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| Besoin d'un verre... [SAMUEL] | |
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Auteur | Message |
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| Sujet: Re: Besoin d'un verre... [SAMUEL] Dim 5 Juil - 0:56 | |
| Ce fut plus fort que moi, je souris doucement lorsqu'elle m'avoua qu'elle avait trouvé la vie à Hollywood bien ennuyeuse après mon départ. Je ne pus m'empêcher une interrogation de se formuler dans mon esprit, à savoir si cela avait contribuer à sa décision de revenir à Rome.. Mais au fond, je préférais ne pas le savoir. Certes, j'avais au moins un peu envie de connaître plus de choses sur ce qui s'était passé après que je sois parti et j'avais envie de parler avec elle, mais le moment n'était pas du tout opportun. Je préférais laisser les choses ainsi, nous étions tous les deux debout dans le salon de mon appartement et cette étreinte me faisait le plus grand bien. J'avais doucement remontée ma main dans ses cheveux que je caressais doucement. J'avais les yeux fermés depuis un moment, occupé à faire le vide dans mon esprit, quand je les ouvris finalement et me rendis compte qu'il était 23h49. Si tard, déjà ? Le temps avait filer et je ne l'avais pas vu passer. Je me demandais si Cath savait qu'il était aussi tard ou si, tout comme moi, elle n'avait pas vu le temps passer.
« Il est déjà presque minuit...»
Dis-je tout doucement en la repoussant délicatement pour pouvoir la regarder dans les yeux. Franchement, je ne savais pas trop comment formuler ce que j'allais dire sans que cela ne paraisse véritablement étrange ou encore déplacé, mais bon, il le fallait tout de même. J'ignorais où est-ce qu'elle logeait et je n'étais pas très heureux à l'idée qu'elle s'en retourne chez elle toute seule à cette heure. Je songeai que si elle insistait pour repartir, j'insisterai moi aussi pour lui payer un taxi ou quelque chose dans le genre...
« Tu peux rester si tu en as envie... Euh, il y a une chambre d'invité au fond du couloir... Il est un peu tard pour rentrer, non ?»
Je soutenais son regard en attendant de voir quelle serait sa réaction. Je n'avais pas de pensées déplacées ou quoi que ce soit, à présent, j'étais redevenu moi même et j'étais tout à fait calme et sensé. J'étais beaucoup plus détendu également. Cela faisait du bien. Néanmoins, j'étais un peu épuisé de toutes ces gammes d'émotions par lesquelles nous avions passé en un si court instant. Il y avait tout de même quelques points positifs à tout ce qui s'était passé ce soir. Premièrement, je ne pensais plus trop, dans l'instant, à mon malheur de ne pas pouvoir voir mon fils ou encore Savannah et deuxièmement, ces disputes semblaient étrangement nous avoir rapprochés ! Oui, il y avait dans la vie des choses auxquelles on ne pigerait probablement jamais rien du tout. Je trouvais d'ailleurs étrange que nous ayons fait abstraction de la "déclaration" confuse que j'avais fait dans le couloir... C'était comme si ça ne s'était jamais passé et rien que d'y penser, j'étais un peu mal à l'aise. |
| | | | Sujet: Re: Besoin d'un verre... [SAMUEL] Lun 6 Juil - 0:07 | |
| Presque minuit ? Je pensais bien qu’il était assez tard, mais de là à passer au jour suivant… J’étais arrivée au bar de la ville en fin d’après-midi, il ne devait pas être plus tard que dix-huit heure… Comment le temps avait pu filer si vite entre mes doigts ? Je n’avais rien avalé depuis le midi, et pourtant, je n’avais pas faim. Toutes ces émotions qui m’avaient traversé durant la soirée m’avaient épuisée, mais elles avaient également eu le don de me couper l’appétit. Le temps avait passé si vite, exactement comme cet instant où nous nous retrouvions enlacés en plein milieu du salon de Samuel, sa main dans mes cheveux qui le temps d’un instant m’avait provoqué un frisson, et moi, j’avais ramené mes deux bras contre ma poitrine et me sentais dans une douce prison. Si toutes les tortures que l’on nous infligeait ressemblaient à celles-ci, alors je voudrais bien rester prisonnière pour l’éternité.
« Déjà si tard… ? »
Ma voix, étouffée par mon visage contre son torse, à la fois apaisée et somnolente. Oui, le temps était passé trop vite, puisque le voilà déjà qui se détachait de moi, à mon regret, pour soutenir mon regard. Il semblait gêné, comme s’il s’apprêtait à me révéler la plus grande des idioties. Intriguée, je le laissais se détacher de moi dans une grande lenteur pour enfin me révéler son secret, mon esprit se préparant déjà mentalement à toutes les hypothèses. Et finalement, je me retrouvais toute aussi gênée que lui, à bégayer timidement sous l’effet de l’étonnement.
« Euh.. Eh bien, tu es sûre que ça ne te déranges pas ? Ca ne paraît pas un peu… déplacé ? Enfin je veux dire, je ne voudrais pas empiéter sur ton espace personnel… »
Je lui offrais un tendre sourire. Cela pouvait parfois être vraiment très étrange comme les gens pouvaient changer d’un instant à l’autre. Qui aurait cru un jour, que je mettrais à me retrouver comme une enfant toute timide, bégayante et rougissante ? Je n’avais jamais été du genre à hésiter, à ne pas avoir confiance en moi ou alors à être prise de tête. En fait, et surtout depuis ma période « Hollywood », j’avais été exactement tout le contraire. Mais il pouvait s’avérer, qu’en certaines présences, la mise n’était plus la même…
Je me repassais en tête tous les moments que nous avions vécu depuis le début de la soirée, de notre rencontre au bar à cette étreinte dans le salon, toutes les émotions par lesquelles nous étions passées, pour finir par m’attarder par cette petite conversation que nous avions eue dans l’escalier. Trois petits mots, plus particulièrement, qui ne m’avaient pas frappés sur le moment, mais maintenant que j’y repensais, toutes mes pensées s’entrechoquaient. Trois petits mots, que je n’avais jamais entendu Samuel prononcer… Trois petits mots qui signifiaient : « je t’aime ». Mais qu’est-ce que tout ça voulait dire ?
« Heu… Samuel ? Je voulais te demander… Hm, c’est assez délicat… Est-ce que… Enfin je veux dire, tu as quelqu’un dans ta vie ? Parce que, cette demoiselle, elle ne devrait pas trop apprécier de te trouver ainsi rapproché avec une de tes anciennes amantes… » |
| | | | Sujet: Re: Besoin d'un verre... [SAMUEL] Mar 7 Juil - 6:31 | |
| Je souris doucement à Catherine lorsqu'elle semblait être aussi mal à l'aise que moi suite à la proposition que je lui avais faite. Cela eut même l'effet m'ôter tout le malaise que j'avais pu ressentir. Au fond, pourquoi de tels sentiments ? J'avais un jour espérer que je pourrais entretenir avec Cath une relation dans laquelle nous pourrions tout nous dire... Certes, j'avais trahi ma propre règle en omettant de lui révéler de très importantes informations au sujet de ma vie, mais cela ne m'empêchait pas d'y croire encore, aujourd'hui, maintenant. J'avais toujours eu foi en le fait que nous étions éternellement maître de notre destin et que nous avions toujours le choix sur tout. De plus, c'était une des raisons du pourquoi notre lien était si spécial, bien qu'indescriptible et parfois fort troublant. Finalement, je l'entendis me poser une question à propos de l'état de ma vie sentimentale... Je la regardai doucement dans les yeux sans trop savoir quoi lui répondre. Bien sûr, je désirais être le plus exact et précis possible, mais la vérité était que je n'en savais moi-même pas grand chose...
« Non, il n'y a personne...»
Murmurai-je doucement en sachant que même s'il s'agissait de la plus pure vérité, parce que j'étais célibataire et que j'allais sans doute le rester pour encore un long moment, il manquait certains détails à l'histoire. J'hésitai pendant un moment à révéler ces fameux détails à la jeune femme, mais un simple coup d'oeil vers elle, vers son visage et son regard plein d'espoir et de confiance, me convainquit d'être le plus sincère possible, de ne pas omettre de détails cette fois-ci.
« Enfin... Il y a la mère de Matteo... Elle s'appelle Savannah... Si tu veux vraiment tout savoir, notre relation est plutôt ambigüe... Je ne sais pas trop quoi te dire de plus, Catherine, parce que je ne sais pas moi même. Je ne mentirai pas en disant que cette histoire est passée et oubliée, mais à priori, il n'y a rien. Je crois même qu'elle est avec quelqu'un...»
Quand je parlais de quelqu'un, il s'agissait bien sûr de ce grand type que j'avais vaguement rencontré lorsque j'étais allée négocier sur le perron de l'appartement de Savannah.. Ce Julian !
Je me sentais un peu mal. J'étais bien conscient que j'était très loin d'être stable, que je n'avais pas grand chose à lui offrir... Même comme ami, je ne valais franchement pas grand chose. Une relation amoureuse ? Stable ? Fidèle ? Durable ? C'était bien difficile d'imaginer que j'en étais capable... Ironiquement, puisque j'avais formé avec Savannah le couple le plus jalousé de tout Rome à une certaine époque... et que j'étais à ce moment là considéré comme un véritable Roméo, un amoureux hors pair... Aujourd'hui, j'étais bien différent. Un amant ? Je doutais que Catherine ait réellement envie de n'être que ma maîtresse... Je ne savais pas du tout ce dont elle avait envie à vrai dire.
« Je te promet un truc.. Je serai toujours sincère avec toi... Sur tout.. Peu importe ce qu'on... euh... ce qu'on fait. Et je suis désolé de ne pas toujours l'avoir été...»
« Ce qu'on fait ».. Bref, l'état de notre relation amicale avec un petit plus qui allait jusque je ne savais pas trop où me laissait quelque peu perplexe. |
| | | | Sujet: Re: Besoin d'un verre... [SAMUEL] Mer 8 Juil - 22:34 | |
| Je ne pus me retenir de sourire malgré moi à l’entente de cette annonce si singulière. Je souriais, non pas parce que j’étais heureuse d’entendre une telle chose, mais parce que la simple idée qu’aucune autre personne n’avait occupé notre cœur – où notre lit - jusqu’à maintenant pourrait nous faire redevenir quelque chose, Samuel et moi. Quoi que nous fussions dans le passé, quoi que nous soyons dans le présent ou le futur, je n’étais plus en état de savoir ce que j’attendais de lui. En tout cas, pas maintenant. J’avais été chamboulée par ces retrouvailles, par ces émotions et par ses sentiments, qui malgré le temps, étaient restés les mêmes. Après tout, je n’étais pas revenue à Rome dans le but de reconquérir un amant, car j’ignorais tout de sa présence ici, j’étais juste rentrée au domicile familial, afin de reprendre mes études. Alors, ce soir, j’essayais juste d’en apprendre un peu plus sur lui depuis sa venue à Rome. Après tout, et il fallait bien l’avouer, le Samuel d’Hollywood semblait bien différent de celui de la vraie vie, où tout n’était pas que fêtes et premiers rôles…
« Tu n’as rien à dire de plus, Samuel… Tu n’étais pas obligé de dire tout ça, mais je suis contente que tu l’ais fait. C’est bête à dire, mais, tout d’un coup, je vois beaucoup plus clair en toi ! C’est comme si une partie de ton histoire s’éclaircissait enfin et que le rideau tombait… »
Je lui sourit doucement, ne sachant pas vraiment s’il aimait que je découvre peu à peu un peu plus de choses sur son identité, sur ce qu’il avait été et était toujours. Parler de tout ça, de cette jeune femme, la mère de son fils, Savannah, m’éclaircissait sur un point. Samuel semblait toujours attachée à cette personne, comme si elles étaient liées par je ne sais quel lien – certainement celui de la paternité. Mon sourire se fit toujours timide, alors que j’essayais de soutenir son regard tant bien que mal.
« Tu dois vraiment tenir à elle… »
Mes propres paroles me firent réaliser qu’il n’y avait jamais eu grand monde dans ma vie. Il y avait bien eu quelques histoires adolescentes sans importance, mais je ne sais pas, au niveau sentimental, j’avais toujours été si perdue que je me laissais simplement aller. Je tentais, et si ça ne fonctionnait pas, et bien tant pis. Il y aurait bien quelqu’un d’autre avec qui ça pourrait marcher ! Les paroles qui suivirent ne firent qu’agrandir, en un sourire sincère cette fois. Je n’avais pas souvent connu ce genre de déclaration avec Samuel lorsque nous étions à Hollywood, c’est pourquoi j’en fus d’autant plus surprise.
