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| | « Je l'avais promis... » [Samuel] |    |
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|  Sujet: « Je l''avais promis... » [Samuel] ![« Je l'avais promis... » [Samuel] Empty](https://2img.net/i/fa/empty.gif) Ven 15 Mai - 21:58 | |
| 13 minutes… 13 longues minutes que Savannah faisait face à cet immeuble, sans bouger, perdue dans ses pensées. Aussi surprenant que cela puisse paraître, la jeune femme était bel et bien là depuis tout ce temps, hésitante et complètement perdue… Elle s’était stoppée à l’angle de la rue, comme si le fait d’être pratiquement arrivée à destination avait peu à peu engourdit ses membres, et que l’idée de se retrouver de nouveau face à Samuel, sans pouvoir cette fois-ci se cacher derrière sa porte d’entrée, l’effrayait. Comme promis, elle l’avait rappelé, afin de se mettre d’accord pour se revoir, et mettre les choses au clair, tenter même de trouver un compromis susceptible de l’arranger sans pour autant bouleverser le quotidien et la vie du petit Matteo, ainsi que la sienne. Elle avait pris le temps de réfléchir, pesant le pour et le contre, et au final tout cela avait fait penché la balance en faveur du papa.
Ses nombreux souvenirs, ses sentiments enfouis au plus profond de son cœur, terrés ici même depuis quelques années déjà, avaient eu raison d’elle. Savannah qui s’était pourtant promis de protéger, et même surprotéger son fils, prenait un risque en ouvrant de nouveau sa porte à Samuel. Mais si elle ne le faisait pas, Matteo pourrait le lui reprocher un jour ou l’autre, et ça elle ne le souhaitait pas. Son fils lui faisait confiance, il prenait soin d’elle du haut de ses quatre ans passés, elle se devait de lui apporter l’équilibre que tout enfant se doit d’avoir. La présence d’un père en faisait partie… Par contre, hors de question de venir régler tout ça avec le petit. Tant que tout n’était pas clair, il restait en dehors de ces histoires, n’étant même pas au courant du retour en ville de son papa. En cette fin d’après-midi, elle était allée le chercher à l’école comme à son habitude, puis l’avait conduit chez sa grand-mère.
Flash Back
« Je vais dormir chez mamie ?
- Oui mon cœur… Je… Je travaille ce soir ! »
Faux… Elle avait déjà fait ses heures pour la journée. Mais il fallait bien fournir une excuse à ce bambin pour ne pas qu’il se pose de question, n’est-ce pas ? Savannah s’en persuadait, s’en voulant déjà de lui mentir. En passant la porte de chez ses parents, elle s’empressa de changer de sujet, reportant alors toute son attention, et donc celle de son fils, sur la délicieuse odeur qui provenait de la cuisine.« Je crois que mamie a fait des gâteaux…
- Trop bien ! »
La petite tornade blonde qu’il était se débarrassa de ses affaires en moins de deux, pour finalement filer au pas de course dans les bras de son grand-père, qui venait de passer le seuil de la porte, entrant dans le petit hall. Savannah salua son père, puis se rendit dans la cuisine, afin de briefer sa mère, au sujet de son petit mensonge. Comme elle se l’était imaginée, cette dernière n’oublia pas de la mettre en garde, lui demandant de faire attention.
« Tu es sûre de ce que tu fais Sav’ ?
- Oui maman…
- Matteo n’a pas besoin d’une nouvelle déception et…
- Je sais ! Et je l’ai suffisamment répété à Samuel.
- Très bien…
- Je passerais récupérer Matteo dans la matinée, demain.
- Pas de soucis ! Si tu veux qu’on le garde un peu plus longtemps, pour te permettre de faire le point, de réfléchir, tu sais que ça ne nous dérange pas ton père et moi…
- Merci maman… »
Savannah prit sa mère dans ses bras, et appela finalement son bout de chou, pour l’embrasser avant de filer. C’était de l’express, mais elle devait passer à l’appartement afin de se détendre un peu sous une bonne douche, avant de se rendre chez Samuel comme prévu, et faire face à tout ça. Rien de bien évident, mais maintenant qu’elle y était, elle ne pouvait plus reculer. Après un gros bisou, et un tendre câlin, la brunette fila.
Fin Flash Back
Savannah soupira. Elle se trouvait désormais devant la porte de l’appartement de Samuel. Ce dernier l’ayant eu à l’interphone il y a de cela quelques minutes, elle ne pouvait pas se permettre d’attendre plus longtemps sur le seuil, et frappa donc à la porte, d’un geste mal assuré. Les secondes d'attente, transformées très vite en minutes, semblèrent interminables. La miss jouaient nerveusement avec ses mains, ne tenant pas vraiment en place, libérant tout le stress qui l'habitait. En entendant le cliquetis de la porte elle se stoppa...
« Eum… Salut. »
Elle replaça, d’un geste nerveux, une de ses mèches de cheveux derrière son oreille, avant d’enfouir ses mains dans les poches arrières de son jeans. |
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| | Sujet: Re: « Je l'avais promis... » [Samuel] Dim 17 Mai - 1:10 | |
| Soyez réaliste ; exigez l'impossible.
Telle était une des plus célèbres phrases prononcées par Che Guevara. Si je l'avais toujours particulière affectionnée sans raison bien précise, j'en comprenais maintenant le sens comme jamais auparavant. Il m'avait fallu du temps et même du courage, ai-je envie de dire, pour me décider à revenir faire face à mon passé, mais il m'en avait encore plus pour réussir à obtenir ce que je désirais, soit une minime chance de pouvoir seulement essayer de réparer les fautes que j'ai commises. Il y avait de cela quelques jours, j'étais passé chez Savannah avec la très ferme intention d'avoir avec elle, une bonne fois pour toute, cette conversation au sujet de notre fils, quitte à devoir reparler du passé et de tout ce qui allait avec. Les choses ne s'étaient pas déroulées exactement comme prévu et nous avions été interrompus par la venue d'un "ami" avec qui Matteo avait très visiblement passé la journée. Si j'avais d'abord été enragé de voir la tournure des évènements, il me fallait tout de même reconnaître que cela avait un peu joué en ma faveur et j'avais ainsi pu obtenir la promesse de la jeune femme qu'elle me rappellerait et que nous discuterions finalement. Une bonne fois pour toute et j'espérais que tout soit enfin mis au clair pour que nous n'ayons plus jamais à recommencer... Bref, l'impossible s'était enfin réalisé, j'avais une chance... Petite, certes, mais c'était tout ce que j'avais demandé depuis le début de mon retour en ville.
