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 " Sometimes late at night I watched her sleep, I dream of the girl she'd like to be ... " {PV Sara

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MessageSujet: " Sometimes late at night I watched her sleep, I dream of the girl she''d like to be ... " {PV Sara   " Sometimes late at night I watched her sleep, I dream of the girl she'd like to be ... " {PV Sara EmptyJeu 21 Mai - 20:20


    Un Business Man ! A deux trois petites choses prêt, Paolo Giolitti entrait parfaitement dans cette catégorie. Sauf que son truc à lui, ce n’était pas les affaires financières, du moins, pas directement, et d’une façon détournée. Paolo était Politicien, un mot pompeux et vide de sens, derrière lequel on peut mettre un tas de trucs ! Mais aussi, surtout, associer une tonne d’idées, le plus souvent, reçues : ambition, vanité, pouvoir, malversation, mensonge, politique bien sûr, blablatage pour ne rien dire sur des sujets dont la majorité des gens se contrefichent bien et sur lesquels tous les Sénateurs en présence ne connaissent au fond par grand-chose, vieillesse, mollesse, petits Sénateurs se prenant pour les chefs du monde (c’est bien connu, pour un Italien, c’est son pays avant tout, et même, si l’on prolonge l’analyse, sa province avant tout le reste, sa ville avant tout le reste, son quartier avant tout le reste !) mais qui cherchent au final à accorder leurs décisions avec leurs petits intérêts personnels, qui font tourner toutes les décisions autour de leur petit nombril, …

    Paolo était loin d’être tout ça, mais dans le même temps, il ne exister aucune personne sur cette terre prête à endosser toutes ces idées, à les faire siennes ! Il était réputé pour sa grande intelligence, son analyse incroyable des événements, sa faculté à rebondir si vite et si facilement sur n’importe quoi, comme si, dans sa tête, il avait déjà envisagé la situation des dizaines et des dizaines de fois ! Il en avait surpris plus d’un, et d’ailleurs, à quelle session du Sénat n’avait il jamais surpris ? Lorsqu’il prenait la parole, les autres Sénateurs se taisaient, tous, sans exception. Mais n’allez pas penser que tous l’écoutaient, il ne faut pas exagérer ! Parce que, il ne faut pas se mentir, il y avait toujours au moins un Sénateur qui parvenait à s’assoupir en pleine séance. En même temps, il était vrai que les débats étaient le plus souvent longs et mortellement ennuyeux. Mais tous se réveillaient lorsque Paolo prenait la parole, parce que son adversaire non caché, Giovanni Spinelli, ne manquait jamais de se positionner exactement dans le sens contraire de Paolo. C’était prévisible, sorte de mécanique bien huilée. Alors, le ou les Sénateur(s) endormi(s) sortaient alors brusquement de leurs songes et tentaient de se remettre dans l’ambiance. Le plus souvent, comme ils prenaient le train en marche, ils passaient à côté de bien des subtilités, mais n’étaient jamais en reste pour s’insurger contre l’un ou contre l’autre, tout dépendant de celui qu’ils suivaient. La situation était cocasse, parce qu’ils venaient mêler leurs voix à ceux de leurs collègues pour prouver à quel point la langue Italienne est riche en petits noms d’oiseaux et autres aimables attentions linguistiques ! Et la scène devenait alors encore plus cocasse lorsqu’il se trouvait que, dans la précipitation, les Sénateurs sensibles aux endormissements ne comprenaient pas toute la situation et que, dans un effort de bien faire et de ne pas être en reste, ils se mettaient à huer Giovanni, alors même qu’ils faisaient parti de son bord !!!

    Il fallait dire, à leur crédit, que la moyenne d’âge Sénatoriale était bien élevée, mais pas plus que dans d’autres pays, à croire que, dans la tête de tous, un Sénateur doit forcément avoir les temps grisonnantes, des lunettes à verre en cul de bouteille, voire un fauteuil roulant électrique afin de pouvoir traverser et retraverser les immenses couloirs du Sénat pour arriver à l’heure à la prochaine séance ! Et, de ce point de vue là, Paolo était loin d’entrer dans les critères ! Il n’était encore qu’un quarantenaire à l’heure actuelle, et n’était pas encore trop prêt de souffler ses 50 bougies ! Mais il était entré encore plus jeune au Sénat, il y avait fait toute sa carrière, commençant en tant que Conseiller du Dirigeant Italien, ce qui était plus que remarquable pour un jeune homme de 22 ans et encore plus pour un premier post. Il avait monté les échelons à une telle vitesse, que l’on avait inventé une expression spécialement pour lui, dans les journaux spécialisés : Paolo avait survolé les échelons. Il était l’un des petits préférés de la presse, toujours avide de faire ses papiers sur le sensationnel, et du sensationnel, il en apportait, en premier lieu parce qu’il était le seul semblant être capable de s’opposer à Giovanni Spinelli, Sénateur depuis si longtemps qu’on aurait pu croire qu’il était le premier occupant du Sénat, qu’il avait été livré avec les meubles et les dorures, comme un prix de gros ! Et leurs altercations verbales, qui, parfois, dérapaient, étaient plus qu’impressionnantes, chacun y mettant toute sa classe et toute sa prestance. Alors, si vous n’avez plus d’argent pour sortir vous divertir, restez plutôt chez vous et allumer la chaîne parlementaire, vous y verrez un très beau spectacle et même si vous n’y comprenez pas grand-chose, le simple fait d’être témoin des envolés verbales des deux hommes vaut le détour !
    Et, en prime, vous pourrez voir l’un des plus beaux Italiens de notre temps, séduisant et si charmeur.

    Installé à son bureau, tout en feuilletant le dernier projet qui allait être soumis au Sénat, dans quelques jours à peine, plongeant de temps en temps ses lèvres dans l’une des tasses de café posées un peu partout sur son bureau, un café qui finissait par être froid avant même qu’il n’en boive une gorgée, Paolo commençait déjà à apporter la dernière touche à son discours. Il avait ce sourire en coin, celui dont il ne se départissait que lorsqu’il se trouvait désarçonner, ce qui se produisait trop rarement pour qu’on ne s’exclame pas lorsque cela arrivait … Un petit sourire qui ajoutait à son charme naturel … Parfois, la porte de son bureau s’ouvrait, après que l’on y ai frappé discrètement, laissant entrer l’une de ses deux secrétaires, ou alors Francesco, qui lui servait de chauffeur, de portier, de maître de villa, bref, qui lui était ce qu’Alfred est à Bruce Wayne. Mais jamais il ne se demandait si Olivia, sa femme, allait entrée. Il était chez eux aujourd’hui, dans son bureau, et elle était également ici, mais bien trop occupée à s’observer dans la glace ou à se faire faire la manucure à domicile pour aller voir son époux. Et puis, il n’attendait plus après ça depuis longtemps. Quant à Sara … Sara ne vivait plus ici, et puis, le travail de son père ne l’avait jamais réellement passionnée parce qu’il n’en décollait pas lorsqu’il y était plongé, et que faire face à un homme qui ne vous parle pas et ne vous regarde pas est une perte de temps. Elle avait bien mieux à faire, et il était révolu le temps où elle poussait la porte à l’improviste, pour s’élancer vers lui et réclamer à ce qu’il la prenne sur ses genoux, ce qu’il faisait toujours sans broncher, très heureux même. Mais Ana, la Nurse de la petite, ne tardait jamais à venir, la poursuivant en murmurant des imprégnations en Russe, et si Paolo ne parlait pas assez bien cette langue pour comprendre exactement ce qui se disait, il était en mesure de saisir de quoi il retournait !
    Trois petits coups frappés à la porte le firent lever les yeux de sa feuille, alors que Monica, l’une de ses secrétaires, entrait dans la pièce. Elle n’avait pas vraiment la tête des bons jours, ce qui le surprit, car elle était normalement toujours souriante, faisait bien son travail sans jamais se plaindre. Elle tenait dans sa main un journal, visiblement chiffonné et serré de toutes ses forces.


    « Un soucis Monica ?
    - Je ... Heu ... Vous devriez voir ça Monsieur ... »


    Elle lui tendit le fameux journal, qu’il saisit en haussant un sourcil de surprise. Il était abonné à une foule de journaux, qu’il allait chercher chaque jour dans la boîte aux lettres à l’entrée, et ne comprenait donc pas comment un nouveau journal avait pu faire son apparition sans qu’il ne le sache. Mais bien vite, en le défroissant et en le dépliant, il constata qu’il ne s’agissait nullement de l’un de ses abonnements … L’Osservatore Romano … Un torchon d’après lui, qu’il lui arrivait de lire lorsque Monica, grande adepte de ce genre de presse, avait terminé de le lire en long en large et en travers, et lorsqu’il en avait le temps. Monica était jeune, même pas la trentaine, et il comprenait qu’à son âge, on aime se divertir en lisant les articles tous plus fous les uns que les autres de ce genre de journal. L’objet avait été ouvert , puis réenroulé …

    Paolo n’eut pas besoin de lire le titre pour comprendre, la photo lui suffit. Même pas excellemment bien cadrée, même un peu noire, elle ne lui laissait aucun doute sur l’identité des deux jeunes gens qui s’y trouvaient photographier … Le premier était Julian Spinelli, petit fils de son cher adversaire Giovanni, l’autre était sa fille, sa princesse, sa petite poupée. L’autre était Sara … Comment avait elle pu se trouver en compagnie de Spinelli Junior ? Et surtout, pourquoi apparaissaient ils gênés et seuls, sans foule autour d’eux ? Où cette photo avait elle été prise, quand, par qui, pourquoi ? Tant de questions tournaient et retournaient dans sa tête s’en qu’il ne parvienne à en faire bien le tri. Et lire l’article n’aidait pas, pas le moins du monde même …


    « Je me suis dis que vous devriez savoir Monsieur, avant que le Sénateur Spinelli ou tout autre ne vous l’apprenne …- Vous avez bien fait Monica … (sa voix était serrée par ses questions intérieures, des questions qu’il se refusait à laisser sortir, parce qu’elle viendrait confirmer toutes ses craintes …) … Annulez tous mes rendez vous pour cet après midi, je vais voir Sara.
    - Mais Monsieur, vous aviez rendez vous avec le Sénateur Procolano et Francesco doit vous mener dans une heure et demie au Sénat !
    - Annulez tout ! Prévenez Francesco et téléphonez à la Secrétaire du Sénateur Procolano, il comprendra.- Mais vous n’avez rien avalé ce midi !
    - Je n’ai plus faim Monica. Mais merci quand même ! »

    Déjà il s’était levé de son bureau, après avoir repoussé sa chaise en cuir à roulettes qui vint taper contre le bois de la bibliothèque derrière lui, alors qu’il se saisissait de son manteau. Il devait savoir, parce qu’il ne s’agissait pas seulement là d’une attaque envers sa fille, c’était bien pire … Sara avait été prise en photo avec le rejeton de Satan lui-même, il ne pouvait pas laisser passer ça sans savoir s’il n’y avait pas au moins un fond de mensonge derrière tout ça ! La technologie permet de faire de beaux montages photos en ce moment, il préférait croire en un scandale crée de toutes pièces plutôt qu’à un faux pas, un très mauvais faux pas d’ailleurs, de Sara …

    […]


    Paolo ne venait pas souvent chez sa fille, parce qu’il n’en avait pas le temps, et parce que, aussi, cela lui donnait un peu le bourdon. Son oiseau s’était envolé du nid, il avait toujours su que cela devait arriver un jour, mais cela lui avait semblé trop tôt. Bien sûr, Sara avait vécu en pension, mais ce n’était pas pareil … Au moins, il la savait entre de bonnes mains. Elle avait choisi son appart’ sans réellement le consulter, ou du moins, si, mais lorsqu’il s’était libéré pour le visiter avec elle, le promoteur lui avait avoué, après un joli petit billet glissé dans la poche, que Sara avait déjà signé les papiers … Paolo restait donc seul chez lui, dans cette grande villa où ne résonnaient plus les cris enfantins de Sara, où plus aucune poupée ne traînait, et où plus aucune odeur de Pollo alla Diavola ne venait titiller son odorat. Olivia vivait encore avec lui, c’était vrai, mais elle ne faisait jamais que passer, comme un fantôme, aussi insaisissable qu’un courant d’air. Il avait abandonné l’idée de toujours savoir où elle se trouvait depuis près de 20 ans, il n’en avait pas grande chose à faire …

    Il se décida enfin à frapper à la porte, alors qu’il tourna la tête vers la lucarne. Il y avait soudainement de l’agitation en bas … Avait elle … Nan, c’était ridicule ! Il cessa de penser à ce qu’il pensait, soit à la possibilité que sa fille, en entendant quelqu’un frapper à sa porte, vienne tout juste de faire sortir par la fenêtre tout ses amants. Sara ne ferait jamais ça, elle assumait toujours ses dérapages, c’était l’une des choses fantastiques chez elle d’ailleurs !
    Elle vint lui ouvrir, très étonnée de le voir devant elle visiblement, vu l’ai surpris qu’elle avait sur le visage. N’attendant pas qu’elle lui dise d’entrer (on ne fait jamais attendre son père voyons), il pénétra dans l’appartement, lui collant un baiser affectueux sur le front, et regardant déjà autour de lui, le plus discrètement possible.


    Bonjour ma magnifique petite poupée !
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Sara T. Giolitti
Sara T. Giolitti
V.O.X P.O.P.U.L.I

AGE : 24 ans
MESSAGES : 1913
ARRIVÉE LE : 01/03/2009
EMPLOI : Pour l'instant je me consacre à ne rien faire. C'est bien aussi.
ADRESSE : 25 via s. maria sopra minerva - Parione, Palatin.
QUOTE :
" Sometimes late at night I watched her sleep, I dream of the girl she'd like to be ... " {PV Sara 6439563

"cette fille, c'est un prédateur déguisé en caniche"

AVATAR : kristen stew
POINTS : 576

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ARE U IN MY CELLPHONE:
STATUT: Marié(e)
DISPO POUR UN SUJET ?: pas pour l'instant.

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MessageSujet: Re: " Sometimes late at night I watched her sleep, I dream of the girl she'd like to be ... " {PV Sara   " Sometimes late at night I watched her sleep, I dream of the girl she'd like to be ... " {PV Sara EmptyVen 22 Mai - 3:55


    "Et qu'est-ce que tu vas faire, Princesse ?"
    Sara, le visage entre les mains, dodelinant lentement de la tête depuis quelques minutes dans un silence pesant, releva brusquement les yeux vers Dario.
    - Mais j'en sais rien, bordel ! Aboya-t-elle sur lui, comme s'il était responsable de tous les maux du monde. Elle le fixa un instant avec fureur, avant de retourner dans son état de léthargie avancée, le visage entre ses mains, et son corps se balançant d'avant en arrière, assise sur le canapé.

    Elle était chez elle, dans son salon, l'après-midi était bien avancé déjà, et pourtant, pour Sara, le temps s'était figé lorsque Dario était entré avec ce fichu journal. Elle ne lisait même pas ce genre torchon, et fut tentée, pendant une fraction de seconde, de demander à son ami depuis quand il s'interessait à la Presse à scandale. C'est drôle comme parfois votre esprit se focalise sur des détails de ce style. Le monde s'écroule autour de vous, et vous, vous vous demandez vous avez bien pensé à payer le facture d'eau. Ce fut le cas pour Sara, elle venait de constater que tout Rome était au courant de son penchant pour le camps adverse, et elle ne faisait que penser à Dario allant dans un tabac-presse pour acheter son Osservatore Romano hebdomadaire. Est-ce qu'il le lisait en sirotant une bonne petite tisane aussi ? Elle n'alla pas jusqu'à lui poser la question, puisque son esprit fut vite rattrapé par l'avalanche de problème qu'engendrait une telle révélation. Dans un premier temps, elle n'avait pensé qu'à Julian, et à ce que sa famille dirait en découvrant la chose. Mais rapidement Dario lui rappella qu'elle avait une famille, elle aussi, et notamment un père très à cheval sur la notion de trahison... Papa... Qu'est-ce qu'il allait penser d'elle, maintenant ? Non pas qu'elle souhaite son approbation, ni sa bénédiction, mais elle ne souhaitait pas le blesser, elle ne voulait pas lui faire du mal.

    Ils avaient toujours eu une relation très particulière, tout les deux... Il était la personne à laquelle elle tenait le plus, celui qui l'avait toujours couvé et sur-protégé. Il l'aimait, c'était indéniable, et pourtant il ne le lui disait jamais. Enfant capricieuse, elle était devenue une femme capricieuse, pourtant rien des cadeaux luxueux qu'il pouvait lui offrir ne vaudrait un "je t'aime" ou au pire, une étreinte. Etait-elle trop grande, maintenant, pour réclamer un câlin de la part de son père ? Elle était surtout trop fière, a tel point que cela ne lui serait même pas venu à l'esprit. Pourtant elle se souvenait avec nostalgie des gestes tendres de son enfance. C'était ça, aujourd'hui, qu'elle recherchait chez un homme, et qu'elle avait trouvé chez Julian, cette tendresse, cette douceur, cet amour sans barrière. En cet instant elle aurait tout donné pour redevenir la petite fille de son père, celle qu'il prenait sur ses genoux et câlinait pendant des heures devant une énième rediffusion de La Belle au bois Dormant... Paolo consultait ses fiches, ses discours, ou autre, pendant que la petite fille, un pouce entre les lèvres, et un index s'entortillant doucement autour de ses boucles, buvait les paroles d'Aurore...
    - Dis Papa... Est-ce qu'un jour j'aurais un Prince moi aussi ? avait-elle alors demandé, les yeux brillant de sommeil.
    - Évidemment, ma Poupée ! Un beau Prince qui saura t'aimer comme tu le mérites. Avait-il glissé en lâchant ses dossiers quelques instants.
    - Pouah ! J'veux pas ! Lâcha-t-elle alors, en se redressant sur son père, manquant l'émasculer au passage, avec sa délicatesse habituelle (oui, même à 6 ans ).
    - Pourquoi ? S'enquit Paolo, décontenancé par la répartie de sa fille.
    - Parce que c'est toi, mon prince, mon papa... Avait-elle répondu avec l'assurance d'une adulte dans son corps d'enfant, ses deux petites mains posées sur chacune des joues de son père, son regard vert de celui de Paolo.
    - Pour le moment, oui... Mais tu finiras par changer d'avis, Princesse... Oui, tu changeras d'avis... annonça-t-il dans un soupire. Toutes les petites filles sont amoureuses de leur Papa à cet âge, malheureusement, Paolo savait que cet état de grâce ne durerait qu'un temps.
    - Non ! Jamais ! C'est toi mon prince, pour la vie eeeeeentière ! Je te quitterais jamais !
    Comme on peut être naïf à 6 ans... Son père avait raison, elle avait finit par changer d'avis... et le quitter. Il n'était plus son Prince à présent, c'était Julian qui avait hérité de ce titre. Toutefois, elle n'avait plus la candeur d'une enfant, et ne fondait pas trop d'espoir dans son prince. Il était certes beau et riche, mais il n'avait rien de trop charmant. Mais c'était le sien, elle l'avait voulu, avec ses qualités et ses défauts, et ne l'échangerait pour rien au monde. Même si, pour ce faire, elle devait briser le coeur de son père.

    "Câlin, Princesse ?"
    Avec tout ça, elle en avait presque oublié la présence de Dario. Sa voix rauque la tira de ses souvenirs d'enfance, et elle releva un regard surprit vers lui. Elle venait de lui hurler dessus, et lui ne songeait qu'à la réconforter ? Comment faisait-elle pour avoir, autour d'elle, des hommes si aimants ? Elle hocha doucement la tête, la mine repentante, puis se leva pour le rejoindre. Mieux que personne, Dario savait quand elle avait besoin de ce genre de pause "douceur". Et cerise sur le gâteau, il faisait les meilleurs câlins du monde ! Elle alla le rejoindre, et grimpa face à lui, sur le fauteuil en cuir vieillit où il se trouvait. Petite chose fragile, elle se fondit contre lui, posant sa joue contre son épaule, tandis qu'elle sentait ses bras l'encercler, la protègeant rapidement des agressions d'un monde cruel qui ne faisait que pourrir la vie de Sara.

[...]
    "Tu m'expliques ce qui te prends ? Je m'éloigne 5 minutes, et je te retrouves dans la chambre entrain de faire tes valises ? Y a un truc qui m'échappe, ou quoi ?"
    Dario, dans l'encadrement de la porte, contemplait une Sara le nez dans son armoire.
    - C'est moi qui m'échappe ! Annonça-t-elle sans lui prêter attention, tout en jetant un nouveau vêtement depuis son armoire, jusque dans sa valise ouverte sur son grand lit.
    - Pardon ?
    - Roooh, ne joue pas au crétin, tu as très bien compris ! Je fais ma valise, et je pars !
    Cette fois-ci, ce fut une pile d'affaire entière qu'elle ramena vers le lit, et déposa directement dans le bagage. Dario s'approcha d'elle, et d'un geste brusque referma le battant de la valise, coinçant les mains de Sara à l'intérieur.
    - Et on peut savoir où tu vas ? Huuum... Non, ne me dis rien, laisse-moi deviner... Milan, je suppose ? Sara se contenta de baisser les yeux. Comme tu es prévisible, Caralina ! Tu fuis quoi au juste ? Ton père ? Tu ne crois pas qu'il mérite un peu plus de ta part ? Et c'est quoi ton super plan ? Tu vas rejoindre l'autre là-bas, et puis ? Vous ne reviendrez jamais ? Tu crois qu'il va accepter de fuir avec toi ? Sa vie est à Rome, Sara, il sacrifiera pas ça pour tes beaux yeux, et surtout pas juste parce que tu as eu la trouille d'affronter ton père... Quelle belle preuve d'amour de ta part ! Tu veux pas lui demander de prendre ton nom, aussi ?
    Sonnée, Sara se contenta de le fixer sans un mot. Dario n'avait pas pour habitude de parler autant, ou tout du moins jamais avec sérieux. La brune était sciée devant le monologue qu'il venait de lui servir, tellement surprise qu'elle en oublia de pleurer ou de hurler. Elle se laissa retomber, assise, sur le lit, fixant un point imaginaire sur le mur, sans vraiment le voir. Elle réfléchissait à ce que venait de dire Dario. Même s'il s'était montré maladroit et blessant, il avait raison. Son père et Julian méritait mieux que ce comportement lâche et puérile... Qu'importe ce qui arriverait, elle affronterait son père, elle lui expliquerait tant bien que mal, les sentiments qu'elle nourrissait pour l'héritier Spinelli, et s'il l'aimait, il accepterait. Non ?

[...]
    Dario était rentré chez lui depuis quelques minutes, lorsque l'on frappa à la porte. Sara, en tailleur sur le canapé, s'apprêtant à tenter de joindre Julian, releva un regard surprit. Dario était partit faire le plein de cigarettes depuis vraiment très peu de temps, se pouvait-il qu'il ait fait si vite ? Et si oui, pourquoi n'utilisait-il pas sa clef ? Reposant le téléphone sur la table basse, la jeune femme s'approcha de la porte avec précaution, marchant sur la pointe de pied afin d'éviter de faire grincer le parquet, et révéler ainsi sa présence. Doucement elle souleva la protection du juda, et approcha son oeil. Elle effectua un bond en arrière, lâchant un cri muet, en découvrant l'identité de son visiteur : Son père ?! Il ne passait jamais la voir, ou si peu, alors pourquoi maintenant ? Pourquoi aujourd'hui ? Pourquoi justement le jour où sortait ce fichu article ? Se pouvait-il qu'il n'en ait pas eu encore connaissance ? En parlant de ça, elle l'avait mit où ce truc ? Effectuant un rapide tout sur elle-même, elle chercha du regard le torchon. Elle le trouva au sol, chiffoné et piétiné. Ha oui, elle se rappelait avoir passé ses nerfs dessus, un peu plus tôt. Elle le ramassa, et dans la panique, le planqua sous les coussins du sofa. Si son père ne l'avait pas encore lu, pas la peine de lui fournir une occasion de le faire, n'est-ce pas ? Elle s'empressa de réajuster sa tenue, ainsi que ses cheveux, et vérifia dans le miroir près de la porte, si les marques de sa crise de nerfs n'étaient pas trop visibles sur ses traits, puis ouvrit la porte sur un Paolo qui fixait la lucarne du couloir.

