| Sujet: Re: Sur votre droite, le Colisée ! [Blondinette] Lun 2 Mar - 19:27 | |
| Kenzo la fixait, et elle avait beau soutenir son regard, elle ne parvenait pas à deviner ce qui pouvait lui trotter dans la tête, ce à quoi il pouvait penser à cet instant même. Il ne la lâchait pas, allant même jusqu’à jeter son reste de glace sans détourner les yeux de sa petite personne. Calypso en décrocha un sourire, alors qu’elle se dirigeait à son tour jusqu’à cette dernière, pour faire de même. Il l’intriguait… Elle avait certes passé toute son après-midi avec lui, elle n’en restait pas moins intriguée. Des rencontres de ce type, c’était bien rare ! Quasiment incroyable même ! Elle qui avait toujours eu pour habitude de se faire aborder par des petits fils à papa, des dragueurs lourds et insistants, sans charme ni la moindre once de tact et de finesse. Et l’humour… Oh l’humour n’en parlons pas ! Ca se restreignait aux blagues de « toto »... Et lui, il avait un petit truc qui le démarquait des autres. Difficile de définir exactement ce qu’il en était, mais il était indéniable qui n’entrait pas dans la classe moyenne masculine. Il était mieux.
S’amusant à la titiller, à la frustrer par moment, il jouait avec elle, et elle s’y prêtait volontiers. Voilà qu’il avait trouvé sa question, et qu’il avait visiblement décidé de ne rien lui dire pour l’instant. C’était seulement ce à quoi elle avait droit ?! Pas plus ?! Il n’avait rien ajouté, et venait d’éveiller la curiosité de la miss comme jamais. Déjà qu’il n’en faut pas beaucoup pour cela ! Elle qui s’était attendu à ce qu’il lui pose directement sa question, elle s’en voyait surprise. Mais là, il avait réussi son coup, et en beauté ! Elle se retenait de le questionner, ne voulant pas lui montrer qu’il avait marqué des points et qu’il prenait un certain avantage sur elle. Non, il fallait qu’elle reste la plus naturel possible, bien que cela s’avérait difficile, et que ses questions lui brûlaient les lèvres. Ca n’aurait été que d’elle, elle l’aurait déjà bombardé d’interrogations en tout genre dans l’espoir qu’il lui révèle ce à quoi il pensait et ce qu’il voulait lui demander. Curieuse, elle l’avait toujours été ! Thalie et Julian pouvaient en témoigner, pour ça c’était une championne toutes catégories ! Il fallait donc lutter contre cette irrémédiable envie d’en savoir davantage, en se mordant doucement l’intérieur de la joue, tout en affichant un petit air contrarié.
Il était l’heure de rentrer… Comme quoi toutes les bonnes choses ont une fin, non ? Cette après-midi en faisait partie, puisqu’il était temps pour eux de se rendre une fois pour toute à la fameuse Piazza Navona, où elle devait retrouver sa sœur chérie. De nouveau il s’empara de sa main, et l’entraîna vers la fontaine, où les attendait sagement sa Vespa. Pour sa part, elle ne remarqua même pas le drapeau italien improvisé par les engins –sans doute trop concentrée sur un beau brun, hein ! Elle prit place sur la Vespa, alors que Kenzo s’approchait pour lui fixer le casque sur la tête. Caly’ se laissa faire, sans rien dire, se contentant de le fixer, de le détailler, comme si elle avait tenté d’imprimer le moindre de ses traits au fin fond de sa mémoire. Photo souvenir gratuite de cet agréable moment passé en sa compagnie en somme… On fait bien comme on peut, non ? Cette fois-ci, elle ne prit pas de nouveau le risque de finir sur les fesses, et s’accrocha à lui dès qu’il fut installé. Pas de mauvaise surprise, qui plus est qu’elle tenait à finir la journée en un seul morceau, sans le moindre bobo, ni même bleu.
Elle n’avait pas peur, et c’était bien ce qui pouvait surprendre quand on la connaissait bien. L’engin en lui-même ne l’effrayait pas, mais elle avait bien du mal à faire confiance. Pour preuve, la seule personne derrière qui elle arrivait à monter restait Julian. Leandro, le meilleur ami de ce dernier, avait bien tenté de lui faire faire un petit tour en moto, mais elle s’était contenté d’esquiver cette proposition, prétextant ne pas avoir la tenue approprié pour monter derrière lui. Mais bien sûr ! Tout ça pour dire qu’elle avait tout de même accordé une grande confiance en quelqu’un qu’elle ne connaissait pas, et que cela lui semblait tout naturel. Comme si ça avait été une évidence. Il se montrait assez protecteur avec elle, ce qui ne pouvait que la rassurer et la pousser à cet élan de confiance improbable et si simple. Le trajet fut une fois de plus intéressant, si ce n’est même enrichissant pour le plus grand plaisir de ses yeux bleus. Il n’y avait pas à dire, il faisait un sacré guide ! Elle n’allait plus voir Rome de la même manière désormais, c’était certain. Dès qu’elle allait traverser la capitale, instantanément elle allait se rappeler du temple, ou encore du Colisée, de la Fontaine de Trévi… Bref, elle allait se remémorer cette après-midi, et elle savait d’avance qu’un sourire illuminerait son visage à ces pensées.
