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 Voir une danseuse étoile, c'est mieux qu'un ballet || Nastacia

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MessageSujet: Voir une danseuse étoile, c'est mieux qu'un ballet || Nastacia   Voir une danseuse étoile, c'est mieux qu'un ballet || Nastacia EmptyLun 23 Aoû - 1:13

2008
« Maman ! Mais c'est quoi ce...
- Laisse Leandro. Tu connais ta mère, non ? Elle va voir par elle-même ce que c'est et on y remettra plus les pieds ! »
Ca c'était toute la famille Fransceci. Le père de famille cédant aux caprices de son épouse pour arrêter de l'entendre râler quand elle préparait la pasta ! Et le fils qui suivait sagement derrière, pour faire plaisir à sa mère et surtout pour lui aussi ne plus l'entendre lui rabâcher sans cesse qu'il ne l'emmenait jamais nul part et que le fils de la voisine, lui au moins, faisait ce genre de cadeau à sa mère ! Elle avait eu envie d'aller voir un ballet. Ils avaient dit oui. Pour sa part Leandro ne connaissait pas et par avance il avait su qu'il avancerait vers cet inconnu seul, car il était hors de question que son petit frère, Théo ne les accompagne ? Lui ? Un ballet ? Et pourquoi pas lui proposer d'aller voir Blanche-Neige au cinéma ? Installés, madame Fransceci ne tenait plus en place. Habillée sur son trente et un pour l'occasion, elle se prenait pour une grande dame, à la Stella Spinelli ! Son mari, à côté, n'avait qu'une envie : en finir ! Et Leandro ? Lui il attendait gentiment que les lumières tamisées s'éteignent complètement et que le spectacle commence. Quand ce fut le cas, il se laissa entraîner dans cet univers particulier et étrangement en fut... séduit. Oui, le terme était le bon. Il n'allait pas s'y rendre tous les 15 du mois, mais l'expérience était agréable, il ne pouvait pas le nier.
« Tsss ! C'est bien un truc de bonnes femmes ça ! -pouvait-on entendre à la sortie de l'Opéra, un peu plus loin.
- C'était si beau ! Tu as aimé Leandro ?
- C'était... Sympa ! »



2010
« Deux places pour le prochain ballet s'il vous plait...
- Corpo di ballo ?
- Oui, oui... »

Alors que l'hôtesse se chargeait de ses billets, Leandro balada son regard sur le grand comptoir et s'attarda quelques instants sur un prospectus. Il s'agissait d'un programme, présentant les nouveautés au sein de l'Opéra. Se plongeant dans une lecture dite en diagonale, se contentant de deviner les grandes lignes et donc l'essentiel, il s'empara machinalement de son portefeuille. D'ici quelques instants, on allait lui annoncer le total de ces deux supers places, et il allait probablement entendre sa carte bancaire pleurer un torrent de larmes... Mais qu'est-ce qu'on ne fait pas pour un cadeau, n'est-ce pas ? Il n'était pas du genre radin, loin de là même ! Au contraire, son fric il le dépensait à tout va, et en faisait profiter les autres avant lui. Son seul véritable plaisir était sa moto. Le reste passait dans la bouffe, les factures, les croquettes de Sidy et tout un tas de conneries lorsqu'il sortait avec des potes ou encore pensait faire une surprise à sa petite amie. Noël était un bel exemple... Tahiti, c'est pas mal comme cadeau, non ? Là, c'était plus restreint côté budget, mais ça restait de l'ordre du beau cadeau. Il comptait l'emmener voir un ballet. Et attention, pas de places de gniogniotte... De la place de winners ! Ouais, Thalie pouvait avoir carrément mieux en claquant simplement des doigts, mais il s'en fichait. Le lui offrir c'était un peu se faire un cadeau à lui-même.
« Monsieur ?
- Oui ?
-Il abandonna le prospectus, et releva la tête, prêt à entendre la somme à régler.
- J'ai un soucis avec vos places...
- Comment ça, un « soucis » ?
- Et bien... »
-Elle eu un petit temps de pause, fixant son écran. Elle faisait quoi là ? Elle attendait que son texte défile pour poursuivre ? Faisant signe à un de ses collègues, elle s'excusa un instant. Leandro fronça les sourcils. Qu'est-ce qu'elles avaient ses foutues places ?!
« Excusez-la, elle est nouvelle... » -intervint donc le fameux collègue. Traduction ? La nana était naze ? Après s'être installé à sa place, l'homme grimaça plusieurs fois... Puis il pianota sur son clavier pendant un moment commençant à agacer Leandro au plus haut point. Si encore il lui disait ce qui clochait... Mais non, rien. Tsss ! Au final, on lui demanda de bien vouloir patienter, qu'il devait régler quelque chose avec son supérieur. Hein ?! Pour une place de ballet ? Leandro soupira ! Pourquoi avait-il des idées de merde comme ça ? C'était à se le demander...

