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 « The Dawn Is Breaking, A Light Shining Through … » {PV Leandro

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MessageSujet: « The Dawn Is Breaking, A Light Shining Through … » {PV Leandro   « The Dawn Is Breaking, A Light Shining Through … » {PV Leandro EmptySam 27 Juin - 15:29


    « The Dawn Is Breaking, A Light Shining Through … » {PV Leandro Icneob1 & « The Dawn Is Breaking, A Light Shining Through … » {PV Leandro Icnekb1





    Il était tard, plus que tard même, mais à cette heure là, il faut croire que toutes les Princesses Romaines ne sont pas encore couchées dans leur lit king size, sous leurs draps, dans l’une de leur demeure cosy, à rêver à la façon dont leur vie sera encore superbement enviable et parfaite demain matin lorsqu’elles se lèveront ! Karyn n’était pas couchée, non. Mais elle ne se considérait pas comme l’une de ces Princesses, loin de là. Et ce, pour tout un tas de choses. D’abord … D’abord, il y avait le fait que sa vie n’avait jamais été si parfaitement enviable et parfaite. Pour elle, elle avait connu des crasses, comme tout le monde, la vie ne s’était pas abstenue de lui faire de sacrés croches pattes lorsqu’elle l’avait voulu, sous prétexte qu’elle faisait partie de la jeunesse dorée de Rome. Même pire, les coups durs avaient été réellement … durs. Elle avait perdu sa mère, il y avait déjà 8 ans ce ça, et malgré toutes ces années, la blessure restait encore là, dans son cœur, il y avait encore des traces de plaie béante. Et récemment, son monde s’était effondré, non pas deux, mais bien trois fois … Son couple avait sombré dans un cercle vicieux d’auto destruction, sans qu’elle ne sache réagir comme il l’aurait fallu en temps voulu. Elle avait choisi de faire une pause, parce que c’était l’alternative qui lui semblait la meilleure. Sans ça … Sans ça, elle aurait été au bord de la crise de nerf, de la dépression. Karyn Moretto était une personne forte, mais il y a et il y aura toujours des limites à la force. Souffrir, elle avait connu, et elle ne le voulait plus. Mais la vie est ainsi, elle ne vous laisse jamais réellement en paix, jamais il n’y aura de période toute rose dans votre vie. Certes, les embûches et les aléas se font plus ou moins importants, mais vous pouvez être sûr qu’il y en aura toujours. Ce serait bien trop fort ça sans … Et puis … Et puis, elle était enceinte ! Youpi … Enceinte d’un homme dont elle était séparée désormais, parce qu’elle avait beau eu tout faire pour le rassurer sur ses récents petits coups de mou, en prétextant une intox alimentaire, ou tout un tas d’autres trucs bidons, Nate avait tout découvert, et l'orage avait grondé. Nate … Nate, ou plutôt Nathanael, c’était le prénom de son fiancé, enfin, de celui qui l’était encore … Hier soir, à la même heure, c’était le chaos, et pas que dans sa vie, ça nan … Hier soir, Giovanni Spinelli était tué, hier soir, Nate la laissait derrière lui, après avoir découvert dans son sac cette lettre venant tout droit de la clinique, et annonçant à la jeune femme que les résultats de l’échographie lui seraient communiquées dans deux petits jours seulement. Il l’avait laissé dans cette salle, sans se douter le moins du monde qu’un drame sans précédent allait avoir lieu. Mais il avait forcément fini par le savoir, non ?! Il n’était pas revenu la chercher, au moins pour s’assurer que son enfant allait aller bien. Il aurait pu lui téléphoner, pour demander, comme ça, de ses nouvelles, pour s’assurer qu’elle était en vie, juste parce qu’elle aurait décroché, qu’il aurait entendu sa voix et que cela aurait prouvé qu’elle n’était pas à l’hosto et encore moins six pieds sous Terre … Mais Nate n’avait rien fait de ça, nan, rien du tout … Et Karyn déprimait, encore et encore …

    Il était 3 heures du mat’, elle avait terminé sa soirée de boulot au Frutta, le Club où elle travaillait, dans l’Aventini Testaccio, dans le même quartier où se trouvait la Résidence où elle habitait, avec sa meilleure amie Janaly. Et au lieu de rentrer directement chez elle, histoire de prendre une bonne douche pour se détendre, d’enfiler un vieux T Shirt deux fois trop grand pour elle, qui suffisait à jouer les chemises de nuit, au lieu de rentrer pour dormir, après une journée de boulot des plus fatigante, elle avait décidé de faire du zèle, après tout, il n'y avait personne pour l'en empêcher … Nan, elle ne rentrerait pas chez elle, parce qu’elle ne le voulait pas. Non, elle ne jouerait plus aux jeunes femmes sérieuses et à l’attitude la plus modèle qui soit. Elle avait juste envie … Juste envie d’oublier tout, juste envie de se débarrasser de tous ses soucis. Elle voulait cesser de penser, et la seule façon, c’était de se cuiter, et comme il le fallait ! Ne pas boire assez revenait à se louper, et il n’y avait rien de pire que ça ! Boire trop reviendrait à finir par vomir ses boyaux dans le caniveau, mais elle n’était jamais allée jusque là, comme si elle avait appris à se contrôler, même avec assez d’alcool dans le sang pour alimenter un bar pendant 5 minutes ! Au lieu de ça, elle avait conduit jusqu’en Centre Ville, avait garé sa voiture un peu à l’arrache sur un trottoir. La nuit, le Centre Ville restait encore vivant, plus que certains autres quartiers du moins, mais personne ne viendrait chercher des noises à la jeune fille. Après tout, elle n’avait rien fait de mal, juste se garer un peu de travers sur le trottoir. On n’allait pas appeler les flics pour aussi peu, ou alors, c’est qu’on avait franchement rien d’autre à faire, et que notre vie est aussi plate que la pâte d’une pizza ! Elle s’était dirigée vers la fontaine de Trévi, et s’était assise sur le rebord. C’est fou le nombre de pièces que les gens venaient jeter ici ! Et c’est fou le nombre de gosses qui, à la tombée de la nuit, une fois la foule de touristes disparue, se précipitaient vers toutes les fontaines, plongeaient dedans pour ramasser le maximum de pièces ! Mais à Trévi, on avait installé un système, le fond basculait pour permettre la récolte des pièces, qui servaient ensuite à alimenter elle ne savait plus trop quelle assoc’, du moins, lorsque les jeunes Romains ne se jetaient pas dans la fontaine une fois les touristes partis pour ramasser les pièces … Elle n’avait pas de bouteilles à la main, parce qu’elle n’était pas repassée chez elle, et n’en avait pas piqué au Frutta. Dans les deux cas, elle se serait faîte chopée, et on l’aurait empêché illico de venir ici … A la place, elle avait dans une main les quelques gélules qu’elle devait prendre pour sa grossesse, et pour apaiser les douleurs, les nausées, et de l’autre, elle avait une fiole contenant un brin de vodka … La vodka et elle, une histoire d’amour, sa mère étant Polonaise, elle avait toujours eu un penchant pour cet alcool fort, même si elle était aussi amie avec les autres … La fiole ne quittait jamais son sac, parce que parfois, elle aimait reprendre un peu de courage et avalait une gorgé de vodka …

    Elle était à présent pas au top de sa forme, c’était le moins que l’on pouvait dire … Elle n’était plus que l’ombre d’elle-même, but, Who Cares ?! Elle était encore toute seule, personne ne viendrait lui faire quelconque remarque, personne ne la voyait. Après avoir pris une grosse respiration, elle avait posé les gélules sur sa langue, et avait bu une gorgée de vodka pour pouvoir les avaler, et une autre pour faire passer le tout, pour la route … Elle avait ôté ses chaussures, et s’était saisie de son portable alors que, pour la septième fois, Janaly avait essayé de l’appeler. Ce n’était pas qu’elle ne voulait pas lui parler, mais elle préférait tenir son amie hors de ça. Lilly était heureuse avec Elias, elle n’allait pas venir lui gâcher son plaisir en la faisant lourdement descendre de son nuage, après l’avoir tirée par la jambe … Et puis, elle ne voulait pas que Janaly la voit dans cet état, parce que ce n’était pas le top du top … Quelqu’un serait venu qu’il aurait eu le dessus sur elle, parce que les gélules la rendait malade depuis qu’elle les prenait, n’avait d’ailleurs que cet effet là, mais le médecin insistait. Il était censé connaître son métier, alors, elle obéissait, encore un peu du moins … Et la vodka ne venait rien arranger … Elle grimpa soudainement sur le rebord, et commença à jouer à la funambule, tout en maudissant tout le monde.


