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 SARA&JULIAN || Et la case départ, c'est un endroit où l'on se sent très seul.

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SARA&JULIAN || Et la case départ, c'est un endroit où l'on se sent très seul. Empty
MessageSujet: SARA&JULIAN || Et la case départ, c'est un endroit où l'on se sent très seul.   SARA&JULIAN || Et la case départ, c'est un endroit où l'on se sent très seul. EmptyDim 8 Aoû - 2:27



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« J’aimerais pouvoir lui dire que ça va s’arranger mais je ne veux pas lui mentir. »
[ American Beauty ]





« Mais c'est Julian là-bas nan ? » Lança au loin une jeune fille à la voix terriblement aiguë, frappant à plusieurs reprises et de façon régulière le bras d'une autre demoiselle que l'on pouvait facilement identifier comme étant une amie à elle. « Il est revenue! » Finit enfin par murmurer la jeune demoiselle tout en enlevant son bras de l'emprise qu'avait prit la roussette pour lui indiquer où se trouvait le Julian en question. Il était 15h30 lorsque l'avion se posa sur la piste et 15h45 lorsque Julian sortit enfin du long couloir blanc qui menait les passagers de l'avion à l'aéroport, revenant directement de France, le vol ne fut certes pas d'une extrême longueur mais juste assez pour que le jeune Spinelli se permette de fermer les yeux quelques minutes afin de se reposer. Il faut dire que depuis quelques mois à présent, les heures de sommeil du futur homme politique ne se calculaient que sur les doigts d'une seule et même main, il était donc bienvenue pour lui de pouvoir fermer les yeux lorsqu'un moment le lui permettait. « Mesdames et Messieurs, vous pouvez dés à présent détacher vos ceintures et vous dirigez jusqu'à la sortie de l'avion se situant au devant de l'appareil.» Annonça alors la voix quasiment mécanique de l'hôtesse de l'air qui ne manqua d'ailleurs pas de réveiller un Julian paisiblement endormi et très certainement entrain de se remémorer un passé qu'il avait décidé d'oublier.

Lunettes posées sur le nez, capuche vulgairement mise sur sa chevelure qu'il n'avait pas coiffé une fois de plus et qu'il n'avait même pas prit la peine de couper durant son séjour dans l'un des quatre coins du globe, le jeune homme, vêtue d'un jean noir troué au niveau du genoux gauche, de converse auparavant rouge mais visiblement ternit par l'usage et d'un t-shirt noir à l'effigie de la compagnie d'avion qu'il s'était permit de prendre durant deux longs et interminables mois, pénétra enfin dans la salle des bagages, bombée, comme à chaque fois qu'un vol venait d'arriver, le jeune homme regarda à travers toute la pièce, caché derrière ses immenses lunettes noires signées de chez Ray-Ban et fraîchement achetées dans un magasin situé quelque part dans une rue d'Amsterdam, Julian était donc bien de retour à Rome à en juger par le nombre de regards en coeur qu'affichaient les jeunes demoiselles lorsqu'elles passaient à côté d'un des héritiers de la famille Spinelli, autrement dit une famille ô combien connue de l'Italie toute entière. Il faut dire que cela faisait bientôt deux voir même trois bon mois que Julian avait comme qui dirait décidé de s'éloigner de la vie romaine et de tout ce qui impliquait celle-ci, ce qui explique donc que son départ précipité après la fameuse soirée de « Madame », soirée qui fut marquée par la plus grosse dispute que la communauté mondaine n'ait jamais connu.
« Monsieur Spinelli, vous devriez peut-être prendre quelques jours de repos. » Lui avait alors conseillé le chauffeur de la limousine lorsqu'il ramena le dit Julian à la demeure des Spinelli après avoir déposé sa cavalière devant son immeuble et bien évidemment, ce qui s'avéra être quelques jours se transforma en deux ou trois longs et interminables mois. Sans bien même prévenir qui que se soit, Julian s'envola dans le premier avion de nuit en direction d'une destination qui fut, l'espace de cinq jours complètement inconnue de toute l'Italie, du moins, jusqu'à ce qu'on entende parler de lui par le dit « Obsservatore ».
Et le voilà de retour aujourd'hui, les traits plus tirés que jamais, des cernes tombant quasiment en bas de ses joues, un air ô combien non chalant dans sa démarche et une tenue vestimentaire qui elle, n'avait absolument pas changée, toujours fidèle à lui même, cependant, quelque chose semblait avoir changé, Julian avait changé, son allure était différente, le fin sourire qu'il affichait sur le coin gauche ses lèvres avait également changé, qu'avait-il bien pu se passer durant ces quelques mois pour qu'il revienne si... différent ?

