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 Quand le coq ne chante pas... [Paolo]

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MessageSujet: Quand le coq ne chante pas... [Paolo]   Quand le coq ne chante pas... [Paolo] EmptySam 15 Aoû - 2:49

    Depuis l’enterrement, Dante avait évité toute sortie remarquée. Il avait finalement comprit que la moindre petite chose était apprise dans cette ville et il l’avait découvert à ses dépends. Si dans sa jeunesse il n’était pas resté à Rome assez longtemps pour connaître la joie de faire partie de la famille Spinelli. Depuis quelques semaines il était littéralement plongé tout entier dans la presse, pour la moindre bévue il faisait la une de l’Osservatore. Si il y apparaissait pour la moindre petite histoire, alors il était bien évident qu’après avoir embrassé une femme mariée dans un bar, et pas n’importe laquelle, Olivia Giolitti en personne, il était évident qu’il apparaitrait dans les journaux à potin. Mais même Dante n’aurait pas couché avec cette femme. Si il la connaissait de nom, de réputation, il ne l’avait pas revu depuis qu’il était môme. Jamais il n’aurait pu la reconnaître. C’était la seule personne outre les membres de sa famille avec qui il n’aurait jamais voulu partager le lit. Il savait que c’était probablement l’une des pires bêtises qu’il avait fait jusqu’à maintenant et savait aussi une chose; c’était l’unes de celles qu’il devait réparer. Ne serais-ce que pour lui, pour le mari d’Olivia mais également pour la mémoire de son père. Il avait dit bien des choses à l’enterrent, il s’était mit les pieds dans les plats de toutes les façons possibles. Mais ses paroles avaient mal été interprétées. Il regrettait la morte de Giovanni. Peut-être même davantage que bien des personnes qui lui avaient portées hommage. Contrairement à ce que l’on pouvait croire, il était déçu par sa propre attitude, et il voulait réparer ses fautes. Toutefois. Il ne savait absolument pas comment. Il évitait également de sortir parce qu’il n’était pas du tout présentable, les coups à répétition qu’il avait reçu dans la figure avaient le mérite de lui rappeler qu’il n’avait fait que des conneries dont il n’avait absolument pas à être fier.

    Il y avait plusieurs jours maintenant qu’il avait une idée qui lui trottait en tête. Il ne savait pas par où commencer, mais il sentait qu’il y avait une personne qu’il devait aller voir principalement. Son fils était une priorité, mais lui il ne savait pas comment l’approcher. Dans le cas de Julian il croyait qu’il avait davantage besoin de temps avant d’aller le voir. Et une idée géniale, car les dernières paroles de son frère à son intention avaient été bien claires. Le restant de sa famille l’effrayait également. Lui qui avait toujours dégagé beaucoup d’assurance n’en menait pas large dernièrement. Surtout avec le visage aussi amoché. Il avait finit par prendre une décision; il devait rencontrer Paolo Giolitti. Lui faire des excuses et s’expliquer. Dante n’avait jamais partagé les idéaux de son père, il n’avait jamais voulu faire partit du conflit entre les deux familles. Mais en trahissant ainsi la confiance de cet homme, il en faisait partit plus que jamais. Il aimait les femmes, il les avait toujours aimées. Mais il n’était pas un salopard. Du moins, il se plaisait à le croire, mais vu les derniers évènements… Il ne savait plus exactement ce qu’il était. Un connard de première? Du moins il n’était plus un simple don juan maintenant. La simple idée de se rendre chez Paolo Giolitti lui donnait la nausée. Dante n’avait pas exactement l’habitude de demander pardon, et il n’imaginait pas la réaction de ce dernier à sa vue. Il se prit à espérer qu’il ne soit pas chez lui. Mais il n’avait également pas envi de tomber sur Olivia ou encore moins sur Sara… Bien qu’il devait également lui parler. Il avait bien des choses à régler.

    Lorsqu’il quitta la maison, il devait être environ 15 heures. Il s’était répété une dizaine de scénarios et à chaque fois, ses minces explications n’était qu’invraisemblables. C’est vrai, après tout pourquoi est-ce que Paolo le croirait? Dante n’était connu que pour être un tombeur et il n’avait absolument rien d’autre à son actif. Il avait fait un gosse qu’il avait pratiquement abandonné et il accumulait les femmes dans son lit. Enfin, il venait rencontrer Paolo sans armes, sans fanfaronner. Il venait la queue entre les jambes et espérait que cet homme qu’il respectait énormément accepterait ses excuses. Lorsqu’il fut rendu dans l’allée de la maison du politicien il rebroussa immédiatement chemin.
    « Non non merde Dante aller… » murmura-t-il en se giflant mentalement.
    Il finit par reprendre le chemin de la porte d’entrée. Où il y resta figé durant de longues minutes, incapable de frapper. Il ne pouvait pas imaginer comment Paolo avait pu se sentir en lisant l’Osservatore. Il lui avait semblé avoir toujours eu un certain respect entre eux. À l’enterrement Dante avait bien sentit qu’il n’avait plus ce respect là. Plus venant du politicien. Bien qu’il avait parcouru tout ce chemin, Dante ne parvenait pas à se résigner à sonner. Il attendit si longtemps, que la porte s’ouvrit d’elle-même. Laissant apparaître quelqu’un. Peut-être par hasard, ou parce que le quadragénaire avait été remarqué en train de faire le piquet devant la porte…

    « …He … Je … » bégaya l’italien, incapable de prononcer le moindre mot.
    Dante avait toujours le visage amoché, et il se pouvait qu’il soit un peu plus amoché ce soir non? Si Paolo avait une soudaine envi de se défouler et de laisser sortir les émotions négatives. Après tout, il semblait à tous que Dante était un bon punshing bag…
    « Vous pouvez cogner si vous voulez … Mais si ce pouvait être du côté droit je vous serais reconnaissant… » dit-t-il en tournant la tête du côté où il semblait le moins amoché. C’était une blague, bien qu’elle ne l’était pas tant que cela. Il s’attendait bien à recevoir au moins un coup. Bien que Paolo semblait faire dans la douceur et le calcul davantage que dans l’impulsivité et la colère. Il l’admirait beaucoup pour cela d’ailleurs. Giovanni aurait probablement souhaité que Dante ai ce genre de traits de caractère. Malheureusement il était tout le contraire de ce que le vieil homme avait souhaité venait de sa progéniture.
    Dante fixait le politicien sérieusement, sincère et sans jouer le moindre jeu. Il était venu demander pardon, il ne voulait surtout pas s’enfoncer encore plus.
    « Ce n’est pas votre femme que je suis venu voir… »
    Bien qu’il avait parfois tendance à dire davantage de stupidités lorsqu’il était nerveux. Et il ne l’avait que très rarement été autant qu’en ce moment même… Il craignait la réaction de l’homme, il craignait de recevoir un coup, il avait peur de le voir refuser de discuter. Il s’attendait à n’importe quoi.
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MessageSujet: Re: Quand le coq ne chante pas... [Paolo]   Quand le coq ne chante pas... [Paolo] EmptySam 15 Aoû - 3:28


