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 - Rendez-vous, vous êtes cernés ! Ahaha, j'ai toujours rêvé de dire ça - [Collectif]

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Ave Osservatore
Ave Osservatore

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MessageSujet: - Rendez-vous, vous êtes cernés ! Ahaha, j'ai toujours rêvé de dire ça - [Collectif]   - Rendez-vous, vous êtes cernés ! Ahaha, j'ai toujours rêvé de dire ça - [Collectif] EmptyMer 10 Juin - 7:01


    Du bout de sa cigarette incandescente, il alluma l'autre, la neuve, qu'il tenait entre ses lèvres charnues. Il pompa à plusieurs reprises avant de lâcher une volute de fumée qui envahie l'espace restreint de son petit bureau. La pauvre mégot vint s'écraser sans ménagement contre la pancarte ronde, indiquant une cigarette rayée d'un trait rouge qu'il avait décroché du mur plusieurs mois auparavant, et qui, à présent, s'agrementait de nombreux trous de cigarettes. "Interdiction de Fumer" ? Dans son propre bureau ? Non mais quelle idée ! Cela faisait 40 ans qu'il fumait, et ce n'était pas un decret pondu par des attardés de non-fumeurs européens qui allait lui faire changer ses habitudes. En plus il était en parfaite santé, pensa-t-il avant d'être prit d'une quinte de toux grasse qui l'obligea à se plier en deux au-dessus de son bureau. Des poumons dignes de ceux d'un nouveau-né, se dit-il tout en tapotant son poitraille afin de calmer les derniers soubressauts dûs à la toux. Il tira une nouvelle fois sur sa cigarette et entreprit de relire une énième fois le dossier posé devant lui. "Affaire Spinelli" pouvait-on lire sur la pochette rigide qui regroupait les différentes informations. Des infos qui faisaient cruellement défaut au commissaire. En tout et pour tout quelques feuillets qui se battaient en duel. Le plus gros du dossier était composé des différents témoignages relevé le soir même, et bien souvent ce n'était que "Je n'ai rien vu, je dansais/mangeais/picollais/discutaient/faisait pipi [Rayez la mention inutile]", à croire que dans cette salle bondée, personne n'avait rien vu, personne n'avait rien remarqué ! Ils avaient le listing des invités, du personnel et des musiciens, et tous étaient ressortis sans armes. Les équipes avaient beau avoir fouillé les lieux, aucune arme n'avait été retrouvée sur place. C'était un vrai casse-tête. Il y avait bien Calypso Spinelli, qui n'avait pas répondu à l'appel après le drame, mais il avait bien du mal à imaginer la petite blonde attenter la vie de son propre grand-père, d'autant qu'il y avait d'autres suspects bien plus convaincant dans cette famille... Notamment deux... Et l'un d'eux n'était pas loin...
    - Commissaire !
    Comme toujours, son adjoint n'avait pas frappé à la porte, et Angelo releva un regard courroucé vers lui.
    - Garcia...
    commença-t-il sévèrement, s'apprêtant à compléter le tout par "on frappe, bordel de con !".
    - Il est là !
    le coupa son adjoint, un sourire excité sur les lèvres...
    - Il fallait le dire plus tôt, Garcia !
    Le sourire communicatif de son adjoint se propagea sur ses propres lèvres. Dante venait d'arriver, escorté par deux policiers à la mine sévère, comme l'avait explicitement demander Angelo Furlan, Commissaire. Il est seul ? Demanda-t-il brusquement.
    - Non, sa nièce est là, et le Sénateur Giolitti aussi...
    - Julian ? Sara ?
    insista-t-il de plus en plus excité.
    - Pas encore arrivé, commissaire.
    - Soit ! Je devrais prendre mon mal en patience.


    I
    l referma brusquement le dossier, et fit crisser les pieds de sa chaise contre le sol en lino en se relevant. Garcia l'avait déjà précédé dans le couloir, impatient lui aussi d'observer la suite des évènements. Le dossier sous le bras, un paquet de cigarette dans son autre main, le Commissaire talonna son adjoint, jusqu'à aboutir à une petite salle, reconvertie en salle d'attente pour l'occasion. Trois personnes s'y trouvaient. Il y avait Dante Spinelli, évidemment, mais aussi sa nièce, Athalia, qui attendait patiemment, nerveuse, cela se voyait. Et puis, dans un coin de la pièce, se tenant à bonne distance des Spinelli, Paolo Giolitti consultait son téléphone portable. Raaah, comme il était plaisant de les enfermer tous dans une même pièce. Il lui tardait que le couple maudit déboule, histoire d'en rajouter une couche.
    - Dante ! Quel plaisir de vous revoir ! Cela faisait combien de temps ? Une semaine ? Oui, c'est ça, une petite semaine ! Je me languissais de votre retour entre nos murs !
    Condescendant, voilà ce qu'il était, appuyant là où ça faisait mal, sans prendre en compte le deuil qui accablait très probablement cet homme. Veuillez me suivre, je vous prie...
    Garcia maintint la porte ouverte le temps que Dante sorte, et suive le commissaire jusqu'à la salle d'interrogatoire. C'était comme dans les films, en moins luxueux cependant, Rome n'avait pas les moyens de la production des "Experts". Toutefois il y avait la table, les deux chaises et la fameuse vitre sans teint, c'était amplement suffisant. Angelo tira une chaise, et s'y laissa choir lourdement, laissant tomber le dossier sur la table devant lui, ainsi que son paquet de cigarette. Le commissaire fit signe à son "invité" de s'asseoir face à lui, puis enclancha l'enregistreur qui se trouvait sur la table.

    - Et bien, tout d'abord permettez-moi de vous présenter mes condoléances. Qui vous fera sortir de cellule à présent ?
    Il connaissait très bien l'animosité qui règnait entre le père et le fils, si Angelo ne prenait pas de gants, c'était aussi parce qu'il savait que Dante ne regretterait pas son père. Vous n'étiez pas présent au bal, n'est-ce pas ? Il le savait, tout les témoignages se recoupaient sur ce fait. Où étiez-vous ? Je veux dire où étiez vous exactement entre 22h et 23h ce 1er juin 2009 ? Et est-ce que quelqu'un peut en attester ? Un alibi. On peut dire que le commissaire entrait dans le vif du sujet, lui faisant savoir qu'il était directement considéré comme l'un des suspects principaux de ce meurtre. Vous ne vous entendiez pas vraiment avec votre père, n'est-ce pas ? Ça aussi c'était une question à laquelle il n'avait pas vraiment besoin de réponse, vu qu'il la connaissait déjà, mais il avait besoin de noter les réactions de Dante, car après tout, même s'il n'était pas le tueur, il pouvait très bien en être le commanditaire. Mis à part vous, avez-vous connaissance de personnes qui auraient pu souhaiter la mort de votre père, qui auraient pu souhaiter ça... Doucement, d'une main, il fit glisser jusqu'à l'homme les clichés prit le soir du crime, des clichés montrant l'horreur du spectacle, des clichés d'un Giovanni sans vie, maculé de sang, le regard voilé par la mort, l'expression de douleur étirant ses traits pour l'éternité.

    Le geste du commissaire n'était pas une cruauté gratuite, il avait besoin des réactions de Dante, c'était ça, les réactions à vif qui témoignaient mieux que des mots, de la culpabilité ou de l'innocence d'un homme.

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MessageSujet: Re: - Rendez-vous, vous êtes cernés ! Ahaha, j'ai toujours rêvé de dire ça - [Collectif]   - Rendez-vous, vous êtes cernés ! Ahaha, j'ai toujours rêvé de dire ça - [Collectif] EmptyMer 10 Juin - 14:39

    Lorsque Dante s’était rendu au commissariat ce jour là. Il ne savait rien. Absolument rien. Il y avait plusieurs jours qu’il avait déserté Rome. Il était revenu, il avait seulement eu besoin de laisser du temps à son fils, et de ne surtout pas agir stupidement durant quelques jours. En fait c’était quitter Rome qui était Stupide. Durant son absence, son père avait été assassiné. Pour Dante, Giovanni était indestructible. Il ne pouvait pas mourir. Alors il ni croyait tout simplement pas. Il attendait dans cette salle d’attente depuis quelques instants, personne n’ouvrait la bouche, personne ne parlait. Il n’avait jamais connu ambiance aussi lourde. Enfin, elle le serait probablement encore plus si Julian était là. Il fixait Thalie, dans l’espoir d’avoir des explications… Mais personne ne semblait réellement apte à aborder le sujet, du moins pas dans cette pièce. Alors Dante attendait, il attendait que l’on lui dise que ce n’était qu’une mauvaise plaisanterie, qu’une erreur. Giovanni mort? Et puis quoi encore? Pas qu’il était pressé de revoir le commissaire, mais il avait besoin de quelques explications.
    - Dante ! Quel plaisir de vous revoir ! Cela faisait combien de temps ? Une semaine ? Oui, c'est ça, une petite semaine ! Je me languissais de votre retour entre nos murs !
    Oui cela faisait une semaine qu’il n’était pas revenu à Rome. Après sa dernière visite ici, il avait fichu le camp. Il était partit, parce qu’il en avait eu besoin. Cette fois, il avait acheté un billet aller/retour. Pas uniquement Aller. Il suivit le commissaire jusque dans la salle d’interrogatoire. Malgré toute cette scène qui se déroulait devant ses yeux, il ne pouvait croire que son père était mort. Il s’installa sur la chaise après y avoir été invité et fixait le commissaire dans les yeux, un mince sourire sur les lèvres. Visiblement il s’attendait probablement à une autre réaction, il n’allait quand même pas la lui donner. Il le faisait marcher.

    - Et bien, tout d'abord permettez-moi de vous présenter mes condoléances. Qui vous fera sortir de cellule à présent ?
    Dante s’amusa un peu de la plaisanterie et répondit rapidement :
    « Vous savez très bien que je n’ai plus aucune raison de m’y rendre maintenant… »
    Un ton détaché, un air amusé. Dante avait dit cela en se moquant du fait que son père devait être mort. Il n’avait plus besoin de le décevoir maintenant et d’aller en prison. Évidement il agissait ainsi à l’âge de 15 ans, pas à 47. Et il ne croyait pas que son père était mort, sinon il n’aurait jamais répondu une telle chose. Le commissaire aborda le sujet du bal, demandant à Dante si il était présent.
    « Évidement pas. » que ferait-t-il à ce genre d’évènement? Outre donner des poux à son père?
    Où étiez-vous ? Je veux dire où étiez vous exactement entre 22h et 23h ce 1er juin 2009 ? Et est-ce que quelqu'un peut en attester ?
    Il fixait le commissaire, perdant légèrement son sourire. Où il était? Dans le lit d’une femme, à Paris. Sauf, est-ce qu’elle pouvait en attester? Vu la façon dont il était partit le lendemain. Il en doutait fortement. Elle voulait sa peau … Enfin, il doutait qu’elle soit méchante à ce point…
    « Je … j’étais à Paris, dans le lit d’une femme si belle que vous n’auriez même pas eu besoin de la toucher commissaire pour … »
    Bander … il voulait dire bander, mais il était enregistré non? Il ferait peut-être mieux de ne rien dire. Il soupira et haussa les épaules et dit :
    « Je ne connais pas son nom, ni son numéro … j’ai son adresse par contre, sauf évitez de dire mon nom directement aux départ, soyez un peu subtile… vous risquez de ne pas avoir une longue discussion avec elle, si vous voyez ce que je veux dire… » dit-t-il en riant simplement.

    Le commissaire poursuivit en lui demandant si il ne s’entendait pas très bien avec son père. Dante le fixa d’un air voulant dire « Vous voulez rigoler? C’est quoi cet interrogatoire de merde/ »
    « Bravo Sherlock … » dit-t-il d’un ton amère.
    Ça commençait à l’amuser de moins en moins …
    Mis à part vous, avez-vous connaissance de personnes qui auraient pu souhaiter la mort de votre père, qui auraient pu souhaiter ça...
    « Je n’ai plus souhaité sa mort depuis l’âge de 18 … » Stoppa-t-il en jetant un coup d’œil sur les photos.
    Ça…Ça n’avait rien d’un truquage. Le visage de Dante se modifia d’un seul coup. Il blêmit et perdit son sourire. Il avala difficilement, fixant les photos l’une après l’autre.
    « Je … je ne savais pas … Il … Il est vraiment mort? Il est pas … simplement à l’hôpital … » demanda-t-il en levant les yeux vers le commissaire. Cherchant probablement à être rassuré d'une certaine façon, même si c'était part cet homme et qu'il devait être totalement insensible à la soudaine appréhension de Dante. Il avait parlé d’une voix faible et rauque, baissant rapidement le regard vers les photos dont il était incapable de se détacher. La question était stupide, mais il était totalement secoué. Son père était indestructible, alors comment se faisait-t-il qu’il se retrouvait dans cet état… Il n’arrivait pas à y croire, sauf que là, il faisait moins le malin. Il devait être à l’hôpital… Il ne pouvait pas être mort comme ça… Sans … Sans qu’ils ne se soient adressés la parole depuis des années… Le véritable ainé Spinelli commençait à se sentir un peu plus mal sur cette chaise et à comprendre l’ampleur de la situation…
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MessageSujet: Re: - Rendez-vous, vous êtes cernés ! Ahaha, j'ai toujours rêvé de dire ça - [Collectif]   - Rendez-vous, vous êtes cernés ! Ahaha, j'ai toujours rêvé de dire ça - [Collectif] EmptyJeu 11 Juin - 1:52


    Il notait tout, même s'il faisait attention à ne rater aucune des expressions du visage de Dante, Angelo, armé de son stylo griffonnait machinalement sur un bloc. Une écriture patte de mouche, illisible pour quelqu'un qui ne serait pas lui. De toutes manières qui d'autres que lui irait relire ses notes ? Les jeunes ne jugeraient plus que par les enregistrements. Même Garcia ne voyait plus que par ça. Si Angelo devait bien avouer que dans certains cas de figure l'enregistrement était bien utile, il préférait, de loin, travailler en se basant sur ses propres notes prises sur le vif. Il notait chaque haussement de sourcils, chaque intonation de voix, chaque sens caché sous une phrase. Par exemple, à celle-ci "Vous savez très bien que je n'ai plus aucune raison de m'y rendre maintenant...", Angelo nota a côté "Tentative d'humiliation envers son père". Ce qui le frappait le plus, chez Dante, c'était cette décontraction, cette indifférence et cette pointe d'amusemen face à la mort de son père. Il avait tout du coupable idéal ! Peut être trop d'ailleurs ! Même le dernier des crétins était capable de simuler le chagrin ou la détresse afin de ne pas trop éveiller les soupçons. Dante ne cherchait qu'à se montrer insolent et choquant. Se pouvait-il qu'il déteste son père au point de se moquer de sa mort ? Angelo nota la petite hésitation de Dante lorsqu'il lui demanda son alibi. "Je... j'étais à Paris" bégaya-t-il. Enfin une réaction. L'inébranlable commençait à osciller. Il ne réagit pas à son insolence a peine voilée, ni à ses insinuation quand à cette femme si belle... "Bander" c'était certainement ce qu'il avait voulu dire. Le commissaire ne relevait pas, non, mais il gardait cette bassesse en mémoire et la lui ferait payer en temps voulu. Cet homme l'insupportait, et la supériorité dont il faisait preuve était presque risible dans un moment vraiment pas propice. "J'ai son adresse par contre..."
    - Oui... Son adresse, je vous prie ! Toujours cette politesse et ce calme transpirant de sa voix. Dante pouvait brasser l'air autant qu'il le souhaitait, le chef, ici, c'était Angelo, il le savait, tout le monde le savait, et dans quelques instants Spinelli allait devoir rendre les armes.

    Tout en lui demandant si, à sa connaissance, certaines personnes autres que lui aurait pu souhaiter la mort de son père, Angelo fit glisser les clichés du corps jusque de l'autre côté de la table. "Je n'ai plus souhaité sa mort depuis l'âge de 18..." commença l'homme avant de s'interrompre brusquement en prenant connaissance des photos. Angelo fit jouer son stylo entre ses doigts, puis, après un petit cliquetis se mit à norcir une page complète de son carnet. Voilà enfin une réaction humaine et normale. Teint pâle, respiration difficile et saccadée, déglutissement sonore, à croire que Dante venait de croiser un fantôme... "Je... je ne savais pas... Il... il est vraiment mort ? Il est pas... simplement à l'hôpital..." Sa voix frappa le commissaire, rauque, faible, éraillée. Il ne simulait pas, il était véritablement choqué. Etait-il possible que cet idiot ait cru à une farce ?
    - Non, Monsieur Spinelli ! Lança-t-il calmement en se penchant légèrement au-dessus de la table, approchant son visage de celui de Dante. Quand on se reçoit une balle en plein coeur à ne va pas "simplement" à l'hôpital !. ajouta-t-il en le parodiant. Il se recula, reposant son dos contre le dossier de sa chaise, s'amusant un peu sur l'équilibre précaire du balancié qu'il effectuait sur les deux pieds de chaise arrière. Le corps de votre père se trouve actuellement à la morgue, où des légistes sont entrain de le recoudre suite à l'autopsie. Il parlait comme s'il racontait que son chien avait réussi a donner la patte pour la première fois. Il ne regardait pas son suspect, il ne se focalisait que sur la cigarette entre ses mains, qu'il roulait sous ses doigts. Il n'a même pas survécu ne serait-ce qu'une petite minute à sa blessure. Je pourrais vous dire qu'il n'a pas souffert, qu'il n'a pas sentit la mort venir, mais à quoi bon ? Vous ne l'aimiez pas, qu'il ait souffert ou non vous importe peu, n'est-ce pas ? La cigarette s'inséra entre ses lèvres charnues, et la flamme d'un zippo en embrasa rapidement le bout. Angelo fixait Dante. Il ne s'amusait pas, non, il n'avait même pas ce plaisir là, il cherchait a provoquer une réaction. C'était toujours plus sincère que le reste. Giovanni Spinelli a rendu son dernier souffle le premier juin à 22h49, dans les bras de votre fils qui tentait en vain un massage cardiaque... Il releva le regard vers lui, soudain très attentif. Julian... C'est bien votre fils, n'est-ce pas ? Ses yeux sondaient les siens. J'ai toujours eut un peu de mal avec l'arbre généalogique de votre famille. C'était au tour d'Angelo de se montrer provocateur. C'était à son tour d'appuyer là où ça faisait mal... Et vous ? Pendant que votre père se vidait de son sang et que votre fils tentait de le maintenir en vie avec acharnement, vous étiez où ? Il ne le quittait plus des yeux, jouant le rôle de celui qui a un trou de mémoire à la perfection... Ah oui ! Vous étiez dans le lit d'une femme si belle que je n'aurais même pas eut besoin de la toucher pour bander ! C'est vrai ! Suis-je bête ! surjoua-t-il en se tapant le front du plat de la main.

    Angelo se leva brusquement, manquant faire chuter sa chaise au passage, et contourna la table d'interrogatoire pour s'approcher de Dante, sa cigarette laissant une trainée de fumée derrière lui...
    - Fini de jouer, maintenant, Dante ! Lâcha-t-il autoritaire et sérieux. Votre père est mort, votre fils a prit la fuite, votre nièce a été introuvable pendant de nombreuses heures, et vous pendant des jours ! Votre frère tarde à revenir à Rome ! Que de comportements suspects si vous voulez mon avis ! Quel genre de fils êtes vous pour croire qu'on vous fait une blague quand à la mort de votre père ? Quel genre de famille êtes vous ? Il tapa du plat de la main sur la table, tempêtant aussi fort que sa voix le lui permettait. Je n'ai rien contre vous... pour l'instant... Je vais devoir vous laissez partir. Mais je ne saurais trop vous conseiller de contacter votre avocat... pour vous, mais aussi pour le reste de votre famille ! Vous allez en avoir besoin... Il se recula, lui tournant le dos le temps de reprendre un peu de son sang froid. L'autopsie étant terminée, vous pourrez venir faire lever le corps dans la journée et ainsi procéder aux obsèques. Vous êtes l'ainé, c'est à vous que revient cette tâche... A moins que vous souhaitiez laisser ça à votre fils. Il se retourna, le fixant d'un regard inquisiteur. Il avait beau ne pas apprécier cet avortons qui avait eut l'audace de dépuceller sa tendre et innocente petite fille, il n'en demeurait pas moins un gamin à ses yeux, et ce n'était pas à un gamin de s'occuper des obséques de son grand-père. Garcia va vous raccompagner, et vous fera signer les papiers nécessaires... Sortez, maintenant ! Sa voix se fit moins forte, mais son regard était toujours aussi sévère.

    La porte s'ouvrit, laissant apparaitre le visage boudiné de l'inspecteur Garcia. Ce dernier fit signe à Dante de le suivre. Mais avant que Spinelli n'ait pu passer la porte, la voix du Commissaire retentit une dernière fois.
    - Spinelli !! Il attendit que Dante se retourne puis ajouta plus doucement. Ne quittez pas Rome !
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MessageSujet: Re: - Rendez-vous, vous êtes cernés ! Ahaha, j'ai toujours rêvé de dire ça - [Collectif]   - Rendez-vous, vous êtes cernés ! Ahaha, j'ai toujours rêvé de dire ça - [Collectif] EmptyJeu 11 Juin - 4:44

    Les photos qu’il tenait sous ses yeux étaient celles d’un homme mort. D’un homme qui n’avait plus aucune trace de vie en lui. Le sang, l’expression, la blessure. Ses photos l’hypnotisaient totalement. Il avait cru à une mauvaise blague. Il était partit, pour se vider la tête. Seulement une semaine. Alors qui pourrait croire qu’en revenant Giovanni était mort. Pas lui, pas Dante. Il était le dernier Spinelli qui aurait pu croire que son père pourrait un jour mourir. Il avait tellement souhaité sa mort voilà quelques années que maintenant, c’était comme irréel. Il ne pouvait détacher ses yeux de sur ses photos et l’expression surprise et effrayée sur son visage devait en dire long sur ce qu’il pensait. Il avait recherché une réponse réconfortante, il voulait entendre qu’on le faisait marcher, que ses gens dans la salle d’attente allaient apparaitre dans l’embrasure de la porte et crier « SURPRISE SURPRISE!! » Mais ce n’était pas ça. Ça n’arriverait pas parce que son père était mort et que ses mots résonnaient sans sens dans son esprit. Il avait tout raté, il ne s’était pas excusé, il n’avait pas eu la chance de devenir quelqu’un de bien, de se marier, d’être un père pour Julian. Il n’avait pas eu le temps de faire ça, il n’avait jamais eu l’occasion de recevoir une tape amicale dans son dos de la part de son père, une franche poignée de main qui prouvait que les hostilités étaient terminées. Rien de tout cela n’était arrivé. Rien de tout cela n’arriverait. Plus il regardait les photos, plus il comprenait qu’il n’avait plus de père, que dans son esprit Giovanni resterait un imbécile et que dans l’esprit du vieil homme, ce serait la même chose envers Dante.
    - Non, Monsieur Spinelli !
    Dante leva les yeux vers le commissaire. Souhaitant quelque chose… Quelque chose qui lui dirait que son père n’était pas l’homme sur ses photos… L’homme ensanglanté et mort. Quand on se reçoit une balle en plein cœur à ne va pas "simplement" à l'hôpital !. Dante baissa rapidement les yeux vers la table. Il avait voulu entendre autre chose et évidement cet homme s’était empressé de lui remettre les deux pieds sur terre. Dante ne disait plus rien, ne prononçait plus un mot. Il avait uniquement donné l’adresse de la jeune femme qui allait s’empresser de raconter à quel point il était un salopard d’être partit sans rien dire. Mais c’était son alibi, salopard ou non, elle prouvait qu’il n’était pas le meurtrier. Même si un jour il avait souhaité l’être. Dante détourna les yeux lorsqu’il lui raconta qu’en ce moment même il était à la morgue alors que les médecins légistes étaient en train de le recoudre… Il en eu presque un haut le cœur. Cet homme parlait avec une telle facilité méprisante… Mais il en avait le droit. Dante s’était moqué de lui, maintenant c’était le commissaire qui avait la balle dans son camp et il en profitait. L’ainé Spinelli savait pertinemment que s’énerver ne lui apporterait que davantage d’ennuis. De toute façon, il se sentait vidé de toute énergie. Les paroles du commissaire lui passaient au dessus de la tête, sauf lorsqu’il aborda Julian…

    Giovanni Spinelli a rendu son dernier souffle le premier juin à 22h49, dans les bras de votre fils qui tentait en vain un massage cardiaque...
    L’italien releva un regard inquiet vers le commissaire. Julian, comment allait-t-il, où était-t-il? Julian... C'est bien votre fils, n'est-ce pas ? Dante avala difficilement.
    « Oui, c’est mon fils. » dit-t-il d’une voix sèche. Fièrement. Il n’allait pas se défiler cette fois. Pas cette fois. Il n’en avait plus le droit. Et vous ? Pendant que votre père se vidait de son sang et que votre fils tentait de le maintenir en vie avec acharnement, vous étiez où ?
    Dante ouvrit la bouche, déconfit, ne sachant que dire car à vrai dire, jamais il n’aurait cru que cet homme pouvait avait assez d’intelligence pour lui faire du mal simplement en parlant. Il s’était cru au dessus de tout ce qu’il pouvait lui dire, et maintenant il se retrouver par terre, recevant de plus en plus de coups… Ne sachant que faire pour les stopper. Ah oui ! Vous étiez dans le lit d'une femme si belle que je n'aurais même pas eut besoin de la toucher pour bander ! C'est vrai ! Suis-je bête !
    L’italien pencha la tête, penaud. Quel con… Il se détestait vraiment en ce moment. Mais il avait raison. Pendant qu’il fuyait, comme à son habitude, qu’il s’envoyait en l’air, comme à son habitude, son fils, ses nièces avaient dû supporter la mort de leur grand-père directement sous leurs yeux. Et lui, il n’était même pas là pour eux. Il n’avait pas de quoi être fier et le commissaire avait touché la corde sensible.

    Soudainement, il se redressa. Il tourna autour de lui pour finalement s’arrêter de façon à être très près. Ce qu’il ajouta secoua un peu l’italien qui était probablement en train de tomber complètement muet et léthargique. Il fixait le commissaire d’un air effaré et interdit. Quel genre de fils êtes vous pour croire qu'on vous fait une blague quand à la mort de votre père ? Quel genre de famille êtes vous ?
    « Je … je ne »
    Il sursauta lorsqu’il frappa sur la table et se taisit immédiatement. Il cherchait à s’expliquer, alors que c’était inutile de le faire. Ça n’avait aucun sens, il était en train de se faire dicter les bonnes choses à faire par cet homme. Et cet homme envers qui Dante n’avait pas le moindre respect avait raison… Il avait raison et ça, même le Spinelli pouvait s’en rendre compte. Il lui conseilla ensuite de se prendre un avocat. Alors que le commissaire s’éloignait, Dante baissa ses yeux en contemplant la table d’un regard vide. Il avait l’impression d’être un gosse, d’être revenu à ses 16 ans, alors que son père lui faisait la morale sur ses agissement. Peut-être que cette scène y ressemblait un peu en fait. Qui aurait cru que Angelo pouvait avoir l’image du père…
    « Je ne l’ai pas tué … Jamais je n’aurais pu… » souffla Dante d’une voix basse, terriblement basse. Il savait que c’était inutile, mais il ressentait en ce moment le besoin de se justifier, de dire une chose… Une petite chose. Le commissaire ajouta autre chose, un peu plus pour secouer le père, pour le pousser à prendre ses responsabilités. Il devait vraiment être fier de dire ce genre de chose, et de surtout savoir qu’il avait raison et que Dante s’en rendait compte. ... A moins que vous souhaitiez laisser ça à votre fils.
    Cette phrase… Il se retenait de ne pas lui sauter à la gorge.
    « Non, puisque mon fils a prit la fuite… » dit-t-il d’une voix sèche. Il était furieux de n’avoir meilleure réponse, il était en colère contre cet homme et contre son père. Mais encore plus contre lui-même.