La salle se comblait de plus en plus ce qui força le jeune homme à s'approcher un peu plus du tapis où les bagages ne tarderaient pas à arriver. Essayant ainsi de se frayer un chemin parmi les personnes, Julian ôta finalement ses lunettes de Soleil laissant ainsi à la vue de tous ses horribles cernes de couleur quasiment violette, plissant légèrement les yeux à cause de l'attaque de la lumière dans la pièce sur ses rétines, c'est après se les être frottés avec l'aide de sa paume qu'il releva la tête avant de...
« Sa... » Non, impossible, entièrement impossible, inconcevable même! Ses yeux s'écarquillant de plus belle, il ne fallut pas longtemps pour qu'on vienne à le bousculer et qu'il perde ainsi cette silhouette qui lui semblait ô combien familière. Hallucination ? Très certainement ou du moins, tenta-t-il de se convaincre malgré le fait qu'il ne puisse s'empêcher de se poser sur la pointe de ses pieds tout en continuant à s'approcher du dit tapis espérant ainsi, peut-être, sans convictions aucunes, recroiser ce visage qu'il avait perdu depuis son départ précipité à l'autre bout du monde ou du moins, dans l'un des quatre coins du monde. « Faites attention! » Grogna alors une femme d'âge plutôt avancée lorsque le jeune homme vint à la bousculer sans véritablement le vouloir, se tournant alors vers elle, il posa son regard dans le sien, celui-ci traduisant alors suffisamment ce qu'il pensait de sa remarque, ne manquant pas de murmurer quelques insultes à l'égard de ce jeune homme mal poli, la quinquagénaire s'en retourna également à l'attente de sa valise, d'ailleurs, peut-être qu'en s'approchant un peu plus du tapis il pourrait mieux voir les personnes présentes et ainsi confirmer la présence de la silhouette qu'il venait de voir. Mais pourquoi ? Pourquoi donc la chercher ? Pour faire quoi ? Lui hurler qu'il était parti en vacance et qu'il ne lui avait pas envoyé de cartes postales ? Lui dire qu'il avait définitivement tiré un trait dessus tout en faisant la danse de la victoire devant elle, des lumières clignotantes au dessus de sa tête comme le désignant comme étant le tout nouveau héros de l'année ? Honnêtement, à quoi bon chercher un visage qu'il avait oublié, un visage pour lequel il avait décidé de quitter la vie romaine et de ne revenir que lorsqu'il serait prêt. Aujourd'hui il l'était, différent, changé, sûr de lui, certes une mine quasiment affreuse mais Julian semblait avoir prit du poil de la bête, du moins, pensait-il, pour certains. Là-bas, tout semblait si simple, aucunes responsabilités, aucuns regards pour le juger sur ce qu'il faisait, Julian était libre de faire ce qu'il désirait, dans chacune des villes dans lesquelles il s'était rendu lors de son voyage il n'avait jamais eu à devoir justifier son comportement lorsque celui-ci se trouvait être plus ou moins intolérable et pourtant, malgré cette liberté nouvellement acquise, l'appelle de la maison sembla être plus forte. Tout comme lors de son départ, c'est sur le même coup de tête qui le poussa à quitter Rome qu'il embarqua dans le premier avion en direction de cette ville qu'il affectionnait malgré tout.

« Quelque chose ne va pas ? » S'inquiéta alors une voix relativement douce, posant sa main sur l'épaule de Julian, celui-ci secoua la tête avant de lâcher un « Tout va bien ! », tout en reposant ses immenses lunettes noires sur son nez « J'ai cru voir unemarquant une pause, Julian tourna son regard de nouveau dans la pièce, cherchant une dernière fois la présence de celle qu'il aurait peut-être aimé revoir, mais rien, le détournant une fois de plus c'est sur la présence à ses côtés qu'il plongea ses yeux puis, il reprit finalement d'un ton plus ou moins moqueur et convaincuconnaissance, mais je me suis trompé. » Affichant un très fin sourire sur ses lèvres, le jeune homme entreprit une dernière fois de regarder à travers l'immense salle de repérer cette dite « connaissance » comme il l'avait si bien qualifier sur un ton plus ou moins détaché pendant que la présence féminine à ses côtés lui annonçait qu'elle partait un peu plus loin pour la réception des valises si jamais il ne parvenait pas à toutes les prendre et, une fois de plus, sans prendre la peine de lui répondre, Julian se résigna à abandonner tout espoirs ou quoi que se soit de la « revoir » peut-être avait-il imaginé sa présence ici comme il se l'était imaginé les premiers jours de son départ lorsqu'il fut surpris entrain de courir derrière une russe pensant ainsi qu'il pourrait s'agir de Sara.
Soudain, un bruit mécanique et presque désagréable pour les oreilles se fit entendre, prenant une profonde inspiration, le jeune homme détourna une bonne fois pour toute son regard de la pièce pour finir parle figer sur le tapis qui commençait tout juste à tourner. Julian était de retour... définitivement de retour.
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Sara T. Giolitti
Sara T. Giolitti
V.O.X P.O.P.U.L.I

AGE : 24 ans
MESSAGES : 1913
ARRIVÉE LE : 01/03/2009
EMPLOI : Pour l'instant je me consacre à ne rien faire. C'est bien aussi.
ADRESSE : 25 via s. maria sopra minerva - Parione, Palatin.
QUOTE :
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"cette fille, c'est un prédateur déguisé en caniche"

AVATAR : kristen stew
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ARE U IN MY CELLPHONE:
STATUT: Marié(e)
DISPO POUR UN SUJET ?: pas pour l'instant.