« Merci, c’est gentil… Quand à moi, eh bien… Je serais toujours là, si jamais, tu as envie de me parler. J’aurais un comportement exemplaire, et ce qui a pu se passer ce soir, ça ne se reproduira plus, ne t’en fais pas. Je serais l’exemple parfait de ce que tu attends de moi. » |
| | | | Sujet: Re: Besoin d'un verre... [SAMUEL] Ven 10 Juil - 6:54 | |
| Je n'arrivais toujours pas à bien saisir tout ce qui s'était passé en une seule et même soirée, car tout était allé si vite, trop vite. Maintenant, c'était le calme. Pourtant, moi qui aimait tant le risque et l'aventure, j'en étais fort aise. Il me semblait qu'un peu de repos et de stabilité, si je pouvais appelé ça ainsi, ne pouvait que me faire le plus grand bien. Je souriais doucement à la jeune femme sans trop savoir ce que signifiait ce sourire. Soudainement, je me sentais serein et en paix avec moi même, comme si j'avais pu régler tous les problèmes du monde temporairement... Oui, un répit tant mérité. Je ne m'étais pas senti le coeur aussi léger depuis... des millénaires, avais-je l'impression. Si c'était ça le sentiment qu'on avait après s'être disputé avec une personne à qui on tenait tant, j'étais prêt à recommencer dès maintenant... Enfin, la prochaine fois que j'aurais le coeur lourd.
« Oui, je tiens à elle.»
Murmurai-je doucement lorsqu'elle en fit la remarque, ce qui me laissa perplexe au fond de moi même. Je n'étais pas tout à fait certain de ce qu'avait voulu exprimer Catherine en disant cela. Était-ce pour me signifier qu'elle trouvait honorable l'attitude nouvelle que j'avais adopté par rapport à mon passé qui incluait Savannah ou encore voulait-elle me dire que plus rien ne pourrait désormais se passer entre nous ? J'en ignorais la réponse et je songeai que c'était sans doute mieux de la sorte. Je n'avais pas envie de réfléchir ce soir, je voulais seulement profiter de l'accalmie de la tempête intérieure qui me tourmentait depuis de longues années déjà et dont j'avais enfin pu me détacher pour un moment, peut-être rien qu'une soirée, qu'une nuit. Quand elle affirma, qu'elle me promit même, que ce qui était arrivé ce soir ne se reproduirait plus jamais, je fus encore plus perplexe que précédemment. Parlait-elle de notre dispute ou de ... ce baiser qu'elle m'avait donné.. ?
« Je tiens à toi aussi, tu sais...»
Finis-je par dire tout doucement en la regardant dans les yeux. Dans le moment, il y avait une foule de questions auxquelles je n'avais aucune réponse, mais aussi étrange cela pouvait-il être, c'était la seule chose qui m'était apparu bon de lui dire. C'était la vérité, la plus pure et simple vérité. Je ne souriais plus, mais les traits de mon visage étaient détendus. Mon regard était noyé dans le sien, si clair, si... apaisant. |
| | | | Sujet: Re: Besoin d'un verre... [SAMUEL] Dim 12 Juil - 23:11 | |
| « Je tiens à toi aussi, tu sais… » Bien que je n’en connaissais pas la signification réelle, je me surpris à sourire à Samuel. Cela faisait d’ailleurs quelques minutes que nous étions restés debout en plein milieu du salon, et je me demandais sérieusement s’il comptait nous faire camper là le reste de la nuit. Je ne m’étais jamais vraiment retrouvée dans une telle situation, et je ne savais donc trop quoi dire, ou faire, pour paraître moins gênante, moins encombrante. Je ne savais pas pourquoi, mais je m’étai totalement laissée attendrir par la déclaration de Samuel. Je n’étais pas tellement habituée de ce genre de choses, et je continuais de sourire incessamment, timidement. Lui, ne souriait plus, mais je ne devinais aucune once de désaccord sur son visage depuis ces derniers instants. Mon sourire avait finit par s’apaiser également, et nous nous regardions fixement. Mais pas d’une façon négative, comme ces derniers moments de folie que nous avions passés. Non, je me sentais jute apaisée. Je n’avais plus envie de parler, je n’avais plus envie de bouger, je voulais juste continuer de le regarder. Je repris néanmoins mes esprits, secouant légèrement la tête pour chasser toutes mes pensées, laissant un rictus prendre possession de mon visage. Je m’approchais de lui, puis lui embrassais doucement la joue, puis me reculais avec le même temps que j’avais mis pour m’approcher.
« Merci, c’est gentil… »
J’étais un peu gênée, je ne savais pas vraiment quelle réponse convenait le mieux suite à de telles paroles. Je pouvais encore moins répondre lorsque je n’en comprenais pas le sens, mais j’avais décidé d’accepter ce compliment de la plus facile des façons qui soit. Mes yeux étaient redevinrent brillants, et mon sourire, malicieux. Je le savais, parce qu’à chaque fois que je retrouvais ma vivacité naturelle, il se passait quelque chose d’étrange en moi. Je ne saurais le décrire, j’avais simplement envie de rire, de sourire, de faire n’importe quoi. J’inspirais un grand coup, avant de reprendre la parole, empruntant au passage le ton de l’humour.
« Alors, monsieur l’acteur, va-t-on rester plantés dans ton salon encore longtemps ? Parce que si tu compte me torturer dans les secondes à venir, faut le dire, que je me prépare au pire, hein… »
Je ris doucement. Je n’éprouvais pas de la gêne, je n’éprouvais pas de la crainte, j’avais jute envie de passer une bonne fin de soirée. Enfin, de ce qu’il en restait. Il était déjà tard, et j’ignorais si Samuel se sentait déjà fatigué, ou ce qu’il faisait à cette heure-ci habituellement. Je l’interrogeais du regard, songeuse, encore une fois au comportement à adopter, puis décidais finalement de jouer la carte du naturel. Après tout, rester soi-même dans ce genre de situation n’était pas le meilleur des comportements à avoir ? Ce n’était pas gagné d’avance étant donné que mon esprit se repassait inlassablement depuis quelques minutes la scène de l’escalier, quelques dizaines de minutes auparavant, puis essayait de faire le rapprochement avec l’espèce de déclaration d’il y a quelques secondes. Mais mon regard vint malgré tout trouver le sien à nouveau, et cette fois, je me laissais totalement divaguer.
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| | | | Sujet: Re: Besoin d'un verre... [SAMUEL] Mar 14 Juil - 7:21 | |
| Lorsqu'elle me demanda de lui indiquer si je comptais la torturer dans les prochains instants, je me contentai de sourire sans trop savoir ce que cela voulait vraiment dire. Eh oui, chacune des paroles que nous disions à présent semblaient être d'une ambiguïté incroyable. Néanmoins, je ne me sentais plus du tout mal à l'aise et j'avais enfin l'impression de retrouver notre relation telle qu'elle l'avait toujours été... La confiance aussi. Je me laissais toujours surprendre par la rapidité à laquelle les choses semblaient bien vouloir aller entre nous deux. À ce rythme, je me demandais bien ce que serait le reste de la nuit... Sans arrière pensée ! Puis, je feignis d'être en pleine réflexion quant à ce que j'allais bien pouvoir faire d'elle. De la torture ? Hum, je n'y avais pas pensé plus tôt.
« Mademoiselle aurait-elle un goût pour les tortionnaires ? Je puis, si vous insistez, en improviser un... Il s'adonne justement que j'excelle dans un certain domaine...»
Suite à ces mots, je me jetai sur elle et l'attrapai dans mes bras pour me mettre à la chatouiller. Oh ça, je savais que c'était bien insupportable. Par expérience, je me souvenais d'ailleurs que Cath avait beaucoup de mal à résister aux chatouillis. Un souvenir d'il y avait deux ans me traversa aussitôt l'esprit...
Flash Back
Hollywood, USA. 23h11, chambre 201, motel.
Samuel était installé dans le lit depuis bientôt une quinzaines de minutes. La fatigue le gagnant un peu plus à chaque seconde, il bailla longuement sans prendre la peine de mettre sa main. Il n'y avait de toute façon personne pour s'en indigner, Catherine étant trop occupée à faire il ne savait trop quoi dans la salle de bain depuis trop longtemps déjà, lui semblait-il. La soirée qu'ils venaient de passer avait été pour le moins qu'on puisse dire épuisante. Ils étaient tous les deux allés dans une fête donnés à la suite de la première d'un film dans lequel Catherine avait un petit rôle et le jeune homme avait été son invité. Ils n'étaient pas rentré tard, mais Samuel avait prétexté un mal de tête, n'ayant pas trop envie de boire et de consommer, chose qu'il faisait un peu à l'excès ces derniers temps. Il soupira doucement. Elle en prenait du temps...
« Cath ! Tu t'amènes, je comptais dormir avant minuit, tu sais...»
Samuel soupira. Torse nu, le jeune homme repoussa les couvertures étant donné qu'il faisait plutôt chaud dans la pièce. La jeune blondinette avait pris une douche et l'humidité de celle-ci s'était éparpillée à travers toute la chambre comme elle n'avait pas fermé la porte et que la fan était hors service. Cela servait bien de payer pour une chambre soi-disant de luxe ! Le jeune homme guettait toujours une moindre réaction de sa part, mais cela faisait plusieurs minutes qu'elle n'avait plus donner signe de vie et que la douche était arrêtée.
« Cath...» se plaignit-il à nouveau. La patience était une vertue qu'il ne possédait pas et qu'il ne posséderait probablement jamais. Toutefois, la jeune femme finit par bien vouloir acquiescer à sa requête et se pointer. Il sourit en la voyant apparaître dans le cadre de la porte de la salle de bain, une serviette autour de son corps frêle et un sourire malicieux accroché aux lèvres. Un presque identique se dessina lentement sur celles de Samuel.
« Du calme, du calme.. C'est que monsieur est impatient ce soir...»
« Impatient ? Ça fait quand même quinze minutes que tu es sortie de la douche...»
« Pas de ma faute, j'espérais que tu me rejoignes sous la douche... Je te boude un peu..» déclara-t-elle avec une moue faussement boudeuse qui faisait craquer le jeune acteur à tous les coups. Ils restèrent ainsi à se regarder pendant un moment, Samuel était complètement figé sur place, mais profitant au maximum de la vue que la scène lui offrait. « Alors, tu ne vas pas te rattraper ? ...» ajouta-t-elle en lui jetant un petit regard espiègle et rempli de défis.
« Tu triches, mon coeur.»
Toutefois, Samuel se leva et vint la rejoindre. Il l'appuya tout doucement contre le cadre de la porte et ils échangèrent un long et langoureux baiser qu'ils rompirent uniquement par besoin de respirer. Il glissa doucement ses mains dans le dos de la jeune femme pour faire tomber la serviette qui cachait encore son corps. Catherine l'arrêta en cours de route en murmurant doucement : « C'est toi qui triche, monsieur l'acteur qui a un atroce mal de tête insupportable..»
Samuel sourit doucement et haussa les épaules en répondit : « C'est qu'il n'y a rien d'insupportable dans de tels moments... Une deuxième douche, ça te tente ?» Catherine appuya doucement ses mains contre le torse du jeune homme qui la maintenait toujours contre la porte. Elle soupira, faisant à nouveau la moue. « Oh, Sam... Ce que tu peux être embêtant quand tu veux... J'en sors et tu refusais de venir... .» Il était difficile de dire si Cath pensait vraiment les paroles qu'elle venait de prononcer ou si elle plaisantait... Peut-être était-ce un mélange des deux.
« Embêtant ? C'est que t'as encore rien vu...» Sur ce, le jeune homme se mit à la chatouiller en rigolant lui-même de la voir s'agiter dans tous les sens. Après un moment et plusieurs protestations étouffées de rires, la serviette de bain de Catherine tomba d'elle-même au sol, avec tout cet émoi. Les deux jeunes tourtereaux étaient rendus sur le lit et il murmura : « Oups... Quel maladroit...» Il s'arrêta de la chatouiller et l'embrassa à nouveau doucement... Puis, passionnément.
