Sujet: Cache-Cache sur la plage[Thalie] Mar 19 Mai - 3:14
Et Dante… Ne se rendait compte de rien. Il était un éternel don juan. Mais en ce moment, il n’était absolument pas dans cet état d’esprit là. Il n’était pas à la chasse aux nanas. Il n’avait pas à faire d’effort pour être sérieux après le discourt de sa nièce. Ils donnaient peut-être l’impression d’être un couple en pleine crise. Mais lui, il ne voyait pas les femmes qui lui jetaient un coup d’œil. Il l’aurait remarqué habituellement, mais pas en ce moment. Et puis il respectait beaucoup trop Thalie pour lui faire un coup du genre. Il savait qu’il paraissait plus jeune, qu’il agissait comme tel et sincèrement, il ne détestait absolument pas être autant populaire auprès des femmes qui avaient pratiquement la moitié de son âge. Il avait des intérêts variés, les motos, les bagnoles, la bonne musique, bref… Il avait beau être l’ainé des Spinelli, il se comportait pratiquement comme Julian. Ce qui n’était pas réellement pratique pour être un bon père. Mais ça, personne ne lui demandait d’être le meilleur. Il était revenu à Rome pour trouver une certaine stabilité, pour montrer qu’il était prêt à travailler pour être un minimum présent dans la vie de Julian. Il ne pouvait pas espérer qu’il l’appelle Papa, mais il pouvait au moins être un confident, être capable de le guider, être en mesure de lui fournir des conseils et un avis éclairé. C’était la même chose lorsqu’il était question de ses nièces. Il voulait être quelqu’un sur qui l’on pouvait compter. Ce qu’il n’était pas encore, mais il y travaillait ardument. Dante n’avait pas la moindre idée en fait de quel sorte de père pouvait être Livio. Pour lui, il était l’exemple parfait, alors que ce n’était pas réellement l’opinion de ses enfants qui auraient plutôt apprécié une plus grande présence de sa part. Mais ça, l’Italien n’en avait pas la moindre idée. Comme il y avait bien des choses qu’il ignorait. Le petit caractère énergique et bouillant de Thalie en était une. Comment est-ce que cette petite blonde au corps frêle pouvait être aussi forte de caractère. Il ne l’aurait jamais imaginé, peut-être parce qu’il n’avait jamais vu Livio ou Stella en colère. Elle lui ressemblait un peu au fond. À croire que tous les enfants Spinelli avaient hérités de son caractère fougueux. En espérant qu’ils savaient mieux s’en servir que lui. Toutefois, jamais il ne l’avait cru idiote. Il savait parfaitement que les Spinelli dissimulaient bien leur jeu. En fait, il n’y avait que lui qui avait agit autrement, qui avait tout renié, ce qui n’était pas forcément l’idée du siècle. Bref, il devait être le membre de la famille avec le moins d’esprit. Et si Julian le suivait dans ce chemin, tout abandonner pour une femme, alors il ferait une grossière erreur. Ce n’était que maintenant que Dante en prenait pleinement conscience…
Il savait à quel point elle était intelligente. À chaque fois qu’il discutait avec son frère ou avec Stella, il demandait des nouvelles. Mais il ne connaissait aucun de ses enfants réellement personnellement. Ce n’était pas faute de ne pas vouloir, il était bourré de bonnes volontés. Il avait simplement vécu au jour le jour toute sa vie. Alors devenir stable et attentionné du jour au lendemain n’était pas fourni à n’importe qui en fait. Il souffrait, il avait toujours souffert. Mais plus il attendait, plus cela devenait difficile. Et personne avant Thalie n’avait osée lui dire les choses en faces. Il y avait bien eu Julian, mais il avait fuit avant d’en entendre davantage. Avec sa nièce il s’était efforcé de rester et surtout d’encaisser. Puisqu’elle disait la vérité. Il ne l’avait pas prit pour une blonde superficielle. L’on ne pouvait tout simplement pas penser cela de sa famille. Mais il avait cru qu’elle n’avait pas réellement d’opinion à son sujet, qu’elle devait avoir bien d’autres problèmes avant de s’occuper de son cas ou de celui de Julian. Mais avec tout cela, il prenait conscience qu’il avait réellement une famille merveilleuse. Outre Giovanni, il n’avait vraiment pas assuré, et qu’il devait recoller certains morceaux avant qu’il ne soit réellement trop tard. Dante n’avait pas voulu se défendre alors qu’il l’aurait fait dans le passé. Probablement qu’il avait un peu changé, tout simplement. Toutefois il ne fallait pas croire que tout serait simple avec lui. Il avait toujours un sale caractère et bien des défauts. Par contre, il ne voulait surtout pas agir en imbécile devant sa famille et il estimait, que Thalie avait été assez près de Julian pour pouvoir lui dire ce genre de chose. Elle était assez intelligente pour se forger une opinion et il sentait qu’elle avait eu besoin de se défouler. Il ne pouvait tout simplement pas l’en empêcher. Enfin si, mais si il l’avait fait, ce n’aurait été que se voiler la face une fois de plus. Et ça, il ne voulait plus. Il se sentait terriblement coupable pour tout ce qu’il avait fait, il méritait de se faire remettre à sa place.
Lorsqu’elle se calma. Lorsqu’elle eu terminé de vider son sac, elle vint se réinstaller près de lui. Il avait encaissé, il avait assimilé ses paroles parce qu’elles étaient importantes, car malgré tout, il n’était pas uniquement un défouloir pour elle. Puisqu’elle venait surtout de lui rendre un grand service. Celui de lui venir en aide, de lui faire comprendre ce qu’il ne comprenait pas. Il ne savait pas comment se comporter en compagnie de Julian. Et elle venait de lui expliquer que fuir ne servait à rien. Oh, inconsciemment, il était déjà au courant. Mais l’entendre de la bouche de Thalie, c’était autre chose.
Puis soudainement, il eut conscience de tout ce qui se passait autour d’eux. Parce qu’il venait de sortir de cette petite bulle qu’il venait de se forger en écoutant les paroles de la jeune femme et aussi parce qu’une magnifique Italienne avait décidée d’être un peu plus entreprenante que les autres. - Allons mon chaton, ta copine, elle te rend triste? Quel culot! Dante jeta un coup d’œil à Thalie, elle lui semblait au bout du rouleau, visiblement exaspérée. Il ne savait pas que depuis qu’ils étaient dans ce parc il y avait des regards vers eux, il n’avait pratiquement pas remarqué le vendeur de rose. Bref il sortait de sa léthargie, et savait comment renvoyer une poulette sans douceur. Mais il avait tendance à trouver la situation plus amusante que sa nièce toutefois. Si elle n’avait rien pour se sentir bien, lui il était prit pour bien plus jeune qu’il ne l’était, alors ça n’avait rien de déplaisant. « Chérie… Elle est très jalouse la blondinette, tu sais ce qui est arrivé à ma dernière copine? » Il l’attira délicatement vers lui et lui murmura quelque chose à l’oreille. La femme jeta un coup d’œil peu convaincu à Thalie puis Dante lui laissa la main, un air plus ferme sur le visage : « C’est ma nièce, mais je suis persuadé qu’elle n’a pas besoin d’être jalouse pour avoir envi de se débarrasser de toi. » Il la salua, amusé. L’Italienne n’ajouta rien puis quitta l’endroit où il se trouvait. Il pouvait jouer les don juan à toute heure du jour et de la nuit. Mais pour le moment, il n’avait pas envi de briser ce moment qu’il passait en compagnie de Thalie. Et puis, il trouvait un peu stupide la façon dont elle l’avait abordé. Il n’avait pas toujours les femmes les plus brillantes dans son lit, mais il avait besoin d’un minimum tout de même.
Revenons à nos moutons… Dante passait un moment privilégié avec sa nièce, chose qu’il ne voulait pas gâcher. Il ne savait pas grand-chose à propos d’elle, mais elle venait de lui montrer à quel point, elle ne se laissait pas marcher sur les pieds, et en quelque sorte cela le rassurait. Comme ça, elle pourrait le remettre à sa place lorsqu’il ferait ou dirait une idiotie, parce qu’il ne fallait pas croire qu’au naturel il était aussi calme! Bien sûr que non! C’est qu’il faisait des efforts actuellement! Il avait accepté son marché parce qu’il ne s’imaginait pas refuser, voilà tout. Comment pouvait-t-il refuser de l’aider, il ferait n’importe quoi pour eux, s’en rendaient-t-ils seulement comptent? Non, évidement que non, puisqu’il n’avait jamais montré qu’il était présent et qu’il était prêt à tout pour eux. Qu’ils l’appellent en plein milieux de la nuit, que ce soit durant un voyage, peu importait, il viendrait. Mais il n’était tout simplement pas sur la liste des gens de confiance. Il ne savait pas comment y apparaître. Et Thalie venait tout juste de lui en fournir la possibilité. Il avait tenté de lui dire, il lui avait dit qu’elle était remarquable alors que comme s’excuser, faire des compliments n’était rien de simple pour lui, sauf lorsque c’était pour faire la cours, mais ce n’était pas la même chose. Être un père, ou un oncle, cela n’avait rien d’évident. - Je sais... Mais ne le répète à personne ! J'ai une réputation à tenir. « Non … non pour ça tu ne peux pas compter sur moi, je vais le crier sur tous les toits. » dit-t-il simplement avec un clin d’œil.