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MessageSujet: Re: SARA&JULIAN || Et la case départ, c'est un endroit où l'on se sent très seul.   SARA&JULIAN || Et la case départ, c'est un endroit où l'on se sent très seul. EmptyDim 8 Aoû - 4:44

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GET OF MY WAY
dis-moi pas qu'c'est pas vrai !


Dix heures d’avion ! Dix putains de longues heures de vol ! Vous savez ce que c’est pour une fumeuse compulsive ? Une torture ! Tout simplement une torture ! Même les américains ne feraient pas subir ça à Ben Laden s’ils parvenaient à lui mettre la main dessus ! Quoi que, ce serait une bonne idée pour obtenir des aveux. « Pitié ! Pitié ! Jé vous dirais tout, mais vilez-moi une marvlboro, vite ! » C’est donc patchée jusqu’au cou, le corps transformé en un patchwork de Nicorette, que Sara descendit de l’avion. Elle en avait trois rien que sur le bras, et pourtant, cela ne l’empêchait pas de ronger nerveusement l’ongle de son pouce entre ses dents, en fouillant du regard l’espace s’étalant devant elle, à la recherche d’un coin tranquille pour s’allumer une clope. Elle était fébrile, sentait le paquet peser trois tonnes dans la poche de son sweat à capuche, et reniflait l’air comme un chien de la brigade anti-drogue, à la recherche d’un effluve de nicotine qui aurait pu parvenir à ses narines. Rien. Absolument rien. A croire que les italiens étaient devenus bêtes et disciplinés pendant son absence. Deux mois, elle avait été absente deux mois. Les vacances, me direz-vous, et oui, en effet, il était d’usage qu’elle quitte Rome pendant la période estivale, mais jamais encore si longtemps et de manière continue. En général elle revenait passer quelques jours à la maison, profitant des vacances du Sénat pour profiter un peu de son père. Mais pas cette fois. Cette fois, elle avait remplie sa valise avec le strict minimum, et avait embarqué pour une destination suffisamment lointaine pour que Rome ne l’atteigne surtout pas. Elle avait fuit la presse italienne, n’avait rien lu de ce qui se passait dans sa ville natale, ni même dans son pays natal, voir en Europe carrément, et elle n’avait pas quitté le continent américain pendant ces deux longs mois qui lui avaient semblé décidemment bien trop courts ! Elle avait dansé au Carnaval de Rio, avait bu jusqu’à plus soif à Mexico, avait montré ses seins à la Nouvelle Orléans, avait lézardé au bord d’une piscine à Los Angeles, pour finir par refaire sa garde-robe à New-York. Où qu’elle fut allée, elle avait toujours été accueillie à bras ouverts, et souffert du meilleur traitement qui soit. Papa avait des amis un peu partout, et Sara avait des contacts pour tout le reste. Elle avait même été l’invitée d’honneur du bal de l’été donné à l’ambassade d’Italie à New-York. La fille du Sénateur Giolitti, ça ne se rate pas ! Malgré les quelques courbettes et les obligations qu’elle avait dû se coltiner, elle n’avait jamais manqué une occasion de faire la fête. Elle se doutait bien que l’Osservatore avait du récolter quelques clichés d’elle, vu qu’elle était également apparue dans les pages people du célèbre US weekly, mais qu’importe, elle n’avait plus grand-chose à faire de ce qui pouvait se dire sur elle. Elle était libre et insouciante, ce qu’elle n’aurait jamais dû cesser d’être, et avait retrouvé son goût prononcer pour la gente masculine. Plus que jamais, elle avait réapprit à se faire plaisir et à ne pas bouder les bonnes choses. Au milieu de toute une foule de visages, ou plutôt de corps, dont elle avait oublié le nom, elle avait bien eu quelques réguliers, mais rien qui ne pourrait durer au-delà de l’été. Loin de chez elle, sur la plage, le corps perlant d’une fine couche de sueur, et le souffle délicatement aromatisé à la tequila, c’était une chose, mais chez elle, ça perdait un peu beaucoup de son attrait. Elle allait devoir se refaire tout un répertoire sur place, son petit carnet noir comme elle aimait à l’appeler.

