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 Bouche à bouche à un bogoss ? Really ? [Topic Commun]

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MessageSujet: Bouche à bouche à un bogoss ? Really ? [Topic Commun]   Bouche à bouche à un bogoss ? Really ? [Topic Commun] EmptyVen 27 Nov - 13:49

    Bouche à bouche à un bogoss ? Really ? [Topic Commun] Tayl
    Bouche à bouche à un bogoss ? Really ? [Topic Commun] Taaay


    Comme à son habitude le campus grouillait de monde… Semblable à une véritable fourmilière, l’endroit ne se désemplissait jamais, les étudiants allaient et venaient, et sous le soleil encore doux de Rome, inutile de précisé qu’ils appréciaient le temps passé dehors, la bouffée d’oxygène qu’ils s’accordaient entre quelques heures de cours. Traversant l’allée principale menant à l’entrée de la Sapienza, son sac porté en bandoulière, Calypso arrivait tout juste. L’après-midi s’entamait à peine, et pourtant sa journée ne faisait que commencer. Grâce à l’absence d’un de ses professeur, la belle avait eu le plaisir de profiter d’une belle grasse matinée, bien au chaud sous son énorme couette, le visage plongé dans son oreiller, avec l’espoir que le temps s’arrête et qu’elle n’ai pas à se lever… Malheureusement, le miracle n’eut pas lieu, et résignée, elle s’était donc motivée pour s’y rendre. Un peu lasse, elle avait un peu de mal à suivre ces derniers temps. On lui demandait de fournir un travail assez conséquent, qui la privait bien souvent de quelques plaisirs et sorties, elle avait cette désagréable impression de ne jamais avoir une seconde à elle, et plus encore à consacrer à son entourage, sa famille, son chéri… Et ça en foutait un sacré coup au moral ! Le temps semblait s’écouler lentement, trop lentement, quand elle passait le seuil de ces énormes portes, et pénétrait donc dans cet immense hall, blindé de monde.

    Aujourd’hui, cependant, le programme était bien moins chargé. En effet, un cours particulier allait leur être donné, remplaçant exceptionnellement et au plus grand bonheur de notre blondinette, des heures assez soporifiques. Organisé par le CIPES (Comité d'Information et de Prévention Estudiantin sur la Santé.), ce petit programme faisait appel aux volontaires, et était recommandé par le Doyen de l’université et de manière plus général était en soi un bon point lorsqu’il figurait dans un dossier. Calypso n’avait donc pas hésité, en plus de trouver cette idée intéressante et utile. Elle qui avait un sacré don pour s’attirer des ennuis ou encore assister à de sacrées scènes, elle préférait s’emparer de cette occasion pour apprendre tous ces gestes qui sauvent, histoire d’être prête, au cas où ! Imaginons qu’un beau jour, lors d’une quelconque réunion de famille, sa si adorable sœur Thalie s’étouffe avec un petit four… La cadette aura le réflexe de lui porter secours et l’aidera ! Si Maria, les bras chargés de linge, loupe une marche et dévale les grands escaliers, pour finir par se cogner, Calypso ne paniquera pas et appliquera soigneusement tout ça, pouvant sauver sa nanny adorée ! Et si Julian… Non, j’ai rien dit ! Bref ! La miss avait jugé bon de s’y rendre, d’autant plus qu’elle savait qu’elle n’y serait pas « seule », puisqu’à sa connaissance Romy s’y était inscrite par exemple ! De quoi passé un bon moment, tout en apprenant des choses importantes, si ce n’est essentielles ; un cours qui d’après Calypso ne devrait en aucun cas être facultatif.

    Ce dernier se déroulait dans le gymnase, durant deux bonnes heures. C’est donc après être passé devant le grand panneau d’affichage, et avoir jeté un coup d’œil à l’affiche concernant l’activité, que Calypso prit la direction de la salle de sport. Habillée d’un simple jeans noir, surmonté d’un long t-shirt gris aux motifs bariolés, elle avait joué sur le confort, se doutant bien que les massages cardiaques et compagnie n’étaient pas une partie de plaisir lorsqu’on porte une robe et des talons hauts. Dans sa paire de converses, elle était sûre d’être à son aise ! Arrivée devant l’entrée du gymnase, la blondinette aperçu au loin son amie Romy. Elle lui fit signe d’approcher, mais n’eut cependant pas le temps de l’attendre, puisque déjà on l’entrainait à l’intérieur. Tanpis, elles se retrouveraient peut être plus tard, et par chance elles passeraient peut-être même toute la formation l’une à côté de l’autre ! Dans la grande salle se trouvaient quelques membres de l’administration de l’université, sans doute dans le simple but de leur présenter officiellement le but de cette intervention, comme à chaque fois. Ils se sentaient toujours forcé d’en faire des tonnes pour pas grand-chose ! Deux intervenants étaient eux aussi présents dans la salle, discutant un peu plus loin avec ce personnel. On les installa dans les premiers rangs des gradins, Calypso laissant reposer son sac sur le siège de droite, inoccupé. La miss balada son regard au travers de la salle, remarquant quelques mannequins, deux ou trois tables mise de côté, et finalement elle détailla rapidement les élèves entrant à leur tour dans le gymnase. Garçons comme filles semblaient être intéressés… Peut-être pas ultra motivés, mais ils avaient déjà fait le déplacement. On retrouvaient la bande de garçons, présents dans le simple but de faire péter les cours, trouvant l’idée d’alléger leur emploi du temps plus que bonne ; quelques petites nanas aux yeux amplis d’étoiles à la simple prononciation du mot « pompier », et d’autres qui était là pour la bonne cause, le véritable cours. Elle patienta un petit moment, le temps que tout ce petit monde soit installé et prêt à entamer le cours. Comme prévu, la séance démarra par un petit speech, et on leur présenta la demoiselle Karyn Moretto, qui était à la source de ce projet. Les étudiants étaient à l’écoute, motivés pour démarrer.

    Quatorze heure sonna, annonçant alors le début du cours. Distraite, Calypso n’avait pas tellement prêté attention aux alentours, les yeux rivés sur ceux qui prenaient la parole, s’adressaient à eux. A tel point qu’elle n’avait pas remarqué que le pompier chargé de leur enseigner ces gestes de premiers secours n’était autre que Kylian. Oui, oui… son meilleur ami, nouveau pompier à Rome, avait été affecté à cette petite intervention de prévention. En tournant la tête, posant son regard sur le jeune homme, un léger sourire se dessina sur ses lèvres. Ce dernier s’accentua doucement quand leurs regards se croisèrent, alors qu’il se présentait aux étudiants. Position Latérale de Sécurité, massage cardiaque, réanimation artificielle et j’en passe ! Le programme allait être intéressant, non ? ^^
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MessageSujet: Re: Bouche à bouche à un bogoss ? Really ? [Topic Commun]   Bouche à bouche à un bogoss ? Really ? [Topic Commun] EmptyMer 2 Déc - 14:54

    Etrange comme les choses peuvent vous paraître soudainement dingues et démentielles alors que peu de temps auparavant, vous les trouviez banales, normales quoi. Peut être était ce tout simplement parce que l'euphorie et les instants de découverte du début avaient cessé, vous faisant basculer du côté blasé, habitué, vous faisant alors sortir des trucs du genre « Bah ouais ... Et alors ? ... Pfiou, toi, tu fais vraiment tout un cirque pour pas grand chose ! ». Et, paf, il suffisait que pendant quelques temps, quelques jours seulement même parfois, vous cessiez de voir cette foule se grouillant pire dans des fourmis devant l'Université pour que soudainement tout ceci vous paraisse à nouveau complètement hallucinant, comme au début, vous savez, quand vous n'étiez encore qu'un jeune étudiant de Première Année. Bon, dans le cas de Karyn, c'est vrai, elle avait pas été l'étudiante qui était la plus tombée sur le cul devant tant de monde, parce qu'elle vivait à Rome depuis toujours, qu'elle avait donc pas à s'habituer, en plus de tout le reste, à la vie dans la grande ville, et puis, aussi, elle était habituée à voir graviter dans son Univers tout un tas de monde. Mais elle avait quand même mis quelques jours avant de s'en remettre. Ici, c'était la ville dans la ville, carrément, parce qu'il y avait à manger, à boire, on pouvait même piquer un somme dans les amphi, même si ça ne durait jamais longtemps et que les tablettes devant soi n'étaient pas les oreillers les plus confortables qui soient. Mais ça pouvait toujours s'arranger ça, pour peu qu'on connaisse quelqu'un qui loge dans la Résidence Universitaire et qui soit assez gentil pour vous faire un double de clef, histoire qu'à tout moment, vous puissiez aller squatter son plumard pendant qu'il n'y était pas, sans avoir besoin pour cela de jouer à Où est Charlie afin de le retrouver dans tous ces couloirs, toutes ces salles et tous ces coins d'espaces verts avant que vous ne tombiez de sommeil sur place faute de ne pas l'avoir trouvée plus tôt cette âme si charitable.