    Les choses allaient à une vitesse telle ces derniers temps que Paolo ne cherchait même plus à être à jour dans sa tête, dans le sens où, pour lui, les jour s'enchaînaient tellement vite sans jamais se ressembler qu'il lui était plus aisé de vivre tout au jour le jour plutôt que de chercher à savoir à l'avance de quoi sera fait demain. Bien sûr, il y avait bien trop de choses à faire pour lui maintenant pour qu'il puisse être un Carpe Diemien ! Il avait beau vouloir ne pas penser aux lendemains parce qu'il sait qu'ils ne pourront être qu'encore plus chargés que le jour même, il n'empêchait que certaines choses se devaient d'être préparées en amont, d'être plannifiées et non pas débutées au dernier moment. Il était encore moins souvent chez lui, mais c'était sans doute aussi là une volonté de sa part. Il se sentait tourné comme un lion en cage, et Olivia en faisait une belle lionne ! Ils n'avaient pas reparlés de l'incident de l'enterrement, ou plutôt, des incidents, tous les deux sachant pertinement que rien ne bon ne pourrait en ressortir, pour le moment en tout cas. Il parait qu'il faut toujours laisser du temps au temps ... Et il allait manifestement besoin d'y en avoir du temps avant que tout ne revienne dans l'ordre, si seulement l'ordre ancien se pouvait d'être un jour retrouvé. Il allait en falloir du temps avant que les blessures ne se referment, avant que le sang ne cesse de suinter, ne serait ce que légèrement, de toutes ces plaies internes plutôt qu'externes. Il avait fait preuve d'une grande maîtrise, tout du long, soutenant les attaques, y restant désespérement insensible, mais il y avait finalement cette goutte d'eau qui avait fait débordé le vase, lorsque Sara s'était empressée de décider qu'elle se rentrait avec les Spinelli au cimetière pour fossoyer Giovanni, ou plutôt non, lorsqu'elle avait décidé de suivre Julian, parce que, visiblement, avec les deux soeurettes, ça collait nettement moins bien ...
    Il avait déjà commencé à perdre son calme un peu plus avant, lorsque, sans doute sans réellement se douter que le principal concerné était juste derrière, Dante Spinelli, fils aîné de Giovanni et père de Julian, s'était vanté avoir eu plusieurs conquêtes hors normes dirons nous. Pour l'histoire avec Karyn Moretto, merci bien, il était au courant, n'oublions tout de même pas que toute l'histoire a pris place dans la Résidence Zampino et que, tiens donc, en bas du titre de propriété, c'est bien la signature de Paolo Giolitti ! De plus, ses secrétaires lisaient les journaux, et avaient surtout des oreilles et à Rome, c'est bien connu, les rumeurs et les infos, ça circule vite, encore plus vite qu'une Vespa lancée à pleine vitesse ne respectant pas le code de la route, grillant les feux rouges et faisant fit des panneaux de restrictions de vitesse, c'est dire ! Pour l'histoire avec Olivia ... Merci bien encore une fois, ces mêmes secrétaires lui avaient montré l'article présentant en assez fâcheuse posture Olivia et Dante. Ce n'était pas la première fois que sa femme lui faisait pareil coup, mais cette fois ci, c'était d'un Spinelli dont il s'agissait, et là, c'était sûr, ça se dansait nettement autrement !

    Le lourd portail était resté ouvert, Paolo rentrant tout juste. Mais les systèmes de sécurité, eux, fonctionnaient toujours. C'est pourquoi, lorsque Francesco, faisant un peu office d'homme à tout faire dans la famille Giolitti depuis plusieurs décennies, et faisant donc, à ce titre, partie intégrante du Clan, vint le trouver dans son bureau, alors qu'il avait le nez dans des actes notariés, n'ayant rien à voir avec la mort de Giovanni mais plutôt avec un récent héritage, l'un de ses grands oncles étant décédé et faisant de lui le légataire universel, pour lui annoncer que Dante Spinelli tournait étrangement autour de la propriété, il ne put que descendre dans le Hall, Francesco le précédant légèrement. Ce fut ce dernier qui, comme toujours, ouvrit la porte. Dante se retrouva donc d'abord face à l'homme, mais Paolo restait derrière, et apercevait clairement le visage du Spinelli, surplombant la silhouette de Francesco, plus petit, et il entendit clairement ses balbutiements. On aurait cru un tout nouvel assistant Sénatorial rencontrant le premier vrai Sénateur de sa vie !

    « Francesco, laissez, je m'en occupe ... »

    Paolo tenait la porte d'une main, y ayant apposé sur le bois ses 5 doigts, et fixait à présent Dante, debout devant lui. Il oscillait entre l'envie irresprésible de lui en coller une, juste parce qu'il l'avait méritée, et celle d'hausser les sourcils, en signe d'étonnement de le trouver ici alors même qu'ils ne se connaissaient pas et que Dante ne s'était pas annoncé. Au lieu de ça, Paolo préféra rester dans sa position Sénatoriale, c'est à dire neutre au possible, ne laissant pas passer ses sentiments, ou si peu qu'il serait nécessaire de connaître l'homme depuis des dizaines d'années pour arriver à saisir ce à quoi il pensait. Visiblement, Dante réclamait des coups, alors, pourquoi se retenait il ? Peut être parce qu'il n'était pas comme lui, il n'était pas comme Dante, à frapper quelqu'un dès que l'occasion lui en ai donné, à créer lui même des situations qui entraîneraient forcément un conflit ! Il aurait été très impoli de demander à Dante ce qu'il lui voulait, c'est pourquoi il se retint. Mais visiblement, Dante ne semblait pas assuré, pas du tout même. A sa réplique, Paolo lâcha le bois de la porte et vint croiser ses deux bras devant sa taille, en se demandant bien comment tourner ce qu'il avait à lui dire sans provoquer la moindre esclandre.

    « Et bien, cela tombe bien, mon épouse n'est pas là ... Sans doute avec son nouvel amant ...
    Entrez, nous serons mieux à l'intérieur, pour quoi que ce soit ... »


    Bien avant la mort de Giovanni, les paparazzi étaient déjà aux grilles de la propriété, mais là, cela devenait de la folie, et parfois, Paolo commençait quelque peu à être pris de pensées soudaines, se demandant s'il était possible que sa femme et lui soient espionnés par drone, ou quelques petites choses dans le même genre. Il ne fallait bien sûr pas tomber dans la psychose, et ce n'était pas encore prêt d'arriver chez Paolo, mais tout de même ...
    Il s'écarta du seuil de la porte, faisant signe à Dante d'entrer, puis referma la porte derrière eux, les enfermant dans l'immense Hall.
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MessageSujet: Re: Quand le coq ne chante pas... [Paolo]   Quand le coq ne chante pas... [Paolo] EmptySam 15 Aoû - 4:32

    « Et bien, cela tombe bien, mon épouse n'est pas là ... Sans doute avec son nouvel amant ...
    Entrez, nous serons mieux à l'intérieur, pour quoi que ce soit ... »


