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| Passage en terrain interdit [Karyn] | |
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| Sujet: Passage en terrain interdit [Karyn] Jeu 25 Juin - 17:29 | |
| Ce fut en se redressant, en attendant Karyn que Dante eu l’impression de faire quelque chose de mal. Quel âge avait-t-elle d’abord? C’était une gamine, il aurait pu être son père. Vraiment, il devrait établir une autre règle. Ne surtout plus coucher avec des femmes qui étaient plus jeunes que son propre fils. Mais il établirait cette règle après cette nuit. Non pas avant, car après tout, il ne ferait que la froisser, lui faire croire qu’elle n’était plus attirante si il refusait de coucher avec elle. Non, vraiment ce n’était pas correct de refuser. Il pouvait se dire qu’il le faisait pour elle, parce qu’il était son ami et qu’elle en avait réellement besoin. Bon sang, il devait donc se convaincre qu’il ne faisait pas une erreur? Il avait simplement le mauvais pressentiment que si Julian l’apprenait, il aurait des ennuis. Mais sincèrement, au point où il en était rendu? Il ne pouvait plus reculer. Il ne pouvait pas s’excuser et dire : -Pardonne-moi Karyn … ce n’est pas toi, c’est moi. Elle lui foutrait une baffe et sincèrement ce serait la réaction qu’il préfèrerait. Il croyait réellement qu’elle avait besoin d’une nuit avec lui. Une simple nuit où elle se sentirait désirée. Où le fait qu’elle soit enceinte n’ai pas la moindre importance. Simplement un coup d’enfer avec un ami. Car voilà, il n’envisageait pas davantage avec elle évidement, il voulait simplement passer un bon moment, et surtout, lui en faire passer un. C’était précisément ce qui lui plaisait et qui faisait de lui un aussi bon amant. Il adorait fournir du plaisir, il ne pensait pas uniquement qu’à lui et que la femme avec qui il partageait son lit monte au septième ciel, voilà ce qui l’excitait réellement. Il n’avait jamais de cesse de trouver ce qui plaisait à une femme et bien qu’elles soient toutes différentes, il trouvait toujours. Il caressait le bon endroit, léchait ou mordillait la bonne partie du corps somptueux de ses dames. Dante était un amant exceptionnel et une chose était certaine. Il avait beau avoir envi d’elle, il avait beau le faire parce qu’il croyait réellement qu’elle devait le faire si elle voulait retrouver son copain, il le faisait également pour lui. Après tout, il avait déjà quarante-sept ans. Il n’avait plus l’âge de Julian. Et Karyn, quel âge avait-t-elle au juste? Dix-neuf ans? Vingt, tout au plus. Voilà ce qui devenait un plus pour lui. Il la convainquait qu’elle était très attirante, qu’aucun homme ne pourrait lui résister, et bien elle lui rendait l’appareil en acceptant de coucher avec lui. Évidement, Dante était loin d’être un homme qui semblait complexé, ou gêné par son âge. Il avait toujours une très belle apparence. Mais il avait peur de la vieillesse et il savait parfaitement qu’un jour il ne serait plus ce qu’il était. Bref, il avait constamment besoin de se convaincre qu’il ne vieillissait pas réellement. Cette nuit, il allait s’envoyer en l’air avec une gamine. Et il en était fier. Personne ne pouvait lui enlever ça. Les doutes ne seraient pas assez fort pour l’en empêcher et il ne se rendait pas vraiment compte à quel point il faisait une bêtise. Ça c’était le résultat d’une immaturité qui lui collait à la peau, si il était un véritable père, un adulte calme et autoritaire, il n’aurait jamais dans l’idée de se permettre une baise torride avec une étudiante… Que savait-t-il d’elle? Absolument rien. Dante n’était pas le genre d’homme à se procurer une copie de l’Osservatore à chaque semaine. Il n’ouvrait pas ce genre de journal, il ne faisait qu’entendre autour de lui, côtoyer autant de femmes lui apportait certains potins mais il se fichait naturellement de toutes ses histoires. Il n’avait jamais été très intéressé par Rome et la vie active des gens heureux. Malheureux plutôt. Lui il était partit, il ne s’était jamais sentit inclus dans toutes ses histoires mais en fait, il en faisait pleinement partit, et il le prouvait par ses agissements, actes qui auraient des répercutions. Dante n’était plus partit, il n’était pas à Paris. Bien qu’il ne semblait pas exactement s’en rendre compte actuellement…
Donc ce que lui savait que Karyn? Enceinte. Enceinte et seule. Dante était parvenu à faire une seule bonne chose dans sa vie. Avoir un fils et avoir eu la brillante initiative de vouloir faire vivre sa copine. Il l’avait voulu, sincèrement. Mais ce n’avait pas été assez. Il aurait dû faire plus et il s’en voulait terriblement… Nate faisait une erreur en ne prenant pas soin de Karyn. Ce n’était absolument pas à Dante d’en juger mais il voulait simplement le rendre un peu jaloux, et comme ils n’étaient plus sensé être ensemble où était le mal dans ce cas? Le mal, il était là, mais qu’est-ce que cela pouvait bien changer au fond? Terriblement de choses, mais Dante n’était pas encore au stade de s’en rendre compte. Il venait de faire un pas dans sa vie durant le dernier mois. Il était revenu à Rome dans le but de rester. Ce n’était pas encore exactement ce que l’on attendait de lui, il n’avait pas encore une femme et des enfants et un verrou sur son… machin, mais au moins il faisait un effort pour devenir plus, quarante-sept ans. Ce qui n’était pas encore exactement gagné et il ne marquait par des points ce soir en poussant une jeune femme vers un lit en sa compagnie. Si cela venait à se savoir il déplairait certainement à Julian, mais également à son frère, à ses nièces… Il n’était plus seul maintenant, il ne vivait plus uniquement pour lui-même. Ses actes n’avaient pas des répercutions uniquement sur sa petite personne. Toutefois, Dante ne s’en rendait pas compte. Il ne voyait pas le mal qu’il faisait à sa famille et c’était réellement la dernière chose qu’il voulait faire; du mal. Mais comment faire pour trouver le juste milieu? La façon d’agir qui ne déplairait pas à qui que ce soit? Mais ce soir, il ne songerait pas à déplaire. Bien au contraire. Il ferait passer un bon moment à Karyn, elle serait même incapable d’avoir peur, de se soucier de ce qu’elle ferait. Même chose pour lui… Il eu un petit sourire amusé lorsqu’elle lui avoua que c’était ce qu’elle voulait, qu’il avait raison et que pour une fois elle allait écouter ses conseils. En voilà une bonne, très bonne chose. Il n’ajouta rien mais l’air qu’il abordait voulait tout dire. Il était très heureux de cette décision, cela prouvait qu’elle en avait envi et qu’elle ne le faisait pas uniquement pour déplaire à Nate. Car sérieusement, il s’amusait bien de cette situation, mais il n’était pas le bouche-trou. Il ne jouait pas les colleurs de cœur brisé et il ne voulait pas uniquement emmerder Nate. Non, il le faisait pour lui, pour elle.
« Progrès? Oui, mais tu n’es pas encore guérie » dit-t-il d’une voix basse.
Non, le véritable progrès se trouvait dans un lit, en sa compagnie. Pour le moment elle pouvait toujours rebrousser chemin et retourner travailler. En fait, Dante ne la laisserait pas retourner travailler ce soir, mais il pouvait comprendre si elle ne voulait pas coucher avec lui. Ça, il était près à l’accepter, bien qu’il se sentirait un peu vexé. Tout comme elle n’est-ce pas si il venait à changer d’avis. La nature humaine était ainsi construite. Mais vu le ton séducteur qu’elle utilisait, il doutait qu’elle ai envi de rebrousser chemin. Le baiser l’avait allumé, et elle également. Ils ne faisaient qu’écouter leurs corps.
« En revanche, je crois bien avoir lu une rubrique « Bel Étalon Dispo pour une Vendetta des plus torrides » dans le journal ce matin … J'ai laisse le journal ouvert à la page, sur la table, dans mon salon ... On pourrait regarder ça ensemble ... » « Parfait! » dit-t-il en se mettant soudainement à rire. Vraiment, il adorait Karyn, elle était belle, drôle et elle avait le charme d’une femme enceinte. Cela n’avait rien de déplaisant, bien au contraire. Nate savait-t-il se qu’il manquait? Surement pas assez, cette nuit avec Dante allait lui faire prendre conscience de ce qu’il ratait. Il espérait simplement que personne n’apprendrait que c’était la nuit avec Dante … Disons qu’il ne savait pas que Karyn vivait dans le même bloc appartement que son ex, que des gens pouvaient les voir. Nate compris. Il n’avait pas réellement envi de se faire tuer, ni que les gens apprennent qu’il s’était envoyé en l’air avec une gamine enceinte…Non, ça il avait bien envi de le garder pour lui-même. Même si c’était franchement bon pour l’égo. Le ton de la miss était enjôleur, son regard sensuel et attirant… En somme il n’était pas le seul à l’avoir attiré entre ses griffes, elle l’avait fait également. Elle se redressa, tendit la main de cet air enfantin mais terriblement sexy qui fit fondre le quadragénaire d’un coup. Il prit cette main douce et tendu et répondit à son questionnement.
« Plus rien maintenant. Ce n’est pas le moment d’attendre. » dit-t-il avec un clin d’œil. Ils se mirent en marche en direction de la voiture. Ils ne disaient rien mais savaient tous les deux ce qu’ils désiraient réellement. « Tu vas devoir me donner quelques indications. » dit-t-il en ouvrant la portière du côté passager pour Karyn. Il ne savait pas où il habitait, il était son client, un ami passager de bar, il était quelqu’un de bien et elle ne devait pas en douter, mais il restait qu’ils ne se connaissaient absolument pas. Ils avaient simplement envi l’un de l’autre, il n’était pas question d’en apprendre davantage. Avec ses indications il les conduisit jusqu’à l’appartement de la jeune femme. Il songea à une chose qui le rendit un peu nerveux. Il pouvait très bien croiser son fils ou Sara ici, puisque c’était l’endroit où vivaient Sara, et donc Julian dernièrement. Enfin, ils étaient en plein milieux de la nuit, ce n’était pas le moment le plus effrayant, c’était plutôt le lendemain, lorsqu’il quitterait l’appartement, il devrait rester sur ses gardes. Il ne fit pas part de ses inquiétudes à la jeune femme. Il attendit qu’elle sorte de la voiture et ils se rendirent là-bas. Dante ne parlait pas, tout de même nerveux de tomber sur une personne qu’il connaissait. Heureusement, ce ne fut pas le cas, ils franchirent la porte de l’appartement de la jeune serveuse sans encombre ce qui eu pour mérite de calmer considérablement l’italien. La porte refermée il vint rapidement contre elle et l’embrassa longuement. Un baiser sans fin, leurs langues s’entremêlaient doucement sans agressivité, le jeu n’était pas encore réellement commencé. La nuit elle ne faisait que commencer. Il se détacha doucement et dit d’une voix basse : « Je crois que tu as perdu l’article de journal … Mais ne t’en fait pas, je veux bien jouer les remplaçant » dit-t-il en reprenant possession de sa bouche. Ses mains se glissaient lentement sur le corps de la jolie serveuse, caressant chaque parcelle de son corps, commençant lentement à lui retirer son chandail tout en l’attirant avec une lenteur extrême vers la chambre. Ce n’était pas pressant, ils n’étaient pas pressés par le temps, il faisait le tout dans les règles de l’art et il lui ferait passer un bon moment qui n’allait sûrement pas durer quelques minutes. Elle allait s’en souvenir. L’on n’oubliait jamais Dante Spinelli. Il ne fallait pas se demander pourquoi ses conquêtes étaient toujours aussi furieuses lorsqu’il disparaissait comme un voleur le matin. Elles s’imaginaient bien d’autres nuits en sa compagnie et étaient forcément bien déçu. Dante répétait rarement avec la même personne, bien que cela pouvait arriver. Il avait peur, fuyait l’attachement. Il était tout simplement inconcevable pour l’italien de s’attacher comme il l’avait fait avec la mère de Julian. Celle qui l’avait ensuite abandonner avec un enfant. Il était forcément compréhensible que Dante ai de la difficulté à s’attacher… Après tout.
Dernière édition par Dante Spinelli le Jeu 25 Juin - 17:29, édité 1 fois |
| | | | Sujet: Re: Passage en terrain interdit [Karyn] Jeu 25 Juin - 17:29 | |
| Il lui retira lentement son chandail tout en laissant sa bouche pour prendre possession de son cou, qu’il embrassait, léchait, mordillait doucement, laissant un peu sa « trace » sur le corps de la belle blonde. Oh rien qui ne resterait plus d’une journée, mais l’on verrait qu’elle avait été embrassée, ça c’était certain. Il jouait de ses mains pour lui procurer diverses sensations, cherchant les endroits où elle frissonnait, où il lui semblait qu’elle appréciait plus que les autres tout en embrassant toujours de plus en plus bas, se dirigeant vers sa poitrine qu’il prendrait en douceur, toujours doux, à moins qu’il sente qu’elle ai envi de davantage d’agressivité. Il sentait que la jeune femme avait peut-être besoin d’un peu des deux, sans que ce soit réellement agressif, de la douceur parce qu’elle allait mal, et un peu plus de sauvagerie puisqu’elle était en colère. Le sexe était toujours une bonne façon d’évacuer les tentions, lorsqu’ils auraient terminés elle serait tellement vidée, tellement bien qu’elle finirait par s’endormir et qu’elle pourrait probablement dormir durant des heures. C’était la meilleure façon de trouver le sommeil. Dante n’avait jamais de problème de sommeil lui… Bien au contraire! Il avait le dessus, et c’était toujours de qu’il avait adoré, être celui qui gérait le corps des femmes. N’était-ce pas le seul moment où les hommes avaient l’occasion de le faire? D’avoir un tant soi peu le dessus sur la femme autoritaire et cruelle? Parfaitement, les hommes qui se laissaient mener par les femmes au lit ne savaient pas ce qu’ils rataient. L’italien fit glisser ses doigts sous le soutien-gorge de la jeune femme, ne le retirant pas immédiatement, il s’attaquait déjà au dessus de sa poitrine, appuyés contre le mur il s’en donnait à cœur joie avec son corps et elle ne devait certainement pas passer un mauvais moment… Il avait des années d’expérience derrière lui, il savait parfaitement trouver les points sensibles, il savait donner du plaisir, c’était indéniable. Il laissa le soutien-gorge et fit descendre ses mains vers le pantalon de la blondinette, il se baissa également, embrassant le ventre de Karyn sur son passage et retira lentement le pantalon pour la laisser uniquement en sous-vêtements. Il embrassa le bas de son ventre et remonta finalement vers sa bouche, ses mains derrière son dos pour s’attaquer au soutien gorge qu’il avait laissé en suspens. Il abandonna toutefois sa bouche et chuchota à son oreille :
« Tu es magnifiques, sexy et attirante … Et celui qui te dira le contraire est jaloux…Et ça, ça te rends encore plus désirable qu’un homme soit jaloux… » En disant ses mots, il mordilla délicatement son oreille. Il croyait les mots qu’il prononçait et savait qu’il avait raison. Dante avait beau être nerveux en présence de son fils, lorsqu’il était question de sexe, la nervosité faisait place à une longue expérience et énormément de confiance en soi. Il croyait en ses capacités d’amant extraordinaire, et ça, personne ne pourrait lui retirer. « Laisse les te désirer… » murmura-t-il d’une voix sensuelle. Il prit sa tête délicatement entre ses mains et prit sa bouche entre ses lèvre d’une façon un peu plus sauvage, plus sexy, plus dur. Sans pour autant démontrer de l’agressivité. Il savait qu’elle avait besoin de changement, elle avait besoin d’être secouée, d’être dorlotée également. Lui il prendrait soin de son corps, il savait écouter, il savait reconnaître les signes… « Une femme enceinte fait peur… Mais est terriblement belle et séduisante… » dit-t-il finalement. Et il savait, il savait qu’il avait raison. Une femme enceinte était rayonnante, si belle. Mais effrayait les hommes qui ne se sentaient pas à la hauteur. Elle démontrait de l’expérience, elle démontrait qu’elle était prise bien que ce n’était pas toujours le cas. Il fallait laisser les hommes courir un peu, c’était ce qu’elle devait apprendre. Il détacha finalement son soutien-gorge et redescendit vers sa poitrine. Léchant le bout de ceux-ci, les embrassant et les suçant, avec tout cela ils s’étaient rapprochés de la chambre et finalement du lit, même si ils n’étaient pas encore dans ce dernier toutefois. Bien que cela ne saurait tarder. Il ne restait plus que la petite culotte comme vêtement sur la jeune femme, ils étaient en quelque sorte rendue à un point de non retour. Mais qui avait envi de reculer? Certainement pas eux. Les deux amants en voulaient toujours plus… Ils se cherchaient et ils se trouvaient. Dante espérait que ses paroles avaient redonnés de la vigueur à la jeune femme, de la confiance en elle surtout, car il en fallait pour faire l’amour. « Nate finira par se rendre compte de ce qu’il est en train de perdre… » dit-t-il d’une voix basse et amusée. Il n’avait pas nécessairement envi de parler de ce garçon pendant qu’il faisait l’amour avec Karyn, mais c’était un fait. Nate ne pourrait pas laisser quelqu’un d’autre marcher sur ses plates bandes. Sinon, ce n’était vraiment pas un homme. Même Dante qui n’était qu’un amant avait de la difficulté à imaginer ses conquêtes dans le lit d’un autre homme. C’était l’ordre normal des choses quoi… Un homme se devait de marquer son territoire. Laisser sa copine aux bons soins de quelqu’un d’autre, ça n’était plaisant que dans les films…
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| | | | Sujet: Re: Passage en terrain interdit [Karyn] Jeu 25 Juin - 19:50 | |
| Non, elle n’avait pas perdu la tête, non, elle n’était pas ivre, du moins, pas assez pour que cela explique sa décision, et elle n’avait pas plus été piquée par une mouche rendant fou et vous faisant perdre toute raison. Elle en avait juste envie, c’était tout. Elle avait besoin d’un homme tel que Dante ce soir, un homme qui la comprenait, du moins, à ses dires, à son attitude et à ses réactions, elle était tout à fait en mesure et en droit de penser ça. Elle se sentait mal, si mal, pas à la pensée de ce qu’elle allait faire, mais plutôt à la pensée de ne pas y avoir pensé plus tôt ! C’était vrai au fond, elle avait toujours refusé d’être de ces pleureuses professionnelles, qui vident et vident, encore et encore, leurs paquets de mouchoirs, sans réagir, juste là, appuyées contre une porte, à se lamenter sur elles même, sans même plus savoir à la fin pourquoi elles pleurent ! Et au final, c’était à quelques petites choses prêt l’attitude qu’elle avait choisi d’adopter. Elle avait le temps, plus jeune surtout, de se poser et de regarder toutes les émissions débiles qu’il y avait à la télévision, et il y en avait, elle pouvait vous en assurer ! Etrangement, c’était surtout sur les chaînes Rai, qui appartenaient à Berlusconi. Etrange, vous ne trouvez pas ? … Peut être pas tant que ça en fin de compte, vous avez raison ! Elle en avait vu des soap opera, plus ou moins bien joués, plus ou moins anciens, des soap où les femmes larguées ont trois tonnes de mascara dégoulinant sur les joues, tant et si bien que les parcelles de peau de leur visage encore pures se comptent sur les doigts d’une main et d’une main seulement ! Les scénaristes avaient voulu créer l’effet panda, qui, en soit, peut être sexy, mais ils ne parvenaient au final qu’à transformer leur actrice en panda géant, ce qui était nettement moins attirant, surtout si l’on regardait la façon dont toutes déformaient leur bouche ! Ah que c’était laid à voir, et surtout, pas crédible ! Mais au fond, elle aussi, elle n’avait fait que chouiner depuis la fin du bal. Elle n’avait même pas pris son courage à deux mains pour aller frapper à la porte de Nate et lui dire ses quatre vérités en face. Cela aurait eu le mérite de la soulager, de la vider de sa colère, et de fixer une fois pour toutes les choses entre Nate et elle. Mais alors, elle aurait fait une croix définitive sur tout recollage de morceaux entre eux. Et ce n’était pas réellement ce qu’elle voulait, parce que, peu importait ce qu’elle pensait et ce dont elle voulait se convaincre, elle l’aimait encore ce crétin ! Au lieu de ça, elle n’avait cessé de trouver refuge dans tout un tas d’autres trucs, comme son boulot, ses cours à l’Université … Elle ne se reposait pas, pas assez, savait que ce n’était pas bon pour le bébé, LES bébés devait elle désormais dire, mais elle préférait les faire encourir ce risque ci plutôt que celui de l’alcoolisation natal. Elle savait qu’elle serait allée beaucoup mieux après avoir bu des bouteilles et des bouteilles entières d’alcool fort, mais elle était assez prudente avec ça. Elle connaissait, pour avoir été en couple avec un interne pendant 3 ans, et avoir lu par-dessus son épaule quelques pages des ouvrages médicaux qu’il se devait de lire, que l’alcool et la grossesse, ça ne faisait pas bon ménage. Mais en ce moment, elle oubliait toute règle de prudence, elle agissait un peu n’importe comment, simplement parce qu’elle pensait avoir agis comme il le fallait, et que la vie venait de lui renvoyer dans les dents la preuve de sa méprise. Honnêtement, le retour de boomerang lui avait fait un mal de chien ! Elle perdait peu à peu ses repères, en était même venue à envoyer balader Lukas, qui n’y était pourtant pour rien. Elle pensait juste qu’il était mieux pour eux qu’ils ne se voient pas pendant quelques temps, histoire qu’elle ne pense pas à Nate et à toutes les disputes qu’ils avaient eu au sujet de Lukas. Mais elle n’avait pas pris de gants pour ça, et si le résultat était là, elle commençait en revanche à se dire qu’elle aurait pu s’y prendre autrement. Elle espérait juste que son meilleur ami ne lui en voulait pas. Tiens, il fallait qu’elle pense à l’appeler, histoire de s’excuser et de lui dire à quel point il comptait pour elle, à quel point elle avait besoin de lui en ce moment, besoin de lui, de sa compréhension, de son soutien !