***
J'étais immobile, j'avais entre temps cesser de la chatouiller sans vraiment en prendre conscience. Les souvenirs avaient eu le don de remettre en mon esprit toute cette confusion que j'avais connue plus tôt dans la soirée. Je repris mes esprits et regardai Catherine à qui je souris doucement, mais mon enthousiasme s'était quelque peu envolé. M'éclaircissant la voix suite à ses regards suspicieux, je dis maladroitement :
« Je suis fatigué. Mais, euh.. Enfin, on peut écouter la télévision si tu en as envie. Tu sais quoi, j'ai un écran plat 32 pouces HD dans ma chambre, ce qu'il y a de mieux.»
Je n'étais plus exactement certain de ce que je racontais et je ne me rendis pas compte que ce que je venais de dire était quelque peu contradictoire. J'étais fatigué, mais je lui proposais de venir écouter la télévision. La vérité était que je n'avais plus aucune idée de ce que je pensais de quoi que ce soit et que j'étais épuisé de laisser mes émotions aller dans tous les sens. L'avoir ici près de moi me rendait absolument très heureux, mais avait également l'effet de me perturber plus que de raison. Je détestais ne pas être en plein contrôle de mes moyens et ne pas pouvoir trouver l'explication logique à tout ce qui se passait. C'était peut-être d'ailleurs un peu une partie de mon problème, je tenais toujours de trouver une logique alors que les sentiments n'en avaient pas forcément. Les souvenirs non plus, je m'en rendais compte maintenant !
HJ : J'avais une inspiration soudaine pour le flash-back, j'espère que ce que j'y ai mis te convient, étant donné que j'ai fait agir Catherine. |
| | | | Sujet: Re: Besoin d'un verre... [SAMUEL] Mar 14 Juil - 20:11 | |
| Rieuse. Peut-être à tendance moqueuse. Il y avait de ces instants où mes yeux parlaient pour moi. Le sérieux, la tristesse, la dépression, tant de sentiments qui m’agaçaient lorsque l’on ne les utilisait pas à leur juste valeur… Tout comme ce soir, où j’en avais assez d’être calme, triste et silencieuse. Il y avait dans chaque moment sa part de gaité. Peut-être, que dans celui-là, il était l’heure de faire place à la joie. Après tout, si nous ne tentions pas de résoudre nos problèmes à l’instant même, ils seraient toujours présents le lendemain, donc ils pouvaient bien patienter quelques heures de plus, d’après moi. De toute façon, je crois que la question ne se posait même pas. Choisir entre rire et pleurer, je crois que personne n’hésiterait. Heureusement pour moi, Samuel avait compris mon envie et était entré dans mon jeu. Tout comme il feignit de réfléchir à ma réponse, j’en fis de même suite à la sienne.
« Hmm… C’est fort possible… »
Joueuse. Espiègle. Je cherchais donc la confrontation. Je ne pensais pas à ce qu’engendrerait mes actes ou mes paroles. Je ne pensais pas non plus combien de temps nous allions rester là sans dormir. Pas que j’étais fatiguée, au contraire. J’avais beau être une petite étudiante de vingt ans, lorsqu’on avait goûté aux soirées hollywoodiennes, même lorsque l’on redevenait une simple étudiante, minuit n’était pas une heure à laquelle se coucher. J’essayais simplement de ne penser qu’à l’instant présent en luttant pour ne pas m’encombrer des pensées sur le futur… De toute manière, je n’eus plus le temps de penser à quoi que ce soit. Samuel s’était jeté sur moi pour me chatouiller, si vite que je n’eus pas le temps de m’y préparer. D’ailleurs, je titubais en arrière face au choc, et un souvenir me frappa à l’esprit.
Flash Back
Nous étions dans un des nombreux hôtels d’Hollywood, Samuel venait d’être engagé pour jouer un grand rôle. Evidemment, la production lui avait payé une chambre dans un palace hollywoodien, et prenait en charge toutes les dépenses effectuées. Evidemment, j’avais été de la partie. Ce jour-là, je m’en souviens, c’était le seul jour de repos qu’avait Samuel durant toute la durée du tournage, et nous l’avions passée à se prélasser au soleil, à se baigner dans la majestueuse piscine de l’hôtel et à s’embrasser. Il faisait beau, il faisait chaud, et bien que nous avions passés toute la journée au bord de l’eau, nous y étions retournés le soir, aux alentours de vingt-trois heure après la fermeture de la piscine, après avoir mangé un morceau en vitesse. Braver les interdits était quelque chose qui nous était commun à tous les deux. Nous nous étions discrètement faufilés le long de la cour puis avions fini par tomber dans la piscine, à force de rigolade.
« Chuuuut ! Ne fais pas de bruit ! Je crois que quelqu’un nous a entendus… » Je m’étais exclamée en chuchotant, tout en nageant rapidement vers lui. Je prêtais une attention particulière à ce que personne ne découvre que nous étions ici.
« Ce n’est pas important, Cath ! Ce n’est pas comme si on avait fait une grave entrave à la loi… » Il souriait, légèrement moqueur, alors que je le gratifiais d’une petite tape sur l’épaule. « Aïe ! »
« Chuuut ! Ne crie pas comme ça !! » J’étais à la fois très sérieuse et me montrais très précautionneuse à ce que personne ne nous entende, ce qui poussait Samuel à rire aux éclats. Je lui posais alors un doigt sur les lèvres afin qu’il reprenne son calme, ma mine se trouvant tout d’un coup attendrie par cet être surprenant. « Au fait Sam, très impressionnant et surtout très délicat la façon dont toute l’eau est passée par-dessus bord lorsque tu es tombé… » C’était à mon tour de me montrer moqueuse. D’ailleurs, j’avais toujours ce même éclat dans les yeux, celui qui montrait que je ne désirais que jouer. Alors, pour sa petite vengeance, il m’avait chatouillée. Et à force de rigoler, j’avais fini par couler. Mais lorsque je remontais à la surface, nous étions restés un moment à nous regarder, le sourire malicieux, puis nous nous étions embrassés.
Fin du flash back.
En parlant de torture, Samuel s’était mis à me chatouiller, et je riais à n’en plus pouvoir. Et j’avais beau me débattre, ma force de moineau n’était rien comparée à la sienne. J’avais alors compris que Samuel s’était servi d’un de mes points faibles pour m’atteindre, parce qu’il s’avait qu’il n’y avait pire torture que les chatouilles… A force de tituber, j’avais fini par tomber dans le canapé, ce qui n’avait pourtant pas freiné Samuel dans sa course à la torture, qui avait même profité de cette prise de pouvoir. Alors je repensais à ce fameux soir, dans un motel d’Hollywood, où la situation était pratiquement similaire, ce qui me fis doucement sourire. Mes mains étaient sur ses épaules pour tenter de le freiner tant bien que mal lorsqu’il se figea tout d’un coup. Mes mains se laissèrent glisser par inadvertance sur son torse, alors que je reprenais mon sérieux également, alors que je lui demandais d’un ton suspicieux :
« Sam, est-ce que tout va bien ? »
Que lui prenait-il ? Pourquoi lui demandait-il de regarder la télévision si soudainement ? En tout cas, je ne cherchais pas plus loin, puis acquiesçais doucement sans rien dire, sûrement parce que j’étais trop troublée par son attitude pour répondre quoi que ce soit… HJ : Naaan, en fait j'adore le flash back, donc il ne me dérange pas du tout. D'ailleurs, je voulais pas en faire un, mais pour rester à ce niveau j'ai été obligée. ^^ Pareil, dis le moi si ça tedérange que j'ai fais intervenir Samuel. D'ailleurs, est ce que ça te dérange que je racourcisse Samuel en Sam ? Parce que j'en ai marre d'écrire tout le temps la même chose. XD |
| | | | Sujet: Re: Besoin d'un verre... [SAMUEL] Ven 17 Juil - 3:15 | |
| HJ : Aucun problème également ^^. C'est un plaisir de RP avec toi, peu importe la tournure que prend le sujet ! Il n'y a pas de problème non plus pour le diminutif, c'est normal.
Je regardais doucement Catherine, toujours perché au dessus d'elle sur le canapé où nous avions fini par atterrir après toute cette agitation. Je me rendais compte avec désolation que mes émotions n'étaient pas plus stables maintenant que ce qu'elles avaient pu l'être dans la soirée. Pourtant, je ne m'en plaignais pas. D'une certaine façon, j'en étais même ravi. Dans le passé, on m'avait souvent fait la remarque de cela comme un énorme défaut, que je n'arrivais jamais à exprimer mes émotions et que j'étais plus souvent qu'autrement incompréhensible, de marbre. Il fallait croire que depuis, les choses avaient grandement évolué. Néanmoins, je me souvins de ma promesse que je venais tout juste de lui faire qui avait été que je serais toujours sincère avec elle. Cela faisait déjà deux fois que je me reprenais et que je changeais ma façon d'agir pour éviter d'omettre certains détails importants. Sans être un menteur, je me rendais compte que c'était souvent ce que je faisais, oublier certains détails ou les transformer pour dédramatiser les situations. Je me redressai doucement en l'aidant à en faire de même et malgré le fait qu'elle avait accepté mon offre d'écouter la télévision dans ma chambre, je restai ici. Je lui devais d'abord quelques explications sur mon attitude si soudaine et si... étrange, oui.
« Tu te souviens de cette nuit au motel d'Hollywood après cette fête... La chambre où le climatiseur et la fan étaient brisés et où il avait fait on ne peut plus chaud...»
Je la regardai dans les yeux afin de voir si elle s'en souvenait. Lorsque j'eus bien l'impression que c'était le cas, je souris doucement. Je n'étais pas certain si ce genre de souvenirs me rendaient heureux ou si c'était plutôt l'inverse. En tout cas, ils me faisaient tout de même beaucoup d'effet, il n'y avait aucun espèce de doute là-dessus.
« Ça me fait tout drôle de repenser à tout ça.» Avouai-je alors, expliquant du coup pourquoi je m'étais figé d'un seul coup sans raison vraiment apparente. Maintenant qu'on en parlait, je m'en voulais un peu de ne pas avoir su oublier tout et simplement en profiter. J'étais assis sur le canapé à côté de la jeune femme, le regard perdu dans le vide et je n'ajoutai rien durant quelques secondes, m'accordant le droit de souffler un peu. Puis, je tournai la tête vers elle et lui souris doucement. Je regardais Cath dans les yeux et je songeais qu'elle méritait ce qu'il y avait de mieux. De toutes celles que je connaissais, elle était probablement la fille la plus brillante, la plus pétillante... la plus surprenante. Elle était jolie, intelligente, amusante... Que demandez de plus ? Je me surpris à me dire que j'espérais qu'elle trouverait un type digne d'elle. Il y avait tant de salauds dans ce bas monde, je le savais bien malheureusement.
« Bon. Tu viens ? Il y a la télé qui m'appelle...» Murmurai-je avec un petit sourire espiègle. Je me levai et lui pris la main sans trop réfléchir pour l'entraîner à ma suite dans ma chambre. Nous y arrivâmes rapidement, celle-ci se situant juste au bout du couloir sur lequel le salon donnait. Ma chambre était simple, plutôt lumineuse et claire, avec un lit double et un garde-robe. Au mur, il y avait la fameuse télévision dont j'avais parlé plus tôt et sur une petite table de chevet trônait mon réveille-matin. Ces derniers temps, je ne l'utilisais pas souvent étant donné que je travaillais de soir et de nuit au restaurant du coin en tant que pianiste. Sur le mur, on pouvait apercevoir quelques photographies. Parmi celles-ci se trouvaient un portrait de famille - ma mère, mon père et moi -, diverses photos de moi en compagnie d'anciens amis, ainsi qu'une photo de Cath et moi datant d'Hollywood. Je souris : « Ça te dit quelque chose ?» Finalement, les photos étaient peut-être plus intéressantes que ce qui jouait sûrement à la télévision à une pareille heure. Cath elle-même était beaucoup plus intéressante. Je la regardais avec un sourire amusé alors qu'elle observait mes photos. |
| | | | Sujet: Re: Besoin d'un verre... [SAMUEL] Ven 17 Juil - 20:10 | |
| Si je m’en souvenais ? Evidemment que je me souvenais de cette soirée passée dans un motel d’Hollywood – après une fête – qu’on nous avait pourtant certifié être « de luxe ». L’extérieur de la bâtisse était très élégant, mais les chambres l’avaient beaucoup moins été. Pour ce qui avait été de la nôtre en tout cas. La climatisation et d’autres petits objets dont nous avions eu besoin avaient cessé de fonctionné, ce qui ne s’était pas révélé pratique, surtout lorsque les températures californiennes étaient à leur summum en cet été là… Et, même les meubles confortables et autres petits plaisirs qui eux avaient bien été « de luxe » n’avaient pas réussi à combler le manque de fraîcheur dans la pièce. C’était le bon vieux temps… D’ailleurs, c’est vrai que j’avais toujours mis un point d’honneur à apprécier ces petites après-soirées que nous passions rien que tous les deux, que ce soit dans un vieux motel ou alors dans nos appartements. En même temps, j’avais toujours apprécié n’importe quel moment que nous passions ensemble, et je pensais que c’était une des raisons de pourquoi nous étions passés du statut d’amis au statut « un peu plus que des amis ». Oui, à l’époque nous ne passions que de bons moments, on ne se voyait principalement que pour le plaisir d’être ensemble. Enfin, je ne sais pas. Ce que nous avions été un temps avait été si compliqué à décrire. Notre relation ne se basait pas sur le sérieux, mais nous ne la considérions pas comme une futilité. Tellement indescriptible. Encore maintenant, en y repensant, je ne parvenais pas à trouver les mots. Apparemment, il y avait des choses qui semblaient vouloir rester un mystère. Je remarquai qu’à la place de s’être dirigé directement vers la chambre pour regarder la télé, comme il me l’avait dit juste après son bien étrange comportement, il était resté là, à côté de moi, sur le canapé.
