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 Cruelle réalité [Spinelli's Girls]

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Thalie J. Spinelli
Thalie J. Spinelli

AGE : 24 ans
MESSAGES : 2249
ARRIVÉE LE : 17/03/2008
EMPLOI : Glandeuse professionnelle ! Tout un art ! Même s'il m'arrive de m'occuper d'instruire les autres, même contre leur volonté !
ADRESSE : Trastevere - Demeure Spinelli.
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MessageSujet: Re: Cruelle réalité [Spinelli's Girls]   Cruelle réalité [Spinelli's Girls] - Page 2 EmptyDim 19 Juil - 2:43


    Si elle avait envie qu’il l’embête encore ? Oui, évidemment. Cela signifiait la normalité pour elle, et bon sang, c’est tout ce dont elle avait besoin ! Un peu de normalité, un peu de sa vie d’avoir, un peu de ce jeu du chat et de la souris avec Leandro… Même si, objectivement, elle n’avait pas à se plaindre du fait qu’il se montre moins « agaçant » et bien plus tendre, ça l’aidait, beaucoup… Mais elle ne cherchait pas un changement dans l’immédiat, elle parlait du futur, de plus tard, elle attendait qu’il lui promette, indirectement, que tout allait rentrer dans l’ordre, que plus tard, il l’emmènerait danser parce qu’elle aurait de nouveau envie de danser, que plus tard, il l’embêterait de nouveau, parce qu’il ne se sentirait plus obligé de la consoler et de prendre soin d’elle. Il lui promit de l’emmener danser, ce qui la rassura, malgré son esprit embrumé de sommeil. Puis lorsqu’elle lui demanda s’il l’embêterait encore, il s’étonna, se demandant s’il était le seul type de tout Rome capable de l’embêter. Non, il n’était pas le seul, il y en avait tout un paquet, et en général ça avait le don de lui taper sur les nerfs, pas de lui faire battre le cœur… Elle aurait voulu lui répondre, mais elle n’en avait plus la force, aussi lorsqu’il lui demanda « T’en aurais envie ? » elle se contenta d’hocher la tête lentement, les yeux clos… « Repose-toi Princesse. ». Elle n’avait pas attendu sa permission, elle sombrait déjà. Malheureusement son repos fut de courte durée, et le banc sur lequel ils se trouvaient la rappela à l’ordre… Elle avait toujours envie de dormir, certes, mais pas ici, pas comme ça. Elle s’était faite une raison, elle avait besoin de repos, et rester éveiller à guetter le téléphone ne changerait rien. Dans l’immédiat ils n’avaient plus qu’à attendre, alors autant en profiter pour stopper cette lutte inutile contre le marchand de sable, non ? Pourtant, quelque chose encore l’empêchait de se laisser aller complètement : Leandro ! Le fait qu’il refuse de s’endormir la dérangeait, et elle était bien déterminée à l’obliger a prendre du repos lui aussi.

    Aussi, lorsqu’ils furent de nouveau dans le salon, et après que Kenzo en ait terminé avec son petit numéro de « je dors / je dors pas », elle se lança dans une opération de chantage. Oui, oui, c’était bien du chantage. Elle ne disait pas un mot, ne proférait aucune menace explicite, elle ne faisait que se servir une tasse de café. Mais ce simple geste était la pire des menaces en soi. Elle voulait dire « Si tu dors pas, là, maintenant, tout de suite, je bois tout ça d’un seul coup, et jamais plus je ne dormirais de ma viiiiiiie ! » A quoi s’attendait-elle ? Objectivement ? Réellement ? Elle s’attendait à une scène du genre « Thalie ! Fais pas de connerie ! Pose cette tasse ! Pose-la ! Douceeeeement ! Pas de gestes brusques ! Déconne pas ! » oui, rien que ça ! Mais à la place, elle eut quoi ? Heu…. Rien ! Il ne bronchait pas, il se contenta de s’enfoncer dans le canapé, confortablement. Ne sachant pas très bien ce que cela signifiait, elle poursuivit son petit manège, jusqu’à ce que la tasse soit pleine. Une goutte de plus et c’était sur la table qu’elle entamait sa dégustation caféinée, et ça aurait fait mauvais genre, hein ? N’ayant toujours aucune réaction, elle se décida a lui expliquer le fond de sa pensée… enfin « Je dors pas sans toi » n’étant pas vraiment le meilleur choix de mots. Mais il avait compris, pas vrai ? Vu l’expression de surprise qu’il affichait, pas sûr ! Toutefois, elle n’avait pas la force de chercher les mots adéquats visant a former une phrase avec sujet, verbe, complément d’objet, pour le lui faire comprendre. Elle se contenta d’hausser les épaules avant de venir se caser contre lui, tout naturellement. La télé allumée, elle cherchant une place confortable en remuant légèrement, ramenant un autre plaid (prévoyant le Nini, il en avait mit sur chaque canapé) sur eux, elle se mettait à l’aise, sans plus s’embarrasser de « est-ce que j’ai le droit ? », « est-ce normal ? », « ça l’embête ? », « est-ce que j’abuse de sa gentillesse ? », « pourquoi ne proteste-t-il pas ? », etc. … Les questions, elle se les poserait plus tard, pour l’instant elle prenait ce qu’on lui offrait, et même ce qu’on ne lui offrait pas. Toutefois, il ne protestait pas, donc c’est que ça ne devait pas le déranger plus que ça. Il la laissait se faire sa petite place, jouant son rôle de coussin à la perfection. « Arrête de boire ce café si tu veux tenir parole… » venait-il – enfin – de glisser à son oreille, arrachant un petit sourire à la blonde, sans pour autant la faire cesser son activité. Ce n’était pas a elle de tenir parole, c’était à lui… Qu’il s’endorme déjà, et après on en reparlera…

    Les yeux rivés sur l’écran, elle tentait de suivre les aventures de Bart, Homer et compagnie. Elle ne s’y intéressait pas vraiment, mais ça avait le mérite de lui occuper l’esprit et de l’empêcher de penser. Mais alors qu’elle s’apprêtait à porter une nouvelle fois le café à ses lèvres, une main surgit devant elle et s’empara de la tasse. « Euh… Je t’ai dit stop, il me semble… ». Il étendit le bras jusqu’à la table basse, hors de portée de Thalie, puis se réinstalla confortablement. « Agaçant ! » pensa-t-elle dans un sourire, avant de répondre.

    - Et bien… Tu en auras mis du temps à comprendre ce que je voulais ! Sale môme, comme toujours. En même temps, elle n’avait pas tort. Elle voulait qu’il lui enlève la tasse des mains, et c’était ce qu’il avait finalement fait, après dix bonnes minutes, certes, mais c’est l’intention qui compte. Alors, un petit sourire aux lèvres, elle se laissa aller complètement en arrière, remontant le plaid comme si elle se trouvait dans son lit… Elle garda les yeux ouverts encore un moment, s’employant a comprendre l’épisode des Simpsons sans avoir le son, puis elle tenta de trouver le sommeil… L’inconvénient de s’autoriser à dormir c’est que l’on a, soudain, plus la capacité de le faire. Plus elle s’interdisait de le faire, et plus elle sombrait facilement. Maintenant, entouré de gens endormis, alors qu’elle se mettait la pression pour les rejoindre auprès de Morphée, elle ne faisait que gagner en énervement. Au bout d’une dizaine de minutes, agacée, elle finit par se retourner, changeant de position, tentant de se mettre sur le ventre le plus délicatement possible afin de ne pas déranger Leandro sous elle. La tête posée contre son ventre bougeant à un rythme régulier et lent, elle observait sa sœur, de l’autre côté, se remémorant à quel point la soirée de la veille avait changé leur vie. Pas seulement la mort de Giovanni, car ça elle se refusait d’y penser, bloquant son esprit sur ce sujet. Non, elle pensait à leur discussion d’il y avait quelques jours, lorsqu’elles parlaient de l’inconnu de Navona… Maintenant elle pouvait mettre un prénom, un visage et une voix sur cette dénomination. Non seulement elle avait retrouvé son inconnu, mais en plus, elle était avec lui aujourd’hui… Y avait pas a dire, sa sœur était douée, très douée…Et elle savait bien choisir les hommes à l’inverse de Thalie qui n’avait jamais vraiment été gâtée sentimentalement…
    - Tu dors ? Appuyant son menton contre son ventre, grattant du bout des doigts le tissu de sa chemise, Thalie venait de renoncer à trouver le sommeil… J’arrive pas à dormir… Dans les circonstances actuelles, cette simple phrase aurait pu inquiéter Leandro, mais sa façon de le dire, d’énoncer ce fait, n’avait rien d’alarmant. Son regard braqué sur lui disait « ok, je dors pas sans toi, mais ce serait bien que tu dormes pas sans moi non plus, hein… ». Egoïste ? Oui, très, et elle s’en voulait rien qu’a voir ses yeux fatigués, mais le mal était fait, alors autant en profiter pour discuter un peu, non ? Tu savais que Kenzo était, jusqu’à hier, un mystère ambulant ? Caly l’a cherché pendant près d’un mois ! Elle parlait à voix basse, et se réinstalla confortablement, reposant sa joue contre lui, fermant les yeux, espérant que le sommeil viendrait en parlant, comme tout à l’heure… Elle avait décidé de se promener seule dans Rome, et comme prévu elle s’est paumée… Il l’a aidé a retrouver son chemin, mais avant ça, il l’a promené dans tout Rome… Et puis j’ai tout gâché… Enfin c’était pas vraiment de ma faute, je pouvais pas savoir. J’étais venue la chercher, j’étais pressée, alors je lui ai pas laissé le temps de rien… Elle est rentrée a la maison avec des étoiles plein les yeux, mais sans rien d’autre que des souvenirs… Alors il est devenu « l’inconnu de Navona »… Voilà, le sommeil la gagnait finalement… Elle parlait de plus en plus lentement… On a bien essayé de le chercher, mais bon, avec juste un prénom… bof… Et puis au bal… il était là… et maintenant il est là… Elle étouffa un bâillement un peu plus long, puis bougea sa tête lentement, trouvant l’exacte position parfaite. Et tu sais ce qui est drôle ? Elle sombrait réellement, se laissant emporter par le coton ouaté des songes… Elle avait son inconnu de Navona… j’avais mon voleur de mangues… Chacune son obsession… Là, elle aurait mieux fait de se taire. Mais bon, elle avait l’excuse d’être dans un état semi-comateux, et puis lui, il devait déjà dormir, non ?