    - Papa ?! Lâcha-t-elle comme si elle venait tout juste de découvrir qu'il s'agissait de lui.

    Il ne lui offrit même pas l'occasion de l'inviter à entrer, et le fit directement. Il déposa un baiser sur son front, puis balaya le salon du regard. "Bonjour ma magnifique petite poupée !". Tant d'adjectifs rien que pour elle ? Ca ne lui disait rien qui vaille. Elle referma la porte, puis observa son père déambuler dans la pièce, tentant de se montrer discret en scrutant les angles. Il croyait quoi ? Que Julian se planquait sous la table basse ? Elle aurait aimé lui poser la question, mais il y avait toujours un petit espoir qui subsistait en elle, l'espoir qu'il n'ait pas lu l'article, et qu'il soit là uniquement pour elle, et non pour vérifier les dires d'un torchon...

    - Qu'est-ce que tu fais là, Papa ? Tenta-t-elle, tout en sachant d'avance qu'il n'allait pas lui repondre "je viens t'espionner, voyons ! Tu ne pensais quand même pas que je venais juste pour te coller un bisou sur le front ? Si ? Oh, comme tu es naïve, ma poupée...". Tu veux un café ? ajouta-t-elle tout en se précipitant vers la cuisine, loin du regard inquisiteur de son père.

    Elle en profita pour souffler un peu, tenter d'évacuer son stresse et sa tension, tout en prenant sa tête entre ses mains, en s'accoudant au plan de travail... Elle pensait avoir cinq petites minutes seule et tranquille, mais rapidement elle se sentit observée, et releva les yeux vers l'entrée de la pièce. Son père s'y trouvait, et l'observait avec curiosité et une pointe d'inquiètude, enfin c'est ce que Sara déchiffra dans son regard. Il devait se demander pourquoi elle semblait si despérée devant cette cafetière.
    - Je sais pas comment ça fonctionne ! Lâcha-t-elle rapidement. Y a trop de boutons, et puis je sais même pas comment on la met en marche... D'habitude c'est J... Dario qui s'en occupe. Alors si tu veux vraiment un café, soit t'attends qu'il revienne, soit tu manges le café à même la dosette... Ca te tente ? Lui demanda-t-elle en lui tendant une dosette, forçant un pauvre sourire en priant pour qu'il n'ait pas noté le rattrapage sur le prénom. Elle avait fait ça discrétement, si bien que cela pouvait tout à fait passer pour un petit problème d'élocution, voir carrément passer inaperçu. Sérieusement, P'pa, qu'est-ce que tu fais ici ? T'as pas de réunion cet après-midi ?
    Elle reposa la dosette, et s'adossa au plan de travail, croisant les bras sur sa poitrine. Elle attendait de son père qu'il lui donne la vraie raison de sa présence ici, tout en redoutant, que s'il le faisait, elle ait à lui dire la vérité à son tour. Pourquoi ne pouvait-il pas avoir une relation père-fille dite normale ? Dans son monde idéal, Sara aurait ouvert la porte avec un grand sourire, elle lui aurait offert un café, car elle aurait su faire fonctionner la machine, et ils seraient à présent dans le canapé, entrain de rire devant un épisode de "Brothers & Sisters"... Mais à la place, elle était dans sa cuisine, craignant et espérant qu'il lui explique pourquoi il était ici aujourd'hui, et dans la foulée pourquoi il ne venait pas plus souvent. Si elle devait s'afficher avec un ennemi de son père pour le voir débouler, alors elle le ferait. A part les Spinelli, y a qui d'autre ?
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MessageSujet: Re: " Sometimes late at night I watched her sleep, I dream of the girl she'd like to be ... " {PV Sara   " Sometimes late at night I watched her sleep, I dream of the girl she'd like to be ... " {PV Sara EmptyVen 22 Mai - 22:04

    Tout le long du chemin, Paolo n’avait cessé de retourner et de retourner encore dans sa tête des tas de possibilités qui expliqueraient pourquoi Sara s’était retrouvée en pleine page, shootée avec à ses côtés Julian. Il y avait forcément une raison qui expliquait tout, qui faisait que ce cher Bébert, puisque c’était visiblement ainsi qu’il se dénommait, s’était mis le doigt dans l’œil jusqu’au coude en sous entendant que sa petite princesse et ce … ce diable dont les cornes poussaient à mesure qu’il était prêt de Lucifer, donc que en sous entendant que ce diable et elle entretenaient une histoire d’amour secrète. Lorsqu’on savait à quel point Paolo était vif d’esprit, à quel point il avait cette faculté impressionnante de toujours penser à trente six trucs à la fois, voire même plus, on pouvait, à juste titre, s’inquiéter pour sa santé mentale si il se mettait à axer toutes ses pensées vers Sara. Il conduisait rarement, pas qu’il ne sache pas le faire, mais plutôt parce que Francesco faisait très bien ça pour lui et qu’en tant que Sénateur, il se devait de tenir un temps soit peu son rang. Il refusait catégoriquement que le vieux Spinelli le traite de campagnard uniquement parce qu’il ne se faisait pas conduire. Son niveau de conduite était donc perfectible, parce que cela faisait longtemps, depuis les dernières vacances d’été en fait, lorsqu’il avait donné à Francesco son congé annuel, ou plutôt, lorsqu’il l’avait obligé à le prendre, et qu’il s’était rendu dans sa maison de campagne, près de Palerme. Bien sûr, la Sicile, ce n’était pas la porte à côté et il avait donc pris l’avion à Rome. Mais il avait fait mener sur le parking de l’aéroport de Palerme l’une de ses voitures restant sans cesse sur l’île, son coupé cabriolet, respectant sa fidélité aux marques nationales, puisqu’il s’agissait d’une Lamborghini noire. Ce qu’il adorait rouler, cheveux au vent, dans la campagne Sicilienne ! Après tout, il se prenait à penser qu’il connaissait les moindres recoins de cette partie de l’île. Il y était né, il y avait de cela plus de 46 ans maintenant, il y avait appris à faire du vélo, puis à conduire, roulant à toute allure sur les routes désertes qui entouraient la maison de campagne … Bref, là n’est pas le propos !

    La dernière fois qu’il avait donc pris le volant datait un peu. Mais là, il refusait d’attendre que Francesco rentre d’aller rechercher l’un des véhicules laissés au garage pour des réparations. Sara n’attendait pas, elle ne devait pas attendre. Il l’avait déjà trop fait attendre petite, lorsque, rentrant tard d’une séance au Sénat, il la découvrait assoupie dans les marches surplombant le hall d’entrée. Ce n’était jamais l’endroit le plus confortable pour s’endormir, d’autant plus que les marches étaient faîtes de marbre, et que donc, cela ne vous réchauffe pas. Il s’en voulait de lui faire subir ça, mais ne pouvait pas non plus tout laisser tomber aussi souvent qu’elle le voulait … Alors, parfois, il se retrouvait douloureusement coupé en deux, surtout parce qu’il culpabilisait quoi qu’il fasse. Et ce n’était surtout pas sa femme, du moins, celle qu’il avait épousé, Olivia, qui l’aurait, ne serait ce qu’un peu, soulagé de ce poids de culpabilité pesant sur ses épaules. C’était simple, elle n’était jamais là, ne trouvant pas même un petit quart d’heure dans son emploi du temps de femme mariée à un riche Sénateur et n’exerçant donc aucune profession, pour se charger de divertir leur fille …




    ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~

    02 Juin 1988


    « Papa, emmène moi voir les feux dans le ciel !!!

    - Ma chèrie … Papa peut pas, je t’ai déjà expliqué pourquoi … J’ai un rendez vous très important aujourd’hui, tu le sais bien !!!

    - Olivia, elle veut pas m’emmener, et moi, je veeeeeeeeeeeeux voir les feux dans le cieleuuuuuuuuuuuu !!!

    - Mia Principessa … On ne dit pas Olivia, on dit Maman … Maman t’emmènera, je te le promets !

    - Il en est hors de question ! (Olivia venait d’entrer dans le hall, enfilant des boucles d’oreilles en se regardant dans le grand miroir accroché au mur) J’ai autre chose à faire que d’emmener TA fille voir de stupides feux d’artifices dans le ciel !

    - Tu vois, elle veut pas … Papa, s’il te plaît …

    - Me regardes pas comme ça Giolitti ! J'ai dis non, c'est non ! Tu jures que par elle, alors démerdes toi avec !

    - Papaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa !!

    - Je …

    - S’il te plaiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiit !!!

    - … Rosa, faîtes en sorte de m’excuser auprès de Monsieur le Maire … »

    Paolo n’avait pas pu résister aux yeux de cocker de sa fille, aux larmes qui y naissaient déjà et y tremblotaient. Il n’avait pas pu se résoudre à la voir fondre en larmes devant lui, parce que ce spectacle lui déchirait le cœur à chaque fois. Cette nuit là, au lieu d’assister avec le Maire de Rome au défilé militaire organisé pour la fête nationale du pays, il emmena sa fille dans les Jardins du Quirinal, pour qu’elle puisse assister, juchée sur ses épaules, aux tirs de feux d’artifices, qui pour elle étaient des feux dans le ciel. Il ne regrettait bien sûr pas, mais savait que jamais tout ceci n’aurait dû se passer ainsi. Il avait accepté l’invitation du Maire uniquement parce qu’Olivia lui avait répondu « Peut être » lorsqu’il lui avait demandé si elle pouvait emmener leur fille aux festivités non militaires. Il s’en voulut d’avoir cru que « Peut être » signifiait autre chose que « Vaffa E****** » pour sa femme … Elle n’avait même pas accordé un seul regard à Sara lorsqu’elle avait refusé de l’accompagner, elle n’avait même pas pris garde à elle lorsqu’elle était sortie de chez eux, en la bousculant au passage … C’était ça qui faisait le plus mal, ce peu d’attrait pour Sara, alors qu’elle était autant la fille d’Olivia que celle de Paolo. Parfois, sa femme était une mégère. Parfois seulement ? Pour elle, Sara avait été la clef d’entrée dans la famille Giolitti, mais une fois la cérémonie célébrée, elle était devenue un sale poids qui lui avait fait prendre 10 kg et l’avait tenu éloigné des beaux jeunes étalons Italiens pendant trop longtemps.

    ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~


    Elle ne pouvait pas avoir passé ne serait ce qu’un instant auprès de ce Spinelli ! C’était tout simplement impossible ! Elle ne pouvait pas ignorer les rapports tendus, que dis je, électriques et impossibles !, qu’entretenaient Giovanni et lui, et avant lui-même, son père et Giovanni, car le sieur était déjà en place à l’époque de son père. Elle avait trop pesté contre ce « vieux méchant vilain monsieur », de ses propres termes, qui obligeait sans cesse son père à passer des heures et des heures à travailler au lieu de s’amuser avec elle à cacher toutes robes de sa mère, comme elle l’aurait voulu. Et même sans ça, la presse écrivait suffisamment sur la guerre rangée qui se tenait entre eux pour qu’elle soit passée complètement à côté ! Ce Julian (en voilà un prénom tarte ! Julian … Tsssssssss !!!) avait forcément dû se jouer d’elle, il ne pouvait décemment pas en être autrement. Sara était un petit animal fragile, trop protégée par ses soins, sans aucun doute. Elle était à la merci des choses et des gens … Du moins, c’était ce que lui pensait, parce que Sara n’aimait pas particulièrement que l’on pense ça d’elle. Elle avait été piégée, c’était obligatoire ! Bon sang ce qu’il regretta de ne pas s’être rendu à ce bal, juste parce qu’il avait préféré punir sa femme en acceptant une invitation à dîner avec le Président Italien, qui, tout le monde le sait, avait largement l’âge d’être le père de Paolo, et dont la femme n’était guère plus jeune que lui, aux discutions assez intéressantes, là n’est pas le soucis, mais tournant toutes autour de la politique, un sujet qu’Olivia était bien loin de maîtrisée puisqu’elle en avait même horreur ! Du coup, elle avait dû passer toute la soirée à sourire faussement à Madame la Première Dame, qui lui avait parlé dentelles et tricot, des choses qu’elle ne faisait jamais et qu’elle classait dans les sujets à fuir absolument. Vous pensez donc qu’elle avait été plus que furieuse contre son mari, mais celui-ci n’en avait rien à faire. Elle se permettait de le tromper aux yeux et à la vue de tous, il pouvait très bien lui faire passer de très mauvais moments, son quota de vengeance restait de toute manière bien loin d’être dépassé. Quoi qu’il fasse, la balance des sales coups resterait de toute manière largement penchée vers Olivia !
    Si il était là, ce soir là, rien ne serait arrivé. Il n’aurait pas lâché un instant sa fille des yeux, parce que pour lui, bien qu’elle ai atteint les 24 ans, elle restait encore sa petite princesse à lui, semblable à une poupée de porcelaine qui se brise au moindre choc. Il ne faisait cependant pas partie de ces pères lourds qui font suivre leurs enfants nuit et jour par de gros molosses bien loin d’être discrets. Et alors … Alors Sara n’aurait pas fait cette si mauvaise rencontre, jamais elle n’aurait risqué de perdre son intégrité, jamais elle …

    Mais déjà elle ouvrait la porte, s’étonnant grandement de sa présence ici … Il aurait pu appeler, mais il avait quitté son bureau chez lui à toute vitesse, instinctivement, sans plus réfléchir. A peine avait il accordé l’attention qu’il fallait sur la route, venant sans conteste alimenter cette légende selon laquelle les Romains étaient les pires conducteurs au monde. Il n’avait pas pensé à l’appeler, et c’était mieux ainsi, elle n’avait pas eu à s’en faire plus longtemps. Et puis, il la prenait par surprise. Elle n’avait techniquement pas eu le temps de faire un demi tour des plus radicaux si il se trouvait qu’elle avait organisé une grande orgie chez elle la vielle et que … Oh là, on se calme, Sara avait beau ne pas être la petite fille modèle de tous ses clichés de la jeunesse dorée véhiculés dans les manuels de savoir vivre écrits par des grandes bourges, elle n’était pas non plus le type de fille à se droguer et à boire encore et encore, percées de partout, invitant à faire la fête des inconnus rencontrés la veille dans la rue, dont elle ne savait strictement rien ! Il entra dans l’appartement, de sa démarche pleine de grâce, comme quoi on pouvait être un homme et ne pas se déplacer comme un gros balourd. Elle était tout à fait en droit de se poser des questions sur sa présence, c’était même plus que logique, ce qu’elle ne manqua pas de faire !


    Mais pour te voir ! N’ai- je plus le droit de venir rendre visite à ma poupée sans avoir un justificatif à présenter ?!

    Même si cela ne constituait pas du tout la raison pour laquelle il avait débarqué chez elle d’une telle façon, c’était tout à fait plausible. Il la fixe d’un regard interrogateur, feignant l’étonnement devant une telle question. Han, ce qu’il était bon acteur ! En même temps, c’est un Sénateur … Mais elle ne dut pas vraiment bien se sentir face à ça, alors qu’il commençait à inspecter tout autour de lui, mais surtout elle, puisqu’elle lui proposa un café, motif très pratique pour filer dans la cuisine.
    Il en profita pour détailler encore plus l’appartement, sans aucune discrétion sur ce coup ci puisqu’il était loin des yeux de Sara. Mais cela ne dura pas, parce qu’il n’y avait strictement aucun bruit. Anormal, parce que Sara se cognait habituellement un peu partout, or là, silence radio ! Il s’avança dans la cuisine, et la trouva en pleine contemplation de la cafetière, comme si elle tentait d’en percer tous les mystères, comme si elle observait la Joconde en tentant de tout saisir de ses nuances et de ses secrets … Quoi, elle était si perdue que ça ? Il était un bien mauvais père alors ! Mais elle remarqua bien vite qu’il était là, et releva la tête vers lui. Elle se justifia bien vite, comme si elle venait d’être prise en faute. Etrange, d’autant plus que sa langue fourcha légèrement. Mais c’était si peu perceptible, car elle se reprit bien vite. Il préféra mettre ça sur le compte du stress étant donné qu’il la surprenait quand même en débarquant sans prévenir. Après tout, lui aussi avait réagi ainsi lorsque son père entrait sans frapper ni même prévenir dans sa chambre quand il était ado.
    Il repoussa gentiment la dosette de café qu’elle lui proposait, en fronçant faussement le nez d’un air dégoûté. Elle lui redemanda alors la raison de sa présence.


    Hum, sans façon !!! Je suis donc un bien mauvais père pour t’avoir laisser avoir ton propre appart’ sans m’assurer que tu saches bien comment chaque appareil ménager fonctionne !

    Laisses, je vais faire ça Princesse ! Et je te le répète, je viens juste voir ma petite poupée, y a rien de mal à ça ! Je suis ton père, j’ai réellement besoin d’une raison ?
    Et puis, j’avais rien de plus important à faire …


    Tosca, je voulais savoir … Tu passes plus beaucoup à la maison, même en coup de vent, alors … Tu me manques tu sais Princesse …

    Tosca … Il avait tout un tas de surnoms spécialement pour sa fille, Tosca restant son préféré, parce qu’il faisait référence au deuxième prénom de sa fille … Il lui avait échappé, habituellement, il ne l’appelait ainsi que lorsqu’ils avaient une conversation sérieuse, qu’il s’était emporté contre elle et qu’il voulait lui dire qu’il l’aimait, mais que ces mots refusaient obstinément de sortir de sa bouche. Ou alors, lorsqu’elle était endormie, et qu’il lui racontait tout plein de trucs, tombant de sommeil mais voulant à tout prix lui parler, parce qu’elle dormait, et que c’était plus simple ainsi … Elle ne le fixait pas de son beau regard vert, c’était déjà ça …

    Il s'était approché de la machine, et appuya sur le bouton rouge situé sur l'un des côtés de la machine, en se retournant vers sa fille, un sourire triomphant sur le visage. Ce n'était tout de même pas une vulgaire cafetière qui aurait raison de Paolo Giolitti !
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Sara T. Giolitti
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MessageSujet: Re: " Sometimes late at night I watched her sleep, I dream of the girl she'd like to be ... " {PV Sara   " Sometimes late at night I watched her sleep, I dream of the girl she'd like to be ... " {PV Sara EmptySam 23 Mai - 21:06


    - C'est qui eux ?
    Sara, assise en tailleur sur son lit, regardait avec méfiance, des hommes passer dans le couloir de la grande demeure de Trastevere. Quelques minutes auparavant une femme s'était approchée d'elle armée d'une bombe de laque en spray, et Sara avait pris peur. C'était qui c'est gens bizarres qui squattaient sa maison, et ne lui demandaient même pas l'autorisation avant de toucher ses cheveux ? Personne, vous entendez ? PERSONNE ne touche aux cheveux de Sara sans l'autorisation préalable de... bah... Heu... Sara ! Elle avait fuit, couru jusqu'au premier étage, et claqué la porte de sa chambre avant de se jeter sur son lit. Ce n'est pas tant que ces inconnus lui faisaient peur, non, ça elle y était habituée à croiser du monde dans cette maison, mais là c'était différent. Ils agissaient comme s'ils étaient en territoire conquit, bougeaient les meubles, ouvraient puis fermaient les rideaux, sous le regard perplexe de Francesco. Et puis il y avait cette femme qui avait voulu l'agresser avec son aérosol... Et Ana qui ne disait rien ! Enfin si, elle pestait, mais en russe et à voix basse, alors forcément, c'est pas ça qui allait fournir une explication à Sara. Aussi, lorsque son père, tout sourire, entra dans sa chambre, en laissant la porte ouverte, et qu'elle vit les gugus passer avec plein de trucs dans les bras, elle ne pu s'empêcher de l'interroger.
    - Ils viennent faire des photos, Princesse, souviens-toi, je t'en ai déjà parlé...
    Ah oui, ça lui disait vaguement quelque chose...
    - Vanity Fair, c'est ça ? Demanda-t-elle en fouillant toujours sa mémoire. Elle s'en souvenait maintenant ! Le conseiller en image de son Père lui avait obtenu une séance photo pour le célèbre magazine. Il espérait ainsi regonfler sa côte de popularité en berne depuis qu'Olivia faisait quotidiennement la une des magazines people, et que Paolo avait hérité du statut d'homme le plus cocu de Rome. Sara était encore trop jeune pour comprendre ce que sa mère faisait avec tout ces hommes, mais elle ne l'était pas assez pour ne pas voir que cela faisait souffrir son père, touché dans son orgueil. Aussi, elle avait accepté de poser dans le style "famille italienne modèle", histoire de... Pourquoi "accepté", vous demandez-vous ? Parce que bien que Sara ne soit âgée que de dix petites années, il ne serait pas venu à l'idée de son père de l'obliger à faire quoi que ce soit, et lui demandait son avis pour toute chose. Peut être un peu trop d'ailleurs. Etait-il nécessaire de demander à une petite fille son avis sur la destination des prochaines vacances ? Comme si c'était à la gamine de décider de tout. Paolo ne voulait pas brusquer sa fille, mais il en faisait une enfant capricieuse. D'ailleurs elle n'allait pas tarder à faire un nouveau caprice. Elle avait accepté de poser avec son père, certes, mais à aucun moment il n'avait été dit qu'elle devait être avec Olivia aussi... Hors, alors que son père l'amenait avec elle vers le salon, où maquilleuses et coiffeuses s'étaient installées, Sara les vit s'affairer sur sa mère, qui, pendu au téléphone se laissait chouchouter sans même leur prêter attention.
    - Ha ça non ! Lâcha alors Sara. Hors de question, Papa ! Je voulais bien faire tes photos, mais avec toi ! J'veux pas qu'elle soit là !
    - Mais c'est ta mère, ma poupée, elle ne peut pas ne pas être sur les photos, voyons...
    Tenta-t-il d'argumenter.
    - M'en fout ! J'veux pas ! Les bras croisés sur sa poitrine, le visage fermé, elle ne lui offrait pas la possibilité de la faire changer d'avis.
    - Sois raisonnable, c'est sur le thème de la famille...
    - Non ! Tu n'as qu'à dire que c'est "père et fille" et c'est tout...
    - Je ne peux pas faire ça.
    - Tu es Paolo Giolitti ! Tu peux tout faire !

    En cet instant-là elle le pensait vraiment. Son père était le plus fort, le plus puissant de tous les hommes, et pas seulement parce que c'était son papa, mais aussi et surtout parce qu'il était un Giolitti, et qu'il pouvait à peu près tout se permettre. Et elle avait raison, car face à son caprice, Paolo préféra poser seul avec sa fille, plutôt que d'avoir à le faire avec sa femme, ou de tout simplement annuler le projet. Et puis, Sara n'avait pas eut tort en demandant à son père de ne pas permettre à Olivia de figurer sur les clichés, car si tel avait été le cas, Paolo aurait été un peu plus la risée de Rome, alors que là, dès la parution du magazine, il passa pour le père aimant et complice qui élevait seul sa fille, malgré une femme volage. Bref, il n'eut que de bonne retombées politiques et sociales. Ce que Sara garda de cette journée ? A part une haine farouche que sa mère lui voua pour l'avoir évincée de cette publication, elle conserva un cliché, qui ne la quittait jamais. C'était cette image-là qu'elle voulait conserver de cette relation qu'elle entretenait avec son père, cette image positive et unique. Bien des fois le cadre vola en éclats, lorsque Sara, adulte, l'envoyait valser a travers la pièce après une énième annulation à diner de la part de son père, mais Dario passait toujours derrière elle, recollait les morceaux, et replaçait le cadre sur le mur, à la place d'honneur.

