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| Une simple mélodie || KENZO | |
| Auteur | Message |
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| Sujet: Une simple mélodie || KENZO Jeu 26 Aoû - 18:15 | |
| Une douce mélodie se faisait entendre, provenant du rez-de-chaussée de la grande demeure des Spinelli. Des oreilles ne l'avaient pas loupé, et en étaient même intriguées à présent. L'interrogation se lisait sur ce visage poupin, aux traits fins et courbes arrondies, encadré par une cascade de boucles blondes. Abandonnant ses actuelles activités le blondinette sortit de sa chambre et descendit à pas feutrés les escaliers. Elle ne voulait pas se faire remarquer, et que cette musique cesse. Elle reconnaissait un piano, celui du living-room, qu'elle voyait déjà face aux grandes baies vitrées, ouvertes sur une véranda par cette chaude journée d'été, sans même avoir mis un pied dans la dite pièce. S'approchant, lentement, dans le plus grand silence qui soit, elle se pencha contre l'encadrement de la porte, et pu alors voir l'homme jouer. Ses doigts semblaient danser sur les touches, tandis que les rayons du soleil caressaient l'instrument, donnant comme un éclat à la scène. « Je t'ai vu... -lança une voix rassurante. Approche... » Sans prendre la peine de répliquer, la jolie blonde s'exécuta. Elle avança jusqu'au piano, et prit place à côté du musicien, qui venait de se décaler, sans pour autant cesser de jouer. « C'est magnifique grand-père... » -lança alors la petite. Giovanni Spinelli était devant son piano, et il jouait une balade, pour le plus grand plaisir de sa petite fille, âgée à cette époque de huit ans. Elle le regardait, les yeux emplis d'admiration. Il en était touché, la remerciant d'un petit sourire en coin. « Dis Papy... - Oui mon ange ? - On peut la jouer à la guitare cette mélodie ? - Bien sûre ! Tout est possible en musique ma chérie... - Chouette ! » Le bout de chou se releva précipitamment et partie en courant. Elle venait de disparaître vers le hall d'entrée sous le regard un peu étonné mais amusé de son grand-père. Cette petite était une vraie bouffée d'oxygène. Il aimait la recevoir chez lui durant les vacances, lui offrant à elle et ses aînés, un meilleur environ que le ciel grisâtre de Paris. Finalement, il la vit revenir, chargée de son étuis à guitare. La petite musicienne en herbe qu'elle était, appliquant concrètement et depuis peu tous ses cours de solfège dans la véritable musique, lui demanda alors : « Tu me l'apprends ? » Le large sourire qui accompagnait sa demande fit craquer le vieil homme. Il ne pu que rire très légèrement et hocher la tête en signe d'approbation. Il se leva, quittant son piano, et l'emmena dans la véranda. Ils prirent place sur le canapé en osier et tranquillement, Giovanni accorda un peu de temps à sa petite princesse.
Assise sur ce même canapé, des années plus tard, Calypso jouait cette mélodie qu'elle connaissait par coeur. Ses cheveux retombait sur son épaule dénudée, la jeune femme portant un dos nu aussi ample qu'une tunique, surmontant un mini-sort en jeans. Certes la guitare avait changé, et elle se retrouvait seule dans cette véranda... Mais le coeur y était, tout comme l'été et le soleil et c'était comme si Giovanni était encore là, à l'observer et la reprendre quand ça n'allait pas. Pour le coup, elle aurait fait un sans fautes, la fierté de son grand-père. En grandissant, la passion de la musique ne l'avait jamais quitté. | |
Cette mélodie l'avait beaucoup aidé, sans même qu'elle ne s'en soit rendu compte. Des paroles avaient été posées sur papier par ses soins, et elle se plaisait à la fredonner. Rien de splendide. Une balade, simple, tout comme les notes qui l'avaient fait naître. Isolée dans la véranda, elle était plongée dans sa petite bulle, ne prêtant plus tellement attention au monde qui l'entourait. Lucia était sans doute entrain de cuisiner, Pietro dans ses fleurs par le magnifique temps qu'il faisait, sa mère dans le bureau probablement entrain de régler les affaires de la famille ici à Rome en l'absence de Livio ou bien en ville, tout comme Thalie devait l'être. Julian était quand à lui inexistant. Elle était toute seule, avec sa guitare. Elle faisait tout pour garder la tête vide et ne pas penser à ce qui s'était passé ces derniers jours. Ne surtout pas penser à Romy. Sinon un tas de visions provenant tout droit de son imaginaire attaquaient violemment son esprit. Elle y voyait son amie, puis Kenzo et... STOP ! Trou noir, vite, vite, vite ! Ne pas penser : Si bien qu'elle ne fit même pas attention à la sonnerie qui venait de retentir, prévenant alors que quelqu'un était à la porte. Lucia allait-elle ouvrir ? En tout cas, Calypso ne bougea pas, tranquillement installée dans son canapé, bercée par sa propre musique. Elle était concentrée, et n'avait pas conscience d'une quelconque visite. Oh non ! Elle avait le parc qui s'étendait juste devant ses yeux. La porte vitrée de la véranda était grande ouverte, laissant passer un petit courant d'air, et s'échapper quelques notes.