    Elle venait enfin d’atteindre un sommeil profond, réparateur, sans rêve, après avoir flotter pendant longtemps dans une marée de souvenir l’obligeant a rester en surface, lorsque des bruits la tirèrent peu à peu vers la réalité… C’était proche et lointain… C’était des éclats de voix… Elle plissa les paupières comme si ça pouvait les faire cesser… Et cela cessa… Puis des bruits de pas… Des talons sur le sol… Un bruissement de tissus… « Ils dorment depuis longtemps ? »« Non, madame. Les garçons ont eu bien du mal à les endormir. »… Un nouveau bruissement de tissu, les talons… Ca se rapprochait… C’était tout proche… Un parfum, une volute de parfum qui s’engouffra dans les poumons de la blonde, entraînant immédiatement une avalanche de souvenir, une pluie de sensation et d’émotion…

    - Maman… ? Murmura-t-elle dans son sommeil, sans ouvrir les yeux, sans bouger d’un pouce, sans même savoir si elle rêvait… Oui, elle devait rêver, mais pas grave, c’était un rêve apaisant…
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MessageSujet: Re: Cruelle réalité [Spinelli's Girls]   Cruelle réalité [Spinelli's Girls] - Page 2 EmptyDim 19 Juil - 13:06

    [Je ne savais pas quoi faire... Si ça va pas, j'édite...]

    « Et bien… Tu en auras mis du temps à comprendre ce que je voulais ! » Leandro ne pu retenir un très léger rire… Oui il avait mis du temps à lui retirer cette satanée tasse de café, mais il avait une excuse et elle n’était pas des moindres : la fatigue. Epuisé, il fonctionnait au ralentit, à tel point que tous ses proches en auraient été choqué. Le jeune homme dynamique, qui avait bien du mal à tenir en place, avait disparu, il s’était littéralement éteint dépassé par cette incroyable envie de dormir. Quelques douleurs se faisaient sentir dans le bas de son dos, suite à leur petite pause sur le banc du patio. Il avait du mal à encaisser ces dernières 24 heures, et cela se lisait sur son visage. En la voyant s’installer plus confortablement, il comprit qu’elle se résignait à lui faire plaisir, qu’elle allait enfin s’accorder du temps et dormir pour récupérer. Toujours dos à lui, elle s’était laissée aller en arrière, prenant davantage appuis contre lui. Pour sa part, il ferma doucement les yeux, sa tête partant légèrement en arrière, se posant contre un épais coussin moelleux, sans pour autant s’endormir. Il profitait du silence, gardant à l’esprit le fait que désormais tout le monde dans cette pièce allait dormir et s’apaiser le temps de quelques heures de sommeil. Ils en avaient tous besoin… Autant les deux anges blonds, peinées comme jamais, autant les deux bruns protecteurs. Littéralement mort de fatigue, ils avaient besoin de ce repos.

    Mais visiblement, certains ne parvenaient pas à le trouver ce fichu sommeil. Thalie s’était retournée, et interrogeait désormais Leandro. Non il ne dormait pas, et le lui montra en ouvrant un œil, tout en redressant la tête. Elle allait lui en faire baver pas vrai ? Vengeance personnelle ? ^^ Elle n’arrivait pas à dormir, soit… Il allait encore un peu veiller, et elle lui facilitait la tâche en lui parlant. Ainsi concentré, il était tiraillé entre l’intérêt qu’il portait à ses mots et le fait d’être bercé par sa douce voix, ce léger murmure. Le sujet se porta sur Calypso et Kenzo. Avec les détails que lui fournissait Thalie, lui racontant même la totalité de l’histoire, il comprenait mieux la réaction et les réponses du jeune homme, précédemment, devant leurs tasses de cafés lors des présentations. Deux fois en un mois, car ils s’étaient carrément recherché l’un l’autre à travers Rome ! Comme un peu plus tôt dans le patio, Leandro sentit la belle partir… Plus elle parlait et plus sa voix se perdait dans un murmure, un souffle. Le débit était de plus en plus faible, l’amenant jusqu’au sommeil, doucement mais sûrement. A ses derniers mots, Leandro ouvrit directement les yeux, sans pour autant bouger le reste de son cœur, de peur de la tirer de ce soupçon de repos qui venait de s’emparer d’elle. « Chacune son obsession » Son cœur avait fait un incroyable bond dans sa poitrine, et il n’avait pu retenir un sourire. C’était… bon à savoir ? Carrément ! Lui qui ne savait pas quels mots placés sur ce qu’il ressentait venait d’être aidé, et elle l’avait fait sans en avoir conscience. Thalie avait été son obsession, et allait sans doute l’être encore longtemps.




    Calypso quand à elle rêvait… Enfin c’était un grand mot. Difficile à décrire ce qui se passait aux pays des songes. Elle s’y était perdue, tout comme elle l’avait fait dans les rues de Rome. Car c’est là-bas que son esprit vagabondait. -Elle arpentait les diverses allées, les quartiers, et retomba finalement sur une place qui ne lui était pas inconnue. Plus elle s’avançait, plus elle avait cette impression de déjà vu. Elle refaisait le parcours touristique qu’un beau brun lui avait fait découvrir, il y a de cela presque un mois, sautant quelques étapes. Mais les rêves sont si différents… Hors du commun, rien ne semble réel et vrai… Une fois sur la piazza Navona, le ciel devint noir, d’épais nuages vinrent au-dessus de sa tête. Le tonnerre grondait, et il commençait à pleuvoir. Tendant la main, paume face au ciel, elle recevait ces quelques gouttes, jusqu’à ce qu’une d’elle vienne s’écraser contre sa peau, formant une tâche rouge…- Caly s’agitait dans son sommeil, se recroquevillant davantage, se serrant tout contre Kenzo, apeurée. Une main vint se poser sur son front, partant en arrière, caressant tendrement ses boucles d’or, avant que de douces lèvres ne se posent sur sa peau délicate, dans un léger baiser. Cela eu l’effet de l’apaiser, chassant les nuages sombres de son esprit, sans pour autant la réveiller.

    Leandro lui, reprit doucement conscience, en entendant la voix de Maria résonner dans la pièce, répondant à une autre femme, qui pour le coup ne disait rien au jeune homme. Il ne savait même pas qu’il y avait quelqu’un d’autre dans la maison, c’est pour dire ! Une nouvelle arrivante ? Pourtant avec tous ses journalistes… A cette pensée, il resserra tendrement son étreinte protectrice autour de Thalie, comme par réflexe. Le « Madame » employé par la domestique le détendit, ainsi que le murmure de la miss qu’il tenait tout contre lui, ce léger « maman ». Hein ?! Madame Spinelli ?! Il ouvrit les yeux, et posa alors son regard sur la fine silhouette de la mère de famille, qui était désormais en face du second canapé, près de Caly toujours endormie. Il se redressa comme il pu, toujours avec délicatesse, faisant extrêmement attention pour ne pas réveiller la belle. Quand Stella fut de nouveau retournée, et qu’elle constata alors qu’il était réveillé, elle vint placer sa main devant sa bouche, exprimant alors un peu de gêne.

