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 Madame n'a pas d'âge || -Collectif-

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Sara T. Giolitti
Sara T. Giolitti
V.O.X P.O.P.U.L.I

AGE : 24 ans
MESSAGES : 1913
ARRIVÉE LE : 01/03/2009
EMPLOI : Pour l'instant je me consacre à ne rien faire. C'est bien aussi.
ADRESSE : 25 via s. maria sopra minerva - Parione, Palatin.
QUOTE :
Madame n'a pas d'âge || -Collectif- 6439563

"cette fille, c'est un prédateur déguisé en caniche"

AVATAR : kristen stew
POINTS : 576

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ARE U IN MY CELLPHONE:
STATUT: Marié(e)
DISPO POUR UN SUJET ?: pas pour l'instant.

Madame n'a pas d'âge || -Collectif- Empty
MessageSujet: Madame n'a pas d'âge || -Collectif-   Madame n'a pas d'âge || -Collectif- EmptySam 12 Sep - 5:09

                Madame Bariani fête son chriiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiick ème anniversaire ce soir, et comme les années coulent sur elle sans laisser de traces (et les ridules au coin des yeux, c'est quoi ? Un oubli du chirurgien esthétique ?) elle a décidé de fêter cela dignement. Vous avez tous reçu un carton d'invitation, vous y avez répondu, aussi, le tapis rouge vous est accessible. Évidemment, nous vous conseillons fortement d'aller taper une petite bise à votre hôte, histoire de, mais après, la nuit est à vous ! Sachez en profiter !

                _______________________

                Le nombre de posteurs étant très important, nous avons décidez d'en faire un topic sans ordre de passage pré-établie. Le plus rapide sera le premier servit. Ainsi, nous espérons éviter les inévitables bouchons de rep. Nous sommes tous très pris avec la rentrée et le boulot, alors chacun pourra aller à son rythme. Toutefois, dans ce genre de topic, il est TRÈS IMPORTANT de lire TOUTES les rep, afin que si un personnage vous interpelle, vous ne l'ignorerez pas faute d'avoir lu l'information. Veillez aussi à respecter votre "Couple" afin de poster un minimum au même rythme, et que votre co-Rpiste ne se retrouve pas avec 150 000 informations à gérer (ce qui est passablement décourageant) parce que vous auriez fait 10 reps, là où elle n'aurait eut le temps d'en faire que 2. Et comme toujours, la règle de base : Have Fun !

                ________________________


    Madame n'a pas d'âge || -Collectif- 21jcd8w Madame n'a pas d'âge || -Collectif- 2s78j28
    Invitée : Miss Sara Tosca Giolitti
    Famille Giolitti [Politique]
    Cavalier : Théodoric Rosario Fransceci
    Famille Fransceci [Inconnue]

    [Fiche du Commissaire Furlan.Responsable de la sécurité du Bal]

    Sara se demandait vraiment ce qu'elle faisait là, devant son miroir en pied, réajustant sa robe, puis ses cheveux. Elle se demandait pourquoi elle avait prit la peine de se coiffer et de se maquiller, alors qu'il y avait Koh Lanta à la télé. Elle aurait été mille fois mieux dans son vieux jean, devant sa téloche, à s'indigner devant le non-sens de cette émission, et la folie de ces candidats qui se plaisaient à se faire bouffer par des moustique gros comme bison futé ! Elle aurait peut être même pu inviter sa blonde, et se marrer à l'observer courir jusqu'aux toilettes quand un candidat aurait la chance d'avaler un testicule de mammouth ! Mais non, impossible, parce que justement, Karyn était de sortie ce soir, et qu'elle avait décidé d'entrainer Sara avec elle. La brune n'aurait pas dit non s'il s'était agit d'une de leurs fameuses soirées "je m'enfile 8 bouteilles de vodka, et je me réveille avec un sudoku tatoué sur la fesse", mais même pas ! Karyn voulait aller à la soirée de l'autre toute fripée dont on avait jamais entendu parler avant qu'elle n'invite la moitié des it-girl de la ville. C'était qui au juste cette nana ? Et puis pourquoi Sara devrait lui souhaiter son anniversaire ? Est-ce qu'elle avait pensé au sien, elle ? Non, même pas un petit texto ! Franchement, c'était déjà étrange de la part de Karyn de vouloir y aller, mais ce qui l'était encore plus, c'est qu'elle insiste autant auprès de Sara pour qu'elle y aille aussi. Ok, ça aurait pu passer si elle avait eu besoin de la brune comme cavalière, mais non, elle avait Loukas. Ou quelqu'un d'autre d'ailleurs, elle avait simplement dit à Sara de se pointer, avec ou sans escorte. Ouai, biensûr ! C'était déjà pas son trip de ce rendre à ce genre de sauterie, alors seule ? Même pas envisageable ! Pour que l'Osservatore lui tire le portrait et lui colle ensuite une légende bien déprimante ? Jamais de la vie ! Elle avait dit oui, du bout des lèvres à Karyn, espérant trouver par la suite une bonne excuse pour ne pas s'y rendre. La grippe A, tiens, c'était une bonne idée, ça ! Sauf qu'un soir, alors qu'elle profitait du calme du toit, comme d'ordinaire, pour se griller une clope, elle avait retrouver son camarade de nicotine, venu troubler, comme d'ordinaire, sa paix royale. Comme d'habitude, sous couvert de provocations et de réparties sanglantes, il lui avait tiré les vers du nez, et c'était finalement proposé comme cavalier. Lui ? Lui et elle ? Non mais ça va pas la tête ? Ou lui avait refourgué des champignons hallucinogène à la place des cèpes, à la cantoche, ou quoi ? Mais visiblement, il n'avait pas prit son rire hystérique pour un refus, puisque le lendemain, Karyn l'informa qu'elle était très contente qu'elle ait trouvé un cavalier. Pardon ? Et comment elle savait ça, elle ? Théo avait posé une affichette dans l'ascenseur ou quoi ? Voilà pourquoi elle se retrouvait coincée dans cette robe, attendant avec appréhension le coup de sonnette qui sonnerait la fin de sa vie d'ermite. Sauf que rien ne venait. Absolument rien ! Ni sonnette, ni coup de fil, ni même un petit coup dans la porte. Aucun coup, quoi ! Sara, passablement agacée, et fatiguée de remettre ses cheveux en place de manière à se qu'ils cachent partiellement son tatouage tout neuf, se rendit d'un pas énervé en direction du salon. Elle ramassa sa pochette, ses clefs de voiture, son portable, et ouvrit la porte d'entrée avec la ferme intention de monter au sixième pour casser la gueule d'un crétin super pas ponctuel ! Sauf qu'en déboulant en trombe dans le couloir, après avoir claqué la porte derrière elle, elle se retrouva face au susdit crétin. Il était là, tranquille, adossé contre le mur, roulant une cigarette. Il se prenait pour Lucky Luke ou quoi ? " Qu'est-ce que tu fous là ? " Demanda-t-elle entre surprise et agacement. Elle l'attendait depuis une bonne demi-heure, et lui restait derrière le mur ? Comme ça ? " Je t'attends. " Non ? Sérieux ? Mais il est trop fort ce type ! Qui lui avait collé un Winner pareil, déjà ? Ah oui, elle toute seule ! A croire qu'elle avait un don pour attirer les mecs avec une -voir plusieurs- cases en moins. " Et t'as pas songé à frapper ? Ou si ça risque de t'abimer les doigts, au moins sonner, regarde, c'est archi simple ! " Joignant le geste à la parole, elle appuya sur sa propre sonnette, et immédiatement un aboiement se fit entendre de l'autre côté de la porte. Merde ! C'était pas le moment ! Sans attendre la fin de sa joute verbale, qui pourtant promettait d'être à l'avantage de Sara, la jeune femme l'attrapa par le bras, et s'éloigna le plus rapidement possible de sa porte d'entrée. Un chien ? Mais non ! Pas de chien, voyons, puisque l'immeuble est interdit aux animaux, exceptés ceux de la vieille folle de dessous qui avait dû faire les yeux doux au proprio. Sara aurait pu être autorisée, elle aussi, mais elle ne parlait plus à son père, et de toute manière, ne souhaitait pas de passe-droit. Alors la seule option, avant que tout l'immeuble ne leur tombe dessus, c'était la fuite.

    Direction les sous-sol, et le parking afin de récupérer la voiture de la demoiselle. Pas moyen d'y aller en limousine, elle se voulait discrète ce soir ! Elle y allait pour faire plaisir à Karyn, et c'est tout. Elle avait prévu un petit passage éclair, le temps de montrer à sa blonde qu'elle était venue, puis zouuu, direction son chez elle, ou le toit, si Théo avait terminé de rouler sa clope entre temps. Sara s'immobilisa devant la petite BMW Z4 coupé -cadeau de Pôpa-, et lança ses clefs à son cavalier de fortune.
    " J'espère que t'as ton permis ! " lâcha-t-elle sans même prendre la peine de vérifier, avant de s'installer sur le siège passager. Elle avait horreur de conduire, et encore plus en talons hauts et robe moulante. Avec ou sans le permis, il était clair que même un enfant de 6 ans se débrouillerait mieux qu'elle. Pourtant, ils n'avaient vraiment pas loin à aller, et peut être même qu'ils auraient pu s'y rendre à pied, sauf que même si Sara aimait beaucoup marcher, ça ne se faisait pas d'arriver en soirée à pince, avec une heure de retard, les pieds en sang, et sur le dos de son cavalier -bah oui, les pieds en sang, d'où le dos, CQFD-, alors ils parcoururent les 3 kilomètres et demi qui les séparait dans la grande demeure des Briani, dans le quartier d'Aventini, en coupé. Le véhicule entra dans la grande cour centrale, et alors que Théo était visiblement entrain de chercher une place pour se garer, Sara lui désigna un monsieur en uniforme avec une belle casquette sur la tête. " Tu vois ça ? On appelle ce monsieur : un voiturier ! Là, tu es censé t'arrêter, venir m'ouvrir la portière, m'offrir ton bras, et tendre d'un geste dédaigneux, tes clefs à ce monsieur ! Mais vu qu'on en a rien à secouer du protocole, tu t'arrêtes là, tu laisses les clefs dessus, et il se démerde ! Allez viens ! ". A peine avait-elle terminé sa phrase, qu'elle ouvrait sa portière et sortait du véhicule. Pas de temps à perdre avec ces conneries de protocoles, elle avait d'autres chats à fouetter ! Elle n'avait qu'une idée en tête, retrouver Karyn pour lui annoncer que la soirée était formidable, mais que malheureusement elle avait oublié d'éteindre le gaz de son four électrique et qu'il fallait qu'elle rentre sur le champs ! Il faut dire que plus elle s'approchait, et plus elle ressentait l'appréhension de croiser celui qu'elle ne souhaitait pas croiser. Elle était sûre qu'il avait reçu une invitation aussi, mais tentait de se rassurer en se disant que vu le bouquet final et l'issue du dernier bal en date, cela devait être le dernier endroit où il aurait eu envie de mettre les pieds. Elle était partagée entre appréhension et excitation, entre l'envie et la non-envie de le voir. C'était étrange comme sentiment. Elle aurait voulu ne pas être là, en fait, ne pas à être déçue. Car elle le serait forcément. Soit elle le voyait, et elle serait déçue de constater qu'il allait suffisamment bien pour se pointer à un bal, soit elle ne le voyait pas, et serait déçue de ne pas l'avoir vu. Il était à la fois la seule personne sur Terre qu'elle avait envie de voir, et la seule personne de l'univers qu'elle ne supporterait pas de voir. Il fallait donc qu'elle quitte les lieux au plus vite. Toutefois, avant même d'accéder au tapis rouge qui menait à l'immense porte de la bâtisse, Sara prit le temps de jeter un coup d'œil à son cavalier, juste parce qu'elle ne l'avait pas encore fait jusque là, et que brusquement elle avait peur de réaliser qu'il était en jean-basket. Mais non, absolument pas, il était... WTF ?! CANON ! Elle l'avait toujours vu négligé, tee-shirt en vrac, à peine rasé, cheveux douteux, et là... Il avait rencontré la marraine de Cendrillon ou quoi ? Elle en avait le souffle court en le détaillant de pied en cap. " Faut que je te ramène avant minuit, c'est ça ? Sinon après tu redeviens citrouille ? " Demanda-t-elle à mi-voix, les yeux encore ouvert de surprise. Il avait participé à "Extrem Make over" c'était pas possible autrement. " Attends ! Bouge pas... " Lui intima-t-elle doucement, avant de venir faire jouer ses doigts sur son nœud de cravate afin de le remettre droit. Le bout de ses doigts vinrent, ensuite, en lisser le tissu, avant qu'elle ne détourne le regard rapidement, et s'empresse de le saisir par le bras afin de gagner la résidence. Même refaire un nœud de cravate ravivait les souvenirs ! Elle était mal barrée. Les photographes, certainement contacté par Mrs Bariani, afin de médiatiser sa fête, et donc elle par la même occasion, leurs réclamèrent quelques poses. Mais non, Sara n'était pas d'humeur à poser avec qui que ce soit, et surement pas Théo ! Pour qu'on le traite de "Toy boy" dans un prochain article ? Non, elle ne voulait pas. Elle voulait qu'on lui foute la paix, et qu'on se focalise sur quelqu'un d'autre. En 3 ou 4 enjambées, ils furent à l'intérieur, dans un hall immense où trônait un escalier gigantesque. Mazette ! Plus tape à l'oeil, tu meures ! Le bal avait déjà débuté, mais la musique était encore en sourdine, favorisant les conversations entre les invités. " On chope à boire, on trouve Karyn, on lui fait un bécot, et après on se barre d'ici ! Ça te va comme programme ? " Sans même attendre sa réponse, Sara l'entraina par la main, fendant la foule pour atteindre le bal, traversant la piste de danse sans regarder autour d'elle, de peur de voir ou de ne pas voir, ce qu'elle avait envie de voir et de ne pas voir. Madame Bariani ? Aller la voir pour lui souhaiter un bon anniversaire ? Bah nan, je vous ai dit qu'elle n'avait pas souhaité l'anniversaire de Sara, alors Sara ne voyait pas l'intérêt de le faire de son côté ! Rancunière ? Oh, si peu ! Mais la vraie raison c'est qu'elle n'était pas foutue de savoir quelle tête elle avait, la bonne femme, alors valait mieux éviter de se tromper de personne, en offrant un "bon anniv" à une femme de ménage par exemple... Oups !

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MessageSujet: Re: Madame n'a pas d'âge || -Collectif-   Madame n'a pas d'âge || -Collectif- EmptyDim 13 Sep - 22:18

    Théo aller à des évènements comme cette soirée d’anniversaire ? Théodoric Rosario Fransceci ? Celui-là ? Vous aussi vous êtes étonné ? Et bien vous êtes dans la même catégorie que Tino ! En effet, son air étonné affiché sur son visage, le meilleur ami du jeune homme ne put s’empêcher d’éclater même de rire lorsque Théo se présenta à lui dans une tenue des plus élégante soit-elle. « Sérieux ? Ce n’était pas une blague ? » A en juger par le regard presque noir que lui lança le jeune Fransceci, on ne pouvait pas vraiment dire que se soit une blague, bien au contraire. Théo en costard, il y avait de quoi se demander si le carnaval n’était pas à l’ordre du jour ! Sans bien même répondre à son meilleur ami, Fransceci junior s’approcha du canapé, s’emparant de la cigarette de son partenaire, il s’empressa de prendre une longue et profonde bouffée histoire de se donner assez de courage pour ne pas retourner dans sa chambre et retirer son accoutrement. Théo et les évènements mondains, si on peut appeler ça comme ça ? On ne peut pas dire qu’il en ait connu des centaines dans sa vie mais suffisamment pour ne pas les apprécier plus que ça. Généralement accompagné d’une fille de bonne famille qu’il n’aimait bien évidement pas, ces soirées s’avéraient bien vite un véritable enfer pour lui, condamner à escorter la jeune fille de droite à gauche pour qu’elle aille dire bonjour à tout le monde, il ne tardait cependant pas à les laisser tomber une fois le jour levé et une partie de jambes en l’air terminé ! Mais là, on ne peut pas dire que Théo était contre cette envie d’y aller. En effet, il fut même celui qui proposa d’accompagner sa cavalière. Sur un air de « Autant montrer une bonne fois pour toute que tu n’es pas Chuck Noland (cf: Tom Hanks dans "Seul au monde" )», se fut assez indirectement qu’il lui proposa d’être son escorte de la soirée.

    Mais la question que vous vous posez tous c’est
    « Qui est bien sa cavalière ? » La réponse ? Vous la voulez sérieusement ? Attention, la révélation risque de faire beaucoup de peine aux cœurs libres qui espéraient encore pouvoir être accompagnés par Théo ! La demoiselle en question ? Sara Tosca Giolitti ! Je vous avais prévenu : ça fait mal au cœur ! Enfin, « au grand bonheur » de Théo, la jeune rebelle de la haute société avait accepté son « invitation » après lui avoir raconter une bonne dizaine de fois qu’elle n’avait aucunement envie d’y aller et qu’elle ne voulait pas passer pour une ermite qui jamais ne sortait de chez elle ! C’est donc ensemble qu’ils iraient à la « fête » d’anniversaire de « Madame », cette femme dont personne ne connaissait le visage et encore moins Théo qui, rappelons le encore une fois, ne lisait jamais l’Obsservatore et qui ignorait même jusqu’au petit copain ou plutôt, ex-petit copain de sa cavalière ! Au moins c’est clair !

    C’est sans même dire au revoir à son ami qui certainement aurait lui aussi une soirée bien chargée que Théo sortit de son appartement, abandonnant également le mégot de cigarette qu’il posa sur le cendrier c’est à coup de
    « Théo putain ! » qu’il lui fit un clin d’œil avant de s’en aller. La soirée allait commencer, Théo était pour une fois accompagnée d’une jeune femme qu’il « appréciait » : Sara… quelle longue histoire ! Entre eux deux un certain jeu de « chat & souris » mélangé à ce jeu de séduction était né, mélangeant provocation, sous-entendus et j’en passe, on peut dire que ces deux là se cherchaient constamment sur le toit de la résidence, car oui, il ne faut pas oublier que leur lieu de rencontre était le toit de l’immeuble où tout les deux vivaient avec quelques étages de différence. Enfin, s’approchant de l’ascenseur, fainéant lui ? Grand Dieu cela se voit que vous ne le connaissez absolument pas ! La médaille d’or de la fainéantise peut lui être adressée ! La preuve en elle-même, il vivait un étage avant le toit !

    Ce ne fut qu’une fois dans l’ascenseur que le jeune homme put se « regarder ». Rasé de prêt, coiffé suffisamment bien pour être présentable, exit tout ce qui était t-shirt, jean dépareillé, basket et autres chaussures ! Ce soir Théodoric Rosario Fransceci était de sorti, et son costume, demandé à l’une de ses connaissances dont nous ne dévoilerons pas le nom, était de taille pour cette soirée. Gardant son côté…
    « Je me fou de tout ! » Il restait néanmoins ô combien élégant dans cet « ensemble ! ». Allez, plus qu’un étage et le voilà arrivé à destination, les portes s’ouvrirent, laissant alors place au jeune homme qui s’engagea dans le couloir. Paquet de cigarette à la main, on ne peut pas dire que son costume pouvait accueillir ce genre de chose, d’où la raison pour laquelle il avait décidé d’oublier son portable pour la soirée, posé sur son lit qui n’était pas fait, celui-ci ne devait cesser de sonner. La raison ? Une petite amie larguée dans un taxi qu’il avait bien évidement laissé payer. Mais ne parlons pas de ses nombreuses petites amies, la soirée était consacrée à Sara. D’ailleurs, en parlant d’elle où pouvait-elle bien être ? Théo lui avait donné rendez-vous sur le pallier de sa porte, dans un « Le couloir sera notre lieu de rencontre. » Et bien qu’il soit arrivé légèrement en avance, on ne peut pas vraiment dire que Fransceci était un être galant, ne penser donc pas qu’il irait sonner à sa porte. S’installant contre le mur, il en prit presque la pose d’un mannequin, c’est dans un geste des plus… banals qu’il s’empara d’une de ses cigarettes, la posant sur le bout de ses lèvres, il avait beau y avoir marqué qu’il était fortement déconseillé de ne pas fumer dans l’immeuble, cela ne le dérangeait absolument pas, approchant le briquet du bout de la cigarette il l’alluma tout en prenant une première inspiration.
    Le silence avait prit place dans le couloir, le regard posé dans le vide, se ne fut que lorsqu’il entendit une porte s’ouvrir de façon…incontrôlée qu’il revint enfin à lui-même. Prenant une nouvelle bouffée de cette substance nocive pour la santé, il jeta un coup d’œil à la porte avant de remarquer cette robe blanche, élégante et portée par sa cavalière. Arquant un sourcil, les mots vinrent même à lui manquer quand il la vit. Impressionné ? C’était le cas, Théo ne la connaissait que comme étant celle aux converse, aussi « je m’en foustiste » habillé que lui en temps normal, visiblement tous les deux avaient fait d’innombrables efforts pour être aussi élégamment bien habillés. Lâchant un « Je t’attends » agrémenté d’un sourire relativement fier de lui, il ne fallut pas longtemps pour entendre cette réplique dont elle était maître. N’oublions pas qu’entre eux deux, la guerre du dernier mot était sans cesse de vigueur. C’est donc sous un regard assez moqueur tout en hochant la tête comme pour faire comprendre qu’elle avait raison que Théo la regarda s’exécuter. Le silence posé dans le couloir, il ne fallut pas longtemps pour que l’un des deux… ou plutôt des trois ne vienne le briser. Wouaf ? Avait-il bien entendu cela ? Un Wouaf ? Fronçant ses sourcils, le jeune homme s’apprêtait à parler lorsqu’il sentit la main de Sara se glisser sous son bras, l’emmenant de force loin de la porte, il ne put malheureusement pas lui poser THE question « Tu comptes faire 30 millions d’amis chez toi ? » étant donné qu’ils s’engouffraient en direction du sous sol.

    Cigarette toujours au bec. C’est arrivée au sous-sol qu’elle fut entièrement consommée et lâcher sur le sol sans aucune once de compassion quant à la pollution qu’il favorisait. Après tout, tant pis, on s’en fiche pas mal ! Ne tardant pas à arriver à la voiture de la jeune Giolitti, il faut dire que la voiture de Théo ferait quand même tâche devant tout ce beau monde ! C’est après s’être emparer des clés qu’elle lui balança qu’un sourire faussement amusé se dessina sur ses lèvres.
    « Penses-tu ! Sans moi le Drift n’aurait jamais été connu ! » Fan des films de voitures ? Non, juste un peu, assez pour avoir acheté tout les Fast & Furious à leurs sorties en DVD Blue-Ray, attention ! On vise le haut de gamme là ! Bref ! Théo prit les commandes de la voiture de Sara, bien qu’il ne soit pas des plus galants du monde, il savait tout de même conserver une certaine dose de gentlemenerie !
    Il ne leur fallut que quelques minutes pour arriver au lieu demandé. Reconnu grâce aux nombreuses personnes présentes devant l’immeuble, le silence était maître de l’habitacle jusqu’à ce que Sara ne vienne le briser encore une fois. Dans une certaine remarque, Théo roula des yeux avant de finir par tourner la tête dans sa direction, théâtralisant ô grandement bien la scène, c’est dans un « Excuses moi de ne venir qu’à ce genre de soirées dans une limousine que je ne conduis pas ! » Enervé ? Nan ! Il en fallait bien plus ! Disons juste que pour continuer sur le ton de sa cavalière il ne pouvait s’empêcher de cracher ses paroles d’un ton sec.

    Sortis de la voiture, ils ne tardèrent pas à avancer l’un à côté de l’autre, Sara passant sa main sous le bras du jeune homme, se fut elle qui l’attira et non lui qui prit les commandes. En même temps, entendre sans cesse un ramassé de
    « Mademoiselle Giolitti ! » n’arrange pas franchement les choses puisque Théo n’est absolument pas de se milieu et disons que se faire prendre en photo n’est absolument pas sa tasse de thé ! Être dans l’Obsservatore ? Jamais de la vie ! Théo refusait se genre de chose ! Certes il aimait qu’on parle de lui, mais se faire prendre en photo, vous risqueriez fort de vous prendre votre objectif dans la figure ! Je vous le garanti ! Approchant ses lèvres de son oreille, il passa sa main dans son dos avant de venir lui prêter quelques mots « J’avoue que tu as également fait un effort vestimentaire ! » S’amusa-t-il alors à lui murmurer au creux de son oreille lorsqu’elle l’assimila à Cendrillon. Quand je vous dis qu’il ne peut s’empêcher de la chercher !

    Se ne fut de nouveau que quelques instants plus tard, après qu’elle se soit mise devant lui pour lui remettre son nœud de cravate en place qu’ils entrèrent une bonne fois pour toute dans la « salle ». Loin des photographes et autres personnes, il faut avouer que Théo fut rapidement mal à l’aise, ce genre de soirée n’était vraisemblablement pas pour lui, le vilain petit canard plongé dans une marre de cygnes tous aussi élégants, voilà ce à quoi il pensait à cet instant alors que la salle se remplissait lentement mais sûrement. Avalant sa salive, il lança un regard à sa cavalière qui visiblement ne pouvait s’empêcher de lâcher ses indications quant à leurs projets pour la soirée. Entraîné de force, encore une fois par Sara qui s’était emparée de sa main, il faut avouer que jamais le jeune homme n’avait traversé une piste de danse aussi rapidement ! Ce n’est qu’une fois à l’arrêt que Théo regarda autour de lui, se sentant de nouveau plus mal à l’aise qu’il ne l’était déjà, il ne put s’empêcher de s’approcher une nouvelle fois de l’oreille de sa partenaire avant de lui annoncer ces quelques mots,
    « Aussi douloureux soit-il, je ne peux qu’accepter et désirer ce même programme ! » Voilà qui est dit ! Pour la première fois depuis… qu’ils se connaissaient !... Théo venait d’être d’accord avec elle, WOUAOU ! Impressionnant ! Ca se voit que ce n’est pas une soirée ordinaire !


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MessageSujet: Re: Madame n'a pas d'âge || -Collectif-   Madame n'a pas d'âge || -Collectif- EmptySam 19 Sep - 15:23

      Madame n'a pas d'âge || -Collectif- 2akects Madame n'a pas d'âge || -Collectif- Vff8mv
      Invitée : Karyn Chiara A. Moretto
      Famille Moretto [Immobilier & Mode]
      Cavalier : Loukas Bettoncelli
      Famille Betoncelli [ ? ]


    Se rendre à une soirée nécessitait plus d’organisation qu’il l’y paraissait. Après tout, il fallait prévoir à l’avance tout un tas de choses, des plus futiles au plus incontournables et presque vitalement nécessaires ! C’est vrai, après tout, on ne va pas à une réception les mains dans les poches, comme ça, sans rien décider à l’avance, au risque de passer pour brouillon et de ne pas être convié à la suivante. Certes, c’était là une bonne technique pour couper court sans avoir réellement à le faire soi même avec tous ces gens rasoirs et déprimants, dont les seuls sujets de discussion semblaient être la bourse, la politique ou les grandes familles du pays, ce qui, à quelques petites choses prêt, se rapportaient au final toujours à l’argent. On n’avait pas plus de chances auprès des femmes, qui, elles, ne semblaient n’avoir que les noms des grandes marques du luxe à la bouche, ainsi que leur réputation et les marques des soins de beautés qu’elles apportaient encore et encore à leur corps, ce qui, pour ce coup là, ne tournait qu’autour de l’apparence. L’argent et l’apparence … Voilà bien les deux sujets auxquels Karyn accordait bien peu d’importance. Ce n’était pas vraiment que cela lui passait complètement au dessus, mais presque. Elle avait de l’argent, plus que de raison même, et elle était l’une des jeunes femmes les plus jolies et séduisantes du pays, certains iraient même à dire, avec un peu trop de chauvinisme et d’extrapolation pour le coup, d’Europe. Mais ce n’était pas réellement ses centres d’occupation principaux. Elle trouvait tout ça assez superficiel il fallait le dire. Après tout, l’argent, ça va, ça vient, ça ne repose pas réellement sur du solide. Quant à l’apparence, l’âge finit toujours par y laisser ses traces et on ne reste jamais éternellement figé dans le temps, fort heureusement d’ailleurs ! Il n’empêchait que lorsque, comme elle, vous étiez née dans l’une des plus grandes et réputées familles du pays, même si, pour sa part, sa réputation dans le grand monde venait plutôt de par sa branche maternelle que paternelle, il vous fallait en accepter les obligations, ne seraient ce que quelques unes au moins. Parmi elles, il y avait à répondre poliment et positivement oui lorsqu’on vous conviait à une soirée, aussi rasoir et ennuyeuse celle-ci pouvait elle promettre d’être. Et puis, elle voyait mal comment elle aurait pu refuser de se rendre au Bal organisé par M. Bariani en l’honneur de sa femme. Premièrement, Karyn allait finir par passer pour un ermite ou une nonne si elle continuait à ne pas se rendre à toute réception à laquelle on la conviait pourtant, les gens allaient peut être même finir par croire qu’elle était morte, socialement parlant s’entendant, parce que physiquement, bien sûr que non. Pensez vous, cela aurait fait les gros titres et même plus que ça ! Cela aurait déclenché des polémiques monstres, juste pour savoir comment elle était morte et pourquoi elle était morte. Les rumeurs auraient couru à folle allure, et, comme toujours, on aurait eu droit à du grand n’importe quoi, tout y serait passé, y compris le plus saugrenu, surtout le plus farfelu. Et, bien sûr, personne n’aurait l’idée d’organiser une réception le jour même où l’on aurait appris sa mort ou le jour même de son enterrement. Et puis, d’ailleurs, toutes les riches familles refuseraient tout bonnement de sortir de chez elles et se cloitreraient dans leurs hôtels particuliers, dans leurs grandes villas. Giovanni Spinelli était mort assassiné, imaginez un seul instant, un seul instant seulement, qu’une rumeur circule sur le compte de la mort de Karyn en sous entendant qu’elle avait connu le même sort … Et bin là, c’était la fin des spaghettis ! Oui, je sais, on dit des haricots, mais soyez sérieux trente secondes, les Italiens, ça mange pas énormément de haricots, n’est ce pas ?! Tous aux abris les amis ! Alors, oui, elle n’était pas plus motivée que certaines fois de se rendre à cette soirée, mais elle le devait, pour éviter que la panique au sujet de son devenir s’empare de tous déjà, et ensuite, parce que sa mère et Madame se connaissaient. Selon le propre père de Karyn, Krystal et elle avaient toutes deux fait partie du Conseil d’Administration de plusieurs trucs. Si la jeune femme ne s’y rendait pas, cela risquait grandement de décevoir Madame et puis, elle se devait bien d’y aller, au moins parce qu’elle ne se savait pas seule jeune héritière à y être conviée. Bien sûr, Fabián n’avait pas parlé de trucs, nan, ça, c’était juste Karyn qui commençait un peu à oublier la moitié des infos en cours de route ! D’ailleurs, mais où avait elle bien pu mettre le carton d’invitation ! Cazzo ! C’était bien le moment tiens ! Elle était prête à s’agenouiller sur le sol, histoire de regarder sous les canapés si le précieux morceau de papier n’avait soudainement pas décidé de s’y planquer, mais Janaly l’en empêchait depuis tout à l’heure, l’obligeant à s’asseoir plutôt sur ce siège, là bas, loin de la zone qu’elle voulait à tout prix sonder et fouiller de fond en comble, là bas où elle pourrait finir de mettre ses chaussures. Sa meilleure amie refusait obstinément qu’elle se mette à quatre pattes parce que, premièrement, elle allait salir sa robe, ce qui n’était pas réellement la raison la plus importante en soi, et deuxièmement, elle était enceinte et les contorsions, merci bien mais c’est pas réellement utile pour les bébés surtout lorsqu’on peut se passer d’en faire. Pourquoi Karyn voulait à tout prix retrouvé ce carton d’invitation, alors que tout le monde connaissait sa frimousse, du portier à Monsieur, en passant par le vigile et les autres invités ? Tout simplement parce qu’elle était accompagnée par son meilleur ami Loukas, qui n’appartenait pas à ce monde et qui, donc, n’était connu de personne ou presque. Et, parti comme c’était, elle allait devoir se rendre seule à la réception et attendre qu’il l’y rejoigne. Elle devait donc trouver le carton et le lui glisser dans sa boîte aux lettres.

