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 - Rendez-vous, vous êtes cernés ! Ahaha, j'ai toujours rêvé de dire ça - [Collectif]

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MessageSujet: Re: - Rendez-vous, vous êtes cernés ! Ahaha, j'ai toujours rêvé de dire ça - [Collectif]   - Rendez-vous, vous êtes cernés ! Ahaha, j'ai toujours rêvé de dire ça - [Collectif] - Page 2 EmptyJeu 25 Juin - 17:33

    Le Sénat avait toujours occupé une part importante dans sa vie, une part trop importante aux dires même de Sara, lorsque celle ci était en pleine crise, qu'elle avait le cafard ... Mais Paolo le comprenait aussi tout simplement grâce à son expérience. Il connaissait Tosca, du moins, à l'époque à laquelle il pensait, parce que depuis, les événements proches et récents lui avaient prouvé le contraire. Il lui suffisait de croiser le regard de sa fille pour se rendre compte qu'elle en voulait au Sénat, du fond de ses tripes. Elle en voulait au Sénat de lui prendre autant son père, elle qui n'avait pas chez elle la présence d'une mère aimante, présente pour elle, pour s'occuper d'elle, la rassurer sur tout un tas de choses, lui affirmer que Paolo ne faisait pas ça contre elle et qu'il l'aimait, partager avec elle tout ces trucs de filles plus ou moins gênants, bref, une vraie mère tout ce qu'il y a de plus normal, banal et courant. A la place de ça, elle avait hérité d'une Olivia complètement azimutée, qui s'envoyait en l'air avec tout le monde ou presque, une mère qui la voyait comme un intruse, comme un boulet à son pied, une mère qui voyait en elle la personne qu'aimait le plus au monde Paolo, la personne qui le lui avait volé. Et Paolo rentrait le plus souvent trop tard le soir pour voir sa fille avant que celle ci ne se couche, mais pas assez non plus pour ne pas l'entendre pleurer parfois, pour ne pas le retrouver endormie dans les escaliers de marbe, ses petites mains agrippant encore l'un de poteaux taillés dans le marbre. Il savait que l'envoyer en pension avait été la meilleure décision, mais pas pour lui. Il laissait son bébé partir loin de lui, et se sentait coupable, coupable de ne pas avoir su relever le manche de l'avion avant que celui ci ne manque de se fracasser au sol, coupable d'avoir reproduit un schéma si semblable à celui qu'il avait connu avec son père. Coupable, aussi, de n'être encore jamais parvenu à lui dire qu'il aimait, qu'elle était la prunelle de ses yeux. Quant on est un Giolitti, et que l'on est, qui plus est, Sénateur, il semble que ces choses là ne se disent pas, ne puissent pas se dire. Olivia avait triomphé, il venait d'envoyer leur fille loin de ses yeux, loin de ses yeux jaloux, parce que, déjà, Sara commençait à devenir une petite femme, à embellir, chose insupportable pour sa mère, qui ressemblait alors à la Reine dans Blanche Neige, cette reine qui ne cesse de se pavaner devant son miroir et de se réclamer la plus belle du Royaume. Sauf que, là, pour le coup, Olivia avait réellement le physique de la belle Reine Mère de tous les contes de fée, et non pas de la vilaine sorcière !!!

    Tout le monde, que ce soit à Rome ou dans tout le reste du pays, savait qu'il n'y avait, semble-t-il, rien de plus important pour Paolo que son poste de Sénateur. Non, on ne disait pas ça parce qu'il s'y agrippait de toutes ses forces, et il en avait de la force !, mais parce qu'il tenait à faire son travail de la manière la plus correcte qui soit. Il tenait à prouver à tous qu'il méritait sa place, qu'il ne l'avait pas volée, que le fait qu'il soit le fils de Milo Giolitti n'importait en réalité pas tant que ça ! Il méritait sa place, il faisait ce pour quoi il était Sénateur, et même plus. La preuve, il était le seul à savoir comment s'opposer à Giovanni, il avait commencé à le faire dès son arrivée au Sénat ou presque, alors même que de plus vieux et plus expérimentés que lui ne s'y risquaient pas ... Il était apprécié des citoyens, quelque soit leur bord politique. On ne pouvait pas l'accuser de ne pas mettre de coeur à l'ouvrage, et, après tout, même si l'on soutenait Giovanni, on ne pouvait pas dire que Paolo ne valait rien. Après tout, il boostait quand même le vieux patriarche, et participait donc à rendre le Sénat vivant, et non pas semblable à bon nombre de ses Sénateurs, qui semblaient plus avoir leur place en maison de retraite ou en gériatrie, s'affalant sur leur petite tablette devant eux pour y dormir, parfois même y ronfler, comme si on les avait privés de lit la veille. Il incarnait la jeunesse, le culot, l'audace. Oui, la jeunesse, parce qu'il avait beau approcher de la cinquantaine, il restait l'un des plus jeunes Sénateurs. Alors, pourquoi Furlan doutait il autant de son explication ? Pourquoi ce commissaire de quartier se mettait il à remettre en cause ce dévouement de Paolo pour sa charge ? Après tout, notre homme avait perdu pas mal à mener cette rigueur dans sa vie. Il savait que, bien que Sara et lui soient proches, ils l'auraient été encore plus s'il avait su équilibrer son rôle de Sénateur et son rôle de Père. Il savait aussi qu'Olivia aurait beaucoup moins eu l'occasion de dévoiler ses gambettes et même plus, et ce, même sans affinités, à tous les hommes bien friqués et bien nés de la ville s'il avait été plus souvent chez eux, ne serait ce qu'en l'enfermant dans le grenier, avec les araignées ! Il hocha la tête pour seule réponse lorsque Furlan lui demanda de confirmer ses dires. Mais cela ne suffit pas à calmer le commissaire, oh que nan ! Il fallait s'en douter, on abat pas comme ça un sale roquet déchainé, de ceux qui vous chiquent le mollet en pensant vous faire ainsi chuter !

    Paolo tentait de rester impassible, le plus possible, pour ne pas donner de grain à moudre au commissaire, mais celui ci allait trop loin, réellement ... Il voulait lui dire de se la fermer, qu'il n'avait aucun droit de juger de cette réaction, qu'il n'avait pas plus le droit de se mettre à remettre en cause la façon dont il avait élevé sa fille, les relations qu'il partageait avec elle, il voulait juste lui fermer sa gueule trente secondes, histoire de ne plus avoir à entendre ses propos belliqueux et destructeurs. Il y avait bien le dossier, gros comme une pièce montée à un mariage de bourges, devant lui, qui était tout à fait capable de caler la bouche de Furlan. Mais Paolo se devait, encore une fois, encore et toujours, de rentre honneur et hommage à sa charge. Il ne sortait pas de ses gonds facilement, mais cela n'était au final que le fruit d'un long entraînement. Comme tout le monde, il avait son côté emporté, comme tout le monde, il avait une part de violence en lui, mais comme peu de monde, il se devait de mettre tout ça en sourdine. Bien sûr qu'il se révoltait au moins une fois par jour contre quelque chose, parce qu'il avait un coeur, et donc des émotions. Bien sûr que, parfois, il avait envie de jurer, de dire à un tel ou à un tel d'aller se faire mettre chez les Ricains ! Mais il se devait de garder son self control, son calme, de sans cesse rester de marbre, de rester maitre de lui même, de continuer à sourire comme si de rien n'était. C'était là sa force, il restait le plus souvent calme, la force tranquille. Mais il savait transformer cette colère en piques assassines, comme il le prouvait si bien lors de tous ses débats avec Giovanni, qui donnaient à l'hémicycle un air de théâtre en plein air. Mais Furlan avait raison, parce qu'il n'aurait jamais dû se comporter ainsi ... Mais il avait aussi raison, il devait s'expliquer, clairement, son justificatif ne semblait pas vraiment tenir la route ... Il cachait des choses, et Furlan s'en doutait ... Il avait eu tord de ne pas revenir vers Sara, mais il y avait tant de choses qui tournaient et retournaient dans sa tête à ce moment là, des choses qui n'expliquaient de toute façon qu'en partie son geste, ou plutôt son absence de geste ...


    Vous ... allez ... trop ... loin ...

    Il avait détaché chaque mot, comme si Furlan était un crétin décérébré, incapable de comprendre quoi que ce soit si on ne prenait pas la peine de parler lentement et de détacher chaque mot. Mais Paolo faisait plutôt ça dans le but que le commissaire imprime chaque mot dans son foutu crâne, qu'il se les tienne pour dis, et qu'il cesse de plonger ainsi dans des affaires qui ne le concernaient pas. Il insinuait clairement, si on prenait la peine de chercher à donner un sens à tout ça, que Paolo avait organisé tout ça ... N'importe quoi ! Tout le monde savait qu'en perdant Giovanni, il devenait l'homme fort du Sénat, certes, mais un homme fort sans réel adversaire à combattre s'empâte, n'est ce pas ? Il perdait de sa superbe tout en gagnant en pouvoir, en aura. Tuer Giovanni, organiser son meurtre reviendrait à se tirer une balle dans le pied, et si Paolo avait et était clairement bien des choses, sado-maso, non, ça, jamais ! Il serrait la mâchoire, tant et si bien que cela lui colla un mal de crâne brusque et soudain. Quelqu'un savait que les dents influent sur votre cerveau ? Furlan allait le lui payer, ça, oui ! Il pouvait se considérer d'ores et déjà sur un siège éjectable, direction l'Univers le plus lointain, sans passer par la case « C'est un scandale !!! » ! Paolo avait du poids, du pouvoir. C'est fou tout ce qu'on peux faire quand on est Sénateur, c'est fou le nombre de portes qui s'ouvrent devant vous ! Certes, lorsque l'on porte le nom Giolitti, les portes vous sont d'ores et déjà ouvertes dans leur grande majorité, vous n'avez donc pas à les ouvrir, à les pousser, encore moins à les défoncer. Mais ce n'était rien comparé à tous les avantages conférés avec la charge de Sénateur ! Il ne se servait que peu de son pouvoir, mais là ... Là, il n'avait aucun scrupule, il le ferait, ça lui fera les pieds à celui là ! Un petit mot de Paolo au Ministre, parrain de Tosca, et Furlan se retrouverait dans quelques jours en pleines Pouilles, à faire la circulation à un carrefour pour faire traverser les vaches ! Oh, il serait sûrement encore plus ridicule avec un petit uniforme bien boudinant ...

    Cessez de jouer au petit roi Furlan ... Je n'irais nul part, nul part sans un procès, sans des preuves ... Et j'ai jamais prétendu être lisible, il faut savoir garder ses cartouches et ses cartes en main dans ma profession ...

    Ce que vous pensez de moi, je n'en ai que faire ! Vous voulez des explications ? Trouvez les vous même ! Après tout, tout ce que je vous dis semble tomber dans l'oreille d'un sourd ! Si vous savez déjà ce qui s'est passé, bravo, mais alors, pourquoi continuez vous à m'interroger ? Si vous savez déjà que je suis coupable parce que c'est décidé dans votre tête ... Alors, arrêtez moi tout de suite, qu'est ce que vous attendez ?



    La vérité ? Paolo était re rentré dans cette salle, mais n'avait pas eu le temps de faire 5 mètres, que déjà, ses gardes du corps l'empêchaient d'aller plus loin ! Paolo se demandait si Furlan savait au moins ce qu'était des gardes du corps ... Des gens qui sont chargés d'assurer ma protection, où qu'il aille ! Giovanni devait congédié les siens pour la soirée ou alors ceux ci étaient incapables ! Les siens s'accrochaient, il n'y pouvait rien ... Et il ne faisait pas le poids contre eux. Ils l'avaient empêché d'aller plus loin, et l'avaient poussé dans la voiture quand celle ci avait été près d'eux. Ils lui avaient son téléphone, et l'avaient emmené dans un endroit sûr. La suite, cela ne regardait personne ! Que Furlan l'arrête s'il en avait les couilles, mais Paolo savait qu'il n'avait rien à voir là dedans ... Il savait aussi qu'il ne devait pas d'explications à Furlan, mais plutôt à sa fille. Seul soucis, il ne se sentait pas prêt à affronter Sara, aussi peu impressionnante physiquement soit elle, parce que cela allait être le clash assuré. Chacun d'eux avait merdé, et en beauté, dans les formes en plus ! Il ne dirait rien, rien de plus, surtout pas à ce commissaire de mes deux ! Il se leva, se plantant face à Furlan qui tenait la porte. De peur que celle ci ne s'enfuit ?! Il tendit ses mains à Furlan, comme pour que celui ci y passe des menottes.

    Nan, toujours pas interessé ?! ...

    Il abaissa les bras devant l'absence de réaction de Furlan, un sourire sarcastique en coin. Bien sûr qu'il n'allait pas quitter la ville, il n'était pas crétin ! Son nom de famille, c'était Giolitti, pas Furlan, et Dieu merci !!! Il fit un pas dans le couloir, avant de se retourner vers le policier ...

