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 Une abeille peut en cacher une autre [Blondie]

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MessageSujet: Une abeille peut en cacher une autre [Blondie]   Une abeille peut en cacher une autre [Blondie] EmptySam 8 Aoû - 4:43

Une abeille peut en cacher une autre [Blondie] Kenbee10 Une abeille peut en cacher une autre [Blondie] Icontaylors9
"En Italie, le ridicule ne tue plus. On en vit !"
G. Elgozy


    - AÏE ! Bordel ! Tu peux pas faire gaffe ? C'est la troisième fois !
    La troisième fois ? Ouai, et alors ? Il en avait de bonne, lui ! S'il croyait que c'était simple avec de la mousse et du carton pâte tout autour de la tête, et des chaussures XXL ! Sans parler des antennes avec lesquelles il manquait embrocher un gamin à chaque fois qu'il tournait la tête. Ca faisait trois jours qu'il travaillait dans ce parc, et en trois jours il n'était pas encore parvenu à s'habituer à l'envergure de son costume. Faut dire que c'est pas un truc qui vient naturellement que de vivre dans le corps d'une abeille. Kenzo, en ce mois d'août 2009, interprétait Binno l'abeille dans la plus grande fête foraine de Rome. Non, ce n'était pas totalement vrai, puisque parfois, il avait aussi le droit d'être Pacco l'éléphant, mais comme il avait du mal à bien gérer sa trompe, aujourd'hui, c'était son pote Enzo qui s'en chargeait, et pour la troisième fois en l'espace de 30 minutes, il venait de lui marcher sur la trompe.
    - Désolé... Lâcha-t-il, blasé. Mais t'as qu'à pas la laisser trainer non plus !
    - Ah ouai ? Et tu veux que je la mette où par exemple ? Et puis regarde-moi quand je te parle ! Répondit l'autre en assénant une tape sur la tête gigantesque de Kenzo.
    - Hey ! Me frappe pas ! Tu... Tu ! Baisse ta main ! Baisse-la ! Je te regarde en plus ! Seulement j'ai les yeux dans les trous de nez, alors ça aide pas !
    Et voilà que l'abeille et l'éléphant étaient a deux doigts de se foutre sur la tronche. Oh rien de bien méchant, juste l'éléphant qui envoyait sa grosse main à quatre doigts dans les antennes de l'abeille, et l'abeille qui, pour riposter, le choppait par le cou en lui frictionnant le sommet de son faux crâne de son poing en mousse. Enzo et Kenzo se connaissaient depuis la maternelle, voir peut être même le jardin d'enfant, et leur relation avait toujours été ainsi. Ils s'adoraient, mais ne se supportaient pas plus de dix minutes. Alors forcément, lorsqu'on les fait travailler ensemble, il faut s'attendre à ce genre de scène. Ils venaient de passer au niveau supérieur, et l'abeille se retrouvait sur le dos de l'éléphant qui balançait des coups dans son dos afin de toucher le parasite. Evidemment, il ne fallut que quelques secondes pour qu'un responsable les rappelle à l'ordre ! Il faut bien avouer qu'ils étaient là afin de distraire les enfants, et que pour l'instant, au milieu du parc, ils étaient plutot entrain de les effrayer. Attrapant Kenzo par une antenne, et Enzo par la trompe, il les ramena jusque dans un coin reculé, derrière le stand de tir, où il leur passa le savon du siècle. Les virer ? Il ne pouvait pas ! Rares étaient les gugus qui acceptaient de revêtir un costume aussi chaud par 35° à l'ombre ! Non, ils lui étaient bien trop precieux... Et puis quand ils ne se foutaient pas sur la tronche, ils étaient plutôt efficaces !

    - Pffff ! Franchement, je me demande pourquoi j'ai accepté ce boulot, tiens !
    Lâcha Kenzo dès que le responsable eut tourné les talons.
    - Parce que c'est le seul où on voit pas ta tête ? Hey ! Depuis que t'es dans l'Osservatore, t'es une Star, copain ! Se moqua l'autre, en réajustant sa tête à grandes oreilles.
    - Tu parles... C'est dingue comme un torchon peut me rendre séduisant d'un coup ! T'imagines pas le nombre de nanas qui m'ont rappelé pour "prendre de mes nouvelles" !
    D'un pas tranquille les deux compères rejoignaient le centre du Parc, le coin des tout petits, où ils étaient censé emmerveiller les gamins.
    - Je vais te plaindre, pauvre vieux ! T'as raison, c'est pas une vie ! Tirer le gros lot avec une Spinelli, et en plus se faire harceler par ses ex ! Je pense que la mort est un sort plus enviable... Solennellement, Enzo venait de poser une main sur son épaule, et secouait sa grosse tête de pachiderme de droite à gauche avec désolation.Kenzo leva les yeux au ciel, conscient qu'on ne pourrait, malgré tout, pas voir son geste, et ôta la main de son ami de son épaule."Crétin" lâcha-t-il a voix basse, étouffée par le masque, avant de reprendre sa route. Il allait bientôt être 16h, moment tant redouté, heure fatidique à laquelle tout les animaux (insecte compris, Kenzo avait déjà essayé de gruger) devaient se rejoindre pour la farandole des animaux... Sublissime danse durant laquelle chacun d'eux devait, sous forme de contine chantée, présenter l'animal (ou l'insecte) qu'il représentait. Mais, chemin faisant, l'éléphant se stoppa. kenzo ne le remarqua pas tout de suite, il faut dire qu'avec son masque, il ne voyait pas sur les côtés, ce qui représentait un certain désavantage lorsqu'un gamin un peu sadique, s'amusait à lui donner des coups de pieds dans son dos, ou sur les flancs. Ce ne fut qu'en entendant sa voix derrière lui, qu'il comprit qu'il avançait seul depuis un moment. Kenzo pivota sur ses talons, et vit son pote gris entrain de lui faire de grands signes, désignant quelque chose ou quelqu'un sur la droite... Il faisait quoi, là ? Il tentait une nouvelle chorégarphie ?
    - Qu'est-ce qui te prend ? Ca te gratt... Demanda-t-il, moqueur, en s'approchant, avant d'être coupé en pleine phrase.
    - Regarde !! C'est pas la frangine de ton jackpot ?
    Pour commencer, Enzo se mangea un coup derrière la tête, comme à chaque fois qu'il surnommait Caly "Jackpot", puis il jeta un coup d'oeil dans la direction indiquée par son ami.

    Et en effet, un énorme pot de popcorn à la main, un grand sourire sur les lèvres, Vampirella déambulait dans l'allée principale du parc. Qu'est-ce que lui voulait encore cette démone ? Parce que Kenzo n'avait aucun doute là-dessus, elle était ici pour lui ! Non, il ne pouvait s'agir d'une coïncidence ! Pas après l'enfer qu'elle lui faisait vivre depuis plusieurs semaines ! Cette fille c'était la CIA, le FBI et le KGB réunis ! Il ne savait pas comment elle se débrouillait, mais à chaque fois qu'il avait un nouveau boulot, elle était la première au courant, et à partir de là débutait sa torture ! Soit il s'agissait de livraison, et elle s'arrangeait pour qu'il vienne livrer à Trastevere, soit, comme aujourd'hui, elle se déplaçait carrément. Mais avec toujours le même objectif : Le rendre ridicule ! Aujourd'hui elle n'aurait pas beaucoup d'effort à fournir, il était déjà totalement ridicule !! Heureusement, elle n'avait pas poussé le vice jusqu'à venir accompagnée de...
    - Jackpot !!
    NON !! Mais c'est pas possible ! Cette fille était un habile croisement entre Belzébuth et Machiavel ou quoi ?! Elle était là pour lui, pour profiter du ridicule de sa situation, et histoire de bien l'enfoncer, elle avait, par on ne sait quel moyen, trainé Calypso avec elle. Non, non, il ne fallait pas qu'il vire à la parano ! Il s'agissait là de la plus grande fête foraine de Rome, il était donc tout à fait normal que les soeurs Spinelli aillent y faire un tour, pas vrai ? Vampirella n'avait aucun moyen de savoir qu'il bossait ici, et jamais elle ne pourrait le reconnaitre dans son déguisement... N'est-ce pas ? "Venez ! J'ai envie de voir le spectacle des animaux !! C'est dans 15 minutes ! Mais il faut se dépêcher si on veut des places tout devant !". AAAAAAH !! Démoniaque ! Elle était démoniaque ! Non seulement elle savait tout, mais en plus elle ne se contenterait pas de le balancer, non, elle souhaitait sa perte ! La blonde venait de montrer le panneau annonçant l'animation à sa soeur, qui devait se demander pourquoi elle se réjouissait à tel point de voir des gars en costume gesticuler comme des crétins... Pauvre Caly... Parce que ta soeur n'est plus ta soeur ! C'est Satan himself qui s'est emparé de son corps ! Oui, oui ! Enfin, du moins, telle était la théorie de Kenzo à son sujet. Sinon comment expliquer qu'un visage d'ange puisse dissimuler tant de vices ?

    Panique à bord ! On fait quoi ? Il n'avait pas 36 solutions. Soit il se laissait ridiculiser par Thalie, après une danse torride où il agiterait son dard en faisant "Bzzzz Bzzzzz", soit il se ridiculisait de lui-même, en prenant les devants... Quitte à choisir, autant être le seul maître de sa destinée, non ? Après avoir glissé à Enzo qu'il le retrouverait sur place, il quitta son petit coin tranquille pour aller se fondre dans la foule de l'allée... "Se fondre" n'était pas vraiment le terme exact, puisqu'il ne passait pas vraiment inaperçu, mais n'étant pas le seul "animal" de la foire, il faisait plus ou moins partie intégrante du décor. Caly était en retrait, elle marchait derrière sa soeur, moins excitée, semblait-il, que son ainée, à l'idée d'aller assister à ce show, et qui plus est d'avoir les places du premier rang. Kenzo laissa d'abord une certaine distance entre eux, puis se rapprocha, se rapprocha encore. Lorsqu'elle s'arrêtait pour observer quelque chose, il faisait de même, allant jusqu'à mimer les mêmes gestes qu'elle. Petit à petit, les passants, intrigués, les suivaient d'un oeil amusé. Durant l'été précédent, Kenzo avait été mime de rues. Vous savez, ces espèces de type au visage peint de blanc qui s'éclatent à vous suivre en vous mimant, ceux-là même que l'on a très envie de tabasser à coup de sac ? Bah Kenzo avait fait, aussi était-il assez doué dans ce jeu de miroir improvisé. Bon, en effet, le fait d'être déguisé en abeille ne devait que rendre le tout encore plus comique pour les spectateurs, qui à présent, se pressaient autour d'eux en ricanant. Caly devait avoir prit conscience d'un truc louche, puisqu'elle se retournait de plus en plus souvent. Mais à chaque fois, Kenzo s'immobilisait et scrutait le ciel en triturant une de ses antennes, mimant l'abeille en pleine reflexion, ou tout du moins l'idée qu'il se faisait d'une abeille en pleine réflexion. Dès que la blonde redémarrait, il reprennait sa filature. Elle se passait la main dans les cheveux ? Il lissait ses antennes en arrière. Elle pestait contre sa soeur ? Il tapait du pied par terre en boudant. Il l'imitait dans la surenchère, s'approchant toujours plus, alors que les promeneurs étaient de plus en plus nombreux autour d'eux, et que certains prenaient même plaisir à filmer la scène. Ce n'était plus qu'une question de seconde avant que Blondie ne comprenne qu'une abeille géante se payait sa tronche à 50 centimètres d'elle... Ca c'était un fait, mais après ? Et s'il lui prenait l'envie de le tabasser à coup de sac ? Non, pas devant les enfants, chérie...

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MessageSujet: Re: Une abeille peut en cacher une autre [Blondie]   Une abeille peut en cacher une autre [Blondie] EmptyDim 9 Aoû - 0:53

    « Thaliiiiiiiiiiiie ! Mais allez, bouge toi ! »
    En bas des escaliers, la cadette des Spinelli s’impatientait, et ce sous le regard amusé de Leandro, et celui bienveillant de sa mère. En passant à ses côtés, le jeune homme ne pu s’empêcher de la taquiner, ébouriffant ses jolies boucles blondes, lui arrachant alors un long soupir et un regard faussement noir et énervé. Il était passé en vitesse, et devait filer, ne pouvant malheureusement pas accompagner les filles. Calypso râlait… C’était un comble tout de même ! Son aînée la tannait pour qu’elles se rendent toutes les deux à la fête foraine, elle lui fixait un horaire, une sorte d’heure de départ, pour au final la faire poiroter en bas des escaliers. Stella vint se placer derrière sa fille, et passa d’un geste tendre sa main dans sa chevelure dorée, remettant en place les quelques mèches que Leandro avait fait partir en live…
    « Détend-toi ma puce…
    - Qu’est-ce qu’elle fait ? …Thaliiiiiiie ! Je pars sans toi si t’as pas descendu ton derrière dans les 2 minutes à venir ! Ou mieux encore, je n’y vais pas du tout ! »
    Ca au moins c’était clair ! Stella esquissa un sourire amusé, tout en terminant de recoiffer sa fille. De l’étage, Thalie annonçait qu’elle arrivait. Caly, elle, affichait une tête qui semblait dire : Hallelujah ! Levant les yeux au ciel, elle ne perdit pas une seule seconde pour déposer un baiser sur la joue de sa mère, et embarquer sa sœur. Hop direction Rome et ses manèges, Rome et ses attractions, Rome et sa foule incroyable.

    S’exposer n’était pas ce que Calypso préférait. Mais elle n’avait pas pu fuir le monde extérieur comme l’avait fait sa sœur. Impossible pour elle de rester enfermée à la maison, de tourner en rond comme un lin en cage. Elle avait essayé à plusieurs reprises de passer au travers des filets de vigilance de Thalie. Elle avait défié le semblant d’autorité de sa grande sœur, et en même temps affirmé qu’elle n’avait plus huit ans. Heureusement pour elles, l’une comme l’autre, les choses avaient changés. Thalie avait eu une sorte d’illumination d’après Calypso, et pris conscience que la Terre ne s’était pas arrêtée de tourner, que la vie suivait son cours et qu’elle ne l’attendait pas. Elle prenait sur elle et sortait désormais. Accompagné au départ, puis de plus en plus fréquemment seule. Caly en était contente, rassurée, et… bénissait Leandro ! Bah ouais, elle n’était pas demeurée, elle voyait bien qu’il y était pour quelque chose le beau brun ! Cela se lisait sur le visage de la blondinette, mais aussi sur le sien… Ils avaient ce même sourire, ces mêmes airs, traduisant alors qu’ils partageaient en somme le même bonheur. Calypso les observait l’air de rien, ne se permettant pas le moindre commentaire et se contentait des confessions de sa sœur chérie.

    Elles n’avaient pas mis longtemps pour arriver à cette fête foraine, bondée de monde. Romains et touristes se mêlaient dans cette épaisse foule, cette vraie marrée d’hommes. Thalie semblait être sur un petit nuage, dans son élément, ne prêtant guère d’attention à tout ce peuple, qu’elle avait fui durant de longues semaines. Elle se frayait un chemin, et Calypso suivait tant bien que mal, restant un peu à la traîne. D’ordinaire elle adorait ce genre d’endroit, mais là… La motivation et l’excitation s’était fait la male. Trop de souvenirs sans doutes se rattachaient à ces lieux, à cette fête, à laquelle elle avait souvent participé. Avec sa sœur… Son frère… Pff ! Tu parles ! C’étaient de grandes et belles illusions visiblement. Mais soit. Et puis elle n’avait plus tellement l’âge de regarder cette grande parade, bien que Thalie voulait absolument l’y traîner. Elle avait toujours su que sa sœur avait des soucis avec les animaux format XXL… Calypso flânait à travers les allées, baladait son regard sur les différents étalages, les différents stands. Tout un tas de jeux, de marchandises en tout genre, de gadgets et de jouets ! Un paradis pour les regards enfantins, et même ceux des plus grands !

    Mais alors qu’elle marchait, distraite, elle sentait de plus en plus de regard se poser sur elle. Pour commencer elle pensa directement à une simple impression, une de celle qui vous tiens quand vous tenter de vous fondre dans la foule, vous cachant derrière vos lunettes de soleil, alors que votre visage est connu de tous, diffusé à outrance dans cet horrible torchon et son site internet. Mais l’impression ne cessait de s’amplifier, pour finalement amener une réalité à la jeune femme. Oui, ces gens la regardaient bien avec un petit air amusé. C’était elle qu’ils fixaient, et personne d’autre ! Ses arrêts étaient de plus en plus fréquents, de plus en plus rapprochés. A chacun d’entre eux elle tentait de repérer aux alentours ce qui revenait sans cesse dans cette situation. Bizarrement, à chaque fois il y avait cette grosse abeille. Elle aussi semblait attirer l’attention… Pour en avoir le cœur net, elle garda un œil vigilant sur l’insecte, et continua sa balade comme si de rien n’était, pour finalement se rendre compte qu’elle se foutait royalement d’elle la bestiole ! Non mais oh ! Elle se retourna et s’avança jusqu’à cette abeille, qui se trouvait à tout juste cinquante centimètres d’elle ; en somme deux pas tout au plus, un simple demi-tour. Une fois en face, elle fit glisser ses lunettes sur la fine arrête de son nez, dévoilant son regard bleu, et chercha les trous qui offrait la vue à ce gros bonhomme.


    « Eum… Il y a un souci ? »

    Elle ne pensait pas avoir un si important potentiel comique, alors il allait falloir que Maya l’abeille lui explique ce qu’elle avait déceler de si drôle chez elle, en la mimant ainsi. Furax ? Non elle ne l’était pas. Intriguée peut-être, suspecte aussi. Les mauvaises blagues, on en trouvait de partout ! Il suffisait qu’un petit malin l’ait repéré pour en profiter et faire son show. Elle le regardait, de haut en bas, de la tête aux pieds, et attendait sa réponse. Elle ne voyait pas ses yeux, et trouvait la situation assez étrange. Parler à une abeille c’est très peu commun, et pour le coup assez… spécial. Thalie ? Elle l’avait un peu zapper. Elle avait sans doute trouver ses supers places au premier rang, alors que Calypso se retournait en plein dans l’allée, et questionnait un insecte aux antennes disproportionnées.

    « Je suis sûre que vous afficher un large sourire sous ce… -masque ?- cette grosse tête d’abeille, mais si Maya pouvait passer la seconde pour me répondre ça serait cool, non ? » Elle esquissa un sourire en coin, ne voulant pas se montrer désagréable. D’ailleurs c’était très peu compatible avec son caractère. Lorsqu’il n’y avait rien qui pouvait la contrarier, rien qui ne la touchait réellement et directement, Caly était plutôt décontractée. Elle se moquait bien du reste du monde, et prenait les choses avec simplicité et parfois même un brin d’humour. Là, pas la peine de l’agresser, il suffisait juste de faire preuve d’un peu de répartie et de tact pour le remettre poliment à sa place et lui couper l’envie de se moquer de n’importe qui comme ça.
    « Parle ou… euh… Je te crève les yeux avec tes propres antennes ! » Oup’s ! Et un nouveau sourire, histoire de faire passer la menace auprès des quelques enfants qui pouvaient assister à la scène. Bah ouais, c’est pas génial de menacer la nouvelle version, génération au top, de Maya l’abeille, parentée au Mime Marceau apparemment !
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MessageSujet: Re: Une abeille peut en cacher une autre [Blondie]   Une abeille peut en cacher une autre [Blondie] EmptyDim 9 Aoû - 3:53


    On était en droit de se demander ce qui avait traversé l'esprit du jeune italien pour accepter un job aussi ingrat ! Un costume ridicule, qui en plus tenait chaud, c'était juste une torture ! Sans compter les coups reçu par les gamins sadiques qui prenaient un malin plaisir à balancer devant tout le monde "T'es même pas une vraie abeille, toi !!"... Non ? Sans blague ? Et t'as sauté combien de classe pour être aussi intelligent, toi ? Pire ! Qu'est-ce qui avait bien pu le pousser à découper la petite annonce dans le journal, et a passer le fameux coup de fil avant de s'entendre demander "est-ce que le rôle de Binno l'abeille est toujours libre ?" tout en gardant son sérieux ? Il y avait deux raisons à cela. Premièrement, le fait de sortir avec Calypso Spinelli, bien que fort plaisant, avait quand même son petit inconvénient... Ok, Blondie ne voyait pas de différence entre elle et lui, mais lui la sentait bien ! Une différence de poids : L'argent. Il ne se sentait pas honteux d'être issu d'une classe sociale inférieure, mais parfois il avait envie de lui offrir un peu plus que ces éternelles balades dans Rome. Et justement, l'anniversaire de la belle arrivant à grands pas, il avait bien l'intention de la gater plus que d'ordinaire. Elle allait hurler, peut être même le frapper aussi, mais qu'importe, ça lui faisait plaisir, à lui, de réduire, un peu, le fossé qui les séparait. Deuxièmement, il était parvenu à négocier avec les patrons, et durant les nocturnes, il avait l'autorisation de profiter des différents concerts pour passer entre deux groupes. Evidemment, contrairement aux autres, il n'était pas payé, mais au moins il se faisait connaitre, et souvent récoltait quelques billets. Ca non plus ce n'était pas négligeable pour lui. En fait, le seul inconvénient, le seul risque dans ce job, c'était de croiser une connaissance, une connaissance qui serait venue exprès pour le voir lui, une connaissance du genre : Vampirella. A croire qu'elle s'était également renseignée sur ses horaires ! Comment faisait-elle ça ? Elle avait réaménagé la cave en Agence ultra sophistiquée avec tout un tas de mecs bossant sur les allées et venues de Kenzo, dans l'unique but de savoir exactement où il se trouvait et quand et avec qui et pourquoi ? Et dire que quelques minutes plus tôt, sa tête d'abeille coincée sous le bras, il avait passé un coup de fil à Caly, pour lui dire qu'il finissait vers 18h, et qu'il avait deux heures de pause avant son autre job. Elle lui avait répondu "Je ne sais pas si je serais rentrée, je sors avec ma soeur, là." Pourquoi ne s'était-il pas montré curieux ou jaloux ? Pourquoi n'avait-il pas demandé où elle allait ? Ha oui, c'est vrai, parce qu'Enzo s'était fait attaqué par une bande de petits hooligans de 5 ans, et qu'il avait dû intervenir. Bah oui, ils faisaient pas un métier facile ! N'empêche que s'il avait posé cette foutue question, alors il aurait su, et alors il aurait pu fuir avant l'inévitable confrontation.

    Car voilà où il en était rendu, à devoir choisir son mode d'humiliation. Caly était là, son ange était là, dans l'allée, flânant, suivant sa démoniaque soeur -d'ailleurs faudrait qu'il en parle à Stella. Visiblement ils avaient filé tous les gênes de la gentillesse et de la bonté à Caly, et Thalie avait hérité des vices et de la méchanceté- elles se rendaient toutes deux à la fameuse parades des animaux, parade durant laquelle Kenzo se ridiculiserait plus que de raison, puisque sans aucun doute, Vampirella balancerait à sa soeur "Tu sais qui c'est ? C'est ton homme !" juste au moment où ce dernier serait entrain d'agiter son dard en chantant la balade de Binno l'abeille. Non, il fallait éviter ça par tous les moyens ! Alors il avait décidé d'agir par lui-même, commençant par prendre Blondie en filature. Ce qu'il ferait ensuite ? Honnêtement, aucune idée ! Il aviserait, se laissant guider par ses idées dans l'instant. En attendant il se contenta de la suivre, s'approchant de plus en plus, en mimant ses faits et gestes pour amuser la galerie. Après tout, c'était son métier, l'animation, non ? Evidemment, Blondie mit très peu de temps à comprendre son petit manège, et après 5 petites minutes du jeu du chat et de la souris, finie par se retourner et lui faire face. Il observa ses yeux rouler, cherchant ceux de l'inscete, avant de comprendre qu'il devait s'agir des narines. Rien que pour ça, il étouffa un ricanement. "Eum... Il y a un soucis ?". Elle l'observait de pied en cap, devant se trouver ridicule de parler à une abeille. Oui, c'était assez comique comme situation, et l'espace d'un instant Kenzo se demanda ce que titrerait l'Osservatore s'il surprenait l'héritière Spinelli en pleine conversation avec un insecte géant. Trop occupé à l'observer, à la détailler, à sourire bêtement devant le ridicule de la situation, il ne lui répondit pas, gardant le silence, attendant la suite avec impatience, comme la majeure partie de leur public improvisé. "Je suis sûre que vous affichez un large sourire cous ce... cette grosse tête d'abeille, mais si Maya pouvait passer la seconde pour me répondre ça serait cool, non ?"
    Là, elle n'avait pas tort, il affichait un large sourire, encore plus en entendant une petite fille prendre sa défense : "C'est pas Maya ! C'est Binno ! Nan mais tu connais rien, toi !" Kenzo se contenta de pointer la petite fille d'un de ses gros doigts en hochant la tête, l'air de dire "Elle a raison !". Pauvre Caly, déjà qu'elle devait subir une filature orchestrée par une abeille géante, qu'elle devait par la suite la soumettre a un interrogatoire, et voilà qu'en plus elle subissait les représailles d'une fan. Oui, même Binno a des fans ! Oui, ça peut surprendre. Pourtant, Blondie ne quittait pas son sourire, à croire que rien ne pouvait l'énerver, l'agacer... Étrangement ça donnait envie a Kenzo de voir jusqu'où il pouvait la pousser. Pas très charitable, certes, mais il saurait se faire pardonner par la suite. "Parle ou... euh... Je te crève les yeux avec tes propres antennes !" Là, pour le coup, il ne pu retenir un éclat de rire, qu'il camoufla aussitôt en bourdonnement presque parfait. Théâtral, il leva les deux pattes en l'air en signe de soumission. "Une abeille ça parle pas !" ajouta la petite fan. Une nouvelle fois, Kenzo la pointa du doigt en hochant sa grosse tête, avant de relever brusquement les main comme si Caly venait de le foudroyer du regard. Se faire passer pour la victime, marrant non ?

    Sous son masque, il souriait comme un bienheureux, conscient que Caly ne tarderait pas a perdre le sien, de sourire. D'un geste, toujours muet, il fit signe à Blondie de reprendre sa route, puis resta figé, les pattes en l'air jusqu'à ce qu'elle se soit suffisamment éloignée. Elle se retourna bien quelques fois, mais Kenzo restait sage et tranquille, ne bougeant pas d'une antenne. Lorsqu'elle sembla rassurée, et qu'elle ne se retourna plus, il reprit sa filature, pressant le pas sous le regard attentif des spectateurs. L'abeille allait vite, aussi vite que ses énormes pieds le lui permettait. Elle ne se stoppa qu'une fois à hauteur de la miss, qu'il attrapa par la taille, provoquant sursaut et cri de surprise. Cette fois elle allait lui en coller une, c'était sûr. Il venait de lui foutre la trouille, et en plus avait posé ses pattes de sale insecte sur elle, sans sa permission.
    - Tu sais que t'es canon quand t'es furax ? Lâcha-t-il précipitement, fermant les yeux sous son masque en s'attendant à s'en manger une.
    Mais rien ne vint, ni choc, ni cri, ni rien. Il patienta quelques secondes, puis rouvrit un oeil, se retrouvant alors nez à nez (c'est l'occasion de le dire xD) avec Caly scrutant ses narines. Ce fut son tour de sursauter dans son costume, lâchant un juron étouffé.
    - T'as perdu quelque chose ? Finit-il par demander avec moquerie, afin qu'elle prenne conscience de ce que les gens voyait, à savoir, une jolie blonde scrutant les trous de nez d'une abeille géante. Trop de glamour tue le glamour.
    Finalement, après s'être retenu de rire pendant un moment, il attrapa Blondie par le poignet (la main, c'est pas possible, il a de trop gros doigts !) et l'entraina avec lui hors des sentiers battus. Un peu plus loin, sur la droite, il bifurqua entre deux stands, pressa le pas dans la minuscule allée uniquement pratiquée par les forains, puis tourna de nouveau pour se retrouver complètement derrière un stand, à l'abris des regards. Pourquoi ? Mais non, pas pour faire flipper Caly. Si elle avait eu encore des soupçons quand à la véritable identité de l'abeille, elle aurait crier "Au viol !" depuis longtemps ! Non, il voulait simplement pouvoir ôter son masque sans détruire le rêve des dizaines de bambins qui croyaient vraiment à l'existance d'abeilles géantes super potes avec des éléphants miniatures. C'est beau l'enfance ! Toujours est-il, qu'une fois tranquille, il pu poser ses deux grosses pattes contre sa tête, et la soulever rapidement, libérant au passage ses boucles brunes savamment décoiffées. Il poussa un soupire de soulagement en respirant de nouveau convenablement, en sentant le souffle de l'air sur ses joues, alors qu'il devait faire environ 55° là-dessous. Il posa sa tête sur le sol, puis retira ses gants en souriant.
    - Bonjour, mon ange ! murmura-t-il dans un sourire, tout en s'approchant de façon à la mettre dos au mur, et de pouvoir lui voler un baiser... Tu te rends compte que maintenant que tu connais ma double identité, je suis dans l'obligation de te tuer ? Annonça-t-il en plaquant ses mains contre le mur extérieur du stand, encadrant, emprisonnant le visage de Blondie de ses avant-bras. Et dire que c'était un type à tête d'homme et corps d'abeille qui lui sortait ça. Il tentait de se la jouer Clark Kent, mais pas sûr qu'elle voit autre chose que Maya l'abeille en lui... Pas d'bol !
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MessageSujet: Re: Une abeille peut en cacher une autre [Blondie]   Une abeille peut en cacher une autre [Blondie] EmptyDim 9 Aoû - 20:38

    En venant ici Calypso étaient loin de se douter qu’elle allait tomber sur une abeille géante avec un drôle d’humour. Avouons-le, il fallait être un brin dérangé pour choisir une cible au hasard, une personne tout ce qu’il y a de plus banal dans cette gigantesque fête foraine et mimer le moindre de ses faits et gestes. Ou alors il fallait mettre ça sur le compte de son identité, et dans ce cas là, jouer de son nom et éventuellement de ses nerfs était très mal venu. Dans les deux cas l’idée était comme qui dirait à ch*er. Mais soit… Chacun était libre de faire ce que bon lui semblait, même les grosses abeilles en mousse ! Par contre, il fallait tout de même une raison, et celle-ci intriguait Calypso. Il fallait qu’elle sache pourquoi Maya se payait sa tronche. Et pour cela elle ne perdit pas de temps et se retourna pour lui poser directement la question. Elle se sentait un peu idiote à parler ainsi à une abeille, mais après tout, pourquoi pas ! Il se cachait bien quelqu’un là-dessous ! Avait-il un problème ? Aucune idée puisque l’insecte gardait le silence. Ah ah ! Qu’est-ce qu’on se marre ! On se fend la pastèque, incroyable ! Caly le regardait de haut en bas, croisant les bras sur sa poitrine, faisant mine d’être un brin impatiente, sans pour autant afficher un air énervé ou agacé. Au contraire, un léger sourire, naturel, restait sur ses fines lèvres. La situation était tellement étrange, qu’elle ne pouvait même pas jouer la comédie. La méchanceté ne faisait déjà pas partie de son caractère et de sa manière d’être avec les gens, les inconnus, alors difficile de le mimer pour le coup, face à un personnage créé de toutes pièces pour les enfants.