Karyn était comme un chaton à ce moment même, elle avait besoin qu’on la prenne dans les bras, qu’on la rassure, qu’on lui dise que tout s’arrangerait, qu’elle quitterait un jour ou l’autre cette spirale infernale d’événements, qu’elle arrêterait bien à un moment ou à un autre de sombrer de plus en plus vers le noir total. Elle avait juste besoin qu’on prenne les devants pour elle, qu’on s’impose, qu’on l’oblige à suivre les décisions prises pour elle, elle avait besoin qu’on lui dise « merde, tu fais chier Moretto ! », qu’on lui marche sur les pieds, cela aurait peut être le mérite de la faire réagir, et donc de cesser de vivre dans ce stress, dans cette vitesse, nez dans le boulot quand d’autres l’avaient dans le guidon. Elle prendrait alors peut être la peine de se stopper, et de vous répliquer qu’il faudrait mieux que vous vous mêliez de vos affaires au lieu de farfouiller dans les siennes et de lui imposer votre avis. Oui, elle avait besoin qu’on lui tienne tête, pour qu’elle se rende compte qu’elle n’était pas invisible, qu’on la voyait, qu’on prenait cas d’elle, qu’on ne voulait pas la voir s’auto détruire, se tirer une balle dans le pied. Et pour le moment, Dante était le seul à avoir tenté le coup, un coup qui s’avérait gagnant en plus ! Avouez qu’elle aurait pu tomber sur bien pire ! Dante la respectait, ne voyait pas en elle une salope qui avait juste envie de s’envoyer en l’air avec un autre que son mec juste pour le faire jalouser et prendre son pied ! Dante était un homme respectable, quoi que puisse en dire les gens, quoi que pouvait en penser feu son défunt père Giovanni Spinelli, parce qu’il n’était pas un violeur. Certes, c’était lui qui avait eu l’idée, mais il ne l’avait nullement obligée à quoi que ce soit. La preuve en était qu’elle n’avait pas fait signe aux videurs pour que ceux-ci la débarrassent de Dante, et que ceux-ci n’avaient pas débarqués de leur propre initiative pour le foutre dehors à coup de pompe 45 fillettes ! Il avait réussi à la convaincre, c’était tout, mais c’était énorme ! Elle voulait quelqu’un qui s’impose, elle l’avait, elle n’allait donc pas rechigner et tourner le dos, en prétextant que cela ne l’intéressait plus le moins du monde et qu’elle préférait se barrer plutôt que de rester plus longtemps en sa compagnie chiante à souhait et insipide ! Dante n’était pas non plus le genre d’homme à vous promettre la lune et à se barrer sans demander son dû, du moins, elle savait qu’il ne tiendrait pas cette promesse si jamais il lui venait l’envie folle de lui la faire. On sait jamais, les hommes ont parfois de ces réactions ! La preuve, Nate, qui, au lieu de se réjouir ou de s’inquiéter pour Karyn maintenant qu’il était au courant de sa grossesse, avait préféré tourner les talons comme un gros lâche ! Un gros lâche qu’il devait au fond être, même si elle ne s’en était jamais rendu compte, pas même en 3 ans de couple ! Nan, Dante allait lui faire passer une nuit de folie, on a la réputation qu’on mérite !, et cela ne serait qu’une nuit, une nuit et une seule, oui mais quelle nuit ! Il n’allait pas se la faire en deux temps trois mouvements, juste histoire de tirer son coup, nan. Il savait aussi qu’elle avait besoin de ça pour se sentir vivre. Elle avait besoin de ça, oui. Cela faisait 13 semaines qu’elle n’avait pas embrassé quelqu’un avant que Dante ne se lance, au culot, un culot qui avait payé ! Et cela faisait aussi 13 semaines qu’elle n’avait pas fait l’amour. Ce n’était pas un besoin vital, du moins, pas encore, mais c’était sans nul doute la chose qui lui manquait le plus, parce que faire l’amour, ce n’est pas seulement prendre son pied, c’est aussi se prouver à soi même qu’on est encore en vie, qu’on a pas encore dit notre dernier mot, et que quoi que la vie puisse faire tomber sur nos épaules, quelque soit la force accablante sous laquelle le destin cherche à nous enterrer, notre cœur bat encore, notre cerveau fonctionne encore, bref, que l’on est en vie. Et cela, ça n’a pas de prix ! Il n’allait pas chercher à abuser d’elle, ni même profiter de son sommeil pour cambrioler son appart’ une fois qu’il y serait entré, il n’avait pas aucune raison de faire ça. Et puis, Karyn n’était pas n’importe qui. Si elle était effectivement la fille du richissime Fabián Moretto, elle n’en était pas moins l’une de ces héritières qui affichent dans chaque recoin de leur logis les signes de leur richesse. Chez elle, tout était sobre, elle n’habitait pas dans un appart’ où le sol était en marbre. Tout le monde sait, de toute façon, que le marbre, y a rien de plus froid, sauf peut être Nathanaël Lorisse !
Il se saisit de la main qu’elle lui tendait, ce qui la rassura. Au moins, lui, il n’allait pas la laisser en plan, sans rien dire, sans se justifier, nan, Dante était définitivement un homme bien, elle n’en démordrait pas ! Il lui adressa un clin d’œil, et elle lui sourit, d’un sourire qui eut pour effet de libérer un peu ce poids qu’elle avait sur le cœur, qu’elle se trimballait comme s’il s’agissait d’un boulet depuis qu’elle savait qu’elle était enceinte, un poids qui n’avait fait que s’alourdir depuis, un poids qui avait triplé lors du bal. Elle savait que c’était la bonne décision, la meilleure chose à faire. D’ailleurs, elle ne voyait pas d’autre possibilité, cela voulait donc dire qu’il n’y en avait pas et puis c’est tout ! Karyn aperçut bien les regards interloqués de quelques unes des collègues qu’elle croisa, mais elle n’y prit pas cas, elle ne pensait à rien d’autre qu’à Dante, se demandant comment cela allait être, se demandant aussi à quel point elle allait prendre son pied, parce que, soyons clairs et honnêtes, elle ne pourrait QUE grimper au septième ciel, on parlait tout de même de Dante Spinelli là ! Ah, qu’elle devait faire des envieuses ! Combien de femmes, en ce moment même, faisaient des pieds et des mains pour attirer Dante dans leur plumard ? Sûrement tout un tas, cela ne devait jamais cesser, et lui, lui, il la choisissait elle. Elle en était plus qu’honorée, d’autant plus que là, il allait rendre service et non pas penser à lui-même, bien qu’elle doute que ce ne soit jamais le cas ! Dante Spinelli avait les trois quarts des Romaines à ses pieds, et elle, sans avoir rien prémédité, ni rien prévu, elle raflait la mise, d’un seul coup d’un seul ! Joli coup ! Elle ne devait finalement pas avoir tout perdu de ses charmes sur le chemin de la vie. Elle salua d’un signe de tête l’employé chargé de garer les voitures sur le parking. D’un autre signe de tête, elle lui intima l’ordre d’envoyer ses clefs à Dante. Elle quitta quelques instants la main de l’homme pour se diriger à toute petite foulée vers l’employé, lui demandant, en chuchotant à son oreille, qu’il aille garer sa voiture à elle dans le parking sous terrain, réservé au personnel, parce qu’elle l’avait laissé sur le parking visiteurs/clients. Elle lui sourit, mais cela ne servit à rien, l’employé, Nicola, avait déjà accepté. Elle lui colla une bise sur la joue, et celui-ci en aurait été tout retourné s’il n’en avait pas déjà l’habitude. Dante et elle arrivèrent enfin au véhicule de Dante et, alors, qu’il lui ouvrait la portière passager, en bon gentleman qui se respecte, et donc à milles lieus d’un enfoiré de première qui savait qu’il allait se taper une fille enceinte et plaquée par son mec ce qui faisait d’elle une femme désespérée, un enfoiré qu’il n’était pas, il lui demanda quelques indications. Ils n’allaient pas avoir à traverser la ville, le Club se trouvant dans le même quartier que la Résidence de la jeune femme, dans le quartier de l’Aventini-Testaccio. C’était bien pratique pour la jeune femme, elle n’avait pas trop de bouchons à se taper en allant bosser, encore moins en rentrant vers une heure à deux heures du mat’. Cependant, cette proximité géographique entre les deux lieux ne l’avait jamais incité à faire le chemin les séparant à pied, la nuit, on ne sait jamais sur qui on va tomber, et puis, Nate le lui aurait de toute façon défendu. Nate … Qu’est ce qu’il pouvait bien en avoir à faire désormais ? Dante veillait sur elle, mais il devait s’en foutre complètement son cher ex fiancé ! D’ailleurs, le fait qu’il la laisse en plan signifiait il qu’ils n’étaient plus fiancés ? Elle portait encore la bague qu’il lui avait offerte, mais n’allait il pas la lui réclamer très bientôt, histoire de l’offrir à sa prochaine conquête ?! Il avait attendu avant de lui faire sa demande, et c’était plus pour officialiser tout ça que pour envisager un mariage prochain. Cela allait bientôt faire un an … Triste, n’est ce pas ?
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| | | | Sujet: Re: Passage en terrain interdit [Karyn] Jeu 25 Juin - 19:51 | |
| Etonnement, le trajet lui parut prendre une éternité, sans doute parce qu’elle était pressée, non pas d’en finir, mais de bel et bien se sentir enfin aimée, aimée et appréciée à sa juste valeur. Elle n’en était pas encore rendue au point de se tourner vers lui et de lui dire « Stop, j’en peux plus d’attendre ! On s’en fout, on fait ça, là, maintenant ! » ! Non, elle laissait ça à d’autres, à d’autres qui étaient plus pro qu’elle dans l’escalade et pour se positionner entre le volant et Dante. De plus, cela aurait été stupide, il faisait nuit, Dante n’aurait rien vu de la route, alors, si c’était pour aller s’encastrer dans le premier poteau venu, non merci ! Et puis, ils étaient déjà au pied de la Résidence, cela aurait été réellement trop bête de ne pas se contenir encore un peu, n’est ce pas ? Elle sortit de son sac le trousseau de clef qui était porteur de tout un tas de sésame, dont, en vrac, la clef de la réserve au Frutta, celle permettant d’ouvrir la porte principale de la Résidence, la clef de la Villa Familiale à Naples, la clef de son appart’, la clef de la voiture garée dans le garage à Naples, la clef de chez Nate (han, cette clef là … ), la clef de la boite aux lettres, et bien d’autres aussi ! Heureusement qu’elles n’étaient pas toutes semblables, sinon, elle aurait mis trois heures à chaque fois avant de parvenir à ouvrir quoi que ce soit ! On se serait cru dans cette émission Française, vous savez, avec un vieux barbu, des tigres, des nains … Comment ça s’appelle déjà ? … Fort Boyard, oui, voilà, c’est ça, Ford Boyard ! On se serait cru dans Fort Boyard … Elle le tirait presque à présent derrière elle, comme si elle craignait que l’ascenseur ne décolle pour Vénus sans eux ! Elle appuya de sa main gracile et élégante sur le bouton d’appel, et attendit que les portes s’ouvrent devant eux. Victoire, elles s’ouvrirent dans l’instant, la cage d’ascenseur étant déjà là ! C’était un signe ! Ou pas ! Ils montèrent au cinquième étage, et en deux temps trois mouvements, ils furent dans l’appartement que partageait Karyn avec Janaly. A peine avait elle refermé la porte que Dante se précipitait sur ses lèvres. Elle en sourit, avant de joindre sa langue à celle de Dante. Elle jeta ses clefs, espérant qu’elles allaient atterrir sur le meuble de l’entrée, mais elle était loin d’en être sûr ! Peu importait, seul comptait ce baiser entre Dante et elle, ce baiser doux et long, ce baiser qui voyait là le ballet de leurs langues, qui se tournaient autour, qui venaient se taquiner. Elle le sentit se détacher, et elle émit un léger grognement. Nan, pas déjà … Mais elle sourit à sa phrase, et l’excusait déjà mentalement d’avoir interrompu leur baiser. L’article dans le journal, elle l’avait déjà oublié celui là, elle l’avait même totalement zappé !
« Han, quel dommage … Mais je crois bien que je ne vais pas perdre au change, n’est ce pas ?! »
Elle avait pris une légère pose, une mimique. Elle avait saisi sa lèvre inférieure avec le coin gauche de sa mâchoire supérieure. Elle avait, dans le même temps, froncé le nez, ce qui ne devait que la rendre encore plus séduisante, mutine et sensuelle à souhait ! Comme si Dante semblait avoir besoin de ça ! Mais elle ne comptait pas laisser passer une occasion pareille, nan ! Il reprit possession de sa bouche, et ne tarda pas à laisser glisser ses mains le long de son corps, tout en traversant peu à peu le couloir. Comme s’il était déjà venu, parce que, par là, c’était la direction de sa chambre ! Nan, c’était plutôt elle qui le guidait, inconsciemment. Lorsque l’une de ses mains effleura sa colonne vertébrale, elle soupira d’aise et se lança de plus bel dans leur baiser. Elle venait clairement de lui prouver qu’il touchait là un point sensible, comme s’il venait de mettre la main sur l’un de ses points sensibles. Non, il venait de mettre la main sur l’un de ses points sensibles. Il lâcha ses lèvres, pour les faire glisser, elles aussi, sur son corps. Tenait- il à ce qu’elle lui fasse un AVC dans les bras, là, tout de suite ?! Il stoppa ses mains au niveau de la poitrine de sa poitrine, les passants même sous le tissu de son soutien gorge. Elle sourit, tout en ayant passé les mains derrière la nuque de Dante, ainsi, elle pouvait caresser le bas de son cuir chevelu et sa peau, ainsi, elle l’encourageait dans ses doux attouchements. Ils s’étaient arrêtés dans leur progression, et il était parvenu à la plaquer contre le mur … Il avait de l’expérience, cela se voyait, elle le sentait, ne serait ce que parce qu’il était parvenu à la faire succomber. Elle avait de plus en plus de difficultés à retenir de petits gémissements, de petits râles, de petits soupirs, qui allaient bientôt ne plus rien avoir de petits … Il s’attaquait désormais à son pantalon, sans oublier de baiser son ventre. Oui, ce petit ventre arrondi ne lui faisait pas peur, ne la lui coupait pas. Les mains de Karyn étaient désormais trop courtes pour pouvoir continuer à garder leur position sur la nuque de Dante, elle les plaqua donc contre le mur, comme cherchant à s’y agripper, ce qui était peine perdu, il s’agissait là d’une surface plate … Mais qui ne tente rien n’a rien ! Elle sentit son pantalon tomber sur ses mollets, et elle leva les pieds, faisant passer ses chaussures au dessus de la toile de Jeans. Dante reprenait déjà sa progression, redéposa un baiser sur son ventre. Il passa les mains derrière son dos et en un éclair, Karyn sentit ses doigts se fixer sur son soutien gorge. Il l’empêcha de lâcher un râle en reprenant possession de sa bouche. Il l’abandonna cependant pour venir soupirer à son oreille, et dès qu’elle sentit son souffle effleurer sa peau, au moment où il mordilla son oreille, elle plaqua ses mains sur ses cheveux, les lui ébouriffant au passage. Au même instant, elle lâcha ce râle qu’elle n’avait pu laisser sortir tout à l’heure. Il revint murmurer à son oreille d’une voix si sensuelle qu’elle commençait à se demander si elle allait réellement parvenir à reprendre pied … Elle le sentit se saisir à nouveau de ses lèvres et leurs langues s’entrechoquèrent. Il l’embrassait à présent avec un soupçon de sauvagerie, de sexe, de dureté. Et elle aimait ça, encore plus … Comme si cela ne lui suffissait VRAIMENT pas, il revint murmurer à son oreille, une troisième fois. Il tenait donc tant que ça à mettre en application le diction « Jamais deux sans trois » ?! Karyn perdit définitivement son soutien gorge, et les lèvres de Dante coururent sur sa peau jusqu’à échouer sur sa poitrine dénudée … Le gémissement qui s’échappa de ses lèvres était des plus gênants, mais elle s’en moquait bien ! Dante allait être aux anges ! Les mains de Karyn fourragèrent encore plus ses cheveux, s’y agrippant comme jamais encore. Ils avaient continué à avancer dans le couloir, Karyn s’accrocha une fraction de seconde au bois de l’entrebâillement de la porte, avant de continuer à suivre le mouvement instauré par Dante. Elle sentait déjà le matelas de son lit king size derrière elle et sourit aux paroles de Dante.