    Votre nom, c'est bien Furlan, n'est ce pas ? ... Je note, je note ...
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Ave Osservatore
Ave Osservatore

AGE : Mystère & Boule de gomm'
MESSAGES : 305
ARRIVÉE LE : 17/03/2008
EMPLOI : Dieu... Mouahahah !
ADRESSE : T'aimerais le savoir !
QUOTE : je ne cite jamais que moi-même, c'est une tradition.
AVATAR : t'es aveugle ?
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MessageSujet: Re: - Rendez-vous, vous êtes cernés ! Ahaha, j'ai toujours rêvé de dire ça - [Collectif]   - Rendez-vous, vous êtes cernés ! Ahaha, j'ai toujours rêvé de dire ça - [Collectif] - Page 2 EmptyJeu 25 Juin - 23:49


    Suite à l’incident The Supremes, le séduisant, *koff koff* (étouffement de la gente féminine du commissariat), inspecteur Furlan avait regagné son bureau où il attendait sagement le prochain suspect en se demandant si suite à cette interrogatoire il ne s’enfilerait pas un petit verre de ce scotch planqué dans ses archives. Merde il avait tout de même reçut deux menaces aujourd’hui, et toutes deux venaient des Giolitti, pour ça on ne pouvait douter que la brunette-pas-touche-a-mon-homme-sinon-je-te-bouffe était la fille de son paternel monsieur le Sénateur Paolo Giolitti. Il regardait son tiroir d’archive avec l’envie d’un noyé désirant attraper une bouée de sauvetage lorsque son adjoint frappa, et oui il y avait du progrès Garcia apprenait à frapper à la porte du bureau de son supérieur. Furlan fit lentement pivoter son siège dans la direction de « l’entrée » de son antre après avoir hurler un « entrez !! » qui laissait deviner sa mauvaise humeur. Son sous-fifre pénétra dans le bureau les yeux baissés et les mains dans le dos, apparemment il se préparait à subir les foudres de son supérieur… Qu’avait-il encore bien pu faire celui là…

    - QUOI ! Exaspéré ce cher Angelo Furlan ? Mais non voyons !
    - Euh… Patron… Y’a du mouvement en salle d’interrogatoire.
    - Quelqu’un s’est mit à table ? L’empressement avec laquelle il avait débité sa phrase laissant entendre qu’il était un brin sur les nerfs et avide de preuves, non parce qu’avec tout ça, les deux Giolitti et le Spinelli en culotte courte il sentait venir le tirage de bretelles.
    - Euh nan Patron… Des allers et retour !
    - Qu’est-ce que vous faite encore là Garcia ? Dépêchez vous de bouger, nos suspects sont seuls là hop hop hop ! Telle une bombe atomique le commissaire Angelo Furlan se tapa un petit sprint jusqu’en salle d’interrogatoire. Après tout pratiquer une activité physique était si rare lorsqu’il était au boulot, et sa femme, cette sale garce, ne lui avait-elle pas pincé les poignées d’amours avec un petit rire moqueur la veille…. Connasse !

    Garcia avait raison, il avait bel et bien eut du mouvement en salle d’interrogatoire, la Team Giolitti s’était évanouie dans les airs tandis que la dernière des témoins avait enfin daigné faire acte de présence, elle s’enquérait de l’état de la petite Moretto à voix basse qu’amplifiait les micros de la pièce. Angelo Furlan se tourna vers son adjoint et lança.
    - Allez Garcia on va tester vos connaissances sur ce dossier, voir si vous avez enfin retenu quelque chose de nos petites investigations pré interrogatoire !
    - Euh… Oui biensûr Chef…
    - Un petit topo sur la Brunette copine du clan Spinelli !
    - Euh c’est Ilena Bianchi, elle est la meilleure amie de Julian, euh… Certains disent qu’il y a plus entre eux, ou qu’il y a eut, on les a vu étroitement enlacé dans un restaurant y a deux mois… Elle revenait de Florence, sa situation financière a brusquement changé, elle a touché un héritage familial et se retrouve à la tête de la plus grosse compagnie de fond de placement italien.
    - A croire que tous ses petits héritiers ont un sens inné pour savoir qui va devenir plein aux as dans peu de temps… Ca doit être un truc dans l’ADN…
    - Euh patron je ne suis pas sur que l’ADN ait quoi que se soit à voir avec ça mais il y a une théorie qui…
    - GARCIA ! C’était une blague…
    - Ah oh. .. Pardon…
    Mon dieu mais qui lui avait foutu un adjoint pareil ! Aucun sens de l’humour, a par contre pour rigoler en voyant un danseur né se trémousser sur The Supremes il savait faire hein ! Il était entouré d’incapable, et était probablement un incompris. Bande de petits ****. Bon cesse de plaisanterie, il avait un boulot à faire, et autant le terminer rapidement, il n’avait plus que trois interrogatoires à mener avant d’entamer un important débriefing avec ses hommes. Ce n’est pas tout ça mais il avait un assassin à coffrer ! Et il était à présent temps de secouer un peu le séduisant interne en médecine, sa fille, son adorable ange, l’aurait probablement surnommé « Docteur Mamour » ou encore « Docteur Glamour ». Ces jeunes, la télévision leur pourrissait parfois l’esprit ! De son temps … STOPPPP fin de la petite séquence nostalgie, il était temps de redevenir sérieux et de se préparer à interroger Nathanael.
    - Garcia aller me cherchez l’interne en chirurgie. »

    Décidemment, le commissaire avait décidé de laisser carte-blanche à son adjoint. Pourquoi ne se donnait-il plus la peine d'aller chercher lui-même ses victimes ? Fatigué ? Peut être, après tout cela devait être émotionnellement éreintant pour lui. Aussi, Garcia nota mentalement d'aller préparer un bon café pour son chef adoré, tout en poussant la porte de la salle d'attente. C'était tout vide d'un coup. Y avait plus que trois personnes. Heureusement que la brunette était arrivée d'ailleurs, parce qu'un tête à tête entre Moretto et Lorisse ne faisait qu'effrayer un peu Garcia. C'était déjà assez compliqué d'être enceinte et accusée, alors si en plus son amoureux la boudait...
    - Nathanael Lorisse ? Demanda-t-il en observant le jeune homme... Ca va être votre tour. Il lui offrit un petit sourire tout en lui désignant la porte, puis il reporta son attention sur Karyn... Si vous avez trop chaud, vous pouvez entrouvrir la fenêtre, Mademoiselle... Décidemment, il l'aimait bien cette gamine. Elle lui rappellait sa propre fille, et en même temps, il retrouvait dans ses traits feu Madame Moretto... Comme il avait pu l'apprécier cette Princesse ! Karyn lui ressemblait beaucoup... Pourvu que Furlan ne la brusque pas trop. Depuis le début il observait les interrogés ressortir soit en larmes soit hors d'eux. Il se doutait que le commissaire ne devait pas y aller avec le dos de la cuillière.
    - Voilà, c'est ici... Bon courage, jeune homme. Garcia la main sur la poignée se voulait paternaliste et réconfortant. Furlan détestait ce côté trop "humain" de son adjoint, mais c'était plus fort que lui...

    La porte s'ouvrit, et Lorisse fit son entrée... Furlan était déjà en pleine "méditation trancendantale". Les yeux clos, il se pinçait l'arrête du nez entre son index et son pouce. Sans prendre la peine de changer de position, il fit signe au jeune homme de s'asseoir, et attendit d'entendre la porte se refermer, puis la chaise grincer, avant d'ouvrir ses paupières...
    - Bien... Bien... Bien... Furlan releva finalement le visage, reposant doucement ses mains contre l'acier froid de la table, entremêlant ses doigts lentement... Je ne sais pas si je dois vous présenter des félicitations pour votre future paternité ou bien si cela serait mal venu... Il soupira bruyament tout en ouvrant son dossier, compulsant encore et toujours ses notes qu'il connaissait pourtant par coeur... Vous avez un avenir brillant, jeune homme... Vous excellez dans vos études, a tel point que vos professeurs parlent d'une véritable vocation ! Vous avez travaillé bénévolement auprès de jeune gens en "difficulté"... Vous aviez une fiancée belle, riche, sérieuse, qui en plus vous annonce une bonne nouvelle, ou tout du moins ce qui devait être une bonne nouvelle, et là... Il marqua une pause, toujours le nez dans ses notes, comme s'il n'en revenait pas de ce qu'il était entrain de lire... Et là, tout part en peanuts ! On a tous pensé a une réconciliation en vous voyant arriver ensemble au bal, et pourtant lorsqu'elle vous annonce sa grossesse vous prenez la fuite... Vous ne vouliez pas d'enfant ? Les témoins de l'annonce de la grossesse étaient nombreux, il faut bien avouer que le bar d'un bal mondain n'était pas vraiment l'endroit le plus discret de la Terre. La paternité est quelque chose d'exceptionnel, d'incroyable, croyez-moi, croyez-en mon expérience, et j'avoue que votre réaction laisse un peu perplexe... Il se pinça de nouveau l'arrête du nez avant de reprendre en fronçant des sourcils... Vous aviez tout pour être l'homme le plus heureux de cette ville, et vous voilà assis ici, interrogé dans le cadre d'un homicide, en compagnie de votre ex-fiancée enceinte de vous, et de l'amant de votre ex-fiancée qui n'est autre que le père de l'ami que vous avez aidé a sortir de sa dépendance à l'alcool, officiellement, à la drogue, officieusement. Vous avez tout du jeune homme respectable, et pourtant vous nagez au milieu des requins... Etrange... Il se laissa retomber contre le dossier de sa chaise, croisant les bras sur sa poitrine... Comment vous êtes vous fourré dans ce merdier ? Il se pencha légèrement en avant, et fit glisser son paquet de Marlboro jusqu'à Lorisse. Une cigarette ? Non ? Vous n'avez même pas ce vice ? Seriez-vous un saint ? En tous cas, vous portez le prénom du plus fidèle et dévoué disciple du Christ... Nathanael, un fort joli prénom... Vous avez déjà réfléchis à celui de vos futurs enfants ? Il était calme, très calme, surement trop pour être honnête... Où étiez-vous pendant que la future mère de vos enfant se retrouvait au milieu d'un carnage ?Sortant de son dossier un cliché, il le tendit à Nate, puis la tapota doucement de l'index... Savez-vous ce que c'est ? C'est l'arme qui a assassiné le Sénateur Spinelli... La lunette que vous voyez-là, il tapota la lunette du doigt, est d'une précision "mortelle", elle permet d'abattre une mouche à plus de 2 km... Impressionnant n'est-ce pas ? Et ça, vous voyez ? Il tapota le silencieux du doigt... Un silencieux, c'est ce qui a amortit le bruit du coup de feu... Mais ce qu'il n'a pas amortit c'est le hurlement de douleur de Julian Spinelli... Tous les témoins sont formels, on l'a entendu même depuis l'extérieur du bâtiment, où, selon toute vraissemblance, vous vous trouviez puisque vous n'étiez sortit que depuis 4 minutes... Alors je réitère ma question, Lorisse... Il se pencha en avant et articula doucement... Où étiez-vous lorsque ce cri a été poussé ? Traduction : "Pourquoi ne pas être re-rentré lorsque vous avez comprit qu'un terrible drame venait d'avoir lieu à l'endroit même où la femme de votre vie, celle qui porte vos enfants se trouvait ?"... La partie ne faisait que commencer !

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MessageSujet: Re: - Rendez-vous, vous êtes cernés ! Ahaha, j'ai toujours rêvé de dire ça - [Collectif]   - Rendez-vous, vous êtes cernés ! Ahaha, j'ai toujours rêvé de dire ça - [Collectif] - Page 2 EmptyVen 26 Juin - 10:29

    Plus il regardait autour de lui, et plus Nate se demandait ce qu'il faisait là. Tous dans cette salle étaient des suspects si l'on en croyait l'Osservatore, des plus sérieux comme Julian, Paolo Giolitti ou encore sa fille aux moins susceptibles d'avoir commis le meurtre de Giovanni Spinelli comme Karyn ou encore celui qu'on disait ami proche de Sara Giolitti : Dario GianMarco. Quoi qu'il en soit, tous étaient considérés comme suspects dans cette affaire. Tous sauf lui. Furlan avait épluché l'affaire à la recherche des actions de chacun au cours de la soirée, par conséquent, il savait que Nate était parti avant l'incident et qu'il n'avait rien vu. Partant de ce principe, pourquoi vouloir interroger un témoin qui ne lui serait d'aucune utilité ? Surtout que cette épreuve était particulièrement difficile pour lui. Dès son arrivée il avait jeté un œil dégoûté à Karyn et à Dante et s'était placé dans le coin le plus éloigné de la pièce en faisant la grimace, comme si tout deux empestaient. Ils puaient la trahison oui ! Comme si ce n'était pas déjà suffisamment dur de les avoir surpris au lit, il fallait maintenant qu'il se retrouve dans la même pièce qu'eux. A chaque fois qu'il posait successivement les yeux sur Karyn et Dante un flot d'image lui revenait en mémoire, des images qu'il aurait voulu oublier, des images qui lui donnaient tout bonnement la nausée. C'est en arborant cette mine sombre et tendue qu'il avait patienté, s'obligeant à rester calme et à ne pas faire les cent pas ou coller une nouvelle fois son poing dans la tronche de Spinelli père. Fort heureusement, Nate était capable de bon sens, faire preuve de violence dans un commissariat de police ne pourrait qu'envenimer les choses, et puis Julian n'avait certainement pas besoin d'une altercation entre son père et son ami en pleine salle d'attente alors que la mort de Giovanni l'avait laissé dans un sale état.
    Il avait regardé chaque visage après les interrogatoires, tous en ressortaient la mine déconfite, même Paolo Giolitti avait perdu de sa superbe, quant à ce pauvre Dario, il en était sorti le teint livide et l'haleine passablement pestilentielle, pas besoin d'être interne en chirurgie pour reconnaître là les symptômes typiques du vomissement. Julian, lui, en était sorti complètement effondré, si bien que sa famille était venu le soutenir, Sara lui agrippait la main, mais aussi Thalie, même les instincts paternels de Dante s'étaient éveillés à ce moment là, vingt quatre ans trop tard. Nate n'avait rien dit, il était resté au fond de la pièce, les bras croisés. Julian était déjà suffisamment entouré il avait peur qu'en en rajoutant une couche, le jeune homme ne finisse étouffé. Il s'était donc contenté d'une tape amicale et encourageante dans le dos lorsque son ami avait quitté la salle d'attente, les yeux encore embués de larmes. Néanmoins, le regard qu'il lui avait lancé en disait long, du genre « Tu peux compter sur moi, si tu veux en parler, je serai là ». C'est tout, il n'y avait pas besoin de plus, pas besoin de grandes démonstrations d'affection devant tout le monde pour témoigner son soutien à quelqu'un.
    Ce fût bientôt son tour, si certains n'étaient pas pressés d'entrer dans la cage aux lions, Nate lui avait hâte d'en finir. En réalité, quitter cette pièce dans laquelle se trouvaient son ex-fiancée et son nouvel amant fût un véritable soulagement. Tout ce que pourrait tenter Furlan pour le destabiliser en salle d'interrogatoire n'était rien comparé au calvaire qu'il venait de vivre dans la salle d'attente. Quoi que, le commissaire avait déjà peut être tout calculé. Comme par hasard, Karyn passait juste après lui, Furlan savait donc parfaitement qu'ils se retrouveraient dans la même pièce et tout ça faisait peut être partie de la destabilisation. Nate n'était pas un crétin, il savait parfaitement que Furlan ne lui ferait pas de cadeau, le désir de résoudre cet affaire était tellement grand chez ce commissaire plus connu pour son ego surdimensionné que pour sa sagacité. Enfin, Nate était décidé à ne pas faire de vague, Furlan voudrait certainement le faire sortir de ses gonds, et il n'allait surtout pas jouer son jeu. Furlan imposait les règles, c'était son rôle et Nate allait les suivre, mais il allait jouer à sa façon tout de même. Il imaginait déjà Karyn le sermonner « ce n'est pas un jeu Nate », mais si, tout ça était un jeu, un jeu de tromperie et de duplicité, un jeu d'acteur. Et en matière de tromperie, Nate était déjà vernit.