    Karyn avait freiné sur les cours, parce qu'elle en était à 29 semaines de grossesse maintenant, et que comme elle attendait des jumeaux, elle se devait d'être un peu plus au calme. Et franchement, vivre au milieu d'une telle densité de population, c'était pas franchement la chose à faire, surtout quand on ne ressemblait pas à Rambo et que personne n'avait la présence d'esprit de vous fuir parce que vous pouviez à tout moment fracasser la tête de qui vous vouliez contre le mur le plus proche. Elle ressemblait pas plus à Tom Hanniger, vous savez, ce type qui devient totalement dingue et qui se met à tuer tout le monde avec sa pioche de mineur, à moins qu'en fait, il soit juste possédé par Harry le Mineur Fou, ce qui revient au même puisqu'il court toujours après tout le monde pour leur refaire le portrait à coup de pioche. Karyn devait avouer qu'elle avait pas réellement capter la fin du film, elle avait été le voir juste pour son acteur principal, et elle avait trouvé qu'il ressemblait beaucoup à son homme ! Bref, comme elle ressemblait pas à Tom, personne ne s'enfuyait dès en la voyant. Du coup, si tout le monde ne jouait pas non plus toujours aux auto tamponneuses avec elle, elle se faisait parfois bousculer quand même, et elle préférait éviter de se retrouver les quatre fers en l'air alors qu'elle était enceinte. Et puis, les coups de coudes mal placés, ça peut toujours arriver en plus. Et puis, en plus de en plus, elle avait passé ses exam', elle les avait eu, était maintenant détentrice d'une licence en Journalisme, du coup, elle avait plus réellement besoin de venir s'asseoir dans les amphi. Mais ça voulait pas dire non plus qu'elle pouvait d'ores et déjà se lancer dans la vie active, puisqu'elle allait devoir atteindre un peu avant de postuler dans tel ou tel journal. Avec la toute prochaine prochaine naissance des jumeaux, elle allait devoir se reposer, et elle allait avoir autre chose à faire que de demander à un tel ou un tel s'il trouvait que, réellement, le prix de nos chers paste avait augmenté et s'il trouvait ça carrément anormal. Nan, ses occupations allaient être encore plus terre à terre, elle allait devoir langer, allaiter, cajoler, bercer et border ses deux fils, et pour le moment, si elle savait qu'elle aurait l'aide du père, c'est à dire de Nate, elle savait pas réellement encore si ça allait l'avoir sans cesse auprès d'elle ou si cela ne serait qu'épisodique. Sous entendu là qu'elle ne savait pas si oui ou non ils allaient se remettre ensemble rapido presto.

    Bon, alors, si elle était enceinte et voulait éviter de se trouver involontairement dans un remake de boxe -et ce même si, dans son ventre, y en a deux qui l'avaient pas attendu pour commencer- et si elle avait fini ses études, pourquoi est ce qu'elle revenait lui demanderez vous ? De toute façon, même si vous posez pas la question, elle va vous répondre, et comme elle se trouve avoir les nerfs à fleur de peau, tout ça parce que ses hormones de femme enceinte s'amusaient avec elle, vous aviez intérêt d'écouter ses explications, au risque de la voir fondre en larmes ou qu'elle vous insulte de tous les noms et se mette à vous griffer. Ouais, c'est super imprévisible une femme enceinte, vous aurez été prévenu, venez pas vous plaindre après. C'était juste qu'elle était encore Présidente du CIPES (Comité d'Information et de Prévention Estudiantin sur la Santé) et ce jusqu'aux prochaines élections. Et elle avait décidé, bien avant de passer ses exam', que le Comité se devait d'organiser un cours sur les gestes qui sauvent, visant à ce que les étudiants se trouvent un peu moins cons si jamais l'un d'entre eux avalait une pâte de travers et menaçait de s'étouffer, ou si jamais l'un d'entre eux s'étalait comme un débutant après avoir mal géré la direction de sa Vespa. Elle avait eu l'idée un matin dans sa salle de bain, en se brossant les dents pour tout vous dire, et ce parce qu'elle était enceinte, et se disait que, réellement, beaucoup de ses petits camarades de cours lui posaient des questions cons sur sa grossesse. Selon elle, la grande majorité d'entre eux se trouvait réellement dans la panade si elle venait à leur faire un malaise en amphi. Mais dans le coup, ce serait elle qui serait dans les problèmes jusqu'au cou, parce qu'on ferait juste que s'agiter autour d'elle, pire que des poules dans un poulailler, et qu'au final, elle aurait le temps de mourir au moins 36 fois avant que quelqu'un ne se décide à effectuer les gestes qui sauvent ou appelle les secours. Elle avait super bien préparé son truc, elle s'était très bien organisée, sauf que là où le bas blessait, c'était que, comme d'habitude, à l'administration, ils y étaient allés à deux à l'heure, ce qui faisait qu'il s'était écoulé pas mal de semaine entre la remise du projet et l'exécution du projet. Mais bon, ce qui était fait était maintenant fait ! Et c'était l'essentiel.

    Lorsqu'elle était entrée dans le gymnase, le Doyen se dirigea de suite vers elle, et l'embarqua avec lui du côté des sièges réservés à l'administration. Ouah, il a peur qu'elle décide de se fondre dans la masse estudiantine ou alors qu'elle se perde ?! Hey, elle était dans cette Université depuis 3 ans quand même, il l'avait oublié ?! Nan, en fait, c'était juste qu'en tant que Présidente du CIPES et instigatrice du projet, elle se devait d'être près de tous les grands intervenants. Ouah, dans le carré VIP de tout ça, génial ! Mais bon, le Doyen n'était pas vraiment son grand pote, et puis, il rigolait pas facilement, elle se garda donc de toute pointe d'humour. Surtout que le fameux Doyen ne tarda pas à la pousser en avant, devant le pupitre installé pour l'occas', avec micro et tout et tout. Après s'être rapidement présenté -était ce bien nécessaire ? scratch -, le Doyen lui passa la parole. Ouais, génial, elle allait pouvoir réaliser son rêve, parler dans un micro et tout et tout ! Nan, en fait, ça faisait longtemps qu'elle avait parlé dans un micro pour la première fois de sa vie, mais si ça faisait plaisir au Doyen de croire le contraire, libre à lui. Et là, étrangement, alors qu'elle remerciait, plus par politesse qu'autre chose le Doyen, les bavardages cessèrent tous, et miraculeusement on se mit à l'écoute
    r.

    « Bonjour à toutes et à tous. Pour ceux qui ne me connaissent pas, je suis Karyn Moretto, Présidente du CIPES et organisatrice de ce cours, enfin, je pense qu'on peut dire ça comme ça, même si, bien sûr, je suis pas toute seule là dedans !
    Je sais que beaucoup d'entre vous sont là aujourd'hui juste parce que ça leur évite de devoir se traîner jusqu'en amphi et de devoir écouter un cours rasoir, mais j'espère aussi qu'il y en a qui se sont inscrits parce qu'ils sont motivés ! Vous en faîtes pas, quelque que soit la raison qui vous ai faite vous inscrire, l'essentiel, c'est que vous êtes là.
    Le Capitaine Cavanetti de la Caserne des Pompiers de Rome a accepté de superviser ce cours de formation aux Premiers Gestes de Secours. Je vais lui passer la parole et il va vous expliquer à quel point connaître ces Premiers Gestes peut changer une vie.
    Capitaine ? »


    La jeune femme sourit au Capitaine Cavanetti, un grand baraque de pompier d'une quarantaine d'année, avant de lui passer le micro et d'aller s'asseoir à côté du jeune pompier qui, lui, contrairement à son chef, n'allait pas se contenter que de blablater. Kylian, c'était son prénom, la première qu'elle l'avait vu, elle l'avait pris pour un simple lycéen qui allait monter dans le camion de pompier, réalisant son rêve, alors qu'en fait, pas du tout, il était réellement pompier et d'ailleurs, depuis, il lui servait bien, parce que, voyez vous, depuis qu'elle était enceinte, elle avait besoin de conseils, et les demander à Nate, alors qu'entre deux c'était pas encore revenu à la normale, c'était un peu mal venu et compliqué. Cela ferait d'elle une fille qui profite de son ex uniquement quand elle en a besoin et qui cesse de le fréquenter dès qu'il ne lui est plus d'aucune utilité. Et puis Kylian, ça semblait pas le déranger de jouer les dictionnaires médicaux sur pattes, alors, tout allait bien dans le meilleur des mondes !
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MessageSujet: Re: Bouche à bouche à un bogoss ? Really ? [Topic Commun]   Bouche à bouche à un bogoss ? Really ? [Topic Commun] EmptySam 5 Déc - 22:10

    Le tic-tac de l'horloge emplissait ses oreilles, entrait dans sa tête pour monopoliser ses pensées. Tic, Tac, Tic, Tac. Elle ne parvenait à penser à rien d'autre qu'à cette foutue pendule qui tournait, à quelques mètres au dessus de sa tête. Le temps était une mesure stupide qu'avaient inventée les hommes, mesure censée régler le monde, que tout aille bien. Mais en réalité, les hommes avaient fini par être eux-mêmes contrôlés par ces foutues machines qui tournent. Attendre, être en retard, manger à telle heure, perdre son temps, manquer de temps... toutes ces expressions étaient parfois bien exaspérantes. Tout ce dont rêvait Romy, c'était de contrôler toutes les horloges du monde, pour remonter le temps à sa guise, ou, comme dans le cas précis, l'avancer. Son heure d'anglais semblait s'éterniser, et la jeune femme n'était pas loin de faire une crise de nerfs si son professeur continuait à prononcer cette si belle langue comme s'il avait un poisson pourri dans la bouche. Elle se retourna discrètement pour la énième fois vers la pendule suspendue derrière elle, un peu plus haut. Deux minutes, allez, elle pouvait tenir. Puisant dans sa réserve secrète d'espoir et d'énergie, de patience aussi, elle prit une profonde inspiration et ferma les yeux pendant ce qui lui sembla à peine un instant. Pourtant, lorsqu'elle les rouvrit, le son divin de la fin de l'heure de cours résonna dans ses oreilles, et un sourire se dessina sur son visage, de soulagement, qu'elle ne chercha même pas à dissimuler. Enfin...