Puis il s’était relevé, lui demandant si elle voulait qu’il la raccompagne. Mais il avait dans l’idée de faire autre chose également. Quelque chose qui ne lui était réellement pas facile. Mais il le fit, il s’excusa, puis ensuite il lui demanda son aide. Ses simples mots lui avaient demandé un travail considérable. Il était l’homme insouciant, il était cela qui devait prendre la vie à la légère. Il le faisait la plupart du temps, mais il y avait certaines choses qui le tracassaient depuis si longtemps que de le garder uniquement pour lui-même devenait de plus en plus douloureux. Elle sembla bien voir sa détresse puisque le reste, elle le fit. Elle se colla contre lui, ses bras se rejoignant de l’autre côté de son torse, surprenant Dante d’une façon qui lui était inexplicable. Elle devait savoir combien de temps elle devait faire durer l’étreinte puisqu’il finit par se décontracter et à accepter le câlin. Il glissa lentement et maladroitement ses mains dans le dos de la jeune femme, sans prononcer un seul mot. Il n’arrivait pas à savoir ce qui était le plus difficile. Les paroles ou cette étreinte? Est-ce qu’elle savait depuis combien de temps il n’avait pas eu ça? La dernière devait dater de ses quatre ans. Puis elle parla, s’adressa à lui alors qu’elle était toujours contre Dante. Elle avait besoin de son aide, elle comptait sur lui. Puis elle recula, le sourire aux lèvres. Il hocha doucement la tête à ce qu’elle disait. Oui, il savait, mais c’était bien plus difficile qu’elle ne semblait le croire, du moins, pour lui. Il devait devenir un peu comme Giovanni, un vieil homme bourru et entêté. Non, il avait toujours été ainsi. Lui il pouvait changer, il en était capable. Elle enfila finalement son casque et il ne pu s’empêcher de sourire lorsqu’elle lui demanda plutôt de l’emmener ailleurs. Bien évidement qu’il en avait envi! Il avait cru qu’elle avait plutôt envi de ne plus être avec lui après ce moment là, alors… Mais il avait cette affreuse tendance à se rabaisser niveau familial et à s’imaginer des scénarios. Ça elle avait pu en avoir un avant gout. Non, il était réellement heureux qu’elle lui demande ça, et jamais il ne pourrait refuser une telle proposition. « Si tu es capable d’accepter d’être regardée de travers par toutes les femmes célibataires de Rome… Attend, j’ai peut-être une idée. » Avant de monter sur la moto, il écouta ce qu’elle avait à lui dire. « Effectivement, Giovanni, vaut mieux que je l’évite. À moins que tu veuille réellement connaître ton grand père, car je suis persuadé que je parviendrais à le faire éclater. Ou bien il va crever en discutant avec moi, c’est une possibilité ça aussi. » dit-t-il d’un ton amusé. Puis elle évoqua la petite magicienne de son fils. Oui, celle qui lui avait volé son cœur. Puisque visiblement les garçons Spinelli avaient tous une faiblesse de ce côté-là. Livio avait simplement eu la chance d’épouser la bonne personne. « Elle, je veux bien m’en charger. J’aimerais bien avoir une discussion avec la future madame Spinelli … Ou bien elle voudrait que ce soit Julian Giolitti? » lança-t-il d’un air moqueur. Si le grand-père l’avait entendu dire ça… Visiblement, lui, la petite copine, elle l’amusait beaucoup. C’était le rôle de père le plus simple à endosser, aller voir si elle en valait vraiment la peine. Il pouvait être plutôt effrayant si il le voulait réellement. Bref, il avait plus d’un tour dans son sac pour s’assurer qu’elle arrivait vraiment à la cheville de Julian.
- Alors ? On va où ? « Tu verras, ferme la bouche, pour pas avaler de mouches » dit-t-il en abaissant la visière du casque de Thalie d’un air amusé. Il grimpa sur la moto, alors là, là ils avaient une sacrée allure ensemble. Qui aurait cru qu’il était son oncle? Il avait envi de s’amuser un peu, et quel meilleur endroit pour être regardés de travers que la plage? Quoi qu’ils risquaient moins qu’ici, puisque là-bas, il y en aurait vraiment pour tous les gouts. Il avait bien le droit de se balader avec sa nièce non?
Ils roulèrent durant un moment puis il s’arrêta près du sable avec la moto. Il aida Thalie à descendre tout en la fixant d’un air gamin. Visiblement la situation l’amusait beaucoup. La plage était bondée, mais il voulait simplement l’énerver un peu. Histoire qu’elle pense qu’il ne voulait qu’envenimer la situation. Il avait vu son regard alors que ses femmes les regardaient tout à l’heure. Il se mit soudainement à rire et dit : « Vient, je connais un endroit. » Il lui fit signe de le suivre et traversa la plage, se dirigeant tout au bout. Ils étaient effectivement bien observés, mais Dante n’était pas quelqu’un qui se tracassait réellement avec les qu’en dira-t-on. Toutefois il aurait quelques surprises après cette journée, lorsqu’il se retrouverait avec un journal sous la main… Il l’attira près de gros rochers. Personne ne se trouvait là parce que la plupart des gens ne se donnaient pas la peine de regarder de plus près. Lui il connaissait bien l’endroit parce qu’il était souvent venu se cacher ici avec ses conquêtes de l’époque… Lorsqu’il était encore plus jeune que Julian. Il aida Thalie à grimper sur un rocher et ils n’avaient qu’à avancer un peu à travers les branches pour finalement revenir sur un coin de plage. Mais c’était très joli, entouré par les rochers et les arbres, personnes ne pouvaient les voir, ils ne devraient partir que lorsque l’eau serait plus haute. Et ils ne risquaient rien parce que la sortie était à l’arrière.
« Voilà, vous connaissez cet endroit? » demanda-t-il en jetant un coup d’œil à Thalie. Il y avait tellement longtemps qu’il n’était pas revenu ici, mais il lui semblait que l’endroit était encore plus joli. Le sable était tout simplement parfait, c’était même assez romantique comme cachette… « Tu as parlé de Caly … Calypso? … Qu’est-ce qui se passe? » demanda-t-il visiblement inquiet. Au moins, il prouvait qu’il était attentif et qu’il écoutait.
Thalie J. Spinelli
AGE : 24 ans MESSAGES : 2249 ARRIVÉE LE : 17/03/2008 EMPLOI : Glandeuse professionnelle ! Tout un art ! Même s'il m'arrive de m'occuper d'instruire les autres, même contre leur volonté ! ADRESSE : Trastevere - Demeure Spinelli. QUOTE :
. ARE U IN MY CELLPHONE: STATUT: Libertin(e) DISPO POUR UN SUJET ?: not yet
Sujet: Re: Cache-Cache sur la plage[Thalie] Mar 19 Mai - 7:10
"Si tu es capable d'accepter d'être regardée de travers par toutes les femmes célibataires de Rome... Attends, j'ai peut être une idée."
Dante ne semblait pas se rendre compte de ce à quoi il jouait. Peut être devrait-elle lui parler de l'Osservatore ? Depuis un moment, depuis qu'il était sortit de sa bulle en coton ouaté, la jeune femme l'observait s'amuser de cette situation, de toutes ces femmes qui le pensait en couple avec sa propre nièce. Thalie aussi aurait pu en rire, et d'ailleurs, ce n'était pas la première fois que cela lui arrivait. Imaginez le nombre de nénettes en furies qui avaient pu détester Thalie lorsqu'elle se promenait dans les rues de Paris avec Julian ? Mais en France c'était bien différent, elle avait pu en rire, car là bas il n'y avait pas cette sale vipère d'Osservatore ! Ce crétin sans scrupules qui avait ruiné la vie de son cousin. Car oui, tout ça c'était de la faute de cet abrutit qui avait publié une photo de Julian en compagnie de la Giolitti, alors que ce dernier n'était même pas censé la connaitre. Oui, il faudrait qu'elle parle de ce journaliste à son oncle, au moins avant qu'il ne le découvre par lui-même dans la presse du lendemain. Toutefois ce n'était pas le moment, elle était encore en plein de son explication de pourquoi il se devait de passer du temps avec elle, et pourquoi il avait pas le droit de dire "non". Il avait déjà dit "oui" ? Pas grave, ça n'empêchait pas la bavarde de déblatérer un flot ininterrompu de blabla sans fondement. Ses pensées divagantes furent bien vite amenée vers le plan qu'elle devait monter pour la bataille à venir. Car oui, il s'agissait d'une guerre, et le destin, un peu farceur, avait choisi Thalie comme maître de cérémonie. Oh, il aurait pu choisir pire, comme les chevaliers de l'apocalypse, par exemple, après tout Thalie n'était pas si déséquilibrée que ça... - Monsieur l'agent ! Monsieur l'agent ! Vous avez entendu ? Vous êtes témoin, hein ? Cet homme vient de proférer des menaces de mort envers Giovanni Spinelli ! Arrêtez-le ! J'ai bien précisé "pas si déséquilibrée que ça". Le bras et l'index tendu vers son oncle, elle le désignait à un agent de police imaginaire avec le plus grand des sérieux. Il venait de lui expliquer qu'une rencontre entre lui et Giovanni aboutirait à la mort de ce dernier, et Thalie n'avait pas résisté à lui offrir une petite blague de son cru. Elle avait un humour très particulier, et l'avantage d'être avec un membre de sa famille était qu'il était à même de la comprendre. Seuls les Spinelli partageaient cet humour -avouons-le- pourri ! Autre avantage : elle se faisait rire toute seule, et c'est donc avec franchise qu'elle partit dans un éclat de rire. Tout le monde la regardait, mais après tout, ça ne changeait pas de d'habitude. Pourtant, rapidement elle perdit son sourire, lorsque Dante évoqua la future Madame Spinelli et/ou Julian Giolitti. C'est sûr qu'avec une attitude et un discours pareil, il allait le tuer le grand-père. Il avait pactisé avec l'ennemi ou quoi ? Non pas que Thalie considère vraiment la Giolitti comme une ennemie à abattre, mais cela faisait 24ans qu'on l'élevait dans cette haine, alors ça n'allait pas s'envoler en un claquement de doigt, ni en un battement de coeur. Surtout qu'elle la tenait pour responsable de la situation en cours. Elle ne souhaitait pas la juger, et comme elle l'avait dit à Julian, elle ne la connaissait pas, mais justement, il était plus facile de rejeter la faute sur quelqu'un qu'on ne connait pas, que sur quelqu'un de sa propre famille. Et Thalie ne pouvait s'ôter de l'esprit que si Julian était sincère, et fondamentalement amoureux, elle, elle restait la fille de Paolo Giolitti, et que peut être ses intentions n'étaient pas aussi nobles que celles de son cousin. - Parles pas de malheur ! Une Giolitti chez les Spinelli ? Autant prononcer l'heure du décès du grand-père de suite ! Répondit-elle en levant les yeux au ciel. 17h47 !Ajouta-t-elle en consultant sa montre. Alors ? On va où ? Traduction = Je veux plus parler d'elle, je te la laisse ! On bouge ? Amusé, son oncle vint faire claquer la visière du casque devant ses yeux, en lui demandant de fermer la bouche sinon elle allait avaler les mouches. Un constat s'imposait : Oui, tous les Spinelli avaient cet humour pourri ! Ce qui n'empêcha pas Thalie de lui décocher un immense sourire. Mais la Miss n'était pas vraiment très patiente, et le fait qu'il ne veuille pas lui dire où ils se rendaient ne faisait qu'augmenter sa curiosité. Aussi, lorsqu'elle s'accrocha à lui, elle le noya sous une pluie de "Dis-moi ! Dis-moi ! Alleeeez, dis-moi !" auxquels il ne répondit que par le vrombrissement du moteur de la moto. Cette fois, c'était sûr, tout le parc avait les yeux rivés sur ce couple, qui ne choquait pas de part cet écart d'âge qui passait presque inaperçu, mais qui intriguait par ce qu'il dégageait. On disait Thalie très belle, on le disait très séduisant, ils avaient tout deux ce charisme inné qui ne s'apprenait pas, et cette insouciance que possède ceux qui ne connaissent pas la crise. Ils intriguaient. Ils étaient "trop". Même leurs rires semblaient beaux, et ça, c'était injuste pour le commun des mortels. Mais habitués à être sous le feu des projecteurs, ils n'y prêtèrent pas vraiment attention, et Dante démarra vers ce lieu secret dont il ne voulait pas parler.
