Sujet: Re: Madame n'a pas d'âge || -Collectif- Ven 15 Jan - 19:32
Comme l'aurait si bien dit le rejeton du haut de ses trois pommes lorsqu'il tourna ce célèbre film que bon nombre d'étudiants français ont vu à l'époque où ils étaient encore en classe dite CM2 « Si j'aurai sût, j'aurai pas venu! » Et bien, croyez le ou non, mais cette phrase pourrait parfaitement bien s'appliquer en ce moment même sur Julian, qui, quasiment à contre coeur, était venu se frotter aux regards assassins des « amis » de sa bien aimée, ou du moins, son ancienne bien aimée, celle qu'il n'avait cessé d'aimer même après leur rupture, rupture qu'il avait lui même provoquer, allez avoir pourquoi, vraisemblablement pour son bien, mais tout le monde le sait, et lui aussi, son bien, elle ne le voyait qu'avec lui et lui ne le voyait qu'avec elle, elle était son oxygène, sa dose de drogue, elle était le sang qui coulait dans ses veines, les battements de son coeur sans lesquels il ne pourrait vivre. Alors pourquoi ce geste? Pourquoi cette coupure dans une histoire si « merveilleuse »? Pour son bien? Pensait-il sincèrement que la quitter lui ferait du bien? Julian ou l'idiot de service, c'est ainsi que l'on pourrait l'appeler celui-là aussi! Quoi qu'il en soit, il était à présent bien trop tard pour qu'il puisse faire chemin inverse, à en juger par les regards noirs que lui lançaient Sara, il n'était très certainement plus du tout le bienvenue dans sa vie, surtout qu'à présent, elle semblait prendre un mâlin plaisir dans les bras d'une pseudo rock-star qui se considérait Apollon à ses heures perdues et qui n'aimait que lui et son sourire de chèvre! Et bien oui, malgré qu'il soit son « agent » Julian avait, en l'espace d'une trentaine de secondes, réussit à faire passer son petit poussin en un espèce de terroriste à exterminer le plus vite possible avant qu'il ne pose sa bombe dans Sara – D'un certain point de vue, ses propos sont assez excitants, ou plutôt très sous-entendu! - Ah ce qu'il pouvait le détester lui et l'autre tordu de meilleur ami! Celui là qu'il avait remarqué arriver de loin, celui-là même qui lui donnait presque de l'urticaire en le voyant, Dario ou comment fait sortir un Julian de ses gonds rien qu'en prononçant deux syllabes.
Puis d'un autre côté se trouvait les Power Rangers dont l'un d'entre eux abritait deux pokémons, c'était carrément le monde des Bisounours chez eux. Mais que voulez-vous, quand une agence matrimoniale, enceinte jusqu'au cou n'a qu'une idée dans la tête en cette soirée, il est très difficile de la lui retirer! C'était déjà pour elle qu'il avait fait l'effort d'enfiler un costume au lieu que ses vieux jean troués qui se disaient valoir cher, alors ça, même un enfant de six ans et trois quart pouvait se prétendre être un styliste de renom si les jeans troués étaient tendance! Alala, la mode, on la refera jamais! Bref, nous ne sommes pas là pour parler de mode mais plutôt de Karyn, Nate et Sybille, les trois mousquetaires en action, entre une femme enceinte déterminée, un « petit ami » qui bien que septique ne pouvait s'empêcher de suivre celle qu'il aimait et qu'il portait dans son coeur et enfin la Sybille, cette jeune femme, pétillante à souhait qu'il connaissait tout de même assez bien, bon, pas aussi bien que Théo qui, de part ses regards noirs comme le charbon la dévisageait tout en s'imaginant partageant le même lit que cette dernière, Théo fidèle? Nan mais vous rigolez? Il avait beau être avec l'une des plus belles créatures de Rome à cet instant, il avait beau afficher un regard de vainqueur devant les autres mâles qui à cet instant ne pouvaient très certainement pas s'empêcher de vouloir sa mort par décapitation ou manger par des piranhas qui vivent dans l'Amazone – Dédicace à toi Némo! - au choix de la majorité, ce n'est pas pour autant que le jeune homme allait baisser sa garde, ou plutôt son radar, Sybille, présente à la même fête que lui, autant en profiter au maximum, trouver sa faille, trouver le moment de faiblesse où elle se laissera aller dans les bras d'un autre, trouver l'excuse valable qui lui fera que son super petit ami Tino et meilleur ami de ce même garçon, viendrait à la laisser comme une mal-propre, ce qu'elle était d'ailleurs aux yeux du jeune Théodoric. Ouais il est méchant, mais quand vous dites Sybille c'est comme-ci c'était Dario aux yeux de Julian, la même chose, crise d'urticaire, asthme à mourir la bouche ouverte et j'en passe encore!