Faisant demi-tour, s'apprêtant à regagner un des fauteuil prévu pour accueillir le royal postérieur des gens qui, comme lui, devait patienter pour une raison quelconque, le jeune homme manqua de renverser -de par sa taille imposante (Razz)- une véritable poupée de porcelaine. Du moins elle en avait tout l'air. Fine et gracieuse, ce visage ne lui était pas inconnue.

« Attention mademoiselle, vous allez vous faire mal à bousculer ainsi les gens ! » -lança-t-il d'une voix amusé, taquin comme à son habitude. S'il y avait quelqu'un qui n'avait pas regardé où il allait à ce moment là, ça avait bien été lui. Il esquissa un léger sourire à l'adresse de la jeune femme. Son frère avait du goût, c'est vrai... (a)
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MessageSujet: Re: Voir une danseuse étoile, c'est mieux qu'un ballet || Nastacia   Voir une danseuse étoile, c'est mieux qu'un ballet || Nastacia EmptyLun 23 Aoû - 22:05


Léandro & Nastasia
« J'ai envie de me gaver à m'en
faire pêté le ventre, ça te tentes ? »

Voir une danseuse étoile, c'est mieux qu'un ballet || Nastacia 2ur36ky
FEVRIER 2008, OPERA DE ROME


« Aie putain de bordel de merde ! » je n’étais jamais grossière sans raison sauf bien entendu lorsque j’avais un peu abusée du champagne. Nulle trace de champagne à l’horizon pour l’instant, je souffrais juste le martyr. Cet imbécile de premier danseur m’avais fait tomber lors d’un porté. Je m’étais mal réceptionnée, et pour cause je ne m’attendais pas à tomber ! « Aie ! Aie ! Aie ! » Gémis-je en remontant mon genoux contre ma poitrine, de grosses larmes de souffrance perlaient dans mes yeux lorsque le médecin se pencha sur moi. Je retenais à grande peine mes gémissements de souffrances. Je vis l’ombre de ma mère se déployer autour de moi avant même que la quadragénaire n’apparaisse dans mon champ de vision. Une astuce pour repérer ma très chère mère, les gens s’écartent instinctivement sur son passage, une Cruella d’Enfer des temps modernes quand on y songe attentivement. Elle chassa le médecin et s’accroupit près moi, instinctivement je serrais plus étroitement les dents, je voulais toujours me montrer plus forte que je ne l’étais face à elle. On dit qu’une mère ne peut pas rester insensible à la souffrance de son enfant, celui qui a dit ça n’a de toute évidence jamais rencontré ma très chère et vénérée mère. Que je souffre pour elle n’a aucune valeur à ses yeux, cela fait partit des sacrifices nécessaires à l’ascension vers le haut du panier. The Show Must Go On.
« Relève-toi. Tu as une représentation à donner ce soir. » Me lança t-elle en me tendant la main afin que je me relève. Je savais que c’était une très très mauvaise idée. Une blessure à la cheville peut être mortelle pour une carrière, je le savais. Mais je ne pouvais pas refuser quelque chose à ma mère. Je ne voulais pas la décevoir. Je me fichais de cette carrière, je m’en fichais depuis des années. Peut être cette blessure si elle s’infectait serait ma porte de sortie pour une nouvelle vie. Je déposais ma paume dans la sienne.
« Mademoiselle ce n’est pas… » Intervint le médecin en voulant me forcer à rester assise.
« Je vais bien. C’est la dernière ce soir. Je veux danser. »

