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 Don't believe a word I say [Sara & Julian PV]

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MessageSujet: Don't believe a word I say [Sara & Julian PV]   Don't believe a word I say [Sara & Julian PV] EmptyLun 6 Avr - 12:44

Don't believe a word I say [Sara & Julian PV] Rome210

“ I fell in love with a voice, in the midnight air
Gliding across the room, she was studying me
Such a simple thing to do, the touch of her hand
A question “






    Les rumeurs courent, enflent, se propagent, ainsi vous les commérages, les ragots, ils se propagent plus vite que la peste, c'est un fléau contre lequel on ne peut pas lutter. La grande rumeur du moment concernait un couple insolite, enfin un couple « supposer » puise que personne ne les avait encore vut ensemble depuis leur supposé « officialisation ». Personne ne les avait revu encore ensemble depuis deux ou trois semaines ! Quoi ?! Vous n'étiez pas au courant ? Non mais je n'y crois pas ! Mais vous venez d'où la ? De Mars ? L'observatore Romano ça ne vous dit rien ? Vous ne lisez jamais les rumeurs postées dans les commentaires ? Bon, ils faut tout vous expliquez pas vrai ? Julian Spinelli et Sara Giolitti sortiraient ensemble ! Si si je vous jure, les deux héritiers génétiquement programmer pour se détester ! Vous avez ici un aperçut des rumeurs qui circulaient sur le Forum ces derniers temps mais aucune des héritiers n'avait encore été vu en public avec l'autre. La rumeur n'avait donc pas encore atteint les oreilles de leur famille, mais c'était seulement une question de jours, voir même d'heures avant qu'elles ne l'apprenne. Le sénat était le champ de bataille de la guerre entre Spinelli et Giolitti, c'était là qu'un jour Sara et Julian s'opposeraient, mais ce temps n'était pas encore venu. Tout du moins c'était ce qu'ils pensaient tout les deux, mais c'était sans compter l'interférence de leur aînés...

    Julian traversait la Piazza avec nonchalance, ses Ray Ban sur le nez (la marque de fabrique du beau don Juan), il se dirigeait vers le Sénat sans avoir conscience de l'émoi qu'il provoquait chez le sexe opposée tant il était absorbé par la rédaction de son SMS. Il était en retard de quelques minutes mais Giovanni ne lui en tiendrait pas rigueur. L'AMV étant en révision, il avait du demander à Thalie de le conduire, et elle l'avait déposé en retard, du Thalie tout cracher quoi ! Mais ce n'était pas à son grand père qu'il « écrivait », mais bel et bien à sa petite amie, même si ce mot trop niait à son goût l'agaçait il n'y avait pas d'autre façon de désigner Sara. Il appuya sur envoyer après avoir relu son texto : « Hey charmante ennemie au corps de rêve qui possède les clés de mon cœur (me demande pas de t'appeler ainsi tout le temps je n'aurais plus de force pour le ''reste'' sinon). Je m'interrogeais sur la possibilité que tu acceptes de déjeuner avec moi alors que ma vie reposait entre les mains de ma cousine qui conduisait sa BMW, autrement dire alors que ma vie était risqué dans les rues tortueuses de Rome. 13H aujourd'hui ça t'irais ? Envie de te voir. Tendre (et sulfureux) baisers, ton homme (^^) ».

    Il pénétra dans l'immense monument après avoir passé un rapide mais néanmoins complet contrôle de sécurité, il se dirigea immédiatement vers le bureau du Sénateur Spinelli en rangeant ses affaires en métal dans ses poches, ainsi que son téléphone. Louisa la secrétaire de son grand père depuis des années l'attendait de pied ferme un gobelet de café en carton à la main.


    « Alors Busseley, quelle est la mission aujourd'hui ? » Plaisanta t-il en commençant a fredonner le générique de Charlie et ses drôles de dames, tout en acceptant avec un sourire reconnaissant le gobelet de café qu'elle lui tendait. Un cappuccino avec double dose de mousse, comme il l'aimait. Cette vieille femme était une perle.

    « Votre Grand père à excuser votre retard auprès du président du conseil ! Tournez vous un peu que je vous regarde ! »

    Julian obtempéra à présent habituer aux lubies de la vieille dame, heureusement qu'il n'avait pas passer la nuit chez Sara, qu'aurait dit la secrétaire en le voyant débarquer avec un costume défraîchit auquel il aurait probablement manquer des boutons. A l'occasion il informerait Sara que son empressement à le déshabiller commençait à lui coûter cher.

    « Ne pourriez vous pas discipliner un peu vos cheveux ? » Finit-elle par demander à la fin de son inspection. Julian fronça les sourcils et passa un main dans ses cheveux par réflexe, les ébouriffant un peu plus.

    « Que se passe t-il Louisa ? » Elle se crispa et il su qu'il avait vu juste, quelque chose se tramait.

    « Rien filez vite avant que la séance ne commence ! »

    Mit à la porte du bureau il n'eut d'autre choix que de filer à la séance du sénat se demandant ce qu'on lui cachait ce coup-ci !

    [...]

    Julian se glissa discrètement sur le siège qui lui était réservé dans la tribune. Deux semaines qu'il assistait son grand père au sein de l'appareil administratif Italien. Deux semaines de gala, de réunions, de cocktail... Deux semaines pendant lesquels il n'avait fait que se cacher pour vivre son idylle avec une superbe brune qu'il était censé détester. En parlant de brune, il n'avait eut que peu de nouvelles de la demoiselle Giolitti. Il fallait dire que son déplacement à Milan durant trois jours n'avait pas facilité leur « visite conjugal », mais les affaires étaient les affaires, et quand il s'agissait de sa voiture Julian n'hésitait jamais. L'Aston avait été conduite dans le meilleur garage de la marque, à Milan. Il n'était rentré que très tard la veille au soir, mais Sara n'avait répondu à aucun de ses texto durant son « absence ». Ce qui l'intriguait, mais peut être était-elle en terrain miner (à comprendre avec Dario ou son père xD), cela expliquait son silence. Peut être aussi prenait-elle ses distances suite à la « confession » qu'il avait fait devant sa cousine quelques jours plus tôt. Il essayait d'ailleurs de ne pas trop penser à cette soirée. L'ambiance chez les Spinelli n'étant pas au beau fixe depuis cette nuit, Julian avait apprécié de prendre l'air à Milan quelques jours, de se retrouver seul loin de l'agitation et de la pression qui régnait dans sa famille.

    Lorsqu’il était rentré hier soir personne n’était encore debout, Giovanni rentrer de sa partie de chasse hebdomadaire dormait profondément dans sa chambre. Thalie n’était pas encore rentré quant à Caly elle était enfouit sous sa couette et rêvait. C’était ainsi qu’il aimait sa famille, lorsque tous étaient apaisés. Il se demandait dans combien de temps éclaterait le bombe A, la bombe Amour de Julian. Car quand Caly ou un canard local rapporterait l’information de sa liaison à son grand-père la troisième guerre mondiale éclaterait au sein de la famille. La première datait de l’époque où Dante avait quitté Rome, la deuxième du moment où Livio et Stella avaient embarqués les héritiers pour faire leur vie à Paris, et la troisième serait déclenché par le « coup de cœur » de Julian pour l’héritière des Giolitti….

    Le temps, voila la seule variable à prendre en compte dans cette équation, combien de temps leur restait-il avant qu’ils ne doivent faire face à leur famille, au reste de la population Romaine ? Telle était la question. Mais Julian comptait profiter de ce temps encore offert avant de devoir concrétiser un choix déjà prit quelques jours plus tôt. Il avait encore à l’esprit la réaction de sa « petite sœur », il se demandait comment réagirait Thalie, elle était si imprévisible, si changeante et parfois si surprenante qu’il se demandait encore comment elle réagirait à l’annonce de sa relation avec une des Giolitti. Affaire à suivre.


    « Julian te voila enfin. » Grommela Giovanni en voyant approché son petit fils.« Tu as vingt minutes de retard ! »

    « Excuse moi Grand père mais Athalia n’est excellente dans bien des domaines mais pas dans celui de la ponctualité. Qu’ai-je manqué ? »


    Athalia, pas de petit surnom avec le doyen des Spinelli, le « qu’ai-je manqué » était pur politesse, il savait que le vrai débat ne commençait que lorsque son grand père s’opposait à Paolo Giolitti. Et apparemment ce n’avait pas encore été le cas ! Comment le savait-il ? Le sang du père de Sara maculerait déjà le sol de la salle si cela avait été le cas ! Il s’installa confortablement sur son fauteuil écoutant attentivement ce que lui narrait son grand père en ne le quittant pas des yeux essayant de deviner ce qui se tramait derrière cette façade de calme et de charisme. Lorsque son grand père eut terminé Julian découvrit enfin ce qui l’intriguait chez son grand père, il ne semblait pas agressif, ne jetait pas de regards meurtriers en face de lui vers le côté où se trouvait Paolo d’ordinaire.

    « Où est passé Paolo Giolitti ? » Demanda t-il finalement en ne trouvant nulle part la trace de l’ennemi familial.

    « Regarde vers le Président… » Giovanni avait des sourires dans la voix, ce qui intrigua encore plus fortement son petit fils.

    Il crut que son cœur allait s’arrêter de battre lorsqu’il reconnut la silhouette de la femme qui accompagnait Paolo alors qu’il s’entretenait avec le Président du Sénat. La salive déserta sa gorge, un nœud se forma dans son ventre. Sara… Que faisait-elle ici ? Pourquoi aujourd’hui ? Etait-ce la cause de son silence ? Pourquoi ne l’avait-elle pas prévenu avant ?


    « Il essaye de faire admettre sa fille à la séance. Autant te dire qu’il peine à convaincre le président, mais il devrait dire oui, j’ai répondu que cela ne me posait pas de problème qu’il introduise sa fille alors que tu es déjà en place ici… » Giovanni eut un petit rire amusé. « Comme si elle pouvait te déstabiliser… ce n’est qu’une gamine gâtée par son père, elle ne tiendra pas deux semaines face à la pression… Julian ? »

    Le jeune italien s’était figé n’arrivant à quitter des yeux cette silhouette en contre bas, tant de questions se bousculaient dans sa tête. Qu’est-ce que cela voulait dire ? Que venait-elle faire là ? Etait-ce son idée ? Celle de Paolo ? Pourquoi ce silence ? Pourquoi ne se retournait-elle pas ? Pourquoi ? POURQUOI ? Pourquoi ?


    « Tu as raison… Ce n’est pas elle qui va arriver a me déstabiliser grand père. » Finit-il par articuler d’une voix convaincante. « Je suis juste surpris… Je ne pensais pas qu’il oserait l’emmener … Je suppose que c’est pour cela que Louisa m’a inspecté sous toutes les coutures ? Histoire que je sois parfais pour ma rencontre avec mon destin. » Tenta t-il de plaisanté alors que ses doigts pianotait furieusement sur son téléphone sous la table.

    « Tu comptais me prévenir ? Ou garder le silence radio des jours durant jusqu'à ce qu’on finisse par se croiser ? Je t’ai dis je t’aime… Si tu voulais arrêter fallait me le dire Sara… Que se ne soit pas mon grand père qui m’annonce que ma petite amie est au Sénat. »

    Enervé ? Un peu… Il savait que lui dire je t’aime avait été une mauvaise idée, mais il ne l’avait pas contrôler, c’était sortie, il n’avait pas pu le retenir, il voulait qu’elle reste, c’était les seuls mots que son cerveau avait trouvé pour la retenir. Des mots qu’il pensait vraiment. Voila pourquoi la voir la lui donnait l’impression d’avoir été trahis. Elle ne lui avait rien dit, ne l’avait pas prévenu. Pourtant il avait cru que le bal de Printemps avait changé quelque chose entre eux ? Et si ….
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Sara T. Giolitti
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AGE : 24 ans
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MessageSujet: Re: Don't believe a word I say [Sara & Julian PV]   Don't believe a word I say [Sara & Julian PV] EmptyMar 7 Avr - 1:20

    Une sonnerie se fit entendre depuis l'autre pièce, une sonnerie très particulière, celle qu'elle lui avait attribué à LUI. Elle s'était même trouvée idiote de faire ce genre de choses. Attribuer une sonnerie spécifique à une personne en particulier, ne faisait-on pas ça quand on était adolescente, et qu'on était sûre d'aimer pour la vie le beau capitaine de l'équipe de foot du lycée ? Pourtant c'était bien pratique, ainsi, elle n'avait plus à parcourir l'appartement à cloche pied à chaque fois que son téléphone sonnait, en espérant que ce soit lui. Maintenant elle savait que c'était lui... Il était partit depuis quelques heures à peine, et il avait déjà envoyé un texto, aussi ne s'attendait-elle pas à ce qu'il cherche à la joindre aussi rapidement, surtout pas avec un coup de fil, eux qui étaient tellement "textos". Elle était sous la douche quand les premières notes de "Stockholm Syndrome" de Muse se firent entendre (Pathétique, n'est-ce pas ?). Sans réfléchir elle s'ejecta de la douche, ses cheveux ruisselant sur ses épaules nues. Elle s'enroula dans une serviette, et glissa litterallement sur le parquet fraichement lustré du couloir, puis du salon, pour finir sa course en plongeant sur le canapé où elle avait laissé son portable.

    - Oui ? Lâcha-t-elle en tentant de camoufler son essoufflement.
    "Sara-ssure pas de voir c'que je vois !" Annonça la voix à l'autre bout de la ligne. Et ce n'était absolument pas celle de Julian.
    - Da... Dario ? Bon sang, mais c'est quoi ton problème ? C'est toi qui a changé ma sonnerie ? Demanda-t-elle tout en vérifiant le nom de l'appellant sur l'écran du portable. Ouh, la fausse joie.
    "Sara-rement été aussi mal pour toi ! Sara-vive toutes les haines !
    Sara se demandait ce qu'il avait fumé ce matin pour se montrer aussi crétin à faire mumuse avec son prénom, tout en abusant de la patience de la brune.
    - Tu participes a un concours de jeu de mots débiles avec mon prénom ou quoi ? C'est quoi le lot à gagner ? Ils t'offrent un cerveau tout neuf ?
    "Sara-mène à ce que je disais ! T'es dans le caca, Princesse"
    Poursuivit-il sans l'écouter. "Sara-pelle étrangement un..."
    - Tu sais quoi, Dario ?
    Le coupa-t-elle. Sara-ccroche !

    Joignant le geste à la parole, elle appuya rageusement sur le bouton "fin d'appel", et jeta son portable plus loin, sur le canapé. Non, mais il lui prenait quoi à l'anesthésié du cerveau, là ? L'appeller pour lui faire une série de jeux de mots débiles sur son prénom ? C'était quoi son problème ? Surtout qu'il s'était montré particulièrement distant ces derniers temps, alors son comportement étrange avait de quoi la surprendre. A vrai dire, depuis cette fameuse nuit au Nikki Beach, Dario n'était plus le même. Distant, froid, lugubre, il avait tendance à passer d'un extrême à l'autre. Soit tellement présent qu'il en devenait étouffant, soit s'inscrivant aux abonnés absents, et ne montrant pas le bout de son nez pendant des jours entiers. Sara savait que cela venait du fait qu'elle avait changé ses habitudes, et qu'elle ne s'adonnait plus à la chasse aux partenaires d'un soir pour ne plus se concentrer que sur un seul. Pourtant, elle aurait imaginé que son ami se serait réjouis de ce nouveau mode de vie, lui qui avait tellement exprimé son mécontentement face à ses manières libertines. Elle pensait être parvenue à le calmer, en ne parlant plus de Julian devant lui, mais les récents évenements avaient anéantis tout son joli travail. En effet, depuis que la jeune cousine de Julian les avait surpris dans une position assez compromettante, et que s'en était suivi tout un mélodrame digne des plus grands scénaristes, Sara avait décidé qu'elle ne mettrait plus les pieds au manoir Spinelli, et avait exigé de Julian que ce soit lui qui vienne chez elle, ce qui était une solution moins risquée. Sauf que Dario n'avait pas vraiment apprécié l'omniprésence du Spinelli dans ces lieux qu'il considérait comme siens, et qu'il avait eu tendance à jouer les propriétaires en débarquant à n'importe quelle heure, s'emparant d'un bol de céréales tout en se vautrant devant la télé dont il prenait soin de règler le volume à fond. Trois nuits à ce rythme là, et Sara avait finit par perdre patience ! Elle n'avait pas suffisamment d'instants avec Julian, à son goût, et avait tendance à se comporter en lionne protègeant jalousement son territoire, contre quiconque se risquant à la priver d'une seule seconde de cette délicieuse intimité. inutile de préciser que Dario n'avait pas vraiment apprécié de se faire mettre à la porte d'un lieu qu'il considérait comme "chez lui". Dans un geste théatral, il lui avait même rendu le double de ses clefs, et n'avait plus franchis le seuil de cette porte depuis près d'une semaine. Même lorsqu'il lui avait servit de cavalier pour le Bal du Printemps, il n'avait pas daigné venir la chercher à l'appartement. Il l'avait attendu dans le couloir, obligeant Sara à le traiter de "Cretino !".

    Pourtant, alors qu'elle s'apprêtait à regagner la salle de bain, afin de terminer ce qu'elle avait commencé, ce fut bel et bien Dario qui passa la porte d'entrée, tout en faisant jouer un trousseau de clefs entre ses doigts.

    - Je croyais que tu n'avais plus la clef ? Lança-t-elle en guise de "bonjour" tout en remontant sa serviette sur sa poitrine.

    Il se contenta d'hausser les épaules, un vague sourire en coin s'affichant sur ses lèvres. Il rangea le trousseau dans la poche de son jean, puis s'approcha de l'italienne qui perdait en hostilité. S'installant dans son grand fauteuil en cuir habituel, il tapota l'accoudoire où Sara s'asseyait d'ordinaire. Un peu réticente, elle finit par accèder à sa demande, intriguée par ce journal roulé qu'il tenait entre ses mains.

    - C'est quoi, ça ? Demanda-t-elle en désignant du menton l'étrange papier journal.
    - Ca, ma puce, c'est le début de tes ennuis !

    Il lui tendit le torchon, cette feuille de chou qui n'était d'ordinaire que source d'amusements et de fou-rire, mais qui aujourd'hui prenait un tout autre tournant. Une fois qu'elle l'eut ouvert, il lui indiqua de se rendre directement en page 3, puis attendit fébrilement sa réaction sans la quitter des yeux. Sara tourna frénétiquement les pages. Elle se doutait de ce qu'il l'attendait, elle l'avait su dès la seconde où elle avait vu le titre du journal. "L'Osservatore Romano". Julian avait eu beau tenter de la rassurer, elle savait que ce flash dans les jardins de l'Opéra, le soir du Bal du Printemps, allait leur couter cher ! Elle n'avait plus qu'à prier pour que l'article et la photo soient suffisamment discret pour passer inaperçu... Râté ! Sur la page 3 s'étendait la photo dans toute sa largeur, alors qu'un texte très descriptif recouvrait la page 4. Une double page ? Voilà qui allait passer inaperçu, tiens ! Elle entama sa lecture, tout en tendant la main, paume en l'air, vers Dario, qui s'empressa d'y déposer un paquet de cigarettes. Elle avait décidé de réduire sa consommation, mais là c'était un cas de force majeure ! Il fallait qu'elle détende ses nerfs en pelote. Nerveuse, elle tirait fébrilement sur sa drogue, laissant la fumée envahir la pièce. L'Osservatore n'omettait aucun détail, et la photo parlait d'elle-même. Quand bien même ils n'auraient pas été ensemble, le Journaliste avait raison, ils n'étaient pas censés se connaitre, encore moins s'apprécier, alors de là a se tenir si proche... Rageusement elle froissa cette feuille de chou, et l'envoya valdinguer à travers la pièce.

    - Qu'est-ce que tu vas lui dire ? Demanda Dario après une petite hésitation.
    - J'en sais rien ! Il est partit à Milan pour quelques jours... Il vaudrait mieux que j'attende son retour, non ? Après tout, Julian était à l'abris des commérages, loin de Rome. Et surtout qu'aurait-il pu faire à distance ? Rien si ce n'est s'inquièter ! Et elle ne voulait pas l'inquièter.
    - Je parlais de ton père, Sara !! Lâcha-t-il sèchement, tout en soupirant d'exaspération.

[...]

    Elle n'avait pas songer une seconde à elle, seulement aux répercussions que cela pourrait avoir dans la vie et la famille de Julian. Si Giovanni l'apprenait, qu'allait-il advenir d'eux ? Elle savait que de son côté, Paolo ne pourrait rien faire contre elle. Oui, il n'allait pas être enchanté, oui, elle allait devoir affronter la déception dans ses yeux, mais elle espérait qu'il finirait par se faire à l'idée. Elle était sa fille, sa fille unique, il lui avait tellement passé ses divers caprices, qu'elle trouverait ça injuste qu'il n'accepte pas celui-là. D'autant que cette fois, il ne s'agissait pas d'un caprice. Elle était assise sur le canapé, seule dans l'appartement que Dario avait déserté, et elle regardait fixement le portable qu'elle tenait entre les mains. Appeller ou ne pas appeller ? Elle avait besoin, plus que de toutes autres choses, d'entendre sa voix, de l'écouter lui dire que tout se passerait bien, alors qu'elle appréhendait les jours à venir. Elle était sur le point de composer son numéro lorsqu'on frappa à la porte. Son père se tenait dans le couloir, fixant la petite lucarne donnant sur le rue et son agitation de début d'après-midi. Il n'était pas dans ses habitudes de passer sans prévenir, et encore moins en pleine journée. En temps normal elle aurait été enchantée de cette visite impromptue, elle n'attendait que cela de son père, sauf qu'elle savait qu'aujourd'hui il ne s'agissait absolument pas d'une visite de courtoisie. Il s'installa dans le salon, et ne lui parla de rien d'autres que de sujets standards, comme la chaleur s'abattant sur la ville, ou de la hausse du prix du pétrole, et de ses conséquences sur la vie des romains. Pas une seule fois il n'aborda l'article, mais Sara se doutait que sa présence ici n'y était pas étrangère. Sinon comment expliquer qu'il soit incapable de lui fournir une raison autre que "Mais pour te voir ! N'ai-je plus le droit de venir rendre visite à ma poupée sans avoir un justificatif à présenter ?". Comme elle aurait aimé que cela soit vrai ! Dans d'autres circonstances elle aurait adoré entendre ces mots, elle les attendait depuis tellement longtemps. Sauf qu'à présent ils sonnaient faux.

    Il passa l'après-midi avec elle, l'invita à diner le soir-même, ne la déposant chez elle qu'une fois la nuit très entamée. Il s'invita à boire le café à deux heures du matin, ce qui était pour le moins suspect, et ne quitta l'appartement qu'en voyant Sara tomber de sommeil. Le lendemain, aux aurores, il était dans sa cuisine, un sachet de croissants à la main. Il visita toutes les pièces, prétextant que cela faisait longtemps qu'il n'avait pas dépassé le seuil du salon, et qu'il voulait voir les aménagements qu'elle avait pu y faire. Pourtant, elle se doutait qu'il ne faisait que vérifier qu'elle avait bien passé la nuit seule. Rassuré, il l'abandonna pour se rendre au Sénat, mais fut vite remplacé par Dario qui venait aux nouvelles. Vers 14h, lorsque Paolo revint, il les invita tous les deux à déjeuner, visiblement enchanté de trouver sa fille en compagnie de l'italien. Toutefois, s'il aborda toutes leurs années de fac ensemble, insistant bien sur l'histoire commune qu'ils avaient, il n'aborda jamais le sujet du Bal du Printemps. Une nouvelle fois, il passa toute l'après-midi avec sa fille, la soirée aussi, et une partie de la nuit. Et le lendemain, il recommença son petit manège, se pointant à l'aube, et la suivant à la trace durant toute la journée. Sara, lassée de sa surveillance rapprochée, décida de ne plus faire d'effort, et le traina dans les boutiques de luxe en espérant le dégouter.

    - Sara... ? L'interpella-t-il alors qu'elle se trouvait dans un des showrooms du magasin Gucci.
    - Oui, Papa ? Répondit-elle en sortant de l'immense cabine, pour se présenter devant son père, installé dans un des divans du salon privé, moulée dans une petite robe noire-bustier, dévoilant ses frêles épaules.
    - Cette robe te va à ravir, ma poupée... Laissa-t-il échapper les yeux grands ouverts. Tu devrais la prendre, ainsi tu pourras la porter demain. Ajouta-t-il d'un ton plus neutre.
    - Qui y a-t-il demain ? demanda-t-elle tout en s'observant dans le grand miroir mural, faisant jouer ses mains sur le tissus, afin de lisser la robe et ses plis imaginaires.
    - Nous allons au Sénat. Un sourire triomphant aux lèvres, il se leva, se posta derrière sa fille, passa ses deux bras autour de sa taille, et attendrit ajouta. Ils se trompent tous, tu n'as rien à voir avec ta mère. Tandis qu'elle n'a que sa beauté, toi tu as la grâce, l'intelligence, et ce je ne sais quoi qui fera de toi l'élément incontournable du gouvernement futur...

    Il savait comment la prendre, il savait quels arguments utiliser pour couper court à toutes oppositions de sa filles. A présent elle était sûre d'un fait : Il avait lu l'article, il avait eu mal, il avait eu peur, mais aveuglé par ce qu'il souhaitait voir et ne pas voir, il s'était persuadé que tout ceci n'était qu'une histoire montée de toutes pièces par un journaliste peu scrupuleux de ne dire que la vérité, et la stricte vérité. Et Sara se refusait à le lui dire maintenant, pas après tout ce qu'il venait de lui murmurer en couvant du regard son reflet dans le miroir. Pas plus qu'elle ne pouvait s'opposer à cette journée au Sénat. Mais rien ne lui interdisait de ne pas tout mettre en oeuvre pour ne pas être acceptée !
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Sara T. Giolitti
Sara T. Giolitti
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MessageSujet: Re: Don't believe a word I say [Sara & Julian PV]   Don't believe a word I say [Sara & Julian PV] EmptyMar 7 Avr - 1:21

[...]

    Il était 7h25 du matin lorsqu'elle arriva sur la place du Sénat. Le soleil se levait à peine, mais elle portait déjà ses lunettes de soleil. Des Rayban, ça vous étonne ? Elle cherchait à masquer ses cernes, résultat d'une nuit sans sommeil, d'une nuit à s'empêcher d'appeller Julian à l'aide, de tout lui raconter, et de lui montrer à quel point elle était perdue et incapable de règler un problème sans lui. Elle s'était retenue de le faire pendant les trois derniers jours, et elle avait tenu bon, alors il ne fallait pas qu'elle craque maintenant. Elle pouvait encore éviter la confrontation, si elle parvenait à mettre son plan à exécution. Elle passa le portique de contrôle avec difficulté. Sonnant à chaque fois, elle termina pieds nus et râlante dans le grand hall du Sénat. Gravissant l'immense escalier de marbre, ses escarpins à la main, elle se résigna a rejoindre son père dans le bureau qui lui était assigné. Jamais de sa vie elle n'avait eu aussi peu envie de croiser Julian. Elle aurait dû avoir envie de lui sauter au cou après ces trois jours d'absence pour sa maudite voiture ! Et pourtant... même si c'était effectivement le cas, elle savait qu'elle ne pourrait rien faire ici, et elle savait aussi que les deux héritiés siègeant tout deux au Sénat, avec ce que l'Osservatore avait révélé, était de l'ordre du suicide diplomatique. Tout le monde n'allait regarder qu'eux, et certainement que certains adversaires utiliseraient cette histoire pour discréditer Spinelli et Giolitti ! L'occasion était trop bonne pour pouvoir briller un peu et sortir de l'ombre des deux hommes et de leurs querelles quotidiennes.

    Paolo expliqua à sa fille le programme des réjouissances. Tout d'abord il fallait convaincre le Président d'accepter la présence de Sara à l'assemblée. "Ce qui ne devrait poser aucun problème" s'empressa-t-il d'ajouter, prenant la mine lugubre de sa fille comme une inquiètude à l'idée d'être refoulée. Puis, une fois acceptée, elle n'aurait plus qu'à s'installer à ses côtés afin de suivre le débat. Sara espérait bien ne pas avoir à en arriver là. Elle avait son plan en tête. Chemin faisant vers la grande salle de l'assemblée, Sara se fourra un chewinggum dans la bouche, puis une deuxième. Elle se passa une main dans les cheveux, les rendant plus brouillon, et ne retira pas ses lunettes de soleil. Son père ne remarqua rien sur le coup, elle se tenait derrière lui, mais lorsqu'ils eurent descendu les marches des gradins de l'assemblée, et rejoins l'estrade où se trouvait le Président, et que Paolo se tourna fièrement pour désigner Sara, son teint passa d'un rose soutenu, à un blanc cireux, sans passer par un dégradé préalable. Effaré, il interrogea Sara du regard, tandis qu'elle mâchait bruyamment son bonbon. Ne pas se faire accepter ! Ne surtout pas se faire accepter ! C'était son Leit-motiv. La reprennant comme une petite fille, Paolo lui ordonna de retirer ses lunettes, alors elle s'exécuta, dévoilant de belles cernes qu'elle ne s'était pas donnée la peine de camoufler. Dans sa poche son portable sonna, et la brune demanda, sans autres formes de politesse, si elle pouvait lire son texto. Son père lui fit "non" de la tête, furieux, tandis que le Président échangeait un regard stupéfait avec son greffier. Sara perdait toutes crédibilités, elle le savait, mais elle ne voulait qu'une chose : Ne pas assister à cette séance ! Pas maintenant, pas alors que Julian n'était pas encore au courant de se qui se tramait. Pendant que le Président délibérait a voix basse avec sa hiérarchie, Sara hésita un regard vers la place des Spinelli. Seul le patriarche trônait à sa place habituelle, offrant un sourire rayonnant à la jeune femme. Il jubilait. Sara aurait dû en ressentir de la gêne, du mépris peut être pour cet homme, mais tout ce qu'elle voyait c'est que Julian n'était pas là... Où était-il ? Elle fut tentée de récupérer son portable dans sa poche, persuadée que le texto venait de lui, et qu'il lui fournirait une réponse. Mais elle n'en eut pas le temps, le Président venant de la rappeler à lui. Il comptait demander à Giovanni Spinelli son avis sur l'intégration de Sara. Elle n'était pas dupe, et savait que c'était sa manière de dire "non", tout en supposant que le vieux Spinelli le ferait à sa place. Mais à la surprise générale, ce dernier accepta, et Sara eu des envies de meurtres ! C'était papa qui allait être content, voilà qu'elle détestait Giovanni elle aussi ! Après un énième conciliabule, le Président finit par accepter à son tour, n'ayant pas vraiment d'arguments a fournir pour aller contre, sauf le sans gêne de Sara.

    - Qu'est-ce qui te prend, Sara ? Demanda Paolo, à voix basse, mais le timbre vibrant de fureur, tandis qu'ils montaient vers leurs places.
    - Rien... Je suis fatiguée, c'est tout... Répondit-elle d'un ton las, tout en remettant ses cheveux en place.

    Il ne sembla pas vraiment satisfait de sa réponse, et ne lui adressa plus la parole jusqu'à ce qu'ils soient installés. Alors il se mura dans un silence pesant, fixant la tribune des yeux, et n'accordant un semblant d'attention à Sara que lorsque son portable sonna une nouvelle fois. Elle s'excusa piteusement, tout en s'empressant de le mettre sur silencieux, avant de lire le texto qu'elle venait de recevoir. Julian. Un nouvel élan de culpabilité s'empara d'elle, teinté, toutefois, d'un souffle d'espoir. Il n'était pas là pour voir le massacre, et peut être que de lire ses mots qu'elle imaginait tendres, lui remettrait un peu de baume au coeur. Aussi fut-elle surprise d'imaginer le ton sec caché derrière ses mots abruptes et ses accusations stupides. "Mon grand-père m'annonce que ma petite amie est au Sénat ?" Comment les nouvelles pouvaient-elles aller aussi vite ? Elle n'imaginait pas le vieux Spinelli sortir son portable au Sénat pour envoyer un Sms à son petit-fils. Avait-il au moins un portable ? Aussitôt elle releva les yeux vers les gradins opposés, et son regard croisa celui peu aimable de Julian, qui lui vrilla le coeur. Que s'imaginait-il ? Qu'elle était là de plein gré ? Qu'elle prenait du plaisir dans cette situation ? Elle lui renvoya cette même fureur dont les éclairs nuançaient ses yeux clairs, puis sentant le regard d'un bon nombres de sénateurs sur leur échange muet, elle baissa la tête, et entreprit la rédaction d'un texto, tandis que le débat commençait.
    «Du calme, t'es tout rouge ! Si tu crois que ça me fait plaisir d'être ici, tu te fourres le doigt dans l'oeil ! C'est une idée de mon père, et j'ai rien pu faire contre ça. J'ai été placée sous surveillance pendant 3 jours, je te signale, alors ne m'énerve pas, parce que je suis à deux doigts de péter un boulon ! Tu veux un aperçu de ce que j'ai vécu ? Retourne-toi discrètement... Tu vois tous ces regards sur nous ? Tu te demandes pourquoi, j'en suis sûre ! Ca tient en 3 mots : Bal du Printemps. L'article est paru le jour de ton départ. Je t'envois le lien. En attendant, fais comme moi, profil bas, et ne me regarde pas.
    PS : Tu m'as manqué ! J'ai cru devenir folle sans toi. Faut qu'on se voit !
    PS² : Au fait, c'est officiel, je déteste ta voiture !
    Re-PS² : Ca te réussi Milan ! T'as fait quelque chose à tes cheveux ?
    »

    Le débat était mené tambour battant autour d'elle, mais elle n'avait suivis que d'une oreille distraite. Cachant son portable entre ses cuisses, elle releva les yeux vers la salle, évitant soigneusement le coin des Spinelli. Malheureusement c'était au tour de Giovanni de parler, et il était bien difficile pour Sara de ne pas s'égarer sur le profil de Julian, sa nuque offerte tandis qu'il penchait la tête pour lire son texto, sa main passant sur sa joue mal rasée alors qu'il prenait certainement conscience de la situation dans laquelle ils se trouvaient tous deux, sa gestuelle hésitante tandis qu'il ouvrait le lien et découvrait la photo, et son regard en coin alors qu'elle lui avait formellement interdit de la regarder. Toutefois elle ne pu résister à un sourire en coin devant sa désobéissance. Ce fut cet instant que choisi le vieux fourbe pour lancer, sa moustache au-dessus du micro :

    «... Et j'aimerais connaître l'avis de la jeune Giolitti sur ce sujet, si le Président l'autorise, évidemment. »

    Quoi ? Comment ? Pourquoi ? De quoi parlait-on ? Le fourbe !! Maintenant que le Président hochait la tête en répétant des "Mais bien entendu, bien entendu.", le vieux Spinelli affichait un sourire enjôleur, cajoleur, le sourire de celui qui à ferré sa proie, et qui s'apprête a assister à sa mise à mort. Le sourire de Julian, le premier soir, quand il avait fait d'elle cette petite chose soumise. Il avait de qui tenir. Sara ferma les paupières un instant, tentant de se rappeler ce que l'ennemi de son père venait d'énoncer sur le projet de loi... On traitait d'un contrôle plus attentif des lieux de privations de libertés. Giovanni cherchait à la piéger sur le sujet des Prisons et du monde carcéral, il venait de faire un long monologue, et d'après ce qu'elle en avait entendu, elle ne pouvait pas s'y opposer. Et se contenter d'un "je suis d'accord avec vous." reviendrait à dire "je suis une idiote, j'ai rien compris au débat, alors je ne me mouille pas.", et ça, c'était hors de question. Elle souffla un bon coup, et approcha ses lèvres du micro, tout en tentant de calmer son coeur qui battait à tout rompre.

    - Bien que le discours que vous venez de tenir me semble cohérent en tout points, il y a tout un point que vous passez sous silence. Et si je peux me permettre, Sénateur Spinelli, ne pas l'évoquer dans ce débat, reviendrait à amputer toute une partie de cette loi, et ne la traiter qu'en surface. Elle marqua une pause, la gorge sèche, et ses mains tremblantes planquées sous la table. La sanction pénale n’est pas la seule cause de privation de liberté. On peut aussi retenir quelqu’un contre sa volonté, pour le protéger de lui-même et d’une fragilité qui le met en danger à l’extérieur. C’est pourquoi le projet de loi concerne tous les lieux de privation de liberté sur le territoire de la République, depuis les zones d’attente des aéroports jusqu’aux secteurs psychiatriques des établissements hospitaliers. On a recensé 5 788 lieux. Le projet de loi évite leur énumération. Il en donne une définition suffisamment large pour s’adapter à toute évolution. Ces lieux n’ont pas les mêmes raisons d’être. Leurs populations n’ont parfois rien en commun, sinon un trait essentiel : la dignité humaine que chacun conserve, malgré sa situation, malgré la sanction pénale, malgré la maladie mentale. « Une société se juge à l’état de ses prisons », disait Albert Camus. En ce début de XXIe siècle, nous devons étendre ce constat à l’ensemble des lieux d’enfermement. Il sera à l’honneur de l'Italie de faire respecter les droits fondamentaux partout où se trouvent des personnes privées de liberté. Les établissements pénitentiaires ne sont pas les seuls à répondre de cet impératif. Les étrangers en centre de rétention doivent être pris en charge avec dignité. Un interprète doit pouvoir être présent pour les aider à comprendre leur situation. Les personnes gardées à vue ont des droits fondamentaux, qu’il convient de respecter. La vulnérabilité des malades dans les hôpitaux psychiatriques appelle un surcroît particulier de vigilance pour le respect de leurs droits. Leur faiblesse ne doit pas interdire le maintien de relations avec le monde extérieur. Ils doivent avoir la possibilité de garder une vie de famille. La mission du Contrôleur général sera d’y veiller. C’est une mission globale, confiée à une autorité nouvelle. Nous aurions pu faire d’autres choix. Le Protocole facultatif à la Convention de l’ONU nous en donnait la possibilité. Je crois sincèrement qu’il était nécessaire de donner une lisibilité à l’action des différents organismes qui veillent déjà au respect de la dignité humaine dans les lieux de privation de liberté. Enfin Sara s'arrêta, reprenant son souffle, ne tremblant plus, mais affichant un regard posé sur son adversaire. Vous souhaitiez m'entendre sur ce sujet, Sénateur, vous voilà exaucé. Maintenant mon avis ne peut et ne doit être pris en compte, n'étant pas un membre officiel de cette assemblée... Du moins, pas encore...