    Mais il était trop tard pour elle maintenant. Si elle ne voulait pas arriver alors que tous auraient déjà commencé à papoter, si elle voulait retrouver ses amis conviés eux aussi avant que la foule envahisse toute la pièce, elle se devait de partir tout de suite. Janaly releva la tête de sous le canapé, et lui jeta un regard pressé, disant clairement que si elle ne partait pas tout de suite, elle allait la faire décamper en la poussant hors de leur appart’ ! Karyn leva les yeux au ciel, sachant pertinemment que Janaly était tout à fait capable d’une telle chose ! Elle se leva alors du canapé et marcha vers le hall d’entrée, avant de jeter un rapide coup d’œil dans le miroir. Ce soir, elle allait devoir se taper une soirée riche en émotions. Ouais, ce soir, il y allait avoir tout un tas de beau monde, mais ça, elle s’en fichait autant que de savoir de quelle couleur était la première barbotteuse qu’elle avait enfilé petite. Ouah, les bébés et la maternité, ça lui tournait la tête dîtes moi ! Nan, ce qui importait, c’était que Nate avait été lui aussi convié et que donc, ils allaient se revoir, et gérer le fait que, sans nul doute, des tas de regards allait être braqué sur eux. Et puis, elle avait commencé à joué sa bonne marraine la fée. Elle avait mis en place un plan, un stratagème, un piège, appelez ça comme vous voulez, et il se trouvait que le sort était tombé sur Sara et Julian. Sara et Julian … Deux de ses meilleurs amis … D’ailleurs, Sara n’était pas loin d’égaler dans son cœur sa Janaly. Et Julian se trouvait être, pour sa part, le meilleur ami de Nate. Tous les deux étaient séparés, visiblement, Julian l’avait laissée tomber comme la première des sottes. Il l’avait laissé tombée comme il avait laissé sur le carreau toutes les potiches qui avaient eu l’immense honneur (hum hum) de lui servir de cavalière jetable lors de soirées auxquelles il était invité depuis son retour au pays, depuis qu’il avait quitté la France pour revenir vivre en Italie. Et ce n’était pas du tout le genre du jeune homme, elle le savait. Oui, cette fois ci, il était réellement accroché à Sara, ce n’était pas une amourette de passage, loin de là. Et du côté de Sara, c’était le même constat. Karyn était très bien placée pour le savoir, très très bien même, elle avait passé une soirée plutôt … débridée ? avec la jeune Giolitti, une soirée qui avait eu une fin très surprenante, puisqu’elles s’étaient toutes les deux retrouvées dans le même lit et qu’elles avaient découvert qu’il resterait un souvenir quasiment impérissable de leur petite virée alcoolisée sur leur peau. A ce souvenir, Karyn ferma un instant les yeux et rejeta quelque peu la tête en arrière … Han, pourvu que personne n’ai la mauvaise idée de regarder d’un peu trop près son cou ou son poignet … Y avait des fétichistes partout, que voulez vous … Allez, andiamo ! Nan mais parce que si elle ne se décidait pas à se bouger un peu, c’était sûr, elle allait arriver au Bal quand tout le monde en serait arrivé à avoir mal aux pieds à force de piétiner ! Alors qu’elle mit la main sur la poignée de la porte d’entrée, elle fit brusquement volte face, alors que ses cheveux venaient s’étaler de nouveau sur ses épaules, suivant le mouvement, après avoir voleté quelques instants dans les airs. Elle adressa un regard nécessiteux à sa meilleure amie, alors qu’elle mordillait légèrement ses lèvres, en tremblotant légèrement. D’un simple signe de tête, Janaly la réconforta. Oui, elle était resplendissante, sublimée par son ventre arrondi se dessinant sous le tissu de sa robe, bien plus que lors du dernier bal, et, oui, tout allait bien se passer. Karyn lui adressa un dernier sourire, avant d’appuyer sur la poignée et de sortir, sa longue silhouette quittant gracieusement la pièce. Il paraissait qu’il y avait toujours eu un petit quelque chose de sauvage et de libre dans sa démarche, comme si la jeune femme se trouvait être libre et indépendante dans ses gestes et ses mouvements. Plus que quiconque, Karyn avait changé de la petite fille qu’elle était. Plus que quiconque, celle qu’elle était maintenant n’aurait rien à voir avec celle qu’elle serait dans quelques mois, simplement parce qu’elle allait devenir mère, simplement parce qu’elle était au cœur d’une tempête en ce moment, bien que celle-ci se soit quelque peu apaisée. Plus que quiconque, elle devait garder la tête haute, restée fière et prouvée à tous qu’elle était loin d’être morte, loin d’être tombée à terre. Les vautours et les dévoreurs de charognes allaient devoir attendre quelques temps encore avant de pouvoir se féliciter de sa chute et la piétiner de leurs talons hauts puisque, bien sûr, les attaques qu’elle recevait provenaient essentiellement de femmes. Les hommes se réjouissaient eux aussi, mais plus parce qu’ils se disaient que, enfin, ils allaient pouvoir se la faire la jolie Karyn Moretto. Quant à l’Osservatore, c’était bien connu, il montrait les crocs plus qu’il ne mordait, nan ? En tout cas, personnellement, il n’était jamais venu l’agresser physiquement elle !

    Lorsqu’elle entra dans la cour, au volant de son petit coupé Saturn, elle chercha des yeux le voiturier. Lorsqu’elle le vit arriver vers elle, elle lâcha les mains du volant après s’être stoppée, laissant cependant le moteur tourné. Elle se pencha pour se saisir de ses sandales, qu’elle avait ôtées. Avouez quand même qu’il était loin d’être pratique de conduire avec des sandales à talons ! C’était ça aussi la vie d’une jeune femme, passer trois plombes à enfiler correctement ses chaussures avant de partir pour les enlever presque trente secondes après et pour avoir ensuite à les remettre rapidement, histoire de ne pas passer pour une tortue ou une maniaque de l’apparence. Et ho, mais c’est pas facile ce truc hein, surtout quand vous êtes à moitié coincée derrière le volant et qu’il se trouve que vous êtes enceinte d’un peu plus de 4 mois ! Vous en avez de bonnes vous là, non mais ho ! Elle jeta un dernier coup d’œil dans le petit miroir de poche qu’elle sortit de son sac, se regarda pousser un soupir, avant de jurer mentalement en Polonais, comme elle le faisait bien souvent avant de se lancer dans de tels événements. Bien sûr, elle aurait tout aussi bien pu parler à voix haute, personne ne comprenait réellement le Polonais mais était ce réellement nécessaire ? Allez savoir, parfois, lorsque les gens ne comprenaient pas ce que vous leur disiez, ils se mettaient en tête que vous les insultiez ! Une fois ce petit rituel dont elle se passerait bien sans que cela ne la chagrine achevé, elle ouvrit la portière et sortit de son véhicule. Le voiturier se tenait déjà près d’elle, elle n’eut qu’à faire un pas dans sa direction avant de le laisser monter en voiture. Ouais, normalement, on est censé tendre ses clefs, mais elle avait un peu la tête ailleurs et puis, c’était déjà ça de moins à faire pour le pauvre employé qui, c’était sûr, allait s’en coltiner des bagnoles à parquer ce soir, toutes plus belles et chères les unes que les autres, alors que lui ne gagnait sans doute même pas assez pour se payer ne serait ce qu’une portière de ces mêmes voitures ! Mais si on se mettait à s’apitoyer sur toutes les injustices de ce monde, jamais on ne réussirait à avancer d’un millimètre ! Elle se dirigea vers le tapis rouge, seule, comme une grande fille. Oui, une fois de plus, elle allait détonner, c’était le moins que l’on pouvait dire. Vous en connaissez beaucoup vous, des jeunes femmes qui se ramènent sans plus sembler avoir peur que ça à un Bal alors que la dernière fois qu’elle était venue à ce genre de cérémonie, elle avait été plantée au milieu d’une salle bondée et en beauté s’il vous plait ?! Vous en connaissez beaucoup, vous, des femmes enceintes qui sont censées être accompagnées par un autre que le père de leur enfant à une soirée alors même que ce même géniteur doit lui aussi se rendre à cette même sauterie ?! Vous en connaissez beaucoup, vous, des jeunes femmes enceintes et dernièrement plantées en beauté qui arrivent seules, sans personne à leur bras ?! Ok, elle n’était pas en sucre, ni même en porcelaine, elle n’avait pas le besoin vital d’avoir un homme auprès d’elle pour la rattraper en cas de chute, mais tout de même … On allait vraiment finir par croire que … Oh, et puis merde hein, les gens pouvaient bien penser ce qu’ils voulaient après tout ! Ils pensent de toute façon toujours ce qu’ils veulent, même lorsqu’ils ont la preuve visuelle que ce qu’ils pensent n’a strictement aucun sens ! Une fois de plus, une fois de moins, qu’est ce que cela allait changer, dîtes le lui ?! Elle avait à peine posé un pied sur le tapis rouge que déjà, les flashs crépitaient. Elle était habituée mais, étrangement, cela la laissait toujours un peu étonnée. Elle ne se pensait pas au dessus des autres, elle ne pensait pas mériter plus que ça que les objectifs se tournent vers elle dès qu’elle était à leur proximité. Mais elle n’allait tout de même pas se ruer à l’intérieur en courant parce qu’elle avait un peu l’impression de ne pas être réellement bien, n’est ce pas ? De toute façon, courir dans les escaliers, ce n’était pas une bonne idée, encore plus lorsqu’on portait des chaussures à talons d’au moins 5 cm, encore plus lorsqu’on était enceinte de plus de 4 mois et alors là, encore encore plus lorsqu’on attendait des jumeaux ! Elle se prêta donc quelques instants au jeu des photographes, eux n’étaient pas des paparazzis, enfin, normalement, elle n’avait donc pas à leur sauter au cou pour leur arracher leur appareil. Mais elle ne fit pas durer la chose trop longtemps, sachant pertinemment que leur sourire alors qu’elle voulait juste se tailler et passer la porte d’entrée, ça ne pouvait durer que quelques temps. Lorsqu’elle passa le seuil, la première chose qui lui sauta aux yeux, c’était ce grand grand escalier. Elle n’y attarda pas trop longtemps les yeux, une peu usitée à ce genre de démonstrations mobilières. Elle tenait absolument à aller au bar, histoire de trouver un jus de fruits ou quelque chose de super vitaminé, parce qu’elle avait d’une rien bu depuis plusieurs minutes et qu’elle ne voulait pas se dessécher et de deux, elle avait besoin de force pour tenir. Elle ne savait pas exactement comment gérer tout ça, le fait que, pour le moment, alors qu’elle vérifiait sur son Black Berry si Loukas n’avait pas cherché à l’appeler, son cavalier ne donnait pas signe de vie, le fait que Nate était sûrement dans les parages ou qu’il n’allait pas tarder à arriver s’il n’avait pas déjà fait son entrée, le fait qu’elle devait mener à bien sa mission auprès de Julian et Sara. Elle les savait bornés et têtes de mûle, autant l’un que l’autre, mais elle savait surtout qu’ils avaient en sainte horreur l’Osservatore. Ils n’allaient donc pas provoquer un scandale en pleine foule, nan ? Ils ne voulaient tout de même pas que ce torchon s’en prenne encore à eux en racontant n’importe quoi ?! Si ?! … Ok, bon, ça s’annonçait corsé, et pas facile et pas aisé, et compliqué et complexe et puis aussi … Bah ouais, corsé quoi .... C’était bien ce qu’elle avait pensé au début, non ? Oui, un jus de quelque chose, vite, avant qu’elle ne perde complètement la tête et que tout le monde le capte ! Il y avait du monde, bon sang ! Pourtant, Fabián lui avait dit que Madame était une femme assez ennuyante et barbante ! Bah, il lui avait aussi entendu dire qu’elle organisait des fêtes mieux que personne, nan, réflexion faite, la mère de Karyn avait toujours été imbattable dans ce genre de choses, mais comme tous le savaient, Krystal était décédée. La jeune femme tentait de se frayer un chemin au milieu des gens, qui, une fois tous les mètres environ, l’arrêtaient pour la saluer. A ce rythme là, elle arriverait au bar lorsque ses fils auraient l’âge d’être grands pères ! Repérant dans la foule un client fidèle du Frutta, qui avait toujours été plutôt sympa, elle s’approcha de lui et lui demanda, un éclair de désespoir dans les yeux, de l’aider à sortir d’ici, parce qu’elle étouffait. Il la conduit, avec un grand sourire, jusqu’au coin bar. C’était pratique, il était grand, du coup, en se plaçant du côté où il n’y avait personne, elle était sûre d’être masquée de la foule. Arrivés à bon port, elle le remercia avec un grand sourire alors qu’il s’éclipsait en disant que c’était tout à fait normal. Elle se saisit d’un verre de jus de pamplemousse ou d’elle ne savait trop quel autre agrume et le porta à ses lèvres. Tournant le regard sur 360 ° autour d’elle, elle repéra enfin une tête connue !


    « Sa … »

    Merde, elle avait oublié qu’elle avait un verre en plastique aux lèvres et mordit un peu dedans. Cazzo ! Elle l’ôta de sa bouche et se reprit …

    « Sara ! »

    Ouais, elle n’allait pas lui faire de grands signes genre « hey, ma grande folle, je suis là, youhou », alors elle s’approcha dans sa direction, et vit aussi Théo, à ses côtés. Tiens, elle avait oublié un truc dans son plan, les cavaliers ?. Tant pis, Théo était pas un mauvais bougre, il comprendrait. Et de toute façon, s’il ne comprenait pas, et bien c’était pareil ! Nan mais, on allait quand même pas se laisser marcher sur les pieds pas « Mister Don Juan J’te Prends et J’te Laisses » ! Si ?! Elle serra dans ses bras Sara avant de passer à Théo et de revenir dans les bras de Sara.

    « J’ai cru que j’allais mourir étouffée ! »

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Madame n'a pas d'âge || -Collectif- Empty
MessageSujet: Re: Madame n'a pas d'âge || -Collectif-   Madame n'a pas d'âge || -Collectif- EmptyDim 20 Sep - 16:18

    Madame n'a pas d'âge || -Collectif- 1zo82ef Madame n'a pas d'âge || -Collectif- 15sa6mo
    Invitée : Nathanael Lorisse
    Famille Lorisse [Horlogerie de luxe]
    Cavalière : Sybille Visconti
    Famille Visconti [ Inconnue ]

    « Sybille ! Tu te grouilles, on va être en retard ! » Nathanael était devant le miroir du salon en train d'essayer de faire son nœud de cravate tandis que sa colocataire était dans la salle de bain depuis plus d'une heure maintenant. Sybille était comme toutes les femmes, elle aimait prendre le temps de se pomponner tandis que l'homme qui les accompagnait tournaient en rond dans le salon. En même temps, il s'était douté que la miss prendrait du temps pour être la plus belle possible, elle n'avait pas l'habitude de ce genre de rassemblement et tout naturellement, elle ne voulait pas faire tâche au milieu de la grande société. Nate avait été invité à la soirée de Mme Bariani parce que ni son père, ni son frère n'avaient pu venir. Son père était parti en voyage, et oui, à la retraite on en profite ! Et son frère avait le conseil d'administration de l'entreprise ce soir là. Bien qu'il ne gère pas l'entreprise fondée par son père, Nate avait été invité pour représenter la famille Lorisse. Madame Bariani était une des plus fidèles clientes de l'entreprise et achetait régulièrement des montres de luxes. Même si elle ne connaissait pas Nate le moins du monde et qu'elle se fichait bien de sa vie, elle espérait s'entourer de personnes influentes dans leur domaines pour fêter un anniversaire digne de ce nom. C'était aussi l'occasion pour elle de se faire voir d'un bon œil par la famille ,voir même qu'elle bénéficierait de réductions sur ses achats si elle invitait le dernier fils Lorisse. Il avait tout naturellement invité Sybille parce que lui et Karyn n'étaient officiellement plus ensemble et parce qu'elle était une amie très chère à son cœur à côté de laquelle il serait fier de se présenter et de passer la soirée. Sybille avait tout de suite accepté mais non sans une pointe d'appréhension elle qui n'était pas de ce monde. Elle savait tout comme Nate que Karyn y serait, si Madame Bariani voulait s'entourer de toute la haute société Romaine, elle avait forcément invité l'héritière des Moretto, un Empire immobilier international et une ligne de vêtement au top de la mode. Sybille ne voulait pas le voir affronter seule Karyn ou pire, laisser son ami y aller avec une autre femme, au risque de faire croire à Karyn qu'elle était en danger et qu'il l'avait déjà remplacé. Karyn savait que Nate et Sybille n'étaient que des amis et elle n'était pas jalouse, contrairement à Tino, le petit ami de Sybille qui était très jaloux de Nate. Par conséquent, Karyn ne s'insurgerait pas en les voyant ensemble, il était important de ne pas en rajouter une couche alors que la situation était déjà suffisamment compliquée comme ça. Quoi qu'il en soit, Nate lui était reconnaissant de bien vouloir l'accompagner.
    Il avait hésité entre un costume très classique en complet noir avec chemise blanche et cravate noir et quelque chose d'un peu plus original tout en restant sobre pour ne pas faire trop excentrique, l'excentricité était mal vue dans le monde de la haute société. Il avait donc opté pour un complet gris sombre avec une chemise bordeaux et une cravate blanche. Il était en train de galérer depuis plusieurs minutes pour faire son nœud de cravate, d'habitude c'était Karyn qui le lui faisait. Le pauvre n'avait pas l'habitude de s'habiller aussi « classe », Karyn évitant au maximum les soirées de ce genre d'habitude. Mais ce soir il était nécéssaire de s'y rendre, ne serait-ce que pour montrer que même s'ils n'étaient plus ensemble, Nate et Karyn s'entendaient à nouveau et faire taire les rumeurs comme quoi Nate les avait totalement abandonné elle et leurs enfants. Nate était nerveux, être affiché devant tout le monde et en particulier devant toute la haute société de Rome le mettait déjà mal à l'aise, et en plus ce soir il fallait absolument éviter le moindre faux pas. Depuis qu'ils avaient passé une nuit merveilleuse ensemble, Nate et Karyn se sentaient tout les deux très mal à l'aise en présence de l'autre. C'était une situation inconfortable, ils avaient fais l'amour, ils s'étaient dis qu'ils s'aimaient, ils avaient dormis l'un contre l'autre pour se séparer à nouveau ensuite et faire comme si de rien n'était. Même si Nate ne regrettait absolument pas cette nuit auprès d'elle, il ne pouvait nié qu'un certain malaise s'était installé entre eux. Ils n'avaient pas l'habitude de faire l'amour et de se quitter comme ça le lendemain, c'était une première pour eux, si bien qu'ils ne savaient pas vraiment comment réagir et s'évitaient au maximum depuis quelques jours.

    « Satané noeud de cravate... j'aimerais bien savoir à quoi ça sert ce truc. A faire joli ? Tu parles on s'embête pendant vingt minutes à essayer de mettre une foutue cravate tout ça pour « faire joli » ». Et voilà, Nate parlait tout seul et il commençait à s'énerver. Fort heureusement, ce fût à ce moment là que Sybille sortie de la salle de bain. Trop occupé à s'exciter sur son nœud de cravate, Nate ne la remarqua pas tout de suite. Ce ne fût que lorsqu'elle referma la porte derrière elle qu'il leva la tête, et toute sa nervosité, toute sa colère s'envolèrent d'un coup devant le spectacle qu'il avait sous les yeux. Sybille était vraiment splendide, bien sûr elle était très jolie au naturelle, mais elle ne s'habillait pas d'une splendide robe de soirée d'habitude. Le choc lui ôta tous les mots de la bouche, Sybille sembla amusée par sa réaction et par le contraste entre son expression et l'énervement dont il avait fait preuve quelques secondes auparavant. « Tu vois que ça valait le coup d'attendre. Aller arrêtes de t'exciter sur cette pauvre cravate, je vais te le faire moi ton nœud ». Elle s'approcha de lui et en quelques secondes seulement son nœud de cravate était fait. « Merci. Bon aller on file parce que ça ferait mauvais genre d'arriver en retard ». Ils sortirent de l'appartement et se dirigèrent la parking de la résidence. Sybille de pu retenir un sifflet d'admiration devant le coupé BMW gris métallisé de son cavalier. « C'est mon père qui me l'a prêté pour l'occasion, la mienne aurait un peu fait tâche ». Il avait de l'argent mais il n'était pas du genre à claquer son fric dans une voiture de sport ou une coupé très classe. Il sourit, ouvrit la porte passager et dans geste théâtrale, il tendit la main à Sybille pour qu'elle puisse entrer telle une princesse. Il s'installa au volant, alluma le GPS et démarra en direction de la luxueuse demeure des Bariani. Sur la route, il leva les yeux au ciel lorsque Sybille sorti successivement un mascara, de la poudre, un parfum et du rouge à lèvre de son sac à main pour se remaquiller. « Ah les femmes je te jure ».

    Arrivés sur place, Nate sorti de la voiture, remit les clefs au voiturier en le remerciant parce qu'il ne faisait pas partie de ces gens qui ignoraient royalement ceux qui étaient là pour les servir. Puis il contourna la voiture, ouvrit la portière et telle un gentleman tendit sa main à sa cavalière. Une fois celle-ci sortit de la voiture, il lui tendit le bras en souriant de tout ce cinéma, mais il fallait bien ça pour ne pas faire tâche. Nate jouait gros ce soir, et il était hors de question de se faire remarquer d'entrée de jeu en ne respectant pas le protocole. Il sentait Sybille heureuse d'être ici, elle souriait et était véritablement rayonnante. Mais il la sentait également nerveuse, elle n'avait pas l'habitude de ce genre de réception et elle aussi devait être morte de trouille de faire un faux pas. Ils suivirent le tapis rouge sous les flashs crépitants des photographes impressionnés par ce couple qui n'appartenait pas vraiment à la jeunesse dorée mais qui se fondaient dans le décors avec classe et brio. Arrivés dans la somptueuse demeure, Nate et Sybille s'autorisèrent à souffler un peu. Et ce fût dans un sourire rassurant que Nate prononça les paroles suivantes. « Tu es superbe et je crois que tu leurs a fais forte impression là dehors. Il n'y a aucune raison que ça se passe mal, tout va bien aller. » Oui, enfin facile à dire, lui même se sentait à nouveau très nerveux en se disant que Karyn se trouvait certainement dans cette pièce. Il allait avoir besoin d'un verre et vite ! « Une coupe de champagne, ça te dis ? On va pas se priver hein, c'est la maison qui offre ». Ni une ni deux, il entraîna sa cavalière par la main vers le bar. Il se saisit d'une coupe de champagne, trinqua avec sa cavalière mais au moment de boire, il aperçu Karyn entourée par Sara et un autre jeune homme qu'il ne connaissait pas. Il remarqua tristement qu'il n'y avait pas de Julian à l'horizon, par contre, Karyn ne semblait pas accompagnée, ce qui l'étonna quelque peu connaissant sa popularité.Sous l'effet de la surprise, il s'étouffa à moitié avec son champagne mais parvint à avaler sa gorgée. Se détournant, il priait pour que la jeune femme ne l'ai pas vu, là tout de suite il ne savait pas quoi dire.

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Madame n'a pas d'âge || -Collectif- Empty
MessageSujet: Re: Madame n'a pas d'âge || -Collectif-   Madame n'a pas d'âge || -Collectif- EmptyMar 22 Sep - 6:05

    Madame n'a pas d'âge || -Collectif- K0kk87 Madame n'a pas d'âge || -Collectif- 24108379
    Invité : Samuel Jenkins
    Famille Jenkins [Cinéma]
    Cavalière : Savannah Leoni
    Famille Leoni [Inconnue]


    Vous serez sans doute surpris d'apprendre que mademoiselle Savannah D. Leoni avait accepté l'invitation tout aussi surprenante du monsieur Jenkins, en l'occurrence, moi-même. Un bal ? Je n'avais jamais aimé ce genre de choses, mais j'avais pourtant très souvent été amené à devoir y aller étant plus jeune, lorsque mon père m'amenait dans diverses réceptions où il en profitait pour me présenter à des gens influents. Bah ! Quand on y pensait de cette façon, je n'avais pas vraiment de raison de me plaindre, car mon père n'avait jamais fait quoi que ce soit pour me déplaire ou me nuire, bien au contraire. Je lui devais ma carrière, bien que celle-ci ne soit actuellement en pause, et tout ce que ça m'avait apporté dans la vie. C'était ironique de croire que je n'étais à présent plus qu'un simple pianiste à temps partiel dans un restaurant de Rome, histoire de pouvoir payer mon loyer à tous les mois. L'argent ne manquait pas vraiment, car j'en avais fait pas mal lors des divers tournages et productions auxquelles j'avais participé et mes parents, vous l'aurez compris n'ayant aucun problème financier que ce soit, avaient toujours insisté pour me faire comprendre qu'ils pourraient toujours contribuer à payer des choses si j'en avais le besoin. Néanmoins, je n'avais pas envie de vivre de cette façon et de dépendre des autres. Revenir à Rome était initialement dans le but de revoir Savannah et de pouvoir enfin connaître le fils que j'avais lâchement abandonné, mais j'en profitais également pour mener une vie à peu près normale. Ha, c'était quelque chose de bien étrange avais-je parfois l'impression.

    La perspective d'un bal ne m'avait pas nécessairement réjouis, mais lorsque j'avais vu en l'idée même une occasion de passer un peu de temps en compagnie de Savannah, ce qui nous permettrait sans nul doute d'avoir la fameuse discussion qui s'annonçait déjà depuis un moment à notre sujet, j'avais tout de suite cru bon d'accepter. Le nom de "Jenkins" me servait encore, car mon père, bien qu'il soit parti travailler à l'écart de Rome, était toujours bien connu et respecté parmi les grands de notre monde. Moi, le fils, j'en tirais encore profits et cela ne finissait pas de m'amuser puisque je ne me sentais pas vraiment concerné par l'espèce de master qu'avait été mon paternel. D'abord, j'avais pensé qu'il aurait été une bonne idée d'inviter Catherine à m'accompagner, mais je m'étais ravisé en songeant que j'avais d'autres choses à régler et qu'il aurait sans doute été insensé de ma part de faire une chose pareille, d'autant plus que j'avais réellement envie de voir Savannah dans le cadre de circonstances différentes de celles que nous avions connues depuis nos retrouvailles. Elle me manquait réellement et je ne savais pas trop comment m'y prendre pour changer les choses. Bref, j'étais fort heureuse qu'elle aille accepter mon invitation - même si ça avait d'abord semblé être à reculons. -

    À l'heure convenue, j'étais passé chez elle avec ma voiture. D'accord, ce n'était peut-être pas ce qu'il y avait de plus chic, mais je trouvais qu'il aurait été drôlement superficiel de s'en préoccuper. Après tout, il y avait dans la vie des choses beaucoup plus importantes et je ne croyais pas que Sav était ce genre de femme. Dans le passé, elle ne l'avait jamais été et j'espérais fort bien la connaître encore suffisamment pour pouvoir affirmer une telle chose d'elle. Ravissante comme toujours, je m'étais montré tout à fait courtois et gentleman avec mon invitée et nous nous étions rendus à la réception en tâchant d'éviter tous sujets délicats ; nous avions parlé de n'importe quoi, j'avais feins une humeur impeccable, comme si rien au monde n'était en mesure de me rendre moins heureux ou moins inhumain, car en effet, il m'apparaissait comme tout à fait inhumain de ne pas ressentir d'émotions. Nous savions tous, d'ailleurs, que les émotions n'étaient que très rarement uniquement positives, il fallait accepter les deux côtés de la médaille. Heureusement pour nous, le trajet ne fut de toute façon pas long.

    « Eh bien ! Rome a réuni tous les snobs du coin.»
    Affirmai-je avec un sourire à voix basse pour que seule ma compagne ne puisse entendre mes propos qui n'auraient sans doute pas été les bienvenues. Malgré tout, j'avais raison et je le savais. Les gens ici portaient tous des vêtements incroyablement chic et ils avaient tous mis des heures, sans doute, à se préparer.. spécialement les femmes ! Certes, le résultat était bien agréable pour l'oeil, mais il y avait quelque chose de tellement pathétique dans tout cela que ça ne pouvait que m'amuser un peu. Toutefois, espérant ne pas avoir vexé la sensibilité de mademoiselle, je lui adressai un sourire en coin et lui dis à voix basse encore : « Par contre, je trouve que toi, tu es très belle.»

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Madame n'a pas d'âge || -Collectif- Empty
MessageSujet: Re: Madame n'a pas d'âge || -Collectif-   Madame n'a pas d'âge || -Collectif- EmptyMer 23 Sep - 17:10

    Un bal… Non mais qui aurait pu croire que la jeune Leoni se rende un de ces soirs à l’une de ces soirées mondaines, réservées aux grands de Rome ? Pas elle en tout cas ! Seulement au plus profond de son imagination, quand elle était bien fatiguée et lasse de son quotidien éprouvant, de ses journées interminables de boulot… Seulement là, elle s’y était vue, et cette image fixe emprunte d’une touche d’humour et parfois même d’ironie. Elle, la petite romaine de base, aux revenus plus que limités, qui avait à peine de quoi régler la totalité des factures suite au loyer, n’avait rien de la petite princesse invitée dans les plus belles et réputées fêtes de ce genre. Et pourtant, figée devant son miroir, elle ne parvenait pas à détacher son regard de cette magnifique robe. Longue, aux nombreux voilages et froufrous, d’un bleu pâle et sombre… Une robe que jamais elle n’aurait cru pouvoir un jour porter. Une de celle qui vous fait rêver étant enfant, et qui continue de le faire au fil des années. Savannah avait eu bien de la chance, car pour pouvoir se glisser dans cette merveille, elle n’avait même pas eu besoin de verser le moindre centime. Ca aurait été impensable pour elle de toute manière, et même impossible. Par chance, un petit ange blond lui était venu en aide. Non pas en lui payant la robe, mais en la lui prêtant de bon cœur.

    Flash Back

    « Oh… Calypso ! Quelle bonne surprise !
    - Salut Savannah ! Salut bonhomme !
    La petite blonde passa à côté de Matteo, installé au comptoir comme à son habitude, gribouillant sur une grande feuille de papier blanc. Il la salua en retour, accompagné d’un large sourire, avant de reporter toute son attention sur son chef d’œuvre.Je passais dans le coin, j’ai eu envie de voir si tu étais là… Ca fait un bail !
    - Ouais c’est vrai… La dernière fois qu’on s’est vu, Julian travaillait encore ici !

    - Eum… -Un léger silence s’installa entre elle. Savannah avait laissé échapper le prénom, bien qu’elle se l’était interdit. Même de le penser… Elle avait su ce qui s’était passé, comme tout le monde à Rome, et avait préféré rompre tout contact. Vu l’état de Julian, il y avait meilleur exemple pour son fils… Et visiblement elle ne devait pas être la seule déçue par le jeune Spinelli, puisque même sa cadette se taisait.
    - Comment vas-tu ?
    - On fait aller. Et toi ?
    - Ca va… Toujours entrain de bosser comme tu le vois !
    - Maman travaille trop je trouve ! Elle ne veut pas prendre des vacances !
    La voix du petit garçon venait d’exprimer clairement ce qu’il en pensait, laissant transparaître une pointe de déception, sûrement dû au fait qu’il n’avait pas l’impression de pouvoir profiter de sa maman, et de la voir se démener pour les faire vivre correctement.
    - Matteo… Je t’ai déjà dit que je ne pouvais pas en prendre…
    - Tu n’sors jamais… Les parents de Tony vont au restaurant des fois ! Même qu’il m’a dit que lui il restait avec une Baby-truc chouette ! Toi tu n’fais jamais rien avec papa d’abord ! T’as même pas dit oui pour le bal !- Quoi ? Tu écoutes nos conversations maintenant ?
    - Ce n’est pas nouveau… »
    Cette petite réplique eu l’effet de faire rire Calypso, qui assistait sans rien dire à la scène, étonnée par le répondant du bambin. Un peu plus et elle aurait pu avoir l’impression d’être de trop ! Enfin le sujet étant lancé, elle ne pu que s’y intéresser davantage. Les bals n’étaient plus vraiment sa tasse de thé, bien qu’ils ne l’avaient jamais réellement été, mais quand il ne s’agissait pas d’elle, ils conservaient un brin de féerie. Elle interrogea Savannah, qui lui expliqua rapidement la situation, en abordant alors le souci de la robe, et tout ce qui en découlait. Ca n’était pas son univers, elle craignait de faire tâche. Calypso lui affirma que non, qu’elle avait la solution, et qu’elle allait ainsi faire plaisir à son bout de chou en se pomponnant pour sortir et se détendre, le temps d’une soirée. Au final, elle était venue lui déposer une robe, et s’était même proposée de garder Matteo. Savannah, n’étant pas idiote, avait directement pensé à Kenzo, qui vivait dans l’appartement voisin. Forcément, garder le bambin devait être un plaisir pour Calypso, même si ce dernier se décidait à lui faire la misère tout au long de la soirée. Elle approuva, bien que gênée par tant de gentillesse…
    Fin Flash Back

    …Et voilà qu’elle était là, face à ce reflet. Calypso l’avait aidé à se coiffer, histoire de fixer les dernières mèches rebelles de son chignon, sous le regard stupéfait de Matteo.

    « Maman est la plus belle !
    - Au moins…
    - T’es superbe Sav’ !
    confirma Calypso.
    - Ouais bah on ne va pas en faire une montagne ! Ce n’est qu’une soirée ! »
    C’était tout elle ! Modeste, elle rougissait face au moindre compliment et s’empressait de changer de sujet quand l’un d’eux pouvait se présenter à elle. On avait sonné à la porte, et après avoir déposé un bisou sur le front de son petit homme, elle était sortie, rejoignant alors Samuel. Elégant, et habillé de manière bien plus simple qu’elle, elle en paraissait gênée. Pourquoi avoir écoutée Calypso ? Cette robe était bien trop… Enfin… Elle se faisait la plus petite possible, trouvant que le volume de sa tenue suffisait amplement à elle seule ! Le trajet en voiture fut rapide et quelques peu silencieux. Non pas que Savannah n’était pas d’humeur ; son sourire en coin affirmant le contraire, mais simplement car elle avait un peu de mal à se sentir pleinement à son aise, ayant perdu tout repère. La réflexion de Samuel l’a détendit une fois arrivés sur les lieux. En effet, les gens ici paraissaient tous très snobs, du moins possédant un compte bancaire bien rempli à leur nom, et encore « un » restait le minimum requis pour pouvoir passer le seuil de la porte d’entrée de la bâtisse.
    « Par contre, je trouve que toi, tu es très belle.
    Merci…
    -glissa-t-elle d’une petite voix. Je compte sur toi pour me guider. Si tu m’abandonnes dans cette cage dorée, je t’étrangle ! » Ca avait le mérite d’être clair, non ? Elle n’était pas dans son élément et avait besoin d’aide. Il l’avait invité, il assumait maintenant ! Et encore, il avait de la chance, Savannah n’était pas du genre gros boulet ! Elle s’empara d’un pant de sa robe et vint glisser son autre main sur le bras de Samuel. Elle n’allait pas le lâcher tant elle avait la trouille de l’inconnu. Mais quelle idée, bon sang !