    "C'est pas Maya ! C'est Binno ! Nan mais tu connais rien, toi !" Quoi ? Calypso tourna la tête, et posa alors son regard sur une fillette, qui visiblement adorait cette abeille puisqu’elle prenait la peine de la défendre. Elle la fixa, relevant légèrement les sourcils, surprise. C’était elle, ou elle rêvait. Un peu plus et cette môme allait l’agresser. Elle reporta finalement son attention sur l’abeille, se disant qu’elle allait peut-être se décider à parler… Mais pas vraiment ! Elle se contenta de pointer de son gros doigt l’enfant et d’acquiescer ses paroles. Ok… Et bah ils n’étaient pas sortit de l’auberge ! Elle, ou plutôt il s’était vexé, c’est ça ?

    « Bon désolé, Binno… T’as pas de badge, je n’allais pas deviner que t’étais un gars ! » Quoique, vu la musculature de ses jambes, qui se dessinait sous le tissu, ça n’allait pas être une réelle nana. Ou alors super musclée ! Mais quand même, cela l’aurait encore plus surprise que l’instinct protecteur de la gamine à leurs côtés. A ses menaces, l’insecte se mit à rire. A parce que ça l’amusait ? Elle se força a estomper légèrement son sourire, histoire d’être un peu plus convaincante et sérieuse, et la fillette l’y aida. "Une abeille ça parle pas !" Non mais elle la cherchait là ! Elle cherchait la bagarre la gosse ! Elle lui adressa un nouveau regard, qui traduisait simplement un : « Sans blague ?! T’as fait une école prépa en biologie pour apprendre ça ? » Et une fois de plus la fillette eut le soutien et l’approbation de son idole. Quand à Caly, elle n’eut pas de réponse…Il lui fit signe de reprendre son chemin, ne bougeant plus d’une antenne. Calypso, plutôt sur ses gardes, mis un certain temps avant de le faire en toute confiance, sans se retourner pour s’assurer qu’il n’avait pas repris sa petite comédie…

    « Aaaaah ! » Elle poussa un cri, en sentant deux énormes mains se poser sur sa taille. Et là, elle avait eu la totale ! Cri, sursaut, une sacrée frousse en fait. Et si elle n’avait pas entendu sa voix, elle lui aurait offert un sacré coup de pied à défaut de le baffer. Bah ouais, gifler la grosse tête en mousse d’une abeille ne servait pas à grand-chose ! Elle s’était retournée en reconnaissant cette voix qu’elle connaissait si bien, celle qui l’avait longuement bercée ces dernières semaines, celle qui l’avait tant apaisée. C’était lui ? Il était Binno l’abeille démunie d’humour ? Il fallait qu’elle en ait le cœur net. « T'as perdu quelque chose ? » Oui, c’était bien lui ! Elle ne pu retenir un sourire, suivit d’un léger rire.
    « Mon petit ami… Vous ne l’auriez pas vu par hasard ? »
    Elle lui offrit un grand sourire et se recula légèrement. A présent les passants la regardaient bizarrement. Il faut dire qu’elle avait attiré l’attention sur elle en hurlant de la sorte. Mais qu’importe, elle s’en moquait ! Elle se savait à présent en compagnie de Kenzo, bien que déguisé en Binno, et elle en était heureuse.

    Il venait de s’emparer de son poignet l’entraînant un peu plus loin avec lui. Elle le suivit, sans le moindre mot, sans la moindre hésitation. Il l’emmena à l’écart de toute cette foule, se planquant derrière un stand. Il retira sa grosse tête d’insecte, faisant naître un nouveau sourire sur les lèvres de la blondinette. Visiblement il faisait chaud là-dessous, rien qu’à en voir sa tête. Le pauvre… Après l’envie de se moquer de lui, venait un brin de compassion, vite fait remplacer par une question : Pourquoi ? Qu’est-ce qui l’avait amené à se retrouver ici ? A jouer ce rôle ? « Tu te rends compte que maintenant que tu connais ma double identité, je suis dans l'obligation de te tuer ? » lâcha-t-il tout en se rapprochant d’elle, encadrant son visage de ses avant bras, la plaquant contre le mur. Elle afficha une petite moue, accentuant ses airs angéliques déjà présent sur son visage fin. De quoi faire fondre n’importe qui. Un petit air de chien battu, pour accompagner sa réponse :

    « Me tuer ? Tu oserais ? Tu en serais capable, juste pour préserver ce Binno ? Dans ce cas… »
    Elle fit mine de vouloir le pousser, afin de se frayer un chemin et retourner en plein cœur de la fête. Bien sûr elle se doutait par avance qu’il n’allait pas la laisser filer et la retiendrait prisonnière. Elle ne pu s’empêcher de perdre son semblant de sérieux, et rire, illuminant son regard, si ce n’est même la totalité de son visage.

    « Embrasse-moi plutôt… » murmura-t-elle tout bas, dans un souffle, passant ses bras autour de son cou et rapprochant son visage du sien, cherchant à l’attirer davantage vers elle, afin qu’il face les 10% de chemin restant, pour lui offrir, et non voler cette fois-ci, un baiser. L’une de ses main glissa de son cou, jusqu’à son torse –certes dissimulé sous ce corps d’abeille quelque peu rembourré j’imagine… - alors que la seconde partait chercher la sienne, pour y entrelaçer leurs doigts. Il lui avait manqué… Et bien que la situation n’était pas en la faveur du jeune homme, Calypso dû retenir le moindre commentaire. Ca aurait été dommage de le froisser, n’est-ce pas ? Elle le savait assez fier, et encore ces termes présentait la réalité de manière atténuée… C’était un homme… C’était un italien… Alors parfois il fallait faire attention. Elle avait horreur lorsqu’ils n’étaient pas d’accord, bien que cela se faisait rare, ou du moins qu’ils ne l’exprimaient pas avec conviction, sans mettre d’eau dans leur vin. Quand elle y pensait, cela était le plus souvent, si ce n’est toujours, au sujet de leur « deux mondes » comme le disait parfois Kenzo… De leurs deux situations, qu’il avait un peu de mal à gérer par moment, alors que Calypso lui assurait qu’elle s’en moquait. C’était dans ces instants de complicité qu’il semblait tout oublier, et que Caly se sentait parfaitement bien.« Et bien… Binno… Tu as beaucoup de fan aussi dévouée que la brunette ? » Elle connaissait déjà sa petite voisine, rencontré lors de leur toute première balade, puis celle-ci… Il allait lui en cacher beaucoup des comme ça ? ^^
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MessageSujet: Re: Une abeille peut en cacher une autre [Blondie]   Une abeille peut en cacher une autre [Blondie] EmptyLun 10 Aoû - 0:26


    "Mon petit ami... Vous ne l'auriez pas vu par hasard ?" Raaah, si c'était pas de l'amour, ça ! Elle était capable de le reconnaitre même sous un costume informe et une tête d'insecte aux yeux bleus ! Juste au son de sa voix, et qui plus est, une phrase courte, lancée dans la précipitation, comme un dernier rempart avant le coup qu'il allait inévitablement se manger dans la face. Il venait de lui faire vivre un enfer, une autre qu'elle aurait perdu patience depuis bien longtemps, et dans un sens, il était fier d'elle. Il avait presque envie de se tourner vers tout le monde pour hurler "C'est ma chérie !!", sauf que de la part d'une abeille ce serait mal venu. Et puis Binno était censé être amoureux de Tina la Girafe (oui, oui, oui, commencez pas avec vos incompatibilités d'espèces, hein, c'est une histoire pour les mômes !) et ne souhaitait pas être taxé d'infidèle. Aussi, dans la précipitation, il attrapa la jolie blonde par le poignet, et l'entraina à sa suite entre deux stands. Elle cherchait son petit ami ? Pas de soucis, il était en mesure de le lui trouver. Une fois à l'abri des regards indiscrets, il ôta sa tête en mousse et lui vola un baiser, avant de respirer à nouveau. Oui, le baiser, les lèvres de sa douce étaient plus importantes qu'une petite bolée d'oxygène à ses yeux. Il fut étonné de constater qu'elle ne se moquait pas de lui, même pas un peu, elle se contentait de sourire, comme si elle était simplement heureuse de le voir. Après avoir retirer ses gants, il la coinça entre le mur et lui, pas de façon agressive, mais plus de façon "j'ai envie de te prendre dans mes bras, mais je suis une abeille", même s'il la menaçait de la tuer maintenant qu'elle connaissait son identité secrète. "Me tuer ? Tu oserais ? Tu en serais capable juste pour préserver ce Binno ? Dans ce cas...". La miss fit mine de le repousser, mais il se rapprocha. Elle fit mine de vouloir passer sous son bras, mais il se décalla. Sans un mot il suivait ses mouvements, resserrant la prison qu'était son corps sans la lâcher du regard, un regard presque animal... "Embrasse-moi plutôt..." finit-elle par murmurer dans un souffle, résignée, ou tout du moins, faisant semblant de l'être...
    - Binno... Pluto c'est le chien de Mickey... Murmura-t-il sur le même ton avant de s'emparer de ses lèvres avec sensualité.

    Elle lui pardonnerait facilement cette blague pourrie, d'autant qu'il cherchait à se rattraper avec ardeur. Ses bras avaient glissés autour de son cou tandis qu'elle lui réclamait un baiser. A présent ses mains glissait contre son corps en mousse, et l'une d'elle venait prendre posséssion de la sienne, y emmêlant ses doigts aux siens. Elle était incroyable, même avec un costume ridicule, elle trouvait le moyen de lui trouver de l'attrait... Kenzo vint poser une main contre la joue de Blondie, ne séparant ses lèvres des siennes pour rien au monde, alors que son corps tentait de se presser contre le sien. Mais l'épaisseur du costume lui tapa rapidement sur le système, et il finit par se reculer en grognant. "Et bien... Binno... Tu as beaucoup de fan aussi dévouée que la brunette ?". Oups, il avait parlé trop vite. Certes elle ne se payait pas sa tronche ouvertement, mais quelque chose lui disait qu'il allait se taper le surnom de "Binno" pendant pas mal de temps...
    - Oooh... Tu es jalouse, mon coeur ? Ne t'inquiète pas, je sais que tu n'aurais fait qu'une bouchée de cette petite délinquante ! Proclama-t-il avec emportement, comme s'il cherchait réellement à la rassurer sur sa supériorité vis-à-vis de la fillette. Mais toi, dis-moi, tu as beaucoup de soeurs tyranniques qui souhaitent ma perte ? Ajouta-t-il en remettant ses gants. Quoi ? Pourquoi elle le regardait comme ça ? Non, Caly, ne me dis pas que tu crois que tout ceci n'est que pure coincidence ? Depuis quand ta soeur se passionne-t-elle pour un spectacle destiné à des enfants de 5 ans ? J'imagine que là, elle est tranquille au premier rang entrain de se frotter les mains d'excitation ! J'te préviens, j'y vais pas, moi. Hors de question que je lui fasse ce cadeau. Il boudait. Oui, oui, il boudait. Les pattes croisées contre ses rayures, il faisait du boudin. Il voulait pas y aller et voir Vampirella se fendre la poire pendant qu'il s'agiterait en faisant "Bzzzzzzzzzzzz Bzzzzzzzzzz". De toutes manières il pourrait pas faire "Bzzzzzzzzzz Bzzzzzzzzzzz" en sachant que Calypso l'observait. Ouai, faut pas croire, il avait quand même un semblant de dignité. Finalement il se pencha en avant, récupérant ses lèvres en s'offrant le temps de la réflexion, puis se redressa avec un sourire. J'ai une idée ! Tu viens ?

    Son idée était simple, il avait un collègue qui lui devait des heures. Bon, normalement il gardait ces heures-là en tant qu'heures supplémentaires histoire de se faire un peu de fric en plus, mais là, il s'agissait d'un cas de force majeure. Maintenant, il lui fallait se rendre dans le préfabriqué qui leur servait de vestiaires, et pour se faire, il devait traverser une partie du parc. Hors de question de le faire avec un corps d'abeille et une tête d'homme, aussi, à contre coeur, il récupéra sa tête d'insecte au sol, et l'enfila de nouveau. Par la suite, il récupéra le poignet de Calypso, et l'entraina avec lui. Il aurait dû se dépêcher, se montrer discret, faire profil bas, et pourtant, sitôt dans l'allée centrale, il ne résista pas à l'envie d'embêter un peu Blondie avec ses pattes baladeuses. Justement, sa main venait de lâcher son poignet pour se glisser dans son dos, se faufilant sous son tee-shirt, déviant sur sa hanche pour aboutir sur son ventre. Bien que cela ne devait pas être désagréable d'être câlinée par une main en mousse, le fait qu'il s'agisse d'une main d'abeille, et qui plus est devant tout un parterre de gamins qui les contemplaient avec de grands yeux plein d'admiration, ne devait pas mettre Blondie très à l'aise, et Kenzo en jouait, insistant encore et toujours, jusqu'à ce qu'il bifurque de nouveau entre deux stands, en entrainant Caly avec lui. Un peu plus loin se trouvait un mobilhome, une pancarte "Privé" sur la porte, et un brun fumant une cigarette sur les marche.
    - Hey ! Binno ! T'es pas à la parade ? C'est dans 5 minutes ! T'es ouf ? Big boss va te faire avaler tes antennes ! S'exclama le fumeur.
    - 5 minutes ? Bah t'as intérêt à te magner le dard, c'est toi le Binno de la parade ! Répondit Kenzo en ôtant sa tête, et en la lançant à l'autre.
    - Quoi ? Mais... Et Enzo ?
    - Pacco l'éléphant !
    - Et Lolita ?
    - Tina la girafe ! Cherche pas, y a que toi, et tu me le dois bien !
    En soufflant de tout son saoul, il écrasa sa cigarette et se leva, pendant que Kenzo demandait à Caly de patienter quelques secondes. Lorsque l'italien rejoignit son accolyte sur les marches, ce dernier jeta un coup d'oeil à la blonde.
    - C'est pas... ? Commença-t-il à voix basse.
    - Exactement, c'est pas ! Annonça-t-il en le poussant vers l'intérieur du préfabriqué.

    Il ne lui fallut pas plus de 5 minutes pour se débarasser du costume et enfiler un jean et un tee-shirt, avant de rejoindre Blondie à l'extérieur. Il s'approcha d'elle, un grand sourire aux lèvres, visiblement plus que satisfait et soulagé de retrouver une tenue plus décente, et plus adaptée au climat. A quelques centimètres d'elle, il écarta les bras en grand.
    - Alors ? Qu'est-ce que tu veux faire ? Je suis tout à toi pour les 4 prochaines heures. Annonça-t-il en totale soumission. 4 heures, il lui offrait 4 heures, en vrai il se les offrait à lui aussi, et finalement il était plutôt content de ce petit imprévu. Il allait falloir qu'il songe a remercier Vampirella... Oh merde ! Vampirella ! Ta soeur va pas s'inquiéter de pas te voir revenir ? Demanda-t-il, soudain un peu inquiet, tout en ramenant une mèche blonde derrière son oreille avec délicatesse.
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MessageSujet: Re: Une abeille peut en cacher une autre [Blondie]   Une abeille peut en cacher une autre [Blondie] EmptyMar 11 Aoû - 3:53

    « Binno... Pluto c'est le chien de Mickey... » Non mais il était incroyable sérieux ! Il avait de ces références ! A présent, elle avait pris l’habitude. Mais au début, elle avait été très loin de battre des records niveau « rapidité de compréhension ». A chaque petite plaisanterie, petit jeu de mots, elle avait mis un temps fou pour percuter, entraînant parfois des blagues sur les blondes et leur soit disant unique neurone de la part de personnes présentes à cet instant là. Des proches bien entendu, pour que cela passe comme une lettre à la poste… Car dans le cas contraire, c’était prendre le risque de faire exploser une véritable bombe, la tornade de boucles blondes ne laissant pas grand-chose après son passage dévastateur. L’entraînement avait donc porté ses fruits et désormais elle esquissait un sourire dans les secondes qui suivaient, ou alors soupirait doucement, de façon amusée, tout en levant les yeux. Comme maintenant. Elle ne voulait pas de blague, mais un baiser, et tout de suite ! Quelle chance elle eut de se le voir offrir sans attendre… Kenzo ne perdit pas de temps pour venir s’emparer de ses lèvres dans un sensuel baiser, répondant alors avec plus que brio à sa requête. Un vrai délice, un pur bonheur… Chacune de ces attentions, de ces gestes, avaient à force créé une dépendance chez la demoiselle, qui se voyait de temps à temps dans l’obligation de les lui quémander, bien qu’en règle générale elle y avait droit d’office et même sans s’y attendre.

    Et pourtant, le baiser ne s’éternisa pas… A son plus grand regret. Il faut dire qu’il n’était pas du tout pratique ce costume, bien qu’il offrait un peu lus de confort à un quelconque câlin. Là le « quelconque » était de trop aux yeux de Calypso. Ce qu’elle désirait c’était une étreinte unique, un baiser dont lui seul semblait détenir le secret, lorsqu’il la retenait prisonnière de ses bras, la ramenant tout contre lui, la pressant avec douceur contre son torse ; tandis que les doigts de la jolie blondinette pouvaient courir le longs des lignes qui dessinaient avec finesse sa musculature, perceptible au travers d’un simple morceau de tissu. Alors mieux valait stopper tout ça, pour savourer des retrouvailles plus réussies, si on peut qualifier cela ainsi. Elle décida alors de le taquiner, usant avec un malin plaisir du nom de son personnage, faisant alors une référence incontestable à cet accoutrement, à cette situation un brin ridicule. Le pauvre… Enfin, c’était plutôt marrant ! Alors, avait-il de nombreuses fans ? Après la petite d’Esquilin, voilà qu’une autre fillette prenait sa défense, étalant alors son admiration… Un coup c’était pour lui, ce qu’il était, ce brun aux airs charmeurs, et le second pour cette abeille mime, peut-être un peu suicidaire, mais léger… Elle venait de l’interroger, curieuse d’en connaître la réponse, et cela sans le dissimuler un seul instant. Elle ? Jalouse ? Même pas… Et si ça avait été le cas, qu’est-ce que cela aurait fait à part flatter son ego de mâle ? Pas grand-chose… A sa réflexion, elle ne pu que sourire doucement. Comme si elle avait été en compétition avec la gamine ! Cependant elle opta pour le jeu une fois de plus, allant dans son sens, répliquant en jouant la comédie, entrant dans le personnage de la petite amie trop sûre d’elle et de ses soit disant atouts, jalouse à souhait, jalouse de manière excessive.

    « Elle est trop naïve, trop candide… Un jour elle ouvrira les yeux sur ce Binno, et se rendra compte que son enfance n’a été qu’un tissu de mensonge… Une abeille avec une double identité ! Mais quelle supercherie ! - Elle roula des yeux, et laissa apparaître un nouveau sourire avant de reprendre, plus bas cette fois : De toute façon je ne partage pas… »

    « Mais toi, dis-moi, tu as beaucoup de soeurs tyranniques qui souhaitent ma perte ? » Elle qui allait se rapprocher de nouveau pour lui voler à son tour un baiser se stoppa net, fronçant quelque peu les sourcils. Hein ? Qu’est-ce que Thalie avait bien pu lui faire encore ? En ce moment c’était un peu son passe temps favoris… Et Calypso se demandait encore comment le jeune homme avait fait jusqu’à présent pour tenir le coup, et pourquoi il n’avait pas fuit très loin de la demeure des Spinelli, jusqu’à même quitter Rome ! D’après Kenzo, sa présence ici était loin de la coïncidence, loin d’une envie innocente de profiter d’une belle après-midi ensoleillée dans un centre ampli d’attractions en tout genre… Pour lui ce n’était qu’un complot contre sa personne, visant à le ridiculiser. Elle était là pour se foutre royalement de lui dans son petit costume d’abeille. Devenait-il parano le petit ? Ok sa sœur aimait lui mener la vie dure, lui balancer quelques piques, mais de là à le retrouver ici ! Il est vrai que son excitation quant à ce spectacle pour enfant avait quelque peu surpris Caly, mais après tout, elle-même se retrouvait bien par moment devant la télé à regarder des dessins animés pour passer le temps. Alors pourquoi pas ? Ok… Ca craignait… En guise de réponse elle haussa les épaules, puis afficha un air boudeur quand il annonça que non, il n’irait pas lui faire le plaisir de s’humilier publiquement, de faire naître un sourire moqueur et satisfait sur son visage aux traits angéliques.
    « Je ne verrais pas le show de Binno l’abeille ? Oh noooon ! J’avais hâte pourtant ! J'aurais aimé te voir te dandiner ! Tanpis ! Une prochaine fois ! »

    « J'ai une idée ! Tu viens ? » Que ce soit oui ou non elle n’avait pas tellement le choix de toute façon. Il s’était à nouveau emparé de son poignet et l’avait entraîné avec lui. Direction je ne sais pas où… Mais en tout cas ils y allaient ! Kenzo avait de nouveau son énorme tête d’abeille, ainsi que ses gants en mousse. Ces derniers ne semblaient pas vraiment le gêner, vu ce qu’il entreprit de faire en chemin. Ses mains se voulaient baladeuses, sous le regard plus qu’étonné des passants, choquant presque les plus jeunes. Binno l’abeille faisait des avances à une humaine ?! Haaan ?! Tina la girafe allait tellement en souffrir… Elle en était mal à l’aise, se traduisant par des gestes assez nerveux, comme se passer la main dans les cheveux, ou encore en tentant de retirer doucement la main du jeune homme. Il devait bien se marrer sous son scaphandre d’insecte, alors qu’elle, elle avait l’impression que ses lunettes de soleil ne serait jamais assez grande pour qu’elle parvienne à se cacher derrière, ou du moins fasse tout comme. Ils bifurquèrent de nouveau, et arrivèrent devant un mobilhome dit « privé ». Il n’y avait plus tout ses regards et Calypso se détendit instantanément. Le petit couple se retrouva face à un homme, devant avoir le même âge, brun, se grillant une cigarette devant l’habitacle. Après un court échange, il finit par comprendre que Kenzo lui refilait le rôle, et qu’il avait plutôt intérêt à se bouger. « C'est pas... ? - Exactement, c'est pas ! » Calypso fronça de nouveau les sourcils. « C’est pas » ? Pour le coup elle avait un peu de mal à les suivre là…

    Kenzo avait disparu, s’engouffrant dans le mobilhome avec son collègue, laissant la miss attendre sagement qu’il revienne, changé. Elle en profita pour jeter un œil à son téléphone portable, qu’elle n’avait pas sentit vibrer dans sa poche. Thalie bien évidemment… A peine avait-elle dû la perdre de vue, se rendre compte qu’elle n’était plus là, qu’elle avait frôlé l’attaque, et avait commencé à la chercher un peu partout. « Mais t’es où, bon sang ?! » Elle lui répondit rapidement qu’elle avait croisé une abeille et qu’elle avait eu envie de butiner ses lèvres… Plutôt sympa comme réponse, non ? De quoi lui laisser entendre ce qui s’était passé, et qu’en fait elle ne craignait, ayant rencontré son chéri, par le plus grand des hasard. Car l’abeille ne pouvait être que lui voyons ! Et puis si oui ou non elle avait effectivement monté un mini complot contre lui, elle allait comprendre… Ce fut un réel plaisir de retrouver son homme, sans ses grandes antennes et ce corps de mousse, trop mou à son goût.

    « Tout à moi ? Quelle chance ! Comme je n’ai que quatre heures on ne va pas perdre de temps… » -lança-t-elle en posant son main sur le bas de son ventre, l’attirant vers elle en le saisissant par son tee-shirt, pour finalement lui voler un baiser. Ce devenait une sale habitude tout de même entre eux, bien que chacun en profitait pleinement. A sa seconde interrogation, elle se contenta de s’emparer de son téléphone, de le secouer légèrement, avant d’aller le plonger dans la poche arrière de son jeans. Pas de soucis, elle l’avait prévenu, et l’aînée n’avait pas de souci à se faire le concernant. Ce n’est pas dans les bras de son amour qu’elle est le plus en sécurité, d’ailleurs ?
    « Je l’ai rassurée… Maintenant, surprend-moi. J’adore ça ! »
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MessageSujet: Re: Une abeille peut en cacher une autre [Blondie]   Une abeille peut en cacher une autre [Blondie] EmptyMar 11 Aoû - 17:24


    Il y avait des moments où les réparties de Calypso lui donnaient envie de l'attraper par la taille et de l'étouffer à coup de baisers. C'était comme ça, il avait jamais rencontrer une fille qui, non seulement comprenait son humour parfois limite, mais qui en plus lui répondait avec cette même pointe d'ironie dans la voix. Comme en cet instant, lorsqu'elle lui parlait de cette petite fille qui finirait par ouvrir les yeux sur Binno. Il lui aurait bien répondu, en s'enfonçant un peu plus dans ce discours sans queue ni tête, mais il se contenta de la contempler avec un sourire en coin et les yeux rieurs. Si un jour on lui avait dit que les Spinelli étaient capables d'humour il n'y aurait pas cru. Mais force était de constater que c'était pourtant bel et bien le cas. Personne n'en manquait dans cette famille. Blondie surtout pas, sa soeur... non plus, même si son humour était discutable, et même Stella, la mère, avait un humour pince-sans-rire qui parfois le mettait mal à l'aise. D'ailleurs, sa soeur, était à présent au centre du débat. Caly semblait ne pas vouloir croire que sa soeur avait monté tout cet admirable plan sur pattes, mais lui en était persuadé ! Elle n'avait rien d'autre à foutre de ses journées, alors forcément elle devait bien utiliser son admirable cerveau pour quelque chose, et elle avait choisi : Sa perte ! Mais hors de question qu'il lui offre ce plaisir aujourd'hui. Non, il n'irait pas sur cette scène, c'était décidé. "Je ne verrais pas le show de Binno l'abeille ? Oh noooon ! J'avais hâte pourtant ! J'aurais aimé te voir te dandiner ! Tant pis ! Une prochaine fois !"
    - Je te ferais Binno en privé, rien que pour toi ! P'tite veinarde ! Lui répondit-il avec malice, avant de l'attraper par le poignet pour qu'elle le suive.
    Il avait eu une idée, c'était pas celle du siècle, mais avec un peu de chance, il serait encore sur place... Il déambula avec Blondie dans les allées du Parc. Des allées grouillantes de monde, alors que pour s'amuser, monsieur promenait sa grosse main le long de sa peau qu'il savait douce. Blondie était mal à l'aise, mais lui se marrait bien. Après tout, qu'est-ce qu'il en avait à faire de ce que pouvait penser les gens ? Lui ce qui lui importait c'était ces légères rougeurs qui faisaient leur apparition sur les joues de Blondie. Elle avait beau tenter de lui ôter sa grosse main, il revenait sans cesse à la charge. Bah quoi ? Elle était pas contente ? Au moins il montrait à toutes ses petites fans qu'il n'avait d'yeux que pour la blonde. Ouai, Binno était raide dingue de cette petite blonde, et si ça posait un problème à quelqu'un, et bien tant pis...