    Garcia va vous raccompagner, et vous fera signer les papiers nécessaires... Sortez, maintenant !
    Il resta un moment sur la chaise, lança un dernier regard aux photos. Comme pour se convaincre une nouvelle fois que ce n’était pas une mise en scène puis se redressa, toujours livide et assommé. Sans rien dire, il se dirigea vers la porte. Mais avant de sortir, le commissaire s’adressa une nouvelle fois à lui. L’interpella puis ajouta de ne pas quitter Rome.
    « Je ne vous ferai pas ce plaisir… » dit-t-il d’une voix rauque en quittant la salle. Il signa rapidement les papiers puis se retrouva dans la salle d’attente. Il voulait partir d’ici. Il ne voulait pas rester une seconde de plus… Sauf que son regard se pose sur Thalie. Il leva les yeux au ciel, accablé, se sentant imbécile, stupide... Mais il avait comprit une chose. Il ne pouvait plus partir et ce n’était pas parce que le commissaire lui avait demandé. Il vint s’asseoir près de Thalie, quelques secondes plus tard, il passa délicatement son bras autour de ses épaules et serra légèrement, une légère pression pour la calmer, protecteur et pour montrer qu’il était là, même si c’était trop tard. Son regard fixait le vide et il n’avait rien de plus à dire. Rien ne sortait… Il ne voulait rien dire parce qu’il avait l’impression que c’était déjà trop…
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Ave Osservatore
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MessageSujet: Re: - Rendez-vous, vous êtes cernés ! Ahaha, j'ai toujours rêvé de dire ça - [Collectif]   - Rendez-vous, vous êtes cernés ! Ahaha, j'ai toujours rêvé de dire ça - [Collectif] EmptyJeu 11 Juin - 16:56


    Comme c’était touchant. Angelo observait la scène de la « salle d’attente » au travers du miroir sans tain. Ainsi Dante avait-il choisit de rester avec sa nièce, intéressant, cela pourrait causer sa perte s’il lui chuchotait des indications a donné durant l’interrogatoire, car le commissaire avait fait truffé de micro toute la pièce, et oui ce n’était pas au vieux singe qu’on apprend à faire la grimace. Il prit une nouvelle cigarette dans son paquet déjà bien entamé et en arracha du bout des dents un bout, étrange manie me direz vous, un simple tic qu’il avait prit lors des interrogatoires, il alluma l’extrémité de sa cigarette estropiée et se tourna vers son adjoint, l’inspecteur Garcia était de loin son homme le plus fidèle, après plus de vingt ans de service ensemble les deux hommes étaient comme des Twix, inséparables, allant toujours pas deux. Au fil des années Angelo s’était aperçu que si les suspects le craignait, ils avaient tendances à avoir confiance en Garcia, et parfois lorsqu’ils alternaient dans le rôle de l’inspecteur et de l’observateur, après que le commissaire les eut travaillés au corps, il craquait déstabilisé par la douceur et le calme de Garcia. Mais aujourd’hui Angelo ne laisserait pas intervenir son collègue, cette affaire il en faisait une affaire personnelle. Peut être parce que sa si douce et charmante fille avait mit des mois à se remettre de sa rencontre avec Julian Spinelli, peut être parce que sa femme il le soupçonnait avait couché avec Dante un jour, ou peut être parce qu’il avait simplement l’étrange sensation que cette famille n’était pas nette, qu’elle cachait un lourd secret, que l’un de ses membres étaient capables d’avoir tué le vieux, pardon le Sénateur Spinelli, et que malgré tout les autres le protégeait. Cette famille avait un truc qui clochait, c’était certain. L’ainé haïssait son père et cherchait malgré son âge à l’humilier encore et toujours, preuve en était faite par l’interrogatoire qu’il veinait de subir, le plus vieux des petits enfants Spinelli s’envoyait la fille de l’ennemi Politique de Giovanni, Athalia avait l’air trop blonde et superficielle pour n’être qu’une écervelée et il se doutait qu’en dessous de la carapace de superficialité se cachait une lionne, Calypso quant à elle semblait la seule à peu prêt sensé, mais peut être n’était ce encore qu’une apparence. Il se devait de faire la lumière sur cette affaire, et si cela traînait le nom du défunt dans la boue, ce n’était après tout, pas ses affaires.

    -Commissaire !
    Comme toujours Garcia le dérangeait en pleine méditation, Angelo se retint de justesse de lever vers lui son fameux sourcil courroucé car à en croire l’expression de son adjoint la nouvelle avait de quoi être excitante.
    -Julian et Sara viennent de se garer dans le parking ! Alors qu’il prononçait ses mots ses lèvres s’étirèrent en un sourire d’enfant devant ses cadeaux de Noël.
    -La partie commence enfin… Attendons un peu plus avant d’aller chercher Athalia, je veux voir s’il y a de l’orage chez les Spinelli !

    Le couple maudit, c’était lui qui leur avait trouvé ce surnom pensa le commissaire avec fierté, fut escorté jusqu'à la salle d’interrogatoire par deux policiers, tout comme Dante une demi heure plus tôt, la main de Sara semblait liée à celle de Julian qui avait le teint, pâle les yeux cernés de noir (« le petit Spinelli ne dort pas ? A-t-il quelque chose sur la conscience ? » Nota Angelo dans son calepin). Ils se figèrent tout les deux en prenant conscience de la présence de leur famille respective dans la salle. Car si personne n’avait encore noté leur présence, eux avaient remarqués et la surprise, la joie pour Sara, la colère pour Julian qui nota le bras de Dante autour d’Athalia se peignit sur leur visage. Julian murmura quelque chose à l’oreille de Sara, foutue micro, ils étaient encore en dehors de la pièce et rien n’était audible, et ils se séparèrent. Chacun allant s’asseoir prêt de sa famille. Intéressant.

    - Allons-y Garcia, tous les acteurs sont en place ! Le sourire de son adjoint avait disparut, il avait fixé sur le visage le même air sévère que les hommes qui avaient conduits chacun des protagonistes jusqu’à la salle d’attente.

    Son dossier toujours sous le bras il traversa la faible distance qui séparait la salle d’observation à la salle d’interrogatoire, ses chaussures faisant crisser le linoléum à chacun de ses pas. A présent cinq personnes attendaient dans la salle prévue à cet effet. Les Spinelli contre les Giolitti, une fois Athalia sortit, il semblait évident au commissaire que la troisième guerre mondiale allait éclatée. Cela le fit sourire. Il attendait avec impatience de voir cela, mais pour l’instant c’était au tour d’Athalia Spinelli de passer sur le grill. Elle était inconnue des services de Police Romain et Parisien, ce qui ne voulaient pas pour autant dire que jamais elle n’avait été arrêté. Julian n’avait pas de casier pourtant le commissaire ne comptait plus le nombre de fois où il avait fait un petit détour par les cellules de son lieu de travail.
    - Julian! Quel plaisir de te revoir ! Je ne pensais pas te revoir si vite, mais j’aurais du m’en douter, si ton père nous rendait une petite visite, toi aussi, vous allez par deux à présent ! Condescendant, voilà ce qu'il était, il ne pouvait s’empêcher de vouloir blesser cet avorton qui avait volé son cœur et son hymen à sa fille unique et chérie, il avait profité d’elle de sa jeunesse, et ça lui coûterais cher tout à l’heure. Mais que vois-je Sara est aussi de la partie ! Vous devriez tous songer à un abonnement familial quand la Giolitti deviendra Spinelli. A ces mots le Sénateur présent et encore vivant (et oui car la morgue se trouvait dans les sous sols du locaux, donc deux Sénateurs étaient entre les murs) releva la tête l’ai profondément dégouter. Athalia veuillez me suivre, je vous prie...
    Garcia maintint la porte ouverte le temps que la jeune femme sorte, et suive le commissaire jusqu'à la salle d'interrogatoire. Athalia semblait nerveuse, ses beaux yeux verts étaient rougis par les larmes et le chagrin, tout comme son cousin son tein était pâle et dans ses prunelles émeraude brillait la douleur de la perte. Angelo s’assit lourdement sur sa chaise, invitant la beauté Spinellienne à s’asseoir en face de lui d’un mouvement du bras, sa cigarette rougeoyait toujours entre ses lèvres. Avec elle le grand inspecteur savait qu’il devrait faire preuve de calme, de compréhension et de douceur, en gros aller contre sa nature profonde. Ce qui s’annonçait bien difficile.

    - Permettez-moi de vous présenter mes condoléances Mademoiselle Spinelli au nom de la ville et de ses fonctionnaires. Je sais que cela vous est difficile d’être ici, et que vous préféreriez être avec vos proches, mais cet interrogatoire nous est nécessaire afin d’arrêter au plus vite celui qui a commit cet acte, vous le comprenez ? Il lui adressa le petit sourire de celui qui compatit et qui souhaiterait plus que tout autre chose au monde être ailleurs qu’ici. Vous étiez présente au bal, n'est-ce pas ? Il fit semblant de consulter ses notes, bien que les connaisse par cœur, cela donnait au suspect l’impression qu’il s’intéressait à lui. C’est un certain Leandro Fransceci qui était avec vous au moment du meurtre n’est ce pas ? Je sais que ses questions vous ont surement déjà été posées mais nous avons besoin d’une déposition officielle. Où étiez-vous précisément entre 22 h et 23h le premier juin ? Il avait déjà entendu des témoins disant l’avoir vu sur la piste de danse, c’était une simple procédure pour savoir si oui ou non elle allait dire la vérité, mentir. Avez-vous vu le meurtre depuis votre place ? Avez-vous ou entendu quelque chose qui pourrait nous aider, qu’avez-vous vu ? Son stylo prêt à noter il la fixait dans les yeux en tentant de compatir au maximum à ce qu’elle vivait, ce qui lui était difficile, lui il était le méchant, c’était le rôle de Garcia d’être gentil. Avez-vous connaissance de personnes qui auraient pu souhaité la mort de votre grand-père, qui auraient pu souhaiter sa mort... A elle il ne montrerait pas les photos de la scène de crime, elle était trop instable émotionnellement, il avait lu le dossier médical de certains étudiants après leur rencontre avec la jolie blonde : Nez cassé était l’expression qui revenait le plus souvent dans les feuilles. Julian avait été l’une de ses victimes. Ses accès de violences aurait pu faire d’elle une tueuse, elle aurait pu abattre son grand père mais elle était suffisamment froide et calculatrice pour ne rien laissez paraitre et simuler le chagrin devant de telle photo, non avec elle c’était une autre méthode qu’il fallait employer. La famille.

    -Vous n’êtes en rien suspecte dans cette affaire mademoiselle Spinelli, cependant certains membres de votre famille n’ont pas cette chance, votre cousin s’est enfuit de la scène de crime des témoins l’ont vu errer dans les rues couverts de sang il a été injoignable longtemps après le meurtre, votre sœur à elle aussi été injoignable de longues heures et elle a refusé l’assignation à témoigné, prétextant ne pas avoir été sur les lieux du crime. Votre oncle n’a rien d’un saint et sa rancœur envers votre grand-père est connue de tous en ville. Je sais que le code d’honneur de votre famille est pesant et lourd Mademoiselle. Mais si savez quelque chose vous devez nous le dire.

    Voyons voir comment la petite réagirait. La famille c’était ce qui comptait le plus pour elle, dans ce cas elle aurait une réaction, peut être se trahirait-elle. Le stylo levé il attendait.

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MessageSujet: Re: - Rendez-vous, vous êtes cernés ! Ahaha, j'ai toujours rêvé de dire ça - [Collectif]   - Rendez-vous, vous êtes cernés ! Ahaha, j'ai toujours rêvé de dire ça - [Collectif] EmptyJeu 11 Juin - 18:52


    Attendre... Elle ne faisait que ça. Elle était arrivée la première dans cette salle aseptisée. Elle avait espéré qu'on la mènerait rapidement à la salle d'interrogatoire, et qu'une fois le supplice terminé, elle pourrait rejoindre Caly à la maison. Elle n'aimait pas la savoir seule, elle aurait voulu qu'elle vienne avec elle, mais la cadette s'y était opposée fermement. Non, elle n'irait pas au commissariat, non elle ne répondrait pas aux questions tordues d'un représentant de l'ordre. Elle n'avait rien vu, elle n'était même pas là, alors à quoi bon ? Thalie l'a savait trop choquée pour l'obliger a quoique ce soit. Elle-même, si elle l'avait pu, se serait bien soustrait à cette épreuve, mais elle savait qu'ainsi, elle éveillerait les soupçons sur elle et les siens. Elle espérait tellement qu'on retrouve le fils de chacal qui lui avait enlevé son grand-père, qu'elle fournirait toutes les informations nécessaires afin que l'abrutit de commissaire ne perde pas son temps à chercher un suspect au sein de sa famille. "Sa famille"... Justement, où se trouvait-elle sa famille ? Elle releva les yeux en entendant la porte s'ouvrir, mais l'espoir fut de courte durée... Il ne s'agissait que de Giolitti qu'elle fusilla du regard. Voilà une piste a explorer... Paolo Giolitti, lui il avait des raisons de faire assassiner son grand-père. Il alla s'installer à l'autre bout de la pièce, et ils se contemplèrent un chien de faïence jusqu'à ce que Dante déboule. Une bouffée d'espoir s'empara de la jeune blonde quand elle vit un soutient s'approcher. Espoir qui fut de courte durée puisque son oncle s'empressa de se laisser tomber dans le siège en face du sien, et de l'observer avec curiosité. Il avait été injoignable pendant des jours ! Il déboulait maintenant, et se contentait de la regarder de cette manière ? Elle aurait eut envie de lui sauter a la gorge, toutes griffes dehors, mais elle n'en avait pas la force. Elle ne dormait plus, elle ne mangeait plus, elle ne faisait que survoler sa vie en s'occupant des autres... S'occuper des autres étaient la seule chose qui l'aidait à ne pas sombrer. La voix du commissaire brisa le silence pesant. Il venait chercher Dante. Bah voyons, elle attendait depuis une heure, lui depuis 5 minutes, et c'était lui qu'on faisait passer en premier... Elle lâcha un profond soupire, puis reporta son attention sur le mur couleur vert-caca d'oie assez moche. Elle tentait de vider son esprit, pinçant ses lèvres pour ne pas craquer, s'imaginant ailleurs qu'ici, essayant de sentir la présence réconfortante de celui qui avait été à ses côtés durant toute cette période. Elle ne devait pas craquer, elle le lui avait promis. Elle serait forte pour sa famille, puisque sa famille ne semblait pas avoir la matûrité necessaire pour comprendre qu'ils étaient tous dans la merde ! Au bout d'un instant qui lui sembla une éternité, la porte s'ouvrit de nouveau. Dante réapparaissait. Il semblait... différent ?! Il n'avait plus rien à voir avec l'homme qui avait quitté cette pièce quelques minutes plus tôt. Il délaissa le siège en face du sien, pour venir se poser à ses côtés. Elle sentit rapidement l'étreinte de son bras autour de ses épaules, et dû faire un effort considérable pour ne pas flancher, pour ne pas craquer. Elle se contenta de serrer le tissu du gilet oversize dont les pans gisaient entre ses mains. La porte s'ouvrit à nouveau, ainsi que les paupières de Thalie... Julian... Elle le détailla avec angoisse, notant les traits exténués de son visage. Il était a peu près dans le même état qu'elle, la douleur de voir son père en plus. Son regard se porta sur la jeune femme à ses côtés. C'était la première fois que Thalie la voyait pour de vrai, et non pas croisée au détour d'un buffet, ou figée sur le papier glacier de l'Osservatore. Elle aussi semblait... fânée... Oui, c'était ça, elle était comme une rose fânée. Ils se séparèrent, et à la surprise générale, Julian vint s'asseoir aux côtés de sa cousine. Immédiatement Thalie lâcha son gilet, et sa main vint chercher celle de son frère, sans un mot, pour la serrer fort. Elle ne savait pas s'il avait besoin d'elle, mais elle, elle avait besoin de lui.

    Mais le repit fut de courte durée, bientôt le commissaire refit une apparition triomphale. Thalie détestait son air condescendant et ses manières brutales face à une famille touchée par un deuil brutal. Les foudres de l'homme se portèrent sur Julian, dont Thalie serrait de plus en plus la main de peur qu'il sorte de ses gonds. Puis ce fut au tour de Sara qui ne répondit rien, qui ne réagit même pas, contrairement à son père. "Athalia veuillez me suivre je vous prie...". Thalie se leva, froide, fatiguée de l'attitude de cet homme.
    - Vous envoyez les invitations et vous vous étonnez de nous trouvez tous dans cette même pièce ? Quel sens aigüe de l'observation ! Et dire que c'est à vous qu'on a confié le soin de retrouver l'assassin de mon grand-père !
    Elle soupira d'exaspération devant ce constat, puis passa la porte sous le regard surpris d'un Garcia qui ne s'attendait probablement pas à ça. Sans un mot supplémentaire elle suivit le commissaire jusque dans cette salle sans vie. Juste une table et deux chaises. Le commissaire occupait déjà l'une d'elles, et invita la blonde à s'approprier l'autre. D'un geste lent et las, elle tira l'objet de fer dans un crissement des plus désagréable, puis se laissa tomber dessus, comme une poupée de chiffon sans force. Elle était vidée. Plus rien ne semblait pouvoir la toucher. Il lui présenta ses condoléances, et elle ne pu y répondre que d'un mouvement de tête reconnaissant, même si elle ne l'était pas vraiment... reconnaissante. Il voulait "arrêter au plus vite celui qui avait commit cet acte", il lui demandait si elle comprennait. Nouveau mouvement de tête. Au moins ils étaient d'accord sur un point, il fallait arrêter cet homme de toutes urgences de manière à ce que Thalie puisse lui arracher les couilles... Oui, le pardon c'est bien beau, mais celui de Thalie passerait par la vengeance. "Vous étiez présente au bal, n'est-ce pas ?". Elle hocha la tête... Tout le monde savait ça ! Des photographe avait même immortalisés une partie de la soirée de la blonde. Il lui parla ensuite de Leandro, et son coeur qu'elle pensait sans vie s'étreignit. Non, non il n'allait pas le mêler au tout ça, tout de même ?

    "Où étiez-vous précisement entre 22h et 23h ce premier juin ?"
    - Je n'avais pas les yeux rivés sur ma montre, Inspecteur... Oui, "inspecteur", elle n'avait pas envie de lui faire plaisir avec un "commissaire". J'étais sur la tribune... s'efforça-t-elle de répondre en fornçant les sourcils dans un effort de mémoire. J'étais avec Julian, Ilena et Leandro. Caly était déjà partie. Puis j'ai décidé d'aller danser, et j'ai entrainer Leandro avec moi... A partir de ce moment-là, je n'ai pas fait attention au reste.
    "Avez-vous vu le meurtre depuis votre place ? Avez-vous vu ou entendu quelque chose qui pourrait nous aider, qu'avez vous vu ?"
    - Rien... Je vous le répéte, j'étais entrain de danser. Puis... Je ne sais plus pourquoi... Elle fronça les sourcils dans un effort de concentration. Elle avait tenté d'oublier cette soirée, et on la forçait à s'en souvenir dans les moindres détails. Si je sais ! L'orchestre allait débuter une nouvelle chanson, les danseurs étaient en attente, mais tous fixaient la tribune. J'ai fait pareil. J'ai vu mon grand-père discutant avec d'autres sénateurs, puis Julian qui s'approchait de lui doucement. Il voulait profiter de cette soirée pour se réconcilier... J'ai voulu aller le rejoindre, mais Leandro m'en a empêché. Puis il y a eut ce truc. C'était ni un bruit, ni une lumière, juste un truc dans l'atmosphère qui avait changé. Et quand j'ai reposé mon regard sur la tribune, on ne distinguait plus rien, ni Giovanni, ni Julian... Sa gorge se serra, et elle du lutter avec force pour ne pas laisser les sanglots la reprendre.
    "Avez-vous connaissance de personnes qui auraient pu souhaiter la mort de votre grand-père, qui auraient pu souhaiter sa mort..."
    - La moitié de la ville, enfin ! S'exclama-t-elle. C'est...C'était se reprit-elle Giovanni Spinelli. Il comptait ses amis sur les doigts d'une main, quand à ses ennemis.. vos cellules seraient trop étroites pour les contenir tous...

    Elle finit par prendre sa tête entre ses mains, tentant une nouvelle fois de chasser toutes ces images de sa tête, pendant que le commissaire lui expliquait qu'elle n'était en rien suspecte ! A la bonne heure ! Encore heureux ! Toutefois il insista sur les autres membres de sa famille, sur Julian qui avait prit la fuite pour errer dans les rues, sur Caly qui n'était réapparue que le lendemain matin et qui avait refusé de se présenter au commissariat aujourd'hui, sur Dante et ses rancoeurs envers Giovanni. Thalie releva un regard haineux vers l'homme qui lui faisait face. Il ne fallait pas toucher à sa famille, surtout pas ! Voilà qu'a présent il parait du code d'honneur de la famille, et l'insitait à s'en ouvrir à lui malgré un quelconque "interdit".
    - Vous vous êtes cru dans "GodFather" ou quoi ? S'emporta-t-elle rapidement. De quel code d'honneur parlez-vous ? Nous sommes une famille comme les autres, une famille qui vient de subir un drame sanglant ! Il est déjà difficile de perdre une personne aimée, alors imaginez lorsque les circonstances de cette perte son un assassinat pur et simple ? Ses yeux bleus avaient prit une teinte foncée alors qu'elle sentait l'indignation grimper et cavaler en elle. Aucun membre de ma famille n'a souhaité une chose pareille ! Nous avions tous des différents avec Giovanni, mais pas au point de le vouloir mort ! Nous cherchions tous qu'une seule chose : Sa fierté ! Julian le premier ! Vous l'imaginez tuer son grand-père pour ensuite s'évertuer à le ramener à la vie par un massage cardiaque ? Les ambulanciers ont dû l'arracher de force du corps de mon grand-père ! Vous trouvez que ça correspond a quoi ? L'attitude d'un suspect ? Ou celle d'un homme aimant son grand-père ? Julian n'était pas injoignable. Je sais exactement où il se trouvait et avec qui ! Quand à ma soeur, elle a passé la nuit chez un ami, et depuis elle ne quitte pas la maison, elle n'est donc pas plus injoignable. Ce n'est pas de notre faute si vous êtes incapable de faire correctement votre job ! On vous paye pour quoi, Nom de Dieu ? Pour harceler la famille du défunt ou pour retrouver son assassin ?

    Elle avait craqué, elle avait perdu son self-control, elle avait manqué à la promesse qu'elle avait faite à Leandro, mais bon sang, comment rester calme devant un homme aussi crétin que ce commissaire ? Ses doigts étaient crispés sur le fer de la table, tandis que son regard noir ne quittait pas celui du pseudo-commissaire. Ses traits étaient tirés dans une expression de colère et de souffrance. Dans un dessin animé, de la fumée serait très probablement sortit des narines de la blonde... Mais la vie réelle n'avait rien de comique... Non, vraiment rien...
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MessageSujet: Re: - Rendez-vous, vous êtes cernés ! Ahaha, j'ai toujours rêvé de dire ça - [Collectif]   - Rendez-vous, vous êtes cernés ! Ahaha, j'ai toujours rêvé de dire ça - [Collectif] EmptyJeu 11 Juin - 21:10

    Cette petite Athalia ne manquait pas de morgue et de répartit (noter le jeu de mot morbide qui intérieurement fit rire le commissaire alors que la petite Spinelli s’enflammait). Elle était à bout de nerf, sur le point de craquer, l’état parfait pour cuisiner un suspect, se réjouit-il mentalement, il ne faudrait pas longtemps pour qu’elle commette un faux pas si elle savait ou était impliqué dans l’assassinat de son grand-père. Cependant malgré la tentative de la jeune femme pour le « blesser » en remettant en cause ses talents d’enquêteur, talents qu’il avait mis au service de cette ville quarante ans plus tôt. Il ne lui répondit même pas se contentant de se rendre dans la salle d’interrogatoire laissant à Garcia la tâche de la guider jusque là. Il avait déjà en tête une tactique d’interrogatoire bien précise, il ne partait jamais à l’aveuglette, même si certains ne voyaient pas le fil conducteur de ses questions, lui savait très précisément où il allait et pourquoi il s’y rendait ainsi. C’était ce qui le distinguait des mauvais policiers, lui savait précisément comment gérer un interrogatoire, voila pourquoi c’était à lui que le Président du Sénat avait spécifiquement confier l’enquête et non à l’un de ses inspecteurs, il voulait le meilleur, et le meilleur c’était lui. Perdu dans son auto-complimentation, il faillit louper la remarquable entrée de la jeune Spinelli. Il nota son air lasse, elle s’effondra plus qu’elle ne s’assit sur la chaise, elle semblait vidée, déconnecté, elle ne répondait à ses questions que par des signes de tête, elle semblait ailleurs, enfin pas ailleurs mais fatiguée, fatiguée surement de répondre encore et encore aux mêmes questions. Elle ne se réveilla que lorsqu’il fit référence à ce Leandro, ses yeux se firent plus brillants, elle redressa la tête et le fixa pour la première fois dans les yeux. A nouveau elle semblait sur la défensive, presque en colère.

    Il avait sur un point, la petite Athalia Spinelli cachait très bien son jeu, elle semblait douce, calme, presque docile, mais sous cette apparente douceur se cachait en fait une véritable maîtrise de soit, elle contrôlait ses émotions, les expressions de son visage. Mais lorsque l’on touchait au point sensible la carapace se fendillait. Leandro fut le premier plan d’attaque du commissaire, un point stratégique, qui ne manquait pas de formé une première fêlure dans le masque de la belle. Elle le rebaissa à nouveau en se trompant volontairement dans son titre, ce qu’il nota, tendance à se croire supérieur, a répondre aux questions avec insolence, presque avec dédain. Elle prétendit qu’elle n’avait plus avoir fait attention à rien après son départ de la tribune. Elle confirma la présence de Julian, et le départ de sa sœur, présence de Julian qui corroborait les dires des autres témoins. Un point sur lequel il ne manquerait pas de revenir avec le principal intéresser, elle lui décrivit la scène Julian s’avançant pour discuter avec son grand père, pour se « réconcilier ». Elle ne précisa pas que les deux hommes s’étaient disputés, protégeait-elle son cousin ou n’avait-elle rien vu ? Elle lui fournit un détail important, elle avait sentit que quelque chose avait changé après le coup de feu, et noté que cette modification dans l’atmosphère c’était produit entre deux chansons, grâce à cela Angelo pourrait retrouver l’instant précis du tir. Il nota qu’elle semblait réprimé ses émotions, et que dans ses yeux perlaient des larmes, cependant elle restait calme, ne craquait pas. Elle était très forte à ce petit jeu, Dante n’avait pourtant pas pu réprimer ses émotions, qu’est ce qui lui permettait de tenir ainsi ? Bonne question. Lorsqu’il l’interrogea sur les ennemis de son grand père la gamine sembla très lucide quant à la côte de popularité du vieux, beaucoup d’ennemis, peu d’amis.

    Elle laissa enfin apparaitre une légère détresse en serrant sa tête entre ses paumes, il su que c’était le moment de frapper, de briser la carapace, de libérer la tigresse. Il frappa au seul endroit où cela pouvait faire mal. La famille. Et il ne fut pas déçut. Loin de là. Elle explosa littéralement, s’emportant aussitôt, elle avoua que chacun des membres de cette famille avait un grief contre le patriarche, mais pas assez de colère pour orchestrer la mort du vieux, tous cherchait son approbation, le jeune héritier de la famille en tête. Elle lui fournissait là sans le savoir le mobile d’un crime passionnel, elle justifia ensuite le silence radio de ses deux acolytes, prétextant qu’il avait mal fait son travail, cherchant à protéger les siens. Les traits de la blonde était crispés, ses doigts serraient convulsivement la table comme si c’était le coup du commissaire qu’elle pétrissait de la sorte. Enfin une réaction, enfin une véritable émotion. Il su alors qu’il devait sortir son arme secrète, ces deux bouts de papier qui avaient une inestimable importance. Il les colla devant les yeux de Thalie en les poussant vers elle sur la table.