    « Alors Rome, t'arrives encore à dormir, même en sachant que tes enfants sont tristes à en crever !
    Toi et la vie, vous êtes quand même une belle bande d'enculés quand même ! Hein, ça vous amuse de me voir me démener encore et encore pour aboutir à que dalle, à pire qu'avant ?
    La vie est une salope, c''est ça ? Dans ce cas là, je suis la Reine des traînées ! A la tienne ! »


    Elle porta la fiole à ses lèvres, avala une nouvelle gorgée de vodka ! Elle jeta un coup d'oeil à la fontaine ... Elle n'avait rien à perdre, n'est ce pas ? Elle était vêtue d'un pantacourt et d’une tunique blanche, assez ample pour ne pas épouser parfaitement son ventre arrondi. Il ne faisait pas très très chaud, encore moins maintenant qu’elle était entrée toute habillée dans l’eau. Il y avait les jets, plus trop loin d’elle. Elle ne savait plus ce qu’elle faisait, et cela se voyait. Mais elle n’en avait plus rien à faire, parce qu’elle n’avait presque plus rien, et parce que la vodka avait cette faculté de lui faire perdre le peu de raison qu’il lui restait. Traverser la fontaine, et s’approcher ainsi des jets d’eau en était l’exemple flagrant !
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MessageSujet: Re: « The Dawn Is Breaking, A Light Shining Through … » {PV Leandro   « The Dawn Is Breaking, A Light Shining Through … » {PV Leandro EmptyMar 14 Juil - 23:59

    « Leaaaaandro ! »
    Au comptoir, une tête brune se retourna, cherchant alors du regard la personne qui venait de prononcer son prénom. La musique couvrait sans le moindre mal les diverses voix, plongées dans différentes conversations. Difficile donc d’en distinguer une en particulier. Pourtant l’habitude et pour ainsi dire l’expérience permettait au jeune homme de s’en sortir. Le temps avait eu pour effet d’affiner son ouïe, ce qui était en soit un sacré avantage quand on occupait un poste clé au sein d’un club de cette envergure, surpeuplé chaque nuit. Malgré son sourire et les quelques échanges qu’il avait avec des amis ou encore une nouvelle clientèle fraîchement débarqué des quartiers touristiques, Leandro travaillait, et ce en temps que barman. Bien qu’étant un métier assez éprouvant, il plaisait énormément au jeune Fransceci, qui prenait plaisir à venir bosser quotidiennement. Il y avait bien pire comme ambiance de travail ! Et puis Leandro n’était pas le genre d’homme fait pour passer sa vie derrière un bureau. Le comptoir était plus agréable, et sa vie sociale n’en était qu’avantagée. C’était une jolie brunette qui venait de l’appeler, répondant au doux prénom d’Anya. Habituée, la demoiselle insistait à chaque commande pour que ce soit lui qui s’en occupe et non un de ses collègues. Cette exigence, se traduisant comme un moyen de l’approcher à répétition, amusait plus qu’autre chose le jeune homme. Elle lui envoyait un nombre incroyable de sourires, l’appelait sans arrêt, à tel point qu’il finissait par répondre : « Oui Anya, 2 secondes, s’il te plaît ! » -d’un ton léger et amusé, presque rieur. Non vraiment, il n’avait pas à ce plaindre de sa place.

    S’emparant d’une bouteille de jus de fruit d’une main, et d’une d’alcool de l’autre, il les fit tourner sur elles même, et les renversa simultanément dans un verre à pied, évasé et arrondi. Le sirop qui demeurait au fond se dispersa à travers le mélange, lui offrant une teinte rouge foncé. Il était rapide, doué, efficace… Que demandé de plus ? Et puis il amusait la galerie en s’y prenant de façon originale, jonglant avec les bouteilles, les faisant passer et repasser sous le nez des clients, donnant presque l’impression qu’il en versait encore et toujours plus. Ce coktail était bien évidemment destiné à la miss, qui une fois le verre en main et que l’attention de Leandro ne lui était plus adressé, s’éclipsa, retournant se déhancher sur la piste de danse. Elle était jolie, gentille, bien qu’un peu maniérée par moment ; mais était bien loin de LA fille qui occupait les pensées de Leandro depuis quelques jours. Normal après tout, quand on savait que cette fameuse demoiselle n’était autre que Athalia Spinelli. Et ouais… Tout de suite on comprend mieux pourquoi cette cliente, toute aussi mimi qu’elle soit paraisse assez fade aux yeux de notre beau barman. D’ailleurs, ce soir, toutes ses pensées allaient vers elle. Bien que littéralement mort, crevé comme jamais, dû à la nuit blanche qu’il avait passé la veille, il s’était forcé à aller travailler, et elle ne quittait pas son esprit. Dès qu’il avait 5 minutes, il se stoppait et jetait un coup d’œil à son portable, vérifiant si elle n’avait pas tenté de le joindre, réclamant une présence, ou ayant besoin d’aide. Une inquiétude inexplicable et incontrôlable l’habitait. Un malheur s’était abattu sur les Spinelli, il y avait de cela 24 heures tout au plus, et il se maudissait de ne pas avoir pu se libérer pour les soutenir, pour LA soutenir. Enfin, il y était un peu forcé en même temps. Qui était-il pour elle ? Hormis un ami d’enfance, le fils de l’ancien couple de domestiques… Hormis le meilleur ami de son cousin… Personne. Un inconnu, voleur de mangue, et après ? Il avait une place à tenir, et à cette heure-ci elle était derrière ce comptoir, pour décrocher à la fin une fiche de paye et non un renvoi.

    Le club ne désemplissait pas, l’ambiance était à son comble, et Leandro luttait contre la fatigue. Ses gestes se voulaient moins précis, et il ne faisait pas son malin, comme à son habitude. Il faisait attention, prenait soin de ne rien casser. Ni verre, ni bouteille… Les coups d’œil qu’il lançait à l’horloge, au-dessus des étagères, se voulaient de plus en plus rapprochés. Il désirait en finir, rentrer chez lui, et dormir… Dormir jusqu’à tard dans la matinée, jusqu’à midi, minimum !
    « Hey ! Fais ces deux commandes et je te libère petit… » La voix de son patron venait de retentir derrière lui, le faisant sursauter. Son supérieur hocha la tête, grimaçant légèrement, et Leandro y répondit par un petit sourire en coin, tout en haussant les épaules. Oui il était humain ! Oup’s ! « T’as une mine affreuse Fransceci ! » Sympa ! Ca faisait toujours plaisir ! Enfin il en avait conscience, il le sentait… Ses traits étaient plus que tirés et fatigués. Les deux derniers verres, il les bâcla. Oui, il fallait dire ce qu’il en était. Il les avait fait à la va-vite, voulant plus que tout retrouver son lit. Une tape dans la main de son collègue, et le voilà qui se dirigeait vers la réserve, pour y récupérer sa veste dans le vestiaire. Tout en se faufilant vers la sortie, tout en enfilant sa veste et en saluant deux trois connaissances, il farfouilla dans sa poche de sa main libre, l’autre tenant fermement son casque de moto, et dénicha ses clés. Ce n’était pas raisonnable vu son état de fatigue avancé, mais c’était son unique moyen de transport, pratique et moins coûteux d’après lui. Il faisait avec, et se déplaçait avec ou sans la forme nécessaire. Plus d’un lui aurait dit qu’il était idiot, mais il s’en moquait. Une fois son fessier posé sur l’engin, il se détendit… Comme si la simple idée de rouler allait l’apaiser. Le choix de ce moyen de locomotion n’était pas anodin, il fallait bien l’avouer. La moto lui offrait un sentiment de liberté, et il adorait la vitesse. Comme il n’avait pas les moyens de s’offrir une superbe voiture de sport, et qu’à ses yeux un quatre roues avait tendance à réduire les sensations au stricte minimum, il avait choisi la moto ; et ne le regrettait pas !