Elle m'avait appelé la veille, m'expliquant qu'elle y avait pensé sans pour autant me parler du réel verdict. J'estimais tout de même que les choses étaient plutôt positives, car si elle n'avait absolument pas voulu me voir, elle ne m'aurait pas donner rendez-vous pour me le dire. Je connaissais suffisamment Savannah pour savoir au moins ça et qu'elle n'avait pas l'habitude de donner de faux espoirs. La sincérité était une de ses valeurs principales. Nous avions donc convenu de nous rencontrer à mon appartement ce soir, juste après le dîner. J'avais pendant un instant eu envie de l'inviter, mais j'avais jugé cette idée un peu trop précipitée et il ne m'aurait pas étonné qu'elle se sente brusquée et que je perde le peu d'avance que j'avais peut-être enfin pris vis-à-vis de tout cela. J'avais passé l'entière journée en solitaire à réfléchir, parce que j'étais inévitablement nerveux à l'idée de cette nouvelle rencontre. La dernière m'avait laissé un bien étrange sentiment et au même titre que je ne me pouvais plus d'attendre celle-ci, elle me laissait perplexe et quelque peu craintif. Je savais pourtant que je ne devais pas le laisser paraître, pas même une seule petite seconde, car c'était ce même côté-là de moi qui avait tout gâché ces quelques années auparavant. Je m'étais promis que je ne montrerais plus jamais à la jeune femme que j'avais peur. La peur nous conduisait parfois à agir comme de véritables idiots, tout le contraire de ce que nous voulions vraiment au fond.
Un bref coup d'oeil à l'horloge qui trônait sur le mur vide de mon salon m'avait indiqué qu'elle risquait d'arriver bientôt. J'eus alors la bonne idée de faire une tournée rapide. Je vivais seul et je ne prenais pas toujours le temps de me ramasser, mais pour tout dire, ça ne comptait pas beaucoup. Il n'y avait personne pour s'en plaindre et je passais de toute façon la plus part du temps en dehors de chez moi. Je préférais donc utiliser mon temps pour des choses plus constructives que l'époussetage ou n'importe quoi d'autre. Comme je terminais, j'eus l'interphone pour m'indiquer qu'elle était là. J'attendis alors. Et le temps me parût passer plus lentement que jamais.
Toc - Toc - Toc
Au même moment, mon coeur fit trois bonds de trop dans ma poitrine et je m'accordai une demi-seconde pour reprendre mes esprits. Il fallait impérativement que je sois en plein contrôle de mes moyens lorsqu'elle apparaîtrait devant moi et cela relevait pratiquement de l'impossible. Je me dirigeai vers la porte, la déverrouillai, et l'ouvris enfin. Je la regardai doucement. Très visiblement, elle n'était pas tellement plus à l'aise que moi, mais elle était tout de même là et c'était le plus important. Je fis un mince sourire à son "salut" hésitant, accompagné d'un signe de tête pour y répondre. Je ne savais pas trop quoi dire et sur le coup, je restai même complètement figé comme si j'attendais une suite qui ne venait pas. Je clignai enfin des yeux et repris la conversation pour éviter que le silence s'éternise ainsi que le malaise.
« Entre.»
Je m'écartai un peu de la porte afin de lui laisser la place de passer. Certes, nous avions maintenant de l'expérience dans le domaine, mais je n'avais pas du tout envie que cette conversation aille lieu dans le cadre de la porte de mon appartement. Le sujet était bien trop important et il méritait à mon avis cent fois plus de considération que cela. Je la suivis du regard alors qu'elle entrait et je refermai aussitôt la porte. C'était peut-être, sans doute même, mon imagination, mais j'avais cette étrange impression que les tic-tac de l'horloge étaient amplifiés comme jamais. Je me retournai de nouveau vers elle et dis simplement :
« Tu peux t'asseoir si tu veux...»
L'entrée de mon appartement donnait sur le petit salon. Ce n'était rien de bien compliqué et encore moins d'immense ; un canapé et un fauteuil, une petite table et une télévision. La décoration était simple, mais de bon goût, dans des teintes de bleu. C'était une de mes couleurs favorites et ça l'avait d'ailleurs toujours été. |
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| | Sujet: Re: « Je l'avais promis... » [Samuel] Mer 20 Mai - 19:26 | |
| Quand la porte d’entrée s’ouvrit, laissant alors apparaître Samuel, le cœur de la brunette sembla louper un battement. Difficile à expliquer, difficile à exprimer, mais le simple fait de se trouver de nouveau confrontée à lui la mettait dans un drôle d’état. Elle ne pouvait s’empêcher de repenser à sa dernière visite surprise, de leur brève discussion sur le pas de sa porte, et du trouble qu’il avait réussi à semer dans son esprit. Comme fragilisée, Savannah avait mis un certain temps à s’en remettre. Sur le coup Julian avait préféré s’en aller, la laisser seule pour réfléchir, et ça n’avait pas été plus mal que cela se passe ainsi. Par la suite, elle avait refusé d’en reparler… Le discours que lui tenait sa mère lui suffisait amplement. De plus, Julian n’avait rien à voir là-dedans et n’avait pas à s’en mêler. Si encore il avait été plus qu’un ami les choses auraient été différentes, mais non il ne l’était pas. Il le lui avait fait comprendre, le mauvais garçon qu’il était ne semblait pas être fait pour elle. Sav’ en avait même eut la confirmation en surfant sur le net, tombant sur le site du cher Osservatore… C’était peut-être aussi pour cela qu’elle avait préféré laissé son fils à ses parents. Elle n’avait pas à s’imposer, et lui avait sans doutes autre chose à faire que surveiller un bambin.
Face à Samuel, la jeune Leoni bataillait avec elle-même pour conserver un brin d’assurance, sentant cette dernière filer entre ses doigts, lui autant presque la parole. Un timide salut s’échappa d’entre ses lèvres. Elle était gênée, peu à l’aise dans cette situation… Il lui répondit, lui offrant un de ses légers sourires qui la faisait toujours autant craquée. Il n’avait pas tellement changé en fait… Physiquement parlant, c’était un fait ; moralement elle ne cessait de le découvrir et d’en vouloir encore et toujours plus. Il faisait des efforts, prenait sur lui par moments, et cela épatait la jolie maman. Samuel l’invita donc à entrer, se décalant… Savannah se faufila, posant alors son regard sur tout ce qui l’entourait. Son appartement était simple, mais décoré avec goût. On voyait certes qu’il s’agissait du repère d’un homme, sans doute célibataire, ou du moins qui ne vivait pas avec sa compagne. Savannah s’étonnait dans son observation discrète des lieux… Comme si elle cherchait à en apprendre le plus possible sur sa situation actuelle. Elle ne savait rien de ce qui avait pu animer sa vie durant ces dernières années, et l’idée qu’il ait pu trouver l’amour ailleurs que dans ses bras par exemple faisait naître en elle une jalousie insoupçonnée… Elle qui s’était jurée de tourner la page, ne semblait pas l’avoir réellement fait.
« Tu peux t'asseoir si tu veux...» Elle tourna la tête vers lui, lui adressa un léger sourire et s’exécuta. Il n’y avait pas à dire, il était nettement plus accueillant qu’elle, à tel point qu’elle en avait à présent honte. Honte de son comportement si protecteur, de sa trouille incontrôlée, de cette angoisse presque disproportionnée face à lui… Sa carapace n’avait pas été assez solide par le passé, elle ne s’y était pas attendue et avait donc tout fait pour que ça n’arrive plus jamais. Or, elle était bien plus faible qu’elle ne le pensait, dérogeant à ses propres règles et promesses.