Il roula un moment, un bon moment même, Thalie accrochée à lui, observait les quartiers de Rome défiler. Ca lui rappelait étrangement une scène vécue quelques semaines auparavant, lorsqu'elle avait cru qu'on voulait la kidnapper, lorsqu'elle aurait volontier accepté d'être kidnappée. Quand la blonde sortit de ses rêveries, elle se rendit compte que Rome n'était plus qu'un point derrière elle. Dante avait quitté la ville ? Seigneur, mais où l'emmenait-il ? Ce ne fut que lorsqu'elle croisa un panneau "Ostia - 6 Kilomètres" qu'elle comprit quelle serait leur destination. La plage ? En plein mois de mai ? Ha bah elle comprenait mieux son allusion au fait de supporter les regards de toutes les célibataires de Rome ! A coups sûrs elles seraient toutes à la plage avec ce temps et ce soleil brûlant ! Les craintes de la blonde se trouvèrent confirmées alors que la moto atteignait un parking plein à craquer... Il allait y avoir foule, c'était certain. Dante immobilisa la machine près du sable, et aida Thalie à en descendre. Elle avait comme des fourmis dans les mains, et ses jambes étaient en guimauve. Elle avait beau adorer la vitesse, la prochaine fois ils prendraient sa Porshe. C'était quand même un peu plus confortable pour les grands et moyens trajets.
Son oncle riait, il semblait s'amuser de la situation, alors que déjà, Thalie subissait des regards assassins. Ha, il avait le beau rôle, celui du joli morceau qu'on convoite. Thalie pour sa part, devait jouer celui de la chanceuse que l'on se doit d'éliminer, et qu'on détaille de la tête aux pieds, dans le but de lui trouver un défaut quelconque, quelque chose qui nous rassurera sur le fait qu'on est mieux qu'elle... en vain... Y avait jamais rien qui clochait chez Thalie. Même après avoir porté pendant un bon quart d'heure un casque de moto sur la tête, sa coiffure semblait se rétablir d'elle-même. Si c'est pas injuste, ça ! En attendant, devant l'insouciance de son oncle, elle se demandait si le jury lui accorderait les circonstances atténuantes quand elle serait accusée de son meurtre. Oui, elle avait envie de le tuer. "Viens, Je connais un endroit." Il lui faisait signe de le suivre, et elle ne se fit pas prier, espérant que l'endroit où il l'emmenait serait moins bondé. - Dis ! Je pense à nous offrir des tee-shirt ! Tu sais avec un doigt pointé, comme ceux qui disent "I'm with Stupid" ? Tu vois ? Sauf que le mien dirait "I'm with mon Tonton" et le tien dirait "I'm with the most wonderful niece on earth !". Non ? Elle cavalait derrière lui, tentant de rabattre ses cheveux en arrière, alors que la brise marine tendait à les ramener sur son visage. Elle était pieds nus, avait glissé ses ballerines dans son énorme sac, ce qui était bien plus pratique pour avancer dans le sable, mais elle peinait à rester au niveau de son oncle, qui lui déambulait avec nonchalance entre les badauds sur leurs serviettes de plage. Il faut dire que les femmes avaient tendance à s'écarter pour le laisser passer, mais ce n'était pas le cas pour Thalie qui devait ensuite jouer des coudes pendant que la gente féminine restait immobile à étudier le côté pile de son oncle... Beurk ! Ecoeurant ! Elle voyait les rochers se profiler à l'horizon, et se demandait pourquoi il l'entrainait tout au bout de la plage, dans un cul de sac... Elle eut sa réponse quand il grimpa sur un de ces fameux rochers, et lui tendit la main pour qu'elle en fasse de même... Oh, ainsi il y avait quelque chose après ? Elle n'avait jamais eu la curiosité d'aller y jeter un oeil.
Elle ne lâcha pas la main de son oncle pendant toute la traversée. Il faut dire qu'elle avait d'abord eu peur de tomber, puis ensuite de se manger une branche d'arbre dans la tête. Une petite information qu'elle aurait surement dû glisser à Dante bien avant, était qu'elle était d'une maladresse à toutes épreuves. Chutes en tout genres, ça la connaissait. Habituellement Julian était là pour la rattraper. Il la connaissait et savait qu'elle était née avec deux pieds gauches. Mais là, c'était à Dante qu'incombait la responsabilité des pieds de sa nièce. Toutefois elle ne chuta pas, elle trébucha plusieurs fois, mais aucune chute n'était à déplorer quand ils aboutirent à ce petit coin loin de tout. Le sable était comme immaculé. Il n'y avait aucune trace de pas, comme si seul l'eau avait eut l'audace de venir perturber la symétrie parfaite de ces petits grains dorés. Entouré de rochers et de végétation, ce lieu inspirait le calme et l'apaisement... Il semblait loin de tout, comme coupé du monde. "Voilà, vous connaissez cet endroit ?". Dante venait de rompre le silence, mais pas la magie du lieu. - Moi, non... Mais je suppose que Tête de Chips, oui. C'est tout à fait le genre d'endroit où il emmène... ou plutôt "emmenait"... ses conquêtes pour achever de les séduire. Il se la joue grand romantique... Elle laissa échapper un petit rire, tout en repensant au cinéma que Julian faisait aux filles... Et elles n'y voyaient que du feu ! Tu savais qu'il s'était imposé la règle de ne jamais revoir deux fois la même fille ? Mais le peu de temps qu'il passaient avec elles, il les rendait les femmes les plus importantes et uniques du moment. Thalie avançait dans le sable, balayant le paysage de son regard couleur océan... Elle était entrain de parler de Julian, de le dévoiler aux yeux de son père, sans même réellement y prêter attention. Il était habituel qu'elle parle de lui, comme il était habituel qu'il parle d'elle. Pourtant, quand elle redescendit sur Terre, et qu'elle se rappella de qui était son interlocuteur, elle se mordit la lèvre, avec le vague sentiment de trahir Julian. Peut être n'avait-il pas envie que son père sache tout cela sur lui... Oh, et puis Basta ! Elle avait promis d'aider Dante à aider Julian. Pour cela il devait le comprendre, et pour le comprendre il devait le connaitre... Ca tombait bien, Thalie était une véritable encyclopédie vivante Juliannienne. Wikipédia, à côté d'elle, c'était un exemplaire de Picsou magazine.
De toutes manières, Dante était déjà passé à autre chose, ou plutot il était revenu à autre chose. Calypso... Ouh, le vaste sujet que voilà... Elle s'était parlée pour elle-même tout à l'heure, aussi elle mit un certain temps à remettre la conversation dans son contexte initial. Oui, elle avait évoqué Caly, en s'imaginant que peut être, Dante pourrait lui parler, et lui faire ouvrir les yeux... Elle, elle n'y était pas parvenue. - Tu veux la version longue ou la version courte ? Qu'importe sa réponse, il aurait le droit à la version longue, vu que Thalie était incapable de faire court. Dans un sourire chargé de cette tristesse que sa soeur engendrait en elle, elle rejoignit son oncle, et se laissa tomber dans le sable à ses côtés. Ses doigts passèrent et repassèrent dans ses cheveux pendant qu'elle cherchait ses mots, et surtout par où elle allait commencer... - Un soir... commença-t-elle tout en se demandant si c'était bien là, le début de l'histoire... Un soir, Julian m'a demandé de sortir et d'emmener Caly avec moi... Il voulait la maison pour lui tout seul. Le grand-père était partit à la chasse pour le week-end, et j'ai compris de suite ce que voulait Julian... Mais je n'ai pas posé de question, déjà parce que je pensais que c'était pour être tranquille avec une fille d'un soir, et ensuite parce que j'avais bien trop peur de me prendre un coup de marqueur sur le visage... Elle marqua une pause, sentant le regard de son oncle sur elle alors qu'elle venait d'évoquer le marqueur... Tu peux pas comprendre... Elle laissa échapper un rire puis reprit[b]Bref. Ce soir-là, j'ai embarqué Caly en boîte, sans me douter que c'était la Giolitti qu'il comptait recevoir à la maison... Nan mais t'imagines ? Il a fait entrer une Giolitti sous le propre toit de Papy ? Inconscient et suicidaire ! Enfin bref... Qu'est-ce que je disais ? Ha oui ! La boîte, Caly, la maison vide ! Sauf que la puce était patraque, et qu'elle n'avait qu'une envie c'était de rentrer à la maison. J'ai fait ce que j'ai pu pour la retenir, mais à un moment elle a échappé à ma surveillance, et elle s'est barrée en douce. T'imagine comment j'ai pu être inquiète en ne la trouvant plus nulle part ? J'ai eu la trouille de ma vie ! J'ai sauté dans le premier taxi pour la rejoindre, et tenter d'éviter le drame avec Julian... Sauf que le drame était déjà arrivé. Julian n'était plus à la maison, et Caly était enfermée dans sa chambre... Personne ne m'a donné aucune explication, ni Julian, ni Caly... Tout ce que j'ai pu voir, c'est qu'ils ne s'adressaient plus la parole, ou du moins très peu... Et ça a duré un mois comme ça... Elle marqua une nouvelle pause, reprennant sa respiration, tout en tentant de chasser les images de sa soeur et son frère se complaisant dans un silence absolu. Et puis le jour où Giovanni est rentré à la maison hors de lui, expliquant que Julian était un traître à sa famille, un sale avorton qui ne méritait pas de porter le nom "Spinelli" et blablablablaaaaa ajouta-t-elle en tirant la langue comme une gamine. Ce jour-là, Caly m'a enfin dit la vérité. Ce soir-là, en rentrant, elle est allée directement dans la chambre de Julian. Mais il n'était pas seul. Il était avec la Giolitti. Une grosse dispute a éclaté entre eux. Caly a insulté la Giolitti, Julian ne l'a pas supporté, bref, Caly en larmes lui a demandé de partir... Et il l'a fait... Il est partit avec la future madame Spinelli, comme tu l'appelles, et Caly depuis, ne lui parle plus... Ca fera deux mois dans quelques jours... Alors que ses yeux s'étaient perdus sur l'horizon, elle retourna son regard vers Dante... Il fallait qu'elle évacue les images de la colère froide de sa soeur, et celle de la tristesse de son frère, sinon elle allait elle aussi, sombrer à son tour dans la tristesse, ce qui ne l'aiderait pas à réflechir à une solution... - C'était la version courte. Tenta-t-elle dans un sourire. Une pointe d'humour, histoire de contraster avec le récit qu'elle venait de lui faire. Ca marchait ou pas ?