[...]

    Elle savait, à n'en pas douter, les raisons de sa présence ici. Cela ne pouvait pas être de l'ordre de la coïncidence ! Il ne passait jamais ou quasiment jamais, et c'est bien ce qu'elle lui reprochait. Il avait de nombreuses qualités, et il était un indéniable formidable Sénateur. Toutefois Sara avait l'impression de passer après sa charge, comme si la politique avait pu être plus importante qu'elle, comme si la politique était le seul amour de son père. Elle savait qu'il l'aimait, même s'il ne le lui disait jamais, mais elle ne pouvait lutter contre ce sentiment d'abandon qu'elle ressentait à chaque fois qu'il annulait un de leurs projets. Elle se considérait déjà comme étant privée d'une mère digne de ce nom, alors Paolo était son dernier lien, à lui seul il l'était sa famille, ou plutôt l'image de sa famille. Peut être en attendait-elle trop de lui ? Mais était-ce réellement trop demander que quelques minutes voir quelques heures avec son père, plutôt qu'une robe Prada avec un mot d'excuse ? Que n'aurait-elle pas donné pour le voir arriver, ainsi, à l'improviste, mais en d'autres circonstances ? Des circonstances qui ne l'auraient pas poussée à se dire que le responsable de la présence de son père était son ennemi de toujours : Giovanni Spinelli. Car, après tout, que savait-il de Julian ? Qu'avait-il a lui reprocher ? Sara était sortie avec des types autrement moins fréquentable que le jeune homme, et son père n'avait rien trouvé à y redire...

    "Qu'est-ce que tu fais là, Papa ?" lui avait-elle demandé alors qu'il semblait faire un inventaire mental de son salon. Il se prenait pour un agent immobilier ou quoi ? "550 000€, lors de la dernière estimation" aurait-elle souhaité lui dire avec ironie, mais alors il aurait su qu'elle avait remarqué son petit manège, il aurait été obligé de lui avouer les vraies raisons de sa présence, et Sara n'aurait eu d'autres choix que de lui expliquer toute la situation... Elle était pas prête, alors à la place, elle lui proposa un café, et partit au triple galop trouver refuge chez la fourmi sa voisine *Zbaff* dans sa cuisine, alors que son père lui offrait un magnifique "Mais pour te voir ! N'ai-je plus le droit de rendre visite à ma poupée sans avoir un justificatif à présenter ?". Il avait beau être très bon acteur, elle n'était pas dupe une seule seconde. Elle aurait aimé que ce soit vrai, mais ce n'était pas le cas. Oui, il venait la voir, mais pas seulement... Une fois loin de son regard elle se laissa alors complètement aller, prenant son visage entre ses mains tout en s'accoudant à la paillasse. On aurait dit qu'elle portait tout le poid du monde sur ses frêles épaules. De la nervosité ? Noooon, si peu voyons ! Elle était tendue comme un string, comme on dit chez moi, et ça ne lui ressemblait pas du tout. Habituellement elle ne craignait pas vraiment le regard de son père, ni son jugement, elle avait tendance à laisser croire qu'elle se foutait de tout et de tout le monde. Mais là c'était différent, ça lui tenait à coeur. Que son père n'approuve pas son copain ? Ce n'était pas grave, elle aurait piqué sa crise, il aurait claqué la porte, et trois jours plus tard, ils auraient diner ensemble en parlant et riant de ce tocard qui ne valait pas qu'elle se bouffe le nez avec son père pour ça... Enfin c'est ce qu'elle supposait, car des "copains" (j'entends par ce terme quelqu'un qui aurait passé plus d'une nuit avec elle, évidemment.), elle n'en avait eu que deux, Stefano et Julian. Paolo n'avait pas connu Stefano, puisque c'était à l'époque de Milan, lorsqu'elle y faisait ses études de Droits, et Julian... Bah Julian, quoi ! Voilà aussi pourquoi il devait se poser des questions. Sara était "instable" sentimentalement, enfin du moins c'est ce qu'elle laissait croire, plutot que d'avouer qu'elle ne voulait pas s'attacher, et fuyait l'amour comme la peste. Alors pourquoi une jeune femme qui refusait de tomber amoureuse aurait-elle eut l'audace de s'afficher avec un Spinelli ? Et bien ça la surprennait probablement autant que Paolo, mais... elle avait finit par aimer un homme. Certes, ce n'était pas du tout celui pour lequel elle aurait dû nourrir ce type de sentiment, c'était même LE seul homme au monde qu'elle n'avait pas le droit d'aimer (mis à part, Giovanni, Dante ou Livio, mais ils tapaient pas dans sa catégorie), mais c'était ainsi, et elle n'avait pu lutter contre. Sans lui elle semblait comme vide, comme en cet instant, où despérée et angoissée, elle aurait voulu qu'il soit avec elle dans cette cuisine... Ou pas, vu que Paolo venait de l'y rejoindre.

    Elle devait avoir l'air fine comme ça, dans cette position digne du "Penseur" de Rodin, devant cette cafetière qu'elle regardait sans vraiment la voir. Et Paolo qui venait de la surprendre ainsi ! Misère ! Rapidement elle tenta de se justifier, en expliquant qu'elle ne comprenait pas le mécanisme de cette chose, en s'énervant légérement. Non, mais c'est vrai, quel est l'idiot qui lui a refilé un truc pareil ? Encore un coup de Dario l'amoureux des technologies de pointes en matière de cuisine. Bon, pour sa défense, c'est vrai que lorsqu'ils vivaient ensembles, c'était lui qui faisait toujours les repas, et il valait mieux s'il ne souhaitait pas d'intoxications alimentaires tous les quatre matins. Sara tenta même une petite boutade en tendant une dosette à son père, et en lui proposant de la déguster. Mais à peine les derniers mots achevés, elle enchaina, retrouvant son sérieux, afin de lui demander une deuxième fois ce qu'il faisait ici. Il allait finir par croire qu'elle n'était pas contente de le voir... Ce qui n'était évidemment pas le cas. Il ne lui répondit pas de suite, se contentant de s'autoflageler sur le fait de l'avoir laisser prendre son propre appartement sans qu'il est eut le temps de lui enseigner les secrets de l'électroménager. Roh, bah à ce train là, elle n'aurait jamais quitté la villa, parce qu'entre le chauffeur, la cuisinière, le jardinier, et l'homme de la maintenance, la petite princesse n'avait jamais eu à se servir de ses dix doigts.
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MessageSujet: Re: " Sometimes late at night I watched her sleep, I dream of the girl she'd like to be ... " {PV Sara   " Sometimes late at night I watched her sleep, I dream of the girl she'd like to be ... " {PV Sara EmptySam 23 Mai - 21:08

    Sara se hissa sur le plan de travail, où elle termina les jambes en tailleur, observant son père s'affairer sur la cafetière, tout en lui répétant une deuxième fois qu'il ne venait que voir sa petite poupée, et qu'il n'y avait rien de mal à ça. Qu'il était son père, et qu'il s'interrogeait sur le fait d'avoir besoin d'une raison pour ça. Bah oui, mais non... Techniquement ce genre de choses ne lui arrivait pas. Oui, il était son père, mais vu qu'il ne passait jamais, et qu'ils se voyaient tous les 30 février, bah elle avait le droit de se poser sérieusement des questions, hein... "Et puis, j'avais rien de plus important à faire..." Hum, qu'est-ce que cela pouvait bien sous-entendre ? Qu'elle était plus importante que tout le reste ou bien que le Sénat venait subitement de brûler, qu'il était au chômage, et qu'il avait décidé que plutôt de se faire ch*er en peignoir devant la télé, il pourrait aller rendre une petite visite à sa progéniture ? Elle en était là de ses réflexion, lorsqu'elle l'entendit l'appeler par son deuxième prénom... "Tosca" ? Oula, ça n'annonçait jamais rien de bon en général. Qu'est-ce qu'il allait lui dire ? "Tosca... je sais tout !" ? Seigneur ! Ouhou attendez, il continuait sa phrase. "Tosca, je voulais savoir..." Oui ? "Je voulais savoir... Tu passes..." Beaucoup de temps avec Julian Spinelli ? Ouiiiii, papa ! Excuse-moi, je suis désolée, mais je l'aiiiiiime ! Et si tu te donnais la peine de le rencontrer, de faire abstraction de son nom, tu l'aimerais aussi, et tu te rendrais compte qu'il est la plus belle chose qui me soit arrivé !... Oula, on se calme Sara, c'était pas du tout ça qu'il voulais dire le Papounet. "Tu passe plus beaucoup ç la maison, même en coup de vent, alors... Tu manques tu sais, Princesse...". Voilà qui la laissait muette. Muette de surprise. Son père avait beau posséder un don d'éloquence lorsqu'il s'agissait du Sénat, mais quand il était face à sa fille, il se murait dans un silence pesant. Bien souvent ses regards en disaient long sur ses sentiments, mais Sara en avait marre de parler avec les yeux, elle avait envie d'entendre ses mots. Voilà pourquoi elle resta muette devant un simple "tu me manques" que bon nombre de parents glissaient quotidiennement à leurs enfants... Un "Tu me manques" de Paolo était quelque chose de rare, quelque chose qu'elle aurait voulu fixer dans les airs encore quelques instants, puis l'enfouir en son sein pour en profiter éternellement. Voilà certainement pourquoi elle ne répondait, pourquoi elle ne se jetait pas à son cou pour le couvrir de tendresse. Voilà pourquoi leur relation Père/Fille pouvait en surprendre plus d'un. Tout simplement parce que tout deux intériorisaient tout, et que deux personnes qui intériorisent en même temps, ça donne un long silence.

    Ce silence là fut brisé par le bruit de la cafetière, et tira instantanément Sara de sa paralysie. Elle tourna son regard surprit vers la machine en marche, puis le reporta sur son père qui affichait un sourire triomphant.

    - Comment t'as fait ça ? S'exclama-t-elle en sautant du plan de travail, pour se faufiler sous le bras de son père, et atterrir entre lui et la machine. Montre-moi ! Ajouta-t-elle en retrouvant l'excitation de ses 4 ans, lorsqu'elle devait aller avec son père voir les feux dans le ciel.
    Alors, Paolo s'exécuta, lui remontrant comment faire. En fait, c'était plutôt simple. Il suffisait de mettre la dosette, puis d'appuyer sur le bouton "marche" et la cafetière se chargeait de faire le reste...

    - C'est pas possible que ce soit aussi simple ! Comment on fait "interrompre" ? Demanda-t-elle en tournant son visage, façon contorsionniste, afin de jeter un regard à son père, dans son dos.
    Paolo rappuya sur "marche" et la cafetière se tut. Aussitôt, Sara s'empara d'une nouvelle tasse, qu'elle mit sur la grille, puis avec empressement ouvrit le compartiment pour jeter la dosette usée, et la remplacer par une neuve. Sauf que personne ne lui avait dit qu'une dosette sortant de la cafetière frôlait les 100°C. En même temps personne ne lui avait dit qu'il suffisait d'appuyer sur "Marche" non plus, donc... Bref, après une pluie de jurons, et une dosette qui vola violemment jusqu'en dans l'évier, elle enfourna la nouvelle dosette, et avec appréhension et hésitation appuya sur la touche "Marche". La cafetière se mit en branle, avant de commencer à lâcher son filet de café, en embaumant la pièce. Victoire ! Sara avait vaincu la machine !

    La jeune femme, un peu gamine dès qu'elle se trouvait à proximité de son père, leva les bras au ciel en lui offrant un sourire radieux. Il ne lui en fallait pas beaucoup pour être heureuse, finalement. Puis, brusquement elle tendit son pouce et son index à son père.
    "Bisou guérisseur !" Lui lâcha-t-elle de cette voix plaintive qu'elle empreintait étant enfant, lorsqu'elle voulait que son père surjoue la panique en voyant qu'elle s'était égratigné le genou ou le coude, ou qu'elle avait un bleu sur le bras, et qu'il dépose ensuite un bisou sur sa blessure, un bisou censé faire s'envoler la douleur. Là, pas sûr que ça la soulage, mais en même temps elle ne souffrait pas beaucoup, la brûlure n'était que temporaire, de quelques minutes à peine, et puis elle avait l'habitude, elle se blessait tout le temps. Mais elle voulait quand même son bisou, allez savoir pourquoi ? Peut être était-ce sa manière à elle de lui dire qu'il lui manquait aussi ? Oui, c'était certainement ça.

    Alors, Sara s'empara des deux tasses fumantes, et entraina son père jusqu'au salon... Il lui avait posé une question, elle se devait d'y répondre... Pourquoi ne passait-elle plus à la Villa ?

    - Comment va Olivia ? La dernière fois que je suis passée à la maison, c'est à peine si elle m'a demandé ce que je foutais là... Toi, tu étais au Sénat... Pour changer...
    Voilà pourquoi elle ne passait plus. Si elle avait envie de voir son père, il valait mieux qu'elle se rende directement à son bureau du Sénat. Pour elle, la Villa n'était plus synonyme que d' "Olivia", et bizarrement, moins elle la voyait, mieux elle se portait... Olivia... Attention, dans 30 secondes Paolo allait lui asséner son éternel "On dit Maman, ma poupée...". On parie ?
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MessageSujet: Re: " Sometimes late at night I watched her sleep, I dream of the girl she'd like to be ... " {PV Sara   " Sometimes late at night I watched her sleep, I dream of the girl she'd like to be ... " {PV Sara EmptyLun 25 Mai - 0:13

    « OLIVIAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA !!
    - C’est bon, c’est bon, je suis là, pas la peine de hurler ainsi !
    - T’es fière de toi ?! Franchement, je te pensais pas à ce point … Pas à ce point …
    - Quoi, qu’est ce que j’ai encore fait qui a déplu au GRAAAAAAAAAAAAAND Paolo Giolitti ?
    Et pas à ce point quoi ?!

    - Ce que tu as fait ? Tu oses me demander ce que tu as fait ?! … C’est le monde à l’envers là ! Dîtes moi que je rêve !!! Tu as emmené Sara avec toi faire les boutiques, et le seul truc que tu trouves à faire, c’est de l’oublier ?
    Elle a même pas trois ans ! Comment tu peux faire ça ?

    - N’en fais pas toute une histoire ! Je suis sûre que quelqu’un va la retrouver ! Et avec un peu de chance, cette personne aura pitié d’elle et la gardera !!
    - Non mais ça va pas dans ta tête !? T’es complètement débile ma pauvre ! Tu sais quoi ? … Vas au Diable ! »


    Paolo était furieux contre sa femme, et il y avait de quoi ! Olivia avait accepté, dans un jour de trèèèèèèèèèèèèèèès grande bonté visiblement, d’emmener sa fille avec elle faire les boutiques sur la Via Dei Condotti, la rue la plus chère et réputée de Rome ainsi que d’Italie. Mais à force de trimballer sa fille comme s’il n’avait s’agit que d’un vulgaire sac à main depuis longtemps déjà passé de mode, Olivia avait fini par l’oublier dans un coin, ou quelque chose comme ça. Le résultat était là, Paolo, en rentrant du Sénat pour dîner avec les siens (il parvenait encore à le faire à l’époque), n’avait pas trouvé sa fille. Il l’avait pourtant appelé, et ordinairement, la petite fille ne manquait pas de s’élancer vers lui dès qu’elle entendait le son de sa voix, et même avant, comme si elle était capable de reconnaître le bruit de son pas dans l’entrée, comme si elle parvenait à sentir de très loin son après rasage, celui qu’elle adorait tant puisqu’elle avait été surprise à plusieurs reprises, et par différents « membres » de la maison Giolitti à s’en étaler un peu partout sur elle. Mais là, pas de Sara, pas même de cris hystériques « Papaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa !! » résonnant dans toute la maison, rien. Il s’était inquiété, et avait monté quatre à quatre (au moins !) les marches, ouvrant à toute volée les portes de chaque pièce, se penchant pour regarder sous les tables, sous les lits, allant même jusqu’à la chercher dans les armoires et penderies. Rien …
    Ana était grippée depuis deux jours, c’était en partie pour cette raison qu’Olivia s’était très gentiment dévouée (hum hum … Carte Gold, quand tu nous tiens ! Surtout quand tu es tendue par un riche mari !) pour emmener Sara avec elle dans sa virée shopping. Et c’était aussi la raison pour laquelle personne ne s’était encore inquiété de la disparition de Sara. Le personnel de maison était trop débordé pour avoir remarqué quoi que ce soit, une réception se profilait le soir même. Quand à Olivia, il était inutile de lui demander de se soucier de quelqu’un d’autre que d’elle-même ! Il y avait tout un tas de mots qu’elle ne semblait pas connaître, comme l’instinct maternel ou l’attention maternelle. En fait, tout ce qui ne touchait pas à la mode, à l’argent ou au sexe n’avait aucune existence dans son monde …

    Paolo remua toute la maison, pour se rendre à l’évidence : Olivia avait encore merdé, et pas qu’un peu cette fois ci. Le pire dans tout ça, c’était qu’elle ne semblait pas plus préoccupée que ça, continuait à se regarder dans la glace de leur chambre, puisqu’ils faisaient encore lit commun. Elle ne réagit que lorsqu’il envoya voler dans toute la pièce tous les produits posés sur le bord de la coiffeuse de marbre trônant dans leur chambre à coucher. C’était tout Olivia ça, se scandaliser pour des produits de beauté ruinés plutôt que pour sa fille … Paolo l’avait retrouvé, bien sûr, il lui avait suffi de conduire jusqu’à la Via Dei Condotti, et d’entrer dans chaque grand magazin. Il l’avait trouvé, sanglotant près de la caissière, complètement abattue, chez Dolce & Gabanna. Elle s’était élancée vers lui et avait vidé toutes les larmes de son si petit corps. Paolo avait fait pâle figure, surtout parce qu’il passait pour ce qu’il n’était pas, c'est-à-dire un mauvais père. Il était peut être absent, quoi qu’à l’époque, pas encore autant que maintenant, mais il n’était pas le genre de père à oublier son enfant, jamais …

    Bien sûr, Sara ne réagit pas à ses paroles. Si on ne la connaissait pas, on aurait aisément pu la taxer de « Je m’en foutiste sévère », mais ce n’était pas du tout le cas. Elle était SA fille, comme tous le lui répétaient si souvent, parce qu’elle lui ressemblait assez physiquement, mais elle était aussi SA fille pour des tas d’autres raisons. Comme lui, elle aimait le classique, comme lui, elle adorait cette maison de campagne près de Palerme en Sicile où ils venaient souvent passer des weeks ends lorsque la Miss était plus jeune . Comme lui, elle avait cette franchise à toute épreuve, comme lui, elle réfléchissait au quart de tour, comme lui, elle était très intelligente et savait toujours toucher là où il fallait. C’était en partie parce qu’elle lui ressemblait tant qu’Olivia la rejetait depuis le berceau, en partie aussi parce qu’Olivia trouvait qu’être mère, ça cassait tous ses codes de la bonne fifille qui va d’un lit à un autre. Et aussi, surtout, parce qu’Olivia n’aimait qu’elle-même, encore et toujours.
    Comme lui, surtout, elle gardait tout en elle, comme si pour eux, les sentiments devaient obligatoirement être garder pour ça, dans un endroit près de l’âme et du cœur, dans un petit coffret fermé à triple tour par un clef dont seuls eux connaissaient la cachette. Rien n’était jamais assez fort pour qu’ils puissent libérer ce qui les pesaient le plus souvent, jamais rien … Il y avait ce silence entre eux, tout avait toujours fonctionner par le regard, mais parfois, ceux-ci font plus mal que les mots, surtout parce qu’on ne peut contrôler son regard, parce qu’on a aucune emprise, pas la moindre, sur eux. Un regard vient et naît dans les yeux sans qu’on ne sache de quoi il s’agit. On les produit, mais paradoxalement, on est les seuls à ne pas les voir. Il préféra se concentrer sur la cafetière plutôt que de la regarder, parce qu’il avait peur.

    Ouah, le Grand Paolo Giolitti, celui qui ne craint rien ni personne, pas même le Vieux et non moins Redoutable Giovanni Spinelli, aurait peur de sa fille ? … Et bien oui. Sa fille, c’était son chef d’œuvre, son sang, sa chaire. Si il venait à la décevoir, il ne pourrait pas se le pardonner. Les autres, leurs opinions, les sentiments qu’ils éprouvent à son égard, il n’en a rien à faire, mais Sara … Sara, c’est Sara, SA Sara … Voir dans ses yeux sa tristesse, comme ce fameux jour où il était venu lui dire au revoir alors qu’elle partait pour le Pensionnat, voir sa déception parce que, une nouvelle fois, il venait d’annuler un de leurs moments ensembles, si rares et toujours trop courts …
    Finalement, il semblait qu’elle aussi réagissait à autre chose qu’à ses mots, elle, c’était le bruit de la machine à café se mettant en marche qui sembla faire exploser sa bulle ! Elle fixa la machine, puis reporta son regard vers lui, comme s’il était magicien et qu’il venait de faire apparaître devant elle tout un tas de colombe. La voilà qui voulait déjà comprendre, curieuse et toujours assoiffée de savoir !!!


    « Papa … Tu sais à quoi ça sert ça ??
    - De quoi Princesse ? … Oh !!! Tu as trouvé ça où ?
    - Dans le placard d’Oli … De Maman, caché dans une boîte à chaussures ! Je voulais pas fouiller hein, c’était juste que je voulais essayer ses chaussures, elle en a plein, elle verrait rien !
    - Princesse, donne moi ça s’il te plait … C’est … Euh … Un jouet pour les grandes personnes.
    - Les grands aussi ils jouent ? … Je pourrais jouer avec toi ?
    - Nan Tosca, nan !!! C’est … Ah ma poupée !!! Tu sais que c’est génial de toujours vouloir tout savoir mais c’est bien aussi de rester avec des choses qu’on ne connaît pas pour les comprendre plus tard ! »


    Un vibromasseur … Voilà ce qu’avait dégoté Sara … Cool, n’est ce pas ?
    Et là, aujourd’hui, elle cherchait encore et toujours à tout comprendre, sauf qu’il s’agissait d’une cafetière et que de toute façon, elle était en âge de comprendre la majorité des choses toute seule !


    D’accord, d’accord !!!

    Et la voilà qui se passionnait pour ça comme une gamine avec son nouveau poney, qui cherche partout le bouton marche/arrêt en glissant sa main le long de la robe de l’animal ! Et comme d’habitude, elle enchaînait déjà avec une autre demande, et voulait faire par elle-même ! Elle était si vive qu’elle ne lui laissa pas le temps de la prévenir que la dosette usagée était brûlante, ce qui devait arriver arriva, bien entendu ! Mais elle ne baissa pas les bras et triompha d’elle-même en mettant de sa propre démarche l’appareil en route ! On aurait cru qu’elle venait de découvrir l’invention du siècle ! Il éclata de rire devant ce spectacle, parce qu’il ne cessait de se dire qu’elle avait beau avoir grandi et être devenue une vraie femme, Sara restait SA Sara ! Et la voilà qui replongeait en enfance en réclamant un bisou guérisseur.

    Pas besoin de demander Miss !! Tu dois avoir affreuuuuusement maaaaaaaaaaaal !!!

    Il s’exécuta alors, une lueur vive et pétillante dans le regard, alors que l’instant d’après, elle l’entraînait déjà hors de la cuisine, vers le salon. Et alors, elle daigna visiblement répondre à sa question, à cette question non formulée de tout à l’heure … Elle leur en voulait, à tout deux, ce qui faisait quand même un peu mal. Oui, lorsqu’elle passait chez eux, une fois sur deux, Paolo n’était pas là, et de toute manière, il n’apprenait que sa fille était passée que deux trois jours après, info lâchée au passage par l’un des membres du personnel de maison, sa femme n’ayant pas jugé bon de l’informer …

    Princesse, on dit Maman … Bref, tu as 24 ans, je crois que c’est trop tard pour que tu prennes le pli, mais j’abandonne pas, jamais !