    Lorsqu'il entra dans la pièce, Furlan avait les yeux clos, comme s'il méditait, comme s'il réfléchissait à quelle sauce il allait bien pouvoir cuisiner ce jeune interne en chirurgie. Obéissant au signe de la main de Furlan, Nathanael s'assit en face de lui. Le silence censé le mettre mal à l'aise dura quelques seconde, mais Nate s'y était préparé, il se contenta de fixer le plafond en attendant que le commissaire daigne commencer son interrogatoire. L'homme en question, après une phrase d'esprit modérément appréciée par son interlocuteur, entama une sorte de petite présentation. Nate attendit patiemment qu'il eu finit, la lecture de son dossier était plus utile à Furlan qu'à lui, il connaissait déjà sa vie propre vie par cœur. Sa première réaction fût un soupir agacé lorsque le commissaire lui demanda s'il ne voulait pas d'enfant, louant ensuite la paternité.

    «  Ca fait un moment que l'idée me trotte dans la tête en réalité, sauf que dans ma tête justement je n'apprenais pas la nouvelle en découvrant les résultats du test de grossesse de l'hôpital des semaines plus tard dans le sac de ma fiancée, de laquelle j'étais et je suis toujours séparé. Je ne pense pas que vous ayez été confronté à ce problème alors je vous prie de bien vouloir vous abstenir de ce genre de remarque. »
    Il n'y avait rien d'agressif dans le ton de sa voix, au contraire, il se montrait courtois et d'un calme olympien. Il voulait juste remettre les choses à leur place. Il est vrai que l'accuser de ne pas vouloir d'enfant alors qui en avait rêvé avec Karyn l'agaçait, mais son métier lui avait permit d'apprendre à garder son calme en toutes circonstances.
    Furlan jugea bon de lui rappeler la situation désagréable dans laquelle il se trouvait, le faisant ainsi passer pour un poisson rouge mignon et innocent ayant eu la mauvaise idée de se jeter dans un bac à requins. A quoi jouait-il ? Voulait-il l'amadouer pour qu'il se montre plus coopératif en se montrant compatissant ? La suite de l'interrogatoire allait lui démontrer qu'il faisait fausse route et que Furlan n'avait nullement l'intention de le ménager.

    «  Je ne considère pas Julian Spinelli ou Karyn Moretto comme des requins, en revanche à propos de Dante Spinelli je suis de votre avis. »
    Furlan aurait parfaitement compris que même si Nate en voulait terriblement à Karyn d'avoir couché avec un autre homme, il l'aimait toujours, ça crevait les yeux de toutes manières (sauf pour Karyn peut être), pourquoi avoir l'hypocrisie de le cacher ? Comme d'habitude bien sûr, tout était dans la mesure, il n'allait pas non plus se lancer dans un déballage de sentiments sinon c'était Furlan qui allait vomir tripes et boyaux.
    Nate allait refuser poliment la cigarette avant de se rendre compte qu'il ne s'agissait que d'un stratagème de Furlan pour insister lourdement sur son aspect « bon garçon » et « petit saint ». Bon, ça ça avait également tendance à l'énerver mais il resta calme en apparence, tout en bouillant sous la surface. Il n'allait sûrement pas faire le plaisir à Furlan de s'énerver et de se rendre vulnérable par la même occasion. Bien tenté Furlan, mais ce sera pour une autre fois. Il saisit ensuite que tout ça n'était qu'une habile pirouette pour en revenir aux enfants. Le commissaire était loin d'être bête, il savait ou appuyer pour faire mal. Il jugea bon d'en rajouter une couche en demandant s'il avait déjà réfléchit aux prénoms de ses futurs enfants. Nate songea ironiquement qu'il faudrait déjà qu'il y ai une autre grossesse pour que lui et Karyn en ai un second, ce qui était mal parti pour le moment. Il décida de ne pas répondre à la provocation et se tût. Lorsque le commissaire comprit qu'il ne pourrait rien tirer de lui en empruntant cette voie, il décida enfin d'en venir au fait. Il lui présenta le cliché de l'arme du crime, arme que Nathanael n'avait bien évidemment jamais vu. C'est là que Furlan décida de frapper, en lui demanda où il était lorsque le coup de feu avait été tiré, sous-entendu, pourquoi ne pas avoir cherché à aider Karyn, la mère de son enfant. Nate c'était bien évidemment attendu à cette question, c'était la première qui lui était venu à l'esprit lorsqu'il s'était préparé à l'interrogatoire. Elle ne fût donc pas une surprise, mais les mots formulés à haute voix par Furlan, cette accusation à peine dissimulée d'avoir oser abandonner sa femme et son enfant alors qu'ils étaient en danger le perturba plus qu'il ne l'aurait cru.

    « Au fond, vous avez raison commissaire. Je ne suis pas un Saint, loin de là, mon comportement a été odieux et minable. Oui j'ai un gros problème, mais dans mon comportement dans ma vie amoureuse, pas parce que je suis un dingue qui ai voulu flinguer Giovanni Spinelli alors que je n'avais pas le moindre mobile. Je veux dire, c'est dingue, je ne le connaissait même pas. Alors je vais vous dire ce qu'il s'est passé. Je me suis comporté comme un crétin, après avoir découvert les résultats du test de grossesse de ma fiancée dans son sac à main, tout s'est embrouillé dans ma tête, la colère, le désarrois, j'étais totalement sonné. Bref, mon comportement est inexcusable et je suis sorti. Des taxis attendaient juste devant, vous devez le savoir dans ce genre de rassemblement tous les taxis sont là pour faire un peu d'argent en raccompagnant un riche habitant qui s'ennuie ou souhaite rentrer chez lui précocement. Je dirais qu'il m'a fallut un peu moins d'une minute entre le moment où j'ai quitté la salle et le moment où je me suis engouffré dans le taxi juste en face. Ensuite, et bien c'est tout, je n'ai même pas entendu le coup de feu, j'étais en voiture depuis déjà quelques minutes et assez éloigné de la scène du crime. Je n'ai appris la nouvelle que le lendemain dans les journaux, voilà pourquoi je ne suis pas allé aider Karyn, je n'étais tout simplement pas au courant. Si vous ne me croyez pas, appelez la compagnie de taxi et demandez si un client a demandé le soir de la soirée Black and White a être ramené à la résidence Zampino du côté de la colline de l'Aventini et à quelle heure, vous verrez que ça correspondra avec mon témoignage.  »
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Ave Osservatore
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MessageSujet: Re: - Rendez-vous, vous êtes cernés ! Ahaha, j'ai toujours rêvé de dire ça - [Collectif]   - Rendez-vous, vous êtes cernés ! Ahaha, j'ai toujours rêvé de dire ça - [Collectif] - Page 2 EmptyDim 28 Juin - 0:09


    La plus part des gens savent exactement quel a été le plus beau et le pire moment de leur vie. Angelo Furlan était de ceux là. Le plus beau moment de sa vie avait été sans conteste possible la naissance de son petit ange, de sa « si charmante et talentueuse fille » Una Furlan. Quand au pire moment de sa vie deux évènements se battaient à présent en duel dans son esprit : ces interrogatoires et le jour où il avait surpris Julian Spinelli entre les draps de sa fifille. Ce jeune étudiant en médecine lui avait surement du vivre le pire et le plus jour de sa vie a des intervalles très rapprochées. Il avait apprit la grossesse de la femme qu’il aimait et en même temps qu’elle le lui avait caché puis plus tard qu’elle couchait avec un autre homme. Et dire qu’il pensait que les Spinelli et les Giolitti étaient les plus tordus, Karyn Moretto n’était plus très loin derrière pour remportée la palme de la pire famille de Rome. Si Furlan avait eut un cœur en salle d’interrogatoire (si si en temps normal il en avait bel et bien un, petit certes mais là) il aurait compatit à ce qui était tombé sur les épaules de ce gosse. Déjà il s’était séparé de la femme qu’il aimait, et l’était encore aux dernières nouvelles, puis il avait apprit en fouillant dans son sac que ô surprise il allait être papa ! Et pour finir il retrouvait la femme qui portait ses enfants avec dans son lit le père d’une de ses meilleurs amis ! Alors oui si Furlan avait eut un cœur il aurait compatit à ce que vivait Nathanael Lorisse, mais il y avait Garcia pour ce genre de tache ingrate, lui il était un inspecteur, que dis je un enquêteur reconnu, en salle d’interrogatoire il faisait ce pourquoi il était payer, trouver le coupable et mettre en prison le
    méchant. Bien sur il ne pensait pas avoir en face de lui le coupable de ce meurtre, l’interne était beaucoup trop lisse pour avoir commit pareil atrocité, et puis en quoi aurait-il eut intérêt à tuer Giovanni Spinelli ? En rien, mais il se devait de le passer sur le Grill comme tout les autres, après tout son comportement était quand même un peu suspect non ? Bah quoi ? Vous en connaissez beaucoup vous des hommes qui entendent un coup de feu et qui ne se précipite pas pour voir si la
    mère de ses futurs enfants est encore en vie ? Sauf si bien sur le père en question est celui qui tient la lunette de fusil et à le doigt sur la détente… Ou sauf si le père était dans un taxi au moment du drame ! Et merde comment avait il pu ne pas être au courant de ça ? Il était véritablement entouré d’incapable de la pire espèce ! Des flemmards qui n’avaient pas eus l’idée spontanée d’aller demander aux chauffeurs de taxi s’ils n’avaient pas emmener un homme ou une femme, loin du lieu du crime ?! Mais quelle bande d’imbécile, d’incompétent ! Personne n’avait pensé à vérifier qu’un homme avait peut être quitté le bal en taxi lester d’un sac, d’un étui de violon comme dans les films ou de toutes autres récipient pouvant contenir une lunette et un fusil ! Si un petit interne sans histoire avait pu se faufiler en dehors des mailles du filet de la sécurité, alors le tueur lui aussi…

    Ce Nathanael était vraiment trop lisse pour être un véritable suspect, son comportement avec la petite Moretto était certes vraiment déplacé, après tout il allait être père et lorsqu’il l’apprenait il prenait la fuite pour un futur médecin c’était vraiment étrange. Mais être un parfait crétin n’était pas encore un motif suffisant pour envoyer quelqu’un en prison, sinon à coup sur les mâles de la famille Spinelli y seraient tous avec une condamnation à perpétuité. Cependant bien qu’il ne crut pas un seul instant à la véritable culpabilité du jeune homme il chargea Garcia d’un coup d’œil à la caméra de vérifier l’alibi du futur toubib. Il se devait également de montrer à jeune adulte en quoi son comportement pouvait sembler louche, mais aussi la « bonne voie » à suivre avec Karyn…