    Maintenant c'était à elle d'afficher un sourire rayonnant, tandis que le vieil homme semblait chercher une quelconque répartie. Il n'aurait jamais dû la sous-estimer, ni la mettre au défi. Si jusqu'à présent les sénateurs la jugeait idiote et frivole, ils posaient tous un regard surprit sur la frêle brune qui venait de tenir tête au patriarche de l'assemblée, et les chuchotements allaient bon train. La guerre entre Spinelli et Giolitti n'allait donc pas prendre fin avec la nouvelle génération. S'ils savaient qu'elle n'avait qu'une hâte, lire le texto qui venait de faire vibrer son portable et son coeur, ils auraient vite changé d'avis sur la question.
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MessageSujet: Re: Don't believe a word I say [Sara & Julian PV]   Don't believe a word I say [Sara & Julian PV] EmptyDim 12 Avr - 18:27

    Milan. La capitale de la mode, étrange me direz vous d'y retrouver le sulfureux et très controverser héritier de la famille Spinelli. Pourtant c'était bien à Milan que Julian se trouvait. Accompagné de sa superbe Aston Martin Vanquish. Car Milan n'était pas seulement la capitale de la mode, c'était aussi celle des voitures de luxe. Et qui d'autre que le garage AM pour soigner sa Vanquish. Il désirait booster le moteur de sa voiture de Sport en vue d'une petite course entre héritier des grandes familles romaines qui devait avoir lieu dans quelques semaines. Rien de bien intéressant pour une femme, aussi n'avait-il pas proposer à Sara de l'accompagner, elle n'était pas comme Thalie, elle aimait les belles voitures, mais pour elles, toutes ses quatre roues se ressemblaient et étaient interchangeables. Quand Julian lui avait parlé de sa virée en voiture sur les routes de leur beau pays pour faire améliorer les capacités de sa voiture elle avait commencé par râler. Quoi ? Un détour en voiture jusqu'à Milan pour y faire booster une voiture, deux journées de route pour « ça » ? Julian lui avait alors exposer les avantages. Si sa voiture allait plus vite, il roulerait plus vite, donc si il roulait plus vite il arriverait plus vite jusqu'à chez elle, or si il arrivait plus vite jusqu'à chez elle il la rejoindrait beaucoup plus rapidement, elle n'aurait qu'a claqué des doigts pour le voir arriver tel l'éclair... Il n'en avait pas fallut plus pour la convaincre. Julian aurait eut d'autres arguments si celui ci n'avait pas suffit, des arguments beaucoup plus sérieux et beaucoup moins frivoles. Les choses avaient changés entre eux en quelques semaines. Ils « sortaient » ensemble depuis trois semaines à présent, vingt et un jours qui n'avait pas été de tout repos. A croire que les instances supérieures s'étaient penchés sur leur vie et avaient décidés de leur pourrir un peu l'existence. Comme si leur relation n'était pas assez compliquée sans que les Dieux s'en mêlent. Quels autres arguments aurait-il pu lui opposé ? Il y en avait tellement. Commençons par le plus récent. Cela tenait en trois mots, Bal de Printemps.

    {...}

    « JULLLIIIAANNNNN !!! MAGNEEEEEEE !!! »

    Le beau gosse des Spinelli termina son nœud de cravate en souriant malicieusement tandis que Thalie et Caly s'époumonaient au bas de l'immense escalier en marbre de la demeure familiale. Il enfila sa veste de Smoking et s'observa dans le reflet du miroir, lissant des plis imaginaire sur le tissu. Il se demanda si cela plairait à Sara, en se demandant à nouveau s'il n'était pas masochiste de se rendre à ce grand bal pour la voir au bras d'un autre.

    « JULLLIANNNN ! »

    Bon l'heure n'était plus aux interrogations, en tout cas plus tant qu'il ne serrait pas installer dans la limousine qui les conduiraient tous à la soirée. En descendant les escaliers il observa ses cousines qui semblaient plus qu'excéder par l'attente. Elles étaient superbes, à couper le souffle comme toujours, qui auraient pu douter que les Spinelli se transmettaient la grâce, la beauté et l'intelligence d'une génération à l'autre en les voyant tout les trois ce soir ? Il sourit et il sembla être pardonner lorsqu'elles eurent jugés de sa tenue.

    « Bah dit donc tête de Chips tu es canon ce soir ! » S'exclama Thalie lorsqu'il leur eut tendit à toute les deux l'un de ses bras pour les escortés vers la voiture.

    « Super Mignon ! » Caly. Les compliments étaient rares ses derniers temps, la plus jeune des Spinelli gardait son secret depuis ce fameux soir où elle l'avait surpris au lit avec Sara mais elle le boudait, elle ne lui parlait que peu et tous dans la maison s'étonnait de ce comportement. Les deux jeunes étaient si proches d'ordinaire.

    « Que voulez vous Cousines, la classe on l'a ou on l'a pas ! » Répondit-il crânement en se la jouant. Thalie lui expédia un coup de sac sur la main tandis que Caly lui labourait le biceps de sa petite main. Il éclata de rire et les aida a monté dans la limousine, heureux.

    « Au fait Julian avec qui vas-tu au bal ce soir ? » Demanda Thalie alors qu'il s'installait confortablement sur la banquette après avoir indiquer au chauffeur le lieu où ils étaient tous censés récupérer les rendez-vous pour la soirée. Il vit Calypso pâlir et il déglutit difficilement, attendant la réplique de la jeune fille en vain, quand il fut sur qu'elle ne dirait rien il se décida à répondre.

    « La fille d'un des Sénateurs du camp de Papy Giovanni ! Il falait bien quelque qu'un se dévoue et emmène Cendrillon au bal » Plaisanta t-il pour tenter de changer de sujet, mais c'était sans compter Thalie « Bitt-Bull » Spinelli.

    « Oh et je suppose que tu as prit une suite au Plaza pour la fin de la nuit... Tu ne comptes pas me refaire le coup du Bal Masqué pas vrai ? Tu ne me grilles pas ce soir, ce n'est notre première sortie en tant que ''débutantes''. » A l'évocation de la soirée Bal Masqué ce fut Julian qui palit lorsqu'il vit Calypso se crisper. Merde, mais pour une fois Thalie ne pouvait-elle pas la fermée ?

    « Nous sommes arrivés » Les informa le chauffeur, Julian le remercia et ouvrit la porte arrière pour permettre à leur invités d'entrer dans l'habitacle, c'était ce que l'on appelait être sauver par le gong. Se glissa alors dans l'habitacle deux jeunes hommes et une superbe brune aux yeux verts, dès lors le champagne coula à flot. Mais Julian était ailleurs, il ne prêta pas attention à la main de Megara qui montait et descendait en une lente caresse sur sa cuisse, il réfléchissait. Combien de temps la mascarade durerait-elle encore ? Supporterait-il de la voir au bras d'un autre ce soir ? Au bras de Dario qui plus est ?

    [...]

    Une coupe de champagne à la main il les observait. Une patte griffue se déploya dans son ventre labourant douloureusement son estomac. La voir avec lui le rendait dingue. Il détestait la voir ainsi danser dans les bras d'un autre. Il détestait les regards de propriétaire qu'il posait sur elle, comme il détestait sa main qui avait progressivement descendu dans son dos. Il luttait contre ses instincts, contre ce que lui dictait son cœur, à savoir l'arracher des mains de Dario pour ensuite en coller une à cet italien de pacotille qui ne connaissait rien à la dignité... Pourtant il ne fit rien à part poser sa coupe de champagne vide sur le plateau d'un serveur et de commander un bourbon. Elle était divinement belle. Belle à damner un saint. Belle à vous brisez le cœur. Et c'était ce qu'elle ferrait peut être un jour. Mais il était prêt à courir le risque. Jamais il n'avait eut aussi envie que leur regard ce croise qu'en cet instant. Et lorsqu'enfin leur deux regards se rencontrèrent le monstre au fond de lui retracta ses pattes griffues, dans son regard il ne lisait qu'une chose, à quelle point elle aurait aimé être ailleurs que dans les bras de Dario, a quel point elle aurait aimé être dans les siens.

    [...]

    « Julian ? » Le bel italien se retourna un verre de bourbon à la main, un peu ailleurs il lui avait semblé avoir reconnu cette voix, mais au vut du nombre de verres qu'il avait but il n'était plus sur de rien.

    « Savannah ? Mais qu'est ce que tu fais là Bellissima ? » Demanda t-il sincèrement étonner avant de prendre conscience des vêtements qu'elle portait, il grimaça. « Oh pitié ne me dit pas que c'est Thalie qui s'est occuper du choix du traiteur pour la soirée ? »

    La jolie brunette éclata de rire avant de lui répondre aussi amusé que lui. « Si malheureusement. Tu sais si tu avais tenu ton paris tu serrais de l'équipe ce soir ! » Le taquina t-elle en lui souriant.

    « Elle ne reculerait devant rien pour me faire renoncer comme tu peux le voir ! Je comptais passé vous voir demain ! Tu es de service au restaurant ? » Questionna t-il comme si de rien n'était, ignorant les regards irrités que les autres femmes de l'assemblée posaient sur Savannah, Julian Spinelli était le célibataire le plus convoité du moment en ville, et il parlait avec une serveuse. Mais il n'avait que faire des commérages et des ragots, Savannah et Matteo faisaient partit de la famille.

    « Non ! Il serra heureux de te voir, depuis notre petit dejeuner il ne parle que de toi ! Et te voir à la une des torchons locaux le rend admiratif, quand il serra grand il veut être millionnaire ! » Ajouta t-elle en riant. « S'il décrochait son BAC se serrait déjà très bien ! »

    « Oh tu as lu l'Observatore ? » Il eut un sourire en coin. « Je te croyais plutôt plus Jane Austen que Bébert ! » Il se mit à rire devant sa mine faussement couroûsser à son évocation de son roman préférée.

    « Excusez moi ? » Julian se retourna aussitôt, habitué aux mondanités il se devait de faire bonne figure pour sa famille ce soir, mais rien ne l'agaçait plus que l'on interrompe sa conversation avec son amie. « Pourrais-je faire une photo ? C'est pour mes petits enfants ! »

    L'héritier interrogea la jeune femme du regard avant d'accepter d'un sourire, ils se rapprochèrent, et posèrent ensemble souriant pour l'apprenti photographe. Quelques secondes plus tard il fut happé par Illena pour une valse, et lança un « à demain Bellissima ! » à Savannah qui eut à peine le temps de lui glissé un mot dans la poche de sa veste.

    [...]

    « Rejoint moi dans les jardins. Ne me fais pas attendre. Tu as promis. S. »

    [...]

    De somptueux jardins à la française servaient de parc à l'immense demeure, Julian s'était éclipsé discrètement après avoir refuser de danser avec sa cavalière attitrer, prétextant un besoin urgent de nicotine. Mais c'était à un tout autre type de drogue qu'il pensait. Trouver Sara dans le noir s'avéra facile elle avait laissé ses talons pour lui indiqué le chemin, il la retrouva au bout d'une terrasse, dans l'ombre des épais murs de la façade. Il lui rendit ses chaussures avec un sourire et l'embrassa à peine fut-elle entre ses bras, moins grande que lui elle se jucha sur ses chaussures pour être au niveau de son visage. Ses lèvres lui avaient manqués, tout comme les courbes souples de son corps contre le sien, comme la senteur de sa peau, le goût de ses lèvres. Il passa une main dans ses cheveux ondulés, caressant la base de sa nuque, traçant des arabesques à la naissance de ses cheveux, la faisant soupiré de contentement. C'était si bon de la retrouver enfin. De l'avoir entre ses bras, de pouvoir enfin l'embrasser.

    « J'ai cru que jamais tu ne me ferrais signe... » Murmura t-il contre ses lèvres, déclenchant son rire. « Pour quelqu'un qui ne voulait plus que je la quitte je t'ai trouvé bien longue a m'appeler Princesse ! »

    « Tout vient à point qui sait attendre... Et mon cavalier était un brin retissant à me laisser aller me droguer. » Avoua t-elle presque amusé de le voir se tendre à l'énonciation du mot ''cavalier''. « Serrais-tu jaloux ? Tu avais pourtant l'air d'être très bien accompagné ce soir, je me trompe ? »

    « Jaloux ? Non, plutôt amuser pour tout te dire. Ses pales tentatives pour te faire frissonner étaient amusantes... Il ne sait pas qu'il suffit de taquiner la peau de ton cou ou celle de ta poitrine pour te faire vibrer... » Répondit-il en laissant ses lèvres effleurés les dites partit de sa peau.

    « Umh... Julian. Je te rappel que l'on doit encore faire acte de présence une heure ou deux... » Glissa t-elle entre deux caresses. Le jeune homme se stoppa avec difficulté, l'odeur et la douceur de sa peau l'envoutait. Il la redressa à la verticale en soupirant.

    « Très bien, je vais être sage Baby... Promis ! » Il la reprit tout contre lui, elle enfouit sa tête contre son torse et il resserra ses bras bras autour d'elle dans une étreinte protectrice et câline, ses mains caressant son dos avec tendresse. Il respirait le parfum de sa peau et de ses cheveux en silence. Savourant les douces secondes passées avec elle.

    « Hey JULIAN y a des hôtels pour ça ! » Le couple se sépara, surpris, mais pas assez vite, le flash crépita, les aveuglants, ils n'eurent pas le temps de bouger, en tout cas pas assez vite.

    « Merde ! » S'exclama Julian, cherchant le regard de Sara, elle était figée, ses yeux regardaient dans la direction de leur « paparazzi ». « Sara. » Appela t-il doucement avant de la prendre contre lui. « Ne t'inquiète pas. Ca va bien se passer. Ce n'est qu'un journaliste de bas étage, cette photo est trop floue, trop dans un cadre noir pour laisser penser qu'elle n'a pas été retoucher. Ne t'en fais pas. » Tenta t-il de la rassurer, il s'y connaissait suffisamment en photo à scandale pour affirmer ce genre de chose.

    « Tu es sure de toi ? » Demanda t-elle doucement en se serrant contre lui. « Et si ce n'était pas le cas, et si elle paraissait ? »

    « Je t'aime Sara Giolitti. Rien ne changera ça. Si cette photo paraît, je ferrais ce qui doit être fait... Je pars dans deux jours, profitons de notre nuit... Ne t'inquiète pas Mia Cara... » Faire ce qui devait être fait... Parler à Giovanni, ce à quoi il avait songé dans la voiture. Officialiser leur relation.

    {...}

    S'éloigner de Rome n'avait pas été une mauvaise chose, alors qu'il rentrait par le train pour retrouver sa belle ville natale il songeait aux autres évènements qui avaient provoqués son départ, notamment son envie irrépressible de mettre son poing dans le nez parfait de Dario, le meilleur ami de sa compagne. Dario l'avait poussé à bout de nombreuses fois, mais jamais il n'avait montré sa colère, ou que son comportement le touchait. Ca n'avait pas été le cas de Sara, elle avait finit par perdre son calme... Un sourire effleura ses lèvres alors que le souvenir de cette soirée lui revenait.
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MessageSujet: Re: Don't believe a word I say [Sara & Julian PV]   Don't believe a word I say [Sara & Julian PV] EmptyDim 12 Avr - 18:30

    {...}

    Julian accéléra doucement le rythme de ses coups de reins sans quitter des yeux la jeune femme qui soupirait sous lui. Ils se trouvaient chez l'héritière des Giolitti, depuis l'incident chez les Spinelli c'était ici que les deux amants se retrouvaient. Il captura ses lèvres dans un baiser plus doux et moins fiévreux que les précédents, il se sentait doucement succomber au plaisir qu'elle lui procurait, il ne pouvait se résigner à fermer les paupières pour se laisser aller, il n'était pas capable de la quitter des yeux pour l'instant. Ils n'avaient plus fait l'amour depuis cette fameuse nuit au Manoir Spinelli, Julian savourait cet instant où enfin sa soif d'elle était entièrement comblée. Sara se cambra contre lui alors que la vague de plaisir la happait. Julian la serra plus étroitement contre lui puis l'accompagna doucement jusqu'à ce que son dos rencontre le matelas, elle respirait de façon hacher mais ses yeux étaient voilés par le plaisir. Il s'apprêtait à la rejoindre quand brusquement le son de la télévision le fit sursauter, coupant net cet instant d'intimité. Et ces effets sur le jeune Spinelli.

    « C'est pas vrai ! » Grommela t-il en se laissant rouler près de la jeune femme sur le matelas, tentant de retrouver une contenance et une respiration moins cavalière. Alors que son corps se détendait soudainement. Dario... Qui d'autre. « Laisse, j'y vais. Reste encore un peu allongée mia Cara, je m'occupe de ça... » Lui chuchota t-il en l'embrassant en douceur, ne laissant rien paraître de ce qu'il ressentait envers le trouble fête.

    Il sortit du lit king size de sa princesse et enfila un caleçon ainsi que la chemise et le jean qu'il portait en arrivant. Cela faisait trois jours que cela durait. Et pour tout dire le meilleur ami de sa compagne avait le don de débarquer au moment idéal pour agacé Julian :

    Le premier soir où il était passé rendre visite à Sara avec des plats chinois et un DVD, Dario était arrivé alors que le couple basculait sur le canapé, et s'était servit dans les plats avant de s'asseoir en face d'eux sur un fauteuil afin de regarder la fin du film.
    Le deuxième soir, Julian était venu chez sa petite amie sans intention particulière et il l'avait trouver à la sortie de la douche, elle était venue lui ouvrir en serviette, trempée des pieds à la tête. Julian l'avait prit contre lui prenant le risque d'être à son tour trempé en la pressant contre le mur du hall d'entrée. Il dénouait sa serviette lorsque la porte s'était ouverte sur Dario qui était rentré, c'était servit un bol de céréales et installer dans le salon avant d'appeler Sara pour qu'ils « aient » une discussion.
    Ce soir, c'était la télévision en mettant le volume au maximum alors qu'ils faisaient l'amour. A coup sur il avait entendu les soupirs au travers de la cloison...

    Julian finissait de boutonner sa chemise lorsqu'il s'installa en face de Dario dans un épais fauteuil en cuire qui trônait dans le salon. Il nota le petit sourire satisfait du meilleur ami de Sara alors qu'il ne quittait pas l'écran des yeux. A tous les coups il était très fier d'avoir pourris leur fin de soirée. Mais Julian n'était pas le genre d'homme a le laisser gagner en s'énervant, il étira ses longues jambes devant lui et poussa un petit grognement de satisfaction. Le regard de Dario fut sur lui en un instant, passablement étonné lorsqu'il nota l'expression détendue et satisfaite de Julian, ainsi que son petit sourire en coin.

    « Life ? » Demanda Julian en fixant son attention sur l'écran. « Interessant... Cette scène dans la voiture me rappel de bons souvenirs... » Lança t-il taquin mais l'air de rien, il sourit de façon un peu plus prononcé en voyant du coin de l'oeil Dario pâlir. « Cette blonde n'a pas autant de punch qu'elle... » Il allait continuer sur sa lancer dans son jeu de ''je torture Dario'', quand la tigresse fit son apparition.

    Dire que le comportement de Sara fut amusant aurait été un euphémisme. Julian se carra dans son fauteuil pour assister au masacre. Elle ne portait qu'une légère robe de chambre en soie noire et malgré sa petite taille elle restait très impressionnante, sa crinière de cheveux bruns voltait autour d'elle au rythme de sa respiration anarchique. Elle était en colère et en était encore plus belle.

    « Dario... » Sa voix grondait. « Cuisine ! Pronto ! »

    Confortablement installer dans son fauteuil Julian sourit en entendant les éclats de voix. Non pas qu'il prenait plaisir à voir Sara souffrir devant le comportement de son meilleur ami, mais bel et bien parce qu'il aimait l'idée de voir Dario remit à sa place. La porte claqua, les échos de la dispute disparurent. Sara réapparu, le visage vide de toutes expressions, Julian lui ouvrit les bras et elle se laissa aller contre lui dans le fauteuil. Il embrassa sa nuque dégagé et massa ses épaules pour la détendre, elle finit par se laisser aller, il sourit contre sa peau et l'embrassa dans le cou.

    « Enfin seul... » Constata doucement Sara en penchant la tête en arrière pour la posée contre l'épaule de son compagnon.

    « Umh... » Il l'embrassa à nouveau mais cette fois près de l'oreille. Continuant à masser son dos de ses doigts fins et agiles. « Je vais arrêter de me méfier à présent si tu éconduis de la sorte tous tes prétendants ayant décidés de nous séparer. Je n'ai plus de raisons de faire mon jaloux, si tu sors les griffes. » Plaisanta t-il dans un murmure près de son oreille.

    « Dario s'inquiète seulement pour moi... » Répondit-elle dans un souffle alors qu'il mordillait la peau de son cou et caressait sa nuque d'un geste tendre.

    « Dario craque pour toi... Pauvre garçon... » Murmura t-il en laissant ses mains glissés jusqu'à la ceinture du peignoir de sa compagne.

    « Tu dis n'importe quoi » Murmura t-elle à son tour en se cambrant contre lui.

    « Si ca te fais plaisir de le penser... Mais oublions Dario... » Il glissa ses mains sous son peignoir, caressant la peau lisse de son ventre.

    « Où en étions nous avant d'être interrompu ? » Le questionna t-elle en se retournant.

    {...}

    Cette photo prise au Bal de Printemps pouvait tout changer. Pourtant il l'avait oublié lorsqu'il sortit du train après près de d'une quinzaine d'heure de trajets. Il était crevé, pourtant il n'était pas encore rentré, il allait falloir qu'il se trouve un taxi, et ça c'était pas facile à cette heure, dans ce quartier.

    « Monsieur Spinelli ? » Alors qu'il quittait la gare Julian remarqua la limousine arrêter devant l'édifice et le chauffeur qui l'attendait. Il sourit et descendit le grand escalier en direction de la voiture.

    « Michael ! Qui vous envoie ? » Questionna t-il en serrant la main du chauffeur des Spinelli qui récupéra son sac pour le ranger dans le coffre.

    « Mme Spinelli a appelé votre Grand père pour l'informer de la difficulté de trouver un taxi à cette heure de la nuit. » L'informa le Chauffeur. « Madame votre Mère à très bonne mémoire. »

    « Oui je vois ça ! Et bien rentrons à la maison. » Julian s'installa dans la voiture en souriant doucement, Stella pensait en effet à tout, même au bien être de son ''fils'' pourtant à des kilomètres de là. Il posa sa tête sur l'accoudoir et se remit à penser, il allait devoir prendre une décision. Comment se déroulerait une confrontation Spinelli/Giolitti ? Le souvenir d'un diner au restaurant se rappela douloureusement à lui.

    {...}

    « Julian ? » Le jeune homme releva brusquement la tête de son assiette, faisant glisser discrètement son téléphone dans l'une des poches de sa veste, et repporta son attention sur la conversation. Le plaza, salle de conférence transformer pour l'occasion en salle de banquet pour réunir tout les membres du Sénat autour de la même table afin de partager un repas. C'était Giovanni qui venait de l'interpeler. « Le Sénateur Giolitti requière ton avis ! »

    Surpris Julian se tourna vers le père de Sara assit à trois places de lui de l'autre côté de la table. En public les Spinelli et les Giolitti faisaient bonnes figures mais de là à s'adresser courtoisement la parole lors d'un dîner informel, il ne fallait pas pousser mémé dans les orties quand même !

    « Je serais plus que ravis de le lui donner. Sénateur Giolitti ? » Le petit sourire en coin de Paolo ne présageait rien de bon, pourquoi sentait-il venir le coup tordu ? Peut être parce qu'il y avait la même étincelle d'excitation dans ses yeux que dans celui de Sara ?

    « Dite moi Julian, en tant que jeune homme, que pensez vous du projet de loi sur l'âge minimum légale pour vendre de l'alcool à des mineurs ? » Ouille, ca c'était un coup bas. Il n'était pas dur de se renseigner sur son passé de fêtard, un passé pas encore révolu d'ailleurs, ni d'apprendre qu'il avait fait un petit passage en cure de désintoxication... Mais de là à ce que Paolo l'attaque ainsi en public. Son grand père lui adressa un sourire confiant. Julian déglutit et serra ses poings sous la table, Paolo pensait tenir là le moyen de le discrédité ? Il ne tenait rien en réalité.

    « Si je devais parler en tant que futur sénateur j'affirmerais que cette loi réglementant la vente d'alcool aux mineurs est une excellente idée, et ce tout en buvant moi même d'une façon tout à fait hypocrite un verre de bourbon à cette table et je m'en tiendrais là. Mais en tant qu'ancien mineur je trouve cette mesure inutile, car quiconque le désir, qu'importe son âge peut se procurer une bouteille de Vino Tinto à l'épicerie du coin. Il faut savoir que d'après l'INSEE la vente d'alcool aux mineurs représente 61% du chiffre d'affaire des grandes agences de publicité et des producteurs de ses boissons. N'allez pas vous méprendre je pense en effet que limiter la consommation des jeunes en matière d'alcool est un sujet sur lequel le Sénat devrait travailler, mais pas en faisant passé une énième loi sur le contrôle de l'âge dans les débits de boissons. Non, je pense plutôt qu'il faut agir à la source, sanctionné les agences allant trop loin dans leur publicité, qui par exemple montrerait des jeunes adolescents en train de boire. Il faudrait aussi une information plus soutenue dans les établissements scolaires, une prévention accrue, la distribution d'alcootest à la sortie des boites de nuits. Je ne vais pas vous mentir Sénateur, j'ai du boire ma première bière à 15 ans et je suis très vite passé à des alcools plus fort, et je pense que je ne tromperais personne en affirmant qu'aujourd'hui je ne bois que de l'eau dans les cocktails mondains ou dans les clubs de la ville. Je suis loin d'être un bon exemple pour les jeunes, et je ne me présente pas en tant que tel. Je ne dis pas que peut être avec une meilleure prévention je ne boirais pas aujourd'hui du Bourbon en votre compagnie, mais peut être qu'une sensibilisation plus importante à la sortie des Soirée étudiantes lors de mon passage à l'IEP de Paris m'aurait peut être empêcher de conduire après un ou deux verres. Ce projet de loi voter demain ne suffira pas à faire baisser la consommation d'alcool de nos jeunes, peut être même l'augmentera telle, les jeunes y voyant là un défis. Cette loi serait à mon avis efficace si elle était doublée d'un programme de prévention de l'alcool dans les collèges et les lycées, de nos jours un adolescent de quatorze ans sur quatre avoue avoir déjà consommé de l'alcool seul ou en groupe. L'an passé des collégiens de cinquième sont arrivés en état d'ébriété en cours, ils n'avaient que treize ans. C'est auprès de ces jeunes que le gouvernement doit intervenir afin de prévenir ces adolescents des risques que l'alcool peut avoir sur leur comportement mais aussi sur leur santé à plus ou moins longue échéance. Vous souhaitiez mon avis sur la question Sénateur, le voici, il faut avant tout agir sur la source du problème. Maintenant ce n'est qu'un avis informel. Après tout le poste de Sénateur familiale n'est encore miens, nous reparlerons de tout cela dans un avenir proche, Sénateur. » Plusieurs sourires et murmures d'approbations parcoururent à la table, quant à Paolo il avait perdu son sourire triomphant, c'était ce que l'on appelait se noyer dans sa propre baignoire !

    « Et bien Julian, je ne vous confirais ma fille pour rien au monde ! » Tenta t-il afin de retourner la situation en sa faveur. Mais cette remarque ne fut entendu que par le jeune homme, en effet Giovanni qui s'était mis à parler avec ferveur de l'avenir politique de son petit fils captait l'attention des autres. Une boule se forma dans la gorge du jeune stagiaire. En effet, jamais Paolo ne lui accorderait sa bénédiction en ce qui concernait sa relation avec Sara.

    {...}

    Le Sénat, c'était le sourire aux lèvres que Julian avait pénétrer dans le vieux bâtiment heureux de revoir bientôt celle qui occupait ses pensées, mais à présent qu'il siégeait comme tout les jours dans la salle du conseil toute envie de sourire s'était envolée. Elle était là, si prêt, si proche, mais il n'en éprouvait aucune joie, il était pour l'instant blessé. Il tirait seuls les conclusions de son silence. Il avait l'impression que quelqu'un s'amusait à lui déchiqueter lentement le cœur, il n'aurait jamais du lui faire confiance, se livrer ainsi. Le texto qu'il lui envoya fut à l'image de ses sentiments, violent et agressif. Lorsque leurs yeux se rencontrèrent au dessus de l'abime de sièges qui les séparaient l'échange fut électrique, les yeux de Sara étincelaient de colère autant que les siens, le même reproche de trahison brillaient dans ses yeux. Le souvenir de Milan le percuta de plein fouet alors que Sara baissait les yeux. La douleur envahit son cœur.
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MessageSujet: Re: Don't believe a word I say [Sara & Julian PV]   Don't believe a word I say [Sara & Julian PV] EmptyDim 12 Avr - 18:33

    {...}

    « Julian Spinelli ? Est-ce que c'est toi ? » Assit au bar le jeune homme se retourna, son verre à la main, surpris d'être reconnu dans une ville où il ne connaissait personne, a part le mécanicien qui bichonnait sa voiture.

    « Megara ? » Il fut plus que surpris, que venait faire cette sulfureuse brune ici ? A Milan ? Il descendit de son perchoir pour l'embrasser, avant de lui commander un verre. « Mais que viens tu faire à Milan ? »

    « Et bien figure toi que je venais faire quelques essayages pour la fashion week, je défile pour Prada cette année ! » S'enthousiasma t-elle en buvant une gorgée de son Martini on the rock. « Et toi alors, je te croyais à Rome, mais c'est vrai qu'on ne s'est pas revu depuis le Bal ! »

    « Félicitation ! Et bien non, comme tu peux le voir le Sénat se passe de moi pour quelques jours, j'avais une petite voiture de course a faire bichonner ! Ah oui le bal, excuse moi de t'avoir fait faut bon comme ça... » Il avait en effet terminé la soirée dans un café cosi avec Sara avant de raccompagné sa belle jusqu'à chez elle en plein milieu de la nuit.

    « Ne t'en fais pas tu es tout pardonner ! » S'empressa t-elle de l'excuser d'un sourire charmeur tout en passant sa main dans ses cheveux bruns. Julian sourit en pensant à l'avalanche de critique qui avait plut sur elle lorsqu'il était rentré à la villa prendre le petit déjeuner avec ses cousines, à coup sur la brune ne leur avait pas plus, trop vulgaire, allumeuse, et prétentieuse pour elles. « Nous avons tout le temps devant nous pour rattraper le temps perdu » Ajouta t-elle en laissant glisser sa main sur le haut du pantalon de l'héritier des Spinelli.

    Julian fut aussi surprit qu'elle par son comportement, en effet à peine avait-elle posé la main sur la braguette de son pantalon qu'il stoppait sa main pour la reposer sagement sur le plateau du bar.

    « Écoute Meg', tu es charmante, agréable, drôle, mais je ne peux pas. J'ai... J'ai quelqu'un dans ma vie, et... C'est sérieux. » Il relâcha sa main et avala une gorgée de son verre. « Je suis désolée si je t'ai donné de faux espoirs avec mon invitation au bal. J'ai été ravis de te voir. Mais je dois y aller, mon train ne vas pas tardé à partir. »

    Il se leva et quitta le bar après avoir déposé un léger baiser sur son front. Lorsqu'il fut partit Megara ouvrit son I Phone et se connecta au site de l'Observatore Romano afin de laisser un message : « Julian Spinelli confirme être en couple... Mais plus pour longtemps, fois de Romaine. FW_Girl ! ». Elle l'avait suivit jusqu'à Milan, ce n'était pas une petite héritière avec le feu aux fesses qui allait lui piquer l'homme de ses nuits.

    {...}

    Lorsqu'il reçut son message son cœur eut un rater, il ouvrit le message avec une boule dans le ventre, était-ce finit ? Et bien non... Au contraire, elle expliquait son comportement, le Bal de Printemps ! Merde, la photo était parut, il ploya un peu plus la nuque afin de lire plus facilement l'article de presse qu'elle lui avait joint par lien. Son sourire se fana légèrement, il passa une main sur sa joue mal rasé alors qu'il parcourait l'article du journaliste. Merde merde merde... Giovanni n'avait pas lu cet article, ou alors il n'y avait pas crut, mais Paolo lui l'avait lu et cru apparemment si on croyait les dire de Sara, il l'avait suivit non stop durant trois jours. Il releva la tête et lança un regard en coin pour évaluer sa fatigue. Elle lui sourit et son cœur se pinça. Il termina le texto qu'elle lui avait envoyé et cette fois si son cœur se stoppa l'espace dans un instant en lisant les mots « tu m'as manqués ». Elle ne lui avait pas dit Je t'aime ce soir là chez les Spinelli, et même s'il refusait de l'admettre il en avait été blessé, il s'était mis à nue sans savoir pourquoi ni comment, alors ses trois petits mots mettait du baume sur ses doutes et ses peurs. Sa petite phrase sur sa Vanquish et ses cheveux le fit sourire et il ne put que relever la tête, désobéir à son odre pour afficher ce petit sourire en coin qui lui plaisait tant. C'est alors que son grand père attaqua en traitre... Giovanni avait surement noter l'air rêveur de Sara, ou bien était-ce son air fatigué ? Qu'importe, il profitait de la situation pour prouver qu'elle n'était pas à sa place ici. Et Julian se sentait responsable de cet attaque. Bien que Giolitti l'ait déjà attaquer en public sur un sujet difficile il ne pouvait être d'accord avec cela, avec les méthodes de son grand père. Il ne doutait pas de Sara, ils avaient déjà eut des discutions sur l'avenir du pays, la politique, elle était brillante, mais avait-elle suivit le débat ? Elle leur prouva à tous qu'elle n'était pas qu'une belle femme, et Julian sentit un sourire fier se dessiner sur ses lèvres, sourire qu'il réprima bien vite devant la mine de son grand père. Il s'empara de son I-Phone alors que Giolitti Père relançait le débat.

    « Elle est belle, sexy, intelligente, fait divinement bien l'amour et en plus elle cite Camus que demander de plus ? Je crois que je vais avoir de la concurrence, tu viens de faire craquer la moitié des vieux Monsieurs présent dans cette salle Mi amore ! Tu m'as manqués aussi, je comprends maintenant pourquoi j'étais sans nouvelle, tu crois que tu arriverais a te débarrasser de ton Papa de Garde une petite heure ? Dit moi Princesse, tu déteste ma voiture pas vrai ? Mais qu'en est-il de la tienne ? Tu crois qu'il serait possible d'y tenir à deux sur la banquette arrière... Parce que je suis vraiment en train de devenir fou sans toi.
    PS : Mes cheveux ? A part une dose massif de soleil Milanais allier au cambouie je ne vois pas ma belle !
    PS² : Dit moi cette petite robe noir très moulante s'enlève facilement ???
    Ps3 : Être enfermer avec moi à l'arrière d'une limousine tu considères ça comme être privé de dignité humaine ? Non parce que moi je signe tout de suite (^^)
    J. »

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Sara T. Giolitti
Sara T. Giolitti
V.O.X P.O.P.U.L.I

AGE : 24 ans
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EMPLOI : Pour l'instant je me consacre à ne rien faire. C'est bien aussi.
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"cette fille, c'est un prédateur déguisé en caniche"

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DISPO POUR UN SUJET ?: pas pour l'instant.

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MessageSujet: Re: Don't believe a word I say [Sara & Julian PV]   Don't believe a word I say [Sara & Julian PV] EmptyLun 13 Avr - 2:07

    - Non... Non... N'insiste pas, j'ai dis non ! A l'autre bout du fil, l'interlocuteur se montrait obstiné, mais la jeune femme ne lâchait rien. JULIAN ! Non ! Se laissant tomber à la renverse sur son lit, elle l'écoutait plaider sa cause, tout en soupirant de plus en plus fort. Il avait beau mettre en avant tous les meilleurs arguments du monde, Sara n'en démordait pas... Je ne veux pas, c'est simple à comprendre, non ? Son ton était ferme, et autoritaire, mais visiblement cette technique ne marchait pas vraiment avec lui... Elle allait devoir se montrer plus subtile... S'il te plait... J'veux pas d'un truc prise de tête où je comprendrais rien si je ne suis pas attentive à cent pourcent... Son ton était plus doux, presque mielleux et plaintif, mais ça ne semblait pas plus fonctionner. Alors elle s'énerva un peu, très peu. Très bien ! Fais comme tu veux ! Loue-le ce film suédois si tu le veux tant que ça !

    Oui, tout ça pour un film. Les deux amants avaient décidé de se retrouver chez Sara. C'était la première fois, la première fois depuis l'histoire du Manoir Spinelli, mais aussi la première fois tout court pour Sara. Elle n'était pas habituée à être en "couple". Même si jamais ce mot ne franchirait l'espace de ses lèvres, elle ne pouvait pas se voiler la face, elle était bel et bien en couple. La dernière fois qu'elle avait flirté avec cet aspect d'une relation, elle était encore à l'université, et son quotidien se résumait à retrouver son petit ami après les cours, à manger ensemble au resto-universitaire, à se tenir par la main en traversant le parc, et à partager les draps une nuit sur deux. A présent tout était différent, elle était adulte, avait une vie d'adulte, et se retrouvait dans une relation presque adulte. Qu'est-ce que faisait deux personnes adultes qui se retrouvaient dans un même appartement ? A part se sauter dessus, évidemment... Ils avaient toute la soirée et toute la nuit devant eux, et sans vraiment le vouloir, Sara se demandait si finalement, ils n'étaient pas bon qu'à se retrouver sous les draps. Après tout, quelle discussion avaient-ils eu depuis le début de leur "relation" ? Pas grand chose... Est-ce qu'on pouvait confondre attirance sexuelle et amour ?

    - Mais je te préviens, non seulement je ne le regarderais pas, mais je t'empêcherais de te concentrer sur l'écran... Et tu sais à quel point je peux me montrer fourbe lorsqu'il s'agit de te distraire...
    ajouta-t-elle avec un sourire aguicheur aux lèvres, qu'il ne pouvait voir, mais qu'il devait entendre dans le timbre de sa voix, rendu soudainement chaud et sucré.

    Elle prenait le risque de se tromper, tant pis. De toutes manières elle en était arrivée à un stade où elle était bien incapable de se passer de lui. Sans se l'avouer, elle ne pouvait, toutefois, se cacher ce pouvoir qu'il avait sur elle, et ce, depuis le premier jour -ou devrais-je dire la première nuit-. Qui plus est, il faisait des efforts, la propulsant dans le monde du "couple" en lui proposant une soirée DVD. Elle et son côté volcanique, parviendront-ils a se contenter d'une soirée tranquille ? Elle n'en était pas sûre, elle avait peur d'elle-même, peur de ne pas être capable d'apprécier, ou alors de simplement être naturelle. Elle ne connaissait rien à tout cela, et elle avait tout à apprendre... Comment ça fonctionnait un couple ?


[...]

    Lovée entre ses bras, elle se trouvait ridicule d'avoir eu peur de la sorte. C'était pas si terrifiant que ça, en fait, c'était même plutot agréable. Julian était arrivé avec des plats chinois et son fameux DVD suèdois. Elle avait commencé par bouder, mais en voyant son sourire en coin, lorsqu'il lui tendit l'objet de disputes, elle comprit que son choix n'était pas totalement désinteréssé, et que sa menace téléphonique n'était pas tombée dans l'oreille d'un sourd. Par esprit de contradiction, Sara se montra très sage, se contentant de suivre le film avec interêt, surement pour se prouver qu'elle était capable de le faire, d'être juste là, comme ça, contre lui, piochant dans les plats, ses lunettes sur le nez histoire de pouvoir lire les sous-titrages, juste bien, en fait... Elle avait eu peur de quoi, au juste ? Elle n'en était plus sûre, et ne voulait même plus y songer, elle voulait juste profiter de ce moment rien qu'à eux, et aussi comprendre pourquoi ce type blond et costaud, venait de se mettre à courir après une voiture, en tenant une bouteille de coca vide à la main. Elle avait penché la tête cinq secondes vers son plat, histoire de récupérer des nouilles sautées sans en mettre partout, et voilà qu'elle avait l'impression d'avoir râté 1h20 de film...

    - Heu... Qu'est-ce qu'il fout, là ? demanda-t-elle sans plus s'autoriser à cligner des paupières, des fois que le film repasse en mode accélérer le temps d'un battement de cils.

    - Rien. Il tente de rattraper la voiture, ses affaires sont dedans... Répondit Julian, le plus naturellement du monde.

    - Et la bouteille de Coca ? C'est pourquoi ? Insista-t-elle tout en tournant son visage vers son compagnon, qui gardait les yeux fixés sur l'écran, mais ne résista pas à un sourire un brin moqueur.

    - Si tu t'en tiens au premier degré, il l'avait juste à la main quand la voiture à démarré. Mais selon moi, c'est plus une critique de la société de consommation qui selon toutes vraissemblances veut...

