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| "Tu devrais voir l'autre..." } Karyn | |
| Auteur | Message |
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| Sujet: "Tu devrais voir l'autre..." } Karyn Mer 8 Juil - 21:31 | |
| Depuis combien de temps était-il assit là, à ce comptoir ? Depuis combien de temps regardait-il le fond de son verre de bourbon avec cet incroyable sentiment de solitude et de tristesse ? Une heure peut être deux, il ne savait plus. Bien qu’il n’en fut qu’à son troisième verre il avait déjà perdu la notion de temps et d’espace, il aurait été incapable de dire quelle heure il était encore plus d’expliquer à quelqu’un où il se trouvait. Bien sur il pensait à Sara, il savait qu’elle avait deviné quelque chose clochait chez son « fiancé », il n’était plus sortie sans elle depuis… Une éternité en fait. Depuis qu’ils avaient choisies de « se montrer » ensemble et d’emmerder la terre entière. Mais il ne pouvait pas l’emmener avec lui, c’était juste impossible, elle avait surement apprit par son père ses anciens « problèmes » avec les produits dit de « consommation illégale », alors imaginer la tête qu’elle aurait fait si elle l’avait vu boire un ou deux verres de Bourbon ? Ce n’était qu’un verre ou deux, il savait parfaitement ce qu’il faisait après tout. Comme pour se convaincre qu’il contrôlait parfaitement ses actes il avala d’un trait le fond de son verre décidé a arrêté là sa « soirée alcoolisée ». Mais voila à peine eut-il renoncé au verre suivant que son téléphone portable décida de se manifester. Ce n’était pas faute d’avoir fait changer sa ligne en un nouveau numéro, les « parasites » se repaissant du malheur des autres trouvaient toujours le moyen de découvrir son nouveau « phone number ». Il connaissait le numéro inscrit sur son écran, c’était celui du vogue italien, il avait à une époque contacter Thalie pour des photos, une des « ex » de Julian était passé par lui pour joindre Thalie, cette « ex » était journaliste section « people » du magasine. Il soupira et laissa sa messagerie se charger de ses gêneurs, il en avait plus qu’assez de se battage médiatique, de ses allés et venues entre son « chez lui » et le commissariat, plus qu’assez que les policiers refusent encore de leur rendre le corps de Giovanni. Il en avait plus qu’assez de devoir « cohabité » avec son père quelques heures par jours pour organiser les funérailles de son grand père. Il en avait plus qu’assez que son père s’envoie en l’air ou s’invite dans la vie des gens auxquels il tenait. Il y avait eut Thalie, puis Sara et enfin Karyn et Nate. Depuis ce fameux soir où il avait vu son père sortir de l’appartement de Karyn, le visage amoché, il rêvait de lui coller à nouveau son poing dans la figure. C’était plus fort que lui, à chaque fois qu’il commençait à faire un peu confiance à Dante ou à lui pardonner il fallait que son père face une boulette qui le ramenait en arrière et le forçait à s’éloigner. A croire que pour cela il tenait de lui, car n’était ce pas ce qu’il avait fait avec son grand père ? N’avait-il pas fait sa fierté en revenant en Italie quatorze ans après être partit en exil, pour ensuite le blesser au cœur et à l’âme en le trahissant en tombant amoureux de la fille de son ennemi politique ? Peut être était-ce écrit ainsi ? Peut être devait-il se brouiller avec son grand père pour réaliser que la famille était la chose la plus importante de sa vie ? … Mais que disait-il ? Il avait Sara, il s’était battu pour elle, il avait affronté son grand père, il l’aimait, il lui avait offert le bracelet de sa grand-mère, il s’était engagé à ne jamais la quitter, et pourquoi remettait-il en cause cet attachement ? Parce que son grand père ne l’avait pas autorisé à faire entrer Sara dans leur famille ? Mais Sara était sa famille, elle était la femme qu’il aimait, celle avec qui il voulait des enfants ! Elle faisait partit des Spinelli, il l’avait lui-même dit, elle était une partie de sa famille, comment pouvait-il brusquement remettre tout cela en cause ? Il fit alors signe au barman de le resservir, écœuré par ses propres pensées, le cœur au bord des lèvres face à cette remise en doute de l’histoire qu’il vivait avec celle qu’il aimait. Le liquide ambré emplit doucement son verre tendit qu’il tentait de tenir loin de son esprit ses sombres pensées, soudainement la petite fontaine provenant du goulot de la bouteille se stoppa, avant que le barman ne se recule Julian posa sa main sur son poignet, sortit sa pince a billet de sa poche et lança.
« Laisser ça là s’il vous plait. »
[…]
Combien de verre avait-il but en deux heures ? Combien de messages Sara lui avait-elle laissée depuis ce laps de temps ? Dix, vingt ? Il était prévu qu’ils aillent dinés, il se rappelait cela, mais à en croire l’horloge murale, il était plus de minuit, aucun restaurant n’était ouvert aussi tard. Mais qu’en avait-il à faire de manger dans un bon restaurant en cet instant, il avait enfin trouvé la paix, son esprit était vide, si vide. Il se sentait bien, et il avait trouvé son réconfort dans une bouteille de Bourbon. Si ca ce n’était pas ironique, c’était auprès de Sara qu’il aurait du trouver cet apaisement, pas dans un bar de l’Esquilin. Il soupira et passa une main sur sa nuque, tout semblait si vide dans son existence en cet instant. Comme s’il n’avait jamais été un célèbre héritier que tout le monde attendait au tournant, comme s’il n’avait pas cette menace de déshéritement qui planait au dessus de lui. Comme s’il était libre.
« Hey mec ! Ca serait pas Juju Spinelli ? » Umh la liberté était de bien courte durée, mais à quoi c’était-il attendu ? Il était vêtu d’un costume griffé Armani dans un bar qui servait d’ordinaire de QG étudiant durant la saison de football. Il fallait bien que ses pauvres étudiants se distraient en lisant la feuille de choux locale non ? Lentement Julian se retourna sur son siège, était-ce l’alcool ou la lassitude d’être constamment déranger alors qu’il tentait vainement de faire son deuil et d’oublier qui il était, il se sentait brusquement en colère, décidé a provoqué ces deux étudiants beaucoup plus jeunes que lui.
« C’est Julian… Pas Juju espèce d’analphabète… » Commenta t-il en les observant de bas en haut l’air faussement détendu.
« De quoi est-ce que tu viens de nous traités mon pote et moi ? »
« Analphabète… Je pensais que « échinoderme » pouvait être plus approprié, mais vu que vous ne saisissez pas le sens de ma première remarque, j’ai peut être bien fait de rabaisser le niveau… »
Le poing du jeune homme partit mais Julian fut plus rapide, il effaça souplement le buste et riposta d’un bon crochet du gauche, mais à deux contre un, l’alcool était l’ennemi du jeune Spinelli, il ne put éviter bien longtemps les coups… Le videur finit par les séparés au bout de plusieurs longues minutes de « Julian défoule sa colère sur un punching ball et se prend quelques bons coups ». Les deux étudiants furent mit dehors, Julian envoyé dans l’arrières salle, et oui parfois l’argent avait des bons côtés. Un paquet de petit pois appuyer sur son œil gauche et sa pommette il fumait une Diane assit sur une caisse de Bière. Le point positif c’était qu’il avait arrêté de boire, les points négatifs : il avait boxé deux abrutis, avait récolté une belle figure de boxer pour les funérailles de son grand père, et le patron du bar avait insisté pour appeler la dernière personne à avoir prit de ses nouvelles. Aussi attendait-il assit sur cette caisse que vienne l’heure des remontrances par la dernière personne à avoir composé son numéro. Lorsqu’elle posa le première de ses chaussure à talon hors de prix il sourit et grimaça aussitôt, Karyn, ca ne pouvait pas être mieux, elle ne risquait pas de le tuer… Pas vrai ? En voyant son air sévère et son regard inquiet il se mit brusquement à douter…
« C’est plus grave que ca en à l’air, tu verrais la tête des autres gars ! » Tenta t-il de plaisanter par cette réplique éculée, mais sans succès. « Oh aller ce n’est rien qu’un peu de testostérone… » Il n’ôta pas la « poche de glace » de son visage afin de ne pas dévoiler l’ampleur des dégâts, elle était enceinte a près tout, mieux vallait ne pas la traumatisé, malgré ce qu'elle avait fait avec son père..