En parlant de Théo, encore, celui-ci semblait des plus amusés par la situation, la preuve, écouter sa remarque à se tordre de rire, le seul d'ailleurs qui se tordait de rire ici c'était lui. Julian lui envoyait simplement un regard des plus noirs, alors qu'il venait à peine d'arriver devant tout le monde. Après que la sublime Karyn – bah ouais, une femme enceinte c'est toujours magnifique! Même si Karyn, quoi qu'il arrive était toujours des plus belles! Il en avait de la chance de Nate! - soit sympathiquement venu le chercher à contre coeur. Lui qui, posé tel un poireau au milieu de la piste regardait sa chemise avec dégout, dégout de lui-même, dégout de l'attitude de Sara qui était venue ici avec un dit « ami » qui n'espérait qu'une seule et unique chose se la taper histoire de la mettre dans son tableau de chasse. Ah il le détestait lui aussi, ça y est! Le voir en compagnie de Sara avec son sourire niait affiché sur son visage lui donnait cette p*tin d'envie de lui faire ravaler sa fierté! Et croyez-moi dans le jeu de la bagarre, le plus fort c'était Julian, ou Théo... nan Julian... ou Théo... Le choix est trop dur m*rde! Comment les comparer? Ils sont pas comparables! Un bambin d'une vingtaine d'années et un cas-sos de quatre à cinq ans son ainé, non, ce n'était pas comparable! « Tu ferais mieux de la fermer! » Cracha alors Julian entre ses dents, de façon à ce que personne ne viennent l'entendre, de toute façon, le regarde de Nate en disait carrément plus que ces paroles. Et BAM! Théo ne semblait pas être aimé par ici, ou du moins, seulement par une jeune femme, répondant au doux et merveilleux prénom de Sara! Nan! Pourquoi? Pourquoi fallait-il qu'elle l'apprécie alors que personne ne pouvait se le piffrer surtout en cette soirée!
Le silence presque s'imposant entre eux tous du moins, après que Karyn est ordonnée à tout le monde de bien vouloir parler. Il ne fallut pas longtemps avant que Sara ne vienne à lâcher son flot de lame de rasoir. Au départ son visage se tournant vers Karyn, ses mots n'étaient pas pour autant tournés vers elle mais bel et bien vers l'homme qui, à cet instant précis avait un taux d'alcool dépassant largement la moyenne autorisée par la l'égalité si il espérait prendre le volant pour rentrer. Alcoolique? Si peu, depuis sa rupture d'avec Sara, il n'avait plus que ça pour le maintenir dans un était de « semi-vivance ». « Parce que tu penses que je bois par plai... » Sans bien même avoir le temps de finir sa phrase, son visage se tourna immédiatement en direction de Karyn qui grimaçait, l'alarmant comme le reste de la compagnie, Julian s'apprêtait à faire un pas en avant mais le preux chevalier qu'était Théo le devança, posant sa main sur l'épaule de Karyn – qui a dit qu'il était si méchant que ça? Il ne veut simplement pas être témoin de l'arrivée de deux morveux gluants sortant directement de l'entre-jambes d'une femme dont il n'avait pas encore vu celle-ci! - Son regard noir n'arrangea en rien les choses étant donné que de son côté, Théo affichait un air des plus satisfaits sur son visage. Et bien quoi? Sara ne voulait plus se voir l'autre alcoolique en peinture, alors autant profiter de cet instant de faiblesse pour montrer sa « bonne-foi » et ainsi montrer à Sara qu'elle pouvait lui faire « confiance ». Vidant son sac comme jamais elle ne l'avait fait après l'avoir quasiment accusé de la grimace douloureuse de Karyn, ses paroles résonnaient comme des gifles sur le visage du jeune homme qu'était Julian, qui, et seulement à cet instant compris le mal qu'il avait fait à Sara lorsqu'il la quitta. « Sauf que Sara... Je ne suis pas Giovanni et je ne le serai jamais! » Dit-il avec presque une certaine déception dans le coeur, car malgré cela, Giovanni avait été le modèle de Julian jusqu'à sa mort. Ses paroles résonnant presque comme une certaine déception, non pas pour le côté chaud lapin de ce dernier, Julian finit néanmoins par reprendre « Lorsque mes paroles sont sortis je ne pensais qu'à ton bien! J'ai