Le zippo à la main, la cigarette entre les lèvres, elle déboula dans l’imposant hall de réception des bagages en laissant échapper une volute de fumée. Interdit ? Ici ? Pas pour elle ! Rien n’était interdit pour elle. Et s’ils voulaient lui coller une amende, qu’ils le fassent, ce n’était pas avec ça que son indécent compte en banque serait dans le rouge. Rouge c’était une couleur qu’il ne connaissait pas, et n’avait jamais connu. Black plutôt, comme son amex, cette carte lourde et si envoûtante que ne possédait que très peu de gens au monde. Sara en faisait partie. Elle ramena sa capuche sur sa tête fraîchement rousse, et chaussa ses lunettes de soleil, des Rayban, évidemment, des Clubmaster, forcément, et fonça dans le tas. L’inconvénient avec les aéroports italiens c’est que, qu’importe la destination d’où tu viens, tous les bagages se retrouvent sur un seul et même tapis. Alors pour peu que 6 vols viennent de débouler en même temps, c’était rapidement la cohue autour du saint graal du voyageur pressé de regagner ses pénates. Bon, Sara n’était pas vraiment pressée de rentrer chez elle, mais rester au milieu de cette bande de ploucs non plus. Papa avait envoyé une voiture la chercher, mais son vol avait eu de l’avance, donc le chauffeur n’était pas là pour poireauté devant le tapis à sa place. Elle allait donc devoir faire ça elle-même. Décidément, les privilèges, c’est plus ce que c’était. Elle regretta d’avoir troqué ses stiletto pour ses converses qui, bien que très confortables, ne lui offraient pas les quelques centimètres en plus que ses 12 centimètres. En plus, elle aurait pu écraser quelques orteils malencontreusement, ce qui n’aurait pas été négligeable comme avantage. A la place, elle se contenta de baisser quelques peu ses verres fumés, révélant un regard déterminé qui glaçait le sang à quiconque s’hasardant à la regarder directement dans les yeux, et comme d’ordinaire, on la laissa passer, les gens s’écartant de sa route plus par crainte que par admiration. Parce qu’une fille avec un regard comme ça, c’est une fille capable de tout, y compris de faire augmenter l’impôt sur la fortune juste pour s’amuser, ou envoyer quelqu’un en prison juste parce qu’il lui a piqué sa place de parking ou parce que sa gueule ne lui revient pas. C’était la nouvelle Sara, ou plutôt l’ancienne Sara, celle d’avant celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom-devant-elle sous peine de finir brûlé vif sur le bûcher. Non, en vrai, elle était même pire qu’avant, parce qu’avant, elle était capable d’amour, maintenant elle était simplement impitoyable, comme si on lui avait ôté le cœur et l’avait remplacé par un bloc de glace, genre l’Iceberg du Titanic, au moins ! Tout le monde le savait, tout le monde en avait été témoins durant le mois qui avait précédé son départ pour l’autre continent. Il se disait qu’un soir, après une soirée, elle avait pété un plomb, et s’était transformée en garce impitoyable. Elle prenait les gens de haut, ne respectait aucune règle, et trouvait normal d’ignorer le commun des mortels, ceux évoluant hors de sa sphère. Depuis toute petite on lui avait collé le surnom de « princesse », aujourd’hui elle se trimballait celui de « reine des salopes » ou la reine des abeilles, vu comme toute sa sphère papillonnait autour d’elle pour s’attirer ses bonnes grâces. On avait un peu rapidement oublié l’épave qu’elle avait été pendant de long mois, et elle faisait tout pour faire oublier son statut de « larguée par Spinelli » qui n’allait pas du tout avec sa nouvelle garde-robe.

Le passage à présent libre, elle n’eut plus qu’à traverser cette allée humaine, pour s’approcher du tapis. Comme d’habitude, elle ne faisait attention à personne, ne releva même pas les toussotements de la personne à côté d’elle que la fumée de sa cigarette devait gêner. Si elle l’écrasa sur le sol, c’est parce qu’il n’en restait plus que le mégot, c’est tout. Le tapis se mit en branle dans un crissement des plus désagréables. Immédiatement, la foule se pressa contre le tapis, et donc contre elle, la poussant dans le dos. Oh, bien sûr un regard noir suffit pour que les visages se transforment et les mots d’excuses fusent, mais le mal était fait, et elle du se décaler sur la droite afin de laisser un gros monsieur se jeter littéralement sur une grosse valise rafistolée au chatterton. Il venait d’où lui ? Ploucland ? Elle se décala encore un peu lorsqu’une petite fille se mit à pleurer parce qu’elle étouffait au milieu de cette cohue. Ok, Sara s’était transformée en reine de garces, mais avec les enfants, elle faisait une exception. Aussi, après s’être décalée autant que possible, elle poussa une gueulante en obligeant tout ces abrutis à reculer pour laisser la petite respirer, puis reporta son attention sur son Blackberry qui venait de sonner. Elle eut un mal de chien à l’extirper de sa poche, tant la personne sur sa droit la collait, mais après un coup de coude volontairement involontaire, elle parvint à lire le texto qu’elle venait de recevoir. Un sourire étira ses lèvres en constatant qu’elle n’avait pas quitté le continent américain depuis quelques heures, que déjà sa souplesse légendaire manquait cruellement à certains autochtones. D’une main, elle entreprit de répondre sur le même ton sulfureux, tout en scrutant du coin de l’œil le tapis, des fois que sa valise monogrammée vienne à apparaître rapidement. Et à croire que le petit dieu des bagagistes était de son côté, ce fut le cas. Elle la vit arriver de loin, passer un premier virage, dépasser la foule oppressante, avancer telle une reine au milieu de tous ces bagages affreusement laids et banals ! Elle n’avait toujours pas terminé son texto lorsque la reine de valise se présenta devant elle, ce fut donc les yeux rivés sur son écran, qu’elle se pencha en tendant le bras pour attraper son bien. Malheureusement pour elle, elle n’était pas la seule, et monsieur collant que le coup de coude n’avait pas semblé déstabiliser, amorça le même mouvement, et posa sa main sur SA valise ! Non, mais… Il va pas bien, lui ? Attention ! 3... 2... 1... Gogogadget au regard de glaaaaa... ou pas ! Merde ! Petit dieu des Bagagistes, tu serais pas entrain de te foutre de ma gueule ?
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MessageSujet: Re: SARA&JULIAN || Et la case départ, c'est un endroit où l'on se sent très seul.   SARA&JULIAN || Et la case départ, c'est un endroit où l'on se sent très seul. EmptyDim 5 Sep - 18:38