    Il n'eut pas réellement l'occasion de finir sa phrase, ni son explication. Lassée de devoir réfléchir en second degré pour un film qui, au final, se révélait d'un ennui mortel, l'italienne déposa ses lunettes de côté pendant sa tirade sur le sens premier de la présence d'une bouteille de coca vide dans le plan, puis se mit en mouvement, de manière à passer au dessus du critique cinématographique, plantant son regard dans le sien alors qu'il entamait son explication sur le second degré. Une moue sceptique aux lèvres, elle semblait l'écouter, tout en promenant son index dans le creux de son cou, jouant négligement, mais pas vraiment innocemment. Index qui fit vite remplacé par ses lèvres douces et sensuelles. Pourtant Julian s'obstinait a poursuivre son explication critique du film. Sara notait bien un léger essoufflement dans sa voix, mais il continuait à lui tenir tête, et il s'amusait, elle le savait... N'y tenant plus, elle venait de s'emparer de ses lèvres, empêchant toute nouvelle théorie expliquant la présence de cette fichue bouteille de coca. Après tout ? Qu'est-ce qu'ils en avaient a faire du Coca ? Elle avait tenu bon jusqu'à présent, restant sage et adulte, mais au final, ils étaient humains, et les envies reprenaient le dessus sur la raison. Ce n'est pas parce qu'elle était dans une relation de "couple", qu'elle devait renoncer au sexe... Non, ça c'était réservé pour le mariage selon elle. Mettant de côté toutes ces réflexions, elle se laissa basculer sur le divan, s'abandonnant totalement dans ses bras... Cette soirée aurait pu être la démonstration tellement parfaite d'une relation réussie, si Dario n'avait pas choisi justement ce moment-là pour faire jouer ses clefs dans la serrure, et rentrer dans l'appartement. Sans se gêner, il alla s'installer dans son fauteuil habituel, picorant dans les plats, tout en se renseignant sur le film en cours. Irritant !! Et pourtant, Sara ne lui dit rien. Non, il était son meilleur ami, et elle comprenait qu'il ne soit pas habitué à son nouveau mode de vie. Il allait lui falloir un petit temps d'adaptation... Elle allait se montrer patiente...

[...]

    Rejetant furieusement les draps qui la protègeaient, sur le lit, elle manqua se retrouver au sol, dans sa précipitation à descendre du matelas. Non, ce n'était pas à Julian de s'occuper de ça. Ce petit jeu avait assez duré ! Elle s'était promis de se montrer patiente envers Dario, mais elle ne tenait plus. Il avait dépasser les limites. C'était le troisième soir de suite qu'il s'amusait à gâcher ! Elle n'en pouvait plus de devoir supporter ces coups bas perpétuels, qu'elle savait destiné à Julian, mais qui la faisait souffrir elle aussi. Elle avait passé l'éponge pour le premier soir, alors qu'il avait squatté jusqu'à ce qu'elle finisse par s'endormir sur le canapé. Elle avait toléré le deuxième soir, parce que soit-disant il avait eu besoin de lui parler, et que ça ne pouvait pas attendre... Mais ce soir... Raaaah, ce soir !!! Il avait pas le droit de lui faire ça ! Tout en enfilant une chemise de soie noire, avec laquelle elle se débattait, elle entendait l'écho d'une conversation anodine dans le salon. Julian se montrait vraiment trop gentil. Non pas qu'elle eut souhaité qu'il colle son poing dans la tête de son meilleur ami, mais disons qu'elle lui aurait trouvé des circonstances atténuantes. Nouant rageusement la ceinture autour de sa taille fine, elle s'avança, furieuse, jusqu'au salon, où les deux hommes regardaient la télévision.

    - Dario ! Lâcha-t-elle, sèche et froide. Cuisine ! Pronto ! Son doigt tendu vers la porte de la cuisine, et son regard noir de colère, ne laissait pas d'autre échappatoire à son intrusif ami.

    Elle le précéda, allant s'installer au fond, près des fourneaux, tentant de s'éloigner le plus possible de Dario qui venait de faire son entrée. Elle lui ordonna de refermer la porte derrière lui, ne souhaitant pas que Julian soit témoin d'une scène de ménage dont elle seule avait le secret. Le fusillant du regard, mâchoire serrée, elle ne soufflait mot, se contentant de lui laisser lire l'étendue de sa colère dans ses yeux devenus sombres.

    - Quoi ? finit-il par lâcher, sans savoir qu'il venait de faire sauter le bouchon, et que maintenant les vannes grandes ouvertes, Sara allait pouvoir se libérer.

    - QUOI ? Tu te payes ma tronche, là, c'est ça ? "Quoi", Dario ? Tu veux savoir ce qui me tracasse ? Est-ce que c'est trop te demander de me laisser une soirée ? Tu entends ? UNE SOIREE ? Une seule avec lui ? Elle avait bien du mal à se retenir de hurler, et tentait de mettre sa colère dans ses gestes plutot que dans sa voix. Je passe mes journées avec toi, nom d'un chien ! J'ai quand même le droit d'avoir un peu de temps avec lui, non ? Juste une soirée sans que tu viennes lui pourrir la vie ! C'est possible ! Bon sang, Dario !!!

    Elle tentait de se contenir, espérant que les éclats de voix ne seraient pas audibles du salon, mais rien n'était moins sûr. Elle avait quitté son coin reculé, s'approchant, sans en avoir conscience, de l'endroit où se trouvait un Dario toujours muet.

    - Déjà pose ce rouleau à pâtisserie, je te prie ! Et depuis quand tu as un rouleau ? Tu sais que j'avais jamais mis les pieds dans cette cuisine ? Je savais même pas qu'il y avait quelque chose après le frigo... Détaché et calme, il jetait un regard autour de lui, comme s'il découvrait réellement les lieux pour la première fois. Ce qui eut le don d'énerver un peu plus Sara, qui lâcha un cri d'agacement face à la nonchalance du jeune homme. Ok, ok... J'suis désolé ! Ca te va ? Mais je peux pas rester là, sans agir, a te regarder te complaire dans cette connerie ! Il va te faire du mal, je le sais !

    - Non... Il était justement entrain de me faire du bien, tu vois ? Et sacrément en plus !


    C'était mesquin, et elle s'en voudrait certainement plus tard, de lui avoir répondu de la sorte. Mais pour l'instant, elle ne se contrôlait que peu, et voulait lui faire comprendre même si pour cela elle devait le faire souffrir. Pourtant, au fond d'elle, elle savait que tout ceci partait d'une bonne intention, il cherchait à la protèger, mais n'avait pas la bonne méthode.

    - Désolée, Princesse, mais tu fais une erreur... T'es aveuglée parce que ce mec te fait grimper au rideau, mais il va t'attirer des ennuis ! T'as rien à faire avec lui ! Tu peux avoir tous les types que tu veux, mais lui c'est pas un bon choix... J'le sens pas... J'l'aime pas...

    Elle s'en foutait pas mal de tous les autres types. Et puis elle les avait déjà eu. Dario ne semblait pas comprendre que si elle persévérait avec lui, c'est parce qu'il y avait autre chose, quelque chose de plus fort, de plus puissant, pour lequel elle était prête a affronter les ennuis qu'elle était sûre, elle aussi, d'avoir. Que Dario le sente ou pas, elle n'en avait cure. Ce qui importait c'était ce qu'elle, elle ressentait.

    - Tu l'aimes pas, ok, mais et si moi, je l'aime ? Les mots étaient sortis sur le ton du défi, sans qu'elle ne prenne réellement conscience de ce qu'elle venait de dire, ou plutot de crier, dans cette cuisine... Quand finalement elle se rendit compte, et pesa le poids de ses mots, et l'implication que tout cela pouvait avoir, son regard perdu se posa sur Dario, ses lèvres entrouvertes exprimaient la surprise, la sienne, comme celle de son ami...

    - Et... tu... tu l'aimes ? Hésita-t-il, surprit, et comme abattu...

    Elle ne répondit pas, se contentant de baisser la tête, fuyant son regard, et cherchant a disparaitre dans le meublier de cuisine...

    - SARA ! REPONDS !

    Son hurlement la fit sursauter, elle lui jeta un regard anxieux, et pu lire la colère, mais aussi la détermination dans les yeux de son ami... Il attendait une réponse. Elle n'y échapperait pas. Presque fébrile, elle n'émit aucun son, mais hocha la tête lentement et... positivement. Oui, elle l'aimait. Il n'y avait pas besoin de réfléchir des heures sur ce sujet, elle était amoureuse de son pire ennemi... et pas qu'un peu... Ses yeux restèrent rivés au sol, alors qu'elle tentait d'encaisser son aveu. Son coeur battait à tout rompre, ses mains étaient moites, une boule dans sa gorge se formait au point de l'empêcher de respirer. Elle angoissait devant la lucidité dont elle venait de faire preuve. Elle était dépendante de lui, tant et si bien, qu'il n'y avait pas d'autre explication possible. Il était ce qui lui donnait envie de se lever le matin... et de se coucher le soir, aussi, mais pour d'autres raisons, bien moins catholiques qu'un coeur qui tambourine, et un sourire permanent. Il avait ravagé son âme, et pour lui elle avait été prête à endurer tous les sacrifices possibles. Elle venait de se disputer avec son meilleur ami, elle n'allait pas tarder à subir les foudres de son père, et pourtant, elle acceptait tout cela sans broncher. Pourquoi ? Parce qu'elle était sienne, corps et âme.

    Sara ne sortit de sa paralysie que lorsqu'elle entendit un cliquetit en provenance de Dario. relevant les yeux, elle le vit jouer avec un porteclef entre ses doigts. Ce ne fut qu'en plissant les yeux qu'elle comprit qu'il était entrain d'extraire la clef de son appartement de son propre trousseau de clefs.

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Sara T. Giolitti
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MessageSujet: Re: Don't believe a word I say [Sara & Julian PV]   Don't believe a word I say [Sara & Julian PV] EmptyLun 13 Avr - 5:25

    - Qu'est-ce que tu fais ? demanda-t-elle, surprise et inquiète.

    - Ce que j'aurais dû faire depuis le début ! Je rends mon tablier ! Ras le cul d'assister à ça ! Je croyais que Stefano t'avait servi de leçon, mais visiblement non ! T'es suffisamment idiote pour tomber amoureuse du premier salaud qui passe ! C'est plus fort que toi, tu les attires ! T'as des mecs bien qui te tendent les bras, qui ne demandent qu'a t'aimer, et t'aimer vraiment, mais non, toi tu préfères les bad boys, les égoïstes, les nombrilistes, les narcissiques à l'extrême ! Et moi j'en ai ma claque de te ramasser à la petite cuillère ! Donc tu sais quoi ? Vas-y, fais toi plaisir ! Mets-toi tout le monde à dos, et puis après quand il t'aura fait cocu avec la moitié de la ville, et que tu passeras pour la dernière des connes, oublie mon numéro de téléphone s'il te plait ! Dans un geste théatral, il posa la clef sur le plan de travail, puis observa un instant Sara, jugeant et profitant du petit effet qu'il venait de produire.

    Elle était stupéfaite et muette. Mais surtout elle était blessée, profondément blessée. Alors c'était ça un ami ? Un ami qui vous tourne le dos dès que votre comportement ne lui convient pas ? Dès qu'il ne ressent pas bien votre homme ? C'était ça sa définition de l'amitié ? Il l'avait habitué à mieux ! Et puis comment osait-il comparer Julian à Stefano ? Ils n'avaient rien de semblable, absolument aucun point en commun. L'un lui avait brisé le coeur, et l'autre tentait de reconstruire le puzzle. Evidemment, elle ne pouvait jurer de rien, elle ne pouvait pas promettre de ne plus jamais souffrir, loin de là, mais elle savait que pour l'instant, elle ne craignait rien de Julian. Et elle avait décidé de vivre dans l'instant, laissant les ennuis pour un futur plus ou moins proche.

    - La dernière des connes a déjà oublié ton numéro, t'inquiète pas ! Maintenant, DEHORS ! La muette avait retrouvé sa langue, et les mots durs et blessants n'étaient en rien pensé, ils étaient juste le reflet d'une violente tristesse qu'elle extériorisait de cette manière, et qu'elle ne manquerait pas de regretter une fois la colère estompée.

    Dario passa la porte, puis claqua celle de l'entrée derrière lui. L'italienne resta un instant dans la cuisine, juste le temps de reprendre ses esprits, passant ses mains dans ses cheveux et sur son visage, de manière à se calmer. Il lui faudrait bien plus que cela pour évacuer toutes les tensions. Mais quand elle entra dans le salon, et qu'elle vit Julian lui ouvrir ses bras, elle comprit qu'elle avait trouvé là le meilleur des remèdes.


[...]

    "Vous avez... 1... nouveau message" cracha la voix métallique pré-enregistrée du répondeur fixe de Sara. "C'est moi... Heum... C'est... C'est au sujet du bal de Printemps... Je... J'voulais savoir si j'étais toujours ton cavalier, où si tu y allais avec... l'autre ? Bon bah rappelle-moi... Après un court silence, la voix reprit. Oh, mon numéro c'est le 305-912-23, juste au cas où tu l'aurais vraiment oublié..." La voix féminine annonça la fin des nouveaux messages, alors que Sara affichait un sourire. Dario venait de lui présenter des excuses, certes à sa manière, mais c'était des excuses quand même, et la brune le savait.

[...]

    "Mademoiselle ? Je peux vous demander un petit service ?" Sara venait de s'approcher d'une jeune femme, une serveuse, qui semblait s'ennuyer ferme derrière son bar. Elle lui avait semblé... gentille ? Oui, c'était le mot ! Au milieu de cette assemblée d'hypocrites au sourire aquafresh, la jeune serveuse avait presque des allures de saintes. Cela faisait 5 minutes qu'elle l'observait, pesant le pour et le contre d'un tel acte. Mais après tout, elle n'avait pas trop le choix, même si ce n'était pas l'idée du siècle, la jeune femme était son dernier recours, et elle s'était donc décidée à lui demander son aide. "Vous voyez le jeune homme làbas ?" D'un discret mouvement de menton, Sara désigna Julian, qui se tenait près d'une brune que Sara détestait déjà... La jeune serveuse acquiesça de la tête. "Est-ce que vous pourriez lui faire passer un mot, pour moi ? Je sais que ma demande peut paraitre surprenante, mais s'il vous plait..." Elle acquiesça une nouvelle fois, et un sourire reconnaissant au lèvres, Sara empoigna un stylo pour griffoner quelques mots sur un bout de serviette en papier. Le repliant sur lui-même, elle le tendit à la jeune femme, et se répendit en remerciements avant de s'éloigner.

[...]

    La soirée n'avait pas été de tout repos pour l'héritière. Supporter toutes ces femmes virvoletant autour de Julian, les voir le vampiriser de la sorte était de l'ordre de la torture mentale, et physique aussi, lorsque ses poings se serraient et que ses ongles lui meurtrissaient les paumes. Il y avait d'abord eu cette brune au regard gourmand qui n'avait cessé de poser ses mains sur lui, affichant un sourire rayonnant, tout en paradant à son bras. Sara avait encaissé, elle le devait, elle n'avait pas le choix. Puis son regard avait croisé celui de la jeune Spinelli, un regard plein de haine et de rancoeur... Sara avait encaissé, encore une fois. Finalement il y avait eu Ludmilla, la prétendue "meilleure amie" de Sara, qui n'avait eu de cesse que de rire a gorge déployée aux moindres mots de Julian. Ca, ça avait bien amusé Sara, qui avait imaginé l'italien lui parler de géo-politique, et Ludmilla lui répondre par un éclat de rire, passant pour la cruche qu'elle était ! Dario l'avait bien aidé (chacun sa vision des choses ^^), lui changeant les idées, l'invitant à danser, tentant d'accaparer ses pensées tant bien que mal... Plus mal que bien, d'ailleurs, puisque qu'importe ce qu'elle faisait, son esprit divaguait vers ailleurs. A chaque compliment qu'on lui faisait, elle ne pouvait s'empêcher de se demander comment LUI la trouvait. Elle se trouvait idiote rien qu'en y pensant, mais elle avait choisi sa robe en fonction de ce qu'il aimait. Il en était de même pour sa coiffure, et ses bijoux, mais même sous la torture elle ne l'avouerait pas. Lorsque Dario l'entrainait danser, elle ne cessait de désirer d'autres bras, un autre corps contre le sien, une autre main glissant négligement dans son dos. Mais en territoire ennemi, elle savait apprécier le réconfort que lui apportait une étreinte de Dario. Toutefois, lorsqu'au détour d'une salsa, elle croisa son regard, ce regard presque triste, presque douloureux, qui ne fut qu'un écho du sien, elle fut submergée par le besoin, plus que l'envie, d'être dans ses bras. Il le fallait, elle n'avait plus le choix. Et à présent qu'elle se trouvait sur cette terrasse désertée de tous, elle prenait conscience que ce petit jeu n'allait pas être supportable très longtemps. Elle préfèrait zapper les mondanités, et s'enfermer à double tour chez elle, plutot que de devoir le voir sans le toucher, et de devoir faire taire sa jalousie quand elle voyait que même la serveuse qu'elle avait dépêchée à sa place, se retrouvait mieux servie qu'elle...Laissant ses escarpins sur le sol dalé de la terrasse, elle avança jusqu'à un coin plus reculé, où seul quelques échos de basse, rappelait qu'une fête était donnée en ces lieux.

[...]

    "Je t'aime Sara Giolitti. Rien ne changera ça. Si cette photo parait, je ferais ce qui doit être fait... Je pars dans deux jours, profitons de notre nuit... Ne t'inquiètes pas mia cara..."

    Ils venaient juste d'être surpris par un flash, un flash fourbe qui pourrait très bien semer la panique dans deux familles, leurs deux familles respectives. Sara avait paniqué, mais il l'avait canalisé à temps, la serrant contre lui, tout en lui certifiant que cette photo serait inutilisable. Immobile, comme tétanisée entre ses bras, elle venait de subir une nouvelle et dernière tentative de réconfort de sa part. Même si cette photo paraissait, elle ne ferait qu'accélérer le processus des opérations qu'il semblait s'être fixé... Pourtant elle ne pensait même plus à ce cliché, ni à ce maudit paparazzi, ni même à ce bal, ou à leurs familles, non... Son esprit était accaparé par autre chose, par une chose qui pourrait sembler futile à d'autre, et qui pourtant obsèdait l'italienne... Pourquoi était-elle incapable de répondre au moindre de ses "je t'aime" ?

[...]

    Saviez-vous que 3 jours peuvent sembler extrémement long ? Surtout lorsqu'on attend quelque chose à l'issue de ces journées, et que ce quelque chose devient entêtant, obsèdant, au point d'en rêver la nuit, et d'y penser à chaque minute, à chaque seconde, qui justement prennent un malin plaisir à s'égrainer de manière lamentable. C'était l'état dans lequel s'était trouvé la brune pendant ces trois jours sans lui, alors qu'elle n'attendait que son retour, déjà pour le simple fait qu'il soit là, auprès d'elle, et pas à des centaines de kilomètres, mais aussi pour trouver du réconfort auprès de la seule personne qui était apte à comprendre la situation dans laquelle elle se trouvait, et pour cause, il était dans le même cas qu'elle, et pour les même raison. Ils partageaient les causes et les conséquences. Pourtant l'appréhension grandissante de le croiser au Sénat, sans qu'il ne s'y attende, avait accéléré la machine du temps, qui s'était mis a faire défiler les heures comme des minutes.Et voilà, que sans avoir eu le temps de vraiment se préparer, elle subissait son regard foudroyant depuis les gradins. Son message avait été comme le déclencheur qui l'avait fait rendre les armes. Elle avait juste souhaité le protèger en se taisant sur cet article dans cette presse à scandale, mais elle n'avait pas envie de se battre avec lui, elle avait juste envie de lâcher tout ce qu'elle portait seule depuis trois jours... trois longs, très longs jours...

    En un texto, elle tenta de faire passer le tout, que ce soit la colère, l'impuissance face à une situation qui la dépassait, son besoin de le protèger de tout cela, mais aussi sa peur, et le manque qu'il avait engendré en elle avec ce départ pour cette foutue voiture ! Elle ne savait pas comment il allait prendre ces explications du bouts des lèvres, surtout après trois jours de silence, et elle n'eut pas vraiment l'occasion d'observer plus que ça, ses réactions. A peine eut-elle croisé son regard, que le vieux Spinelli lui donna la parole, ou plutot la força à la prendre. Elle ne savait pas ce qui avait décidé le patriarche à agir maintenant, et espérait qu'il n'avait pas noté son regard tendre et brillant qui s'était laissé aller à caresser les traits du visage de son petit-fils pendant une durée qu'elle n'aurait su évaluer. Mais elle n'avait plus vraiment la tête à ce genre de questions, et se devait de faire preuve de concentration ne serait-ce que pour se rappeller le sujet du débat en cours.

    Elle n'eut pas de mal à clouer le bec au viel homme. Le problème des Sénateurs étant de ne pas suffisamment s'ouvrir à une version moderne de la politique, se contentant de ressortir des lois vieilles comme le monde, en en modifiant un simple petit alinéa à un article pour faire croire à du neuf. Selon Sara il fallait aller en profondeur, et aborder les choses sous un autre angle, un angle plus jeune, plus ancré dans la réalité de la vie. Mais alors que son père la regardait toujours avec fierté, elle n'avait déjà plus la tête à ce genre de soucis politiques. En effet, son portable venait de vibrer, déclenchant une vague de frissons en elle... Excitation teintée d'un gramme d'appréhension. Et s'il l'engueulait ? Elle attendit que le débat reprenne pour se saisir de son mobile, et en lire discrètement le contenu. L'appréhension quitta instantanément son corps et son esprit, totalement remplacé par l'excitation. Un petit éclat de rire s'échappa d'entre ses lèvres lorsqu'elle lu l'allusion à sa robe. Les regards des gradins alentours convergèrent sur elle, et elle fit passer cela pour de la moquerie envers une idée de l'orateur au micro. Son père ne fut pas dupe, et la surveilla du regard pendant une bonne dizaine de minutes, durant lesquelles elle fut contrainte de s'interesser au débat. Ou du moins de faire semblant, car sous la table, ses doigts s'activaient déjà.

    "Tu oublies de préciser que je parle 4 langues aussi, même si j'ai une petite préférence pour la tienne... L'italien, s'entend ! Et tu n'as pas de soucis a te faire pour les sénateurs. En général je les préfère moins ventripotants, et je ne passe jamais la barre des 65 ans ! Pour ce qui est de ma voiture, je crains qu'on soit obligé de se serrer un peu. Ca te poserait un problème ? Pour mon père, je vais m'arranger. Tu n'auras qu'à me rejoindre dans la limo... discrètement ! Ca va sans dire.
    PS : Ma robe se détache sitôt que tu la regardes. Alors évite de la regarder trop souvent si tu veux pas que je me retrouve nue tout de suite.
    PS² : Y a pas moyen d'accélérer le débat là ? J'en peux déjà plus ! Une alerte à la bombe, ça te tente ?
    Re-PS² : Concernant la dignité humaine, je peux m'en priver, je peux me priver de tout... Sauf de toi."


[...]

    - Où vas-tu ? On doit déjeuner avec les autres Sénateurs, ma poupée...

    Paolo, en haut des marches, tentait de rattraper sa fille qui s'était échappée bien vite sitôt la session levée. Sara tourna lentement sur ses talons, cherchant l'excuse la plus appropriée avant de faire face à son père.

    - Tu aurais dû me prévenir avant, j'ai... j'ai déjà un déjeuner de prévu avec... Dario !

    C'était sortit tout seul, et elle s'en mordit immédiatement la lèvre sachant que son ami ne la couvrirait pas sur ce coup là, surtout pas si c'était pour un petit tête à tête avec "l'autre" comme il l'appellait très affectueusement. Se sentant déjà affreusement coupable de mentir à son père, mais en voyant le sourire radieux qu'il afficha, ce ne fut que pire.

    - Passe-lui le bonjour de ma part, hein ? C'est un chic gars... Pourquoi fallait-il qu'il parle de Dario en utilisant ces termes ? Jolie Poupée ? Sara se retourna une nouvelle fois vers son père. Je suis fier de toi... Ajouta-t-il le regard brillant.

    24 ans qu'elle attendait cette petite phrase, ces cinq petits mots. Pourquoi fallait-il que ça arrive maintenant ? Maintenant qu'elle devalait le grand escalier, refoulant des larmes de rage qui ne demandaient qu'à sortir.

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MessageSujet: Re: Don't believe a word I say [Sara & Julian PV]   Don't believe a word I say [Sara & Julian PV] EmptyLun 13 Avr - 6:44

[...]

    Sortant en trombe du bâtiment du Sénat, elle tenta de reprendre ses esprits durant les quelques mètres que représentait la place, jusqu'à sa limousine, ou plutôt la limousine de la famille, que son père avait dépêché pour elle, ce matin. Il ne fallait surtout pas qu'elle pense à ce que Paolo venait de lui dire. Sa décision était prise, et elle ne devait pas revenir dessus sous un quelconque prétexte. Il lui avait dit qu'il était fier d'elle, et bien soit, dans ce cas, il devrait se fier à son jugement et à ses choix. Elle lui parlerait. Elle l'avait décidé. Enfin cela dit, elle n'avait pas encore fixé de date pour cet échange qui allait s'avérer douloureux, elle le savait d'avance, mais elle avait fait un énorme pas en avant, en s'autorisant à lui en parler. Cela signifiait-il qu'elle était sûre d'elle ? Elle ne le serait probablement jamais complètement, mais elle l'était suffisamment pour que, malgré son handicap des sentiments et des mots, elle soit parvenue a avouer à Julian qu'elle était capable de se priver de tout, sauf de lui. Quelle mouche l'avait piqué ? Elle ne savait pas, se mordant les doigts sitôt l'accusé de reception reçu ! Une angoisse sourde monta en elle, alors qu'elle s'approchait de la voiture. Elle parvint à l'anesthésier en repensant à ses "je t'aime". Il fallait qu'elle arrête de se sentir faible et exposée sitôt qu'elle lui exprimait un peu de ses sentiments. Le plus dur des combats, elle devait le mener contre elle-même.

    Elle tapa doucement au carreau du conducteur, qui tenta d'ouvrir sa portière, pour s'occuper de la jeune femme. Sara l'en empêcha, l'informant qu'elle ne voulait aller nulle part pour l'instant, qu'elle attendait encore quelqu'un. Le chauffeur acquiesça pendant que Sara retournait vers l'arrière, en priant pour que ce "quelqu'un" se fasse discret. Elle ne remettait pas ses talents de James Bond en doute, juste elle n'avait aucune idée d'à quel point il pouvait être efficace. Pourtant, en ouvrant la porte, et en se faufilant à l'intérieur de l'habitacle, elle laissa échapper un cri en se figeant immédiatement. Il était là, tranquillement installé sur la banquette, un sourire satisfait aux lèvres, et le foulard que Sara avait oublié dans les mains.

    - Bon sang ! Tu m'as fais peur !! s'exclama-t-elle, en refermant rapidement la portière derrière elle. Comment tu as fait ?! Je veux dire, t'étais encore dans la salle quand je suis partie ! Elle se repassait la scène dans la tête, cherchant à quel moment elle avait été distraite au point qu'il lui passe devant sans qu'elle s'en aperçoive. Cette réflexion ne l'empêcha pas de se faire glisser jusqu'à lui. T'as des super-pouvoirs, en fait, c'est ça ? Ou alors tu es le fruit de mon imagination ? Ses yeux perçants se braquèrent soudainement sur lui, tandis que ses doigts remontaient le long de son abdomen pour s'enrouler autour de sa cravate pour finalement en défaire le noeud. Non... Tu n'es pas imaginaire... Tu es pire que ça... Tu es le diable... L'attirant doucement à elle à l'aide de sa cravate, ses lèvres se joignirent aux siennes. Elle en gouta délicatement la saveur, avant de les relâcher, avec la même délicatesse. Tu es il mio diavolo. Ses doigts relâchèrent le tissu de sa cravate, et dans un profond soupire, elle se laissa aller contre lui, enfouissant son visage dans son cou, se délectant de son parfum, tout en triturant nerveusement le pli de sa veste... "Amor, ch'al cor gentil ratto s'apprende" souffla-t-elle finalement dans un murmure, reprenant les vers de Dante Alighieri et son fameux "Inferno", alors que d'une main elle défaisait un à un, les boutons de cette chemise, glissant, de temps à autre le bout de ses doigts sur sa peau chaude, découverte de tissu, presque innocemment, de manière a reprendre ses repères sur ce corps qui avait été si loin d'elle... Tu disais quoi sur la dignité humaine, tout à l'heure ? lui demanda-t-elle en relevant le visage vers lui, sa lèvre inférieure coincée entre ses dents, dans une moue diaboliquement angélique. Elle avait perdu Dario, ou du moins une partie de lui, ne gardant que son fantôme, elle allait perdre son père, aussi, sitôt qu'elle lui aurait avoué la vérité... Mais peu lui importait, tant qu'elle l'avait Lui...
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MessageSujet: Re: Don't believe a word I say [Sara & Julian PV]   Don't believe a word I say [Sara & Julian PV] EmptyMar 14 Avr - 21:38

    Ce petit séjour à Milan avait été une expérience enrichissante, se retrouver seul loin de l'agitation romaine, du Sénat, lui avait permis de réfléchir sereinement aux conséquences éventuelles de sa relation avec Sara Giolitti. Il avait envisagé plusieurs cas de figure concernant le moment où son grand-père serait informer de cette liaison « durable » (il exécrait toujours autant le mot « petite amie »), avant de décider que le mieux serait de mettre lui même au courant le patriarche des Spinelli. Bien sur il savait qu'il pourrait compter sur le soutien de sa mère, Stella était la douceur incarné, elle s'était tellement inquieté de le voir entretenir des liaisons éphémère comme Dario. En ce qui concernait les autres membres de la famille il était on ne peut plus septique à vrai dire. Il connaissait déjà la réaction de Calypso, Thalie était plutôt du genre « laissez moi tranquille avec vos histoires je me vernis les ongles » elle était telle la suisse, toujours neutre. Illena ? Il n'osait même pas y penser, elle allait être son « Dario » féminin, à soutenir qu'il ne s'était pas amouraché de la bonne fille, qu'elle allait le brisé, bref elle jouerait le rôle de la raison dans l'histoire. Savannah ? Oula il ne voulait même imaginer sa réaction, il n'avait pas jouer avec elle, une part de lui l'aimait beaucoup, avait envie de faire partit de sa famille, mais la part Sara était beaucoup trop forte, elle avait prit place dans sa vie, comment l'en déloger pour retourner a ses anciens/actuels penchants ? Il n'avait pas la solution, il avait abandonné depuis un petit moment l'idée de lutter contre ses pulsions concernant la jolie Brune héritière des Giolitti. Alors qu'il la regardait se livrer à une joute verbale avec son grand-père il se demandait si « ils » auraient un véritable avenir ensemble, non pas qu'il doutait de l'aimer, non loin de là, mais il s'interrogeait, une fois les autres au courant, l'intérêt qu'ils se portaient ne disparaitrait-il pas ? Si l'un d'eux perdaient sa place au Sénat ne penserait-il pas l'autre responsable ? Car l'un comme l'autre avait leur place ici. Cela se voyait, se sentait, ils étaient des leaders nés, une nouvelle génération qui apporterait un vent de fraicheur sur cette assemblée engluée dans le passé. La question qui le tourmentait était que leur coûterait l'avoeux de leur relation ?

    [...]

    Il l'observait depuis la tribune opposé, sa table droite semblant écouter attentivement le débat tandis que ses mains perdues sous la table s'affairait à taper une réponse à son message. Il souriait en coin comme toujours, écoutant son grand père fulminer sur la « Giolitti », et sur son attitude « vexante » et sur son « impudence ». Cela le faisait sourire parce que justement lui avait félicité sa compagne pour sa brillante et juste intervention. Il la fixait en souriant toujours se moquant de ce que pouvait bien dire son grand-père jusqu'à ce que Giovanni eut la phrase qui le fit réagir.

    « Cette petite insolente. Avec ses idées révolutionnaires de fille de joie... »

    « Je t'arrête tout de suite Grand père. Tu peux ne pas apprécier les arguments de la demoiselle Giolitti, mais ne va pas la traité de traîné simplement parce que ses idées ne sont pas en adéquation avec les tiennes. Sa réputation et ses idées sont deux choses différentes, ne va pas les mélanger. Je fais autant la fête qu'elle, je dors surement avec plus de femmes qu'elle en une semaine, pourtant lorsque j'expose des idées contraires aux tiennes tu ne m'insultes pas en m'attaquant sur mes moeurs. Si elle mérite pareil traitement alors moi aussi. »

    C'est sur l'éclat de Julian que se termina la séance au Sénat, le jeune homme se faufila vers la sortie avec l'agilité de celui qui connait les lieux comme sa poche. C'est alors qu'il quitta son siège qu'il reçut le SMS de sa compagne, un sourire amusé se peignit sur ses lèvres tandis qu'il parcourait le message des yeux tout en marchant vers la sortie. Elle ne passait jamais la barre des 65 ans ? Bonne nouvelle pour lui Giovanni le plus ancien membre des Spinelli était hors course, ne restait plus que Dante mais Julian savait comment faire lâcher prise à son paternel, il ne restait donc que lui en lisse avec ce petit sourire charmeur, ses yeux clairs et son visage taillé dans le marbre. Parfait elle devrait se contenter de lui et quelque chose lui disait qu'elle n'y verrait aucun inconvenant. Le rendez vous des deux tourtereaux était fixé, dans la limousine de la jeune femme. Un sourire malicieux se dessina sur ses lèvres alors que le premier il quittait le Sénat. Le passage sur sa robe lui donna envie de rebrousser chemin rien que pour tenter de faire disparaitre cette robe d'un regard, mais l'idée de la surprendre en étant le premier dans la voiture le maintient dans sa lancé. Le dernier PS de son message le fit sourire, un sourire un peu trop heureux si on en croyait les regards noirs des romaines qu'il croisait sur son portable, elles devaient à coup sur se demander qui était la veinarde qui le faisait sourire ainsi. Restait maintenant à se glisse discrètement dans la limousine de la jeune femme. Là était sa tâche la plus hardu. Chaussant ses fameuses Ray Ban sur son nez il se dirigea vers la seule limousine noire garée sur le « Parkig » de la place. Il avait une idée en tête. Prenant son téléphone portable il fit mine de répondre à un appel. Alors qu'il s'approchait de la vitre entrouverte du chauffeur.

    « Mais bien sur Mlle Giolitti, je vous attends comme prévu à la voiture. J'ai réservé au Plaza pour deux, j'espère qu'ainsi nous pourrons poser les bases d'une nouvelle relation entre nos deux familles. Oui cela me semble être une excellente idée à moi aussi. Bien sur. Je suis arriver à votre voiture. Nous nous voyons dans quelques minutes. Bien, je confirme la réservation pour 12 h 30. »

    Le sourire toujours aux lèvres il se glissa à l'arrière de la voiture sans provoquer le moindre mouvement du chauffeur. Julian Spinelli ou l'art de préserver les apparences. Il aurait du être agent secret, il était très doué lorsqu'il s'agissait de discrétion. IL s'infiltrait n'importe où. Alors qu'il prenait place sur la confortable banquette de cuir la musique du générique de mission impossible se déroula dans son esprit. Agent Spinelli, votre mission si vous l'acceptez, faire que cette limousine se souvienne à jamais de votre passage. Alors qu'il étendait ses longues jambes devant lui il s'imagina en James Bond l'arme à la main, Sara en James Bond Girl sortant de l'eau à la Halle Berry... C'est beau de rêver à cet âge !

    [...]

    Il l'observait s'approche de la voiture un sourire victorieux sur les lèvres, il allait la surprendre et rien d'autre n'aurait pu le rendre aussi satisfait de lui même. Il adorait la surprendre, il le faisait de plus en plus ses derniers temps, par exemple en restant calme et posé lorsque Dario simissait entre eux, en la rassurant au bal du Printemps. Il se surprenait lui même, il n'avait pas succomber aux charmes pourtant habilement mit en avant de Megara, même lorsqu'il s'était retrouvé avec elle au bar d'un hotel milanais. Il avait lu l'article de l'Observatorre et s'en fichait, il avait prévu de mettre leur relation à jour, cela arrivait plus tôt que ce qu'il avait prévu, mais il avait déjà prit sa décision en affrontant sa cousine lorsqu'elle les avait surprit au cœur du manoir Spinelli. Il avait perdu une partie de sa cousine, il l'avait blessé, lui avait mentit, l'avait manipulé, que pouvait-il perdre d'autre qui lui ferrait plus mal ? L'amour de son grand père ? Mais si sa famille l'aimait ils finiraient tous par se faire à sa décision, a accepter sa relation. Il ne cherchait par leur pardon pour une relation qu'il ne considérait pas comme une faute. Sara et lui ne faisaient rien de mal, ils étaient bien ensemble, ils s'amusaient, s'aimaient à leur façon, ils étaient si semblables qu'ils n'auraient pu que se plaire.

    D'ailleurs depuis qu'ils avaient fait l'amour la première fois ils n'avaient fait que d'être rapprocher par le destin. D'abord à la soirée masquée, puis au Nikki Beach. Bien sur ils savaient tout les deux que ce ne serait pas facile, cela ne l'était jamais, mais tel était le prix à payer s'ils voulaient être ensemble, ou tout du moins avoir le droit d'essayer d'être un couple comme un autre. Le jeu en vallait la chandelle pour Julian, il s'était rarement sentit aussi proche d'une femme, sauf peut être de ses deux meilleures amies, mais avec Sara il y avait un petit plus qui le faisait passé de l'amitié platonique à la passion, il n'aurait jamais pu être ami avec elle, on ne faisait pas l'amour avec autant d'abandon à une simple amie, on n'embrassait pas une simple amie, on ne pensait pas à une amie de cette façon. Et alors qu'elle s'approchait de sa démarche chaloupée, un sourire plus tendre effleura ses lèvres alors qu'il la voyait avancée vers lui. Aussitôt son esprit dériva quelque peu lorsqu'il observa la façon dont elle roulait des hanches. Sa petite robe noire s'ajustait parfaitement à sa silhouette fine et menue, elle marchait avec assurance ses ray ban sur le nez, un sourire amusé remplaça celui tendre lorsqu'il nota la marque de ses lunettes de soleil. Déteindrait-il sur elle ? Surement plus qu'il ne le pensait, la preuve elle avait prit de l'intérêt a regarder un film suédois, Uno, tout du moins jusqu'à un certain point ! Et jusqu'à ce que Dario débarque ! Mais ca s'était une autre histoire (^^). Il se demanda alors ce qu'elle avait bien pu inventé pour échapper à son père, son cerveau machiavélique de petit délinquant se mit en route :
    -Cours d'italien avec un professeur très particulier ?
    -Un rendez-vous avec un Sénateur influent ?
    -Un essayage de robe chez Chanel ?
    -Une envie pressante de James Bond ?
    Il allait bientôt le savoir car Sara ouvrait la portière.

    [...]

    Elle eut un mouvement de recul lorsqu'elle l'aperçut dans l'habitacle, cela accentua son sourire malicieux, elle referma la porte derrière elle de façon très rapide ce qui le fit encore un peu plus sourire, n'est pas James Bond qui le veut, que voulez vous la James Bond attitude on l'a ou on l'a pas ! Elle s'étonna de son arrivée si rapide, car lorsqu'elle avait quitté la salle il était encore là. Et dire qu'il avait eut le temps d'aller récupérer le foulard qu'elle avait oublié avant de venir dans la limousine, il avait même eut le temps de se rêver en James Bond avant que sa princesse ne degne arrivée. Elle le soupçonna alors d'avoir de super pouvoir. C'est vrai qu'en y réfléchissant il avait la même musculature que Clark Kent, le sourire colgate de Oliver Queen, l'agilité de Spiderman, et le charme de Batman en ce qui concernait la gente féminine ! Et n'avait-elle pas dit que si elle regardait trop sa robe elle se désintégrait ? Elle l'interrompit dans son débat intérieur en remontant doucement ses doigts fins le long de son torse, jouant avec sa cravate, elle déserra le noeud winsor et l'attira à lui après l'avoir traité de diable, elle l'embrassa délicatement, attisant d'une façon très subtile de le désir du jeune homme. Elle mit fin à ce baiser pour se pelotonner contre lui, il l'encerlca de ses bras, caressant doucement son dos alors qu'elle murmurait contre son peau un vers de Enfer de Dante, une oeuvre qui se trouvait dans la bibliothèque de Julian dans ses deux langues officielles (italien et français). La main de la jeune femme s'égara à nouveau sur son torse defaisant lentement les boutons de sa chemise blanche, effleurant parfois d'un doigts sa peau faisant se tendre sur son passage chacun de ses muscles. Elle lui glissa alors ce qu'il disait tout à l'heure sur la dignité humaine ce qui le fit sourire alors qui cherchait ses lèvres.