Dernière édition par calypso l. spinelli le Lun 30 Aoû - 12:39, édité 2 fois |
| | | | Sujet: Re: Une simple mélodie || KENZO Lun 30 Aoû - 2:59 | |
| « Bonjour, vous êtes bien sur mon répondeur, ce qui signifie que je ne peux pas répondre. Vous savez ce qu’il vous reste à faire ? » Biiiiiiiip ! Ouai, il savait ce qu’il lui restait à faire ! Se rendre à Trastevere, forcer la porte d’entrée avec chien de garde –Lucia – grimper quatre à quatre l’escalier jusqu’à la chambre de mademoiselle jenerépondsjamaisautéléphone, vider son sac sur le sol, et sauter à pieds joints sur ce satané portable de m*rde qui, de toutes manières, ne lui servait pas à grand-chose, visiblement… En ce moment, la seule voix qu’il entendait c’était la sienne rendue métallique par un répondeur à la noix. Est-ce qu’il avait laissé des messages ? Évidemment ! Plein ! Mais rien à faire, mademoiselle faisait la sourde oreille… Elle n’avait pas le temps d’après le texto qu’il recevait bien plus tard dans la soirée, lorsqu’elle était sûre qu’il ne pourrait pas la rappeler. Tout allait bien, selon elle. Mais non, les choses n’allaient pas bien. Elle lui en voulait… Elle lui en voulait à mort. Ils s’étaient disputés, et… et il n’avait pas su se faire pardonner. Parce qu’il était con, parce qu’il était maladroit et parce qu’il avait préféré prendre la défense de Romy plutôt que de faire ce que tout homme censé aurait fait : Se mettre à genoux et implorer le pardon salvateur. Mais non, monsieur boulet, monsieur gros con avait préféré trouver des circonstances atténuantes à Romy, et les exposer à Caly. BIP BIP ! ERREUR ! BIP ! BIP ! Comme le demeuré qu’il était, il n’avait pas compris qu’elle pourrait lui en vouloir de lui avoir mentit, il n’avait pas tilté que sa colère était également dirigée contre lui. Non, tout ce qu’il avait vu c’était que les deux Miss étaient très certainement en froid, et avec son âme de Superhéro, il avait trouvé logique de tenter de sauver les meubles… Sauf que non, ça ne marche pas comme ça dans la vie, et que si Caly en voulait à Romy de lui avoir mentit, il y avait de fortes chances qu’elle lui en veuille à lui aussi pour les mêmes raisons. Ok, il n’avait fait que suivre le mouvement, mais le complice prend toujours autant que le cerveau de l’opération. Il lui avait fallut quoi ? Quatre jours pour comprendre ça ? Non. Il avait compris dès qu’elle avait tourné les talons. Sauf que pour la rattraper, il fallait s’accrocher, et que lorsqu’elle ne voulait pas voir quelqu’un elle devenait vite inaccessible. C’était pas n’importe quelle fille chez qui tu pouvais te pointer, c’était Calypso Spinelli ! Portail, vidéosurveillance, digiphone, etc… Seul Batman pouvait prétendre à entrer dans ce bâtiment sans y être invité… Mais, paraît que l’amour donne des ailes, alors…
Il avait pris son après-midi. Plus rien ne pouvait l’arrêter à présent… S’il ne savait pas ce qu’il voulait, il savait ce qu’il ne voulait surtout pas : Cette situation là. Et rien, non absolument rien, ne pourrait l’empêcher de rétablir l’équilibre précaire de sa relation. Et confirmation, s’il en faut, que l’amour donne vraiment des ailes, il était parvenu à faire Esquilin-Trastevere en à peine 20 minutes ! Un miracle ! Lorsqu’il fut à hauteur de digiphone, il arracha une des roses grimpantes de l’imposant mur d’enceinte, plaqua la fleur contre la caméra, et lorsque la voix de Lucia se fit entendre il s’exclama d’une voix nasillarde « Fleuriiiiiiste ! ». Il avait encore regardé Mission Impossible hier soir, il était incollable sur les techniques des meilleurs espions. N’empêche, ça marchait ! La lourde grille émit le cliquetis significatif et Kenzo pu accéder à sa deuxième épreuve : Lucia, herself, en chair et en… bah chair ! La difficulté n’était pas d’entrer, mais plutôt d’entrer sans que Caly n’en soit informée. Sinon elle allait dire non, ou prétendre qu’elle n’était pas là. Et peut être qu’elle n’était vraiment pas là, mais tant pis, alors il l’attendrait sagement dans sa chambre. Il fallait qu’ils discutent et ce n’était absolument pas négociable. Quand la porte s’ouvrit sur la vieille gouvernante, il n’avait toujours aucune idée de ce qu’il allait dire, alors il tendit le bouton de rose qu’il