    Il mit bientôt fin au supplice de Caly, et l'entraina avec lui dans le domaine des saisonniers. Il y trouva son futur remplaçant, qui accepta -parce qu'il n'avait pas le choix- de le remplacer pour la fin de la journée, les deux heures à venir. Bon évidemment, il tenta d'esquiver ce service, mais en vain, Kenzo étant bien décidé à ne pas y retourner. Pas de chances, l'italien avait souvent tendance à être trop gentil et à ne jamais rien exiger des autres, mais lorsqu'il s'agissait de Calypso, cette donnée changeait la donne, et il n'en démordait pas. Il ne lui fallu pas plus de cinq petites minutes pour se changer, et refiler son costume au fumeur compulsif, pas plus de cinq petites minutes pour rejoindre Calypso à l'extérieur et lui annoncer qu'il était tout à elle pour les quatres prochaines heures. A vrai dire, si elle voulait plus, elle aurait plus, mais alors elle devrait accepté d'être séparée de lui pendant une petite demie heure, et se contenter de le regarder... Mais peut être avait-elle autre chose de prévu pour ce soir. "Tout à moi ? Quelle chance ! Comme je n'ai que quatre heures on ne va pas perdre de temps..."
    - Que ? Que quatre heures ? S'étonna-t-il avant de se demander si Vampirella n'allait pas s'inquiéter de ne pas voir revenir Caly. C'était pas le moment de se retrouver avec une blonde en furie aux fesses. "je l'ai rassurée..." lui annonça-t-elle en secouant doucement son portable. "Maintenant, surprend-moi. J'adore ça !"... Huuum... "Bouh !" ? Non, ok, pas drôle. Il allait s'abstenir de cette blague. Elle venait de l'attraper par le bas du tee-shirt, le ramenant contre elle. Doucement il passa ses bras autour de ses épaules, la ramenant encore plus près, tout en posant ses lèvres contre son front...
    - Te surprendre ? Tu veux dire mieux que de te poursuivre déguisé en Binno l'abeille ? Les lèvres toujours contre son front, il esquissa un baiser, puis reprit... Alors nous sommes dans un parc d'attraction, et qui dit parc d'attraction, dit ?... Oui, attraction ma puce, bien joué ! Elle n'avait rien répondu ? Pas grave, il avait lu dans ses pensées, on va dire, et hop un nouveau baiser. Tu as soif ? Tu as faim ? Enfin d'autre chose que de mon corps, évidemment...

    Il ne put terminer sa phrase, car à cet instant même, Binno l'abeille fit son apparition, s'éjectant littéralement du mobilhome pour se ruer vers l'allée centrale. Il lui restait quoi ? 2 minutes avant le début de la parade ? Oui, il avait intérêt à se presser un peu, l'insecte. Kenzo décalla légèrement sa tête afin de voir son collègue courir comme un dératé dans ce costume ridicule.
    - J'ai l'air aussi con que lui, dans ce costume ? Demanda-t-il sans quitter des yeux la bestiole. Non ! Ne réponds pas, je sens que ça va pas me plaire ! S'empressa-t-il d'ajouter en souriant. Doucement il vint récupérer ses lèvres. Comme à son habitude lorsqu'il était avec elle, il ne pouvait résister à cette attraction hors du commun, ses lèvres, sa terre promise. Une de ses mains se faufila sous sa chevelure blonde, et s'accrocha doucement à sa nuque qu'il caressa du pouce. Lorsqu'il les relâcha ce fut pour l'observer en silence pendant un instant, avant de revenir à la charge, tout en douceur, tout en demande. Il ne la voyait pas suffisamment à son goût, alors quand on lui offrait la surprise de l'avoir entre ses bras, il ne se privait pas pour rattraper le temps perdu. Elle lui avait manqué, plus que dans la limite du tolérable. Il le lui avoua, dans un chuchottement... "Tu m'as manqué." lui glissa-t-il dans un murmure, avant de déposer un baiser sur le bout de son nez.
    - Tu sais que tu as de la chance ? Tu sors avec une star ! Même sans mon costume si... sexy, j'ai le droit à quelques petits avantages... On y va ? Il se décalla et la fit pivoter avec lui, passant un bras autour de ses épaules pour l'entrainer avec lui. Un tour de grande roue, ça te dit ? Lentement mais surement il la ramena vers l'allée centrale. Il avait une petite idée en tête, et si elle risquait d'être surprise, elle risquait d'apprécier aussi... Et j'aimerais qu'on reparle du fait que tu ne partages pas. T'étais sérieuse ? Non, parce que techniquement, qui dit double personnalité, dit double personne... Si Kenzo t'appartient, il va de soi que Binno... Et Blablablaaaa...
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MessageSujet: Re: Une abeille peut en cacher une autre [Blondie]   Une abeille peut en cacher une autre [Blondie] EmptyMer 12 Aoû - 22:05

    Wow quelle chance ! Voilà que Kenzo l’informait qu’elle allait avoir droit à un show privé, une représentation rien que pour elle du talentueux et si aimé Binno. Et bien elle allait faire de sacrées jalouses parmi ses fans ! Elle voyait d’ici la mine déconfite de cette fillette, et l’entendait déjà lui hurler dessus, comme quoi elle n’était qu’une menteuse, que Binno ne pourrait jamais les trahir en faisant du favoritisme, surtout envers une pseudo adulte qui n’avait rien à faire de lui et de ses sublimes antennes. Enfin Calypso espérait quand même que ce spectacle totalement privé consistait à autre chose que de pousser la chansonnette en faisant des « Bzzz, bzzzz » en veux-tu, en voilà ! Elle n’avait rien contre les abeilles, contre cette nature animale, loin de là puisque Calypso était une Brigitte Bardot en puissance, certes plus jeune, plus belle, plus talentueuse et plus intelligente, mais protectrice des animaux. D’ailleurs, là, tout de suite, elle pouvait promettre devant témoin qu’elle allait prendre soin de l’homme qui devait supporter la chaleur qu’apportait ce costume sous ce soleil brûlant ! Si ce n’est pas adorable, lorsqu’on part du fait que l’homme descend du singe et reste donc un mammifère à l’intelligence supérieure ? –Quoique, ça dépend pour qui !

    Il l’avait entraîné jusqu’au mobilhome des saisonniers, la mettant plus que mal à l’aise en chemin, en tentant de glisser sa main sous son tee-shirt, de les balader sur sa peau, et ce devant tout le monde, sous le regard des petits, comme des plus grands. Elle avait essayé en vain de le repousser discrètement… Enfin elle était persuadée qu’il devait bien se marrer sous cette grosse tête d’abeille. Il devait se fendre la pastèque, alors qu’elle, elle était en galère pour afficher un sourire à peu près naturel et détaché. A tel point qu’elle fut soulagée de s’être faufilée entre deux stands, puis de voir qu’il allait refiler son super costume à un collègue. Ciao Binno l’abeille, et qu’on lui rende son homme bon sang ! Elle n’eut pas longtemps à attendre, Kenzo étant efficace. Une performance de challenger, un véritable professionnel ! Il se changeait plus vite que son ombre ! D’autant plus que cette combinaison en mousse ne devait pas être des plus pratique !

    « Que ? Que quatre heures ? » Oui, Caly avait placé un « que » dans sa phrase… Tout simplement parce que quatre, cinq, sept, onze, trente deux heures, ça n’était jamais suffisant à ses yeux. Pour la blondinette il lui fallait l’éternité, minimum ! Oui, oui rien que ça ; pas exigeante du tout ! Le temps s’écoulait trop vite quand elle était avec lui… Et au contraire semblait être une éternité quand ils étaient loin l’un de l’autre. Elle n’expliquait pas cette désagréable impression, et la redoutait à chaque séparation. Là il lui annonçait quatre heure, et inconsciemment Calypso voyait déjà la fin. Il fallait qu’elle ne pense plus à rien d’autre qu’à lui. Lui et lui seul. Il fallait qu’il la surprenne et elle le lui demandait à voix haute. Oui, elle attendait quelque chose de bien mieux que cette abeille complètement folle qui la suivait à travers les allées. Il lui posa une question, et à peine eut-elle entre ouvert les lèvres pour répondre qu’il le faisait à sa place. Il se rattrapait plutôt bien en lui offrant un nouveau baiser, pour finalement poursuivre avec d’autres questions, avec toujours cette petite pointe d’originalité –appelons ça ainsi !

    « Evidemment reprit-elle sur le même ton. -Je voudrais un verre de Granita… Avec la chaleur et l’effet que m’a fait Binno, je ne vais pas finir la journée ! » -lança-t-elle l’air de rien. Elle marchait à fond dans son petit jeu. Il se lançait des fleurs, elle se jouait de son personnage !

    Pas le temps de lui tirer la langue comme une gamine de cinq ans contente de sa réflexion, de prendre un air faussement angélique et innocent, que Binno deuxième du nom venait de sortir en courant, visiblement très en retard pour son show. Là encore, alors qu’ils le regardaient s’éloigné, une nouvelle question vint à franchir les lèvres de Kenzo. Elle allait se faire une joie de lui répondre, avec une comparaison incroyable, une sublime métaphore, mais il la stoppa à nouveau, ne préférant pas connaître son point de vue. Il est vrai que parfois il vaut mieux rester dans l’inconscient et les non-dits. Elle lui offrit un charmant sourire, qui en disait long, bien qu’il lui avait demandé poliment de ne rien dire. Leurs lèvres se rencontrèrent une nouvelle fois à son plus grand bonheur. Cette douceur qu’elle savourait à chaque instant. C’était l’un de ses atouts, il fallait bien l’avouer. Kenzo se montrait attention, tendre, sincère… Elle cherchait sans arrêt le contact, le moindre geste était le bienvenue et elle le lui rendait avec un plaisir non dissimulé. C’était différent de tout ce qu’elle avait pu connaître jusqu’à présent. Non pas qu’elle avait collectionné les petits amis, non ça c’était quelque chose que sa sœur pouvait revendiquer, mais pas elle. De son expérience, Kenzo restait la perle rare, celle qu’elle n’était pas prête de partager.


    « Bien sûre que j’étais sérieuse ! Je peux accepter beaucoup de choses, mais ça… Impossible ! » Possessive ? Non… Amoureuse cependant… C’était autre chose ! Elle tenait à lui, et savait bien qu’il plaisantait. Mais ça ne l’empêchait pas de l’affirmer. Elle venait de le lancer, il partait tout seul dans un mini délire, de double personnalité et donc double personne, ce qui allait bientôt amener double vie, double sentiments, double copine et ça… Elle le stoppa de suite !
    « Allez hop, on va faire ce tour de grande roue ! » Elle passa son bras autour de sa taille, alors que de sa main libre elle venait chercher sa main, qui reposait sur son épaule. Se calant tout contre lui, appuyant sa tête contre son épaule, tout près de son cou, elle prit la direction de la grande roue, dont le sommet était visible de chaque coin de la fête foraine. Ca faisait un bien fou de le retrouver, et cette attention, ce temps qu’il lui accordait, la touchait. Ce n’était pas grand-chose, mais ça représentait simplement son envie réciproque de passer du temps en sa compagnie, l’importance qu’elle pouvait avoir à ses yeux.
    « Toi aussi tu m’as manqué… » Elle tourna doucement la tête et déposa un baiser dans le creux de son cou, tout en venant entremêler leurs doigts, caressant le dos de sa main avec son pouce.
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MessageSujet: Re: Une abeille peut en cacher une autre [Blondie]   Une abeille peut en cacher une autre [Blondie] EmptyJeu 13 Aoû - 18:43


    Elle se payait sa tronche, pour changer... C'était une mauvaise habitude qu'il ne souhaitait pas lui voir perdre. Elle était la seule à agir ainsi, la première à lui tenir tête, et a comprendre son humour parfois limite. Et surtout à voir l'humoure lorsqu'il y en avait. Il venait de lui proposer à boire ou a manger, se lançant une poignée de roses au passage, et au lieu de lui répondre en gloussant comme l'aurait fait n'importe quelle cruche. Elle lui tenait tête, répondant qu'elle accepterait volontier une granita à cause de l'effet que Binno avait sur elle. Non mais Binno quoi ! Binno ! L'abeille aux antennes aérodynamiques ! Binno c'était juste le truc anti-glamour à l'extrême. Même en y mettant toute la meilleure volonté du monde, elle ne pouvait pas préférer cette bestiole à lui, quand même ? Non, évidemment que non, mais elle prétendait tout de même le contraire, juste pour l'embêter, et ça, étrangement, il adorait... D'ailleurs il s'apprêtait à l'embrasser en guise de récompense pour son insolence, quand Binno passa a proximité d'eux, antennes au vent... Et c'est à cet instant précis que Kenzo se rendit compte de l'horreur que représentait ce costume. Comment avait-elle fait pour ne pas exploser de rire ? Rien que la façon de marcher et d'évoluer avec ces chaussures immenses étaient d'un ridicule incroyable. On aurait dit un croisement entre Amstrong sur la Lune, et Goofy en rût ! Non, décidemment elle avait du courage d'avoir continué à le trouver séduisant malgré ce truc immonde... Machinalement, il demanda tout de même s'il avait l'air aussi con que ça, dans ce costume, mais se ravisa au dernier moment, ne souhaitant pas vraiment connaitre la réponse. Il préférait se dire que lui avait la classe en Binno, et ne pas subir la vérité toute nue, sinon c'était un coup à démissionner direct... Pour plus de sécurité, il lui vola un baiser, afin d'être sûr qu'elle ne soit pas tentée de lui répondre tout de même. De cette manière il désamorçait la bombe Caly, et rattrapait le temps perdu. Sa présence lui faisait cruellement défaut, mais ses lèvres et le manque de ses lèvres représentaient un véritable supplice au quotidien. C'est dans ces moments-là qu'il regrettait d'avoir abandonné ses études et d'être obligé de cumuler les petits boulots. S'il avait poursuivit, il serait à la fac aujourd'hui, et se serait arrangé pour suivre les mêmes cours qu'elle, ou tout du moins d'avoir les mêmes horaires pour passer le maximum de temps ensemble. Elle lui manquait, mais il préférait positiver, et optimiser le temps qu'on leur offrait... Et puis un jour il gagnerait sa vie avec sa musique, et il n'aurait plus besoin de faire tout ça. Ou alors Noah deviendrait riche et célèbre, et ce serait à son tour de faire vivre le smala... Oui, ça c'était un bon plan ! Un sourire aux lèvres, il passa un bras autour de ses épaules, et entreprit de la ramener jusqu'à l'allée centrale. Elle avait passé son bras autour de sa taille, et glissait ses doigts entre les siens, posés sur son épaule, tout en l'écoutant lui exposer les avantages et les inconvénients de sa double personnalité. Evidemment il n'était pas le moins du monde sérieux, jamais il n'aurait dans l'idée d'aller voir ailleurs si l'herbe était plus verte, alors qu'il savait d'avance qu'il avait la chance d'avoir la plus belle prairie de Rome entre ses doigts...

    "Bien sûre que j'étais sérieuse ! Je peux accepter beaucoup de choses, mais ça... Impossible !" Au moins, ça avait le mérite d'être clair. Il laissa clairement s'afficher un sourire satisfait sur ses lèvres, et alla déposer un baiser sur le sommet de son crâne qu'elle avait calé contre son cou. Il n'avait pas besoin de répondre, elle savait très bien ce qu'il en était, elle savait qu'elle était la seule qui importait à ses yeux, la seule qu'il avait cherché pendant tout un mois durant, la seule pour qui il était entrer par effraction dans un bal organisé par la haute société, la seule qu'il avait enlevé en plein milieu de ce bal, et pour qui il avait renoncé à 3 boulots afin de rester auprès d'elle dans des moments difficiles... Ca elle ne le savait pas, et elle ne le saurait jamais, et puis ça n'avait pas d'importance. Il était quand même plus simple de trouver un nouveau petit job, que de trouver une nouvelle Blondie qui fasse battre son coeur de la sorte... Sans un mot, il se contenta de resserrer l'étreinte de leur deux corps, tout en avançant en direction de la grande roue que l'on pouvait apercevoir d'ici. Sauf qu'en chemin, ils passèrent devant le stand de granita et autre barbe à papa... Kenzo freina des quatre fers, et un sourire aux lèvres attira Blondie dans la file d'attente. Après tout, n'avait-elle pas demandé une granita tout à l'heure ? Il la prenait au mot, et comptait bien satisfaire chacune de ses envie... Il avait relâché toute pression sur son corps, et s'était glissé derrière elle, passant ses bras autour de sa taille, et se penchant légèrement pour coller son menton contre son épaule. Il était impossible pour lui de se déscotcher d'elle, c'était comme ça. Les moments ensemble étaient trop rare pour qu'il se prive de son toucher lorsqu'il l'avait à ses côtés. Il patientait, sagement, glissant le bout de ses doigts sur le tee-shirt de sa belle, sans même y songer, dans un geste tendre et machinal, mais voyant que la file n'avançait pas d'un chouilla, il redressa le nez, et tenta d'apercevoir le stand en lui-même par-dessus toute cette foule... C'était Benito, un petit nouveau qui était au commande, et visiblement, il avait un peu de mal à s'en sortir. En l'espace de 30 secondes, il venait de faire tomber deux commandes au sol... A ce train-là, ils n'étaient pas prêts d'être servit ! Kenzo fronça les sourcils, puis s'empara de la main de Caly, avant de sortir de la file.
    - On va aller se servir nous-même, parce que sinon...
    Il ne termina pas sa phrase, laissant Caly en dehors du stand, pour y entrer lui-même. Le pauvre Benito ne s'en sortait vraiment pas. Les gamins hurlaient leur commande alors que les parents soupirait... L'italien décida de l'ignorer, et s'empara d'un gobelet taille maxi, puis s'approcha du levier de la machine pour se servir une granita... Mais son regard en coin s'attarda sur Benito qui, en panique, tentait de se concentrer sur le rendu de monnaie, tout en tendant une barbe à papa qui pendouillait sur le côté...

    Kenzo lâcha un profond soupire, puis s'éloigna de la machine afin de s'approcher du comptoir. Il demanda à la petite fille en premier ce qu'elle désirait, et en un temps record lui servit sa granita, recupéra l'argent, lui rendit sa monnaie, et passa à la petite cliente suivante... Benito lui lança un regard de remerciement, tout en reprennant un peu confiance en lui... Mais rien n'y faisait, la foule était bien trop dense, même avec 4 mains, ils ne parvenaient pas a calmer l'impatience grondante de gamins vraiment capricieux... Kenzo se tourna vers Caly qui patientait toujours, et il eut alors une idée... Il s'approcha d'elle, désertant son post un court instant, qui provoqua tout de même une foule de grondement de la part des bambins...
    - Viens... Tu vas m'aider ! Je suis sûr que t'as toujours rêvé de faire ça ! Murmura-t-il dans un sourire.
    Oula, il n'allait pas lui demander de s'occuper des barbe à papa, rassurez-vous, ni même de compter l'argent, il était pas là pour la faire travailler, d'ailleurs lui-même ne devrait pas être entrain de travailler, mais de s'occuper d'elle. Déjà qu'il s'en voulait de ce léger contre-temps, il n'allait pas en rajouter une couche en lui demandant de faire du bénévolat. Toutefois, il l'attrapa par la taille, la souleva du sol, et la fit grimper sur le comptoir. Elle ne comprenait pas ce qui lui arrivait ? Elle n'allait pas tarder à le savoir...
    - Les enfants ! Je vous présente Princess Peach ! La foule hurlante se tue immédiatement, contemplant en silence la jeune blonde, tandis que Kenzo et Benito s'activait pour servir un maximum de monde... Un enfant contesta la possibilité qu'elle soit vraiment une princesse. Alors, Kenzo, sans cesser son activité reprit la parole. Si, si ! C'est la vraie Princess Peach ! Celle qui a inspiré Mario Bros. ! Elle vit dans un grand château dans Rome, mais personne ne sait vraiment où c'est, il y a qu'elle qui connait le mot de passe pour rejoindre le passage secret qui mène à sa maison... "Un passage secret ?" s'écria la petite fille que Kenzo était justement entrain de servir. Oui, un vrai passage secret ! Un vrai de vrai, avec des toiles d'araignée et tout. Mais il faut le connaitre, sinon tu soupçonnes jamais sa présence. Les gamins étaient en extase, écoutant le récit de Kenzo sans lâcher la princesse des yeux. Et puis un jour, elle en avait marre de rester dans sa tour toute seule, alors elle a décidé de sortir. Alors elle a retiré sa robe de princesse, parce que sinon tout le monde aurait su qu'elle était la princesse, et elle est venue se promener dans Rome... Mais c'était la première fois pour elle, alors elle s'est perdue. "Elle avait peur ?" demanda une petite brune dans la file. Oui ! Très peur ! Elle savait que si sa méchante soeur apprenait qu'elle s'était sauvée, elle allait devoir subir ses foudres. "Sa méchante soeur ?" Oui ! Très méchante ! Très belle aussi, mais moins belle que Princess Peach, alors elle est jalouse, elle veut pas que Peach puisse sortir, sinon les gens se rendraient compte qu'elle n'est pas la plus belle des Princesses, que c'est Peach la plus belle ! "Et après ? Comment elle a fait ? La méchante soeur la retrouvé ?" Non... Poursuivit Kenzo, en continuant de jongler entre les commandes. Parce qu'elle a rencontré sur sa route un jeune homme. Il a été subjugué par la beauté de la Princesse, et il n'a pu faire autrement que d'aller lui proposer son aide. "C'était un prince ?" Non, c'était pas un prince, c'était juste un jeune homme sans rien de spécial. "Il était amoureux de la princesse ?" Oui ! Dès le premier regard... D'ailleurs il voulait tellement pas qu'elle s'en aille qu'il ne la reconduisit pas jusqu'à destination tout de suite. "Haaaaan ! Il a fait quoi ?" C'est un peu bête, mais il la promené dans Rome, s'éloignant toujours plus de la Piazza où la Princesse devait se rendre, il l'emmena dans tous les endroits qu'il aimait le plus au monde, juste pour le plaisir de voir son regard émerveillé, juste pour qu'elle aime ce qu'il était... "Et après ?" Après... La nuit est tombée d'un coup ! Et la Princesse devait vraiment rentrer, parce que si elle n'était pas sur la Piazza au 7ème coup de 19h, alors... "... elle se transformerait en citrouille ?" Pas du tout ! Si elle n'était pas sur la piazza, alors elle ne pourrait jamais rentrer chez elle. Alors le jeune homme la ramena jusqu'à la place... "Et ? Il l'a embrassé ? Il lui a dit qu'il l'aimait ?". Non ! Il a voulu l'embrasser, mais juste au moment où il allait le faire... Il marqua une pause, tendant la dernière granita commandée. Les gamins, tous servis, étaient suspendus à ses lèvres.... la méchante soeur est arrivée ! Baaam ! Comme ça, d'un coup ! Et elle a entrainer la Princesse loin de lui ! "Pour toujours ?" s'inquièta une petite fille alors que Kenzo servait une dernière granita. Non, pas pour toujours... Mais... La suite de l'histoire, vous l'aurez demain, si vous êtes bien sages ce soir, et que vous demandez à vos parents de revenir ici ! Annonça-t-il dans un grand sourire vendeur ! Il attrapa Calypso par la taille, et la fit redescendre jusqu'à lui. Désolé, les enfants, mais je récupère ma Princesse ! Allez, Zou ! Allez jouer !
    Il attendit qu'ils dégerpissent tous, en soupirant, évidemment, puis vola un baiser à sa Blondie-Princess Peach, avant de lui tendre la dernière Granita qu'il avait servit pour elle. Elle l'avait bien mérité, non ? Il salua Benito, lui souhaita bonne chance pour le prochain rush, et récupéra la main de Blondie...
    - Excuse-moi, je pouvais pas le laisser comme ça... Tu m'en veux ? Lui glissa-t-il à l'oreille, sincère, tout en glissant son bras autour de sa taille. Oui, il s'excusait, parce qu'il lui avait promis qu'il était tout à elle pour les 4 prochaines heures, et qu'il n'avait pas réussi à tenir parole bien longtemps... L'impact de son histoire sur elle ? Il n'y avait pas songé... Elle savait déjà tout ça, non ? Tout compte fait, elle ne savait peut être pas qu'il l'avait trimballé dans tout Rome juste pour le plaisir d'être avec elle, juste parce qu'il était tombé amoureux d'elle à la première seconde, au premier regard... Maintenant elle le savait...
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MessageSujet: Re: Une abeille peut en cacher une autre [Blondie]   Une abeille peut en cacher une autre [Blondie] EmptyVen 14 Aoû - 12:16

    En effet, Calypso avait pour habitude de se montrer claire. Elle ne voyait pas en quoi tourner autour du pot ou faire des sous-entendus était utile. Du moins dans une telle situation. A présent Kenzo n’avait plus la moindre raison de douter, si jamais tel avait été le cas. Elle ne partageait pas, malgré toute la bonne volonté dont elle pouvait faire preuve. Impossible de laisser son cœur battre pour un homme, en se voyant contrainte de partager l’amour rendu. Elle le voulait pour elle toute seule, une exclusivité qui lui était réservé, résidant au sein de ses attentions, ses gestes, ses élans de tendresse… Comme ce baiser déposer sur le sommet de sa tête par exemple. C’était un tas de petites choses qui l’amenait à faire part d’autant d’égoïsme à son égard. « Il faut toujours partager » lui avait-on dit et répété lorsqu’elle n’était encore qu’une enfant. Mon œil ! Quand on a un tel beau brun sous la main, qu’on peu se blottir tout contre lui et réclamer mille et une douceurs, on est loin de penser à son prochain. Au contraire, on fusille du regard la première nana qui ose lui décrocher un sourire. Un peu plus lovée contre lui, elle le suivait, prenant la direction de la grande roue. Un instant tout en simplicité en sa compagnie, qui promettait d’être plus qu’agréable et léger. Un de ces instants qui l’apaisait, et chassait les quelques nuages brumeux et sombres de son esprit. Elle avait fait un sacré chemin quand on regardait de plus près son état. Prenant sur elle, travaillant durement pour ne pas sombrer. Au départ, elle s’était littéralement effondrée, et cela avait été comme indéniable. Se retrouvant au sol, et même plus bas que terre, elle avait perdu le sourire, et adopter les larmes, les accueillant dans son si triste quotidien. Cependant, à force de volonté, d’espoir, et de soutien, elle était parvenue à relever la tête. Elle s’était blindée comme jamais et affichait désormais des sourires spontanés et sincères, accompagnés d’éclats de rire franc et mélodieux. Kenzo y était beaucoup, tout comme ses parents, Thalie, les domestiques de la maison de Trastevere… Elle leur en était reconnaissante et désormais c’était pour eux qu’elle souriait. Magnifique merci, n’est-ce pas ?


    Le petit couple venait de se stopper, intégrant une file d’attente, face à un stand. Barbe à papa, pommes d’amour, chichi, granita et glaces à l’italienne à gogo ! De quoi faire briller les yeux des plus gourmands. A cette simple vu, apercevant le panneau récapitulant ce que le petit commerce proposait à sa clientèle, elle ne pu qu’en afficher un léger sourire. Il est vrai qu’il lui fallait de se quoi se désaltérer, suite à l’effet Binno ! Kenzo était passé derrière elle, encerclant de ses bras sa fine taille, et venant reposer son menton sur son épaule. Elle patientait sagement, silencieuse, observant le pauvre employé, qui galérait comme pas possible pour servir tous ces petits des plus pressés et leurs parents exaspérés. Le pauvre… Il n’avait pas l’air très habile, ni très performant ! « On va aller se servir nous-même, parce que sinon... » Quant à Kenzo, il n’était pas très patient lui non plus. Cela faisait deux minutes qu’ils attendaient, et voilà qu’il voulait prendre tout ça en main. Elle le regarda, un brin étonnée. Il comptait griller tout ce petit monde, passer l’air de rien derrière le comptoir et se servir ? Comme si de rien était ? Il la laissa là, et effectivement, entra dans le stand. De côté, elle le vit s’emparer d’un gobelet et se diriger vers la machine, pour au final se stopper et adresser un regard à son collègue, sans aucun doute nouveau ici et complètement perdu. Il se retourna, et aida alors le jeune homme. Ce petit détail n’était en soit qu’un aperçu de la générosité dont pouvait faire preuve Kenzo, et ce qui le rendait si… lui ! Il semblait incapable de laisser quelqu’un dans la m*rde, et donnant de son temps pour leur venir en aide. Ce à quoi elle ne s’attendait pas, c’était qu’il vienne la chercher et la fasse participer. « Viens... Tu vas m'aider ! Je suis sûr que t'as toujours rêvé de faire ça ! » Hein ? Comment ? Et puis rêver de faire quoi ? De la barbe à papa ? Servir des verres de granita ? Euh… Aussi loin qu’elle s’en souvienne, pas vraiment, mais après tout, pourquoi pas ! Toutes les petites filles ont un jour joué à la marchande, non ? Caly lui adressa un regard interrogateur. Qu’allait-il lui faire faire ? Il la souleva, et l’installa sur le comptoir. Wow… Et il la présentait comme étant Princesse Peach, alors qu’elle passait ses jambes de l’autre côté, ne pouvant s’empêcher de rire légèrement. Enfin il fallait rester crédible devant ces enfants, alors très vite elle reprit son sérieux. Elle avait eut un bel exemple avec Binno, qui prenait son rôle très à cœur, même si lui était avantagé avec une énorme tête en mousse lui offrant le moyen de dissimuler sans le moindre son sourire puisqu’il n’avait pas vraiment à le faire : on ne le voyait pas !