    « Avec toi je suis prêt à abandonner toute dignité Princesse... » Glissa t-il en caressant doucement ses cuisses offertes. Il traça une ligne de feu sur la peau de son cou en y promenant ses lèvres chaudes et humides. « Et toi que disais tu sur cette robe ? Qu'elle s'enlèverait d'elle même si je la regardais trop longtemps et que tu finirais nue ? Dois en déduire que tu ne portes rien en dessous ? » Accompagnant la parole du geste il entreprit de vérifier si c'était le cas, glissant sa main sous sa robe il remonta le long de sa cuisse et caressa doucement le bas de ses reins avant de descendre sa main un peu plus bas. « Je suis déçu... Pire que lorsque je n'ai pas eut un chiot à Noël quand j'avais sept ans ! » Plaisanta t-il en continuant ses douces caresses.

    Il l'attira plus prêt encore, la faisant volontairement s'asseoir sur lui avant de glisser ses lèvres sur la peau de son cou, embrassant chaque parcelle offerte de cette douce surface, ses lèvres quittèrent la naissance de son cou pour se perdre dans son décolleté la faisant soupirer de bien être, ses mains remontèrent légèrement sa jambe afin qu'il puisse caresser l'intérieur de ses jambes, remontant ses mains de son mollet à l'intérieur de sa cuisse. Elle lui avait fait quitté sa veste et ouvert un peu plus sa chemise. Aussi lorsque la portière passager s'ouvrit ils étaient plus qu'échevellés et légèrement débraillés. Julian ne prêta pas attention à ce bruit, trop plonger qu'il était dans l'exploration de sa compagne. Ce n'est que quand la voix glacée Giovanni retentit qu'il se figea et redressa la tête.

    « Hey bien je vois que ce que disais se confirme Mlle Giolitti. Telle mère telle fille. » Il n'avait pas encore remarqué qui était le compagnon de Sara, mais cela ne serait tardé, Julian le vit se figé en avisant qui était l'homme qui faisait tant de bien à Sara. « Julian ? » Sa voix était monté d'un cran, rendu légèrement plus aigüe par la surprise.

    « Grand père je... » Il ne put rien ajouter de plus car déjà le regard de Giovanni se durcissait et le clouait sur place.

    « Silencio ! » Voix froide, regard glacé, la trahison brillait dans ce regard autrefois remplit de fierté. « Je pensais que jamais plus l'un des membres de cette famille ne nous trahirait. Mais je m'étais trompé. Tu es pire que ton père Julian, lui au moins savait tenir sa virilité, il ne la fourrait pas n'importe où. Je supporte tes frasques depuis des mois avec toutes les catins de cette ville, mais ça... Ca Julian c'est la putain de trop ! Je pensais que ton père m'avait déçu et trahis. Je pensais que jamais personne ne me décevrait autant. Mais je m'étais trompé. Tu déshonore notre nom et notre famille Julian. Tu es une honte pour moi Julian, une honte pour notre famille. Et que je ne te croises plus sous mon toit ! Tu me déçois tant. »

    La portière claqua, se refermant sur l'homme qui l'avait jusque là considérer comme son petit fils. Le souffle haltant, le regard perdu, Julian souffre. Lui qui avait toujours chercher à ce que son grand père lui dise « je suis fier de toi », venait en un instant de predre ce en quoi il croyait plus que tout, « sa famille ».
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Sara T. Giolitti
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V.O.X P.O.P.U.L.I

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"cette fille, c'est un prédateur déguisé en caniche"

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MessageSujet: Re: Don't believe a word I say [Sara & Julian PV]   Don't believe a word I say [Sara & Julian PV] EmptyMer 15 Avr - 4:21

    Il avait cette étincelle dans le regard, cette petite surbrillance, qui associée à son sourire en coin témoignait de son envie de jouer. Si tout avait commencé par un texto assassin, la journée prenait un tournant beaucoup plus sympathique, beaucoup plus dans les habitudes de leur relation. Elle aimait le voir ainsi, car en cet instant, elle pouvait le dire haut et fort, oui, il était heureux. C'est ce spectacle qu'il lui offrit quand elle ouvrit la portière de la limousine. Bon biensur, avant ça, elle avait sursauté ! Elle ne s'attendait pas à le voir ici, surtout pas alors qu'elle pensait être la première sur le lieux, et pour cause. Elle était partie comme une flèche de la salle du Sénat, et même si son père l'avait retardé en lui posant toutes ces questions, elle était persuadée d'avoir conservé une longueur d'avance. C'était important à ses yeux, car elle voulait pouvoir prévenir le chauffeur, histoire qu'il ne s'étonne pas de voir quelqu'un monter. Quelqu'un d'inconnu qui plus est. Dans ce cas il avait pour consigne de verrouiller toutes les portes, et de démarrer au plus vite... Paolo Giolitti connaissait les risques d'enlèvements, et devenait un peu parano en ce qui concernait la sécurité de sa fille chérie. Elle avait donc pressé le pas dans ce but, prévenir le chauffeur, et c'est ce qu'elle avait fait, après avoir traversé la piazza à vive allure, sans prêter attention à la foule qui s'y amassait déjà et qui la regardait passer avec intérêt et curiosité. Après tout, une jeune femme en robe haute-couture, ses lunettes de soleil sur le nez, et qui ne s'attarde pas, éveille les spéculations. Qui est-elle ? Que fait-elle ? Où va-t-elle ? Un regard curieux en entrainant un autre, et ainsi de suite, ce fut bientôt toute la place qui se retourna sur son passage, et pas mal d'hommes qui reçurent une bonne tape derrière le crâne de la part de celles qu'ils n'auraient jamais dû quitter des yeux, surtout pas pour regarder le déhancher d'une mystérieuse italienne.

    Mais Sara n'avait rien vu de tout cela, son esprit restait focalisé sur ce moment avec Julian, auquel elle allait avoir droit. Elle s'interdisait de penser à son père, à ses mots, et pour ce faire, il n'y avait que son italien qui pouvait lui faire oublier le reste. Il avait une capacité à accaparer ses pensées qu'il ne soupçonnait même pas. Il était omniprésent dans son crâne, dès le levé, jusqu'au coucher. Il était ce qu'on avait fait de mieux pour provoquer une amnésie temporaire sur tout le reste. Et ça tombait bien, c'était justement ce dont elle avait besoin en cet instant. Elle attendait beaucoup de lui ? Oui, peut être, mais il le lui offrait sans même s'en rendre compte, comme si tout ça était naturel, comme s'il avait été fait pour calmer ses angoisses, sans qu'elle ait à les formuler. Donc oui, elle attendait beaucoup de lui, mais ce qu'elle n'attendait pas, c'est qu'il soit là, tranquillement installé, à l'arrière de sa limousine alors qu'elle le croyait encore dans l'enceinte du bâtiment. Elle n'allait pas s'en plaindre, mais elle avait quand même frôlé la crise cardiaque ! Et le pire c'est qu'il semblait très satisfait de son petit effet. Comment résister à ce sourire et à ces yeux qui pétillent ? On ne peut pas... ou alors peut être que l'on peut, mais pas Sara. Elle ne résista pas plus à l'envie de ses bras, de son étreinte, de son corps, de sa peau, ni à la saveur de ses lèvres. Elle s'en était privée trop longtemps, et sa présence si proche et si lointaine durant tout le débat au sénat, n'avait fait qu'exacerber cette sensation de manque. Ne perdant pas une seconde de ce temps précieux qui leur était accordé, elle défaisait sa chemise, tout en lui exprimant ses diverses théories à son sujet. Finalement il serait le Diable, mais pas n'importe lequel, pas celui de tout le monde, non le sien ! Un Diable qui serait revenu sur Terre pour la tourmenter elle, et seulement elle. Un doux diable, vu la tendresse qu'il mettait dans ses caresses alors qu'elle se lovait contre lui. Mais à force de jouer, de caresser, de chercher le contact de sa peau, Sara perdait peu à peu la raison, et retrouvait cette chaleur ennivrante qui prenait posséssion d'elle à chaque fois que le félin en elle se réveillait, à chaque fois que la douce chatte apprivoiser avait envie de montrer son côté sauvage à celui que son coeur appellait "maître". Son sourire alors qu'elle revenait sur la notion de dignité humaine, ne faisait aucun mystère de ce qu'elle avait en tête.

    Pour toute réponse, il s'avança, ses lèvres gourmandes venant chercher les siennes. Joueuse, elle se recula, le provoquant, et provoquant par la même occasion une réponse verbale, cette fois... Il était prêt à abandonner toute dignité humaine, mais pas ce fâcheux surnom de "princesse". A croire qu'il le faisait exprès... Elle avait toujours détester tout ces petits surnoms, ces mots affectueux que l'on donnait à l'autre pour palier à son prénom. Elle n'avait jamais accepté qu'on l'appelle autrement que "Sara". Après tout, c'était elle, et c'était très bien comme ça. Pourtant, un simple "mia cara" de sa part, et le très récent "mi amore" de son dernier texto, avait le pouvoir de créer un champs magnétique autour de son coeur, et d'étirer un sourire de bien-être sur ses lèvres. Comment faisait-il cela, bon sang ? Et comment parvenait-il à la mettre en émoi juste avec ses lèvres parcourant la peau fine de son cou ? Il connaissait tous ses points faibles, il en usait et en abusait, fourbe ! Elle parvenait à peine à se rappeller comment on respirait quand tel était le cas. les yeux clos, les lèvres pincées, elle se laissait faire, impuissante face à ses assauts diaboliquement précis ! Elle ne retrouva l'usage de son cerveau que lorsqu'il se recula, tout en lui parlant de sa robe qui était censée se désintégrer en un seul regard de sa part. En tous cas, c'est ce qu'avait dit l'Osservatore, ou plutot la standardiste qui prétendait qu'en un seul regard de Julian, les fringues des filles disparaissaient. Une théorie qui s'avèrait infondée visiblement. A moins que ses vêtements à elle soient plus résistants que d'autres ? En tous cas, il ne semblait pas y prêter grande attention, il était accaparé par autre chose. Il souhaitait vérifier si elle avait des sous-vêtements ou non. Non, mais enfin ! Est-ce qu'il la voyait se rendre au sénat sans rien sous sa robe ? Oui, elle aurait pu le faire, rien que pour l'attiser lui, mais ce matin, elle avait eu d'autres chats a fouetter. Toutefois, elle le laissa vérifier. Après tout, pourquoi se priver de telles caresses, n'est-ce pas ? La chaleur de son corps montant d'un cran, elle acceuillit sa reflexion sur sa déception, avec un sourire amusé. Ses deux mains vinrent encadrer son visage, remontant sur ses joues, finissant leurs courses dans ses cheveux, tandis qu'il l'entrainait sur lui. La tête penchée en arrière, tel qu'elle l'obligeait à être, il dû subir l'assaut de ses lèvres. Des lèvres bien trop douces pour être honnête.

    - Ooh... Mio micio... glissa-t-elle entre deux baisers, de son ton le plus tendre qu'elle eut à sa disposition, tout en mimant un air attendrit. Si j'avais su... Je serais venue nue avec un chiot dans les bras, voyons. Il suffisait de me le demander. Sa moue exagérée toujours sur les lèvres, elle alla déposer un baiser sur sa joue, puis remonta doucement jusqu'à son oreille. Et puis, s'ils te gênent tant que ça, tu n'as qu'a me les retirer... murmura-t-elle de sa voix chaude et sensuelle.

    Qu'est-ce qu'elle ne venait pas de dire ? Elle avait lâché le fauve, qui à présent, se délectait une fois de plus dans son cou, provoquant un court-circuit au niveau du cerveau de la jeune Giolitti. Elle ne pouvait plus penser à rien d'autre qu'à une seule activité : le dévêtir... Soupirant de bien-être sous ses mains et ses lèvres, elle parvint tout de même à le forcer à ôter sa veste, puis ses doigts fébriles et tremblant de désir s'attaquèrent aux boutons restant, de sa chemise. Encore une fois elle se retrouvait dans cette bulle protectrice, cette bulle où rien ne pouvait entrer ni sortir. Elle était à des années lumières du reste du monde, et à des années lumières de ce qui se passait à l'extérieur des vitres fumées de la belle limousine.

    Pourtant, si elle avait été un peu plus attentive, ou si elle n'avait pas été aussi pressée, elle aurait surement eu le temps de demander au chauffeur de démarrer, puisque son invité était arrivé, et alors, peut être que le chauffeur n'aurait pas lancé un "Elle vous attend." à un Giovanni plus que surprit, qui pensait devoir soudoyer ledit chauffeur afin de pouvoir rentrer dans la voiture. Quand elle avait dit qu'elle attendait quelqu'un, aurait-elle du préciser que le Spinelli ce devait d'avoir moins de 30 ans ? On frappa doucement au carreau, mais ni Julian, ni elle, ne l'entendirent, pas plus qu'ils ne se rendirent compte que la porte s'ouvrait, laissant passer un rayon de clarté qui illumina l'habitacle, juste le temps qu'une imposante masse se mette devant l'ouverture. Si Sara sentit, inconsciemment, que quelque chose l'observait, elle n'en prit réellement conscience qu'en entendant cette voix. Tournant brusquement son visage vers la porte, elle découvrit alors un Giovanni presque amusé de la voir en mauvaise posture. Son premier reflexe fut de cacher Julian à la vue de son grand-père, cherchant à lui ramener le visage dans son cou, le temps que l'homme sorte, mais... trop tard ! Giovanni avait déjà posé son regard sur son compagnon, et en découvrant son identité, perdit son beau sourire avant de s'étouffer dans un prénom "Julian"... Ce dernier tenta bien de prendre la parole, mais le vieux Spinelli eructa un "Silencio" autoritaire et froid, qui glaça le sang de Sara. Il avait beau n'être rien pour elle, son autorité naturelle la ramenait au statut d'enfant, lorsqu'une colère froide s'abattait sur elle après une bêtise. Pourtant très vite, ce sentiment fut remplacer par un autre : la fureur. Elle était furieuse contre Giovanni, le foudroyait du regard, tout en serrant les poings. Ce n'est pas tant ce qu'il disait sur elle qui la touchait, ce qu'il pensait d'elle, elle n'en avait cure, mais cette humiliation qu'il infligeait à son petit-fils était juste insupportable. Ses mots cruels, n'avaient pour but que de le blesser, de façon gratuite et injustifiée. Comment pouvait-il lui infliger tout cela, juste pour l'avoir surprit avec une femme ? Certes, elle était Giolitti, mais à quoi bon tant de rage ? Elle ne comprenait déjà pas son père, alors elle n'allait pas tenter de comprendre le camps adverse.

    Lorsque la portière claqua, un immense silence s'installa, comme si tout s'était figé dans le temps, comme si même le simple fait de respirer devenait douloureux. La souffrance de Julian était partout, incroyablement palpable. Elle était sur les traits de son visage, sur ses membres ballants le long de son corps, sur son regard fuyant. Incapable de bouger, Sara continuait de fusiller la porte des yeux, y voyant toujours la présence de l'homme qui leur infligeait tout cela. Oui, "leur", car si Julian souffrait, elle n'était pas épargnée. Le fait, en soi, de se faire traiter de "putain" n'était pas quelque chose de vraiment réjouissant, mais elle pouvait passer outre, après tout, c'était là la définition courante du comportement qu'elle avait eu pendant des années. Les hommes étaient des don juan, les femmes des putains. Etre comparée à sa propre mère, était douloureux aussi, mais son père la lui avait déjà faite celle-là. Non, ce qui la touchait le plus, c'était la souffrance et le mutisme dans lequel était plongé son amant, son amour...

    Julian... Hésita-t-elle doucement, tout en posant une main contre sa joue... Une main hasardeuse, craignant le rejet... Il ne le pense pas... Sa main quitta immédiatement sa joue, préférant revenir contre elle, de peur de le brusquer. Tu ne savais pas qui j'étais, tu ne m'as pas choisis volontairement. Il ne sait rien de tout ça, il ne sait rien de ce qu'on vit... Sa voix se faisait suppliante, elle souhaitait qu'il lui parle... Egoistement elle souhaitait qu'il la rassure, alors qu'elle avait l'impression de le perdre... Il ne sait rien de moi, ni de toi... de ce qu'on ressent, de ces sentiments contre lesquels on ne peut pas lutter... Ni toi... Ni moi, Julian... Sa voix s'étouffait dans sa gorge, rendant son discours presque plaintif... Mais au final, c'est ce qu'il était, une longue et sourde plainte. Je t'en supplie, Julian... Ne me laisse pas. Ses paupières se refermèrent, écrasant une larme qui n'eut même pas le temps de rouler... Face à ce manque de réaction, la colère revint au galop en elle, s'engouffrant dans son esprit, dans ses membres, dans sa voix qui se fit forte et puissante. Oh, et puis Basta !!

    Se levant rapidement, elle s'éloigna de lui à une vitesse presque violente. Sa colère se repercutant dans ses gestes, elle ouvrit violemment la portière, avant de la claquer derrière elle, provoquant un soubressaut de la voiture. Elle était en colère, certes, mais pas contre lui. Elle en voulait à la Terre entière, à ces deux familles qui, se déchirant pour des raisons qui restaient inconnues, les empêchaient de vivre ce qu'ils voulaient vivre, ce qu'ils ne pouvaient s'empêcher de vivre. D'un pas énergique, elle s'approcha de la cabine du chauffeur, en ouvra la porte rapidement, puis lui ordonna de sortir. L'homme, un peu surprit, s'exécuta néanmoins. Et ce fut avec une surprise grandissante qu'il vit sa jeune patronne s'installer au volant, et mettre le contact... Sonné, il tenta tout de même de la mettre en garde contre la boîte de vitesse capricieuse et surtout manuelle, contrairement à la voiture personnelle de l'héritière. Que faire d'autre ? Il n'allait pas la forcer à sortir ? Elle lui donnait ses ordres, il obéissait, voilà tout, même si cet ordre semblait d'une folie sans nom. Dans une dernière mise en garde, il vit le véhicule faire un bond en avant, puis quitter la place de parking dans un crissement de pneus qui fit se retourner tous les badauds de la Piazza.

    Derrière le volant, Sara, furieuse, tournait le volant de toutes ses forces, maudissant l'absence de direction assistée, et la longueur peu commune de cette voiture, mais sa rage la poussait à poursuivre. Plus rien ne pourrait l'arrêter, pas même ces coups de klaxons répétés qui jonchaient sa traversée. C'est les plus petits qui la ferme, ne cessait-elle de se répéter ! Elle ne laisserait personne se mettre en travers de son chemin, ni ces voitures, ni son père, ni Giovanni. Pour la première fois on venait de lui offrir quelque chose, un cadeau qui n'avait pas de prix : Une âme... Elle avait une âme, il était son âme. Il fallait qu'elle le préserve. Avant lui sa vie n'avait pas eu de but, il lui avait donner un sens, un sens insensée, mais un sens tout de même. Et cette crainte de le perdre, qu'on lui retire tout ce qu'on venait de lui offrir et dont elle n'avait eu qu'un bref aperçu, était cruel et intolérable. Les doigts crispés sur le volant, furieuse et fragile, elle tentait de préserver son coeur, celui qu'il détenait entre ses mains...

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MessageSujet: Re: Don't believe a word I say [Sara & Julian PV]   Don't believe a word I say [Sara & Julian PV] EmptyMer 15 Avr - 16:48

    La famille avait toujours compter plus que tout pour le jeune Spinelli. Il n'avait eut que cela comme repaire durant toutes ses années, pas de père pas de mère, mais un oncle, une tante, des cousines toujours là. C'était eux sa famille. En rentrant en Italie il avait renouer avec son grand père et avec ses racines. En revenant il avait récupérer ce à quoi il était destiné, le poste de Sénateur de son grand père faisait à présent de nouveau partit de son héritage. Sa vie c'était sa famille, toutes ses années il avait protégé de son mieux ses cousines du monde extérieur, en partant une part de lui s'était déchiré, pourtant il savait qu'il devait les laissés faire leur propre erreur et commencer lui aussi à vivre véritablement son histoire. Depuis leur retour à Rome il les protégeaient de nouveau comme une lionne protège ses petits d'une prédateur, éloignant les hommes, les parasites, les photographes de ses adorables blondies. La vie de famille c'était pour la majorité des italiens ce qu'il y avait de plus important dans la vie, pour Julian s'était également le cas. Sa famille c'était lui. Sans eux il aurait été perdu, seul, véritablement orphelin de tous liens. Il avait déjà grandit sans ses deux géniteurs, il ne pouvait imaginer perdre le reste de sa famille. Pourtant en entrenant une relation avec Sara il mettait en péril ce qui comptait le plus pour lui. Jamais les Spinelli ne l'accepterait, Calypso leur avait montré un avant goût de la réaction de la famille de Julian s'il dévoilait sa relation avec la belle brune qui faisait battre son cœur. Mais malgré tout il ne pouvait mettre fin à ce qu'il y avait entre eux, il ne pouvait faire machine arrière et ne le désirait pas. Elle était celle qui le faisait oublié le monde, qui le faisait sourire avec un simple texto, qui le provoquait d'un sourire, qui lui tenait tête, qui lui faisait perdre l'esprit. Elle était ce qui comptait au fond de lui. Celle qui le rendait heureux, calmait ses humeurs, faisait ressortir un homme qu'il ne connaissait pas en lui. Lorsqu'il était avec elle il ne pensait qu'a ce moment, il ne se préoccupait ni de l'avenir, ni du passé, il ne pensait pas qu'elle pourrait à tout moment lui briser le cœur. Avec elle il n'y avait pas de questions à se poser, decisions à prendre, était-il sot de ne pas penser lorsqu'il était avec elle ? Non, il agissait librement, suivant son instinct, son cœur, ses désirs. Il devait pourtant faire un choix, Calyspo le lui avait fait comprendre, eux ou elle. Mais choisir serait ce trahir lui même, s'il la perdait il leur en voudrait, s'il les perdait jamais il ne serrait aussi heureux que si sa famille l'avait approuvé. Il ne pouvait choisir, pourtant il le devait. Lorsqu'il était avec elle le choix était tout fait, mais lorsqu'il se retrouvait face à ceux qu'il aimait Julian ne pouvait se résigner à faire le dernier pas, à les perdre. Pourtant il était décidé à leur dire, mais il cherchait les dernières forces qui lui manquait. Cette force il la trouvait lorsqu'il était avec Sara. Bientôt il parlerait à son grand-père, s'il l'aimait il pardonnerait, Julian ne demandait pas que Giovanni accueille Sara à bras ouvert, mais il voulait que les choses soient clairs, à présent Julian était avec Sara, c'était ainsi.

    Alors qu'il la serrait contre lui il oublia tout. Chaque seconde sans elle semblait du temps perdu, elle lui avait tant manqué lorsqu'il se trouvait à Milan, malgré qu'il avait toujours été entourer par une foule de gens il ne s'était jamais senti aussi seul, loin de sa famille, de la jeune femme qu'il aimait. Julian était un solitaire non pas par choix mais parce que tous ceux qu'il avait aimé l'avait déçut et blessé, sa mère, son père étaient les plus grandes deceptions de sa vie, pourtant en Dante Julian était sur de trouver un soutient dans sa relation avec Sara. Car c'était par amour que Dante avait tout quitter, sa famille, son avenir, pour l'amour d'une danseuse, il était le seul qui ne pourrait lui jeter la pierre, lui même avait pêcher par amour auprès du saint père Giovanni Spinelli. Son père et Stella serrait surement ses seuls soutient lorsqu'il déclencherait ce que Calypso désignait déjà comme la « troisième guerre mondiale » au sein du clan Spinelli, mais au fond de lui Julian savait que Sara valait la peine de risquer de perdre l'amour, le respect de son grand père. Alors qu'elle défaisait les boutons de sa chemise de grand couturier Julian se laissa sombré dans les néant, ne pensant plus qu'à elle, à son corps contre le sien, à sa présence qui apaisait son esprit tourmenter par son avenir, elle était comme un baume sur les plaies de son cœur, de son âme. Elle réveillait en lui des sentiments, une passion qu'il n'avaient encore jamais éprouver, et ce n'était pas pour lui déplaire, félin, joueur, malicieux, tendre et entièrement dévoué à elle il se laissait aller dans les rares moments d'intimité qu'ils avaient. Il devenait un Julian totalement différent, plus ouvert, plus doux, moins sur ses gardes, attentionné et surtout, amoureux pour la première fois depuis très longtemps.

    Elle le provoquait, jouait avec lui, à le faire languir, à le tenter pour ensuite se reculer, aussi la provoqua t-il lui aussi en l'appelant Princesse, ce surnom qui agaçait tant sa compagne et qui la rendait féroce, ce qu'il recherchait en l'appelant ainsi ? Qu'elle se venge de lui à sa façon ! Trois jours sans elle, il avait soif d'elle, de ses expressions, de son froncement de sourcil lorsqu'il la taquinait, de sa manière bien à elle de le taquiner, de le repousser, de la façon dont sa peau frissonnait lorsqu'il taquinait la peau de son cou de ses lèvres. En quelques secondes il retourna la situation en sa faveur, la faisant à nouveau s'abandonner entre ses bras, à ses caresses, elle opposait un peu de résistance pour la forme comme toujours, mais ses yeux clots, ses lèvres pincés pour retenir ses soupirs, sa tête renversée en arrière, son corps tout entier n'était plus que le reflet du plaisir qu'il lui donnait en la caressant ainsi. Mais sachant dosé savamment ses caresses il se stoppa afin de la faire languir, lui parlant de cette robe qui pourtant ne s'était pas envolée lorsqu'il l'avait regarder, jouant avec les mots de la jeune femme pour aller caresser le galbe parfais de ses fesses. Elle avait raison, il était le diable, un diable terriblement joueur qui ne demandait qu'a la provoquer, la faire soupirer, la rendre folle. Il la taquina en disant qu'il était aussi déçu que l'année où le père Noël ne lui avait pas offert un chien à Noël comme il l'avait demandé. Sa réflexion la fit sourire, elle encadra de ses petites mains son visage, caressant ses joues pour perdre ensuite ses doigts dans ses cheveux alors qu'il l'entrainait sur lui, la faisant s'asseoir à califourchon sur lui, elle le dominait mais il avait toujours l'avantage, il menait le jeu. Pourtant elle reprit le contrôle en lui penchant la tête vers l'arrière alors que ses lèvres parcourait son visage et son cou. Elle prit une voix faussement attendrie et compatissante, le provoquant en disant que si elle avait su elle serrait venu nue avec un chiot dans les bras. Puis répondant à sa remarque sur le fait qu'elle portait des sous vêtements elle le tenta en lui murmurant, d'une voix chaude et sensuelle, à l'oreille que si cela le gênait tant il n'avait qu'à les lui ôter.

    Il réagit à cette proposition plus qu'indécente en s'attaquant avec fougue à l'exploration de la peau de son cou offert, à la peau légèrement découverte de la naissance de sa poitrine. Dire qu'ils étaient proches en cet instant aurait été un très doux euphémisme, ils étaient si étroitement imbriqué l'un dans l'autre qu'il était difficile de dire où s'arrêtait Sara et ou commençait Julian. Les mains de Sara tremblaient de désir alors qu'elle lui ôtait sa veste durant un instant de lucidité éphémère, ils étaient dans leur monde, leur petite bulle de bien être personnelle, et dieu qu'ils y étaient bien. Julian ne pouvait que s'y sentir en sécurité, d'ordinaire jamais il n'aurait laissé sa garde se baisser dans pareil lieu, ils étaient exposés mais les vitres fumés de la voiture lui donnait l'impression d'être à l'abri de toutes agressions, de tous problèmes. Il se trompait bien sur.

    La portière passager s'ouvrit brusquement, mais ils mirent un certain temps à le réaliser, trop enfoncés dans leur paradis personnel. La voix amusé de Giovanni ramena Julian sur terre en un clin d'oeil. Le premier geste de Sara fut de tenter de le masquer à la vue de son grand père, mais il était déjà trop tard. En découvrant son petit fils dans les bras de la fille de son pire ennemi politique la déception, la colère, et la surprise se peignirent sur le visage du vieil homme. Julian voulut s'expliquer, se justifier, mais d'un « silencio » son grand père venait de le faire taire. La voix vibrante de colère, de déception, Giovanni asseinna à Julian le coup de grâce. Des mots qui le blessèrent comme des éclats de verre que l'on aurait jetés sur son âme. Il encaissait ses paroles ne disant mot, son visage petit à petit perdait toutes couleurs, ses yeux devenaient vagues, brouillés par des larmes qui menaçaient de coulés à tout moment. Oui, Julian Spinelli était au bord des larmes alors que son grand père le clouait au pilori par ses paroles. Il le blessait d'une façon qu'il ne pouvait imaginer, la rage, la colère de Giovanni s'infiltrait en lui, sa deception lui fit le plus mal. Lorsqu'il le compara à son père, une larme roula sur la joue de Julian, puis lorsque la portière claqua, ce fut un torrent de larmes qui roula le long de ses joues, pourtant il ne bougeait pas, il restait immobile, amorphe, les yeux dans le vague. La douleur, la souffrance se lisaient sur son visage, jamais des mots ne lui avaient fait aussi mal. Muet, il laissait la douleur le muselé, abattre une à une toutes ses défenses. « Que je ne te croises plus sous mon toit ». Il venait de perdre sa famille, l'amour de son grand père. Il avait déjà perdu celle qu'il considérait comme sa petite sœur, la perte de son grand père allié à celle de Caly était plus qu'il ne pouvait en supporter.

    La voix de Sara perça le silence qui s'était installé dans l'habitacle, hésitante elle posa une main tremblante sur sa joue mal rasée, il savait qu'elle avait peur de sa réaction, peur du rejet, mais il avait si mal, la douleur était si grande, il ne pouvait pas la rassurée, il n'en avait pas la force, pas le courage. Elle murmura qu'il ne le pensait pas, sa main quitta sa joue laissant une marque chaude sur la peau du jeune homme devenu glacé, bien sur qu'il le pensait, son propre petit fils venait de le poignardé dans le dos, lui avait mentit durant des semaines. Bien sur qu'il le pensait. Elle tenta de le déculpabilisé, lui disant qu'ils s'étaient choisis sans le savoir, que son grand père jugeait sans savoir ce qui s'était passé, ce qu'ils avaient vécus, et vivaient encore aujourd'hui. Elle avait raison, il le savait, mais les paroles de son grand père l'avait brisé. Il sentait la souffrance, la peur dans la voix de Sara, il aurait du parler, dire quelque chose, la rassurer, mais il ne pouvait pas, son esprit s'abimait dans la nouvelle blessure que son grand-père avait causé dans son âme. Il pleurait toujours silencieusement, les larmes s'étaient faites moins nombreuses, mais étaient toujours là. La voix de Sara retentit à nouveau, elle le supplia de ne pas la laisser. Mais aurait-il pu ? Qu'importe ce qu'avait dit Giovanni, il ne l'abandonnerait pas, il l'aimait, il ne pouvait pas la faire souffrir volontairement. Pourtant il ne réagissait toujours pas. Soudainement elle se leva, s'éloignant avec violence de lui, le laissant seul, glacé, elle quitta l'habitacle de la limousine.


    « Sara ! »

    Mais la brunette avait déjà filé, il aurait voulut la rattraper, se levant toujours hagard il fut brutalement renvoyé dans la banquette arrière lorsque la limousine démarra de façon chaotique et brutale. A la façon de conduire il devina facilement qui était au volant de la longue voiture. Au dehors le chauffeur faisaient de grands signes pour que l'héritière revienne, mais peine perdu. Julian malgré la force d'attraction de la banquette (a chaque fois qu'il se levait un coup de volant de Sara le projetait en arrière) arriva à atteindre la vitre de séparation qui isolait le conducteur du chauffeur et l'ouvrit. Le spectacle qu'il découvrit lui ôta aussitôt Giovanni de l'esprit, sara était là, conduisant, ou enfin tentant de conduire en proie à une crise d'hystérie assez impressionnante. Furieuse, vulnérable, ses doigts étaient crispés sur le volant. Julian en se contorsionnant passa sur le siège passager, il commença par passé la vitesse supérieur, arrêtant le couinement de douleur de la boite de vitesse manuel.

    « Sara... » Appela t-il doucement, l'esprit soudain clair et limpide, il ne pouvait pas la laisser souffrir, en proie à une telle peur, il l'aimait trop pour faire passé sa souffrance en premier, il posa doucement ses mains sur les siennes au dessus du volant. « Sara, s'il te plait laisse moi prendre le volant, on ira où tu voudras mais laisses moi conduire. » Si elle conduisait encore plus de dix minutes ils allaient avoir un accident.

    Il lui fit ôter ses pieds des pédales, les remplaça aussitôt par les siens, elle se souleva doucement pour le laisser s'asseoir au dessous d'elle, il placa une main sur le volant alors qu'elle quittait la place du conducteur pour se laisser aller dans le siège conducteur. Julian passa une vitesse, tournant le volant de la façon adéquate, la voiture cessa de protester pour se laisser conduire en douceur.


    « Je ne vais nul par sans toi Sara. » Laissa t-il finalement tomber alors qu'il s'engageait sur une voie pour quitter la ville. « Je t'aime, je t'aime trop pour te laisser t'en aller mon amour. » Laissa t-il échappé d'une voix si basse qu'il se demanda si elle l'avait entendu, faire une pareil déclaration était si difficile pour lui, il avait déjà remit son cœur entre ses mains plusieurs fois, sans obtenir de réponse à ses questions, l'aimait-elle vraiment ?
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Sara T. Giolitti
Sara T. Giolitti
V.O.X P.O.P.U.L.I

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MessageSujet: Re: Don't believe a word I say [Sara & Julian PV]   Don't believe a word I say [Sara & Julian PV] EmptyMer 15 Avr - 20:32

    Comment supporter un tel spectacle ? Comment une souffrance de cette ampleur pouvait-elle être ignorée ? Qui aurait pu en cet instant, lui tourner le dos, ou faire comme si de rien était ? Sara en était incapable. Elle souffrait autant que lui, si ce n'est plus. Non pas parce qu'elle venait d'avoir un avant-goût de ce qu'allait donner une confrontation avec son propre père, non, simplement parce que c'était lui qui souffrait, lui qui pleurait, alors qu'elle était là, simple spectatrice, incapable de trouver les mots qui apaiseraient ses blessures. Inapte au moindre réconfort, elle se sentait inutile, dépasser par cette douleur qu'elle avait fait sienne. Elle aurait voulu la lui prendre, la garder en elle, souffrir véritablement à sa place, vu que son nom était le seul fautif, mais elle ne pouvait pas, elle devait se contenter de souffrir avec lui, sans pouvoir le délivrer un tant soit peu. Ses mots ne lui parvenaient pas, il était comme sourd à toute tentative de réconfort. Elle avait peur, elle avait mal, elle aurait souhaité qu'il parle, tout en sachant qu'elle n'avait pas le droit de le forcer à le faire. Il était dévasté, et pourtant chaque minute de silence qu'il imposait à Sara, lui ravageait le coeur... Chaque respiration douloureuse lui donnait le sentiment de le perdre un peu plus, jusqu'à ce qu'il finisse par disparaitre. Elle le supplia de ne pas la laisser, de ne pas l'abandonner... Elle savait ce qu'elle aurait fait en de pareilles circonstances, du moins elle le préjugeait, mais elle avait peur que tout ceci deviennent trop lourd pour lui, trop lourd de conséquences. Méritait-elle tant de sacrifices ? Nan, certainement pas ! Alors comment ne pas penser de cette façon. Elle lui appartenait, mais elle n'aurait jamais eu la prétention de dire que lui, lui appartenait. Il était capable de reprendre sa liberté à tout instant, alors que de son côté, elle, elle lui était attachée de façon indescriptible et inaltérable... Comment, alors, tolérer cette abération ? Cette haine idiote qui poussait deux hommes à détruire deux existences ? Car lui enlever Julian, c'était la priver d'une partie d'elle, de sa meilleure partie qui plus est, et de la laisser se détruire à petit feu. On ne lui offrait même pas la mort, on lui imposait une vie de non-vie, une vie de survie. Non, elle ne laisserait personne lui imposer ce sacrifice ! Elle devait se battre sans se laisser abattre, et si elle ne le faisait pas pour elle, elle le ferait pour lui.

    Sortant de la voiture comme une furie, elle s'empressa d'éjecter le pauvre chauffeur qui restait sonné et perplexe, sur le trottoir de la piazza. Chacun de ses gestes étaient animés par la rage de vivre, la rage de survivre, la rage de préserver ce qu'on lui avait donné et qu'on menaçait de lui reprendre juste du fait de la bétise humaine ! N'avait-elle pas le droit à sa part de bonheur elle aussi ? N'avait-elle pas raison de vouloir la conserver jalousement ? Toute sa vie elle n'avait fait qu'être abandonnée. Biensûr elle n'avait rien de la pauvre petite fille déposée sur le parvis d'une église par une fille-mère. Mais elle avait une douleur bien plus ancrée en elle, celle d'avoir la possibilité d'être aimée, et de ne pas l'être. Jamais sa mère n'avait fait preuve de tendresse envers elle. Déposée, nourrisson dans les bras de la nurse, elle n'avait même pas été autorisée à appeller sa mère "maman". Elle aurait souhaité un regard, un geste tendre, une preuve d'amour maternel, mais chaque fois ses espérances étaient étouffées et son coeur se ratatinait un peu plus dans sa poitrine. Son père, grand handicapé des sentiments, n'avait jamais tenu son rôle de père, se contentant de couteux présents, comme s'ils étaient le témoins de son affection... Quand à Ana... Elle avait été ce qui se rapprochait le plus d'une famille. Sa nounou, sa grand-mère, sa mère et son père à la fois, elle était le seul équilibre de la fillette... Mais elle aussi l'avait abandonnée, succombant a une longue maladie il y a deux ans. A croire qu'elle n'était pas digne d'être aimée, comme si un à un toutes les personnes qui se devaient de compter un peu à ses yeux, se détachaient d'elle, tout en lui montrant à quel point elle ne valait pas grand chose. Cette fois elle ne laisserait pas les choses se passer ainsi ! Elle ne le laisserait pas partir aussi facilement ! Si elle avait encore une petite chance de le maintenir à ses côtés elle se devait de la saisir. Il n'avait pas le droit de la laisser...

    Demarrant en trombe, elle laissa derrière elle le Sénat, et tout ce que cela signifiait. Un jour elle y siègerait, c'était dans l'ordre des choses. Lui aussi il y était destiné, mais elle se rêvait a imaginer qu'il lui était plus déstiné à elle, qu'au Sénat, que le jour où ils se retrouveraient sur leurs sièges, ils seraient côte à côte et non face à face. Elle était incapable de le détester, qu'il la fasse souffrir ou non. Il n'était pas Stefano, il n'avait rien à voir avec lui. Elle s'était trompée en pensait être amoureuse avant Julian. Elle ne faisait que découvrir ce que ce simple mot signifiait réellement : Amour. Un mot pour tant de maux...