    - N’allez pas croire Mademoiselle Spinelli que je porte de telles accusations envers votre famille pour rien, ou plutôt sur la base de rien. Contrairement à ce que vous avez l’air de croire, je fais correctement mon travail, et mon instinct me souffle qu’en regardant ses deux listes, vous comprendrez ma logique. Tapotant du bout doigt la liste de droite puis de gauche il présenta ses « copines » à la belle. Ici la liste des personnes présentes, ici, celle des personnes fouilliés à la sortie, j’ai surligné pour vous les deux noms de la liste des invités qui ne sont pas présent sur celle des personnes fouillé. Ces deux noms sont ceux de votre cousin et de votre sœur. Ils sont les deux seuls a avoir quitté la réception sans avoir été fouillé, aucune des personnes fouillées ne portaient une arme. Votre sœur et votre cousin sont les deux seules personnes sur qui nous n’avons pas pu effectuer une fouille. Mes suspects, ce sont eux Mademoiselle Spinelli, parce qu’entre le moment où nous avons pu les retrouver, et celui où ils ont quittés la fête, ils auraient l’un comme l’autre pu se débarrasser de l’arme du crime. Cela vous semble t-il un motif correct pour harceler la famille du défunt très chère ?

    Il se leva de sa chaise et fit signe à son adjoint.

    -Je vous laisse réfléchir à cela mademoiselle Spinelli. En attendant vous pouvez partir, j’en ai terminé avec vous. Cependant je vous demanderais de ne pas quitter la ville, nous serrons très vite amener à nous revoir vous et moi.
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MessageSujet: Re: - Rendez-vous, vous êtes cernés ! Ahaha, j'ai toujours rêvé de dire ça - [Collectif]   - Rendez-vous, vous êtes cernés ! Ahaha, j'ai toujours rêvé de dire ça - [Collectif] EmptyJeu 11 Juin - 22:18


    Elle avait perdu son sang-froid, elle n'en prenait conscience que maintenant, maintenant que cet idiot tentait tant bien que mal de camoufler un début de sourire. Elle n'aurait pas dû, mais c'était plus fort qu'elle ! Malgré tout elle nourrissait de grands espoirs envers cet homme. Coincé l'ordure qui avait fait ça à son grand-père c'était ce qui la poussait à sortir du lit le matin... Ca et son insomnie notoire. Le voir se fourvoyer de la sorte et y prendre plaisir en plus de tout, la mettait hors d'elle. Les Spinelli n'avait absolument rien à voir dans la mort de Giovanni, aucun d'entre eux, ça crevait les yeux en prime, alors pourquoi perdait-il son temps en conjonctures absolument loufoques ? Julian tuer Giovanni ? Il avait tout tenté pour le maintenir en vie !! Calypso tuer Giovanni ? Elle aimait son grand-père au point de se brouiller avec Julian ! Fallait être dingue pour penser une chose pareille ! Quand à Dante... Ca faisait près de 30 ans qu'il vivait sans son père, pourquoi aurait-il eut soudain l'envie de s'en débarasser ? Pour Julian ? Raah, la bonne blague ! Son oncle était parfois un sombre idiot, mais pas au point de croire que la mort de Giovanni soulagerait Julian...

    Elle souffla doucement, tentant de reprendre le contrôle d'elle-même, cherchant à arracher ses doigts crispés au metal dur et froid de la table. Il fallait qu'elle se ressaisisse, il fallait qu'elle se calme, sa colère n'aiderait en rien sa famille... Elle ferma les paupières un instant, ramenant ses mains contre ses cuisses, ignorant les vagues de souvenirs qui affluaient dans son esprit. Puis elle entendit le commissaire remuer légèrement sur sa chaise, attirant son attention. Il était entrain de faire glisser deux feuillets devant elle. De là où elle se trouvait on aurait dit des listes... La blonde s'approcha, fixant les feuille de papier, puis le commissaire avec interrogation. Elle reporta son attention sur les feuilles, a tour de rôle, reconnaissant un listing de nom. Il y avait le sien, il y avait Julian aussi, surligné, et Caly également, même Leandro y figurait. "N'allez pas croire, Mademoiselle Spinelli, que je porte de telles accusations envers votre famille pour rien, ou plutôt sur la base de rien. Contrairement à ce que vous avez l'air de croire, je fais correctement mon travail, et mon instinct me souffle qu'en regardant ces deux listes, vous comprendrez ma logique." Il tapota les deux feuille, d'abord la droite "Ici la liste des personnes présentes." puis la gauche "Ici celles des personnes fouillés à la sortie." Thalie fixait les liste, cherchant à comprendre cette fameuse "logique" dont il parlait. "J'ai surligné pour vous les deux noms de la liste des invités qui ne sont pas présents sur celle des personnes fouillées. Ces deux noms sont ceux de votre cousin et de votre soeur." C'était ça sa fameuse logique ? Et il se prenait pour Colombo avec de telles "preuves" accablantes ? Pfffff, sornette ! Même Thalie n'avait pas été fouillée, preuve qu'ils avaient hyper bien fait leur boulot ! Il poursuivit ensuite sa formidable explication sur le fait que Caly et Julian n'ayant pas été fouillés avaient donc eut tout le temps nécessaire pour se débarasser de l'arme du crime, et que donc par conséquent, ils étaient les suspects principaux. Thalie ne laissait passer aucune émotion, aucune réaction sur ses traits fins. Elle le laissait faire, elle le laissait dire, nullement troublée par ce qu'il venait de lui montrer. "Cela vous semble-t-il un motif correct pour harceler la famille du défunt, très chères ?"
    - Non... Fut le seul mot qui s'échappa d'entre ses lèvres. Froid, sec, précis, droit au but. Elle n'en dirait pas plus.

    Le commissaire fit comme s'il ne l'avait pas entendu, ou peut être ne l'avait-il réellement pas entendu. Il se leva, puis fit signe à une personne derrière Thalie, une personne qu'elle n'avait pas vu arriver. Elle se tourna à demi, et vit la face rougeôde de Garcia. "Je vous laisse réfléchir à cela Mademoiselle Spinelli. En attendant, vous pouvez partir, j'en ai terminé avec vous. Cependant je vous demanderais de ne pas quitter la ville, nous serons très vite amenés à nous revoir vous et moi.". Thalie se leva, passa ses mains sur son visage, les glissa jusqu'à sa nuque, puis offrit un sourire au commissaire.
    - J'espère que lorsque nous serons amené à nous revoir, inspecteur, vous détiendrez quelque chose d'un peu plus constructif qu'une liste partielle des personnes présentes lors de ce fameux bal... Je ne saurais trop vous conseiller de récupérez les clichés des photographes de la soirée, ainsi vous aurez une idée réelle de qui était réellement présent... Elle le salua d'un signe de tête, puis avança de quelques pas en direction de Garcia, avant de s'arrêter. Pour votre information, inspecteur, le nom de l'ami de ma soeur ne figure pas sur votre listing. Attention, cela n'en fait pas un suspect, puisqu'il se trouvait avec elle au moment du drame, je tiens juste a vous montrer que dans ce genre d'évenement, auxquels vous n'avez probablement jamais eu la chance d'assister, les gens entrent et sortent sans avoir de carton d'invitation. Si Kenzo a pu, alors le meurtrier aussi... Elle fit un nouveau pas en direction de Garcia qui commençait sérieusement à s'impatienter. Je n'ai pas été fouillée, inspecteur, pas plus que Leandro ne l'a été. De plus, entre le moment du tir, et l'instant où vous êtes arrivés, il s'est écoulé près de 20 minutes... J'aurais eu six fois le temps de planquer l'arme. Moi, ou n'importe qui d'autre figurant sur votre liste si précieuse... Pour la première fois depuis qu'elle avait entamé son discours, elle se tourna vers le commissaire, lui offrant un regard indulgent, presque condescendant. Rendez-vous service, Furlan, cherchez dans la bonne direction, et foutez la paix à ma famille...

    D'où sortait-elle tout ça ? C'était tellement pas elle ! Elle si humble d'habitude, toujours dans cette fausse soumission qui lui permettait de toujours tout obtenir. Elle avait prit une assurance telle, qu'elle avait même osé l'appeler par son nom de famille... Simplement "Furlan" comme l'aurait fait... Giovanni ?! C'était ça ! En cet instant précis elle était le portrait craché de son grand-père, elle était une Spinelli.
    - Je vous laisse réfléchir à cela... Acheva-t-elle en le parodiant, avant de rejoindre définitivement Garcia pour qu'il lui fasse signer les papiers de sa déposition.

    "Lu et approuvé, fait pour valoir ce que de droit. Athalia Juliana Spinelli." Le stylo retomba bruyamment sur le bureau de Garcia, puis la blonde incendiaire tourna les talons. Sans aucune escorte, elle rejoignit la fameuse salle où les murs vert-caca d'oie l'attendaient toujours. Personne n'avait bougé, ils semblaient tous s'être figé en son absence. Les Giolitti ne se parlaient pas. Les Spinelli non plus. Il y avait toujours ce siège vacant entre Dante et Julian, ce siège qu'elle avait occupé plus tôt. Dante se leva en la voyant arriver. Pensait-il qu'ils pouvaient partir maintenant ? Non, pas tant qu'un Spinelli serait entre ces murs. Thalie s'avança vers eux, et posa une main sur l'épaule de son oncle, l'obligeant à se rasseoir.
    - On reste ! Murmura-t-elle doucement, avant de recupérer le siège qu'elle avait abandonné quelques minutes auparavant, et de reprendre possession de la main de son frère... On reste... Répéta-t-elle une nouvelle fois, les yeux fixés sur ces murs d'une atroce couleur.
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Ave Osservatore
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MessageSujet: Re: - Rendez-vous, vous êtes cernés ! Ahaha, j'ai toujours rêvé de dire ça - [Collectif]   - Rendez-vous, vous êtes cernés ! Ahaha, j'ai toujours rêvé de dire ça - [Collectif] EmptyVen 12 Juin - 1:09



    - Commissaire !!
    - LA PORTE ! ON FRAPPE, BON SANG !!
    Il était énervé, oui sacrément énervé même. Il faut dire qu'il ne s'était pas attendu à se faire mettre en boîte de la sorte. Il avait sous-estimé cette petite. Oh, biensur, il avait su de suite qu'elle cachait un fort caractère sous ses traits angéliques, mais il avait pensé à un caractère de merdeuse capricieuse, pas cette lucidité teinte de sarcasme et de cynisme propre à Giovanni Spinelli. C'était bien ça, il avait eut l'impression de se retrouver devant le vieux tyran... Un Giovanni en jupette et talons aiguilles, voilà qui ne laissait rien présager de bon...
    - Je voulais simplement vous informer qu'il y avait de nouveaux arrivants dans la salle... annonça son adjoint tout penaud.
    - Qui ? Demanda Angelo, un peu radoucit à la perspective d'élargir sa cour des Miracles.
    - Heu... Karyn Moretto et Dario GianMarco sont arrivés ensembles il y a 5 minutes. Dit-il en consultant sa fiche. Et puis, à l'instant, Nathanael Lorisse, Chef !
    - Voilà qui devient encore plus interessant. lança-t-il tout en se balançant sur les pieds arrières de sa chaise. Que savons-nous de mademoiselle Moretto ?
    - Heu... Enceinte ! D'après des témoins elle l'aurait annoncé à Monsieur Lorisse le soir du bal, et ce dernier se serait fait la malle. Il fait partie des gens qu'on a pas fouillé, vu qu'on l'a pas trouvé.
    - Quoi d'autres ?
    - Heu... Je sais pas si c'est important, mais elle a fait une drôle de tête en arrivant dans la salle et en voyant Monsieur Spinelli...
    - Ho ? Une drôle de tête comment ?
    - Bah genre... heu... "Oulala ! Toi ici ? Ciel, je suis dans le caca !". Lança-t-il avec une voix féminine et un dodelinement de hanches pas très convaincant.
    - Il y aurait donc une histoire de cul entre Karyn et Julian ? Pourquoi ça ne m'étonne pas ? Répondit le commissaire dans un rire sonore.
    - Non, Chef ! Avec Dante... Pas Julian !
    - Allons voir ça ! S'empressa-t-il de répondre, surprit, en sautant presque de son siège.

    Dans la salle d'attente, les clans semblaient se former. La première chose qui frappa le commissaire fut de trouver Athalia et Dante aux côtés de Julian. Ainsi ils étaient restés avec lui ? Etonnant de la part de Dante, père absent.
    - Que donne les micros ? demanda-t-il sans quitter la salle des yeux, au delà du verre sans teint.
    - Rien, chef !
    - Comment ça "rien" ? Ils ne fonctionnent pas ? insista-t-il en s'énervant rapidement.
    - Non, Chef, c'est pas ça... C'est que... Ils parlent pas, Chef...
    Garcia désigna du menton la salle, et Angelo y reposa les yeux. En effet, personne ne parlait. Athalia coincée entre Dante et Julian se contentait de leur tenir la main en silence. De l'autre côté, en face, Nathanael Lorisse restait seul. A quelques sièges de là, Karyn froissait entre ses doigts ce qui avait dû être un papier ou même un magazine. A ses côtés GianMarco, silencieux, gardait une main de Sara dans la sienne. La jeune femme était immobile, et ne quittait Julian du regard. A ses côtés, son père faisait de même, mais ce n'était pas le même regard.
    - Que savons-nous sur GianMarco ?
    - Heu... Meilleur ami de la Giolitti depuis la fac. Ils ont même habités ensemble pendant un temps, avant qu'il ne déménage en face de chez elle. Maintenant il est le voisin de Giolitti, Moretto et Lorisse. Il était le cavalier de Sara au bal, et c'est auprès de lui qu'on la trouvé quand on est arrivé sur les lieux.
    - Et sur Lorisse ?
    - Heu... Ex-fiancé de la Moretto. Il est interne à l'hopital. D'après nos informations, il a connu Spinelli... Je veux dire Julian Spinelli, lors d'une cure de désintoxication. Il était aide-soignant.
    - Marrant comme tous les suspects ont un lien entre eux. On dirait qu'ils forment tous un petit monde en dehors du notre.
    - On appelle ça "l'élite", Chef...
    - Soit ! Je vais la faire valser cette élite ! Il est grand temps que je m'occupe de Julian, maintenant... Pendant ce temps, trouvez-moi les photographes qui ont été engagés pour le bal.
    - Les photographes, Chef ?
    - Oui ! Les photographes ! Il ne vous est pas venu à l'esprit que peut être des noms ne figuraient pas sur les listes, et que les clichés de la soirée pourraient nous apprendre qui était vraiment là ? Voilà pourquoi je suis commissaire et vous simple adjoint ! Parce que moi, je pense à tout !
    Mauvais foi flagrante ? Mais pas grave, Garcia ne semblait pas avoir entendu ce que la blonde lui avait dit, et à présent, il le contemplait avec des yeux plein d'admiration... Raaah, trop fort son chef !

    Tous les regards se tournèrent vers lui lorsqu'il entra dans la pièce. Tous sans exception ! Lui procurant alors un sentiment de puissance absolue. Il avait bien envie de s'amuser encore un peu, de profiter de cette supérorité, même s'il ne pouvait s'empêcher de sentir le regard glacial de la Spinelli, regard qui le mettait quelque peu mal à l'aise maintenant...
    - Mademoiselle Moretto ! Comment se porte le bébé ? Bien ? Pas de soucis notoire ? En cas de nausée, merci de vomir dans la corbeille à côté de vous ! Il donnait l'impression de tout savoir sur tout ? Normal, puisqu'il se renseignait à l'avance. Monsieur GianMarco ! Comment va l'amoureux transit aujourd'hui ? Je vois que Julian vous à cédé sa place ! Comment faites vous ? Vous avez installé un roulement ? Les jours pairs c'est vous qui avez Sara et le jours impairs c'est Julian ? En parlant de Julian... Il tourna son visage et son regard vers ce dernier. Allez Zou ! C'est votre tour ! Il désigna du menton la porte ouverte, puis reporta son attention sur Dante... Et vous, tenez-vous tranquille ! Je sais que vous aimez la chair fraîche, mais ne sautez pas sur toutes les jeunes femmes de cette salle... N'est-ce pas, Mademoiselle Moretto ? Son regard se posa sur la pauvre jeune femme qui semblait bien mal à l'aise tout à coup. Un sourire aux lèvres, le commissaire referma la porte derrière lui, avant de rejoindre la salle d'interrogatoire où Julian avait été conduit par Garcia.

    - Vous pouvez disposez, Garcia... Furlan venait de s'installer sur le siège en face de Julian, et d'un geste de la main congédia son adjoint. Pendant un long moment, il laissa le silence envahir la pièce, se contentant de le rompre avec le tapotement du filtre de sa cigarette contre l'acier de la table. Toutes mes félicitations, Julian ! Vous voilà l'héritier d'un grand titre ! Je suppose que je vais bientôt devoir vous appellez "Monsieur le Sénateur" ? Et dire que vous n'avez même pas encore 25 ans ! Vous seriez donc le plus jeune, et vous inscririez dans l'Histoire de cette manière... Je suis impressionné ! Si un jour j'avais pu imaginer ça, peut être ne vous aurais-je pas chassé de la chambre de ma fille en brandissant mon arme ! Oui, il l'avait encore en travers de la gorge, celle-là... Et c'est quoi votre plan ? Vous allez épouser la Giolitti, lui faire des enfants, acheter une coquette villa en proche banlieue, et passer le reste de votre vie au Sénat ? Il glissa la cigarette entre ses lèvres et l'alluma rapidement, tirant dessus avec frénésie. Avec Julian, il n'allait pas procéder normalement. Il commençait à le connaitre, ou du moins croyait le connaitre. Il était inutile de lui demander son alibi ou autre, il fallait entrer dans le vif du sujet dès à présent. S'il connaissait les points faibles de Dante ou d'Athalia, et connaissait aussi ceux de Julian : Sa famille et Sara. Je ne vais pas vous demander où vous étiez entre 22h et 23h puisque votre cousine... Non, votre soeur... Mince, mais qui est-elle pour vous ? Bref, Athalia m'a déjà fournie toutes les informations nécessaires. Ainsi vous avez quitté la piste de danse pour rejoindre Giovanni sur la tribune. Puis... Que s'est-il passé exactement ? Il me faut les moindres détails, si je veux pouvoir reconstituer la scène le mieux possible... Il parlait calmement, ne souhaitant pas le brusquer... Pas encore. Il ne fallait pas qu'il sorte de ses gonds avant d'avoir donné les informations capitales à l'enquête. Qu'il soit le coupable ou non, il était celui qui avait vécu le drame, et Angelo avait besoin des informations qu'il avait stockés dans son cerveau... Il le laissa les lui fournir, puis enchaina. Athalia m'a également confié que vous cherchiez a vous réconcilier avec votre grand-père. Puis-je connaitre les raisons de votre dispute ? Il les connaissait, les raisons, tout Rome le savait, mais il avait besoin de les entendre de la bouche de Julian... Je voudrais connaitre aussi les raisons de votre fuite ! Avouez qu'un tel comportement est pour le moins suspect... Qu'avez-vous fait pendant tout ce temps, où étiez-vous ? Votre cousine prétend qu'elle savait exactement où vous étiez, mais j'avoue avoir du mal à la croire... J'ai l'impression qu'elle cherche à vous couvrir... Angelo s'approcha légèrement, scrutant les traits du jeune homme, sondant son regard, attendant sa réaction... Se pourrait-il que votre propre soeur vous pense coupable de ce crime abjecte ?

    Premier point faible atteint : La famille ! Le deuxième ne saurait tarder... Sara...

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MessageSujet: Re: - Rendez-vous, vous êtes cernés ! Ahaha, j'ai toujours rêvé de dire ça - [Collectif]   - Rendez-vous, vous êtes cernés ! Ahaha, j'ai toujours rêvé de dire ça - [Collectif] EmptyDim 14 Juin - 15:24



    Le réveil avait été plus que difficile, une nouvelle journée commençait, une nouvelle journée qui s’annonçait déjà mauvaise. Lorsqu’il se réveilla Sara était lovée contre sa poitrine, ses cheveux auburn s’étalaient tels une auréole sur le torse nu de son compagnon. Comme chaque matin un mal de crâne semblait décidé a scinder en deux l’esprit tourmenté du jeune homme, il soupira et se dégagea doucement de l’âne semblait décidé a scinder en deux l’esprit tourmenté du jeune homme, il soupira et se dégagea doucement de l’étreinte de Sara pour prendre une douche. Cela faisait trois jours ? Ou bien quatre ? Il avait perdu le compte, enfermé dans le cocon de leur nid il avait oublié comment on comptait le temps qui passe. Perdu, c’était ce qu’il était. D’immenses cernes noires encadraient ses yeux d’un bleu rendu marine par de trop nombreuses larmes versées, aujourd’hui il devait quitté le cocon de leur appartement, et il se rappelait douloureusement sa dernière sortie de l’appartement, il avait finit ivre, c’était la veille, Sara avait faillit le tuer en apprenant ce qu’il avait fait, mais ca ce n’était rien face à la culpabilité qu’il éprouvait d’avoir « replonger », même si ce n’était que quelques heures. L’eau chaude apaisa la douleur dans ses tempes, calma son angoisse et son appréhension. Il avait peur, peur de perdre son calme, peur que Sara ou lui soit inculper simplement parce sa tête ne revenait plus au commissaire depuis qu’il l’avait surpris dans le lit de son ancienne pucelle de fille. Les douces mains de sa compagne se posèrent dans son dos alors qu’il renversait la tête pour que son visage soit noyé sous l’eau. Il sourit, il n’y avait qu’elle pour l’apaiser réellement. Il se retourna et l’attira à lui, l’embrassant doucement il lui murmura un « bonjour » à peine audible. Sans elle il aurait depuis longtemps été perdu dans les ténèbres…

    Le couple maudit, c’était ainsi que les surnommait la presse depuis la révélation de leur histoire aux yeux de tous. Tandis que Julian manœuvrait avec doigté la BMW Z3 dans le parking du commissariat il se demandait sur quoi Furlan allait l’attaqué cette fois. Il soupira et alla ouvrir la portière à Sara une fois son créneau réussit. Ils n’avaient échangés qu’une poignée de mots depuis que Julian avait démarré la voiture, ce silence n’était pourtant en rien pesant, il emmêla ses doigts aux siens dans un geste d’une intimité que d’ordinaire il ne se permettait pas en public. Aujourd’hui les apparences ne comptait plus, il pensa douloureusement qu’il n’avait plus a protéger l’orgueil de son grand père, que la mort de Giovanni lui permettait d’aimé Sara sans se soucier de ce que le patriarche pensait. Il nota la moto de son père garé devant la porte, la Ferrari de Thalie, sa famille était là, il serra légèrement plus fort la main de Sara dans la sienne. Il s’était attendu à beaucoup de chose mais pas à ce que Furlan ait le cran de réunir Spinelli/Giolitti dans la même pièce. Alors là, ce mec ne manquait pas de culot, il voulait qu’une troisième guerre mondiale éclate ? Ils se figèrent tout les deux sur le seuil de la pièce en constant l’ampleur de ce qui les attendait, Julian respira à fond, tentant de réprimer la colère qui l’envahissait en voyant son père, et la tristesse qu’il avait en voyant le visage dévasté par le chagrin de sa sœur. Il se pencha et murmura à l’oreille de Sara « Partout où tu seras, je serais, je t’attends jusqu’à ce que se soit finit. Je t’aime Princesse. ». Lentement il se détacha d’elle, démêlant un à un leur doigt enlacés, et alla s’asseoir près de sa cousine, posant délicatement une de ses grandes mains sur l’une de celle de sa cousine qui serrait convulsivement son gilet King size. Bien sur Furlan ne put s’empêcher de faire une remarque sur sa présence, cela aurait été étonnant qu’une fois dans sa vie cet homme respecte une famille en deuil.

    « Vous devriez vraiment prendre des cours de communication Furlan plutôt que de potasser l’osservatore pendant que votre femme est dans le lit d’un autre. » Répondit le jeune homme alors que Thalie se levait. Il vit le visage du policier se crisper et eut un petit sourire satisfait, un sourire à la Spinelli. Il ne releva pas l’insinuation quand à un potentiel changement de nom de famille de Sara, il se contenta de relâcher la main de sa sœur de cœur après lui avoir adressé l’ombre d’un sourire encourageant.

    Lorsque Thalie fut sortie on aurait pu entendre une mouche volée dans la salle, Julian fixait Sara qui le fixait, Paolo dardait un regard vénéneux sur son futur « beau fils », quand à Dante, il regardait son fils. L’entrée de Karyn et de Nate fut une surprise pour tous, Julian constata que le visage de son ami se crispa en prenant note de la présence de son père, Karyn devint aussi pâle que la mort, Dario lui n’adressa un regard qu’à Sara et alla s’asseoir auprès d’elle. Le regard de Julian passa successivement de Karyn à Nate à Dante. Il avait l’impression de comprendre et une expression de dégoût et de colère passa sur son visage lorsqu’il posa à nouveau les yeux sur son père. Il allait ouvrir la bouche lorsque Thalie fit son grand retour parmi eux, Dante sentant que sa présence n’était plus très recommandée de part les regards haineux de Nate et de Julian posés sur lui se leva, prêt à partir avec la blondinette. Mais Thalie se rassit auprès de Julian et reprit sa main dans la sienne, les Spinelli ferraient bloc aujourd’hui. A nouveau Furlan pénétra dans la pièce, et Julian se retint de justesse de se lever pour ôter cet air suffisant de son visage. Ses paroles envers ses amis, le meilleur ami de sa compagne, ses propos sur Sara firent bouillir le sang de l’italien. Il respira à fond, tentant de se calmer, mais cet enfoiré continuait son manège, la main libre de Julian se serra en un poing. Julian ivre de colère se leva lorsque le flic lui annonça que c’était son tour. Alors qu’il passait la porte le policier lança une dernière pique à Dante qui confirma les soupçons de Julian, il se retourna lentement vers son père et lui lança un regard plus que dégoûter. Ah elle était belle la famille Spinelli. Rageusement Julian prit seul la direction de cette salle d’interrogatoire qu’il connaissait si bien pour y avoir passé plusieurs heures depuis son retour en ville. Furlan l’avait dans le nez c’était certain s. Mais Julian s’était promis de ne pas tomber dans les pièges du policier, de ne pas s’énerver, de rester maître de lui, a peine installer il prit ses aises comme à l’accoutumer, il sortit une Diane de son étui à cigarette en argent, la porta à ses lèvres et l’alluma d’un même mouvement tout en posant ses pieds sur la table d’interrogatoire, sa paire de Prada brillant sous les néons a la lumière vive. Alors seulement Furlan attaqua.