    - Croyez-le ou non, jeune homme. Commença Furlan... Je ne vous crois pas coupable. Si tel était le cas vous ne seriez pas "interrogé" mais "inculpé"... Vous saisissez la nuance ? Il ne lui parlait pas comme a un demeuré, mais il marquait sa supériorité, parce que, après tout, fallait voir a pas déconner non plus, y en avait marre de tout ces "interrogés" qui s'éclataient à péter plus haut que leur cucul ! Toutefois vous êtes partie prenante dans mon enquête, car lorsque nous recoupons la liste des suspects, votre nom revient inlassablement. Ami de Julian Spinelli, ex-fiancé de Karyn Moretto, nouvel ennemi de Dante Spinelli, voisin de palier de Sara Giolitti, et également de Dario GianMarco, et pour finir, locataire de Paolo Giolitti... En gros, il n'y avait, dans cette salle, qu'Athalia Spinelli que vous ne connaissiez pas... Oui ? Non ? Oh, elle fait peut être partie de vos ex-conquêtes ? Il tenait son stylo en suspension au dessus de son bloc note, comme s'il attendait que Lorisse lui confirme le fait qu'il couchait que la blonde Spinellienne afin de pouvoir le noter. Vous voyez où je veux en venir ? Si quelqu'un est suceptible d'être au courant de quelque chose, c'est bien vous ! Il se pencha légèrement en avant, comme s'il s'apprêtait a recevoir les confidences du jeune homme. Alors si vous avez eu vent de quoi que ce soit, j'ose espérer que vous m'en parleriez... Vous dites ne pas les considérer comme des requins, mais vous n'avez aucune idée de ce qu'ils se donnent un mal de chien a planquer ! Vous seriez surpris... Oui, même vous qui semblez avoir été témoins de pas mal de choses effarantes... Je parle de votre boulot, évidemment ! Précisa-t-il avant de se laisser aller contre le dossier de sa chaise, tout en s'allumant une cigarette à l'aide de son zippo. Vous n'êtes pas un saint... lâcha-t-il finalement en pompant rapidement sur le cylindre de nicotine, provoquant à chaque fois une petite flamme en son bout... Mais vous êtes un garçon raisonnable... Vous allez finir par faire ce qu'il y a de mieux pour tout le monde. Vous allez pardonner à Mademoiselle Moretto, vous lui demanderez sa main histoire de ne pas vivre dans le pêché, et vous l'épaulerez durant toute sa grossesse... Vous serez même un père aimant et attentionné. Je pense même que vous allez adorer cette vie, vous êtes fait pour cette vie... Il était sincère, il ne jouait pas. Il avait le don pour cerner les gens. Certes ça ne marchait pas forcément à tous les coups, mais Lorisse était limpide, clair comme de l'eau de roche. Alors, s'il vous plait, ne commencez pas cette nouvelle vie en cachant des choses aux autorités. Ne tentez pas, par exemple, de protéger un ami, en omettant de me signaler certains détails qui ne vous auraient pas échappés... Quelqu'un capable de commettre un meurtre de cette envergure, en pleine salle de bal, avec des témoins de partout, et des "innocents" exposés, n'est pas quelqu'un de bien, ce n'est pas quelqu'un qui mérite d'être protégé. Je sais que vous croyez en la réhabilitation des personnes, et que tout le monde à la droit a une seconde chance, mais pour avoir une seconde chance, encore faut-il avoir conscience d'avoir déraillé. Laisser ce crime impuni, ce n'est pas rendre service à l'instiguateur de ce "déraillement"... Furlan ne savait pas vraiment de qui il parlait... Etait-ce Julian ? Etait-ce Sara ? Dario ? Karyn ? Peu importe qui Lorisse protégeait, il se devait de s'en ouvrir à lui... Alors Furlan jouait avec la corde sensible, tentant de l'aider a raisonner convenablement sans être aveuglé par un quelconque sentiment "protecteur" envers cette personne. Maintenant il gardait le silence, attendant que Nathanael lui parle, qu'il s'ouvre à lui et se confie... Mais tel ne fut pas le cas. Etait-il possible qu'il ne soit vraiment au courant de rien ? Non ! Ce n'était pas logique ! Il devait savoir quelque chose ! Si le coupable se trouvait parmis cette liste d'interrogés, alors Lorisse savait quelque chose... A moins... A moins que le coupable ne soit pas parmis ceux-là ? Furlan eut un moment de flottement, durant lequel il se leva, et s'élança dans son exercice physique le plus important : Les cent pas... Non ! Impossible ! Tous avaient un mobile, tous avaient une raison de liquider le vieux. Pourquoi aller chercher plus loin ce qu'on avait juste sous le nez... L'un d'eux était responsable, mais lequel ?

    - J'en ai terminé avec vous, jeune homme... Lâcha-t-il finalement... Je ne sais pas si vous ne savez absolument rien ou si vous êtes un bluffeur fantastique, mais quoi qu'il en soit, je vous demanderais de ne pas quitter la région... Il se peut que j'ai encore besoin de vous... Il se tourna finalement vers le jeune interne, et avant qu'il ne passe la porte, l'interpella une dernière fois... Et n'oubliez pas, gamin... Une femme désespérée agit bizarrement parfois... Il faut savoir pardonner. Dixit le deuxième homme le plus cocu de Rome.

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MessageSujet: Re: - Rendez-vous, vous êtes cernés ! Ahaha, j'ai toujours rêvé de dire ça - [Collectif]   - Rendez-vous, vous êtes cernés ! Ahaha, j'ai toujours rêvé de dire ça - [Collectif] - Page 2 EmptyLun 29 Juin - 1:35

    L'avantage d'être un « bon gars » qui ne recherche pas les ennuis, qui cherche à devenir médecin et qui est la victime de la trahison de son ex- fiancée, c'est qu'on a moins le profil d'un tueur. L'inconvénient, c'est que le « bon gars » avait toujours tendance à se faire entuber par les autres, Dante et Karyn ne s'étaient pas gênés. Nate n'avais jamais fais la une de l'Osservateur, il n'y avait même jamais été cité, sa discrétion était un miracle tandis que Rome entière s'intéressait à la vie amoureuse de la richissime héritière des Moretto. Pour cela, Karyn l'avait toujours protégé, mis à l'écart des projecteurs, non pas qu'elle avait honte de lui, mais elle voulait protéger leur vie privée et par la même occasion la carrière de son fiancé. Maintenant qu'elle était enceinte et que tout le monde le savait, ça risquait de se compliqué pour lui. Être convoqué à un interrogatoire de police dans un commissariat devant lequel des dizaines de paparazzi étaient sans doute planqués pour attendre la sortie des Spinelli, des Giolitti et de Karyn n'arrangeait pas non plus les choses. Bien qu'il n'en doutait pas vraiment, il fût soulagé lorsque Furlan lui annonça qu'il ne le considérait pas comme un véritable suspect. Le commissaire essayait de s'imposer à lui, de lui montrer que c'était lui le meneur, lui qui posait les questions, lui qui était en position de force. Si un homme comme Julian se serait rebiffé contre cette autorité, Nate n'en fit rien. Le contexte lui donnait le droit d'affirmer sa supériorité tout comme lors qu'une visite à l'hôpital ce serait Nate qui prendrait le dessus. Tout deux étaient compétents dans des domaines différents et il fallait se soumettre à celui qui connaissait son job. Nathanael n'était pas un faible, il reconnaissait simplement l'autorité mais savait en faire preuve à son tour lorsqu'il se savait dans son droit. Il s'était permit de mettre les choses au claire avec Furlan concernant son désir d'avoir des enfants car il l'attaquait sur sa vie privée, ce qu'il estimait ne pas être en droit de faire. Mais lorsqu'il posait des questions en rapport avec l'enquête, Nate se pliait aux règles du commissaire et restait courtois.
    Le commissaire cru bon de lui prodiguer des conseils sur sa vie amoureuse et sur sa future vie familiale. Nate se retint de lui dire qu'il n'avait pas besoin d'un conseiller matrimonial. Il voulait bien coopérer au sein de l'enquête mais hors de question de parler de sa vie privée. Oui, il était un homme tout ce qu'il y a de plus raisonnable, mais cela autorisait-il Karyn à prendre du bon temps et à coucher avec un autre parce qu'elle était certaine que le sens des responsabilités de son ex-fiancé et son amour pour elle le ramènerait dans ses bras ? Est-ce que parce qu'il était raisonnable, il devait être bonne poire et tout accepter ? Pourrait-il pardonner aussi facilement et l'épouser alors qu'il avait encore ces images en tête, cette douleur sourde dans la poitrine ?
    Au fond, il savait que Furlan avait raison, qu'il devrait pardonner à Karyn parce qu'elle était la femme de sa vie et qu'ils allaient élever tous les deux leurs enfants. Mais les images de Dante dans le lit de Karyn le hantait encore et il avait du mal à faire un pas vers celle qui l'avait trahi. Il resta assis sans bouger, se contrôlant pour ne rien dire alors que le commissaire semblait ne rien avoir contre lui et se montrait courtois et respectueux envers lui. L'ouvrir à ce moment là sous le coup de la colère n'aurait pas été une bonne idée, et puis Karyn passait juste après lui, il ne valait mieux pas le mettre en pétard maintenant.

    Furlan lui exposa sa théorie selon laquelle Nate, qui connaissait la plupart des suspects, pouvait savoir des choses au sujet du meurtre de Giovanni Spinelli. Que croyait-il ? Que Julian, son ami, lui aurait avoué le meurtre de son grand-père pour soulager sa conscience ? Ou que Karyn soit venu lui demander de la protéger ? Non, Nate ne savait rien et il ne couvrait personne. Le commissaire avait beau tenter de le culpabiliser, Nathanael ne s'imaginait pas Karyn, Julian, Sara, Dario ou Paolo être des meurtriers. Karyn était incapable de faire du mal à une mouche et la savoir suspecte le mettait hors de lui. Il l'aimait, il la connaissait par coeur, elle n'était pas comme ça. Julian non plus n'était pas un meurtrier, il aimait profondément son grand-père et ne l'aurait pas tué même pour tout l'or du monde. Sara n'était pas une fanatique prête à commettre un meurtre pour l'homme qu'elle aimait. Paolo avait passé sa carrière politique à combattre Giovanni Spinelli, pourquoi le tuer maintenant ? Dario ne semblait pas être un homme dangereux. Quant à Dante Spinelli, c'était une enflure mais il ne l'imaginait pas tuer et il n'était même pas présent à cette soirée. Non, des gens qu'ils connaissait, il ne voyait personne capable de se transformer en meurtrier.

    « Je conçois qu'aux vus de mes relations on puisse en conclure que je sais des choses. Mais je ne sais rien du tout commissaire. Et j'ai certes eu des conquêtes avant Karyn, mais Athalia Spinelli n'en fait pas partie, je ne la connais qu'à travers les récits de Julian. »
    Il posa ses mains sur la table et avança son buste plus près de Furlan, comme pour le convaincre de sa sincérité. Tandis que la fumée l'incommodait, il se retint de justesse de lui faire un speech sur les méfaits du tabac. Déformation professionnelle sans doute. Furlan le scruta un instant, il semblait essayer de deviner s'il était parfaitement sincère ou s'il lui dissimulait quelque chose. Les flics étaient toujours soupçonneux, c'était leur boulot, mais Nate n'avait rien à cacher, en réalité et il le savait depuis le début, il n'était d'aucune utilité à l'enquête. Il n'avait rien vu, rien entendu et il n'avait absolument aucune idée sur l'identité du tueur. Un homme sans histoires, c'était ça, il était un homme sans histoire. Peut être était-ce aussi pour ça que Karyn avait décidé de faire une pause et s'était retrouvée au lit avec un autre homme, elle s'ennuyait avec lui. Il lui avait apporté ce qu'il avai pu pendant trois ans, et elle s'était lassé de cet homme lisse et peut être trop stable. Son aventure avec Dante Spinelli, instable, immature, flatteur, coureur de jupons et irresponsable, en somme exact inverse de son ex-fiancé, en était sans doute la preuve.

    «  Je vous jure que je ne sais rien du tout commissaire. Je n'étais pas là au moment des faits et au bal je suis resté tout le long avec Karyn sans vraiment bavarder avec d'autres personnes. Vous vous fichez peut être de mon avis, mais Karyn est innocente. Vous l'avez dis vous-même, il s'est passé quatre minutes entre le moment où je suis sorti et le moment où le coup de feu a été tiré. Elle était dans un état déplorable au moment où je l'ai laissé, elle venait de faire un malaise, bon nombre de témoins pourront vous le confirmer, elle n'aurait jamais eu le temps et les ressources physiques pour tuer Giovanni Spinelli. » Il ne savait pas si Furlan allait prendre en compte ses dernières explications mais il devait au moins tenter sa chance pour innocenter la femme qu'il aimait. Il ne jouait pas au preux chevalier, il lui disait simplement les faits et en tirait les conclusions les plus logiques possibles. Le commissaire n'éprouvait pas spécialement 'antipathie pour lui, peut être serait-il disposé à l'écouter. Il ne savait absolument pas quels aprioris il avait sur son ex-fiancée, alors il se devait d'essayer de faire que Furlan « interroge » plutôt que « suspecte » Karyn.

    «  Je reste à votre disposition en cas de besoin commissaire mais je crains ne pas être d'une grande utilité dans cette affaire ».

    Il se leva et quitta la salle d'interrogatoire, accompagné par Garcia et il attendit de tourner le dos au commissaire pour lever les yeux au ciel lorsqu'il lui conseilla une nouvelle fois de pardonner Karyn, mettant son erreur sur le compte de la grossesse. Voilà que c'était de sa faute maintenant, il avait engrossé Karyn et c'était à cause de lui qu'elle se comportait de cette façon, et puis être enceinte n'excusait pas tout ! Surtout pas de tromper celui qu'elle disait aimer avec le premier coureur de jupons venu. Bon, sans aller jusque là, Nate avait sa part de responsabilité dans la trahison de Karyn, s'il avait fait plus attention à elle, s'il l'avait contacté depuis les événements du Bal black and White, elle n'aurait peut être pas agit de la sorte. Il croisa Karyn au moment ou Garcia le raccompagnait pour aller chercher son ex-fiancée. Il observa la jeune femme un instant, sembla hésiter et au moment où elle fit demi-tour pour se rendre en salle d'interrogatoire, il la retint doucement par le bras.