AOUT 2010, OPERA DE ROME


J’avais mal. Une douleur qui m’étais devenue familière au fil des ans, insidieuse elle se glissait dans chaque fibre nerveuse de mon système et provoquait de douloureuses contractions musculaires involontaires. Je serrais les dents et quittais la scène sans boiter, une fois dans ma loge seulement je m’autorisais à relâcher ma pression mentale sur mon corps. Enlever mon chausson fut telle une torture. Ma cheville rouge et inflammée me confirma que la vieille blessure était de retour. Il aurait fallut que je me repose, sauf que le soir même une nouvelle représentation m’attendait. Dieu que j’aurais voulu que Théo surgisse une fois de plus et m’enlève. J’avais quelques heures pour me reposer, prendre le temps de souffler. Une après midi de libre. D’ordinaire je les passais à répéter encore et encore mais aujourd’hui… J’avais faim. Une faim de contrariété que je connaissais bien, si je souffrais à la cheville c’était car elle devait supporter mon poids bien trop important pour le travail que j’exerçais. J’étais grosse alors j’avais faim… comme toutes les grosses j’avais besoin de manger. Enfilé une botte était hors de question, une vieille paire de convers’ basse ferrait l’affaire, ôtant mon justaucorps de couleur chaire j’enfilais par-dessus mes sous vêtements griffés Victoria’s Secret un jean slim noir, un vieux sweat-shirt gris et une veste cintrée. Ainsi parée je quittais ma loge en tentant de masquer mon léger claudiquemment. J’avais envie d’un beignet, ou d’une énorme part de fondant au chocolat. Je visais les écouteurs de mon Ipod dans mes oreilles et au son de Paramore je pris la direction du hall, fredonnant à voix basse mes lèvres mimant les paroles je ne le vis pas et le heurtais de plein fouet, ôtant mes écouteurs pour râler sur l’imbécile qui s’était calé au milieu du hall, sa voix me cloua au sol de surprise.

« Je ne risque rien ce n’est pas quelqu’un comme vous qui me ferras mal. » Me moquais-je en souriant avant de le serrer contre moi chaleureusement. Il avait ce pouvoir sur moi, il me rendait tout de suite plus joyeuse. « J’ai envie de manger à m’en faire péter le ventre, tu m’accompagnes ? » Je ne me doutais pas une seule seconde qu’il n’était pas là pour moi. Narcissique que j’étais.


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MessageSujet: Re: Voir une danseuse étoile, c'est mieux qu'un ballet || Nastacia   Voir une danseuse étoile, c'est mieux qu'un ballet || Nastacia EmptyMar 24 Aoû - 19:48

Voir une danseuse étoile, c'est mieux qu'un ballet || Nastacia Orlmona

« Je ne risque rien ce n’est pas quelqu’un comme vous qui me ferras mal. » Et elle avait entièrement raison. Leandro serait l'une des dernières personnes capable de lui faire le moindre mal. C'était un peu son grand frère, son ange gardien. Il veillait sur elle depuis un petit moment déjà, s'étant rapproché de la danseuse en très peu de temps. La fragilité de cette jolie miss l'avait toujours touché, sans qu'il ne puisse vraiment l'expliquer. C'était comme ça... De toute manière Leandro avant toujours eu tendance à porter son aide aux autres, souhaitant soutenir et épauler le monde entier. Que ce soit ses proches, ses amis, ses voisins ou même un inconnu en détresse au détour d'une rue. Il était un mini héros des temps modernes, sans le moindre pouvoir ou capacité surhumaine. C'était simplement lui, et sa gentillesse. Un angelot en soit ! Et face à une petite bouille comme la sienne, le jeune homme n'avait pu qu'avoir l'envie de la connaître davantage et de se montrer prévenant à son égard. Ca pouvait paraître étrange dans le monde dans lequel nous vivons de nos jours, nous regardant à peine en nous croisant dans la rue, ignorant le reste de la planète et ne pensant trop souvent qu'à notre petit nombril... Pourtant c'était bel et bien le cas. Il la serra tout contre lui, pressant son petit corps contre le sien. Puis, doucement, il la relâcha, la libérant de son étreinte, et se recula.

