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 Livraison Express' [Thalie]

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MessageSujet: Livraison Express' [Thalie]   Livraison Express' [Thalie] EmptyVen 24 Juil - 17:12

    « Je te donne ta soirée petit ! »
    Voilà les derniers mots qui résonnèrent dans le couloir qui menait jusqu’à la sortie du club dans lequel Leandro bossait en tant que barman. Il avait fait tellement d’heures supplémentaires cette semaine, remplaçant ses collègues dès que l’occasion se présentait pour rattraper les heures qu’il avait lui-même fait sauter, il n’avait pas chômé ! Et pourtant il était en forme. Pas de quoi faire la fête pendant trois jours d’affilés, mais il ne ressemblait pas au zombi de l’autre fois. Et avec de telles nouvelles, il ne pouvait qu’afficher un large sourire et une bonne mine, non ? Pas de boulot jusqu’à demain soir, quel plaisir… L’après-midi s’achevait, il devait être 18 heures environ, et Leandro n’avait qu’une seule idée en tête : passer chez lui, prendre une bonne douche, boire un café au passage, et repartir ; direction : la maison des Spinelli. C’est dingue le temps qu’il passait là-bas ! A force, la petite famille allait en avoir marre de lui… Quoique ! Après tout, Leandro ne ressentait pas la moindre gêne à s’y rendre si souvent, ayant passé sa plus tendre enfance avec eux, étant comme intégré à la famille sans vraiment en faire partie. C’était assez étrange en fait… Il se sentait bien, comme à sa place, et pourtant il n’avait pas de « place » à proprement dit. Et puis s’il s’y rendait c’était surtout pour voir Thalie, bien qu’il faisait comme si de rien n’était, qu’il rendait simplement visite à la famille au grand complet. Un semblant de discussion avec Stella et Livio quand ce dernier était présent, quelques taquineries envers Calypso, un assaut de petites remarques provenant de Maria… Bref, il venait changer les idées des Spinelli, le deuil étant un cap trop difficile pour être traversé seul. Il ne se fit donc pas prier pour faire un détour à son appartement, se détendre sous une douche bien chaude et se changer, choppant un bermuda, un boxer blancs, et un t-shirt de la même couleur avec quelques motifs noirs et bordeaux, le jeune homme se changea en deux temps, trois mouvements. Une main dans les cheveux, histoire d’ébouriffer tout ça, et hop ! Il était près pour repartir ! Son café ? Basta ! Maria allait bien lui en servir un une fois arriver ! Il n’avait plus qu’à s’arrêter dans une pâtisserie afin d’acheter quelques gâteaux pour ne pas débarquer les mains vides.


    Deux sonneries à l’interphone, et Maria déverrouillait avec précaution et prudence la serrure du grand portail laissant alors Leandro se frayer un passage avec sa moto. Comme à son habitude la vieille femme affichait un grand sourire. Se garant dans l’allée, non loin des quelques marches qui menaient à l’entrée principale de la demeure, Leandro coupa le moteur ôta en vitesse son casque, et retira les clés du contact, avant de descendre et de se diriger vers la domestique, qui venait de sortir sur le palier.
    « Buongiorno Maria… -dit-il après avoir monté les marches deux par deux, tout en lui tendant la boîte de gâteaux, sortie tout droit de son sac, en un seul morceau. Voilà eum… des petites douceurs… » Maria sourit de plus belle, alors qu’elle s’emparait de la boîte d’une main, et de l’autre le poussait à l’intérieur.
    « Je vais prévenir Mesdemoiselles… Elles sont à l’étage…
    - Oh, ne vous déranger pas pour ça. »
    Après tout il connaissait la maison, et puis il n’aimait pas se faire annoncer, comme s’il était quelqu’un d’important, ou je ne sais pas trop qui… Bref, il haussa les épaules, et prétendit vouloir faire une surprise aux filles. C’était d’après lui le seul moyen pour que Maria file en cuisine déballer les gâteaux sans s’exclamer à tout va que Mr. Leandro Fransceci était ici. Et il eut raison de le faire, puisque cela fonctionna à merveille. Elle le laissa dans le hall, ce dernier posant son casque sur la table centrale, avant de jeter un regard vers les escaliers, pour finalement les emprunter. Tout en gagnant l’étage, son regard se baladait sur les quelques cadres décorant les murs, les photos de familles, lui décrochants quelques sourires. C’est dingue comme le temps passait vite… Et il avait l’impression d’en prendre conscience seulement en regardant tous ces clichés. Enfin il n’eut pas vraiment le temps de rêvasser à ce sujet, puisqu’à peine arrivé en haut, on le percuta de plein fouet. Bam !

    « Wow… Désolée ! »
    Il baissa légèrement le regard, et croisa alors celui de Calypso. Même pas surprise de le voir ici, comme si ce dernier avait toujours vécu avec eux, qu’elle avait simplement percuté son père, ou encore Julian du temps où ce n’était pas encore la guerre froide ; elle lui adressa un large sourire et déposa un bisou sur sa joue. Ouais, avec un bisou les excuses passent toujours mieux ! Impossible pour lui d’ouvrir la bouche pour ne serait-ce la saluer, qu’elle avait déjà reprit la parole. Visiblement elle était pressée…
    « Si Thalie te demande où je suis… -Quoi ? Il mentait ? Il ne l’avait pas vu ? Il ne savait pas où elle se trouvait ?- Tu lui dis que tu m’as croisé, que j’étais accompagnée d’un garde du corps super costaud, et que j’allais revenir en un seul morceau ! » Ah bah non… Il devait en gros juste rassurer la grande sœur. Il faut dire que depuis quelques temps les Spinelli étaient sur leurs gardes, ce qui était totalement normal et compréhensible, et que la petite dernière cherchait à tout prix un peu d’évasion, un peu d’air, et qu’entre ces murs elle tournait en rond comme un lion en cage. Dès qu’elle mettait un pied dehors on s’en faisait pour elle, et ça, elle en avait horreur. Non pas qu’elle n’appréciait pas l’attention qu’on lui portait, mais apporter des soucis à ses proches l’énervait. Elle s’en sentait coupable… Coupable d’avoir besoin de sortir, coupable de son attitude. La blondinette avait filé à une incroyable vitesse, comme si d’un instant à l’autre Thalie allait sortir et la rattraper, pour finalement l’enfermer à double tours dans sa chambre.
    « Eum… Ravi de t’avoir croisé Caly’…
    - Idem Leandro ! Oh et… Thalie est dans sa chambre ! »

    Piouf ! Plus de Calypso, elle venait de sortir du champ de vision du brun, et en tendant l’oreille, il ne pu retenir un léger sourire.
    « Oh des gâteaux… Merci ! » Et clac, la porte venait de se refermer, alors que Maria se demandait à voix haute où elle allait, et pourquoi était-elle si pressée. Tout Caly en somme… Et c’était assez étrange de la retrouver telle qu’elle était, si rapidement. Elle avait été dévastée par le décès de son grand-père, et Leandro restait sur ses gardes face à ses sourires. A ses yeux elle avait l’air de s’en être « remise » trop vite… Et cela cachait autre chose. Pourtant il ne lui disait rien, jugeant que ce n’était en rien son rôle. Il pouvait s’inquiéter pour elle, mais tant que tout allait bien, même si ce n’était qu’en apparence, il devait le garder pour lui. Un peu de répit dans tout ce malheur, ça ne faisait jamais de mal !

    Reportant son attention sur la porte de la chambre d’Athalie, Caly la tornade ayant disparu, Leandro s’approcha, et vint toquer doucement contre cette dernière. Il attendit une quelconque réponse, sans succès. Oh… Il n’y avait personne ? Pourtant la cadette des Spinelli venait de lui dire qu’elle était là… Leandro fronça légèrement les sourcils, hésitant. Devait-il entrer ? C’était quand même sa chambre, il ne voulait pas paraître sans gêne et entrer comme dans un moulin ! En plus qui sait ce qu’elle pouvait bien faire ? Si ça se trouve elle dormait… Et il était hors de question qu’il perturbe son sommeil pour un rien. Leandro et son instinct protecteur et bienveillant était comme indissociable, surtout quand il s’agissait de Thalie. Allez donc savoir pourquoi… (a)
    « Mademoiselle Athalia Julianna Spinelli ? -Il toqua de nouveau, attendant sagement devant la porte.- J’ai un paquet pour vous… »
    Gros mensonge… Oui je sais ! Enfin il pourra toujours l’envoyer dans la cuisine et prétendre qu’il s’agissait des gâteaux ! Il n’eut pas à patienter très longtemps, et une fois la porte ouverte, il lui adressa un sourire en coin, et reprit, avec une mine faussement confuse :
    « Ah bah non… J’ai rien en fait ! Ou alors considère-moi comme le soit disant paquet… »
    Sympa comme paquet, non ?
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Thalie J. Spinelli
Thalie J. Spinelli

AGE : 24 ans
MESSAGES : 2249
ARRIVÉE LE : 17/03/2008
EMPLOI : Glandeuse professionnelle ! Tout un art ! Même s'il m'arrive de m'occuper d'instruire les autres, même contre leur volonté !
ADRESSE : Trastevere - Demeure Spinelli.
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MessageSujet: Re: Livraison Express' [Thalie]   Livraison Express' [Thalie] EmptyVen 24 Juil - 22:28


    - Non, Birdy ! Il a qu'à venir, lui... M'en fiche que maman soit d'accord ou non ! Tu veux quoi ? Que je meure d'inquiétude ? Que j'arrête de respirer pendant tout le temps où tu seras pas là ? Que je fasse une crise cardiaque ?
    Une crise cardiaque ? Un poil exagéré pour une jeune femme de 24 ans, non ? Peu importe, Thalie était prête a tout pour que sa petite soeur ne sorte pas seule dans les rues de Rome. Et par "seule" j'entends "sans la présence de Thalie". Selon elle, la ville n'était plus sûre pour les héritiers Spinelli, et elle préférait séquestrer sa petite soeur dans l'enceinte de la demeure, plutôt que de lui lâcher la bride. Et puis quoi ? Y avait pire comme prison, non ? Là c'était le luxe ! Ecran plasma, télé par satellite, Wii, PS3, ordinateur dernier cri, internet adsl, bibltiothèque pouvait rivaliser avec celle de la municipalité de Rome, et peut être celle du Vatican aussi, salle de projection au sous sol, et un parc de plusieurs hectars lui permettant de se dégourdir les pattes... Michael Scofield il aurait tué pour une prison comme ça, faut pas déconner ! Alors, Thalie, les mains sur les hanches, un air déterminé sur ses traits, observait sa soeur. Voyant que Caly allait encore ouvrir les lèvres pour la noyer sous une pluie de fausses bonnes raisons, Thalie coupa court, se laissant tomber sur son lit en se tenant la poitrine... Une main sur le coeur, les yeux revulsés, elle mimait les convulsions de ce qu'elle pensait être une attaque cardiaque. Quoi ? C'est pas comme ça ? Hey, elle a fait Histoire, Archéologie et Histoire de l'Art, pas médecine ! N'empêche que ça fonctionnait, Caly tourna les talons en soupirant bruyamment... Soupire, râle autant que tu veux, du moment que tu es en sécurité ! Voilà ce que pensait la blonde, en se relevant, un sourire aux lèvres. Sa soeur avait claqué la porte de sa chambre ? Pas grave ! Qu'elle boude, Thalie se rattrapera plus tard. Comment ? Bah un gâteau, une tarte aux pommes, elle lui vernira les ongles des pieds s'il le faut, il existait mille et une façons de rendre le sourire à Birdy... Ou mieux ! Lui faire livrer une pizza par son livreur préféré ! Oui, c'était assez drôle, ça ! Thalie avait réussi a dénicher le nom d'une des boîtes où travaillait Kenzo, et comme de bien entendu, lorsqu'elle appellait pour une Pizza, elle réclamait que le dénommé "Kenzo", les livre. Bon, elle en profitait aussi pour faire sa chieuse, et réclamer une pizza Regina, mais avec du poulet à la place du jambon, des poivrons en plus, pas trop de fromages, des tomates bien rouges, une pâte pas trop cuite, des champignons sans queue et un oeuf. Le brun, en général, avait envie de la tuer, mais Birdy était contente de le voir débouler avec son petit casque de scooter, et son tee-shirt rouge "Rapido Pizza". Un régal pour les yeux !

    Voilà, elle ferait certainement ça ! Mais en attendant, elle avait du pain sur la planche. Il fallait qu'elle remette la main sur son portable. Etrange comme ces derniers temps, il avait tendance à se faire la malle, comme s'il s'évaporait dans la nature, comme si, muni de petites papattes, il vaquait à ses propres occupations. Le problème, c'est qu'elle ne savait pas où elle l'avait vu pour la dernière fois. Est-ce qu'elle s'en était servie avant d'aller à la douche ? Hum... Non ! Sa dernière utilisation devait remonter à hier soir, et elle était... ? Merde, elle était où ? Dans la salle de bain ? Aux pas de courses elle s'y rendit, fouillant méchaniquement partout, même dans la douche en elle-même, on sait jamais... Elle était entrain de vider les tiroirs, étalant ses produits de beauté partout parterre, lorsqu'elle se rappela qu'elle avait cherché une tenue pendant qu'elle était au téléphone... Donc le dressing ? Elle glissa sur le parquet jusqu'au fameux dressing qu'elle ouvrit en grand. Pas de traces de son Iphone, mais peut être avait-il glissé entre deux piles de vêtements ? Qu'à cela ne tienne, elle vira le tout, faisant voler les fringues sur le sol, avec une frénésie folle. Il faut bien comprendre deux choses. Premièrement, Thalie n'est pas vraiment quelqu'un de patient, donc quand elle perd quelque chose, cela devient une obsession, et elle n'aura de répit qu'en mettant la main dessus. Deuxièmement, son portable, unique et dernier lien avec ceux qui se trouvent au-delà de l'épais mur d'enceinte de la villa, avait toujours été son plus fidèle compagnon, son bébé qui ne la quittait jamais, mais en ce moment, depuis quelques semaines, c'était avec une certaine montée d'adrénaline, une pointe au coeur, qu'elle se jetait dessus pour décrocher. Textos, coups de fil de plusieurs heures, s'il était son dernier lien avec le monde extérieur, il était surtout son lien avec un certain Leandro qui, lorsqu'il n'était pas là, était là quand même. Lorsqu'il ne travaillait pas, mais qu'il était trop tard pour passer à Trastevere sans faire hurler Maria au scandale, ils comblaient l'absence en s'appellant... Elle se souvenait même de la réaction de sa mère, la veille...

    - La Veille au soir, minuit et demi -

    - Regarde-moi cette tête de triso ! On dirait un autiste !
    Thalie, bien calée dans son lit, la tête coincée entre deux épais oreillers, fixait des yeux l'écran télé accroché au mur de sa chambre. A la télé, un vieux film français qu'elle avait du voir un million de fois lorsqu'elle était à Paris, mais qui se révélait toujours aussi drôle. Soudain, la porte de sa chambre s'ouvrit en grand, révélant la frêle silhouette de sa mère. Zut, elle avait dû rire trop fort.
    - Tout va bien ? Demanda-t-elle avec inquiétude.
    - Oui, oui... On regarde "La cité de la peur."... Répondit Thalie avec un petit sourire d'excuse.
    - "On" ? Commença la mère de famille, avant de surprendre la main de sa fille collée a son oreille. Oh... Je vois... Elle leva les yeux au ciel d'un air résigné, avant d'ajouter d'une voix plus forte : Bonsoir, Leandro !
    - Bonsoir...
    Glissa une voix amoindrie par le téléphone...
    - Il est tard, ma chérie, tu devrais songer à dormir...
    - Promis !
    Glissa la blonde avant que la porte ne se referme... Elle allait dormir, oui, mais pas avant d'avoir vu la fin du film. Et puis quoi ? Qui avait-il d'étrange à regarder un film avec un ami ? Rien, et ce n'est pas ça que Stella reprochait à sa fille... Non, elle s'inquiètait plutôt de la voir se terrer nuit et jour dans sa chambre.

    - Fin du FlashBack -

    Evidemment que Stella était tout aussi inquiète que Thalie du fait des circonstances de la mort de Giovanni. Evidemment qu'elle n'était pas rassurée de savoir un meurtrier dans les rues de Rome. Mais cela ne devait pas virer à la psychose. Hors, Thalie ne sortait plus, elle ne faisait que rester dans l'environnement sécurisant de la demeure, et ça n'avait rien de bon. Il fallait qu'elle sorte un peu, même si ce n'était qu'une petite demie heure, même si c'était juste le tour du pâté de maison, mais il fallait qu'elle se rende compte par elle-même, que sortir dehors ne signifiait pas se faire abattre. Thalie n'était pas de cet avis, et surement n'avait-elle même pas conscience d'avoir cette trouille vicérale, tout ce qu'elle voyait, c'est que son portable devait être dans son lit, puisqu'elle s'était endormie le téléphone contre l'oreille. Elle sauta sur son lit, faisant volé ses innombrables coussins et oreillers. Elle était entrain de virer le drap housse lorsqu'on toqua à sa porte. S'immobilisant, elle tendit l'oreille. Si c'était Stella et qu'elle découvrait la chambre dans cet état, elle risquait la syncope. Si elle faisait la morte, peut être qu'elle n'entrerait pas... Thalie laissa passer quelques secondes, espérant entendre l'écho de pas repartir en sens inverse... Mais à la place... "Mademoiselle Athalia Julianna Spinelli ?". Ca c'était pas la voix de sa mère, même si c'était la même technique pour l'appater. "J'ai un paquet pour vous...". La blonde ne mit que quelques secondes pour sauter du lit et se projeter jusqu'à la porte qu'elle ouvrit à la volée un grand sourire aux lèvres. Elle le perdit bien vite, ses lèvres prenant alors un moue septique tandis qu'elle étudiait le grand brun des yeux, cherchant le fameux paquet. "Ah bah non... J'ai rien en fait !" Non ? Sans blague ? "Ou alors considère-moi comme le soit-disant paquet..." Ha bah voilà qui devenait interessant !

    Sans un mot, elle l'attrapa par le poignet, l'entraina à l'intérieur de la chambre, jeta un coup d'oeil furtif dans le couloir, puis claqua la porte derrière elle. Dans la pièce ? Un foutoir sans nom ! Des vêtements partout parterre, des oreillers, des coussins, une couette en boule sur le sol, et un matelas à moitié a l'air libre. En bref, une chambre qui ne ressemblait en rien à l'univers, habituellement si ordonné, de Thalie. Et Leandro, au milieu, très... heu... moqueur ?
    - C'est rien... Je cherchais mon portable. Tu l'aurais pas vu, par hasard ? Ouai, question con ! Mais bon, au moins ça lui expliquait l'état de sa chambre... Je comprends pas ! Il arrête pas de disparaitre... C'est comme si... Elle se stoppa en pleine phrase, son cerveau se mettant enfin en marche. Son visage afficha une expression de surprise, qui se transforma rapidement en énervement.
    Tournant les talons elle ouvrit sa porte avant de disparaitre dans le couloir. Elle s'éloigna toujours plus, gagnant la rembarde du grand escalier, celle qui donnait sur le hall, et sans aucune discrétion.
    - MAMAAAAAAAAAAAAAN !! Ha bah oui, j'avais dit que c'était pas discret. Maman ! Rends-moi mon portable ! Pour toute réponse, elle n'eut droit qu'à un éclat de rire, en provenance du salon. Je l'appelerais pas, maman, promis ! Mais rend-moi mon portable !
    - Tu promets un peu trop facilement, ma fille. Qu'est-ce que tu me caches ?
    Stella venait d'apparaitre en bas de l'escaliers, le téléphone portable dans sa main.
    - Un petit gâteau, madame ? C'est monsieur Leandro qui vient de les amener...
    Merci Maria ! La Gouvernante venait d'apparaitre, un plateau dans les mains, qu'elle tendait à Stella.
    - Je vois...
    Nouveau coup d'oeil vers les cieux, avant de lancer l'Iphone en direction de sa fille. Il fait un temps superbe, Thalie... Vous devriez aller profiter du soleil... Tu n'es pas sortie de la journée...
    - On ira dans le parc...
    Lâcha Thalie en s'en retournant vers ses pénates.
    Elle n'entendit pas le soupir de sa mère, elle était entrain de consulter ses appels en absence, tout en rentrant dans sa chambre. Un sourire de victoire aux lèvres, elle referma la porte derrière elle, puis rangea son téléphone dans la poche arrière de son short en jean. Elle s'installa sur son lit passablement défait, et tapota la place libre à ses côtés, afin que Leandro l'y rejoigne.
    - Alors, mon paquet... Elle se mit à rire en s'apercevant du double sens de sa phrase... Heu... C'est pas ce que je voulais dire ! Enfin bref... Quoi de neuf à Rome ? Demanda-t-elle comme à son habitude, afin qu'il lui fasse l'inventaire de tout ce qu'elle manquait en restant enfermée ici... Tu t'es fait draguer combien de fois aujourd'hui ? Cette question aussi était habituelle, surtout avec son métier, et même si elle tentait de se montrer le plus détachée possible en la posant, laissant croire qu'elle ne cherchait qu'à se moquer de ses "clientes" particulières, elle peinait à masquer cette pointe de je-ne-sais-quoi qui lui piquait le coeur. Elle avait beau se comporter comme une sorte de "meilleure amie" avec lui, le soutenir mordicus à sa mère lorsque cette dernière titillait sa fille sur le sujet "Leandro", il n'en demeurait pas moins qu'il était loin d'être un ami pour elle, il était au-delà de ça. Même si elle ne se l'avouait toujours pas. Pourquoi ? Simplement pour se protéger. Après tout, elle ne savait pas ce que Leandro avait dans la tête. Et si elle n'était qu'un substitut de Julian ? C'était depuis que ce dernier avait disparu de la circulation que Leandro s'était rapproché de la blonde... Alors peut être que...? Non ?
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MessageSujet: Re: Livraison Express' [Thalie]   Livraison Express' [Thalie] EmptySam 25 Juil - 13:08

    Ouais, pas de réel paquet, et pour le coup il avait carrément préféré le lui dire, plutôt que de lui présenter des gâteaux. Si elle voulait à tout prix un cadeau, elle pouvait le considérer comme tel au pire, c’est tout ce qu’il avait à offrir pour le moment. Il prit appuis contre l’encadrement de la porte qu’elle venait d’ouvrir, et lui adressa un superbe sourire en coin, avec un air angélique, comme pour se faire pardonner de ce si petit mensonge, comme un gamin pris en faute. Il la détailla soigneusement du regard, profitant d’être comme qui dirait bloqué sur le pas de sa porte. Elle était magnifique, comme à son habitude. Et cela faisait déjà un petit moment qu’il avait plaisir à ne plus voir des yeux rougis par le chagrin, et des cernes bleuté sous ses si jolis yeux. Elle avait bien avancé, faisant un grand pas, bien qu’il restait encore du boulot. Lorsque Leandro venait à discuter avec Stella, c’était bien là un des sujets qui revenait le plus souvent sur le tapis. L’un comme l’autre s’en faisait pour elle, et ils étaient d’accord sur le fait qu’elle s’enfermait dans sa chambre, qu’elle se coupait du monde et que cette bulle allait finir par devenir malsaine avec le temps. Ce n’était pas faute d’essayer de la faire sortir. Rien à faire, la belle restait terrée dans ses craintes, et trouvait toujours un moyen d’esquiver les virées dans Rome. Alors pour compenser, il y avait le téléphone. Ils passaient des heures entières avec le mobile scotché à l’oreille, parlant de tout et de rien, et bien souvent de rien à vrai dire. Mais c’était comme s’ils étaient l’un à côté de l’autre, leur présence ce faisait sentir, Leandro appréciant le simple fait d’entendre sa respiration calme et posée dans le combiné, bien loin des nombreux sanglots qu’il avait dû chasser. Madame Spinelli commençait à faire entendre son point de vue, étant quelque peu réticente face au comportement de sa fille. Quand Thalie s’opposait à voir Calypso sortir de la maison, Stella elle, était limite du genre à vouloir pousser ses filles vers le monde extérieur, de peur qu’elle ne se fragilise en demeurant H-24 entre ces murs, certes sécurisés et sécurisant, mais tout de même !

    Et hop, la jolie blonde venait de s’emparer du poignet de Leandro, pour l’entraîner avec elle dans sa chambre. Et le jeune homme se retrouva au milieu d’un incroyable bordel… Ah là, il en était assez surpris. Thalie qui était d’ordinaire si organisée et ordonnée l’étonnait, en ayant une chambre comme telle. L’étiquette de petite bordélique aurait sûrement été attribuée à Caly d’après lui, mais là… Elle battait tous les records ! Et il ne pouvait pas s’empêcher d’afficher une moue moqueuse, reflétant alors tout ce qui pouvait lui passer par la tête. C’était… eum… Du grand art ? Elle lui avoua qu’elle cherchait son portable, que ce n’était rien… Wow. Et bien elle mettait tout son cœur dans ces recherches visiblement ! Il leva les mains, comme un innocent l’aurait fait devant son « agresseur » et répliqua :

    « Mais je n’ai rien dit… Libre à toi de faire ce que tu veux dans ta chambre ! Ton portable ? Non je ne l’ai pas vu… » En même temps si ça avait été le cas, il en aurait fait quoi ? Enfin il n’y a pas écrit « J’appartiens à Mlle Athalia » dessus, donc… Bref il n’eut même pas à l’aider à chercher, puisqu’elle semblait avoir élucidé le mystère de son téléphone magique, qui disparaissait sans arrêt. Quel farceur ! Arf… Bien évidemment c’était Stella, sa propre maman chérie d’amour, qui était en possession du mobile… What else ? Ca paraissait être comme une évidence et Leandro aurait dû y penser tout de suite, étant donné que ce n’était pas la première fois et que la mère de famille lui avait déjà fait, à mainte reprises, quelques petites réflexions du genre : « Heureusement qu’elle a un forfait illimité, car tu nous coûterais cher ! »… Ouais bah genre c’était de sa faute ! Les torts étaient partagés dirons-nous ! Thalie voulait le récupérer, quoi de plus normal, mais elle n’était pas très maline ! Affirmer si vite qu’elle ne l’appellerait pas revenait à hurler que Leandro était là, dans sa chambre. Il ne s’en cachait pas, sinon pourquoi amener des gâteaux et les confier à Maria… ? Ah en parlant de gâteaux, ils venaient de la griller en beauté ! Resté dans la chambre, Leandro avait du mal à se retenir de rire, si ce n’est de sourire. « Vous devriez aller profiter du soleil... Tu n'es pas sortie de la journée... » -furent les seuls mots qu’il se contenta de retenir de ce bref échange. Elle n’avait vraiment pas mis le nez dehors ? Mauvais point, et il fallait y remédier.

    Mais comme à son habitude, revenant dans la chambre, Thalie ne semblait en rien pressée d’aller dans le parc. Sa sœur et elle étaient comme le jour et la nuit en ce moment. Calypso fuyait à tout prix ce qui lui rappelait de près ou de loin son défunt grand-père et donc la maison toute entière, et Thalie se terrait dans sa chambre. Il vint s’asseoir à ses côtés, une fois cette dernière installée sur son lit, lui faisant signe d’approcher tout en lui demandant des nouvelles de Rome. Quoi de neuf ? Il lui leva les yeux au ciel et soupira doucement avant de répondre :

    « Si tu sortais un peu plus tu n’aurais même pas à me poser la question… »
    Elle poursuivit alors avec cette interrogation qui avait le don de le faire sourire. Combien de fois l’avait-on dragué aujourd’hui ? Eum… Thalie s’en amusait beaucoup. Elle le taquinait pas mal à ce sujet, sachant que les opportunités et occasions étaient loin d’être rares dans le quotidien du jeune homme. Derrière son comptoir, il en faisait craquer plus d’une…
    « Oh… Je ne sais pas… Je n’ai pas compté faut dire ! -répliqua-t-il avec amusement, comme si des dizaines et des dizaines de nanas lui avaient fait des avances.Je ne te retourne pas la question puisque tu ne sors pas… » En gros il n’avait aucun soucis à se faire ! Car ouais il s’en serait fait dans le cas contraire. Pourquoi ? Car il ne l’expliquait pas vraiment… du moins il ne s’avouait pas concrètement les choses. Il tenait à elle, et c’était une évidence, mais de quelle manière ça il n’en avait pas encore conscience. Il restait à ce stade où seul sa « protection » importait…Leandro était l’épaule dont elle avait besoin, l’ami qui pouvait l’aider remonter la pente. Il voulait qu’elle aille bien, qu’elle se remette de ce drame au mieux, et mettait donc de côté tout ce qu’il pouvait ressentir. Et pourtant, il y avait de quoi penser et réfléchir pendant des heures entières !