    Les enfants doutaient… Elle ? Peach ? Et le premier moustachu qui allait croisé leur chemin était Mario Bros qui se faisait passer pour un touriste ? Kenzo le leur affirma, se montrant même très convainquant. Il usait et abusait de détails pour éveiller en eux cette imagination enfantine sans limites. Château, passage secret… C’était un moyen comme un autre de décrire la maison de Trastevere ! Pour sa part, elle acquiesçait sous les regards ébahis de ces enfants. Kenzo se lança alors dans un récit, détournant leur attention pour les faire patienter. Au départ, elle l’écouta elle aussi avec attention, se demandant dans quelle situation il allait encore la mettre. Avec une telle imagination, il était capable de tout ! Inventant l’histoire la plus tordu qui soit, sans que personne ne remette sa parole en doute. « Mais c'était la première fois pour elle, alors elle s'est perdue. » Là, elle comprit qu’il n’imaginait rien du tout, et se contentait de raconter la première fois qu’ils s’étaient vus ; quand elle s’était égarée avec cette maudite carte pour touriste inutile et compliquée. Il fallait bien sûr qu’il fallait une petite allusion à Thalie, lui donnant le rôle de la méchante sœur, jalouse en plus de ça. Elle ne broncha pas, bien que l’envie de lever les yeux au ciel se faisait sentir, et l’écouta attentivement. Vint alors le jeune homme, dont il précisa la situation, qu’il n’était pas prince. Avant même qu’une nouvelle question soit posée, elle se permit d’ajouter :
    « Mais il avait tout d’un prince ! Il était même plus charmant que tous ceux que j’avais pu croiser jusqu’à ce jour… » Bah quoi ? C’était son histoire, non ? Alors elle pouvait commenter et dire ce qu’elle voulait ! On lui demanda alors s’il était amoureux de la princesse. A cette question, Calypso posa un regard sur Kenzo, concentré sur ce qu’il faisait, s’efforçant de poursuivre son récit en même temps. « Oui ! Dès le premier regard... D'ailleurs il voulait tellement pas qu'elle s'en aille qu'il ne la reconduisit pas jusqu'à destination tout de suite. » Oh ! Mais c’est qu’elle apprenait des choses ! Et puis il se perdait dans ses explications, puis Calypso en découvrait. C’était idiot, mais elle était touchée… Touchée d’apprendre tout ça maintenant, qu’il livre alors, certes de façon détournée, ce qui lui avait traversé l’esprit cet après-midi là. « …juste pour qu'elle aime ce qu'il était... » Et mon Dieu, qu’est-ce que cela avait été efficace ! Elle le laissa finir son histoire, n’oubliant pas le moindre détail, comme le baiser manqué, l’arrivée de Thalie, précisant cependant que la séparation n’avait pas été définitive. Et quelle chance elle avait eu cette princesse de le retrouver… Kenzo leur promis la suite, s’ils se montraient sages et revenaient demain, ce qui fit sourire la blondinette. Il la récupéra, la faisant redescendre du comptoir. Elle resta face à lui, croisant les bras sur sa poitrine, plus sérieuse que jamais.
    « Princesse Peach tu dis… ? Aurais-tu oublié qu’il s’agissait de ton surnom ?Elle eut un petit temps de réflexion, et s’exclama : Mais c’est que tu les accumules : Peach, Binno… C’est qui le prochain ? »

    Elle se voulait taquine, comme toujours… Mais après tout, elle ne faisait qu’un simple constat. Dans ce lieu magique qu’était le Colisée, il avait refusé de lui révéler son identité, lançant la belle dans un petit jeu. Elle l’avait appelé Peach, désirant le faire craquer, et il avait eu la mauvaise idée de l’emmener près de chez lui, où son voisinage l’avait grillé en beauté ! Là, elle se demandait ce que serait la suite. Car oui, elle en était sûr, il y en aurait une ! Elle avait eut droit à un baiser, puis à son verre de granita. Tout en l’entraînant hors du stand, il s’excusa de ce qui venait de se passer. Lui en vouloir ? Comment lui reprocher le fait d’être gentil ? Comment lui en vouloir quand il lui offrait de telles scènes ? Elle avait découvert sa version de l’histoire, de leur histoire, tout comme ces enfants, et cela lui était allé droit au cœur. Il lui était impossible de lui faire le moindre reproche. Doucement elle passa sa main libre sur la sienne, dans une douce caresse.
    « Oui… Je t’en veux terriblement… -Elle avait lâché ça d’une voix posée, tout en tournant la tête et soutenant son regard. Elle sirota son verre de glace pilée, gardant le silence durant quelques instants, histoire de le faire douter… Mais ça ne dura pas longtemps, très vite elle reprit la parole, laissant paraître le véritable fond de sa pensée. –T’attendais quoi pour me raconter cette histoire ? » Elle le rassura à l’aide d’un sourire, tout en passant le gobelet dans son autre main, afin d’aller glisser son bras autour de sa taille. Sa main s’y posa, et se faufila le plus discrètement et innocemment du monde sous son t-shirt, caressant du bout des doigts sa peau douce et chaude. Portant sa paille à ses lèvres, son regard se posa sur le cadrant de sa montre. Wow ! Elle n’avait pas de temps à perdre ! Surprise, elle aspira trop rapidement le contenu de sa boisson glacée, lui collant une sacrée barre à la tête. Outch ! Elle grimaça, relâchant alors Kenzo pour se frotter le front. Ce dernier devait la regarder bizarrement d’ailleurs ! Une fois ce petit mal passé, elle s’empara de sa main, et l’entraîna d’un pas plus pressé jusqu’à la grande roue.
    « Allez on se dépêche… Je suis sûre que là haut je t’aurais pour moi toute seule ! »
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MessageSujet: Re: Une abeille peut en cacher une autre [Blondie]   Une abeille peut en cacher une autre [Blondie] EmptySam 15 Aoû - 2:37


    Oui, bah ça c'était pas prévu, hein ! Il avait juste eu dans l'idée de lui offrir cette granita qu'elle lui avait réclamé avec humour, mais il ne s'attendait pas à tomber sur un handicapé des mains en guise de tenancier du stand. Pas de chance, ils tombaient en plein rush, et sur le petit nouveau entrain de se faire bizuter à tout les coups. Bah oui, sinon quel était le crétin qui avait coller un nouvel employé n'y connaissant rien, tout seul au stand le plus convoité sous les coups de 16h ? L'heure du goûter, avec cette chaleur accablante, tous les marmots avaient d'un seul coup faim et soif, et tous en même temps... Pauvre Benito... Kenzo avait eu deux solutions s'offrant à lui. Soit il rejoignait l'autre stand de ce style, qui se trouvait de l'autre côté de la grande roue, soit il allait se servir lui-même. De toutes manières il ne payait pas, c'était l'avantage des employés, ils avaient tout gratos, alors autant aller se servir d'office, ce serait toujours deux de clients de moins pour ce pauvre bizuté. Seulement, bah, il ne parvint pas à se résoudre de laisser son collègue dans la panade. Appellez ça comme vous le souhaitez : Altruisme, héroisme, conscience professionnelle, ou juste gentillesse; en tous cas, il entreprit d'aider le jeune employé. Et il n'y avait pas à dire, il s'y prenait mieux que lui. En même temps, c'était un peu normal, avec tous les jobs qu'il avait accumulé depuis le temps, il était rôdé et ne se laissait plus gagner par le stress. Pourtant, il avait beau aller vite, rendre la monnaie sans problème, jongler avec plusieurs commandes, il n'eut de répit que lorsque Calypso entra en jeu. Il avait besoin d'elle pour accaparer l'attention des mômes. Elle ferait office de livre à image. Pour l'histoire, Kenzo s'en chargeait. Tout en manipulant ses verres en plastique, ces billets en euros, ces batons de Barbe à papa, il entreprit de conter ce qui ressemblait le plus à un conte de fée... Il avait été habitué tout petit à transformer l'histoire de sa vie de façon féérique. Depuis l'enfance Nonna lui contait chaque soir le récit de ces deux petits princes qui avaient perdu leurs parents trop tôt. Et quand Nonna était trop fatiguée pour le faire, c'était lui qui racontait cette histoire, qu'il connaissait par coeur, à Noah. Alors s'il était capable de ça, transformer sa rencontre avec Calypso en conte de fée serait un jeu d'enfant, puisque c'était l'impression qu'il en avait... Alors c'est ce qu'il fit, mêlant gentille princesse, méchante princesse, et un pauvre type de passage. "Mais il avait tout d'un prince ! Il était même plus charmant que tous ceux que j'avais pu croiser jusqu'à ce jour...". Il redressa le nez, et offrit un sourire à Caly, avant de renverser un peu de granita par terre... Il se reprit, retrouvant toute la maitrise de ses mouvements en poursuivant son histoire. Sans réellement y réfléchir, il énonçait les faits, répondant aux questions des enfants, ne cherchant pas vraiment à savoir ce qui était de l'ordre de la révélation ou non. Il lâchait les choses, les souvenirs, comme ils venaient, sans chercher à cacher quoique ce soit. De toutes manières, comment aurait-il pu ? Les mômes étaient tellement curieux...

    Lorsque tous furent servit, Kenzo s'empressa de récupérer son bien, et de renvoyer les gamins vers d'autres attractions. Un petit bisou pour sa belle, une petite granita, et voilà qu'il repartaient vers de nouvelles aventures. Ouai, carrément, des aventures, parce qu'avec un Kenzo en liberté dans un parc d'attraction, on pouvait s'attendre à tout !
    "Princesse Peach tu dis... ? Aurais-tu oublié qu'il s'agissait de ton surnom ?"- Les mômes sont d'accord avec toi ! Tu es beaucoup plus crédible dans le rôle de la petite blonde en robe rose... Répondit-il avec sérieux. Non, mais elle allait pas lâcher l'affaire avec ce surnom débile ?
    "Mais c'est que tu les accumules ! Peach, Binno... C'est qui le prochain ?" s'écria-t-elle rapidement.
    - Batman ? Superman ? Spiderman ? Commença-t-il avec un sourire en coin... James Bond ! Conclua-t-il finalement dans un hochement de tête satisfait.
    Ouai, James Bond c'était cool et sexy, parce qu'il en avait un peu marre des costumes à la con genre collants bleus et petit slip rouge. James Bond c'est la classe ! Dans un sourire il l'attrapa par la taille, et l'entraina jusque dans l'allée, loin du stand, s'approchant toujours plus de la grande roue. Doucement, il se pencha à son oreille pour formuler des excuses. Car oui, selon lui, il avait à s'excuser de ne pas avoir tenu parole. Il se devait d'être tout à elle et rien qu'à elle, et au final se retrouvait à servir des barbe à papa à une bande de gamins surexcités... Raaaah, les ravages d'un excédent de sucre...
    "Oui... Je t'en veux terriblement..." Hein ? Elle était sérieuse ? Non parce que la politesse voudrait qu'elle réponde "non"... Il la regardait, perplexe, ne sachant pas si elle était sérieuse ou si elle se payait sa tronche. Mais elle soutenait son regard, gardant le silence en sirotant sa granita. Nan, elle pouvait pas être sérieuse, ça ne lui ressemblait pas. "T'attendais quoi pour me raconter cette histoire ?" Bah voilà, c'est bien ce que je disais, elle n'était pas sérieuse. Tout de même, il laissa échapper un soupire, dans un sourire qui s'élargissait.
    - Ooooh, mon coeur... Glissa-t-il d'une petite voix faussement émue, tout en resserrant l'étreinte de son bras autour de sa taille. T'as cru que c'était une vraie histoire ? Comme c'est meugnon ! Tu la connais déjà cette histoire puisque c'est la notre... Il s'adressait à elle comme si elle avait été haute comme trois pommes, âgée d'à peine 6 ans. Elle s'était payé sa tête, il en faisait de même, sans pouvoir, malgré tout, retenir un léger rire discret, avant de poser ses lèvres contre sa tempe, et de frissonner comme un collégien en sentant sa douce main se faufiler sous son tee-shirt, glissant à même sa peau. C'était pas possible cet effet qu'elle avait sur lui. Son simple touché, sa simple caresse, et c'était tout son corps qui ne répondait plus, qui échappait à son contrôle.

    Son regard se posa sur elle, un regard doux et aimant, le même regard qu'il avait porté pour la première fois sur elle, le jour de leur rencontre, il la redécouvrait à chaque seconde, elle était la même et pourtant tellement surprenante. Il était fasciné par ses lèvres qui se pressaient contre la paille avec une dose de sensualité à peine supportable, par ce poignet qu'elle portait jusqu'à ses yeux en un geste plein de grace, comme si chaque mouvement, même le plus anodin était tiré d'une chorégraphie savamment étudiée. Il observa ses traits s'étirer et une expression de surprise naître sur son visage... Et rapidement, il ne pu retenir un éclat de rire en la voyant grimacer en se frottant le front.
    - Cerveau givré, hein ? Demanda-t-il dans un rire discret, avant de déposer un baiser sur son grand front comme si cela allait suffir à le lui rechauffer.
    Il connaissait bien cet effet, Noah et lui faisaient souvent des compétitions de ce genre. Assez débile en soi, mais tellement masculin. Elle ne lui laissa pas le temps d'ajouter quoique ce soit, puisqu'elle se jeta sur sa main, et le tira par le bras en direction de la grande roue, tout en lui expliquant qu'il fallait qu'ils se dépêchent, qu'une fois en haut elle l'aurait pour elle toute seule. Il la suivie un instant, puis se stoppa net, la retenant par la main jusqu'à ce qu'elle s'immobilise à son tour. Alors, il leva les yeux au ciel, semblant réfléchir, puis perplexe reposa un regard suprit, voir outré sur elle.
    - Mais... Mais c'est un kidnapping ? Bouche légèrement entrouverte, sourcils haussés de surprise, il la contempla pendant quelques instants sans dire un mot... Ok ! Ca m'va ! Ajouta-t-il finalement dans un haussement d'épaule.
    Cette fois, ce fut à son tour de prendre la tête de la marche. Entremêlant ses doigts aux siens, il colla sa paume contre la sienne, bien serrée, de manière à ne pas la perdre dans la foule, alors qu'il la fendait sans aucune délicatesse. Il ne courait pas, mais il marchait vite, à tel point que les passants devaient se demander si ce jeune couple était poursuivit, ou bien s'ils avaient juste un besoin pressant à satisfaire... Un peu des deux. Ils étaient poursuivit par le reste du monde, et ils avaient besoin d'être ensemble et c'est tout. Ils atteignirent la grande roue en un temps record. Il n'y avait pas foule, ce n'était pas l'attraction la plus attractive du parc, seulement trois personnes devant eux, attendant de monter dans la prochaine nacelle. Kenzo laissa Caly passer devant lui, puis deposa un baiser gourmant dans son cou, avant de lui demander de patienter quelques secondes. Il la laissa dans la file, et s'empressa de rejoindre la caisse. Il fit un petit signe à Blondie, puis attendit qu'elle détourne le regard pour contourner la caisse, et s'engouffrer dans la partie réserver au staff. Il ne mit que quelques minutes, pas plus, et surement que Calypso ne s'était rendue compte de rien. Lorsqu'il revint, les trois personnes venaient de grimper dans une nacelle. C'était à présent leur tour, et ils s'avancèrent sur la passerelle métallique, attendant avec une impatience visible que la prochaine nacelle ne s'approche. On aurait dit que Kenzo avait de nouveau 8 ans, et qu'il attendait de monter tout en haut pour être "le roiiiiii du mooooooonde !". On était pas si loin de ça, finalement. Lorsque la nacelle s'avança, il en ouvrit le portique, et s'inclina dans une révérence afin de laisser passer sa princesse. Il la suivit, montant en marche, et referma consciencieusement le tout. Il ne s'agissait pas de l'attraction à sensation forte, la roue tournait à deux à l'heure, mais elle leur offrait le sentiment d'être seuls au monde, juste elle et lui intouchables et ensemble, et ce pour la durée du tour... Un tour qui s'avérerait plus long que prévu, Kenzo y avait veillé...

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MessageSujet: Re: Une abeille peut en cacher une autre [Blondie]   Une abeille peut en cacher une autre [Blondie] EmptyDim 16 Aoû - 17:16

    Elle aurait pu s’attendre à tout, vraiment… Mais de là à ce qu’il l’installe sur un comptoir et la présente à ces bambins comme étant Princesse Peach, il fallait faire preuve d’imagination. Et il était le seul à en être capable. Un fait, qui faisait naître cette pointe d’admiration enfantine dans les yeux de la blondinette. Elle trouvait l’attention qu’il portait à ces détails, aux enfants en règles générales, touchantes. Elle gardait le souvenir de cette petite, au coin de la rue, qui était venu la mettre en garde, quand à sa présence dans la vie du beau brun. Il avait le contact facile, et tout paraissait si simple quand on le voyait faire. « Les mômes sont d'accord avec toi ! Tu es beaucoup plus crédible dans le rôle de la petite blonde en robe rose... » Ah bon ? Quoique ça devait être quelque chose Kenzo en robe rose, non ? Elle leva les yeux au ciel, comme s’il avançait là un tout petit argument, qui n’avait pas lieu d’être. Ce surnom restait le sien, ne pouvant pas empêcher Caly de sourire lorsque cette simple après-midi repassait dans son esprit, comme un film qu’elle aurait visionné un bon million de fois, sans jamais s’en lasser. Elle n’avait donc pas lâché l’affaire, et plus il lui donnait matière à le taquiner, plus elle prendrait plaisir à le faire. Après Peach et Binno, elle se demandait ce qui allait suivre. Et Kenzo énuméra alors une liste de super héros. Oh ! Elle le voyait déjà dans un superbe collant, surmonté d’un slip flashy ! Très classe ! Cette image ne manqua pas de frapper aussi l’esprit du jeune homme, elle n’en doutait pas, puisqu’il se reprit, et cita alors James Bond, comme pour se rattraper. Il est vrai qu’il était bien plus classe l’agent secret, et qu’il ne devait pas sa force à un quelconque pouvoir ! 100% naturel le petit !
    « Et je serais la seule et unique James Bond Girl ! »affirma-t-elle, avant de lui voler un baiser, et qu’il ne l’entraîne dans l’allée centrale, repartant en direction de la grande roue.

    En chemin, il lui présenta des excuses, qu’elle jugea inutile. Il n’avait pas à le faire d’après elle, préférant de loin avoir un petit ami généreux de son temps, gentil, qu’un égoïste fini et sans pitié. Certes il aurait se servir et laisser son collègue seul dans cette galère, mais aurait-elle eu le plaisir d’écouter sa version de l’histoire, aux reflets de conte de fée ? Non, et elle aurait loupé quelque chose ! D’ailleurs elle lui fit croire qu’elle lui en voulait, pour finir par en dévoiler les raisons, démasquant son petit manège. Il avait suffit à Caly d’observer ce regard avec lequel il la fixait, perplexe, pour prendre plaisir à le faire douter. Qu’avait-il attendu pour lui raconter cette histoire ? Cette question, formulée à voix haute, sembla le soulager. Et voilà qu’il employait un ton, qui lui donnait l’impression d’être une petite fille de cinq ans. Elle lui lança un regard en coin, comme pour lui demander d’arrêter de se moquer d’elle. Oui, elle connaissait cette histoire ; elle connaissait sa propre version, comme elle l’avait vécu, et non la sienne. Elle était contente d’avoir découvert sa vision des choses, de ce conte. Ayant droit à un nouveau geste tendre, elle fraya un chemin à sa main sous son t-shirt, recherchant le contact avec sa peau chaude. Elle sentait son regard posé sur elle, et se sentait bien… Elle ne craignait rien y personne en sa présence, pas même le potentiel fou furieux qui devait avoir en tête l’idée d’exterminer tous les Spinelli ! Elle était là, tranquille, se baladant blottie tout contre son ange gardien, sirotant une granita, et rien ne pouvait troubler cette sérénité et ce bien-être. Enfin presque rien…

    « Cerveau givré, hein ? » Et ouais ! Sa grimace était du à ça… Boire frais faisait un bien fou, mais on se retrouvait bien souvent avec un mal de tête incroyable, une barre au niveau du front. Elle hocha positivement la tête, en signe d’approbation. Elle ferma doucement les yeux lorsqu’il vint poser ses lèvres sur son front, tel un de ces bisous guérisseurs que l’on fait aux bambins pour apaiser leurs maux, plus psychologique qu’autre chose. Une fois remise, elle n’avait pas perdu de temps pour s’emparer de sa main, afin de l’entraîner vers la grande roue, une bonne fois pour toute ! Au sommet de cette dernière, ils auraient enfin la paix, ce silence et cette tranquillité qu’elle recherchait tant, afin de se l’accaparer et de l’avoir rien qu’à elle. Il la suivit pour commencer, et finit par se stopper. Surprise, Calypso tourna la tête dans sa direction et le fixa. Quoi ? Pourquoi est-ce qu’il se stoppait ? Il ne voulait plus y aller, c’est ça ? « Mais... Mais c'est un kidnapping ? » Ouais on pouvait voir les choses ainsi ! Calypso se mit à rire doucement, voyant alors que cela lui convenait ! Heureusement, car de toute façon il n’avait pas le choix ! Il passa devant, l’entraînant cette fois-ci avec lui. Une fois devant l’attraction, il la fit passer devant lui, en vrai gentleman qu’il était. Elle frissonna sous son baiser et acquiesça lorsqu’il lui demanda de patienter. Elle le laissa filer vers les caisses, puis détourna le regard, reportant son attention sur les nacelles qui étaient déjà bien hautes, perchées au bout de ces bras de métal. Caly avait balancé son gobelet dans une poubelle, non loin de l’entrée, tout en baladant son regard un peu partout autour d’elle… Elle attendait, sagement, ce qui changeait de l’ordinaire. Calypso avait toujours été de ces fillettes qui ne tenaient pas en place, manquant presque de monter en marche tant l’impatience la consumait ! Avec le temps elle s’était assagie… Du moins pour ça !

    Peu de temps après, il revint, et pile poil à temps pour monter dans la nacelle qui s’approchait de la passerelle. Il la fit passer devant lui, lui ouvrant le portique de sécurité dans une révérence. Elle lui décrocha un sourire tout ne montant, ainsi qu’un signe de tête, prenant au sérieux ce petit rôle de princesse. Hey ! On ne fait pas les choses à moitié voyons ! Un tour de grande roue ça n’était rien… Enfin rien de bien extraordinaire, hormis la magnifique vue de Rome qui s’offrirait à eux une fois en haut. C’était une attraction des plus simples, mais peut-être la préférée de Caly avec le maison hanté et les montagnes russes. Celle-la, elle l’appréciait, car elle savait qu’une fois dans cette nacelle, elle n’aurait plus à partager l’attention de Kenzo. Perché à je ne sais combien de mètres au-dessus du sol, personne ne viendrait le lui prendre. Pour certains les minutes étaient précieuses car comme on dit « le temps c’est de l’argent »… Calypso pouvait en faire un remix, car pour elle, il s’agissait de douceur et d’amour. Kenzo lui manquait horriblement quand elle était loin de lui trop longtemps, et le temps passé à ses côtés semblait toujours trop court, s’écoulant à une vitesse folle ! Une fois la nacelle à bonne hauteur, entamant son tour, la belle détacha le regard qu’elle avait préalablement posé sur les attractions voisines, pour le diriger sur Kenzo. Elle esquissa un sourire, puis passa à califourchon sur lui, une jambe de part et d’autre des siennes, appuyées sur la banquette. La nacelle était sable, à son plus grand plaisir et soulagement, lui permettant alors de venir se blottir comme elle le souhaitait tout contre lui. Une de ses mains se posa sur sa nuque, alors que de l’autre, elle vint caresser sa joue du bout des doigts. D’une voix toute douce, le regard s’égarant sur les traits fins de son visage, elle fit part de ses pensées.

    « Je devrais te kidnapper plus souvent… Ou alors à jamais… Ca me paraît être une bonne idée ! »
    La main logée sur sa nuque glissa dans son cou, puis poursuivit sa course sur son torse. Sa jumelle vint la rejoindre, et doucement, elle s’approcha pour capturer ses lèvres dans un tendre et gourmand baiser. Un de ceux qui traduise un état de manque, ou tout ce qui peut y ressembler, un de ceux qui murmure dans un souffle que l’être aimé manque à votre cœur, mais que vous vous perdez dans cette douceur sans nom, dans l’espoir de marquer votre esprit à jamais de ces instants passés avec lui.
    « Je crois que tu m’as rendu accro à tous ces baisers… » -murmura-t-elle entre deux petits baisers. Il était devenu sa drogue, et là, maintenant, tout de suite… Elle avait irrémédiablement envie, et besoin d’une dose.
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MessageSujet: Re: Une abeille peut en cacher une autre [Blondie]   Une abeille peut en cacher une autre [Blondie] EmptyLun 17 Aoû - 5:42


    "Et je serais la seule et unique James Bond Girl !" Comment pourrait-il en être autrement ? Sérieusement ? Kenzo Ghiozzi n'était pas réputé pour sa stabilité sentimentale. En bon italien il était un dragueur invétéré ! Ca avait toujours été ainsi, et il n'avait jamais eu beaucoup de mal a obtenir ce qu'il voulait. Malgré tout, il était quelqu'un de sérieux, il n'avait jamais enchainé les conquêtes. Il avait même eu une longue histoire, une seule, avec Isabella, mais au final ses caprices de petite princesse avaient fini par avoir raison du couple. Est-ce qu'il se prenait la tête pour autant ? Non, pas le moins du monde ! Il avait bien vite tourné la page, et était passé à autre chose. Ses potes n'en revenaient pas ! Comment un type qui semblait tellement amoureux avait-il pu se remettre aussi facilement ? "Tu n'étais pas amoureux d'elle, en fait ?" lui demandaient-ils souvent à cette époque. "Si." répondait-il avec sincérité... Mais maintenant, maintenant il savait que non, non il n'avait jamais été amoureux d'Isabella, et tout cas pas autant qu'il pouvait l'être de Blondie. Elle aurait pu lui faire tous les caprices du monde, il ne se serait jamais lassé. Mais peut être était-ce justement parce qu'elle n'en faisait aucun qu'il l'aimait autant ? Il n'avait pas d'explication rationnelle a fournir à ce phénomène, c'était comme ça, et puis c'est tout ! Comment expliquer qu'il s'était sentit irrémédiablement attiré par elle sur cette petite place perdue au milieu de Rome ? Comment expliqué qu'il avait prit de son temps, qu'il avait raté son autre job, perdant de l'argent au passage, argent sur lequel il ne crachait pas, pour la perdre un peu plus dans la Cité, juste pour passer du temps avec cette fille qu'il ne connaissait pas ? Ok, il était dragueur ! Mais pas à ce point là, jamais à ce point là ! Il n'avait jamais entrainer une fille dans ses endroits à lui, pas plus qu'il ne l'avait recherché pendant des semaines, ni qu'il avait risqué sa vie (au moins) en rentrant en douce à un bal dans le stupide espoir de la voir ! Pas si stupide, au final, puisqu'il l'avait vu et même plus. Alors comment expliquer tout cela ? Il n'y avait pas d'explication, ou alors c'était trop prise de tête pour Kenzo qui préférait se laisser vivre, suivre le flot de ses émotions, de ses envies, et le reste importait peu. La seule chose dont il était certain, c'était d'être absolument dingue de cette fille ! Totalement, complètement, incroyablement dingue d'elle ! Elle lui avait lobotomisé le cerveau au point qu'il ne faisait qu'y penser ! 24h sur 24; 7 jours sur 7, et même les fériés !

    En même temps comment pourrait-il en être autrement ? Vous connaissez beaucoup de filles qui restent sagement assises sur un comptoir, un sourire aux lèvres, tout en acceptant d'être montrée du doigt par des marmots ? Vous en connaissez beaucoup qui accepteraient de ne pas voir son homme très souvent à cause des horaires de dingues qu'il faisait ? Vous en connaissez beaucoup qui continueraient de le trouver séduisant et de réclamer des câlinades alors qu'il est engoncé dans un costume ridicule habile croisement entre une mouche et un ours brun, mais qui est en fait Binno l'abeille meilleur ami des tout petits ? Non, hein ? Et bien Kenzo en connaissait une, une et une seule. Et si en plus vous ajouter à ça qu'elle s'appelle Spinelli, qu'elle doit peser dans les 300 millions d'€uros, et qu'elle n'a jamais eu à réclamer quoique ce soit de sa vie, étant satisfaite avant même d'ouvrir les lèvres, vous comprenez le paradoxe ? Isabella qui n'avait rien de la jeune héritière faisait caprices sur caprices, alors que Calypso, qui avait toujours été servie sur un plateau, était une bulle de patience avec lui... Au point qu'il se demandait ce qu'il avait fait pour mériter ça. Au-delà de ça, et de son physique très attractif, elle lui offrait tellement plus. Cette provocation qu'il n'avait trouvé chez aucune autre, cette douceur qu'elle lui offrait à lui, tellement tactile... C'est simple, elle était sa femme idéale sur patte ! Comme s'il avait été le Petit Prince, mais qu'au lieu de demander un mouton, on lui avait dessiné son amour rêvé, et qu'il avait prit vie sous ses yeux. Il ne pouvait s'empêcher de se dire qu'il devait y avoir une faille quelque part, un schmurtz en guise de défaut de fabrication, mais il avait beau chercher, il ne le trouvait pas. Elle était sa petite étincelle de magie, sa récompense pour toutes ces années de galère. Elle lui offrait tellement qu'il aurait aimé le lui rendre au centuple, lui offrir le meilleur pour que jamais elle ne se lasse de lui, ou simplement pour la remercier d'exister. Alors, avec ses maigres moyens, il lui offrait tout ce qu'il pouvait... Elle était une Princesse, sa princesse sur un comptoir, il allait lui offrir Rome. Rome à ses pieds !

