Je te préviens Moretto, essaie même pas de me faire la morale ! {PV Raffaele

Je te préviens Moretto, essaie même pas de me faire la morale ! {PV Raffaele Icnekb10

On n'apprend pas à connaître le coeur d'un frère
Quand on n'a pas fait appel à lui dans la misère ...

Victoria Secunda

Sérieusement, son portable l'avait bien échappé bel ce matin ! Pourquoi ? Simplement parce qu'il avait eu la mauvaise idée, la très mauvaise idée de se mettre à sonner à pas d'heure ! En fait, si, il y avait bien une heure lorsqu'il avait sonné, mais c'était tôt, trop tôt pour la jeune femme. Ah ouais, 11 h, c'est réellement trop tôt ? Et ho, vous êtes qui pour la juger, Cazzo ?! Elle avait besoin de sommeil, Ok ?! Parce qu'elle était enceinte et que c'était hyper crevant, plus qu'on ne pouvait l'imaginer, d'attendre un enfant, et même deux dans son cas ... Parce qu'elle avait bossé au Frutta le soir, et n'avait accepté de renter chez elle qu'à deux heures du mat', pas avant, alors même que tout le monde avait essayé de la raisonner et de la mettre à la porte, plus ou moins discrètement d'ailleurs, dès 10 heures. C'était qu'elle était têtue la demoiselle, et il était hors de questions pour elle qu'elle se taille sous prétexte qu'elle avait pris des kilos, qu'elle avait dû renouveler toute sa garde robe ou presque parce qu'elle avait pris de la poitrine et du tour de taille ! Nan mais, être enceinte, ça vous coupait ni les jambes, ni les bras, et pas plus la langue non plus, alors elle estimait qu'elle pouvait tout à fait aller bosser sans que cela ne soit trop dur à gérer, nan mais ho ! Seul soucis, c'était qu'une fois arrivée chez elle, elle avait tout, sauf envie de dormir. Elle avait lâché son sac et ses clefs sur le canapé et s'y était affalée, avant d'allumer la TV, de régler le son assez bas histoire de pas réveiller Janaly qui dormait sûrement à poings fermés, comme un bébé. Enfin, à vrai dire, Karyn ne savait même pas si sa meilleure amie, et accessoirement coloc', était là ou pas ce soir. Après tout, elle, elle était encore en couple avec l'homme de sa vie et elle restait désespérement pas privée de la couche de son homme. A cette pensée, la jeune femme avait fermé les yeux quelques instants, penchée la tête en arrière et avait expiré longuement. Pourquoi ? Parce qu'elle mentirait si elle affirmait n'avoir pas découché depuis longtemps. Elle avait beau plus être autant qu'avant dans son assiette, cela ne l'empêchait pas d'aller dormir chez Sara, lorsqu'elles avaient trop fêté quelque chose (tout et n'importe quoi dans leur cas), ou à Naples, dans la Villa familiale, histoire de prendre quelques jours de pause bien méritée. Et puis ... Et puis, récemment, très même, elle avait couché avec Nate. Ouais, couché ... Vous savez ce que ça veut dire tout de même, elle avait pas besoin de vous faire un dessin, hein ? Elle ne s'était pas contentée de dormir dans son lit, ni même dans ses bras, elle avait fait l'amour avec lui, de la plus tendre et sensuelle manière qu'il soit, parce qu'elle l'aimait, parce qu'il l'aimait, parce qu'ils étaient tout autant en manque tous les deux et qu'ils le voulaient autant tous les deux. Elle avait été tirée de ses pensées par les images à l télé ... Cazzo, c'était quoi ce film ?!!! Beurk, elle changea bien vite ! Le Parfum !! Argl, c'était bien un film qu'elle n'était pas mécontente de s'abstenir de regarder ! A la place de cela, elle préféra zappée, tomba sur l'une des chaînes enfants, où on voyait seulement des vieux dessins animés de lorsqu'elle était petite. Croyez le ou non, mais elle resta sur cette chaîne, se remémorant sa prime jeunesse, pendant au moins 2 heures, voire même plus. Lorsqu'elle se décida enfin à rejoindre son lit, il était presque 5 heures, et à des centaines de kilomètres de là, Paris s'éveillait, oh yeah !