    Il roula un court moment, tentant de semer les soucis et les interrogations qui semblaient désormais omniprésent dans son esprit. Il restait concentré, ou du moins faisait de son mieux pour l’être. Rien de très évident… Et cela se révélait de plus en plus compliqué. Il préféra s’arrêter, en plein centre antique. Il longea le trottoir, doucement, et finit par se stopper. Il coupa le moteur, et retira son casque. Laissant s’échapper un long soupir, il se frotta les yeux. Bon Dieu… Il n’en pouvait plus ! Même pas eut-il se temps de se pencher sur son état, que son attention était déjà attirée par une voix lointaine. Il ne parvenait pas, cependant, à comprendre ce qui se disait. C’était tout de même étrange, et d’un naturel curieux, le jeune homme se laissa tenter par l’envie de découvrir à qui appartenait cette voix, qui reconnu comme étant féminine. Il retira les clés de sa moto, puis attacha son casque à l’antivol, qu’il fixa sur la roue arrière. Une fois chose faite, il passa une main dans ses cheveux, un brin lasse et toujours aussi fatigué, pour s’engouffrer dans une ruelle. Ses pas le guidèrent jusqu’à la Fontaine de Trévi, où là, surprise, il aperçu une jeune femme, bouteille à la main, les pieds dans la l’eau, s’adressant à Rome, mère de tous les citoyens de la capitale. « La vie est une salope, c''est ça ? Dans ce cas là, je suis la Reine des traînées ! A la tienne ! » A ces mots, il releva les sourcils, étonné. Doucement il s’avança, et ne voulant pas l’effrayer, il se racla légèrement la gorge, à quelques mètres d’elle.


    « Vous n’en avez pas l’air en tout cas… Enfin si je peux me permettre… » -lâcha-t-il l’air de rien. Comment lui adresser la parole sans se faire jeter ou se faire rembarrer ? Difficile… Il avait tenter de conserver un peu de recul, comme si dans le fond il ne faisait que passer, donnait juste son avis et qu’elle pouvait en faire ce qu’elle voulait. Généralement les gens ne se montrait pas farouches face à une telle attitude, et baissait même la garde. Leandro ne sachant pas dans quel état d’esprit la jolie blonde se trouvait, il jouait la carte de la sécurité. J’ai dit « jolie » ? Ah oui… Mais c’est qu’il avait pris le temps de la détailler tout en s’avançant jusqu’à la fontaine. Menu, les traits fins, les pommettes rosées –sans doute accentué par l’alcool.

    « L’eau est bonne ? » Leandro ou l’art de tout banaliser, ou du moins faire comme…
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MessageSujet: Re: « The Dawn Is Breaking, A Light Shining Through … » {PV Leandro   « The Dawn Is Breaking, A Light Shining Through … » {PV Leandro EmptyMer 15 Juil - 15:27

    On a tous nos côtés cachés, ceux que l'on refuse de montrer au monde, parce qu'on en a honte, parce que l'on refuse de laisser le monde nous connaître entièrement, persuadés qu'il en profitera pour retourner cette connaissance complète contre nous, pour venir ruiner un peu plus notre vie, parce qu'on a besoin de se dire qu'on ne ressemble pas exactement à un livre ouvert. Ou tout simplement parce qu'on n'a pas conscience de ses faces cachées, et ça, c'est loin d'être rassurant. Savoir que des pans entiers de nous même restent inconnus, y compris à nous même, c'est plutôt flippant, avouez ... Il y avait chez Karyn comme chez tout autre ces faces cachées, dissimulées. Et chez elle, ce n'était pas franchement beau à voir. Jamais plus elle n'avait été la même après la mort de sa mère, jamais plus ... Son monde s'était effondré, d'un coup, lui laissant à peine le temps de réaliser ce qui se passait. Déjà, il fallait qu'elle enfile cette robe noire, qu'elle peigne ses cheveux en un chignon structuré, plus strict que ses chignons habituels, destructurés et fous. Déjà, il fallait qu'elle enfile ces gants noirs, qui lui allaient à la perfection, mais qu'elle aurait préféré n'avoir jamais à enfiler ... Déjà, il fallait descendre dans le hall, descendre une à une les marches de l'hôtel particulier Moretto, à Rome, un hôtel que son père avait vendu une fois Karyn installée dans son appart' à Zampino, ces marches qui lui avaient soudainement données l'impression qu'elles avaient doublées en nombre depuis la dernière fois. Elle s'en souvenait comme si c'était aujourd'hui, comme si elle assistait à la scène de l'extérieur, au ralenti. En bas, il y avait ses demis-frères, son père, Janaly aussi. Soudainement, Karyn donnait l'impression d'être un oisillon poussé hors du nid, un oisillon qui devait brusquement déployé ses ailes avant même d'être en mesure de parfaitement voler. Elle avait 15 ans, mais ses yeux avaient cessé de briller, comme s'ils venaient de voir passer cent ans de vie ... Elle avait bien vu toutes ces personnes frisonner lorsqu'elles l'avaient vues, parce qu'elle ressemblait à sa mère. C'était étrange pour tous, mais encore plus pour elle, parce que c'était comme si elle s'enterrait elle même. En quelque sorte, c'était ce qui s'était passé, elle avait enterré une partie de son coeur, de son âme, de sa vie ...
    Karyn avait souffert, plus qu'elle n'acceptait de le reconnaître, et même en se comportant horriblement, comme la pire des garces pendant plusieurs semaines, elle n'était jamais parvenue à libérer toute la rage et la colère qu'elle ressentait. On lui avait dit de se ressaisir, de cesser ses enfantillages, ce n'était pas parce que son père était reparti, que ses frères étaient retournés à leur vie, qu'il fallait qu'elle se comporte en sale gosse réclamant de l'affection, de l'attention, de l'amour. Mais ils étaient bien amusant tous ces donneurs de leçons, ils lui demandaient de se calmer, alors même qu'elle était perdue, son soleil venant de s'éteindre brusquement, qu'elle ne pouvait plus respirer parce que la vie venait de la priver sans prévenir d'oxygène ... En même temps qu'elle avait baissé cette voilette noire devant ses yeux, elle avait dit adieu à son innocence, à son enfance, à tant d'espoirs. On lui avait brusquement plongé la tête dans un bac d'eau froide, et elle en était sortie frigorifiée, marquée à jamais. Sa mère avait donc franchi l'âge fatidique du Christ, en rejoignant tous ses compatriotes Polonais, Juifs comme elle, au Pays d'où on ne revient jamais, à 34 ans.

    Avait elle pris goût à la souffrance ? Après tout, cette fois ci, n'avait elle pas un peu cherché tout ça ? N'avait elle pas apporté de l'eau au moulin, en agissant stupidement, sans même réfléchir ? Elle ne croyait pas en Dieu, tout simplement parce que jamais elle n'avait eu à choisir. Sa mère était juive, son père catholique, et aucun des deux n'était pratiquant. Et puis, Krystal avait toujours été là pour l'écouter se confier, la bercer, la rassurer, répondre à ses questions. Karyn n'avait donc pas éprouvé le besoin de se tourner vers quelqu'un d'autre que sa mère lorsqu'elle avait eu besoin de laisser sortir certaines choses. Lorsqu'elle avait perdu sa mère, elle s'était dit qu'elle devait apprendre à se débrouiller seule. Et puis ... Et puis elle allait souvent sur la tombe de sa mère, parce qu'elle était belle, parce qu'un sculpteur, celui à qui sa mère devait rendre visite à Naples, celui vers qui elle se dirigeait lorsqu'elle a été fauchée par ce camion, avait sculpté dans le marbre un ange ailé, au visage de Krystal. C'était Karyn elle même qui avait choisi l'épitaphe : "On peut naître sur Terre et vivre dans le ciel, tel un ange. Un ange fauché en plein vol ..." Parfois, Karyn se disait qu'elle ressemblait plus à sa mère mentalement que physiquement. Comme elle, elle cachait au fond d'elle une peine immense. Son coeur resterait à jamais barré de cette longue cicatrice, il saignerait toujours. Karyn avait trouvé l'homme capable d'appuyer assez fort sur cette plaie ouverte, par la force de son amour, l'homme capable de freiner l'hémoragie, de compresser suffisement la blessure pour éviter que tout ceci ne se répende encore plus. Et elle avait perdu cet homme, sur la route de la vie. Elle avait mal lu la notice donnée par la vie, et avait tourné trop tôt, au mauvais embranchement. La règle était simple, impossible de faire demi tour avant le prochain rond point. Celui ci viendrait il un jour ? Elle en doutait, et même si c'était le cas, Nate, lui, continuait d'avancer sur la route, il faudrait qu'elle le rattrape, en n'appuyant pas trop sur l'accélérateur, histoire de pas se prendre un mur qui marquerait sa fin, il faudrait qu'elle le retrouve, parce que des embanchements, il y en avait de plus en plus à mesure qu'on avançait.

