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 « L'erreur est humaine, le pardon divin. »

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MessageSujet: « L'erreur est humaine, le pardon divin. »   « L'erreur est humaine, le pardon divin. » EmptyDim 28 Juin - 0:31

Voilà déjà quelques semaines que Cassie n'avait pas vu son père. Ils se échangeaient des mots chaque jours au téléphone mais ce n'était pas pareil. Bien que son père doit prendre du temps pour la pardonner, Cassie avait besoin de le voir, c'est d'ailleurs l'une des seuls personnes qui lui restait. Une rencontre improvisée, voilà ce dont Cassie avait besoin. Pas de paroles pensées à l'avance, pas de soirées improvisées pour éviter des discussions trop douloureuses ... Non, Cassie avait juste besoin de voir son père, comme avant. Maintenant, lorsqu'ils se voyaient, leur relation semblait comme bloquée, personne n'osait parler, de peur de dire la parole de trop. Petit à petit, cela ne ressemblait plus à une relation père/fille, ils ne semblaient plus se connaitre. Cassie comprenait parfaitement que son père ne veuille pas lui pardonner immédiatement, d'ailleurs elle-même, n'y arrivait même pas. Mais pourquoi subir ça ? Rien n'est plus pire que le rejet d'un père, surtout dans une situation telle que celle là. Cassie était de plus en plus détruite par tout ce qu'il lui arrivait mais elle avait l'impression que son père, lui, ne voyait rien, ou bien qu'il essayer de se voiler la face. Drogue, alcool, Cassie avait totalement ressombré mais personne ne le savait. Petit à petit, Cassie ne semblait plus être une personne, elle était à la limite de l'anorexie et ne cessait de boire et de se droguer. Mais personne ne voyait rien. Son père ne l'avait pas vu dans cet état minable, cela lui permetterait peut-être d'ouvrir les yeux en voyant son changement physique mais aussi mental. Une façon de dire "Je t'en supplie, pardonne moi". Elle sombrait et son père était la personne qui pouvait l'aider, la personne qui devait l'aider.
La jeune fille était en bas de l'appartement, celui-ci qu'elle avait quitté il y a quelques semaines car son père avait levé la main sur elle. Que de mauvais souvenirs. Cassie montait petit à petit les marches de l'escalier, de plus en plus essouflée, se posant des tonnes de questions. Elle fit sonner une, puis deux fois. Rien. Par chance, la porte était rester ouverte et Cassie pénétra discrétement dans l'appartement. Pourquoi avait-il laissé la porte ouverte alors qu'il était le plus souvent si méfiant, pourquoi ne répondait-il pas ? Timidement, Cassie ouvrit la bouche, espérant avoir une réponse de son père en retour ;


« Papa ? Tu ... tu es là ? »


Sa voit était pétrifiée. Elle avait peur de sa réaction lorsqu'il allait la voir, peur de savoir pourquoi elle n'avait aucune réponse. Petit à petit, la jeune femme avançait dans l'apparetement qui lui était si familié.
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MessageSujet: Re: « L'erreur est humaine, le pardon divin. »   « L'erreur est humaine, le pardon divin. » EmptyDim 28 Juin - 0:55

Il ne portait plus d’arme. Il n’était psychologiquement plus apte à porter une arme. Alors il n’en transportait évidement plus. Erik était un homme naturellement calme, qui ne perdait pas son sang froid légendaire. Il avait été un enquêteur exceptionnel parce qu’il ne frappait pas, parce qu’il savait calmer les gens et conserver son propre calme. Mais depuis la mort de sa femme et de son fils, il n’était plus le même. Il s’énervait rapidement, il avait beaucoup bu après leur mort et s’en était même prit à sa fille. Ça, il ne se le pardonnait pas. Il ni avait pas qu’à elle qu’il reprochait des choses, mais également à lui. Il devait se soigner lui-même avant d’être capable de la protéger et de prendre soin d’elle. Venir à Rome, c’était la nouveauté, un besoin de se changer les esprits, de ne plus songer au passé et d’avancer. Toutefois Erik avait confié sa fille à sa mère pour pouvoir vivre seul et ne surtout plus lever la main sur elle. Il avait cessé de boire et avait reprit le boulot. Seulement la paperasse mais il ne passait pas ses journées à devenir fou dans son appartement. Il n’avait que la nuit à supporter. Ce soir, il avait fait une rencontre un peu spéciale. Une femme qui lui avait fait songer à lui, bourrée, assise sur le sol elle ne semblait pas bien et le policier ne l’avait évidement pas abandonnée là. Toutefois, la ruelle n’était pas sûre et ils avaient fait la rencontre d’un voleur. Erik avait bien gérer la situation, sauf que le jeune homme avait paniqué et avait tiré avec son arme. Envoyant une balle directement dans la cuisse du policier. Il avait assuré à la jeune femme qu’il n’avait rien, l’avait reconduite et était retourné chez lui.