« …Ca va depuis… ? »
Qu’est-ce qu’elle se sentait idiote. Incroyable ! De nouveau elle passa sa main dans ses cheveux lâchés, et se reprit. Terminé de bafouiller comme une adolescente, elle était là pour quelque chose de sérieux, la personne la plus importante à ses yeux : son fils. Relevant le regard elle continua :
« Bon, tu dois bien te douter de la décision que j’ai prise… Car si j’avais refusé de te laisser une chance de connaître Matteo, je n’aurais pas pris la peine de me déplacer, le téléphone aurait suffit… »
Mais la bataille n’était pas encore gagnée pour lui… Voilà ce que la petite pause que venait de faire Savannah dans son petit blabla signifiait. Sa confiance n’était pas totalement acquise, et il allait même ramer pour la retrouver… Mais ça il devait s’en douter ! C’était si évident après ce qu’elle avait traversé, ce qu’il lui avait fait endurer en étant si loin d’elle, en l’ayant abandonné…
« Je pourrais avoir un verre d’eau s’il te plaît… »
Un nœud s’était créé au niveau de sa gorge, sûrement à cause d’une montée de stresse à l’approche de cette conversation, si ce n’est de ces négociations. Elle avait besoin de se détendre, et un simple verre d’eau allait être un bon début pour cela. Une vodka aurait eu plus d’effet, c’était indéniable, mais l’alcool lui ferait faire plus de bêtises qu’autre chose ! Eum… (a’ |
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| | Sujet: Re: « Je l'avais promis... » [Samuel] Mer 27 Mai - 22:59 | |
| Le silence se fit imposant durant quelques instants ; ceux-ci me paraissant étrangement bien longs. Je la regardais, mais n'avais pas tout à fait consciente que mon regard pouvait être bien lourd. Sa première question me laissa légèrement perplexe ; « Ça va depuis ?»... Depuis quoi, au juste ? Je n'étais pas tout à fait certain de comprendre, mais je savais en tout cas que ce n'était pas vraiment la place d'exprimer que tout allait mal pour moi depuis mon retour à Rome, que j'avais même perdu les illusions que j'avais réussi à trouver au fil du temps, qu'il ne me restait plus rien. Non, ça, elle n'avait absolument pas besoin de le savoir et ça n'aurait assurément pas aidé à ma cause. J'acquiesçai d'un simple signe de tête, sans vraiment sourire. À vrai dire, je ne trouvais pas d'expression appropriée à toute cette conversation qui menait je-ne-savais-trop-où. Je ne me rendis pas compte tout de suite que j'avais eu l'impolitesse de ne pas lui renvoyer la question, mais Savannah relança presque aussitôt la conversation. Je crus comprendre qu'elle tenait à faire cours et qu'elle désirait repartir le plus rapidement possible. Quand je compris qu'elle allait parler de Matteo, je sentis mon coeur se serrer et je l'écoutai plus que jamais. Je ne pus m'empêcher d'avoir un mince sourire, à peine visible, lorsqu'elle exprima qu'elle croyait qu'on pouvait peut-être trouver un certain arrangement. J'avais du mal à y croire, encore bien plus à ne pas lui demander de répéter rien que pour être sur que j'avais bien entendu. Néanmoins, elle avait laissé la phrase en suspence, signe qu'il y avait une suite. Je n'avais pas besoin d'être un génie pour comprendre qu'elle ne risquait pas d'être agréable ou facile ; comment cela aurait-il pu l'être de toute manière ? Quand elle me demanda un verre d'eau, je m'empressai d'acquiescer et je filai tout droit vers la cuisine.
[...]
« Voilà...»
Dis-je doucement en lui tendant le verre d'eau en question. Je croisai son regard durant quelques secondes à peine - il m'était presque impossible de le soutenir plus longtemps -, mais cela fut suffisant pour que je remarque à quel point toute cette rencontre la perturbait. Au fond de moi, je m'en voulais encore plus. Il m'arrivait de pouvoir percevoir au fond de son regard tout le mal que j'avais fait et que j'avais laissé derrière moi durant ces années. Je m'efforçais encore et tout de paraître plus fort que je ne l'étais déjà, car c'était elle qui avait besoin d'être réconfortée et écoutée. Je ne me donnais pas le droit de souffrir, parce que j'étais le seul responsable de tout ce qui s'était passé. Il aurait probablement été impossible de déterminer précisément le nombre de fois où je m'étais demandé ce que les choses auraient pu être si je n'étais pas parti...
« Je t'écoute...»
Murmurai-je en reprenant place sur le canapé. Je la regardais à présent, faisant abstraction de cet évident malaise qui planait entre nous. L'heure était plus sérieuse que cela, je devais passer par dessus tout le reste... Parce que je tenais plus que tout au monde à voir mon fils et à pouvoir faire partie de sa vie... Je tenais plus que tout au monde à tenter d'être... présent pour ceux que j'aimais. |
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| | Sujet: Re: « Je l'avais promis... » [Samuel] Dim 31 Mai - 22:13 | |
| « Voilà...»
Ce simple mot eut pour effet de la sortir de ses rêveries. Le temps qu’il aille lui servir un verre d’eau fut amplement suffisant pour que la belle se laisse porter par ses interrogations et ses doutes… Car elle n’était pas totalement sûre, à 200% de ce qu’elle faisait. Impossible de l’être quand on est une maman poule un peu trop protectrice, et surtout sur la défensive. Pourtant elle était là, dans ce salon, prête à discuter de cette situation avec Samuel, et prête à lui offrir une nouvelle chance : celle de faire partie de la vie du petit Matteo, leur fils. C’était un magnifique cadeau qu’elle lui faisait là, car durant ces quatre dernières années elle s’était bel et bien jurée de ne plus jamais lui offrir l’opportunité de la briser. Pourtant… Tout l’amour qu’elle avait pu lui porter par le passé ne s’était pas totalement effacé, et pour preuve c’étaient ces sentiments qui avaient eu raison d’elle, et qui lui avaient fait baisser la garde.
Difficile d’expliquer ce qui se passait dans la petite tête de la belle… Une belle confusion de sentiments et d’émotions. Leurs regards se croisaient, jamais plus de quelques instants, la miss étant réellement perturbée par tout ça. Elle se sentait mal à l’aise, et pourtant c’était à cœur ouvert qu’elle se devait de lui parler. Se dévoiler n’était pas évident, et elle ne s’en sentait pas capable. Non pas qu’elle ne l’était pas, mais la confiance semblait s’être fait la belle ! Elle sentait de temps à autre son regard sur elle, et sans en avoir le contrôle sentait son cœur s’emballer. Un simple murmure de sa part suffisait à la faire frissonner, c’est pour dire ! Il l’écoutait… Le moment de vider son sac et de poser ses exigences et ses requêtes au sujet de Matteo et de son entrée fracassante dans sa vie était donc arrivé… Elle souffla un bon coup, bu une gorgée d’eau, et se tourna pour faire face à Samuel. Ca n’avait rien d’un effort en soit, et pourtant cela ne faisait qu’accélérer l’allure de son pauvre petit cœur, qui désormais tambourinait dans sa poitrine.