    Spoiler:
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MessageSujet: Re: Madame n'a pas d'âge || -Collectif-   Madame n'a pas d'âge || -Collectif- EmptyMer 23 Sep - 22:12

Madame n'a pas d'âge || -Collectif- 1zo82ef Madame n'a pas d'âge || -Collectif- 15sa6mo
Invitée : Nathanael Lorisse
Famille Lorisse [Horlogerie de luxe]
Cavalière : Sybille Visconti
Famille Visconti [ Inconnue ]


    « Respire… Expire… Ne stresse pas… Tout va bien… Tu es calme… Tu es détendue… Tu ne vas pas te casser la gueule devant tout le monde… Tu entre dans le personnage… Tu n’es pas stressée… Mon cul ouais ! » La jolie brune sourit à son propre reflet dans le miroir de la salle de bain. Elle y était depuis maintenant deux heures au chrono et maintenant qu’elle s’observait de plus près, fixant ses grands yeux bruns dans le miroir, elle sentait que le stresse qui lui torturait le ventre n’allait pas partir avant bien longtemps. Pourquoi avait-elle seulement pensé une seconde avoir la chance de participer à ce genre de réunions pour fortunés en compagnie de Nate ? Le pauvre, il allait traîner une fille sans une once de chic à l’italienne, seulement bonne à se gaver de glace jusqu’à vomir ses tripes dans les toilettes en hurlant qu’elle ne ferait plus jamais de paris aussi idiots que ça. En plus lorsqu’elle buvait elle pouvait devenir incontrôlable et, pire encore, si elle croisait quelqu’un qu’elle n’aimait pas, elle allait faire un magnifique scandale pendant cette fameuse réception ! Il avait sûrement choisit d’accepter l’idée d’aller avec la fille la plus en marge de Rome mais après tout c’était son choix et puis la découverte d’une vieille bique pétée de tune qui invite Nate à son anniversaire juste pour avoir le droit à un petit bisou sur sa joue ridée et un petit cadeau n’était pas super chiant à voir ! Bien au contraire, Sybille Visconti allait avoir la chance de pouvoir les observer dans leur environnement, un peu comme dans un documentaire animalier. La jeune femme ouvrit son tube de rouge à lèvre pour en remettre un peu sur sa lèvre inférieure avant de joindre ses lèvres pour faire passer gloss écarlate sur toutes ses lèvres. « Sybille ! Tu te grouilles, on va être en retard ! ». Sursautant, la jolie brune se regarda une dernière fois dans le miroir avant de se retourner vers la porte, croisant négligemment ses deux jambes. Elle ne pouvait plus faire machine arrière. Nate l’attendait, elle était prête, elle avait fait l’incroyable effort de ne pas porter un vieux Jean troué un soir alors il fallait bien qu’elle sorte de cette salle de bain ! Il fallait qu’elle sorte et qu’elle se rende à cette super soirée de gens importants, qu’elle boive quelques coupes de champagne mais pas trop et qu’elle fasse de magnifiques sourires accompagnés d’un « Bonsoir ! » dans le comble de l’élégance et du raffinement. Elle pouvait le faire ! Elle allait le faire ! Bon dieu ! Faites qu’elle ne se prenne pas les pieds dans sa robe et ne tombe pas à la renverse devant tout le monde !

    « Satané noeud de cravate... j'aimerais bien savoir à quoi ça sert ce truc. A faire joli ? Tu parles on s'embête pendant vingt minutes à essayer de mettre une foutue cravate tout ça pour « faire joli » » La jeune femme éclata d’un rire cristallin qui se réverbéra dans la pièce aux dimensions plus que moyennes. Qu’est-ce qu’il avait l’air stressé ! Elle l’entendait seulement dans sa voix ! Mais après tout ils partageaient le même stresse et si l’un d’eux oubliait celui-ci, l’autre pourrait peut-être faire l’impasse sur le sien, en tout cas, Sybille l’espérait fortement ! Imaginez bien Nate et Syb’ dans cette grande salle avec toutes ces personnes qui les observaient, avec leur voix chevrotantes et leurs regards criants en même temps « à l’aide ». Si seulement elle pouvait être malade et vomir ses tripes dans les toilettes pour ne pas s’y rendre et ainsi ne pas découvrir un autre monde que le sien. La jeune femme remonta ses sous-vêtements d’une façon peu élégante et se dirigea vers la porte, remontant le satin blanc de sa robe avant d’ouvrir la porte et de s’engager dans le petit salon de leur appartement… Son colocataire était toujours en train de se battre avec sa cravate et elle ne savait même pas si il l’avait vue ou si il était tellement absorbé par son ouvrage qu’il n’avait même pas la fragrance qu’elle avait vaporisé dans sa nuque. Souriant devant le spectacle qui s’offrait à elle : Nathanael Lorisse s’énervant tout seul sur une pauvre petite cravate sans défense qui n’avait rien demandé. Elle croisa les bras sur sa poitrine, l’observant quelques secondes, un sourire narquois barrant son visage aux traits doux et poudrés. Finissant par trouver le temps long, la jeune femme claqua la porte histoire d’attirer enfin l’attention de son colocataire. Ca y est ! Elle venait enfin d’attirer le regard de Nate qui resta scotché sur sa silhouette, surpris par le changement de son amie. Il était vrai qu’il ne la voyait pour ainsi dire jamais dans ce genre d’accoutrement, après tout, elle n’allait pas se pavaner en tenue de galas dans l’appartement pour aller regarder le foot ! Non, elle était plutôt habillée à l’arrache, ses lunettes vissées sur le nez et ses cheveux attachés négligemment en un chignon relâché. A présent on comprenait même la réaction de Nate en découvrant Sybille habillée comme une grande dame de ce monde, bientôt elle pourrait prendre l’accent de madame la marquise et elle était fin prête pour aller à ce fichu bal qui la stressait tellement. La jolie brune sourit largement avant de mettre ses poings sur ses hanches d’une façon plus que maternelle avant de dire à son ami d’une voix amusée et moqueuse : « Tu vois que ça valait le coup d'attendre. Aller arrêtes de t'exciter sur cette pauvre cravate, je vais te le faire moi ton nœud ». Joignant le geste à la parole, la jeune femme s’approcha de Nate lui faire son fameux nœud de cravate qu’il avait tant de mal à réaliser seul. Le pauvre quand même ! Il était dans la haute société et n’arrivait pas à faire un nœud de cravate. Sa simplicité, ce qu’elle aimait le plus chez lui, heureusement qu’il n’était pas du tout comme ça et c’était tellement plus agréable comme ça !

    « Merci. Bon aller on file parce que ça ferait mauvais genre d'arriver en retard », aucun commentaire sur la tenue ?! Tiens, bah heureusement qu’il ne lui disait pas qu’elle était moche sinon il aurait eut le droit à la crise du siècle accompagnée d’une claque magnifique, laissant une marque rouge très peu saillante sur la joue après le passage de la main de Sybille. La jeune femme le suivit en dehors de l’appartement, se dirigeant à pas rapides vers le parking. Elle avait du mal à marcher avec ses talons hauts, elle avait l’impression de se casser les chevilles à chaque pas mais ces chaussures étaient tellement belles qu’elle n’avait pas pu résister dans le magasin. Enfin là n’était pas la question… Lorsqu’elle aperçut la magnifique BMW de Nate, elle ne peut s’empêcher de faire sa fiérote et de s’approcher de lui en sifflant d’admiration devant cette voiture de luxe. Encore une chose qu’elle n’allait pas devoir faire lors de cette fameuse soirée. « C'est mon père qui me l'a prêté pour l'occasion, la mienne aurait un peu fait tâche ». En effet, si il y allait avoir sa voiture il risquait bien de faire tâche et si c’était avec celle de Sybille alors là ils étaient carrément hors contexte ! Elle sourit en observant Nate lui tendre la main avec élégance et classe, Karyn avait de la chance d’avoir trouvé un gars comme ça ! Bizarrement, elle hésitait à aborder ce sujet avec son colocataire, elle n’en savait pas la raison, mais après la neuvième bière, ça allait bien finir par sortir un jour ou l’autre ! Et puis elle avait le sentiment que des choses avaient changées sans pouvoir mettre le doigt dessus. La jeune femme prit sa main et entra, relevant la robe, le long de ses jambes, s’installant à côté du conducteur. Le GPS s’alluma et elle mis sa ceinture, sortant machinalement du maquillage de sa pochette et ouvrant avec empressement le pare-soleil de la voiture, se regardant dans le miroir caché à l’intérieure. Elle avait besoin de vérifier encore une fois si elle était parfaite, le stresse se faisant beaucoup plus présent dans son estomac à mesure qu’elle sentait qu’ils approchaient du lieu de la réception. Bientôt elle allait planter ses ongles vernis dans le bras de Nate si elle n’allait pas se calmer, lui demandant de s’arrêter pour la déposer près d’un bar où elle pourrait boire et oublier cette idée saugrenue qui lui était venue entre deux bouchées de pizza tout en regardant le courrier du jour. Son angoisse montait crescendo alors qu’elle sortait tout ce qu’elle avait emmené avec elle pour le court de la soirée, histoire de rester entièrement intact après plusieurs verres et plusieurs petits-fours ainsi que quelques danses si elle en avait l’occasion… En fait non, pas de danse, sinon son chignon allait s’enlever et elle allait voir retomber ses longs cheveux bruns dans sa nuque, gâchant à jamais son apparence gracieuse. « Ah les femmes je te jure ». Quoi ?! Non mais oh ! Pour qui il se prenait lui ?! Elle était déjà assez préoccupée par ce qui allait se passer ce soir pour avoir le droit aux remarques acerbes d’un mec aussi stressé qu’elle mais qui ne voulait pas le montrer ! Pour simple réponse elle lui tira la langue comme une gamine, ce qu’elle était d’ailleurs, et se retourna vers le paysage citadin qui défilait par la fenêtre à sa droite. Plus que quelques minutes et elle allait enfin mettre les pieds dans la réception.

    Ils arrivèrent enfin au lieu des festivités. Emerveillée ?! Noooon ! Même pas vrai ! En réalité si. L’architecture de l’endroit la fascinait, lui rappelant agréablement ses cours d’histoire, son regard épousant les murs de la bâtisse ancienne. Si seulement Nate la regardait, il serait sûrement mort de rire devant la mine enfantine que faisait Sybille à cet instant précis, surprise par la beauté des lieux. Le jeune homme se gara et sortit pour tendre ses clefs au voiturier. Le pauvre quand même, il pouvait conduire des voitures superbes, les adorer, mais pas les avoir ! Ca devait être chiant quand même mais il devait gagner pas mal d’argent ! Elle allait ouvrir la portière lorsqu’elle aperçut Nate qui arrivait dans le rétroviseur, la classe dite donc ! Il voulait donc vraiment lui donner l’impression qu’elle était une petite princesse ?! Il était vraiment adorable, vraiment… Un sourire lumineux lui vint aux lèvres alors que son bon ami ouvrait la porte et lui tendait la main tel un gentleman tout droit sortit d’un film. Son stress s’évaporant au gré du vent frais qui passait par là. L’idée de détente se faisait imaginable dans son esprit alors qu’elle sortait dans la grande cour. Il lui tendit son bras et elle faillit lui dire d’une voix tonitruante : « Ah d’accord, tu te la joues comme ça toi ?! ». Mais très vite elle comprit que Nate était encore soumis angoisse de mal faire alors elle lui prit le bras avec nonchalance et le suivit vers le tapis rouge. Marchant d’une démarche fluide et entièrement contrôlée, la jeune femme plissa quelque peu les yeux devant l’agression des flashs qui crépitaient un peu partout autour d’elle. Une jeune femme comme elle n’avait en aucun cas l’habitude de passer devant ce genre de rassemblement et il y eut quelques secondes de flottement où elle ne sut même plus où elle se trouvait. Finalement Nate la sauva de cette épreuve mitigée et l’entraîna un peu plus loin où elle put soufflet, devant ses yeux dansaient encore des points colorés à cause des flashs qu’elle avait regardé trop longtemps. « Tu es superbe et je crois que tu leurs a fais forte impression là dehors. Il n'y a aucune raison que ça se passe mal, tout va bien aller. ». Rougissant quelque peu, la jeune femme passa une main tremblotante dans ses cheveux histoire de voir que la coiffure qu’elle avait mise pas mal de temps à réaliser ne s’était pas enlevée à cause du vent ou autre chose, heureusement non ! Elle était superbe ?! Alors là c’était sûrement le plus beau compliment qu’il lui avait fait depuis qu’ils se connaissaient et elle ne pu s’empêcher de se racler la gorge avec gêne tout en souriant largement. Elle n’avait pas l’habitude d’entendre ça de la bouche des gens, elle était toujours un peu gênée, surtout lorsque ça venait d’un homme et même si Nate était plus ou moins épris d’une femme, elle ne pouvait s’empêcher d’être touchée. « Une coupe de champagne, ça te dis ? On va pas se priver hein, c'est la maison qui offre ». Quelle bonne idée ! Nate était un géni pour trouver les bonnes choses à faire pour se remettre d’aplomb et le champagne en faisait partit ! Quoique le champagne… Elle aurait préféré la Tequila ou la Vodka mais qu’importe, chez les riches ont boit du champagne alors elle allait faire comme tout le monde. La jolie brune prit la main que son bon ami lui tendait et se dirigea vers le bar en sa compagnie, prenant un verre et observant les gens présents. Elle ne reconnaissait personne, s’était affreusement gênant et sa grimace en disait long sur les pensées qui fulminaient dans son crâne. Elle posa les yeux vers son compagnon pour la soirée et suivit son regard qu’il posait sur Karyn, Sara et un jeune homme de dos… Elle porta le verre à ses lèvres tout en essayant de percer l’identité du jeune homme en question. Elle savait qui c'était mais impossible de mettre la main sur son prénom… C’est alors qu’il se retourna… « OH NON C’EST PAS VRAI ?!! ». La jeune femme avait crié, laissant la surprise prendre entièrement place dans sa voix. Plusieurs personnes tournèrent la tête vers elle et Nate. Les joues rouges, elle leur adressa un sourire maladroit avant de dire d’une voix désolée : « Excusez-moi… Un chat dans la gorge… ». Comme pour leur prouver sa bonne foi, la jeune femme se racla longuement la gorge avant de fusiller Théo du regard et d’imprimer son image dans son esprit, au moins, ça pourrait servir…

    http://closetoleighton.free.fr/galerie/displayimage.php?album=468&pos=24
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MessageSujet: Re: Madame n'a pas d'âge || -Collectif-   Madame n'a pas d'âge || -Collectif- EmptyMer 28 Oct - 19:42

    Franchement, y a des fois où l'on se sacrifie presque pour les gens, alors qu'en réalité, cela ne va rien nous apporter ... Il parait qu'on appelle ça l'altruisme ... Ouep, peut être, mais bon, des fois, on a simplement envie de tordre le coup à la personne qui a bien pu pondre en premier ce concept, tant on se retrouve piégé et pris dans des trucs incroyables ! Ouais, parfois, on a simplement pas demander à être là où on est et on y est quand même ! Faire demi tour maintenant était très stupide, en plus d'être une grossière erreur. Il aurait fallu tout retraverser et sortir dans l'autre sens alors que tout le monde convergeait dans un autre sens de marche, vers l'intérieur. Immanquablement, se tirer direct alors qu'en plus on venait à peine d'arriver, cela allait attirer les regards et surtout faire de suite naître dans l'esprit des gens un milliard cinq cent millions hypothèses, qui allaient toutes, au moins, donner naissance à une folle rumeur qui dès demain circulerait dans toute la ville à vitesse grand V. Si Karyn n'avait jamais eu grand chose à faire des rumeurs, il n'en demeurait pas moins qu'elles l'atteignaient, ne serait ce qu'un peu. Personne ne peut rester de roc et froid comme la pierre face à certaines choses qui se disent, malheureusement. On a tous un self control plus ou moins à l'épreuve de la vie, mais on a tous un self control avec des limites. Et puis ... Et puis, désormais, maintenant plus qu'avant, toutes les rumeurs qui pouvaient bien courir à son sujet avait un lien avec d'autres personnes. Et ça, elle détestait, littéralement. Elle se sentait poussée des ailes, nan, des crocs dès qu'elle tombait sur un nouveau article scandaleux qui la trainait dans la boue, un nouvel article qui trainait surtout quelqu'un qu'elle aimait plus que tout, quelqu'un qui, pas plus qu'elle, avait demandé quoi que ce soit, quelqu'un qui n'avait rien à voir là dedans. Et elle détestait plus que tout qu'on s'en prenne aux autres. C'était ainsi, dans son caractère. Autant elle pouvait paraître douce et pétillante, autant elle était aussi prompt à sortir les griffes et à s'attaquer à tous ceux qui auraient eu le malheur de s'en prendre à ses proches alors que tout le monde savait qu'il valait mieux s'abstenir de tel comportement lorsqu'il s'agissait de Karyn si on voulait continuer à voir en elle le petit bout de femme blonde pétillante comme de la limonade et acidulée comme un petit bonbon. Elle était actuellement enceinte, et vous aurez aisément compris qu'elle l'était pas des oeuvres de quelque Dieu que ce soit. Il se trouvait en plus que le père n'était pas un sinistre inconnu pouvant être confondu dans la rue avec le premier Romain qui soit. Parce que ça, c'était une chose sûre : si un paparazzo voulait savoir quelque chose sur Nate, ou bien encore obtenir un cliché du jeune homme, il savait aisément où aller, comment faire et tout le petit tralala qui lui permettrait à coup sûr de rapporter des clichés volés à son Boss qui les lui avait demandé, ou même pas d'ailleurs. Qui sait, si ça trouve, certains paparazzi sont juste de gros pervers qui vous shootent dans la rue et qui affichent ensuite les clichés qu'ils ont pris, une fois développés, sur leur mur, en les punaisant dans un grand panneau en liège à l'aide de punaises de toutes les couleurs. Si ça se trouvait aussi, il y en avait un qui avait carrément flashé sur Nate et qui ... Yeurk ! Mais pourquoi bon sang de b*rdel de m*rde elle se mettait à penser à ça ?! C'était simplement immonde, pouah, honte à elle d'avoir des pensées aussi impures ! Ouais mais bon, c'était tout de même de Nate dont il s'agissait, ce qui n'était pas rien. Ouais, elle finirait presque par finir par comprendre ce potentiel paparazzo qui ... STOP !!!

    Nan, plus question de faire demi tour ! Et puis, elle avait au moins réussi à retrouver des têtes connues dans toute cette populasse. Et, franchement, vous ne pouviez pas vous imaginer à quel point elle en était soulagée ! Hallelujah, elle pourrait au moins être identifiée par quelqu'un si elle venait à mourir écrasée comme une crêpe par toutes ces pairs de chaussures qui piétinaient sur place ! Bah, c'était un réconfort comme un autre après tout ! Mais bon, c'était pas le tout d'avoir repérer Sara et son Théo de cavalier, encore fallait il qu'elle puisse les rejoindre. Allez, à la guerre comme à la guerre, comme on dit ! N'hésitant nullement à donner de petits coups de sac à droite à gauche, comme les petites vieilles parfois, dans la rue, et se dit que, de toute façon, étant donné que la moitié des personnes piétinant autour du bar étaient des hommes, comme par hasard, et qu'en plus, la forte majorité d'entre eux avaient de jolis petits embonpoints, ils ne sentiraient pas grand chose ! Et puis, fallait tout de même pas qu'ils se plaignent ceux là non plus ! A rester statufiés là comme s'ils avaient vu Méduse ou qui savait elle encore, ils devaient pas s'attendre à autre chose qu'à sentir des personnes voulant passer ! Et puis, il y avait pire que de se faire frapper, pas méchamment en plus, par Karyn qui, quoi qu'elle en pense et quoi qu'elle prétende, n'avait pas réellement assez de force pour leur faire de gros hématomes ! Quoi qu'avec ce qu'elle avait réussi à fourrer dans son sac avant de partir, à savoir son téléphone portable, parce que c'est vital, un paquet de mouchoirs, un peu de maquillage, sa boîte de gélules, médicaments trop pourris de la mort, tellement qu'elle se sentait la moitié du temps tournée de l'oeil après en avoir avalé ne serait ce qu'un et que toutes les autres fois, elle finissait à quatre pattes au dessus de la cuvette des toilettes à vomir, encore et encore, une bouteille d'eau, son chéquier, son porte monnaie, une brosse à dent et petit tube de dentifrice, parce que c'est toujours pratique d'avoir ça avec soi lorsqu'on est enceinte et que les nausées préviennent jamais avant d'arriver, ainsi que des tas d'autres petites bricoles, ils pouvaient peut être, au final, se plaindre, parce que ça fait un peu mal de se prendre tout ça dans la brioche ! Bon, c'est sûr, elle aurait bien voulu mettre tout son appart' dans son sac, mais croyez là ou pas, et bien ça serait jamais rentré ! Heureusement pour elle, elle arriva quand même à bon port, ou à bonne destination, comment on dit dans ces cas là ?, bref, et sans trop de soucis, c'était déjà ça. Elle ne savait pas pourquoi, mais elle ressentit le besoin de presque broyer les côtes de Sara, puis celles de Théo, puis re celles de Sara, alors qu'elle les serrait dans ses bras l'un après l'autre. Ouais, peut être était ce tout simplement sa façon à elle de les sentir contre elle, preuve qu'elle pouvait compter sur eux, qu'il y aurait quelqu'un pour hurler à tous de pousser leur gros derche histoire qu'elle puisse respirer. On sait jamais, elle allait peut être leur faire un malaise, comme la dernière fois ! Quoi que là, elle avait pris ses précautions, la preuve, elle avait un verre de ... De quoi d'ailleurs ? Le mélange était hypra sucré, hypra coloré et avait un goût à mi chemin entre bain de bouche à l'orange, si jamais ça existait et sirop pour la toux pour les enfants ... Pas génial en fait, mais elle avait supra trop soif pour se soucier de tout ça ! Et puis, avec son goût développé de femme enceinte, elle se disait que ça venait finalement peut être d'elle. Alors, au lieu de taper un scandale, elle quitta l'étreinte de Sara, ou plutôt relâcha son étreinte avant de finir, cul sec, son verre.

    C'est à ce moment là qu'un cri, parce que c'était bien un cri, nan ? Bref, qu'un cri traversa toute l'assemblée, du moins, cette partie ci qui se trouvait près du bar, ce qui faisait tout de même pas mal de monde, à croire que tout le monde s'était donné le mot ou qu'en fait, tous les convives étaient dans le fond de gros soiffards qui disaient jamais non à un petit coup gratos, pas aux frais de la princesse du coup, mais bel et bien à ceux de Madame ! Comme tout le monde ou presque, certaines personnes semblant déjà être trop éméchées pour entendre quoi que ce soit, alors qu'elles se contentaient d'observer le fond de leur verre comme pour vérifier, au milieu des quelques gouttes d'alcool restantes, si le Titanic n'était pas en train de couler, Karyn tourna le regard et la tête du même coup vers la jeune personne à l'origine de ce cri. Quoi, qu'est ce qui était pas vrai ? Qu'en réalité, Julian était TOUJOURS pas arrivé et que du coup, s'il se décidait pas à magner un peu ses jolies fesses moulées dans elle ne savait pas encore quel pantalon de quelle grande marque du luxe, son plan allait tomber à l'eau ? Qu'en réalité, elle était tout de même venue à cette soirée alors que son médecin lui avait bien dit d'éviter les grandes foules et les lieux trop clos ? Bah si, c'était vrai de vrai tout ça, mais elle se doutait bien que ce n'était pas exactement de cela dont il était question ! Si certaines personnes, la majorité en fait, refixèrent leur attention sur ce qu'elles faisaient initialement, se contentant des excuses bidons formulées, Karyn, elle, ne revint pas à ses premiers songes. Nan, pas du tout, d'une, parce qu'elle ne ferait jamais rien comme tout le monde, de deux, parce qu'elle reconnaissait cette voix. Oh que oui ! C'était celle de Sybille, elle en était formelle, en plus, combien de fois l'avait elle entendu hurler aussi fort ces mêmes mots parce que, par exemple, Nate avait encore vidé tout le ballon d'eau chaude alors que le circuit principal d'arrivée d'eau chaude se trouvait en panne et que tous les locataires de la Résidence devaient faire avec leur ballon d'eau chaude, moyen de secours, ou parce qu'il avait encore oublié de couper sous les pâtes qui cuisaient dans la casserole et que l'eau avait débordé partout ?! Des centaines de fois ! En plus, les gens avaient un peu bougés, et désormais, paf, dans sa ligne de mire ...


    « Sybille ?!!! »

    Sybille et ... Sybille et Nate ... Nate qui avait une drôle d'expression sur le visage. Et, alors que jusque là et depuis qu'elle avait entendu crier, Karyn avait la tête légèrement penchée sur le côté, et un air interrogateur au visage, son expression changea radicalement. Cazzo, c'est pas qu'elle l'avait oublié ce bel Apollon là, c'était juste qu'elle avait tenté de mettre son existence en sourdine, parce que ... Bah parce que voilà quoi, ça lui refaisait le coup ! Ses hormones lui disaient de sauter au cou de Nate, de l'embrasser fougueusement et de jamais, jamais le laisser partir avant d'avoir pu remettre ça avec lui, plusieurs fois de suite, et là, devant tout le monde, histoire que tous soient témoins que toutes ces rumeurs disant que leur couple n'avait jamais été qu'un coup de marketing étaient des foutaises, alors que de l'autre côté, sa raison lui disait de s'abstenir de toute effusion trop intime, histoire de ne justement pas déraper, histoire de pas brusquer les choses alors qu'au fond, les soucis qu'ils avaient eu dans le passé n'avaient toujours pas tous été réglés. Elle avala avec un peu de peine sa salive, sa gorge serrée par ... Par quoi ? Ce n'était pas par la surprise, parce qu'elle savait, se doutait qu'il serait là mais espérait peut être au fond d'elle ne pas le croiser, histoire de pas trop s'emmêler les pinceaux entre montée d'hormone et poussé de raison ! Ce n'était pas non plus par le dégoût et encore moins par la fureur ... Peut être par l'angoisse alors ? ... Elle ferma les yeux un bref instant, fort, tout en se mordant férocement la lèvre inférieure. Lorsqu'elle rouvrit les yeux, prenant une grande respiration, elle s'empara d'une main de Sara et d'une autre de Théo. Si elle devait mourir d'angoisse, autant qu'elle puisse compter sur deux personnes pour rattraper son corps avant que sa tête ne heurte douloureusement le sol ! A trois, on vous laisse plus facilement passer qu'à deux, alors ils arrivèrent plus vite qu'elle ne l'aurait pensé devant le couple Sybillounate. Elle resta là, quelques secondes, plongée dans le regard de Nate, se demandant quand est ce qu'il cesserait un peu d'en faire sa prisonnière, et lorsqu'elle put enfin penser à autre chose qu'aux superbes formes du jeune homme sous le tissu de ses habits, elle réalisa qu'elle tenait encore fermement les mains de Sara et de Théo. Les lâchant plus rudement qu'elle ne l'aurait voulu, elle serra dans ses bras Sybille, avant de se planter face à Nate.

    « Hey ... »
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MessageSujet: Re: Madame n'a pas d'âge || -Collectif-   Madame n'a pas d'âge || -Collectif- EmptyJeu 29 Oct - 4:07

    Madame n'a pas d'âge || -Collectif- Eskgw0 Madame n'a pas d'âge || -Collectif- Mf51
    Invitée : Julian Spinelli
    Famille Spinelli [Politiciens ]
    Cavalière : Megara Salgari
    Famille Salgari [ Inconnue ]

    Arrivés dans la somptueuse salle depuis quelques minutes à présent, c’est bien évidement légèrement en retrait que Julian se tenait en compagnie de la charmante Megara, vous savez, celle qui cherchait à le séduire ! Et bien, croyez le ou non, mais Julian avait accepté de l’emmener avec lui à cette soirée, bon, certes cette explication laisse à présager que le jeune homme n’avait pas d’autres choix mais il n’en était absolument rien ! Si Julian était ce soir présent avec Mégara c’est uniquement parce qu’il l’avait lui-même invité de bon cœur à se joindre à lui. Ne cherchez aucune autre raison que celle que je vais vous expliquer : Lui ayant tourné autour durant un long moment, il arriva le fameux soir peu de temps après la rupture qui sépara un Spinelli d’une Giolitti, plongeant, pour ne pas dire même : noyant, son chagrin dans l’alcool dans une boîte huppée de la ville, Mégara fut également présente, jugeant l’instant propice pour attaquer, elle se ravisa cependant, à quoi bon avoir un homme soul ? Elle ne jouait pas dans la cours des Petits, absolument pas, c’est donc d’une façon relativement, « amicale » qu’elle lui appela un taxi, jugeant pour son bien qu’il valait mieux qu’il rentre chez lui plutôt qu’il finisse la soirée allongé sur le sol de la boîte, un filet de salive sortant de sa bouche et touchant le sol en implorant à la Terre entière de lui ramener sa Sara !
    Voir Julian dans cette posture est chose rare ! Comprenez donc que pour la faire taire il aille l’inviter à une soirée huppée ! Mais non ! Ce n’est pas ça aussi ! Pour s’excuser de lui avoir été relativement mal élevé et surtout à la limite du coma, Julian avait jugé bon d’emmener cette charmante, il faut l’avouer, femme, à présent devenue une amie, à une soirée à laquelle, il savait pertinemment qu’il reverrait des visages ô combien commun, d’ailleurs, depuis à présent quelques minutes, alors que son cerveau lui hurlait de détourner ses yeux, ceux-ci, ne pouvaient s’empêcher d’être posés sur cette femme qui lui faisait dos. Non il ne s’agissait absolument pas de Megara, qui, devant lui devait se douter de l’état dans lequel il était – présent physiquement mais mentalement à des millions de kilomètres -. Ses yeux fixant la silhouette qui lui faisait dos, il ne pouvait que sentir son cœur s’emballer à chaque instant, son envie ? Poser sa main sur son épaule, la gratifier d’un sourire, et dire ces quelques mots qui lui seraient à peine audible « Je suis désolée. » Hélas, ou peut-être par un manque flagrant de courage, il ne fit rien, préférant se poser ou plutôt, se planter dans un endroit reculé de la pièce, une flûte de champagne en main, la seule chose de bonne fut qu’il n’en était qu’à sa première qu’il n’avait pas encore but en entière !
    Pauvre Megara, il en était conscient, la jeune femme ne devait absolument pas s’attendre à ce genre de soirée.

    C’est à l’arrière d’une voiture noire, conduite par l’un des chauffeurs de la famille qu’il vint chercher la jeune femme. Vêtue de son costume spécialement acheté pour l’occasion, c’est même à coup de
    « Julian, sortir te feras du bien tu sais ! Tu ne peux pas rester éternellement cloîtré ici, tes amis veulent te voir ! » Venant de Stella qu’il décida d’inviter sa cavalière. Son amie, même si ce mot était bien trop grand pour qualifier leur relation, elle fut la seule personne qu’il appela pour lui signaler qu’il allait à une « fête » pour l’anniversaire d’une femme qu’il ne connaissait absolument pas, enfin, sortir lui ferait certainement du bien comme lui avait fait remarquer Stella, cette femme toujours présente dans sa vie, cherchant constamment le bonheur de ses enfants, elle n’avait fait que vouer corps et âme dans la quête du bonheur de ses enfants, c’est donc avec une certaine redevance que Julian allait à cette soirée, suivant les conseils de sa « mère », après tout, sortir un peu ne lui ferait pas de mal, ou du moins, pas autant qu’il l’avait imaginé.
    Rester dans la voiture à attendre l’arrivée de Mégara, c’est avec un certain regard charmé qu’il l’a vit rentrer dans la voiture, dans sa robe, elle était divine ! Mais n’allez pas croire à un quelconque jeu de séduction, depuis sa rupture avec Sara, le jeune homme n’avait goût à rien, se venger dans le lit d’une autre ? Il aurait parfaitement pu le faire, malheureusement il n’était pas comme ça, ou du moins, il ne l’était plus. Aujourd’hui le jeune homme ne faisait que de se ronger les ongles, attendre avec patience l’instant où enfin il sortirait la tête de l’alcool !
    Sans dire un mot de tout le trajet ou du moins, se contentant de ne dire que le stricte minimum, ils ne tardèrent pas à arriver à la soirée, c’est le cœur battant à une vitesse incroyable qu’il sortit de la voiture, tendant ensuite la main à sa partenaire afin de l’aider à sortir du véhicule spécialement « loué » pour l’occasion, Julian ne décrocha que quelques sourires forcés devant les photographes qui ne cessaient d’hurler son prénom.
    « Julian ! » Disait l’un, « Julian ! » Répétait l’autre. Son prénom en devenait presque énervant, mais, afin de faire bonne figure et histoire de ne pas gâcher la soirée de sa cavalière qui, tout de même faisait l’effort d’accompagner un jeune homme complètement paumé et surtout le cœur brisé, il se devait de faire un effort, de se devoir recevable pour elle, décrocher quelques sourires même forcés ne le tuerait pas, simplement les remarques dans l’Obsservatore et le visage certainement décomposé de Sara lorsqu’elle croirait elle aussi à une quelconque relation amoureuse ou sexuelle entre lui et la brunette qui, avouons le, ne laissait personne indifférent ! « Rentrons au risque qu’ils ne finissent par nous demander de faire autre chose que sourire à leurs photos ! » Avait-il alors lâché afin de détendre un peu l’atmosphère. Faire dans la plaisanterie ? Une première depuis un moment déjà ! C’est finalement avec un véritable sourire aux lèvres dirigé vers Megara qu’il posa sa main dans le creux de ses reins avant de la pousser légèrement à entrer dans l’établissement.