Invité
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Sujet: Re: Cache-Cache sur la plage[Thalie] Mer 20 Mai - 5:56
Dante? Est-ce que Dante se rendait seulement compte de la merde qu’il s’attirait, à lui, mais surtout à Thalie en agissant ainsi? Non, il avait beau vouloir agir le plus sérieusement du monde, être un peu un oncle pour elle, tout ce qu’il faisait c’était annoncer au monde entier son retour. Car dès le lendemain, son père saurait parfaitement qu’il était là, son fils aurait apprit qu’il avait passé l’après-midi avec Thalie. Non, il ne savait rien de tout cela. Il n’avait jamais été intéressé par Rome, par le rôle qu’il aurait dû assumer en étant un grand et merveilleux Spinelli. Dante avait toujours été bien loin de tout cela. Depuis qu’il était jeune, et qu’il ressemblait affreusement à Julian lorsqu’il était question de femmes…
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« Je connais un endroit… C’est le paradis… » -Tu vas m’emmener au paradis Dante? minauda la jolie petite italienne qui avait finalement mit le grappin sur le tombeur de ses dames. Il l’emmenait ici, dans ce petit coin de paradis qu’il appelait. Elle savait qu’elle aurait l’occasion de franchir un pas avec lui en s’y rendant. Qu’elle serait l’une des privilégiées. Elle ne savait pas toutefois qu’après ça, il irait déjà chercher ailleurs. Livio était plus jeune que lui et avait déjà trouvé la femme de ses rêves qu’il disait. « Tu es idiot, la première et la dernière? Tu n’essaieras rien d’autre alors? » – Non rien. annonça le cadet Spinelli. Bien que cela ne semblait pas entrer dans la cervelle de son grand frère, il avait trouvé la perle rare. Cela faisait bien plaisir à leur père. Il fallait bien que quelqu’un se préoccupe de son cœur après tout. Puisque Dante semblait être bien plus songeur au nombre de femmes qu’il pourrait accueillir dans son petit coin de paradis. Les bagarres entre Giovanni et lui se faisaient de plus en plus fréquente, Livio avait sentit que son frère trouverait bientôt un moyen à se soustraire de son emprise, qu’il ne voudrait pas se marier avec la femme qu’il lui présentait. Même si elle était jolie, même si il aurait très bien pu tomber amoureux d’elle. Oui, si ce n’était pas un ordre de son père, il aurait pu. Puis un jour, il était partit, en compagnie d’une jeune femme. Une serveuse. Et personne n’avait entendu parler de lui durant un sacré bout de temps.
***
Sincèrement, est-ce que Dante pouvait simplement se soucier de ce que l’on pensait de lui? Oui. Oui maintenant il le pouvait. Il aurait un choc en voyant tout ce qui serait raconté sur son compte, vrai ou faux. Car si il voulait que Julian lui fasse un peu confiance, il ne devait plus être aussi égoïste surtout. Maintenant ce n’était plus son père la famille Spinelli. C’était son frère, son fils, ses nièces… Il devait agir pour eux et oublier ses vieilles rancœurs. Évidement, cela n’avait rien de bien simple. Il devait y prendre l’habitude. Disons qu’il devait avoir encore bien des erreurs à commettre avant de parvenir à être bien armé contre les paparazzis et les qu’en dira-t-on.
Il se mit à rire, sans plus de nervosité lorsqu’elle commença à s’écrier qu’il voulait la mort de Giovanni. Ce qui prouvait à quel point il devait être inconscient, ou bien… En fait, inconscient était l’unique mot pour le décrire. Il ne désirait pas la mort de son père. Non, puisqu’il avait toujours voulu, dans son fort intérieur, que ce dernier finisse par l’apprécier. Toutefois, il savait parfaitement qu’une telle chose n’arriverait pas. Par contre, il n’avait pas envi qu’il décide de faire subir les mêmes choses à Julian. Si Thalie ne parvenait à rien avec lui, il s’en chargerait. Toutefois il ne promettait pas qu’il ne ferait pas qu’envenimer les choses. Mais il était prêt à beaucoup pour aider Julian, même si il devait baisser la tête et entrer les épaules devant Giovanni.
Autre chose, cette haine Spinelli/Giolitti. Quelle connerie. Évidement, elle durait depuis fort longtemps. Car ça, même Dante en avait eu vent. Mais il s’était toujours fait un point d’honneur à mépriser tout ce que sont père aimait. Et a ne surtout pas le suivre dans ses lubies. La seule chose qui l’énervait actuellement, c’était cette nana. Mais ça, ce n’était pas à cause de son nom, mais uniquement parce qu’il voulait être certain qu’elle n’allait pas se pousser avec son fils en France, qu’elle n’allait pas tomber enceinte et puis bon, vous connaissez le scénario. Disons que si il avait des choses à régler avec elle, ce n’était certainement pas pour lui rappeler sa position vis-à-vis sa famille. Ça, ils devaient se faire rabattre les oreilles avec ses conneries là depuis fort longtemps. Disons que Dante avait une vision des choses, bien différente. Qui pourrait croire, outre son physique, son caractère et ses manières qu’il était un Spinelli? Hum, finalement, qui pourrait l’ignorer? Ce n’était pas Dante le vilain petit canard, mais bien Livio. Giovanni, comme si avec son caractère il avait tout d’un conformiste. Il devait bien en avoir fait baver à son père également.
« Tu veux jouer à ce petit jeu là? » lança-t-il d’un air faussement choqué. Ils devaient avoir le même humour puisque dès qu’elle eu terminé d’hurler sur tous les toits qu’il comptait commettre un meurtre, il prit sa main et la posa sur son torse. Il prit un air de faux petit garçons totalement effrayé et dit : « Arrête!! Mais laisse-moi! Je t’ai dit que je ne voulais pas faire ça devant tout le monde! » Et le pire… c’était qu’il était vraiment convainquant. Si Thalie avait reçut des tonnes de couteaux imaginaires des yeux des belles passantes, maintenant elle recevait des regards totalement horrifiés de la part de ses dames pour ce pauvre homme si mignon harcelé par une nymphomane croqueuse d’hommes. Il ne fit pas durer le supplice bien longtemps toutefois. Il roula les yeux lorsqu’elle parlait de la Giolitti. « Il ne changera jamais … Alors aussi bien agir comme bon nous semble… comme, apprécier l’ennemi. Au moins Julian est tombé amoureux d’une fille de bonne famille, seulement… la mauvaise. » Son regard était réellement amusé lorsqu’il évoquait ce sujet. Peut-être que cela pouvait énerver Thalie qui avait grandit dans la haine de cette famille. Mais pour Dante, il était inutile de lui faire gober que c’était important toute cette histoire de vieille rivalité. Il trouvait cela affreusement stupide. Il n’ajouta rien par contre, ils étaient déjà en route vers l’endroit qu’il voulait lui montrer. Elle voulait passer un peu plus de temps avec lui, il ne savait pas où l’emmener, outre le peu d’endroits qu’il avait fréquenté de Rome dans sa jeunesse. Il aurait tendance à dire qu’il connaissait le monde un peu mieux que sa ville natale… Voilà ce qui pourrait bien risquer de donner des crises au grand-père. Même si il était déjà au courant. Lorsqu’ils arrivèrent à la plage, Dante savait parfaitement à quel point Thalie serait dévisagée. Lorsqu’il avait finalement comprit au Parc qu’ils étaient tant observés. Mais même si il était passé par là dans l’unique but de l’énerver un peu, il savait parfaitement où se rendre pour qu’ils soient un peu à l’abri des regards.
- Dis ! Je pense à nous offrir des tee-shirt ! Tu sais avec un doigt pointé, comme ceux qui disent "I'm with Stupid" ? Tu vois ? Sauf que le mien dirait "I'm with mon Tonton" et le tien dirait "I'm with the most wonderful niece on earth !". Non ?
Il lui jeta un regard amusé. Ce n’était pas idiot comme idée, mais ce serait franchement moins divertissant non? « Non … mais avoue que … Tu comprends comment elles peuvent se sentir… » Lança-t-il d’un faux air conscientisateur en pointant son corps magnifique. Il se mit à rire devant son air, disons que devant ce regard là, il gagnait à ce la fermée. Il ajouta : « C’est bon … la prochaine balade en moto je nous ferais faire ses t-shirts là. Si tu as si honte de te balader avec … un bel homme comme moi. » Il allait dire que si elle avait honte de se balader avec son oncle, mais justement ce n’était pas de ça qu’elle avait honte… C’était du fait que personne ne semblait croire qu’il avait l’âge d’être son père. Il était même un peu plus vieux que son père d’ailleurs… Tout ce qu’il disait n’était que pure rigolade d’un vieil immature incorrigible. Il n’oserait jamais jouer les véritables don juan avec Thalie, ni avec Calypso, ni avec Stella. Il respectait beaucoup trop son frère pour cela. Il était le seul qui ne semblait jamais perdre espoir … Si il lui avait fait un coup pareil, il ne se le serait jamais pardonné. Non, il savait se tenir un minimum quand même.
Ils s’étaient finalement rendus dans cette petite cachette bien spéciale pour Dante. Un endroit qu’il lui rappelait de très bons souvenirs. Évidement, ce fut une période difficile pour lui mais quand il venait ici, il oubliait tous ses soucis. Il reporta immédiatement son attention sur Thalie lorsqu’elle lui parla de Julian. Ou bien moins ce qui lui semblait être son fils vu le surnom qu’elle utilisait pour l’évoquer. Il souriait faiblement, était vraiment intéressé par la moindre petite information qu’elle pouvait lui fournir. Qui est-ce qui pouvait accuser Dante de n’éprouver aucun intérêt pour Julian? Tous l’avaient cru pourtant. Mais ce n’était pas ce qu’il avait voulu. Bien sûr, il aurait parfaitement pu agir autrement. Mais la peur l’avait poussé à voyager, la peur de Rome, la peur de Julian, la peur de ce rejet qu’il y avait à chaque fois qu’il voyait son fils. Évidement, il agissait comme un gosse. Mais il ne savait pas faire autrement. Du moins, jusqu’à présent, car peu importe ce que les autres croyaient ou disaient, il était décidé à prendre part à la vie de son frère. Pas uniquement Julian, bien qu’il était le principal intéressé dans la vie de Dante. Mais si il ne pouvait pas être son père, il serait autre chose. Mais il voulait être quelque chose il en avait plus que jamais besoin.