« Je n’ai pas encore parlé à Matteo. Et je voudrais le faire avant… avant qu’il ne te rencontre. Je veux qu’il me dise ce qu’il en pense, ce qu’il veut. Il n’a que quatre ans, je sais, ça peut te paraître idiot. Mais ce petit bonhomme est bien plus mature qu’on ne peut le penser. Il… -Elle semblait chercher ses mots, avec peine. – Il a droit de décider. –Avez-vous déjà vu un petit bout de quatre ans passés, allant sur sa cinquième année, s’occuper par exemple de sa mère ? Dialoguer avec assurance avec des adultes, et percevoir la vie d’une façon étonnante, avec peut-être plus de tact et de bon sens qu’un adulte ? Rares étaient ces bambins, et Matteo en faisait parti !- Mais rassure-toi, je ne pense pas qu’il refusera de rencontrer enfin son… père. Je ne te cache pas que j’ai certaines craintes vis-à-vis de tout ça… Mais je suis prête à te faire confiance. A essayer du moins. »
Elle releva le regard, et le fixa, laissant apparaître un léger sourire aux coins de ses lèvres. Qu’en pensai-il lui ? Qu’était-il prêt à faire pour lui prouver qu’elle avait bien fait de venir, qu’elle pouvait lui faire confiance ? Les mots ne suffisaient plus. Savannah espérait le voir dans son regard, et la sincérité y transparaissait sans la moindre difficulté.
« Tu me promets de faire attention… ? Ne brise pas son cœur comme tu as brisé le mien… S’il te plait… »
Ces derniers mots, elle venait de les murmurer. L’émotion était assez forte, et elle avait bien du mal à le dissimuler. Elle tentait de ne pas imaginer la peine que pourrait connaître son fils à la moindre déception, mais c’était plus fort qu’elle. |
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| | Sujet: Re: « Je l'avais promis... » [Samuel] Sam 6 Juin - 17:53 | |
| À vrai dire, je n'étais pas tellement surpris d'apprendre qu'elle n'avait pas encore parlé à Matteo de toute cette histoire. D'une certaine façon, bien que j'encourageais entièrement l'idée que le petit soit mis au courant et qu'il ait son mot à dire sur tout cela, sur moi, je croyais tout de même que la décision initiale revenait à Savannah. Après tout, c'était elle l'adulte et c'était elle qui devait mieux que personne, mieux que moi même, savoir ce qui était bon pour notre enfant et ce qui ne l'était pas. Je fus tout de même quelque peu rassuré lorsqu'elle prit la peine de préciser qu'elle pensait que Matteo voudrait bien me rencontrer, qu'il ne risquait pas d'être contre l'idée. Au fond de moi, je me sentais affreusement mal et confus, car je ne le connaissais pas du tout. Elle me parlait de lui, et je n'étais pas surpris d'apprendre comment est-ce qu'il était. Mature pour son âge ? Je n'en doutais pas un seul instant. Seulement, j'ignorais tout de cet enfant qui était le mien et la honte ne cessait de me rappeler le passé. Je soupirai doucement, affichant tout de même un petit sourire. Toutefois, je ne me réjouissais pas trop rapidement. Je savais fort bien que la partie n'était pas gagnée, que j'avais encore bien des preuves à faire et que même si tout se passait bien, l'engagement était beaucoup plus gros qu'une première rencontre réussie. Il fallait que je sache gagner la confiance du garçon et il fallait que j'en sois digne. Un regard vers Savannah qui reprit la parole pour me demander, presque supplier, de ne pas lui briser le coeur comme j'avais réussi à le faire avec elle me suffit à me rappeler que je devais également être digne d'elle. Je ne me faisais pas d'idée quant à la jeune femme que j'avais tant aimé, je savais que j'avais ruiné notre avenir à deux et je ne souhaitais pas revenir et commencer à brouiller les cartes à nouveau. Au fond, la seule chose que je désirais à présent était qu'elle soit heureuse même si l'idée que ce soit avec un autre que moi éveillait en moi de vieux sentiments jamais disparus. Je restai silencieux quelques secondes et me décidai finalement à prendre la parole.
« Ne t'inquiète pas, Sav'... Je ne serais jamais revenu avant d'avoir la certitude que je peux en être digne.»
C'était dit sans la moindre prétention. C'était simplement la vérité. Mon fils, notre fils, méritait ce qu'il y avait de mieux et sans que je ne me crois meilleur que qui que ce soit d'autre, j'étais tout de même son père. Je voulais être là pour lui, parce qu'en quelque part, c'était quelque chose d'essentiel pour tous les humains du monde. Pour moi-même, ce l'était devenu et ce même si j'avais mis du temps à m'en rendre compte. Je n'aurais jamais pu continuer ma vie sans être dans celle de l'enfant qui était le mien. Les émotions étaient si fortes que je ne trouvais plus vraiment de mots à placer. J'avais envie de la prendre dans mes bras pour la rassurer, pour lui dire que tout allait bien se passer. Je n'avais pourtant plus droit à ce rôle et ce serait sans doute ainsi pour le restant de nos jours. Je lui fis un bref sourire, un peu nostalgique, un peu confus, mais un sourire sincère et franc. Puis, je baissai les yeux. L'envie de boire un verre me tenaillai curieusement depuis quelques minutes, mais sans jouer les hypocrites, j'avais songé qu'il valait probablement mieux ne pas boire en face de la mère de mon fils, de qui j'espérais pouvoir avoir les droits de paternité. Alcoolique ? Non, mais j'avais encore du chemin à faire pour pouvoir être considéré comme vraiment raisonnable. Les cinq années passées à Hollywood, je ne les avais pas passées sagement. Il me fallait encore un peu de temps pour me défaire de mes dernières mauvaises habitudes, même si j'avais déjà réussi le plus gros du travail avant de revenir m'établir à Rome.
« Je suis désolé, tu sais. Désolé pour tout...»
Ces paroles me semblaient vides, car des excuses n'allaient jamais effacer quoi que ce soit, mais au stade où nous en étions, il me semblait que c'était tout ce que je pouvais faire... dire. C'était facile de le dire, mais justement, si je ne l'avais pas fait, j'aurais été encore plus lâche que ce n'était déjà le cas. |
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| | Sujet: Re: « Je l'avais promis... » [Samuel] Dim 7 Juin - 20:22 | |
| Ne pas faire souffrir Matteo… C’était une priorité, et cela passait avant tout ! C’est dans un murmure que Savannah venait de lui demander de faire attention, de lui promettre de prendre soin du cœur de ce petit bout de chou. Il était ce qu’elle avait de plus cher au monde, et c’est sans la moindre hésitation qu’elle se sacrifiait pour lui, faisait tout un tas d’effort, et celui d’accepter le retour de Samuel dans leur vie en faisait parti. Non pas que son propre cœur ne voulait plus du jeune homme, bien au contraire même ! Mais elle avait tellement eu mal lorsque ce dernier l’avait quitté, qu’elle ne pouvait s’empêcher de penser qu’il fallait rester prudente et ne pas trop s’appuyer sur des espérances, et apparences. L’appréhension et la pression qu’elle avait laissé grandir en se rendant chez Samuel venaient de retomber d’un seul coup, emportant le peu de réserve et de retenue qu’elle avait conservé en sa présence. A ses mots, elle baissa la tête. Ne pas s’inquiéter ? Elle en était tout bonnement incapable. Baisser la garde était déjà en soit une épreuve pour elle, mais de là à ne pas s’en faire… Elle ne le pouvait pas, et là Samuel s’avançait sans doute trop dans ses propos. Mais la fin de sa phrase lui fit relever la tête, son regard cherchant à capter le sien. « Avant d’en être digne »… Elle le fixa, sans un mot, alors que ces quelques mots se répétaient encore et toujours dans sa petite tête brune, résonnant doucement, comme un écho.