    Depuis, Julian ne décrochait rien, plus un mot, rien ! Le silence de mort, sa flûte de champagne encore à moitié pleine dans la main, et le voilà qui regardait cette brunette. Oui il la connaissait, oui son cœur battait pour elle, oui il savait que Megara ne devait pas s’amuser mais que voulez-vous ? Julian ne pouvait pas faire passer sa peine en second plan quand, lorsque sous ses yeux, il voyait celle qui faisait battre son cœur et l’une de ses plus grandes amies entrain de parler ensemble ! Non, il lui était impossible de faire l’impasse sur ce cœur brisé et surtout sur cette scène qui se déroulait sous ses yeux. Etaient-elles heureuses ensemble sans lui ? Sara avait-elle le sourire aux lèvres ? Même lui ne pouvait y répondre, il ne la voyait même pas. Il ne remarquait rien, pas même que le plan de Karyn fonctionnait visiblement presque à merveille !
    Quoi ? Aurai-je oublié de vous préciser que si Julian était présent ici ce n’était pas seulement sous les recommandations de Stella ? Et bien voilà, chose faite ! Karyn était également la principale investigatrice de la présence des deux personnages dans la même salle ! C’est elle-même qui « supplia » presque le jeune homme de venir à cette soirée avec la simple excuse du
    « Allez, je serai moi aussi sans la personne que j’aurai aimé, portes moi un peu de compagnie Julian. » Ses yeux roulés en billes, il n’avait pu lui dire non, il avait cédé et le voilà à présent entrain de regarder Sara et Karyn, dans les bras l’une de l’autre, du moins, pour l’unique scène qu’il vit des deux femmes.
    Se maudissant presque, le jeune homme avala d’une seule et unique traite sa flûte avant de regarder celle de sa partenaire et de lâcher aussitôt un
    « Je vais en rechercher t’en veux ? » Et c’est bien évidement dans attendre une quelconque réponse de sa part qu’il s’en alla, la laissant seule dans sa robe, Julian se dirigea jusqu’au « bar » situé à quelques mètres des deux femmes à présent accompagnées d’autres personne qu’il ne remarqua que trop peu et qui, en l’occurance faisaient partie de ses amis. Comptons d’abord Nate, son meilleur ami et docteur, unique espoir lorsqu’il avait comme on le dit si bien un « coup de trop » et Sybille, cette fraîche et pétillante jeune femme, colocataire de son ami. , c’est à coup de « Deux autres flûtes ! » Qu’il fit résonner sa voix. Son cœur s’emballant de nouveau, il posa ses mains sur le comptoir avant de faire claquer ses pouces dessus. Impatience quand tu nous tiens !

    Spoiler:
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Sara T. Giolitti
Sara T. Giolitti
V.O.X P.O.P.U.L.I

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"cette fille, c'est un prédateur déguisé en caniche"

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MessageSujet: Re: Madame n'a pas d'âge || -Collectif-   Madame n'a pas d'âge || -Collectif- EmptyVen 30 Oct - 5:34


    Quelle idée archi débile de se pointer à ce type d'évènement sans le moindre intérêt !En traversant la foule, Sara Giolitti se demandait ce qui avait bien pu la pousser à enfiler une robe, se munir d'un charmant cavalier (Allez, Champagne ! Un compliment, c'est jour de fête !) et pointer le bout de son nez dans la fosse aux lions ? Ha oui, ça lui revenait : Karyn ! C'était la blonde qui avait eu cette charmante idée ! Mais si, tu vas voir, c'est génial, on va bien s'amuser ! Y aura de la bonne musique, et on pourra bouffer et picoler à l'oeil ! Ouai, comme si pour une millionnaire, ce détail avait une quelconque importance. "Les gens vont finir par croire que t'es morte ! Ca fait combien de temps que tu n'as pas fait une apparition publique ?"... Honnêtement ? Sara s'en foutait complètement ! Ok, ça faisait de long, très longs mois qu'on avait pas vu sa frimousse à une soirée mondaine, mais ce qu'allait penser les autres, elle s'en tamponnait le coquillage ! Que l'Osservatore la croit morte ? Banco ! Au moins il lui foutrait une paix royale, et elle n'aurait plus à planquer ses cernes sous d'épaisse lunettes fumées quand elle se rendait à la supertte, pour acheter sa boîte de tampax ! Nan, mais sérieusement, c'était pas une vie, ça ! Surtout quand il s'agissait de lire le lendemain : "Non, la Giolitti n'est pas enceinte ! La preuve en image !"... Bah évidemment, trou duc ! Elle aurait été enceinte de qui ? Babar ? Bah, maintenant elle savait que le lendemain, elle aurait une nouvelle conquête à afficher à son tableau de chasse. Non pas qu'elle ait dans l'idée de sauter sur son cavalier, mais c'est ce qu'en déduirait la Presse à scandales, puisqu'il est bien connu qu'une riche héritière ne peut pas sortir avec un mâle en tout bien tout honneur. Faut toujours qu'il y ait baleine sous gravillon ! Elle avait tenté d'esquiver les flashs, mais elle n'avait pu se soustraire à tous, aussi savait-elle par avance, que ce couple atypique qu'elle formait avec son voisin allait faire sensation dans les prochaines 48h. Génial, ça faisait longtemps qu'elle n'avait pas fait la couverture ! Restait à savoir si son cavalier allait apprécier l'idée autant qu'elle. A voir la tronche qu'il tirait, aucun doute, il partageait son enthousiasme. Elle s'était emparée de sa main tout en lui faisant un débriefing de la suite des opérations, et pour la première fois depuis leur rencontre il fut... d'accord avec elle ?! Wahou, il avait fumé un truc pas clair ? Il avait été lobotomisé par des aliens qui s'étaient emparé de son corps ? " Qui êtes vous ? Qu'avez-vous fait de Théo ? " Lui lança-t-elle en tournant un visage suspicieux vers lui, sans cesser d'avancer. " Vous savez, ce mec canon mais qui tire tout le temps la tronche ? Genre artiste incompris, poète malaimé et torturé ? Il est où ? " Manquant rentrer dans quelques danseurs, à force de ne pas regarder où elle mettait les pieds, elle décida qu'il était plus sage de se tourner et de fixer son objectif : Le bar. Il y avait foule, tout le bon peuple romain se pressant à la recherche d'un peu d'alcool, d'une occupation, ou d'une manière subtile d'aborder une serveuse. Sara s'énerva un peu en voyant qu'on ne la laissait pas passer, puis souleva le bas de sa robe, plus encombrant qu'autre chose, avant de jouer des coudes, frayant un chemin pour son cavalier qu'elle tirait toujours par la main. Après quelques coups, négligemment distribués dans les côtes, les tibias, les coui... -fallait pas la chercher ce soir- elle parvint jusqu'au lieu tant convoité, et se stoppa devant un barman, lui offrant un sourire digne d'une gamine de 5 ans devant l'étale d'un marchand de viennoiseries. " J'veux ça ! C'est quoi ? Ça à l'air sympa, y a plein de couleurs ! " annonça-t-elle en tendant le bras, index pointé vers un verre multicolor. " Cramberries, Curaçao, liqueur de mangue, papaye et Champagne, Miss ! ". Sara fit une grimace, puis pointa du doigt un autre verre, et comme ça pendant une dizaine de minutes, elle entreprit de faire décrire au barman tout l'éventail des cocktails qu'il offrait. Chiante ? Mais pas du tout voyons, le barman faisait ça de gaieté de cœur, tout en lançant des sourires compatissants à Théo, qu'il devait prendre pour l'homme qui devait supporter l'indécise au quotidien. Hey ! Mais il avait pas à se plaindre, le beau gosse ! Depuis le temps qu'il convoitait l'indécise, justement ! Il était heureux de la supporter ! Pas vrai que t'es heureux ?

    Sara venait de décider que tout compte fait elle prendrait une coupe de Champagne, le barman était au bord du suicide, et Théo, Théo se moquait, comme d'habitude, lorsqu'une petite voix se fit entendre.
    " Sara ! " Ça, pas de doute, c'est La Redoute ! La brunette aurait pu reconnaitre cette voix entre mille ! " Ma Femme !! " Lança-t-elle en lui ouvrant grand ses bras, déversant un peu de champagne sur le sol, sol sur lequel un serveur glissa, et se retrouva sur le derrière, alors que les deux héritières se serraient mutuellement dans les bras, sans guère lui prêter attention. Est-ce qu'au moins elles l'avaient remarqué ? Pas le moins du monde ! " Théo ! " Lança la blonde en s'extirpant de l'étreinte de la brune pour rejoindre le lobotomisé. " Ça, c'est pas prouvé ! " Grommela Sara en sirotant sa coupe. Bah quoi ? Elle était toujours pas sûre que c'était vraiment lui ! La blonde revint serrer Sara, tout en lui confiant qu'elle avait cru mourir étouffée. " Oui, je sais, c'est hyper dangereux, ici ! " répondit-elle sans prêter attention au regard meurtrier du serveur qui se massant les fesses. Mais elle n'eut guère le temps d'en rajouter d'avantage, qu'un nouveau cri attirait leur attention. Quoi ? Quelqu'un avait réellement finit par tuer quelqu'un d'autre ? Sara se contorsionna pour voir ce qui se passait par là-bas, mais Karyn prenait toute la place. Toutefois, lorsque cette dernière s'écria " Sybille ?! ", Sara hocha la tête. Bah voui, Sybille, y avait qu'elle pour hurler en plein milieu d'un bal. La brune avait décidé de ne plus y prêter attention, mais Karyn en avait décidé autrement, elle venait de s'emparer de la main de Sara, et la trainait derrière elle. La brunette avait juste eu le temps de surprendre le regard étrange de son cavalier. Quoi ? Il lui prenait quoi ? En moins de temps qu'il ne faut pour épeler "Supercalifragilistiquespialidoucious", ils se retrouvèrent tous les trois en face du couple de colocataires. Comment se sentait Sara ? Mal, comme à chaque fois qu'elle était devant Nate. Il était la personne qui lui rappelait le plus, feu, son couple. Il était le meilleur ami de Julian. Il avait forcément de ses nouvelles, il savait forcément où il était, s'il comptait venir, s'il viendrait seul, s'il l'avait jamais aimé, ou bien s'il s'était payé sa tronche durant tout ces mois ! Karyn beuguait sur Nate, Sybille beuguait sur Théo, et Sara... WAIT ! Sybille beuguait sur Théo ? Non, mais non ! Stop ! Pause ! C'était quoi ce délire ? Sara connaissait bien Syb, et elle connaissait aussi sa réputation ! Elle savait qu'il ne s'agissait pas que de rumeurs, que tout ceci était réellement fondé. La donzelle aimait se faire plaisir. Oh, loin de Sara l'idée de la juger, au contraire, elle avait été pire qu'elle, et était bien placée pour lui donner sa bénédiction. Mais pas avec Théo ! C'était SON cavalier ! Pas touche ! C'était chasse gardée, et d'autres étaient mortes pour moins que ça ! Attention ! Discrètement, sourcils froncés, Sara contourna sa femme pour aller glisser son bras sous celui du lobotomisé. Qu'importe qu'il soit Alien ce soir, il était avec elle, c'était son cavalier, son complice, son partenaire de souffrance dans une soirée mondaine horripilante. " Vous vous connaissez ? " Murmura-t-elle à son oreille sans quitter Sybillou des yeux. Visiblement oui, et c'était une looooongue histoire ! Soit, elle avait tout son temps. Elle aurait pu insister d'avantage, mais elle avait une opération plus urgente. Cela faisait plusieurs minutes que deux membres de son entourage étaient en arrêt sur image. Nate et Karyn se fixaient comme si le reste du monde n'existait plus. Sympa pour les copains. " Hey, Toubib ! Comment ça va au royaume des alcooliques pas anonymes du tout ? " cracha-t-elle avant de s'enfiler le reste de sa coupe cul sec. C'était l'hôpital qui se foutait de la charité, mais c'était plus fort qu'elle. Elle avait beau faire de son mieux, faire croire à la Terre entière qu'elle allait bien, qu'une poignée de mois lui avait suffit à apprivoiser sa douleur, dès lors qu'elle se trouvait face à Nate, toute cette rancœur remontait à la surface. C'était injuste, il n'y était pour rien, mais il était le seul punching-ball qu'elle avait trouvé. Et puis il avait fait du mal à sa Femme. Bon, ok, ça aussi c'était injuste, il n'était pas le seul fautif dans l'histoire, mais disons que Sara portait des œillères, et qu'elle avait tendance à détester tout ce qui portait un pénis. Sauf Karyn, évidemment, même si techniquement elle portait deux pénis. Les Grumeaux elle les aimait. Eux ils étaient cool !

    Sans même attendre de réponse de la part du "toubib", Sara envisagea sa coupe vide, et décida qu'il était temps d'aller se resservir, si elle voulait pouvoir supporter encore plusieurs minutes cette soirée. C'était trop tôt, elle le savait, elle l'avait dit à Karyn, elle n'était pas encore prête pour ce genre de mondanités. Résolue à ne pas lâcher Théo d'une semelle, encore moins en présence de Sybillou la Terrible, ce fut en restant accrochée à son bras, qu'elle pivota sur ses talons pour rejoindre le bar, et rendre une petite visite à son barman préféré. Sauf, qu'alors qu'elle était de trois quart, elle entendit une voix. Pas n'importe laquelle. Non, pas celle de Dieu, non plus, c'était pas Jeanne d'Arc, elle avait pas frit, elle avait pas tout compris. Elle avait entendu SA voix. Sa voix à lui, celle qu'elle avait continuellement entendu lors des premiers mois de séparation, celle qui la hantait la nuit, celle-la même de ce message, qu'elle avait archivé sur son répondeur et qu'elle se passait en boucle sitôt que tout le monde avait le dos tourné. "Je serais en retard, Principessa, mais je saurais me faire pardonner. Tu me manques, je t'aime..." disait la voix quelque peu altérée par l'appareil, voix à laquelle Sara répondait toujours "Je t'aime aussi. Tu n'imagines pas à quel point tu me manques..." avant de s'effondrer en larmes sur son lit. Alors inutile de préciser qu'elle ne pouvait pas se tromper, ni confondre avec la voix d'un autre. Mais il y avait encore un petit espoir pour qu'elle ait imaginé ce
    " Deux autres flûtes ! " comme elle imaginait ces "ne pleure plus, je suis là, je ne quitterais plus jamais." ou ces "Tu croyais quoi ? Qu'un mec comme moi pouvait réellement tomber amoureux d'une fille comme toi ? Pauvre sotte !". Mais force était de constater qu'elle n'avait rien imaginé du tout. Lorsqu'elle fut pleinement tournée face au bar, elle ne pu nier l'évidence. Son alcoolique pas anonyme du tout se trouvait en face d'elle, cherchant à attirer l'attention de son barman préféré. Ce fut comme un coup violent qu'elle aurait reçu dans l'estomac et qui lui coupa instantanément le souffle. Inconsciemment elle resserra l'étreinte de ses doigts autour du bras de son cavalier, surement même enfonçait-elle ses ongles, tandis qu'elle sentait cette plaie qui ne cicatriserait jamais, s'ouvrir un peu plus, et lui déchirer les entrailles. Elle ne parvenait plus à bouger, coincée dans une catatonie qui la clouait sur place. Ses lèvres légèrement entrouvertes ne laissaient filtrer qu'un mince filet d'air, alors que ses prunelles fades fixées sur lui, s'humidifiaient de seconde en seconde. Non, elle ne devait pas pleurer ! Pas alors qu'il la regardait ! Non, elle ne lui ferait pas ce cadeau ! Elle en avait déjà trop montré d'elle-même dans cette paralysie, dans cet accès direct à ses yeux, à son âme. Alors, elle se retourna rapidement, ne lui offrant plus que son dos. " Merde ! " Lâcha-t-elle entre ses lèvres, baissait la tête dans l'espoir de se ressaisir. Son cerveau était tout embrouillé, ses mains tremblaient, elle ne parvenait plus à respirer. Si elle continuait comme ça, elle allait finir par hurler à Théo de lui arracher sa robe qui la serrait bien trop et lui coupait la respiration. Théo ! Il n'y avait que lui pour lui venir en aide. Il fallait qu'elle s'éloigne, qu'elle mette le plus de distance possible entre elle et Lui.

    Tirant sur le bras de son cavalier, la tête toujours basse comme si elle cherchait à se cacher, comme s'il n'avait pas déjà remarqué que c'était elle pendant les quelques secondes qu'avaient duré le contact visuel, elle s'éloigna du groupe d'amis qui devait avoir compris les raisons de cet éloignement.
    " Tu sais danser ? " demanda-t-elle sans vraiment attendre de réponse. Qu'il sache ou non, c'était du pareil au même. Danser lui fournissait une bonne raison pour s'éloigner. Une fois au milieu de la piste de danse, noyer dans cette foule anonyme, elle ne sentit pas vraiment mieux. Elle respirait moins péniblement, certes, mais son cerveau était toujours à l'image de la corbeille d'un écrivain qui en serait au 57ème jets de son premier chapitre : Blindé de brouillons froissés. Maintenant elle se rappelait pourquoi elle avait tant appréhendé cette soirée. C'était la première depuis un an, qui ne se solderait pas par une nuit dans les bras de son amour. Ça avait commencé à une rave en plein milieu de la campagne romaine. Et ils avaient couché ensemble. Puis le bal masqué organisé au profit d'une oeuvre caritative. Ils avaient couché ensemble. Le bal du Printemps. Surprit par l'Osservatore dans une position compromettante, ils avaient quand même couché ensemble. Puis le bal Black&White, où malgré le traumatisme dû au décès de Giovanni Spinelli, ils avaient couché ensemble. Après chaque soirée mondaine, où ils se rendaient séparément pour ne pas irriter leur famille respective, ils trouvaient le moyen de se retrouver, de s'aimer, et de s'endormir dans les bras l'un de l'autre. Et ce soir ? Ce soir il avait demandé deux coupes de champagne. Deux. " Serre-moi contre toi. " Murmura-t-elle péniblement à son cavalier, tout en posant son front contre son épaule. elle voulait juste un peu de chaleur humaine pour calmer le froid de son vide intérieur. Maudite soirée !
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MessageSujet: Re: Madame n'a pas d'âge || -Collectif-   Madame n'a pas d'âge || -Collectif- EmptyDim 1 Nov - 2:21

    La soirée battait son plein, tandis que certains faisaient une arrivée grandiose et remarquée sur le tapis rouge, d'autres s'étaient agglutinés autour du buffet et les plus courageux s'étaient déjà lancés sur la piste de danse. Nathanael ne se sentait pas vraiment à sa place parmi tous ces gens de la haute société, ce n'était pas son monde. Il avait certes grandit avec une certaine aisance financière mais il n'aimait pas particulièrement assister aux soirées mondaines qu'il trouvait superficielles et exaspérantes d'hypocrisie. En réalité, Nate ne fréquentait ce genre de soirée qu'avec Karyn comme cavalière. Cela leur permettait de rappeler aux Romains et aux journalistes qui balançaient régulièrement des propos calomnieux à leur égard qu'ils étaient toujours ensemble et heureux. C'était leur façon à eux de mettre les point sur les « i » et de calmer un peu l'imagination de ses reporters « people ». Ce soir en revanche c'était différent, en se rendant à cette soirée, Nate se doutait fortement que Karyn y serait. Ils n'étaient officiellement plus ensemble et désormais tout le monde le savait, mais sans concertation aucune, tout deux savaient que leur présence était un moyen de montrer qu'ils ne s'évitaient pas et qu'ils étaient restés en « bons termes ». Ils avaient toujours agit de la sorte, ils utilisaient ce genre de soirée pour faire passer un message, et ce soir, c'était le fait qu'ils ne se déchiraient pas et continuaient de se comporter en personnes civilisées même après leur rupture. Enfin, Rome ne savait pas ce qu'il s'était passé entre Karyn et Nate dans l'appartement du jeune homme et ça, il valait mieux que ça reste secret. C'était assez difficile d'affronter ce monde auquel il n'appartenait pas sans Karyn, elle était toujours là pour lui tenir la main ou lui serrer le bras lorsqu'il ne se sentait pas à l'aise. Elle lui faisait rencontrer des gens, l'intégrait peu à peu dans ce cercle « privilégié », avec elle tout ça était beaucoup plus facile à affronter. Heureusement pour lui, ce soir il y avait Sybille pour lui tenir compagnie et le soutenir à sa façon, par sa présence rassurante. Il n'était pas tout seul et avoir une amie de confiance pour l'épauler était quelque chose extrêmement rassurant. Sybille non plus n'était pas de ce monde et ce devait être encore plus difficile pour elle qui n'avait vraiment pas l'habitude de ce genre de soirée. Il espérait donc être aussi utile pour elle qu'elle l'était pour lui. Tout deux était seuls ensemble, c'était à la fois étrange et amusant, mais Nate ne voyait personne d'autre que son amie et sa colocataire pour lui tenir le bras ce soir. Il était heureux et fier d'être avec une femme comme Sybille ce soir, et à en voir le regard que certains hommes jetaient à Sybille, la jeune femme faisait déjà forte impression. En imaginant ce que l'on pouvait penser de lui, le visage de Nate s'éclaira enfin d'un sourire : d'abord la sublime héritière Karyn Moretto, ensuite la jolie et séduisante demoiselle Visconti, le jeune homme avait du goût et savait s'entourer de femmes charmantes. Les hommes étaient envieux et jaloux de lui ce soir alors qu'en l'espace de quelques mois il avait presque tout perdu : sa fiancée, sa liberté d'homme sans enfants à charge et son désir d'aller de l'avant. En y réfléchissant bien, Nate était chanceux, il avait vécu une sublime histoire d'amour avec une des femmes les plus désirée et les plus respectable du pays, ce n'était plus qu'une question de temps avant qu'il retrouve son amour perdu, il allait être le père de deux petits garçons qu'il aimait déjà, il avait des amis sur qui ils pouvaient compter et aux premières loges Sybille et Julian, et il exerçait un métier qu'il adorait. Oui les gens en ce moment éprouvaient de la compassion pour lui, il le voyait dans leurs yeux lorsqu'il examinait un patient ou qu'il croisait quelqu'un dans la rue, mais ces gens là ne pouvaient pas savoir à quel point ils enviraient la vie qu'il menait s'ils étaient au courant de toute l'histoire. C'était étrange pour lui de pouvoir s'amuser de ce que les gens pouvaient penser de lui alors qu'habituellement, il avait en horreur qu'on puisse faire des supposition sur sa vie sans le connaître un temps soit peu.

    Rassuré par la présence de Sybille à ses côtés, il proposa à la jeune femme une coupe de champagne, cette soirée serait l'occasion de passer un moment agréable avec son amie et de rire des chuchotement peu discrets de certains invités qui commentaient allégrement leur présence ensemble à ce bal. Mais il ne s'attendait pas à tomber si vite sur son ex fiancée, accessoirement mère de ses enfants. Il savait qu'elle serait là ce soir bien entendu, il savait également qu'il ne pourrait pas l'éviter et il ne désirait pas passer la soirée à surveiller autour de lui pour ne pas la croiser. Mais il ne s'était pas attendu à tomber sur elle dès leur arrivée. Ce fût finalement Karyn qui prit son courage à deux mains et vint le saluer. Sauf que, et bien voilà, Nate se trouvait face à une femme tout simplement superbe, sa robe spécialement taillée pour femme enceinte lui allait à ravir et elle avait prit soin d'elle pour apparaître sous son plus beau jour. Lorsqu'il avait tourné en rond pendant une demi-heure dans l'appartement avant de partir pour établir dans sa tête les mots qu'il dirait à Karyn pendant la soirée, il n'avait pas prit en compte le fait qu'elle serait si intimidante et impressionnante. Il contracta inconsciemment son bras, celui que Sybille tenait pour sentir un peu plus la main rassurante de son amie sur celui-ci. Sybille était son garde fou, la bouée à laquelle il pouvait se raccrocher pour essayer de garder sa contenance face à ce qu'il s'annonçait ce soir comme une sorte d'épreuve. Et heureusement qu'elle était là, il ne se voyait pas affronter ça tout seul. Apparemment, Sybille ne semblait pas mécontente de l'avoir à ses côtés lorsqu'elle aperçu le jeune homme qui accompagnait Sara. Nate ne le connaissait pas, mais apparemment sa colocataire l'avait déjà fréquenté et à en voir sa tête et l'éclat de voix qu'elle avait poussé, elle aussi se sentait perdu. Deux paumés dans une soirée mondaine, ok, mais au moins ils étaient ensemble. Quel couple ils faisaient !

    « Hey... » Se contenta t-il de répondre à Karyn, à vrai dire, tout ce qu'il s'était préparé à lui dire lui était complètement sorti de la tête depuis qu'il l'avait vu si... radieuse. Il n'y avait qu'une seule chose qui lui passa par la tête à ce moment précis : il avait terriblement envie de l'embrasser.

    Paradoxalement, la petite pique de Sara le soulagea, au moins ça avait comblé le vide de parole qu'il s'apprêtait à y avoir entre eux et ça l'avait ramené sur terre, il devait avoir eu l'air idiot à fixer ainsi son ex. Nate jeta un regard surprit à la demoiselle Giolitti, il ne comprenait pas vraiment pourquoi elle s'en prenait à lui alors que c'était à Julian qu'elle en voulait. Que tout soit bien clair, Sara avait des raisons d'en vouloir à Julian et Nate était le meilleur ami de Julian, mais ce n'était pas en l'attaquant lui qu'elle atteindrait son ex. Nate savait parfaitement que son meilleur ami avait brisé le coeur de la jeune femme, mais les deux hommes s'étaient implicitement promis d'être toujours là l'un pour l'autre et il ne comptait pas laisser son ami tout seul. Après tout, il était très mal placé pour laisser tomber son ami parce que ce dernier avait fait du mal à une femme alors que lui même en avait fait à Karyn. Vu la façon dont-il s'était comporté avec son ex après avoir découvert qu'elle était enceinte de lui, il n'avait pas à faire son moralisateur. Elle ne lui laissa pas le temps de répondre et disparu dans la foule avec son cavalier.
    Le jeune homme ne savait plus où se mettre, mal à l'aise et intimidé par la belle demoiselle Karyn Moretto, il n'arrivait à former aucune phrase cohérente dans son esprit et le malaise en était presque palpable. Contractant encore d'avantage son bras sur la main de Sybille, il lui lança un véritable appel au secours. Il ne savit pas quoi faire, il ne savait pas quoi dire, seul un sourire gêné s'affichait sur son visage. Il espérait que sa cavalière soit plus vive et plus apte à réfléchir que lui ce soir pour débloquer cette situation. « Sybille, au secours ! Aide-moi ! » semblait dire le regard qu'il lança à sa cavalière.
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MessageSujet: Re: Madame n'a pas d'âge || -Collectif-   Madame n'a pas d'âge || -Collectif- EmptyDim 1 Nov - 19:57

    « Excusez-moi… Un chat dans la gorge… ». Là c’était carrément la honte cuisante de toute sa vie ! Mais pourquoi devait-elle avait des réactions aussi brusques et aussi peu élégantes lorsqu’elle était invitée à une soirée mondaine ?! C’était toujours pour sa poire les expressions vraiment trop bêtes qui mettent la honte à tout le monde ! La plupart des vieux milliardaires et membres du gratin de Rome s’étaient retournés vers la petite brune qui s’était exclamée toute seule comme si elle était devant un film. Ouais, ils la regardaient tous ! Pas une seule tête ne s’était retournée depuis maintenant une trentaine de secondes, c’était vraiment flippant, comme si elle était le centre de gravité de la pièce et que tous les regards de chaque personne présent convergeaient en ce point, c’est-à-dire Sybille Visconti. C’était tellement gênant que ses joues se teintèrent de rouge alors qu’elle baissait les yeux vers le bas de sa longue robe blanche comme le coton qu’elle avait utilisé pas plus tôt que ce matin lorsqu’elle s’était préparée pour aller en cours. La merde les cours quand même ! Elle était la seule dans son cercle d’amis à encore aller à l’université, encore aux études, super ! Youpi ! Sortons tous l’alcool pour fêter le fait qu’elle était donc la plus jeune d’environs trois ans par rapport aux autres ! Ca c’était la classe absolue ! Pourtant, du haut de ses vingt ans, elle ne se sentait pas inférieure par rapport à eux, comme si elle était un égal ! En tout cas, elle était traitée comme tel et heureusement car imaginez bien si Nate arrivait chaque matin et venait lui faire un bisou sur le front avant de dire avec une voix paternelle : « Bah alors ma puce ! T’as bien dormi ?! Tu veux déjeuner quoi ce matin ?! ». Là c’était sûr ! Qu’il face ça une seule fois et elle lui en mettait une, ou au pire, un bon coup de boule vu comment elle était de mauvaise humeur le matin, c’était obligatoire qu’elle ronchonne et soupir environs dix fois avant de boire un chocolat et de sourire enfin, un peu comme dans la pub Ricoré, elle fait la tronche et elle est dans le brouillard, elle boit son chocolat –et non un café, ne soyons plus dépendants des marques bordel !- et là le brouillard s’en va et elle devient joyeuse et pleine d’entrain, à faire chier son pauvre colocataire en sautillant partout et en répétant quinze fois : « Tu fais quoi aujourd’hui ?! » à toute vitesse. La chieuse hein ?! Enfin bref, tout ça parce qu’on parlait de sa robe blanche comme un coton... La jeune femme fit dépasser de quelques centimètres ses chaussures de marques avant de relever les yeux pour enfin découvrir que personne ne la regardait. Elle avait halluciné ?! Bah dés la première coupe de champagne ?! Là c’était fort ! De toute façon, quoi qu’elle prenne, elle hallucinait constamment alors être bourré n’avait aucun effet sur ce trait de sa personnalité qui était déjà bien trop présent à son goût ! Son regard visant vers une masse qui bougeait face à elle, Sybille poussa un petit cri étouffé. Karyn se ramenait telle une fusée lancée à pleine vitesse, un boulet de canon, ouais canon parce qu’elle était trop adorable avec son petit ventre de futur môman bien rangé sous une robe digne des plus grandes stars de cinéma ! Elle arrivait donc lancée en tenant fermement Sara Giolitti qui avait l’air quelque peu… Pas super contente d’être là. Elle était pourtant dans une robe superbe, à croire que ces jeunes de la haute société avaient toujours le temps de trouver des tenues superbes pour sortir. Elle les enviait ?! Non, elle était juste surprise par toute cette débauche d’argent et de m’as-tu-vu que ces soirées requéraient alors que en dehors, Sara comme Karyn étaient d’une simplicité incroyable comparé au monde dont elles faisaient partit. Une chance quand on y pense parce que si elles avaient étés comme toutes les autres, elles n’auraient jamais accepté Sybille comme amie. Enfin, le dernier compagnon de jeu de Karyn étant Théo. Alala Théo ! Mais qu’est-ce qu’il foutait là ce con ?! Il ne pouvait pas rester dans sa chambre à composer des chansons pourries et dénuées d’intérêt qu’il chanterait avec sa voix sexy… Okay ! On se retient là ! On se retient bordel ! Bientôt elle allait baver sur le meilleur ami de Tino et là ça allait être vachement problématique !

    Le pire étant qu’ils arrivaient tous les trois, Karyn la première, comme si elle les traînait de force à sa suite, comme s’ils étaient un bouclier, comme s’ils assuraient ses arrières le temps qu’elle face ce qu’elle avait à faire, instinctivement, le regard de Sybille s’adoucit à mesure que les formes arrondies de mademoiselle Moretto s’approchaient d’elle et de son cavalier. Cavalier qui… Passait pour un pauvre empoté à cet instant précis ! Elle avait bien envie de lui donner un coup de pied dans les fesses histoire que cette expression de béatitude ultra niaise quitte son visage d’ange ! Nan mais franchement ! On aurait dit qu’il avait vu la vierge… Bah il avait seulement vu Karyn ! Elle sentait le bras de Natie se contracter sous sa main… Du moment que ce n’était pas le reste ça pouvait aller ! Dés qu’elle vu de plus près Théo, elle se mordit la lèvre et détourna les yeux vers le bar où un indécis demandait de quoi était composé un cocktail qu’il montrait du doigt, ses ongles caressant dans le calme absolu la manche de la veste de son compagnon. Bordel qu’est-ce que c’était gênant ! Le pire étant qu’elle n’arrivait même pas à détourner les yeux de lui plus d’une demie seconde, tentant vainement de ne regarder que Karyn et Sara alors qu’en réalité, ses yeux étaient obligés de passer par lui. Bordel mais elle aimait Tino ! Pourquoi elle devait fixer de cette façon pas du tout discrète Théo ?! Le pauvre ! Enfin, les trois comparses arrivèrent à leur hauteur, Nate se raidissant d’une façon presque machinale. Super, elle tenait le droit d’un piquet ! Le pauvre quand même ! Son ex qui lui faisait cet effet là ! Cette horrible et gênante envie de lui mettre un coup de pied dans le derrière la repris soudainement et elle se mit à sourire pour elle-même, imaginant son petit 38 dans le derrière de Natie, le petit cri de surprise qu’il pousserait et son regard noir après qu’elle l’ait réveillé. Elle pouffa toute seule, baissant les yeux en se pinçant les lèvres histoire de ne pas éclater de rire devant tout le monde pour quelque chose d’idiot… Elle releva finalement la tête pour voir Nate et Karyn se dévorer du regard, comme si ils se croyaient seuls, elle faillit se racler la gorge mais ce n’était pas d’une grande élégance elle préféra observer Théo qui était pas mal du tout ce soir. C’était dégueulasse ! Pourquoi était-il venu ce bel enfoiré ?! Ne pouvait-il pas rester chez lui et ne pas venir la narguer parce qu’elle savait très bien qu’il savait ce qu’elle pensait à cet instant et ça, c’était carrément pire que de lui dans ses pensées ! Houlà ! Vous suivez toujours parce que même Sybille ne suivait pas du tout ce qu’elle pensait à cet instant précis, son regard perdu dans celui de Théo, beau sal… ! La jeune femme sursauta lorsqu’elle se sentit enlacée dans les bras par Karyn. Elle lui adressa un grand sourire agréable qui témoignait de sa joie de la voir avant de faire coucou à Sara qui l’observait d’une façon pas vraiment agréable, on dirait qu’il y a de la concurrence dans l’air ! Pourtant elle ne voulait pas de Théo… Enfin si mais elle ne voulait pas que Sara s’énerve et pique un fard parce qu’elle regardait un gars qu’elle ne pouvait pas piffrer et qu’elle trouvait très beau ce soir ! A côté de ce spectacle, on avait donc Karyn et Nate qui se dévoraient des yeux, la blondinette n’ayant sortit qu’un « Hey » vachement constructif pour engager la conversation. Ouah ! C’était carrément gênant d’être entre eux ! Il avait une tension… Bizarre qui faisait que lorsque tu te trouvais à côté de l’un et qu’il devenait aussi gêné que toi… Bah tu te disais qu’il était vraiment temps de sortir un truc intelligent ou alors que tu te casses en courant, ou alors que tu prennes une petite coupe histoire de la descendre pour faire descendre la chaleur. Franchement, c’est chiant d’être Sybille Visconti ce soir !