« Oui, je me souviens… » avais-je soufflé en pouffant de rire à la pensée de cette simple soirée. Je me mis à le regarder dans les yeux à mon tour, un faible sourire aux lèvres.
C’est vrai qu’il était étrange de repenser à tout cela. Surtout lorsqu’on venait de renouer avec la personne avec qui nous avions créé tous ces merveilleux souvenirs… J’avais acquiescé calmement tout en soupirant légèrement, c’est vrai que la situation était sûrement bien meilleure il y a quelques années qu’elle ne l’était aujourd’hui. Au fur et à mesure que la nostalgie s’emparait de moi, j’essayais de trouver une réponse correcte à fournir à Samuel, qui lui aussi semblait perdu dans ses pensées…
« Oui, c’est vrai que c’est bizarre. Mais ce n’est pas la seule bonne soirée que nous ayons vécu. D’après moi, elles l’ont toutes été. Aussi loin que je me souvienne, je ne me rappelle pas avoir été en désaccord avec toi au point à en avoir été à créer un conflit… Mais, quoi que notre relation advienne, il y aura toujours des hauts et des bas. Regarde, déjà rien que cette soirée nous avons eu notre dose disputes pour le mis à venir ! »
Je lui souris doucement, tout en soutenant son regard, et bien que je trouvais que ma réponse était bien maigre comparée à la hauteur des évènements, j’espérais qu’il s’en contenterait. Je ris légèrement à sa remarque, et je me laissais entraîné jusqu’à sa chambre, puisque que Samuel me tenais par la main – qu’il n’avait toujours pas lâché depuis qu’il m’avait aidée à me relever.
« Alors si elle t’appelle, tu dois y aller. Parce qu’on ne refuse jamais un appel de la télé, voyons ! » Je souris doucement encore une fois, me laissant guider jusqu’à la chambre. Sobre, une fois de plus, une agréable pièce cependant où il était agréable de rester. Mais mon regard ne s’attarda pas plus longtemps sur la déco du jeune homme, puisque mes yeux furent presque immédiatement attirés par le mur couvert de photos diverses. Photos de famille, entre amis, mais l’une d’elle en particulier attira plus mon attention. Il s’agissait de la photo dont Samuel était en train de me parler. Un grand sourire illumina mon visage, car, oui, encore une fois, je me souvenais…
« Oui, je me rappelle du moment où on l’a prise… Elle est magnifique. »
HJ : Merci. ^^ Héé, pour la photo, j'ai absolument aucune idée de comment elle pourrait être, donc je te laisse la décrire pour que j'ai une meilleure aime d'elle, hein. |
| | | | Sujet: Re: Besoin d'un verre... [SAMUEL] Dim 19 Juil - 23:13 | |
| La photo dont il était question était toute simple. Il s'agissait simplement d'elle et moi, un plan sur nos deux visages souriant et rayonnants de bonheur. Je n'avais plus souvenir d'où avait été prise la photo, mais elle était bien spéciale à mes yeux et c'était la seule que j'avais encore. Certes, les autres devaient être quelque part dans mes sacs que je n'avais toujours pas défaits d'Hollywood, de peur d'emmener avec moi à Rome quelques démons du passé. Elle était spéciale parce qu'il s'agissait de nous deux. La photo avait été prise par moi-même, tentant aussi bien que mal de nous cadrer sans voir ce que je faisais et le résultat était plutôt réussi. Le fait était qu'il s'agissait de la seule et unique photo de nous deux que je possédais qui n'avait aucun lien avec les fêtes où nous avions été ou encore les premières. Pas de robe, pas de complet, pas de bijoux au prix exorbitant, pas de faux sourires... C'était vrai, purement vrai. Cette photo était mon souvenir le plus authentique de Catherine et de moi à cette époque.
Nous restâmes là un moment tous les deux à contempler la photo, plongés sans doute respectivement sans nos souvenirs qui étaient pourtant les mêmes. Je finis par reporter mon attention vers la jeune blonde et je lui souris doucement. Si loin semblait ces moments, mais j'avais soudainement espoir et confiance que l'avenir nous permettrait de connaître quelque chose d'aussi merveilleux, bien que sans doute un peu différent. Ce que nous avions vécu à Hollywood était terminé pour toujours, dans le sens où la vie d'acteurs n'était plus tout à fait à notre portée maintenant que nous avions tous les deux tournés le dos à cette perspective. Je m'assis sur mon lit, bien vite rejoins par la jeune femme.
« Et toi, Cath... Tu ne m'as pas raconté. Que comptes-tu faire à présent ?»
Lorsque nous nous étions croisés au bar, elle ne m'avait pas dit grand chose à son sujet... Ni de la raison qui la poussait à avoir changer de vie, d'être venue à Rome. Je ne savais pas trop ce qu'elle comptait faire de sa vie, si il y avait quelqu'un avec qui elle partageait sa vie ou l'avait partagée... Je ne savais pas grand chose, car nous avions passé la plus grande partie du temps à parler de moi. Pourtant, elle me semblait beaucoup plus intéressante que ma vie à moi, qui n'était rien d'autre que pathétique à souhait. |
| | | | Sujet: Re: Besoin d'un verre... [SAMUEL] Mar 21 Juil - 0:16 | |
| « Je ne sais pas trop… Depuis mon retour, j’ai repris les cours à la fac. Etudes en art, première année. Je ne pense pas me représenter pour un casting durant un petit moment… Au moins jusqu’à la fin de mes études. Et puis, pour le reste… On verra bien ! Plus rien d’anormal, juste la vie qu’une fille de 20 devrait avoir… »
Tout en parlant, j’étais venue m’installer aux côtés de Sam sur le lit. Les rares moments où je parlais de moi, je me retrouvais la plupart du temps mal à l’aise. Je n’aimais pas trop en dire sur les tous les détails palpitants de ma vie, j’avais souvent l’impression d’être le monstre de foire. Pourtant, il m’était plus aisé d’en parler avec le jeune homme, puisqu’il détenait déjà quelques informations sur mon passé et ma vie telle qu’elle avait pu l’être quelques années auparavant. Et puis, en général, je ne savais pas trop quoi répondre à une question de ce même genre.
« J’espère que ça te convient, parce que je n’ai pas réellement d’autres informations en stock pour toi, mon cher. Pour quelques ragots bien croustillants, il va falloir repasser ! A moins que tu n’aies d’autres questions… »
Je tournai délicatement la tête vers lui pour lui sourire aisément, tout en donnant une petite tape amicale sur l’avant-bras. En y repensant, je ne m’étais pas rendue compte à quel point le temps des beaux quartiers de LA avaient pu me sembler loin. A présent, lorsque j’y repensais, il me semblait voir des souvenirs d’une autre vie, comme si j’avais toujours été a Rome et que je n’en étais jamais partie. Et puis, finalement, en comparant les deux modes de vie, la Cath édition familiale n’avait jamais quitté le foyer conjugal… On dit que la richesse et la célébrité vous faisaient tourner la tête. C’était en quelque sorte vrai, je n’avais jamais retrouvé de points communs – ou alors très peu – entre la personne que j’avais été il fut un temps et la personne que j’étais devenue petit à petit. L’âge, et la maturité y étaient sûrement pour quelque chose, encore restait-il à le prouver…
A force de réfléchir et de penser à tout ce que j’avais pu constater depuis mon retour à Rome, je ne me rendis pas compte tout de suite que Samuel n’avait toujours pas allumé la télé. Pourtant, il me semblait bien l’avoir entendu dire qu’il avait reçu un appel très précieux provenant d’un objet très précieux. Oui, de nos jours, qui pouvait se passer d’une télé ? Je pris un air faussement étonné, alors que tournais de nouveau ma tête vers lui, un grand sourire aux lèvres.
« C’est une bien belle télé que tu as là… Tu sais, je suis sûre qu’elle deviendrait tout à coup beaucoup plus intéressante si elle était allumée… Tu ne trouves pas ? » |
| | | | Sujet: Re: Besoin d'un verre... [SAMUEL] Jeu 23 Juil - 23:19 | |
| J'écoutai alors le récit de Catherine, même si celui-ci manquait de "ragots croustillants" comme elle le disait si bien. D'un autre côté, je me sentais peut-être un peu rassuré à cette idée, sachant qu'elle n'avait pas trop fait de bétises comme nous avions pu le faire dans le passé. C'était mieux ainsi, non ? Cependant, je ne pus m'empêcher de m'interroger silencieusement lorsqu'elle me dit qu'elle vivait sa vie comme n'importe quelle jeune femme de vingt ans le ferait. Y avait-il une quelconque signification à cela qui m'échappait ? Mais bon, peut-être étais-je simplement en train de me faire des idées. Avec tout ce qui s'était passé au cours de la soirée, je n'avais plus tellement les idées claires, mais surtout pas reposée. Je m'inquiétais pour des riens, je sombrais dans une nostalgique singulièrement embêtante, etc.. Je songeai qu'il ne me fallait pas être aussi dur avec moi même et qu'une telle attitude, bien qu'incontrôlable, était ce qu'il y avait de plus naturel. Quelques instants ensuite, Cath me parla de ma télévision qui serait, à son avis, beaucoup plus attrayante si elle était allumée. Je souris doucement à voir que ma jeune amie trouvait encore le tour de sortir quelques plaisanteries malgré l'heure tardive et l'épuisement dû au surplus d'émotions de la soirée. J'acquiesçai alors, n'ayant absolument pas le coeur à la contredire d'une quelconque façon et je n'étais pas contre l'idée de nous détendre un peu devant une émission ou une autre. Néanmoins, je doutais qu'il y aille encore quelque chose de bien intéresse à pareille heure.
J'ouvris donc la télévision à l'aide la télécomande que j'attrapai de sur ma table de chevet et me mit à zapper un peu à la fois pour démontrer la qualité impressionnante de l'image HD, mais bien plus afin de trouver un poste intéressant. Je m'arrêtai sur un film qui en était presque à sa fin déjà, mais je savais que Cath l'avait déjà vu pour l'avoir écouté avec elle dans le passé. Je n'accordai de toute façon pas une réelle importance à ce qui se passerait sous mes yeux, je voulais simplement me divertir un peu et faire de même avec elle si possible. Sans plus ajouter quoi que ce soit, nous nous laissâmes alors entraîné à travers l'écran dans le film qui jouait. Je n'étais pas certain si j'étais véritablement concentré sur l'histoire où si la fatigue ne faisait que me tenir éveillé, le regard rivé sur les images qui défilaient devant moi. Après un moment, je me décidai à glisser doucement mon bras autour des épaules de Cath. Cela m'était venu très naturellement et il n'y avait aucune mauvaise intention derrière cela. J'étais simplement fatigué, mais ravi de la tournure des évènements. Certes, les choses auraient pu être mieux, mais elles auraient également pu être pires. Je songeai avec un vague amusement que je n'avais vraiment eu de talent pour entretenir une relation amicale avec qui que ce soit, garçon ou fille, et qu'il était bien ironique que celle qui soit la plus véritable, mon amitié avec Cath Metcalfe, soit un peu plus ambigue qu'une simple amitié. |
| | | | Sujet: Re: Besoin d'un verre... [SAMUEL] Lun 27 Juil - 2:11 | |
| [HJ : désolée c’est vraiment pas terrible, j’avais aucune idée de comment répondre. XD La fin de mon post indique l’intervention de Savannah, j’espère que ça convient bien à ce qu’on avait dit par MP. ^^]
Allongée sur le lit aux côtés de Sam, je jetais un dernier coup d’œil au réveille-matin sur la petite table posée à côté du lit, qui indiquait qu’il était pratiquement une heure du matin. Je ne sais pas pourquoi, mais la fatigue me gagna d’un coup à la vue d’une heure si tardive –enfin pas si tardive que ça pour une jeune femme de vingt ans. Le lendemain, j’avais cours à la fac, et pourtant cela ne m’inquiétais pas plus que cela. Je louperais très certainement les premiers cours du matin, après tout, c’était une vieille habitude chez chaque étudiant, je n’avais donc pas à m’inquiéter. En temps normal, j’étais déjà couchée depuis bien longtemps, je tâchais de ne louper aucun cours ou presque – il arrivait parfois quelques exceptions, tout comme ce soir – mais parfois la tâche s’avérait plus difficile et je me remettais souvent en question. C’est vrai, j’avais parfois pensé à abandonner la fac, mais que faire par la suite ? Simples coups de nostalgie qui me faisait regretter la vie hollywoodienne, mais je n’avais pas tellement envie de refaire mes bagages pour repartir à LA.