déconné! » Exact! Enfin il prend conscience de ce qu'il fait! « J'ai déconné je l'avoue! Je... j'ai... je pensais le faire pour ton bien! Je pensais que... je pensais que je ne te méritais pas! » Il tape dans le mélo, pour changer. « Chose que je crois encore, je ne te mérite pas Sara. Mais je ne peux te sortir de ma tête, tu es présente à chaque instant de la journée et de la nuit. » Avalant sa salive, Julian fit un pas en avant, s'approchant alors de Sara, son coeur s'emballant comme jamais, il se stoppa cependant quand son regard se posa de nouveau sur celui de Théo qui, presque comme captivé par ses paroles n'attendait qu'une chose, un dérapage quelconque de sa part. « Tu penses sincèrement que je me suis tapé d'autres filles? Putain Sara regardes moi, je ne suis qu'une loque, je bois pour noyer ma peine, je bois pour tenter de me convaincre que j'ai fait le bon choix. Tu penses que je serai capable de coucher avec n'importe quelle trainée de Rome? Tu crois vraiment que je suis du genre à aller chercher du réconfort dans les bras d'une personne qui ne pense qu'à me mettre dans son lit? » Parole directement dirigée vers Théo. Celui-ci ne manqua d'ailleurs pas de le remarquer étant donné le crispement de sa main sur l'épaule de Karyn, sa mâchoire allant même jusqu'à se serrer d'un seul trait, il ne lui faudrait certainement pas longtemps avant de lâcher un « Entre nous Julian, ce n'est pas moi qui n'ai pas sût garder ma copine! » La guerre était à présent ouverte!
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Sujet: Re: Madame n'a pas d'âge || -Collectif- Sam 13 Fév - 21:21
L'amour, parfois, ça craignait sévère. On vous décrivait sans cesse l'amour comme une grande et belle chose dont on voulait tous être possesseur, comme le plus beau des sentiments qui soit, celui qui était capable de faire battre notre coeur à mille à l'heure, celui qui nous donnait des ailes afin que l'on puisse toucher les nuages et décrocher les étoiles, voire même la Lune, mais ça, ce n'était pas donné à tout le monde puisqu'il n'y a qu'une Lune pour toute la population terrienne. Dîtes, vous pensez qu'on doit du coup la louer la Lune ? Nan mais si c'est vrai, c'est que ça doit coûter bonbon, vous vous rendez compte, c'est qu'il y a des milliards de concurrents dans les starting block, prêts à sortir les couteaux et à tenter de vous assassiner pour avoir votre concurrence en moins ! L'amour, c'était toujours plein de rose, de rouge, plein de petites senteurs sucrées, acidulées mais pas trop, parce qu'on sait tous que trop, c'est trop et que cela rend écoeurant le mélange lorsqu'on abuse de cette saveur. L'amour, ça se conjuguait -trop ?- avec les boîtes de petits chocolats trois saveurs -bah oui, chocolat blanc, chocolat au lait et chocolat noir, ne me dîtes pas que vous ne saviez pas ça !- sans compter tous les nombreux ajouts qui multipliaient excessivement le nombre de chocolats que l'on pouvait dénombrer justement. L'amour, on associait trop ça aux dîners aux chandelles, aux énormes bouquets de fleurs tellement volumineux qu'on finissait par ne plus savoir qui le tenait fermement dans la main, mais surtout dans les deux mains, parce que volume rimait alors avec poids du machin, et qu'à moins de s'appeler Superman ou tout autre nom de surhomme, on risquait de laisser tomber le bouquet si on se servait d'une seule main, on risquait même de se péter le poignet, et devoir expliquer à la personne qui nous prendrait en mains à l'hôpital qu'on venait de se péter le poignet en portant un bouquet de fleurs, ça ternissait rudement votre prestige et votre classe, si tant est que vous en ayez. Bon, ça veux pas dire que sous prétexte que rares sont les personnes qui vous admirent, vous pouvez jouer les cascadeurs et tenter de tenir le bouquet d'une seule main, ce serait stupide, et on accuserait bien vite la personne qui venait de vous conseiller cette conduite risquer d'avoir des actions dans l'hôpital ! L'amour, c'était les petites bougies posées un peu partout dans