Elle semblait plus apaisée, plus rassurée… Sans même s’en rendre compte, il venait de lui donner une nouvelle preuve du travail qu’il avait pu faire sur lui, et de l’importance que Matteo, leur fils, avait pour lui. Certes il avait mis du temps pour en prendre conscience, il les avait fait souffrir –même si pour le cas de Matteo cela s’était fait indirectement- mais il était là désormais. Il était revenu, et s’excusait. Ses mots avaient été des plus simples, et c’est cette sincérité qui avait touché la belle. Elle hocha la tête, gardant son regard posé sur lui, rassurante.
« Je sais… » -répliqua-t-elle a voix basse.
Vidée… Voilà comment Savannah se sentait. Le cœur plus léger, cognant contre sa poitrine, les yeux quelque peu humides à cause des larmes de soulagement qu’elle retenait depuis plusieurs minutes. S’il continuait de la fixer de cette façon, de s’excuser, ne cessant de faire remonter en surface de douloureux souvenirs de leur passé commun, la jeune Leoni allait finir par craquer et libérer ce trop plein d’émotion, laissant couler les perles salées sur ses joues rosies.
N’écoutant plus que ses sentiments et envies et faisant taire ses pensées et sa raison, elle alla à l’encontre de ses propres règles, celles qu’elle avait imposé à son cœur ; et ce en se rapprochant de Samuel, pour au final venir se blottir contre lui, tant bien que mal. Elle en avait besoin, alors qu’importe que cela puisse lui faire du mal en retour, qu’importe que cela puisse paraître étrange. Savannah avait besoin d’une étreinte rassurante, d’une étreinte qui pouvait lui prédire tout ce qu’il y a de mieux pour l’avenir… Elle avait passé ses bras autour de son cou, l’enlaçant doucement, et finit par soupirer doucement.
« Tout ira bien, pas vrai ? » -demanda-t-elle dans un souffle, tout près de son oreille, sans pour autant se détacher de lui.
Il avait dû en être surpris. Elle qui s’était montrée si distante, sur la défensive, réservée… Voilà qu’elle réclamait un peu de tendresse, et se donnait le droit de venir tout contre lui, sans la moindre gêne, malgré tout ce temps et ce soupçon de rancune encore présent. Elle lui en voulait, mais pas autant qu’elle avait pu l’aimer et qu’elle pouvait encore l’aimer. Tout ce qu’elle demandait était une bouffée d’air, un peu de repos, qu’on prenne soin de son fils, et même éventuellement d’elle… Samuel s’en sentait-il capable ? Du moins, pour cette simple étreinte. |
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| | Sujet: Re: « Je l'avais promis... » [Samuel] Lun 8 Juin - 22:51 | |
| « Oui, tout ira bien. Je t'en fais la promesse.» Lui répondis-je aussitôt avec une certitude qui me surprenait un peu moi même. Y avait-il réellement des choses dans la vie dont nous pouvions être à cent pour cent certains ? Non. Probablement pas. Cependant, je savais une chose et c'était que je ne ferais plus jamais quelque chose qui serait susceptible de leur faire du mal à elle et à mon fils. J'avais l'impression d'avoir dépasser toute limite inimaginable et je ne comptais surtout pas recommencer. On apprend de nos erreurs, dit-on, et j'étais la preuve vivante ultime. Je voulais être un homme nouveau... ou plutôt redevenir celui que j'avais un jour pu être, dans mes meilleurs temps.
À ma grande surprise, la jeune femme vint se blottir contre moi. Je sentis mon coeur se serrer légèrement. Je constatais d'ailleurs qu'il n'y avait jamais de limite à être surprise ; on pouvait parfois pensé avoir atteint le comble, mais il restait toujours quelque chose quelque part qui pouvait encore nous ébahir. Pendant quelques secondes, je fus complètement figé. Je m'étais si peu attendu à un tel geste de sa part que je n'osais même pas réfléchir à quoi que ce soit. Puis, je ressentis une espèce de bouffée de chaleur, de bien-être tout simplement. Je refermai doucement mes bras à l'entour d'elle. J'en apprenais long sur moi-même et sur la vie à être là comme ça dans mon salon en la berçant doucement dans mes bras. Premièrement, je constatai avec surprise que l'être humain pouvait être con à un de ces points... Comment diable était-ce donc possible de vivre aussi longtemps aussi loin de quelque chose, dans ce cas ci quelqu'un, qui nous était complètement indispensable ? Et puis, deuxièmement, je me rendais compte que les sentiments se réveillaient si facilement du fond du coeur. C'était précisément ce qui se passait même si j'avais toujours su au fond de moi qu'ils n'étaient pas disparus.
Nous restâmes ainsi longuement, mais le temps filait à une telle allure que c'en était ahurissant. Je fermai les yeux et respirai doucement le doux parfum de la jeune femme. Il me semblait qu'il y avait si longtemps que je n'avais pas eu l'occasion de le faire. C'était plein de souvenirs, rempli de joie. J'aurais volontiers voulu enfermer ce moment pour toujours, pour qu'il ne s'arrête pas. C'était simplement pur et sincère, à coeur ouvert, sans que nous n'ayons réellement besoin de dire quoi que ce soit. J'aurais aimé avoir la capacité d'éteindre mon cerveau pour ne plus penser du tout, pour simplement profiter. Après un instant, je glissai doucement ma main à travers ses cheveux. Tout doucement, respectueusement. Je ne voulais pas la brusquer, mais rien qu'elle sache que j'étais là pour elle et avec elle. Savannah n'était pas l'adolescente que j'avais connue, mais maintenant que je la serrais dans mes bras, je me rendais compte qu'elle était toujours frêle, toujours faible.. et si forte à la fois.
« Et je serai là pour toi aussi...»
Je savais bien que dire une telle chose était peut-être un peu déplacé vu le passé, mais je le pensais véritablement et je songeais qu'il n'y avait aucune raison pour que je ne lui fasse pas part de ce que j'avais au fond du coeur. |
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| | Sujet: Re: « Je l'avais promis... » [Samuel] Dim 21 Juin - 0:57 | |
| Samuel lui en faisait la promesse… Ces quelques mots étaient un réel soulagement pour la jeune femme. Tout allait bien se passer, il le lui affirmait, et son élan d’assurance ne pouvait que la rassurer. Il semblait sûr de lui, et représentait à cet instant précis l’épaule sur laquelle Savannah allait pouvoir se reposer un peu, l’épaule qui lui avait tant manqué durant cas dernières années, ce qui avait fait défaut à son équilibre. Samuel avait manqué à la vie de la jeune Leoni ; il avait manqué à son bien être et son bonheur… L’entendre lui dire ces quelques mots, lui faire cette simple promesse avec tant de sincérité, lui faisait un bien fou. Elle avait envie d’y croire, envie de lui faire de nouveau confiance car dans le fond, elle savait bien, elle le sentait, qu’il était prêt à aimer son fils comme il le fallait, et qu’il pouvait lui apporter, à elle comme à lui, quelque chose.