    « Oh, j’espère que je ne vous ai pas…
    -Non, non…
    -la coupa alors Leandro, accompagnant alors ses mots d’un léger sourire.
    - Je suis Stella Spinelli, la maman de Thalie, Julian et Calypso…
    - Je… Je sais.
    - Oh…
    -Elle le fixa, un peu étonnée.
    Je suis Leandro… Leandro Fransceci. »
    L’étonnement de la mère de famille fut comme décuplé. Le petit Fransceci ? Wow… Le sourire de Leandro ne fit que s’agrandir face à cette réaction. Oui, comme tout le monde, il avait grandit et vieillit… Avec les années il avait aussi prit quelques kilos –de muscles bien évidemment- tout comme des centimètres, effaçant ce petit garçon gringalet. Stella ne bougeait plus, le détaillant avec attention. Mais lui, il voulait se redresser et là il allait avoir besoin d’elle pour lui amener des coussins, qu’elle allait placer sous la tête de sa fille pour qu’il puisse quitter le canapé. A présent éveillé, bien qu’il n’avait pas beaucoup dormi, il n’allait pas resté ici, pour parler un peu avec madame Spinelli.
    « Excusez-moi mais vous pourriez… Euh… -Il lui désigna les coussins sur le fauteuil qui trônait non loin dans la pièce. -…M’aider ? »Il lui adressa un sourire un peu gêné, alors qu’elle s’exécutait pour lui venir en aide. Il ne voulait absolument pas déranger Thalie, car il savait qu’elle avait besoin de sommeil et ce plus que tout. Une fois « libéré », il salua plus poliment la désormais nouvelle maîtresse de maison, et elle l’entraîna à l’écart dans la cuisine, désirant qu’il lui fasse un petit compte rendu de la situation, de l’état dans lequel elle allait trouver ses filles. Ils passèrent un petit moment à discuter, Leandro prenant une nouvelle tasse de café. Puis il décida qu’il était temps pour lui de filer. Il y avait désormais Stella, et il savait que les filles allaient avoir besoin d’elle, besoin de temps avec leur mère. Elle allait s’occuper d’elles avec brio, il n’en doutait pas un seul instant, ayant toujours été marqué par la délicatesse et la douceur de cette femme.
    « Je… Je vais y aller… »
    Il s’avança vers le plan de travail, et s’empara d’un petit bloc note, et d’un crayon qui traînait à côté. Il griffonna quelques mots à l’attention de Thalie. Quelques mots écrits à la va-vite certes, mais il voulait s’éclipser avant qu’elle ne se réveille. Pourquoi ? Tout simplement car il n’allait pas résister à l’envie de rester encore à ses côtés. Et ça il ne le pouvait pas. Il fallait qu’il passe chez ses parents, histoire de les rassurer ces derniers sachant que leur fils aîné était à cette réception, et que le tragique évènement passait en boucle sur la chaîne d’informations locale. Après s’enchaînerait le travail, bien que tous ses membres hurlaient au secours, réclamaient du repos et du sommeil… Avant de quitter la demeure, il alla déposer un baiser sur le front de Thalie, et glissa le papier qu’il avait soigneusement plié dans sa main. Stella lui conseilla de sortir par derrière, que Pietro pouvait le conduire chez lui sans aucun problème. Il accepta, soulagé de ne pas être obligé d’affronter tout ces paparazzis, et une fois de plus toutes ses pensées allaient vers une seule et unique personne : son obsession.

    Citation :
    Thalie... J'ai dû filer, mais je repasse dès que je peux.
    Prend soin de toi ma belle : tout ira bien...
    Bisous, mon obsession.
    Leandro
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Thalie J. Spinelli
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MessageSujet: Re: Cruelle réalité [Spinelli's Girls]   Cruelle réalité [Spinelli's Girls] - Page 2 EmptyDim 19 Juil - 23:12


    Son rêve était assez étrange. Il y avait sa mère, même si elle ne la voyait pas, elle pouvait sentir sa présence. Elle humait son parfum, elle entendait sa voix, c'était comme si elle avait été vraiment dans la pièce, comme si son rêve prenait pied dans la réalité. Mais elle se savait endormie, comme lorsqu'on est en plein trip horrible, qu'on en a conscience, qu'on veut s'en sortir, mais que même en se répétant en boucle "t'es entrain de dormir" on ne parvient pas a s'en extirper. Là, dans un sens, elle ne souhaitait pas en sortir, la réalité étant bien moins douce que la voix de sa mère berçant ses songes... Même quand elle entendit celle de Leandro s'y mêler. Elle trouvait ça drôle. Ouai, dans son rêve elle se fendait la poire. Heureusement que ce n'était pas la réalité, hein, parce qu'elle aurait trouvé ça de suite moins rigolo, une rencontre Leandro-Stella en sa présence. Ca bougea un peu, elle fronça les sourcils, mais le calme revint, le silence aussi, et elle retomba dans un sommeil sans rêves... Dommage, elle aurait bien aimé avoir la suite... Elle n'était pas la seule à dormir comme une souche. Kenzo, après avoir lutté tant qu'il pouvait, avait fini par rendre les armes, et se plonger, à son tour, dans un sommeil réparateur. C'était toujours comme ça, et c'était pour cette raison qu'il avait tant résisté, pour la bonne et simple raison qu'une fois endormi, même une corne de brume n'aurait pas eu plus d'effets sur lui. C'était cette fâcheuse habitude qui lui avait fait maintenir son esprit en alerte. S'il s'endormait, comment ferait-il lorsque Caly viendrait à se réveiller ? Est-ce qu'elle saurait qu'il allait lui falloir le secouer pendant de longues minutes et ce, sans ménagement, avant qu'il ne daigne ouvrir un oeil ? Alors il avait lutté, très longtemps, se focalisant sur les bruits, les discussions, tentant de rester à la surface. D'abord il y avait eu une sorte de joute verbale à base de café et de sommeil. Kenzo n'avait pas tout compris. Puis ce fut le silence... Alors il avait dû lutter encore plus fort, ses gestes, ses caresses se faisant de plus en plus lents. Il se surprenait a se réveiller en sursaut, conscient alors d'avoir dormit quelques secondes... Heureusement, Vampirella reprit la parole... "Tu dors ?". Il avait faillit répondre "non." avant de comprendre que ce n'était pas à lui qu'elle s'adressait. Puis il y eu cette conversation... Il n'aurait jamais osé en attendre autant, et pourtant on lui offrait toutes les réponses a ses diverses questions sur un plateau d'argent. Alors comme ça il n'avait pas été le seul à chercher Blondie ? Blondie le cherchait aussi ? Bah ils risquaient pas de se trouver alors. C'est bien connu, quand quelqu'un te cherche, faut pas bouger, sinon t'es plus là quand il arrive... Non ? Bref, une lente chaleur s'empara de lui alors qu'il comprenait que Caly avait partagé la même obsession que lui. Est-ce qu'elle avait fait un petit listing aussi ? Il resserra son étreinte, souriant pour lui même, incapable de lutter contre le sommeil à présent qu'il se sentait totalement apaisé. Il pouvait fermer les yeux, elle ne risquait pas de disparaitre...

    Le dos appuyé contre une colonade délimitant le salon du hall, les bras croisés sous sa poitrine, Stella, les yeux rougis de fatigue, observait ses enfants qui dormaient paisiblement. Elle se sentait las... Elle n'avait trouvé le sommeil qu'une fois dans l'avion, lorsqu'il volait dans le ciel d'un noir de jai. Elle avait mit un certain temps a trouver une position confortable, et le luxe de la Business Class ne l'avait pas vraiment aidé. Lorsqu'enfin, le sommeil avait eu raison d'elle, le commandant de bord leur avait demandé d'attacher leur ceinture, de redresse fauteuil et tablette, avant que l'avion n'entame son attérissage vers l'aéroport de Rome. Damned ! Elle n'avait qu'un bagage à main, aussi n'eut-elle pas a attendre le long défilé des valises sur les tapis roulant... Elle cavala dans les couloirs verts anis, ses talons hauts martelant le sol carrelé, puis s'engouffra dans un taxi doublant tout le monde dans la file d'attente... Une grande exclamation s'éléva parmis la foule, qu'elle fit taire en ôtant ses lunettes de soleil... Oh ? Si s'était Stella Spinelli, alors... L'aube était déjà levée depuis un moment, lorsque le véhicule s'inséra sur la voie express menant à Rome même, et Stella espérait être à Trastevere dans l'heure qui suivait. Sauf qu'elle avait oublié quelque chose que Rome et Paris avaient en commun : Les bouchons ! Il était tôt, nous étions début juin, pile poil l'heure de pointe sur l'autoroute, puis la nationale, amenant tous les banlieusards vers la capitale et leurs bureaux. Il lui fallu près de deux heures pour atteindre la ville, et ensuite une bonne demie heure pour Trastevere... Elle ne tenait plus en place, elle d'ordinaire si modérée et patiente, s'entendait supplier le chauffeur indou d'appuyer un peu plus sur le champignon. Cela faisait près de 14 ans qu'elle avait quitté cette maison, et pourtant, elle lui semblait presque semblabe à celle de son souvenir... Excepté cette meute de paparazzi qui en faisait le siège. Elle demanda au taxi de contourner la maison, espérant passer discrètement par l'issue arrière, sauf que, là aussi, les camions ciglés de différentes chaines locales avaient pris position. Des femmes, micro à la main, déblatéraient leur discours alarmants sur arrière-fond de mur d'enceinte... très interessant ! Tsss... Il y avait bien une troisième solution, mais... Est-ce que cette entrée existait toujours ?