- Tu savais qu'il s'était imposé la règle de ne jamais revoir deux fois la même fille ? Mais le peu de temps qu'il passaient avec elles, il les rendait les femmes les plus importantes et uniques du moment. Dante baissa la tête, souriant toujours. Il eu soudainement l’impression qu’elle parlait de lui. Ce fut étrange comme sensation. Évidement, ça il ne pouvait pas lui en faire part. Elle n’était pas encore rendue au stade d’accepter que Julian lui ressemble. Du moins, il ne le croyait pas. Mais cela inquiétait tout de même l’Italien, qui avait peur que Julian suive réellement ses traces. Une chose était certaine. Lorsqu’elle parlait d’elle, de sa sœur ou de Julian, cela plaisait réellement à Dante, et il était évident qu’il ne s’en fichait pas. Au contraire. D’ailleurs, elle avait parlé de Calypso tout à l’heure, il lui semblait que quelque chose n’allait pas. Il voulait en savoir plus. Les explications qu’elle lui fournit, ce fut une sacrée histoire. Il la regardait attentivement tout au long de son récit. Ne ratant pas la moindre parcelle d’information. Il ne se doutait peut-être pas à quel point toute cette histoire était sérieuse… Stella lui en avait bien parlé un peu, mais visiblement Thalie en savait bien plus. Vu l’emprise de Giovanni, Dante pouvait à peu prêt comprendre comment elles pouvaient se sentir lorsqu’il était question de la Giolitti. Mais il trouvait cette façon de penser stupide. Calypso n’avait aucune raison de détester son frère… Enfin Julian à cause de cela. Enfin bref, ce ne serait pas pour jouer les tontons moralisateurs lorsqu’il irait la voir. De toute manière, qui était-t-il pour faire la leçon à qui que ce soit? Tout ce qu’il risquait de recevoir? Être traité de lâche peut-être, puisque c’était précisément ce qu’il était…
- C'était la version courte. « Je m’en doutais… » dit-t-il avec un faible sourire. Il savait que toute cette histoire était compliquée, et qu’il en avait encore beaucoup à apprendre. Mais il arrivait, tranquillement mais sûrement dans leurs vie. Il était parvenu à bien s’entendre avec Thalie. L’autre jour il avait même partagé un moment avec Julian. Il pouvait s’en sortir non? Il devait simplement prouver qu’il ne comptait plus repartir, qu’il était presque stable. Bref, il était ici durant un moment, durant le temps qu’il faudrait. Si ce n’était quelques semaines, alors soit. Mais si c’était des années, alors il s’y plierait. C’était simplement une autre aventure à vivre, celle d’être plus stable et plus responsable.
« Et toi? » commença-t-il simplement. Il plongea son regard dans le sien, sachant pertinemment qu’il avait capté son attention. Il poursuivit en disant : « Je sais un peu ce qui arrive à Julian, ou a Calypso. Mais il me semble que c’est avec toi que je partage mon après-midi. Qu’est-ce qui arrive à Thalia Spinelli? Je ne parle pas uniquement des choses qui te rendent tristes tu sais… » Il eut soudainement un sourire moqueur. Il voulait passer un bon moment, et il voulait lui en faire passer un. Il ne voulait pas montrer qu’il se moquait du reste, au contraire, il agissait ainsi pour la faire sourire, pour la faire rire comme sur la plage ou au parc. Il s’approcha d’elle, simplement pour mieux se moquer et lança : « Thalia Spinelli! Pas encore de bague au doigt! J’espère que tu n’es pas frivole comme ton frère ou ton oncle! Suit un peu les traces de ton père!» Le ton plus grave qu’il venait d’utiliser, parfait pour imiter Giovanni. D’ailleurs, la ressemblance était foudroyante et certainement un peu effrayante… Mieux valait ne pas lui faire la remarque toutefois. Dire à Dante qu’il ressemblait à son père, voilà une bonne façon de le froisser, et certainement la seule actuellement. Alors qu’il allait ajouter autre chose, une énorme vague le prit par surprise, comme elle avait dû surprendre la jeune femme également. Trempés de la tête aux pieds, les deux italiens avaient fière allure maintenant. Il faisait très chaud, alors ce n’était pas un problème, mais tout de même… Dante se mit à tousser et recracha un peu d’eau. Il s’assura rapidement que Thalie allait bien et dit :
« Oui … il me semblait bien qu’il y avait toujours eu un truc qui venait gâcher mes moments romantiques… » Il lui fit un clin d’œil. Ses rencontres endiablées dans son adolescence s’étaient toujours soldés par une grosse vague, sauf que c’était toujours LA bonne raison pour retirer leurs vêtements. Ce dont il allait tout de même s’abstenir avec Thalie
Thalie J. Spinelli
AGE : 24 ans MESSAGES : 2249 ARRIVÉE LE : 17/03/2008 EMPLOI : Glandeuse professionnelle ! Tout un art ! Même s'il m'arrive de m'occuper d'instruire les autres, même contre leur volonté ! ADRESSE : Trastevere - Demeure Spinelli. QUOTE :
. ARE U IN MY CELLPHONE: STATUT: Libertin(e) DISPO POUR UN SUJET ?: not yet
Sujet: Re: Cache-Cache sur la plage[Thalie] Jeu 21 Mai - 5:53
Décidément, il n'en ratait pas une ! A peine avait-elle osé se moquer de lui, qu'il se vengeait d'une manière bien particulière. Le voilà qui hurlait presque au viol. Et le pire ? C'est qu'il semblait crédible. Enfin, toutefois, c'était ce que laissait croire les regards outrés des mamies du coin. Non, mais est-ce qu'elle avait une tête de nymphomane accroc aux quadragénaires ? L'inverse aurait dû être plus crédible, la jeune et belle blonde innocente, sauvagement malmenée par le quadra sans scrupules avide de chair fraîche. Ok, c'est vrai, ça ne collait pas trop avec Dante, qui ne devait pas avoir à forcer quiconque, ni les femmes de son âge, ni les jeunettes comme elle. Il avait poussé le vice jusqu'à poser la main de Thalie sur son torse, pour plus de théatralité. Non, mais vraiment... Tssss... La jeune femme se contenta de lever les yeux au ciel, puis de palper un peu la musculature de son oncle, l'air de dire "Et bah, tu semblais plus musclé avant... Y a du laissé aller !" provoquant le rire de quelques donzelles passant à proximité... Mais ce n'était qu'une piètre vengeance. Elle n'avait pas dit son dernier mot.
[...]
- Mais monsieur, pourquoi vous m'emmenez dans les rochers ? Vous êtes sûre que ma maman elle est là-bas ? Ils étaient arrivés sur la plage, que Dante, s'était amusé à lui faire traverser, histoire de s'assurer que toutes les femmes la mitraillerait du regard. Bingo ! Ça c'était fait ! Elle lui avait même émit l'hypothèse de se faire faire des tee-shirt attestant de leur lien familial, mais il n'avait trouvé rien d'autre à répondre que de se vanter sur son physique avantageux. Oui, ça va, t'es beau, on le sait. Après ça, il avait joué les vexer, pretextant qu'elle avait honte d'être avec un bel homme comme lui. Non, elle n'avait pas honte, elle était même plutôt habituée à s'afficher avec des Adonis, qu'elle couche avec ou non. Les gens pouvaient penser ce qu'ils voulaient, ça ne l'atteignait pas. Sauf que là, c'était différent. Elle se sentait gênée que ces femmes puissent les imaginer, elle et son oncle, dans des positions pas très catholique. Elle n'avait rien d'une puritaine, mais il s'agissait de son oncle tout de même. Elle aurait eu envie de pouvoir entrer dans la cervelle de ces femmes, et de leur arracher ces images caliente de l'esprit à coup d'ongles manucurés. Elle voulait bien qu'elles l'imaginent sur les genoux de Dante un soir au coin du feu, mais si elle pouvait faire en sorte qu'elle ait 4 ans et des couettes, au lieu de 24 et un porte-jartelles, ça l'arrangerait pas mal. Et Tonton que ça faisait rire ! Il ne perdait rien pour attendre celui-là. Aussi, lorsqu'ils arrivèrent aux rochers, et que Thalie comprit qu'il allait l'emmener au-delà, elle sentit le moment propice pour une petite vengeance. Alors qu'il lui tendait la main pour l'aider à grimper, elle ne put se retenir de lui sortir, bien haut afin que tout le monde l'entende, sa petite répartie sur sa maman perdue. Elle avait prit son air le plus innocent, et on lui aurait donné le bon Dieu sans confession. Elle joua tellement bien la comédie, qu'un homme fini par se lever, et d'un pas décidé, tenta de s'approcher d'eux. Oups, elle avait peut être pris son rôle trop à coeur. - Heu... C'était une blague, monsieur. Désolée, mais il s'agit de mon oncle, et ma mère est à la maison, donc pas perdue. Je ne crains rien, rassurez-vous... L'homme ne semblait néanmoins pas vraiment rassuré. Aussi, Thalie s'empara du menton de son oncle et colla son visage contre le sien. Vous voyez la ressemblance ? C'est mon tonton ! C'est le frère de mon papa... Finit-elle par lui expliquer, s'adressant à lui comme s'il était demeuré. L'homme ne lâcha pas Dante de son regard méfiant, tout en s'adressant à Thalie. - Et bien, s'il s'agit de votre Tonton, il ne verra pas d'inconvénient à ce que je prenne votre numéro de téléphone, et qu'on se voit un peu plus tard, je suppose ? Ca c'est ce qui s'appelle être culotté ! Surement que Thalie aurait apprécié en d'autres circonstances, mais là, elle se contenta de froncer des sourcils devant ce combat de coq. - Lui non, mais moi oui !Annonça-t-elle, courroucée, tout en récupérant la main que lui tendait Dante depuis dix minutes. Nan mais n'importe quoi ! On ne peut même plus faire une ballade tranquille avec son tonton sans que les dragueurs s'en mêlent ! Y a plus de respect ! Ajouta-t-elle presque pour elle-même, alors qu'ils s'éloignaient de la plage pour rejoindre ce petit coin connu de Dante et de lui seul. Oui, je sais, mauvaise foi flagrante... Mais c'est Thalie !
[...]
