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 Bal Black&White - Soirée Mondaine.

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Ave Osservatore
Ave Osservatore

AGE : Mystère & Boule de gomm'
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QUOTE : je ne cite jamais que moi-même, c'est une tradition.
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MessageSujet: Bal Black&White - Soirée Mondaine.   Bal Black&White - Soirée Mondaine. EmptyDim 19 Avr - 16:57

Bal Black&White - Soirée Mondaine. Palais10


    Palais Farnese - 18h30.

    Au centre de Rome s'élevait le Palais Farnese, immense bâtiment qui, depuis 1514 affichait sa façade de Michel-Ange avec fierté. L'ambassadeur faisait les cents pas dans l'immense salle de réception. Il fallait que tout soit parfait, et vérifiant les derniers détails, il hurlait au traiteur ses ordres dans un italien teinté d'une pointe d'accent français. Jean-Marc de la Sablière était en poste depuis 2007, et ce n'était pas la première fois qu'il prêtait les lieux pour toutes sortes de mondanités romaines. Pourtant, cette fois-ci, cela sonnait différemment pour lui. Giovanni Spinelli en personne, avait choisi l'ambassade de France, le Palazzio des Princes et Rois de France depuis le XVIème siècle, pour accueillir ces festivités. Comment dire non à son vieil ami ? Et surtout pourquoi lui dire non alors que depuis son arrivée à Rome, il mettait tout en oeuvre pour plaire au patriarche ? Aussi, tout devait être parfait... Par. fait ! Les lustres scintillaient, les colonnades d'un blanc immaculé reflétaient la clareté des luminaires, le parquet ciré grinçait un peu, mais bientôt on n'entendrait que le bruit des talons hauts claquant sur le bois.De grandes tentures blanches avaient été dressées sur les portes fenêtres, ouvertes, qui donnaient sur un jardin à la française, réplique miniature d'un Versailles à la Lenôtre. De la Sablière s'arrêta un instant sur le balcon, ses mains crispées sur la pierre rugueuse de la rambarde. Un jardinier donnait les dernier coup de cisaille à un arbuste dont l'ovale n'était pas exactement symétrique. Soudain une main se posa sur l'épaule de l'homme, qui réprima un sursaut tant la nervosité polluait son être.

    - Tout va bien se passer, Monsieur.

    Charlotte, un sourire rassurant aux lèvres, se plaça à ses côtés sans ôter sa fine main de son épaule tendue. Voilà cinq ans qu'elle était au service de l'ambassadeur, et jamais encore elle ne l'avait vu ainsi. De la Sablière étudia la jeune femme avec plus d'attention, notant qu'elle s'était changée pour enfiler une somptueuse robe blanche. Elle passa une main dans ses cheveux qu'elle avait relevé pour l'occasion.

    - Je l'espère, Charlotte, je l'espère sincèrement... Le moindre souci entrainerait un incident diplomatique, ce qui est à éviter, vous en conviendrez. répondit-il dans un soupir.

    La jeune française hocha le menton, avant de s'emparer de son bras afin de l'entrainer vers l'intérieur. La nuit était tombée depuis un bon moment, les premiers invités n'allaient pas tarder à envahir le parvis dallé. L'ambassadeur inspira un bon coup, emplissant les poumons d'oxygène qui se voulait apaisant, en entendant le premier moteur ronronner devant le bâtiment. "Que la fête commence" songea-t-il
    .

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Thalie J. Spinelli
Thalie J. Spinelli

AGE : 24 ans
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ARRIVÉE LE : 17/03/2008
EMPLOI : Glandeuse professionnelle ! Tout un art ! Même s'il m'arrive de m'occuper d'instruire les autres, même contre leur volonté !
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MessageSujet: Re: Bal Black&White - Soirée Mondaine.   Bal Black&White - Soirée Mondaine. EmptyLun 20 Avr - 2:57

    "Caly !!! Calyyyyyyyyyyyyyyy !!! Birdy, magne-toi un peu, on va être à la bourre ! CALYPSO LUCY SPINELLI !!"

    Thalie était en bas des marches, tenant un pan de sa robe du bout des doigts, afin de ne pas marcher dessus. C'était le genre de choses qui lui arrivait assez fréquemment. Ce style de mésaventures, comme coincer son talon dans le tissu de sa traine, qui se déchirerait pour transformer sa robe longue en mini, étant, pour l'ainée Spinelli de l'ordre du fait divers. Elle avait entamé son appel alors qu'elle se trouvait encore en haut du grand escalier de marbre, et à présent, elle hurlait, trouvant que sa jeune soeur avait eu assez de temps pour se préparer. Elles y étaient depuis ce midi, recevant le coiffeur, le styliste, le maquilleur, et même une manucure. Aussi, si Thalie parvenait à être prête dans les temps, Caly n'aurait pas dû avoir besoin de minutes supplémentaires. Le majordome, presque aussi vieux que la maison, lui tendit sa veste, la lui passant alors qu'elle soulevait ses cheveux tout en scrutant le haut de l'escalier où sa soeur n'apparaissait toujours pas. Quelques coups retentirent à la grande porte en bois, et avant que le viel homme n'ait eu le temps de bouger, Thalie se précipita pour l'ouvrir. Julian se tenait dans l'encadrement, tournant le dos, fixant son regard de l'autre côté, vers la rue. Cela faisait un moment qu'il n'avait pas mit les pieds ici, à part pour venir récupérer ses affaires, et Thalie, croyant certainement aux miracles, avait imaginé que malgré tout, les choses pourraient être comme avant, comme quand ils se rendaient tous les trois aux diverses réceptions, en riant, et en se moquant des mondaines qu'ils allaient croiser sur leur route. Force était de constater que rien de tel n'arriverait ce soir...

    - Caly n'est pas prête... annonça-t-elle doucement. Tu... tu veux entrer ? elle se sentait stupide d'avoir à l'inviter à entrer. C'était chez lui autant que chez elle, et elle ne se ferait jamais à la décision des deux hommes de la maison, Giovanni et Julian. Il n'est pas là, il est déjà sur place...

    Elle parlait évidemment du grand-père, partit en avance au Palazzio Farnese pour remplir son rôle d'hôte de cérémonie. Elle espérait encore que la bonne humeur reviendrait, elle espérait encore qu'il entrerait dans la demeure et que Caly lui sauterait dans les bras...

    - Non, je vais vous attendre dehors. Lui répondit-il.

    Râté ! La bonne ambiance ne serait pas pour tout de suite ! Thalie l'observa s'éloigner, dans son beau costume sombre, rejoignant ensuite le chauffeur de la limousine afin, elle le présumait, de s'entretenir avec lui de l'itinéraire à suivre. Ravalant la tristesse que lui inspirait ce tableau, Thalie se retourna, prête à hurler une nouvelle fois contre sa soeur, quand elle se rendit compte qu'elle était en bas des marches... somptueuse... S'approchant, elle passa ses doigts sur la veste de sa jeune soeur, veste que venait de lui passer le majordome, enlevant une poussière imaginaire dans un geste tendre.

    - Julian est arrivé... Il est dehors. Tenta-t-elle dans un sourire.

    Râté ! Elle n'eut le droit qu'à un haussement d'épaule. Elle allait avoir la tâche rude avec ces deux têtes de mules ! Mais elle n'avait pas dit son dernier mot, et elle avait un jocker dans sa poche : Ilena. Elle, elle l'aiderait surement à les réconcilier, ou du moins à faire cesser cette guerre froide. S'emparant de la main de sa soeur, elle l'entraina vers la sortie, saluant le majordome de sa voix chantante. Elle n'allait pas se laisser abattre. Une fois a proximité de Julian, elle le prit par le bras, tant pis si elle devait faire tampon, elle exigeait qu'ils redeviennent le trio de choc.

    Pourtant, à l'arrière de la limo, rien ne semblait plus difficile que de retrouver cette joyeuse complicité qu'elle avait considéré comme acquise pour toujours. Rongeant son frein, elle observait à tour de rôle, un Julian sombre et lugubre, et une Caly au visage fermé. Et bien, ça promettait cette soirée !

    - Il fait doux ce soir, on va pouvoir profiter des jardins... Oh, vous pensez que ce sera un buffet français ? Bah vu que c'est à l'ambassade... Non ? Personne répond, ok... Non parce que moi je me ferais bien un jambon-beurre ! C'est fou, de Paris, ce qui me manque le plus, c'est un sandwich ! Étrange, non ? J'espère juste qu'ils vont avoir évité les plats en sauce, parce qu'avec ma robe blanche, bonjour les dégâts ! Un peu comme dans la pub pour la Visa ! Je m'en renverse, et tout le monde croit que j'ai tué quelqu'un ! Manquerait plus que l'Osservatore soit là, et c'est bon, une nouvelle rumeur sur les Spi...

    Deux paires d'yeux venaient de se braquer sur elle, l'obligeant à se mordre la lèvre avant de finir sa phrase sur ce sujet sensible. L'Osservatore, un nom à proscrire de toute conversation avec un Spinelli. Ils allaient quand même pas lui en vouloir pour cette petite bourde, alors que ça faisait 5 minutes qu'elle tentait de meubler le silence à leur place ?

    - Oh ! On arrive chez Ilena ! Regardez, elle est là !

    Se tournant vers la vitre fumée, elle tenta de se soustraire aux deux regards qui étaient toujours posés sur elle. La voiture ralentit, avant de s'immobiliser complètement devant la jeune femme qui attendait sagement au pied du bâtiment universitaire. Thalie ouvrit la porte avec enthousiasme, à la cavalerie qui arrivait ! Lui faisant une petite place à ses côtés, elle lui désigna du menton les deux êtres débordant de joie qui siègeaient à leurs côtés. Heureusement, ils ne mirent pas longtemps à arriver sur les lieux de la soirée, et une nouvelle fois la longue limousine ralentit puis s'immobilisa devant l'imposant bâtiment, chef d'oeuvre de Michelangelo... Férue d'Histoire, la blonde manqua rencontrer le sol violemment, quand elle trébucha alors que ses yeux fixaient la façade. Heureusement, Julian devait s'y attendre, puisqu'il la rattrapa in-extremis, avant de la remettre sur pieds. Dans un sourire d'excuse, elle le remercia et se saisit de son bras afin de ne pas renouveller l'expérience. En effet, elle n'avait pas terminé son étude visuelle, et ne pouvait pas encore, prêter attention au sol.

    - Tu te rends compte que le type qui a construit ça, Alexandre Farnese, est devenu Pape ensuite ? Le Pape Paul III, en 1530 et des brouettes, je crois ! Quand on sait ce que les français y ont fait ensuite, dans le genre luxure et débauche, il y a de quoi trouver un certain comique à la situation, non ? ses yeux quittèrent enfin le bâtiment pour se poser sur son cousin toujours muet. Je te saoule avec mes histoires ? Y avait des chances, mais c'était pas nouveau. Elle était "agaçante", il le lui avait suffisamment dit pour qu'elle le sache. Ecoute, si c'est pour tirer cette tronche d'enterrement, fallait pas te forcer à venir ! Vous commencez à me courir sur le haricot, tous, là ! Franchement c'est trop con toute cette histoire ! Ca a prit des proportions pas possible, à croire que le monde tourne autour de ta kékette... Elle est en plaqué or, ou quoi ? Non, mais je m'interroge !

    Serait-ce un sourire qu'elle avait cru entrapercevoir avant que les flash se mettent à crépiter, la rendant aveugle pendant un instant ? Pourquoi ils étaient là, eux, encore ? Brad Pitt et Angelina étaient attendus à la soirée ou quoi ? Thalie ne parvenait pas à comprendre ce que la Presse pouvait trouver d'interessant dans une bande de jeunes nés avec une cuillère en argent dans la bouche. Malgré tout, elle se prêtait au jeu, il valait mieux sourire pendant quelques minutes, plutot que de se faire prendre en photo entrain de manger ou de parler, avec la bouche tordue et le regard éteint... Mais jamais plus de deux minutes, ce petit jeu devenant lassant.

    L'exercice terminé, elle retrouva sa soeur qui l'attendait sur le seuil de la grande porte. Pas de Giovanni en vue, mais l'ambassadeur à qui elles allèrent souhaiter le bonsoir en français, respectant la politesse d'usage. Dans un baise-main un peu trop chaleureux, il leur rendit la courtoisie, avant de s'eclipser pour saluer une nouvelle arrivée. Grande, brune, froide, la quarantaine, elle ne disait rien à Thalie... Elle la fixa un instant, cherchant à comprendre l'empressement du français envers cette femme, avant de tourner les talons, décidant qu'elle avait mieux a faire. La salle de reception grouillait déjà de monde... Tout un damier de noir et de blanc, telles une infinité de touches de piano. Les robes volaient, les talons claquaient, les rires résonnaient, les mains viriles caressaient les dos nus, les bijoux scintillaient, les chevelures brunes dansaient sur les épaules frileuses qui avaient revêtu un châle pour l'occasion. Les deux blondes auraient pu faire tâche au milieu de cette marée noire, mais elles avaient appris a cultiver leur différence, et dans un monde en noir et blanc, une petite touche d'or était forcément la bienvenue. Serrant la main de sa soeur dans la sienne, elle fit un pas en avant...

    - Entrons dans la fosse aux lions... murmura-t-elle doucement à l'intention de Caly.

    Un regard rapide derrière pour s'assurer qu'ils étaient au complet, et la voilà qui fendait la foule, direction : Le bar... pour commencer !

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MessageSujet: Re: Bal Black&White - Soirée Mondaine.   Bal Black&White - Soirée Mondaine. EmptyLun 20 Avr - 13:41

    « J’ai l’air d’un manche à balais affublé d’un sac poubelles… alta società, me ecco ! » Debout devant sa glace, enfin si on pouvait qualifier de telle une épaisse plaque de verre poli qui s’étalait sur toute la longueur du verso de la porte de sa salle de bains, Ilena contemplait son reflet sous toutes les coutures possibles. En se penchant en avant pour s’assurer que le décolleté n’était pas trop échancré, en trémoussant ses hanches de droite à gauche dans un mouvement preste pour vérifier que le coton de la robe ne laissait rien paraître de ses sous-vêtements, et enfin en pivotant sur elle-même pour que les volants du vêtements se mettent à tournoyer à la hauteur de ses cuisses, mais suffisamment bas pour qu’aucun regard masculin ne s’égare sur la naissance de ses bas. Avec ses hauts talons, elle avait l’impression d’être beaucoup plus grande qu’à son ordinaire – ce qui n’était pas trop dur à réaliser, étant donné que la jeune femme n’avait jamais été spécialement porté sur la longueur ! Appliquant deux mains blanches à la commissure de son dessous, entre ses seins et son estomac, Ilena constata tout de même qu’elle n’avait vraiment rien à envier aux miracles du Cat Walk qui baladaient leurs corps de sylphides dans tous les endroits chics de Milan. Elle prenait du temps à se l’avouer, mais elle se savait souple et fine, capable d’ingurgiter tout et n’importe quoi sans prendre le moindre kilo de trop. Au contraire, on avait toujours l’impression qu’elle n’aurait jamais assez de matière sur les hanches et les cuisses ! Mais décidait-on de sa morphologie ? Et puis si elle n’avait pas pu rentrer dans ce 34, Dieu sait comment elle se serait présentée à cette soirée ! Dire qu’elle ne s’en était guère triturée l’esprit, et que comme la dernière fois, c’était Thalie et Caly Spinelli, les deux cousines de son meilleur ami, qui avaient mis en place leur plan d’attaque…
{•••}
    « C'est hors de question ! La dernière fois que vous m'avez traîné à une de vos soirées mondaines, je me suis retrouvée à la une de votre torchon de VIP; j'ai appris ma leçon: ne plus jamais me laisser embarquer dans vos plans ! »Assise sur son canapé, les jambes repliées en tailleur et une énorme tasse de thé dans les mains, Ilena secouait frénétiquement la tête devant deux mines déconfites, blondes, et qu'elle comptait parmi ses meilleures connaissances, abstraction faite de leurs millions. Elles lui avait fait la surprise de leur visite dans son petit studio et après un échange de baisers sur la joue et son invitation à goûter, voilà que les deux sœurs avaient lâché le morceau. Mais c'était peine perdue d'essayer de la convaincre de se rendre à ce Bal, car Ilena, toute proche de Julian Spinelli, roi de ce genre de réception et Dom Juan de profession, qu'elle était, avait une sainte horreur des rassemblements de la jeunesse dorée de Rome, drapées des dernières créations tout droit sorties des derniers défilés de haute couture, des danses qui n'étaient que prétexte pour plus et si affinités, mais surtout, surtout, des regards que chaque invité lançait à l'autre, le détaillant et le jugeant en l'espace de deux secondes par rapport à sa manière de tenir son verre de champagne millésimé, de son choix de tenue, de son rire, et même de son nom plus ou moins connu. Oh, bien sûr, quand on était né dans cette farandole de futilités, elle avait conscience qu'on y évoluait comme un poisson dans l'eau ! Mais elle, qui ne prétendait à rien, de sa renommée inexistante jusqu'à son quotidien plébéien, comment voulaient-elles s'y prendre pour qu'elle passe pour une des leurs ? Déjà que leur dernière tentative s'était couronnée par des chuchotements curieux et un flagranti sur l'Osservatore... Sans oublier qu'ilena avait pris soin de ne pas révélé ce qui s'était passé lors de son voyage à Florence ! Cela aurait été la porte ouverte à toutes les extravagances et pour la jeune femme, moins elle attirait l'attention, mieux elle se portait. Se contenter de la compagnie de Julian, peut-être même de sa collègue Karyn Moretto et des sœur Spinelli, voilà tout ce qui lui fallait. Ma perché sous les lustres miroitants du Palazzo Fernese ?
    « Allez quoi ! Fais pas ta fine bouche, c'était pas si grave que ça; sans compter qui tu étais absolument sublime cette soirée là... arrête de dire le contraire, tu danses comme une déesse. Même pour quelqu'un qui a pratiquant étant enfant, tu sais être la reine du dancefloor. Et puis se serait l'occasion de revoir Julian; il est revenu de Milan exprès pour l'évènement, tu vas pas lui faire faux bond, non ? » Le problème avec Thalie, c'était qu'elle savait comment la prendre par les sentiments et parler à son petit cœur; Caly s'était tu sur le sujet, Ilena savait pourquoi. C'était assez étrange comment la seule évocation de l'homme le plus beau de la ville pouvait susciter une telle palette de réactions ! Chez Thalie de l'espoir, chez Caly de la colère et chez Ninie ? La capitulation définitive... A son retour de Florence, il était venu la chercher et ils s'étaient racontés les chamboulements mutuels qu'ils avaient connu dans leurs vies respectives durant leur absence. D'ailleurs, seul Julian savait les détails effarants qu'elle rapportait de sa ville natale. Mais leur rencontre avait été trop brève pour qu'ils profitent pleinement de la présence de l'autre. Et il lui manquait affreusement... peut-être Thalie avait-elle raison après tout ? Mais hors de question qu'elle n'exécute le moindre pas de danse. On ne pouvait pas avoir le beurre et l'argent du beurre, même les plus riches devant en prendre conscience !
{•••}
    Et voilà qu’une semaine plus tard, la voilà qui attendait, perchée sur les escaliers qui menaient à sa résidence et drapée d’une veste noire pour cacher son vêtement – elle tenait à sa surpris ! – la limousine des Spinellis qui viendraient la chercher pour la mener au Bal. Black & White comme stipulait l’invitation. Quand elle avait compris ce que cela voulait signifier, elle avait faillit pousser un cri d’horreur : zapper que ce genre de soirée signifiait un pèlerinage sacré par delà les rues de Rome au nom du très vénérable et indispensable shopping, c’était tout à fait elle. De plus, il ne lui restait plus beaucoup de temps et compte tenu du fait qu’il faudrait faire un effort et ainsi une entorse à ses principes d’économie, elle s’était retrouvée dans la piu grande merda. Mais comme le hasard faisait bien les choses, Ilena fut sauvée par celui qu’elle appellerait plus tard l’impostore…
{•••}
    « Et moi, Signorina, je vous conseillerais plutôt cette robe…» Alors qu'elle parcourait la boutique à la recherche de sa perle rare, Ilena vit apparaître devant elle un bras et une main tenant fermement par un cintre une robe noire à volant sur manches courtes et taille, dont le décolleté et la taille resserrait le buste par des rubans de soie blanches, attachées au nœud à l'ancienne. Les yeux de la jeune femme s'écarquillèrent, cependant que le visage de l'inconnu qui lui faisait découvrir cette petite merveille s'étirait en un large sourire. Il devait avoir 23 ou 24 ans, ses cheveux bruns contrastant fortement avec son regard bleu roi que son sourire rendaient pétillants de malice; d'abord sonnée, Ilena lui rendit son sourire tout en caressant du bout des doigts l'étoffe de la robe. « Ah oui ?…»fit-elle amusée, cependant que son doigt contournait le bustier pour s'emparer de l'étiquette qui indiquait le pris. Ce qui fit briser le charme!
    « Ouh là ! C'est pas à me mesure...»
    « Mais bien sûr que si, on dirait qu'elle a été faite pour vous !»
    « Non mais je parlais de mon porte monnaie !»
    « Mais qui parle d'acheter ? Laissez-moi vous l'offrir... »
    « ... Ma mère m'a toujours appris qu'il ne fallait pas accepter de cadeaux de la part des inconnus !»
    « Et bien votre mère à tort ! Faisons connaissance...»
    « Elle m'a aussi dit que je devais me méfier des imposteurs. »
    « Ah ? Mais vous savez très bien que tout peu se... négocier !»
    « Ça je n'en doute pas mais pas avec vous, vous ne travaillez même pas ici. Rien qu'avec votre montre j'achète la moitié du magasin !»
    « Quel sens de l'observation ! »
    « Oui, et croyez-moi, ce sens me permet aussi de changer de cap quand il se fait égarer un peu trop. Remarquez que c'est dommage parce que c'était bien essayé! Au revoir... »
{•••}
    Elle s'était éclipsée dans un sourire, espérant qu'elle couperait court à de nouvelles tentatives. Mais une fois arrivée chez elle, elle avait retrouvé un paquet sur son palier, contenant la fameuse robe et une petite carte : " Avec les compliments de l'impostore..." Et lorsque Thalie vint lui faire prendre place dans la voiture à ses côtés, Ilena prit grand soin de ne rien dévoiler de sa tenue. Le plaisir de la surprise lui était trop délectable, surtout lorsqu'elle leur raconterait comment elle avait mis la main dessus !
    Durant le trajet, un silence pesant régnait dans le véhicule. Caly et Julian étaient assis aux antipodes de l'un et de l'autre, tandis que Thalie lançait un regard faussement désespéré à la jeune femme, qui comprit de suite qu'elle aurait à jouer son rôle de pacificateur ce soir. Chose qu'elle fit sans hésiter, c'était trop bête de voir les deux qui étaient comme frère et sœur se clouer dans leur fierté à cause d'une histoire de femme. Dans le fond, Ilena savait que Caly regrettait surtout le mensonge et le stratagème de Julian lors de la fameuse soirée où la cousine avait surpris le cousin et sa dulcinée entre les draps et corps contre corps. Mais il y avait aussi le faite que la dulcinée en question était la progéniture chérie du pire adversaire de Giovanni Spinelli; et en politique, les moindres coups pour affaiblir l'autre étaient permis. Et même si Ilena n'avait jamais rencontré cette fille, elle espérait fortement qu'elle ne s'était pas attaché à briser le cœur de son meilleur ami plutôt que de le faire grandir... Mais pour le moment, il s'agissait de réconcilier la petite famille aussi, imitant Thalie, la jeune femme en sortant de la voiture, se retourna vers les deux " fâcheux ".
    « Bon alors écoutez vous deux; si vous avez vraiment décidé à jouer les idiots, libre à vous. Seulement moi, c'est pour vous deux que j'ai accepté de me traîner jusqu'ici. J'ai fait de gros efforts, à vous de me montrer que je ne les aie pas faits pour rien. Et si on pouvait s'éloigner des flashs et du tapis rouge, ça m'arrangerait aussi... mon rapport avec les news se passe plutôt backstage qu'au premier plan si vous voyez ce que je veux dire ! »

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MessageSujet: Re: Bal Black&White - Soirée Mondaine.   Bal Black&White - Soirée Mondaine. EmptyMer 22 Avr - 13:03

    Et oui, Caly était en retard… Enfin, l’était-elle réellement ? Difficile à dire… Elle traînait surtout ! Les raisons à cela étaient d’ailleurs multiples. Tout d’abord, et ce qui reste un fait indiscutable, les femmes sont longues quand il s’agit de se préparer. C’est indéniable, elles sont toujours en retard, du moins ça l’était pour Calypso, qui s’y prenait toujours au dernier moment. Elle adorait tout ce temps passer à se faire chouchouter, et pourtant n’était pas toujours ravie de la soirée qui l’attendait. Comme ce soir… Le bal Black&White de leur si belle ville, qui ne lui donnait pas la moindre envie de quitter sa chambre. Quelle jeune femme de vingt ans ne serait pas excitée à cette simple idée ? Une jeune héritière, dont les faits et gestes sont épiés sans relâche, qui doit faire bonne figure et sourire alors que le moral n’est pas au rendez-vous… Voilà qui ne le serait pas, et en l’occurrence, il s’agissait là de Caly.

    Lançant un dernier regard dans son miroir, elle replaça une fine boucle derrière son oreille, et s’empara d’un pant de sa robe pour ne pas marcher dessus, et quitta alors la pièce. Thalie l’avait appelé à maintes reprises, mais ça n’était pas pour cela qu’elle s’était dépêchée. Elle était pressée ? Et bien pas elle ! Doucement, prenant soin de ne pas louper une marche (ça serait bête de passer la soirée aux urgences pour une cheville cassée), elle regagna le grand hall d’entrée. Le majordome lui passa sa veste, cette dernière ressemblant d’ailleurs plus à un grand châle qu’autre chose. Sa pochette en main, elle s’avança vers Thalie, et cette dernière lui annonça alors la présence de leur cousin. Soit… Elle ne lui offrit en guise de réponse qu’un haussement d’épaules. Les grands sourires et les élans de joie et d’attention n’étaient pas pour ce soir, elle le faisait clairement comprendre. Calypso avait bien conscience que cela pouvait blesser Thalie, mais que pouvait-elle y faire… ? Se forcer ? Faire croire que tout allait bien alors qu’elle se faisait petit à petit dévorer par la colère qui l’habitait ? Non. On avait beau lui reprocher par moment son sale caractère, elle assumait pleinement ses réactions et son attitude vis-à-vis de Julian et de cette situation des plus merdique. Thalie s’empara de sa main, et l’entraîna dehors. La cadette des Spinelli ne prêta pas la moindre attention à son aîné, montant dans la voiture sans un mot, et prenant soin de s’asseoir à l’opposé du jeune homme.

    Le voyage fut des plus silencieux. Seule Thalie parlait, lançant toutes sortes de banalités, tentant d’ouvrir une quelconque conversation, mais en vain. La miss pour sa part perdait son regard à travers la vitre teintée, ayant hâte de sortir de là, et de pouvoir fuir à travers la foule, bien loin de cette désagréable atmosphère. Impossible pour elle de tourner la page, pas maintenant, pas si facilement. Blesser et s’excuser c’était trop facile, et bien inégal en comparaison au temps et à l’effort fournit pour tenter de cicatriser suite à ce mensonge, plus que gigantesque. Elle ne décrochait pas un mot, et ne comptait pas le faire avant l’apparition d’Ilena, et leur arrivée à la réception. A la remarque concernant l’Osservatore, Caly lança un regard à sa sœur et leva finalement les yeux au ciel. La question ne se posait même pas, ils allaient très vite faire la une de ce torchon, et les miss n’avaient à faire de particulier pour cela, puisque leur cher cousin s’en était occupé pour elles. Attirer l’attention quand on souhaite tout l’inverse : quel bonheur ! Caly pouvait même faire les pires gaffes ce soir, rien ne serait aussi énorme que ce qui les attendait !

    Ils arrivèrent enfin chez Ilena, et cette dernière monta en voiture. Quel plaisir de voir la brunette ! Certes, elle ne lui adressa qu’un léger sourire, ultra rapide, avant de reposer son regard sur la fenêtre de la limousine… Mais elle était contente de la voir, même si elle ne le montrait pas vraiment. Il faut dire qu’elle semblait démunie de la moindre expression ce soir, son visage fermé ne laissant pas passer la moindre émotion. Puis après un court trajet, Caly sentant les regards des deux autres miss aller et venir sur elle et Julian, presque agacée, fut heureuse de sentir la voiture ralentir de nouveau. Elle se stoppa, et ils sortirent de l’habitacle. Après Thalie, voilà qu’Ilena leur remontait les bretelles à son tour. Non mais… Grrr ! Calypso prit sur elle, et décida de se la jouer indifférente. Elle passa devant Julian, et s’avança vers Ilena, adressant un ravissant sourire à la brunette, et répliqua :


    « Mais tu ne les as pas fait pour rien, voyons ! Tu es ravissante, et on va passer une super soirée ! »

    Il suffisait de sourire pour faire croire que tout allait bien dans le meilleur des monde, non ? Elle passa sa main sur l’épaule de son amie, et monta les marches de la grande bâtisse, affichant un léger sourire poli à tous ces regards braqués sur elle. Les apparences semblaient si importantes, alors que ça n’était qu’une profusion de futilités. Une fois les salutations faites à l’ambassadeur, la distribution de sourires hypocrites faite, elle pu se détendre quelque peu, relâchant doucement ses épaules crispée, posant son regard sur la grande salle de réception. Les quelques mots de sa sœur aurait en temps normal fait revenir cette légère angoisse, mais là… Rien. Calypso avait besoin de souffler, et se prendre la tête n’allait en rien l’aider à cela. Elle voyait cette soirée comme un échappatoire, elle, la petite héritière qui n’avait jamais tellement apprécier les grandes réunions de ce type.

    Elle quitta sa veste, resserra sa fine main parfaitement manucurée sur sa pochette brodée de perles blanches, et expira doucement. La fosse aux lions ? Elle ne l’impressionnait même plus, tant l’habitude se faisait sentir. De sa main libre elle s’empara d’un pant de sa robe et s’avança parmi tous ces convives. Une coupe de champagne, voilà ce qui lui fallait !
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MessageSujet: Re: Bal Black&White - Soirée Mondaine.   Bal Black&White - Soirée Mondaine. EmptyJeu 23 Avr - 22:54

    Julian Spinelli n’était pas un homme comme les autres, il était l’héritier de la plus grande famille de Rome, il se devait d’assister à toutes les soirées, à tous les bals, à tous les cocktails mondains organisés au sein de la ville. Aussi se préparait-il avec soin chez son amie Savannah, ne laissant rien au hasard. Tous les regards serraient braqués sur lui ce soir, sur lui et sa famille, sur lui et sur Sara Giolitti. Il lissa ses cheveux qui décidés à ne pas se laisser faire ne tinrent que quelques secondes en place avant de se hérisser à nouveau en une masse indiscipliné. Grommelant des injures en français en se passant les mains dans les cheveux il provoqua la fuite du fils de son amie.