    Comme si cela ne suffisait pas, voilà que le véhicule se montrait récalcitrant à l'idée de la laisser le conduire. Depuis quand on obéissait pas à Sara Giolitti ? Surtout quand on est censé être la voiture de Sara Giolitti ? Elle avait déjà du mal avec son propre véhicule, alors évidemment, une limousine sans direction assistée ni boîte de vitesses automatique, c'était un challenge ! Mais sa fureur ne lui permettait pas de baisser les bras, et avec force, elle passait les vitesses au petit bonheur la chance, tout en se crispant sur le volant qu'elle braquait de toute sa poigne, en espérant que les roues suivent la trajectoire qu'elle s'était donnée. Râlante, grognante, récalcitrante, la limousine montrait sa désapprobation, tandis que Sara tentait d'éviter les autres voitures bien plus petites que la sienne, alors que ses yeux, voilés de larmes de rage, s'obscurcissaient. Soudain un bruit métalique se fit entendre, comme une vitre automatique que l'on ouvrirait. Tournant légèrement son regard, elle vit qu'on avait ouvert la fenêtre de séparation entre le chauffeur et les passagers, mais elle ne s'attarda pas, ne souhaitant pas écraser quelqu'un en s'autorisant un coup d'oeil ailleurs que sur la route, même pour un quart de seconde. Elle savait qu'il s'agissait de Julian, mais ne s'en préoccupait pas, pas plus que du spectacle qu'elle pouvait lui offrir. Elle était crispée sur le volant, et sur sa conduite chaotique et hasardeuse, et ne se préoccupait que du fait qu'il soit là, avec elle, comme rassurée par le fait que tout son monde soit coincé avec elle dans cet habitacle, même contre sa volonté. Elle l'enlevait ? Oui, et alors ? Elle était bien trop aveuglée par sa détresse pour prendre conscience de l'égoisme de son acte. Elle le voulait près d'elle, avec elle, et au-delà de ça, elle était aveugle, sourde et muette. Du coin de l'oeil elle le vit se contorsitionner pour passer à l'avant, elle se fit alors plus prudente sur la route, ne souhaitant pas provoquer un accident juste à ce moment là... Non, elle attendrait qu'il ait bouclé sa ceinture pour ça. Elle était toujours entrain de se déchainer sur la boite de vitesse lorsqu'il posa sa main sur la sienne pour faire la manoeuvre à sa place. Un coup d'oeil furieux le remercia de son geste, avant qu'elle ne se renferme sur le volant... "Sara..." l'appela-t-il. Non, elle ne s'arrêterait pas si c'était ce qu'il voulait ! Non, elle n'était pas encore prête a renoncer, elle ne le laisserait pas s'enfuir. Il glissa ses mains sur les siennes, tentant de prendre le contrôle du volant... Elle aurait été capable de le mordre, s'il n'avait pas reprit plus doucement "on ira où tu voudras, mais laisses moi conduire." Elle ne savait pas s'il disait la vérité, ou s'il usait de stratégie pour la faire cèder, mais la chatte apprivoisée en elle, celle qui voulait lui faire confiance, celle qui ne savait pas lui dire non, cette chatte prenait le pas sur l'animal sauvage qu'elle était devenue rien qu'à l'idée de le perdre. Elle ne bougea pas pour autant, elle se contenta de desserrer ses membres, et de lui ouvrir un peu plus son regard, le laissant juger de lui-même le pourquoi de tant de fureur et de tristesse mêlée... Elle ne fit rien d'elle-même, mais se laissa faire quand il remplaça ses pieds par les siens sur les pédales, elle se laissa soulever légèrement, quand il voulu passer sur le siège conducteur, et malgré son envie de rester là, contre lui, sur un siège qui n'était vraiment, mais alors vraiment pas fait pour ça, elle se laissa tomber du côté passager.


    Recroquevillée sur elle-même, elle donnait l'impression d'une pauvre petite chose effarouchée, tellement loin de l'image habituelle que renvoyait la hautaine Sara Giolitti. Les jambes repliées contre sa poitrine, le visage à moitié caché par ses bras, elle n'avait conscience que de deux choses : Julian ne s'était pas arrêté, il conduisait toujours, et sa conduite était bien meilleure que la sienne. A croire qu'il était habitué aux limousines... Y avait quelque chose qu'il ne savait pas driver ? Sérieusement ? Fermant les yeux avec force, elle tentait de retenir ses foutues larmes qui ne demandaient qu'à sortir. C'était pas le moment, elle s'était déjà montrée bien trop faible, et s'il devait la laisser maintenant, elle ne voulait pas lui offrir une fille au visage ravagé par les larmes pour dernière image d'elle. "Je ne vais nulle part sans toi, Sara." Cette phrase, d'une douceur exquise, eu l'effet d'un électrochoc sur la brune. Son coeur se pinça, ses yeux se plissèrent un peu plus, et elle ne put retenir d'avantage sa respiration qui provoqua un hoquet de douleur dans sa poitrine. Elle voulait parler, mais n'y parvenait pas, comme si sa gorge rétrécit par cete boule énorme qui prenait de l'envergure, empêchait tout son de passer... "Je t'aime, je t'aime trop pour te laisser t'en aller mon amour." Le visage de la brune se releva d'un coup. Même si le son de sa voix avait été bien faible, aucun mots ne lui avaient échappé, et elle le fixait du regard, abasourdie et consternée... La laisser s'en aller ? Mais il n'avait donc rien compris ?

    - Mais... Mais tu ne comprends donc rien ? Je ne me sauvais pas, Julian ! Ouvre les yeux, bon sang ! Tu ne vois pas ce que j'ai fait ? Tu ne comprends pas pourquoi je l'ai fait ? Sa voix, telle un cri d'alarme, couvrait presque le bruit du moteur. Je partais, mais pas sans toi ! Je partais pour toi, pour t'obliger à rester ! Mes sacrifices n'ont aucune signification à tes yeux ? A présent, les larmes qu'elle avait tenté de retenir jusque là, roulaient sur ses joues sans plus aucune retenue, alors que sa voix perdait en volume et en intensité, semblant s'étouffer d'elle-même. Tu ne verras donc jamais à quel point je t'aime, sombre crétin fini !

    Prenant conscience de ce qu'elle venait de dire, et des circonstance dans lesquelles elle venait de le dire, elle enfouie une nouvelle fois son visage dans ses bras, se cachant du reste du monde, mais surtout de lui. Qu'allait-il penser d'elle maintenant ? Surtout après lui avoir dit je t'aime suivi d'une pluie d'injures... très romantique ! Vraiment tel qu'elle l'avait rêvé ! Elle sentait son regard posé sur elle, elle savait qu'elle n'allait pas pouvoir rester cachée ainsi toute sa vie. La technique de l'autruche, n'était vraiment pas la bonne... Elle n'avait pas le droit d'agir ainsi, lui n'avait pas prit peur en lui avouant ses sentiments, elle se devait de faire un effort... Il fallait qu'elle prenne sur elle.

    - Arrête-toi, s'il te plait... Sa voix, ayant retrouvée un timbre normal, restait étouffée par ses bras qui lui camouflaient toujours le visage. Arrête la voiture...

    Elle avait besoin de lui parler, mais pas dans une voiture en marche, pas alors qu'il devait se concentrer sur la route, elle se devait de la jouer à la loyale cette fois, sans cris, sans hurlement, sans injures, mais peut être pas sans larmes... De toutes manières, elle avait renoncé à l'idée de les retenir, elles faisaient bien ce qu'elles voulaient... Lorsque la voiture s'immobilisa, Sara releva le visage, fixant d'abord son regard sur l'extérieur, cherchant à savoir jusqu'où ils étaient allés. Ils avaient quitté la ville, et se trouvaient sur une autoroute de banlieues. D'un revers de main, elle essuya ses joues humides, tout en tentant de retrouver une respiration moins douloureuse, moins anarchique, et moins bruyante aussi... Elle gagnait du temps, elle le savait, profitant des dernières minutes qui lui restaient avant son aveu...

    - Je ne sais pas parler, Julian... On m'a apprit beaucoup de choses, surtout comment s'endurcir, comment jouer, tromper, manipuler... Mais ça, on me l'a pas enseigné. Elle fixait toujours la route a travers le verre fumé de la portière, gardant un ton calme, malgré une légère note de tristesse et tension dans sa voix. Dès que je m'attache a quelqu'un cette personne fini par me faire mal, consciemment ou inconsciemment... Alors je me suis blindée, et j'ai appris à me taire, comme on me l'a enseigné. "Parler de ses sentiments fait de nous des faibles". Combien de fois ai-je entendu cette phrase ? Avec toi je ne me sens pas faible, avec toi je suis forte, suffisamment forte pour tenir tête à mon père, à mon ami, et au monde entier s'il le faut... Mais face à toi, je suis faible... Son visage se tourna alors lentement vers le sien, avec l'appréhension de ce qu'elle pourrait lire dans son regard, mais déterminée à finir ce qu'elle avait commencé. Alors oui, je t'aime, et ce quelque soit ton nom, quelque soit ta famille, ou tes origines... Tu es tout ce qu'il me reste, tu es tout ce que je veux... Ne me prive pas de ça. Je t'interdis de me priver de toi !

    Une mise en garde bien faible, vu le peu d'intensité de sa voix, vu la tristesse ou plutot la détresse de son regard, alors qu'elle venait de se mettre totalement à nue devant lui, plus que jamais, plus que pour personne d'autre. Elle était déterminée à se battre contre tous... Oui, mais pas contre lui.
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MessageSujet: Re: Don't believe a word I say [Sara & Julian PV]   Don't believe a word I say [Sara & Julian PV] EmptyVen 17 Avr - 10:35

    Il n'aurait jamais penser que la réaction de son grand-père ferrait aussi mal, à vrai dire il n'avait aussi jamais envisager que Giovanni serait informer de sa relation avec Sara de cette façon. Mais avait-il vraiment penser ses derniers temps ? Avait-il vraiment envisager ce que découverte de sa relation pourrait faire à sa famille, à son grand-père ? Il n'y avait pas pensé, il avait simplement espéré que tout se passerait bien, que Giovanni après le choc et la colère initiale finirait par accepter que son petit-fils se soit épris de la fille de son ennemi politique Paolo Giolitti. Mais l'espoir était et est une chose dangereuse, mais qu'est-ce que l'amour s'il n'y a pas d'espoir ? Il souffrait d'avoir été rejeter, mépriser par celui dont il attendait une marque de respect depuis des années, son grand-père. Julian était effrayé par une chose en cet instant, avoir perdu Giovanni était-ce perdre ses cousines, son père et sa mère ? Il souffrait car pour la première fois en dix ans il se sentait à nouveau abandonné. Bien sur il l'avait chercher, il reconnaissait sa faute, il avait été imprudent, il aurait du s'assurer que la voiture soit en marche avant de s'approcher aussi intimement de Sara. Mais un homme amoureux est imprudent, il n'écoute que son cœur, que ses pulsions, au mépris du danger, de la sagesse. Et il payait le prit de son imprudence, un prix bien lourd à payer, la perte de sa famille. Il aurait du parler, dire quelque chose à Sara, mais la douleur le muselait, il était incapable de prononcer le moindre mot, des larmes de douleur, de colère, d'impuissance roulaient sur ses joues sans se tarir, il était anéantit, un peu comme si le destin en personne avait arraché le centre de son univers ne laissant qu'un trou béant derrière lui. Sa famille c'était sa vie. Il s'était un jour promis à l'âge de cinq ans de ne jamais être comme son père, de ne jamais mentir, promettre en vain. Aujourd'hui il avait faillit à ce serment il avait mentit à Thalie, Caly et à son grand père, et il avait promit à Sara d'être toujours là. Il avait mentit sur cette dernière déclaration, car en cet instant il n'était plus qu'une coquille vide, son esprit s'était replié sur lui même à cause de la souffrance, il tentait de remonter l'une après l'autre les défenses qui l'avaient jusque là si bien préserver de cette douleur, de ce sentiment de rejet, d'abandon. Il savait quel spectacle il infligeait à Sara, il se rappelait encore avec douleur la semaine qui avait succéder à la rencontre de sa mère, ce visage défait, vide de toutes autres émotions que la tristesse et la douleur, ses pleurs silencieux qui ne tarissaient pas, cette douleur infinie qui semblait être partout dans la pièce. Il aurait aimé la préservée de tout cela, partir et tel un animal blessé se réfugier dans l'ombre afin de lecher ses blessures infectées. Mais il n'en avait pas la force, il était incapable de bouger, de réagir, il était trop amorphe, déconnecter de la réalité pour faire le moindre mouvement.

    Lorsque la voiture s'ébranla il reconnut sa façon de conduire en une fraction de seconde, elle s'éloignait du Sénat avec difficultés, en temps normal elle avait déjà des difficultés avec les boites de vitesses, alors une manuelle vous comprenez bien qu'elle gallerait. Julian se glissa dans l'habitacle après avoir soigneusement compartimenté son esprit. Il avait des sentiments pour elle, il ne pouvait pas ignoré sa souffrance, elle passait en premier. Le spectacle qu'il découvrit ne le surpris pas, Sara était très émotive malgré ce qu'elle prétendait et ce qu'elle paraissait, qu'elle veuille quitter la ville ne le dérangeait pas, il était prêt à aller où elle le désirait, mais il conduirait, elle ne tiendrait pas dix minutes dans un état de nerf pareil, aussi après s'être glisser sur le siège passager Julian tenta de récupérer le volant, elle se laissa faire comme déconnecter, elle ne pleurait pas mais elle était quasiment l'exact reflet de ce qu'il avait été quelques minutes plus tôt. Il ne comprenait pas. Giovanni l'avait-il blesser ? Il était perdu, pourtant il ne se laissa pas le temps de réfléchir, il récupéra d'abords le volant. Il commença par remplacer ses pieds par les siens sur les pédales, se glissa au dessous d'elle sur le siège avant de récupérer le volant d'une main la faisant se glisser sur le siège passager de l'autre. Aussitôt la voiture retrouva une « démarche » moins chaotique, la boite de vitesse cessa de grincer et de gémir et les mouvements de la voiture se firent plus souples, il s'adaptait facilement à toutes les voitures, il avait longtemps fait des « courses » avec ses amis millionnaire, lorsque vous êtes montez à 210 sur une autoroute déserte conduire une limousine est une partie de plaisir. Mais là n'était pas le sujet, Sara était en détresse, elle s'était brusquement recroquevillée sur elle même, le regard dans le vague fixant la route sans la voir, Julian ne savait pas quoi dire, ni quoi faire. Il n'était pas habitué à la voir vulnérable, si peut blinder, si peu protéger, et cela l'effrayait en un sens, il n'aurait su dire pourquoi.

    Il tenta de la réconforter d'une façon maladroite, les mots franchissaient ses lèvres sans qu'il n'eut chercher à les retenir, entre Caly et Giovanni il y avait eut trop d'émotions ses derniers temps pour qu'il prête attention à ses paroles. La coupe était pleine et menaçait de déborder à tout moment, il avait trop compartimenté ses dix dernières années, en quelques phrases Giovanni avait fait s' effondrer son petit blindage personnel et il peinait à maintenir ses barrières afin de ne pas craquer. Il ne comprit la portée de ses mots que lorsque la jeune femme perdit littéralement son calme. Lui expliquant qu'il était vraiment aveugle, qu'elle ne se sauvait pas, qu'elle le kidnappait plutôt afin de le forcer à ne pas la quitter, elle lui demanda si ses sacrifices n'avaient aucunes signification à ses yeux. Elle l'insulta, le traitant de sombre crétin, le faisant brusquement blêmir, il était encore trop à vif pour supporter que celle pour qui il venait de se mettre à dos sa famille lui parle ainsi. L'un des principaux défauts de Julian était son orgeuil, sa fierté, il supportait difficilement de se faire insulter malgré qu'elle lui ait dit « je t'aime ». Elle pleurait mais Julian blessé y prêta à peine attention. La mâchoire crispée il conduisait les yeux rivés sur la route, ses doigts blanchissaient à mesure qu'il serrait le volant. Il prenait sur lui pour ne pas à son tour élevé la voix, son esprit était embrouillé et passer la douleur que son grand père lui avait infligé il était en colère, en colère contre cet homme dont il avait toujours chercher l'approbation. Elle lui demanda alors d'arrêter la voiture, de se ranger sur le bas côté. Ils étaient sur la nationale qui quittait la ville, freinant en douceur malgré son envie maladive d'écraser la pédale de frein il se rangea sur la bande d'arrêt d'urgence et immobilisa leur imposant véhicule en douceur.

    « Satisfaite ? »

    Questionna t-il la voix peux amène ? Il fuyait son regard, se concentrant sur les voitures qui défilaient au dehors, derrière les vitres teintés. Elle bougea mais il ne la regarda pas, il ne prêtait attention qu'à l'extérieur afin de retrouver son calme, afin de ne pas exploser. Son sang bouillonnait dans ses veines, il n'avait qu'une envie quitter l'habitacle et marché pour oublier ce qui s'était passer. Alors doucement, d'une voix plus calme elle commença à lui exposer les faits. Elle n'avait jamais apprit à parler de ce qu'elle ressentait, que depuis toujours on lui avait enseigner que dévoiler ses sentiments était une faiblesse. Qu'à chaque fois qu'elle s'attachait à quelqu'un elle finissait par souffrir, alors elle s'était blindé, il eut envie de l'interrompre, de lui dire que ce n'était pas une raison, que malgré ce qu'il avait souffert, le départ de sa mère, le rejet de son père, il ne l'avait jamais repousser elle, il n'avait jamais prit sa famille pour excuse, il avait tout risquer pour elle, et il venait de perdre tout ce qui comptait pour lui, de plus il n'était pas comme les autres, il pensait qu'elle le savait. Il resserra son emprise sur le volant, contenant la colère qui était sur le point d'exploser. Elle ne l'avait pas déclencher, mais aveugler par sa rage il ne désirait qu'expulser cette souffrance, ce mal être hors de lui. Pourtant il luttait contre ce désir, elle ne le méritait pas, elle n'avait été que l'élément déclenchant de la réaction de son grand-père, elle n'était pour rien dans les paroles de Giovanni, son grand-père avait souhaité le blesser, pas Sara, elle avait au contraire tenter de le masquer à la vue de son grand-père. Les mots qu'elle ajouta l'apaisèrent, elle le disait enfin, ses mots qu'il avait tant attendu, la certitude qu'il n'était pas le seul à éprouver quelque chose dans leur relation. Pourtant il n'était pas en état de saisir l'importance de ses mots, il les sentait forcés, voulus, dit égoïstement peut être, elle avait peur qu'il la quitte, qu'il mette fin à leur relation. Ne lui disait-elle pas ce que lui voulait entende pour le garder auprès d'elle ?

    Il garda le silence un long moment, appuyant sa tête contre le volant il laissa le temps aux phrases de se formés dans son esprit, ne souhaitant pas la blesser inutilement malgré cette colère sourde en lui. Ce n'était pas après Sara qu'il en avait mais après Giovanni, lorsque l'on aimait un membre de sa famille, on ne le traitait pas ainsi, qu'importe la trahison. Julian était amoureux, amoureux malgré le nom, les origines de Sara, malgré qu'il l'avait autrefois raillés, il ne le contrôlait pas, il ne contrôlait pas sa passion, sa soif d'elle. Il savait qu'elle venait de se mettre à nue devant lui mais une part de lui ne pouvait s'empêcher de douter, cette part de lui briser et insecure, cette part de lui qui résonnait lorsqu'il était avec elle, cette part de lui qui le mettait en garde contre Sara Giolitti l'ancienne briseuse de cœur.

    « Pourquoi me dis-tu ça ? Pourquoi maintenant ? » Demanda t-il doucement. « Je me suis battu pour toi, j'ai affronté ma cousine pour toi, je viens de perdre mon grand-père, alors pourquoi me dis-tu ça maintenant alors que cela fait trois semaines que je me bats pour toi, que je te cours après, que je dis t'aimer. Pourquoi choisis tu ce moment Sara ? Qu'est-ce qui te forces à me mentir en prétendant m'aimer malgré tout le reste ? Tu as besoin de moi, tu es accro à moi, à ma présence, à ma tendresse, tu le dis et redis depuis des semaines, mais pourquoi me dire je t'aime maintenant ? Après avoir entendu mon grand-père me renier ? Pourquoi ne pas me l'avoir dit avant que tu sois sur que je n'ai plus que toi ? »

    Il était en colère, paranoïaque aussi peut être. Mais il avait mal, si mal, il cherchait un échappatoire à cette douleur, son aveu, son « je t'aime », ne l'apaisant en rien, bien au contraire, il y voyait là une marque de triomphe. Il n'avait plus qu'elle à présent, et doutait de la fiabilité de cette appuie. Traiter le de parano, mais ainsi fonctionnait Julian Spinelli, les gens ne pouvaient pas l'aimer, il ne le méritait pas. Soudainement il ouvrit la portière côté passager manquant de la faire percuter une voiture qui s'approchait d'eux, forçant le conducteur à faire un violent écart. Il claqua la porte derrière lui, il avait besoin de marché, de se vider l'esprit. Sa chemise volant au vent derrière lui il commença à avancer tout droit. Soudainement aveugle à la souffrance de sa compagne. Obnubiler par une seule envie, que cette journée s'efface, qu'il se réveille bien au chaud dans sa chambre et que la journée ne soit pas encore commencer.
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Sara T. Giolitti
Sara T. Giolitti
V.O.X P.O.P.U.L.I

AGE : 24 ans
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ARRIVÉE LE : 01/03/2009
EMPLOI : Pour l'instant je me consacre à ne rien faire. C'est bien aussi.
ADRESSE : 25 via s. maria sopra minerva - Parione, Palatin.
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"cette fille, c'est un prédateur déguisé en caniche"

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DISPO POUR UN SUJET ?: pas pour l'instant.

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MessageSujet: Re: Don't believe a word I say [Sara & Julian PV]   Don't believe a word I say [Sara & Julian PV] EmptyVen 17 Avr - 16:58

    Se battre contre tous, mais pas contre lui. Voilà ce qu'elle s'était promis... Plus qu'une promesse, il s'agissait d'une réelle contrainte. Elle ne pouvait rien y faire, les choses étaient ainsi. Que faire d'autre ? L'obliger à rester à ses côtés ? Non, il faisait bien ce qu'il voulait. Mais tant qu'il aurait décidé que sa place était avec elle, alors elle mettrait tout en oeuvre pour que rien ne le touche, ou du moins, le moins de choses possibles. Malheureusement elle n'avait pu éviter la rage du patriarche Spinelli. Si elle savait qu'une confrontation serait inévitable, elle n'imaginait pas qu'elle se passerait dans de telles circonstances, et elle s'en voulait d'avoir laissé faire ça. Il n'y avait pas de réels coupables, juste une succession d'évenements qui avait conduit à ça, mais Sara ne pouvait s'empêcher de rejeter la faute sur elle. Elle aurait dû dire au chauffeur de démarrer, elle n'aurait pas dû s'approcher autant de Julian, et l'attiser sans se savoir réellement à l'abris des regards, elle n'aurait pas dû s'appeller Giolitti, elle n'aurait pas dû tomber amoureuse de lui... La seule solution qu'elle avait trouvé avait été la fuite, comme toujours. Elle ne savait faire que ça ! Ne jamais affronter les difficultés, juste les fuir, et attendre que tout se calme sans elle. Mais cette fuite-ci, celle qu'elle venait de choisir, elle ne la faisait pas seule. Elle ne pouvait même pas envisager de la faire seule. Il était tout ce qu'elle avait, tout ce qui lui restait, et aussi tout ce qui importait... Surement plus qu'elle même. Elle ne réfléchissait plus, elle partait, l'entrainant avec elle, sans tenir compte des conséquences. Pour lui c'était trop tard, la seule personne qui n'aurait pas dû savoir, savait. Mais pour elle ? Elle aurait pu cacher encore longtemps la vérité à son père, mais ce simple départ de Rome allait lui ouvrir les yeux de façon radicale ! Quand demain, sur les bancs du Sénat, alors qu'il aurait cherché Sara toute la nuit, il découvrirait un Giovanni à la mine lugubre, et une place vacante à ses côtés, allait-il encore croire que tout ceci n'était qu'un canular de la part de l'Osservatore ? Elle aurait pu choisir une autre façon d'ouvrir les yeux à son père, mais avait-elle réellement choisi ? Non, elle avait agit sans penser aux conséquences qui s'abatteraient irrémédiablement sur elle... elle n'avait pensé qu'à lui. Et ses doigts crispés sur le volant, ses joignures totalement blanche par la force qu'elle mettait dans ce simple geste, elle ne pensait toujours qu'à lui. Elle ne pouvait pas tolérer le fait qu'il soit mal, que cet affrontement lui ouvre les yeux sur la complexité de leur relation, et sur le fait qu'elle n'en valait certainement pas la peine. Elle souhaitait l'empêcher de la quitter maintenant, sachant qu'elle n'aurait pas le courage de lutter contre lui. Elle n'en aurait pas la force... Quelque soit ses arguments, elle ne pourrait rien trouver pour aller contre. Lui dire qu'elle l'aimait ? Comment ne pouvait-il pas le savoir ? Elle n'avait fait que le lui prouver depuis des semaines, laissant ses gestes parler pour elle. Et puis, son amour était-il suffisant pour qu'il s'impose toutes ces épreuves ? Alors que toute sa vie n'avait été jalonnée que d'abandon, comment pouvait-elle avoir l'audace de croire qu'elle méritait plus, qu'elle méritait ça, qu'elle le méritait lui ? Elle se laissa faire lorsqu'il tenta de reprendre le volant à sa place, et se laissa choir sur le siège à côté, presque inconsciente de ses gestes ou de ses mouvements. Son corps n'était plus que la proie de ses angoisses qui anihilait totalement sa capacité de réflexion ou de jugement raisonnable. Au fond d'elle, une sonnette d'alarme lui hurlait de se reprendre, de se resaisir, d'ouvrir les yeux sur le comportement égoiste qu'elle avait alors que celui qu'elle prétendait protèger venait de vivre une des épreuves les plus douloureuse de sa vie, à n'en pas douter. Mais elle se sentait tellement impuissante. Que dire pour panser ses plaies ? N'était-il pas vain d'essayer de le faire, justement ? Et était-ce lui qui essayait de la rassurer en cet instant, lui répétant encore à quel point il l'aimait ? Les rôles n'auraient pas dû être inversés ! Elle en avait marre d'être incapable de ça avec lui ! Elle se sentait nulle de ne pas parvenir à mettre des mots sur ses sentiments qui lui ravageaient l'âme de manière si violente... Ne comprenait-il pas ?

    Laissant ses émotions parler pour elle, elle s'emporta, les larmes coulant le long de ses joues, alors qu'elle lui expliquait de manière bien maladroite, l'importance qu'il avait pour elle. Quand bien même elle eut la possibilité de lui parler calmement, et distinctement, sans insultes, ni détresse, il n'aurait jamais pu toucher du doigt l'étendue de ce qu'il avait créé en elle. La langue italienne, bien que très fournie, ne possèdait pas l'éventail de mots nécessaires pour expliquer cet attachement. Même le mot "amour" était trop faible ! Si elle avait été "simplement" amoureuse, n'aurait-elle pas pu tenter d'oublier cette émotion en vu de tout les interdictions que cet attachement engendrait ? C'était ce qu'elle pensait. Des millions de femmes sur Terre parvenaient à oublier des hommes qu'elles aimaient, donc Sara aurait dû en être capable aussi, et Dieu sait qu'elle avait essayé. Mais elle ne pouvait tout simplement pas se passer de lui. Elle préférait vivre exclue de tout, mais pas de lui, plutot que d'avoir à s'en priver... Le simple fait qu'il existe avait fait basculer sa vie, et rien ne pourrait changer cela... Rien...

    Pourtant sa maladresse avait blessé Julian. Oui, elle lui avait dit qu'elle l'aimait, mais son caractère, et l'état de vulnérabilité dans lequel elle se trouvait, l'avait poussé a avouer ses sentiments d'une manière violente, presque avec défi. Il méritait mieux que ça, elle lui devait mieux que ça. Aussi, reprenant un ton plus calme, elle lui demanda d'arrêter le véhicule. Elle voulait pouvoir lui parler, ouvertement, lui expliquer ce qui se passait en elle, et pourquoi elle était incapable de lui répondre. Il s'exécuta, mais non sans réticence. "Satisfaite ?". Son ton était dur, froid, mais elle n'y prêta pas attention, ce n'était pas ça qui allait l'arrêter. Quel image pouvaient-ils renvoyer à un observateur extérieur ? Chacun d'eux tournant le visage vers sa propre vitre, laissant un silence s'installer dans l'habitacle. Il fallait qu'elle parle. Après un profond soupire, elle se laissa aller, ne cherchant pas à refléchir à ce qu'elle disait, mais laissant les mots qu'elle avait lové au fond de son coeur, se répendre dans le silence de son timbre encore chaotique des larmes qu'elle avait versé... Elle se mettait à nue, espérant lui montrer cette partie d'elle-même qu'elle avait tenté de lui dissimuler jusque là. Elle en ressentait le besoin, ce besoin vital d'être plus proche de lui que jamais, de lui témoigner de ce qu'elle était, et de le lui offrir sur un plateau, de manière à ce qu'il ne subisse pas cette épreuve sans rien avoir en retour. L'instant était surement mal choisi, mais elle avait cessé de réfléchir il y a bien longtemps. Ses derniers mots sonnèrent comme une bien piètre mise en garde, mais ils n'étaient que le reflet de cette angoisse qui la déchirait littéralement de l'intérieur.

    Elle ne savait pas réellement ce qu'elle attendait comme réaction de sa part, mais une chose était sûre, ce silence n'en faisait pas partie. Ce silence qu'il lui imposa devenait une torture. Cette souffrance qu'elle lisait dans ses gestes, alors qu'il avait échoué son visage contre le volant, était encore bien pire. Elle aurait voulu faire un geste vers lui, le calmer, le bercer, faire en sorte qu'il ne soit plus cette boule de colère, mais elle avait trop peur. Peur de le brusquer, peur d'être rejetée une nouvelle fois. Cette vulnérabilité dont elle faisait preuve était quelque chose de nouveau, ce sentiment de faiblesse également. Alors elle se courbait un peu plus sur elle-même, cherchant à faire taire cette boule dans son ventre, en enfonçant ses jambes contre son estomac. Ses doigts se crispant contre sa peau, ses ongles laissant leurs marques dans sa chaire, sans qu'elle ne s'en rende compte, la douleur de son coeur se faisant plus forte que n'importe qu'elle autre douleur péniblement physique. Soudain sa voix perça le silence, son timbre doux trahis par une pointe de rudeur qu'elle mit sur le compte de sa souffrance... Il voulait savoir pourquoi elle lui disait ça, pourquoi maintenant. Elle aurait aimé lui répondre mais elle n'avait pas d'explication à lui fournir... De toutes manières il ne lui laissa pas le temps de quoique ce soit, et reprit la parole, résumant, à sa manière, les trois dernières semaines qui venaient de s'écouler, lui exposant sa version des faits, d'une manière plus douloureuse qu'elle ne l'aurait cru. Dire qu'elle fut blessée aurait été un euphémisme, elle était bien plus que ça, il venait de la meurtir au plus profond d'elle-même. L'aurait-il frappé physiquement, qu'elle aurait eu moins mal. "Pourquoi ne pas me l'avoir dit avant que tu sois sûre que je n'ai plus que toi ?". Alors c'était ça la vision qu'il avait d'elle ? Un être vampirique qui faisait le ménage autour de lui pour en faire sa chose ? Elle avait souhaité lui témoigner son soutient, son amour inconditionnel, et lui n'y voyait qu'une énième manipulation de sa part ? Elle restait muette, immobile, incapable d'un geste, d'un mot, cherchant à encaisser le portrait qu'il venait de brosser d'elle. Alors il était amoureux de ça ? De ce monstre égoiste et cruel qu'il venait de dépeindre sans trop de difficulté ? Etait-ce cela que les gens voyaient en elle ? Immobile, les yeux dans le vide, la respiration sourde, elle sursauta lorsqu'il claqua la portière. Ce ne fut qu'à cet instant qu'elle se rendit compte qu'il n'était plus là, et qu'elle était seule... Incroyablement seule...

    Le voile de douleur sur ses yeux s'estompa, ses membres enkylosés se firent sentir, la douleur physique se mêla à la douleur émotionnelle, alors que son regard, paniqué, cherchait cette silhouette sans laquelle elle n'était rien. Il était là, avançant sur ce faible espace d'urgence, séparé seulement de quelques mètres, des voitures filant à vive allure sur cette voie express. Plus rien ne rimait maintenant qu'il s'éloignait d'elle, pas même cette fierté mal placée, ou cet affront qu'il venait de lui faire, qui aurait pu la maintenir clouée sur ce siège.N'écoutant que son besoin de le rejoindre, elle s'éjecta de la voiture, claquant, à son tour, la portière avec force. Etait-ce de la fureur ? Etait-ce de la peur ? Elle ne le savait pas encore, mes ses pieds nus la poussait vers lui, vers cet homme à la démarche hagard qui ne poursuivait d'autre but que d'avancer, de marcher loin d'elle... Aurait-elle dû le laisser seul ? Lui offrir la possibilité de réfléchir par lui-même ? Surement ! Ne s'exposait-elle pas à un rejet, ou à une nouvelle accusation de manipulation ? Probablement ! Mais que faire d'autre ? Elle ne pouvait se résoudre à l'idée de le laisser seul en proie à ses démons qu'elle avait fait siens.

    - Julian Spinelli ! Hurla-t-elle pour couvrir de sa voix, le bruit des voitures les dépassant, les frôlant à une vitesse folle... N'espère pas te débarrasser de moi comme ça ! ajouta-t-elle en pressant le pas...

    Plus petite, elle n'avait pas sa foulée, ni sa rapidité, et peinait à le rattraper. Pourtant il aurait été simple de courir, mais ce n'était pas son but. Elle gardait une allure constante, le laissant s'habituer à sa présence, le laissant ralentir par lui-même, lui laissant le choix... Pendant quelques minutes, elle se contenta d'avancer derrière lui, à quelques pas d'intervalle, restant silencieuse. Puis l'allure de Julian se calma. Etait-ce pour elle ? Ou juste par fatigue ? Elle ne chercha pas à le savoir... Avançant d'un pas supplémentaire elle se mit à son niveau, marchant à présent à ses côtés, sans le regarder, juste en se focalisant sur un point imaginaire en face d'eux, toujours aussi silencieuse. Ce qu'elle cherchait à faire ? Rien, si ce n'est lui prouver qu'elle serait toujours là, qu'elle ne le lâcherait pas, qu'il pourrait l'insulter autant qu'il le voudrait, cela ne changerait rien au fait qu'elle était cet appui qu'il recherchait... Plusieurs minutes s'écoulèrent encore, sans que Sara n'en prenne conscience. Elle n'avait pas les mots pour lui exprimer tout son amour, ils n'existaient pas, n'avait pas été inventé. Etait-ce à dire que personne, encore, n'avait un jour ressentit ce qu'elle éprouvait pour cet homme ? Un simple "je t'aime" n'y suffirait pas. Elle ne ressentait plus cette colère qui l'avait longtemps habitée, ni cette angoisse, qui pourtant restait présente. Elle se disait simplement que si elle n'était pas apte à l'aider, alors elle ne méritait pas tout ces sacrifices qu'il faisait. prenait-il conscience de ce qu'il avait dit ? De l'injustice dont il avait fait preuve à son égard ? Etait-ce pour cela qu'il ralentissait encore un peu, et que la violence sembalit quitter ses mouvements ? L'esprit de la brune se noyait sous toutes ces interrogations dont elle n'avait de cesse d'obtenir les réponses. Toutefois, elle ne s'aviserait pas de les formuler à voix haute, non, elle se devait de garder le silence. Sa tentative d'expression orale de ce qu'elle nourrissait pour lui s'étant avérée malhabile, il valait mieux qu'elle laisse ses gestes parler pour elle... Alors, le coeur lourd d'appréhension, sa main fébrile se glissa dans celle de Julian, laissée à l'abandon. Ses doigts se firent une place entre les siens, et d'une douce pression elle lui témoigna son amour, sa dévotion, et sa présence à ses côtés tant qu'il voudrait d'elle... Il n'avait plus qu'elle, n'est-ce pas ? Elle n'avait jamais eu que lui !

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MessageSujet: Re: Don't believe a word I say [Sara & Julian PV]   Don't believe a word I say [Sara & Julian PV] EmptyLun 20 Avr - 1:02

    Julian n'était décidément pas un homme comme les autres, un homme complexe, torturé, perdu, déchiré entre la femme qu'il aimait et sa famille. Jamais il n'avait vécut pareil dilemme, il doutait soudainement de tout, les paroles de son grand-père avaient chamboulées son esprit. Lui qui était si sur de lui, se sentait soudainement instable. Il ne doutait pas de ses sentiments pour Sara, c'était bien la seule chose qu'il ne remettait pas en question, il l'aimait, il le savait. Mais sa famille était tout pour lui, tout ce qu'il avait, tout ce qu'il avait toujours eut, et ce bien avant que Sara n'entre dans sa vie. Il était flippé, il avait une peur maladive d'être rejeter, abandonner, briser. Il l'aimait, il l'aimait réellement, et on n'abandonnait pas quelqu'un que l'on aimait. Aussi lorsqu'elle quitta brusquement l'habitacle de la voiture il n'eut qu'une seule réaction : rejeter au loin sa peine, ses doutes et la rejoindre.

    Se glisser dans l'habitacle fut aisé pour lui, le corps de Julian était fin, souple, musclée, glissant dans un premier temps les jambes sur le siège passager il poussa ensuite sur ses bras pour se retrouver totalement dans l'habitacle, il passa ensuite en mode « protège là, protège nous ». Il commença par reprendre le volant, leur évitant ainsi un accident, ensuite seulement il entreprit de la rassurer avec des mots maladroits qui la mirent hors d'elle, la puissance de sa voix couvrait celle du moteur. Pour la première fois elle se laissa enfin aller, dévoilant ses sentiments pour Julian, malheureusement l'intensité, l'impact de cet aveu fut assombrit par deux petits mots qui accompagnaient la déclaration de Sara « crétin finit ». Elle n'avait pas saisit l'ampleur, l'impact de ses deux petits mots sur Julian, comment l'aurait elle su ? Elle ne savait rien de lui, il ne s'était jamais « confier » à personne sur son histoire personnel. Comme la plus part des romains elle avait eut le droit à la version édulcoré de l'histoire de Julian, l'histoire que Giovanni, Livio et Dant avaient mis en place pour le préserver. La mort de la mère de Julian en couche avant forcé Dante, alors sans ressource, à renouer les liens avec sa famille, ce qu'il envisageait depuis un certain temps déjà lui qui regrettait sa fuite loin de sa famille et de sa patrie. De retour en Italie il avait reprit la place qui était autrefois la sienne, comme il voyageait beaucoup l'éducation de Julian avait été confier à sa tante Stella, Julian ayant ainsi été élever avec ses cousines. Personne si ce n'est sa famille n'était au courant de sa véritable histoire, de sa confrontation avec sa mère puise avec Dante. Elle ne pouvait comprendre à quel point ses mots le blessèrent, lui qui durant toutes ses années n'avait fait que chercher l'approbation de ceux qu'il aimait et qui n'avait récolté que le mépris ou la déception venait à nouveau d'encaisser une « insulte » de la part de quelqu'un qui comptait pour lui.