    La voix acerbe de Sara ramena tout ce beau monde sur terre, sa pique adressée directement à Nate. Mais pourquoi elle lui parlait comme un chien ?! Il ne lui avait rien fait à ce qu’on sache alors pourquoi était aussi dégueulasse avec lui ?! Elle n’y comprenait vraiment rien à ces histoires et peu importe si elle protégeait Karyn, celle-ci pouvait très bien le faire elle-même. Enfin, Sara se décida finir d’un trait sa coupe ce qui fit sourire la jolie brune qui tenait fermement le bras de son colocataire comme pour lui dire que dans cette affaire, elle le soutenait à cent pourcent ! Elle vit donc Sara et Théo s’enfuir et faillit même leur crier un « A plus ! » mais la politesse lui disait de ne pas se permettre ce genre de provocation et puis, Sara avait peut-être ses raisons qu’elle ne connaissait pas… Enfin quoi qu’il en soit, ce n’était pas ses affaires à elle mais ça les concernait tout les deux. Enfin bref on s’en fout quoi ! Donc les deux se cassaient se qui fait… Trois restants ! Ouais, c’est bien ça ! Karyn, elle et Nate ! Dont deux personnes qui restaient complètement bloqués comme si ils avaient tous les deux vu la vierge… Mais bordel, elle voulait aussi la voir cette foutue vierge pour être dans le même état qu’eux parce que là, c’était complètement aberrant qu’ils étaient bloqués l’un sur l’autre. En gros, Sybille Visconti tenait la chandelle ce soir, génial ! Ca c’était carrément l’éclate ! La seule envie qui passait pas sa tête était la suivante : S’enfuir en courant. Ouais c’était pas mal, rentrer chez elle, les laisser à leurs affaires. De toute façon elle n’était pas dans son monde, tous ses gens riches ne la connaissaient pas ! A quoi bon rester si on ne voulait pas d’elle… Elle tourna la tête vers Nate et compris pourquoi elle était encore là. Le pauvre était complètement perdu, son regard cherchant visiblement quelque chose à faire pour engager la conversation, quelque chose d’intéressant. La jolie brune ferma les yeux quelques instants pour réfléchir et aider son ami avant de dire d’une voix perplexe : « Alors est-ce que vous aimez les… chiens ?! ». Ouah ! Elle avait été le chercher loin ça ! Elle sortait vraiment que des trucs pourris ce soir ou quoi ?! Elle leva les yeux au ciel, se maudissant elle-même de sa question complètement idiotes ! En réalité, elle avait sortit cette grosse connerie car elle se rappelait du chien de la vieille au troisième étage et qu’elle n’avait pas réfléchit à la teneur de ses propos. Attrapant un verre au passage d’un serveur, elle le descendit presque cul sec et sourit avec gêne. Mais quelle conne, mais quelle conne, mais quelle conne !
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MessageSujet: Re: Madame n'a pas d'âge || -Collectif-   Madame n'a pas d'âge || -Collectif- EmptyLun 2 Nov - 4:00

    « Si tu m’abandonnes dans cette cage dorée, je t’étrangle ! » La réplique avait eu l'effet d'amuser Samuel qui ne trouvait jusqu'à présent strictement rien d'intéressant à l'idée d'être dans un bal en dehors de l'idée d'être en la compagnie de Savannah. Il y avait comme une parcelle du passé avec eux, un souffle délicat qui rallumait la flamme suffisamment pour lui donner l'illusion que rien n'avait encore changé. La jeune femme était si belle qu'il ne pouvait faire autrement que de la regarder ... encore et encore, à chaque fois qu'il en avait l'occasion. Bien sûr, elle était toujours belle et elle n'avait absolument pas besoin d'une grande robe, de souliers à talons hauts et d'une coiffure extravagante pour attirer l'attention de monsieur l'acteur, mais c'était encore plus difficile de tenir le coup dans de telles circonstances.
    Il y avait de plus en plus de monde aux alentours et le sentiment familier rendait Samuel plus ou moins mal à l'aise. Pour tout dire, Hollywood l'avait immunisé contre la phobie des foules, chose qu'il ne pouvait pas supporter plus d'un instant du temps où il était sorti avec la jeune femme. Ce n'était pas du tout qu'il n'aimait pas être entouré, au contraire Samuel avait toujours été un grand sociable, mais c'était seulement qu'il avait l'habitude d'aimer la possibilité de s'entendre penser. Le jeune homme entraîna Savannah à sa suite jusqu'où le punch était servi et il en prit un verre pour elle avant de se retourner en sa direction et de se pencher un peu pour pouvoir parler à son oreille.

    « Ne t'inquiète pas. J'ai l'impression que si je m'éloigne, je ne te reverrai plus de la soirée.» Et hop, un sourire amusé. Il fallait tout de même qu'ils reconnaissent que cette soirée avait un petit quelque chose de bien étrange. Leur relation demeurait ambigue, mais il était carrément impossible de déterminer dans quel sens cela allait. Samuel se retrouvait dans une impasse presque totale, déchiré entre l'envie de se réconcilier avec Savannah et de vivre une agréable petite vie de famille rangée et pleine de joie et celle de continuer à fréquenter Catherine qui était de retour dans sa vie et pour qui, il s'en était bien rendu compte, il avait des sentiments plus forts qu'il ne l'aurait d'abord cru. Il lui semblait pourtant que la paternité ne se conjuguait pas avec l'idée de fréquenter une autre femme que sa mère, il en était profondément mal à l'aise. Enfin.
    Un coup d'oeil plus loin lui fit remarquer qu'il semblait y avoir pas mal d'action entre les invités. Il apercut Sybille un peu plus loin avec son cavalier, quelqu'un qu'il ne connaissait absolument pas, pas même de nom, et d'autres. Sans doute y avait-il là-bas une conversation importante quelconque et au fond, ça ne l'intéressait pour ainsi dire pas le moindrement. Il y avait quelques têtes connues, des gens qu'il avait un jour déjà rencontrés, mais personne à qui il aurait eu envie de parler vraiment. Samuel reporta son attention toute entière sur sa cavalière. Elle semblait vaguement mal à l'aise, en tout cas bien intimidée par toutes ces personnes à l'allure hautaine. Samuel s'adressa de nouveau à elle.

    « Tu sais quoi, je propose qu'on aille faire un tour ailleurs.» Ailleurs ? Où ça, ailleurs ? Eh bien, il n'en avait pas la moindre idée, mais il était persuadé qu'elle préférerait une balade quelque part ailleurs, au bord de l'eau, dans les rues, peu importait... Ils étaient tous les deux bien habillés, mais cela n'importait que peu également. Il attendit donc une réaction de la part de la jeune femme. « Tu as faim ? À moins que tu ne préfères manger du caviar, on pourrait aller au restaurant juste à côté. » Il sourit doucement. En effet, à un coin de rue à peine d'ici se trouvait une grande rue où on retrouvait de nombreux restaurants chics et des boutiques huppées. Le lieu serait sans doute plus approprié pour une discussion sérieuse entre lui et elle. Il n'avait pas tellement le coeur à la soirée en cours.
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MessageSujet: Re: Madame n'a pas d'âge || -Collectif-   Madame n'a pas d'âge || -Collectif- EmptyJeu 5 Nov - 0:00


    Les soirées mondaines ? Evidement qu’il y allait souvent ! Qu’est ce que vous croyez ? Cela faisait partit de son quotidien, de ses soirées, au lieu de gagner sa vie en grattant des airs de guitare dans des bars miteux, Théo allait à des soirées aux crochets de femmes toutes aussi différentes les unes que les autres !

    Le rêve ? Exactement ! C’est ce que c’était, un rêve ! Bien sûr que non Théo n’allait pas à ce genre de soirées, porter des costumes lui était déjà désagréable si en plus il devait faire l’effort d’en porter pendant toute la nuit, croyez moi que ce n’est que pour la bonne cause : montrer à l’Italie entière que la demoiselle qui était sa cavalière n’était pas morte chez elle, étouffée par ses cheveux qui avaient poussé comme la princesse prisonnière dans sa Tour !
    Bon samaritain ? Certes il l’était mais avec de nombreuses idées derrière la tête ! Après tout, qui a dit que le Diable ne commettait jamais de bonnes actions ? Celui-là mériterait de partir brûler dans les flammes de l’Enfer si toutefois, Lucifer voudrait encore de lui devant les portes. Enfin, quoi qu’il en soit, si Théo avait accompagné la riche héritière à cette soirée ce n’était pas pour se faire connaître de la haute société étant donné qu’il connaissait déjà toutes les jeunes femmes en fleurs et prêtent à être conquises, non, ce n’était absolument pas pour elles mais pour elle, elle et uniquement elle, celle qu’il courtisait depuis un long moment, celle qu’il désirait depuis le premier instant où ses yeux – appelé plus communément des radars – s’étaient posés sur elle, Sara Giolitti, riche héritière en mal d’amour ! Non pas qu’il connaissait son histoire, sachons qu’il ne lit jamais l’Obsservatore, ce ramassé de c*nneries comme il le disait si bien - du moins peut-être jusqu'à demain étant donné que les photos de sa présence dans les lieux avec Sara serait très certainement mise en page une! Joie vous dites? Je ne vous le fait pas dire (ironiquement parlant bien sûr!) , et de deux, les histoires de cœur de la jeune femme ne l’intéressait que trop peu étant donné qu’à cet instant son objectif n’était pas de faire l’épaule charitable face à elle mais plutôt le Don Juan, celui qui, incontestablement lui fera regretter d’être tomber dans ses bras. Le mauvais rôle ? Même avec les femmes il le tenait, mais ne pensez pas qu’il s’en plaignait, loin de là, être l’objet de désir des femmes était en quelque sorte son pêché mignon, utiliser les femmes à sa guise, les faire tomber amoureuses de lui pour ensuite les jeter comme de vulgaires déchets, évidement qu’il désirait cela ! Avec Sara ? Ce n’était pas si facile, certes il la désirait, certes il serait prêt à faire la même chose qu’avec les autres femmes mais non, impossible, pour la simple et unique bonne raison qu’un tout autre lien les unissait !

    Un piquet, un objet d’exposition, voilà ce qu’il se sentait être à cet instant, bien que Sara soit à ces côtés, entrer dans ce monde n’était pas chose qu’il faisait continuellement, les soirées « déguisées », il n’en faisait que très peu, et ce costume, Dieu qu’il le démangeait, un jean et un t-shirt aurait parfaitement fait l’affaire, de toute façon, il se faisait déjà assez remarquer avec celle qu’il accompagnait, qu’un jean ou les cheveux non coiffés en plus n’auraient absolument rien changé à leur situation. Enfin, prenant une profonde inspiration, le jeune homme se laissait à contempler les personnes autour de lui et croyez moi, il y en avait pour tout les goûts, blondes, brunes, rousses, jeunes, moins jeunes, vieilles carrément, TOUT le monde était convié !
    « C’est donc ici que tu passes ta vie ? » Un fin sourire s’affichant sur son visage, il tourna cependant les yeux en direction de sa cavalière, tout aussi motivée à rester ici pour le reste de la soirée, contrairement au jeune homme, elle semblait perdue, apeurée, sur la défensive… comme toujours en fait, sauf que l’on rajoute une pointe de cigarette et un toit ainsi qu’un jean ! Enfin, cessons de négativiser cette soirée qui, ne faisait que commencer ! Du moins, pour le jeune homme. « L’artiste est passé d’incompris à impatient de quitter cet endroit, c’est suffisant comme réponse ? » Lâcha-t-il alors en regardant la foule commençant à arriver. Oh oui, impatient de quitter cet endroit, non pas qu’il ne lui plaise pas… à réflexion faite, si, cet endroit ne lui plaisait absolument pas ! Et voilà, à faire le bon samaritain, le jeune homme se retrouvait propulser dans un monde qu’il ne comprenait pas, il avait beau en avoir eu des conquêtes aussi riches les unes que les autres, il avait beau avoir été à ses soirées une ou deux fois avant de venir à celle-ci et pourtant, ce sentiment persistait, non, même si dans ses plus profondes envies il rêvait de gloire et richesse, il ne voudrait absolument pas faire partit de ce monde ! Cultiver la rebelle attitude ? C’était un art qu’il maîtrisait à la PER-FE-CTION !

    Sans prendre la peine de demander son avis, remarque, il semblerait qu’elle s’en fiche royalement, Théo se retrouva embarqué jusqu’au bar. Une très bonne idée, c’est ce qu’il pensa intérieurement, quoi de mieux qu’un verre de… quoi ? C’est quoi les couleurs ? Sérieux, ils peuvent pas faire Champagne, Vin, Bière, Vodka tout court ? Sérieusement, il détestait ce monde tout comme le pauvre « serveur » qui lui lança un regard alors que la jeune femme ne pouvait s’empêcher de lui demander la carte complète des boissons qu’ils avaient en réserve. Se contentant simplement d’hausser les épaules, c’est un nouveau regard en direction de sa cavalière qu’il lança avant de finir par rouler ses yeux en l’air. Sara ? Un spectacle en elle-même, un spectacle presque….
    « Sara ! » Hein ? Qui c’était ça ? Cette blonde ! Sa voix cristalline, son ventre tout droit sortie d’un bowling ? Son air étonné ne tarda pas à se tourner en direction de la fameuse Sara qui, pour ne pas déroger à la règle, répondit à cette femme-boule ! S’enlaçant l’une à l’autre, le jeune homme, aussi seul qu’il pouvait se sentir recula d’un pas avant de prendre une profonde inspiration « C’est pour la bonne cause ! » Qu’il se répéta entre ses dents dans l’espoir de se convaincre lui-même que cette soirée finirait bien mieux qu’elle avait commencé ! « C’est pour la… » Sans avoir le temps de finir sa phrase, il sentit deux mains s’emparer de son dos, hein ? Elle le prenait dans ses bras ? Cette blonde qu’il ne connaissait pas ? Ne lui avait-on jamais appris à ne pas parler ou du moins, ici, prendre dans les bras un garçon qu’elle ne connaissait pas ? Même si, dans cette situation, on ne pouvait pas vraiment dire qu’elle ne le connaissait pas, ils avaient du se voir une fois ou deux, rien de plus méchant, mais tout de même, qui dit que Théo n’était pas un terroriste et qu’un truc dur se cachait entre elle et lui ? Visiblement « étonné » de cette approche c’est un simple « Karyn. » Faussement joyeux qui sortit de sa bouche avant de lancer un regard noir à son « acolyte » de soirée « Qui me prouve que cette séduisante râleuse que j’ai accompagné ici est encore présente dans ton corps ? » Vint-il alors à lui faire remarquer dans une intonation des plus moqueuse du monde. Chercher Théo ? Elle savait à quoi s’attendre ! C’était leur jeu à eux deux, toujours se chercher, s’envoyer quelques « vannes » en plein visage et…

    Bon Dieu ! Fronçant légèrement les sourcils dans une grimace, Théo ne put que se tourner face à cette voix ô combien stridente, il la connaissait, il l’avait déjà entendu, et plus d’une fois même ! Sybille ! Cette Sybille, la pseudo copine de son meilleur ami, cette garce qu’il ne pouvait s’empêcher de détester, oui elle ! Sybille ! Que faisait-elle là ? En compagnie d’un… mais c’est qui lui ? Tout droit sorti d’un magasine pour femme avec sa plastique faussement Brad Pittienne, en tout cas, ce n’était pas du tout son meilleur ami ! Arquant légèrement un sourcil, Théo ne put s’empêcher de le dévisager du regard, non pas qu’il le jalouse, loin de là, disons plutôt qu’il savourait cet instant, capturer l’image de Sybille et de cet homme en mémoire afin d’en sortir les moindres détails à son ami une fois qu’ils se retrouveront. Détruire la vie de la brunette ? Oh si peu ! Disons plutôt que le jeune homme ne voulait pas voir son meilleur ami en compagnie d’une femme qui, à ses yeux ne le méritait pas ! S’efforçant d’être le plus courtois possible, Théo la dévisagea à son tour avant de lâcher un simple[i] « Et tu dis l’aimer ? » [i]à peine audible par les autres et par la principale intéressée, étant plus du niveau de la moquerie intérieure plutôt qu’extérieure, il ne décrocha pas l’espace d’un instant un sourire, après tout, à quoi bon ? Le méritait-elle ? Et lui ? Nan, aucunement !
    Puis il y eu son geste, alors que Théo lançait son regarde simplement dans les yeux de cette Sybille, il se sentit comme attiré loin de ce groupe, que se passait-il ? Rien de bien méchant, Sara ne faisait que son devoir, un, l’éloigné de la jeune femme au risque d’avoir le droit à une quatrième guerre mondiale des classes sociales,
    « Disons que nous avons une histoire en commune elle et moi... Si tu savais ! » Avait-il alors dit à la même Sara qui remarqua avec une certaine amertume le fait qu’ils semblaient se connaître, et de deux, son geste était beaucoup plus destiné à une certaine auto-protection. Auto-protection qu’il ne comprit d’ailleurs absolument pas son regard étant posé à cet instant même alors qu'ils arrivaient au beau milieu de la " piste de danse" sur une toute autre personne.

    Grande, BRUNE, en compagnie d’un autre homme, Théo ne put que la regarder dans sa robe couleur violette, elle était splendide, resplendissante, radieuse et visiblement « heureuse ». Jaloux ? Si peu, il faut dire que le jeune homme vouait une totale… adoration pour cette mère célibataire, qui visiblement ne l’était plus. Se mordillant l’intérieur de sa joue, il ne pouvait s’empêcher de la regarder elle, oubliant Sara ? Non quand même pas ! L’attirance qu’il éprouvait pour l’une n’était en rien comparable à celle qu’il éprouvait pour l’autre, l’une était douce et affectueuse, l’autre était sauvage et rebelle. Savannah… rien que son prénom le faisait frissonner de tout son être, Dieu qu’il la trouvait magnifique, et encore plus dans cette robe ! Prenant une profonde inspiration, Théo la contempla quelques secondes de plus, marquant alors une nouvelle fois sa silhouette à l’intérieur de sa tête, non pas pour son « mal » cette fois-ci, cette image resterait graver dans sa tête, bien que réduisant ses espoirs d’aller un jour plus loin qu’une amitié avec elle étant la charmante compagnie en laquelle elle était, elle resterait cependant un objet de convoitise, celle qui le rendait presque aussi doux qu’un agneau !
    Sa main tenant celle de Sara, elle l’extirpa de ses pensées quand son front vint se poser contre son épaule. Ses yeux reprirent alors la direction de sa cavalière qu’il affectionnait tout particulièrement ce soir, un sourire s’affichant sur son visage, il ne put s’empêcher d'exécuter son « ordre », sa main glissant le long de son dos vint alors se nicher dans le creux de ses reins avant qu’il ne vienne effectuer une légère pression afin de l’approcher de lui. Son étreinte de resserrant au fur et à mesure que la distance intime se réduisait entre eux, avouons tout de même que le jeune homme ne compris pas réellement cette soudaine envie de proximité mais si elle demandait, alors il s'exécuterait.
    « Évidement je suppose que ce soudain rapprochement est dut à quelqu’un ? » Conclu-t-il alors dans un soupire, avant d’arquer un sourcil, sans pour autant regarder sa compagne qui, le front encore posé sur son épaule servait également de « repose-menton » pour Théo. L’avantage d’être grand !
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MessageSujet: Re: Madame n'a pas d'âge || -Collectif-   Madame n'a pas d'âge || -Collectif- EmptyMer 11 Nov - 19:44

    Parfois, on arrivait à un âge où on se disait que, finalement, être adulte ça craignait ! On voulait crier au vice caché, à toutes les embrouilles qu'on nous avait fourré sous les tapis avant de nous mettre les clefs de l'âge adulte en main. Mais comme on n'avait pas réellement signé de contrat et qu'on peut de toute façon pas couper à ce truc qu'était le fait de devenir adulte, on n'avait qu'à se la fermer et à ruminer dans son coin. L'avantage certain, c'était que tout le monde s'était retrouvé embarqué dans cette merde, et que, du coup, on était pas seul à galérer. Ouais, mais même ça, des fois, vous voyez, bah ça réconforte pas, loin de là ! Ouais, comme tout le monde, on avait sans cesse répéter à la jeune femme lorsqu'elle était plus jeune et qu'elle posait un tas de questions, avec un tas de « pourquoi ? » et de « je comprend pas ce que tu dis ! » dedans qu'elle comprendrait, justement, plus tard, et que lorsqu'elle serait grande, elle aurait d'elle même les réponses. Ouais, on lui avait aussi dit, bien évidemment, qu'être adulte, c'était pas facile, qu'on avait un tas de responsabilités, mais jamais elle n'aurait cru que ce serait à ce point là. Etre adulte, pour être honnête, ça l'emmerdait les trois quart du temps. Elle était surtout lasse et écoeurée de tous les clichés autour des soit disant règles que l'on devait suivre en étant adulte. Hé ho, nan mais, aux dernières nouvelles, on lui avait pas mis des chaînes aux poignets et on avait pas attaché un boulet au bout d'une chaîne attachée elle à ses chevilles ! Etre adulte, ça signifiait tout de même pas s'embarquer pour le bagne ! Elle était jeune, riche, et voulait simplement profiter de la vie tant qu'il en était encore temps ... Le truc, c'était que ça ne plaisait pas réellement à tout le monde, à d'autres qui, comme elle, faisaient partie eux aussi de la Communauté des adultes, censée donner l'exemple aux plus jeunes et guider les futurs nouveaux venus du mieux possible. Et bien qu'elle se moquait de savoir ce que pouvaient bien penser les gens d'elle, cela ne l'empêchait pas de se sentir en décalage, comme pas à sa place. Les dernières années qui la séparaient de l'âge adulte n'avaient pas été évidentes pour elle, il fallait dire les choses comme elles étaient et reconnaître la vérité là où elle se trouvait. Elle avait perdu sa mère à 15 ans, et, en quelque sorte, cela lui avait volé les dernières années d'insouciance qu'il lui restait encore à vivre, cela avait quelque peu brûlé par un bout les derniers moments de son adolescence. Elle était entrée dans la vie avec les yeux moins grands ouverts que les autres jeunes filles de son âge issues comme elle de la bonne société. Elle aussi avait dû, comme elles, se taper le bal des débutantes, mais, voilà, elle, elle avait compris que la vie n'était pas un conte de fée, qu'à ses 18 ans pile, le Prince Charmant ne viendrait pas forcément l'embarquer sur son cheval tout blanc, qu'on ne lui passerait pas forcément tout de suite la bague aux doigts, que la vie qu'elle allait vivre ne la mènerait pas forcément à être heureuse et à avoir des tas d'enfants. Cette lucidité sur les choses ne plaisait pas à certains, aux plus collets montés, qui auraient tellement voulu qu'elle joue le jeu, comme les autres, et tant pis si elle se serait alors forcée, tant que les apparences, encore une fois, restaient sauves ...

    Alors, elle savait que se pointer ici toute seule, même pas accompagnée puisque, visiblement, Lukas ne se décidait toujours pas à ramener ses fesses par ici, alors même qu'elle était enceinte et que le futur père allait sûrement être lui aussi de la partie, ça allait faire jaser. Et elle savait que, malgré toute la force qu'elle avait, malgré le fait qu'elle ai jusqu'à là réussi à rester à peu près droite et debout malgré tout ce qui lui était tombé dessus, malgré le fait qu'elle avait eu braqué sur elle des centaines de regards qui l'avaient scrutés de haut en bas, en long, en large et en travers, malgré toutes ces horreurs qui avaient été dit sur son compte, elle n'était pas à l'abri de ne soudainement plus sentir ses jambes, de s'effondrer là, devant tout le monde, parce que son mental et son corps auraient dit stop, signe qu'elle avait atteint son point de saturation. Et ce n'était pas réellement ce qu'elle souhaitait, elle qui avait ce double côté, ces deux facettes qu'il fallait du temps à comprendre. Elle était plus forte que son physique ne le laissait penser, mais elle était forte uniquement pour cacher sa fragilité, ses faiblesses. Même les plus grands guerriers en viennent à jeter les armes, alors, il ne pourrait sûrement pas être réellement différemment pour elle ... Alors, oui, elle s'était sans doute jetée sur Sara, puis sur Théo et à nouveau sur Sara comme on se jette dans un refuge alors que l'ennemi tente par tous les moyens de tirer les flèches de son arc dans vos fesses, là où c'est le plus rebondi mais où ça fait tout de même mal. Mais où était le mal, dîtes le lui ?! Elle était venue seule à cette soirée, alors qu'elle aurait dû avoir son meilleur ami avec elle. Elle n'était, heureusement pour elle, pas au bord de la crise de larmes, mais elle aurait tout à fait pu se mettre à pleurer encore et encore, au point de rivaliser avec le Tibre, juste parce que ses hormones lui jouaient de sales coups en ce moment, parce qu'elle avait les nerfs à vif, et qu'elle était désormais capable de prendre un cri de peur parce qu'on venait de casser un verre pour une engueulade monumentale lui étant destiné, elle était capable de prendre un sourire pour une moquerie sur sa prise de poids. Si Lukas n'était pas là et que ça la chiffonnait tant, c'était qu'elle avait compté sur lui pour pouvoir se réfugier dans ses bras, poser sa tête contre son torse et fermer les yeux, histoire d'oublier pendant un temps qui elle était, où elle se trouvait et tous ces gens autour d'eux, tout ce bruit qui lui donnait un peu mal à la tête. Elle comptait sur lui pour lui dire que tout irait bien, et qu'ils pouvaient rentrer n'importe quand, dès qu'elle le demandait, qu'il était là pour elle, pour lui éviter d'aller dans les endroits trop surchargés pour, par exemple, aller lui chercher un petit quelque chose à boire. Alors, oui, quand elle avait vu Sara et Théo, cela avait été un soulagement. On dit un de perdu, 10 de retrouvés, c'est bien ça ? Bah, elle en avait déjà trouvé 2, il en manquait plus que 8 et le compte y serait ! Théo fit une drôle de tête et lança une pique à Sara, enfin, si elle avait bien tout remarqué, mais elle n'y prêta pas plus attention que ça, bien trop occupée à sourire au ciel lorsqu'elle reçut de Sara la confirmation que malgré tous les tapages de scandales pour rien qu'elle pouvait bien faire en ce moment à cause de ses hormones, elle restait bel et bien la femme de l'héritière Giolitti. Et puis, elle était bien contente de voir que Sara partageait son point de vue. Bah, ça voulait dire qu'en cas de soucis, Sara enfilerait sa cape de Superman pour la sauver, nan ?! Ou alors, elle était déjà en tenue, prête à la secourir, mais, du coup, comme Karyn ne voyait ni collants bleu pétant enfilés aux jambes de la Miss, ni cape rouge dépassant du dos de Sara, elle se dit que, sans doute, la jeune femme avait opté pour une autre héroïne, du style Wonder Woman ! Ouais, du coup, ça fait de Superman une fille, et alors, après tout, personne n'a été vérifié de lui même, nan ? Et puis, un mec qui porte des collants, excusez là mais ça peut tout à fait vous faire porter à confusion !


    « Mais tu me sauveras si jamais quelqu'un tente de m'enlever, hein ?! »

    Ou si quelqu'un se met à hurler ? Ouais, elle aurait aussi pu ajouter ça, vu ce qui se passa juste après, mais elle n'était pas devin, pas medium, nan, juste enceinte, merci bien, ne pas bien dormir la nuit et avoir fait des toilettes sa pièce favorite lui suffisait bien ! Heureusement, nan, personne n'avait crié « Au Bûcheeeeeeeeeeeeeeeeeeeeer Karyn ! » ni même « Sus à la Moretto ! », du coup, ouf, c'était pas pour elle ce cri ! Et puis, après, elle vit qui s'était, et du coup, là, elle fut complètement rassurée. S'il arrivait à Sybille de sous entendre qu'elle voulait la tuer, c'était simplement parce qu'elles plaisantaient toutes les deux, que, par exemple, Karyn avait dit qu'elle se mangerait bien le dernier yaourt nature qui restait dans le frigo de chez Nate et Sybille, et que, du coup, la jeune Visconti serait obligée de se taper les yaourts au citron trop acide qu'avait acheté Nate lors des dernières courses, des yaourts qui vous faisaient faire plus que grimacer, puisque vous cessiez de les manger et les jetiez à la poubelle le plus rapidement possible. Il arrivait aussi à Sybille de jeter des choses dans la tête de Karyn, mais ce n'étaient que des coussins, rien de bien blessants et dangereux, alors qu'elle venait encore de la taquiner sur quelque chose. Ce qui était le plus dangereux, en réalité, c'était Karyn elle même, parce que, qui disait Sybille ici disait aussi Nate. Bien évidemment, et sans vouloir être mesquine avec elle, Karyn savait que Sybille n'aurait jamais pu venir seule à cette réception, ou ce Bal, quoi que, y avait tout de même pas grand monde qui dansait pour un Bal ! Et puis, Nate et elle étaient coloc', évident qu'il lui avait demandé à elle en premier de l'accompagner au Bal ! Oui, y a pas grand monde qui danse, on sait !!! Et là, encore une fois, pour la deuxième fois de la soirée, elle ressentit le besoin de pouvoir compter sur quelqu'un, au cas où. Et mieux vaut deux que pas du tout ! Elle ne leur avait pas demandé leur avis ? Ah bon, parce que c'était nécessaire ?! Comme si Sara allait lui refuser quelque chose ! Et puis, si elle refusait, Karyn se disait que, pour une fois, elle n'aurait aucun remord, mais alors aucun, à utiliser ses yeux de femme enceinte, si craquant et si mignon, de feindre être au bord des larmes. Et Théo alors ? Bah Théo allait jamais vouloir rester planté tout seul comme un piquet ! C'était logique !
    Mais être face à Sybille et Nate, avec Sara et Théo à ses côtés, ça faisait pas tout, loin de là, ça changeait presque rien à la situation en plus ! Elle se retrouvait plantée devant Nate, sans réellement savoir quoi dire ni quoi faire, sans réellement savoir comment faire que tout ceci soit moins gênant pour chacun d'entre eux. Surtout qu'il y avait du malaise et de la pique assassine dans l'air semblait-il ! Mais pour réaliser cela, encore aurait il fallu qu'elle soit pas en mode gros plantage devant Nate ... Erreur fatale, votre ordinateur va être redémarrer ... Si seulement ça pouvait, parfois, fonctionner ainsi pour les humains ... On laisse Windows tout réparer et, tindin, ça va mieux ! Sauf que ça marchait pas comme ça, que les êtres humains n"étaient pas des machines ! Au lieu de ça, elle restait plantée en mode subjuguée devant Nate. Et Sara en profita pour se tirer, ou alors, elle se tira sans en profiter, enfin, bref, ne restèrent plus que Nate, Sybille et elle, Théo ayant suivi Sara, à moins que ce ne soit Sara qui est suivie Théo ou ... Bah, Karyn n'en savait rien et ne pouvait pas trop dire, elle, elle voyait juste les yeux de Nate, le corps de Nate, pas toutes les bonnes parties malheureusement pour elle, parce que pour ça, il aurait fallu que le jeune homme se mette nu, entièrement nu, et qu'elle puisse faire le tour de son être. Mais s'il commençait à se la jouer strip tease, ça n'allait pas passer inaperçu ! Elle ne descendit de son nuage qu'à la question de Sybille, et encore, parce qu'elle était sûre d'avoir mis au moins 5 secondes pour que son cerveau analyse ce que venait de demander son amie. Mais alors là, son cerveau, il n'analysa que la question, que le fait qu'on parlait à Karyn, pas du tout le contenu !