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| | | | Sujet: Re: "Tu devrais voir l'autre..." } Karyn Jeu 9 Juil - 17:38 | |
| Karyn avait elle grillé les jours de bonheur qui lui étaient accordés ? Avait elle dépassé son quota de paix et d'amour ? La vie s'était elle tout simplement rendue compte que ça faisait déjà une paye qu'elle n'avait pas abattu sa main lourde et douloureuse sur le dos de la jeune fille ? Quoi qu'il en était, ces derniers temps, si vous cherchiez le bonheur, la paix, la quiétude, ou quelqu'autre chose dans le même genre, s'il y avait bien une porte à laquelle ne pas frapper, c'était bel et bien celle de la jeune héritière Moretto ! C'était bien simple, tout marchait de travers pour elle ! Envie de sensations fortes ? Envie de voir à quel point c'est frustrant et compliqué de vivre sur une plaque sismique sans pour autant filer dans les Abruzzes ? Vivez le vie de Karyn depuis ces 4 derniers mois, et vous serez plus que comblés ! Elle, elle ne comprenait pas exactement ce qui s'était passé, pourquoi elle et pas un autre ... Il fallait dire qu'il était tout à fait logique pour elle de se mettre à raisonner ainsi. Elle avait quand même perdu sa mère, il y avait 8 ans de cela, mais tout de même. Il ne doit pas y avoir sur cette Terre peine plus immense que de perdre l'un des siens. Certes, il est logique pour un enfant d'enterrer ses parents, mais tout ceci était venu trop tôt. Krystal n'avait que 34 ans après tout, et elle était loin de ressembler à toutes ces grands mères qui vivent dans des foyers logements ou dans des maisons de retraire, attendant la mort avec sérénité, et parfois même impatience, heureuses d'avoir vécu pleinement leur vie, d'avoir vu grandir leurs enfants, leurs petits enfants, voire même heureuses d'avoir vu naître leurs arrières petits enfants. Krystal ne connaitrait jamais ces joies là, parce qu'elle avait été fauchée sur la route de la vie, que son si joli corps avait été percutée par les tonnes du destin ... Karyn avait alors été anéantie, et on le serait à moins. Et pour apaiser sa peine, calmer ses tourments, elle s'était stupidement mise à penser que, ça y était, jamais plus elle ne souffrirait autant. Et pourtant ... Et pourtant, sa vie s'en allait en lambeaux, tout partait en fumée, y avait le feu à la barraque et en tentant de s'en sortir, en tentant d'éteindre le sinistre, il semblait qu'elle ne faisait que l'entretenir, et il s'étendait peu à peu tout autour d'elle. Elle sentait déjà depuis trop longtemps les flammes léchées son âme et son coeur. Tout merdait, tout foirait, et elle se maudissait elle même. C'était comme si elle ne savait plus comment marcher, comme si elle n'avançait pas comme il l'aurait fallu, qu'elle faisait tout sauf mettre un pied devant l'autre. Et on ne parlait pas là des nombreuses fois où elle était ivre et déambulait gauchement, non. S'il n'avait s'agit que de ça, tout ceci aurait pu s'arranger, ce serait arranger depuis longtemps. Mais non. Il était aisé pour tous de penser qu'elle faisait exprès d'agir ainsi de sorte que tout se casse réellement la gueule autour d'elle. Personne ne pouvait plus la plaindre désormais, après ce qui s'était passé ... Bien sûr, la nouvelle ne s'était pas vraiment étendue, l'Osservatore n'avait pas encore relaté l'exploit qui s'était déroulé dans l'appart de la demoiselle, quelques jours plus tôt, parce que, heureusement, personne n'avait encore décidé d'équiper tous les appartements de caméra de sécurité et de truffer tous les recoins de micro. Mais Nate et Dante avaient bel et bien joués du poing, et ce n'était pas pour des broutilles. C'était sous entendu de toute façon, Nate n'étant pas connu pour s'énerver pour rien, pour se battre pour du vent. Elle avait merdé, et plutôt deux fois qu'une. Alors oui, la population n'avait pas encore été mise au courant, elle n'avait pas encore volé la couronne de la pire garce à Olivia, mais cela n'allait sûrement pas tardé. Cela ne tardait jamais ... Mais d'eux, elle s'en moquait un peu au fond, voire même beaucoup. Le soucis était que plusieurs des personnes qui comptaient pour elles étaient elles au courant, et là, ça se dansait plus pareil. D'abord, il y avait Dante, un ami, car oui, elle se moquait bien de savoir qu'il était assez rare de se lier d'amitié avec des hommes ayant l'âge d'être votre père, Dante qu'elle avait embarqué dans un sacré méli mélo de fil et d'embrouilles, alors même que tout partait d'une bonne intention, celle de l'aider. Il y avait Nate, et là, c'était sans commentaire. Il y avait aussi Julian, avec qui elle fumait clope sur clope le matin, en bas de la Résidence, avant de remonter chercher son sac et de filer à l'Université, celui qui venait parfois uniquement pour elle au Frutta. Il pouvait aller partout ailleurs, il n'avait même pas besoin de montrer patte blanche, avec son nom, c'était OPEN BAR assuré partout, mais il choisissait le Frutta. La meilleure amie du jeune homme y bossait aussi, ceci explique encore plus cela ! Bref ... Lui aussi, elle l'avait embarqué sans le vouloir un seul instant dans un merdier sans nom. Elle s'en sentait coupable d'ailleurs, terriblement ... Elle DEVAIT lui parler, si jamais il ne voulait pas de ses excuses. Trouver son nouveau numéro fut un jeu d'enfant, parce qu'elle était tout de même Karyn Moretto, et que les mecs des opérateurs téléphoniques ne peuvent pas résister bien longtemps à une telle demoiselle, surtout lorsque celle ci vous parle avec une voix suave. Oui, elle arrivait encore à feindre le bonheur et heureusement, même si devant une bouteille, elle ne tenait plus le coup.
Il n'avait pas répondu, et elle se dit que c'était évident, normal, qu'il ne devait sûrement avoir aucune envie de lui parler. Après tout, elle foutait la zone dans les couples du jeune homme, nan ? Oui, dans LES couples. Tout d'abord, elle avait mis un sacré chantier dans le couple père/fils formé, cahotiquement certes, mais quand même formé par Dante et Julian. Elle savait qu'il y avait entre eux une montagne de non dit, de regrets, de rancoeur, et au moment même où Dante lui même confessait que cela allait mieux, que c'était moins pire que cela n'avait été, elle, elle se désappait et fonçait dans le premier lit venu, en l'occurence le propre sien, et fichait tout en l'air. Et puis, il y avait aussi le couple amical constitué de Nate et de Julian. Nate ne lui avait jamais réellement dit comment il connaissait Julian, mais elle savait tout de même que cela avait à voir avec le job de son ex fiancé. Elle ôtait la béquille pouvant soutenir Julian dans la dure épreuve qu'était la mort de son grand père en y donnant un sacré croche patte. Il était à terre, encore plus, pas étonnant donc qu'il ne décroche pas lorsqu'elle lui téléphonait. Mais elle s'entêtait, n'étant pas une Moretto pour rien, lui laissant des messages, pas autant qu'elle l'aurait voulu parce que sa messagerie finit par être saturée, et pas par elle seulement, puisque, une fois sur deux, elle tombait direct sur la sonnerie indiquant que le numéro était occupé. Elle n'était pas de service ce soir, et décida d'aller squatter un peu chez Lukas, parce que cela la tenait loin de la Résidence, parce que tant qu'à être en froid avec Nate, autant ne pas tourner le dos à ceux qui tenaient le rôle jadis de réfrigérateur ! Elle était étalée de tout son long sur le canapé du jeune homme, occupée à compter les lumières des lampadaires que l'on pouvait entrapercevoir de l'autre côté de la baie vitrée du salon, lorsqu'elle entendit son téléphone sonner. Cela la fit sursauter, parce que, étonnament, cette sonnerie était rare. Elle en attribuait une différente à chacun de ses contacts proches, c'était donc encore mieux qu'un juke box son portable à la Miss ! Et là, sonnerie attribuée aux numéros inconnus ou non répertoriés, alors, rarement émise ! Elle abaissa son bras sur la table basse toute proche, où elle avait posé son mobile, et fit coulisser l'écran vers le haut.
Un petit quart d'heure plus tard, elle était devant ce Bar. Pour être honnête, pas son préféré, mais elle le fréquentait tout de même, parce que lorsqu'elle sortait, elle allait rarement au Frutta, sinon, où était l'intérêt ?! Etre de repos pour sortir sur son lieu de travail ! Elle s'était un peu fringuée à l'arrache avant de partir chez Lukas en début de soirée, enfin, à l'arrache ... Elle avait enfilé ses scandales à talons, et avait choisi le premier haut venu, posé sur la pile de linge à repasser, c'est à dire une petite robe blanche, le tout étant du Jimmy Sho et du Noteglia. Oui, les fringues de luxe Noteglia pulullaient dans sa penderie, en même temps, c'est quoi déjà le nom de l'Empire de Papa Moretto ? Elle avait piqué les clefs de Lukas, était grimpée dans sa Lamborghini Noire et avait foncé jusqu'à ce fameux bar. Le patron ne lui avait pas dit grand chose, si ce n'était qu'elle devait mieux venir le plus vite possible. Elle se gara mal, mais tant pis, persuadée que, comme toujours, un joli petit sourire et une photo avec les forces de l'ordre lui permettrait d'échapper à une quelconque amende et à des poursuites judiciaires. Et puis, ce n'était pas sa voiture, donc pas sa plaque, et si Lukas n'avait pas voulu d'ennui, il n'avait qu'à pas laisser ses clefs ainsi en évidence. Il faisait un poil froid, ou alors cela venait d'elle, qui n'avait même pas pris la peine de prendre un gilet ... Lorsqu'elle entra dans le Bar, le patron l'attendait et la mena dans l'arrière salle. Ses traits étaient tirés par l'inquiétude, ce qui lui donnait, à n'en pas douter, un air sévère qui ne lui était pas commun. Julian grimaça, et elle se mordit la lèvre, non pas parce qu'elle se trouvait face à JOMG, non, avec le temps, si elle n'était pas encore habituée ..., mais parce qu'elle se demandait si cette grimace lui était destinée, si il LUI grimaçait. Il lui affirma que c'était plus grave que cela en avait l'air, ce qui envoya une décharge d'adrénaline dans les veines de la jeune femme, qui s'inquiéta alors encore plus ...
« Julian ... »
Elle se retint de secouer la tête, parce que ce n'était surtout pas à elle de donner des leçons, et se sentait l'envie de le serrer dans ses bras, parce qu'elle savait ce que cela faisait de perdre un être cher, qu'elle voulait le réconforter, elle avec qui les gens avaient mis tant de temps pour franchir ce pas, mais se retint. Il risquait de l'envoyer balader, encore une fois, parce qu'elle avait mis la zone dans sa vie déjà bien amochée, et qu'elle préférait éviter les ascenseurs émotionnels, le plus possible du moins ... Il était assis sur une caisse de bières et, étonnament, elle se mit à se demander quelle goût celles ci pouvaient bien avoir, bien qu'elle le savait déjà, ayant eu le temps et l'opportunité multiple de goûter à encore plus d'alcool. Elle allait avoir des soucis si elle commençait avec ça, et le bébé en aurait encore plus ... Elle secoua finalement la tête, lorsqu'il lui parla de la testostérone, s'approcha de lui.
« Ouais ... Je ... Je connais ... Malheureusement ... Tu ... Tu m'fais une petite place ? »
Elle lui sourit timidement, non sans retenir un petit mouvement des épaules, résistant tout de même à plaquer ses mains sur ses bras. Ici non plus, il ne faisait pas très chaud, l'alcool devait être garder le plus au frais possible, tout comme le reste de tout ce qui faisait tourner un bar et était comestible. |
| | | | Sujet: Re: "Tu devrais voir l'autre..." } Karyn Mer 15 Juil - 10:52 | |
| Toute sa vie Julian Spinelli avait multiplié les comportements addictifs, il avait commencé par la cigarette, puis avait enchainé avec le sexe, l’alcool, la drogue, les sorties, les femmes, la séduction, puis tout c’était arrêté, il n’y avait plus eut que Sara, car de toutes les drogues qu’il avait déjà expérimenté elle était la plus douce, la plus addictive, la plus belle et délicate. Sara était sa drogue, l’amour de sa vie si de telles mots ne semblaient pas « too much », il l’aimait autant qu’il aimait sa propre vie, sa famille, elle était devenue son soleil, le centre de son Univers en à peine quelques mois. Mais voila la mort de son grand père avait bouleversée la vie de Julian, entrainant le retour de ses anciennes addictions, de ses anciens démons. Et l’amour qu’il avait pour Sara avait beau être fort, l’amour ne pouvait rien face à cette maladie dont il souffrait, la faiblesse face à la souffrance de l’abandon. Il buvait de plus en plus depuis la mort de Giovanni, bien sur il n’avait jamais vraiment arrêté de boire, mais d’ordinaire il se limitait très bien tout seul, un ou deux verres rien de plus et si tenait, mais depuis la mort de son grand père il avait perdu tout sens de la mesure, et petit à petit alors que toutes ses certitudes s’effondraient il s’enfonçait chaque jour un peu plus dans sa dépendance. Une semaine était passée ? Plus ? Deux étaient plus juste, mais l’alcool aidant, il ne savait plus… Il savait tout juste que le corps leur serait rendu demain, et qu’enfin ils pourraient enterrer le patriarche Spinelli avait les honneurs qu’il méritait, et que lorsque cette tâche serait accomplit, Julian prendrait connaissance de son destin. Serait-il l’héritier du poste de Sénateur de son grand père, ou bien Giovanni avait déjà tant été déçut par son petit fils qu’à son tour il l’avait abandonné ? Bientôt son destin serait sceller et il n’était pas sur d’avoir envie de connaître la sauce à laquelle il serait mangé. Il avait peur, peur de l’avenir, peur des responsabilités, peur de décevoir, et d’être déçut. Il avait mal et le seul moyen qu’il connaissait pour fuir douleur et problème c’était l’alcool, parce que même s’il affirmait le contraire, ce n’était pas le perte de son grand père qui le forçait à se noyer ainsi dans l’alcool, mais la culpabilité.