« Nate … Ne parlons plus de lui, s’il te plait … Il n’y a que toi … et moi dans cette chambre, que toi … et moi dans ce graaaaaaaaaaaaaand appartement … N’en parlons plus ! »
Elle le tira vers elle, encore plus violemment, et posa l’une de ses mains sur le matelas, histoire de tâter le terrain, avant de s’y laisser tomber, entraînant Dante dans sa chute. Il était toujours au dessus d’elle, mais elle comptait répondre elle aussi à ses caresses. Ses lèvres se posèrent dans le cou de Dante, après avoir mordillé le lobe de son oreille … Ses mains se posèrent sur le T Shirt de Dante, et se mirent à tirer sur le tissu, violemment, sauvagement … Elle fronçait le nez, comme pour imiter un chat se mettant en colère … Très sexy tout ça ! Elle passa l’une de ses jambes autour de la taille de Dante, et mordillait à présent sa lèvre inférieure avec ses dents, pas trop non plus, c’était là un endroit où le sang arrivait vite en surface. Elle ne tenait pas à l’écorcher vif !
« Je … te … veux … » |
| | | | Sujet: Re: Passage en terrain interdit [Karyn] Jeu 2 Juil - 3:51 | |
| Dante voulait certes prendre soin de Karyn. Il y avait un moment déjà qu’il venait au fruita, qu’il entendait ses petites histoires, le fait qu’elle soit tombée enceinte et que son copain se soit tiré. Il avait simplement été là pour elle, un bon client. Il n’avait jamais été plus loin et ce n’avait jamais été son but. Il ne pourrait pas dire qu’il avait dérapé ce soir car après tout, que faisait-t-il de mal? L’ainé Spinelli ne se rendait simplement pas compte qu’à Rome, tous étaient liés entre eux. Il touchait à la copine d’un mec qui était un ami de Julian, il touchait à une jeune femme qu’il ne devait pas approcher. Mais comment savoir qu’elle était intouchable en fait? Justement, le bon sens aurait été de ne pas faire d’avances sexuelles à une gamine. Ce n’était pas la première fois, il avait souvent des coups d’un soir avec des femmes de vingt-cinq ans, des femmes encore très jeunes. Mais là, avec Karyn, il dépassait les bornes en quelque sorte. Elle n’était pratiquement pas majeure. Son ventre lui donnait quelques années de plus, il ignorait qu’elle n’avait que 18 ans. Le fait qu’elle soit enceinte lui donnait au moins vingt-deux ans. Mais tout de même. Il l’avait accosté en ami et maintenant il se retrouvait chez elle, directement dans son lit. Quel ami! Il en avait eu envi, il avait eu besoin de se prouver qu’il pouvait toujours le faire avec quelqu’un d’aussi jeune, qui ne perdait pas la main et qu’il pouvait égaler un gamin de son âge à elle. Mais il ne cherchait pas à lui faire de mal et si elle lui avait demandé d’arrêter, il n’aurait pas cherché à insisté et il lui aurait simplement préparé un café. Il n’était pas un violeur, encore moins un pédophile. Toutefois, la situation portait tout de même à confusion, n’est-ce pas? Qui était le fautif dans cette histoire? Certainement pas la jeune femme enceinte qui lui répétait qu’elle avait envi de lui… C’était le quadragénaire qui l’avait attiré jusque là. Il était prêt à assumer. La seule chose qu’il ne s’attendait pas du tout à assumer était bel et bien son fils. Julian n’apprécierait pas. Et il ne savait pas qu’en couchant avec la jolie blonde il était en train de détruire toutes les chances qu’il aurait eu de renouer avec Julian. Il agissait en imbécile, en parfait immature. Il devrait être à la recherche d’une femme stable plutôt qu’aux minettes pré-pubères. Il ne disait pas que Karyn était une minette ou qu’elle n’avait pas d’expérience, le seul problème était son âge et Dante n’avait même pas reculé. Il s’était jeté tête première sur la jeune serveuse se convainquant qu’il voulait lui venir en aide, qu’il n’était rien d’autre qu’un ami et ils se retrouvaient, tous les deux dans un lit, dans l’appartement de la jeune femme. Et si quelqu’un les voyaient? N’étaient-ils pas dans l’appartement où vivait la Giolitti, où vivait donc son fils? Cette idée l’avait tout d’abord sincèrement effrayé. Puis il avait rapidement oublié ses craintes par les baisers fougueux de la jeune femme qui l’attirait un peu plus loin dans son appartement. Les craintes, elles n’existaient plus, ils ni avaient qu’eux qui comptaient actuellement. Cette nuit représentait tellement de choses pour les deux amants. Pour Karyn c’était faire en sorte de reconquérir Nate. Ce n’était peut-être pas la meilleure méthode, mais c’était la seule que connaissait Dante. Et pour l’Italien c’était une façon de se prouver qu’il était toujours d’actualité et aussi bon au lit… Si il pouvait lui faire oublier ses problèmes, alors c’était assez réussit. Il comprenait Karyn, croire qu’il ne le faisait que pour lui était complètement faux. Il comprenait surtout qu’elle soit en colère. Un homme était idiot, un homme savait rarement ce qu’il voulait. Alors voilà, elle ferait comprendre à ce Nate qu’il la désirait et qu’il ne voulait surtout pas qu’un autre homme ne la touche. Il ne pensait simplement pas aux conséquences que cela aurait sur lui, sur sa famille et sur Karyn. Il ignorait qui était Nate, il ne savait pas qu’il était copain avec Julian et surtout, il ne savait absolument pas qu’il vivait dans ce bloc appartement et qu’il risquait de venir ou de les avoir vu…
Dante Spinelli n’était pas l’homme pour dire : « Réveille-toi! Tu ne vois pas que tu fais une connerie?! » Non parce que justement, il avait besoin de se faire secouer, de se faire montrer à quel point il n’était qu’un imbécile. D’ailleurs, avec toutes les conneries qu’il accumulait depuis un moment, il était pratiquement assuré de se faire remettre solidement à sa place. Les Spinelli étaient assez bon pour cela, il n’y avait que lui qui n’avait pas hérité de se gêne. Le gêne de s’avoir se gérer soi-même… Ah non, il y avait peut-être Julian qui l’avait également, surement moins fort que son père toutefois. Il était surtout temps pour Dante de se calmer et de devenir une personne respectable. Autant dire qu’un travail pratiquement insurmontable l’attendait! Il n’y avait pas plus volage que Dante. Il avait peur, il quittait Rome, se rendait à Paris et couchait avec une merveilleuse française. Il avait un souci, il se rendait dans un bar et trouvait rapidement une femme. C’était devenu son échappatoire aussi bien qu’un passe temps qui lui permettait de conserver la forme. En somme, faire l’amour pour Dante, avec des femmes différentes lui permettait d’échapper à la réalité depuis tellement longtemps qu’il ne savait plus réellement ce que c’était que l’abstinence… C’était un mot terriblement dangereux au fond, quelque chose qui sonnait comme « Responsabilités, travail et vie ordinaire » Des mots durs et lourds… Pas détestables toutefois, dire que Dante n’avait jamais songé à être stable était faux. Il avait cru un jour qu’il faisait tout en son pouvoir pour fournir de la stabilité à une autre personne. Et visiblement cela n’avait pas été assez, alors comment devait-t-il être? Quelqu’un pouvait lui expliquer à la fin? Il n’était pas amoureux de Karyn, ce ne serait que pour une nuit. Une seule qui, il l’espérait, serait l’une des plus belles pour elle mais également pour lui. Il ne l’avait pas saoulée ce soir, elle n’avait prit qu’un verre. Elle était venue de son plein gré. Tentait-t-il de se convaincre? Oui possiblement. Mais cela n’en restait pas moins la réalité. Dante n’avait pas remarqué toutes ses femmes au bar qui avaient regardés Karyn d’un air envieux. Il ne remarquait pas se genre de chose, et pourtant il n’avait jamais eu la moindre difficulté à attirer une femme entre ses draps.
Il jouait de caresses et cela semblait faire perdre à tête à la jolie blonde qui s’abandonnait totalement entre ses mains expertes. Ses gémissements de plaisir voulaient tout dire et étaient loin de déplaire à l’italien. Pourquoi est-ce que cela lui déplairait de toute façon? C’était comme si elle le félicitait, l’applaudissait, qu’elle en redemandait. Elle se sentait bien et c’était lui qui lui procurait cette sensation de bien-être. Elle lui somma de ne plus parler de Nate, ce qu’il allait respecter. De toute façon il n’avait plus particulièrement envi de parler de lui. Elle le tira vers elles et ils tombèrent tous les deux sur le matelas. Il évita de s’appuyer sur elle, faire l’amour ne lui faisait quand même pas perdre la tête, elle était enceinte et elle n’avait absolument pas besoin de se retrouver avec le quadragénaire sur le corps. Karyn se montrait sauvage et désireuse d’en avoir plus. Elle lui tira le t-shirt, assez fort pour pratiquement lui arracher de sur le corps, emportée dans ses élans de passions elle perquisitionna sa bouche et l’embrassa langoureusement, mordillant ses lèvres pratiquement jusqu’au sang. Dante ne pouvait pas dissimuler qu’il avait réellement envi d’elle et que tous ses petits détails ne faisaient qu’allumer sa passion. Il sentit l’une de ses jambe glisser autour de sa taille et elle abandonna finalement ses lèvres pour lui dire qu’elle le voulait… Il sourit légèrement et prit sa bouche aussi fougueusement qu’elle l’avait fait, il introduisit sa langue entre ses lèvres et l’embrassa passionnément.
« Pas autant que moi… » murmura-t-il en écartant sa bouche simplement une fraction de secondes, glissant une main vers son propre jean pour le retirer rapidement. N’étant plus qu’en sous-vêtement il vint se coller doucement contre elle, toujours sans prendre appui, question de ne pas lui faire de mal. L’italien délaissa sa bouche pour s’attaquer de nouveau à son cou, déposant baisés, coup de langues et quelques mordillages pour lui procurer le plus de sensations possibles et imaginables. La jeune femme avait en sa compagnie un homme qui désirait lui faire prendre du plaisir, beaucoup de plaisir. Pouvait-t-elle se vanter d’avoir eu bon nombre d’amants de ce genre là? Personne n’avait connu un Dante Spinelli avant d’avoir eu le véritable dans son lit. Il ne fallait pas se demander pourquoi toutes les femmes étaient tellement en colère lorsqu’il quittait le lit le lendemain, et ce pour ne jamais y revenir. Faire l’amour après Dante n’avait plus exactement la même couleur… Il savait ce qui faisait craquer les femmes, et comme ce n’était pas la même chose pour chacune d’entres elles, il s’évertuait à trouver le point sensible. Ce qui n’était pas le cas de tous les hommes qui se fichaient pour la plupart du plaisir de leur compagne. Parfois il y avait des fantasmes à réaliser… Des trucs spéciaux, des envies spéciales … Mais avec Karyn ce serait différent, il ne voulait pas nécessairement la rendre accro à lui. Après tout ce n’était pas le but de cette nuit, autant pour lui que pour elle. Ce qu’il désirait alors? Simplement lui faire oublier ses ennuis, il faire passer un bon moment, qu’elle oubli son imbécile d’interne durant quelques heures. Elle retrouverait la réalité bien assez tôt… Il continuait à descendre, vers sa poitrine, dont les mamelons étaient fortement érigés. Elle n’avait pas besoin de parler, son corps représentait bien assez son envi, et le sien également d’ailleurs… Il glissa ses mains le long du corps de la belle blonde, glissant sur ses hanches, allant jusqu’à ses cuisses, caressant l’intérieur de ses cuisses d’une façon sensuelle et experte. Il délaissa ensuite son corps une nouvelle fois pour se débarrasser du seul vêtement qui résidait toujours sur son corps. Faisant toujours descendre sa bouche sur le corps de Karine, le quinquagénaire venait de passer le ventre, arrivant à un endroit un peu plus intime dont il était en train d’en débarrasser la dernière protection avec sa bouche. Sexy et intense il ne laissait pas une seule seconde de répits à Karyn sans pourtant aller trop rapidement. Il ne voulait pas mettre un terme à cette nuit trop vite, même si elle avait très certainement envie d’être prise là, tout de suite et maintenant. Disons qu’elle le remercierait plus tard d’avoir fait durer cet instant de bonheur… Ou pas… Tout dépendait de la fin de la soirée, et les deux amants n’imaginait pas la fin autrement que très bien et reposante, s’endormir pour se quitter le lendemain, voilà une bonne finale après l’amour. Les choses ne se passeraient pas exactement comme prévus. Mais ça, les deux amants n’en étaient pas encore exactement conscients. Tout ce qui comptait? Baiser comme des bêtes, point à la ligne. Il avait envi d’elle, elle le désirait, qu’est-ce qui pourrait venir perturber un tel moment? Rien, absolument rien… Quoi que… Toujours en train de combler Karyn de caresses, il commençait à prendre conscience d’une chose. Il était excité, certes. Mais pas l’ensemble de son corps visiblement… Alors il redoubla d’ardeur, vint jouer de la langue sur l’intimité de la jeune femme, lui procurant de formidables sensations, ce qui devait, et aurait dû lui en procurer également. Sauf qu’il y avait un problème. Ce problème portait un nom : La conscience.
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| | | | Sujet: Re: Passage en terrain interdit [Karyn] Jeu 2 Juil - 3:52 | |
| « Merde! » cracha-t-il furieusement en se redressant, enfilant rapidement son boxer. Il y avait un truc qui clochait, et ce n’était définitivement pas Karyn. Elle était séduisante, elle l’attirait sexuellement, le fait qu’elle soit enceinte était encore plus ravissant. Mais justement, elle était ravissante, elle était belle, elle allait être maman et elle avait un copain. Ou du moins un homme qui finirait par prendre soin d’elle à un moment où à un autre. Il n’avait pas le droit… Il lui devait des explications, mais pour Dante Spinelli, y avait-t-il réellement quelque chose de plus humiliant que de ne pas être à la hauteur… Sexuellement? Puisqu’en ce moment, une bonne baise était tout ce qu’il avait à offrir à une femme, alors vraiment, il n’était pas du tout à la hauteur pour Karyn. Il glissa une main énervée dans sa figure puis dans ses cheveux et l’italien se tourna rapidement vers elle et lança : « Je ne peux pas … Je n’y arrive pas d’accord? Merda Karyn, tu es magnifiques, tu es resplendissante, à vingt ans, vous êtes toutes belles merde! Mais je … je ne peux pas. » Oui Dante, et puis quoi encore? Il n’y avait pas que lui qui ne pouvait pas. Il y avait quelqu’un d’autre qui jouait fortement sur son mental. Son corps qui lui jouait des tours. Évidement ce n’était que parce que la culpabilité prenait une place importante, alors il n’y parvenait tout simplement pas. De toute façon, il ne portait que son boxer en ce moment, si elle ne comprenait pas exactement ce qu’il voulait dire par « Je ne peux pas Karyn » elle n’était pas une lumière. Toutefois elle devait avoir bien des émotions en ce moment et elle ne devait pas se soucier le moins du monde du pénis de son amant. Lui il ne tenait plus en place, il n’avait qu’une seule envie : se sauver à toutes jambes. Ce qu’il ne ferait pas toutefois, il n’était pas ainsi, et ce n’était qu’après avoir fait l’amour qu’il partait. Là, ils n’avaient rien fait.
Il vint s’asseoir sur le lit, près d’elle et reprit la parole. Il voulait éviter une colère, il voulait surtout éviter de la blesser. Car c’était surement ce qu’il faisait en terminant les choses aussi drastiquement. Il baissa la tête et dit : « Ce n’est pas toi, crois moi, j’ai couché avec des femmes bien moins intelligentes et beaucoup moins attirantes que toi et crois moi, elles étaient belles. Mais ce que je veux dire, c’est … Que ce n’est peut-être pas la … meilleure chose à faire, tu ne crois pas? » Il soupira et se laissa tomber sur le dos. Un moment de répits avant d’être chassé de l’appartement de la jeune femme peut-être? Elle risquait de se mettre en colère, de piquer une énorme crise. Et elle aurait raison. Il l’avait excité, il lui avait promis une nuit formidable et petit Dante avait finalement eu envi d’avoir des principes. Formidable. Vraiment, il remportait la palme des idiotes de service, il avait de quoi être fier. La bonne vengeance serait probablement de lui proposer du viagra, là il changerait d’attitude et serait légèrement moins agréable… Il savait que ce n’était pas à cause d’elle, il savait que ce n’était pas lui également. Il savait que c’était la situation qui l’embarrassait. Cette gamine, il n’aurait jamais dû se rendre chez elle. Lorsqu’il sortirait, si il croisait son fils? Que dirait-t-il? « Elle avait besoin d’un boulot de plomberie … Ben oui c’est réglé maintenant… » Il ne saurait pas lui mentir, pas à ce point. Il savait qu’il s’était dégonflé. Mais il venait peut-être de prendre la décision de ne pas commettre la pire des stupidités de toute sa vie. Toujours couché sur le lit, il fixait le plafond d’un air perdu. Il murmura d’une voix basse : « Je suis désolé … Pour ça, pour toi et Nate, mais faire ça ne règlera pas le problème. » Il était devenu sérieux soudainement? Non pas exactement. Il cherchait simplement à être un véritable don juan. Il n’était pas le pervers ou le pédophile de Rome. Il était le Don Juan de Rome. Et ça, faire l’amour cette nuit précisément avec Karyn, ça n’avait rien de Don Juan. C’était stupide et précipité. Elle devait prendre le temps de s’arrêter et de faire le point, et non pas s’envoyer en l’air avec un homme de trente ans son ainé. Ce n’était pas sain et ça n’avait rien de joli.