    Pour ce faire il l'entraina jusqu'à la grande roue. De là-haut, Rome la puissante serait toute petite comparée à ce petit bout de femme jolie comme un coeur. Il la laissa dans la file d'attente, s'éclipsant avec une idée bien précise en tête. Encore une fois elle n'émit aucune objection, ne posa pas l'ombre d'une question, le laissant s'échapper sans lui demander pourquoi. Heureusement d'ailleurs, sinon comment lui expliquer cela ? "Je vais faire en sorte qu'on reste coincé là-haut ! Oui, je sais, ça ressemble à un vieux plan drague foireux, mais il n'en est rien, je veux juste m'isoler le plus longtemps possible avec toi ?" Non, il se connaissait, il aurait fixé le sol, se serait gratouillé la nuque, aurait bégayé comme un crétin, pour finalement passer pour un crétin. Il était armé de bonnes intentions mais ne savait pas s'exprimer avec des mots. Lorsqu'il revint vers elle, elle ne posa pas plus de question, comme si c'était normal qu'il se soit éclipsé de la sorte... Sa femme idéale... Lorsque la nacelle tant attendue, promesse d'une petite échappée à deux, arriva à leur hauteur, Kenzo s'inclina légèrement dans une révérence, tout en lui ouvrant le portique, jouant bien son rôle de pas Prince, mais Charmant quand même. Il devait être un peu ridicule, alors que l'attitude de Caly, lui répondant d'un mouvement de tête des plus gracieux, lui semblait tellement naturel. Il y avait un gouffre entre leur deux mondes, mais Kenzo était prêt a tenter de le sauter sur une simple demande de sa part. N'était-ce pas ce qu'il avait fait, d'ailleurs. Il s'installa en face d'elle, prétextant, faussement sérieux, que c'était préférable pour la stabilité de la nacelle. En vrai, il ne cherchait qu'à la provoquer, qu'à voir combien de temps elle tiendrait sans venir contre lui... Son regard se promenait sur les différentes attractions qui restaient au sol alors qu'eux s'élevaient, lorsqu'il sentit son regard sur lui. Il détourna le regard et la vit sourire, ce sourire doux, ce sourire de bien être qui n'était réapparu sur ses lèvres que très récemment, alors qu'il se demandait s'il la reverrait sourire un jour. Elle se leva, et vint s'installer à califourchon sur lui. Il n'en fut pas surprit, c'était une habitude chez elle, une habitude fort sympathique de surcroit. La nacelle ne bougea pas d'un pouce, et Kenzo fit mine de s'en étonner, avant de répondre à son sourire par un autre, juste au coin des lèvres. Ses mains étaient venues se poser de part et d'autre de ses hanches, la soutenant, mais aussi la rapprochant de lui, alors que celles de Blondie venaient de gagner sa nuque pour l'une, sa joue pour l'autre.
    "Je devrais te kidnapper plus souvent... Ou alors à jamais... Ça me paraît être une bonne idée !"- Je promets d'être le kidnappé le plus sage de l'histoire du kidnappage... Aucune tentative d'évasion, ni de contact avec l'extérieur ! Je promets même de développer le syndrome de Stockholm et de me laisser attacher chaque nuit avec le sourire en prime... Et si Scofield il vient me voir avec son tatouage... Pfff, même pas je le regarde ! annonça-t-il avec le plus de sérieux possible, avant d'ajouter, dans un murmure : Sage, comme une image...
    Ses mains venaient de contourner ses hanches, se glissant dans le bas de son dos afin de venir soulever le bas de son tee-shirt, et de s'y glisser doucement.

    Ses lèvres rencontrèrent sans surprise celles de Blondie, répondant avec autant d'intensité à son baiser. Il avait beau n'avoir eut de cesse de l'embrasser depuis qu'ils s'étaient croisés, aucun n'était comparable à celui qu'ils s'offraient. Ils étaient enfin seuls, sans risque de se faire surprendre par qui que ce soit, sans risque de voir débouler Binno bis, ou une gamine réclamant une barbe à papa, Presto ! Il était tout à elle, et elle était rien qu'à lui ! Ils n'avaient plus cette barrière de retenue qui les avait oppressé jusqu'à présent, et s'offrait totalement l'un à l'autre au travers de ce simple baiser, de leurs lèvres avidement pressées les unes contre les autres, de leurs langues se cherchant, se caressant avec douceur et langueur, tandis que leurs mains redécouvraient les contours et la chaleur du corps de l'autre. "Je crois que tu m'as rendu accroc à tous ces baisers..." murmura-t-elle contre ses lèvres.
    - S'il n'y avait que les baisers... Répondit-il sur le même ton, faisant remonter ses mains à plat contre la peau de son dos si chaud. Il y a ta peau aussi... Poursuivit-il en quittant ses lèvres au profit de son cou. Ton parfum... Son visage dans le creux de son cou, il respira profondément, s'imprégnant de cette odeur si caractéristique : La sienne. Mélange d'arôme sucré et de nectar fruité... Unique... Ton goût... Ses lèvres se posèrent contre cette peau qui lui semblait si fragile et forte à la fois, glissant doucement jusqu'au dessous de son oreille, déposant finalement un baiser, avant de se redresser en se pinçant les lèvres, savourant ce goût qu'il aimait tant... Ton regard... Ou tes regards... Tu n'en as pas qu'un, tu en as au moins 7, je les ai compté. Mais celui que je préfère, c'est... En un petit mouvement de visage, il vint chercher ses lèvres, les capturant à l'aide des siennes, lui offrant un baiser bref, mais Ô combien intense, avant de se reculer de nouveau afin de surprendre son regard... Celui-là... Celui où ses prunelles revêtaient un voile de désir, évidemment. Ton sourire aussi... Et ta voix... Ses lèvres se posèrent délicatement sur les siennes, avant de glisser sur sa joue, traçant un chemin de doux baisers jusqu'à son oreille, où il murmura un "Parle-moi..." tout en resserrant l'étreinte de ses bras autour de son corps si fin... Il était accroc à elle tout entière, à chacun de ses gestes, à chacune de ses phrases. Elle s'infiltrait dans sa peau, et glissait dans ses veines, torturant son coeur effréné... Elle le hantait...
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MessageSujet: Re: Une abeille peut en cacher une autre [Blondie]   Une abeille peut en cacher une autre [Blondie] EmptyMar 18 Aoû - 3:38

    La grande roue était sans doute le symbole même, aux yeux de Calypso, de la fête foraine par excellence. Sans elle, ça n’avait pas ce même charme, ça n’était pas pareil… Tous les enfants s’émerveillent devant cette géante dame de fer, aux bras multiples soutenant dans sa paume une poignée d’hommes, leur offrant alors la plus belle vu qui soit. Enfin si elle n’offrait que ça… Désormais, Calypso découvrait de nouveaux présents, comme la tranquillité, l’isolement… Etre coupé du monde lui était tellement nécessaire en ce moment, et sûrement plus à cet instant précis. Elle ressentait ce besoin de se retrouver en tête à tête avec Kenzo, sans avoir à partager son attention avec quiconque, sans avoir à faire attention aux nombreux regards que l’on pouvait leur adresser. Elle avait beau avoir pour habitude de s’en moquer, ces derniers temps avaient été difficiles, et elle n’avait pu s’empêcher de nourrir ces craintes et ces doutes. Chez elle, rien ne l’avait aidé à se sentir réellement bien, rassurée et détendue. Caly avait évolué dans un univers fait d’inquiétudes et de peurs, malgré les tentatives de « sauvetages » menées par sa mère, ou encore Leandro. Oui Thalie était un brin stressante quand elle n’allait pas bien. Elle communiquait avec une incroyable simplicité ses angoisses, et s’en était devenu… Trop ! Heureusement, on dit bien que les temps changent, et ce fut chose faite chez les Spinelli ! La preuve, c’était son aînée qui l’avait tanné pour venir ici ! Calypso qui au départ n’avait nullement l’envie de s’y rendre, ne regrettait pas ! Au contraire, elle ne cessait de remercier mentalement sa sœur chérie. Sans elle, il n’y aurait pas eu de Binno, ni même de granita, de baisers sucrés et gourmands, de princesse Peach, et maintenant de grande roue.

    A présent dans la nacelle, Calypso profitait de la vue. Tous ces manèges, ces attractions, et ce monde surtout, qui faisait la queue pour y accéder ; c’était un truc de dingue ! A croire que seule la grande roue était facile d’accès, de part son ancienneté au sein des fêtes foraines. Cela n’allait pas la déranger ! Elle y avait sa place, alors qu’importe ! Le reste importait peu ! Et même « pas ». Calypso ne résista pas longtemps face à l’irrémédiable envie de venir se blottir tout contre Kenzo. Elle était tout simplement faible… Accro à tout ce qu’il était, tout ce qu’il représentait, elle était bien incapable de jouer la carte de l’indifférence très longtemps. Elle s’en mordait d’ailleurs les doigts ! Kenzo avait cet effet sur elle, cette part d’influence, d’attraction indescriptible. En somme, elle avait besoin de ce contact physique, de le sentir tout près d’elle. A présent à califourchon sur lui, comme à son habitude, la blondinette lui faisait part de ses pensées, envisageant sérieusement le kidnapping à durée indéterminée… Et il n’avait pas la moindre objection à cette idée. Au contraire même, puisqu’il lui faisait la promesse d’être sage, de développer le syndrome de Stockholm. Si ce n’est pas charmant… ! Il y mêlait même Michael Scofield ! A cette hypothèse, elle soupira doucement, étouffant un léger rire.
    « Y’a plutôt intérêt ! » Il ajouta quelques mots dans un murmure, liant apparemment les gestes à la parole. Elle en frissonna de plaisir, rien qu’en sentant ses mains glisser sous son tee-shirt, sur sa peau de velours. Un large sourire se dessina sur ses traits fins, étirant ses lèvres rosées, surmontant ses pommettes toutes aussi colorées. Lui lançant un regard pétillant de malice, elle reprit ces mots, dans un même murmure, tout en rapprochant son visage du sien, à la recherche de ses lèvres, d’un baiser…

    Un baiser qui se voulait passionné, dans lequel elle y glissait ses envies, son amour, ses promesses ; et à travers lequel elle réclamait encore plus d’attention, de tendresse et de sensualité charnelle, alors qu’elle était bien loin d’en être privée. Son titre d’héritière des Spinelli ne lui accordait pas autant de privilèges que tout ce qu’il pouvait lui offrir. Ca, même pas dit qu’il en ai conscience… Et ce n’était pas elle qui allait aborder le sujet, sachant par avance qu’il s’emparerait de l’occasion pour se rabaisser, que ce soit indirectement ou non. Il était comme ça, croyant ne pas être à la hauteur, parlant parfois de deux univers différents… Certes ils l’étaient, mais Calypso refusait le sien sans que le jeune homme, celui qui lui était venu en aide sur cette petite place perdue dans Rome, celui qui l’avait fait rêver le temps d’un après-midi, celui dont elle avait rêvé un mois durant, cet homme là qui était venu jusqu’à ce bal pour la revoir, ne fasse parti de sa vie. Il faisait parti de cet équilibre qu’elle était parvenue à instaurer dans son quotidien, dans toute son existence… Le laisser filer, jamais ! Et sa dépendance était trahie par de nombreux signes distinctifs, dès lors qu’elle ne le déclarait pas haut et fort. Complètement accroc ! « S'il n'y avait que les baisers... » Oh parce qu’il n’y avait pas que ça… ? Son sourire ne fit que s’élargir, alors qu’à ce même moment elle sentait sa main remonter le long de son dos, dans une délicieuse caresse, lui arrachant de nouveau quelques frissons. A ce rythme là son cœur allait très vite s’emballer, si ce n’était pas déjà le cas !

    Là, il lui énuméra alors tout ce dont à quoi il prétendait être pour sa part dépendant. Il commença par sa peau, venant déposer des baisers dans le creux de son cou. Puis son parfum, son goût… Calypso avait doucement fermé les yeux, se laissant bercer par la voix de Kenzo, qui résonnait comme un murmure à la fois lointain et pourtant si proche, dans sa tête. Vint alors le tour de son regard. Aussitôt elle rouvrit les yeux, surprise d’apprendre qu’il l’avait observé et avait noté sept regards différents, dont Calypso ne soupçonnait pas vraiment l’existence. Il en avait un préféré, et apparemment il n’était autre que celui qui se voilait de désir, de la passion qui la consumait dès lors que ses mains ou même ses lèvres se posaient sur sa peau. Un regard qu’elle appréciait réciproquement soit dit en passant ! Mais ce n’était pas tout, restait encore son sourire, et pour finir sa voix… Il voulait qu’elle lui parle, formulant cette requête dans un murmure, souffler à son oreille, alors qu’il resserrait leur étreinte. Doucement, Caly fit glisser l’une de ses mains sur taille, puis la remonta avec légèreté pour venir entourer son épaule de son bras, se rapprochant encore plus de lui, pour venir presser son petit corps contre son torse. Elle vint se nicher dans le creux de son cou, le caressant de son souffle chaud.

    « Tu veux des mots d’amour ? Des mots coquins ? Des mots sans le moindre rapport ? Ils seront tous sincères soit en sûr… Il suffit de les demander. » Elle déposa un premier baiser, puis se redressa légèrement, cherchant alors son regard, afin de s’y plonger avec un plaisir non dissimulé. Des mots semblaient si faciles à offrir, pour elle qui était capable de tout… Pourtant ceux du cœur restaient les plus hésitants. Non pas parce qu’elle ne les pensait pas, qu’elle n’y croyait pas, mais simplement parce qu’elle ne voulait pas trop en dire, trop en faire. La simplicité régnait en maître entre eux, sans crainte, avec une confiance à toute épreuve… Des mots ne devaient pas tout gâcher… Par peur, par un quelconque sentiment indescriptible. Elle avait cette impression de prendre des risques en se livrant, et pourtant Dieu seul sait à quel point elle retenait tout cela par moment.

    « Je… » Rien du tout, puisqu’elle se stoppa d’un seul coup, surprise par l’arrêt aussi soudain de l’attraction. Wow… Ramenant sas mains sur le torse de Kenzo, se reculant très légèrement pour voir ce qui se passait, elle balada son regard un peu partout, et finit par le poser sur le jeune homme, d’un air assez interrogateur. C’était quoi ce bazar ? Il savait quelque chose ? Il était responsable ? Après tout, il l’avait bien abandonné quelques instants avant de monter à bord de la nacelle. Et elle, confiante et naïve, n’avait rien demandé !
    « Eum… Je te soupçonne d’y être pour quelque chose… Je me trompe ? »
    Allez hop ! Pas d’entourloupe ! Elle le fixait, comme si son regard à lui seul allait le trahir, attendant qu’il réponde. Et au fond d’elle-même, elle ne désirait qu’une chose, n’attendait qu’une seule réponse ; qu’il lui dise que cette petit panne n’avait rien d’accidentelle, car là il lui ferait le plus beau des cadeaux…
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MessageSujet: Re: Une abeille peut en cacher une autre [Blondie]   Une abeille peut en cacher une autre [Blondie] EmptyMar 18 Aoû - 22:35


    Lorsqu'elle lui avait demandé de la surprendre, il n'avait pas eu à réfléchir bien loin, ça avait été comme une évidence ! La grande roue ! Il avait bien évidemment mit son cerveau en action, analysant une par une les différentes possibilités qu'offrait un parc d'attraction de cette envergure, mais rien n'avait le charme de la grande roue. Oui, on imaginait plus des jeunes gens de cet âge se ruer vers les montagnes russes ou le Roller Coaster, mais avaient-ils vraiment besoin de sensations fortes ? Pour sa part, Kenzo avait son compte d'adrénaline et de palpitation sitôt qu'il se trouvait à proximité de Blondie. Il n'avait pas besoin de looping pour ça, elle lui provoquait déjà l'affolement de son palpitant. Alors la grande roue leur offrirait sans conteste un endroit bien à eux, un petit havre de paix où ils pourraient laisser libre cours au rythme effréné de leur imagination, de leur besoin de se retrouver l'un contre l'autre sans avoir à subir un quelconque regard extérieur. Parce qu'il fallait bien l'avouer, sortir avec Calypso Spinelli n'avait pas que des avantages, et de retrouver sa tronche placardée dans l'Osservatore avec pour titre "Intéressé ? Cupide ?" n'était pas vraiment la chose la plus plaisante qui lui soit arrivée ! Il ne s'était jamais vraiment intéressé a ce qu'on pouvait trouver dans ce torchon, mais maintenant il y prêtait attention, espérant ne pas s'y voir, et encore moins y voir Caly. Se qu'on pouvait dire sur lui ne l'atteignait que moyennement, mais pour Blondie, c'était autre chose... Fallait pas qu'on touche un cheveux de sa tête sinon... bah il déchirait le journal et l'envoyait violemment valdinguer contre le mur de sa chambre. Ok, ça ne lui faisait ni chaud ni froid à l'Osservatore, mais au moins ça passait les nerfs de Kenzo. Alors, ce qu'il voulait éviter par dessus tout, serait de mettre Caly dans une position indélicate. Comme quoi ? Bah bisouiller Binno l'abeille à l'arrière d'un stand ! Bof bof le scoop quand même ! Autant lui éviter ça, et trouver refuge dans un endroit où ils seraient définitivement seuls, à plus de 50m au-dessus du sol... au-dessus de Rome... Un paradis pour deux... Comme quoi, il ne leur fallait pas grand chose !

    Et il n'y avait pas à dire, il ne regrettait pas son choix, il n'éprouvait aucune nostalgie envers le fait de n'avoir pas choisi "la montagne de l'enfer" ou "le manoir fantôme". Certes ils avaient des gens au-dessus de leurs têtes, dans la nacelle du dessus, mais ils étaient tellement loin. Et puis ça n'allait pas durer, lorsque la leur aura atteint le sommet de la roue, alors ils seront vraiment loin de tout, au-dessus de tout, seul un hélico pourrait alors les surprendre, et encore... Blondie n'avait pas tenu 5 minutes sans lui, et heureusement d'ailleurs, sinon il aurait été obligé de faire le premier pas, et il n'était pas certain que le fait de se retrouver à califourchon sur elle soit aussi agréable que l'inverse. Les mains contre ses hanches, il la rapprochait de lui, encore, et encore tout en lui expliquant que si elle le kidnappait, il se montrerait le plus obéissant des kidnappés. Pourquoi en serait-il autrement alors qu'il ne rêvait que de ça, passer le plus de temps possible avec elle, contre elle, tout contre elle. La raison n'avait plus sa place lorsqu'elle était là, et il en oubliait tout, ou presque, ne se focalisant que sur elle et sur ce besoin indescriptible de la couvrir d'attention et de tendresse. Il avait envie d'elle, mais pas forcément dans le sens sexuel du terme, même si effectivement il y avait de ça aussi, mais il rêvait d'être auprès d'elle dans n'importe quel instant du quotidien. Il voulait être cette goutte d'eau qui roulait sur sa peau lorsqu'elle prenait sa douche, il voulait être cet éclat de rire qu'elle lâchait devant une scène comique d'un DVD qu'il aurait choisi, il voulait être ce brin d'herbe qu'elle arrachait sans s'en rendre compte avant de l'enrouler doucement autour de son doigt, lors d'un pic-nic dans un parc. Il jalousait chaque élément en contact avec elle, et elle n'en avait même pas conscience... Elle se disait accroc à ses baisers ? Si seulement ça ne pouvait être que ça ! Il était accroc à elle toute entière, drogué à chacun des points qu'il énumérait, sa peau, son goût, son parfum, son regard, ses sourires, sa voix... A tel point qu'il en venait à se demander s'il serait capable de l'aimer autant si l'un de ses éléments venaient à manquer ? Est-ce qu'il arriverait à se passer de son sourire ? Juste de son goût ? Ou de son parfum ? Est-ce que si l'un venait à manquer les autres lui permettraient de l'oublier ? Pas sûr, mais en même temps il n'était pas question de se priver de quoique ce soit. Pour une raison inconnue, elle était sienne, elle et toutes ces drogues émanant d'elle, et même s'il avait du mal à l'admettre il adorait ça... Sienne, elle était sienne... Rien qu'à lui...

    Il venait de glisser jusqu'à son oreille, lui demandant de lui parler, dans un murmure, juste pour le plaisir d'entendre sa voix, et dans le but inavoué d'entendre ces quelques mots qu'elle se refusait encore de partager avec lui. En bon italien il rêvait de les entendre, et en bon amoureux il rêvait de pouvoir y répondre. Le lui dire avant ? Pfff, jamais ! Il avait sa fierté de mâle ! Et puis il ne voulait pas brusquer les choses... Non, définitivement, ce n'était pas à lui de le faire, mais bel et bien à elle de lui donner son feu vert. Si Kenzo n'avait rien d'un trouillard, s'il lui prouvait chaque jour son attachement et son amour, il ne souhaitait pas, après tout ce qu'elle avait traversé comme épreuves ces derniers temps, sauter les étapes au point de la brusquer d'avantage. Ils y allaient palier par palier, même si l'italien ne manquait jamais de lui tendre une perche version tronc d'arbre comme il venait de le faire à l'instant. Mais à chaque fois, la miss se défilait, préférant contourner l'obstacle de manière subtile, alors que Kenzo se mourait d'impatience... Elle vint trouver refuge dans son cou, se pelotonnant contre lui. Il sentait son souffle chaud venir caresser sa peau, et lui arracher quelques frissons de bien être. "Tu veux des mots d'amour ?" Oui, au nombre de 3 très exactement. "Des mots coquins ?" Oh, bah si elle insistait, c'était pas de refus non plus, mais alors là, qu'elle ne se plaigne pas si ses doigts venaient a dégrafer son soutien-gorge plutôt que de rester sagement à caresser la peau toute chaude de son dos. "Des mots sans le moindre rapport ?" Genre quoi ? Chat, garage, poubelle, télécommande, Coca ? Non, là, ça ira, sans façon... "Ils seront tous sincères, sois en sûr... Il suffit de les demander." Il ne faisait que ça, les demander. Évidemment, il n'allait pas lui hurler dessus "Dis-moi que tu m'aimes !", mais ses yeux le faisaient pour lui. Ne le voyait-elle pas ? Pourtant elle avait son regard rivé au sien, et toutes les demandes qu'elle pouvait y lire allait dans ce seul sens... "Je..." Oui !! Oui !! Tu... Elle allait le dire, il pouvait le voir, il pouvait le sentir ! Elle allait le lui dire ! "Je...". Rien du tout ! La grande rouge venait de se stopper, et avec elle le ronronnement délicat de la machinerie ! Merde ! Pourquoi juste à cet instant là ?

    Il s'empara du visage de Blondie qu'elle tournait en tout sens, cherchant vraisemblablement à comprendre ce qui se passait. Lui, il savait ce qui se passait, et à la base s'était une très bonne idée... Il n'y avait que le timing qui n'était pas le bon. Les deux mains contre les joues de Caly, il l'obligea a retourner les visage vers lui.
    - Tu... ?
    Allez ! Il fallait qu'elle le dise ! Il le fallait, il le voulait ! Ça transpirait de ses yeux chocolat, semblant fondre pour elle en cet instant précis... Allez ! "Je..." Oui ? Oui ? OUIIIIII ? "Je te soupçonne d'y être pour quelque chose... Je me trompe ?" Et merde ! Pourquoi est-ce que ce crétin de Fabio n'avait pas attendu 2 petites secondes supplémentaires ? Juste deux malheureuses secondes ! Il se laissant tomber en arrière, son dos contre la rembarde, soupirant comme un malheureux, tout en relâchant le visage de Blondie, laissant ses bras retomber contre ses flancs.
    - Moi ? Et pourquoi donc ? Non, ce n'est pas moi... Annonça-t-il le plus sincèrement du monde. Non, moi j'avais demandé quand on serait tout en haut. Alors deux hypothèses s'offrent à nous. Petit un, il s'agit d'une panne, et je n'y suis pour rien. Ou petit deux, j'ai un pote tellement crétin, qu'il ne parvient même pas à simuler une panne au bon moment, et dans ce cas, j'y suis pour rien non plus... Termina-t-il en haussant les épaules, un petit sourire innocent aux lèvres.
    Son sourire s'élargit grandement en voyant la réaction de Calypso. Il se redressa, ramenant ses mains sur sa taille fine, la rapprochant de lui encore une fois, jusqu'à sentir ses courbes contre son corps. Ses lèvres se perdirent dans son cou, remontant lentement jusqu'à son oreille...
    - Y a moyen qu'on reprenne à "Je..." ou t'es plus dans l'ambiance, là ? Murmura-t-il avec amusement.
    L'ambiance, il pouvait la recréer en trente secondes s'il ne s'agissait que de cela. Lui ? Tenir à son "je t'aime" ? Mais pas du tout voyons ! Il en crevait d'envie ! Il voulait l'entendre. Il ne voulait pas le lire, ni qu'elle le lui prouve... Il avait besoin de sa voix... Sa drogue...

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MessageSujet: Re: Une abeille peut en cacher une autre [Blondie]   Une abeille peut en cacher une autre [Blondie] EmptyJeu 20 Aoû - 13:26

    [Sorry...]

    Kenzo voulait qu’elle lui parle… Là, dans cette nacelle, blottie tout contre lui, elle aurait été capable de lui dire tout et n’importe quoi, jusqu’à lui glisser quelques mots coquins à l’oreille, à ses risques et périls. Lorsqu’elle était en confiance, et ce à deux cent pourcent, elle n’avait pas besoin de réfléchir, de peser ses mots, de faire attention à la porter de chacune de ses paroles. Elle avait toujours été spontanée, faisant parfois même quelques gaffes, mais ces derniers temps, tout avait été plus dur, plus difficile. Son cœur, bien qu’animé et débordant d’amour, avait parfois du mal à s’ouvrir en toute simplicité. Pour preuve, elle n’avait toujours pas dit à Kenzo qu’elle l’aimait, alors qu’elle le pensait, le plus sincèrement du monde. Elle ne s’expliquait pas cette part de retenue… Peut-être redoutait-elle d’aller trop vite, peut-être ne voulait-elle pas prendre le risque de le faire flipper avec ces trois mots ? Certes il lui prouvait au quotidien qu’il tenait à elle, de part sa présence, sa tendresse et ses sacrifices. Elle avait conscience de cet attachement, elle voyait bien qu’elle n’avait rien à craindre à ce niveau là, mais c’était plus fort qu’elle. Dès que l’occasion se présentait, elle se défilait. Elle changeait subitement de sujet, répondait au téléphone lorsque ce dernier sonnait à ce moment précis au lieu de l’ignorer… Elle reculait à chaque fois, à tel point qu’elle allait finir par le faire fuir à cause de ça ! Quand elle y réfléchissait, elle se disait qu’il devait penser qu’elle se payait sa tête, qu’elle n’était pas honnête et sincère. Or, c’était tout l’inverse et elle espérait au plus profond de son cœur qu’il le savait. Sentant ses mains sur sa peau chaude, cette sensation de bien être s’emparer d’elle en une fraction de seconde ; elle aurait voulu que cet instant n’ait pas de fin, que le temps leur offre cette tranquillité à jamais.

    « Je… » Elle avait commencé sa phrase, elle s’était lancée à contre courant de ce que sa raison lui répétait en boucle, lui demandant de se taire pour ne pas faire d’erreur. Calypso était prête à se livrer, à laisser s’échapper ces mots qui avaient tant d’importance, et qui n’était même pas suffisant pour exprimer ce qu’elle ressentait. Pourtant, elle allait les dire, quand la grande roue se stoppa. Cela eut pour effet de la surprendre, se détachant quelque peu de Kenzo pour regarder autour d’elle, pour chercher à comprendre ce qui se passait. Mais rien, d’où ils étaient, il était difficile de cerner ce qui n’allait pas au sol. De toute façon, elle n’eut pas vraiment le temps de s’y attarder, puisque Kenzo, très détendu et se moquant bien de ce qui se passait, réclamait son attention en la forçant à tourner de nouveau la tête pour le regarder. « Tu... ? » Oh… Elle euh… Elle ? Elle rien ! Cet arrêt l’avait stoppé, c’était bien le cas de le dire ! Elle… Elle le soupçonnait d’être derrière tout ça ! Sinon pourquoi s’était-il absenté avant de monter, d’autant plus qu’ils n’avaient pas eut besoin de tickets, ce qui faisait une excuse en moins et la plus crédible. Elle le fixait avec un regard inquisiteur et interrogateur. Elle le suspectait, alors qu’il se disait innocent. Ce n’était pas lui… « Non, moi j'avais demandé quand on serait tout en haut. » M’ouais ! Ils avaient une façon de voir les choses différemment dans ce cas ! Kenzo prit le temps de poursuivre sa défense, rejetant la faute sur une éventuelle réelle panne, ou sur l’incompétence de son collègue. Ce dernier était soit disant incapable de respecter un timing, de feinter une panne au bon moment. Un peu plus et il allait lui sortir une réplique du genre « De toute façon on n’est jamais mieux servi que par soi-même ! ». Kenzo avait sortit son petit air innocent, ce dernier accompagnant alors sa défense, comme pour appuyer cette dernière.