    Aujourd'hui était un jour particulier à l'université. Un jour briseur de routine, comme elle les adorait. Car, selon elle, il n'y avait rien de pire que la routine,qui nous enfermait dans une bulle répétitive d'ennui. Rien de plus déprimant que de se lever le matin pour les mêmes éternelles raisons, qui nous donnent l'impression de valoir le coup, mais qui ne sont que foutaises, stupidités qui ne valent même pas qu'on ouvre un œil pour elles. Non, aujourd'hui allait apporter son lot de surprises, comme elle s'y préparait et réjouissait à l'avance. Elle en jubilait presque, à l'idée du prochain cours quelque peu particulier. En effet, le CIPES avait organisé un cours quelque peu hors du commun pour les étudiants qui se portaient volontaires, un cours sur la prévention et tout un tas de tralalala qui était entré par l'oreille de la jeune femme et aussitôt ressortit par l'autre. Cela dit, les informations primordiales étaient restées : le fait que d'assister à ce cours et prendre bien note de tout ce qui serait dit pouvait apporter un plus dans son dossier universitaire, et également que ce cours quelque peu pratique servirait, pas comme les théorèmes de Pythagore qu'elle avait appris au collège et qui ne lui étaient d'aucune utilité désormais.

    D'un pas rapide, Romy se dirigea donc vers le gymnase, lieu du crime ; Pardon, plutôt la salle où avait lieu ce fameux cours de deux heures. Impatiente ? En quelque sorte, elle avait hâte de voir ce que ce cours réservait, et puis cela la sortait vraiment de cette bulle routinière à mourir d'ennui qui l'avait englobée depuis quelques mois. Suivant le flot d'élèves soudainement surgit de nulle part, elle entra dans le gymnase, et sa mâchoire manqua de tomber à la vue des gradins. Ils étaient pratiquement pleins à craquer, et le brouhaha atteignait déjà le cerveau de la jeune femme, l'emplissant de bruits semblables à un grésillement de radio, donc très désagréable. Un soupir, une inspiration plus tard, et Romy continua son chemin vers les marches qui montaient aux gradins, poussée par le flot d'étudiants bavards, ou avec des yeux grands comme des soucoupes, tels des personnages de dessins animés. A cette vision, elle eut réellement envie de pouffer ; mais cette envie passa lorsqu'elle aperçut une main qui lui faisait un petit signe d'approcher. Elle aurait aimé, voir qui était cette personne, et la rejoindre, mais les étudiants qui l'entouraient l'empêchaient de bouger. Odeur de cigarette, d'alcool, ricanements et yeux avec des cernes immenses comme le désert du Sahara, on reconnaissait bien là les caractéristiques d'universitaires. Profitant d'un mouvement soudain rapide, elle s'extirpa de la masse et parvint à apercevoir le bras, qui lui faisait encore signe une demi seconde plus tôt. Des cheveux blonds ondulés...Caly. Les battements de son coeur s'emballèrent soudain, et elle ne put s'empêcher de déglutir. Qui disait Calypso disait Kenzo, son petit ami.. avec lequel elle avait une histoire particulière, et qu'elle comptait bien garder secrète.

    Enfin les personnes autour d'elle s'éparpillèrent, trouvant les marches de ce foutu escalier qui montait dans les gradins. Pas d'autre choix que de les suivre, et elle devait se dépêcher : déjà le grésillement du micro se faisait entendre, et elle constata avec surprise qu'elle était l'une des dernières debout. Comment était-ce possible, que toutes ces personnes qui l'entouraient aient trouvé une place dans les gradins aussi rapidement ? Pas le temps de se questionner plus sur l'un des mystères de la vie, Romy monta en quatrième vitesse, ses yeux furetant rapidement à la recherche d'un siège libre. La sonnerie se fit alors entendre. 14 heures, le cours allait commencer, et elle était la seule cruche encore debout, à chercher désespérément un endroit où s'asseoir. Si dans trente secondes ses yeux à moitié myopes n'avait pas repérés une place libre, tant pis, elle s'assoirait sur les marches, en plein milieu tiens. Comment briser toute l'harmonie du cours, alors que tout le monde était confortablement posé, les yeux déjà rivés sur le gymnase... demandez à Romy. Elle finit enfin par repérer un sac déposé à côté d'une jeune femme, dans les premiers rangs. Même si elle détestait s'asseoir devant, tant pis, cela valait mieux que de se faire écraser lorsque la masse des étudiants s'en irait du cours.

    « Excuses-moi, est ce que tu peux pousser ton sac ? »

    Deux secondes, et la voilà à côté d'une inconnue... qu'elle connaissait parfaitement. Calypso. Hum, hum. Ok, inspiration, tout va bien. Tout ce qu'elle espérait, c'était que son amie n'avait pas la faculté de lire dans ses pensées, sinon, elle était dans le pétrin.

    La salle était pleine, les étudiants semblaient fébriles, impatients à l'idée de découvrir ce cours... ou plutôt heureux à l'idée de louper quelques heures soporifiques. En contrebas, quelques tables disposées, des mannequins. A cette vue, Romy ne put s'empêcher de penser qu'il était bien dommage qu'ils ne prennent pas de véritables personnes pour montrer le bouche-à-bouche et toutes ces autres choses prévues au programme. C'aurait été tellement plus intéressant.
    Puis, d'un coup, le silence se fit. Comme par magie, les étudiants se turent tous en même temps, et rivèrent leurs yeux sur les quelques personnes présentes dans le gymnase, celles qui allaient être responsables de l'animation de ce cours. Le Doyen, vieil homme aigri au sens de l'humour inexistant, se présenta dans un micro installé pour l'occasion, avant de pousser une jeune femme, qui devait avoir l'âge de Romy environ, à parler à son tour. Romy se força à fixer attentivement cette blondinette, essayant de se souvenir où est ce qu'elle l'avait vue pour la première fois.. à l'université, évidemment. Mais elle tentait de se concentrer sur ce qu'elle disait, pour ne pas avoir à tourner la tête vers Calypso... et penser au mensonge qui l'unissait, elle et le petit copain de son amie qu'elle appréciait tant. A cette pensée, elle sentit son coeur se serrer, et ses mains commencer à trembler. Elle savait qu'elle ne devait penser à rien, uniquement à ce cours qui allait commencer sous peu, à ces pompiers qui allaient être forts intéressants, et à tous ces gestes importants qu'elle devrait retenir. Pourtant, ses pensées se bousculaient comme des enfants qui vont chercher une glace un jour de canicule. Et elle ne parvenait pas à les arrêter.

    Suivant du regard la jeune femme, Karyn -puisque tel était la seule chose qu'avait parvenue à retenir Romy-, elle s'aperçut alors qu'elle s'installait à côté d'un jeune homme brun, qu'elle connaissait. Pour sûr, il lui disait quelque chose, mais impossible de se rappeler de son prénom. Fouillant dans sa mémoire pendant quelques secondes, elle fut forcée de stopper ses recherches une fois que le Capitaine Cavanetti prit la parole. Sursautant sur son siège, sa main se posa sur sa poitrine. Le Capitaine avait une voix grave et forte, qui l'avait dérangée, et effrayée à mort dans ses recherches du passé. Quelques rires discrets se firent entendre derrière elle, et Romy se retourna une fraction de seconde, juste le temps de comprendre qu'ils piquaient un fou rire à cause de sa peur soudaine du Capitaine.

    Son regard se dirigea alors à nouveau vers l'estrade de devant, et le Capitaine, qui s'était lancé dans un discours dont elle ne comprenait pas un seul mot ; mais sa voix tonitruante l'empêchait de se concentrer ; afin de résoudre le mystère qui s'était emparé d'elle, et l'avait avalée toute entière. Elle constata alors que le regard de ce jeune homme se dirigea vers elle, et la dévisagea, durant une fraction de seconde. N'en tenant plus, et oubliant complètement Kenzo, les mensonges et la culpabilité mélangée à la jalousie qu'elle ressentait face à Caly, elle lui posa la question qui lui brûlait la langue.