La cascade de sentiments qui s’était emparée de son cœur, le noyant sous les souvenirs et la nostalgie, ne devait pas y être pour rien. A tel point qu’elle s’était laissée porter par ces derniers en venant se blottir tout contre Samuel. Un geste démuni de la moindre geste, guidé par le besoin de cette étreinte, de ce sentiment de sécurité. Dans les bras de son ex’, de son premier amour, elle savait qu’elle pouvait se reposer sans crainte. Il venait de lui promettre que tout irait bien, il n’avait pas le droit de lui mentir, pas après tout ce qu’ils avaient pu traverser, tout ce qu’il lui avait imposer. Elle se serra tout contre lui, à la recherche de cette douce chaleur qui aller panser les blessures passées de son cœur, qui apaiserait ses peurs et lui permettrait d’avancer avec confiance et assurance. Elle s’était attendue à un effet de surprise, et le sentit quand Samuel se figea. Ce n’est pas pour autant qu’elle se recula, bien au contraire.
Savannah ne vit pas le temps passer, heureuse de se faire elle-même prisonnière de ses bras. Elle aurait voulu y rester durant une éternité, au moins, tellement elle s’y sentait bien. Samuel se montrait tendre, la gardant contre lui, passant avec délicatesse sa main dans ses cheveux, avec cette douceur qui avait hanté à mainte et une reprise les rêves de la jolie brunette. Il faut dire que Savannah était si vulnérable à cet instant précis… Fragile, un rien pouvait la secouer émotionnellement parlant. « Et je serai là pour toi aussi...» La jeune femme ouvrit doucement les yeux, et se recula légèrement, pour ancrer son regard dans celui de Samuel. Elle le fixa, silencieuse, se mordant légèrement la lèvre inférieure, tout en tentant de réguler les battements irréguliers et sans doutes trop rapide de son cœur, tambourinant dans sa poitrine. Ca aussi il le lui promettait ? Il n’allait plus partir ? Il allait la soutenir et être là pour elle, aussi ?
« …Merci. » -chuchota-t-elle, sans baisser le regard.
Un étrange silence s’installa à sa suite. Non pas un de ceux qui se veulent pesants, ou encore qui vous mettent mal à l’aise… Mais un simple silence, qui montrait simplement que les deux jeunes n’avaient pas besoin de parler pour se comprendre, pour « communiquer ». Il suffisait à Savannah de plonger son regard dans celui du beau blond pour se sentir mieux, pour se détendre. Hésitante, elle semblait tiraillée entre sa raison et ses envies. Du bout des doigts, elle vint caresser le visage de Samuel, passant sa main sur sa joue avec tendresse, tandis que son regard le sondait toujours.
« … Merci d’être revenu. » -reprit-elle sur le même ton, dans un soupir.
Elle rapprocha avec lenteur son visage du sien, jusqu’à sentir son souffle chaud contre sa peau. Savannah ne s’écoutait plus… Elle avait mis en veille cette petite voix qui ne cessait de lui dire de se stopper, avant de faire une erreur et de le regretter. Ses lèvres vinrent frôler les siennes, dans une infinie caresse, pour finalement que la jeune femme ne se laisse totalement aller et ne lui vole un baiser. Elle n’avait aucune idée de la façon dont il allait réagir, et avait tout simplement céder à ses propres envies. Elle ne se l’expliquait pas, et fonctionnait désormais à l’instinct. Ce désir, cette tendresse, cette sécurité… Il semblait les lui offrir, et elle en avait besoin. |
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| | Sujet: Re: « Je l'avais promis... » [Samuel] Lun 29 Juin - 5:06 | |
| Tout ce qui se passait, chacune de ses paroles, chacun de ses regards, me ramenait à penser à une chose : elle s'était complètement adouscie et elle était plus fragile que jamais. Je n'avais pas le droit à la moindre erreur, je ne pouvais absolumnet pas me le permettre. Je pouvais lire dans ses yeux une certaine hésitation que je ne comprenais pas et qui me troublait quelque peu. Pour ma part, j'étais complètement figé dans le temps, noyant mes sens dans la pureté de l'instant présent, dans sa magie tout simplement. Elle me remercia et je souris doucement, tendrement. Sa présence, sans que ne soyions affairés à nous disputer, m'apaisait ; il y avait longtemps que je n'avais pas été aussi serein. Puis, Savannah se rapprocha encore et encore de moi. Je ne reculai pas, car tout mon être n'aspirait qu'à une et une seule chose : qu'elle soit encore plus près de moi. Alors, tout se passa naturellement. Ses lèvres vinrent timidement chercher les miennes en une délicate caresse semblable à celle d'un premier baiser. Je me laissai aller sans trop réfléchir, berçé par autant de douceur... C'était plein de souvenirs. Puis, lorsque se rompit finalement le baiser, je plongeai mon regard dans le sien. À présent, j'étais confus.
« Je... je ne suis pas sur que ce soit une bonne idée... tu sais...»
Je fus le premier surpris d'entendre ces paroles de ma propre bouche, moi qui avait un tel goût du risque... Cependant, il me fallait être un brin plus raisonnable que de coutume, car je venais tout juste de me prêter à une promesse solennelle. Ce baiser, tant désiré certes, venait tout de même de tout mêler à l'intérieur de ma tête et de mon coeur. J'avais fait un bout de chemin, en tout cas suffisamment pour pouvoir affirmer que je saurais être un bon paternel. Je n'avais toutefois pas sérieusement pensé à l'avenir de ma vie amoureuse, de ma relation avec Sav. S'il y avait un homme instable, c'était bien moi, Samuel Jenkins, qui avait enchaîné de nombreuses conquêtes au cours des dernières années. Parmi celles-ci, on retrouvait notamment la pétillante Cath Metcalfe qui, ironiquement, venait de débarquer à Rome. Comment pouvais-je promettre ou assurer quoi que ce soit alors que je n'étais sur d'absolument rien ? Savannah m'accordait soudainement bien de la confiance, peut-être même un peu trop et bien que j'en fus très touché, j'en étais également effrayé. Je n'avais moi-même pas entièrement confiance en ma personne. Et je savais que je voulais pas me décevoir, encore moins la décevoir elle. Une fois, c'était déjà une de trop. J'avais tout de même partager son baiser... Sur un coup de tête et par envie, mais peu importait les motifs, le résultat restait le même. Je me sentais obligé de lui fournir des explications, de dire quelques mots pour lui justifier ma dernière phrase.
« Écoute... Ce n'est pas de gaieté de coeur que je dis cela, mais... Je pense qu'il vaut mieux ne pas mêler notre histoire à Matteo pour le moment... Les prochaines semaines risquent d'être extrêmement éprouvantes... Si nous risquons le tout pour tout maintenant... Il y a de grandes chances qu'on soit déçu, qu'on soit tous déçu en bout de ligne... Tu sais comme moi que l'avenir est incertain...»