    De toutes les réactions… Dante ne s’attendait certainement pas à celle où le politicien l’inviterait simplement à franchir le seuil de sa demeure. Il s’était même imaginé poursuivit par ses chiens, battus par des gardes, mais certainement pas invité. De marbre, il respectait l’image que le quadragénaire avait toujours eue de lui. Calculateur et calme alors que Dante était un homme qui ne dissimulait pas les cartes qu’il avait en main. Il n’avait jamais cherché à faire partie de l’histoire, il ne voulait pas devenir politicien. Il était fonceur certes, mais aucunement intéressé par la vie en avant-scène que ses hommes avaient. Dante avait cherché à vivre sa vie, à construire sa place et il avait réussi. Toutefois, ce n’était pas exactement la place rêvée, parce qu’il se retrouvait seul au final. L’italien ne s’était pas annoncé. Il n’y avait même pas songé. Cela montrait à quel point Dante Spinelli était quelqu’un de simple et d’entièrement détaché de la vie politique. Si Julian avait voulu une discussion avec le père de Sara, il l’aurait probablement fait en prenant rendez-vous et en discutant de façon plus… Sérieuse et posée que Dante ne le ferait jamais. Paolo devait se douter qu’il avait affaire à tout un numéro, bien que ce dernier tenterait tout de même de se calmer et d’éviter d’être déplacé. Toutefois, il ne savait pas par où commencer. Il avait l’impression que s’expliquer tout de suite ne servirait absolument à rien. Le Giolitti certainement pas envi de l’entendre lui expliquer comment il avait couché avec sa femme. Toutefois, ses paroles l’avait surprit. Il semblait bien au courant des escapades nocturnes de sa femme. Ce qui frappait Dante, c’était le détachement dont il faisait preuve. Mais pour le Spinelli, c’était loin d’être une qualité, au contraire, il était sidéré de constater que cela semblait ne rien lui faire. Aucun homme ne pouvait accepter d’être trompé sans vergogne comme elle le faisait. Pourtant, Paolo si. Dante ouvrit la bouche ma ravala ses paroles. Il ne pouvait rien dire. Il n’en avait absolument pas le droit et cette fois, il en prenait pleinement conscience. Il baissa la tête. Il n’était pas venu en conquérant, si il attaquait Paolo avec le fait qu’il n’était pas un homme de se laisser ainsi baiser par sa femme, il risquait davantage encore qu’un point sur la gueule. Il risquait du mépris et tout ce qu’un politicien pouvait faire contre lui. Ce qui voulait dire beaucoup, beaucoup d’ennuis.

    La porte refermée derrière lui, l’homme à tout faire repartit, laissant les deux hommes en tête à tête, Dante se sentit soudainement bien peu préparé vis-à-vis le politicien et l’homme qu’il avait cocufié. Bien qu’il ne semblait pas être le premier à le faire. Il avala difficilement et prit la parole. Cette fois, en tournant bien sa langue sept fois … et allons y pour le double, avec Dante, mieux valait prévenir que guérir!
    « Lorsque je suis revenu à Rome, voilà quelques années, voir mon frère et sa femme, admirer ce à quoi j’avais échappé toute ma vie et que je vous ai vu, j’avais déjà entendu parler des Giolitti, de ce que vous étiez en train de devenir et je vous ai toujours admiré. Parce que vous n’êtes pas mon père et que vous prenez les choses en main sans avoir recourt à… Sans les méthodes peu attirantes de Giovanni. » commença-t-il. Se rendant compte qu’il n’était peut-être pas extrêmement clair. Lorsqu’il était revenu confier son fils à Livio, il avait jeté un œil à la vie romaine. Il n’était resté que quelques semaines, et il voulait en arriver à dire qu’il n’avait pas vu Olivia durant son séjour…
    « Vous avez fait des choix que j’aurais probablement aimé faire. Si je vous admire sur tous les points, toutefois votre femme, j’aurais préféré ne jamais la connaître, comme j’imagine que vous auriez aimez ne pas m’avoir dans votre vie… » dit-t-il difficilement. Il se passa une main nerveuse dans la figure. Il avait chaud, alors qu’il ne faisait pas réellement chaud. Il soupira et croisa le regard de Paolo. Sincère il ajouta :
    « Jamais … Jamais je n’aurais couché avec votre femme Paolo … Si j’avais sût qui elle était à ce moment là, alors jamais je ne l’aurais touchée. J’ai appris qui elle était en nous voyant sur l’Osservatore. »
    Il marqua une pause et ajouta d’une voix basse.
    « Et il était trop tard… »

    Il se taisit finalement. Il avait beaucoup parlé, et il ne s’était pas encore excusé. Il voulait faire comprendre à Paolo comment il se sentait. Comme il était misérable en ce moment. Parce qu’il ne voulait pas être un salopard. Dante Spinelli était un homme qui aimait la vie, qui avait toujours prit les choses à la légères sans se soucier des conséquences. Mais cette fois, il en avait assez. Il avait décidé de prendre les choses en main à commencer par la famille Giolitti. Si il y avait quoi que ce soit à faire pour réparer l’erreur qu’il avait commise, il le ferait. Que ce soit des excuses publiques, des explications, peu lui importait, mais il cherchait à retrouver la bonne voie. Et Paolo semblait le maitre lorsqu’il était question de rester stable et sur la bonne route.

    « Jamais je n’ai voulu faire de tord à votre famille Paolo, ce n’était pas arrivé auparavant, et je m’excuse que mes actes stupides et irréfléchis vous en ai causés. » dit-t-il finalement en baissant la tête. Il savait que de véritables et bonnes excuses s’accusaient soi même. Il s’était expliqué, mais pour demander pardon, il n’y avait que lui à accuser et non Olivia ou ce qui s’était passé durant cette nuit là. Il portait le chapeau, et puis bon, le chapeau lui faisait très bien après tout…
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MessageSujet: Re: Quand le coq ne chante pas... [Paolo]   Quand le coq ne chante pas... [Paolo] EmptySam 15 Aoû - 11:31

    Paolo était un homme grand et fort, de par son physique, mais de par également son caractère. Il faisait partie de ces hommes que l'on respecte, de ceux qui nous intimident et nous font nous sentir moindre par rapport à eux dès la première fois que nous les voyons, sans pourtant jamais paraître à nos yeux tyrannique ou hautain. Il dégageait simplement ce quelque chose qui l'affirmait comme différent du commun des autres mortels. Il en avait toujours été ainsi, et il supposait donc que cela ne s'apprenait pas, que l'on naissait ainsi ou pas. Très souvent, d'ailleurs, il tentait de minimiser l'effet qu'il faisait aux gens, en prétendant que ce n'était pas grand chose, à peine quelque chose de remarquable. Mais bien sûr ... Il était de ces hommes qui ne pouvaient que vous inspirer une pulsion soudaine. Les femmes se demandaient bien qu'elle serait sa réaction si elles lui sautaient au cou et lui demandaient de les faire siennes, là, maintenant. Les jeunes filles voulaient simplement se réfugier auprès de lui, dans ses puissants bras, parce qu'il paraissait que, nichées en leur creux, elles ne risqueraient jamais rien, et que les longs doigts crochus du destin et de la vie ne viendraient pas les atteindre. Chez les hommes, la réaction était toute autre, d'abord parce que multiple. Certains hommes espéraient simplement pouvoir un jour le compter parmi leurs plus proches amis, parce qu'il était bien connu que l'avoir auprès de soi était un atout, dans bien des domaines. Ils s'inclinaient alors devant son charisme, son élloquence et sa personne. D'autres, au contraire, se retenaient de montrer les crocs et de lui sauter à la gorge, toutes griffes dehors, simplement parce qu'il représentait un rival à ne pas négliger, parce qu'il menaçait leurs plates bandes et qu'il était hors de question de laisser telle chose se produire sans plus réagir. Il semblait, en tout cas, être cet homme fort et inébranlable, tous se l'accordaient à dire, quelque soit leur envie envers lui. D'ailleurs, il en fallait de la force et de la puissance pour rester encore debout après tout ce qui se passait avec Olivia. Elle le trompait depuis bien longtemps, c'était un fait connu, mais il y avait également bien longtemps que les hommes avaient cessé de vouloir l'atteindre en couchant avec Olivia. Ce n'était pas que cela ne lui faisait rien, c'était juste qu'il savait que quoi qu'il arrive, quoi qu'elle dise et prétende faire en tout cas, jamais elle ne le laisserait et toujours elle rentrerait à bon port. Aucun d'eux ne la connaissait mieux que lui, aucun d'eux ne savait exactement ce qui plaisait à la jeune femme et ce qui la faisait monter au septième ciel.