    « Maman !!!! » La petite voix de Matteo retentit dans tout l’appartement. « Julian dit des gros mots ! »

    Un sourire amusé effleura les lèvres de l’italien qui sortit de la salle de bain sa cravate en soie entre les mains. « Comment peux tu le savoir petit monstre ! C’était du français ! » Taquina t-il l’enfant qui s’était installé dans le canapé avec un bol de céréales que lui avait probablement donner sa mère. La belle Savannah le regardait s’avancer sa cravate entre les mains, fraîchement vêtu de son costume.

    « Merci de m’avoir héberger pour la journée, au vu de l’agitation qui règne à la villa se préparer ici est une sinécure ! » Plaisanta t-il, il lui tendit alors sa cravate avec un air de chien battu qu’il avait emprunté à Matteo. « Tu m’aides ? » Demanda t-il l’air perdu. « S’il te plaitttttt » Ajouta t-il pour compléter sa parure Matteosiene.

    […]

    La limousine franchit l’impressionnant portail de fer forger de la demeure ancestral des Spinelli, Julian n’était plus revenu ici depuis que son grand-père avait émit le souhait de ne plus jamais le voir sous son toit. Un nœud se forma dans son estomac, il attrapa son téléphone dans son sac et envoya un message texte à Sara. « Devant la maison. A cette nuit, je t’aime. ». Il sortit de la limousine lorsqu’elle se fut immobilisée le long de l’allée menant à la maison, la nœud dans son ventre se resserra douloureusement alors qu’il gravissait les marches menant à la demeure. Il sonna à la porte mais la vu de la bâtisse le rendait fébrile, nerveux, il lui tourna le dos, elle ne tarda pas à s'ouvrir, Julian se retourna priant pour que se ne soit pas son grand-père qui soit venu l'accueillir. Heureusement Thalie se tenait de l'embrasure de la porte, il la détailla quelques secondes des yeux, elle était suplime comme toujours. Sa robe blanche rappelait les toges plisées que portaient les femmes dans l'antiquité en plus sophistiquer, signer probablement par un grand créateur. Elle lui proposa d'entrer lui spécifiant « qu'il » n'était pas là. Il, son grand-père, Giovanni Spinelli, celui qu'il avait trahit et déçut en « fraternisant » avec la fille de Paolo Giolitti. Giovanni lui avait formellement interdit de remettre les pieds ici, et il comptait bien ne pas transgresser cette règle.

    « Non, je vais vous attendre dehors. »

    Répondit-il sans sourire, la mine sombre. Il appréhendait la nouvelle rencontre avec son autre cousine Calypso. Il tourna les talons et s'éloigna avec l'idée de débattre de l'itinéraire avec le chauffeur.

    [...]

    Thalie jacassait sans s'arrêter depuis que la limousine avait démarré, elle tentait veinement de faire parler l'un des deux membres de sa famille, mais sans succès. Calypso regardait le paysage défiler derrière la vitre alors que Julian plongé dans ses pensées l'écoutait d'une oreille distraite. Il ne réagit que lorsqu’elle fit mention de l'Osservatore, tournant un regard peu amène vers sa cousine. L'osservatore un nom a bannir de la conversation lorsque l'on se trouvait face à un Spinelli, car l'osservatore était la source d'une bonne partie des ennuis actuels de la famille. L'arrivée d'Illena permit à Thalie de faire diversion. Malheureusement pour elle, cela ne tendit pas l'ambiance entre les deux Spinelli. Julian adressa un sourire bancal mais chaleureux à sa meilleure amie qui s'installa en face de lui, elle masquait sa robe ce qui intrigua le jeune homme mais pas suffisamment pour le faire sortir de sa réserve. Son téléphone vibra au fond de la poste de costume, il sortit discrètement de sa poche son I-Phone et consulta le message que sa petite amie lui avait envoyé, elle l'informait de son départ pour le bal. Malgré que Julian avait passé la semaine auprès de la jeune femme, ils avaient convenu avec elle qu'arriver ensemble au bal ne ferrait qu'envenimer la situation entre leur famille et qu'il vallait mieux pour le bien de tous, sauf le leur, qu'ils évitât de trop s'approcher ce soir là, bien qu'il en coûta au jeune homme de se séparer d'elle après une semaine passé nuit et jour ensemble. L'arrêt de la limousine tira Julian de ses pensées. Ils étaient arrivés. Julian fut le premier a sortir pour aider ses dames à descendre de voiture, grand bien lui prit, il rattrapa in extremis sa « sœur siamoise » alors qu'elle manquait de s'affaler sur la chaussée trop occuper a détailler la façade. L'assommant par son flot incessant de paroles, Julian se demandait parfois comment autant de mots pouvaient sortir d'une si petite bouche. Alors qu'il allait la gronder elle changea brusquement de sujet. Le grondant comme une mère l'aurait fait avec son rejeton rétif à sourire au photographe, cependant il éclata de rire lorsque sa cousine résuma la situation à sa façon lui demandant si le monde tournait autour de son sexe d'une façon tout ce qu'il y a de plus imager. Elle venait de lui tirer son premier rire alors qu'elle s'éloignait, se prêtant au jeu des paparazzis. Ce fut ensuite au tour d'Illena de s'en prendre aux deux cousins. Jouant sur la corde sensible, elle était venue pour eux, pour s'amuser, avait fait de gros efforts elle si timide pour affronter les paparazzis et les photographes.

    Le snobant royalement Calypso passait près de son cousin sans le voir rassura Illena sur sa tenue avant de monter à son tour les marches après avoir franchit le tapis rouge, il ne restait que Illena et Julian en bas des marches, il prit le bras de la jeune femme et l'entraîna dans la fausse aux lions, le vivier de photographes qui se tenait au bas des marches.

    « Souris ma belle tu es observés ! » Glissa t-il tout sourire à son oreille avant d'entamer leur traverser du tapis rouge. Il ignora les questions des journalistes se contentant de sourire en tenant fermement le bras de sa compagne afin qu'elle ne ralentisse ni n'accélère. Tout était une question d'apparence, de timing ici.

    Lorsqu'ils furent en sécurité dans le hall de l'ambassade Julian décoinça son sourire colgate, passant à un sourire moins éclatant et plus sincère, la présence de sa meilleure amie rendrait peut être cette soirée plus supportable enfin il l'espérait. Voir Sara au bras de son meilleur ami allait lui demander de prendre fortement sur lui. Mais impossible n'était pas Spinelli.

    « Alors Ragazza, je peux prendre ton manteau ou tu compte te cacher sous ta veste tout le reste de la soirée ? » La taquina t-il en souriant et en s'emparant de son manteau l'instant suivant ne lui laissant pas le temps de réfléchir. Il était curieux et c'était tant mieux car la robe que portait sa meilleure amie valait le coup d'oeil.

    « Whooo ... Illena tu sais que je suis un homme au cœur sensible ? Cette robe te siet à ravir Bellisima ! » La complimenta t-il en reprenant son bras. Il parlait tout bas à son oreille afin que leur conversation ne soit pas entendu de tous dans le hall. Il ajouta d'une voix basse. « Tu restes près de moi et tu m'empêches de faire une bêtise d'accord ? Je n'aimerais pas que ta première soirée mondaine se termine par une sanglante bataille entre Spinelli. Ca tacherait ta jolie robe Cara... » Ajouta t-il d'un ton plus léger. Il s'efforçait de se concentrer sur la soirée, de ne pas penser à Sara alors qu'accompagner de sa meilleure amie il saluait l'ambassadeur.

    « Julian ! » S'exclama l'homme en français. « C'est un tel plaisir de vous revoir. Vous avez brillez au Sénat aux dires de votre grand-père et de certains de mes amis. La relève de la famille Spinelli serait-elle prête ? » Julian traduisait à voix très basse pour Illena, il ne savait pas si la belle parlait couramment la langue de Molière.

    « Monsieur l'ambassadeur, mon grand-père à encore de bels années devant lui, mais un jour peut être aurais-je la chance de m'asseoir au côté de votre filleul en tant que Sénateur. » Toutes ses foutaises protocolaires lui courrait sur le haricot, mais il était un Spinelli, c'était son rôle. « Excusez nous, je voudrais saluer mon grand-père avant que le bal ne débute » Termina t-il en italien, entraînant une Illena resplendissante avec lui.

    « J'espère pour toi ma belle que tes chaussures sont confortables car j'ai bien l'intention de te faire danser ce soir... » La prévient-il en se dirigeant vers le bar pour leur commander deux verres.

    La soirée ne faisait que commencer.

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Sara T. Giolitti
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"cette fille, c'est un prédateur déguisé en caniche"

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MessageSujet: Re: Bal Black&White - Soirée Mondaine.   Bal Black&White - Soirée Mondaine. EmptyVen 24 Avr - 4:56


    "On va être en retard si tu ne te dépêches pas un peu, Princesse"

    La voix masculine lui parvint depuis le salon, où l'homme, installé tranquillement dans le canapé, l'agaçait déjà au plus haut point. Qu'est-ce que ça pouvait lui faire qu'ils arrivent en retard ? D'habitude il détestait ce genre de cérémonies, qu'il comparait à un zoo ambulant, un peu comme "La ferme des animaux" de Georges Orwell, pourquoi d'un seul coup se montrait-il si empressé ? Et puis ce surnom, "princesse", s'il avait toujours agacé Sara, à présent c'était encore pire, comme si Dario n'avait plus le droit de l'appeler ainsi, comme si ce surnom appartenait à un autre maintenant, alors qu'à l'origine, son meilleur ami en était l'auteur. Devant le miroir en pied de la chambre, elle observait son propre reflet sans vraiment le voir. Elle était prête, je veux dire, physiquement prête, habillée, maquillée, coiffée, mais dans sa tête, rien n'allait. Elle ne souhaitait pas se rendre à cette réception, c'était même une très mauvaise idée que d'y aller ! Pourquoi tenter le Diable ? Cette mascarade ne rimait à rien, personne ne serait dupe, elle le savait d'avance... Elle allait devoir supporter messe-basses et regards en biais pendant toute la soirée, sans même avoir la compensation de se dire qu'elle serait avec lui. Non, elle serait seule. Mais Julian avait raison, de toutes les solutions qui s'offraient à eux, une seule était valable. Qu'avaient-ils eu comme options ?
    1/ Ne pas s'y rendre, et se faire une soirée DVD (idée de Sara). Impensable ! Ils étaient tout les deux très attendu à cet évènement, et ne pas s'y rendre serait vécu comme un affront. Cela faisait partit de leurs obligations. Ils n'avaient pas le choix.
    2/ Y aller, mais ensemble (idée qui avait frôlé l'esprit de Julian). Non ! Même si tout Rome le soupçonnait, rien n'était encore officiel, et profiter de cette occasion pour le faire, relevait de l'affront (encore !) pour leur deux familles. Julian ne voulait pas ça pour son grand-père, et Sara ne souhaitait pas ça pour son père.
    3/ Restait la dernière solution, celle d'y aller, mais séparément.
    L'idée de passer la soirée si proche sans pouvoir ne serait-ce que lui adresser la parole, n'avait rien de réjouissant, mais avaient-ils le choix ? S'ils voulaient réparer un peu les dégâts causés par leur fuite de Rome, peut être que cet effort visible, cette main tendue vers leur famille respective, les aiderait un peu. C'était le seul fil auquel elle pouvait se raccrocher, un fil bien mince, vu l'accueil que lui avait réservé son père à son retour de Naples. Elle avait eu tendance à faire l'autruche pendant son escapade, repoussant toujours au lendemain le moment où elle devrait donner des nouvelles d'elle, ce qui fait qu'au final, elle n'en avait absolument pas donné. Oh, elle ne s'inquiétait pas plus que ça, la scène dont avait été témoin le chauffeur, et le texto envoyé à Dario, avait eu tôt fait de mettre son père sur la piste de la fuite des deux amants terribles, mais il n'était pas près de pardonner ce silence, ni cet acte, ni même ce choix de cœur. Elle allait devoir s'armer de patience.

    "Mais oui, t'es belle ! Rooh !"

    La voix au timbre un peu cassé de Dario la fit sursauter. Elle ne l'avait pas entendu arriver dans la chambre, ni même n'avait remarqué sa présence derrière elle tandis qu'elle fixait son reflet sans même le voir. Un sourire tendre étira ses lèvres alors qu'elle l'inspectait au travers du miroir... Finalement, même s'il avait tendance à l'agacer bien souvent, heureusement qu'il était là, répondant toujours présent à chaque fois qu'elle l'appelait au secours. Sans lui, elle n'était pas sûre de pouvoir supporter cette soirée.

    "T'aurais pu te coiffer, tout de même !"
    lâcha-t-elle le regard faussement sévère, tout en se retournant pour lui faire face.

    "Tu n'aimes pas ?"
    Sa main passa dans ses cheveux indomptable, tout en se rapprochant du miroir. "Je pensais que tu appréciais les hommes aux cheveux en vrac, pourtant."

    La référence à Julian était tellement énorme, que Sara en leva les yeux au ciel. "
    Les cheveux en vrac, oui, mais là on dirait que tu t'es passé la tête dans le mixeur. Tu te coiffes au batteur électrique, ou quoi ?"

    "Et voilà, on cherche à faire des efforts, et on ne récolte que sarcasmes et moqueries."
    Faisant tourner son chapeau entre ses mains, il s'amusa, en un tour de passe-passe à perdre les yeux de Sara qui suivaient ses différents mouvements. Elle regardait toujours ses mains, alors que le couvre-chef était déjà sur sa tête. "Je ne cherchais qu'à te plaire, tesoro..." ajouta-t-il en lui tendant son bras.

    S'approchant de lui, elle ramena une de ses mèches rebelles derrière son oreille, un geste tendre qu'elle rompit rapidement en lui donnant un coup sur le chapeau, qui s'enfonça un peu plus profondément sur sa tête.
    "Et depuis quand cherches-tu à me plaire ? Stupido !" Le railla-t-elle un sourire moqueur aux lèvres. "Dario, s'il te plait, promet-moi que ce soir tu lui ficheras une paix royale... S'il te plait..." Ses fines mains réajustait le revers de sa veste de smoking, alors que son regard se faisait suppliant.

    "Sara, j'y vais pour toi, je suis là pour toi, je t'accompagne toi ! Lui, je m'en fous ! Il vit sa vie, je vis la mienne." Son ton n'était pas froid, mais il était sec, comme s'il se contenait pour ne pas exploser, ce qui ne présageait rien de bon. "Peut-on y aller maintenant ?"

    Sara s'éloigna de quelques pas, tout en secouant légèrement la tête de droite à gauche. "j'attends de savoir où il est. Ce serait dommage de prendre toutes ces précautions, pour finalement arriver en même temps, et se croiser sur le tapis rouge."

    "Nooon ?! Arrête, ne me dis pas que vous avez convenu d'une stratégie ? On se croirait dans un vieux James Bond ! On va avoir des identités secrètes aussi ? J'veux choisir mon nouveau nom !"

    La situation faisait bien rire Dario, mais ce n'était pas le cas de Sara. Elle attendait un texto, le dernier texto de la soirée, la dernière fois où il lui parlerait avant de le retrouver cette nuit. Cela pouvait sembler absurde à d'autres, mais pour elle il s'agissait d'un véritable déchirement. Elle allait devoir l'ignorer, pendant toute une soirée. Faire comme si elle ne le connaissait pas, comme si elle ne l'aimait pas. Elle allait devoir supporter de le voir avec d'autres femmes. Sara n'étant pas une très bonne comédienne, elle se demandait comment elle allait pouvoir se sortir de cette galère... La comédie des apparences... Dario avait raison, c'était bel et bien "La ferme des animaux".

[...]

    - JFK ?
    - Mort !
    - John Galliano ?
    - Homo !
    - Zinedine Zidane ?
    - Français !
    - Outch ! T'as raison, je crois que je préfère encore un homo mort...
    - Alors prends Freddy Mercury...

    Dario était toujours entrain de chercher un nouveau nom pour son identité secrète. En vrai, il tentait de distraire Sara qui devenait un peu plus anxieuse à mesure que la voiture approchait de palazzio. L'italien avait prit le volant de la voiture de Sara, cette dernière refusant de s'y rendre en limousine. Il conduisait vite, et bien, profitant pleinement du petit bolide, dernier présent de Giolitti père, avant que toute cette histoire ne commence. Du coin de l'oeil, le jeune homme observait son amie se refermer sur elle-même à mesure que les minutes s'égrainaient. Elle jouait le jeu, répondant à chacune de ses propositions avec humour, mais il la sentait absente. Elle avait perdu son joli sourire, et ses yeux se perdaient dans la contemplation des lumières de Rome.
    - Et toi, Princesse ? Quel sera ton nom ce soir ?
    - Giolitti... C'est bien ça le problème...
    lâcha-t-elle dans un soupir résigné.

[...]

    Les flash crépitaient de tous côtés, l'aveuglant sur l'instant. S'accrochant désespérément à la main de Dario, elle tentait de faire bonne figure. Sourire, ne pas oublier de sourire. Croiser les jambes, décroiser les jambes, et toujours et encore sourire. L'exercice déjà fatiguant à la base, devenait oppressant lorsqu'on avait pas vraiment la tête à la fête, alors pressant le pas, elle écourta au maximum cette séance photo, et s'engouffra dans la bâtiment. Il fallait encore qu'elle s'adonne aux politesses d'usage envers l'ambassadeur, et ensuite seulement, elle pourrait aller se noyer dans une coupe de champagne. Dario se chargea de récupérer la veste de Sara, admirant une nouvelle fois la robe enfilée pour l'occasion. Il ne lui avait fait aucun compliments dessus, sachant qu'elle avait été choisie par Julian, mais il devait bien avouer que son rival avait bon goût, même s'il préférait se dire que c'était simplement Sara qui la portait très bien. Récupérant le bras de l'héritière, ils s'approchèrent tous deux du français, qui après avoir flatté Sara sur sa beauté, s'empressa de demander l'identité de son cavalier.
    - Fredd... Aïe !
    Se recevant un coup de coude dans le flanc, Dario fut dans l'impossibilité de finir sa petite blague. Visiblement il n'était pas d'usage de faire de l'humour devant le représentant de la France en Italie. Sara se chargeait des présentation, lorsqu'une main se posa sur l'épaule de l'ambassadeur, et qu'une voix féminine coupa la parole à Sara afin de parler du champagne. Les sourcils froncés Sara pivota pour fusiller la malpolie du regard, avant de lâcher une exclamation de surprise.
    - Maman ?!
    - Sara !
    La femme du quarantaine d'années se tourna avec étonnement vers sa fille. Que fais-tu ici ? Je ne pensais pas que tu oserais te montrer après tout ce tapage ! Son visage avait reprit son aplomb, n'affichant plus que cet air d'éternelle indifférence.
    - Papa sait que tu es là ? demanda-t-elle tout en ignorant sa mesquinerie.
    - Évidemment, "chérie". Répondit-elle en faisant claquer sa langue sur le dernier mot en français. Après ce que tu lui as fait vivre, il avait bien besoin d'un peu de soutient...
    Tu parles du soutient ! Sa main posée sur l'épaule de l'ambassadeur, et ses airs de prédatrices, montraient bien à toute cette clique de mondaines, le pourquoi de sa présence en ses lieux. Paolo elle n'en avait cure, seul sa satisfaction personnelle importait. Sara sentant la colère l'envahir, en observant ce sourire satisfait sur les lèvres de sa génitrice, tourna les talons, tirant Dario dans son sillage. Il ne manquait plus que ça ! Sa mère ! C'était décidé, elle n'allait pas s'éterniser à cette soirée ! Quelques danses, beaucoup de champagne, et après ça, elle irait attendre Julian à l'appartement. Mais en attendant, elle devait faire acte de présence, et s'assurer que les gens la voit, le peu de temps où elle resterait. Ce ne serait pas difficile, vu que tous les regards se tournèrent vers elle, sitôt qu'elle fit un pas en direction de la salle de réception. Passant une main dans ses cheveux, réajustant, et vérifiant que sa coiffure tenait la route, elle redressa les épaules, cambra ses reins et leva le menton. Tête haute, aussi droite qu'on le lui avait appris durant ses longues heures de danse classique, et air impénétrable, elle fendit la foule, laissant penser que ces messes-basses, sur son passage, glissaient sur elle sans l'atteindre. Vite, un verre !

    - Ne me quitte pas d'une semelle... Implora-t-elle Dario, en serrant son bras de toutes ses forces, tout en se dirigeant à grands pas vers le bar.

    - Je serais ton ombre, Bella mia. Répondit-il doucement, passant un bras autour de sa taille, tandis que de l'autre il soulevait son chapeau, un grand sourire aux lèvres, afin de saluer, non sans humour, un Spinelli à quelques centimètres...

    Un Spinelli que Sara n'avait pas vu, et dont Dario se chargea de lui éviter la rencontre, en l'entrainant à l'autre bout du bar...

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MessageSujet: Re: Bal Black&White - Soirée Mondaine.   Bal Black&White - Soirée Mondaine. EmptyVen 24 Avr - 5:22

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Karyn Moretto



    Comment était ce possible ? Comment avait elle pu faire ça ? Elle avait bu ou quoi ?! Pourtant, elle ne se souvenait pas de s'être cuitée ce jour là !!! Il fallait vraiment, VRAIMENT qu'elle arrête l'alcool si elle en arrivait à ne plus se souvenir de si oui ou non elle avait bu tel ou tel jour !!! Et maintenant, à cause de sa stupidité, elle était là, face au miroir, grimaçant et se prouvant à elle même et à Janaly dans le même temps qu'elle était vraiment passée pro dans la mine boudeuse ! Et sourires, encouragements surexcités de sa belle blonde de meilleure amie n'y changeait rien : elle s'en voulait à mort pour ce qu'elle avait accepté de faire ! Attendez un instant, vous êtes largués là, n'est ce pas ? Et vous commencez à vous demander pourquoi Karyn Chiara Alessandra Moretto faisait la tête, alors qu'elle était vraiment pas mal dans sa jolie petite robe blanche, ses longs cheveux blonds relevés en un chignon bas, qui ne payait pas de mine mais était pourtant super bien structuré ? Pourquoi elle s'obstinait à tirer la tronche alors qu'elle n'avait pas été aussi belle que depuis ... Heu, bah depuis sa dernière sortie officelle au Bal du Printemps ?

    Tout simplement parce qu'elle se maudissait d'avoir accepter d'aller à ce f***u Bal Black & White ! En toute bonne héritière de grosses fortune qui se respecte et par égard au surnom de sa mère, appellée la "Petite Princesse Polonaise" par les Italiens lorsque, paix à son âme, Krysal était encore en vie, sa fille avait reçu la fameuse invitation pour la grande soirée de gala ou d'elle ne savait plus trop quoi organisée par l'Ambassadeur de France. Elle avait jeté l'invit' direct à la poubelle, sans même l'avoir ouverte. Oh, elle avait pris un gros risque selon vous ? Bah oui, on sait jamais ce qu'il y a dans une enveloppe tant qu'on ne l'a pas ouverte selon vous ?! Et si en jetant cette lettre pas même décachetée, elle avait jeté une lettre d'amour enflammée de la part de Nate ou d'un admirateur secret ?! Si elle venait de jeter aux ordures un gros chèque de son père ou je ne sais quoi encore ?!! Mais Karyn, avec le temps et l'habitude, avait réussi à déceler les signes qui ne trompent pas !
    Tout d'abord, Nate ne lui écrivait pas de lettres d'amour depuis qu'ils étaient en pause, et d'ailleurs, il n'avait plutôt pas intêret, parce qu'elle lui avait demandé de garder ses distances, autant parce qu'elle avait besoin de faire le point sur sa vie que parce qu'elle préférait le voir le moins possible du fait de la grossesse qu'elle lui cachait. Et puis, elle n'avait pas d'admirateur secret assez fou pour lui écrire, alors qu'ils savaient tous qu'elle vivait dans la même Résidence que son petit ami ! Et comme personne, à part ses très très proches, ne savait que Nate et elle étaient en pause, il n'y avait aucune chance qu'un quelconque kamikaze de se risque à provoquer Nate sur ses terres même ! Beurk, elle avait imaginé ça dans son esprit tordu, comme si elle n'avait été qu'une vulgaire récompense qu'on offre au plus méritant, qu'un morceau de viande donné au meilleur chien !! Effrayant ! Ensuite, son père ne lui faisait jamais de chèque. Les virements, c'était plus pratique, et il savait aussi qu'elle n'aimait pas particulièrement qu'il lui donne de l'argent. Elle se dém*****très bien toute seule, avec l'argent de l'héritage de sa mère et son job dans ce fameux Club réputé de la Capitale Romaine. Et les traites de l'appart' étaient divisées par deux grâce à Janaly. Et Fabien ne s'avisait jamais d'aller contre la volonté de sa fille, de peur de voir sa jolie petite princesse blonde aux yeux bleus devenir brusquement toute verte et se fâcher contre lui. Et elle n'avait pas peur de lui régler son compte par téléphone, et elle était aussi assez barée pour venir directement lui redresser les bretelles en direct, en sautant dans le premier avion pour le rattraper où qu'il soit sur cette planète !
    Nan, c'était bien une enveloppe contenant une invitation pour un futur événement supra de chez hypra select, de ceux qui ne sont réservés qu'aux enfants de bonnes familles, que dis je, d'excellentes familles ! Et tous les jeunes gens qui ne faisaient pas partis de ce lot là ne pouvaient compter que sur des amitiés fortes, rien de plus, parce que personne n'est encore assez barré pour mettre en vente ces invit' ! Elle avait reconnu le grain du papier de l'enveloppe et vu le poids du truc, la lettre contenue à l'intérieur devait avoir été faîte dans le même genre de papier. Et la belle écriture manuscrite sur le devant de l'enveloppe ne pouvait pas non plus laisse de doute sur l'origine de la missive. Une écriture calligraphée, aux belles lettres rondes et bien formées, écrites grâce à une plume et à de l'encre noire, sûrement ça, ce n'était sûrement pas du fait du boucher du coin !!! Bref, la lettre avait fini à la corbeille, mais, mystérieusement, la jeune femme l'avait trouvée négligement posée sur son oreiller lorsqu'elle était allée se coucher ... Décidément, Janaly avait l'oeil sur tout, ou alors, elle avait simplement reçu la même lettre, et avait deviné le sort qu'avait donné Karyn à la sienne !!! C'était sûrement ça !

    Et après, tout c'était enchaîné très vite : Nate avait débarqué chez elle pour lui parler et à mesure de leur conversation, en était venu à lui proposer d'aller au Bal avec lui. Elle ne pouvait pas vraiment lui refuser, parce qu'il faisait des efforts, et qu'elle ne voulait pas non plus trop le faire reculer, comme si il avançait d'une case sur la marelle et qu'elle le renvoyait soudain à la Case TERRE !
    Et maintenant, elle regrettait, non pas parce qu'il était très mauvais cavalier ou horrible, juste parce qu'elle était obligée de passer entre les mains expertes de sa meilleure amie qui avait semble t il décidé de retourner en enfance à l'âge de ses poupies Birba !! Janaly lui assurait qu'on ne voyait pas encore son ventre arrondi, qu'on ne le devinait pas sous le tissu, et pourtant, elle, elle s'obstinait à ne voir que ça !!! Elle en était à seulement deux mois maintenant, mais elle se voyait déjà énorme !! Pourtant, même en protestant, elle n'était pas parvenue à mettre Janaly de son côté, pour une fois !!! Sa meilleure amie lui avait choisi sa robe, blanche parce qu'elle trouvait que cela s'accordait parfaitement avec ses yeux bleus glacier et ses longs cheveux blonds et aussi parce que c'était l'une des couleurs autorisées, et assez courte, parce qu'ainsi, disait elle, les gens se focaliseraient plus facilement sur les longues jambes nues de Karyn plutôt que sur son ventre. Franchement, Miss Moretto n'en était pas convaincue mais Janaly ne lui laissait pas prendre l'ascendant, alors, elle se battait contre le vent, sans toute fois se décourager, elle ne connaissait d'ailleurs pas ce mot.

    Nate ne tarda pas à arriver, et elle n'eut pas besoin de Janaly pour sortir de son appart. Elle avait chaussé des scandales à talons assez hauts, parce que cela accentuait encore plus la longeur de ses jambes nues. Elle referma la porte, non sans tirer la langue à Janaly, qui, elle devait y aller avec Elias, enfin, si tous les deux parvenaient à ne pas se sauter dessus dès qu'ils se verraient ! Nan, ça, c'était plutôt du Kate, comprennez du Karyn et du Nate ... Mais bon, parfois, elle voulait juste calquer sur les autres ses propres comportements à elle !
    Elle ne prononça pas un mot, se contentant de sourire timidement et de poser un baiser sur la joue de son cavalier pour la soirée. Elle prit le bras qu'il lui proposait et tous deux prirent l'ascenseur les déposant au rez de chaussée. Devant la Résience, il y avait deux limousines, tiens donc, une autre jeune femme comptait se faire mener au Bal en limousine ?
    Se tournant vers Nate, qui haussait déjà les épaules, comme anticipant la réaction de sa belle cavalière, elle haussa un sourcil, non sans se départir de son sourire.


    Tu as décidé de faire les choses en grand à ce que je vois .... C'est une bonne idée. J'ai toujours fais une exception dans mon jugement sur la richesse et ses excès pour les limousines ... Mais tu le sais déjà ça ...

    Epargnons vous les détails du voyage jusqu'au lieu de la fête, il n'y a vraiment rien de bien excitant là dedans !!! Lorsque la limousine se gara devant la bâtiment, Nate descendit le premier et, en grand Gentleman; l'aida à descendre. Pendant le voyage, elle n'avait cessé de lui demander si il trouvait sa robe trop courte. Pas qu'elle était à ce point pudique, juste que se retrouver à la Une de la presse à scandale le lendemain parce que sa robe aura été si courte que l'on aura aisément shooté sa jolie culotte blanche n'était pas vraiment ce qu'elle souhaitait le plus au monde. Nan, face à tous ses flashs d'appareils, qui la ramenait en arrière, à l'époque où elle n'était encore qu'une ado, elle voulait juste filer se cacher dans le premier trou de souris venu !!! Et elle tentait du mieux possible de poser sur le côté, comme par crainte que soudainement, les appareils photos ne soient capables de faire des clichés comme ceux des échographies !!! Elle lâcha un instant la main de Nate, pour la poser devant elle, faisait signe à un photographe de plutôt la shooter comme ceci, de profil, mais revint vite vers lui.