« Tu dois lui parler. » dit-t-il finalement. Il ajouta rapidement : « Que ce soit en hurlant ou en tapant, mais tu dois lui adresser la parole. Vous êtes des gamins, il a besoin d’être secoué. » termina-t-il sincèrement. Il croyait parfaitement ce qu’il disait. Lui, lorsque Aurélia était tombée enceinte, il avait eu besoin d’être secoué. Il côtoyait une jeune femme à l’époque, qui lui avait fait comprendre que l’abandonner, que d’être un nul, ce n’était absolument plus le moment pour cela. Il aurait vraiment dû conserver cette femme comme amie au final. Mais bref, il avait finalement prit les choses en mains et avait apprécié cette nouvelle vie. Nate n’était pas un idiot, il avait certainement eu seulement peur. Et ça c’était une réaction totalement normale. Sauf que ce n’était pas exactement le bon moment pour se faire attendre, n’est-ce pas? « Tu peux te défouler sur moi si tu veux … Mais il y ... il y a quelqu’un qui ne veut pas faire l’amour ce soir… » Il avala difficilement, sentant ses joues rougir. Il n’y pouvait rien, et elle ne pouvait rien faire. C’était ainsi. Il se sentait misérable et elle devait avoir ses propres sensations en ce moment. Il s’en voulait tellement…
[Je ne crois pas que ce détournement de situation change quoi que ce soit … ils ne sont pas dans le lit avec nous, donc ils penseront la même chose et si ils viennent, la vision reste la même :roll : Essai d’expliquer que nous n’avons pas fait l’amour …xD] |
| | | | Sujet: Re: Passage en terrain interdit [Karyn] Jeu 2 Juil - 22:09 | |
| Quatre mois avant tout ça, tout allait encore bien. Certes, ce n’était pas la joie la joie, mais elle était encore en couple avec Nate, elle n’avait pas ces deux polichinelles dans le tiroir, et elle n’en était pas rendue au point de vouloir s’envoyer en l’air juste pour donner un coup de jus à son ex fiancé, histoire qu’il ramène bien vite ses jolies petites miches, et qu’il se rende compte que quoi qu’elle ai pu faire, il l’aime encore, trop pour la laisser à un autre, trop pour lui en vouloir plus longtemps, trop pour rester campé sur ses positions et ne faire aucun strict effort histoire de gommer ses tords et de redevenir le Nathanael Lorisse dont Karyn était tombée amoureuse trois ans plus tôt. Bien sûr, ils n’en étaient pas au top de leur relation il y a quatre mois, si vous vouliez réellement tout savoir, ils étaient même sur une pente descendante, leur couple battant de l’aile, lui se renfrognant, elle ne cessant de courir après du vent. Il la suivait lorsqu’elle le fuyait, il la fuyait lorsqu’elle le suivait. Une course d’aveugle, menée tambour battant par deux jeune gens sui refusaient de s’avouer vaincus. Mais une course qui avait fini droit dans le mur. Peut être fallait il en passer par là pour mieux rebondir, peut être … Mais Nate avait attendu plus de deux mois avant de pointer à nouveau le bout de son nez, comme si elle ne lui avait pas manqué, comme s’il avait mis du temps avant de remarquer son absence à ses côtés. Karyn n’en était pas passée à autre chose, et pourtant elle l’aurait pus, des dizaines et des dizaines de fois, et elle avait eu largement le choix, la palette des prétendants étant spectaculaires. Les gens ne savaient pas qu’ils étaient séparés, du moins, rien n’était officiel, elle continuait à porter sa bague de fiançailles, elle espérait qu’il faisait de même de son côté, parce que leurs fiançailles n’étaient pas rompues, elle avançait ça et là quelques raisons foireuses pour expliquer les raisons de l’absence de Nate avec elle. Après tout, les gens n’étaient pas stupides, au bout d’un moment, ils avaient bien constaté qu’ils ne voyaient plus les deux tourtereaux ensemble, qu’aucun d’eux n’allait à l’étage de l’autre. Ils remarquaient bien aussi qu’elle n’était plus pareille, pas qu’elle pleure sans cesse et qu’elle fasse dans le style « yeux gonflés de la mort qui tue », mais elle avait quelque peu perdue de cette étincelle dans son regard, cette étincelle de vie qui en épatait plus d’un. Lorsqu’un enfant lui demandait, curieux, parce que c’est toujours curieux un enfant, comment elle faisait pour avoir les yeux si pétillants, elle disait simplement qu’elle buvait beaucoup de soda, avec des bulles de préférence, et light, c’était encore mieux ! Les autres habitants de l’immeuble voyaient bien que Karyn n’allait plus chez Nate, que c’était Sybille qui faisait les aller et retours, et ce seulement lorsque son colocataire était absent, histoire, sans doute, de ne pas avoir à lui cacher comment allait la jeune Moretto, tout ça parce qu’elle aurait senti le regard du jeune homme sur elle, la questionnant en silence, plus ou moins consciemment. On n’entendait plus leurs rires cristallins se mêler l’un à l’autre, on n’entendait plus les portes de l’ascenseur se rouvrirent sans cesse parce que, décidemment, c’était trop dur pour eux de se séparer, pour quelques heures seulement, certes, mais de se séparer tout de même. L’avantage, c’est que Sybille, tout comme Janaly, n’avait plus à se couvrir la tête sous son oreiller pour ne pas les entendre prendre du bon temps et n’avait plus besoin non plus de trouver quelque chose à faire le soir pour éviter d’être à l’appartement. Les voisins n’avaient plus non plus à se saisir de leur balai et à frapper au plafond pour leur signaler qu’ils faisaient trop de bruit et que, en plus, ils avaient laissé les fenêtres ouvertes !
Où en était elle rendue aujourd’hui ? Pourquoi avait-elle à faire tout ça ? Après tout, si Nate l’aimait, il aurait dû revenir plus tôt. Après tout, s’il tenait vraiment à elle, pourquoi l’avait-il planté devant tout ce monde ? Elle cherchait à se déculpabiliser parce que si elle agissait autrement, elle allait s’effondrer en larmes, et elle était loin d’être sûre de pouvoir s’en relever. Elle pleurait rarement en réalité, mais avait sans aucun doute dû exploser son quota annuel rien que depuis les événements du bal ! Si elle avait pu, elle aurait creusé un énorme trou et s’y serait enterrée. C’était tellement compliqué de rester droite et fière alors même que tout vous échappait, alors même que tout ce passait sans que vous n’y compreniez plus rien. Il lui fallait une traduction, un décodeur, là, au plus vite, mais personne ne se proposait et personne ne se proposerait jamais, parce que les gens qui la connaissaient ne savaient pas réellement comment réagir, de par le simple fait qu’ils étaient également amis avec le jeune homme, et les gens qui la connaissaient juste de vu, alliés à cet instant avec ceux qui ne la connaissaient qu’à travers la presse et les dires de l’Osservatore, refusaient de lui tendre tout simplement la main. Visiblement, les malheurs des uns font sans cesse le bonheur des autres, et il semble très divertissant pour tous ceux là d’observer le petit monde formé par la jeunesse dorée se débattre dans ses soucis, les observer s’agiter alors même qu’ils sont déjà à terre ! Oh oui, s’ils avaient pu, ils les auraient bien écrasé avec leurs chaussures toutes abîmées, se moquant bien du précepte qui disait que la beauté d’âme était de ne jamais frapper un ennemi déjà à terre. Peuh, ils n’étaient pas leurs ennemis, tous ces gosses de riches, juste leur passe temps préféré ! Entre un shampoing chez le coiffeur, une fête d’anniversaire et une visite chez la famille, quoi de mieux que de feuilleter l’Osservatore, c’est encore mieux que les Feux de l’Amour et tous les autres soap opera de ce genre parce que là, les héros, on peut les croiser à bien des coins de rues ou presque et qu’on peut participer en envoyant des photos ou en faisant part de toutes ces petites choses bien dérangeantes que l’on savait à leur sujet ! Les gens sont nuls, mais que voulez vous, il faut bien qu’ils trouvent quelque chose les divertissant quelque peu, sinon, ils se rendent compte que leur vie est misérable, pâlichonne, et naze ! Aux temps Antiques, on organisait des combats de gladiateurs, vous savez, c’était la grande époque de « Panem et Circem », du pain et des jeux, tout ce qu’il faut pour divertir la plèbe, calmer les revendications et récolter des voix pour les prochaines élections. Bon, ce n’était tout de même pas le Sénat Romain qui finançait l’Osservatore, espérons le contraire en tout cas, mais le résultat était le même, les gens ne descendaient pas dans la rue pour protester contre le prix de la pâte à pizza qui avait scandaleusement augmenté, et n’allaient pas se planter devant le Sénat, avec banderoles et microphone à la main, pour réclamer l’expulsion à la frontière de tout touriste qui aurait le malheur de couper ses pâtes au restaurant ! Et puis, aux Temps Antiques aussi, on n’en avait que faire de voter pour la mise à mort d’un gladiateur tombé à terre, on baissait le pouce, un air sadique sur le visage, parce qu’on se prenait alors pour le roi du monde, pour un dieu capable de décider du destin, de la vie ou de la mort d’une personne dont on ne connaissait rien que ce qu’on nous avait dit sur elle. On n’avait que faire du fait qu’il se soit bien battu ou non, à partir du moment où on n’éprouvait plus aucun plaisir à se divertir de ses souffrances, à jouir de plaisir à la vue des coups de glaive portés dans son poitrail. Il méritait la mort, parce qu’on s’était lassé de lui, parce qu’on ne voyait plus l’intérêt de continuer à s’en encombrer. Il y avait taaaaaaaaaaaant de nouveaux prétendants à venir derrière, plus jeunes, plus fougueux, plus huilés aussi. On ne pouvait pas se débarrasser de la jeunesse dorée, elle serait toujours là, où que l’on aille, quelque soit l’âge de vieillesse avancée que l’on atteint. Et les riches ne sont pas des poules pondeuses non plus, des poules aux œufs d’or, certes, mais pas des poules qui vous faisaient héritiers sur héritiers !! Il fallait donc un peu plus les ménager nos pauvres gosses de riches, donc, on en étant encore plus excité lorsqu’ils souffraient. Ah, si seulement quelqu’un parvenait à faire d’eux des poupées de chiffon, vous savez, celles où l’on peut planter aisément les aiguilles, comme le faisaient les vaudous, juste comme ça. Une dure journée de travail ? Paf, un petit coup d’aiguille dans le derrière de la poupée Julian Spinelli, ça lui apprendra à avoir refuser de fréquenter notre couche !
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| | | | Sujet: Re: Passage en terrain interdit [Karyn] Jeu 2 Juil - 22:10 | |
| Dante ne fit pas que répondre à son appel, il l’appela lui aussi. Il se saisit de ses lèvres, passionnellement, et glissa sa langue tout contre la sienne. Oui, on l’avait déjà embrassé si passionnellement, Nate n’était tout de même pas le plus mauvais des coups, il était même le meilleur, enfin, jusqu’à maintenant, parce que d’après ce qu’en avait entendu Karyn, Dante était dans le top 5 des meilleurs hommes au pieu d’Italie, voire même d’Europe, mais là, elle doutait fortement que quiconque puisse prétendre s’être fait assez d’Européens pour pouvoir dresser un tel tableau ! En avait-il réellement plus envie qu’elle ? Après tout, de son propre avis, les raisons qui poussaient Dante à s’envoyer en l’air avec elle étaient un peu moindres que les propres siennes. Mais elle le laissa dire, elle n’était pas dans sa tête, donc, il était possible qu’elle se méprenne sur lui. Le propre de l’homme n’est il pas de cacher son jeu ? Il prenait soin d’elle, elle le sentait, puisqu’il veillait à ne pas trop s’appuyer sur elle. Dante avait de l’expérience, certes, mais pour ce genre de choses aussi. Après tout, il avait eu un fils, et il n’avait sûrement pas fait ceinture pendant 9 mois, il ne s’était sûrement pas abstenu de faire plaisir à sa compagne durant tout le temps qu’avait duré sa grossesse. Elle trouva ça très agréable, presqu’autant plus que les petits attouchements dans lesquels il l’embarquait. Elle sentait les mains de Dante glisser le long de son corps, et ne pouvait s’empêcher de rejeter la tête en arrière, de plus en plus souvent, de plus en plus longtemps, tout en se mordillant les lèvres. Il connaissait réellement bien son business, elle n’avait aucun doute là-dessus, n’en avait jamais réellement eu d’ailleurs, surtout parce qu’elle n’avait jamais songé à lui en de telles pensées. Contrairement à bon nombre de ses collègues du Frutta, féminines ou pas d’ailleurs, elle n’avait jamais fantasmé sur lui, pas même un seul instant, parce que jamais il ne lui était venu à l’idée que tous deux en arriveraient là. Qui aurait pu le prévoir ? Qui aurait pu le prédire ? Personne, alors, encore moins elle ! Certes, il était très séduisant, mais elle, elle était loin, pensait elle alors, d’avoir la tête à s’envoyer en l’air, encore plus avec l’un des plus grands séducteurs de toute l’Italie, si ce n’était pas le plus grand ! Karyn sentit ses mains entrouvrir doucement son entrejambe, plus l’une d’elle vint s’y glisser. Elle lâcha alors un râle, qu’elle ne chercha même pas à contenir, tant il fut spontané, imprévisible, comme sorti de nulle part. Déjà, elle ne voulait plus qu’il s’arrête, parce qu’il savait mener sa barque. Elle le sentait s’écarter de temps à autre, et bientôt, il se retrouva en tenue d’Adam devant elle, complètement nu, dans le plus simple appareil. Elle poussa un petit cri, en écarquillant les yeux et rejetant brusquement la tête en arrière. Non, elle n’était pas possédée, ou alors par le démon de la luxure et du plaisir sexuel. Il l’avait surprise, et pourtant, cela semblait être la suite normale des événements. Il y allait avec fureur mais désir aussi, ce qui était fort agréable. Elle passa sa main sur le dessus du crâne, fourrageant dans ses cheveux bruns coupés courts, cherchant à s’y accrocher comme si elle chutait au dessus d’un ravin, comme si elle venait de se lancer sans parachute du haut du Grand Canyon. Lorsqu’il redoubla d’ardeur, elle ne comprit pas, ne cherchait même pas à comprendre, toute entière à son plaisir. C’était bien gentil tout ça, mais pour le moment, c’était elle, et quasiment elle seule qui prenait son pied ! C’était injuste pour Dante, surtout qu’il allait finir par penser qu’elle ne savait pas y faire, qu’elle se contentait juste d’être un jouet entre les mains des hommes, un objet de fantasme, un appareil à réaliser des fantasmes, ce qu’elle était à milles lieues d’être. Mais la tête lui tournait trop par le désir pour pouvoir y penser plus de deux secondes d’affilés. La volonté, ça va, ça vient …
Mais elle reçut comme un électrochoc lorsqu’elle sentit la bouche de Dante quitter son intimité, lorsqu’elle l’entendit jurer. Venait-on de décocher une sacré flèche dans le petit nuage sur lequel elle était jusqu’alors ou un mauvais diable avait-il décidé de l’amener avec lui en Enfer ?! Elle resta sous le choc, ayant juste le réflexe de se recroqueviller, de poser son bras sur sa poitrine, comme pour la cacher, et ne bougea pas, ne cherchant pas à réagir autrement. Elle voulait juste reprendre son souffle, se calmer, sentir son rythme cardiaque se freiner. Les ascenseurs émotifs, ce n’était jamais bon, ça l’était encore moins lorsque vous étiez enceinte ! Les mots suivants de Dante résonnaient dans sa tête comme s’il les lui avait hurlés en pleine figure. Il criait, oui, un peu, et sûrement contre lui, mais elle se sentait accusée, pointée du doigt. Pourquoi jurait- il ? Elle regardait dans sa direction, et pourtant, ne voyait rien. Ses yeux étaient trop dans le vague pour qu’elle saisisse quoi que ce soit. Mais Dante s’assit près d’elle, la rassurant, du moins, lui affirmant que ce n’était pas de sa faute, que rien ne clochait chez elle, qu’il ne s’agissait pas là d’un problème de physique ou d’intelligence. Oui, il avait raison, peut être n’était ce simplement pas la meilleure chose à faire, peut être … Elle ne savait pas, elle ne savait plus, se contentant juste de déglutir péniblement, sentant à peine cette larme née dans un coin de son œil, et glissant le long de sa joue, froide et humide, chancelante, hésitant à s’échouer à la commissure de ses lèvres ou à continuer sa descente jusqu’à son cou. Sans savoir exactement comment, pourquoi, elle attrapa le T Shirt de Dante et le serra contre elle, comme s’il s’agissait là des gestes d’une autre. Pendant ce temps, Dante continuait à s’excuser, alors que, peu à peu, elle semblait reprendre pied, sortir la tête de l’eau, remonter à la surface, peu à peu, peu à peu … Mais lorsqu’elle sembla enfin avoir totalement émergée, elle avait enfilé le T Shirt de Dante, deux fois trop grand pour elle et pour son gabarie. Dante lui conseillait de parler à Nate, de le faire réagir. C’était tout ce qu’elle voulait faire, mot pour mot, action contre action, mais comment ?! Nate était comme un mur, aussi dur et froid, il n’était pas là, l’évitait. Elle se sentait salie et déshonorée devant lui, n’osait pas aller frapper à sa porte d’appartement, et pourtant, il semblait s’agir là de la seule solution. Dante l’autorisait à se défouler sur lui, mais il était trop tard. Toute émotion soudaine s’était envolée avec cette larme, et toute sa force vitale semblait avoir brûlée comme une bougie …
« … Nan … Nan. … Nan, je me vengerais pas sur toi, parce que … Parce que tu n’as rien fait, parce que je t’en veux pas. … Je peux pas t’en vouloir, tu voulais juste m’aider … »
Elle tendit la main vers lui, pour se saisir de l’unes des siennes, et la serra entre les deux siennes, la portant auparavant à ses lèvres avant de la baiser. Il devait comprendre. Il devait comprendre qu’elle ne lui en voulait pas, qu’il avait raison, qu’il devait cesser de s’en vouloir. Il devait comprendre, oui, c’était la seule solution. Il était tout prêt d’elle, alors, tout en lâchant la main qu’elle tenait, la laissait retomber près de lui, elle se glissa tout contre lui, se serra contre son torse nu, comme pour chercher le réconfort de ses bras, rapprochant cette main qu’elle avait lâché quelques secondes avant, pour la passer au dessus de son épaule. Elle ferma les yeux, prenant une grande inspiration, alors qu’elle avait cessé de se recroqueviller et que ses longues jambes dénudées vinrent se poser contre celles de Dante.