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« J’aimerais pouvoir lui dire que ça va s’arranger mais je ne veux pas lui mentir. »
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Partir ne fut certes peut-être pas la meilleure des décisions que prit Julian, mais avouons le, depuis un certain temps, les décisions qu'il prenait ne ressemblaient en rien à celles qu'on lui connaissait, réfléchit et patient, le jeune Spinelli semblait avoir complètement changé depuis sa rupture d'avec Sara, retrouvant ainsi ses vieux démons, c'est sur un véritable coup de tête qu'il s'en alla loin de Rome et de tout ce qu'il cherchait très certainement en vain à fuir.
Pour certaines personnes, voyager après avoir traverser des épreuves ô combien éprouvantes s'avérait être un véritable nouveau départ, une nouvelle façon de voir les choses, le retour leur était donc bien plus facile que celui de Julian. En effet, le jeune homme n'était aucunement partit pour prendre un nouveau départ ou même pour se recueillir dans un monastère avec des hommes vêtues de robe et complètement chauves qui prônaient la loi du silence, non, si Julian était parti c'était tout simplement pour fuir, fuir cette vie qu'il avait lui même gâché, mettre l'espace d'un instant entre parenthèse les nombreuses conneries qu'il avait pu commettre à Rome et Dieu seul sait combien il les cumulait depuis sa « récente » rupture avec celle qu'il n'avait jamais cessé d'aimer, celle à laquelle il ne cessait de penser même lors de ces nombreux soirs où, complètement ivre, il finissait avachit sur le rebord d'une baignoire, hurlant vouloir mourir et promettant de ne jamais plus toucher à une goutte d'alcool, combien de fois, alors qu'un liquide blanchâtre et d'une odeur nauséabonde sortait de sa bouche, il venait à penser à Sara et aux nombreuses remarques qu'elle lui aurait faite si jamais elle avait eu le malheur de le voir dans cet état. Oui, fuir, voilà ce qu'il avait cherché à faire en quittant la capitale durant trois longs mois sans prendre la peine de prévenir ne serait-ce que son major d'homme. Fuir, voilà ce qui l'avait également fait revenir à la capitale.

Jusqu'à la dernière minute le jeune homme ne pensa pas à celle qu'il s'apprêtait à voir incessamment sous peu. Le voyage dans l'avion s'avéra même être un bon moyen pour Julian de prendre un peu de repos. Placé en première classe, comme à son habitude, il ne lui avait fallut qu'une vodka soda avant qu'il ne finisse par tomber profondément dans les bras de Morphée laissant alors la personne l'accompagnant lire un magasine dans lequel il apparaissait à la première page. Et oui, même à des centaines de milliers de kilomètres Julian réussissait à faire parler de lui jusqu'à Rome, incroyable ? Et bien pour tout vous dire, pas vraiment, Julian était l'une des fortunes de Rome ou tout du moins, il faisait partie de l'une des grandes fortunes de Rome, fils de Giovanni Spinelli, il avait même une place toute chaude qui l'attendait au Sénat, enfin, pour peu que les membres de l'Assemblée décide de bien vouloir réintégrer un jeune homme qui ne semblait pas connaître le sens des responsabilités. Mais ne parlons pas de travail, très certainement serait-il amené à devoir rendre des comptes à toutes une Assemblée lorsqu'il sera enfin officiellement de retour à Rome et ça, le plus tard serait le mieux. C'est donc pour cette raison que Spinelli Fuckin'God tenta – en vain – de sortir de manière plus ou moins discrète de l'avion, casquette vissée sur sa tête, ses immenses lunettes noires cachant ainsi son regard et accessoirement ses cernes bien marquées à cause de l'immense quantité d'alcool qu'il avait ingurgité durant la « Summer Break » dans les rues de Mexico en compagnie d'étudiants totalement inconnues et d'étudiantes complètement sous le charme du bellâtre italien.
« Bellissomo! » S'amusaient-elles d'ailleurs à lui dire afin d'essayer d'attirer son regard dans un italien des plus chaotiques, il en venait même à mettre des vêtements qui pour certains ressembleraient bien plus à ceux d'un clochard plutôt qu'à ceux d'un jeune homme fortuné, n'allez pas croire cependant que ses vêtements n'avaient pas de valeur, loin de là, rien que son jean qu'il portait, à moitié troué bien évidemment, ne valait pas moins d'une bonne centaine d'euros.