    Ils ont tous l'air complètement ... Dingues ! On leur a pas donné à manger ce matin, ou j'ai un pan de ma robe coincé quelque part où il ne faudrait pas ?
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MessageSujet: Re: Bal Black&White - Soirée Mondaine.   Bal Black&White - Soirée Mondaine. EmptyMer 29 Avr - 6:30

Bal Black&White - Soirée Mondaine. Kj1
Nate & Karyn

    L'évènement que j'attendais depuis un sacré moment était enfin arrivé. Le bal Black & White. C'était encore une de ses soirées mondaines avec des milliers de paparazzis et de journalistes qui essayaient de nous cerner de tous les sens parce qu'ils voulaient en savoir sur nos vies personnelles. Quoi ? Ils en avaient tellement pas qu'ils devaient harceler les gens connus juste pour pouvoir dire qu'ils leur avaient parlé ? Pathétique. Bref, j'allais chercher Karyn, pas en voiture normale, mais bien en limousine. Je savais qu'elle aimait pas trop ces gens d'entrées remarquées, mais cet évènement était trop important pour y aller en simple Jeep Torrent Pontiac 2008. J'avais payé tout de ma poche, parce que de toute façon l'argent c'était pas ce qui manquait dans ma famille. Je m'étais acheté un pantalon et une chemise chics d'un noir parfait et profond. J'étais assez canon, je pouvais me permettre de le dire. J'avais acheté un tout nouveau parfum Dolce & Gabbana, très facile à trouver puisque la source de ce parfum était située dans cette ville-même. Des nouvelles chaussures qui venaient avec mon toxedo, une montre Gucci & une nouvelle boucle d'oreille Gucci. Enfin, j'avais vraiment tout fait pour que la personne qui m'accompagne puisse être fière de se montrer publiquement avec moi. Ooh, j'étais tellement stressé que j'en avais presque oublié de mentionner que c'étati avec Karyn que j'allais à cette fameuse soirée. Le jour où j'avais été à son appart et qu'on avait dit qu'on devait réfléchir à notre relation, j'avais eu le courage de lui demander si elle voulait m'y accompagner et heureusement pour moi elle avait accepté. J'avais été tellement content que je crois que j'allais sauter au plafond. Sauf que j'aurais vraiment eu l'air stupide, alors j'étais resté assis à côté d'elle sur le sofa et on avait continué de parler comme si de rien était. Elle avait dit qu'elle savait pas si je pouvais l'embrasser à cette soirée, mais il le fallait, il fallait que j'arrive à l'embrasser pour lui faire comprendre que je lui étais indispensable et que si on revenait ensemble, j'allais changé du tout au tout. Jamais plus j'allais me renfermer, jamais plus j'allais l'envoyer promener en disant que j'avais rien et qu'elle avait tord. Parce qu'elle avait toujours raison en ce qui me concernait, elle me connaissait tellement bien que parfois ça me faisait peur. Elle arrivait même à savoir ce que je pensais parfois, à croire qu'elle lisait tout ça dans mes yeux ou qu'elle remarquait les mouvements que je faisais et les associait à mes différentes actions. Enfin, j'étais pas là pour parler de Karyn, oui, mais la soirée aussi.

    J'étais prêt, je me regardai dans le mirroir une dernière fois avant de sortir puis pris mes affaires principales: les clés de l'appart et mon cellulaire. Je crois que c'était tout. Pas besoin des clés de ma voiture. Je sortis de l'appart et barra la porte derrière moi. Je montai lentement les marches, en étant nerveux bien sûr, et finalement j'arrivai devant la fameuse porte de son appartement. Je cognai légèrement et attendai patiemment, ou presque... Elle finit par ouvrir la porte et je fus subjugué par la beauté qu'elle dégageait à ce moment. Elle avait une jolie robe blanche-crème, les cheveux remontés en chignon. Aussi rayonnante que le soleil... Elle me sourit timidement et posa un léger baiser sur ma joue. Mon corps tout entier fut parcouru de frissons... Je lui souris en retour. Je tendis mon bras et elle mit le sien autour. On descendit ensuite et la limo nous attendait juste devant l'édifice de nos apparts. Elle me regarda puis fit une remarque positive sur le fait que j'avais fait les choses en grand. Mais tout avait toujours besoin d'être fait en grand avec Karyn !

      C'était pour te faire plaisir...

    Et je disais pas ça d'un côté négatif, je disais ça parce que pour moi ça valait la peine de faire les choses en grand quand il s'agissait de la femme que j'aimais. Je sortis de mes pensées et j'accompagnai Karyn jusqu'à la portière de la limo que je pris la peine d'ouvrir pour elle. En rencontrant Karyn, il y avait maintenant plus de trois ans, j'avais acquis une qualité, celle d'être gentleman. Je voulais toujours être galant avec elle, en plus ça la charmait alors si je l'étais ça m'avantageait. Pendant le chemin elle arrêtait pas de me demander si sa robe était trop courte. Pourquoi elle l'aurait été ? Je la trouvais parfaite dans cette robe. Elle était parfaite dans tout ce qu'elle portait de touta façon. Rendus au fameux endroit, je descendis en premier et lui ouvris la porte. Elle mit sa main dans la mienne puis on avançait enfin... Les paparazzis et les journalistes nous photographiaient à coeur-joie. Ils prirent même la peine de prendre Karyn de profil et moi aussi d'ailleurs... Raaaah ce qu'ils pouvaient m'énerver ! Elle s'éloigna de moi un instant puis revint ensuite...

      Ils sont tous subjugués par ta beauté. C'est pour ça qu'ils te photographient comme ça.

    Dis-je en faisant un clin d'oeil. Je me tournai ensuite vers Karyn et remarquai qu'elle avait les joues rouges, sûrement du compliment que je lui avais fait. On continuait d'avancer main dans la main et finalement Karyn salua quelqu'un qu'elle connaissait et que je connaissais aussi... On s'approchait du groupe de personnes, souriant, comme un vrai couple. On était un vrai couple, non ?

      Alors... Tu te plais jusqu'à maintenant où t'as déjà envie de rentrer chez toi ?
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MessageSujet: Re: Bal Black&White - Soirée Mondaine.   Bal Black&White - Soirée Mondaine. EmptyMer 29 Avr - 20:14


    - T'es sûre de toi, là ? Non, parce que je me fais l'impression d'un pingouin quand même !

    Kenzo quitta des yeux son reflet et se retourna vers la brune en mimant un mouvement de bras censé être celui de l'oiseau polaire. Il venait juste de rentrer de son petit job actuel, à savoir ramasseur de pièces dans les différentes fontaines de la cité antique (Si, si, ça existe), et se savait déjà en retard pour la fameuse soirée où il allait devoir se faufiler le soir même. Une idée de Savannah...Le costume aussi c'était son idée. Visiblement son vieux jean et son tee-shirt ne lui permettrait pas de bien se fondre dans la masse d'hommes d'affaires et autres illustres personnages influants de la ville. Il ne savait pas comment elle s'était débrouillée, mais sitôt qu'il avait passé la porte de sa chambre, il avait trouvé sur son lit un smoking flambant neuf, et à sa taille qui plus est. L'ensemble était magnifique, il va sans dire, et Kenzo n'avait rien a lui reprocher, si ce n'est qu'il se trouvait ridicule là-dedans, tellement pas lui ! Il l'avait donc enfilé, avant de rejoindre Savannah chez elle, s'attendant à ce qu'elle éclate de rire, qu'elle se rende compte que c'était une mauvaise idée, et qu'elle lui dise de laisser tomber. Sauf qu'elle n'eut pas la réaction qu'il escomptait, et qu'elle le trouvait très séduisant comme ça... Tssss, les femmes !

    - T'as vu "La marche de l'empereur" ? Je te rappelle pas le personnage central ?

    Il tentait toujours son imitation désastreuse d'un manchot, quand il se reçu un coup de la part du petit sadique. Depuis quand les enfants obéissaient à leur mère ? Ça c'était un truc qui le dépassait ! Matteo se montrait bien trop obéissant lorsqu'il s'agissait de tabasser les visiteurs de sa mère...

[...]
    Savannah lui avait communiqué l'adresse, ainsi que le plan d'accès. Un de ses amis était censé l'attendre à l'arrière du bâtiment, et le faire entrer dans les lieux... Pfff, on se serait cru dans un James Bond... Enfin un épisode où l'agent 007 serait arrivé sur les lieux en Vespa. Oui, de suite, ça fait moins rêver ! Il connaissait l'endroit, et ne mit pas très longtemps à rejoindre le lieu indiqué par Savannah. Décidemment cette fille était incroyable ! Il coupa le moteur de sa vespa, comme elle le lui avait conseillé, et poursuivie sa route à pied, tout en poussant l'engin. Tout n'était que muraille a perte de vue, sur tout le long de la route, et d'une hauteur spectaculaire. Mentalement il priait pour que l'idée de Sav' ne soit pas d'escalader cette fortification. Il était entrain de se dire qu'il n'en verrait jamais le bout, lorsqu'une immense porte en bois se profila, et devant elle un jeune homme d'une vingtaine d'années.

    - Tu es Kenzo, je suppose ? Lui lâcha-t-il une fois qu'il fut suffisamment proche.
    -
    Heu... Oui... répondit-il sans lâcher le guidon de sa Vespa.
    - Moi c'est Pedro, je vais te faire entrer, suis-moi...

    Le jeune homme, tout sourire, poussa l'immense battant de bois, dévoilant au passage la végétation d'un jardin à la française, et plus loin les lueurs dansantes d'un bâtiment déjà rythmé de musique. Pedro indiqua au brun un endroit où déposer son engin, un endroit reculé, où les feuillage le camouflerait à la vue de quiconque s'aventurant aussi loin des festivités. Puis il le pria de le suivre, sans faire trop de bruit. Kenzo commençait à se demander si tout cela en valait la peine. Pas vraiment rassurer par les précautions prises par son complice, il se disait que peut être, rentrer par effraction dans une fête à laquelle on n'avait pas été convié, était bien plus dangereux que ce qu'il avait imaginé. Il n'était pas très chaud à la base, mais Savannah avait réussi a le convaincre, le poussant au-delà de ses derniers retranchements. Oui, il avait envie de revoir la Blondinette, et oui c'était très important à ses yeux... Mais y avait pas un moyen plus... discret ?

    Regardant bien où il mettait les pieds, veillant à ne pas faire de bruit, il suivait tout de même le jeune homme, espérant qu'il savait ce qu'il faisait, parce que Kenzo, lui, n'en avait aucune idée ! Bientôt ils arrivèrent près du bâtiment, loin de la terrasse, cela dit, ils se trouvaient vers l'aile opposé, là où une porte ouverte donnait droit sur les cuisines. C'était ça l'idée de Savannah ? En faire un cuistot ? Non, un serveur ? Elle pensait que c'était en tendant une coupe à Calypso qu'il allait réussir a être suffisamment à l'aise pour lui enchainer deux mots ? Sans aucune remarque, il suivit le mouvement, entrant dans les lieux où une grande animation règnait. On hurlait des ordres, les aliments crépitaient dans les poeles, les couverts s'entrechoquaient, et Kenzo ne savait plus où donner de la tête. Une main s'empara de son bras, et l'entraina plus loin. Pedro, traversa les lieux en tirant le jeune homme dans son sillage, puis il s'arrêta près d'une porte battante qui s'ouvrit en grand pour laisser passer une jeune femme très pressée poussant un chariot emplie de coupes vides. Le temps que la porte se referme avait suffit à Kenzo pour entendre la musique, les éclats de rires, les voix, et d'entrapercevoir les robes soyeuses, les souliers luisants, les bijoux scintillants.

    - J'veux pas y aller ! Lâcha-t-il brusquement en comprenant qu'après cette porte, il ne pourrait plus faire machine arrière.
    - T'as pas le choix ! J'ai donné ma parole à Sav' ! Répondit l'autre en le poussant dans le dos, jusqu'à ce que Kenzo passe les fameuses portes qui se refermèrent brusquement derrière lui.

    Un dernier regard en arrière, et il vit le jeune homme lui sourire derrière le hublot aménagé dans la porte, puis lui faire un signe de main, lui signifiant qu'il devait y aller. Lissant sa veste de smoking, Kenzo lâcha un profond soupire, avant de faire un pas en avant. Tout n'était que luxe ostentatoire, richesse clinquante et hypocrisie visible. Il avait beau porter un costume de grande marque, il avait l'impression que personne n'était dupe, que tout le monde pouvait voir le roturier planqué dans le costume d'un autre.

    - Qu'est-ce que j'fous là ? Bon sang, qu'est-ce que j'fous là ? murmura-t-il pour lui même avant de choper une coupe de champagne sur le plateau d'un serveur passant à proximité.

    Il ne se sentait pas à sa place, et tenta d'oublier son malaise par l'alcool. Il se siffla la coupette rapidement, avant de l'échanger contre une toute neuve sur un autre plateau qui passait sur sa route. Il avançait, tentant de disparaitre dans la masse, mais sans jamais oublier son objectif. Ses yeux scannait la foule, s'arrêtant plusieurs fois sur des crinières blondes... Jamais la sienne, à croire que Rome croulait sous les blondes depuis son arrivée. Et quand il l'aurait trouvé, que ferait-il ? Et si elle était accompagnée ? Et si... Et s'il regardait où il marchait ? Ca lui aurait évité de piétiner la robe blanche d'une jeune femme qui, à présent le fusillait du regard. Il pouvait sentir ses yeux mauvais sur lui, avant même qu'il ne relève la tête, et ne les croise pour de vrai... C'était encore plus flippant que ce qu'il avait imaginé, et étrangement il avait l'impression de revivre une scène de son passé proche... Fronçant les sourcils, il tentait de se remémorer où il avait déjà vu se visage sévère. La jeune femme semblait faire de même, avant que tous deux, en même temps, n'ouvrent de grands yeux de surprise, et ne s'éloigne rapidement l'un de l'autre, Kenzo disparaissant dans la foule sur la droite, et la jeune femme se mêlant à la masse sur la gauche... Le vampire ! C'était le vampire ! Celle qui l'avait déjà fusillé du regard ce fameux soir sur la piazza Navona... La soeur de Calypso... Zut !
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MessageSujet: Re: Bal Black&White - Soirée Mondaine.   Bal Black&White - Soirée Mondaine. EmptyVen 1 Mai - 0:58

Bal Black&White - Soirée Mondaine. Bugotb


    « T’aurais pu être plus ridicule… » -lâcha Leandro d’une voix amusée, à son simple reflet dans le miroir.

    Un simple t-shirt blanc, surmonté d’une veste bien plus habillée lui donnaient toute l’élégance et la distinction requise pour ce genre de soirée, sans pour autant perdre la simplicité qui le qualifiait et la décontraction dont il avait besoin. Car Leandro déguisé en pingouin n’était pas un spectacle qu’il pouvait offrir. Très peu pour lui… C’était même une véritable épreuve ! Un dernier regard dans la glace, passant sa main dans ses cheveux et le jeune homme quittait son appartement. Sa journée avait été longue et chargée, et pourtant il se surprenait lui-même en étant dans les temps. Un timing de professionnel ! Aucune fausse note ! Après avoir fait sa journée de boulot, il avait eut le temps de récupérer son costume, de rentrer, de prendre une bonne douche bien chaude, et de finir de se préparer pour ce grand bal.

    Qui l’eut cru ? Leandro Fransceci présent à une soirée de ce genre… Avait-il seulement sa place parmi ce beau monde ? Il s’était posé la question à plusieurs reprises. Le doute demeurait toujours présent, malgré toute l’assurance dont il pouvait faire preuve. Il se moquait bien du reste du monde, et du regard que l’on pouvait porter à son égard. C’était même le cadet de ses soucis ! Mais il fallait bien le reconnaître, c’est avec le temps qu’il avait su s’adapter à cet univers. Sans Julian, sans cette enfance passée auprès des Spinelli, jamais, ô grand jamais il n’aurait découvert tout ça ! Et c’était cette amitié qui l’avait poussé à s’y rendre ce soir même. Julian lui avait proposé de venir… Bien évidemment sa première réponse fut négative. « Moi ? Jamais… Ce n’est pas ma place, pas mon monde… Je serais bien plus à l’aise derrière mon comptoir ! » Et l’héritier Spinelli avait insisté, lui assurant qu’il allait pouvoir s’amuser et passer une agréable soirée. Eux deux, ils savaient s’y prendre, qu’importe l’endroit…Et ça n’était pas faux. Jamais Leandro ne s’était ennuyé en présence de son ami. Un rien leur permettait de rire, et de sourire…

    Enfin, en faisant face à la grande salle de réception, Leandro faisait moins son malin. Le sourire demeurait présent cependant sur ses lèvres, se montrant avenant et agréable. Sociable ! Le petit se montrait tout simplement ouvert et sociable, se répétant sans cesse que les convives avaient intérêt à se dérider un peu, sans quoi il allait avoir du mal à tenir la soirée. Il expira un bon coup, et entra alors dans cette grande fausse aux lions. Le moindre faux pas et on allait parler de lui pendant un moment. De bouche à oreille on allait le désigner et commenter ses faits et gestes. Il faisait donc attention à ne pas marcher malencontreusement sur les magnifiques –et encombrantes- robes de soirées de ces dames et demoiselles, adressait quelques sourires polis et cherchait plus que tout à apercevoir Julian. Mais où était le Spinelli junior ?! Il aperçu une tignasse blonde, savamment coiffée pour une fois… Et cette fine silhouette lui décrocha un nouveau sourire, bien plus franc et spontané.


    « Leandro ! »
    La miss s’approcha, d’une démarche légère et gracieuse, presque dansante, faisant naître aux coins de ses lèvres un magnifique sourire, et deux fossettes. Le jeune Fransceci ne pu qu’y répondre, s’emparant de la main de la belle pour y déposer un baiser, dans un élan sur joué de politesse. Tout ça pour souligner les manières de ce genre de réception, qu’il trouvait parfois bien superficielles. Cela eut pour effet de faire rire la jeune femme, qui n’était autre que la ravissante cousine de son meilleur ami, Calypso.
    « Toute en beauté…
    - Merci ! T’es pas mal non plus !
    - Sais-tu où je peux trouver ton cher et si aimé cousin ? »

    Le visage de la belle sembla se refermer. Elle haussa les épaules et désigna rapidement le bar, derrière elle. Pour finir elle s’excusa et lui adressa un dernier sourire, avant de filer, son grand-père lui faisant signe de se rapprocher. Qu’elle brave petite héritière ! Leandro la suivit du regard, amusé, et finit par se rendre au bar. Mais bien sûre ! Il aurait dû y penser plus tôt voyons ! Et cela se confirma une fois qu’il l’aperçu, une coupe en main… Tout en s’avançant, il en attrapa une en chemin, alors qu’un serveur passait à ses côtés, et accosta alors son ami et sa ravissante cavalière.
    « On ne me présente pas ?! Han ! Je vais me vexer… -Il se tourna vers Ilena.- Bonsoir… Moi c’est Leandro, ami à temps plein de… ça. » dit-il en désignant Julian, pour finir par boire une petite gorgée de champagne.
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Thalie J. Spinelli
Thalie J. Spinelli

AGE : 24 ans
MESSAGES : 2249
ARRIVÉE LE : 17/03/2008
EMPLOI : Glandeuse professionnelle ! Tout un art ! Même s'il m'arrive de m'occuper d'instruire les autres, même contre leur volonté !
ADRESSE : Trastevere - Demeure Spinelli.
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AVATAR : Erin Heatherton
POINTS : 65

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STATUT: Libertin(e)
DISPO POUR UN SUJET ?: not yet

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MessageSujet: Re: Bal Black&White - Soirée Mondaine.   Bal Black&White - Soirée Mondaine. EmptySam 2 Mai - 0:08


    Et bien, la soirée s'annonçait merveilleuse si tout le monde s'amusait à tirer une tronche de trois pieds de long. Bon, Thalie avait réussi à dérider un peu Julian, mais pour ce qui était de Caly, c'était une autre paire de manche. Sa jeune soeur ne semblait pas vraiment receptive aux tentatives d'approche de Thalie, elle semblait comme ailleurs. Même Ilena avait poussé sa gueulante, et pourtant... rien ne changeait ! Deux des êtres les plus importants pour elle s'ignoraient royalement. Aux yeux de la blonde c'était stupide ! Comment pouvait-on se bouffer le nez pour ça ? Comment eux pouvaient le faire, surtout eux ? Thalie n'avait pas dit son dernier mot, et espérait pouvoir profiter de cette soirée pour changer les choses. Pour l'instant, elle devait se charger de les ennivrer ! Après tout, avec un petit coup dans le nez, ils seraient certainement moins réticent à l'idée de se parler, non ? C'est pour cette raison qu'après avoir salué l'ambassadeur, la blonde s'était empresser d'entrainer tout le petit groupe vers le bar.

    La traversée aurait pu être plus terrible, dans cette masse compacte composée de tout ce que Rome compte de gens "importants", si les gens ne s'étaient pas écartés sur le passage de la Spinelli Team. A croire que l'aura puissante de Giovanni déteignait sur sa descendance, et qu'à leur tour ils imposaient le respect où qu'ils aillent... A moins que ce ne soit Julian qui sucite tout cet intérêt. La récente couverture de journal, ne devait pas y être étrangère, mais Thalie se plaisait à imaginer qu'elle aussi était responsable de ce petit passage qui se formait devant eux. C'est bien simple, en quelques secondes, les gens se furent suffisament écartés pour que le bar soit en vue. La blonde accéléra le pas, attrapant sa soeur par le poignet, l'entrainant avec elle, tout en se rassurant, en se disant qu'elle n'était pas seule. Malgré le nombre d'évenements de ce genre auxquels elle avait assisté, elle n'était toujours pas très à l'aise, et ce fut donc avec soulagement qu'elle atteignit le bar, et commanda deux coupes de champagne. Le serveur se fit rapide, et très vite les deux blondes se retrouvèrent avec une coupe entre les mains, et surtout entre les lèvres.

    La coupe dans une main, un amuse-gueule dans l'autre, Thalie balayait la salle des yeux, cherchant un visage connu. Karyn lui avait dit qu'elle serait présente, mais elle ne semblait pas être encore arrivée. Dans un sens, tant mieux, car qui disait Karyn, disait Janaly, et la blonde n'était pas vraiment pressée de voir cette dernière. La masse compacte s'était reformée après leur passage, en on ne distinguait plus qu'un amas de noir et de blanc, comme un échequier géant, où Thalie se serait retenue de hurler "Mon cavalier prend ton fou !". Oui, c'était le genre de chose que Miss Spinelli était capable de faire, sans raison apparente, juste passant pour une folle aux yeux du reste du monde. Mais avouez que c'était tentant... Non ? Pourtant cette dame avec son grand nez, et sa machoire prohiminante, avait tout du cavalier, et le petit homme sur sa droite, avec ses yeux de fouine, et son rire de phoque, ne ressemblait-il pas à un fou ? Et cet homme qui lui faisait de grands signes depuis l'estrade menant à la terrasse n'avait-il pas tout d'un r... Ha bah nan, c'était son grand-père !

    Tout à son inventaire descriptif de la population environnante, Thalie n'avait pas remarqué Giovanni qui se fatiguait à balancer son bras en l'air, cherchant a attirer l'attention de la petite sotte. Même avec ce geste débile, qui en aurait fait rire plus d'un, Spinelli Senior restait incroyablement charismatique, et inspirait le respect. D'un petit signe de tête, Thalie lui fit comprendre qu'elle l'avait vu, qu'elle arrivait, et que, par pitié, il pouvait baisser ce bras. Délaissant Caly, Julian et Ilena, elle entreprit de fendre la foule pour rejoindre le grand-père, sauf que comme la première fois, les gens s'écartèrent rapidement. Un grand sourire s'afficha sur les lèvres de la blonde pendant une fraction de seconde, pas plus, car elle se rendit compte rapidement que ce n'était pas pour lui facilité le passage à elle, que les gens se reculaient, mais pour laisser passer un couple, qu'elle n'eut aucun mal a reconnaitre. Il faut dire que la fille en question avait trôné en double page centrale au côté de son cousin, donc elle était facilement identifiable. Thalie jeta un bref coup d'oeil à Julian qui était occupé avec Ilena, et n'avait rien remarqué de la nouvelle arrivée, tant mieux, puis elle pressa le pas, rejoingnant le flot de noir et de blanc. Soudain sa course fut arrêtée, et elle manqua perdre sa robe en sentant qu'on retenait sa traine. Plaquant ses deux mains sur sa poitrine, retenant le tissu qui avait manqué se faire la mal, et élever Thalie au rang de Janet Jackson italienne, la blonde se retourna, furax, vers l'agresseur de robe du soir. Elle s'apprêtait à lui hurler dessus, a lui demander s'il avait deux pieds gauches ou s'il était aveugle, quand sa tête lui sembla familière... Il lui disait quelque chose, mais elle était bien incapable de se souvenir où elle l'avait déjà vu. Brun, costume sombre, il y en avait des milliers comme lui rien que dans cette pièce... Pourtant elle savait qu'il avait quelque chose de spécial. Penchant le visage sur le côté, elle fixait ses traits, et il semblait en faire de même, puis soudain, elle fit le lien ! Navona, Caly, son mystérieux italien !! Il fallait qu'elle prévienne Caly de suite, et que le brun ne bouge pas ! Sauf qu'elle pouvait pas se dupliquer, et que de dire au brun "on joue à chat ? Tu restes là, et tu comptes jusqu'à 1000 !" ne semblait pas une très bonne idée. D'autant que d'ici, elle pouvait voir son grand-père s'impatienter.

    Un peu sonnée, elle reprit sa croisade a travers la pièce, bousculant pas mal de monde sur son passage, râlant contre les gens qui râlait, jusqu'à atteindre les quelques marches menant à Giovanni, qui faisait signe de nouveau à quelqu'un derrière. Deposant un baiser sur la joue de sa petite-fille, le patriarche tendit sa main afin d'aider son autre petite-fille a grimper jusqu'à eux. Reproduisant le baiser de Thalie pour Caly, il attrapa une main de chacune d'entre-elles, et les observa de pied en cap, un sourire fier aux lèvres.

    "Vous êtes resplendissantes ! De vraies princesses ! Vous avez la grâce de votre grand-mère, et la beauté de votre mère, sans oublier, évidemment, le charisme des Spinelli... Faites honneur à votre sang, mes trésors, nous avons un blason à redorer..."

    Thalie avait cessé d'écouter à partir de "princesses", et scrutait la salle des yeux à la recherche du brun de sa soeur. Malheureusement, des bruns, il y en avait à la pelleté, et impossible de répérer celui qu'elle voulait. Pourtant, pendant une fraction de seconde, elle cru le reconnaitre, se dirigeant vers le bar, et immédiatement coupa son grand-père pour interpeller sa soeur...

    - Birdy ! Rega'... Sa phrase fut stoppée en vol, alors que ses yeux, suivant la course du brun, avait attérit près du bar, glissant alors, de façon involontaire vers Julian qui discutait avec... Non ! CAZZO !! Hurla-t-elle tout en se réfugiant derrière giovanni... Qu'est-ce qu'il fout là ? Tous les regards s'étaient tournés vers elle, y comprit celui de sa soeur... Mon voleur de mangue ! Tenta-t-elle de lui expliquer, tout en le désignant du menton, courbée en deux derrière son grand-père qui ne savait plus où se mettre.

    Si vous comptez redorer un blason, ne comptez pas sur Thalie. Et pour faire honneur au Spinelli, on repassera !

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MessageSujet: Re: Bal Black&White - Soirée Mondaine.   Bal Black&White - Soirée Mondaine. EmptyVen 8 Mai - 17:58

    Le terme guerre froide n'était décidément pas assez fort pour tenter de qualifier ce qui était devenu de la relation entre Calypso et Julian. C'était même un euphémisme avec un grand "E"; pire que ridicule, c'était carrément contre nature. Ou bien Rome toute entière aurait-elle oublié que la cousine et le cousin avaient toujours semblé comme frère et sœur lors de nombreuses soirées ou même alors qu'ils ne faisaient que déambuler dans les rues de la ville ?
    Ilena aurait pensé que l'humour qu'elle commençait sérieusement à envisager comme légendaire de Thalie Spinelli aurait finalement eu raison de la colère de Caly et du sentiment que Julian éprouvait à l'égard de cette colère, sentiment sur lequel la jeune femme n'arrivait toujours pas à mettre un nom dessus. Ce n'était certainement pas de l'indifférence ! Julian aimait trop sa cousine pour ne pas être blessé par ses réactions. Ce n'était pas non plus de la colère; Julian avait plusieurs défauts, mais jamais Ilena ne l'avait vu sortir les crocs et mordre comme aurait pu le faire Caly. A moins qu'elle ne le connaisse pas aussi bien qu'elle ne le pensait, auquel cas, elle ne répondait plus de rien. Mais comme la jolie blonde passa avec un quasi royale majesté devant son cousin sans lui accorder ni regard ni parole, la Florentine commençait à se demander si venir ici ce soir n'avait pas finalement été la plus grosse connerie qu'elle aie faite de sa vie... Peu lui importait que la demoiselle Spinelli la trouve ravissante ou que les maudits appareils photo des paparazzi crépitent à vive allure comme des guêpes autours d'un pot de miel ! De plus, elle avait la désagréable impression qu'elle avait ramené le conflit entre Julian et Caly à elle, ce qui n'était pas du tout son genre. Mais était-ce sa faute si elle n'avait pas l'habileté suffisamment poussée pour ne pas froisser les deux partis sans pour autant être aussi molle qu'une guimauve ? Probablement. Lâchant un discret soupir, Ilena suivait des yeux les deux silhouettes blondes qui arpentaient élégamment les marches recouverte d'un énorme tapis rouge avant de s'engouffrer dans l'entrée du Palazzo. Avec quelle aisance elles s'étaient frayé un chemin parmi toute la foule qui se pressait au dehors des limousines ! Piquant du nez sur ses chaussures à talons, elle se secoua légèrement. Elle pouvait le faire, elle pouvait faire semblant. C'est juste qu'elle n'en avait pas du tout l'habitude...

    Heureusement, son chevalier servant de toujours lui vint en aide; prenant son bras et accordant son pas au sien, Julian entraîna sa meilleure amie vers l'intérieur du Palazzo, sourire colgate aux lèvres, démarche décontractée. Non, sans blague, observés ? Complètement hypnotisés oui par l'homme le plus convoité de la ville et la brune Ilena qui pour la deuxième fois était sa "cavalière". Jamais, au grand jamais elle n'oublierai cette photo en une de l'Osservatore qui avait échappé à la vigilance de la jeune femme qui, lors du bal de Printemps, s'était retrouvée dans les bras de Julian pour une danse seulement. Bon très bien, elle avait adoré. Comment aurait-il pu en être autrement avec un partenaire comme le sien ? De plus, la complicité qui régissait leur amitié était la même lorsqu'ils enchaînaient les figures complexes sur le dance-floor, au point qu'Ilena reconsidéra radicalement son opinion sur les couples de meilleurs danseurs qui, pour obtenir ce titre, devaient forcément être amants. N'importe quoi ! Sans vouloir se venter, leur mambo avait été applaudit par pas mal de gens... et curieusement, elle ne s'était pas sentie gênée. Non, là où elle s'était vraiment sentie mal, s'était quand elle s'était découvert sur ce torchon VIP. Ilena avait alors lancé le pire des hurlements que Corrine, sa colocataire, avait du entendre de sa bouche. Un cri strident à en faire trembler les mûrs. Qui a dit que seules les cantatrices peuvent briser des fluttes à champagne avec leur voix ?
    Champagne... un mot qui résonnait comme la promesse de rédemption dans l'esprit d'Ilena cependant que réfugiés à l'intérieur, son meilleur ami lui retirait son manteau, dévoilant sa tenue. Elle était plutôt contre les compliments mais il fallait avouer qu'elle ressentait un étrange plaisir en rencontrant le regard de son meilleur ami. Il avait toujours eu bon goût et entendre ses paroles eut pour effet de donner aux joues de la jeune femme une jolie teinte rosée et son sourire jusque là figé par son malaise devant le côté people de la soirée, retrouva la gaité de leurs retrouvailles alors qu'elle revenait de Florence. Tournoyant sur elle-même pour savourer durant quelques secondes supplémentaires de plaisir de la bonne surprise, elle retrouva avec bonheur son bras pour qu'il la guide dans ce que ces cousines avaient si bien baptisé la "fausse aux lions".