Samuel répondit néanmoins à ma requête et alluma la télé. Je remarquai qu’il zappa à l’aide la télécommande sans grand intérêt, et je vis qu’il était tout autant pris de fatigue que moi. Mais il s’arrêta sur une chaîne et je reconnus immédiatement un film que nous avions déjà vu. Je relevais doucement la tête vers Sam pour sourire doucement puis retournai au film. J’avais beau lavoir déjà vu plusieurs fois, il me plaisait toujours autant. Je me calais doucement contre lui lorsqu’il vint passer son bras autour de moi, sombrant doucement.
C’est un bruit hors de la chambre qui me tira de mon sommeil. Un coup d’œil autour de moi m’indiquait que le jour était levé depuis bien longtemps, et je songeais que je devais être déjà très en retard pour mes cours. Samuel dormait encore, et je remarquai que nous étions restés dans la même position toute la nuit. La télé était éteinte, il devait sûrement l’avoir éteinte avant de lui aussi s’endormir. Je me levais délicatement pour trouver la source du bruit, qui persistait, avant de me rendre compte qu’il s’agissait d’une personne qui frappait à la porte, lorsque je me trouvais tout près d’elle. C’est avez une certaine curiosité que je décidai de l’ouvrir, après tout Sam dormait encore et je doutais qu’il l’avait entendu. De l’autre côté de la porte se trouvait une petite brunette, que je fus assez surprise de voir, et je m’en retrouvais assez gênée.
« Euh… Bonjour… Vous cherchez peut-être Sam ? »
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| | | | Sujet: Re: Besoin d'un verre... [SAMUEL] Lun 27 Juil - 13:24 | |
| Une seconde chance… Elle avait eu le courage de lui offrir une seconde chance. C’était un peu surprenant quand on connaissait Savannah et ses élans de rancunes quand elle se sentait blessée. Là, difficile d’expliquer ce qui l’avait poussé à se montrer si compréhensible et ce qui lui avait insufflé cette confiance. Elle avait quand même terminé cette conversation avec Samuel en se blottissant dans ses bras, et s’il ne l’avait pas stoppé, qui sait ce qu’elle aurait été capable de faire. Les souvenirs avaient eut raison de sa peine, ses sentiments étaient encore présents malgré la peur et l’appréhension, les doutes et les interrogations. Il faut dire que leur relation avait été si intense et si sincère –du moins du côté de Savannah, après rien ne lui affirmait qu’il en était de même pour lui, on n’est jamais sûr de rien… - qu’elle avait comme marqué au fer rouge le cœur de la jolie brune, et qu’elle était incapable de l’oublier, incapable de totalement tourner la page. Samuel allait sans le moindre doute rester le grand amour de sa vie…
La veille au soir, alors qu’ils dînaient chez ses parents, Savannah avait pris à part son fils, pour une petite balade nocturne dans le jardin. Installés tout deux sur la balançoire, la jeune maman avait eu du mal à entamer la conversation si sérieuse qu’elle se devait d’avoir avec son bout de chou. Pourtant elle s’était lancée, prenant soin de peser ses mots, de ne rien dire de travers, pour ne pas peiner ou froisser l’enfant. Flash Back « Matteo… Je voulais te parler de ton papa… - Papa ? Pourquoi ? - Je… Je l’ai vu, il n’y a pas longtemps. - Quand ?! –Le petit semblait tout excité à cette simple annonce. Son père ? Dans les parages ? Mais c’était… Wouah ! - Quelques jours… Tu sais bien qu’il était parti, alors que tu n’étais pas encore né… » Matteo descendit de sa balançoire et se posta devant sa mère, qui elle était toujours assise. Il vint poser sa main sur le ventre de cette dernière et dans un sourire ajouta à sa suite : « Oui quand j’étais un tout petit bébé, dans ton ventre… » Cette simple réplique la fit sourire, illuminant son regard de mère de petites étoiles d’émotion. Il était touchant, et si innocent. Son cœur ne méritait pas d’être brisé, et elle espérait vraiment avoir fait le bon choix. « Exact mon cœur ! Je me disais que peut-être… Tu aurais envie de le rencontrer… Non ? » Le regard de Matteo s’illumina à son tour, et il ne perdit pas une seconde pour exprimer sa joie, littéralement monté sur ressorts, s’empressant d’aller le dire à ses grands parents. Les Leoni n’allaient sûrement pas être si enchanté par cette nouvelle, mais après tout Savannah était responsable, elle faisait bien ce qu’elle voulait, ce qu’elle pensait être le mieux pour son enfant. Et quel gamin n’a pas besoin de son père ? Aucun. Fin flash Back
Voilà ce qui l’avait mené devant cet immeuble, ce matin… Une seconde chance pour le père de son fils, et des présentations à faire pour le bambin. Plus elle avait gravit les marches des escaliers, plus elle avait sentit une sorte de stresse croître, jusqu’à atteindre un point de non retour. Elle tenait la main de Matteo, qui lui était sur excité, n’arrêtant pas un seul instant de parler. « Et il est sympa ? Il est comment ? Il connaît les Transformers ? Et Spider-Man ? » Oui, les centres d’intérêts d’un petit de cinq ans sont très variés, vous avez vu ? ^^ Savannah émit une légère pression sur sa petite main, et une fois devant la porte elle lui demanda de rester derrière elle et surtout de se taire. Elle souffla un bon coup, replaça une mèche de ses cheveux derrière son oreille et toqua finalement à la porte. Pas de réponse… Oh… Elle ne l’avait pas prévenu, il était donc possible qu’il ne soit pas là. Pourtant à cette heure-ci… elle retenta, espérant vraiment obtenir une réponse, pour ne pas décevoir Matteo en reportant la rencontre. La porte finit par s’ouvrir, mais sur… une blonde ? « Euh… Bonjour… Vous cherchez peut-être Sam ? - Je… -Elle regarda le numéro de l’appartement. Non elle ne s’était pas trompée… - Je… Je crois que je repasserais plus tard. Il est visiblement… Occupé. » Oup’s… En plus d’être surprise, Savannah serait-elle inconsciemment blessée ? Sans doute… |
| | | | Sujet: Re: Besoin d'un verre... [SAMUEL] Lun 27 Juil - 18:39 | |
| [HJ - J'imagine que l'ordre va comme suit : Sam - Cath - Savannah. À moins qu'un des personnages ne quittent.]
Je m'étais en effet endormi peu de temps après Cath, la veille. Toutefois, j'avais au moins eu le temps de penser à éteindre la télévision. La jeune femme étant blottie contre moi et bien endormie, je n'avais pas eu le coeur à bouger ne serait-ce que d'un seul petit centimètre, mais ce n'était pas si mal que cela au fond. Ce n'était pas comme si... Enfin. Je m'étais endormi moi aussi et mon sommeil avait été paisible, ce qui n'avait pas été le cas depuis un bon moment déjà.
Lorsque j'ouvris les yeux, je me rendis compte que j'étais seul dans mon lit. Je fronçai doucement les sourcils en jetant un coup d'oeil aux alentours. Ma première pensée fut que j'avais rêvé toute cette soirée en compagnie de Cath, mais je me rassurai rapidement que ce n'était pas le cas lorsque je me rendis compte qu'il y avait son parfum dans l'air. Je souris doucement et m'étirai, pensant qu'elle devait s'être levée avant moi en évitant de me tirer du sommeil trop rapidement, et qu'elle se trouvait sans doute au salon, à la cuisine... Peut-être avait-elle eu dans l'idée de m'emprunter ma douche, sachant que je n'en aurais pas fait un plat bien sûr. Je me redressai et soudain, entendis des voix provenant de l'entrée, où du salon, puisque les deux communiquaient. Je restai silencieux et immobile durant un instant, tentant de déterminer de qui il s'agissait. J'eus alors une bien drôle d'intuition... Je décidai de me lever et d'aller voir en personne ce qui se passait. Lorsque j'arrivai dans l'entrée, il ne me fallut pas beaucoup de temps pour reconnaître Savannah. Bon sang, que faisait-elle là ? Ce n'était pas que je n'étais pas heureux de la voir, bien sûr, cependant, je voyais à son expression et encore plus à ses paroles " Il est visiblement occupé " qu'elle se faisait des idées sur toute la situation. Je me sentais soudainement plus qu'impuissant, ne pouvant me sortir de là d'aucune façon. Alors que Sav' allait pour repartir, je m'exclamai :
« Sav ! Euh. Bonjour...»
* Je ne savais pas que tu aurais l'idée de te pointer ainsi à l'improviste à une heure aussi matinale alors que je suis avec ... * Non, je n'aurais pas dit cela à moins de vouloir me faire tuer et de perdre toutes les chances de voir un jour mon fils. Il fallait que je trouve les bons mots et que je ne fasse aucune erreur.
« Euh. Tiens. Voici Catherine. C'est... »
Il aurait tellement été plus facile que je ne commence jamais cette phrase, parce que je n'arrivais maintenant plus à la terminer. Une amie ? Je voulais me sortir de ce pétrin, mais je n'allais pas risquer de blesser Cath en le faisant. La faire passer pour une amie aux yeux de Savannah l'aurait vexée et cela aurait été tout à fait naturel après tout ce que nous nous étions dit la veille, sur l'histoire de mon passé que je lui avais racontée, sur tout... Je soupirai.
« Ne t'en va pas... Entre...» Murmurai-je en jetant successivement un coup d'oeil à Cath, puis à Savannah. J'étais vraiment dans une position difficile. Je ne voulais en blesser ni l'une, ni l'autre. Pourtant, je ne devais rien à l'une comme à l'autre... |
| | | | Sujet: Re: Besoin d'un verre... [SAMUEL] Mer 29 Juil - 1:32 | |
| [HJ : je crois que ceci est mon dernier post, sauf si vous désirez prolonger la conversation avec Cath encore de quelques posts.]
Plantée devant cette porte d’entrée, je ne savais trop comment réagir. J’avais peut-être eu tord d’ouvrir, de faire ma curieuse, mais comme d’habitude cette attitude avait pris le dessus sur ma raison et j’avais fini par céder. Je devais paraître bien idiote, je n’étais pas chez moi, j’ouvrais à n’importe qui, et le comble de la situation, je ne savais absolument ni quoi dire, ni comment me comporter. J’étais parfois totalement stupide. Malheureusement, il n’y avait pas que mon attitude qui paraissait puérile. La tête que je devais avoir, les cheveux décoiffés, le maquillage coulé de la veille, mes vêtements froissés n’importe comment, tout en moi avait l’air de faire peur à voir et je me sentie soudain honteuse.
« Je… Je crois que je repasserais plus tard. Il est visiblement… Occupé » J’avais perçu dans cette voix un éclat de déception, et cela m’intriguait d’autant plus que je ne savais pas à qui j’avais affaire. Je n’eus rien à répondre à cette phrase, puisque j’entendis les pas de Samuel arriver derrière moi. Finalement, je l’avais peut-être réveillé en me levant. D’ailleurs, maintenant qu’il était tout aussi levé que moi, je n’allais pas m’attarder plus longtemps que je ne l’avais déjà fait. Il fallait encore que je fasse quelques petites choses – comme passer chez moi et prendre une douche, par exemple – avant d’aller en cours, et si je me dépêchais j’arriverais peut-être pour le déjeuné. J’étouffai un soupir.