Il esquissa un sourire à la suite de son invitation. Quelle superbe aider ! Manger jusqu'à plus faim... Et même sans réelle faim en soit. De la gourmandise à l'état pur. Mais avant de répondre, il jeta un coup d'oeil en direction du comptoir. Levant son index juste devant son visage, il lui demanda de l'attendre ici, le temps de quelques secondes. Il n'en avait pas pour longtemps... Il vit une petite grand-mère, passer juste à ce même moment la porte d'entrée. D'un chic sans égale pour une dame de son âge, elle semblait être de celles qui faisait tourner leur petit monde autour d'elle, le menant à la baguette avec brio. Et elle... se dirigeait elle aussi vers le comptoir ! Inutile de prendre le risque de patienter quatre heures derrière elle, il accéléra le pas et traversa le hall à toute vitesse, se jetant presque sur l'hôtesse. On le regardait bizarrement, mais il s'en fichait pas mal. La scène avait même dû amuser la jolie Nastacia.

« Un problème monsieur ?
- Ecoutez... Il me faut ces places... Maintenant... -Il hésita un moment et reprit : Vous voyez la jeune femme là-bas ? -Il se retourna et lui lança un regard. - C'est pour elle... Je voudrais lui en faire cadeau... Je...
- La danseuse là-bas ?
- Ah merde... C'est vrai qu'elle était danseuse !
- Oui... C'est pour sa... Soeur ! On doit d'ailleurs lui rendre visite là... A l'hôpital. Elle m'attend... Enfin c'est une longue histoire. S'il vous plaît... -Ouais c'était super moche de mentir. Mais c'était pas grave. Pour cette fois, il se pardonnait tout seul cette entourloupe !
- Mais je... Bon d'accord, je vais voir ce que je peux faire. » Alors que l'hôtesse se retournait, Leandro laissa échapper à voix basse un « yes » traduisant sa satisfaction personnelle. Il était fier de lui là ! Et la petite vieille le regardait bizarrement. Elle leva les yeux au ciel, et Leandro ne pu s'empêcher de sourire face à cette réaction. Il patienta un court instant et la jeune femme finit par lui tendre deux billets.
« Je ne devrais pas mais... Enfin tenez. »
Elle lui annonça le total à payer, et Leandro la remercia avec un large sourire. Sa petite gueule d'ange devait aussi y être pour quelque chose. Mais il préférait se dire que Nastacia était la clé de sa réussite. Il régla sa note, et glissa les billets dans la poche intérieure de sa veste. Puis, content de lui, il retourna auprès de la jeune femme.
« Je n'ai pas été trop long j'espère... C'est bon, je te suis ! J'ai faim ! »
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MessageSujet: Re: Voir une danseuse étoile, c'est mieux qu'un ballet || Nastacia   Voir une danseuse étoile, c'est mieux qu'un ballet || Nastacia EmptyDim 29 Aoû - 11:14


Léandro & Nastasia
« Bon je suppose qu’on va encore se disputer
sur le meilleur parfum de beignet »