    Il restait debout, droit et fier, observant Dante tenter de se dépétrer de la merde dans laquelle il s'était enfoncé tout seul. Si sa poitrine ne se soulevait pas d'une manière rythmée et que ses paupières ne venaient pas de temps en temps s'abattre devant ses yeux verts, les yeux de Sara, on aurait pu penser qu'il ne s'agissait que d'une statue, d'une statue taillée dans la plus belle des roches par un grand maître cependant. Mais non, il était bel et bien vivant, cherchait juste à savoir où Dante voulait en venir. Il tentait de réenfouir au fond de lui toutes les pulsions dévastratrices qu'il sentait remonter en surface. Il aurait pu lui refaire le portrait sur le perron, mais comme il le pensait déjà tout à l'heure, cela n'aurait pas été la meilleure des idées, les paparazzi étant sans nul doute dans le coin, avec leurs gros objectifs, et ils se seraient empressés de les shooter tous les deux et demain, les feuilles de choux de tout Rome auraient fait leur beurre sur ce combat de coq. De plus, il n'était pas aussi impulsif que ne pouvait l'être Dante, même si ce qui s'était passé restait impardonnable et exécrable à ses yeux. Il continuait à l'écouter, et se décida finalement à esquisser un léger sourire sur ses lèvres, de ces sourires qu'on ne sait s'ils sont moqueurs, sincères ou s'ils cachent les prémices d'une agression ou d'une prise au collet. Voilà donc rien qui ne venait assurer Dante des intentions de Paolo, et finalement, ce n'était pas si mal que ça. Dante le respectait, réellement ? Et bien, sans doute pas tant que ça, s'il n'avait eu aucun scrupule à se taper Olivia. Il restait assez dubitatif sur le fait que Dante prétendait ne pas avoir su alors de qui il s'agissait. Sa femme étant tout de même connue comme la louve blanche de Rome, il fallait être très associal et retiré du monde pour n'avoir jamais vu son visage, qui faisait souvent les couvertures des magazines, people ou tout ce qu'il y avait de plus respectable. Laisser un peu Dante poireauter avant de dire quoi que ce soit était une petite vengeance, douce et sucrée, mais une vengeance à toujours une fin ...

    « Vous dire qu'apprendre votre liaison avec mon épouse m'a comblé de joie serait une erreur, une grossière erreur ...
    Mais je connais ma femme, elle sait jouer et user de ses charmes ... Elle parvient bien à me faire l'aimer encore un peu malgré tout ... »


    Il esquissa alors un sourire sincère, comme l'aurait fait un ado parlant de sa petite amie du moment, et des prodiges dont celle ci est capable. Mais Olivia et Paolo n'avaient rien de deux jeunes ados, leur fille n'étant d'ailleurs même plus une ado. Cependant, aucun d'eux n'en était encore arrivé au stade des vieux croutons ...

    « Ne vous leurrez pas, j'ai toujours autant envie de vous refaire le portrait, mais nous sommes des hommes civilisés, je pense ...
    Et vous êtes déjà dans un état assez pitoyable pour que je vienne rajouter ma contribution. Je ne frappe jamais l'ennemi tombé à terre, je ne m'appelle pas Giovanni ...

    Puis je vous demander une faveur ? ... Faites en sorte que nos familles n'aient plus jamais à voir l'une avec l'autre, faîtes en sorte de ne plus jamais poser ne serait ce qu'un doigt sur ma femme, je ne saurais pas me contenir plus longtemps si jamais telle erreur venat à se reproduire ... »


    Dans ses yeux naquit cette lueur de vie, de vie puissante et dangereuse, preuve incontestable que s'il le voulait, Paolo pouvait laisser éclater sa colère, et faire du visage de Dante une oeuvre pire qu'une toile de Picasso ! Il serra les poings, alors qu'il avait les bras croisés sur la poitrine, et un instant, sa mâchoire se contracta sous le coup du ressentiment. Oui, Dante devait comprendre, La patience et la retenue de Paolo ne tenait qu'à un fil, surtout parce que l'homme face à lui représentait tant de choses qu'il haïssait à si haut point. Dante était l'un des hommes étant passé sur le corps d'Olivia, il était le père de ce Romeo qui tournait autour de sa fille, et il était un Spinelli. Oui, le moindre faux pas, la moindre parole de travers, et la bombe viendrait à exploser, pire que le Vésuve en son temps !
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MessageSujet: Re: Quand le coq ne chante pas... [Paolo]   Quand le coq ne chante pas... [Paolo] EmptyDim 16 Aoû - 16:13

    Dante était venu. Il avait fait une chose qu’il n’aurait jamais faite dans le passé; demander pardon. Il n’était que très peu fier de la nuit qu’il avait passé en compagnie de Olivia, et il était surtout parfaitement sincère lorsqu’il affirmait que jamais il n’aurait couché avec elle si elle avait sût qui elle était. Paolo devait croire qu’il mentait, ou bien qu’il était complètement idiot… Mais Dante était davantage stupide que menteur. Et il ne lui serait jamais venu à l’esprit qu’il deviendrait l’une des causes aux querelles entre les deux familles. Si il était venu rencontrer le politicien, c’était uniquement parce qu’il ne voulait pas d’une querelle de plus entre les deux familles. Il avait assez causé de tords aux Spinelli pour en ajouter une couche. Il ne recherchait pas essentiellement un pardon, mais peut-être quelque chose qui lui dirait qu’il avait éteint un feu peut-être… Une flamme qu’il avait lui-même allumé en s’envoyant en l’air avec la Giolitti. Paolo Giolitti était un homme remarquable. Dante le respectait entièrement, bien qu’il n’était aucunement plongé dans cet univers politique qui opposait les deux familles. Il parvenait à rester droit et fier, il aimait profondément sa fille et elle éprouvait la même chose pour lui. La seule tache semblait être cette femme peu aimante qu’il avait mariée. Elle était probablement la seule qu’il ne respectait pas dans le tableau parfait que représentait le politicien aux yeux du Spinelli.