    Elle sentit à peine la différence de température entre l'air ambiant et l'eau la saisir, sans doute anesthésiée par l'alcool, elle sentait d'ailleurs à peine l'eau sur sa peau. Elle connaissait pourtant cette sensation, lorsqu'elle prenait des bains de minuit, que ce soit à Naples ou à Ostie, que ce soit lorsqu'elle n'avait pas encore atteint sa majorité ou qu'elle soit en âge de voter, que ce soit seule ou avec Nate. Elle avait tenté d'aller au bout de ses limites une fois, en marchant encore et encore, en progressant toujours dans les flots, habillée d'une grande robe blanche, comme dans les films. Cherchait elle à se noyer, ou juste à se jouer un remake de toutes ces scènes vues et revues ? Elle ne le savait même pas elle même ... Le fait était qu'elle avait abandonné, alors que l'eau frolait le dessous de son menton, parce qu'il fallait qu'elle vive, pour sa mère, qu'elle prouve au monde entier, et surtout à la vie, qu'elle ne se laisserait jamais avoir aussi facilement, qu'elle refusait de baisser les bras. Elle n'eut pas de geste de surprise lorsqu'elle avait entendu cet homme se racler la gorge, parce que l'alcool la faisait réagir avec un petit cran de décalage, parce que, aussi, plus rien ne semblait pouvoir la surprendre. Elle se retourna vers lui, curieuse de voir de qui il pouvait bien s'agir. Elle fit demi tour, sur 180 °, provoquant par là même un remous dans l'eau, dans cette eau qui l'éclaboussa un peu. Elle haussa un sourcil, posa une main sur sa hanche et tenait toujours de l'autre main sa fiole.


    « Ne vous fiez jamais aux apparences, jamais … Et puis, la vie prend de ces tours et détours ... »

    Elle haussa les épaules, et le regarda. Il n'était tout de même pas venu ici exprès pour elle, mais après tout, ici, on était dans le Centre Ville, dans le coeur historique ... Tout le monde avait bien le droit de se promener, nan ?! Elle avait affaire à un compatriote, pas de doute possible, à un Romain, un vrai de vrai en plus. Chaque région Italienne avait son propre accent, encore pire qu'en France ce truc ! Et ce jeune homme avait l'accent Romain, à n'en pas douter. Quant à elle ... Elle, c'était une autre paire de manches ! Elle était née à Naples, mais avait toujours vécu à Rome ou presque. Cependant, son père parlait avec l'accent Napolitain, et sa mère avec l'accent Polonais, pas mal non plus dans le genre. Alors, elle, elle faisait un mix des trois, ce qui la rendait encore plus différente, comme si elle avait besoin de ça pour l'être ! Le jeune homme était jeune, ouf, pas un pervers ou un vieux en quête d'une nouvelle petite jeunette à mettre dans son lit, de grès ou de force. Il était plutôt mignon, ouais, même beaucoup, mais elle secoua mentalement la tête. Si elle se mettait à détailler ainsi le moindre mec, comme si elle était devenue un scanner vivant, elle allait avoir des soucis, et non merci, elle avait déjà assez de soucis comme ça. Et ce même si ce jeune homme était loin de pouvoir être cataloguer dans le type Romain de base, parce que, soyons honnête, il avait quand même un sacré quelque chose ! Ce fut sans doute cela qui la poussa, avec le fait qu'il ne semblait pas vouloir jouer les moralisateurs et les casseurs d'ambiance, à répondre à sa question, plutôt que de l'envoyer bouler, pas réellement d'humeur à répondre à quelques questions que ce soit. Après tout, ses propres questions restaient sans réponses, et elle voulait les obtenir ces réponses avant d'en donner aux autres. Mais là ... Nan, elle ne pouvait pas envoyer bouler ce type !

    « A vrai dire, pas tant que ça, nan … Maintenant que le soleil est couché, elle perd en température, surtout que la pierre, c'est pas bien chaud ! Vous êtes sûrement mieux là où vous êtes !
    La flotte est surtout très sale, les touristes confondent pièces et canettes de soda, pièces et cornets de glace pas finis, pièces et tout un tas d'autres trucs aussi ! »


    Elle avait baissé les yeux vers l'eau, justement, et regardait d'un air mi dépité, mi amusé, toutes ces saletés qui surnageaient à la surface ou qui, au contraire, avaient coulées à pic. C'était pas bien propre, vive l'image de marque ! En même temps, Rome vallait de plus en plus Naples en terme de propreté, et c'était franchement pas terrible ! Elle avait de l'eau jusqu'au dessus des genoux, mais elle décida de s'enfoncer encore plus, juste pour continuer. Elle lui avaitr répondu, après, il faisait ce qu'il voulait de sa répons, elle, elle continuait ...
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MessageSujet: Re: « The Dawn Is Breaking, A Light Shining Through … » {PV Leandro   « The Dawn Is Breaking, A Light Shining Through … » {PV Leandro EmptyLun 20 Juil - 11:48

    [Désolé, j'ai pas eu la tête à faire plus...]

    En toute honnêteté, découvrir une jeune femme dans la fontaine de Trévi fut une réelle et impressionnante surprise. Qui n’aurait pas été étonné d’un tel fait ? Leandro l’avait détaillé avec soin, cherchant le plus d’élément possible concernant l’état de l’inconnu. L’habitude sans doute ! Avec le boulot, il rencontrait un tas de monde, et certains faisaient parfois des choses assez étranges, qu’eux même avaient bien du mal à s’expliquer. Elle se tenait debout dans le bassin, parlant à voix haute, si ce n’est même criant, faisant résonner ses éclats de voix contre les parois des bâtisses qui entourait la petite place. Elle tenait une fiole, et elle ne devait pas contenir du petit lait, ça c’était certain vu son état. En voyant cette jeune femme, ainsi planté dans le bassin, il venait à se demander ce qui avait bien pu l’amener là, l’amener à faire ça… Il savait bien qu’on ne juge pas un livre à sa couverture, mais reconnaissez-le, bien souvent on le fait ! Et là, il ne voyait qu’une jolie blonde, et d’apparence elle devait avoir une vie plutôt confortable, non ? Enfin il n’alla pas plus loin dans ses suppositions, car parfois on se trompe et lourdement. Ils ne se connaissaient pas, et elle l’intriguait. Déjà en se traitant elle-même de traînée, ça c’était assez… inattendu ! Et d’une voix posée, il s’était permis de s’adresser à elle, la contredisant, affirmant qu’elle n’en avait pas l’air. Toujours délicat, et faisant preuve de tact et de subtilité, il ajouta une formule de politesse à la fin de cette remarque, lui montrant bien que si elle ne voulait pas lui parler, si elle ne voulait pas répondre, il pouvait reprendre son chemin, étant suffisamment détaché de la situation pour le faire. « Si je peux me permettre… » Ou pas ! De toute façon c’était dit !

    A son plus grand plaisir elle avait répondu. « Ne vous fiez jamais aux apparences, jamais … Et puis, la vie prend de ces tours et détours ... » A quoi avait-il pensé un peu plus tôt ? Ne pas juger ! Même en étant sérieusement imbibée d’alcool, elle tenait là un discours assez philosophique, intéressant du moins. La vie n’avait rien de simple, c’était bien vrai. Et parfois elle vous faisait de réelles surprises, comme de sacrés coups bas. Elle pouvait vous apporter quelqu’un, du nouveau dans votre vie, comme elle pouvait vous en priver ; elle pouvait vous faire profiter de petits bonheurs tout simples, comme carrément vous coller une malchance incroyable, vous faire vivre un enfer. Cependant il régnait souvent un équilibre entre ces deux opposés, et il fallait juste en prendre conscience. Se concentrant sur un seul plateau de la balance, on perdait pieds et on finissait par en souffrir, ou on perdait la notion du bonheur… Avait-elle perdu cette notion, elle ? Il fallait qu’il se montre totalement détendu, mettant de côté la fatigue comme il savait si bien le faire pour venir en aide, et lui demanda alors si l’eau était bonne. Question assez idiote quand on y pense, ou du moins étrange dans pareille situation. Mais c’est ce qui faisait là toute la différence, qui le rendait carrément inoffensif si la blonde avait eu quelques doutes le concernant, qui le rendait comme qui dirait original. Peut-être allait-il l’intriguer à se montrer si naturel, comme si le fait de l’avoir trouvé ici était normal, qu’elle pouvait en profiter sans qu’il ne tente quoique ce soit, sans qu’il ne lui fasse la morale. A sa réponse, il hocha la tête, en laissant apparaître une petite moue sue son visage, du genre « Ah ouais c’est sûr… Carrément… Je n’y avais pas pensé, bravo ! ». Il finit par rire doucement, montrant alors qu’il ne se moquait en rien de ce qu’elle disait, et qu’il la trouvait même amusante, et finit par plonger sans main dans l’eau. Effectivement, elle était fraîche. Brrr ! Puis son regard se posa sur les détritus qui flottaient –ou non- dans le bassin. Là, il grimaça légèrement. Elle avait un sacré courage quand même, car c’était assez dégueu pour le coup ! Ce que les Romains, ou plutôt les touristes, étaient sales… Et après ça venaient soit disant admirer l’architecture romaine ! La bonne blague !