    « Karyn...il faudra qu'on parle... un peu plus tard »

    Son ton n'était pas tendre, ni affectueux, c'était encore trop dur pour lui. Il s'efforçait de rester neutre et distant. Mais faire un pas vers elle après des semaines de silence et accepter de la voir, de faire face à ses peurs et à sa colère, était un gros progrès. En tous les cas, ce geste était porteur d'un certain espoir.
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MessageSujet: Re: - Rendez-vous, vous êtes cernés ! Ahaha, j'ai toujours rêvé de dire ça - [Collectif]   - Rendez-vous, vous êtes cernés ! Ahaha, j'ai toujours rêvé de dire ça - [Collectif] - Page 2 EmptyMer 1 Juil - 16:53


    Installé confortablement dans le fauteuil de son bureau, Furlan se demandait si sa femme avait couché avec Dante Spinelli... Il ne faisait aucun doute qu'il avait eu entre ses draps Karyn Moretto, et très certainement Olivia Giolitti également, alors est-ce que tout les époux ou fiancés cocus l'étaient du fait de Dante Spinelli. En y réfléchissant de plus près, sa femme était loin d'avoir les cuisses fuselées de Karyn ou la poitrine ferme de la mère Giolitti... Oh, elle était loin d'être vilaine, mais elle possédait une beauté très italienne, toute en chair... Pas sûr que ce soit ce qui plaise au Don Juan Spinelli. Soit, dans un sens ça le rassurait... enfin autant que pouvait l'être un homme cocufié... Il eut soudainement l'envie d'appeller sa femme juste pour savoir où elle était et ce qu'elle faisait. Il était entrain de se saisir du combiné de son poste fixe, lorsque Garcia fit une entrée fracassante dans le bureau. Surprit -il n'avait même pas frappé- Furlan se tourna vers lui, le combiné toujours en main, et observa sans un mot son adjoint qui semblait très étrange. Les poings sur les hanches, les sourcils tellement froncés qu'ils ne formaient plus qu'une seule et même ligne au-dessus de ses yeux noisettes d'ordinaire si doux. C'était la première fois que Furlan le voyait se départir de son attitude joviale et courtoise. Là, aurait presque semblé agressif si sa chemise rouge sous son gilet bleu ne lui avait pas donné de faux airs de Superman bedonnant avec ses poings sur les hanches et ses jambes légérement écartées. Voyant que Garcia n'allait pas prendre la parole, Furlan se décida a rompre le silence.
    - Quoi ? demanda-t-il un peu agacé par l'attitude revêche de son adjoint.
    - Vous savez quelle heure il est ? Demanda l'autre avec humeur.
    - Heu... Il consulta l'énorme pendule... 12h58, pourquoi ?
    - Ca fait plus de 4h qu'on a commencé les interrogatoires, Commissaire. Son ton était toujours sec.
    - Oh ? Et vous avez faim, peut être ? Allez-vous chercher à manger, peut être que ça vous détendra... Repondit-il, en se moquant légèrement de son adjoint affamé.
    - C'est pas pour moi que je m'inquiéte ! Il avait toujours les mains sur les hanches. Miss Moretto est coincée là depuis des heures ! Sans manger ! Sans boire ! C'est pas humain ce que vous lui faite subir ! Elle est enceinte, bon sang ! S'emporta-t-il.
    Stupéfait, Furlan l'observait, les yeux ronds sans rien dire. Il avait bouffé du lion au petit dej' ou quoi ? C'était bien la première fois que Garcia faisait preuve d'autant d'emportement, lui d'ordinaire si calme, à la limite de l'apathie. Voilà que non seulement il élevait la voix, mais qu'en plus il le faisait sur son chef, sur Furlan...
    - Et bien, emmenez-la en salle d'interrogatoire, alors ! Repondit-il calmement.
    - Dé... déjà, chef ? beguéya l'autre.
    - Et bien quoi Garcia ?! C'est trop tôt maintenant ?! Faut savoir ce que vous voulez nom de Romulus et Rémus ! C'était au tour de Furlan de s'emporter et de se retrouver rouge de colère.
    - Non, chef ! Biensûr, chef ! J'y vais, chef ! Bafouilla-t-il avant de s'éclipser rapidement.

    Furlan ne se donnait même plus la peine d'aller chercher les interrogés. Cela intriguait beaucoup Garcia qui ne savait s'il s'agissait de lassitude ou bien d'une nouvelle technique pour les désarçonner. Toutefois, dans un sens, ce n'était pas plus mal. Le gros adjoint préférait conduire lui-même la blondinette, et lui éviter ainsi les sarcasmes de Furlan... Pauvre gamine, enceinte et puis si fatiguée et triste...
    - Mademoiselle Moretto ? Il venait d'ouvrir la porte, et fixait d'un regard doux la blondinette stressée. Si vous voulez bien me suivre...
    Lorisse était toujours là, et l'arrêta du bras quand elle voulu passer la porte. Garcia dû se retenir de lui taper sur les doigts pour lui faire lâcher prise. Mais Lorisse finit par le faire de lui-même après lui avoir dit qu'ils devraient parler plus tard. Tsssss ! Comme si elle était pas déjà suffisamment stressée comme ça ! Fallait qu'il en rajoute une couche ! Garcia afficha une grimace d'exaspération puis referma la porte derrière eux avant de conduire Karyn jusqu'à la salle d'interrogatoire.
    - Allez-y. Lui glissa-t-il doucement en ouvrant la porte. Le commissaire n'est pas encore là, mais il ne devrait plus tarder, en attendant je vais vous chercher un peu d'eau.
    Il joignit le geste à la parole, et s'éclipsa.

    Furlan patienta un moment dans son bureau après avoir eu sa femme en ligne... Un peu essouflée elle lui avait avoué avoir fait du shopping sous le cagnard romain, et qu'elle était en eau... Mouai... On va dire qu'on lui laisse le bénéfice du doute pour cette fois, mais qu'on s'enfile deux cigarettes coup sur coup histoire de se détendre, quand même. Maintenant il était fin prêt, et ce fut avec son dossier sous le bras qu'il traversa tout le couloir menant à la salle d'interrogatoire. Il fallait pas trop qu'il traine sinon Garcia allait encore péter sa durite ! C'est dingue ce qu'il pouvait être suceptible quand on touchait de près ou de loin à la Moretto. En entrant dans la salle, il trouva Karyn déjà installée sur la chaise. Il s'approcha et laissa bruyament tomber son dossier sur la table metallique.
    - Miss Moretto ! Lança-t-il en guise de salut, avant de lui-même se laisser choir sur la chaise qui grinça sous son poids lourd. Il fait chaud, non ? Désolé, on a pas la clim ! Pas les moyens ! "Restriction budgétaire" ! Ca doit rien vous dire à vous qui n'avez jamais eu a vous soucier de l'argent... Il ne lui parlait pas méchamment, au contraire, c'était plutot dit sur le ton de la conversation anodine, même si son but inavoué était tout de même de la mettre mal à l'aise... Alors... Reprit-il... Qu'est-ce qui vous amène ici ? Demanda-t-il à voix haute, tout en consultant ses notes... Ah oui ! Vous faisiez partie des invités du bal, et vous étiez sur les lieux du crime au moment du sus-dit crime. Les yeux rivés sur le dossier, il semblait réfléchir à voix haute. Arrivée à 20h17 aux bras de Nathanael Lorisse, vous avez pris la direction du bar. Vous vous êtes entretenue avec les suspects Giolitti Sara et GianMarco. Puis le suspect Giolitti Paolo est venu chercher sa fille, et vous êtes restée un moment avec GianMarco. Et là, qu'est-ce qui s'est passé ? Un malaise ? On dirait que vous ne pouvez pas vous empêcher de vous donner en spectacle, Miss Moretto... Il marqua une pause pour l'observer avec un sourire amusé sur les lèvres, puis leva la main... Laissez-moi terminer, Miss ! L'interrompit-il avant qu'elle ne puisse ouvrir les lèvres. On a dû appeller un medecin, hurler de vous laisser respirer... Tout ça pendant une bonne dizaine de minutes... Temps pendant l'attention de la quasi totalité de la salle était rivée sur vous... Puis la confrontation avec Lorisse ! Vous lui apprennez qu'il va être papa ! Vous attendez sa réaction, et avec vous c'est une vingtaine de personne qui attend ! Les yeux rivés sur les lèvres de votre ex-fiancé. Réaction qui ne tarde pas a arriver ! Il se détourne de vous et quitte la salle, s'engouffre dans un taxi, et rentre à Zampino... Oui, il avait vérifié les dires de Lorisse, le taxi était formel. Et là, alors que l'attention des spectateurs se dissipent, mieux qu'un métronome, Sara Giolitti et Julian Spinelli se donnent en spectacle sur la piste de danse, attirant à leur tour tous les regards... Il marqua une nouvelle pause, attendant le voir si la jeune femme entrapercevait où il cherchait a en venir. Une parfait synchronisation ! Tellement parfaite que cela en devient suspect ! On dirait presque que vous aviez convenu de ça à l'avance... Comme devant un épisode des "feux de l'amour" le spectateur était toujours tenu en haleine ! Il ne pouvait pas décrocher son regard du spectacle qu'on lui donnait ! Tant et si bien que si un homme armé avait traversé la piste de danse en moonwalk tout en hurlan "J'vais tous vous crever salopaaaaaards !" personne n'y aurait prêté attention ! Nouvelle pause... Maintenant vous voyez où je veux en venir, jeune fille ? Oui, elle avait comprit, évidemment qu'elle avait comprit... Si l'on sait que vous n'aviez pas le doigt sur la gachette, on vous soupçonne de complicité, faisant le spectacle dans le but de détourner l'attention de la quasi totalité de la salle du drame qui allait se jouer... Il souriait, sereinement, comme à chaque fois que les filets se mettaient en place, comme à chaque fois que les "suspects" se retrouvaient bluffer par les méandres de l'esprit de Furlan... Vous êtes bien trop proche de Sara Giolitti et de Julian Spinelli pour que tout ceci ne sente pas le souffre et la poudre... Alors je vous conseille de parler maintenant, Jeune fille, car après je ne pourrais plus rien faire pour vous... Un ton paternaliste, pour la mettre en confiance, pour lui faire comprendre qu'il était de son côté, pour le moment...

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MessageSujet: Re: - Rendez-vous, vous êtes cernés ! Ahaha, j'ai toujours rêvé de dire ça - [Collectif]   - Rendez-vous, vous êtes cernés ! Ahaha, j'ai toujours rêvé de dire ça - [Collectif] - Page 2 EmptyMer 1 Juil - 18:06

    Elle avait mal dormi, très mal même, mais cela était devenu habituel depuis les événements du Bal, cela avait même commencé plus tôt, dès qu'elle avait su qu'elle était enceinte en fait. Elle ne voulait jamais aller se coucher, parce que, fermer les yeux, c'était revivre tout ce qui s'était passé, parce que, fermer les yeux, c'était comme s'appuyer un flingue sur la tempe et s'amuser à feinter d'appuyer sur la gachette ... Mais une fois qu'elle était dans son lit, impossible ou presque pour elle de s'en décoller. Paradoxe, paradoxe, quand tu nous tiens ... Ici, il lui semblait qu'elle était en sécurité, cachée sous ses draps, la tête enfouie sous son oreiller, et, si cela ne suffisait pas à assourdir le bruit de Rome qui s'éveillait, elle se saisissait de son traversin et le rajoutait au petit monticule de protection auditive. Janaly frappait de temps à autre, lui demandant si elle voulait quelque chose, s'abstenant de lui demander si elle allait bien, parce que c'était tout à fait ridicule et inopportun. Bien sûr qu'elle allait mal, ça se lisait sur son visage. Mais elle était forte, pas une Moretto pour rien, et elle se devait au maximum de faire bonne figure. Elle assistait à tous ses cours à la Fac', même si, pour ça, il fallait subir les regards de tous les autres étudiants, les entendre murmurer sur son passage. Elle n'y prêtait pas attention, habituée depuis longtemps à ce petit jeu là. Elle s'appelait tout de même Karyn Moretto, et la presse, les scandales, elle connaissait, merci ! C'était moins facile avec ses profs, qui ne cessaient, semble-t-il, de vouloir la protéger, de vouloir l'épargner, comme si, soudainement, elle n'était devenue qu'un pauvre petit oiseau sans défense, tombé du nid, poussé du nid sans savoir voler. Il y avait aussi son prof de littérature, un poil rabougri et revêche, qui ne l'aimait pas, mais ça, c'était connu depuis longtemps. Seulement, il voulait lui faire vivre un calvaire depuis que tout Rome avait appris pour sa grossesse. Pourquoi ? 1°, parce que sa femme lui avait fait un gosse dans le dos, un petit garçon, lui qui avait toujours voulu un petit gars et n'avait eu que des filles, et qu'il ne se sentait pas d'avoir face à lui quelqu'un qui avait agi à peu près de la même façon. Et puis, 2°, il avait dû supporter les crises d'hystérie de l'une de ses filles, complètement sous le charme de Nate, parce qu'elle venait d'apprendre qu'il était maintenant libre, du moins, c'est ce qu'elle en avait conclu. Cela ne faisait même pas une semaine, mais c'était l'Enfer, pire que celui de Dante, pire que ceux de la mythologie Antique ... Parce que l'Enfer était sur Terre.

    Alors, ce matin, lorsque Janaly avait doucement frappé à la porte de sa chambre, elle n'avait même pas relevé les yeux, parce qu'elle pleurait, qu'ils étaient gonflés, et que c'était pas beau à voir ... Hier matin, elle était dans un pire état, mais elle s'en moquait. Elle avait sa fierté. Mais Janaly avait insisté ... Elle lui dit que Dario était là, et aussitôt, Karyn bondit hors de son lit, se moquant bien de savoir qu'elle était en shorty et en débardeur. Elle fonça dans le salon, et le vit, lui, son ami, celui qui la comprenait. Il lui expliqua qu'il était l'heure, qu'on les convoquait au Commissariat, qu'il avait réussi à convaincre les flics qu'il l'emmenerait. Elle s'était habillée rapidement, simplement, non sans prendre son sac à main au passage. Elle n'allait nul part sans lui, jamais, malheureusement d'ailleurs ...
    L'attente fut longue, longue dans la salle. Face à elle, des visages tous connus, sans exceptions, ne serait ce que grâce à la presse mondaine. Non, elle ne parlait pas là de l'Osservatore, mais de tous les grans journaux, style Vanity Fair. Et puis, il y avait ici des proches, comme Sara, Julian, Nate ... Dante aussi ... Ils s'étaient beaucoup rapprochés l'avant veille ... Elle se sentait mal, oppressée, comme si les murs se rapprochaient, comme si le plafond s'abaissait vers elle. Elle fouilla dans son sac, pour vérifier ses messages, comme un réflexe. Aucun. Elle trouva cette feuille, cette lettre qui lui avait tant coûté de part son contenu. Karyn la sortit, et, brusquement, se mit à la chifonner. Elle ne servait plus à rien maintenant, toute la ville était au courant ... Il y avait cette autre lettre, jumelle, encore posée sur la table basse du salon, qui confirmait l'échographie. Karyn était enceinte, oui, mais de jumeaux ... La vie ne l'accablait pas déjà assez comme ça, nan ?! Il fallait en plus qu'une couche supplémentaire de problème vienne se rajouter ! Elle avait dû faire une sacrée connerie dans une vie antérieure, ou un truc dans le genre ! Le soucis, c'était qu'elle ne s'en rappelait pas ... En même temps, qui se souvient de sa vie antérieure ? Elle évitait de regarder les autres, parce que tous étaient dévastés, soit par le chagrin, soit par la colère ... Ou se situait elle, elle, exactement ? Quelque part entre « dépression prénatale » et « auto sado masochisme ». Bah, y avait pas grand monde sur cette route là, alors, elle avait arrêté de faire du stop depuis longtemps et avait baissé le pouce. Personne ne la montrait dans sa voiture pour la conduire sur une route meilleure. Bon sang, ce que les routes sont cabossées en Italie ! Bah ouais, mais en même temps, on est dans le Sud hein !