    « Vous dire qu'apprendre votre liaison avec mon épouse m'a comblé de joie serait une erreur, une grossière erreur ...
    Mais je connais ma femme, elle sait jouer et user de ses charmes ... Elle parvient bien à me faire l'aimer encore un peu malgré tout ... »


    Il secoua lentement la tête en entendant les paroles de Paolo.
    « J’ai tout de même voulu connaître le nom de la personne que j’ai… Enfin, et elle ne m’a pas donné son véritable nom, Vittoria … Vittoria Pastore il me semble… »
    Cela pouvait peut-être venir sauver l’italien. Si Paolo comprenait que Dante avait totalement ignoré la véritable identité de la femme à qui il avait fait l’amour cette nuit là. Et il devait bien connaître ce nom, puisqu’il appartenait effectivement à Olivia. Toutefois, Outre Dante, Paolo, Sara et Olivia elle-même, peu de gens devaient le connaître…Le nom de jeune fille de la dame ainsi que son nom avant le mariage. Dante n’y avait vu que du feu, et avec raison. Il n’avait pas passé assez de temps à Rome pour la connaître physiquement, et il évitait bien souvent de lire l’Osservatore de peur de lire des choses à son sujet. Il n’était pas aussi bien préparé mentalement que les Giolitti ou le reste des Spinelli pour supporter ce qui était écrit là-dedans. Et il savait parfaitement qu’il était un horrible père. Il n’avait pas besoin de le lire en plus. Dante observait Paolo et ne parvenait pas à comprendre comment il pouvait sourire en songeant à elle. Et pourtant, il devait être bien placé pour comprendre non? Et il le comprit rapidement en songeant à Aurélia. La mère de Julian. Celle qui était partie en les abandonnant tous les deux. Dante avait toujours cru être à l’origine de son départ, alors bien qu’il était en colère, il ne pouvait s’empêcher de toujours aimer cette femme avec qui il avait voulu partager sa vie. Songer à Aurélia le fit même sourire également, un peu comme Paolo le faisait actuellement. Une femme intelligente, merveilleuse. Peut-être pas la meilleure des mères mais il se plaisait à croire qu’ensemble ils seraient devenus de bons parents. Si elle lui avait laissé un peu de temps, l’italien aurait finit par se rendre compte qu’ils avaient besoin de davantage d’argent et aurait ravalé sa fierté pour revenir à Rome. Toutefois elle était partie bien avant qu’il ne puisse le faire…

    Les paroles de Paolo qui suivirent furent en quelque sorte comparable à un coup de poing. Dante hocha la tête doucement en riant légèrement. Oui il était à terre en quelque sorte. Nate lui avait bien refait le portrait. Il s’était attendu à ce que le garçon ne soit pas content, mais il n’avait pas cru qu’il le prendrait également comme punshing bag. Et la petite remarque concernant Giovanni était tout à fait appropriée. Son père n’aurait pas hésité à l’amocher un peu plus…

    « Puis je vous demander une faveur ? ... Faites en sorte que nos familles n'aient plus jamais à voir l'une avec l'autre, faîtes en sorte de ne plus jamais poser ne serait ce qu'un doigt sur ma femme, je ne saurais pas me contenir plus longtemps si jamais telle erreur venait à se reproduire ... »
    Dante fronça les sourcils. Que leurs familles n’aient plus jamais à voir l’une avec l’autre? Ce qu’il lui demandait était impossible. La deuxième requête toutefois était évidente dans l’esprit de l’italien. Il ne voulait évidement pas retoucher à Olivia, lui adresser la parole ou la revoir.
    « Je ne retoucherais plus à votre femme, ça, je n’ai aucun problème à le jurer, toutefois… »
    Il marqua une pause et poursuivit en disant :
    « Je ne saurais empêcher mon fils d’aimer une jeune femme aussi merveilleuse que votre fille, Paolo. Et je vous serais gré de ne pas me forcer à faire une telle chose, je n’ai déjà plus de fils, j’aimerais le conserver dans les « faits » »
    Paolo pouvait ne pas comprendre ce à quoi Dante faisait allusion. Durant l’enterrement, son frère lui avait fait clairement comprendre qu’à la moindre erreur concernant Julian, il lui ferait signer les papiers où il serait exclu à tout jamais de sa vie. Il savait que par colère et mépris, Julian n’hésiterait pas à le faire. Perdre réellement son fils, Dante aurait énormément de difficulté à l’accepter, bien que cela ne semblait faire ni chaud ni froid à l’homme plus que volage, il avait toutefois prit de bonnes résolutions dernièrement et comptait bien les respecter.
    L’italien eut un petit sourire sombre en songeant à Julian et ajouta d’une voix basse :
    « Comment faites vous pour qu’elle vous aime, peu importe les décisions que vous preniez… »
    Ce qu’il voulait dire par là c’était qu’elle l’aimait, même si elle le détestait, cela pouvait se voir dans ses yeux. Alors que dans le regard de Julian il n’y avait que mépris et colère. Dante comptais bien laisser le politicien tranquille, il devait avoir bien assez abusé de son temps et de sa patience, mais il voulait une réponse à cette question là… Il la souhaitait terriblement cette réponse.
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MessageSujet: Re: Quand le coq ne chante pas... [Paolo]   Quand le coq ne chante pas... [Paolo] EmptyLun 17 Aoû - 15:49

    Des deux hommes, Paolo était sans nul conteste celui qui avait l'ascendant sur l'autre ici et maintenant. Ici, c'était chez lui, il connaissait le moindre centimètre carré de cette demeure, il n'était nullement impressioné par le grand escalier de marbre qui montait à l'étage, n'était pas distrait par tous ces objets qui les entouraient, et ne se sentait pas mal à l'aise d'être chez un autre que lui. De plus, il était en position de force dans les propos même de Dante, et dans son opinion aussi visiblement. Ce n'était pas à lui de faire des excuses, il n'avait rien fait de mal, enfin, envers Dante. Il l'avait certes menacer de donner un frère jumeau au joli cocard bleu qui tuméfiait l'un des yeux du Spinelli, mais les mots n'étaient pas devenus actes, et puis, même si cela était arrivé, nombreux sont ceux qui auraient jugés qu'il était plus que dans son bon droit. S'il se souvenait bien, Dante était plus âgé que lui, oh, d'une petite année, tout au plus, mais tout le monde sait bien que, passez 18 ans, le respect que l'on doit à une personne plus âgée que vous parce que, justement, elle est plus âgée que vous et que, soit disant, c'est ainsi que cela doit se passer, et pas autrement, c'est le dernier des soucis de tous ! Comme si on allait sans cesse demander à tout le monde de sortir sa carte d'identité, histoire de sans cesse savoir qui est né le premier et qui doit donc sans cesse être respecté et avoir raison ! Paolo était politicien, pas flic !

    Lorsque Dante, une nouvelle fois, tint absolument à s'expliquer, Paolo eut un léger sourire. Bien sûr que oui, il savait qui était Vittoria Pastore ! Il s'agissait là du second prénom de sa femme et de son nom de jeune fille ! C'était comme si lui décidait soudainement de se faire passer pour Milo Mazanareti ... Il se doutait bien qu'il devait parfois arrivé à Olivia de cacher son identité, elle qui semblait sans cesse adoret avancer masquée. Pour elle, il semblait que Venise devait être la ville qui lui ressemblait le plus, là où plus rien ni personne n'est lui même, là où tout le monde est masqué et porte ces si beaux loups ... Vittoria Pastore ... Une association qu'il n'avait plus faite depuis bien longtemps, même si, les premiers temps de son mariage, une fois Sara née et lui toujours sur les rails du Sénat, sa femme avait commencé à le tromper. Il s'évertuait alors à se rappeller qu'elle n'était pas une Giolitti, ou plutôt que, oui, elle en était une, mais uniquement par les liens pseudo sacrés du mariage. Bien vite cependant, l'hypothèse du divorce était morte née dans son esprit. Il ne pouvait pas divorcer, elle serait capable de ... De tant de choses, et puis, ainsi, il était sûr de ne pas retomber sur pire. Il restait de plus persuadé que la tempête médiatique dans laquelle il vivait perpétuellement de par son rôle dans la vie publique, son physique, son jeune âge et toute son histoire familiale resterait toujours bien dérisoire et calme par rapport à celle qui l'attendrait s'il osait divorcer, faisant alors voler en éclats tant de choses. Olivia n'était certes pas réellement une Giolitti, et elle avait très peu le sens de la famille, mais elle savait que sans son nom, elle n'était plus rien, ou beaucoup moins, que c'était son nom et lui seul qui lui donnait tous ces avantages. Elle se gardait donc bien de faire des confidences trop poussées à la Presse, sachant bien qu'en déshonorant le nom des Giolitti, elle s'enfoncerait elle aussi un couteau dans le dos, d'elle même ...