votre appart' et sur vos meubles, et vous qui ne disiez rien alors que, sérieux, y avait au moins 36 000 risques d'incendies possibles au mètre carré ! L'amour, c'était ces petits pétales de roses posées à même le sol, sur lesquels vous risquiez de vous casser le coccyx après avoir lamentablement glissé sur un pétale mouillé. L'amour, c'était trop souvent associé à des petites histoires pépères, tranquilles et sans heurts, sans vagues, sans coups de sang, sans coups de gueule, sans embrouilles aucunes. Bref, l'amour, vu comme ça, c'était d'un planplan, autant changer de chaîne directement et ne plus jamais y revenir ! En réalité, personne ne pouvait donner de définition exacte à l'amour, parce que c'était différent pour chacun et que même dans un couple, ça changeait 36 000 fois avant que l'histoire ne vole en éclats, soit parce qu'il y avait incompatibilité entre les deux partenaires -c'est joli comme appellation, hein ? Ouais, mais ça cache des choses immondes, je vous assures !- soit parce que la vie était passée par là, pardon, la mort, et que l'un des deux était à présent inscrits dans le registre des décès, paix à l'âme de cette personne ! Personne ne pouvait non plus exactement énumérer tous les attributs de l'amour, et ce pour une bonne raison : si l'amour, c'était quelque chose qu'on ne pouvait pas réellement définir, avec certitude et justesse, alors comment pouvait on y associer un quelconque objet, un quelconque geste ?
Pendant longtemps, Karyn n'avait pas accordé grande importance à l'amour, parce qu'il fallait être honnête, c'était loin d'être sa préoccupation première ! La faute à son caractère volage ? Oui, sans doute, mais la faute aussi, et surtout peut être, oui, allons jusque là, la faute surtout à Maman Moretto, j'ai nommé Krystal ! La jeune femme avait toujours appris à sa fille, c'est à dire à Karyn, qu'il ne servait à rien de courir après l'amour, parce que l'amour venait de lui même à nous. Bien sûr, cela ne signifiait pas que, juste parce que l'amour était sensé nous trouver, on devait passer sa vie les fesses collées à un siège, devant la télé, la zapette dans une main et la canette de soda dans l'autre. Bien sûr qu'il fallait se bouger, ne pas rester en place, voire du monde, mais il ne fallait pas non plus vivre pour courir après le vrai amour. Carpe Diem ? Oui, sans nul doute ! Comme quoi, ça aussi, on l'apprend aux petites Polonaises, faut pas croire que nous autres, issus du pays, on est plus fins et intelligents que les autres, c'est une preuve, justement, de non intelligence que de penser çà ! Alors, pendant des années et des années, Karyn s'était dit qu'il n'y avait rien de mal à flirter, à aller d'un garçon à un autre, à papillonner, puisque, comme ça, elle était sûre de ne pas avoir les fesses soudées un siège et sûre aussi de ne pas perdre son temps à attendre que l'amour la trouve sans rien faire, sans profiter de toutes les petites joies que pouvait lui fournir la vie. Et puis était arrivé Nate, et Nate, c'était quelque chose ... Nan nan nan, la jeune fille n'entendait pas par là faire de Nate un simple objet, le rendre banal et un parmi tant d'autre, nan, c'est une expression, mais vous aviez compris, n'est ce pas ? Nate, c'était quelqu'un, quelqu'un de différent de toutes les autres personnes que Karyn avait eu l'occasion de rencontrer, et croyez la, elle en avait rencontré du monde, en bonne globe trotteuse qu'elle était. Nate avait fait battre son coeur d'un seul coup, c'était cliché mais en gros, c'était ça. Elle l'avait percuté, et au lieu de jurer, comme elle le faisait tant à l'époque, et encore un peu aujourd'hui, oui, c'est vrai, mais, chuuuuuuuuut, voyons, elle a une réputation à tenir et deux bébés dans le tiroir, manquerait plus qu'ils vous entendent, nan mais ho, soyez gentil et courtois voulez vous ! Bon, vous vous êtes calmé ? Nan ? ... Attention, c'est au coin sinan, et fessée déculottée, on vous aura prévenu ! Bon, reprenons, parce que, voyez vous, vous, vous déconnez, vous