avait gardé en main, et tenta un sourire charmeur et son regard par en-dessous… Personne ne résistait jamais à son regard par en-dessous. Et Bingo ! Après un bref gloussement, Lucia se décala du seuil pour le laisser entrer, un sourire aux lèvres tout en reniflant la rose. Sans un mot, elle lui indiqua la véranda, et referma la porte derrière lui. Muettement il articula un « merci », puis disparu dans le salon. Il connaissait bien la maison, et savait exactement où se rendre, et quand ralentir pour ne pas se faire surprendre. Il s’immobilisa à quelques pas de l’entrée de la véranda, et les paumes soudain moites, observa les boucles blondes cascader jusqu’à des épaules nues. Il ne distinguait pas grand-chose, si ce n’est qu’elle était dos à lui, installée dans un canapé en osier, et qu’elle devait gratter sur sa guitare si l’on en croyait les notes qui lui parvenaient. Plutôt jolie… la mélodie… Caly aussi, mais ce n’était pas un scoop. Bon, le moment M était arrivé et… il flippait. Il déglutit bruyamment, remonta ses lunettes sur son nez, et essuya ses paumes contre sa chemise ouverte tout en se disant qu’il craignait vraiment de baliser de la sorte. Il lui fallu rassembler tout son courage et se répéter mentalement « je suis Batman, je suis Batman, je suis Batman… » avant de pouvoir faire un pas dans sa direction.
Et lorsqu’il fut dans son champ de vision, la musique s’arrêta brusquement et des prunelles bleues le sondèrent. Bon sang, pourquoi il était là, déjà ? Amnésie partielle ! Il manqua lui demander de détourner le regard le temps qu’il dise ce qu’il avait à lui dire, mais à la place, un bégaiement des plus délicieux s’exhorta d’entre ses lèvres. C’était quoi, ça, encore ? Fermant les yeux, il parvint à se faire violence, et après avoir abattu violemment ses mains contre ses cuisses, parvint à former des mots. « Je suis désolée ! Caly, je suis vraiment désolé ! J’ai agi comme un crétin, je me suis comporté comme le dernier des imbéciles, j’ai été con ! J’ai fait preuve d’une connerie sans limite, j’ai pas compris ce que tu me reprochais alors que c’était une évidence, je veux dire que évidemment j’étais en tort, il fallait être un boulet pour pas comprendre ça ! Et un boulet c’est ce que je suis, je… heu… » Il était nerveux, malmenait ses cheveux, fracassaient ses mains contre ses cuisses, croisait, décroisait les bras, remontait ses lunettes, baissait ses lunettes, regardait partout, vraiment partout, sauf en direction de Caly… enfin, jusqu’à ce moment-là, jusqu’à ce qu’il reprenne sa respiration, à court de mot. « … et tu m’arrêtes quand tu veux, hein ! » Bah oui, elle était un peu censée lui dire que non, il n’était pas con, il n’était pas un boulet, mais à la place, elle ne disait rien. C’était limite si elle ne lui faisait pas signe de continuer à s’auto-insulter. Sauf qu’il n’avait plus d’insultes en stock, et que visiblement sa technique n’était pas vraiment concluante. Pas grave ! Plan B ! « Ha, et je ne suis pas venu les mains vides ! » S’exclama-t-il, presque content de lui, mais toujours excessivement nerveux. « J’ai longtemps hésité entre les fleurs et la boîte de chocolat… » Lui apprit-il tout en fouillant dans la besace qu’il portait autour du cou. « Et comme j’arrivais pas à me décider… » Oui, Kenzo ? « … Je t’ai apporté un poisson ! » Fier de lui, il extirpa de son sac un sachet en plastique transparent dans lequel nageait un poisson rouge ridicule. Et bien quoi ? Ça marchait toujours avec son petit-frère… Ça lui faisait pas plaisir ? |
| | | | Sujet: Re: Une simple mélodie || KENZO Lun 30 Aoû - 12:39 | |
| Son téléphone ? Il était sur son bureau... Elle ne s'en souciait même plus, laissant la messagerie faire son boulot. En fin de journée elle voyait qui elle avait à rappeler ou non. Pour Kenzo elle se contentait d'un texto, n'ayant franchement pas la force de l'appeler. Et vu l'heure c'était toujours trop tard pour que lui le fasse. Elle prétendait que tout allait bien, refusant de remettre leur dispute sur le tapis. Ca faisait trop mal d'être têtue comme ça. Alors y passer sous silence était selon elle la solution. Tu parles ! Sa rancune n'en était pas effacée pour autant. La dispute ne semblait même pas l'avoir atténué.