Et il fallait que son téléphone sonne ! Elle s'était abstenue de l'envoyer valdinguer contre le mur en face uniquement parce qu'elle le loupa lorsqu'elle le chercha sur sa table de nuit, en tâtonnant à grand coup de main. Vlan ! Et vas y que je te fasses tout tomber ! Finalement, la sonnerie s'était arrêtée, et elle avait décidé de replonger la tête sous l'oreiller, lorsque, cette fois ci, elle se réveilla brusquement, soudainement consciente de l'heure supra avancée qu'il devait être. Elle se leva d'un bond et, comme presque chaque matin, elle fila aux toilettes, histoire de se libérer de cette nausée qui, d'un moment à l'autre, allait prendre plus d'ampleur. Faîtes des enfants qu'ils disaient dans les années 50 et 60 ! Tu parles, tu vomissais plusieurs fois par jour, tu te ruais sans arrêt sur le frigo pour le dévaliser, tu devenais presque une junkie en manque dès qu'il n'y avait plus ni sucrerie ni chocolat dans tes placards et te mettait à presque braquer toute ta Résidence et en plus de ça, tu te mettais à avoir des hauts le coeur dès que tu sentais certaines odeurs et, pire que tout, tu voulais te faire des hommes que tu n'aurais même pas regardé en temps normal. Et alors, comble du comble, tu te mettais à fantasmer éveillée, à te taper des rêves éroticoporno sur ton ex !! Elle était revenue dans sa chambre, vidée de ce qui devait être vidé, raffraîchie par une bonne douche aussi. Elle avait alors seulement à cet instant là deignée jeter un oeil à son téléphone. Un message de sa messagerie vocale l'informant qu'une délicate intention lui avait été adressée. Elle composa le numéro qu'il fallait et entendit alors la voix de l'une des secrétaires bossant pour Noteglia Italia, l'informant que le Jet de l'Empire était indisponible aujourd'hui, au cas où il prendrait l'envie à Karyn sur un coup de tête de le réquisissionner pour voyager ça et là. Elle avait froncé les sourcils, avait rappelé la secrétaire, en se mâchant frénétiquement un ongle qui se rebellait. La secrétaire n'en savait pas plus qu'elle, hormis que le retour du Jet était prévue en fin d'après midi, début de soirée ... Ok ...

C'était d'ailleurs la raison pour laquelle, alors qu'il était maintenant 17 h 49 pour être précis, que la jeune femme attendait assise dans le hall de l'aéroport, une revue féminine dans la main, habillée d'une jupe style déesse antique, légèrement moins ample tout de même que toutes celles que l'on voyait sur les gravures. Elle était curieuse, que voulez vous ! Nan mais ça devait être quelqu'un d'important pour qu'on ne sache même pas qui avait affreité le Jet, ou alors, c'était une sacrée tête en l'air, du genre de son père, qui oubliait une fois sur deux de demander le Jet lorsqu'il arrivait dans le coin et qui se devait alors de patienter pendant des heures avant qu'il n'arrive ! Une des hôtesses d'acceuil va alors la trouver, l'informant que le Jet venait de se poser. D'un bond ou presque, Karyn se leva et marcha jusqu'à la porte de débarquement. Il aurait fallu la voir, on aurait dit une déesse grecque, sauf qu'elle était drôlement enceinte !
Dès qu'elle le vit, elle courut vers lui, se moquant bien de savoir si à son âge, ça se faisait pas, si c'était super d'agir ainsi en plein aéroport et encore plus si son frère était d'accord ou pas !

(voir la fiche de mon prédéf').

Nuit. Noir. Tout autour était noir. Seule la TV illuminait le territoire de la chambre aux fenêtres fermées. Raff' était là, assis devant l'écran, à bailler et à boire (bière). Parfois il détachait ses yeux de l'écran pour voir quel heure était-il. L'homme était mécontent. Et bien plus que ça.
Enfin, voila un bruit de pas. Raffaelo ne s'était même pas retourné quand une jeune femme (peau blanche, cheveux blond et rouge à lèvres mate) entra dans la chambre. Il ne l'écoutait même pas. Quoi que, à vrai dire; il avait fermé les yeux, imaginant sa Sonia se tenir devant lui. Il s'imaginait le corps de la jeune femme en détailles, commençant par ses menton, puis ses bras, puis ses boucles d'oreilles.... Mais c'est une toute autre histoire, celle-là. Je vais vous la raconter.

Raff' marchait avec Tom (à voir ici), cote à cote, dans le silence. Tous les deux fumaient en regardant les vitrines des shops autour. Il faut remarquer que Tom était la seule personne avec qui Raff' pouvait passer le temps sans adresser la parole, et ça pendant des heures, et sans aucune gène. Chacun d'eux pouvait penser à quoi bon lui semblait sans se soucier de la présence de l'autre.