    « J'aime bien les chiens, j'en avais un tout petit quand j'étais enfant, il dormait avec moi dans mon lit, sauf qu'il a grossit et qu'il prenait toute la place après. Du coup, bah il dormait sur le tapis, au pied de mon lit, et il disait jamais rien quand la nuit, j'oubliais qu'il était là et que je l'écras ... Quoi ?! »

    Bravo, bien joué la Moretto ! Elle vous déballe sa vie et après, elle se rend compte que ce qu'elle dit n'a pas plus de sens que la question qu'on vient de lui poser ! Elle en aura mis du temps, mais, tout de même, elle y sera arrivée ! Cela mérite des applaudissements et une médaille, nan ? ... Ah bon ? ... Bon d'accord, pas de médaille, pas d'applaudissements ... Elle rougit presque comme une pivoine, avant de chercher Sara du regard. Merde, c'était qu'à cet instant là qu'elle réalisa que sa femme n'était plus auprès d'elle. Posant la main sur son ventre, son ventre pas mal rond puisque, tout de même, elle en était à un peu plus de 7 mois, elle le caressa quelque peu, ou le massa, tout en tournant légèrement sa silhouette pour agrandir son champ de vision et pouvoir trouver sa belle. C'est drôle, autant elle avait mis un siècle à réaliser que le monde continuait de tourner autour d'elle alors qu'elle était face à Nate, autant elle ne mit pas longtemps, vraiment pas longtemps, avant de les choper, EUX, du regard. Paf paf, encore mieux que deux coups de pistolets sortis tout droit des Tontons Flingueurs. Julian et Sara ... Sara et Julian ... Tadaaaaaaaaaaaaa ! Et merde alors, avec toutes ces conneries, nan, c'étaient pas des conneries, mais, roo, et puis merde alors, avec tout ça, elle avait presque, on a bien dit presque, zappé la réelle raison de sa venue au Bal de ce soir. Ouais, parce que, que vous la croyiez ou non lorsqu'elle vous l'affirmait, elle n'était pas venu ici pour se jeter au cou de Nate et lui faire l'am ... Lui faire la morale, lui faire la morale bien sûr, à quoi d'autre avez vous bien pu penser petits pervers ?! Elle était venue ici, et avait joué de ses yeux de femme enceinte au bord des sanglots auprès de Sara et aussi de Julian par la même occasion, ne faisant pas les choses à moitié, pour qu'ils ramènent leurs fesses dans cette soirée, histoire que elle, Karyn Chiara Alessandra Moretto, elle puisse jouer sa Marraine la Bonne Fée avec Julian et Sara ! Et là, c'était un poil râpé, si, comme elle le voyait, Sara se barrait sur la piste de danse avec Théo et que Julian se mettait déjà à boire. D'après ce qu'elle en savait, il buvait beaucoup ces derniers temps, et ça, c'était pas bien ! Ouais, c'était bien à elle de parler, elle qui, alors même qu'elle était enceinte, avait bu ! Ouh, c'est pas bien !! Mais maintenant, c'était fini, elle en était à 7 mois, et il fallait un peu qu'elle se calme, tout de même ! Si elle grimaça, ce ne fut pas uniquement parce qu'elle voyait son plan se barrer en sucette, en cacahuète et, bon sang ce qu'elle a faim, mais aussi parce que ce fut le moment que choisit l'un de ses deux jumeaux pour lui donner un bon coup de pied ! Paf, prend ça Maman ! Ah bah merci, charmant ! Elle passa doucement sa main sur le tissu tendu de sa robe, en petits cercles et, comme par magie, les coups de pieds cessèrent peu à peu, perdant également en intensité. Sans savoir ce qui lui prit exactement, sans doute parce qu'elle ne regardait pas dans leur direction à eux deux mais dans celle des autres, dans celle de Sara et Théo bien sûr, et pas dans celle de Nate et Sybille, suivez un peu tout de même, parce qu'après, vous allez encore venir vous plaindre !, elle posa sa main libre, celle qui ne calmait pas doucement les pulsions punchique de l'un de ses fils, voire des deux, sur la main de Nate. Elle tourna alors de nouveau la tête, dans leur direction à eux cette fois, et constata que, oups, elle avait loupé son coup, ou pas, ou ... Merde, elle est paumée, c'est tout ! Elle rougit encore plus que tout à l'heure, baissa de façon fugace le regard au sol, regardant du coup ses pieds, ou pas d'ailleurs, puisqu'avec son ventre, elle ne voyait pas grand chose, bref, et ôta sa main, puis releva la tête et préféra regarder franchement Sybille dans les yeux plutôt que Nate, histoire de pas perdre tous ses moyens ! Et puis, il y avait beaucoup moins de chance qu'elle se jette au cou de Sybille, qu'elle lui roule un sacré patin et qu'elle lui demande d'une voix sauvage de lui faire sa fête !

    « J'ai besoin de votre aide, pour un super plan ! C'était mon plan perso, maisbon, là, je vais avoir besoin de vous ! Sara et Julian ... Il faut qu'ils repartent ensemble, ou du moins qu'ils se parlent, vous voyez ce que je veux dire ? ... Alors, on y go ! Et puis ... Aïeeu ! ... On y va !
    Et ... Heu ... Je ... Je vais avoir besoin d'aide, pour heu ... Traverser la foule ? »


    Re coup de pieds qui fait pas du bien ! Han, si seulement elle pouvait les détester ses futurs petits bouts, mais nan, mission impossible. Elle grimaçait devant Nate, ouais ! Elle lui demandait de l'aide, ainsi qu'à Sybille, et, pour l'encourager, elle lui faisait des grimaces, génial ! C'était vraiment bien joué, nan mais n'importe quoi elle ! En plus, elle savait même pas comment elle allait faire, rectification, comment ILS allaient faire, maintenant qu'elle avait embarqué Nate et Sybille avec elle dans l'histoire. Bah, ils aviseraient, nan ?
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MessageSujet: Re: Madame n'a pas d'âge || -Collectif-   Madame n'a pas d'âge || -Collectif- EmptySam 14 Nov - 21:00

    Savannah ne se sentait pas à sa place… Dans cette magnifique robe, coiffée, maquillée, rien ne laissait paraître que contrairement à ces nombreux convives elle avait du mal à joindre les deux bouts pour terminer correctement le mois avec son petit salaire. Rien ne laissait à penser qu’elle était une jeune mère célibataire qui se battait au quotidien pour offrir à son bout de chou le maximum… Personne ne pouvait le deviner en posant son regard sur elle, et pourtant elle restait comme bloquée sur ces deux univers, si différents. Elle craignait de se retrouver seule, ne serait-ce que quelques instants, de peur de devoir tenir une conversation avec un de ces hommes, ne voulant pas commettre la moindre erreur. Et puis Calypso s’était amusée à la stresser tout en l’aidant à se préparer, ce qui ne l’avait pas vraiment aidé. « Surtout… Ne regarde pas les gens bien plus âgés que toi dans les yeux… Ne bois pas plus de deux gorgées de champagne entre tes prises de parole… Privée de petits fours… Tiens toi toujours très droite… Et… arrête de m’écouter, je te fais marcher ! » Très drôle, n’est-ce pas ? Savannah esquissa un léger et très discret sourire en repensant à la mine ravie de la blondinette dans le reflet du miroir. Au final, elle avait opté pour une attitude des plus naturelles, prenant le risque de frôler la catastrophe, tout en comptant sur Samuel pour réparer les dégâts. D’où ces menaces… Elle percevait cette salle de réception comme une cage, dans laquelle elle risquait d’étouffer rapidement si on l’y abandonnait.

    Mais non, Samuel lui glissait à l’oreille qu’il ne la laisserait pas, de peur de la perdre pour le reste de la soirée. La belle en était rassurée… Doucement, elle s’empara du verre qu’il venait de lui servir, l’en remercia de cette même petite voix, et en bu une gorgée. Son regard balayait la pièce rapidement, réduisant à néant les efforts qu’elle fournissait dans le simple but de se calmer. Un peu plus loin, elle aperçu Théo, et en fut d’ailleurs quelque peu surprise. Loin de s’imaginer qu’il était du genre à fréquenter ce genre de soirée mondaine, elle en était étonnée. Enfin, elle se trouvait bien ici elle aussi après tout ! Son mal aise ne passa pas inaperçu, puisque Samuel lui fit une proposition, qui ne pu que retenir son attention, tant elle sonnait comme une libération… Semblable à une bouffée d’oxygène que l’on offrait à une jeune femme engoncée dans un bustier trop serré. Ils venaient tout juste d’arriver, et ça ne la dérangeait vraiment pas de sortir faire un tour. Prendre l’air, finir dans un petit bar-restaurant, qu’importe ! Elle voulait être l’aise, surtout quand on gardait à l’esprit qu’ils devaient parler de Mattéo.

    « T’es sérieux ? –Elle posa son regard clair sur lui, attendant une quelconque confirmation de sa part. En entendant la suite, soit son invitation à manger dans un des nombreux restaurants voisins, elle comprit que oui : il l’était. Et quel bonheur ! – Mais quelle merveilleuse idée Mr. Jenkins ! Le caviar ne m’attire pas plus que ça, et tu ne pouvais pas me faire plus plaisir qu’en me proposant une petite balade improvisée. » Elle avait toujours aimé la spontanéité, il s’en souvenait sans doute… Quand tout se faisait naturellement, sans contrainte ni obligation… C’était tellement plus agréable ! Elle était confrontée à tant de responsabilité au quotidien, qu’elle faisait de son mieux pour s’accorder quelques break, et cette soirée en était un. « Je te suis, filons ! » Elle laissa échapper un léger éclat de rire, qu’elle retint pour se montrer discrète, et se laissa entraîner à nouveau par Samuel, qui les menait à la sortie. Pas de fête d’anniversaire d’inconnue, pas des frousses incontrôlables, ni de montées de stress… ! Quoique… Madame n'a pas d'âge || -Collectif- 417862

    [Short, mais PF Savannah et Samuel. On se rebelle, on va ailleurs !]
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MessageSujet: Re: Madame n'a pas d'âge || -Collectif-   Madame n'a pas d'âge || -Collectif- EmptyLun 23 Nov - 20:13

    L'homme et la femme sont des êtres compliqués. Ils peuvent s'aimer et décider pourtant de se séparer, comme Nate et Karyn, il peuvent s'aimer et se détester à la fois, comme ce qu'éprouvait en ce moment Sara pour Julian, ils peuvent s'aimer et refuser de s'engager en couchant avec d'autres, comme Sybille et Tino. On dit toujours que l'amour suffit pour être heureux mais c'est faux, l'amour ne suffit pas, il faut de la fidélité, de honnêteté et du courage. Sans cela, l'amour n'est rien puisqu'il ne nous empêche pas de tromper l'être aimé, de lui mentir ou de lui faire du mal. Tous les gens présents à cette soirée avaient fait du mal aux personnes qu'ils aimaient, parce que faire des erreurs était quelque chose d'inévitable... quelque chose d'humain. Karyn avait été à deux doigts de tromper Nate avec un autre, Nate avait refusé tout contact avec Karyn pendant de longs mois, Julian avait fait souffrir Sara avant et après leur rupture, Tino et Sybille se voilaient la face à propos de leur relation qu'ils refusaient de transformer en une relation exclusive, et Jena semblait elle aussi souffrir d'une peine de coeur à en juger par son attitude beaucoup moins « fouille-merde » que d'habitude. Les bavardages insupportables de sa cousine s'étaient mués en silences qui l'étaient tout autant. L'homme était incapable d'aimer sans faire souffrir à un moment donné. Il lui fallait du temps pour apprendre et beaucoup d'erreurs aussi. Mais Nate était déterminé à réparer les siennes, il savait ce qu'il voulait, et ce qu'il voulait s'était être auprès de Karyn et de leurs enfants. Il avait juste besoin de temps, il n'était pas encore remit de la souffrance que lui avait infligée la femme qu'il aimait en lui avouant qu'elle aurait pu coucher avec Dante Spinelli si ce dernier ne l'avait pas arrêté. On l'avait d'ailleurs regardé avec un air surpris, parfois réprobateur lorsqu'on l'avait vu arriver le lendemain au travail avec un beau coquart et des contusions un peu partout sur son visage. La directrice de l'hôpital lui avait même donné congé, il est vrai qu'un médecin amoché de cette façon, ça fait mauvais genre. Il était revenu le surlendemain, toujours blessé mais il avait tout de même meilleure mine et était plus présentable. L'histoire avait fait beaucoup de bruit, Nate n'était pas de nature bagarreur et il évitait les ennuis au maximum. Le jour où on avait apprit par l'Osservator qu'il s'était battu avec Dante Spinelli, on avait beaucoup jasé autour de lui et le solide mur qu'il avait bâti entre sa vie privée et le travail s'était fissuré petit à petit. D'un seul coup, il se retrouvait au centre de la scène, en première page accompagné par des photos de son ami Julian à la sortie d'une boîte de nuit avec une nouvelle inconnue à son bras. Sauf que lui avait beaucoup moins l'habitude de se retrouver ainsi sous les deux des projecteurs. Il avait la soudaine impression de ne pas pouvoir contrôler son image, que quoi qu'il fasse, il serait le cocu de l'histoire. Apparaître à une soirée mondaine lui donnait à nouveau l'impression de contrôler un minimum son image. Au bras de sa sublime colocataire, habillé d'un costume bien taillé, affichant une mine souriante il reprenait à nouveau le contrôle de la situation, montrait que la vie continuait pour lui, qu'il n'était pas effondré comme on le croyait. Personne ne savait ce qui avait déclenché cette nouvelle force en lui, personne n'était là lorsqu'il avait passé cette nuit dans les bras de Karyn.

    En parlant de Karyn, la jeune femme se trouvait juste en face de lui, et elle semblait aussi mal-à-l'aise que lui. Tout deux savaient que ce moment viendraient forcément dans la soirée, mais on est jamais réellement préparé à voir devant tout le gratin de la société Romaine la-femme-de-laquelle-on-est-séparé-et-avec-laquelle-on-a-couché-il-y-a-peu, femme qui en plus attend deux enfants de vous et dont vous êtes fou amoureux bien entendu. Situation compliquée donc, l'enjeu était de taille ce soir, ils étaient observés et le moindre faux pas pourrait être très difficile à gérer par la suite. A ce moment là, une phrase brève mais claire se format dans la tête de Nate « qu'est-ce que je fais ici ? ». C'est ainsi, en proie à un malaise croissant, qu'il en vint à demander silencieusement de l'aide à Sybille. Lorsqu'elle lança un sujet sur les chiots pour détendre atmosphère, Nate faillit tout bonnement éclater de rire, il aurait dû s'y attendre avec la jeune femme, elle avait parfois des délires assez comiques et de drôles d'idées lui passaient par la tête. Il se racla bruyamment la gorge et lança à sa colocataire un regard du genre « tu aurais quand même pu trouver autre chose... ». Mais l'intervention de Sybille avait pourtant eu l'effet escompté, elle avait eu le mérite de détendre l'atmosphère. Lancer une phrase comme ça qui n'a rien à voir avec le sujet ou la situation dans un tel moment donne envie de rire et c'était bien de ça dont le jeune homme avait besoin. Il faut dire que la pression était de plus en plus difficile à supporter pour lui et il avait l'impression que son costume devenait de plus en plus étroit. Un peu de légèreté et de dé-dramatisation étaient donc les bienvenues. Karyn avait décidé de répondre à la question pourtant sans véritable sens de Sybille, toute les deux se ressemblaient beaucoup, elles avaient leurs délires à elles et pouvaient parler des heures de choses sans importances... comme des chiens par exemple. Karyn finit tout de même par se rendre compte que sa réponse n'avait pas vraiment de ce sens en pleine soirée mondaine et Nate ne pu empêcher un sourire discret de naïtre sur ses lèvres. Il reconnaissait bien là son ex, elle partait souvent dans des délires avant de s'arrêter en plein milieu s'aperçevant de ce qu'elle était en train de dire. Il l'aimait aussi pour ça, pour sa spontanéité, son originalité et son petit grain de folie qui faisait tout son charme, en particulier lorsqu'elle venait ensuite à rougir et à se mordiller la lèvre inférieure. Elle était craquante. Rha bon sang, pourquoi fallait-il que Karyn soit si séduisante et si attirante un soir où justement il devait faire bonne figure, se montrer fort, sûr de lui et bien dans ses pompes. Il profita du fait que Karyn détourne le regard pour reprendre ses esprits et pour donner un petit coup de coude à la miss Visconti en souriant. Dans le genre « j'arrive à la rescousse » elle avait une manière bien spéciale de faire les choses.

    Il se retourna finalement pour voir ce qui accaparait tant son ex fiancée. Apparemment il y avait eu une confrontation de regards de quelques secondes entre Julian et Sara mais cette dernière avait préféré s'éclipser sur la piste de danse avec Théo pour éviter de se retrouver face à son ex. Il tourna une nouvelle fois la tête cherchant à savoir ce qu'il se passait dans la tête de Karyn mais cette dernière grimaçait, la main posée sur son ventre, apparemment les jumeaux ne tenaient pas en place dans ce ventre qu'ils devaient occuper à deux. Nathanael rêvait secrètement de pouvoir sentir les petits bouger à l'intérieur du ventre de leur mère, mais il n'avait pas eu l'occasion de le découvrir. Il sentit soudain le contact d'une main contre la sienne, un contact doux et rassurant, le seul qui avait le pouvoir d'accélérer d'un coup son rythme cardiaque. Probablement sans y faire attention, Karyn avait posé sa main sur celle de Nate. Tout deux eurent à peine le temps de réaliser ce qu'il se passait que la jeune femme retirait sa main, apparemment gênée, ses yeux fuyaient le regard de Nate. Elle avait fait cela instinctivement, sans réfléchir. Lorsqu'ils se rendaient à des soirée de ce genre, Nate et Karyn ne cessaient de chercher un contact physique l'un avec l'autre, ça pouvait être simplement se frôler, se tenir la main, ou elle lui tenant le bras. Des gestes discrets simplement pour se rassurer, surtout dans ce genre de soirée ou Nate n'était pas toujours à l'aise. C'était quelque chose de naturel pour eux, une habitude qu'ils avaient pris, et Karyn venait d'agir par réflexe, oubliant l'espace d'un instant qu'ils n'étaient « officiellement » plus ensemble. C'était étrange de se tenir éloigné l'un de l'autre, de ne pas pouvoir se toucher, c'était ça qui n'était pas naturel pour eux. Ils devaient sans cesse se contenir et tenter de faire bonne figure alors qu'ils n'avaient qu'une envie : se jeter dans les bras l'un de l'autre. Finalement, Karyn leur fit par de son idée de profiter de l'occasion pour rétablir le dialogue sinon plus entre Julian et Sara. La jeune femme grimaça à nouveau, bah dis donc, les deux p'tits gars devaient être des piles électriques... ils allaient rigoler quand ces deux terreurs seraient nées. Nate n'était pas vraiment pour intervenir directement entre eux, il avait peur qu'aucun des deux ne soit prets, preuve en est que Sara en voulait toujours à Julian et ne lui adressait plus la parole, et que ce dernier ne s'était toujours pas débarrassé de la sale habitude qu'il avait prise ces derniers temps de boire de l'alcool à toute heure de la journée ou de la nuit. Le jeune interne craignait qu'en forçant les choses, rien de bon n'en sorte. Mais Karyn semblait vraiment y tenir, il tenta tout de même de la raisonner mais il connaissait son ex, elle était têtue et peut être un peu naïve aussi. Nate était un peu plus sceptique qu'elle quand à la possibilité de les réconcilier en une soirée, même si il s'agissait uniquement de se reparler. Bien sûr, il tenait à ce que les deux jeunes gens se remettent ensemble, ils étaient malheureux comme des pierres depuis qu'ils s'étaient séparés et Nate savait qu'ils étaient fais l'un pour l'autre. Mais il avait peur que ce soit un peu tôt et que de les pousser à se reparler ne fasse qu'aggraver les choses.

    « Je suis pas sûr que ce soit une bonne idée, ils ne sont peut être pas encore prêts. Regarde-les, Sara l'évite de son mieux et Julian s'est déjà mit à boire. »

    Devant la mine craquante de son ex qui lui faisait des yeux de chien battu, il leva les yeux au ciel et fini par céder. Elle sortait la carte du chien battu en dernier ressort pour ne pas en abuser car elle savait que ça marchait à chaque fois. Et même alors qu'il n'était plus ensemble, il n'arrivait pas à lui dire non lorsqu'il sentait que quelque chose lui tenait vraiment à coeur.

    « J'espère que tu sais ce que tu fais. Sybille tu viens avec nous, que je ne me retrouve pas tout seul dans cette galère. »

    Il prit doucement par la main son ex fiancée et l'entraina derrière lui, écartant les gens sur son passage pour permettre à Karyn de se déplacer plus facilement. Tant pis s'ils n'étaient pas censés se tenir la main alors qu'ils étaient séparés, ce contact il en avait besoin.

    « Pardon, excusez moi... pardon... femme enceinte faites attention...désolé... pardon s'il vous plaît, femme enceinte écartez vous...merci... »
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MessageSujet: Re: Madame n'a pas d'âge || -Collectif-   Madame n'a pas d'âge || -Collectif- EmptyMar 1 Déc - 15:14

    Madame n'a pas d'âge || -Collectif- 5jusd4 Madame n'a pas d'âge || -Collectif- 313508j
    Invité : Dario GianMarco
    Famille GianMarco
    Cavalière : Alicia Vetuzzi
    Famille Vetuzzi [inconnue]



    De retour à l’appart’ tout me semble tellement calme, si calme que j’ai l’impression d’appuyer sur la touche ralenti d’un mauvais film! Je m’affale sur le sofa en jetant négligemment mon courrier sur la table basse. Pourtant une enveloppe attire mon attention. Je plisse les yeux et décide de satisfaire ma curiosité en déchirant le papier coloré. Une invitation? Un bal? Hum mouais pas vraiment fan de tout ça mais vu dans l’était dans lequel je me retrouve sortir me permetterais de reprendre ma vie tranquille en douceur. Oh j’ai hâte de fuir Rome à nouveau, j’ai hâte de vivre sous les sons des guitares et des cris. Mais pour le moment pas le choix il faut faire un break! Je regarde la date et plisse les yeux, hum il me reste une seule journée pour trouver une cavalière et des fringues correctes. Je me gratte l’arrière de la tête et me lève. Bon si je trouve pas c’est pas bien grave je ne tiens pas forcément à me rendre à l’anniversaire d’une inconnue. Je me dirige vers la cuisine et mon regard se pose sur le voyant clignotant de mon répondeur, je dois vraiment appuyer dessus? Bon oui Dario fait le tu en es capable!! J’écoute les messages défiler jusqu’à ce que l’un d’entre eux me claque la tête comme un coup de fouet sur la croupe d’un cheval! Alicia… la jolie brune.. Ma Sara de substitution.. Pourquoi pas elle tiens? Bon je l’appelle tout à l’heure. C’est après une bonne douche que je m’empare du téléphone pour inviter cette charmante demoiselle. Et à votre avis m’enverra-t-elle sur les roses? EH NON!! Elle accepta avec entrain! Bon j’ai trouvé ma cavalière ne reste plus qu’ a trouver un costume. Bon j’ai pas l’intention de courir les boutiques mais faut certainement que j’en envoi un des miens au pressing!
    Ma journée continua de se dérouler au ralentit jusqu’à ce que je tombe de sommeil. Le lendemain on dirait bien que quelqu’un avait enclanché le bouton avance rapide. Lorsque j’ouvrait les yeux je vit l’horloge digitale de mon réveil indiquer 13.30.. WAAAAhhhh la vache !! Je me lève précipitement et file sous la douche après avoir avalé trois croissons au Nutella, j’ai dit avalé? Non j’voulais plutôt dire englouti, en effet ceux la vont me rester sur l’estomac! Je sort de ma salle de bain, enfin de mon hammam plutôt vu la quantité de vapeur s’échappant par la porte. Et me trimballe en serviette dans l’appart’ pour aller jeter un œil à la fenetre, bon il fait pas trop moche aujourd’hui, un jean et une chemise feront l’affaire! Mon portable vibre un SMS c’est Alicia «  Retrouves moi à 18H chez moi on boira un verre avant de partir » OOOOH la crise!! Il faut que je m’active!! Mais bon sang il est déjà 14H30. Je me rue dans ma chambre attrapant dans le dressing un jean et une chemise , je ne traine pas pour m’habiller. Je passe une main nerveuse sur ma nuque et grimace en cherchant un costume approprié pour la soirée. Bon celui la fera l’affaire , mais ou est mon chapeau? Je gémis et finit par le retrouver. J’attrappe mon costume et file au pressing.

    16H00 Je récupère mon costume et rentre à l’appart’ je soupire en passant devant la porte de Sara, je suis même pas allé la voir depuis mon retour . Je secoue la tête machinalement et rentre chez moi. Je retourne sous la douche, petite crème hydratante sur le visage eh oui y’a pas que les femmes qui prennent soin d’elles!! Je me parfume légèrement et essui mes cheveux nerveusement avec la petite serviette, me voila nu comme un vers me reste plus qu’a enfiler ce costume. Je ne tardais pas à le faire. Mes cheveux quand à eux tardent à sécher, je me sert un expresso et m’assoit sur le sofa en attendant, souffler un peu ça fait du bien!! Lorsque ceux-ci sont décidés à sécher je retourne à la salle de bain mettre un peu de cire dans la friche de cette tignasse claire. Et hop le chapeau. Bon j’ai besoin de quoi encore? Mon portefeuille, mes clefs ooh une limousine j’avait oublié!!! Quel naze!! Bon je prend mon téléphone et appel la societé pour en louer une. Elle ne sera pas dispo avant 21H super Dario t’es vraiment naze!!! Bon il me faut des fleurs aussi, et si j’allait les choisir moi-même? Bon j’y vais..
    De retour du fleuriste je me trouve fort peu original avec mon bouquet de roses. Je choisit une bonne bouteille . J’appel un taxi pour qu’il me mène chez la belle brune, bah oui sinon ma voiture devra rester la bas et croyez moi je craint qu’elle ne fasse pas long feu dans un quartier populaire! Une fois devant l’appart’ d’Alicia mes mains deviennent moites je serre la bouteille de vin afin que celle-ci ne glisse pas , ce serait dommage de tacher ce costume non? Bon allez courage Dario tu peux sonner!!! Voila qui est fait, la belle brune m’ouvre. Elle est ravissante, je regarde sa longue chevelure se répandre sur ses épaules freles et un large sourire illumine mon visage. La belle me fait entrer apres m’avoir claqué un baiser sur la joue. Elle posa la bouteille sur le bar pour mettre les roses dans un vase. Nous fumes rapidement assit au salon à trinquer à notre soirée. Tandis que j’expliquais à Alicia que la limousine ne sera pas prête à temps. Ces paroles ne la mirent pas en colère au contraire elle afficha un sourire radieux et son regard pétillant semblait cacher bien des choses. Nous buvions donc une bouteilleouh la j’avait chaud tout à coup. Lorsque je me levais-je sentit ma tête tourner et mon corps vasciller. Alicia elle ponctuais ses phrases de petits rires. Comme quoi le vin ça détend et sa rend joyeux!! Un coup de téléphone. La voiture nous attend en bas. Nous montâmes dans la limousine et du champagne nous attendait à l’arrière, Alicia semblait vouloir se rapprocher de moi, pourtant il y avait de l’espace dans la voiture, mais non elle venait se coller à moi. Bon j’allait pas la pousser non plus! Je laissait la demoiselle s’exprimer en regardant ses mains qui de temps à autres venaient se poser sur mon bras ou sur ma cuisse. Bon apparement la demoiselle est tactile , à moins que ce ne soit l’alcool.

    Nous voila arrivés à destination, illuminés par les flash Alicia était radieuse, nous traversâmes la foule et entrèrent dans la salle, Alicia s’agrippait à mon bras. Elle me murmura à l’oreille « Restes près de moi, guide moi… » La demoiselle n’avait pas l’habitude de ce type de soirées, mais sa voix semblait avoir une intonation assez sensuelle. Bon j’ai du rêver.. Qu’Est-ce que je peux être niais , j’ai encore rien compris moi!! Nous croisions un couple qui s’eclipsais, oh la demoiselle de la fontaine Savannah, je croisais son regard et lui adressais un grand sourire qui sembla déplaire à Alicia.
    Lorsque je balayais la salle du regard je pu voir Karyn ma voisine, vêtue d’une jolie robe bleu, accompagnée de son imbécile d’ex petit ami, il semblait être aux petits soins pour elle. Je secouais la tête de gauche à droite craignant pour ma chère amie qu’elle se fasse berner une nouvelle fois. Je murmurais à l’oreille d’Alicia.


    -Karyn Moretto, ma voisine, une fille pétillante et drôle. Lui c’est Nate son imbécile d’ex petit ami qui l’a fait souffrir.


    Alicia ria en comprimant mon bras et se collant ainsi plus près de moi. Je la regardais en lui adressant un sourire timide orné par mes joues teintées de rose. Puis je tournais la tête vers la piste de danse. Une vague de tension envahi mon corps, ma main se crispa sur le bras D’alicia qui me le fit comprendre en laissant échapper un petit cri. Je m’excusais et me penchais une nouvelle fois à son oreille.

    -Julian Spinelli, ivre comme d’habitude. Un vrai.. Bon je vais pas gacher ma soirée à parler de ce naze!


    Alicia ria aux éclats m’affirmant avoir entendu parler de lui dans la presse. Puis mon regard se posa sur Sara, je devint alors tout faible, mon visage palit et la je balbutiais.


    -Elle c’est Sara ma m…

    Alicia me coupa en se plaçant juste devant moi. Elle semblait avoir un regard plus dur , comme si elle était énervée. Elle me dit : «  C’est avec toi que je veux passer cette soirée , jmen fiche des autres.. »
    Elle ne semblait pas du tout apprécier Sara, je me rappelait alors la fameuse nuit de notre rencontre en boite. Eh oui.. Même si j’avais des flash je savais très bien que le courant ne passait pas. Je hochais mollement la tête et proposais une coupe à la belle brune. Elle refusa et me traina sur la piste de danse. Mon corps vascilla légèrement puis Alicia colla son corps au mien et s’agrippa fortement à mon coup.
    Wahh elle est pas du genre timide celle la.. J’me rappelle plus vraiment de la soirée en boite voila pourquoi je semblait surpris. De plus je n’était pas assez alcoolisé pour être à l’aise avec ce genre de provocations.


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MessageSujet: Re: Madame n'a pas d'âge || -Collectif-   Madame n'a pas d'âge || -Collectif- EmptyVen 25 Déc - 20:48

    Nan mais sérieusement, à quoi pensait-il en arrivant ici? Récupérer Sara en un claquement de doigts? Faire bonne figure pour ne pas montrer qu'il n'était plus que l'ombre de lui même en espérant ainsi faire taire ce crétin de journaliste travaillant à l'Obsservatore? Et bien mon petit père, ne rêves pas trop, récupérer Sara était une chose que tu peux presque mettre dans les Objectifs de ta vie que tu ne réaliseras peut-être jamais!
    Voyant les regards tourner sur lui, Julian ne put que comprendre qu'il n'était presque pas le bienvenue à cette fête, notamment quand son regard tomba par le plus grand des hasard sur celle qui fut, durant un long moment, sa future femme et mère de ses enfants. Tu parles un rêve! Cela relevait presque du miracle! Se retenant de rire de lui-même, Julian se contenta d'esquisser un simple sourire avant de finir par regarder la salle entière, peu à peu se remplissant de monde, on ne peut pas dire que la fête n'allait pas être à son apogée dans quelques heures lorsque les flûtes de champagne feront enfin leurs effets. Certainement ne sera-t-il plus là à cet instant car, en effet, à cet instant précis, l'unique désir du jeune Spinelli était de rentrer chez lui, se cacher à l'intérieur des couettes de son lit et ne plus jamais en sortir. Mégara? La pauvre, elle rentrerait chez elle, bredouille, n'ayant pas eu l'occasion de faire une fête comme les mondains savaient en faire. Non, impossible! Il ne pouvait pas lui faire ça, pas à elle, après ce qu'elle avait fait pour lui!

    Retourner dans le passé? Si la possibilité lui était donnée, croyez-moi qu'il s'en donnerait à coeur joie, pouvoir repartir de zéro, oublier tout ces mauvais pas qu'il accumulait depuis un certain temps, entre la perte de son grand-père, celle de Sara, la dispute d'avec celle qu'il considérait comme sa petite soeur, autrement dit la belle et l'innocente Caly, sa chute vertigineuse dans le retour à son addiction dite aussi alcoolisme, Dieu que la vie était tellement meilleure avant tout cela, Dieu qu'il était tellement bien dans les bras de celle qu'il aimait. Au final, l'unique résultat de tous ses mauvais choix l'avait conduit à être ici, en présence de Mégara, cette jeune femme magnifiquement bien servit par la nature, qui, malgré les nombreux regards masculins se portant sur elle, n'avait réussi qu'à s'attirer l'unique sympathie de celui qu'elle avait espéré se mettre dans son lit. Une simple histoire d'amitié, voilà ce qu'elle était, Julian n'avait aucune autre envie avec elle.
    Assit au bar, le jeune homme en oublia même sa compagne avec qui il était arrivé. Son addiction pour l'alcool prenant la domination sur la soirée, il préférait de loin noyer, une fois de plus son chagrin dans la boisson plutôt que de venir jouer les stratèges en étant proche de Mégara alors que Sara était également présente. En parlant de Sara, le jeune homme avait parfaitement remarqué que tout comme lui, elle n'était pas venue seule à cette soirée mais en compagnie d'un jeune homme, qu'il ne connaissait malheureusement que trop bien. Petit protégé, il l'aidait dans sa quête de reconnaissance musicale, plutôt considéré comme un agent que comme un ami, Julian ne connaissait cependant que trop bien le passé de Théo, ce sex-toys comme il s'était permis de le surnommé. C'est d'ailleurs d'un regard très méfiant qu'il les vit partir sur la piste de danse, s'imaginant alors à cet instant avec elle, car oui, avant Sara n'était pas accompagnée d'une rock star de bas-étages mais bien pas lui, ou du moins, ce qu'il y avait derrière cette ombre qu'il était à présent.
    Sentant une folle rage prendre possession de son corps lorsqu'elle lui passa presque devant avec Théodoric, Julian se contenta de serrer sa mâchoire, son regard fuyant vers le pauvre serveur c'est d'une façon presque brutale qu'il s'empara de sa fine flûte de champagne avant de finir par la boire en un seul trait. Voir Sara sans lui était déjà un véritable supplice en lui-même, si en plus de cela vous ajoutiez qu'elle soit en compagnie d'un espèce d'homme qui, ne le cachons pas, était assez charmant et surtout, qui, accumulait les conquêtes, Julian semblait presque toucher le fond.
    « Vous allez bien monsieur? » Lâcha alors le serveur juste devant lui. Détournant de nouveau son regard de la scène qui se déroulait sous ses yeux. Julian plongea son regard sur le jeune homme avant de lever ses épaules, tantôt oui, tantôt non, on ne peut pas dire qu'il avait une forme Olympienne digne d'Hercule. Loin de là, l'alcool commençait déjà lentement à prendre possession de son corps, bien que n'ayant but qu'une seule flûte de champagne, ce n'était pas elle qui venait à lui faire tourner la tête, non, il s'agissait plutôt des quelques autres verres qu'il s'était permit de boire durant cette journée avant de se rendre devant le domicile de sa compagne pour aller la chercher. Elle même d'ailleurs, avait du remarquer qu'il n'était pas au top de sa forme. Quoi qu'il en soit, il n'allait pas lui gâcher sa soirée. Prenant la seconde flûte de champagne dans sa main presque tremblante, il l'approcha à ses lèvres avant de la boire d'un seul et unique trait, puis, la posant brusquement au point de la casser presque sur le bar, il regarda le serveur lâchant à son tour un « On ne peut mieux! » Il demanda alors deux nouvelles boissons. Certes la vue de Sara en compagnie de Théo ne l'aidait en rien à aller mieux, mais ce n'est pas pour autant qu'il allait gâcher la soirée de son amie qui, avouons le, avait fait énormément pour lui. Plus qu'il n'avait lui même espérer. Souriant une dernière fois au serveur qu'il remercia par la même occasion, Julian s'empara des deux flûtes de champagne avant de finir par se reculer du bar.