    « Olivia est une femme pleine de ressource ... Même après tant d'années de mariage, je ne la connais toujours pas ... »

    Ils n'allaient quand même pas restés planter dans ce hall, à se regarder en chiens de faïences ou presque, toute la journée, nan ?! C'est la raison pour laquelle Paolo se dirigea dans le salon, histoire de pouvoir boire un verre si jamais l'envie lui prenait, ou de fracasser le crâne de Dante à coups de tisonnier, euh, pardon, de faire asseoir Dante dans l'un des canapés s'il voulait encore plus le dominer par la taille. Dante le suivit, bien sûr, parce qu'ils étaient en pleine conversation, et qu'il n'allait pas rester seul au milieu d'un si grand hall ! Paolo lui parla clairement, et attendait bien évidemment la réponse de Dante. Il ne pouvait tout de même pas rester silencieux et muet face à telle chose ... Paolo lui en demandait beaucoup, mais de toute façon, cette demande n'en était pas réellement une, c'était plutôt un ordre, mais Paolo était loin d'être un louveteau dans l'art du discours, il savait assez bien s'y prendre pour ne pas attaquer directement de front, pour que son interlocuteur ne se sente jamais obligé d'agir et d'obéir parce qu'on vient de lui placer le couteau sur la gorge, alors que, techniquement, le résultat qui allait être atteint serait le même ! Il fit volte face vers Dante, après que celui ci lui ai promis de ne plus jamais toucher Olivia. Tiens, Dante échaudé craint la femme ?! ... Dante venait il de refuser de tenir Sara loin de Julian et Julian loin de Sara ou Paolo venait il juste de rêver ?

    « Justement ... Vous connaissez votre fils Dante, ainsi que sa réputation ... Ma fille est merveilleuse, mais je doute que sa vie ne continue à l'être si elle reste auprès de votre fils ... Cette liaison ne plaisait pas à votre père, elle ne me plait pas plus à moi, je vous l'assure. Je suis sans doute moins radical que Giovanni, mais je saurais faire montre de ... Menaces si jamais j'étais obligé de le faire.
    Ma fille est ce qui compte le plus à mes yeux pour moi dans ce monde, et je ne permettrais pas qu'on entâche sa vie ... Et ce, avec ou sans votre aide ... Ne vous mettez pas en travers de mon chemin, et tout ira bien pour vous, je respecterais votre ... Choix ... »


    Paolo s'était quelque peu emporté, mais au fond, c'était simplement ce qu'il pensait. Julian représentait un réel danger pour Sara, pour Paolo, pour les Giolitti ... Paolo avait toujours été ce loup veillant sur son clan, c'était dans sa nature, comme dans celle de tous Giolitti, ou peut être pas finalement, si Sara était prête à trahir ce même clan, à faire entrer le loup noir dans la meute puissante et racée ... L'homme se saisit alors de la carafe d'eau fraîche posée sur la petite table tout prêt de lui, et s'en servit un grand verre. Portant celui ci à ses lèvres, il but une gorgée, avant de reporter son attention sur Dante, qui venait à l'instant de lui poser une sacrée question ...

    « Et bien ...
    Sara n'a que moi, et je n'ai qu'elle, je veux dire, je suis sa seule famille, tout comme elle est la mienne. J'imagine qu'elle sait que je ne fais que ce que je pense être bon pour elle. Je n'ai pas toujours été là dans les moments importants, mais elle sait que je n'ai jamais cessé de la protéger, comme une ombre l'enveloppant pour la protéger ...
    Pourquoi ? »
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MessageSujet: Re: Quand le coq ne chante pas... [Paolo]   Quand le coq ne chante pas... [Paolo] EmptyMar 18 Aoû - 6:10

    L’ainé Spinelli ne savait rien à propos de la famille Giolitti, comme il n’en savait pas beaucoup à propos de la politique et de ce que son père avait pu accomplir dans le passé. Il fallait le comprendre. Il respectait Paolo, il n’avait absolument rien contre lui alors que ce dernier en avait bien plus sur le cœur. Outre le fait que Dante avait couché avec sa femme, bien que par mégarde cela restait tout de même un acte sensible d’être particulièrement ennuyeux pour le politicien, il était un Spinelli et le père de Julian. Ce qui était en somme bien assez. Mais l’italien avait passé la majorité de sa vie en dehors de Rome, loin de toutes ses histoires. Il avait mené sa vie comme il l’entendait et ne comptait pas changer à propos d’une chose; la politique lui donnait envi de vomir. Mais il était bon en autre chose, il savait réparer n’importe quoi, il ne manquait pas d’intelligence malgré ce que l’on pouvait croire et il aurait certainement fait un bon politicien si il n’avait pas voulu à tout prix déplaire à son père. Maintenant toutefois, l’idée de prendre part à la vie active d’un Spinelli le désintéressait toujours et bien qu’il voulait se rapprocher de Julian, il doutait fermement que ce ne soit en jouant les grands politicien qu’il y parviendrait. Un peu de diplomatie ne pouvait certainement pas lui faire de mal mais il ne toucherait pas à ce qui revenait de droit à son fils. Celui qui avait été plus près de Giovanni que quiconque. Si Dante ressemblait énormément à son père, bien que certaines choses les différenciaient, il avait les mêmes défauts. Cette tendance à agir promptement et agressivement, cette fierté malsaine, bien qu’il en avait certainement moins que Giovanni, le fait qu’il soit venu s’expliquer et s’excuser à Paolo le prouvait. Jamais le vieux Spinelli n’aurait agit ainsi. Dante lui ressemblait tout en étant totalement différent, mais ça, c’était une vie loin de Rome et de son père qui l’avait forgé ainsi. Si le quadragénaire était resté et avait laissé Giovanni le former comme un parfait hérité. Il serait probablement devenu un être tout aussi redoutable qu’il l’avait lui-même été. Dante ne savait pas si il devait se réjouir de cette perspective qui lui semblait peu alléchante. Il ne regrettait pas d’être partit, il ne regrettait pas certains choix, d’autres par contre lui déplaisait fortement, encore aujourd’hui, il lui semblait qu’il ne faisait pas les choix les plus éclairés. Comme coucher avec Olivia certainement… Comme s’en prendre à son fils lors de l’enterrement de son grand-père ou comme agir comme un parfait imbécile. Jamais Paolo ne se retrouvait avec une histoire malsaine dans l’Osservatore, jamais il n’avait agressé qui que ce soit. Il était peut-être temps pour Dante d’avoir une vie ordinaire. Bien qu’il était évident pour lui qu’il ne parviendrait pas à cela à Rome. Oublier son fils, il ne le pouvait pas. Alors? Que lui restait-t-il comme option? Celle d’être malheureux? Comprendre ce à quoi pouvait penser le quadragénaire n’était pas simple au fond. Si il projetait une image de Don Juan, celle d’un homme volage avec peu d’esprit et aussi peu de sensibilité, ce n’était pas exactement ce qu’il était. Cette parure était en quelque sorte une façon de se protéger de la douleur… La douleur d’un abandon ou d’un refus. Il avait souffert, et il souffrait toujours lorsque Julian le repoussait un peu plus à chaque jour. Il avait besoin d’aide. Il n’était pas venu rencontrer Paolo pour cela, mais une simple question lui avait traversé l’esprit, et il avait sentit qu’il se devait de la poser. Toutefois avant d’obtenir cette réponse là, Paolo avança autre chose, à propos de Julian et de Sara. Les propos qu’il tenait sur son fils ne manquèrent pas de froisser un peu l’italien, toutefois, il ne disait rien, écoutant le politicien jusqu’à la fin.