    « Je veux qu’on sorte… Qu’on aille faire un tour… »
    Sujet délicat droit devant ! Il se doutait qu’il allait se heurter à un refus ou tout du moins à une esquive, la miss lui proposant sans le moindre doute deux ou trois pas dans le parc de la demeure, ni plus, ni moins… Et ça, il ne le voulait pas ! Lui ce qu’il désirait, c’était bien plus ! Il voulait lui faire franchir ce maudit portail, lui faire quitter cette cage dans laquelle elle s’était enfermée toute seule. Contrairement à d’habitude, il ne comptait pas en démordre.
    « Allez… J’ai un second casque, on va faire une virée… Ok ? »
    Il lui lançait des regards, la suppliant presque de lui décrocher un simple « Oui », ou encore même un hochement de tête. Il y tenait… Il voulait voir les rayons du soleil caresser sa peau, la légère brise faire danser quelques unes de ses mèches de cheveux dorés, et voir apparaître un sourire franc sur ses lèvres, tout en étant dehors. Elle en avait besoin, il le savait, il en était persuadé, et il était loin de se tromper puisqu’il n’était pas le seul à le penser. Seulement il fallait qu’elle en prenne conscience et qu’elle le réalise. Vivre indéfiniment cloîtré dans cette maison était impossible, et au dehors la vie continuait, et ne l’attendait pas. Il se releva et se posta juste devant elle, une main tendue, ne demandant qu’à être saisie. Son regard demeurait fixe, imperturbable, et même charmeur, accompagné d’un sourire en coin. Elle allait bien lui faire ce plaisir, non ?
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Thalie J. Spinelli
Thalie J. Spinelli

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MessageSujet: Re: Livraison Express' [Thalie]   Livraison Express' [Thalie] EmptySam 25 Juil - 17:52


    Sortir de la maison ? Mais pour quoi faire ? Y avait tout le confort moderne ici, c'était comme une Rome miniature. Y avait à manger, à boire, un service de laverie automatique, un grand parc ombragé avec une fontaine pouvait rivaliser avec celle de Trevise... Pourquoi aurait-elle été obligée de sortir ? Maria faisait le marché tous les jours, ramenant quotidiennement des denrées fraîche. La gouvernante faisait les meilleurs cafés de la cité, les meilleures glaces, les meilleures pâtisseries. Alors pourquoi chercher ailleurs ce qu'on a chez soi ? Si... Il y avait bien quelques petits trucs qui manquaient à Thalie. D'une part, une baignade ! Pourquoi Giovanni n'avait-il pas fait construire une piscine ? Non, mais ça dépassait l'entendement ! Tout le monde dans Rome, et encore plus dans Trastevere possédait une piscine, et eux non ? Giovanni avait-il une phobie de l'eau ? Avec la canicule actuelle, Thalie aurait tué pour un simple petit plongeon... Mais pas au point de sortir de la maison. Alors elle se contentait de sa baignoire, même si, avouons-le, ça n'avait pas le même effet, niveau brasse coulée, la baignoire, ça restreint pas mal le mouvement. Autre chose qui lui manquait c'était le shopping. En général, quand la blonde avait un pet de travers sa thérapie se résumait à ça : Faire flamber la carte bancaire. Stella parlait souvent de "Fièvre acheteuse" pour qualifier cet état chez sa fille. Mais Thalie s'en défendait. Non, il ne s'agissait pas de ça, puisqu'elle n'achétait pas juste pour acheter. Elle aimait les belles choses -et souvent chères- et lorsqu'elle achetait une nouvelle tenue, elle se projetait dans le futur, visualisant le contexte dans lequel elle pourrait la porter, et donc, oubliant, momentanément ses problèmes du quotidien pour un futur plus futile... Sauf que là, la seule chose qu'elle pouvait faire c'était compulser encore et encore, les pages glacées du dernier Vogue. Bon, évidemment, il restait le télé-achat, mais la serpillère à tête pivotante pour aller facilement dans tous les coins, c'était vraiment pas un truc qui emballait Thalie. Par contre, la machine-massante pour pieds... Bref ! Il lui manquait aussi ses petits coins d'Histoire, ces endroits où elle aimait se retrouver, ces endroits où elle se sentait comme une toute petite chose dans l'immensité de ces siècles se succédant, de ses Hommes laissant leur trace dans la Citta Eterna. Ces endroits où, pour une fois, elle ne se sentait pas comme le nombril du monde. Mais, ce qui lui manquait par-dessus tout c'était la vitesse ! Depuis qu'elle restait terrée ici, sa belle Porshe avait été reléguée au garage, ne voyant plus la lumière du jour depuis de très longues semaines. Elle qui aimait tant à conduire son bébé, elle qui ne prêtait le volant qu'en cas de... Bah en cas de vol, puisque le seul à l'avoir conduit était Leandro lorsqu'il l'avait enlevé. Ca, ça lui manquait cruellement, et si elle avait pu, elle aurait bien sortit la bagnole dans le parc, juste pour faire quelques tours. Mais lorsqu'elle avait soumis l'idée à sa mère, Stella avait poussé un cri d'horreur, lui demandant si elle n'avait pas totalement perdu la raison... Roooh, comment elle est pas drôle la Madre ! Alors oui, restée enfermée ici lui pesait plus qu'elle ne le laissait entendre, mais c'était un choix qu'elle assumait.

    "Si tu sortais un peu plus tu n'aurais pas à me poser la question..." Leandro, installé sur le lit à ses côtés, cherchait-il à se montrer réprobateur ? Fallait qu'il arrête de discuter avec Stella, ça lui réussissait pas.
    - Si... Je te la poserais quand même, j'adore comment tu racontes... Lui répondit-elle, espiègle.
    Et c'était vrai, en plus. Il avait une manière de relâter les choses qui était d'un comique déconcertant. Avec lui, les potins mondains prennaient des airs de sketch digne des Monty Python. Et rien que de le voir, sérieux à l'extrême, lui raconter les futilités de la jeunesse qu'il cotoyait de par son travail, comme s'il commentait les rites et coutumes d'une société dont il ferait l'étude, valait bien toutes ces heures d'enfermement. Est-ce qu'il lui raconterait encore si elle se remettait à sortir ? "Oh... Je ne sais pas... Je n'ai pas compté, il faut dire !". Thalie qui venait de lui demander combien de fois il avait été dragué, accueillie sa réponse par une grimace d'agacement. Etait-ce lui qui l'agaçait, ou cette réponse laconique ? Elle mourrait d'envie de lui demander s'il y en avait une en particulier, s'il avait prit son numéro de téléphone, s'il comptait la revoir, mais elle savait que sa curiosité malsaine le pousserait à lui demander pourquoi toutes ces questions. Il valait mieux éviter. "Je ne te retourne pas la question, puisque tu ne sors pas..." ajouta-t-il.
    - Bah écoute... Je ne le jurerais pas, mais... Il me semble bien que... Pietro... Annonça-t-elle à voix basse avec un air de conspiratrice, avant de laisser s'échapper un éclat de rire bref. Pietro et ses quatre-vingt balais ? Draguer Thalie ? Encore aurait-il fallut qu'il parvienne à la voir alors qu'il frôlait la cécité. Pauvre homme. En même temps, il n'y avait que lui de sexe masculin dans la maison. Bon de temps en temps il y avait Livio qui revenait dès que l'occasion lui en était donnée, mais c'était son père. Il y avait aussi Kenzo et ses boîtes de Pizzas, mais c'était le copain de sa soeur. Il y avait Leandro aussi, mais c'était...

    "Je veux qu'on sorte... Qu'on aille faire un tour..." Leandro, justement, venait de stopper toutes réflexions quand au "qu'est-il ? pourquoi il me drague pas ?" en exigeant de sortir pour faire un tour. Thalie l'observa un instant, en silence, sans rien dire, afin de voir s'il continuait de lui proposer une sortie à "l'extérieur" ou si, finalement, il avait compris qu'il n'arriverait à rien... Elle avait comme un doute, il était plutôt tenace le monsieur, mais elle tenta quand même le coup.
    - Bah... Si tu veux... On va dans le parc, y a...
    Mais il ne lui laissa pas le temps de finir sa phrase, lui assénant un "Allez..." qui ne laissait aucun doute sur ses réelles envies. En même temps, avec cet air grave qu'il affichait, elle aurait dû se douter que le Parc ne suffirait pas cette fois. "J'ai un second casque, on va faire une virée... Ok ?". Raaaaaaah ! Il savait comment lui parler ! Un tour de moto ? La vitesse, le souffle du vent dans ses cheveux, l'adrénaline d'un faufilage à pleine vitesse entre les voitures ? C'était juste ce dont elle rêvait. Mais pourtant, la peur l'étreignit de nouveau, ne laissant aucune place à ses envies réelles. Elle avait le coeur qui tambourinait dans sa poitrine. Il ne s'emballait pas d'excitation, loin de là, il réagissait à une violente crainte qui la prenait aux tripes. Elle ne pouvait s'expliquer ces sueurs froides qui s'emparaient d'elle, elle ne pouvait que les subir, et tenter de se calmer... Non ! C'est ce qu'elle fut incapable de lui dire, mais qu'elle lui exprima tout de même dans un hochement de tête négatif. Non, non, elle ne pouvait pas, c'était plus fort qu'elle, inexplicable, elle avait peur. Rien n'y ferait, même pas son envie folle de satisfaire cet air suppliant, ce sourire en coin, cette main tendue. Non, elle ne pouvait pas. Son corps tout entier réprouvait cette idée. Mais comment lui expliquer ? Elle ne voulait pas qu'il se fâche, s'il y avait bien une chose dont elle avait encore plus peur que de sortir, c'était bien de le braquer, et de ne plus le voir.
    - Je... Je viens de dire non à Caly ! J'aurais l'air de quoi si je sortais de mon côté ? Non, par solidarité je me dois de rester avec elle... Tenta-t-elle, difficilement, avant de surprendre le regard que Leandro posait sur elle, et qui lui mit la puce à l'oreille. Quoi ? Qu'est-ce qu'il y a ? C'est quoi ce regard ? Leandro ! Reponds-moi ! A genoux sur le matelas, elle le toisait, cherchant à trouver des réponses dans ses yeux puisqu'il s'obstinait à ne rien dire. Même avec ses yeux il était incapable de mentir... NON ! J'vais la tuer ! Bah quand je vous dis qu'il ne savait pas mentir même en gardant le silence ! Pas besoin qu'il lui explique la situation pour que Thalie comprenne que sa soeur s'était fait la malle, et que Leandro était dans la combine.
    Telle une flêche elle sauta du lit, et une fois de plus disparue dans le couloir. Cette fois, elle ne prit pas sur la gauche, mais bien sur la droite, direction la porte de sa soeur... Et comme elle l'avait imaginé, nulle trace de Birdy. Raaaaah ! La teigne ! Elle adorait sa soeur, mais ne supportait pas qu'elle se comporte ainsi, qu'elle fasse les choses dans son dos, plutôt que de l'affronter en face à face. Pour sa défense, il est vrai que Thalie s'était plutôt montrée inflexible et n'avait pas accepté le débat, mais... Aaaaargh ! Ca n'allait pas se passer comme ça ! Foi de Spinelli ! Repartant à grands pas en direction de sa chambre, elle resta dans l'encadrement, lançant un coup d'oeil furieux à Leandro.
    - Bah t'attends quoi ? On y va ? Oui, elle avait toujours la trouille, mais celle-ci était amoindrie par une autre peur, celle de savoir sa petite soeur exposée à l'extérieur. Evidemment, elle savait qu'elle serait dans l'incapacité de mettre la main sur Caly, pas dans Rome, pas sans savoir où elle était allée, mais y avait peut être une petite chance de tomber sur elle. Et non contente d'accepter de sortir, elle voulait sortir vite, en prime, ce qui devait laisser Leandro un peu pantois. Du coup, Thalie rentra dans la chambre, s'empara de la main de Leandro, et le traina derrière elle alors qu'elle dégringolait les marches trop rapidement pour que Stella ne s'inquiète pas. Toutefois la mère de famille se contenta de fixer les deux jeunes adultes avec curiosité, pendant que Thalie récupérait le casque sur la table de l'entrée, et traversait le hall pour se rendre dans la cours.
    - A plus tard, M'man ! Lâcha-t-elle comme si de rien était.
    - A... A plus tard, les enfants... Répondit sa mère, la bouche à semi ouverte dans une expression de surprise.
    - Va falloir que tu m'expliques pourquoi tu as deux casques... Tu trimballes souvent des gens derrière toi ? Thalie, dans la cours, laissait entrevoir cette pointe de jalousie dont elle faisait preuve. Par "Gens" elle entendait "Filles" cela va de soi, mais comme à son habitude, elle camouflait cela dans une attitude de profond détachement, qui fonctionnait de moins en moins bien... Il allait falloir qu'elle arrête de lui poser des questions sinon lui allait commencer à s'en poser... des questions...
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MessageSujet: Re: Livraison Express' [Thalie]   Livraison Express' [Thalie] EmptySam 25 Juil - 21:56

    [Désolé, pas terrible...]

    « Si... Je te la poserais quand même, j'adore comment tu racontes... » L’esprit de contradiction… Il n’y avait rien à dire, Thalie l’avait, et ne le lâchait pas. Il lui collait à la peau et il fallait bien souvent qu’elle sorte ce genre de petite réplique qui lui donnait l’impression d’avoir raison, d’avoir eu le dernier mot. Ah bon ? Elle ne la poserait pas ? Si elle en avait décidé autrement il n’avait pas trop le choix, et elle trouvait une excuse –certes bidon- pour le mettre devant un fait accompli, une sorte de petite vérité générale. Thalie = raison… Toi bah… Tais-toi ! Elle adorait soit disant la manière avec laquelle il racontait les choses. Comme s’il avait une façon particulière de le faire ?! Il n’avait en aucun cas conscience de l’ironie qu’il pouvait employé, de l’humour dont il pouvait faire preuve, de la simplicité avec laquelle il voyait et retranscrivait les évènements, ce qui les rendait de suite plus amusants, comme s’il s’agissait là d’un miroir qui reflétait alors le monde qui les entourait, sans la moindre retenue. De cette simple question en découla une nouvelle, Thalie s’attaquant désormais à sa propre situation, et plus exactement aux nombres de femmes qui lui avaient fait des avances. Un sujet qui le faisait obligatoirement sourire. Ca l’intéressait tant que ça ? Elle faisait attention ou il s’agissait simplement d’une curiosité maladive et un brin mal placé de sa part ? Dans les deux cas il s’en amusait, bien que la première hypothèse restait celle qui l’emballait le plus. Rien que de l’imaginer jalouse le rassurait… Il se disait qu’il n’était pas le seul à éprouver ce genre de chose au sein de leur relation, et ça les mettait alors sur un point d’égalité. Tout était comme « normal » et il n’avait pas à s’en inquiéter, étant incapable de décrire exactement ce qu’ils étaient l’un pour l’autre. Enfin lui, pour le moment, il n’avait pas trop à s’en faire puisque Thalie ne sortait pas. Elle ne mettait pas un pied dehors, donc difficile pour elle de se faire accoster. Il lui fit d’ailleurs la réflexion, cherchant quelque part à la « provoquer », afin qu’elle réagisse et se reprenne. Là encore, on pouvait dire qu’il avait de l’espoir ! Elle ne fit qu’entrer dans son jeu, en supposant que Pietro la draguait peut-être, sans qu’elle n’en soit réellement sûre à 100%. A cette simple idée, Leandro grimaça ! C’était comme imaginé son grand-père faire des avances à la belle… Non, mais… Ah ! Non ! Même avec tout le respect qu’il pouvait avoir pour le vieil homme : Non !

    Il fallait qu’elle sorte prendre l’air ! La preuve, elle commençait à sérieusement s’égarer. Il était de son devoir de la sauver ! Ouais, rien que ça ! De la sauver de ce début de parano aggravée. Et pas question pour cela de traîner dans les jardins… Si c’était pour croiser ce cher Pietro et nourrir les délires de la miss, ce n’était même pas la peine d’y penser ! Voilà un argument choc, qu’il aurait pu utiliser s’il était resté dans leur petit jeu. Or, ce n’était pas le cas. Il était désormais sérieux, car il jugeait cette sortie bien plus importante qu’elle en avait l’air. Thalie en avait réellement besoin, et elle n’en avait pas conscience. Comment lui donner l’envie de sortir ? Eum… Une petite virée en moto ? Généralement, très peu de filles le lui refusaient. Il fallait être une sacrée trouillarde, ou alors une sacrée folle pour refuser d’affronter sa peur en serrant la taille du beau brun comme si sa vie en dépendait. Il espérait qu’elle accepterait, ce doutant pourtant et malheureusement que c’était loin d’être gagné. Comme il l’avait prévu, elle se défilait, prétextant que ce n’était pas réglo vis-à-vis de Calypso, à qui elle avait refusé la moindre escapade en dehors de l’enceinte du parc. Oh… Son regard se posa sur la jolie blonde, et plus aucun mot ne sortit d’entre ses lèvres. Il venait de les sceller, cherchant alors ce que sa cadette lui avait dit avant de dévaler les escaliers. Il n’eut pas à s’expliquer, n’eut pas le temps de débiter l’excuse de Caly, que la miss avait compris, et s’exclamait qu’elle allait la tuer. Rien que ça ?! La pauvre…


    « Mais attends… -commença-t-il alors qu’elle sautait du lit, pour s’empresser de gagner la chambre de sa sœur. – Elle était avec un garde du corps méga costaud… -Ouais c’est ça, continue ! Et elle va rentrer en un seul morceau ! ». Ca au pire ça devenait optionnel pour elle, une simple formalité, puisque Thalie était visiblement fin prête pour la réduire en bouillie. En attendant il ne fallait pas qu’il oublie de la remercier avant qu’elle ne soit assassinée par son aînée, car elle semblait avoir été l’élément déclencheur, le petit truc en plus qui amenait sa sœur à affronter sa peur et à vouloir sortir. Car là, aussi irréaliste que cela puisse paraître, c’était bel et bien Thalie qui entraînait Leandro jusque dans le hall, récupérant son casque au passage et prévenant sa mère, à l’aide d’un bref « A plus tard ! » qu’ils sortaient. Mais hourra ! Ils sortaient ! Si Thalie n’avait pas été aussi pressée, Leandro aurait été capable de sortir un magnum de champagne pour accompagner ses petits gâteaux, juste pour fêter ça !
    « Va falloir que tu m'expliques pourquoi tu as deux casques... Tu trimballes souvent des gens derrière toi ?
    - Parce que ça peut s’avérer être très utile… -commença-t-il tout en s’emparant du second casque fixé à l’arrière de sa moto, pour le passer délicatement sur le tête d’ange de la jolie Thalie. Avec elle, il aurait pu s’attendre à une suite, du genre : Et utile pourquoi ?... Alors il préféra la devancer, et entra de nouveau dans un petit jeu. –Utile quand je récupère mon frère, utile quand je raccompagne un collègue de boulot, un ami, une des nombreuses filles qui me harcèlent quand je bosse… C’est juste : utile ! »
    Et ça lui permettait aussi de sortir la plus jolie romaine qui ai pu croiser son chemin. Il fallait avouer que ça valait le coup, non ? Thalie n’allait pas dire le contraire. Maintenant il ne lui restait plus qu’à savoir où elle voulait aller. Car il voulait bien la conduire, mais il fallait lui donner une destination. Le dernier coup il avait improvisé, certes, mais c’était pour faire durer l’instant présent ; et il en avait suffisamment dévoilé ce jour là, sans même savoir à qui il avait à faire.

    « Où allons-nous Mademoiselle Spinelli ? Un petit tour de Rome pour commencer ? »
    Il lui adressa un sourire, s’emparant cette fois de son propre casque. Une fois lanière clippée et visière relevée, il s’installa sur l’engin et tourna la clé de contact, faisant gronder le moteur. Quel plaisir ! Ce qu’il pouvait aimé ce son… Il tourna la tête en direction de la belle, et lui fit signe de grimper derrière lui. L’idée de la faire monter en short derrière lui ne lui plaisait pas tellement, bien que ses yeux avaient longtemps profité de la vue sur ses magnifiques longues jambes, mais lui demander de se changer était courir un grand risque. Il tenait à la vie, et serait donc prudent, du moins plus qu’à son habitude –genre… Malgré le bruit, il parvint à lui demander si tout était ok, et quand il eut sa réponse, il braqua la moto et démarra, atteignant le grand portail en moins de deux. Tournant la tête à gauche, puis à droite, il finit par s’engager, quittant la demeure avec soulagement, Thalie ne pouvant plus reculer désormais. Ou alors c’était à ses risques et périls. Sentant la vitesse grandir l’espace entre leur deux corps, il ne pu que ralentir, et d’une main vint chercher celle de Thalie, jusqu’à en avoir de nouveau besoin pour conduire. –Ouais ça peut aider !
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Thalie J. Spinelli
Thalie J. Spinelli

AGE : 24 ans
MESSAGES : 2249
ARRIVÉE LE : 17/03/2008
EMPLOI : Glandeuse professionnelle ! Tout un art ! Même s'il m'arrive de m'occuper d'instruire les autres, même contre leur volonté !
ADRESSE : Trastevere - Demeure Spinelli.
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AVATAR : Erin Heatherton
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MessageSujet: Re: Livraison Express' [Thalie]   Livraison Express' [Thalie] EmptyDim 26 Juil - 3:12


    Bon, au moins elle pourrait certifier à Caly que Leandro avait tenté de l'aider, mais qu'en tant que piètre menteur, il valait mieux qu'elle trouve pour la prochaine -si elle survivait à celle-là- un meilleur partenaire, voir un meilleur alibi, parce que le coup du garde du corps méga costaud, on ne la lui faisait pas. Mais c'était une idée, ça ! Faudrait qu'elle en parle à Stella ! Engager un gorille pour les suivre partout quand elles sortent ! Comme ça Thalie serait rassurée, non ? Bon, en attendant, la question n'était pas là ! La blonde, furax, venait d'entrainer Leandro hors de la maison, surprenant tout le monde, même elle, devant tant de détermination de sa part. Ce qu'elle s'imaginait ? A vrai dire, pas grand chose, mais son esprit loufoque et paranoïaque fonctionnait à plein tube. Si Thalie était dehors, elle aussi, premièrement, elle avait plus de chance de mettre la main sur Caly qu'en restant enfermée dans sa chambre à se ronger les ongle jusqu'à son retour, et deuxièmement, si un tueur fou prenait les Spinelli pour cible, Caly avait moins de chance de se retrouver visée si une deuxième Spinelli errait dans les rues. Tordu, pas vrai ? Ouai, mais que pouvait-on attendre comme type de raisonnement d'une nana qui reste cloitrée chez elle au risque de développer une sorte d'agoraphobie ? Pas grand chose. Ni même un sens de l'à propos, puisque la voilà, tendant le casque à Leandro, le questionnant sur les raisons d'un deuxième casque. "Parce que ça peut s'avérer être très utile..." Wahooooo ! V'là la réponse à deux balles ! Merci Leandro ! Elle grimaçait, s'apprêtant à lui demander de préciser en quoi c'était utile, mais il le fit de lui-même. Comme quoi, il apprennait vite ! "Utile quand je récupère mon frère..." Ouai, ça, ça va... "Utile quand je raccompagne un collègue de boulot..." Ouai, ça, ça va aussi, le masculin sonne bien... "Un ami..." Ha bah c'est qu'il allait finir par la faire sourire ! "Une des nombreuses filles qui me harcèlent quand je bosse..." Ha bah non, râté ! "C'est juste : Utile !". Bing ! Grand coup de poing dans son épaule ! Ca aussi c'était : Utile ! Au moins ça soulageait Thalie, même si ça avait pas dû faire grand mal au brun, vu la force de crevette de la Blonde. Elle lui aurait bien mit un coup de boule, mais comme il venait de lui enfiler le casque sur la tête, elle risquait de lui casser le nez pour le coup. Et ce genre de petites affections, elle les gardait pour Julian.

    D'ailleurs, c'était assez étrange ce casque sur la tête, la blonde n'était pas vraiment habituée. Elle ne circulait qu'en voiture, Livio ne lui ayant jamais permis ne serait-ce que de monter sur un scooter. S'il la voyait, là, il ferait un infarctus, le paternel. Et s'il apprennait que Dante, son propre frère, avait déjà fait grimper sa nièce à l'arrière d'une de ces "machines de l'Enfer" ? Pauvre papa... Est-ce qu'elle était reconnaissable comme ça ? Est-ce que les paparazzi allaient les surprendre ? Nooon, un coup d'oeil dans le rétro l'informa de son mince anonymat. Elle ressemblait tellement à rien, qu'elle ne se ressemblait même pas à elle-même. "Où allons-nous Mademoiselle Spinelli ? Un petit tour de Rome pour commencer ?" Hein ? Quoi ? Ha parce que c'était à elle de choisir la destination ? Nooon, mais fallait pas qu'il la laisse réfléchir, parce que là, elle risquait de flipper de nouveau, et de re-rentrer en courant...
    - Si je te demande d'aller faire le tour d'Esquilin, tu vas me dire non, hein ? Demanda-t-elle de sa voix la plus innocente... Mais non, ça ne passait pas, comme elle s'en doutait, il n'avait pas l'intention de faire que cette balade se transforme en chasse à l'homme... ou plutôt à la femme... Une sorte de "Où est Charlie ?" version Caly ça le tentait vraiment pas ? Pfffff... Vendu ! Vendu à la cause de sa petite soeur, oui... Elle fit mine de bouder un instant, avant de réfléchir sérieusement à l'endroit où elle souhaitait se rendre. Il y en avait des millions, et parallèlement aucun d'assez désert pour qu'elle s'y sente en sécurité. Surprend-moi ! Lâcha-t-elle finalement dans un haussement d'épaules... Juste... S'il te plait... Evite la foule, d'accord ? S'il te plait... Cette fois elle avait retrouvé tout son sérieux. La peur filtrait dans le timbre de sa voix... La trouille du monde extérieur, la trouille de l'Autre et dans ce qu'il peut faire. Elle était restée enfermée des semaines, aujourd'hui elle acceptait de sortir, mais elle le faisait avec la peur au ventre, alors autant y aller doucement... Evitons le Colisée, quoi !

    Il fit vrombir le moteur, et Thalie ressentit un mélange de peur et d'excitation. La peur devant l'imminence du départ de cet enclos sécurisant, et l'excitation face à la capacité de ce bolide... Serait-ce l'appel de la vitesse ? Peut être ! Toujours est-il que lorsqu'il lui fit signe de grimper derrière lui, elle ne se fit pas prier, et enjamba la machine en un clin d'oeil. Elle était en short ? Et alors ? En cas d'accident il valait mieux qu'elle meurt sur le coup, sinon son père allait lui faire vivre un Enfer. Et puis elle avait confiance en lui. Monter derrière lui prouvait qu'elle avait confiance, elle qui ne se laissait jamais conduire. Elle vérifia à bien positionner ses pieds, puis le reste de son corps afin de ne pas gêner sa conduite, puis Leandro lui demanda si tout était Ok... Heu... Pour s'accrocher à lui, elle était toujours Ok, hein ! D'ailleurs c'est ce qu'elle fit, avec un petite sourire, avant de rabaisser sa visière. Il démarra et passa le portail bien trop rapidement au goût de la blonde. Ce n'était pas la vitesse qui la dérangeait, c'était la distance grandissante entre elle et la maison qui lui vrillait le coeur. Il fallait qu'elle se reprenne, fallait pas qu'elle réagisse ainsi. Après tout qu'est-ce qu'elle risquait ? Se sentait-elle menacée ? Son regard se porta autour d'elle, sur le paysage défilant... Non, tout était flouté, comme s'ils se trouvaient dans une bulle sécurisante... Ils allaient tellement vite, comment est-ce qu'on aurait pu leur faire du mal, si on ne les voyait même pas ? Et puis, il fallait bien se rendre à l'évidence maintenant, Leandro avait un effet apaisant sur la blonde, comme s'il ne pouvait absolument rien lui arriver tant qu'il était avec elle... Peut être était-ce le souvenir de sa "protection rapprochée" juste après le drame qui lui avait conféré ce statut d'ange gardien, de garde du corps...

    Elle le sentit ralentir, et sa main vint chercher la sienne, comme s'il avait su que le fait de réduire la vitesse accentuait la peur chez la blonde. Fallait pas qu'il ralentisse. Lorsqu'il la relâcha, elle joignit les siennes contre son abdomen, se rapprochant franchement cette fois. Si elle avait eu des scrupules à le faire au départ, maintenant elle se disait que la vitesse et l'ergonomie du bolide lui fournissait une admirable excuse. Elle ferma les yeux un instant, souhaitant s'isoler du monde, mais rapidement la curiosité reprit le dessus... Il tenait parole, il la trimballait dans Rome. C'était étrange de voir à quel point tout lui semblait identique et différent... Comme si Rome n'avait fondamentalement pas changé, mais qu'elle avait tout de même revêtu un drap de deuil à son insu... Ils passèrent devant le Colisée, puis poursuivirent sur la Via Augustus menant aux différents sites archéologiques. Thalie adorait ces endroits, mais la saison touristique étant pleinement lancée, la foule y était dense. Leandro ne chercha même pas à s'y arrêter, et Thalie lui en fut reconnaissante. Il fit un grand détour, encerclant Rome, comme s'il cherchait à ce que Thalie se réapproprie les lieux, qu'elle marque son territoire, puis il s'éloigna au point de sortir de la ville... La blonde l'aurait bien harcelé de questions, mais il avait la chance qu'elle soit dans l'incapacité de se faire entendre, entre la vitesse et le casque... Ils se trouvaient sur l'autoroute à présent, et Thalie, curieuse à l'extrême, ne pu s'empêcher d'observer les panneaux, comme lors de le première rencontre... enfin de leur première rencontre 14 ans plus tard, hein... Il avait la fâcheuse habitude de l'enlever, et, c'est bête, mais il ne la séquestrait jamais... Il allait falloir qu'elle lui en parle... Elle afficha un large sourire en comprenant qu'ils se rendaient à Ostia. Si la plage avait dû être bondée dans la journée, ce début de soirée avait dû faire fuir les touristes souhaitant crâmer comme des crêpes. Elle n'avait rien à craindre, il n'y aurait pas foule... Rassurée, elle alla poser son menton sur son épaule, ne souhaitant rien râter du paysage, ni du souffle du vent que la vitesse rendait revigorant... Voilà pourquoi elle lui faisait une confiance aveugle, voilà pourquoi elle se sentait si bien avec lui, c'est parce qu'il savait exactement ce qu'il y avait de mieux pour elle, il savait exactement ce dont elle avait envie, et ce, même lorsqu'elle même croyait l'ignorer. Il avait raison, elle avait besoin de sortir.

    La plage approchait. Elle pouvait d'ors et déjà apercevoir le bleu de l'océan alors qu'il prenait la sortie "Ostia". Lorsqu'il ralentit en traversant le petit village de plaisance, où restaurants typiques et petits bars pululaient, Thalie ne se décrocha pas, oubliant totalement qu'elle n'avait plus l'excuse de la vitesse. Cette étreinte lui semblait tellement naturelle... Elle n'y consentit que lorsqu'il s'immobilisa à quelques mètres du sable, et s'empressa d'ôter son casque afin de sentir l'air frais et non pollué de cet ancien petit port de pêche.
    - Wahooooo !! Fut sa première réaction. Elle était trop excitée, soulagée, et tout plein d'adjectifs en "ée" pour exprimer autre chose que ça. "Wahoooo" ça résumait plutôt bien tout ce qu'elle ressentait en cet instant... Faudra que tu m'apprennes à conduire ta moto ! Fais pas la grimace ! Juste une fois, sur une route déserte, juste pour que je vois ce que ça fait ! Allez... Tu veux bien ? Voix suppliante, regard de biche égarée, petites caresses subtiles sur le bras... Ca marchait ? Mais pas tout de suite, hein ! D'abord il faut que je réapprenne à marcher ! Annonça-t-elle dans un sourire.
    C'était ça le problème de la moto, les vibrations, la crispations des cuisses, des bras, des mains; tout cela provoquait un engourdissement des membres sitôt que l'on retrouvait la terre ferme. Mais pas de quoi fouetter un chat. Thalie descendant du bolide, ne mit que quelques secondes à retrouver son équilibre, et s'avança jusqu'au commencement du chemin menant à la plage. La dernière fois qu'elle était venue ici, son plus gros problème était de savoir si la Giolitti ne se payait pas la tronche de Julian... Cela lui semblait tellement loin, et tellement futile maintenant... Si seulement elle pouvait remonter dans le temps... Si seulement...