Pourquoi et comment avait-il finit ici ? C’était très simple, il était allé s’assurer une fois encore que le commissaire allait bel et bien leur rendre le lendemain le corps du patriarche afin qu’enfin soit célébrer les obsèques du grand homme, et une fois encore il avait été nargué, brimé, taquiné par ce foutu flic qui ne connaissait rien au taque et au respect du deuil d’autrui. Après avoir appeler chez lui pour confirmer qu’il n’y avait pas encore eut de changement de programme, c’était la deuxième fois que le commissaire s’amusait à retarder la levée du corps, il s’était engouffrer dans ce bar, demandant à Marcus le chauffeur de la famille de rentrer sans lui à la maison, qu’il avait besoin d’air. Et comme on ne contrariait pas un Spinelli le jeune homme était rentré sans son « maitre », mais peut être aurait-il mieux valut pour Julian qu’il rentre avec son chauffeur à la villa, cela lui aurait surement évité de se retrouver fourrer jusqu’au cuire chevelu dans les ennuis. Et de finir la gueule cassée probablement… Parce qu’il était sur d’une chose alors qu’il fumait en coin sa Diane, c’était que son visage ressemblait à un magma de bleu et de sang, et qu’il en serrait ainsi pour quelques jours voir semaine. Lorsque le barman l’avait fait s’asseoir sur la caisse pendant qu’il allait chercher de la glace la serveuse avait examiné son visage aux traits d’ordinaire parfais et avait grimacé légèrement, son œil tuméfié était collé par le sang et le gonflement qu’un coup de poing avait entrainé, une large estafilade barrait son sourcil et le sang ruisselait légèrement sur son œil qui n’avait pourtant pas besoin d’un coup de main supplémentaire pour sembler en très mauvais état. La poche de surgelé que lui ramena le patron n’était pas de trop, mais il était déjà trop tard pour qu’elle limite la tuméfication, mais elle pourrait apaiser la douleur, pensa t-il en la pressant contre la partie abimée de son visage, le patron avait prit d’autorité l’I Phone du jeune héritier afin d’appeler quelqu’un pour venir le prendre et surement le conduire chez un médecin, Julian espérait seulement que la dernière personne à l’avoir appelé n’était pas Sara, il n’était pas dans un état idéal pour subir une des leçons de moral de sa chère et tendre.
Pourquoi c’était-il battu avec ces hommes ? Par provocation ? Par envie ? Parce qu’il ressentait le besoin irrésistible de cogner, d’évacuer cette colère, ce sentiment d’abandon, de trahison qui couvait en lui ? Une chose était sure il l’avait fait pour de mauvaises raisons. Bien sur être un Spinelli avait ses avantages : entré dans tous les lieux « sélec » de la ville, consommations gratuites, notoriété, passe droit, petit cadeau de grandes marques… Les Spinelli, les Giolitti, les Moretto & Co’ étaient des cibles de choix pour les annonceurs, un moyen de se faire de la publicité, car après tout ses jeunes faisaient fantasmer tout Rome et l’Italie par leur vie trépidante : histoire de cœur, de cul, de fric, de haine, de trahison… Des panneaux publicitaires vivants en sommes quand on pensait en terme de marketing, de publicité, de profit. Julian était habitué à être reconnu en ville, après tout il s’apprêtait bel et bien à faire carrière dans les relations « publiques », il se destinait à devenir président du parti, le plus jeune Sénateur ayant accéder à un aussi haut poste au gouvernement. Il se destinait à devenir une figure de proue dans la politique italienne et européenne, à être une « personnalité » incontournable du gouvernement, la « célébrité » faisait partit de sa vie, il était l’un des plus grands héritiers du siècle, un tombeur de ses dames au charme vanté dans toute l’Italie et en plus de cela il était jeune, dynamique, sympathique, s’intéressait aux autres et prônait la famille et la droiture comme philosophie de vie. Alors bien sur il dérangeait parmi la jeunesse moins dorée de Rome, dans la gamme « plaquée or » il dérangeait même beaucoup. Il aurait du s’attendre à des ennuis en venant échouer dans un bar étudiant, il était dans une passe de sa vie où la moindre remarque, le moindre sous entendu le faisait réagir au quart de tour, lorsqu’il se laissait aller à boire il perdait son célèbre sang froid, et devenait un « brin » sauvage, il redevenait le « frère » qui avait cassé le nez au junkie qui avait faillit violer Caly, le « jumeau » protecteur de Thalie qui avait fait taire chacun de ses ex médisants d’un petit regard meurtrier et d’un sourire qui promettait la « descente aux enfers » s’il ouvrait sa bouche… Il redevenait ce garçon protecteur près à tout pour défendre honneur et famille. Mais il n’allait pas se chercher des excuses, il n’avait pas répondu aux provocations de ses « gosses », parce qu’aux yeux de Julian ses étudiants éméchés d’une vingtaine d’années n’étaient que des gamins, parce qu’ils avaient dit quoi que se soit sur sa petite amie ou sa famille. Non, il avait succombé aux sirènes de la violence parce qu’il éprouvait le besoin de se défouler, de cogner, de faire du mal, de faire ressentir à quelqu’un d’autre la douleur et la tension qui étaient siennes depuis deux semaines. Certes ca lui avait semblé être « un bon moyen » d’y arriver sur le coup, mais à présent qu’il se retrouvait assit sur cette caisse de bière une cigarette entre les lèvres tandis que la douleur envahissait progressivement son visage par vagues, il se demandait s’il n’avait pas simplement empiré son état : à la douleur morale s’ajoutait celle physique à présent.
Julian s’était attendu à ce que la dernière personne qui eut tenté de le joindre soit Sara, cela aurait été logique, après tout il était censé être rentré pour un dîner depuis des heures à présent, mais ce n’était pas Sara qui avait composé la dernière son numéro, encore moins Thalie, Caly ou Dante. Non le dernier coup de fil que Julian avait reçut provenait d’une personne improbable : Karyn Moretto. Oh bien sur Julian et Karyn étaient amis, alors il n’aurait pas du s’étonner qu’elle tentât de le joindre après la mort de son grand père pour s’enquérir de son état ou bien de la date des funérailles, mais voila depuis quelques jours les relations entre les deux compagnons de « cigarette matinale » n’étaient pas au beau fixe ! Une raison très simple à cela, enfin plutôt deux personne et l’une était la cause de leur « brouille ». Julian avait connu Karyn par l’intermédiaire de son meilleur ami Nate Lorrisse, son ancien aide soignant de cure, elle était sa petite amie, pour ne pas dire la femme de sa vie, Julian l’avait toute de suite appréciée, il avait aimé sa joie de vivre, son côté « rock », son penchant pour la fête, son humour, son indépendance. Ils étaient devenus amis et Julian était devenu son client le plus régulier au Fruitta. Mais voila quelques jours plus tôt un grain de sable s’était glissé dans la mécanique huilée de leur amitié. Plutôt quelqu’un, comme à chaque fois, son père, Dante Spinelli, s’était introduit dans sa vie et avait brisé quelque chose, en l’occurrence deux relations : celle de Nate et Karyn en s’envoyant en l’air avec la femme enceinte et vulnérable qu’était Karyn, ainsi que le fragile lien de confiance qui s’était à nouveau forgée entre le père et le fils. Julian avait été bousculé par Nate dans les escaliers de la résidence Zampino aveuglé par la rage, les larmes, la douleur il n’avait même par remarqué la présence du jeune Spinelli, ce n’était qu’en arrivant sur le palier que Julian avait comprit ce qui s’était passé… Il avait trouvé un Dante dénudé quittant l’appartement de la miss Moretto… Ca avait été plus fort que lui, il avait cogné de toutes ses forces pourtant maigre en cette fin de soirée tardive. Lorsqu’il avait aperçut Karyn dans l’entrebâillement de la porte alors que son père tombait à ses pieds il avait craché un « Comment as-tu pu lui faire ça » avant de claquer derrière lui la porte de l’appartement qu’il partageait avec sa belle. Alors comprenez sa surprise de trouver ici la belle Moretto, instinctivement il voulu la protéger de cela, de ce qu’il « faisait » ici : violence, alcool, colère, tristesse…. Elle était enceinte, elle était son amie, et franchement il n’était pas en état de faire la leçon à qui que se soit, il était ivre, pissait le sang par la racine des sourcils…. Bref pas vraiment l’exemple de vertu. Il tenta de la rassurer après qu’il eut grimacé de douleur : en effet il avait tenté de lui sourire, résultat sous l’effet de la douleur son visage s’était crispé et avait transformé le sourire en affreux rictus « mi figue mi raisin ». Il se décala légèrement pour lui faire une petite place et lui tendit son étui à cigarette et son briquet en argent. Alors qu’il ouvrait la bouche pour parler, la remercier, s’expliquer ? Il fut interrompu par la serveuse qui revenait déposer son tablier dans l’arrière salle après la fin de son service.
« Ah quelqu’un est venu vous cherchez ! Vous devriez l’emmener à l’hôpital ou voir un médecin discret Mademoiselle, j’ai rarement vu un visage aussi tuméfier… » Et merde… C’était raté pour le côté « rassurant » de l’explication de Julian. Alors qu’elle quittait la « zone sinistrée » Julian lui lança un regard peu amène.
« Je t’assure que ce n’est pas aussi moche que cela et puis ce n’est pas comme si on ne connaissait pas un bon médeci… » la fin de sa phrase se perdit dans un blanc gêné , il fallait vraiment qu’il arrête de boire un peu plus d’un verre ou deux. « Excuse moi… Oh putain Karyn comment on peut en être arrivé là…. Merde mais c’est quoi ce monde parallèle… Ce n’est pas possible j’ai du boire un peu trop et je vais me réveillé et tu serais toujours aussi enceinte et heureuse avec Nate, et mon père toujours aussi loin de ma vie et de toi, et mon grand père toujours en vie ? »
Il y avait un peu de frénésie dans sa voix, un peu de chagrin, de la colère aussi envers son père et surtout beaucoup de peine pour Nate mais aussi pour Karyn, parce qu’après cela il faudrait du temps à son ami pour revenir et assumer sa paternité.