    Le taxi s'immobilisa a quelques mètres de là, près d'un parc d'envergure modeste, qui ne servait qu'à donner une petite teinte verte au quartier. De là où elle se trouvait, elle pouvait voir au loin, les gyrophares de police se mêler au ballets de camionettes et de scooters. Quelqu'un à la maison avait appelé les forces de l'ordre à la rescousse... Ca ne portait pas vraiment ses fruits, ils ne parvinrent qu'à leur faire dégager une voie d'accès, le reste du trottoir appartenant à tout le monde. La mère de famille paya le chauffeur, et s'engouffra rapidement dans le parc, se dirigeant à pas vif vers la petite chapelle du XVIIème siècle qui trônait en son milieu... Une chapelle comme il y en avait des centaines à Rome, une chapelle sans prétention, ouverte à tout un chacun, si seulement on se donnait la peine de s'y rendre... A l'intérieur, quelques bancs face à un crucifix, des cierges qui n'avaient pas été allumé depuis longtemps, et une devise en latin, cerclant la petite voute "Si parva licet componere magnis, Spinelli, sublime fieram sidera vertice". Tout un programme. "Spinelli", car oui, au XVIIème siècle cette chapelle était celle de la famille, tout comme ce parc était sien. La propriété d'alors était bien plus vaste que maintenant, et le parc s'étendait sur de nombreux hectars. Mais au fur et à mesure, la République et les guerres avaient obligés les Spinelli a revoir leurs propriétés. Le quadrillage des rues avaient séparé le petit parc avec chapelle, de la demeure en elle-même par un épais mur d'enceinte, mais il subsistait toujours un petit quelque chose de cette époque désormais révolue. Stella s'empressa de rejoindre le petit autel sur lequel reposait l'imposant crucifix. Il était collé au mur de pierre, mais elle n'eut aucun mal a le déplacer, révélant alors un escalier étroit descendant dans les profondeurs d'un passage sous-terrain... Elle s'y engouffra, notant, avec étonnement, la propreté du passage. Ainsi le vieux bougre l'utilisait toujours ? Elle eut un sourire attendrit, et une fois descendu, s'aida d'un méchanisme pour faire revenir l'autel à sa place attitrée. L'avantage des aristocrates et nobles de l'ancien Régime, était sans nul doute leur paranoïa. Ils se sentaient tellement persécuté, croyaient tellement à la théorie du complot, qu'ils n'avaient de cesse de créer des passages secrets. La demeure des Spinelli ne manquait pas à cette tradition, et un passage souterrain avait été creusé entre la maison principale et la chapelle du parc, permettant ainsi à ses habitants de l'évacuer en toute discrétion si besoin en était... Livio et son frère connaissaient fort bien ce passage, ils l'avaient utilisé tout deux pendant leur folle jeunesse endiablée, puis Livio, souhaitant séduire sa future épouse, avait cherché à la surprendre, lui faisant découvrir, alors, tout ces petits endroits secrets... Aujourd'hui, ce passage se révelait bien utile... Il aboutissait dans la bibliothèque du rez-de-chaussée. En entendant du bruit en provenance de la salle fermée, Maria s'était signée, implorant le petit Jésus et toutes sa clique de Saints, certains n'existant que dans l'imaginaire de la vieille femme, tel Saint Mastafouini, avant de s'approcher de la porte. Elle avait étouffé un cri en voyant la grande bibliothèque en bois massif bouger sur elle-même, pivoter, pour finir par se retrouver à la perpendiculaire du mur, alors qu'une fine silhouette s'extirpait de la pénombre. Madame Spinelli ! Dans un éclat de voix, elle manqua lui sauter au cou, avant de se rappeller que sa condition ne lui permettait pas tant de familiarité... Heureusement rien de cet échange n'avait réveillé ces deux anges qui dormaient profondément dans le salon.

    Le fait de découvrir que le jeune homme contre lequel reposait Thalie n'était autre que le petit Leandro, venait de lui faire prendre 10 ans dans les gencives, et elle sentait le poids de sa nuit blanche sur ses épaules. Il avait bien grandit... Bon, évidemment, en y songeant un peu plus il était normal que si Julian fut un homme, à présent, son meilleur ami d'enfance ne pouvait pas être resté à un 1m12... à moins d'être atteint de nanisme, mais c'était un autre problème. Aurait-elle dû s'ombrager de surprendre ses filles en pareilles positions, dans les bras "d'inconnus" se prélassant sur le canapé du salon ? La bienséance ne jouait pas en leur faveur, mais les circonstances étaient telles, que Stella fut plus soulager que contrariée. Au moins, elles avaient eu un soutient en son absence. La conversation qu'elle avait eu en suite avec Leandro, l'avait quelque peu rassurée. Ses filles étaient fortes... Elles allaient s'en sortir... Leandro souhaitant lui passer le relais, elle le fit escorter par Pietro, après leur avoir, à tout deux, dévoiler le petit passage secret, en espérant que cela ne donne pas des idées au jeune homme pour plus tard... La bienséance, toujours... A présent, elle observait ses filles, n'osant pas les réveiller... Jusqu'à ce que Thalie se mette a gigoter de plus en plus vivement, bataillant contre des ennemis invisibles. Doucement Stella vint se positionner à ses côtés, caressant lentement son visage, lui murmurant des paroles apaisantes... Thalie n'avait pas tenu longtemps dans un sommeil sans rêves, et à présent, elle revivait encore et encore, le bal de la veille. Elle se sentait comme mise à nue, sans protection, sans savoir réellement d'où lui venait ce sentiment. Pourtant, en ouvrant les yeux, brusquement, elle comprit... Leandro n'était plus là... Elle se redressa, s'appuyant sur les coussins qui s'étaient substitués à lui, son regard frénétique balayant cette partie du salon. Elle était sur les nerfs, et la main se posant sur son épaule la fit sursauter encore... Elle se retourna, pleine d'espoir, s'attendant à le voir apparaitre... Mais elle vit sa mère. Incrédule elle se jeta dans ses bras... Entre deux sanglots, elle s'excusait... De quoi ? Elle n'en avait aucune idée, mais elle se devait de le faire, se sentant responsable de tout, et honteuse de pleurer de la sorte. Stella l'apaisa, caressant ses cheveux, lui murmurant doucement de se calmer, de veiller à ne pas réveiller sa soeur...
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MessageSujet: Re: Cruelle réalité [Spinelli's Girls]   Cruelle réalité [Spinelli's Girls] - Page 2 EmptyDim 19 Juil - 23:14

    - ... Et voilà... Tu sais tout... enfin je crois... C'est tellement embrouillé dans ma tête... Je suis désolée, maman...
    Thalie, assise sur le canapé, les jambes repliées sur le côté, se rechauffait les mains autour d'une tasse de tisane. Une idée de Stella. La tisane c'est mieux que le café, pour les nerfs. Stella, justement, dans l'exacte position inverse de sa fille, étendit son bras pour lui caresser une mèche de cheveux...
    - Tu n'as pas a t'excuser, ma fille. Tu as fait exactement ce qu'il fallait. Tu as agis au mieux, t'assurant que tes frère et soeur étaient en sécurité. Je n'aurais pas mieux fait, je t'assure... Je suis très fière de toi...
    Toutes deux parlaient à voix basse depuis un moment, Thalie s'évertuant a relater les faits à sa mère avec le plus de précisions possibles. Mais honnêtement, en plus du fait qu'elle ne voulait plus se remémorer ces faits, son esprit était accaparé par autre chose. Il était partit, comme ça, sans rien dire, juste comme ça ? C'est tout ? Etait-elle déçue ? De lui ? Non, plus tôt d'y avoir cru, même si elle ne savait pas vraiment a quoi elle avait cru, juste elle se disait que sa déception ne venait pas de rien, il y avait forcément quelque chose à sa base...
    - Il devait aller chez ses parents, puis au travail, si j'ai bien compris...
    Thalie releva le nez vers sa mère... Avait-elle lu dans ses pensées ? Pas besoin d'être experte pour savoir ce qui se tramait dans l'esprit de sa fille. La mine lugubre, elle jetait de fréquents coups d'oeil vers le hall, avant de se replonger dans la contemplation de sa tisane pendant de longs instants...
    - Je... heu...
    Que dire ? Thalie se sentait coupable -encore- d'être capable de penser a autre chose qu'au deuil de sa famille en cet instant.
    - Il avait l'air profondément navré de te laisser... Mais il t'a laissé un mot, il me sem...
    Elle n'eut pas le temps de finir sa phrase, surprenant Caly, qu'elle ne quittait des yeux, remuer en frissonant. Durant leur sommeil, le plaid était tombé à terre... Stella se précipita pour le ramasser et le ramener sur les deux corps endormi... Pendant ce temps, Thalie cherchait autour d'elle un potentiel mot laissé par Leandro. Dans la frénésie de son réveil, elle n'avait pas fait attention à ce qu'elle avait dans la main, et le morceau de papier était tombé au sol. Elle se jeta sur le tapis, cherchant partout, jusque sous le canapé, pendant que Stella était toujours penchée sur les deux chérubins. Oui, lorsqu'il dormait, Kenzo avait l'air d'un angelot... Quand il dormait seulement... Et là, tout ce mouvement avait finit par avoir raison de son épuisement. Comprenant que l'atmosphère de la pièce avait changé, il fut prit d'une pulsion protectrice, et ramena Caly un peu plus contre lui, tout en ouvrant un oeil...