« … Restes … Restes avec moi … Je veux pas être toute seule, pas ce soir … Tu peux faire ça pour moi ? Je t’assure que ça m’aiderait … »
Elle avait relevé légèrement la tête vers lui et le fixait de son regard bleu, comme une petite fille demandant du soutien, implorant le réconfort. Elle cherchait son regard, pour lui prouver à quel point elle était perdue, à quel point elle avait besoin de lui. Il avait voulu l’aider, il le pouvait encore, le moyen avait simplement changé.
« Restes, s’il te plait … »
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| | | | Sujet: Re: Passage en terrain interdit [Karyn] Dim 5 Juil - 12:05 | |
| « Karyn, il faut que je te parle... Karyn, je peux entrer ? Il faut qu'on discute...Écoutes Karyn a ne peut plus continuer comme ça... Ce serait bien qu'on parle de notre enfant Karyn... »
Nate s'entraînait face à son miroir, testant toutes les combinaisons possibles, de la plus agressive à la plus douce en passant par une palette de mille et une nuances. A vrai dire, la meilleure solution serait certainement le calme et la diplomatie. Il lui devait des excuses pour le comportement minable dont il avait fait preuve au bal Black & White et les semaines qui avaient suivis. Il avait prit des nouvelles par l'intermédiaire de Janaly en lui faisant jurer de ne rien dire à Karyn au sujet de ce coup de fil mais du coup, son ex devait le détester ou le prendre pour un lâche qui n'assumait pas le fait d'être père. Finit le silence, il était temps qu'il agisse, qu'il essai de sauver ce qui pouvait encore l'être et aider Karyn dans sa grossesse et dans l'éducation future de leur enfant. Cet enfant avait beau avoir été conçu par accident, un peu trop tôt pour eux et sans qu'ils s'y soient réellement préparés, à un moment où ils étaient séparés, ce n'était pas pour autant que Nate ne voulait pas de lui. Au contraire, il l'aimait déjà ce bout de chou, après tout, il était le fruit de leur amour, il était la plus belle chose qui lui ai été donnée. De toute façon, il ne s'imaginait pas avoir un enfant avec une autre femme que Karyn, ni même se mettre en couple avec une autre qu'elle. Karyn n'était pas parfaite, mais il l'aimait comme elle était, même ses défauts lui semblaient parfois mignons et adorables. Il était dingue d'elle et il ne se voyait finir sa vie avec personne d'autre qu'elle. Il était persuadé qu'elle était la femme de sa vie, elle lui avait apporté bien plus d'amour qu'il n'avait osé l'imaginer lors de leur rencontre. Il avait passé les meilleurs moments de sa vie à ses côtés, les week ends passés en amoureux, les ballades dans Rome la main dans la main, leurs nuits de passion passées à faire l'amour parfois plusieurs fois d'affilé (en particulier lorsqu'ils avaient été séparés plusieurs jours), et leur fous rires restaient gravés en lui. Karyn lui manquait atrocement, le vide qu'elle laissait dans son coeur était devenu insupportable, leurs étreintes, leurs baisers tendres et passionnés lui manquait autant que leurs moments de taquinerie où il se moquait gentiment de sa blondeur et qu'elle y répondait par une petite tape dans l'abdomen ou un refus de faire l'amour qu'elle ne parvenait pas à tenir face aux assauts et aux provocations sensuelles de son fiancé. C'est toutes ces petits choses mises bout à bout qui lui faisaient comprendre chaque jour un peu mieux à quel point il aimait Karyn Moretto. Il profita de l'absence de Sybille pour quitter l'appartement et rejoindre l'étage de Karyn. Son coeur tambourinait dans sa poitrine, lui donnant l'impression de cogner à l'intérieur de ses tempes jusqu'au bout de ses doigts. Il angoissait, il avait le trac et il y avait de quoi, Karyn ne serait pas en tort si elle l'envoyait bouler alors qu'elle devait être persuadée qu'il n'en avait rien à faire d'elle, n'ayant pas cherché à prendre de nouvelles. Il se devait pourtant d'essayer, l'enfant qu'elle portait était le sien, il voulait ce qui était de mieux pour lui. C'est à dire des parents attentifs et aimants comme lui avait eu la chance d'en avoir.
Arrivé devant chez elle, il se stoppa net : la porte était entrouverte, mais l'appartement était plongé dans l'obscurité. Son cœur s'emballa, s'imaginant le pire, il entra discrètement en faisait attention de ne pas faire le moindre bruit. Tâtonnant sur le mur, il se saisit de la batte de baseball cachée derrière la porte d'un placard coulissant. Karyn et Janaly n'auraient certainement pas assez de force pour mettre un homme costaud K.O même avec cette « arme », néanmoins savoir que cette batte était là en cas de besoin lorsque ni Nate ni Ellias ne passaient la nuit dans l'appartement les rassurait. La batte levée, prêt à frapper, Nate avança en silence dans le noir. Pour avoir parcouru plusieurs fois l'appartement dans l'obscurité la plus totale avec Karyn pour des raisons peu catholiques, il en connaissait les moindres recoins. Il ouvrit la porte de la chambre de son ex fiancée sans faire le moindre bruit, dans une posture menaçante, prêt à frapper pour défendre celle qu'il aimait si elle se trouvait en danger. Ce fût lui qui se prit pourtant un coup en pleine figure. Un coup d'une violence inouïe. Il ne fut pas touché physiquement mais la scène qu'il avait sous les yeux faillit le faire chanceler tandis que ses jambes menaçaient de le lâcher. Là, face à lui, se trouvait Karyn au lit avec un autre homme... et cet autre homme, c'était Dante Spinelli, connu pour être l'homme aux mille conquêtes. Sous la puissance du choc, Nate resta un moment à les fixer sans bouger, totalement incrédule. L'impression de suffoquer l'envahit soudainement, comme si ses poumons refusaient de fonctionner, l'air commençait ainsi à lui manquer. Il avait surprit Karyn allongée contre un Dante torse nu, le bras en oreiller derrière la nuque de la jeune femme qui avait posé sa tête sur la poitrine de l'homme. Ainsi, elle avait trouvé une consolation dans les bras d'un autre homme à peine trois mois après leur « pause »,pause qu'elle avait elle même décidée soit dit en passant. Et le pire dans tout ça, c'est qu'après une relation de trois ans, elle se jetait dans les bras d'un tombeur qui prenait plaisir à coucher avec une femme pour l'abandonner le lendemain avant qu'elle ne se réveille. Il avait toujours cru qu'elle n'était pas comme les autres, qu'elle valait mieux que ça, mais non, les femmes étaient toutes les mêmes, elle avaient beau vous avoir coupé les ailes, elles aiment vous briser définitivement. Nate non plus n'avait pas fait l'amour depuis plus de trois mois et pour lui aussi faire l'amour était un besoin, d'ailleurs ne parlait-on pas « d'appétit sexuel » ? Mais ce n'était pas pour autant qu'il s'était jeté dans le lit de la première venue. L'avait-elle donc si peu aimé, avait-elle si peu d'estime et de respect pour lui pour oser coucher avec Dante Spinelli trois mois après leur séparation ? Dante Spinelli parlons-en ! Le père d'un de ses meilleurs amis, le « coup du siècle » comme disaient certaines. Nate savait Karyn trop intelligente pour tomber dans son piège, si elle se retrouvaient dans son lit ce soir, c'était qu'elle l'avait désiré en parfaite conscience elle aussi. Alors quoi ? Nate était donc si mauvais au lit qu'après leur rupture elle se précipite dans la couche du premier venu ? Ne l'avait-il pas satisfait comme il le croyait ? Ses traits restèrent durs, son regard glacial fixait toujours les deux traîtres. Aussi surprenant que ça puisse sembler en un tel moment, il se contenta de récupérer le jean et la chemise de Dante éparpillés sur le sol de la chambre et de lui les balancer dans les mains.
« Rhabille toi »
Ce fût sec, tranchant, une injonction efficace. Notez que Nate ne connaissait Dante que de réputation et pas personnellement et il l'avait pourtant tutoyé, signe qu'il n'éprouvait pas la moindre once de respect pour cet homme qui couchait avec n'importe qui, qui n'avait jamais été capable de s'occuper de son fils correctement et qui maintenant s'envoyait en l'air avec son ex-fiancée enceinte. Dante s'exécuta, il ne cherchait visiblement pas à envenimer la situation en contestant, et puis la surprise suscitée par le comportement glacial certes, mais tout à fait calme en surface de Nate n'aidait pas à se montrer farouche. Personne ne pouvait avoir la moindre idée de ce qu'il se passait dans la tête de Nate à ce moment là. La rage bouillait sous la surface, il paraissait parfaitement calme mais il menaçait d'exploser à tout instant tel une bombe à retardement prête à tout emporter sur son passage. Son imagination fit le reste, oui l'imagination était pire que tout, bien souvent pire que la réalité. Des flash de peau contre peau, de souffles s'entremêlant s'imposèrent à lui, Lui et Elle, Dante et Karyn. Toute sa colère éclata d'un coup, Dante ne vit pas venir le coup de poing puissant que Nate lui envoya dans la mâchoire. Un magnifique crochet du droit. Nate sentit la douleur lui vriller la main mais à cet instant il s'en fichait pas mal, tout ce qu'il voulait c'était faire mal à Dante, lui faire mal comme il le faisait souffrir à cet instant. Fou de rage et totalement hors de contrôle, il attrapa Dante par le col de sa chemise et le plaqua violemment contre le mur, plaçant son avant-bras contre sa gorge, appuyant ainsi juste assez pour l'immobiliser et l'empêcher de respirer normalement mais lui laissant suffisamment d'air pour lui permettre de ne pas ne pas étouffer. Ce n'était plus le même, ce n'était plus cet homme calme, pacifiste, diplomate et peu accessible ces derniers temps. La colère, la rage et la souffrance brillaient dans ses yeux verts.
« J'espère que ça en valait le coup et que tu en as bien profité espèce de fumier, parce que crois-moi avec ce que je vais faire à ta p'tite gueule de séducteur quadragénaire, plus aucune femme ne voudra coucher avec toi avant un moment. »
Jamais Nate ne s'était montré violent auparavant, jamais il n'avait cherché la bagarre. Il faisait toujours preuve d'un calme et d'un self contrôle olympiens. Mais là, ça dépassait tout simplement les bornes. Ca touchait à ce qu'il avait de plus précieux au monde : Karyn et son enfant. Il ne savait pas se battre, mais la violence de sa colère et la force de ses muscles rendaient ses coups redoutables. Dans un autre contexte, il aurait hésité à envoyer une droite à un homme costaud comme Dante Spinelli, mais la rage et le sentiment de trahison lui ôtaient tous ses doutes, toutes ses inhibitions, laissant place plus ou moins consciemment à un comportement animal :celui de protéger sa propriété. |
| | | | Sujet: Re: Passage en terrain interdit [Karyn] Mer 15 Juil - 5:18 | |
| Dante était particulièrement mal en ce moment. Ils avaient fait tout ça pour qu’au final, il se dégonfle. Car c’était bien le bon mot. Il s’était dégonflé, il n’avait pas été capable d’aller jusqu’au bout avec Karyn et il s’en voulait de lui infliger cela. Ce n’était pas elle et il voulait qu’elle le comprenne, c’était toute cette situation, le fait qu’elle soit enceinte d’un autre homme, qu’elle aime toujours Nate, il y avait tout cela qui faisait qu’il en était incapable. Mais comment expliquer ça à une jeune femme qui devait avoir les hormones en ébullition, qui devait avoir déjà assez mal. Il était sensé être son échappatoire et il se révélait être un problème de plus en somme. Il s’en voulait parce qu’il n’était là que pour ça et qu’il se retrouvait à être bon à rien du tout. Du moins, c’était ce qu’il croyait. Comment comprendre par lui-même que la jeune femme n’avait pas nécessairement uniquement besoin de sexe? Qu’elle avait peut-être simplement besoin d’une présence rassurante, de ne pas dormir seule? Elle était seule depuis des semaines, elle avait besoin d’un homme, et comme ce n’était pas Dante cet homme, alors une simple présence serait suffisante. Il était loin de le comprendre, pas dans cet état, il était furieux, dépité, il s’en voulait énormément et se sentait misérable. Elle était ravissante, elle l’excitait, ce n’était pas le problème. Mais outre tout ce qui concernait Karyn, il n’avait qu’à s’imaginer la tête que ferait son fils si il le découvrait avec elle et cela le rendait malade. Le Quadragénaire avait prit place sur le lit. Il l’avait abandonné, mais il ne comptait pas quitter les lieux ainsi. Sauf si elle l’exigeait. Non, il ne partait jamais ainsi. Il quittait toujours le lendemain, après une nuit torride et un peu de sommeil. Il ne partait pas durant la nuit, ni en secret. Il était capable de supporter les foudres d’une femme qui avait tellement apprécié la nuit qu’elle en désirait davantage…Mais qui retombait rapidement sur terre lorsque Dante enfilait ses vêtements et la saluait pour ne jamais la revoir… Mais avec Karyn, c’était différent. Il ne baiserait pas avec elle, et il allait la revoir, que ce soit au frutta, comme serveuse, comme amie peut-être, parce qu’il appréciait réellement la jeune femme, si il avait poursuivit malgré toutes ses interdictions mentales, c’était qu’il ne l’appréciait pas réellement. Mais il ne l’avait pas fait. Il en était tout simplement incapable. Il lui jeta un coup d’œil lorsqu’elle enfila son t-shirt, rassuré de voir qu’elle n’éclatait pas en larme, qu’elle ne comptait pas le tuer, ni le jeter à la porte, du moins c’était bien ce qui lui semblait vu qu’elle réquisitionnait son chandail. Puis elle lui expliqua qu’elle ne voulait pas se défouler sur lui, qu’elle ne lui en voulait pas parce que ce n’était pas sa faute. Il baissa la tête. Si … évidement que c’était sa faute. Il avait joué de son charme au bar, il l’avait attiré vers lui alors qu’elle était faible et désemparée. Il avait eu le dessus et il en avait profité. Jamais il ne l’y aurait forcée, mais c’était un peu comme si il l’avait fait non? Puisqu’elle était triste et influençable, qu’elle était jeune et qu’il connaissait tous les trucs. Bref, il ne savait plus que penser et il s’en voulait. C’était bien la première fois d’ailleurs… Elle devait se rendre compte de son malaise puisqu’elle prit sa main entre les sienne, la serra tendrement et l’attira à ses lèvres. Dante posa un regard étonné sur elle. Comme si il trouvait sa réaction encore plus étrange que si elle l’avait frappé. Ce qu’il aurait trouvé normal d’ailleurs. Elle était douce, c’était elle qui le consolait d’ailleurs, Il était où? Dans la quatrième dimension ou quoi? Couché sur le lit, il ne prononçait aucun mot, assimilant toujours difficilement la situation. Situation dans laquelle il s’était mit, où il n’avait pas assuré. Vraiment, malgré ce que Karyn pouvait dire ou faire, il se sentait minable. Elle l’attirait, mais la culpabilité l’empêchait d’être… Productif? À la hauteur? Bref … Elle prit une nouvelle fois les choses en mains, se collant contre son torse, prenant sa main et la glissant au dessus de ses épaules. Une position qu’il aurait dû prendre lui-même. Mais un moment qu’il savait apprécier et il comprenait le message. Malgré ce qui ne se passerait pas cette nuit, il devait rester auprès d’elle, elle en avait réellement besoin. D’ailleurs, elle lui demanda clairement de rester dans ce lit, de ne pas quitter cet appartement cette nuit…
« … Restes … Restes avec moi … Je veux pas être toute seule, pas ce soir … Tu peux faire ça pour moi ? Je t’assure que ça m’aiderait … »
Il ne disait toujours rien. Il ne comptait pas partir. Mais cet instant lui était difficile. Il était tout de même couché, pratiquement nu contre une jeune femme séduisante qui l’attirait énormément. Si il finissait par perdre toute inhibition et qu’il finissait par faire quelque chose qu’il allait inévitablement regretter? Jamais il ne pourrait l’avouer, mais il était effrayé en ce moment. Il baissa les yeux pour croiser son regard, ce magnifique regarde bleu qui le fixait, qu’il le suppliait de rester. Comment résister à cela? Il fallait bien une femme pour le faire céder de cette façon… Il ne fit aucun mouvement durant un certain temps, puis, comme seule réponse, l’italien baissa la tête et embrassa délicatement la jeune femme sur le front. Uniquement là et pas ailleurs. C’était un geste tendre, mais loin d’être sexuel. Il décolla lentement la tête et dit d’une voix basse :
« Je ne comptais pas partir. J’en ai déjà assez fait il me semble… »
Il caressa l’épaule de la jeune femme et la colla davantage contre lui, la coinçant entre ses bras forts, cherchant à être simplement rassurant. Il attendrait qu’elle dorme pour dormir, et si elle ne dormait pas, alors il ne dormirait pas également. Dante était quelqu’un de bien, il n’avait simplement jamais eu de chance et avait tendance à se fourrer là où il ne devrait pas… Si quelqu’un lui demandait pourquoi il agissait ainsi, il ne saurait que répondre. Une chose était certaine, il ne cherchait pas les ennuis, il ne voulait pas blesser qui que ce soit, même pas Nate. Il était simplement attiré par les femmes et ne pourrait vivre sans elle. La question d’une relation stable ne s’imaginait tout simplement pas dans l’esprit du tombeur. Perdu dans ses pensées, il ne remarqua pas immédiatement lorsque Karyn ferma les yeux et finit par s’endormir. Lorsqu’il s’en rendit compte, il se laissa aller à son tour, vers le sommeil, la jeune femme enlacée entre ses bras… Et lorsqu’il ouvrit les yeux, ce fut parce qu’un bruit attira son attention. Il ne s’en préoccupa pas immédiatement, puis lorsqu’il comprit que c’était ici, il était trop tard… Nate était devant lui, les mains sur un batte de baseball, visiblement prêt à s’en servir… Il se redressa, nerveux, Nate ne l’effrayait pas, mais il n’avait pas du tout envi de se prendre un coup de ce qu’il tenait dans les mains en pleine figure. Il ne bougeait pas pourtant, puis, surprenant le Spinelli, il ne fit que ramasser ses vêtements et les lui balancer dans les mains avant de lui dire de se rhabiller. Dante s’exécuta, sans dire un mot il enfila son jean et sa chemise. Son chandail, ce n’était pas la peine de le chercher, Karyn le portait… Il sentait que ce n’était pas le moment de parler, que ce n’était pas le moment de jouer les fiers. Il était l’amant… l’amant qui n’avait rien fait, mais ce n’était pas maintenant qu’il le comprendrait, peu importe ce qu’il dirait, peu importe ce que Karyn lui dirait, cela n’avait pas d’importance, Nate devait être totalement sourd en ce moment même… Et puis, ils étaient venus dans l’intention de le faire après tout… Alors il n’avait pas la moindre excuse. C’était perdu dans ses pensées qu’il reçu la droite fulgurante de l’interne. Le jeune homme n’avait pas la carrure de quelqu’un qui se battait régulièrement, il n’était pas un pou n’ont plus, mais ce coup, c’était une rage refoulée qui avait visiblement eu besoin de sortir. Ce fut directement dans son visage qu’il reçu cette rage et sincèrement, ça faisait un mal de chien! Il n’eut pas le temps de réagir, surprit il fut plaqué lourdement au mur et l’avant-bras du jeune homme plaqué contre sa gorge. Il ne bougeait toujours pas, ne pouvait pas parler, ce ne fut qu’après les paroles de Nate qu’il décida d’agir.