disjonctez et vous écoutez rien, mais il y en a qui suivent, na ! Nate, donc, était celui qu'il lui fallait. La jeune femme l'avait compris bien vite, peut être même tout de suite, mais cela avait tout de même mis du temps pour qu'elle le comprenne. Oh, pas des années, nan, disons quelques heures, peut être quelques jours, mais guère plus. Et le mot amour avait alors pris tout son sens, merci Nathanaël Lorisse ! Karyn avait construit sa propre vie, toute nouvelle toute belle, autour de ce mot, autour de ce sentiment, autour de cet homme. Et, bien sûr, elle était de ceux qui savaient bien que l'amour, ce n'était pas cette chose en papier mâché, qui est parfaite et toujours impeccable. Il y avait eu des hauts et des bas dans leur relation à Nate et à elle, et peut être plus que quiconque dans cette salle de bal, ils savaient que parfois, l'amour, ça vous blesse plus que toute autre chose. En réalité, l'amour pouvait s'avérer être l'arme de destruction massive ultime, extrême. L'amour, ça pouvait vous poignarder en plein coeur, et la douleur était d'autant plus immense que vous aimiez la personne en face, que vous aviez avec elle plus qu'une petite histoire passée ... Aujourd'hui, Nate et elle remontaient la pente, doucement mais sûrement, et on pouvait au moins dire qu'ils avaient chuté plus bas. Ne pas venir ensemble à ce bal, ce n'était pas la fin du monde, juste la preuve qu'ils pouvaient encore connaître des joies immenses, parce qu'ils n'étaient pas au sommet de ce qu'ils pouvaient ressentir l'un pour l'autre. Et ces bébés, en elle, étaient annonciateurs d'horizons milles fois meilleurs ...
Mais ce n'était pas le cas pour tout le monde. Autour de la jeune femme, si certains couples restaient stables, tel celui de Janaly et d'Ellias, d'autres étaient en nette perte de vitesse, et rendus plus bas qu'elle et Nate étaient actuellement. Prenez l'exemple du couple Sara et Julian. S'ils faisaient autrefois la Une des médias parce qu'ils se la jouaient Roméo et Juliette des temps modernes, aujourd'hui, ils étaient plutôt acteurs de Réglement de compte à Roma Corall, Gunfight at the Roma Corral dans le texte. Et franchement, ce n'était pas le film préféré de la jeune femme, et à tout bien choisir, Roméo et Juliette non plus, parce qu'à la fin, les deux amoureux meurent et qu'elle n'avait aucune envie que ses deux amis connaissent le même sort. Nan mais ils étaient jeunes, jeunes et beaux, et elle tenait à les avoir auprès d'elle encore longtemps, tout ça parce qu'elle les aimait trop fortes et refusait tout simplement qu'ils en arrivent à mourir par amour. Ouais, c'est bien beau de mourir par amour, mais ceux qui vous aimaient et ne faisaient pas partie de votre couple, bah ça leur brise le coeur, et c'est franchement pas gentil de faire ça, nan mais ho ! Karyn, elle ne savait pas exactement dans quel film elle entendait les voir jouer les deux loulous, mais peu lui importait pour le moment, parce que pour que film à bon speach il y ai, casting avec ses deux anges il fallait, et pour le moment, ils en étaient à la case Indifférence, et Déprime chacun dans son coin, et franchement booooooooooooooou ! Alors en se rendant à cette réception ce soir, elle entendait bien faire tout ce qu'elle pouvait, tout ce qui était en son pouvoir aussi pour les rabibocher, et faire au moins qu'ils se regardent et se parlent comme le feraient deux jeunes gens civilisés. Mais allez savoir pourquoi, jeunes, ils étaient, et civilisés, ils étaient aussi, mais ça marchait pas, y avait un beug au montage, pas possible autrement ! Et si elle n'avait pas été assise sur cette chaise -merci Sybillouchou d'Amour !