    « Et, par simple curiosité, vous faite souvent… euh… ça ? Je veux dire, « vous baigner » dans une fontaine, surtout celle-ci quoi… ?! » ^^

    Non pas qu’il ne voyait pas là-dedans un quelconque amusement, mais tout de même. Tremper ses pieds dans l’eau, il le faisait quand il avait 5-6 ans, mais maintenant… Il se contentait de marcher pieds nus le long d’une plage, dans la flotte, et basta ! Ce qui l’inquiétait le plus, c’était la bouteille qu’elle tenait fermement. Voir une femme se mettre dans un tel état peinait Leandro. Il ne l’expliquait pas, et cela était certainement dû au fait qu’il avait un cœur énorme et énormément de respect pour le sexe opposé. Sans en avoir conscience elle se blessait, car l’alcool n’est jamais on à haute dose. Il le savait, il était barman et voyait des gens enchaîner les verres jusqu’à s’en rendre malade au quotidien. « Pour faire la fête ! » ; « Pour s’amuser ! » répètent-ils tous… Wouah ! C’est l’éclate quand on se retrouve au-dessus de la cuvette des toilettes… Sauf que là, la jolie blonde n’avait visiblement pas la tête à la fiesta ! Il fallait qu’il attire de nouveau son attention, avant qu’elle finisse complètement trempée avec ces c*nneries.

    « Je… Je m’appelle Leandro. Et tu es… ? »

    Bah quoi ? Autant se présenter, non ? Elle allait bien se retourner et lui répondre… Tout ce qu’il voulait c’était gagner sa confiance, la faire parler sans même qu’elle ne s’en rende compte pour obtenir des informations sur elle, comme son adresse par exemple, et la ramener chez elle. Quel saint ! Ouais, c’était un petit ange, et il se plaisait dans ce rôle. S’il ne le faisait pas, qui viendrait chercher la belle ici même dans cette fontaine ? Ses proches sans doute… Et peut-être personne. Or, il n’allait pas la laisser dans ce bain de détritus.
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MessageSujet: Re: « The Dawn Is Breaking, A Light Shining Through … » {PV Leandro   « The Dawn Is Breaking, A Light Shining Through … » {PV Leandro EmptyMar 11 Aoû - 13:30

    Elle ne voyait plus rien, plus rien du tout. A force de trop pleurer, elle n'arrivait plus à percer ce mur de larmes qui obstruait sa vue, et personne n'avait encore inventer les essuis glace pour âme. Elle ne savait plus mettre un pied devant l'autre, comme il l'aurait fallu, l'un après l'autre, de préférence pas emmêlés, et ce, pas uniquement à cause de l'alcool. Le fait était qu'elle était complètement paumée, perdue, dîtes cela comme vous voulez. Elle ne savait plus combien faisaient 1 et 1, simplement parce qu'il y avait toujours quelque chose pour casser le résultat obtenu. Karyn et Nate, cela donnait Kate, voire Naryn. Remarquez l'emploi de l'imparfait, du passé, parce que, clairement, il n'y avait plus lieu de parler d'eux ainsi, il n'y avait plus aucune raison valable de les associer. Certes, elle était enceinte de ses enfants, elle attendait ses bébés, les polichinelles qu'elle avait dans le tiroir étaient ceux de Nate, mais clairement, il n'en avait aucune stricte envie d'en prendre cas. Elle aurait tout aussi bien pu se jeter sous les rails d'un train que cela ne lui aurait pas fait plus d'effet. Peut être aurait il même demandé au conducteur d'accélérer, histoire de ne laisser aucune chance de survie à la jeune fille qui était désormais son ex. Allez, ça justifie bien une petite lampée en plus d'alcool, nan ?!

    Elle tentait d'employer un ton détaché, plus pour elle même que pour ce jeune homme, pour se prouver qu'elle était encore debout, malgré tout, malgré les coups durs arrivés succesivement dans sa vie sans parfois même attendre que le précédent soit assimilé et vaincu, malgré le fait qu'elle n'ai qu'une seule envie, celle de s'allonger et de dormir d'un profond sommeil, pour ne se réveiller que lorsque tout irait mieux et qu'elle pourrait évoluer dans le meilleur des mondes. Elle ne connaissait pas ce jeune homme, n'avait donc rien à lui prouver. Il pouvait penser ce qu'il voulait d'elle, elle s'en moquait bien, au point où elle en était ... Elle était enceinte, les pieds dans une fontaine, et cela était tout ce qu'il y avait de plus voyant, il ne pouvait pas ignorer ces deux infos, même sous l'emprise d'alcool ou de drogue, il aurait vu ça ... Mais elle était à côté de la plaque, encore une fois, parce qu'il devait surtout être impressionner par sa faculté à parler et à raisonner sans bredouiller, sans buter sur un mot, sans que rien de ce qu'elle ne dise n'ai de sens, alors même qu'elle avait pas mal bu et que son taux d'alcoolémie devait faire peur aux étylotest, tant et si bien que si elle avait soufflé dans le ballon, celui ci aurait sûrement explosé depuis longtemps, préférant se suicider, se faire Hara Kiri plutôt que d'être celui qui allait dénoncer Karyn. Elle aussi aurait dû être fière d'elle pour ça plutôt que pour toute autre chose, mais elle était trop paumée pour savoir faire les bons choix, pour voir les bons trucs ... Elle le vit sourire, puis tremper l'une de ses mains dans l'eau. Il voulait se faire une idée de ce qu'elle disait ou alors il ne la croyait carrément pas et voulait vérifier par lui même ? ... Elle n'avait rien à faire de la bonne réponse, après tout, encore une fois, il était livre d'aller et venir, de faire ce qu'il voulait, on était en Italie, bordel de merde ! Ouais, quoi que, les immigrés qui arrivaient sur l'île de Lampedusa, au large de la Sicile, eux, on ne les laissait sûrement pas faire ce qu'ils voulaient ! Et encore une fois, là voilà qu dérivait mentalement sur tout autre chose que sur ce qui touchait au moment présent ! C'était bien elle ça, elle agissait aussi ainsi lorsqu'elle était sobre !


    « Oh, nan ... Enfin si ... Enfin nan ... Enfin si, si ... Nan, nan ... Tiens, on devrait en faire une chanson, ça a un bon rythme ... Si si, nan nan ... J'ai des amies qui seraient acheteuses, elles passent leur temps à contredire l'autre, jusqu'à ce que ce soit la première qui lâche pas qui gagne !
    Disons qu'autrefois, j'ai souvent fait ça, maintenant, je recommence, parce que la vie craint, et que c'est une trainée, qui ne nous lâchera qu'une fois que l'on sera six pieds sous terre ... Autrefois, comme si j'étais une vieille !
    Je varie avec les fontaines, celle là, c'est la première que j'ai rencontré, elle m'a dit gentiment bonjour, j'ai pas pu résister ... »


    Elle secoua la tête, tout en continuant à patauger. Elle sentait l'irrégularité du fond sous la plante de ses pieds, causée par la multitude de pièces, pas encore évacuées. Elle se sentait mieux ici qu'ailleurs, peut être que l'eau froide allait calmer ses ardeurs, apaiser son esprit, refroidir sa colère, bien qu'elle était au final loin d'en être sûre. Elle pourrait rester ici aussi longtemps qu'elle le voudrait après tout, il y avait de quoi manger dans la flotte, de quoi payer pour rester, elle avait autant d'eau qu'elle en voulait, bref, la vie rêvée, nan ?! Elle fit de nouveau volte face vers lui, un regard de défi dans les yeux, comme si elle était la nouvelle James Bond Girl, ou alors, qu'elle était tellement douée pour ça qu'on avait décidé de créer carrément l'agent 077, chiffre ultime de la perfection, pour renvoyer alors le banal 007 au placard des antiquités !