-j'voudrais bien gagner beaucoup d'argent, - dit Tom soudainement. Et il s'arrêta net.

Raffaelo fut aussi contraint de s'arrêter. Il fronça les sourcils et puis demanda, d'un ton plutôt amusé.

- Pourquoi faire?
- Bah pour acheter des diamants. Ça plaît aux fille.
- Il n'y a pas que les diamants qui plaisent aux filles.
- Mais c'est l'essentiel.

Tom s'approcha de la vitrine et y pointa le doigt.

- T'aimes bien les boucles d'oreilles? Ouais, celles-là?
- Pas mal...
- C'est tout?
- Que veux -tu que j't'dise d'autre? Ch'uis pas une femme pour admirer ces bijoux...
- Tu veux pas les offrir à Sonia?
- Pardon?
- je repete ce que je viens de dire spécialement pour toi: Tu veux pas les offrir à Sonia?
- Mais pourquoi faire?

Le jeune gars fit trois pas en arrière (au cas ou).

- Non, mais t'es idiot ou quoi?! J't'explique la dernière fois: les femmes aiment les bijoux. Ma mère - si tu l'as pas remarqué depuis tout ce temps - est une femme. Et, donc, si tu lui offre ces boucles d'oreilles, elle t'aimera encore plus.

Je vous raconte pas la suite, mais il est évident que Raffaelo avait acheté ces boucles d'oreilles... De même que je ne vais plus vous raconter la dispute entre Sonia Et Raff'. Cela n'avait rien d'anormal, comme toutes les disputes entre les jeunes gens avec des tasses de thé cassées et des cris qui font réveiller les voisins. Sauf que dans ce cas là l'homme fut obliger de partir.

Bref.

*Je verrais ça au moment voulu... PLus calme, j'aurais le temps de réfléchir avant de lui balancer toutes mes protestations dans la figure... Dommage qu'il est interdit de fumer dans l'avion... Ils n'auraient pas du défendre cela...*

- *Me fait penser qu'il faudrait retourner à Londres un de ces jours pour recuperer mon pull rouge... *

Oops, la!

- Chérie... ma belle... p'tit bouffon... on nous regarde...

- Dit donc, Karyn, la manie de bouffer les bonbons sous les draps la nuit t'a drôlement arrondie!

On n'apprend pas à connaître le coeur d'un frère
Quand on n'a pas fait appel à lui dans la misère ...

Victoria Secunda

Raffaele Moretto ... Son grand frère, ou pour être précis, l'un de ses trois grands frères, ou pour encore être plus précis - mais là, c'est coupé les cheveux en quatre sérieux ... - sur les liens familiaux qui les unissaient, l'un de ses trois demi frères. Tous étaient plus âgés qu'elle, tous étaient des géants à côté d'elle qui n'avait pourtant rien d'une naine et tous l'adoraient. En même temps, comment pouvait il en être autrement ?! Depuis son plus jeune âge, Karyn avait été leur petite soeur à eux tous seuls, leur petite princesse aussi. Il avait toujours été hors de question que quelqu'un puisse faire du mal à la jeune femme, soit parce que ses frères cassaient les deux bras et les deux jambes de celui qui aurait tenté pareille folie avant même que ce dernier n'ai le temps de commettre son forfait, soit parce qu'ils lui tombaient dessus dès qu'ils avaient vent de l'affaire. Le fait était que Karyn se savait en position de force, qu'elle était tout à fait confiance d'avoir à peine à claquer des doigts pour que ses frères fassent ce qu'elle voulait qu'ils fassent. Certaines auraient pu abuser de pareil fait, pas elle, tout simplement parce que ce n'était pas son genre, pas du tout même et aussi parce qu'elle trouvait ça toujours plus amusant de les voir pester parce qu'elle avait oublié de leur dire qu'on avait osé s'en prendre à elle. Ils étaient si mignons lorsqu'ils se mettaient en colère, tout du moins, qu'ils essayaient, parce qu'il fallait bien dire les choses comme elles étaient, il leur était impossible de se fâcher contre elle, et lorsqu'ils pensaient enfin y être arrivés, elle leur faisait ses petits yeux de chiots, et alors, à moins d'avoir un bloc de roche ou de glace à la place du coeur, on ne pouvait pas rester insensible à tel regard. Karyn aimait ses demi frères comme personne. Ils occupaient des places privilégiées dans son coeur et dans sa vie, et c'était quelque chose de formidable, tout simplement parce qu'ils ne formaient pas exactement ce que l'on pourrait appeler une fratrie ordinaire. Tout d'abord, si les trois garçons étaient tous fils d'Eleanora, ce n'était pas le cas pour Karyn dont la mère se nommait Krystal. Ensuite, ils ne vivaient pas sans cesse ensemble, les garçons vivant deux semaines par mois chez leur mère. Pour finir, entre Alessandro, le frère aîné de Karyn et la jeune femme, il y avait tout de même 13 ans de différence, ce qui représentait pas mal à l'âge de l'adolescence. Maintenant, cette différence se faisait moins ressentir mais imaginez donc, lorsque son aîné avait quitté le lycée, à l'âge de 19 ans donc comme cela se produit en Italie, elle, elle commençait à user ses fonds de culotte sur les bancs de la première classe, celle qui vous apprend normalement à lire. Peuh, elle, elle savait lire et écrire avant tous ses petits camarades, et d'abord, c'était pas de la triche, c'était juste qu'elle adorait s'asseoir sur le lit de ses frères et les regarder faire leurs devoirs !