Sur ces paroles, je caressais tout doucement ses cheveux du bout de mes doigts. Je n'étais pas certain que ce que je venais de dire était tout à fait compréhensible, mais bon, je l'espérais. C'était simplement que je ne voulais pas tout compromettre. S'il fallait que nous essayions de nouveau et que quelque chose ne fonctionne pas... Je n'avais aucune envie de risquer mon rôle auprès du petit une nouvelle fois. Je sentais qu'il aurait été complètement idiot de mêler ma vie sentimentale à mon rôle de père... Du moins pour le moment... Mais cela ne signifiait pas que je ne ressentais rien pour elle ou que je n'avais pas envie de l'embrasser encore et encore. À vrai dire, j'en mourais carrément d'envie... On aurait pu lire dans mon regard toute la souffrance qui s'y trouvait. Je soupirai doucement. |
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| | Sujet: Re: « Je l'avais promis... » [Samuel] Mer 1 Juil - 9:11 | |
| Samuel lui avait terriblement manqué. Malgré sa peine, sa colère, sa rancune, elle était incapable d’affirmer le contraire. Les semaines, les mois, et même les années avaient été atrocement longs, et pas un seul jour elle n’avait manqué d’avoir une petite pensée pour lui, même infime. Comment ne pas le faire, quand on a sous les yeux une petite tête blonde, le portrait de son père tout craché… Sans compter les interrogations de Matteo à son sujet. Un petit bout de chou, sans père, se pose très vite des questions à ce sujet, tout ça en pensant qu’il était différent de ses petits copains et copines. De quoi fendre le cœur d’une maman…
Fragile et frêle dans ses bras, Savannah était un peu déboussolée. En l’espace de quelques instants elle avait comme baissé sa garde à son égard, de nouveau mis en confiance par son étreinte, son attention, ses promesses. Il faut dire qu’elle était si fatiguée, exténuée par son quotidien qui se voulait parfois pesant et compliqué. Mère célibataire était un sacré boulot à plein temps, qui demandait du courage et de la patience. Il était bon alors de se sentir soutenue, de pouvoir se reposer sur une épaule bienveillante, même si ce n’était qu quelques secondes. Elle respirait un peu, retrouvait un second souffle au sein de cette promesse. Pas de dispute, pas de cris, de doutes et d’appréhension. Tout cela avait disparu, et Savannah en avait presque l’impression de retrouver la sérénité qu’ils avaient connu des années plus tôt, quand tout allait encore pour le mieux. Son cœur restait blessé, certes, mais il parvenait à le panser doucement. Il en donnait l’illusion tout du moins, et ça ne pouvait que la soulager. Se rapprochant lentement de lui, la brunette laissait s’envolé ses hésitations et ne réfléchissait plus tellement à ce qu’elle faisait. Son regard ne se détachant pas du sien, comme envoûtée, elle se laissait porter par cet indescriptible élan.
Ses lèvres vinrent caresser celles de Samuel, et finalement la jeune femme lui vola un tendre baiser. Un de ceux qui ne pouvait que faire ressurgir un flot de souvenirs en sa mémoire, les moments heureux qu’ils avaient pu partager, cette incroyable complicité qui les avait lié ; et ceci accompagné d’un brin de nostalgie. Le manque de sa personne, l’envie, l’avaient poussé à l’embrasser sans même penser à sa réaction face à tout cela. Il répondit au baiser, et Savannah s’efforça d’étouffer sa surprise. Celle dû à son geste, dont elle prenait peu à peu conscience, mélangée au reste. « Je... je ne suis pas sur que ce soit une bonne idée... tu sais...» Oh… Elle se recula aussitôt, gênée et se sentant complètement idiote. Passant une main dans ses cheveux, détournant le regard, c’est en bafouillant qu’elle lui répondit, trahissant sans grand mal le malaise qui s’était emparé d’elle.
« Je… Désolée… Je sais pas ce qui… Je suis idiote, pardon… »
A quoi avait-elle pensé ? Que s’était-elle encore imaginé, bon sang ?! Elle avait fait l’erreur d’arrêter de réfléchir, de laisser faire les choses comme son cœur le voulait, et voilà où cela les avait mené… Un Samuel un peu perdu, mais la stoppant encore ; et une Savannah gênée comme jamais. Elle n’osait même plus croiser son regard, tant le rouge lui montait aux joues. « Il y a de grandes chances qu'on soit déçu, qu'on soit tous déçu en bout de ligne... » Il savait trouvé les mots justes, car il était évident et elle l’avait toujours dit clairement, qu’il était hors de question que son bout de chou se fasse des films et soit déçu par la situation final qui ressortirait de tout ça, de cette seconde chance. Elle hocha la tête, acquiesçant alors ce qu’il disait…
« Oui, je le sais. »
Sa voix s’était éteinte, tombant alors dans le murmure. Reposant son regard sur lui, alors que pour sa part il glissait ses doigts dans les mèches brunes de la miss, elle esquissa un très léger sourire en coin, pour le moins forcé. Elle savait que l’avenir était incertain, ça faisait quelques années déjà qu’elle en avait pris conscience. Dans un geste doux, elle s’empara de sa main et la porta à ses lèvres. Elle y déposa un baiser, murmurant de nouveau quelques excuses et se releva.
« Je crois que… Je vais y aller, avant de faire une nouvelle bêtise. » |
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| | Sujet: Re: « Je l'avais promis... » [Samuel] Ven 3 Juil - 4:03 | |
| Le temps était indescriptible. Depuis ce baiser, j'avais cette étrange impression qu'il avait ralenti. Nous n'étions plus surs de rien et je songeais que plus rien ne m'aurait surpris. Et dire qu'encore ce matin, je broyais du noir en pensant à toute cette affaire... Ce soir, Savannah était à mes côtés et si j'avais été un brin plus irresponsable ou plus profiteur, nous aurions pu nous réconcilier d'une façon encore plus... bouleversante, ai-je envie de dire. Je n'étais pas certain de ce que je ressentais dans le moment. D'une part, j'étais incroyablement serein et détendu... Loin, si loin, me semblaient les disputes et les problèmes que nous avions pu connaître ces dernières semaines, mais j'avais pourtant conscience que cet apaisement n'était que temporaire et qu'il restait encore énormément de chemin à parcourir avant que l'harmonie ne soit réellement revenu. Encore fallait il éviter tout erreur qui risquerait de compromettre notre cheminement... Mais la volonté était là et je savais que ça, rien n'y changerait. Il n'y avait rien au monde qui comptait plus à mes yeux et l'envie de voir mon fils et de faire de nouveau partie de la vie de sa mère... Certes, mais je ne connaissais pas encore l'avenir pour ce qui était d'elle.