    Et je vais te dire que je ne fais que la croiser … Elle allait bien, aux dernières nouvelles … Elle dévalise les magasins, comme toujours, accepte, parfois, de jouer son rôle d’épouse en m’accompagnant à des réceptions et en se tenant bien, les bouteilles de vins et les bêllatres au loin !!!

    Olivia ... Sujet sensible, pour les deux ...
    Il baissa le regard, ne se faisant au final jamais à cette situation. Il n'avait plus de raison Sara pour rester avec Olivia, du moins, la principale avait disparu. Il ne pouvait plus se forcer à penser qu'il restait marié pour offrir à sa fille une famille dîte normale, avec un père et une mère mariés ...


    Et toi ?
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Sara T. Giolitti
Sara T. Giolitti
V.O.X P.O.P.U.L.I

AGE : 24 ans
MESSAGES : 1913
ARRIVÉE LE : 01/03/2009
EMPLOI : Pour l'instant je me consacre à ne rien faire. C'est bien aussi.
ADRESSE : 25 via s. maria sopra minerva - Parione, Palatin.
QUOTE :
" Sometimes late at night I watched her sleep, I dream of the girl she'd like to be ... " {PV Sara 6439563

"cette fille, c'est un prédateur déguisé en caniche"

AVATAR : kristen stew
POINTS : 576

.
ARE U IN MY CELLPHONE:
STATUT: Marié(e)
DISPO POUR UN SUJET ?: pas pour l'instant.

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MessageSujet: Re: " Sometimes late at night I watched her sleep, I dream of the girl she'd like to be ... " {PV Sara   " Sometimes late at night I watched her sleep, I dream of the girl she'd like to be ... " {PV Sara EmptyLun 25 Mai - 20:49

    - Pas besoin de demander Miss !! Tu dois avoir affreuuuuusement maaaaaaaaal !!!

    Niveau surjeu, son père était un as ! Toujours a en faire trois tonnes, encore pire qu'elle, et Dieu sait qu'elle-même était douée pour ce genre de chose. Après s'être brûlée (comme toujours) avec la dosette de la cafetière, et alors qu'elle ne sentait déjà presque plus rien, à peine un petit picotement perceptible à la surface, la jeune femme tendit ses doigts à son père afin qu'il y applique un "bisou guérisseur". Elle avait tendance à retomber en enfance, sitôt que son père était à proximité. Il faut bien avouer qu'il avait quelque peu tendance à l'infantiliser aussi. Il ne la voyait pas comme une adulte, à ses yeux elle était toujours la petite fille abandonnée par sa mère dans les jupes des vendeuses de D&G. C'était plus que de l'infantilisation, elle était assistée. Comme si son père la croyait incapable de faire quelque chose de ses dix doigts. Bon, il n'avait pas totalement tort, surtout lorsqu'on voyait qu'elle ne savait même pas se servir de sa propre cafetière, ce qui impliquait que depuis près de 4 ans, quelqu'un d'autre se chargeait de lui faire le café à sa place, mais tout de même, elle n'était plus enfant. Toutefois, elle accueillit son baiser avec un sourire rayonnant, et son regard de gamine. Bah oui, c'était quand même son pôpa, hein.

    - Dingue ! Ça fonctionne toujours ! Lança-t-elle en observant ses doigts avec un semblant de surprise, juste pour faire plaisir à son père.

    Dans un sourire, elle colla un baiser furtif sur la joue de son père, avant de s'emparer des deux tasses à café, et de l'entrainer avec elle vers le salon. Sur le chemin, elle lui expliqua, de manière détournée, pourquoi elle ne passait plus à la Villa. Oh, ce n'était pas la seule raison, il y en avait une autre, qu'elle préférait taire, et pour cause. La Villa se trouvait à Trastevere, et qui plus est, à deux pas de la villa des Spinelli. Si, jusqu'ici cela ne l'avait pas vraiment dérangé, aujourd'hui, se rendre là bas, c'était prendre le risque de croiser un membre Spinelli, et plus précisemment Calypso Spinelli, personne qu'elle ne souhaitait surtout, mais alors surtout pas croisé sur sa route. Mais ça, elle se gardait bien de le dire à son père. Elle préféra la version numéro 1, à savoir : Tu n'es jamais là, et ma génitrice est une garce.

    - Princesse, on dit "Maman"...

    Sara se stoppa dans sa progression, et se tourna vers son père avec un air de "Tu te payes ma tronche, là, c'est ça ?"

    - ... Bref, tu as 24 ans, je crois que c'est trop tard pour que tu prennes le pli, mais j'abandonne pas, jamais !
    - Pourtant tu devrais... "Maman" est un terme bien trop affectueux pour quelqu'un qui s'est contenter de m'extraire de ses entrailles comme si j'étais une créature démoniaque... Lui répondit-elle très calmement, en reprenant sa marche jusqu'à la table basse où elle posa les deux tasses. D'après ce que j'en sais, elle n'a fait que hurler "Sortez-moi ce truc de là, et achever-là ! Ca fait trop maaaal"... Enfin, en tout cas, c'est ce qu'on raconte, dans le style "légendes urbaines"... Elle plaisantait, évidemment.

    Peut être que les choses s'étaient réellement passées ainsi, mais même si tel était le cas, l'affaire aurait été étouffée. Il y avait le secret professionnel auquel devaient se soumette les médecins, et il y avait aussi le fait qu'Olivia était une Giolitti, et que tout son accouchement avait été mis sous le sceau du secret, afin que rien ne filtre dans la Presse. Toutefois, elle imaginait bien sa mère réagir ainsi le jour de l'accouchement. Douillette et précieuse comme elle l'était, elle n'avait pas dû supporter la douleur d'une naissance. Enfin bref, Sara s'installa sur le canapé, tandis que son père lui dépeignait un portrait peu enthousiasmant de son quotidien.
    - Et je vais te dire que je ne fais que la croiser... Elle allait bien, aux dernière nouvelles... Elle dévalise les magasins, comme toujours, accepte, parfois, de jouer son rôle d'épouse en m'accompagnant à des réceptions et en se tenant bien, les bouteilles de vins et les bellâtres au loin !!
    Sara laissa échapper un grognement en portant sa tasse à ses lèvres, tout en hochant lentement la tête de gauche à droite. Pourquoi son père restait uni à cette femme ? C'était encore quelque chose qui dépassait Sara. Pourquoi ? Pourquoi ne se libérait-il pas de ses chaînes, et ne partait pas à la conquêtes d'une jolie petite italienne, qui l'aimerait et serait fidèle, elle ? Ca se bousculait au portillon, il n'avait qu'à se baisser pour en ramasser une ! A croire que toutes les femmes de Rome s'intéressaient à son père... Toutes sauf une, évidémment.
    - Et toi ?

    Sara se stoppa dans sa déléctation de café, et releva un regard surpris vers son père. Et elle quoi ? Que voulait-il savoir ?
    - Et moi ? Bah... Heu... Moi ? Bah je tiens les bouteilles de vins et les bellâtres au loin, aussi. Répondit-elle avec humour, mais gêne aussi.
    Pourquoi avait-elle l'impression de subir un interrogatoire, alors que son père ne faisait que poser une question anodine ? Surement parce qu'elle redoutait le moment où il viendrait à lui donner la vraie raison de sa présence, ici, et qu'il exigerait des réponses. Pour le moment ce n'était pas le cas, mais sous chacune de ses questions, elle savait qu'il attendait tout de même cette réponse. "Et toi ?", s'attendait-il à ce qu'elle réponde "Bah moi je vis une histoire passionnante et passionnée avec Julian Spinelli" ? Peut être... Elle n'avait pas vraiment répondu à sa question, mais que pouvait-elle lui dire ? Pouvait-elle lui parler du Bal de Printemps ? Non, elle aurait été obligée de lui parler de Julian. En fait, si elle se mettait à lui parler de son quotidien, elle serait obligée de lui parler de Julian, car c'était lui, maintenant, son quotidien.

    - Je...
    Elle venait d'ouvrir la bouche, s'apprêtant à lui raconter une anecdote quelconque, histoire de satisfaire sa curiosité, sans pour autant avoir à parler de son amoureux, quand son portable, sur la table basse, juste à côté de la tasse de son père, se mit à sonner. Il s'agissait de cette sonnerie particulière, celle qui faisait qu'elle décrochait à chaque fois, et nul doute, que le prénom s'affichait aussi en large, sur la totalité de l'écran. Elle ne pouvait pas prendre le risque que son père voit ça. Les "Julian" ça ne court pas les rues. Alors, soudainement, Sara se jeta sur son portable dans un bond. En priant pour que son père n'est pas eu le temps, ni la curiosité de voir l'appelant, elle appuya sur "Refuser" et rangea le mobile dans sa poche de jean, nerveusement. C'était la première fois qu'elle refusait un appel de Julian, et ce ne serait probablement pas la dernière fois, au vu de ce qu'elle allait vivre.

    - Je ne supporte pas qu'on me dérange quand je suis avec mon père ! Annonça-t-elle, dans un sourire, cherchant à expliquer son comportement pour le moins étrange.

    Mais à peine avait-elle terminé sa phrase que plusieurs coups résonnèrent à la porte d'entrée. Sara releva les yeux vers la porte, avec l'idée furtive et stupide que Julian se cachait derrière. Impossible, il était à Milan ! Oui, mais peut être que ce coup de fil était justement pour lui dire qu'il se trouvait en bas de l'immeuble ? Et s'il avait souhaité lui faire une surprise ? Après un moment de flottement, où elle se contenta de fixer la porte de yeux, Sara se leva, et avec appréhension s'approcha de la porte. "Faite que ce ne soit pas lui ! Faite que ce ne soit pas lui !", voilà ce qu'elle se répétait en boucle tout en s'avançant, et avant de coller son oeil au Juda. Elle poussa un soupire de soulagement en voyant la tignasse d'un Dario qui luttait pour tenir dans ses bras, un tas de sachets en équilibre instable. Avec soulagement elle ouvrit la porte.

    - T'en as mis du temps ! T'avais peur que ce soit un méchant garçon venu prendre ta vertu ? Lui lança un Dario qui tentait d'entrer. Je te rappelle que ton méchant garçon est à Mil... Il se tut instantanément en découvrant Paolo Giolitti dans le salon. Monsieur ! Bonjour ! Lança-t-il d'un ton un peu trop enjoué pour sonner vrai.

    La tête basse, il s'engouffra rapidement dans la cuisine, suivit de près par Sara qui, par des gestes, tentait de s'excuser auprès de son père. Dario déposa les sachets dans la cuisine, et s'empressa de ranger les quelques courses dans les placards. Un peu trop rapidement pour que Sara ne s'en inquiète pas.

    - Tu fais quoi ?
    - Je range, et je file...
    - Nan ! Tu restes, Dario !
    - Heu... Non !
    - Mais pourquoi ?!
    - Est-il nécessaire que je te rappelle que ton père t'attend dans le salon ?
    - Et alors ? Il t'adore ! Reste, Dario, s'il te plait ! Je suis nerveuse comme pas permis, et j'arrête pas de faire gaffe sur gaffe !
    - Non, Princesse... T'as pas besoin de moi sur ce coup. Et puis si je m'incruste avec ta bénédiction, il trouvera ça encore plus étrange, vu les crises que tu lui fais pour le voir seule à seul d'ordinaire...
    - M'en fout ! Reste !
    - Assume, Princesse... Tu dois lui parler... Allez, on se voit plus tard.

    Il venait de terminer son rangement, et lui colla un bisou sur le front avant de rejoindre le salon pour foncer jusqu'à la porte d'entrée...
    - Aurevoir, Monsieur ! Ravi de vous avoir croisé ! Lâcha-t-il en fonçant par la porte ouverte, Sara toujours sur ses talons.
    Elle lui en voulait de la lâcher alors qu'elle avait besoin de lui. Non, elle ne pouvait rien dire à son père, pas maintenant, pas comme ça. Et Dario aurait été l'excuse idéale pour parler de tout, sauf d'elle-même.
    - Je te déteste Dario GianMarco ! Et je te maudis sur 18 générations ! T'entends ?
    Un éclat de rire se fit entendre depuis le couloir, avant que Sara ne claque violemment la porte en boudant. Et ça se disait son meilleur ami ? Trouillard !
    Enfin, la trouillarde, là, c'était elle. Et lorsqu'elle s'en retourna vers son père, elle se demandait bien ce qu'elle allait pouvoir encore inventer pour expliquer son coup d'éclat.

    - Il a oublié le beurre ! Non, mais j'te jure !

    Alors là, rudement bien trouvée, l'excuse !! Bravo Sara !

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MessageSujet: Re: " Sometimes late at night I watched her sleep, I dream of the girl she'd like to be ... " {PV Sara   " Sometimes late at night I watched her sleep, I dream of the girl she'd like to be ... " {PV Sara EmptyMar 26 Mai - 20:22

    Paolo n’avait pas toujours eu ce train de vie si effréné, parce qu’il n’avait pas été Sénateur toute sa vie. Si porter le nom si réputé et apprécié dans la politique de Giolitti ouvrait pas mal les portes, cela ne faisait tout de même pas en sorte que tout soit aisé. Au contraire, si on l’avait pris si vite partout où il était passé, des écoles les plus privées et prestigieuses du pays au Cabinet Personnel du Dirigeant du Conseil, c’était parce qu’il était un Giolitti, et que l’occasion était trop belle de faire trimer l’un des membres de ce Clan, de lui mettre des bâtons dans les roues juste pour avoir la joie de le regarder chuter. Paolo était un Giolitti, et il s’agissait là d’un Clan réputé pour être intouchable ou presque. Personne, dans cette famille, n’avait fait honte à son nom, même si depuis Giovanni, Paolo avait bien été le seul à redorer le blason qui commençait un peu, un peu seulement, à décrépir. Il avait dû, comme tous, franchir une à une les étapes, et devait même redoubler d’effort, parce qu’on l’attendait plus que personne au tournant, parce que, plus que personne, il portait de gros espoirs sur ses épaules encore bien jeunes. Il avait progressé avec classe et naturel, comme si, depuis toujours, la place qu’il convoitait, le but qu’il visait, n’attendaient que lui. Personne n’était aujourd’hui surpris qu’il soit arrivé à ce niveau, il ne pouvait guère aller plus haut, sauf en devenant Président du Conseil ou encore mieux, Premier Ministre. Mais en revanche, tous s’étaient toujours étonnés de la vitesse qu’il avait mise à y parvenir.

    Il était bien jeune lorsque tout ceci lui était arrivé, à 22 ans, il se mariait, décrochait un place en or de conseiller auprès du Dirigeant Italien, et allait devenir père. Il avait cependant géré tout ceci d’une main que l’on disait de maître, mais lui, toujours trop modeste, refusait d’écouter tous ces louanges. Il savait très bien que les louanges ne doivent jamais être pris pour argent comptant, simplement parce que, très souvent, ils ne sont là que pour vous anesthésier car en général très vite suivi d’un joli coup de couteau entre les omoplates ! Et ce ne sont pas les louanges qui vous font avancer … Ne jamais se reposer sur ses lauriers … Pour un Italien, l’adage se devait d’être connu et respecté, sinon, qui d’autre serait en mesure d’appliquer la devise si chère à César ?!
    Mais parfois, lorsqu’il était seul, il réfléchissait à ça plus en profondeur qu’en temps normal. C’est vrai que sa carrière politique était sans faille, qu’on ne pouvait rêver mieux. Il avait toujours avancé en gardant ses codes, son éthique, ses principes. On disait de son grand père qu’il avait trempé avec des affaires mafieuses. Il le défendait, même si lui n’avait jamais sombré dans de telles extrémités. Il ne s’était jamais laissé perverti, jamais, ni par l’argent, ni par autre chose. Il avait une fortune plus que conséquente, estimée à plusieurs millions, parce qu’il avait hérité de ses parents, eux même héritiers de deux grosses fortunes du pays, et aussi parce que sa paye était plus que conséquente . Et même avec un panier percé comme Olivia, jamais son compte en banque n’avait perdu de zéro, jamais … Il allait même dans le sens inverse, si vous voyez le genre … Mais sa carrière politique, au fond, ce n’était pas sa plus grande fierté, nan …

    En buvant son verre de Vino Nobile di Montepulciano sur le balcon de sa villa, celui du grand séjour, à l’étage, donnant sur les jardins, alors que l’aridité de la chaleur s’était quelque peu calmée et que le soleil commençait à enfiler son manteau de nuit, il ne pouvait que penser à Sara. Elle n’avait pas vraiment de rapport logique avec le vin, dans le sens où elle n’était pas plus portée sur le vin que d’autres jeunes filles de son âge et de son milieu, c’était juste que, lorsqu’elle était plus petite, elle fixait toujours la bouteille posée sur le bureau de son père, comme si elle allait parvenir rien qu’en la fixant si intensément à ouvrir le bouchon ! Et puis, elle aimait beaucoup le supplier de la faire goûter, ce que, une fois sur deux, il finissait par accepter. D’ailleurs, que ne lui avait il jamais cédé ?! Et puis, elle était toujours folle de joie d’être installée sur ses genoux, ses petits bras enroulés autour de son cou, alors qu’elle se pelotonnait tout contre lui, pendant que Paolo profitait de cet instant de pause dans sa journée. Sara … Oui, c’était elle sa plus belle réussite. Parce que, malgré tout ce qu’elle avait pu vivre et connaître, elle s’en était plutôt excellement bien sortie, nan ? … Il était fou d’elle, et encore aujourd’hui ! Elle lui colla une bise sur la joue tout en filant vers le salon. Si elle comptait l’empêcher de répliquer à sa réponse, elle se mettait cependant le doigt dans l’œil. Paolo ne lâchait jamais prise, c’était connu, mais au lieu de passer pour un sale roquet dont on a juste envie de se débarrasser à grands coups de pompe dans le derrière, il était au contraire perçu comme un Capitaine tenant sa barre d’une main de maître. Et elle n’appréciait visiblement toujours pas qu’il la rappelle à l’ordre chaque fois qu’elle s’efforçait d’appeler sa mère par son prénom, comme s’il s’agissait pour elle d’une étrangère. Elle était sa mère tout de même … Et comme toujours, elle insistait pour lui démontrer qu’elle avait raison de se comporter ainsi. Paolo comprenait, mais n’approuvait pas totalement …

    Si Sara avait raison en s’imaginant la réaction de sa mère ? … Voyez par vous-même !


    {...}


    « Félicitations Madame Giolitti ! C’est une très belle petite fille !
    - Mais qu’est ce que vous voulez que ça me fasse ?!!! Virez là de ma vue immédiatement ! Vous croyez réellement qu’on peut parler de beauté ?! Elle est toute frippée, mon Dieeeeeeeeeeeeeeu que c’est laid !!!
    - Mais … Euh … Elle vient de naître Madame, c’est normal qu’elle …
    - Laissez, laissez … Donnez là moi plutôt … »

    La sage femme s’était exécutée, même si elle restait encore marquée par la réaction d’Olivia. En 15 ans de carrière, elle n’avait jamais vu ça. En général, les pères n’assistaient pas aux accouchements dans cette clinique privée et hors de prix de Rome, visés à leur téléphone pour s’assurer que le monde ne s’effondrait pas en leur absence de leur bureau et ensuite, sans aucune exception, les mères adoraient leur petit bout de chou. Mais après tout, tout le monde fait ce qu’il veut, et elle avait appris à se taire, à garder ses sentiments pour elle. Et puis, Paolo avait les yeux pétillants comme ceux d’un enfant. Il avait 22 ans, pas encore 23, mais il retombait en enfance. Elle semblait si fragile dans ses bras, née depuis à peine 2 minutes. Il voulait la garder avec lui pour toujours, alors qu’elle tendait déjà sa main vers son pouce. Elle pesait si peu qu’il ne savait pas trop comment se tenir. Il avait juste peur de la lâcher, ne surveillant même plus ses pulsations cardiaques qui commençaient sérieusement à faire le yoyo … Mais elle le fixait de ses petits yeux encore peu ouverts … Déjà, Olivia hurlait qu’on lui apporte une glace et lorsque ce fut fait, elle se mit à maudire entre ses dents sa fille, parce qu’à cause d’elle, tout son maquillage avait coulé. Dans le même moment, Paolo tapait un mini scandale, refusant de rendre sa fille à la sage femme, alors qu’il fallait tout de même que Sara reçoive les premiers soins, soit pesée et lavée aussi …

    {...}



    Princesse … Tu sais, les légendes urbaines, comme tu dis, disent parfois de moi que je ne serais pas ton père ! Tu le crois ça ?! Ou alors, j’ai vraiment un sosie dans le pays !!!!

    Sa question suivante sembla la désarçonner quelque peu. Il la connaissait sa Sara, il ne l’avait pas porté pendant 9 mois, mais il la connaissait tout comme. Ouais, bah c’était peut être plus trop le cas maintenant, comme venait si bien de le lui prouver ce fichu article dans l’Osservatore ! Mais quand même ! La preuve, elle tarda quand même un peu à lui répondre et coupa d’une main agile et un chouilla stressée son portable ! Ok, déjà, l’un de ses 10 amants l’appelait, croyant sûrement qu’elle venait de rajouter un nouveau mâle à son harem ! Il était son père, pas un vulgaire gigolo qu’elle allait jeter comme une vieille pomme le lendemain, b****l ! Elle se justifia, mais pourquoi ? C’était ça et ça seulement qui l’alarmait, pas qu’elle ne réponde pas à son téléphone ! Parce que parfois, lorsqu’elle lui faisait la tête, il avait beau inonder sa messagerie de messages d’excuses ou remplir la mémoire SMS, rien n’y faisait, quand elle boudait, elle boudait !!! Une vraie Giolitti celle là ! Légendes urbaines, je vous salue bien bas !

    Et voilà qu’on frappait à sa porte. Honnêtement, s’il s’agissait d’un amant, il serait reconduit fissa à la porte, même si c’était à Paolo de s’en charger. Il avait beau être cool, et tout et tout (pas pour rien qu’il avait été élu « père qu’on rêve tous d’avoir » par un magazine jeunesse hypra connu, et ce 5 ans de suite ! Les journaux savent jamais vraiment de quoi ils parlent !), il avait une règle d’or : pas de petits amis en sa présence, juste là pour bisouiller sa petite princesse devant ses yeux, alors, comprenez que ça vallait encore plus pour les amants de passage ! Ils n’allaient pas rester, alors, quelle est l’utilité de les avoir dans les pattes ?! Ils polluent l’air, c’est tout ce qu’ils font !
    Mais Sara ouvrit, et Paolo entendit bientôt la voix de Dario, un brave garçon qu’il appréciait beaucoup ! Mais il ne put s’empêcher de tiquer … Trop de phénomènes étranges en moins d’un quart d’heure, trop de trucs qui faisaient naître en lui trop de doutes, et le doute, il a horreur de ça Paolo Giolitti ! C’est connu voyons … « Le méchant garçon » … Ok, ça ne prouvait pas que Sara avait une histoire avec le rejeton de Satan, mais ça n’écartait pas non plus la piste ! Sara le laissa à ses songes, en filant dans la cuisine, s’excusant par gestes. Mais lui ne la fixait déjà plus, complétement barré ailleurs, dans ses suppositions … Il fallait VRAIMENT qu’il sache, mais ne voulait pas y aller de front, nan, il devait se la jouer fine, très fine …. Mais déjà Dario repartait il, non sans lui avoir assurer son plaisir de l’avoir revu . Sara clochait réellement, voilà qu’elle maudissait son meilleur ami, et lui claquait la porte derrière, en boudant …
    Et son excuse avec le beurre était assez pitoyable ! Sara était un peu capricieuse certes, un peu ?!, mais pas au point de s’égosiller ainsi pour une simple livre de beurre ! D’autant qu’elle n’en consommait pas tant que ça, la cuisine se faisait en grande majorité avec sa déesse l’huile d’olive, véritable objet de culte en Italie et dans tout le pourtour Méditerranéen … Mais il ne voulait pas la mettre mal à l’aise et encore moins l’acculer, alors, il fit comme si il n’avait rien entendu …


    Ok … Dis à ton ami que je vais pas le tuer parce qu’il a oublié une simple livre de beurre … Il faudra réellement que je déjeune avec lui un jour, je suis sûr qu’on a des tas de trucs en communs, à commencer par toi … Il pourra me révéler tous tes petits secrets comme ça et je pourrais lui narrer tous les événements amusants de ta vie, comme la fois où tu es sortie en slip dehors pour passer un savon au jardinier qui arrosait ta chambre avec son tuyau ! Quelle idée aussi de laisser sa fenêtre ouverte !