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| | | | Sujet: Re: "Tu devrais voir l'autre..." } Karyn Mer 15 Juil - 20:20 | |
| La première fois qu'elle avait rencontré Julian, elle n'avait nullement été impressionée. Après tout, certes, il était plus que superbe, disons que les mannequins pour toutes ces marques de rasoir et de cosmétiques pour hommes pouvaient bien aller se rhabiller, mais elle, elle était en couple, casée, prise, amoureuse, bref, dîtes ça comme vous voulez, mais pas libre du tout. Pas libre, et complètement éblouie par son soleil à elle, j'ai nommé Nathanael Lorisse. D'ailleurs, les deux jeunes hommes se connaissaient, mais ça, elle ne l'avait appris que plus tard. En vérité, ils étaient même amis. Mais lorsqu'elle l'avait vu en vrai de vrai pour la première fois, cela s'était fait par le plus grand des hasards. Elle servait, comme 3 soirs sur 7, au Frutta Proibita, un Club qui portait bien son nom, puisque, pour beaucoup de clients, le fruit défendu, c'était elle, elle et d'autres serveuses aussi, mais surtout elle. Et n'y voyez nulle vantardise de sa part, ses chevilles vont bien, merci, et elles étaient toujours allées bien. C'était juste qu'elle n'était pas si laide que ça, et qu'en plus, elle était en couple avec un véritable Apollon. Mais elle avait un petit quelque chose de plus que les autres serveuses, un petit quelque chose qui la rendait différente, spéciale. Elle était certes en couple, fiancée même, la bague qu'elle portait à l'annulaire gauche en était la preuve parfaite, mais ce n'était pas pour autant qu'elle rejectait systématiquement tout homme s'approchant d'elle, tout homme lui faisant des avances. Cela ne faisait pourtant pas d'elle une fille facile. A mi chemin entre la nonne et la mante religieuse, il y avait Karyn Chiara Alessandra Moretto, et le moins que l'on pouvait dire, c'est qu'elle était subiblement idéale dans ce rôle ! Elle souriait aux clients, entrait dans leurs jeux, du moment qu'ils ne devenaient pas trop entreprenant et qu'ils ne dépassaient pas les limites fixées par la décence et le respect. De toute façon, bossant ici depuis un certain temps déjà, elle avait les videurs dans sa poche, et l'un d'entre eux avait même bossé pour sa famille lorsqu'elle était plus jeune, en tant que vigile. Oui, comme dans les supermarchés, mais en mieux hein, pas l'Alimentari Volpetti situé à deux pas du Ponte Sisto. Non, pas du tout ! Mais Karyn étant une Moretto, elle avait longtemps vécu dans un logement plus que grand, dans une propriété où l'on pouvait aisément construite deux, voire trois barres HLM !
Julian était entré, de sa démarche assurée, un peu à l'arrache aussi, et par un heureux hasard, c'était elle qui l'avait servi. A l'époque (non, cela ne datait pas des années 50, on vous rassure !), il n'était pas encore tombé sous le charme de Sara, il ne la connaissait même pas. Alors, il séduisait un peu tout ce qui bougeait, portait une jupe et n'était pas trop laid à regarder. Elle y était passée, bien évidemment, et cela l'avait amusé. Le loustic savait y mettre les formes et la manière, c'était évident. Il avait un sourire à tomber à la renverse, dommage, elle, elle pouvait compter sur Nate pour l'empêcher de chuter. Il avait des yeux rieurs et mutins, dommage, elle, elle était obsédée par ceux de Nate. Son rire vous faisait chavirer le coeur, dommage, elle, elle était prisonnière des bras de Nate et rien ni personne ne pouvait venir lui faire tourner la tête. Visiblement, lui aussi était amusé par tout ça, par le fait qu'elle rentre dans son jeu et tout et tout, puisqu'il revint plusieurs fois de suite dans la semaine qui suivit, partant même parfois pour revenir en fin de soirée, faisant l'ouverture et la fermeture en quelque sorte ! Et puis, un soir, ce qui devait arriver arriva ! Nate lui donna rendez vous dans un bar, et là, elle vit qu'il avait aussi convié Julian. Evidemment, tout ceci les amusa beaucoup, et depuis, une véritable amitié s'était liée entre eux. Et puis, maintenant qu'il était en couple avec Sara, maintenant qu'il créchait carrément chez elle, ils se voyaient plus souvent. Le gros hic, c'était que Dante et elle avaient manqué de s'envoyer en l'air, dans son propre lit en plus ! Julian lui manquait ... Nate lui manquait ... Même Furlan lui manquait, un peu, parce qu'elle s'en voulait de ne pas avoir passer ses nerfs sur lui, ça lui aurait au moins permis de se montrer réellement garce. Tout le monde lui manquait, parce qu'elle avait l'impression, très désagréable et inconfortable, que son petit monde dérivait sur un radeau géant, comme si toute sa vie n'était qu'un vaste ensemble de plaques tectoniques. Après s'être entrechoquées les unes les autres, toutes s'éloignaient peu à peu de celle sur laquelle elle, elle était. Elle se retrouvait seul, entourée, mais entourée uniquement de loin. Et plus elle tentait de se rapprocher d'eux, eux qui formaient son entourage, eux qui étaient pour certains des pans entiers de sa vie, plus eux s'éloignaient. Comme si elle était la borne - d'une pile et qu'ils étaient tous des bornes +. Oui, la borne -, c'était pour elle, parce qu'elle faisait tout foirer. La dernière fois qu'elle avait vu Julian, la dernière fois qu'elle avait entendu sa voix avant cet instant, son répondeur mis à part parce que, reconnaissons le, les répondeurs, ça vous donne toujours une voix pourrie, lointaine, métalique, bref, un robot ferait guère différent, c'était au petit matin, lorsque Nate avait laissé éclaté sa colère, lorsque Dante s'y était mis à son tour, lorsque Julian, rentrant, avait rajouté la dernière couche. « Comment as-tu pu lui faire ça ?!! » Les mots résonnaient encore dans sa tête, y tournant et y retournant. Oui, comment avait elle pu leur fait ça, à tous ? Mais grande question, comment Nate avait il pu la laisser ainsi en rade ?! Comment avait il pu préférer accepter cette pause dans leur couple qu'elle avait souhaité plutôt que de se confier à elle, de lui expliquer le comment du pourquoi il était soudainement devenu distant, renfermé, maussade, bref, pourquoi il était devenu un autre ?! Comment avait il pu la laisser vivre toutes ces journées sans lui demander de ses nouvelles ?! Si Dante était resté auprès de la jeune fille qu'il avait mise enceinte, Nate, lui, s'en était éloigné, il l'avait abandonnée ...
Elle en voulait à Nate, elle en voulait à Julian, elle s'en voulait encore plus à elle même, elle en voulait à tout le monde. Elle en voulait à tout tout court, à la vie, au destin, au monde entier. Mais il fallait qu'elle se contienne, qu'elle continue à faire bonne figure. Se jeter sur son Sidekick blanc pour appeller Fabián n'était pas la meilleure idée, il serait capable de sauter dans le premier avion, même si pour ça il allait devoir passer le vol en classe éco, de louer toute une compagnie de taxi histoire d'être sûr d'en avoir un à sa disposition à son arrivée à l'aéroport et de venir refaire le portait de Nate. Son père n'était pas un violent, mais jamais, au grand jamais, il ne fallait toucher à sa petite Princesse Blonde ... Jamais ... Son père était loin de ressembler à tous ces autres PDG d'Empire, c'était le moins que l'on pouvait dire. Il était même plus rock que certains de ses confrères plus jeunes que lui. Fabián, c'était le genre d'homme à faire venir sa vie dans son jet privé, rien que pour lui demander si la nouvelle ligne de fringues de luxe, pour l'été prochain, lui plaisait ou pas, au lieu de faire tout ça en viso conférence. Fabián, c'était le genre d'homme à confier un poste important dans l'Empire Noteglia à Raffaele, alors que tout le monde sait très bien qu'il s'agit là de son enfant le moins matûre, le moins posé, de celui qui est capable de crever les pneus d'une décapotable juste pour pouvoir raccompagner la jolie demoiselle laissée en rade par son fiancé, proprio de la sus-nommée décapotable. Il ne fallait pas plus que Karyn fonce au cimetière, à Naples, là où était enterrée sa mère. D'abord, elle était sûrement loin d'être en état de conduire, surtout s'il fallait descendre vers le Sud, où, tout le monde le sait, le respect du code de la route, ça reste encore plus une idée en l'air qu'une application réelle par rapport au Nord du pays ! Parler sur la tombe de Krystal, cela lui arrivait de le faire, mais là, elle serait tant emportée et elle aurait tant de choses à lui dire que les autres personnes en visite sur les tombes de leurs proches ne pourront que l'entendre, et la prendre pour une folle, une fille de riches complètement toquée par le fric et par le trop plein de champagne millésimé qu'elle aurait bu ! Elle en voulait à Julian d'avoir réagi ainsi, mais au final ... Elle aurait fait de même, à n'en pas douter, si elle l'avait surpris avec ... La mère de Sara, par exemple ... Même si là, pour le coup, cela aurait été encore pire, puisqu'il aurait s'agit de sa probable future belle mère et de la pire garce de Rome, nan, de la seconde, elle venait sûrement de lui ravir sa place, du moins, c'est ce que elle elle se disait. La façon dont il avait prononcé ces mots l'avait encore plus chamboulée, elle qui l'était déjà tant qu'une simple pichnette aurait suffit à la faire tomber à terre tant elle avait senti sa force physique et sa résistance foutre le camp, sûrement décampées en même temps que Nate. Elle avait alors croisé les bras sur sa poitrine, ne retenant plus cet énième sanglot silencieux, qui l'avait secoué de bas en haut. Mais Julian n'en avait rien vu, déjà réfugié chez Sara ... Le jeune homme devait être furieux, doublement, sans nul doute, parce que Nate était son ami, un ami proche qui plus est, et que Dante se trouvait être son père, un père qui, visiblement, l'avait habitué à des déceptions. Mais quoi qu'il puisse ressentir à son égard, cela semblait s'être calmé, puisqu'il lui fit cette petite place qu'elle lui avait demandé, tout en lui tendant son étui à cigarette et son briquet argenté. Elle le fit s'appréter à lui dire quelque chose, elle se préparait déjà mentalement, évaluant toutes les réponses possible et inimaginables, comme toujours chez elle, lorsqu'une serveuse les rejoignit dans la pièce. Cette dernière ne lui apprenait rien, pour bosser dans un Club, des mecs amochés, elle en voyait et là, Julian pouvait sans nul doute se compter dans le panier de tête ! Karyn se contenta de secouer la tête, se moquant bien après tout des conseils de la serveuse. Elle évaluerait en fonction de la suite, pas envie de voir Julian décamper de suite sous prétexte qu'elle les lui aura brisées menues en voulant l'emmener là où il ne voulait pas aller ! Julian, visiblement, avait dans l'esprit un plan pour trucider l'imprudente employée du Dei Vizi, ou plutôt non, c'était ce que elle, elle se serait imaginée si les rôles avaient été inversé. A vrai dire, elle n'était pas dans la tête du jeune homme, et cela faisait plus que la chiffonner, parce qu'au moins, cela lui aurait évité les noeuds au cerveau pour savoir si oui ou non il faisait partie de ceux qui la détestaient à présent. Elle tira une clope de l'étui, la coinça entre ses lèvres, puis plaça le briquet sous la cigarette, fit tourner la petite molette, et jaillir la flamme. Mais elle cessa d'appuyer sur le déclencheur brusquement, lorsque Julian, imprudement, fit référence au bon médecin que tous les deux connaissaient. Oui, on parlait bien là de Nathanal Lorisse ... Youpi ... Elle avait même manqué de se brûler le doigt au passage. Décidément, après la clope, la presque brûlure ... Julian avait une mauvaise influence ou quoi ?! Elle marqua un temps d'arrêt, regardant dans le vide, parce que, devant elle, il n'y avait que l'étagère en fer servant à contenir tout ce qui était serviettes en papier, touilettes et autres petit matériel de bar. Guère intéressant, sauf si elle était soudainement prise d'une envie irrépressibles de se mettre à compter les cures dents présents en réserve ! Elle revint à elle même, bien que, techniquement, elle ne soit jamais partie, et alluma pour de bon la cigarette qu'elle avait à la bouche. Elle reposa l'étui et le briquet à côté d'elle, entre Julian et elle, et tira une longue bouffée. Elle écoutait Julian, un petit sourire désabusé aux lèvres. Ces espoirs là, ces rêves là, dignes d'un gamin encore innocent et pur, elle les avait jetés au feu bien malgré elle il y avait déjà trop longtemps de ça. Non, on ne vivait pas aux pays des contes de fées ... Elle n'était pas la Belle Princesse amoureuse et passionnée, elle n'était qu'une sale sorcière, égoïste, que la psychopathe qui adore faire le mal autour d'elle. Son Prince Charmant avait foutu le camp sans même se retourner, lui donnant là la preuev flagrante que finalement, l'amour, ça craint et que c'est loin d'être plus fort que tout. Mais bon sang, que faisaient les 7 nains ?! Elle ne lui répondit pas, pas tout de suite en tout cas, ne le faisant qu'une fois rendue à la moitié de sa cigarette.