    « Quand je te raconterai comment j'ai mis la main dessus, tu y réfléchiras deux fois avant de dire qui de nous deux à le plus de potentiel à faire des bêtises ce soir... »
    murmura-t-elle à son tour, ne pouvant dissimuler un début d'hilarité. Il avait vraiment le don pour la mettre à l'aise, surtout dans ce genre de situation où elle avait toujours l'impression de ne pas mériter sa place. Abstraction faite de toutes les bimbos et fils à papa que l'on pouvait rencontrer lors de ces soirées mondaines, Ilena savait que plusieurs invités de marque qui méritait tout le respect qu'on leur accordait seraient présentes ce soir, à commencer par l'ambassadeur lui-même. Aussi, lorsqu'elle distingua dans son discours un sous-entendu un peu triste faisant sans doute référence à la cause de sa dispute avec Caly, Ilena s'arrêta net, l'obligeant à lui faire face. « J'ai déjà dis tout à l'heure que j'étais uniquement là pour vous. Ça te concerne donc toi aussi, Ragazzo... Et en plus, j'ai toujours adoré le jeu du garde du corps ! » Le ton était enjoué, sa signification plus que sincère. Ils se tiendraient les coudes mutuellement. Enfin pour le moment, Ilena retomba dans un creux de timidité cependant que Julian la présentait à l'ambassadeur français. N'ayant jamais mis les pieds en France et ayant pris allemand en seconde langue, la jeune femme ne pu que sourire en rougissant alors que les deux hommes s'entretenaient dans un français que Spinelli Fils maîtrisait comme sa poche. En même temps, il avait passé quelques temps à Parise... Mais si son érudition était assez impressionnante, Julian n'était nullement snobe et son tact donna du baume au cœur à sa meilleure amie qui se voyait traduire la conversation par ses soins au fur et à mesure que leur petite conversation avançait. Si bien que sur sa fin, Ilena offrit son plus resplendissant des sourires à un ambassadeur qu'elle aurait juré charmé. « J'espère pour toi ma belle que tes chaussures sont confortables car j'ai bien l'intention de te faire danser ce soir... »

    Ils venaient d'atteindre le bar et comme ils faisaient mine de s'y installer, Ilena vira sur ses talons aussi confortables soient-il pour offrir à son meilleur ami le plus large arrondi de ses grands yeux clairs.
    « Perdono ? » Elle savait bien que faisant bien une demi tête de moins que lui, elle ne devait pas avoir l'air aussi effrayante qu'elle l'aurait souhaité. C'était ce qu'elle déplorait le plus chez les gens de petite taille: quand ils sont en colère, ils ne sont jamais vraiment pris au sérieux ! Encore que si Julian éclaterait de rire, cela pouvait aussi tenir du fait qu'elle mourrait d'envie de partager une danse avec lui... Il ne la connaissait que de trop, en particulier en ce qui concernait son amour pour la musique et la multitude de déhanchés qu'elle pourrait inventer dessus. Mais là, il s'agissait d'être ferme. Une UNE de l'Osservatore lui suffisait amplement, pas question de réitérer son exploit... elle avait été plus que claire avec Thalie et Caly. No dancing tonight. Basta !« Tu m'as eue une fois... mais pas deux ! J'ai explicitement dit à Thalie que si j'acceptais de venir avec la robe, les chaussures, la coiffure, le sourire et mes joues en feu, ce ne serait pas pour paraître en couverture de magazine. Tu devras m'y traîner de force, et encore ! Je... je serai bien capable de te mordre ! » Faux, archi faux Ilena, ce n'est pas bien de mentir comme ça !! Surtout en réponse à une telle invitation mais pouvait-elle faire autrement alors que son honneur était en jeu ? Si Thalie l'attrapait sur la piste, elle lui rabâcherait sa faiblesse durant des mois jusqu'au prochain évènement auquel elle se laisserait encore persuader d'y assister, où elle jurerait encore haut et fort qu'elle ne danserait pas jusqu'à ce que Julian la tire de nouveau dans un tango ou une salsa et ainsi de suite jusqu'à ce que sa parole n'aie plus rien de légitime. Mieux valait briser le cercle vicieux tant qu'il en était encore temps !

    Il fallait donc faire diversion; aussi, Ilena s'empara de deux coupes de champagne qu'elle donna à Julian qui revenait déjà à la charge mais qu'elle fit taire aussitôt d'un
    « Zitta ! » à la florentine, avant de tremper ses lèvres dans la boisson. Juste avant, elle s'était cependant accordé le luxe de faire tenter sa flute contre la sienne en lui offrant son plus inoffensif sourire... il ne serait pas dupe, mais ça lui permettait de gagner du temps. Des yeux, elle essaya de trouver parmi les invités une tête familière, celle de Karyn Moretto par exemple qu'elle savait présente et avec laquelle elle mourrait d'envie d'échapper au sourire moqueur de son meilleur ami. A deux, elles arriverait forcément à gagner contre cette boule de charme ambulant qui aurait vite raison d'une Ilena qui était déjà suffisamment mal à l'aise comme ça. Mais pas de Karyn en vue... Cependant, Ilena du son salut à l'arrivée d'une jeune tout aussi séduisant que son meilleur ami et qui semblait le connaître. Depuis le temps, elle aurait du savoir que tous les beaux gosses de Rome se connaissaient entre eux, histoire d'entretenir la concurrence et les ragots. Il s'appelait Leandro et à sa remarque, Ilena éclata de rire, un rire franc qui balaya net son malaise. Et dire qu'elle ne pensait rencontrer que des snobes ce soir ! « Ça ? Tiens, je ne te connaissais pas ce surnom, Ragazzo ! Enchantée, je m'appelle Ilena, Ilena Bianchi. Meilleure amie, joignable 24h/24 en toute circonstance: malade, drogué, enceinte, un coup dur etc... »
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MessageSujet: Re: Bal Black&White - Soirée Mondaine.   Bal Black&White - Soirée Mondaine. EmptySam 9 Mai - 15:04

    [Archi méga pourri... Ca c'est fait !]

    Un pas de fait, et voilà que la blondinette entrait dans la fausse aux lions, comme l’avait si joliment dit son aînée. Un univers bien particulier, que Calypso semblait connaître sur le bout des doigts, mais qui cependant ne l’avait jamais réellement mis à l’aise. Difficile de l’être quand on se retrouve coincée dans un bustier, certes magnifique mais un brin serré, rencontrant un monde incroyable de personnes dont le nom ne marquera jamais votre esprit plus de quelques instants. De grands sourires échangés, quelques mots échappés au cours d’un semblant de conversation, et un intérêt inexistant concernant les actions de la bourse, les différentes études suivies par telle ou telle personnalité, leur réussite, leur fierté et tout le blabla… Un masque. Voilà ce que Calypso avait l’impression de porter ce soir. Un masque d’hypocrisie, reflétant ce que tout ce beau monde souhaitait voir : une parfaite petite héritière, élégante, souriante, fine et délicate, dont tout réussissait et qui faisait la fierté de son grand père. Rien à redire là-dessus, sans le moindre doute possible, mais ça n’effaçait pas pour autant le malaise qui habitait la jeune femme. Une sombre colère ne se délogeait pas de son cœur, et qui se traduisait par l’ignorance la plus totale.

    Fermer les yeux ? Une solution complètement inconcevable pour la jeune femme… Impossible pour elle de faire une telle chose. Il était déjà difficile pour elle de jouer la carte de l’hypocrisie avec de parfaits inconnus, alors avec sa famille, ou encore elle-même, vous pensez bien que la chose était impossible. Profondément blessée, elle préférait se taire. Cela pouvait déranger Thalie, ou encore Ilena, le reste du monde, elle s’en moquait pas mal. Cette situation la peinait, c’était indéniable. Elle en souffrait, ayant alors l’impression de perdre une partie de son petit monde, de son univers. Mais c’était ainsi visiblement… Que pouvait-elle y faire ? Accepter ? Non. C’était claire et net : non. Julian était grand, il faisait donc ses propres choix, et elle en faisait de même. Si ces choix ne coïncidaient pas, s’entrechoquaient et se contre disait, elle n’allait pas s’en sentir entièrement responsable. Ce soir elle gardait le silence, tout comme ces derniers jours.

    C’est en croisant Leandro qu’un réel sourire, franc et spontané, se dessina pour la première fois depuis le début de la soirée sur les lèvres de la belle. Le jeune homme était élégant comme jamais, et semblait tellement à l’aise. Comme un poisson dans l’eau ! Mais cela ne la surprenait pas vraiment. Même si cet élément n’était pas le sien, il y avait été habitué, tout comme les Spinelli Jr… Il savait à quoi s’attendre dans ce genre d’endroit, et se moquait tellement de ce qu’on pouvait dire à son sujet. Son sourire amusé, accompagné d’un compliment, ne purent que la détendre. Un parfait gentleman, mêlant classe et décontraction. Un peu plus et Caly aurait pu l’imaginer faire son petit show parmi tous les convives ! Enfin ce dernier cherchait Julian. Inutile de préciser que Calypso se contenta de lui désigner le bar d’un signe de tête, avant de prendre la fuite pour rejoindre son grand-père, l’air de rien. Ce qu’elle l’aimait son Papy Giovanni à cet instant précis ! Pas besoin d’accompagner Leandro jusqu’à son cousin. Thalie était déjà auprès de ce dernier, ce qui sentait à plein nez les inévitables présentations officielles, des deux petites filles adorées du grand Monsieur Spinelli. Mais soit ! Elle préférait de loin cela à dix pauvres minutes passées aux côtés de Julian. Elle se fraya donc un chemin à travers la foule, ce qui au passage ne fut pas une épreuve bien difficile puisqu’on lui cédait le passage sans qu’elle n’ait à s’excuser.

    Calypso ne faisait pas vraiment attention à ce que disait son grand-père, ni même à ce qui l’entourait. Il faut dire qu’elle connaissait ce petit manège par cœur. Mentalement, elle prévoyait ce qu’allait dire son adorable Papy.


    *Vous avez la grâce de votre grand-mère, et la beauté de votre mère… le charisme des Spinelli… Blablabla*

    Trop forte, non ? Giovanni avait du mal à innover ! Petite nouveauté cependant du côté de Thalie, cette dernière coupant alors le senior, pour l’interpeller. A l’entente de « Birdy », Caly tourna aussitôt la tête, retrouvant alors ses esprits. Elle venait de se reconnecter à la réalité, et interrogeait désormais sa sœur du regard. Rega… Quoi ? Elle fronça les sourcils, surprise, alors que Thalie allait se planquer derrière Papy. Hein ?! Mais qu’est-ce qu’elle faisait ?! « Qu'est-ce qu'il fout là ? » Caly la fixa, perplexe, ne comprenant pas vraiment ce qui se passait. De qui ? De quoi ? Qui perturbait autant sa sœur pour que cette dernière en vienne à se cacher derrière leur grand-père ? La réponse, Caly n’eut pas à attendre longtemps pour l’obtenir. Le voleur de mangue ! Haaaaan ! La surprise s’empara des traits de la jeune femme, cette dernière formant par exemple un « o » avec sa bouche, en reportant automatiquement son regard sur la foule.

    « Il est où ? C’est lequel ?! »

    Giovanni ne comprenait rien à la situation, alors que Thalie se planquait et que Caly s’était rapprochée de la rambarde, cherchant activement à travers la foule un homme pouvant ressembler de prêt ou –et surtout- de loin à un kidnappeur voleur de mangue ! Avec ce peuple, ce n’était pas gagné ! Et elle était loin de se douter que ce rôle était attribué à Leandro !
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MessageSujet: Re: Bal Black&White - Soirée Mondaine.   Bal Black&White - Soirée Mondaine. EmptyDim 10 Mai - 21:16

    Julian avait aperçut Sara, malheureusement il avait eut durant ce panoramique de quelques micro secondes la chance d’apercevoir Dario, à savoir l’homme qu’il avait le plus envie de flinguer en cet instant. Sara était resplendissante comme toujours dans la robe qu’ils avaient choisie ensemble sur la route menant à Rome. Ils étaient rentrés deux jours plus tôt, et s’étaient séparés le matin même, Julian ayant quitté l’appartement afin de ne pas tomber « encore » sur Dario ou se faire surprendre en position compromettante par la jeune Angela la cousine de sa compagne. Mais là il sentait le sang bouillir dans ses veines de golden boy, Dario, cet immonde connard de Dario, se briseur de ménage et empêcheur de tourner en rond, avait des allures de propriétaire lorsqu’il accompagna Sara à l’autre bout du bar, non sans avoir salué Julian avec un sourire amusé. Il sentit la main d’Ilena se serrer dans la sienne et l’inviter au calme. Elle répondit à sa provocation concernant une danse comme une oie effarouchée, tentant de paraitre effrayante et ne se rendant qu’encore plus drôle elle tenta de poser les bases d’une argumentation farouche destiné à le convaincre qu’il ne la ferrait danser qu’en la trainant de force sur la piste de danse. Si elle voulait être un peu malmenée il se ferrait un plaisir de la prendre dans ses bras à la façon d’un sac de patate pour la trainer sur la piste, il ne fallait pas sous estimé un Spinelli frustré et en colère. Jamais. Alors qu’il allait répliquer elle lui tendit une coupe de champagne et trinqua avec lui. Julian accepta l’accalmie qu’elle réclamait sachant par avance que s’il souhaitait la faire danser il y arriverait. Personne ne résistait à un Spinelli… Quoi que Caly semble de plus en plus réticente à lui céder. Mais ça lui passerait n’est ce pas ? Elle finirait par accepter, comme tous les autres, encaisser l’idée qu’il n’avait pas choisit de tomber amoureux de leur ennemi familiale, on ne choisissait pas les gens auxquels on s’attachait, il suffisait qu’ils vous touchent et vous vous retrouviez lier à eux… L’arrivée de Leandro fut vécut par Julian comme une bouchée d’oxygène, son meilleur ami était le remède idéal à la morosité et aux envies de meurtres qui semblaient l’habité alors qu’il voyait sa petite amie s’éloigné au bras de Dario. La jalousie était une chose que Julian contrôlait très mal, il n’avait jamais vraiment été jaloux de qui que se soit auparavant, mais à présent il était dévoré par ce feu en lui. Se concentrant sur la conversation qui avait lieu entre ses deux meilleurs amis Julian cessa de fixer Sara du regard, essayant de comprendre ce qui s’était dit, pas facile de prendre le train en marche pas vrai !

    « Enceinte ? Whoooo chérie tu me caches des trucs là nan ? Je croyais que ta vertu était encore intacte ! Zut moi qui te pensais encore ''ave Maria’’ je suis déçu là ! Ou alors c’est moi qui suis concerné par le statut d’enceinte ? Mais je te rassure là encore, Leandro et moi n’avons pas encore parlé d’avoir des enfants ensembles, nous sommes un couple trop récent pas vrai mon amourrrrrrrr ! » Il prit le jeune homme par l’épaule et sourit l’air de dire « ne sommes-nous pas charmant », puis il relâcha sa prise sur l’épaule de son best et se prit une pintade dans l’épaule, Julian leva les yeux au ciel et contempla Ilena l’air de dire, « heureusement que tu relèves le niveau ma chérie.

    « Bon mes adorables Poteaux, si on allait s’occuper d’aller saluer mon grand père ? » Demanda t-il finalement après avoir entamé sa troisième coupe de champagne au bar sous le regard désapprobateur des deux autres. Julian tenait très mal l’alcool lorsqu’il ne mangeait pas, et aux bruits que laissaient parfois entendre son estomac son dernier repas remontait à un certain temps. Il ne leur laissa pas le temps de protester, ne vérifiant même pas avec qui s’entretenait son grand père, il faisait bonne figure mais il préférait saluer son grand père tant qu’il avait encore un peu de sa lucidité, et de préférence pas lorsqu’il vomirait dans les jardins de l’ambassade, ce qui ne tarderait pas, il allait mal, il n’avait qu’une envie se saouler pour que plus rien n’est d’importance. Il rentra de plein fouet de Thalie qui se trouvait juste à côté de leur grand père et qui se retournait au moment où Julian arrivait.

    « Thaliwa fait un peu attention ! » Grogna t-il en se massant l’épaule alors que la moitié de son verre s’écrasait au sol non loin des souliers de bal de sa superbe cousine. Son grand père profita de la diversion offerte par sa petite fille et son petit fils pour filer à l’anglaise près de l’ambassadeur français. Julian gronda entre ses dents mais secoua la tête sans faire le moindre geste pour le suivre, il avait au moins tenté de faire avancer les choses. La main douce d’Ilena se glissa dans la sienne alors que la main de Leandro serrait brièvement son avant bras. Prenant alors conscience de la présence de ses deux cousines avec un peu de retard et de leur regard intrigué fixé sur Leandro (il n’avait pas comprit que choquer était plutôt le bon mot, mais le pauvre avait bu quelques verres déjà).

    « Calypso, Thalie, vous vous rappelez de Leandro ? » Il se tourna vers son meilleur ami et nota son expression interdite avec un train de retard il se retourna vers ses cousines et nota alors leur expression, puis se tournant vers Ilena il demanda doucement. « J’ai trop bu où y a un problème ? »

    [Post juste pourris, excuser aucune inspiration]
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Sara T. Giolitti
Sara T. Giolitti
V.O.X P.O.P.U.L.I

AGE : 24 ans
MESSAGES : 1913
ARRIVÉE LE : 01/03/2009
EMPLOI : Pour l'instant je me consacre à ne rien faire. C'est bien aussi.
ADRESSE : 25 via s. maria sopra minerva - Parione, Palatin.
QUOTE :
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"cette fille, c'est un prédateur déguisé en caniche"

AVATAR : kristen stew
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ARE U IN MY CELLPHONE:
STATUT: Marié(e)
DISPO POUR UN SUJET ?: pas pour l'instant.

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MessageSujet: Re: Bal Black&White - Soirée Mondaine.   Bal Black&White - Soirée Mondaine. EmptyLun 11 Mai - 5:25


    Comment des gens sains de corps et d'esprit pouvaient se battre pour entrer dans ce genre d'endroit ? Si Sara n'avait pas dû s'y rendre par obligation, elle n'y aurait probablement jamais mit les pieds. Tout n'était qu'hypocrisie et faux-semblants, rumeurs et dégommages en règles. On vous souriait, vous flattait sur votre tenue, vos cheveux, vos bijoux, votre cavalier, ou même votre mine, et dès que vous aviez le dos tourné, on pouffait à voix-basse. C'était l'effet que faisait toutes cette assistance à Sara. Des hyènes sur la droite, riant de façon bien trop prononcée pour que cela soit naturel. Des paons sur la gauche, paradant dans leurs sompteuses robes de bal, clignant des paupières pour faire admirer les fards dont elles avaient usés, multitude de couleurs qu'elles n'avaient pu mettre dans leurs tenues. Puis les corbeaux, en face d'elle. Accoudés au bar, la mine sombre, un verre aux lèvres, ces messieurs se plaignaient des excentricités de ses dames, et se demandaient, déjà, à quelle heure ils allaient pouvoir décoller. Sara était comme eux, elle aussi se demandait quand est-ce qu'elle allait pouvoir quitter les lieux, et combien de temps la bienséance préconisait de faire acte de présence ? Elle dû lâcher le bras de Dario qu'elle tenait jusqu'à présent fermement, quand celui-ci se décida à lui passer un bras autour de la taille, afin de l'entrainer à l'autre bout du bar. "Y a moins de monde" lui avait-il glissé à l'oreille. Soit, elle comptait bien éviter le monde, surtout si ce monde se résumait à sa mère minaudant auprès de l'hôte de la soirée... Son père n'avait vraiment pas besoin de ça en ce moment. Ils ne mirent pas longtemps à l'atteindre ce bout de bar, et Dario claqua rapidement des doigts afin d'attirer l'attention d'un serveur. Sara fronça des sourcils devant ses attitudes de gloden-boys, mais force était de constater qu'ils furent servis en un temps record.

    Elle fixait les bulles qui s'évadaient en cascade dans ce liquide ambré, elle se disait qu'elle était comme une bulle, elle naissait à la base de la coupe, dans cette elixir doré, puis montait, suivant les autres bulles, tentant de danser autour des autres, et s'éclatant contre la surface en cristal si jamais elle s'éloignait un peu trop de la route tracée pour elle. Mais après tout, chacune de ses fines bulles n'était-elle pas destinée à mourir à la surface ?

    - Princesse ? Sara releva rapidement les yeux vers Dario qui la fixait avec inquiètude. Tu comptes la boire ou bien tu tentes de communiquer avec le champagne par télépathie ?

    Est-ce que ça faisait longtemps qu'elle fixait sa coupe de la sorte ? Un peu gênée, elle ne répondit pas, et trempa ses lèvres dans son verre une première fois, avant de vider la coupe rapidement. Le liquide alcoolisé glissant dans ses veines lui procura une sensation d'apaisement. Un apaisement temporaire, mais c'était toujours ça de prit. Dario l'observait toujours, un peu inquiet. Il n'aimait pas la voir ainsi, il l'avait d'ailleurs rarement vu ainsi. Elle d'ordinaire si extrème, était soit euphorique, soit très en colère, ou très triste, mais jamais dans cet état de végétatif, comme si elle était anesthésiée à tout. De ses yeux clairs, elle balayait la salle, laissant croire qu'elle était dans ses pensées, le regard dans le vague, mais il n'était pas dupe, et savait très bien ce qu'elle cherchait, ou plutôt qui elle cherchait. Il s'était justement arrangé pour qu'il ne soit pas dans son champs de vision, et s'en félicitait mentalement. Au-delà du fait qu'elle était à lui pour la soirée, et qu'il ne se laisserait pas voler la vedette, il essayait de lui éviter toute peine supplémentaire. Est-ce que le voir avec une autre lui ferait du bien ? Certainement pas ! Est-ce que l'apercevoir à l'opposer d'elle la remplirait de joie ? Pas vraiment. Alors autant ne pas en rajouter, et tenter de lui éviter toute souffrance inutile. "Il n'est pas là, détends-toi..." murmura-t-il à son oreille, tout en remettant une de ses mèches qui tentait de s'extraire de son chignon flou. Comment voulait-il qu'elle se détende, si justement il n'était pas là ? Il était forcément là, elle le savait, alors ne pas le voir lui mettait les nerfs en pelotte. Et s'il s'était retrouvé confronté à Giovanni, et que ça s'était mal passé ? Il allait avoir besoin de soutient, il allait avoir besoin d'elle ! Il fallait qu'elle le retrouve ! Elle avança d'un pas, le regard déterminé, mais d'une main, Dario la retint par le bras "Où tu vas comme ça ?", et la ramena à lui. "Ce soir tu es Cendrillon... Et je ne compte pas te rendre à ta citrouille avant les douzes coups de minuit... Et encore, ça c'est si t'es sage, sinon je ne réponds plus de moi !" Il la dominait d'une tête, et elle se sentait comme une petite fille prise en faute. Malgré tout, elle fronça les sourcils pour le coup de la citrouille. "Et comme je le disais si bien : Show must go on !"ajouta-t-il, fier de lui, devant une Sara perplexe... "Bah oui, je suis Freddy Mercury, t'as oublié ?". Sara leva les yeux au ciel en laissant échapper un éclat de rire, le premier de la soirée, et elle l'espérait pas le dernier.

    Au loin, l'ambassadeur réclamait l'attention, mais Sara n'écoutait pas, elle plaisantait avec Dario au sujet du port d'une moustache afin de mieux coller au personnage. Cette idée ne plaisait pas du tout au jeune musicien qui réclama une deuxième avis féminin. Parcourant le périmètre autour d'eux, il ne mit pas longtemps à repérer une femme suceptible de lui venir en aide. La jeune femme n'était pas une inconnue, puisqu'il s'agissait de sa voisine, et partenaire de médisances sur la vieille d'en-dessous.

    - Hey ! Karyn ! Quand tu auras fini de hurler sur le serveur, tu pourras venir me donner ton avis ? Lâcha Dario en agitant le bras alors qu'elle se trouvait à moins d'un mètre.

    Sara se retourna, un grand sourire illuminant ses traits, heureuse de trouver quelqu'un de familier, quelqu'un qui ne soit pas un Spinelli, évidemment. Recupérant la main de Dario, elle entreprit de s'approcher de la jeune blonde, tout en jetant un regard intrigué vers le jeune homme l'accompagnant... Nate ? Etrange... L'héritière avait cru comprendre qu'ils avaient mis un terme à leur relation, en tous cas c'est ce qu'avait laisser entendre la scène de ménage qui avait précédé le départ du jeune homme. Bah, elle avait dû mal comprendre.

    - On a besoin de vous ! Monsieur est persuadé qu'une moustache anéantirait sa beauté légendaire...
    - J'ai pas dis ça !
    La coupa-t-il. Ca pourra pas l'anéantir, mais ça l'atténurait ! Et puis on parle de quel type de moustache ? Genre Dali, fine et recourbée ? Ou plus Magnum, à foison sous le naseau ? Et un petit bouc, non ? Genre d'Artagnan ?

    Sara, une nouvelle fois, leva les yeux au ciel tout en secouant légèrement la tête, un sourire aux lèvres. Elle reposa son regard sur le couple, avant de reporter son attention sur Karyn dans sa superbe robe, puis de s'attarder sur le verre qu'elle avait à la main...

    - Tu ne bois pas de champagne ? Demanda-t-elle, surprise de voir la jeune femme siroter ce qui semblait être un jus d'orange...

    Elle n'eut, cependant, pas le temps d'entendre sa réponse, puisqu'une main se posa sur son épaule, et qu'une voix lui murmura à l'oreille un
    "m'accorderais-tu cette danse ?". Elle l'aurait reconnue entre mille, mais la surprise provoqua un râté à son coeur, et elle sentit un mélange d'espoir et de colère cavaler dans ses veines. Comment pouvait-il encore faire comme si de rien était ? Après un regard vers Dario, elle se retourna et hocha la tête signifiant ainsi à son père qu'elle acceptait de danser avec lui... ou plutôt devrais-je dire "d'ouvrir le bal" puisque c'était de cela qu'il s'agissait. Ainsi c'était ça le petit discours de l'ambassadeur que Sara avait totalement ignoré ? Il avait lancé les festivités ? Elle laissa Dario discuter de sa moustache avec Karyn et Nate, et attrapa le bras de son père qui l'entrainait vers la piste de danse qui s'était naturellement aménagée au centre de la pièce. L'orchestre entamait les premières mesures de la Symphonie n°9 de, Dvoràk lorsque les Giolitti, père et fille, arrivèrent au centre de la pièce, et que Paolo s'empara d'une main de Sara et de sa taille. Combien de fois avait-elle fait cela ? Elle ne les comptait plus, mais il s'agissait d'un grand nombre. C'était une des rares choses qu'elle partageait avec son père, cette amour de la danse, et ce don aussi, car si personne ne pouvait nier que Sara savait danser, il en était de même pour Paolo qui la faisait tournoyer avec agilité et grâce. Ils n'étaient pas seuls sur la piste, mais ils étaient les seuls a sembler flotter, glisser sur le parquet savamment lustré. Paolo guidait sa fille avec l'agilité d'un maestro, comme s'il avait connu ou deviner les notes futures avant qu'elles ne soient jouées.

    - Où étais-tu, Sara ? Lui demanda-t-il en se glissant jusqu'à son oreille.
    - A Salerno... Repondit-elle après un moment d'hésitation. Elle ne pouvait plus fuir, elle l'avait devant elle, elle lui devait la vérité.
    - Avec lui ? La mâchoire serrée, il évita le regard de sa fille, mais rencontra celui du jeune homme près des portes fenêtres...
    - Oui... Avoua-t-elle à mi-voix, son regard se perdant sur le sol qui ne cessait de tournoyer sous ses pieds.
    - Juste une question, Sara... Lâcha-t-il en cherchant le regard de sa fille. Est-ce que tu fais ça pour attirer mon attention ? J'ai fais quelque chose qui t'as déplu et tu souhaites me le faire payer ? Pourquoi, Sara ? Dis-moi juste pourquoi... Son regard suppliant, sa voix plaintive, arrachèrent à sa fille un frisson de détresse. Un mélange de tristesse extrême et de colère. Elle ne devait pas flancher, elle ne pouvait pas flancher. Elle savait ce qu'elle allait lire dans le regard de son père, mais elle s'était préparée à voir cette déception.
    - Parce que... sa voix s'étrangla dans sa gorge, et elle dû dégluttir avec difficulté ... je suis amoureuse de lui...
    Elle ne s'était pas suffisamment préparée. Mais est-on jamais suffisamment prête à affrontrer la deception dans le regard de celui dont on ne souhaite que la fierté ? Ses yeux verts hésitaient à croiser ceux de son père qui avait cessé tout mouvements sur la piste. Immobile, il se contentait de tenir la main de sa fille en suspension, mais rapidement il relâcha toute pression, laissa le bras de Sara retomber mollement contre son corps, et la fixa un instant, puis secoua la tête lentement... Et aussi soudainement qu'il était apparu à ses côtés, il tourna les talons, et s'éloigna dans la foule...
    - Papa... Sa voix s'étouffa dans les dernières notes de la valse, alors qu'elle sentait les sanglots lui comprimer la gorge.

    Seule au milieu de la piste, elle sentait tous les regards sur elle, venant de toutes parts comme des milliers de poignards qui seraient venue remuer la plaie béante qui venait de faire son apparition au milieu de sa poitrine. Etaient-ils tous sadiques ou juste aveugles ? Ne voyaient-ils pas ce trou qui traversait son sein gauche de part en part ? Et ce vide en elle, était-ce son imagination aussi ? Alors qu'elle continuait de fixer l'endroit où son père avait disparu, une main s'empara de sa taille et la força à se retourner...
    "Ca va aller, Tesoro, ça va aller..."... Dario... La ramenant contre lui, il l'encercla dans l'étreinte de ses bras, et petite poupée de chiffon, elle se laissa faire, trop heureuse de trouver un peu de cette douce chaleur qui atténuait un peu la brûlure de son mal-être. "Oui..." murmura-t-elle pour toute réponse, en cachant son visage dans les plis de la veste de son ami... Oui, ça allait aller, elle se l'était promis, elle l'avait promis à Julian... Elle finirait par faire entendre raison à son père, il allait devoir se faire une raison.

    - Remue un peu des pieds, Princesse, tout le monde se demande pourquoi on fait un câlin en plein milieu de la salle... Tâchons au moins de faire semblant danser, qu'en dis-tu ?