Il y avait toujours eu un petit quelque chose de particulier entre Raffaele et Karyn, sans nul doute parce qu'il y avait moins de différence entre eux. Ils avaient 7 ans de différence, ce qui divise quand même presque par deux la différence d'âge qu'elle, elle partageait avec l'aîné de ses demi frères. Ensuite ... Ensuite, Raffaele avait sans cesse voulu prendre soin d'elle. Lorsqu'ils se promenaient au parc, avec leur père et Krystal, ou tous les 4 seulement, c'était souvent Raffaele qui portait sur ses épaules Karyn, et elle adorait ça la petite chipie, tout comme elle adorait, sans faire exprès si on l'écoutait, lui donner des petits coups de talons de joie, alors qu'elle était toujours juchée sur ses épaules. Raffaele était celui qui avait quitté Rome le plus tard, Karyn avait donc pu pendant plus longtemps vivre à ses côtés. Alors, bien sûr, cela lui avait toujours déchiré quelque peu le coeur de voir ses demi frères partir et s'envoler de leurs propres ailes, mais lorsqu'était venu le tour de Raff', cela avait été un crève coeur encore plus énorme. Mais on y pouvait rien n'est ce pas ? C'était la vie après tout ... Et Raff' avait sans cesse eu l'envie de bouger, comme s'il avait le feu au derche ou un truc dans le genre. C'était aussi pour ça qu'ils s'entendaient si bien tous les deux, parce qu'ils voulaient sans cesse du piquant, de l'exotisme et du mouvement dans leur vie, parce que rester assis dans une chaise pendant des heures, ce n'était franchement pas, mais alors franchement par leur truc ! Et elle avait toujours insisté pour qu'ils restent en contact par mail et téléphone, à défaut de pouvoir se voir aussi souvent qu'ils ne l'auraient tous les deux voulus. Et là, alors qu'elle s'y attendait le moins du monde, il se tenait devant elle, enfin, ... Maintenant, oui, maintenant qu'elle avait couru comme une dingue ou comme une gosse de 5 ans, tout dépendait de la façon dont vous vouliez percevoir la chose et sous quel angle vous preniez tout ça, maintenant qu'elle avait réduit à néant l'espace qui les séparait.

« Raffaele Fabiàn Moretto !!!

(elle se jeta dans ses bras et enfouie son nez au creux du cou de son frère

Tu m'as teeeeeeeeeeeeellement manqué ! »

Elle ne le dit pas, mais le sourire qui s'afficha sur ses lèvres valait mieux que tous les grands discours, les baisers de son frère la ravirent, intensément. C'était comme si cela faisait une éternité, d'ailleurs, cela faisait une éternité ! Encore plus longtemps que le temps durant lequel Nate et elle ne s'étaient pas vraiment adressés plus de trois ou quatre mots à suivre ! C'était dire, elle qui avait vécu cette période de froid entre son ex fiancé et elle comme l'Enfer sur terre, comme un bagne harassant et pesant. C'était donc avec joie qu'elle se sacrifia au petit rituel de bisous de son frère. Si elle avait eu des ailes, c'est sûr, elle se serait envolée ! Mais finalement, même s'il était pas mal dans le genre « j'ai pas le comportement de mon âge », Raffaele restait quand même un peu plus mâture qu'elle, enfin, pour cette fois ci au moins. Il lâcha sa taille, et reprit ses esprits, alors qu'elle fronssait le nez, heureuse d'entendre à nouveau ses petits surnoms, ceux que seul lui employait. Il lui prit la main et la guida vers ailleurs, plus loin, en tout cas, il la mena hors de la zone d'arrivée de tous les voyageurs. Ce qu'il pouvait y avoir comme monde ! Hey, personne leur avait passé le mot ? Fallaut déguerpir bien vite, Raffaele Moretto était de retour et sa petite soeur comptait bien l'avoir pour elle toute seule, afin de pouvoir le monopoliser. Pas prêteuse et encore moins partageuse la Karyn ? Yep, et fière de l'être ! Ses doigts entrelacés dans ceux de son frère, elle n'en perdit pas pour autant la raison. De sa main libre, après avoir fermé ses doigts en poing, elle frappa le bras de son frère.