    - Haaaaaaaaaaa !! Un cri de surprise, mêlé de frayeur, alors qu'il roulait et tombait lourdement sur le sol. Il avait ouvert les yeux, et la seule chose qu'il avait été apte à découvrir, c'était une Calypso quarantenaire !! Comment c'était possible ? Il avait eu un mouvement de surprise tellement vif qu'il en avait oublié l'étroitesse du canapé et avait chut sur le tapis. Il ferma les paupières pendant quelques secondes, les rouvrit en espérant que les choses fut revenues a la normale, mais la Calypso du futur l'observait toujours avec inquiètude...
    - Ca... Ca va ? Vous allez bien ? Laissez-moi vous aider !
    Malgré la voix douce et apaisante, Kenzo ne parvenait à se détendre. Il ne bougeait plus, paralysé dans cette contemplation. Pourtant, lorsqu'il entendit un gémissement plaintif tout proche, il détourna le regard, et reporta son attention sur... Blondie ?! Si elle était là, alors qui était cette femme ?! Pauvre Calypso, dans son mouvement vif, elle avait dû être transbahuté, et choir lourdement sur le cuir du canapé...
    - Désolé, mon ange... Je... J'ai... J'croyais avoir dormi au moins... Il jeta un coup d'oeil à Stella... 20 ans ? Stella lui sourit. Oui, c'était bien ça, 20 ans... Et encore, il la rajeunissait. Ca va, toi ? Il s'était rapproché et, assit sur le sol, et passait doucement ses doigts dans ses boucles... C'est qui ? Demanda-t-il tout bas en désignant la quarantenaire d'un discret mouvement de menton...
    - Et Merde !! Thalie venait de se frapper le front du plat de la main.
    - Thalie !! S'exclama sévèrement Stella.
    - Désolée, maman, mais... Pourquoi ne suis-je pas née muette, bon sang ? Le bout de papier à la main, elle lisait et relisait le mot, surtout le terme "obsession". Pourquoi fallait-il qu'elle parle autant, tout le temps ? Bon ok, le terme était "mon obsession", mais Thalie ne pouvait s'empêcher de se sentir rougissante rien qu'à l'idée de ce qu'elle avait pu lui avouer dans son sommeil. Y avait-il autre chose ?

    "Maman" ? Kenzo recula brusquement, rampant en arrière sur le tapis, pas trop, cela dit, ne se sentant pas le courage d'être trop éloigné de Caly... Mais tout de même, il se devait faire bonne impression, non ? Enfin, du moins, tenter de sauver les apparences après avoir hurler d'effroi en la voyant, puis lui avoir, sans ménagement rappelé son âge... Heu... C'était mal partit, non ?
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MessageSujet: Re: Cruelle réalité [Spinelli's Girls]   Cruelle réalité [Spinelli's Girls] - Page 2 EmptyLun 20 Juil - 1:34

    Il avait dû filer. C’était bien malheureux, il en était vraiment embêté, mais il se devait de le faire. Lui aussi avait sa propre famille, bien qu’il tienne tout autant au Spinelli pour avoir été élevé avec eux, dans cette même maison. Il fallait qu’il rassure ses parents, et son petit frère… Déjà que les relations qu’il entretenait avec ce dernier étaient assez tendues, il ne voulait pas en rajouter une couche en offrant l’occasion à son cadet de lui faire des reproches. Stella lui avait proposé de mettre à sa disposition les services de Pietro, leur indiquant un passage qui allaient leur sauver la mise et leur épargner les nombreux journalistes qui faisaient le pied de grue à l’extérieur, devant chacune des entrées de la villa. Ce n’était pas de tout cœur qu’il avait décidé de s’en aller, et de laisser Thalie, et tous les mots du monde ne compenserait pas sa présence, il s’en doutait bien, mais espérait qu’elle comprendrait et ne lui en voudrait pas trop pour être parti comme un voleur, sans rien dire, sans prévenir. Stella allait plaider sa cause, non ? Gentille et douce comme elle était, elle allait sans le moindre doute faire entendre sa voix de mère, et mettre en avant l’idée de la famille, et pour le coup celle de Leandro. ^^ A présent en voiture, après avoir eu la surprise de découvrir ce passage, suivant Pietro avec attention, il perdait son regard à travers la vitre teintée, tout en se plongeant dans ses pensées. Ce n’était qu’une fois seul qu’il s’accordait le temps de le faire, et de se concentrer uniquement sur lui, son ressentit par rapport à tout ça, son état d’esprit et son moral… Il faisait le point en quelque sorte, bien que là ce n’était pas vraiment en lien avec la tragédie de la veille, mais plutôt sur son cœur et ses battements irréguliers en présence de la superbe Athalia. Il ne savait pas trop quoi en penser. Ses derniers mots, avant qu’elle ne s’endorme, résonnaient dans sa tête. Il les avait repris dans son petit mot, et pas seulement comme petit clin d’œil. Non, il le pensait aussi, et c’était un moyen comme un autre de le lui dire, de le lui faire comprendre. Ca aussi, il espérait que le message passerait. Car il est bien connu que personne n’est réellement doué pour lire à travers les lignes, même les gens qui nous sont les plus proches. Il lui avait fait part de ce qu’il en était pour lui, dévoilant à quel point il avait pensé à elle… Restait plus qu’elle le comprenne et qu’elle ne s’arrête pas à la simple allusion à ses propos.


    Dans le salon, le sommeil de Calypso avait des hauts et des bas… Parfois calme, parfois plus agité dû à d’atroces cauchemars, la blondinette avait un peu de mal à se reposer correctement. Dans les bras de Kenzo, elle se sentait pourtant apaisée, et presque hors de danger, hors du moindre coup à venir, aussi bien au sens propre qu’au sens figuré. Pas de mauvaise nouvelle, pas de violence, de blessure, de peine… Une étreinte protectrice était devenu son refuge. A cela s’ajoutait un nouvel élan de douceur, une étrange délicatesse, dont la source semblait encore inconnue. Le comble de cette situation c’est que désormais Calypso luttait pour ne pas rouvrir les yeux. Elle était si bien, malgré les quelques mauvais rêves, qu’elle ne voulait pas se retrouver de nouveau face à cette cruelle et si dure réalité, qui ne lui laissait pas un seul instant de répit. Pourtant, elle en fut contrainte, puisqu’elle se retrouva face contre le cuir du canapé en moins de trente secondes. Wow… Dur comme réveil ! Tout lui revenait en pleine tête, avec autant de violence et de rapidité que son atterrissage contre l’accoudoir, heureusement épais, du divan. Et puis il y avait eu ce cri… Si elle n’avait pas autant eu la tête dans le gaz, elle aurait pu repartir de plus belle dans son incontrôlable et indescriptible peur. Une frousse qui lui collait à la peau depuis que le premier frisson, dû à l’horrible nouvelle qui lui était tombé sur le coin de la tête, lui avait parcouru l’échine. La douce voix qui suivit n’eut pour seul effet de la rassurer, la replongeant directement dans de nombreux et heureux souvenirs. Pourquoi ? Tout simplement car il s’agissait de sa mère… Sa… Sa mère ?! Calypso tourna la tête d’un seul coup, fixant alors Stella, tandis que Kenzo lui demanda de qui il s’agissait. Han ! Sa mère ? Ici ? Si vite ? Elle était tellement contente, tellement soulagée, que les larmes menaçaient de nouveau de couler
    .

    « Je… Oui, oui… Ca va. –dit-elle d’une toute petite voix, pour rassurer son ange gardien. Elle n’eut même pas à répondre à sa seconde question quand à l’identité de la femme qui lui faisait face, puisque Thalie venait de le faire, sans même s’en rendre compte. Reprenant doucement ses esprits, elle se redressa, et alla enlacer sa mère, se jetant presque littéralement dans ses bras, la serrant tout contre elle. Ca faisait un bien fou de revoir ce visage qui lui avait tant manqué durant ces quelques mois, de sentir de nouveau ce doux parfum, de la sentir tout près d’elle, de l’avoir à ses côtés. Elle finit par se dégager doucement, et adressa un regard à Kenzo toujours au sol.
    Eum… Maman, je te présente Kenzo… Kenzo, voici Stella, ma mère. »
    Première véritable phrase de la blondinette, d’une voix à peu près assurée, sans tremblotement, sans hésitation, et pas souffler dans un murmure. Et puis, assez étranges comme présentations, il fallait le reconnaître. Sa mère débarquant à Rome suite au drame qui s’était abattu sur la famille, son petit ami –car oui, pour elle pas de « un peu plus »- assis sur le tapis du salon, suite à une chute du canapé. Sympa, non ? Le regard à présent posé sur le jeune homme, elle avait l’impression qu’il n’était pas vraiment à l’aise. Du moins pas comme il en avait l’habitude. Elle se pencha, et vint chercher sa main, lui demandant dans un murmure de revenir sur le canapé, avec elle. Elle ne savait plus quoi dire, quoi faire, quoi penser… Tout semblait s’agiter autour d’elle, et elle avait l’impression d’être figée, piégée dans un ciment à prise rapide appelé : douleur, et surnommé : chagrin. Thalie s’exclamait, sa mère se tenait devant elle, Kenzo était tout près… Et Leandro ? Il était passé où lui ?
    « Thalie ? T’as viré Leandro ? » Quoi ? Simple question… Ca faisait un petit moment déjà que la miss était coupée de la réalité, plongée dans un profond sommeil qu’elle avait espéré réparateur. Alors avec ce que venait de dire sa sœur, et l’absence du jeune Fransceci, son cerveau formulait des hypothèses, cherchait à comprendre ce qui s’était passé durant son sommeil. Lui avait-elle demandé de partir, et regrettait-elle désormais de l’avoir fait, demandant pourquoi elle n’était pas née muette ? Stella pivota légèrement, et regarda sa première fille, avec un sourire légèrement amusée.
    « Parce que je suis une maman exceptionnelle et que je n’ai pas fait les choses à moitié ? J’ai offert la possibilité à mes filles de parler ! Ne me remercie pas, voyons ! » Rolling Eyes
    Thalie muette ? Ah, ah ! Inimaginable ! Qu’elle bonne blague ! Le regard de Caly s’éteignit légèrement, du moins encore un peu plus qu’il ne l’avait déjà fait. Se forçant à faire preuve de naïveté, voyant pourtant sa mère et comprenant très bien pourquoi elle se trouvait là, elle avait attendu d’entendre la voix de son grand-père résonner, provenir de la pièce voisine, affirmant qu’un Spinelli muet ne pouvait être qu’un imposteur. Or, rien… Sans un mot, elle se laissa aller en arrière, venant se blottir un peu plus contre Kenzo. Elle allait devoir trouver un moyen de survivre sans lui, le pauvre, il allait pas rester collé à elle H-24. D’une main, elle tenait celle de Kenzo, tandis que la seconde se tendait vers sa mère, comme pour lui demander de se rapprocher. Cette dernière s’exécuta, s’en emparant alors sans se faire prier.
    « Je… Ca fait du bien de te voir. »
    Les filles étaient proches de leur mère, et il suffisait de les observer pour le remarquer. Des regards complices, des silences qui en disaient bien plus que si l’une d’elles avait pris la parole… Elles allaient se faire dorloter comme jamais, comme lorsqu’elle avait un énorme chagrin, une peine de cœur, ou n’importe quel autre souci étant plus jeune, alors qu’elles vivaient encore à Paris. Et elles allaient en avoir besoin mine de rien…
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MessageSujet: Re: Cruelle réalité [Spinelli's Girls]   Cruelle réalité [Spinelli's Girls] - Page 2 EmptyLun 20 Juil - 21:32


