| |
|
Le Champ de Mars était un pâturage romain qui appartenait aux Tarquins et qui devint la propriété de l'État après leur expulsion. C'était un peu le parc et le lieu de loisirs des Romains. C'est là que les cendres de Jules César furent versées par des esclaves après son assassinat. Le Champ de Mars servait aux évolutions militaires et à divers autres usages : c'est là qu'on tenait les assemblées du peuple, qu'on élisait les magistrats, et que la jeunesse s'exerçait à la lutte, à lancer le javelot et le disque, à conduire les chars, etc. Aujourd'hui, si l'architecture est totalement différente, et bien loin du vert pâturage, on peut, si on prête l'oeil, retrouver la trace de son ancienne utilisation. La Piazza Navona par exemple est construite sur les ruines du stade de Domitien (Ier siècle), dont elle conserve la forme exacte. Elle est, par son décor architectural — fontaine des Quatre Fleuves du Bernin, église de Sant'Agnese in Agone de Francesco Borromini — l'un des plus beaux ensembles baroques de Rome. C'est dans ce Rione qu'on trouve aussi la Piazza del Popolo et son obélisque égyptien, et la Piazza di Spagna, et ses escaliers fleuris. |
| | |
|
Colonna, c'est un peu un Rione très tranquille, typique, avec ses églises à tous les coins de rues, ses immeubles à cinq étages dont les façades blanches ont depuis longtemps virées au gris à cause de la pollution. Mais on s'obstine quand même à étendre le linge aux fenêtres, c'est de l'ordre de la tradition ancestrale, si tu ne la respectes pas que Dieu, dans son infinie bonté, te foudroie sur le champs, et te maudisse sur dix-huit générations. Le Rione tient son nom de la Piazza Colonna, où trône la Colonne de Marc-Aurèle haute de 30 mètres. Elle était déjà là en 192 ap J.C. Ça donne le tournis. Elle fait face au palais Chigi, siège de la présidence du Conseil des ministres italien. Cet ancien palais familial abrite désormais un appartement privé mit à disposition du Président du Conseil. Lorsque celui-ci est jugé "en danger", alors il y séjourne sous bonne garde. Mais bon, Dieu seul sait ce qu'il s'y passe, dans cet appartement, hein Silvio ? |
| | |
|
Comme c'était d'usage à Rome, les grandes familles possédaient des terrains proches, en superficies, de véritables petits bourgs avec grandes demeures et dépendances. Et comme c'était d'usage à Rome, ces grandes familles, venant à manquer de liquidité et de prestige, se retrouvèrent à devoir vendre leurs terrains à la municipalité. C'est comme ça que naquirent les deux zones résidentielles voisines, de Ludovisi et de Sallustiano. Ludovisi appartenait au prince de Piombino vendit la vaste villa à l'état en 1886. Et en 1887, ce furent les familles de Lucullus et de Salluste qui vendirent les terres qui leurs appartenaient depuis l'antiquité. Aujourd'hui, il s'agit donc de zones résidentielles pittoresques et très vertes. L'historien Salluste y avait ses jardins, et la pierre n'a pas réussi à déloger la végétation. Des arbustes poussent en pleine rue, l'ocre des murs rivalise avec le vert de cette végétation tenace. D'ailleurs, au centre de la Piazza Sallustiano, on trouve encore des vestiges du pavillon de ses Jardins. Il est bien difficile de circuler dans ces ruelles sans tomber sur une ruine, un vestige quelconque venu tout droit de l'antiquité, à tous les coins de rues. Mais n'est-ce pas typique de Rome ? |
0 discussioni con 0 notizie
| | |
|
Trevi. Rien que le nom fait rêver chaque touriste un peu romantique, revoyant immédiatement une scène qui aura achevé de la rendre célèbre, cette scène de La Dolce Vita, de Federico Fellini, lorsque Anita Ekberg prend son bain dans la fontaine en robe du soir, sous les yeux de Marcello Mastroianni. Mais Trevi, avant d'être une toute petite piazza littéralement bouffée par une fontaine tellement monumentale qu'elle en devient grotesque, c'est avant tout un Rione. Un Rione qui ne connait pas le calme, parce qu'outre le vacarme de cette eau tombant en cascade de jour comme de nuit, s'ajoute les piaillements des touristes luttant pour s'approcher au plus près, se faire photographier limite les pieds dans l'eau. Ce sont, aussi, des venelles étroites, paradis des trattoria, restaurants prétendument "traditionnels", et des vendeurs de souvenirs prétendument "chics". C'est une succession de piazza où le touriste se perd, se retrouve, et se reperds, et où le romain, chemise ouverte, propose un coup de main totalement innocent, pour peu que vous soyez un peu jolie et beaucoup perdue. Il vous perdra davantage, mais qu'importe, Trevi mérite qu'on s'y perde, foi de romaine ! |
0 discussioni con 0 notizie
| |
| |