« Hey ! Tu sais que les téléphones ça existe ?! Tu m'as laissé trop longtemps sans nouvelle Raff' ... Tu m'as fais peur tu sais ... Tu aimes briser le coeur de ta pauvre petite soeur, hein ? Je suis plus aussi mimi alors ? ... »

Ils arrivèrent près des bancs qu'elle avait quitté tout à l'heure et heureusement pour elle, personne n'avait touché aux affaires qu'elle avait laissées en arrière. Parce que, oui, toute à sa joie de revoir son frère, de le voir arriver alors même qu'elle s'attendait à presque tout sauf à ça, elle avait laissé derrière elle son sac à main et son pull. Han, faudrait qu'elle dise merci au gentil agent de la sécu' qui, voyant cela, avait posé ses miches sur le siège juste à côté, histoire de s'assurer que personne ne piquerait les effets personnels de Karyn. Celle ci lui adressa un grand sourire, et prouva une fois de plus qu'elle pouvait tout à fait concurrencer les mannequins des pub pour dentifrice extra blanc, qui rendaient les dents plus blanches que blanches. Elle s'installa de nouveau sur le siège, alors que son frère se croyait drôle à faire de l'humour. Elle se retint cependant de lui tirer la langue, ça faisait tellement gosse de 5 ans, et, merci bien, mais elle avait déjà assez joué ce registre là pour aujourd'hui ! Elle attendit qu'il s'asseoit à côté d'elle pour se saisir de l'une de ses mains et l'enfermer entre les siennes, posant le tout sur ses genoux.

« Tu te crois drôle Moretto ?! ... Nan, en fait, je suis enceinte ... Et j'imagine que si tu es là, c'est que t'étais au courant avant même de poser un seul pied dans le Jet ... Et si t'es au courant, ça veut dire que ... Que Fabiàn l'est aussi ...
Je voulais pas vous le cacher, c'est juste que ...

(elle lâcha un long soupir)

Ma vie est tellement compliquée en ce moment ... »

- Hey ! Tu sais que les téléphones ça existe ?!

- ... pas chez moi... ça coûte bien trop chère...

- Tu m'as laissé trop longtemps sans nouvelle Raff' ...

- ... c'était pas exprès... j'pensais que tu avais, toi, des tas de trucs à régler

*et je n'avais pas eu tord, à vrai dire...*

- Tu m'as fais peur tu sais ...

- Mais pas du tout... on s'était pas vu seulement cinq mois...

- Tu aimes briser le coeur de ta pauvre petite soeur, hein ? Je suis plus aussi mimi alors ? ...

- Hey, petit. Regarde-moi dans les yeux...

- Tu m'as aussi manqué, petite. Tu ne sais pas comment. Je pense même que j'aurais préféré t'avoir à mes côtés, histoire que tu m'explique la logique des femmes. Mais c'est une autre histoire. T'inquiète, je ne vais pas t'en parler. C'est pour toi que je suis la. Que pour toi.

- Bon, fini le romantisme.

- Tu te crois drôle Moretto ?! ... Nan, en fait, je suis enceinte ...

- Bah... tu sait... j'ai un peu remarqué cela, en fait, en te voyant...

- Et j'imagine que si tu es là, c'est que t'étais au courant avant même de poser un seul pied dans le Jet.

- Je voulais pas vous le cacher, c'est juste que ... Ma vie est tellement compliquée en ce moment ...

- Je comprends...

- A vrai dire, non, je n'y comprends rien. Faudrait naître une femme pour comprendre... cela

Mais je vais faire tout mon possible pour t'aider.

- Ne me fais pas la tête... je ne viens juste que d'arriver.

- Chaton, et si on s'offrait une tasse de whisky en discutant ta... ton... enfin, ceux qui apparaîtra... ta grossesse, quoi!

On n'apprend pas à connaître le coeur d'un frère
Quand on n'a pas fait appel à lui dans la misère ...

