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 Sur votre droite, le Colisée ! [Blondinette]

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MessageSujet: Sur votre droite, le Colisée ! [Blondinette]   Sur votre droite, le Colisée ! [Blondinette] EmptyVen 13 Fév - 21:41

Sur votre droite, le Colisée ! [Blondinette] Iconjo10 Sur votre droite, le Colisée ! [Blondinette] Iconet10

    Once Upon a time...

    Sa voix portait loin... Il n'avait même pas besoin de crier, et encore moins de hurler, non, il ne forçait pas ! Juste il haussait le ton pour couvrir le tumulte assourdissant de la place. Tout n'était que bavardages incessants, klaxon de vespa et autre. Il avait bien du mal à attirer l'attention, d'autant qu'il n'était pas le seul sur cette place. Mais il était arrivé tôt, afin de s'assurer d'avoir ce point stratégique. Il était à l'une des entrée de la Piazza, l'entrée principale compte tenu de sa situation : Juste à côté du glacier dont le nom se trouvait en première ligne de tous les guides touristiques. Mais il avait un autre avantage sur ses concurrents... il chantait... Il ne se contentait pas de tendre le bout de papier en répétant inlassablement les informations qu'on lui avait confié, non, il les chantait, sucitant ainsi le sourire et parfois même le rire de son auditoire.
    Aujourd'hui Kenzo était distributeur de flyers !
    Ne vous moquez pas ! Ca payait bien, et en plus ça avait l'avantage d'être en plein air ! Kenzo choisissait ses lieux, et distribuait le nombre de flyers qu'on lui avait remis... Ensuite, il était libre de vaquer a une nouvelle occupation. Le Job idéal, nan ? Aujourd'hui il vantait les mérites d'un spectacle de danse contemporaine qui se produisait près des Thermes. On lui avait dit "jeunes, dynamiques, tendance !", alors autant vous dire qu'il évitait les couples carte-vermeil, et se concentrait sur la jeunesse romaine... Malgré tout, il commençait à fatiguer. Il avait beau n'être que 14h, il en était déjà a son troisième job de la journée. Il avait commencé par s'occuper d'un stand de poisson frais sur le marché. Ensuite il avait couru chez Nona pour prendre une douche et se débarasser de cette odeur de sushi persistante, avant de se rendre chez Jorgino et jouer les livreurs en vespa pour lui. Alors forcément, maintenant, faire le guignol sur la place publique commençait a lui courir sur le haricot. Pourtant il n'abandonnait pas, se mettant même a faire des petits pas de danse histoire d'illustrer son flyer, tout en précisant bien qu'il ne faisait - Dieu merci - pas partie de la troupe de danse. Sa cible ? Les belles et jeunes femmes, qu'il courtisait et charmait... Mais attention, uniquement par conscience professionnelle ! C'était son job, voyons ! D'ailleurs il était en pleine discussion avec une jeune brune qui n'en pouvait plus de trifouiller ses cheveux en gloussant... Elle était atablé sur la terrasse de la Trattoria, et Kenzo, les deux mains appuyés sur la table, légèrement penché au-dessus d'elle, la dominait de toute sa taille. C'était dans la poche, il le savait. Arf', personne n'avait jamais donné autant de soi-même dans son travail, pas vrai ? Pendant que la jeune femme notait son numéro de téléphone sur un bout de nappe, Kenzo releva le regard, jaugeant la place grouillante de monde à la recherche de sa nouvelle victime. C'est là qu'il la vit, cette petite blonde près de la fontaine, qui semblait, le regard perdu, chercher desespérement quelque chose autour d'elle... Intrigué, le brun la regardait sans discontinuer, jusqu'à ce que la brune le rappelle à la réalité en lui tendant le bout de nappe... Qu'est-ce que... ? Ha oui ! Le numéro de téléphone ! Il le glissa dans la poche arrière de son jean, accompagnant son geste d'un clin d'oeil, avant de lui tendre pour la deuxième fois un flyer -tête en l'air-, et de se faufiler dans la foule pour rejoindre la blondinette. Enfin plus facile a dire qu'à faire. Le one-man-show qu'il donnait depuis plus d'une heure n'avait laisser personne indifférent, aussi, tout le monde à présent venait lui demander des flyers... 'Tout le monde' est peut être un terme un peu exagéré, mais cela faisait déjà deux fois en 10 minutes qu'il devait refaire son discours enjoué sur cette formidable troupe de danse dont il connaissait le nom depuis moins de deux heures ! Bon tant pis pour la blondinette, elle avait dû filer entre-temps, alors autant bien faire son travail, et recolter une deuxième numéro de téléphone. Quand je vous dis que ce job est en or ! Il ne cherchait pas, pourtant, mais il y avait quand même le droit de façon récurante... Etrange... Après en avoir terminé, il chercha une nouvelle victime. Tout en chantonnant son discours bien rôdé maintenant, il traversa la place de part en part, jusqu'à ce qu'il la remarque de nouveau... Elle était encore là ? Evidemment il parlait de la blondinette, celle qui semblait ne pas trop savoir ce qu'elle faisait sur cette place tout à l'heure. Là, c'était pire, elle tournait sur elle-même, au pied de la fontaine... Encore une touriste qui cherchait le Colisée sans le trouver, se dit-il. Mais en s'approchant un peu plus, il remarqua qu'elle était entrain de s'auto-insulté en italien, ce qui eut pour effet de le faire sourire. Pas banal comme attitude.

    -
    Ciao, Regazza ! Ne cherche plus ! Tu m'as trouvé ! Un flyer ?

    Ok, y a mieux comme baratin, prétendre être celui qu'elle attendait pouvait passer pour un brin prétentieux, mais en Italie, c'est un peu comme un "tu vas bien ?"... Et puis elle ne pouvait pas lui en vouloir ! Regardez-le agiter le flyer devant son propre visage avec un petit regard qui voulait dire "prend-le... s'il te plait, prend-le...". C'était pas mignon, ça ?
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MessageSujet: Re: Sur votre droite, le Colisée ! [Blondinette]   Sur votre droite, le Colisée ! [Blondinette] EmptySam 14 Fév - 0:31

    Première vraie sortie dans les rues de Rome, et c’était déjà la fin du monde pour Calypso. C’était pire que ce qu’elle avait imaginé ; plus catastrophique que ce que Thalie et Julian avaient pu prévoir en se moquant d’elle, au moins ! Oui, elle s’était perdue… Oui, elle n’était vraiment pas douée ! Et elle en avait bien conscience, croyez-moi ! Mais comment tout cela était arrivé ? Oh, c’était simple comme tout !

    Un peu plus tôt
    « Ok… Ouais bah on se retrouve ici en fin d’après-midi…
    -Tu te souviendras du lieu de rendez-vous ?
    -demanda Thalie.
    -Tu m’as pris pour une demeurée ?
    -Bah avec toi on ne sait jamais.
    -fit remarquer Julian.
    -Ah, ah ! Caly lui jeta un sombre regard, puis reporta son attention sur sa sœur. T’inquiète pas pour moi, je vais gérer, comme d’hab’ ! »

    Elle lui adressa un clin d’œil, et claqua la portière de la voiture, en laissant alors ses deux complices reprendre la route. Ils venaient de la déposer en centre ville, la miss désirant faire un peu de shopping, et ne tenant plus en place à l’idée de visiter Rome. Elle était bien impatiente de faire ses premiers pas en ville, depuis leur retour, et ce toute seule. Comme si c’était une façon de prendre ses marques et ses repères, de s’approprier les lieux. Ca peut paraître étrange dit comme ça, et pourtant c’était bel et bien ça. Rome était sa ville natale, et elle la retrouvait après bien des années passées loin d’elle. Ses racines étaient ici, et elle avait le sentiment de renouer avec le passé… C’était vraiment agréable, ce sentiment d’être réellement à la maison. Certes, quand elle se baladait à Paris elle se sentait tout aussi bien, mais c’était… Différent. Elle ne saurait comment l’expliquer, c’était ainsi et pas autrement. Une différence, même minime, demeurait entre les deux capitales.

    Caly avait longuement marché, sans pour autant s’en sentir fatiguée. Par prudence, elle restait dans les coins très fréquentés et archi-connus… Il n’aurait pas fallu qu’elle se perde non ? Elle avait en main un plan, qu’elle gardait précieusement, au cas où… Sauf que, belle erreur de sa part, elle ne regarda pas combien de fois elle avait changé de rue, combien de fois elle avait pu tourner et changer de direction. Et au fil de la balade, plonger dans sa découverte des lieux, elle finit par oublier par où elle était arrivée. Et bingo : elle se rendait compte qu’elle était perdue ! Qu’avait-elle dit à Thalie un peu plus tôt ? Qu’elle allait gérer… Ah, bah espérons que ce soit réellement le cas !

    Elle était arrivée sur une place… Laquelle, elle n’en savait trop rien. Son regard se baladait un peu partout autour d’elle, dans cette foule dense de touristes et romains. C’est qu’il y en avait du monde ! Heureusement pour elle, elle ne craignait pas les grands rassemblements, car elle aurait fini par nous faire un malaise, comme si ça n’aurait pas été suffisant qu’elle se perde ! Non, tout allait bien, elle avait en main son plan, et le tournait dans tous les sens pour essayer de se repérer. Rien à faire ! Le sens de l’orientation et elle ne faisait pas 2 mais au moins 4 ou 5 ! Et connaissant sa patience légendaire, elle allait très vite s’énerver. Caly commença tout d’abord par tourner un peu en rond, cherchant le nom des rues voisines, ou un quelconque panneau pouvant l’aider. Ca dura un petit moment comme ça, se frayant un chemin parmi les passants, sans aucun résultat concret. Elle entendait déjà Julian se moquer d’elle… Tsss !


    S’emportant facilement, Caly commença à s’insulter en italien, jetant au passage son plan, complètement inutile. Oui, ça venait tout seul… Après tout c’était sa langue maternelle, alors c’était normal. Bon, les passants qui comprenaient l’italien la regardaient bizarrement, mais ça encore, elle s’en fichait pas mal !

    « Ciao, Regazza ! Ne cherche plus ! Tu m'as trouvé ! Un flyer ? »

    Hein ?! Quoi ?! Oup’s… Elle se retourna, et fit alors face à un jeune homme. Elle esquissa un léger sourire, amusée par son approche –typiquement italienne. Un peu plus et on aurait dit Julian (oup’s !) ! Sans rien dire, elle s’empara du prospectus qu’il lui tendait. Visiblement ça lui faisait plaisir, alors pourquoi pas ! Elle le détailla rapidement, et laissa son sourire amusé au coin de ses lèvres rosées.

    « T’es guide touristique ? Non parce que là tu vois, je suis perdue… »

    Elle passa une main dans ses jolies boucles blondes, et haussa les épaules, pas très fière d’elle. Une romaine qui se perd dans sa propre ville, le honte !
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MessageSujet: Re: Sur votre droite, le Colisée ! [Blondinette]   Sur votre droite, le Colisée ! [Blondinette] EmptySam 14 Fév - 1:58

    Se perdre dans Rome était le sport numéro 1 des italiens ! Oui, même les vrais de vrais, ceux qui n'avaient jamais quitté le pays ! Tous ces dédales de ruelles, c'est impasses, ses voies sans issue, sans parler des maisons qui se ressemblaient toutes. Et puis, il ne fallait jamais dire "on se retrouve près des ruines" parce que des ruines, il y en avait a tous les coins de rues ! Autant prendre une voiture en mouvement comme point de rencontre ! Combien de fois avait-il vu ces charmantes têtes blondes errer dans ces rues pavées, se desespérant de retrouver un jour leur hôtel ? Des centaines, des milliers de fois ! Le plus drôle étant de les voir ouvrir leur guide touristique, en tourner frénétiquement les pages, pour finir par lever un oeil suppliant vers lui, en hésitant un "Cerco... Dov'è... albergo ("Cherche... Où se trouve... hôtel")" avec un accent à couper au couteau.

    Pourtant, cette tête blonde là, elle était différente. Déjà, il fut surprit de l'entendre parler en italien, alors qu'il la prenait pour une touriste. Bon évidemment, elle aurait pu être milanaise de passage à Rome, bien qu'il en doutait. Pourquoi ? Simplement parce qu'en s'insultant elle utilisait des termes typiquement romains. Alors soit elle habitait la cité, soit elle y avait vécu, et dans ce cas, il était très intrigant de la voir pester contre elle-même, une carte à la main... Mais ce n'était pas la seule raison a son interet, sinon pourquoi l'aurait-il remarqué alors qu'elle était hors de portée de voix. Sa blondeur détonait dans cette multitude de chevelure brune, mais ce n'était pas une raison suffisante. Il en connaissait des italiennes blondes ! Elle était charmante, certes, mais comme la plupart des jeunes filles présentes sur cette place... Alors quoi ? Bah il ne le savait pas vraiment. Son air mutin peut être, et sa façon de gesticuler au pied de cette fontaine... Elle donnait envie de la taquiner. Enfin c'est ce qu'il se dira plus tard, puisque pour l'instant il ne réfléchissait pas vraiment, ses pas le conduisant vers elle, un sourire aux lèvres. Alors il s'approcha, et lui sortit son baratin habituel. Et en général, ça fonctionnait à 99%.

    Bah, elle devait être ce 1%. En même temps, comment pouvait-il se douter qu'elle avait un cousin qui utilisait les même armes ? C'était pas de chance, ça ! Elle n'émit aucun gloussement, elle ne rougit pas, non, elle se contenta d'esquisser un léger sourire tout en récupérant le flyer qu'il faisait danser devant ses yeux... Là, maintenant elle était censée relever le visage vers lui, lui sourire timidement, et lui dire :

    - T'es guide touristique ? Non parce que là tu vois, je suis perdue...

    Non, non, non, c'était pas ça qu'elle devait dire ! Elle avait un large choix de répliques, mais celle-ci n'en faisait pas partie ! Elle... elle... elle le rembarrait ?! Grande première ! Attention, demain ça allait faire la Une de la Presse Romaine ! Et ça le laissa provisoirement sans voix. Provisoirement seulement, parce que Kenzo ne baissait pas les bras si facilement, au contraire... Guide touristique ? Tssss, nan mais et puis quoi encore ?

    - Guide Touristique ? Nan, jamais essayé ! J'ai été coursier, laveur de voiture, chanteur surprise... tu sais, c'est ces chanteurs qu'on envoi chez ses amis fêtant leur anniversaire, et quand la personne ouvre la porte, je me mets a chanter 'Joyeux anniversaire' avec des ballons a la main, et un petit noeud de pap'... J'ai même fait standardiste une fois, mais les lunettes me donnaient un air niais ! J'ai jamais été guide touristique, mais ça doit pas être super compliqué ! Je suis sûr que je pourrais essayer !

    Tout en parlant, il s'était posé sur le rebord de la fontaine, et fixait un point invisible au-dessus de la tête de la Blondinette, cherchant à se remémorer chacun de ses petits boulots. Il énumérait ça avec un grand sérieux, contrastant totalement avec le contenu de sa liste. Mais c'était fait exprès, juste pour voler un sourire, et qui sait, peut être même un petit éclat de rire chez la belle inconnue... Il lui jeta un petit regard en coin, puis remarqua sa carte au sol...

    - Tu te débarrasses des preuves ? C'est pas bien de salir la chaussée ! Tiens ça me rappelle que j'ai fait ça aussi ! Ramasser les papiers avec un pic ! Tu sais ces grandes tiges que tu piques dans le papier ? Enfin bref ! Tu devais aller où ?

    Fallait qu'il arrête de lui raconter tous ses petits jobs, sinon elle allait prendre ses jambes à son cou avant même qu'il ait pu lui demander son prénom... Il attendit qu'elle lui réponde "Piazza Navona" de son accent si particulier, teinté d'un je ne sais quoi d'ailleurs, puis ouvrit la carte, et chercha à lui montrer l'itinéraire...

    - Piazza Navona est ici, tu vois ? Il venait de faire glisser son doigt sur un grand espace jaune sur cette carte aux dominantes vertes, tout en lui jetant un regard alors qu'elle rapprochait son visage du sien. Et nous on est à la Piazza d'Ara Coeli, qui est... Son index glissa rapidement sur la carte, cherchant l'emplacement de la place... Mais il ne s'arrêta pas, continuant sa route jusqu'au bout de la carte, avant de rebrousser chemin... Qui est... Qui n'est ni là, ni là, encore moins là... Son doigt n'en finissait pas de caresser la carte... Mais qui est où, bon sang ?

    Il venait de se relever d'un coup, et entreprit de retourner la carte dans un sens, puis dans l'autre, avançant comme s'il était un pion imaginaire dans ce dédale de ruelles dessinées. Il marmonnait dans sa barbe, formulant a voix haute l'itinéraire qui le conduirait jusqu'à cette Piazza qu'il cherchait désespérément sur cette carte. Puis, s'enervant légèrement, il jeta la carte au sol, comme avait dû le faire Blondinette avant lui.

    - Basta ! Ca sert a rien ce genre d'attrape-touriste ! A quoi bon, quand on a un vrai romain sous la main ?

    Il se désigna de ses deux pouces, des fois qu'elle n'ait pas encore comprit qu'il parlait de lui, puis dans un sourire enjoleur se rapprocha d'elle...

    - Serviteur, mia donna ! Lâcha t'il dans une révérence.

    Allait-elle accepter qu'il la sauve de cette place hostile, pour la ramener a bon port, et en sécurité ? Elle allait dire "oui", hein, elle n'allait pas lui faire l'affront de le rembarrer une deuxième fois ? Pas vrai ?

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MessageSujet: Re: Sur votre droite, le Colisée ! [Blondinette]   Sur votre droite, le Colisée ! [Blondinette] EmptySam 14 Fév - 3:13

    Ah bon ? C’était commun de se perdre pour un romain ? Et bien Calypso n’était pas au courant, et pour elle, c’était vraiment honteux de se perdre dans une ville qui est censée être la votre, et ce depuis votre naissance ! Non mais vraiment… Elle avait l’air fine avec sa carte touristique ! D’ailleurs, cette dernière était tellement utile et pratique, qu’il était préférable qu’elle reste au sol, pour finir par se faire piétiner par tous ces passants. Enfin bref, c’est en tournant en rond, et pour finir en s’insultant, qu’elle sembla attirer l’attention de quelqu’un. Un jeune homme pour être exact, en pleine distribution de prospectus, dont elle droit. Sa décontraction, et sa simplicité firent sourire la miss, pas vraiment étonné par sa façon de faire. Hey ! Elle était à Rome, c’était assez commun quand on y pense !

    Sa réponse fut des plus simples, exposant clairement son problème, soit sa situation. Perdue… Heureusement pour elle, elle avait connu pire, et ne s’en sentait pas vraiment gênée. Après tout, ça pouvait arriver à tout le monde, non ? Elle tentait de s’en persuader, tout en continuant de détailler discrètement le beau brun. Il l’informa qu’il n’était pas guide touristique, et énuméra ensuite divers petits boulots qu’il avait eu l’occasion de faire. Elle l’imagina avec des ballons en main, chantant pour de parfaits inconnus, puis avec des lunettes, qui soient disant lui donnait un air niais… Mais il lui expliquait ça avec un air si sérieux, que le sourire de la miss ne pu que s’accentuer. Quel dommage qu’il n’est jamais occupé un tel poste, elle en aurait eu tellement besoin à ce moment précis ! Facile ? Elle en doutait ! En tout cas ça n’était pas quelque chose pour elle et son sens de l’orientation à 2€50…

    C’est alors qu’il remarqua la fameuse carte… Oup’s ! En effet, ce n’était pas bien de salir la chaussée. Mais qui sait ? Elle aurait peut-être fait un heureux parmi ces nombreux touristes, dans le cas où l’un d’entre eux se serait perdu, et n’aurait pas de carte. Elle ne lui servait à rien, alors à quoi bon ? Bien, ok… Ca n’était pas une raison assez valable ! Mea culpa ! Il s’en empara, et lui demanda où elle devait se rendre. Caly lui répondit, espérant vraiment qu’il allait pouvoir l’aider, et qu’ainsi elle n’aurait pas besoin d’appeler Thalie et Julian à la rescousse. Il lui désigna la Piazza Navona, qu’elle repéra d’un rapide coup d’œil, tout en se rapprochant pour ne pas manquer une miette de son explication. Puis il se mit à chercher l’endroit où ils se trouvaient actuellement, avec visiblement un peu de mal, ce qui amusa franchement Calypso, qui l’observait sans rien dire. Il s’était relevé, tournant la carte dans tous les sens… Et bien si elle avait offert ce spectacle aux passants un peu plus tôt, elle imaginait de loin comme ils avaient pu s’en amuser.

    Non, pour lui, cet attrape-touriste, ne servait à rien ! Rien ne valait un vrai romain ! Oh, vraiment ? Pour sa part elle en doutait, était une vraie romaine. Certes de retour au pays, mais une vraie romaine quand même ! Elle s’était jurée de maîtriser tout ça en moins de 2 mois… Un vrai challenge quand on l’a connaît ! Il fallait qu’elle puisse se balader sans avoir peur de se perdre, pouvoir traverser Rome sans le moindre souci, ou la moindre angoisse. « Vais-je rentrer ce soir ? » Non ! Cette question ne devait pas traverser son esprit ! Du moins d’ici deux mois ! Elle esquissa un nouveau sourire face à l’inconnu, qui allait lui sauver la mise !


    « Tu as intérêt d’être plus efficace que cette carte ! » -lança-t-elle sur un petit ton de défi.

    Il n’aurait manqué que ça, qu’il la perde davantage ! Non, non… Il avait l’air de connaître Rome ! Du moins suffisamment pour l’amener à cette fichu Piazza Navona. A travers ses mots, il pouvait en conclure qu’elle acceptait son aide, et volontiers même ! Elle n’avait plus tellement d’option en plus de ça. Sa dernière chance restait cet inconnu, plus que sympathique. Heureusement qu’il y avait des gens avenant et serviable comme lui dans les parages, car sans ça Calypso aurait sans aucun doute tourné en rond encore longtemps. Elle finit par récupérer sa carte, afin de ne pas « salir la chaussée » comme il le lui avait si bien fait remarqué, et puis plier le prospectus qu’elle avait en main. C’est là qu’elle réalisa qu’il était entrain de travailler alors qu’elle, tournait en rond et perdait son temps.