    Il avait eu des réveils plus doux, hein... Non pas que la vision de Stella soit une vision horrifique, loin de là, mais sa ressemblance avec sa fille était si frappante qu'il n'avait pu imaginer une seconde qu'il s'agisse de deux personnes distinctes. Tant et si bien, bah, qu'il avait cru avoir dormis plus longtemps que prévu. Oui, c'est très con, mais en général, lorsqu'on se réveille, on a jamais le Q.I d'Einstein... Ne vous est-il jamais arrivé de vous entendre répondre "Nooooon, j'veux pas aller à l'école, maman !", en vous enfouissant sous les couvertures, alors que vous avez arrêté l'école depuis des années, et que c'est votre chien qui vous lèche le visage ? Bah voilà, pour Kenzo c'était pareil, les informations lui arrivaient en pleine face sans passer par la case "cerveau", sans le filtre de l'intelligence. Il fallut quand même que Caly se manifeste afin qu'il comprenne que non, il n'avait pas dormi pendant 20 piges, et que oui, ils étaient toujours en 2009... La vache, pendant l'espace d'une seconde il s'était prit pour Marty McFly quand même : "Nous voilà revenu dans notre bonne vieille 2029, Marty...". Haaaa, l'horreur ! Le voilà rassuré, mais quand même, il ne savait toujours pas qui était cette femme... Il demanda à Caly, mais elle n'eut pas le temps de le faire. Vampirella venait de se manifester de manière pas très polie, et la Calypso du futur la réprimanda. Alors, celle-ci s'excusa, ne manquant pas de l'appeller, au passage, "Maman"... Baaaam, prend-toi ça dans ta face, Kenzo ! D'un coup, il comprit toute la complexité de la situation ! La mère de Blondie et Blondie bis était dans la pièce, elle les avait surpris entrain de dormir dans le salon, ce qui en soi était déjà assez malvenue. Puis, Kenzo lui avait hurlé au visage, avant de lui rappeler son âge... Ok, il aurait pu faire pire ! Par exemple ? Avoir été surprit dans la même position, mais dans le lit de Caly ! Ouai, ça, ça aurait été moche ! Là, au moins, ils étaient dans le salon, et puis il n'était pas le seul "intrus", y avait Leandro pas vrai ? Il souffla, tournant son visage vers celui qui devait partager son malaise... CAZZO ! Mais il était passé où ? Il était sous le canapé ? C'était lui qu'avait cherché Blondie Bis à quatre pattes sur le tapis ? Non, parce que c'est peut être une super planque, mais y avait pas beaucoup d'espace là. Raaah, le lâcheur ! Il avait sentit le vent tourné et s'était carapaté ! Sympa de l'avoir prévenu, hein ! Il le retenait, celui-là... Aucune solidarité masculine... "Eum... Maman, je te présente Kenzo... Kenzo, voici Stella, ma mère." Voilà qui le ramena dans la réalité, telle une giffle... Super présentations, Caly ! Il était toujours au sol, observant, mal à l'aise, la quadragénaire qui pourtant lui souriait...
    - Eum... heu... Vous avez fait bon voyage ?
    Vas-y, paye ta formule de politesse... "Enchanté, Madame, vous avez une fille merveilleuse." ou "Je vois d'où Calypso tient sa beauté." ou "Navré de vous rencontrer en de pareilles circonstances", aurait fait l'affaire, mais non, lui il improvise et du coup ça donne ça ! Bon, en même temps, il n'était pas totalement à côté de la plaque. Il savait que Stella vivait à Paris... ou à Londres... New-York ? Merde, il savait plus... Mais bref, elle avait dû revenir à Rome, donc il était de bon ton de l'interroger sur son voyage, non ? Non... Bon... Heureusement Caly l'empêcha de s'enfoncer d'avantage, en lui tendant une main charitable, au propre comme au figuré. Elle lui demanda de revenir sur le canapé avec elle, pendant que sa soeur, de l'autre côté se demandait pourquoi elle n'était pas muette. Ha bah non, ce serait dommage, ça ! Elle racontait plein de trucs sympatoches quand elle croyait les autres endormis...

    "Thalie ? T'as viré Leandro ?". La blonde fusilla sa soeur du regard, avant de soupirer bruyamment... Non, elle ne l'avait pas viré, ou peut être que si... Enfin... Elle savait pas ! Peut être qu'elle avait dit des trucs dans son sommeil, genre "épouse-moi !" ou "fais-moi 24 enfants !", et du coup il avait préféré prendre ses jambes à son cou... Bon, ok, ça collait pas vraiment avec la conteneur du message, mais on sait jamais, il essayait peut être de s'éloigner en douceur parce qu'il avait pitié d'elle et de sa situation... Dans un gémissement plaintif, Thalie se jeta sur le canapé avant de ramener le plaid sur sa tête... "Parce que je suis une maman exceptionnelle et que je ne fais pas les choses à moitié ? J'ai offert la possibilité à mes filles de parler ! Ne me remercie pas, voyons !". Thalie sortie sa tête blonde, passablement ébouriffée.
    - Merci ! Lâcha-t-elle avec ironie, avant de se planquer de nouveau sous la couverture... C'était bien de savoir parler, mais c'était bien de savoir se taire aussi.
    - Il est où, le problème, ma chérie ? Stella, de l'autre côté de la table basse, assise auprès de Calypso, s'inquiètait de la réaction de Thalie. Enfin elle ne s'inquiétait pas tant que ça, vu le sourire qu'elle lui offrait. Soulagée, Stella était soulagée de constater que, bien que choquées, ses filles continuaient à vivre normalement, de cette manière toute particulière qu'elles avaient pour aborder les petits problèmes du quotidien en occultant les grands... Une sorte de sauvegarde naturelle.
    - Hum grumpft...
    - Plait-il ? Nous n'avons pas tout saisis... Peut être que si tu sortais de là-dessous nous serions à même de t'entendre...
    Répondit la mère de famille non sans une légère pointe de moquerie dans la voix... Simple supposition.
    Thalie s'éxécuta, retirant d'un coup la couverture tout en se redressant, presque furieuse. Elle s'apprêtait à parler, mais son regard croisa Kenzo, et elle changea d'expression... Il lui arrivait quoi à lui ? Il avait avalé le lapin rose Energizer ? Le jeune homme, une main dans celle de Caly, tentait de trouver une position... Pas facile de se donner de la constance, de faire comme s'il était à l'aise alors que pas du tout... Il passa une jambe sur l'autre, étendit un bras le long du dossier du canapé, un peu à la Bobby dans "Dallas". Non ! Trop "Roi de pétrole"... Il changea, amorçant le geste d'étendre une jambe pour poser ses pieds sur la table basse, mais il s'arrêta en vol... Non, décidemment trop à l'aise, là... Il se frotta l'arrière du crâne en repliant ses jambes sous lui, avant de se rendre compte que là, il faisait carrément gay ! Il tenta bien de boire un peu de café, histoire de s'occuper les mains, de s'occuper tout court, mais le café étant carrément froid, il eut envie de le recracher... Il ne pouvait pas, et puis reposer sa tasse alors qu'il venait juste de la prendre semblerait étrange. Il ne voulait pas passer pour un instable, quelqu'un qui ne sait pas ce qu'il veut au yeux de la mère de Caly, alors il garda la tasse dans ses mains, finissant, en grimaçant, son fond de café, tout en remontant sur ses jambes, d'une main, le plaid...
    - Ca va, pépé ? Tu veux peut être une petite couverture supplémentaire ? Lâcha Thalie, un sourcil en l'air...
    - Je... Heu... Surprit il releva les yeux vers elle, puis porta son regard vers Caly et sa mère, avant de revenir sur Thalie... Ouai, sérieusement, moi aussi je me demande pourquoi tu n'es pas muette, en fait !