Victoria Secunda

Ce qui était bien chez Raffaele, c'était que, entre autre, il avait la capacité de lui répondre du tac au tac, et pas des imbécilités en plus, ce qui était un fait non négligeable et lui aurait fait marqué des points dans l'estime que la belle portait de lui, si et seulement si cette estime n'était déjà pas au max' ! Il fallait du répondant et de la vivacité pour pouvoir survivre plus d'une minute auprès de Karyn. C'était plus fort qu'ele, elle voulait juste que ça bouge. Plus petite, elle courrait sans cesse partout, et elle ne comptait plus les fois où l'un de ses frères l'avait attrapé au passage alors qu'elle coursait son petit chaton à l'étage et qu'elle s'apprêtait à continuer sa cavalcade dans le grand escalier, le petit félin ayant sans doute décidé que jouer à faire la course, c'était aussi très amusant aux étages inférieurs et au rez de chaussée. Elle savait qu'elle n'était pas un chat, mais elle aimait à croire qu'elle ne risquait rien en courant dans les escaliers, sans faire plus attention que cela. Ce n'était apparemment pas le point de vue des autres membres de sa famille, et surtout du point de vue de ses frères, qui la chopaient au passage et la portaient dans leurs bras puissants. Elle refusait de se laisser faire, se débattait comme un beau diable, donnait des coups de poings et des coups de pieds, mais avec sa force de gosse de même pas 4 ans, elle était loin de faire le point contre des frères déjà presque tous ados. C'était tellement frustrant ! Elle savait qu'elle ne faisait pas le poids, n'étant pas crédule, jamais, même lorsque ses frères prétendaient que les cloches ne lui apporteraient pas d'oeufs en chocolat à Pâques si elle ne se calmait pas quand on le lui demandait. Mais elle voulait présenter de la résistance, tout de même, histoire de conserver la face et d'avoir un égo en parfait état. Elle savait que c'était perdu d'avance, mais elle s'entêtait, la bourrique !

Il était marrant lui ! 5 mois, ça représentait une éternité, ça faisait trop trop longtemps ! Han, si elle n'avait pas tant de photos de ses frères un peu partout, elle aurait sans nul doute fini par oublier leurs traits à chacun ! Pour Karyn, qui avait toujours eu tant de monde autour d'elle, garder contact avec chacune des personnes qui avaient fait ou faisaient encore partie de sa vie était essentiel, mais les mails, les coups de téléphone ne remplaceraient jamais les vis à vis. Comme revenant 10 ans en arrière, voir même 20, elle s'appuya contre son frère, sa joue à hauteur de l'épaule de son aîné. Elle inspira une grosse bouffée d'air, et huma l'odeur de son frère. Un mélange d'après rasage, d'eau de toilettes et d'un elle ne savait trop quoi d'autre. Fermant les yeux un bref instant, un sourire illumina ses lèvres, alors que cette odeur la renvoyait bel et bien plusieurs années en arrière. Finalement, elle se rappela qu'elle se devrait plutôt de faire la moue, histoire de prouver à son frère qu'elle lui en voulait, qu'elle lui en voulait tout de même un peu même si elle savait bien qu'elle se leurrait. Elle pouvait tout passer à ses frères, juste pour être sûre de les avoir auprès d'elle. Elle expira une longue bouffée d'air, tout en frottant doucement sa joue contre l'épaule de Raffaele. Comme si elle pensait que cela ne suffisait pas, que cette moue serait loin de combler ses envies de culpabilisation de son frère, elle ajouta quelqu'un chose qui insinuait qu'il était bien sadique de vouloir tant lui briser le coeur.
La réaction de Raff' ne se fit pas attendre, et Karyn manqua de tomber, et ça, c'était franchement pas très fûte fûte ! Mais la jeune femme était complètement à sa contemplation de son frère pour constater quoi que ce soit, pas même son coeur qui s'était brusquement emballer. Enfin si, mais disons qu'elle avait mis ça sur le compte de la surprise. Elle se perdit dans le regard de son frère, sentait presque sa peau la brûler sous les doigts de Raff', sensation très très agréable. Elle n'avait plus 23 ans, n'était plus enceinte et son frère n'avait pas encore pris son envol loin du nid ... C'était ce qu'elle voulait croire en tout cas. Elle hocha doucement la tête aux paroles de son frère, regrettait déjà d'avoir pousser son petit vice de culpabilisation aussi loin. Ce n'était pas une chose avec laquelle plaisanter, surtout chez les Moretto, surtout lorsque cela la touchait elle, de près comme de loin. Elle devrait pourtant s'en souvenir, mais que voulez vous, parfois, on pouvait vite croire qu'il lui manquait une case ! Ainsi, il était revenu uniquement pour elle ? A cette perspective, bien que honorée et flattée, Karyn se sentait culpabilisé. Se mordillant nerveusement les lèvres, elle finit par se hausser sur la pointe des pieds et déposa un doux baiser sur la joue de son frère. Celui ci la fixa quelques secondes encore, sans rien dire, avant d'éclater de rire. Elle esquissa à son tour un sourire franc et se dit que, décidément, même 5 foutus mois n'avaient pas réussi à creuser un gouffre entre son frère et elle. Ils étaient encore et toujours sur la même longueur d'onde !