    « Enfin je ne voudrais pas te déranger… T’as sans doute autre chose à faire que de m’aider à retrouver mon chemin ! »

    Elle haussa les épaules, tout en glissant les papiers dans son sac. Oh oui, il devait avoir un tas de choses mille fois plus intéressantes que d’aider la première idiote qui trouvait le moyen de se perdre avec un plan, et sans être une touriste en plus de ça !
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MessageSujet: Re: Sur votre droite, le Colisée ! [Blondinette]   Sur votre droite, le Colisée ! [Blondinette] EmptySam 14 Fév - 4:30

    Dans une ville qui fait 8 fois la superficie de Paris, comment voulez-vous ne pas vous perdre ? Deux mois ? Il lui faudrait deux siècles ! A moins qu'elle se contente de quelques quartiers précis, mais sinon, aucun risque qu'elle connaisse tout Rome en quelques mois ! Ou alors, il irait lui-même l'inscrire au Guiness Book des Records ! Elle était mignonne, alors il lui pardonnait sa naïveté... Oui, c'est souvent ça avec les jolies plantes, on leur pardonne facilement leurs petites étourderies, allant même jusqu'à les trouver charmantes, voir touchante. Lui-même, il lui arrivait de se perdre... C'était rare, et jamais il ne l'avouerait, même sous la torture, mais c'était pourtant le cas. D'ailleurs, il n'avait jamais consulté une carte de Rome de sa vie... Ca se voyait ? Il avait appris par coeur, les ruelles, les ruines, les odeurs, les sons, se delectant de la folie qui d'un seul coup, au détour d'un passage, se transformait en un calme quasi parfait, au point d'entendre son propre coeur résonner dans son crâne. Enfant, il cavalait avec son frère dans les rues de son quartier... Puis il avait grandit, et avait étendu son territoire au quartier suivant. De fil en aiguille, il en était venu à apprivoiser la Rome, vagabondant dans ses rues, sautant sur ses toits, recherchant toujours plus d'endroit vierges de lui, et des autres aussi. Car c'était bel et bien là son but, trouver des endroits rien qu'à lui... C'était surement pour ça qu'il tournait et retournait cette carte entre ses mains ! Il y avait beau y avoir un tas d'informations fournies, les odeurs, les émotions, les sensations, rien de tout cela n'était inscrit ! Il avait l'air de quoi, lui, à même pas être fichu de lui indiquer la piazza sur une carte ? D'un imposteur ? Surement ! Et sa fierté en prit un coup ! Il fallait qu'il se rattrape ! Et il le fit en l'invitant à la reconduire jusque Navona...

    - T'as intérêt d'être plus efficace que cette carte !

    Sans problème ! D'ailleurs il balaya l'air de ses mains, en fronçant les sourcils, l'air de dire "C'est du gâteau !". Et c'était vraiment du gâteau pour lui ! Bien qu'il ne sâche pas indiquer correctement, sur la carte, l'endroit où ils se trouvaient, il savait parfaitement comment se rendre à Piazza Navona. Le pire, c'est que ce n'était pas loin ! Quinze minutes de marche, a tout casser, mais ça, il se gardait bien de lui dire... Elle avait accepté de se faire raccompagner par lui, et il allait faire en sorte qu'elle ne regrette pas sa décision, et peut être même qu'elle s'en souvienne pendant un petit bout de temps ! Alors, il se tenait devant elle, prêt à lui offrir son bras pour une petite visite guidée, quand elle lui fit remarquer qu'il avait peut être autre chose a faire que de l'aider à retrouver son chemin... Zut ! Pas faux ! Il tourna le visage vers le rebord de la fontaine, où il avait déposé le paquet de flyers quand il s'était saisit de la carte... A vu de nez, il lui en restait une cinquantaine... Cruel dilème ! Que faire ? C'est là qu'il eut l'idée la plus farfelue de la journée. Alors il revela un regard pétillant vers elle, et dans un sourire, il lui annonça son intention.

    - Pas de problème ! Tu vas m'aider !

    Il avait dit ça comme s'il n'y avait rien de plus normal ! Il se baissa pour récupérer le paquet, qu'il sépara en deux. A peu près 25 flyers chacun. Un jeu d'enfants, non ? Il lui demanda juste de faire comme lui, et il s'éloigna jusque de l'autre côté de la place tout en vantant les mérites de cette "formidable compagnie de Danse ! Du jamais vu depuis les Strip-tease de Jules César pour Cléopatre ! L'évenement du siècle, non, du millénaire ! On dit même que Brutus aurait tué son père parce qu'il voulait l'empêcher de voir ce spectacle ! Britney Spears s'est rasé le crâne en signe de protestation envers trop de talent ! La Stroumpfette a accepté de faire la première partie ! Venez ! Venez !". Régulièrement il tournait le visage vers Blondinette, étouffant un éclat de rire devant son amusement... Mine de rien, elle ne se dégonflait pas, pire que ça, puisqu'ils partirent l'un l'autre dans la surenchère, flirtant toujours un peu plus avec l'absurde ! Les passants, intrigués par leur duo, récupéraient les Flyers que les jeunes gens tendaient. Rapidement, Kenzo eut les mains vides. Dommage, il avait une super vannes sur Benoit XVI. Ce serait pour la prochaine fois... Et pour cette fameuse prochaine fois, il embarquerait Blondie avec lui, elle était vraiment douée ! Pendant que s'arrachaient ses derniers flyers, il alla récupérer sa veste et sa guitare, qu'il avait posé dans un coin de la place, et son étui sur l'épaule, il s'approcha de la miss qui avait à présent les mains libres... Ca tombait bien, comme ça il put en récupérer une, qu'il captura dans la sienne...

    - Vite ! On file avant qu'ils ne se rendent compte qu'ils se sont fait avoir, et que Maria Callas ne sera pas présente ! Au fait, t'es au courant qu'elle est morte en 1977 ?

    Elle avait eu l'audace de citer la grande dame comme première fan de la troupe dansante ! Quand je dis qu'elle était pire que lui ! Alors, il se mit a courir, entrainant avec lui la blondinette qu'il tenait par la main, l'éloignant toujours plus de cette place grouillante de monde. Il n'y avait aucun risque qu'ils se fassent poursuivre, mais Kenzo se plaisait à jouer les héros à fond, installant un climat de pseudo panique... Ca marchait pas ? Bah elle l'avait quand même suivi, j'vous ferais dire ! Quand ils furent suffisamment éloignés au goût de l'italien, il stoppa sa course effreinée ne camouflant plus un rire franc qui ne l'avait pas lâché de toute la course... Il respira un bon coup, et jaugea les deux rues en fourche qu'ils avaient sous les yeux... A droite, la via dei Falegnami, conduisant vers la Piazza Navona, et à gauche la via montanara, qui conduisait à la colline du Capitole, et un peu plus loin au Colisée... Il lâcha sa main, et lui présenta son bras pour qu'elle le prenne...

    - Alors, tu as un prénom ? Ou bien je dois continuer de t'appeller 'Blondinette' dans ma tête ?

    Il lui offrit un de ces sourires en coin, agaçants et charmant à la fois, dont lui seul avait le secret, puis l'entraina sur la via de gauche...
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MessageSujet: Re: Sur votre droite, le Colisée ! [Blondinette]   Sur votre droite, le Colisée ! [Blondinette] EmptySam 14 Fév - 16:56

    Déranger ? C’est bien ce qu’elle ne voulait surtout pas faire ! Certes Calypso n’avait rien contre un coup de main, et même plus, elle rêvait d’un peu d’aide pour retrouver cette maudite Piazza, mais pour l’accepter, fallait-il déjà qu’elle soit sûre et certaine qu’elle ne dérangeait pas. Car elle avait horreur de ça, et dans ce genre de situation, elle se sentait plus boulet qu’autre chose. Franchement désagréable comme impression, non ? Elle préféra lui poser indirectement la question, soulignant ce léger détail. Oui, il avait sans doute mieux à faire ! Mais sa réponse ne fut pas réellement ce à quoi s’attendait Caly. Quoi ? Pas de problème, elle allait l’aider ? Ces quelques mots mirent quelques secondes avant de parvenir au cerveau de notre charmante blondinette, le temps qu’elle percute ce qu’il attendait d’elle. Elle lui répondit par un simple petit sourire, un peu surprise, mais n’ayant rien contre cependant. Il divisa le reste de ses flyers et lui tendit la moitié. Elle s’en saisit et l’observa quelques instants.

    Il s’adressait à la foule avec une telle aisance… Se moquant éperdument de leur regard, faisant son petit numéro, qui eu d’ailleurs pour effet de la faire rire. Ok, si tel était son boulot, elle allait l’aider ! Il ne fallait pas sous estimer la blondinette, qui partait facilement dans des délires incroyables. Julian le répétait sans arrêt : elle avait une imagination débordante. Combien de fois s’était-il rué sur elle pour venir plaquer sa main contre sa bouche pour que ses lèvres restent scellées, avant qu’elle ne sorte une bêtise aussi grosse qu’elle ? Elle ne les comptait plus ! Alors là, c’était un jeu d’enfant de faire la promo d’une troupe qu’elle ne connaissait pas, en énumérant un tas d’info complètement idiotes. L’un comme l’autre s’amusait à surenchérir, comme s’ils entraient dans une compétition pour avoir le dernier mot. Les flyers étaient distribués à une vitesse incroyable. Comme quoi les gens sont très réceptifs aux c*nneries ! Une fois débarrassé de cette paperasse, et n’ayant même pas le temps de réaliser ce qui se passait, l’inconnu l’embarqua avec lui, s’emparant de sa main. Il fallait filer avant que… Avant que quoi ?! Elle se mit à rire, et sur un ton empli de malice, lui répondit aussitôt :


    « Oui, et c’était volontaire de ma part. Grâce à ça, les gens vont se battre pour assister aux représentations ! »

    Mais bien sûre Caly, on y croit tous ! Qu’est-ce qui ne fallait pas entendre ! Bref, concentrons-nous sur les deux jeunes, lancer dans une petite course, afin de s’éloigner au plus vite de la foule. Elle le suivait n’ayant d’une part, pas tellement le choix puisqu’il la tenait par la main ; et d’autre pas, pas la moindre idée d’où ils allaient. Ils finirent par se stopper, riant de bon cœur. Elle l’observa un instant, alors que lui regardait autour d’eux, réfléchissant sans doute au meilleur chemin à prendre pour la conduire à la Piazza Navona. Si elle savait ! Piouf ! Il lui tendit son bras, tout en lui demandant si elle avait un prénom.

    « Calypso… Mais appelle-moi Caly. »

    Elle haussa les épaules, tendit qu’il l’entraînait sur la gauche. Il pouvait bien l’emmener où il voulait, elle était complètement perdue, et n’avait pas la moindre idée d’où ils se trouvaient. Elle reprit alors, d’une voix tout aussi amusée :

    « J’aime bien Blondinette, c’est sympa ! Et je peux savoir comment s’appelle mon guide touristique ? » -finit-elle par demander avec amusement.

    Un peu plus et elle l’aurait appeler « mon sauveur ». Pour le coup c’est bien ce qu’il faisait mine de rien ! Il la sauvait des futures moqueries de Julian, ou encore celles de Thalie. Il ne faut pas croire, elle avait beau être sa sœur, elle n’en loupait pas une pour rire de ses erreurs et petits soucis de ce genre ! Elle se stoppa net dans ses pensées, ne voulant pas se déconnecter de la réalité, pour avoir alors droit à une réponse de la part de l’inconnu. Lui adressant un ravissant sourire, elle n’eut pas à attendre longtemps, se laissant toujours guider sans rien dire.
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MessageSujet: Re: Sur votre droite, le Colisée ! [Blondinette]   Sur votre droite, le Colisée ! [Blondinette] EmptySam 14 Fév - 19:06

    Cette fillette l'amusait ! C'était rare qu'il prenne du plaisir a faire son numéro habituel... Mais elle semblait différente ! Déjà, pour commencer, elle l'avait rembarré, ce qui était suffisamment rare pour être notifier, et en plus elle avait du mordant. Elle devait être ce genre de filles qui ne se laisse pas marcher sur le pied, et qui a décidé depuis sa naissance qu'elle vivrait sa vie comme elle l'entend, sans s'encombrer de l'avis des autres... Cela dit, elle était loin, très loin de toutes ces nénettes égocentriques qu'il avait pu croiser jusque là. Sans même penser à Isabella, son prénom s'inscrivit en lettres d'or dans son esprit... Isabella n'aurait surement pas remarqué le paquet de Flyers, ou alors elle aurait fait semblant de ne pas le voir. Les futilités comme le simple fait de devoir gagner sa vie n'atteignait pas la tête brune de l'italienne, Kenzo se devant de tout abandonner pour elle... Ce n'était pas le cas de Blondie, qui insista sur le fait qu'elle ne voulait pas le déranger ! Tu marques là, ton premier point, Blondinette, et sans même t'en douter, semble-t-il ! La mine étonnée qu'elle afficha quand il lui demanda de l'aider, fini d'achever le brun... Ses sourcils se fronçant, ses iris bleues se couvrant légèrement d'un voile d'incompréhension, son petit nez aquilin remontant doucement, avant de détendre tous ses traits en un sourire amusé, poussèrent Kenzo à l'imiter, avant de lui tourner le dos pour capturer l'attention de son auditoire... Il se régalait des énormités que pouvait sortir sa complice, et quand les mains des deux jeunes gens furent libres, il s'empressa de l'entrainer avec lui dans les méandres de la cité... L'écho du tumulte de la Piazza s'attenuant progressivement pour faire place à celui de leurs semelles claquant sur les pavés, et de leurs rires qu'ils ne parvenaient pas a contenir...

    Un peu essouflés, ils s'arrêtèrent devant cette fourche qu'offraient deux rues conduisants aux antipodes l'une de l'autres... Il sembla réfléchir un instant, comme s'il cherchait à se rappeller le chemin le plus court. Mais il en était tout autre... S'il prenait la voie de droite, il était sûr de voir leurs chemins se séparer dans moins d'une petite quinzaine de minutes, et rien qu'à cette idée, Kenzo fronça le nez, presque imperceptiblement. Mais avait-il le droit pour autant de la perdre dans Rome, par pur égoisme ? Il semblait peser le pour et le contre, tout en se passant une main dans les cheveux, levant les yeux vers le soleil à son zénith... Il était tôt, elle ne lui en voudrait pas pour un petit détour... Surtout si elle n'en savait rien ! Il réajusta l'ance de sa guitare sur son épaule, lâcha la main de Blondinette, et tout en lui présentant son bras, la questionna sur son prénom... Calypso... Original ! Il n'avait encore jamais entendu se prénom auparavant, sauf quand il étudiait la mythologie au lycée... Calypso... Son prénom avait des consonnances aquatiques, alors que les traits de son visage lui rappellaient les tableaux de Botticelli... Elle était comme la nymphe dont elle avait emprunté le prénom, les traits, mais aussi cet air mutin... Mais ça, il le garderait pour lui, préférant la comparer à un lutin, plutot qu'à une nymphe... Elle aimait bien 'Blondinette'... Et bien soit !

    - Alors je garderais 'Blondinette', de toutes manières ça te va bien mieux que 'Calypso'...

    Lança-t-il de cet air agaçant, un brin moqueur, avant d'ajouter...

    - Ton guide touristique n'a pas de prénom... Mais tu as le droit de lui en inventer un !

    Il venait de la vanner sur le sien, alors autant éviter de lui fournir le moyen de se venger... Surtout qu'il y avait bien trop de moqueries envisageable avec 'Kenzo'. Il finirait par le lui donner. Mais pour ça, elle allait devoir en gagner le droit... Et oui, on a rien sans rien, c'est le jeu ma pauv' Lucette ! Tout en parlant, ils avaient gravi doucement la rue montant jusqu'à l'entrée de la colline du Capitole. Il s'agissait d'un des grands points de verdure de la cité... La colline, boisée et fleurissante, offrait de nombreux sentier aux promeneurs. En coupant par là, le touriste s'évitait un grand détour pour rejoindre le colisée... Pendant que Caly réfléchissait aux éventuels prénoms de Kenzo, ce dernier l'entraina hors des sentiers battus... "pelouse interdite" ? Pas pour lui... Lâchant son bras pour récupérer sa main, il la précéda, et l'aida à monter a travers les ruines qui offraient un escalier involontaire... En bon Guide Touristique, il tentait de donner le change, en faisant ce qu'il avait vu faire tant de fois...

    - La colline du Capitole est une des 7 collines de Rome. Elle est également la plus petite... 4 km de longueur sur 2 de largeur. Située en plein coeur de la cité, elle était destinée au rôle de forteresse dans l'antiquité... Ses pics rocheux empêchant l'envahisseur de la gravir. En temps de paix, il servait aux processions religieuses, et aux cultes des déesses... Notamment Junon... Voici son temple.

    Il venait de l'aider a gravir la dernière pierre, et sous ses yeux s'étendait un champs de ruines. Quelques blocs de pierre de près d'un mètre d'épaisseur jonchaient le sol... Deux colonades classiques résistaient encore et toujours contre le vent, les intempéries, ou tout simplement le temps qui passent, et pointaient avec fierté vers le soleil... Cet endroit était interdit au public, pourtant des preuves de passage trahissait le non respect de cette règle... Sur les pierres on pouvait lire une multitudes de prénoms gravés... Entre autres 'Paolo+Virgo' entouré d'un coeur, et 'Natacha was here', une citation latine trônait affichant avec insolence au milieu de toutes ces idioties...'Ad augusta per angusta' ('Vers les sommets, par des chemins étroits'). Kenzo la caressa du bout des doigts, avant de tendre un bras vers l'horizon, et tourner sur lui-même pour montrer le panorama.

    - L'une des plus belles vues de Rome. Sur ta droite, le Tibre, et au-delà du fleuve, le beau quartier de Trastevere ! L'un des plus chics de la capitale ! Que des grandes familles riches a ne plus savoir qu'en faire ! Et sur ta gauche, le Colisée...

    Il l'avait lâché afin qu'elle puisse observer par elle-même. Il ne savait toujours pas qu'elle était romaine, et qu'en plus, elle vivait ce charmant quartier de Trastevere ! Peut être serait-il temps qu'il la questionne un petit peu, mais il se délectait de rester dans cet anonymat, et cette alchimie qui naissait entre eux. Il avait peur qu'en la questionnant, le côté terre-à-terre de leur vie, brise la magie de cette rencontre improptue...

    - C'est beau, non ? Et ce n'est que la deuxième plus belle vue de Rome...

    Elle lui tournait le dos, mais il pouvait observer la brise se prendre dans ses boucles blondes, les faisant danser lentement dans son dos et sur ses épaules... Doucement il s'approcha, prenant soin de faire le moins de bruit possible, ne souhaitant pas troubler son observation... A quelque centimètres d'elle, dans son dos, il approcha ses lèvres de l'oreille de la belle...

    - Si tu es sage, je te montrerais la première, Blondinette...

    Il avait dit ça dans un souffle, un murmure, affichant un sourire malicieux, avant de se reculer, et de s'éloigner en sifflotant, les mains dans les poches... Frustant ? Peut être... Agaçant ? Certainement !
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MessageSujet: Re: Sur votre droite, le Colisée ! [Blondinette]   Sur votre droite, le Colisée ! [Blondinette] EmptyDim 15 Fév - 2:43

    En quittant la maison, jamais elle n’avait pensé qu’elle ferait une telle rencontre. Pour elle cela s’était limité à un peu de shopping en ville, histoire de découvrir par elle-même les lieux. Ni plus, ni moins… Et non, comme rien ne se passait comme elle le prévoyait d’ordinaire, elle avait fini par se perdre, et c’est ce charmant jeune homme, toujours inconnu, qui lui venait en aide. La curiosité se faisait cependant sentir, se demandant à tour de rôle leur prénom… Elle lui répondit, mais n’eut pas de réponse en retour. Du moins pas celle qu’elle attendait, puisque ça ne l’avançait pas tellement. Elle fit mine d’être surprise, entamant alors un semblant de comédie, trop exagéré pour être pris au sérieux.

    « Oh vraiment ? J’étais pourtant sûr que tout le monde possédait un prénom, c’est surprenant ! »

    Il ne voulait pas le lui dire ? Soit… Elle avait le droit de lui en trouver un, et elle n’allait pas s’en priver. Quand il fallait faire preuve d’imagination, elle était toujours partante ! Il en avait eu la preuve, non ? Tout en s’emparant de son bras, acceptant donc de poursuivre le chemin à ses côtés, elle fit mine de se concentrer, laissant apparaître une petite moue sérieuse sur son visage aux traits angéliques. Caly pouvait lui attribuer n’importe quel nom, mais il en fallait un exceptionnel, ou du moins un qui marquerait sa mémoire, ou le ferait directement changer d’avis, cédant avec facilité. Elle voulait connaître son prénom ! Il n’y avait pas de raison qu’il sache le sien, et que cela soit à sens unique. Le fixant, elle ne pu s’empêcher de lâcher :

    « C’est de la triche quand même ! »

    Non ? T’as remarqué Caly ? Elle s’était fait avoir… Et le mystère qu’il entretenait autour de lui était étonnant. Il avait beau lui raconter sa vie, exposant les divers petits boulots qu’il avait pu faire par le passé, lui en dévoiler bien plus qu’elle ne le faisait pour sa part, il demeurait un vrai mystère. Bon cela faisait peu de temps qu’elle le connaissait, elle venait même tout juste de le rencontrer… Mais d’ordinaire soit une personne en dit trop, et on s’en lasse vite ; soit elle reste complètement fermée et elle en devient inintéressante. Sauf que là, pas du tout ! Au contraire même ! Tant de décontraction, un semblant de malice indescriptible, ce savant mélange qui semblait faire sa personnalité intriguait la blondinette. Elle le suivait sans rien dire, ne faisant même pas attention où il l’emmenait. Elle lui faisait confiance, bien qu’étant totalement étranger… Elle avait le sentiment de pouvoir lui accorder cette confiance, sans même pouvoir l’expliquer. Sans doute parce qu’il lui était sympathique… Enfin bref, tout ça pour dire que même à travers les ruines, elle lui donnait la main et suivait ses pas. Et voilà même qu’il lui faisait une réelle visite guidée, avec les descriptions et commentaires. Caly lui adressa un sourire.