« Quelque chose ne va pas ? » C'était-elle permise de lui dire alors que Julian, plus sûr que jamais se passait nerveusement une main dans les cheveux. De sa voix douce, elle réussissait parfois à apaiser celui qu'elle avait côtoyé durant le dernier mois de son séjour quelque part dans les rues de New-York, ou de Paris ? Et pourquoi pas Berlin ? A vrai dire, il ne se souvenait même pas de leur date de rencontre, l'unique chose dont il se souvint c'est lorsqu'elle vint à lui annoncer que son père vivait en Italie et qu'elle prendrait le même avion de lui – si toutefois cela ne le dérangeait pas – pour aller passer un petit séjour en compagnie de son père mais également de son... petit ami. Oui, vous avez bien lu, Julian Giovanni Spinelli était bel et bien en couple, étonnant dites-vous ? A vrai dire cela ne choque pas vraiment, il était quasiment sûr et certain que le jeune homme reviendrait avec dans ses valises une toute nouvelle surprise, celle-ci et bien, c'était une petite amie. Calme, discrète et réservée, elle n'était en rien le portrait des jeunes femmes avec qui il était sorti ou avec qui il s'était permis de partager une nuit de partie de jambes en l'air. Douce et souriante, elle ne ressemblait en rien à celle qu'il avait chercher à fuir, non pas que Sara soit le portrait même de la dépression, loin de là, mais à tenter de trouver des points communs entre elles deux, il fallait vraiment chercher, peut-être cette mauvaise envie d'avoir un chien, et encore, la nouvelle conquête de Julian était allergique aux chiens et préférait de loin avoir un poisson rouge. Finalement la jeune femme s'en alla, prétextant aller chercher les valises à l'autre bout de la salle, elle abandonna Julian à lui même, avec cette sensation qu'elle n'était pas loin de lui, elle qu'il désirait presque ne plus vouloir revoir.
Regardant les valises qui défilaient sous ses yeux, Julian ne tarda pas à remarquer la magnifique valise signée LV défiler le long du tapis roulant, son bagage allait donc enfin arriver, plus rapidement serait cependant le mieux, non pas qu'il soit impatient, mais Julian désirait quitter ces lieux, s'en retourner chez lui, retrouver sa famille et surtout se convaincre que la silhouette qu'il avait semble-t-il remarquer n'était en aucun cas Sara.

La foule commençait à se resserrer et à se rapprocher du tapis qui ne manquait pas de faire un bruit absolument désagréable à l'oreille, se faisant ainsi bousculer de part et d'autre se sont de nombreux regards noirs qui s'échappèrent alors des yeux de Julian pour aller en direction des personnes l'entourant qui n'hésitaient d'ailleurs pas à venir s'excuser pour la gêne occasionnée à son égard, du moins, jusqu'à ce qu'il ne sente un pic venir lui procurer une certaine douleur dans les côtes, grimaçant alors, Julian tenta de remarquer la personne qui venait de lui donner ce coup car, croyez moi, elle s'en souviendrait de lui avoir fait mal! Malheureusement, il ne vit rien, pas même l'ombre d'une personne qui ne vienne s'excuser pour lui avoir fait mal, tant pis, posant sa main droite sur l'endroit d'où la douleur émanait, il chercha de nouveau des yeux sa valise qu'il ne tarda pas à trouver à quelques mètres à peine de lui, s'approchant à son tour un peu plus du tapis, sa main gauche s'élança alors en avant avant de se poser sur la poignet au même moment ou une autre personne faisait de même sur la même valise.
« Excusez moi mais... » S'arrêtant tout aussi tôt dans ses paroles qui ressemblaient bien plus à un reproche qu'à autre chose, Julian remarqua que la main qu'il avait empoigné en même temps que la valise n'était autre que celle qu'il avait – maintenant il en était sûr – aperçut quelques instants plus tôt dans l'aéroport. « Sa... Sara ? » Lâcha-t-il alors d'un air tout aussi étonné que le montrait ses yeux écarquillés derrière ses immenses lunettes noires. Sara ? Sara Giolitti ? C'était bien elle là, maintenant, devant ses yeux, la main coincée dans celle de son « ex » petit-ami, qu'il ne tarda d'ailleurs pas à retirer tout aussi tôt. « Qu'est ce que tu fais ici ? » Simple question de protocole pour faire la causette ou plutôt question de jalousie ? Non pas qu'il cherche à savoir ce qu'elle avait fait de ses vacances, ou peut-être que si, mais non finalement. Pourquoi chercher à le savoir ? Certainement avait-elle dut faire tout comme lui, il la connaissait par coeur, Sara n'était pas le genre de femme à se morfondre dans sa tristesse, tout comme Julian elle avait dut s'éclipser et aller faire la fête de l'autre côté de l'océan. Bien, puisqu'il en était ainsi.
Son regard se dirigeant alors vers la valise, le jeune homme ne lui laissa même pas le temps de répondre à la question qu'il venait de lui poser – après tout, à quoi bon chercher à savoir ? - qu'il reprit immédiatement la parole
« Je crois que tu as ma valise. » Dit-il d'un ton plus ou moins froid tout en fixant la valise. Ah les joies de l'ancien concubinage, et ouais, c'est difficile de s'y retrouver quand on a les mêmes valises hein ?
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Sara T. Giolitti
Sara T. Giolitti
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MESSAGES : 1913
ARRIVÉE LE : 01/03/2009
EMPLOI : Pour l'instant je me consacre à ne rien faire. C'est bien aussi.
ADRESSE : 25 via s. maria sopra minerva - Parione, Palatin.
QUOTE :
SARA&JULIAN || Et la case départ, c'est un endroit où l'on se sent très seul. 6439563