Voir une danseuse étoile, c'est mieux qu'un ballet || Nastacia 13320107
La présence de certaines personnes avait tendance à faire dangereusement monté mon taux de stress, ce n’était pas du tout le cas avec Leandro. Au contraire, il avait un espèce d’effet calmant sur moi que je n’expliquais pas, mais sa présence ensoleillait littéralement cette journée de merde. Car oui, c’était une journée de merde, un de mes mauvais jours, un jour sans. J’avais envie de tout foutre en l’air, de tout détruire, moi en premier, cette image que j’avais de moi. Une image que je trouvais obscène par sa laideur. Auprès de Leandro j’oubliais parfois ce dégoût que j’avais pour moi-même. Seulement quelques fois. Tomber sur lui par hasard alors que mon moral avait dégringolé bien plus bas que dans la semelle de mes convers’ était une véritable aubaine. Théo me procurait un bien fait différent, avec lui je me sentais vivante, j’avais l’impression qu’un avenir existait encore pour moi, que je pouvais m’éloigner de la route qu’on avait tracé à mon attention. Leandro était un soleil à lui seul, mon soleil, il m’apprenait à ne pas avoir honte de moi en tournant tout à la plaisanterie. Je savais qu’il souffrait d’un sorte de complexe de Superman, il voulait me sauver de moi-même. Voila pourquoi il se joignait à mes envies de bouffer à m’en faire péter le ventre. Parce qu’il s’inquiétait pour moi, et parce qu’il espérait qu’un jour je reprendrais une alimentation qui ne mettrais pas mon corps au supplice. Il voulait me sauver de celle qu’on m’avait fait devenir. J’espérais secrètement qu’il arriverait à réparer par sa présence rayonnante ce qui était cassé en moi. Le seul sujet sur lequel nous n’étions pas d’accord était son frère. Je n’avais appris que lors de notre troisième rencontre la véritable raison qui l’avait poussé à m’aborder, à me faire parler de moi. Il voulait savoir qui était la mystérieuse jeune femme qui échappait tant aux stéréotypes habituels des femmes que fréquentaient épisodiquement son frère. Il voulait me préserver de ce que Théo faisait toujours, mais il avait tendance à oublier que son frère et moi étions seulement amis. Seulement amis… A qui voulais-je faire croire cela ? Théo n’était pas qu’un simple ami. Je le savais et il le savait. Une chose nous retenait plus fermement qu’une clôture délimitant une séparation entre nous, la bague sertie d’un diamant qui encerclait mon annulaire. J’étais une future femme mariée, j’étais une femme loyale, fidèle, une danseuse bouffée jusqu’à l’os par une maladie mentale, il s’estimait trop bien pour moi, quant à moi je m’en voulais d’éprouver quelque chose pour lui alors que je n’avais aimé qu’Alessandro toute ma misérable vie. Leandro avait une vision noircie de son cadet, quant à moi je refusais de penser qu’il se jouait peut-être de moi. Mais je me fichais de cette légère divergence d’opinion. J’adorais Leandro et c’était réciproque. Il me faisait rire. Rien qu’à le voir sprinter pour dépasser une petite vieille, qui se révélait être la directrice de l’opéra, afin d’obtenir rapidement ses places, je plaquais ma main droite sur ma bouche pour étouffer mon rire. Il me désigna prétendant que les places étaient pour moi… Voyant l’air de la vendeuse en me reconnaissant, je me demandais comment il allait rattraper cette boulette… Avec ingéniosité pour tout dire. Il revint à toute vitesse vers moi me faisant cette fois ci éclaté de rire, ses billets en main. Je jetais un coup d’œil au placement qu’on lui avait attribué et sourit.

« Je n'ai pas été trop long j'espère... C'est bon, je te suis ! J'ai faim ! » Me lança t-il en passant son bras sous le mien avec un sourire à faire pâlir d’envie un phare à bateau.
« Je crois que tu as une fan. » Lançais-je en l’entrainant vers la sortie en tentant de masquer mon léger boitement. « Elle t’a donnés les meilleurs places et pour un prix dérisoire. » Je déposais une bise claquante sur sa joue en riant de sa tête surprise. « Bon je suppose qu’on va encore se disputer sur le meilleur parfum de beignet de la capitale, alors je propose d’aller au Paradis du Beignet, on trouvera bien notre bonheur qu’est ce que t’en penses. » Il héla un taxis à peine arrivé sur l’esplanade, je lui lançais un regard surpris, il se contenta de tapoter ma jambe défectueuse. On ne pouvait jamais rien lui cacher. « Va pour le taxis Chef ! »


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MessageSujet: Re: Voir une danseuse étoile, c'est mieux qu'un ballet || Nastacia   Voir une danseuse étoile, c'est mieux qu'un ballet || Nastacia EmptyDim 12 Sep - 0:48