« J'espère que ça en valait le coup et que tu en as bien profité espèce de fumier, parce que crois-moi avec ce que je vais faire à ta p'tite gueule de séducteur quadragénaire, plus aucune femme ne voudra coucher avec toi avant un moment. »
Il repoussa vivement Nate et le frappa solidement à la figure. Il ménagea son coup, il n’avait pas envi d’avoir des accusations sur les épaules en plus. Une bonne droite, probablement aussi forte que celle que lui avait envoyée l’interne, ce qui le fit bien reculer. Toutefois, lorsque Dante s’approcha de nouveau de lui, quelqu’un l’empêcha de poursuivre, de frapper le jeune homme une nouvelle fois. Il fixa un moment Karyn puis tourna la tête vers Nate :
« Elle tient trop à toi pour te faire ça mon gars, alors plutôt que de perdre ton temps à me tabasser, tu devrais lui parler à ta copine. » lança-t-il d’un ton froid et sec. Il était en colère, de un parce qu’il aurait une vilaine marque dans la figure. Oh, pour les femmes, ce n’était pas gênant, au contraire, c’était un bon moyen de les attirer vers lui, soit en faisant pitié, soit en passant pour un dur. De ce côté-là il serait probablement encore plus chanceux durant les prochains jours. Non, c’était plutôt du côté de sa famille que cela poserait problème, il y aurait des questions, questions auxquelles Nate se ferait probablement une joie de répondre, surtout envers Julian. Le Quadragénaire recula un peu, il ne comptait pas se battre mais si Karyn n’était pas intervenue il l’aurait probablement frappé une nouvelle fois. Déjà, une sacrée équimose était en train de prendre place sur son visage, il aurait bien de la difficulté à expliquer ça. Perdant son sang froid, alors que Karyn devait croire qu’il avait abandonné, il revint près du jeune homme et il l’agrippa par le collet.
« Tu n’es qu’un imbécile! J’ai fais bien des stupidités dans ma vie, et ça, je crois que tu sais… Mais il y a une chose que je n’ai pas fait, mais que toi … Toi tu as bien fait. Lorsque ma copine est tombée enceinte, je n’ai pas prit la fuite, je ne l’ai pas laissée seule. Tu veux jouer les mecs trompés et en colère? Ça va, mais occupe toi d’elle, ne laisse pas un autre mec s’en charger, car croit moi, quelqu’un d’autre que toi le fera! » lança-t-il en le laissant finalement tranquille. Il recula et se dirigea en direction de la porte, bien décidé à partir. Toutefois quelque chose… ou quelqu’un, vint l’en empêcher…
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| | | | Sujet: Re: Passage en terrain interdit [Karyn] Mer 15 Juil - 16:56 | |
| D'aussi loin qu'elle se souvienne, Karyn n'avait jamais été une grande fan de toutes ces princesses en détresse que l'on croisait à longueur de conte, que l'on voyait encore et encore dans tous ces dessins animés, de toutes ces jeunes filles faibles, en détresse, à sauver, trop empotées pour se débrouiller seules. Elle ne tournait pas le dos aux princesses, loin de là, elle était à cette époque encore une petite fille, c'était normal de croire en ces belles jeunes filles dans les veines desquelles coulait du sang royal, de ces belles jeunes filles habillées de ces belles robes, coiffées par des tas de domestiques ... Et puis, sa mère était issue de l'aristocratie Polonaise, et même si sa famille était beaucoup moins riche qu'elle ne l'avait été autrefois, il n'en demeurait pas moins que Krystal avait reçu l'éducation dûe à son rang. Elle était d'une grace incomparable, elle était belle, savait se tenir, avait toujours le dos droit, ne coupait pas la parole, bref, était le parfait modèle de la jeune noble bien éduquée. Mais la force de la famille Crowzevski avait été d'éduquer leurs enfants avec leur temps, et ce depuis toujours. Krystal n'avait donc rien de la jeune fille noble effacée, fade et sans aucun intérêt comme on en croisait au Moyen Age, comme on en croisait encore trop de notre temps dans les familles issues de l'aristocratie. Krystal ne se baladait pas non plus sans cesse vêtue de ces belles robes amples et magnifiques, certes, mais très peu pratiques pour se taper un sprint derrière Karyn qui courait partout pour attraper le chat, au risque de faire tomber tout un tas de choses précieuses et chères, et très peu pratiques pour pouvoir se sentir à l'aise en toute circonstance. Alors, si Karyn avait tant en horreur ces princesses gourdes et en quête de sauvetage, c'était uniquement parce que, justement, elles avaient sans cesse besoin d'aide, sans cesse besoin qu'on leur vienne en aide, pour les sauver du vilain dragon, ou pour leur permettre d'échapper à un mariage forcé avec un vieux clou. Pour elle, un bon seau d'eau sur la tête et le dragon dégage, un bon coup de pieds bien placé et bien senti dans l'endroit anatomique de l'homme qui le rend si faible et bien en peine dès qu'il y est touché, et on est débarassé du vieux tout crépi et tout moissi qu'on voulait vous coller pour époux ! C'était aussi simple que ça dans sa tête ! Non mais, on était au XXème siècle ou on y était pas ?! Il fallait vivre avec son temps, l'époque où la femme était le subalterne de l'homme était révolue, mort au sexisme et vive le féminisme ! Elle avait été éduquée ainsi, par sa mère, et par ses frères, qui refusaient simplement d'avoir une soeur nunuche et gourde. Pour le coup, ils avaient été gâtés, parce qu'elle arrivait à leur mettre la volée aux jeux vidéos, alors même qu'elle avait 4 ans et le plus âgé d'entre eux 17 ans, qu'elle dépassait tout juste la table de la cuisine lorsqu'elle était debout à côté, et qu'elle ne savait pas jouer. Elle appuyait sur tous les boutons, et pour elle, c'était bon, partie gagnée et mines déconfites des frangins en prime ! Bon, les jeux vidéos de l'époque étaient loin d'égaler ceux de maintenant, mais elle battait ses demis frères quoi qu'il arrive !
Oui, elle les détestait tout simplement ces princesses en détresse, toujours dans le besoin, toujours débitaire des hommes. Mais au final, cette nuit, elle n'en était qu'une, et elle n'en avait toujours été qu'une. Elle ne s'en rendait pas compte, mais elle avait toujours eu des hommes dans sa vie. Nan, ça, elle s'en rendait compte, mais elle n'était pas consciente de la place qu'ils réprésentaient dans sa vie, du rôle important qu'ils jouaient auprès d'elle. Elle se leurrait, tout bonnement. Ses frères avaient toujours été là pour elle, même s'ils ne vivaient avec elle que deux semaines par mois. Après tout, leur mère vivait à Rome, ils se voyaient donc pratiquement tous les jours, ou presque. Lorsqu'elle était entrée au collège, elle avait passé deux ans avec le plus jeune d'entre eux, Raffaele, parce qu'en Italie, le cycle du lycée se déroule en 4 ans, parce que le collège qu'elle fréquentait était aussi un lycée. Ils l'avait toujours protégés, de tout, et même si elle s'en offusquait, même si elle faisait plus que tempêter contre ça, le fait était qu'ils jouaient les protecteurs avec elle, et qu'ils le faisaient beaucoup plus qu'elle ne le pensait. Elle n'avait jamais réalisé à quel point ils agissait ainsi avec elle, aujourd'hui encore, elle restait dans l'ignorance. Lorsque, un à un, ils étaient partis faire leurs études ailleurs, elle en avait souffert, parce qu'ils étaient très liés, tous. Bien sûr, elle, elle partageait un petit quelque chose en plus avec Raffaele, parce qu'il était le plus proche d'elle par l'âge et aussi parce qu'il la faisait rire comme personne. Mais elle adorait ses 3 demi-frères. Elle avait des amis garçons, au moins autant que des amies filles, ça comblait le manque qu'elle ressentait, un manque qu'elle nommait uniquement comme étant celui de ses frères, mais qui était surtout un manque de garçons. Après, il y avait eu Lukas, son meilleur ami garçon maintenant, puis était venu Nate, et là, là, c'est sans commentaire. Il était celui qu'elle attendait depuis toujours, l'homme de sa vie. Elle en était parfaitement consciente en plus. Elle s'était réfugiée auprès de lui, bercée par sa voix, baignée par son amour, protégée par son corps musclé et si attirant, envoutée par ses yeux et ses baisers, shootée à son parfum et au goût de ses lèvres. Il était son autre, son âme soeur, elle qui, jusque là, pensait que tout ceci n'était qu'un cliché de plus, qu'une douce utopie montée de toute pièce pour bercer les jeunes filles et les encourager à obéir à Papa Maman et à la Société. Elle avait toujours été une Princesse en détresse à sauver, à protéger, et à tous ces hommes s'étaient rajoutés Julian, Julian et Dante. Le fils et le père, dans l'ordre. Elle était persuadée qu'entre eux, ça finirait par s'arranger, elle était la preuve vivante qu'ils se ressemblaiet beaucoup plus qu'ils ne le pensaient tous deux. Elle n'était pas le genre de personne à se contorsionner dans tous les sens pour épouser les goûts et les couleurs des uns et des autres, à faire tout ce qu'elle pouvait pour répondre aux attentes et aux exigences des gens alentour afin d'entrer dans leur liste de relation. Non, on la prenait telle qu'elle était, et si elle ne plaisait pas, et bien bye bye, elle ne retenait personne, n'obligeait personne en quoi que ce soit, la porte était pas loin, s'ils voulaient la prendre, ils le pouvaient tout à fait. Alors oui, si elle était amie avec Julian et avec Dante, c'était tout simplement une preuve de similitude dans leurs caractères, et rien d'autre, c'était déjà énorme, avouez le !
Elle le suppliait de ses beaux yeux bleus, l'un de ses atouts, elle le savait, et pour cette fois, acceptait d'en jouer dans vergogne, sans même penser un seul instant à manipuler en sa faveur grâce à eux. C'était juste naturel, venu si simplement à son esprit. Elle croisa son regard, l'attrapa, et se dit peut être qu'elle venait de rencontrer la seule personne au monde capable d'y résister, car il mit un certain temps avant d'y réagir, avant de réagir. Finalement, après plusieurs secondes qui s'écoulèrent comme des années à ses yeux, elle sentit ses lèvres se poser sur son front, et elle en ferma les yeux, les plissant même légèrement, soulagée et heureuse d'avoir obtenu ce qu'elle voulait. Les mots qu'il prononça la rassurèrent, plus qu'elle ne l'aurait pensée. Elle se sentit lus légère, elle sentit un peu de ce poids pesant sur son coeur, son âme et ses épaules depuis un certain temps s'évanouir quelque peu. Elle sourit légèrement, parce que c'était encore douloureux de sourire, après ce qu'elle avait vécu, avec ce qu'elle vivait. Elle voulait sortir un peu la tête de cette tempête qui la saisissait, au coeur de laquelle elle évoluait. Dante caressa son épaule et l'attira encore plus à lui, elle se laissa faire sans broncher, heureuse de savoir qu'elle dormirait dans les bras de quelqu'un ce soir, qu'elle pourrait serrer contre elle autre chose que son traversin. Elle réouvrit les yeux, le regarda quelque temps, avant de reposer sa tête sur son torse nu, et de laisser ses paupières se refermer toutes seules, vaincue par le sommeil. Morphée : 1, Karyn : 0. Si elle dormit d'un profond sommeil ? Non. Si elle fit de beaux rêves. Non, elle n'en faisait plus depuis qu'elle ne dormait plus dans les bras de son fiancé, pardon, de celui qui était son ex fiancé. Elle émergea aussitôt qu'elle ne sentit plus Dante la serrer contre lui, comme alerter par un sens radar. Il y avait danger, elle se devait de se réveiller, de laisser Morphée complètement derrière elle. Une intuition de femme enceinte ?! Elle ne se posa pas la question, saisie, comme statufiée. Nate était là, devant elle, et, un bref instant, elle se demanda si, en réalité, elle ne continuait pas à dormir. Il était là, dans son appartement, debout, la batte de base ball que Janaly et elle cachaient derrière la porte du placard coulissant dans l'entrée. Il était magnifique, encore plus que dans ses souvenirs, mais ce qui la saisit le plus, ce fut son regard. Elle sentit le regard de Nate s'enfoncer dans son coeur, comme un pic glacé directement détaché d'un glacier. Elle ne réagit pas, pas dans un premier temps, mais lorsqu'il balança ses fringues de Dante, elle ne put que se reculer, s'appuyant contre le traversin, et recroquevilla ses jambes sous son menton, prostrée, effrayée, perdue, honteuse ... Elle observait la scène, inquiète. Jamais elle n'avait vu dans les yeux de son ex fiancé une telle lueur froide, jamais elle ne l'avait entendu parler ainsi. Et le coup partit, et ce fut pour elle comme un coup de revolver. Elle se recroquevilla encore plus, et ne retint pas un petit cri de peur. Elle tira sur ses jambes le haut de Dante, tout ce qu'elle portait en fait, comme pour l'allonger, comme pour qu'il la recouvre totalement. Il n'empêchait qu'on voyait encore ses jambes, à hauteur de ses rotules. Mais lorsqu'elle vit Nate plaquer violemment au mur Dante, elle ne put que réagir. Certes, elle n'avait pas un comportement exemplaire et faisait même pas mal de conneries, mais jamais elle ne laisserait qui que ce soit se faire démolir pour elle lorsque cette entreprise de défiguration n'était pas méritée. Elle se redressa, sauta hors du lit, se prenant même un peu les pieds dans ses chaussures restées au sol, se rattrapa à la table de chevet pour ne pas s'étaler à terre. Quoi qu'elle pouvait difficilement tomber encore plus bas dans l'opinion de Nate, c'était sûre, alors, il était impossible pour elle d'avoir encore plus honte. Cela laissa le temps à son ex de menacer clairement Dante. Jamais elle ne l'avait vu ainsi, jamais ...
« Nate !! Lâches le, s'il te plait ! Je t'assure qu'i ... »
Elle n'eut pas le temps de poursuivre que déjà Dante réagissait. C'était un Italien, un Spinelli en plus de ça, cette réaction était tout à fait normal, surtout parce qu'il ne faisait que réagir à une agression. Dante repoussa violemment Nate et lui colla à son tour son poing dans la figure. Que de testostérone, s'en était déjà trop pour elle là ! Ok, clairement, elle ne pouvait pas jouer au même jeu qu'eux là, parce qu'elle n'avait pas autant de force physique qu'eux, et puis aussi parce qu'elle était enceinte. Mais elle prit cependant un risque, celui de tenter de les séparer. Elle se rapprocha d'eux, tout en posant la main sur le mur, appuyant sur l'interrupteur qui se trouvait à cet endroit. Sa chambre fut alors plongée dans une lumière tamisée, on y voyait mieux.
« STOP !!! Tout le monde se calme ! STOP !! On se calme, Ok ? ... Je veux pas me prendre de coups moi, alors, on se calme ... Stop ... »
Elle se glissa entre eux, posa la main sur le torse de Dante, pour le repousser, après tout, cette fois ci, c'était lui qui chargeait. Elle était de biais, ne fixait donc aucun d'eux dans les yeux, parce qu'elle ne savait pas exactement comment réagir autrement que comme elle le faisait maintenant, parce qu'elle savait qu'elle lirait tant d'émotions fortes dans les yeux de chacun d'entre eux, et elle était assez bouleversée comme ça ! Dante fut le premier à réagir, et elle le sentit se reculer, sa main ne touchant plus son torse. Elle baissa les bras, en même temps que la tête, les bras parce qu'elle n'avait plus personne à tenir à distance, la tête parce qu'elle réagissait aux mots de Dante. Il avait raison, complètement, mais elle doutait que Nate n'écoute quoi que ce soit à ce discours. C'est la raison pour laquelle elle se mit à tirer frénétiquement sur les manches du haut de Dante, comme une gamine de 15 ans qui se tâte à dire à ses parents que, ça y est, leur petite fille n'en ai plus une. Elle gardait la tête baissé, contemplant le sol, même s'il n'avait rien d'original. C'était juste que ... Juste que c'était plus facile ainsi pour elle. C'est alors que Dante revint vers Nate et l'agrippa par le collet à son tour. Décidément, chez les Spinelli, la loi du Talion était enseignée très jeune et assimilée comme loi familiale. Oeil pour oeil, dent pour dent, et coup pour coup, c'était ça ?! Elle ne pouvait qu'aller dans le sens des paroles, mais cela passerait sûrement beaucoup moins bien auprès de Nate. « Quelqu'un d'autre le fera ... » Ouais, Lukas serait le premier à jouer les protecteurs, il s'était d'ores et déjà proposé, mais Karyn préférait le garder encore en réserve, sachant très bien qu'accepter, ce serait dit Goodbye à Nate pour toujours, son ex détestant son meilleur ami. Elle releva finalement la tête et posa ses yeux dans ceux de Nate. Le bleu et le vert, l'un dans l'autre ... Ouais, bah là, les deux couleurs ne se mélangeaient pas !