"Et toi ?" Assis sur le sable blanc, elle venait de lui exposer les raisons de la guerre Caly/Julian, et comme à chaque fois qu'elle l'évoquait ou même qu'elle y songeait, cette histoire refit place nette à la tristesse sur le visage de la jeune blonde. Pourquoi ? Pourquoi en était-il ainsi ? Pourquoi Caly n'avait-elle pas compris que cela n'avait rien à voir avec une manière quelconque de blesser Giovanni ? Pourquoi avait-elle choisi de donner raison à cet homme borné et têtu, plutôt qu'à son propre frère ? Elle le connaissait pourtant, elle le savait, tout comme elle, incapable de faire du mal intentionnellement aux gens qu'il aimait. Alors pourquoi se murer dans ce silence hostile ? Thalie avait bien tenté de la raisonner, mais c'était comme s'adresser à un mur. Elle aimait trop sa soeur pour vouloir risquer de l'offenser, et surtout risquer de la vexer au point d'être, elle aussi, victime de son silence. Alors, peut être par lâcheté, elle avait finit par baisser les bras, se contentant d'éviter soigneusement le sujet "Julian" en présence de Caly. Peut être que Dante avait compris que ce sujet, plus que nul autre, assombrissait la blonde, car il ne chercha pas à poser de question, il ne demanda pas plus d'explications, il ne creusa pas, laissant juste un silence s'installer, avant de le briser par un "Et toi ?"... Et elle quoi ? Elle avait tourné ses les deux torpilles bleu azur qui lui servaient de prunelles vers lui, et dans un haussement de sourcils, lui fit comprendre qu'elle ne comprenait pas où il voulait en venir. Et elle ? "Et toi, tu te situe comment dans tout ça ?" ? "Et toi, tu vois la Giolitti d'un bon oeil ?" ? "Et toi, tu aimes les endives ou comme moi elles te répugnent ?" ? Tellement de possibilités pour deux si petits mots. " Je sais un peu ce qui arrive à Julian, ou à Calypso. Mais il me semble que c'est avec toi que je partage mon après-midi. Qu'est-ce qui arrive à Thalia Spinelli ? Je ne parle pas uniquement des choses qui te rendent tristes tu sais..."
C'était ça, l'idée, alors ? La faire parler d'elle ? Mais impensable ! Elle ne parlait jamais d'elle. Parler des autres oui, écouter aussi, jouer à l'ingenue superficielle, facile ! Mais parler d'elle... Jamais ! D'ailleurs on ne lui posait jamais de questions. Julian était bien trop absorbé par son statut nouveau d'"homme amoureux" pour s'interesser au sort de Thalie. Caly était en pleine recherche de son fameux inconnu, et avait d'autres chats à fouetter que de poser des questions sur la sexualité de sa soeur. Stella était accaparé par les soucis que lui provoquait l'exil de Julian. Et Giovanni... Bah lui il ne s'interessait qu'à lui, alors comme ça c'était vite vu. Il lui restait ses amies, mais autant dire qu'elle n'en avait que très peu de vraies. Il y avait bien Karyn, mais ensembles elles décompressaient et se parlaient rarement de choses personnelles, et ne se faisaient pas plus de confidences. Ce qui arrangeait bien Thalie qui n'aimait vraiment pas parler d'elle-même... Elle ne saurait même pas quoi dire... "Thalia Spinelli ! Pas encore de bague au doigt ! J'espère que tu n'es pas frivole comme ton frère ou ton oncle ! Suis un peu les traces de ton père !" lâcha soudain Dante, imitant à la perfection Giovanni. La ressemblance était tellement frappante que Thalie en effectua un petit mouvement de recul avec surprise, avant d'éclater de rire. - Wahooou ! Comment tu fais ça ? T'as un dictaphone dans ta poche ? Demanda-t-elle, un rire aux lèvres, tout en faisant mine de se précipiter sur lui pour lui fouiller les poches. Malheureusement elle n'eut le temps de rien d'autre, car subitement, et sans prévenir, une énorme vague vint s'abattre sur eux. Pendant un quart de seconde ils disparurent sous les flots, avant que la mer ne se recule, laissant sur le sable deux "trucs" tout mouillé. Thalie avait le tiers de sa crinière blonde collé au visage, ses vêtements ruisselaient de flotte, et elle aurait presque pu jurer qu'elle avait un poisson dans la bouche. "Oui... Il me semblait bien qu'il y avait toujours eu un truc qui venait gâcher mes moments romantiques..." annonça innocemment Dante. - C'est bien que tu t'en souviennes maintenant, Tonton... C'est très utile ! Répondit-elle, ironique, en insistant bien sur le "tonton" qui décidemment allait devenir son petit surnom à utiliser quand elle serait fâchée contre lui.
Prestement, elle se releva, et comme s'il s'agissait d'un linge humide, entreprit d'essorer sa chevelure. Ce ne fut que lorsqu'elle songea à se les attacher, et qu'elle pensa à l'endroit où se trouvait son élastique, qu'elle tilta sur une catastrophe à laquelle elle n'avait pas encore songé : Son sac à main ! En deux centièmes de seconde, son visage horrifié se tourna vers l'endroit où elle avait abandonné son oncle, et elle vit son gros cabas noir accueillir une petite flaque d'eau en son sommet. En un bond elle fut à son chevet, et conscienseusement, l'observa avant d'y toucher. Heureusement, il avait été positionné de telle façon, que l'interieur n'avait pas été touché. L'extérieur étant imperméable, l'irréparable avait été évité... Par pur acquis de conscience, elle l'ouvrit, plongea sa main à l'intérieur, et en sortit son Iphone... Elle fit jouer l'objet entre ses doigts, vérifia toutes les fonctionnalités, avant de le serrer contre son coeur avec soulagement... - Merci mon Dieu ! S'écria-t-elle les yeux au ciel. Je ne pourrais pas vivre sans lui ! Finalement, elle ajouta, tout en se tournant vers son oncle : Tu vois ? J'ai la bague au doigt ! Je suis mariée avec lui... Il est pas chiant, discret, il a plein de jeux intégrés, il me chante des chansons quand j'ai envie, me réveille le matin en douceur... Et en prime... Il me fait vibrer ! termina-t-elle dans un clin d'oeil. Mariée à son téléphone portable, un brin pathétique non ? Non, pas quand on s'appelle Athalia Spinelli, et que ce même téléphone regorge des numéros de tous les plus beaux partis de la ville, si ce n'est du pays !
Elle rangea son portable, bien a l'abris dans son sac, non sans avoir, au préalable, consulté ses appels manqués, et ses textos reçu, puis s'empara d'un élastique dans la poche intérieure dudit sac. Avec dextérité, elle noua sa tignasse dans un chignon précaire, avant de se relever, et de se débarrasser de sa chemise trempée. Restant en débardeur, elle alla étendre son vêtement sur la branche d'un arbre, au soleil. Il ne mettrait pas longtemps à sècher. Toutefois, pour son jean, elle ne pouvait pas faire grand chose, à moins de souhaiter finir en sous-vêtement devant son oncle. Elle n'était pas vraiment du genre pudique, mais elle ne le connaissait pas assez pour se permettre ce genre de nudité partielle en sa présence. Elle espérait, avec ce tsunami, puis toute cette mascarade autour de ses vêtements, avoir noyé le poisson, et que Dante soit passer à autre chose. Malheureusement pour elle, lorsqu'elle revint s'asseoir à ses côtés, elle constata à son regard, qu'il n'en avait pas finit avec elle... - Quoi ? Demanda-t-elle alors, avec une pointe de cette charmante insolence dans la voix. Elle savait très bien de quoi il retournait, et pouvait prévoir à l'avance que si elle ne reprennait pas la parole dans les 15 secondes suivantes, son oncle allait se lancer dans une nouvelle imitation parfaite du patriarche... Tu veux savoir si je fais partie des bons Spinelli ou des vilains Spinelli, c'est ça ? ajouta-t-elle alors rapidement... Un sourire se dessina sur ses lèvres alors qu'elle pouvait lire l'impatience dans le regard de l'italien. Etait-elle frivole comme Julian et lui, ou bien nonne comme sa mère et son père... Un peu des deux certainement, bien que ses parents ne seraient pas de cet avis. - Je suis une sainte, voyons ! Aucun homme n'aura mes faveurs avant le jour du mariage... Et encore, ça c'est dans le meilleur des cas, car je songe sérieusement à rejoindre les ordres, et a voué ma vie à la contemplation et à l'amour de Dieu... Sans un rire, sans un sourire moqueur qui aurait pu la trahir, elle débita la tout avec un sérieux rarement égaler, souriant innocement quand il le fallait, scrutant l'horizon avec ferveur en parlant de Dieu, on aurait dit l'innocence personnifiée... Totalement crédible... - On y croit, hein ? Rompit-elle le silence rapidement, de sa voix rieuse. C'est ma version "Giovanni Spinelli" ! Quand il s'empare du journal et me voit à la une au bras d'un nouvel homme chaque soir, je lui dis que ce ne sont que des "amis", qui me servent de cavalier le temps d'une soirée, histoire de protèger ma vertu d'autres hommes mal intentionnés. Je ne sais pas s'il y croit, mais en tous cas, il évite de me poser des questions... Ajouta-t-elle, espiègle. Visiblement, il n'y a pas que mon sale caractère que je n'ai pas hérité de mon père... M'aurait-on mentit ? Est-ce bien Julian, et lui seul, que tu as confié à mes parents ? C'était dit avec le sourire, et sans une once de reproche. Elle ne souhaitait pas revenir sur un sujet douloureux, juste, au contraire, lui montrer que malgré son absence, les gênes avaient parlé pour lui. Oui, elle lui ressemblait beaucoup, de part son caractère très latin, et sa frivolité, mais là où les choses différaient était dans sa modération. Si Dante et Julian étaient excessifs dans toutes choses, Thalie, elle, savait se conduire avec modération. Certes, elle aimait les hommes, mais pas au point de les collectionner comme le faisait Julian avec les femmes... Si un homme lui plaisait, elle se laissait tenter, mais dépassait rarement le stade du flirt... L'avantage d'être un homme était de passer pour un Don Juan alors qu'une femme accédait bien trop rapidemet au rang de catin. Thalie n'en était pas une, elle était une séductrice dans l'âme, mais une séductrice bien difficile à ferrer... Encore plus depuis quelques mois, depuis que le fameux Leandro était entré dans sa vie, ou "re-rentrer" devrais-je dire.
- Je suis jeune, je n'ai pas envie de me marier rapidement, fonder une famille, et m'enliser dans une vie de couple ennuyeuse... J'aime ma mère, mais je ne pourrais pas vivre sa vie. C'est trop calme, bien trop calme. Moi j'ai besoin d'explosions, d'aventures, de vitesse... Je ne veux pas devenir l'épouse modèle qu'on sort comme un trophée auprès de ses amis de la haute... Alors j'attends celui qui me fera changer d'avis sur tout ça, celui qui aura les arguments pour me faire renoncer au nom des Spinelli... Elle avait quitté son sourire, et avait parlé avec sérieux, lui avouant une partie d'elle, une partie que peu de gens connaissaient. Elle n'avait jamais parlé de ça à sa mère, ni à son père, ils ne l'auraient pas compris... Pourquoi en avait-elle parlé à Dante ? Elle ne le savait pas, elle en avait juste ressentit le besoin.