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MessageSujet: Re: Livraison Express' [Thalie]   Livraison Express' [Thalie] EmptyDim 26 Juil - 12:02

    Un coup de poing dans l’épaule et hop, ils étaient partis, au plus grand plaisir de Leandro. Ca faisait un bien fou de se retrouver sur cet engin, de sentir alors toute sa puissance, d’en contrôler sa vitesse, et de partager ce sentiment de liberté avec quelqu’un ; avec Thalie. Il n’avait pas de destination précise, car il était bien évidemment impossible et impensable pour lui de faire le tour d’Esquilin, juste pour retrouver Calypso et son copain. L’aînée des Spinelli avait tout de même de la suite dans les idées, et procédait avec méthode visiblement. Sauf que non, Leandro voulait sortir, lui faire prendre l’air, mais pour réellement se balader et non partir à la recherche de Caly qui ne demandait qu’un peu d’évasion. Il avait juste eut pour ordre d’éviter la foule, et il ne comptait pas enfreindre cette petite règle. Elle avait déjà mis le nez dehors, il n’allait pas trop lui en demander d’un coup, respectant ses peurs et ses appréhensions. Il commença par faire le tour de Rome, comme pour lui montrer que la capitale et ses habitants, sa ville en soit, n’allaient lui faire. Qu’au contraire, elle continuait de vivre sans elle, et que ce n’était pas quelque chose de bien… Thalie ne pouvait pas rester enfermée dans sa chambre indéfiniment, il fallait qu’elle reprenne le dessus et qu’elle affronte ses craintes, aussi grandes et pesantes soient-elles. Une fois de plus, il était là pour elle, il était présent et comptait lui apporter son soutient, lui offrir de son temps et de sa personne pour l’aider ; le faisant sentir par des petits gestes simples et innocents, comme prendre sa main, la ramener contre lui, faire attention quand aux lieux dans lesquels ils se rendaient. Il fit un grand tour, englobant alors une bonne partie de Rome, laissant tout de même Esquilin de côté par exemple. Il finit par sortir de la ville, quittant Rome, s’engageant sur l’autoroute. Elle voulait qu’il la surprenne… comme s’il avait un gps intégré dans son petit crâne, avec l’option « endroits surprenants » ! Il lui avait déjà fait découvrir un petit coin de paradis la dernière fois, et y retourner n’aurait pas été très… « surprenant » ! Rome était une ville si touristique qu’il avait bien du mal à se trouver le lieu qui ferait l’affaire… Alors il avait laissé son esprit vagabonder en dehors des frontières de la ville, et avait finalement atterrit à Ostia. Tout en roulant, bien que concentré, il laissa son esprit vagabonder, repensant alors à ces dernières semaines, à tout ce qui s’était passé. La manière avec laquelle il s’était rapproché de Thalie était assez étrange, bien que très naturel pour lui. L’instinct protecteur avait pris le dessus, et ce qu’il n’avait pas encore élucidé restait le pourquoi… Il avait ce besoin de prendre soin d’elle, cette envie d’être là pour elle, de veiller ainsi sur elle. Et plus le temps passait, et plus il se rendait compte qu’il tenait à elle bien plus qu’à une amie. Quand ils ne se voyaient pas, ils s’appelaient et passaient un temps incroyable scotchés au téléphone. Vraiment, ils battaient des records, allant jusqu’à se mettre sur la même chaîne, et regarder la télévision ensemble…

    Vu l’heure, ils allaient pouvoir être tranquilles, si ce n’est même complètement seul sur la plage. Elle allait pouvoir prendre véritablement l’air, se détendre, et voir autre chose que les quatre murs de sa chambre et son écran plat. « Wahooooo !! » fut la premire chose que Leandro entendit en coupant le moteur, arrêté sur le bas côté, garé tout près de la plage. Il ne pu qu’en sourire, satisfait alors de sa réaction. Elle semblait avoir apprécié la balade et pour lui c’était une sacrée récompense. Sur le coup il était assez fier de lui, il fallait bien l’avouer !

    « Toi, tu veux ma mort… » -répliqua-t-il à sa suite, alors qu’elle lui demandait une leçon particulière de pilotage. S’il s’y risquait, et que cela venait jusqu’au oreilles de Livio, Leandro aurait bel et bien signé son arrêt de mort, il en était certain. Et comme il tenait à sa tête, et qu’il ne voulait pas non plus se faire mal voir par Mr. Spinelli en personne, il allait y réfléchir à deux fois, d’où sa grimace. « Mais pas tout de suite, hein ! D'abord il faut que je réapprenne à marcher ! » Ah bah ça va, il avait encore un peu de temps… Enfin Thalie avait surtout le temps de passer à autre chose, comme porter son attention sur la vue. Pour sa part le jeune homme coupa le moteur, et descendit. Il retira son casque, récupéra celui de la belle, et les attacha tout près de la roue, qu’il bloqua avec l’antivol. Un bijou pareil, on ne le laisse pas sans surveillance et sans antivol voyons ! Les clés glissées dans sa poche, il s’avança vers Thalie, et posa ses mains sur ses frêles épaules, tout en portant son regard sur la mer et ses vagues alors qu’il venait s’appuyer contre elle, le menton reposant sur l’une de ses mains.
    « Alors ? Ca te va ? » -souffla-t-il dans son cou.
    Allait-il avoir droit à un second « Wahoooooo ! » ? Ce n’était qu’une plage, mais ce qui faisait la différence était l’absence de touristes, le petit air marin frais qui venait caresser leur peau, et le soleil qui commençait à prendre des teintes orangées, avec quelques légers nuages de coton. Il espérait vraiment que ça lui conviendrait, cherchant qu’à lui offrir un peu de repos supplémentaire et l’air frais dont elle avait besoin pour souffler un bon coup. Il fallait qu’elle laisse derrière elle ses peurs, qu’elle ne pense à rien d’autre qu’à elle à cet instant précis. C’était beaucoup lui demander, il savait bien qu’il en attendait beaucoup là. Thalie ? Laisser de côté sa sœur et sa sécurité ? Ne pas y penser ? Il allait devoir s’accrocher le petit Fransceci ! Cependant, pour lui, elle allait bien le faire, non ?

    Il se recula légèrement d’elle, et lui passa devant, faisant alors les premiers pas dans le sable. Comme un gosse, l’envie fut juste incroyablement forte, et il retira ses chaussures. La sensation du sable encore tiède sous ses pieds était agréable. Vous savez, cette douceur, quand on prend plaisir à enfouir ses pieds dans le sable, qui s’avère plus frais qu’en surface, le soleil n’ayant pas cogné dessus toute la journée ? C’est de cette sensation dont je parle… ^^ Leandro resserra le Keffieh blanc et noir qu’il avait autour du coup, et reporta son regard sur la jeune femme. Elle était superbe, et les rayons du soleil jouant sur les traits fins de son visage ne la rendait que plus belle, bien qu’à ses yeux cela s’avérait être difficile. Il finit par tendre une main à la miss, l’autre tenant les chaussures, et lui adressa un charmant sourire, toujours avec cet air rassurant. D’un signe de tête il lui fit signe d’approcher.

    « Viens par là où je te balance à l’eau ! » Oh… Des menaces ? Son sourire lui faisait perdre toute crédibilité, montrant là que c’était plus pour qu’elle s’exécute qu’autre chose, bien qu’il était capable de tout laisser tomber, et de la porter pour au final à la mettre à la flotte ! Une fois sa fine main dans la sienne, il l’entraîna avec lui un peu plus loin, se rapprochant de l’eau. Bah oui, en tant que vrai gosse, lui ce qu’il voulait à présent c’était longer la plage, les pieds dans l’eau ! Ils allaient pouvoir marcher un peu, tranquillement, et discuter. En fait, Leandro espérait qu’il parviendrait à l’amener aux confidences. Il cherchait à percer sa carapace, à savoir ce qui lui étreignait ainsi le cœur, et découvrir alors ce qu’il pouvait faire pour la sortir de là, de la libérer de toutes ces peurs. Le monde ne pouvait pas l’effrayer, c’était inconcevable. Pour la détendre davantage, bien plus qu’elle ne l’était déjà –il ne fallait pas se leurrer, elle avait toujours une petite pensée pour Caly !- il employa la taquinerie, dans laquelle il excellait ! Les pieds dans l’eau, il suffisait de lui lâcher la main, pour alors l’éclabousser. Ce qu’il fit sans se faire prier… « Elle est bonne, non ? » Un nouveau sourire, quelques gouttelettes balancées en direction de la jolie blonde et voilà qu’il attendait sa réaction. Fuite ou vengeance ? Il avait sa petite idée, et de toute manière il savait quoi faire dans les deux cas.
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Thalie J. Spinelli
Thalie J. Spinelli

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MessageSujet: Re: Livraison Express' [Thalie]   Livraison Express' [Thalie] EmptyDim 26 Juil - 18:36


    "Toi, tu veux ma mort..." Rooooh, de suite les grands mots ! Comme si elle avait l'intention de se débarrasser de lui ? Déjà, elle était une très bonne conductrice. Ouai, ok, ça ne se voyait pas vraiment au premier abord lorsqu'on la croisait au volant de sa voiture, mais c'est parce qu'elle avait l'habitude maintenant. Avec une moto, elle serait deux voir huit fois plus prudente, vu qu'elle ne connaissait pas l'engin. Et puis ce serait leur petit secret ! Pas besoin que tout le monde soit au courant non plus... Où était passé son esprit d'aventure ? Son côté téméraire ? Rah, tu parles d'un homme ! Tant pis, elle le travaillerait au corps... Enfin, façon de parler ! Mais disons qu'elle avait souvent tendance à avoir le dernier mot. Et si je dis "souvent" et non "toujours" c'est juste dans un but de diplomatie, parce qu'en vrai... Il faisait toujours tout pour lui faire plaisir au point, parfois, de se couper en quatre. Une chance, pour lui, que Thalie ne soit pas du genre capricieuse, et qu'elle sâche se fixer des limites, sinon le pauvre n'en aurait pas finit de courir. Au final, elle était assez simple, avec des besoins et des envies tout aussi simples. Un petit tour à la plage en une fin de journée très ensoleillée ? Elle n'aurait pu rêver mieux ! Comme quoi, tout le monde est égal devant un couché de soleil sur la mer, même les petites filles riches. L'astre était encore haut, mais il avait déjà revêtu cette teinte orangée et quelques trainées nuageuses venaient en atténuer l'éclat.

    La belle offrit son visage au soleil, profitant de la douce chaleur, bien plus saine que celle du parc en début d'après-midi. S'il est vrai que cette étendue verdoyante pouvait s'avérer être un poumon en plein Rome, il n'en demeurait pas moins que la chaleur y était bien souvent intenable, sans un brin d'air, et avec cette pollution typique de toutes les capitales européennes. Ici, elle avait la brise marine, même si celle de la méditérannée ne valait pas celle de l'atlantique, et puis, la fin de journée offrait une fraicheur que l'on ne trouvait jamais à Rome, pourtant seulement à une petite vingtaine de kilomètres. Elle était partie tellement rapidement, qu'elle n'avait absolument rien amené. Un maillot de bain aurait été utile pour le plongeon dont elle rêvait depuis des semaines. Sa carte bancaire, aussi, risquait de lui faire défaut. Bah quoi ? Ils n'étaient pas venu jusqu'ici pour repartir aussitôt, non ? Et bien dans ce cas, il allait falloir penser à un petit ravitaillement si Leandro ne tenait pas à ce que la blonde s'évanouisse sur le sable pour cause de ventre trop vide... Oui, oui, rien que ça ! Bon, en attendant elle avait encore de la ressource, et puis, au pire, ils pourraient dévaliser un vendeur de glaces, tels Bonnie & Clyde version bac à sable.

    "Alors ? Ca te va ?". Posté dans son cou, les deux mains sur ses épaules, son kidnappeur se renseignait sur son état d'esprit... comme à chaque fois... Elle aurait tellement aimé qu'il cesse de s'inquiéter, qu'il se rassure et fasse passer un peu ses envie à lui avant les siennes... Mais Thalie, bien malgré elle, ne lui en fournissait pas vraiment la possibilité. Elle se donnait l'impression d'être une fille à problèmes, et détestait cette étiquette toute récente. D'un mouvement lent, elle inclina sa tête jusqu'à rencontrer la sienne, doucement.
    - C'est parfait... Enfin presque ! Ca sera vraiment parfait quand tu accepteras de m'apprendre à conduire ta moto... Répondit-elle sur le même ton.
    Non, elle ne lâcherait pas le morceau, et toutes les occasions seraient bonnes pour le harceler avec ça. Il allait finir par accepter, par réelle volonté de sa part, ou simplement pas lassitude. Il souhaitait qu'elle pense à autre chose ? Qu'elle pense à elle ? Oh, il allait être servit. Evidemment qu'elle ne pourrait s'empêcher de songer à Caly, et qu'elle ne serait réellement rassurée qu'en la sachant à la maison, mais cette appréhension, qui ne la quittait pas, restait dans un petit coin de sa tête, alors que le reste de son cerveau se perdait dans diverses idées... Elle laissait ses envies prendre le dessus sur le reste, et en cet instant, son envie la plus importante c'était :
    - ... Un voilier ! Leandro, qui venait de la dépasser pour aller fouler le sable de ses pieds nus se tourna vers elle... J'ai toujours rêvé de faire le tour des îles en bateau... Un voilier plus précisemment... Précisa-t-elle sans bouger... Pas forcément un très gros... ajouta-t-elle en l'imitant, retirant ses tongs, et les glissant dans la poche de son short... pratique, non ?
    Leandro l'observait, au point que Thalie s'en rendit compte et reporta son attention sur lui. Quoi ? Elle avait dit une bétise ? D'un signe de tête il lui fit signe d'approcher. "Viens pas là où je te balance à l'eau !" Oulà, la menace ! Bon, en même temps, s'il avait réellement souhaité jouer son méchant, il aurait effacé ce sourire rassurant et n'aurait pas tendu la main...
    - De toutes manières tu finiras par m'y mettre à la flotte... annonça-t-elle presque blasée dans un haussement d'épaule, avant de s'emparer de la main qu'il lui tendait, et de faire un pas pour se mettre à son niveau... Regarde ! S'écria-t-elle brusquement en pointant un doigt vers l'horizon où se profilait l'ombre d'un voilier. Ca doit être fantastique quand même... Et calme... très calme... C'est un truc que j'ai toujours eu envie de faire, sans en avoir jamais l'occasion. Les Spinelli n'ont pas le pied marin. Ils sont très terre à terre on va dire... Jolie manière de dire que sa famille était bien trop interessée par le fait de faire fructifier leur empire pour s'occuper de tout ce qui ne se trouvait pas sur la terre ferme.

    Ils avançaient vers l'eau, et Thalie retrouva le silence, se contentant de profiter du murmure de l'eau venant doucement lécher le sable...Rapidement, ce furent ses pieds qui se retrouvèrent caressés par les vaguelettes qui allaient et venaient, et un sourire enfantin s'afficha sur ses lèvres. C'est bête, c'est rien, et pourtant même adulte nous conservons tous la même réaction face à ça. L'eau sur nos pieds est toujours synonyme de bien-être, de repos, de douceur et d'apaisement. Leandro lui lâcha la main, et pourtant elle ne vit rien venir puisqu'elle focalisait sur l'écume se formant autour de ses pieds qui s'enfonçaient dans le sable mouillé. Pourtant, elle aurait dû s'y attendre, c'était prévisible de la part de l'agaçant petit gamin qui lui tirait les couettes étant enfant ! Une pluie de goutelettes s'abattit sur elle, lui provoquant un mouvement de recul, suivit d'un frisson de surprise.
    - Hey !! S'exclama-t-elle.
    "Elle est bonne, non ?". Oui, mais là n'était pas la question ! Il avait osé l'arroser ? Elle ? Quel outrage ! Quoi ? J'en fais trop ? Oui, ok, mais si on y réfléchit bien, peu de personne se serait permis de faire de même. C'était dommage parce que la blonde ne se considérait pas comme un être à part, mais bon nombre le pensait, et n'osait se comporter "naturellement" avec elle. Leandro n'avait pas tant de scrupules, et il allait le payer ! Elle avait le choix entre prendre la fuite en hurlant, se faire rattraper et finir à la flotte... Ou repliquer, se venger avant qu'il ne reprenne le dessus et la mette à la flotte... En gros, elle savait une chose : Elle allait finir à l'eau. Elle l'avait longtemps pratiqué, elle savait exactement ce qui allait se passer. Combien de fois avait-elle déjà vécu cette scène ? Combien de fois avait-elle déjà été le souffre-douleur de cet agaçant petit homme et de son acolyte ? Il y a 14 ans elle aurait choisi la fuite, mais à présent, elle savait qu'elle avait une troisième solution, une solution que même lui n'avait probablement pas envisagé... Elle prit son élan et se mit à courir vers lui, déterminée, comme si elle s'apprêtait à l'éclabousser à son tour. Sauf qu'elle ne ralentit pas lorsqu'il lui tourna le dos, au contraire, elle accéléra encore, et fini par prendre appui sur ses épaules afin d'attérir avec souplesse sur son dos, justement. Ses jambes se nouèrent autour de ses hanches, ses bras autour de son cou, avec poigne...
    - Si tu veux me mettre à l'eau, tu devras y aller toi aussi... Souffla-t-elle à son oreille avec malice.
    Astucieux, non ? Ok, elle savait que ce n'était pas ça qui allait l'arrêter, mais au moins, il n'aurait pas réellement le dessus, il ne resterait pas au sec, et Thalie ne se sentirait pas vraiment en position d'infériorité. Oui, oui, tout était encore comme dans leur enfance : Supériorité, infériorité, rapport de force... Des sales mômes !
    De toutes manières tu n'oseras pas... Reprit-elle, un brin vicieuse. On a pas d'affaires de rechanges, il fera nuit dans une heure -Mensonge !- , on aura plus le soleil pour nous réchauffer, on va être tout mouillés et grelottants... Non, t'oseras pas. Tu es bien trop adulte pour ça... Elle le provoquait ? Biensûr ! Elle s'en fichait de finir mouillée et grelottante, seul l'instant présent comptait. Un peu d'insouciance, de candeur et surtout pas de responsabilités... S'il souhaitait la mettre à l'eau, elle n'y trouverait rien à redire... Dommage que Pep's ne soit pas là... ajouta-t-elle brusquement, sans raison apparente. Il aurait quand même admirablement complété le tableau, non ? Un chien, c'était exactement ce qu'il manquait à ce duo qui avait tout d'un couple sans en être un. Il en avait le comportement, les attitudes, les gestes tendres, et pourtant... Loin de se poser des question, Thalie profitait de tout ce qu'il lui offrait, tout en se laissant charmer par le naturel avec lequel ils agissaient l'un envers l'autre. Enfin quand il ne se montrait pas agaçant et provocateur... Mais, même ça elle aimait !
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MessageSujet: Re: Livraison Express' [Thalie]   Livraison Express' [Thalie] EmptyDim 26 Juil - 21:34

    Mais c’est qu’elle insistait avec cette histoire de moto ! Et la connaissant elle n’allait pas lâcher l’affaire si facilement. Oh non ! Elle allait le tanner jusqu’à ce qu’il cède et qu’il accepte de lui apprendre. En guise de réponse il se contenta de lever les yeux au ciel. Ce n’était que le début, et il n’allait pas craquer si vite. Lui, il pensait à tout ce qui pouvait en découler. Il suffisait qu’un paparazzi les cadre correctement pour que Livio fasse un vrai carnage, et que le jeune Fransceci n’ose plus jamais rendre visite aux Spinelli. Thalie allait donc devoir se contenter de cet instant imparfait… Tanpis ! Ce n’était pas non plus comme si elle lui avait demandé… Un voilier ?! Hein ?! De quoi ? Leandro tourna la tête vers elle, cherchant à comprendre pourquoi ces mots avaient franchis le seuil de ses lèvres. Mais aucune réponse précise ne lui fut donnée par la moindre expression de la belle. Elle avait juste dû se perdre dans ses pensées, et lui en faisait part à voix haute. C’était un bon point, car cela allait peut-être entraîner un sujet plus sérieux au fil de la conversation, et donc des confidences. Enfin le sérieux n’était pas encore pour tout de suite. Suite à de bien maigres menaces, Leandro avait fini par ramener la blondinette vers lui, puis s’était rendu vers le bord de mer, afin de pouvoir y tremper les pieds. Digne du gamin qu’il était et avait toujours été ! Mais qui parviendrait à résister à une telle envie ? C’était impossible ! On voit la mer, on voit cette eau venant s’écraser sur le sable, on a qu’une envie : y tremper ses pieds, si ce n’est encore balancer quelqu’un ou encore s’y jeter soit même !

    « De toutes manières tu finiras par m'y mettre à la flotte... » Il tourna la tête vers elle, et releva les sourcils, comme étonné par de telles accusations. Quoi ?! Comment ?! Lui ? Faire une chose pareille ?! Mais jamais de la vie, voyons ! Il en lâcha un petit « tsss » significatif, jouant la déception à merveille. Il allait même entamer la partie où il incarne le mec susceptible, mais elle le stoppa, en lui montrant un bateau… Un de ces fameux voiliers plus exactement. Elle semblait émerveillée par le navire, et Leandro poursuivit dans sa lancée. « C’est vrai, ça doit être extra… Et puis… Si un des passagers te demande sans arrêt quelque chose, comme lui apprendre à piloter par exemple, tu navigues jusqu’au large, et là… Tu le balances par-dessus bord ! » C’était un exemple parmi tant d’autres ! Et ce genre de réflexions, il fallait vraiment s’y attendre avec lui. Il paraissait sérieux, et en réalité faisait fonctionné ses neurones à plein régime pour sortir une vanne ou une taquinerie. Car une fois de plus il savait qu’elle allait y répondre. Comme pour ces quelques gouttelettes d’eau salée. Il l’avait éclaboussé en sachant par avance qu’elle riposterait. Thalie n’était pas du genre à reculer et prendre la fuite, ou alors c’était pour se faire poursuivre, et là elle allait forcément finir à l’eau. Se venger c’était préférable, non ? Visiblement, puisqu’elle ne fit pas demi-tour. Bien au contraire, voilà qu’elle prenait son élan et courrait dans sa direction. Wooow ! Ca allait barder pour lui ! Par réflexe, il se tourna, histoire de ne pas se prendre plein de flotte dans le visage. Les yeux n’apprécient pas vraiment le sel, il le savait par expérience.


    Flash Back
    « Toi tu vas de ce côté…
    - Et moi ?
    - Julian eum… Toi, par là ! Et n’oubliez pas de recharger vos pistolets !
    - Avec toute cette eau, on ne manquera pas de munitions ! »

    Dans un petit tour de pass-pass, ils rendirent leur mission comme officielle, scellant leur pacte de non agression et même d’alliance contre l’ennemi : les filles ! Parce que les filles : c’est nul ! Voilà ce qui trotte dans la tête d’un bambin. Les filles ne servent à rien c’est bien connu, elles sont là pour se plaindre et pleurer quand l’un de leur petit clan ne se montre pas sympa. Durant cette après-midi à la plage, pas de trêve. Ce n’était pas dans ce sable, cet immense terrain de jeu, qu’ils allaient enterrer la hache de guerre. Au contraire, ça devenait un champ de bataille.
    « Aaaah ! Lorisse est désarmé ! Elles l’ont euuu !Et zut ! Un soldat en moins et maintenant elles avaient de quoi riposter !
    - Attention Leandro ! » Trop tard ! A peine le petit garçon s’était-il retourné qu’on l’aspergeait. Ah ! Touché ! En plein visage ! Mais… Mais ça brûlait ! Aaaaah !
    Fin Flash Back

    Leandro se retrouva avec la miss sur le dos. Elle lui avait encerclé la taille de ses fines jambes, son cou de ses bras, et s’approchant de son oreille, elle lui souffla quelques mots, contente de son coup. Elle croyait vraiment l’avoir piégé ? Ok, elle était bien accrochée, mais qui lui affirmait qu’il ne se sacrifierait pas pour la voir trempée ? Bah ouais, le petit garçon avait bien grandit !
    « Je n’oserai pas ? T’as l’air bien sûre de toi ! » Tout en cherchant un moyen de se dégager, en vain, il se retourna et fit face à la plage. Ok… Ils n’avaient pas de vêtements de rechange, mais ça n’était qu’un détail. Le soleil prenait tout son temps pour aller se coucher, donc cet argument tombait lui aussi à l’eau –et c’est le cas de le dire. Et pour finir, il était loin d’être un adulte responsable. Ca pourtant, il était persuadé qu’elle était au courant pourtant ! Rapidement, il récupéra son portefeuille et son portable dans la poche de son bermuda, et le jeta bien loin, accompagné de ses chaussures et de son Keffieh. Quelques grains de sables étaient de loin moins embêtants qu’une noyade !
    « Je suis sûr qu’il aurait été un merveilleux complice ce chien ! Je vais devoir faire sans lui malheureusement… » Il passa ses mains sous les cuisses de la jeune femme, afin de la maintenir sur son dos, et avança un peu plus dans l’eau, cherchant un niveau suffisant d’eau pour s’y laisser tomber à la renverse. Lui ça ne le dérangeait pas du tout, puisque son bermuda allait vite sécher étant à la base un maillot de bain, style surfer sans que Leandro en soit un (sur la méditerranée faut en vouloir pour surfer !), et il pouvait finir torse nu. Elle le cherchait, elle allait le trouver. Dans le genre provocation Leandro répondait toujours présent ! Il relevait le moindre défi, et en trouvait même dans des répliques qui n’en contenait pas au départ. La vie était une sorte de grand jeu. Sympa, non ? Il s’en amusait en tout cas ! Pas le temps de faire quoique ce soit, ou d’ajouter le moindre mot, il venait de se laisser tomber, prenant soin d’emporter la belle dans sa chute. Il sortit rapidement la tête de l’eau, passa une main sur son visage, et explosa littéralement de rire. Son t-shirt lui collait à la peau, lui offrant d’étranges sensations, mais l’eau était si bonne qu’il ne le regrettait pas. Et puis le simple spectacle qu’offrait Thalie en valait la peine.
    « J’ai osé… Dommage ! »
    Il ne manqua pas de lui adresser un joli sourire, large et fier. Car ouais, il était content de lui ! Certes il était trempé, mais il n’était pas tout seul ! Il la détaillait, ne sachant pas vraiment à quoi s’attendre de sa part. Elle allait se jeter sur lui pour l’étrangler ou le noyer ? Ou l’ignorer –jouer le petit numéro de susceptibilité- ? Non… Elle allait rire, juste rire… C’est tout ce qu’il voulait, tout ce qu’il cherchait, au-delà de la simple taquinerie et provocation dont il pouvait faire preuve. Il cherchait à ce qu’elle s’évade et ne pense plus à rien, qu’elle se mette à rire et sourire spontanément. Il n’en demandait pas beaucoup en fin de compte…
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Thalie J. Spinelli
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MessageSujet: Re: Livraison Express' [Thalie]   Livraison Express' [Thalie] EmptyLun 27 Juil - 1:48


    - Regarde ! Ce doit être fantastique quand même... Et calme... très calme...
    - C'est vrai ça doit être extra... Et puis... Si un des passagers te demande sans arrêt quelque chose, comme lui apprendre à piloter par exemple, tu navigues jusqu'au large, et là... Tu le balances par dessus bord !
    - Tout à fait ! Et pour peu qu'il se noie, tu signales sa disparition, et tu touches l'assurance ! Bingo ! C'est tout bénef ! C'est pour ça que je dis : Le voilier, c'est l'i.dé.al !
    Voilà le genre de conversation sans queue ni tête auxquels on pouvait assister sitôt que le binôme était ensemble. Thalie parlait, Leandro la menaçait sous couvert d'une discussion somme toute banale, et Thalie renchérissait, en rajoutait une couche, le noyant dans son propre délire, avant de repasser à l'attaque au moment où il s'y attendait le moins.
    - Et c'est là que le fait de savoir conduire une moto est utile ! Quoi ? Vous voyez pas le rapport ? Bah visiblement Leandro non plus, mais pas grave, il allait pas tarder à le voir, surtout qu'elle parlait comme une maitresse d'école ou une avocate en plein plaidoyé, usant de son bras valide pour brasser l'air et donner plus d'impact à ses propos. Regarde... Mettons que tu as un voilier... Non, mieux, on en loue un, parce que sinon les frais de garage, d'entretient, c'est une ruine ce truc ! Bref, on loue un voilier, et au court de la balade tu te noies... Elle marqua une pause, et se tourna vers lui, très sérieuse sans l'être. Je tiens à préciser qu'il s'agira d'un accident ! Vraiment ! J'aurais pas fait exprès de te pousser à la mer... Bref ! Donc tu meures... Ou au mieux, tu survies, mais tu te fais bouffer par les requins... Elle le stoppa d'un geste avant qu'il ne l'interrompe. Avec le réchauffement climatique il est tout à fait possible de trouver des requins dans la méditerranée ! Mais biensûr ! Donc t'es plus là ! Moi, qu'est-ce que je fais ? Bon, je pleure un peu, parce que déjà c'est traumatisant comme expérience ! Puis, je me mets à la barre, parce que oui, tu m'auras appris à barrer. Ce sera d'ailleurs à cause de ton manque de patience que je finirais par te balancer à la flotte... Enfin accidentellement évidemment ! Et là, j'arrive au port et je constate que mon seul moyen de transport c'est ta moto... Je fais quoi, moi, si je sais pas la conduire, hein ? Comment je fais pour aller prévenir ta mère que tu t'es fait bouffer par les potes à Spielberg ? Elle avait arrêté de marcher, et le fixait. J'attends... Pas trop longtemps non plus. Bah je fais rien ! Je suis coincée... Conclusion ? Tu dois m'apprendres à conduire ta moto, et voilà ! C'est c'était de la belle démonstration par a+b... D'un, il pouvait pas la contredire sans rentrer lui-même dans un délire sans nom. Et de deux, il n'avait probablement qu'une seule envie maintenant : Qu'elle se taise ! Autant dire qu'il n'était pas dans son intérêt de relancer le débat...