Flash Back Elle n'avait pensé qu'à ça... Toute la journée... Et c'était à lui en donné mal au crâne. Impossible pour elle de se concentrer, rien y faisait. Les mots passaient et repassaient en boucle dans son esprit. Elle entendait Romy lui balancer la vérité et elle ne pouvait pas s'empêcher de se trouver incroyablement stupide. Aujourd'hui elle ne l'avait pas vu, et elle ne s'en plaignait pas. Les instants passés dans l'ascenseur lui avaient amplement suffit, elle ne demandait pas son reste, loin de là ! Pour sortir de ce pétrin, elle s'était efforcée de ne pas égorger Romy. Mais en sortant, ça avait été comme le feux d'artifice du 14 juillet, en moins joyeux. Elle l'avait mauvaise, et Calypso avait un tempérament de feu. Impulsive, elle laissait ses émotions parler à sa place, et par moment ça donnait quelque chose d'assez explosif. Elle avait envoyé royalement chier Romy. Par la suite c'était les textos de Kenzo qu'elle avait laissé de côté, répondant de temps à autre, quand il fallait faire un effort. Jusqu'à ce que le jeune homme lui propose quelque chose. A cette pensée, elle resta des plus silencieuses, perdue, appréhendant quelque peu la fin de la journée. En effet, la blondinette savait qu'elle y retrouverait Kenzo, que ce dernier allait venir la récupérer. En avait-elle envie ? Peut-être... Peut-être pas. Et ça lui faisait un mal fou de se dire ça. Ca faisait un moment qu'ils ne s'étaient pas vu, et pourtant sa rancune semblait prendre le dessus sur le manque. Cela se fit sentir lorsqu'elle se retrouva en face de lui. Venant réclamer un baiser, le jeune homme se heurta presque à de l'indifférence. Elle lui donna, certes, mais sans grande conviction. Sans doute trop fatigué, il ne sembla pas remarquer la retenue de Calypso. Oh non, puisqu'il lui tendait un casque avec un léger sourire. Qu'elle ne lui rendit pas. En fait, elle se demandait s'ils auraient tenus indéfiniment dans le mensonge... Elle se faisait du mal, inutilement. « Ca ne va pas ma puce ? - Elle n'eut pas le temps de répondre, qu'une autre étudiante vint les déranger, pour récupérer son propre scooter que Kenzo semblait bloquer en s'étant stoppé un peu n'importe où pour attendre sa belle. Il s'en excusa et se décala tout en se montrant des plus courtois avec l'inconnue. C'est à ce moment là que Calypso prit la parole : - Tu l'as connais depuis longtemps ? - Qui ? Elle ? Je ne l'ai jamais vu... - Caly leva les yeux au ciel. - Quoi ? - Pas elle non. Romy. » Elle sentit le jeune homme se tendre quelque peu. Visiblement super Romy ne lui avait pas encore parlé de leur petit incident. Elle, s'était contenté des grandes lignes pour expliqué ses quelques points de suture sur le sommet de la tête, s'arrêtant à une simple panne d'ascenseur. Elle était comme ça. Elle se taisait et ruminait ce qui n'allait pas. Un sale caractère dans un petit corps de poupée. « Et bien depuis que... - ...Tu as couché avec elle ? » Boum, gros blanc... Kenzo aussi était devenu bien pâle. Il feinta de ne pas comprendre, pensant peut-être que cela pourrait passer, que cela sauverait leur petite comédie. Mais non, sans succès. Il soupira, et se résigna alors à avouer. Elle savait tout, alors ça n'était pas la peine de le nier. Il tenta de se reprendre, de s'expliquer, et Calypso s'efforça de l'écouter, resserrant sa main sur la sangle du casque qu'elle tenait tout contre elle, comme pour se contenir. « Ca n'était pas trop dur de mentir ? -lança-t-elle avec un semblant d'ironie dans la voix, de colère aussi. - Ecoute Calypso, c'était avant toi, avant nous deux... Et puis quand tu nous as présenté, Romy a pensé que c'était préférable de jouer le jeu. Enfin elle ne pensait pas que... - Tu lui trouves des excuses en plus ?! - Elle ne voulait pas te blesser ou nous