Invité
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Sujet: Re: Cache-Cache sur la plage[Thalie] Dim 24 Mai - 1:01
La petite blague s’était rapidement retournée contre lui, mais ça, c’était visiblement ce qui allait souvent se produire entre ses deux énergumènes à l’humeur détestable. Il croyait être l’unique Spinelli avec cette tendance à faire de mauvaises blagues, visiblement il venait de découvrir que l’une de ses nièces avait ce petit côté lui appartenant. Il aurait gagné à fait sa connaissance avant. Mais bref, ce n’était que maintenant qu’il s’en rendait compte. Il n’avait plus qu’à rattraper le temps perdu. Dante avait parfois l’impression que sa vie se résumait à rattraper le temps perdu…
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- Mais monsieur, pourquoi vous m'emmenez dans les rochers ? Vous êtes sûre que ma maman elle est là-bas ? Il jeta un coup d’œil à Thalie. Une sacré tigresse! Il ne s’attendait absolument pas à une telle réplique. Il aurait bien rit si un autre homme n’avait pas prit la décision de s’en mêler. Oups… Il risquait d’avoir des ennuis là. Il fallait tout de même avouer qu’à la base, le tableau était plutôt louche. Dante avait la quarantaine tout de même. Et comme ils ne portaient pas ses fameux T-shirt « Im with my Tonton » personne ne pouvait savoir qu’il était son oncle, et non pas un violeur de jeunes femmes… Bref, il sentait les ennuis approcher au même rythme que cet homme. Thalie s’objecta rapidement, et Dante restait sur ses gardes, un œil au beurre noir était si rapidement arrivé. Et il n’avait pas la moindre envie de se battre surtout. Elle clama que c’était une blague, qu’il était son oncle. Toutefois, l’homme ne semblait toujours pas rassuré. Quel emmerdeur. Soudainement elle s’empara de son visage et le colla contre le sien. Enfin, si elle était capable d’agir ainsi avec son agresseur, c’était qu’elle ne devait pas être trop terrifiée. Il sembla finalement comprendre. Puis il ajouta quelque chose, Dante en resta stupéfié. Son numéro. Il voulait obtenir le numéro de Thalie. Est-ce qu’il savait qu’il pouvait se l’enfoncer bien profondément à quelque part en particulier?? Ce fut ce que Dante s’apprêta à lui lancer avant que la jeune femme prenne sa défense elle-même. Il ne se contenta que de lui lancer un regard mauvais avant que Thalie ne s’empare finalement de sa main tendue et qu’ils se dirigent vers la petite cachette. Si il avait été fier de son petit numéro, elle avait tout d’une grande actrice. Ou bien l’autre mec était un demeuré. Mais il croyait davantage qu’elle jouait aussi bien la comédie que lui. Un autre trait qu’elle avait hérité de lui, et non pas de Livio. Mais Giovanni était assez bon à ce jeu là, sauf qu’il s’en servait à d’autres fins.
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Dans la petite cachette, ils avaient parlés de Calypso. Il connaissait un peu moins son autre nièce. Bien qu’il n’ait été près de personne, peut-être que Thalie était plus simple d’approche? Non il en doutait, c’était uniquement le hasard. Ils avaient suivit Julian et il avait tenté de lui faire la cours avant de se rendre compte que c’était la fille de son frère. Imaginez l’histoire si elle ne l’avait pas reconnue, que lui n’ont plus… Enfin bref, s’aurait pu faire de magnifiques photos pour l’osservatoire. Déjà qu’il ne le savait pas, mais qu’il y avait déjà au moins un cliché de prit. Il se souviendrait demain pourquoi il n’avait jamais été amoureux de Rome. Une chose était certaine, ses histoires de famille le rendaient triste. Lui, il avait tout fait pour rendre son père fou, il y était parvenu évidement. Mais Julian, il ne méritait pas la fureur du vieux, même en s’amourachant de la mauvaise nana. Il se souvenait des trop nombreuses chicanes qu’il avait eues avec Giovanni et en fait, rien n’était réellement sérieux, non? C’était à propos de quoi? Mauvaises copines? Mauvais coups? Mauvaise attitude? Mais au fond, il n’avait jamais été un monstre, et si Giovanni n’avait pas toujours été sur son dos, il n’aurait jamais agit de cette façon. Bien que ce n’était pas ce qu’il regrettait le plus, il avait vécu des choses formidables. Toutefois il aurait peut-être dû s’arrêter à un moment, comme après la naissance de son fils. Mais la stabilité l’effrayait en quelque sorte. Oui, qu’est-ce qui faisait plus peur que de s’ennuyer, de faire quelque chose qui ne nous plait pas après tout? Il sentait que tout était en train de se détruire, et il n’était pas assez méchant ou arrogant pour vouloir une telle chose. Bien que pour le moment, il n’était pas le mieux placé pour agir. Enfin, peut-être que si, mais il lui fallait la bonne occasion.
Mais pour le moment, il voulait discuter avec Thalie, et en apprendre un peu plus sur elle. Car elle lui avait parlé de Julian et de tous ses ennuis, elle lui avait également parlé de Calypso. Mais elle ne lui avait rien dit sur elle. Et c’était ce qui l’intéressait en ce moment. Elle. Il s’amusait un peu en imitant la voix du grand-père, ce qui semblait la divertir, toutefois ils furent rapidement coupés par cette énorme vague qui vint s’abattre sur eux. Les laissant tous les deux complètement trempés. - C'est bien que tu t'en souviennes maintenant, Tonton... C'est très utile ! Il se mit à rigoler. Évidement que c’était utile, ils sauraient pour la prochaine fois. Quoi que ce ne serait probablement pas Thalie qu’il ramènerait ici si il revenait. Si vous voyez ce que je veux dire par là. Lui la situation l’amusait particulièrement. Mais qu’est-ce qui ne divertissait pas Dante? Sérieusement, pour lui, la vie était synonyme d’insouciance et d’amusement. Tout ce que les Spinelli n’étaient pas supposés être. Mais ils l’étaient jusqu’à un certain point pour la plupart.
Mais soudainement en catastrophe, la jeune italien se redressa d’un bond. Laissant son oncle lui jeter un regard perplexe. « Quoi? Qu’est-ce qui se passe! » demanda-t-il, énervé. Elle avait vu quelque chose? Quelqu’un? Rapidement il la vit se lancer sur son sac à main. Il ne disait plus rien, observant simplement les agissements étrange de sa nièce qui ne sembla rassurée que lorsqu’elle mit la main sur son téléphone. Elle lui fournit également des explications. Il roula les yeux d’un air exaspéré. Vraiment, tout ça pour un portable. Elle le fit rigoler en lui expliquant que c’était avec lui qu’elle était mariée. Elle avait la bague au doigt avec un téléphone. « Oui, va expliquer ça à Giovanni lorsqu’il te présentera ton futur époux. » lança-t-il d’un ton moqueur. Une autre crise cardiaque en perspective pour le vieux fou! Puisque Dante s’imaginait bien qu’il avait dû en faire une lorsque Julian lui avait annoncé avec qui il comptait baiser durant les prochains mois. Il l’observait avec un mince sourire amusé lorsqu’elle vint se réinstaller à ses côtés. S’entant son regard sur elle, elle lâcha un « quoi » presque insolant, mais ça, Dante ne le releva pas. - Tu veux savoir si je fais partie des bons Spinelli ou des vilains Spinelli, c'est ça ? « Peut-être bien » répondit-t-il rapidement. Enfin, c’était simplement une drôle de façon de dire les choses. Il ne croyait pas qu’il y avait un bon ou un mauvais côté. Mais qu’il y avait des façons d’agir propre aux Spinelli. Dante avait fait les mauvais choix, il voulait savoir si toute la famille serait retirée du testament du vieux. Il était impatient de connaître la réponse, si il y en avait une. Et il y en avait effectivement une. Toutefois il ne s’attendait pas à celle là, surtout lorsqu’elle se mit à lui raconter qu’elle était une sainte. Au départ, il devait avouer qu’il n’y croyait pas, qu’elle bluffait. Mais rapidement il se demanda, vu le talent qu’elle y mettait, si il ne se trompait pas et que c’était vrai. Il resta là, à la fixer la bouche ouverte jusqu’à ce qu’elle ajoute quelque chose : - On y croit, hein ? Il la poussa légèrement. Recouvrant rapidement le sourire. Quelle idiote. Elle lui confia qu’elle racontait cette version là à Giovanni, le reste elle le gardait pour elle-même. Il hocha doucement la tête. C’était la meilleure chose à faire. Malheureusement, un homme agissait souvent plus impulsivement et n’aimait pas tellement faire les choses doucement. Une femme parvenait souvent davantage à jouer les cachotières…Puis elle ajouta quelque chose qui l’amusa, mais jusqu’à un certain point. En fait, qui le gêna plus qui ne le fit rigoler. Elle lui demanda si on lui avait mentit et qu’il n’y avait pas que Julian qu’il avait confié à son père. Il resta silencieux un moment puis dit simplement : « Non, je te rassure, c’est seulement lui. Le reste, c’est que nous sommes de la même famille. » Oui, par chance. Il ne ferait pas la même erreur deux fois. Non, ce n’était pas une erreur. Enfin, celle de ne pas être auprès de son fils oui, mais ce qui en n’était pas une c’était de l’avoir conçu. Ça jamais il ne regrettait. Il s’était sentit près à l’époque, mais visiblement il ne l’avait pas été. Elle poursuivit en lui expliquant qu’une vie tranquille comme sa mère ne l’intéressait pas. Qu’elle voulait de l’action, des explosions. Bref, elle ne voulait pas de la vie que son grand-père semblait vouloir réserver à tous les Spinelli. « Tu sais que ça signifie qu’un jour, toi aussi tu devras affronter le vieux bouc? » demanda-t-il avec un mince sourire. Oui, c’était ce que cela voulait dire. Plus personne n’avait envi de se conformer à ses vieilles idées. Dante avait été le premier, et tout le monde suivait par la suite. Même cette histoire de rivalité n’avait aucun sens. Dante soupira, jeta un coup d’œil à Thalie et lui dit : « Il y a des choses que je regrette, mais pas Julian, ni d’être un Spinelli. Ton père est quelqu’un de bien, et je savais qu’en lui confiant mon fils… Qu’enfin… Peut-être qu’il ne serait pas comme moi. » Ça, il ne savait pas pourquoi il l’avait dit. Peut-être parce que Thalie s’était confiée à lui et qu’il ressentait le besoin de dire au moins à une personne qu’il n’était pas l’horrible monstre qui détestait son fils… C’était faux, totalement faux. Il ni avait personne sur cette planète qu’il aimait plus que lui. Ensuite venait son frère et sa famille, rien de plus. Évidement il restait un éternel incorrigible. Il faisait toujours des erreurs et il lui faudrait probablement la femme parfaite pour le mettre sur le droit chemin. Ce chemin qu’il n’avait jamais réellement emprunté bien longtemps. Dante finit par se redresser, les joues légèrement rougies par ce qu’il venait de lui avouer. Il était un homme extrêmement fier et il n’avait pas l’habitude de se confier de cette façon. Encore moins à un membre de sa famille. Il semblait ne plus savoir où se mettre, il fixait le sol d’un air nerveux puis lança finalement :
« Tu veux aller à quelque part? » Pas qu’il avait réellement envi de mettre fin à cette journée, sincèrement, c’était la plus belle qu’il avait vécu depuis fort longtemps. Mais il voulait surtout éviter d’avoir en dire davantage. Qu’elle pose des questions, il ne savait pas si il était près à tout dire. Il lui tendit la main pour l’aider à remonter sur les rochers. En parfait gentlemen qu’il était.