    « Tu connais le gars installé à côté de ... il fallut une fraction de seconde à Romy pour qu'elle se souvienne du nom de la jeune femme. Karyn ? »

    [ excusez-moi, c'est ...nul T_T ]
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MessageSujet: Re: Bouche à bouche à un bogoss ? Really ? [Topic Commun]   Bouche à bouche à un bogoss ? Really ? [Topic Commun] EmptyDim 6 Déc - 5:43


    La grande horloge murale annonçait 13h lorsque Kenzo s'empara de son cuir avant de le jeter sur ses épaules, tout en sautant de la scène. Enfin la "scène", c'était un bien grand mot. Il ne s'agissait, ni plus, ni moins que d'une estrade un peu plus haute que la normale et suffisamment large pour accueillir un petit groupe. Une batterie, une guitare et une basse, pas plus. Si un violoniste voulait faire un petit coucou, il le ferait depuis les cuisines de ce club. "Qu'est-ce que tu fabriques ? On a pas fini !" Lui lança le grand gringalet, cigarette au bec, entrain de gratter des accords sur sa guitare sèche. Cela faisait plus de trois heures qu'ils étaient enfermés dans ce sous-sol miteux, loin, très loin de la lumière du jour, mais, en effet, ils n'avaient carrément pas fini. Combien de temps leur faudrait-il encore afin d'être raccord et de pouvoir jouer ensemble ? Ils se connaissaient depuis pas mal de temps, tout les deux, à force de jouer l'un après l'autre, mais là, on leur demandait l'impossible : Jouer ensemble ! Et le moins que l'on puisse dire, c'est que leurs univers musicaux étaient loin de se rencontrer. Le gringalet était plutôt Rock Underground, tandis que Kenzo était plus d'inspiration joyeuse ces derniers temps. Alors ils avaient fait un compromis : ils ne feraient que des reprises. Un peu de Beatles, beaucoup de Wonder, sans oublier les RollingStones, et évidemment un hommage au King of the Pop revisitée rock, pour une fois.
    ▬ Je t'avais dis qu'à 13h, je traçais ! Annonça Kenzo depuis la salle, en rangeant sa guitare dans l'étui.
    ▬ Ha ouai, c'est vrai, visite conjugale. Répondit l'autre, blasé, levant les yeux au ciel, avant de reprendre ses accords.
    ▬ Te plains pas, Théo ! Moi je n'ai qu'une visite conjugale par jour, toi t'exploses le score !"
    Il avait sa guitare sur l'épaule, et scrutait le musicien avec un sourire amusé. Il n'y avait pas que l'univers musical qu'ils ne partageaient pas. La vision des femmes et du couple, était un autre fossé entre les deux jeunes hommes, et si Théo se permettait de railler Kenzo sur son attachement pour une blondinette, ce dernier n'était pas en reste, et ne perdait jamais une occasion pour ramener le sujet sur les multiples femmes de la vie de Théo. D'autant que c'était lui qui disparaissait le plus souvent, juste parce qu'une brunette ou une blondinette avait eu le malheur de lui sourire avec un peu trop d'insistance. Cette fois-ci, pas moyen de subir la pression du coureur de jupons. Il avait prévenu dès son arrivée, à 13h il disparaissait ! Zéro culpabilité ! Il était déjà à la porte lorsque les grognements du Francesci -pas ami de la famille- lui parvinrent, et lui tirèrent un nouveau sourire amusé. Dans une heure il avait rendez-vous avec une blonde et un pyroman, ça rigolait pas.

    C'était Noah qui lui avait parlé de petit extra dans le planning des étudiants, un extra qui n'aurait dû faire ni chaud, ni froid à Kenzo, si ce n'est que le terme "Pompier" avait tendance à lui mettre les nerfs ces derniers temps. Noah lui avait confié qu'il n'avait aucune intention de s'y rendre, vu qu'il s'agissait d'une activité optionnelle, et étrangement, Kenzo en avait voulu à son frère de ne pas s'y rendre alors qu'il en avait la possibilité. Il savait par avance que Caly allait y aller. Pour elle aussi, le terme "Pompier" faisait son petit effet, et avec la chance de Kenzo, l'effet en question serait là en personne. Il avait suffit à Noah de dire "Tu m'imagines faire du bouche à bouche à un pompier", pour que le brun se représente sa blondinette à la place de son frangin. Hors de question qu'elle pose ses lèvres sur autre chose qu'un sandwich, un verre de coca, une flûte traversière, une brosse à dent, un rouge à lèvre, ou ses propres lèvres. Dès cet instant il avait su qu'il allait falloir qu'il y aille aussi. Il n'avait pas d'autre choix. Il devait protéger Caly. La surveiller ?! Mais non, pas du tout ! Ce n'était pas elle, qu'il surveillait, mais l'autre tâche de pyroman qui allait profiter de la situation pour lui violer la bouche ! Au moins ! Et le massage cardiaque, n'en parlons même pas ! Kenzo secoua vigoureusement la tête pour chasser toutes ses images, avant de s'engouffrer dans le froid de saison. Il noua son écharpe autour de son cou, et frotta ses mains l'une contre l'autre en avançant dans la rue. Le club se situait à Esquilin, à quelques pas de l'appartement de Ghiozzi. Il allait pouvoir déposer sa guitare, puis récupérer sa vespa, et se rendre sur le campus. Tout était prévu dans sa tête, il avait tout calculé, et cela devrait être un jeu d'enfant. Bon, il n'y avait rien de compliqué, en soi, à entrer dans une université quand l'état lui-même n'avait de cesse de répéter que l'enseignement était ouvert à tous, mais bon, un imprévu est si vite arrivé. Kenzo s'empressa de remonter à l'appartement, ouvrit la porte d'entrée, lâcha sa guitare, et referma la porte à l'instant même où Nona hurlait son célèbre "Kenzaaaaaaah ? C'est toi ?". Kenzah, un mélange de Kenzo et de Noah, ainsi elle était sûre de ne pas se tromper. Il dévala les escaliers, évitant de justesse une Savannah armée d'un sac de courses, qu'il salua en poursuivant sa route. Il était 13h20, il n'avait plus que 40 minutes pour se rendre à la fac, retrouver Noah sur le campus, et rejoindre le gymnase avant que les hostilités ne débutent. Une véritable course contre la montre. "Pourvu qu'il n'y ait pas trop de circulation", voilà ce qu'il se répétait en boucle, tout en chevauchant son fidèle destrier (bon, dans les contes de fées ça rend mieux quand même, cette phrase xD). Il allait prendre cher avec le vent froid, mais tant pis, plein gaz !

    La ville défila sous ses yeux, le froid lui mordit les joues, s'infiltrant sous ses vêtement, sournoisement, le gelant jusqu'à la moelle. Et ce fut presque transit de froid, statufiée sur sa vespa, qu'il arriva sur le parking à deux roues. Wahou, la classe, ils avaient même un gardien spécial ! Pourquoi Noah insistait pour prendre le bus ? Personne ne lui faucherait son super vélo, ici ! Il lui fallut quelques secondes avant de pouvoir bouger son bras, puis son buste, puis ses jambes, et finalement quitter son bolide, et ôter son casque. C'était quoi ce temps pourri ? Comme tout italien, Kenzo se devait de détester l'hiver, et il le faisait bien ! Il récupéra son sac qu'il passa en bandoulière autour de ses épaules, et se fut en se passant une main dans les cheveux, afin de remettre d'aplomb sa super nouvelle coupe top-fashion de la mort qui tue, qu'il se rendit vers l'entrée réservée aux étudiants. Le fronton au dessus de l'entrée annonçait "Stvdivm Vrbis", à croire que les sculpteurs connaissaient pas la lettre "U" ! Ça craint pour une université ! L'énorme entrée symétrique, en imposait par sa stature, et son architecture très "germanique" rappelait qu'elle avait été dessinée par Mussolini himself ! Kenzo connaissait toute l'histoire, il avait dû l'étudier pour l'un des nombreux petits boulots qu'il avait fait. Il savait aussi que le campus en lui-même comptait 21 facultés, 21 musées, 155 bibliothèques, et près de 130 départements et instituts. Va trouver un gymnase dans tout ça ! Va ! Heureusement il avait prévenu son frangin, et celui-ci devait l'attendre de l'autre côté de l'entrée. Entrée qu'il passa sans problème, personne ne lui demandant absolument rien. Dommage, il s'était attendu à ce qu'on l'arrête, qu'on lui l'interroge sur les raisons de sa visite, et pour l'occasion, avait préparé une excuse en béton armé. Tant pis, le slip de Noah, dans son sac, lui servirait pour une autre occasion. D'ailleurs il était où Noah ? Après un rapide coup d'oeil sur son portable, il constata qu'il était 13h45, alors qu'il lui avait donné rendez-vous à 13h30. Etait-il possible qu'il ait oublié ? Nooon ! Sans lui, D.J Danger ne trouverait jamais le chemin !
    Bon sang, t'es où ? Hurla-t-il dans le téléphone après avoir entendu le "Yop ?" de son frère.
    A l'entrée, je t'attends, et toi ? Lui répondit ce dernier.
    Non, tu peux pas être à l'entrée, vu que j'y suis et que tu n'y est pas !
    A quelle entrée t'es ?
    Comment ça quelle entrée ? Y a combien d'entrées ?!
    ▬ Au dernier recensement... Hum... 14 !
    ▬ Nom de non de non de...
    ▬ T'énerves pas Kéké ! Décris-moi ce que tu vois autour de toi...