    « Ciao Leandro ! Bah, au moins, ça m'évitera d'avoir à t'appeller Stagnero ... Quoi que, comme surnom, ça t'irait bien !
    Je m'appelle Karyn ... Ouais, ça fait pas Italien, mais ma mère était Polonaise ! Tu sais quand même où c'est la Pologne, n'est ce pas ? »


    Elle pencha la tête de côté, tout en fronssant les sourils et en pinçant les lèvres. Bien sûr que oui, il devait savoir, mais s'il s'avisait de lui dire que non, elle était tout à fait capable de lui sauter au cou et de le frapper avec ses petits poings jusqu'à ce qu'il saigne. Vous croyez que l'eau de la Fontaine de Trévi colorée en rouge aurait encore plus de succès ? Bref, elle était tout, sauf dans son état normal, mais elle n'en était encore pas arrivée à être au stade d'un état qui faisait pitié. Elle semblait avoir encore toute sa tête et était suffisement consciente pour le mordre si jamais il essayait de lui faire du mal ... Le mordre ? Décidément, ça s'arrangeait pas !
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MessageSujet: Re: « The Dawn Is Breaking, A Light Shining Through … » {PV Leandro   « The Dawn Is Breaking, A Light Shining Through … » {PV Leandro EmptyMar 11 Aoû - 15:38

    [Je ne t'avais pas oublié miss, j'avais juste un peu de mal à me replonger dedans. Je ferais mieux au prochain post, promis ! Wink]

    Elle était mal et ça se voyait… N’importe qui aurait pu le percevoir, sans pour autant le comprendre. La jolie blonde semblait avoir tout ce dont on a besoin pour être heureuse. Enfin elle lui en donnait l’impression. Et comme Leandro n’était pas du genre à juger quelqu’un grâce aux apparences, il n’émit aucune hypothèse la concernant, pouvant expliquer ses quelques larmes salées et son état. La voir dans cette fontaine, une bouteille à la main, le peinait… Il ne la connaissait pas certes, il n’avait aucun lien avec elle, et pourtant, il éprouvait un pincement au cœur à la voir ainsi. Compatissant, il avait l’impression de ressentir son chagrin, son mal être, en croisant simplement son regard quelque peu perdu. Il s’était approché doucement, la questionnant, lui montrant alors de l’intérêt. Car c’était sans doute cela qu’elle recherchait, même inconsciemment. Un peu d’attention, qui ne coûtait pas grand-chose à celui qui prendrait la peine de la lui porter. Il la questionna, cherchant à détourner son esprit de cette bouteille, de cette flotte trop sale pour y accueillir les pieds fins et la parfaite silhouette d’une jeune femme telle qu’elle… Sa réponse fit apparaître un léger sourire sur son visage aux airs pourtant si sérieux. Elle s’embrouillait toute seule, butait sur certains mots. Enfin il eut vite fait de retomber quand elle poursuivit en insistant sur le fait que la vie n’était qu’une traînée…

    Elle devait avoir traversé de sacrées galères, affronté de dures épreuves, pour tenir un tel discours. Et Leandro en était déçu pour elle… Elle semblait si dégoûtée, si peinée, si blessée… Qu’il aurait fait n’importe quoi pour lui venir en aide. Pour le coup, il choisit de rester assis sur le bord de cette fontaine pour lui parler, bien décidé à lui venir en aide de manière détournée sans la braquer. Il était du genre têtu, sans doute plus qu’elle ne pourrait jamais l’être, et quand il s’était mis quelque chose en tête, il ne lâchait pas prise. Là il s’agissait de faire une bonne action, de se montrer gentille, et de lui venir en aide
    .
    « La vie peut-être très belle, quand on se donne la peine de la regarder avec le sourire… Ca n’est pas toujours facile, mais c’est la meilleure chose à faire. Non ? »
    Il lui adressa un regard bienveillant. Sa question n’était pas vraiment posée sur un ton interrogatif. Il lui amenait simplement un fait, une vérité, et de manière plus douce. Il lui laissait croire qu’elle était seule juge de cela tout en lui exposant son point de vue, que lui pensait être le meilleur, le plus juste… Il percevait la vie ainsi, depuis toujours, et tentait de son mieux de transmettre cette philosophie de vie aux gens les plus « démunis », ceux qui en avaient besoin. C’était tout bête, mais il tentait en somme de la rassurer. Du mieux qu’il le pouvait.

    « Oh… Vraiment ? Et bien ravi d’apprendre que cette fontaine est… polie ! » -finit-il par lancer, d’une voix amusée. Il finit par se présenter, avec toute la politesse du monde, lui demandant au final quel était son prénom. Karyn… Ca ne sonnait pas très italien tout ça, s’accordant à son accent si particulier. Elle le lui confirma, devançant la moindre et éventuelle interrogation de sa part. Elle était à moitié polonaise… Mélange des origines des plus original, et le résultat n’en était que des plus réussi ; il suffisait d’admirer la jeune femme, qui même imbibée d’alcool gardait un certain charme. C’était indéniable, c’était une jolie femme, même dans une fontaine, avec une bouteille à la main.
    « Oui, je sais où se trouve la Pologne… » Il était aller à l’école tout de même ! Il finit par se relever et lu tendit la main. Son regard était toujours des plus confiant, des plus rassurant. Il voulait qu’elle sorte de là avait d’attraper froid, qu’elle quitte ce bassin avant d’attraper la mort. D’un signe de tête il lui fit signe d’approcher et espérait sincèrement qu’elle allait le faire.
    « Je vous proposerait bien de vous offrir un verre, mais de ce côté-là vous êtes déjà servie… Un café peut-être ? Une glace au pire… ?Il eut un petit temps de pause, silencieux.- Venez par-là… S’il vous plait. » Elle n’allait pas lui dire non, n’est-ce pas ?
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MessageSujet: Re: « The Dawn Is Breaking, A Light Shining Through … » {PV Leandro   « The Dawn Is Breaking, A Light Shining Through … » {PV Leandro EmptyMer 12 Aoû - 1:25

    {T'en fais pas, j'ai pas pensé ça, c'est juste que j'ai fais une bourde, en éditiant ce sujet là alors qu'il fallait pas, du coup, heureusement que je l'avais encore dans mon ordi ! Razz

    Les rapports de Karyn et de la flotte avaient toujours été ... Intenses ? L'Italie avait plus la tête d'une péninsule que d'un pays enclavé, ce qui signifiait donc qu'elle était entourée d'eau. Très bien, elle se souvenait encore des définitions lues, lues et relues dans les dicos ainsi que ses cours de sciences naturelles, au moins, elle allait pouvoir être une bonne mère aidant aux devoirs, c'était déjà ça ! Elle avait appris à nager très vite, elle qui était née à Naples, donc au bord de la Méditerranée, elle que sa mère emmenait en week end à Ostie dès qu'elle le pouvait, elle qui avait passé des après midi et des après midi au bord du Tibre lorsque, plus jeune, ses amis et elle voulaient se détendre, elle qui avait aussi passé d'excellents moments au bord de la Vistule, le fleuve près de Cracovie, en Pologne, lorsqu'elle avait fait ces deux ou trois voyages dans le pays de sa mère. Et aujourd'hui encore, il semblait qu'elle ressente en elle le besoin d'aller faire quelque peu trempette dans la flotte, celle ci, pour cette fois ci, se trouvant être celle de Trévi. Honnêtement, ça va, il y avait pire, mais bon ... C'était pas extra extra non plus, disons que cela vallait les fontaines de la Piazza Navona, parce que sur cette Piazza là, la jeune fille n'avait jamais eu que l'embarras du choix ! Bien sûr, pour la carte postale de la ville, cela le faisait moins, mais elle n'était pas stupide au point d'effectuer de telles fantaisies en plein jour, d'abord parce que le flux de touristes lui aurait empêché d'en profiter pleinement, ensuite parce qu'il y avait trop de flics, et qu'elle avait beau être charmante et réussir à vous mettre dans sa poche, cela n'empêchait pas que ce qu'elle faisait, c'était interdit, répréhensible par la loi, et tout le trala ... Alors, bien sûr, elle préférait effectuer de telles originalités une fois tous ces braves gens rentrés chez eux, ou tous ces touristes nippons enfermés dans leur hôtel, une fois tous ces Carabinieri rentrés bien au chaud dans leurs foyers ou à la caserne. Et aucun photogrape de carte postale ne viendrait à la prendre à patauger ainsi, nan ?! Où était l'intérêt, hors des frontières, si son nom de famille disait quelque chose, son minois, lui nettement moins ! Certes, on achéterait la carte parce qu'elle restait malgré tout plus que jolie à voir, enfin, cela avait toujours été ce qu'on lui avait dit, mais cela s'arrêterait là, ça n'irait jamais plus loin, jamais !
    A la réponse du jeune homme, elle lâcha un soupir désabusé, comme si elle contemplait un milliard d'années de son existence.