« Des jumeaux ... Je suis enceinte ... Enfin, ça tu le sais, on passerait difficilement à côté ! ... J'attend des jumeaux, de lui ... Et il est même pas là ... Et il me laisse même pas l'opportunité de ... Je sais que ce que j'ai failli faire, parce que quoi qu'il en dise, quoi que TOI, tu en dises, et quoi que vous deux puissiez penser, il ne s'est rien passé, c'est ps franchement la BA du siècle, mais lui n'est pas le bel ange dans l'histoire. Tu savais qu'il n'a même pas pris de mes nouvelles ?! Et il peut pas dire que c'est parce que j'habite trop loin ! »
Elle se stoppa dans son petit récit, pour tirer une nouvelle taffe, et le regarder. Elle était du côté de son bon profil, l'oeil tuméfié, l'arcade sourcillière éclatée, c'était de l'autre côté. Elle n'était pas impressionnée par le sang, il lui en fallait plus, surtout parce qu'elle y avait été habituée très jeune. Non, son père ne la battait pas, sa mère non plus, c'était juste qu'en ayant trois demis frères plus âgés qu'elle, elle en avait vu des choses à même pas 3 ans ! Il fallait dire qu'il y avait 13 ans entre Enzo et elle ... Et incontestablement, elle avait vu pire que Julian en ce moment, avec Raffaele, elle avait été plus que servie !! Mais cela n'empêchait pas que Julian était sacrément amoché !
« Si tout ça n'est qu'un monde parallèle, et bien il craint ! La vie craint ... Mais on est plus des enfants, n'est ce pas ? On est des adultes, jeunes, paumés, complètement désorientés, mais des adultes quand même ... Et sous ce prétexte, on doit s'en prendre plein la gueule sans rien pouvoir dire, on doit douiller en silence en continuant à sourire pour les photos ... J'aimerais croire en ce monde parallèle, parce que ça voudrait dire que Nate serait à mes côtés, ça voudrait dire que tu entendrais encore la voix grave et puissante de ton grand père ... Et que ma mère serait là ... »
Sa voix se brisa complètement à l'évocation de Krystal, et elle détourna un instant le regard, pour le fixer sur sa droite, mais elle ne rencontra que de vieilles affiches publicitaires pour des marques d'alcool. Elle ôta la cigarette de sa bouche un instant, la tenant coincée entre son index gauche et son annulaire gauche, expira un petit coup, et la remit en place, tirant une énième bouffée.
« Mais c'est pas possible ... Dis moi ... Il s'est passé quoi exactement, parce que j'imagine qu'on fait pas encore dans les poings violents qui volettent dans les airs et cognent tout seuls ? »
Elle tentait de reprendre un peu ce ton qui lui était tant habituel, joyeux, envolé, détaché de tout et lié à tout dans le même temps, mais cela sonnait faux selon elle, comme si à force de ne plus l'employer que devant les clients au Frutta, et éventuellement au téléphone pour récupérer le nouveau numéro de mobile de Julian, elle ne savait plus le dominer ... |
| | | | Sujet: Re: "Tu devrais voir l'autre..." } Karyn Dim 19 Juil - 12:17 | |
| L’amitié entre Julian et Karyn n’avait été qu’une succession de méprises, de mal entendu, une grande farce que leur avait joué le destin. Lorsque Julian était revenu s’installer dans le pays de ses ancêtres il avait petit à petit reprit contact avec les gens avec qui il avait grandit, ceux qu’il avait rencontré durant ses voyages, ses « aventures » comme disait Clara la domestique de la famille en France. C’était ainsi qu’il avait reprit contact avec Nathanael son ami de longue date, un jeune homme qui lui avait sauvé la vie en lui faisant entièrement confiance lors de sa cure de désintox. Lorsque son ami lui avait parlé de son actuelle petite amie, Julian en avait immédiatement déduit que la relation était plus que sérieuse en voyant pétillés les iris du futur médecin, il semblait heureux, rayonnant même, comme s’il avait trouvé ce qu’il cherchait depuis longtemps. Julian avait été heureux pour lui parce que plus qu’un autre Nate méritait d’être heureux et de rendre heureux une femme. Contrairement à son ami Nate n’était pas un coureur de jupons invétérer, c’était un jeune homme sérieux, stable, sans problème affectif d’aucune sorte, il cherchait à construire quelque chose, pas à se détruire dans d’interminable relation d’un soir, il voulait fonder une famille, avoir une maison en banlieue où il pourrait avec sa femme élevé leur huit enfants ! Une vie à laquelle Julian aspirait un jour une fois qu’il aurait trouvé un sens à cette vie qu’il menait depuis des années. Mais là n’était pas la question de ce petit monologue. Ses différentes rencontres avec Karyn n’avait été qu’une succession de malentendu. La première fois qu’il était entré au Fruitta il avait fondu sur elle comme sur une appétissante glace au chocolat, elle était belle pleine de vie et mieux que tout elle avait de la répartie. Il avait beaucoup ris ce soir là, dommage pour lui elle était prise et comptait rester fidèle à son petit ami, il ne savait que son prénom Karyn. Première gaffe, premier malentendu, il l’avait crut intéresser et c’était trompé. La deuxième fois ca avait été plus gênant, mais aussi plus drôle, Nate avait enfin décidé de le présenter à la femme qui faisait ainsi briller ses yeux, et jamais Julian n’avait autant ris en voyant Karyn s’approché de la table à laquelle ils s’étaient installés devant une bière. Alors que Karyn s’installait à leur table partageant avec Julian un sourire complice le jeune homme s’était tourné vers son ami et avait lâché avec l’ombre d’un fou rire dans la voix. « En tout cas tu as choisis la seule fille qui ait résisté à mon charme… Veinard ! ». Leur troisième méprise avait été assez comique encore une fois, et illustrait le côté « boulet » de notre Julian Spinelli Nationale. Il ignorait que Sara et Karyn étaient amis, aussi quand Sara l’avait surpris en train de fumer sur le toit, très proche de Karyn il s’était aussitôt lancé dans un discours enflammé sur le fait qu’elle se trompait, que ce n’était pas ce qu’elle pensait, que Karyn et lui étaient juste « ami ». Et devant le fou rire des deux jeunes femmes avait vite comprit qu’il s’était « inquiété » pour rien et s’était mit à rire avec elles lorsque Karyn l’avait taquinée « tu n’as pas la conscience tranquille Juju ? ».
Leur amitié avait vécut un temps mort ses derniers jours pour plusieurs raisons : la mort de Giovanni avait plongé Julian dans un état de semi conscience il ne voyait que Sara et tout ceux portant le nom de Spinelli afin de préparer les obsèques, et quelques jours plus tôt alors qu’il rentrait un brin ivre d’une soirée passée dans un bar, il avait surprit son père sortant avec la tête d’un homme passé sous un train, de chez Karyn… Et ce a moitié habillé…. Julian avait été dur avec Karyn, il avait bu et la trahison de son père l’avait frappé de plein fouet, de plus la colère de Nate, l’expression d’intense douleur sur son visage avait blessé Julian qui était son ami. « Comment as-tu pu lui faire ça ? » Avait-il lancé sans lui laissé le temps de s’expliquer. Il avait conscience qu’elle lui en avait voulue de ses propos, pourtant elle était là dans ce bar miteux assise près de lui sur une caisse d’une bière bon marché, elle avait été la dernière à l’appeler, la première a arrivé ici malgré ce qu’il lui avait dit. Elle était enceinte de Nate, et Julian ne comprenait pas comment elle avait pu faire ce qu’elle avait fait, s’envoyer en l’air, avec le père du meilleur ami de son fiancé, ignorait-elle donc qui était Dante Spinelli ? Impossible elle faisait partit de ce milieu tout comme eux. Elle ne pouvait ignorer, alors comment, comment avait-elle pu faire cela ? Il savait que Nate n’était pas tout blanc dans leur « break », il avait aussi constaté que son meilleur ami s’était peu à peu renfermer sans que Julian n’arrive à le faire parler, il savait que Karyn avait été l’investigatrice de leur pose parce qu’elle ne comprenait plus celui qui partageait sa vie. La dernière fois qu’il avait vu le couple ensemble Julian avait comprit que quelque chose n’allait plus entre eux, ils étaient proches physiquement, mais il voyait que ce bonheur n’était que de façade, il avait vu cela de nombreuses fois chez son père et ses « petites amies » éphémères. Mais il n’avait pas su quoi dire ou faire. Il les avait abandonnés. Et il s’en voulait.
Etrangement il ne lui en voulait plus, pas à elle, il connaissait son père, ses techniques de dragues, comment il convainquait une femme de « danser la salsa à l’horizontale », il connaissait son père, Karyn avait été « largué » par Nate au Bal, elle était « célibataire », certes mais tout de même enceinte. C’était pour cela qu’il avait réagit ainsi, pour lui ces bébés étaient la réponse aux problèmes du couple, il connaissait Nate, il avait toujours désiré une famille, et il savait qu’il aimait encore Karyn plus que sa vie. Il s’était calmé au fil des jours, en parler aurait aidé, mais avec qui ? Il allait parler lorsque la serveuse avait fait son entrer, le coupant net dans son élan. Au regard que Karyn lui lança un regard calme tandis que Julian la fusillait du regard, alors que la serveuse s’éloignait Karyn piocha dans le paquet de cigarette que Julian lui tendait et alluma une Diane avec le briquet que le jeune homme tenait de son grand père. La gaffe de Julian manqua de la faire se brûler les doigts, il était saoul, enfin un peu alors il avait un peu de mal a maintenir en place son « filtre » de paroles. Alors qu’il se laissait aller à un soupçon de mélo il remarqua le même sourire désabusé qu’il abordait de plus en plus sur les lèvres de Karyn. Et lorsqu’elle reprit la parole, Julian sentit le désespoir et la douleur caché dans son ton.