    Combien de temps cela dura-il ? Une heure, un jour, une semaine, milles ans ?! Elle avait cessé de chercher à compter, elle n'avait pas de montre et à chaque fois qu'elle prenait son portable, elle le jetait vite fait bien fait au fond de son sac, à deux doigts d'appeler son père et de chialer dans le téléphone, pour geindre, se plaindre de tout, dire que tout le monde était méchant avec elle, comme l'aurait fait une sale gosse de 5 ans. Sauf que elle, elle avait 23 ans, avait eu le temps de prendre une douche rapide avant de venir, et qu'elle allait avoir des gosses justement. Deux, des petits gars ... Elle aurait dû en sourire, parce que, les quelques fois où ils avaient parlé de fonder une famille avec Nate, la plupart de temps après avoir vidé un bon magnum de champagne et d'être allongés l'un sur l'autre à même le sol, dans un mélange assez graphique de jambes et de bras, elle avait vu dans les yeux de son fiancé pétillées milles lumières dès qu'il parlait déjà de leurs futur fils qu'il grimperait sans cesse sur ses épaules. Là, il allait en avoir deux pour le prix d'un ... Mais ... Bon sang ce qu'il faisait chaud ! Pire qu'à Naples en plein été ! En même temps, lorsqu'elle va à Naples, elle saute dans la piscine de la grande villa familiale et reste dedans jusqu'à ce qu'elle sente le vent souffler froid sur sa peau, jusqu'à ce que quelqu'un la sorte de la grande piscine creusée parce que ses dents claquent et qu'elle refuse de l'admettre. Là, il n'y avait pas de piscine, mais elle se noyait, ça, c'était sûr. Bien sûr, elle sentait les regards sur elle, plus ou moins doux, plus ou moins rassurant. Elle croisa celui de Dario, qui murmura comme pour l'apaiser, et elle lui sourit, timidement. Il ne fallait tout de même pas qu'on croit qu'elle pétait la forme et était au top niveau question joie. Et puis, Nate venait de lui prouver qu'elle le méconnaissait assez, il risquait peut être de penser qu'elle voulait se faire Dario ! N'importe quoi les hommes !!

    Les gens entraient, sortaient, elle avait lâché le compte depuis longtemps, parce qu'elle tentait de fermer les yeux, de dormir, mais elle ne faisait que des micros sommeils, bien vite rattrapée par le début d'un mauvais rêve, ou parce que la porte se réouvrait, ou parce qu'elle devait à tout prix se mordiller cette petite peau prêt de son ongle ... Le tour de Nate vint enfin, et, avant de l'accompagner, Garcia, qui semblait tout faire pour qu'elle se sente bien, lui proposa d'ouvrir la fenêtre si elle sentait qu'elle étouffait. Elle lui sourit gentiment, avant de se saisir de sa petite bouteille d'eau dans son sac. Elle n'y avait pas touché depuis qu'elle était ici, c'était la première fois, mais elle était malheureusement bien vide. A peine deux ou trois gorgées, et encore. Mais c'était largement suffisant. Il était midi, l'heure pour elle de prendre ces foutus cachets ... Beurk ! Oh qu'elle ne les aimait pas, mais cela semblait obligatoire. Ils la rendaient folles, sujette à des tas de sautes d'humeur. Elle déraillait complètement lorsqu'elle les prenait, mais elle se disait que son médecin connaissait bien son boulot, si il les lui avait prescrirs, c'était que ça devait bien servir à quelque chose ... Elle ouvrit la petite boîte orangée, fit tomber deux gélules ovales dans sa main, les enfourna dans sa bouche avant de boire deux gorgées d'eau pour les faire passer, et une pour la route, et pour s'hydrater un peu. Ilena s'était assise prêt d'elle, et Karyn posa sa tête sur son épaule. Un petit dodo supplémentaire ne lui ferait pas de mal, n'est ce pas ?
    Lorsque Nate ressortit, Garcia sur dans ses pas, et elle se leva lorsque ce dernier prononça son nom. Here We Go, l'Enfer était à sa porte. Furlan lui avait fait de sales remarques tout à l'heure, comme si elle en avait besoin pour se sentir mal ! Mais alors qu'elle allait pour suivre l'adjoint du Cmmissaire, Nate attrapa son bras, et elle n'osa d'abord par regarder dans ses yeux. Elle ne les releva que lorsqu'il termina sa phrase, hochant la tête, comme un zombie. Oui, s'il voulait, mais elle savait déjà que ce ne serait pas pour se dire de doux mots d'amour ...

    Elle entra dans la salle d'interrogatoire, alors que Garcia lui rapportait un gobelet d'eau, dans lequel elle plongea de suite ses lèvres, assoiffée, fiévreuse, la tête lui tournant. Oh oh, mauvais signe ça ... Furlan l'aurait fait sursauter en entrant si elle n'avait pas tant l'esprit embrouillé. Bien sûr, elle se tint prête, refusant de lui laisser voir sa peur, sa détresse, sa crainte. Elle était paumée, oui, mais elle était une paumée fière ! Il se mit alors à lui parler, résumant rapidement ce qui s'était passée pour elle lors de ce fameux bal. L'empêchant de répondre, il continua sur sa lancée, rien ne semblant pouvoir l'arrêter. Il parlait vite ou c'était elle qui ne suivait pas aussi bien qu'à l'accoutumée ? Mais il prenait des pauses entre chaque gros pavé de phrases, peut être remarquait il qu'elle décrochait un peu ... Mais ce n'était peut être pas ça, les gélules ayant cette sacrée duplicité de lui mettre la tête à l'envers sans que cela ne puisse se lire sur ses traits. Elle ne se détraquait que de l'intérieur ! Euh ... Il pouvait faire quelque chose pour elle, réellement ? Parce qu'il disait clairement que si elle ne parlait pas, il ne pourrait lui être d'aucune aide.


    « Je veux pas de votre aide Commissaire, mais merci quand même ... Et si vous croyez que ça m'a amusé de me ramasser comme une fille à son bal de débutante, alors vous ne comprenez rien à rien ! J'ai pas fait exprès vous savez ...
    J'ai beaucoup perdu ce soir là, c'est pas écrit sur vos papiers, là, quelque part ? J'ai été humiliée devant tout le monde, devant les amis de mon père, devant mes amis ... Si on avait été aux temps Antiques, cela serait revenu à ce que je sois répudiée ... »


    Elle avait relevé l'une des mèches blondes de ses cheveux derrière son oreille, parce que celle ci tombait devant ses yeux, flirtant dangereusement avec l'un des coins de sa bouche qui plus est. Elle avait approché les mains du dossier de Furlan, comme pour l'ouvrir, et chercher à sa place les papiers qui auraient pu soutenir sa réponse. Elle les retira, comme après s'être pris un coup de jus dans les doigts. Elle prit une grosse respiration, porta le gobelet d'eau à ses lèvres, manquant de virer la moitié du contenu à côté, et but une gorgée. Cela eut le mérite de la remettre un peu d'aplomb, un peu ... Relevant les yeux vers Furlan, ses beaux yeux bleus, semblables à ceux de sa mère, cherchant à lui prouver qu'elle n'était pas comme les autres gosses de riches. Elle avait fréquenté des écoles publiques tout au long de sa scolarité, n'avait jamais utilisé son nom pour s'ouvrir des portes, jamais. Elle ne claquait pas des milles et des cents dans les boutiques de luxe, parce que sa famille possédait pas mal de boutiques de luxe et qu'elle y avait donc self service, elle vivait en colocation dans une Résidence tout ce qu'il y a de plus normal, et roulait dans une Saturne Noire, importée des States par son père lorsqu'il était jeune, qui roulait une fois sur deux après qu'on lui ai donné des coups de pieds, dont les portes claquaient et dont la portière arrière droite ne s'ouvrait plus. Il fallait donc passer par la fenêtre, qui ne se relevait elle même plus. Elle était habillée normalement aujourd'hui, en pantacourt et petit sweat à capuche bleue marine, assez large pour cacher une partie de son petit ventre.

    « Et je savait pas qu'avoir des amis, c'était interdit ... Si j'étais au courant de quoi que ce soit, pourquoi je suis restée dans la salle d'abord ? Tout le monde m'a bousculé, j'ai failli mourir écrasée ! C'est stupide ce que vous dîtes ... Et puis j'ai faim ! »
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Ave Osservatore
Ave Osservatore

AGE : Mystère & Boule de gomm'
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ARRIVÉE LE : 17/03/2008
EMPLOI : Dieu... Mouahahah !
ADRESSE : T'aimerais le savoir !
QUOTE : je ne cite jamais que moi-même, c'est une tradition.
AVATAR : t'es aveugle ?
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DISPO POUR UN SUJET ?:

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    Elle ne semblait pas comprendre la moitié de ce qu'il lui disait ! Les yeux de la jeune femme partaient sans cesse d'un point A vers un point B, s'éternisant parfois un peu trop longtemps sur une tâche imaginaire du mur d'un blanc immaculé. Allait-elle tourner de l'oeil, comme avait faillit le faire plus tôt, GianMarco ? Etait-ce le stress ? Ou bien sa grossesse ? Ou alors était-elle plus intelligente qu'il ne l'aurait cru, et simulait-elle un malaise afin de légitimer celui qu'elle avait fait au bal ? Tout était possible avec ce genre de personnes ! Souvent il se disait que tout ces gosses de riches auraient très bien pu être acteurs tant on leur avait apprit à mentir et tromper dès le berceau ! Toutefois, lorsqu'elle prit la parole pour lui répondre, elle se montra bavarde, preuve qu'elle avait tout suivi et tout imprimé... Son argument pour se défendre d'avoir prémédité son malaise ? L'humiliation... Soit, ça aurait pu être convaincant dans la bouche de n'importe qui d'autre, mais Karyn Moretto, franchement ? Non, elle était bien trop experte dans l'art de l'humiliation publique pour que Furlan sache qu'elle se foutait royalement du qu'en-dira-t'on. Le commissaire étouffa une plainte d'agacement. Quatre heures qu'il interrogeait les suspects, il aurait aimé que pour une fois, l'un d'entre passe a table sans qu'il ait a faire tout son cinéma... Tant pis, il allait faire comme à l'accoutumée.

    - Nous ne sommes plus dans l'Antiquité, jeune fille ! annonça-t-il lentement, tout en se passant une main sur le visage, comme s'il cherchait a effacer la fatigue de ses traits. Et puis on ne répudit pas les femmes pour cause de malaise, ça se saurait... Toutefois, même si le ridicule ne tue pas, je vous conseille d'y mettre la pédale douce au risque de ne plus attirer les regards compatissants... Les spectateurs risquent de se lasser...

    Il ne termina pas sa phrase, puisqu'il observait, incrédule, Karyn avancer sa main vers son dossier. Non, mais elle avait perdu la tête ou quoi ? Personne ne touche à son dossier ! Il y a des choses confidentielles dedans ! D'un geste brusque et vif, il s'en empara et l'éloigna de la blonde. Son allonge n'étant pas très grande, son bras tendu ne lui suffit pas à s'emparer du dossier, et elle ramena sa main contre elle, rapidement, avant de récupérer son verre d'eau. Tiens, Garcia avait fait de l'excès de zêle ? Décidemment, cette petite savait charmer son monde. Mais elle ne l'aurait pas, lui ! Furlan était un corriace ! Le verre trembla entre ses doigts malhabiles. Elle le faisait exprès ou quoi ? Un peu plus et il se serait interrogé sur sa consommation de stupéfiants... Mais lorsqu'elle releva les yeux vers lui, et qu'il y vit les petites zébrures rouges sur ses globes blancs, il en vint à se dire qu'il avait peut être mit le doigts dessus... Défoncée ? Karyn Moretto ? Ce ne serait pas la première fois... Mais une femme enceinte tout de même ! Il allait évoqué ce fait lorsqu'elle reprit la parole, revenant sur le fait qu'elle se trouvait proche des différents suspects, prétextant qu'il n'était pas interdit d'avoir des amis. Elle prétendit avoir manqué mourir étouffée, puis elle conclu son intervention sur un "Et puis j'ai faim !".