    Il se gara sur le bas côté de la route comme elle le lui demanda ou plutôt ordonna en tentant d'étouffer ce feu de colère qui couvait en lui. Quelques jours plus tôt il lui avait avoué ses sentiments alors qu'a cause d'un quiproquo terrible elle était sur le point de le quitter. Les mots lui avaient échappés : francs, passionnés, vrais. Il l'aimait, il était amoureux d'elle, elle, Sara Giolitti, son ennemie, son amante, sa rivale, sa compagne, elle qui ne quittait plus ses pensées. Il lui avait fait cet aveu sans rien attendre en retour, et pourtant, il attendait, il attendait qu'elle confirme qui ne s'était pas impliqué dans une relation sans avenir. Mais, à présent qu'elle avait prononcé ces mots qu'il attendait tant, il doutait de sa sincérité. L'aimait-elle vraiment ? Lui disait-elle cela pour qu'il ne renonce pas à leur histoire ? Pour le « consoler » ? Depuis sa plus tendre enfance il avait toujours penser ne pas être à la hauteur pour être digne d'être aimer,que c'était pour cela que Dante n'était jamais là, que Giovanni désirait que Stella mette au monde un petit garçon. Pourquoi en aurait-il été autrement aujourd'hui ? En quoi avait-il mériter les sentiments que Sara venait de lui dévoiler ? Elle ne pouvait que mentir !

    Alors que les accusations du jeune homme pleuvaient sur elle, Sara restait muette, immobile, les yeux dans le vague, recroquevillée sur elle même, la respiration douloureuse, forte. Dans l'esprit embrumée de Julian son silence sonnait comme un aveu, un douloureux aveu. La portière conducteur de la limousine claque lorsqu'il quitta la voiture. Il avait besoin de marcher, de faire le vide dans son esprit et dans son cœur, il se fichait de marché sur le bas côté d'une autoroute il était comme sourd, les images lui parvenaient mais il marchait au son de la bande son de son esprit.
    « Je t'aime crétin finit. » Sara.
    « Te haïr je ne pourrais jamais le faire… Je t’aime trop pour te détester » Calypso.
    « Je ne pensais pas que quelqu'un pourrait me décevoir plus que Dante, je me trompais. » Giovanni.
    « Mais qu'est-ce que tu as dans la tête Julian ? » Livio.
    « Je vais attendre avec toi. D'accord ? » Stella.
    « Tu es en train de foutre ta vie en l'air Julian ! Tu deviens comme ton père ! » Livio encore.
    « T'aurais dû me le dire avant, avant que ce ne soit trop tard... » Sara.

    Une vague de souvenir l'assaillirent alors qu'il marchait d'un pas rapide le long de la voix express en direction de l'ouest.

    [...]

    Julian se prélassait dans une chaise longue, les yeux clos il laissait le soleil couchant caresser doucement pour la dernière fois de la journée la peau légèrement hâlée de son visage. Jamais vacances n'avaient étés aussi douces, le soleil de l'Espagne et ses chicas y étaient d'ailleurs pour beaucoup. Il entendit grincer les ressorts de la chaise vide au côté de la sienne, le goulot d'une bouteille de bière fraîche se glissa entre ses doigts, il sourit, et serra les doigts autour de la précieuse boisson. Il la porta à ses lèvres avant d'ouvrir les yeux, ses ray ban sur le nez il put tourner son visage vers son visiteur sans être éblouit par la lumière du soleil couchant.

    « Dante » Constata t-il doucement, son ''père'' n'était pas censé se trouver ici, il était à New York aux dernières nouvelles, pourtant, Julian ne manifesta aucune suprise, Livio, Stella ou Giovanni avaient dû l'appeler, comme toujours.

    « Bonsoir fils » Répondit son père après avoir ingurgité à son tour un peu de sa bière. « La Familgia n'est pas là ? » Demanda t-il en chaussant à son tour une paire de lunettes de soleil, jamais père et fils ne s'étaient autant ressembler qu'en cet instant.

    « Dîner officiel au Plaza » Fut la seule explication que consentit à lui offrir le jeune Spinelli entre deux gorgées de bière.

    « Tu n'y es pas aller avec eux, pourquoi ? » Questionna Dante, le quarantenaire ne lâchait jamais le morceau sans avoir eut une réponse aussi dans un soupir Julian lui dévoila la raison de sa présence seul ici.

    « Parce que bientôt je ne serais plus là et qu'il faut que doucement les filles apprivoisent leurs libertés. Elles ont à nouveau le monde à leur pieds, sans moi sur le dos. »

    « Giovanni m'a prévenu de ton projet. » Dante se lave et tendit la main à son fils. « Que dirais tu d'un steak brûler à la bière de ton père, pour accompagner une discussion sérieuse à ce sujet ? »

    « Je dirais que c'est une bonne idée. »
    Répondit-il en attrapant la main de son père.

    [...]

    Il ralentit le rythme rageur de ses foulées, une petite main se glissa alors dans la sienne avec une douceur et une tendresse infinie, à nouveau un souvenir se rappela à lui.

    [...]

    Allonger sur le tapis qui recouvrait le sol du salon d'une partie de l'appartement de Sara Julian jouait avec une boucle de cheveux auburn de la belle Giolitti. Un plaid recouvrait leur corps nus, Sara était couchée sur lui, un petit sourire amusé sur les lèvres alors qu'il s'amusait avec une de ses mêches.

    « Ca va tu t'amuses bien ? » Finit-elle par demander après avoir butiner les lèvres du jeune homme.

    « Très bien » Railla t-il doucement en l'attirant vers ses lèvres pour un nouveau baiser, la renversant sur le sol il entrelaça ses doigts aux siens, seulement elle dégagea l'une de ses mains.« Et toi ? »

    « Je ne dirais pas ça » Le taquina t-elle en descendant lentement sa main le long de son torse observant les yeux du jeune homme s'assombrirent. « Là je m'amuse » Lâcha t-elle en effleurant son bas ventre.

    « Diablesse » Laissa t-il échapper dans un souffle.

    « c'est pour ça que tu m'aimes non ? » Demanda t-elle alors que sa main parcourait la fin du chemin.

    « Et pas seulement pour ça » Furent ses derniers mots.

    [...]

    La main de Sara serra doucement la sienne, il venait de la blesser, de l'accuser de lui mentir et elle était revenue ? Il entrelaça ses doigts aux siens, prenant conscience de l'endroit où ils se trouvaient, des voitures, de lui torse nu frissonnant et de Sara dont les jambes étaient découvertes par sa robe froissée. Ils s'étaient éloignés de la voiture de plusieurs mètres.

    « Partons. Allons où tu voudras mais partons loin d'ici. Juste toi et moi. Emmerdons le monde entier, partons. »

    Et s'il était digne d'être aimer ?
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Sara T. Giolitti
Sara T. Giolitti
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MessageSujet: Re: Don't believe a word I say [Sara & Julian PV]   Don't believe a word I say [Sara & Julian PV] EmptyLun 20 Avr - 19:00


    Ses pieds nus foulaient la terre meuble du bas côté de la routes, les voitures sifflant à son oreille lors de leurs passages répétés à vive allure à proximité de la jeune femme. Avait-elle conscience du spectacle qu'elle pouvait offrir ? De ses jambes nues offertes au vent et à la vue des automobilistes ? De ses cheveux en pagaille ? Ou de ses joues rouges de larmes ? Non, elle n'avait conscience que d'une chose, cette silhouette fantomatique qui se décrochait dans ce ciel bleu profond. Elle ne voyait que cette chemise flottant derrière lui, que ses poings serrés rendant ses joignures blanches, que sa foulée rapide, rageuse. Sur le moment, elle avait été incapable de lui parler, ou même de répondre à ses accusations qu'elle considérait comme stupides et infondées. Elle venait de s'ouvrir à lui se confiant pour la première fois, remettant entre ses mains le contenu de son coeur, tout en espérant qu'il ne serait pas trop brutal avec la fragile palette de ses sentiments. Et voilà qu'il l'accusait de lui dire tout cela pour le retenir maintenant qu'il n'avait plus qu'elle. Evidemment que la peur de le perdre avait été le déclencheur. Jusqu'à présent cette crainte, toujours présente, n'avait jamais été aussi vivace, aussi réelle. Alors elle s'était rendu compte, elle avait prit conscience de ce que son handicap risquait d'entrainer, et elle avait prit sur elle. Mais lui ? N'avait-il pas agit dans les mêmes circonstances ? Son "je t'aime" n'était-il pas arrivé juste au moment où il pensait la perdre ? Où il cherchait à la retenir ? L'avait-elle rejeté pour autant ? Non, malgré les circonstances elle était restée à ses côtés, avait attendu sagement dans sa chambre, supportant les échos de disputes qu'elle avait entendu par delà la cloison, des échos blessants et douloureux qu'elle s'était efforcée d'oublier, de relèguer dans un petit coin de sa mémoire sans plus y prêter attention. Pourtant, aujourd'hui tout lui était revenu en plein visage, sentant l'injustice dont faisait preuve Julian, peser sur ses épaules, l'obligeant à s'affaisser toujours plus, en se recroquevillant sur elle-même. Elle aurait pu être en colère, elle aurait dû même l'être, pourtant lorsque la portière claqua et que le silence se répendit dans l'habitacle, le vide ressentit intérieurement la fit prendre conscience que rien n'avait de sens s'il n'était pas à ses côtés. Même le fait d'être en colère ne rimait a rien s'il n'était pas là pour en être le témoin. De toutes manières, toute violence avait quitté son être en le voyant s'éloigner, elle n'était plus que détresse et agonie.

    Son instinct de survie la poussa hors de l'habitacle, et bientôt ses pas rattrapèrent les siens. Elle aurait pu courir, et en quelques enjambées lui barrer la route, mais elle préféra attendre qu'il ralentisse de lui-même, qu'il se calme seul, avant d'intervenir. Elle n'avait plus peur du rejet, au point où elle en était, elle cherchait juste à éviter de le brusquer, et pour une fois faire preuve de patience. Elle ne souhaitait pas lui hurler dessus, elle voulait qu'il prenne conscience de lui-même de la stupidité de ses accusation. Elle était persuadée qu'au fond de lui, il ne pouvait pas conserver cette image d'elle, pas après lui avoir avoué qu'il était amoureux d'elle. Pouvait-il aimer un monstre ? Les minutes s'écoulèrent avant qu'il ne ralentisse sa cadence, et qu'elle puisse se placer à ses côtés. Elle ne savait même pas s'il était conscient de sa présence à ses côtés, mais elle ne devait pas forcer les choses, il semblait tellement à vif. Elle lui laissa encore quelques minutes de solitude dans sa bulle, avant d'en forcer le passage. Elle se devait de pouvoir l'aider, d'essayer de le soulager, sinon à quoi bon prétendre l'aimer ? Sa main, se glissa dans la sienne encore crispée de colère. Douce, elle s'immiça entre ses doigts, cherchant sa place habituelle. Il se laissa faire, sans trop de réaction, toujours plongé dans les méandres de son esprit. La brune synchronisa son pas sur le sien, fixant un point à l'horizon, tout en se demandant combien de temps ils allaient marcher ainsi. Puis cette main jusqu'alors inanimée engloba la sienne, ces longs doigts venant se poser doucement contre le revers de sa main. Sara en soupira d'aise, laissant s'éloigner d'elle toute cette crainte du rejet, qu'elle avait tenté de se cacher à elle-même jusqu'à présent. Cette main dans la sienne était le plus beau des "pardon" et le plus doux des "je t'aime". Tout compte fait, lui aussi il savait s'exprimer avec des gestes.

    "Partons. Allons où tu voudras mais partons loin d'ici. Juste toi et moi. Emmerdons le monde entier, partons." Il venait de s'arrêter, et frissonnant, se montrait très agité, dans ses paroles, dans son ton. Mais son regard tout à l'heure éteint, brillait d'une lueur nouvelle, faible, mais présente. Elle ne savait pas si la fuite était une bonne solution, mais elle se refusait à éteindre cette petite étincelle. Et puis, n'était-ce pas ce qu'elle avait cherché à faire en prenant le volant de la limo ? Elle avait souhaité fuir Rome, elle aussi, Rome qui semblait tout mettre en oeuvre afin de détruire le peu de bonheur auquel elle avait le droit. Oui, mais son père ? Elle ne voulait pas qu'il apprenne les choses ainsi ! Elle aurait voulu le lui dire en face. Pourquoi n'avait-elle pas écouté Dario lui conseillant de s'en ouvrir à lui durant les 3 jours où il l'avait suivi à la trace ? Parce tout comme son meilleur ami, elle savait que Paolo aurait alors trouvé tous les moyens possibles pour l'empêcher de revoir Julian, et ça, c'était totalement inconcevable à ses yeux.

    - Tout ce que tu voudras, mais... heu... je te laisse le volant, d'accord ?

    Une tentative bien mince de le faire sourire, alors que sa main, se promenant doucement sur sa joue, l'incitait au calme et à la paix.

[...]


    Son pouce coincé entre ses fines lèvres, Sara contemplait une carte routière, qu'elle venait de trouver dans la boite à gant. Cela faisait tellement longtemps qu'elle n'y avait pas mis les pieds, que retrouver le lieu sur une carte de la botte devenait une mission délicate. Ses yeux furtaient le long de ses lignes sinueuses représentant routes, autoroutes et nationales. "Salerno", voilà le nom qu'elle cherchait, en vain, sur cette carte définitivement trop grande. Presque silencieuse, elle ne faisait que marmonner entre ses lèvres, les noms qu'elle croisait sur la route de son index. Dans son souvenir, le village se trouvait près de Naples, mais impossible de savoir s'il était au nord, au sud, à l'est ou à l'ouest, elle n'avait que 14 ans la dernière fois où elle s'y était rendue. Les jambes en tailleur, elle avait déplié le papier sur ses genoux, empiètant un peu sur ceux de Julian, tant la carte était vaste et détaillée. Ce dernier venait de regagner son siège, et lui tendit une bouteille d'eau, qu'elle s'empressa de récupérer en le remerciant rapidement, de peur de perdre le fil de la route qu'elle suivait depuis quelques minutes du regard. Après le coup d'éclat de Julian, ils avaient reprit la route, sans but précis, juste roulant droit devant, avant que Sara n'ait une idée. Ils souhaitaient fuir Rome pendant un temps, soit, mais pour aller où ? Un hôtel ? Paolo aurait tôt fait de les retrouver. Rouler sans s'arrêter n'était pas vraiment un programme très allèchant, non plus. Mais il y avait cette maison de "campagne" où Sara passait tous ses étés étant enfant. Plus personne n'y allait maintenant, son père étant trop occupé, et sa mère détestant s'éloigner de la ville. Làbas ils seraient tranquilles le temps que durerait leur escapade.

    L'idée convenant à Julian, l'italienne avait alors entreprit de retrouver le fameux endroit sur une carte. Mais le ventre vide, sa caapacité de concentration se réduisait considérablement. Aussi, envisageant une aire d'autoroute, ils décidèrent de s'y arrêter un instant. Ils fallaient qu'ils mangent, mais aussi qu'ils fassent le plein afin de tenir jusqu'à Naples. Ce qui était sûr, c'est qu'ils n'allaient pas passer inaperçus avec la grosse limousine dans les rues sineuses de ce petit village du Sud de l'italie.

    - Là ! s'écria-t-elle soudainement. Salerno ! J'ai trouvé ! ajouta-t-elle dans un sourire rayonnant de fierté enfantine. C'est donc l'A1 jusqu'à Napoli... Puis... Attends, ça se complique là... Son air sérieux venait de reprendre le dessus, alors qu'elle contemplait le dédale de petites lignes entremêlées autour de Naples. En prenant l'A30 on évite la ville, ce qui n'est pas plus mal, et ainsi on rejoint Sarno, et là on prend la départementale 841 jusqu'à Salerno...Pourquoi est-ce si compliqué de lire une carte ?

    Les sourcils froncés, elle tendit la carte à son compagnon, alors que lui-même lui tendait un sandwich. L'échange effectué, Sara ne put qu'approuver son choix de ravitaillement. Elle fit glisser ses rayban de ses cheveux à son nez, croqua avec gourmandise dans ce poulet-crudités divinement choisi, tout en observant l'Homme en pleine concentration.


[...]


    "Sara... Amore, réveille-toi"
    L'Amore en question ouvrit un oeil sous les douces caresses que des doigts prodiguaient dans ses cheveux. Elle s'était endormie, la barbe ! Elle qui avait lutté contre le sommeil pendant de longues minutes, se refusant à le quitter des yeux une seule seconde, avait donc finie par sombrer. Elle était de profil sur le siège, ses jambes repliées sur le côté dans une position lui laissant des courbatures dans tous les membres. S'étirant doucement, tel un félin, elle récupéra la main qu'elle avait posé sur la cuisse masculine, et qui n'avait pas bougé durant tout son sommeil.

    - Où sommes nous ? S'enquit-elle tout en plissant les yeux vers la fenêtre. Soudain les ruelles sorties d'un lointain passé lui firent reprendre ses esprits plus rapidement que prévu. Salerno ?! Bon sang, mais j'ai dormi combien de temps ?

    Elle qui s'en voulait, déjà, de l'avoir abandonné quelques instants au profit des bras de Morphée, se rendait compte que ces quelques instants se comptaient plutôt en heures... Un peu moins de deux heures, visiblement. Certes, la matinée et le début d'après-midi avaient été riche en émotions, mais plonger dans l'inconscience revenait à laisser seul pendant bien trop longtemps, chaque minute s'avérant être de trop.

    - Tu aurais dû me réveiller avant... Je fais vraiment une piètre co-pilote... Ajouta-t-elle dans un sourire d'excuse, avant de reporter son attention sur la route.

    Salerno avait tout du typique village de la campagne italienne. Ses murs épais dégoulinant de roses ou de lierre, ce soleil donnant une une teinte orangée à tout ce qu'il touchait, ce linge coloré pendant des balcons. Il dépassèrent une petite piazza, où les hommes, cigares au coin des lèvres, commentaient énergiquement les derniers résultats sportifs ou les dernières décisions du Sénat. Alors que les visages brulés au soleil se tournaient avec curiosité vers le véhicule, Sara indiqua la rue sur la droite, puis encore à droite, puis tout droit jusqu'à la sortie du village, et ce petit chemin de terre qui ne présageait rien de ce qui se trouvait en son bout. La limousine s'immobilisa devant l'imposant bâtiment de pierre, une demeure rustique avec cette pointe de distinction que des années d'abandon ne parvenait à lui ôter. Sautant hors de la voiture, le sourire de Sara s'élargit à mesure que des souvenirs d'enfance joyeuse lui revenait en mémoire. Ses pieds toujours nus, cavalèrent jusqu'au perron, où, sous une épaisse pierre de taille, elle se procura la grosse et longue clef du bâtiment. Quelle idée de génie d'en laisser toujours un double sur place. Elle revoyait son père lui dire "On ne sait jamais, ma poupée, si un jour tu as besoin de t'y rendre, tu sauras que la porte t'es toujours ouverte...". Pas sûr qu'à ce moment-là, il envisageait ce type de situation d'urgence.

    - On aura même pas à rentrer par effraction ! railla-t-elle tout en remuant la clef sous le nez de son amant. On devient vraiment trop sages, mio caro... Son visage bascula de droite à gauche, simulant un air attristé face à cette constatation...

    Si eux étaient sage, alors Bonnie & Clyde devaient être des enfants de choeur. Savourant le roulement nouveau d'un "mio caro" sur sa langue, elle alla chercher ses lèvres brillantes des reflets du soleil pour un tendre baiser, alors que d'une main elle fouillait dans son dos afin de trouver la poignée de la porte, ainsi que la serrure. Il va sans dire qu'il était le premier et le seul qu'elle entrainait ici, mais il n'était plus à ça près, Julian étant le premier pour tout. Et puis, qu'est-ce que représentait le fait d'entrer dans cette vieille bâtisse poussiéreuse et sans vie, lorsqu'on était parvenu à entrer dans le coeur de la volcanique italienne ? "Vedi Napoli e poi muori"

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MessageSujet: Re: Don't believe a word I say [Sara & Julian PV]   Don't believe a word I say [Sara & Julian PV] EmptyMar 21 Avr - 23:31

    Plonger dans ses pensées il ne l'avait entendu arriver ni se glisser silencieusement à ses côtés. Ils offraient un spectacle insolite et amusant aux automobilistes qui les frôlaient, mais Julian n'en avait pas conscience, il était si profondément plonger dans ses souvenirs que le monde aurait pu s'écrouler il ne l'aurait pas remarquer. Le monde exterieur lui parvenait déformer dans un imbroglio de couleurs et de formes, rendue difforme par le prisme de sa colère. Il n'eut conscience de la présence de la jeune femme à ses côtés que lorsque sa petite main se fraya un chemin entre son poing serrer, et lorsque délicatement sa main pressa la sienne pour lui montrer qu'elle était là, qu'elle ne le laisserait pas. Quoi qu'il fasse ou dise, rien ne la ferrait partir, il le savait, mais ne pouvait admettre que c'était l'amour qui la faisait toujours revenir. Il était buté, la preuve de l'amour de Sara était pourtant sous ses yeux, mais il ne la voyait pas, aveugler par sa théorie stupide qui consistait à penser qu'il ne méritait pas d'être aimer par qui que ce soit. Une idée si profondément ancré en lui qu'elle ne partirait pas d'un simple « je t'aime », il aurait besoin de temps, de beaucoup de travail sur son passé pour accepter l'idée qu'il méritait l'amour de quelqu'un, celui de Sara. Alors brusquement sur un coup de tête, alors que trop d'émotions, trop de souvenirs bouillonnaient en lui, il ressentit le besoin de s'éloigner de rome, de partir, de partir loin. La seule chose qu'il désirait était qu'elle l'accompagne, il avait beau ne pas accepter son « je t'aime », il ne pouvait partir sans elle. Il allait par paire à présent, et bien que l'idée lui aurait sembler saugrenue quelques semaines plutôt elle le séduisait à présent. Bien sur, elle n'avait pas encore dit oui, il savait que ce qu'il demandait était de confirmer à son père par leur absence à tout les deux au Sénat le lendemain que Sara avait bel et bien une relation avec le petit fils de son pire ennemi. Accepterait-elle de « trahir » son père ? Elle accepta alors de partir, de faire ce qu'il voudrait, mais qu'elle lui laissait le volant, il sourit doucement alors que la main de la jeune femme parcourait doucement sa joue en une caresse subtile, il se pencha légèrement en avant et déposa un très léger baiser sur ses lèvres, sa main toujours dans la sienne, il la souleva soudainement du sol pour la ramener jusqu'à la voiture, ses pieds étaient déjà suffisamment « blessés » par ses sautes d'humeur. Il la ramena jusqu'à son siège où il la déposa en douceur avant d'aller prendre place sur le siège du chauffeur, il lui tendit son I-Phone en souriant doucement.

    « J'en vois un message à Thalie et ensuite, promis il n'y aura que toi et moi loin de tous et de tout. » Lorsqu'elle eut acceptée il se saisit de son I Phone après avoir mit le contact.

    « Thaliwa, je pars quelques jours loin de tout, j'ai besoin de me retrouver seul. La troisième Guerre Mondiale est déclaré au sein de la famille. J'aurais du t'en parler, pardonne moi. Je serrais là pour le Bal. Je t'aime Petite Soeur » Pouvait-on lire sur l'écran de son téléphone. Une fois le message envoyer il ôta la batterie du mobile et jeta le tout dans la boite à gant, il se ré-insera délicatement dans le trafic, la main de Sara se posa sur sa cuisse, une de ses mains quitta le volant pour entrelacer ses doigts aux siens. Fuir n'arrangerait rien et il le savait, mais ne disait-on pas : pour vivre heureux vivons cacher ? Julian avait bien l'intention d'être heureux.

    [...]

    Ils avaient roulés de longues heures avant de décider de faire une pose, c'était l'estomac criant famine de Julian qui les avait décider à s'arrêter quelques temps. De plus il fallait qu'ils trouvent un point de chut, un endroit où personne ne les chercherait, une retraite loin de tout et surtout loin de leur famille. Les airs de repos italienne avaient tout des grands restaurants, de petites boutiques, des toilettes homme/femme séparés, des motels... Il aurait été tentant de ne pas aller plus loin et de prendre une chambre dans l'un des divers établissements de la région, très tentant, mais il aurait aisé pour des personne que Paolo ou Giovanni de les retrouver, et c'était ce qu'ils voulaient évités. C'était alors que Sara avait eut une idée, lorsqu'elle était enfant elle passait ses été dans une maison de campagne aux abords d'un village baptiser Salemo. Après avoir dénicher une carte dans la boite à gant pour qu'elle lui indique comment se rendre dans ce patelin, Julian était descendu de voiture afin de faire quelques « courses » et retirer de quoi tenir correctement une semaine. Peut être était-ce une précaution inutile mais pour Julian elle était essentielle, il ne pourrait pas retirer d'argent ni payer par carte bleue dans un des magasins du village, le géniteur de Sara aurait tôt fait de débarquer. Aussi retira t-il une bonne dizaine de billet de 50 euros et paya à la superette de la station essence un plein complet ainsi que des sandwichs, des bouteilles d'eau, des confiseries pour sa compagne et une tasse pleine de café noir. Ses achats en équilibre dans les bras il retourna à la voiture où sa compagne était plongée dans l'étude de la carte. Il se réinstalla dans son siège en souriant devant le spectacle amusant de la jeune femme tentant de déchiffrer la carte autoroutière. Décidément, tout ce qui touchait aux voitures n'était pas son truc. Il lui tendit la bouteille d'eau qu'il venait d'ouvrir, acceptant son « présent », elle étala un peu plus la carte à la recherche de son petit village, empiétant sur les cuisses de son compagnon avec sa longueur de papier, il la laissait faire et ne voulant la déranger déballa leur sandwich. Soudainement alors qu'il buvait une nouvelle gorgée d'eau la jeune femme s'écria soudainement « là », heureusement que notre héros n'avait pas le cœur sensible au sens physique du terme, avec elle comme petite amie il aurait déjà frôler plus d'une fois la crise cardiaque. Elle rayonnait souriant avec une joie toute enfantine, son air d'enfant déballant ses cadeaux de noël disparut alors qu'elle plissait les yeux pour mieux déchiffrer la carte routière, puis s'énervant de ne pas trouver quel était la route la plus approprié pour rallier le village elle lui tendit la carte. Il procéda à un échange en lui tendant le sandwich qu'il avait prit pour elle, elle chaussa une paire de Rayban identique à celle que Julian possédait, l'observant choisir leur itinéraire. Après quelques minutes de concentration le jeune homme décida qu'ils prendraient l'A1 puis la départementale 341 qui menait jusqu'au village de la jeune femme. Il rangea la carte à portée de main et pivota légèrement sur son siège pour la regarder en mordant dans son sandwich, un sourire amusée sur les lèvres.

    « Dit moi Princesse, tu comptais m'enlever tout à l'heure, mais avec ton sens de l'orientation tu aurais probablement dû me demander le chemin pour te rendre là où tu souhaitais me séquestrer non ? J'ai connu mieux comme ravisseur Princesse. Mais aucun n'était aussi jolie que toi. » Plaisanta t-il en effaçant une trace de mayonnaise sur la bouche de la jeune femme du bout de son pouce. « Et ma fois, aucun n'avait d'aussi belles jambes ! Quoi que... » Ajouta t-il avec un sourire provocateur.

    [...]

    Il prit une nouvelle gorgée de café, la main de Sara était posée sur sa cuisse, il passa une vitesse pour quitter la bretelle d'autoroute lorsqu'il se trouva devant la sortie qu'ils devaient prendre. Un sourire triste effleura ses lèvres soudainement, Sara dormait depuis quelques temps déjà, jusque là il n'avait pas penser, se contentant de se concentrer sur la route, faisant le vide dans son esprit, mais l'apparition du panneau « Napoli », avait fait naître en lui une nouvelle vague de souvenir qu'il réprima afin de ne pas craquer de nouveau. Napoli, c'était là que Giovanni l'avait emmener fêter son retour à Rome. Il n'arrivait pas encore à réaliser que ses rapports avec son grand-père avaient pris un virage à 180°, même s'il ne regrettait pas ses choix, il regrettait la façon dont le patriarche des Spinelli avait apprit la nouvelle, et il culpabilisait d'infliger le même électrochoc au père de Sara. Cet homme avait beau avoir tenter de le descendre en flèche il restait le père de Sara, et enlever ainsi sa fille n'était pas la bonne chose à faire s'il voulait entretenir de « bons » rapports avec le géniteur de sa « petite amie ». Mais il ne pouvait pas revenir en arrière, pour la première fois depuis bien longtemps il se sentait libre, bien malgré la tristesse. Il pouvait agir comme bon lui semblait sans se préoccuper des conséquences, le mal était déjà fait à présent, que risquait-il de plus ? Il n'avait rien d'autre à perdre.

    [...]

    Elle dormait profondément, ses cheveux bruns formant une couronne brillante autour de son visage, il rechignait à la réveiller, pourtant il le devait, il était arriver à Salerno et à partir de là il ne savat pas où aller, son co-pilote ayant sombrer dans le sommeil. Il immobilisa l'imposante voiture le long d'une rue. La tête de Sara avait par instant prit apuit sur son épaule lorsqu'il conduisait, mais si sa tête avait finalement quitter son confortable oreiller d'elle même, ce n'était pas le cas de sa main qui reposait toujours sur la cuisse de son compagnon. Laissant tourner le moteur Julian passa doucement sa main dans les cheveux de sa compagne, caressant doucement sa nuque et ses épaules pour la réveiller en douceur, doucement il l'appelait. Mais son prénom ne donna aucun résultat aussi essaya t-il autre chose.

    « Amore... Réveille toi. »

    Doucement la jeune femme s'éveilla sous les douces caresses qu'il lui procurait, elle avait sombré quelques heures plus tôt après avoir tenter de lutter contre le sommeil, il ne l'avait pas réveillé, elle était épuisée par le trop plein d'émotions, elle avait besoin d'une pose, de se détendre doucement en dormant dans l'épais siège de cuir. Elle le questionna sur le lieu où ils se trouvaient, il la laissa le découvrir par elle même au travers des vitres fumés de la voiture. Elle demanda ensuite combien de temps elle avait dormit, avant d'affirmer qu'il aurait du la réveiller, qu'elle faisait une piètre co pilote. Il sourit doucement, passa la main sur la joue fraiche et rosée de la belle et déposa un léger baiser dans le creux du poignet de cette main qu'elle venait d'ôter de sa cuisse.

    « Tu semblais si paisible que je n'ai pas voulu te réveiller, et ton sens de l'orientation ne m'aurait pas été utile avant, autant te laisser dormir quelques heures. » Répondit-il simplement en relâchant doucement sa prise sur le poignet de Sara. « Certe une piètre co-pilote mais une merveilleuse compagne Amore... Merci de faire ça avec et pour moi. »

    Salerno était un village de la campagne Italienne plein de charme, un village que Julian ne connaissait pas, mais qui déjà lui plaisait, il aimait les fleurs présentent un peu partout sur les façades des maisons, les petites ruelles tortueuses mais qui pourtant étaient inondées de soleil. Ils dépassèrent une petite place où des hommes assit à la terrasse cigare entre les lèvres commentaient ce qui semblait être un match de l'AC de Milan. Les têtes se tournèrent sur le passage de la limousine, ce n'était pas le genre de voiture qu'on avait l'habitude te voir dans le coin, Julian remercia l'inventeur des vitres teintés alors que Sara lui indiquait le chemin à prendre. La maison qui lui apparut alors qu'il sortait d'un chemin en terre le surpris autant qu'elle lui plut, il s'était imaginer plus de clinquant et moins d'impression de « liberté » venant de la part de Paolo, mais il s'était trompé. Un solide bâtiment de pierre, une bâtisse qui autrefois avait dû être une ferme mais qui avait été rénover avec habileté mais qui gardait cette aspect « rustique », que Julian aimait trouver dans les maison de campagne. Le jardin était à l'image de ce qu'il aimait, les plantes poussaient à leur gré, l'herbe était haute mais pas trop cependant, elle devait être fauché quelques fois durant l'été, à peine eut-il arrêter l'immense voiture que Sara sortait de voiture pour se diriger en courant vers le perron de la maison, à la recherche de la clé de la porte. Julian la rejoignit quelques secondes plus tard, Sara remua la clé sous son nez l'air faussement triste de ne pas avoir a entrer par effraction, déplorant que soudainement ils soient aussi sage. Et comme pour rattraper ce constat et lui tordre le cou elle alla prendre ses lèvres pour un tendre baiser. Julian enlaça sa taille des bras, la soutenant alors qu'elle reculait vers la porte à la recherche de la serrure et de la poignée. Il mit fin à leur baiser en voyant à quel point il lui était difficile de se concentrer suffisamment pour viser juste la serrure. Il recula d'un pas avec un petit sourire.

    « Ouvre la porte Femme, ensuite viendra le réconfort d'avoir un toit au dessus de la tête ! » La taquina t-il alors qu'il rebroussait chemin vers la voiture pour sortir du coffre les quelques courses faites à la station service un peu plus tôt, il glissa dans la poche de sa chemise blanche le paquet de Diane qu'il avait acheté à la supérette, les mauvaises habitudes ont la vie dure comme on dit. Sara avait pénétré dans la maison lorsqu'il revint sur le perron, il trouva les clés sur la porte et les ôta de la serrure avant de refermer le battant sur lui. Une semaine loin de tout, une semaine rien qu'à eut. Que demander de plus pour le moment ?

    « Sara ? Où est ce que tu te caches ? » Peut être bien qu'il puisse mettre la main sur sa compagne ?
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Sara T. Giolitti
Sara T. Giolitti
V.O.X P.O.P.U.L.I

AGE : 24 ans
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EMPLOI : Pour l'instant je me consacre à ne rien faire. C'est bien aussi.
ADRESSE : 25 via s. maria sopra minerva - Parione, Palatin.
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"cette fille, c'est un prédateur déguisé en caniche"

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DISPO POUR UN SUJET ?: pas pour l'instant.

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MessageSujet: Re: Don't believe a word I say [Sara & Julian PV]   Don't believe a word I say [Sara & Julian PV] EmptyMer 22 Avr - 4:41


    Le coeur battant la chamade, les yeux fortement plissés, comme si cela pouvait lui permettre de disparaitre, Sara se tenait derrière le tronc immense de cet arbre centenaire. Autour d'elle le silence uniquement perturbé par les cigales et autres grillons manifestant leur agacement d'être perturbés dans leur habituelle tranquillité... Ses mains blanches posées sur l'écorce du chêne, la brune affichait un sourire chargé de frousse et d'appréhension. Il ne fallait pas qu'il la trouve. Sa cachette n'était pas la meilleure, mais elle avait l'avantage d'être loin de la bâtisse, et entourée de hautes herbes qui où elle pourrait se faufiler si on la repérait, le but n'étant pas qu'il ne la voit pas, mais plutôt qu'il ne l'attrape pas. L'écho d'un pas lent, trop lent pour le corps tendu de l'italienne, se fit entendre, suivit de son prénom murmuré tout bas... "Sara... Sara... Où te caches-tu ?". La brunette étouffa un rire nerveux sur la paume de sa main qu'elle venait de plaquer contre ses lèvres. La voix cherchait plus loin, prenant un malin plaisir à se faire entrendre dans l'écho du puit "Est-elle au fond du puit ? Non, elle n'y est pas. Mais où peut-elle bien se cacher ?". Savait-il qu'elle était derrière cet arbre ? Faisait-il exprès de jouer avec ses nerfs ? Pourquoi ne l'entendait-elle plus ? Le silence envahissant de nouveau la nature, alors que Sara tentait de retenir sa respiration afin de ne pas se faire repérer. Puis soudain... "SARA !!" hurla une voix à quelques centimètres de son visage. Après avoir lâcher un cri qui se transforma bien vite en fou-rire, la brunette se jeta à corps perdu dans la végétation, courant aussi vite que ses courtes jambes le lui permettaient... Les brindilles lui fouettaient la peau nue de ses jambes et de ses bras durant sa course, alors que de derrière elle, lui parvenait le bruit de pas précipités. Il s'était lancé à sa poursuite, et l'éclat de son rire se mêla à celui de l'héritière. Trébuchant souvent, les genoux barrés d'une multitudes d'égratignures, Sara envisagea son arbre droit devant... Son arbre à elle, celui où elle se réfugiait dès que le monde des adultes devenait trop douloureux pour son coeur de petite fille... Prenant son élan, elle sauta sur la branche la plus basse, puis une autre, et encore une autre, afin d'arriver rapidement à la moitié de l'arbre, totalement hors de portée de l'homme qui se trouvait, à présent, au pied du cerisier. "Sara... Descends maintenant...". L'enfant, enfournant une cerise entre ses lèvres, baissa les yeux vers son père, hochant la tête de gauche à droite afin de lui signifier son refus. "Ne m'oblige pas à monter te chercher !"... "J'aimerais bien voir ça !" répondit la jeune insolente, ne récoltant rien d'autre qu'un rire en guise de réprimande. Paolo Giolitti, 32 ans, remonta les manches de sa chemise, puis entreprit d'ôter ses chaussures, montrant bien à sa fille qu'il allait le faire. Mais alors qu'il posait une main sur l'écorce de l'arbre, cherchant vainement une prise, la fillette se mit à crier "Non ! Fais pas ça ! Je descends...". Ses boucles brunes voletant dans la légère brise de ce caniculaire mois de juillet, l'enfant affichait un air paniqué, rien qu'à l'idée que son "vieux" père tente ce genre de cascades. Avec agilité elle redescendit du végétal, et sauta sur le dos de son paternel, riant comme la gamine de 10 ans qu'elle était à cette époque là... Heureuse... Une des rares fois de sa jeune vie...

[...]
    Les yeux fixés sur le jardin, Sara tentait de gérer les souvenirs qui affluaient jusqu'à elle, à la simple vue de cette végétation sauvage qui laissait entrapercevoir l'immense ceriser, où les fruits commençaient à rougir...
    "Sara ? Où est ce que tu te caches ?"
    Encore plongée dans ses pensées, la brune sursauta, pensant être rattrapée par son passé, ou que son passé cherchait à s'immicer dans son présent. Comme par réflexe, elle referma brusquement le volet qu'elle venait d'ouvrir, cherchant à faire repartir ce passé, avant de se rendre compte que cette voix l'appellant n'était pas celle d'un Paolo avec 14 ans de moins, mais celle d'un autre, celle de celui qui avait piqué la place d' "homme le plus important de sa vie"à Giolitti senior. Souriant de sa bétise, Sara, dont les souvenirs avaient ravivé son âme d'enfant insolente et espiègle, garda le silence, et se déplaça sur la pointe des pieds. Quelques minutes plus tôt il l'avait abandonné sur le peron, en lui ordonnant d'ouvrir la porte avant d'espérer tout réconfort de sa part, alors elle avait bien le droit à sa petite vengeance. Sur le coup, elle n'avait rien dit, se contentant de ronchonner sans trop de conviction, à ses termes moyen-âgeux
    . "Femme" ? Non, mais et puis quoi encore ? Un os dans le nez, et deux silex pour faire du feu ? La campagne lui montait à la tête ! Alors, elle s'était contenté d'ouvrir la porte, tournant la lourde clef dans la vieille serrure, puis sa curiosité et son empressement la poussèrent à l'intérieur sans même prendre la peine de récupérer la clef. Parcourant la grande entrée plongée dans la pénombre, elle contourna l'imposant escalier en bois sculpté, et passa sous l'arche sur la gauche, déboulant dans l'immense pièce à vivre. Les volets clos ne permettaient pas une bonne visibilité, mais Sara n'avait pas besoin de lumière pour voir clairement, ses souvenirs vivaces lui suffisant. La grande cheminée en face d'elle lui rappela les histoires au coin du feu. Sous un drap blanc elle reconnu la forme du grand canapé qui abritait ses siestes d'enfant. L'imposante table où elle dévorait les crèpes préparées par Ana, était elle aussi sous un drap poussièreux. Tout était là, comme dans son souvenir. La seule chose manquante étant un peu de vie, Sara s'était approchée de cette fenêtre, dont le volet venait d'être rapidement refermé lorsqu'elle avait cru revivre en vrai, un de ces fameux souvenirs du passé.