    Il avait fallut trois bonnes minutes à Noah pour reconnaitre l'entrée que lui décrivait son frère, et 5 autres bonnes minutes pour le rejoindre sur place, bouclettes au vent.
    Bon, alors, c'est quoi l'urgence ? Tu voulais te rendre où ? Secrétariat des élèves ? Bureau d'inscription ? Poste de...
    Aurais-je oublié de préciser que Kenzo n'avait absolument pas prévenu son frère de la raison de sa présence sur place ? Oups ! Voilà qui est fait ! Disons qu'il connaissait d'avance la réaction de Noah, et savait que ce dernier ne l'aiderait pas s'il connaissait son but, alors il lui avait simplement dit qu'il avait un rendez-vous important sur le campus, et qu'il avait besoin de sa connaissance du terrain pour le guider.
    ▬ ... Gymnase ! Le coupa-t-il.
    Hein ? Le Gymnase ? Mais qu'est-ce que tu veux faire au gy... Commença Noah avant de tilter. Non ! NON ! Kenzo ! Non ! Ne me dis pas que tu...?
    ▬ Ok, j'te le dis pas ! Bon, c'est par où ?
    Demanda-t-il en regardant autour de lui, dans le vain espoir de voir un néon clignotant "Kenzo, c'est par là ->". Rêve ! D'un simple regard, il fit comprendre à son frère que ce n'était même pas la peine de tenter une entourloupe, sinon la sérénité de sa petite vie serait fortement compromise, puis le tira par le bras dans une direction qui ne devait pas être la bonne, puisque Noah fit demi-tour.

    Pressé ? Kenzo ? Mais non, voyons ! Après tout, ils n'avaient que 5 toutes petites minutes pour rejoindre un gymnase qui lui semblait à des milliers de kilomètres. "Plus grande université d'Europe !" ne cessait de lui répéter Noah dès qu'il commençait à râler. Comme si ça pouvait changer quelque chose au fait qu'ils allaient être en retard, et que Caly allait être étendue sur une table la bouche collée contre une bouche française, à son arrivée ! Heureusement, le complexe sportif se profila à l'horizon, et Kenzo sentit le soulagement le gagner. Plus que quelques minutes, peut être que l'irréparable ne s'était pas produit, peut être que le français ne figurait pas parmi les pompiers volontaires, peut être que Caly ne s'était pas rendue à ce cours, peut être que... Et merde ! Noah venait de pousser la porte, et une voix rauque et forte faisait vibrer les enceintes disposées un peu partout. Les yeux de Noah semblait dire "On est en retard, viens, on se casse !", mais Kenzo ne lui prêta pas attention, et lui passa devant, entrant dans la salle, tout en sondant la populasse estudiantine. Elle devait être quelque part par là... Oui, mais où ? Son regard fut attiré par l'estrade, où le capitaine, enfin le type moustachu qui en imposait, était entrain de faire son petit speech, puis ses yeux se baladèrent, jusqu'à rencontrer la silhouette trapu d'un petit brun en tenue. C'était lui ! C'était forcément lui ! Caly lui avait parlé de son "meilleur ami" fraichement débarqué à Rome pour la voir. Un meilleur ami qui avait brusquement décidé de tout quitter pour s'installer au pays de la pasta, juste pour les beaux yeux de Caly. Ouai, ouai, fallait pas la lui faire à l'envers au rital ! C'était plus anguille sous roche, là, c'était carrément baleine sous gravillon qu'il y avait, ouai ! Il était entrain de l'étudier avec attention -pour ne pas dire le disséquer- quand il le surprit entrain de sourire à quelqu'un. Son pouls s'accéléra, et son regard vrilla jusqu'à l'origine de ce sourire. Oh, bah tiens, une blondinette toute craquante ! Comme de par hasard ! Kenzo n'avait plus le temps de réfléchir, ni même l'envie de le faire, aussi s'empara-t-il du poignet de son frère, et l'embarqua avec lui à travers le gymnase. Le moustachu était justement entrain de finir son petit discours, ce qui tombait plutôt bien. On ne remarqua quasiment pas les deux Ghiozzi qui avançaient dans le premier rang. Kenzo s'immobilisa devant la petite brunette installée à la gauche de Calypso, et la fixa sans un mot, jusqu'à ce que celle-ci récupère ses affaires, se lève, et aille rejoindre les marches pour s'y installer. Kenzo, satisfait, allait s'asseoir, lorsqu'il remarqua que son frère était toujours debout. Non, mais quel assisté, celui-là ! La pote de la brunette était toujours assise tranquillement sur son siège, et n'avait pas jugé bon d'aller rejoindre son amie.
    Mon frère ne va pas s'asseoir sur mes genoux, tu sais ? Glissa-t-il tout bas à la jeune femme, avec un ton presque paternaliste. Celle-ci sembla enfin comprendre ce qu'on attendait d'elle, et se leva à son tour, laissant son siège vacant pour Noah. Kenzo se laissa tomber dans le sien et s'étira lentement en baillant, avant de laisser retomber son bras autour des épaules de Caly, un grand sourire aux lèvres. Avoue que je te manquais ? S'amusa-t-il à lui glisser tout bas, avant de sentir l'index de son frère lui tapoter l'épaule. Il leva les yeux au ciel puis désigna Monkey du pouce. Mon frère, Noah. Noah, ma blondinette. Il n'avait même jeté un regard à son frère en faisant les présentations, enfin si on pouvait appeler ça des présentations, mais il tourna un regard noir vers lui lorsqu'il voulu s'adresser à Caly. Chuuuut ! J'essaye de suivre ! Annonça-t-il en plaquant sa main libre sur la bouche de son frangin, et en reportant son attention sur l'estrade où le français prenait la parole. Il n'était pas à l'aise avec le fait que sa chérie et son frère se trouvent dans la même pièce. Il n'aimait pas mélanger les choses, il ne voulait surtout pas que Caly le voit autrement que maintenant. Tel qu'elle l'aimait. Pas autrement. Et encore, il n'avait toujours pas remarqué la présence de Romy à côté de Caly. Son frère, sa chérie, son "ex" et le prétendant de sa chérie dans une même pièce... Heureusement qu'ils étaient dans un lieu publique avec tout plein de témoins autour, sinon...
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MessageSujet: Re: Bouche à bouche à un bogoss ? Really ? [Topic Commun]   Bouche à bouche à un bogoss ? Really ? [Topic Commun] EmptyMer 9 Déc - 17:41

    On l’avait prévenue : Sybille Visconti ne devait pas être en retard pour cette intervention ! Non, non et non ! La brunette avait décidé qu’aujourd’hui était le jour des décisions importantes, celles qui allaient changer le monde et elle avait décidé qu’elle n’allait pas arriver à cette animation qui se passait à l’université aujourd’hui. L’idée ? Réunir tout un tas de jeunes étudiants dans un gymnase et leur apprendre les gestes qui sauvent et tout le tralala. La jolie brunette, qui était douée pour se retrouver dans les moments qui fâchent ou bien dans les endroits pas toujours très fréquentables, avait donc décidé d’aller y faire un tour histoire d’apprendre pas mal de chose assez importante. Elle avait plusieurs fois entendu des remarques acerbes venant de ses amies, jalouses du physique très alléchant de Nate et qui disaient : « Bah tu sais, ton colocataire aussi peut te l’apprendre… Et même faire la démonstration sur toi ! ». Mais quelle bande d’idiotes ! Elles pensaient réellement qu’elle n’avait que ça à faire ? Demander à Nate de la violer et de lui montrer les gestes qui sauvent au cas où il craquait pendant que ça se passait ?! Il y avait souvent des baffes qui se perdaient ! C’était le genre de choses qui déplaisaient pas mal à Sybille, ces filles qui ne comprenaient pas qu’entre deux colocataires du sexe opposé, il pouvait y avoir une réelle amitié plutôt que des trucs dégueulasses ! Elle avait limite envie de vomir en imaginant quelque chose avec Natie, ce n’était pas qu’il était moche, bien au contraire, mais c’était presque immoral ! Et puis il y avait Karyn… C’était tellement compliqué cette histoire aussi ! Tout était tellement compliqué à Rome en ce moment de toute façon ! On se croirait dans les feux de l’amour croisé avec Sex in the City version italienne et encore plus trash ! Elle avait l’horrible impression d’être une petite souris qui suivait l’histoire sans réellement pouvoir influencer les évènements ni les comprendre totalement. Elle était dans le flou et ça, c’était pas bon pour Sybille Visconti !