    Commençant alors une marche dans l'optique de rejoindre sa cavalière qu'il remarqua d'ailleurs placée un peu en recule de la piste de danse. Le jeune homme ne put s'empêcher de remarquer la présence des personnes qu'il l'entourait quotidiennement, commençons pas Nate à qui il jeta un regard presque désespéré, notamment concernant les deux flûtes qu'il tenait dans la main, pour peu que celui-ci ait remarqué qu'il en était déjà à deux, ensuite, passons à Karyn, la tendre et jolie Karyn, l'agence matrimoniale qui, avait fait preuve d'une grande ruse et surtout d'une force de persuasion immense pour le faire venir ici... la présence de Sara ne devait pas lui être inconnue également, Karyn, enceinte jusqu'au cou, il lui lâcha alors un simple sourire chaleureux, pour lui montrer sa présence, suivit de près par Sybille, la colocataire de Nate, une jeune femme à qui il n'avait pas vraiment eu l'occasion de parler, mais il semblait connaître le lien l'unissant à Théo qui, à cet instant, dansait avec Sara. Ne cherchant pas à déranger le couple que formait Nate et Karyn, le jeune homme ne préféra pas aller à leur rencontre, d'ailleurs, il sembla bien faire étant donné que tout les deux, accompagnés de Sybille, s'enfoncèrent dans la foule arrivée. Que diable cherchaient-ils à faire? Karyn menant la petite troupe, il n'était pas impossible qu'elle finisse par avoir un plan en tête, en effet, n'oublions pas qu'elle avait en tout et pour tout trois cerveaux qui devaient fonctionner à la puissance un millions à cet instant. Enfin! Soupirant presque de désespoir, le coeur du jeune Spinelli s'emballa de nouveau lorsqu'il croisa le regard d'un nouvel arrivant, visiblement faisait-il la visite à sa compagne étant donné qu'il remarqua leurs regards portés sur lui. Cette personne? Le meilleur ami de Sara, ce jeune homme qu'il n'avait malheureusement jamais pu se voir, même en peinture. Sentant constamment une certaine tension entre elle et lui, c'est toujours d'une certaine colère dans la gorge qu'il disait à Sara
    « Vas-y seule le voir, je n'a pas envie de faire tâche à son si beau tableau qu'il espère former! » Sous entendu d'un « Avec toi. » De quoi énerver et amuser la jeune femme. Enfin, il n'allait quand même pas passer sa soirée à lui lancer des regards aussi noir les uns que les autres, alors que Théo était là, les mains posées sur le corps de Sara, à cette idée, un sourire illumina presque son visage, si il voyait cette scène, Dario lui aussi devait la voir, c'était presque jouissif de savoir qu'il pouvait ressentir une douleur presque égale à la sienne à l'intérieur de son corps rien que par cette jalousie qu'il avait pour Théo.

    Approchant sa flûte de la bouche, une toute nouvelle fois, Julian fut sur le point d'avaler une gorgée lorsque, passant au milieu de la piste de danse, il fut bousculer par un couple. Renversant une partie du liquide sur son beau costume, c'est un
    « Merde! » Qu'il cracha contre lui-même avant de regarder l'état de son costume et de finir par s'adresser à ce couple qui n'avait pourtant rien demandé « Vous ne pouvez pas faire attention! » Crachant de nouveau ses paroles de façon agressive, il ne fallait pas s'étonner si la moitié de la piste allait l'entendre! Pourquoi était-il donc venu ici? Pourquoi?
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Sara T. Giolitti
Sara T. Giolitti
V.O.X P.O.P.U.L.I

AGE : 24 ans
MESSAGES : 1913
ARRIVÉE LE : 01/03/2009
EMPLOI : Pour l'instant je me consacre à ne rien faire. C'est bien aussi.
ADRESSE : 25 via s. maria sopra minerva - Parione, Palatin.
QUOTE :
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"cette fille, c'est un prédateur déguisé en caniche"

AVATAR : kristen stew
POINTS : 576

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ARE U IN MY CELLPHONE:
STATUT: Marié(e)
DISPO POUR UN SUJET ?: pas pour l'instant.

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MessageSujet: Re: Madame n'a pas d'âge || -Collectif-   Madame n'a pas d'âge || -Collectif- EmptySam 26 Déc - 21:50


    Elle avait ressentit le besoin soudain de s'éloigner, de prendre des distances physiques, de mettre le plus de mètres entre elle et lui. Cela pouvait paraitre logique, mais dans un sens, c'était la première fois que cette décision lui incombait. A l'origine, elle n'avait pas été responsable de cette distance, de cette toute première distance qui les avait fait passer de couple fusionnel, voir limite siamois, à celui d'ennemis en souffrance. C'était lui qui était partit, lui qui avait prit la décision de ne plus la revoir, lui qui n'avait jamais décrocher lors de cette première nuit où elle n'avait pas réussi à résister au besoin d'entendre sa voix... Elle n'avait eu le droit qu'à celle, un peu métallique, de son répondeur, à de nombreuses reprises... Elle n'avait que subir, toujours et encore, sans jamais être à l'initiative de quoique ce soit. Elle avait toujours appréhender le fait de le croiser, de tomber sur lui, elle ne savait pas si son corps pourrait, alors, obéir à sa tête. L'alchimie avait été si puissante entre eux, presque surnaturelle, comment envisager que son corps ne se rebelle pas en présence du sien ? A l'inverse de ce qu'elle avait pensé, son corps n'avait pas été animé d'une volonté propre le poussant vers lui, au contraire, il s'était tétaniser. Immobile, catatonique, elle n'avait été capable de rien pendant de très longues secondes. Combien ? Elle n'aurait su le dire, mais beaucoup trop, en tous cas. Finalement, en reprenant ses esprits, elle avait ressentit le besoin de s'éloigner le plus possible, pour atténuer la douleur qui lui vrillait le coeur. Elle avait choisi la piste de danse comme lieu de retraite, et Théo comme allié, mais cela ne changeait rien à son malaise, qui ne faisait qu'être accentué par le constat qu'elle était responsable de cette distance, cette fois. C'était pour se protéger, certes, mais tout de même, elle avait choisi de prendre la poudre d'escampette en silence, plutôt que de l'affronter comme elle l'avait toujours rêvé. Combien de fois avait-elle visualisé la scène dans sa tête ? Combien de fois s'était vu lui cracher sa colère au visage ? Combien de fois l'avait-elle frappé dans sa tête ? Pourquoi n'en était pas capable maintenant que l'occasion s'en présentait ? Pas d'esclandre, elle ne souhaitait pas d'esclandre, et puis, fondamentalement, elle n'avait pas envie de lui hurler dessus, ni de le frapper. La colère était passée, et cédait la place à une profonde tristesse... Au final, elle s'était résignée à ce sentiment de solitude... Même au milieu de cette foule... Même dans les bras d'un bel homme... Car, non, elle n'était pas seule, en extérieur. Théo avait accédé à sa demande, il l'avait rapproché de lui, serré contre lui, et elle se laissait faire comme une poupée de chiffon sans volonté. Il était partout, elle sentait ses mains contre son corps, ses bras l'encercler, il avait même coincé sa petite tête brune sous son menton, offrant à Sara cette sorte de "bouclier" qu'elle désirait tant. Mais cela ne changeait rien, sa solitude, son mal, résidait à l'intérieur d'elle-même, et tout les bras du monde ne suffirait pas à l'apaiser... Sauf peut être deux bras très spécifiques, ceux-là même qu'elle cherchait à fuir... Cruelle ironie. Alors elle avait fermé les yeux, avait resserré l'étreinte de ses bras autour de la taille de son partenaire, et tentait d'oublier les bras de son tortionnaire, pour ne penser qu'à ceux de son partenaire. Et ça, elle aurait mieux fait d'y penser avant de se montrer si vulnérable. Il n'allait pas tarder à se rire du spectacle qu'offrait une jeune femme qu'il avait toujours connu sauvage et rebelle. " Évidemment, je suppose que ce soudain rapprochement est dut à quelqu'un ? " Bingo ! Vraiment trop fort, Einstein ! Elle plissa très fort ses paupières en soupirant, tentant de chasser l'image de ce "quelqu'un" qui s'était imposé dans son esprit, avant de relever légèrement la tête, sans pour autant sortir de la protection de son menton. " Je ne te savais pas si fin psychologue. " Lâcha-t-elle avec ironie, avant d'ajouter rapidement : " Tais-toi, et profite ! Pour une fois que tu peux poser tes mains sur moi sans que tes bijoux de famille ne risquent rien... " Elle laissa échapper un sourire, léger, tout en daignant rouvrir les paupières. Finalement, Théo avait comme un effet bénéfique sur elle, un baume anesthésiant sur ses blessures à vif... Ouai, genre Homéoplasmine... Plutôt cool, non ? C'était comme s'il était le seul en ville à ne pas être au courant pour son histoire passée avec The Spinelli, et c'était rafraîchissant. Elle aimait ça...

    Elle laissa échapper un petit soupir de soulagement, en sentant le malaise la quitter progressivement. Après tout, il y avait pire que croiser son ex lors d'une soirée, non ? Il n'y avait pas mort d'homme, elle n'allait pas en faire une affaire d'état, allez, on inspire, on expire, et on tente un sourire. Tout en suivant les mouvements de son partenaire, elle s'autorisa à jeter un coup d'oeil au monde qui l'entourait. Non pas qu'elle ait spécialement envie de recroiser le regard de son ex (quoique... Masochisme quand tu nous tiens !), mais elle avait quitté un peu brusquement ses amis, et commençait à se reprocher son comportement, alors peut être qu'un petit sourire en direction de Karyn la ferait pardonner ? Seulement ce ne fut pas la silhouette rebondie de Karyn, qu'elle croisa, mais celle, bien plus élancée, de son meilleur ami. Baaaah...? Depuis quand il avait décidé de venir, lui ? Il lui avait mentit en prétendant ne pas avoir l'intention de montrer le bout de son nez à cette soirée "craignos" ? Ok, ils n'étaient pas dans les meilleurs termes du monde, tous les deux, mais ça ne ressemblait pas à Dario de mentir à Sara. Son regard se porta, alors, sur la jeune femme qui l'accompagnait. Elle ne voyait que son dos, et ne parvenait pas à distinguer une quelconque relation commune... Puis, elle se retourna, et les doigts de Sara se crispèrent sur le pauvre dos de Théo. ELLE ?! Non, mais il se foutait royalement de sa tronche, là, c'était pas possible ? Elle se souvenait très très bien de cette greluche ! Elle avait littéralement dû extraire Dario de son étreinte vampirique, un soir où il avait définitivement trop picolé. Comment pouvait-il se pointer ici avec elle ? Non, mais regarder comment elle se collait à lui !! Une moule accrochée à son rocher ! Fallait qu'elle se calme, la brunette, là, on était pas chez les Pussycat Dolls, là, fallait prévoir un minimum de tenue !! Est-ce que c'était pour cette raison que Dario lui avait mentit ? Pour venir avec cette cruche ? Il fallait qu'elle cesse de les fixer, il fallait qu'elle bouge, sinon ça allait être un bain de sang, et on regretterait un nouveau meurtre dans une soirée select. Cette fois il s'agirait d'une illustre inconnue brune, mais tuée à main nue par l'héritière Giolitti, elle allait devenir une star ! Même pas en rêve, Sara lui ferait ce cadeau posthume ! Elle força son cavalier à pivoter sur lui-même, de manière à lui bloquer la vue sur ce couple improbable. Mais cela ne suffisait pas, il fallait qu'elle s'éloigne. Décidemment, elle s'éloignait de beaucoup de mecs, ce soir, sauf de Théo. C'était un peu le monde à l'envers.
    " Vers la droite ! Vite ! " Souffla-t-elle en relevant un regard toujours noir vers Théo. Bon, il avait bien compris qu'il n'était pas la cible de ce regard, pas vrai ? " NON ! TA DROITE ! PAS LA MIENNE !!! " S'emporta-t-elle alors qu'ils venaient de manquer de percuter Dario et sa cochonne. Bon, cette fois il était la cible de son regard noir, mais il l'avait cherché. Toutefois, son coeur battant à tout rompre, la respiration un peu dingue, elle n'eut pas le temps de prolonger son meurtre par les yeux, ni même de se foutre de sa tronche, elle ne souhaitait plus qu'une chose : s'éloigner, quitte à bousculer quelques danseurs au passage.

    Un couple, deux couples, trois couples, Sara avait arrêté de compter les bousculades et les réflexions parfois cinglantes des bousculés, elle n'y faisait même plus attention, sauf lorsqu'une voix émergea du lot, un
    " Merde ! " craché rageusement, après une nouvelle bousculade. Sara et Théo avait finit leur valse meurtrière, et non conscient du drame qui arrivait aux oreilles de Sara, Théo semblait plutôt satisfait de son éloignement rapide. Une nouvelle mission réussie pour Super-Théo ! Tu parles, ouai !! Il l'avait conduit juste là où il ne fallait pas ! Quoique, peut être qu'elle avait rêvé cette voix ? Elle appréhendait tellement de tomber sur lui, maintenant qu'elle le savait présent, que peut être que son esprit lui faisait entendre sa voix sans qu'il ne s'agisse de lui. Aussi quitta-t-elle les bras de son partenaire, pour pivoter lentement vers le propriétaire de cette voix qui s'élevait de nouveau. " Vous ne pouvez pas faire attention ! " Si elle avait encore eu des doutes, ils venaient de s'envoler d'un coup. Non seulement elle avait le son, mais également l'image. Il n'y avait pas que sa voix qui était agressive, son regard se faisait meurtrier tandis qu'il jetait un oeil au couple qui venait de lui pourrir sa chemise. " C'est officiel ! Je suis maudite ! " Cracha-t-elle en guise de réponse, entre ses dents. Elle hésitait sérieusement entre rire et larmes. Le Destin se foutait de sa gueule ! Royalement ! Elle était tombée sur Dario en voulant fuir Julian, et elle tombait sur Julian en tentant de fuir Dario. Dans un film, il y aurait eu des rires en boîte en cet instant, ou un sous-titre "Rien ne sert de courir, tu ne pourras leur échapper.", un truc dans le genre. Sara ferma les yeux un court instant, juste le temps de se réapproprier son cerveau en veille, avant de souffler très fort. " Je vais me réveiller, ce n'est qu'un cauchemar... Je vais me réveiller... " Sauf qu'en ouvrant les yeux, elle n'était pas dans sa chambre, non, elle était toujours dans cette foutue salle de reception, et il y avait toujours son tortionnaire en face d'elle. Bon, et bien, il ne lui restait plus que l'option "fuite", puisqu'elle était toujours incapable de lui dire quoique ce soit... Elle s'empara de la main de Théo, et amorça un mouvement vers la droit, avant de se stopper en apercevant Dario et sa moche à quelques pas... " Non, pas par là. " Annonça-t-elle en pivotant sur elle-même, pour une fuite par derrière. Sauf que derrière eux, enfin à présent en face d'eux, il y avait Karyn et sa bande qui fondait sur eux, armé d'un Nate très efficace dans son rôle d'écarte-foule. Merde ! Non, Karyn, non pas maintenant... S'il te plait... Le regard que lui lançait la brune se voulait plaintif, elle la suppliait, mais allez faire entendre raison à une femme enceinte avec l'âme d'une animatrice de "Tournez Manège" ! Elle eu beau jeter des regards d'espoir tout autour d'elle, il n'y avait rien à faire, aucune fuite possible, même pas une ouverture, rien ! Elle était coincée là, prise au piège par ce qui avait longtemps été tout son univers, son seul univers, un univers qu'elle cherchait désespérément à fuir, de peur que la douleur redevienne insupportable... " Putain, mais c'est une blague ? " s'exclama-t-elle alors, telle une bête aux abois proche du coup de grâce...Qu'on le lui donne vite, ce p'tain de coup.
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MessageSujet: Re: Madame n'a pas d'âge || -Collectif-   Madame n'a pas d'âge || -Collectif- EmptyDim 27 Déc - 17:03

    Okay, elle était vraiment out là, tout de suite, maintenant ! Elle avait beau observé le reste du monde autour d’elle, elle ne captait pas du tout ce qui se passait. Son esprit était comme sur un mode pause, un mode dont il ne voulait manifestement pas s’enlever ce petit salop ! Elle allait bientôt s’excuser poliment en faisant une révérence pour aller se frapper le crâne contre un mur pour s’obliger à reprendre contenance face à tout ce qui se passait devant elle. Depuis toute gosse elle rêvait de voir ce genre de petite sauterie entres vieux et jeunes millionnaires et celle-ci en était sûrement le meilleur exemple mais… Bah… Elle se faisait quand même chier ! Elle se faisait chier comme un rat mort, c’était pitoyable. Il fallait dire que les sujets de conversations n’avaient pas vraiment l’air appétissant car lorsqu’elle tendait l’oreille dans les directions des conversations des autres convives, elle entendait parler de littérature, de la famille, beaucoup de vantardise émanait des personnes présentes, comme si elles avaient quelque chose à prouver en venant ici ce soir. Elle ? Elle avait rien à prouver vu qu’elle était qu’une petite, au sens figuré naturellement quoi que… Au sens propre aussi ça convenait… Mais là n’était pas la question, enfin ! Donc, elle n’était qu’une petite serveuse dans un café du centre ville de Rome, elle conjuguait ce petit boulot aux études à l’université, sortait sûrement un peu trop et mangeait un peu trop de glace aussi mais elle réussissait quand même à tenir les deux bouts mais malgré tout, elle sentait bien que le monde dans lequel elle évoluait ce soir n’était pas le sien, n’était sûrement pas fait pour elle et ne serait jamais capable de l’accepter comme ça, en un seul petit claquement de doigts. Elle le comprenait, l’acceptait, tout ce qu’elle pouvait faire était l’étudier, l’analyser… Bon sang on se croirait dans un documentaire animalier là ! Elle entendait déjà la voix monocorde des commentaires qui disaient : « Le temps d’entrer dans la meute et la soirée commence pour le jeune citadin Romain, il s’est toiletté pendant quelques heures durant, à sortit sa femelle dans sa plus belle tenue et l’as conduite au rassemblement pour montrer son potentiel… ». Fini le boulot de serveuse, elle avait trouvé sa reconversion : Faiseuse de documentaires animalier sur la jungle romaine ! Ca sonne bien hein ! Elle allait bientôt faire son programme sur Rai Uno, chaque Samedi après midi, le documentaire choc sur la jeunesse dorée de Rome avec comme guest star Mademoiselle Karyn Moretto et son gentleman Nathanaël Lorisse. Enfin bref, il fallait aussi dire qu’elle était une observatrice de talent, elle n’avait pas du tout besoin de se forcer à observer le monde, tout ce dont elle avait besoin était d’un moment fugace où elle oubliait tout autour d’elle et c’était à ce moment précis que tout devenait silencieux, on pouvait bien parler elle n’entendait pas, elle n’écoutait pas, elle observait seulement le monde autour d’elle. Ce soir, c’était à peu près la même chose, son regard fit doucement le tour de son champ de vision, elle vit une femme mûre dans une robe de soirée hideuse mettre une main aux fesses de son mari, elle tira une petite grimace de dégoût en poussant une petit « Yeurk » tout pendant que cette vision d’horreur venait à brûler son regard. Ils ne pouvaient pas se retenir ceux-là ?! Il y avait des jeunes dans la salle ! Un peu de respect tout de même !

    Finalement, son regard quitta les deux amoureux transit sans aucun respect pour le reste de la meute présente à la soirée et se reposa sur ses deux amis en mode « J’ai un peu de mal, je suis même un gros popo devant mon ex seulement parce que j’ai envie de lui sauter dessus maintenant mais c’est pas bien alors je me retiens, ce qui fait que j’ai un peu de mal ». Oui, c’était long comme mise en bouche mais que voulez vous, elle n’avait pu trouver de définition plus longue pour les deux zigotos qui se retrouvaient l’un face à l’autre, évitant tout bonnement de se regarder comme s’ils savaient que si l’un touchait l’autre, on aurait le droit à une orgie et qu’ils allaient littéralement se sauter dessus comme deux bêtes en rute. Elle avait cette horrible impression de tenir la chandelle pour les deux pauvres qui ne se sentaient plus depuis quelques minutes déjà. C’était vachement gênant, elle était là, entre eux deux, tout son corps lui criait : « Vas-y Sybille, assommes-les et casses-toi en courant ! Viiiiiiite ! » mais en même temps elle se disait qu’assommer une femme enceinte était mal et qu’elle ne pourrait même pas assommer Nate parce qu’il l’aurait déjà assommée pour avoir assommée Karyn alors bon… Elle préférait largement rester plantée comme un piquet devant les deux manches à balais, qu’elle aimait de tout son cœur hein mais qui étaient vraiment popo, plutôt que de se la jouer Kung Fu Panda et de rater tout son délire de ninja. Bientôt elle allait se mettre à parler Chinois, prendrait le pied d’une table et assommerait tous les gens présents en les insultants dans la langue de Jackie Chan ! Enfin bref, ses envies de fuites n’étaient tout de même pas réalisable car les pauvres avaient terriblement besoin d’elle pour détendre l’atmosphère, elle était comme le chaperon de la soirée, ils étaient eux les deux adolescents tarés de sexe qu’on devait canaliser avant tout dérapage. Elle restait donc là, à attendre qu’un sujet de conversation à peu prés convenable arrive pour détendre l’atmosphère… Une atmosphère qui ne se détendit pas vraiment tout de suite car les amis de Karyn s’étaient enfuis comme des lâches, bande de lâcheurs tiens ! Enfin… Ca ne la dérangeait pas du tout de voir Théo se barrer, elle pouvait plus trop l’encadrer celui-là, elle se demandait encore comment son Tino avait fait pour le repêcher, peut-être avait-il eut pitié de lui ? Ceci expliquant cela ?! Ah comment elle est méchante cette Sybille ! C’est pas bien de dire des trucs comme ça, méchante ! Bref, la jolie brunette se retrouvait entre Karyn et Nate, les deux seuls amis qu’elle pouvait aider en cette belle soirée, bizarrement elle avait envie d’un verre mais c’était pas bien, en plus son ami lui faisait signe d’engager la conversation histoire de rendre tout le monde moins gêné, plus détendus. S’était sans compter sur son magnifique talent pour dénicher des sujets de merdes bien pourris et elle avait lancé le débat suivant : « Est-ce que vous aimez les chiens ? ». Franchement, elle avait été profondément le chercher ça ! C’était comme si elle avait été au fin fond du trou noir pour aller chercher le sujet le plus merdique de tous, faisant sourire Nate. Bah quoi ? Il avait qu’à parler de cul si il voulait hein ! Ah les mecs, jamais satisfaits de l’aide qu’on pouvait leur offrir ! En tout cas, Karyn partit comme une flèche, racontant avec amusement sa jeunesse avec son chien. Elle sourit, restant attentive à ce qu’elle disait, pouffant parfois de rire malgré elle alors qu’elle trouvait de son amie s’emballait alors qu’elles parlaient d’un truc complètement idiot. Alors que mademoiselle se stoppait d’elle-même, la jolie brune fit une mine amusée avant de dire : « Oh non rien, rien du tout Karyn, c’est passionnant ! Mais combien pesait ton chien dis-moi ?! Parce que là, j’ai peur tu vois ! ». Le petit sourire de Nate la fit grimacer, elle aurait voulu lui tirer la langue mais c’était méchant alors elle se contenta d’un regard faussement noir. Finalement la jolie blondinette se retourna et elle se prit un coup de coude dans les côtes, elle se retourna vers Nate en lui faisant un regard réellement noir avant de lui tirer la langue et de lui rendre son petit coup. Si elle avait eut plus de tenter elle lui aurait sauter dessus amicalement et l’aurait tout décoiffer mais là, un peu de tenue oblige, elle se contentait de jouer la gosse calme et toute distinguée.

    Alors que Karyn se retournait, la jolie brune s’aperçut qu’elle passait pas mal sa main sur son ventre, comme si quelque chose se passait du côté des jumeaux. Elle avait bien envie de les voir ces deux-là, voir s’ils ressemblaient à leurs parents ou s’ils n’avaient qu’une partie d’eux. Enfin bref, celle-ci s’était retournée vers le bar, elle pouvait voir Sara qui observait Julian, le seul de la bande qu’elle ne connaissait pas plus que ça, quant à Sara, elle la connaissait assez bien pour avoir pas mal déliré avec elle, s’amusant même comme des folles lorsqu’elles étaient ivres mortes. Elle se sentait un peu malaise, elle ne connaissait pas assez les deux partis pour vraiment se dire qu’elle voulait ou non les remettre ensembles, elle savait qu’ils avaient plus ou moins merdé mais sans plus et puis, c’était pas vraiment ses oignons quand même. C’est alors que mademoiselle Moretto se décida à les embarquer dans son délire à vouloir remettre Sara et Julian ensemble, bon, elle connaissait pas vraiment les deux mais si ça pouvait faire plaisir la jeune môman, autant essayer, ça ne lui faisait pas de mal après tout ! Nate quant à lui n’avait pas vraiment l’air convaincu, il était sceptique ce qui n’arrangeait pas les choses du côté de Sybille qui ne savait pas quel partit prendre pour savoir ce qu’elle devait faire. Heureusement pour elle Nate céda, comme s’il ne cédait jamais au regard de chien battu Made in Karyn Moretto, tous droits réservés, copie interdite et même impossible vu qu’il n’y avait qu’elle et elle seule qui détenait le secret du regard qui faisait craquer Nate ! Bref, le jeune médecin suivit donc son ex dans sa folle aventure de la soirée, emmenant même la Sybille dans le coup. Bah d’accord, elle avait même pas le droit de dire si elle voulait ou pas, elle était d’office chargée de devoir s’occuper elle aussi de cette affaire qui ressemblait plus à une affaire d’état qu’à un simple tentage de rabibochage entres amis. Elle se mit au garde à vous et dit d’une voix qui se voulait masculine à l’attention de Natie : « A vos ordre Monsieur, mais je tiens à dire que si ça foire, je suis pas dans le coup et c’est pas ma faute ! ». Elle protégeait ses arrières ?! Bah quoi ? Elle avait le droit après tout ! Elle ne voulait faire de mal à personne et elle savait très bien qu’il y avait de mauvaises ondes entres les deux anciens amoureux alors autant ne pas se faire avoir et rester entièrement neutre, ne pas prendre partit, ne pas agir tête baissée sans regarder les enjeux en cas de perte, on se croirait à la bataille navale alors qu’on était plus dans les feux de l’amour version Rome, les pauvres, dans quoi ils s’étaient encore fourrés ! Karyn avait finalement éprouvé le besoin de s’écarter de tout le monde et de s’enfuir, la jolie brune souffla avec apaisement, heureusement qu’elle était là la Moretto parce que sinon elle allait mourir étouffée sous la masse des convives ! Finalement Nate pris la main de son ex ce qui fit sourire Sybille malgré elle et il traversèrent la foule, la jolie brune posant une main sur l’épaule de Karyn dans une nouvelle version de la queue leu leu, nouvelle génération avec femme enceinte à bord. Elle attrapa une flûte de champagne au passage et la bu cul sec, elle allait avoir besoin de ça pour tenir alors qu’elle entendait son colocataire demander bien poliment aux gens s’ils pouvaient bouger leurs gros derche pour faire passer la mère de ses enfants. Elle se demandait pourquoi il ne foutait pas des coups de boules à tous ces gros crétins qui mettaient un temps fou à bouger alors que Karyn se sentait mal. Finalement ils bougèrent assez efficacement et les trois compagnons se retrouvèrent en dehors du troupeau de moutons. Elle se tourna enfin vers Karyn avant de lui dire à l’oreille d’une voix toute douce : « Il y a une chaise là-bas… ». Elle la montra du doigt, avant de se diriger vers celle-ci, la ramenant vers ses deux amis pour que la blonde du groupe s’asseye. Elle s’accouda enfin au mur derrière elle et dit alors, les bras croisés sur la poitrine : « Qu’est-ce qu’on fait maintenant ?! ». Un morpion ? Un puzzle ? Peut-être une bataille navale ?

    HJ :: Sorry du retard x)
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MessageSujet: Re: Madame n'a pas d'âge || -Collectif-   Madame n'a pas d'âge || -Collectif- EmptyLun 28 Déc - 0:10

    Karyn refusait les règles, elle était plutôt rebelle sur ce point, parce qu'elle détestait qu'on lui dicte quoi faire, surtout lorsqu'il se trouvait qu'on ne connaissait rien du tout sur le sujet mais qu'on s'entêtait tout de même à faire plier tout le monde à nos volontés. Il ne fallait pas manger la pâte à tartiner parce que c'était dégoûtant et peu appétissant pour ceux qui allaient vouloir en manger à notre suite. Il ne fallait pas porter de jupe trop courte dans la rue au risque de se faire violer sur place par un frustré du sexe. Il ne fallait pas être noir et avoir oublié ses papiers si on tenait à pouvoir faire un petit tour dans Rome sans pour autant finir au poste de police le plus proche. Il ne fallait pas se moquer de tous ces Carabinieri qui semblaient plus qu'engoncer dans leurs costumes. Il ne fallait pas embrasser un homme sans avoir été présentée avant si jamais on ne le connaissait pas et que l'on était accompagnée d'un membre de la gente masculine. Il ne fallait pas bouger lorsque la coiffeuse taillait à coups de ciseaux dans votre longue chevelure blonde. Il ne fallait pas faire l'impasse sur la révision de la géographie de l'Europe, même si retenir le nom de toutes les capitales des pays, c'était plus que bien chiant. Le monde était régi de règles, et la jeune femme avait toujours pris un charmant petit plaisir à les enfreindre. En même temps, elle était Karyn Moretto, et les gens s'attendaient plus ou moins à ce que, justement, elle désobéisse, qu'elle souhaite que cela se danse autrement pour elle ! C'était presque qu'elle avait une réputation à tenir la Miss ! Bon, parfois, elle devrait s'abstenir de tout franchissement de limite, de tout poussage de bouchon un peu trop loin, et ce même si elle ne s'appelait pas Maurice, qu'elle n'avait rien d'un poisson rouge et que les Ciocco' Svizzeri, c'était plus trop sa tasse de thé depuis belle lurette ! Ouais, simple exemple, lorsqu'elle buvait de l'alcool et continuait à mener sa vie au rythme effréné que celle ci avait habituellement, c'était loin d'être bon pour les bébés, et pourtant, elle avait mis pas mal de temps à le comprendre ! Lorsque le médecin commençait à lui dire de se calmer, de commencer à rester allongée dès qu'elle le pouvait, il émettait cette recommandation sans nul doute pour son bien, sauf que la jeune femme savait pertinemment que, lui, il n'avait jamais attendu d'enfant et donc qu'il se permettait de juger dans un domaine qu'il était loin de connaître de A à Z ! Du coup, elle était assez réticente à l'écouter, mais bon, visiblement, c'était pas une lubie personnel du spécialiste. La jeune femme avait lu la même recommandation dans tout un tas de bouquins traitant de la grossesse, qu'on lui avait offert ça et là ou qu'elle avait acheté de son propre chef. Cependant, même si elle se rebellait et adorait faire de jolis pieds de nez, pour ne pas dire autre chose, aux règlements, il n'en demeurait pas moins qu'elle obéissait à certaines choses, parce que, bon, il y a des limites aux tendances anarchiques ! Et se rendre à ce genre de fête, c'était l'une des choses qu'elle acceptait de faire sans trop sourciller, surtout parce que, voyez vous, elle, elle trouvait toujours le moyen de faire tout autre chose que ce qu'elle était censée faire, refusant, au final, de suivre l'exemple des autres convives ! Ainsi, à son bal de débutante, elle avait embrassé les cavaliers d'à peu près toutes les autres jeunes demoiselles faisant leur entrée dans le monde, pendant que elles, elles discutaient avec la doyenne d'un lycée privée réservée aux filles. Autre exemple ? Elle avait passé des soirées à se biturer sous une table, ou cachée derrière les grands rideaux rouges qui encadraient bien souvent les fenêtres des hauts lieux des soirées. Et, il y avait moins d'un an, alors qu'elle était encore en couple avec Nate, elle avait entraîné le jeune homme dans une pièce isolée, au fond d'un grand couloir. En réalité, il s'agissait d'un salon privé, mais, immense le salon. Ils avaient bien envoyés au diable les règles ces deux là, et lorsqu'ils étaient revenus, à peine avait on remarqué que la jeune fille était quelque peu décoiffée et que l'un des boutons de la chemise de Nate n'était plus attaché !