    Sur la pointe des pieds, elle repassa sous l'arche, se cachant dans l'ombre de l'escalier, elle observa l'Homme dans l'encadrement de la porte, les bras chargés de victuailles. Sachant qu'il tendait l'oreille au moindre bruit indiquant sa présence, elle attendit qu'il tourne le visage vers le haut de l'escalier, pour sautiller jusqu'à la deuxième arche en face d'elle, celle qui répondait à la salle à vivre, celle qui menait à la cuisine. Le carrelage sur le sol ne pouvant pas trahir sa présence, la jeune femme reprit une démarche plus normale, et harpenta la cuisine jusqu'à parvenir à la deuxième entrée que possèdait la pièce. Une porte ouverte, donnant sur l'entrée du bâtiment, et accessoirement sur Julian dont la patience devait être mise a rude épreuve. Elle jouait avec ses nerfs, comme elle le faisait à l'époque avec ceux de son père. Sauf que l'attirance n'étant pas la même pour les deux hommes, cette fois, Sara ne pu résister plus longtemps à l'attraction qu'il manifestait sur elle sans même le chercher. La pointe de ses pieds retrouva le parquet grinçant de l'entrée, et lentement, précautionneusement, elle s'approcha de son compagnon, qui, de trois quart, ne la voyait pas arriver. Une fois à quelques centimètre de lui, elle se glissa dans son dos.

    - Ici... Murmura-t-elle à son oreille, tandis que ses mains se frayaient un passage entre ses flancs et ses bras, contournant son torse, pour finalement se joindre sur son ventre. Je t'ai manqué ? ses lèvres venant butiner la peau fragile de sa nuque, elle soufflait ses mots dans un murmure sourd. Quel effet ça fait de me perdre de vue ? ajouta-t-elle, espiègle, alors que ses lèvres ne faisaient plus que glisser dans son cou, et qu'une de ses mains venait de soulever le bas de sa chemise pour se poser sur la peau chaude de son bas ventre, sentant ses muscles se tendre un à un... Son corps se plaqua contre le sien, alors que sa main, qui venait de parcourir lentement la totalité de son torse, retournait flirter dangereusement au niveau de sa ceinture... Brusquement elle s'éloigna, et en un mouvement de jambes rapide, se retrouva face à lui, tout sourire. Bon ! Si on s'occupait de ranger tout ça ? Sa voix avait retrouvé toute son amplitude, et énergiquement elle tapait dans ses mains comme pour se donner du courage.

    Avant qu'il n'ait pu tenter quoi que ce soit, elle recupéra un sac, et se précipita dans la cuisine, laissant un éclat de rire dans son sillage. Plus tôt, dans la voiture, alors qu'elle venait de se réveiller, il l'avait remercié de faire ça pour lui. Si sur le coup, encore dans les brumes du sommeil elle n'avait su quoi répondre, à présent elle aurait eu envie de lui hurler que c'était à elle de le remercier. Jamais elle ne s'était sentie si vivante, si libre... Libre de vivre ce qu'elle voulait vivre, ce qu'elle avait besoin de vivre, sans toutes les contraintes de lui imposaient famille, société, position, et autre... Ici elle n'avait pas à se cacher, personne ne viendrait les déranger, ni une cousine despotique, ni un meilleur ami envahissant, ni le reste du monde... Ils emmerdaient le monde entier, c'était Julian qui l'avait dit. Après avoir posé le sac sur la grande paillasse, elle s'approcha d'une des immense fenêtre qui tourna sur ses gonds en grinçant, avant de pousser le volet donnant sur l'entrée de la résidence. Sara s'attendait à voir la limousine sur les graviers de la cour, ou le chemin de terre, mais elle ne s'attendait pas tomber sur deux yeux d'un bleu presque translucide surplombé par d'épais sourcils d'un blanc brouissalleux, qui la fixait avec animosité. Laissant échapper un cri, Sara se recula d'un pas devant l'homme tenant un râteau à bout de bras, prêt à l'attaque.
    "Pou... Poucelina ?" Lâcha, hésitant, l'homme au visage soudain emprunt de surprise.
    Plissant les yeux, Sara hésita à son tour.
    "Monsieur Manitta ?"
    Les lèvres de l'homme s'étirèrent dans un sourire, révélant des rides aux coins de ses yeux, et de ses joues sur un visage tâné par le soleil permanent. "Dio mio ! Comme tu es belle, et.. grande ! Et tes cheveux sont presque disciplinés ! Une robe en plus ? Mais où est passé le garçon manqué qui trouait ses pantalons en grimpant aux arbres ? Et puis... Ça a drôlement poussé !" ajouta-t-il en faisant osciller son index à hauteur du buste de la jeune femme, qui plaqua immédiatement ses avant-bras contre sa poitrine. "Toi qui t'inquiétait tant d'être une planche à pain !". Son rire sonore trouva un écho dans le dos de Sara. La jeune femme pivota son visage pour fusiller du regard son compagnon. Ce ne fut qu'à cet instant que Benito Manitta, gardien, jardinier, homme à tout faire, de la résidence, remarqua la présence masculine dans la cuisine... Interrogeant Sara du regard, il s'enquit sans un mot, de l'identité de l'inconnu...
    "Monsieur Manitta, je vous présente... Heu... Duroy ! Georges Duroy !" Le nom du héro de "Bel Ami", dans la précipitation, le seul qui lui était venu. Un français ? Pourquoi pas ? Il pouvait en prendre l'accent au pire ! Quoique, le but de Sara étant de se débarasser du vieil homme, il n'aurait probablement pas à lui parler. "Nous sommes ici afin de pouvoir travailler sur un important projet. Nous avions besoin de calme. Papa nous aurait bien accompagné, mais il était indispensable au Sénat, vous savez comme il est..." L'homme acquiéça de la tête d'un air entendu. Il jeta un dernier regard appréciateur sur Georges, puis dans un sourire et un haussement de sourcils complice, donna son approbation à Sara. En voilà un au moins qui se montrait content pour elle, pensa-t-elle en se penchant à la fenêtre pour observer le vieillard remonter le chemin de terre tout en leur lançant une invitation à venir boire un verre de grappa chez lui à l'occasion.

    Lorsqu'elle se retourna vers Julian-Georges, il affichait toujours ce sourire moqueur. Levant les yeux au ciel, elle le mit en garde.

    - Petit un, je t'interdis de m'appeler "Poucelina", même quand on s'engueule ! Et petit deux arrête de fixer ma poitrine comme ça ! Raaaah !

    Lâchant un cri d'exaspération devant cet air moqueur qui ne le quittait plus, elle tourna les talons, et rejoignit à grands pas la salle principale.Rageusement, un peu trop peut être pour passer pour naturel, elle ouvrit un premier volet, laissant les battants claquer violemment contre le mur de pierre, puis un autre, laissant la pièce reprendre les couleurs vives du soleil. Les murs prenant une teinte orangée à mesure qu'elle ouvrait ces volets qui baricadait la demi douzaine de grandes fenêtres donnant sur le jardin de derrière. Puis ce fut au tour des deux portes fenêtres donnant sur la terrasse surplombant le jardin qu'elle avait observé pendant de longues minutes avant l'entrée de Julian dans la maison. Comme précédemment les souvenirs affluant firent s'afficher un petit sourire sur ses lèvres. Un "Clong" sonore l'obligea à se retourner. Julian, la tête penchée sur le clavier du vieux piano à queue, à moitié découvert de son drap, appuyait sur le La. Miracle, il semblait accordé.

    - Georges ? L'appela-t-elle dans un sourire. Viens voir... demanda-t-elle doucement, sa main tendue derrière elle vers lui. Elle attendit de sentir ses bras l'encercler, et de pouvoir appuyer sa tête contre son torse, pour pointer son index vers un point de l'horizon. Là, se confondant avec le bleu du ciel, la mer s'étendait à perte de vue, à la fois lointaine et tellement proche.

    En effet, au-delà d'une rangée de ciprès au fond du jardin, un escalier de pierre menait à un petit chemin, lui-même conduisant, au bout d'un petit kilomètre à une plage minuscule, mais largement suffisante pour la fillette de 10 ans qu'elle était restée... Elle lui aurait bien proposé de s'y rendre, mes les lèvres qu'il s'amusait à promener dans son cou, ravivaient une envie très différente. Elle aurait souhaité vérifier qu'ils avaient l'eau, l'électricité, ranger les courses dans les placards, finir d'ouvrir les volets, y compris ceux de l'étage, virer les draps de sur les meubles, et même prendre une douche, pourquoi pas, mais à la place, ils se contentèrent de débarrasser le canapé de son drap, qui termina au sol alors que les deux amants, avec la précipitation de deux adolescents en manque, reprenaient ce qu'ils avaient abandonné des heures plus tôt. Des heures qui semblaient soudainement une éternité pour une Sara plus preste a se débarrasser de ses vêtements que jamais. Comme dans le passé, le grand canapé allait l'accueillir pour sa sieste. Mais avant ça elle voulait son histoire, une histoire que Julian se chargerait de lui conter avec son corps. Une histoire où une Princesse trouvait enfin la liberté tant convoitée dans les bras de son Prince... Sûr qu'après une telle histoire elle allait faire de beaux rêves...

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MessageSujet: Re: Don't believe a word I say [Sara & Julian PV]   Don't believe a word I say [Sara & Julian PV] EmptyMer 22 Avr - 23:11

    Les spinelli ne possédaient pas de maisons de vacances encore moins de maisons de campagne, lorsque l'on est à la tête d'un empire hotellier comme s'était leur cas, nul besoin d'une petite maison loin de tout, il suffit de réserver une suite dans l'un des ses hôtels, dépaysement garanti. Lorsqu'ils avaient emménagés en france Livio et Stella louaient chaque été pour quelques semaines un appartement quelque par sur le globe, Julian n'avait jamais passé deux fois des vacances au même endroit, il ne regrettait pas ces vacances de Globetrotteur mais il aurait aimé avoir un refuge, une petite maison perdue dans la campagne où se réfugier en cas de coup dur, à l'instar de Sara. Catte maison reflétait l'idée qu'il se faisait d'une maison de campagne, des volets à la peinture blanche abimée par les intempéries et le passage du temps, d'épais murs en pierre de taille battit il y a des années. L'impressionnante silhouette de la bâtisse laissait penser qu'elle serrait encore là bien après la mort de ses actuels propriétaires. Ce n'était pas ainsi qu'il aurait imaginer la maison de campagne de Paolo Giolitti, cette maison avait la simplicité et le charme d'une vieille ferme restaurée pierre par pierre, il aurait plutôt vut pour le sénateur une maison ouverte sur tout l'horizon par d'impressionnantes baies vitrées, jouant sur la transparence et les volumes légers. Rien à avoir avec ce qu'il avait actuellement sous les yeux. Il imaginait aisément la petite fille qu'avait été Sara à cette époque jouer à cache-cache et courir entre les nombreux arbres du parc en riant, ses boucles brunes voltigeant derrière elle alors que son rire emplissait l'air. Julian referma le coffre alors que le mirage qu'il avait semblé apercevoir provenant tout droit du passé de Sara se dissipait dans l'air, un fin sourire sur les lèvres il reprit le chemin de terre battue menant à la maison.

    Sara avait disparut à l'intérieur de la maison abandonnant les clés sur la porte, Julian les récupéra en faisant passer les deux sacs en papier dans un seul de ses bras. Il entra dans la demeure silencieuse, refermant la porte derrière lui. Le vestibule était plongé dans la pénombre, Julian mit quelques secondes à s'habituer à cette soudaine obscurité puis peu à peu les formes d'un escalier massif il apparurent en contre jour. Mais nulles traces de sa Princesse. Il appela doucement mais n'obtint aucune réponse, un sourire amusée apparut sur ses lèvres lorsqu'il comprit à quel jeu jouait la jeune femme en cet instant.

    « Tu sais Princesse, on est censer avoir passer l'âge de jouer à cache cache ! »

    Il continuait de la provoquer en utilisant ce petit surnom car il savait qu'il l'agaçait au plus haut point, il tablait derrière sur cela pour la faire sortir de sa cachette. Et ça ne manque pas. Lorsqu'il l'appela à nouveau, sa voix douce résonna dans son dos, caressant son souffle effleurait la peau de sa nuque alors que ses lèvres soyeuses et humides trouvaient leur chemin sur sa peau, alors que d'une façon plus qu'indécente ses mains allaient effleurés ses côtes avant de se glisser le long de son ventre, effleurant ses abdominaux. Julian se figea, il s'était attendu à une riposte mais pas à ce que Sara tape en dessous de la ceinture en jouant du pouvoir qu'elle avait sur lui. Passant ses doigts sous la chemise de son compagnon elle eut le plaisir de sentir ses muscles se tendre sous la subtile caresse de ses doigts, il retint un soupir de contentement alors que ses doigts se dirigeait dangereusement vers la boucle de sa ceinture. Aussi furtivement et rapidement qu'elle s'était glissée derrière lui elle l'abandonna le laissant en plan, un sourire victorieux sur les lèvres. Julian grommela, frustrer, alors qu'elle s'éloignait un sac de course entre les mains, elle riant du tour qu'elle venait de lui jouer. Il la suivit dans la cuisine cherchant une manière de se venger de ce qu'elle venait e lui infliger. Il déposa les courses sur le plan de travail alors que Sara ouvrait les volets de la cuisine afin de ranger convenablement dans les placards leurs provisions. Son cri de surprise faillit lui faire avoir une attaque, pourtant il aurait du avoir l'habitude depuis le temps, mais non, elle le surprenait encore ! Il se retourna lorsqu'une voix masculine, usé par l'âge se fit entendre. En retrait il écouta la conversation entre la jeune femme et le vieux jardinier du domaine. Si au début il s'était contenter d'un sourire léger face au petit surnom de la jeune femme et face à la tendresse perceptible dans la voix du vieil homme, son sourire s'accentua un peu plus lorsqu'il apprit qu'étant enfant elle était un vrai garçon manqué, une petite fille qui aimait grimper aux arbres. Malheureusement pour lui, car le courroux de la demoiselle serait probablement terrible, il ne pu réprimer un fou rire lorsque le vieil homme lâche « ça a drôlement poussé, toi qui t'inquiétais tant d'être une planche à pain » en constatant l'évolution, que dis-je la très belle évolution de la poitrine de la jeune femme. Cela ne loupa, Sara se retourna et le fusilla du regard l'air de dire « attends voir ce que tu vas prendre toi » avant de se retourner et de répondre à la question muette qui transpirait du regard du vieil homme. A nouveau Julian du réprimer un rire lorsqu'elle le présenta comme Georges Duroy, le héros du roman Bel Ami de Maupassant, un don juan à la française arriviste et manipulateur qui se hissait en haut de l'échelle sociale grâce à ses liaisons. Un livre que Dante avait acheté à son fils pour ses quinze ans, message subliminale ? Julian salua le vieil homme d'un lever de chapeau imaginaire et laissa la jeune femme inventer une histoire plausible justifiant leur présence en ces lieux, soulignant subtilement qu'ils avaient besoin de calme et ne souhaitaient pas être déranger. Le vieil homme prit conger quelques minutes plus tard les invitant à venir boire un verre de grappa lorsqu'ils auraient un instant.

    Sara referma la fenêtre et le fusilla du regard, c'était le moment de remettre les pendules à l'heure, elle lui interdit de l'appeler Poucelina, mais ce n'était pas cette partie de la conversation qui avait le plus marqué le jeune homme, il fixait la poitrine de sa compagne tout le long de sa diatribe. La belle finit par remarquer le regard gourmand de sa poitrine sur ses seins et lui demanda, exaspérée, d'arrêter de fixer sa poitrine de la sorte, avant de tourner les talons et de quitter la cuisine avec des faux airs de tragédienne. Un sourire amusé effleura ses lèvres pleines lorsque lui parvint du salon le bruit des volets claqué violemment. Elle boudait. Il la suivit quelques secondes plus tard découvrant dans la pièce éclairée par le soleil couchant la forme familière d'un piano recouvert d'un drap. La jeune femme lui tournant le dos, il testa le piano en lui faisant émettre un « la », il était accordé, le son était parfait. Le tirant de ses rêveries musicales Sara lui demanda de la rejoindre près de la porte fenêtre. Elle contemplait l'horizon, ses grands yeux verts pétillants de joie. Julian encercla sa fine taille glissant ses mains le long du ventre plat de sa compagne la faisant frissonner alors que ses lèvres venaient titilés la peau délicate de sa clavicule mise à nue par sa robe bustier. Il la sentit se tendre alors que ses lèvres remontaient vers sa nuque et que ses doigts dessinaient de petites spirales au travers du tissus recouvrant son ventre. Sara avait raison sur un point, il était diabolique, surtout lorsqu'il la désirait et lorsqu'il souhaitait la punir de son insolence.

    Elle craque rapidement se retournant pour prendre ses lèvres, un baiser qu'il lui refusa en détournant légèrement le visage au dernier moment, ses lèvres allant se nicher sur la peau douce de son épaule. Il l'entraîna vers ce qui lui semblait être un canapé, le drap fut enlever révélant un épais et moelleux divan de cuir. Sara voulut l'entraîner en glissant ses doigts sous sa chemise mais têtu Julian ne se laissa pas faire. Il glissa ses mains le long de la généreuse poitrine de sa compagne et n'ayant pas dénicher la fermeture éclaire de sa robe entreprit de la lui ôter en la faisant glisser le long de son torse et de ses jambes. La robe n'opposa aucune résistance, elle fut abandonner sur le sol sans vergogne alors que Julian basculait en douceur sa propriétaire sur le divan, elle cherchait ses lèvres et sa peau mais, provocateur il se refusait à elle. La surplombant il ôta sa chemise et se débarrassa de son pantalon par souci de confort, avant de commencer l'exploration du corps à demi nu de sa compagne. Il la débarrassa habilement de son soutien gorge explorant de ses lèvres les deux globes au galbe parfait qu'il venait de libérer. Il sentait sous ses lèvres et ses habiles caresses la peau de sa compagne se tendre alors qu'elle tentait de retenir des soupirs de plaisir. Elle avait comprit ce qu'il avait en tête, la faire se languir de lui, la rendre folle au point qu'elle le supplie de venir, et jusqu'à présent il était plutôt bien partit pour atteindre son but. Ses lèvres quittèrent sa poitrine, descendant le long de son ventre, ses mains accompagnant sa descente caressant ses cuisses alors que ses lèvres jouaient avec son nombril traçant un cercle de feu sur sa peau. Sa barbe de plusieurs jours excitait la peau découverte de son bas ventre alors qu'il promenait ses lèvres le long de la ligne de sa taille. Son corps s'était immiscé entre les cuisses ouvertes de sa compagne, Sara avait renoncé à le combattre et s'abandonnait aux sensations que lui procurait Julian. Les mains de Sara passaient et repassaient dans ses cheveux, se perdant dans l'épaisse et indiscipliné chevelure de son amant. Bien décider à la rendre folle Julian se glissa jusqu'à ses pieds et entreprit de tracer une route parsemée de caresses et de baisers de sa cheville à l'intérieur de sa cuisse, jouant avec elle en alternant les effleurements de sa barbe et la caresse de ses lèvres. Lorsqu'il glissa un doigt entre sa peau et son dernier dessous la main de Sara se plaqua sur la sienne l'empêchant d'aller plus loin. Le regard sombre de l'italien rencontra celui fiévreux de la belle héritière, il savait qu'il avait gagné mais il voulait l'entendre, il déposa un baiser malicieux au dessus de leur main. Il attendait et lorsqu'enfin elle ouvrit ses sublimes lèvres, elle le surprit à nouveau.

    « Pas sans toi... » Murmura t-elle d'une voix rendue rauque par le plaisir.

    Comment résister à pareil phrase, pareil regard, à pareil femme ? Lui ne le pouvait pas, il avait besoin d'elle, et n'en menait pas large malgré ses airs de rebel. Lentement il remonta le long du corps alanguit de sa compagne, déposant pour la première fois un tendre baiser sur ses lèvres alors qu'elle le délestait de son boxer noir. Lentement il se glissa en elle avec la sensation d'être à nouveau plein et entier. Le bonheur tient parfois à peu de chose, et alors qu'il faisait le plus tendrement et passionnement possible l'amour à Sara Giolitti, Julian Spinelli se surprit à penser que son bonheur ne tenait peut être qu'à la présence de cette femme dans sa vie.

    [...]

    Il la regardait dormir depuis des heures, appuyés sur un coude il caressait doucement la peau satiné et bronzé de sa chute de rein découvert par le drap qu'ils avaient rabattus sur eux. Ils avaient terminés sur le sol, allonger sur des coussins, mais ils ne l'avaient réaliser qu'une fois qu'ils avaient plusieurs fois de suite fait l'amour, comblant un manque qu'ils ressentaient tout les deux depuis des jours. A présent il la regardait dormir incapable de trouver comme elle le sommeil, elle ne bougeait pas d'un pouce lorsqu'elle dormait, cependant elle parlait dans son sommeil, et plusieurs fois elle prononça son prénom ainsi que celui de son père, Pep's, le chien de Calypso, apparut même dans les rêves de sa chère et tendre. Il était près de trois heures du matin lorsque Julian quitta leur « lit » improviser enfilant son boxer qui trainait sur le plancher pour se diriger vers le piano qui occupait un coin de la fenêtre. Trop de pensés se bousculaient dans son esprit alors qu'il la regardait dormir, il ne regretta pas ses choix, son choix de l'avoir choisit elle, d'être tomber amoureux d'elle malgré qu'il se devait de la haïr, cependant il ne pouvait s'empêcher de penser à son grand père et à Calypso, et à la peine qu'il leur avait causer.

    Sa seule échappatoire lorsque ses pensées devenaient étouffantes s'était la musique, une passion qui l'avait prit très jeune, le piano était devenue son moyen d'évasion, certains écrivent, cours, font du shopping, lui jouait du piano. Il commença par jouer un air doux, testant la réaction de Sara, ne voulant pas la réveiller, mais elle ne bougea pas d'un cil, alors il laissa ses mains courir sur le piano, une mélodie plus triste, plus lascive s'éleva dans l'air, un air qu'il avait composé des années plus tôt quelques semaines après la « mort » de sa mère, une mélodie qu'il affectionnait car elle reflétait sa tristesse, sa compassion aussi pour cette femme qui n'avait jamais été capable d'aimer qui que se soit, mais aussi l'espoir qui animait encore le jeune homme, sa rage de vivre en sourdine derrière tout cela. Il se rapelait encore du jour où il l'avait jouer pour la première fois, Stella avait posé ses mains sur ses épaules alors que ses doigts courraient sur les touches, le reflet de la baie vitre lui avait renvoyé l'image d'une mère et de son fils. C'était une mélodie qui au final disait l'espoir, un nouvel horizon avant de s'éteindre doucement sous ses doigts. Il la sentit s'installer à côté de lui alors qu'il jouait la dernière partie de sa mélodie, doucement la mélodie se transforma sous ses doigts en un air plus léger, plus doux, mais aussi passionné, plein de vie et de délicatesse. Elle portait sa chemise blanche comme unique vêtement et semblait parfaitement réveiller, ses cheveux bruns ébouriffés autour de son visage ne la rendait que plus adorable, sa main se posa sur sa cuisse avec délicatesse alors que sa tête se nichait sur l'épaule de son compagnon, il déposa un baiser sur son front sans arrêter de jouer et lui murmura doucement à l'oreille.


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Sara T. Giolitti
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MessageSujet: Re: Don't believe a word I say [Sara & Julian PV]   Don't believe a word I say [Sara & Julian PV] EmptyJeu 23 Avr - 14:42


    Ses doigts se crispèrent contre le sol, cherchant vainement une prise, quelque chose à serrer, à griffer, autre que sa peau à lui. Elle pensait sentir le cuir, mais ses ongles ne rencontrèrent qu'une masse duveteuse, un coussin probablement, sur le sol, alors que du plus profond de son être, amplifiant à mesure que sa gorge se serrait, un gémissement de plaisir accompagnant les soubressauts de son corps qui se cambrait à l'extrême. Comme si la vague de chaleur se refusait à quitter son corps, prenant toujours un malin plaisir à transformer le sang lui battant les tempes en un dérivé de lave incandescente, Sara bloqua sa position, cherchant en vain à préserver cet état de béatitude absolue. Chaque muscle de son corps demeurait tendu, contracté, comme s'ils cherchaient à maintenir captif l'homme, toujours en elle. Comme pour confirmer ce fait établi, ses bras vinrent encercler ce corps au-dessus du sien, ne le relâchant que lorsqu'elle le sentit rendre les armes à son tour. La nuit était tombée depuis un moment, plongeant la pièce dans cette obscurité qui ne lui permettait plus que de le distinguer lui, les traits de son visage marqués par l'effort qu'il venait de fournir, les légères perles de sueur à la naissance de ses cheveux , ses lèvres entrouvertes laissant son souffle chaud et saccadé passer, et ses yeux encore voilés de plaisir qui la fixaient avec surprise. C'était la troisième fois qu'ils faisaient l'amour, la troisième fois, et pourtant toujours la même intensité, comme s'ils ne parvenaient pas à se rassasier l'un de l'autre. Même là, alors qu'il venait de l'emmener au-delà de ce qu'elle avait vécu jusque là, elle éprouvait encore cette sensation d'envie, ce picotement dans son bas ventre sitôt qu'il quittait son corps, sitôt qu'il l'obligeait a revenir à cet état de demi-être qu'elle était lorsque lui n'y était pas. Mais cette fois ses membres encore fébriles du séisme qu'elle venait de vivre, et cette fatigue qui engourdissait tout son être l'empêchèrent de tenter de battre le record du monde. Lentement le corps moite de chaleur qui la protègeait jusque là, se décalla, et alla s'échouer sur le côté, tout en étouffant un petit gémissement plaintif en rencontrant le sol. Jetant un regard autour d'elle, Sara remarqua qu'ils avaient échoués sur le parquet, alors qu'ils se croyaient toujours sur le canapé. Ce n'était pas la première fois que cela leur arrivait, c'était même un fait récurent tant la passion les aveuglaient durant leurs ébats... Lâchant un petit rire fâtigué, la brune tenta de retrouver le moment où ils avaient basculé sans y parvenir. Dans ces instants hors du temps, le monde autour semblait disparaitre, et elle ne pouvait sentir rien exepté lui. Féline, son visage, dans une caresse, se fit une place dans son cou chaud, y déposant un baiser, avant de glisser le long de son torse...
    "Ca y est, Princesse ? La fatigue l'emporte ?" demanda la voix masculine rendue sourde sous l'effort.
    "Pas du tout ! Je pourrais tenir des heures encore." lui répondit l'italienne dans un baillement. "Mais si je veux pouvoir me resservir de toi, il faut pas que je te casse." un sourire fatigué étira ses traits, alors qu'elle relevait les yeux vers lui, le laissant prendre conscience dans son regard la traduction réelle de ce qu'elle venait de lui dire, à savoir "Je suis morte, t'es pas seulement mon homme, en plus t'es un surhomme ! Et, PS : Je t'aime a en perdre la raison !". Oui, tout ça. Fermant ses paupières devenues très lourdes, elle murmure un "Merci... merci d'exister..." avant, dans un dernier baillement de sombrer dans les limbes du sommeil, sentant à peine que l'on remontait un drap sur sa peau nue.

[...]

    La douce chaleur s'évapora lentement, provoquant un soubressaut dans son songe, comme un disque rayé qui se serait contenter de sauter sur la même phrase éternellement jusqu'à ce qu'on s'en lasse. Sara n'en était pas encore là, elle voulait prolonger cet instant, ce doux rêve de liberté, cette sensation de voler, même si elle se sentait irrémédiablement attirée par la réalité depuis que cette différence de température s'était faite sentir. Quittant le sommeil profond et réparateur, elle erra pendant un moment dans un sommeil superficiel où la réalité extérieure, tentant de reprendre ses droits sur l'esprit de la jeune femme, lui apparaissait comme alourdit et lointaine... Puis une douce mélodie vint se mêler aux autres sensations. Elle n'aurait su dire si cela faisait partie de son rêve ou non, mais lorsque la tristesse engendrée par les notes pollua la douceur de son être, elle décida que ce rêve n'avait plus de raison d'être, et doucement réintégra la réalité. Constatant que malgré son éveil complet, la mélodie persistait, Sara ouvrit une paupière, comprenant ainsi que c'était le départ de Julian qui avait provoqué cette sensation de fraicheur et de vide. Dans un premier temps perdue, son esprit mit quelques secondes avant de comprendre qu'il n'avait pas disparue, et que la partition jouée témoignait de sa présence dans la pièce.Ses yeux mirent plusieurs minutes à s'habituer à l'obscurité, alors que silencieusement, sans bouger, elle laissait les notes lui parvenir dans cette douloureuse tristesse qui emplissait la bâtisse ancestrale. Que n'aurait-elle pas donné pour être dans sa tête en cet instant, et comprendre les raisons de ses tourments, les causes de cette agonie musicale. Mais elle ne pouvait pas, elle n'était que spectatrice, se contentant d'assister, impuissante, à cette douleur lascive. N'y tenant plus, elle se redressa, tâtonna de la main la masse de coussins à ses côté, et ses doigts rencontrant le tissu de la chemise blanche que portait Julian avant que les douces hostilités ne commencent, s'en saisit tout en se relevant complètement. Julian était installer au piano, son piano à elle, celui sur lequel, enfant, elle jouait pour son père. Comme toutes lespetites aristocrates, on lui avait apprit a jouer de plusieurs instruments, d'abord le piano, puis le violon, et finalement la harpe. Si aujourd'hui elle se débrouillait encore au violon, qu'on ne lui présente surtout pas une harpe ! Le piano c'était différent, elle ne pratiquait pas souvent, mais elle n'avait rien perdu de douze années de cours. Toutefois, elle n'avait pas la virtuosité du jeune homme, ni son talent. Il jouait avec émotion, vivant chaque note, qui transperçait l'auditeur en plein coeur. Il ne faisait qu'un avec le clavier, qui devenait alors une partie de lui-même, se chargeant de traduire les tourments de son âme en simples croches, doubles croches, allegro et autre fortissimo. Sara enfila le vêtement masculin, sentant son exquise fragrance émaner du tissu... A moins que cela provienne de sa propre peau ? Il était partout sur elle, laissant sa trace, la marquant, délimitant sa propriété sur elle, en tout cas c'était le sentiment qu'elle avait, et ce fut avec un sourire aux lèvres résultat de cette simple idée, qu'elle alla doucement se poser à ses côtés, glissant sur le tabouret de piano où elle avait passé de si nombreuses heures étant enfant. Sous ses doigts naissait un nouvel air... Plus doux, mais aussi plus vibrant, plus enivrant. Sara se rapprocha encore un peu, se collant contre son flanc, alors que sa tête venait retrouver cet endroit, à la rencontre de son cou et de son épaule, endroit qui semblait avoir été conçu sur mesure pour elle. Sa main, comme à son habitude, vint se poser sur sa cuisse, alors que Julian déposait ses lèvres contre son front, en profitant pour lui murmurer que cette mélodie était sienne, dans un anglais parfait, qui lui déclancha un frisson remontant le long de son échine... Relevant soudainement le visage vers lui, elle le fixa avec surprise, cherchant à savoir s'il s'agissait d'une plaisanterie. Non, il semblait on ne peut plus sérieux. Comment pouvait-il lui annoncer ça comme si de rien était ? Il lui avait inspiré une mélodie, bon sang ! Et pas des moindres ! Reposant son menton contre son épaule, son regard se fixa sur ses doigts qui se mouvaient avec dextérité sur le clavier, semblant survoler les touches, se contentant de les caresser pour qu'elles lui obéissent. Elle se montrait très attentive à la moindre note, trouvant là un moyen d'entrer dans sa tête, et de comprendre ce qu'il voyait d'elle, ce qu'elle lui inspirait, ce qu'il aimait, celle qu'il aimait. Rien, dans cette mélodie, ne renvoyait à ce monstre qu'il avait dépeint plus tôt, et qui malgré les tentatives de Sara pour l'oublier, hantait toujours son esprit. Elle s'en trouvait rassurée, y voyant la confirmation qu'il ne l'avait pas pensé, même sur l'instant. Il l'aimait dans des notes douces, entrainantes, passionnées, vives par instant, calmes à d'autre, mais gardant toujours cette intensité... Ses doigts ne cessèrent pas de jouer, comme si sa composition n'avait pas de fin, simplement elle se transforma en une autre, qu'il semblait créer sur l'instant, sur l'instinct, alors que Sara relevait une nouvelle fois les yeux vers lui.


    - Comment fais-tu ça ? demanda-t-elle doucement en se tournant vers lui, ramenant une jambe de chaque côté du tabouret. Il l'a regardait avec surprise, se demandant surement s'il devait lui expliquer comment on jouait du piano. Un sourire amusé se dessina sur les lèvres de la brune. Je te dis que je t'aime, et toi tu me composes une symphonie ? Sa lèvre se retrouva coincée entre ses dents, s'empêchant de trop parler, et rompre la légerté de l'instant. Qu'est-ce que je vais bien pouvoir faire, moi ? Tu veux que je te fasse un gâteau ? ajouta-t-elle, son sourire se transformant en petit rire discret, alors que ses doigts jouaient doucement sur la peau nue de son épaule, puis de son bras tendu sur le clavier.

    Elle n'aurait su lui exprimer ce qu'elle ressentait en cet instant, elle était surprise, flattée, émue, bouleversée, et aussi incroyablement amoureuse. Personne n'avait jamais fait une chose pareille pour elle. Comment l'accepter ? Comment l'égaler ? Comment le mériter ?

    - C'est magnifique... Merci... murmura-t-elle en déposant ses lèvres sur son épaule, y déposant un baiser, alors que finalement il lâchait le clavier pour l'entourer de ses bras.

    Une fois de plus, petite chose fragile, elle s'y refugia. Il lui avait fait abattre toutes les barricades qui l'avaient protègées pendant des années, la revelant à elle-même, mais elle s'en moquait, car elle ne s'était jamais sentit plus en sécurité que dans l'étreinte de ses bras, comme si plus rien ne pouvait la toucher, ni même l'atteindre. Se rendait-il compte de tout ce qu'il lui offrait ? Savait-il qu'elle ne pensait pas en mériter la moitié ? Sans qu'elle ne s'en rende compte, le visage enfouit dans son cou, les émotions qu'elle avait tenté vainement d'ignorer la submergèrent, et une perle humide roula sur sa joue. Dans un geste discret, elle l'effaça tout en se redressant, et en se replaçant convenablement sur le tabouret de piano.

    - Bon, à moi ! annonça-t-elle joyeusement en étirant ses doigts. Gigotante sur le siège, elle le poussait doucement tout en s'amenageant une place. Pousse-toi un peu, homme... lâcha-t-elle dans un sourire malicieux, avant que ses mains ne se place au-dessus du clavier dans un geste théatral. Elle en caressa les touches doucement, avant de ne pointer que son index, et de lui jouer "frère Jacques" avec l'air de celle qui joue la Neuvième de Beethoven...

    Jamais elle ne l'égalerait au piano, alors à quoi bon tenter ? Elle préféra se la jouer ingénue, et lui offrit son plus beau sourire sur la dernière note. Le clavier resterait son domaine à lui, domaine sur lequel elle ne comptait pas empiéter. Dans un rire elle stoppa le massacre, et alla lui voler un baiser rapide. Puis ses yeux s'attardèrent sur ces cernes bleues qui marquaient son visage aux traits tirés. Sin index alla glisser doucement dessus, comme si elle avait eu le pouvoir de les faire disparaitre en un simple geste. Elle n'avait aucune idée de l'heure qu'il pouvait être, mais elle savait que c'était encore le plein milieu de la nuit, qu'il avait conduit tout le jour, et qu'il lui avait fait l'amour par trois fois. Il aurait dû être dans les bras de Morphée depuis longtemps...

    - Tu es exténué... Viens... Se levant lentement, elle captura sa main dans la sienne, l'incitant à la suivre. On retourne se coucher...

    Elle le savait torturé de l'intérieur par tous les évenements de la journée, et si elle ne pouvait l'empêcher d'y penser, elle comptait bien l'obliger à trouver le sommeil.

[...]


    - "Mélanger le tout en fouettant vigoureusement jusqu'à l'obtention d'une pâte uniforme"... C'est quoi une pâte uniforme ? "Dans un moule de 28 centimètres de diamètre..." Faut avoir fait option géométrie au collège, ou quoi ? "Enfourner dans votre four préalablement préchauffé au thermostat 7, 210°"... 7 ou 210 ?

    Sara, étendue sur le canapé, à demi sur Julian qui gisait sous elle, consultait le livre de cuisine d'Ana, murmurant à voix très basse les instructions. Après l'avoir obligé à se recoucher, elle avait comprit qu'elle allait devoir l'aider à trouver le sommeil, et pour ça, elle devait accaparer son esprit, plutot que de le laisser seul dans son cerveau, seul avec ses pensées tristes qui lui polluait la tête. Elle lui avait promis un gâteau, sans doute avait-il pensé à une plaisanterie, mais pas Sara, elle était bien décidée à lui faire cette pâtisserie. Alors, à la lueur d'une bougie -l'électricité ne fonctionnant pas- elle était allée chercher le gros livre de cuisine qu'Ana laissait toujours dans le placard, et avait entreprit d'en faire la lecture à son compagnon, prenant une voix très basse et trainante dans le but de l'endormir sans même qu'il s'en rende compte... Alors qu'elle en était à sa 8ème recette, et qu'elle prenait conscience que la simple conception d'un gâteau lui évoquait un plan de construction pour une arme nucléaire, elle sentit le livre se soulever à un rythme plus lent. Relevant les yeux vers son compagnon, elle remarqua ses yeux clos, ses lèvres entrouverte, et sa respiration tranquille. Dans un sourire, elle referma le livre, le reposa doucement au sol, puis remonta lentement jusqu'à son aimé.

    - Dors, Amore mio... murmura-t-elle tout bas, en posa délicatement ses lèvres sur son grand front. Je t'aime... Comme cela semblait simple lorsqu'il dormait, lorsque ses yeux inquisiteurs ne la scrutaient pas en cherchant le mensonge dans ses mots... Mensonge qu'il n'y avait pas.

    Doucement elle souffla la bougie, et se lova au creux de ses bras, soupirant d'aise.


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MessageSujet: Re: Don't believe a word I say [Sara & Julian PV]   Don't believe a word I say [Sara & Julian PV] EmptyJeu 23 Avr - 14:43

[...]

    Pressant le pas, la jeune femme remontait l'allée de terre, le soleil chauffant ses épaules, ses bras encerclant de nombreux paquets qu'elle serrait contre elle. Elle contourna rapidement la grosse limousine dont l'éclat noir n'était plus qu'un lointain souvenir, tant la poussière s'était accumulée sur sa carrosserie. Ses pas la conduire jusqu'au perron, dont elle poussa lentement la porte d'entrée, tentant de faire le moins de bruit possible. Elle avait ouvert les yeux quelques heures plus tôt, alors que le soleil baignait la pièce d'une lumière vive. Cela n'avait pas semblé déranger Julian, qui était toujours plongé dans un profond sommeil. Elle n'avait pas souhaité le réveiller, voulant qu'il récupère de la longue journée de la veille, et de ses heures d'insomnie de la nuit. Elle avait alors quitté l'enclave du sofa avec la délicatesse d'un félin, ne provoquant chez son compagnon qu'un mouvement de sourcils, avant qu'il ne replonge dans les limbes du sommeil. Il était près de onze heures quand elle avait quitté la bâtisse, non sans laisser un mot à Julian, des fois qu'il se réveille pendant son absence. Elle ne serait pas longue, mais il fallait qu'elle fasse quelques courses. L'italien avait bien fait des provisions lorsqu'ils s'étaient arrêtés sur l'aire de repos, mais cela ne suffirait pas. Alors après avoir mit la cafetière en route, elle était descendue au village, où elle fut surprise de trouver autant de monde... Jour de marché, évidemment ! Elle portait une vieille robe de sa mère, qu'elle avait retrouvé dans une armoire, quand elle avait fait le tour des chambres de l'étage, une robe blanche, toute simple, aux fines bretelles dévoilant ses frêles épaules aux clavicules saillantes. Elle avait récupéré un peu de liquide dans la poche du pantalon de Julian, tout en se maudissant de n'y avoir pas pensé elle-même. Elle détestait l'idée d'avoir à utiliser son argent, mais se promettait de tout lui rembourser dès leur retour à Rome. Les étales fleurant bon les senteurs du printemps, attiraient la population des villages avoisinant, ainsi, sur cette place grouillante de monde, personne ne prêta attention à la jeune héritière négociant ses fruits et légumes. Un immense sourire de bien-être, Sara savourait cet anonymat tout neuf pour elle. Heureuse aurait été un faible mot pour décrire son état d'esprit, elle était bien plus que ça. Jamais elle n'aurait pensé pouvoir trouver le bonheur dans cette simplicité de vivre.