-, la jeune femme se serait laissée tomber à terre. Les mots de Sara la touchèrent en plein coeur, pas parce qu'ils lui étaient destinés, quoi que si, ils lui étaient destinés, officiellement au moins, mais ce n'était pas pour cette raison que Karyn se sentait soudainement triste. Nan, la blessure qu'elle ressentait soudainement venait du fait que le contenu des paroles de sa femme, que la signification qu'avaient chacun des mots de Sara était à vous briser le coeur ... Ouais, ça faisait mal à Karyn que Sara réagisse comme ça, parce que cela signifiait qu'elle avait échoué, et franchement, elle détestait échouer. Les larmes lui venaient aux yeux, en même temps que ... En même temps qu'une immense douleur lui traversait de part en part l'échine, lui coupant le souffle ! Cazzo, elle l'avait pas sentie venir celle là ! La jeune femme porta ses deux mains à son ventre, comme si le simple contact de sa paume sur son ventre arrondi allait apaiser et calmer la douleur. Allez, bingo, voilà que Karyn se prenait pour l'un de ces rois qui pensaient avoir des dons dans la thaumaturgie ! Nan mais où allait le monde ?! Ah mais nan, en fait, c'est juste un réflexe de Maman voulait s'assurer qu'elle sent encore ses petiots en elle, un réflexe de Maman voulant rassurer sa progéniture ? Ah bon ?! ... Autant pour moi alors ! Tous réagirent -nan mais en même temps, ils savent tous que Karyn, elle leur crame leur famille si ils réagissent pas, alors, évidemment, ça motive grandement !- et en deux temps trois mouvements, Sara était à ses pieds, posant la main sur les deux siennes, Théo posait une main se voulant sans nul doute rassurante sur son épaule alors que Nate s'approchait lui aussi, et qu'elle appuyait sa tête tout contre lui. La jeune femme ferma les yeux, tentait de faire le vide dans sa tête, mais avec Sara qui criait se détresse et sa douleur folles et Julian qui braillait sa réponse et qui se défendait d'être coupable, c'était guère facile de faire le vide dans sa tête et d'évacuer sa douleur ! A vouloir réunir les deux jeunes gens pour le casting d'une comédie sentimentale dont elle aurait été à l'origine, elle venait de lancer les casting pour un énième film de guerre et c'était incroyable à quel point les choses avaient pu dériver et à quel point quelques petites choses pouvaient vous faire changer un script du tout au tout !
« Arrêtez de crier, arrêtez de crier, ARRÊTEZ DE CRIER !!! »
Karyn contractait les mains sur son ventre, et même ses doigts de pieds dans ses chaussures, alors qu'une nouvelle douleur la faisait souffrir le martyr. Elle sentait ses yeux la piquer, et franchement, pleurer devant tout le monde n'était pas réellement son envie première, surtout que tout le monde s'agiterait en entendant des sanglots raisonner, tout ça parce que le silence se ferait autour d'elle, parce que personne ne veut être coupable d'empêcher une femme enceinte de pleurer -c'est méchant et pas gentil, boo !- et que cela permettrait à tous ceux qui n'étaient pas concernés un seul instant de comprendre que quelque chose n'allait pas. Tout le monde pointerait le bout de son nez, et la regarderait comme si elle était mourante, ou sur le point de clamser. Oui, et puis, forcément, avoir gueuler à tout le monde de se la fermer -en gros, c'était ça-, ça n'allait sûrement pas aider à passer inaperçu plus longtemps ! Et si elle accouchait, vous vous rendez compte ? Si ça se trouve, y avait un médecin dans la salle, nan, sûrement même, mais un médecin assez sadique pour l'obliger à donner aux jumeaux son prénom, et bien sûr, appeler ses fils Silvio ou encore Umberto, ce n'était pas réellement l'envie de la jeune femme. Et être dans le journal le lendemain matin, pleurant tout ce qu'elle en savait, avec d'énormes yeux de pandas et une grimace de douleur, elle n'était pas plus fan ! Maintenant une main sur son ventre, elle attrapa de l'autre la veste de Nate.
« Ramènes moi à la maison, s'il te plait ! Ramènes moi à la maison ... »
Sara T. Giolitti
V.O.X P.O.P.U.L.I
AGE : 24 ans MESSAGES : 1913 ARRIVÉE LE : 01/03/2009 EMPLOI : Pour l'instant je me consacre à ne rien faire. C'est bien aussi. ADRESSE : 25 via s. maria sopra minerva - Parione, Palatin. QUOTE :
"cette fille, c'est un prédateur déguisé en caniche"
AVATAR : kristen stew POINTS : 576
. ARE U IN MY CELLPHONE: STATUT: Marié(e) DISPO POUR UN SUJET ?: pas pour l'instant.