    « Tu t’en sors pas mal Mario ! -Elle s’avança, observant alors tout autour d’elle, et lui demanda : Tu viens souvent par ici… Eum… -Son regard se posa sur les fameuses inscriptions- Paolo ? »

    Bah quoi ? Ce n’était qu’un début voyons ! Elle porta son attention sur la vue qu’il lui présentait, feintant de se moquer totalement de sa réaction face à ces prénoms. Avec la série qu’elle avait prévu de lui sortir, mieux valait pour elle de ne pas s’y arrêter. Il lui présenta l’une des plus belles vues de Rome, devant laquelle elle s’émerveilla. Effectivement, c’était sublime ! Il lui désigna la fleuve, puis le quartier qui se situait juste derrière : le sien. L’air de rien, elle fit mine de se questionner toute seule, amusée et ne détournant pas le regard.

    « Est-ce qu’on voit la maison d’ici ? Euuum... »

    Elle fronça les sourcils, comme si elle cherchait réellement à repérer éventuellement la demeure de son grand-père, alors qu’à cette distance elle savait très bien que c’était impossible. C’était une façon comme une autre de donner des indices sur elle… Elle resta un petit moment face à cette magnifique vue, acquiesçant alors à sa question d’un simple hochement de tête. Puis sans qu’elle ne s’en rende réellement compte, il se retrouva derrière elle, murmurant qu’il lui montrerait sans doute la plus belle des vues, si elle était sage. Elle se retourna, alors qu’il faisait déjà demi-tour, et ce en sifflotant.

    « Et si je ne le suis pas ? Tu m’abandonneras ici, Luigi ? »

    Caly réajusta son sac sur son épaule, et prit le même chemin que lui, prenant tout son temps. Au point où elle en était, s’il la semait ce n’était pas bien grave. Quand on est perdu, il est difficile de faire mieux, non ? Vous remarquerez au passage un nouveau prénom, glisser discrètement, comme si c’était tout à fait naturel. Après Mario, Luigi était inévitable après tout ! Elle fit attention où elle mettait les pieds, puis finit par revenir à son niveau. Elle le fixa, silencieuse, mais pas moins observatrice ; puis revint à la charge :

    « Bon sérieusement… Comment t’appelles-tu ? Non pas que ça me dérange de t’attribuer n’importe quel prénom, mais si j’en trouve un très ridicule, tu le regretteras sûrement… Après je dis ça pour toi, hein ! »

    Elle haussa les épaules, cachant avec brio le fait qu’elle mourrait littéralement d’envie de savoir comment il s’appelait. Il en savait plus sur elle, qu’inversement, et elle prônait l’égalité ! Pourquoi serait-il avantagé, alors qu’il l’était déjà sur d’autres plans, comme l’orientation notamment ?! Elle lui adressa un dernier regard, passant sa main dans ses fines boucles blondes qui virevoltaient au vent, qu’elle prit soin d’attacher, ne supportant plus qu’elles lui barrent le visage. Une fois son chignon négligé fait, elle reporta son attention sur le jeune homme.

    « Alors, Umberto ? Te décides-tu à me répondre, ou préfères-tu rester dans l'anonymat ? »
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MessageSujet: Re: Sur votre droite, le Colisée ! [Blondinette]   Sur votre droite, le Colisée ! [Blondinette] EmptyDim 15 Fév - 17:09

    Cet après-midi s'annonçait des plus interessante et agréable. Hormis le fait qu'elle était belle, et ensoleillée, Kenzo avait su y ajouter un nouveau petit rayon de soleil. Et quand on trouve un rayon de soleil, même dans une Italie toujours baignée de lumière, on ne le laisse pas filer. C'est ce que s'employait à faire de brun, tout en conduisant la Blondinette à l'opposé de son lieu de rendez-vous... Peut être serait-il intelligent de lui demander à quelle heure, et avec qui elle avait rendez-vous, histoire de ne pas être surprit si les Casques Bleus partaient à sa recherche... Il n'en été pas là, puisqu'il s'obstinait à ne pas lui donner son prénom. Comment ça, Blondie, tu ne t'imaginais pas que ce serait aussi facile, tout de même ? Elle mima la surprise, tout en lui expliquant qu'il était surprenant qu'il n'est pas de prénom. Il se contenta d'hausser les épaules, tout en lui expliquant que c'était peut être lui qui était surprenant, avant de l'entrainer vers la colline du Capitole... L'endroit grouillait de promeneurs, aussi l'emmena t-il loin des sentiers... Bizarre, elle ne semblait pas inquiète. Pourtant, elle était avec un inconnu, qui refusait de lui donner son prénom, l'entrainant dans un coin désert, à l'abri des regards. Plus d'une aurait été un tant soit peu sur ses gardes... Pas elle... Elle continuait de le suivre, prenant garde où elle marchait, tout en tentant de deviner son prénom... Kenzo ne pouvait s'empêcher d'afficher une réaction à l'enoncé de chaque nouvelle appellation... Pour "Mario" il afficha une grimace... "Paolo" le fit rire... Il s'était imaginé qu'elle se montrerait plus inventive dans ses prénoms, mais elle restait dans les plus courant, en Italie... Peut être que ça viendrait après. En attendant il lui désignait chaque point du décor qui s'ouvrait sous leurs yeux, et afficha un air surprit quand elle tenta de voir sa maison... Plaisantait-elle, ou habitait-elle réellement Trastevere ? Il s'en inquièterait plus tard, pour l'instant il s'amusait juste a titiller ses nerfs, en venait murmurer à son oreille, avant de s'éloigner d'un coup, les mains dans les poches. Si elle était sage, il lui montrerait la plus belle vue de Rome. "Et si je ne le suis pas ? Tu m'abandonneras ici, Luigi ?". Il ne pu réprimer un rictus à l'entente du prénom "Luigi", mais retrouva immédiatement son sourire en imaginant la Blondinette coincée seule et en pleine nuit dans les restes du temple de Junon...

    - Non ! Vu ton sens de l'orientation calamiteux, tu serais capable de ne jamais retrouver le sentier ! annonça-t-il, un sourire moqueur aux lèvres.

    Ce n'était pas faux ! Il n'y avait qu'à voir comment elle avait réussi à se perdre a moins de 2km de son emplacement initial... Le sourire continua d'étirer ses lèvres alors qu'il s'éloignait un peu plus, toujours dans le champs de vision de la blonde, mais descendant un peu plus dans les ruines... Quand elle le rejoignit, il se tenait stoïquement devant les restes d'un mur, sur lequel s'étendait bien plus d'inscriptions gravée que de l'autre côté. Il se sentait observé, il la sentait l'observer, mais il n'osait tourner le visage vers elle, reportant son attention sur les centaines de prénoms qui s'affichaient sous ses yeux... Alors elle prit la parole, l'informant que s'il ne lui donnait pas son prénom immédiatement, il risquait de le regretter ultérieurement, quand elle en aurait trouvé un vraiment ridicule... Il ne répondit pas, se contentant d'afficher un sourire tout en parcourant toutes ces inscriptions des yeux. Alors, seulement, il reporta son regard sur elle. Elle était entrain d'attacher ses cheveux, ses doigts fins glissant entre ses boucles blondes, luisantes sous le soleil. Ce geste, probablement anodin pour elle, était d'une grâce infinie aux yeux de Kenzo, et probablement de n'importe quel homme. Une fois son activité achevée, elle reprit la parole, mais Kenzo, comme hypnotisé, se contenta d'avancer prudemment une main de son visage, et de ramener une mèche blonde, un peu rebelle, dans le sillon de la coiffure... Il ne lâchait pas cette mèche des yeux, et son geste prenant plus de temps qu'il n'aurait dû, il en profita pour détourner l'attention de la miss, de ce qu'il faisait...

    - "Umberto" ? Tu as deux lettres de bonnes, Blondinette !

    Ca ne l'avançait guère plus, mais il lui donnait l'illusion de faire un effort. Si son geste précédent avait été comme suspendu dans le temps, sa volte-face fut rapide... Il lui tourna le dos, tout en descendant un peu plus sur la pente raide... Il avança de quelques pas, puis se retourna, la main tendue vers elle...

    - Suis-moi ! Mais, fais attention où tu mets les pieds ! L'hôpital ne fait pas partie de la visite touristique.

    Son sourire moqueur retrouva sa place sur ses lèvres, alors qu'il s'emparait de la main de Caly. Ensemble, et doucement pour ne pas qu'elle s'emmêle les pattes sur un reste de temple, ils descendirent au pied de la colline, Kenzo, informant au passage, que...

    - C'est dommage que tu n'es pas été plus attentive aux inscriptions, mon prénom y figurait, juste sous tes yeux... Mais, visiblement je suis plus interessant à contempler qu'un temple datant de 400 ans avant le Christ.

    Il avait remarqué, et il le lui faisait comprendre. Oui, elle avait quelques arguments contre lui aussi, mais il l'avait dit le premier, et semblait très fier de lui avec ce sourire qui, décidemment ne parvennait pas à se décrocher de ses lèvres... Ils venaient de retrouver un sentier, et un policier en faction leur jeta un regard peu amène... Kenzo leva les yeux au ciel, tout en désignant Caly du menton, laissant échapper un vague "Touristes...". Le policier se détendit un peu, avant de leur faire signe de circuler. Fourbe ? Un peu, mais aller expliquer à un flic italien que vous vous trouviez dans un lieu interdit au public, juste parce qu'après avoir rencontré une blondinette perdue, vous avez décidé de la perdre un peu plus ? Imaginez en plus, que la blondinette en question indique à l'agent de sécurité qu'elle voulait se rendre à la Piazza Navona ? A coup sûr, le flic l'aurait informé qu'elle allait dans la mauvaise direction... C'était un coup a passer pour un kidnappeur, et a finir sa journée en cellule. Non, non, il valait mieux évité d'être trop disserte avec cet homme. Aussi, quand il leur donnèrent l'autorisation, le brun, serrant toujours la main de la blonde dans la sienne, s'empressa de l'entrainer plus loin... Suivant le sentier, ils débouchèrent rapidement sur une place, bordée de bâtiments hauts de quatres étages, datant d'une époque bien antérieure à leur naissance, surement même à celle de Nona. Ce fut seulement à cet instant qu'il libéra la main de la demoiselle, et en profita pour se passer une main dans les cheveux...

    - Dis-moi, est-ce que ta connaissance des prénoms italiens s'arrête à ceux de Mario Bross ?

    Mario, puis Luigi, sa question semblait plus que légitime, même si, conscient de heurter sa fierté d'italienne, il ne put réprimer un rire... Il la savait italienne à présent, romaine de surcroit, même si son accent contenait définitivement une touche de quelque chose d'ailleurs, elle employait des mots bien trop romains pour ne pas l'être elle-même... Leurs pas les conduisaient droit vers le Colisée, que l'ont devinait au bout de la voie romaine qu'ils empruntaient... Kenzo s'efforçait de regarder droit devant lui, pour ne pas trop se focaliser sur elle, et cette aura fascinante qu'elle dégageait... Les mains dans les poches, il restait à proximité d'elle, ni trop près, ni trop loin, juste ce que la bienséance autorise... Soudain, il brisa le silence...

    - Parle-moi un peu de toi ! Qui es-tu ? Que fais-tu ? Qui t'attend à la Piazza Navona ?

    Aucune chance qu'elle ne lui réponde alors qu'il n'avait toujours pas donné son prénom, mais il tenta le coup quand même... Il s'interessait vraiment à toutes ces questions, surtout la dernière, qui laissait entendre qu'il cherchait a savoir si elle était accompagnée... mais de façon discrète... Comme il s'y attendait, elle ne répondit pas, mais en tournant le regard vers elle, il s'aperçu que le sien était rivé sur le Colisée, qu'ils avaient finalement atteint...

    - Oh ! Mais je manque à tous mes devoirs ! Le Colisée ! Construit en 80 de notre ère, il abritait les combats de gladiateurs, et autres jeux visant a divertir le peuple. Au cours de l'Histoire il fut utilisé pour diverses activités, il servit même d'habitation pendant un temps. Son flanc détruit date de différents tremblements de terre. Et maintenant les touristes se contentent de le contourner, histoire d'éviter d'abimer un peu plus l'édifice...

    Il avait expliqué tout cela en avançant, jusqu'à se retrouver au pied de l'édifice... Suivant le sens inverse de celui des touristes, il entraina la blondinette a l'écart du tumulte. A sa dernière phrase il s'arrêta devant une grille noire qui bloquait l'accès à l'intérieur du forum... Mais en mettant un point final à son discours, il la poussa légèrement, et cette dernière grinça sur ses gonds, leur offrant alors l'accès... Dans un sourire il ajouta "Interdit à tout le monde... Sauf à nous..." avant de l'entrainer vers l'intérieur, refermant la grille derrière eux...
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MessageSujet: Re: Sur votre droite, le Colisée ! [Blondinette]   Sur votre droite, le Colisée ! [Blondinette] EmptyDim 15 Fév - 19:29

    Les prénoms, Calypso allait les enchaîner tout en restant dans les plus communs et comme qui dirait les plus clichés. Qu’il grimace, qu’il se mette à rire, ou bien qu’il en soit surpris, elle s’en moquait bien ! Après tout c’était de sa faute, il ne voulait pas le lui révéler. Prise entre sa visite improvisée, et sa recherche de prénom, elle avait un peu de mal à passer de l’un à l’autre. Et pour tout avouer, elle était bien plus concentrée sur son identité que le reste, bien que la vue était magnifique. Après Mario et Paolo, elle enchaîna avec Luigi, alors qu’elle lui demandait s’il serait capable de l’abandonner ici dans le cas où elle ne serait pas sage. Mieux valait pour elle qu’elle se renseigne, pour parvenir à faire demi-tour ! D’autant plus qu’elle voulait la voir cette fameuse vue, qu’il prétendait être la plus belle de Rome. A sa réponse elle leva les yeux au ciel. Effectivement, il n’avait pas tord… Son désastreux sens de l’orientation ne l’aiderait même pas à retrouver son chemin. Et en toute franchise, elle ne se voyait pas rester seule ici, attendant que quelqu’un aille à l’encontre du règlement et s’aventure ici. Rien qu’à l’idée d’appeler Julian, en lui annonçant qu’elle était perdue en plein milieu des ruines du temple de Junon l’a fit grimacer.

    Le voyant s’éloigner, elle se décida à le rattraper, ne voulant pas laisser filer sa dernière chance de trouver la Piazza de Navona. Ils se stoppèrent devant un mur, auquel elle ne prêta pas vraiment attention, trop occupée à s’attacher les cheveux en vitesse. Tellement vite que quelques fines boucles s’échappèrent du chignon. Cela attira visiblement l’attention de l’inconnu, nouvellement appelé Umberto, puisqu’il vint les replacer doucement derrière son oreille. Elle ne fit rien pour le stopper dans son élan, et fut ravie d’apprendre qu’elle avait trouvé deux lettres de son prénom. Ca ne l’avançait pas tellement, mais elle tentait de se persuader qu’il s’agissait là d’un bon début. Enfin ça ne la détournait pas pour autant de son objectif, considérant cet indice comme insignifiant. L’effort fourni par le jeune homme était minime même !

    Il finit par se retourner, et entama sa descente, prenant soin de lui tendre la main pour l’aider. A la vue de la pente, elle fut automatiquement soulagée d’avoir enfilé sa paire ballerine ce matin, et non ses bottines à talons. Avec ça, elle ne se serait pas loupée, même avec toutes les précautions et la vigilance du monde. Et comme il venait de lui dire, l’hôpital ne faisait pas parti de la visite ; elle n’en avait pas la moindre envie ! Elle lui prit la main, et descendit avec précaution, ne pouvant s’empêcher de serrer fortement sa main, de peur de glisser. Tout en descendant, il lâcha l’air de rien que son prénom était inscrit sur le précédent mur, celui qu’elle avait à peine calculé. Non ?! Elle le fixa, surprise… Si ça n’avait été que d’elle, et qu’elle aurait eut des chaussures qui adhéraient, elle n’aurait pas hésité, et aurait fait demi-tour… Mais là, c’était un brin plus délicat pour elle, qui avait déjà du mal à ne pas glisser. Elle soupira, ne dissimulant pas alors sa déception. Et là fin de sa réplique eu pour effet de teinter ses joues, d’une couleur rosée. Bah bien… Bravo Caly pour la discrétion !


    « Pas faux ! » -se contenta-t-elle de dire, pour se rattraper et reprendre son assurance.

    Une fois en bas, ils croisèrent un agent de police. Une fois de plus, elle le laissa faire, restant dans le silence le plus total. S’ils avaient des ennuis, c’était lui qui allait les sortir de là, puisqu’il en était responsable. Elle ne savait où ils étaient, donc forcément… L’envie d’interroger le policier sur la route à prendre fut présente chez la blondinette, mais allez donc savoir pourquoi, elle n’en fit rien. Sans doute à cause de cette étrange confiance qu’elle avait en Umberto-Luigi-Paolo-Mario… Ce dernier semblait pressé de reprendre la route d’ailleurs, l’embarquant de nouveau sur le sentier, s’éloignant de l’agent. Ils arrivèrent sur une place, que Caly observa rapidement, son attention étant de nouveau attiré par une question du beau brun. Oh, lui aussi avait fait le rapprochement, et avait perçu la référence au jeu vidéo. Et quel jeu ! Celui qui avait eu une place essentielle durant son enfance… Celui qui avait animé ses après-midi et soirée en compagnie de son cher et si aimé cousin, ainsi que sa sœur. Oui, toujours eux ! En même temps ils étaient inséparables, donc rien de bien étonnant !


    « Tu as quelque chose contre Mario Bross, Princesse Peach ? »

    Et hop, elle lui tira la langue, comme une enfant aurait pu le faire par simple provocation et taquinerie. Calypso ne relevait pas sa remarque, ou du moins n’en était pas vexée. Elle l’avait fait exprès et était contente de voir que ça n’était pas passé inaperçu. Un léger silence s’installa entre eux, alors qu’elle avait reprit son observation des lieux, et ce dernier fut de nouveau brisé par des questions. Mais quelle curiosité mes amis ! Elle lui adressa un regard, feintant l’étonnement, et esquissa un ravissant et large sourire.

    « Et bien… Tant de questions de la part de quelqu’un qui ne veut même pas me révéler son prénom ? C’est amusant ! Dommage pour toi, je n’y répondrais pas ! »

    Elle lui tourna finalement le dos, sans rien ajouter de plus, et porta son attention sur le Colisée. Ce que cet édifice était beau… si impressionnant ! Se trouver au pied de se dernier était quelque chose d’unique. Elle écouta ses explications, qui montrait depuis le début de cette visite qu’il était des plus cultivés. Il en savait des choses en plus de connaître les rues de Rome ! Il l’entraîna de nouveau un peu plus loin, et cette fois-ci vers de grandes et lourdes grilles noires. Elle les regarda de haut en bas, puis adressa un regard à son guide. Il en poussa une, qui s’ouvrit dans un grincement sourd, et la fit entrer. Pour braver les interdits il était doué, il fallait le reconnaître ! Mais Caly n’allait pas s’en plaindre, puisqu’elle découvrait Rome d’une bien belle façon, se disant qu’aucun touristes, venus ici dans ce simple but de visiter, n’y avait pas droit. Elle s’avança, baladant son regard un peu partout, avec curiosité.

    « J’adore la visite, mais il y a quelque chose que je voudrais encore plus découvrir… Vraiment hein ! Et devine quoi ? C’est ton prénom ! Oui, elle persistait et ne lâchait rien !- Dis-moi ce que c’est, où je continue à t’appeler Princesse Peach ! »

    Wow la menace ! Caly le défia du regard, tout en prenant appui contre un imposant pilier. Il fallait rétablir une égalité entre eux, et vite ! =P
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MessageSujet: Re: Sur votre droite, le Colisée ! [Blondinette]   Sur votre droite, le Colisée ! [Blondinette] EmptyLun 16 Fév - 1:59

    'C'est pas faux' ? Kenzo tenta de dissimuler une expression de surprise... La franchise de la jeune femme le désarçonna... Soit elle n'aimait vraiment pas les vieilles pierres, soit elle avouait trouver en Kenzo un objet de contemplation, ce qui était plutot flatteur... Pour l'instant il resta axé sur sa première hypothèse, mais ses gestes n'en témoignaient pas moins de sa réflexion quand à la première hypothèse... Tout en la conduisant vers le Colisée, il observait une distance de sécurité, comme s'il cherchait a évaluer le niveau de dangerosité de la miss. Etrange comme réaction ? Pas tant que ça, en fait... Elle l'intriguait, et il ne pouvait s'empêcher de lui lancer des regards furtifs tout en avançant, comme pour s'assurer qu'elle ne s'était pas envolée, même si son pas martellant le pavé, affirmait le contraire... Depuis qu'ils avaient quitté la colline, et depuis qu'elle l'avait appellé "Princess Peach" auquel il avait répondu par un rire franc, ils n'avaient pas échangés un mot... Le silence ne le gênait pas, et ne semblait pas la gêner non plus, pourtant il ne voulait pas qu'elle puisse mettre ça sur le dos de son nouveau surnom... Aussi, après un énième passage de sa main dans ses cheveux, il entreprit de rompre le silence. Une série de questions devrait faire l'affaire, toutefois il aurait dû se montrer plus subtil dans sa manière d'attaquer, car de front, de la sorte, il n'avait aucune chance qu'elle lui réponde... Il avait envie d'en savoir plus sur la jolie blondinette, mais la patience n'était pas son fort, il se montra trop direct, alors qu'une simple et innocente question, en amenant une autre, puis une autre, aurait certainement eu plus l'effet escompté... Ceci ne l'empêcha pas de sourire à l'attitude de gamine têtue qu'elle afficha avec son refus. Pas grave, il finirait par savoir. De toutes manières ils se trouvaient au pied du Colisée, et il se devait de reprendre ses airs de guide touristique s'il ne souhaitait pas qu'elle le remplace par un autre, un vrai cette fois.