    Il déposa un baiser sur le sommet de son front, alors qu'elle affichait un petit sourire, avant d'hocher la tête. Justement l'orchestre se lançait dans un tango. Pile de quoi lui changer les idées !
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MessageSujet: Re: Bal Black&White - Soirée Mondaine.   Bal Black&White - Soirée Mondaine. EmptyMar 12 Mai - 19:55

    A cet instant précis, toute une foule de possibilités tournait dans sa tête, toutes étant nées d’un simple constat : Karyn aurait préféré se retrouver partout ailleurs sauf ici ! Elle analysait déjà dans sa tête toutes les façons de partir d’ici sans attirer l’attention. Elle était encore à l’entrée, elle pouvait tourner les talons en prétendant avoir oublié quelque chose dans la limousine, mais elle connaissait Nate, il refuserait de la laisser faire demi tour en traversant la foule, en bousculant les invités qui arrivaient et qui prenaient autant de place qu’un troupeau d’éléphants ! Qu’ils déstressent ceux là, il y aurait de la place pour tout le monde voyons ! La population aisée de Rome ne s’était quand même pas mise à copuler à tout va, alors, pourquoi y avait il TANT de monde ? Peut être avait elle juste oublié ce que c’était que les grandes réceptions, ou alors, à l’époque, elle était déjà trop biturée pour savoir évaluer avec justesse la densité de gens de la haute et de riches au mètre carré, ce qui était fort possible ! Ou alors, c’était encore un coup de l’Ambassadeur ! Les Français avaient vraiment le chic pour créer les événements mais étaient aussi connus pour ne pas savoir gérer une fois tout le monde arrivé ! Elle croisait les doigts mentalement pour qu’aucune bagarre n’éclate, elle se sentait pas la force de s’en protéger, surtout parce qu’elle était enceinte, et que la moindre petite chose physique qui lui arrivait pouvait avoir une incidence désastreuse sur sa grossesse !
    Elle avait aussi l’option je me perds dans la foule à l’intérieur, je saute sur la première issue de secours venue et je me taille en vitesse loin d’ici ! Mais encore une fois, elle soupirait, parce que c’était impossible. Nate remuerait ciel et terre pour la retrouver, et puis, il y avait sûrement tout un tas de journalistes à trainer dans les rues alentours en quête de la photo scandale à shooter, du style Mlle la fille de M. le grand patron sniffant un rail de drogue, ou M. le Fils de Mme la Comtesse vomissant ses intestins dans le caniveau après avoir bu l’équivalent d’un magnum de champagne entier ! Elle était tout à fait loin de ses scandales, mais avouez qu’il serait louche qu’elle se promène dans les ruelles juste comme ça, pour s’aérer. Cela attirerait immanquablement l’attention, sans parler des titres du lendemain dans la presse, fruits du scandale que n’aurait sûrement pas manqué de provoquer Nate. Nan, décidément, elle était condamnée à rester jusqu’au bout, rongée par une paranoïa extrême des plus récentes.

    Elle s’était déjà sentie beaucoup mieux, parce que franchement, là, elle commençait à avoir des crampes aux muscles du visage à force de sourire, et ça commençait surtout à faire mal parce que, mine de rien, ça tire de sourire à tout va ! Elle voulait juste éviter le moindre cliché la montrant à faire la tête, parce que telle qu’est la presse, elle se ferait collée dès le lendemain une sale étiquette ! Bon retour dans le monde Karyn !! Elle serrait la main de Nate comme jamais, à deux doigts sans doute, et sans mauvais jeu de mot, de craquer les doigts du jeune homme. Elle cherchait de la force, tout en continuant sa progressée dans la salle de réception. Déjà, tout un tas de regard se braquaient sur elle, encore plus qu’avant, et elle entendait presque les chuchotements des gens, à peine ne se mettaient ils pas à la pointer du doigt ? Connaissaient pas le respect ceux là ? Elle n’imaginait même pas à quoi pouvait ressembler le contenu de leurs paroles, mais ça ne devait sûrement pas que pour la complimenter sur sa tenue … La dernière fois, la dernière vraie fois en société, où elle avait pris la peine de rester plus d’une heure, c’était à l’enterrement de sa mère, où elle avait provoqué un sacré scandale ! Les plus jeunes allaient sûrement se mettre à lancer des paris. Nan, relax Karyn, ça, c’est juste ta paranoïa de femme enceinte qui recommence !
    En parlant de femme enceinte, elle avait encore plus l’impression d’être enceinte jusqu’aux yeux, parce qu’elle sentait le tissu légèrement tendu par son ventre naissant. Bien sûr, cela ne se voyait pas, ou alors, il fallait vraiment coller le visage au plus près pour discerner le changement, ce que personne encore n’avait pris la désobligeance de faire. Mais elle, elle voyait tout ça avec un œil différent, comme en se regardant dans un miroir déformant ! En plus, elle avait l’impression d’avoir troquer sa taille de soutien gorge habituel comme celui maxi format de Lola Ferrari !! Et en plus de ça, elle se concentrait pour ne marcher sur les pieds de personne, pour ne bousculer et n’être bousculée par personne, et pour ne pas se casser la figure. Elle avait l’habitude de porter des chaussures à talons, là n’était pas le soucis. Le problème, c’est qu’elle avait la sensation de marcher sur des œufs ou sur un matelas à eau. L’est pas palpable ce sol ou quoi ?


    Surtout, me lâches pas ou je vais tomber ! Et j’te préviens, si je tombe, tu tombes aussi !!

    Elle avait murmuré entre ses dents, mais était parfaitement sûre que Nate avait tout saisi du message. D’ailleurs, elle le vit sourire, un vrai sourire celui là, pas feint et pas simulé, et elle enfonça ses ongles manucurées pour cette grande occasion dans la peau du dos de sa main. Et bien, ça lui apprendrait à se moquer d’elle ainsi, non mais ! Il n’est pas censé y avoir du soutien et de la compréhension dans un couple ? Tiens, elle voulait qu’ils reforment un couple maintenant ? Bizarre ! Bah, avec elle, ça va, ça vient les envies !!! Et là, tout de suite, elle voulait un énorme Sunday au caramel, avec du chocolat fondu et puis … Et puis on se calme, et on se tient, non mais ! Passer pour une goinfre ? Non merci, autant passée pour une ado attardée alcoolique et menteuse !!!
    Un serveuse passa avec un plateau sur lequel étaient posés des dizaines de verre remplis, sûrement, de champagne dernier cru, millésimé bien sûr ! Elle se retint d’en saisir une coupe, parce qu’elle savait que grossesse et alcool ne faisaient pas non ménagé ! Enfin, bon, elle tira Nate jusqu’au buffet, ne lui laissant même pas le temps, lui, de saisir une coupe du précieux brevage ! De toute manière, tout le monde savait qu’une fois 5 coupes avalées, on ne sentait plus la différence avec un gran d millésime et la piquette du coin ! Parole de biturée aux plus grands vins !!! Elle prit un verre de jus d’orange, et en tendit un à Nate, tout en faisant faire à son regard un tour à 360 °, ou presque, autour de lui. Les gens s’agitaient, elle vit au long les cheveux blonds de Thalie, ainsi que ceux d’une autre demoiselle. En même temps, elles ne devaient pas être cents des Italiennes aux cheveux blonds comme les blés ! Pratique pour se repérer n’empêche !

    Mais déjà Nate était décidé à bouger du bar, alors qu’elle, elle n’aurait pas dit nan pour y passer le restant de sa soirée … Mais il était plus fort qu’elle et déjà ils avaient décollé, elle tenant toujours son verre à la main, alors que lui avait reposé le sien sur le buffet mine de rien. Elle ragea entre ses dents, parce qu’il avait déjà repéré un autre serveur qui avait un plateau bien achalandé en équilibre sur la main, mais en équilibre précaire ! Lamentable !
    Et Nate qui tendait déjà la main pour se saisir d’une coupe, il voyait donc pas qu’on risquait une inondation au champagne sur le sol si il faisait ça ?! Elle lâcha alors la main de Nate qu’elle tenait, et lui colla le verre de jus d’orange qu’elle tenait de l’autre main, pour venir se saisir du plateau, et le reposer convenablement sur la main du serveur, qui se mit en colère.


    Hey ! J’ai évité que vous vous fassiez renvoyé alors, fermez là, et filez ailleurs avant que …
    Oh et puis zut, faîtes ce que vous voulez, je suis pas en service ce soir et j’en ai rien à faire que vous vous vous fassiez mettre dehors à coup de pompes 43 mais bien cirées dans le derche ! Et soyez aimable, même ma vieille voisine des étages plus bas est plus aimable que vous, c’est dire !!!


    Elle récupéra son verre, alors que Nate avait porté à ses lèvres une coupe. Il voulait se faire décapiter lui ou quoi ?!!! Il pouvait dire merci à Dario en tout cas, qui, en la hélant, et en ayant visiblement vu un bout de la scène, si ce n’était pas toute la scène, la héla. Elle repéra également Sara, en se retenant de se mettre à échafauder tout un tas de pourquoi elle était avec Dario ce soir. Elle n’avait strictement aucune leçon à donner de toute manière ! Elle avançait vers le couple, alors qu’il faisait de même, et à peine arrivée près d’elle, Sara lui posa une question pour le moins décalée avec le lieu où ils se trouvaient tous ! Mais déjà Dario la reprenait, un chien et un chat, une petite bataille d’égo des plus amusante !

    Vous voulez mon avis ? Un truc du style Mario Bross jumelé avec les sourcils d’Emmanuel Chain, un présentateur télé français, j'l'ai vu une fois, vite fait, à l'arrache, quand on était à Paris avec Lily, bref, pour rester dans le ton, ça t’irait impec Dario ! Ou alors, quelque chose inspiré de Joaquim Phoenix ! Je sais pas si vous avez vu des photos ou des vidéos de lui récemment, mais on dirait un baba cool croisé avec un homme des cavernes ! Il est bien loin d’inquiétant mais non moins séduisant Commode de Gladiator !

    Quoi ? Elle jouait le jeu de Sara, et alors, solidarité féminine avant tout ! Et puis, la jeune Giolotti avait eu l’air si heureuse de la voir à l’instant, son visage s’étant éclairé d’un sourire des plus réchauffant ! Et elle, enfin, elle pouvait sourire sans qu’on est l’impression que c’était naturel alors qu’en fait, nan, pas du tout ! Elle était très forte à ce jeu là, elle avait un sacré vécu et de l’entraînement derrière elle aussi, on ne devient pas Miss Sourire White From White en un jour ! Mais elle cessa quelque peu de sourire ainsi, déstabilisée plus que jamais par la question de Sara … Oh oh, y en a qu’on t les yeux en face des trous ce soir et qui ne sont pas encore passés en mode Pompette ! Elle haussa les épaules en tentant de retrouver une contenance et puis … Et puis, elle réagit stupidement. Elle voulait répondre à la question de Sara, mais déjà celle-ci s’éloignait elle. Tant pis, elle avait commencé, elle finirait. Il restait encore Dario, et surtout Nate, auquel il fallait tuer les potentielles questions ! Elle s’était saisie de la coupe de Nate et en avait bu une gorgée. Lorsqu’ils étaient en couple, c’était déjà ainsi. Mi casa es tu casa, mi copa es tu copa ! De l’espagnol, damn, mais personne n’oblige personne à ne pas penser en autre langue qu’en Italien, d’ailleurs, ici, ça parlait plus Italien juste pour l’image, parce que tout le monde pensait en Romain, c’était absolument certain ! Bande de faux culs va !

    En fait, je voulais juste éviter l’alcool, la dernière fois que je suis allée à un tel événement, c’était pour l’enterrement de ma mère, et l’alcool m’a pas aidé à faire bonne figure !

    Bonne réponse, si seulement c’était la vraie raison ! Mais Dario s’éloigna à son tour, après avoir souris et remercier ironiquement Karyn pour l’aide de tout à l’heure ! Et heureusement, car elle se sentit soudainement bien nauséeuse, bien trop même … Elle eut tout juste le temps de se rattraper à Nate, pour ne pas tomber d’un bloc, alors qu’elle lâchait la coupe en cristal qui éclata par terre . Elle tomba, jambes coupées par la douleur, comme jamais encore … Elle tomba, devant tout le monde, heureusement couverte d’une partie du reste de la salle par la masse de gens aglutinés ici … Franchement, quelle idée elle avait eu de vouloir jouer à Karyn d'avant bébé ?!

    Je … Je m’sens pas bien …
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Ave Osservatore
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MessageSujet: Re: Bal Black&White - Soirée Mondaine.   Bal Black&White - Soirée Mondaine. EmptyVen 15 Mai - 23:10

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Nathanael Lorisse

    Etre ici avec Karyn était une évidence pour lui. Il aurait refusé d’y venir avec qui que ce soit d’autre et même pour des millions de dollars. En même temps, s’appeler Lorisse aidait à se tenir aussi loin que possible des problèmes financiers ! Et pour rien au monde il ne troquerait sa cavalière du moment, Karyn, contre une autre, qu’elle se nomme Miss Univers ou Pretty Woman ! Il était si bien là, qu’il faisait toute abstraction des autres, de tous ceux qui les entouraient, de tous ces flashs qui les mitraillaient, comme ils mitraillaient chaque arrivant. Pour lui, il n’y avait que Karyn qui comptait, elle et elle seule. Il lui tenait la main, formait un couple, aussi peu véridique soit il en ce moment, et elle était simplement magnifique dans cette robe. Il n’y avait pas à dire, il était tout simplement fou amoureux d’elle. Elle lui souriait, c’était sûr. C’était à lui qu’elle souriait, à qui d’autre pouvait elle sourire, ils étaient seuls ! … Ah, nan, pas tant que ça finalement ! Mais même s’il l’avait connu moins angoissée et plus naturelle dans sa démarche et le moindre de ses gestes, il ne pouvait s’empêcher de se dire qu’il était vraiment l’homme le plus chanceux au monde … Et le plus stupide ici, pour avoir eu un tel bijou dans un écrin, un bijou qui n’attendait qu’à ce qu’il l’adule et l’aime à sa juste valeur, et lui avait juste fait trop de ronds de jambes, avait trop tardé, avait refusé de se lancer. Elle voulait juste qu’il lui dise ce qui n’allait pas, elle ne lui demandait pas grand-chose tout de même ! … Mais lui s’était tu, s’obstinant à ne rien dire de ce qu’il ressentait, passant alors sûrement pour un ours bougon, bien loin du jeune homme qu’elle avait rencontré … S’il regrettait son geste aujourd’hui ? Bien évidemment ! Il aurait tout refusé des vœux proposés par un génie, parce que tout le monde le sait, il y a toujours une arnaque derrière tout ça, sauf de pouvoir revenir en arrière, à l’époque où ils s’aimaient encore, vivant dans les yeux et dans le cœur l’un de l’autre. Il aurait tant aimé revenir à toutes ces fois où elle lui avait juste pris la main, le fixant de ses beaux yeux bleus plongés dans son regard, lui demandant d’une voix douce et tendre mais non moins assurée, ce qui n’allait pas. Parce qu’à cette époque là, il aurait encore pu faire changer les choses, contrecarrer ce qui allait leur tomber sur le coin du nez, sur ce qui allait faire voler le si beau duo qu’ils formaient en éclats.

    C’était elle qui avait décidé de mettre leur couple en pause, mais c’était lui, qui, au final, lui avait brisé le cœur. Il ne l’avait jamais vu pleurer tant de larmes, ne s’était même pas douter que l’on pouvait autant craquer. Mais cela s’était passé ainsi. Après une dernière nuit des plus prometteuses et passionnées, une nuit qui avait suivi une longue période d’abstinence, trop à son goût en tout cas, elle était rentrée chez elle, puisque, bien que vivant dans la même résidence, tous les deux avaient leur appart’. Il ne s’était pas alarmé, parce qu’elle faisait toujours ça, refusant de laisser Janaly, sa colocataire et aussi meilleure amie, seule pour le petit déjeuner. Il aimait beaucoup Janaly, parce qu’elle l’avait tout de suite adopté et qu’elle ne refusait jamais de déserter l’appart qu’elle partageait avec Karyn pour les laisser seuls en amoureux, le logement tout à eux et tout à leur amour. En même temps, en devenant le petit ami de Karyn, il se devait de devenir un ami de Janaly, sinon, ça n’aurait pas été du tout. Elles étaient tellement inséparables ces deux là ! Et puis, comment détester Janaly, ou plus Lily, comme elle tenait à ce qu’il l’appelle, quant il s’agissait là d’une fille fraîche, joviale, spontanée et surtout, quasiment sœur jumelle de la demoiselle qui a ravit votre cœur ?! IMPOSSIBLE, tout simplement ! Et puis, il avait trouvé en elle une alliée de poids depuis que Karyn et lui étaient en mode Pause. Elle lui disait bonjour lorsqu’ils se croisaient, refusant de lui faire la tête plus que ça, et puis, voir son amie malheureuse comme pas permit semblait avoir vaincue les rancoeurs qu’elle était en droit de garder contre lui. Cela voulait bien dire que Karyn était encore amoureuse de lui, nan ? Sinon, pourquoi sa meilleure amie chercherait elle tant à ce qu’elle se rabiboche avec son petit ami. Elle savait toujours ce qui était bon et ne l’était pas pour Karyn, visiblement, qu’ils redeviennent un couple faisait parti de la première catégorie.

    Déjà ils étaient arrivés dans la grande salle, depuis 5 bonnes minutes même, mais tout à ses pensées, il ne s’en était pas réellement rendu compte jusqu’à ce qu’il entende Karyn lui demander de ne surtout pas la lâcher, sinon, elle allait tombée. La lâcher était sans aucun doute la dernière des choses qu’il ferait parce que, même si elle lui serrait la main de toutes ses forces, il se sentait transporté par le simple fait que leurs paumes de mains soient en contact. Bien sûr, il aurait aussi aimer que ce geste soit plus fort, que leurs doigts soient mêlés, mais c’était déjà une grande victoire pour lui qu’elle ai accepté de venir à cette soirée, en sa compagnie qui plus est, pour qu’il rejette tout ça en bloc ! Pas fou l’animal ! Il sourit, parce qu’il visualisait dans sa tête la scène, et ce parfaitement. Elle était juchée sur de grandes chaussures à talons, mais bien qu’elle soit habituée à en porter, un petit incident restait toujours si vite arrivé. La voir s’étaler par terre était une perspective un temps soit peu réjouissante, au moins, il pourrait se démarquer de tous ces vautours autour d’eux qui tiraient des têtes d’enterrement incroyables derrière leur masque transparent. Très peu devaient s’amuser d’ailleurs, dommage. Il y avait pourtant un buffet, de l’alcool et de jeunes gens pas si laids que ça. Par pure vengeance, elle lui enfonça ses doigts dans la chaire de sa peau, et il ne put retenir une grimace. Tiens, il avait oublié à quel point taquiner une femme pouvait coûter cher !
    A cet instant là, une serveuse passa avec un plateau chargé de coupes de champagne. Il ne rechignait jamais sur le champagne, mais déjà, Karyn le tirait plus loin, alors qu’il tendait la main qui se retrouva à saisir du vent … Mais qu’avait elle ? Ok, au bar aussi il y avait de l’alcool, mais pourquoi ceindre la foule alors qu’il y avait pile poil ce qu’on voulait à même pas 5 mètres, à non, à même pas 10 mètres maintenant … ? Lorsqu’elle lui tendit un verre de jus d’orange, il rechigna.


    Nan … Je suis pas venu là pour ça ! Du jus d’orange, j’en bois tous les matins et … Tu m’écoutes ?

    Visiblement non ! Karyn jouait plutôt à la vigie postée dans son phare, tournant et tournant encore sur elle-même pour observer les gens. Elle ne prêtait plus attention à lui, ce qui le vexa un peu. Ok, il ne ressemblait pas à Mister Univers, mais tout de même, il aurait pensé qu’elle lui aurait accordé un peu plus d’attention que ça ce soir … Mais alors, pourquoi ne pas en profiter pour, à son tour, la mener là où il voulait lui aller ? Ils se retrouvèrent dans la trajectoire d’un autre serveur en moins de temps qu’il n’en fallait, et il tendait déjà la main vers l’une de coupes posée, quand Karyn lui lâcha la main, lui collant le verre de jus d’orange qu’elle tenait et se mit à faire des heures sup’ . Elle était serveuse, sans doute était ce la raison pour laquelle elle avait constaté que le plateau allait se renverser si quiconque touchait à quoi que ce soit qui se trouvait dessus, alors que lui n’avait strictement rien remarqué. L’entendre et la voir se mettre en colère lui rappelait de bien trop mauvais souvenirs de leurs disputes, alors il fit la sourde oreille, non sans avoir pris de son autre main une coupe qu’il porta à ses lèvres …. Pourtant, il avait toujours pensé qu’elle ne pouvait s’énerver ainsi que contre lui, et puis, ce serveur n’avait quasiment rien fait qui mérite telle réaction et surtout si vite …

    Mais elle se radoucit aussi vite qu’elle s’était mise hors d’elle, et il repéra en même temps qu’elle Dario et Sara, deux de leurs voisins …
    Des conseils physiques et sur le look du jeune homme ? Karyn fit ça bien mieux que lui, mais il tenta, en vain, de retenir ce rire montant en lui, parce que le pauvre Dario était loin d’avoir besoin de ça !


    Hey !!! T’es un peu dure tout de même ! Moi, je trouve que ça lui irait plutôt bien … En revanche, c’est sûrement beaucoup d’entretien. Mais ça a ses avantages, faire les poussières par exemple !!

    Il sourit de plus bel, visiblement prêt à montrer à tous ce soir l’excellent boulot que faisait son dentiste ! Il n’entendit pas la question de Sara, parce qu’il était beaucoup plus occupé à savourer une nouvelle gorgée de champagne. C’est la raison pour laquelle il ne comprit pas, mais alors pas du tout, que Karyn lui ôte la coupe des mains, d’un geste rapide et précis. Si elle voulait boire du champagne, pourquoi ne s’était elle pas servie tout à l’heure, alors qu’elle en avait eu l’occasion, à pas moins de trois reprises ? Bien sûr, il n’était nullement dérangé par ça, parce qu’il était habitué à partager tout ce qu’il avait avec elle, et elle en faisait autant, mais tout de même, même si elle n’était pas la reine de la logique, elle ne l’avait pas habitué à agir ainsi. Sara s’était éloignée, mais ce qu’elle avait dit quelques instants plus tôt avait un rapport, idée relayée lorsque Karyn répondit à cette question qui lui avait échappé …

    Ouais, c’est le moins qu’on puisse dire ! Tu m’as juste raconté, j’ai lu la presse et Janaly a terminé de m’instruire là-dessus, mais tu sais, c’est pas avec une simple coupe de champagne qu’il va t’arriver quoi que ce soit ! Si le champagne provoquait de trop grands dangers consommé en si petite dose, ça se saurait !

    Dario hocha la tête, tout en les remerciant ironiquement, et puis, partit rejoindre Sara sur la piste de danse. Il resta donc seul avec sa belle, ce qui avait déjà commencé à lui manquer. Il se réhabituait vite dîtes moi !!! Mais alors qu’il pensait qu’ils allaient à nouveau traverser la salle pour aller il ne savait pas trop où, il sentit l’une des mains de Karyn agripper l’un de ses bras, entre l’épaule et le coude, puis entendit la coupe se briser sur le sol dans un son harmonieux. Une coupe de cristal en moins pour l’Ambassade. Mais ce n’était pas du tout ça qui l’inquiéta autant. Il n’eut pas besoin de la confirmation délivrée par sa belle pour comprendre que quelque chose clochait ! Il ne put éviter totalement sa chute, parce qu’il n’avait pas saisi que c’était si grave que ça, mais il parvint tout de même à se pencher assez rapidement pour éviter que la tête de Karyn ne vienne lourdement heurter le sol …

    Hey ! Sweety, ça va aller, j’te l’promets !!! Y A UN MÉDECIN DANS LA SALLE ? AIUTO PER FAVORE !!!

    Il pencha son visage tout près de celui de Karyn, tout près de cette blancheur inhabituelle qui recouvrait ses traits d’ange. A froncer ainsi les sourcils, il allait se taper des rires avant même d’avoir 40 ans, mais c’était le dernier de ses soucis, là … Il la tenait dans ses, alors qu’il était désormais agenouillé près d’elle.

    Ça va aller mon ange ! CAZZO, MAIS ÉCARTEZ VOUS !! VOUS VOYEZ PAS QU’ELLE A BESOIN DE RESPIRER ?!
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MessageSujet: Re: Bal Black&White - Soirée Mondaine.   Bal Black&White - Soirée Mondaine. EmptySam 16 Mai - 3:45


    Mais qu'est-ce qu'il foutait là ? Un simple coup d'oeil à la ronde lui imposait un constat : Ce n'était pas sa place ! Tout n'était que luxe clinquant, et attitudes ostentatoires ! Il n'avait absolument pas sa place ici, et se disait que cela devait sauter aux yeux de tout le monde ! Dès qu'il passait quelque part, il notait ces regards posés sur lui, et se disait que tous pensait la même chose : "Mais que fait ce serveur dans ce costume de pingouin ?". Car oui, à ses yeux personne ne pouvait avaler la supercherie montée par Savannah ! Il devait y avoir une inscription gravée sur son front, avec, peut être tout son curriculum Vitae (Oui, il avait un très grand front). Pourtant, personne ne lui dit rien, aucune remarque, aucune réflexion, on le laissait vaquer au milieu de toute cette clique, sans y opposer aucune objection. Il s'était attendu à quoi ? Bah tout simplement à ce qu'un colosse se jete sur lui, le plaque au sol, et exige de voir son carton d'invitation, car il pensait réellement avoir un néon au-dessus de la tête disant "Je ne suis pas une célébrité ! Sortez-moi de là !". Sauf que non, rien du tout... Il avait beau flipper un peu dès qu'il voyait un vigile s'approcher trop près de lui, mais jamais on ne lui jeta un oeil. Aussi entreprit-il d'avancer jusqu'à ce fameux bar, et ces fameuses coupes de champagne qui lui faisaient de l'oeil. Malheureusement, lorsqu'il fendait la foule, il n'y avait pas cette haie d'honneur qui se formait comme il l'avait observé pour certaines femmes, aussi il devait jouer un peu des coudes, et répéter en boucle "pardon", "pardon", "paaaaardon", sans toutefois éviter quelques accidents de la route. Comme cette traine blanche, sur laquelle il marcha malencontreusement. Rien de bien grave, me direz-vous, si ce n'est un regard courroucé de la part de sa propriétaire. Il aurait très bien pu s'excuser, et reprendre sa route, s'il n'avait pas reconnu ce regard "tendre". Il avait mit un certain temps avant de la remettre, mais à présent que la scène se rejouait dans son crâne, il n'eut pour unique réaction, que de s'éloigner au plus vite.

    Il accéléra le pas, ne demandant même plus pardon, ne se souciant plus de piétiner des robes et parfois même des pieds, et traçait avidement dans la direction opposée de la blonde. Ce ne fut qu'une fois hors de portée, lorsqu'il s'arrêta près du bar, qu'il se rendit compte de son erreur. C'était la soeur de Blondie ! Où qu'elle soit, Blondie devait être, aussi il aurait été plus judicieux de la suivre, plutôt que de la fuir, mais sur le coup il avait eu la trouille. Pourquoi ? Bah déjà elle était un peu flippante la minette, et puis bizarrement il s'était dit qu'elle allait lui griller sa couverture s'il ne disparaissait pas dans la seconde. Un peu stupide, pas vrai ? Combien y avait-il de chance qu'elle sache qui il était vraiment ? Au pire elle aurait pu se dire que l'inconnu de sa soeur était en fait un gosse de riche... Sauf que maintenant il était trop tard, qu'il l'avait perdu dans la foule, et qu'il avait beau sonder la masse de personne, il ne la voyait nulle part.

    - Une coupe de champagne, monsieur ?
    La voix féminine le sortit de sa torpeur. Il se retourna rapidement vers son interlocutrice, qui penchée vers lui, le fixait avec curiosité. Rapidement il s'empressa de récupérer une coupe dans la pyramide savamment équilibrée, et la lui tendit avec un sourire d'excuse.
    - Pardon ? Oh, oui... Excusez-moi, j'avais la tête ailleurs. Vous désirez autre chose ?
    La jeune femme le contempla en haussant un sourcil de curiosité, avant de lui montrer son uniforme tailleur-jupe ainsi que son tablier.
    - Je suis la serveuse, vous êtes l'hôte, donc c'est à moi de vous poser cette question. annonça-t-elle dans un sourire. Vous désirez autre chose ?
    Kenzo trempa ses lèvres dans la coupe, histoire de se donner une contenance, et surtout pour s'occuper et fuir le regard inquisiteur de la brunette. Il en bu une gorgée, puis se râcla la gorge, tout en cherchant comment il allait pouvoir justifier cette déformation professionnelle.
    - Je vous faisais une blague ! Elle était drôle, non ?

    Non, pas vraiment, et son excuse pas très crédible non plus, mais il n'avait rien de meilleur en stock. Il reprit une lichette de champagne, et tourna le dos à la serveuse, reprenant son exploration visuelle des lieux. Il ne mit pas très longtemps pour repérer Blondie, cette fois, et pour cause : Elle surplombait tout le monde. Près des ouvertures menant à la terrasse de la bâtisse, deux têtes blondes dominaient la salle de quelques marches, et l'une d'elles semblait se planquer derrière un vieux monsieur. C'était la vampire. Soudaine, Vampirella désigna quelque chose près de Kenzo, et sa Blondinette tourna le visage vers lui. Immédiatement, le coeur battant, le brun se planqua derrière sa coupe de champagne. Oui, oui, très efficace, et pas du tout ridicule, comme geste, mais encore une fois, dans l'urgence, il n'avait pas trouvé mieux. Il attendit quelques secondes, puis rabaissa la coupe tout en jetant un coup d'oeil discret dans sa direction. Elle ne regardait plus vers lui, à présent elle fixait les marches où un groupe montait les rejoindre. Deux jeunes hommes et une jeune femme. Si Kenzo avait reconnu en l'un d'eux le cousin de Blondie, le fameux "Pote" de Matteo, il n'avait aucune idée de qui pouvait être le reste, et surtout, était curieux de le savoir.