    « J'aime beaucoup sourire, c'est pas ça le soucis, d'ailleurs, il parait que j'ai un très beau sourire, qui en déstabilise plus d'un mais ... Je peux pas sourire face à quelque chose qui me fait sans cesse des crasses ! La vie est parfois belle, ouais, sans doute, mais elle m'a pas mal oublié moi dans la distrubution de ses bons moments ... »

    Elle lui confia sans hésiter son prénom, après tout, qu'allait il en faire de plus que ça ?! Il allait pouvoir cesser de l'observer et de lui parler en la désignant en tant que « la blonde », ou encore en tant que « la jeune fille à détresse à sauver absolument » ou quel que soit la foutue façon dont il pensait et parlait d'elle ! Mais il n'allait pas pouvoir faire le rapprochement avec quoi que ce soit d'autre, à moins que tous deux n'aient des fréquentations communes, ce qui pourrait fort être possible, Rome étant, au fond, un tout petit monde ! Et puis, surtout pour elle, qui, grâce à son boulot de serveuse, en voyait passer du monde, et qui, en tant que jeune héritière, avait pas mal des numéros de toutes ces personnes qui forment ce que l'on appelle la Golden List, liste dont elle faisait d'ailleurs partie. Son prénom à lui était pas mal à prononcer, et elle se prit à le faire rouler sous sa langue, en donnant tantôt à celui ci des accents de Polonais, d'autres de Napolitains ... Elle s'amusait avec, se moquant bien que cela soit audible ou non, elle ne faisait de mal à personne à ce qu'elle sache, nan ?! Bon, bah alors ?!!! Il lui confia connaître la Pologne, et cela la fit éclater de rire, comme ça, pour rien, juste parce que c'était amusant, juste parce que, comme elle l'avait voulu, il ne s'était pas offusqué, et n'avait pas pris sa fausse question comme une agression, une atteinte, une attaque. C'était un bon point pour lui, un excellent point même !
    Il lui fit signe d'approcher et elle pencha aussitôt la tête, comme précédement dans leur rencontre, parce qu'elle se sentait curieuse, curieuse de voir où il venait en venir, curieuse de connaître la suite des événements. Lorsqu'il lui proposa de manger, elle leva les yeux au ciel tout en mordillant sa lèvre inférieure. Voilà un homme qui savait parler aux femmes enceintes ! Mais d'abord, savait il qu'elle était enceinte ou pas du tout ? Parce que si la dernière hypothèse était la bonne, alors là, il marquait encore plus de points, n'étant pas l'un de ces hommes à avoir les yeux dans la poche, et ayant sans cesse besoin qu'on leur dise tout, quoi dire, quoi faire, quoi penser, quoi voir, quoi croire ...


    « Nan ...
    Qui me dit que vous êtes pas un pervers ? Hein ?! »


    Elle voulait lui tenir tête, juste comme ça, pour voir, pour s'amuser, mais il avait l'air si préoccupé par son sort, si sincère dans ses paroles, qu'elle ne le laissa pas s'inquiéter plus longtemps. Mais elle refusait de se précipiter dans ses bras de suite, parce qu'ils ne se connaissaient ni d'Eve ni d'Adam et qu'elle avait tout de même sa fierté ... Cependant, elle se rapprocha du bord, pour ne plus être qu'à moins d'un mètre de lui. Un bras tendu et leurs peaux se touchaient.

    « Dîtes moi Leandro ... Je vaus le coup qu'on se batte pour moi ou pas ? »
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MessageSujet: Re: « The Dawn Is Breaking, A Light Shining Through … » {PV Leandro   « The Dawn Is Breaking, A Light Shining Through … » {PV Leandro EmptySam 22 Aoû - 22:42

    Franchement, comment réagir face à une demoiselle, les pieds dans l’eau fraîche d’une fontaine, une bouteille à la main ? Comment se comporter sans faire la moindre erreur, sans la brusquer, et surtout pour l’aider ? Leandro se posait la question, tout en tentant d’agir au mieux. Il fallait qu’elle prenne confiance en lui, afin qu’il puisse la questionner et au final la ramener chez elle, à l’abris pour ne pas dire au chaud vu la saison. Il la détaillait, incapable de la lâcher des yeux pour l’instant, de peur qu’elle ne s’envole, qu’elle disparaisse comme par magie. Il répondait à ces questions sans jamais se braquer, sans jamais se montrer excédé, alors qu’il se doutait bien que vu son état, elle allait le faire tourner un petit moment en rond. C’était souvent comme ça… Il en avait l’habitude, croisant de nombreux cas en restant derrière son comptoir. Lorsqu’une femme buvait un peu trop, elle finissait directement dans les bras de son potentiel sauveur, soit en riant, soit en pleurant, ou alors elle n’avait pas assez picolé, et se la jouait plus subtile, joueuse, cherchant à tester son entourage du moment. Là elle restait tout de même secrète, dans le sens ou elle ne lui déballait pas toute sa vie, jusqu’au nom de son poisson rouge lorsqu’elle était enfant ! Car ça pouvait arriver… Parfois les demoiselles livraient de sacrées informations les concernant !

    Flash Back
    « Et un jour, tu vois… Il est venu, mais il était pas normal. Trop bizarre et puis… Bah… J’avais un chien. Pongo ! Comme le chien ! Tu sais là… Le chien… Le dessin animé !
    - Pluto, tu veux dire ?
    Il répondait, histoire de pas la vexer…
    - Naaaaaan ! Pluto c’est le chien de Mickey ! Pongo c’est le chien là… Il est tout grado ! Avec des tâches ! Leandro fronça les sourcils, puis finit par comprendre qu’elle parlait des cent-un dalmatiens. Fallait la suivre cette brunette !- Tu sais que t’es mignon ? »
    Leandro n’eut pas le temps de répondre, que déjà elle tombait par terre, disparaissant derrière le comptoir. Il avait vu qu’elle perdait peu à peu l’équilibre, en face de lui, accoudée tant bien que mal, mais était bien loin de se douter qu’elle n’allait pas tenir et s’écrouler ! Cette jolie romaine avait bien trop bu… Généralement, Leandro, en bon Barman, faisait attention à ne pas les laisser se mettre dans un état pareil. Il ne limitait pas leur consommation, ô non, il faisait son job correctement, mais faisait comme s’il était débordé, ou les avait oublié, pour espacé les verres dans le temps. Ainsi, elles encaissaient plus facilement. Si elle était entourée, c’était autre chose, là les gens faisaient bien ce qu’ils voulaient ! Leandro était une sorte de Saint Bernard pour les demoiselles seules et alcoolisées !
    Fin Flash Back

    Là aussi il tenait ce rôle, sans même que Karyn –elle lui avait dévoilé son prénom- ne s’en doute… Il n’expliquait pas vraiment cette envie de lui venir en aide. Sûrement qu’elle lui disait quelque chose ! Il faut dire qu’avec le nombre incroyable de personnes qu’il rencontrait, de jour comme de nuit, il pouvait en avoir de ces impressions de déjà vu ! Et il était très loin de faire le rapprochement avec les colocataires de son immeuble. Avec ses horaires de dingue, il ne faisait pas attention à ses voisins ! Quand il rentrait il pensait à son lit, et quand il partait, il pensait à… son lit aussi qu’il venait de quitter ! Là, tout ce qu’il voulait c’est sorte de l’eau… Elle allait chopper une crève incroyable ! Sa méthode ? Lui proposer de lui offrir un verre, un café ou encore une glace. Qu’il était généreux ce petit ! Pour cela il fallait qu’elle sorte, qu’elle vienne vers lui. Il lui avait demandé, et sa réponse ? Elle le fit sourire à nouveau.
    « Parce que je pourrais l’être ? J’ai la tête d’un potentiel pervers ? » -Il ne pu s’empêcher de rire doucement. S’il l’avait été, elle ne serait déjà plus dans la fontaine ! Enfin je dis ça, je dis rien ! Il se contenta d’hausser les épaules, voyant qu’elle se rapprochait tout de même. C’était bien la preuve qu’elle lui portait un peu d’intérêt, ou du moins qu’elle était curieuse quand à la suite des évènements. Au moins elle ne se moquait pas complètement de lui…

    « Dîtes moi Leandro ... Je vaus le coup qu'on se batte pour moi ou pas ? » Ah ça c’est de la question ! Il en fut un peu étonné sur le coup, ne s’y étant pas du tout attendu, mais il le dissimula très vite, effaçant toute marque de surprise sur son visage. Il ne la connaissait pas, c’était bien vrai, et sans hypocrisie, ni élan de bonté suprême, il lui répondit simplement :