Elle allait pour le frapper gentiment, à nouveau, comme elle l'avait déjà fait quelques minutes avant, parce que, décidément, son frère abusait un peu beaucoup ! En gros, il l'informait gentiment que, merci bien, mais il était pas aveugle, il avait remarqué que le profil de sa petite soeur avait quelque peu pris en forme. Mais elle se retint, se disant qu'elle se la jouait à nouveau déjà assez gosse de 5 ans comme ça, pas la peine pour elle d'aggraver son cas ! Si Raff' était là, sans nul doute la nouvelle de la grossesse de Karyn avait fait le tour du monde, ou avait au moins trouvé tous les membres de la famille Moretto, histoire qu'ils soient bien tous au courant. Jamais elle n'avait décidé de garder le silence pour les blesser, eux qu'elle aimait tous, et pas plus non plus parce qu'elle manquait de confiance en eux. Au contraire, elle savait qu'elle pouvait leur donner un flingue et leur dire de le pointer sur sa tempe sans jamais craindre qu'aucun d'entre eux ne se décide à appuyer sur la détente. C'était juste que ... Elle voyait mal comment leur expliquer tout alors qu'elle même n'y avait pas tout compris, alors qu'elle se débattait déjà avec ses propres questions à elle pour pouvoir répondre à toutes celles qu'ils n'auraient pas manqué de lui poser. Et puis ... Comment leur dire qu'elle avait manqué de gâcher sa dernière chance avec Nate en manquant stupidement de coucher avec un autre homme que son ex fiancé ? Elle refusait de se présenter en faute et faible devant ses frères, devant son père. Alors, le silence plus que tout ? ... Karyn connaissait ses frères et, à coup sûr, tous avaient comploté derrière son dos, comme ils le faisaient déjà lorsqu'elle était toute petite et qu'ils vivaient tous ensemble, deux semaines par mois. Ils se réunissaient tous les trois, discutaient des dernières prouesses de leur cadette, cherchaient par tous les moyens à faire en sorte qu'elles ne reviennent pas aux oreilles de Krystal et de leur père à tous les 4, à trouver une petite punition, une leçon de morale à donner à leur soeur, histoire qu'elle comprenne que, nan, décidément, courir avec des ciseaux dans la main, lame la première, ce n'était pas une bonne chose. Mais, très souvent aussi, elle faisait partie de ces petites réunions secrètes, où tous les 4 parlaient de tout et de rien. A coup sûr, ils avaient décidé de récidiver, mais pouvait elle décemment leur en vouloir ? ... Nan ...

Elle resta un peu toute chose lorsque son frère avoua ne rien comprendre. C'était sans nul doute l'une des premières fois qu'il lui disait ça. A y réfléchir, c'était seulement la deuxième fois. La première, c'était lorsqu'il lui avait dit ne rien comprendre à son attitude de sale peste, égoïste et tyrannique, ce rôle qu'elle s'était forcée à jouer durant quelques semaines, après la mort de sa mère. Et il fallait l'avouer, elle ne s'y faisait toujours pas. Alors elle ne s'était pas perdue qu'elle même sur le chemin de la raison et de la logique, elle avait aussi paumé son frère ? ... Oui, il l'aiderait, ça c'était sûr, le seul soucis, c'est qu'elle même ne savait pas bien par où commencer. Le problème, c'était aussi qu'elle était sa soeur et que, du coup, cela allait poser pas mal de soucis, surtout pour le pauvre Nate. Raff' était un jeune homme charmant, mais qui n'en demeurait pas moins capable de vous dire que ce que vous veniez de faire ne lui plaisait pas, mais alors pas du tout. Il était prêt à tout, sans nul doute, pour protéger et secourir sa soeur. Ah, la famille ... Relevant doucement la tête, alors qu'elle s'était quelque peu mise à fixer le sol, pour réfléchir, elle plongea son regard dans celui de son frère.