« Merde … Saloperie de merde… » cracha-t-il furieusement en entrant dans son appartement, ne prenant pas la peine de refermer la porte. Ses vêtements avaient bien dissimulé la blessure à la vue de la jeune femme, mais maintenant il saignait abondamment et souffrait énormément. Ce n’était pas une blessure dangereuse, mais il devait tout de même se soigner. Quelques gouttes de sangs le suivirent jusqu’à la salle de bain mais dans la noirceur de la nuit elles n’étaient pas réellement visibles. Il ne s’attendait pas à avoir de la visite, encore moins celle de sa fille. Assied sur le sol de la salle de bain, la blessure semblait pire qu’elle ne l’était avec le sang autour de lui. Il avait rapidement agrippé son nécessaire de premier soin et avait entreprit de nettoyer la blessure. Cela n’avait rien de simple seul, la balle avait évidement traversé sa cuisse alors il avait deux plaies. Il retenait difficilement des gémissements de douleur en désinfectant et sursauta lorsqu’il entendit une voix venir jusqu’à lui.

« Papa ? Tu ... tu es là ? »

Il ferma les yeux, incapable de répondre. Pourtant il devait bien le faire, elle finirait par entrer et elle le trouverait là. Il n’avait pas envi qu’elle le voie dans cet état. Pourtant l’envi de voir sa fille, de voir son visage… Il y avait plusieurs semaines qu’il ne l’avait pas vu, pas regardé en face. Enfin après l’avoir frappée. Chose qu’il ne referait plus jamais de toute sa vie. Il prit une grande inspiration et dit finalement :

« Je suis là … Cassie, retourne chez toi… n’entre pas. »
Il s’en voulait de lui dire une telle chose, elle se sentirait mal. Mais il ne voulait pas l’inquiéter, il ne voulait pas lui parler puisqu’il ne savait que lui dire et il ne voulait pas l’affronter. Parce qu’il avait un jour osé lever la main sur elle et il n’était plus cette personne. Il ne buvait plus, il n’était pas violent lorsqu’il ne buvait pas. Mais ses paroles pouvaient toujours êtres blessantes puisqu’il lui en voulait toujours. Il avait décidé de ne plus la voir, jusqu’à ce qu’il aille mieux et qu’il soit capable de lui dire « Je t’aime » Mais pour le moment, ce n’était tout simplement pas encore le cas. Et là, il avait un mal de chien!
« Je vais t’appeler d’accord? » ajouta-t-il en tentant de se lever. Engourdit par l’adrénaline et l’alcool sur sa blessure il n’avait pas bien mesuré l’étendu de sa douleur et il poussa un gémissement et prit appui sur le comptoir. Il avait mal, mais ce n’était pas si pire que ça en avait l’air. La blessure n’était pas grave mais était simplement douloureuse. Il avait déjà eu ce genre de blessure, il n’avait pas besoin de se rendre à l’hôpital, mais sa fille de dix-sept ans serait inquiète en le voyant ainsi. Il était toujours difficile de voir ses parents dans cet état. Et pour lui, il lui serait difficile de voir sa propre fille dans l’état où elle était… Il ne le savait pas encore toutefois.
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MessageSujet: Re: « L'erreur est humaine, le pardon divin. »   « L'erreur est humaine, le pardon divin. » EmptyDim 28 Juin - 13:50

Cassie avait besoin de voir son père, de discuter tout simplement. Plus les jours passaient, plus elle se sentait mal. Les quantités d'alcool qu'elle prenait augmentaient de jour en jour, jusqu'à ce qu'elle finisse par ne même plus s'en apercevoir. Cassie prenait de plus en plus risque avec sa santé mais il était impossible pour elle de continuer à vivre normalement. Overdose, anorexie, elle n'arrivait plus à se projeter dans le futur et elle pensait très souvent à la cause de sa mort qu'elle pourrait avoir. Mariée, deux enfants, voilà comment elle s'imaginait avant l'accident. Un mari parfait, aimant et bien sûr des enfants, quoi de plus beau que des enfants ? Pratiquement rien. Sauf si cet enfant s'apelle Cassie Norland. Elle s'en voulait trop pour continuer une vie totalement normale. Elle avait fait énormément de mal autour d'elle et la jeune femme ne pensait qu'à mourir depuis le terrible jour. Etait si bonne actrice au point de cacher tout ça, ou alors ses proches ne faisaient pas attention et décidaient d'igorer ?