    Et, encore une fois, la jeune femme avait trouvé le moyen de se moquer totalement du sujet principal de cette soirée, en se consacrant à tout autre chose. Mais, de toute façon, les trois quart des convives étaient en train de se dire que, sérieusement, heureusement qu'il y avait petits fours et coupes d'alcool à volonté, car, sans cela, ils ne seraient jamais venus ou alors, ils seraient tous partis discrètement dès que l'occasion s'en serait présentée ! Karyn les connaissait ces gens, elle avait, mine de rien, grandit parmi eux. Il y avait ces femmes qui s'étaient obstinées à entrer dans une robe deux fois trop petite pour elles et qui commençaient, doucement mais sûrement, à ne plus pouvoir respirer, au risque de faire éclater la fermeture ou d'envoyer voler, telles des balles de fusils, les boutons pressions qui maintenaient leur robe fermée dans le dos. Il y avait ces autres qui avaient enfilé de splendides chaussures hors de prix achetées exprès pour l'occasion mais qui n'avaient pas pris le temps de les casser, et du coup, elles avaient super mal aux pieds et se tortillaient plus ou moins discrètement en tout sens, pour, sans doute, chercher une position plus confortable, qui assurerait la survie de leur voute plantaire. Il y avait ces hommes qui tentaient de maintenir leur regard droit sur leur interlocuteur alors que leur seule envie était de plonger ce même regard dans le décolleté plus que généreux et profond de la femme, parfois même de la fille de leur interlocuteur. Eux ne pensaient qu'à une chose, réussir à la choper, cette belle femme, dans un coin, lorsque son mari ou son père serait plus loin, occupé à autre chose ... D'autres hommes avaient déjà sérieusement abusé de l'alcool et cherchaient du regard une plante verte derrière le pot de laquelle ils pourraient vomir leurs tripes en toute tranquillité, sans gêner et sans se faire choper. Gros dégoûtant ! Karyn aussi avait, parfois, envie de renverser, mais était ce pour autant qu'elle s'empressait d'aller le faire dans la robe à la traine taille XXL de cette madame passant à côté d'elle ? Nan ! Bah alors !!! Nan, Karyn, définitivement, elle ne pouvait être classée dans aucune de ces catégories, comme si, encore une fois, elle tenait à prouver à tout le monde, et en premier lieu à elle même, qu'elle demeurait encore et toujours hors normes ! Son but, à elle, c'était de jouer les bonnes marraines la fée auprès de Sara et de Julian ! Oui oui, elle avait commencé à relire certains contes de fées, pour s'entraîner un peu avant l'arrivée des jumeaux, et ce même si elle avait encore largement le temps avant de pouvoir leur lire ces mêmes contes qui avaient bercé ses nuits à elle, parce qu'ils ne seraient pas en mesure de l'écouter et de la comprendre les premiers mois de leur vie. Mais bon, ça permettait à la jeune femme de ne pas trop se souvenir qu'elle tournait sérieusement de plus en plus en rond dans son appart' ... Tiens, il faudrait qu'elle demande à son médecin, la prochaine fois qu'elle le verrait, si elle avait le droit de se balader dans toute la Résidence sans que cela ne compte en tant que déplacement inutile et futile, à éviter dans son état ! Pff, comme si aller s'amuser à jeter des coussins sur la télé de Sara, alors que toutes les deux regardaient une sorte d'émissions de speed dating et qu'elles venaient de trouver vraiment laid, ou vraiment con, voire même les deux lorsque le pauvre type était loin d'être aidé, le prétendant qui venait de passer à l'écran, c'était futile et inutile ! Bah bien sûr que non, que c'était utile et important ! Si personne ne le lui disait, ce pauvre gars allait continuer à penser qu'il était le frère jumeau de Mister Monde et qu'il avait le cerveau du frère d'Einstein ! Et dans sa quête, elle allait avoir besoin de l'aide d'autres parce que, voyez vous, dans son état, c'était loin d'être le top pour se débrouiller seule sans l'aide de personne ! Pff, de toute façon, même Marraine la fée devait avoir des glandus pour l'aider dans sa tâche ! Ouais, mais Karyn, elle, elle était bien plus chanceuse, parce que les complices qu'elle avait choisi, ils étaient loin d'être glandus, et puis, ils étaient très gentils et beaux aussi, même si pour le coup, oui, ça compte carrément pas la beauté et la gentillesse ! Mais, sérieusement, qui oserait dire que, dans le rôle du garde du corps ou dans celui du chevalier blanc qui aurait laissé son fidèle destrier devant l'entrée et son armure au placard, puisque, de toute façon, il était loin d'en avoir besoin, Nate, il rockait pas ? Qui oserait dire que dans le rôle d'une Drôle de dame, Sybille, elle déchirait carrément pas sa grand mère en string ?!

    Les gens, ils avaient le feu au cul ou quoi, pour bouger ainsi, sans cesse, en troupeau, de façon désordonné et totalement anarchique ?! A peine Karyn relevait elle la tête que, paf, déjà, c'était plus les mêmes gens face à elle et autour d'elle ! Du coup, et puisque c'était loin d'être rassurant, la jeune femme raffermissait son étreinte, serrant encore plus fort sa petite main dans celle, plus grande, de Nate. Sybille avait posé une main sur son épaule, et Karyn se sentit également rassurée de ce côté là. Ouais, à coup sûr, Sybille, elle saurait se saisir d'une de ses chaussures pour fracasser la tronche du premier qui viendrait emmerder Karyn. Fallait pas croire comme ça, mais Sybille, elle était super forte dans la bataille de coussins, alors, qu'est ce que ça devait être avec ses talons ! Elle, elle pouvait à coup sûr faire un remake du tube de Cloclo ! « Si Sybillou avait un marteau, elle te défoncerait les dents ! » Ouais, ce serait génial, à coup sûr ! Mais en attendant, ils en étaient toujours rendus à devoir se frayer un chemin dans toute cette foule ! Pourquoi les gens, avant de mettre un pied devant l'autre, ne décidait pas dans quelle direction ils allaient aller ?! Bande de crétins ! Mais peut être que, comme le comprit Karyn dès qu'elle vit Sara, certains d'entre eux voulaient retomber en enfance en jouant à cache-cache ou au loup ! Sa femme, elle avait peur qu'on la touche, peur de devenir, du coup, le loup ?! Nan, tout le monde savait que, de toute façon, elle avait déjà vu le loup la belle ! Remarquez, rare ici devaient être les femmes qui n'avaient jamais vu le loup, mais, ce n'était pas réellement le sujet, n'est ce pas ?! Oh oui, Karyn remarqua bien le regard suppliant de Sara, mais rien n'y faisait ! Elle devait faire que les choses s'arrangent, parce que c'était comme ça, pas autrement, parce qu'elle en avait décidé ainsi et que rien ni personne ne pourrait la faire changer d'avis et parce que vive la Reine Karyn the First ! Heu, nan, pas vive la reine, nan ... On s'égare, on s'égare ! Oulà, dîtes moi, y avait un trésor de un milliard de dollars enterré dans le coin pour que, soudainement, tout le beau monde s'y retrouve ?! Karyn vit Dario, accompagnée d'une jeune femme qu'elle ne connaissait pas, mais qui n'était en tout cas pas Angella. Il y avait Julian, accompagné d'une brune, elle aussi inconnue au bataillon. Et puis, Karyn venait de remettre la main sur Sara et Théo, si l'on pouvait dire ça comme ça ! Sans compter Nate et Sybille, qui l'accompagnait ! Ouais, à coup sûr, tous avaient convergés vers ce coin là, mais à cause de qui, alors ça ... Dans le sens où tout le monde semblait suivre tout le monde, allez savoir qui avait suivi qui en premier ! C'était comme chercher à savoir qui était arrivé en premier, le bébé ou la maman ! Oui, restons dans le ton de la future maternité de Karyn mes amis, restons dans le ton ! Et, par chance, ou pas, il se trouvait que ce coin semblant aimanter tout le monde était quelque peu en dehors de la foule, de la masse dense de glandus qui voulaient se montrer. Sybille alla lui chercher une chaise, et Karyn la gratifia d'un grand sourire. A l'intérieur d'elle, ça continuait un peu à boxer, mais, sérieusement, elle n'allait pas s'asseoir avant d'avoir ramener dans le coin, plus près d'elle, tout ce beau monde, ce qu'elle fit, allant les chercher un par un, après avoir lâché la main de Nate. Il n'y avait pas beaucoup de monde, elle ne risquait plus rien par ici ... Une fois sa petite opération effectuée, elle posa enfin ses fesses sur la chaise et croisa les bras, puis répondit à la question de Sybille.


    « Maintenant, tout le monde se parle !
    On est plus des enfants, s'il vous plait, on en est même rendus à la génération suivante, enfin, presque ! »




    N'étant pas bien sûr de moi vers la fin, n'hésitez pas à me dire là où ça va pas, que je modifie ça ...
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MessageSujet: Re: Madame n'a pas d'âge || -Collectif-   Madame n'a pas d'âge || -Collectif- EmptyMar 29 Déc - 3:54

    Venir au bal était déjà un véritable supplice en soit pour le jeune homme, alors, lorsqu’il comprit finalement que Sara ne dansait avec lui seulement pour s’éloigner d’un garçon, son cœur ne tarda pas à s’emballer. La raison? Une jalousie? Certainement, mais pas pour ce que vous croyez, servir de « défense » pour une femme, jamais il ne dirait non, notamment si celle-ci était des plus magnifiques à l’instant où il posa son regard sur elle avant, de placer délicatement son menton sur sa tête comme pour la protéger, ses bras enlaçant son corps, ses mains touchaient sa peau douce, chose qu’il rêvait depuis qu’il l’avait connu. Sara, en plus d’être sur sa « liste » de conquêtes, était un véritable challenge en soit, possédant un caractère ô combien différent de celui des filles qu’il avait connu, il aimait cette résistance qu’elle imposait entre eux sous prétexte qu’elle était encore amoureuse de son ex petit ami. Et bah oui, vous pensiez à quoi? Que parce qu’il ne lit pas l’Obsservatore il n’est pas au courant de la vie sentimentale de Sara, Bien évidemment qu’il le savait, cela se lisait sur le visage de la jeune femme mais également, une de ses adorables voisines ne s’était pas privé de lui lancer un « Tu dragues la future nouvelle Spinelli! » alors qu’il redescendait du toit de l’immeuble dans lequel il vivait et étrangement l’unique Spinelli qu’il connaissait était le masculin, autrement dit Julian, son « agent », celui chargé de lui trouver des boîtes où se représenter afin de pouvoir vivre, donc, si Julian était présent, au bar entrain de boire des flûtes de champagne et si soudainement Sara lui demandait de se rapprocher d’elle, il n’y avait aucun doute qu’il y ait un lien entre les deux. Enfin, cette pointe au cœur, ne venait absolument pas de cette jalousie qu’il aurait pu avoir à l’encontre de Julian concernant sa relation d’avec Sara mais celle-ci venait de se brusque rapprochement qu’elle avait eu pour lui, jamais, en temps normal, elle ne se serait permise de lui demander une telle faveur, essayant sans cesse de l’éloigner d’elle, il en fut quelque peu surpris mais ne tarda pas à s’exécuter alors qu’elle venait à le reprendre, une fois de plus. Lâchant un soupir mélangé à son sourire affiché sur le visage, il ne tarda pas à faire une mine convaincu, après tout, elle n’avait décidément pas tord, pour une fois qu’il pouvait profiter de toucher sa chair, pourquoi cherchait-il une excuse? Les Fransceci je vous jure!

    C’est alors qu’ils dansaient l’un contre l’autre, Théo détaillant sans relâche le moindre des mouvements des personnes autour de lui, à commencer par Julian, assit au bar, buvant ses flûtes de champagne comme un être ayant perdu tout espoir, s’en suivait une bande de trois personnes, à savoir Sybille, cette jeune femme qu’il ne pouvait absolument pas se voir, cette fille qui se disait aimer son meilleur ami, cette jeune femme qu’il essayait tant bien que mal d’éviter sachant pertinemment qu’un jour ou l’autre elle pouvait l’avoir. Théo avait beau être un jeune homme au trait dominant, lorsqu’une femme venait se mettre sur son passage et d’autant plus si celle-ci représentait un nouveau challenge pour lui, je peux vous garantir qu’il n’hésitait pas une seconde à entrer dans ce jeu. Jeu qui finirait néanmoins un jour par l’avoir. Suivit de Karyn, cette femme enceinte qu’il avait vaguement entendu parlé, mais que faisait-elle ici d’abord? Enceinte jusqu’au cou, elle était suivit d’un homme, assez proche d’elle pour savoir qu’il ne s’agissait pas de son frère mais très certainement du père des enfants qui grandissaient dans son ventre! Et bah, super tableau de famille hein? Puis, en fond, alors qu’il ne l’avait absolument pas remarqué, Sara elle ne put s’empêcher de lui offrir l’un des éternels regards noirs qu’elle lançait à Théo lorsqu’il touchait une pointe sensible de ses failles, ce regard qui pouvait aussi bien signifier « je vais te tuer » que « je vais faire de ta vie un véritable enfer! ». Son regard allant en direction de la personne à qui elle l’adressait, il ne tarda pas à tomber sur un espèce de gringalet, accompagné d’une jeune femme, certes charmante - à noter! - il se permit, à son tour de le détailler du regard, comme-ci il représentait également une menace dans sa « quête menée pour avoir Sara ne serait-ce qu’une seule fois dans son lit ». Lui faire oublier Julian était chose difficile alors si on ajoutait un espèce de… pseudo rock star de bas-étage, le jeune homme semblait avoir des coriaces autour de lui. Mais qu’importe, ce soir, elle était à lui, elle le lui appartenait. La preuve, alors que son regard plongeait sur la silhouette de sa cavalière, il se sentit comme poussé en arrière, alors que Sara venait à lui demander de se pousser.
    « Tu comptes faire ça jusqu’à ce qu’ils ne te voient plus? » Lâcha alors Théo en se moquant de la tournure que prenait leur danse. A vouloir être en oublier un, elle se trouvait avec un autre à côté. Dure soirée? Je ne vous le fait pas dire. « Dommage pour toi, tout les regards sont tournés vers nous! » Et ce n’est pas pour dire, alors qu’ils n’arrêtaient pas de bousculer plusieurs couples, Sara menant presque la danse alors que Théo lui, essayait de son mieux de l’empêcher de se prendre le petit couple certainement quadruple champion du monde de Valse. Ils ne tardèrent cependant pas à bousculer ce qui s’avèrerait être la fin de leur soirée.

    « Je te demande pardon? » Grogna alors le jeune homme alors que, d’un ton agressif Julian venait à les « menacer ». Certes Théo aurait pu être courtois mais, celle-ci, il ne la connaissait pas. Répondant sur le même ton que son interlocuteur, ses yeux arrivèrent bien vite sur la chemise du jeune homme assez soul pour le coup, avant de finir par se poser sur sa partenaire qui, à cet instant même, réussit à parler. L’émotion de voir son ex-petit ami passé qui ne tarda pas à lâcher un « C‘est avec ça que tu passes la soirée? ». Le regard noir de Théo posé de nouveau sur Julian ne laissait absolument pas à présager de bonne chose. S’énerver d’accord, Théo en avait l’habitude, mais s’adresser à une personne soul était une chose qu’il détestait, se connaissant parfaitement, il ne manquerait pas une occasion pour lui faire connaître la couleur. Julian serait en quelque sorte la tête de turc du jeune homme. Mais, malheureusement, avant qu’il n’ai eu le temps de venir lui faire connaître les différentes couleurs de l’arc en ciel, qu’entendait-il après tout derrière son « ça »? Théo n’était pas une chose, certes il était considéré comme un véritable salaud, si il y avait bien une chose qu’il refusait d’entendre c’était qu’on vienne à le juger sur sa façon de vivre, son frère suffisant à lui pourrir la vie dessus, ce n’était pas un alcoolique qui viendrait lui apprendre à vivre! Alors qu’il s’apprêtait à serrer son poing et à lui sortir une insulte digne de ce nom, Sara s’empara de sa main tendue, l’attirant dans la foule avant de s’éloigner de la piste. Théo pensait presque en être débarrasser à en juger par ce qu’il annonça à Sara « Il est, ce quelqu’un pour lequel je t‘ai accompagné ce soir ? » Aussi sérieux soit-il, se fut certainement l’une des rares fois où, dans son regard, on put presque lire qu’il était déçu du comportement de sa belle. Julian, du moins, pour ce qu’il connaissait de lui, était un homme assez têtu, perdu et qui noyait son chagrin dans l’alcool alors que Théo lui, le faisait en chanson.
    Quoi qu’il en soit, son regard plongeant dans celui de Sara, il retira sa main de celle de la jeune femme avant de regarder en arrière et d’apercevoir un troupeau s’approcher d’eux. Une chaise en main, Sybille ne tarda pas à la poser sur le sol avant de finir par y mettre Karyn qui, gentiment semblait avoir ramener Julian plus en colère que jamais lorsqu‘il vit le sourire dévoilant les dents de Théo affiché sur ses lèvres prétentieuse alors qu‘il venait à peine de lancer un
    « Le tour de la chaise musicale? Les soirées mondaines m‘étonneront toujours! » alors qu‘il regardait les autres, visiblement sans sourires aucuns à sa phrase, et bah quoi? Nan mais sérieux, il manque d‘humour les gens. Trop d’alcool!

    Le silence s’installa alors avant que Karyn ne vienne à prendre de nouveau la parole, la voix de la sagesse vous dite? Théo ne voyait ici qu’une scène comique, digne d’un mauvais soap, cette soirée qui commençait au plus mal allait certainement finir par devenir comique en fin de compte. Alors que son regard était toujours porté sur un Julian dans un état second, celui-ci même qui ne lâchait absolument pas Sara du regard.
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MessageSujet: Re: Madame n'a pas d'âge || -Collectif-   Madame n'a pas d'âge || -Collectif- EmptyMar 29 Déc - 23:37

    Mais pourquoi n'était-il pas resté tranquillement devant sa télé devant un film cucul la praline ou un match de foot ? A l'heure des réconciliations publiques entre Julian et Sara que Karyn semblait déterminée à obtenir, Nate se demandait vraiment ce qu'il fichait dans une telle galère. Les moindres de leurs gestes étaient épiés et entre l'ex couple Julian Spinelli/Sara Giolitti et l'ex couple Nathanaël Lorisse/Karyn Moretto, les commères et autres je-me-mêle-de-ce-qui-ne-me-regarde-pas en tout genre étaient vernis. Il avait la désagréable impression d'être un animal de zoo, enfermé dans une cage de laquelle il n'arrivait pas à s'extraire tandis que les gens le épiaient ses moindres faits et gestes et le regardaient se débattre sans rien faire. Il était tout sauf à l'aise dans ses baskets ce soir et Karyn semblait prendre un malin plaisir à accentuer ce malaise en l'entraînant dans sa galère. Certes, réconcilier Julian et Sara partait d'une bonne intention mais il doutait que ça fonctionne et pire, il redoutait qu'en leur forçant la main la situation ne s'aggrave. Nate avait besoin de temps pour pardonner à Karyn, il pouvait donc comprendre mieux que quiconque que Sara elle aussi en ai besoin, pour évacuer sa colère dans un premier temps, et pourquoi pour pardonner lorsqu'elle serait prête et qu'elle aurait prit suffisamment de recul. Quoi qu'il en soit entre Elle qui se cramponnait à son cavalier et Lui qui se cramponnait à sa flûte de champagne, il ne les sentait pas prêt du tout. Et puis surtout il n'était pas persuadé que leur forcer la main en public soit la meilleure chose à faire. Enfin, Nate connaissait suffisamment Karyn pour savoir que quant elle avait une idée en tête c'était peine perdue pour la faire changer d'avis. Tout deux étaient des têtes de mules sur ce point et un terrain d'entente n'était pas facile à trouver. L'un d'entre eux finissait par céder, heureusement ce n'était pas toujours le même. Il n'était donc pas persuadé que c'était une bonne idée de leur forcer la main mais en même temps il sentait que ce n'était pas le bon moment non plus pour s'opposer à Karyn. La jeune femme était plus instable qu'à la normale et le fait d'être enceinte de jumeaux vigoureux n'y était pas pour rien. Dans ces cas là, l'homme qui l'avait mise enceinte et, en quelque sorte celui à cause duquel elle avait à subir tout ça, se devait de faire profil bas et de ne pas trop ramener sa fraise. Après tout, jusqu'à présent, Nate n'avait vécu que l'aspect plaisant de la conception d'enfants, lorsqu'ils seraient nés ça changerait, mais pour l'instant seule Karyn subissait les aspects les plus douloureux de cet acte. En même temps, ce n'était pas lui qui avait oublié sa pilule ce fameux soir, c'était sa responsabilité aussi. Non mais ! Enfin bref, vous l'aurez compris, Nate était plutôt sceptique sur le taux de réussite de cette initiative mais il n'osait pas s'opposer à une Karyn déterminée et en plus enceinte. Il fit tout de même part à son ex de ses réticences mais il n'insista pas. Il se contenta donc discrètement de lever les yeux au ciel et s'empara de la main de Karyn pour la guider à travers la foule et servir de « chasse neige » à la jeune femme pour lui tracer le chemin. Quel gentleman ! Pour le coup, il avait également embarqué Sybille dans cette galère, ça c'était beaucoup moins « gentleman » mais la jeune femme n'avait pas son pareil pour se sortir de situations délicates. Sur ce point, elle était comme Karyn, les deux jeunes femmes n'avaient pas leur pareil pour s'attirer des ennuis, et qui c'est qui repassait derrière pour essayer de tout arranger, c'était bibi. Pire encore, lorsqu'il parvenait à rétablir une situation critique, elles l'enguirlandaient parce qu'elles « auraient bien pu se débrouiller toute seules » ou encore qu'elles n'avaient « pas besoin d'un homme pour régler tous leurs soucis ». Ah les femmes je te jure, lorsqu'elle sont dans le pétrin elles se plaignent et lorsqu'on les en sort, elles s'en plaignent aussi. Elles ne sont jamais contente. Et après elles vous dise que non, « les femmes ne sont pas plus compliquées que les hommes ». C'est cela oui.

    Arrivés sur place, Sybille eu la bonne idée d'aller chercher une chaise pour que Karyn puisse s'asseoir. Nate était inquiet, la jeune femme semblait souffrir, les deux têtards enfin, fœtus, enfin « presque bébés » semblaient s'agiter. Comme leur mère ces deux là, des créatures de la nuit. Karyn faisait bonne figure, comme toujours elle parvenait parfaitement à masquer sa douleur, ce qui avait rendu la tâche parfois ardue à Nate lorsque, dans des temps plus éloignés, il voulait prendre du temps pour la soigner alors qu'elle répondait qu'elle n'aviat pas le temps, qu'elle devait passer à la fac avant d'aller faire les courses. N'empêche qu'au bout de trois ans de vie commune il savait reconnaître un sourire légèrement crispé de douleur d'un sourire heureux et libéré. Et le sourire que venait d'offrir Karyn à Sybille appartenait clairement à la première catégorie. Quoi qu'il en soit, Karyn ne se démonta pas le moins du monde et se reprit bien vite en demanda à tout le monde de se reparler. Youyou, Karyn au pays des bisounours. Il ne voulait pas faire son cynique mais après ce que Julian et Sara avait vécu, il doutait fort qu'il suffise d'un « Maintenant, tout le monde se parle !  » pour que nos deux amoureux se jettent dans les bras l'un de l'autre. Karyn avait beau être aimée par Sara et Julian, elle avait beau être craquante avec son ventre tout rond et sous sourire innocent ça ne suffirait pas à dérider une Sara en dépression et un Julian en colère... d'ailleurs pourquoi en colère ? Ha ça y est, d'accord, le jeune homme n'appréciait visiblement pas que Sara soit accompagné d'un cavalier autre que lui ce soir. Le cavalier en question lui par contre n'hésitait pas à afficher son cynisme, « un jeu de chaises musicales », bah voyons. Il y avait au moins quelque chose de rassurant là dedans, Nate n'était pas le seul sceptique sur cette tentative publique et désespérée de les remettre ensemble. Étrange d'ailleurs, il était du même avis que ce type mais il ne pouvait s'empêcher d'éprouver une pointe de mépris pour ce jeune homme arrogant et sûr de lui. Après tout, lui affichait clairement son cynisme et sa moquerie sur son visage, et Nate détestait qu'on se moque de sa fian...de son ex. Et puis il était aux bras de Sara alors que le jeune homme qui aurait dû s'y trouver était Julian, pas ce simulacre de jeune homme ténébreux au sourire mauvais. Oui bon d'accord, il jugeait sans savoir mais c'était ça quant il sentait ses amis menacés, il prenait tout de suite le potentiel ennemi en grippe sans même lui avoir adressé la parole. Ce n'était pas son genre à lui, homme réfléchit et posé mais il ne pouvait s'empêcher d'éprouver cette antipathie pour le cavalier de Sara. Il resta silencieux, se contentant de lancer un regard sombre au cavalier de l'ex de son meilleur ami. Le malaise était palpable, un silence s'était installé dans le coin où ils s'étaient tous réunis, chacun s'observant en chiens de faillance, s'interrogeant mutuellement sur ce qu'il convenait de faire dans un moment pareil. Personne n'osait parler, jetant des regards discrets à Julian et Sara, comme si ils appréhendaient ce qui allait se passer, et ils n'avaient peut être pas tort...
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Sara T. Giolitti
Sara T. Giolitti
V.O.X P.O.P.U.L.I

AGE : 24 ans
MESSAGES : 1913
ARRIVÉE LE : 01/03/2009
EMPLOI : Pour l'instant je me consacre à ne rien faire. C'est bien aussi.
ADRESSE : 25 via s. maria sopra minerva - Parione, Palatin.
QUOTE :
Madame n'a pas d'âge || -Collectif- 6439563

"cette fille, c'est un prédateur déguisé en caniche"

AVATAR : kristen stew
POINTS : 576

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ARE U IN MY CELLPHONE:
STATUT: Marié(e)
DISPO POUR UN SUJET ?: pas pour l'instant.

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MessageSujet: Re: Madame n'a pas d'âge || -Collectif-   Madame n'a pas d'âge || -Collectif- EmptyMer 30 Déc - 5:35


    Cernée, elle était littéralement cernée. Où que se porte son regard, un être émergeait et fondait droit sur elle. Ils étaient muni de GPS spécial Sara ou quoi ? Non, mais sérieusement, la salle était suffisamment vaste, pour ne pas dire carrément disproportionnée, des centaines et centaines de personnes s'y entassaient, à tel point qu'une Karyn n'y retrouverait pas ses petits, alors comment parvenaient-ils à tous se pointer droit vers elle. C'était voulu au moins ? Est-ce qu'ils avaient tous décidé de la bloquer dans un coin pour la passer à tabac, ou c'était juste un concours de circonstances ? Y en avait d'autres ? Elle ne distinguait peut être que la partie émergée de l'iceberg, et bientôt sa mère allait surgir de derrière un serveur en criant "TINDIIIIIIIIIM !", les bras grands ouverts, un sourire à la Joker aux lèvres ? Tout était possible, tout était envisageable, car, après tout, combien y avait-il de chances pour qu'elle se retrouve coincée entre Julian, Théo, Dario, Karyn, Sybille et Nate ? Sérieusement ? Cherchez pas, c'est genre de l'ordre de 1 sur 6 milliards ! Ridiculement improbable, et pourtant terriblement réel ! Elle cherchait une ouverture pour une éventuelle fuite, mais rien à faire, aucun axe n'offrait un véritable champs libre. Pourtant il fallait qu'elle se barre, et vite ! Elle ne parvenait déjà plus à supporter Julian, et ça ne faisait que 63 secondes, et il n'avait dit qu'une phrase ! " C'est avec ça que tu passes ta soirée ? ". Mais comment osait-il ? De quel droit évoquait-il sa soirée ou son cavalier ? Pour qui se prenait-il ? Elle aurait voulu lui dire tout cela, le regarder en face avec force, et lui cracher son mépris au visage. Malheureusement elle en était incapable. Pauvre petite idiote si sotte ! Elle ne parvenait même pas a respirer convenablement lorsqu'il était si près, alors comment espérer parvenir à aligner trois mots corrects ? Pathétique ! Incapable de parler, elle n'en resta, toutefois, pas sans réaction. Ravagée d'une colère sourde, elle s'empara de la main de Théo, avant qu'il ne se venge du "ça" fort sympathique, puis tenta de l'entrainer en arrière. " Il est ce quelqu'un pour lequel je t'ai accompagné ce soir ? " Oh non ! Théo n'allait pas s'y mettre à son tour ! Elle s'apprêtait à faire s'abattre toute sa colère accumulée, sur lui, mais lorsqu'elle croisa son regard déçu, les mots s'échappèrent en silence. Il était réellement déçu ? Cette soirée comptait un peu à ses yeux, alors ? La surprise passée, elle parvint à formuler une phrase, alors qu'il s'arrachait de l'étreinte de sa main. " Ce n'est vraiment pas le moment, Théo ! Si on est ici, c'est parce que tu as trouvé l'idée amusante. Sans toi je serais probablement chez moi entrain de m'avaler un bol de cornflakes périmés ! Le quelqu'un pour lequel je suis ici ce soir, c'est toi ! Maintenant arrête ton caprice, et avance ! " C'est qu'elle commençait à perdre patience, la naine ! Il était atteint d'Alzheimer ou quoi ? C'était lui qui s'était porté volontaire pour être son cavalier alors qu'elle était entrain de lui expliquer qu'elle n'avait pas l'intention d'aller à cette soirée. Alors il le sortait d'où son "quelqu'un" ? Fallait qu'il arrête les Smarties, ça lui bousillait le neurone ! De force, elle récupéra sa main et tenta de fendre la foule, avant de remarquer le pulvérisateur-Nate à quelques mètres. Et merde ! Trop tard ! Avec ses conneries, Théo venait de les ralentir à tel point qu'ils n'avaient plus le temps de fuir.

    Sara resta tétanisée, comme catatonique devant une Karyn déterminée. Elle connaissait sa femme, et là, en cet instant, elle comprenait enfin son acharnement à la faire venir ici, à cette réception. C'était un coup-monté, elle avait tout prévu d'avance, elle avait même probablement rêvé de ses retrouvailles. Sainte Karyn, patronne des Télétubbies. Peut être, même, que la grande blonde croyait encore au Père Noël... Sara se contenta de secouer la tête avec tristesse et désolation, devant la naïveté de son amie... Elle allait la décevoir, et c'était bien la dernière chose que souhaitait Sara. Lire la déception sur les traits fins de Karyn, ne ferait qu'alourdir un peu plus le fardeau de la brune. Malheureusement, la future maman ne l'entendait pas de cette oreille, et après avoir attrapé son poignet, tira son amie jusqu'à la chaise que Sybille venait d'apporter. Sara eut juste le temps d'attraper Théo, à son tour, pour qu'il suive le mouvement, avant de s'apercevoir, que de l'autre main, Karyn tenait Julian. La bonne blagounette !! Haha !!
    " Le tour des chaises musicales ? " Lança Théo avec cynisme. Si ça n'avait été si triste, elle en aurait rit, probablement. Là, étrangement, la situation ne s'y prêtait pas. Alors, en guise de répartie, elle se contenta de pincer le bras de son cavalier. Non, mais oh ! On ne se moque pas de Karyn ! Aussitôt après son petit grognement de mécontentement, un silence de plomb s'installa entre les membres de ce qui fut, jadis, une bande. Chacun semblait attendre que Little Bouddha daigne prendre la parole, ce qu'elle fit dès qu'elle eut poser ses fesses sur la chaise. " Maintenant, tout le monde se parle ! ". Wouhou ! Mais c'est qu'elle est optimiste, Sainte Karyn ! Se parler ? Ok, ils n'étaient plus des enfants, mais qu'avaient-ils encore à se dire ? Julian avait été très clair lorsqu'il avait abandonné une Sara en larme, qui n'avait même plus eu la force de le retenir. Qu'ajouter de plus ? " N'en jetez plus, la coupe est pleine... " Souffla-t-elle pour elle-même, les yeux rivés au sol, dans la même attitude que lorsqu'elle se faisait pincer à fumer dans la cave de son pensionnat de jeunes filles, et qu'elle finissait dans le bureau de la directrice. Aujourd'hui c'était Karyn, la directrice, et elle prenait son rôle très au sérieux. " Écoute, Special K, je t'adore, tu le sais, et j'apprécie tout ce que tu fais pour moi, je sais que tu penses agir au mieux... Mais je n'ai rien à dire, tout à été dit il y a plusieurs mois... " Elle ne s'adressait pas à Julian, bel et bien à Karyn, toutefois, son message lui était destiné. " De plus, je n'ai nullement l'intention de parler avec un type qui sent plus le whisky que l'after-shave ! " Ça c'était sa vengeance pour le "Ça" de tout à l'heure. Il était grand temps qu'elle rende justice à son cavalier. Seulement, avant qu'elle n'ait eu le temps d'en rajouter une couche, Karyn afficha une grimace de douleur qui inquiéta immédiatement Sara. Ce n'était peut être rien, mais la brune avait tendance à s'alarmer assez rapidement. Aussitôt, elle fut à ses pieds, une main posée sur les siennes qui tenaient son ventre, alors que Sara se tournait pour la première fois vers Julian. " Regarde ce que tu fais ! " Lui cria-t-elle au visage, expulsant sa colère avec une mauvaise foi flagrante. " Tu ne peux pas me laisser en paix ? C'est pas envisageable pour toi ? Faut que tu sois là, partout, tout le temps, même quand t'es pas là ? " Et incohérente avec ça ! Super ! " Tu voulais que je te foute la paix afin de pouvoir te retourner la tronche tous les soirs tranquillement, hein ? Et bien voilà, t'ai exaucé ! Depuis des mois ! Depuis de très longs putains de mois ! Alors picole autant que tu veux, envois-toi tout ce qui porte un string, sois un bon Spinelli dont le Grand Giovanni pourrait être fier, et laisse-moi vivre ma vie comme je l'entends, sortir avec qui je veux, coucher avec qui je veux. Tu n'as plus ton mot à dire ! Tu te souviens ? "Sara, je te quitte !" ? Tu te souviens ? C'est fini, Julian ! Tout est fini ! " Et bien, ça faisait du bien par où ça sort, même si, fondamentalement, elle venait de se faire plus de mal qu'autre chose. Elle avait le sentiment de se libérer d'un poids, de pouvoir dire ce qu'il ne lui avait laissé le temps de lui dire ce jour là, et pourtant, petit à petit, le soulagement ferait place à un profond remord, puis à une détresse qu'elle ne parviendrait à calmer. Rien n'était fini, absolument rien. Il fallait qu'elle parte maintenant, qu'elle s'en aille avant de péter un nouveau scandale, avant d'infliger ce spectacle à Karyn, à Nate, à Sybille... à Théo...
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