    Heureusement, sa connaissance de la ville était immense. Cela faisait 22 ans qu'il arpentait ses rues sans discontinuer, sa curiosité le poussant à s'interesser à chaque bâtiment, chaque édifice... Qui plus est, il avait travailler un temps sur la place. Il était de ces italiens déguisés en gladiateurs pas très convaincant, qui posaient pour les photos souvenirs des touristes. Même si ce job avait été d'un ennui mortel, il lui avait apporté deux avantages. Le premier étant que toutes les 20 minutes, un guide touristique passait à son niveau, et articulait les même flot ininterrompu d'informations sur le Colisée, de ce ton monocorde si particulier. Maintenant Kenzo était capable de faire une thèse sur l'édifice à travers les âges, et ce, en italien, en anglais, en français, en allemand, et même ( grande fierté ) en japonais ! Le deuxième avantage était une sorte de satisfaction personnelle. A poser ainsi, pendant des heures, tout au long de la journée, il se plaisait à se dire qu'une photo de lui devait être présente sur chaque continent, dans chaque pays. Certes, il portait une tenue ridicule, mais au moins, une partie de lui était présente dans chaque partie du monde. Et pour un homme n'ayant jamais quitté sa Rome natale, cela représentait une sorte de soulagement, une victoire en quelques sortes...

    Il reporta son attention sur sa complice d'effraction. Il venait de les faire entrer dans l'antre de Rome, le saint des saints, le Colisée ! Interdit au public depuis des années ! il connaissait cette entrée, car c'était là, un peu plus loin sur la gauche, que se trouvait le vestaire où les gladiateurs du dimanche se changeaient... Ils n'avaient, bien évidemment, pas le droit de se trouver en ce lieu, mais Caly ne semblait pas mesurer les risques encourus. Elle entrouvrit les lèvres, et le son de sa voix ricocha sur chaque mur du bâtiment, lui donnant une amplitude de Soprano... Immédiatement, Kenzo se précipita sur elle, plaquant doucement se main sur ses lèvres, le reste de son corps suivant le mouvement... Cet instant sembla se figer dans le temps, alors que l'italien, qui semblait avoir suspendu sa respiration, tendait l'oreille au moindre bruit annonçant une venue... Rien ne vint, alors, il relâcha la pression de sa main, et chuchota à quelques centimètres de son teint de porcelaine...

    - Chuuuut... Les murs ont des oreilles, et ils sont très bavards aussi...

    Il se perdit quelques instants en contemplation, puis dans un sourire, la délivra de son étreinte. Il n'avait pas voulu lui faire peur, c'était de sa faute, il aurait dû la prévenir avant... Il s'empara doucement de sa main, ne souhaitant pas la brusquer une nouvelle fois, et l'entraina plus avant dans l'édifice. Une fois qu'ils seraient a l'air libre, et non plus dans les galeries de la périphérie, ils pourraient s'entretenir le plus normalement possible. Le centre du Colisée n'était que ruine. Comme un enchevêtrement de petites cellules qui avaient dû servir a enfermer gladiateurs et animaux sauvages, puis tout n'était que gradins de pierre, à perte de vue... Une fois qu'ils eurent quittés l'ombre pour rejoindre la lumière, Kenzo s'autorisa a reprendre la parole, et revenir ce qu'elle avait dit précédemment...

    - Explique-moi, comment dans un lieu tel que celui-ci, ta seule préoccupation peut être de connaitre mon prénom ? Il avait dit tout cela en exposant son visage au soleil, avant de balayer le site, des yeux... Puis s'empressa d'afficher un sourire moqueur en poursuivant. Je t'intrigue à ce point ?

    C'était plus que flatteur, ou alors elle n'aimait vraiment, mais alors vraiment pas les vieilles pierres. Toutefois, il ne pouvait s'empêcher de sourire devant l'air qu'affichait la blondinette... Ca, ça valait tous les Colisées du monde... Elle était tenace, elle voulait son prénom... Et bizarrement, Kenzo ne tenait pas tant que ça au doux surnom de "Princess Peach", mais ça, elle n'en saurait rien...

    - Ecoute, bien que ce surnom t'irait bien mieux à toi, et que je ne me trouve rien de comparable avec une blonde en robe rose, je serais près a le conserver, il ne me dérange pas... Toutefois, j'accepte de te donner un indice supplémentaire, puisque tu as l'air d'y tenir... Il avait lancé toute cela d'un ton anodin, presque en badinant, comme un promeneur au milieu du Colisée, l'entrainant dans son sillage... Suréaliste... Brusquement il s'interrompit, et tenta une pause censé préserver le suspens... En tendant un peu l'oreille on aurait presque pu entendre les roulements de tambours, alors que Kenzo toisait la blonde, de toute sa hauteur, un sourire satisfait au bord des lèvres... Une lettre supplémentaire... Le "Z".

    C'était à la fois un petit et un gros indice. Le "Z" étant une lettre assez rarement utilisé, peu de prénoms la comportait, mais pour autant, son prénom était tellement peu courant, qu'il était quasi certain qu'elle ne le trouve pas... Il se préparait à ce qu'elle sorte "Enzo", dans ce cas, il ne faudrait pas que l'expression de son visage le trahisse. Après tout, ce n'était pas son prénom, même s'il était très proche... Alors qu'elle semblait réfléchir, Kenzo se contentait de la regarder, scrutant les traits de son visage, avant de partir d'un rire franc...

    - Tu savais que quand tu réfléchis, ton nez se plisse, et tes sourcils se rapprochent ? Ca te donne un petit air de fouine !

    Une charmante fouine, une fouine très séduisante, mais ça, encore une fois, il le garderait pour lui... La voir rougir, ou le fusiller du regard avait tendance a devenir une sorte de drogue pour l'italien, qui prenait un malin plaisir a tester ses réactions, justement pour pouvoir en jouir discrètement... Son rire se transforma rapidement en sourire, un sourire un peu trop tendre peut être, avant qu'il ne passe une main dans son dos, afin de l'inciter a reprendre la marche... Ils n'avaient plus que quelques mètres a faire, pour finalement retrouver la rue bruyante, à l'opposé de là où ils étaient entrés... Une sorte de raccourci en quelques sortes. Mais, classe, le raccourci !
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MessageSujet: Re: Sur votre droite, le Colisée ! [Blondinette]   Sur votre droite, le Colisée ! [Blondinette] EmptyLun 16 Fév - 3:24

    Entrer comme qui dirait par effraction –bien que la grille se soit ouverte sans avoir à la forcer- dans le Colisée, voilà quelque chose que Calypso n’avait jamais imaginer faire. Mais vraiment jamais ! Où alors elle avait dû rêver de le faire, la fois où elle était aller s’enfermer dans une salle obscure, devant une belle toile blanche de cinéma, pour mater Hayden Christensen à l’affiche de Jumper. C’est là-bas qu’il amenait la brunette qui lui servait de copine, et tout ça en toute illégalité. C’était sympa de le vivre en vrai… Enfin là, elle eut un petit coup de flippe quand il s’avança brusquement vers elle, venant plaquer sa main sur ses fines lèvres. Elle n’eut pas vraiment le temps de comprendre qu’en ses lieux leurs voix résonnaient, et que c’était un bon moyen pour attirer l’attention, et en même temps les ennuis. Oup’s… N’osant plus ouvrir la bouche, elle le fixa d’un regard franchement désolé, se sentant un peu idiote sur le moment. Princesse Peach finit par la relâcher, lui adressant au passage un petit sourire. Bon, elle n’allait plus prononcer le moindre mot avant que lui-même ne l’ait fait, pour être sûr de l’intonation qu’elle pouvait employer. Elle ne voulait plus faire la moindre erreur ou faute d’inattention de ce type, qui pouvait les amener à faire face à d’importants soucis…

    Il lui prit doucement la main, et elle se laissa entraîner à l’extérieur. Là, une fois à l’air libre, ils ne risquaient plus rien. Il reprit la parole, ce qui détendit quelque peu Calypso, qui se retenait pratiquement de respirer, de peur de faire trop de bruit ! Sa question la fit cependant sourire, et lui décrocha même un ravissant sourire. Oui il l’intriguait ! Mais elle n’allait pas le lui avouer comme ça, de but en blanc. Elle jugeait en avoir sans doute trop dévoilé par rapport à ce que lui avait pu faire part de ce qui le concernait. Ok, il lui avait parlé de ses petits boulots, mais l’avait-elle questionner à ce sujet, lui demandant tant de détails ? Non… Et la seule question qu’elle lui avait réellement posée, il s’obstinait à ne pas y répondre, lui fournissant des indices, franchement bidons ! Elle haussa les épaules, accompagnant son geste d’une petite moue, qui ne laissait rien paraître. Peut-être… Peut-être pas… Voilà ce qu’elle montrait, ni plus ni moins ! Il allait rester dans le vague, comme elle l’était elle-même.

    Puis il revint alors à ses précédentes menaces et ce surnom complètement ridicule qu’était Princesse Peach. Avait-elle trouvé un moyen de le faire craquer ? Visiblement non, et c’était bien dommage. Il prétendait qu’il était capable de s’en accommoder, bien qu’il jugeait qu’il ne lui allait pas. Vraiment ? Il ne le dérangeait pas ? Elle n’en croyait pas un mot ! Tout simplement car il était un homme, un italien de surcroît, et qu’un italien n’accepte pas si facilement de se faire surnommé ainsi, comparé alors à une blonde vêtue d’un robe aussi rose que ses pommettes de poupée de porcelaine. Mais elle ne lui fit aucune remarque, se contentant de le fixer avec un regard sceptique, relevant légèrement les sourcils. Caly écoutait alors son nouvel indice, et ne pu retenir un petit rire.


    « Deux lettres de Umberto et un z… ?! Et bien j’en ai pour un moment ! »

    La blondinette se mit à réfléchir. C’était inévitable, et même plus fort qu’elle. Sa curiosité l’emportait, et malgré qu’elle ait totalement conscience que son indice était bien maigre, elle ne pouvait s’empêcher de chercher ce fameux prénom. Il s’en amusait, et ça pouvait certes être agaçant pour certains, ça ne l’était pas pour elle. La jeune Spinelli avait l’impression de jouer… Un genre de Qui est-ce, ou encore un « Des chiffres et des lettres », sans les chiffres bien entendu. Enfin passons –je m’égare. Elle semblait concentrée, ne prêtant pas attention au regard qu’il avait posé sur elle, jusqu’à ce qu’il lui fasse une petite remarque.

    « T’es observateur dis-moi… -Elle esquissa un sourire, hésitant à lui renvoyer la balle avec une remarque semblable à ce qu’il avait pu lui faire un peu plus tôt. Mais elle n’en fit rien, et reprit : De fouine ? J’espère qu’elle est mimi ta fouine, parce que sinon… »

    Elle laissa sa phrase en suspens, tentant de se replonger dans ses pensées, sans grand résultat. Non, elle en avait marre de chercher… Ou alors elle avait la flem’, puisqu’elle savait très bien qu’il pouvait lui fournir cette réponse.

    « Tu sais, je suis sérieuse… Princesse Peach. »

    Elle lui adressa un regard en coin, comme si elle était entrain de tester ses réactions. Si elle le poussait à bout avec ce surnom, il allait sans doute céder, non ? Il l’intriguait tellement il faut dire… Si naturel et décontracté, semblant se moquer des règles et menant comme il l’entendait sa petite vie. Pour preuve, il lui faisait découvrir des endroits interdits au public, comme si ces derniers faisait parti de son quotidien, qu’il s’y rendait fréquemment, venant y trouver quelques instants de paix parmi ces nombreux touristes. Sûrement trop nombreux d’ailleurs. Tandis qu’il passait une main dans son dos, la guidant jusqu’à la sortie, située en face, elle revint à la charge, insistant pour qu’il lui révèle son identité. Un prénom, ce n’était pas grand-chose !

    « T’as honte de ton prénom ou quoi ? » -demanda-t-elle d’une voix amusée, en mettant les pieds hors du Colisée.

    En provoquant un italien sur son nom, ses origines et j’en passe, on arrive parfois à obtenir ce que l’on désir. Caly l’espérait, car Princesse Peach ne lui allait pas super bien en fin de compte ! Elle souhaitait connaître le prénom de son sauveur de la journée, celui qui lui sauvait la mise… Allez, il s’était suffisamment fait prier, non ? Alors qu’à son tour il sortait, refermant derrière lui, elle se figea sur place, croisant les bras sur sa poitrine. Elle était bien décidée à ce qu’il parle, et pour ça, elle allait user de ruse…


    « Si tu me le dévoiles… Je répondrais à une de tes questions. La balle est dans ton camp. -Elle esquissa un nouveau petit sourire, et se détendit, pour changer complètement de sujet.- Bon, c’est de quel côté maintenant ? Là ? »
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MessageSujet: Re: Sur votre droite, le Colisée ! [Blondinette]   Sur votre droite, le Colisée ! [Blondinette] EmptyLun 16 Fév - 21:14

    Bon, autant être honnête. Le temple de Junon était, comme qui dirait, son plan drague... Ha bah oui, personne n'est parfait. Nombre de filles s'était laissées avoir par cette interdiction d'entrer qu'il bafouait soit disant pour leur beaux yeux... Elles étaient tellement prévisibles ! C'était à chaque fois d'une facilité déconcertante. Un peu trop même. Alors rien de plus normal que d'y entrainer la Blondinette. Non pas qu'il cherchait à la draguer, non juste à la séduire, comme tout bon italien qui se respecte. Toutefois, le Colisée, personne n'y avait encore mit les pieds... C'était son raccourci à lui... Seul son frère, Noah, avait connaissance de ce passage quasi secret... Et maintenant, la Blondinette aussi... Cherchait-il à l'impressionner ? Non, pour ça le Temple aurait suffit... Cherchait-il a lui faire partager un peu de lui-même ? Il ne préfèrait pas en venir à cette conclusion, se disant juste qu'il avait cherché à s'éviter un long détour, alors qu'il était si simple de couper à travers ruines... Il n'avait même pas réfléchit, ça lui avait semblé on ne peut plus naturel ! Pourtant, quand elle parla et que son écho ampli le forum, il réalisa ce qu'il venait de faire... Et s'ils se faisaient prendre ? Oh il ne s'en faisait pas vraiment pour lui, il était plutot débrouillard, et baratineur avec ça. Mais elle ? Elle risquait de gros ennuis... à cause de lui...

    Il aurait souhaité s'attarder un petit peu plus dans ce lieu, mais la raison lui dictait de continuer, et de poursuivre la visite en des lieux moins 'illicites'. Aussi s'empara-t-il de sa main, pour la conduire de l'autre côté du bâtiment, là où une autre grille s'ouvrait comme par magie. Toutefois, alors qu'ils auraient dû garder le silence et faire profil bas, Kenzo ne put se retenir de la titiller, de la tester, de chercher ses réactions... Il savait déjà qu'il l'intriguait, c'était un bon début.. En bien ou en mal, il ne savait pas, mais au moins, il ne la laissait pas indifférente.

    Une lettre supplémentaire fournie, et la voilà qui mettait son cerveau en marche, cherchant les différentes combinaisons possibles pour trouver le bon prénom. Il ne pouvait s'empêcher d'étudier ses traits, alors qu'elle remuait ses méninges à toute vitesse... La comparaison à une fouine ne tarda pas. Il n'avait pu la retenir, ni son rire, alors qu'elle était déjà entrain de lui affirmer qu'il était très observateur... Il n'était pas dupe, le sourire qu'elle affichait voulait dire plus. Il s'était trahi, maintenant elle savait qu'il l'observait plus que de raison. Un partout, égalité ! Enfin presque, puisqu'elle voulu savoir si la fouine en question était mimi. Il se contenta d'hausser les épaules... Il n'allait pas trop se dévoiler, quand même !!

    Elle recommença avec son "Princess Peach", auquel Kenzo répondit par un soupire sonore. C'est qu'elle allait finir par le pousser à bout avec ce surnom ridicule. Mais il prit sur lui, pas question de craquer ! Bah nan, pas si vite tout de même... Il pouvait tenir encore un peu, en espérant qu'elle se lasse de la petite blonde ou qu'elle change de jeu vidéo. Ils étaient arrivés devant la grille qui les ramenerait vers le XXIème siècle, quand elle lâcha sa bombe. Honte de son prénom ? Lui ? Jamais de la vie !

    - Quoi ?! Mais non ! Pas du tout ! Il avait lâché ça soudainement, presque trop, et se reprit rapidement, comprennant le manège de la blondinette... J'ai un très beau prénom. Il me va bien, me caractérise bien... C'est vraiment dommage que tu mettes si longtemps à le trouver... Son sourire était revenu, puis laissa place à une petite moue contrariée, comme s'il était déçu du temps qu'elle mettait... Un peu surjoué, cela dit.

    Il avait faillit se faire avoir ! Elle était plus maligne qu'il ne l'avait pensé. Mais heureusement pour lui, le sourire amusé qu'elle avait affiché pendant une fraction de seconde l'avait mis sur la voie... Précautionneusement, il referma la grille derrière eux, cherchant à ne pas se faire voir de la populasse grouillante. Les touristes étaient bien trop occupés a mitrailler en tout sens pour leur prêter la moindre attention. Kenzo en fut rassuré... Il s'apprêtait à reprendre la route quand il remarqua que Caly était figée sur place, les bras croisés sur sa poitrine, avec l'air de celle qui veut en découdre sur ses traits fins... Oula ! "Si tu me le dévoiles... Je répondrais à une de tes questions. La balle est dans ton camps."... Oups ! Elle n'avait pas l'air commode la fillette, et l'italien la regarda en biais, réfléchissant à sa proposition... Peut être que le jeu n'avait que trop duré. Peut être se disait-elle qu'il en savait plus d'elle qu'elle n'en savait de lui. Mais elle se trompait ! Certes elle ne connaissait pas son prénom, mais elle connaissait une partie de lui qu'il exposait a très peu de personne. Soudain il explosa de rire...

    - Le sens de l'orientation n'est vraiment pas ton fort, Blondinette ! Tu souhaites retourner au temple ?

    Dans une moue un peu trop narquoise, il plaqua ses mains sur les épaules de la jeune femme, et entreprit de la faire pivoter sur elle-même, afin qu'elle se tourne dans la bonne direction. Dans un sens, elle n'avait pas tort, Navona était bien vers son doigt tendu, sauf que ce n'est pas vraiment là qu'ils se rendaient, pour l'instant... Il pointa de son index l'autre côté de la rue, le colle Oppio, vaste parc verdoyant... Un nouveau parc ? Oui, mais promis, cette fois ils resteraient dans les limites fixées par les sentiers, et se contenteraient de le traverser rapidement... Une fois le plus éloignés possible des touristes, Kenzo se détendit, à croire qu'il n'aimait vraiment pas cette invasion...

    - Ta proposition me semble allèchante, mais qui me dit que tu tiendras parole ? Je préfèrerais qu'on fasse l'inverse. Tu réponds à une de mes questions, et je te donne mon prénom, puisque tu ne peux pas le trouver toute seule...

    Il la provoquait... encore... Il était bien conscient du challenge que représentait cette recherche, mais elle semblait les apprécier, et s'enerver de ne pouvoir les relever ! Traversant le parc, chacun restait sur ses positions, ne voulait rien lâcher avant l'autre, si bien, quand retrouvant la civilisation de la rue, Kenzo eut une expression ennuyée.

    - On semble être dans une impasse.

    Lui donner son prénom sans avoir eu sa réponse, revenait a perdre son moyen de pression. Après ça, il n'aurait plus rien pour la faire chanter... Du coin de l'oeil, il observait ses réaction, tandis qu'ils avançaient dans le quartier Esquilin. Les ruelles se faisaient plus étroites, les gens plus italiens, l'ambiance plus chaleureuse. Une bonne odeur de cuisine s'échappait des fenêtres entrouvertes. Ce n'était certes pas le quartier le plus chic de Rome, mais c'était le sien, le seul où il aimait vivre, le seul où il voulait vivre... Soudain, au croisement d'une ruelle, un groupe de trois personnes, deux filles et un garçon, badinant et riant, tournèrent leurs visages vers eux... Un simple "Ciao Kenzo !", et il su qu'il était cuit. Pour seule réaction, il se tapa le front du plat de la main, en étouffant un juron... Entrainer la blondinette dans son quartier n'était vraiment pas l'idée du siècle, il aurait dû prévoir ce genre de choses... En plissant les sourcils dans une expression de petit garçon prit en faute, il tourna le visage vers Caly...

    - J'ai quand même le droit à ma question ?