Quelques minutes suivirent et Cassie entendit enfin la voix si réconfortante de son père, mais il ne semblait pas aussi ravit ...
« Je suis là ... Cassie, retourne chez toi ... n'entre pas. »
Sa voix était tremblante, il se passait quelque chose. Très rapidement Cassie eu les larmes aux yeux, non, elle ne voulait pas partir, elle ne pouvait pas. Elle ouvrait la bouche mais aucune parole ne sortait, non, ce n'était pas la réponse qu'elle voulait entendre, surtout de la part de son père. Immédiatement, sa tête commençait à tourner, tout devenait flou ... Avait-elle mangé ce soir là ? Peut-être, peut-être pas. Cassie voulait absolument voir son père, mais il ne pouvait pas la voir dans cet état là. Elle s'assit donc au sol, pour essayer de se calmer. La jeune femme fouilla dans son sac pour y trouver quelques pilules qui lui feront aller mieux. Parfait. Elle n'en prit qu'une seule, pour que son père ne se rende compte de rien. Elle entendit une seconde fois la voix de son père, peut-être était-ce parsqu'il était inquiet de ne plus rien entendre ?

Comment pouvait-il dire ça ? Cassie était là et lui ne voulait pas la voir ... Il s'en suivit alors un cri, un gémissement. Cassie ne savait abolument pas ce qu'il se passait mais elle ressentait que dans sa voix, il semblait avoir mal. La jeune femme avança dans l'appartement, suivant le son de la voix de son père. Arrivée à la porte de la salle de bain, Cassie tenta d'ouvrir la porte, mais impossible, il l'avait vérouillé. Elle se jeta alors sur la porte, elle était en détresse, elle devait le voir, c'était vital. Sa voix était elle aussi tremblante et l'on ressentait quelques sanglots ;

« Papa, je t'en supplie ... Ouvre moi !! »

Elle tapait de toute ses forces sur la porte, elle avait peur tout simplement. La jeune femme était accrochée à la porte, comme si un aimant l'attirait, refusant de la laisser s'enfuir.


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MessageSujet: Re: « L'erreur est humaine, le pardon divin. »   « L'erreur est humaine, le pardon divin. » EmptyDim 28 Juin - 15:28

Il ne savait pas comment sa fille allait tout simplement parce qu’il ne faisait que lui parler au téléphone depuis un moment maintenant. Il ne l’avait pas revu en personne, il ne voulait pas la voir parce qu’il avait peur de craquer. Sa femme et son fils étaient morts parce que sa fille avait prit un peu d’alcool, qu’elle n’avait pas été attentive sur la route. Elle les avait tuées et lui, lui il n’avait rien pu faire pour les sauver. Voilà ce qu’il se reprochait à lui-même. C’était terriblement difficile d’en vouloir à sa fille, il s’imaginait davantage en train de l’aider, de surpasser cette épreuve ensemble. Elle avait besoin de lui, mais il avait également besoin d’elle. Même si il ne le disait pas et qu’il l’évitait. Sauf qu’à dix-sept ans, ce n’est pas à elle de deviner ce dont son père avait besoin. C’était à lui de tout savoir, lui d’être au courant que sa fille se droguait, qu’elle buvait et qu’elle dépérissait un peu plus par sa faute à chaque jour. Que si il ne prenait pas bientôt soin d’elle, Erik la perdrait également, et là, il ne pourrait le reprocher qu’à lui-même. L’anglais s’en voulait de lui en vouloir. Un père devait pouvoir être capable de pardonner à ses enfants. Il devait être capable de l’aimer. Alors pourquoi est-ce qu’il n’y parvenait pas? Alors il fuyait, refusait de la voir tout en sachant qu’il devait la blesser encore plus. Mais il ne savait comment faire… Il n’avait pas le moindre contrôle et cela le rendait fou. Lorsqu’il lui avait demandé de partir, il ne savait pas comment elle s’était sentit. Mais il était capable d’imaginer à quel point elle devait avoir mal. Il avait mal et ce n’était pas seulement à cause de la blessure. Exiger une telle chose de son enfant, voilà ce qui était aussi douloureux. Il l’aimait, mais il était incapable de lui dire, surtout incapable de ne pas lui en vouloir.