    Elle releva les sourcils, étonnée par son explication. Mais agréablement surprise, par cette attention qu’il avait eu de leur offrir un peu de temps à eux, et eux seuls. Elle lui rendit son sourire et répliqua :

    « J’espère qu’il s’agit d’une vraie panne… »
    Kenzo se redressa et la ramena contre lui, reposant ses mains là où elles avaient élu domicile un peu plus tôt, arrachant quelques frissons à la miss. Ses lèvres s’étaient perdues dans son cou, la rendant toute chose… Elle en perdait la raison, emportée alors par une nouvelle vague de désir dont il semblait avoir le secret. Un simple baiser suffisait à la bercer dans cette bulle de douceur. Sa question la fit sourire de plus belle. Etait-elle encore dans l’ambiance… Elle grimaça légèrement, comme si elle hésitait, en pleine réflexion.
    « Non, ça ira je pense… Enfin sauf si tu as une proposition à me faire pour être sûr que je le sois réellement… Non ? » Elle attendait l’offre. Après tout, peut-être qu’il y avait beaucoup à gagner. Combien ‘coûtait’ un « Je t’aime » de nos jours ? Quel était son prix aux yeux de Kenzo ?
    « Je… suis coincée dans la nacelle d’une grande roue ? Je… suis en charmante compagnie ? Je… suis une chanceuse ? » Elle le cherchait, ayant compris qu’il avait deviné ce qui avait failli franchir le seuil de ses lèvres, et qu’elle avait malheureusement retenue une nouvelle fois. Elle avait compris qu’il le réclamait, comme de nombreuses fois auparavant, mais que cette fois-ci elle ne pouvait pas se défiler tant sa requête était claire et précise. Elle ne pouvait plus en douter, c’était impossible. Alors elle faisait durer les choses, jouait à la blonde sans cervelle pour le titiller. Elle déposa un baiser sur sa joue, puis se recula doucement.
    « Ah, je sais ! Je… -Elle captura ses lèvres dans un baiser gourmand et sensuel, un de ceux qui trahissent en moins de deux tout ce que vous ressentez, un de ceux qui effacent le moindre doute, la moindre hésitation, la moindre crainte… - …t’aime. » Elle venait de le murmurer dans un souffle, contre ses lèvres, collant à présent son front contre le sien, les yeux clos. Elle l’aimait… Plus que de raison ; irrévocablement ; comme jamais encore elle n’avait aimé ; irrémédiablement… Les mots ne suffisaient pas, mais ils étaient tout de même sortis. Doucement, Calypso rouvrit les yeux, et esquissa un léger sourire, en coin. Ses mains se posèrent sur le torse du jeune homme, l’une d’elle venant chercher le pendentif qu’il avait autour du coup pour le ramener à elle, pour réduire l’espace de quelques centimètres à peine entre eux.
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MessageSujet: Re: Une abeille peut en cacher une autre [Blondie]   Une abeille peut en cacher une autre [Blondie] EmptySam 22 Aoû - 10:00

    Pourquoi est-ce qu’il tenait tant est-ce qu’elle lui parle ? Qu’elle lui dise ces trois petits mots lourds de sens ? Ça coule de source ! Malgré toute les preuves qu’elle était en mesure de lui offrir, il avait besoin de cette sorte d’officialisation, cette simple affirmation qui les propulserait d’un statut à l’autre. C’était peut être idiot, non ça l’était même carrément, puisqu’il aurait suffit qu’il le fasse lui-même, mais il avait besoin qu’elle prenne les devants, qu’elle se livre avant qu’il ne le fasse. Il avait été plus que démonstratif, devançant chacune de ses envies, jusque là. Maintenant c’était à elle de le devancer, et il n’en démordrait pas. Avouons-le, il était un poil trouillard aussi. Ça n’avait rien d’évident, c’était même quelque peu terrifiant, comme un plongeon dans le vide. Un vide tout noir, sans fond. Ou avec un fond, mais on sait pas ce qu’il y a au fond justement… Vous suivez ? Bref ! Ce saut dans le vide, il n’avait pas vraiment envie de le faire sans parachute, de peur de se manger une gifle. Après tout, c’était peut être trop tôt ? Ou bien ne partageait-elle pas les mêmes sentiments que lui. Et s’il était le seul à nourrir ce genre d’émotions ? Peut être avait-il simplement été là au moment où il le fallait, alors qu’elle avait besoin d’affection et de protection ? Est-ce qu’il était ça pour elle ? Juste ça ? C’était idiot et lâche de penser ainsi, car ça crevait les yeux qu’ils ressentaient la même chose, qu’ils étaient sur la même longueur d’onde, qu’ils s’aimaient tout simplement. Ils formaient le petit couple idéal, celui que l’on voit venir gros comme une maison, de ceux qui se dévorent du regard en permanence en croyant que personne ne le remarquera alors que ça émeut l’entourage. Il souriait bêtement en sa présence, elle avait des étoiles dans ses prunelles. Comment pouvait-il douter de cela ? Simplement par trouille, une réelle trouille, celle de celui qui doit avouer à voix haute, ses sentiments pour la première fois. Est-ce qu’il était prêt à le faire ? Oui, avec elle, il était prêt à tout. Mais pas au point de le faire en premier. Non, cette fois il irait à son rythme à elle, sans lui imposer de timing. Enfin, il pouvait toujours tricher un peu en créant les circonstances s’y prêtant, non ?

    Ce n’était pas vraiment dans cet état d’esprit qu’il l’avait fait monté dans la grande roue, ni pour cette raison qu’il avait manigancé une panne fortuite, mais disons qu’il tentait sa chance, espérant qu’ici, au-dessus de tous, coupés du monde, elle parviendrait à se sentir suffisamment en sécurité pour lui livrer ce message. Il y mettait du sien, sans pour autant avoir a réellement se forcer. Il se montrait sincère, et appréciait à sa juste valeur chacun des gestes qu’il prodiguait sur la blondinette, un baiser, une caresse, un soupire, ça n’avait plus de valeur tellement ça en avait. Et il y était presque ! Il le tenait, il était là, il pouvait presque le sentir, voyant ses lèvres former les mots avant même que le son ne sorte… « Je… » Merde ! Pourquoi fallait-il qu’il ait un pote aussi con ? Il n’aurait pas pu attendre 3 secondes de plus ? Juste 3 petites secondes ? Erreur de timing, et maintenant il en subissait les conséquences. Non seulement elle avait suspendu sa phrase en vol, mais en plus elle le questionnait sur cet arrêt soudain, les soupçonnant d’en être le cause. Elle le connaissait si bien que ça ? Visiblement oui, et il hésitait entre s’inquiéter ou se flatter. Il était certes content de constater qu’elle lisait en lui, mais un peu effrayer à l’idée qu’elle puisse ne pas apprécier cette lecture. D’une manière ou d’une autre, il devait lui dire la vérité, puisqu’il ne concevait pas de lui mentir, mais en cas de réprimandes sévères, heu, ça faisait un peu haut pour sauter de la nacelle, non ? Lui dire la vérité donc… Ok, soit, mais pas sans entourer tout ça d’un peu de papier bulle, histoire de prévenir les coups à venir. D’une manière ou d’une autre, il ne se jugeait pas responsable de ce qui arrivait. En effet, soit il s’agissait d’une véritable panne, soit il s’agissait de Fabio qui ne savait pas compter jusqu’à 5. Oui, 5, pour 5 nacelles. Kenzo s’était reculé un peu, s’apprêtant à subir les foudres de la belle, mais à sa grande surprise, ce ne fut pas le cas. Elle venait de sourire, là ? « J’espère qu’il s’agit d’une vraie panne… » Etait-il possible qu’elle le connaisse mieux que lui ne la connaissait ? Elle le surprenait de par sa réaction, mais il s’agissait d’une agréable surprise. Il lui offrit un sourire en coin, surprit, puis retourna chercher bonheur dans son cou.

    Finalement il n’aurait peut être pas à commanditer le meurtre de Fabio, et ça c’était plutôt cool. Mais pour ça, encore fallait-il qu’elle lui offre les trois mots, sinon il en voudrait à mort à l’autre tâche en bas. Il y tenait tellement, et la patience n’était tellement pas son truc, qu’il ne parvint à se retenir plus de 5 minutes, réitérant sa demande dans le creux de son oreille. Mais était-elle encore dans l’ambiance ? Il se recula légèrement, la fixant avec une pointe de timidité tandis qu’elle semblait en pleine réflexion, hésitante. Finalement, il allait peut être finir par se jeter de la nacelle, mais il ne s’agirait plus d’une fuite là, juste d’un suicide. Un suicide pour cause de honte ! Oui, c’est ça, il avait tellement insisté, que si elle refusait, il allait mourir de honte. « Non,ça ira je pense… » Sans blague ? Vrai de chez vrai ? Il ne parlait plus, ne bougeait plus, se contentant de faire passer ses émotions sur les traits de son visage, sans les contrôler. La surprise, l’impatience, et tout le reste. « … enfin sauf si tu as une proposition à me faire pour être sûr que je le sois réellement… Non ? » Oh, des propositions il devait bien en avoir en stock, mais là, rien ne lui venait. C’était comme de tendre un énorme paquet cadeau à un môme, et de lui demander s’il le mérite. C’était de ça dont il devait avoir l’air, d’un môme, un véritable môme immobile, les yeux rivés sur son paquet, ne bougeant pas d’un pouce de peur de changer quelque chose et de la faire rebrousser chemin. Il se contenta de faire « non » de la tête, sans la quitter de son regard gourmand, et en cet instant, incroyablement timide et impressionné. Car oui, elle l’impressionnait, le paralysait, l’intimidait. Il sentait l’imminence de ses mots, et il ne voulait pas tout gâcher. « Je… » Oui ? Il était suspendu à ses lèvres, son regard oscillant entre elles et ses yeux, ne voulant rien perdre de ce moment. Mais elle le bluffa une fois encore, enchainant sur le fait d’être dans la nacelle. Elle récidiva une deuxième fois, ne lui offrant pas les mots, puis une troisième. C’était elle qu’il allait finir par jeter par-dessus bord si elle continuait à se jouer de lui de la sorte. «Ah ! Je sais ! Je… » ne te donnerais pas ce que tu attends ? Ses lèvres se pressèrent contre les siennes, avec une avidité qu’il ne comprit pas tout de suite. Toutefois, il ne se fit pas prier pour le lui rende, glissant une main dans ses cheveux, s’accrochant dans sa nuque comme pour la supplier, lui faire comprendre que c’était le moment, qu’elle n’avait pas le droit de le torturer de la sorte. « … t’aime. » Il ne s’y attendait pas, il ne s’y attendait tellement plus, qu’il cru l’avoir rêvé, l’avoir imaginé. Il avait collé son front contre le sien, il se pinçait les lèvres comme pour s’assurer que tout ceci était bien réel. L’avait-elle dit ? Son cœur tambourinant dans sa poitrine semblait y croire en tout cas !

    Alors, doucement il resserra l’étreinte de ses doigts dans sur sa nuque si fine, et l’obligea à se reculer un peu, juste pour choper son regard, et s’assurer de ce qu’elle ressentait. Non pas qu’il doute de ses sentiments à présent, il avait juste peur qu’elle se sente mal par rapport à ce qu’elle venait de dire, qu’elle regrette ou quoique ce soit d’autre. Elle afficha un léger sourire en coin, ses mains glissant le long de son torse alors qu’il prenait conscience qu’elle avait bien pesé chaque mot, qu’elle avait réellement voulu les dire, et qu’elle ne l’avait pas fait sous pression… Il l’observa un moment, un très long moment durant lequel le silence sembla de mise. Il ne disait rien, se contentant de sourire, de sourire comme un benêt à vrai dire. Il n’en avait pas conscience, mais revint à lui quand elle le tira par le pendentif, le ramenant contre elle, alors qu’il était dans une sorte de bulle, une bulle faite d’émotions totalement indescriptible.

    « Heu… Je souris comme un crétin, là, pas vrai ? » La question était sortie d’entre ses lèvres, qui continuellement gardait ce sourire. Elle n’avait même pas besoin de répondre, il le voyait à son expression, qu’il devait être comique à voir. Il fallait vraiment qu’il se débarrasse de ce sourire ! Au moins, ça avait l’avantage de la rassurer sur l’impact qu’elle avait eu sur lui. Son sourire se transforma en un petit rire discret, et sa main vint se poser dans sa propre nuque, la frottant, alors que le stress commençait à monter en lui. Il était censé répondre, pas vrai ? Shit ! Il avait pas penser à ça ! Fallait qu’il lui dise, qu’il partage avec elle, et pourtant, il ne pouvait s’empêcher de se sentir con, d’avoir peur de mal faire. Répondre pour répondre. Non, il aurait voulu faire les choses biens.
    « Tu sais quoi ? Je crois qu’il s’agit vraiment d’une panne ! » Annonça-t-il en tournant la tête pour voir ce qu’il se passait en bas. Mais qu’est-ce qu’il en avait a secouer de ce qu’il se passait en bas ? Il pouvait bien s’agir d’une panne, peu lui importait ! Même s’ils mettaient deux jours à les libérer, il s’en foutait ! Au contraire, il serait bien content d’avoir cette excuse pour la garder auprès de lui, tout contre lui… Finalement, il finit par s’énerver contre lui-même, s’insultant dans sa tête, laissant transparaitre son combat intérieur sur son visage.
    « Oh et puis merde ! » s’exclama-t-il brusquement en se retournant vers elle, et en s’emparant de son visage pour un baiser des plus désespérés. Fallait pas qu’il réfléchisse, fallait pas qu’il se pose de questions, ça ne servirait à rien, si ce n’est le paralyser un peu plus. « Je t’aime ! » finit-il par glisser entre deux baisers toujours aussi intenses, presque brutals. « comme un dingue ! » Ses lèvres ne se séparaient des siennes que pour glisser un mot, voir deux, pas plus. « love you… te quiero… Tout c’que tu veux ! » Ouai, il tentait toute les langues, par mesure de précaution. « Gloup gloup ! » finit-il par lâcher après un moment de réflexion. « C’est du suédois… Ou du Télétubbies, je suis plus très sûr… » Annonça-t-il, finalement, en levant les yeux au ciel. Il aurait souhaité pouvoir le lui dire dans toutes les langues du monde, mais il avait arrêté l’école trop tôt pour en parler plus de deux. Pas grave, son sourire ferait le reste. Lentement, et tendrement cette fois-ci, il retourna caresser ses lèvres des siennes, juste comme ça, pour profiter de la douceur des siennes, avant de s’en emparer pour les goûter une nouvelle fois. Il n’avait jamais rien goûté de meilleur… Jamais rien d’aussi addictif et vitale…
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MessageSujet: Re: Une abeille peut en cacher une autre [Blondie]   Une abeille peut en cacher une autre [Blondie] EmptyDim 23 Aoû - 17:14

    [Aaaah ! J'aurais pu faire carrément mieux ! --" ]

    Certes, ils auraient pu être encore plus isolés, coupés du monde, loin des regards, loin de tout, mais Calypso avait pu lire dans son regard sa demande, cette envie d’entendre ces quelques mots. Ca n’était pas la première fois, et à présent elle n’était plus capable de se défiler et de percevoir chez lui une pointe de déception. Elle l’avait sentit quelque peu tendu, n’osant même plus s’emparer de la perche qu’elle lui tendait, en lui demandant s’il avait quelque chose à lui proposer pour la replonger directement dans l’ambiance. Sa réponse ? Un non de la tête… Il restait silencieux, ce qui ne faisait que confirmer l’importance que cela devait avoir pour lui. Il en demeurait sérieux, ce qui elle, la rendait nerveuse. Elle s’était donc d’abord jouée de lui, le faisant tourner un peu en rond, faisant mine de ne pas avoir saisi où il avait voulu en venir, qu’elle n’avait jamais eu en tête l’idée de lui faire part de ses sentiments de la manière la plus simple et la plus sincère qui soit. Elle avait enfilé le rôle de la petite blonde pas très futée, le temps de rassembler le courage nécessaire pour lui murmurer cet aveu, qui n’avait rien de surprenant quand on l’observait ne serait-ce que cinq minutes en présence de Kenzo. Elle avait besoin de lui, besoin de ce contact qui n’avait de cesse de la rassurer, encore et toujours plus. A chaque instant elle le désirait davantage, portée par ce qu’elle ressentait, par les émotions et sentiments qu’elle nourrissait à son égard. Il était celui qui savait l’apaiser, plus que quiconque d’ailleurs. Il avait été présent pour elle, débarquant à un moment loin d’être idéal pour lui, avait pu prendre la fuite à mainte reprises, mais ne l’avait pas fait. Toutes ces choses, toutes ces attentions, représentaient tant aux yeux de la blondinette…

    Perchés là haut, l’un contre l’autre, dans une solitude et une ambiance propice à la confiance, Calypso avait finit par lui offrir ces quelques mots. Elle s’était lancée, s’empêchant alors de réfléchir, ne pensant plus à rien, hormis à lui et lui seul, à cette douce étreinte, à ce bien être qui s’était emparée d’elle dès lors qu’elle était venu se blottir tout contre lui. Elle avait pris son temps, c’est vrai, entre coupant ces quelques mots par un long baiser passionné, dans lequel elle semblait avoir puisé le courage qui lui manquait. Calypso n’avait pas peur de Kenzo, elle ne le craignait pas mais se posait souvent bien trop de questions. Comment allait-il le prendre ? Est-ce qu’il attendait cela, ou alors était-il à mille lieux de tout ça ? C’était cela qui la freinait sans arrêt. Elle se retenait, de peur d’aller trop vite, de peur de faire les choses avec maladresse et au final de tout faire rater. Elle tenait à lui, comme jamais encore elle n’avait pu s’attacher à un homme, et elle voulait bien faire, quitte à se mener la vie dure face à des craintes infondées et stupides. Elle avait finit par le souffler, tout contre ses lèvres, sombrant ensuite dans un incroyable silence, comme si désormais elle n’était plus capable de prononcer le moindre mot. Elle était venue coller son front au sien, fermant doucement les yeux, attendant qu’il réagisse. Et franchement : elle flippait !

    Kenzo l’obligea à reculer, très légèrement, juste pour faire en sorte de capter son regard. La belle avait automatiquement ouvert les yeux, se demandant ce qu’il allait bien pouvoir dire ou encore faire. Elle ne regrettait pas ses mots, puisqu’ils étaient sincères et vrais, mais s’en sentait un peu gênée. Un léger sourire apparu au coin de ses lèvres, aux airs intimidés. Il ne disait rien, l’observait sans un mot, mais souriait ce qui avait pour effet de la rassurer quelque peu. Elle ne tenait plus face à ce silence des plus total, si bien qu’elle fit glisser ses mains sur son torse et le ramena à elle, en tirant doucement sur le pendentif qu’il avait autour du cou. C’était sa façon à elle d’essayer de le faire réagir, de lui faire comprendre qu’il devait dire quelque chose, ou même encore faire n’importe quoi. « Heu… Je souris comme un crétin, là, pas vrai ? » Le sourire de Caly, pour sa part, s’accentua suite à cette question. Oui, il souriait comme un crétin, mais il lui était destiné ce sourire de crétin, alors elle l’aimait, plus que tout. Elle ne répondit rien, alors que lui, riait légèrement en se frottant la nuque. Il était mal à l’aise ? Voilà, elle le savait ! Elle aurait dû se taire ! Ok ça l’avait peut-être touché, ça lui avait peut-être fait plaisir, soit… Mais voilà le résultat ! Maintenant il semblait stressé et c’était de sa faute ! A tous les coups il devait se demander ce qu’il devait faire à présent, n’ayant rien à lui répondre. Calypso ne demandait rien pourtant… Elle ne lui avait pas ouvert son cœur pour qu’il en fasse de même. Ce n’était pas un échange de mon d’amour. Il n’avait pas à le lui dire s’il s’en sentait contraint. Ce qu’elle se trouvait idiote !

    « Tu sais quoi ? Je crois qu’il s’agit vraiment d’une panne ! » Elle approuva d’un signe de tête, et tourna son visage sur le côté, cherchant à voir ce qui se passait en bas. Autant y aller à fond s’ils changeaient de sujet, non ? Elle allait l’y aider, peut-être qu’ainsi elle se sentirait mieux, bien moins gênée que présentement. Lorsqu’elle reposa finalement son regard sur Kenzo, qui semblait en pleine réflexion, elle fut surprise de sa soudaine exclamation. Hein ?! Ca l’avait carrément mis en colère ? Ah bah visiblement non, puisqu’il venait de s’emparer de son visage, pour venir capturer ses lèvres dans un baiser désespéré. Calypso en fut surprise, à tel point qu’elle mis quelques secondes avant de prendre conscience de ce qui se passait, et d’y répondre. La pression de ses lèvres contre les siennes, avec une telle intensité, une telle fougue, eut le don de la faire frissonner. « Je t’aime ! » venait-il de lui glisser entre deux baisers. Il l’aimait, comme un dingue d’après ses propres mots. Et en plus de cela, il le lui déclarait en plusieurs langues, sans pour autant stopper ce baiser enflammé. D’un seul coup, toute la pression que Caly s’était elle-même infligée, ce stresse sans nom, tout ça s’envolèrent. Son sourire revint plus franchement sur ses lèvres, jusqu’à faire naître un léger rire quand il prétendit lui faire cet aveu en suédois, ou en langage de Télétubbies n’étant plus très sûr de lui. Doucement, elle passa sa main sur sa joue, la descendant jusqu’à cou, qu’elle caressa lentement de son pouce, l’ayant posé à plat contre sa peau chaude.

    Dans une tendre caresse il vint chercher de nouveau le contact de ses lèvres, à son plus grand plaisir. Comme si tout était retomber, qu’ils ne ressentaient plus ce besoin vital et presque brutal de se rapprocher toujours plus et de se prouver qu’ils s’aimaient, ils partageaient un moment de douceur et d’apaisement… Tout était si unique avec lui, qu’elle n’imaginait plus sa vie sans qu’il n’en fasse parti. Elle ne se lassait pas de ses baisers, du goût sucré de ses lèvres, de cette infinie pression dont elle était devenue dépendante. A présent complètement rassurée, elle retrouvait un peu d’assurance, et son côté taquin refaisait surface. Elle lui mordilla la lèvre, tout en baladant ses mains sur son torse, comme elle aimait si souvent le faire.

    « Je t’aime… Je t’aime… Je t’aime, je t’aime, je t’aime… » Une fois que le premier avait franchi le seuil de ses lèvres, les autres, tous aussi sincères, n’avaient pas de peine à le suivre ! Elle se faisait même une joie d’entendre ces mots sortir de sa propre bouche. Dans un murmure, elle les lui offrait, heureuse d’en avoir été capable, d’avoir surmonter la crainte indescriptible qu’elle avait eu jusqu’à présent, la bloquant sans raison.
    « J’en ai mis du temps… Je le sais, et je m’en excuse… » Là, elle l’avait enlacé, se serrant tout contre lui, venant nicher son visage dans le creux de son cou. Des excuses, elle avait le besoin d’en formuler. Lui qui avait été si patient avec elle, si compréhensif, il les méritait amplement. Toujours présent pour elle, c’était une manière de l’en remercier. Un « Je t’aime » et toute son importance, sa signification, valait bien plus qu’un merci, et Kenzo méritait encore plus.
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MessageSujet: Re: Une abeille peut en cacher une autre [Blondie]   Une abeille peut en cacher une autre [Blondie] EmptyLun 24 Aoû - 11:49


    Mais comment c'était possible un truc pareil ? Il avait tellement attendu, il avait tellement insisté, il avait même tout fait pour créer la bonne atmosphère, le moment propice à... Et finalement il n'arrivait à rien ?! Incapable de parler, incapable surtout de lui dire ce qu'il avait à lui dire ! C'était comme si le fait de la savoir dans l'attente le stressait. Des millions de fois il s'était retenu de le faire ces dernières semaines, il avait même avoué devant une vingtaine de mômes qu'il était tombé amoureux d'elle au premier regard, et pourtant, il restait bloqué comme un crétin, les lèvres légèrement entrouvertes et le regard triste. Oui, triste ! Triste de ne pouvoir être en mesure de lui répondre. Il voulait, il le voulait de toute son âme, mais les mots restaient bloqués dans sa gorge, dans ce nœud qui s'y était formé ! Non mais quel crétin ! Tout ça pour ça ? Ça ne pouvait pas aller que dans un sens, il fallait qu'elle sache qu'il partageait les mêmes sentiments qu'elle, qu'il était dingue d'elle, à un point qu'elle n'osait imaginer, même encore au-delà ! Ouai, au-delà de ce point qu'elle n'osait imaginer, et même au-delà de l'au-delà de ce point qu'elle... Bref ! Il l'aimait a en perdre la raison, au point de ne penser qu'à elle toute la journée, de rêver d'elle la nuit, de n'aspirer qu'à la retrouver. C'était bien simple, depuis qu'il avait croisé sa route, il n'était pas parvenu à composer une seule chanson qui ne parlait pas d'elle. D'ailleurs, ça commençait à craindre un max, là, parce qu'il faisait pas vraiment dans la chanson pour adolescente pré-pubère d'ordinaire, et qu'il commençait à flirter avec le répertoire de Mandy Moore, là ! Alors, bon sang, pourquoi ça sortait pas ? Pourquoi est-ce qu'il lui parlait de la panne au lieu de lui dire ces trois foutus mots qui lui brûlaient les lèvres ? Il le voyait, il pouvait le lire sur les traits de son visage qu'il était entrain de lui faire du mal, de la torturer en ne disant rien, en s'infligeant à lui-même ce stress intense. Bordel, mais pourquoi il ne pouvait pas ? Pourquoi faisait-il cette sorte de blocage ? Juste parce que maintenant on attendait ça de lui, et qu'il n'aimait pas faire les choses quand on les lui imposait ? Mais personne, mis à part lui, n'imposait quoi que ce soit... A part le visage anxieux de sa belle, qui cherchait, en vain, une échappatoire en parlant de la panne. Jamais encore il ne s'était sentit aussi idiot qu'en la voyant se tordre le cou pour lui répondre au sujet de la panne. Il s'insulta intérieurement, avant de s'énerver oralement, et de s'emparer de ses lèvres brusquement. C'était comme pour se donner du courage, comme pour lui prouver qu'il n'était qu'un con incapable de bien faire, exigeant de l'autre ce qu'il semblait incapable de faire lui-même. Puis... sans réfléchir... les mots vinrent d'eux même... avec cette même violence désespérée que l'on pouvait retrouver dans ses baisers. Il aurait voulu s'arrêter à présent, la contempler un instant, s'instruire sur son visage et voir si ce stress qu'il avait fait grimper en elle l'avait déserté, mais il était incapable de détacher ses lèvres des siennes, incapable de ralentir le rythme, alors qu'il semblait en avoir besoin pour survivre. Comme un assoiffé, comme un affamé, il fallait qu'il s'abreuve d'elle jusqu'à ce que cette sensation de vide ait disparue.

    Il ne parvenait plus, non plus, à s'arrêter de lui dire qu'il l'aimait, dans toutes les langues, même les plus imaginaires. "Gloup gloup" ? Non, mais il avait perdu son seul neurone actif, là ? Cette dernière traduction très personnelle du "je t'aime" façon Télétubbies lui fit prendre du recul par rapport à ses lèvres sucrées. Se reculant juste un peu, il leva les yeux au ciel, comme en profonde réflexion, voir conversation avec lui-même. Il l'entendit rire, un léger éclat cristallin, qui fit naître un sourire sur ses lèvres. Il n'y avait pas de preuve plus parlante que ce rire. Gardant le sourire, il reporta son regard sur elle, glissant ses mains le long de ses cuisses, puis de sa taille fine, pour finalement les remonter dans son dos, et finalement rapprocha son visage du sien, jusqu'à ce que ses lèvres viennent caresser les siennes. Juste une caresse pour commencer, comme pour s'excuser de s'être aussi avidement jeté sur elle de la sorte, puis doucement il les attrapa, les cajola, les agaça, les força un peu, les butina, toujours avec lenteur et une douceur exquise. Mademoiselle, retrouvant de l'aplomb, vint à lui mordiller la lèvre, ce qui n'eut rien de déplaisant, au contraire. Il se recula légèrement, comme pour la punir, comme pour la priver de ses lèvres, alors qu'il n'avait qu'une envie : Qu'elle recommence aussitôt. C'est alors qu'il fut enseveli sous une avalanche de "je t'aime" qu'elle répétait en boucle, dans un murmure.
    - Tu essayes de t'en convaincre, ou quoi ? Demanda-t-il, dans un souffle contre son oreille. Il souriait, ne s'inquiétant pas de la sincérité de ses mots. Il voulait juste la provoquer un peu, surprendre son air outré, son petit nez se retrousser, ses sourcils se froncer, dans une attitude de chaton en colère, ce qui le fit rire.
    Ses mains, une fois de plus, avait glissé le long de son torse, avant qu'elle ne vienne se blottir contre lui. Dans une attitude protectrice qu'il ne contrôlait pas, il alla croiser ses deux bras dans son dos, l'étreignant de sorte qu'elle disparaisse aux yeux de tous, sauf aux siens. Alors, elle le surprit. Elle s'excusa. Elle s'excusa de l'avoir fait attendre, d'avoir mit autant de temps pour lui avouer qu'elle l'aimait. Non, c'était une blague ? Comment pouvait-elle s'excuser pour ça ? Ça va pas dans ta tête, Blondie ?
    - Penses-tu ! C'est pas comme si j'attendais ça depuis des jours, et, qu'à court d'idée, je m'étais arrangé pour faire bloquer une grande roue rien que pour toi, afin de créer un climat de confiance propice à un "je t'aime" ! Tssss ! Qu'est-ce que tu vas chercher là ? Voyons !
    D'une main, il battit l'air, comme pour chasser cette idée saugrenue, alors qu'il pinçait les lèvres et fronçait le nez dans une attitude assez... british ?! Il finit par lâcher une petit rire, tout en ramenant cette main qui avait battue l'air, auprès de sa jumelle, dans son dos, caressant doucement de ses paumes l'entière surface, dans un geste apaisant. Une de ses mains remonta doucement, s'arrêtant sur sa nuque pour la masser un instant, alors que ses lèvres se posaient sur sa crinière blonde, avant d'y former un baiser.