    Une faveur... A présent il lui demandait une faveur... Elle savait presque tout de lui, ses métiers, son prénom, et surement même avait-elle deviner qu'il vivait ici, à quelques rues seulement de l'endroit où elle se trouvait... Elle devait jubiler, non ?
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MessageSujet: Re: Sur votre droite, le Colisée ! [Blondinette]   Sur votre droite, le Colisée ! [Blondinette] EmptyMar 17 Fév - 1:28

    Ah, ah ! C’est à force de ruse qu’on obtient ce que l’on désire… Ou du moins qu’on frôle ce but ! Là, Calypso avait tenté de le provoquer. En bon italien qu’il devait être, elle avait présagé qu’il partirait au quart de tour si elle faisait allusion à une quelconque honte vis-à-vis de son prénom. Un instant, elle cru alors qu’il allait tomber dans le piège, et lui dire alors que son prénom n’avait rien de honteux, puisqu’il s’agissait de …. Mais non ! Il se reprit avant de faire une erreur, se rendant compte alors qu’elle était sûrement plus maline qu’il le pensait. Grrr ! Ce que ça avait le don de l’énerver ! Elle n’en montrait rien, mais ça bouillonnait à l’intérieur de la blondinette. Elle avait l’impression que ces recherches poussées de prénoms allaient finir par lui retourner le cerveau ! Un vrai cauchemar, et Princesse Peach s’en amusait. Car non, elle n’allait pas laisser de côté ce surnom stupide. Ce qu’elle voulait, elle allait bien finir par l’obtenir coûte que coûte, même si pour cela elle devait le pousser à bout. Dans une dernière tentative, elle lui proposa un deal… S’il lui révélait son identité, elle répondrait à une de ces questions. C’était une chouette proposition, non ? Pour sa part, elle la trouvait bien, et juste. A présent, comme elle l’avait dit à voix haute, la balle était dans son camp, c’était à lui de voir !

    Pour sa part, elle fit mine de reporter toute son attention sur le chemin à prendre pour gagner cette maudite Piazza. Elle lui désigna une direction du doigt, lui demandant si cette dernière était la bonne. Visiblement non, puisqu’il venait d’exploser littéralement de rire, lui faisant une nouvelle réflexion sur son sens de l’orientation. Retourner au temple ? Elle haussa les épaules. Pourquoi pas après tout, puisqu’il lui avait dit que son prénom était inscrit sur ce mur… Enfin elle n’allait pas lui répondre, sachant d’avance que si elle ouvrait la bouche elle lui sortirait cette réplique et ne ferait que confirmer qu’elle ne passait pas à autre chose, contrairement à ce qu’elle montrait en surface. Il l’intriguait trop pour qu’elle reste ainsi indifférente. Il lui fit faire demi tour, lui désignant la rue opposée. Effectivement, elle n’était pas douée… Si seulement elle savait… En même temps elle ne pouvait pas douter, puisqu’elle ne connaissait pas vraiment Rome. Elle lui faisait confiance, ce qui ne semblait pas être son cas.

    Voilà qu’il doutait de sa parole… Il pensait réellement qu’après avoir obtenu ce qu’elle désirait elle se serait réduite au silence, refusant de remplir sa part du marché ? C’était mal venu de sa part, très mal pensé ! Ah bon ? Il le prenait comme ça ? Et bien elle ne comptait pas céder… S’il était capable d’imaginer un truc pareil, qu’est-ce qui lui prouvait qu’il n’en ferait pas de même pour sa part ? Rien justement… Durant toute la traverser du parc –Ah ouais tient, ils traversaient un parc !- ni l’un, ni l’autre ne céda. Ils campaient sur leurs positions. Et ce n’était pas le sale caractère de la blondinette qui allait les aider. « On semble être dans une impasse. » lâcha-t-il alors qu’ils quittaient les lieux. Elle lui adressa un regard qui a lui seul voulait dire : « Non vraiment, tu crois ? Piouf ! »


    « Bon et bien… Tu resteras Princesse Peach ! »

    Voilà qu’ils arrivaient dans un nouveau quartier. Elle le voyait bien par le changement d’ambiance, qui se voulait cette fois-ci bien plus détendue, plus avenante… On ne pouvait pas passer à côté de cette douce odeur de cuisine italienne, de ce petit charme. Très différent de son propre quartier, mais pas déplaisant, loin de là ! Alors qu’ils se baladaient, toujours de ce pas tranquille et loin d’être pressé, ils croisèrent un petit groupe de personnes, qui s’adressèrent alors à Princesse Peach… Euh pardon à Kenzo. Bah voilà ! Bingo ! Elle l’avait son prénom ! Un large sourire se dessina sur ses fines lèvres rosées. Non seulement elle connaissait enfin son prénom, mais elle devinait aussi qu’il devait être un habitué de ces lieux pour être ainsi reconnu. Oui, là elle était contente, et elle ne pouvait pas le cacher. Un peu plus et elle remercier les amis du jeune homme ! Sa réaction la fit rire. Comme si c’était la fin du monde, au moins !

    « Alors c’est comme ça que tu t’appelles… Original ! J’aurais eu du mal à trouver toute seule ! »

    Elle l’avouait… C’était comme si elle lui avait fait deviner le sien en lui donnant comme indice le fait qu’il y ait un « y », ainsi que deux lettres commune à Ilena. Sympa la devinette, non ? Caly le fixa, avec ce même grand et beau sourire. Avait-il encore droit à sa question ? La blondinette fit une petite moue hésitante…

    « Techniquement tu ne m’as rien dit donc… -Elle eut un petit temps de pause, avant de reprendre : Allez, c’est ton jour de chance, je te l’accorde ! Ma bonté me perdra ! »

    Elle laissa échapper un léger rire cristallin, et passa ses mains dans les poches arrière de son pantalon, ne cessant pas pour autant la balade. Les lieux étaient vraiment sympas ! Les gens semblaient tous si intéressants, chaleureux… Loin de ceux que l’on pouvait rencontré dans les quartiers les plus chics de Rome, où un même un regard se payait ! Bien qu’elle se semblait se sentir à l’aise n’importe où, elle n’en semblait pas moins détendue ici même, gardant un léger sourire accroché aux lèvres.

    « Alors… Que veux-tu savoir sur moi ? Attention tu n’as droit qu’à une question ! »
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MessageSujet: Re: Sur votre droite, le Colisée ! [Blondinette]   Sur votre droite, le Colisée ! [Blondinette] EmptyMar 17 Fév - 20:37

    'Princess Peach' ! Mais elle avait pas bientôt fini avec ce surnom ridicule ? Elle cherchait à ce qu'il craque, et qu'il lui balance son prénom, il le savait ! Mais bizarrement, même s'il cherchait à tenir le plus possible, il savait qu'il n'était pas loin de craquer ! Il fallait qu'il trouve un moyen de la faire patienter sans qu'elle utilise pour autant ce stupide surnom... Il ne comprenait pas lui-même pourquoi il mettait tant d'énergie a taire son identité ! Après tout ce n'était qu'un prénom, il ne devrait pas avoir de mal à le lui donner. Peut être simplement espérait-il continuer à l'intriguer. Lui donner son prénom c'était comme découvrir la double identité de Superman ! Zouuuu, plus de mystère ! C'était à ça qu'il se raccrochait, tout en avançant dans le parc, lui affirmant qu'ils étaient dans une impasse... "Tu resteras Princess Peach"... Et m*rde ! Fallait qu'il trouve autre chose ! Surement que l'ambiance de son quartier l'aidait a réfléchir, car son esprit fourmillait de différentes combines pour qu'elle stope ce calvaire ! Mais alors qu'il avait la solution sur le bout de la langue, cherchant encore à mettre le doigt dessus, un groupe vint a croiser leur route, et comme Kenzo aurait du s'y attendre, ils s'empressèrent de le saluer, citant au passage son prénom. Nan, mais plus con tu meures ! Il venait de rajouter 3 noms sur la liste des personnes a éliminer ! Aussitôt il se frappa le front en signe de défaite ! Blondinette jubilait déjà... Evidemment que c'était la fin du monde ! En tout cas la fin de ce monde enigmatique qu'il avait mit en place depuis la minute où il avait croisé sa route... Son prénom était original ? Oui, il faut bien l'avouer... Toutefois moins que lui...

    - Tu te rends compte que maintenant, je suis dans l'obligation de te tuer ?

    Il lui avait fait son regard par en-dessous, celui qui se voulait menaçant, même si, objectivement, il n'aurait pas fait peur un enfant de 4 ans ! C'était la première chose qu'il lui était venue à l'esprit, histoire de sauver son identité secrète, et rééquilibrer la balance, sauf qu'elle s'empressa de lui signifier que c'était son jour de chance, il allait pouvoir lui poser sa question. Un immense sourire étira ses lèvres pleines, avant de s'évanouire dans un petit toussotement... Fallait pas qu'il lui montre trop le plaisir qu'elle lui faisait là. Une question, il n'avait le droit qu'à une seule question. Fallait pas qu'il se trompe, et qu'il pose la bonne.

    - Laisse-moi le temps d'y réfléchir. Si je n'ai le droit qu'à une seule question, autant qu'elle en vaille le coup !

    S'il avait pu prédire l'avenir, il lui aurait certainement demandé son nom de famille, en cet instant précis. Sauf qu'il n'était pas doté de ce don, et qu'en ce moment, sa carte d'identité lui importait peu. Il voulait savoir tant de chose sur elle, qu'il ne savait même pas par où commencer ! Son âge ? Il devinait qu'elle devait avoir la vingtaine. Son occupation ? En fonction de son âge, il estimait qu'elle devait être étudiante. Pourtant il ne l'avait jamais vu encore. Il n'estimait pas connaitre tous les étudiants de Rome, mais entre Noah, Isabella et Savannah, il avait connaissance de pas mal de monde. Qui était-elle ? Voilà la vraie question qu'il aurait aimé lui poser, s'il n'avait été sûr à 99,9% qu'elle réponde 'Calypso', tout simplement, ou pire, 'Une fille !'... Comme s'il n'était pas capable de s'en rendre compte par lui-même.

    Brusquement il pivota sur la droite, toujours perdu dans ses pensées. La ruelle était plus qu'étroite, à peine suffisamment large pour laisser passer une Austin Mini. Il attrappa Blondinette par le poignet, et l'immobilisa doucement...

    - Attends-moi ici. Ne bouge pas ! Et surtout ne parle à personne ! Il avait dit cela sur un ton plus autoritaire qu'il ne l'aurait souhaité. Se rendant compte qu'il risquait de lui faire peur, il ajouta dans un sourire. A moins que tu te sois lassée de moi, et que tu souhaites un nouveau guide. J'en ai pas pour longtemps...

    Il s'était déjà engouffré dans la ruelle, laissant juste l'écho de sa voix ricocher un "Sois sage !", alors qu'il disparaissait dans l'ombre. Il monta les escalier quatres à quatre, ne voulant pas perdre de temps. La porte était entrouverte, Nona l'appelait déjà depuis la cuisine... Oui il était là tôt, mais non il ne restait pas. Il avait un rendez-vous important. 'Tu travailles trop, Kenzo ! Pourquoi ne pas avoir accepté ce boulot de guide ?'... Il esquissa un sourire, déposa sa guitare dans un coin de la chambre, embrassa sa grand mère, et redescendit aussi rapidement que possible, l'escalier grinçant. En poussant la porte cochère, il ne put retenir un regard furtif vers le bout de la ruelle... Elle était toujours là, et il ne put ignorer le soulagement qu'il ressentit. Pas le temps de s'éterniser sur son sentiment, il avait autre chose a faire. Rapidement il empoigna les poignées de sa vespa, qui attendait sagement dans l'ombre... Et c'est avec un grand sourire qu'il l'amena jusqu'à la blondinette.

    - Un petit tour te tente ?

    Dans un sourire il s'empressa d'ajouter avant même qu'elle ne réponde.

    - Attention ! Il ne s'agit pas de ma question ! C'est juste totalement anodin !

    Autant préciser ! Il allait devoir faire attention où il plaçait ses points d'interrogation à présent, de peur qu'elle prenne ses questions pour LA question... Il y réfléchissait toujours, il s'accordait le temps de la reflexion, histoire de ne pas pouvoir se reprocher d'avoir grillé ses cartouches en voulant aller trop vite... Il lui tendit un casque, avant de chevaucher la bête, et de couvrir, lui aussi, sa tignasse d'un de ces trucs. Ouai, on ne plaisante pas avec la sécurité, ici... Il attendit qu'elle se place derrière lui, et se tourna légèrement pour la regarder...

    - Prête ? Si tu as peur, je t'autorise à t'agripper à moi... Mais n'en profite pas trop, Blondinette !


    Un clin d'oeil assortit d'un sourire en coin, et il démarrait déjà la machine... Elle avait rêvé d'un prince charmant sur son blanc destrier ? Elle héritait d'un italien sur sa vespa ! Mais c'était pas si mal, après tout...
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MessageSujet: Re: Sur votre droite, le Colisée ! [Blondinette]   Sur votre droite, le Colisée ! [Blondinette] EmptyMer 18 Fév - 2:13

    Calypso avait enfin obtenu son prénom… ENFIN ! Il n’y avait pas à dire, là, elle était contente. Comment ne pas l’être en même temps ? Cela faisait un bon moment qu’il la faisait mariner, lui donnant des indices tous aussi bidons les un que les autres, conservant alors ce mystère autour de lui, et attisant davantage la curiosité de la blondinette. Pourquoi dissimuler ainsi son identité ? C’était un point qui ne faisait qu’accentuer cette intrigue. Mais là, en l’emmenant dans un quartier qu’il semblait connaître comme sa poche, et qui en retour le connaissait tout autant, il s’était grillé tout seul ! Croisant alors quelques connaissances, il n’en fallait pas moins pour que ces dernières ne lâchent son prénom dans leur salut, remettant les deux jeunes sur un point d’égalité sans même le savoir. Oui, oui, égalité…

    Sa réaction la fit sourire. La fin du monde venait d’arriver, là, à l’instant ! « Tu te rends compte que maintenant, je suis dans l'obligation de te tuer ? ». A cette réplique, elle ne pu retenir un léger rire franc. La tuer ? Rien que ça ? Le regard qu’il venait de lui lancer avait ruiné à lui seul toutes ses chances qu’elle le prenne au sérieux –si encore elle aurait pu le faire. Enfin, aujourd’hui semblait être son jour de chance, puisqu’elle lui accordait sa fameuse question. Que de bonté ! Enfin elle insista bien sur le fait qu’il n’en avait droit qu’à une seule et unique, pas plus ! Il ne fallait donc pas qu’il se trompe, sinon tant pis pour lui ! Bien évidemment il avait droit à la réflexion, qu’elle lui accorda d’un simple hochement de la tête. Sa façon de faire lui plaisait. « …autant que ça en vaille le coup ! », ça c’était une excellente façon de penser ! Alors que son large sourire s’estompait doucement, reportant son attention sur ce qui l’entourait, elle fut surprise de le voir tourner brusquement sur la droite. Caly jeta un rapide coup d’œil à la ruelle, doutant alors que cet étroit passage soit celui qu’elle devait emprunter pour gagner la Piazza. Kenzo la saisit par le poignet et l’immobilisa à l’angle de cette ruelle, lui demandant de ne pas bouger. Et de surcroît sans adresser la parole à quiconque. Wow ! Un peu plus et on aurait dit son grand-père Giovanni ! Elle fronça les sourcils, et laissa apparaître une petite moue où se mêlait surprise et un brin d’incompréhension. Cette dernière s’effaça quelque peu, quand il reprit la parole, avant de disparaître dans l’ombre de la ruelle. Caly laissa échapper un léger rire, alors qu’il lui disait au loin d’être sage.

    Qu’il ne s’en fasse pas pour ça, elle l’était toujours ! Un véritable petit ange ! Pour patienter, elle se lança alors dans une observation des lieux, de cet environnement. L’ambiance si chaleureuse était un vrai délice, capable de mettre à l’aise n’importe qui, ou du moins n’importe qui de naturel et non matérialiste. Amener ici la première des petites princesses italiennes relevait du challenge ! Mais pour sa part, Calypso s’y sentait bien. Il y avait de l’ambiance au moins, les gens se parlant d’une fenêtre à une autre, au détour d’une ruelle et j’en passe… Elle détailla les lieux avec autant de précision que les habitants de ce quartier semblaient la détailler. Caly répondait à ses regards par de simples sourires, attendant alors que son guide réapparaisse.


    « Tu t’es perdue ? Tu cherches quelqu’un ? »

    La voix d’une fillette venait de retentir, attirant l’attention de la jolie blonde. Son regard se posa sur l’enfant, petite et menue, brune aux cheveux longs et ondulés, aux joues rosies et aux yeux d’un vert étonnant. Caly lui répondit simplement qu’elle attendait quelqu’un, le tout accompagné d’un petit sourire en coin. L’enfant s’avança vers elle, au pas de course.

    « Je suis sûre que tu attends Kenzo… »

    Mais c’est qu’il était connu comme le loup blanc ici ! Caly acquiesça, gardant son sourire fixé sur ses fines lèvres. D’un ton de confidence, la brunette avoua alors à voix basse, rougissant de ses propres propos.

    « Kenzo c’est mon amoureux… Tu n’me le piques pas hein ! »

    Cette fois-ci, Caly laissa échapper un rire amusé. Elle lui assura que non, expliquant qu’il était simplement son guide et qu’il l’aidait à retrouver son chemin, puis lui fit un clin d’œil. Cette petite conversation prit fin, alors que la fillette semblait prendre la fuite à la simple vue d’une silhouette en approche. Caly tourna la tête, et reconnu alors Kenzo, s’avança avec une Vespa. Ca tombait bien, elle qui commençait à fatiguer !

    « Tu n’es pas un danger publique au moins ? » -demanda-t-elle d’un ton tout bonnement taquin.

    Elle s’empara du casque qu’il lui tendait, et l’enfonça sur le sommet de son crâne. La sécurité avant tout, attention ! Si Papy apprenait qu’elle parlait aux inconnus, et qu’en plus de ça elle montait derrière eux sur un de ces engins motorisés, s’en était fini pour elle ! Julian lui ? C’était quit ou double. Soit il rejoignait le camp de Papy, soit il s’en amuserait, au choix ! Enfin mieux valait qu’il n’en sache rien ! Quand à Thalie… Non, ne parlons pas de Thalie ! xD. Elle prit place derrière lui, sous le regard attentif de la petite brunette.


    « Prête ! Oh et loin de moi l’idée d’en profiter ! J’ai promis à ta petite copineelle la désigna du doigt, discrètement- que je ne tenterais rien. »

    Il démarra, et elle ne pu cependant pas s’empêcher de se retenir à lui. Aucune idée d’où ils allaient, et c’était comme ça depuis le début de toute manière !
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MessageSujet: Re: Sur votre droite, le Colisée ! [Blondinette]   Sur votre droite, le Colisée ! [Blondinette] EmptyMer 18 Fév - 3:57

    Le passage chez Nona fut bref et efficace ! Il n'avait pas l'intention de faire attendre la Blondinette. Il aurait pu la faire monter, mais d'un, ça aurait fait jaser tout le quartier 'Vous avez vu l'ainé Ghiozzi ? Il a fait monter une fille ! Une nouvelle !', et de deux, ça aurait été lui révéler un peu trop de lui-même ! Pas tout d'un coup quand même ! Il comptait bien y aller mollo, au compte-goutte ! Laissant entendre qu'il était attendu pour le boulot -pas besoin que Nona soit au courant de son programme- il fila rapidement, et rejoignit Blondinette dans la ruelle. Il avait récupéré sa vespa, pour la bonne et simple raison qu'en voulant la garder, égoistement, un peu plus longtemps pour lui, il l'avait tellement éloigné de son point de rendez-vous, que maintenant c'était soit la vespa, soit le métro. Hors de question de poursuivre à pied, au risque d'arriver exténués, et trop tard ! Mais ça, il n'allait pas le lui dire, se serait un peu trop se dévoiler sur ses intentions pas tout à fait innocentes. La blonde l'accueillit en lui demandant s'il n'était pas un danger publique, et Kenzo amorça un sourire... Tout dépendait du point de vue où l'on se plaçait, sur la route ça allait. Mais pour le reste, il ne promettait rien !

    Il lui tendit un casque, et enfila le sien tout en montant sur l'engin... Il ne put se retenir de la chercher encore un peu, tout en démarrant le moteur... Elle ne comptait pas en profiter ? Dommage, c'était pourtant le moment ! Il ne s'attendait pourtant pas à ce qu'elle lui réponde par l'affirmative... Mais il ne s'attendait pas non plus à ce qu'elle lui parle de sa petite amie... Alors qu'il s'apprêtait à partir, sa phrase lui fit relâcher l'accelerateur, et il tourna son visage vers elle, un sourcil relevé en signe d'incompréhension.

    - Je croyais t'avoir demandé de ne parler à personne ? Tu es très désobéissante, jeune fille ! lui dit-il sur un ton qui se voulait paternaliste, alors que déjà, la malice pointait son nez.
    Elle lui désigna quelqu'un du doigt, et Kenzo suivit le mouvement, repérant alors Nina, sa petite voisine... Aussitôt un sourire tendre se dessina sur ses lèvres, et d'un signe d'index, il indiqua à la petite brune de s'approcher. Un sourire rayonnant illuminant son visage, la petite sautilla jusqu'à eux...

    - Nina ! Qu'est-ce que je t'ai déjà dis ?

    Il venait de lui saisir le menton, alors qu'elle le regardait de ses grands yeux verts, cherchant à se rappeller ce qu'il lui avait dit. 'Ne laisse pas trainer tes jouets dans l'escalier' ? 'Arrête d'écouter aux portes' ? 'Si tu veux avoir des nénés faut manger de la soupe' ?

    - ... Tu seras toujours la seule et l'unique ! venait-il de lui glisser à l'oreille.

    Ah ? Ca ? Rassurée, elle se fendit d'un nouveau sourire, tendit que Kenzo déposait un petit baiser sur sa joue toute rouge... Raaah, l'innocence de l'âge tendre ! Si tout pouvait être aussi simple ! Il lui offrit un petit clin d'oeil alors que sa tête brune disparaissait déjà dans l'ombre de la ruelle. A coup sûr elle allait informer sa mère de ce que Kenzo venait de lui dire... Ce dernier tourna de nouveau la poignée de sa vespa, reprennant là où il s'était arrêté... Avant de partir définitivement, il se tourna vers la blondinette, histoire de vérifier qu'elle ne s'était pas envolée...

    - Ne répètes rien à Nina, mais elle n'est que ma maîtresse !