Je ne compris pas immédiatement. Sam – qui était à présent arrivé à mon côté - venait de saluer la jeune femme devant moi, par une appellation me semblant familière… Sav’ comme… Savannah ? Je mis quelques secondes à faire le rapprochement, mais le résultat, lui fut immédiat. J’écarquillais grand les yeux, lorsque je compris qu’il s’agissait du nom que Samuel avait évoqué la veille en me racontant son passé, et surtout le fait qu’il avait un fils. Perdue dans mes songes, je m’effaçais au passage de la conversation qui débutait. Je la contemplais discrètement, ne sachant que dire ou que faire pour signaler ma présence, mais je remarquai qu’il s’agissait d’une très belle femme. Je ne la connaissais pas, mais je comprenais ce que Samuel avait pu – ou pouvait encore après tout je n’en savais rien – lui trouver.
Lorsque Samuel me présenta, je remarquai qu’il ne trouvait pas les mots pour décrire le lien qui nous unissait. « Une amie ». J’avais prononcé cette phrase dans la prolongation du début de celle de Sam, tendant au passage une main vers la jeune femme pour me présenter. J’en profitais également pour faire un retour subtil dans la conversation. « Une amie ». Ce n’était pas le terme exact, enfin je n’en étais pas sûre, c’était nos retrouvailles particulières qui me faisait penser cela. Mais dire qu’entre nous il n’y avait que de l’amitié était beaucoup plus simple pour tout le monde. Cela devrait réconforter la dite Savannah qui me semblait bien être déçue de me trouver là où j’étais, et puis créer des problèmes là où il n’y en avait pas était bien la dernière chose dont j’avais envie.
Lorsque le jeune homme proposa à sa nouvelle invitée d’entrer, je me sentis légèrement mal à l’aise. Je compris de moi-même qu’il était temps pour moi de faire marche arrière et de laisser les deux jeunes gens se parler sans avoir une intruse à leur côtés. Je souris doucement après avoir pivoté de quelques degrés pour faire face aux deux personnes, bafouillant quelques excuses en retrouvant mon enthousiasme.
« Euh… Sam, je crois que je vais vous laisser, vous devez sûrement avoir des choses à vous dire… Et puis… Je suis déjà très en retard, et j’aimerais bien repasser chez moi avant de filer en cours… Mais c’était gentil de m’avoir invitée ! J’espère que cette fois, on ne se perdra pas de vue, hein ! Merci encore pour ton hospitalité… » J’adressais un signe de tête à la jeune femme et souris à la petite présence cachée derrière elle, tout en m’avançant vers la cage d’escalier pour partir. |
| | | | Sujet: Re: Besoin d'un verre... [SAMUEL] Jeu 30 Juil - 22:02 | |
| Savannah se sentait idiote… Incroyablement stupide, sur le palier de cette porte, face à cette blonde. Cherchait-elle Samuel ? A vrai dire elle était tellement surprise de ne pas être tombée directement sur lui à l’ouverture de cette maudite porte, qu’elle ne savait même plus ce qu’elle voulait, ni même ce qu’elle faisait là, comment elle s’appelait et j’en passe. Mais qu’avait-elle cru ? Qu’avait-elle espéré ? Elle se gifla mentalement, ne pouvant s’empêcher de se répéter qu’elle était la Reine des crétines. Dire qu’elle avait emmené Matteo avec elle. Han ! Mais quelle désastreuse idée ! Elle s’en mordait les doigts ! Figée devant cette porte, elle ne savait plus quoi dire, ni quoi faire. L’air interrogateur de la jeune femme la déstabilisait, et c’est en bredouillant quelques mots qu’elle arriva à formuler des excuses polies, prétextant qu’elle allait finalement repasser un autre jour, qu’il était visiblement occupé. La simple idée de l’imaginer avec une autre l’écoeura. Jalouse… Bien sûre qu’elle l’était ! Serrer les poings pour ne pas montrer que l’on faiblissait et que nos mains tremblotaient, articuler des phrases brèves, détourner le regard et se montrer fuyante… C’était bien là de nombreux signes distinctifs de cet horriblement sentiment.
Savannah allait faire demi-tour, lorsque Samuel apparu, à l’autre bout de la pièce, se rapprochant jusqu’à la porte, rejoignant alors la jolie blonde. Il la salua et le cœur de la jeune maman se serra dans sa poitrine. Elle ne l’expliquait pas… Mais là elle aurait sans doute préféré ne pas le voir, laisser cette inconnue lui dire qu’il avait eu de la visite, et ne pas avoir a affronter la vision de ce semblant de couple. Or, il était trop tard, et elle tourna la tête dans sa direction, se stoppant dans son élan, et gardant Matteo derrière elle comme par instinct protecteur. Il ne risquait rien, mais elle ne voulait pas l’exposer à tout ça, lui le petit garçon innocent qui s’attendait à rencontrer son papa et non son papa et une autre femme en même temps. Après tout, Savannah ne pouvait s’en prendre qu’à elle. Elle ne l’avait pas prévenu, passait comme ça à l’improviste… Il avait sa vie, et bien qu’elle ne parvenait pas à le concevoir et l’accepter, sans doute une autre femme, d’autres sentiments, et laisser derrière lui leur histoire. Le masque qu’elle portait et le voile d’espoir qui se trouvait sur sa raison et sa lucidité ne lui appartenaient qu’à elle visiblement, bien que cela soit malheureux.
« Euh. Tiens. Voici Catherine. C'est... » Il hésitait, comme incapable de dire ce qu’elle représentait pour lui. Savannah devait-elle s’en sentir rassurée, ou plus encre blessée ? Elle semblait tiraillée dans ce choix. Son regard quelque peu éteint allait et venait entre le jeune homme et sa compagne. « Une amie. » -rectifia la dénommée Catherine. La brunette se contenta d’hocher la tête. Pas la moindre envie de se présenter pour sa part, ni même de faire sa connaissance… Il lui proposa d’entrer, et Savannah ne pu s’empêcher de grimacer. Elle redoutait les questions à venir de son fils concernant cette femme.
« Je sais pas si c’est une bonne idée, je… Je ne suis pas seule. »
Matteo apparut alors, tenant toujours la main de sa maman, se plaçant à ses côtés. L’enfant affichait un large sourire, bien qu’étant quelque peu intimidé. La jeune femme s’excusa auprès de Samuel, et bien que Savannah ne pouvait s’empêcher de se réjouir de ce départ, elle se sentait responsable, et mal à l’aise. « J’espère que cette fois, on ne se perdra pas de vue, hein ! Merci encore pour ton hospitalité… » Savannah leva discrètement les yeux au ciel en entendant ce quelques mots, sans se faire remarquer par celle qui venait de les prononcer ; et quand elle posa son regard sur elle, elle s’efforça de lui rendre son sourire, avec un peu de mal.
« J’aurais dû te prévenir Samuel… Je ne voulais pas vous… déranger. Je suis désolée. Ce que je peux être idiote ! »
Idiote pourquoi ? Pour avoir cherché à lui faire une surprise ? Ou pour avoir inconsciemment nourri ses désirs et ses espoirs le concernant ? Les deux, sans la moindre hésitation. |
| | | | Sujet: Re: Besoin d'un verre... [SAMUEL] Ven 31 Juil - 0:30 | |
| HJ : D'accord Cath :) On se retrouve dans un prochain RP alors, ce sujet fut un plaisir ^^
Je me sentais plus mal que jamais, pris entre les deux. Cath sauvait les meubles en parvenant à donner les explications que je ne savais pas donner à Savannah, mais je ne cherchais pourtant pas à mentir ou quoi que ce soit d'autre dans le même genre. Le fait était simplement que j'étais perdu, que je sentais toute la pression que j'avais sur les épaules à la moindre erreur que j'allais pouvoir faire... ou dans ce cas-ci, dire. Je regardais les deux jeunes femmes en ayant toujours un peu de mal à croire qu'elles étaient vraiment là, toutes les deux dans le cadre la porte d'entrée de mon appartement. Cette vision m'apparaissait comme tellement irréaliste que je ne savais pas trop comment est-ce j'étais supposé me sentir là-dedans. Je tentais du mieux qu'il était possible de sourire et de paraître détendu, voire détaché, mais je ne l'étais absolument pas. Certes, une partie de moi était bien conscient que c'était en m'inquiétant ainsi que je risquais de tout faire rater, mais ce n'était pas aussi simple que ça de contrôler mes émotions. Cela me prit un moment, mais je finis par avoir un semblant de calme et de naturel. Lorsque Cath annonça qu'elle allait partir pour ses cours en prenant bien soin de me remercier pour mon hospitalité, je lui souris sincèrement. J'espérais autant qu'elle que nous n'allions pas nous perdre de vue cette fois. Le moment me semblait mal choisi, mais je savais que je devais lui répondre maintenant, faute de ne jamais le faire.
« Oui, c'est certain. Je t'appellerai plus tard. Bonne journée et désolé pour ton retard à tes cours !» Ainsi, je la laissai partir sans protester, puisque je n'étais pas vraiment en position de le faire. Aie, la vie à Rome était une toute autre chose que ce que celle de Hollywood avait pu être, je songeai qu'il me faudrait m'adapter à tout ça, que ma relation avec Cath devrait également s'y adapter ! Je ne m'inquiétais pas tellement, car d'une certaine façon, j'avais confiance. Il y avait seulement un problème plutôt majeur : j'ignorais majestueusement ce qui en était de Sav', mais également de Cath'. Comment pouvais-je être parvenu à me mettre autant les pieds dans les plats ?
Toutefois, ça n'en était pas tout à fait terminé des surprises pour aujourd'hui. De derrière Savannah sortit un petit homme, que je reconnaissais parce qu'il me ressemblait comme deux gouttes d'eau, avec bien sûr un peu de sa mère. Je restai complètement figé. J'avais tant espéré ce moment que je ne savais plus du tout comment est-ce que je devais réagir maintenant qu'il était arrivé... Matteo se trouvait devant moi, visiblement gêné de tout ce qui passait, sachant qu'il ne devait pas y comprendre grand chose. Savannah n'était pas moins mal à l'aise que tout à l'heure, même qu'elle me présenta quelques excuses que je n'étais pas sur qu'elles étaient parfaitement sincères. Je n'en aurais pas mis ma main au feu, mais la jeune femme semblait bien bouleversée, peut-être encore même plus que moi. J'étais dépassé par toute la situation, mais je me pressai à reprendre mes esprits parce que Matteo était là. J'avais fait une promesse à la jeune maman.
« Bonjour toi. Allons, entrez, ne restez pas dans le couloir...» Je n'avais - heureusement - jamais été père auparavant et j'ignorais complètement comment est-ce que j'étais supposé m'y prendre. Je me retournai et m'éloignai un peu de la porte pour les laisser entrer, même si je me doutais que venant de Savannah, c'était peut-être à contre-coeur, et je la refermai doucement. Je m'efforçai de sourire encore une fois. Une part de moi n'était que on ne peut plus heureux, j'allais enfin... voir mon fils. Mais de même, je ne savais pas du tout quoi faire ou quoi dire. Pourquoi donc avait-il fallu que les choses se passent ainsi ? Il fallait certes que je discute avec Savannah sur la scène qu'il venait d'y avoir, mais ce n'était pas le bon moment, pas devant Matteo qui était lui aussi sans doute un peu confus.