    - Excusez-moi. Interpella-t-il la serveuse. Vous savez qui sont ces gens, là bas ?
    - Vous me faites encore une blague, c'est ça ? Vous n'allez pas me dire que vous ne connaissez pas les Spinelli ?
    Demanda-t-elle, peu dupe.
    - Évidemment que je les connais, voyons ! Il le sortait d'où cet accent snob ? Fallait qu'il arrête le champagne. Calypso, Julian et... Zut ! C'était quoi le nom de Vampirella ?
    - Athalia ! Le coupa la serveuse, visiblement rassurée sur l'état de santé mentale de son interlocuteur. Il y a également le Sénateur Giovanni Spinelli, leur grand-père... Poursuivit-elle en lui désignant le viel homme d'un mouvement de menton. Derrière Julian -Sa voix monta dans les aigües à la prononciation du prénom- il s'agit d'Ilena. C'est la deuxième soirée où elle tient le rôle de sa cavalière officielle, si bien que demain, vous pouvez être sûr que l'Osservatore leur prêtera une relation, et cette rumeur sur les Giolitti passera à la trappe...
    Kenzo n'avait aucune idée de quoi elle lui parlait. Il n'avait fait que survoler l'article du mois de mars de l'Osservatore, il n'avait lu que ce qui concernait Blondie, et en ce qui concernait celui du mois d'avril, Sav lui avait certifié qu'on n'y parlait pas de Calypso, aussi n'y avait-il même pas jeté un oeil. Pourtant il écoutait ce que lui disait la brunette, qui semblait être une lectrice assidue.
    - Et sur la plus jeune des petite-filles ? Vous savez quoi ? Demanda-t-il, l'air de rien, en vidant sa coupe sans s'en rendre compte.
    - Sur Calypso ? Bah juste ce qu'on en dit... annonça-t-elle en haussant les épaules. Elle arrive de Paris où elle a vécu avec sa famille pendant 14 ans, et elle poursuit ses études à l'université de Rome. C'est la plus sage de la famille visiblement... Même dans les potins des lecteurs y a rien sur elle... Ha si ! Une photo je crois... Attendez... Elle fouilla dans les poches de son tablier, et en extirpa un téléphone dernier cri. Comment faisaient ces filles pour se payer ce genre de Gadgets ? Kenzo touchait certainement bien plus qu'elle, avec tous ses boulots cumulés, et jamais il n'aurait eu les moyen de s'offrir ça ! Toutefois, c'était bien pratique, car avec son accès à internet, elle surfa rapidement sur le site de l'Osservatore, et fière d'elle, elle tendit l'écran de son portable vers Kenzo... Un léger sourire se dessina sur ses lèvres lorsqu'il découvrit son propre visage au côté de celui de Blondie, ainsi que le commentaire disant qu'ils formaient un "couple tout mignon". Intriguée par le sourire du jeune homme, la serveuse ramena son écran vers elle, et ouvrit de grands yeux en le reconnaissant. Elle allait lui faire une réflexion lorsqu'un grand fracas se fit entendre sur la droite. La serveuse et Kenzo, ainsi que le reste de la foule environnante, celle suffisamment près pour entendre malgré la musique, tournèrent immédiatement le regard vers l'origine de tout ce raffut... On y voyait rien, il y avait bien trop de monde. Ce ne fut que lorsqu'il entendit hurler "Y a un médecin dans la salle ?" que Kenzo comprit qu'il y avait dû y avoir un malaise, ou quelque chose dans ce style.

    Rapidement il se faufila parmi la foule, non pas par curiosité comme la plupart des autres, mais pour venir en aide, ce qui semblait être une qualité en voie de disparition dans la haute bourgeoisie romaine. Quand il parvint à destination, un nouveau hurlement se fit entendre, et il vit un jeune homme à terre, tenant entre ses bras une jeune femme blonde, qui demandait aux gens de s'écarter. Étrangement personne ne le fit, au contraire, certains s'approchaient même, avant de parler à voix basses en exposant différentes théories sur les raisons de ce malaise. Kenzo aurait bien eu envie de dire qu'il était médecin, afin que tout le monde recul, mais qui y aurait cru ? Il fallait 8 années d'étude pour devenir interne, et même en ayant eu son bac à 18 ans, il aurait fallu qu'il ait 26 ans aujourd'hui, pour être un tant soit peu crédible dans ce rôle.Aussi se contenta-t-il de faire reculer la foule. Il décrivait un cercle autour du couple au sol, tout en s'éloignant de plus en plus, élargissant ainsi le cercle, et obligeant les gens à s'éloigner aussi. Quand l'espace fut suffisamment large, il revint vers le couple, s'empara d'un saut à champagne vide sur le bar, ainsi que d'une serviette, et s'agenouilla au côté du jeune homme. Alors il trempa la serviette dans l'eau qui se trouvait au fond du saut, et entreprit de rafraichir le visage de la demoiselle.

    - Y a pas de médecins, ou quoi ? C'est pas possible ! A croire qu'ils sont pas foutu d'inscrire leurs gamins en médecine malgré le fric qu'ils ont ! Ronchonnait-il tout en tamponnant le front de la miss avec le linge humide... Puis il tendit la serviette au jeune homme, qui semblait être son fiancé, ou un truc dans ce goût-là, faudrait lui rafraichir la nuque et la poitrine... J'te laisse t'occuper du décolleté, hein. Je me charge de trouver un médecin ! ajouta-t-il à l'attention de Nate, avant de se lever rapidement. Il glissa deux doigts entre ses lèvres, et instantanément un sifflement strident se fit entendre, tant et si bien que l'orchestre cessa de jouer, et que la foule se tourna vers eux...DÉSOLÉ DE DÉRANGER LES FESTIVITÉS, MAIS ON RECHERCHE UN MÉDECIN SI C'EST PAS TROP VOUS DEMANDER !

    Un "Je suis médecin" se fit entendre depuis la piste de danse, et une fois de plus la foule se fendit pour laisser passer le monsieur. Pendant une fraction de seconde, Kenzo eut une vue pleine et entière sur la mezzanine, et sur Calypso qui regardait dans sa direction. Son regard croisa le sien, juste assez pour qu'il sache qu'elle l'avait vu. Un sourire se dessina sur ses lèvres, et comme un débile, mais un débile craquant, il lui fit un petit signe de main, juste avant que la foule reprenne ses droits, et le cache de nouveau à la vue de tous. Alors, il se retourna vers le couple qui avait été rejoint par le médecin. Sans demander son reste, Kenzo s'éclipsa, tel un héro solitaire (Oui, je me fais plaisir, et alors ?). L'orchestre avait reprit, la haute bourgeoisie, imperturbable, dansait de nouveau, et Kenzo cherchait un moyen de rejoindre la mezzanine. Maintenant qu'elle savait qu'il était là, pourquoi se cacher plus longtemps ? Il aurait souhaité lui faire la surprise, mais tant pis...

    Accéder aux marches ne fut pas une mince affaire, encore moins maintenant qu'il manquait se prendre les valseurs en pleine tronche. Il aurait peut être dû contourner la piste, mais il avait voulu faire au plus court. Pourtant il n'avait pas dû faire suffisamment rapide, puisque s'il y avait bien une bonne partie des Spinelli à l'endroit dit, il n'y avait pas la bonne partie. Blondie n'était pas là, ou tout du moins elle n'était plus là. Par contre il y avait Vampirella qui entrouvrit les lèvres pour dire quelque chose, mais qui n'en n'eut pas le temps, Kenzo s'enfuyant déjà. C'est qu'il allait devoir contrôler sa trouille de la grande blonde, hein, parce que là, à la fuir tout le temps, il allait s'attirer des ennuis. En attendant il venait de rejoindre la terrasse, s'oxygénant un peu histoire de se remettre les idées en place. Il n'avait vraiment pas de chance, à chaque fois qu'il la trouvait, elle semblait lui glisser entre les mains... Il alla s'appuyer contre le mur frais de la bâtisse, se laissant chahuter par la brise et les échos des tangos que l'orchestre jouait... C'est alors que sa chance sembla tourner. Il vit le voilage de la porte fenêtre danser rapidement, puis une silhouette émergea, et s'avança sur la terrasse. Il était contre le mur, dans l'ombre du bâtiment, personne ne pouvait deviner sa présence, encore moins une blondinette qui, les deux mains appuyées sur le muret en pierre de la terrasse, scrutait le parc et ses jardins à la française. Que cherchait-elle ? Était-il possible qu'elle le cherche... lui ?! A nouveau, cette irrépressible envie de sourire fit son apparition sur ses lèvres, et doucement, d'une démarche féline, il s'approcha de la frêle silhouette qui lui tournait le dos. Il ne voulait pas lui faire peur, mais après tout, elle allait bien finir par sentir sa présence, non ? Il n'était plus qu'à quelques centimètres, et déjà il pouvait humer de nouveau, et enfin, son parfum si enivrant...

    - Calypso... Lucy... Spinelli... Souffla-t-il doucement à son oreille, lui signifiant qu'il avait résolu l'énigme de son identité, et qu'il n'était pas là par hasard. Tu attends quelqu'un ? ajouta-t-il dans un murmure...
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MessageSujet: Re: Bal Black&White - Soirée Mondaine.   Bal Black&White - Soirée Mondaine. EmptyDim 17 Mai - 0:24

    Il n’y avait pas à dire, Julian avait toujours su s’entourer de jolies filles… Leandro en avait toujours été témoin, d’aussi longtemps qu’il connaissait le jeune héritier. Il avait pour lui le fait de faire partie de famille composée de belles plantes, ce qui était déjà un début. S’en suivait ses amies, qui finissaient bien souvent par devenir ses petites amies, et finalement ses ex’s. Non vraiment, Julian était une sorte d’aimant à jolies filles, et ce soir encore il le lui prouvait, se tenant tout près d’une superbe brune. Une coupe de champagne à la main, Leandro venait de se présenter, tout dans la décontraction et l’aisance qui lui étaient habituelles. En présence de son meilleur ami, il ne lui était pas difficile de se sentir à son aise… Y allant de sa petite taquinerie, le qualifiant tout simplement de « ça », il cherchait à instaurer l’ambiance qui animait cette relation. Tout se jouait dans la provocation, la taquinerie, la vanne… Il esquissa un sourire suite à la réplique de la belle Ilena, et laissa par la suite Julian déballer son petit délire. Mais oui, quel magnifique couple ! Même lui n’aurait pas trouvé de meilleure réponse ! Il entra dans le jeu de son ami, hochant positivement la tête, comme s’il adhérait à tout cet impressionnant débit de bêtises.

    « Bon mes adorables Poteaux, si on allait s’occuper d’aller saluer mon grand père ? » Effectivement, en voilà une bonne idée ! Le Doyen des Spinelli… Cela faisait une éternité que Leandro ne l’avait pas vu. Certes, il entendait parlé de lui dans tout Rome, comme tout le monde, mais il ne s’était pas réellement retrouvé en face de lui depuis des lustres. Le vieil homme allait-il cependant se souvenir de lui ? Leandro en doutait sincèrement. Il faut dire que cela remontait à de nombreuses années, à l’époque où ses parents travaillaient encore pour la famille. Le temps avait fait son travail sur le garçonnet, faisant de lui un homme, nettement changé. Et quel gamin retiendrait l’attention d’un homme de cette importance, sérieusement ? C’est quasi-sûr de lui que Leandro s’avançait vers les marches, suivant de près Julian et sa compagne. Vu l’état de Julian, ce dernier commençant à être bien imbibé, il était préférable de rester derrière, au cas où son équilibre décide de faire grève. Une, deux, trois marches… Jusque là, tout allait bien pour le petit père ! Arrivé en haut, alors que Leandro baissait son niveau de vigilance le concernant, il percuta une jeune femme. Bah bien, bravo !

    « Thaliwa fait un peu attention ! » Wow… Ce surnom lui était bien trop familier pour passer inaperçu. Etant enfant il l’avait entendu inlassablement, et à chaque fois cela avait fait apparaître un sourire sur ses fines lèvres. Aujourd’hui encore ce fut le cas… Jusqu’à ce que son regard se pose sur la Thaliwa en question. Là… Difficile de décrire ce qui se passa dans la tête de notre petite Fransceci. Un gros cours circuit, un beug monumentale, une erreur dans le système… Il restait muet, affichant un air plus que surpris sur les traits détendus de son visage. Julian fit les présentations, et mit un certain temps avant de comprendre que la situation n’avait rien de bien « normal ». Leurs attitudes n’étaient en rien ordinaires, et il semblait s’en rendre compte peu à peu.

    Alors c’était elle… Thalie Athalia Spinelli… Ou plutôt Thalie Spinozzi, non ? Il se retenait de lui faire la réflexion, mais son regard en disait bien plus encore que ces quelques mots retenus prisonniers. Il la fixait, avec une intensité telle que le message ne pouvait être que : « Ouh la menteuse… Ce n’est pas très joli tout ça ! ». Il s’en amusait vraiment… Voir ce mélange de surprise et de gêne se peindre sur son joli minois était un spectacle qu’il fallait admirer au moins une fois dans sa vie. Il croisa les bras, attendant alors une quelconque réponse de la part des miss, et plus particulièrement de l’aînée.


    « Bien sûr que… -avait commencé Calypso, pour finalement se stopper et fixer sa sœur. Cette dernière était si… Etrange ? La connaissant que trop bien, elle ne mit pas longtemps avant de saisir ce qui se passait.Non ?! Ce… C’est… ?! Han ?! » Calypso en était presque choquée ! Son regard allait de Thalie à Leandro, et inversement. Et plus elle le faisait, plus le sourire en coin de Leandro s’accentuait.

    « Je suis… ? »

    A ce même moment, on réclamait l’attention des convives, ayant apparemment besoin d’un médecin. Oh… Leandro s’efforça de ne pas sourire, ce geste étant mal venu dans une telle situation. Et pourtant, cette simple requête lui rappelait quelque chose. Il était voleur de mangue, médecin, sauveur, chauffeur de taxi, kidnappeur, aventurier, musicien... Difficile de rester sérieux, n’est-ce pas ? Il avait l’impression que tout ce petit s’agitait autour de lui, sans qu’il n’ait le temps d’y prendre vraiment part. L’attention de la petite Caly avait vraisemblablement été retenue par la scène, Julian lui réfléchissait à ce qui se passait, Ilena demeurait présente… De vrais petits orbites autour d’un Leandro plutôt fier de la position qu’il venait d’obtenir sans même l’avoir cherché. Il fixait Thalie, il la troublait, et qu’est-ce que ça l’amusait !
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Thalie J. Spinelli
Thalie J. Spinelli

AGE : 24 ans
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EMPLOI : Glandeuse professionnelle ! Tout un art ! Même s'il m'arrive de m'occuper d'instruire les autres, même contre leur volonté !
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MessageSujet: Re: Bal Black&White - Soirée Mondaine.   Bal Black&White - Soirée Mondaine. EmptyLun 18 Mai - 3:02


    Planquée derrière son grand-père, courbée en deux, Thalie tentait de voir sans être vu. De quoi ? Non, plutôt de qui ? De son voleur de mangues, comme elle venait de le désigner, tout simplement, à sa petite soeur. Dans une famille normale, la petite soeur aurait alors appellé les pompiers pour signaler l'état de démence avancée de Thalie. Mais Caly se contenta de bousculer un peu le Papy afin de se pencher à la rembarde en répétant "Où ça ?". Oui, aucune des deux filles n'étaient vraiment "normale", mais cela faisait partie de leur charme. Elle avait repéré le brun près du bar, aux côtés de Julian, et d'ailleurs elle se félicitait de ne pas y être restée parce qu'à coup sûr, elle n'aurait pu lui échapper, alors que là, elle avait encore la possibilité de fuir. Pourquoi aurait-elle eut envie de s'enfuir en présence d'un si beau morceau d'italien ? Simplement parce qu'elle lui avait mentit, et que non seulement elle n'en était pas fière, mais qu'en plus, elle n'avait pas envie qu'il le découvre dans de telles circonstances. Tout avais débuté sur un malentendu... Elle pensait qu'il allait l'enlever, alors elle avait préféré cacher sa véritable identité, et puis de fil en aiguille... Oui, il s'agissait là d'une excuse pitoyable, mais quoi ? Qui ne serait pas troublée en face de quelqu'un comme ça ? Quelqu'un que Caly ne voyait toujours pas...

    - Mais là ! Lààà ! Près du bar... aboya-t-elle tout en sortant la tête de derrière son grand-père de plus en plus mal à l'aise.
    - Athalia ! Veux-tu bien cesser de te donner en spectacle de la sorte ! Tout le monde te regarde, voyons ! Murmurait-il entre ses dents... Mais Thalie n'écoutait rien, elle tentait de retrouver Leandro... "tentait" seulement...
    - Mais... Mais... Il est passé où ? Je l'ai rêvé ou quoi ?
    - ATHALIA JULIANA SPINELLI, VEUX-TU BIEN...
    - Chuteuh !!
    finit-elle par intimer à son grand-père, l'air sévère. Tu vois pas que je me concentre, là ? Les deux poings contre ses hanches, elle le réprimandait comme un enfant. Ne hurle pas de la sorte ! Tout le monde te regarde, voyons !

    L'avantage d'être l'une des chouchoutes du vieux patriarche, c'est que vous pouvez à peu près tout vous permettre avec lui, même une mauvaise foi flagrante. En effet, même si c'était l'hôpital qui se foutait de la charité, Giovanni se contenta de rouler des yeux d'un air blasé, avant d'alpaguer un serveur pour s'approprier une nouvelle coupe de champagne. Thalie, pour sa part, avait rejoint sa soeur près de la rembarde, et scannait la population environnante du bar, sans déceller la moindre trace de son brun chauffeur de taxi. A croire qu'elle l'avait réellement rêvé. Lui aurait-il fait tant d'effet que ça, pour qu'elle ait des hallucinations le concernant ? C'est vrai qu'elle était restée plus que sage depuis leur rencontre, mais à aucun moment elle n'avait pu envisager qu'il en était la cause... Et si ?

    Brusquement elle laissa échapper un rire nerveux, tout en réajustant sa coiffure d'un geste hésitant.
    - Je deviens folle, Birdy... Faut pas chercher ! A croire que je le vois partout, maintenant... Tiens, au fait, en parlant de voir ! Devine qui j'ai vu tout à l'heure dans la salle ?
    - Julian...
    Annonça Giovanni d'un ton las.
    Thalie qui jusqu'à présent fixait sa soeur, se tourna vers son grand-père.
    - Nan, pas Julian, Grand-père. Je pensais plutôt à l'inconnu de Navo... Mais elle ne termina pas sa phrase (encore une fois !), et se contenta de suivre le regard de son grand-père, un regard qui se portait sur la foule de la piste de danse. Au milieu, la silhouette de son cousin en émergeait, et elle comprit alors l'intervention de son grand-père. Julian faisant un effort de son côté, elle ne tolèrerait pas que Giovanni se montre buté. Jouant un peu trop de sa position de chouchoute, elle s'approcha du patriarche, tournant le dos à la salle, et tenta de l'adoucir quelque peu.
    - Il est venu avec Ilena, Grand-père, justement pour ne pas te manquer de respect. A présent il vient jusqu'à toi pour te saluer. Ne vois-tu pas les efforts qu'il fait ? Essaye de faire un effort, toi aussi, de ton côté... Elle usait de sa voix douce et flutée, argumentant en faveur de Julian, tentant de persuader le grand-père que son cousin lui tendait la main, et elle laissait ses yeux de chat faire le reste...

    Il semblait radoucit, elle le sentit à la légère pression que ses mains épaisses et ridées par le nombre des années, effectuaient sur celles plus blanches et plus jeune de Thalie, ainsi qu'à son regard posé sur elle. Le regard d'un papy, et non celui d'un sénateur en colère. Ce n'était pas gagné, toutefois, elle le savait, et en temps normal elle aurait demandé à sa jeune soeur de se joindre à elle dans l'opération "on amadoue papy", ainsi il aurait fondu en trois quart de seconde, sauf que Caly n'était plus dans son équipe pour cette manche là. Elle espérait que toute seule, elle était parvenu à quelque chose. Pour cela, il suffisait d'attendre, et de voir ce que donnerait la confrontation des deux mâles Spinelli... Aussi, elle se retourna, en entendant les pas se rapprocher. Mais elle n'avait pas imaginé qu'ils étaient si proche. En effet, en tournant sur elle-même, elle manqua se prendre Julian de plein fouet dans le visage. "Thaliwa, fais un peu attention !" osa-t-il lui asséner.

    - Ma robe, Julian, bon sang !! lui répondit-elle, furieuse, en faisant un bond en arrière pour éviter le contenu de sa coupe de champagne qui la menaçait. Entre l'inconnu de Caly qui marche dessus, et toi qui veut la baptiser au champagne, je vais finir par croire qu'elle vous plait pas !

    Une si jolie robe, pourtant... Quoi ? Pourquoi Caly la regardait de la sorte ? Ho, oui, "l'inconnu" ? Bah elle avait pas encore eu le temps de lui expliquer ! Et visiblement elle allait devoir attendre encore un peu, vu que Julian tentait de faire les présentations. Thalie ne regardait pas vraiment de quoi il retournait. Entre Caly qui la fixait, elle qui vérifiait que la robe n'était pas tâchée, et le Grand-père qui avait profité de la diversion, et que la blonde regardait disparaitre au loin, elle avait d'autres chats à fouetter, que de sourire à un des nombreux potes de Julian. "Calypso, Thalie, vous vous rappellez de Leandro ?"... Ha bah voilà qui devenait plus interessant déjà... Leandro vous dites ? Sans lever les yeux de sa robe qu'elle inspectait toujours (un brin maniaque avec les créations prêtées par de grandes marques et qui lui couterait sa Porshe si elle l'abimait), la blonde y alla de son petit commentaire.

    - Le seul Leandro dont je me rappelle est un vo... Inutile de préciser que si sa phrase avait été stopée au vol, c'est parce qu'elle avait relevé les yeux vers le fameux "Leandro", et qu'elle constatait qu'en plus d'avoir le même prénom, il avait également le même visage, le même corps, le même regard et le même air foutrement agaçant que son voleur...

    Caly avait entamé un début de phrase, mais elle aussi avait été coupée en route. Les gens allaient finir par croire que les soeurs Spinelli avaient un trouble de l'élocution, et qu'elles avaient pour habitude de ne jamais finir leurs phrases. Toutefois, Caly avait une bonne excuse, elle aussi. Elle venait de lire la surprise sur le visage de sa soeur, et elle devait certainement constater le rouge qui lui montait doucement aux joues. Un trou de souris ! Voilà ce qui aurait pu faire plaisir à Thalie en cet instant ! Un tout petit trou de souris dans lequel elle aurait pu se faufiler et disparaitre à jamais. Elle ne savait pas ce qu'on pouvait lire sur son visage, mais en tout cas, ce qui se passait dans sa tête ressemblait à ça : "Nan, mais nan, mais nan, mais naaaaan ! Mais pourquoi ? Leandro ! Leandro Fransceci ! Je savais bien que ce nom sonnait familier ! Je le savais !!! Oui, oui, je sais très bien ce que tu penses ! Ne me regarde pas comme ça, c'est pas de ma faute si t'as pas fait le rapprochement entre Thalie Spinozzi et Thalie Spinelli, quand même ? Leandro c'est quand même bien plus courant que Thalie ! Ca existe même pas comme prénom, c'est le diminutif d'Athalia ! T'en croises souvent des "Athalia" toi ?" Et vas-y, débrouille-toi avec tous ces regards, mon grand ! Est-ce qu'il allait réussir à tout traduire ? En tous cas, après une légère gêne, elle avait reprit de l'assurance, tandis que sa soeur bégayait un "Non ?! Ce... C'est... ?! Han ?!". Merci Caly pour cette formidable intervention, maintenant Leandro pouvait se vanter du fait que Thalie avait parler de leur rencontre à sa soeur... Nouvelle invasion de rouge sur les joues de la blonde, tandis que monsieur en rajoutait une couche "Je suis... ?"

    - ... Agaçant ! Lâcha Thalie d'un air sévère, sans parvenir à retenir ce sourire en coin qui apparaissait discrètement.

    Julian ne leur prêtait plus attention, il était focalisé sur la piste de danse quand Thalie hasarda un regard vers lui, et elle en fut soulagée. Elle ne tenait pas à une scène. Julian était un peu trop protecteur avec elle, et pour peu qu'il ait un peu bu, il aurait été capable de traduire correctement les regard de Thalie, et de découvrir la vérité sans qu'elle ne prononce un seul mot. Mais le bal ayant commencé, il accordait toute son attention à la foule de valseurs. Caly et Ilena étaient toutes deux toujours pendues aux lèvres muettes du duo de mimes, tentant de comprendre la situation assez cocaces. Soudain, on appella un médecin, et le regard que lui lança Leandro voulait tout dire. Il s'amusait de cette situation, il se plaisait à la torturer de la sorte... Haussant les épaules, un sourire malicieux aux lèvres, elle lui désigna, d'un geste ample, la direction de ce qui devait être un malaise, l'air de dire "Je t'en prie ! Le devoir t'appelle, voyons..." Mais il ne bougea pas. Pfff, petit joueur.

    - Et bien, monsieur Fransceci... Que devenez-vous depuis tout ce temps ? Médecin peut être ? Ou bien chauffeur de Taxi ? Kidnappeur ? Musicien ? Hou, non, je sais ! Voleur de fruits ?

    Son regard le quitta quelques secondes, tentant de se poser sur sa soeur, histoire de voir si elle avait vraiment comprit de qui il s'agissait. Sauf qu'elle ne vit qu'un nuage d'étoffe blanche disparaitre dans la foule... Thalie se précipita vers la rembarde histoire de comprendre où elle allait et qu'elle mouche l'avait piquée, mais elle ne voyait plus rien à présent, sa soeur avait été avalée par cette multitude de blanc et de noir. Son regard se reporta alors sur Julian, toujours à la rembarde, qui affichait un regard trouble.

    - Wooho, Tête de Chips ! Ca va ? Elle le força a tourner le visage vers elle, et constata qu'il ne devait clairement pas en être à son premier verre. Tu devrais ralentir sur l'alcool... C'est pas le moment de faire une connerie. Souviens-toi de la raison de ta présence ici, et tiens-toi à carreau, s'il te plait... Julian ! Julian regarde-moi quand je te parle ! T'as mangé quelque chose au moins ? Ilena ! appela-t-elle tout en se tournant vers la brune. Tu peux coincer le serveur avec le plateau de petit four, s'il te plait ? Lui demanda-t-elle tout en désignant un brun qui s'avançait vers eux... Soudain son regard se porta sur un autre brun qui venait de s'immobiliser à leur niveau... Encore lui ?! HEY ! Att... Mais elle n'eut pas le temps de finir sa phrase, que l'inconnu avait déjà fuit vers la terrasse. Mais c'était quoi son problème à lui ? Elle lui foutait la trouille ou quoi ?

    Elle relâcha le visage de son cousin qu'elle maintenait dans sa main depuis le début, souleva un peu le bas de sa robe, et entreprit de rejoindre la terrasse à son tour. Toutefois elle ne dépassa pas le seuil de la porte-fenêtre, se contentant de balayer l'extérieur du regard, sans deceler aucune présence. Il avait disparu ? C'était quoi ce type ? Une sorte de mirage ? Un revenant ? Reprimant un frisson, elle se retourna vers la salle, et vit sa soeur revenir vers le petit groupe, l'air un peu déçu... Alors elle se précipita vers elle, et une fois à son niveau, se pencha à son oreille pour lui murmurer finallement, ce qu'elle savait. A savoir ? Que l'inconnu de Navona venait de passer devant eux et qu'il avait disparu sur la terrasse. Caly ne se fit pas prier, et s'éloigna vers les voilages à son tour. Thalie retourna alors, prestement, vers les autres. Ilena et Leandro semblait s'occuper du cousin... Leandro... Avec tout ça elle en avait presque oublié sa présence. presque, seulement, car objectivement, comment oublié une présence pareille ? Et comment allait-elle se sortir de ce bourbier ? Est-ce qu'il allait lui en vouloir de lui avoir mentit ? Etait-ce très grave qu'il lui en veuille ? Bizarrement, oui ! Elle ne voulait pas être une menteuse à ses yeux. Alors elle s'approcha, l'allure repentante, tout en cherchant comment elle pourrait bien rétablir la situation, sans pour autant avoir à le faire devant son cousin émêché. Elle était toujours entrain d'y réfléchir lorsqu'un serveur leur présenta un nouveau plateau de coupettes. Cette fois ce n'était pas du champagne pur, il y avait autre chose dedans... Thalie posa la question, et le serveur lui répondit très gentiment "Champagne et jus de mangue, Miss..." Aussitôt son regard croisa celui plus qu'amusé de l'italien, et elle ne pu retenir un soupire d'agacement...

    - Nan merci ! Plus jamais de mangue pour moi ! Elle leva les yeux au ciel, avant de brusquement s'emparer de la main de Leandro, et de l'entrainer avec elle... Ilena, je te laisse t'occuper de Julian un moment ? Nous on va danser... Annonça-t-elle sans même laisser le choix à Leandro.

    Elle espérait qu'il savait danser... Il s'agissait d'un tango, ce n'était pas bien difficile, mais tout de même. De toutes manières il ne s'agissait que d'une couverture, histoire de pouvoir lui parler sans que 3 paires d'yeux soient rivées sur leurs lèvres... Parler. Oui, c'est bien, mais pour lui dire quoi ? "Navrée de t'avoir mentit et d'avoir changé 2 lettres de mon nom de famille." ? Pfff, pathétique ! Il fallait qu'elle trouve, et elle n'avait que le trajet de la mezzanine à la piste de danse pour le faire. Mais à peine eut-elle posé un pied sur cette fameuse piste, qu'un violent flash les aveugla un instant alors que le photographe officiel de la soirée exigeait de prendre un second cliché. Thalie l'ignora et avança sur la piste, jusqu'à trouver une place pour eux...

    - Tu comprends pourquoi des fois j'aimerais vraiment être Thalie Spinozzi ? Demanda-t-elle doucement à son cavalier, tout en posant ses doigts sur une de ses épaules, et son autre main dans la sienne.

    Prêt pour le tango ?

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MessageSujet: Re: Bal Black&White - Soirée Mondaine.   Bal Black&White - Soirée Mondaine. EmptySam 23 Mai - 0:47

    Où ? Où ?! Calypso sondait la grande salle de bal, à la recherche du voleur de mangue de sa sœur… Elle n’en avait eu qu’une brève description, ce qui n’aidait pas vraiment. Un homme plutôt grand, brun, un joli minois, un charme étonnant, et qui avait un petit quelque chose d’agaçant dans l’expression de son visage. Peut-être dans son sourire… Enfin Thalie avait été incapable de lui en dire davantage. Et là, la cadette des Spinelli se retrouvait comme une idiote, appuyée contre la balustrade, à la recherche d’un homme qu’elle n’avait jamais vu, ou tout du moins qu’elle pensait n’avoir jamais vu. Croyez-vous que Thalie se serait bougée pour venir l’aider ? Bien sûre que non ! Cette peureuse se planquait derrière leur grand-père, et ce dernier tentait tant bien que mal de garder tout son calme et son aplomb, demandant alors à sa petite fille chérie de cesser cette comédie. Elle se donnait en spectacle ? Oh si peu… Il faut dire que les deux miss en avaient l’habitude et que cela ne les choquait pas plus que ça… Rien à faire, elle ne le voyait pas, et ce malgré les indications de son aînée. Près du bar ? Elle n’avait vu que Julian, Ilena et Leandro et une fois ces derniers partis il ne restait personne… Aucun bel inconnu correspondant à sa description.

    Même Thalie l’avait perdu de vue, c’est pour dire ! Ah mais c’est qu’elle s’était décidée à prendre son courage à deux mains, prenant l’incroyable risque de se faire remarqué par le beau brun qui la faisait craquer… Oh mon Dieu ! Certaines n’avaient qu’une envie : celle de revoir un beau brun, d’autres au contraire les fuyaient comme la peste. Et chez les Spinelli on rencontrait les deux cas. Sympa ! Car oui, Calypso avait beau affronter un tas de soucis, avait beau gérer son mini conflit familial et j’en passe, elle n’avait pas pour autant chassée son mystérieux inconnu de son esprit. Si elle n’avait pas été si occupée entre les présentations incessantes de son grand-père, les interruptions de sa sœur, et le soin méticuleux qu’elle portait à l’esquive de son cousin, elle aurait peut-être pu se laisser aller dans ses pensées, idéalisant alors une superbe scène, où elle aurait enfin retrouvé le jeune homme.