mettre mal à l'aise... - Me prendre pour une conne par contre, c'était le petit bonus. » Kenzo tentait d'argumenter, mais tout ce qu'il pouvait ajouter pour tenter d'expliquer ce mensonge ne faisait qu'aggraver la situation. Calypso, butée comme tout, prenait tout de travers, et la conversation ne fit que s'envenimer. Jusqu'à ce qui s'apparentait à une dispute finisse par littéralement exploser. « J'en ai assez entendu... - Remettant la anse de son sac sur son épaule, elle lui colla son casque dans les mains, et finit par tourner les talons. - Où tu vas comme ça ? Caly ?! - ...Prendre un taxi ! » Lui aussi quelque peu touché dans sa fierté -c'est un italien hein !-, déstabilisé et maladroit, il ne répliqua rien et ne chercha pas plus loin. A quoi bon la retenir, la connaissant elle allait tout simplement l'ignorer, jusqu'à monter dans un de ces maudits taxis et filé jusqu'à Trastevere. Il démarra, enfila son propre casque après avoir rangé le second, et fila. Calypso, derrière les lunettes de soleil qu'elle venait de poser sur le bout de son nez, le vit s'éloigner. D'un revers de la main, elle vint essuyer une larme qui roulait sur sa joue. Fin Flash Back
C'est là qu'elle le vit, à l'entrée de la véranda. Elle cessa instantanément de jouer, gardant son regard posé sur lui, sans prononcer le moindre mot. Elle qui d'ordinaire ne pouvait pas s'empêcher de sourire en sa présence, demeurait des plus neutre, démunie d'expression. La blondinette le fixait, attendant qu'il veuille bien lui dire les raisons de sa venue -alors qu'elle les connaissait déjà- et peut-être même qu'il se décide à s'avancer. Il se lança alors dans les excuses, se traitant de crétin, d'idiot et de con... De boulet aussi... Elle l'écoutait sans broncher, comme si elle voulait voir jusqu'où il pouvait aller. Elle devait l'arrêter ? Pourtant il était bien parti là ! Elle se leva et posa sa guitare dans son étuit, non loin du canapé. Puis elle lui fit face, croisant les bras contre sa poitrine. Elle n'avait pas encore décroché le moindre mot. Silencieuse comme une tombe, elle se montrait froide. Le détaillant, elle semblait attendre la suite. Voilà qu'il lui annonçait ne pas être venu les mains vides. Des fleurs ? Stella allait être ravie ! Des chocolats ? Thalie se fera une joie de les manger... Mais non. « Un poisson rouge ? » Elle releva les sourcils, surprise d'une tel présent. C'était tout Kenzo. Il avait de ces idées... « Luciaaaaa ! » Elle lança un regard derrière Kenzo, cherchant alors la gouvernante. Allait-elle lui demander de le mettre à la porte ? S'approchant de lui, elle récupéra le poisson, et une fois la vieille femme dans la véranda, elle le dépassa, lui tournant le dos, et donna le paquet à sa gouvernante. Lucia en fut elle aussi étonnée, se demandant ce qu'elle allait en faire. Toujours de dos, elle se risqua d'ajouter : « Je t'ai dit que ça allait... Pourquoi t'es venu...? » Beau foutage de gueule Calypso... C'est du grand art ! |
| | | | Sujet: Re: Une simple mélodie || KENZO Jeu 9 Sep - 3:09 | |
| « Il s’appelle Bubulle. » Glissa-t-il à l’intention de la vieille gouvernante qui, le petit doigt en l’air de façon très maniérée, tenait à bonne distance d’elle le sachet plastique contenant l’animal aquatique. Pourquoi avait-il dit cela ? Pourquoi avoir même ouvert la bouche si c’était pour sortir une connerie pareille ? Bubulle, il s’appelle Bubulle… Je t’en foutrais des Bubulles, moi ! Aaaaah, comme il s’agaçait par moment ! Mais pour sa défense, il n’avait pas choisi le nom du poisson, c’était le vendeur qui le lui avait annoncé, et s’il venait de répéter ses mots comme un crétin, c’était très certainement pour se donner une contenance après avoir flipper comme un malade quand il avait entendu Calypso appeler –ou