    -Si vous arriviez déjà a me vouvoyez Furlan je trouverais déjà qu’il y aurait eut une grande avancé dans votre vocabulaire, « monsieur le sénateur », ca fait surement trop de syllabes pour vous, je ne vous en demanderais pas tant. » Répliqua le jeune Spinelli en recrachant la fumée de sa cigarette dans l’air il était las d’être ici alors que cela ne faisait que commencer, qu’en serrait-il quand il aurait passé plus d’une demi heure au mains du commissaire ? « Quand à votre fille il serrait naïf de croire que je me serais attardé plus d’une nuit dans sa chambre Furlan… Je sais que pour vous elle est la septième merveille du monde, mais croyez le ou non elle n’était qu’une fille de plus pour moi, et bien qu’une vraie tigresse elle n’était qu’une parmi d’autre… Elle n’aurait jamais été autre chose qu’une distraction passagère, indigne de devenir une Spinelli… » Cherchait-il a provoqué l’inspecteur ? Surement, il n’en était pas à son coup d’essai avec lui, l’animosité entre eux était mutuel depuis cette fameuse nuit où le flic l’avait surpris avec sa fille. « Mon Plan pour l’instant est de fumé tranquillement une cigarette en votre si agréable compagnie, puis de retourner m’occuper de ceux qui mérite mon attention. » Il était cinique, blessant, insolent, Julian dans son côté le plus rebelle, il n’avait pas envie de jouer les gentils petit fils, pas envie que ce cinglé s’amuse à le provoquer sans qu’il ne puisse réagir, alors qu’il parlait sa voix était calme, froide un peu comme celle de son grand père quand il démolissait le discours d’un parlementaire. Les Spinelli avaient cette classe, cette manière de dire les choses qui vous blessent plus qu’une injure. Ils savaient mettre les gens à terre, les humiliés avec des mots prononcés sur un ton si neutre qu’on aurait dit qu’il répondait a une conversation courtoise. « Ma sœur » Corrigea t-il doucement, insensible à la pique sous jacente à pareil hésitation sur ses liens de parenté, il en avait déjà tellement entendu sur son statut de « bâtard » ce n’était pas une piètre tentative telle que celle de Furlan qui allait le toucher. « Que voulez vous savoir Furlan, je discutais avec mon grand père quand il s’est brusquement étouffer, du sang m’a éclabousser, il s’est écroulé, je l’ai récupéré dans mes bras, j’ai tenté de le sauver mais il était mort. » Froid, il était froid, sa voix sèche, presque insensible, il décrivait la scène sans mettre aucune émotion dans son ton, pourquoi ? Pour ne pas revivre la scène à mesure qu’il parlait, il bloquait dans son esprit les images, les sons, ses émotions, il ne voulait pas que tout ressorte, pas ici, pas avec cet homme. Les raisons de leur dispute ? Tout Rome les connaissait à présent, mais s’il fallait en passer par là, il ne déballerait pas le linge sale de sa famille. « le Sénateur et moi étions en désaccord sur mes fréquentations, mais je me doute qu’en si fin limier que vous êtes vous saviez déjà tout cela, par fin limier j’entends amateur de potins mondains, un monde qui ne vous a jamais ouvert ses portes malgré vos tentatives me semble t-il. » Oh oui Julian savait tout ce qu’il y avait a savoir sur Furlan, sur ses essais infructueux pour appartenir avec sa famille à l’élite Romaine, il savait tout cela parce que Giovanni le lui avait dit. « Les raisons de ma fuit ? Avez déjà perdu quelqu’un que vous aimiez commissaire ? Avez-vous déjà eut l’impression que votre monde entier s’écroulait, avez-vous déjà craint que l’on vous annonce un autre décès ? Non je me doute que non, mes raisons vous ne les comprendriez pas. » Lorsqu’il évoqua Thalie, les lèvres du bel italien se resserrèrent sur sa cigarette, dans sa poche il tripotait le briquet que Giovanni lui avait offert, un briquet qui passait de génération en génération. Il ferma les paupières une seconde, voyant Sara derrière ses yeux clos, cherchant la sérénité, le calme nécessaire pour ne pas perdre son sang froid lorsque l’homme in sinua que peut être Thalie le croyait coupable. « Je commence à me demander si je n’aurais pas du m’opposer a votre nomination comme enquêteur sur cette affaire Furlan. Si vous ne savez même pas où j’étais, moi l’homme le plus traqué par les paparazzis de cette ville, alors je me demande si je n’aurais pas du appuyez la candidature de Fabrizio Maraziotti à la direction de l’enquête. Faite fonctionner vos méninges commissaire, chez qui vis-je depuis près de trois mois, même vous devez être au courant… »

    Il était resté étrangement maître de lui, étrangement calme, il avait fait preuve de cette froideur, de ce calme olympien qui caractérisait son grand père, peut être était-il finalement pas si différent de lui ?

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MessageSujet: Re: - Rendez-vous, vous êtes cernés ! Ahaha, j'ai toujours rêvé de dire ça - [Collectif]   - Rendez-vous, vous êtes cernés ! Ahaha, j'ai toujours rêvé de dire ça - [Collectif] EmptyLun 15 Juin - 3:12


    L'attitude du jeune homme était des plus insolente, tellement qu'elle en devenait risible. On aurait dit qu'il était dans le surjeu, tentant tout bonnement de copier son attitude désinvolte et désabusée d'antan. Mais Furlan n'était pas dupe, il voyait bien dans ses cernes, dans ses traits tirés et marqués que le jeune Spinelli ne faisait que jouer la comédie. Il le détestait, certes, et c'était réciproque, mais il ne parvenait même pas a être énervé de part tout son cirque. Sa cigarette, ses pieds sur la table, ses propos limite insultants, rien ne le touchait, tout était trop grotesque. Julian Spinelli était grotesque ! Et rien que pour cette raison, Angelo affichait un petit sourire mesquin. Ce jeune homme autrefois si sûr de lui souhaitant se donner un air supérieur alors que visiblement il ne parvenait même plus à dormir la nuit aurait eu quelque chose de comique si ça n'avait pas été si tristes. Il le laissait dire, demeurant parfaitement professionnel, même lorsque ce petit morveux s'attaqua à la prunelle de ses yeux : Sa fille. Il en avait vu d'autre, il ne se laisserait pas avoir par ce petit crétin, il n'entrerait pas dans son jeu, il ne lui ferait pas ce plaisir. Alors, avec une distance très professionelle, il lui fit subir un interrogatoire des plus standards. Il lui fit détailler les événements depuis son angle de vue, et nota les quelques bribes d'informations qu'il lui fournit. Pas grand chose à vrai dire, il savait déjà tout ça. Il avait déjà eu l'occasion d'interroger plusieurs des Sénateurs qui se situaient sur la tribune au moment du drame, et tous avaient offert la même version : Discussion entre Giovanni et son petit-fils, puis le sang et finallement la chute. Tous avaient également précisé que la discussion avait été "animée", oui c'était le terme utilisé "animée". La raison ? Furlan la connaissait, c'était forcément la nouvelle alliance entre Spinelli et Giolitti, une alliance qu'aucun des deux clans ne voyait d'un très bon oeil, toutefois, aux vues de la salle d'attente, l'héritière Giolitti était parvenue a moins braquer son père que Julian n'avait braqué le vieux... Interessant... Et si ? Furlan gratta quelques anotation en marge de son calepin. Il n'avait pas encore pensé à ça, mais peut être qu'il y avait non pas une, mais deux voir trois personnes à la tête de ce crime... Le fait que Julian confirme avoir passé les derniers jours auprès de l'héritière ne faisait que confirmer cette thèse. Julian ne devait pas être ignorant quand au fait que l'immeuble de Zampino était la propriété de Giolitti, ou plus précisemment de Paolo Giolitti. Oui, Angelo avait pensé à tout, il avait fait des recherches poussées. Giolitti avait acquis l'immeuble entier à peine un mois après que sa fille ait acheté un des appartements. Le fait que Julian trouve refuge dans l'immeuble de Paolo Giolitti juste après le meurtre de son grand-père était plus que suspect.

    Julian continuait sur son ton supérieur, tentant certainement de le destabiliser en évoquant Fabrizio Maraziotti, et force était de constater qu'il avait presque faillit réussir son coup. Furlan se releva brusquement, prêt à se laisser emporter par sa colère. Ce type, ce Maraziotti, n'était qu'un arriviste sans talent ! Il bénéficiait d'un nom, c'est tout, et se croyait aux Etats Unis avec ses manières de flic amerloc ! Un crétin !
    - Vous n'avez aucune idée de ce dont je suis au courant ou non. Mon but n'est pas forcément d'obtenir des informations, parfois il s'agit juste de la manière dont les informations arrivent, érronées ou non... annonça-t-il le dos tourné, tout en reprenant son calme. Par exemple... ajouta-t-il calmement.... cette histoire de candidature ! Vous tenez ça d'où ? Parce que laissez-moi vous dire, Julian, personne ne vous a demandé votre avis sur qui allait être chargé de cette enquête ou non. Alors soit on vous a racontez des crack, soit vous tentez de me mener en bateau... Vous êtes l'un des suspects principaux dans cette enquête, alors croyez-le ou non, on ne demande pas aux suspects de choisir qui va les cuisiner ! Il s'était retourné à présent, et offrait même un petit sourire au jeune Spinelli... Il va falloir redescendre sur Terre, maintenant, gamin, parce que tu sembles pas vraiment réaliser ce qu'il se passe autour de toi... Il avait reprit le tutoiement, et pour cause, il arrivait à la phase 2 de son plan, la phase où cet air supérieur sur le visage de Spinelli Junior allait s'effacer pour ne plus jamais y réapparaitre... Il passa derrière lui, lui ôta doucement la Diane qu'il avait entre les lèvres, la jeta au sol avant de l'écraser du pied, toujours en restant d'un calme olympien.

    - Je ne me permettrais pas de porter de telles accusations si je n'avais pas au moins un début de preuve, tu t'en doutes bien, mais...
    il laissa sa phrase en suspens, juste le temps d'obliger Julian a ôter ses pieds de sur la table, puis de refaire le tour afin de retourner s'asseoir. Les preuves s'accumulent justement... Pour commencer, Sara... Il jeta un coup d'oeil au jeune homme, notant rapidement sa réaction sur son bloc note. le Sénateur Spinelli ne la portait pas vraiment dans son coeur, et loin de moi l'idée de lui donner tort... Il ouvrit le dossier cartonné qu'il avait sous les yeux, puis entreprit dans lire quelques bribes. Sara Tosca Giolitti, fille de Paolo Milo Matteo Giovanni Giolitti et d'Olivia Espozitto épouse Giolitti, virée de deux pensions de jeunes filles différentes pour cause de "sexualité débordante", arrêtée en 1997, puis 1998 et 1999 pour possession et usage de drogue. 1999 et 2000 arrêtée pour atteinte à la pudeur dans un lieu publique... Il énuméra encore un moment certains faits "majeurs" du casier judiciaire de Sara... Evidemment, rien de tout ceci ne figure réellement sur son casier, puisque Papa Giolitti a tout fait effacer, mais... Oulala, son test psychologique, Seigneur !! Comment cette jeune femme fait-elle pour ne pas être dans une chambre capitonnée avec une camisole de force ? Ceci dit son Q.I est très élevé ! Impressionnant ! C'est triste de voir que c'est souvent les gosses les plus intelligents qui développent par la suite une sorte de pét' au casque... De son index près de sa tempe, il fit tourner son doigts, signifiant par ce geste que la Giolitti virait folle. Puis, mimant la surprise, comme s'il n'avait lu tout ceci que pour lui-même et ne se rappellait de la présence de Julian qu'en l'instant, il releva le nez du dossier qu'il referma brutalement... Oh, tu dois te demander comment j'ai toutes ces informations si elles sont censée avoir été effacées ? Et bien c'est simple, ce n'est pas moins qui ait demandé ce dossier, non, c'était ton grand-père... Il ravala difficilement un sourire à la vue de l'expression qu'affichait Julian... C'était de ça qu'il s'entretenait avec les Sénateurs avant que tu ne viennes le chercher pour lui "parler". On pouvait presque sentir les guillemets dans sa voix. Est-ce que le nom de "Bellucacci" te dit quelque chose ? Oui, évidemment, le Sénateur Bellucacci ! Et bien c'est lui qui a rassemblé tout ce dossier sur Sara Giolitti, sur ordres de Giovanni Spinelli. Il allait le lui remettre quand tu les as interrompu... Tiens, il te revient je crois... Doucement il fit glisser le dossier jusqu'à Julian. Lui, il en avait fait une copie, alors il pouvait se permettre de remettre l'original a l'interessé. Puis, sans un mot, il se leva, s'approcha de la porte et l'entrouvrit. Garcia patientait dans le couloir, et sans que son chef ait a lui réclamer quoique ce soit, il lui tendit un objet... Il s'agissait d'un énorme cahier relié de cuir, qui semblait tellement vieux qu'il devait avoir vu passer des années voir des décénies. Julian devait le reconnaitre sans mal, mais Furlan fit durer un peu le plaisir, et prit tout son temps pour retourner s'asseoir, et ôter le lien de cuir qui le scellait...

    - Tu reconnais cet objet, n'est-ce pas ? C'est l'agenda de Giovanni, et c'est assez dingue le nombre d'informations que l'on peut récolter de ce genre de petites choses... Il ouvrit l'agenda, et tourna les pages jusqu'à arriver à la semaine en court... Il fit basculer l'objet, et le glissa jusqu'à Julian... Qu'est-ce que tu lis, là ? Demanda-t-il tout en tapotant la date du jour... Julian ne répondit rien... Soit, je vais le lire pour toi ! "15h30 : RDV Maître Malutti... Il ramena l'agenda au milieu de la table, à égale distance entre les deux hommes. Julian n'ignorait pas qui était ce fameux maître, mais Furlan aimait à le torturer un peu plus... Maître Malutti, le notaire de votre famille si je ne m'abuse... Mais que pouvait-il bien avoir à lui dire ? Je me suis renseigné, ce rendez-vous avait été prit il y a plus d'une semaine, ce qui te laissait tout le temps de l'apprendre, et surement de vouloir empêcher ce rendez-vous... Car oui, tu ne te fais pas d'idée, c'était bien pour modifier son testament qu'il avait demandé cette entrevue, j'en ai eu confirmation par Malutti lui-même... Il contemplait Julian, sans sourire, sans même une expression de jouissance, non, il ne prenait même pas son pied, tout ceci était bien trop pathétique... A mon sens, cela fait un mobile de crime assez proche de la perfection... Tu allais être déshérité, tu ne pouvais pas laisser faire une chose pareille, n'est-ce pas ? Il n'attendait pas de réponse, il voulait juste des réactions. Il n'était pas accusé, juste suspecté pour l'instant, mais le reste ne saurait tarder... Furlan tira à lui l'agenda qu'il garda ouvert avant de se lever de son siège, et de reculer de quelques pas. Pour l'instant je n'ai rien contre toi, à part quelques présomptions, mais tu ferais mieux de contacter un avocat, gamin, ça te sera probablement très utile... Il marqua une pause, observant en silence le visage de l'héritier, cherchant à savoir si oui ou non cet homme dévasté l'était de part la perte d'un être cher ou juste par culpabilité... Puis il soupira un instant, se sentant soudainement accablé par toute cette situation. Comment une famille pouvait en arriver là ? L'argent pourrissait vraiment les êtres...

    - Tu peux partir... Mais ne quitte pas la ville, je vais avoir a vous revoir tous autant que vous êtes... Il n'était pas menaçant, il était comme quelqu'un de profondément déçu. Il allait devoir se ressaisir s'il voulait pouvoir mener a bien la dizaine d'interrogatoire qui lui restait encore... Ho, Julian ! l'interpella-t-il avant qu'il ne se lève de son siège. Si tu jettes un coup d'oeil a l'agenda, tu verras que le rendez-vous d'aujourd'hui a été rayé. Ne pense pas que le vieux avait changé d'avis, non, il avait simplement avancé la date... Le testament a été modifié deux jours avant sa mort. Cette fois il eut un petit sourire, mais un sourire triste... On dirait que tout compte fait, je n'aurais pas a t'appeller "Monsieur le Sénateur"...

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MessageSujet: Re: - Rendez-vous, vous êtes cernés ! Ahaha, j'ai toujours rêvé de dire ça - [Collectif]   - Rendez-vous, vous êtes cernés ! Ahaha, j'ai toujours rêvé de dire ça - [Collectif] EmptyLun 15 Juin - 11:34

    - Vous ne savez pas la moitié de ce que moi je sais Furlan… annonça-t-il à son tour après l’accusation de mensonge que venait de lui lancer le Commissaire, Julian avait beau s’être isoler de tous durant trois jours il n’avait pas pour autant quitter la vie politique, il avait voulut se tenir au courant des évènements. Par exemple... ajouta-t-il calmement à son tour. Vous ne savez pas que vos compétences on été remise en question par une plainte déposer conjointement par Giovanni Spinelli et Milo Piacevolto concernant les multiples détentions illégales auxquels vous avez soumis ma famille depuis un an. Ou bien que la plainte pour détournement de mineur, infondé car votre fille venait d’avoir 18 ans, que vous aviez déposé à mon encontre à jouer en votre défaveur. Le préfet c’est interroger quand à votre aptitude à diriger sereinement l’enquête. Et il a sollicité l’avis de ma famille. Mon avis… Ce n’était pas du bluff, il avait bel et bien reçut cet appel, au bien sur il était encore trop sonner pour réfléchir aux conséquences qu’auraient un « je ne mis oppose pas », il venait de perdre son grand père, alors oui peut être était-il l’un des principaux suspects de cet enquête, mais il restait Julian Spinelli, le successeur au Sénat de Giovanni Spinelli, et déjà ses opposants et les partisans de son parti cherchaient à ne pas s’attirer ses foudres. Tout n’était que stratégie et apparence. Rien de plus. Qu’importe que Giovanni soit mort, le jeu restait le même. Il sentit le flic amorcé la phase deux de son interrogatoire avant même qu’il ne reprenne le tutoiement, Julian l’avait déstabilisé une fraction de seconde, il devait reprendre le contrôle.

    Il s’attendait à ce qu’il évoque Sara, cela l’aurait même surpris si ce flic à la mords moi le nœud n’avait pas évoqué la femme qui était toute sa vie durant l’interrogatoire pour le faire sortir de ses gongs. Il s’attendait à beaucoup de chose, mais pas à cela. Surtout pas à cela. Il commença en douceur, remarque mesquine, accusation douteuse, énumération de son casier judiciaire effacée, son homologue celui de Julian devait être tout aussi bien remplit, bien que lui avait sévit dans deux pays différents. Il serra doucement les poings, il avait promit à Sara de rester calme, de ne pas aggraver la situation, mais ses propos insultants envers Sara lui hérissait le poil, cet homme n’avait pas un gramme de l’intelligence ni de la douceur de Sara, il ne faisait que rêver d’avoir une vie comme la leur sans jamais arriver à l’atteindre, toute sa vie il avait désiré faire partie de l’élite et toujours avait été rejeter. Sa femme s’envoyait en l’air avec le poste de police dans son intégralité, sa fille depuis que Julian l’avait défloré suivait dignement les traces de sa mère, ce mec était un raté, un raté. Voila ce que Julian se répétait pour ne pas exploser, Sara l’avait dit elle-même elle savait se défendre, lui n’était pas assez calme pour faire dans la subtilité, s’il réagissait il enverrait son poing dans la figure de cet enfoiré, il n’y avait pas d’autres alternatives.

    L’assurance tranquille de Julian et son insolence se fissura petit à petit alors que le commissaire énonçait implacablement sa théorie. Giovanni avait demandé une enquête sur Sara… Pourquoi ? Pourquoi maintenant ? Pourquoi voulait-il connaitre le passé de la jeune femme ? Le sénateur Bellucacci, l’un des meilleurs amis de son grand père, un homme que Julian avait connu toute sa vie, le fidèle conseiller de Giovanni, son bras droit. Que… pourquoi ? Pourquoi Giovanni avait-il fait enquête un de ses collaborateurs sur Sara ? Pourquoi. Les doigts de Julian se resserrèrent sur le dossier que le commissaire avait fait glissé jusqu'à lui, dans sa poche son doigt redessinait les contours du briquet de son grand père. Que préparait son grand père au moment de sa mort ? En quoi Sara était-elle mêlée à se projet ? Pourquoi s’intéressait-il à elle ? Julian avait à peine remarqué le mouvement de Furlan et son retour, dans son esprit des tonnes de questions tournaient en ronds. Cependant en reconnaissant l’agenda de son grand père le silence se fit dans son esprit, ce vieux cahier de cuir était le bien le plus précieux de Giovanni, c’était son père qui le lui avait offert lorsqu’il était devenu Sénateur. Alors oui il reconnaissait cet objet, cet objet aurait du lui revenir lorsqu’il aurait à son tour accéder à la fonction de sénateur, une boule se forma dans sa gorge, Sénateur. Lentement Furlan feuilletait l’agenda puis brusquement le fit glisser vers Julian lui demandant de lire ce qu’il y avait écrit, mais le jeune homme ne le fit pas. Aujourd’hui Giovanni Spinelli avait rendez vous avec le notaire de la famille, une seule raison à cela il souhaitait éditer son testament, c’était pour cette seule raison que Giovanni passait au bureau du vieil homme. C’est alors que Julian comprit ou Furlan voulait en venir…


    - Je ne l’ai pas tué ! Il avait finalement brisé le vœu de silence dans lequel il s’était enfermé, il voulait gommer du visage de Furlan cette expression de jouissance et de pouvoir. Il ne pouvait pas laisser cet homme l’accuser d’avoir tuer son grand père, Julian avait bien des défauts, la violence en avait partit un temps, mais il n’aurait jamais fait de mal à son grand père, au contraire il ne cherchait qu’a reconquérir son attention, son amour, sa fierté. Bien sur il tenait à son héritage, mais pas au point de tuer le vieil homme ! Comment osez-vous… Gronda t-il doucement, sentant la colère enfler en lui. Il était mon grand père, ma chaire et mon sang ! Toute ma vie je n’ai cherché que son approbation ! J’ai suivis les études qu’il attendait, j’ai quitté ma famille, je suis revenu ici, j’ai adhérer au parti, j’ai suivis ses conseils ! Il était mon mentor ! Mon modèle ! Je n’aurais jamais pu le tuer ! C’était mon grand père bon sang ! Est-ce que ca ne veut rien dire pour vous ! Qu’est ce que m’importe mon héritage, j’avais tout ce que j’avais toujours désiré ! Si je n’avais pas accéder au Sénat grâce à son titre, j’aurais fait mes preuves, j’aurais fais campagne ! Mais je ne l’aurais pas tué ! Je l’aimais, il avait beau être borné têtu et aveugler par une haine qui remontait à Mathusalem c’était mon grand père, et je l’aimais… Je ne l’ai pas tué… Je…

    Sa voix se brisa, parce qu’il était brisé. Il avait beau fanfaronné, faire comme si tout allait bien, il était brisé, brisé de l’intérieur. Il se leva comme un automate, ses yeux secs reflétaient une tristesse sans nom. Il tenait serrer contre lui l’agenda et le dossier, il allait passer le seuil lorsque l’inspecteur le rappela, il se retourna le visage et les yeux éteins. Dans une dernière pique il asséna le coup de grâce au jeune homme. Une larme solitaire roula lentement sur sa joue alors qu’il avançait à l’aveugle, Garcia le guidait sans un mot. Il se laissa tombé sur la chaise de la salle d’attente livide, abattu. Ainsi il avait tellement déçut son grand père qu’il lui avait retiré son avenir, il était devenu une déception de plus dans la vie du vieil homme, jamais il ne lui aurait pardonné, et c’était avec un sentiment intense de trahison qu’il s’était éteints. Il prit sa tête entre ses mains et lentement se mit à pleurer, il se fichait d’être en plein milieu d’une salle d’attente, que Furlan assiste au travers du miroir sans teint à sa déchéance. Il avait mal, la culpabilité le rongeait. Alors il pleurait, espérant que les larmes effaceraient sa douleur, tout en sachant qu’elles n’en ferraient rien.
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Ave Osservatore
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MessageSujet: Re: - Rendez-vous, vous êtes cernés ! Ahaha, j'ai toujours rêvé de dire ça - [Collectif]   - Rendez-vous, vous êtes cernés ! Ahaha, j'ai toujours rêvé de dire ça - [Collectif] EmptyLun 15 Juin - 21:58


    Furlan sortit de la salle d'interrogatoire assez secoué. Julian, Julian Spinelli avait finalement baissé sa garde, il avait lâché son masque austère et hostile pour montrer son vrai visage. C'était une réaction pour le moins surprenante. Julian Spinelli clamant son innocence, confirmant les dires de sa soeur, attestant le fait qu'il n'avait toujours souhaité que l'approbation de son grand-père, et que jamais il n'aurait pu le tuer sous prétexte qu'il l'aimait. Il avait même versé une larme en apprenant qu'il avait été déshérité. Évidemment, Furlan n'avait aucune idée des modifications apportées au testament par le vieux, mais il se doutait que cela avait quelque chose a voir avec la récente dispute entre le grand-père et le petit-fils. La réaction de Julian témoignait qu'il pensait la même chose que lui. Toutefois, cela n'enlevait rien a sa culpabilité possible. Combien de fois avait-il vu des coupables clamer leur innocence ? Ils le faisaient tous... Et un gamin élevé pour devenir un puissant homme politique se devait de savoir jouer la comédie a la perfection. Rien de tout ce cinéma ne toucherait Furlan, il en avait vu d'autre, et puis, il fallait bien avouer que Julian restait son meilleur suspect, les preuves étaient pour l'instant assez accablantes a son encontre. Il faudrait plus que quelques larmichettes pour qu'Angelo en vienne a rayer Julian Spinelli de sa liste de suspect, et qui plus est, il resterait en tête de liste... Maintenant restait a savoir s'il avait agit seul ou non. Oui, il était apte a traiter cette affaire sans se laisser diriger par son animosité envers les Spinelli, il comptait bien le prouver au Préfet !

    Il sortit de son bureau un petit sourire suffisant aux lèvres, il tenait une théorie, un suspect plus que probable, peut être que cette enquête serrait résolue bientôt. Comme il en avait maintenant l’habitude il fit un détour par la salle d’observation, voulant prendre le pouls de la pièce avant de se jeter dans la fosse aux lions. Le fidèle Garcia sur ses talons il jeta un premier coup d’œil dans la pièce à l’abri du miroir sans teint. La jeune Giolitti avait échappé à son « escorte », pour venir s’accroupir aux pieds dans son amant, le forçant à la regarder dans les yeux, cherchant à l’apaiser par la seule force de son regard. Thalie avait une main posé sur l’épaule de son cousin tandis que de l’autre elle effaçait les larmes silencieuses qui roulaient sur les joues de l’ex héritier au Sénat. Giolitti père regardait la scène d’un œil mauvais tandis que Dario fixait Julian avec hargne, l’amoureux transit n’aimait pas voir son rival au cœur de l’attention. Nate fixait l’ex junkie d’un regard inquiet, quand il ne foudroyait pas Spinelli père du regard. Ce dernier fixait son fils, voulant agir mais ne savant surement pas comment s’y prendre.

    -Je suppose qu’aucun d’eux n’a parlé ?
    -Vous supposez bien Chef…
    -Très bien Garcia allons chercher la lionne.

    Son, désormais culte, dossier sous le bras il traversa la faible distance qui séparait la salle d’observation à la salle d’interrogatoire, un nouveau rituel qu’il appréciait, interroger les membres de cette famille était jouissif, il se doutait que de passer sur le gril les Giolitti s’avérait aussi riche en rebondissement. A peine ses rutilantes bottes en lézard verts (paire de botte qu’il chérissait) eurent telles passés le seuil de la porte qu’il s’attira le regard haineux des Spinelli au complet et de la Giolitti miniature. Ah tant d’amour faisait chaud au cœur. Comme d’habitude il ne pu s’empêcher d’afficher ce petit sourire arrogant et sur de lui. A nouveau il ne pu s’empêcher de lancer une petit pique à la cantonade, après tout son but était de les mettre sur les nerfs pour qu’ils craquent non ?

    - Alors Roméo et Juliette on discute mariage ? Demanda t-il avec un de ses sourires vicieux. Désolé mais je crois bien que je vais devoir embarqué la future Madame Spinelli avec moi pour un petit tête à tête. Il fit signe à Sara de venir sans se départir de son sourire. Ne vous en faite pas Dario, c’est à vous ensuite, vous pourrez continuer à tenir la chandelle un peu plus tard. Puis se tournant à nouveau vers Sara qui n’avait pas bougé d’un pouce. Allons Mademoiselle Giolitti un peu de nerf, Julian ne va pas s’envoler, vous pourrez retourner roucouler dans une petite demi heure !

    Le fidèle Garcia maintint la porte ouverte le temps que la jeune femme sorte, et suive le commissaire jusqu'à la salle d'interrogatoire. Angelo prit place sur sa chaise avec la grâce d’un hippopotame obèse, attendant à ce que la jeune « princesse » Giolitti daigne s’asseoir face à lui. Prenant son temps il alluma une nouvelle cigarette, dire qu’il avait dit à sa femme qu’il avait arrêté de fumer et qu’elle l’avait crut, avant d’ouvrir le dossier qu’il avait posé devant lui.