    Mais je t’avoue que le fait qu’il ne puisse pas rester est pas mal !!! Je t’ai pour moi tout seul, autant que j’en profite un peu beaucoup de ma petite Poupée !!!

    Il sourit, tout en portant sa tasse de café à sa bouche et en y plongeant les lèvres, guettant tout de même la réaction de Sara … On ne sait jamais … Parano ? Nan, juste père !
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Sara T. Giolitti
Sara T. Giolitti
V.O.X P.O.P.U.L.I

AGE : 24 ans
MESSAGES : 1913
ARRIVÉE LE : 01/03/2009
EMPLOI : Pour l'instant je me consacre à ne rien faire. C'est bien aussi.
ADRESSE : 25 via s. maria sopra minerva - Parione, Palatin.
QUOTE :
" Sometimes late at night I watched her sleep, I dream of the girl she'd like to be ... " {PV Sara 6439563

"cette fille, c'est un prédateur déguisé en caniche"

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STATUT: Marié(e)
DISPO POUR UN SUJET ?: pas pour l'instant.

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MessageSujet: Re: " Sometimes late at night I watched her sleep, I dream of the girl she'd like to be ... " {PV Sara   " Sometimes late at night I watched her sleep, I dream of the girl she'd like to be ... " {PV Sara EmptyJeu 28 Mai - 3:00


    - Et je lui dis quoi ?
    - Si tu commençais pas "Bonjour" ?
    - Très drôle, Sara ! Très drôle !

    Mais il ne riait pas. Dario ne riait pas une seule seconde. Assit sur le lit de Sara, il affichait plutôt une mine anxieuse. La jeune femme, pour sa part, s'amusait de cette situation. Devant sa coiffeuse, elle se maquillait, fait qui ne lui arrivait que très rarement, tout en lançant des coups d'oeil amusé aux reflets de son ami dans le psyché.

    - Je n'essaye pas d'être drôle, je cherche juste à te détendre un peu... T'es tout rouge, et arrête de te ronger les ongles, t'attaque la chair, là !

    Il ne s'en était même pas rendu compte, mais à présent, il observait son pouce avec inquiétude, comme s'il avait vraiment pu réellement attaquer la peau. Agacé, il bougea, se releva, et tourna en rond dans la petite chambre universitaire. Petite, c'était vite dit. 50m² dans l'aile du bâtiment réservé aux rejetons des grosses fortunes.

    - Sérieusement, Princesse, tu crois que c'est utile ?
    - Que mon père rencontre la personne avec qui je passe tout mon temps libre, qui dort avec moi, et qui va vivre avec moi, tu veux dire ? Non, effectivement, Dario, t'as raison, c'est secondaire, voyons... Lui répondit-elle avec ironie, en se tournant à demi vers lui.
    - C'est sûr que dit comme ça... Mais on est obligé de faire ça aujourd'hui ?
    - Comme tu as pu le constater en 4 ans, il ne vient pas souvent, alors oui, on est obligé de faire ça aujourd'hui... A moins que tu veuilles le rencontrer une fois qu'on sera à Rome, et quand tu lui ouvriras la porte de l'appart ?

    C'était la fin de leurs études, à tout deux. Sara avait prolongé autant que possible, faisant deux Licences après sa Maîtrise de Droits, dans le but de prolongé un peu son séjour à Milan, et de rester avec Dario, qui lui avait retapé une année, mais maintenant, elle devait rentrer à Rome, elle n'avait plus le choix. Elle n'avait vécu que très peu de temps dans la capitale, et même si elle ne pouvait pas trop se plaindre de son enfance, certains souvenirs étaient douloureux, et Rome ne l'enchantait plus. Pourtant dans deux semaines ils auraient leurs diplômes, dans deux semaines ils devraient remballer leurs affaires et quitter Milan. Alors Sara rentrerait à Rome. Mais elle ne rentrerait pas seule, elle ramenait son meilleur amis dans ses bagages, et ensemble, ils emménageraient dans un grand appartement. Elle ne pouvait décemment pas cacher ça à son père, c'était quelque chose qu'il devait savoir. Aujourd'hui, de passage à Milan pour affaire, il allait lui rendre une petite visite. C'était le moment idéal. Enfin pas pour Dario qui semblait plus nerveux que jamais.

    - Tout ce passera bien, Dario, ne t'en fais pas... Il va pas te manger !

    Elle s'était levée, et avançait vers lui, sereine. Elle ne craignait rien, et ne redoutait pas du tout cette entrevue. Elle savait d'avance que Paolo allait adorer Dario. Qui n'adorait pas Dario ?

    - Tu te rends pas compte, Princesse ! C'est un Giolitti !
    - Et moi je suis quoi ? Je suis pas une Giolitti peut être ?
    - Si, mais... C'est pas pareil ! Toi je t'ai vu complètement déchirée à te tordre de rire devant une lampe de chevet, alors de suite ça impressionne moins !
    - Ha bah si y a que ça pour te faire plaisir...
    Lui lança-t-elle tout en s'emparant du téléphone.
    - Qu'est-ce que tu fais ?
    - J'appelle mon père ! Je vais lui demander d'arriver complètement pété ! Ca t'aidera peut être...
    - Très drôle, Sara ! Très drôle !

    Mais encore une fois, il ne riait pas...

[...]
    - Enchanté, Monsieur Giolitti ! Je suis...
    - C'est qui, lui ?

    Ha bah voilà qui mettait tout de suite dans l'ambiance ! Devant le bâtiment principal de l'Université, la belle voiture s'était immobilisée. Sara n'avait pas attendu que la portière s'ouvre pour s'élancer vers elle. Cela faisait presque cinq mois qu'elle n'avait pas vu son père. Depuis les vacances de fin d'années à vrai dire, celles qu'elle était allée passer à Rome, pour faire plaisir à Paolo, plus qu'à elle-même. Car à ses yeux Noël devait être synonyme de "famille", hors une Olivia qui tire la tronche parce qu'elle est coincée avec sa progéniture et son époux au lieu d'aller au grand gala de bienfaisance donné par une association dont elle n'avait que faire, n'était pas réellement le concept de la famille idéale. Depuis, elle avait préféré rester à Milan, et Paolo n'avait pas réussi à se libérer. Voilà pourquoi elle s'empressait de rejoindre la voiture, avant de se stoper net devant son père, pour se contenter d'une bise sur la joue. C'était toute la contradiction des Giolitti, et de Sara en particulier, pas de débordement d'affection, jamais... Même si l'envie ne manquait pas. Alors elle l'avait attiré avec elle, afin de rejoindre Dario qui se tenait sous le grand porche, et qui, au paroxysme de la nervosité, avait tenté de se présenter avant de se faire couper en plein vol. Papa posséssif ? Roooh, si peu !

    - C'est Dario, Papa ! Je t'en ai déjà parlé !
    - Haaa, le meilleur ami, c'est ça ? Celui qui ne couche pas avec elle...
    - Papa !!
    - Laisse-moi parler avec ton ami, ma Poupée...

    Comment se faire éjecter en trois secondes, et ce, avec politesse ? Demandez à Paolo Giolitti.

    - Que fais-tu si Sara a un gros rhume mais qu'elle affirme que tout va bien ?
    - Je la menace de l'attacher au lit si elle bouge, j'appelle le médecin, je vais chercher les médicaments et je lui prépare une soupe ?
    - Et ?
    - Et je vous appelle ?
    - Très bien ! Et si elle décide d'accrocher un cadre au mur ?
    - Elle a commencé ou pas ?
    - Non pas encore, mais elle s'approche avec un marteau et un clou...
    - Alors... Heu... Plaquage au sol, tout en empoignant l'arme de crime de peur qu'elle se blesse avec en chutant, et après je me charge de le faire à sa place...
    - Excellente réponse ! Et, attention, plus dur ! Elle vient de se faire plaquer par un crétin qui l'a laissé seule et enceinte ?
    - PAPA !!
    - Simple hypothèse, Princesse... Dario ?
    - Je l'épouse, et je reconnais l'enfant ?
    - Et bien, Dario, si tu venais prendre un chocolat chaud avec nous ?

    Ce qui en langage "papa" voulait dire "Vous êtes accepté !"... C'était pas si difficile que ça, finalement...

[...]
    Depuis ce jour-là, Dario faisait partie intégrante de la vie de Sara, et par voie de fait, de celle de Paolo. Ce dernier n'avait jamais réellement apprécié les autres fréquentations de Sara, je veux dire "les hommes" qu'elle fréquentait. Posséssif ou protecteur, peu importe le terme, il n'y avait que Dario qui avait réussi a obtenir les bonnes graces du Sénateur. Peut être justement parce qu'il ne couchait pas avec sa fille. Peut être parce que lui, voyait ce que Sara ne voyait pas, c'est à dire un homme qui lui était tellement dévoué qu'il ne pouvait être qu'amoureux. Mais Sara n'avait d'yeux que pour Julian, et même si ce dernier avait vu clair en Dario, et qu'il ne cessait de lui dire que son meilleur ami n'était pas aussi "amical" qu'elle voulait bien le penser, elle le faisait taire. Dario c'était Dario. Un frère, un ami, un double, elle ne l'avait jamais perçu autrement, elle n'avait jamais cherché à le percevoir différement... Alors fallait pas commencer à lui embrouiller le cerveau, parce que sinon, attention aux conséquences ! En gros, elle était la seule à ne pas voir ce qui se tramait sous son nez. Pour l'instant elle ne voyait qu'une seule chose : Dario lui faisait faux-bond ! Il se carapatait alors qu'elle aurait eut besoin qu'il reste. Non pas qu'elle ne souhaite pas un tête à tête avec son père, loin de là, c'était juste que là, maintenant, tout de suite, c'était pas le moment idéal !

    Elle savait qu'il savait. Le hasard n'était en rien responsable de cette visite. Maintenant restait à savoir si elle avait envie de lui dire. Oui, dans un sens, ainsi elle serait soulagée d'un poids, elle, pour sa part, n'aurait plus à se cacher. N'était-ce pas ce qu'ils s'étaient promis, Julian et elle, au final, avouer toute la vérité à leur famille, et tenter de les convaincre de la véracité de leurs sentiments ? Oui, en effet. Sauf que Sara n'avait pas prévu ça comme ça. Elle se disait qu'elle avait encore un peu de temps devant elle, avant de briser le coeur de son père. Et puis comment lui annoncer ça maintenant ? Elle le voyait tellement peu souvent, elle avait envie de profiter de cet instant rare. Oui, mais vu comment elle était à l'aise, était-ce réellement une partie de plaisir ? Elle avait commencé par se réfugier dans la cuisine, puis elle avait bondit sur son téléphone portable, pour finir par hurler sur Dario qui ne voulait pas rester. Et à chaque fois elle sortait une excuse bidon à son paternel. La crise dans la cuisine ? La faute à la cafetière ! Le bond sur le téléphone ? Elle ne voulait pas être dérangée pendant qu'elle était avec lui ! La crise contre Dario ? Il avait oublié le beurre ! Paolo n'allait quand même pas avaler ça ? "Dis à ton ami que je vais pas le tuer parce qu'il a oublié une simple livre de beurre..." Ha bah si, il y croyait... Rassurée, Sara récupéra sa tasse de café, et en reprit une gorgée.

    - Il faudra réellement que je déjeune avec lui un jour, je suis sûr qu'on a des tas de trucs en communs, à commencer par toi... Sara manqua s'étouffer, mais camoufla cela dans une petite quinte de toux
    , avant de reprendre une gorgée comme si de rien était. Il pourra me révéler tous tes petits secrets comme ça... Cette fois elle s'étouffa réellement, et commença a tousser comme une folle, alors que Paolo poursuivait comme si de rien était.... et je pourrais lui narrer tous les événements amusants de ta vie, comme la fois où...

    Et le voilà partit dans une valse de souvenirs d'enfance, pendant que Sara tentait de reprendre sa respiration... Lui raconter tous ces petits secrets ? Comme quoi ? Le cannabis ? Le nombre exact de ses amants ? Julian ? Non, non, non ! Dario savait tout de Sara, et il possédait un dossier énorme, un dossier que même les Renseignements Généraux n'auraient jamais sur elle. Hors de question qu'elle laisse Paolo lui faire subir un interrogatoire. Elle savait son père très doué pour faire parler les gens, même les muets, alors pensez, Dario, il n'y résisterait pas...

    - Mais j'avoue que le fait qu'il ne puisse pas rester est pas mal ! Je t'ai pour moi tout seul, autant que j'en profite un peu beaucoup de ma petite Poupée !
    - J'avoue que d'un coup je suis contente aussi ! Je préfère que tu évites de lui ressortir toutes les anecdotes de mon enfance. Pas envie qu'il ait un moyen de pression sur moi ! Je te rappelle que même si on ne vit plus ensemble, il reste quand même mon voisin de palier ! T'imagine s'il venait à raconter ça à Karyn par exemple ? Son père ne devait même pas savoir de qui elle parlait. "Karyn", ça devait rien lui dire. Pourtant c'était ce qui se rapprochait le plus d'une "amie" pour Sara, elle qui n'avait jamais apprécié les personnes de son sexe. Mais Paolo n'avait pas connaissance de ça, car pour se faire, il aurait fallut qu'il soit plus présent dans la vie de sa fille. Et puis... Il y a certains de mes secrets que tu n'aimerais pas savoir... Je t'assure... Annonça-t-elle en se levant pour aller se resservir un café dans la cuisine. Elle avait liquidé le sien bien trop rapidement pour ne pas trahir son état de nervosité. Tu préfères rester dans le flou pour certaines choses, crois-moi. Ajouta-t-elle, plus fort afin de couvrir le bruit de la cafetière en marche.

    Elle ne voulait pas forcément parler de Julian, là. Il y avait de nombreux secrets que son père ne voudrait pas savoir. Il tenait, comme tous les papas, à l'image de la petite fille parfaite qu'il s'était forgé, et certain secret pourrait venir écorner ce portrait un peu trop joli. Il ne le souhaitait pas. Et Sara non plus. Elle revint vers lui, avec sa tasse pleine de café fumant, et retourna s'asseoir sur le canapé.

    - Je me trompe ? Tu veux vraiment savoir ce que je cache ?

    Quitte ou double. C'était aussi un bon moyen de savoir s'il souhaitait entendre de sa bouche qu'elle était en couple avec Julian Spinelli, que oui, c'était du sérieux, et que non, il ne pourrait rien faire contre ça... Voulait-il vraiment savoir ?
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" Sometimes late at night I watched her sleep, I dream of the girl she'd like to be ... " {PV Sara Empty
MessageSujet: Re: " Sometimes late at night I watched her sleep, I dream of the girl she'd like to be ... " {PV Sara   " Sometimes late at night I watched her sleep, I dream of the girl she'd like to be ... " {PV Sara EmptyVen 29 Mai - 20:48

    Pourquoi se comportait il ainsi avec elle, du moins, avec tous les garçons qui avaient eu la très mauvaise idée à ses yeux, et aux siens seulement, de s'approcher un peu trop prêt de Sara ? Pourquoi lui, Paolo Giolitti, réputé pour être d'une amabilité et d'une gentilesse quasi incroyables, devenait il soudain aussi peu aimable et ne prenait plus de pincettes dès qu'un homme osait approcher sa petite Princesse ? Certes, certains échappaient à la règle, comme les profs de la jeune fille, qui, de toute façon, tout au long de la scolarité, avaient été détesté, voire maudits par Sara, comme les commerçants, même si ceux ci devaient rester dans les limites du correct et ne pas se mettre à la regarder comme un morceau de viande sur pattes (si si, c'était déjà arrivé, avec le boucher en plus !!!), comme, bien sûr aussi, tous les Giolitti mâles. Et on pouvait dire que ce n'était pas ça qui manquait !!! Comme il en était la tradition au Moyen Age et autres temps où les mots chevalerie, trône et prestige avaient un sens, et étaient même les plus connus et utilisés, la famille Giolitti, qui n'était pas la plus petites des familles Italiennes, de par son rang social, avait une tripotée de membres !!! Si Giovanni avait eu plus de 7 enfants, ses frères et ses deux soeurs n'avaient pas été en reste ! Seulement voilà, le petit problème, si réellement cela en était un, la plupart des naissances était celle de petits Giolitti, et non pas de petites Giolitti ! Paolo avait au moins 12 cousins pour 2 cousines, ça, c'était une chose sûre. Le soucis, c'est que Giovanni et ses deux soeurs uniquement étaient restés sur le vieux Contient, les autres ayant émigrés aux Etats Unis, qui offraient une foule de possibilités et surtout, la disparition de l'ombre ultra présente de Giovanni, l'aîné de sa fratrie. Et puis, il y avait aussi que Paolo n'avait que 10 doigts, et même en ajoutant ceux de ses pieds, il était persuadé que cela ne pourrait pas lui permettre de recenser complétement tous ses cousins et cousines sans devoir prendre une feuille de papier maxi format pour rester bon dans ses comptes ! Et parmi sa fratrie à lui, il n'y avait qu'une fille, ce qui n'était pas négligable, je vous l'accorde, mais une seule fille quand même ! Et parmi les 4ème générations, donc celle succédant à celle de Paolo, il n'y avait que trois filles pour ... onze garçons, quelque chose dans le genre ! Les belles chanceuses (attendez, ce sont quand même des Giolitti, elles ne peuvent que ressembler aux modèles féminins taillés dans le marbre du temps de l'Antiquité puis de la Renaissance, le Risorgimiento !) se nommaient Eleanora, Angela et puis, et puis, la plus belle de toute, la plus magnifique et tout et tout (ok, Paolo, calme toi un peu !!! Voyons !!!), j'ai nommé Sara !
    Lorsqu'une fille naissait dans la famille Giolitti, elle était assurée de bien des choses ! Tout d'abord, elle n'allait avoir aucun soucis dans la vie, son compte en banque étant d'ores et déjà assez garni pour qu'elle puisse dévaliser encore et encore les plus grands boutiques de luxe du monde ! Ensuite, elle était assurée d'être aimée, que dis je, adulée par tous les siens !! Mais comme toute chose a son revers de médaille, il n'était pas garantit qu'elle vive dans la famille la plus "normale" qui soit ... Et à ce "jeu" là, Sara était sans nul doute la grande perdante. Quand ses cousines pouvaient au moins compter un peu sur leurs mères en l'absence de leurs grands fonctionnaires de père, elle avait hérité d'une sorte de mère sans coeur ...

    Paolo voulait juste protéger sa fille, sa Sara, son bébé, sa Princesse, sa petite Poupée, sa Tosca de toute mauvaise rencontre. Si jamais on venait à lui faire du mal, il sortirait les griffes et il n'est jamais bon de se faire prendre à la gorge par un Giolitti, encore moins s'il s'agit de Paolo, qui était aussi bien connu pour sa générosité que pour sa combativité. Il maniait l'art de la bataille avec panache, y mettant un style et un côté chevaleresque perdu depuis longtemps. Mais il était aussi capable de jeter aux oubliettes le fleuret et le casque de protection pour y aller franco, sans prendre de gants, sans chercher à adoucir ses coups. Si Sara venait à faire une très mauvaise rencontre, et qu'elle ... Et qu'elle tombait enceinte, que lui arriverait il ? ... D'accord, il avait tendance à trop s'en faire pour elle, jusque là, elle était en un seul morceau, et puis le coup de la grossesse, c'était lui qui l'avait connu, pas elle ...C'était lui qui était devenu père à même pas 23 ans, pas elle ... Elle avait 24 ans, et ne parlait ni mariage ni même enfants, encore moins enfants ! Et cela convenait parfaitement à Paolo, parce qu'il restait l'homme de sa vie, du moins, pour lui, c'était ainsi que ça se passait ! Et puis, il ne prenait pas soudainement un coup de vieux en devennt grand père avant même d'avoir chopé un quart de siècle ! Et Sara restait sa petite fille, encore et toujours, ne devenant pas une mère ...

    Il lui enviait tant de choses, mais elle n'en avait sûrement aucune idée. Elle était libre, comme un oiseau à qui personne n'aurait encore cherché à couper les ailes. Elle avait 24 ans, et à son âge, Paolo était déjà marié depuis 2 ans, et père d'une petite fille de 18 mois, en l'occurence, son père. Il avait toujours su que, à quelques petites choses prêt, sa vie se déroulerait ainsi. Il semblait que sa carrière ai été décidée avant même qu'il ne soit conçu ! C'était dans la logique des choses que tous les Giolitti, nous parlons ici surtout des hommes, travaillent dans la Grande Administration, si ce n'était dans la Politique. Parmi les frères de Paolo, il y avait le maire de Parme, au Nord de l'Italie, un amiral dans l'Armée, ainsi qu'un conseiller au maire de Milan, et il ne s'agissait là que d'exemple. Alors, Paolo savait avant même d'aller à l'école que sa vie future, ce serait de prendre la place de son père au Sénat. On avait même pris l'habitude de l'asseoir dans le siège occupé par son père dans ce grand bureau, en croyant qu'ainsi, il prendrait le pli. Mais le petit garçon qu'il était avait surtout les yeux émerveillés de voir que son père avait un si grand bureau pour lui tout seul, que tout un tas de gens travaillait pour lui et qu'il devait être très important. Il n'était donc pas que SON héros, il était aussi celui de tout plein d'autre monde, c'était obligé ! Mais pendant longtemps, il y avait toujours quelque chose qui l'avait chifonné, parce que tout le monde l'appellait Sénateur Giolitti, et pas Milo, comme sa mère le faisait, et encore moins Papa, comme ses frères, sa soeur et lui devaient le faire ! Tout le monde pensait alors qu'il fronçait les sourcils juste parce qu'il tentait déjà de prendre l'attitude sénatoriale, mais ils se trompaient ...
    La vie rêvée, avec liberté et tout plein de choix, ce ne serait jamais pour lui, il l'avait toujours su. Alors, il avait vécu ses rêves autant qu'il l'avait pu, au lieu de rêver sa vie ... Mais tout avait une fin comme tout, lui avait juste provoqué plus tôt que prévu la fin de sa période de jeune célibataire dont le coeur était à prendre ... Olivia en était la principale instigatrice, même si lui aussi avait sa part de responsabilité, puisqu'un enfant, ça ne se fait pas toute seule !!!

    Visiblement, Sara était toute retournée par ce qu'il venait de dire, au point qu'elle en venait à avaler de travers son café, alors qu'elle était, tout comme lui, une championne dans la dégustation de café, parce qu'ils arrivaient tous deux à finir leur tasse en rien de temps, sans jamais avaler de travers ni en mettre partout sur eux ou sur la table. Très amusant ! Il avouait que cette répartie ne venait pas de lui mais de sa propre mère, qui l'adorait, qui ne l'adorait pas d'ailleurs ?! Le Clan Spinelli ? Mais voyons, tout le monde sait que, eux, ça compte pas ! Ils sont juste capables de s'aimer eux même et encore !!! Helena appréciait taquiner son fils aîné, son grand garçon, celui qu'elle avait vu, un peu à regret, être élevé comme le futur Sénateur qu'il était aujourd'hui. Mais visiblement, même 25 ans après, ce coup marchait toujours ! En même temps, tous les enfants ont des secrets pour leurs parents, et refusent de laisser quoi que ce soit, ni qui que ce soit les leur divulguer !!! Elle lui confirma d'ailleurs ça, tout en évoquant Dario et une certaine Karyn ... Nan, elle, il ne savait pas qui c'était, mais elle devait forcément être formidable, parce que sa fille n'était pas réellement du genre à se lier d'amitié avec n'importe qui ! Il avait beau ne pas être présent autant qu'il le devrait dans sa vie, il savait que Sara n'était pas le genre de fille à se lier avec des profiteurs ou à des pompeurs de fric ! Olivia l'avait vaccinée à coup sûr de ce genre de fréquentation ! Elle fila ensuite dans la cuisine, visiblement, sa tasse était déjà vide, tout en lui confiant qu'il y avait certaine chose qu'il vallait mieux pour lui ignorer ... Ce n'était pas qu'elle lui faisait peur là, mais presque quand même ! Elle revint s'asseoir, réitérant sa question ...