    « Vous doutez de ce que vous valez ? On ne se connaît pas, mais je vais vous dire ce que je vois… Je vais vous décrire la femme qui se trouve en ce moment même sous mes yeux… -Il eut un petit temps de pause, et reprit très vite.- Je vois une jolie blonde, qui d’après moi, n’a rien à faire dans une fontaine à cette heure-ci… Une jeune femme qui a l’air bien malheureuse sans que je ne puisse l’expliquer par un simple regard… Une jeune femme qui a l’air d’avoir quelques soucis dans sa vie, mais aussi une grande force pour les surmonter. Bien sûr que je pense que vous valez le coup qu’on se batte pour vous ! Tous les jours, à chaque instant… -Il se stoppa et lui adressa un sourire franc, conservant alors ce léger silence, très succin.D’ailleurs, je ne comprend pas pourquoi personne ne tente de me casser la tête parce que je tente de vous sortir d’ici, que je vous parle et que j’essaie de vous venir en aide, alors que je viens d’apprendre votre prénom. » Il se voulait plus taquin, essayant de la détendre face à cette interrogation si sérieuse. Il voulait la voir sourire. C’était bien difficile d’en décrocher un visiblement !
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MessageSujet: Re: « The Dawn Is Breaking, A Light Shining Through … » {PV Leandro   « The Dawn Is Breaking, A Light Shining Through … » {PV Leandro EmptyLun 24 Aoû - 17:36

    Il arrivait à Karyn de ne plus comprendre le monde, la façon dont il fonctionne ... Noyez vous et il est possible que personne ne vienne à votre secours, noyez vous et il est possible qu'un parfait inconnu vous tente la main pour vous tirer le plus vite possible de là. Il arrive aussi que la jeune femme ne se comprenne plus elle même. Parler d'elle, là, à ce moment ci, semblait tellement facile, alors même qu'elle ne connaissait rien de ce fameux Leandro. Parler d'elle, de ses zones d'ombres, pour sortir un temps soit peu la tête de ces ténèbres aurait tellement été aisé, elle n'avait qu'à ouvrir la bouche, laisser sortir les mots, les laisser sortir tels quels, bruts et sans censure aucune, sans chercher à y apporter des nuances, les laisser sortir et exister comme ils le voulaient. Elle n'avait qu'à fermer les yeux, prendre une profonde inspiration, laisser tous ses muscles se détendre, ne plus s'entraver de questionnement, pour savoir si oui ou non ses propos allaient être censés, si oui ou non il était judicieux de vouloir agir ainsi, si oui ou non elle allait passer pour ce qu'elle ne voulait pas être mais ce qu'elle était au fond, une épave, une jeune femme de même pas 25 ans à la dérive sur l'océan de la vie. Elle était même prête à parier tout ce qu'elle avait que Leandro ne la ferait pas taire, qu'il la laisserait parler autant qu'elle le voudrait, pour vue qu'elle se sente soulagée ensuite, comme apaisée et pacifiée avec l'existence, pacifiée avec le destin et la vie, pacifiée avec elle même. C'était aussi simple que d'ouvrir une fenêtre et de laisser le soleil entrer dans son chez soi, comme laisser la légère brise d'été pénétrer à l'intérieur de son appartement pour purifier l'air et assainir les mauvaises ondes. Sauf que cette fois ci, la fenêtre à ouvrir, c'était celle de son âme ...

    Bien évidemment, elle savait qu'il ne pouvait que lui répondre lorsqu'elle refusa de sortir de la fontaine et de le rejoindre. D'ailleurs, s'il n'avait pas réagi, elle aurait été bien déçue, et qui sait ce qu'elle aurait fait pour réagir ? Une femme enceinte, ça a de ces idées ! Une femme plaquée, ça n'a aucune limite ! Une femme enceinte et plaquée, c'est au dessus de tout ce que vous pouvez imaginer, même dans vos rêves les plus fous, même lorsque vous êtes sous exta, sous coke, ou sous toute autre drogue ! Elle plongea ses yeux dans les siens, tout en inclinant la tête sur le côté et en faisant la moue ... Nan ... Nan, il n'avait rien d'un pervers. Karyn se plongeait dans son regard, sans réellement savoir quel était son but en faisant ça. Elle le faisait juste, comme ça, parce que cela lui était passé par la tête et qu'en ce moment, elle avait tendance à agir au fur et à mesure de ses idées, de ses envies, sur des coups de têtes tout ce qu'il y avait de plus imotivés parfois ! Elle cherchait sans doute uniquement à se laisser porter, à laisser les yeux de Leandro la guider, juste parce qu'elle en avait marre de sans cesse réfléchir à 100 à l'heure en ce moment, pour aboutir à rien, ou si peu, ou alors à des choses complétement folles, bien loin de l'aider à réparer ce qui devait l'être. Elle avait ... Elle avait juste le sentiment que son coeur s'était brisé en mille morceaux et qu'au lieu de saisir ce pot de colle Superlove, censé recoller tous les morceaux de votre coeur lorsque celui ci se trouve brisé, elle ne cessait jamais réellement de l'envoyer valdinguer au loin; Et étrangement ... Etrangement, elle se demandait si Leandro ne savait pas où elle pouvait en trouver d'autre. Oui, elle voulait juste que son coeur cesse de battre si vite, tellement vite qu'elle ne parvenait plus à entendre quoi que ce soit à la vie ... C'était la raison pour laquelle elle s'était rapprochée du bord ...


    « Nan ...
    Nan, vous êtes pas un pervers, vous êtes juste ... Je sais même pas, mais ... Mais vous êtes un vrai chevalier servant des temps modernes ! »


    Elle esquissa un petit sourire, un sourire d'enfant, et elle était même à deux doigts de se mettre à chercher partout dans la fontaine sa tiare, parce qu'il n'y avait pas de doute, les chevaliers servants, ça ne s'embarasse pas à tenter de sauver les filles du peuple, elle était forcément une princesse, et une princesse, figurez vous, ça a une tiare ! Mais elle se retint, sans doute encore consciente que cela aurait été plus que ridicule. En revanche, elle chercha furtivement des yeux le cheval blanc de Leandro, parce que, si une princesse, ça a une tiare, et bin un chevalier servant, ça a un cheval blanc, tout le monde sait ça voyons, et, nan, ça veut pas dire que votre chevalier servant s'appelle Henry IV !
    Et aussitôt, comme elle savait si bien le faire, elle passa du léger au sérieux. Il n'était plus question pour elle de rire, et la réponse de Leandro avait intérêt à être à la hauteur. Bien sûr, si il disait qu'elle ne valait pas la peine, elle n'allait pas le décapiter sur place avec ses ongles, nan. Elle voulait juste qu'il réponde, qu'il ne se contente pas de répondre qu'il n'en savait rien. Parce que ça, réellement, ça s'appelle pas se mouiller, pas se mouiller du tout, et, malheureusement, il semble que ce soit là une attitude répandue chez la gente masculine ! Nate l'avait blessée, horriblement même, elle voulait juste ... Juste qu'on la réconforte, encore une fois, juste être sûre que c'était lui qui avait déconné, et pas elle ...


    La suite survint en un éclair, elle cessa de réfléchir pour juste agir ... Ouais, agir, plus réflechir ... En moins de temps qu'il n'en fallait pour hurler « Cazzo ! », elle se retrouva à pleurer à chaudes larmes, des larmes de bonheur cependant et tentait déjà de se précipiter encore plus près de lui, afin de passer ses bras autour de son cou, avant d'être toute proche de lui, de nicher sa tête contre son torse et de tremper son vêtement. Elle voulait réellement faire ceci comme ça, parce qu'il venait de lui prouver qu'on peut jamais se contenter de mettre tout le monde dans le même panier sous prétexte que un tel et un tel partagent tel et tel trait en commun. Ouais, fallait pas mettre ses oeufs dans le même panier, mais fallait pas non plus mettre les hommes dans le même sac, déjà parce qu'il y en a tellement qu'ils rentreraient jamais dans un seul et unique sac, ensuite parce qu'ils n'étaient pas tous pareils ! En fait, un homme, c'est la même chose qu'une femme, à quelques légères mais importantes différences près, comme ce truc, là, qu'ils avaient entre les cuisses ! Un truc que tous les gars n'avaient peut être pas au final !
    La voilà donc qui pleurait, parce que ça, elle pouvait le faire même en étant encore dans la fontaine, et qui tentait de sortir de ce bassin de pierre, mais c'était moins évident qu'il n'y paraissait, parce qu'il y avait comme une petite marche et puis qu'elle était quand même un peu murgée !!!


    « Leandro !
    C'est le plus beau truc qu'on m'est dit depuis longtemps euuuuhh !!!
    Faut qu'vous m'aidiez, je vais pas y arriver toute seuleuuuuuuuuu !!! J'vois rien, les larmes, c'est nul ! »
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