Bienveillant... Oui, c'était un terme qui pouvait parfaitement décrire Leandro. En effet, il collait même à la peau du jeune homme. En Batman des temps modernes -Bah ouais, Batman n'a pas de pouvoir !- il se souciait énormément de son prochain. C'était un peu un ange gardien à sa manière. Et d'ailleurs il ne se l'expliquait pas vraiment. Faisait-il tout ça pour rattraper ce qu'il avait l'impression de rater avec son propre frère ? Essayait-il de se convaincre, inconsciemment, qu'il pouvait aider les autres ? Se rendre utile ? Ou bien était-ce simplement un bon fond, une profonde gentillesse ? Leandro ne s'interrogeait même pas ! Il se contentait de vivre le moment présent, comme il l'avait toujours fait. Et pour le coup, c'est après avoir enfin acheté ses billets pour le ballet, qu'il s'apprêtait à suivre une jolie danseuse affamée. Elle lui proposait d'aller déguster de savoureuses pâtisseries, il n'allait pas le refuser ! Bien au contraire, puisqu'il lui annonçait avec un large sourire qu'il était prêt à la suivre. Il aimait passer du temps avec elle, la découvrant toujours un petit peu plus. L'apprécier le rapprochait aussi, de manière bien détournée, de son frère. Après tout, le cadet des Francesci n'avait-il pas craqué sur la jeune femme ? Ca se voyait comme le nez au milieu de la figure ! Leandro découvrait non seulement un petit bout de femme pétillant, mais aussi un peu plus son frère à travers ces traits de caractères qu'ils appréciaient tous les deux. Ca pouvait paraître un peu tordu, mais dans l'esprit de Leandro tout était parfaitement sain. Il n'en avait même pas conscience, ce qui réglait tout problème.

A sa réflexion, il fronça légèrement les sourcils, affichant une petite moue. Une fan ? Comment ça ? Hein ? Comment ? La caissière ? Mais non... Quoique ! Son sourire avait-il eu un effet plus prononcé qu'il ne l'avait espéré ? Machinalement, il tourna la tête et lança un regard vers le comptoir. Si sa gueule d'ange lui permettait de faire des affaires, il fallait qu'il pense à remercier ses parents ! Que ferait un italien sans sa mamma ? On se le demande ! Sans elle, il aurait payé le double ou le triple du prix pour ces deux places. Pire encore, il ne les aurait peut-être pas eu entre les mains. Quelle horreur ! Il n'aurait peut-être pas la vie qu'il menait d'ailleurs... Pas de job derrière son comptoir branché. Pas d'appartement... En mode Tanguy, chez papa et maman, derrière un écran d'ordinateur, car trop peureux et complexé pour s'amuser et sortir se balader dans les rues romaines... Ouais, le scénario catastrophe en sommes ! Il n'aurait peut-être -et sûrement même- pas eu de Thalie dans sa vie. Triste, non ? Là, une bise claquante sur sa joue eu pour effet de le faire revenir dans cette douce réalité, celle où il avait un joli minois. (a)
« Ok, ok... Je te suis je t'ai dis, tête de linotte ! »

Ils finirent par atteindre la sortie, et Leandro ne perdit pas de temps pour héler un taxi. Hors de question de la faire marcher ! Il n'était pas dupe... Elle avait beau faire tous les efforts du monde pour dissimuler sa gambette, il avait bien vu qu'elle boitait. Visiblement, elle était surprise de son initiative. En guise de réponse, il lui fit comprendre le fond de sa pensée en tapotant sur sa jambe. Et oui ! Il n'était pas aveugle le petit !
« Chef ! J'aime ce mot ! Ca sonne bien ! » Il esquissa un sourire, et se pencha pour ouvrir la portière du véhicule qui venait de se stopper sur le bas côté de la route. Il fit monter la demoiselle et s'installa à sa suite, à ses côtés. Il lui laissa tout le loisir de fournir l'adresse au conducteur, et c'est ainsi qu'ils firent leur petit bout de chemin. Ca n'était pas bien loin, leur laissant à peine le temps de lancer un véritable sujet de conversation.
« Je compte sur toi pour m'épargner les trucs trop étranges... Je reste dans les parfums classiques, ok ? »
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