Puis il s’était redressé et avait pleinement ressentit la douleur de sa blessure. Il avait gémit et il le regretta. Elle avait entendu évidement. Il entendit ses pas dans l’appartement, jusqu’à la salle de bain et il sursauta lorsqu’elle se mit à tambouriner la porte. Elle frappait, elle avait peur et elle voulait entrer. Il glissa une main nerveuse dans sa figure, étendant sans s’en rendre compte un peu de sang sur son visage. Il fixait la porte ne sachant que faire puis lança finalement :
« A…Attend Cassie, je vais ouvrir … »
Appuyé contre le comptoir il s’en servit pour se rendre jusqu’à la porte. Il ne pouvait pas s’appuyer sur sa jambe pour le moment puisqu’il saignait encore et qu’il n’avait pas eu le temps de faire le bandage. Il mit la main sur la poignée puis lança :
« Tu … Tu ne dois pas paniquer, d’accord? Ce n’est rien… »
Évidement, dire cela à une adolescente, qui allait entrer et découvrir son père et la salle de bain ensanglanté. Conserver son calme n’avait rien de simple. Mais elle? Elle croyait réellement s’en sortir sans qu’il ne se rende compte de rien? Est-ce qu’elle se souvenait que son père était enquêteur? Qu’il avait travaillé sur d’innombrables histoires de drogues et de stupéfiants? Il savait de quoi avait l’air un drogué. Il était parfaitement évident qu’elle ne s’en sortirait pas ainsi. Sauf que l’aider? Il ne savait pas comment faire, il ne savait même pas se venir en aide lui-même. Après l’avoir avertit de rester calme et de ne surtout pas paniquer, il déverrouilla et ouvrit lentement la porte. Il fixait le sol, il ne l’avait pas encore regardé. Puis il leva les yeux et la détailla lentement. Il oublia rapidement la douleur de sa jambe. Son visage prit un air inquiet et déconfit. Il ouvrit la bouche mais aucune parole n’en sortit. Elle était si mince, elle semblait malade. Pourquoi est-ce que sa mère ne lui disait rien? Elle devait le remarquer? Peut-être voyait-t-elle simplement une jeune femme qui souffrait … Oui, elle avait mal, c’était évident, mais il y avait bien plus que cela et peut-être que ce n’était qu’un flic qui pouvait s’en rendre compte.
« Cassie… » murmura-t-il d’une voix faible. Triste et perdu.
Dire qu’il était venu en aide à tout un tas de personne dans son travail et que maintenant, il ne savait même pas que faire pour sa propre fille… Il était tout simplement pathétique, c’était l’unique mot qui lui venait à l’esprit actuellement.
« Je … je dois aller m’asseoir … » dit-t-il d’une voix faible, incapable de détacher les yeux de sur elle.
Il avait beau lui en vouloir énormément, il s’inquiétait pour elle, à tous les jours. Ne pas être auprès d’elle, ne pas accomplir son devoir de père, ça le tuait également. Ils devaient discuter maintenant, et c’était aujourd’hui qu’ils le feraient. Il retourna difficilement s’asseoir dans la salle de bain, sur le plancher et poursuivit le nettoyage de la blessure. Ce devait être parfait, si il faisait un bandage et qu’il n’avait pas nettoyé correctement, il y aurait de l’infection et ce serait franchement désagréable.

« Ce n’est rien … Il y a beaucoup de sang, mais ce n’est rien. » murmura-t-il simplement à son intention.
Relevant les yeux vers elle, un regard triste, désolé, il s’en voulait terriblement, mais ce qu’il lui reprochait était assez fort pour être en colère et incapable d’en faire plus pour elle…Ainsi, il ne pouvait pas la reprendre avec lui, de toute façon, il ne voulait pas le faire tant qu’il serait certain qu’il ne relèverait pas la main sur elle. Si un jour il reprenait de l’alcool, il voulait être assuré qu’il ne ferait pas de mal à sa fille. Lui qui était d’un naturel doux et calme se transformait lorsqu’il avait prit plusieurs verres. Il ne voulait surtout pas lui faire du mal physiquement, il lui en infligeait assez mentalement, et elle était capable de se détruire elle-même.
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