    Malheureusement pour elle, pas le temps de rêvasser, puisque Julian venait de faire son apparition, accompagné d’Ilena et de Leandro. Il venait de se faire remarqué, comme si pour lui sortir avec la fille Giolitti n’était pas suffisant pour attirer l’attention sur sa petite personne, il fallait en plus de ça qu’il arrose sa cousine de champagne. Visiblement, la robe de Thalie avait déjà surmontée quelques épreuves, quant à sa survie… « Entre l'inconnu de Caly qui marche dessus, et… » QUOI ?! Comment ?! Hein ?! C’était donc ça qu’elle essayait de lui dire depuis tout à l’heure, sans pour autant y arriver, et que chacune de ses phrases inachevées ne voulaient strictement rien dire aux yeux de Calypso ! La blondinette la fixait avec de grands yeux, ayant un peu de mal à encaisser cette annonce. Elle qui aurait pu en rêver, ce retrouvait plongée dans une réalité qui tout de suite semblait un peu plus effrayante, ou tout du moins stressante, que ce qu’aurait pu laisser paraître le fantasme.

    Ce qui suivit sembla défiler en accéléré devant les yeux encore étonnés de la belle blondinette. Comme si la révélation de sa sœur avait eut un drôle d’effet sur la demoiselle. Le monde semblait graviter autour d’elle, sans pour autant qu’elle ne puisse prendre conscience de tout ce qui l’entourait. Julian venait leur présenter Leandro, alors que le grand-père prenait la fuite, et que Thalie examinait sa robe. Oui, bien sûr qu’elle se souvenait de Leandro, puisqu’elle, elle avait eu la joie de le revoir un peu avant le bal, un peu avant cette monumentale embrouille, un peu avant que son petit monde ne lui file entre les doigts, brisé par une brunette fade et inintéressante. Thalie venait de se figer en tombant nez à nez avec le jeune Fransceci, et c’est à ce moment précis que Calypso décida de reprendre ses esprits, comprenant bien que l’air surpris de sa sœur n’était pas dû au simples retrouvailles avec un ami d’enfance. Son cerveau fit tilt, rapprochant directement et sans trop savoir pourquoi Leandro au voleur de mangue. Ayayaaaaaa !


    « Je suis… ? venait de commencer Leandro.
    …Agaçant. »avait poursuit Thalie, alors que Calypso c’était retenue de dire « charmant », ou encore « sérieusement atteint pour avoir laisser ma sœur comme ça, abruti ! ». Au choix ! Les deux se fixaient, comme s’ils étaient capable de tenir une conversation dans le silence le plus total, et Caly se sentait un brin à l’ouest. Déjà qu’elle avait du mal à garder les pieds sur terre, s’efforçant de suivre et de comprendre ce qui se passait, tout en mourrant d’envie de s’échapper pour qui sait, peut-être croiser Kenzo. Thalie poursuivit, questionnant Leandro après que la demande d’un médecin fut faite dans la grande salle de bal (Ca se dit ? Je doute là…) ; et que Calypso ait aperçu Kenzo. Mon Dieu, elle allait défaillir ! Si, si… rien que ça ! Non mais fallait le voir pour le croire ! Et encore, Caly était sur le point de demander à Ilena de lui enfoncer son talon dans son pied pour s’assurer qu’elle ne dormait pas –le pincement n’est plus très efficaces de nos jours, il faut taper fort !

    Calypso disparu dans la foule… Pouf ! Cette masse informe l’avait comme qui dirait engloutie, alors qu’elle ne désirait qu’une chose, accéder à ce fichu bar, se retrouver face à Kenzo. Difficile de dire ce qui la poussait à tant d’empressement… Une envie de le revoir qui se devenait maintenant presque oppressante ; un besoin si ce n’est pas plus, de croiser son regard, et entendre sa voix. Des détails bien futiles et pourtant… Elle n’avait retenu que de maigres renseignements le concernant, et toutes les étoiles qui avaient pu illuminer son regard ne l’avaient en rien aider à le retrouver. Malheureusement pour elle, parmi ce nombre incroyable de convives, impossible de retrouver quelqu’un. Surtout quand cette personne se dirige dans votre propre direction, mais en parallèle, ne croisant donc pas votre chemin. Ouais, c’est très bête ! Son regard allait et venait de gauche à droite, elle tournait sur elle-même, et pourtant aucun Kenzo en vu… Elle avait halluciné… Tellement fort qu’elle avait même entendu sa sœur parlé de lui, alors qu’en réalité elle avait simplement dû engueuler Julian. C’est déçue qu’elle remonta les marches de escaliers, affichant une petite mine. Soupirant, elle faisait tous les efforts possibles pour reprendre le sourire et faire bonne figure. Mais quelle soirée de nazes ?!

    Cette pensée fut immédiatement chassée par Thalie, qui venait de lui murmurer quelques mots à l’oreille. L’inconnu de Navona ? Vers la terrasse ? Est-ce que la chance lui souriait enfin ce soir ? Elle l’espérait vraiment… Et c’est donc sans se faire prier qu’elle fila, remerciant Thalie au passage. Arrivée devant la grande porte fenêtre, elle ralentit le pas, presque hésitante. Il faut dire qu’elle ne voyait rien… Pas de Kenzo face à cette fenêtre, et la nuit noire plongeait la terrasse dans la pénombre, seulement éclairée par les faibles rayons de la lune (il fait noir sans vraiment faire noir… Je sais c’est très c*n !). D’un pas lent et léger, presque dansant, elle s’avança, baladant son regard aux alentours, pour finir par venir s’appuyer contre le muret. L’avait-elle encore loupé ? Mais quelle idiote ! Elle soupira de nouveau, tout doucement, jusqu’à….



    …Ce qu’elle sente la présence de quelqu’un derrière elle. La personne se stoppa, et Caly n’osa pas bouger. Elle resta face à ces jardins, laissant alors naître et s’agrandir un sourire sur ses fines lèvres. A l’entente de sa voix, la belle ferma les yeux quelques instants. Elle ne rêvait plus ? Cette fois était la bonne ? Le simple fait qu’il prononce son prénom, ou plutôt ses prénoms, ainsi que son nom, l’amusa. Alors il s’était renseigné… Bien plus efficace qu’elle en tout cas ! Certes elle était une Spinelli, mais un nom ne faisait pas tout. Bon ok, il faut bien l’avouer, c’était bien plus facile pour lui, non ? Si ! Elle pencha la tête sur le côté, ne perdant pas une seule seconde son sourire, et répondit alors à sa question sur le même ton, c’est-à-dire dans un murmure, un simple souffle :


    « Je cherche un beau brun… On m’a dit qu’il était par là… tu ne l’aurais pas aperçu par hasard ? –Elle se retourna et ponctua sa phrase par le seul réel élément qu’elle possédait sur lui.- Kenzo. » Malgré le faible éclairage, elle n’eut aucun mal à ancrer son regard dans le sien, affichant ce petit air innocent et taquin, laissant s’envoler la moindre once de gêne. C’est avec lui qu’elle se sentait bien…
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MessageSujet: Re: Bal Black&White - Soirée Mondaine.   Bal Black&White - Soirée Mondaine. EmptyJeu 28 Mai - 20:56

    Julian avait été élevé à la française, jeune il avait but… Beaucoup, prétextant apprendre à déguster le vin, à reconnaitre les grands crus, connaître la meilleure marque de champagne… Bref tout ce qu’un adolescent riche comme Crésus pouvait inventer pour avoir le droit de boire avant l’âge légal en famille. Dans les soirées c’était une autre paire de manche, Julian était un serial clubbeur. Comme tout les jeunes peut-être, mais tous les jeunes n’étaient pas beaux comme des Dieux Grecs, riches, populaires, drôles, charmants, et des professionnels sous la couette… Sans vouloir se vanter. Julian tenait donc très bien l’alcool. En temps normal vous ne l’auriez jamais surpris avec un cheveu de travers, la seule fois où il s’était saoulé c’était peu de temps avant que Livio ne le surprenne au lit avec sa conquête du moment, une barrette de cannabis dans son paquet de cigarette, autant dire que l’histoire était aussi vieille que Giovanni… Euh pardon Mathusalem. Le sulfureux héritier de Giovanni Spinelli n’était pas de ceux qui se cuitait sans raison apparente, d’ordinaire il était toujours net en soirée, il n’aimait pas les débordements que provoquaient l’alcool, de plus depuis sa cure de désintoxication à dix huit ans le beau jeune homme avait apprit à réduire avec sagesse sa consommation d’alcool afin de ne pas sombrer à nouveau. Mais voila, ce soir il allait avoir besoin d’un peu d’alcool dans le sang avant de se détendre enfin.

    Etrange, vous avez dit étrange ? Julian Spinelli était de ceux qui prenaient la vie comme elle venait, toujours à l’aise, il n’avait aucun mal à se détendre. La preuve en était, même au sein d’une demeure qui avait été celle du pire ennemi de sa famille il s’était sentit comme un poisson dans l’eau. En parlant d’ennemi c’était ce qui causait justement le besoin irrépressible qu’avait Julian de boire, dans cette salle peu nombreux étaient ceux qui soutenait le jeune homme, l’animosité ambiante, les regards ce soir lui pesait. Il aimait, et cet amour semblait lui être interdit, lui qui avait osé défier Giovanni Spinelli récoltait aujourd’hui la tempête après avoir semé le vent. Tous attendaient qu’il fasse un faux pas, qu’il craque. Sara et lui avaient convenu que mieux valait pour la santé mentale des membres de leur famille qu’ils se rendent au bal séparément, Julian au bras d’Illena, Sara à celui de Dario. Il avait pensé être assez fort pour faire face, mais s’était tromper. Pendant une semaine il ne l’avait que très rarement quitté des yeux, la voir si loin, si proche d’un autre réveillait cette jalousie maladive, ce manque qu’il avait d’elle. Il aurait aimé être celui qui la consolait alors que son père quittait la piste de danse, il aurait aimé être celui qui danserait avec elle, essuierait ses larmes très discrètement, il aurait aimé pouvoir l’aimer ce soir au grand jour, il aurait aimé ne pas avoir a se cacher pour ménager un grand-père qui ne supporterait pas l’affront de les voir ensemble.

    Il ne la quittait pas des yeux, perdu dans ses pensées, il avait complètement décroché de la situation qu’il avait crée sans s’en rendre compte. Son esprit avait dérivé dès qu’il l’avait vu entrer sur la piste de danse. Il était très légèrement émécher, son esprit n’avait aucun problème a sauté du coq à l’âne, en temps normal il aurait aussitôt réagit aux regards de Thalie et Leandro, il aurait fait quelque chose pour comprendre. Mais pas ce soir. Egoïstement il ne pensait qu’à elle, son obsession, sa drogue, son amour dans les bras d’un autre, dans ceux de son père, puis ceux de Dario. Sa jalousie et aussi sa peine s’échauffait, jalousie de l’attitude de Dario, peine pour la jeune femme, pour la déchirure qu’il avait causé dans sa relation avec son père en entrant dans sa vie. Il s’en voulait de lui infliger cela, de ne pas avoir voulut se rendre avec elle au bal pour ne pas offenser un vieux fou qui ne voulait pas revoir ses positions, pas même pour le bonheur de son petit fils. Il allait se rendre sur la piste, qu’en avait-il à faire du reste du monde ? Du regard des autres ? Il n’avait pas honte d’elle, et apparemment quoi qu’il fasse Giovanni ne lui pardonnerait jamais, autant vivre à fond non ? Alors qu’il allait faire un pas en direction des escaliers, quittant ainsi la rambarde à laquelle il était accoudé, Thalie l’attrapa par le menton, le forçant à la regarder. Plonger dans ses pensées et assommer par l’alcool Julian ne l’avait pas entendu lui parler, et n’avait encore moins remarqué sa présence à ses côtés. Oui en effet il devrait arrêter de boire, il n’en était pas à son premier verre et l’alcool l’estomac vide montait rapidement, il acquiesça pour qu’elle le laisse, Ilena s’éloigna cherchant surement le serveur dont parlait Thalie, Leandro quant à lui fut entraîner par sa charmante cousine loin de lui. Julian se voyait le champ libre… Saisirait-il sa chance ?


    « Julian ! »

    Il se retourna, cette voix, il la connaissait, mais n’arrivait pas à la remettre, l’alcool aidant il ne la reconnut pas immédiatement, elle commença à lui parler en italien avec ce débit si rapide caractéristique des habitants de ce si beau pays. Il comprenait à peine ce qu’elle lui disait, ses pensées étaient ailleurs, son cerveau était embrumé par l’alcool, il était perdu entre devoir et sentiment, alors suivre une conversation avec une blonde toute charmante qu’elle soit, c’était au dessus de ses forces.

    « Une danse… Comme au bon vieux temps… Sara… voudra… Ok ? »

    Voila tout ce qu’il avait retenu de la conversation. Une danse. Elle désirait danser, lui désirait se rendre sur la piste, et soyons honnête il avait tellement de mal à se concentrer alors que l’alcool montait doucement en lui, elle était un peu son phare dans l’océan déchainé d’alcool à bulle qu’il avait ingurgité, il accepta, lui offrant son bras il la laissa la guider. Ce qu’il voulait c’était rejoindre Sara, la prendre dans ses bras, danser avec elle, l’embrasser comme lorsqu’il était à Parlermo. L’aimer simplement. Mais voila, Julian était ivre, légèrement mais ivre tout de même, il ne s’était pas aperçu de la fille qu’il avait à son bras, Ludmilla. Alors que sur la piste de danse elle s’enroulait étroitement autour de lui, Julian oublia jusqu’à celle qu’il accompagnait, tout ce qu’il voyait, c’était Sara et Dario, étroitement enlacés, et la brulure de la jalousie l’étreignit…

    Il n’aimait pas faire dans le mélodrame, ni dans le petit ami jaloux, mais les yeux de Sara avait une expression si triste qu’il ne pouvait rester là, a danser avec une fille qui n’avait aucun intérêt à ses yeux, il ne pouvait pas rester impassible face à la détresse de celle qu’il aimait. Bien sur il était la cause de tout cela, mais à présent que le mal était fait que risquaient-ils de plus ? Ludmilla resserra sa prise autour de son cou lorsqu’elle le sentit tenter de s’éloigner, Julian avait beau être ivre, il n’en était pas moins têtu, il détacha lentement les doigts de la jeune femme de sa nuque afin de retrouver sa liberté perdue. Il ne savait pas comment procéder, en fait si il savait, mais il savait aussi que cela ne plaira pas à Sara s’il agissait comme son esprit aveuglé par l’alcool lui conseillait de le faire, a savoir mettre un coup de poing a Dario et récupérer Sara. Il se débarrassa de Ludmilla d’une façon charmante, en la changeant de cavalier, approchant du « couple », il du faire appel à tout son self contrôle pour ne pas arracher Sara à Dario. Il tapa doucement sur l’épaule du meilleur ami de sa compagne, Dario lui lança un regard furieux.

    « Tu as fais assez de dégâts comme ça… Retourne avec ta blonde avant qu’on vous voit. »

    Serrant les poings Julian se força au calme, un grand miracle au vu du degré d’alcool qui coulait dans son sang. Il respira un grand coup et s’adressa à Dario doucement, d’une voix calme et basse.

    « S’il te plait Dario… Je n’ai aucune envie de me battre avec toi ce soir… Alors écarte-toi… S’il te plait… Elle a besoin de nous, de toi mais aussi de moi… Une danse et je te la rends d’accord… Rien qu’une… S’il te plait. »

    Julian Spinelli qui demandait poliment, c’était du jamais vu, surtout lorsque son interlocuteur était Dario. Surpris le jeune homme s’écarta sans protester, lançant seulement un regard d’avertissement à Sara. Julian la prit contre lui, prenant sa fine et délicate mains dans la sienne alors que son autre main se glissait dans le dos de la jeune femme pour la guidée. Elle se serra contre lui, lentement ils bougeaient en harmonie au rythme de la musique.

    « Je suis désolé. » Murmura t-il à son oreille, il déposa un doux baiser sur son front. « Ne pas venir ensemble n’était pas une bonne idée je crois… Je suis ivre, tu es triste, et nos parents n’ont pas conscience de l’effort que nous avons fait pour eux… » Il soupira presque tristement et posa la main de la jeune femme sur son cœur afin de lui redresser le visage, elle semblait au bord des larmes et cela serra le cœur du jeune homme. « Je t’aime… Je t’aime et rien ne compte plus que toi dans ma vie… Tu es unique… Je ne m’imagine plus vivre sans toi… Je n’en peux plus de vivre caché, d’être traquer nuit et jour et de devoir me cacher parce que nos deux bourriques de familles ont décidés de se haïrent. Je t’aime Sara… Je veux que ca se sache… Qu’on sache que je suis tiens et que tu es mienne… » Il se pencha doucement jusqu’à ses lèvres, très délicatement mais avec passion et amour il prit sa bouche contre la sienne, un baiser qui très vite devint fiévreux et passionné, un baiser qui ne passa pas inaperçu. Lorsqu’enfin ils se détachèrent l’un de l’autre, Julian aperçut son grand père quelques mètres plus loin qui le fixait d’un air dégouter, Giovanni tourna les talons, grimpant les marches menant à la mezzanine.

    « Je suis désolé… »

    A qui s’adressait-il ? A son grand père qui ne pouvait l’entendre ? A Sara pour l’avoir embrassé ainsi, spontanément ? A Dario qui s’avançait déjà pour reprendre sa cavalière ? Embrasant à nouveau la jeune femme cette fois plus délicatement, il s’effaça ensuite pour la rendre à Dario après lui avoir murmuré un nouveau je t’aime.

    Il s’éloigna d’elle avec regret, se frayant un chemin au travers de la foule murmurante, il suivait les traces de son grand père, Giovanni et son petit fils devaient parlés, ils devaient s’expliquer, que les choses soient dites. Alors il gravit à son tour les escaliers menant à la mezzanine. Le jeune homme se sentait étrangement sobre depuis qu’il avait embrassé Sara, suffisamment lucide pour avoir une conversation d’homme à homme. Quelques minutes après son grand père il émergea au sommet de la tribune…


    […]

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Sara T. Giolitti
Sara T. Giolitti
V.O.X P.O.P.U.L.I

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EMPLOI : Pour l'instant je me consacre à ne rien faire. C'est bien aussi.
ADRESSE : 25 via s. maria sopra minerva - Parione, Palatin.
QUOTE :
Bal Black&White - Soirée Mondaine. 6439563

"cette fille, c'est un prédateur déguisé en caniche"

AVATAR : kristen stew
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STATUT: Marié(e)
DISPO POUR UN SUJET ?: pas pour l'instant.

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MessageSujet: Re: Bal Black&White - Soirée Mondaine.   Bal Black&White - Soirée Mondaine. EmptyVen 29 Mai - 2:19


    Étrangement tout semblait calme, tout semblait vide, comme si le silence s'était fait autour d'elle, comme si la foule avait disparue laissant place à un immense espace cruellement vide. Ses yeux restaient focalisés sur l'endroit où son père avait été avalé par la masse d'étoffes sombres et claires, mais elle ne voyait rien, elle ne faisait que revivre encore et encore cette scène, revoyant le regard de son père s'obscurcir, puis cette déception, et finalement une sorte de renoncement, et cette distance, cette intolérable distance qui grandissait à mesure qu'il s'était éloigné, sans un regard. Elle était immobile, les yeux voilés, déconnectée de tout ce qui l'entourait. Puis, progressivement, le sol se mit à tournoyer, la lumière se fit plus vive, et des échos d'une musique lointaine résonnèrent à son oreille, rendant ses tympans douloureux. Toujours plus, le monde qu'elle avait oublié se faisait ressentir, menaçant, oppressant. Les rires, les chuchotements, les regards assassins, tout lui semblait destinés. Elle se sentait mal, comme si elle se trouvait au bord du malaise, ça tournait dans son crâne, ça tournait aussi sous ses yeux, comme si l'ensemble de la foule n'avait été qu'une tâche d'aquarelle qui se serait amusé à s'étendre, se répandre et l'encercler. Elle avait l'impression que des gens venaient jusqu'à son oreille pour rire d'elle, pour lui murmurer qu'elle n'était qu'une idiote, une idiote naïve qui avait cru pouvoir tout avoir. Elle devenait folle, elle perdait totalement la tête, elle ne supportait plus tout ce bruit. Rapidement elle porta ses mains contre ses oreilles, cherchant à se soustraire à toute cette rumeur. Elle aurait voulu courir aussi, mais elle savait que ses jambes ne la porterait pas bien loin. Alors elle pensa à hurler. Ses lèvres s'entrouvrirent, une grande quantité d'oxygène s'engouffra dans ses poumons, elle avait perdu toute notion du temps, mais espérait pouvoir en retrouver le contrôle une fois qu'elle éjecterait sa douleur et sa révolte dans ce cri qui grimpait, lui comprimait les poumons et la gorge, et qui allait sortir au moment où une main se posa sur sa taille. Instantanément, comme si on venait de la placer sous un puissant sédatif, sa respiration se bloqua, bloquant son cri par la même occasion, la tâche de peinture cessa de tournoyer, et la musique assourdissante laissa la place à une voix... Dario... Il la prit dans ses bras, et tout sembla se calmer, tout sembla de nouveau familier, comme si ses bras avait été sa maison, et qu'elle avait la possibilité d'y disparaitre. Ce qu'elle fit. Elle s'y cacha, tout en pillant toute la tendresse qu'il était capable de lui offrir. Elle se moquait bien du spectacle qu'elle pouvait offrir, elle s'en foutait de tout ce monde autour d'elle. Oui, elle aurait peut être dû penser à Julian, et à ce qu'il penserait en la surprenant au milieu de la piste de danse, serrée dans les bras de Dario. Mais elle n'avait pas suffisamment de réflexion pour penser au-delà de sa douleur. Elle était tellement prenante, tellement omniprésente et palpable, que Sara prenait tout ce qui pourrait l'amoindrir un peu, égoïstement, sans chercher à savoir ce qu'on penserait d'elle, ce qu'il penserait d'elle. "Ca va aller, Tesoro, ça va aller..." Oui, il avait raison, ça irait, elle l'avait promis à Julian. Elle se devait de se montrer forte, pour lui, pour eux. Elle avait fait un choix, il fallait qu'elle l'assume. Non, elle ne faiblirait pas devant la première difficulté, elle n'était pas comme ça, même si cette difficulté était sa seule famille...
    - Dansons... Lança-t-elle dans un douloureux sourire, après que Dario lui eut fait remarquer que les gens commençaient à se poser des questions.

    C'était seulement maintenant qu'elle se rendait compte du spectacle qu'elle avait pu offrir, et après un léger coup d'oeil à la ronde, elle comprit que Dario n'avait pas exagéré quand il avait dit "tout le monde nous regarde". Son regard balayant la salle, croisa celui de Julian. Elle le voyait enfin... Mais encore une fois, Dario avait eut raison, le voir si loin ne lui apportait que douleur et peine. Elle détourna rapidement les yeux, et colla son front contre l'épaule de Dario, cherchant, de ce fait, à camoufler ces larmes qui venaient noyer la bordure de ses cils. Pourquoi fallait-il que ce soit si dur ?
    - Le Tyran nous observe... Lança soudain Dario tout en lui passant une main dans sa nuque offerte.
    - Il doit bien se marrer ! Se dire que je suis la trainée qu'il a toujours prétendu que j'étais... Répondit-elle, amère, sans changer de position.
    - Tu veux que je te p'lotte un peu pour lui donner de la matière à blablater ?
    Sara releva brusquement la tête vers Dario et le foudroya du regard.
    - Quoi ? C'était juste une proposition comme ça, hein... Même pas les fesses ? Ok... Ok... J'insiste pas !
    Elle avait toujours adoré l'humour de son meilleur ami, mais ce soir elle n'était pas d'humeur. Pourtant elle savait qu'il ne faisait ça que pour lui changer les idées, que pour lui permettre de retrouver un semblant de sourire, un sourire qui ne soit pas faux et en total contradiction avec le rouge de ses yeux. Doucement il passa son pouce sous ses paupières, puis déposa un baiser sur ses cheveux avant de la faire tourner au rythme de la musique. Eux qui avaient toujours été experts en Tango se retrouvaient à fournir le minimum syndical. Mais tout valait mieux que de retourner près du bar. Là au moins, Sara pensait un peu moins, et s'occupait autrement qu'en contemplant les bulles d'une coupe de champagne. La foule autour se faisait de plus en plus nombreuse. Sara resserra son étreinte, laissant Dario mener complètement la danse et le rythme... Elle se laissait guider... Elle l'écoutait d'une oreille distraite lui faire des commentaires sur les autres danseurs. Il cherchait à la distraire, et même si ça ne marchait pas vraiment, elle lui en était reconnaissante... Quand soudain...

    - Je pense que tu devrais reconsidérer ma proposition quand à tes fesses... Lui murmura-t-il à l'oreille.
    - Dario... S'il te plait... Pas maintenant... Elle se faisait plaintive, presque suppliante. Ne se rendait-il pas compte qu'elle n'était pas d'humeur à plaisanter, et surtout pas avec ça... Elle sentait déjà des larmes d'énervement remonter à la surface de ses cils... Elle était à fleur de peau.
    - Je ne plaisante pas, Princesse... Comment peut-il être aussi con ? Il mériterait que je lui en colle une ! Donne-moi l'autorisation et j'y vais !!
    Il murmurait entre ses dents, et la fureur pouvait se lire dans son regard. Sara avait relevé les yeux vers lui, cherchant à comprendre pourquoi, soudainement, il se montrait si rageur. Il fixait un point derrière l'épaule de Sara. Lentement elle se retourna, cherchant à suivre son regard, jusqu'à ce que ses yeux se posent sur Julian et... Ludmilla ?! Comment pouvait-il lui faire ça maintenant ? Il cherchait à la punir de quelque chose ? Était-ce le fait qu'elle danse avec Dario ? L'avait-il mal prit ?
    - Non, Dario... Reste tranquille et danse...
    Pas la peine de foutre encore plus de bordel dans sa vie, surtout pas avec une bagarre juste parce que Julian avait osé danser avec une autre. Après tout il était dans son bon droit, même si ça faisait un mal de chien. Fermant les paupières, elle tenta d'ignorer la douleur, de ne penser qu'au rythme de la musique, et de se vider le crâne... Elle était tellement concentrée, qu'elle ne perçu même pas l'approche de Julian, ni les muscles de Dario se tendre. Elle ne comprit qu'il se passait quelque chose que lorsque son ami s'immobilisa. Alors elle releva le visage, et ouvrit les paupières, cherchant à comprendre pourquoi il s'arrêtait.

    - Tu as fait assez de dégâts comme ça... Retourne avec ta blonde avant qu'on vous voit.
    Le ton de Dario était sec et blessant, mais Sara ne lui en tint pas rigueur. Elle se contenta de lancer un regard suppliant à Julian, tout en secouant légèrement presque imperceptiblement la tête. Non, non, il fallait pas qu'on les voit ensemble, non pas après tout ce qu'ils venaient d'endurer pour qu'il puisse retrouver les bonnes grâces du Tyran. Il ne devait pas se montrer faible maintenant, et tout réduire à néant pour quelques secondes de soulagement. Car oui, c'était ce que cela représentait pour elle, un soulagement, être avec lui, contre lui, dans ses bras, comme il le lui avait dit lorsqu'ils étaient à Salerno, elle était le meilleur des anti-douleurs. Il n'avait pas idées à quel point la réciproque était vraie. Mais il ne l'écouta pas. Au contraire, elle le vit serrer les poings et la mâchoire, ce qui n'était jamais bon signe avec lui. Il s'obligea au calme, et parla poliment et doucement à Dario, lui demandant l'autorisation de pouvoir danser avec Sara... Un comble ! Dario resserra son étreinte sur Sara, qui se sentit comme prise entre deux feux, et qui voyait la violence pointer son nez. Ce n'était ni le moment, ni l'endroit pour un combat de coq, pas besoin de rajouter ça sur la longue liste des faits qui leur étaient reprochés. Elle connaissait l'impulsivité de Julian, et le répondant de Dario. Toutefois ce dernier sembla hésiter, surprit par le timbre suppliant de Julian.
    - C'est bon, Dario... T'inquiètes pas...

    Évidemment que si, il s'inquiétait, et c'était bien normal. Même Sara, malgré son aplomb était morte de trouille, comme si elle s'apprêtait à commettre un crime. Pourtant Dario s'éloigna, jeta un dernier regard à la jeune femme, puis laissa place à Julian. Sans un mot, la brune se laissa faire, bahutée d'un homme à l'autre. Elle s'était promis de se tenir tranquille, de n'offrir à la foule que l'image de deux personnes dansant ensemble, rien de plus, mais ce fut plus fort qu'elle, et presque instantanément, malgré la lutte qui se livrait dans son crâne, elle se blottie contre lui. Il avait eut raison, elle avait besoin de lui. Ce qu'elle venait de vivre, malgré ce qu'elle tentait de laisser paraitre, la meurtrissait profondément, et Julian était le seul antidote existant sur le marché. Elle se laissait totalement guider par lui, suivant ses pas, et ne réfléchissait plus à rien d'autre qu'à son parfum familier, son touché familier, la pression de son corps contre le sien familière, de sa voix qui l'incitait doucement au calme. Il commença par s'excuser. Elle ne savait pas trop de quoi ? D'avoir danser avec Ludmilla, d'être ivre ? Car oui, il sentait l'alcool, et elle avait vu dans son regard, qu'il n'était plus tout à fait sobre quand il avait demandé à Dario de lui céder sa place. Elle espérait juste qu'il ne s'excusait pas pour Paolo, car, de ça, il n'était vraiment pas responsable. Ni elle, ni lui ne l'était... "Ne pas venir ensemble n'était pas une bonne idée je crois..." avoua-t-il après avoir déposé un baiser sur son front...
    - Venir tout court, n'était pas une bonne idée... Murmura-t-elle faiblement.
    Ils auraient mieux fait de rester à l'appartement. Après tout, pourquoi étaient-ils ici ? Pourquoi se donnaient-ils autant de mal alors que leurs familles semblaient hermétiques à tout ? Avait-il assisté à la scène entre son père et elle ? Elle ne s'était pas encore posée la question, pour son "elle a besoin de moi aussi" aurait dû lui mettre la puce à l'oreille. Elle se rappelait ce qu'elle avait ressentit face à un Giovanni hors de lui, alors elle n'aurait pas aimé que Julian soit à sa place... "Je suis ivre, tu es triste, et nos parents n'ont pas conscience de l'effort que nous avons fait pour eux..." Ainsi elle avait sa réponse. Il avait tout vu. Une vague de tristesse la submergea a nouveau, alors qu'elle l'imaginait assisté impuissant à sa douleur solitaire au milieu de cette piste de danse. Puis elle repensa à son père, et à cette déception dans son regard. Une nouvelle fois, elle fut au bord des larmes. Elle aurait voulu pouvoir se cacher dans les plis de son costume, comme elle l'avait fait avec Dario, mais elle était déjà bien trop proche de lui, elle n'aurait pas dû se permettre cette intimité au milieu de cette salle pleine de regards braqués sur eux. Doucement, Julian ramena leur main vers eux, et posa celle de Sara contre son cœur, avant de l'obliger à relever le visage. Elle ne pouvait pas faire semblant, elle n'y parvenait jamais avec lui, et puis elle n'en avait pas la force. Elle luttait déjà pour retenir ses larmes, elle ne pouvait focaliser sur autre chose. Elle lu la surprise dans ses yeux, et cette tristesse en écho à la sienne. Elle se mordit la lèvre, coupable de lui infliger ça. Mais lorsqu'il commença à lui avouer tout ce qu'il avait sur le cœur, alors elle ne pu les retenir plus longtemps, ces larmes qui roulèrent sur ses joues avec indécence. Comment parvenait-il a s'exprimer avec autant d'aisance, alors qu'elle n'avait réussi que devant Dante ? Elle eut tout de même un mince sourire à l'emploi du terme "bourrique". Fallait-il qu'il soit sacrément ivre pour employer des mots pareils ! Elle aurait voulu lui dire à quel point elle l'aimait aussi, à quel point elle n'était rien sans lui, et que si elle était capable d'endurer tout cela c'était pour lui, pour eux, parce qu'elle ne concevait plus de passer une seule seconde loin de lui, et que la première personne qui essaierait de les séparer se verrait contrainte et forcée de tourner les talons, comme venait de le faire son propre père. Mais elle était incapable de parler, seuls ses doigts se resserrant, s'agrippant au tissu de sa chemise témoignaient de ce qu'elle ressentait.