    Sa main glissa de sa nuque à son cou, puis remonta doucement jusqu'à lui attraper le menton, et l'obliger à quitter sa cachette. Un sourire aux lèvres, il caressa, du revers de l'index sa joue, ramassa une mèche de cheveux et la ramena avec délicatesse derrière son oreille, ne détachant jamais son regard de ce qu'il faisait.
    - Tu n'as vraiment pas a t'excuser pour ça. Je vois même pas pourquoi tu t'excuses. Et je ne veux pas que tu t'excuses. Jusqu'à preuve du contraire, je ne te l'avais pas dis non plus... Est-ce que je dois te présenter des excuses aussi ?
    Il lui parlait doucement, ne cessant de passer ses doigts dans ses boucles blondes, plus pour son plaisir personnel, il faut bien l'avouer. Il ne voulait pas de ses excuses, ses excuses là le faisait culpabiliser, lui donnant l'impression de lui avoir forcé la main, ou de s'être montré trop empressé. C'était le cas, il lui avait laissé apercevoir son envie d'entendre ses mots-là, mais c'était sa faute à lui, elle n'avait rien à se reprocher s'il se montrait impatient. Il approcha doucement son visage du sien, cherchant ses lèvres des siennes, quand...
    - C'est toi qui vibre, comme ça ?! Bah quoi ? Il fallait bien qu'il pose la question. Après tout, c'était plutôt flatteur de faire vibrer une fille... Enfin, en théorie, parce que là, la vibration était un peu forte, et ciblée sur... sa poche ?! Ha nan ! Autant pour moi ! C'est mon portable ! Dans un grand sourire d'excuse, il farfouilla dans sa poche, et finit par en extraire un portable. Un sourcil arqué, il jeta un coup d'œil au nom affiché avant de décrocher. Après un "Pronto ?" il retrouva le silence, visiblement assaillit par les bavardages de son interlocuteur. Tout ce que Kenzo était capable de faire, c'était afficher différentes expressions sur ses traits, essentiellement la surprise ou l'interrogation, tout caressant du bout des doigts la taille fine de Caly. Sans détacher son téléphone de l'oreille, il alla même jusqu'à déposer quelques petits baisers sur les lèvres de la belle... Mais biensûr que si, je t'écoute ! S'exclama-t-il, en détachant juste ses lèvres de Caly, son visage restant à quelques centimètres. Pas du tout ! Je ne suis pas distrait ! Quoi ? Une blonde ? Quelle blonde ? Je vois pas de blonde, moi... Bon, il la voyait très très bien la blonde, mais il se mit quand même a regarder un peu partout, des fois qu'une caméra soit planquée quelques part. Tu me vois ? Ça veut dire quoi, ça ? Immédiatement il stoppa tout mouvement, s'arrêtant même de respirer, ne bougeant que les yeux, attentif à sa conversation. Lentement il fit pivoter sa tête sur le côté, tout en reculant suffisamment pour que son dos touche le fond du siège, et par conséquent, la barrière de sécurité, il fit dépasser sa tête pour scruter le pied de la grande roue. Alors, dans un sourire crispé, il leva sa main, et l'agita. Hum... Moi aussi je te vois... Bah écoute, ça tombe bien ! Tu pourrais dire à quelqu'un que la grande roue est en panne ? Allô ? Allô ?! Noah ? Y a plus ! Il n'avait plus que le sombre écho d'une pénible tonalité en guise d'interlocuteur. Surprit, Kenzo porta son regard sur l'écran, puis haussa les épaules avant de ranger le portable dans sa poche. Mon frère. annonça-t-il à Caly en guise d'explication. Il ne lui avait pas vraiment parlé de son frère, à vrai dire il ne lui avait pas raconté grand chose du tout. Mais la période ne s'y prêtait pas, elle vivait un deuil, devait se remettre, et lui n'avait pas pour habitude de conter sa vie. Moins il en disait, mieux il se portait. Même à Caly, même à celle qui faisait chavirer son coeur. Justement, auprès d'elle il oubliait tout, jusqu'au comportement étrange de son jeune frère envers lequel il commençait a perdre de patience. Bon... On en était où, nous ? Bah quoi ? C'est pas un petit coup de fil qui allait le perturber, hein. D'autant que pour une fois, son frère n'avait pas été trop bizarre. Il voulait juste une idée de cadeau pour l'anniversaire de Nona. Normal, quoi. Tellement normal que ça en devenait presque réjouissant, et que ça lui donnait envie de se montrer très affectueux... Une volontaire ?
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MessageSujet: Re: Une abeille peut en cacher une autre [Blondie]   Une abeille peut en cacher une autre [Blondie] EmptyMar 25 Aoû - 1:08

    Ils s’étaient enfin échangés un « Je t’aime », depuis le temps que l’un comme l’autre l’attendait. Il avait fallut que Calypso fasse le premier pas, sentant bien qu’il voulait l’entendre, pouvant le lire dans ses yeux. Et après avoir cru qu’elle aurait dû le retenir encore un peu, après avoir senti une vague de stresse s’emparer d’elle, elle avait finalement eut droit elle aussi à ces quelques mots d’amour. Ils avaient eu le don de l’apaiser en l’espace de deux secondes top chrono, la rassurant plus que jamais. Et en plus de ça, Kenzo les lui offrait en plusieurs langues, y compris celle des télétubbies. Mais quel amour ! Il la fit rire, traduisant sans le moindre doute le fait qu’elle était de nouveau détendue. Elle avait d’ailleurs l’impression que lui seul était capable de la faire passer d’un état à l’autre aussi rapidement. De quoi faire lâcher son cœur en deux temps trois mouvements ! Un souffle contre sa peau suffisait à le faire s’emballer, un baiser, un mot, et elle était capable de coupe sa respiration sans même en avoir pleinement conscience. Tout comme ses mains qui remontaient le long de ses cuisses, puis sur sa taille, pour se stopper dans son dos et la ramener vers lui. A présent tout proches, leurs lèvres se caressaient. Kenzo la cherchait à vrai dire… Il les frôlait, les titillait, toujours tout en douceur, et s’il continuait ainsi, il allait la rendre dingue. Elle le lui fit alors comprendre en lui mordillant avec un semblant de tendresse, mais juste un semblant, la lèvre inférieure. C’était plus sensuel qu’autre chose… Puisqu’il la cherchait, il n’y avait pas raison qu’elle se laisse faire sans rien dire. Au contraire, elle répondait et entrait dans son jeu, restant tout de même douce, en lui murmurant une cascade de « Je t’aime ». Piouuuf ! Ce que ça faisait du bien de les entendre, de pouvoir les prononcer, et ce sans la moindre crainte ! « Tu essayes de t'en convaincre, ou quoi ? » Tsss ! Bien évidemment, Calypso tomba dans le panneau ! Elle se recula aussitôt, au lieu de répliquer, et le fixa avec une mine complètement outré, fronçant légèrement les sourcils, affichant une petite moue. Non mais vraiment ! Raaah !
    « T’as tout compris ! Plus je vais le répéter, et plus je vais le croire ! »
    Il en riait en plus ! Sale gosse ! Ouais, quand il affichait ce large sourire, cet air satisfait, transpirant la fierté masculine, pareille à celle que pouvait avoir le vainqueur d’un véritable combat de coq, ou encore à celle d’un petit démon qui venait de réussir son coup sans s’être fait prendre, sans qu’on ne l’ai devancé ; elle ne pouvait s’empêcher de le penser : sale gosse !

    Elle ne se priva pas cependant de se blottir tout contre lui, se fondant dans l’étreinte protectrice qu’il lui offrait. Ses bras étaient toujours grands ouverts, à tout moment elle pouvait y trouver refuge, et jamais elle n’aurait de cesse de l’en remercier. Plus qu’un quelconque soutien, il avait été un véritable pilier pour elle en cette période de deuil. Rien de tout ceci n’était véritablement terminé, mais elle ne pouvait s’empêcher de repenser à tout ce qu’il lui avait apporté jusqu’à présent. Elle s’excusa alors du temps qu’elle avait pu mettre pour lui faire part de ses sentiments, car dans le fond elle se sentait idiote d’avoir tant hésité en sachant que tout ceci était ancré en elle, ancré au plus profond de son cœur et que la sincérité y régnait. Pourquoi retenir ce qui est indéniable et vrai ? Ca n’avait pas tellement de sens, et même la peur ou l’appréhension n’était pas une raison suffisante à ses yeux. Elle en était désolée, et là aussi le lui avouait. Elle ne pu que sourire doucement à ses exclamations, tout en restant serrée contre lui, le visage niché dans le creux de son cou. S’y cacher était bien trop facile, et bien vite, Kenzo fit en sorte qu’elle relève la tête. Doucement, il caressa sa joue, ramenant une mèche d’or, bouclée, derrière son oreille. D’après lui, elle n’avait pas à s’excuser, il n’en voulait pas de ces mots…

    « Non mais… » -Elle s’était stoppée d’elle-même, sachant pertinemment qu’elle s’engageait dans une joute verbale perdue d’avance. Ses arguments ne tiendraient pas longtemps face à Kenzo, alors mieux valait les taire de suite.

    « C'est toi qui vibre, comme ça ?! » Calypso recula légèrement son visage, un peu étonnée. Elle pouvait frissonner sous ses caresses, mais de là à ce qu’il le perçoive si facilement, peut-être pas non ! Ah bah non, il s’agissait de son portable. Elle le laissa répondre, hésitant même à se détacher de lui. Sauf que là, c’était peut-être trop lui en demander à la blondinette ! Faut pas pousser mamie dans les orties hein ! Elle le laissait déjà répondre, c’était pas mal ! Bah quoi ? Elle aurait pu s’emparer de ses deux poignets, et avec sa ridicule petite force essayer de l’empêcher de récupérer son mobile. Ou alors… Elle aurait pu user de ses charmes pour arriver à ses fins. Là elle faisait rien, et se contentait de garder ses mains à leur place préférée, sans dire un mot. Elle pouvait se montrer sage, comme quoi il n’y avait pas que ses airs qui étaient angéliques. Calypso détaillait chacune de ses expressions, curieuse de savoir ce qui pouvait bien se dire à l’autre bout de la ligne. Il ne semblait pas si concentré que ça, puisque sa main se baladait toujours sur sa taille, la faisant frissonner sans qu’elle ne puisse le contrôler. Il allait même jusqu’à déposer de petits baisers furtifs sur ses lèvres, lui décrochant de ravissants sourires. « Quoi ? Une blonde ? Quelle blonde ? Je vois pas de blonde, moi... » Son interlocuteur était devin ?! Ou alors c’était un coup de poker, ayant vu un quelconque cliché dans la presse les affichant ensemble. Les deux hypothèses étaient plausibles après tout !

    Mais non, c’était même plus fastoche que ça à expliquer ! Visiblement la personne était présente et les voyait. Kenzo s’était figé, pour finir par glisser sur la banquette, se faire griller et du coup faire un signe de la main. Le dénommé Noah ne l’écouta pas plus longtemps, préférant raccroché et les laisser là-haut. Allait-elle s’en plaindre ? Non pas vraiment ! « Mon frère. » avait annoncé Kenzo, après avoir rangé son téléphone.
    « Il te cherchait ? Avait besoin de toi ? » -Ces derniers temps elle avait eu droit à ce genre d’appel très court de la part de Thalie, mais là, ça n’était sûrement pas pour s’assurer que tout allait bien. Enfin, après tout, elle ne le connaissait pas le jeune homme, Kenzo ne lui en ayant pas tellement parlé. Elle ne savait pas grand-chose à vrai dire. Le strict minimum, et encore, c’est ce qu’elle croyait. Rare n’étaient pas les fois où elle se sentait portée par des élans de curiosité, qu’elle exprimait bien souvent sans se faire prier, contrairement à ses « je t’aime » qu’elle mettait quinze ans à sortir ! Mais il ne s’étendait jamais sur les divers sujets qu’elle abordait. Assez vague, il n’en avait pas tellement dévoilé sur lui et sur sa vie, faisant toujours attention à comment elle allait et j’en passe. Elle avait même le sentiment de passer avant tout et cela l’avait beaucoup gênée au départ. Il en savait plus sur elle qu’inversement, de quoi être parfois frustrée lorsque face à une question il ne répondait pas ou changeait de sujet. Ca arrivait, mais elle n’en tenait jamais réellement compte. Ca s’envolait en moins de deux !

    « Bon... On en était où, nous ? ». Un sourire apparu sur les fines lèvres rosées de Calypso, avant qu’elle ne s’avance et vienne les presser doucement contre les siennes. Démarrant par un simple baiser, sage et tendre, elle se laissa vite rattraper par la vague de désir qui la submergeait depuis un moment déjà, se montrant davantage passionnée et sensuelle. L’une de ses mains se posa sur sa joue, cherchant à le ramener encore plus à elle, offrant une tout autre intensité à leur échange. Ses lèvres semblaient avides des siennes, de leur chaleur, de leur goût, de leur douceur… Elle en réclamait toujours plus, n’écoutant plus que son cœur, et zappant complètement sa raison. Alors qu’elle se perdait dans ce baiser, elle sentit la nacelle bouger, ce qui la freina, la faisant redescendre de son petit nuage.
    « Oh… Déjà… » -lâcha-t-elle d’une petite voix, dans un murmure porté par un souffle contre ses lèvres, quelque peu déçue. La panne n’avait pas été très longue, et à tous les coups on allait leur demander de descendre pour qu’un machiniste jette un œil à tout ça en toute sécurité. Sauf qu’elle n’en avait pas envie, elle ! Alors, comme s’il s’agissait de la dernière occasion pour profiter de ses lèvres, elle revint à leur assaut, ne perdant pas un seul instant, dans sa précipitation, de sa douceur.
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MessageSujet: Re: Une abeille peut en cacher une autre [Blondie]   Une abeille peut en cacher une autre [Blondie] EmptyMer 26 Aoû - 5:47


    Son frère ! Nan, mais ça c'était la meilleure ! L'autre, déjà pas vraiment bavard d'ordinaire, se tapait une remake d'un film muet sans les sous-titres depuis des semaines, et voilà qu'il voulait lui parler maintenant ? Là ? Tout de suite ? Alors qu'il était en plein câlin post-"je t'aime" avec Blondie ? Non, ça devait être une farce, un canular avec caméra cachée et tout. D'autant plus qu'il disait le voir. Comment il pouvait le voir alors qu'il se trouvait à plus de 30 mètres du sol, dans une nacelle se balançant au-dessus de Rome ? Et visiblement il n'était pas le seul à voir, puisqu'il lui parlait de Blondie par la même occasion. Peu probable que Noah le devine en galante compagnie, puisqu'il était censé travailler à cette heure-là. A ses risques et périls, Kenzo tenta une percée sur la droite, espérant voir le pied de la roue sans être vu. Raté ! Son frère s'y trouvait bien, et comme à son habitude, il donnait l'impression d'avoir avalé un politicien. Un peu embarrassant comme situation, non ? Souhaitant détendre l'atmosphère, Kenzo se fendit d'un petit signe de la main, et jugea bon de se la jouer innocent comme si personne a part lui n'avait encore remarqué que la grande roue ne tournait plus. Pour toute réponse, il eut le droit à l'agaçante tonalité du téléphone. Rooooh, c'est qu'il manquait d'humour par moment, le Monkey. Est-ce que ça allait perturber Kenzo ? Non, pas le moins du monde. Il avait un peu d'autres chats à fouetter là. Son frère avait retrouvé sa langue ? Grand bien lui fasse, ils parleraient ce soir entre deux épisodes de l'Inspecteur Harry, là il avait plus important entre les mains. Non pas que Noah ne soit pas important, loin de là, seulement Caly c'était... précieux et rare. Il rangea son portable dans sa poche, et informa sa blonde qu'il s'agissait de son frère. Bah oui, qu'elle n'aille pas croire que c'était un coup de fil de pacotille auquel il se permettait de répondre. Y avait que sa famille qui avait le droit de l'interrompre durant un tête à tête avec elle. "Il te cherchait ? Avait besoin de toi ?". Il se contenta de sourire devant cet empressement à le questionner. Avant de lui répondre, ses doigts caressant sa joue. "Oui et... non" Oui, il le cherchait, et non, il n'avait pas besoin de lui. Il n'avait pas cessé de sourire, cherchant à la rassurer, sans trop en dire. Il n'aimait vraiment pas parler de lui, partant du principe qu'il n'avait pas grand chose à raconter, ou alors rien de réjouissant, rien pouvant faire rire ou sourire Blondie, alors qu'il s'agissait là de sa mission première. Mais il est vrai que depuis quelques temps, il avait bien envie de lui faire rencontrer Noah. Il avait envie de la garder rien que pour lui, aussi, mais il savait que dans un sens, il n'était pas juste que lui connaisse toute sa famille, ainsi que sa maison, son lieu de vie, tout, alors qu'il restait entouré de mystère. Pourtant il n'avait pas honte de ce qu'il était, au contraire, mais jusqu'à présent, il n'avait pas eu envie de tout mélanger, restant secret d'un côté comme de l'autre.

    Pour changer de sujet, et aussi parce qu'il en avait envie, il l'incita a reprendre là où ils en étaient restés, à savoir, un baiser. Après un sourire franc, la miss ne se fit pas prier pour revenir à l'assaut de ses lèvres. Mais cette fois, le baiser tendre n'eut qu'un temps. Oh, il y régnait toujours autant de tendresse, mais Blondie décida de lui faire passer son désir. Comme s'il avait besoin de cela pour la désirer davantage. Il la laissait mener la cadence de leurs lèvres, de leurs langues, tandis que lui se chargeait de démultiplier ses mains sur son corps, caressant, glissant, énervant sa peau de la plus douce des manières qui soit, remontant son tee-shirt doucement comme pour chercher à toucher encore plus d'elle, s'imprégner le plus d'elle. La conservant tout contre lui, il n'avait de cesse de récupérer ses lèvres dès qu'elles s'éloignaient de quelques millimètres, glissant dans son cou lorsque, éventuellement, elle avait réellement besoin de reprendre sa respiration, son but n'étant pas de la tuer. Mais il ne tenait jamais très longtemps, et repartait rapidement à la conquête de ses baisers, une main contre sa joue l'aidant à la maintenir dans le droit chemin. Il était entrain de faire glisser le bout de ses doigts le long de ses bras, remontant doucement, s'infiltrant sous ses manches courtes, lorsqu'elle se sépara de lui, tournant la tête rapidement en s'exclamant "Oh... Déjà...". Un peu surprit, il la contempla les sourcils légèrement relevé.
    - Heu... C'est pas censé être ma réplique, ça ? Lui demanda-t-il dans un regard en coin. Déjà ? Déjà finit son baiser ? Inutile de préciser qu'il n'avait pas sentit la nacelle bouger, et n'avait pas conscience de la grande roue reprenant sa marche. Il ne le remarqua qu'à la deuxième secousse, et donna de la voix à son tour. Merde ! Déjà ? Quoi ? Elle venait de le dire ? Oui, mais pas lui, alors ça compte que pour moitié !
    Il allait faire une réflexion sur le fait que les pannes c'est vraiment plus ce que c'était, lorsqu'elle l'obligea au silence en s'emparant de ses lèvres avec une avidité encore jamais égalée. Contre ses lèvres, il laissa échapper un soupire de plaisir, alors que ses mains s'emparaient de son visage, l'obligeant à s'approcher encore plus, intensifiant, approfondissant le baiser qui gagnait en frénésie. Ses paumes se réchauffaient au contact de sa peau, comme la température de son corps influençait celle du sien. Mais n'était-ce pas plutôt le désir qui enflait à une vitesse fulgurante ? Son corps réagissait au sien, par des frissons, des soupires, des respirations lentes et fortes, mais pas seulement. De manière plus... réelle... elle le rendait dingue.

    Sa peau semblait prendre feu à mesure qu'il explorait son cou, laissant trainer ses lèvres gourmande en s'enivrant de son odeur, en dégustant son goût si subtil. Ses mains ne cessaient d'explorer un peu plus de sa peau, remontant dans son dos, traçant un chemin de frissons le long de sa colonne vertébrale. Les mains de la belle n'étaient pas en reste, passant et repassant sur son torse, comme à leur habitude, décrochant un soupire plus prononcé chaque fois qu'elle dépassait l'invisible frontière de son nombril. Il perdait toute notion du temps, n'étant sûr que d'une chose : Il serait trop court. Il fallait qu'il profite de cette tranquillité, de cet isolement tant qu'ils étaient encore dans cette nacelle loin de tout, tant qu'ils pouvaient encore s'aimer loin du regard des autres. Ses lèvres vinrent récupérer les siennes. Sa respiration anarchique n'était rien comparée a l'emballement que subissait son cœur, tapant comme un diable contre son thorax. Il devenait dingue, se consumait à petit feu, ne réfléchissait plus à rien d'autre qu'aux caresses, celle, douce, de sa langue sur la sienne, celles plus franches de ses paumes sur sa peau, celle, plus incontournable, de son corps pressant contre les siens, laissant ses formes épouser ses courbes à la perfection. Il devenait dingue, non, ils devenaient dingues tous les deux, se pressant l'un contre l'autre comme si leurs vies en dépendaient. Puis, un fait extérieur, tira Kenzo de cette douce euphorie. Il stoppa le baiser, sans pour autant séparer ses lèvres de celles de Blondie qui cherchait à le réanimer. Ses paupières se rouvrirent, et ses prunelles se braquèrent vers le coin de son regard...
    - Caly... Murmura-t-il contre ses lèvres, tout en ôtant ses mains de sous son tee-shirt. Mon coeur... Souffla-t-il une nouvelle fois, alors qu'elle persévérait à vouloir le ramener à ce baiser. Doucement, mais rapidement, il vint poser ses mains contre ses joues et la força a éloigner, quelque peu, son visage du sien. Mon coeur, c'est pas que j'aime pas ce que tu me fais, hein, au contraire, même ! Surtout quand tu fais ce petit truc avec ta... Commença-t-il son sourire s'élargissant à mesure qu'il repensait à ce petit truc qu'elle faisait avec sa... Bref ! Il se stoppa en vol, s'éclaircit la gorge, un peu gêné, puis reprit, toujours aussi doucement. J'adore mais... D'un mouvement de menton, il lui désigna sa gauche. ... Je me sens observé...
    Sur la gauche, trois méchano, boîtes à outils à la main, les observait la bouche entrouverte. Derrière eux, la file d'attente pour la grande roue s'était grandement élargie pendant la panne, et à présent c'était une dizaine de pairs d'yeux qui se braquaient sur eux. Dans un sourire gêné, Kenzo vint déposer un baiser furtif sur les lèvres de sa belle, tout en rabaissant rapidement le tee-shirt qu'il avait un peu remonter dans son dos. La saisissant par la taille, il l'aida a se relever, puis en fit de même. Reprenant un peu d'assurance, il passa nonchalamment, et avec des airs de propriétaire, un bras par-dessus les épaules de Blondie.
    - Excusez-la ! Annonça-t-il tout fort en quittant la nacelle. Elle est folle de mon corps ! Elle peut pas résister ! Dès qu'une occasion se présente, elle me saute dessus... Ah c'est pas tous les jours facile, croyez-moi !
    Souriant de toutes ses dents, avec la fierté de l'italien, il resserra son étreinte autour de ses épaules, et l'entraina rapidement hors de la parcelle de terrain réservée à la grande roue, s'éloignant le plus possible de ses regards toujours braqués dans leurs dos. Alors, ses mains se firent plus douces, ses doigts vinrent jouer une mélodie imaginaire sur le haut de son bras, et ses lèvres posèrent un baiser sur ses boucles blondes, avant de formuler un "je t'aime" à peine audible... Ça oui, il l'aimait, elle le rendait dingue, mais il l'aimait comme un fou...

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MessageSujet: Re: Une abeille peut en cacher une autre [Blondie]   Une abeille peut en cacher une autre [Blondie] EmptyJeu 27 Aoû - 3:06

    [Je me rattraperais, I promess']

    Calypso s'était littéralement laissée emporter par cette vague de je ne sais quoi, cette émotion indescriptible qui tout comme ces légers frissons la traversait de part et d’autre. Sentir ses mains chaudes posées à même sa peau, ses lèvres gourmandes pressées contre les siennes, leurs langues se perdant dans un ballet de sensualité, s’offrant mille et une caresses… Tout cela lui faisait perdre la tête. Folle ; elle était folle de lui, et traduisait cet état de par sa passion et sa fougue, de l’intensité qu’elle donnait à leur échange. Plus que du partage, elle avait le sentiment de s’offrir complètement à lui, le laissant faire ce que bon lui semblait, profitant de chacun de ses gestes comme s’il s’agissait là d’un cadeau qu’il lui faisait. Sauf qu’il fallait forcément que quelque chose vienne les déranger. Ca n’était pas le téléphone cette fois-ci, mais bien l’attraction qui avait décidé de repartir, secouant quelque peu la nacelle. La blondinette ne pu s’empêcher d’exprimer sa déception. Oui elle était déçue… Déçue de voir qu’en redescendant ils retournaient finalement à la réalité, qu’ils allaient quitter cette bulle qui les avait jusqu’à présent isolé, coupé du monde, comme hors du temps. Elle l’avait eu rien qu’à elle, mais trop peu de temps… Elle n’en était pas satisfaite ; et en y réfléchissant un instant, elle n’aurait jamais pu en être contente, sauf si l’éternité leur avait été promis dans cette nacelle. « Heu... C'est pas censé être ma réplique, ça ? » Elle esquissa un léger sourire, face à son semblant d’incompréhension. Visiblement il n’avait pas remarqué que la grande roue avait reprit du service. Son sourire s’accentua quand finalement il en prit conscience. Elle hocha la tête positivement, confirmant que oui, qu’ils allaient déjà retrouver la terre ferme, à son plus grand malheur. Elle le fixa quelques secondes, affichant une petite moue, se rendant finalement compte que c’était maintenant ou jamais pour profiter de ce moment avec lui, de cette paix et tranquillité. Calypso revint donc chercher ses lèvres, les capturant dans un baiser brûlant. Un baiser indéfinissable, sans nom, passionné et à la fois tendre, un baiser qui lui hurlait à sa manière qu’elle l’aimait… Et toute cette frénésie était partagée, Kenzo soupirant tout contre ses lèvres, la torturant à l’aide de caresses et baisers déposés sur la peau douce de son cou, la brûlant presque tant ils étaient chauds. Elle frissonnait, soupirait doucement, se mordant parfois même la lèvre inférieure pour les retenir.

    Mais il vint à se stopper. Plongée et complètement perdue dans cette étreinte, se pressant tout contre lui, elle ne chercha pas plus loin, et tenta de le relancer. En vain… Non, il était bien décidé à ne pas répondre, et allait la forcer à reprendre tous ses esprits et revenir à la réalité. « Mon coeur... » soufflait-il contre ses lèvres, faisant se dissiper le nuage de désir qui obstruait la vue de la miss. Il commença par la rassurer, lui affirmant qu’il adorait toutes ces attentions, et finit par lui dire qu’il se sentait observer. Comment ça ? Elle mit un petit temps avant de percuter et de prendre conscience de ce qui se passait. Tous ces yeux rivés sur eux… Han ! Là, elle se sentait mal. Hésitant entre rire et viré au rouge, morte de honte, elle préféra fermer les yeux quelques instants. Peut-être qu’en les rouvrant tout aurait disparu, non ? Bah non, loupé ! Mon dieu ! A tous les coups ça allait faire la une de ce maudit torchon ! Et puis… Raaah ! Elle n’osait même pas l’imaginer ! Ouais, elle avait pour le moment penché du côté « Je meurs de honte en silence ». Les trois mécanos qui leur faisaient face la fixaient bizarrement, ce qui ne faisait qu’accentuer son malaise. Kenzo avait beau se montrer le plus naturel possible, lui volant un léger baiser, tentant sans doute de la détendre, elle était loin d’y arriver. Gênée, elle se releva, libérant donc son beau brun, cherchant à tout prix de fuir ces nombreux regards curieux. Sortant de la nacelle, Kenzo leur demandait de l’excusez… Quoi ?! « Elle est folle de mon corps ! Elle peut pas résister ! Dès qu'une occasion se présente, elle me saute dessus... Ah c'est pas tous les jours facile, croyez-moi ! » Elle lui donna un petit coup de poing sur le torse, levant les yeux au ciel. C’était bon, elle s’était largement mise mal à l’aise toute seule, pas la peine d’en rajouter une couche ! Mais loin d’elle l’idée de refuser ce refuge qu’elle affectionnait particulièrement, plus précisément dans ses bras, elle vint se blottir tout contre lui, passant un bras autour de sa taille.

    « Bah bravo… C’est facile de tout me remettre sur le dos ! » -lâcha-t-elle une fois éloignés. Bah quoi ? Ce n’était pas ce qu’il venait de faire ? Si ! En prétendant qu’elle ne pouvait pas lui résister, il avançait presque que cinq minutes de plus et elle l’aurait violé dans cette nacelle ! Si, si, si… Au moins ! Elle esquissa un léger sourire, se détendant de nouveau, prenant à présent la situation avec un certain recule et donc une pointe d’humour supplémentaire. Elle se détacha de lui et reprit là où elle était restée : « Il faut être deux pour s’embrasser, et surtout de cette manière ! Or, tu m’as fait passer pour la seule responsable. Je ne bouderais pas mais… -Elle eu un petit temps de pause, se laissant droit à la réflexion. Silencieuse, Calypso se recula de quelques pas, tout en lui faisant cependant face.Je vais devoir me tenir loin de toi, jusqu’à être totalement et réellement seule avec toi. Par mesure de sécurité ! » Du bluff ? Si seulement c’était ça ! Mais non, elle se lançait un vrai challenge là ! Eux qui déjà se plaignaient du peu de temps qu’ils avaient ensemble, elle décidait de le réduire davantage ! Mais non, elle avait toute sa tête la petite ! Elle était loin d’être bête ! Là, elle s’offrait ce temps précieux, seul à seul avec lui… Car si Kenzo réagissait comme elle le prévoyait, ou du moins comme elle l’espérait, il allait faire tout son possible pour la retrouver, allant même jusqu’à essayer de la faire céder à la tentation dans le pire des cas.

    Elle ? Sage ? Quand elle le voulait ouais ! Par moment elle s’en donnait l’air, mais ses pensées l’étaient nettement moins ! Elle restait une jeune femme amoureuse, frissonnant à la moindre caresse de son petit ami, fondant littéralement suite à un regard qui sonnait parfois trop sérieux chez lui, et j’en passe… Elle restait cette charmante blondinette bouillonnant de désir pour Kenzo, accro à ses lèvres et dépendante de ses mots doux et ses délicates attentions. Là, elle tentait de garder de la distance, bien que tout son corps semblait être appelé par le sien, ne réclamant qu’une chose : le retrouver. Elle ne demandait qu’à conserver cette espace si réduit entre eux, cette chaleur indescriptible, tout en profitant de son parfum et de sa tendresse. Pourtant elle luttait, et pas qu’un peu ! Pour se distraire, elle y allait de ses petits commentaires, observait tout ce qui se trouvait aux alentours.