    Ses lunettes au bout de son nez telle une super nanny prête à l’action, Sybille travaillait sur Internet depuis environs deux heures pour trouver un texte d’un autour célèbre, encore une belle connerie mais qu’importe, elle devait le faire et elle avait décidé d’être courageuse et de se mettre au boulot au moins pour ces deux heures qu’elle avait à tuer avant d’aller à ce fameux programme dont tout le monde parlait depuis des semaines. La plupart des élèves profitaient de cet évènement pour pouvoir louper quelques heures de cours en se faisant passer pour des personnes au grand cœur tandis que d’autres, comme elle, venaient histoire d’enrichir leur culture personnelle, bien basse pour la jolie brune. Il fallait avouer qu’elle n’était pas une bête curieuse qui allait enrichir son vocabulaire de mots tout droits sortis du dictionnaire histoire de faire « genre » ! Elle préférait parler comme la paysanne tout droit sortie de sa campagne plutôt que comme une jeune femme fortunée sortie de son palace avec cette voix niaise et ces conversations sans grand intérêt. La jolie brune entendit des murmures dans son dos alors qu’une page assez étrange s’ouvrait sur son ordinateur, elle pencha légèrement la tête sur le côté en tentant de comprendre l’image et lorsqu’elle comprit, elle ouvrit grand la bouche et poussa un petit couinement outré. Fallait que ça tombe sur elle ! Elle ferma rapidement la page web et se retourna suspicieusement vers les gens qui travaillaient bien… Ou faisaient semblant de travailler. Peut-être avait-ils vus l’image en question ? Peut-être se moquaient-ils d’elle ? Peut-être passait-elle pour la perverse du quartier ?! Remettant, gênée, ses lunettes en place, la jolie brunette éteignit son ordinateur et rangea ses affaires en toute vitesse. Elle regarda l’heure à l’horloge murale : 13h30. Elle était dans les temps, le bon dieu était avec elle pour qu’elle puisse arriver au terme de sa décision du jour, merci à toi ô grand bonhomme tout là haut !

    La jolie brune se leva donc pour sortir de la bibliothèque, observant suspicieusement les gens qui se trouvaient autour d’elle, ses talons résonnant sur le parquet de la pièce. Elle se dépêchait de sortir du lieu du crime lorsqu’elle se prit un jeune homme de sa classe. Ses lunettes encore sur son nez prirent la poudre d’escampette et la jolie brune se poussa un petit cri frayeur lorsqu’elle les entendit toucher le sol. « PERSONNE NE BOUGE ! ». Elle venait d’hurler dans toute la bibliothèque et toutes les personnes à côté d’elle tournèrent la tête vers elle, Sybille devint bientôt le centre d’une multitude de regards curieux. Elle se baissa et commença à chercher des yeux sa paire de lunettes, elles coûtaient près d’une centaine d’euros alors elle avait décrété qu’elle n’allait sûrement pas les laisser s’enfuir comme ça sans qu’elle ne fasse rien pour les retrouver ! Elle partait donc à quatre pattes à la recherche des lunettes fugueuses, se donnant presque en spectacle devant le reste des étudiants qui l’observaient faire, incrédules. A croire qu’ils n’avaient jamais vu une fille chercher ses lunettes à quatre pattes, sous un meuble ! La jeune femme fit donc des pieds et des mains pour retrouver ces fichues lunettes qu’elle finit par avoir en passant le bras sous l’escalier qui menait à l’étage. Elle pouvait avouer une chose cette université n’était pas souvent nettoyée de fond en comble ! La jolie brune nettoya quelque peu ses lunettes avant de se relever avec un peu de mal, les rangeant dans sa pochette pour qu’elles finissent enfin dans le sac. Toute son entreprise lui avait pris environs une dizaine de minutes, elle était toujours dans les temps ! Se retournant vers ceux qui la regardaient, Sybille ne pu s’empêcher de dire d’une voix désagréable : « Quoi ? Vous avez jamais vu quelqu’un chercher ses lunettes ?! ». Elle observa d’un regard noir les étudiants avant de s’enfuir comme une voleuse, passant la porte de la bibliothèque pour arriver dans l’une des cours de l’université.

    Le vent frais vint la toucher, faisant voler sa jupe au gré de ses courants d’airs. Sybille observa les étudiants qui passaient ça et là dans les allées, souvent par deux, discutant de tout et de rien, souvent des cours. L’université c’était pas si mal en fin de compte, elle comptait peut-être les mois qu’elle passait loin de sa grand-mère dans une ville où tous les codes étaient différents et où elle avait eut du mal à se repérer fut un temps mais aujourd’hui, elle s’y sentait chez elle, s’y était fait de bons amis, de très bons amis. La jeune femme se détourna de la vue qu’elle avait pour se diriger d’un pas rapide vers le gymnase, l’endroit fatidique où il y aurait cette grande réunion et patati et patata. Elle ne savait même pas qui serait là, il fallait dire qu’elle n’avait pas vraiment eut la curiosité d’aller voir les gens pour leur demander : « Hey ! Tu viens faire du bouche à bouche à un faux mannequin en plastique avec moi ?! ». Non, décidément, c’était pas du tout élégant ! Elle avait donc décidé d’y aller seule et de voir sur place, trouver une place près de quelqu’un qu’elle connaissait et donc, avec qui elle pourrait commenter les évènements. De toute façon, il y aurait Karyn qu’elle connaissait déjà bien pour être la plus ou moins petite amie de Nate, si elle disait plus ou moins c’est que c’était beaucoup trop compliqué pour qu’elle y comprenne quoi que ce soit et qu’elle voulait qu’ils soient ensembles alors elle disait « plus ». Il fallait avouer que personne ne devait réellement les comprendre ces deux là et encore moins les personnes les plus proches des deux zigotos ! Finalement, la brunette se dirigea d’un pas décidé vers le gymnase, entrant dans la grande salle avec quelques minutes d’avance, les étudiants étaient en train de s’installer, parfait ! Elle était enfin en avance pour un évènement, ça faisait plaisir à voir ! Se décidant enfin à avancer dans les rangs, elle chercha des yeux une place assez bien d’où elle pourrait parler avec quelqu’un qu’elle connaissait de façon discrète. La jolie brune ne découvrit personne qu’elle connaissait réellement bien, seulement des têtes qu’elle visualisait plus ou moins mais sans plus, tant pis, elle allait se mettre devant et être attentive, ça allait la changer un peu de tous ces bavardages en cours ! Elle alla donc s’asseoir sur le premier rang, à une place d’une blondinette aux cheveux bouclés. Elle ne la connaissait pas tellement, en réalité, elle était sûre de l’avoir déjà vu quelque part mais impossible de se souvenir où… Tant pis ! La jolie brune remis ses lunettes noires sur le bout de son nez histoire de voir l’estrade où elle découvrit… Karynette ! La jolie brune ne pu s’empêcher de sourire en l’entendant commencer à parler, son petit ventre de future maman coller contre le pupitre. Elle était adorable ! Sa voix portait assez loin, même sans le micro, il fallait dire que la belle Moretto avait du coffre et ça, Sybille le savait depuis déjà pas mal de temps… Elle passa en revues les personnes présentes et se rendit compte que la blonde qui était à côté d’elle, à la place du sac, n’était nulle autre que Romy ! La brunette poussa un petit couinement et lui sourit. Elle passait déjà pour la folle de service qui couine et qui sourit bêtement avec ses lunettes douteuses ?! Bah ça commençait bien chez elle. Sybille observa le reste des personnes avant d’entendre Romy poser une question à sa voisine, demandant qui était le jeune homme à côté de K. Sybille le connaissait, il s’appelait… Kylian ? C’était bien Kylian ! Il était plus ou moins nouveau en ville. C’est alors qu’elle aperçut deux garçons passer sous son nez et aller prés de la blonde aux cheveux bouclés, faisant ainsi partir deux filles pour qu’ils s’assoient l’un à côté de l’autre, l’un passant un bras autour des épaules de la fille. Wooo, mais c’était quoi ça ?! Ils en avaient un toupet ces deux là ! Pourquoi ils étaient là déjà ?! Maintenant il gueulait sur l’autre parce qu’il parlait ?! Bah fallait dire que c’était lui qui parlait le plus si on comparait, Sybille leva les yeux au ciel et finit par observer Karyn, lui faisant un petit coucou… Ca allait être long, très long même…
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MessageSujet: Re: Bouche à bouche à un bogoss ? Really ? [Topic Commun]   Bouche à bouche à un bogoss ? Really ? [Topic Commun] EmptyVen 11 Déc - 2:58

Imaginez: toute l'ambiance des universités, campus et ambiance, parcs et bâtiments couverts de lierre, tout cela dans la Citta Eterna, avec la chanson perpétuelle qu'est l'italien comme moyen d'expression. Des petits chemins tranquilles serpentant entre les oliviers, où des jeunes un peu plus romantiques que la normale se baladent, leurs écouteurs sur les oreilles. Des cours où les étudiants, réellement motivés, se surpassent pour être à la hauteur de leurs rêves, des attentes de leurs parents ou des professeurs mondialement renommés qui discourent en face d'eux. Un rêve? Une brochure? Non, une réalité. Et non, je ne travaille pas pour une ambiance de pub.
La fille joviale et expressive qu'était Ellanna Mariani se sentait pousser des ailes rien qu'à la pensée de ces bâtiments innombrables qui abritaient des tonnes de bibliothèques, ses amis les plus chers, cette denrée précieuse qu'est le savoir, et qui avait d'ailleurs nommé l'université. Depuis les quatre mois que ses cours de journalisme, littérature anglaise et littérature italienne avaient commencé, elle avait les yeux plus lumineux, le sourire encore plus grand, les fossettes encore plus prononcées, si cela était humainement possible. Qu'est-ce qu'elle avait pu en exaspérer, des jeunes hommes blasés, des filles superficielles, des râleurs, des gens crevés... En gros, la moitié des gens qu'elle rencontrait ne pouvaient plus la supporter passées cinq minutes. Cette bonne humeur constante, cet optimisme à l'épreuve de tout.... Mais arrête de sourire, quoi, c'est pas possible! L'autre moitié l'adoraient.
Il y avait peu de demi-mesure au sujet d'Ellanna, et d'ailleurs elle-même n'était pas du genre à aimer quoi que ce soit à moitié. Car autant qu'elle pouvait aimer, elle pouvait détester, souvent et surtout des gens qui n'avaient rien fait, des choses qui n'avaient pas mérité un tel acharnement à être réduites en miettes, et en particulier tous les étrangers qui massacraient l'italien, chose plus précieuse que le Graal et Berlusconi additionnés à ses yeux.