    Dans un nouveau gémissement plaintif, Thalie retourna se cacher sous sa couverture, pendant que Kenzo, content de lui, passait un bras autour des épaules de Blondie, un sourire triomphant aux lèvres. Il tourna les yeux vers Caly, mais c'est Stella qu'il croisa. Comme s'il avait reçu un coup de jus, il retira son bras, et posa sagement ses mains sur ses genoux, avec un petit sourire d'excuse... Vacherie, il savait pas du tout comment se comporter. A vrai dire, c'était la première fois qu'il rencontrait les parents d'une fille avec qui il sortait, alors il ne savait pas trop ce qu'il pouvait se permettre ou non... "Détends-toi" lui soufflait une petite voix dans sa tête. Doucement il récupéra la main de Calypso, en caressa le revers du pouce, et se pencha à son oreille...
    - Je suis désolé, mais... Ta mère m'intimide... J'ai peur de faire quelque chose de déplacé... Tu veux bien m'aider ? Me montrer ce que je peux faire et ce que je ne dois absolument pas faire ?Murmura-t-il tout bas... J'ai une folle envie de t'embrasser, Blondie... Ajouta-t-il en déposant ses lèvres tout près de son oreille, avant de se reculer légèrement pour se plonger dans l'azur de ses yeux...
    - Ton portable ! S'exclama Thalie qui venait de refaire son apparition... Caly ! Passe-moi ton portable ! Il est où ? Il fallait qu'elle joigne Lendro. Pas forcément au téléphone, peut être juste un texto, oui, c'était bien un texto... Sauf qu'elle n'avait pas son numéro de téléphone et qu'il le lui fallait. Julian devait l'avoir, mais, euh, trop dur a expliquer, et puis probablement dormait-il encore... Mais Caly, elle l'avait aussi, non ? Il me faut le numéro de Leandro, Birdy ! Expliqua-t-elle pour se faire comprendre de sa soeur...
    Elle était un poil hystérique, là... Aussi, Stella lâcha-t-elle Caly pour se rendre auprès de son aînée... Elle s'installa à ses côtés, et passa sa main dans ses cheveux, tandis que la blonde tendant toujours sa paume ouverte vers sa soeur...
    - Calme-toi, Thalie... Il n'y a rien de si grave. Il s'est juste absenté un moment pour régler quelques affaires urgentes. Il reviendra, j'en suis sûre... Pas besoin de l'appeler, d'accord ? Tu te trompes de bataille, ma chérie...
    Thalie la contempla avec tristesse, laissant sa main retomber sur elle et tous les muscles de son corps se détendre... Stella avait raison, elle remplaçait une tragédie par une autre, fictive, afin que la fausse tragédie lui fasse oublier l'autre, la vraie... Oui, mais c'était tellement plus simple comme ça, tellement plus doux...
    - Bon, Caly ! Tu me le files ce numéro oui ou crotte ?
    Bah quoi ? Ca marche pas à tous les coups, hein...
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MessageSujet: Re: Cruelle réalité [Spinelli's Girls]   Cruelle réalité [Spinelli's Girls] - Page 2 EmptyMar 21 Juil - 2:45

    Non vraiment, à cet instant précis, Calypso était loin de se douter du malaise que ressentait le jeune Ghiozzi. Il faut dire que pour elle la présence de sa mère était si inattendue, surprenante et surtout d’un tel soulagement… C’était comme si on lui offrait une nouvelle épaule sur laquelle se reposer, instaurant avec bien plus d’impact cette sensation de sécurité au sein de la maison. Cela faisait un bon moment déjà que les filles n’avaient pas vu leur mère, et ça faisait un bien fou. C’était comme si on la poussait vers l’avant, qu’on lui permettait de trouver en la présence de sa famille un nouvel équilibre. Il manquait certes son père, mais Alors là, elle ne pensait à grand-chose d’autre que ce retour au source, malgré les mauvaises raisons qui l’y avait conduit. Rapidement, et sans se soucier de la situation dans laquelle ils se trouvaient, elle fit les présentations. Et ce n’est qu’en entendant Kenzo demander avec maladresse à sa mère si elle avait fait bon voyage qu’elle pris conscience de tout ce qui l’entourait, dans sa totalité, et donc qu’il n’était pas à son aise. Le pauvre… Ca n’était pas les meilleures conditions pour faire la rencontre de sa famille, et elle s’en rendait bien compte, mais maintenant… Ils allaient faire avec ! Doucement, elle lui prit la main, et le ramena vers elle. Une envie soudaine de lui venir en aide ? Non un simple besoin de le sentir à ses côtés, et puis c’était un peu sa manière de le rassurer, de lui montrer que non, sa mère n’allait pas le manger.

    Son attention se reporta finalement sur sa sœur, qui se plaignait, et se demandait pourquoi elle n’était pas nez muette. Car ça aurait été un crime, aurait pu répondre Calypso, mais c’était sans compter sur la rapidité de sa tendre et chère mère, qui saisissait l’occasion pour se jeter des fleurs, avec humour, histoire de détendre un peu l’atmosphère. Stella n’était pas aveugle, elle voyait bien que sa présence en déstabilisait quelques un… -Non, nous ne citerons pas de nom… ^^- Devant le petit spectacle qu’offrait sa sœur, cette dernière allant se cacher sous le plaid, Caly ne pu s’empêcher de sourire. Le second sourire spontané depuis qu’elle était rentrée à la maison, le premier étant lorsque son regard s’était posé sur sa maman. Elle se demandait bien ce qui traversait l’esprit de sa sœur. Que s’était-il passé pendant qu’elle dormait ? Qu’avait-elle pu bien faire ou encore dire pour se cacher ainsi sous une couverture et grogner comme lorsqu’elle avait 12 ans ? Calypso l’interrogea d’un simple regard, accompagnant alors sa mère qui elle venait de le formuler à voix haute. Et bien évidemment ils n’avaient rien compris à ce qu’elle avait répondu, ou du moins essayer.

    « On dirait qu’elle essaye de communiquer… » -remarqua Caly, en se moquant légèrement –et que très légèrement – de sa sœur. C’était étrange comme la présence de sa mère avait quelque peu déconnecté Calypso de tout ce malheur… Mais il n’allait pas tarder à lui retomber sur le coin de la tête, elle le savait bien. Pour l’instant elle n’y pensait pas, et adressait même un regard sévère à Thalie, qui y allait de ses réflexions. C’est bon, la situation était suffisamment étrange, pas la peine de rajouter une couche de malaise… Enfin Kenzo se défendait comme un chef, usant de répartie.

    D’ailleurs ce dernier se rapprocha d’elle, lui faisant part dans un murmure comment il se sentait, ses appréhensions et le malaise qu’elle avait donc bien décelé chez lui. Sa mère l’intimidait… Oh que c’était mignon ! Et alors qu’il lui demandait un peu d’aide, de lui montrer la voie à suivre pour faire bonne impression, Caly vint poser sa main libre sur sa joue, la faisant doucement glisser jusqu’à son cou. Une caresse délicate et tout ce qu’il y a de plus eum… sobre ? Du moins rien de déplacé. C’était tout mimi et inoffensif.
    « Tu n’as aucune raison de t’inquiéter… Reste naturel, et tout ira bien. Et si vraiment c’est la panique, contente-toi de me serrer dans tes bras. » -murmura-t-elle à son tour, avant de se reculer doucementt, de lui adresser un sourire en coin, pour finalement lui voler un baiser.
    « Caly ! Passe-moi ton portable ! Il est où ? » Hein ? Elle tourna la tête et grimaça légèrement, fronçant les sourcils. Pourquoi voulait-elle son téléphone portable ? Et pourquoi se montrait-elle si autoritaire tout à coup ? Face à son silence et sa mine d’incompréhension totale, Thalie finit par lui avouer qu’elle avait besoin du numéro de Leandro. Ah bah forcément ! Le regard de la blondinette changea du tout au tout, devenant plus complice et taquin, sans pour autant regagner la petite étincelle de vie qui l’avait toujours caractérisé. Thalie était limite hystérique là, et heureusement pour Caly, super maman était là pour apaiser son aînée et la rassurer. « - Bon, Caly ! Tu me le files ce numéro oui ou crotte ? » Wow… Calypso leva les yeux au ciel, et quitta le canapé, se détachant de Kenzo à grand regret. Elle ne pensait plus qu’à le rejoindre désormais c’est pour dire ! Elle avait besoin de ses bras protecteur autour d’elle, car là aussi elle savait bien que tout comme Leandro sa présence ici ne serait pas éternelle. Elle traversa le salon, croisant Maria à l’entrée du living-room. La domestique lui adressa un grand sourire, et passa une main douce et maternelle sur son épaule. Elle le lui rendit, se concentrant sur l’emplacement de son téléphone, alors que sa sœur s’impatientait. Un peu plus et elle allait leur faire une crise… En temps normal, Caly s’en serait amusée… Mais là, elle n’avait pas la moindre envie de le faire. Où avait-elle bien pu mettre cette satanée pochette ?! Oh, la cuisine… Ils étaient passé par là avant d’entrer dans le salon et que son monde ne s’écroule…