"cette fille, c'est un prédateur déguisé en caniche"

AVATAR : kristen stew
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MessageSujet: Re: SARA&JULIAN || Et la case départ, c'est un endroit où l'on se sent très seul.   SARA&JULIAN || Et la case départ, c'est un endroit où l'on se sent très seul. EmptySam 11 Sep - 2:04

    Contrôler, toujours tout contrôler, garder le contrôle, reprendre le contrôle. C’était pour cette raison qu’elle avait prit la fuite, parce qu’à un moment, elle avait perdu le contrôle, et la faute, selon elle, en revenait à la ville de Rome. Depuis qu’elle était en âge de raisonner seule -c'est-à-dire très tôt vu la chieuse qu’elle avait pu être enfant- elle avait toujours cherché le contrôle absolu d’elle-même, de ses émotions, de ses sentiments et même de son corps. C’était plus fort qu’elle, elle se devait de tenir fermement les raines de sa vie, sinon elle prenait le risque de tout voir partir dans un sens qu’elle n’appréciait pas forcément. Même avec les hommes elle avait toujours gardé le contrôle. C’était elle qui décidait du moment, du lieu, du partenaire et de la durée de l’échange. Elle contrôlait son image, toujours froide et détachée ne laissant jamais rien paraître de ses blessures secrètes. Sa mère la rejetait depuis la naissance ? Personne ne pouvait lire le mal que cela lui causait sur les traits de son visage. Son père lui préférait le Sénat ? Elle ne laissait rien transparaître de sa peine. Elle calculait tout, et son image était composée au millimètre près. Jamais personne n’aurait pu prétendre l’avoir surprit en larme ou triste, en colère surement, mais jamais faible, surtout pas faible… Et pourtant, quelque chose avait fait se fissurer le masque, la belle illusion. La magie n’opérait plus, elle avait montré ses failles à la face du monde. Tout était parfait, des années d’entrainement et de mise en pratique, et puis brusquement, un boulon dans l’engrenage, et elle avait perdu le contrôle… Elle avait demeuré en roues libres pendant bien trop longtemps, elle avait suffisamment été la risée de Rome, elle se devait de se ressaisir, de reprendre les choses en main, et d’imposer, à nouveau, son visage impassible de sale héritière capricieuse et mal élevée. Plus jamais elle ne serait la pauvre petite Sara qu’on plaignait et qu’on contemplait avec pitié… Alors, elle avait taillé la route, accumulé les kilomètres afin de mettre le plus de distance possible entre elle et l’Europe. Ça avait été comme un camp d’entrainement ou un centre de désintoxication. Elle avait dû se désintoxiquer de lui et s’entrainer à redevenir elle-même…

    Et c’était plutôt bien réussi à la voir déambuler dans le hall de l’aéroport avec cette aisance et cette prestance toute Giolittienne, écrasant des pieds et distribuant les coups de coude avec un désintérêt total pour qui les recevrait. Elle n’était plus comme avant, elle était pire qu’avant, plus blindée encore, possédant une carapace quasi indestructible et un égo surdimensionné… Pour ne plus souffrir, elle avait décidé de ne plus se laisser atteindre, et pour ne plus se laisser atteindre, elle avait décidé de ne plus s’intéresser à personne d’autre qu’elle-même et ce qui pouvait lui faire du bien. Comme ce texto qu’elle venait de recevoir alors qu’elle attendait ses bagages devant le tapis en mouvement, un texto qui flattait son égo et faisait naître un sourire de satisfaction sur ses lèvres. Oui, sauf que lui, elle l’avait déjà eu. Il n’avait plus rien d’une proie, il était trop offert, il n’avait donc plus d’intérêt à ses yeux… Mais tout de même, c’était plaisant de se sentir convoitée de la sorte. Elle avait hésité, mais lui avait toutefois répondu, juste pour le plaisir de lire un nouveau texto aussi galvanisant. Elle abusait, elle en avait conscience, elle aurait dû l’ignorer afin que le message soit bien clair, mais Rome, cette ville, la mettait mal à l’aise, alors elle s’autorisait à une petite dose supplémentaire pour se rassurer, pour renforcer un sentiment de supériorité très précaire en cet instant… Elle avait imaginé que ce serait plus simple, que sa métamorphose suffirait à lui faire oublier le mal-être accumulé dans cette cité. Et pourtant, il avait suffit d’une odeur, d’une clameur, typique de cette ville pour faire remonter à la surface l’ancienne Sara et l’insécurité pesante, la tristesse latente qui allait avec… Ça viendrait. Il lui faudrait un peu plus de temps que nécessaire, mais ça viendrait, elle parviendrait à oublier totalement la douleur qui collait aux murs de la ville, et également la cause de cette douleur… Oui, lui aussi elle parviendrait à l’oublier. D’ailleurs c’était presque déjà fait. Elle ne se souvenait plus de son regard azur, ni de son nez légèrement de travers, ni de son sourire en coin lorsqu’il avait une idée en tête, ni de son souffle contre sa peau, ni de ses doigts fins qu’il faisait courir contre ses courbes quand ce n’était pas contre des touches de piano ou les cordes d’une guitare, ni de la façon dont son corps s’emboîtait admirablement bien contre le sien, ni de son rire rauque lorsqu’elle venait de sortir une énième ineptie, ni de sa douceur lorsque ses doigts rencontraient les siens un peu comme à l’instant, lorsqu’une main s’était posée sur la sienne et que ce touché lui avait semblé familier.