« Nate ... Ecoutes ... Il ne s'est rien passé, Ok ? Je sais que les apparences disent clairement le contraire mais je t'assure qu'il ne s'est rien passé ... Mais quoi que je puisse dire en ce moment, toi, tu t'en moques ... Qu'est ce que je peux attendre de ça moi ?! » |
| | | | Sujet: Re: Passage en terrain interdit [Karyn] Sam 1 Aoû - 20:35 | |
| En entrant dans l'appartement de Karyn, Nathanaël avait l'intention d'essayer d'arranger les choses entre eux, de reconnaître ses erreurs pour leur accorder une nouvelle chance à eux, mais aussi à cet être innocent qu'était leur enfant. Il est vrai qu'il n'en attendait pas un si tôt, Karyn et lui en avait déjà parlé, mais plus comme un projet lointain, un désir commun qu'ils réaliseraient lorsque Karyn aurait terminé ses études de journalisme et lui son internat. Non, ce bébé n'arrivait pas au meilleur moment, ils étaient jeunes, pas mariés (pour eux ça n'avait que peu d'importance mais aux yeux de leurs parents un peu plus vieux jeu et de la haute société que devait côtoyer l'héritière des Moretto cela pouvait sembler « scandaleux »). Les parents de Nate et de Karyn finiraient par s'y faire puisqu'ils leur demandaient sans arrêts quand ils leur offriraient le bonheur d'être grands-parents, mais leur séparation ne serait pas vu d'un bon œil et au delà de ça ce ne serait pas le meilleur cadre pour cet enfant que tout deux aimaient déjà. Tout était soudainement devenu si compliqué, il n'y avait pas si longtemps que ça, Karyn et lui filaient le parfait amour et voilà que maintenant ils étaient séparés et attendaient un bébé. Alors non, cet enfant n'arrivait pas au meilleur moment, mais ce n'était pas une raison pour le laisser tomber. Il avait donc prit son courage à deux mains pour mettre fin à des semaines de silence radio et parler à Karyn de leur (ex) couple et de leur enfant. Il lui en voulait toujours de lui avoir caché sa grossesse mais il ne pourrait pas l'éviter indéfiniment au risque de perdre à jamais la femme qu'il aimait et la chance de voir grandir son enfant; Cet enfant qui était le fruit de leur amour et qui avait été conçu la dernière fois qu'ils avaient fais l'amour, juste avant que Karyn décide de faire une pause dans leur relation. Il s'était préparé à tout avant de venir frapper à la porte de Karyn, coup de colère, reproches et récriminations, il était même allé jusqu'à envisager les insultes. Mais jamais ô grand jamais il n'aurait imaginé découvrir son ex-fiancée au lit avec le père quadragénaire d'un de ses meilleurs amis. Prit d'une rage folle, il avait envoyé un coup de poing dans la mâchoire du traître et l'avait saisit par le col, le plaquant contre le mur et l'étouffant à moitié. Il sentait son sang bouillir dans ses veines sous l'effet de la colère. Incapable de raisonner correctement, il en vint à formuler dans sa tête les suppositions les plus folles. Si Karyn se tapait un type à peine trois mois après la fin de leur relation, qui lui disait qu'elle n'avait pas couché avec lui ou avec d'autres lors de leurs nombreuses pauses de quelques semaines ces trois dernières années ? Oui peut être qu'elle courait se réfugier dans le lit du premier venu lorsqu'elle avait besoin de réconfort. Peut être même qu'elle se tapait d'autres gars quant ils étaient ensemble ? Après tout, même si ils étaient séparés, Karyn devait tout de même fortement se douter qu'il l'aimait encore, on oublie pas comme ça un amour fort qui a duré trois ans. Alors oui, même après leur rupture, coucher avec un autre c'était tout de même tromper. Et si elle se montrait capable de coucher comme ça avec Dante Spinelli, de le tromper une fois, elle aurait pu le tromper plusieurs fois sans que lui n'en sache rien. Peut être même que l'enfant qu'elle portait n'était pas de lui. Oui tout ça peut sembler stupide et ridicule, mais lorsqu'on surprend la femme qu'on aime au lit avec un autre, le doute et la colère nous assaillent de toute part et on est incapable de raisonner convenablement. En y réfléchissant, Nate se serait lui-même rendu compte de la stupidité de ses supputations tout simplement parce qu'en son for intérieur, il savait que Karyn l'aimait et que si elle l'avait trompé, elle n'aurait pu le faire qu'une fois en regrettant amèrement son erreur. Mais à cet instant, aveuglé par la rage et le sentiment que la personne qui compte le plus au monde pour vous vous a trahi, on ne peut pas réfléchir et on se laisse aller à ses pulsions de violences les plus primitives.
Voilà comment un jeune homme droit, patient et raisonnable en était venu à se transformer en brute ivre de colère. Il savait qu'il ne s'était pas toujours comporté correctement envers Karyn, qu'il aurait dû avoir plus d'égard ces derniers temps pour la femme qu'il aimait, mais il ne pensait pas mériter toute cette souffrance et cette humiliation. L'homme qu'il maintenait plaqué contre le mur devait déjà avoir eu affaire à des petits amis jaloux à en juger par la force du coup de poing qu'il lui envoya dans la figure en retour. Sous la violence du choc, Nate étouffa un gémissement de douleur mais la puissance du coup n'avait fait qu'augmenter sa rage. Pressentant que ça allait tourner au vinaigre si ça continuait, Karyn s'était interposée pour séparer les deux hommes. La mâchoire de Nate était douloureuse, il aurait un bel hématome dans quelques heures et on ne manquerait pas de lui demander ce qui l' aurait provoqué, que ce soit Sybille, Julian, ses collègues de travail voir même des journalistes « people ». Les histoires de bagarre pour une femme avait toujours déchaîné les passions et depuis qu'elle était enceinte et séparée de son fiancé, l'héritière des Moretto suscitait de nouveau l'intérêt de la presse à scandal. L'Osservatore Romano se ferait lui-même un devoir de fouiner là dessous pour découvrir le fin mot de l'histoire. Mais sur le moment peu importait, plus rien n'avait d'importance, excepté le fait de cogner, de faire mal comme si ça pouvait le soulager lui de la douleur, cette douleur fulgurante qui lui déchirait les entrailles. Dante ne s'arrêta pas là, apparemment à faire une démonstration de sa force pour impressionner son amante, il attrapa à son tour Nate au collet. Trop furieux pour ressentir la moindre once de crainte, Nate ne se départit pas de son regard méprisant et de sa répartie tranchante.
« Ca c'est la meilleur, Dante Spinelli qui vient me donner une leçon sur la façon de se comporter avec une femme. Tu veux faire un concours de morale Spinelli ? Parce que si c'est le cas, moi je ne couche pas avec des femmes pour les abandonner le lendemain avec pour seule compagnie la honte et la souillure d'avoir cédé à une enflure comme toi, moi je ne couche pas avec une femme enceinte d'un autre homme. Et tu sais quoi, tu n'as aucune leçon à me donner en matière de paternité, il me semble que tu es loin d'être un père idéal pour Julian. Ce que je ne pourrai pas supporter c'est que mon enfant ai honte de son père comme ton fils a honte de toi. »
Jamais Nate n'avait été méchant. Il avait toujours été ce jeune homme impeccable, brillant, drôle, poli et courtois. Julian se moquait même de celui qui passait son temps à « sauver le monde ». Mais là c'était trop, en plus d'avoir couché ave son ex-fiancée, il en rajoutait une couche en faisant une leçon de morale au jeune homme. Se voir sermonner par Dante Spinelli, non mais on aura tout vu ! Il ne manquait pas d'air ! Oui, son but avait été clairement de blesser Dante, Nate avait tellement mal en cet instant qu'il ne songeait plus qu'à la façon d'en faire le plus possible à ceux qui l'avaient trahi. Dante l'avait lâché mais il s'attendait à un nouveau coup d'une seconde à l'autre et pour tout dire, il le désirait ce coup de poing, juste pour avoir un prétexte pour cogner à nouveau sur Dante. Mais encore une fois, Karyn intervint et tenta de lui faire croire qu'il ne s'était rien passé entre eux.
« Tu ne crois pas que tu me fais suffisamment de mal comme ça ! Arrête de me prendre pour un con tu veux, essaie au moins de me témoigner ce respect là. Tu veux savoir ce que tu peux attendre de tout ça ? Tu peux t'attendre à ce que ce soit terminé. J'ai franchit le seuil de cette porte pour essayer d'arranger les choses entre nous, pour que notre enfant soit le plus heureux possible et qu'est-ce que je trouve ? Mon ex-fiancée au lit avec le père de mon meilleur ami ! Au moins je n'ai plus à faire d'efforts maintenant, tu n'en vaux pas la peine. »
Son regard était glacial, emprunt d'une colère farouche. Faire le plus de mal possible à ceux qui étaient en train de le briser, c'était bien de cela dont il s'agissait. La colère lui embrumait le cerveau, lui faisant perdre tout contrôle, ce self control qui le caractérisait si bien d'habitude. Alors que sa bouche lâchait des horreurs, des mots cruels et blessants, son coeur saignait de dire ces choses à la femme qu'il aimait. Mais avait-elle seulement réalisé à quel point elle lui avait fait mal, avait-elle aperçu la douleur qui avait prit place au fond de ses yeux, dissimulée derrière un voile de colère ? Dante leur avait tourné le dos, il semblait vouloir s'en aller sans faire de bruit. La rage et l'envie de cogner n'avait pourtant pas quitté la moindre parcelle du corps de Nate, leurs paroles à tout deux n'avaient fait que la faire grimper en intensité, l'un se permettait de lui faire la leçon et lui renvoyait ses coups en pleine figure alors que c'était lui qu'il avait trouvé dans le lit de Karyn, l'autre avait le culot de lui dire qu'il ne s'était rien passé entre eux. Il s'éloigna, de Karyn, au moins elle ne serait pas bléssée dans la bagarre et en quelques enjambées il fut derrière Dante. Il le fit pivoté en le tirant en arrière par l'épaule et lui envoyant un crochet au visage.
« Tu vas pas t'en sortir comme ça crois-moi »
Dante répliqua d'un coup de genou puissant dans les côtes il l'envoya valdingué sur la table du salon en l'agrippant et en le soulevant par le col. Se relevant avec difficulté, Nate n'en démordit pas et se jeta tête baissée sur Dante en le soulevant, les propulsant tous les deux dans le couloir. Il parvint à le maîtriser au sol et lui envoyant des coups de poings puissants au visage. Mais Dante Spinelli ne manquait pas de force et lui avait peut être plus l'habitude de se battre. Quoi qu'il en soit, il parvint à renverser Nate et tout deux furent debout au même instant. Les bruits de lutte n'avaient visiblement pas encore alerté les voisins, ou alors il avaient trop peur pour sortir. |
| | | | Sujet: Re: Passage en terrain interdit [Karyn] Mar 11 Aoû - 3:43 | |
| Dante Spinelli ne saurait dire ce qui lui avait fait le plus mal. Les coups ou les paroles de Nate envers lui. Car si il ressentait la douleur lui vriller les tempes. Il ne ressentait certainement pas autant le physique que le mental. « Ce que je ne pourrai pas supporter c'est que mon enfant ai honte de son père comme ton fils a honte de toi. » Cette réplique résonna dans son esprit un certain temps avant qu’il ne réplique d’une voix basse : « Et bien tu t’y prends bien mal si tu veux éviter ça… » La gorge serrée il comptait partir sans s’attirer davantage d’ennuis. Mais évidement, ce ne pouvait pas être aussi beau, pas après que le médecin ai cru qu’il avait baisé avec sa copine. Après tout, toutes les circonstances étaient contre eux. Dante s’était retrouvé dans le lit avec Karyn, quasi complètement nu, et la jeune femme portait toujours son chandail comme pyjamas, bref… Ce ne devait pas être la meilleure vision que Nate avait eu de sa copine jusqu’à maintenant. Il y avait également le fait que Dante ai le double de leur âge, et qu’il soit le père de son meilleur ami. Ça ne devait pas aider à la cause du quadragénaire en cet instant précis. Les paroles du médecin équivalaient bien un coup de poing pour Dante et il serait partit sans demander son reste. Oui, il avait l’âme davantage à la bagarre habituellement mais en ce moment précis, il n’avait nullement envi de se battre. Il s’était battu de toutes les façons possibles dans sa vie, il avait même déjà connu des situations similaires à quelques reprises. Toutefois, rien de comparable. À chaque fois qu’il avait couché avec une femme mariée, elle le lui avait dissimulé et il ne connaissait pas le mari. Il se souvenait d’une fois ou le mec était débarqué dans la chambre avec un fusil, à Paris, il n’avait jamais eu autant peur de toute sa vie. Des histoires comme celle-ci, il en avait des tonnes à raconter et Nate n’avait pas tord sur un point; Il abandonnait les femmes le lendemain. Il ne savait pas dans quel état il les laissait, habituellement elles étaient parfaitement en accord avec le one night, mais parfois, elle n’aimait pas être abandonnées. Toutefois, si il agissait ainsi, c’était pour la simple et unique raison qu’il adorait les femmes, mais que l’attachement lui fichait une de ses frousses… Alors qu’il se dirigeait vers la sortie, les paroles de Nate à l’encontre de Karyn lui donnèrent froid dans le dos. Leur but avait été de le rendre jaloux, certes, mais peut-être étais-ce encore pire que ce qu’ils avaient imaginés? Oui certainement. Nate était furieux, il était si en colère qu’il disait ne plus aimer Karyn. Les choses reviendraient certainement à la normale, mais ce ne serait que lorsque le jeune homme aurait comprit qu’il ne s’était absolument rien produit entre eux. Parce que cette nuit, Dante n’avait pas été capable de se rendre jusqu’au bout, parce que le quadragénaire avait eu une conscience. Il connaissait très peu Nate, mais il savait que c’était quelqu’un de bien, un bon ami pour son fils et faire ça, à Julian et à ce garçon, il n’avait pas pu. Certainement qu’avec quelques verres de plus il n’aurait pas eu de réticence toutefois… La sortie ne se trouvait plus tellement loin de Dante, mais il n’eut pas la chance de s’y rendre, du moins, pas pour le moment, car il finirait par y aller, de force. Nate venait de le rejoindre, il l’agrippa fermement, le fit tourner et le frappa fortement à la figure. L’adrénaline parcourant ses veines, Dante ne sentit pas immédiatement la douleur et répliqua rapidement, d’un coup un genou, puis une prise au collet pour l’envoyer un peu plus loin. Il porta ensuite une main à sa figure, retenant difficilement un gémissement de douleur, il avait un sacré crochet l’interne! Il était évident qu’il n’avait aucune technique et c’était peut-être ce qui le rendait plus dangereux.
« Et je vais m’en sortir comment alors? Tu veux te battre avec moi alors que je n’ai rien fais! » cracha-t-il furieusement, surveillant la réaction du jeune homme. Il semblait avoir de la difficulté à se redresser, mais il y parvenait. Dante croyait qu’il s’arrêterait là, mais il ne se tourna que quelques instants avant de sentir qu’il revenait vers lui. Il eut uniquement le temps de se retourner que Nate venait déjà de se jeter sur lui, furieusement les envoyant tous les deux choir sur le plancher du couloir. Dante poussa un grognement de douleur et fut légèrement assommé par le coup, ce qui donnait tout loisir à Nate de s’occuper de sa figure comme bon lui semblait. Il reçut plusieurs coups avant de parvenir à reprendre le dessus sur cette bagarre. Nate avait l’avantage de la colère sur le combat, mais Dante était plus fort et avait de l’expérience. Toutefois il ne sous-estimait pas Nate qui se débrouillait très bien en ce moment… Il parvint à renverser Nate et à le repousser et les deux hommes se redressèrent rapidement. Dante davantage amoché que Nate essuya le sang qui coulait de son nez du revers de la main.
« Je t’assure qu’une nuit au poste de police ne vaut pas quelques explications de ta copines, mais puisque tu ne veux rien entendre… » grogna l’italien furieusement. Il l’avait jouée cool jusqu’à présent, il avait évité de frapper le premier ou de se lancer dans de grandes explications inutiles. Mais là, il en avait plus qu’assez. Si Nate ne voulait pas comprendre avec des mots, il apprendrait autrement que Dante n’avait pas couché avec sa copine. Enfin, si ils avaient couchés ensembles, mais uniquement partagé un lit… Ce qui n’était pas la même chose. Ce fut le tour de Dante de se précipiter sur le jeune homme, il le plaqua brutalement contre le mur et le frappa solidement dans le ventre, histoire d’avoir quelques instants de répits dans le but de lui parler. Il lui agrippa les mains et cracha : « Tu l’aimes? Tu lui faisais confiance? Alors arrête de faire l’idiot, c’est toi qui gâche tout, pas elle. Si je suis là, c’est pour t’emmerder mon gars! Ouais! Et profondément, ça t’emmerde alors? Et bien c’est tout! Je n’ai pas fait l’amour à ta copine! » Il n’y avait pas uniquement du faux dans ce qu’il disait… Mais pas seulement du vrai aussi. Il n’était pas simplement venu pour ennuyer Nate. Certes il voulait le rendre jaloux pour aider Karyn, mais il avait voulu baiser, c’était dans ce but qu’il était venu. Mais il n’avait pas pu, toutefois, la mauvaise intention était toujours là. Cela, il n’était pas forcé de le savoir toutefois. Nate se défit rapidement de la poigne de l’italien et le frappa une nouvelle fois à la figure, à croire qu’il voulait réellement le défigurer, Dante se disait qu’il ne pourrait pas sortir de chez lui durant les jours à venir… Il n’y avait pas uniquement le fait de faire peur aux femmes, mais également les journaux et la famille… D’ailleurs, il sentit son sang se glacer dans ses veines. Julian? Il était le meilleur ami de Nate, il finirait par apprendre cette histoire…
Dante recula, comprenant qu’il n’était pas dans son intérêt de se battre contre Nate. Bien que le combat était déjà bien engagé, tout ceci devait prendre fin maintenant. Il recouvra son aplomb et décida de prendre les choses en main, comme un adulte. Si il savait comment faire… « Arrête maintenant. Il y a d’autres façons de régler ça. » dit-t-il sèchement. Peu lui importait de passer pour le froussard, pour le coupable. Il l’était de toute façon, mais il ne voulait pas, pour une fois, envenimer la situation. Si elle pouvait réellement être pire. Si? Il tourna la tête vers les bruits de pas en leur direction. Qui cela pouvait bien être à cette heure? Il se souvint qu’il y avait des voisins et que l’un deux allait très certainement finir par se pointer le bout du nez… Et trouver les deux hommes en piteux état. Surtout Dante, mais lui, personne n’aurait envi de le plaindre. Les apparences étant assez contre lui cette nuit.