Je me rendais compte que bien que je n'avais jamais cessé de penser à elle, je n'avais jamais pris le temps de m'interroger sur le futur. Au fond, il n'y avait rien de plus compréhensible, car je n'aurais jamais pu imaginer que nous en soyons là, que Savannah soit capable de mettre de côté le passé et mes erreurs... Maintenant, j'avais une bien étrange pression sur les épaules, je devais avoir les idées plus claires. Une deuxième chance ? Cette idée me semblait étrangement séduisante ; le scénario d'une belle petite famille unie, aimante et heureuse.... Mais tout était si irréaliste... Une famille ne se construisait pas comme ça, il y avait tant de complications et de complexité surtout... J'étais encore un peu perdu dans mes idées que je me rendis compte qu'elle me parlait. Mon regard cessa d'être vide et je tentai de croiser le sien, cependant, elle le fuyait. Savannah me murmurait quelques excuses et je fronçai les sourcils aussitôt, n'ayant pas envie de les entendre. Au fond de moi, je ne voulais pas qu'elle s'excuse, j'aurais préféré qu'elle recommence et qu'elle me demande de ne pas être raisonnable pour une fois.... Il y avait de ces espoirs qu'on préférait ne pas avoir, mais c'était hors de mon contrôle. Quand je fus bien certain que les choses ne se passeraient pas ainsi, je murmurai à mon tour doucement :
« Ne t'excuse pas... Je... J'en avais envie aussi.»
Il n'y avait pas de mots justes pour la présente situation. Je parlais et j'avais bien l'impression de rendre les choses encore plus ridicules. " J'en avais envie aussi ". Nous n'étions plus des adolescents et nous n'avions plus vraiment le droit de nous permettre de tels raisonnements. La vie n'était plus aussi facile et chaque geste, chaque décision, avait son lot de conséquence. Nous n'étions pas les seuls concerné, non, il y avait Matteo en plus de Savannah et de moi. C'était pour cette raison que nous n'avions pas droit de risquer quoi que ce soit. Mon esprit bouillonnait, je la laissai parler sans ajouter quoi que ce soit... Elle termina en me disant qu'il valait mieux qu'elle parte, histoire de ne pas faire d'autres erreurs... J'eus un pincement au coeur, mais ne protestai pas. La jeune femme se leva et je me levai à quelques secondes d'intervalle.
« Laisse moi d'abord te prouver que j'en suis digne...»
Cette phrase sonnait un peu mystérieusement. Je n'étais moi-même pas exactement certain de son sens. Je désirais faire mes preuves avec notre fils avant que nous n'envisagions quoi que ce soit... Et mes preuves avec elle également. Je me sentais comme en confiance avec moi-même. Ironiquement, c'était surtout le fait qu'elle ai bien voulu me faire confiance elle-même qui m'avait donné cette bouffée de courage et de volonté. Dans la minute, je résonnais comme si j'aurais la force de ne plus jamais faire la moindre erreur. |
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| | Sujet: Re: « Je l'avais promis... » [Samuel] Mer 8 Juil - 9:58 | |
| Idiote… Elle se sentait carrément idiote. La scène passait et repassait dans son esprit, et elle ne parvenait pas à expliquer son geste. Seule cette irrémédiable envie de l’embrasser semblait être une raison à peu près valable, du moins une raison qui n’était pas bancale, et qui ne paraissait pas complètement tordue. Mais d’où pouvait provenir ce désir, alors que cela faisait maintenant quelques années qu’ils ne s’étaient pas vu, ni même parlé, et qu’elle s’était efforcée de se blinder contre ses émotions et ses sentiments à son égard, tentant de lui en vouloir comme jamais. Au début rien ne fut aussi simple que cela… Il l’avait quitté, sans un mot, dans la lâcheté la plus totale, prenant la fuite face à un petit être : leur bébé. Savannah n’eut aucun mal à déverser sa colère sur lui, sur son nom et toute sa personne. Même ce qui pouvait lui rappeler le jeune homme eut droit à une dose de haine venant de la brunette. Quoi de plus normal lorsqu’un cœur souffre et saigne littéralement ? Pourtant toute cette rancune s’était dissipée avec le temps, et n’était désormais qu’un mirage… Un incroyable voile, une illusion qu’avait nourrit l’esprit de la belle, par habitude, par crainte, par instinct de protection. En se persuadant que plus jamais on ne sera capable d’aimer et de faire confiance, que plus jamais Samuel ne parviendrait à faire tomber les murailles de son cœur, c’est plus facile. On y croit, on l’exécute part simple automatisme et finalement au se rend compte que le naturel suit son court et qu’on se laisse bercer par la douceur de ces sentiments sans même s’en apercevoir.
A l’entente de la réplique de Samuel, elle releva directement le regard, un brin surprise. Lui aussi en avait eu envie ? Mais où étaient-ils ? Que faisaient-ils plantés dans ce salon, à se faire des aveux comme deux adolescents, à s’excuser bêtement d’avoir eu envie de l’autre, à se faire timidement confiance et se sentir tout de même gênés ? Savannah se le demandait… Elle finit par se lever, ayant du mal à supporter cette désagréable impression d’être complètement idiote et ridicule. Pourtant d’ordinaire, rien de tout cela ne l’effrayait, bien au contraire. Le ridicule ne tue pas, telle était sa philosophie… Or, elle n’était avec n’importe qui, et elle ne faisait pas n’importe quoi. Quoique pour cela ça dépendait bien de ce qu’on entendait par « n’importe quoi »… Il était préférable qu’elle s’en aille. Le message était passé, la refroidissant en un fragment de seconde, la remettant à sa place. « Laisse moi d'abord te prouver que j'en suis digne...». Elle tourna la tête, et acquiesça d’un simple hochement de cette dernière. Soit… Elle lui laisserait tout le plaisir de faire ses preuves. C’était là encore une preuve de la maturité qu’il avait rassemblé et conservé précieusement durant ces dernières années. De quoi lui faire davantage confiance d’après elle, étant pourtant bien meurtrie par le passé.
« T’as plutôt intérêt de l’être… » -souffla-t-elle dans un murmure, une petite voix mi-amusée, mi-sérieuse, qui laissait alors plané un léger doute sur le fond de sa pensée.
Il se devait d’être digne de ce statut de père, de son fils… Car ce petit bonhomme était un être exceptionnel, et méritait toute l’attention de son papa et non d’assumer les conneries de ce dernier. Il se devait d’en être digne pour que Savannah garde cette confiance… Elle y croyait… Elle avait mis un peu de temps, mais elle souhaitait y croire désormais, malgré l’omniprésence de ses doutes. Et si tout ne se passait pas comme elle le prévoyait ? Et si… ? Elle ferma les yeux quelques instants, soupira, et se recula doucement. Elle quittait non seulement la pièce, l’appartement, mais avait l’impression de quitter Samuel à nouveau. Combien de temps allait-il mettre pour faire ses preuves ? Elle n’en savait rien, et il lui manquait déjà.
« Je passerais bientôt avec Matteo… »
Un dernier regard et elle récupéra son sac pour filer jusqu’à la porte et quitter l’immeuble. Elle allait rentré chez elle, et prendre un somnifère pour sombrer dans les bras de Morphée et s’empêcher de penser et de réfléchir. |
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| | Sujet: Re: « Je l'avais promis... » [Samuel] | |
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| | | | | | « Je l'avais promis... » [Samuel] | |
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