    Elle le vit approcher, biensûr, et évidemment qu'elle se doutait de ce qu'il s'apprêtait à faire, mais comment lutter ? Son cerveau lui criait "stop", mais le reste de son corps ainsi que tout ses organes vitaux lui hurlaient de faire plus vite. Ses lèvres se soudèrent aux siennes, pour ne plus les lâcher. Elle semblait reprendre vie, et peu importe ce que les autres en pensaient, elle était vivante, tout simplement. Elle pouvait faire ce qu'elle faisait le mieux : Lui répondre avec des gestes... En l'occurrence ce baiser qui gagnait en ampleur, ses bras qui glissèrent le long de ses épaules, et ses mains qui s'engouffrèrent dans ses cheveux. Quand il se détacha d'elle, sa main glissa de nouveau jusqu'à son torse, et ses doigts s'agrippèrent a sa chemise, l'empêchant de s'éloigner trop... Il pouvait pas la laisser maintenant... Mais il venait de détourner le regard, et Sara l'imita cherchant à voir ce qu'il fixait ainsi... Le Tyran, évidemment. Il n'avait pas perdu une miette du spectacle, et la mine qu'il affichait ne trompait personne, il n'avait pas changé d'avis sur le couple. "Je suis désolé..."
    - Ne le sois pas...
    Peu importe pour quoi il s'excusait, il n'y avait pas de raison. Ils s'aimaient, ils avaient le droit de s'afficher. Pourquoi se cacher ? Pour ne pas froisser la susceptibilité de quelques un ? Au diable ceux-là ! Ses doigts s'agrippèrent encore un peu, puis elle le laissa s'éloigner, à contre-cœur... Elle le suivait toujours des yeux alors que déjà, Dario lui tendait une coupe de champagne qu'il avait été le chercher.

    - Je lève mon verre à une discrétion irréprochable ! Personne ne se doute de rien du tout, Princesse, c'est formidable !

    Il trinqua de lui-même dans la coupe que tenait Sara, et s'enfila son verre cul-sec. Elle ? Elle avait les yeux rivés vers la tribune.

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MessageSujet: Re: Bal Black&White - Soirée Mondaine.   Bal Black&White - Soirée Mondaine. EmptyVen 29 Mai - 23:11

    Allez !!! Elle était persuadée que ça allait encore jaser dans la Société, et au delà même, dans toute la ville ! Elle n'avait jamais cherché à être quelqu'un d'important, jamais, mais elle n'avait jamais non plus craché sur bon nombre d'avantage que son statut lui donnait. Mais là, elle aurait juste voulu être une Romaine parmi tant d'autres, être loin d'ici. Elle aurait juste voulu ne ressembler à rien, parce qu'ainsi, sans doute, jamais elle n'aurait eu de petit ami, ni même une quelconque relation amoureuse, et ainsi, jamais elle n'aurait eu l'imprudence de tomber enceinte ! Elle n'avait pas le parcours de la gentille petite fille modèle, et même si elle semblait un peu s'être calmée avec le temps, elle n'en demeurait pas moins être restée elle même. Alors, si le temps avait quand même modéré ses ardeurs au niveau des conneries et autres stupidités à éviter à tout prix, il lui avait aussi appris à perfectionner sa technique ! Oui, elle continuait, au final, à faire autant la fête qu'avant, si ce n'était même plus, parce qu'elle était désormais majeure et qu'elle n'avait plus à se contenter des hôtels particuliers et autres grandes villas laissés par des parents absents. D'ailleurs, dans son milieu, il ne devait y avoir que ça, à croire qu'après avoir eu tout le fric du monde et les plus belles vies, les adultes se barraient au loin ! Incroyable, mais surtout, incompréhensible ! Bien sûr, Karyn ne rangeait pas son père dans cette catégorie, lui pour qui, au final, Rome n'avait été qu'un pied à terre parmi d'autres, lui qui était carrément absent du territoire, voyageant d'un pays à un autre plus vite que Flash Gordon ! Et puis, si sa mère n'était pas chez eux, c'était uniquement parce qu'elle n'était malheureusement plus de ce monde ... Karyn continuait donc à faire la fête, mais savait se préserver des appareils photos des paparazzi ! Mais avec le progrès, il y avait les ennuis, comme tous ces téléphones portables qui faisaient ausi appareil photo. Certes, les clichés étaient beaucoup moins bon qu'avec un bon vieil appareil, mais ils avaient quand même une qualité de pixel à ne pas négliger. Un téléphone qui faisait appareil photo ... Là, elle était encore d'accord, parce qu'après tout, ça évitait d'avoir à se ballader sans cesse avec un VRAI appareil pendu au cou ou rangé dans un sac. Mais avec le temps, les téléphones devenaient plus gadget qu'autre chose ! A quand le téléphone faisait aussi micro onde, ou même mieux, sèche cheveux ?! Elle ironisait, bien sûr, mais sait on jamais, maintenant, il y avait des appareils qui faisaient aussi mètre pour vérifier si tout était droit, vous savez, avec la bulle verte, qui doit se trouver pile poil au milieu si la chose mesurée est bien droite ...

    Elle avait déjà fait des chutes et de belles, et ce même très récemment ! Ainsi, elle n'avait dû sa "survie" qu'à Janaly lorsque, un peu éméchée (à bon ?!), elle avait décidé de se tremper les pieds dans l'une des nombreuses fontaines de la ville et qu'elle commençait à basculer dangereusement en arrière. Qu'aurait elle risqué au pire ? De tremper sa belle robe ? De flinguer son brushing ? Ou juste d'être ridicule ? En fait, Janaly avait plus agi ainsi parce qu'elle refusait de l'entendre se plaindre tout le long du chemin du retpur plutôt que de prendre en considération l'une des raisons précédemment évoquées. Mais là ... Là, elle était persuadée qu'elle ne pouvait pas trouver aisément une issue de secours pour tout expliquer. Dès demain, elle en était sûre, tout le monde titrerait qu'elle avait encore trop bu !
    Ah, qu'elle aurait adoré pouvoir se relever, épousseter sa robe, sourire de toutes ses dents et faire comme si de rien n'était, mais ce n'était pas tout à fait possible. Tout d'abord, si tous les invités n'avaient pas vu la scène, il était absolument certains qu'il y en avait au moins une cinquantaine, les plus proches, avaient tout compris. Et encore, elle tapait bas, le chiffre devait être beaucoup plus gros ! Ensuire, il y avait à présent Nate, penché sur elle. Tiens, ça faisait longtemps qu'elle ne l'avait pas vu d'aussi près. Elle avait oublié à quel point dans ses yeux, il y avait ces petites bulles, comme si on y versait du coca non stop, ou encore du champagne ... De champagne .... Rappellez lui de se tenir loin des bouteilles de champagne pour un petit bout de temps, sans une maudite coupe portée à ses lèvres, elle ne serait pas étalée ainsi par terre ! Et encore, elle l'avait échappé bel, Nate avait eu le réflexe de se pencher vers elle pour éviter que sa tête ne heurte le sol. Sans ça, il y aurait eu du sang partout, sur le marbre du sol, dans ses beaux cheveux blons et sur sa robe blanche, quelle horreur cela aurait été ! Le blanc, ça pardonne pas ! Et puis, il y aurait bien eu dans l'assistance quelqu'un qui aurait fait un malaise à la vue du liquide rouge répendu partout, d'autres auraient très bien pu s'enfuir en courant, bousculant dans leur fuite folle mais sans sens un ou deux serveurs qui auraient sans nul doute renversés leurs plateaux et ensuite, d'autres convives auraient glissé et ... Ok, elle s'emballait ! Un peu comme son coeur quoi ! Elle aurait voulu être trop patraque pour croire que c'était uniquement dû à son mal de ventre qui lui coupait les jambes et lui ôtait toute force, mais elle n'était pas encore rendue à ce niveau potoyable, dommage pour elle !

    En fait, plus elle regardait Nate, puis elle regrettait et se demandait comment tout ceci allait finir ! Il avait l'air si inquiet, ne cessant de caresser le derrière de son crâne avec la main qu'il avait passé sous sa tête, tout en lui jetant des regards inquiets. Il avait réellement l'air inquiet pour elle, alors que lorsqu'ils avaient rompu, nan, lorsqu'elle, elle avait décidé de mettre en pause leur histoire, il lui avait semblé qu'il se forçait à ne plus la regarder autrement que de façon neutre ... C'était une hallucination, sans doute ... Mais à présent, son visage était si prêt du sien, il suffisait qu'elle tente l'une de ses mains pour le saisir et amener ses lèvres tout prêt des siennes. Oulà, elle commençait sérieusement à déconner là ! C'était gênant, très gênant ... Autour d'elle, la foule se massait, même si elle commençait à ne plus trop rien distinguer, hormis Nate, tout prêt d'elle. Des chacals, des vrais ! Aucun d'entre eux n'allait donc l'aider, ni même se tenir un peu plus loin d'elle ?! Nate avait raison, elle commençait à avoir besoin d'aide, parce qu'il lui semblait que l'air commençait à se raréfier, ou alors était ce une nouvelle impression dûe à son état de santé présent pas très folichon ? ...
    Il lui sembla avoir sans cesse été consciente de tout, mais visiblement nan, parce que la chose qu'elle revit après avoir vu le visage de Nate au dessus du sien, ce fut un jeune homme s'éloigné après avoir tendu quelque chose à Nate. Et puis, elle sentait des gouttes d'eau sur son visage, à moins qu'il ne s'agisse de perles de sueurs ? ...


    Hey, Principessa ... Je suis là, ça va aller ...

    Il avait beau la rassurer, étrangement, elle ne se sentait pas mieux, malgré qu'elle veuille s'en sortir à tout prix, et le plus vite possible, histoire que ce calavaire très déplaisant soit achevé, AU PLUS VITE !!! Elle tentait aussi de sourire, mais elle avait comme l'impression qu'on avait figé tout son visage, qu'on avait réussi à bloquer tous ses muscles. Elle tentait de respirer, alors qu'elle retrouvait peu à peu la vue. Disons qu'elle commençait à ne plus distinguer que des tâches informes. Si ces tâches n'avaient que peu gagné en netteté, au moins, maintenant, elles étaient en couleur ! Un progrès, n'est ce pas ?!
    Nate appliqua sur sa poitrine ce qui semblait être un truc mouillé, à moins qu'il ne s'agisse d'un machin, ou peut être même d'un bidule, enfin, quelque chose qui ressemblait à quelque chose ! Quelque chose quoi ! Elle aurait voulu l'en empêcher, parce qu'elle refusait qu'on s'occupe d'elle comme si elle n'était qu'un légume incapable de se mouvoir ni de faire quoi que ce soit, et aussi parce que, même si les tâches (comprenez les autres convives) semblaient s'être quelque peu écartées, il n'en demeurait pas loin qu'elles étaient encore dans les environs. Tous avaient sûrement une vue plongeante sur son décolleté, ce qui, avouez le, n'est pas une chose des plus confortables à vivre ! Allez, ne fais pas ta prude Kary, tout le monde sait que ... Enfin, voilà quoi ! Je suis très très claire ce soir, n'est ce pas ? Bref, retournons à notre délicieuse petite femme enceinte et observons comment elle va réussir à s'en tirer !!
    Le linge, quoi qu'elle en dise et s'évertue à en penser, lui faisait un bien fou, calmant quelque peu la fièvre qui l'avait soudainement prise, lui permettant de retrouver un peu ses esprits.


    Nate, je ...
    Chut ... Ne dis rien, garde des forces ...

    Elle était décidée à parler, pour lui dire que, c'était bon, qu'elle allait mieux, qu'il pouvait arrêter maintenant et la raccompagner fissa chez elle, mais il lui ordonnait de se taire, et il était si convaincant, en posant son index sur ses lèvres ... Et puis, elle n'avait pas la force morale ni la force physique de s'opposer à lui ... Et puis, comme surgissant de nul part, comme un aigle noir, un homme s'approcha d'eux ... Sérieux, fringué comme il était, dans son costume noir et blanc, on aurait dit un aigle ... Ou un pingouin ... Il se présenta, mais il parlait si bas qu'elle ne capta que des bouts ... "Méde ...", "Vais la ...", "déja f ..." ... Pire qu'une radio entre deux fréquences, pire qu'un sonotone mal réglé !!! Mais visiblement, cela venait uniquement d'elle, parce qu'elle voyait Nate parler, du moins, elle voyait ses lèvres bouger, et il n'avait pas encore viré dingue pour s'amuser à faire bouger ses lèvres dans le vide ! Et visiblement aussi, le médecin et lui en étaient arrivés à un accord. Nate partit quelques secondes, qui ressemblèrent à des milliards d'années. Pendant ce temps, le médecin tentait de parler à Karyn. Mais oui, c'est ça mon vieux, moi aussi j'aime le vin français !!! Oh, encore mieux, toi aussi tu manges tes bonbons selon leur couleur !!! Mais ce n'était que des suppositions, elle ne captait pas un traitre mot de ce qu'il lui racontait !
    Nate revint enfin, avec son sac à main ... Quoi, il avait réellement besoin de se repoudrer le nez ?! Comme c'était gay ! Il avait sûrement été le chercher aux vestiaires, à l'entrée, mais que comptait il en faire ? ...

    Et bien, comme tout homme qui se respecte, il fouilla dedans, plongeant sa main à l'intérieur et sortant consciencieusement chacun des objets qui s'y trouvait ... Manque de pot pour Karyn, elle avait remarqué au dernier moment qu'elle n'avait pas préparé sa pochette, elle avait donc pris à l'arrache son sac à main tout à l'heure ... Mais que cherchait à faire Nate ?! A savoir si elle se tapait un autre mec ? A savoir si oui ou non elle continuait à mâcher du chewing gum ? Si oui ou non elle était toujours autant accro au parfum fétiche que lui avait offert Fabian ?


    Hey ... Tu fais quoi là ?
    Je cherche, voir si éventuellement tu ne prendrais pas un traitement en ce moment .
    Nan, je me drogue pas aux médocs ... Tu aurais quand même pu me demander avant ...
    Excuses, mais t'étais pas en état !
    Comment tu le sais ?
    Bah, je t'ai demandé si oui ou non tu voulais que je dises à tout le monde que tu adorais toujours autant chanter Barbie Girl en dansant comme une folle devant tes glaces, et t'as pas répondu ...

    Ah Ah ... Elle aurait bien rigolé, mais le coeur y était pas ... Elle se sentait nauséeuse, mais déjà le médecin s'était esquiver lorsque la fouille du sac de Karyn ne révéla aucune fiole ni aucune géllule de médicaments. Quoi, il voulait aller danser ? Nan, en fait, il était juste chirurgien plastique lui, ce qu'il leur expliqua avant de partir. En revanche, elle était à deux doigts de bondir et de lui fiche un coup de talon dans la face, juste parce qu'il venait de lui dire que le chirurgien qui lui avait refait la poitrine était vraiment un grand pro. Elle ne s'était jamais allongée sur le billard d'un plasticien, et rien que pour avoir sous entendu pareil truc, elle décréta qu'il méritait la peine de mort, si ce n'était plus ...
    Mais déjà, elle se trouva distrète des plans qu'elle plannifait pour se venger. Nate venait de se mettre en tête de tout ranger, bonne idée d'ailleurs, jusqu'à ce qu'il décide de déchiffoner une feuille roulée en boule ... Elle se mordit les lèvres en tendant rapidement la main pour se saisir du papier, mais il était déjà trop tard ...
    La feuille ... Il s'agissait de la lettre reçue plusieurs jours plus tôt, confirmant le résultat positif à son test de grossesse ... Nate ne semblait pas réagir, étrange ... Enfin si, il recula la tête, un léger sourire aux lèvres ...


    Tiens ! Janaly et Elias vont avoir un petit bout ...
    T'as mal lu le nom en haut ...
    Mais c'est génial !!! Ils sont si heureux et ... Quoi ?! Qu'est ce que t'as di ...

    Il blémit, inutile alors d'aller plus loin dans ses explications ... Un choc ! Comme si, soudainement, quelqu'un avait appuyé sur pause, mettant toute la salle en veille, mais nan ... Il n'y avait que lui d'immobile, autour d'eux, la foule s'était lassée de son petit scandale en live ... Grand tord d'ailleurs, parce que le plus "OMG" restait à venir ... Il semblait soudain à Karyn que la peur lui donnait des ailes, parce qu'elle parvint à se redresser. La douleur était toujours là mais ...

    Nate ... Je ...
    Tu vois, tu m'as accusé, encore et encore, de te cacher des choses ... Mais tu viens de faire bien pire là ... Tu sais quoi ? ...

    Il se releva complétement, la laissant au sol. Jamais elle ne l'avait vu dans un tel état, jamais, mais il était dans son bon droit, non ?! Le soucis, c'est qu'il lâcha la feuille, qui attérit tout prêt de la main droite de Karyn, à moitié redressée, comme une surfeuse allongée de profil sur sa planche. Et il tourna les talons, la plantant là. Les larmes lui montaient aux yeux, la piquant, alors que dans sa gorge se créait une boule d'angoisse. Elle avait l'impression que comme une bulle de chewing gum, cette boule ci allait grossir jusqu'à exploser, à moins que ce ne soit son coeur qui n'explose avant ...
    Elle se redressa seule, comme une grande fille, alors qu'elle ravalait toutes les larmes qu'elle pouvait, mais malgré toute sa bonne volonté, lorsqu'elle se retourna vers lui, regardant dans sa direction, comme une princesse dans les films Hollywoodiens et qu'elle ne vit même plus sa silhouette ... S'en fut trop ... Elle explosa, d'un flot de larmes silencieux qui secouait tout son corps, sans qu'elle ne sache comment arrêter tout ça ...


    Mais où est le bouton stop, Cazzo ?!!
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MessageSujet: Re: Bal Black&White - Soirée Mondaine.   Bal Black&White - Soirée Mondaine. EmptySam 30 Mai - 23:43


    Il était venu pour elle, il avait fait tout ça pour elle, alors hors de question qu'il la laisse lui filer entre les doigts. Pourtant c'était bien ce qui se passait ! Depuis le début de la réception ils jouaient au chat et à la souris, sans vraiment savoir qui était le chat, et qui était la souris ! Visiblement, elle n'avait pas encore été informée de sa présence. Comment il le savait ? Bah simplement à la surprise qu'il avait lu dans son regard quand elle l'avait aperçu près de l'évanouie (désolé Karyn). Ce qui était assez étonnant, puisqu'il avait croisé Morticia, qu'il lui avait même marché sur la robe, et qu'elle avait semblé le reconnaitre. Pourquoi n'en avait-elle pas informé sa soeur ? Raaaah, on peut vraiment pas faire confiance à ces suceurs de sang ! Pas grave, il allait s'en charger lui-même.

    C'était pour cette raison qu'il traversait la foule des danseurs, qu'il esquivait de justesse les mains jointes qui s'approchaient dangereusement de lui, ou ces queues de cheval qui, sous la force centrifuge, se trouvait inexorablement attirées par le visage de Kenzo. Il se laissa fouetter une fois, puis comprit la leçon. Maintenant il se baissait, marchait en crabe, et parfois même avançait a demi vouté pour ne pas se faire frapper. C'était à un de ces moments, alors qu'il se baissait pour éviter une queue de cheval, que la blondinette passa a proximité de lui, s'arrêta et scruta les lieux. Elle ne vit pas de Kenzo, alors elle poursuivit sa route, pendant que lui se redressait en soupirant. Il s'immobilisa, scruta les lieux à son tour, puis reprit sa progression dans la direction opposée à celle de Blondie. Pas de bol, ouai, je sais, mais en même temps, comment pouvait-il savoir qu'elle avait quitté la tribune pour partir à sa recherche ? Elle avait jamais regardé de films d'horreur ou quoi ? Il ne faut jamais bouger de l'endroit où on est, sinon on se trouve pas ! C'est aussi simple que ça ! Justement, la tribune c'est ce qu'il cherchait a atteindre désespérement. Il avait bravé la marée hostile de robe blanche et de queue de cheval fouettantes dans le seul et unique but de retrouver la blonde. Oui, il était une sorte de preux chevalier qui combattait le dragon pour mieux emballer la princesse. Sauf que dans les contes de fées, c'est pas Cruella Denfer qu'on trouve sur le balcon en lieu et place de la princesse.

    Bon, Ok, cette Cruella ressemblait à s'y méprendre à sa Princesse, mais il y avait quand même quelques petites choses qui différaient, comme le fait qu'elle fouttait la trouille à Kenzo. Elle avait essayé de lui parlé, il l'avait bien vu, mais étrangement, il n'avait absolument pas envie de l'entendre. Et si c'était pour lui dire qu'il n'avait rien à faire ici, et le mettre à la porte ? Non, hors de question ! Il avait pas fait tout ça pour se faire virer sans même avoir eut le temps de parler à Blondie. Alors il se faufila rapidement sur la terrasse dans l'espoir d'attendre qu'elle disparaisse de la tribune afin de pouvoir re-rentrer, et poursuivre ses recherches intensives. Adossé contre le mur, planqué dans l'ombre du bâtiment, il patientait... Combien de temps devait-il attendre ? 5 minutes ? 10 minutes ? Plus ? Et si Vampirella décidait de ne jamais bouger de là ?

    Soudain le voilage bougea, et une silhouette émergea. Pendant l'espace d'une seconde, il cru qu'il s'agissait de la crinière blonde de Morticia, et il cessa de respirer, tentant de se fondre dans la muraille et de se rendre invisible. Mais ce n'était pas elle... sa chance avait tourné... c'était Calypso. Il ne pouvait pas se tromper, il se l'était trop de fois représenté dans sa tête pour connaitre par coeur la moindre de ses boucles, le moindre de ses mouvements... Elle s'était approchée du muret, et semblait scruter les environs à la recherche de quelque chose... ou de quelqu'un ? Une petite montée d'adrénaline monta en lui lorsqu'il s'imagina que, peut être, c'était lui qu'elle cherchait... Et si ? Non, ça aurait été trop beau pour être vrai, mais...? De toutes manières il tenait là l'occasion dont il rêvait depuis le début. Elle était ici, près de lui, et qui plus est : Seule ! Personne pour les déranger, personne pour les interrompre, l'instant était parfait. Alors il s'approcha, doucement, silencieusement, ne souhaitant pas vraiment l'avertir de sa présence, ne souhaitant pas non plus croiser son regard, il voulait juste aller près d'elle, tout près d'elle, et l'empêcher de disparaitre encore une fois...

    Lorsqu'il ne fut plus qu'à quelques centimètres d'elle, il glissa à son oreille son identité complète "Calypso Lucy Spinelli", avant de lui demander si elle attendait quelqu'un. Il avait les deux mains dans le dos, histoire de ne pas se montrer trop intrusif, et il releva le menton, scrutant les jardins comme s'il s'attendait à voir débarquer la personne que la jeune femme attendait. "je cherche un beau brun... On m'a dit qu'il était par là... Tu ne l'aurais pas aperçu par hasard ?" lui demanda-t-elle dans un souffle, avant de se retourner face à lui, et de l'achever avec un "Kenzo". Son sourire, son regard, le timbre chaud de sa voix... Non, il ne pouvait pas se tromper, c'était bien lui qu'elle était venue chercher, lui et personne d'autre... Comment pourrait-il en douter alors qu'elle lui lançait tous les signes qui voulaient dire "je te veux" ? En temps normal, il ne réfléchissait pas, il ne se posait pas de questions, et il était même plutôt doué pour décrypter le langage féminin, mais avec elle c'était différent. Il avait peur de se tromper, peur de se précipiter, de mal interpréter, et de la voir disparaitre de nouveau... Il avait trop attendu pour prendre le risque d'agir sans réfléchir... Il devait y aller doucement, très doucement, et attendre la confirmation de ses soupçons.

    - Un beau brun, tu dis ? Il va me falloir un peu plus d'indications, Blondie, parce que les bruns ça court les rues en Italie ! Oui, il jouait au con, mais bon, ça ne devait pas étonner la blondinette qui connaissait très bien ce côté de sa personnalité. Était-il grand ? Petit ? Moyen ? Habillé en costume je suppose ? Un Armani ? Comme le mien ? Bah oui, il fallait qu'il place quelque part qu'il était en Armani ! C'était la première fois de sa vie, alors autant le noter, et puis qui sait, ça pouvait l'impressioner peut être ? Bouge pas de là, je vais voir si je le trouve...

    Mais quel comique ! Le pire étant peut être qu'il y allait vraiment. Il se détacha de la jeune blonde, et avança vers les escaliers de pierre, dans la continuité de la terrasse, qui menait jusqu'aux jardins. Allait-il vraiment descendre ? Est-ce qu'elle allait le suivre ? Peu importe ! Il attendit d'être sur la première marche avant de se stopper et de se retourner...

    - Attends ! Je voulais vérifier un truc avant...

    S'il avait mit plusieurs minutes pour arriver jusqu'à cette foutue marche, il ne mit guère plus de quelques secondes pour retourner vers la Blondinette. Il avançait vite, et sur ses traits on pouvait lire un sérieux qu'elle ne devait pas lui connaitre. Un mélange d'impulsivité et de trouille... Oui, toujours cette pointe de trouille. Lorsqu'il fut tout proche, et sans cesser d'avancer, il posa une main sur sa fine taille, la fit glisser jusqu'à son dos, tandis que l'autre se posait sur sa joue. Sa première main la ramena contre lui, et l'autre l'obligea a relever le visage. Il ne cessa sa progression que lorsqu'elle fut totalement contre lui, et qu'il pu, en un infime mouvement de visage, capturer ses lèvres entre les siennes. Il s'empêchait de penser, il s'empêchait de réfléchir, sinon il reculerait, il s'excuserait, il bafouillerait, il le savait à l'avance. Alors, oui, il ne lui laissait pas le choix, mais si vraiment elle n'était pas d'accord, alors elle avait toujours la possibilité de le gifler, ou de lui asséner un coup de genou bien sentit. Pourtant il n'y eut rien, ni gifle, ni coup de genoux, juste un baiser qui trainait en longueur, et qui, pourtant, n'était jamais suffisant. Sa main glissa et alla chahuter ses boucles blondes, l'autre, dans le creux de ses reins la rapprocha encore de lui, comme s'il gagnait en assurance. Ses lèvres ne voulaient plus quitter les siennes, si douces, si chaudes, si accueuillantes... Dès qu'il relâchait un tant soit peu la pression, il ne lui laissait qu'une petite seconde de répit, avant de s'en emparer à nouveau. Toute sa fougue résidait dans ses gestes, dans ses mains qui la maintenaient captive de son corps, dans son souffle devenu plus difficile, mais ses baisers... ses baisers étaient d'une tendresse et d'une douceur infinie et presque frustrante... Toutefois, il se recula... très peu cela dit, tellement peu qu'il n'eut même pas le courage de séparer leurs corps... Il ouvrit les yeux, sans pour autant la regarder... non, pas l'audace ! Il se focalisa sur une mèche blonde qui tentait de se faire la malle, et qu'il replaça délicatement dans la complexe coiffure...

    - Dans 5 secondes je vais recidiver... Murmura-t-il en évitant toujours son regard. Si tu n'es pas d'accord avec ça, gifle-moi, et je m'arrêterais... Il hasarda rapidement un coup d'oeil afin de s'assurer qu'elle n'était pas furieuse, puis commença le compte à rebours... 5... 4... 3... Son visage, penché vers elle n'était plus qu'à quelques micro-millimètres, et il sentait sa respiration difficile venir lui chauffer les joues... 2... 1... Il ouvrit un oeil, vérifiant qu'une main n'était pas entrain de s'approcher dangereusement de son visage puis... Zéro...

    Ses lèvres reprirent posséssion des siennes, mais avec plus de fougue, avec moins de retenue. Elle ne l'avait pas arrêté, alors, c'est qu'il avait son autorisation. Oui, il avait eu son autorisation dès le premier baiser, lorsqu'elle ne l'avait absolument pas repoussé, mais maintenant il en avait la confirmation. Il n'avait plus conscience de rien d'autre que de cette jeune femme contre lui, cette jeune femme qui avait faillit le rendre chèvre, et qui finalement le rendait totalement dingue ! le monde aurait pu s'écrouler autour de lui qu'il n'en aurait pas eut conscience...

    - Calypso ?! Calypso où es-tu ?

    Ha bah là, il en avait bien conscience du monde extérieur... Blondie s'était soustrait à son baiser, et fixait la porte par delà laquelle provenait cet appel. Kenzo était peut être un novice concernant l'arbre généalogique des Spinelli, il n'était pas idiot non plus. Cette voix, c'était celle de Giovanni, le Sénateur, le grand-père de Caly, et selon Savannah un homme quelque peu... comment elle avait dit ? Ha oui "à cheval sur les principes". Il allait venir, il allait ouvrir ces fichus rideaux, trouver sa petite fille en compagnie d'un moins que rien qui se tenait bien trop près d'elle, et ça allait être un scandale. Ou alors Calypso allait disparaitre encore... Il vécu cette voix comme une épée de Damoclès au-dessus de sa tête... Il savait que s'il avait quelque chose à dire c'était maintenant, maintenant avant qu'ils ne soient séparés de nouveau... Alors, il s'empara des mains de Blondie, et prononça plusieurs fois son prénom afin qu'elle l'écoute lui, et non plus cette voix fantômatique derrière les voilages...

    Calypso... Calypso regarde-moi... Il libéra une de ses mains, et la posa sur sa joue, l'empêchant de se soustraire à son regard. Je m'appelle Kenzo Mathis Ghiozzi. J'ai pas de diplômes, pas d'argent non plus. Mon nom ne signifie absolument rien, et je vis à Esquilin. J'ai rien a t'offrir à part quelques mélodies et ma liberté, mais... mais je... Tu me bouffes de l'intérieur, Blondie ! Tu m'as rendu dingue, complètement dingue... Sa voix s'étouffa alors qu'il relâchait la pression de ses mains, et s'éloignait à reculons...

    Il n'avait pas le choix. Il ne fallait pas qu'on les surprenne ensemble... Ou tout du moins, surtout pas le grand Giovanni Spinelli. Qu'allait-elle faire ? Rejoindre son grand-père à la tribune, ou jouer sa rebelle et s'éclipser avec un sans le sou ?

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