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| | | | Sujet: Re: Passage en terrain interdit [Karyn] Mar 11 Aoû - 23:21 | |
| Sans qu'elle ne s'en soit réellement rendue compte, toute cette histoire avait viré à la Guerre Déclarée, les coups n'étaient pas retenus, tout comme les mots visiblement. Bien sûr, les murs de l'appar' en avaient vu de pire, pour le moment, personne n'avait trop décidé de s'y attaquer, et les voisins avaient connu pire nuisances sonores. Il ne fallait pas croire qu'entre Nate et elle, tout avait toujours été parfait. Comme tout couple normal, ils avaient eu leurs crises, sans doute même plus violentes que celles que pouvaient traverser des tas d'autres couples. Nate avait déjà passé ses nerfs sur un mur plutôt que de lâcher cette colère tapie au fond de lui parce que, une fois de plus, elle avait décidé de ne pas prendre de pincettes en lui mettant, abusivement sans doute, tous leurs problèmes d'alors sur le dos. Karyn en avait brisé des miroirs en envoyant s'y fracasser son poing, se brisant même une jointure à l'une de ses mains, on pouvait encore sentir le léger creux laissé par l'expression de son mal être contre ce miroir de verre. Une nouvelle fois, il lui semblait que sa vie totale lui échappait, qu'elle n'avait jamais trouvé le bon alphabet pour tout décoder. Une fois de plus, elle se trouvait sans savoir exactement où aller, sans savoir même comment elle était parvenue à en arriver là. Elle n'avait jamais trompé Nate, jamais, pas même lorsqu'ils étaient en pause, parce qu'ils avaient connu d'autres moments de pause dans leur couple que celui qui venait tout juste de précéder les récents évenements, jamais, et pourtant, elle savait qu'elle pouvait aisément ramasser à la pelle les prétendants. Cela ne lui était jamais venu à l'esprit, même lors de ses moments de doute les plus profonds, même lorsqu'elle croisait dans la rue ou durant son servce un homme charmant et séduisant qui n'aurait sûrement pas dit non si elle lui avait proposé de passer du bon temps avec elle juste pour une nuit, histoire de cesser de penser à Nate. Elle l'avait toujours attendu, jusqu'au bout de la nuit, veillant encore et encore, guettant le moindre bruit dans le couloir qui la faisait alors quitter ce sommeil si léger dans lequel elle était plongée. Elle n'était pas aidée, parce que le quatrième étage était plus que pas mal animé, et que les moments d'éclat, on en trouvait sans cesse ici ! La quasi totalité des jeunes cibles de l'Osservatore vivait dans cette Résidence, et les éléments les plus en vogues créchaient au quatrième, à l'étage même de Karyn ! Pas étonnant, alors, que la Police connaisse très bien ce petit coin de Rome, parce que nos jeunes héritiers n'y allaient pas toujours dans la dentelle !
Lorsqu'elle plongea son regard dans celui de Nate, avec appréhension, elle en fut dévastée. Les mots du jeune homme ne vinrent qu'empirer la situation. Elle sentit en elle comme un ouragan dévasté un à un tout son être, elle ne se sentait plus toucher terre, pas parce qu'ele s'envolait vers le Paradis, mais bel et bien parce qu'elle ne sentait plus rien sous ses pieds, comme si tout s'effondrait. Son souffle en fut coupé, comme si quelqu'un venait de lui frapper violemment le derrière du dos, comme si on venait soudainement de l'envelopper dans un drap, plaqué contre son nez et qu'elle ne parvenait plus à inspirer le moindre volume d'air. Elle croisa ses bras sur sa poitrine, comme pour soutenir son coeur, qu'elle sentait battre, dans tout son être, partout. Elle sentait cette chaleur l'inonder, la chaleur de l'Enfer. Tout en elle brûlait, elle n'était plus qu'un vaste incendie, et elle laissait cet incendie se propager sans rien faire, briser par les mots de son ex fiancé. Elle avait soutenu suffisement son regard pour comprendre qu'il était tout autant détruit qu'ele ne pouvait le penser. Elle venait de le briser, mais était ce une raison pour l'attaquer de nouveau ainsi ?! Elle sentait cette colère montée en elle, une colère sourde et ancienne, faîte de l'accumulation de toutes ces douleurs qu'elle avait gardé en elle depuis qu'ils étaient ensemble. L'incendie se réveillait, le volcan s'ouvrait, et elle sentait presque un goût de lave dans sa bouche, sensation plus que désagréable ...
« J'n'en vaux pas la peine, vraiment ?! Tu pouvais pas réaliser ça avant, nan ? C'était trop bien pour toi, trop glorifiant de savoir qu'une femme crevait d'amour pour toi, qu'elle passait des jours, des soirées à t'attendre alors que tu ne rentrais pas et ne lui donnais aucun signe de vie, alors que tu ne lui parlais pas même quand tu étais là ?! Est ce que tu as un jour réellement voulu faire partie de ma vie ou tu te fous de moi depuis le début ? A chaque fois que je tentais de venir vers toi quand ça n'allait pas, tu ... Tu ne cessais de me repousser !!! Je m'accrochais à l'amour fou que j'avais pour toi parce que je crevais d'amour pour toi ! Je voulais me raccrocher, mais tu me laissais rien pour m'aider à le faire ! Pourquoi ... Pourquoi tu ne me parlais pas, pourquoi tu m'as peu à peu fermer ton coeur ?! Et pourquoi tu me dis que maintenant que tu voulais arranger tout entre nous alors que j'attendais ces mots depuis des mois ?! Pourquoi ?!!! Je crevais tellement d'amour pour toi moi, je crèves encore et toujours d'amour pour toi !!!»
Elle ne sentit pas ce flot de larmes couler de ses yeux, elle ne sentait plus rien, c'était comme si tout son être s'était engourdi, elle sentait juste cette brûlure immense la ravager, et elle se niyait dans l'océan de ses larmes. Elle perdait pied, alors qu'encore et encore, les larmes ne cessaient de jaillir de ses yeux. Elle ne parvenait plus à contrôler sa vie, elle ne parvenait même plus à contrôler son être. Elle était violemment secouée de sanglots, sa tristesse était visible, on ne pouvait que l'entendre. Son diaphragme se relevait à présent anarchiquement dans son abdomen, et c'était plus que douloureux. On broyait son coeur comme une éponge que l'on voudrait essorer, on ne prenait même plus compte d'elle, car déjà, Dante tentait de partir et Nate le rattrapait, se relançant dans une bataille. Il n'y avait donc plus rien à faire, la partie était perdue d'avance ?! Comment avait elle pu vivre avec un jeune homme tel que Nate sans jamais voir cette partie de lui, comment n'avait elle pas pu deviner que franchir les limites du jeune homme allait le montrer sous un jour nouveau ?! Elle sentait son estomac se contracter, et ne savait même pas, ne savait même plus, si ce n'était qu'un signe symptomatique du mal qui la ravageait ou une nouvelle nausée ?! Elle se sentait fiévreuse, complètement vidée, et devait sûrement être aussi pâle que la mort ... Elle courut vers les toilettes et y vomit tant de choses ... Son mal être, ses remords, sa haine pour tout et tout le monde, en particulier pour elle, tant de choses ... Les bruits de bagarre étaient sonores, de plus en plus, et elle les entendait d'ici. Si les voisins avaient attendu encore un peu avant d'appeller les flics, habitués à de telles nuisances sonores avec le temps ou parce que eux aussi faisaient partis de cette jeunesse dorée et qu'ils se disaient qu'ils devaient bien être pareils parfois et n'avaient donc rien à dire ni à reprocher aux autres, cela n'allait sûrement pas tardé ... Elle revint d'un pas hésitant et chancellant vers l'altercation plus que musclée, mais ne la voyait déjà plus ... Cependant, la dernière phrase de Dante lui parvint. Oui, il y avait d'autres moyens de régler ça ... Plus radicaux, certes, mais il y en avait ...
« Si je te dégoûtes et te répugnes tant que ça Nathanaël, je peux faire en sorte qu'il n'y ai plus cette partie de toi en moi ... Je peux même faire en sorte qu'il n'y ai plus de moi tout court ... C'est vrai, après tout, il est tout à fait concevable qu'en suivant ta pensée, on puisse se dire que tu veux tous, sauf que tes chromosomes se mêlent à ceux d'une femme qui n'en vaut pas la peine ... Parce que, une nouvelle fois, je te l'affirme, il n'y a pas eu d'autres hommes dans ma vie pendant ces trois dernières années, pas plus hier que maintenant, comme il n'y a pas plus eu d'hommes dans mon lit ... »
Bien sûr qu'elle ne voulait pas aller jusque là, surtout qu'elle savait bien que tout délai était passé pour ça, Nate le savait bien lui aussi, même mieux qu'elle, étant interne en médecine. Elle savait qu'il n'y avait plus aucun moyen avortif envisagable, médical s'entend. Après tout, c'est vrai, un accident est si vite arrivé ... L'heure semblait être aux réglements de comptes, aux mots qui dépassent la pensée, de ceux qu'on ne fait jamais qu'effleurer du doigt dans nos pires cauchemard, de ceux qui nous paraissent si horribles qu'on en a honte avant même de les penser réellement. On le refoule au fond de nous, dans un coin sombre et effrayant, là où l'idée d'aller les rechercher ne nous viendrait jamais. Mais hélas, ils sont en nous, quoi qu'on dise, quoi qu'on fasse ... Et ils finissent toujours par ressurgir ... Elle regrettait déjà ce qu'elle venait de dire, mais elle en avait ressenti le besoin, soudain et incontrôlable ... Elle avait croisé les bras sur sa poitrine, et s'étant quelque peu calmée, elle n'était plus secouée que de temps à autre d'un brusque sanglot, et elle cessait peu à peu de sentir le goût salé de ses larmes flirter avec ses lèvres légèrement entrouvertes. Dans ses beaux yeux bleus, on pouvait lire tant de choses, des choses déchirantes surtout, des choses qui prouvaient clairement qu'une partie d'elle même venait de se briser, comme après s'être fracassée sur des récifs, sur des rochers ... Il prétendait être venu dans le but d'arranger les choses, et cela lui laissait un goût amer dans la bouche. Ainsi, il revenait vers elle pour leurs enfants plutôt que pour elle ? C'était sans doute là la dernière chose qu'elle souhaitait, réellement ... Mais c'était trop dur de le dire, comme si elle refusait encore de se livrer totalement à lui, de se mettre entièrement à nue devant lui. Elle souffrait, elle voulait qu'il comprenne ça, il devait comprendre ça, et elle voulait qu'il le comprenne de lui même, que, une fois de plus, ce ne soit pas elle qui parle sans même savoir s'il l'écoute réellement ou s'il ne prend même pas la peine de l'entendre parler ... |
| | | | Sujet: Re: Passage en terrain interdit [Karyn] Mar 25 Aoû - 19:48 | |
| Nate ne comprenait plus rien, c’était lui qui avait prit son ex fiancée sur le fait, avec un autre homme dans son lit et c’était lui que l’on blâmait. Il aurait dû le savoir, les femmes enceintes avaient toujours raison même si elles faisaient souffrir les hommes qui les aimaient. Elles portaient un enfant, alors on leur pardonnait tout, on inventait n’importe quel prétexte pour les excuser « ses hormones partent dans tous les sens » ; « elle avait besoin de douceur » « elle n’avait pas couché depuis trois mois la pauvre et tu n’étais pas là ». Nate devait-il pour autant oublier cette histoire et faire comme si rien ne s’était passé pour la simple raison que Karyn était enceinte ? Non, porter la vie était difficile, il le savait, il était médecin après tout, mais ça ne lui donnait pas tous les droits. Coucher avec un autre n’est pas plus excusable quant on est enceinte que quand on ne l’est pas. C’est même cruel de porter l’enfant d’un homme qui aime autant la mère de son bébé et de coucher avec un autre trois mois après leur rupture. Tout le monde soutenait Karyn, personne ne s’était soucié de ce que lui pouvait ressentir et lorsqu’il quitterait ce couloir, personne ne se demanderai comment allait l’homme trahi mais tout le monde se précipiterai sur la femme enceinte et vulnérable. Le sentiment d’injustice était si fort que mêlé à la colère, cela formait un cocktail d’enfer, libérant ainsi de la bouche de Nate des mots qui dépassaient sa pensée. Jamais Nate n’avait été cruel mais la souffrance faisait bloc en lui et le seul moyen d’exprimer sa colère était d’exploser, de faire du mal. Les yeux de Karyn s’étaient embués de larmes, les paroles de Nate l’avaient attentent en plein cœur. Paradoxalement, toutes les horreurs qu’il lui disait prouvaient à quel point tout cela le touchait, à quel point il tenait à elle. Si ce qu’il venait de voir l’avait laissé indifférent, là il y aurait de quoi douter de son amour pour elle, mais sa réaction laissait au contraire deviner tout le contraire. Bien entendu, sur le moment Karyn souffrait beaucoup de ses paroles et de sa réaction violente. Mais elle aurait dû se douter que pour lui, Nate, cet interne calme et à l’écoute, se battre était la dernière chose qu’il aurait faite s’il n’avait pas pété un plomb parce qu’il était dingue d’elle et que la voir avec un autre le rendait malade.
« Glorifiant ?! Tu crois que tout ça c’était glorifiant pour moi ! Tu n’as aucune idée de ce qui est arrivé ! C’était trop dur pour toi de comprendre que j’avais besoin de temps, qu’en parler ne ferait qu’aggraver ma douleur. Non, il te fallait une réponse, tu voulais tout savoir, c’était ça ou une rupture. Tu n’imagine même pas à quel point je t’aime Karyn, je t’ai toujours aimé, j’ai toujours pensé que tu étais la femme de ma vie. Je n’ai jamais couché ni même embrassé une autre femme, rien que l’idée de te trahir me rendait malade. Il n’y a toujours eu que toi et je m’aperçois qu’il n’y a pas de réciprocité. N'essaie pas de me faire encore passer pour le méchant de l’histoire, c’est toi qui m’a trahi et c’est moi que l’on va blâmer. Après tout peu m’importe, plus rien ne compte pour moi depuis que je t’ai perdu. »
Il se tourna vers Dante avant que l’émotion ne le submerge et il le vit s’éloigner. Une nouvelle vague de rage s’empara alors de lui, il refusait de laisser Dante s’en tirer comme ça . Il se jeta à nouveau sur lui, relançant la bataille. Ils finirent leur course dans le couloir mais Dante au bout d’un moment, Dante reprit le dessus. A son tour il envoya un puissant coup de poing dans le ventre de Nate qui se plia en deux sous la violence du choc. Profitant de cet instant où Nate était vulnérable, occupé à encaissé la douleur, il tenta de le raisonner.
« Mais bien sûr, le martyr Spinelli s’est sacrifié pour une grande cause. Avec courage il s’est acquitté de sa tâche en couchant avec une femme enceinte pour rendre son ex fiancé jaloux et tenter de les réunir. Je sais pas mais à mon oreille tout ça sonne ridiculement faux. »
Dante fini par le lâcher ; comme s’il venait de réaliser subitement quelque chose. Nate en profita pour essuyer sa lèvre ensanglantée d’un revers de la main. Il s’attendait à recevoir de nouveaux coups mais Dante n’en fit rien, prétextant qu’il y avait « d’autres façons de régler ça ». Il aurait mille fois préféré prendre un nouveau coup dans l’estomac que d’entendre les mots que Karyn prononça par la suite. Ce qu’elle lui dit le transperça de part en part, lui coupant le souffle. Sous la violence de la douleur, la colère gagna à nouveau du terrain, comme une protection, comme une anesthésie à la souffrance. Elle l’avait aussi appelé Nathanaël, ça faisait trois ans qu’elle ne l’avait plus appelé par son prénom entier. A ses yeux, c’était comme si elle le considérait à nouveau comme un étranger.
« Comment oses-tu croire que je ne veux pas de notre enfant ! Comment oses-tu penser que je veuille que tu t’en débarrasses. Cet enfant c’est le meilleur de toi et moi, c’est ce que j’ai fais de mieux dans ma vie. Je n’aurais voulu d’enfant d’aucune autre femme que toi Karyn, parce que je t’aime et je t’ai aimé comme je n’ai aimé personne. Mais le fait est que je t’ai trouvé au lit avec un autre ce soir, regarde toi, tu portes ses vêtements et lui n’avait que son caleçon ! Je ne veux plus de tes mensonges Karyn. »
Des images de Dante et Karyn faisant l’amour vinrent s’imposer à lui, lui donnant la nausée. Lui et elle peau contre peau, lui l’embrassant sur les lèvres, puis dans le cou, lui en elle. Et à nouveau la souffrance fit bloc. Le bloc glissa dans son estomac, créant une boule et c'est là qu'il explosa. Il se brisa en des centaines de petites piques pointues s'enfonçant dans son ventre, dans son coeur et dans sa tête. C'était comme ça, sournoise et pointue, que la douleur était la plus violente. La colère de Nate s'était calmée au fur et à mesure qu'il avait avoué ses sentiments toujours aussi forts à la femme qu'il aimait. Sa protection avait volé en éclat et il se retrouvait là, seul et vulnérable face à ces deux êtres qu'il imaginait faisant l'amour. Seule la douleur subsistait toujours plus forte tandis que la colère l'avait abandonné, le laissant plus faible que jamais. Il devait partir et vite, avant de s'effondrer sous le poids de sa souffrance.
« Maintenant excusez-moi , il faut que j’aille vomir »
Sur ces derniers mots qui tentaient de maintenir l'illusion d'un homme fort et fier, il tourna les talons et disparu dans les escaliers, bousculant quelqu'un au passage. Il était tellement bouleversé qu'il ne regarda même pas avec qui il entra en collision. Il sorti à l'air frais, respirant de grande goulée d'air, il avait l'impression que sa respiration avait été coupée pendant un moment. D'un pas toujours aussi rapide et à grande enjambées, il gagna sa voiture. En peu de temps, il fût sur la route. Rouler lui faisait du bien, ça lui permettait de s'aérer un peu l'esprit et de se concentrer sur la route pour oublier le reste. Il sorti de la ville et se dirigea vers la plage d'Ostia. L'aube pointait déjà le bout de son nez mais à une heure aussi matinale, il n'y avait personne sur la plage. Il sorti de la voiture, ôta ses chaussures et ses chaussettes, remonta son jean jusqu'au genou et marcha quelques minutes les pieds dans l'eau. Ce ne fût qu'une fois assis au bord de l'eau, complètement seul, qu'il s'autorisa à verser les larmes qu'il avait contenu devant Karyn et qu'il laissa libre court à sa souffrance. |
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