    « Moi choix est celui que j’ai toujours tenu; rester à l’écart. Je ne me suis jamais interposé entre votre famille et la mienne. Je n’ai pas le droit de le faire maintenant. Je n’ai rien contre les Giolitti, comme je n’ai plus rien à reprocher aux Spinelli maintenant… » dit-t-il calmement, parlant évidement de son père.

    Il avait été la cause de tous ses reproches. Maintenant, la famille était belle. Livio, Stella, leurs filles et Julian. Julian effrayait Paolo, mais pour cela, Dante n’y pouvait absolument rien. Les deux familles étaient condamnés à se renifler de derrière avec méfiance durant encore plusieurs décennies certainement. Il n’était certainement pas l’arbitre dans ce combat. Les deux meutes devraient apprendre à cohabiter, puisqu’elles partageaient les même valeurs et les même idéaux. Actuellement, Dante se retrouvait dans une position difficile, celle d’éviter les ennuis avec Paolo, mais également celle de protéger son fils et de répliquer à celui qui s’en prenait verbalement à lui. Il ajouta quelque chose toutefois, sans agressivité, sans quoi que ce soit d’autre que de l’amour pour son fils. Probablement la même que celle de Paolo envers Sara.

    « Ne vous méprenez pas, mon fils est merveilleux également. Vous ne le connaissez pas, et vous ne voulez pas le connaître. Mais ça, je comprends parfaitement. » dit-t-il sans détourner le regard. Oui, il comprenait le conflit et le respectait. Il ne pouvait rien changer à des années de combat acharné. Paolo avait entièrement le droit de ne pas les aimer et ce devait être la même chose pour Julian, Dante était simplement bien loin de tout cela. Tellement éloigné qu’il ne ressentait pas de haine, qu’il n’était pas en colère, simplement indifférent. Paolo se décida finalement à répondre à la question de l’italien. Une réponse satisfaisante, mais qui ne venait malheureusement pas en aide au Spinelli. Il hocha simplement la tête, baissant les yeux. Si il n’avait eu aucune honte à dire à quel point Julian était merveilleux, dire à quel point il avait échoué en tant que père était plus difficile et plus cruel…

    « Parce que je ne suis pas ça. » répondit-t-il, un gout amère dans la bouche.
    Il n’était pas une ombre qui l’enveloppait pour le protéger. Il n’était pas un père, ni un homme protecteur. Il avait échoué, échoué et échoué.
    « Parce que je ne sais plus quoi faire. »
    Pour qu’il accepte de l’avoir dans sa vie. Pour qu’il accepte de l’aimer. Pour ne plus être un imbécile et un raté.
    « Parce que j’aimerais qu’il me regarde comme elle vous regarde… » dit-t-il en posant finalement son regard dans le sien, souriant légèrement. Pourtant son regard n’exprimait en rien de la joie. Plutôt du regret, un sourire empreint de regret et d’amertume. Il rit doucement et ajouta :
    « Ne dite rien, je sais pertinemment ce en quoi j’ai échoué. » lâcha-t-il en hochant la tête et en avalant difficilement. Le spectacle qu’il donnait de lui, lui faisait probablement autant mal que le regard de Julian. Dante était un homme fier qui montrait très peu ce côté de lui-même. Ce côté qui regrettait, qui savait qu’il n’avait pas fait les bons choix. Autrement dit, derrière ce sourire charmeur dissimulait bien autre chose. Ce qui pouvait peut-être surprendre Paolo Giolitti.
    En une dernière tentative, il approcha légèrement le politicien, et le fixant droit dans les yeux ajouta :
    « Je n’aurais jamais touché votre femme. J’aurais agit autrement si j’avais voulu m’en prendre à vous. Je dois ressembler un peu à Olivia sur certains points, mais je suis fidèle et surtout pas une ordure à ce point Paolo… Et… » il marqua une pause, reculant légèrement avant d’ajouter :
    « Sur ce, je ne vous importunerais pas davantage. »
    Il était temps de partir, de laisser le Giolitti tranquille et surtout, il avait eu sa dose d’humiliation pour aujourd’hui.
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MessageSujet: Re: Quand le coq ne chante pas... [Paolo]   Quand le coq ne chante pas... [Paolo] EmptyMer 19 Aoû - 15:11

    Sara avait été tout pour Paolo, tout … Il était toujours sûr de lui, ne semblait jamais pouvoir trembler, ne serait ce qu’un peu, mais dès qu’il s’agissait de sa fille, dès qu’il s’agissait de sa Tosca … C’était tout de suite plus pareil, nan … Il se sentait perdu, bien faible et démuni. Lorsqu’il l’avait tenu dans ses bras pour la première fois de sa vie, elle n’avait que quelques minutes et déjà elle avait attrapé avec sa petite main l’un des doigts de son père, comme si, inconsciemment, elle avait deviné que c’était là la prise la plus sûre qu’elle pouvait avoir, comme si elle cherchait déjà à se raccrocher à lui en prévision des tempêtes et des tourments à venir. Elle fermait les yeux, comme tout nourrisson à la naissance, mais Paolo avait eu le temps d’apercevoir la couleur de leurs iris. Verte … Elles étaient vertes, comme les siennes ! Il s’était alors senti empli d’un sentiment de fierté, elle lui ressemblait, ne serait ce que pour ça. Personne ne pourrait jamais oublier de qui elle était la fille. C’était aussi une petite revanche douce et sucrée sur sa femme Olivia. Sara serait une Giolitti plus que Pastore, et jamais son épouse ne pourrait nier la paternité de Paolo, jamais elle ne pourrait non plus oublier qui était le père de sa fille, dans les bras puissants de qui elle l’avait conçue … C’était la revanche d’un homme qui avait déjà compris depuis bien longtemps que s’il voulait être aimé, ce n’était pas vers Olivia qu’il fallait se tourner. Il ne l’avait plus quitté pendant plusieurs semaines, cessant même d’aller au Sénat. Il voulait juste la tenir dans ses bras, sans cesse, pour toujours et à jamais. Il voulait lui donner lui-même le biberon, changer lui-même ses couches, la bercer quand elle avait du chagrin, se relever en plein milieu de la nuit pour la consoler, la tenir contre lui et sentir le contact de sa peau de bébé avec sa peau à lui. Il n’avait que 23 ans, était un jeune père, elle était son premier enfant, mais il se débrouillait comme un chef. La tâche lui était d’autant plus simplifiée qu’il n’avait pas à se battre contre Olivia pour être le parent qui s’occuperait de Sara. Elle avait depuis bien longtemps rejeté ce petit être qui lui volait déjà son époux. Plus rien ne serait comme avant, plus jamais. Mais il avait bien fallu que Paolo reprenne le travail, il occupait une place bien trop importante pour qu’il puisse se mettre en congé sans solde, et la démission, c’était tout à fait hors de questions. Il avait une place à occuper et à honorer, un réel rôle à jouer. Sara prendrait un jour sa place, il se devait donc de lui tracer une voie dorée, et ce dès maintenant. Bien sûr, se séparer de sa fille avait été un crève cœur, un véritable déchirement, mais elle était entre de bonnes mains, il avait décidé d’employer les meilleures nurses du pays, et plus tard, les meilleures gouvernantes, les meilleurs professeurs. Sara se devait d’être la meilleure, en tout, partout, non pas pour qu’elle écrase tout le monde, mais parce qu’elle se devait de l’être, en tant que Giolitti, parce qu’elle l’était déjà. Cela doit avoir à voir avec le sang, les lois de la génétique. D’ailleurs, ces mêmes lois étaient bien étranges, car Sara avait si peu de choses de sa mère. Cela n’avait jamais rien arrangé entre elles, parce qu’Olivia ne faisait sans cesse que la repousser, elle qui avait fait d’elle la mère de l’enfant de Paolo et non plus sa femme, plus en priorité du moins. Il n’y avait pas à se leurrer, si Paolo restait avec elle, c’était par respect pour le mariage, parce qu’il avait l’image de ce Clan, l’image des Giolitti à faire perdurer le plus longtemps, parce qu’il l’aimait encore un peu, malgré tout, parce qu’elle lui avait donné Sara, puisqu’elle avait porté en elle leur petite Tosca …