Et voilà que cette satanée Piazza Navona s’offrait à leurs yeux, Kenzo venant de s’engager dans une rue adjacente, qui débouchait sur cette dernière. Enfin satanée… Ca dépend d’où on se plaçait. Certes elle l’avait cherché, pensant ne jamais la retrouver, mais sans elle, elle n’aurait peut-être pas rencontré Princesse Peach ! (Ca faisait longtemps !) Et avouons-le, ça aurait été plus que dommage ! « Ca va ? » En guise de réponse elle hocha la tête, et lui adressa un petit sourire en coin. Parfait ! Elle était à l’heure, et même en avance ! Quel champion ce Kenzo ! Une fois le casque ôté de sa tête, elle s’empressa de chercher du regard la voiture de Thalie. A tous les coups elle était sûrement arriver en avance, juste pour constater que sa petite sœur était un cas et lui faire remarquer qu’elle avait du retard ! La moindre minute pouvait être mise sur le tapis en défaveur de la blondinette, qui avait affirmé un peu trop vite qu’elle allait gérer et trouver son chemin dans ce dédale de rues et ruelles. Mais non, il n’y avait… personne ; comme venait de le demander Kenzo. Oh et voilà qu’il allait passer à sa question. Elle était prête oui, bien qu’elle regardait un peu ailleurs. Enfin le beau brun se permit de lui tourner le visage pour qu’elle lui se concentre sur lui. Ok, M’sieur ! Elle n’allait regarder que lui, lui et lui seul !
Il voulait savoir si… Oui ? L’étincelle de curiosité venait à nouveau de s’allumer dans le regard de la belle, qui restait comme suspendu à ses lèvres, s’emparant du moindre mot qui pouvait franchir le seuil de sa bouche. Si… s’il lui prenait l’envie de… Impossible de capter davantage l’attention de Calypso, qui n’osait même plus cligner les yeux à mesure qu’il se rapprochait d’elle. Un peu plus et elle allait en couper sa respiration ! De… « Bah allez bordel ! » Voilà ce que pensait Caly, qui en apparence restait figée, comme hypnotisée. Mais je vous rassure, rien de tout cela ne s’échappa d’entre ses fines lèvres rosées ! Kenzo était très près d’elle, sans doute trop pour empêcher les joues de la blondinette de surchauffer. L’envie de l’embrasser… Là… Maintenant… ? Le cœur de Caly manqua un battement, s’emballant d’un seul coup alors que la cadence avait jusqu’à présent été bien maintenu. Y verrait-elle une objection ? Son simple comportement suffisait à répondre à sa question ! Il l’avait fait attendre pour ça ?! Haaan ! Elle ne pu dissimuler son étonnement, et cela sembla amusé Kenzo, souriant suite à un simple regard. Des coups de klaxons retentissaient derrière elle, attirant son attention alors qu’elle cherchait à répliquer quelque chose. N’importe quoi, mais quelque chose !
« Heu... Je crois que ton rendez-vous est arrivé... Elle est dangereuse ? » Caly se retourna instantanément, apercevant alors Thalie. Elle n’avait pas l’air de super bonne humeur… qu’est-ce que Julian avait encore fait ? Il n’y avait pas intérêt pour elle que cette réaction soit dû à la présence de Kenzo à ses côtés, car elle n’allait pas lui rappeler pour la énième fois qu’à 20 ans on n’est plus un bébé ! Etre protecteur ok, mais il y a des limites, non ? ^^
« Non, et non… »
Non elle n’était pas dangereuse, et non elle n’y aurait vu aucune objection. Sauf qu’elle n’avait pas le temps de s’étendre sur le sujet. Thalie l’attendait et elle se devait de se dépêcher. Elle s’éloignait déjà du jeune homme, pensant qu’il était préférable qu’elle se bouge vu le regard de Thalie. Elle n’était pas méchante, loin de là, mais ça ne présageait rien de bon non plus. La voix de Kenzo se perdit dans la foule, tout comme ses propres pas. A l’entente de son prénom elle se retourna le temps de deux secondes à peine, et finit par monter dans la voiture, en même temps que Thalie. Pourquoi être partie comme ça ? Elle n’en savait trop rien, et s’en mordait déjà les doigts. Pas un numéro de téléphone, rien… Enfin si son portable devait accueillir son nom, le destin ferait bien les choses en forçant leurs chemins à se recroiser, non ?Alors que Thalie s’engageait pour quitter la Piazza, Caly détourna la tête à l’opposée de cette dernière, et soupira. Malgré elle un léger sourire se dessina sur ses lèvres. Elle ne demanda même pas ce qui se passait à sa sœur, cette dernière l’informant de son petit pari –Encooooore !- avec Julian dans les moindres détails. Elle l’écouta à moitié, se perdant dans ses pensées, et une fois à la demeure familiale des Spinelli, la blondinette s’empara de ses affaires et monta les marches d’escaliers quatre à quatre, jusqu’à sa chambre. Piouuuuuf ! |
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