« Alors bonhomme, tu veux un jus de fruits ? Ou peut-être que ta maman en veut un...» Dis-je doucement en levant les yeux vers Savannah lorsque j'eus terminé de parler. J'avais cette curieuse impression que son regard était bourré de reproches et qu'elle n'avait pas la moindre envie de se trouver ici, mais malheureusement pour elle, elle était coincée. Elle ne pouvait pas reculer maintenant que Matteo était présent, mais je me sentais presque désolé pour elle. Je n'étais pas du tout ravi que les choses se passent dans une ambiance aussi complexe et troublante. |
| | | | Sujet: Re: Besoin d'un verre... [SAMUEL] Mer 12 Aoû - 12:52 | |
| Non sincèrement, et en toute honnêteté, elle aurait mieux fait de le prévenir avant de débarquer ainsi chez lui. Pour le coup elle s’en mordait les doigts. Non seulement elle s’en voulait pour elle-même, pour s’être involontairement infligé cela, imposer cette réalité dont elle se serait bien passé, le fait qu’il l’avait oublié et qu’il l’avait remplacé. Après tout, à quoi s’était-elle attendue sérieusement ?! L’espoir que leur amour ait résisté au temps, à la distance et à cette incroyable trouille, lui avait brouillé l’esprit et elle s’en sentait désormais bien idiote. Ce qu’elle pouvait se montrer naïve quand elle croyait en quelque chose, quand elle y mettait tout son cœur… Et il y avait son fils. Mais quelle énorme bêtise ! Elle s’en voulait tellement…
Pour sa part Matteo ne savait pas trop où se mettre. D’abord planqué derrière sa mère, il fut un peu surpris d’entendre une voix féminine lorsque la porte s’était ouverte. Il avait perçu le malaise de sa mère, la connaissant sur le bout des doigts, pouvant comprendre la moindre de ses intonations, la moindre de ses attitudes. Avec l’entraînement qu’il avait eut, cherchant à mémoriser sa façon d’agir lorsqu’elle était en colère, ou au contraire contente, inquiète, triste et j’en passe ; c’était un jeu d’enfant pour lui de voir qu’elle n’était pas au top à cet instant précis. Tendue, sa maman l’inquiétait un peu, et c’est donc doucement qu’il vint glisser sa main dans la sienne, pour ne pas qu’elle oublie que son petit bonhomme était avec elle, tout le temps, et qu’elle ne devait pas se laisser emporter par un quelconque sentiment sombre et négatif. Cependant il ne montrait pas pour autant sa frimousse, jusqu’à ce que cette petite blonde s’en aille. Savannah cherchait une excuse pour faire demi-tour elle aussi, mais se sentait dans cette impasse. Elle ne pouvait pas emmener Matteo jusqu’au seuil de cet appartement et le ramener à la maison sans qu’il n’ait eu le temps de voir son père. C’était trop injuste pour lui, trop cruel.
Sous le regard de la jeune maman, les deux hommes se figèrent lorsque leurs regards se croisèrent. Le petit venait de se décaler, fuyant tout de même les yeux de Samuel, gêné, intimidé. Lui qui débordait d’énergie d’ordinaire semblait muet. La main d’enfant émit une légère pression tout contre celle de sa mère, et aussitôt Savannah lui adressa un regard qui se voulait rassurant. Puis ce dernier se posa sur Samuel… Elle attendait qu’il parle, qu’il se montre lui aussi rassurant à l’égard du petit, qui pour le coup ne se sentait pas tellement à sa place. Chez ce père qu’il ne connaissait pas, il s’efforçait d’observer tout ce qui était dans son champ de vision, pour tenter d’en apprendre le plus possible sur lui. Il venait de les faire rentrer, et c’est les mains de Savannah à présent posées sur ses frêles petites épaules du bambin qu’elle le poussa à le faire. Elle aussi se sentait mal à l’aise… Elle avait comme l’impression que tout ce qu’elle avait pu ressentir précédemment s’était lu sur son visage avec une déconcertante évidence et facilité. Comme si sa jalousie s’était inscrite sur les traits de son visage, jusqu’au fin fond de ses pupilles claires. Et si Samuel l’avait perçu, elle n’avait que plus de mal à l’assumer, vu ce qui s’était déjà passé la dernière fois. Elle se faisait penser à une banale adolescente un peu trop rêveuse, retombant dans ses dix sept ans, alors qu’elle était une mère célibataire de cinq ans de plus.
A la question de Sam, le blondinet hocha positivement la tête en guise de réponse. Bien que ce n’était pas total, Savannah s’en sentait soulagé. Il répondait, certes sans le moindre mot, mais cela n’allait pas tarder, elle en était persuadée. Quand l’attention de Samuel se porta sur elle, elle ne pu s’empêcher de détourner le regard, le baissant, feintant de se diriger vers Matteo. « Oui, je veux bien… » -répondit-elle, gênée. Elle se refusait de le fixer, de peur qu’une nouvelle vague de reproches et de jalousie s’empare d’elle et enflamme son regard. Elle ne voulait pas qu’il ‘en rende compte, bien qu’elle se savait déjà grillée de ce côté-là. Bon ok… Oui elle était jalouse… Mais ne dit-on pas que la jalousie en soit, est une preuve d’amour ? |
| | | | Sujet: Re: Besoin d'un verre... [SAMUEL] Lun 17 Aoû - 4:56 | |
| Pour ne dire que la plus pure vérité, je comprenais à cent pour cent le malaise dans lequel devait se trouver Savannah, car c'était exactement la même chose pour moi et le temps n'y arrangeait strictement rien, même que c'était de mal en pire. Je m'efforçai tout de même d'adresser un dernier sourire qui se voulait confiant à la mère et à ... mon fils... avant de me diriger d'un pas rapide vers la cuisine qui se trouvait seulement à quelques mètres de là. Il fallait absolument que je trouve quelque chose d'intelligent à dire. En effet, il aurait probablement été préférable que Savannah me prévienne avant de débarquer ainsi chez moi avec le petit... car je n'assurais pas du tout, je n'avais même aucune idée de ce qu'il fallait faire pour engager la conversation avec un petit garçon de cinq ans. Je me doutais qu'une fois que j'aurais amené leur jus de fruit à Sav et à Matteo, il me faudrait dire quelque chose. Il s'agissait de bien plus qu'une simple première rencontre ou d'une conversation réussie ou pas, il s'agissait de la première impression que mon fils aurait de moi... Moi qui avais fait des pieds et des mains pour avoir enfin droit à ce moment que j'avais tant attendu. J'ouvris la porte du réfrigérateur et j'en sortis le jus de fruits ainsi que deux verres provenant de l'armoire juste à côté. Je me ravisai finalement en pris un troisième pour moi-même. Après tout, j'imaginais qu'avoir quelque chose à faire des mes mains m'aiderait énormément à prendre les choses plus simplement... Si seulement il était même possible le faire !
L'esprit ailleurs, je ne me rendis pas compte sur le coup que je versai du jus à côté du verre qui était maintenant plein à rebord. Je sursautai et jura mentalement avant de m'empresser d'aller chercher de quoi nettoyer mon propre dégât. Décidément, le problème majeur était qu'il fallait impérativement que je retrouve mon calme. Cette fois plus prudent et plus attentif à ce que j'étais en train de faire, j'équilibrai la quantité de jus dans le verre qui avait débordé et je remplis également les deux autres, prenant soin d'en mettre juste un peu moins dans le dernier, car je ne voulais pas risquer de compliquer les choses encore plus en permettant à Matteo d'en renverser partout. Ce n'était pas du tout une question que je le croyais maladroit ou quoi que ce soit, mais je voulais vraiment penser à tout... Chose que je n'avais jamais fait auparavant de toute ma vie. Eh bien, il y avait une première à tout !
Je revins finalement au salon quelques minutes plus tard en apportant avec moi un plateau qui contenait les trois verres. Je le déposai sans un mot sur la table du salon qui se trouvait devant le canapé et le fauteuil. Je me rendis rapidement compte que l'atmosphère n'avait pas beaucoup changé depuis les quelques instants où je m'étais absenté, hormis le fait que Matteo s'était tût aussitôt m'avait-il vu revenir au salon. Je n'avais pas beaucoup de mal à m'imaginer que le petit bonhomme avait sans doute dû posé une question ou une autre à sa mère quant à un sujet quelconque, par exemple ce qui venait tout juste de se passer avec Catherine ou encore sur l'étrange personnage qu'il devait pensé que j'étais. Lorsque mon regard croisa celui du petit garçon, je ne pus m'empêcher de lui faire un sourire attendri. Je me souvenais qu'un jour, Savannah m'avait dit au téléphone que Matteo était mon portrait tout craché et... je me rendais compte autant avec surprise et gêne qu'elle avait tout à fait raison. Apercevoir ainsi le petit minois innocent et timide de l'enfant faisait douloureusement rugir au fond de mon la culpabilité qui ne me quitterait sans doute jamais de tout le reste de mon existence. Le jus était tout à fait inutile, car aucun de nous trois n'avait encore osé s'en approcher, nous étions tous figés. Je fus le premier à briser le silence et l'immobilité en venant m'accroupir face à Matteo, toujours avec le même sourire.
« Tu sais, bonhomme, ta maman m'a beaucoup parlé de toi. C'est un très joli chandail que tu as là, tu aimes Spider-man ?» À vrai dire, je n'avais pas réfléchi une seule seconde avant de parler. Il m'était apparu soudainement qu'il n'y avait aucune formule gagnante pour que les choses se passent pour le mieux, il suffisait sans doute d'y aller naturellement. Je n'avais aucune espèce d'idée si ce que j'avais dis à mon fils était la bonne manière de "faire connaissance", mais je n'en connaissais pas vraiment d'autre et il fallait sans doute risquer le tout pour le tout. Avais-je une autre possibilité de toute façon ? Au fond de moi, j'étais conscient de ne pas encore réaliser pleinement à quel point cette rencontre était un point culminent de ma vie. Je jetai un bref coup d'oeil à la jeune femme assise dans le fauteuil. Il me fallait également avoir une conversation avec elle, c'était inévitable, mais ce ne se ferait pas devant Matteo. |
| | | | Sujet: Re: Besoin d'un verre... [SAMUEL] Mer 19 Aoû - 23:52 | |
| C’était confus… Trop confus sans doute pour que Savannah parvienne à dissimuler tout ce qu’elle ressentait. Elle le sentait, cacher tout ça à Samuel allait être difficile, si ce n’est même impossible. Son regard allait la trahir, comme il l’avait toujours fait. La moindre faille était détectable si on prenait le temps de sonder l’éclat de son regard. C’était ainsi, elle n’arrivait pas à mentir, et surtout pas aux personnes qu’elle aimait. Samuel en faisait parti, malgré tout ce qu’on pouvait penser lorsqu’on connaissait leur passé, malgré tout ce qu’elle s’était promis. Se jurer de détester quelqu’un, sous le coup de la colère, poussée par la peine et le chagrin, c’est facile. Par contre, effacer des sentiments en un claquement de doigts, c’est déjà plus délicat. C’est même irréalisable… Tout simplement car ils étaient forts, sincères, et que lorsqu’on aime quelqu’un, on l’aime avec ses défauts, on l’aime avec ses erreurs. Comment expliquer une telle réaction de sa part, aujourd’hui même, face à cette blonde sur le seuil d’entrée ? Sans les sentiments, ça n’était pas plausible, ça n’était tout simplement pas elle. Savannah était de ces gens qui sont entiers, qui agissent et pensent avec leur cœur avant toute chose ! Elle l’avait fait en venant ici, pour Matteo, puis en laissant son regard se voiler de jalousie par la suite. Bien souvent elle s’en mordait les doigts, mais pour rien au monde elle ne changerait ce qu’elle jugeait être une qualité.
Samuel avait réussi à adopter la bonne attitude, ayant le réflexe de faire passer le petit en premier, de le sécuriser en lui montrant que tout allait bien. Il se comportait normalement, retenait les éventuels questions que Savannah voyait venir grosses comme des maisons ! Elles étaient inévitables vu sa propre attitude. Elle avait certes été surprise par la présence de cette blonde, à une heure tout de même matinale, et elle n’avait pas pu s’empêcher de se fier aux apparences. Comment ne pas le faire ? Alors qu’il les laissait s’installer dans le salon, allant pour sa part dans la cuisine, Savannah soupira doucement, ce maudissant d’être aussi stupide ! Elle qui se prenait si souvent la tête pour un rien, elle n’avait cette fois-ci pas pris le temps de réfléchir, de peser le pour et le contre, et s’était lancée. Elle avait carrément foncé dans un mur, tête baissée ! Tout ce qu’elle espérait était que Matteo n’ait pas à en souffrir, d’une manière ou d’une autre. Toujours avec ce nuage de gêne, elle s’assit, suivis de près par son petit bonhomme. Matteo ne la lâchait pas. Il était intimidé, ce qui était tout à fait naturel et compréhensible. Il observait tout ce qui tombait sous son regard d’enfant, récoltant la moindre information concernant son père. Pour sa part nerveuse, sa maman tapait doucement du pied…
« Ca ne va pas maman ? - Si, si, ça va mon chéri… -Elle passa une main dans les cheveux de son bout de chou, et déposa un baiser sur sa tempe, tout en stoppant net sa jambe, pour ne pas transmettre son stresse, ou du moins ce qui y ressemblait, à son fils. - C’était qui cette dame ? - Je… Je ne sais pas. Une amie de ton père sûrement. - Elle ne voulait pas rester son amie ? - Apparemment non… - Tu lui faisais peur… Je ne crois pas. Maman ne fait pas peur, pas vrai ? - Nan ! –Il esquissa un sourire et reprit : Mais elle a… » Il n’avait pas terminé, voyant Samuel revenir dans le salon, avec dans les mains un plateau supportant leurs verres. Il gardait le silence en sa présence, et Savannah savait au fond d’elle que ce n’était qu’une façade ; une carapace qu’il s’était fait par précaution. Il avait vu sa mère appliquer cette méthode depuis qu’il était né… Il avait grandi dans cette bulle, et reproduisait tout ça. Elle était partagée entre la fierté de voir que son fils savait se montrer prudent, et le regret d’avoir eu une telle influence sur lui. C’était une conduite si responsable pour un enfant de son âge.