    - Et bien et bien Mademoiselle Giolitti, pardon Sara… Ce n’est pas très jolie tout ça. Virée de deux pensions de jeunes filles pour cause de "sexualité débordante", arrêtée en 1997, puis 1998 et 1999 pour possession et usage de drogue. 1999 et 2000 arrêtée pour atteinte à la pudeur dans un lieu publique. Et aujourd’hui interroger dans le cadre d’une enquête pour meurtre, c’est Papa Sénateur qui doit être fier de sa fifille ! Bien vous êtes une jeune femme intelligente Sara, je ne vais pas m’attarder en banalité et courtoisie d’usage. Votre petit ami, pardon « fiancé » très joli votre bracelet c’est l’un de ses cadeaux, est dans la merda jusqu’au cou. Tous s’accordent à dire qu’il a passé la nuit avec vous ce soir là et je ne le conteste pas, j’aurais surement une belle photo dans la presse people demain qui me confirmera. A moins que ce ne soit Mr GianMarco ? J’ai perdu le fil de vos aventures depuis longtemps, en fait depuis Spinelli Médium… Comment se porte votre futur ex beau père ? Pas trop secoué ? Il prenait un certain plaisir à cet interrogatoire, tout comme à celui de Julian, sans elle sa fille chérie aurait peut être été à la place de Sara, une future Spinelli.

    - Je vais jouer carte sur table Sara. Julian est mon principal suspect, votre père figure non loin de lui sur la liste, quant à vous vous êtes en deuxième position. Vous avez tous le mobile, la possibilité, c’est à vous que profitait le crime, à vous a votre amant. Vous saviez n’est pas ? Vous saviez que Julian serait déshérité, vous ne pouviez laisser cela se produire, parce que nous le savons vous et moi, Julian a travaillé dur pour obtenir un jour ce poste. Et vous aviez peur, peur qu’il ne vous quitte pour récupérer ce qui lui revenait de droit après tant de sacrifice. Il fallait tuer le vieux avant qu’il n’édite son testament n’est ce pas ? L’idée était de vous ? Ou bien de Julian ?

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MessageSujet: Re: - Rendez-vous, vous êtes cernés ! Ahaha, j'ai toujours rêvé de dire ça - [Collectif]   - Rendez-vous, vous êtes cernés ! Ahaha, j'ai toujours rêvé de dire ça - [Collectif] EmptyMar 16 Juin - 4:15


    Si Sara s'attendait et s'était préparée au fait de trouver la famille Spinelli au complet, elle n'avait pas imaginé une seconde qu'elle tomberait nez à nez avec son père dans la salle d'attente. Une vague de soulagement l'engloba, avant que l'appréhension ne prenne le pas sur le reste. Il lui en voulait, il lui en voulait toujours. Julian se pencha a son oreille, lui murmurant ce qu'elle avait glissé a son oreille pour l'apaiser et l'endormir lors d'une de ses fameuses "crises"... Elle aurait pu sourire si elle n'avait été déchirée à l'idée d'être séparée de lui, même de quelques mètres, même en restant dans la même pièce. Elle détestait cette situation, elle détestait cette animosité entre leur famille. Elle savait ne rien avoir à craindre de Dante ou d'Athalia, aujourd'hui c'était son père le problème. Ses doigts furent réticents à l'idée de quitter les siens, et ne se séparèrent que lorsque le bras de Sara ne fut plus suffisamment long. La mine triste elle alla rejoindre son père, sans un mot, pas même un "bonjour" ni un "pourquoi tu n'as pas répondu a mes coups de fils ? Je t'ai cru moooort !", elle n'osait pas... Elle se tenait sagement assise, ses bras, inutiles sans la présence de Julian, se retrouvèrent à encercler son corps, cherchant à se rechauffer, cherchant à se rendre moins vulnérable dans cette ambiance hostile... Elle ne lâchait pas Julian du regard, allant jusqu'à jalouser sa cousine de pouvoir se tenir aussi proche de lui alors qu'elle-même ne le pouvait pas. Elle avait hâte de voir le commissaire débarquer, et d'être appellée, de repondre à ses questions à la con, puis de rentrer à la maison... Elle n'avait jamais été aussi pressée de se retrouver cloîtrée dans l'appartement. Pourtant, dès que Furlan fit son entrée, elle regretta d'avoir été aussi impatiente. Ses pics, cette façon de prétendre qu'elle allait devenir une Spinelli rien que pour provoquer les foudres de Paolo, tout ceci était tout bonnement insupportable. Elle tenta un regard vers son père... Paolo tentait de faire bonne figure, de masquer sa deception. Elle aurait voulu lui dire que ce n'était pas vrai, que tout ceci n'était que pure invention, mais à quoi bon ? Elle n'avait pas honte de ce qu'elle ressentait pour Julian, alors pourquoi devrait-elle s'insurger qu'un flic de bas étage prétende qu'elle allait épouser cet homme ?

    Lorsque Athalia déserta sa place pour suivre le commissaire, Sara dû se faire violence pour ne pas aller se glisser sur cette place laissée vacante entre Julian et Dante. Elle était heureuse de le savoir ici, avec son fils. Elle s'était inquiétée après avoir tenté de le joindre à plusieurs reprises. Evidemment, Julian ne montrait pas le même enthousiasme que Sara à l'égard de son père, mais tant pis, ça viendrait... Ou pas... Bientôt la porte vint à s'ouvrir, et Dario accompagné de Karyn firent leur entrée... Elle était heureuse de les voir eux aussi. Depuis le drame, elle n'avait pas vraiment fait preuve d'une grande sociabilité, elle s'était terrée avec Julian et avait laissé le monde tourner sans eux... Est-ce que Dario lui en voulait ? Pourquoi Karyn faisait-elle cette tête ? Pourquoi Dante semblait surprit ? Le regard de la brune passait de l'un à l'autre jusqu'à ce que Dario vienne s'installer sur le siège vacant à ses côtés, et que, sans un mot, il s'empare d'une de ses mains pour la serrer dans la sienne... Elle lui lança un regard reconnaissant, vraiment reconnaissant... Elle lui faisait vivre un enfer, et pourtant il restait à ses côtés, toujours là lorsqu'elle avait besoin de lui, il sentait quand elle avait besoin de lui. C'était lui qui l'avait sortit de l'ambassade, c'était lui qui l'avait calmé lorsqu'elle avait cru Julian mort, c'était lui qui était partit à la recherche de Paolo lorsqu'elle le lui avait demandé. Et qu'avait-elle fait pour le remercier ? Rien, elle était restée silencieuse, elle s'était enfermée chez elle, et n'avait pas répondu à ses coups de fil... Elle s'était sentie investie d'une mission envers Julian, mais elle avait totalement occulté le fait qu'il n'y avait pas que lui qui avait besoin d'elle, il y avait Dario aussi. Sa main se resserra sur celle de son ami, et son regard se reporta sur Julian. Puis ce fut au tour de Nate de faire son entrée, et visiblement ce n'était plus au beau fixe entre Karyn et lui... Comment était-ce possible ? Ils étaient pourtant ensemble au bal ! Merde, mais qu'est-ce qu'elle avait raté pendant ces 4 jours ? Elle faisait vraiment une amie pitoyable. Du regard elle tenta d'interroger Dario qui devait être au courant de tout, mais ce dernier lui fit comprendre que l'explication attendrait qu'ils ne soient plus coincés ici... Ok, elle patienterait... Thalie revint, et obligea Dante a rester. Ainsi la blonde voulait réconcilier le père et le fils, elle aussi ? Peut être avaient-elles plus de points communs que Sara ne le pensait... En tous cas, elles avaient des "missions" en commun. Furlan revint, et ce fut au tour de Julian d'être appellé... Sara était tellement anxieuse, qu'elle ne réagit même pas au sous-entendu gros comme une maison de la part du commissaire... Toutefois la main de Dario brouillant la sienne lui laissa entendre que son meilleur ami, lui, ne restait pas aussi calme qu'elle... Elle tira son bras jusqu'à elle, et entreprit de le détendre en traçant une ligne imaginaire du bout des doigts sur l'intérieur de son bras... Du coin de l'oeil elle surveillait Karyn, Nate et Dante. Les insinuations du commissaire lui avait mit la puce a l'oreille. En tous cas, à voir la tête de Dante, il s'était réellement passé quelque chose entre lui et la blonde... Elle se souvenait de la conversation qu'elle avait eu avec lui en cellule. Il prétendait que l'âge de Sara ne l'aurait pas arrêté. Avait-il été assez con pour se taper une amie de Sara, une amie de Julian ? Athalia semblait en venir aux mêmes conclusions que Sara vu le regard sévère qu'elle lançait à son oncle. Et bien, cette salle d'attente virait de plus en plus au spectacle du mime Marceau !

    Puis Julian revint... Lorsqu'elle le vit, livide, s'avancer tel un automate dans la salle, elle ne résista pas... Elle lâcha la main de Dario, ne se préoccupa pas un instant de ce que dirait son père, et se précipita vers Julian... Il était en larmes, la tête entre les mains lorsqu'elle s'agenouilla devant lui... D'une main elle le força a écarter le jambes afin de pouvoir s'y installer, et ainsi être juste sous son visage. Elle l'obligea à sortir d'entre ses mains, et a la regarder dans les yeux. Il ne fallait pas qu'il retourne s'enfermer dans les méandres de son crâne, il fallait qu'il reste ancré dans la réalité, et la réalité c'était elle depuis ces quelques jours. Elle n'était pas seule a tenter de le calmer, sa cousine tentait de le reconforter aussi, et Sara lui fut reconnaissante de ne pas s'opposer à sa présence auprès de Julian. Après tout, elle ne savait pas vraiment à quoi s'attendre avec les Spinelli. Elle ne prêtait pas attention a ce qui se passait dans son dos, aux regards du "clan" Giolitti envers cette scène qu'ils devaient tous trouver pathétique. Elle ne savait pas ce qui avait mit Julian dans cet état, mais elle sentit une colère sourde envers Furlan grimper en elle en une fraction de seconde. Justement ce dernier se fit entendre derrière elle... "Roméo et Juliette" ! Wahoooo, mais quelle imagination débordante ! "Mariage" ? Décidemment, quand il tenait une boutade il ne la lâchait pas ! Elle ne réagit même pas, il n'en valait pas la peine. Par contre, lorsqu'il s'attaqua a Dario, elle lança un regard à son ami, un regard qui voulait dire "Reste assis ! Fais pas de connerie !", puis elle reporta son attention sur Julian. Elle ne voulait pas le laisser, elle ne pouvait pas le laisser ainsi... Est-ce qu'Athalia saurait s'occuper de lui en son absence ? Elle n'avait pas le choix, le commissaire finirait par l'emmener de force si elle ne bougeait pas maintenant... Alors, à contre-coeur elle se releva, lança un regard implorant à la blonde Spinellienne, arracha un baiser à Julian, tant pis pour les spectacteurs, puis suivit Garcia jusqu'à la salle d'interrogatoire.

    Elle n'en menait pas large, non pas que la salle l'impressionne, que de se retrouver sur le banc des accusés ne la traumatise, simplement elle n'arrivait pas à occulter le fait que Julian était en larme à quelques salles de distance. Elle était entrain de jouer avec son bracelet, sans même s'en rendre compte, le regard fixe sur un point imaginaire du mur, lorsque Furlan se décida a prendre la parole. Il commença par énumérer ce qui semblait être son casier judiciaire, ce qui étonna fortement Sara, puisque Paolo s'évertuait depuis des années à faire disparaitre toutes ces petites "bétises"... Elle se contenta de froncer les sourcils, tout en triturant de plus en plus le bijou entre ses doigts, qu'elle faisait, machinalement tourner sur son poignet. Ce ne fut que lorsque Furlan le lui fit remarquer, qu'elle prit conscience de son geste. Elle jeta un coup d'oeil au bracelet, puis alla poser ses mains sur ses cuisses, continuant de s'apaiser avec le bracelet sous la table, loin de la vue du commissaire. Il se voulu insultant en prétendant ne plus savoir avec qui elle vivait, s'il s'agissait de Julian ou de Dario. Elle ne broncha pas, le laissant terminer son monologue, enchainant avec Dante... Décidemment, il n'y avait pas que Giovanni et l'Osservatore qui l'imaginait comme une traînée, à en croire Furlan, elle avait couché avec la moitié des hommes de la salle d'interrogatoire... Avec la moitié de Rome, oui, mais pas ceux de la salle.

    - J'espère que c'est jouissif pour vous, commissaire. Lança-t-elle doucement mais néanmoins sévèrement. J'espère que vous prenez votre pied en cet instant, en torturant les personnes que vous semblez le plus detester sur Terre... Profitez-en car ça ne va pas durer ! Vous faites de l'abus de pouvoir clair et avéré. Vous tenez des propos insultants devant des témoins. Dans le cadre d'un interrogatoire privé vous pouvez peut être vous le permettre, mais certainement pas devant témoins. Cela s'appelle de la délation et atteinte à la vie privée. Sans parler de la dénotiation calomnieuse, puisque vos propos sont pour la pluparts erronés. Non, je ne vais pas épouser Julian, non il n'est pas mon "fiancé", non je ne couche pas avec mon meilleur ami, ni avec le père de mon compagnon. Son discours était froid, distant, professionnel. Tous ses profs à l'université lui avaient conseillés de passer l'examen du barreau, trouvant qu'elle ferait une parfaite avocate... Mais ce n'était pas dans les projets de Papa Giolitti. Sara serait Senatrice ou rien ! Vous connaissez la loi, n'est-ce pas ? L'Article 226-1 doit vous dire quelque chose, non ? Aussi je ne vous apprend rien si je vous dis qu'en cas de plainte vous risquez un an d'emprisonnement ferme et jusqu'à 45 000€ d'amende ! Elle le fixa un instant, puis reprit. Et croyez-moi, des plaintes, il n'y en aura pas qu'une... Aussi, profitez bien, car il se peut que ce soit votre dernière affaire, il se peut aussi que ce soit votre dernier jour avant votre suspension... N'oubliez pas à qui vous vous attaquez... Il me semble que... Elle se tapota les lèvres du bout des doigts, faisant mine de réfléchir... Oui, il me semble bien qu'un Sénateur c'est au-dessus d'un petit commissaire de quartier dans l'échelle de pouvoir, non ? Arrêtez-moi si je me trompe ! Evidemment, elle ne se trompait pas, un mot de Paolo et Furlan sautait ! Elle le savait, Paolo le savait, esperons juste que Furlan ne l'ait pas oublié.

    Elle nota une certaine hésitation dans le regard du commissaire. Mesurait-il enfin que son petit orgasme personnel risquait de lui coûter son poste s'il ne s'obligeait pas à un peu plus de respect et de douceur ? Elle ne le su pas, toutefois il arrêta ses propos diffamatoires, et entra dans le vif du sujet, expliquant que Julian, Paolo et elle étaient en top position sur la liste des supects... Et bien, vu l'efficacité de ce flic, cette affaire ne risquait pas d'être résolue avant très très longtemps ! Il enchaina sur le fait qu'elle devait savoir que Julian allait être déshérité. Mais il prenait de la drogue, Furlan, ou quoi ? De quoi est-ce qu'il lui parlait là ? Elle tiqua, lorsqu'il évoqua le fait qu'elle avait eu peur que Julian ne la quitte afin de conserver ce qui lui revenait de droit... Car oui, elle avait eu peur, et oui, elle avait toujours peur qu'il la quitte. Non pas pour un éventuel poste au Sénat ou un héritage quelconque, elle savait que Julian s'en foutait, mais pour récupérer sa famille, oui... Oui, elle avait peur, car elle ne faisait pas le poids face à tout l'amour de ses soeurs, de ses parents... Elle ne ferait jamais le poids, et elle savait que si les choses ne venaient pas à s'arranger, elle finirait par le perdre... Elle était ailleurs, déconnectée, jusqu'à ce que Furlan hausse le ton, et ne lui demande si l'idée était d'elle ou de Julian.

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MessageSujet: Re: - Rendez-vous, vous êtes cernés ! Ahaha, j'ai toujours rêvé de dire ça - [Collectif]   - Rendez-vous, vous êtes cernés ! Ahaha, j'ai toujours rêvé de dire ça - [Collectif] EmptyMar 16 Juin - 4:17

    - Mais de quoi vous parlez ? Julian n'aurait jamais été déshérité ! Je ne connaissais de Giovanni que ce que les Sénateurs en disaient, mais je sais qu'il aurait plutôt cherché à "récupérer" son petit-fils plutôt que de le déshériter ! C'était son seul héritier, pourquoi voulez-vous qu'il fasse une chose pareille ? Et quand bien même, est-ce une raison pour le tuer ? Je ne manque pas d'argent, Julian non plus, nous avons tout deux suivit des études poussées, et nous avons toutes les qualités requises pour entrer en politique. S'il tenait à le faire, il n'aurait pas vraiment besoin de son Grand-Père. Toutes les électrices entre 18 et 40 ans se précipiteraient jusqu'aux bureaux de votes afin de mettre le nom de Julian dans les urnes sitôt qu'il se présenterait, et votre fille et votre femme en tête... Elle n'avait pas résisté à cette pique, mais il fallait bien avouer qu'elle avait raison, même si ça lui coutait de dire que la moitié de la population féminine de Rome voulait se taper son homme. Elle était dans le vrai, Julian n'avait pas besoin de Giovanni pour une carrière en politique. Il était bon, il était juste, il ferait un excellent Sénateur, et en plus, il était populaire. La charge de Giovanni n'était qu'un symbole filial, un don d'amour, c'était en ça que cet héritage était important. Quand à mon père, vous pouvez le rayer de la liste des suspects aussi ! Pourquoi aurait-il tué Giovanni ? Il était le seul a savoir lui tenir tête et a être respecté pour ça ! Sans son ennemi préféré, je suis sûre qu'il se trouve bien démuni... De plus, le Sénateur Spinelli était le seul avec qui mon père partageait cette deception vis-à-vis de mon couple. Pourquoi tuer le seul homme qui aurait été capable d'arracher Julian à moi ? Votre théorie est idiote ! S'il avait eu l'âme d'un tueur, alors il aurait tué ma mère depuis bien longtemps ! Le fait qu'elle continue de courir la ville avec sa petite culotte à la main, prouve bien que Paolo Giolitti est quelqu'un de bon, quelqu'un de foncièrement bon... Pourquoi mentionnait-elle Olivia ? Simplement parce qu'elle avait été étonnée de ne pas la trouver dans la salle d'attente. Après tout, elle était la personne la plus cruelle de toute la ville, pourquoi ne pas l'imaginer commettre un crime ? Quand à moi... ajouta-t-elle doucement... Moi, ai-je un mobile ? Hum, oui, crime passionnel, surement. On peut tout à fait imaginer que frustrée de ne pouvoir vivre normalement avec mon amoureux, blessée de le voir rejeté par sa famille, je me sois mis en tête de liquider le noeud du problème et que j'ai mis en scène le crime parfait, m'exposant en plein milieu de la piste de danse de manière à ce que toute l'assemblée puisse attesté de ma présence alors que le coup de feu était tiré... Oui, c'est une idée... Sauf que vous oubliez quelque chose, commissaire... Vous l'avez dit vous-même, je suis une jeune femme intelligente, alors pourquoi aurais-je occasionné une douleur supplémentaire à l'homme que j'aime ? Vous pensez que ça m'a fait plaisir de le retrouver entrain d'errer dans les rues de Rome ? Vous croyez que j'aime l'entendre hurler dans son sommeil alors qu'il ne peut plus fermer l'oeil sans faire des cauchemars ? Vous croyez que j'apprécie le fait de savoir que quoique je fasse jamais je ne pourrais effacer l'image de son grand-père, de son mentor, de l'homme qu'il aimait au-delà des mots, entrain de mourir dans ses bras ? Elle s'était emportée, et on pouvait sentir la douleur et la frustration teintée le timbre de sa voix... Il fallait qu'elle se reprenne, et c'est pourquoi, frénétiquement, elle fit tourner le bracelet sur son poignet... Calme, calme, il fallait qu'elle se calme... Alors non, commissaire, nous n'avions ni mobile, ni possibilité, et le crime ne nous profitait pas... Ni à Julian, ni à mon père, ni à moi, ni à aucune des personnes présentes dans l'autre salle. Nous venons ici sans avocat pour la bonne et simple raison que nous souhaitons vous aider a résoudre ce crime, pas pour nous faire accuser de celui-ci... Un meurtrier court dans les rues et vous, vous faites quoi ? Vous vous lancez dans une petite vendetta personnelle ! Êtes-vous stupide ou juste aveuglé par votre frustration ?

    Elle ne parvenait pas à se calmer, elle imaginait Julian toujours en larmes, elle pensait à Dario qui allait passer après elle, elle repensait à son père... Non, il ne devait pas s'attaquer aux gens qu'elle aimait... C'était s'exposer à ses foudres, et cela ne resterait pas sans conséquences...


HJ : Désolée, pas réussi a faire plus court... Mais avec tout ce qui se passe dans la salle d'attente, aussi... ><
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MessageSujet: Re: - Rendez-vous, vous êtes cernés ! Ahaha, j'ai toujours rêvé de dire ça - [Collectif]   - Rendez-vous, vous êtes cernés ! Ahaha, j'ai toujours rêvé de dire ça - [Collectif] EmptyMer 17 Juin - 0:12

    C’est que la petite Giolitti, future Spinelli ne manquait pas d’aplomb, et de morgue aussi (ahhhhahhh ^^), elle connaissait son droit et touchait sa bile en matière de procès, il fallait dire qu’elle avait fait des études poussées. Oui oui, il avait même dans son dossier le parcours scolaire de la sulfureuse brune, il savait aussi avec qui elle avait eut des contacts la semaine précédent le meurtre avec qui elle se trouvait lors du bal, et avec qui elle couchait. Il en savait des choses le Furlan sur la miss Giolitti si-tu-me-touches-je-te-bouffes, mais elle ne savait rien de lui, de sa « mission », de l’ampleur de son « permis de tuer », il avait tout les droits, lorsque l’on assassinait un Sénateur en fonction depuis des années, on obtenait le droit d’aller chatouiller dieu tout puissant.

    - Jouissif je ne dirais pas, pas encore, mais comme vous le dites je profite très chère, car contrairement à ce que vous avez l’air et l’habitude de penser ici vous n’avez pas tout les droits, j’ai les pleins pouvoirs, cette fois si votre nom ne vous sauvera pas Mademoiselle Giolitti, ni votre « fiancé » ni votre « papa », ne viendra vous aider. Ici c’est entre vous et moi, et personne ne pourra vous sortir de là, ou ne prendra votre plainte au sérieux une fois que j’en aurais fini avec vous Sara, vous savez pourquoi ? Parce que je n’ai de compte à rendre qu’au préfet, la plainte d’un sénateur, de sa fille, d’une ancienne famille de Sénateur, ce n’est pas cela qu’il prendra en compte. Ce qu’il veut c’est du résultat, un coupable, l’arrestation du meurtrier. »

    Ce qui était bien c’était de la voir perdre un peu de sa superbe, de son arrogance princière, de sa morgue, de la sentir hésité avant d’analyser dans son esprit la véracité de ses propos. Et oui Miss Giolitti, le loup c’était lui aujourd’hui, elle n’était que l’agneau qui attendait d’être sacrifier. Il marqua une pose afin de savourer sa réaction mais aussi de l’analyser lorsqu’il dévoila sa petite théorie du meurtre de Giovanni par les amants maudits. La réaction de Sara vu vive, elle s’énervait, le ton montait.

    - N’avez-vous pas envisagé que Giovanni Spinelli était un homme malin, Sara ? Julian n’était pas son seul héritier, la place de Giovanni est une place convoitée, et le grand père de votre compagnon avait derrière lui une tonne de petits jeunes près a prendre la relève. Ainsi je vais vous apprendre quelque chose, Sara, le vieux avait prit rendez vous avec son notaire pour aujourd’hui même, mais voila le rendez vous a été avancé, un jour avant le bal il faisait éditer son testament… Qu’en concluez-vous Mademoiselle Giolitti ? Qu’il avait prit rendez vous pour vous ajouter dans son testament ?! Vous ne manquez pas d’Argent Sara, j’en conviens, j’ai ici quelques uns de vos relevés de compte, ni d’intelligence, mais ce dont vous auriez pu manquer si Julian avait apprit que son grand père avait prit rendez vous avec le notaire, c’est de « l’homme de vos nuits ». Que seriez-vous prête à donner, à faire, pour que votre « homme » reste auprès de vous Sara ? Je pense que vous pourriez aller jusqu’au meurtre, après tout le vieux n’était qu’un obstacle, Julian s’était déjà mis en bisbille avec lui, qu’il meurt n’aurait fait qu’arranger les choses pour vous, plus d’opposition, la carrière de Julian lancé il aurait réintégrer sa famille sans vous quitter… Vous aviez tout à gagner Sara, tout. » Sara poursuivit sa petite plaidoirie, elle ne se doutait pas à quel point Paolo Giolitti faisait un excellent suspect, elle ne se doutait pas, car elle était sa petite fille chérie, et lorsque l’on aimait une personne aussi fort que Paolo aimait Sara cela pouvait pousser à la pire folie, notamment celle de vouloir la séparer d’un homme qui causerait son malheur, quitte à employer des moyens drastique par exemple. C’était marrant comme la petite sortait les griffes quand il s’agissait de son père mais comme elle faisait le dos rond pour sa mère, charger sa propre mère dans un interrogatoire c’était plus insolite comme comportement, mais depuis longtemps Furlan avait apprit qu’avec les Spinelli et les Giolitti rien ne se faisait comme tout le monde. Elle aimait Julian, c’était certain, les sentiments prirent le dessus à la fin de l’interrogatoire, elle était frustrée, frustrée d’être là à lui répondre plutôt qu’a consolé son amoureux dans la salle d’à côté.

    - C’est vous qui êtes stupide Sara si vous ne voyiez là qu’une vendetta… C’est beaucoup plus que cela, je cherche un meurtrier et il fait partit d’une de ses familles j’en suis persuadé, seul l’un de vous avait le mobile, l’occasion et le besoin d’abattre le très vieux Giovanni…. Bon je pense en avoir terminé avec vous Sara, je vous demanderais de ne pas quitter la ville avec Roméo, et de vous tenir à ma disposition… Aller, aller rejoindre Paris et votre Don Juan !
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MessageSujet: Re: - Rendez-vous, vous êtes cernés ! Ahaha, j'ai toujours rêvé de dire ça - [Collectif]   - Rendez-vous, vous êtes cernés ! Ahaha, j'ai toujours rêvé de dire ça - [Collectif] EmptyMer 17 Juin - 4:04


    Si elle se tut ce n'était certainement pas pour donner raison au flic, ni pour analyser ses dires, c'était juste pour le laisser parler, le laisser dire. Après tout, elle venait de le mettre en garde contre les éventuelles conséquences de ses manières peu orthodoxes, que pouvait-elle faire de plus ? Il ne semblait pas prendre connaissance suffisamment souvent de la hierarchie de pouvoir. Le Prefet ? Mais qu'est-ce qu'un préfet comparé à un Sénateur ? La brune se demandait s'il n'y avait que du tabac dans les clopes qu'il s'enfilait les unes après les autres, parce que franchement, à ce niveau là ce n'était plus de l'inconscience, c'était carrément du suicide professionnel ! Il pensait avoir tout les droits ? Pouvoir insinuer devant Paolo Giolitti et une demie douzaine de témoins que Sara couchait avec Julian, Dario ET Dante ? Et bien il se fourait le doigt dans l'oeil, et bien profond en plus ! Si, en effet, il était autorisé a brusquer un peu les témoins pour tirer des informations dans le cadre d'un interrogatoire, il n'avait aucunement le droit de s'adonner à ce lynchage en règle en dehors du cadre de l'enquête. Mais Sara n'en ajouterait pas plus, il avait été prévenu, il continuait de jouer son petit coq, tant pis ! Elle était sûre et certaine que son père se chargerait bien mieux qu'elle de le faire redescendre sur Terre. En attendant, elle avait hâte d'entendre les arguments qu'il allait lui avancer pour justifier son comportement à leur égards. Ils étaient des victimes et pourtant étaient traités comme des criminels... Ce qu'il lui annonça la laissa perplexe. Ce flic était vraiment incompétent ou bien c'était juste un rôle qu'il se donnait, histoire de se la jouer à la Colombo - je gagne ta confiance par mon incompétence feinte, et puis baaaaam, en fait tu te fais avoir comme un bleu - ? Il ne cessait de parler d'héritage, de testament, d'un crime orchestré par Julian et elle... Débile ! Elle tenta de le recadrer, de lui faire comprendre à quel point sa théorie était loufoque ! Elle voulait qu'on trouve cet assassin avant qu'il ne fasse plus de dégâts, et afin, aussi, que Julian et sa famille aient un bouc-émissaire à detester, et qu'ils cessent tous d'être rongés par la culpabilité ! Pour ce faire il fallait que Furlan lâche l'os qu'il était persuadé de detenir, et qu'il se recentre sur de vraies pistes... Mais cet idiot ne lâchait pas le morceau, il continuait, lui annonçant que Spinelli avait prit rendez-vous avec son notaire, et que c'était fixé pour aujourd'hui. Le visage de Sara se décomposa... Elle avait toujours su que ce serait difficile de faire entendre raison à leur famille, elle avait toujours su que Giovanni serait le plus têtu, mais jamais elle n'avait imaginé une seule seconde qu'il pourrait aller jusque là ! Car oui, elle savait bien que s'il comptait modifier son testament, ce n'était certainement pas pour discuter du fauteuil Louis XV du salon. Comment avait-il pu aller jusque là ? Tout ça à cause d'elle ? D'elle seule ? Qu'avait bien pu faire sa famille au vieux patriarche pour qu'il nourrisse une haine aussi farouche envers elle ? Au moins, l'avantage, c'est que Furlan avait semblé abandonner la thèse de Julian criminel, il ne faisait plus que s'acharner sur elle.