Thalie J. Spinelli
AGE : 24 ans MESSAGES : 2249 ARRIVÉE LE : 17/03/2008 EMPLOI : Glandeuse professionnelle ! Tout un art ! Même s'il m'arrive de m'occuper d'instruire les autres, même contre leur volonté ! ADRESSE : Trastevere - Demeure Spinelli. QUOTE :
. ARE U IN MY CELLPHONE: STATUT: Libertin(e) DISPO POUR UN SUJET ?: not yet
Sujet: Re: Cache-Cache sur la plage[Thalie] Dim 24 Mai - 4:18
Une vague en pleine tronche, mais c'est juste ce qu'il lui fallait, tiens ! Manquait plus que ça ! Et Dante que ça faisait rire. Nan mais se rendait-il compte qu'elle avait frôlé la mort de son ami le plus cher : Son portable ? Il avait eu peur, le pauvre chou, lorsqu'elle avait sauté sur ses pieds pour se précipiter vers son sac et donc par conséquent son portable, et maintenant qu'elle lui expliquait ce que son téléphone représentait pour elle, à savoir un ami, un mari fidèle, un compagnon d'emmerdes et d'ennuie, monsieur la mettait en garde contre Giovanni. Comme si Papy pouvait avoir son mot à dire dans les relations de sa petite-fille, non, ça il le gardait pour Julian. Dante s'imaginait-il qu'elle subissait les mêmes contraintes que la descendance masculine de Nini ? Absolument pas ! Elle était une femme, donc pas vraiment une Spinelli aux yeux du Grand-père, puisque dès le mariage, elle perdrait le droit à ce nom. Oui c'était un concept archaïque, machiste, dépassé, et un brin médiaval, mais dans un sens, ça arrangeait bien les affaires de Thalie. Ainsi elle pouvait fréquenter qui elle voulait, s'envoyer en l'air avec qui elle voulait, et pour emmerder Nini, elle avait décidé de conserver son nom même après le mariage. Bah quoi ? C'était autorisé maintenant, alors elle avait tout à fait le droit de se faire appeller Athalia Juliana Spinelli-Trucmuche, si elle le souhaitait. Et justement, elle le souhaitait, ça tombait plutot bien, non ?
Mais la question n'était pas là, puisque son oncle, lui, était resté sur le sujet "Que se passe-t-il dans la vie de Thalie ?". Raaaah, comme elle n'aimait pas parler d'elle ! Elle aurait tout donné pour qu'il oublie cette partie là, qu'il oublie qu'il lui avait posé la question. Malheureusement, lorsqu'elle retourna s'asseoir à ses côtés, le regard qu'il lui lança ne laissa aucun doute à la blonde, il voulait savoir. Alors Thalie se lança dans une de ses fameuses comédie. Une pincée de tragédie, un soupçon de drame, et la voilà entrain de confier à son oncle qu'elle compte voué sa vie au Christ. Le pire ? C'était certainement la tête qu'affichait Dante ! La bouche ouverte, le regard vide. Non ? Il y croyait ? En effet, ça devait lui faire un choc, à lui, le collectionneur d'aventure. Sa propre nièce ? Vierge ? C'était à la limite du blasphème ! Aussi ajouta-t-elle rapidement "On y croit, hein ?". Il la poussa légérement, et elle se mit à rire. C'était étrange comme une relation de complicité c'était installée très vite entre eux... Très très vite. Mais Thalie ne réfléchissait pas à ça, elle mettait ça sur le compte des liens du sang, et évitait de songer à Julian, et à la culpabilité qu'elle ressentait d'être là, avec son père, si proche, alors que lui-même n'en avait jamais eu l'occasion. Elle enchaina sur le fait qu'il s'agissait de la version qu'elle donnait à Giovanni, et lui expliqua comment elle s'arrangeait pour que Nini lui foute une paix royale. Sauf que dans sa démonstration, elle avait parlé vite, sans réfléchir, et venait de faire ce qu'on appelle communément une "boulette". Elle n'avait pas pensé à mal en émettant l'idée qu'elle puisse être sa fille aussi, mais le ton qu'il avait employé pour lui répondre "Non, je te rassure, c'est seulement lui..." la fit se sentir la dernière des connes. Aaaah, Thalie et sa maladresse maladive.
Heureusement il reprit rapidement la parole, parce qu'elle, elle se contentait de garder le silence en se mordant la lèvre inférieure, témoignant de sa nervosité et de sa culpabilité. "C'est que nous sommes de la même famille." Oui, une étrange famille, mais une famille quand même. Un peu azimutée sur les bords, mais c'est ce qui faisait son charme, aussi. Puis, sans vraiment comprendre pourquoi, elle se mit à lui parler de ses envies, et de son besoin d'une vie en perpétuel mouvement. Elle venait de se confier à lui, de lui dire des choses qu'elle avait tenu au secret depuis toujours, et elle ne savait même pas pourquoi. Peut être parce qu'elle le savait à même de la comprendre ? Ou peut être juste parce que ça avait besoin de sortir ? En tous cas il ne la jugea pas, il ne se mit pas à rire ou à la montrer du doigt, il se contenta juste de lui dire qu'à cause de ses envies, un jour, elle aussi allait devoir affronter le "vieux bouc". Elle eut un petit sourire face à l'appelation, avant d'ajouter :
- Aucun risque ! Tu sais, il n'a pas vraiment les mêmes attentes pour nous, les petites-filles. Nous ne sommes pas les héritières du nom, alors bon... Pas de mariage arrangé en vue ! Du moment que je ne le ridiculise pas en épousant un punk, un skinhead ou un repris de justice, ça devrait aller. Elle haussa les épaules, comme blasée devant cette situation, comme si elle avait accepté son sort depuis bien longtemps. Et puis je ne suis pas comme vous ! Reprit-elle en s'animant un peu. Enfin, nous ne sommes pas comme vous ! Caly et moi, on sait s'y prendre avec le grand-père. Il suffit de le brosser un peu dans le sens du poil, et il fini par nous manger dans la main. C'est pas un mauvais bougre, tu sais... Il est juste resté bloqué à l'ère des dinosaures. Tu vois le T-Rex dans "Jurassik Park" ? Bah c'est lui... D'où le sourire carnassier ! C'est ce qui s'appelle une relation de cause à effet. Dinosaures = Longues dents. Giovanni = Dents longues. Et la boucle est bouclée... Pourquoi je te dis tout ça ? Je raconte n'importe quoi, excuse-moi... Je crois que ta vague m'a noyé le cerveau.
C'était surtout cette conversation qui lui noyait le cerveau. Elle n'aimait pas se trouver dans un conflit. Et même si elle acceptait les raisons du départ de Dante, et le fait qu'il ait fuit cette vie là, elle aimait tout de même son grand-père. Attention, n'allez pas croire qu'Athalia vivait au royaume des Bisounours, loin de là. Mais elle avait conscience des choses, et voyait le bien là où il se trouvait, même s'il était entouré d'un paquet d'embrouilles. Giovanni n'était pas mauvais, dans le fond. Il avait juste reçu une éducation des plus stricte, et n'avait jamais rien connu d'autre. Aussi il reproduisait un schéma observé. Ce n'est jamais évident de bien élever ses enfants. Et ce n'est pas Dante qui allait lui dire le contraire. D'ailleurs il avait dû sentir ce que Thalie disait à mots cachés dans sa tirade pleine de références cinématographiques et autres, car il enchaina de lui-même sur le sujet des regrets. "Il y a des choses que je regrette, mais pas Julian, ni d'être un Spinelli. Ton père est quelqu'un de bien, et je savais qu'en lui confiant mon fils... Qu'enfin... Peut être qu'il ne serait pas comme moi." Elle aurait eut envie de lui dire à quel point il se fourvoyait sur son propre cas, que lui-même était quelqu'un de bien, mais s'il y avait bien une chose que Thalie savait faire c'était de se taire quand il le fallait. D'abord, ce n'était pas à elle de lui dire ça. Ensuite, elle aurait été incapable de formuler des phrases correctes, alors qu'au final, elle ne le connaissait que très peu. Et pour finir, elle savait quand il fallait se taire, et là, Dante ne voulait plus en parler. Il venait de faire un effort presque surhumain pour lui confier ce qu'il n'avait probablement pas avoué depuis plus de 24 ans.
- Je sais... Se contenta-t-elle de répondre, son menton posé sur ses genoux replié contre elle, et ses yeux fixant l'horizon. Oui, elle savait tout ça, il n'avait pas eu besoin de le lui dire, elle l'avait deviné dès le début. Mais Julian était Dante, au même titre que Dante était Julian. Les démons du père avait fini par affecter le fils, et il reproduisait, sans le vouloir, les erreurs du passé. L'important étant de souligner sans le vouloir. Car c'était bien la seule chose qui différenciait les deux hommes. Dante avait cherché la provocation, Julian n'avait souhaité que l'acceptation.
- Tu veux aller quelque part ? Dante s'était redressé, l'air un peu gêné, et lui tendait la main pour qu'elle en fasse de même. ce qu'elle fit. Aller quelque part ? Non... Elle avait besoin d'un foyer maintenant. Un foyer heureux, où toute sa famille serait réunie et rirait de bon coeur. Ce n'était pas possible ? Soit, elle allait faire avec ce qu'elle avait, et mettrait tout en oeuvre pour recréer cette image idylique d'un bonheur sans nuages. - Rentrons... Se contenta-t-elle de répondre. Ils étaient déjà sur les rochers, quand elle ajouta : Tu as quelqu'un à rencontrer, il me semble. Je pense savoir où tu pourras la trouver. Mais attention, je te fournis les infos, ok, mais je veux... non, j'exige ! un rapport détaillé sur cette rencontre ! Elle parlait bien évidemment de la Giolitti. Elle voulait savoir ce que cette nana avait dans le ventre, et si elle méritait vraiment tout ce merdier dans lequel Julian s'enlisait... Et qui c'est qui s'y colle ? C'est tonton !