    Elle en connaissait décidemment trop sur lui ! Maintenant elle savait même que sa petite voisine craquait sur lui... et qu'il se montrait très tendre avec elle... Pas très compatible avec son statut d'homme énigmatique et dangereux ! Pas vraiment... Alors il se rattrapait comme il pouvait ! Une maitresse ? Et puis quoi encore ? Elle avait quel âge celle-là ? 6 ans ? Pas grave, ce n'était pas vraiment destiné à être crédible... Il lâcha la béquille, et même s'il sentait la main de Blondie s'accrocher négligement à sa taille, il s'en empara avidement, et tout en lançant la vespa sur la route, replaça la fine main bien plus avant sur son torse, l'obligeant à reserrer son étreinte fortuite... Dans un soubressaud la bête avança, et la Miss dû s'estimer heureuse du geste du brun, sinon, avec son poid plume, elle se serait retrouvé le derrière parterre. D'elle-même, cette fois, elle ramena son autre main. Judicieux choix ! Kenzo s'attarda quelques instants sur ses mains, sans trop savoir pourquoi, puis reposa ses doigts sur le guidon, ce qui était tout de même plus prudent... Ils étaient partit, roulant à travers les ruelles d'Esquilin, jouant du klaxon pour obliger les badauts a s'écarter de leur route. Ils ne pouvaient pas parler, ils ne pouvaient pas s'entendre non plus, mais ça n'empêchait pas Kenzo de se sentir bien, comme s'il n'avait pas besoin de plus. Et puis si c'était pour l'entendre l'appeller 'Princess Peach' valait mieux que ce ne soit pas le cas... Il roulait vite, mais bien, comme tout italien vous le dira. Bientôt les ruelles étroites d'Esquilin firent place aux grandes avenues... Via delle quattro fontane pour commencer... De temps à autre Kenzo levait le bras, afin de montrer un monument ou un lieu qui en valait le coup, selon lui... Passant devant des musées, des églises, ou autres points touristiques romains... Ils venaient de parcourir deux fois plus de chemin qu'ils avaient fait à pieds, mais Caly ne semblait pas s'en préoccuper... Après un long moment en ligne droite, Kenzo finit par prendre sur la gauche, débouchant sur la Via del Tritone, profitant de l'occasion pour indiquer un nouveau parc, à la Blondinette... Sur leur droite s'étendait des rues piétonnes grouillantes de monde, et pour cause, vu qu'il s'agissait des rues marchandes ! Et l'espace d'un instant, Kenzo se demanda si ce n'était pas là, que Caly cherchait à se rendre à l'origine, histoire de faire un peu de shopping... Ralentissant la vitesse, il tourna dans une ruelle sur la gauche, où nombre de passants s'entassait... Plusieurs coup de klaxon plus tard, il parvint a se frayer un chemin, et a déboucher sur une Piazza plus petite que celle où ils s'étaient rencontrés, mais bien plus peuplée aussi... Et pour cause... Quand il stoppa le moteur, Caly eut tout le loisir d'étudier le lieu, et surtout le monument auprès duquel ils se trouvaient : La Fontaine de Trévi... Qui dit mieux ? Coupant le contact, Kenzo se retourna sur la selle...

    - Ca va ? T'as eu peur ?

    Elle ne semblait pas, mais sait-on jamais ! Aussi, dans un geste qu'il ne réprima pas, il entreprit de la débarasser de son casque, détachant la lanière sous son menton, puis le soulevant pour libérer ses boucles blondes... Charmant ! Il posa le casque sur le guidon, avant de se débarasser du sien...

    - Tu connais la Fontaine de Trévi ? Je ne te propose pas de jeter une pièce, c'est juste pour les touristes qui souhaitent revenir un jour à Rome. Mais il y a plus interessant sur le côté. Tu veux aller y faire un tour ?

    C'était quitte ou double ! Soit elle ne connaissait pas la légende qui allait avec ce lieu, et dans ce cas il pourrait en tirer profit, soit elle connaissait, et dans ce cas il passait pour un dragueur de base... Prions ! Surtout qu'il avait toujours une question à lui poser, et qu'il ne trouvait pas la façon de la formuler pour qu'elle ne s'en tire pas avec une pirouette... C'est qu'il commençait à la connaitre un peu...
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MessageSujet: Re: Sur votre droite, le Colisée ! [Blondinette]   Sur votre droite, le Colisée ! [Blondinette] EmptyMer 18 Fév - 13:20

    La discussion avec la petite inconnue fut courte… Quelques échanges, une mise en garde venant de la fillette et hop, elle prenait déjà la fuite. Tout ça parce que Kenzo revenait, avec sa Vespa. Elle sentait bien le regard de la petite posé sur elle, comme foudroyant. Si ce dernier avait été en mesure de jeter des poignards, Calypso serait déjà entrain de hurler, allongée au sol, agonisant jusqu’à trouver la mort. Mais elle était loin de lui en vouloir… La jalousie enfantine, et de surcroît amoureuse ne se contrôle pas, et ne part pas d’un mauvais fond, n’est-ce pas… ? Elle tentait de s’en persuader, tout en se faisant fusiller du regard. Le simple fait qu’elle puisse monter derrière Kenzo semblait l’embêter. C’était bien malheureux, non ? Alors quand Kenzo lui lança cette petite réflexion, qui se voulait taquine, elle ne pu s’empêcher de répliquer, tout en faisant référence au petit soldat en jupette qui était venu la mettre gentiment en garde un peu plus tôt, avant qu’il n’arrive. Visiblement il ne comprit pas son allusion, ce qui la fit rire. Son simple regard empli d’incompréhension et ce sourcil relevé suffisaient pour faire décrocher à sourire à la jeune Spinelli.

    Parler à personne ? Mais techniquement elle n’avait pas désobéit. Si on lui adressait la parole, elle se devait de répondre. C’était par simple politesse voyons ! Et que pouvait-elle craindre d’une enfant, hormis le fait qu’elle la menace avec sa poupée Barbie ? Pas grand-chose, hein ! Elle la lui désigna du doigt, un brin amusée, alors qu’à son tour Kenzo lui faisait signe d’approcher. Cette dernière s’exécuta, visiblement heureuse, occultant Calypso et n’ayant d’yeux que pour Kenzo. C’était marrant à voir… Ce grand regard vert, si innocent, le fixer avec une pointe d’admiration et un je ne sais quoi, qui se révélait être touchant. Cette gosse était à croquer ! Calypso assista à la scène, silencieuse, le regard tendre. C’était mignon comme tout ! Une déclaration, un bisou et un clin d’œil plus tard, voilà qu’il osait la mettre dans la confidence en lui avouant que Nina n’était que sa maîtresse…


    « Pauvre enfant… » -lâcha Caly, en entrant dans son petit jeu.

    Kenzo fit finalement basculer la béquille, puis s’empara de la main de la blondinette, qu’elle allait simplement posé sur sa taille. Et heureusement qu’il eut ce geste, car sinon elle ne serait pas rester longtemps sur la Vespa ! Oup’s ! Ok, elle allait l’écouter, quitte à mettre Miss Nina en colère ! Hop, elle ramena sa seconde main, la posant non loin de la première, sur son torse. On avait dit quoi déjà ? L’hôpital, ça n’était pas au programme ! Le regard Calypso détailla le quartier qu’il lui faisait traverser, ayant comme l’impression de découvrir la véritable citée romaine. De temps à autre Kenzo lui désignait un monument, et elle tournait la tête dans cette même direction, admirant alors les divers monuments. Elle était confiante, n’était pas le moins du monde effrayée par sa conduite. Certes une conduite italienne, mais une bonne conduite ! ^^ Il l’emmena finalement vers une nouvelle place, que Calypso n’eut pas de mal à reconnaître. Ok, ça faisait des années qu’elle n’avait pas mit les pieds à Rome, la dernière fois devant remonter à son enfance, mais elle avait un minimum de culture la blondinette ! Et qui ne connaît pas la Fontaine de Trévi ?

    Alors qu’elle détaillait la beauté des sculptures, son chauffeur lui demanda si ça allait, si elle n’avait pas eut peur. Elle lui adressa un léger sourire, et lui répondit qu’elle se portait comme un charme, et que la balade avait été des plus agréables. En gros, pas de frayeurs, pas de soucis ! Il la débarrassa de son casque, laissant retomber en cascade ses jolies boucles dorées. Son chignon n’avait pas survécu, tant pis ! Elle se passa une main dans les cheveux, les ramenant en arrière, et se tourna de nouveau face à la fontaine et tous ces touristes. La foule était si dense qu’un peu plus et elle aurait eu l’impression d’étouffer. Heureusement ils étaient en extérieur, la crise de claustrophobie n’était donc pas à prévoir.

    Le coup des pièces, elle le connaissait. Combien de fois, étant enfant, avait-elle tanné ses parents, ou encore son grand-père pour aller jeter « un sous », dans la fontaine magique. Ouais, la fontaine magique, charmant non ? A chaque lancé correspondait un vœux, comme avoir un poney à Noël, et j’en passe, et jamais rien ne s’était réalisé. Hormis le dernier vœux, celui de revenir un jour à Rome, fait juste avant son déménagement, et réalisé il y a peu de temps. Et pour ce qui était de la Petit Fontaine des Amoureux, elle la connaissait aussi. Elle avait déjà lu la légende qui se rattachait à ce lieu merveilleux, dans un de ces gros bouquins touristiques. Mais elle préféra faire comme si de rien était, feintant l’ignorance. Il voulait l’amener là-bas ? Soit… Elle se laissait guider, curieuse de voir ce qu’il allait lui raconter. Elle acquiesça d’un signe de tête et s’avança, d’un pas lent, attendant qu’il passe devant, ou du moins qu’il la suive à travers cette masse de touristes.


    « Tu entends quoi par plus intéressant ? »

    Caly lui adressa un regard, trahissant sa curiosité. Pour lui, ça devait être la curiosité de découvrir les lieux, et pour elle c’était l’envie de l’entendre s’expliquer, de savoir s’il allait lui révéler la signification de cette petite fontaine, et tout ce qui allait avec. Elle se faufila à travers tous ces badauds, fendant la foule pour arriver enfin face à cette fontaine. Des couples, des couples, et encore des couples… Alors Don Juan ? Tu feintes l’indifférence, pensant au hasard, ou tu lui dis tout ?
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MessageSujet: Re: Sur votre droite, le Colisée ! [Blondinette]   Sur votre droite, le Colisée ! [Blondinette] EmptyJeu 19 Fév - 18:16

    En effet, elle ne semblait pas vraiment effrayée par sa virée motorisée. Elle était un peu blanche et passablement décoiffée, mais rien de catastrophique, ce qui laissait penser à Kenzo qu'elle avait peut être apprécié cette promenade. Oui, il roulait vite, mais n'était pas inconscient. Sa conduite était douce et fluide, sans accoups, il avait même eu le temps de lui montrer différents édifices qu'il jugeait interessant... Ca c'était un bon guide touristique ! Franchement, elle en avait connu de meilleurs ? Nan, surement pas, le pauvre Giacomo avec sa pancarte "suivez le guide" ne lui arrivait pas à la cheville.. Sa route le conduisit tellement proche de la fontaine de Trevi, qu'il ne résista pas à l'y entrainer. Le bruit de l'eau coulant en rafale couvrait tout le vacarme de la piazza, y comprit la rumeur des quelques centaines de touristes présents.

    La place était bien trop petite, suffoquant sous l'enormité de la sculpture, comme si l'artiste ( ici plutot les artistes ) n'avait pas refléchit aux dimensions. Kenzo se fraya un chemin, malgré les exclamations sur son passage, puis immobilisa son véhicule. S'empressant de débarasser la blondinette de son casque, il se renseigna sur ses connaissances de la Fontaine. Il avait l'intention de l'emmener sur le côté, vers cette petite partie de la fontaine que l'on appellait "la petite fontaine des amoureux". Evidemment, il n'avait pas l'intention de lui faire un plan drague à deux euros, il voulait juste lui montrer l'originalité, le peu connu, comme il l'avait fait pour le temple de Junon, et après pour le Colisée, mais avouons qu'il n'était pas totalement dénoué de mauvaises intentions. Elle souhaitait savoir ce qu'il entendait pas "plus interessant"... Et bien, elle verrait... Il se contenta d'hausser les épaules, tout en la suivant dans le tumulte de la place. Pas évident de trouver un chemin, mais Caly semblait déterminée. Il n'avait jamais vu quelqu'un se faufiler avec autant d'aisance, comme si la populasse s'écartait sur son chemin... Après un instant de flottement, il accéléra le pas, afin de ne pas la perdre de vue... Ce serait dommage tout de même. Est-ce qu'elle avait conscience de toutes ces personnes, qui d'ordinaire ne laissent pas un centimètre carré de passage, lui faisant place avec limite un sourire aux lèvres ? N'aurait-il pas été lui aussi intrigué par sa démarche et son aisance, qu'il aurait boudé ! Si, si, je vous assure ! S'il avait eu a passer en premier, pas de doute que ses coudes auraient servit de chasse-neige. En attendant, ce n'était pas le cas, et ce fut en un temps record qu'ils arrivèrent devant ce coin de fontaine où les couples s'entassaient. Oups, il n'avait pas prévu d'y arriver si rapidement... Il n'avait même pas eu le temps de lui faire son petit speech sur la fontaine en elle-même... Il était censé lui dire quoi, maintenant ? Comment expliquer la présence de tout ces couples ? Simple ! Il ne la lui expliqua pas !

    S'emparant de sa main, il reprit le contrôle des opérations. Deux couples s'éloignaient en s'enlaçant, tandis qu'un autre trainait toujours aux abords de la fontaine, s'échangeant des mots d'amour avec limite la larme à l'oeil... Tssss... Kenzo entraina la blondinette près d'un coin libre, qui semblait avoir été spécialement aménagé pour eux... L'italien y posa les fesses, et insita Blondinette a en faire de même...

    - La tradition veut que l'on boive de cette eau... Rassure-toi, elle est bonne, aussi pure que de l'eau en bouteille...

    Il avait expliqué ça doucement, sans avoir a hausser trop la voix, et, cherchant à la convaincre, il lui indiqua une jeune femme portant un peu d'eau à ses lèvres... Rassurant, non ? Blondie semblait toujours hésiter, alors, ne trouvant d'autre solution, lui-même plongea sa main dans la fontaine. L'eau était fraîche, et il ne put réprimer un frisson. Toutefois, la paume recourbée, il porta ce petit récipient de fortune à ses lèvres, et doucement, ingera son contenu, sans pour autant, lâcher la Blondinette des yeux... Convaincue ? Peut être, car elle reproduisit le geste de Kenzo, sans lui demander son reste... A cet instant, l'italien ignorait encore qu'elle connaissait la légende se rattachant à ce simple geste, ce qui fait qu'il se sentit d'humeur taquine, et quand elle eut fini, il déplia rapidement ses doigts trempés à hauteur de visage de Caly, et cette dernière reçu de fines goutelettes d'eau sur le visage... Souriant de malice, il se releva, et l'entraina avec lui, en passant un bras, nonchalament autour de ses fines épaules...

    - Tu viens de me jurer fidèlité à vie... Avait-il avancé dans un sourire, avant de reprendre en secouant légèrement la tête. C'est Nina qui va être déçue, elle n'apprécie pas d'avoir des rivales...

    Un léger soupire un peu surjoué s'échappa d'entre ses lèvres, tandis qu'il conduisait Caly loin du brouhaha de la foule, s'inserrant dans une petite ruelle sur la droite. Il savait d'avance ce qu'elle allait lui répondre ! Il le savait car il commençait a la connaitre un peu. Elle l'intriguait toujours de bien des manières, mais le peu de temps qu'ils avaient passé ensemble lui avait apprit qu'elle ne se laissait pas faire aussi facilement, et que la répartie n'allait pas tarder à fuser... Aussi prit-il les devants, tuant dans l'oeuf toute protestation inutile.

    - Je sais ce que tu vas dire ! Mais moi je suis tombé dans la Fontaine étant petit, alors ça n'a pas le même effet sur moi...

    C'était vrai ! Il était vraiment tombé dedans étant enfant, même s'il ne s'agissait pas vraiment d'une chute, mais plutot d'une expérience volontaire ! Comment voulez-vous qu'un enfant de 8 ans résiste à l'eau transparente d'une fontaine quand il subit une température de 40° à l'ombre ? Quand à l'effet que l'eau avait sur lui ? Aucune idée, c'était la première fois qu'il en buvait, mais ça, il n'allait pas le lui faire savoir ! Il s'empressa d'étouffer toute tentative de rebellion, et en riant fit glisser ses doigts de son épaule à sa main, qu'il garda dans la sienne tout en l'entrainant vers une échoppe où la foule piaillait gaiement...

    - Viens, t'as mérité une récompense !

    Il poussa la porte de l'établissement installé au même endroit depuis 1928, et affichant la même ambiance qu'antant, tout en souriant à la demoiselle... Gelateria della Palma, le meilleur glacier de Rome ! Un énorme comptoir réfrigéré accueillait des milliers de crèmes, une multitude de parfums variés. Des sorbets et des crèmes glacées avec des noms abracadabrants qui laissent imaginer le meilleur, des yoghurts à déguster avec des fruits frais, et plein d'autres mets somptueux. Les yeux du brun reprirent leur âme d'enfant, et c'est avec gourmandise qu'ils se posèrent sur cette multitude de couleurs et de saveurs...

    - Prends ce qui te fait envie...

    Il venait de l'entrainer dans la file d'attente, près du comptoir, détaillant alors les différents parfums qui s'offraient à eux... Il savait d'avance ce qu'il allait prendre... Mais elle, elle avait envie de quoi ?
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MessageSujet: Re: Sur votre droite, le Colisée ! [Blondinette]   Sur votre droite, le Colisée ! [Blondinette] EmptyVen 20 Fév - 3:20

    Voilà qu’il l’avait conduit dans un des plus beaux endroits de Rome, et aussi des plus visités. Le nombre de touristes s’agglutinant autour de cette énorme fontaine était impressionnant ! A tel point que cela en devenait étouffant. Kenzo lui proposa de se rapprocher de la petite fontaine sur le côté gauche et l’idée de se rapprocher du point d’eau était excellente ! De plus, le fait qu’il ne lui ait pas clairement raconter la légende de cette fontaine avant de l’y conduire avait amusée la blondinette. Elle la connaissait, et se demandait s’il allait lui raconter. Une belle légende débordant de romance… Comme toutes les jeunes filles, romaines ou non, les aiment. Elle se fraya donc un chemin parmi tout ces gens, fendant littéralement la foule si dense. Accentuant sa marche par quelques petits « Pardon ! » ou encore « Excusez-moi… », elle arriva enfin à son but. La fontaine s’offrait à leur regard, avec tous les couples qui allaient avec. Un trop plein d’amour pour une si petite place !

    Caly détailla les quelques couples, d’un air amusé, et d’un regard qui se voulait tendre. Se blottissant contre leurs hommes malgré la chaleur, les femmes semblaient rayonner, alors que leurs conjoints se montraient attentionnés. Ils étaient tous mimi, donc forcément… Enfin son attention se reporta très vite sur Kenzo qui venait de s’emparer de sa main, pour l’emmener dans un petit coin libre. Une vraie bouffée d’air frais en plus de ça ! Elle l’avait suivit sans rien dire, allant jusqu’à s’asseoir à ses côtés. Et voilà qu’il en venait à la légende de la fontaine. La tradition voulait que l’on boive de cette eau, hein ? Il ne s’attardait pas sur les détails. Caly feinta d’être réticente, lui accordant encore un peu de temps pour poursuivre son explication, au cas où il en aurait l’attention. Mais non, il insistait pour qu’elle boive de cette eau, lui désignant une femme non loin d’eux, allant jusqu’à en boire lui-même. Il le faisait exprès ou elle en savait plus que lui à ce sujet ? Ca aurait été étonnant pour le super guide touristique qu’il était ! Elle se décida alors à le suivre dans son geste, buvant à son tour, et fut très vite coupée dans son élan, en recevant des gouttelettes d’eau sur le visage.


    « Heeey ! »

    Elle releva le visage vers lui, et comprit instantanément, en croisant son regard satisfait et son air taquin, qu’il connaissait la légende aussi bien qu’elle, et qu’il pensait l’avoir comme qui dirait piégé. « Tu viens de me jurer fidélité à vie... » ! Ah, ah ! Elle l’attendait celle-là ! Et pauvre Nina. Elle leva les yeux au ciel, n’ayant même pas le temps de répliquer, se voyant déjà entraînée un peu plus loin. Sa réflexion la fit sourire, laissant par la suite échapper un léger éclat de rire, tout aussi cristallin que ceux qu’elle avait pu libérer un peu plus tôt. Elle se stoppa, le fixa et répliqua aussitôt :

    « Et j’allais dire quoi ?Elle émit un petit temps de pause, et reprit d’un air plus sérieux, comme si elle venait de réfléchir à tout ça et de réaliser un fait.Combien de filles as-tu emmené ici ? Un paquet, non ? Tu t’es constitué un harem, c’est ça ? »

    Beaucoup de questions, n’est-ce pas ? Et tout ça pour le taquiner à son tour. Elle lui offrit un ravissant sourire, montrant bien qu’elle n’était en rien sérieuse. Quoique… Non sérieusement, elle plaisantait et cela se peignait sur les traits fins de son visage. Et hop, voilà qu’il l’embarquait de nouveau un peu plus loin… Mais bon sang ?! C’était quoi cette manie de l’embarquer partout où ça lui chantait. Là, elle avait droit à quoi ? Une récompense ? Ils venaient de les conduire devant un glacier, qui visiblement faisait fureur vu le nombre de clients qui patientaient sagement, à la file indienne. Elle lui rendit son sourire, tout en détaillant -comme à son habitude- les lieux. Il régnait ici une ambiance assez… indescriptible. Elle avait le sentiment de retomber en enfance. C’était incroyable ! Elle venait de retrouver ses six ans ! Wow ! Il lui permettait de prendre ce qui lui faisait envie… Le fou !