Samuel finit par se rapprocher, venant s’accroupir devant son fils ; leur fils… La scène était étrange pour cette maman poule, et pourtant si attendrissante. Un léger sourire se dessina sur ses lèvres rosées, la détendant, alors qu’elle les observait sans un mot. « Tu sais, bonhomme, ta maman m'a beaucoup parlé de toi. C'est un très joli chandail que tu as là, tu aimes Spider-man ?» Suite à cette question, ce fut au tour de Matteo de décrocher un sourire. Ca commençait bien, son père n’était pas complètement à la rue ! Quel soulagement pour ce petit bout haut comme trois pommes ! Il hocha la tête positivement, accentuant son sourire qui creusait dans ses joues de petites fossettes. « Tu connais ? J’adore ! » -demanda-t-il d’une petite voix, toujours quelques peu intimidé. Il s’empara d’un des verres et bu une longue gorgée du jus de fruit. Il grimaça, et se permit une petite remarque, montrant alors cette fois-ci qu’il se sentait bien plus à son aise. « Ah… C’est un peu… acide ! Mais il est bon ton jus de fruit ! » Bah ouais, on fait toujours des compliments à son père lors de la première rencontre, non ? Il le fixait avec sa petite bouille angélique. |
| | | | Sujet: Re: Besoin d'un verre... [SAMUEL] Sam 29 Aoû - 5:26 | |
| Un large sourire apparût sur mes lèvres lorsque Matteo me fit la très ingénieuse remarque que mon jus de fruits était quelque peu acide. Il était incontournable de remarquer que le petit était doté d'une vivacité d'esprit incroyable. Combien de garçon de cinq ans aurait exprimer une telle chose ? Je ne le connaissais que depuis quelques minutes et déjà, il m'épatait. J'étais conscient que ce n'était pas la fin, que ce n'était qu'un mince début. La vie me réserverait fort probablement une multitude de surprises. Une chose en tout cas était plus que certaine ; ma vie ne serait plus jamais la même à partir de maintenant. J'avais tenu loin de moi certaines choses qui faisaient pourtant partie intégrante de ma vie et maintenant que j'avais décidé de les réintégrer - même que je m'étais battu pour que cela soit possible -, je n'allais plus reculer, plus jamais.
« Bien sûr que je connais ! » lançai-je avec un sourire à mon tour, toujours ce même sourire franc et sincère. Je n'avais jamais vraiment su comment est-ce qu'il fallait s'y prendre avec un enfant, mais je me rendais compte que ce n'était peut-être pas si difficile que ce que j'avais pu penser dans le passé. Au fond, Matteo était tout simplement là et rien de plus que le moment présent ne semblait compter à ses yeux. J'enviais la simplicité et la facilité à s'émerveiller des enfants. « J'ai même quelques bandes-dessinées, ça te dirait de les voir ?»
Je levai doucement les yeux vers Savannah qui semblait faire son possible pour se tenir à l'écart. La situation ne me plaisait pas beaucoup en ce sens, car elle avait une importance capitale dans ce qui était en train de se passer. Matteo était NOTRE fils. À nous deux. Peu importe ce que nous, elle et moi, étions aujourd'hui. Nous avions certes encore plusieurs choses à mettre au clair, des tonnes même, mais nous étions quand même une famille. Pour la première fois de mon existence, je réalisais à quel point la famille avait de l'importance. Étant jeune, j'avais toujours vécu auprès de parents forts occupés et absents, pour qui mes rôles dans divers comédies ou publicités à la télévision ou au cinéma avaient compté bien plus que n'importe quoi d'autre. Un père n'est pas celui qui donne la vie, ce serait trop facile, un père c'est celui qui donne l'amour. Voilà ce qu'avait un jour dit Denis Lord. Je savais maintenant que je voulais suivre ce proverbe à la lettre et être un véritable père. L'idée m'avait longuement effrayé dans le passé et je me surprenais de la considérer avec tant de facilité aujourd'hui. Parfois, on évoluait sans vraiment s'en rendre compte, même si cela prenait bien du temps. |
| | | | Sujet: Re: Besoin d'un verre... [SAMUEL] Mer 2 Sep - 21:21 | |
| Savannah restait en retrait… Après tout, elle partait du principe qu’il s’agissait de retrouvailles père et fils. Pourquoi s’en mêler ? Elle assistait à la scène, gardait un œil bienveillant sur le bambin, toujours un peu sur ses gardes, attentive à la moindre de ses réactions. Elle ne savait pas à quoi s’attendre avec lui, bien qu’elle le connaisse par cœur. La situation était plus délicate que jamais, elle leur était complètement inconnue, et effrayait même la jeune maman. Elle ne pouvait s’empêcher de douter, se mettant elle-même une certaine pression, prenant à l’avance une forme de responsabilité par rapport à un quelconque incident, une petite erreur de parcours. Savannah appréhendait tout ce qui pouvait se dire ou se passer. Elle était stressée et luttait comme jamais pour le dissimuler. Pour l’instant cela marchait, puisqu’elle se terrait dans un silence total, observant avec un léger sourire son fils qui découvrait alors ce père qui lui avait tant manqué. Et le petit se détendait doucement… Il gagnait en assurance, se permettant alors de s’exprimer sans retenue, posant des questions, intéressé et cherchant à intéresser Samuel.
Et le sujet était visiblement lancé : les supers héros. La réplique de Sam fit apparaître un large sourire sur le visage du petit bonhomme, content d’apprendre que son père n’était pas un papa à côté de la plaque ; que son papa connaissait ses héros préférés. Mine de rien c’est que c’est important pour un enfant de son âge ! A cinq ans, quand on se retrouve pour la première fois en face de l’homme qui a aimé votre mère, au point de vous donner la vie, et qui pourtant n’a jamais réellement fait partie de votre vie, on a besoin de se trouver des points communs, d’avoir pour ainsi dire les même goûts, et surtout de l’intéresser. Car inconsciemment, Matteo avait l’impression de passer un test. Bien sûr ça n’était pas à lui de se mettre à cette place, ça n’était surtout pas à lui de ressentir tout ça, mais c’était ainsi. Il avait le sentiment de devoir passer une épreuve, suite à laquelle il obtiendrait ou non l’attention à long terme de son père. Il ne s’expliquait pas le fait d’avoir grandit sans lui, et voyait cette rencontre comme une seconde chance. On lui offrait l’attention d’un père, il ne voulait pas prendre le risque de la laisser filer ! Savannah quand à elle, était heureuse du comportement de Samuel. Elle qui avait pensé qu’il serait plus que maladroit s’en sortait comme un chef. Elle l’avait pourtant toujours su au fond d’elle-même, bien avant qu’elle ne tombe enceinte et qu’il ne la laisse tomber : Samuel avait un contact facile, et devenir père ne serait pas un soucis pour lui. Pour le coup elle s’était trompée… Mais avec du recul, elle prenait en compte l’âge, l’effet de surprise, l’influence parentale, et de ce fait, l’excusait. A moitié seulement, bien sûr ! Il aurait pu être plus malin et courageux, c’était indéniable ! ^^
« Oh ouais ! –s’exclama alors Matteo. J’en ai tout plein moi aussi ! Maman m’en achète une quand je suis sage… » Il esquissa un sourire et adressa un regard en arrière, à sa mère. Elle passa une main dans ses cheveux, et s’avança légèrement. « Et je suis même forcée de te les lire après… » Elle laissa échapper un léger rire, et relevant le regard vers Samuel, ne pu que sourire doucement. Matteo s’empressa d’hausser les épaules, rappelant à sa mère –comme si cette dernière avait pu l’oublier- qu’il était trop petit pour savoir lire. Il déchiffrait quelques mots mais sans plus. Enfin rien que ça, ça restait une de ses fiertés ! « On ne va pas déranger papa, ok mon cœur… ? Tu les verras un autre jour. Discute encore un peu, et on filera. - Mais… - Je t’avais dit que c’était un petit coucou rapide, qu’on devait aller voir mamie après… - Oui, je sais. –Il se tourna vers Samuel et reprit : Tu me les montreras la prochaine fois, hein ? » |
| | | | Sujet: Re: Besoin d'un verre... [SAMUEL] Jeu 10 Sep - 3:42 | |
| Il me semblait être encore et encore plus émerveillé par Matteo à chaque instant qui passait. Je n'arrivais toujours pas à croire que le petit bout d'homme était mon fils, encore moins que j'avais manqué autant de temps à être loin de lui, à être un irresponsable. C'était impossible à expliquer, mais ce ne faisait qu'à peine une quinzaine de minutes que je le connaissais vraiment - et encore, il nous restait un million de choses à nous dire et à découvrir l'un de l'autre - que je me sentais déjà véritablement comme un père. Cela était bien loin d'être une prétention de ma part, mais il s'agissait plutôt d'une découverte de moi-même. Je me rendais compte que j'en avais la capacité et que mes peurs n'avaient jamais été véritablement fondées. Bref, je tentais tout de même par tous les moyens d'éviter de penser au passé, parce que je devais me concentrer sur le présence et le rendre meilleur à son plein potentiel. C'était tout de même dur d'éviter de penser au fait que j'aurais pu avoir une vie sage et rangé, certes, mais heureuse auprès de Savannah et bien entendu du petit Matteo. J'eus un petit rire quand le jeune garçon m'expliqua que sa mère lui disait des bandes-dessinées de Spiderman. En fait, comme le précisa gentiment la jolie maman, c'était surtout que Matteo ne savait pas encore lire. Bien sûr, il était encore si jeune... J'avais l'impression de ne pas m'en rendre compte à cent pour cent tellement il avait un esprit vif et brillant.
« C'est d'accord, je te les montrerai la prochaine fois et on les lira ensemble si tu en as envie. Je ferai aussi bien attention que mon jus de fruits soit moins acide.»
J'affichai alors un sourire sincère. Il me fallait me montrer positif, même si il était fort difficile de ne pas laisser paraître ma déception dû au fait que Savannah venait d'annoncer qu'ils allaient partir déjà. Je comprenais tout de même ses motifs, elle avait seulement voulu faire un test et qui plus est, il ne s'était pas exactement passé comme prévu. Pour le moins qu'on puisse dire, le début de l'affaire avait été quelque peu explosif ! Je regardai tout de même Savannah durant un bref instant et je fus presque assuré qu'elle comprenait sans que je n'ai besoin de lui dire que j'étais un peu déçu qu'elle veuille partir aussi vite alors que les choses se passaient si bien. D'ailleurs, Matteo ne semblait pas non plus avoir très envie de partir. Je pouvais bien sûr me tromper, mais il semblait de moins en moins timide et de plus en plus heureux d'être ici. En tout cas, moi je l'étais.
« Si mamie attend, il ne faut pas la faire attendre... » Dis-je alors doucement à Matteo avec un sourire attendri en ébouriffant ses cheveux. Il était si adorable, comment ne pas fondre devant ces grands yeux intéressés à la vie et pétillants d'intelligence et de soif de découvrir le monde. Je me sentais comme si j'aurais eu envie de le protéger contre tous les maux auxquels il aurait un jour ou l'autre à faire face. C'était sans doute là le propre de tous les parents... Je comprenais un peu mieux ce qui avait tant fait hésité Savannah avant de me permettre de le voir.
« Vous pouvez revenir n'importe quand. » Ces paroles étaient surtout destinées à Savannah que je regardai doucement. J'espérais qu'elle comprenne dans mon seul regard que j'étais franchement très navré de comment s'était déroulé son arrivée ici. Visiblement, il allait nous falloir avoir une discussion tous les deux tôt ou tard et pour ma part, je préférais de loin que ce soit tôt que tard jusement. |
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