Sujet: Re: Madame n'a pas d'âge || -Collectif- Dim 14 Fév - 7:54
Il faut bien avouer que le plan de Karyn n'était pas si mal que ça, et foncièrement il aurait probablement pu fonctionner. Non, mais c'est vrai, si on y réfléchit de plus près. Deux âmes esseulées en manque l'une de l'autre, qui avait eu plusieurs mois pour se rendre compte que l'un sans l'autre c'était pas vraiment vivable, présent ensemble à une même soirée, la musique, le champagne, leurs meilleurs potes les poussant l'un vers l'autre... C'est vrai, quoi, qui aurait pu ne pas y croire ? Seulement Karyn avait omit un tout petit détail : Les "+ 1" inévitablement présent sur chaque carton d'invitation. Car, hors de question de se pointer en looser dans ce genre de soirée, surtout pas quand on fait la Une de la Presse à scandales avec des titres comme "Seul au Monde : Le Remake par S. Giolitti" ou "Les oiseaux se cachent pour mourir ? Sara aussi !"... Elle n'avait pas l'intention d'attirer plus encore l'attention sur elle, et à Rome, pour faire profil bas, il fallait entrer dans le moule, à savoir : Avoir un Jules lors d'évènement de ce type. Et ce jules, c'était Théo. Comme si Sara pouvait savoir que tout deux se connaissaient ?! Et le +1 de Julian n'était autre que Megara, celle qui avait voulu sauter sur lui dans à peu près n'importe quelle circonstance, même lorsqu'il était en couple... Alors forcément, maintenant qu'il ne l'était plus, la nature de leur relation ne faisait pas vraiment de mystère. De quoi piquer au vif la jalousie de Sara. Puis il y avait eu Dario, accompagné de ce simili clone, ce qui n'arrangea en rien l'humeur de l'héritière. Là, en cet instant, il ne fallait surtout pas lui mettre Julian sous les yeux sinon ce serait juste la goutte d'eau. Sauf que, bien évidemment, ses amis choisirent cet instant précis pour provoquer la rencontre. La brune se sentit prise au piège, encore plus lorsque Little Bouddha, bien installée sur sa chaise, décréta qu'il était l'heure de parler. Non ! Pas maintenant, pas alors qu'elle est énervée, fatiguée, à bout de nerfs ! Ce qui risquait de sortir de sa bouche ne serait pas l'happy end du beau conte de fées que Karyn attendait. Il ne fallait pas qu'on la pousse, surtout pas, pas maintenant. Et personne ne la poussa, il suffit simplement d'un petit spasme de douleur chez Special K, pour que la Miss parte en vrille. Elle beugla ce qu'elle avait sur le coeur depuis un bout de temps déjà, ce qu'elle n'avait pas pu lui dire puisqu'il ne lui avait pas laisser le droit de parole en se tirant comme un lâche, elle lui cracha sa douleur au visage avec brutalité et une pointe de mauvaise foi. Elle se sentit comme libéré d'un certain poids, de quelque chose qui avait rongé tout son être pendant des mois, mais bizarrement le poids envolé il ne restait plus qu'un espace vide et creux, un gouffre béant sans rien pour le remplir. Elle voulu ravaler ses paroles, les récupérer afin de récupérer sa douleur qui, finalement, était bien moins invivable que ce vide, mais c'était trop tard, le mal était fait, la messe avait été dite.
Et soudain, alors qu'elle baissait la tête, consciente du malaise ambiant, c'est lui qui prit la parole. Lorsqu'il prononça son prénom, une douleur lui assaillie la poitrine. Son prénom dans sa bouche, ramenait les échos d'un passé pas si moche que ça, au final. A l'époque elle avait trouvé intolérable de devoir se cacher, de ne pas être acceptée, d'être suivie constamment par la Presse. Mais au final, à la lueur de ce qu'elle vivait à présent, malgré toutes les épreuves, et non des moindres, il s'agissait des plus beaux instants de sa vie. Ils étaient ensembles et avec lui elle était capable de tout endurer. Sans lui, elle n'était même pas capable d'endurer sa propre absence. Il parla vite, il parla fort, tenant des propos décousus, sans cohérence. Il disait ne pas être Giovanni, il disait n'avoir pensé qu'à son bien à elle, il avouait avoir déconné. Un petit rire ironique de la part de Sara accueillit cette réflexion. Il avait déconné ? Non, c'était pas ça déconner. Déconner c'était laisser une chaussette rouge dans la machine de blanc, déconner c'était oublier de faire sortir le chien et être accueillit par une ribambelles de petits cadeaux canins en rentrant. C'était ça déconner ! Lui, il l'avait détruite, il l'avait