    Il entendit son portable sonné, de cette sonnerie si significative, Il Canto Degli Italiani, accesoirement hymne du pays ... Nan, il n'était pas plus patriote qu'un autre, c'était juste qu'il n'y avait rien de mieux pour annoncer un appel émanant du Sénat !! Mais s'il ne décrochait pas, ce n'était sans doute pas pour les mêmes raisons que sa fille tout à l'heure. Il savait très bien que si il avait la folie de décrocher, il n'allait pas pouvoir résister et filerait pronto au Sénat !! Il appuya sur Renvoi d'Appel.


    Princesse, je veux pas être comme Milo, encore moins comme Giovanni dans ce genre de choses ! Eux ont toujours tout voulu savoir, ils ont d'ailleurs toujours tout su ! Mais moi ... J'ai jamais réellement eu d'intimité ni de jardin secret pour eux, parce qu'il est quasi impossible de résister aux interrogatoires Giolitti !

    Alors qu'elle baissait quelques instants les yeux, il consulta ses mails (avoir le dernier portable à la mode et le forfait le plus perfectionné, que voulez vous !!). Sa secrètaire, Monica, lui faisait un topo détaillé sur le sujet tombé dernièrement, c'est à dire il y avait euh ... 5 minutes même pas !

    Han ... Voilà que le Sénat s'inquiète de la canicule qui a commencé à s'abattre sur la ville et tout le pays depuis déjà 1 mois et demi ! Ils sont pas aussi rapides que moi !!! Je ne cesse de leur mettre ça sur le tapis depuis au moins 5 semaines ! Et ils se réveillent maintenant ! Mais bon, la moitié sont aussi vieille que ce crouton de Spinelli, et on peut rien attendre de quelqu'un qui a un morceau de feraille à la place du coeur et du cerveau !

    Pourquoi, tout à l'heure, avait il refusé d'en savoir plus, alors qu'elle le lui proposait, pourquoi n'avait il pas saisi la perche ? ... Parce qu'il craignait ce qu'elle pouvait lui répondre, parce qu'il préférait conserver encore un peu ses douces illusions. Et il était ainsi, Sara lui proposait les réponses sur un plateau, mais cela aurait été bien trop simple de les accepter. Il tenait depuis toujours à tout faire par soi même, alors, les réponses, oui, il les aurait un jour, le plus tôt possible même, mais il les trouverait tout seul, aussi bien qu'il s'appellait Paolo Milo Matteo Giovanni Giolitti !

    Bon, allez ... C'est pas que je tourne en rond dans ton appart', mais quand même !!! Un dîner, ce soir, tous les deux, ça te dit ? Allez, ne refuses pas ça à ton vieux père !!!
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Sara T. Giolitti
Sara T. Giolitti
V.O.X P.O.P.U.L.I

AGE : 24 ans
MESSAGES : 1913
ARRIVÉE LE : 01/03/2009
EMPLOI : Pour l'instant je me consacre à ne rien faire. C'est bien aussi.
ADRESSE : 25 via s. maria sopra minerva - Parione, Palatin.
QUOTE :
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"cette fille, c'est un prédateur déguisé en caniche"

AVATAR : kristen stew
POINTS : 576

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ARE U IN MY CELLPHONE:
STATUT: Marié(e)
DISPO POUR UN SUJET ?: pas pour l'instant.

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MessageSujet: Re: " Sometimes late at night I watched her sleep, I dream of the girl she'd like to be ... " {PV Sara   " Sometimes late at night I watched her sleep, I dream of the girl she'd like to be ... " {PV Sara EmptySam 30 Mai - 4:58


    Il ne voulait pas savoir. En tous cas, il n'était pas prêt à l'entendre. C'est ce qu'en avait déduit Sara lorsqu'il se mit à lui parler de la canicule s'abattant sur tout le Sud de l'Europe, et de ses conséquences sur le Sénat. Pendant un instant elle cru qu'il tentait de lui annoncer qu'il se devait de retourner au travail, et bien que c'est ce qu'elle souhaitait depuis le début, depuis que Gaston Lagaffe s'était emparé de son corps, elle ne pu réprimer un soupire de frustration, car malgré tout, malgré cette gêne, cette maladresse, et ses gaffes répétés, elle ne pouvait nier apprécier cet instant entre son père et elle, un instant qu'elle attendait depuis longtemps, et qui tombait juste mal. Mais elle s'était trompée, il ne comptait pas partir, il cherchait juste un sujet de conversation afin d'éviter d'avoir a répondre à sa question. Il avait commencé par lui expliquer qu'il n'était pas comme Milo, le grand-père de Sara, et qu'il lui laissait son jardin secret, ce qui aurait prêté a sourire voir à rire, si elle n'avait pas été aussi tendue. L'aurait-il laissé tranquille dans son jardin secret si elle lui avait avoué qu'il ne constituait qu'en une seule et même personne : Julian Spinelli ? Non, pas sûr, pas sûr du tout... Puis, il fut coupé par son portable. Sara n'était pas dupe, elle savait que dès qu'elle aurait baissé la tête il s'empresserait de se renseigner sur les raisons de cet appel. Et ça ne manqua pas. Ce ne fut qu'à cet instant-là qu'elle cru qu'il allait la laisser pour retourner auprès de ses assistantes... Seigneur, comme elle avait pu les jalouser ces maudites perruches qui voyaient plus son père qu'elle ! Elle s'attendait sincèrement à ce qu'il lui annonce que c'était bien joli tout ça, mais qu'il avait d'autres chats a fouetter ! Aussi, quand il ouvrit la bouche, elle lui lança un regard blasé, presque résigné... "Bon, allez... C'est pas que je tourne en rond dans ton appart', mais quand même !" Bah merci, Papa, y a plus diplomate comme manière d'aborder les choses quand même, parce que là, autant dire "Sara, je me fais chier avec toi, ma petite puce d'amour !". Si bien que la jeune femme ne pu réprimer un rictus sur ses lèvres. "Un diner, ce soir, tout les deux, ça te dit ?" Pardon ? Il venait de dire quoi, là ? Quelle heure était-il ? Elle jeta un coup d'oeil par la fenêtre et vit le soleil décliner... Oh ? "Allez, ne refuses pas ça à ton vieux père !" Jamais de la vie ! Comment pourrait-elle lui refuser ça ? Paolo serait-il devenu "spontané" ? Jamais il ne lui avait fait un coup comme ça... Habituellement leurs diners étaient toujours prévus des mois à l'avance...

    - Je... heu... Surprise elle ne parvenait à aligner trois mots cohérents... Évidemment ! Laisse-moi juste me changer, je ressemble à rien, là... Bouge pas ! J'en ai pour cinq minutes ! Ajouta-elle un poil excitée... Elle se leva d'un bond et se précipita vers la porte de sa chambre. Mais avant d'entrée elle se retourna vers lui une dernière fois... Tu bouges pas, hein !

    Un avertissement, mais surtout une supplique. Et s'il venait à disparaitre alors qu'elle était dans la chambre ?

[...]

    - Monsieur Giolitti... Mademoiselle Giolitti... C'est un plaisir de vous recevoir. Mais il ne me semble pas avoir vu vos noms sur la liste des réservations. Aurions-nous fait une erreur ?
    - Non, absolument pas. Mon père a eut une envie soudaine d'un de vos succulents risottos ! Auriez-vous, par le plus grand des hasards une petite place pour nous ?
    - Evidemment, Mademoiselle Giolitti ! Nous avons justement votre table de libre... Suivez-moi...

    Par "votre" table, le majordome voulait parler de cette place que Paolo et sa fille affectionnait tout particulièrement. Un peu en retrait, dans une alcôve, protègé par un jardin suspendu qui laissait retomber ses feuilles de manières à créer une barrière végétale entre la table, et le reste du restaurant. Depuis toujours ils avaient prit l'habitude de venir dans ce restaurant. Biensûr ils en fréquentaient bien d'autres, mais celui-ci restait leur quartier général en quelques sortes. Paolo avait craint que le fait ne pas avoir fait de réservation au préalable ne les contraigne à aller ailleurs, mais Sara savait y faire avec les hommes. Aucun ne lui résistait, qu'il soit futur sénateur ou simple majordome. Et celui-ci n'avait pas fait exception. Il n'avait pu dire "non", surtout pas à d'aussi bons clients, surtout pas à des Giolitti.

    Sur le chemin les menant jusqu'à leur petit coin de paradis, ils durent traverser toute la salle. Oui, c'était l'inconvenient de cette alcôve, discrète lorsqu'on y était, mais pas vraiment quand on y allait ou lorsqu'on en revenait. Sara sentait les regards se poser sur elle, plus que d'habitude, et ces chuchottement aussi. Oui, tout Rome avait lu le papier de l'Osservatore, et tout Rome s'attendait à ce qu'elle fasse profil bas, ou qu'elle se brouille avec son père. Rome semblait surprise de la trouver ici, en compagnie de l'homme qui aurait dû la renier pour son geste... Elle redressa ses épaules, son buste et sa tête, bien décidée à ne pas faiblir devant ces gens. Inconsciemment elle se rapprocha de Paolo qui suivait le majordome, et sa main vint se glisser dans celle de son père. Un geste tendre, un geste rare, mais avant tout un besoin de protection face à toutes ces messes basses. L'ironie voulait que ce soit l'homme s'opposant à sa relation qui lui offre cette protection... Mais qui d'autre qu'un père peut protèger sa fille ? Cette main serrée par Paolo lui apporta l'aplomb nécessaire pour poursuivre la route avec la tête haute, mais ce fut tout de même avec soulagement qu'elle s'engouffra dans l'alcôve, et s'installa sur le siège que lui tirait l'homme en costume. Est-ce que Paolo avait compris les raisons de toutes cette agitation passive ? Elle espérait que non. Après tout elle était souvent l'objet des regards et des chuchotements. Aujourd'hui cela se faisait plus ressentir, voilà tout...

    Respirant profondément, elle tenta un sourire à son père installé en face d'elle. Elle était calme, certes un peu confuse de tout ce remue ménage, mais calme. Parfois elle avait l'impression d'être comme un monstre de foire, sans cesse observée, toujours épiée, même sa tenue était décriptée puis analysée dans la Presse du lendemain. C'était pour cette raison, aussi, qu'elle était allée se changer quand son père lui avait proposé ce restaurant. Non, elle n'était pas indécente, mais un simple jean et des converses, et c'était le scandale de la fashion police ! Elle voyait déjà les gros titre "Comment une fille avec un compte en banque aussi garni peut-elle se permettre de se sapper comme une gamine en crise d'adolescence ?". PARCE QUEEEEEEEEE !! Pourquoi n'aurait-elle pas le droit de s'habiller comme elle le souhaitait, bordel ? C'était le revers de la médaille, lui disaient quelques petits plaisantins dont elle avait envie de péter le nez. Quelle médaille ? Est-ce qu'elle avait demandé, elle, à être sous le feu des projecteurs ? Elle était née Giolitti, et c'était là son seul fait de noblesse. Après tout qu'avait-elle fait pour mériter ça ? Elle n'était ni actrice, ni chanteuse, ni une quelconque artiste, elle n'était rien... Parfois elle aurait aimé être moche ! Si elle avait été moche personne ne s'intéresserait à elle. Elle ne serait que la fille moche de Paolo Giolitti. Mais dans la famille on faisait que des bombes... Et Sara n'était pas la plus jolie ! Il n'y avait qu'à voir sa cousine, Angela... La perfection incarnée ! Enfin, aux yeux de Sara, biensûr. Du coup, les journaux se régalaient de ces ravissantes héritières qui feraient, sans conteste, rêver toutes les petites filles et les grandes filles de Rome.

    - Alors... Dis-moi... Quoi de neuf au Sénat ? Demanda-t-elle avec un sourire tout en s'emparant de la carte.
    Voilà un bon sujet de conversation avec son père. Elle savait qu'une fois lancé, plus rien ne pourrait l'arrêter. Il était capable d'en parler pendant des heures ! Habituellement, Sara n'écoutait que d'une oreille distraite, mais depuis quelques temps, elle se passionnant pour ses romans fleuves, surtout depuis qu'un certain Spinelli Junior avait fait son apparition sur les bancs sénatoriaux, et que Paolo lui contait par le menu, chacun de ses faits et gestes. Elle n'avait même plus besoin de faire suivre Julian, son père se chargeait de la renseigner sans même s'en rendre compte. Alors qu'elle était en pleine contemplation de la carte, son portable, sur la table, se mit à teinter attirant l'attention du père et de la fille. Un Sms, elle pouvait se permettre de le lire, non ? D'un regard, elle s'excusa auprès de Paolo, et s'empara du téléphone. Julian... encore... et encore une fois elle ne pourrait pas lui répondre. Alors elle se contenta de lire le message, espérant y trouver un peu de ce soutient dont elle avait besoin... Mais elle trouva autre chose : "J'ai envie d'un sundae, pas toi ?"... Aussitôt le rouge lui monta aux joues, et pour cause...


[...]

    La veille au soir.
    - Tu as besoin de manger quelque chose. avait-il lancé, en se voulant sévère.
    - Pas envie... Murmura-t-elle tout en continuant de couvrir son torse de baisers.
    - Pourtant c'est pas - Il marqua une pause, tentant de reprendre son souffle - c'est pas ce que ton estomac semble dire !
    - Peu importe ce que mon estomac veut, je ne mangerais pas ! Elle cessa son activité de manière a pouvoir lui parler correctement, en se redressant à demi. Tout simplement parce que pour manger, il faudrait que j'arrête ce que je suis entrain de faire, et qu'il en est hors de question !
    - Et bien... Peut être pas...
    Lui répondit-il avec ce sourire en coin qui en aurait tué plus d'une en une fraction de seconde. Intriguée, Sara fronça les sourcils, cherchant à comprendre ce qu'il entendait par "peut être pas". Mais elle n'eut pas le temps de lui poser la question, car déjà, il la retournait sur le matelas, lui bloquait les poignets, déposait un rapide baiser sur ses lèvres brûlantes, avant de se lever et de quitter la pièce.
    - JULIAN ! hurla-t-elle brusquement. Julian c'est pas drôle... Reviens ! Les yeux fixés sur la porte de la chambre, elle s'attendait à le voir réapparaitre aussitôt, fier de sa connerie. Sauf que ce ne fut pas le cas, et qu'elle dû patienter de longues minutes avant d'entendre le parquet du couloir craquer de nouveau sous ses pas. Julian, je pourrais demander le divorce pour ça !
    - Tu pourrais, en effet... Si nous étions mariés.
    répondit-il depuis le couloir.
    - Ne me tente pas ! Je serais capable de t'épouser juste pour mieux pouvoir divorcer ensuite ! Tu ne sais pas de quoi je suis capa.... qu'est-ce que c'est ? Il venait d'apparaitre dans la pièce, les bras chargés.
    - De quoi manger, Princesse... répondit-il en déposant le tout sur le lit.
    - Où as-tu trouvé ça ? incrédule, elle fouillait parmi les victuailles.
    - Chez Dario... répondit-il le plus naturellement du monde en se laissant tomber sur le lit.
    - Tu es allé chez mon voisin, tu as traversé le couloir, frappé à sa porte, fouillé dans sa cuisine, et rebroussé chemin, tout nu ? ses yeux ronds le fixaient entrain de rire.
    - Ne t'inquiète pas, c'était désert... C'est vrai quoi, rien de plus normal, en sommes !
    - Ce n'est pas très nourrissant, tout ça. Lâcha-t-elle en faisant l'inventaire de ce qu'il avait ramener, à savoir un pot de glace, du chocolat, et des framboises.
    - Et bien tu as dis que tu ne voulais pas manger si tu devais stoper ce que tu étais entrain de faire... J'ai penser que manger un steak sur moi ne serait pas très appétissant...
    - Manger ? Manger sur toi ? Répéta-t-elle incrédule.
    - Ca ne te tente pas ?
    - Et bien... C'est juste que je ne suis pas très douée en cuisine. Elle s'était emparée du pot de glace dans une main, et des framboises de l'autre, faisant mine de ne pas savoir que choisir...
    - Tu as de la chance, moi si ! Leçon 1 : Le sundae... Commencer par la glace... Puis ajoutez délicatement le chocolat... Et...


[...]

    Elle coupa son portable, le referma violemment, et le jeta au fond de son sac, comme si cela pouvait lui permettre d'oublier le texto, et empêcher toutes ces images d'affluer dans son cerveau alors qu'elle était en tête à tête avec son père...

    - Désolée ! Je l'ai coupé, on ne sera plus dérangé... Tu disais ?

    Elle venait de se redresser, prenant appui de ses coudes sur la table, ses joues chaudes et rouges cachées par ses mains, elle tentait de faire bonne figure, et de retrouver un sourire plus serein et moins "aïe caramba"... Paolo avait raison sur un point : Julian était Satan en personne... Seulement, étrangement, pour Sara c'était plutôt une qualité qu'un défaut.
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MessageSujet: Re: " Sometimes late at night I watched her sleep, I dream of the girl she'd like to be ... " {PV Sara   " Sometimes late at night I watched her sleep, I dream of the girl she'd like to be ... " {PV Sara EmptySam 30 Mai - 17:54

    Paolo était une réel courant d'air ! Dans tout Rome, voire dans tout le pays, il ne devait pas y avoir pire que lui ! A croire qu'il pensait que la pièce où il se trouvait allait s'autodétruire s'il y restait plus d'une heure non stop ! Mais en réalité, il était ainsi, depuis toujours. Il détestait ne rien avoir à faire, il avait toujours besoin de s'occuper les mains, mais surtout l'esprit. Plus jeune, déjà, lorsqu'il était encore sur les bancs du lycée, il était overbooké, à même pas 17 ans !! Il fallait dire qu'en plus d'assister à tous ses cours, comme l'excellent élève qu'il était, il cumulait aussi tout un tas d'autres charges. Ainsi, il avait été él délégué de classe, il était également Président du Conseil des élèves, ce qui signifiait qu'en plus de devoir organiser tout un tas de manifestations censées distraire ses camarades, en plus de devoir présider nombre de réunions d'élèves et de débats visant à savoir si oui ou non, le repas du midi à la cafét haut standing de l'école devait être obligatoire. Et ce n'était pas tout, il se devait aussi d'être là lors de toutes les grandes réunions avec le Conseil d'Administration de son lycée privé. Il fallait s'y rendre en costume, ou au moins faire l'effort de s'habiller correctement, ce qui sous entendait belle chemise et pantalon noir pas trop froissé, et si en plus, il portait une cravate, c'était encore mieux ! Allez, comme si les uniformes qu'ils devaient tous porter n'étaient pas suffisant ! Bref, il rentrait tard chez lui, et sa journée était loin d'être fini, il allait encore avoir à recevoir des cours donnés par des profs particuliers ...

    Et entrer dans la vie politique avait plus empiré les choses que ne les avait améliorer. Il devait courir d'un bout à l'autre de la ville pour aller chercher tel ou tel papier dans telle ou telle administration, il devait parcourir les couloirs du Sénat à vive allure pour récupérer les dossiers déposés par tous les Sénateurs dans les bureau devant les leurs, ceux de leurs secrétaires, afin de les ramener au plus vite au Président du Conseil ! Non, il ne jouait pas les facteurs, cela faisait juste partie de ses tâches de conseiller, et lui avait également permis de se tisser tout un réseau de relation ! Etre dans les petits papiers de toutes les secrétaires aidait beaucoup lorsqu'il fallait receuillir certaines infos non négligables, comme savoir quelles personnes ce Sénateur venait de recevoir en rendez privé et non pris à l'avance, ou connaître les fréquentations de cet autre, parce que, soyons honnête, il y a dans la Politique un mot toujours pensé, sur toutes les lèvres, mais jamais prononcé à voix haute : manipulation ! Alors, le Sénateur Marenzo refuse de voter pour cette loi ?! Et que dirait il si tout le monde avait connaissance de ses relations extra conjugales avec cette jeune Russe, immigrée clandestinement et danseuse exotique dans l'un des bars des bas quartiers de la ville ?! ... Si, généralement, se renseigner sur les rendez vous pris et reçus par un tel et un tel était son idée, le reste provenait directement des conseils des autres conseillers.
    Mais une fois sa journée de travail rempli, il lui restait encore à sillonner les bars pour s'amuser, en évitant toujours de trop avoir à rentrer piteux chez lui. D'accord, comme il ne conduisait pas (Francesco était réellement un vieil employé de la famille ! Certes, il avait moins de cheveux blans, mais il était déjà le même !), il n'avait pas à se soucier d'être un danger ambulant au volant après, mais il tenait tout de même à ne pas être ivre trop souvent, parce qu'il vivait encore chez ses parents, et que tel qu'était son père, il aurait bien été capable d'attendre le retour de son fils pour l'entretenir de tel ou tel sujet ! Et ce même s'il était déjà 4 h 24 du mat' ! Il devait aussi honorer nombre de rendez vous galants, jamais avec la même demoiselle en plus ! Cela laissait la chance à toutes, ou presque ! Il avait toujours la classe, glissant au majordome à l'entrée des restos de jolis petits pourboires, habillé comme un Prince, toujours. Mais en même temps, Paolo pouvait il seulement être une beauté banale ?! Il avait le physique d'un magnifique mannequin, de ceux qui pose pour toutes ces campagnes publicitaires, de ceux dont le corps est exposé en 4 par 3, voire même plus, sur tous les panneaux publicitaires, sur tous les bus, ceux dont les jolis petits minois étaient imprimés sur papier glacé dans toutes les revues ou presque. Ou alors, il avait le physique des jeunes modèles des sculptures style antiques, digne d'un David de Michelangelo, ou de l'un de ces jolis mâles bordant la Canopée dans la Villa Hadriana ... De plus, depuis que son système pileux s'était mis à marcher, il avait pris l'habitude de ne pas trop se raser de près. Si sur certains, la majorité même, cela faisait négligé, brouillon, bref, pas terrible, chez lui, cela conférait un charme certain, lui donnant un côté mystérieux ... Ne parlons pas de ses yeux ! Bref, il n'avait aucun mal à charmer chaque jour une nouvelle jeune fille, il n'avait eu aucun mal, jusqu'à ce qu'il tombe sur Olivia. Il y a des jours, on devrait VRAIMENT resté couché !!