    De toutes manières ils venaient d'arriver à l'eau, et ce fut les orteils en éventails qu'ils en profitèrent comme les deux gamins qu'ils étaient restés. Stella serait derrière eux, qu'elle ne manquerait pas de revenir une décennie en arrière, et de voir en eux les deux enfants qui se défiaient à "celui qui arrive le premier à la mer, et pas le droit au croche-patte !". Sauf que cette fois ils y étaient allés calmement, main dans la main, sans s'envoyer de vacheries au visage -Ou presque si le fait de se menacer mutuellement de mort était considéré comme une vacherie- Mais le naturel n'allait pas tarder à reprendre le dessus. Et ce fut Leandro qui attaqua en premier. Bon, elle n'était pas beaucoup mouillée, à vrai dire il avait été plutôt sympa, mais elle savait que ce n'était qu'un début, et qu'elle devait désamorcer le tout avant qu'il ne prenne le dessus. Il était plus grand, plus fort, plus séduisant aussi -Ca n'a rien à voir ? Oups !- Bref, il était plus tout un tas de choses et n'aurait aucun mal à avoir le dessus sur la frêle blonde si elle ne faisait pas preuve de malice. Evidemment, sauter sur le dos de son ennemi peut paraitre un peu idiot, mais ça c'est seulement si on redoute vraiment de finir à l'eau. Et Thalie ne le redoutait pas, tout ce dont elle avait peur c'était d'y finir seule, et qu'il se moque d'elle tout en restant au sec. Non, elle ne voyait pas d'inconvénient à y aller, mais avec lui alors, et le but de ce rapprochement était tel. Il tenta de se dégager, mais sans réelle conviction. Il lui suffisait de la chatouiller pour qu'elle rende les armes, et ça, il le savait très bien pour en avoir souvent usé, ce qu'il ne fit pas cette fois. "Je n'oserais pas ? T'as l'air bien sûre de toi !". Oui, elle était sûre d'elle, elle était sûre du fait qu'il n'aurait aucun scrupule à se jeter avec elle à la flotte. Si elle le titillait, c'était juste pour qu'il se décide à le faire plus vite... Raaah, comme les hommes sont prévisibles ! Le pire, c'est qu'il prenait tout son temps, tant et si bien que Thalie eu le temps de laisser son esprit divaguer, regrettant soudainement la présence du labrador de sa soeur... Un chien courant sur la plage pour rattraper une baballe, c'était tout ce qui leur manquait... Mis à part un voilier, ça va de soi... "Je suis sûr qu'il aurait été un merveilleux complice ce chien ! Je vais devoir faire sans lui malheureusement..." Des menaces ! Toujours des menaces ! Si bien que la blonde se mit à lui chanter "Paroles" de Dalida à l'oreille... Enfin juste le refrain :
    - Paroles, et paroles, et paroles ! Paroles, et paroles, et paroles ! Paroles et toujours des paroles, encore des paroleeeees ! Avec l'accent et tout ! Que demande le peuple ? STOP ! Attends ! S'exclama-t-elle brusquement en se souvenant de son Iphone dans sa poche arrière... Non, pas son bébé, hein !
    Elle attendit qu'il s'immobilise, puis relacha un de ses bras, afin d'aller farfouiller dans la poche de son short et d'en extraire le téléphone. Elle le montra à Leandro, afin qu'il comprenne pourquoi elle lui avait demander de s'arrêter, puis le lança jusqu'à la plage, avec délicatesse.
    - Voilà ! C'est bon... Annonça-t-elle finalement, tout en resserrant un peu sa prise sur lui.
    Super effrayée, hein ? Peut être que pour faire plaisir à sa fierté de mâle elle aurait dû se mettre a gesticuler en hurlant "Oh non ! Pitié ! Pitié !" ? Ouai, bah tant pis, trop tard ! De toutes manières elle n'était pas très douée pour la comédie, et puis, lui, il se contentait de pas grand chose. La foutre à la flotte, même avec son consentement, l'excitait déjà comme un gamin.

    D'ailleurs, il ne tarda plus, et finit par se laisser aller à la renverse dans l'eau. Thalie eue juste le temps de prendre une profonde inspiration avant que tout son corps ne rentre en contact avec la douceur de la Méditerranée... Cela ne dura qu'une petite fraction de seconde, mais elle la prolongea, restant sous l'eau quelques instants, avant de se relever en ramenant sa toison blonde en arrière, afin d'éviter une version "poulpe" d'elle-même. En face d'elle, un Leandro tout mouillé, tout content. Là, il avait 10 ans pour elle... Ou du moins il aurait eu 10 ans s'il n'y avait pas eu ce tee-shirt rendu si moulant par l'eau de mer... C'était limite plus indécent que s'il avait été torse nu... Si, si, je vous assure ! "J'ai osé... Dommage !".
    - Tout le plaisir est pour moi ! S'entendit-elle répondre, avant de se rendre compte que c'était hors sujet, hors contexte, hors propos, hors tout !
    Mais c'était de sa faute aussi ! Avait-on idée d'être aussi... Grrrrrr... Agaçant !! Elle se laissa aller à un éclat de rire franc, avant de lui tourner le dos, et de plonger -de sa propre initiative cette fois- dans l'eau presque turquoise, et de disparaitre sous la surface... Voilà ce dont elle rêvait depuis que la canicule avait commencé ! Voilà pourquoi elle avait retrouvé le sourire et admis qu'il avait eu raison de la sortir de la maison : La mer ! Elle nagea jusqu'à ce que ses poumons soient vides, alors, seulement, elle daigna regagner la surface en tapant le fond de ses pieds nus... Elle avait pied, zut ! C'était l'inconvénient ici, on avait pied jusqu'à très... très loin... Et il fallait s'armer de patience si l'on souhaitait nager réellement. Toutefois, il y avait un autre intérêt à ces lieux, et Thalie venait de s'en apercevoir.
    - Viens voir ! S'exclama-t-elle en tendant une main vers Leandro, sans quitter ses pieds des yeux... L'eau est tellement translucide qu'on peut voir les poissons ! Regarde ça ! Ils ont même pas peur... Emerveillée ? Oui, un peu, mais son esprit très con reprit vite le dessus. Va me chercher la lance, j'ai trouvé notre diner ! Quoi ? Rooooh, ça va, elle plaisantait ! D'ailleurs le regard qu'elle posait sur le brun, brillait de malice, et elle avait bien du mal a retenir un sourire... Ou un lance-pierre, au pire ! J'viens de repérer un handicapé de la nageoire, là ! Il ira pas loin, Nemo ! Heureusement qu'il la connaissait ! Avec un autre elle aurait surement bridé son humour afin de ne pas passer pour une sans coeur. Alors que Leandro, lui, non content d'apprécier cet humour, le partageait, et entrait dans son jeu... Quoi ? S'exclama-t-elle, théatrale, après avoir surprit un regard. Je pense à toi, moi ! T'as besoin de manger. Et comment on va survivre sans argent ? Je peux vendre mon Iphone, mais après on aura plus rien, et je serais obligée de vendre mon corps... C'est triste ! Elle devenait obsessionnelle ? Bah c'est parce que la faim commençait à se faire sentir... Et quand Thalie a faim, elle ne parle que de ça, ou de ce qui a rapport à ça. Il allait être content, elle allait enfin arrêter de lui parler de sa moto... enfin pour l'instant...
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MessageSujet: Re: Livraison Express' [Thalie]   Livraison Express' [Thalie] EmptyLun 27 Juil - 21:43

    Quand Thalie et Leandro entamaient une conversation, ça ne volait généralement jamais bien haut… Il fallait toujours que l’un des deux tourne cela en dérision, et parte dans un délire complet. Pour le coup c’était le jeune homme qui en était responsable. Elle lui parlait de voilier, de la tranquillité que pouvait offrir une balade en mer, et lui… Il émettait l’hypothèse, et ce part des sous-entendus énormes, de la jeter par-dessus bord. S’en sentir vexer ? Ou du moins faire mine de l’être ? Jamais ! Thalie, bien au contraire, surenchérissait ! Et elle partait bien loin, apportant des détails pour le moins insignifiants comme les frais qu’entraînerait l’acquisition imaginaire d’un voilier. Et là elle inventait toute une histoire, une explication assez tordue, qui le conduirait à revoir sa précédente décision quand au cours de pilotage de sa moto. Mais bien sûre ! A présent il savait que jamais, ô grand jamais, il montera sur un bateau avec elle, et il était ravi d’apprendre que s’il venait à disparaître, elle verserait quelques larmes. Il la fixait, croisant les bras sur son torse, hochant la tête doucement comme s’il approuvait tout ce qu’elle disait. En l’observant ainsi, on pouvait dessiner une bulle au-dessus de sa tête, avec écrit à l’intérieur : « Okay ! T’es rigolotte toi ! ». Au lieu de ça, il préféra répliquer avec son petit air agaçant, si habituel. Vous savez, celui accompagné d’un sourire en coin.
    « Ou alors, conclusion : Je ne ferais jamais aucune balade en mer avec toi… »
    Ni plus, ni moins… Certes, il aurait pu inventer une histoire délirante, avec des hypothèses incroyables, mais s’il l’avait fait, Thalie ne lui aurait pas laissé le dernier mot. Elle serait elle-même repartie. En fait il n’aurait fait qu’alimenter le débat, lui tendant inconsciemment des perches, afin qu’elle trouve de quoi répliquer. Au final il se serait fait piéger, alors il avait préféré couper court. Hop, comme ça c’était fini. Et ce n’était pas plus mal, car il ne se serait pas vu poursuivre le débat avec la miss sur son dos.


    Enfin pas pour très longtemps, puisqu’ils finirent tout deux dans l’eau. Il avait prit soin de jeter ses affaires sur la plage, comme son téléphone portable, ses chaussures, son portefeuille contenant ses papiers et son argent… Thalie le stoppa dans son élan, voulant elle aussi sauver son mobile. Visiblement finir à l’eau ne lui faisait pas peur. Elle s’en moquait pas mal, tout comme lui, ça tombait plutôt bien, non ? De toute façon elle avait tout fait pour le provoquer et le pousser à se jeter à l’eau avec elle. Il n’allait pas la décevoir, pas vrai ? ^^ « Voilà, c’est bon ! » Et plouf ! Ils finissaient tous les deux dans l’eau, totalement immergés le temps de quelques secondes. Leandro fut le premier à sortir la tête de l’eau, affichant alors un large sourire. Il était plutôt content, et puis c’était agréable de se baigner, malgré les vêtements qui lui collaient à présent à la peau. « Tout le plaisir est pour moi ! » répondit-elle. Hein ? Leandro fronça les sourcils, sans perdre pour autant son sourire. Il n’eut même pas le temps de l’interroger que la belle avait de nouveau plongé, s’éloignant quelque peu de lui. Il soupira doucement, plus de soulagement qu’autre chose. Elle avait sourit, elle avait rigolé, et ce franchement. Il n’avait pas eu besoin de quémander ces quelques éclats de rires. Elle les lui avait offert et c’était un cadeau extra ! Comme quoi, il ne lui en fallait pas beaucoup. « Viens voir ! » Wow… Elle venait d’attirer son attention. Sans pour autant bouger, il tourna la tête vers elle.

    « Qu’est-ce qu’il y a ? T’as trouvé un trésor ? » Ou un corps peut-être… Bah quoi ? Un voilier venait de passer devant eux, au large. Rien ne leur affirmait que ses passagers n’avaient pas eu la même idée qu’eux, et qu’ils n’avaient jeté personne par-dessus bord ! Voyant la main qu’elle lui tendait, sans lui adresser le moindre regard, il se décida à bouger. Il se redressa et s’avança jusqu’à elle. Wouah ! Des poissons ! Trop cool ! Il se mordit la lèvre inférieure, se retenant de rire. Car là, pour le coup, il aurait pu se moquer. Ils étaient sympa, certes, courageux aussi puisqu’ils restaient vers les pieds de la blondinette, mais… bref ! Pourquoi elle lui montrait des poissons ? La question n’eu pas le temps de franchir le seuil de ses lèvres, qu’il comprit bien vite ce qui se passait. Thalie commençait à parler de nourriture, signe qu’elle avait un petit creux. C’était un petit détail, que Leandro avait remarqué au cours de leurs nombreuses conversations téléphoniques. A chaque fois qu’elle orientait la discussion sur les repas, la bouffe, elle allait manger quelques instants après, et il n’y avait pas d’heure pour ça.

    Flash Back
    Cela faisait environ deux bonnes heures que Leandro avait le téléphone collé à l’oreille. La conversation avait démarré en milieu d’après-midi, pas longtemps après qu’il se soit réveillé. Avec les nuits qu’il passait, il avait un rythme de vie décalé. Il vivait la nuit, dormait essentiellement le matin, et comatait l’après-midi. Là, il le faisait au téléphone, discutant de tout et surtout de rien avec Thalie, comme à son habitude depuis quelques temps. Vautré sur son canapé, le jeune homme jetait de temps à autre un coup d’œil à l’horloge accroché au mur de la cuisine, ouverte sur le salon, et là il avait comme bloqué dessus.
    « Thalie… -commença-t-il, brisant un silence qui durait depuis maintenant deux minutes et 47 secondes.
    - Eum… ?
    - C’est quoi ce bruit ?
    - Quel… bruit ?
    - Tu manges ?
    - Oh… Bah comme on parlait de dessert, je suis aller me chercher une glace.

    Ah… Forcément ! Il aurait dû y penser plus tôt ! Du moment où le sujet « nourriture » avait été abordé, il aurait dû deviner qu’elle finirait par manger quelque chose.
    - Bon ma belle, je te laisse à ton quatre heure, je dois me laver, passer chercher un pote, et filer au boulot… »
    Un surnom affectueux, une envie carrément absente de raccrocher, et pourtant il y était forcé…
    Fin Flash Back

    « Je pense pouvoir subvenir à mes besoins avant que tu n’ai à vendre ton corps… Peut-être même aux tiens par la même occasion. Aurais-tu faim, à tout hasard ? -Il lui adressa un regard interrogateur et à la fois taquin.- Laisse tomber Némo, on va manger… »
    Leandro fit demi-tour, revenant sur ses pas, et embarquant la jolie blonde avec lui, saisissant sa main. Manger était une bonne idée, mais ils étaient trempés. C’était un détail loin d’être à leur avantage, puisque aucun restaurant n’allait les accepter. Seul solution : acheter un sandwich, un hot dog, n’importe quoi mais quelque chose qui pouvait se manger sur la plage. Non loin, il y avait un petit cabanon, qui était en fait un snack. Merveilleux ! Une fois sorti de l’eau, il se stoppa devant ses affaires, et lâcha la main de Thalie. Il ne supportait plus ce tissu mouillé sur sa peau, et trouva alors une solution radicale : le retirer ! Hop plus de t-shirt ! Il l’essora comme il pu, et récupéra son portable, son portefeuille et tout le reste. Il désigna le snack à la jeune femme d’un signe de tête, et la laissa passer devant lui. Tout en tentant de rien faire tomber en chemin tant il avait les main prise, il ne pouvait s’empêcher de l’observer. Non, il la dévorait littéralement des yeux, comme ça n’était pas permis. C’était carrément un crime d’être aussi belle ! Enfin, approchant du cabanon, il se fit plus discret, et s’empressa d’aller poser ses affaires à une table, sur la terrasse improvisée devant le comptoir. Argent, papiers et téléphone sur la table, chaussures au sol, et t-shirt étendu sur le dossier d’une chaise. Leandro salua le vieil homme qui se tenait derrière le comptoir.
    « Alors les jeunes… On n’a pas résisté à l’appel de la mer ?Il laissa échapper un léger rire, amusé part l’état dans lequel ils étaient. - Qu’est-ce que je vous sers les amoureux ? »
    Wow… Leandro resta muet, comme sans voix, à tel point qu’il pointa Thalie du doigts, l’air de dire : « C’est elle qui va commander ! » Héhé !
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Thalie J. Spinelli
Thalie J. Spinelli

AGE : 24 ans
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ARRIVÉE LE : 17/03/2008
EMPLOI : Glandeuse professionnelle ! Tout un art ! Même s'il m'arrive de m'occuper d'instruire les autres, même contre leur volonté !
ADRESSE : Trastevere - Demeure Spinelli.
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MessageSujet: Re: Livraison Express' [Thalie]   Livraison Express' [Thalie] EmptyMar 28 Juil - 3:43


    "Qu'est-ce qu'il y a ? T'as trouvé un trésor ?"... Au moins ça, ouai ! Un coffre remplis de joyaux et diamants qui n'aurait attendu que Thalie pendant des siècles à 200m du bord ! Non, mais il avait de ces questions, lui ! Il avait quel âge pour se prendre encore pour un pirate ? C'était quoi sa prochaine question ? Lui demander si elle voyait un corps au fond de l'eau ? Non, parce qu'un corps ça flotte ! Tssss ! Elle voulait juste lui montrer les petits poissons... Quoi ? C'était si stupide que ça ? Bah c'est pas tous les jours qu'on trouve une eau si clair que l'on peut non seulement voir ses pieds, mais qui plus est la faune aquatique... Quand elle était à Paris, elle n'avait que la Seine, et là, pour le coup, c'était des corps qu'on y retrouvait, entre autre... Y avait bien Deauville aussi, mais à chaque fois qu'ils y faisaient une petite excursion, Julian finissait par la trainer au casino, et au final elle ne voyait de la mer, que le reflet au loin... Dur, dur la vie d'héritière, non ? Ouai, moi aussi je trouve ! Bon, en vrai, ce que lui inspirait cette vue était plus un bon repas chez Fauchon, plutot qu'un documentaire à la Cousteau... Et voilà, elle avait faim ! Et comme à chaque fois, cela grillait tous les neurones de son cerveau, au point de ne focaliser que sur ça... C'était un ventre sur patte, avec cette capacité agaçante de pouvoir avaler à peu près tout et n'importe quoi sans prendre un gramme, et ça, depuis l'enfance. Tant et si bien qu'elle avait prit l'habitude de ne jamais se priver... Action-Réaction ! Ouai, même avec la bouffe ! "Je pense pouvoir subvenir à mes besoins avant que tu n'aies à vendre ton corps... Peut être même aux tiens par la même occasion. Aurais-tu faim, à tout hasard ?"... Wahooo, il lisait dans ses pensées ou quoi ? Trooop fort ! "Laisse tomber Nemo, on va manger... "
    - Toi ! Lâcha-t-elle, un sourire au lèvres en le pointant du doigt... Toi ! T'as faim ! Son timbre était presque rieur, comme celui de quelqu'un se moquant gentiment des travers d'une autre personne. Elle ignorait sa question et retournait la situation faisant de lui le ventre sur pattes officiel ? Oui, et alors ? Une femme se doit de garder une certaine distinction. Avoir faim de la sorte, en toutes circonstances ? Noooon, une jeune fille de bonne famille se doit d'avoir un appétit d'oiseau, et de picorer en société avant de se goinfrer bien à l'abris des regards dans sa chambre... C'est comme ça que ça fonctionne. Ok, Thalie était très loin de ce modèle, mais bon, tentons de sauver un peu les apparences au moins, tout en sachant que Leandro ne serait absolument pas dupe de sa petite supercherie...

    En tous cas, il eut la courtoisie de ne pas en souffler mot. Il se contenta de l'attrapper par la main, afin de la ramener jusqu'au rivage. Plus ils avançaient, et plus le niveau de l'eau baissait, révélant à Thalie que son débardeur n'avait plus de forme, et qu'un short en jean n'était absolument pas prévu pour une baignade... Il était devenu incroyablement lourd et distendu. Heureusement que sa ceinture était là pour le maintenir sur ses hanches, sinon elle aurait eu tôt fait de le perdre. Remarque, elle devait avoir un petit air de "Lost" là, les cheveux mouillés ondulant, les vêtements collés à sa peau... Il était où Sawyer ?! Bon, ok, elle avait pas perdu au change, fallait bien avoué qu'il était plutôt pas mal son naufragé... Elle se mit à sourire, rien qu'à l'idée du spectacle qu'ils auraient pu offrir à de quelconques observateurs... Vénus sortant des flots, escortée par un Adonis des plus séduisants. Y avait vraiment qu'à Rome que l'on pouvait voir ça, et le couple de touristes allemands les observant depuis la grève étaient justement entrain de se faire la reflexion... Et lorsqu'ils virent la suite, ce fut pire ! Une fois arrivés sur le sable, Thalie venait de se baisser afin de ramasser son portable, elle était alors en pleine contemplation de l'engin à se demander si elle pouvait prendre le risque de le glisser dans la poche de son short trempé lorsque Leandro commit l'irréparable... Attention, vous avez déjà vu une blonde ayant un beug du cerveau ? ... Heu... Ok, question con ! Je reformule : Vous avez déjà vu une Spinelli avoir un beug du cerveau ? Non ? Normal, il s'agit d'un phénomène excessivement rare qui arrive à peut près 1 fois toutes les années bissextiles ! Et bien à croire que 2009 en était une car Thalie venait de bloquer. Elle avait stoppé tout mouvement, et fixait, abassourdie, Leandro ôtant son tee-shirt... NON MAIS CA VA PAS LA TÊTE ?! Il se croyait sur la plage ou quoi ? Heu... Reflexion faite, ils étaient effectivement sur la plage ! C'était donc normal ? Oui ? Bah alors pourquoi elle réagissait comme ça ? Punaise, et dire que Stella l'avait prévenu !


    - FlashBack -
    - Maaaaaaaaaaaaaaaaaaaamaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaan !!
    La voix, habituellement si douce, de la fillette résonna dans toute la maison, accompagnée de l'écho de ses pas martelant le sol. Sur son passage, le personnel se bouchait les oreilles, tant sa voix, suraigue pour l'occasion, risquait de leur creuver un tympan... Elle passait telle une flèche, glissant sur le carrelage, meurtrissant les tapis, dégringolant les marches de marbre après s'être rendue compte que sa mère n'était pas à l'étage...
    - Ici ! Répondit la voix rassurante de sa mère.
    Ce fut dans le patio, un sécateur à la main alors qu'elle s'occupait des rosiers, que la petite blonde trouva sa mère...
    - Mamaaaaan... gémit la fillette en allant trouver refuge dans ses bras.
    La gamine, justement, se trouvait dans un état pitoyable. Une de ses nattes était défaite, sa robe, blanche d'origine, se retrouvait parsemée de tâches terreuses...
    - Raconte-moi tes malheurs... Qu'ont-ils encore fait ?
    - Ils... Ils disent que j'ai pas... pas le droit... d'entrer dans la cabane...
    Sanglota-t-elle.
    - Oh... Et pourquoi ils ne veulent pas ?
    - Ils... Ils disent que c'est parce que je... je suis une... une fiiiiiiiiiiiiiiiiiiille...
    Reprenant son récit, elle reprenait ses sanglots, ça va de soi !
    - Et pour quelle raison n'insistes-tu pas ?
    - Parce que... Ils ont dit que si je rentrais ils...
    Elle se stoppa et tendit ses bras vers sa mère afin qu'elle la prenne dans ses bras... Stella s'exécuta, et l'enfant plaça une main à côté de l'oreille de sa mère pour y chuchotter la raison... Si je rentre, ils vont se mettre tout nu !
    Stella ne pu retenir un rire franc, avant de se reprendre sous le regard furieux de sa fille.
    - Désolée, ma fille, mais crois-moi, bientôt cet argument ne sera plus valable... Bientôt cette menace provoquera un sourire sur tes lèvres...
    - Beurk ! Non !
    Grimaça l'enfant. C'est dégoutant ! C'est... Beurk !
    - Tu verras, Thalie, un jour tu leur couriras après...
    - Julian ?!
    S'inquièta la blondinette...
    - Non ! Pas ton frère ! Mais les amis de ton frère...
    - Beurk ! Non ! Leandro il est méchant, j'l'aime pas! Beuuuurk !
    S'indigna-t-elle avant de passer du coq à l'âne. J'peux voir la cassette de Belle et le Clochard ?
    A cette époque, Thalie n'avait que 6 ans, et forcément, elle portait un tout autre regard sur l'autre sexe...
    - Fin du FlashBack -

    ... Forcément, à présent, son regard avait changé. Et lorsqu'elle s'aperçut du regard fixe qu'elle jetait sur lui depuis un peu trop longtemps, elle porta sa main à sa gorge, et détourna le regard en se raclant discrètement la gorge... C'était la meilleure celle-là ! C'était rien, un mec torse-nu, c'était pas comme si c'était la première fois qu'elle en voyait un, loin de là, mais disons qu'elle ne s'y attendait pas, là, et qu'elle avait été surprise de son passage de l'état de crevette à celui de... ça ! Oui, oui, elle se trouvait des excuses, là, cherchant à se convaincre elle-même. Bref, tout cela la ramenait à un problème de taille : Leandro avait dit qu'ils allaient manger, mais quel restaurant digne de ce nom offrirait une table à deux êtres dégoulinants de la sorte ? Quoique... Il suffisait que Thalie énonce son nom de famille pour qu'on les laisse entrer, et cela pouvait être drôle, en fait... Sauf que non ! Les resto de la ville devaient être bondés en cette période... Fallait trouver autre chose. Elle reporta son attention sur le brun qui récupérait ses affaires au sol, et s'apprêtait à lui poser la question, lorsque ce dernier lui désigna quelque chose du menton... Quoi ? Ho ! Un snack sur la plage ! Exactement ce qui leur fallait... Elle devança alors le brun, et se dirigea rapidement en direction de la petite paillote... En chemin, elle attacha ses cheveux en une natte lâche, afin de ne pas batailler avec toute la soirée, puis examina, de loin, le nombre de personnes présentes au snack. Il n'y avait qu'un vieil homme derrière son comptoir, et un trio sur une table plus éloignée... Rassurée, la blonde grimpa sur les tréteaux de bois posés à même le sable, et s'approcha du comptoir afin d'étudier la carte qui était étalée sur le mur, derrière le vieil homme... "Alors les jeunes... On n'a pas résisté à l'appel de la mer ?". Elle aurait bien eu envie de lui répondre qu'ils avaient sauté de leur voilier pour rejoindre la rive à la nage, puisque le canot c'est surfait, mais elle se contenta de lui sourire gentiment... "Qu'est-ce que je vous sers les amoureux ?". Biiiim ! Les pieds dans le plat ! Thalie ne releva pas, après tout c'était bien l'image qu'ils donnaient, non ? Et pour peu que le vieil homme ait assisté à leur bataille aquatique, il devait même en être persuadé... Ce que nota la blonde, en revanche, ce fut le mutisme de Leandro... Quoi ? Il était surprit ? Choqué ? Énervé ? En tout cas, il était sans voix, et pointait son index dans sa direction... Thalie le toisa puis se retourna vers l'homme...
    - Ne vous fatiguez pas, Monsieur, mon "amoureux" est muet ! Annonça-t-elle très sérieusement. Je suis sa voix en quelque sorte... Ajouta-t-elle en se collant à lui dans une attitude un peu trop dégoulinante de bon sentiment pour sonner vraie. En plus d'être son petit coeur, évidemment ! Elle releva le menton vers Leandro, et papillona des paupières comme une collégienne... Allez, je m'occupe des commandes, file à la table ! S'empressa-t-elle de rajouter en le poussant vers celle-ci. Zou ! lâcha-t-elle avec une petite claque sur le fessier du brun... Quoi ? Il avait été mal à l'aise lorsque le vieil homme les avait pensé amoureux, et Thalie préférait s'en amuser plutôt que de s'en inquiéter ! Légitime, non ?

    Une fois son petit manège terminé, elle s'accouda au comptoir, et retomba dans sa contemplation de la carte. Se serait un hamburger pour monsieur, un sandwich pour elle, une assiette de frites, et deux cocas... Pour le dessert, ils verraient plus tard... L'homme tendit les canettes à Thalie, et l'informa qu'il viendrait leur apporter leurs plats lorsque ce serait prêt. Elle le remercia d'un sourire, avant de s'en retourner à sa table. Leandro y était déjà installé. La blonde lui déposa sa canette devant lui, puis fit le tour afin de rejoindre une autre chaise sur laquelle elle s'installa. En silence, elle déplaça la troisième chaise, celle sur laquelle monsieur avait étendu son tee-shirt, et étendit ses jambes en posant ses pieds dessus... Elle ne disait pas un mot, mais tout en décapsulant sa canette, elle observait Leandro du coin de l'oeil, avant de finir par craquer...
    - C'était quoi, ça ? Lâcha-t-elle à brûle-pourpoing... Je te parle de ta réaction face au vieil homme... Elle n'était ni fâchée, ni sévère, juste surprise, et surement un peu déstabilisée. Ca te gêne qu'il nous croit en couple ? Elle tenta de se la jouer indifférente en masquant ses éventuelles réaction en portant la canette à ses lèvres. C'est pas grave... Si ? Enfin je veux dire qu'il doit pas être le seul... Rien que cette nana, là... Annonça-t-elle en pointant un index en direction de la table derrière elle, sans même prendre la peine de se retourner.... qui te dévore des yeux et me fusille du regard depuis qu'on est arrivé ! Elle l'observa pendant qu'il jetait un regara à la table du trio, et se retint de lever les yeux au ciel. Me dis pas que tu n'avais pas remarqué ? On ne peut pas dire qu'elle est très discrète... Mais bon, en même temps, c'est légitime, regarde-toi. D'un mouvement ample, elle le désigna de haut en bas... Parlait-elle de lui en général ou simplement du fait qu'il était toujours à moitié nu ? Ça, ça ne me manquait pas du tout... Souffla-t-elle avec lassitude en tournant son visage, reportant son attention sur la mer. Au moins, lorsqu'elle était enfermée dans sa chambre, elle l'avait pour elle seule, et n'avait à partager son attention avec personne. Jalouse ? Bah ça, c'était pas nouveau...
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MessageSujet: Re: Livraison Express' [Thalie]   Livraison Express' [Thalie] EmptyMar 28 Juil - 14:05

    Ouais, un trésor, rien que ça ! En même temps Leandro avait l’âme d’un gosse, alors il ne fallait pas s’attendre à autre chose de sa part. Certes, il avait bel et bien conscience qu’aucun coffre ne se trouverait aux pieds de Thalie, et la question était plus humoristique qu’autre chose. Elle lui parlait de poisson, délirait en cherchant à empaler le pauvre petit Némo handicapé d’une nageoire ! Et lui, avant même de penser qu’elle avait carrément grillé un fusible, il parvint à la conclusion qu’elle avait faim. Parce qu’avec cet incroyable rapprochement, le temps passé avec elle aussi bien réellement qu’au téléphone, il avait appris à la connaître, à cerner ce dont elle avait envie, ce qu’elle pensait… Là, ils parlaient de nourriture, donc son estomac commençait à crier famine. « Toi ! » Lui ? Quoi ? Il tourna la tête vers elle, constatant alors qu’elle affichait un grand sourire tout en le pointant du doigt. « Toi ! T’as faim ! ». Il la fixa, sans rien dire, un peu étonné. Il était en train de rêvé où elle cherchait à le faire passer pour le morfale de service ? Non parce que lui il pouvait tenir encore longtemps sans manger, puisqu’il avait eu droit à son éclair au chocolat avant de quitter la pâtisserie pour se rendre chez les Spinelli. Il finit par esquisser un sourire en coin, tout en secouant légèrement la tête, avant de se diriger vers la plage. Là il récupéra tout son petit bazar et ils se rendirent au snack. L’endroit était très bien placé, sur la plage, sans pour autant être planté en plein milieu, offrant une vue magnifique à cette heure-ci de la journée. Pas ou très peu de touristes, un ciel orangé par le couché du soleil… C’était superbe ! A en couper le souffle et vous laisser sans voix ! Comme la réflexion du vieil homme, derrière le comptoir !