    - Moi aussi, et pourtant je ne me plains pas ! Rassurez-vous, dans quelques minutes vous serez libre et pourrez aller manger un morceau, ce qui n'est pas mon cas... Alors merci de... Encore une fois il ne pu terminer sa phrase puisque la porte de la salle s'ouvrit brusquement sur un Garcia armé d'une barre énergétique. Non ? Il écoutait à la porte ou quoi ? Sans un regard pour son chef, il se précipita vers la blondinette, et lui tendit la barre chocolatée, tout en posant une patte réconfortante sur sa frêle épaule... Son excès de zêle commençait a taper sérieusement sur le système de Furlan... Suffit ! Garcia !! DEHOOORS !! Il avait finit par hurler, et tendre un doigt furieux en direction de la porte. Garcia s'assura que la petite croquait bien dans sa barre avant de filer dans un sourire d'excuse destiné à son chef... Enf**** ! Il avait même pas pensé à son supérieur ! Lui aussi il avait faim... Une fois la porte claquée, il se passa une fois encore la main sur le visage, puis reprit... Avoir des amis n'est pas interdit, jeune fille, mais lorsque tout vos amis se retrouvent suspectés, comme vous, de la mort d'un homme, ça en devient louche ! Et puis vous êtes la reine de l'illogisme... ajouta-t-il en s'animant un peu plus. Vous faites toujours tout à l'envers ! Vous avez tout pour profiter de la vie, et vous décidez que non ! Cela pourrait être un geste noble si cela ne se bornait pas a être qu'une simple connerie ! Savez-vous combien de gamins rêveraient d'avoir un centième de votre compte en banque ne serait-ce que pour pouvoir se payer des études un peu chères ? Une école publique ? Foutaise ! Vous auriez pu recevoir une éduction et une instruction hors du commun, mais non, vous ne vouliez pas ! De toutes manières, ça vous aurait servit à quoi ? Serveuse ! Vous êtes serveuse ! Un esprit brillant réduit à servir des cocktails ! C'est à se demander si vous n'êtes pas stupide au fond ! Il s'emportait, mais seulement parce qu'il vivait cela comme une injuste ! Elle gâchait tout, pourrissait son héritage juste par entêtement, alors que des gosses vraiment intelligents n'avait pas accès à l'éducation sous prétexte qu'ils ne s'appellaient pas Moretto... Qui sait si le petit Roberto, arrêté la veille pour un accident anodin, étudiant en biologie n'aurait pas pu devenir un brillant medecin decouvrant un vaccin contre le cancer, par exemple, s'il avait eu la chance de pouvoir se payer une école privée, une de celles que Karyn avait refusé de fréquenter ? C'est bien beau de refuser les facilités qu'offrent une vie d'héritière, mais encore faudrait-il se retirer les oeillères et apprendre que certaines chances sont à saisir ! Le meilleur moyen de se déculpabiliser un peu vis-à-vis des gens moins fortunés que vous est de leur venir en aide, de servir la société ! Et non pas des verres d'alcool puis de ramasser le vomis dans les toilettes d'une boîte glauque ! En vous montrant aussi sotte vous ne valez guère mieux qu'une Paris Hilton ! Je me demande si c'était ce que votre mère imaginait pour vous ? Point sensible 1 : Touché ! Comment aurait-elle réagit en vous sachant enceinte, délaissant le géniteur au profit d'un vieux beau qui s'éclate à coucher avec des gamines qui pourraient être ses filles ? Point sensible 2 : Coulé ! Si vous aviez étudié un peu à l'école, vous sauriez que ce que vous faite entrer dans votre corps agit irrémédiablement sur le foetus ! Et je ne parle pas de l'organe reproducteur de Dante Spinelli ! Je ne pense pas qu'il soit suffisamment impressionnant pour être capable d'effrayer un bébé... Petite vengeance personnelle, là. Je vous parle de ce que vous fumez, la nicotine ! De ce que vous buvez, l'alcool ! Et de ce que vous prenez aussi ! Il tapa du plat de la main sur la table. Car vous êtes stone, Karyn Moretto ! Vous êtes dans un commissariat, suspectée de complicité de meurtre, et vous. êtes. sto. neuh ! Il détacha chaque syllabe afin de faire rentrer cette dernière donnée dans le cerveau perturbé de la blonde écervellée. Osez prétendre qu'il n'y a rien de suspect dans votre comportement, que tout est logique et normal ! Vous êtes tellement à la ramasse dans chacune de vos décisions, que vous me semblez totalement capable d'accepter d'opérer une diversion pour un "ami" qui a besoin de commettre un meurtre ! Vous êtes capable de tout !!

    La fatigue parlait pour lui. Il commençait à être a bout ! Et cette gamine, qu'il voyait se décomposer sous ses yeux le mettait hors de lui. Elle pourrait être sa fille et c'était surement pour cette raison qu'il lui parlait ainsi, dépassant un peu la limite du simple interrogatoire. Elle était entrain de gâcher sa vie, il fallait bien que quelqu'un le lui dise, non ? Et puis de toutes manières il savait d'avance qu'elle ne lui apporterait rien ! Elle était bien trop stone pour ça... Elle pensait agir comme le contraire d'une gosse de riches, sauf que son comportement aux antipodes de la jeunesse dorée n'était rien de plus qu'un caprice. Elle était bel et bien une sale gosse de riches.

    - Allez ! Filez ! Retournez rejoindre votre ex-fiancé ! Priez pour qu'il vous pardonne, car vous ne le méritez pas ! Il s'était levé, et tapotait avidement une cigarette sur le bord de son paquet. Une fois la femme enceinte sortie, il pourrait s'en griller une petite. Ce n'était pas parce qu'elle se permettait d'asphyxier son bébé sous une nuée de nicotine que lui, Furlan, devait renoncer à ses convictions. Pas de clopes aux côtés d'une femme enceinte ou d'un enfant... Ne quittez pas la ville, je vais avoir besoin de vous... Toutefois, essayer de venir dans un état normal la prochaine fois. Je veux vous arrêter pour complicité de meurtre, pas pour possession et usage de stupéfiants... Il lui désigna la porte que Garcia venait de lui ouvrir... A très bientôt, Miss Moretto...

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    Décidément, elle n’aimait pas prendre ces médicaments, parce qu’il avait des effets très pervers chez elle. Oui, pervers, qui prend plaisir à faire le mal ! Voilà qu’elle se mettait à réciter ses cours de littérature, comme si c’était capital et opportun, comme si elle pouvait bien avoir quelque chose à faire des cours de merde de son prof de littérature, ce vieil aigri qui devait sûrement se palucher devant un bon vieux film érotique des années 60 avant d’aller se coucher ! Cependant, le mot collait parfaitement à la situation, il fallait bien le reconnaître. Elle avait passé ces derniers jours à faire un peu tout et n’importe quoi, surtout n’importe quoi d’ailleurs, ce qui ne rimait à rien, comme si elle avait agi sous l’effet de quelque drogue, comme si elle n’avait plus aucun sens. La moindre de ses actions semblait décousue du reste, et il n’y avait même pas de continuité, même pas la possibilité de dénouer les fils de ce mélo de nœud, de trouver un sens à tout ça. Elle enchaînait sans réelle envie tout un tas de choses, surtout pour ne pas avoir à penser, surtout pour éviter de penser, parce qu’alors, elle se mettrait à contempler le désastre, à se demander s’il était réellement possible de faire pire, de tomber plus bas. Et rien de tout ceci n’était étranger aux médicaments. Elle commençait à se demander si elle était normale, s’il n’y avait pas quelque chose dans son sang qui produisait un disfonctionnement avec les substances chimiques contenues dans les gélules. Après tout, n’était-elle pas censée les prendre pour aller mieux et non pas pour être encore plus patraque ? C’était étrange, réellement, mais elle n’avait plus personne à qui demander conseil pour ce genre de choses. Et puis, elle était sûre que son médecin ne l’aimait pas réellement, parce qu’à partir du moment où elle avait rencontré Nate, elle n’allait plus le voir aussi souvent qu’avant. Nate était interne en médecine, il était donc normal qu’il sache s’occuper d’elle lorsqu’elle allait mal, parce qu’il était son petit ami et qu’il préférait de loin avoir à l’ausculter et à lui demander de se déshabiller si un examen plus approfondi était nécessaire, parce qu’il avait horreur qu’un autre que lui pose les mains sur elle, même un médecin dans le cadre professionnel, parce qu’elle lui permettait de réviser, mine de rien, et parce que le plus souvent, il ne s’agissait que de simples blessures superficielles, comme lorsqu’elle cassait un verre, ce qui lui arrivait rarement, ou qu’elle avait un petit rhume. Elle était sa patiente préférée, ce qui ne doit pas étonner grand monde. Qui ne rêverait pas de voir une Karyn Moretto passé entre ses mains ?! Ses gélules étaient pourries, ou un truc dans le genre, ce n’était pas possible autrement ! Elle ne s’endormait que tard dans la nuit, parce qu’elle bossait jusqu’à la fermeture, ou presque, au Frutta, parce que, en plus, une fois rentrée, douchée et assise sur le canapé, elle n’avait plus envie de dormir, parce que, une fois glissée sous ses draps, il y avait toujours quelque chose qui clochait, elle avait soif, faim, elle voulait aller aux toilettes, courir sur la place du Vatican en criant « Benoit, t’avais dis qu’on risquait rien ! », aller frapper chez Ilena pour lui dire qu’elle avait besoin de se biturer et qu’elle était la meilleure pour faire ça avec elle, aller chez Dario et tambouriner à sa porte juste comme ça, pour le plaisir, pour qu’il la serre dans ses bras, frapper chez Sara et lui proposer de mener une expédition punitive contre les chats de la vieille, sortir Julian de son lit en lui demandant si elle ne pouvait pas lui taxer une clope, voire même tout un paquet, foncer chez Tino et lui dire qu’elle voulait qu’il l’écrase elle aussi, comme ça tout serait fini, sauter de balcon en balcon pour entrer dans la chambre de Sybille sans se faire choper par Nate et lui demander de vider tout le ballon d’eau chaude, comme ça, ça refroidirait peut être Nate le lendemain matin, qu’il reviendrait s’excuser et avouer qu’il n’était qu’un crétin fini, enseigner à Angella comment prétendre avoir égarer les bijoux prêtés par un grand bijoutier pour un bal et ne pas encourir de poursuites, bref, faire tout un tas de trucs qui lui permettrait de ne pas avoir à se retrouver toute seule dans ce grand lit king size. Mais au lieu de ça, elle écrivait des lettres à Nate, où elle racontait la plupart du temps n’importe quoi, parce qu’elle venait de prendre ses gélules, pour la quatrième fois de la journée, comme préconiser, qu’elle avait la tête à l’envers, et qu’elle ne parvenait à glisser des vérités et des paroles censées qu’à quelques coins de phrases …

    Elle avait bien envie de lui tirer la langue au Furlan, mais c’était un comportement de gamine, et ça ne se faisait pas. Sa mère lui avait toujours dit, plus petite, que si elle faisait ça, les soldats Russes allaient venir lui couper la langue. Il fallait expliquer alors que la famille de Krystal avait été plus que spoliée par le Communisme et qu’en plus de ça, les Russes avaient pas mal emmerdés le peuple Polonais, le pillant, l’humiliant, et ce même avant la Première Guerre Mondiale. On comprend alors un peu mieux les rancœurs qui peuvent exister dans le cœur des Polonais vis-à-vis des Russes. Ou alors, elle voulait bien lui dire d’aller se faire mettre, chez les Russes justement, un bon petit coup de vodka et les moindres réticences s’envolent. Mais ce n’était pas très poli et surtout pas distingué, elle était tout de même une Moretto, et elle avait reçu une certaine éducation. Comme quoi, pas besoin de fréquenter les grandes écoles pour ça … Une mère aimante et attentionnée, ça suffit ! Comme si elle venait de donner un coup de baguette magique, Garcia surgissait déjà, une barre chocolatée à la main. Ses yeux pétillèrent alors de contentement, et elle lui sourit de la plus belle façon qui soit, ce sourire qu’on ne voyait jamais dans les magazines, parce qu’elle le gardait pour les grandes occasions ou pour ses proches. Elle déchira le papier d’un geste rapide et précis, comme le scalpant et enfourna un bout de la chocolaterie dans sa bouche, regardant Furlan droit dans les yeux, comme par défi. Garcia tourna les talons, et peut être allait il se faire passer un savon … Bah, elle lui ferait un gros bisou sur la joue et il irait de suite mieux ! Elle regardait toujours Furlan, qui la traitait de reine de l’illogisme, qui en arrivait à dire qu’il se demandait si elle n’était pas stupide au fond. Ne voyait il pas que rien ne pouvait l’atteindre ? Elle croquait peu à peu sa barre, pour la faire durer, pour la déguster aussi, regardant toujours Furlan droit dans les yeux.


    « Je vous en donnerais pas ! »

    Nan, elle n’était rien que pour elle cette barre chocolatée d’abord ! Tout ce qu’il pouvait bien dire sur elle lui passait complètement au dessus, à des années lumières au dessus même. Enfin, jusqu’à ce qu’il évoque Krystal. Le morceau de chocolat qu’elle venait de mettre dans sa bouche passa soudainement difficilement dans sa trachée, alors même qu’elle sentit son cœur se serrer avant de battre à milles battements la seconde. Comment osait-il ?! Elle sentit les larmes piquées ses yeux, non pas de peine et de tristesse, parce que jamais elle ne lui ferait ce privilège, mais bel et bien de colère. Elle se sentait pousser des ailes à chaque fois que quelqu’un se mettait à lui demander ce que penserait sa mère de tout ça. Sa mère l’aurait suivi, sur bien des choses, parce que c’était elle qui avait voulu qu’elle suive un cursus normal, sans avoir à se reposer sur son nom de famille, pourtant prestigieux. Non, Dante n’avait pas l’âge de son père, parce que celui-ci avait eu une vie avant d’épouser la mère de Karyn, de 14 ans plus jeune que lui. Mais Dante avait bien l’âge d’être son père, oui, c’était une chose possible. Oui, il avait raison, boire et fumer n’étaient pas les meilleures choses pour le bébé, mais cela avait au moins le mériter de lui éviter d’aller se jeter du haut du Pont Saint Ange ! Cela lui évitait de se jeter du haut de la roche Tarpéienne. Quant à être stone, oui, elle l’était, probablement, et là, elle n’y était pour rien. Visiblement, si elle ne prenait pas se gélules, elle se mettrait à avoir mal partout et ça, franchement, non merci ! Elle serrait les dents et le fixait comme pour tenter de le désintégrer sur place ce qui, soyons honnête, ne marchait que dans les dessins animés. Elle tenta de se calmer, mais était sûre de ne rien pouvoir faire concernant le feu qui lui était monté aux joues. Elle vida d’abord son gobelet, parce que cela la calmerait peut être un peu plus vite, et puis, qu’elle avait soif. Il faisait chaud ici, et cela se voyait sur le Commissaire, qui mouillait le maillot. En même temps, à gesticuler comme un singe dans n’importe quel sens, à s’énerver pour un rien, on transpire vite, même par – 5 ° ! Il voulait être choisi pour jouer Zébulon dans le remake ciné du Manège Enchanté ou quoi ?