    - Le "vieux" ? Vous parlez d'un homme qui vient de perdre la vie, un Sénateur respecté de surcroit, vous pourriez essayer de lui témoigner un peu plus de respect ! S'insurgea-t-elle. Elle n'avait jamais mâché ses mots concernant celui qu'elle surnommait "le Tyran", mais plus depuis sa mort, on lui avait toujours appris a respecter les morts... Je... Je ne savais pas pour le testament... hésita-t-elle, visiblement troublée. Est-ce vrai ou est-ce encore une de vos méthodes pour tirer des informations ? J'aime Julian, commissaire, à un point que vous ne pouvez probablement même pas imaginer, et cet amour me pousse à le protéger, pas à le détruire ! Vous l'avez vu, tout comme moi, croyez-vous sincérement que je puisse lui souhaiter une chose pareille ? Evidemment que je ne veux pas qu'il me quitte, mais on ne retient pas un homme avec ce genre de... de... j'ai même pas de mot, tellement c'est... Merde ! Quelle est la personne suffisamment conne pour tuer quelqu'un de la sorte ? Je n'avais rien a gagner en faisant ça ! Absolument rien ! La seule chose que je risque maintenant c'est de perdre Julian ! Car non, il ne m'aurait pas quitté pour plaire à Giovanni, au même titre que je ne l'aurais pas quitté pour satisfaire mon père ! La seule chose qui pourrait le faire partir c'est une épreuve émotionnelle trop douloureuse, du genre... Bah le meurtre de son grand-père par exemple ! Votre théorie ne tient pas la route, vous êtes sur une voie sans issue, Commissaire !

    Elle était fatiguée de devoir expliquer cent fois la même chose. Ce type était trop aveugle ou trop stupide pour voir plus loin que le bout de son nez. Il avait toujours détesté les Spinelli et les Giolitti et prenait cette enquête comme un moyen d'assouvir sa vengeance, au risque de passer à côté de l'essentiel : Le vrai meurtrier. Elle tenta de le mettre en garde contre sa vendetta personnelle, mais continua dans son rôle de petit roquet putride, pretextant que le meurtrier faisait partie d'une de leurs deux familles, qu'il en était persuadé, sans plus avancer de preuves... Et bien, niveau flair on repassera, Sherlock ! Sara le laissait parler, sentant très bien qu'il était à bout de ses arguments, qu'il n'avait plus rien à lui annoncer, et qu'il allait devoir la laisser partir. Elle ne se trompait pas, bientôt il lui annonça qu'il en avait terminé avec elle, mais qu'elle ne devait pas quitter la ville. Non, sans blague ? Zut, ils avaient justement prévu de partir au Bahamas avec Julian, juste avant l'enterrement ! Vraiment débile ce type ! Puis il entreprit d'étaler son savoir, mélangeant Pâris, Roméo et Dan Juan ! Et bien, certains auteurs devaient se retourner dans leurs tombes. Sara se leva en poussant un soupir exaspéré, puis prit la direction de la porte, souhaitant s'échapper le plus rapidement possible afin de rejoindre Julian... Mais juste avant de passer la porte, elle se retourna vers Furlan...

    - Dites-moi, Commissaire... Vous prenez vos ordres auprès du Préfet, n'est-ce pas ? Elle faisait mine de chercher à rassembler les informations qu'il lui avait transmise... Mais auprès de qui le Préfet prend il les siens ? Ne serait-ce pas le Ministre de la Justice ? Si, hein... C'est quoi son nom déjà ?... Elle attendit un instant que Furlan lui souffle le nom, puis s'exclama : Belloni !! Sénateur Belloni !! J'avais son nom sur le bout de la langue, je l'oublie a chaque fois ! Pourtant c'est mon parrain, je devrais m'en rappeller... Bonne journée, Commissaire ! Elle offrit un petit sourire à Furlan, puis referma la porte derrière elle.

    Elle ne prit même pas la peine de suivre Garcia qu'elle devança rapidement. Elle commençait a connaitre les lieux comme sa poche, et s'arrêta au niveau du greffier, tapota avec impatience sur la table afin qu'il se magne le train, et signa les papiers officiels. Il n'attendit pas, non plus, qu'on lui donne l'autorisation de partir, et se précipita vers la salle d'attente. Rien ne semblait avoir bougé. Tous étaient à la même place, mais le regard de la brune ne s'attarda pas sur les autres, seuls Julian l'inquiétait. Il ne pleurait plus, il semblait presque calme, mais ses yeux rougis et sa mine dévastée témoignait de la douleur qui faisait encore rage en lui. Maintenant elle comprennait sa réaction, elle savait pourquoi il était tellement secoué. Tout comme elle, il venait d'apprendre que son grand-père avait fait modifier son testament, et elle se doutait du sentiment d'impuissance, de frustration et de gâchis qui devait l'accabler... Elle s'approcha de lui, s'accroupie comme un peu plus tôt, et posa sa joue contre son genou...
    - Je suis désolée... Murmura-t-elle de façon presque inaudible. Je suis tellement désolée... Rapidement la main de Julian vint se poser dans ses cheveux, et le soulagement de Sara fut grand. A quoi s'attendait-elle ? Elle se sentait tellement coupable, qu'elle aurait pu croire qu'il lui en voudrait autant qu'elle s'en voulait elle. C'était de sa faute si Giovanni avait commis un tel acte. Qu'il l'ait fait ou non ne changeait rien, c'était l'intention qui comptait... Il avait souhaité renier Julian juste parce qu'elle était Giolitti... Il allait falloir qu'elle apprenne les raisons de cette haine farouche, et pour ça, il n'y avait plus que Paolo pour la renseigner... Doucement elle se redressa le visage, et ancra son regard au sien. Puis elle bifurqua vers Athalia, et finalement vers Dante toujours aussi peu à l'aise. Ils étaient restés pour Julian, et elle, elle devait rester pour Dario, Paolo et Karyn... Je suppose que tu as des choses a régler à Trastevere... Plus une affirmation qu'une question. Elle se doutait que l'autopsie a présent terminée, ils allaient devoir organiser les obsèques, puis voir ensemble pour tout ce qui était papiers, avocats, notaires... Moi je dois parler à mon père... Annonça-t-elle froidement en tournant le regard furtivement vers Paolo... Et puis Dario aussi... Je l'ai un peu négligé ces derniers temps... Même si elle ne parlait pas assez fort pour que le reste de la salle l'entende, les deux Spinelli proches de Julian n'avaient pas râté un mot, et avait compris l'organisation que Sara projetait à mi-mot. La blonde se leva la première, suivie de près par un Dante plus qu'impatient de sortir de là... Puis se fut au tour de Julian. Sara se glissa entre ses bras et se serra contre lui si fort que tout le monde pouvait constater que ce n'était pas vraiment de gaieté de coeur qu'elle se séparait de lui... Tu m'appelles toutes les heures... Et tu me reviens vite, promis ? Glissa-t-elle a son oreille avant de se détacher de lui. Une fois le marché conclue, elle lui vola un baiser -tant pis pour son père- puis les observa sortir de la pièce. Ce ne fut que lorsque les Spinelli furent hors de vue, que la Giolitti s'en retourna vers les siens. Elle retrouva la place vacante entre Paolo et Dario, et s'empara rapidement de la main de son ami... Elle n'avait pas fait l'affront de partir avec les Spinelli, mais que Paolo ne se réjouisse pas trop vite, les concessions ça allait être à lui de les faire.
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MessageSujet: Re: - Rendez-vous, vous êtes cernés ! Ahaha, j'ai toujours rêvé de dire ça - [Collectif]   - Rendez-vous, vous êtes cernés ! Ahaha, j'ai toujours rêvé de dire ça - [Collectif] EmptyMer 17 Juin - 6:51


    Mais c'était quoi tout ces zinzins là ? Pourquoi personne ne le respectait même pas un petit peu ? Pourquoi à chaque fois il fallait que l'accusé ait le dernier mot ? Non, mais il avait tellement rêvé de cette journée qu'il avait pas l'envie qu'on la lui gâche, bordel à queue ! Sur son ordinateur datant de l'ère glacière, il tapa avec un doigt son mot de passe : Lucianna. Le prénom du yorkshire de sa femme. Puis il lança la connexion internet. Pendant que l'ordinateur ramait en tournant à plein régime, Furlan eut le temps de se griller une autre petite cigarette, et de s'enfiler un café froid. Lorsqu'enfin le logo de l'intranet s'afficha, il lança la recherche. "Fichiers paroissiaux". Il avait vraiment accès à tout avec cette petite machine. Il n'aimait pas la technologie, mais il fallait bien avouer que l'encodage informatique de toutes les données du Clergé et de l'Etat lui facilitait bien la vie. Pour la petite recherche qu'il s'apprêtait à lancer, il aurait dû se déplacer jusqu'aux archives nationales, et fouiller pendant des heures dans des dossiers épais comme les cuisses de sa femme, alors que là, ça lui prenait 5 minutes... Enfin si la machine de "beuguait" pas, comme disaient les jeunes. Il procéda par année, un peu au pifomètre. La gamine était née en 1984, donc il y avait de forte chance qu'il trouve son bonheur dans les registres de cette même année. Il tapa "1984-Giolitti" dans le cadre de recherche rapide. Il y avait plusieurs réponses, plusieurs en Sicile, et deux à Rome. Il cliqua sur Rome. Sara Tosca Giolitti, acte de naissance, et acte de baptême... C'était le deuxième qui l'intéressait... Et bien, Merda, Papa Giolitti n'avait pas fait les choses à moitié ! Il ne s'était pas contenté d'une petite église de quartier pour recommander l'âme de sa fille à Dieu... L'Archibasilique Saint Jean-de-Latran ! Rien que ça ! "omnium urbis et orbis ecclesiarum mater et caput" ("mère et tête de toutes les églises de la ville et du monde"), voilà ce qu'on pouvait lire sur le fronton de cette cathédrale, siège du trône Papale. Furlan en serra la mâchoire ! Et dire qu'il avait dû se contenter d'une petite cérémonie avec trois autres familles, expédiée en 10 minutes, pour sa propre fille... Mais ce n'était pas ça qui l'intéressait, il voulait voir les signatures des témoins et parrains du présent office religieux... Il fit rapidement glisser le curseur jusqu'à l'information voulu, et là, ne pu que laisser échapper un grognement sonore. Cette petite garce disait la vérité ! Pietro Belloni, actuel ministre de la Justice italienne avait apposé sa signature en bas du document... Comment pouvait-il faire en sorte que Justice soit faite si ces petits privilégiés s'assuraient de manière fourbe la protection des plus hautes autorités du pays ? Dégouté, il était dégouté. Il avait beau aimer son travail, en cet instant il se sentait bafoué ! Manquerait plus qu'elle ait été baptisée par le Pape, tiens ! Soudain prit d'un doute, Furlan se pencha en avant rapidement, cherchant furtivement des yeux le nom de celui qui avait présidé la cérémonie religieuse... Serait-ce possible que... ? Il poussa un soupire de soulagement en constatant que Jean-Paul II n'était en rien responsable de ça... Ouf ! Fallait pas pousser mémé dans les orties non plus !

    Un coup sonore résonna a sa porte. Surprit, il releva le museau, fronçant les sourcils devant cette soudaine prédisposition de la part de son adjoint, a respecter les usages en vigueur. S'il ne rentrait pas en hurlant, c'est qu'il n'avait pas de bonnes nouvelles... Angelo ne se trompait pas, à peine eut-il joué de la voix pour donner la permission d'entrée, que la grosse tête d'un Garcia penaud passa l'embrasure.
    - Quoi, Garcia ? Du nouveau ?
    - Non, Chef... C'est juste que vous êtes enfermé depuis un moment, Chef... On a encore du monde a faire passer, Chef...
    Il allait lui faire bouffer son "Chef" s'il continuait a ponctuer toutes ces phrases de cette manière.
    - Et alors ? Ils s'impatientent, peut être ? Tant mieux ! Plus ils marinent dans leur jus, et mieux ils se lachent... Le couple maudit en est où ?
    - Heu... Bah c'est à dire que...
    - Quoi, Garcia ?
    - Partis, Chef !
    - Comment ça "Partit" ? Roméo et Juliette ont décampé ?
    - Non, chef, juste Roméo... Juliette elle est encore là...
    - Oooh ? Caressant la pointe de sa moustache, il sembla réfléchir un instant... Se pourrait-il qu'il y ait de l'eau dans le gaz ? Ça n'est pas vraiment la réaction type de complices de meurtre, ça... Et si l'un des deux n'avait été au courant de rien, et qu'il vienne juste de comprendre...
    - Ha mais non, Chef ! Ils sont pas fâchés ! Enfin c'est pas l'impression qu'ils ont donné !
    - Bah alors qu'est-ce qu'elle fout encore là ?

    Très bonne question ! Qu'est-ce qu'elle foutait encore là ? Souhaitait-elle soutenir son père, lui demander de l'aider, de la couvrir ? Ou bien voulait-elle glisser des instructions à l'oreille de GianMarco avant qu'il ne se fasse cuisiner à son tour ? Cette gamine n'était pas clair, et peut être que son geste allait pouvoir mettre Furlan sur la piste de son véritable complice... Etait-ce Julian-Sara-Paolo ? Julian-Sara-Dario ? Ou peut être Karyn... Il ne parvenait pas a s'ôter de l'esprit que Julian et Sara étaient mouiller jusqu'au cou ! Ils auraient beau clamer leur innocence haut et fort, ça ne changeait rien, Angelo avait le flair pour ce genre de chose... Ils faisaient de trop parfaits coupables. Derrière la vitre sans teint, la salle lui semblait bien vide maintenant que plus un seul Spinelli n'y demeurait... Dante... Dante avait toutes les raisons du monde de tuer son père, mais son alibi venait d'être vérifié. Il était bien à Paris, dans les draps d'une certaine "Rebecca Defigeat", qui avait appris de nouvelles insultes en français à Garcia. "Abrutit de Connard de Spinelli de Merde" resterait son juron français préféré pendant de très longues semaines. Athalia... Athalia c'était particulier. Soit elle était totalement innocente, soit elle était incroyablement coupable. Il ne la rayait pas de sa liste, car il avait encore en tête cette blonde sanguinaire assoiffée de vengeance... Quand à Julian... Ce gosse puait la culpabilité ! C'était presque trop beau pour être vrai... Et les Giolitti ? Et bien ils se tenaient là, à côté l'un de l'autre sans se parler. Sara le regard noir fixant le vide, et Paolo la mine renfrognée, comme s'il venait de vivre la pire épreuve de sa vie, et qu'il maudissait la Terre entière. Et à côté de ça, GianMarco, Moretto et Lorisse se contemplaient en chiens de faïence... Et si on enlevait le "tampon" GianMarco, était-ce que tout allait exploser ?

    - Et bien, Sara ! Je ne pensais pas que la séparation serait si rapide ! Vous aurez tenu quoi ? 10 minutes après avoir appris qu'il n'avait plus d'héritage ? C'est vous qui êtes vénale, ou lui qui est rancunier ? Il venait de faire son entrée dans la salle d'attente, et comptait bien faire entendre à cette sale petite privilégiée baptisée dans la plus belle église du monde, qu'elle ne l'impressionnait pas, qu'il n'avait pas peur d'elle, et que Silvio Berlusconi pourrait être sa marraine que ça ne changerait rien à la situation ! Mais bon, vous vous consolez vite, ça fait plaisir à voir ! Siffla-t-il perfidement, en désignant du menton la main de Sara dans celle de Dario... Je vous l'emprunte une petite demi-heure, j'espère que ça ne vous dérange pas... Je vous le rendrais pas trop secoué. Et après ce sera au tour de Papa... Il fit signe à Dario de rejoindre Garcia à la porte, puis reporta son attention sur Paolo... Un homme "profondément bon"... C'était ça vos mots exacts, Sara ? "Il est bon, profondément bon !", non ? Un homme tellement bon qu'il ne vous a pas décroché un mot depuis que vous êtes entrée pour la première fois dans cette pièce ! Quelle bonté d'âme, en effet ! Ses yeux quittèrent ceux de Giolitti père, devenus trop violents, et se posèrent sur Karyn... Tout va bien pour vous ? Pas d'émotions fortes, hein, c'est mauvais pour le bébé... Dites, je ne vois nulle trace de Dante Spinelli, ici. Il est partit ou bien Lorisse l'a fait "disparaitre"... Il tapota ses deux mains l'une contre l'autre dans une attitude enfantine... Ralala, vous êtes formidables, tous ! Ma belle-mère serait folle de vous, elle qui aime tellement "Les Feux de l'Amour" ! Et ce fut dans un petit rire qu'il quitta la pièce et referma la porte derrière lui... "Lynchage public", Sara n'avait pas tort, mais c'était son moment préféré, ça mettait les gens en conditions !

    Dario était déjà installé sur la chaise lorsque Furlan entra dans la salle d'interrogatoire. Garcia l'y avait conduit, et venait de cèder la place au commissaire. Angelo se laissa tomber dans le siège faisant face au jeune homme, et commença à consulter son dossier cartonné. Il n'avait pas vraiment besoin de le relire, il le connaissait par coeur, mais de cette manière, en laissant l'accusé dans le silence le plus total, il le faisait monter en pression. Une méthode de flic vieille comme le monde ! Il ne disait rien, ne le regardait même pas, il se contentait de lécher, de temps à autre, son pouce afin de faire tourner les pages consultées. Puis, au bout de ce qui sembla une éternité, Furlan releva le nez en soupirant de désolation...
    - Et bien, et bien... Vous me semblez être un jeune homme très discret, GianMarco. Casier vierge, résultats scolaires excellents, appréciations des professeurs plus qu'honorables... Tout le monde semble s'accorder pour faire vos louanges. Et puis, en 2004, je vois que vous avez reçu plusieurs avertissements, vous avez même manqué de retaper un semestre pour cause de manque d'assiduité en cours... Que s'est-il passé ? Il le regardait, posait la question, mais ne lui laissait pas vraiment le temps de répondre. Ha oui, je sais, c'est l'année de votre rencontre avec une certaine Sara Giolitti... Et bien, on dirait qu'elle vous a sacrément retourné le cerveau, la demoiselle ! Je me pose une question... Est-ce que vous êtes amoureux d'elle depuis le premier jour, ou bien c'est venu après ? Il jubilait, il jubilait totalement ! GianMarco pouvait toujours tenter de nier, les expressions de son visage et son regard parlait pour lui. Et est-ce que vous l'aimez au point de commettre un meurtre pour elle ? ajouta-t-il sans lui laisser le temps d'en placer une. Destabiliser l'adversaire, le noyer sous une pluie de questions sans lui fournir la possibilité d'y répondre, ça aussi c'était une tactique vieille comme le monde. Car laissez-moi vous dire que j'ai toutes les raisons de penser que Sara est impliquée dans ce crime... Je ne sais pas comment elle s'y est prise, si elle est l'instigatrice ou si elle s'est laissée entrainer par quelqu'un d'autre, mais je sais qu'elle trempe dedans...

    Le point faible de Dario GianMarco ? Sara, à n'en pas douter. Mais pas seulement... Il y avait aussi cette relation avec Julian. Un amoureux transit devait bien nourrir quelques jalousie a l'égard de celui qui lui avait ravis sa dulcinée, non ? Il fallait que Furlan joue la dessus, qu'il fasse en sorte que Dario tente de protéger Sara en enfonçant Julian... Ca allait être un jeu d'enfant...
    - Vous étiez avec Sara au moment du drame, tout les témoins sont affirmatifs sur ce sujet. Je sais aussi que Mademoiselle Giolitti fixait la tribune où se trouvait son fiancé -il insista lourdement sur le terme "fiancé"- et la victime. Je suppose donc que vous regardiez dans cette même direction. J'aimerais donc savoir, et avec précision, ce que vous avez vu... Le moindre petit détail peut avoir son importance. L'attitude de Julian vous semblait-elle suspecte ? Pensez-vous qu'il avait des raisons de vouloir tuer son Grand-Père, peut être pour pouvoir épouser Sara sans avoir à renoncer a tout son héritage. Et enfin, pensez-vous que Sara ait quelque chose à voir là-dedans, s'est-elle laissée entrainer, a-t-elle joué avec le feu ? Il parlait calmement, presque comme un père tentant d'amadouer son fils. Il voulait mettre Dario en confiance. Je vous écoute...

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MessageSujet: Re: - Rendez-vous, vous êtes cernés ! Ahaha, j'ai toujours rêvé de dire ça - [Collectif]   - Rendez-vous, vous êtes cernés ! Ahaha, j'ai toujours rêvé de dire ça - [Collectif] EmptyMer 17 Juin - 18:52

    Comment supporter une telle tension? Rien que de voir Julian et Sara se regarder me provoquais des nausées, il faut dire que j’avais malheureusement finit par m’habituer à une telle souffrance. Pourtant la pièce semblait chargée d’électricité, tout ces regards insistants et fuyant à la fois me donnaient le tourni, vous connaissez les personnes qui font des malaises dans les hôpitaux ou dans les églises? Eh bien pour ma part je ne suis pas vraiment loin de ce type de malaise. Les clans , on les distinguais bien, la tristesse? On ne la voyais pas , bien trop camouflée par les faux semblants et les tensions. Allumez un briquet on va voir si la pièce explose!!!
    Le commissaire, ce vieil homme bouffi et répugnant était plus qu’incorrect avec les gens, on pourrait même le prendre pour un de ces satanés paparazzi avide de ragots ; Si il y avait bien une chose qui mettrais tout le monde d’accord ici ce serait l’attitude et les mots de cet homme. Les regards noirs fusaient. Mais comment voulez vous sauter au coup d’un commissaire de police afin de l’étrangler et de le rouer de coups? Impossible, il fallait garder son sang froid, tout ce qu’il cherchait c’était diviser pour mieux régner! Je n’avais pas l’intention de le satisfaire.

    Pourtant certaines de ces phrases, ainsi que le ton employé, arriva droit au cœur tel le cyanure. La douleur était insupportable et la rage s’empara de moi, je serrais la main de Sara mais tentais de la relâcher un peu afin de ne pas écraser sa petite menotte si fragile. Je pouvais sentir son doigt se promener sur mon avant bras, je fermais les yeux laissant un sourire se dessiner sur mon visage, sourire mal venu vu la situation actuelle. Mais ces gestes m’apaisaient et aidaient mon cœur à redémarrer.
    Ma pire des angoisses fut le moment ou Sara quitta la pièce afin de rejoindre ce monstre vicieux et pervers sans aucun doute jaloux de nous tous. Je jetais des coups d’œil inquiets à ma petit Karyn, mes lèvres s’animèrent lorsqu’elle croisa mon regard, je lui soufflait de se calmer, et lui adressais un regard doux et tendre. Je prenait un air sur de moi, un joli masque afin de ne pas tomber dans le petit jeu du commissaire « Furoncle ».

    Sara sorti de la pièce et rejoignit Julian, mon cœur se brisa en milles morceaux une nouvelle fois, je tournais mes prunelles brillantes vers Paolo et baissait la tête en soupirant. Je ne voulais pas voir cette scène. Le commissaire semblait chercher de nouvelles répliques dans son bureau car le temps paraissait plus long. Sara vint me rejoindre, je m’emparais de sa main avec amertume, comme si Julian avait sali son corps pur. Je n’osais plus regarder Sara car mon masque c’était fêlé, elle n’avais pas besoin de ma tristesse. Quand le commissaire fit son apparition dans la salle il ne manqua pas de lancer de nouvelles réflexions désagréables, je levais les yeux au ciel et lâchais la main de Sara afin de le suivre .
    Une fois dans la salle d’interrogatoire, je scrutais les moindres recoins de ce bureau miteux, il ne me regardais pas alors je m’asseyais et croisais les bras , cherchant un point fixe pour poser mon regard. Une attitude désinvolte. Je ne prenais pas un type comme lui au sérieux, un mec qui agissais de la sorte au lieu de chercher de réelles preuves ne me semblait pas être au niveau pour ce genre de crime. Il n’avait aucune piste à vrai dire, combien de personnes auraient envie de tuer un sénateur? Même un simple passant aurait pu lui en vouloir pour ses idées politiques différentes des siennes.
    Lorsqu’il eut étudié mon dossier il paru bien plus tendre que dans la salle, je compris donc qu’il cherchais à mettre tout le monde dans une sorte de bulle d’électricité, il isolais ainsi chaque personne dans la salle afin d’éviter les bavardages, plutôt bien joué pour le coup!
    Je levais mes sourcils et étirais ma bouche en une sorte de sourire exagéré et hypocrite. Lorsqu’il me parla de Sara un frisson me parcouru l’échine et je serrais mes doigts sur mon pantalon. Je soupirais longuement afin de lui dire.

    -Aimez vous votre femme, avez-vous une maitresse, portez vous des slips ou des caleçons? Voyons commissaire je ne vous croyais pas infiltré dans un chiffon de ragots pour adolescentes!!

    Je secouais la tête de gauche à droite et levais les yeux au ciel. Je croisais les bras contre ma poitrine et m’affalais dans le siège.

    -Enfin , n’arrive t il pas à tout jeune à une période de relâcher la bride dans ses études? Cela fait il de lui un meurtrier?

    Tout à coup le commissaire se mit à dévié sur l’inévitable, le meurtre en lui-même, nous étions présent, en première loge et je me souviens de Sara immobile les yeux rivés vers la tribune. Comment aurais je pu oublier cet instant?

    "Vous étiez avec Sara au moment du drame, tout les témoins sont affirmatifs sur ce sujet. Je sais aussi que Mademoiselle Giolitti fixait la tribune où se trouvait son fiancé et la victime. Je suppose donc que vous regardiez dans cette même direction. J'aimerais donc savoir, et avec précision, ce que vous avez vu... Le moindre petit détail peut avoir son importance. L'attitude de Julian vous semblait-elle suspecte ? Pensez-vous qu'il avait des raisons de vouloir tuer son Grand-Père, peut être pour pouvoir épouser Sara sans avoir à renoncer a tout son héritage. Et enfin, pensez-vous que Sara ait quelque chose à voir là-dedans, s'est-elle laissée entrainer, a-t-elle joué avec le feu ? Je vous écoute..".

    Je fronçais les sourcils, puis baissais les yeux en avalant difficilement ma salive. Qui d’entre nous n’aurait pas été choqué par tout ce sang? Il ne s’agissais pas d’un film et la scène repassais en boucle dans ma tête. Je devint tout pale et mes mains devenaient moites.

    -Veuillez m’excuser mais….donnez moi votre..

    Je me levais d’un coup brusque et bousculais le commissaire immobile et choqué par mon attitude, j’attrapais la corbeille de papier et je rendit mon déjeuner. Je posais la corbeille au sol et essuyais mon front perlé de sueur. Je lui adressais un sourire géné et lui dit.