plutôt hurler – Lucia. Il avait bien cru qu’elle allait le foutre à la porte, qu’elle allait lui reprocher d’arriver sans prévenir, et qu’elle le rejetterait sans ménagement. Alors, quand il avait comprit que ce n’était pas le cas, le soulagement lui avait fait balancer une connerie, n’importe quoi, le premier truc qui lui passait par la tête, pour ne surtout pas garder le silence et tenter de se la jouer cool et relax. Sauf qu’à la place il passait pour un crétin plus qu’autre chose. Bubulle ! Non mais Bubulle quoi ! « Enfin, vous pouvez tout à fait le renommer à votre convenance, évidemment. » Mais ta gueule, bon sang ! Il avait voulu rattraper le coup et se racheter une santé mentale face au regard de cette bonne Lucia qui semblait vraiment se demander s’il n’avait pas totalement perdu la raison. Et bien si, ma bonne dame ! Si, si, il n’était plus tout à fait le même depuis que miss bouclettes blondes avait décidé de se la jouer distante, et déjà qu’en temps normal son cerveau ne fonctionnait pas comme celui du commun des mortels, les choses allaient de mal en pis depuis qu’il n’avait plus sa dose quotidienne de Calypso. La gouvernante haussa un sourcil de perplexité, avant de tourner les talons et de le laisser seul face au dos de sa petite-amie, ou future-ex-petite-amie vu la tournure que prenait les choses. « Je t'ai dit que ça allait... Pourquoi t'es venu...? » Lui demanda-t-elle, toujours dos à lui, et il eu envie de hurler. Pourquoi il était venu ? Peut être simplement parce qu’il en avait marre qu’elle lui dise que ça allait, justement, alors que tout en elle lui prouvait le contraire. Parce qu’il ne supportait plus cette situation, parce qu’elle avait tendu l’élastique de sa patience jusqu’à son maximum et qu’il allait lâcher, et leur revenir violemment dans la face à tout les deux. Parce qu’il avait dans l’idée de lui annoncer un ultimatum : soit les choses s’arrangeaient, soit ils arrêtaient le massacre. Parce que d’une manière ou d’une autre cette situation n’était plus tenable. Parce qu’elle lui faisait vivre un enfer qu’il ne pensait pas forcément mériter. Parce qu’il ne tenait plus, ne supportait plus, et désespérait de constater l’état dans lequel elle était parvenue à le mettre. Il ne dormait plus, ou pas beaucoup, mettant un temps fou à trouver le sommeil tant il ruminait pendant des heures lorsque son cerveau n’était pas accaparé par autre chose. Ses compositions étaient devenues ridiculement mièvre, et les paroles étant d’une niaiserie encore jamais égalée, à part peut être par des génériques de dessins animés princesses et licornes pour enfants, il n’osait même plus les faire écouter à qui que ce soit, et était donc devenu assez inutile pour ses partenaires. Et au boulot, il était tellement ailleurs qu’il provoquait la fureur de ses patrons. En tant que livreur pour un fleuriste, il s’était retrouvé à inverser deux commandes et avait apporté un magnifique bouquet de lys blancs à un enterrement, et une couronne mortuaire agrémentée d’un « aurevoir mon amour » du meilleur goût à une future mariée. Il avait manqué se faire virer trois fois en une semaine, et n’avait vraiment pas besoin de ça. Alors, s’il était venu la voir aujourd’hui c’était pour lui expliquer tout ça, pour lui faire comprendre à quel point cela ne pouvait continuer ainsi, et qu’elle allait devoir prendre la décision qu’il attendait et appréhendait depuis un moment. Il était résolu, il savait ce qu’il avait à dire, et avait tout préparé mentalement à l’avance, et pourtant, devant elle, tout ce qu’il fut capable de dire, fut :