    Non pas que l’idée le choquait, au contraire, mais tout simplement qu’il ne s’y était pas attendu. Lui qui prenait son rôle d’ami présent et réconfortant très au sérieux, mais qui en même temps s’interrogeait pas mal quant à la nature de ses sentiments, il ne savait pas comment réagir. Alors il préféra se taire… Il n’était en rien énervé, juste étonné. Car aussi c*n que sa puisse paraître, lui n’avait pas prêté la moindre attention à l’image qu’ils donnaient d’eux. Il se contentait de profiter du temps passé avec elle, sans se soucier du regard extérieur. Qu’on les prenne pour un couple ne lui avait pas sauté aux yeux, non… Mais il s’en voyait ravi, même s’il le dissimulait sous son silence. Et puis c’était une manière aussi de voir comment elle réagissait pour sa part. Tout était possible… Se braquer et remettre les choses à leurs places, le prendre avec humour, ou alors en jouer. Ce fut visiblement pour la dernière solution qu’opta la jolie blonde. En jouer, et même se payer la tête de Leandro en le faisant passer pour un muet. Ok… Il allait incarner ce personnage à merveille ! Elle n’allait pas être déçue ! ^^ Alors qu’elle expliquait qu’elle était sa voix en plus d’être son petit cœur, il hochait la tête, acquiesçant la moindre de ses paroles. Elle l’envoya à table, d’une manière bien singulière. Elle aussi prenait son rôle à cœur ! Hey ! C’était son derrière, pas touche ! Il alla s’asseoir, se montrant drôlement obéissant… Ca devait être le rôle du petit ami muet qui avait un tel effet sur lui, réduisant alors ses élans de provocations envers Thalie. Une fois installé, il posa son regard sur la belle, qui accoudée au comptoir, prenait commande. Ses yeux se baladaient sur elle, c’était plus fort que lui. Commençant par la blondeur de ses cheveux mouillés, lui donnant en effet des petits airs de baroudeuse, de naufragée digne de la série Lost, puis descendant le long de son dos, sa fine taille, ses fesses, ses longues jambes dorées… Et quand elle se retourna, il ferma les yeux doucement, penchant sa tête en arrière, comme si de rien n’était. Au pire il avait toujours l’excuse d’incarner son super personnage ! Héhé ! Il passa au final sa main sur son visage, et la remercia, toujours d’un signe de tête, pour la canette qu’elle venait de lui ramener.

    « C'était quoi, ça ? » Il décapsula sa canette, et lui adressa un regard d’incompréhension. De quoi ? Elle buvait du soda… Mais je pense qu’elle le savait, non ? xD « Je te parle de ta réaction face au vieil homme... » Oh… ça… Elle en était vexée ? Non, ça n’en avait pas l’air. Leandro garda son sérieux, et sans un mot, il haussa les épaules. Bah oui, il est muet ! Il la laissa parler, le questionner. Le déranger ? Non, loin de là, il ne s’y était juste pas attendu. C’était étrange comme elle semblait s’arrêter sur ce détail. Comme si sa réaction était à ses yeux importante, à tel point qu’elle essayait de cerner le fond de sa pensée à chaque instant, de comprendre ce qui se passait dans sa tête, et pourquoi il réagissait de telle ou telle manière. Elle fit alors allusion à une nana, derrière elle, qui l’aurait dévoré des yeux depuis leur arrivée, tout en la fusillant du regard pour sa part. Ah bon ? Leandro lança un regard dans la direction de cette table voisine, histoire de voir si elle disait vraie. « Mais bon, en même temps, c'est légitime, regarde-toi. » Wow… Qu’est-ce qu’il avait ? Il était torse nu certes, mais en ayant un short de bain, et se trouvant sur une plage c’était limite : normal. Qui venait avec un manteau d’hiver sur une plage italienne en plein été ? Un fou au pire… Il ne chercha pas plus loin dans la réplique de la belle, s’arrêtant sur ces derniers mots. Pour lui répondre, il se rapprocha d’elle, et vint lui glisser quelques mots à l’oreille.

    « C’était rien, et non, ça n’est pas grave. –dit-il d’une voix amusée, avant de poursuivre rapidement. Serais-tu… jalouse ? Moi, si ces mecs continuent à te regarder comme ils le font je vais le devenir. –Quel aveu ! Pour changer de sujet, comme si de rien était il ajouta : Au fait, tu me trouves comment dans le rôle du petit ami muet ? » Hop, il termina par cette question, déposant un bisou sur sa tempe, histoire de faire croire à ce trio observateur qu’il ne s’agissait qu’un petit élan de tendresse et non de messes basses. Malin le jeune Fransceci ! Il faisait comme si de rien n’était, comme s’il n’avait rien dit à la miss, et oubliait donc son petit aveu. Lui ? Devenir jaloux ? C’était un miracle qu’il ne le soit pas déjà !

    Le vieil homme du cabanon arriva finalement, les bras chargés d’un plateau sur lequel étaient posées deux corbeilles, contenant pour l’une le hamburger de Leandro, et pour l’autre le sandwich de Thalie. Avec ceci l’assiette de frites, qu’il déposa sur la table. Leandro s’empara de son portefeuille.

    « Je vous dois ? »
    L’homme le fixa, comme s’il avait eu un petit temps d’adaptation. Il avait sûrement bloqué sur la voix de Leandro. Oh miracle, il avait retrouvé la parole ! Face à cet incroyable beug, le jeune homme fit mine d’être lui-même étonné, avant de rire et d’avouer.
    « Je n’ai jamais été muet ! Je tiens à le préciser !
    - Euh… Je vous apporte la note… »

    Leandro hocha la tête, et une fois le vieillard à distance, il se repartit de plus belle, riant de la situation et de la scène qu’il venait de leur offrir. Le pauvre m’sieur quand même ! Le trio infernal de la table voisine finit par se lever, quittant alors la terrasse, s’éloignant en direction du port et les laissant donc manger tranquille. La note fut apportée à Leandro, et ce dernier la régla, puis il reporta son attention sur Thalie avant de commencer à manger. Il n’avait pas vraiment faim, c’était plus parce que c’était « l’heure de manger » qu’autre chose. Comme une habitude en fin de compte. On se fixe une tranche horaire, et basta’ ! S’il était là c’était plus pour satisfaire l’appétit de la blondinette. Après tout il ne savait pas à quand remontait son dernier encas, il prenait soin d’elle.
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Thalie J. Spinelli
Thalie J. Spinelli

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MessageSujet: Re: Livraison Express' [Thalie]   Livraison Express' [Thalie] EmptyMar 28 Juil - 20:57


    Non, non, elle ne mentait pas ! Thalie n'était pas une menteuse, c'était juste une joueuse, une enjôleuse, alors forcément, quand elle avait surpris la réaction de Leandro face au vieil homme, elle n'avait pas résisté à le mener un peu en bateau... Et voilà qu'en 30 secondes Leandro se retrouvait affublé du statut d'amoureux, et de celui de muet ! Mais non, c'était pas bien méchant, elle ne se moquait ni de l'un, ni de l'autre, elle ne faisait que se jouer et s'amuser d'une situation. C'était bien ce qui faisait l'attrait de la vie, au final, n'est-ce pas ? Se jouer de tout et tourner chaque évenement en dérision... Tout n'était qu'une grande scène, dont Thalie était l'actrice, changeant de personnage dès que l'occasion lui en était donnée. Le seul hic ? Leandro commençait à prendre son rôle trop à coeur ! Alors qu'elle était revenue à la table, qu'elle s'était installée et qu'elle l'interrogeait, à présent, sur les raisons de son mutisme, monsieur "l'amoureux" se complaisait dans son statut de muet. Il se contentait d'hausser les épaules, avec ce petit air si... agaçant ! Comme toujours. Elle voulait des réponses, elle. Oui, ça lui tenait à coeur, ce qu'il pensait, ce qu'il ressentait lui importait pour une raison évidente : Il était son ami... Ha, ha, vous ne vous attendiez pas à cette raison-ci, pas vrai ? Pourtant, c'était bien ce qu'elle se disait lorsqu'elle y réfléchissait un tant soit peu. Avouer qu'il y avait plus que ça de son côté n'était pas pour tout de suite. Oui, évidemment qu'elle savait qu'il y avait plus, puisque cela remontait à cette matinée sur le marché alors qu'elle ignorait tout de lui, mais si ce qu'elle ressentait n'avait pas changé, la situation, elle, avait évolué. Premièrement il n'était plus un homme dans Rome, un anonyme, il était Leandro, l'ami d'enfance, le meilleur ami de Julian, et ça, ça changeait certaines choses. Et puis, il y avait eu le décès, et depuis, tout était tellement... Bizarre ! La vie n'avait plus son cour habituel, tout avait changé. Elle ne sortait plus, restreignant son microcosme à son seul logement. Il était venu à elle, il l'avait soutenu, s'était montré présent sans qu'elle n'ai jamais à le demander. Sa présence était devenue tellement importante et addictive, sans que Thalie ne remette quoi que ce soit en question. Elle ne voulait pas prendre le risque de le voir s'envoler en prenant peur. Il se comportait en ami ? Et bien elle l'acceptait en tant que tel, même si, évidemment, en y réflechissant un peu, elle se serait probablement rendu compte qu'un ami conventionnel n'en aurait pas tant fait ! Ils portaient des oeillères et l'un et l'autre ? Oui, surement, mais personne n'osait les leur retirer.

    Stella avait bien essayé, mais de manière tellement polie que cela ne remuait pas vraiment Thalie. Aujourd'hui, pourtant, ils étaient soumis aux regards extérieurs pour la première fois. Des observateurs neutres, qui ne voyaient absolument pas en eux de simples amis... Thalie avait besoin de comprendre sa réaction. Elle y tenait véritablement. Ca pouvait être vexant un type qui réagit mal au fait qu'on le pense en couple avec vous. Heureusement, il ne s'était pas exclamé "Non, non, non ! C'est pas ma copine ! Vous êtes ouf ?", parce que là, ça aurait été le pompon ! Elle n'imaginait pas qu'il ait été vexé, tout au plus surpris, mais vu qu'il ne répondait pas, elle en vint a se poser la question, et tenta de se défendre en lui expliquant qu'il était légitime de penser cela en les voyant, et qu'au final, ce n'était pas bien grave... Visiblement, elle venait de lui apprendre qu'une fille focalisait sur lui depuis dix bonnes minutes... Raaah, les hommes sont aveugles ! Il ne réagissait toujours pas, gardant le silence, alors que Thalie commençait à s'enerver toute seule. Non, elle n'en était pas au point de hurler ou de taper du poing sur la table, mais elle sentait gonfler en elle une boule de nerfs... Et ses foudres n'étaient pas dirigées contre lui, mais contre la fille dont elle sentait encore le regard persistant dans son dos... Ca, ça ne lui avait pas manqué. Les regards jaloux, elle y avait eu le droit toute sa vie, et ce, depuis sa plus tendre enfance, mais c'était bien la première fois qu'un regard gourmand sur la personne l'accompagnant la mettait dans cet état. Elle se serait écoutée, sans se retourner elle aurait brandit son majeur en direction de la brunette... Mais ce n'était pas une attitude très adulte, n'est-ce pas ?

    De toutes manières, elle n'en aurait pas eu le temps, puisqu'à peine son soupire émit, et son attention reportée sur le calme de l'océan, elle entendit un crissement sur le sol, et tourna d'un micro-millimètre son visage afin de surprendre Leandro rapprochant sa chaise de la sienne afin de se venir placer ses lèvres au niveau de son oreille... Oula, on se calme dans la poitrine ! Pas la peine de cogner comme ça, on t'entend, va ! "C'était rien, et non, ce n'est pas grave." murmura-t-il, semblant trouver les réactions de Thalie amusantes... "Serais-tu... Jalouse ?" Elle allait protester, s'insurger, répliquer quelque chose histoire de sauver les apparences, mais il ne lui en laissa pas le temps. "Moi, si ces mecs continuent à te regarder comme il le font, je vais le devenir." Hein ? Quoi ? Ca l'amusait de la faire passer d'un rythme cardiaque trop soutenue à un arrêt complet de l'appareil ? C'est pas ce qu'on appellait "jouer avec les émotions", ça ? Et puis quels mecs, d'abord ? Pour le coup, c'était au tour de Thalie d'exceller dans le rôle de la muette, n'osant parler, n'osant même bouger ou respirer. De quoi pouvait-il se montrer jaloux ? Un ami protecteur pouvait-il ressentir de la jalousie ? Comme pour tourner court aux tergiversations de la blonde, il ajouta "Au fait, tu me trouves comment dans le rôle du petit ami muet ?" avant de déposer ses lèvres contre sa tempe et de se reculer pour retrouver sa place d'origine. Thalie ne bougea pas de suite, elle attendit un peu de retrouver un semblant de neurone, et d'être sûre de parler d'une voix égale, et pas suraigue ou fluette. Une nouvelle fois, cherchant à masquer son trouble, elle porta la main à sa gorge, et remua doucement son cou comme si elle avait été prise de légères courbatures... Au moins, ça semblait naturel et ça lui offrait le temps de la reflexion...
    - Je préfère quand tu parles... finit-elle par glisser dans un sourire, avant de s'emparer de sa canette et de se planquer derrière sous couvert de boire. Intimidée ? Oui, et elle ne se l'expliquait pas. Il venait pourtant de rétablir l'équilibre, de lui avouer que lui aussi était capable de faire preuve de jalousie à son égard, mais loin d'apaiser la blonde, cela ne faisait que la troubler d'avantage. Il fallait qu'elle se ressaisisse, sinon il allait finir par se demander qu'elle mouche la piquait, et où était passée sa légendaire provocation... Aussi, après un moment de silence qu'elle jugea interminable, elle ajouta : Enfin, cela dit, niveau "petit ami", t'es pas très démonstratif... Immédiatement suivi par un éclat de rire bref et discret...

    Elle ne pu pas pousser plus avant, ni même espérer une quelconque réaction, vu que le vieil homme déboula les bras chargés de victuailles. Et le sandwich déposé devant ses yeux détourna totalement l'attention de la blonde. "Mangeeeeer !!" voilà ce qui tournait en boucle dans son cerveau en cet instant... "Je vous dois ?" Ha bah voilà qui la détournait de sa nourriture ! Elle releva les yeux vers les deux hommes, et surtout sur le vieil homme qui fixait Leandro avec surprise... Elle aussi, mima la surprise, le choc, puis l'excitation, tout ça en une fraction de seconde avant de retrouver une expression neutre, et d'en revenir à son sandwich, choppant une tomate qui dépassait pour la croquer rapidement... "Je n'ai jamais été muet ! Je tiens à le préciser !". Leandro, honnêteté personnifiée frappait de nouveau. Tant et si bien que le vieil homme porta un regard sévère sur Thalie, qui répliqua à son tour.
    - Ne me regardez pas comme ça ! Je suis comme vous, je viens de l'apprendre ! 8 ans qu'il me ment ! Annonça-t-elle très calmement, tout en piochant une frite... C'est un scandale ! Toujours très très calme, en total contraste avec ses propos... Vous auriez du Ketchup, s'il vous plait ?
    L'homme les regarda l'un après l'autre, cherchant à savoir si Leandro trouvait tout ça normal. Voyant que le jeune homme ne trouvait rien a redire aux propos de sa compagne, ni ne s'inquiètait de sa santé mentale, il tourna les talons après avoir annoncé qu'il leur apportait la note... Ils ne leur fallut alors que quelques secondes pour se mettre à rire comme des gamins heureux de leur connerie. Tant et si bien que cela parut déranger la table voisine, qui fini par déserter, sans bien évidemment, s'abstenir de petits regards lorsqu'ils passèrent devant eux... Pour toutes réactions, Thalie leva les yeux au ciel, avant de se replonger dans son sandwich. Quand le vieil homme revint, elle était en pleine délectation, ce qui lui permit de ne pas réagir au fait que c'était Leandro qui payait l'addition, qu'elle avait horreur de ça, et qu'elle se sentait coupable de l'y avoir, en quelques sortes, obligé. Elle avait plus l'habitude d'inviter que de l'être. Et puis, elle était née avec une cuillère en argent dans la bouche, et s'en sentait déjà suffisamment coupable pour ne pas en plus, piller le fric de quelqu'un qui travaillait dur pour l'obtenir.
    - Je suis désolée... Finit-elle par dire après avoir avalé une énorme bouchée... Je me fais l'impression d'une gamine capricieuse tapant du pied pour qu'on lui offre à manger... Elle grimaça en se souvenant que c'était ainsi que la voyait la Presse en général. Tu m'habitues mal... Je veux dire que ça fait des semaines que tu satisfais toutes mes envies, que tu veilles à pas me brusquer, que tu ne me contredis jamais... Enfin si, tu me contredis tout le temps, mais jamais sur les gros trucs... Tu vas finir par me pourrir, je vais devenir insupportable, et même toi tu me supporteras plus ! C'était clair ? Ou pas du tout ? Elle, elle avait le sentiment que ça ne l'était pas, aussi essaya-t-elle de s'exprimer un peu plus clairement... Ca veut pas dire que je veux que ça change, hein ! Ca veut juste dire que je ne suis pas une princesse, que je ne risque pas de te faire une crise si un jour tu me dis "non", et que... Je suis pas habituée à autant d'attention... En général, quand on s'occupe de moi comme ça, c'est assez éphémère, et le type en question n'a qu'une idée en tête... Enfin, tu vois ce que je veux dire ? Bref ! J'm'embrouille là... J'veux juste que tu ne te sentes pas obligé de satisfaire la moindre de mes envies... Elle garda les lèvres entrouvertes un instant, prête a poursuivre sa diatribe, avant de prendre conscience qu'elle n'avait rien d'autre à ajouter, qu'elle en avait limite déjà trop dit, et que Leandro risquait de trouver tout ça bien inutile... D'ailleurs son regard la fit sourire... Un "merci" t'aurais suffit, pas vrai ? Son sourire se fit un brin plus rieur...

    Cherchant à reprendre une contenance, elle reporta son attention sur l'assiette de frites, piochant dedans pour en avaler quelques unes rapidement...
    - Zut ! Il a oublié le ketchup !
    C'est bien, t'as pas mit 10 minutes à t'en apercevoir déjà ! C'est cool ! En tous cas, ça lui fournissait un alibi parfait afin de fuir son regard à lui pendant quelques secondes... Un petit tour au comptoir lui offrirait un répit suffisant, selon elle, pour retrouver la décontraction dont elle avait toujours fait preuve avec lui... Elle se leva d'un bond, lâchant un "J'y vais" trop rapide, et gagna le comptoir à grands pas... Une fois sur place, elle poussa un long soupire, tout en tentant de retrouver ses esprits. Elle aurait voulu hurler un bon coup, mais ça n'aurait pas été très discret... D'ailleurs, le vieil homme l'observait avec insistance, se demandant pourquoi elle restait immobile et muette devant lui... Elle voulait quoi la petite dame ? S'en apercevant, Thalie lui offrit un sourire d'excuse, s'empara de la bouteille de ketchup, qu'elle agita doucement pour faire comprendre au monsieur qu'elle était venue pour ça, puis retourna à sa place...
    - C'est officiel ! Il me prend pour une dingue ! Lâcha-t-elle à l'attention de Leandro, après s'être réinstallée...
    En même temps, y avait de quoi, non ? Elle secoua la bouteille, puis l'ouvrit avant d'en verser un peu dans un coin de l'assiette, histoire de pas noyer les frites si Leandro les préférait natures... Bah quoi ? Elle aussi elle prenait soin de lui... Dans une moindre mesure, c'est sûr, mais à sa manière, oui...

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MessageSujet: Re: Livraison Express' [Thalie]   Livraison Express' [Thalie] EmptyMer 29 Juil - 10:50

    Ils étaient enfin servis, l’appétit de la belle allait être satisfait. Comme deux gosses, ils n’avaient pas pu s’empêcher de rire quand le vieil homme était parti chercher la note, et ils avaient eu bien du mal à se stopper à son retour. L’excuse de Thalie avait été tellement énorme que Leandro avait carrément manqué d’éclater littéralement de dire devant lui. Comme si un homme pouvait jouer au muet pendant 8 ans devant sa copine ! Et ce changement de sujet direct et cash, essayant alors de détourner l’attention en demandant du ketchup. Ca c’était de la finesse digne de la grande Athalia ! Leandro avait finalement payé la note, alors que la miss commençait pour sa part à manger, et eut finalement droit à des… excuses ? Et pas des excuses à deux euros cinquante ! Oh non ! Elle lui offrait un vrai monologue ! Effectivement, ces dernières semaines il avait veillé sur elle plus qu’il ne l’aurait fallu sans doute, il s’était efforcé de lui faire plaisir du mieux qu’il le pouvait. Peut-être n’aurait-il pas dû, et peut-être avait-il eu tout simplement raison. Thalie se donnait l’impression d’être une petite fille capricieuse, mais Leandro ne voyait pas les choses ainsi. Cette balade par exemple, c’est lui qui l’avait demandé. Certes en pensant à elle, à son bien, mais c’était lui qui était à la source de cette sortie. Et bien souvent ça marchait de cette façon. Il le faisait de lui-même, et n’exécutait pas les ordres, répondant aux moindres désirs de la jeune femme.

    « Un "merci" t'aurais suffit, pas vrai ? » Il esquissa un large sourire, amusé par cette dernière réplique. « Oui, ça aurait été suffisant… » Il lui adressa un clin d’œil, se montrant complice, ne voulant en rien qu’elle se sente mal à l’aise ou autre. Elle ne devait pas être gênée, ou se sentir redevable de quoique ce soit, et il le lui faisait bien comprendre par son attitude. Ils étaient là, sur cette terrasse en bord de mer, profitant alors des derniers rayons de soleil, dégustant de la cuisine hyper gastronomique préparée en cinq minutes montre en main ! Bien que la faim n’était pas vraiment au rendez-vous chez Leandro. Certes il mangeait… Mais parce qu’il était un homme, et que cette catégorie de l’espèce humaine est capable d’ingérer n’importe quoi à n’importe quelle heure sans le moindre souci. Enfin pour le coup, il passait plus de temps les yeux rivés sur elle, l’observant sans un mot, que la tête au-dessus de sa panière pour manger sans en mettre de partout. De nouveau, quand elle quitta la table pour aller chercher le ketchup manquant pour les frites, il ne pu que la suivre du regard. C’était incroyable, mais plus le temps passait, plus il se sentait attiré par la jolie blonde. Il la dévorait des yeux, et ne le cachait plus désormais, n’ayant plus aucun regard insistant posé sur lui, à détailler le moindre de ses faits et gestes. S’il avait maintenant à s’interroger, c’était à son sujet, à la réciprocité de cette attirance. Et là, il ne savait pas du tout quoi en penser. « Les hommes ne voient pas plus loin que leur bout de leur nez », répétait sans arrêt Maria. Et maintenant, il en prenait bien conscience, puisqu’il restait face à de telles interrogations.

    Flash Back
    « Aaaaah ! Mais arrête ! Thalie-euuuh ! Leandro, vient m’aider ! »
    En deux temps, trois mouvements, la belle avait lâché la tignasse de Julian, et le petit combat improvisé de boxe était terminé. Leandro avait fait l’arbitre, et désormais isolés dans leur cabane les garçons faisaient une sorte de point. Il fallait comprendre pour les filles s’avéraient être de vraies tigresses quand elles s’y mettaient. C’était pourtant bien mieux quand elles se mettaient à pleurer pour un rien et filaient se réfugier auprès des adultes. Au moins ils avaient la paix là ! Maintenant ? Elles se rebellaient !
    « Pourquoi elle s’est jeté sur moi ? -demanda Julian
    - Tu ne voulais pas la laisser monter…
    - Mais elle est folle !
    - Je sais pas… Les filles sont trop bizarres ! »

    Un vrai casse-tête ! Et ils étaient loin de se douter qu’avec les années c’était quelque chose qui ne disparaissait pas. Au contraire ça ne faisait que croître ! Impossible de cerner ce qu’elles cherchaient, ce qu’elles voulaient, et d’interpréter leurs attitudes. L’un en face de l’autre, réfléchissant, cherchant à comprendre la blondinette, ils ne disaient rien. Jusqu’à ce qu’il entende un cri, enfin un appel…
    « Elle revient ! Planque-toi ! »
    Fin Flash Back

    Tu parles ! A présent, même folles, bizarres et j’en passe, elles les attiraient comme des aimants ! Et c’était bien normal. Pourquoi s’intéresser à son égal ? Ca n’avait rien d’excitant… Alors que découvrir une personne, découvrir ses réactions qui nous semblent si particulière, si imprévisible, ça ne peut que plaire. Enfin l’homme et la femme n’étaient pas cependant de parfaits opposés et ils avaient un paquet de point commun, comme le plaisir d’observer les étoiles dans un ciel sans nuage, d’un bleu presque noir, semblable à une coulée d’encre. C’était précisément ce que Leandro était entrain de faire, assis dans le sable. Ils avaient finit de manger, discutant de tout et de rien puisque le petit ami muet qu’incarnait le jeune homme avait subitement retrouver sa voix. Quelques éclats de rires avaient teintés cette conversation, et un regard amusé, celui du vieil homme, les avait observé sans pour autant les déranger. Au final, Leandro avait récupéré ses affaires et avait pris la main de Thalie pour l’emmener en balade le long de la plage. Ils avaient marché un bon moment, s’éloignant de ce coin assez touristique étant proche du centre ville, pour atterrir ici. Il n’y avait pas un bruit, hormis celui des vagues. Une légère brise rafraîchissante se faisait sentir… Ils étaient juste : bien.

    Leandro se laissa finalement aller en arrière, venant reposer sa tête sur son keffieh qu’il avait précédemment étendu sur le sable. Son regard se perdait dans ce ciel étoilé, ses pensées semblaient comme décousues, passant de l’une à l’autre sans le moindre lien. Il était simplement détendu et apaiser en la présence de la miss, et cela se voyait bien. Il tourna la tête dans sa direction et la fixa, laissant naître un léger sourire aux coins de ses lèvres. Puis il reporta son attention sur le ciel. Une étoile filante traversa ce dernier, fendant le noir de cette nuit par sa lumière. Leandro la pointa du droit, attirant l’attention de sa compagne, et lui dit alors, comme le veut la « tradition », de faire un vœu. Chaque étoile avait son vœu, et celui-là il le laissait à Thalie, qui en avait bien plus besoin que lui. Machinalement et sans réfléchir, il passa une main derrière sa tête, et l’autre vint se placer dans le dos de Thalie. Il la fit passer et repasser, la caressant doucement, fermant alors les yeux et se laissant bercer par le bruit des vagues. Une fois de plus ils donnaient tout l’air d’un petit couple, mais cette fois-ci il n’y avait personne pour en juger, personne pour le remarquer et l’observer. Ils étaient seuls face aux étoiles, et à cet instant précis Leandro aurait voulu que le temps se fige, s’arrête à jamais… Ca pouvait paraître idiot, mais il se sentait si bien, qu’il ne voulait pas que ça s’arrête.