    Si elle s’écoutait, elle et sa petite voix enfantine intérieur, elle aurait dévalisé la boutique, pour le simple plaisir de goûter à chacun de ses parfums. Mais elle savait d’avance ce qu’elle allait demander, son petit pêcher mignon, j’ai nommé : le sorbet à la mangue ! Son parfum préféré, auquel elle ne pouvait pas résister. Elle adressa un regard vers Kenzo, amusé par ses grands yeux d’enfant, comme émerveillé par la multitude de parfum, tout ce choix, cette gourmandise incroyable qui naissait suite à un simple regard. Et tout ça, bah elle le ressentait elle aussi ! Ce fut alors à leur tour de commander. La serveuse leur adressa un regard interrogateur, attendant alors qu’ils l’informent de ce qu’il voulait. Caly commença, commandant un cornet avec une boule sorbet mangue, et une au citron vert ; puis elle tourna la tête attendant qu’il parle à son tour.


    « Ca sera tout ? » demanda la serveuse, avant de s’activer pour les servir.

    Caly hocha la tête pour sa part. S’il voulait ajouter quelque chose et bien soit, il avait une bouche et pouvait s’en servir ! ^^ Elle remercia la demoiselle, alors qu’elle lui tendait sa glace, et attendit sagement que Kenzo soit à son tour servit.
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MessageSujet: Re: Sur votre droite, le Colisée ! [Blondinette]   Sur votre droite, le Colisée ! [Blondinette] EmptyDim 22 Fév - 2:12

    Pourquoi il l'avait attiré ici ? Il ne se l'expliquait pas ! Sur le coup ça lui avait semblé être une bonne idée, la fontaine étant toute proche, pourquoi ne pas s'y rendre ? Après tout elle figurait dans tout les bons guides touristiques... Combien d'étoiles au guide du Routard ? Au moins 5 ! C'était un indispensable de toute visite réussie... Pourtant il n'avait même pas jeté un oeil, ou alors une fraction de seconde hautement contestable, à la pièce d'eau en elle-même. Il n'avait pu résister à l'envie d'attirer Blondie sur le côté, vers cette partie cachée de la fontaine... Simple esprit de provocation surement... ou autre chose... peut être ! En attendant il restait dans l'état d'esprit de la taquinerie qu'il lui faisait subir depuis le début... La petite Fontaine des Amoureux, car oui, c'était là le nom que portait ce point d'eau. La légende voulait qu'une simple lichette de cette source vous octroie fidélité mutuelle. Il avait presque forcé la blondinette à en boire, lui montrant l'exemple sur lui-même, lui prouvant qu'elle n'avait rien à craindre... Vraiment ? A part les moqueries de l'italien, non, elle ne craignait rien. D'ailleurs, sitôt qu'elle eut bu de ce breuvage, il s'empressa de l'éclabousser légèrement, avant de passer nonchalament un bras par dessus ses frêles épaules. "Tu viens de me jurer fidélité à vie...", très drôle, non ? Surtout quand on sait que lui aussi en avait bu, et donc qu'elle se retrouvait en mesure de lui renvoyer la balle... D'ailleurs il s'empressa de la stopper en plein vol, histoire d'étouffer dans l'oeuf toute protestation, lui assurant qu'étant tombé dans la source, elle n'avait pas le même effet sur lui...

    Il avait décidé de l'entrainer vers le meilleur glacier de tout Rome, mais alors qu'ils progressaient tout deux, la miss s'arrêta net, et lui demanda ce qu'il pensait qu'elle allait dire... Heu... Il aurait voulu lui repondre quelque chose, enfin sitôt que son cerveau lui aurait offert une réponse satisfaisante, drôle, percutante et un brin provocatrice aussi, mais visiblement il avait dû mettre un peu trop de temps, vu qu'elle s'empressa de reprendre la parole, ne lui laissant même pas le temps d'ébaucher un son. Il avait à peine entrouvert les lèvres quand il se vit assaillit d'une montagne de questions.

    - Respire, Blondinette ! T'es toute verte !

    Simple petite pique ! Même s'il était vrai que vu son débit, elle n'avait pas dû, vraiment, prendre le temps de s'oxygèner un peu... Il lui offrit un sourire amusé devant sa mine renfrognée, avant qu'elle ne le lui rende... Il se devait, à présent, de répondre à ses questions, c'était la moindre des choses. Tout en poursuivant sa route, il fit mine de réfléchir, comme s'il fouillait sa mémoire, levant les yeux au ciel, fixant un point invisible au dessus des toits...

    - Combien ? Hé bien... Ca dépend... Cette semaine ou depuis janvier 2009 ?

    Cherchait-il à tester ses réactions ? Evidemment ! Comme s'il avait pour habitude de se rendre dans ce coin à touristes ! S'il avait mit les pieds en tout et pour tout 5 fois, c'était déjà énorme ! Il ne se rendait ici que pour ce glacier où il l'entrainait en serrant ses petits doigts dans les siens... C'était quoi cette habitude de l'entrainer partout de la sorte ? La vraie question serait plutot de savoir quelle était cette habitude de la tirer sans arrêt par la main ? Il allait faire comment quand elle serait partie ? Il devrait serrer sa propre main droite dans sa gauche, histoire de compenser le manque ? Il allait pas avoir l'air con, tiens !

    Une récompense, voilà comment il lui présenta les choses ! De l'exacte même manières que le leur présentait Nona, à Noah et lui, quand ils étaient enfants... Une glace de Della Palma était vraiment une récompense en soi ! Elle dû en venir à la même conclusion, vu les yeux gourmands qu'elle posait sur le comptoir réfrigéré, à peine les portes franchies... Il l'observait à la dérobée, prenant plaisir de la voir prendre du plaisir... Etrange sentiment totalement dénoué d'égoisme... Encore plus étrange venant de Kenzo... Non pas qu'il soit un égocentrique maladif, mais disons qu'il avait déjà fait une fois l'amère expérience de ce genre de sentiment, et qu'il s'était promis de ne plus se laisser avoir, et de ne s'interesser plus qu'au bien-être de son frère et sa grand-mère... Les autres ? Basta !

    Pourtant son plaisir fut décuplé quand il l'entendit passer commande, avec cette pointe d'envie qui timbrait sa voix délicatement... Mangue ? Soit... La serveuse s'enquit de ce qu'il souhaitait, et pour ne rien changer à ses habitudes il commanda la traditionnelle Stracciatella avec un supplément de crème fouettée... Huum... Rien que d'y penser, il salivait... D'ailleurs peut être qu'il était réellement entrain de la faire, alors qu'il observait la petite serveuse potelée, servir dans un grand cornet doublé de chocolat, les différentes boules commandées... Mangue-citron vert pour Blondie, et Stracciatella pour lui... Une fois que tout deux furent servit, Kenzo s'empressa de sortir un billet de sa poche, rapidement, promptement, à tel point, que le geste avait du échapper à la charmante tête blonde qui l'accompagnait... Il envisagea les rares tables libres de la boutique, puis secoua la tête en signe de dénégation... Non, ils ne traineraient pas ici...

    - On sort ?

    Il s'agit plus d'une affirmation que d'une question, alors qu'il lui tenait la porte, de sa main libre, afin qu'elle puisse rejoindre la rue... Mais alors qu'ils auraient dû tourner à gauche pour rejoindre la Piazza, la fontaine, et accessoirement la Vespa, il se contenta de l'entrainer vers la droite... A quelques mètre, la ruelle s'élargie, et déboucha sur une autre piazza, bien plus petite, encore plus petite... En son centre trônait une fontaine d'une envergure moindre que celle de Trevi, mais dont le clapotit rompait le silence de la place déserte... Contraste saisissant avec l'autre piazza, à quelques pas de là, qui elle grouillait de monde. Seuls les vrais romains s'aventuraient plus avant dans les ruelles, découvrant ainsi une multitude de ces petits havres de paix...

    Le soleil commençait a décliner dans le ciel, amenant la fraicheur avec lui... Pourtant cette fraicheur-là faisait du bien après l'étuve qu'avait été les murs de la cité pendant cette chaude journée... Kenzo alla se poser sur le rebord de la fontaine, profitant de la fraicheur supplémentaire qu'elle lui offrait... Plongeant sa cuillère en plastique dans la crème de sa glace, il savoura quelques secondes d'un silence mérité, dégustant, humant... Puis il releva son regard vers la blondinette qui avait prit place à côté d'elle... Il hésitait à rompre le silence, sachant que cette journée touchait à sa fin, qu'en un mot la magie risquait de s'évaporer... Pourtant, après un mordillement de lèvres, il s'y résoud...

    - Tu étais attendue pour quelle heure ? Je ne voudrais pas te ramener en retard à tes parents...

    Il n'avait pas pensé à lui demander avant, pensant qu'il avait toute la journée devant lui, mais maintenant que l'obsurité menaçait de les englober, il se retrouvait rattrapé par la réalité... Il allait bien falloir qu'il la libère à un moment ou à un autre... L'allusion aux parents ? Juste un moyen d'apprendre qui l'attendait à Navona, sans pour autant avoir à utiliser sa question bonus... Il la gardait encore un peu... Alors Blondie ?
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MessageSujet: Re: Sur votre droite, le Colisée ! [Blondinette]   Sur votre droite, le Colisée ! [Blondinette] EmptyDim 22 Fév - 14:35

    Non mais sérieusement, le coup de la fontaine, il l’avait fait à combien de midinettes avant elle ? Combien de filles avaient bu de cette eau, pour ensuite avoir droit à ce grand sourire et cette réflexion, apprenant à leurs dépends qu’elles venaient de lui jurer fidélité pour l’éternité ? Calypso était pour sa part entrée dans son jeu, le faisant en toute connaissance de cause, et cela l’intriguait de savoir combien de demoiselles avant elle avaient eu les joues rosies par la gêne, avaient peut-être même bafouillé devant le charme de l’italien, qui sait… ! Et elle s’empressa de lui poser la question, d’une voix taquine et amusée, ne perdant pas un seul instant ses moyens. Il n’y avait pas de surprise pour elle, donc aucune raison de sentir ses joues chauffer ! Kenzo fit mine de réfléchir, ce qui eu pour effet de décrocher un nouveau sourire à la blondinette. Avec ses airs de petit Dom Juan, il l’amusait, faisant mine de réfléchir longuement, de tenter de se remémorer le nombre incalculable de fois où il s’était ramené ici même avec une inconnue. Sa réponse l’étonna, laissant alors ses sourcils se relever légèrement, ouvrant grand ses yeux, le fixant de son regard bleuté.

    « Disons depuis janvier… Enfin sauf si cela s’avère trop long ! » -répliqua-t-elle en haussant les épaules.

    C’était à croire que durant tout cet après-midi il avait sans arrêt cherché à tester ses réactions, l’emmenant dans un tas de lieux bien différents les un des autres, la confrontant à toutes sortes de situations, lui envoyant des petites piques diverses et variées… Comme là, alors qu’il l’entraînait chez ce glacier. Il voulait voir si la miss s’avérait gourmande ou si elle se comportait comme toutes ses poupées Barbie, apprentis mannequins pour la plupart, qui surveillent la moindre calorie de leur alimentation ? Une glace n’avait jamais tué personne, au contraire même, c’était une petite douceur que Calypso appréciait beaucoup par ces lourdes journées. Et ce n’est pas sur Paris qu’elle avait l’habitude d’en manger, du moins pour ces raisons. Quand elle le faisait, c’était par simple élan de gourmandise. Il faisait frais entre ces quatre murs, bien que les touristes se bousculaient à l’entrée pour avoir le plaisir de goûter à l’un de ces sorbets et autres crèmes glacées.

    Une commande et deux cornets plus tard il sortait de nouveau, Kenzo prenant soin de lui ouvrir et tenir la porte. Et une fois dehors, le plaisir de cette glace en sembla décuplé, retrouvant la chaleur de Rome. La boutique avait été comme une petite bulle de fraîcheur, les abritant durant quelques instants, et à présent ils retrouvaient cet air lourd et chaud. Et encore, ils n’étaient pas en plein été ! Replongeant sa petite cuillère en plastique dans le sorbet, elle se retourna pour reposer son regard sur le beau brun. Elle allait revenir sur leur pas, retourner près de la fontaine, mais il sembla en décider autrement, l’entraînant carrément à l’opposer. Oh… Un autre sublime endroit bondé de monde en perspective ? Comme à son habitude, elle n’émit aucune objection, ni même question, et se laissa entraîner.

    Il s’agissait là d’une nouvelle Piazza, plus petite, quasiment déserte, mais toute aussi jolie. Par son calme, elle en devenait même plus attrayante et plus sympa. L’ambiance ici n’était en rien comparable avec ce qui se passait un peu plus loin derrière eux. Le sentiment d’étouffement laissant place à une certaine part d’apaisement, détendant instantanément. La Piazza était ombragée, offrant un brin de fraîcheur en cette fin d’après-midi… Elle détailla les lieux, et vint s’installer près de Kenzo, sur le rebord de la fontaine. Son regard se posant sur l’eau, elle se surprit à avoir des envies enfantines, comme retirer ses ballerines et y plonger ses pieds… Comme quoi une belle après-midi, une bonne glace, et une dose d’insouciance et de confiance suffisait à faire remonter le souvenir de ses six ans. –Bien qu’il n’en faut pas beaucoup à Caly pour ça, je vous rassure !-

    Le silence s’était installé entre eux, et se voulait léger. Aucune gêne, aucun poids… Ils se contentaient de manger leur glace sans rien dire, et appréciait la présence de l’autre. C’était si simple. Enfin Kenzo céda le premier et le rompit, lui demandant à quelle heure elle était attendue par… ses parents ?! Ok, elle avait fait remonter en surface ses souvenirs d’enfance, mais ça se voyait tant que ça ? Elle avait réellement retrouvé ses six ans, et n’en avait plus vingt ? Elle esquissa un sourire, et lui répondit entre deux cuillérée de glace, après avoir jeté un coup d’œil à sa montre :


    « Je dois être à la Piazza d’ici 25 minutes… Ah non 24… -Calypso se releva alors, et lui fit face.- On est loin de cette Piazza Navona ? »

    Elle l’interrogea d’un simple regard attendant sa réponse. Pour ce qui était de l’allusion aux parents, elle avait feinté l’inattention, comme si elle n’avait pas relevé. Moins elle en disait sur elle, et plus le mystère serait entretenu. Si ce détail était si important pour lui il avait sa question bonus après tout ! Elle n’allait pas trop lui en dire, sinon ce n’était pas du jeu puisque cela réduisait les éventuelles interrogations qu’il pouvait se poser. Et oui, elle ne faisait pas avoir si facilement la petite ! S’ils étaient à côté elle aurait pu finir le trajet à pieds, histoire de ne pas abuser de sa gentillesse… Après tout il venait de lui faire travers une bonne partie de Rome, l’avait guidé à travers ces ruelles où elle se serait perdue si elle s’y était aventurée seule. Un vrai massacre à elle toute seule ! Il avait été super sympa, et généreux qui plus est, car je vous rappelle qu’elle tient un cornet entre ses fines mains, et qu’il n’est pas apparu par l’opération du Saint Esprit !

    « Oh et il te reste plus que 22 minutes pour me poser ta question… » -fit-elle remarquer, en lui adressant un sourire espiègle.
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MessageSujet: Re: Sur votre droite, le Colisée ! [Blondinette]   Sur votre droite, le Colisée ! [Blondinette] EmptyLun 23 Fév - 22:47

    Il aimait provoquer ses réactions, était-ce mal ? Nan sans doute pas ! En règles générales elle en faisait de même... Et là, avec son coup de savoir combien de femmes il avait embarqué ici, elle avait fait fort. Il aurait pu se sentir vexé qu'elle le pense aussi insensible, mais il préféra en jouer. Après tout, c'était elle qui avait commencé ! Il laissa entendre que le nombre était suffisamment élevé pour qu'il ait besoin d'une date précise, histoire de rétrécir les recherches... Toutefois, il pensait qu'elle se rendrait compte qu'il s'agissait d'une nouvelle pique, au lieu de quoi elle s'étonna, le fixant incrédule, avant de se rattraper, et de lui demander le chiffre depuis janvier... Il avait le choix entre jouer le jeu à fond, ou alors lui dire la vérité... Avait-il suffisamment joué avec elle ? Oui, certainement ! C'est pour cette raison qu'il se pencha a son oreille, enfouissant délicatement son nez dans ses boucles blondes, libérant le passage pour ses lèvres qu'il rapprochaient, afin de pouvoir murmurer à sa seule attention.

    - Seulement toi... Avait-il alors lâché dans un souffle...

    Irritant, non ? Probablement encore plus, car il s'éloigna rapidement, récupérant sa main au passage, et pressant le pas dans la ruelle...

    - Mais que ça ne te monte pas à la tête, Blondinette !

    Cette fois, il avait haussé la voix, histoire de couvrir le bruit qui leur parvenait encore de la Piazza di Trevi, alors qu'ils s'en éloignaient. Elle allait finir par le frapper, à force, mais pas grave, il prendrait le risque ! Tout contact physique était bon à prendre selon lui, même sa main dans la figure...Bon, peut être pas, surement que j'ai tendance a éxagérer, mais il la cherchait, c'était sûr, et surement dans l'espoir de la trouver. Même si ça tardait à venir.

    En attendant, lui offrir une glace, était un bon moyen de lui prouver qu'il n'était pas si méchant que ça, même s'il n'était pas vraiment dupe, elle le savait. Sinon comment expliquer qu'elle l'ait suivit sans broncher dans les rues de Rome ? Il ne faut pas se leurrer, elle devait bien savoir, à présent, qu'il n'avait absolument pas prit le chemin le plus court, loin de là. Si elle ne s'en était pas rendue compte, c'est qu'elle était bien naïve, ou alors dotée du pire sens de l'orientation qu'un humain n'eu jamais eu
    !

    Après avoir récupéré leurs commandes, Kenzo décida de lui faire découvrir un endroit, un autre, bien plus authentique que Trevi. C'était sur cette petite place, que Nona les emmenait systématiquement, Noah et lui, lorsqu'ils étaient enfants. Après avoir récupéré les gourmandises, elle entrainait les enfants près de cette fontaine, et pendant qu'ils gesticulaient et piaillaient autour de la fontaine, et parfois dans la fontaine, elle pouvait savourer sa propre glace, sans craindre qu'ils ne renversent quelqu'un, qu'ils heurtent un touriste, ou gâchent une photo souvenir...Il connaissait cet endroit depuis sa naissance, quasiment, et si Caly venait à lui demander combien de filles il avaient entrainé ici, il repondrait encore une fois, qu'elle était la seule... Comme pour le Colisée, comme pour Trevi... Et ça non plus, il ne se l'expliquait pas.

    Assit sur le rebord de la fontaine, sa cuillère en plastique plongeant à intervalles réguliers dans sa crème, il préférait empêcher son esprit de divaguer de la sorte. A quoi bon se pourrir la tête de questions sans réponses, alors qu'il ne lui restait plus beaucoup de temps à partager avec la Miss ? Ca non plus il ne se l'expliquait pas ! Il avait très envie de reproduire l'expérience une prochaine avec elle, mais étrangement, cette idée l'amenait à se demander ce que cela entrainait. Plus d'une fois, il avait posé cette simple question "On pourra se revoir ?", sans pour autant que ça n'engage a rien du tout. Mais là c'était différent. Ils avaient passé une bonne après-midi, en tout cas lui, et demander à revivre ça de nouveau lui faisait peur. Un peu comme si la magie n'aurait plus lieu d'être dans un deuxième rendez-vous... "Rendez-vous", rien que l'emploi de ce terme était inconvenant ! Il ne s'agissait pas d'un rendez-vous, simplement d'une rencontre... La plus jolie qui soit... Il ne voulait pas un rendez-vous avec elle, il souhaitait une rencontre !! Rien qu'en réalisant ce qu'il venait de s'affirmer mentalement, il redressa la tête, et fixa son regard sur elle... Une rencontre ? Comment faire ça ? "Dis, Blondie, je serais demain au croisement gauche de la place St Pierre, vers 14h56... Si par le plus grand des hasards, tu pouvais y être aussi, peut être qu'une rencontre serait envisageable, non ?"... Tssss, débile ! Fallait qu'il se sorte toutes ces idioties de la tête, et qu'il reprenne pied dans la réalité... Cruelle réalité, d'ailleurs, puisque la fin du jour pointait à l'horizon, et qu'il constata avec stupeur que cela faisait des heures qu'il se promenait avec elle. Le temps était parfois un peu trop joueur ! Ce matin, alors qu'il tentait de refiler tous ses flyers, il avait vu toutes les minutes défiler, pire, chaque seconde avait été mentalement présente dans son crâne... Mais sitôt qu'il avait croisé la route de la blondinette, l'horloge du temps avait déraillé, son aiguille comme folle, tournait à toute allure, sans même marquer de pause à chaque heure... A croire que l'univers tout entier avait prémédité son coup, histoire de lui pourrir la vie... Toutefois, il lui fallait se résoudre a poser la question, mettre un nombre d'heure sur le reste de leur journée... Heures ? Que dis-je, Minutes ! Elle venait de lui annoncer 25... ha non, 24 minutes, avant que ce moment ne s'achève...

    Elle s'était relevée, lui faisant face, et lui demandant par la même occasion si Navona se trouvait loin de là...

    - Non, c'est tout près... Un peu plus loin par là... On y sera en 10 minutes avec la vespa... Avait-il lâché, pointant un doigt vers l'ouest, tout en gardant une voix sans expression.

    Pourtant s'il y avait du y avoir une intonation, cela aurait été de la frustration, ou peut être de la résignation... ou quelque chose comme ça... En tous cas, il n'avait pas vraiment le coeur à la fête. Il n'allait pas se laisser abattre, c'était pas la fin du monde non plus... Il lui arrivait quoi à se sentir un peu désemparer, là ? Après s'être auto-insulté mentalement, il secoua légèrement la tête, puis lui offrit un sourire... 22 minutes ? Elle venait de l'informer qu'il ne lui restait plus que quelques minutes pour lui poser sa question. Elle cherchait à lui foutre la pression ou quoi ?