« Je ... Je te fais pas la tête, promis ... Parole de ta Princesse ! »

Hochant gentiment la tête, elle le laissa lui faire une bise, juste sur le bout du nez, et grimaça de plaisir, fronçant gentiment le nez et les paumettes. Il ne dit rien, n'ajouta rien, se contenta uniquement par la suite de prendre son sac, et de marcher vers la sortie, non sans faire signe à sa soeur de le suivre. De toute façon, la jeune fille n'était pas du tout pour rester à jamais ici ! Nan mais avouez qu'il y a mieux qu'un aéroport dans la vie ! Et sa vie avait beau ressembler à un film, elle n'avait rien du Terminal ! Elle se saisit de son sac et marcha vers lui, prenant une grande respiration et tentant de mettre de l'ordre dans ses idées. Arrivée comme Raff' à la sortie, elle l'observa et se saisit à nouveau de sa main. Et visiblement, Raff' ne semblait pas plus avancé, ne sachant pas exactement comment dire les choses. C'était tellement mignon ! Elle pencha la tête sur le côté et fronça à nouveau le nez !

« Han, tu sais que je me lasserais jamais de tes surnoms ?! Mais c'était pas ta question !
Du whisky ?! Tu crois que dans mon état ... Je veux dire ... Si Nate était là il ... Justement, il est pas là ... Mais ... Je veux bien qu'on discute de ma grossesse, parce que c'est comme ça qu'on appelle ça, autour d'un café. Toi, tu boiras du whisky si tu veux et puis, tu seras assez gentil pour en mettre quelques lichettes dans mon café, nan ?! »

Elle caressa doucement son ventre en souriant d'un air mutin à son frère. Elle ne se lasserait jamais des surnoms affectueux dont il la comblait, et pas plus non plus des difficultés ça et là qu'il éprouvait à dire les choses ! Elle était pro pour le faire rougir, et il fallait le faire, croyez en là ! Elle le tirait à présent vers le parking, manqua de se faire écraser par une grosse berline en traversant sans réellement plus regarder que cela si personne ne roulait au même moment sur la route séparant l'aéroport du parking. Pas grave, elle ne risquait rien ! Elle avait avec elle Raff', et il était encore plus fort que Batman son frère ! Pas besoin de chercher bien loin, si les studios d'Hollywood avaient besoin d'un nouveau Batman, Karyn se disait qu'il était tout trouvé. Marchant à présent à pas pressés, elle arriva auprès de sa petite coupée Saturn et en sortit les clefs de son sac.

« Mademoiselle votre soeur envisage bien de se faire conduire aujourd'hui ! Allez, au volant mon champion !
T'aurais quand même pu me prévenir, histoire que je demande à ce qu'on te ramène ta moto ! Elle est restée garée dans le garage de la Villa à Naples, là où tu l'as laissée la dernière fois. »

Spoiler:

En fait,Raff' n'avait jamais aimé sa ville natale. Et l'on ne pourrait dire pourquoi. Mais le jeune homme avait tenté depuis son tout jeune âge d'y échapper, de partir voler de ses propres ailes... Maintenant qu'il sortait de l'aéroport et que l'air de la capitale de l'Italie s'infiltra dans ses poumons, l'homme senti la nausée lui arriver à la gorge. Karyn avait raison, si le Moretto était ici, ce n'était que pour elle. Et même qu'il avait bien et bel songé à inviter son p'tit chaton d'amour chez lui, à Londres, mais après avoir lu quels que "recepts' de grosses, il constat que, premièrement, le climat de l'Angeleterre n'était pas fait pour des femmes enceintes, et, deuxièmement, il avait peur que sa Karyn n'accouche dans l'avion... sans commentaire. Remarquons que Raffaelo n'y savait rien en organisme des femmes et donc l'info entendue par ci et par là se transforma en sa tête en histoires terribles de douleur et de sang.

Bref, quand l'air de la capitale de l'Italie s'infiltra dans ses poumons, l'homme senti la nausée lui arriver à la gorge et fit une grimasse. Bon, il ne pouvait rien montrer devant la seoru, donc il detourna sa tete pour un moment.

» Travailler ici.. faut le faire quand meme { avec Sybille
» Karyn Moretto { Mamma Mia !
» J'aimerai vraiment faire partie du forum

Je te préviens Moretto, essaie même pas de me faire la morale ! {PV Raffaele

Je te préviens Moretto, essaie même pas de me faire la morale ! {PV Raffaele

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