    -Tenez vous vraiment à ce que je décrive la scène?

    Je secouais la tête de gauche à droite et détournais mon regard en pinçant mes lèvres en retenant une seconde nausée.

    -Sara et moi étions en train de danser.. Elle c’est arrêtée pour observer Julian qui montait dans la tribune.. Je soufflais et posais une main sur mon ventre Julian semblait avoir un air sévère, enfin comme si il s’attendais à demander une faveur au patriarche..Vous n’etes pas sans savoir que l’alliance des deux familles était mal vue. Je grimaçais et pinçais mes lèvres pour retenir ma nausée une secousse bomba mon torse. J’expirais longuement tentant de faire passer ma nausée. Tentais t il de justifier sa relation avec Sara? Il semblait agacé que je soit le cavalier de Sara, mais c’était mieux pour tout le monde.
    Ensuite il y eut le coup de feu.; et du s.
    .
    je posais ma main sur ma bouche afin de retenir l’amertume qui manquait de jaillir une nouvelle fois. J’ai aussitôt caché les yeux de Sara afin qu’elle ne puisse voir cet..cette horreur..
    Je me laissais tomber mollement sur la chaise, le teint pale voir verdâtre et le front humide je soufflais en plaquant mes deux mains sur mon ventre..

    -veuillez m’excusez mais je ne supporte pas la vue du ..

    Je soufflais a plusieurs reprises et penchais la tête en avant si je surventillais ça risquerais de passer.
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MessageSujet: Re: - Rendez-vous, vous êtes cernés ! Ahaha, j'ai toujours rêvé de dire ça - [Collectif]   - Rendez-vous, vous êtes cernés ! Ahaha, j'ai toujours rêvé de dire ça - [Collectif] EmptyJeu 18 Juin - 2:23


    Il le savait, Dario GianMarco était l'un de ses meilleurs atout ! Suite de dame en coeur ! Rien que ça ! Avec lui il devait agir différemment, un peu comme il l'avait fait avec Athalia. Il faut dire que tout les deux présentaient le même aspect principal de personnalité : Ils défendaient celui ou celle qu'ils aimaient. Pour la blonde Spinellienne c'était Julian, son cousin. Pour Dario GianMarco c'était Sara, la femme qu'il aimait. Car oui, Furlan n'avait pas besoin de lire les journaux pour savoir que Dario en pinçait pour la sulfureuse brune. Il n'y avait qu'à observer un peu son comportement dans la salle d'attente pour s'en rendre compte. Oui, oui, certain aurait parlé de "protection fraternelle", mais fraternité mon cul, oui, Furlan ne se trompait pas, et Dario ne regardait pas Sara avec les yeux d'un frère sur une soeur... Alors il lui avait suffit de le titiller un peu dans ce sens, et d'attendre la réaction. Ca ne manqua pas ! Le jeune GianMarco ne trompait personne ! Sitôt que Furlan aborda le sujet "Sara", le jeune homme sembla se tendre, puis soupira longuement avant de se défendre par l'attaque. Voilà qu'ironiquement il le questionnait sur ses sous-vêtements. Très drôle ! Furlan en laissa même échapper un petit ricanement ! Monsieur GianMarco ne semblait pas apprécier les questions personnelles ? Ca tombait mal, puisque dans un interrogatoire, par définition, il n'y avait que ça ! Il ne répondait même pas à ses questions, mais cela importait peu, puisque comme le veux l'adage "qui ne dit mot, consent !". Encore un qui reprochait au commissaire de trop lire la presse people... Soit, c'est vrai qu'il l'avait feuilleté, mais où était le crime ? L'Osservatore était bien souvent dans le vrai, et révélait aux yeux de tous ce que cette bande d'illuminés cherchait a cacher. Et ça tombait plutôt bien, Furlan voulait connaitre tous les petits secrets... Il ne répondit pas à Dario, ne réagit même pas à son insolence. Il faut dire qu'il s'était blindé depuis les quatre précédents, maintenant ça ne le touchait même plus, il laissait dire... Il saisit un moment de silence pour enchainer, et entrer dans le vif du sujet : Le meurtre en lui-même... Furlan n'y allait pas avec le dos de la cuillère, tendait des perches énormes afin que Dario les saisisse pour tenter de défendre Sara... Il fallait qu'il enfonce Julian, il le fallait ! Dario, plus jeune, était forcément plus manipulable que Paolo ! S'il devait y en avoir un pour descendre l'héritier Spinelli, c'était lui... Il lui demanda de décrire la scène, dans ses moindres détails, ainsi que de l'informer sur Julian en particulier, et sur l'état d'esprit de Sara... Furlan attendait beaucoup des réactions de GianMarco, mais il ne s'attendait pas a le voir pâlir de la sorte... Il semblait au plus mal, blanc comme un linge. Il entrouvrit les lèvres, mais sa voix fut faiblarde, et il ne fit que demande à Furlan de lui donner son... son quoi ? Le jeune homme ne termina pas sa phrase, mais s'éjecta de son siège pour courir vers la sortie... Enfin c'est ce que l'esprit vif du commissaire pensa... TENTATIVE DE FUITE, s'inscrivit rapidement en lettres d'or dans son esprit, avant de constater que ce n'était pas la porte que Dario cherchait a atteindre, mais la corbeille à papier. Choqué le commissaire papillona plusieurs fois des paupières alors que l'héritier vomissait son repas sous ses yeux. Alors ça, il ne s'y attendait pas du tout, et il ne savait quoi en penser... Etait-ce la culpabilité ? Les gens réagissaient tous de façon différente lorsqu'ils se retrouvaient en face à face avec leur conscience. Furlan était toujours en pleine reflexion lorsque le jeune homme s'appuya contre le mur, visiblement très affaiblis, le front perlé de sueur. "Tenez-vous vraiment à ce que je décrive la scène ?". Il semblait très mal en point, mais était-ce une raison pour écourter l'interrogatoire ? Etait-il possible qu'il simule justement pour cette raison... Furlan hocha de la tête, et lui fit signe de la main de poursuivre.

    Dario parla doucement, prenant tout son temps, grimaçant en se tenant l'estomac entre chaque phrase, alors, qu'inlassablement, le commissaire notait quasiment chacune de ses phrases sur son bloc-note. "Julian -> Air sévère" griffonna-t-il. "Faveur ???? Alliance entre les familles ????" Dario n'était pas clair, aussi, en marge, Furlan nota "=> Alliance ? Mariage ou Politique ?". Le jeune homme marqua une nouvelle pause, et Furlan cru bien qu'il allait rendre de nouveau. Mais il sembla gérer, et poursuivis. Les notes du commissaire s'accélérèrent. "Justifier sa relation ? -> Peu probable. Dario cavalier de Sara = Julian jaloux => Crime passionnel ?!". Julian jaloux de Dario n'aurait-il pas pu s'emporter envers cet homme qui l'empêchait de s'afficher avec celle qu'il aimait ? Voilà une théorie de plus a ajouter. Cela ne collait pas vraiment avec la thèse du meurtre avec préméditation qui primait dans cette affaire, mais toutes les pistes devaient être creusées. Dario termina son récit et retourna s'asseoir, le teint vert et la mine douloureuse... Il avait mangé un truc qui passait pas, ou quoi ? "Veuillez m'excusez, mais je ne supporte pas la vue du..." il ne termina pas sa phrase, mais peu importe, Furlan avait comprit. Ce gamin ne supportait pas la vue du sang, et était capable de faire un malaise rien qu'en y repensant...

    - GARCIA !!! Hurla-t-il pour que son adjoint l'entende par delà la porte !
    - Oui, Chef ? En moins de 30 secondes, la mine boudinée de l'inspecteur passa la porte, preuve qu'il était juste derrière, et ne perdait pas une miette de ce qui se disait à l'intérieur...
    - Dégagez-moi ça, je vous prie !
    Le gros homme s'avança de sa démarche féerique d'hippopotame, et tenta d'attraper Dario par dessous l'aisselle pour le forcer à se lever.
    - Mais non, pas l'interrogé, sombre crétin ! La corbeille ! Hurla Furlan en désignant l'objet de l'infection d'un mouvement de menton.
    - Oh... Ca ? Dégouté, l'homme prit toutes ses précautions pour s'en saisir, et amorça un pas vers la sortie.
    - Oh ! Garcia ! Apportez un verre d'eau fraîche pour Monsieur GianMarco, s'il vous plait ! Ajouta le commissaire avant que l'adjoint ne referme la porte derrière lui.

    Voilà une bonne chose de faite, l'interrogatoire allait pouvoir reprendre. Furlan avait bien appris sa leçon, il ne fallait pas évoquer le sang devant Dario... Dans un sens, ça ne le dérangeait pas vraiment puisqu'il avait déjà recueilli toutes les informations nécessaires sur le drame en lui même... Mais il avait encore quelques questions en suspens...
    - Bon, et bien, si nous évitions le sujet du sang ? Qu'en dite vous ? Parlez-moi plutôt de Sara... Et rebelotte, encore elle ! Mais en même temps, c'était le sujet préféré de GianMarco, non ? Qui avait décidé que vous seriez son cavalier pour le bal ? Vous dites que c'était mieux pour tout le monde, mais cette décision venait-elle de Sara ? De Julian ? De vous peut être ? Ce petit détail pouvait avoir son importance. Si Dario avouait que l'idée était de lui, alors la duplicité de Julian et Sara dans un meurtre prémédité ne tenait plus la route. Si c'était l'inverse, alors cela ne ferait que renforcer les soupçons de Furlan. Est-ce que Sara vous avait parlé du fait que Julian allait être déshérité pour le simple fait d'avoir eu l'audace de s'amouracher d'elle ? Saviez-vous que le vieux Giovanni était entrain de rassembler tout un dossier compromettant sur Sara et qu'il s'apprêtait à le balancer à la Presse pour trainer un peu plus votre chérie dans la boue ? Saviez-vous que si les problèmes de dépendance a la drogue et au sexe de Miss Giolitti se retrouvaient à la Une de la Presse son avenir Sénatique était plus que compromis ? Pouviez-vous laisser faire une chose pareille ? Non, vous deviez empêcher ça ! Vous deviez intervenir ! C'est elle qui vous a demandé un coup de main, ou bien avez vous agis dans son dos ? Pure speculation ! Si Giovanni avait bien réuni un dossier sur Sara, rien ne prouvait que c'était dans le but de le transmettre a la Presse, mais Furlan extrapolait, histoire de titiller un peu plus son accusé.

    Furlan laissa le temps à Dario de répondre, mais il fut coupé par l'arrivée soudaine de Garcia et son verre d'eau. Très mauvais timing ! Cela laissait le temps à Dario de reprendre ses esprits et de réfléchir un peu trop à ce qu'il allait pouvoir répondre. C'était cuit, Furlan le savait... Il ne tirerait plus rien du jeune homme, et s'en trouvait frustré ! Il avait tellement misé sur cette entrevue là ! Raaaah, il avait joué de malchance ! En même temps, il ne pouvait pas vraiment prévoir la phobie de cet homme... Le commissaire souffla, tentant d'évacuer sa frustration par quelques pas de long en large, les bras dans le dos, la mine renfrognée...
    - Je crois qu'on en a fini, Jeune homme... Annonça-t-il finalement, à contre-coeur. Pour aujourd'hui, seulement, car je ne lâcherais pas le morceau ! Et la prochaine fois vous n'aurez pas vos vomissements pour vous sauvez la peau... Ne quittez pas la ville, monsieur GianMarco, j'aurais certainement encore quelques petites questions pour vous...

    Garcia ouvrit la porte, comme s'il avait entendu depuis le couloir, certainement parce qu'il avait tout entendu depuis le couloir. Furlan ne prit même pas la peine de se tourner vers Dario... Non, il était trop frustré pour ça !

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MessageSujet: Re: - Rendez-vous, vous êtes cernés ! Ahaha, j'ai toujours rêvé de dire ça - [Collectif]   - Rendez-vous, vous êtes cernés ! Ahaha, j'ai toujours rêvé de dire ça - [Collectif] EmptyMar 23 Juin - 19:51

    Le commissaire semblait suspicieux quand à mon état. A vrai dire je n’avait que faire de ces pensées idiotes, j’était malade et mon estomac me le faisait bien ressentir. Lorsque je m’éforçait de parler, il notait tout sur une sorte de bloc note, il semblait vouloir retenir pas mal de points, mais moi je croyais pourtant rien lui apporter de plus qu’il ne savait déjà! Le vieil homme ne me disais rien et lorsque je l’entendit hurler je sursautait. Enfin il ne hurlait pas mon prénom, c’était déjà ça! Le fameux Garcia qui n’avait pas la démarche d’un petit rat d’opéra, qui n’avait pas non plus le Q.I d’Einstein se dirigeait vers moi et commença a m’attraper sous le bras, j’entrouvrais la bouche et le regardait avec des yeux ronds comme des billes. Le commissaire du évidement préciser qu’il s’agissait de la corbeille pour que cet homme me lâche. Lorsque le commissaire lui ordonna de m’apporter un verre d’eau je tournait la tête vers lui et souriait géné e hochant mollement la tête en guise de remerciement. Le commissaire était plutôt tendre avec moi!
    Puis il reprit son interrogatoire une fois son assistant sortit de la pièce.

    - Bon, et bien, si nous évitions le sujet du sang ? Qu'en dite vous ? Parlez-moi plutôt de Sara...

    Je grimaçais lorsqu’il évoqua ce mot puis posais une main devant ma bouche. J’essuyait de nouveau mon front moite et écoutais le commissaire parler de nouveau.

    Qui avait décidé que vous seriez son cavalier pour le bal ? Vous dites que c'était mieux pour tout le monde, mais cette décision venait-elle de Sara ? De Julian ? De vous peut être ?

    J’entrouvait la bouche et fronçais les sourcils, cette question me semblait bien étrange, quel en était le rapport? Je comprenait donc maintenant pourquoi je ferait un très mauvais enquêteur! Je n’eut pas le temps de répondre que l’homme me parla une nouvelle fois.

    Est-ce que Sara vous avait parlé du fait que Julian allait être déshérité pour le simple fait d'avoir eu l'audace de s'amouracher d'elle ? Saviez-vous que le vieux Giovanni était entrain de rassembler tout un dossier compromettant sur Sara et qu'il s'apprêtait à le balancer à la Presse pour trainer un peu plus votre chérie dans la boue ? Saviez-vous que si les problèmes de dépendance a la drogue et au sexe de Miss Giolitti se retrouvaient à la Une de la Presse son avenir Sénatique était plus que compromis ? Pouviez-vous laisser faire une chose pareille ? Non, vous deviez empêcher ça ! Vous deviez intervenir ! C'est elle qui vous a demandé un coup de main, ou bien avez vous agis dans son dos ?


    Je m’étonnait de tout ce qu’il venait de me dire, je ne savais rien de Julian car avec Sara nous évitions le sujet. Concernant la presse je savais très bien qu’ils n’avaient pas l’intention de laisser ma petite Sara en paix. Je soupirais mais quand celui-ci se mit carrément à m’accuser je fronçais les sourcils et serrais le poing. Comment pouvait il croire de telles choses? Mon état ne lui suffisait il pas?
    La porte s’entrouvrit et l’assistant m’amena le verre d’eau. Je ne le regardait pas, je fixait le commissaire avec insistance.

    - Je crois qu'on en a fini, Jeune homme... Pour aujourd'hui, seulement, car je ne lâcherais pas le morceau ! Et la prochaine fois vous n'aurez pas vos vomissements pour vous sauvez la peau... Ne quittez pas la ville, monsieur GianMarco, j'aurais certainement encore quelques petites questions pour vous


    Je secouais la tête de gauche à droite reprenant mes couleurs naturelles. J’ajoutait avant qu’il ne se lève.

    -Je ne voit pas ce que je pourrait vous apporter de plus, les histoires des Spinelli je ne les connais pas, nous évitons le sujet avec Sara. Quand au bal notre décision était dans l’intêret de tout le monde. J’avoue ne pas comprendre le sens de votre démarche, ni vos accusations me concernant. Je ne quitterais pas la ville , je ne suis pas un meurtrier!

    Je me levais de ma chaise un peu faible, mon visage ne suintait plus mais mon teint restait tout de même assez pâle. Je passais la porte lorsque le commissaire m’en donna l’occasion. Je m’empressait de filer aux toilettes afin de me passer de l’eau sur le visage. Je baissais la tête afin de ne pas affronter les regards de tout le monde présent et éviter toute questions concernant ma tête.
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MessageSujet: Re: - Rendez-vous, vous êtes cernés ! Ahaha, j'ai toujours rêvé de dire ça - [Collectif]   - Rendez-vous, vous êtes cernés ! Ahaha, j'ai toujours rêvé de dire ça - [Collectif] EmptyMer 24 Juin - 5:15


    Non, mais sérieusement, il se passait quoi avec tout ces gens étranges ? Ca ressemblait de plus en plus à un spectacle de cirque ! Après la lionne enragée, le pleureur compulsif et la louve avocate, voici, mesdames et messieurs, le vomisseur fou ! Il lui avait tout salopé sa salle d'interrogatoire ce con ! Et en plus il n'avait absolument pas répondu a ses questions en jouant les allumés du bocal ! "J'avoue ne pas comprendre le sens de votre démarche ni vos accusations... gnagnagnaaaaa" ! J't'en foutrais des sens de démarche moi ! P'tit con ! Alors pendant qu'on nettoyait la salle d'interrogatoire à grandes eau, Furlan patientait. Hors de question qu'il remette les pieds là-dedans tant que l'odeur de vomis n'aurait pas été remplacée par celle de l'Ajax fraîcheur plante verte ! Dans un sens, ce petit répit était fort bienvenue. Le prochain "interrogé" serait Paolo Giolitti, sénateur de son état. Il fallait qu'il soit subtil avec lui, il ne pouvait pas foncer dans le tas comme il l'avait fait avec les autres... Il y avait sa fonction qui l'obligeait à le respecter comme son supérieur hierarchique... Heu... A vrai dire comme le supérieur hiérarchique du supérieur du supérieur du supérieur hiérarchique de son propre supérieur hiérarchique ! Bref, il fallait qu'il fasse gaffe à ses michettes ! Pour ça il fallait qu'il se détende, et qu'il se remette les idées en place ! Une cigarette ne suffit malheureusement pas ! Il faut avouer que son sang contenait actuellement plus de nicotine qu'une gitane sans filtre, alors il était comme immunisé maintenant... Il devait trouver autre chose. Du coin de l'oeil il repéra son vieux tourne-disque posé en évidence sur le meuble des archives. La musique adoucie les moeurs, non ? Il se leva, et rejoignit le meuble dont il ouvrit le tiroir des dossiers "Q-R-S" comme l'indiquait la petite fiche dessus. Furla jeta un oeil à l'intérieur, puis constatant qu'il n'y avait qu'une bouteille de scotsh de 12 ans d'âge et un verre, il le referma. C'était pas celui-là. Zut ! Il ouvrit le "M-N-O" et trouva enfin ses vieux vinyles. Il fouilla rapidement, et mit finalement la main sur celui qu'il cherchait. Les trois déesses exposaient leurs peaux d'ébènes aux yeux gourmands du commissaire qui ne pu retenir un sourire en coin... "A nous, mes mignonnes" pensa-t-il, tout en extirpant le disque brillant de sa pochette. Il souffla dessus puis le déposa précautioneusement sur le cyclindre du tourne-disque. Il remena la branche métallique tout doucement, puis appuya sur le bouton de mise en marche... Un grésillement se fit entendre, puis la Musique, tel un lointain écho emplie la pièce. Furlan retourna s'asseoir, reposant son dos contre le dossier, et balançant sa tête légèrement en arrière. Entre ses mains il roulait une nouvelle cigarette, tout en tapotant du pied par terre en suivant le rythme qui lui rappellait sa folle jeunesse. Il se revoyait avec son patte d'eph, ses favoris jusqu'au milieu de ses joues, et sa coupe afro... C'était le bon temps ! Sa cigarette allumée entre ses lèvres, il se mit à bouger la tête, légèrement d'abord puis plus franchement. Ce fut ensuite au tour de ses épaules d'avancer et de reculer en rythme... Rapidement il piétina le sol de manière a faire tournoyer son siège pivotant. Il se surprit en s'entendant rire. Puis d'un coup il s'éjecta de son siège, d'un bond, retrouvant une souplesse qu'il pensait a jamais perdue ! Ses hanches se mirent a onduler, alors qu'il s'emparait d'un képi qui trainait, et paradait telle la garde nationale, projetant loin sa jambe, puis la ramenant, avant de refaire le même mouvement avec l'autre, passant et repassant devant la porte vitrée de son bureau, tout en soulevant et rabaissant son képi au rythme de ses jambes. Il envoya le couvre-chef jusque sur le porte manteau, façon boomerang, avant de se faire glisser jusqu'à son bureau, derrière lequel il disparu en mimant qu'il descendait des escaliers, puis les remontait. Pinçant son nez entre deux doigts, il projeta son autre bras en l'air le faisant onduler au-dessus de sa tête tout en se baissant sur ses jambes. Un sublime moonwalk le ramena au milieu de la pièce, où il entreprit de remuer des hanches tout en faisant passer deux doigts devant ses yeux... Il y était là ! Il était en 1971, et il twistait ! Tiens ? Est-ce qu'il savait encore twister ? Excellente question ! Il fallait qu'il vérifie ça ! Passant d'une jambe sur l'autre en vrillant son pied de manière frénétique, il constata que c'était comme la bicyclette, ça ne s'oubliait pas ! Il était entrain de remuer du fessier, les bras écartés, twistant comme jamais quand...

    - Hum ! Hum !
    Un râclement de gorge, sonore, se fit entendre derrière lui, et le força a se tourner face à la porte avec surprise. Garcia le contemplait avec un mélange d'amusement et de crainte. Furlan, sa cigarette se consummant toute seule sur le bord de ses lèvres, tenta de reprendre une contenance en toussotant légèrement.
    - Et bien, Garcia ! Vous n'aimez pas The Supremes ? demanda-t-il en s'empressant de rejoindre son bureau et d'écraser sa cigarette.
    - Ah si, si, Chef ! S'empressa de répondre l'autre de peur de subir les foudres de son lunatique supérieur.
    - Alors ?
    - Alors quoi, Chef ?
    - Qu'est-ce qui vous amène ici, sombre crétin ! S'emporta Furlan.
    - Oh... Ce "alors" là...
    - Vous en connaissez un autre ? Le coupa son supérieur avec hargne.
    - ... La salle d'interrogatoire est prête, Chef !
    - Très bien ! On en est où avec nos zuaves ?
    - Nulle part, Chef ! Ils sont toujours muets ! GianMarco a rejoint la Giolitti's Team, et la Giolitti sur talons à bien noté que ça allait pas, mais elle a pas posé de question. Et puis la Moretto's Team ne se cause toujours pas... Ils se boudent, je crois, chef... Annonça-t-il avec déception, comme s'il était sincérement touché par ce couple en pleine crise.
    - Non, sans blague, Garcia ? Et vous avez trouvé ça tout seul ? Mais quel inspecteur de choc vous faites ! C'est impressionnant ! Une nénette enceinte qui couche avec le père d'un de ses amis alors que son fiancé vient juste d'apprendre sa paternité ! Qui aurait cru qu'ils pouvaient se "bouder" ? Toutes mes félicitations, Garcia ! Vous irez loin !

    Hargneux ? Oui, il l'était ! Il n'avait pas apprécié de se faire surprendre en position de... heu... faiblesse ? Le ridicule ne tue pas, mais tout de même, il fallait qu'il se fasse respecter, et ce n'était pas en gigotant son popotin sous le nez de son adjoint qu'il allait garder son statut d'homme sérieux. Ce fut donc la mine sévère qu'il rejoignit la salle d'observation... Sur son passage ses "hommes" semblaient disparaitre derrière leur bureaux en empruntant des escaliers, d'autres se bouchaient le nez et faisaient une vague au-dessus de leurs têtes, mais Furlan n'y voyait là que le syndrômes des Supremes... Ils avaient dû entendre la musique et avaient envie de danser à présent, non ? Impossible qu'ils l'aient tous surpris entrain de se ridiculiser, hein ? Oui... Impossible !
    - AU BOULOT BANDE DE TÂCHES !! Hurla-t-il tout de même, pour la forme, avant de claquer la porte derrière lui, et de se diriger vers la vitre sans teint. Tentant de reprendre un peu de sa superbe, il se caressa la moustache tout en se perdant dans la contemplation de la salle d'attente. C'était affligeant d'observer ça ! On se serait cru au Musée Grevin ! Personne ne bougeait, personne ne parlait ! Les Spinelli partis, il ne restait plus qu'un coin de la salle occupée. Paolo, Sara, Dario et Karyn d'un côté, Nate un peu plus loin. Furlan ne tirerait rien de ça ! Les micros se révélaient une dépense inutile.
    - Bon ! lâcha-t-il brusquement. Garcia ! Allez me chercher le Sénateur Giolitti ! Je vous attends en salle d'interrogatoire. ajouta-t-il en quittant la pièce, laissant derrière lui un Garcia pour le moins surprit par cette nouvelle attitude. Pourquoi le commissaire n'allait-il pas chercher lui-même le sénateur ?

    - Sénateur Giolitti ? Garcia venait d'entrouvrir la porte, et sa voix hésitante tentait d'attirer l'attention du séduisant quadragénaire. Veuillez me suivre s'il vous plait... Il entrouvrit la porte un peu plus grand, et le temps que le sénateur le rejoigne, il s'enquit du bien être des autres occupants... Tout va bien ? Si vous avez besoin d'un café ou de quelque chose d'autre, il y a une machine à café au fond du couloir... Son ton était doux, un peu trop comparé à celui de Furlan, si bien que les "accusés" le contemplaient avec surprise... Il y a du déca, aussi ! ajouta-t-il dans un clin d'oeil a l'attention de Karyn. Doucement, pour ne surtout pas déranger, il referma la porte, puis dépassa Giolitti, et lui fit signe de le suivre dans un sourire. Il s'arrêta devant la porte de la salle d'interrogatoire, qu'il poussa doucement, puis laissa passer le sénateur. Il attendit le signal du commissaire, puis referma la porte, laissant les deux hommes en tête à tête.

    - Sénateur ! Furlan fit deux signes. 1/ il indiqua au Sénateur le siège en face du sien, l'incitant à s'y asseoir. 2/ Il donna son accord à Garcia qui referma la porte sur le passage de Giolitti. Désolé pour l'attente mais votre futur gendre avait vomi partout. Il a fallut faire un grand ménage. Furlan se laissa tomber dans son propre siège et sembla réfléchir un instant... Je dis votre futur gendre, mais j'avoue que je suis un peu perdu... C'est GianMarco ou Spinelli, l'amoureux de votre fille ? Je m'y perds avec tout ça ! C'est lequel des deux qui lui a offert ce superbe bracelet orné d'un solitaire ? Oui, Furlan était observateur, c'était son job, et il espérait secretement que Giolitti l'était aussi, et que ce dernier avait noté le bijou qui pendait du poignet de sa fille chérie. Pendant un moment, il garda le silence, se contentant de noter les réactions du Sénateur. Julian, il ne l'aimait pas. Tout Rome le savait, mais le commissaire avait eu peur que ce sentiment ait pu changer entre temps. Non, ce n'était pas le cas. Julian Spinelli... Souffla-t-il en secouant la tête d'un air résigné. Je suis aussi surpris que vous, sénateur, je n'aurais pas parié un copeck sur ces deux-là ! Votre fille mérite mieux que ce fornicateur de bas étages ! Doucement il ouvrit son dossier, et négligement laissa voler un feuillet jusque sous les yeux du Sénateur... Oups ! Pas fait exprès ! Tu parles, Charles ! Faisant semblant de réagir un peu trop lentement, Furlan lâcha un grognement, avant de prendre tout son temps pour ramener le cliché jusqu'à lui, et le ranger dans le dossier... Une photo de Julian devorant les lèvres d'une parfaite inconnue dans un club sélect de Rome. Oui, ce cliché datait quelque peu, mais Furlan était sûr qu'il produirait son petit effet sur le papa sur-protecteur. Non, mais regardez où cette histoire l'a entrainé ! Elle est soupçonnée de meurtre, quand même ! Furlan s'était avancé vers Giolitti, les yeux écarquillés comme si cette révélation le choquait autant que le sénateur lui-même. De vous à moi, Sénateur, je ne pense pas qu'elle soit capable d'une chose pareille ! Une jeune fille baptisée en l'archibasilique Saint Jean-de-Latran ne peut être qu'une bonne personne... Il s'en remettait pas de celle-là ! L'archibasilique, quoi ! La fieule du ministre de la Justice ne peut pas s'être laissée corrompre au point de se retrouver complice de l'assassinat d'un haut dignitaire du gouvernement de ce pays... Non ! Je me refuse à l'envisager ! Et mon cul ? C'est un maxi best-of McChicken ? Biensûr qu'il l'envisageait ! C'était même sa thèse favorite ! Mais vous savez ce qu'on dit ? L'Amour rend aveugle ! Il rend surtout très stupide ! Garcia -Bouc émissaire professionnel- Garcia me dit souvent qu'une jeune femme étant capable de se mettre toute une ville et deux familles à dos est une femme qui est capable de tout pour celui qu'elle aime... Et vous Sénateur ? Furlan posa ses deux mains à plat sur la table d'interrogatoire, ancrant son regard dans celui de Giolitti... Pensez-vous que votre fille serait capable de tout pour celui qu'elle aime ? Le regard du Sénateur en disait long... très long... Pauvre petite Sara amoureuse du mauvais gars !