    - Tu sembles bien pressée ! Tu sais que tu pourras pas y couper, tu seras obligée d'y repondre ! Je pourrais te demander n'importe quoi, même quelque chose de très embarrassant ! Et tu n'auras d'autre choix que de me répondre ! T'es sûre de toujours vouloir ?

    Il avait retrouvé son sourire provoquant, alors qu'il venait de se lever, reprennant sa route vers la ruelle qui les conduirait à la fontaine de Trevi, et accessoirement au bolide... Evidemment que non, il n'allait pas la laisser rentrer seule ! Déjà parce qu'elle était capable de se perdre, même sur moins de deux kilomètres, et aussi parce qu'il ne voulait pas interrompre cette rencontre maintenant... Il ne leur restait que 20 minutes ? Et bien soit ! Il n'allait pas changer d'attitude pour autant ! Maintenant il était bien décidé à lui demander une journée supplémentaire. Il ne savait pas encore comment il allait s'y prendre, mais il avait prit sa décision, alors autant continuer a tester ses réactions... Il avait presque envie de lui poser une question très très indiscrète, juste pour voir comment elle pourrait réagir... Mais cette curiosité n'était pas suffisamment importante pour qu'il bousille son jocker pour ça ! Alors tout en avançant, il se contentait de la fixer, le regard posé sur elle, un léger sourire aux lèvres... Là aussi il cherchait une réaction... Une légère rougeur teintant ses joues peut être... Rougis, Caly !
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MessageSujet: Re: Sur votre droite, le Colisée ! [Blondinette]   Sur votre droite, le Colisée ! [Blondinette] EmptySam 28 Fév - 0:59

    Seulement elle ? Il n’avait emmené que sa petite personne ici même depuis Janvier ? Et bien, venant de ce charmeur ça pouvait surprendre, non ? En tout cas elle en était flattée, impossible de le cacher ou de le nier, contrairement à l’étrange sensation qui s’était emparée d’elle lorsqu’il s’était ainsi rapproché d’elle. Comme si ce simple fait lui donnait un petit plus, le petit truc qui pouvait la différencier d’un bon nombre de filles. Et ce n’était pas dans ses habitudes de s’emballer pour si peu ; sa réflexion lui décrochant sans le moindre mal un large sourire. Ils s’éloignaient de la Piazza, et Calypso n’y portait même pas un semblant d’attention. Elle s’en moquait royalement, se laissant guider, suivant le jeune homme sans protester. La balade lui plaisait, il n’y avait rien à redire !

    Après leur achat de crème glacée et sorbet, il l’emmena sur une nouvelle place, plus calme, plus petite, redoublant d’authenticité et de charme. C’était simple, mais tellement beau… S’en était apaisant, et rien ne pouvait vous mettre mal à l’aise en ces lieux. Sa glace en main, elle y plongeait de temps à autre sa petite cuillère, dégustant ce doux parfum de mangue, mélangé à l’acidité du citron. Le temps s’adoucissait, une légère brise rafraîchissait les visages en même temps que la glace. Caly observait les lieux, jetant quelques regards à Kenzo, appréciant sa simplicité et son naturel. Rien ne semblait vraiment l’atteindre… C’était indescriptible. Du moins il lui était difficile de mettre des mots sur l’impression qu’il lui donnait. Il ne se prenait pas la tête, suivait ses envies, se contentait de peu, de petites choses comme une simple vue, et pourtant c’était juste énorme ! Elle avait eu droit à une magnifique visite ; sans doute celle que n’importe quel touriste avec un minimum de goût aurait souhaité avoir.

    Mais voilà que la journée s’achevait, que l’heure avait tourné, et qu’elle allait devoir retrouver sa sœur, et sûrement Julian, sur la Piazza Navona. Elle allait devoir le quitter, conservant l’espoir de peut-être le revoir. Car ce dernier était présent dans l’esprit de la belle blondinette, vous devez bien vous en douter. Quand on fait une telle rencontre, on ne peut que nourrir le désir de la poursuivre, de conserver ce contact… Bref, Calypso espérait que ce n’était pas les 25 dernières minutes –à non 22 zut !- qu’elle passait avec lui. Elle se releva et le questionna sur la distance qui lui restait à parcourir pour arriver à bon port. Son long détour avait été un réel plaisir, mais elle se devait d’arriver à l’heure à son point de rendez-vous avec sa sœur, ne désirant pas éveiller en elle l’instinct maternelle et protecteur, l’inquiétude dont elle pouvait faire preuve. Ajouté à celle de Julian, ce n’était même pas la peine d’imaginer la scène entre les trois Spinelli une fois Caly de retour à la maison ! 10 minutes en Vespa : il leur restait donc 12 minutes de calme ; soit pratiquement rien aux yeux de Calypso.

    22, grand maximum pour qu’il lui pose sa fameuse question bonus. Elle préférait le lui rappeler, car il n’était pas question qu’il conserve ce petit Joker. Passé cette après-midi, il n’était plus valable, alors autant qu’il en profite non ? Elle lui avait adressé un sourire espiègle, et eut droit à une réponse digne de ce dernier. Elle ? Pressée ? Pas tellement, c’était pour lui qu’elle le rappelait, rien d’autre, voyons… Loin de là la curiosité et l’envie de savoir ce qui pouvait trotter dans la tête de ce beau brun à son sujet. Il pouvait lui demander ce qu’il voulait, y compris quelque chose d’embarrassant effectivement ! Elle n’avait pas fixé de règles et c’était peut-être là une petite erreur de sa part.


    « Toujours d’accord… -répliqua-t-elle en haussant les épaules. Même si ta question est très embarrassante, je tâcherais d’y répondre. »

    Reculer face à une question était quelque chose de trop simple, non ? Et elle n’aimait pas quand cela l’était… Il fallait toujours pimenter les choses et se compliquer un peu l’existence après tout ! Rien de mieux que de se défier soi-même ! Alors il pouvait lui demander n’importe quoi, elle allait s’efforcer d’y répondre comme elle le pouvait. Part un chemin détourné ou non d’ailleurs, là non plus ils n’avaient fixé aucune règle ! A son tour Kenzo s’était relevé et avait finalement reprit la direction de la fontaine, de cette Piazza pleine à craquer, où les attendait sa Vespa. Elle lui emboîta le pas, sentant alors son regard posé sur elle, avec insistance. Pourquoi souriait-il comme ça ? Un tas de questions dévalèrent en cascade dans son esprit, et tout ça à cause du simple regard amusé qu’il lui adressait. Elle ne pu que soutenir ce dernier, le fixant à son tour, l’interrogeant sans prononcer le moindre mot au départ, se contentant de relever les sourcils, d’afficher son incompréhension. Elle se rapprocha de lui, faisant disparaître les quelques mètres qui la séparait de lui.

    « Quoi ? Qu’est-ce qu’il y a ? »

    Ses joues s’étaient teintées de rose, et elle les sentait chauffer doucement, sans comprendre réellement ce qui se passait et ce qui lui arrivait. Il en était devenu troublant, et la même sensation qu’il s’était emparée d’elle un peu plus tôt apparu chez elle. Etrange, et pourtant agréable…

    « Tu réfléchis à ta question ? T’as eu suffisamment de temps pourtant ! »

    Comment chercher à détourner l’attention, version Caly’ ! Ca n’était pas une pro dans ce domaine, mais il fallait qu’il arrête de la regarder comme ça, et vite !
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MessageSujet: Re: Sur votre droite, le Colisée ! [Blondinette]   Sur votre droite, le Colisée ! [Blondinette] EmptyDim 1 Mar - 22:45

    Pfff, s'il avait pu, s'il avait su arrêter le temps ! Pourquoi est-ce qu'on ne pouvait pas le moduler à sa convenance ? C'est vrai, pourquoi lorsqu'on assistait à un cours chiant au possible, les minutes s'enchainaient avec difficulté, alors que là, dans un agréable instant comme celui-ci, ces mêmes minutes devenaient folles, reprenant en écho l'état d'excitation dans lequel il pouvait se trouver ? Un peu fourbe, il avait tenté de bluffer l'horloge parlante, en ne consultant pas une seule fois sa montre de tout l'après-midi. Sauf que l'autre avait un allié de poids : La nuit ! Lorsque le ciel se couvra d'une teinte bleue foncée, Kenzo fut obligé de s'avouer vaincu ! Il fallait vraiment, maintenant, qu'il se renseigne sur l'heure, et sur le peu de temps qu'il lui restait à partager avec Blondie. Une toute petite vingtaine de minutes. C'est trop peu. Bien trop peu après ce moment qu'ils avaient eu pour eux. Mais il ne fallait qu'il se laisse abattre, au risque de gâcher ces petites, mais précieuses minutes. Il venait de décider qu'il allait la revoir, qu'ils allaient revivre des instants comme ceux de cet après-midi. Il s'accordait une autre journée afin de comprendre pourquoi il était comme ça avec elle. Pourquoi avait-il besoin de la toucher ? De la provoquer ? Pourquoi ressentait-il le besoin d'être tendre et protecteur ? Il faudrait qu'il se penche sur ces détails, et qu'il voit si la prochaine fois, les mêmes émotions faisaient leur apparitions. Oui, il avait besoin de la revoir pour comprendre.

    Se relevant d'un bond, il lui offrit un sourire alors qu'elle lui rappellait qu'il avait toujours sa question à poser. Pas faux, blondinette ! Mais il avait encore besoin d'y réfléchir. Cela peut paraitre stupide, mais il ne voulait pas se tromper, lui balancer un truc débile, et ce soir, dans son lit, tenter de s'étouffer avec son oreiller en repensant à la question parfaite qu'il aurait pu lui poser s'il avait été moins con ! Pour gagner du temps, il chercha a lui embrouiller les idées, en lui expliquant qu'il était autorisé à poser n'importe quelle question, même la plus indiscrète, et qu'elle serait forcée d'y répondre. Visiblement, cela ne la dérangeait pas, elle "tâcherait" d'y répondre. Elle n'était pas trouillarde. Il devait lui accorder ça, elle ne reculait pas devant les obstacles. Il aurait été tenté de lui poser cette fameuse question indiscrète, juste pour voir ce qu'elle répondrait, mais encore une fois, il ne souhaitait pas terminer la journée, étouffé par un oreiller. Alors il se contenta de la fixer, un léger sourire au coin des lèvres. Il ne disait rien, pas un mot, il continuait d'avancer, rebroussant chemin jusqu'à la fontaine de Trevi, se débarrassant, au passage, des restes de sa glace dans un poubelle, sans même regarder. Bah non, vu qu'il ne quittait pas la blondinette des yeux. Il cherchait encore et toujours une réaction. N'importe laquelle, mais une réaction, qu'il pourrait analyser par la suite, et tenter de décrypter son cerveau... Il s'attendait à ce qu'elle rougisse, qu'elle soit gênée, qu'elle presse le pas. Mais il ne s'attendait pas à ce qu'elle tourne le visage vers lui, et qu'elle soutienne son regard. Pas même un petit gloussement ? Cette fille était décidement surprenante ! Elle faisait mentir toutes les statistiques ! Arcant les sourcils en signe d'incompréhension, elle arracha à Kenzo un sourire plus vaste, plus franc. Il était amusé par cette situation. Il valait mieux qu'il s'en amuse, sinon il aurait recommencé à se poser des questions, et pour l'instant il valait mieux qu'il évite. Il ne la quitta pas du regard pour autant, retrouvant ce sourire en coin qui intriguait tant la blonde.

    "Quoi ? Qu'est-ce qu'il y a ?"
    Elle s'était rapprochée de lui, ne se trouvant plus qu'a quelques centimètres. Inconsciemment, tout deux avaient ralentit le rythme de leurs pas, évoluant lentement dans la rue déserte. Kenzo ferma les yeux un quart de seconde. Un simple clignement de paupières à l'origine, qui avait quelque peu trainé en longueur. Il respira doucement, humant son parfum, en profitant une dernière fois.Des images traversèrent son esprit, une succession, sous forme de petits films très enivrant... Il avait observé ses joues se teinter. Cette réaction qu'il avait longtemps attendu, et qui était finalement arrivée. Pourtant ça n'avait plus autant d'importance que ça avait semblé en avoir. Les images dans sa tête lui avait apporté un nouveau test, une nouvelle envie, beaucoup moins innocente qu'un leger rougissement. "Tu réfléchis à ta question ? T'as eu suffisamment de temps, pourtant !". Il venait de rouvrir les yeux rapidement, sa voix le ramenant à la réalité. Pendant l'espace d'un instant il sembla déboussolé, avant de reprendre son sourire amusé.

    - Non, c'est bon. Je l'ai trouvé ma question...

    Mais il ne te l'énoncera pas, pas maintenant ! Il allait falloir que Blondinette attende jusqu'à Navona pour la connaitre, et y répondre. Fort de sa découverte, mais aussi de la mine contrariée que la miss affichait, Kenzo accéléra le pas, pressé à présent de se rendre à Navona. Il leur restait quoi ? 15 minutes ? 16 peut être, mais guère plus ! Il s'empara de la fine main de Blondie, et accéléra encore au point de courire presque... Ils n'avaient pas de temps à perdre !

    La fontaine de Trevi ne désemplissait pas ! Au contraire, les couples semblaient s'accumuler avec la tombée de la nuit. Les lampadaires s'étaient allumés, et laissaient leurs reflets magiques sur l'eau, donner à cet espace une aura de mysticisme romantique. La petite Vespa les attendait toujours sagement, sur le côté de la placette. D'autres étaient même venues se joindre à elle, et étrangement, les couleurs formaient le drapeau italien. Kenzo s'arrêta un instant, et sembla s'interroger sur la probabilité que ce ne soit qu'un hasard. Sa Vespa rouge se trouvait à côté d'une blanche, qui elle-même cotoyait une verte. Il haussa les épaules, puis invita Blondie a s'asseoir à sa place attitrée. Sans réfléchir, il s'empara du casque, et le posa doucement sur ses boucles blondes, avant d'en fermer l'attache, ses doigts s'attardant par mégarde sous son menton. C'était un geste inconscient, automatique, comme s'il en avait toujours été ainsi. Ce qui n'était bien évidemment pas le cas. Et s'il avait été capable de penser à autre chose qu'aux images dans sa tête, il se serait probablement posé la question de savoir pourquoi. Mais tout cela importait peu aux vues de ce qu'il avait vu. Montant à son tour, il se réjouit de la sentir s'accrocher d'elle-même. La dernière fois lui avait servit de leçon, visiblement ! Ramenant ses cheveux en arrière, il enfila, à son tour, le casque, avant de lâcher la béquille, et de démarrer dans un de ces fameux soubressauts.

    Pied à terre, il tenta de fendre la foule compacte, de se frayer un chemin vers la sortie la plus proche. A grand renfort de " 'Scuzi! ", et de coups de klaxon, il y parvint, et s'engouffra dans l'artère bondée à cette heure-ci. L'engin zigzagua entre les voitures cul à cul, profitant de sa petite envergure pour se faufiler partout. Ils traversèrent trois nouvelles piazza, passèrent devant le Panthéon que Kenzo montra du doigt à sa passagère. Plus approchaient, et plus le ciel revêtait son manteau de nuit. Dans les ruelles, les bonnes odeurs de Pasta s'échappaient des restaurants où l'on se préparait à recevoir une nuée de touristes. En passant devant une église, l'italien jeta un coup d'oeil à son horloge. 19h24. Ils leur restaient 6 minutes. Ramenant la poignée vers lui, Kenzo accéléra encore, virvoletant entre les véhicules qui s'agluttinaient à l'entrée de Navona, cherchant, au ralentit, une place où se garer. Eux, ils n'avaient pas se problème là ! Ils avaient le droit d'entrer en Vespa dans la Piazza, et Kenzo ne s'en priva pas. Les murs restreints de la ruelle firent place à une immense étendue pavée. Longue, ovale, la Piazza comptait 3 fontaines distinctes. Kenzo, sachant que le seul accès pour les voitures débouchait sur celle du milieu, s'en approcha. Un tour de clef plus tard, il pivota légèrement afin de voir si Blondie n'était pas tétanisée. Il avait roulé un peu vite, mais c'était pour ne pas qu'elle arrive en retard. Non, en vrai c'était pour avoir suffisamment de temps afin de mettre son plan à exécution, mais ça, il n'allait pas le lui avouer, même sous la torture.

    - Ca va ?

    Comme la première fois, il s'inquiétait de savoir s'il ne l'avait pas effrayé en conduisant trop vite.C'était plus fort que lui, il avait une sorte d'instinct protecteur en sa présence. Et c'est avec la même douceur et inquiétude, qu'il lui détacha le casque, le lui ôta, et le flanqua sur la poignée, avant de s'occuper de lui-même. Tout en passant une main dans ses cheveux, histoire de rattraper les dégats, il se releva, et imita Caly qui regardait attentivement autour d'elle. Pourquoi faisait-il ça ? Il ne savait même pas qui l'attendait, et encore moins à quoi il ou elle ressemblait.

    - Personne ?

    La personne ne semblait pas être encore arrivée. Normal, ils avaient 3 minutes d'avance. Et bien, ça lui laissait tout juste le temps pour lui poser sa fameuse question ! Il était face à elle, la dominant par sa taille, et par prévoyance, il jeta un nouveau coup d'œil à la volée. Même s'il ne savait pas qui chercher, il se disait qu'il repérerait surement quelqu'un arrivant sur eux d'un pas déterminé. Mais non, rien...

    - Bon, ma question ! T'es prête ?

    Il parcourait toujours la piazza des yeux, mais quand il voulu connaitre sa réponse, il reposa son regard sur elle. Oui, elle était prête. A quoi s'attendait-elle ? Avait-elle ne serait-ce qu'une vague idée de ce qu'il allait lui demander ? Peu importe. De toutes manières il aurait fallut qu'elle soit extralucide ! Il chercha son regard, mais elle était de nouveau entrain de fouiller la foule des yeux. Alors, dans un soupire, il s'empara de son menton, et l'obligea à le regarder...

    - Alors... Je voulais savoir, si... De sa main libre, il la débarrassa d'une mèche de cheveux qui lui barrait le visage. Souriant, il s'approcha de quelques millimètres, réduisant toujours plus l'espace déjà très restreint entre leur deux visages... Si... S'il me prenait l'envie de... Il avait encore franchit quelques précieux centimètres, ses doigts sur son menton, n'étant plus que caresses... De... De t'embrasser... Là... Maintenant... Au loin un coup de klaxon se fit entendre, mais personne n'y prêtait attention, surtout pas Kenzo, qui n'était plus qu'à deux ou trois centimètres des lèvres de la blondinette... Il sentait son souffle chaud venir lui chauffer les joues, alors que ses yeux focalisaient sur ses lèvres rosées... Laissant planer ses derniers mots encore quelques instants, il pinça ses lèvres, les humidifia, avant de reculer le visage, et de se redresser un peu... Y verrais-tu une objection ?

    Frustrant ? Oui, surement ! Mais il ne lui viendrait pas à l'idée de lui voler un baiser sans sa permission au préalable. Nan, ok, c'est faux ! Mais à l'origine il devait poser une question, alors à quoi bon utiliser son précieux jocker, si c'était pour ne même pas écouter la réponse ? Bon, ok, la réponse aussi, il la connaissait ! Si elle avait eut une quelconque objection, elle se serait échappée de son emprise bien avant. Mais il avait envie de l'entendre le lui dire. Et ça non plus, il ne se l'expliquait pas. Plus important que le baiser en lui-même, il avait besoin de l'entendre elle, lui confirmer qu'elle en avait envie. Un sourire se dessina au coin de ses lèvres, devant la mine surprise de la jeune femme... Un deuxième coup de klaxon retentit, cette fois plus impatient, plus long, plus dérangeant. Curieux, kenzo releva complètement le visage, et scanna la foule par dessus la tête de Blondie, alors qu'un troisième coup retentissait. A quelques mètres, une voiture d'un rouge pétard, était stationnée. La portière était ouverte, et une blonde debout, à l'extérieur appuyait frénétiquement sur le klaxon, tout en jetant des coups d'oeils agacés dans leur direction. En plissant les yeux, Kenzo s'employa a étudier un peu plus les traits de la jeune femme... Hormis le fait qu'elle était blonde, il était indéniable qu'elle n'avait pas que ça en commun avec la blondinette qui se tenait toujours a quelques centimètres de lui... Oups ! Elle avait l'air furax, maintenant...

    - Heu... Je crois que ton rendez-vous est arrivée... Elle est dangereuse ? Je devrais avoir peur ? Non parce qu'elle a les yeux injectés de sang, et je jurerais d'avoir vu deux canines prohiminantes dépasser de ses lèvres !!

    Les coups de klaxon redoublèrent, et la blonde à la voiture fusilla du regard le pauvre italien...

    - Oups ! Et je crois qu'elle m'a entendu !

    Elle avait une ouie extra-puissante ou quoi ? Bien que quelques mètres les séparent, et que Kenzo ne soit pas réputé pour sa discrétion, le murmure de la foule aurait dû suffire a couvrir sa voix... Il n'eut même pas le temps de réfléchir plus avant, a la possibilité que Caly est une soeur démoniaque, que cette dernière s'éloignait déjà. Ah non, il n'avait pas prévu ça, lui ! Elle n'avait même pas répondu à sa question ! Elle pouvait pas partir comme ça !

    - Attends !!

    Il avait beau tenter de la suivre, la foule commençait déjà a les séparer, empêchant Kenzo de reduire la distance...

    - Mais attends ! Comment je fais si je veux te revoir ?

    Il aurait voulu prendre au moins son numéro de téléphone, quelque chose auquel se rattacher... Mais la blonde ne semblait pas de cet avis, continuant de le distancer...

    - Calypso !

    Pas "Blondie", ni "Blondinette", pour une fois, et pour la première fois il l'appellait par son prénom. Il aurait voulu qu'elle s'arrête, ce qu'elle n'avait pas fait. Il avait été contraint de s'immobiliser, lui, de peur de se faire bouffer par la grande blonde qui montrait les crocs... P'tain, il avait même pas son nom de famille !!
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