La Sapienza était pour elle une sorte de bonheur constant, à tel point que ses parents, gérants d'un restaurant, peu habitués à la culture mais plutôt au travail assidu, commençaient à se demander s'ils n'avaient pas envoyé leur fille en vacances au club Med. Livio Mariani lâchait souvent, le dimanche soir, juste après que sa fille fut repartie dans son appart' dans San Lorenzo, une petite réplique bougonne du genre:
<< Faites des enfants! Payez trois mille euros par an! De l'argent jeté par les fenêtres, va! Vu les licenciements et la crise, personne ne va vouloir d'elle, de toute façon...On est pas les Spinelli, on offre pas des primes pour se faire embaucher... On aurait du la garder, Lanna, le travail, c'est pas ça qui manque, ici!>>
Et Delfina de l'embrasser, avant de lui lancer:
<< Et ose me dire que tu aurais pu lui annoncer qu'elle n'irait pas à la Sapienza! La première fois qu'elle nous en a parlé, elle avait quoi, trois ans?>>.
Livio grommelait. Puis acquiesçait. C'était vrai.

Oui, Ellanna aimait, adorait, vénérait l'université. Elle se serait peut-être jetée du haut du Colisée si son père avait osé ne serait-ce que mentionner la possibilité de l'embaucher comme serveuse à plein-temps.
Mais il y avait quelque chose qui la chiffonnait, ici, c'était l'ambiance.
Géniale en tous points, pas exactement. Oui, les étudiants étaient motivés, sérieux, intelligents, travailleurs, curieux; au moins un million de fois plus que ce qu'elle avait pu connaître au lycée. Mais la nostalgie des High School Years l'avait rattrappée lorsqu'elle avait constaté la disparition des blagues en cours, des éclats de rire généraux, des remarques cinglantes quand la première de classe faisait une mine dépitée lorsqu'on lui rendait sa copie: <<T'as dix-neuf et demi? Franchement, Lola, je serais toi, j'aurais honte!>>. Plus de petits mots qui traversaient la classe en long et en large, plus de <<T'as eu combien?>> et de réponses en comptant sur les doigts (<<Quoi? Cinq? Non? Vingt-cinq? Quoiiii? Ah, quinze!>>). Plus de délires et de moqueries avec des gens qui n'était pas vraiment ses amis, mais avec qui elle délirait en dissection, plantant la sonde dans le ventre de la souris (<<Mais nooooon pas comme ça!>>). Bref.
A l'université, on venait en cours pour étudier. Sinon, on n'avait qu'à sécher, c'était plus simple.

C'était l'une des raisons qui l'avaient poussée à accepter tout de suite quand elle avait vu l'annonce sur le babillard: Séminaire de premiers soins encadrés par un pompier. Ça, et le fait que c'était aussi animé par Karyn, et aussi le fait qu'Ellanna, motivée par la curiosité, avait en gros accepté toutes les options proposées depuis la sixième (Latin, Grec, Français, Anglais avancé, Musique, Arts Plastiques, Sciences et découverte, Séminaire de découverte de la Géographie de l'Asie du Nord-Est, et j'en passe.).
Ellanna, naĩve comme d'habitude, avait l'espoir que le étudiants, obligés de se bouche-à-boucher, de servir de cobayes à tuotes sortes de manips, redeviendraient l'espace de quelques heures insouciants, comme des enfants.

Sas en bandoulière, tunique orange pêche, jean, ballerine, natte sur le côté et sourire 'prêt à fair six fois le tour de la bouche' (je cite pas mes références, si vous reconnaissez, ça veut dire que vous aussi vous l'avez lu), Lannita, plus-heureuse-tu-meurs sans raison, sans pull malgré le froid glacial (pour les Italiens, cela va sans dire), entrait dans la salle. Installée, à peu près au milieu de la salle, dans une rangée à peu près vide (elle était très en avance), elle sortit un livre et commença à dévorer 'Sense and Sensibility.


[Hann c'est super court par rapport à vous je suis désolée ^^]
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Ave Osservatore
Ave Osservatore

AGE : Mystère & Boule de gomm'
MESSAGES : 305
ARRIVÉE LE : 17/03/2008
EMPLOI : Dieu... Mouahahah !
ADRESSE : T'aimerais le savoir !
QUOTE : je ne cite jamais que moi-même, c'est une tradition.
AVATAR : t'es aveugle ?
POINTS : 272

.
ARE U IN MY CELLPHONE:
STATUT:
DISPO POUR UN SUJET ?:

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MessageSujet: Re: Bouche à bouche à un bogoss ? Really ? [Topic Commun]   Bouche à bouche à un bogoss ? Really ? [Topic Commun] EmptyDim 17 Jan - 19:50

    [Citta n’ayant plus de Kylian pour raison d’un manque d’activité, je le remplacerai ! Comment ça « Oh non ! » ?! Et pour avancer : petit post ! ^^]

    Tout un discours sur l’utilité de ce cours, sur les nombreux points positifs de cet apprentissage, la bonne actions que les étudiants faisaient en y participant… Geste qui allait sans le moindre doute sauver ne serait-ce qu’une vie, un jour ou l’autre. Voilà ce qui résonnait dans les enceintes de grand gymnase. Le Capitaine de Cavanetti disait cela avec un tel sérieux, que n’importe qui ici présent se sentait concerné, et s’imaginait alors en pleine action, sauvant la vie d’un inconnu. Il inspirait la confiance et le respect en se tenant bien droit, s’exprimait clairement et d’un grosse voix grave… Son speech dura tout de même un bon moment, puisqu’il se laissait aller dans une énumération de détails, offrant bons nombres d’exemples pour illustrer ses propos. Derrière lui étaient installés deux autres pompiers, qu’avait rejoint la jeune Moretto. L’un deux avait les yeux rivés sur de la paperasse, alors que le second portait son regard sur la salle, baladant son regard sur les gradins, et s’arrêtant à plusieurs reprises sur une personne en particuliers : une jolie blondinette.

    Kylian était content d’être ici. Non seulement parce qu’il se sentait utile, et qu’une intervention de ce type, pour sensibiliser les jeunes à la sécurité et aux premiers secours, étaient intéressantes ; mais aussi parce qu’il pouvait la voir. Ca pouvait paraître vraiment bête, mais c’était bel et bien le cas. Il avait été séparé d’elle trop longtemps, alors désormais, la moindre entrevue était un vrai bonheur. Après quelques sourires échangés, il vit arriver deux bruns, s’installant près d’elle, l’un venant encercler ses épaules de son bras. Calypso avait détourné le regard, et Kylian devait en faire de même, puisque le discours du Capitaine s’achevait. Ce dernier le présenta à l’ensemble de leur auditoire, et lui laissa comme qui dirait les commandes. Le jeune pompier les salua, d’une attitude la plus détendue qui soit, et annonça alors le programme. Un peu de théorie, avec diverses situations énoncées, pour ce qui était de la prévention, puis des ateliers de pratique pour le secourisme. Bien évidemment, il y eu bien plus de réaction quand il aborda la seconde partie. Etonnant, non ? Alors il céda sa place à son collègue, car c’était lui qui gérait la partie théorique, se sentant plus à l’aise en lisant des fiches, avec différentes situations et accidents… Un genre de questions pour un champion sur le danger ! Pas mal, n’est-ce pas ? Il se présenta rapidement, bien que la majorité des étudiants n’en avait strictement rien à faire ; et entama le petit jeu…


    « Vous venez de vous brûler, si ce n'est même ébouillanter, avec une casserole d’eau chaude…
    - Outch, ça fait mal !
    – s’exclama un des étudiants.
    - Oui, en effet… Ca fait mal…
    - répéta le pompier d’un air blazé, alors que Kylian se retenait d’afficher un sourire quelque peu moqueur. – …Alors ? Que faites-vous dans l'immédiat ? »
    Le débat semblait lancé, l’échange se faisant entre les étudiants et les pompiers. Ils expliquaient les règles de bases de préventions, les réflexes qu’il fallait adopter dans telle ou telle situation, et surtout ce qu’il fallait éviter. La grande majorité des participants étaient attentifs, ce qui faisait plaisir à voir.
    « Euh ça va… ? On ne vous dérange pas ? Oui… Vous, là-bas… »

    Oui, bah ça c’était prévisible, non ? Et puis le pompier n’avait l’air du genre patient. Kylian lui resta en recule, aux côtés de Karyn. Il suivait ce qui se passait certes, mais vérifiait en même temps le matériel qu’ils allaient mettre à la disposition des étudiants. Cela dura un moment, les questions étant assez nombreuses, et l’intérêt se faisant sentir. Ce genre de réactions étaient motivantes, et c’était en soit une sorte de récompense pour eux. Ils se sentaient utiles, et rien ne valait ce sentiment.