« Parce que tu me manques… » Mauviette ! Il n’avait même pas le cran de lui dérouler son discours tout prêt ! Pourtant ce n’était pas le fait de se trouver sous le feu de son regard, puisqu’elle lui présentait toujours son dos, qu’elle avait de fort joli d’ailleurs, et cette chute de reins, et ce… Stop ! Tu t’égares, bichette ! Ressaisis-toi ! Remonte les yeux ! Remonte les yeux ! Et concentre-toi sur ce que tu as à lui dire avant qu’elle ne se retourne et que tu ne sois plus capable d’aligner trois mots sans bégaiements stressants. « Qui tu crois tromper, comme ça ? » Parvint-il a prononcer après avoir déglutit péniblement. Il devait se faire violence pour parler, mais il n’avait plus le choix. Il ne pouvait pas se pointer ici pour lui balancer le texte de « Ne me quitte pas » la larme à l’œil, tout de même ? Il devait se comporter en adulte pour une fois dans sa vie. « Tu arrives à y croire que tout va bien ? Si tu le répètes suffisamment souvent, est-ce que ça deviendra réalité ? Tu meures d’envie d’exploser, alors explose ! Hurle-moi dessus, balance-moi un vase à la tronche… » Il jeta un coup d’œil au vase en question, et eut comme une hésitation. Il était vachement gros non ? « Heu… Peut-être pas ce vase là, hein… Enfin pas de vase tout court, mais un coussin si tu veux. Tu veux ? Balance-moi un coussin de toutes tes forces, insulte-moi s’il le faut, mais arrête de dire que tout va bien alors que ce n’est absolument pas le cas. C’est plus tenable, moi je ne tiens plus… Je ne suis pas contre les disputes, ça peut être sympa une dispute de temps en temps, mais toi tu ne te disputes même pas, tu fais l’huître, et j’ai plus qu’à imaginer un compte à rebours jusqu’à ce que tu te mettes à hurler. Et tu sais quoi ? J’ai jamais été aussi impatient de ma vie de me faire hurler dessus ! » Et il était sincère, il espérait sincèrement que lorsque ce serait fait, cette guerre froide prendrait fin, d’une manière ou d’une autre. « A la rigueur, quitte-moi. » Soupira-t-il, tête basse. « Je prétendrais que Bubulle me manque pour exiger une garde partagée, et je profiterais de ces visites pour te séduire à nouveau et te prouver que personne ne pourra jamais t’aimer autant que moi… » Le plan était peut-être bidon, et la stratégie douteuse, mais la sincérité était là, et au moins, il était parvenu à parler, usant son quota annuel de mots en quelques secondes. A partir de maintenant, il serait Bernardo, le copain muet (et certainement gay aussi, j’en suis sûr) de Zorro. Charmant programme. |
| | | | Sujet: Re: Une simple mélodie || KENZO Jeu 23 Sep - 23:40 | |
| Calypso se foutait de la gueule du monde. Il n'y avait pas d'autre terme pour le définir. Sa question était tellement idiote et emplie de fausseté qu'elle aurait peut-être dû en avoir honte. Réagir ainsi était enfantin et puérile. Elle le savait, elle en avait conscience, et cela la rongeait littéralement. Cependant c'était plus fort qu'elle. Elle ne pouvait pas s'empêcher de ressentir ce semblant de jalousie et cette indescriptible crainte. Car oui, cela s'accommodait bel et bien à une crainte. A présent, elle redoutait d'être dans une quelconque ignorance, même insignifiante. Après les mensonges de son cousin, il fallait que les cachoteries s'infiltrent au sein même de son propre couple. Elle avait peur et ne voulait surtout pas voir sa vie sentimentale partir en vrille, ressembler de près ou de loin à ce que vivait Julian. Plutôt finir none dans un couvent, privée d'amour et d'attention, ignorée par le reste du monde ! Oui... Au moins ! Et puis à cette angoisse s'ajoutait le fait qu'elle redoutait un peu Romy. Sur le campus, dès qu'elles se croisaient au détour d'un couloir, la blondinette faisait demi-tour en levant les yeux au ciel, cherchant peut-être inconsciemment à montrer à son amie qu'elle lui en voulait terriblement. Rancunière comme jamais, Calypso ne changeait pas. Famille, amis, tout le monde avait droit à la même chose... Sauf lui.