    [Je ne pouvais pas aller trop vite non plus. J'espère que tu auras matière à répondre... Désolé ! Et surtout ne réfléchis pas à ce que j'ai en tête ! Je nous ai amener au bon endroit. Après si tu veux pas y rester, c'est pas grave ! xD]
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Thalie J. Spinelli
Thalie J. Spinelli

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MessageSujet: Re: Livraison Express' [Thalie]   Livraison Express' [Thalie] EmptyMer 29 Juil - 19:40


    Et dire que cela faisait plusieurs semaines qu'elle refusait de sortir, qu'elle restait cloîtrée entre quatre murs (certes, de très beaux murs ) juste par peur de ce qu'il pourrait se passer à l'extérieur. Et pourtant... Elle n'avait jamais vécu plus douce soirée. Elle avait longtemps symbolisé l'extérieur par une agitation perpétuelle et agressive, et l'intérieur par un calme protecteur, alors que c'était l'inverse. Evidemment, à Trastevere elle était en sécurité, mais la maison était bien loin d'être calme. Entre les coups de fil répétés qu'il s'agisse de la police, de la famille, des quelques journalistes qui étaient parvenus à se procurer le numéro par on ne sait quel miracle, les visites impromptues, les joutes verbales entre Thalie et sa soeur, et Maria qui ne savait pas parler sans hurler, le calme était somme toute assez relatif... Et l'extérieur... Il était à l'image de cette soirée, imprévu, doux, calme, étrange aussi, et incroyablement bénéfique. Leandro semblait lire en elle, et ne pas se laisser duper par son statut de jeune héritière. Un autre l'aurait conduit au milieu d'une foule, dans un carré VIP quelconque, pensant lui faire plaisir, alors que lui savait que c'était la chose qu'elle excecrait le plus au monde, et ce qu'il ne lui fallait surtout pas en ce moment sous peine de la voir pêter une durite et menacer tout le monde avec le tesson d'une bouteille qu'elle aurait, préalablement, explosé contre une table. Oui, à éviter, on est d'accord... Au contraire, il l'avait fait renouer avec Rome en longeant la ville sans jamais s'arrêter, pour ensuite la conduire en bord de mer... Un diner sur le pouce dans un boui-boui sans prétention, mais qui avait l'avantage de servir de la bonne nourriture (pas besoin de caviar pour la satisfaire, une assiette de frites et un sandwich marchaient tout aussi bien) et d'avoir un propriétaire jovial avec un grand sens de l'humour, puisqu'il ne s'était pas ombragé des moqueries incessantes de Thalie; et pour finir, une balade sur la plage... Thalie n'en demandait pas plus... Elle se sentait bien, elle riait naturellement sans se sentir coupable de le faire, et pour une fois, elle oubliait le reste de sa famille. Elle n'avait fait que ça, pendant des semaines, penser à tout le monde sauf à elle. Elle avait pensé à son grand-père, bien évidemment, il avait laissé un tel vide derrière lui, mais elle pensait aussi à la brouille entre Caly et Julian, au fait que Julian filait un mauvais coton, ce qui n'échappait pas à la Presse locale, à Stella, aussi, qui se languissait sans Livio qui avait dû repartir immédiatement après l'enterrement pour affaire, et elle appréhendait l'ouverture du testament, se demandant ce qui allait encore leur tomber sur le coin de la tronche. Thalie avait créé, ou plutôt avait incité Giovanni à créer une S.A dont Thalie gérait les fonds... Evidemment, le patriarche avait tenu à ce que cela soit leur petit secret afin que la Presse ne s'empare pas de cela, mais la blonde ne pouvait s'empêcher de se demander ce qu'il allait advenir de cette société... Et si les menaces de Furlan concernant Julian étaient vraies ? Et qui allait hériter de Trastevere ? Est-ce qu'elle allait devoir chercher un appartement ? Qu'avait bien pu imaginer Giovanni dans un moment aussi boulversé que l'était la période a laquelle il avait fait modifier son testament ? Enormément de questions, et un futur qui se révélait approximatif, rempli de points d'interrogation et de suspension... Elle avait le crâne comme une cocotte-minute sur le point d'exploser... Leandro venait de virer la soupape...

    Il était parvenu à l'apaiser, à lui faire oublier tout ses soucis -temporairement- au profit de choses plus bégnines, plus douces, et parfois loufoques... Et ça, c'était de l'ordre du miracle ! Ne plus penser à rien d'autre qu'à l'instant présent... C'était quelque chose dont Thalie ne se croyait plus capable, et pourtant, là, sur cette plage, se promenant tranquillement sous un ciel à présent d'un noir de jaie, constellé d'une miriade de petites étoiles scintillantes, elle laissait son esprit vagabonder sans avoir à craindre d'ouvrir une des portes qu'elle maintenait fermées depuis un moment, et dont elle se refusait l'accès. Non, elle ne pensa pas au bal, ou alors il n'y pensa que pour se remémorer une certaine danse, et un acte manqué auquel elle n'avait plus eut l'occasion de songer après. Oui, ce baiser, ou du moins ce qu'elle avait prit pour une amorce de baiser, et qui au final n'avait été que... rien... Elle ne pensa pas non plus à la nuit cauchemardesque qui avait suivi le bal, ou alors, elle n'y songea qu'en repensant au mot qu'il lui avait laissé en partant... "mon obsession"... mot qui n'avait pas quitté sa table de chevet depuis... Bref, en gros, à chaque fois que son esprit ouvrait une des portes interdites, ce n'était que pour la ramener à une interrogation au sujet de Leandro... Ils étaient là, sur la plage, marchant main dans la main, s'éloignant de plus en plus de toute civilisation au profit d'un petit coin tranquille, et mademoiselle se posait encore des questions d'ordre existentiel ! Au moins...

    - FlashBack -
    - Vous affichez une mine bien tristoune, mademoiselle... Un souci peut être ?
    Thalie, en robe de chambre, les cheveux décoiffés, le dos vouté, s'avançait en trainant la patte jusqu'au frigo derrière la porte duquel elle disparu en offrant un grognement en guise de réponse. "Un souci" ? UN souci ? Si seulement elle ne pouvait en avoir qu'un !
    - C'est parce que monsieur Leandro n'est pas passé aujourd'hui ? Insista la vieille gouvernante.
    - Nan mais alors là, rien à voir ! Répondit la blonde, un brin insolente, en refermant la porte du frigo, un pot de glace version King Size à la main.
    - Oh... Simple théorie, mademoiselle. Je cherchais juste à savoir ce qui se tramait sous cette crinière blonde.
    La vieille femme qui en avait vu d'autres, un sourire au coin des lèvres continua de plier conscieusement le linge propre sans quitter la jeune femme du regard.
    - Il se trame rien du tout ! Répondit-elle, bougonne, en planta sa cuillère dans la crème glacée. J'ai le droit de pas avoir envie de sourire, non ? J'fais grève du sourire, point !
    - Grève du sourire, ma fille ?
    Stella venait d'entrer dans la cuisine, et à contrario de Thalie, souriait de toutes ses dents. C'est parce que Leandro ne vient pas aujourd'hui ? Demanda-t-elle en ôtant le pot de glace des mains de sa fille pour le remplacer par une pomme bien rouge.
    - AAAAAAAAAAAH ! Mais c'est dingue, ça ! J'ai pas le droit de faire la tronche sans que ce soit à cause de lui ? S'exclama-t-elle en se levant de table. Ma vie ne tourne pas autour de lui, que je sâche ! C'est un ami, c'est tout !
    - Mais personne n'a prétendu le contraire, ma chérie.
    Lança Stella avec son sourire ironique des plus agaçants.
    Thalie fusilla les deux femmes du regard puis quitta la pièce du pas furieux, avant de s'élancer dans les escaliers... Depuis le hall, elle entendit Caly entrer dans la cuisine et en rajouter une couche.
    - Thalie part en peanuts ? A tous les coups c'est parce que Leandro bosse toute la journée !
    Au premier étage, une porte claque violemment, alors que dans la cuisine, on se retenait de rire...
    - Fin du FlashBack -

    A croire que tout le monde avait vu clair dans le jeu de la miss... tout le monde sauf elle, puisqu'elle s'obstinait à ne percevoir dans ces gestes tendres et cette attention de chaque instant, une amitié profonde. Enfin pas de sa part à elle, évidemment, même si elle tentait de calquer ses attitudes sur les siennes histoire de voir ce qu'elle pouvait se permettre ou non. Elle le laissait faire, le laissait venir, prenait tout ce qu'il lui offrait et n'osait pas demander davantage de peur de tout se voir retirer. Il était devenu bien trop important, sa présence était comme vitale, au point que lorsqu'il ne pouvait venir jusqu'à elle, c'était le pot de glace qui en subissait les frais... Maigre compensation. Elle d'ordinaire si expensive, ne craignait jamais de foncer tête baissée, redoutait la moindre prise de risque avec lui, la perte serait trop douloureuse s'il venait à s'éloigner d'elle en comprenant qu'elle s'attachait un peu trop à lui. Enfin, c'est ce qu'elle pensait... Si elle avait su... Ou si, elle s'était simplement contentée d'ouvrir les yeux et d'observer les choses avec objectivité, peut être ne se serait-elle pas monté le ciboulot de la sorte... Leandro était comme cette soirée : Doux et simple. Mais elle, elle était compliquée, prise de tête et pleine d'interrogation. C'était son gros problème, fallait toujours qu'elle raisonne, qu'elle pèse le pour et le contre, qu'elle se bride toute seule en quelque sorte, de peur que les choses changent dans le mauvais sens... Positive ? Pas vraiment en ce moment.

    Il venait de stopper leur promenade et s'installait sous la voute étoilée. Thalie suivit le mouvement, se laissant tomber sur le sable à ses côtés, sans quitter le ciel des yeux. Avec le nuage de pollution, on n'avait pas cette vue là à Rome. Ici tout était clair, si proche et si lointain, si... immense... Elle se sentait toute petite, un être d'une insignifiante petitesse dans l'immensité de l'Univers... Une vie tellement éphémère. Bon nombre d'étoiles n'étaient en fait que des planètes mortes depuis des millénaires, mais dans l'éclat de l'explosion parvenait encore à scintiller dans le ciel terrestre. Et elle, quand elle serait morte, quand serait-il de son éclat ? Elle ramena ses genoux contre sa poitrine, passant ses bras autour de ceux-ci, gardant le silence alors que sous son crâne les pensées filaient à la vitesse de la lumière... Passant de questionnement métaphysique en réflexion plus personnelle, elle n'éprouvait, pourtant, nulle tristesse. Seule, elle l'aurait peut être été, mais la présence de Leandro calmait la boule de nerfs qu'elle pouvait être. Soudain, après s'être laisser tomber sur le sol, il lui désigna une étoile filante... Il voulait qu'elle fasse un voeu. Immédiatement, elle se mit a y réfléchir, chassant le voeu qui lui venait naturellement à l'esprit. Elle parcouru l'éventail de possibilité : Caly, Julian, Stella, Livio; puis revint à son idée première.
    - Ai-je le droit de faire preuve d'égoïsme ? Murmura-t-elle.
    Elle ne croyait pas vraiment à cette superstition, et pourtant, elle avait bien dû mal a accepter le fait de prononcer un voeu pour elle-même. Comme c'était mal, comme si c'était ne pas respecter son deuil, ou sa famille... Elle porta son regard sur Leandro, attendant sa réponse, et bien évidemment il la poussa dans ce sens. Il ne souhaitait que ça, qu'elle pense un peu plus à elle. Alors, réconfortée, elle ferma les yeux et formula son voeu dans sa tête, avec cette petite pointe d'espoir que l'on a tous, même lorsqu'on s'efforce à ne pas croire à toutes ces légendes... Elle ne rouvrit les yeux qu'en sentant la main de Leandro aller et venir dans son dos... Dans un sourire elle tourna le visage vers lui, mimant la surprise.
    - Wahooo ! Ca marche ! Je pensais pas que ça pouvait être si rapide... Glissa-t-elle avec amusement.

    Ce n'était pas réellement son voeu, mais ça s'en rapprochait beaucoup. Son sourire ne tarda pas a se transformer en petit rire, puis, lentement, elle se laissa descendre jusqu'au sol, s'allongeant à son tour, tout en se servant du bras de Leandro comme repose-tête. Certes elle n'allait pas beaucoup éviter les grains de sable qui viendraient se loger dans sa chevelure encore humide, mais de cette façon, il y en aurait toujours moins... Les yeux rivés sur la voute celeste, elle guettait une nouvelle étoile filante ! Après tout, si ça marchait, autant mettre toutes les chances de son côté... Sauf qu'elle n'en vit aucune, alors elle se mit à énumérer, dans un murmure, les différentes constellations qu'elle pouvait distinguer. Incroyable comme on les voyait bien...
    - Regarde là-bas... Souffla-t-elle doucement en levant son bras tendu au-dessus d'eux. Tu vois l'étoile du Berger ? Elle parlait tout doucement, comme si elle avait peur de déranger le calme de l'univers par sa voix. Il est dit qu'il s'agit de l'étoile ayant guidé les Rois mages jusqu'à l'enfant Jésus, mais ce n'est pas le cas. Dans l'évangile selon Matthieu, il est dit que les mages viennent à Jerusalem parce qu'ils ont vu un astre extraordinaire en Orient. Si l'on place la naissance du Christ à l'an I, alors oui, l'astre le plus remarquable est cette étoile, bien que ne soit en rien très extraordinaire. En revanche, en 6 avant notre ère, il s'est produit une conjoncture exceptionnelle des planètes Mercure, Jupiter et Saturne, provoquant un phénomène astronomique d'une grande ampleur. Les Historiens pense qu'il s'agit là du phénomène observé par les mages... Mais l'Eglise ne veut pas le reconnaitre, car cela signifierait que le Christ est né 6 ans avant de naître... Ainsi nous ne serions pas en 2009, mais en 2015... Elle avait parlé avec engouement, avec passion, comme à chaque fois qu'elle énonçait une anecdote historique. C'était un de ses travers, un de ceux qui agaçaient prodigieusement son entourage... Elle pivota légèrement son visage afin de lui offrir un petit sourire avant de se mordre la lèvre. Oups ! Désolée, je fais ça tout le temps. Julian me menace de me baillonner en général, donc ne te gêne pas pour le faire aussi... Je sais que ça gonfle tout le monde, mais faut que ça sorte parfois, sinon je sature sous les informations historiques... Elle lui sourit une nouvelle fois, puis reporta son attention sur le ciel. Elle était loin de la blonde écervelée qu'elle faisait semblant d'être, peu de gens le savait, Leandro le savait, mais probablement n'imaginait-il pas que cela pouvait être à ce point là. Toutefois elle était loin d'avoir le QI d'Einstein et le melon qui allait avec. Elle avait ce petit côté gamin superficiel qui temporisait un peu les choses. D'ailleurs, sitôt après sa répartie, elle leva de nouveau son bras, s'exclamant devant une nouvelle étoile filante... "C'est ton tour" lui lança-t-elle sans le quitter du regard... Il pensait à quoi, là ?
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MessageSujet: Re: Livraison Express' [Thalie]   Livraison Express' [Thalie] EmptyJeu 30 Juil - 14:13

    Il ne se l’expliquait pas, c’était ainsi. Protecteur, Leandro se contentait d’agir naturellement, écoutant ce que son cœur lui dictait de faire, se moquant du reste. Est-ce qu’il pouvait se permettre d’interagir ainsi dans la vie de la belle, dans celle de sa famille ? Il n’en savait rien. Ce n’était pas son rôle à proprement dit, car si une telle présence et tant d’attentions étaient attendues, c’était sans le moindre doute de la part de Julian qu’elles l’étaient, et non de la sienne. Pourtant il était là, il faisait de son mieux pour apaiser les peines, calmer les angoisses et réduire à néant la peur de l’inconnu, de l’autre, du destin. Allongé sur ce sable frais, face à ce ciel étoilé, Leandro demeurait silencieux. Il se perdait peu à peu dans ses pensées, tout comme son regard se perdait dans la noirceur infinie qui s’offrait à eux, parsemée de mille et un petits points scintillants. Chacun d’entre eux était d’après lui la promesse d’un espoir, d’un souhait, d’un avenir…

    Flash Back
    « Papa… Pourquoi il y a tant d’étoiles dans le ciel ? »
    Un petit garçon était accoudé au rebord de la fenêtre, qui n’était autre que celle de sa petite chambre. Cela faisait une bonne demi-heure qu’il était là, le menton reposant sur ses mains jointes, observant alors cette nuit au croissant de lune, ce ciel sans nuages. Son père venait d’ouvrir la porte, venant coucher alors son fils.
    « Viens par là Leandro… Je vais te dire ce que je pense de ces étoiles… »
    Le petit descendit à tout vitesse d u tabouret sur lequel il se tenait à genoux, et s’empressa de rejoindre son père, désormais installé sur le bord de son lit. Il sauta sur ce dernier, et se faufila sous les draps, impatient d’entre la version de son père, comme si ce dernier allait lui raconter une histoire, un magnifique conte, avant d’aller se coucher, lui amenant une nuit pleine de rêves sur un plateau. L’homme le borda, alors que le bambin le fixait, les yeux grands ouverts, malgré les traces de fatigue sur son visage d’enfant.
    « Quand tu vois une étoile filante, tu fais un vœu, pas vrai ?Le petit garçon hocha la tête, acquiesçant à la question de son père. – Et bien cette étoile l’emporte avec elle, et va se figer dans le ciel, bien plus loin. Elle représente ton vœu jusqu’à ce qu’il se réalise. Elle est la promesse de tes rêves, et ce aux yeux du monde. Rien ne peut arrêter tes vœux, pas même une barrière de nuages. »
    Dans un geste bienveillant, il déposa un baiser sur le front de son fils. L’ambiance qui régnait dans la chambre était des plus apaisante. Leandro se laissait emporter par le sommeil, cette irrémédiable envie de fermer les yeux et de s’endormir, se plongeant dans un merveilleux songe à base d’étoiles et de rêves. Mr. Fransceci se leva sans un bruit, adressa un dernier regard à son fils aîné, et éteignit la veilleuse pour finalement sortir de la chambre. Il avait un petit démon à mettre au lit à présent, le petit Théo n’était pas une mince affaire !
    Fin Flash Back

    Il offrait à Thalie ce vœu, suivant cette étoile qui allait emporter les pensées de la belle bien loin, symbolisant la moindre de ses envies en scintillant de mille feux. Pouvait-elle se montrer égoïste ? Bien évidemment ! Il n’attendait que ça d’elle ! Que ses pensées la concernent, elle et elle seule, suivant ce que son cœur lui demandait. Il gardait son regard posé sur elle, détaillant la moindre de ses réactions, sa façon d’être… Il venait de passer sa main dans le dos de la jolie blonde, la caressant doucement. « Wahooo ! Ca marche ! Je pensais pas que ça pouvait être si rapide... ». Il rouvrit les yeux, et esquissa un léger sourire, comprenant l’allusion qu’elle venait de faire. Quel vœu ! Il espérait pour elle qu’elle avait souhaité autre chose, car là c’était limite du gaspillage ! ^^ Des petits gestes comme celui-là, elle y avait droit sans le demander, sans en formuler le moindre vœu. Il y avait tellement plus à souhaiter, tellement plus important, moins insignifiant… Une caresse ne valait pas un vœu, du moins pas une caresse venant de lui d’après Leandro.

    Thalie finit par elle aussi s’allonger, prenant le bras de Leandro comme oreiller. Elle prit la parole, d’une petite voix, un murmure semblable à un souffle. Voilà qu’elle énumérait les constellations, puis qu’elle lui faisait un petit cours particulier. Un mélange de religion, de maths, d’histoire… Qui l’amenait à la conclusion qu’ils auraient dû être en 2015 ! Mais c’est super intéressant ça, Thalie ! Elle s’était plongée dans un bouquin épais comme la dictionnaire durant les longues journées qu’elle avait passé dans sa chambre, ou cette culture remontait à plus longtemps ? Il esquissa un léger sourire, amusé par ce don qu’elle avait de partager ce qu’elle savait, de le transmettre avec cette envie et cette passion dans le simple ton qu’elle employait. Toujours dans le simple but de la taquiner, et dans un murmure similaire au sien, il lâcha quelques mots :
    « Et bien… Je me coucherais moins c*n, ce soir… » Pas faux ! Il ne pu s’empêcher de rire légèrement. En rien il ne se moquait d’elle, et il suffisait à la belle de le regarder dans les yeux pour le voir. Elle ne le gonflait pas, elle l’amusait… Elle restait spontanée, elle-même, et qui pourrait trouver quelque chose à y redire ? Pas lui en tout cas. Elle lui désigna une nouvelle étoile filante. Comme quoi c’était leur soir ! Et elle venait de déclarer que c’était à son tour de faire un vœu. Que pouvait-il souhaiter, en tout élan d’égoïsme dont il pouvait faire preuve à cet instant précis ? Il soupira doucement, reportant son regard sur le ciel, réfléchissant à toute vitesse, afin de laisser un souhait partir avec cette étoile. Tout s’embrouillait dans son esprit. Des images de son enfance, superposées au présent, à sa vie et tous ses aléas… « Rien ne peut arrêter tes vœux, pas même une barrière de nuages. » Ces mots l’avaient marqués, et prenait à ce jour un tout autre sens. Leandro avait comme l’impression d’avoir découvert une nouvelle facette, une nouvelle signification de cette phrase, y voyant comme un conseil donné par son père, des années auparavant. L’instant présent était à saisir, qu’importe les nuages et la fumée noirâtre qui pouvait l’entourer.

    Leandro tourna donc la tête en direction de la miss, qui le regardait toujours. Sans un mot, il pivota, et se redressa quelque peu, se retrouvant allongé sur le côté, le visage au-dessus de celui aux traits angéliques de sa compagne. C’est à grands coups de balais qu’il chassait ses interrogations et ses doutes, tentant de calmer son cœur qui s’emballait à la simple idée qui venait de lui traverser l’esprit. Sa main vint se poser sur la joue de Thalie, caressant cette peau si douce du bout des doigts. Son visage se rapprocha dangereusement du sien, toujours dans ce silence le plus complet, que seules leurs respirations perturbaient, leurs souffles se mêlant désormais l’un à l’autre tant ils étaient proches. Leandro finit par céder à la tentation, à cette incroyable envie de l’embrasser. C’est au clair de lune, sous le regard bienveillant de ces nombreuses étoiles, que le jeune Fransceci osa offrir ce premier baiser à la belle héritière des Spinelli. Il n’en revenait pas lui-même. La douce caresse de ses lèvres se pressant contre les siennes avait comme un avant-goût de paradis.
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Thalie J. Spinelli
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MessageSujet: Re: Livraison Express' [Thalie]   Livraison Express' [Thalie] EmptyVen 31 Juil - 4:22


    "Et bien... je me coucherais moins con ce soir..." Une moquerie, dans un murmure qui la fit sourire plus qu'elle ne la vexa. Elle avait l'habitude de saouler tout le monde avec ces "minutes culturelles" comme le disait si bien Caly. "Attention ! C'est la minute culturelle de Thalie ! Chut ! Chut !" s'empressait de lancer sa cadette dès qu'elle la voyait se focaliser sur un détail architectural, ou autre. Alors, tous se stopaient et la contemplaient avec des yeux de merlans fries, dans une attitude d'attention bien trop surjouée pour être crédible. Au final, Thalie finissait par soupirer, les traiter d'ignares hermétique à toute remarque culturelle, puis quittait la pièce en gromellant contre la Terre entière. Là, au moins, Leandro ne se payait pas complètement sa tronche, elle avait vécu bien pire ! Il s'amusait. Preuve qu'elle n'était pas vexée, elle souriait, elle souriait de cette manière si particulière comme si les coins de ses lèvres refusaient de redescendre, comme si elle était maintenue dans ce sourire doux et permanent auquel elle ne pouvait résister. Une grève du sourire lui aurait été alors impossible, impensable, et tout ça pourquoi ? Juste parce qu'il était là ! Raaaaah, elle détestait quand sa mère avait raison ! Encore une fois Stella avait mit le doigt dessus, elle avait su dès la première minute, lorsqu'elle avait mit les pieds dans le salon après la nuit de supplice, ce que Thalie ne voulait s'avouer, ou plutôt ne concevait d'accepter. Ok, c'était pas très dur a deviner, et Stella n'avait rien d'une extralucide, mais tout de même... C'était si limpide que ça ?

    Thalie reporta son attention sur la voute céleste, qui lui offrit une deuxième étoile filante. La blonde s'empressa de la désigner à Leandro afin qu'il fasse un voeu à son tour. Il lui avait offert la première étoile alors il était légitime que ce soit son tour, à présent. Le voeu de Thalie, bien qu'elle eu laisser entendre le contraire, n'était pas encore réalisé, même si cette tendresse, cette main dans son dos, son sourire, tout tendait à la réalisation de son voeu. Leandro pouvait penser ce qu'il voulait, il n'imaginait absolument pas ce que la moindre de ses petites attentions pouvaient engendrer en elle. Un sourire, un rire, un "ma" précédant un quelconque adjectif la désignant, sa main qui s'emparait de la sienne de façon si naturelle, tout en lui lui avait permis de tenir, de traverser les tempêtes sans flancher, en gardant en mémoire qu'il y avait des choses qui méritaient d'être vécues. Il n'était pas une des ces "choses", il était la "chose" qui lui avait maintenu la tête hors de l'eau. Qu'il ne s'avise jamais de penser le contraire, ou tout du moins de le formuler à voix haute devant elle... Il était son voeu... Et maintenant il avait le droit au sien. Elle ne le quittait pas des yeux, étudiant chacune de ses expression, tentant d'imaginer ce qui pouvait se profiler dans son esprit. Il semblait être en pleine réflexion, une reflexion intense, comme si ce voeu représentait plus qu'une simple superstition pour enfants.. Plus il réfléchissait, et plus Thalie, en retour, fronçait les sourcils, cherchant a entrer dans son crâne sans jamais y parvenir... Damned !

    Elle n'eut pas vraiment le temps de s'énerver de frustration, car rapidement il tourna son visage vers elle. Elle fut bien incapable de décrire l'expression de ses traits, la seule chose qu'elle remarqua fut l'absence de sourire. Lui d'ordinaire si souriant n'affichait qu'un profond sérieux. La curiosité la poussa à s'interroger, sans pour autant pouvoir s'y atteler sérieusement, puisque sans un mot, il bougea... Son bras, sous la nuque de la blonde, glissait, à mesure qu'il pivotait. Tant et si bien qu'elle s'imagina qu'elle venait de lui couper la circulation sanguine dans la main, ou dans le cerveau, enfin bref, la position ne lui convenait plus. Sans réfléchir d'avantage, elle se sureleva légèrement, le visage tourné vers le bras qu'il ôtait. Tout se passa tellement vite qu'elle n'eut vraiment pas le temps de voir venir quoique ce soit. Lorsqu'elle reporta son attention ce qu'il y avait devant elle, elle ne vit que lui. Il avait changé de position, certes, mais elle n'avait pas imaginé se retrouver nez à nez avec le brun. Sans réfléchir davantage, elle se laissa aller en arrière jusqu'à rencontrer le sable, un sourire d'excuse aux lèvres comme si elle était responsable de cette proximité soudaine, comme s'il ne l'avait pas souhaité... Ah Thalie... Thalie... Sombre quiche ! Pourtant, il n'en parut pas gêné, au contraire. Il la surplombait toujours, lorsque sa main vint se poser, délicate, contre sa joue. Incapable du moindre mouvement, de la moindre réflexion cohérente, la jeune femme se contentait de fixer son regard dans le sien, tétanisée. Elle connaissait la suite logique ! Toute personne normalement constituée connaissait la suite logique. En général, dans un film pour minettes, c'est le moment où les minettes, justement, devant leur écran, se mettent à hurler "Mais alleeeeeeeeeeeeeeeez ! Embrasse-laaaaaaaaaaaaaaaaa !!" en mordant dans leur couverture. Le corps de Thalie aussi hurlait la même chose. Son coeur battait à tout rompre accélérant son pouls de manière fulgurante, sa respiration n'était plus qu'une blague, oscillant entre hyperventilation et apnée, quand à ses muscles, ils venaient de se tendre un à un, comme pour lui éviter de bouger et ainsi de faire une connerie qui pourrait ruiner la suite évidente. Et pourtant... pourtant Thalie continuait de bloquer l'accès à son cerveau. Leandro avait beau se rapprocher dangereusement d'elle, au point que leurs souffles en viennent à ses confondre, au point que les étoiles disparaissent derrière lui, elle continuait de chercher une explication rationnelle qui n'aurait rien eu avoir avec un potentiel baiser... Une poussière dans l'oeil ? Non, elle l'aurait sentit ! Et puis il l'aurait pas vu, il a pas la vue de Superman non plus. Elle avait une bête dans les cheveux ? Ooooh Seigneur ! Non pas ça ! Elle bloqua immédiatement cette idée, sinon c'était hurlement de terreur, gesticulation en tout sens, et au final elle lui aurait filé un coup par mégarde... Alors quoi ? Une nouvelle feinte ? Comme au bal ? Après tout, c'était Leandro Fransceci... Tout était possible.

    - FlashBack -
    Dans un profond soupire, la fillette souleva son menton de sa main pour le reposer immédiatement dans son autre main. Accoudée à la table de reception, elle observait les "grands" danser. C'était la première fois qu'on lui permettait d'assister à un bal, elle avait été si excitée, elle avait passé des jours à choisir sa robe, sa coiffure, ses chaussures voulant être la plus jolie possible. Dans son esprit un "bal" c'était comme dans Cendrillon, on tournoyait toute la nuit dans les rires et les chants... Sauf que là, rien à voir ! Déjà elle avait été installée à la table des "enfants" comme si à 10 ans on était encore une enfant ! Et puis le fromage à peine servit, les garçons avaient déserté, préférant aller jouer dehors plutot que de rester avec elle. Y avait bien d'autres filles avec elle, mais soit elles étaient plus jeune, et franchement elle avait rien a raconter à une grosse gamine de 9 ans, soit elles étaient trop sages pour elle. Du coup elle restait seule, observant sa mère et son père danser sur la piste de danse, rêvant de pouvoir faire voler sa robe comme Stella le faisait. Soudain, Julian et son super pote Leandro, revinrent pour boire un coup. Elle ne savait pas d'où ils venaient, ni ce qu'ils avaient fait, mais ils étaient assoiffé, et surtout mort de rire. Les garçons de toutes manières c'est bête ! Thalie soupira de nouveau en détournant son regard d'eux, puis changea, encore une fois, de main pour héberger son menton. Une des filles de 9 ans se fit inviter pour une danse et Thalie la fusilla du regard...
    - T'aimes cette chanson ?
    La blonde releva le visage, sourcils froncés, toisant Leandro, qui venait de s'asseoir à ses côtés, de haut en bas, l'air de dire "c'est à moi que tu parles ?". Visiblement oui, puisqu'en tournant la tête elle remarqua qu'ils étaient seul sur le banc de la table. Derrière, contre le mur, il y avait bien Julian qui les observait, mais c'était forcément pas à lui qu'il parlait. La blondinette retrouva immédiatement le sourire en entrevoyant l'espoir d'une danse, enfin !
    - Heu... Oui... Répondit-elle rapidement, sans réellement faire attention à la musique joué. Ca aurait pu être "La danse des Canards" sa réponse aurait été la même.
    - Tu veux danser ?
    Le sourire s'élargit indescriptiblement. Un ricanement se fit entendre dans son dos, aussi elle tourna la tête. Julian cessa immédiatement, simulant une quinte de toux.
    - Oui ! S'empressa-t-elle une nouvelle fois de répondre, ne se sentant plus de joie.
    - Vas-y ! J'te regarde ! Repondit-il avant d'exploser de rire.
    Hilarité reprise en écho par Julian dans le dos de Thalie... Furieuse, l'enfant se leva, quitta la table et s'éloigna rapidement d'eux... Elle attendit d'être suffisamment éloignée de leurs éclats de rire pour verser une larme de colère... La cruauté des gamins...
    - Fin du FlashBack -

    ... Et si c'était encore un coup-monté de la part de Julian ? "Vas-y, fais croire à ma soeur qu'elle te plait, on va bien rire !" ? Non, non, ils n'avaient plus 10 ans, ce n'était plus le genre de blagues auxquelles les hommes s'adonnaient. Maintenant ils avaient tous le quart de siècle et une montagne de soucis... Leandro n'aurait jamais joué avec ses sentiments, pas vrai ? De lui, elle ne voyait plus que son regard qu'elle ne pouvait fuir. Elle sentait ses doigts jouer contre sa joue, son souffle contre ses lèvres, et le bout de son nez évitant le sien pour se rapprocher un peu plus.. Son coeur, à deux doigts d'imploser la força à fermer les yeux, pourtant se fut avec une certaine surprise qu'elle sentit ses lèvres se poser contre les siennes avec une douceur infinie. Elle ne s'y attendait pas, malgré tout, malgré eux, malgré le lieu, malgré les semaines écoulées, elle ne s'y attendait plus et pourtant l'attendait depuis si longtemps... La caresse contre ses lèvres ne dura pas, dans un doux mouvement elles s'éloignèrent... Pas beaucoup, mais juste assez pour la forcer à rouvrir ses paupières. Regrettait-il ? N'osait-il plus ? Dans son regard elle lu l'écho à ses propres interrogations. Sauf qu'il ne se demandait pas s'il avait envie, lui, il se demandait si elle avait envie, elle... Sa main contre sa joue n'avait cessé ses caresses prouvant qu'il ne souhaitait pas rebrousser chemin... Alors sans réfléchir, elle n'eut qu'à surélever un peu sa nuque pour récupérer ses lèvres et ne plus les lâcher.