    Posant ses sachets sur la paillasse de la cuisine, elle arrêta la cafetière qu'elle avait mit en route avant de partir, puis entreprit de ranger ses quelques courses dans les placards. Sur un plateau elle posa deux tasses où le café ne tarda pas à fumer, puis disposa les viennoiseries toutes fraîches qu'elle venait d'acquérir, ainsi qu'un verre de jus d'orange fraichement pressé. D'une main elle s'empara du plateau, et de l'autre le sac d'affaires qu'elle avait acheter. Rien de très luxueux, pas d'Armani ni de Prada, mais de quoi se vêtir le temps de leur escapade... A pas de loup, elle rejoignit la grande salle, où Julian dormait toujours. Il semblait tellement tranquille, tellement apaisé, qu'elle l'aurait bien laissé dormir un peu plus encore, mais le clocher du village sonnait midi, et leur journée serait assez courte comme ça. Elle posa le plateau sur la table basse, puis se pencha pour le réveiller d'un tendre baiser, comme dans les contes de son enfance. Si ça marchait pour les princes charmants, ça devait bien fonctionner aussi pour la "Princesse", non ? Ses lèvres remontèrent jusqu'à son front, murmurant au passage quelques mots doux, avant qu'elle ne se recule légèrement. Sa main, tâtonna la table basse à la recherche de la découverte qu'elle avait faite en cherchant le compteur d'électricité. Ses doigts s'accrochèrent au manche d'une vieille caméra 9mm, qu'elle braqua sur son amant sortant de la douceur de ses songes. Son index appuya sur l'interrupteur, et le ronronnement régulier de la machine s'enclencha. Au travers de l'objectif elle vit le visage de Julian se tourner vers elle alors qu'il s'étirait doucement, ses yeux se firent menaçant alors que son sourire lui ôtait tout sérieux. Dans un éclat de rire, la caméra quitta les mains de Sara, glissant au sol, alors que l'homme l'attrapait par la taille et l'attirait à lui... Se pouvait-il que le bonheur soit si simple ?

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MessageSujet: Re: Don't believe a word I say [Sara & Julian PV]   Don't believe a word I say [Sara & Julian PV] EmptyDim 26 Avr - 20:02

    Le piano avait toujours été son exutoire, sa passion. Tres jeune Stella l'avait inscrit dans un cours de solfège, puis il avait eut pendant un temps des professeurs particulier, à l'âge de douze ans il avait arrêter les cours et s'était mit à pratiquer seul dans l'intimité de leur nid parisien. Des grands classiques du piano il était passé à ses propre compositions, travaillant avec acharnement chaque morceau jusqu'à ce qu'il soit parfait, jusqu'à être capable de retranscrire ses émotions par des notes. Il était devenu ce que Livio appelait « un petit virtuose du clavier », Julian lui considérait plus la chose comme un talent inné à faire ressortir ses sentiments non pas par des mots mais par la musique. Très renfermer sur lui même lorsqu'il était question de son ressentit, Julian avait trouvé un moyen d'exprimer ce qu'il ressentait sans avoir l'impression de se livrer plus que nécessaire, qui savait écouter pouvait comprendre les états d'âme de Julian, les autres n'avaient pas se privilège, il ne le méritait pas. Cela pouvait passer pour un comportement de Snobinards mais ce n'était pas le cas, Julian était un homme complexe, avec ses qualités et ses défauts, celui qui ne le jugeait que sur le paraître n'avait pas l'occasion d'appréhender l'homme dans sa totalité, il ne méritait donc pas d'apprendre à le connaître. C'était en ces termes que Julian raisonnait bien souvent, aussi rare était les personnes qui pouvaient se venter de savoir qui était réellement Julian Spinelli. Dario GianMarco, le meilleur ami de Sara, était un exemple parfait de ces gens qui jugeaient et pensaient connaître Julian en se fiant uniquement à l'impression qu'il dégageait au premier coup d'œil, Dario n'était pas aller chercher plus loin, se vouant corps et âme à une haine qui pourtant n'avait pas lieu d'être. Dario aimait Sara, mais pas simplement comme un frère aime une sœur ou comme un ami aime sa meilleure amie, il l'aimait comme un homme aime une femme et pensait être le seul à pouvoir la rendre heureuse, ainsi au lieu de vouloir son bonheur avec un autre il s'était fixé des œillères, préférant se contenter de haïr Julian, blessant ainsi Sara qui ne comprenait pas son attitude. Aussi Julian était touché du comportement, de l'attitude de Sara alors qu'elle venait de prendre place près de lui au piano, elle était si douce, si tendre qu'il comprit qu'elle avait cerné ses émotions, ses états d'âme et qu'elle aurait aimé l'aider à terrasser ses « démons ». Il avait composé une mélodie pour un elle, quelque chose de simple et à la fois compliqué, un imbroglio de ce qu'il percevait d'elle, et de la personne qu'il voyait en elle, joué sur un tempo lent, doux mais néanmoins passionné et plein d'ardeur, reflet de la passion qu'il avait pour elle. Alors qu'elle posait sa tête dans le creux de son épaule la mélodie se transforma sous ses doigts, devenant celle qu'il avait composé pour elle, mélodie en constante évolution qui ne semblait pas avoir de fin. « Comment tu fais ? ». Un sourire amusé traversa les lèvres de Julian et il mina des lèvres « Alors... Tu met tes mains sur les touches ». Puis elle précisa lui composer une symphonie alors qu'elle lui avait dit « je t'aime », un petit sourire effleura les lèvres de Julian alors qu'il l'embrassait cette fois tendrement sur les lèvres, en se penchant pour atteindre une touche plus aigue du piano, il continuait à jouer pour elle. Alors qu'elle se demandait ce qu'elle allait bien pouvoir faire pour le remercier, elle proposa un gateau et il fallit rire en l'imaginant en train de faire la cuisine. Il rit doucement. Les doigts de Sara jouait et roulait sur sa peau en une douce et tendre caresse, redesinant le schéma compliqué de ses muscles tendus sous sa peau.

    « Umh... J'aurais imaginé un autre moyen de me récompenser Cara Mia... » Plaisanta t-il en jouant en sourdine ce qui semblait être la fin de son morceau. Elle déposa un baiser sur son épaule nue, il se décida à lâcher le clavier pour l'entourer de ses bras. « Je l'ai écrite pour toi après notre rencontre sur le toit... » Lui glissa t-il à l'oreille en embrassant tendrement son front.

    Il la serra contre lui, savourant la caresse de sa bouche dans son cou, ses cheveux qui effleuraient sa joue, son parfum mêlé du sien qui émanait de sa peau. La peau dénudé de sa nuque l'attirait, il lui massait doucement les cervicales de ses doigts fin alors qu'elle se serrait contre lui, elle était belle, jamais il n'avait eut le souvenir d'avoir apprécié de se « réveiller » aux côtés d'une femme, de l'avoir trouver belle malgré ses cheveux en bataille, ses yeux encore légèrement ailleurs. Jamais il n'avait trouver qu'une femme était sexy et attirante avec une de ses chemises sur le dos. Mais ça c'était avant de rencontrer Sara Giolitti sans l'ombre d'un doute. Il embrassa son cou, et alors seulement elle se décolla de l'étreinte de ses bras, le poussant légèrement d'une fesse après s'être installer convenablement sur le tabouret. Il se décala en riant lorsqu'elle le lui demanda en le désignant d'homme, il fut prit d'un fou rire incontrolable alors qu'elle attaquait frère jaques avec l'air de celle qui jouait du Bach. Il l'aimait c'était évident car alors qu'elle jouait pour lui il l'écoutait soudainement avec un grand sérieux, ses lèvres effleurant la base de son cou, jouant avec son oreille, pourtant ne l'arrêtait pas, frère jaques, il n'y avait qu'elle pour tenter de le faire rire avec une pareil chanson.

    Il était tard, très ou trop tard tout dépendait de comment on souhaitait voir la chose, Julian était exténué, il savait que comme bien souvent de profonde cerne bleutait alourdissait son regard, pourtant il ne parvenait pas a trouver le sommeil, voilà pourquoi il était venu jouer, coucher ses états d'âme sur les touches d'un piano, cela lui réussissait bien d'ordinaire, mais à présent qu'il ne jouait plus ses soucis lui revenaient en pleine figure. Elle lui vola un rapide baiser alors qu'elle mettait fin à cette chanson enfantine, doucement son doigt glissait sous ses yeux caressant l'endroit où il devinait l'intensité de ses cernes, il avait conduit toute la journée, lui avait fait l'amour par trois fois, il aurait du dormir à pareil heure. Mais Julian était le genre d'homme que les soucis pouvaient tenir éveiller indéfiniment jusqu'à ce que son corps finisse par craquer. Elle l'entraina avec elle, il avait besoin de se reposer, qu'ils allaient se recoucher. Mais Julian n'arriverait pas a dormir, pas maintenant, pas dans cet état. Mais c'était sans compter sur l'inventivité de Sara. La belle l'abandonna un instant, partant chercher à la chandelle (qui avait dit que la mauvaise manie de Julian ne servirait pas, grâce à son briquet en argent ils avaient allumés quelques bougies) un livre dans la cuisine. Elle s'était allongée tout contre lui, à moitié sur lui d'ailleurs, le livre de cuisine callé sur son torse, il lui souriait au début, acceptant de se plier à ses ordre, fermer les yeux, se détendre et l'écouter, au départ elle le faisait rire, il avait du mal à se contenir, entendre sa sublime petite amie parler cuisine comme si elle lisait une notice d'instruction de la NASA était tordant, puis petit à petit la lecture de la jeune femme avait eut l'effet escompter, sa respiration s'était ralentit, ses yeux s'étaient réellement fermés et il avait sombré dans le sommeil.

    [...]

    Julian s'éveilla plusieurs fois mais à chaque fois elle était là, auprès de lui, il lui suffisait de la voir pour se rendormir aussitôt se convaincant que ce n'était pas un rêve étrange qu'il avait fait. Il dormit longtemps, il n'aurait su dire combien de temps, à vrai dire il avait beaucoup de sommeil à rattraper. Le manque de sommeil du à son séjour bien que de courte durée à Milan, la journée de conduite pour arriver jusqu'ici, les agréables efforts physiques qu'il avait fait avec Sara par trois fois, et puis cette nuit à la regarder dormir. Il était exténuer, et bien qu'il n'eut besoin que de quelques heures de sommeil pour être en forme l'avalanche d'émotions de ses dernières semaines avait finie par le rattraper. Aussi lorsque Sara déposa ses douces lèvres sur les siennes il sortit très rapidement du sommeil mais garda les yeux fermés alors qu'elle le réveillait en douceur avec des caresses tendres. Il n'ouvrit les yeux que lorsqu'elle s'éloigna. Il s'étira félinement en tournant son visage vers sa belle, c'est alors qu'il aperçu la caméra qu'elle tenait à la main, ses yeux se firent faussement mauvais alors qu'un sourire contredisait ce que disait ses prunelles. L'attirant à lui, la caméra atterrit sur le sol, mais il s'en fichait, la jeune femme assise à califourchon sur lui était tout ce qui comptait pour l'instant. Il se redressa l'embrassant dans le cou pour remonter jusqu'à sa bouche en déposant une miriade de baiser dans le creux de sa gorge, elle bascula sur lui et il se mit à rire lorsque les cheveux de la jeune femme chatouillèrent son torse nu.

    « Tu es magnifique Princesse tu le sais ça... » Demanda t-il en caressant doucement ses hanches et ses cuisses au travers de sa robe. « Tu as renoncés à la patisserie préférant aller voir des professionnels » Ajouta t-il en désignant le sac de viennoiserie. « Excellente idée, parce que même si je ne doute pas des talents culinaire, j'avoue qu'après toutes les exquises minutes de plaisir de cette nuit l'Homme a faim. » Plaisanta t-il en jouant avec ses lèvres. « Faim de toi et faim de nourriture. D'abord l'estomac ensuite le plaisir. »Ajouta t-il en l'embrassant pour ensuite la faire basculer sous lui et attraper le sac de viennoiserie. « Et le petit déjeuner se prend au lit chez moi... »

    [...]

    « A PIED ? » La voix de Julian résonna dans tout le sens teinté d'amusement et d'étonnement, elle avait fait le trajet à pied jusqu'au village sur des talons plus haut que la tour de Pise simplement parce qu'elle ne savait pas conduire. « Non tu plaisantes ? » Demanda t-il finalement en croquant dans un croissant dont il recueillit les miettes sur le ventre dénudé de sa compagne.

    « Quoi ? Qui a t-il de si choquant à faire un peu de marche à pied ? » Demanda t-elle innocemment en cueillant une miette de croissant sur la bouche de son compagnon, ils étaient langoureusement allongés dans le divan du salon savourant leur petit déjeuner après avoir dépenser un peu de calories.

    « Franchement ma puce, je t'aime mais là ce n'est plus possible » Plaisanta t-il en se redressant pour enfiler un boxer neuf, un tee shirt et Jean que Sara lui avait rapporté. « Viens avec moi, je vais t'apprendre à ne plus avoir peur de la grande et méchante Limousine, et accessoirement a éviter que de vilaines ampoules ne viennent scarifiées tes jolies petits pieds ! Même si j'ai toujours dit que tu étais une princesse l'idée de te porter non stop ne m'enchante gère je préférais me retrouver à l'horizontal avec toi Princesse ! » Ok il aimait faire dans le taquinage pervers... Mais c'était Julian, avec sa gueule d'ange on lui pardonnait tout !

    [...]

    « TOURNE TOURNE TOURNE ! A DROITE ! A DROITE !!! PAS A GAUCHE !!! »

    Julian perdre son sang froid jamais ! Enfin pas avant de voir Sara avec un volant entre les mains. Il plongea sur le volant et braqua violemment leur évitant la collision avec l'arbre, il tourna les clés dans le contact, arrêtant le moteur, le souffle cours il se laissa retomber sur son siège le cœur battant à tout rompre.

    « Ok... Juste pour savoir ma belle. Qui est le taré qui t'as accordés le permis ? » Questionna t-il ayant retrouver son humour à présent que sa vie n'était plus menacé. « J'admets que pour le style vestimentaire, le charme, la provocation, la politique, le sexe, tu es la femme que je connais qui est la plus douée. Mais la conduite c'est vraiment pas ca ! » Il se pencha et l'embrassa doucement comme pour se faire pardonner de son comportement et de ses réflexions. « Bon encore un essaie et ensuite j'abandonne et je serrais ton chauffeur à vie. »
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Sara T. Giolitti
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MessageSujet: Re: Don't believe a word I say [Sara & Julian PV]   Don't believe a word I say [Sara & Julian PV] EmptyLun 27 Avr - 4:56


    Il la contemplait comme si elle venait de lui annoncer qu'Arsenal était bien meilleur que le Milan AC. Ses grands yeux relevés vers elle, les sourcils qui d'habitude lui donnait un air grave et ténébreux, relevés de surprise, alors que les murs de la vieille bâtisse semblaient répéter en écho son cri du coeur. Il avait tenu à savoir à quoi elle avait occupé sa matinée, pendant que lui dormait, et autant il avait prêter une oreille distraite à son road-trip dans la maison, autant dès qu'elle avait énoncé le fait d'être descendue au village à pied, monsieur s'était réveillé d'un coup. Elle avait eut beau lui parler de son expédition dans la cave, à la recherche des fusible, seulement armée d'une faible chandelle, luttant, corps et âme, contre ses terreurs enfantines dans l'obscurité, elle n'avait récolté qu'ébauches de sourire moqueur. Victorieuse elle avait quand même réussi à brancher l'électricité, et a remettre l'eau en marche, mais est-ce qu'il la félicitait ? Nooon, monsieur se contentait seulement de réagir au fait qu'elle était descendue à pied jusqu'au village. Oui, et alors ? Qui avait-il de surprenant là-dedans ? Elle avait deux jambes, comme tout le monde ! Si d'autres pouvaient le faire, elle aussi, non ? Et puis, si elle avait fait sensation sur la place du marché avec ses talons hors de prix, leur hauteur ne l'avait pas vraiment dérangée. Elle était habituée a marcher avec, parfois elle se demandait même si elle n'était pas sortie du ventre de sa mère avec des Louboutin aux pieds. "Non ? Tu plaisantes ?". Est-ce qu'elle avait l'air de plaisanter ? Jamais de la vie elle n'aurait emprunté la limousine. Déjà que dans les vastes avenues de Rome elle avait eu du mal a ne pas se payer un murs, alors imaginez dans les étroites et sinueuses ruelles de Salerno ? Et puis, ce n'était pas si loin, à peine deux petits kilomètres. Il ne voyait en elle que la riche fille à papa, incapable de se débrouiller par elle-même, incapable de se déplacer autrement qu'en grande pompe ? C'était bien mal la connaitre ! Voilà pourquoi ce surnom de "princesse" l'agaçait au plus haut point, qu'il sorte de la bouche de Dario ou de celle de Julian. Elle ne souhaitait pas être considérée comme une princesse. Elle aurait simplement aimé être une fille normale, sans cette histoire, sans ce passé, sans cette fortune, ni cette renommée. Une fille libre de faire ce qu'elle veut, de dire ce qu'elle veut, et d'aimer qui elle veut. Voilà pourquoi elle savourait cet éclat de surprise qui brillait dans son regard. Il découvrait une nouvelle facette d'elle. "Franchement ma puce, je t'aime, mais là c'est plus possible..."... ou pas !Ce fut au tour de Sara de le contempler avec surprise, alors qu'il se redressait pour enfiler un boxer. Quoi ? De quoi parlait-il ? Qu'est-ce qui n'était plus possible ? Qu'avait-elle fait ? Qu'avait-elle dit ? Elle n'en était pas au point de paniquer, mais elle se posait sérieusement la question, fronçant les sourcils tout en se redressant, se mettant en position assise, alors que Julian enfilait un des jeans qu'elle lui avait acheté. La suite de sa diatribe la rassura, et la fit lever les yeux au ciel. Non seulement il lui parlait comme à une demeurée, mais en plus il lui parlait de ses pieds qu'elle risquait d'abimer. Ok, il la considérait vraiment comme une princesse ? Il allait vraiment falloir qu'elle lui fasse comprendre qu'elle n'était pas en sucre... Bien que cette situation, et le fait qu'il la couve de cette manière était plutôt plaisante, au fond. Peut être que pour une fois elle pouvait mettre sa fierté de côté, et profiter encore un peu de toutes ces attentions, non ? Se relevant rapidement, elle se contenta d'enfiler sa robe blanche sur sa peau nue, ne s'encombrant de rien d'autre que ce fin tissu alors qu'il était entrain de lui offrir des allusions à peine voilées sur ce qu'il préfèrait faire avec elle.Elle s'approcha alors de lui, sans mot dire, se contentant de secouer la tête, l'air résigner, avant de prendre son élan, et de lui sauter sur le dos. Ses fines jambes s'enroulèrent autour de ses hanches, tandis que ses bras enclavaient doucement son cou. Il n'aurait jamais dû évoquer le fait de la porter en non stop, elle avait prit cela comme un défi. Aussi, alors que ses lèvres profitaient de leur position stratégique pour tenter une percée dans son cou, elle se chargea de le faire changer d'avis quand au fait de la porter.

    - Avoue que tu adores m'avoir constamment sur ton dos... murmura-t-elle, espiègle, s'amusant du double sens de sa phrase... Ses cuisses se resserrèrent autour de sa taille, Sara émettant un petit rire face au soupir que venait de pousser son compagnon. Heureusement qu'ils venaient juste de faire l'amour, sinon elle aurait été sûre de se retrouver à l'horizontal en une fraction de seconde... Insatiables ?

[...]

    - TU ME STRESSES !!!!

    Assise à la place conducteur, le volant fermement maintenu entre ses mains, elle hurlait autant que lui. Les yeux rivés sur la "route", elle tentait de penser à tout en même temps. Pédales, sur lesquelles elle appuyait avec ses pieds nus, levier de vitesse, qu'elle tentait de ne pas casser en essayant de le faire entrer dans une clanche qui n'existait pas, rétros, bien trop nombreux à son goûts ! Alors si en plus il lui hurlait des instructions, elle n'allait pas s'en sortir ! Et là, c'était la goutte d'eau qui fit déborder le vase. Se tournant vers lui, elle tapa du plat des mains sur le volant, sans plus faire attention à rien d'autre qu'à son regard qui le fusillait en hurlant. Soudain, elle nota la panique dans ses yeux, et en une fraction de seconde, le vit se jeter sur le volant, sans qu'elle ne puisse comprendre quoique ce soit. Par reflexe, elle appuya sur ses jambes, ce qui fit que la voiture, après une nette accélération, calla dans un petit soubressaut. Reposant son regard devant elle, elle vit alors l'arbre, un arbre qui n'était pas là quelques secondes plus tôt, elle aurait pu en jurer ! Si en plus la végétation se mettait a être farceuse !

    - Je contrôlais la situation, Julian Spinelli ! S'insurgea-t-elle en fronçant les sourcils comme une enfant capricieuse. Si tu me hurles dessus tout le temps, comment veux-tu que je parvienne a réfléchir convenablement ?

    Elle avait croisé ses bras contre sa poitrine, l'air sévère, alors que lui, semblait chercher a reprendre ses esprits. Selon Sara il en faisait trois tonnes, et d'ailleurs, elle lâcha même un "chochotte" entre ses dents tandis que monsieur daignait se tourner vers elle. Elle attendait de lui qu'il lui témoigne un peu plus de considération, qu'il reconnaisse que hurler sur quelqu'un n'était pas vraiment l'aider à se détendre au volant. Sauf qu'à la place, il se contenta de lui demander quel était le taré qui lui avait donné son permis de conduire. Rapidement, elle revit la scène, elle plus jeune, 18 bougies tout juste soufflées, ses cheveux relevés en un chignon fou, au volant d'une voiture dont les deux roues de devant se trouvaient sur le trottoir, tandis que celles de derrière étaient encore sur la chaussée, et le "Félicitations, mademoiselle Giolitti, c'était un superbe créneau..." de l'examinateur, les yeux rivés dans son décoleté.Bah quoi ? Elle l'avait eu à la loyale, son permis !

    Elle leva une nouvelle fois les yeux au ciel, de manière à lui faire comprendre que sa question était saugrenue, alors qu'il se rapprochait dangereusement d'elle tout en la noyant sous un flot de compliments. Son style vestimentaire, son charme, sa provocation, le sexe, et même la politique... Tout sauf sa façon de conduire. Ses lèvres rencontrèrent délicatement les siennes, alors que radoucie par ce qu'il venait de lui dire, la jeune femme nouait ses bras autour de son cou, et revenait quémander un autre baiser.

    - C'est vrai ? retrouvant un ton très doux, presque caressant, elle le questionnait tout bas. Tu aimes ma façon de m'habiller ? Soucis numéro 1 chez une fille : Ses fringues ! Et alors qu'il venait de la complimenter sur sa façon de lui faire l'amour, ce qui, entre nous, est quand même un chouilla plus important que de simples vêtements, elle se flattait du fait que ses goûts vestimentaires puissent lui plaire, au point d'en faire la femme la plus douée qu'il eut connu... Pourtant, quand on connaissait ses cousines... Soudain, elle perçu son sourire satisfait, et retrouva alors l'usage de son cerveau. Elle le repoussa jusqu'à son siège en grondant. Hop ! Hop ! N'essaye pas de m'amadouer avec tes flatteries ! C'est pas le propos, là, jeune impertinent ! Donne-moi les clefs !

    Tendant sa main ouverte vers lui, elle tentait de garder son air sévère, alors que son discours d'une mauvaise foi toute volontaire, aurait plutôt eu tendance à la faire rire, bien malgré elle. "Bon, encore un essai et ensuite j'abandonne et je serais ton chauffeur à vie." Cette fois elle pu se permettre un sourire victorieux, alors qu'il lui déposait les clefs dans la paume de la main. Il était patient, ça c'était un fait. Et elle était acharnée, voulant a tout prix réussir a dompter la bête et lui prouver qu'elle était capable de le faire. Rien ne résiste jamais très longtemps à Sara Giolitti. Le regard déterminé, elle releva ses cheveux, règla une énième fois son siège, les rétros, et sa ceinture, puis après avoir expiré profondément, tourna la clef de contact... Elle allait y parvenir ! Peu importe le nombre d'essais et le temps passé dessus, elle allait finir par le faire.

[...]

    Pourquoi fallait-il que ça lui arrive justement maintenant ? A croire que c'était fait exprès, juste pour lui pourrir la vie ! Après s'être battue pendant trois heures avec cette mèche de cheveux qui ne voulait pas tenir en place dans son chignon, et qui lui retombait toujours devant les yeux, voilà que c'était sa narine qui la grattait alors qu'elle avait les deux mains dans la farine. Cela faisait plusieurs minutes qu'elle tentait de l'ignorer, espérant que ça partirait tout seul si elle focalisait son esprit sur autre chose. Alors elle pensait à ce qu'elle était entrain de faire, au fait que c'était complètement stupide de demander au gens de pétrir à la main, alors qu'il existait toute une batterie d'ustensile qui permettait de le faire en 15 secondes, au lieu de lutter pendant de longues minutes, et de foutre en l'air sa manucure. Mais elle voulait bien faire les choses, alors par question de ne pas suivre à la lettre la recette. Ils disaient de pétrir à la main, alors elle pétrissait à la main. Bon, il y avait aussi le fait que la cuisine de campagne ne comprenait pas de batteur électirque, à prendre en compte, mais tout de même, elle espérait que Julian noterait l'effort fournit rien que pour lui. Ne resistant plus, elle se frotta l'arrête du nez avec le revers de sa main, parsemant, de ce fait, un peu de farine sur sa joue. Elle en avait déjà sur le front, et sans le savoir, se transformait peu à peu en une copie du Mime Marceau. Concentrée, les yeux fixés sur les anotations en russe, dans l'écriture patte de mouche qu'Ana avait cru bon de rajouter sur le livre, Sara ne prêta pas attention à l'homme qui entrait dans la cuisine.

    Après avoir réussi a faire 200 mètres sans caler avec la grosse limousine, Sara avait décidé que c'était une exploit suffisamment important pour s'en arrêter là. En vrai, elle ne voulait pas pousser sa chance plus avant, et risquer de se manger un arbre, pour finir sur un echec. 200 mètres, c'était plutôt bien, non ? Elle lui avait fait promettre de lui donner un nouveau cours demain. Il avait fini par accepter quand elle lui avait dit que c'était soit la limousine maintenant, soit son Aston une fois de retour sur Rome. Bizarrement, il avait de suite accepter le cours du lendemain. Et pour le remercier, Sara décida de mettre son plan à exécution, pendant que monsieur se prélassait sous la douche. Son livre de recette sous le bras, elle savait déjà qu'elle pâtisserie elle comptait faire. Impossible n'étant pas Giolitti, elle n'avait pas choisi la plus simple... Peut être aurait-elle dû.

    Cela faisait plus d'une demi-heure qu'elle travaillait à la confection d'un truc qui aurait dû lui prendre cinq minutes, mais il faut dire que rien que pour mettre le four en marche, elle avait déjà eu besoin de dix bonnes minutes. Il s'agissait d'un système compliqué, où il fallait allumer le gaz, avant d'y approcher la flamme d'une longue allumette, rien à voir avec le four à écran tactile, sans préchauffage et qui choisissait lui même sa cuisson, qu'elle possèdait à l'appartement. En règle générale, elle avait juste a caresser l'écran du doigt, le faire défiler jusqu'au mot "Pizza", et son four se chargeait du reste. Alors que là, elle savait même pas comment voir s'il était suffisamment préchauffé. Elle avait bien songé à mettre sa main à l'intérieur, mais un truc bizarre dans son cerveau, un truc qu'on appellait "instinct de survie" lui avait soufflé que ce n'était pas l'idée du siècle. Alors, elle faisait au petit bonheur la chance, et advienne que pourra. Elle était toujours les deux mains dans la farine, lorsque d'autres mains se posèrent sur ses hanches, avant de glisser sur son ventre. La senteur muscée d'un savon artisanal lui chatouilla les narines, alors que ses doigts s'immobilisaient dans la pâte. Non, non, non ! Il fallait qu'elle finisse ce qu'elle avait commencé, sans se laisser distraire ! Tout n'était qu'une question de priorités, il fallait juste qu'elle apprenne a revoir les siennes ! Et alors qu'une main masculine s'amusait a glisser le long de sa cuisse, remontant le tissu de sa robe au passage, elle tapa dessus, lui interdisant l'accès à sa peau, et s'évadant de son étreinte.

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MessageSujet: Re: Don't believe a word I say [Sara & Julian PV]   Don't believe a word I say [Sara & Julian PV] EmptyLun 27 Avr - 4:59


    - Bas les pattes ! Lâcha-t-elle en s'éloignant pour récupérer le moule préalablement beurré, et verser la pâte tout en lisant les instructions suivantes à voix haute...сахара обледенения для вершины большее количество разрывания. lu-t-elle en russe, sa dernière syllabe montant dans les aigues alors que Julian revenait à la charge, ses mains s'amusant à se multiplier pour mieux parcourir le corps de la jeune femme. Basta ! Gémit-elle, en tentant d'immobiliser les vilaines mimines. Stop ! Stop ! Se tournant vers lui, elle posa ses deux mains sur son torse, et poussa de toutes ses forces pour l'obliger à reculer, et l'obliger à s'asseoir à la grande table de cuisine, loin des fourneaux... C'est pas possible, tes parents t'ont allaité au viagra, ou quoi ? Reste sage, d'accord ? Tiens, tris les Dragibus, et mets-moi les noirs de côté. Lui tendant un des paquets qu'il avait acheté la veille dans la boutique de l'aire de repos, elle déposa un baiser sur son grand front, tout en s'ordonnant mentalement de penser à ses priorités. Occupe-toi, et si ça suffit pas, imagine-toi que j'ai 74 ans, un surpoids flagrant, et des cheveux blancs...

    S'éloignant rapidement afin de ne pas prendre le risque de changer d'avis, elle se repassa les consignes dans la tête. Verser la pâte, puis saupoudrer de sucre glace, et enfin enfourner... Laisser cuire pendant une bonne heure en vérifiant régulièrement. Pâte versée ! Sucre glace saupoudrée ! Et plat presque enfourné dans le four quand des mains prédatrices s'emparèrent de ses hanches.

    - A 74 ans, tu porteras quelque chose sous ta robe, ou tu seras toujours aussi indécente qu'aujourd'hui ? murmura la voix sensuelle à son oreille. A quoi bon lutter ?

[...]

    - Tu sens ?
    - Quoi ? Je suis plus en état de sentir quoi que ce soit... Je suis anesthésiée de partout.


    L'oeil rieur, Sara releva le visage vers lui, curieuse, aussi, de savoir ce qu'il voulait lui faire sentir. Ils étaient étendus sur le sol de la cuisine, de la farine répandu autour d'eux, jusque dans les cheveux de son amant. Une bataille sans merci s'était livrée en ces lieux, et Sara avait rendu les armes en premier, cédant aux exigences de son adversaire. Pourtant; l'état des lieux témoignait de la beau combat qu'elle avait livré. Demain, il faudrait surement qu'elle retourne faire des courses, la moitié de ses provisions du jour se trouvant sur le sol, et parfois même sur les murs. Elle ne s'était pas laissée attraper si facilement. Ses yeux cherchèrent a croiser les siens, mais le visage de l'italien décrivait un arc de cercle, autour de son cou, tout en reniflant rapidement, comme s'il cherchait a flairer une piste, tel un chien de chasse. Fronçant les sourcils, accentuant le pli de son front, Sara le regarda avec étonnement, avant de se mettre a renifler a son tour. "Sentir", il voulait dire "humer" et non "ressentir". Au-delà de la fragrance douce et sucrée de la peau qu'elle venait de couvrir de baiser, une odeur forte s'insinua dans ses poumons... Une odeur de... brûlé ?!

    - CAZZO ! Ma que coglione questo figlio di putana !

    Sautant sur ses deux pieds, Sara laissa échapper une pluie d'injures incontrôlées tout en se précipitant vers le four. Dans la précipitation, elle oublia de prendre un torchon avant de poser sa main sur la porte brûlante de ce vieux four des années 50. Une nouvelle averse de jurons résonna dans la pièce, alors qu'elle secouait sa main droite, tout en ouvrant le four avec la gauche préalablement munie du susdit torchon. Un nuage de fumée s'échappa des fourneaux, et téméraire, Sara s'empara du plat, qu'elle balança plus loin sur la paillasse, avant de se précipiter sous l'eau froide, histoire de soulager sa main. Rien de bien grave, juste un petit coup de chaud qui disparaitra en quelques minutes, mais son visage triste alors qu'elle regardait ses heures de travail réduites a l'état de pâte solide, carbonisée et fumante, avait dû attendrir son compagnon qui effaça vite son air moqueur, pour venir la consoler rapidement...

    - C'est tout d'ta faute ! Tu me distrait trop ! Ses gestes contredisant ses accusations, elle câla son visage contre son torse, enroulant un bras autour de lui, alors que son autre main restait sous la cascade d'eau froide. Je suis pas nulle en cuisine, hein ! Il aurait été super bon mon gâteau ! J'suis sûre que tu te serais régalé ! En vrai, il avait évité le pire, Sara ne comprenant ce que signifiait "monter les blancs en neige" ayant préféré zappé cette opération, pensant que ce n'était qu'un petit détail sans grande importance. Spinelli ! Je te signale que je te sens rire là ! En effet, contre son torse, elle sentait son abdomen se soulever régulièrement, alors qu'il cherchait à se montrer discret...

    Se reculant rapidement, elle s'éloigna de lui, se pencha pour ramasser sa robe, et quitta la cuisine en gardant la tête aussi haute que possible.

    - Puisque tu le prends comme ça... Ceinture jusqu'à demain !

    Mais biensûr que si, elle pouvait le faire ! Après tout, ils pouvaient bien passer une après-midi, une soirée, et une nuit sans se sauter dessus. Ça ne devait pas être si difficile que ça... C'est ce qu'elle répétait, tentant de se convaincre, alors qu'elle montait à l'étage afin de prendre une douche bien méritée...

[...]

    Retranchée au bout du canapé, Sara tentait de se plonger dans la lecture de l'exemplaire de L'iliade et L'odyssée, qu'elle avait trouvé dans l'immense bibliothèque de son père. Cela faisait cinq fois qu'elle relisait la même phrase, ses yeux s'attardant bien trop souvent sur Julian, un peu plus loin, lui aussi en pleine lecture. Elle semblait avoir un réel problème de concentration, là. En une heure, elle n'avait lu que dix pages, et encore, en en sautant six, histoire que son compagnon ne se rende pas compte de son trouble. Elle cherchait par tous les moyens à s'occuper l'esprit, pour ne pas penser à ce qu'elle n'avait pas le droit de faire, et donc de penser. C'était un monde, tout de même, qu'elle ne puisse tenir une après-midi auprès de lui, sans ressentir ces pulsions qu'elle cherchait à contrôler. Elle serait forte... Tournant une nouvelle page, alors qu'elle n'avait même pas dépassé la première ligne, elle donna l'illusion d'être parfaitement sereine... Pourtant un simple grincement de la chaise sur laquelle se trouvait Julian, lui fit relever immédiatement le visage vers lui. Il avait juste bougé d'un micromilimètre, rien d'autre, mais à présent, elle ne pouvait décrocher son regard de lui, fixant ses moindres gestes, comme cette main qu'il passa dans ses cheveux, tellement lentement qu'elle cru être au ralentit, puis son index qui caressa à peine la page obéissante, qui se plia a sa volonté, et cette lèvre qu'il pinçait entre ses dents avec nonchalance... Et voilà qu'il caressait le livre à présent... Seigneur, comme elle aurait aimé être un livre à ce moment précis.

    - Veux-tu bien cesser ? Sa voix sèche brisa le silence, alors qu'il se tournait vers elle, le regard surpris.

    - Quoi donc, mia cara ? lui lança-t-il innocemment de sa voix douce au timbre feutré qui donna une pulsion de violence à Sara.

    - De te mordre la lèvre de la sorte ! Répondit-elle, toujours sur le même ton, son regard se faisant inquisiteur, alors qu'elle le soupçonnait de le faire exprès pour qu'elle craque et lève sa punition.

    - Dans ce cas, cesse de jouer avec cette mèche entre tes doigts... répliqua-t-il en réprimant une ébauche de sourire sur ses lèvres.

    Sara stoppa le geste dont elle n'avait même pas conscience, relâchant la mèche qu'elle entortillait entre son index et son majeur depuis le début de sa lecture. Elle baissa les yeux sur le livre, et tenta de reprendre les aventures d'Ulysse en vain. Elle voulait tenir, elle avait décidé de tenir, non pas par punition envers Julian, non, juste pour se prouver qu'ils pouvaient faire autres choses ensemble que de se sauter dessus comme des adolescents en manque. Sauf qu'en s'en empêchant, elle était contrainte et forcée de rester à bonne distance de lui, et techniquement, ils en étaient réduit a avoir chacun une activité de son côté, histoire de limiter les risques de rechutes. Elle ne tiendrait pas jusqu'à demain, mais peut être pouvait-elle tenir encore un peu, non ? Bon, nouvel objectif : Ne pas craquer la première ! Pour ce faire, il fallait qu'il craque, lui... Un éclair de malice traversa son regard, alors qu'elle s'étirait félinement sur le sofa, laissant tomber son ouvrage au sol... Ses mains passèrent dans sa nuque, soulevant ses cheveux très lentement, comme si elle cherchait à se rafraichir... Elle sentit son regard se poser sur elle, mais ne chercha pas à le croiser, au contraire, et elle poursuivit son petit manège, s'amusant à boire un peu d'eau à la bouteille, de façon bien trop lascive pour être honnête. D'expérience, il aurait dû craquer bien avant ça. Un homme qui parvenait a fantasmer en l'imaginant à 74 ans, pouvait-il résister à toute cette sensuelle mascarade ? Visiblement oui. Passant à la vitesse supérieure, l'italienne se leva, et de sa démarche chaloupée, s'approcha de lui, s'inclinant à son niveau, lui offrant une vue plongeante mais subtile de son décolleté, alors que sa main se tendait pour récupérer le paquet de cigarettes qu'il avait laissé trainer sur la table. Sa main effleura la sienne lorsqu'elle chercha à s'emparer du briquet en argent qu'il ne quittait pas, puis elle s'éloigna, rejoignant la porte fenêtre grande ouverte, où un léger filet d'air faisait danser les voilages, et à présent que Sara se trouvait dans l'encadrement, ses boucles brunes... Pendant un instant elle fit jouer une cigarette entre ses doigts, tout en s'adossant au chambranle de la porte, restant de profil, son regard se perdant vers l'extérieur. Le filtre se coinça doucement entre ses lèvres qu'elle venait d'humidifier, puis, dans un cliquetis familier, le briquet afficha sa flamme, et vint embraser le bout de la cigarette. Une volute de fumée s'échappa d'entre les lèvres rondes de l'italienne qui hasarda un regard innocent vers son homme... Etait-il possible qu'il résiste à ça ?
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