Face à Kenzo, la jeune femme pouvait se radoucir. Elle avait ses petites sautes d'humeur, jouait la boudeuse sans en trouver la moindre satisfaction, mais elle savait au plus profond d'elle-même que s'il se risquait à l'amadouer, à lui parler, elle finirait par céder et fondre. La glace qu'elle affichait en surface, avec laquelle elle semblait se protéger, pouvait former une grande flaque d'eau à ses pieds en rien de temps ; fondre comme neige au soleil. Simplement parce qu'il s'agissait de Kenzo. Elle serra les dents, ne décrochant pas le moindre mot. A vrai dire, elle tentait de se contenir suite à la réponse de Kenzo. Elle lui manquait... Tout autant que lui pouvait lui manquer ? Parce qu'actuellement elle avait l'impression d'avoir un trou béant dans la poitrine, de mourir de froid sans ces étreintes, sa douceur, sa tendresse. Ses lèvres se sentaient bien délaissées, son coeur balloté entre chagrin et dépendance. Elle soupira doucement, croisant ses bras sur sa poitrine. Que pouvait-elle répondre ? Trop fière et butée pour ajouter quoique ce soit, ou du moins lui retourner cet aveu. C'était indéniable qu'il lui manquait, comme jamais ; néanmoins les secrets lui restaient en travers de la gorge. Mais elle restait silencieuse... Et il vint à reprendre la parole en l'interrogeant. Il la mettait au pied du mur, l'obligeant alors à regarder la vérité en face. Elle se voilait la face avant tout, préférant se persuader que tout allait bien plutôt que d'envisager une douleur plus conséquente, plus forte... Elle restait figée, bien incapable de lui faire face. Le regarder droit dans les yeux alors qu'il poursuivait son discours et qu'il lui collait la réalité sous le nez ? Qu'il lui montrait qu'elle était en un sens stupide ? C'était une véritable menteuse... Et elle se mentait à elle-même.
Kenzo voulait qu'elle crie, qu'elle lui hurle dessus. Mais Calypso en avait-elle vraiment envie ? Elle en doutait. Après tout, elle était tellement perdue qu'elle ne savait même plus ce qu'elle reprochait clairement à chacun d'entre eux. Lui lancer quelque chose au visage, elle l'avait souhaité... Au départ... Lui balancer à la tête un objet qui peut-être lui ferait aussi mal que la vérité qu'elle s'était pris de plein fouet. « Mais je ne veux pas te lancer quoique ce soit, ni même te crier dessus... -répliqua-t-elle d'une voix chevrotante. Je ne sais même pas quoi te dire de plus. Ouais je fais semblant que tout va pour le mieux. Je me voile la face comme une idiote. Après tout, j'étais dans l'ignorance jusqu'à présent, je peux me forcer à le prolonger ! Non ? » C'est à ce moment là qu'elle se retourna. Elle ne cachait plus ses yeux embués de larmes. Le simple fait d'en parler formait une boule au niveau de sa gorge et faisait monter ces perles cristallines aux bords de ses yeux clairs. Elle se sentait à la fois trahie et pourtant une partie d'elle-même le comprenait un peu. Peut-être trop peu malheureusement, puisqu'elle lui en voulait.
« A la rigueur, quitte-moi. » Sa respiration se coupa nette. Avait-elle bien entendu ? Devait-elle en venir à ça, et réaliser qu'elle avait été si bête au point de le perdre ? Toute la rancune du monde n'effaçait pas les sentiments. Au contraire, elle prenait à sa manière conscience qu'elle l'aimait plus que de raison, et qu'un rien suffisait pour déclencher une véritable crise de jalousie chez elle, semblable au craquement d'une allumette pour embrasé la sécheresse de son coeur amoureux. La suite eut pour effet de quelque part la rassurer... Même si le voir et l'entendre envisager une séparation lui brisait le coeur. « Tu veux que le fasse ? ...Mais ce n'est pas ça que je veux moi. Je souhaite simplement reprendre confiance. Je... -Elle soupira à nouveau, tentant de se contenir au maximum. J'ai tellement peur de te perdre qu'au final je m'éloigne toute seule pour m'éviter de souffrir si ça me tombait dessus par surprise. Je sais que c'est débile Kenzo, mais je n'y peux rien. C'est plus fort que moi. Je t'aime tellement... » Elle venait de tout lâcher. De cette même manière, elle venait aussi d'ouvrir les vannes, laissant couler une première larme. Elle se montrait si sincère, si franche tout à coup, laissant s'envoler ses illusions et son mutisme. En le lui avouant, elle le reconnaissait. Rien que ça, c'était pour elle un grand pas. Elle admettait faire n'importe quoi et gâcher davantage leur romance qui semblait si idyllique. « Je ne veux pas te hurler dessus car je sais très bien qu'il y en a eu d'autres avant moi... Je voulais simplement plus de franchise... Je me sens tellement bête. »
[C'est nul, désolé !] |
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| | | | Une simple mélodie || KENZO | |
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