« Karyn, est ce que Nate t’as raconté comment lui et moi nous étions connu ? Je le connais depuis des années, j’avais à peine 18 ans… Je me droguais, je sortais de plus en plus, j’avais frappé mon père… Nate a été le seul à croire en moi à l’époque quand je suis entré volontairement en cure. Je sais qu’il t’as blessé, qu’il t’as fais du mal mais il reviendra… Il s’est passé quelque chose avant votre rupture, je ne sais pas quoi… Mais ta grossesse, ces enfants, il ne pourra pas vous abandonné, qu’importe ce que nous croyons qu’il se soit passé avec mon…. Mon père. Il reviendra parce qu’il t’aime autant que j’aime Sara, et jamais, jamais tu m’entends je ne la laisserai quelqu’un d’autre la conquérir sans m’être battu pour gagné son cœur…. Il reviendra, je ne sais pas ce qui lui arrive, ce n’est pas le Nate que j’ai connu… Mais il reviendra… Tu as été assez patiente, je le sais, mais il reviendra, il t’aime Karyn ne doute pas de ça… Il est juste… paumé, il va lui falloir du temps pour retrouver le chemin de la maison, mais il le ferra. »
Elle le fixait doucement tirant une taffe de sa cigarette alors que lui écrasait la sienne entièrement consumée sur le sol de béton, récupérant son étui il ôté avec une douceur infinie la cigarette des doigts de la blondinette et l’écrasa sur le sol.
« En attendant que Nate revienne, je vais veiller sur toi…. Enfin…. Sur vous…. »
Murmura t-il en posant doucement une main sur le ventre de la jolie Karyn Moretto. Après tout son père avait bel et bien faillit briser la vie de Nate et de Karyn en ne pouvant pour une fois tenir ses bijoux de famille dans son pantalon. Il ne pouvait la laisser seule en ces instants. La voix de Karyn alors qu’elle continuait son monologue se brisa avec l’émotion, elle détourna les yeux masquant ses larmes, doucement Julian passa un bras autour de la taille de la future maman et l’attira dans l’étreinte protectrice de ses bras, relâchant le paquet de pois qu’il maintenant sur son visage, la serrant contre lui en douceur, voulant lui montré sa présence, son affection, son réconfort. Il se rendait soudainement compte qu’il n’était pas le seul a vivre une période difficile. Elle était enceinte, seule, apeurée.
« Tu sais Karyn il y a deux types de personnes dans la vie ceux qui laissent les évènements les frappés et les faire souffrir, et il y a ceux qui se battent contre la vie qui tentent de dominé les évènements, de combattre le destin afin que leur vie soit celle qu’elle devrait être. Nous faisons partit de la deuxième catégorie Princesse, nous ne sommes pas des gens passifs, nous nous battons, toujours, en chaque instants… Parce que nous sommes ainsi…. Ne te laisse pas abattre Karyn… Si tu désires quelque chose, arrange toi pour l’obtenir. Nate t’aimes et tu l’aime, alors bats toi pour que comme moi il apprenne ce qui sait passer. Je n’ai jamais eut confiance, fois en mon père, jamais, mais j’ai foi en toi, je sais que tu ne mentirais pas, pas pour cela, tu n’as rien a « prouvé ». Je le sais. Si ce que tu veux vraiment, c’est Nate, alors fait entendre raison à cette tête de mule, et mettez les choses au claire, tâche de le faire parler, de comprendre pourquoi soudainement l’être charmant et plein de vie que l’on connaissait s’est refermé sur lui-même. »
D’où lui venait soudainement cette combativité ? Lui qui s’était laissé submergé par sa colère, sa douleur, sa culpabilité depuis des jours, qui s’était laissé sombré, donnait à présent des conseils à Karyn Moretto ? Etrange, mais peut être était ce dont il avait besoin, un objectif ? Une demoiselle e détresse à sauver ? |
| | | | Sujet: Re: "Tu devrais voir l'autre..." } Karyn Lun 20 Juil - 1:25 | |
| Personne ne peut réellement changer la face du monde, parce qu'on trouvera toujours face à nous ce monde bien trop grand, bien trop complexe. Il y aura trop de choses à gérer, beaucoup trop, malgré toute la bonne volonté dont l'on pourra faire preuve. Pour simple constat de cet échec, il suffit d'observer la vie de n'importe qui. Vous trouverez forcément un quelque chose qui aura foiré pour lui au cours de sa vie, vous trouverez toujours quelque chose qui fait partie de son quotidien qu'il maîtrise peu, voire qu'il est loin de maîtriser ... Et alors, si, par le plus fortuit des hasards -hum hum- votre sujet d'examen se trouve être l'un des membres de cette jeunesse dorée que vous affectionnez tant, la vénérant, la jalousant, l'élevant au rang de réel culte, la trainant dans la boue, le tout avec sadisme ou pervercité, voire même les deux associés, parce que cela ne peut donner qu'encore plus de piquant, et bien le constat sera encore plus évident. Comment Karyn pourrait elle prétendre pouvoir changer la face entière du monde, alors qu'elle n'avait plus aucun contrôle sur tout, ou presque, ce qui faisait sa vie ? Elle était en mode FREE visiblement, un mode super cool et dans le vent, un mode rimant avec liberté et absence de contrainte, mais aussi, parce que tel l'homme, toute chose a sa face sombre, avec absence de répères, solitude au milieu de la foule, et tant d'autes choses toutes aussi peu reluisantes. Elle ne maîtrisait plus rien, plus rien du tout, les freins du véhicule fou qu'était devenue sa vie ne répondait plus, elle n'était même plus sûre de sentir la pédale sous son pied, tant tout son être semblait engourdi. Cette sensation était elle dûe à l'alcool qu'elle buvait en trop grosse quantité, encore plus grosse du fait qu'elle était enceinte, ou son corps et son esprit se déconnectaient ils tout simplement de la réalité, pour lui éviter de souffrir encore plus ? Dans ce cas là, tout ceci avait un petit côté système en dérivation, ses sens et sa perception semblaient se couper d'eux même pour ne pas court circuiter tout le reste, tout ce qui fonctionnait ... Mais que restait il après tout ça perdu à la jeune femme ? Elle avait réellement cru, à tord sans doute, qu'elle parviendrait à changer un peu les choses, à prouver à tous que naître dans des draps de soie ne faisait pas forcément de vous un bébé pourri gâté, qu'être issue de l'union de deux personnes connues et reconnues, aussi bien dans les frontières de leur pays qu'en dehors, ne faisait pas d'elle une jeune fille vivant complètement sur un petit nuage rose bonbon s'élevant bien au dessus du commun des mortels. Elle voulait vraiment prouver à tous qu'on pouvait tout aussi bien s'éclater sans avoir pour cela à se biturer non stop, à se promener à moitié nue dans les rues ou à se mettre à créer des scandales pour la moindre chose dès que l'on se trouvait contrarié. Elle pensait qu'elle y parviendrait, visiblement, sa mère, elle, avait trouvé la voie, le chemin à suivre, elle était aimée du peuple, tenue loin du mythe de la jeune femme riche et bien mariée qui était profiteuse et avide d'argent. Mais suivre le chemin emprunté par sa génitrice était beaucoup plus complexe qu'elle ne l'avait imaginé, beaucoup plus complexe que tout en fait. Et aujourd'hui, elle prouvait à tous qu'elle n'était en réalité que ce qu'elle fuyait. Il y avait eu les signes précurseurs, surtout visibles lors de l'enterrement de sa mère et dans les semaines qui suivirent. Elle était comme tous les autres au final, comme tous ces autres gosses de riches. Elle ne vallait pas mieux qu'eux, elle n'était pas plus angélique qu'eux, et, en fin de compte, il se trouvait même qu'elle battait la majorité d'entre eux à plates coutures à ce petit jeu ... Karyn, c'était le genre de jeune femme à pouvoir taper un doigt aux paparazzi qui la suivent sans que ceux ci ne s'en offusquent, sans qu'elle ne passe pour une sale gosse. Elle restait tellement elle même, elle ne devenait soudainement pas une romaine issue des bas quartiers, elle n'en avait pas l'air, même avec ce geste si grossier ! Karyn, c'était également une jeune femme qui pouvait vous dire d'aller vous faire voir chez les Russes sans que cela ne paraisse étrange dans sa bouche, sans que cela ne lui donne des airs de malpropres, cela ne paraissait visiblement jamais déplacer dans sa bouche ... Au contraire, elle disait ça avec tant de punch, de conviction, avec ce ton bien à elle qui donnait sans cesse le sentiment qu'elle était au dessus de tout parce que rien ne lui importait réellement, avec ce sourire si blanc, avec toutes ces dents si bien alignées, que personne ne pouvait se mettre à dire qu'elle devait cesser immédiatement de tenir de tels propos !
La jeune femme fixait de ses grands yeux bleus Julian, battant de ses longs cils tel un papillon battait de ses ailes si colorées et belles, tout en tirant de temps à autre sur sa cigarette. Elle écouta son récit, et aussitôt, une foule de souvenirs lui sauta aux yeux, derrière ses paupières, à chaque fois qu'elle les refermait un temps en battant des cils, tel un film projeté au rétro ... D'abord, il y eut cette sensation de retrouver Nate dans les paroles de Julian. Oui, c'était tout à fait le genre de son ex fiancé d'agir ainsi, voulant sauver les autres autant que possible. Jamais il ne s'en vantait, la preuve, il était toujours resté assez évasif sur les circonstances de sa rencontre avec l'héritier Spinelli, elle en découvrait donc tout à travers les mots de son ami. Nate avait été ainsi aussi avec elle, bien qu'à l'époque de leur rencontre à tous deux, Karyn n'était pas dans une de ses périodes « fond du trou ». Mais jamais Karyn n'était redevenue celle qu'elle était avant la mort de sa mère. Il restait donc en elle des tas de blessures encore sanguinolantes lorsqu'ils s'étaient trouvés. Il avait su la rassurer sur tout un tas de choses, il lui avait tendu la main, alors même qu'elle commençait sa vie d'adulte, qu'elle n'était pas trop assurée encore. C'est vrai, après tout, même si elle avait toujours été une jeune fille indépendante, avant, elle vivait entourée d'une foule de personnel de maison dans la Villa située sur les hauteurs de Rome. En prenant un appart', en quittant le monde de l'enseignement secondaire où, quoi qu'on vous dise et quoi qu'on vous fasse croire, vous êtes quand même pas mal entourés, elle entrait dans la VRAIE vie, dans celle qu'elle n'avait jusqu'alors fait qu'effleurer du bout des doigts, comme si elle n'avait jamais laissé ses doigts appuyer sur les touches du piano de la vie, les laissant seulement planer à quelques millimètres au dessus. Elle se voulait forte, rassurée, mais les attaques venaient de toutes parts. On ne la croyait pas capable de réussir d'elle même, on se contentait de la voir uniquement comme Moretto, et non pas comme Karyn. Nate avait su saisir de force sa main, avec tant de charme et d'élégance qu'elle l'avait laissée faire sans broncher. Mais ensuite ... Ensuite lui revinrent en mémoire tous ces souvenirs si durs à supporter, ces souvenirs de lui, rentrant tard, encore une fois, mais encore plus tard que la veille, où il était déjà rentré plus tard que le jour d'avant, et etc, ne s'approchant d'elle que pour déposer briévement un baiser sur sa joue, d'une manière si peu amante, comme l'aurait fait un simple voisin, de lui, qui ne bronchait pas un mot, de lui, encore, qui la repoussait avec plus ou moins de froideur lorsqu'elle s'approchait derrière lui et passait les mains sous son T Shirt, de ce lit si vide depuis qu'il n'était plus là ... C'est alors que Julian lui ôta des mains cette cigarette, avec une telle douceur qu'elle resta une demie seconde à sourire, comme l'aurait fait l'une de ces teenage totalement conquise, avant de se reprendre. Elle inclina la tête, tout en fermant les yeux, touchée en plein coeur par les propos de Julian, se demandant réellement alors si elle ne devrait pas mieux le laisser diriger sa vie à partir de maintenant, tant ses propos semblaient cohérents, loin de ceux que l'on entend prononcer par des mecs bourrés.