    « Vous ne connaissiez même pas ma mère, alors ne parlez pas d’elle. Je sais au moins une chose, elle m’en aurait encore plus voulu si j’avais choisi d’avorter. Je ne suis pas une cruche comme vous le dîtes, je suis juste fatiguée, fatiguée d’avoir sans cesse à me justifier. Je suis pas Paris Hilton, moi. Je veux juste mener une vie normale, celle que je mérite. Se servir de mon nom pour aller dans les grandes écoles aurait été stupide, ça laisse la place à des gens qui le mérite comme vous dîtes ! Moi, je veux pas qu’on parle de moi, je veux juste qu’on me foute la paix. Parce que j’en ai marre d’être sans cesse regarder, j’en ai marre, je suis enceinte, toute seule, fatiguée, j’ai chaud, j’ai soif, j’ai faim, et vous, vous venez m’emmerder avec des questions à deux balles ! Je n’ai pas choisi de me ruiner encore plus dans les esprits en orchestrant je sais pas quoi comme vous le dîtes là ! Je commençais tout juste à ne plus être la jolie petite ado de 15 ans qui s’est biturée la tronche à l’enterrement de sa mère et qui a piqué sa gueulante contre le monde entier … Maintenant, je suis la grosse salope de Rome, c’est ça ce que vous voulez dire ?! Bah dîtes-le alors ! Y a pas de honte à penser ça ! Ouais, c’est ça, je suis la sale traînée qui se fait engrosser par son mec, décide de mettre son couple en pause, aide je sais pas qui à tuer l’un des hommes les plus puissantes d’Italie, et couche avec le père de ses amis ?! Je suis fatiguée, faut vous le dire en quelle langue ? J’en peux plus, et … Et …

    Et je veux juste dormir … »


    Furlan lui donna enfin lui donna enfin l’autorisation de partir, ce n’était tout de même pas trop tôt ! Elle ne se le fit pas dire deux fois, poussa sa chaise qui grinça, d’un bon coup de pied, se mordant les lèvres de toutes ses forces pour ne pas laisser ces larmes de rage et d’épuisement couler. Elle tourna les yeux vers Furlan, après avoir fouillé dans son sac et sorti la boite de gélule.

    « Tenez ! Ecrivez au labo et dites leur que c’est de la merde leur truc ! Gardez le, j’en ai encore des tonnes chez moi ! »

    Garcia ouvrit la porte, elle sortit, n’écoutant même pas les derniers mots de Furlan. Sur le chemin, les larmes gagnèrent le combat. Furlan : 1, Moretto : 0 ! Elle passa devant Ilena, lui déposa un baiser sur la joue alors même qu’elle se levait pour suivre Garcia. C’était ça l’Enfer ? Elle avait survécu, ouais, mais à quel prix …
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Ave Osservatore
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AGE : Mystère & Boule de gomm'
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QUOTE : je ne cite jamais que moi-même, c'est une tradition.
AVATAR : t'es aveugle ?
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    - C'est pas bientôt fini oui ?!
    Dans la salle d'interrogatoire que Miss Moretto venait à l'instant de quitter, Furlan fulminait, hurlait, tapait du pied par terre, postillonnant la moitié de ses mots sur son adjoint.
    - Mais quoi, Chef ?
    Il osait demander "quoi" en plus ? Non mais il se foutait ouvertement de sa tronche, là, c'était pas possible autrement ! D'un geste furieux il tapa son poing fermé contre l'acier de la table, et rapidement la douleur de l'impact se répercuta, comme un coup de jus, dans la quasi totalité de son bras.
    - Quoi ? QUOI ? Vous osez demander "Quoi" ? Vous avez pas bientôt fini de vous prendre pour la marraine de Cendrillon là ? Et votre baguette magique, vous la planquez où ? Dans votre c...
    Il ne termina pas sa phrase, sentant qu'il allait se montrer plus que vulgaire il préféra de loin, pousser un soupire exaspéré avant de s'emparer du verre d'eau que venait de lui apporter Garcia.
    - Je... Je suis désolé, Chef... mais elle est enceinte, et...
    - BALIVERNE ! Qu'est-ce que ça change qu'elle soit enceinte ou non ? Elle n'est pas sur le point de mettre bas, que je sache ! On ne peut pas se permettre de se montrer faible devant des suspects ! Vous passez pour un con, je passe pour un con, et c'est toute la police de Rome qui passe pour des cons ! Alors à partir de maintenant, vos verres d'eau, vos petites barres de protéines, vous vous les fourrez la où je pense, et bien profond ! Compris ?!
    - Compris, chef...
    Garcia faisait profil bas. Il se doutait que la fin de l'interrogatoire avait dû mal se passer pour qu'il réagisse ainsi. Il était un peu son souffre-douleur, son bouc émissaire, mais soit, Garcia le vivait très bien. Il en venait même à se dire que Furlan n'avait pas tort. Ce montrer si doux et prévenant avec une suspecte n'était pas du meilleur effet. Il se le tenait pour dit.
    - Allez me chercher la dernière... Qui c'est déjà ?
    - Miss Bianchi, Chef...
    répondit-il en consultant sa fiche.
    - Ha oui ! C'est vrai ! Rappelez-moi pourquoi on la suspecte, elle ?
    - Heu... Nouvelle riche et trop proche des Spinelli, Julian en particulier...
    - Pour changer...
    maugréa Furlan dans sa barbe.
    - Elle était sur place et a quitté la tribune quelques minutes avant le drame...
    - Suspect !
    - Très suspect !
    - Allez me la chercher ! Et au passage, envoyez ça au Labo pour analyses !
    - Quelle recherche ?
    - Stupéfiants !
    - Bien Chef !
    Furlan lança la boîte de cachets de Miss Moretto, et Garcia la rattrapa avec dextérité, avant de s'éclipser en souriant. Voilà, son chef était content de lui maintenant, alors il se sentait le coeur plus léger. Ce n'était pas gagné encore, mais il comptait bien se rattraper. Il avait saisit le message, il fallait qu'il se montre plus ferme !

    - Ilena Bianchi ! Annonça-t-il haut et clair, alors qu'elle était la dernière dans la salle d'attente. Allez, allez ! Hop ! Hop ! Hop ! Oui, à trop vouloir bien faire on en fait souvent trop. Son ton bourru ne collait pas avec son air bonhomme. Ses traits se voulant sévères se révélaient pour le moins risibles. Mais il n'en avait pas conscience, aussi continuait-il sur sa lancée, tentant d'imiter le sarcasme de son Boss adoré. Allez ! On se dépêche un peu, on a pas toute la journée non plus ! Plus vite vous serez passée, et plus vite vous... une vanne, il lui fallait une vanne ! Qu'est-ce qu'il pouvait bien utiliser contre elle ? Et plus vite vous pourrez retourner faire du shopping ! Pathétique ! Même lui en avait conscience, c'est dire ! Raaaah, il n'égalerait jamais son Chef, c'était indéniable ! A dire vrai il ne lui arriverait probablement jamais ne serait-ce qu'à la cheville. Mais pas grave, il tentait. Ne dit-on pas que c'est l'intention qui compte ? C'est ce qu'il se rabâchait tout en conduisant Miss Bianchi jusqu'à la salle de torture. Vu l'état dans lequel ressortaient tous les interrogés, oui, il s'agissait d'une sorte de torture orchestrée par Furlan en guise de bourreau. En ouvrant la porte, Garcia constata qu'elle était vide, Furlan avait dû rejoindre son bureau, aussi laissa-t-il la brunette entrer. Installez-vous, le commissaire ne devrait plus trop tarder... Zut, il se montrait un peu trop jovial, là ! Merde, une rechute ! Et je vous conseille de cracher le morceau rapidement, gamine, avant que le commissaire s'énerve ! Acheva-t-il en claquant la porte. C'était pas un peu trop surjoué, là ?

    Furlan s'était éclipsé jusqu'au distributeur au fond du couloir. C'était qu'elle lui avait donné faim la petite Moretto, là, avec sa barre chocolaté. Tout en introduisant les pièces dans la machine, il réfléchissait à la meilleure technique a adopter avec la nouvelle héritière. Il ne savait pas trop sur quel pied danser avec elle. Elle était engoncée dans un voile opaque qui ne la rendait pas vraiment mystérieuse, mais un poil agaçante. Oui, quand Furlan ne comprend pas, ça l'agace. Il allait devoir y aller à l'aveugle, tâtonner un peu... Il avait horreur de ça, mais avait-il réellement le choix ? S'emparant de ses barres chocolatées et sa canette de Coca light, son dossier sous le bras, il reprit le chemin de la salle... Il détestait le light, mais force était de constater que sa femme avait raison, les poignées d'amour étaient bel et bien présentes sur ses hanches. La brunette était déjà installée dans la salle. Comme pour Miss Moretto, il s'empressa de faire claquer son épais dossier sur la table. Hop, et voilà, on la met directement dans l'ambiance.

    - Mademoiselle Bianchi ! Comment ça va aujourd'hui ? Simple politesse, il n'attendait pas de réponse, d'autant qu'il ne la connaissait pas, c'était la première fois de sa vie qu'il la croisait dans ses locaux. C'est la première fois qu'on se voit tout les deux, non ? Il se laissa tomber sur sa chaise avec un sourire hypocrite aux lèvres. On va devoir apprendre à se connaitre, puisque quelque chose me dit qu'on va être amené à souvent se voir... Sous-entendu, "si vous trainez un peu trop avec ces délinquants, vous n'aurez pas d'autre choix que de me croiser sur votre route." Il lui offrit tout de même un sourire, comme pour minimiser ses dires, puis ouvrit son dossier dans lequel il fouilla un instant. Et bien, et bien... Vous êtiez la cavalière de Julian Spinelli au bal, et c'est la raison qui vous a conduit sur les lieux du drame... En fait, vous êtes un peu la version féminine de Dario GianMarco, quand on vous siffle, vous accourez, et on ne vous siffle que quand on a besoin de vous... N'est-ce pas trop frustrant ? Dans le vif du sujet, direct ! Il n'avait pas le choix, il fallait qu'il sache qui elle était avant de pousser plus avant sa chance. Et pour la connaitre, il lui fallait des réactions. Alors il les provoquait, en vrac, il ferait le tri plus tard... Oh, je suis au courant du petit arrangement entre Julian Spinelli et Sara Giolitti. Vous savez, le fait qu'ils ne devaient pas être vu ensemble au bal Black&White, et que, pour ce faire, ils sont venus séparément et avec des cavaliers jetables... Oh, à votre tête on dirait que vous ne saviez pas ! Vu l'air qu'elle affichait, non, elle n'était pas au courant de l'arrangement. Ne s'était-elle pas posé la question de savoir pourquoi les deux jeunes gens s'étaient évités toute la soirée ? Sur son bloc note il griffonna dans la marge "Naïve ? Aveugle ?", puis releva son regard vers elle... Au moins, Miss Giolitti avait eu la courtoisie de prévenir Monsieur GianMarco, ce qui ne semble pas être le cas de Spinelli... Oh, mais je suis sûr qu'il s'agit d'une omission de sa part... N'est-ce pas ? Il sentait qu'il touchait un point sensible par ici. Julian/Sara ou juste Julian ? Cela restait encore à déterminer. Je vois ici que vous venez d'hériter d'un sacré pactole ! Encore une histoire de Papy qui passe l'arme à gauche et d'héritage... Cela devient de plus en plus commun ces derniers temps. Tellement commun que cela nous amène à nous poser des questions, jeune fille, vous vous en doutez bien ! En l'espace de deux mois, voilà que votre grand-père décède en vous laissant, contre toute attente, la totalité de sa fortune, et que le grand-père Spinelli en fait de même... Laissez-moi vous dire que votre cas en intéresse plus d'un, y comprit le préfet ! Seriez-vous une serial killeuse option "gériatrie" ? Il laissa échapper un rire sonore à cette idée, puis se redressa sur sa chaise où il s'était très légèrement affalé. Vous êtes en droit de trouver cette idée saugrenue, mais sachez qu'on en a vu d'autres dans notre métier, alors on est plus à ça près ! De plus, vous êtes descendue de la tribune à peine quelques minutes avant le coup de feu, ce qui est tout aussi suspect, vous en conviendrez. Courtois, il énonçait tout cela sur le ton de la plus banale des conversations. Ce qui nous amène a nous poser un nombre incalculable de questions sur vous, jeune fille... Pour commencer, qui êtes vous ? Quelle relation entretenez-vous avec Julian Spinelli ? Et avec les soeurs Spinelli ? Et Miss Moretto ? Que faisiez-vous avec ces gens avant même d'être richissime ? Quel intérêt auriez-vous eu à liquider le vieux ? Vengeance ? Ou bien au contraire simple coup de main ? Peut être vouliez-vous séparer le couple maudit, et vous n'avez rien trouvé de mieux que ça ? Ou peut être vouliez-vous libérer Julian de ce poids ? Qu'est-ce qu'une jeune florentine est venue foutre dans cette galère ? Vous avez vraiment besoin de flirter avec les hautes sphères pour vous sentir vivante ? Ce n'était même pas la moitié des questions qu'il se posait à son sujet, mais il préféra s'abstenir du reste... pour l'instant, et marqua une pause afin de croquer dans sa barre chocolaté. La gamine devait avoir faim, mais tant pis, elle patienterait... Vous êtes une énigme... Ajouta-t-il en agitant sa barre sous le nez de la brune, comme s'il s'agissait de son index. Ce n'était pas vraiment une énigme, puisqu'il pensait avoir cerné la jeune femme. La réponse à toutes ces questions était "Julian". Voilà pourquoi elle était à ce bal, pourquoi elle naviguait en eaux troubles, pourquoi elle fréquentait les riches de la ville, pourquoi, aussi, elle aurait été apte a commettre ce crime... Mais la question la plus importante est : Jusqu'où seriez-vous capable d'aller par amour ? Et, nonchalamment, il croqua dans sa barre...

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