    Son corps, jusqu'à présent tétanisé, se mit à se mouvoir, allant chercher la rencontre avec le sien. Sa main glissa le long de son bras, cavala sur son épaule, afin d'élire domicile dans sa nuque, ses doigts s'engouffrèrent dans ses cheveux, alors qu'elle l'attirait contre elle, doucement... Ses lèvres se faisaient délicates, et pourtant avides des siennes. Elle devait museler sa frénésie, calmer son coeur, ravaler sa fougue, alors qu'une sorte de soulagement la submergeait : Elle n'était pas folle ! Ou alors, dans l'éventualité qu'elle le soit, sa folie était douce et partagée... Lorsque ses lèvres relâchèrent les siennes, ce ne fut que pour l'imiter, se reculant juste assez pour l'interroger du regard. Elle n'avait pas réellement besoin de réponse, ses baisers témoignaient déjà suffisamment de cette envie partagée, mais elle avait tout de même l'envie de lire la confirmation dans un regard, dans un sourire... Un sourire communicatif, puisqu'il ne faisaient que se propager de ses lèvres à lui jusqu'aux siennes.
    - Tu auras pris ton temps... S'entendit-elle murmurer toujours dans ce sourire, alors que sa main, qui avait glisser de sa nuque à sa joue, remontait pour le ramener à elle, et reprendre où ils en étaient restés.
    Sa frénésie avait de plus en plus de mal a être contenue, et ses mains ne cessaient de glisser sur son visage, souvent remplacées par ses lèvres qu'elle promenait sur sa peau tout en la butinant avant de revenir reprendre son souffle contre les siennes... Elle ne prenait conscience que maintenant de la cruauté qu'avait représenté ce manque entre eux, comme si, au final, elle n'avait fait qu'attendre ça depuis leur toute première rencontre... Impossible de l'arrêter maintenant. S'il voulait avoir la chance de survivre il allait falloir qu'il lui fasse comprendre que cet instant était hors du temps, qu'il ne serait pas éphémère comme ces étoiles filantes qui balayaient le ciel aussi rapidement qu'une trainée de poudre scintillante...

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MessageSujet: Re: Livraison Express' [Thalie]   Livraison Express' [Thalie] EmptySam 8 Aoû - 17:48

Wait For Love - Matt White
And lookin’ in my eyes
No more tellin’ lies
Asking to much of you
And when you kiss my lips
Love is what I miss
Not knowing we’d be through

    Un baiser échangé sur une plage, sous un ciel sombre et étoilé, quoi de plus romantique ? Leandro s’étonnait lui-même. Il faut dire que jamais il ne s’était encore cru capable d’autant de spontanéité et de franchise envers la belle Athalia. Certes, il avait toujours été honnête avec elle, mais ces derniers temps la nature de ses sentiments, qui se voulait pour le moins confuse, lui avait bien été cachée. Pourtant, le naturel dont ils faisaient tout deux preuve, la façon de se conduire et de se sentir à l’aise et en confiance l’avait mené à poser ses lèvres sur les siennes, tendrement, avec pour commencer un brin d’hésitation. Comme s’il avait craint qu’elle ne s’envole, qu’elle ne disparaisse sous lui, la pression de son baiser et ses avances… Craint qu’elle ne le freine, pour finir par le stopper net, au seuil de ses lèvres charnues et rosées. Il avait préféré mettre son cerveau en pause, lui interdisant alors la moindre réflexion, la moindre pensée, jugeant qu’il était préférable de laisser son cœur prendre les commandes. Ne plus se poser de questions était un peu un challenge pour le coup, lui qui d’ordinaire était à mille lieux des interrogations sans intérêt et des prises de tête futile. Leandro avait toujours fonctionné au feeling, gardant une certaine modestie. La confiance il l’avait… Pour ce qu’il était, ce qu’il pensait. Mais la confiance ne faisait pas tout. Elle ne vous promet pas la réussite de tout ce que vous désirer entreprendre. Et dans ce cas là, un sourire charmeur n’avançait pas plus. Du moins à ses yeux le sien ne l’aiderait pas. C’était le reste qui pouvait jouer en sa faveur : son attention, sa patience, sa douceur…

    Ses lèvres s’étaient donc retrouvées tout contre celles de la jolie blonde. Tendre, il y mit finalement fin, se reculant très légèrement, l’interrogeant d’un simple regard. Un regard qu’il ne pouvait pas empêcher de parler pour lui… Presque fiévreux, dévoilant alors à quel point il désirait goûter de nouveau à ses lèvres, à quel point il la désirait, elle… Tout en restant décent, simple, respectueux. Sa réponse, il n’eut pas à l’attendre longtemps. Aucun mot ne fut prononcé. Il leur suffisait de se regarder pour communique, pour se comprendre mutuellement. La façon avec laquelle elle se chargea de répondre ne pouvait pas être plus claire. Se rapprochant de son visage, se surélevant quelque peu, elle récupéra ses lèvres, dans un doux baiser. Leurs deux corps s’appelaient, se cherchaient, se désiraient… Et ils se trouvaient, dans ce rapprochement soudain, s’apprivoisant toujours en mêlant la tendresse à cet élan de passion. Car Leandro se laissait aller doucement vers un peu plus de passion, d’ardeur, sentant qu’elle n’y voyait aucune objection, et qu’au contraire, après quelques instants passé à prendre conscience de ce qui se passait, y répondait. Sa première main, restée sur sa joue, la caressant avec douceur et précaution, glissa à la naissance de son cou, pour finir par passer dans les belles vagues blondes que formaient sa chevelure, sa tête reposant désormais à même le sable, donnant l’illusion d’une mer dorée.

    Ce fut alors à son tour de se reculer légèrement, alors que Leandro reprenait pieds, s’étant un peu trop laisser porter par cette si douce et si chaleureuse étreinte, ce baiser semblable à un présent dont il aurait rêvé depuis longtemps, trop longtemps… C’était indescriptible. L’effet d’être fait de coton, d’être sur un nuage, se faisait sentir, et pourtant ses sens avaient été comme décuplés par l’intensité de cet échange. Il la fixait, de son regard troublé, mais à la fois ampli d’assurance, tentant de décrypter ce qui pouvait bien traverser son esprit, un semblant de ses pensées. De part sa petite réflexion, elle l’aida, le menant sur une piste toujours basée sur la taquinerie, et qui ne pouvait à la fois que le rassurer. Thalie était de ces femmes qui peuvent facilement vous impressionner. Non pas à l’aide d’un titre, d’un rang, d’un quelconque statut, mais par sa présence, sa classe naturelle, sa manière d’agir et de penser. De quoi, dans une telle situation, déstabiliser Leandro, qui luttait pour ne pas se sentir gêner. Ca pouvait paraître idiot, mais son silence traduisait bien tout son sérieux. Elle n’était pas n’importe qu’elle nana qu’il aurait pu conduire sur une plage, charmer avec détachement et finalement emballer au clair de lune… Elle était bien plus… Tellement plus… En temps normal, il aurait répliqué, lui renvoyant la balle en poursuivant ce petit jeu qu’ils entretenaient sans cesse. Mais là, pas de « Je te le retourne voyons… ! », ni autre « Je ne fais que prendre exemple sur toi ! ». Un regard, un léger sourire esquissé avec toute l’honnêteté et la sincérité du monde. Elle le lui rendit, et quel plaisir ce fut de le voir se dessiner sur son visage, l’éclairant comme jamais. Là il pouvait être fier de lui, car franchement c’était le plus joli sourire qu’elle lui avait décroché depuis un bon moment ! De quoi faire rêver plus d’un homme, et il en était l’unique et l’heureux destinataire.

    Thalie revint chercher ses lèvres, à nouveau ; elle aussi se retenant de moins en moins, se laissant pousser par ce je ne sais quoi, qui les attirait tant. Leandro ne réalisait pas, ou tout du moins nourrissait plus que tout l’espoir que cet instant soit infini, qu’il dure à jamais et que ce si doux songe s’ancre dans une incontestable réalité. Il avait certes pris son temps, et voulant encore en user et en abuser… Ses mains descendirent lentement le long du corps si fin au-dessus duquel il se trouvait, pour venir se poser sur sa taille. L’une caressa doucement sa hanche, du bout des doigts, tandis que l’autre poursuivait sa balade sur sa cuisse. Plus de doute, plus d’hésitation et d’appréhension quand à son éventuelle réaction. Et même si ces derniers demeuraient présents, ils étaient étouffés par le désir qu’éprouvait le brun pour sa compagne, par l’addiction à ses lèvres qui venait de naître chez lui. Ses lèvres allaient et venaient sur sa peau, caressant avec langueur son cou, remontant jusqu’à ses joues, se perdant à nouveau sur les siennes…

    En l’espace de quelques instants son cœur s’était emballé comme jamais encore il ne l’avait fait, battant à tout rompre, cognant dans sa poitrine, menaçant presque de se briser sous ce choc rapide et répété.
    En l’espace de quelques instants Thalie l’avait fait sombrer dans une passion sans nom.
    En l’espace de quelques instants Leandro avait véritablement pris conscience de ses sentiments, effaçant le moindre nuage, le moindre doute.

    Il l’aimait.
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Thalie J. Spinelli
Thalie J. Spinelli

AGE : 24 ans
MESSAGES : 2249
ARRIVÉE LE : 17/03/2008
EMPLOI : Glandeuse professionnelle ! Tout un art ! Même s'il m'arrive de m'occuper d'instruire les autres, même contre leur volonté !
ADRESSE : Trastevere - Demeure Spinelli.
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AVATAR : Erin Heatherton
POINTS : 65

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ARE U IN MY CELLPHONE:
STATUT: Libertin(e)
DISPO POUR UN SUJET ?: not yet

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MessageSujet: Re: Livraison Express' [Thalie]   Livraison Express' [Thalie] EmptySam 8 Aoû - 23:17

    Jamais elle n'aurait pu imaginer pareille soirée. Déjà aurait-il fallut qu'elle imagine pouvoir sortir de sa maison, pouvoir faire abstraction de ses craintes pour se rendre sur cette plage. Mais elle l'avait fait, elle, elle avait surmonté sa peur, elle avait quitté son cocon, s'exposant ainsi à ce qu'elle redoutait le plus : Le monde extérieur. Pourtant elle ne l'avait pas fait de gaieté de coeur, et ce n'était en rien une décision personnelle. Elle avait agit sur un coup de tête, une pulsion, ne souhaitant seulement pouvoir mettre la main sur sa petite soeur. Evidemment, si elle avait réfléchit ne serait-ce qu'une seconde, elle aurait réalisé qu'elle n'avait aucune chance de la retrouver. Mais si elle avait réfléchit, elle ne serait probablement pas sortie non plus, et elle serait passée à côté de tout ça... Et pouvait-elle rêver plus belle récompense ? Si seulement elle avait su à l'avance, elle serait sortie bien plus tôt ! Un baiser, un simple baiser pour certain, et pourtant c'était tellement plus à ses yeux. En posant ses lèvres contre les siennes, il venait de combler un vide. Un vide dont elle n'avait pas forcément conscience avant cela, et qui pourtant l'avait fait souffrir en silence. Depuis qu'elle l'avait croisé sur cette place de marché, il n'avait cessé de l'obséder, de la hanter. Découvrir qui il était réellement aurait pu mettre un terme à ce sentiment, et pourtant cela n'avait rien changé en elle, elle avait besoin de lui, elle n'avait jamais assez de lui, il lui en fallait toujours plus. Et elle ne prenait conscience de l'envergure de ce besoin qu'en cet instant précis, alors que dans l'effervescence du moment, ses lèvres, gourmandes des siennes, ne les quittaient plus. Fallait-il qu'elle se calme ? Quelque chose au fond d'elle l'y poussait, oui, et elle se contraignait à ne pas se laisser aller à trop de fougue. Pourtant, Leandro ne semblait s'offusquer de la frénésie qui animait la blonde, au contraire, elle semblait le gagner lui aussi...

    Il était contre elle, tout contre elle, elle sentait son poids contre sa poitrine, mais ce n'était pas pour cette raison qu'elle était suffocante. La raison en était ses baisers qui déviaient de plus en plus dans son cou, avec langueur, avec douceur, et avec passion, et ses mains qui parcouraient son corps, s'échouant sur ses hanches, caressant sa cuisse. Le corps de Thalie, comme indépendant et autonome, ne faisait que réagir au sien... Sa jambe se plia, remonta, pivota, caressant son flanc, puis sa chute de rein, pour finir par glisser entre les siennes, s'emmêlant avec lui, alors que dans son cou, sa peau se faisait frissonnante au contact de ses lèvres. Elle perdait la raison, ne sachant plus où focaliser son esprit, ne sachant même plus contrôler les battements de son coeur qui menaçait de bondir hors d'elle. Ses doigts s'accrochaient doucement à ses cheveux lui intimant l'ordre muet de ne surtout pas s'arrêter. Son autre main glissait de sa nuque à son dos, crochetant sa peau nue sans même en avoir conscience. Sans un mot ses lèvres reprenaient avidement possession des siennes, ses paumes cherchaient à gagner toujours plus de terrain sur sa peau qui jusqu'à présent lui avait semblé cruellement inaccessible. Aujourd'hui elle ne réfléchissait plus, elle avait arrêter de se livrer un combat interne pour savoir ce qu'elle était en droit de s'autoriser ou non. Elle partait du principe qu'il lui avait donné l'autorisation et qu'elle n'avait plus de questions à se poser pour l'instant. De nombreuses incertitudes polluait son esprit, mais pour le moment elle n'était sûre que d'une chose : Elle ne voulait pas que ça s'arrête ! Jamais ! Elle voulait être contre lui, contre sa peau, contre son souffle, et que jamais ce moment ne prenne fin. Elle se sentait vivante pour la première fois depuis longtemps. Il la rendait folle, vibrante, à bout de souffle... amoureuse aussi... Car oui, il n'y avait pas d'autre explication à ce si grand besoin, à cet envoûtement. Et peu importe qu'il s'agisse d'un amour qui ne dure qu'un instant, ou d'un amour qui dure toute une vie, elle voulait que cet instant dure toute sa vie, et qu'il soit inoubliable...

    Ses mains relâchèrent toute pression sur sa peau, et ses lèvres se séparèrent des siennes, juste un instant, juste le temps de prendre appui contre son torse, et de l'obliger à basculer, à se retrouver le dos dans le sable, Thalie en amazone, les étoiles pour auréole, se penchant en avant pour reprendre possession de sa récompense : ses lèvres au goût de sel. Elle n'avait plus aucune notion de ce qui se faisait et ce qui ne se faisait pas, ni bienséance, ni politesse, elle suivait simplement ses envies qui se résumaient pour l'instant à une seule : Lui. Lentement elle se redressa, et guidée par ses propres pulsions, elle s'empara du bas de son débardeur qu'elle fit remonter lentement le long de son buste, avant de l'envoyer s'échouer sur le sable. Elle ne voulait plus perdre de temps, elle ne voulait plus se mettre de barrières, ils avaient trop attendu. D'ordinaire elle n'était pas ce "genre" de filles, malgré ce que laissaient entendre les médias, mais rien ne correspondait à ce qu'elle avait déjà vécu par le passé. Il n'y avait plus de codes, il n'y avait plus de règles, il y avait seulement elle et lui, et une montagne d'envies. Dans un sourire, elle revint fondre son corps contre le sien, profitant finalement de la chaleur de sa peau, qui doucement, entrait en contact avec la sienne... Ses lèvres se posèrent dans son cou, dévièrent sur sa gorge, se promenèrent jusqu'à son torse qu'elle réchauffait de doux baisers. Elle se fit câline, féline, tendre, avant de remonter en suivant le même chemin, en s'égarant sur sa gorge, puis dans son cou, avant de retrouver sa joue, puis ses lèvres. Ses mains suivirent le même tracé, s'égarant lentement sur sa peau, bifurquant vers ses bras qu'elle caressa du bout des doigts, puis son cou, avant de finir dans ses cheveux. Ses gestes n'avaient plus rien de timides, ni d'hésitants, elle savait ce qu'elle désirait, et elle savait pourquoi elle le désirait. Tout était limpide. Non, elle n'avait pas été envoutée par le lieu, par ce milliard d'étoiles au-dessus d'eux, ni par le bruissement léger des vagues venant mourir sur le sable, elle n'était pas si facilement impressionnable... Non, elle avait été envoutée par lui, lui et lui seul... Et ça ne datait pas d'aujourd'hui... Elle avait été charmée dès le premier regard, et l'avait aimé dans les dix premières secondes. Un coup de foudre ? Non, puisqu'au fond d'elle, elle savait déjà qu'elle le connaissait depuis toujours... Comment pouvait-on avoir le sentiment d'avoir attendu quelqu'un durant toute sa vie, alors qu'il avait toujours été là ? Son coeur tambourinant à lui en déchirer la poitrine la renvoya à cette question. Comment avait-elle fait pour le faire taire pendant si longtemps ?
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MessageSujet: Re: Livraison Express' [Thalie]   Livraison Express' [Thalie] EmptyDim 9 Aoû - 12:58

    Une perte totale de contrôle… Voilà ce qu’était entrain de vivre Leandro. Diriger le moindre de ses gestes, agir avec raison, tout ça lui semblait de plus en plus difficile. Il se laissait guider par son ressentit, la cascade d’émotions et de sentiments qui le bouleversait prenant le dessus sur tout le reste. Il était là, au-dessus de la magnifique Thalie, pressant ses lèvres contre les siennes, si ce n’est contre sa peau chaude et salée, et plus rien ne comptait. Il n’y avait qu’elle et sa douceur, elle et sa passion… L’un comme l’autre semblait incapable de se stopper, demandant toujours plus, et s’entraînant alors dans une frénésie incroyable. Jamais encore Leandro n’avait pu imaginer ressentir quelque chose d’aussi intense, à tel point qu’il lui était impossible de poser des mots sur cette sensation de bien être, et ce désir sans limite. Ils partageaient un moment d’intimité qui lui semblait alors presque inconnu, et il le découvrant avec plaisir et envie. Tout en promenant ses lèvres sur son cou, il s’enivrait de son parfum, inspirant profondément, pour finalement soupirer sur sa peau si douce, lui arrachant quelques frissons de son souffle chaud. Il sentit le corps de la belle se tendre très légèrement, puis se mouver doucement, sous ses caresses. Elle remonta tout d’abord sa jambe, laissant alors tout le soin à la main de Leandro de glisser sur sa cuisse et de s’en emparer pour la ramener contre lui. Cette même jambe caressa donc son flanc, puis poursuivit dans la chute de ses reins pour terminer sa course entre les siennes. Il sentait ses mains dans ses cheveux, qui ne semblaient être là que dans le simple but de l’encourager à toujours plus de sensualité et de douceur. Ses baisers, de plus en plus brûlants, traduisaient alors l’état de Leandro. Il perdait littéralement pieds, ne pouvait plus raisonner correctement, porté par ce que Thalie voulait bien lui accorder. Il avait même l’impression qu’elle s’offrait à lui, plus leur étreinte se voulait fougueuse.

    Il frissonna à son tour en sentant les doigts de la belle glisser sur sa peau nue. Un délicieux frisson lui parcourant tout le corps, se propageant le long de sa colonne vertébrale, alors que ses gestes se voulaient de plus en plus assurés. Il ne réfléchissait plus, et se laissait guider par son instinct et ses envies. Ses caresses étaient de plus en plus fermes, remontant notamment sa main sur sa peau lisse, la paume de cette dernière plaquée contre sa cuisse. Dingue… Elle le rendait dingue ! Ses baisers le rendaient fiévreux, d’une passion incroyable et indescriptible ; ses caresses lui faisaient perdre la raison, comme un appel, l’incitant à lui donner davantage, à la couvrir d’amour et d’attention, de tendresse et de baisers… Thalie possédait un don, dont elle ne soupçonnait même pas l’existence, il en était persuadé. Elle avait un tel pouvoir d’attraction sur lui, qu’il aurait pu s’en étonner, s’il avait été capable de réfléchir un instant pour s’en rendre compte. Leurs deux corps s’appelaient, s’attiraient, et s’apprivoisaient dans de douces caresses, qui en entraînaient d’autres, encore plus passionnées. Elle l’avait envoûté, et ce soir il avait atteint le point de non retour, où il ne pouvait plus faire semblant d’être son ami, alors qu’il avait toujours eu envie de l’embrasser, depuis le premier jour, sur ce marché.

    La jolie blonde vint à le renverser, le forçant à pivoter, le couchant sur le dos, échangeant donc pour ainsi dire les places, et peut-être même les rôles. Il esquissa un léger sourire en la voyant passer au-dessus de lui, comme si elle venait à lui dire qu’elle prenait les commandes. Son visage désormais à « contre jour » de la lumière blanche de la Lune, barré par quelques mèches blondes, lui manquait déjà, trop loin du sien. Ses lèvres avaient besoin des siennes, il lui fallait son souffle mêlé au sien pour reprendre vie et respirer. Et à son plus grand bonheur, elle revint les capturer, noyant son sourire dans un baiser. Trop court hélas… En effet les lèvres de Thalie vinrent se poser dans son cou, pour finir par glisser jusqu’à sa gorge et parsemer son torse de baisers gourmands et chauds. Leandro ne pu retenir un soupir, trahissant son état et l’effet qu’elle lui faisait, et ferma les yeux. Le plaisir n’en était que décuplé alors qu’il vidait son esprit de la moindre pensée, tout en la gardant elle. Elle et elle seule… Elle fit demi-tour, sans pour autant arrêter cette douce et si agréable torture, lui faisant rouvrir les yeux, le jeune homme étant prêt à accueillir de nouveau ses lèvres tant aimées, et venir caresser sa langue de sa sienne, dans un sensuel ballet. Il vint poser ses mains sur ses haches, puis fit en sorte qu’elle se relève légèrement afin qu’il puisse les faire glisser jusqu’au bouton de son short, désirant le lui retirer dans les plus brefs délais. Une fois ce dernier défait, du bout des doigts il suivit la couture du vêtement, et passa ses mains dans le bas de son dos, pour venir faire glisser le short sur ses fesses. Son cerveau était plongé dans une brume épaisse dû au désir, ce dernier ne cessant de croître, battant même des records. Plus aucune question ne lui traversait l’esprit, et seul un veto de la part de Thalie pouvait le ramener sur terre et le calmer. Jusqu’à présent rien ne lui avait laissé entendre qu’il avait franchis une limite, le corps de la belle se pressant contre le sien, cette dernière l’aidant même à faire voler ses vêtements un peu plus loin, guidant ses gestes. Les mains de Leandro s’installèrent dans le bas de son dos, à la naissance de ses fesses. Il prenait tout son temps, prenant plaisir à découvrir chaque centimètre carré de sa peau, qu’il avait littéralement envie de croquer. Voilà, Thalie avait tout d’une sucrerie, que l’on désire longuement, devant laquelle on cède et qu’on souhaite éternelle. Elle était sa sucrerie… Et on peut très vite devenir dépendant au sucre !

    Il la serrait contre lui, ayant pourtant l’impression que son étreinte ne suffirait pas à la garder à jamais, à la protéger du reste du monde. Qu’importe ce qu’il pouvait faire, il avait le sentiment que rien ne serait à la hauteur de ce dont elle méritait. Et pourtant ses baisers n’avaient jamais été si passionnés et tendres à la fois, jamais aussi amoureux… Aucune de ses caresses n’avaient été si douces et assurées… Ses mains remontèrent doucement le long de son dos, l’une d’elle vint s’aventurer sur son épaule, jouant avec la bretelle de son soutien-gorge, alors que la seconde passa sous les agrafes de ce dernier, sans pour autant le défaire. Il se voulait peut-être plein d’assurance, mais il demeurait respectueux et attendait en quelque sorte sa permission. Il exposait pas ses gestes ses intentions, et c’était à elle de lui donner ou non son feu vert. Il n’avait pas la moindre envie d’être sage à cet instant précis, et tout son corps était en accord avec ceci, pourtant il prenait le temps de l’interroger d’un regard, de lui déclarer son amour au travers de langoureux baisers… Car cet amour était indéniable… Leandro aurait pu naître dans une de ses caresses, vivre dans un de ses regards et mourir dans un de ses baisers. Et ceci en était l’homme le plus heureux du monde.
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Thalie J. Spinelli
Thalie J. Spinelli

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MessageSujet: Re: Livraison Express' [Thalie]   Livraison Express' [Thalie] EmptyDim 9 Aoû - 20:40


    Est-ce qu'elle s'offrait ? Oula, à ce niveau là ce n'était même plus s'offrir ! Elle venait elle-même de s'enrouler dans du papier cadeau, avait écrit "Leandro" sur le paquet, et trop impatiente, elle avait même commencé à défaire les noeuds. Tout n'était que confusion et désordre dans son esprit, et pourtant il y avait quelque chose de limpide, comme une sorte de désordre organisée. Elle était sûre d'une chose, elle était sûre de lui, après, pour le reste, elle ne savait pas trop. Elle avait conscience d'avoir attendu cet instant depuis très longtemps, elle avait conscience de partager quelque chose d'unique avec lui. Une joie tout enfantine mêlée a des désirs d'adultes. Elle était en terrain connu et à la fois sauvage. Comme un de leurs jeux d'enfants qui déraperaient vers quelque chose d'encore inexploré. Est-ce qu'elle avait peur ? Non, pas le moins du monde. Elle se sentait en confiance, une confiance qu'il avait gagné au fil de ces longues semaines en se montrant attentif, prévenant, aimant aussi, car oui, il était indéniable qu'il l'avait aimé. Même si Thalie y avait toujours vu l'amour d'un ami, elle devait bien avouer que sa mère avait raison, il l'aimait autrement qu'un ami, là. Sinon comment expliquer ses baisers, ses caresses le long de son corps, ses regards qui en dévoilaient plus long sur lui que n'importe quelle déclaration. Et ses gestes à elle ? Enivré de désir, de passion, qui n'avaient de cesse de découvrir toujours plus de lui ? Comment les expliquer ? Avait-elle seulement envie de les expliquer ? Pour l'instant seul la réciprocité n'avait d'importance. Elle se laissait guider par cette force bien plus grande qu'elle, et priait silencieusement pour que Leandro ne trouve rien a y redire. Le désir était tellement fort, tellement palpable, que Thalie se demandait si elle n'allait pas finir par fondre en larme. Comment expliquer une telle force, un tel besoin d'être encore plus proche, encore plus unis, alors que déjà chaque parcelle de leurs peaux entraient en contact, se caressaient, s'emmêlaient, s'enroulaient ? Et comment combler ce besoin ? La réponse était pourtant claire, naturelle et presque... normale... Oui, ce besoin de lui, de son corps, de ne faire plus qu'un était normal. Comme une évidence, comme s'il aurait toujours du en être ainsi et pas autrement. Elle avait inversé les rôles, l'obligeant à se retrouver à son tour dans le sable, alors qu'elle ne perdait pas une seconde pour se dévêtir un peu plus et retablir l'équilibre dans leurs tenues respectives. Ses lèvres non plus ne perdirent pas une seconde pour partir à la conquête de cette peau qui lui avait été jusque là interdite... Elle le sentit frissoner alors qu'elle parsemait sa route de baiser, elle l'entendit soupirer alors que ses lèvres n'avaient de cesse de l'éffleurer, de le charmer, de l'embraser. Et lorsqu'elle remonta, et qu'elle captura de nouveau son souffle, elle lui exposa au travers d'un baiser toutes l'étendue de la palette de ses émotions. De la tendresse, de la fougue, de la passion, de l'envie, de la douceur, du désir, et de l'amour aussi. Une confusion de sentiment pour un tableau des plus complexes et pourtant des plus explicite aussi.

    Ses mains à lui, rattrapèrent leur retard, glissant le long de son dos à nu, s'arrêtant sur ses hanches, les contournant délicatement pour se rejoindre sur son ventre. Il n'eut pas besoin de demander, et sans quitter ses lèvres, elle souleva le bassin juste assez pour l'espace de ses mains. Son souffle devint plus difficile, un soupire n'eut aucun mal à s'en échapper, alors qu'elle sentait ses doigts détacher un à un les boutons de son short. Une boule en fusion traversa son corps de part en part, alors que l'épicentre n'allait pas tarder a se retrouver libéré de ce carcan. Son désir ne faisait plus aucun doute, si Leandro se posait encore des questions, il était maintenant clair, aux vues de ses réactions incontrôlées, qu'elle ne désirait plus qu'une seule chose : Lui. Ses mains remontèrent jusque dans le bas de son dos, la libérant progressivement de sa prison de jean, alors qu'elle quittait ses lèvres pour mieux l'aider à la dévêtir. La séparation ne fut que de courte durant, puisque rapidement ce fut tout son corps qui s'en vint retrouver le sien. Leurs gestes, dans une chorégraphie sensuelle, ne se gênaient jamais. Pas de maladresses, pas de coups ni d'accoups, comme s'ils avaient répété à l'avance, tout n'était qu'une succession de mouvement digne d'un ballet intime. Ils se caressaient, se découvraient, s'éffleuraient dans une bulle de douceur toute particulière, toute passionnée. Elle sentait ses mains gagner du terrain, sans jamais s'aventurer trop loin, comme s'il hésitait encore, ne sachant pas ce qu'il était autorisé ou non à faire. Mais il avait tout les droits, tous... Elle lui appartenait corps et âme en cet instant, elle n'avait jamais été aussi bien de sa vie, et elle ne devait ce sentiment qu'au fait d'être contre son corps, sa chaleur irradiant le sien. Comme si son aura réanimait la sienne, comme si son souffle venait gonfler ses poumons, comme si son coeur forçait le sien à battre. Son corps, son être, n'était qu'un écho au sien, alors oui, il avait tout les droits. Ses mains remontèrent le long de sa colonne vertébrale, l'une s'égarant sur une épaule, l'autre sous l'attache de son soutien-gorge, hésitant, une nouvelle fois. Serrée contre lui, ses bras l'enveloppant dans une douce protection, elle sentait son corps gagner en chaleur, gagner en tension.