« Merci ... »
Elle sentit l'une des mains du jeune homme venir se poser sur son ventre arrondi. C'était fou ce qu'il était voyant à présent ! Ce ventre était né peu à peu, à vitesse grand V tout de même, puisque, à cause de son déni de deux mois et deux semaines plus quelques poussières, elle avait des formes à rattraper. Elle ne se trouvait pas encore trop grosse, pas aujourd'hui en tout cas, parce que c'était comme tout, cela variait d'un jour à l'autre. Elle posa l'une de ses mains au dessus de celle de Julian et lui sourit, avant de répondre à son envie de ce monde si idéal, d'un monde réel qui sous entendrait que tous ce qu'ils vivent n'appartient qu'au domaine du parallèle. Aussitôt, elle sentit les bras de Julian l'encercler. Elle aurait pu le repousser, prétendre que ce n'était pas son rôle à lui tout ça, même si c'était tout à fait charmant et mignon. Mais pour une fois dans sa vie, elle ne voulait pas se poser de questions morales, elle voulait juste jouer les profiteuses. Elle ferma les yeux, posant sa tête sur le haut du torse du jeune homme, juste sous la fin de l'os de son omoplate. Julian mettait le doigt là où il fallait, ça faisait mal, terriblement même, parce qu'elle se rendait compte que c'était un autre, une personne extérieure à son couple, même si intérieure à sa vie, qui savait quoi faire. Dans quel monde vivait elle, réellement ?!
« Je ... Je me bats tellement, si tu savais ... Contre mes anciens démons déjà, même si je crois bien qu'ils n'ont jamais réellement cessé d'être là, qu'ils font partie entière de moi ... J'ai l'impression d'avancer dans le noir le plus total, je ne cesse de chuter, et me relever m'est de plus en plus dur, surtout quand je provoque moi même ma chute ... Je ... Je frappe encore et encore dans le vide avec cette épée qui s'enlourdit chaque minute un peu plus ! Je suis en pleine forêt Amazonienne moi, je me prends les branches dans la gueule en tentant de rattraper Nate, mais ... J'ai l'impression que ... Que tout ce qui me concerne n'a plus d'importance pour moi, qu'il a voulu m'abandonner sur cette route bien avant notre rupture ... Je veux qu'il revienne maintenant moi, je veux pas attendre ... Parce que je sais qu'attendre, c'est jamais bon. Mon père a choisi d'attendre avant de faire quoi que ce soit pour m'aider à me relever après la mort de ma mère, et au final, ça a rien changé à ma souffrance. Il voulait bien agir j'imagine. Je veux qu'il revienne, maintenant ... »
Elle avait des tons d'enfant désormais, mais elle se sentait ainsi, vidée, seule, épuisée. Elle voulait autant que lui comprendre ce qui s'était passé, mais Nate ne cessait de lui fermer les portes au nez. Et il ne cessait de la repousser, comme s'il craignait quelque chose. Quelque chose, oui mais quoi ?! Elle voulait s'accrocher, réellement, mais elle se sentait chaque jour glisser un peu plus vers l'abime, et elle savait qu'une fois entièrement tombée, elle ne pourrait jamais s'en relever. Elle sentit cette larme silencieuse naître sur sa joue, et la sentit également cavalée jusqu'aux contours de sa bouche. Respirant un grand coup, elle releva finalement les yeux vers Julian, qui restait à la surplomber encore un peu cependant, de part sa position.
« Tu as déjà assez de soucis comme ça Principe ... Et je t'en apporte d'autres ... Pour ton grand père ... Je suis désolée, sincèrement. Je sais, ça doit te saouler d'entendre ça à longueur de journée mais ... S'il y a bien une chose qui j'arrive encore à faire comme il faut en ce moment, c'est d'écouter. En même temps, ça m'évite de parler et donc de dire une connerie, et puis, comme personne ne semble réellement m'écouter ... Je sais ce qu'on ressent quand on perd quelqu'un d'aussi proche. Je connais la peine, je sais qu'on a juste envie que ... Que le monde se stoppe, qu'il respecte notre tristesse, parce que, Cazzo, ça fait souffrir comme jamais ce genre de choses ! Pourquoi le monde continuerait il de tourner en nous laissant sur le bord du chemin, complètement sur le cul ?! J'accepte que tu prennes soin de moi, et, crois moi, c'est un sacré truc que ça, parce que tu sais que j'aime pas être la Princesse à sauver de sa tour, mais toi ... Toi, tu me parles, hein ?! Parce que j'en ai déjà laisser partir un, d'homme important dans ma vie, je veux pas te perdre toi aussi ... Et ça commence maintenant ! Tu n'as pas répondu à ma question : qui est ce qui t'a mis dans cet état et pourquoi ? ... »
Elle se serra encore plus contre lui, respirant les effluves mélées d'alcool, de parfum masculin et de la lessive utilisée pour laver le linge par Sara. Elle se sentait bien là, tellement bien ... |
| | | | Sujet: Re: "Tu devrais voir l'autre..." } Karyn Mer 22 Juil - 0:12 | |
| Julian à l’instar du Roméo de Shakespeare était un être tourmenté, en quête d’un perpétuel sens à sa vie, a la recherche de l’amour, d’un but. Personne ne pouvait réellement comprendre ce qui le motivait, le poussait à agir, personne ne pouvait réellement comprendre ce à quoi il aspirait, personne sauf peut être Sara Giolitti, la femme qu’il aimait, celle pour qui il s’était battu jusqu’à présent : il avait trouvé l’amour, l’amour de sa vie sans nul doute possible, mais lui manquait encore un but, un sens pour cette existence qu’il mènerait plus que probablement aux côtés de sa supposée pire ennemie, Sara Giolitti. Il savait que sa vie n’avait pas vraiment de sens, enfin plus depuis la mort de son grand père, et la remise en question de ses certitudes que Furlan avait provoqué en lui, pourquoi ? Tout simplement parce que toute sa vie il avait été en quête de la reconnaissance de son grand père et de son père, il avait cherché à obtenir cet amour inconditionnel que semblait avoir leur grand père pour ses petites filles, pourquoi ? Parce que lorsque Giovanni posait ses yeux sur Julian, même si l’amour était lisible dans ses pupilles, on y lisait aussi de la déception, Julian était l’enfant illégitime et de sang « mêlé » de Dante, il n’était pas l’héritier idéal de part son ascendance, aussi avait il tenter de le devenir par tout les moyens possibles. Parce que ce à quoi aspirait Julian s’était que tout son entourage soit heureux au mépris de son propre bonheur peut être. Il se destinait aux lettres, il termina en science politique, il s’était rêvé professeur, il se destina à être Sénateur. Il ne vivait pas pour lui, il vivait pour faire le bonheur de deux hommes qui ne le regardaient pas comme il l’aurait fallut à l’épanouissement normal de l’adolescent qu’il était. Il aspirait à changer le monde, le système politique lorsqu’il serait au Sénat, il ne se voyait pas changer le monde pour autant, il voulait seulement voir s’éteindre dans les yeux de son grand père la lueur de déception qui brillait dans ses iris, rien de plus. Mais, jamais, plus jamais il n’aurait l’occasion de réaliser ce « rêve », au contraire la dernière image des yeux de son grand père resterait à jamais marqué dans son esprit, ce qu’il y avait vu ne le quitterait jamais : colère, déception, haine aussi, chagrin, humiliation. Jamais regard n’avait été aussi expressif, malheureusement pour l’héritier. Karyn et lui n’avaient pas la même histoire, le même passé, Karyn avait eut ses parents mais sa mère lui avait été enlevée trop tôt, son père l’aimait comme la prunelle de ses yeux, elle était heureuse en ménage jusqu'à récemment et mise à part sa tendance à boire et à fumer elle avait une vie à peu prêt saine tout du moins en apparence. Mais en Karyn Julian retrouvait le mal être qu’il éprouvait : peur de l’abandon, tendance autodestructrice, blessure secrète, peur de ne pas être aimer, de perdre tout ceux qui comptaient…. Il se retrouvait en Karyn peut être étaient ils proches pour cela qui sait ? En tout cas, il était heureux que ce soit elle qui ait été la dernière a composé son numéro ce soir là, parce que l’un comme l’autre éprouvait une solitude similaire ses derniers temps.