    « Vous cherchez quelque chose mademoiselle ?
    - Euh… Ma pochette…
    - Oh… Je l’ai mis de côté… »
    Aussitôt, elle s’approcha du plan de travail et récupéra alors le petit sac, pour le tendre à la miss. Cette dernière l’en remercia et récupéra son téléphone. Tout en retournant auprès de sa sœur, de sa mère et de son petit ami, elle farfouilla dans le répertoire jusqu’à tomber sur le numéro de Leandro. Et bin… Elle allait lui passer un sacré savon à celui-là ! Il avait carrément retourné le cerveau de sa sœur ! Bah quoi ? Thalie en faisait baver à Kenzo, elle ne ferait que lui rendre la monnaie de sa pièce. Et vu l’avantage qu’avait mister Fransceci, elle allait pouvoir aller bien plus loin ! ^^ Passant derrière le canapé où était installée sa sœur, elle laissa tomber le téléphone, accompagné d’un : « Crotte »… Stella soupira doucement, tout en hochant la tête, esquissant un léger sourire. Puis son regard suivit alors la fine silhouette de sa fille, qui n’avait en rien perdu de sa délicatesse et de son pas léger, bien qu’elle ne semblait être que le simple reflet d’elle-même. Elle retourna vers Kenzo et contre toute attente, ne se posa pas à ses côtés, mais bien contre lui, sur ses genoux, une jambe de chaque côté, passant ses bras autour de son cou. Un simple câlin, voilà tout ce qu’elle réclamait. Une nouvelle dose de douceur, qui allait lui permettre de tenir le coup encore un temps.
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MessageSujet: Re: Cruelle réalité [Spinelli's Girls]   Cruelle réalité [Spinelli's Girls] - Page 2 EmptyMer 22 Juil - 1:24


    Tout le monde se payait sa tronche ! Fantastique ! Est-ce que personne ne la comprenait réellement ? Bon, il faut bien avouer, qu'elle-même ne se comprenait pas réellement, mais bon, un peu d'indulgence, que diable ! Etait-ce trop demander ? Entre sa soeur et sa mère qui, toutes deux, possédaient un esprit de répartie assez extraordinaire et un sens de la boutade des plus douteux, voilà que le brun s'y mettait. Non, mais déjà il avait de la chance de pas avoir été foutu à la porte, hein, Thalie ne faisait que le tolérer, alors il ferait mieux de se la boucler... Et pourquoi il restait ? Il avait pas quelque chose à faire ? Des parents à prévenir ? Un boulot à assumer ? C'était un glandeur ou quoi ? Il avait son lundi comme ça, tranquille ? Oui, Thalie reportait ses nerfs sur le pauvre Kenzo, mais il fallait la comprendre, il était injuste de constater que le jeune homme restait aux côtés de sa soeur, alors que Leandro, lui, avait été appelé par d'autres obligations... Elle préféra retourner sous la couverture afin de ne pas se mettre a jalouser sa soeur... Non, tout sauf ça ! Valait mieux se retrouver seule avec son cerveau sans cesse en questionnement, ses doutes, ses craintes, justifiées ou non, plutot que de se mettre a jalouser sa petite, toute petite soeur... Alors son cerveau se mit à chauffer, reprenant les lettres, de cette belle écriture (pas objective, la Thalie) qui avait formé ces mots. Elle essayait d'en comprendre le sens, cherchant à savoir si elle ne lisait pas de travers au final. Difficile a dire avec ce cerveau tout embrouillé. Peut être... Peut être pas... "Mon obsession" ? "Mon" ? et non "Ton" ? Au début elle avait prit ça pour une signature, comme s'il se moquait d'elle, comme à son habitude, mais maintenant, cela lui apparaissait sous un jour différent, un jour qu'elle avait bien du mal à accepter... Ce pourrait-il qu'il ait simplement cherché à lui répondre ? A les mettre sur un pied d'égalité ? Il fallait qu'elle en ait le coeur net ! Il fallait qu'elle sache, qu'elle lui parle, qu'elle lui demande ! Son portable ! Il lui fallait son portable ! Brusquement elle s'extirpa de sous la couverture et exigea de sa soeur qu'elle lui donne le numéro de téléphone de Leandro.

    Raaah, fallait toujours qu'elle intervienne au bon moment, elle ! Juste au moment où il commençait à se détendre et a oublier la présence des deux autres femmes de la pièce. Caly venait de lui voler un baiser, et il s'apprêtait à lui confier que ce n'était pas à ce genre de petit bisou qu'il pensait, quand l'autre blonde s'était mit à hurler ses ordres. Houla, du calme little Führer ! On inspire par le nez, on expire par la bouche ! Heureusement, la maman se leva pour intervenir, et Kenzo en profita pour observer les traits détendus de sa Blondie. Elle était loin d'être tirée d'affaire, mais elle avait retrouvé une sorte d'insouciance que Kenzo n'aurait pas pensé revoir avant un bon bout de temps. Elle était toujours marquée par le deuil, et il lui faudrait bien plus d'une matinée pour s'en remettre, mais elle était plus détendue, plus calme, elle parvenait même à plaisanter. En cet instant, elle observait sa soeur avec malice, et kenzo n'y résista pas... Discretement il profita de son inattention pour aller planter ses lèvres dans son cou, butinant doucement sa peau toute sucrée. Sa mère était occupée, alors lui en profitait... Il remonta lentement jusqu'à son oreille, y murmurant quelques mots au passage
    "Suis-je assez naturel, là ?" avant de redescendre à la naissance de son cou, tout en se délectant de cette transgression, de cet interdit en quelque sorte... Il ne faisait rien de bien grave ni choquant, mais tout de même pas sûr que c'était ce que Caly entendait par "contente-toi de me serrer dans tes bras". De toutes manières, il n'eut pas vraiment le temps d'abuser plus de la situation, vu que Vampirella venait d'hurler une nouvelle fois. Elle voulait que Caly lui donne ce foutu numéro ! Kenzo, en soupirant, se laissa retomber le dos contre le dossier du canapé. Il savait que Caly allait s'exécuter, alors il n'allait pas la retenir de force. Il avait raison, Caly venait de quitter ses bras, et s'avançait vers le hall... Kenzo suivit ses pas du regard, tout comme Stella et Thalie, cette dernière se montrant forte impatiente en claquant frénétiquement du talon sur le sol... Puis... Ce fut le silence... Thalie ne quittait pas le hall des yeux, mais Stella et Kenzo s'observaient sans un mot... Le brun haussa les sourcils, comme s'il venait de dire "il fait beau aujourd'hui, non ?", puis détourna son regard, le faisant circuler sur l'intégralité de la pièce, presque en sifflotant... Mal à l'aise, lui ? Si peu... Les secondes se transformèrent en minutes, les minutes en heures, puis...

    ... Le claquement de ses pas furent reprirent en écho sous le plafond haut du hall, et Kenzo respira de nouveau... Il n'était pas le seul, Thalie aussi venait de prendre une grande inspiration... "Crotte...". Saloperie ! Elle l'avait fait exprès, c'était sûr ! Mais pas le temps de lui mettre une trempe, Thalie se jeta sur le téléphone et commença a fouiller frénétiquement dans le répertoire. Pendant ce temps, sa soeur retournait auprès de Kenzo qui, à sa grande surprise, la vit s'installer à califourchon sur lui... Oula... Elle lui rendait pas la tâche facile là...
    - Blondie ?... Tu sais que tu ne m'aides pas à garder l'esprit clair, là ?
    Lui qui mourrait déjà d'envie de l'embrasser, la savoir si proche, la sentir si proche, et de manière aussi démonstrative, avec sa mère et sa soeur dans la même pièce... C'était une torture pour Kenzo, une véritable torture...
    - Kenzo ? La voix provenait de derrière Caly, et avait un timbre plus "distingué"... Le jeune homme releva les yeux, et observa par dessus l'épaule de la blondinette qu'il serrait contre lui... Stella, un sourire doux aux lèvres l'observait... Il me semble que ma fille a besoin de repos... Bingo ! Elle allait le foutre à la porte ! Peut-être devriez-vous l'y conduire... Pardon ?! Elle lui demandait d'aller s'enfermer avec sa fille dans la chambre ? Wahoooo, ça c'est de la mère cool !
    Il l'observa, incrédule, un moment, puis hocha la tête. Il se leva si rapidement, que Caly n'eut pas le temps de descendre de lui... Passant ses bras sous ses cuisses, il salua les deux femmes d'un mouvement de tête, puis s'en alla vers le hall...
    - Ca va, mon Koala ? Tu t'accroches ? Demanda-t-il doucement à Blondie avant de lui voler un baiser...

    - Tu le laisses monter avec elle ?! S'exclama Thalie avec surprise.
    - Ils ont besoin d'intimité, et puis il était tellement mal à l'aise, je l'ai trouvé touchant...
    - Ouai, c'est ça... Elle, elle a droit a de l'intimité, alors que moi, bah moi je reste avec ma mère au salon... Sans vouloir te vexer, m'man...
    - Ravie de te l'entendre dire ! Je suis une mère très compréhensive, et j'arrive assez bien a définir ce que les garçons ont dans la tête. C'est pour cette raison que je peux te dire que ta soeur ne risque rien à l'étage avec Kenzo, et c'est aussi pour cette raison que je t'enlève ce téléphone portable des mains...
    Joignant le geste à la parole, Stella s'empara du téléphone portable sous les gémissements plaintifs de son aînée... Cela ne sert a rien de pleurnicher, je fais ça pour ton bien. Tu peux me faire confiance, ma chérie, je m'y connais assez bien en relation homme/femme. 26 ans d'amour avec ton père, n'est-ce pas une preuve suffisante ? Je te rendrais ton portable ce soir, en attendant, viens manger un morceau, tu en as besoin... Avançant dans un déhanchement des plus grâcieux jusqu'au hall, elle fit jouer le portable entre ses mains avant de le glisser dans la poche de son tailleur, un grand sourire aux lèvres... Elle venait de sauver la vie de Leandro...
End...
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