    Elle avait trouvé refuge dans son cou, qu'elle parsemait de baisers tout en reprennant son souffle. Mais devant son hésitation, elle ne pu retenir cet esprit de provocation toute enfantine qu'elle avait systématiquement en sa présence... Relevant son visage de manière à surplomber le sien, elle l'observa un instant, un sourire au bord des lèvres.
    - T'as les chocottes, Fransceci ? Lui murmura-t-elle doucement, comme lorsqu'ils étaient mômes, comme lorsqu'ils étaient encore au temps des défis du style "T'es pas cap de manger de la boue, Fransceci !".
    Habituellement cette question était suivie d'un coup de pied dans le tibia, mais cette fois elle allait s'abstenir. Elle se contenta de sourire un peu plus, avant de venir le répandre sur ses lèvres en les lui volant. Un baiser tendre pour commencer, aux antipodes des provocations de ses mots, mais un baiser qui gagna en désir, alors qu'elle sentait ses doigts la défaire de son sous-vêtement. Ses mains se firent plus douces, plus désireuses, prenant appui contre son torse alors qu'elle se redressait légèrement sans pour autant quitter ses lèvres, ni sa langue. Elle ne pouvait plus s'y contraindre, c'était devenu une nouvelle addiction, une addiction à ses baisers, à ce nouveau mode de communication alors qu'ils n'avaient jamais eu besoin de parler pour se comprendre... Une de ses mains s'aggripa à sa nuque alors qu'elle se laissait glisser sur le côté. Elle souhaitait qu'il la suive, qu'il ne la quitte pas, même pas une fraction de seconde. De nouveau le dos contre le sable, lui crochetant toujours la nuque, le maintenant toujours captif de ses lèvres, elle l'attira à elle, inversant les rôles une nouvelle fois, lui laissant le temps de s'installer avant de relâcher la pression de ses doigts, et de les faire glisser le long de son dos. Ils étaient seuls au monde, plus rien d'autre ne comptait, plus rien d'autre n'existait, elle n'avait conscience de rien d'autre que de son corps contre le sien... Ses doigts rencontrèrent rapidement l'obstacle du tissu, et la jeune femme ne pu retenir un soupir de frustration incontrôlé, avant de se rendre compte de sa réaction, et de laisser un sourire gêné s'installer sur ses lèvres. Elle était trop impatiente, il fallait qu'elle se contrôle. Après tout, ils avaient toute la vie devant eux... Ou tout du moins toute la nuit, même si indéniablement, elle espérait que cette nuit ne prendrait jamais fin, et qu'elle ne quitterait jamais cet état de bien-être dont ses bras si doux, si protecteurs étaient les seuls garants.

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MessageSujet: Re: Livraison Express' [Thalie]   Livraison Express' [Thalie] EmptyDim 9 Aoû - 23:57

    Hésitant… Il ne pouvait pas s’empêcher de l’être encore un peu. C’était le respect qu’il avait pour Thalie qui conservait ce brin de retenue. Il cherchait à avoir son accord, son consentement, et ce, pour tout et sans le deviner. Il fallait que ce soit clair, afin qu’il n’aille pas inconsciemment à l’encontre de ses désirs, qu’il ne la froisse pas. Et il prenait sur lui, comme jamais il ne l’avait encore fait. L’envie de découvrir davantage la douceur qu’offrait sa peau, de pouvoir couvrir son corps tout entier de baisers, de la garder contre lui à jamais, dans la chaleur de leur étreinte, se faisait si forte, si pressante, qu’il luttait contre lui-même à chaque instant, à chaque seconde. Cela pouvait peut-être même se sentir au travers de ses caresses, les paumes de ses mains ayant tendance à se presser avec sensualité contre sa chair, ses formes. Un combat frustrant, dont elle le délivrait peu à peu, à chacun de ses gestes. Leurs mouvements semblaient si coordonnés, qu’ils paraissaient répétés, comme mis en scène pour un ballet fougueux, une danse encore plus chaude qu’un tango. Ses baisers le troublaient comme jamais, le portaient dans un tourbillon de sentiments, à la fois confus car entremêlés et aussi limpide que de l’eau de roche. Dès que les lèvres de la jeune femme effleuraient sa peau, il en avait le souffle coupé, et ne parvenait pas à le contrôler, libérant alors quelques soupirs, naissant du plaisir et de l’effet qu’elle lui faisait.

    Il la débarrassa de son short, le jugeant de trop… Il n’était qu’un obstacle, une morceau de tissu trop serré, le privant d’un contact charnel avec elle. Et ce contact, mon dieu, ce qu’il en avait besoin. Ses intentions se voulaient à présent très claires… Il suffisait de voir ses mains se frayer un chemin jusqu’au bas de son dos, se fixant lui-même une limite au travers de l’élastique de ses sous-vêtements. Rester sage quelques instants, n’annonçait pas forcément qu’il allait pouvoir se contenir très longtemps. Au fil des secondes il sentait croître le désir, se sentant presque… à l’étroit ! Elle était, au-dessus de lui… Tout contre lui… Le noyant dans une incroyable chaleur, une cascade de baisers. Ses mains caressaient sa peau, aussi douce que de la soie, remontant le long de son dos, se stoppant pour l’une au niveau des agrafes de son soutien gorge, et pour l’autre vers l’une de ses bretelles. « T'as les chocottes, Fransceci ? » eut-il droit alors qu’il se freinait de nouveau, avec beaucoup de mal. Il esquissa un léger sourire, content de voir qu’elle n’en avait pas perdu cette provocation qu’il aimait tant chez elle, cette façon qu’elle avait de le chercher et d’y parvenir avec brio. Tout en la fixant, il lui répondit dans un souffle :
    « J’ai l’air d’avoir la trouille, franchement ? » Et clic ! Plus d’agrafes, et un sourire plutôt satisfait sur le visage du beau brun. Un sourire qui ne pouvait pas s’estompé vu le baiser que lui offrit par la suite Thalie.

    A nouveau elle bascula, s’agrippant à sa nuque, l’entraînant avec elle. Il ne pouvait pas la quitter, il ne pouvait pas décoller son corps du sien, qui le réclamait encore et toujours à peine ce dernier détaché de lui, séparé par quelques centimètres, si ce n’est millimètres de vide. De retour à sa position de départ, au-dessus d’elle, il n’hésita plus à presser son torse contre sa poitrine, ne se voulant pourtant pas pesant et lourds. S’appuyant sur un avant bras, il gardait un contrôle parfait de ses gestes, et de sa main libre, il remonta la jambe de la belle blonde, contre sa taille, et caressa sa cuisse. Ses lèvres allèrent chercher les siennes dans un baiser brûlant et gourmand, alors que ses muscles se tendaient, se dessinant avec finesse sous sa peau dorée par le soleil. Il fit glisser les bretelles de son soutien gorge sur ses épaules, puis le long de ses bras pour finalement le lui retirer, libérant sa poitrine aux courbes parfaites. Il alla se perdre dans son cou, et à son tour décida de la torturer avec une douceur infini. Du bout de sa langue il traça un semblant de chemin, jusqu’à la naissance de sa poitrine, et déposa alors de multiples petits baisers, lents, tendres, et aussi délicats… Il descendait toujours un peu plus, découvrant avec plaisir cette peau qui lui avait toujours été inaccessible, comme un fruit défendu. Il la sentait frémir, se tendre par moment, et n’en prenait que plus de plaisir. Imitant presque Thalie précédemment, il finit par remonter doucement, avec langueur comme pour faire durer cet instant magique. Cette même main qui avait caressé sa cuisse, retiré son soutien gorge, frôler du bout des doigts sa peau si fine, se posa sur sa hanche, et fit glisser le dernier tissu la recouvrant, en même temps que ses lèvres picoraient son cou. Le temps semblait s’être figé, plus rien ne comptait à part leurs deux corps brûlants, dont la température ne cessait d’augmenter à la simple idée des instants à venir. Il la désirait plus que tout, et là encore cela sonnait comme un doux euphémisme. Leandro se redressa légèrement, relevant la tête. Il venait d’envoyer son dernier sous-vêtement rejoindre le reste de ses vêtements, et il ne tenait qu’à elle de l’aider à retirer les siens. Un short, un boxer… Deux morceaux de tissus qui les séparaient de ce qu’ils attendaient avec impatience l’un comme l’autre ; qui les séparaient de la porte du paradis. Car à ses yeux, Thalie était la promesse d’un amour unique, indescriptible, tout simplement incroyable ; et elle ne pouvait être qu’une ange détenant les clé du septième ciel.

    Elle l’aida, ce qui ne fit que confirmer la signification de l’étincelle qui brillait déjà dans ses yeux clairs. Leandro en était raide dingue, et à présent il était incapable de se freiner, comme il l’avait fait jusqu’à présent. Ce besoin irrémédiable de la sentir sienne, de la chérir et de lui rendre ce qu’elle lui offrait au centuple l’habitait et n’était pas prêt de le quitter. Car il était un passionné, et Thalie avait longtemps été son obsession. Trop longtemps pour n’être qu’un coup de cœur… Et cela était réciproque… Comme si toutes ces années passées loin l’un de l’autre n’avait fait que nourrir des sentiments si complexes et pourtant d’une nature si simple, honnête, sincère. Ils s’étaient tourné autour, avaient joué sans même s’en rendre compte, et avait finalement pris conscience que l’amitié n’était pas la base de cette relation. L’amour y était née, et ne cessait de les rapprocher. Sa princesse, car oui désormais il ne pouvait que la voir ainsi, semblait si fragile et pourtant si forte sous ses mains. Elle soutenait son regard, et il s’y perdait, tout comme il s’égarait dans cette frénésie qui s’emparait de lui à chaque instant. Revenant à la charge, redonnant un second souffle à leur baiser, à leur caresse, à leur étreinte… C’est donc dans ce même regard fiévreux que Leandro s’était plongé en y percevant le reflet du sien. Quelques secondes, le souffle court, il lui suffit d’un simple mouvement pour unir leur deux corps. Ils ne faisaient plus qu’un, sur cette plage de sable fin, dans cette bulle protectrice ayant pour seules chandelles les étoiles, gardienne de ses vœux les plus intimes.

    Il soupira, de façon un peu plus « grave », dans un second mouvement. C’est dans le souffle de Thalie qu’il inspira profondément, tentant de reprendre pieds, de retrouver une respiration régulière bien qu’il savait que cela serait impossible. Là encore, il n’y avait qu’elle qui pouvait le lui offrir. Ce n’était que dans ses bras, sous ses douces caresses, ses doigts fins et sa peau laiteuse qu’il avait l’impression de pouvoir vivre, et non plus survivre. Les bruits des vagues auraient pu les bercer, l’air frais les stopper, cette agréable odeur marine, de sel, les enivré… Si Leandro en avait eu conscience, en avait pris compte. Le sel, il le sentait sur sa peau. Les frissons naissaient de ses baisers. La berceuse n’était que le simple son de sa voix, lorsqu’elle murmurait, ajouté à ses souffles, ses soupirs… En somme il n’avait besoin que d’elle ; et il espérait qu’elle l’avait lu dans ses yeux, avant qu’il ne parsème de nouveau sa joue puis sa tempe, son cou, sa gorge de baisers, dans de légers mouvements suaves et sensuels
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MessageSujet: Re: Livraison Express' [Thalie]   Livraison Express' [Thalie] EmptyLun 10 Aoû - 4:22


    "J'ai l'air d'avoir la trouille, franchement ?". Non, pas vraiment, il n'en avait pas l'air, mais au moins, il n'hésitait plus. En l'espace d'un sourire, il venait de défaire son agrafe de soutien-gorge, la libérant un peu plus de tout ce tissu qui encombrait encore sa peau. Elle voulait toujours plus, toujours plus de lui, toujours plus de sa peau contre la sienne, de son corps contre le sien, de son corps se fondant dans le sien. Elle ne souhaitant qu'une chose, se confondre avec lui, n'être plus qu'une partie de lui. Il était tellement plus fort qu'elle, tellement plus vivant, tellement plus magnifique. Elle n'avait jamais rencontré un être aussi parfait, aussi beau, et pas dans le sens premier du terme, qu'elle voulait faire partie de lui, dissimuler ses imperfection dans sa perfection, calmer ses craintes dans sa force, sècher ses larmes dans ses sourires. Elle souhaitait tellement être lui, ou au moins être à lui, elle ne faisait que se consumer d'impatience. Cette envie de n'être plus qu'une partie de lui devenait trop forte d'instant en instant. Ses lèvres se posèrent contre les siennes, témoignant de ce désir sans cesse grandissant. Le maintenant par la nuque, elle le fit pivoter, tout deux, reprennant alors le dessous, le laissant entièrement maitre de la situation. Il avait les cartes en mains, elle lui avait donné son feu vert avec une pointe de provocation. Il n'avait pas vraiment eu besoin de ça pour comprendre quelles étaient ses envies, mais elle avait sentit qu'il souhaitait être sûr, sûr et certain pour ne pas commettre d'impair. C'était flatteur dans un sens, mais si elle n'avait pas eu les mêmes envies que lui, elle l'aurait stoppé depuis bien longtemps. Peut être que oui, peut être que si elle s'était laissé le temps de la réflexion elle aurait admis qu'ils avaient le temps, qu'ils n'étaient pas obligés de se précipiter de la sorte, qu'une plage publique, même déserte, n'était pas l'endroit idéal, mais elle n'avait plus envie de réfléchir. Réfléchir c'était pour les indécis, pour ceux qui ne savaient pas ce qu'ils voulaient. Elle, elle en était à présent certaine. Elle le voulait lui, elle le voulait lui plus qu'elle n'avait jamais désiré quelque chose ou quelqu'un. Elle aurait souhaiter hurler qu'il était a elle, marquer son corps de son empreinte indélébile pour que tout le monde le sache, tatouer sa peau de ses lèvres, de son parfum, de son goût pour que jamais plus il n'oublie ça : Eux. Elle voulait pouvoir vivre à jamais dans ce regard qu'il lui lançait. Avait-elle jamais connu pareil regard posé sur elle. Elle avait déjà pu lire la gourmandise, l'envie, l'admiration aussi, mais jamais CE regard-là. Elle aurait pu mourir pour ce regard, tuer pour ce regard. Elle était droguée à ces yeux là, si expressifs, si enivrants. Pourtant, bien souvent, elle était contrainte de s'en échapper, fermant les yeux alors qu'elle sentait, comme maintenant, ses mains parcourir son corps. Après avoir joué un moment sur sa cuisse, il venait de la faire remonter le long de son bras, délivrant son épaule de la bretelle, libérant sa poitrine de son soutien-gorge. Ses mains à elle parcouraient son dos, ses reins, ses épaules, sentant ses muscles se tendre à mesures qu'il la découvrait, sentant ses lèvres devenir folle à mesure que le désir devenait insoutenable., à mesure que tout deux perdaient le peu de raison qu'ils leur restait.

    Ses lèvres s'égarèrent rapidement dans son cou, avant qu'il ne prenne plaisir à tracer un chemin de frisson du bout de la langue, de sa gorge à sa poitrine, dont ses lèvres semblaient apprécier le galbe. Il y gravitait, provoquant frissons et décharge de plaisir. Elle se cambrait, se tendait, sans jamais cesser de caresser sa nuque du bout des doigts. les yeux clos, le souffle court, sa tête s'enfonçant dans le sable alors qu'elle la penchait en arrière comme pour reprendre sa respiration. Elle le sentit remonter le long de son buste, tandis que sa main, pour sa part, redescendait le long de son flanc, s'arrêtant au niveau de sa hanche pour faire rouler, avec délicatesse, son dernier sous-vêtement contre ses jambes. Ses lèvres n'avaient pas quitté son cou, alors que Thalie perdait l'esprit, perdait toute notion de retenue. Sa chaleur corporelle ne faisait qu'augmenter, contrastant de plus en plus avec la brise fraîche qui s'était levée sur la côte. Du plat de la main, elle s'accaparait sa peau, s'accrochait comme si sa vie en dépendait, cherchant à le retenir contre elle, à jamais... Puis son regard revint, ce regard dont elle ne pourrait jamais se lasser, ce regard qui continuait de lui conter tant de choses, de belles choses, avec tant de promesses... Elle y décellait la promesse d'un bonheur immédiat et fulgurant, mais également celle d'un bonheur plus long, plus doux, tout aussi intense... Ses doigts fins glissèrent une nouvelle fois le long de sa colonne vertébrale, mais cette fois elle ne s'arrêta pas à la barrière de tissu, ses doigts s'accrochèrent et entreprirent de faire descendre le tout, sans perdre une seconde, ils n'avaient déjà que trop attendu. Ensemble, ils le mirent à nu, rétablissant l'équilibre entre leurs deux corps. Les vêtements volèrent rejoindre ceux de Thalie déjà dans le sable, et un baiser vint unir les deux créatures comme échouées sur cette plage. Les doigts de Thalie vinrent jouer doucement sur les courbes de son visage, traçant des lignes imaginaires, suivant les traits fins, errant sur ses lèvres sensuelles, alors qu'elle ne perdait pas une miette de ce que ses yeux lui disaient. Jamais elle s'était montrée si silencieuse, jamais il n'avait été si bavard. Elle lu, avant qu'il le fasse, le mouvement qui allait les unir. Elle ne se pensait pas prête, finalement, elle pensait que jamais elle ne pourrait être prête pour le genre de cataclysme qu'il allait produire en elle. Mais elle avait tort. A croire que son corps n'avait attendu que ça depuis sa puberté. Elle était prête pour lui depuis de nombreuses années. Il ne manquait plus que la rencontre, ou plutôt les retrouvailles. Un mouvement, un simple mouvement, un baiser, un si simple baiser, et voilà que tout lui semblait clair et limpide, comme si l'épais nuage qui obscurcissait son esprit venait soudain de s'évaporer dans un soupire de bien être. Comment avait-elle pu vivre avant ça ? Comment avait-elle supporté ce manque odieux et cruel ? Comment avait-elle fait pour detester le souvenir de ce gamin arrogant pendant tant d'années ? La vague de plénitude qui s'emparait d'elle, qui la rendait suffoquante, qui l'empêchait de ne pas exprimer son plaisir, cette déferlante de chaleur qui remontait directement vers son coeur, avant d'être redistribuée dans ses veines la rendait fébrile tout en décuplant ses forces. Elle se sentait tremblante contre lui, et pourtant ses doigts crochettaient sa peau, glissaient jusqu'à sa cambrure déjà moite de désir. Ses lèvres cherchèrent les siennes dans un instinct de survie, s'y accrochant, se délectant de son souffle rauque. Ses cuisses se crispèrent contre ses flanc, l'emprisonnant dans un étau soyeux tout en douceur et en force. Cette force qu'il faisait naitre en elle à chacun de ses mouvements de bassin, comme si, petit à petit, il ramenait la vie dans son corps, la vie et la force, laissant toutes ces craintes futiles qu'elle avait emmagasiné depuis des semaines, s'envoler en même temps que l'air qui s'échappait difficilement d'entre ses lèvres.

    Elle ne quittait ses baisers que lorsque son apnée n'était plus possible, lorsque son regard venait à lui manquer, alors que la vague en elle s'était transformée en tsunami, dévastant tout sur son passage, et n'y suppléant que l'image de Leandro. Plus rien d'autre ne comptait, et elle doutait qu'un jour autre chose puisse compter de nouveau. Elle avait déjà eu du mal à supporter ses absences lorsqu'il n'était qu'un "ami", maintenant une seule seconde sans lui ne serait pas imaginable. Est-ce qu'elle s'embalait ? N'était-ce pas le propre de la femme ? Et qui plus est d'une femme à qui l'on offrait pareil sensation, pareil bonheur, pareil plaisir ? Non, "plaisir" n'était pas le terme. Cela dépassait de loin tout ce qu'elle avait vécu. Rien n'était comparable, ni son toucher, ni l'électricité qu'il produisait sur elle, et en elle. C'était comme un milliard de décharge à chacun de ses doigts glissant sur sa peau, c'était comme un coup de jus en plein coeur, réanimant son palpitant trop longtemps à l'arrêt, c'était comme un second souffle à chacun de ses baisers. Elle retrouvait le goût du bout de sa langue sur la sienne, elle retrouvait la vue dans son regard foudroyant. Alors elle comprit, elle comprit que si elle avait été sourde, aveugle, et insensible jusqu'ici, c'était simplement parce que lui seul méritait d'être entendu, d'être vu, d'être touché, d'être hûmé, d'être gouté... Elle avait été immunisée contre le monde entier par précaution, pour être sûre de le reconnaitre Lui, lorsqu'il se présenterait à elle, lorsqu'il se présenterait en elle. Forte de ce constat, elle lâcha prise, expirant dans un dernier souffle le plaisir qu'il avait amené en elle, ce plaisir insoutenable qu'elle tentait de rattraper du bout des doigts alors que déjà dans son crâne, se décuplait les éléctrochocs de ces dernières minutes. Alors c'était ça ? C'était comme ça quand on aimait vraiment ? Est-ce que quelqu'un d'autre à part elle avait déjà ressentit une chose pareille ? Un choc de cette violence ? Un orgasme en guise de révélation ? Elle s'accrochait à lui, le maintenant contre elle, reprennant son souffle, les yeux à présent grand ouverts sur les nuées d'étoiles qui les surplombaient. C'était irréel, suréaliste, improbable, impensable, et pourtant... Avait-elle rêvé ? Avait-elle imaginé ces regards ? Non, elle sentait encore la vie en elle, elle sentait son souffle court dans son cou, elle sentait la moiteur de sa nuque sous ses doigts, elle sentait son coeur battre contre le sien. Elle sentait cette force en elle, cette force qu'elle employait pour le maintenir tout contre elle, alors que ses membres étaient las après tant d'effort. D'où sortait cette force ? D'où sortait ce besoin de se fondre encore contre sa peau, de ne plus jamais s'extraire de cette emprise ?
    "Regarde-moi... encore..." s'entendit-elle souffler contre son épaule. Elle avait besoin de vérifier, de se rassurer, de se dire qu'elle n'avait pas inventer tout ça, qu'elle n'avait pas inventé ces promesses derrière ses regards. Elle voulait encore vivre dans ses yeux, renaitre dans ses pupilles... Il était le seul à l'avoir jamais observer de la sorte, il était le seul à lui avoir parlé avec tant de franchise sans un mot. Il l'avait prise, il l'avait possédée, rien ne serait plus jamais comme avant, maintenant elle était à lui... Mais avait-elle jamais appartenu à quelqu'un d'autre qu'à lui ? Non... elle avait toujours été sienne... depuis des années... sans même le savoir... et encore moins le soupçonner...
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MessageSujet: Re: Livraison Express' [Thalie]   Livraison Express' [Thalie] EmptyLun 10 Aoû - 11:32

    [Pas aussi long, désolé... Je ne savais plus quoi dire... Je n'suis pas douée pour ce genre de chose. :silent:]

    A présent plus rien ne pouvait le faire douter, plus rien ne pouvait le freiner. Sentir les fines mains de Thalie rejoindre les siennes et lui ôter ses derniers vêtements était comme la signature d’une promesse, celle d’un amour et d’un plaisir qu’ils cherchaient tout deux, qu’ils voulaient offrir à l’autre et partager. Le temps se figeant, les secondes devinrent des minutes, et Leandro en perdit toute notion. Une chose était pourtant sûre, il ne pu résister très longtemps à la frénésie qui s’était violemment emparée de lui, avec tout ce qu’elle entraînait. De nombreux frissons à la moindre caresse, des soupirs qui s’échappaient d’entre ses lèvres pour venir se perdre dans le cou de la belle et mourir sur sa peau, une chaleur incroyable, comme si un feu ardent le consumait de l’intérieur, un cœur qui tambourinait dans sa poitrine comme jamais il n’avait pu encore battre. Pas avec tant de passion, d’envie, d’amour… Leandro céda bien vite, si ce n’est expressément à ce désir si intense, unissant leurs deux corps dans un mouvement du bassin qui se voulait doux. Instantanément, un sentiment de bien être l’enveloppa, et ce dernier ne cessa de croître, alors que Thalie resserrait son emprise sur lui, de ses fines jambes contre ses flancs. Toujours en appuis sur son avant bras, sa main glissa jusqu’à ses cheveux, dans lesquels ses doigts prirent plaisir à se glisser. L’autre se posa avec assurance contre sa cuisse, suivant les mouvements de leur étreinte, lui offrant même un peu plus d’ampleur par moment. Chaque soupirs que libérait la jeune femme l’encourageait à toujours plus de tendresse, incontestablement mêlée à de la passion et de la fougue. Leur union n’était que bonheur, la clé du paradis en soit.

    Il avait perdu son regard fiévreux dans le sien, le laissant exprimer la cascade d’émotions qui le traversait de part en part et qu’il ne pouvait que lui transmettre. Un rien suffisait à cela… Une caresse, un souffle, un baiser… Il lui parlait, lui promettait de l’aimer comme jamais il n’avait aimé une femme par le passé, de lui offrir tout ce dont elle méritait, et même de lui décrocher ces étoiles, au-dessus de leurs têtes. Un million d’interrogations auraient pu venir encombrer son esprit. Le lieu était-il vraiment le bon ? N’auraient-ils pas mieux fait de se contenir, quitte à se jeter l’un sur l’autre après s’être rendu à l’appartement de Leandro ? …Mais il leur avait barré la route, interdisant tout son être de brouiller la vision si parfaite qu’il avait d’elle à cet instant précis, elle qui l’avait toujours été… Elle s’accrochait à lui, comme si vie en dépendait ; il la tenait fermement contre son corps, chacun de ses muscles se tendant au moindre coup de reins. Il faisait chaud, très chaud, alors qu’une fine brise marine tentait en vain de les apaiser… Leur peau était à présent moite, dû à l’effort et l’intensité de leur étreinte, leur deux corps se fondant l’un dans l’autre, fusionnant comme s’ils n’avaient attendu que ça depuis des années. Les courbes de Thalie accueillaient Leandro comme s’ils avaient été faits l’un pour l’autre, dans un accord parfait. Le jeune homme avait trouvé son appui, et parvenait à se mouvoir en elle de manière suave et sensuelle. Elle l’avait fait prisonnier de ses jambes, ses cuisses s’étant crispées tout contre lui. Une prison d’or et de douceur, une prison que Leandro ne voulait pas quitter ; jamais.

    Les baisers étaient de plus en plus chaud, les corps de plus en plus moite d’un désir de plus en plus fort…Leandro en était à présent haletant, sentant un plaisir incroyable le gagner, décuplé du fait qu’il soit partagé. Il se perdait dans les soupirs de la belle, lui murmurait des mots doux, dans un souffle, à son oreille et tout contre ses lèvres. Ce n’est qu’une fois qu’ils eurent atteint le septième ciel que Leandro vit son corps se relâcher, allant chercher refuge tout contre sa bien aimée, ne pouvant de toute manière pas fuir, et n’en ayant pas la moindre envie. La pression de sa main sur sa cuisse diminua, alors qu’il remontait doucement sa main jusqu’à sa taille pour la serrer tout contre lui. Il se laissa tomber sur le côté dans le sable, en prenant soin de conserver cette proximité entre leurs deux corps encore brûlants, ce contact qui lui était vital. Il était partagé entre la réalité et le songe… Ce ciel étoilé et cette bulle protectrice dans laquelle il se sentait bercé le faisait rêver, le laissait à penser que ce n’était que le fruit de son imagination, un fantasme dans lequel il se serait égaré. Et pourtant son cœur essoufflé, sa peau frissonnante, la respiration elle aussi haletante de Thalie, sentant sa poitrine se soulever rapidement, se pressant contre son torse, l’ancrait à cette réalité ; cette douce et merveilleuse réalité.

    « Regarde-moi... encore... » -entendit-il dans un murmure. Il tourna la tête doucement, et avec tout le sérieux dont il pouvait faire preuve, la fixa, tentant de lui répéter toutes ces promesses qu’il aurait eu envie de crier au monde entier. Elle semblait un peu perdue, cherchant des réponses à d’éventuelles interrogations pouvant tourmenter son esprit, et il lui était difficile de concevoir ceci, après ce qu’ils avaient partagé. Elle ne pouvait pas douter, et c’est pour cela qu’il dévoilait à nouveau tout ce qui l’animait, tous ces sentiments qui le faisaient vivre, tous ce qui lui était destiné, dans une intimité profonde. Thalie n’était plus seulement la Reine de ses journées, mais à présent celle de ses nuits. Il fallait qu’elle en prenne conscience et qu’elle perçoive alors ce fait, qui était indéniable aujourd’hui : il était fou d’elle. Fou comme jamais il ne l’avait été, addict de ses baisers, dépendant de ses caresses, accroc à ses soupirs, ses murmures, son souffle chaud. Sans un mot, gardant cependant son regard ancré dans le sien, il vint chercher sa main. Doucement, il entremêla leurs doigts, et caressa sa peau, d’un geste tendre de son pouce, presque machinalement désormais. Il approcha lentement son visage du sien, et vint chercher ses lèvres dans un baiser sensuel, un baiser exprimant tout l’amour qu’il lui portait. Sa langue vint titiller la sienne, profitant du goût de ses lèvres charnues au passage. C’était ici comme une sorte de remerciement. Merci pour cet instant magique, merci pour cette passion, merci pour ce plaisir… Merci pour cet amour.
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