    « Dis… J’ai le droit de réellement te kidnapper ? » -demanda-t-elle, tout à fait sérieuse. On pouvait sentir qu’elle baissait sa garde d’elle-même. C’était difficile, car elle ne pouvait pas s’empêcher de le taquiner, tout en gardant à l’esprit qu’elle perdait à chaque instant un peu plus de temps avec lui, tout contre lui, dans ses bras… Elle s’en voulait, et redoutait le moment où elle devrait le laisser. D’où cette question, l’envie de l’enlever se faisant de plus en plus oppressante. Et puis après ces baisers passionnés dans la grande roue, comment y résister, pas vrai ? Piouuuf !
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MessageSujet: Re: Une abeille peut en cacher une autre [Blondie]   Une abeille peut en cacher une autre [Blondie] EmptyJeu 27 Aoû - 10:56


    "Bah bravo... C'est facile de tout me remettre sur le dos !" C'est ce que venait de lui lancer Blondie, alors qu'ils s'éloignant de la grande roue où ils venaient de donner un petit spectacle très privé pour une poignée de spectateurs privilégiés. Se mordant la lèvre, Kenzo ne put empêcher son sourire de s'élargir, un brin moqueur. Fier de lui, c'est ce qu'il était, fier surtout du tour qu'il venait de lui jouer. Ce n'était pas bien méchant, et c'était tellement peu crédible que personne n'y avait cru un seul instant, il avait juste cherché à dédramatiser la situation en y ajoutant une touche d'humour. Qui plus est, il adorait la voir rougir, gênée. Dans ces cas là, il savait que son refuge préféré était ses bras, et il était loin de s'en plaindre. Au contraire, il en tirait une certaine satisfaction qui ne faisait que le rendre plus souriant encore, si cela était possible. Dans l'allée centrale, où ils étaient retournés, il se plaisait à surprendre le regard que les passants posaient sur eux. Est-ce qu'ils savaient tous qui elle était, ou bien se contentaient-ils de le trouver chanceux d'avoir une si jolie fille contre lui. Lui se sentait chanceux, plus que ça, même. Son "je t'aime" lui avait apporté quelque chose en plus, une sorte de confiance en lui, la certitude qu'ils étaient deux, et non plus "Spinelli + 1". Ils étaient un couple, et ça plus personne ne pouvait le leur retirer. Il venait juste d'en prendre conscience, là, en l'instant, en observant les regards qu'on leur jetait sur leur passage, et en se demandant pour la première fois si c'était eux qu'on regardait, et non elle et lui. Eux... Étrange. Étrangement agréable. Oh, il n'était pas le genre de type à se prendre la tête pour si peu, et à vrai dire il n'avait jamais souffert réellement de ses regards continuellement posé sur Caly. Il vivait et se laissait vivre, sans trop se poser de questions, sans se retourner le cerveau pour savoir comment il était perçu lui, indépendamment d'elle. Même lorsque l'Osservatore avait évoqué la possibilité qu'il soit vénal, il n'y avait pas prêté attention. Du moment que Blondie ne doutait pas de lui, le reste du Monde pouvait bien penser ce qui leur faisait plaisir. Mais il n'empêchait que pour une raison inconnue, ce simple moment passé avec elle sur la grande roue, lui donnait le sentiment d'être passé dans la cour des grands, comme s'il venait de passer du statut d'illégitime à légitime. Stupide ? Idiot ? Peut être ! N'empêche que cela le faisait sourire, en le rendant encore plus joueur que d'habitude. Le discours de Caly, cette colère feinte aurait pu l'inquiéter, mais il la connaissait et savait qu'elle n'était pas réellement énervée. De plus, elle restait tout contre lui, et ne refusait pas ses caresses. Amusé par son comportement, il alla déposer un baiser sur sa crinière blonde, murmurant une "je t'aime" au passage, ces trois petits mots dont il ne pouvait plus se passer.

    Soudain, elle se détacha de lui, s'éloignant quelque peu, le laissant le bras ballant, retombant mollement contre son flan comme inutile sans sa présence à ses côtés. "Il faut être deux pour s'embrasser..." Oui, Blondie, c'est un fait. Tu viens seulement de t'en rendre compte ? Il fronça les sourcils, se demandant si elle allait lui faire une scène en plein milieu du parc d'attraction, alors qu'elle n'avait jamais fait de scène de sa vie. "... et surtout de cette manière !" La surprise laissa place à un sourire satisfait sur ses lèvres. Ha oui, cette manière-là... Il fallait bien avouer qu'il aimait assez cette manière-là, et qu'il avait tendance à la faire apprécier à sa partenaire aussi. "Or, tu m'as fait passer pour la seule responsable." Il quitta son sourire pour s'emparer d'une expression de pénitent, à la limite du chien battu quand même. Ses traits lui demandait pardon, mais son regard lui affirmait le contraire, prouvant bien qu'il recommencerait tout de suite si l'occasion se présentait à lui. "Je ne bouderais pas, mais..." Mais ? P'tain, à quelle sauce elle allait le manger ? Les bras croisés contre son torse, il était attentif, ne l'interrompant pas, la laissant décider de sa punition comme un enfant sage. "Je vais devoir me tenir loin de toi, jusqu'à être totalement et réellement seule avec toi. Par mesure de sécurité !" Wahoooouf ! Rien que ça ? Bah elle n'y allait pas avec le dos de la cuillère en argent ! N'était-ce pas une manière peu fairplay de l'obliger a trouver rapidement une cachette où abriter leurs étreintes ? Bah il marchait pas. Non, cette fois, il n'allait pas courir. En silence, il se contenta de hausser les épaules, avant de reprendre sa marche auprès d'elle... mais à bonne distance ! C'est qu'il tenait à respecter les règles, lui ! Ses mains glissèrent jusqu'à ses poches tandis qu'il approuvait le moindre petit commentaire que pouvait faire Caly sur quoique ce soit. Sage et discipliné ! Un véritable petit chérubin. Finalement après 5 minutes de bavardages intensifs sur la coiffure d'untel, la peluche géante de la gamine, l'attraction du coin, et de hochement de tête silencieux, elle posa une question intéressante. "Dis... J'ai le droit de réellement te kidnappé ?" Elle l'avait posé avec le plus grand des sérieux, comme si cette interrogation avec réellement un sens. Un sourire se dessina sur ses lèvres quand il comprit qu'elle ne tenait pas, qu'elle ne pourrait respecter les règles qu'elle avait elle-même établie. Rentrant dans son jeu, Kenzo leva les yeux en réfléchissant.

    - Et bien... Commença-t-il en bifurquant sur la droite, légèrement. C'est une question très intéressante, et je trouve que tu soulèves un point important. A-t-on le droit ou non de kidnapper quelqu'un ? Il lui fit signe de s'arrêter. Elle se trouvait juste devant le stand qu'il cherchait à atteindre, et ne voulant rien d'autre que respecter ses consignes, il ne lui fallait pas bouger au moment où il bougerait lui, sinon ils risquaient un odieux rapprochement. Le bras tendu devant lui, définissant la fameuse distance de sécurité, il contourna la blonde sans jamais que sa main ne la touche, puis lui fit signe de patienter un court instant. Le stand étant vide de tout client, il s'en retourna assez rapidement, deux barbe à papa à la main. Tenant le bâton de celle de Blondie entre le pouce et l'index, il la lui tendit avec précaution. Fallait surtout pas que leurs doigts se touchent ! Il en faisait trop ? Non, il entrait dans son jeu, c'est différent. Donc non ! Techniquement le kidnappage est interdit par la loi et passible d'une peine de prison. Ils avaient reprit leur marche, à bonne distance, toujours. De plus, d'un point de vu totalement lexical, tu ne peux pas me kidnapper, puisque je ne suis pas un "kid". Nous parlons alors d'enlèvement, ce qui change considérablement la donne. Entre le pouce et l'index, il tirait des nuage rose de sa gourmandise, avant de les placer sur sa langue avec délicatesse. Pour un enlèvement, il faudrait que tu m'enlèves à quelque chose ou quelqu'un, ce qui n'est pas le cas. Donc, en conclusion, je suis au regret de t'informer que non, tu ne peux pas réellement me kidnapper car, premièrement, je ne suis pas un enfant, et deuxièmement, je suis déjà à toi. Dans un petit sourire tendre, il posa pour la première fois son regard sur elle, son vrai regard, pas celui "distant" qu'il avait utilisé jusque là. Fini ? Sans se départir de son petit sourire, il lui tendit la main, attendant qu'elle s'en saisisse pour la ramener contre lui. Il avait beau s'être montré à l'aise dans cette distance physique qu'elle avait installé entre eux, il n'en était pas moins soulagé de la sentir contre lui. Doucement, d'une main -l'autre étant prise par la barbe à papa- il ramena un mèche de cheveux blonds en arrière, lui dégageant le visage afin de pouvoir venir tendrement picorer ses lèvres. Étrangement, à cet instant, il pensa à Noah, et ces longues conversations qu'ils avaient eu concernant l'absence de sexualité du cadet. Pendant longtemps, Kenzo n'avait jamais comprit cette volonté d'abstinence de la part de son petit frère, et pourtant, en cet instant, il saisissait ce que Noah avait essayé de lui dire. Calypso Lucy Spinelli... Souffla-t-il doucement pour l'obliger à relever le regard vers lui. Tu sais très bien où est le vrai problème. Oui, j'ai des horaires à la con, et je bosse comme un dingue, mais la plupart du temps, tu as la fac aussi. Certes elle n'avait pas des horaires aussi poussés que les siens, mais elle aussi avait une vie active. Le vrai problème c'est ton couvre feu. Voilà, le mot était lâché. Il s'était promis de ne jamais lui reprocher ça, et techniquement il ne le lui reprochait pas vraiment, mais cela devenait un véritable frein à leur relation. Je sais que ce n'est absolument pas de ta faute, je sais que ta mère s'inquiète et que ta soeur est un vampire, mais... Comme pour atténuer ce qu'elle pouvait prendre pour un reproche, il déposa ses lèvres sur son front, y formant un baiser avant de se reculer et d'accaparer son regard une nouvelle fois. J'ai vraiment envie d'être avec toi... Je veux dire complètement... totalement... Sans avoir a regarder ma montre avec appréhension, sans contrainte de temps ni d'heure. Tendrement, sa main glissa sur sa joue, puis sous son menton, lui relevant le visage pour n'avoir a se baisser que légèrement, et récupérer ses lèvres tout doucement. Je veux faire les choses bien, Caly. Une nuit. Juste une nuit. Tu penses que c'est possible ? Les yeux clos, respirant avec difficulté tant son cœur claquait contre son thorax, il vint poser son front contre le sien. Oui, à présent il comprenait ce que Noah voulait dire lorsqu'il parlait de "réel engagement" et "don de soi"... C'était tellement clair... Ca ne l'avait jamais été autant.
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MessageSujet: Re: Une abeille peut en cacher une autre [Blondie]   Une abeille peut en cacher une autre [Blondie] EmptySam 29 Aoû - 19:55

    Un « Je t’aime » murmuré dans un souffle, audible seulement par elle, elle et elle seule, alors qu’elle était blottie tout contre Kenzo… Voilà qui lui faisait désormais un bien fou. Trois petits mots qui représentait tellement ; des mots qui la touchaient et qu’elle ne se lasserait jamais d’entendre. Symbole aussi rassurant de ce qu’ils étaient l’un pour l’autre, rappelant à la belle qu’elle ne s’était finalement pas emballer, que tout cela était partagé et que ce coup de foudre dans les rues de Rome n’était pas une simple illusion. D’ordinaire, Calypso était du genre à découvrir une personne, puis de se laisser aller aux sentiments, or là, ce qui la changeait totalement, c’était qu’elle avait littéralement succombé au charme de Kenzo ; que tout en lui, son mystère et sa façon d’être, l’avait envoûté et séduite. Elle était tombée amoureuse, et l’avait par la suite découvert, petit à petit, remarquant en premier lieu l’attention et la délicatesse qu’il avait à son égard. Ne la brusquant jamais, se montrant toujours doux et tendre, n’hésitant pas à la taquiner pour la faire sourire… Il avait pris une place considérable dans son cœur en un temps record. Mais là ! Haaan ! Elle était si gênée par ce qui venait de se passer qu’elle en avait les joues toutes rosies, et qu’à présent elle lui faisait part de ce qu’elle pensait, soit que lui rejeter l’entière responsabilité de tout ça, prétendant qu’elle était folle de son corps, n’était pas cool. Certes, elle avait énormément de mal à lui résister, c’était difficile de rester loin de lui très longtemps quand il se trouvait juste sous ses yeux, mais de là à… Grrr ! Non il fallait être deux pour s’embrasser, qui plus est de cette manière si particulière, qui avait le don de la rendre toute chose. Alors il fallait qu’elle le sanctionne ! Ou du moins qu’elle prenne des mesures pour ne pas voir en gros titre sur le torchon de l’Osservatore « Tentative de viol entre deux manèges de Mlle. Spinelli Junior ! ». Elle allait s’en passer, surtout si c’était pour afficher qu’elle ne savait pas se tenir. Sa solution ? Se tenir à bonne distance de Kenzo, jusqu’à avoir réellement la paix. Ca n’était pas l’idée du siècle, et elle avait peut-être annoncé ça un peu trop vite. L’espoir qu’il leur dégote une nouvelle cachette demeurait présent, puisqu’elle ne doutait pas des nombreuses combines qui devait avoir en stock dans sa petite tête. Mais sa réaction fut tout autre ! Il haussa simplement les épaules, plongeant ses mains dans ses poches. Ok… Elle avait compris le message, elle allait devoir lutter à présent ! Lutter contre elle-même et ses envies.

    « Magnifique ce nounours… Oh et puis trop mignonne la petite… » -Oui, elle balançait tout ce qui lui traversait l’esprit, histoire d’occuper autant que possible ce dernier. Kenzo approuvait tout ce qu’elle disait, prenant soin de respecter ce qu’elle avait dit ! Mais non ! Ne sois pas sage bon sang ! Rebelle-toi ! Pff ! C’est alors que cette question, qui lui brûlait les lèvres, s’échappa d’entre ces dernières. Avait-elle droit de le kidnapper ? Réellement, j’entends… D’un air sérieux, il sembla réfléchir à la question, et entreprit de lui répondre. Il le présentait même comme une interrogation importante, du genre sujet de philosophie et d’étique. En deux secondes, il lui avait donné l’impression d’être sur les bancs de la fac’, face à une feuille vierge et un stylo. Vas-y, disserte là-dessus et maintenant ! Il s’accorda une petite pause, lui faisant signe de se stopper. La contourna, il alla récupérer deux barbes à papa, qu’il partagea, lui donnant avec précaution. Même pas une caresse du bout des doigts ! Il était motivé pour ne pas la toucher, avec une volonté de fer, pas comme elle en tout cas ! Elle le remercia, et s’empara sans plus attendre d’un nuage rose de sucre. Elle était prête à l’écouter, puisque visiblement il allait lui faire une thèse ! Kidnapper quelqu’un était illégal, soit… Mais rien ne lui avait dit qu’elle n’était pas prête à devenir hors la loi pour lui ! Il avança ensuite le fait que techniquement parlant, c’était impossible, puisqu’il n’était plus un kid depuis un moment. Ah ouais ? Elle était pourtant persuadée de donner dans le détournement de mineur en sortant avec lui ! Il replaça donc les choses dans un contexte plus approprié, avec des termes plus adaptés. Il s’agissait d’enlèvement, et là encore il lui annonçait qu’elle ne pouvait pas le faire, puisqu’il lui appartenait déjà. Faux ! Elle devait le partager… Et sa question sous-entendait le fait de mettre un terme à tout ça ! Plus de gentille petite blondinette partageant son boy-friend avec le reste du monde ! Elle pinça un nouveau filet de barbe à papa, qu’elle amena jusqu’à sa bouche, tout en venant poser son regard sur lui. « Fini ? » Oui… Elle avait fini, et elle stoppait net sa petite comédie sans intérêt. Calypso ne se fit donc pas prier pour s’emparer de la main qu’il lui tendait, pour revenir vers lui.

    « Je voudrais t’enlever au monde, avant que ce soit lui qui t’enlève à moi… » -murmura-t-elle dans un souffle, tout en se serrant contre lui, gardant cependant un bras légèrement tendu, tenant sa montagne de sucre suspendu à un bâtonnet de bois. D’un geste doux, Kenzo vint replacer une mèche de ses cheveux blonds derrière son oreille, avant de prendre à son tour la parole. « Tu sais très bien où est le vrai problème. » Oui, elle le savait bien, mais elle essayait de garder les yeux fermé face à cela, pour facilité les choses et amoindrir au maximum cette frustration qui pouvait l’habiter par moment. Ils avaient tout deux une vie active, des horaires qui bien souvent avaient du mal à coïncider, et ils le géraient avec bien du mal. Ca n’avait rien d’évident, malgré tous les efforts du monde. Le vrai problème ? Son couvre feu ! Et il n’avait pas tord, elle ne pouvait pas prétendre le contraire puisque pour elle aussi c’était une véritable catastrophe. Et d’ailleurs quel comble d’avoir un couvre-feu à son âge ! Ces précautions avaient été prises dès que Calypso s’était sentie prête à faire de nouveau face au monde, à sortir de sa chambre… Après le décès de Giovanni rien ne leur affirmait que le psychopathe responsable de tout ça n’en voulait pas personnellement à la famille Spinelli tout entière. « Je sais que ce n'est absolument pas de ta faute, je sais que ta mère s'inquiète et que ta soeur est un vampire, mais... » A cette réflexion elle ne pu s’empêcher de rire doucement. Thalie ? Un vampire ? Au moins ! Néanmoins, face au sérieux de la conversation, elle se reprit très vite, se mordant doucement la lèvre inférieure pour se stopper. Le baiser qu’il déposa sur son front eu pour effet de l’apaiser, la détendant en moins de deux ! Elle lui imposait tout ça, et ça la dérangeait, bien qu’elle ne pouvait rien faire pour y remédier. Elle se sentait responsable, et voyait que part sa faute, tout n’allait pas comme il l’aurait voulu ; elle culpabilisait. Elle releva le regard, quelque peu forcée par la main de Kenzo qui s’était arrêtée sous son menton. Délicatement, il s’empara de ses lèvres sucrées. Calypso esquissa un très léger sourire, et soupira tout doucement. « Je veux faire les choses bien, Caly. Une nuit. Juste une nuit. Tu penses que c'est possible ? » Elle ferma les yeux quelques instants, et finit par le relever de nouveau, cherchant à capter le sien. Malheureusement, il gardait les yeux clos…
    « Oui c’est possible… Je te promets que ça sera possible, très vite ! Les choses se calment ; bientôt je retrouverais ma liberté, et je te l’offrirais. » -dit-elle à voix basse. Ils l’auraient leur nuit, et toutes celles qui suivraient s’ils le voulaient. Elle y croyait, et savait pertinemment qu’elle ne resterait pas à vie dans cette jolie cage dorée dans laquelle sa mère et sa sœur tentaient de la retenir. Son cœur battait à tout rompre, elle gardait les yeux rivés en direction des siens. Elle aussi voulait faire les choses correctement, bien que par moment on pouvait se le demander, trop faible pour se contenir… Mais ça partait toujours de bons sentiments, de son amour immodéré.« Comme si j’allais supporter de vivre comme une ado de 13 ans encore longtemps… Comme si je pouvais me priver de toi… » Elle esquissa un léger sourire rassurant, qui ne faisait qu’appuyer ce qu’elle avait dit précédemment. Elle venait de lui faire une promesse, et ferait tout pour tenir parole.
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MessageSujet: Re: Une abeille peut en cacher une autre [Blondie]   Une abeille peut en cacher une autre [Blondie] EmptyJeu 3 Sep - 5:07


    Comment faisait-il pour tenir ? Il n'en avait aucune idée ! D'ordinaire il ne se posait vraiment pas de questions, il laissait les choses suivre leurs cours, et agissait sans réfléchir, cela se faisait naturellement. Mais avec elle, c'était différent. Non pas que cela ne soit pas naturel, mais disons que tout avait des conséquences. Il avait trop peur de ces conséquences, justement, pour ne pas réfléchir avant d'agir. C'était comme s'il redécouvrait tout, l'amour, les sentiments, même les gestes les plus anodins. Il ne voulait pas aller trop vite au risque de tout perdre, et ne parvenait pas vraiment à lire dans ses pensées. Avec Isabella, c'était plus simple, elle gueulait tout le temps, alors il ne pouvait pas vraiment ignorer ses volontés, mais Caly... Elle était douce, calme, et presque aussi à l'aise à l'oral que lui. Non mais sans blague, ça pouvait facilement partir en bégaiement entre ses deux là. S'ils parvenaient a tout transmettre en un regard, dès qu'il fallait le formuler avec des mots ça donnait des "Heu... je... enfin... tu vois... ? Je... Mais si ! Tu sais bien... la dernière fois, le truc là... Enfin bref !". Forcément, comme ça, ils n'allaient pas aller loin. Il leur fallait une vraie conversation, et Caly venait de leur en fournir l'occasion en décrétant qu'elle ne s'approcherait plus de lui avant de pouvoir être complétement et totalement seule avec lui. Ça allait pas être simple cette histoire lorsqu'on savait que les moments où leurs agendas coïncidaient pouvaient se compter sur les doigts d'une seule main, qu'elle vivait chez... disons chez sa mère, et que lui vivait chez sa grand-mère et partageait sa chambre avec son frère. Seuls ? Ils ne l'étaient jamais réellement, et cela commençait à peser sérieusement sur Kenzo qui avait besoin... hum... de plus. Et encore, c'était les vacances en ce moment, l'italien n'osait même pas imaginer ce que ça allait donner à la rentrée. Est-ce qu'elle aurait un couvre-feu, aussi, à la rentrée ? Non, parce que là, autant dire carrément adieu à sa vie sociale ! Et pour la première fois de sa vie, Kenzo avait envie de respecter les règles. Stella, la mère de Blondie était tellement charmante et compréhensive, qu'il ne se voyait pas la décevoir en allant contre sa volonté. Il savait qu'elle ne faisait pas ça pour les embêter, qu'elle avait conscience de l'âge de sa fille, et que tout ceci n'avait pour but que de la protéger d'un éventuel danger extérieur. Il en avait d'autant plus conscience, qu'il était dans le même état d'esprit, et n'était jamais 100% rassuré lorsque Caly était loin de lui, toujours son portable à portée de main et d'oreille pour pouvoir répondre au plus vite en cas de besoin. Ce n'était pas seulement la mort d'un être cher, que cette famille avait dû affronter, mais réellement un assassinat. Et avec la Police qui piétinait toujours, il n'y avait rien rassurant à être un Spinelli, à Rome, aujourd'hui. Mais ça encore, il ne parvenait à le lui dire. Il allait faire quoi ? Exiger qu'elle le textote toutes les heures afin de le rassurer quand au fait qu'elle était toujours en vie ? Ouai, c'est ça ! C'était pas non plus un obsessionnel compulsif. Bon, peut être aurait-il pu simplement lui expliquer à quel point il était inquiet, mais il s'il maitrisait l'art de la blague, parler sérieusement était rarement dans ses cordes.

    Encore une fois, alors qu'il tentait d'aborder un sujet sérieux, le voilà qu'il partait en peanuts. Prenant une voix de vieux prof dégarni, il lui faisait une thèse sur le kidnapping et l'enlèvement, tout en surjouant cette distance qu'elle avait, elle-même, exigé. Mais très vite, il mit fin à cette torture physique, et lui tendit une main secourable qu'elle s'empressa de saisir. Ce ne fut qu'une fois qu'elle fut tout contre lui, qu'il se sentit le courage de lui parler sans le couvert de la bonne blague. C'était, elle, une fois de plus, qui l'y avait poussé, en prétendant avoir peur que le monde l'enlève à elle. Il voulait lui faire comprendre qu'il n'y avait aucun risque... A moins, biensûr que le Sniper s'en prenne à lui, mais bon, ce serait étonnant, un Ghiozzi ne vaut pas un Spinelli... A moins que ? D'un coup d'oeil discret, il vérifia qu'il n'avait pas un point lumineux rouge quelque part sur lui, puis soupira de soulagement. Voilà qu'il virait parano, maintenant... Tiens, ça lui donnait une idée de chanson ça... Oh, il fallait qu'il en touche deux mots à Noah ! "I must be paranoid"... "That's why my ex is still my ex, I never trust a word she saids"... Haaan, mais c'était vachement bien ça !! Caly allait beaucoup lui en vouloir s'il sortait un papier et un stylo maintenant ? Non, parce qu'il avait une idée de clip aussi ! Des catcheurs ! Il voulait des catcheurs ! NON ! Non, il pouvait pas ! Même en étant un peu en froid avec les règles de bienséance, il savait que de couper une conversation sérieuse avec sa chérie pour aller passer un coup de fil à son frère, n'était pas l'idée du siècle. Alors il retrouva son calme apparent, alors que dans sa poitrine c'était l'euphorie collective, comme si plus rien ne répondait, comme si son cerveau en surchauffe refusait de lui confier les bons mots, comme si sa langue s'emmêlait les pinceaux, comme si ses mains étaient atteinte de parkinson... Alors il chercha ses mots, et cacha sa main tremblottante dans ses boucles blondes, masquant de ce fait, son trouble, alors qu'il tentait de lui expliquer à quel point il avait envie d'elle, mais pas dans n'importe quelle condition. Il la voulait mais pour une nuit complète, une nuit rien qu'à eux, pour faire les choses bien, et pas à la sauvette comme des ados trop pressés -ce qu'ils étaient quand même un peu-. Il acheva finalement, en fermant les yeux, plaquant son front contre le sien, attendant qu'elle lui réponde, qu'elle lui dise qu'elle allait tout faire pour mettre un terme à ce stupide couvre-feu, et ce dans la minute. Quoi ? Utopie ? Oui, surement, mais là, il avait un peu de mal a réfléchir avec le bon cerveau... "Oui, c'est possible..." murmura-t-elle à voix basse alors qu'il retenait sa respiration. "Je te promets que ce sera possible..." Quand ? "... très vite !" Et merde ! Très vite c'était pas encore assez vite ! "Bientôt je retrouverais ma liberté, et je te l'offrirais." Il ouvrit les yeux rapidement, comme s'il venait de prendre un coup de jus. Lui offrir sa liberté ? C'est bien ce qu'elle venait de dire ?

    Il décolla son front du sien, afin de la contempler, sans pour autant trouver les mots, ni même le souffle... "Suddenly I forgot how to speak"... "Speechless"... "Breathless"... Punaise ! Fallait vraiment qu'il appelle Noah, là ! Il secoua la tête pour se remettre les idées en place, se remettant de son lovebug, et lui sourit maladroitement, comme à chaque fois que les émotions prenaient le pas sur son self-control. "Comme si j'allais supporter de vivre comme une ado de 13 ans encore longtemps... Comme si je pouvais me priver de toi..." Elle avait décidé de l'anéantir en 5 minutes, là ? De nouveau, il la contempla sans un mot, un simple sourire aux lèvres, sans même s'en rendre compte. Ce ne fut qu'après ce qui dû lui sembler une éternité, qu'il constata qu'elle attendait probablement une réponse...
    - Tu disais ? Excuse-moi, j'ai décroché après "et je te l'offrirais" ! Répondit-il finalement, son sourire se faisant rieur. Ses lèvres vinrent se poser sur son front, où elles formèrent un baiser tendre, tandis que son revers de main glissait contre sa joue. Je ne veux pas que tu m'offres ta liberté... enfin si ! Mais non ! Je veux juste toi ! Rien que toi, sans cette cage dorée... Moi j'ai pas de cage a te proposer en échange. T'es libre... Enfin non, t'es pas libre comme dans "je suis libre", mais t'es libre de... Tu comprends ce que j'essaye de dire ou vaut juste mieux de je me taise ? Un coup d'oeil en direction de la blondinette, et il comprit. Ok, je me tais ! Conclue-t-il dans un sourire, avant de passer une main dans son dos, pour l'inciter a reprendre la route.
    Et maintenant ? Bah maintenant qu'il s'interdisait de penser à ça sous prétexte que bientôt c'était pas tout de suite, il ne pensait plus qu'à ça ! Il ne parvenait même plus à la regarder sans sentir son cœur s'emballer et son souffle s'animer. Non ! Non ! Fallait qu'il pense a autre chose, sinon il n'allait pas tenir longtemps et rompre ses bonnes résolutions...
    - Et si on allait rejoindre ta soeur ? Demanda-t-il avec un peu trop d'enthousiasme, avant d'ajouter entre ses dents : Ça m'évitera de faire une bêtise !
    Se changer les idées ! Il fallait vraiment qu'il pense à autre chose qu'à cet épisode de la grande roue, sinon il allait finir par l'entrainer loin des regards indiscrets, et réduire à néant toutes ses belles promesses ! Rien que sa main qu'il avait posé dans sa nuque lui provoquait des palpitations. Non, mais sérieux, il fallait qu'il se montrer créatif d'une autre manière ! C'est dans ce but, qu'il farfouilla dans sa poche avant de s'emparer de son portable en s'excusant auprès de Blondie.
    - Monkey ? T'as une guitare à proximité, là ? Hein ? Le ukulélé de Tina la girafe ? Vas-y, prends ! Ça marche aussi ! Écoute ça... Alors il se mit à chanter la mélodie qu'il avait dans la tête, et les quelques paroles qui allaient avec. "Chanter", pas "chantonner", car il chantait réellement, tout en resserrant son étreinte sur Blondie, la ramenant tout contre lui. Maintenant qu'il avait un catalyseur en la personne de son frère, même à l'autre bout du téléphone, il pouvait se permettre de la câliner sans nourrir des pensées impures... C'était quoi, ça ? Nono ? Oh ! Passe-la moi ! Vas-y, j'te dis ! Allô, Tina, c'est Binno ! Fais pas ta radine, j'ai un tube à composer là... Pas facile la vie de Rock-Star... Elle était vraiment sûre de vouloir lui offrir sa liberté à lui ? Sûr ? Ok...
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