    « Qui peut me dire ce qu’il faut faire lorsque quelqu’un fait un malaise ? Imaginons que là, maintenant, mon collègue s’écroule sur le sol, quelle doit être ma réaction ? » - demanda le pompier en désignant Kylian d’un signe de tête. Bonne question ça ! Il doit faire quoi le pompier ?
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MessageSujet: Re: Bouche à bouche à un bogoss ? Really ? [Topic Commun]   Bouche à bouche à un bogoss ? Really ? [Topic Commun] EmptyJeu 21 Jan - 20:16

    « Excuses-moi, est ce que tu peux pousser ton sac ? » Wow, voilà qu’on la tirait de ses pensées, et qu’on la forçait alors à détourner le regard, quittant Kylian. Cette voix, Calypso la connaissait que trop bien. En effet, il s’agissait de Romy, une agréable blondinette qu’elle avait rencontré sur le campus, et dont le sourire était un véritable cadeau. Elle poussa aussitôt son sac, contente à la simple idée de passer ce cours aux côtés de Romy. C’était bien plus agréable que de se murer dans le silence imposé par un inconnu, non ? Enfin pas le temps pour les deux miss d’échanger des banalités, puisqu’une dénommée Karyn venait de prendre la parole, annonçant alors le début du cours. Le silence se fit dans le gymnase, ne pouvant cependant pas empêcher les quelques murmures et commentaires des étudiants, qui dans l’ensemble se montraient très attentif. La jeune femme présenta alors l’activité, et finit par laisser la parole au capitaine. Calypso, bien que très respectueuse et intéressée par ce cours, n’écoutait le vieil homme que d’une oreille. Elle avait sourit lorsque Romy, sans doute ailleurs, avait sursauté ; puis avait reporter son attention sur Kylian. Bah ouais, forcément ! Collez-lui son meilleur ami sous les yeux, elle ne va pas se concentrer sur le capitaine, bien qu’il soit lui aussi pompier ! Elle avait hâte de voir Kylian prendre la parole, car l’image d’enseignant allait sans le moindre doute faire un drôle d’effet à la miss. Alors qu’elle échangeait un nouveau sourire avec le brun, Romy la questionna à son sujet.
    « Hein ? Pardon… - Elle la laissa répéter sa question avant de répliquer : Lui, là-bas ? Il s’appelle Kylian. » Elle ne partit pas dans les détails, n’étant pas là pour étaler sa vie. « C’est mon meilleur ami, mais je me suis barrée sans le prévenir et il est venu à Rome pour me retrouver… » Non mais ça va aller hein ! Elle appréciait Romy mais elle n’allait pas non plus lui faire un roman sur sa vie. Certains détails pouvaient être passé sous silence après tout.

    Finissant tout de même par écouter le discours du capitaine, elle ne remarqua pas l’arrivée de Kenzo. Et pour la petite blondinette amoureuse qu’elle était, il en fallait beaucoup ! Elle devait vraiment avoir décidé d’être sérieuse pour le louper ! Ce n’est que lorsque sa présence, planté devant la fille à ses côtés, se fit vraiment beaucoup sentir, qu’elle tourna la tête. En l’espace de trois centièmes de secondes, la surprise pu se lire sur son visage. Sa voisine se leva pour céder sa place, sans qu’il n’eu à lui demander quoique ce soit. En même temps, si elle désirait voir quelque chose, il était préférable pour elle de déménager. Calypso le fixait, plus qu’étonnée, alors qu’il demandait, certes à sa manière, à la seconde demoiselle de se décaler afin de laisser son frère s’asseoir. Elle ne le lâchait pas du regard, se moquant désormais totalement de ce qui pouvait se dire un peu plus bas sur l’estrade, comme sous le choc de le voir ici. Mais… Même avec toute l’imagination du monde, jamais elle ne serait aller jusqu’à penser le trouver ici.

    Flash Back

    « Quoi ?
    - Non, non, rien… »
    Calypso le fixa, très peu convaincue. Installé bien confortablement dans le grand fauteuil de sa chambre, Kenzo la détaillait depuis plusieurs minutes déjà. Sentir ce regard posé sur elle ne la dérangeait pas, mais elle en venait à se demander quelle en était la raison. Assise en tailleur sur son lit, elle terminait de mettre ses notes au propre. Les cours, encore et toujours… Elle n’avait pas le choix après tout, et l’imposait malheureusement à son petit ami, ne souhaitant pas finir par être débordée. Il était préférable de le voir régulièrement, quitte à passer de tels instants à l’occasion, feintant de travailler machinalement tout en discutant avec lui ; plutôt que de laisser tout ça de côté et de se priver de sa présence le temps de se mettre à jour. Chacun était maître de sa propre organisation et la blondinette avait choisi cette dernière, ne pensant pas que cela pourrait gêner Kenzo. Ils se voyaient, c’était toujours ça de prit !
    « Allez… Qu’est-ce qu’il y a ?demanda-t-elle à nouveau, esquissant un léger sourire. Il ne répondit rien, ainsi Caly comprit qu’elle allait devoir insister encore un moment.T’as l’air bien songeur… A quoi tu penses ? …Kenzo ? » Elle se demandait bien ce qui se passait, ce qui le rendait si silencieux, lui qui d’ordinaire ne perdait pas la moindre occasion de venir la taquiner alors qu’elle travaillait, la déconcentrant comme jamais. Elle termina de griffonner quelques mots sur sa feuille de papier, puis coinça son stylo entre ses dents, se leva, et se dirigea vers son bureau. Il lui manquait ce satané papier d’inscription à glisser dans son trieur, pour ne pas l’oublier et le rendre le lendemain.
    « Tu n’aurais pas vu une feuille jaune traîner sur mon bureau ? » Sans se retourner, elle s’adressait à Kenzo. Mais une fois de plus, il ne répondit pas. Calypso finit par se retourner et le fixa. Bien sûre qu’il savait où elle était cette feuille, puisqu’elle venait d’apparaître comme par magie dans sa main gauche. Elle s’approcha, venant s’installer sur ses genoux. « Tu boudes ?
    - Non, je ne boude pas…
    - M’ouais… Je t’ai déjà tout expliqué. Et de toute manière, il y a 1 chance sur 1000 qu’il soit présent ! Même si c’est le cas, c’est mon meilleur ami, il ne va pas me bouffer !
    - Hein ? Mais tu me parles de Kylian ?
    - Bah oui, regarde la tête que tu fais…
    - Qu’est-ce qu’elle a ma tête ? Ton ami ne me dérange absolument pas ! Sinon j’aurais déjà brûlé la feuille d’inscription ! »
    - lança-t-il en tentant d’être convainquant. Calypso leva les yeux au ciel, d’un air amusé, et s’empara de la feuille pour aller la ranger, lui volant au passage un léger baiser. Si tout allait bien, c’était l’essentiel pour la miss.
    Fin Flash Back

    D’où la surprise de le voir ici… Car franchement, lui qui enchaînait les petits boulots, avec des horaires de fou, ainsi que les répétitions, il n’avait que faire d’un cours de secourisme destiné aux étudiants romains. Elle n’eut même pas le temps de répondre à la question qu’il venait de lui murmurer, que son frère faisait remarquer qu’il était là, souhaitant sans doute des présentations. Ces dernières furent bien vite expédiées par Kenzo. La jeune femme esquissa un ravissant sourire au petit bouclé, et quand ce dernier ouvrit la bouche pour s’adresser à elle, Kenzo prétendit vouloir écouter. Quoi ? Il était sérieux là ? Il voulait vraiment leur faire croire qu’il s’était pointé ici pour suivre ?! Bon, Noah devait connaître la réelle raison, puisqu’il l’avait suivit jusqu’ici, mais Caly’… Ok elle était blonde, mais pas stupide non plus ! Ou alors elle s’en verrait bien surprise.

    « Euh… Qu’est-ce que… tu fais là ?Elle le fixa avec un air interrogateur, et s’empressa de reprendre : Non pas que je n’en sois pas contente, bien sûr que tu me manquais, mais… Tu m’avais caché que t’avais reprit tes études, non ? » Elle ne pu s’empêcher de sourire légèrement. Il n’aurait pas fallu qu’il le prenne mal… Doucement, elle vint glisser sa main dans la sienne, alors qu’un des intervenant, et non Kylian, prenait la parole. Le cours avait débuté, et les questions s’enchaînaient. Il fallait écouter, sinon on allait les reprendre comme le petit groupe un peu plus loin. Caly n’avait pas tellement besoin de ça, pas vrai ? Enfin elle était loin d’imaginer ce qui pouvait lui arriver dans les deux heures à venir… Piouf !
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MessageSujet: Re: Bouche à bouche à un bogoss ? Really ? [Topic Commun]   Bouche à bouche à un bogoss ? Really ? [Topic Commun] EmptyVen 19 Fév - 11:56

    Avec l'arrivée du nouveau Kylian... TOPIC ANNULE !
    C'est dommage, c'était sympa comme idée... =/

    Aux Archives ! Hop ! :arrow:
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MessageSujet: Re: Bouche à bouche à un bogoss ? Really ? [Topic Commun]   Bouche à bouche à un bogoss ? Really ? [Topic Commun] Empty

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