    Paolo tenait toujours ce verre d’eau glacée à la main, et la réponse que lui fit Dante ne l’enchanta évidement pas. Il ne retint pas ce petit rire narquois, parce qu’il savait presque déjà ce qu’allait répondre Dante avant même qu’il ne se lance dans sa réponse. Dante était connu pour être le Spinelli qui refusait sans cesse de se mouiller, qui avait fui ce pays autant parce qu’il s’était violemment disputé avec son père que parce qu’il refusait de suivre le chemin tracé pour lui par son paternel ! … Il était arrivé à Paolo d’envier un peu son interlocuteur. C’est vrai, après tout, si lui parvenait à faire sortir un peu Giovanni de son self control, lorsqu’il était encore parmi eux, Dante restait sans égal à ce petit jeu là, si seulement on pouvait parler de jeu. Il suffisait que quelqu’un évoque Dante, que son nom soit murmuré, pour que le sourire de façade dont ne se départissait jamais Giovanni s’envole comme une feuille au vent et que pour que le visage de ce dernier ne se ferme violement, et qu’on puisse apercevoir cette veine battre sous sa peau, au niveau de sa tempe, parce qu’il ne parvenait plus trop à se contrôler. Et Dante n’avait pour ça pas besoin d’être là. Et avec Dante, cela marchait à tous les coups, alors que Paolo ne parvenait à titiller assez Giovanni pour que cela devienne intéressant de le voir se fermer que quelques fois … Mais à présent qu’il était face à lui … Etrangement, Dante ne l’impressionnait plus autant que ça, il se l’était imaginé différent, plus grand, plus fort, plus charismatique … A la place de ça, c’était un père qui n’avait semble-t-il aucun contrôle sur la vie de son fils, un homme qui couchait avec n’importe qui sans savoir de qui il pouvait bien s’agir, un homme qui revenait la queue entre les jambes s’excuser, un homme qui refusait une fois de plus de se mouiller, de prendre des risques …


    « Vous savez ... Je ne pense pas que se positionner en personne neutre va vous rapporter quoi que ce soit … »

    Dante n’avait semble-t-il pas apprécier la façon dont Paolo avait parlé de son fils, et un instant, le politicien vit dans les yeux de Dante ce qui faisait réellement de lui le fils de Giovanni. Cette assurance dans le regard, frôlant l’arrogance … Cette envie irrépressible de protéger Julian … Oui, Dante était bel et bien le fils de Giovanni. Il ne détournait pas le regard, soutenait celui de Paolo. Oui, c’était un Spinelli, aucun doute là-dessus … Dante avait raison, Paolo ne connaissait pas Julian et n’avait nulle envie de le connaître … A quoi cela servirait il, dites le lui ? Il savait de quel bois étaient fais les Spinelli, il n’avait nul besoin de les observer plus longtemps, nulle envie de les connaître mieux. Que chacun reste dans son fief, et les électeurs seront bien gardés !

    « Et vous ? ... Connaissez - vous votre fils Dante ? »

    La question avait fusé, vive, rapide, directe. Bien sûr, il connaissait la réponse, il lisait les journaux, oui, enfin, plus trop dernièrement, entendait Rome parler, et surtout, avait côtoyé assez longtemps Giovanni, même en le détestant, pour savoir exactement à quoi s’attendre lors de la réponse de Dante. Il avait donc plutôt agi par pique, assassine certes, mais cependant discrète … Il en avait un peu après Dante, oui, parce qu’il voyait qu’il allait devoir se débrouiller seul pour séparer les deux tourtereaux …
    La réponse de Dante à sa question précédente l’aurait presque fait verser une petite larme s’il n’avait pas tant de rancœur pour la famille de Dante, si ce dernier n’était pas un Spinelli dans l’âme, quoi qu’il en dise, quoi qu’il en pense, quoi que le monde fasse croire à tous. Oh nan qu’il ne dirait rien, il n’en avait aucune envie d’ailleurs … Paolo préférait, et de loin, continuer à boire de temps à autre cette eau glacée qui lui faisait tant de bien. Dante s’approcha de lui, et une nouvelle fois, venait s’excuser. S’il continuait, Paolo allait devoir le faire ramasser par Francesco, car, à force de se liquéfier, il n’allait plus rester grand-chose de solide de Dante ! Paolo resta droit et fier, aussi fier et droit qu’on pouvait l’être alors même que vous venez d’apprendre que le pays a besoin de vous, que vous êtes son seul espoir … Alors que Dante se reculait, pour sortir, Francesco entra et fut visiblement surpris que Dante soit encore là, que les deux hommes se trouvent dans le salon. Paolo connaissait très bien Francesco, assez pour savoir que cet air surpris dissimulait aussi de la gêne …


    « Un problème Francesco ? »

    « C’est que ... Le … Le facteur s’est trompé de boîte aux lettres ce matin et … J’ai été porté ça à Monsieur Alangato, mais il m’a dit avoir déjà … Bref, je venais prendre la corbeille pour y mettre ceci et pour la déposer au sous sol et … »

    Francesco cachait derrière son dos quelque chose, ce qui, bien évidemment, alarma Paolo. Jamais Francesco ne lui cachait de telle chose, jamais, ou alors, il n’était pas encore au courant … Il tendit la main vers son employé.

    « Montrez moi ça Francesco je vous prie. »

    « Je … Très bien ... »

    Il lui tendit la fameuse revue, ou plutôt la feuille à salade, appelez ça comme vous le voulez, et là … La Une lui sauta aux yeux, lui tirant un grand sourire … « Une de jetée, dix de pelotées ! »

    « Et bien ... L’un de nos désaccords est réglé semble-t-il ! »
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