    Elle venait de tendre le bras en direction de sa valise, lorsqu’un autre bras, plus masculin celui-là, avait eu l’idée étrange de faire de même. Elle avait d’abord cru à un dragueur de base, c’était une technique suffisamment stupide pour appartenir à un italien séducteur de petites touristes. Sauf que ça ne collait pas, déjà parce qu’elle n’avait rien d’une touriste et que ça sautait aux yeux, et ensuite parce que ce contact lui était presque agréable, et ça, ce n’était carrément pas normal. Elle avait relevé les yeux, prête à mordre si l’occasion s’en présentait, mais elle n’eut même pas le temps de lui lancer une œillade de la mort puisqu’il venait, tout simplement, d’ouvrir la bouche.
    « Excusez moi mais... » Et ça aussi, elle était censée ne plus s’en souvenir : le son de sa voix. C’était lui, elle n’avait même pas besoin d’attendre un contact visuel pour en avoir la confirmation, elle l’avait reconnu, tout son corps l’avait reconnu, chaque fibre de son corps même. Et sa phrase, son reproche, soufflée en plein vol témoignait du fait qu’il l’avait reconnu lui aussi. Et puis, au prix d’un énorme effort, elle planta son regard dans le sien. « Sa... Sara ? » Ça aussi, elle était censée ne plus s’en souvenir : la beauté de son prénom, pourtant banal, lorsqu’il était prononcé par ses lèvres. Elle sentait son cœur s’emballer dans sa poitrine, preuve que sa désintoxication et son entrainement de deux mois n’avait servi absolument à rien. Elle ne pouvait pas parler de peur que sa voix déraille alors qu’elle déglutissait péniblement, et elle ne pouvait pas bouger, incapable de savoir ce que son corps ferait de son propre chef, alors qu’elle perdait une nouvelle fois le contrôle. Non, elle ne laisserait pas ça arriver ! Elle avait sortit la tête de l’eau, elle était parvenue à vaincre, plus ou moins, ses démons, elle se devait de rester maîtresse de ses émotions même si elle avait envie de pleurer tant elle le trouvait beau malgré sa casquette pourrie, sa barbe de trois jours et des heures de vol mouvementées visiblement. « Qu'est ce que tu fais ici ? » Demanda-t-il finalement comme si la réponse n’était pas évidente. Mais il ne lui laissa même pas le temps de répondre –tant mieux, elle était incapable d’aligner trois mots- et enchaina directement d’un ton plus sec. « Je crois que tu as ma valise. » Sa valise ? Une Louis Vuitton ? Non, elle était à elle, pas à lui. A moins que…

    « Ta valise ?! Tu veux dire celle que tu m’as « empruntée » quand tu es venu récupérer tes affaires chez moi avant de partir comme un voleur ? » Elle aurait souhaité un ton plus froid et distant, mais elle n’en était visiblement pas capable, et si sa phrase se voulait cassante, le cœur n’y était pas. Elle réenfila rapidement ses lunettes de soleil, préférant lui cacher ses yeux plutôt que de lui offrir un accès direct sur son âme, puis jeta un coup d’œil à la valise qui avait reprit sa route. Finalement, en ne la récupérant ni l’un, ni l’autre, ils l’avaient laissé échapper, et elle était repartie pour un tour de manège gratuit. Réelle bourde ou acte manqué ? Qu’importe, ils se retrouvaient coincés ici, l’un en face de l’autre, pendant un tour complet de tapis roulant. « T’es nostalgique au point de conserver ma valise, Spinelli ? » Se moqua-t-elle, ou du moins tenta-t-elle de se moquer alors que ses sarcasmes sonnaient faux. N’était-ce pas l’hôpital qui se foutait de la charité lorsqu’on savait que le bracelet qu’il lui avait offert quelques semaines avant la rupture, ne quittait jamais le poignet de la jeune femme, pas même lorsqu’elle allait prendre une douche ? « Et pour ton information, je suis ici parce que j’ai été recrutée pour superviser l’arrivée des bagages et veiller à ce que des héritiers peu scrupuleux ne s’approprient pas les biens d’autrui… » Soupira-t-elle en levant les yeux au plafond pour bien lui signifier à quel point elle trouvait sa question débile, même si elle allait prendre le temps d’y répondre. « Je fais ici ce que tout le monde fait. Je viens récupérer ma valise après un vol de dix heures, avant de rentrer chez moi. » Elle jeta un petit coup d’œil au tapis, remarquant qu’une nouvelle Vuitton s’approchait doucement. « New-York. » L’informa-t-elle d’un ton neutre sans sarcasme, ni agressivité. « Et toi ? » Elle n’avait pas envie de lui hurler dessus, ni de se bouffer le nez, alors, même si elle pensait cela impossible, elle tenta de se comporter en ex civilisée. Pour dix minutes, elle pouvait bien fournir cet effort, non ?

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