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MessageSujet: Re: - Rendez-vous, vous êtes cernés ! Ahaha, j'ai toujours rêvé de dire ça - [Collectif]   - Rendez-vous, vous êtes cernés ! Ahaha, j'ai toujours rêvé de dire ça - [Collectif] EmptyMer 24 Juin - 5:16

    - Il va falloir m'aider, Sénateur ! Il va falloir m'aider à prouver l'innocence de votre fille, ou au moins lui trouver les circonstances atténuantes... ajouta-t-il après un moment de silence. Il ouvrit, de nouveau, l'épais dossier qu'il avait sous les yeux, et relu certaines informations. Je vois ici, que quelques minutes avant le drame, vous dansiez avec votre fille, puis que vous avez quitté la piste de danse, et que vous sembliez, je cite "contrarié". Pouvez-vous me faire part de ce qu'il a été dit, et qui a provoqué votre contrariété ? Sans lui laissez le temps de répondre, il fit glisser son doigt jusqu'à la ligne suivante. Après ça on ne trouve plus de traces de vous dans les témoignages, comme si... Pouf... vous aviez disparu... Mais n'est pas David Copperfield qui veut, donc j'aimerais que vous me fournissiez le détail, minute par minute de vos mouvements avant et après le drame. Avez-vous été témoin de la scène ? Il releva le nez de son dossier, et lança un regard faussement innocent au quadragénaire. Désolé de vous enquiquiner avec ça, Sénateur, mais c'est la procédure, je suis obligé de m'y plier ! Et mon popotin ? Frites et Sprite... et n'oubliez pas les sauces ! On ne vous a pas retrouvé quand nous sommes arrivés sur les lieux... Alors je me pose une question... Pourquoi n'avez-vous pas rejoins votre fille ? Votre femme ? Son air innocent toujours sur le visage, il frôlait de plus en plus la zone sensible du Sénateur, dévoilant petit à petit là où il souhaitait en venir. Voyez-vous, Sénateur Giolitti, je suis moi-même père de famille, j'ai une fille, qui doit avoir l'âge de la votre, peut être un peu plus jeune... D'ailleurs vous saviez que votre futur gendre lui avait prit sa virginité ? Et oui, il n'y a pas que votre fille qui se laisse corrompre par ce... Bref ! Si jamais je me retrouvais au milieu d'une salle où un sniper fou s'amuse a canarder tout ce qui bouge, je pense... Non, je suis sûr, que ma première réaction serait de protéger la prunelle de mes yeux, ou tout du moins de m'assurer de sa sécurité... Pas vous... C'est pour le moins déroutant comme comportement, vous en conviendrez n'est-ce pas ? Voilà ou il voulait en venir. Cet homme n'avait absolument pas cherché a rejoindre sa fille. Comme s'il n'en avait que faire qu'elle soit morte ou vive... Comme s'il savait à l'avance qu'elle s'en sortirait, qu'elle n'avait rien à craindre, que Sara n'était pas la cible... Je vous écoute, Sénateur. Qu'avez-vous à répondre à cela ?
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MessageSujet: Re: - Rendez-vous, vous êtes cernés ! Ahaha, j'ai toujours rêvé de dire ça - [Collectif]   - Rendez-vous, vous êtes cernés ! Ahaha, j'ai toujours rêvé de dire ça - [Collectif] EmptyMer 24 Juin - 19:00

    Qu'y avait il à dire, honnêtement ? Tout ceci ressemblait trop à un cauchemar, à un épisode de série policière qui aurait trop penché vers le drame pour qu'on puisse accepter d'y croire un seul instant. Et pourtant, pourtant c'était vrai. Tout était vrai, la mort de Giovanni, les policiers venus le chercher quelques minutes auparavant, cette salle d'attente, aussi glauque et silencieuse que la mort. Il se félicitait déjà intérieurement de savoir que cet interrogatoire allait être mené aujourd'hui, à cette heure. Il n'était pas Sénateur pour rien, quelqu'un avait eu la décence de le prévenir, une bonne connaissance, haut placée, très haut placée même. Après tout, ce n'était pas tous les jours qu'un Sénateur se retrouvait au Poste de Police, ne serait ce que pour être interroger. Certes, il restait un citoyen, comme les autres Romains, mais il avait plus à perdre qu'eux tous. Ainsi, il avait pu se préparer, mentalement, et éviter d'attirer l'attention sur lui. La presse n'avait pas débarqué, il n'y aurait donc aucun cliché de Paolo entouré par des officiers en uniforme dans la presse demain. Sans doute quelques lignes, et encore, un bon Saint Bernard prendait sans nul doute l'initiative d'occulter la présence de Paolo dans tous les articles. On ne lui avait pas passé les menottes, parce qu'il n'était pas coupable, ni même mis en état d'arrestation, et on l'avait également laissé venir jusqu'ici avec son propre véhicule, conduit par Fransesco, l'homme multi fonction du Clan Spinelli ! Bien sûr, il avait donné congé à son chauffeur, avec la Police, les choses ont tendance à traîner en longueur encore et encore, essentiellement parce que tous les gradés ont le même type de réaction, avec deux éventualités possibles. Soit ils s'applatissaient devant lui, comme si, soudainement, ils voulaient voir ce que ça faisait d'être une carpette ou qu'ils tenaient à s'assurer en personne que la tâche de café faîte la veille sur le sol avait bien été nettoyée entre temps. Ou alors, ils tentaient de jouer aux malins, de prétendre qu'il ne les impressionnait nullement, qu'il n'était plus que le citoyen Giolitti une fois les portes du Poste de Police franchis. Dans les deux cas, Paolo s'en trouvait exaspéré. Il ne voulait même pas se prononcer sur une quelconque préférence de sa part entre les deux cas de figure, l'un et l'autre s'attachant trop à son rang. Mais il était vrai que c'était en lui, comme une seconde peau dont il ne pourrait se défaire, quoi qu'il fasse, où qu'il soit. Il restait, reste et resterait le Sénateur Giolitti jusqu'à la fin de sa vie, et ce même s'il cessait d'occuper cette fonction. De plus, il était de ces hommes qui en imposent rien que par leur présence, effet qu'il ne recherchait pas plus que ça et dont il se satisfaisait assez au final. En même temps, il était habitué, cela se produisait avant même qu'il ne "scinde" la couronne sénatoriale ...

    Il était arrivé dans les premiers, et s'était de suite chargé de choisir un coin de la pièce, histoire de ne pas avoir à se retrouver du même côté que la famille Spinelli. Aujourd'hui plus que tout autre jour, il tenait à ne pas faire d'esclandre. Il avait beau être le principal rival de Giovanni, il restait avant tout un homme, un homme de coeur, et il ne tenait pas à enfoncer le couteau dans la plaie. Cela ne serait d'aucune utilité, et d'aucun humanisme qui plus est. Il se plongea dans la lecture de ses mails, sur son portable, très pratique la haute technologie pour ça, ça vous permet de rester relier au monde entier en permanence. Il s'informait des derniers événements au Sénat. C'était le grand chambardement là bas, cela l'avait toujours été, encore plus depuis le décés de Giovanni. Et il était désormais la figure emblématique ... Peu à peu, les autres convoqués arrivaient, et il acceuillait avec plus ou moin d'enthousiasme et de joie leur arrivée ... Sara, avec ... L'autre ... Dario, avec une jeune fille blonde qu'il ne connaissait pas, mais dont le visage lui rappelait vaguement une jeune femme, qui lui semblait bien être décédée ... Un jeune homme ... Sara s'installa auprès de lui, mais ne tourna pas les yeux vers lui, comme plongée dans son propre monde. Il ne demandait pas à ce qu'elle lui saute au cou, mais elle aurait au moins pu faire montre d'une quelconque affection. En même temps, jamais il ne l'avait appelé pour la rassurer, jamais il n'avait donné suite à ses message, vocaux et écrits. Il lui en voulait, oui. Et cela le chamboulait, c'était la première fois, à 45 ans passé. Il tentait du mieux possible de rester hermétique, à tout, y compris aux rapprochements physiques de Tosca et de Julian, mais ce n'était pas si évident que ça ... Et puis, il y avait ce flic, commissaire apparement, qui la ramenait dès qu'il entrait dans la pièce, pensant être pertinent avec ces petites remarques. Clairement à classer dans la Seconde Catégorie évoquée tout à l'heure ! Il en était même le parfait exemple !

    Au ballet des arrivés succéda le ballet des interrogatoire, alors que Paolo tentait d'analyser tout, mais il était encore étouffé par tous ses ressentiments, envers lui même, envers Sara, envers Julian, envers Giovanni aussi et surtout, pour pouvoir parvenir à un quelconque début d'analyse digne de ce nom. C'est pas très bien de tenir rigueur de quoi que ce soit à un mort, oui, mais c'est plus simple que de s'en prendre autant qu'on le devrait à soi même ! Cela avait au moins ce mérite là ! Il ne bronchait pas, pas même aux sarcasmes du policier, parce que ce serait lui donner raison, ce qui était tout à fait le contraire de son voeu. Peu après que Sara fut ressortie de la salle d'interrogatoire, le banc Spinelli décolla, et il tenta d'effacer de sa mémoire ce baiser volé, fugace et éphémère mais bel et bien réel mais cela lui semblait au delà de ses forces. Qu'elle en profitent ces souris, le chat a un petit coup de mou ... Plus vite qu'il ne le pensait, ce fut enfin son tour. L'adjoint, Garcia, quelque chose comme ça, vint vers lui et le pria de le suivre. Il se leva, de toute sa hauteur et son charisme, et s'exécuta.
    En revanche, arrivé face au Lieutnant, Capitaine, peu importait son grade, il leur manquait délibérément de respect, ne serait ce que moral, pour que Paolo cherche à faire quelque effort que ce soit pour tenir compte de son grade, il cessa de sourire, et ce avant même d'entrer dans la salle. Ce n'était pas pour Garcia, juste pour ce Furlan ... Il s'assit et fixa son interlocuteur droit dans les yeux. Tenté de lui faire le même coup qu'aux autres ne coutait rien après tout. Il parait que le regard de Paolo vous trouble ... Peut être bien que oui, peut être bien que non.

    Il resta totalement neutre, insensible, comme figé, comme s'il n'était qu'une statue, et ce même s'il devait reconnaître que Furlan tenait encore la forme malgré les nombreux interrogatoires qu'il avait déjà mené. Ce dernier attaquait direct, tentant sûrement d'obtenir une réaction de sa part, peine perdue. Si Paolo arrivait à tenir le coup face aux attaques verbales et en règle de feu Giovanni, ce n'était pas un vulgaire policier qui allait parvenir à l'abattre ! Il baissa cependant le regard lorsque la feuille vola "négligement" jusque lui, l'empêchant même de tomber à terre. Il réagit au quart de tour pour empêcher la chute, seule preuve depuis qu'il était assis qu'une vie habitait son corps. Bien sûr, le cliché le révulsa, mais il n'en laissa rien paraître, parce que, après tout, il s'attendait à tout venant d'un Spinelli, il avait eu le temps de s'entraîner à pareil acte avec Giovanni. Oui, il s'attendait à tout de la part d'un Spinelli, et pensait avoir raison, sauf lorsqu'il avait appris pour Julian et Sara. Celle là, elle lui restait encore à travers la gorge ! Furlan sembla prompt et fier de lui prouver qu'il en savait long sur Paolo et sur sa famille, particulièrement sur Sara. Oui, mais en même temps, même le plus bleu des flics pouvait avoir accès à ces infos, non ? Elles ne relevaient nullement d'un quelconque secret ! Cependant, la dernière phrase de Furlan le toucha, et l'éclat qui se ternit dans ses yeux vint entailler légèrement l'armure qu'il semblait avoir enfiler ... Enfin, il le laissait parler, enfin ...


    Vous avez raison, l'Amour rend aveugle, ce n'est pas à moi qu'il faut affirmer cela, sinon, il y aurait longtemps que la mère de Sara et moi ne serions plus ensemble !

    Disons que je pense que Sara serait effectivement prête à beaucoup de choses pour Julian. Cependant, je sais aussi que ma fille est une personne censée, j'espère au moins que l'éducation que je lui ai donné lui ai permis de l'être ... Soyez plus clair voulez vous ... Si votre question est : "Pensez vous que Sara a tué Giovanni Spinelli ?", ma réponse est non.
    Quant au cliché dévoilant Julian en charmante compagnie, rien n'en indique la date. Et je ne vois pas ce qu'il y a de mal à profiter de sa jeunesse. Je l'ai fait, en mon temps ... Mais je suis sûr que vous savez déjà tout ça !


    Mais visiblement, Furlan s'entêtait. Qu'il agisse à son grès, Paolo n'allait pas se battre, cela n'en vallait pas la peine. Pas contre lui en tout cas. Si Sara venait à être plus hautement menacé, il interviendrait. Ou peut être pas tout de suite, attendre quelques temps, ça lui fera un peu les pieds ! Et voilà que Furlan repartait sur sa lancée, visiblement, impossible de l'arrêter celui là ! Y avait il le bouton Stop sur celui là, ou était il en option ?! Il esquissa un léger sourire. Voilà que l'on déviait sur la fameuse soirée, sur ce qu'avait fait Paolo ...

    Excusez moi, mais vous m'envoyez étonné ! Je ne savais pas que j'allais être interroger sur les relations familales que j'entretiens avec ma fille ! Voilà un joli glissement !

    Cependant, la suite du propos de Furlan acheva le petit sourire naissant de Paolo, et la froideur la plus ... froide, se lut dans ses yeux. On aurait dit qu'on avait remplacé ses iris par deux petits cailloux noirs, ramassés sur les plages près de Pompëi, d'un noir goudron. Touché ! Furlan cachait bien son jeu ou était ce juste là du pot monstre ? Maintenant qu'il y réfléchissait, peut être celui ci était il, comme lui, cocu, ceci expliquerait alors cela ! Parce qu'il était clairement impossible qu'il y ai à Rome un bon Commissaire ... Sinon, ça se saurait ... Ce ne pouvait donc être que de la chance, rien de plus, impossible. Paolo prit une respiration, afin de respirer, en premier lieu, ce qui était une bonne idée, puis pour éviter aux mots orduriers qui lui venaient à la bouche d'en sortir.

    J'étais sorti dehors Commissaire. Ce genre de réception vous fait vite manquer d'air frais, mais vous le sauriez peut être si vous y étiez convié, cela ne doit donc pas être le cas.
    J'ai entendu les coups de feu, comme tous j'imagine, mais lorsque j'ai voulu rentrer dans la salle, l'un de mes conseillers m'en a empêché. J'étais à l'arrière du bâtiment, il est donc normal que personne ne m'ai vu ni entendu.
    Je l'avais croisé en sortant, il m'a suivi, professionnel jusqu'au bout des ongles, voulant sans doute s'assurer que mon brusque changement d'humeur n'avait pas de rapport avec un soucis Sénatorial.

    Quant à savoir pourquoi je n'ai pas plus insisté ... Personne ne peut prétendre savoir à l'avance comment il réagira dans ce genre de situation. Olivia ne risquait rien, elle représenterait une trop grosse perte pour tout ce que la ville compte en beau parti aisé ... Et Dario n'était pas loin de Sara. J'ai une totale confiance en lui, je sais que jamais il ne l'aurait laissé seule, jamais.
    Je ne suis rentré qu'au petit matin chez moi, enfermé dans mon Bureau, au Sénat. Sara était en vie, sinon, la radio et les médias se seraient déjà emparer de l'info. Vous imaginez, la mort de Sara Tosca Giolitti !

    En tant que Sénateur, je dois faire passer mes sentiments familiaux au second plan. Le Sénat avait besoin d'un Sénateur en vie. Rentré de nouveau m'aurait exposé à un trop grand risque. J'ai des devoirs envers le peuple, mais peut être dans votre profession, cette partie passe à la trappe ...
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Ave Osservatore
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MessageSujet: Re: - Rendez-vous, vous êtes cernés ! Ahaha, j'ai toujours rêvé de dire ça - [Collectif]   - Rendez-vous, vous êtes cernés ! Ahaha, j'ai toujours rêvé de dire ça - [Collectif] EmptyJeu 25 Juin - 3:16


    Tout ce déroulait comme prévu ! Furlan menait a bien son interrogatoire, se dirigeant lentement, mais surement vers le point d'impact. Toute sa mise en scène tournait autour de Sara, car il savait que personne d'autre n'importait aux yeux du sénateur. Sa femme ? Ce n'était pas vraiment son point faible aux vues de ce qu'il laissait devenir publique dans la Presse à scandales. Olivia Giolitti était une Mante Religieuse dont Paolo Giolitti avait été la victime. Il le savait, et l'acceptait, alors pas la peine d'espérer tenir là une corde sensible. Non, le véritable talon d'Achille du quadragénaire était sa fille. Tout le monde le savait et Furlan le premier ! Combien de fois était-il venu rechercher sa fifille au Poste et avait tapissé de Tippex son casier judiciaire ? Elle était ce qu'il avait de plus cher, et il ferait tout pour la protéger. Il avait vu juste ! A peine lui avait-il demandé ce que, selon lui, sa fille était capable de faire par amour, que l'armure du haut dignitaire sembla se fissurer quelque peu, et que son regard brilla d'un éclat que Furlan ne lui avait pas encore vu. Il s'empressa de prendre la défense de son héritière, prétendant que l'éducation qu'elle avait reçu en faisait quelqu'un de censé... Huum, si elle l'avait vraiment été, elle ne se serait pas mise en ménage avec un serial fucker... Mais soit ! Le commissaire ferma les yeux un instant, serein, tandis que l'homme poursuivait sa diatribe, prétextant que non, Sara n'était pas capable de tuer Giovanni Spinelli, et que cette photo de Julian ne prouvait rien, à part une jeunesse mouvementée... Soit ! Furlan ne se laissa pas déstabiliser par le ton quelque peu condescendant du Sénateur, ni par ses dires. Pourquoi l'aurait-il fait ? Tout ceci était d'un prévisible... Tssss... Réellement affligeant lorsqu'on y pense ! Angelo Furlan tendait les mailles d'un filet dans lequel Paolo Giolitti venait plonger la tête la première ! A quoi pensait le Sénateur ? Que Furlan s'attendait à ce qu'il lui réponde, l'oeil pétillant de rancoeur "Ouiiiii ! C'est elle ! Cette petite conne à fait le coup ! Idiote petite sotte qui se prendre pour Bonnie depuis qu'elle a trouvé son Clyde !!!" ? Certainement pas ! Tout père digne de ce nom se serait empressé de protèger sa fille comme venait de le faire Paolo. C'était juste ce que Furlan attendait de lui, afin de pouvoir reprendre sur le ton de "Protègeons-la, vous et moi !".

    Il enchaina donc sur sa lancée, en profitant de l'occasion pour lui demander les raisons de son départ précipité de la piste de danse. Giolitti ne lui répondit pas, mais tenta de le remettre à sa place en affichant un petit sourire condescendant. Il le prenait certainement pour un imbécile qui se focalisait sur des détails sans réelles importances, alors que tout le talent de Furlan résidait là : Amener l'interrogatoire vers l'épicentre du séisme sans que l'interogé ne s'en aperçoive. Le Sénateur venait de s'en apercevoir, et son sourire dégringolait de son visage à mesure que le commissaire posait les esquisses de sa complexe architecture : "Où étiez-vous lorsque votre fille se trouvait sous le feu des balles ?"... Il était trop tard pour Giolitti, les mailles du filet s'étaient refermées sur lui. Il lui fallait répondre de cette accusation à peine voilée. Furlan l'écouta patiemment, notant les quelques informations qu'il récoltait. Le Sénateur se trouvait donc à l'arrière du bâtiment avec un de ses conseillers. Il allait lui falloir le nom de ce dernier afin de pouvoir recouper les dires de l'homme. Il avait entendu le coup de feu, mais son conseiller l'avait empêché de re-rentrer. Soit, c'était crédible. Le reste, par contre, sembla plus confus. Il avouait ne pas se faire de soucis pour sa femme, et ça, Furlan était à même de le comprendre, par contre, pour Sara tout cela lui semblait bien suréaliste. La confier à Dario ? Et puis quoi encore ? Il était rentré au petit matin chez lui avant de rejoindre le Sénat ? Cela faisait un trou de plus de 6h dans son emploi du temps. Qu'avait-il fait durant tout ce temps ? Et puis cette histoire de devoir envers le peuple... Tssss...

    - Excusez-moi Sénateur... l'interrompit Furlan, tapotant sa lèvre inférieure de la pointe de son stylo avec l'air de celui en pleine réflexion... Vous dites que vous ne pouviez pas rentrer dans la salle au risque de mettre la vie d'un Sénateur, et donc ici la votre, en péril, car vous faite passer les intérets du Sénat avant ceux de votre famille... N'est-ce pas ? Il attendit que Giolitti hoche la tête pour poursuivre. Cela signifie donc que vous jugiez qu'il était risqué d'être à l'intérieur, que vous pouviez être touché ou même tué par une balle, perdue ou non, n'est-ce pas ? En sommes, c'est plutot logique, me direz-vous, lorsqu'on entend un coup de feu on pense immédiatement "Danger" ! Vous avez raison... Donc, cela nous amène à la conclusion que vous saviez votre fille en danger dans cette salle, mais que vous avez choisi de prendre la fuite, car un sénateur en vie vaut mieux qu'un sénateur mort... Il leva les yeux au plafond, toujours dans une profonde réflexion. En gros, s'exclama-t-il brusquement, vous avez sacrifié la vie de votre fille au profit de la votre ! Frulan venait de ramener son visage à hauteur de celui du Sénateur, le scrutant du regard. Excusez-moi, Sénateur, mais je crois pas une seconde à toute cette chianli ! Tout père qui se respecte, qu'il soit Sénateur, Commissaire ou simple balayeur, serait entré dans cette salle de putain d'bal pour sortir son enfant de toute cette merde ! Pas un homme sur Terre n'aurait pensé à son job ne serait-ce que 15 secondes ! Le ton montait, Furlan s'énervait, il ne pouvait plus contenir les jurons qui étaient si naturels chez lui... Dans ces instants là, vous dites que personne ne sait comment il réagirait, et bien laissez-moi vous dire que ma longue expérience m'a prouvé qu'un père réagit toujours de la même façon ! Il sacrifie sa vie au profit de celle de ses mômes ! Surtout dans votre cas ! Votre fille est votre trésor ! Vous la couvez ! Vous êtes son père et sa mère à la fois ! Alors arrêtez avec vos salades et votre foutu Sénat à la con ! Quand les miches de vot' gosse sont menacées par un fou furieux, croyez-moi que l'Sénat c'est la dernière chose à laquelle vous pensez ! Le commissaire était debout, les deux mains a plat sur l'acier froid de la table d'interrogatoire, le buste fléchis, ses yeux tels des billes noires d'agressivité, vrillant ceux du Sénateur.

    Il fallait qu'il reprenne ses esprits, qu'il se recentre sur l'interrogatoire en lui-même. Ce n'était pas facile, car entre Dante Spinelli qui s'envoyait en l'air pendant que son gosse tentait de ramener le vieux à la vie, et Paolo Giolitti qui préférait sauver sa peau plutot que celle de sa fille parce que le Sénat avait besoin de lui, Furlan se disait que finalement, le couple maudit avait de la chance de ne pas avoir viré totalement maboule avec des géniteurs pareils ! Certes, Angelo Furlan n'était pas le père modèle par excellence, mais comparé à ces deux zinzins là, il passait pour un papa ours !
    - Maintenant va falloir jouer franc-jeu avec moi, Sénateur. Ajouta-t-il après avoir retrouvé son calme. Vous avez beau avoir confiance en Dario GianMarco, rien ne prouvait que ce n'était pas lui ou votre fille qui avait été tué ! Votre discours laisse entendre que non seulement vous saviez que ce n'était pas eux les victimes, mais qu'en plus vous étiez tellement assuré qu'ils ne le seraient pas, que vous avez laissé votre fille entre les mains d'un type qui vomi ses tripes dès qu'il entend le mot "sang" ! Touché-coulé, Giolitti ! Avouez que cette attitude est pour le moins suspecte. Comment pouviez vous être aussi confiant si vous ne saviez pas que Spinelli Senior serait la cible ? Votre haine farouche envers Giovanni faisait déjà de vous un suspect idéal, mais avec tout ce cirque en plus, vous détrônez presque Julian Spinelli de le premier rôle de "Qui veut la peau de Roger Rabbit ?"... Une cigarette ! Il lui aurait fallut une cigarette ! Mais si c'était pour qu'après Paolo aille signaler au ministre de la justice que Furlan fumait en salle d'interrogatoire, valait mieux pas ! Sans oubliez le fait qu'entre le moment de la mort, au environ de 23h le premier juin, et l'instant où vous êtes rentré chez vous, aux alentours de 6h du matin le deux juin, il y a un un trou, que dis-je, un gouffre dans votre emploi du temps ! Où étiez-vous, Sénateur ? Et pourquoi n'avez-vous répondu à aucun des coups de fils angoissés de votre fille ? Il releva les yeux vers Paolo. Oh ? Aurais-je oublié de préciser que vos téléphones étaient sur écoute ? Et bien maintenant vous le savez ! Oui, c'était une des actions premières du commissaire ! il avait foutu tout le monde sur écoute ! Zou ! Peut être que le révéler représentait une erreur aux yeux des autres, mais Furlan, après des heures d'écoute, savait qu'il n'aurait rien a tirer de tout ça. Paolo ne parlait pas au téléphone, ou très peu... Vous êtes rentré chez vous avec Dario GianMarco, si je ne me trompe... Et je ne me trompe pas. Etrange, pour quelqu'un qui lui avait confié sa fille. Saviez-vous qu'a ce moment-là votre Sara errait dans les rues de Rome en voiture ? Il marqua une pause, puis ajouta : Vous me posez problème, Sénateur. Je ne sais pas quoi penser de vous. Vous êtes un épais brouillard, une solution insoluble. Mais une chose est sûre, si vous ne vous expliquez pas maintenant, alors vous serez inculpé d'ici peu.

    Furlan laissa le Sénateur répondre à ses dernières accusations, et quand il devint évident qu'il ne tirerait plus rien de cet homme, le commissaire se leva, et, prenant tout son temps pour y arriver, il rejoignit la porte qu'il ouvrit rapidement.
    - Je ne vous retiens pas plus longtemps sénateur... Inutile de vous dire de ne pas quitter la ville, vous êtes tellement dévoué au Sénat que je sais que jamais, Ô grand jamais vous ne vous éloigneriez de notre si belle cité éternelle... Aurevoir Sénateur...

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