    Il avait freiné lorsqu'il s'était marié, surtout au niveau des rendez vous galants, maitenant qu'il était un homme casé et avec une bague au doigt, il ne pouvait pas se permettre de passer pour un lâche et un enfoiré qui trompait sans vergogne aucune sa femme, surtout que celle ci était enceinte et que cela aurait renforcé un quelconque côté connard ! Mais ne ce n'était pourtant pas les candidates qui manquaient ! Ensuite, Sara était née, et comme Olivia refusait de se lever en pleine nuit pour s'occuper d'elle et qu'Ana avait le droit de dormir un peu, il se devait d'être là. Il l'avait été d'ailleurs, durant les deux premières années de sa vie, jusqu'à ce que Sara ne réveille plus personne en pleine nuit parce que sa couche était pleine ou qu'elle voulait boire un nouveau biberon. S'il continuait à sortir autant, c'était pour son travail, sortant au final assez rarement avec Olivia en couple, et lorsque cela se produisait, c'est qu'ils étaient tous les deux invités à une réception. Il ne devait au final manger dans sa villa, son CHEZ LUI, qu'une ou deux fois au grand maximum sur tous les repas de la journée. Il était donc partout chez lui dans les restaurants, mais l'un d'eux avait toujours eu son coup de coeur, en particulier parce que c"était ici qu'il avait toujours amené Sara ou presque. Il ne fut nullement étonné, donc, lorsque, après avoir accepté sa proposition de dîner ensemble et après s'être changée, elle lui demanda s'il pouvait aller dans leur restaurant fétiche. S'il en avait été autrement, il aurait fait route vers le cabinet médical le plus proche pour s'assurer que Sara allait bien, voire qu'elle était bien Sara Tosca Giolitti !
    Mais il avait perdu l'habitude de se pointer sans réservation préalable, ses secrètaires se chargeant toujours de ça à la perfection. Son emploi du temps était réglé comme du papier à musique, il était au final toujours là où il était attendu, sauf lorsqu'il décidait de dîner en ville sans dire vers quel lieu se plaçait son choix. Mais on réservait alors pour lui partout, très pratique donc ! Sara le rassura d'un clin d'oeil discret, à moins qu'elle ne lui ai au final même pas fat de clin d'oeil, qui sait, peut être avait elle eu un instant une poussière dans l'oeil ! Et elle se débrouilla comme une chef avec l'homme à l'entrée, on aurait pu difficilement faire mieux. Il esquissa un léger sourire, sa façon à lui d'exprimer sa fierté. Le majordome les mena vers leur petite alcôve sercrète, plus pour l'usage que pour la nécessité, puisque tous deux, autant Sara que lui, aurait pu s'y rendre yeux fermés, baillon sur les yeux. Ils connaisaient par coeur.

    Les regards se posèrent sur eux lorsqu'ils traversèrent la salle, mais l'un comme l'autre en avait l'habitude. Paolo était observé depuis qu'il était né, il ne pouvait n'en être que de même pour sa fille, d'autant plus que celle ci était une fille justement, et que c'était assez rare chez les Giolitti pour être reconnu et suivi. Il ne prêtait jamais attention à ce qu'on disait de lui. Bien sûr, il entendait mais il n'écoutait pas vraiment. Sauf lorsque les mots sortaient de la bouche de certaines personnes, les membres de sa famille, ses secrètaire, son personnel de maison ou encore ses collègues Sénateurs membres du même bord que lui. Cependant, il remarqua, en excellent observateur qu'il était, que ce soir, il provoquait plus de remous que d'ordinaire. C'était obligatoirement dû à la présence de Sara, deux pas derrière lui. Ils n'avaient pas mangé ensemble depuis assez longtemps, encore moins dans ce restaurant. Mais il devait forcément y avoir autre chose, puisque Sara se rapprocha de lui, glissant sa main dans la sienne. Il détourna légèrement le regard vers elle, mais elle fixait l'horizon, si on pouvait dire ça comme ça. Alors, il serra cette main dans la sienne, parce qu'il se souvenait de lorsqu'elle était encore une petite fille ...


    { ... }



    "Dis, Papa ... Pourquoi les messieurs ils ont des armes ?
    - Ce sont les gardes nationaux, Princesse ... Ils portent leur costume de travail tu sais.
    - Pourquoi toi t'as pas ce costume là toi ? T'as fais une bêtise et on t'a puni ?!
    - Parce que moi, je ne suis pas garde national Tosca !
    - Moi, ils me font peur ! Imagine, il y a une mouche, ils veulent la tuer, ils arrivent pas, alors pouf, ils sortent leur épée !!!
    - Mais nan ma puce ! Il y a aucune mouche ici tu sais !
    - Oui mais moi j'ai peur !"


    Sara devait avoir 7 ans à l'époque, et cet après midi là, Paolo l'avait amené avec lui au Sénat, parce que le lendemain, la classe de la petite venait visiter le bâtiment, et que Sara avait insisté pour venir dès aujourd'hui avec lui, histoire que demain, elle n'ai pas forcément à tout écouter du discours des gens qu'elle allait rencontrer, ni des explications de sa prof'. Ils venaient de passer devant les gardes nationaux postés à l'entrée du bâtiment, et la petite avait fixé avec des yeux ronds de questions et de peur les hommes en habits de travail. Ils portaient une épée au côté, et ne souriaient guère plus qu'un mur ! Aussitôt, à peine rassurée par les explications de son père, Sara s'était quasiment jetée dans ses jambes pour lui saisir la main. Elle avait fini le trajet dans ses bras, parce qu'elle voulait à tout prix être plus grande que tout le monde ... Cette obsession qu'ont les enfants à toujours vouloir être grands avant l'heure ... Comme si, une fois adulte, tout était plus facile ! Bah justement nan, c'est ça le problème ! On passe son enfance à vouloir être adulte et on passe ensuite le reste de sa vie à regretter son enfance ... Et puis à force d'entendre "Tu comprendras quand tu seras grand", "Ce sont des choses de grands tu sais", on en vient forcément à attendre ce jour où on sera grand avec impatience !

    { ... }
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MessageSujet: Re: " Sometimes late at night I watched her sleep, I dream of the girl she'd like to be ... " {PV Sara   " Sometimes late at night I watched her sleep, I dream of the girl she'd like to be ... " {PV Sara EmptySam 30 Mai - 17:55

    Paolo, désormais installé à sa table, face à Sara, tentait de se persuader que tous ces murmures entendus, que toutes ces pairs d'yeux qui les avaient suivi tout du long ne s'étaient pas déclenchés à cause de ce maudit article dans l'Osservatore ... Mais les gens ont la langue qui se délit facilement dès qu'il s'agit de cracher sur le voisin, surtout quand il se trouve que le voisin est un grand nom du pays et qu'il a tout ce que vous n'avez pas ! Mais lui, il refusait de croire à ce baratin. Sara ne pouvait pas avoir fait ça, elle était sa fille, et même si elle ne lui avait jamais beaucoup dit au final qu'elle l'aimait (lui non plus, alors comme ça, ils étaient deux !), elle ne le détestait pas et n'aurait jamais rien fait qui puisse le blesser ... N'est ce pas ? ... Ohé, répondez quand on vous parle !!! N'est ce pas ... ?
    Sara lui souriait, déjà plus assurée que tout à l'heure, et s'était emparée de la carte du menu, alors qu'elle lui demandait déjà des nouvelles du Sénat. Depuis assez peu de temps, elle semblait se passionner pour ça, et il ne pouvait en être que ravi. Jusque là, il ne comprenait pas réellement ce soudain attrait pour la politique, mais désormais, avec cet article ... Nan, elle n'aurait jamais feint un intérêt pour le Sénat si elle ne s'y interessait en réalité pas le moins du monde !


    Ouh ... C'est ... C'est assez tendu, pour changer ! Entre les Sénateurs qui s'endorment sur les bancs pendant les séances et ceux qui tentent en vain de prendre la parole en levant le doigt comme à l'école ... Sans parler de ceux qui tentent de raccrocher au sujet lorsqu'ils ont lâché, c'est toujours aussi amusant !!!
    Mais bon, en ce moment tu sais, avec la crise, le pétrole, et cette chaleur, les débats tournent beaucoup autour des rénovations routières au Sud qui créent comme toujours des problèmes, l'installation de ventilo et de clim' dans les maisons de retraite !
    Oh, et tout le monde planche sur une toute nouvelle proposition de loi, sur la vente d'alcool aux mineurs et sur l'âge légal requis. Et une autre sur les prisons.


    C'est le moment que choisit le portable de Sara pour vibrer, faisant résonner le verre en cristal au pied duquel il était posé. Il haussa un sourcil, amusé par la chose. Autant elle que lui allait avoir de gros soucis s'ils passaient encore un peu de temps coupés de leur portable. Mais elle s'excusa d'un geste, pour lire le SMS qu'elle venait de recevoir. Il hocha légèrement la tête, sa façon à lui de lui dire "C'est bon vas y ma Poupée, tu peux !", tout en se saisissant à son tour de la carte ... Spaghetti alla bolognaise, Spaghetti alla matriciana, Spaghetti alla carbonara, Risotto al Amarone della Valpolicella, Risotto alla fungaiola ... On est en Italie après tout !
    Il se remplissait déjà la bouche de tout un tas de sensation lorsque Sara le sortit de ses déliress gastronomiques et de sa lecture du menu lorsqu'elle claqua le clapet de son portable et le fourra dans son sac.


    Je disais ? ... Qu'est ce que je disais déjà ?! Je comptais sur toi, je crois bien, pour me le rappeller, alors, on est bien embêté maintenant !!!
    Ah si ... Je te parlais du Sénat et du fait qu'on est actuellement penché sur les lois faisant référence à la limite d'âge autorisée pour ... Mais tu sais Tosca, j'ai pas réellement envie de ne parler que de ça ! Je sais à quel point tu as pu haïr mon travail plus jeune parce qu'il, je te cites, "te volait à toi" !

    Saranina ... Tu sais que ... Nan, rien, laisses tomber !


    Il baissa la tête en souriant, après avoir été à deux doigts de lui confesser qu'elle lui avait manqué, qu'elle lui manquait toujours d'ailleurs, et qu'il était fou de joie d'être avec elle ce soir ... Mais il se calma et garda ça pour lui, comme toujours d'ailleurs, parce qu'il n'était jamais bon avec les mots et leur signification en présence de Sara ... Nan, elle ne lui portait pas la poisse, elle le déstabilisait juste, ce qui n'était pas une chose courante ! Lui qui était toujours imperturbable selon la légende urbaine !!!
    Et il fut sauvé par cette serveuse qui s'approchait déjà d'eux, après avoir, semble t il, repris un peu de contenance avant de se faufiller de leur côté de l'alcove ... Quoi, elle était tellement impressionnée de voir un Giolitti en vrai ?! Et bien appellez le médecin, parce que pour le coup, elle va en voir deux pour le prix d'un, et pas les moindres en plus !!!


    "Sénateur Giolitti ... (elle le fixait avec un grand sourire, des étoiles pleins les yeux !) Désirez vous boire ou grignoter quelque chose avant de commander ?
    Et bien ... Apportez moi un verre de Vino Nobile di Montepulciano, et aussi des amuses bouches.
    Très bien ... Et vous ? ... Que désirez vous Mlle Giolitti ?"

    Le ton était beaucoup moins cordiale et le sourire était forcé, cela se voyait. Paolo se demandait bien quelle mouche venait de piquer cette serveuse qui lui avait paru toute aimable et serviable à peine une fraction de seconde avant ... Sara venait elle de lui marcher sur le pied ? Pourtant non, elle avait les pieds sur la table et la serveuse se tenait prêt de lui, à une distance certaine de Sara ... Bizarre ...
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Sara T. Giolitti
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"cette fille, c'est un prédateur déguisé en caniche"

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MessageSujet: Re: " Sometimes late at night I watched her sleep, I dream of the girl she'd like to be ... " {PV Sara   " Sometimes late at night I watched her sleep, I dream of the girl she'd like to be ... " {PV Sara EmptyDim 31 Mai - 21:57


    On lui aurait dit ça ce matin, elle n'y aurait pas cru. Même si une bonne femme était venue avec sa boule de cristal et son jeu de tarot pour lui annoncer ce qu'elle vivait maintenant, elle lui aurait probablement rit au nez, et envoyé consulter. Ce matin elle était encore dans les bras de Julian, et rien ne laissait espérer qu'elle serait attablée avec son père dans leur restaurant habituel le soir même. Non, mais c'était quoi ce délire ? Normalement leurs diners étaient prévus des jours à l'avance, voir des semaines, parfois des mois... Jamais au grand jamais il ne lui faisait de "surprise" de ce style ! Tout était planifié, organisé, y avait jamais un truc qui dépassait dans son agenda. Tout était même confirmé et archi-confirmé, puis re-re-re-re-confirmé, des fois que... Bref, tout ça pour dire quoi ? Ha oui, que rien au monde n'aurait pu la préparer à ça. Et vous savez quoi ? Elle adorait ! Oui, ce petit resto en tête à tête avait des allures d'aventure quand il s'agissait de quelqu'un d'aussi overbooké que son propre père. Être là, en face de lui, alors que rien de tout ça n'était prévu était le plus beau des cadeaux qu'il pouvait faire à Sara. Comme quoi, elle n'était pas si difficile que ça à contenter. Evidemment, cela aurait pu être plus beau encore, si elle n'avait pas eu l'intime conviction que sa présence était liée au fait qu'on pouvait voir sa fille en double page de l'Osservatore en compagnie du rejeton de la famille la plus détestée par Paolo. Si seulement il avait pu faire cela sans arrières pensées...

    Elle était en pleine consultation de la carte, alors que Paolo lui racontait brièvement les nouvelles querelles du Sénat, lorsque son téléphone vibra sur la table. D'ordinaire, elle lisait le texto sous la nappe, et répondait aussi en toute discrétion sous la nappe aussi. Combien d'échanges sulfureux avait-elle eut avec Julian lors des diners qu'elle partageait avec son père ou autre ? Elle ne comptait même plus tant l'héritier Spinelli prenait plaisir à la placer dans une position inconfortable. Mais aujourd'hui elle ne pouvait pas se le permettre. Si elle avait raison, et si son père était avec elle parce qu'il avait lu le torchon de Bébert, alors il se montrerait suspicieux. Vu qu'elle faisait gaffe sur gaffe depuis le début de sa visite surprise, il ne valait mieux pas, qu'en plus, il l'a surprenne entrain de textoter en douce. Aussi, d'un regard, elle lui demanda la permission de consulter son texto. Évidemment elle savait qu'il ne dirait pas non, mais c'était toujours plus poli de demander. Toutefois, elle ne répondit pas au sms de Julian, non, elle en était incapable, et surtout elle savait très bien où il voulait en venir. Il devait se sentir un peu seul à Milan, mais malheureusement pour lui, Sara n'était ni chez elle, ni seule ! Aussi, elle éteignit son portable, et le fourra dans son sac. Ce soir, en rentrant, elle s'excuserait auprès de Julian, et lui expliquerait la situation, c'est tout... Enfin c'était ce qu'elle pensait en cet instant, car elle ne se doutait pas que ce soir, elle serait encore dans l'incapacité de le faire...

    - ... Tu disais ?

    Elle espérait sincèrement que le rouge de ses joues n'était pas trop flagrant, et que son empressement a éjecter son portable ne l'intrigue pas trop. Il fallait qu'elle soit le plus normal possible maintenant. Mais c'est dur de l'être quand vous savez que vous devez l'être. Tenez, comme les gens de la table d'à côté qui avaient commandé des spaghetti ! Et bien elle aurait juré qu'ils venaient de demander un plat de Spinelli ! Son cerveau ne fonctionnait plus de manière correcte, il était pollué de façon flagrante par Julian, et tout ce qui s'y rapportait...

    - Je te parlais du Sénat, et du fait qu'on est actuellement penché sur les lois faisant référence à la limite d'âge autorisée pour... Mais tu sais Tosca, j'ai pas réellement envie de ne parler que de ça ! Je sais à quel point tu as pu haïr mon travail plus jeune parce qu'il, je te cites, "me volait à toi" !
    - Oui, le Sénat est un délinquant juvénile ! J'l'ai toujours su... Répondit-elle, amusée en s'emparant d'un gressin entre ses lèvres, pour finir par le manger façon "hamster russe".
    - Saranina... Tu sais que... Nan, rien, laisses tomber !

    "Saranina", voilà qui clôturait le feu d'artifice de surnoms que son père lui attribuait... "Saranina" en général, c'est qu'il s'apprêtait à la couvrir de tendresse... Enfin juste par le regard, car entre eux, il était bien difficile de trouver des gestes ou des débordements d'affection. Mais Sara ne s'en offusquait jamais. Elle avait été élevée ainsi, et même si, inconsciemment, elle mourait d'envie d'entendre son père lui dire "je t'aime" ou "je suis fier de toi", elle savait que ça n'arriverait pas de si tôt. Mais d'une certaine manière elle se consolait en se disant que le jour où ça arriverait, alors elle ne pourrait jamais l'oublier. Combien de filles pouvaient se vanter de se souvenir exactement de quand leur père leur avait dit ça ? Sara pouvait ! C'était le 8 décembre 1999.


[...]

    Elle était allongée sur un lit d'hôpital inconfortable avec des draps rêches et rigides qui sentaient le désinfectant. On lui avait collé un tuyau dans le nez, ce qui était de toute évidence l'acte d'un médecin ou d'une infirmière bien trop zélée. Par les rideaux entrouverts elle percevait la vive clarté du jour. Il semblait faire beau, très beau, mais la luminosité était tellement forte qu'elle se demandait s'il n'avait pas neigé, et si ce n'était pas les rayons du soleil se répercutant sur le duvet blanc immaculé qui conférait cet éclat... De quoi se souvenait-elle ? Une sortie, comme toujours, une sortie avec son jouet de l'époque, un certain... Zut, c'était quoi son nom déjà ? Vincenzo ? Non, ça c'était celui de la semaine passée... Non, lui c'était Lorenzo... Oui, c'était très pratique, puisqu'elle les appelait tous les deux "Enzo". Bref... Elle se souvenait bien de la soirée, une fête au bord du fleuve. Pas géniale cette fête d'ailleurs, Sara s'y était ennuyée. Il y avait eu beaucoup d'alcool qui avait circulé, et de la drogue aussi, mais elle n'y avait pas touché, ça ne l'avait pas amusé. Elle avait même insisté pour rentrer plus tôt que prévu... Enzo2 voulait rester lui, mais au final, devant le caprice de Sara, il avait été obligé de se soumettre... Une moto... Oui, ils étaient venus en moto... Sara se souvenait d'avoir demandé à Enzo s'il était en état de conduire. Il lui avait répondu qu'il n'avait pas bu, et sur le ton du reproche ajouta même "je n'en ai pas eu le temps...". Peu importait à Sara qu'il soit fâché ou non, elle voulait retrouver la douce chaleur de sa couette à la pension, et non la fraicheur insupportable de ce début de mois de décembre. Elle avait grelotté contre lui pendant plusieurs kilomètres, alors qu'il roulait vite et que l'air froid semblait s'infiltrer dans la veste de la jeune fille. Elle se souvint qu'au moment de ce croisement, elle était entrain de penser qu'elle allait mourir gelée... Puis, quand la moto dérapa sur cette plaque de verglas, et que son casque heurta violemment le bitume, elle pensa que peut être, ce n'était pas le froid qui allait la tuer.
    Alors finalement elle n'était pas morte ? Non puisqu'elle était dans cette chambre d'hôpital... seule... Elle toucha une dernière fois le tuyau qu'elle avait dans le nez, puis elle sentit la fatigue la reprendre... Une fatigue si grande qu'elle ne parvint pas à lutter contre, et plongea de nouveau dans un sommeil profond...

    - Vous ne pouvez pas entrer, Monsieur !
    - Mais je suis son père !
    - Les heures de visites sont dépasser depuis longtemps ! Vous n'avez qu'à repasser demain !
    Les éclats de voix en provenance du couloir tirèrent Sara de son sommeil agité. Elle ouvrit un oeil et tendit l'oreille.
    - Je m'en contrefous de vos heures de visites à la con ! Je suis son père, je ne laisserais pas ma fille toute seule dans cette chambre !
    Oula, Paolo qui s'emportait et devenait impoli envers ce qui semblait être une infirmière ? C'est que ça devait être grave... Seigneur ? Se pouvait-il qu'elle soit condamnée ? Ou alors estropiée ? Dans un sursaut de panique Sara commença a bouger ses jambes, vérifiant qu'elle n'était pas handicapée, puis ses bras, et pour finir sa tête... Non, ça avait l'air d'aller en fait...
    - Veuillez baisser le ton monsieur ! Les patients dorment ! C'est en général ce qui se passe quand il est 3h du matin !!
    3h du matin ? C'était pour cette raison qu'il faisait nuit noire dans la chambre ? Et pourquoi il arrivait seulement maintenant ? A vue de nez, ça devait faire au moins une journée qu'elle était ici... Ok, la route est longue entre Rome et Milan, mais il était venu en trottinette ou quoi ?
    - Je n'ai été prévenu qu'il y a deux heures ! J'ai fait le plus vite possible !
    - Nous avons appelé chez vous il y a 27h de ça, monsieur !
    ... Olivia... pensa-telle brusquement et amèrement..
    - Olivia !
    Un grognement plus qu'un prénom. Elle ne s'était pas trompée ! C'était sa mère, sans nul doute, qui avait dû recevoir l'appel, et qui n'avait pas jugé bon de prévenir Paolo... Quelle mère attentionnée... Un pur bonheur !
    - Sénateur Giolitti ! Nous ne vous espérions plus ! Laissez-le entrer, Magda...
    - Mais... Docteur...
    - Merci Docteur...
    souffla un Paolo soulagé...
    Aussitôt, Sara referma les yeux, mimant un profond sommeil. Pourquoi ? Elle n'en savait rien ! Peut être n'avait-elle pas envie de se faire engueuler par un Paolo qui lui avait interdit de monter sur une moto, ou simplement parce qu'elle avait fait le mur pour se rendre à cette soirée ennuyeuse à mourir... Mourir, c'est bien ce qu'il avait faillit lui arriver. Elle entendit les pas de son père s'approcher, il hésitait, elle l'entendait. Toute petite elle s'était amusée a analyser et apprendre par coeur le bruit de tous les pas de son papa. Et là, elle pouvait dire sans aucun doute qu'il hésitait. Etait-il terrifié à l'idée de la voir dans cet état ? Elle n'avait même pas pensé a se regarder. Elle savait juste qu'elle avait un tuyau dans le nez et une perfusion dans le bras droit, mais peut être avait-elle un bandage sur la tête, ou peut être n'avait-elle plus de tête ? Oh mon Dieu et si on lui avait rasé un côté du crâne ? Voilà qu'elle paniquait de nouveau, s'imaginant avec une coupe à la Jeanne Mas, si seulement elle avait su qui était Jeanne Mas. Mais elle s'obligea au calme, histoire que son père ne réalise pas qu'elle était éveillée...

    - Ooh, ma Tosca...
    Son père était tout proche à présent, elle pouvait même sentir son haleine fraîche venir caresser ses joues de façon irrégulière au gré de sa voix plaintive... Ses mains se posèrent sur ses cheveux, délicatement... Ouf, ça voulait donc dire qu'elle avait encore des cheveux !
    - Désolé d'arriver si tard Saranina... Comme tu as dû avoir peur... Bah non, même pas, elle dormait ! Papa est là, ma Princesse... Je suis là, tu n'as plus rien à craindre... Je ne te quitte plus... Alors elle sentit ses lèvres chaudes se poser sur son grand front... Je t'aime tellement...

    C'était le 8 décembre 1999 à 03h07 du matin. Pour la première fois Sara entendait son père lui dire qu'il l'aimait... Et lui la pensait endormie.

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Sara T. Giolitti
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"cette fille, c'est un prédateur déguisé en caniche"

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MessageSujet: Re: " Sometimes late at night I watched her sleep, I dream of the girl she'd like to be ... " {PV Sara   " Sometimes late at night I watched her sleep, I dream of the girl she'd like to be ... " {PV Sara EmptyDim 31 Mai - 21:58

[...]

    Il avait baissé la tête, un peu souriant, beaucoup gêné. Mais Sara n'était pas dupe. Elle savait très bien qu'il avait faillit lui parler, mettre des mots sur ses émotions, et vu son sourire, ce n'était certainement pas pour lui confesser qu'il s'ennuyait avec elle. Alors, doucement, la main de Sara cavala sur la nappe blanche, et après une brève hésitation, elle se posa sur celle de son père...