anéantie ! C'était pas de la déconnade, c'était de la torture physique et psychologique ! Et il insistait, pourtant, malgré le regard noir de la brune, malgré les larmes de colère qui menaçaient de glisser d'un moment à l'autre. Il prétendait avoir fuit pour son bien parce qu'il ne la méritait pas. Tiens, pour une fois il était d'accord avec Dario ! Champagne ! Il disait ne pas parvenir à se la sortir de la tête. Alors elle explosa, haussant la voix pour couvrir la sienne. " La différence entre toi et moi, Spinelli, c'est que je n'ai pas souhaité cette situation, et j'ai même pas cherché à te sortir de ma tête ! J'ai pas sombré dans l'alcool alors que j'aurais eu des raisons de le faire ! Parce que moi je ne peux même pas dire qu'il s'agit de MA décision ! T'as fait un choix, assume-le, bordel ! " Mais loin de l'arrêter, il continua sur sa lancée, haussant la voix à son tour. Maintenant il parlait des filles avec qui elle pensait qu'il couchait. Lui prétendait que non, comme s'il avait des comptes à lui rendre. " J'en ai rien à foutre ! T'es libre, j'te rappelle ! " Il essayait de justifier son addiction à la boisson, comme si c'était sa faute à elle, à présent. Elle secouait la tête, comme pour réfuter en bloc ses justifications. Il n'existait pas de bonne raison pour boire, pas une seule, et en plus les siennes étaient pathétiques. " C'est bien ! Continue de boire alors ! Ça à l'air de t'aider vachement ! " Elle n'en pouvait plus de l'entendre ! Elle aurait voulu se mettre les mains contre les oreilles pour faire taire cette voix qui était aussi tenace que celle de sa conscience. Mais elle ne le fit pas, se contentant de fermer les yeux et de baisser la tête, espérant que ça se calme tout seul. Sauf qu'il continuait, insistant sur le fait qu'il n'allait pas chercher du réconfort auprès d'une personne qui ne cherchait qu'à le mettre dans son lit. Foncièrement il visait Théo, mais Sara ne se démonta pas. " Megara ? Sérieusement, Julian, tu penses être crédible, là ? " Elle fut interrompue par Théo, qui avait dû penser que c'était le bon moment pour l'ouvrir, sauf que non. Sara leva une main dans sa direction, afin de lui intimer le silence. " Reste en dehors de ça, tu n'as rien à voir là-dedans. " Elle lui jeta un coup d'oeil afin qu'il comprenne bien qu'elle était sérieuse et qu'il ne valait mieux pas qu'il lui désobéisse, puis reporta son attention sur Julian. " Alors quoi ? C'est une déclaration ? Tu me fais une déclaration en plein milieu d'un anniversaire pourri auquel je ne devais même pas assister, et alors que t'es ivre mort ? Tu veux faire gober ça à qui ? Alors que ça fait des mois que tu aurais pu prendre l'initiative ! Tu sais où je vis, tu connais mon numéro, tu connais mes amis ! N'espère pas me faire croire que ta petite scène était autre chose que de la jalousie pure et simple ! Ça t'allait bien tant que je restais planquée chez moi, que je ne sortais pas et que je ne voyais personne, là t'arrivais bien à me sortir de ta tête. Mais là, que tu me vois aux bras d'un autre tu réalises que c'est pas si simple que ça ? Je ne t'appartiens plus ! Pas plus que tu ne m'appartiens, et ça je l'ai bien compris, va... " Elle s'apprêtait à ajouter un mot supplémentaire, mais Karyn se mit à crier qu'il fallait qu'ils arrêtent de crier. Sara se tourna immédiatement vers elle et vit son visage crispé de douleur. Elle se jeta une fois de plus à ses pieds, attendant de voir ses traits s'apaiser, puis se redressa penaude. Elle osa un coup d'oeil vers Julian, rapide, afin qu'il ne puisse pas avoir trop accès à la douleur de ses prunelles, puis reporta son attention vers la salle qui commençait à plus s'intéresser à eux qu'à la maîtresse de maison. Alors elle murmura, comme pour elle-même : " Il vaut mieux que je m'en aille. C'était une mauvaise idée. " Elle se retourna vers Karyn qui demandait à Nate de la ramener. Elle aussi elle avait envie de rentrer. En passant devant Karyn, elle lui caressa la joue doucement, et lui murmura un "je suis désolée", avant de retourner auprès de Théo. " Partons... " Le supplia-t-elle du regard, avant de l'entrainer avec elle vers la sortie, maudissant sa robe au passage, sur laquelle elle n'arrêtait pas de marcher, et avec la ferme intention de se mettre la tête dans le four en rentrant chez elle. Beau programme.