    - Moi aussi... Se contenta-t-elle de lui avouer, avant de relever les yeux vers une nouvelle venue.

    Immédiatement sa main s'échappa, et retourna sur les cuisses de Sara, dans une position très "petite fille sage venant d'être prise en faute". Comme si elle se sentait gênée d'avoir eu l'audace de toucher la main de son père et d'avoir été surprise dans ce geste par une inconnue. Mais c'était ainsi ! Les Giolitti ne se câlinaient pas en public, les Giolitti étaient de gens respectables qui ne laissaient jamais rien paraitre, surtout pas en société. De toutes manières, la serveuse n'avait d'yeux que pour son père. Sara aurait pu prétendre au titre de femme invisible tant on l'ignorait royalement. Elle écouta Paolo passer sa commande, s'amusant de le voir plaire à une jeune femme qui ne devait pas être plus vieille qu'elle-même, tout en se disant que vraiment son père aurait pu faire des heureuses. Mais son sourire, elle le perdit immédiatement quand la jeune femme se tourna vers elle. Beaucoup moins cordiale, presque agressive si sa condition ne l'avait pas obligée à se montrer un tant soit peu souriante avec elle. Surtout qu'elle restait aux côtés de son père, comme si Sara avait été atteinte d'une maladie contagieuse... L'héritière fronça les sourcils, s'interrogeant sur le changement soudain de comportement de la serveuse.

    - Que désirez-vous Melle Giolitti ?
    - Et vous ?
    - Pardon ? Ce que... moi ? Moi je désire ?
    - Oui, vous ! Vous ne semblez pas dans votre assiette depuis approximativement... Papa ? Ta montre ?
    Elle s'empara du poignet de son père, et consulta le cadran avant de reprendre.... depuis 15 secondes... Vous avez un problème avec moi peut être ? Souhaitez-vous que je m'éloigne le temps que vous puissiez demander un rendez-vous galant à un homme marié et qui doit avoir l'âge de votre père, puisqu'il est le mien ? Tout ceci d'un ton très calme et serein, sans jamais perdre une once d'amabilité, ni son sourire...
    - Je... heu... Non, non, évidemment que non... Si je vous ai laissé croire le contraire vous m'en voyez confuse, Mademoiselle...
    - Soit ! Dans ce cas je prendrais un verre de Raccaro... Collio Tocai Friulano de l'année 2006... Hum, et rapportez-nous de gressins aussi ! J'ai tout fini !

    Sara colla la panière de Gressins entre les mains de la serveuse de plus en plus nerveuse. Fallait pas la chercher Sara. Et surtout pas draguer son père sous son nez. Pas un instant elle n'avait pu penser que cette jeune femme pouvait nourrir une sorte d'animosité envers elle suite au papier de l'Osservatore, et pourtant dieu sait combien de romaines devaient la haïr en cet instant, elle n'avait songé qu'aux yeux doux qu'elle avait fait à Paolo avant de s'adresser à elle. Elle la fixa méchamment encore un instant, le temps qu'elle disparaisse de son champs de vision, puis se retourna vers son père, cette fois-ci tout sourire.

    - Et bien ! Tu fais encore des ravages, Papa ! Olivia devrait se méfier... Lui lança-t-elle avec malice....ou simplement se rendre compte de la chance qu'elle a... ajouta-t-elle, moins souriante d'un coup...
    Ne pas parler d'Olivia ! Il ne fallait pas gâcher ce moment entre eux, et certainement pas à cause d'elle. Alors, sans laisser le temps à son père de se rembrunir, elle changea de sujet.
    Dis ! Je sais que t'as pas envie de parler boulot, mais ça m'intéresse... C'est quoi cette histoire de loi sur l'âge légal pour la vente d'alcool ? Et je ne dis pas ça parce que je viens de commander un verre de vin blanc, hein... C'est juste que... désolée si ça te choque mais... vous me semblez totalement à côté de la plaque avec vos idées moyen-âgeuses... Interdire quelque chose le rend plus attrayant ! Tout le monde sait ça... Cela ne veut pas dire qu'il faille devenir laxiste pour autant, mais selon moi, il vaudrait mieux assouplir cette loi plutôt que de la renforcer... Ce n'est pas les jeunes que nous devons brider, mais aller directement à la source... Il faut agir sur l'image que les jeunes ont de l'alcool. Si tu dis à quelqu'un "non, je t'interdis de manger ce risotto qui a l'air succulent, qui dégage un parfum exceptionnel, et qui en plus te permettra d'avoir l'air dans le coup", ne penses-tu pas que sa première réaction sera de goûter le risotto en douce ? Évidemment que si... Mais par contre, si on lance une campagne de pub, montrant une fille en bikini avec des bourrelets de partout et de la cellulite a ne plus savoir qu'en faire en disant "Voilà les ravages du risotto sur vous", alors là, tu peux être sûre qu'aucune fille ne touchera au plat... Il faut informer et prévenir des dangers, plutôt que d'interdire sans expliquer pourquoi... Tu ne crois pas ?

    Voilà une des activités favorites de Sara : Débattre avec son père sur les sujets du Sénat, lui apporter l'oeil neuf dont il avait besoin... C'est donc avec le sourire qu'elle ponctua son discours tout en croquant dans un gressin qu'elle avait posé dans son assiette avant qu'elle n'en demande d'autres à la serveuse... Julian avait tenu le même discours à Paolo quelques jours auparavant ? Comment pouvait-elle le savoir ? Elle ne parlait pas du Sénat avec Julian, et encore moins des coups tordus que Paolo lui faisait en tentant de le piéger... Est-ce que son père allait tilter ? Sans aucun doute ! Est-ce que ça prouvait quoique ce soit ? A part le fait qu'elle avait les mêmes idées que Julian Spinelli, et la même façon d'aborder les choses, non... Mais c'était déjà beaucoup lorsqu'on savait qu'ils étaient tout deux destinés à faire partie de l'opposition de l'autre... Ils n'étaient pas du même parti... Oups.
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MessageSujet: Re: " Sometimes late at night I watched her sleep, I dream of the girl she'd like to be ... " {PV Sara   " Sometimes late at night I watched her sleep, I dream of the girl she'd like to be ... " {PV Sara EmptyLun 1 Juin - 12:06

    Sara détestait le boulot de son père, cela avait été un fait pendant 24 ans. Il la comprenait parfaitement. Lui-même, plus jeune, en était aussi venu à désaimer ce Sénat qui représentait pourtant son futur. Son père, Milo Giolitti, était le fils aîné de Giovanni, il avait donc été élevé à la dure de chez dure par dure le numéro de la dureté, donc, par Giovanni, pour succéder au poste de sénateur de la famille. Lui aussi, donc, avait connu toutes ces années d’AVANT Sénat, les années pendant lesquels vous recevez encore et encore de tas de conseils, des années où vous vous devez de bosser comme un dingue en cours et de vous taper encore des heures de soutien lorsque vous rentrez chez vous. Vous pensez que c’est fini, qu’on va vous laisser vous amuser comme un petit garçon de votre âge, et bien non ! Et on vous en remet une couche supplémentaire par-dessus le marché pour avoir cru que c’était la fête du slip ! Milo était un père distant et froid, mais il aimait ses enfants, à sa manière. Il les laissait courir dans le jardin, saccager les pelouses et les parterres de fleurs (de toute façon, il les trouvait moches ces fushias roses !). Du moins, ça, c’était pour tous ses enfants sauf Paolo. Lui avait toujours vu comme un honneur le fait de passer du temps dans le bureau de son père, assis dans un fauteuil, à côté de lui, avec un gros pavé sur la Construction de l’Italie dans les mains, alors que son père écrivait son prochain discours. L’odeur de l’encre lui emplissait encore les narines lorsqu’il repensait à toutes ces années durant lesquels il passait ses vacances dans ce bureau, avant de bientôt les passer assis dans le bureau familial du Sénat. Il voyait encore son père formé sur du papier à grain luxueux son prochain discours, avec ces belles lettres rondes et enrobées, du temps où on enseignait encore aux enfants la calligraphie. Son père était un maniaque du respect des traditions, son propre père écrivait lui-même ses discours sur le même type de papier, il faisait de même. Paolo adorait lever les yeux de sa lecture pour observer son paternel, même s’il évitait de faire ça trop longtemps, Milo finissait toujours par sentir les yeux de son fils posés sur lui derrière son dos. Alors, avant que son père ne se retourne pour le ramener gentiment mais froidement à l’ordre, il replongeait le regard dans les pages couleur cépia de l’ouvrage.

    Le Poste Familial au Sénat … Officiellement, il était attribué après élection, mais pour tous, il était logique qu’un Giolitti succède à un autre Giolitti, qu’un père précède le fils. La plaque dorée apposée sur la porte en bois massif en était l’exemple pur, la même depuis Giovanni … Les meubles étaient les mêmes depuis le début, même si de nouveaux faisaient leur apparition à chaque « ère » de Sénateur Giolitti. Les livres, eux, en revanche, étaient exactement les mêmes. Ils étaient cependant toujours en excellent état, parce que Milo, et Giovanni avant lui, avait toujours exigé que l’on ai les mains propres et séchées lorsqu’on les lisait, lorsque, simplement, on les manipulait. Bien sûr, l’usure du temps avait laissé un peu sa trace, et le papier avait jauni quelque peu, mais cela donnait encore plus de charme à chaque ouvrage, cela lui donnait de l’histoire, du vécu … Paolo avait cependant fait agrandi la bibliothèque, puisque les temps changeaient, et qu’il avait amené avec lui nombre d’ouvrages lorsqu’il avait été élu pour la première fois. Son secret ? Chaque livre avait un frère jumeau dans la bibliothèque de sa Villa. Ainsi, il n’avait pas à emporter sous le bras tous les ouvrages dont il avait besoin, en allant d’un bureau à l’autre. Cela faisait moins de poids à emporter, entretenait son image d’homme jeune et moderne, qui ne devenait jamais un bourricot portant tout son matosse avec lui, et puis, cela protégeait surtout les ouvrages qui, en fait, ne quittaient jamais plus la pièce où ils étaient rangés, ou uniquement pour aller dans l’hémicycle du Sénat lorsque Paolo appuyait ses discours sur un ouvrage, et cela n’était valable que pour les livres déjà présents au Sénat .

    Sara ne l’avait pas beaucoup vu durant son enfance, et puis … Et puis, ensuite, elle avait été envoyée en pension, loin des crises conjugales qui avaient lui le soir, lorsqu’elle était couchée et qu’on la pensait, sûrement parfois à tord, endormie. Elle avait été envoyée en pension, oui. Cela avait brisé le cœur de Paolo, parce qu’il devait éloigner celle pour qui rien ne comptait plus, la prunelle de ses yeux, son trésor, sa petite réussite, son ange. Mais il le fallait, la santé morale et psychologique de sa fille était en jeu, il n’y avait pas à tergiverser plus longtemps. Il tentait de s’en convaincre si fort que parfois, il avait l’impression que tout ceci était faux. En réalité, cela l’était. Paolo voulait simplement éloigner sa fille d’Olivia, parce qu’à mesure que celle-ci voyait sa fille grandir, elle la détestait, purement et simplement. Sara avait eu le malheur de naître, elle était le piège retourné contre l’instigatrice elle-même. Elle avait ravi Paolo à Olivia, dès l’instant où elle était née. Olivia la percevait comme une menace, bientôt, les regards allaient se détourner d’elle pour aller vers Sara. Olivia était encore jeune, mais elle allait être reléguée parmi les antiquités, c’était ce qu’elle avait expliqué à Paolo. Elle allait être perçue comme une mère, d’autant plus que Sara prenait de l’âge, ce qui, immanquablement, lui faisait en prendre aussi.
    Sans que cela n’étonne personne, Olivia ne manifesta aucun regret ni aucun chagrin de voir partir sa fille en pension à Milan, aucun. Elle ne lui dit même pas en revoir, ne l’accompagna même pas. Paolo, au final, avait était plutôt satisfait du fait que sa femme ne fasse pas le déplacement avec eux. Au moins, il n’avait pas eu à l’entendre soupirer durant tout le vol ni à la voir jeter des regards noirs sur sa fille qui, à coup sûr, lui faisait manquer une journée shopping des plus passionnantes. Mais il avait dû rester fort, endosser le rôle du parent laissant son enfant loin de lui, dans une ville que ce dernier ne connaissait pas plus que cela. Sara avait protesté, parce qu’elle voulait qu’il reste avec elle, mais elle n’avait pas eu gain de cause. Paolo devait se montrer ferme, c’était d’ailleurs la seule fois que cela s’était produit ainsi. Elle avait pourtant fait les choses en grand, se jetant dans ses jambes, tapant du pied sur le sol, piquant une crise de larme comme jamais, se nichant contre son torse en passant les bras autour de son buste, mais il n’avait pas flanché, même si cela avait été l’une des plus dures épreuves de sa vie. Il lui avait promis de venir la voir le plus souvent possible, et il avait tenu sa promesse, la visitant une fois par mois, plus parfois.

    Bref, il avait été éloigné d’elle, d’une manière ou d’une autre. Mais elle semblait ne plus trop lui en vouloir, c’était en tout cas ce qu’il comprenait, puisqu’elle lui demandait de lui parler de plus en plus souvent et de plus en plus en détail des séances au Sénat. Il mettait ça sur le compte de la mâturité qu’elle avait prise, comme si, passé le cap des 18 ans, elle avait saisi toute une foule de choses … Mais ce revirement ne faisait que prendre encore plus d’ampleur ces derniers temps.



    Il reçut comme un électrochoc lorsqu’elle murmura « Moi aussi » … IL N’AVAIT ENCORE RIEN DIS !!! Et elle ne s’arrêta pas là, puisqu’elle vint poser sa main sur la sienne. C’était un geste extraordinaire parce que si rare. Lorsqu’elle était plus petite, il la prenait souvent sur ses genoux lorsqu’ils étaient ensemble, mais depuis qu’elle était partie en pension, les contacts physiques avaient presque disparus entre eux. Ils se faisaient la bise lorsqu’ils se voyaient, bien évidemment, mais au final, il n’y avait pas vraiment d’autres contacts physiques. Alors, il releva les yeux, parce qu’il était plus qu’étonné. Il ne saisissait pas réellement pourquoi elle faisait ça, ne comprenant pas vraiment comment elle avait pu deviner ce qu’il allait lui dire. Il était pourtant connu pour sa capacité à rester comme une pierre lorsqu’il s’agissait de savoir ce qu’il pensait … Mais avait il oublié qu’elle était sa fille, et qu’en plus de cela, elle était SA fille, une Giolitti, qu’elle était lui, en jeune fille, en plus jeune et en un peu différent aussi. Alors, si lui pensait ces choses là, elle les pensait aussi, c’était d’une logique implacable mais qui étonnement, n’avait pas fait tilt dans l’esprit de Paolo. Il soutint son regard une fraction de seconde, suffisamment pour y lire plus de choses qu’il n’aurait pu en voir … Il plongeait son regard dans SON propre regard en réalité, parce que tous deux avaient la même couleur d’yeux, la même forme d’iris … Il y lisait tout ce qu’il pensait au même moment lui-même … De l’amour, des regrets aussi … Les siens étaient simples, ne pas avoir été là pour elle pendant toutes ces années, ne pas avoir été le père qu’il aurait dû être, celui qu’il a toujours rêvé être …

    Mais il aperçut aussi, venant derrière Sara, la serveuse. Celle-ci avait pris une grosse respiration, après s’être tapoter les joues comme si elles étaient en feu et qu’ainsi, elle allait réussir à éteindre la chaleur qui s’y était propagée. Elle s’avança ensuite vers eux, d’une démarche qui se voulait assurée mais qui ne l’était pas réellement, puisqu’on y saisissait du premier coup de l’empressement mais aussi du stress. Il ne fallait tout de même pas qu’elle se mette dans un tel état, voyons ! Paolo n’était pas un Dieu, juste un homme ! Elle fit son boulot dans la norme et, honnêtement, lui avait tellement l’habitude qu’on lui cire les pompes et que l’on surjoue avec lui qu’il remarqua à peine son air si … Si excité ! Certes, il avait tout vu, mais de là à se mettre à en prendre cas, il y avait un très large fossé ! Elle lui demanda ce qu’il voulait en toute amabilité, et saisit sa réponse avec une joie non contenue mais très déplacée en fait. On aurait dit une petite fille qui venait de rencontrer le Prince Charmant et que celui-ci venait de lui dire que tout à l’heure, ils ouvriraient le bal du roi ensemble !
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MessageSujet: " Sometimes late at night I watched her sleep, I dream of the girl she'd like to be ... " {PV Sara ¤ PERFETTO !!!   " Sometimes late at night I watched her sleep, I dream of the girl she'd like to be ... " {PV Sara EmptyLun 1 Juin - 12:06

    Mais on eut cru avoir affaire à une toute autre serveuse lorsque ce fut le tour de Sara. Paolo resta un peu tout béa, c’était la première fois que ce genre de chose arrivait, enfin, nan, mais habituellement, lorsque telle scène se produisait, c’était avec Olivia, et si, en bon mari qu’il restait encore malgré les coups bas, très bas d’Olivia et la piètre idée de sa femme du sens du mot mariage, il en venait à comprendre l’élément déclencheur. Mais là … C’était Sara quoi !! Sa fille ! Il allait pour réagir, ayant déjà ôter ses gants pour cogner direct et fort, parce qu’on s’attaquait à Sara et que cela ne se passerait pas comme ça, parce que cela ne se passait jamais comme ça, surtout lorsque l’attaque avait lieu sous ses yeux, lorsque Sara prit les devants. Elle moucha la serveuse avec une telle force que, pendant un instant, Paolo hésita à se pencher et à soulever le pan de la nappe, pour vérifier si la jeune femme assise face à lui ne venait pas de prendre la place de sa fille après l’avoir ligotée et fourrée sous la table. Mais il se rappela qu’il aurait agi ainsi si un serveur s’était comporté ainsi avec Helena, sa mère. Sara colla dans les mains un peu ballantes de la serveuse le panier vidé de tous les gressins, et ne la lâcha pas du regard tant qu’elle n’était pas repassée de l’autre côté de leur alcôve. Aussi vite qu’elle avait sorti les griffes, elle les rétracta et le fixa, tout sourire. Et alors, en à peine 10 secondes, sa fille passa d’une expression faciale à une autre : la joie mélangée à la malice lorsqu’elle l’avait taquiné sur ses capacités à faire des ravages, puis l’amer mêlé à la rancune lorsqu’elle évoqua Olivia, pour revenir à une jeunesse et à une vitalité certaines quand elle embraya sur le Sénat.

    Pour une démonstration, cela en était une, et de toute beauté en plus ! Cependant, elle fut quelque peu gâchée, parce que, ces mots, à deux trois petites choses prêt, sonnaient exactement comme ceux qu’il avait entendu de la bouche même de Julian Spinelli, quelques jours plus tôt. L’image mentale de ces deux pages de papier glacé qui exposaient sa fille et l’avorton de Méphistophélès lui revint en mémoire, tout comme le titre écrit en grosses lettes majuscules, noir sur blanc. Il se ressaisit, pensant immédiatement qu’après tout, il ne pouvait s’agir encore là que d’une coïncidence. Les jeunes avaient tendance à ne pas être d’accord avec leurs aînés, ça se voyait aujourd’hui comme ça s’était vu de l’époque de Paolo, et comme cela se verrait également dans 20 ans. C’était une chose logique, la Société avançait sans cesse, les mentalités étaient celles qui naissaient à la naissance, et elles évoluaient moins vite chez les adultes que chez les ados et les jeunes adultes.
    Mais c’était troublant, beaucoup même …


    Ce que j’en dis … Et bien, je dis d’abord que tu dois vraiment avoir faim pour baser l’exemple de ton propos sur la nourriture !

    Mais je dis surtout que ton propos se tient, qu’il est cohérent … Ouais !
    Mais tu sais, je pense qu’il y a quand même réellement besoin de remonter l’âge légal, parce que sans ça, c’est la porte ouverte à tous les dérapages ! Un gosse de 14 ans, je sais, trouvera toujours le moyen de se procurer de l’alcool d’une façon ou d’une autre, mais … L’Italie est suffisamment montrée du doigt comme ça par l’Europe et par ses voisins pour sa démission sur un certain nombre de choses … Même si au final, un renforcement de la loi sera plus un coup d’épée dans le vent qu’une réelle flèche mise dans le mille, au moins, on ne pourra pas nous reprocher de laisser notre Société dériver sans rien faire, en observant et en se désolant .


    Et Princesse, sois gentille, ne me range pas dans le même panier que tous ces vieillards, qui laissent leur raison et leur logique aux vestiaires en même temps qu’ils y laissent leur canne et leur vêtement ! J’ai pas encore 50 ans tu sais ! Dois je te le rappeler ?

    Il lui sourit, tout en ayant faussement pris un air de reproche en fronçant les sourcils et en croisant les bras sur sa poitrine lorsqu’il lui demanda de ne pas l’englober dans les mentalités Moyen Ageuses. Bien sûr qu’il savait que le nous ne le concernait pas forcément, mais c’était histoire de détendre l’atmosphère et surtout d’éviter que, en lui, le sentiment d’angoisse face à une potentielle relation Sara/Julian ne l’envahisse totalement et ne se retranscrive dans ses gestes, dans son attitude, sans ses paroles …
    Son portable vibra dans sa poche, il l’en sortit et constata qu’il s’agissait là d’un message …


    Puis je ?

    Sara leva les yeux au ciel, parce que bien sûr qu’il pouvait, il était son père, il n’avait pas à lui demander, et puis, il l’avait bien laissé faire tout à l’heure !

    « Aurez vous encore besoin de moi ce soir Monsieur ?
    Madame est sortie, elle n’était pas très heureuse de ne pas vous voir ici.
    Embrassez bien notre petite Sara pour moi. »


    Tel qu’il connaissait Francesco, il venait de minimiser la réaction d’Olivia, qui devait l’avoir sûrement maudit, mais il s’en moquait. Ce soir, il était avec Sara, et il n’avait de compte à rendre à personne, surtout pas à Olivia. Il tapa rapidement une réponse, s’amusant toujours de Francesco, qui s’était mis très vite au portable alors même que sa génération n’était pas très pressée de le faire. Puis, il fourra de nouveau l’appareil dans sa poche. Lui ne pouvait pas le couper réellement, au risque de voir débarquer les troupes d’assauts de la Police, parce qu’un Sénateur devait toujours être joignable.

    Francesco te dit bonjour !
    Dis moi, les gressins t'ont fait quelque chose tout à l'heure pour que tu les grignotes à cette cadence infernale ?!
    (il eut un petit rire et secoua la tête, sourire aux lèvres) Je ne vais pas te manger ni même te punir, alors détresses un peu ! Tu penses que je le vois pas, mais je suis ton père, je sais comment tu marches, parce que je marchais pareil à ton âge, à deux trois détails prêt ! Y a aucune raison que je m'en prennes à toi ... N'est ce pas ?

    Ha, ce qu'ils continuèrent à tourner superbement autour du pot ces deux là ! Paolo n'alla jamais de front poser des questions directes, et Sara ne se résolut pas plus à lui avouer franco qu'elle était amoureuse d'un Spinelli ... Quels grands timides ces deux là ! Ils parlèrent de tout, sauf de ça, et sauf d'Olivia, bref, de tout sauf des sujets qui fâchent !
    Etrangement, la personne qui les servit tout le reste de la soirée n'était pas cette serveuse indélicate, mais un jeune homme, qui, du coup, Paolo tint à l'oeil ... Pas touche à sa Sara, surtout en sa présence. Allez, c'était à lui de provoquer un esclandre ou quoi, à croire qu'ils se passaient le relais ces deux là !
    Il la raccompagna chez elle après le dîner, veilla jusqu'à ce qu'elle tombe de sommeil, mais ne lâcha pas prise ... Il saurait, oui, un jour, lorsqu'il serait décidé !



    CITTA ETERNA.
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