Karyn n’était pas aussi forte qu’elle le semblait, tout comme Julian on la pensait solide, un roc sur lequel s’ancré en pleine tempête, mais elle était d’une extrême sensibilité lorsque l’on savait où appuyer, tout comme le bel italien. Julian la comprenait parfaitement, surtout en ce moment, elle avait perdu Nate, son roc à elle, tout comme il avait perdu Giovanni son mentor, son modèle, ils étaient comme perdus en pleine tempête sans port d’attache, ajouter à cela que le bateau Karynéein transportait deux passagers de plus que celui de Julian, elle était sans conteste la plus en difficulté actuellement. Elle la fixait de ses grands yeux bleu, n’importe qui aurait été déstabilisé par pareil regard, mais pas lui, pourquoi ? Parce qu’elle était vulnérable et qu’il ne pouvait se permettre d’être troubler par la douleur de ses yeux et ainsi se replonger dans la sienne, il se devait d’être là pour elle, Karyn était son amie, elle était seule, enceinte et son petit ami, le meilleur ami de Julian, se trouvait entre deux chaises et tardait à revenir dans la vie de la belle blondinette. Julian connaissait Nate, pas par cœur, il ne se serait jamais venté de connaître par cœur un être humain, il ne se connaissait pas lui-même, mais il connaissait assez Nate pour savoir qu’après ce qu’il avait déduit de sa vision de Dante et Karyn dans le même lit il lui faudrait un peu de temps avant de revenir, et beaucoup plus pour pardonner, mais il finirait par revenir, c’était une certitude, pourquoi ? Parce qu’il était Nate Lorrisse, et parce qu’il aimait Karyn Moretto plus que la vie même, et qu’il aimerait ses fils plus que tout. Il ne pouvait pas la laisser, plus maintenant l’amour l’avait piégé auprès d’elle, il finirait par revenir, c’était certain. IL ne pouvait bien sur qu’imaginer ce qu’avait été les derniers moments de « pseudo bonheur » du couple, Julian avait ressentit la distance, la froideur, de détachement de Nate, mais lui n’était que son ami, il aimait Nate c’était certain, mais pas comme Karyn et contrairement à elle si son attitude l’avait blessé les premiers temps il avait apprit à composé parce qu’il ne vivait pas avec lui et parce que Julian aussi avait ses problèmes ses démons. Mais Karyn n’aurait pas du avoir à vivre cela, parce que normalement Nate aurait du se confier à elle, mais il ne l’avait pas fait, il avait simplement prit ses distances et lorsque Julian lui avait fait remarqué qu’il la blessait, Nate l’avait envoyé sur les roses en lui demandant aigrement si lui ne blessait pas Calypso par sa relation avec Sara. Alors Julian n’avait pas insisté, réconfortant Karyn chaque matin après une nuit passé à dormir avec Nate aussi éloigné d’elle que le permettait le lit qu’ils partageaient. Et lorsqu’elle avait envisagé de demander un break, Julian avait tenté de se persuader que Nate se séparait pas d’elle comme elle le demandait qu’il se bâterait et lui parlerait, mais il s’était trompé. Mais à présent il ne doutait plus, et il y avait une telle fois dans ses propos que lorsque Karyn inclina la tête il sut que son message était passé, bien sur afin de montrer qu’il avait décidé de tenir sa promesse il lui ôta sa cigarette et fit disparaitre étui et briquet en argent dans sa poche, elle était enceinte, fumé et boire étaient déconseillés dans ce genre de situation, il le savait, puisque lors de la grossesses de Stella, lorsqu’elle attendait Calypso il s’était renseigné auprès de son père, Livio, afin que celui-ci lui explique comment il pourrait veillé a ce que sa petite sœur aille pour le mieux à sa naissance. Bien sur Stella ne buvait pas et fumait encore moins mais bon Livio avait bien du commencé quelque part afin de rassasier l’esprit avide de connaissance de son fils âgé de cinq ans.
« De rien… Quelque chose me dit que tu as assez fumés pour faire des mes futurs gagnes pains… Beinh oui si Papy Spinelli m’a sucré mon héritage il faudra bien que je gagne ma vie, et j’envisage de le faire en gardant vos terreurs pendant que Nate et toi batifolerez loin de leurs oreilles indiscrètes. » Doucement il replaça une mèche de cheveux de la blondinette derrière son oreille, avant de placer doucement, presque avec hésitation de peur de lui faire mal sur le ventre de la jeune femme.
Oh bien sur son ventre n’était pas encore très rond, mais la différence était tout de même visible à présent qu’elle ne cachait plus son corps sous de longues tuniques bouffantes comme c’était la mode actuellement à présent que sa garde robe c’était à nouveau rapproché de son corps. Il n’avait eut cesse d’entendre Livio venté la beauté d’une femme enceinte et sur ce point là Julian n’avait jamais contredit son père, une femme enceinte était la plus belle chose qu’un homme puisse contempler dans sa vie, surtout quand l’enfant qu’elle portait était le sien, c’était là qu’il ne comprenait pas Nate. Karyn n’avait rien fait de mal, il avait signifié son abandon en la laissant seule au bal, car oui Lena lui avait parlé de cela, elle ne l’avait pas trompé puisque son départ avait sonné comme un « unhappy end » à leur histoire après l’annonce de sa grossesse, qu’elle est cherché du réconfort dans les bras d’un autre aurait été impardonnable si elle l’avait trompée durant leur relation, mais en la quittant ce soir là n’avait il pas signifier la fin de leur histoire ? Mais plus les secondes filaient plus le temps passait, il aurait du s’apercevoir de son erreur et revenir, pourquoi ne l’avait-il pas fait ? Ce n’était pas le Nate qu’il connaissait, pas cet homme près à tout pour « sauver le monde » comme plaisantait Julian. Pourquoi avait-il fuit ? Il ne le savait pas, mais il était de son devoir d’être là pour son amie, et peut être de trouver un nouveau but temporaire à sa vie, protégée Karyn d’elle-même et du reste du monde semblait être une noble cause, non ? Elle avait besoin de se sentir aimé, entouré, d’avoir une épaule sur laquelle se reposée, quelqu’un qui connaissait suffisamment Nate pour l’aider à sourire lorsqu’elle se disait qu’il ne reviendrait pas, et n’était-il pas mieux placé que Lukas pour cela ? Le fin sourire qui éclaira les lèvres de la petite blonde fut la réponse qu’attendait Julian, si, il était mieux placé, et plus que cela, il sentait que c’était ce qu’il devait faire… La main de Karyn se posa sur la sienne et lorsqu’elle émit ses doutes il l’encercla de ses bras, il se fichait du « quand dira-t-on », des rumeurs, Sara lui faisait confiance et elle savait qu’il avait ce « complexe du sauveur », ce besoin d’être utile de faire le bien et au fond de lui il savait que c’était ainsi qu’il trouvait un but à sa vie. Elle s’abandonna dans ses bras doucement, fermant les yeux nichant sa tête sous son cou dans le creux de son épaule, il posa ses mains sur ses reins et comme il avait vu son père le faire autrefois à Stella il massa doucement cette zone en insistant doucement pour lui détendre le dos, ne disait on pas que les femmes enceintes souffraient des lombaires ? Il était peut être trop tôt pour Karyn, mais au moins cela avait le mérite de faire se détendre ses muscles à défaut d’empêcher son cerveau de se faire des nœuds à force de cogiter. Doucement il murmura à l’oreille de Karyn après l’avoir laisser terminer ses phrases continuant son doux et lent massage afin de l’apaiser. C’était étrange, il était ivre et pourtant il n’avait aucune comportement déplacé avec elle, Karyn était sobre et pourtant le sang coagulé qui maculait et continuait de perler des blessures de son ami ne la dérangeait pas. Etrange « couple » qu’ils formaient ce soir.
« Hey… Je suis là moi, et il y a Sara, Lena, Lukas… Il reviendra princesse, il lui faut juste du temps, en attendant et je sais que c’est une maigre consolation venant d’un homme qui t’as tiré de ta petite soirée tranquille chez toi pour venir le récupéré plein de sang dans une arrière salle miteuse, je suis là, tes amis sont là. Nous avons tous nos démons Karyn, regarde moi, j’ai fais une cure et je me retrouve assit ici sur une caisse de bière avec assez d’alcool dans le sang pour endormir un éléphant… Il ne faut pas avoir peur de retombé Karyn parce qu’il y aura toujours quelqu’un pour t’aider, si j’ai bien apprit quelque chose de l’abandon de mes parents c’est bel et bien cela, les gens sur qui tu peux compter seront toujours à pour t’aider. Cesse de courir Karyn parce qu’il reviendra, n’ait pas peur de le perdre, il reviendra toujours te chercher. C’est Nate, on ne peut vous imaginer l’un sans l’autre, et bientôt l’un sans vos Bébés ! Il ne ferra pas la même erreur que ton père je te le promets, je veillerais a lui mettre un bon coup de pied dans son derrière, tout en veillant à ne pas l’abimer histoire que tu en profite toujours, s’il n’accélère pas le mouvement. Je vais m’assuré qu’il revienne maintenant princesse…. Je te le promets, je vous le promets. »
Lorsqu’elle leva les yeux il ne pu s’empêcher de recueillir du bout de son pouce la larme qui avait dégringolé jusqu’à son menton, larme qu’il effaça rapidement, alors qu’il la serrait un peu plus contre lui. Elle était vulnérable, sensible mais à présent elle ne serrait plus seule, c’était une promesse qu’il se faisait. Elle le fit sourire en se préoccupant de lui ainsi, cependant lorsque le mot « grand père » fut prononcé son sourire s’affaissa et il se rappela ce qu’il faisait ici et pourquoi il se trouvait dans un tel état.
« Moi je t’écoute Princesse… Et tes condoléances me touchent car nous sommes amis… Pas vrai ? Et c’est ce qui compte…. J’aimerais que le temps s’accélère ou que je puisse revenir en arrière, j’aurais fait peut être les choses différemment, fait en sorte que ses dernières paroles ne soient pas celles qu’elles furent, faire qu’il apprenne autrement pour Sara…. Oui ca fait mal, mais qu’est ce qui pourrait être pire que cela einh…. Rien. » Il était presque amer, triste, ses yeux bleus semblaient être ailleurs, comme toujours lorsqu’il évoquait le sourire de son grand père lui revinrent les derniers mots de Giovanni. « Cela semble un marché honnête, mais tu sais Karyn je n’ai jamais été doué pour parler de ce que je ressens, j’ai le talent d’orateur de Giovanni mais j’ai aussi hérité de son incapacité à exprimer ce qu’il ressentait, j’aimerais être comme Caly parfois, franche, honnête, spontanée, fraiche… Mais je ne peux pas, c’est trop douloureux… Je ne vais aller nul par ce soir…Je vois rien de l’œil gauche » Tenta t-il de plaisanter comme pour atténué ce laisser aller précédent. « Je ne risque pas de conduire ainsi…. Et a vrai dire je n’ai même pas la voiture… Qui ? Deux étudiants, surement des premières années, je n’aurais pas du me laisser aller à la colère, mais tu dois pouvoir comprendre. Ils pensent tout savoir de nous grâce à la presse, savoir qui nous sommes, notre caractère, nous sommes faciles à détester, nous avons tout et eux rien, mais ils ne savent pas ce que c’est d’être surexposer, de devoir constamment se surveiller, d’être suivit, de ne même pas pouvoir sortir s’embrasser sur la terrasse ou fumer sur le toit sans que quiconque nous prennes en photo et spécule sur notre compte…. J’ai craqué…. Mais franchement tu aurais du voir leur tête, je fais petit joueur avec mes cocards à coté… Pt’ain d’étudiants de merde…. » Murmura t-il finalement entre ses dents, quelle tête allait il avoir à l’enterrement ?
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| | | | Sujet: Re: "Tu devrais voir l'autre..." } Karyn Mer 22 Juil - 2:44 | |
| Elle s'était toujours sentie bien en présence de Julian, toujours ... Même lorsqu'il s'était trouvé que leur rencontre avait eu quelques petits accents rock, de par la fait que, en bon séducteur, en bon Italien tout court, il avait cherché à se la mettre dans la poche, alors même qu'elle était la fiancée de son meilleur ami, et qu'elle était loin de se trouver sans répartie à fournir, elle s'était sentie en parfaite sécurité avec lui. Il n'était pas de ces jeunes hommes classables dans ceux à oublier, il marquait les esprits, quoi qu'il advienne, quoi qu'il fasse, quoi qu'il dise, quoi qu'il ne fasse pas, quoi qu'il ne dise pas ... Elle se rappellait encore de leur rencontre, et même au seuil de sa mort, peut importe lorsque celle ci arriverait, elle était prête à parier que cela serait toujours le cas. Il était de ces hommes qu'on n'oublie pas, qu'on ne peut pas oublier, parce qu'on ne le peut pas, parce qu'on ne le veut pas. Ils étaient amis, rien de plus, le stade supérieur étant déjà occupé par Nate dans son cas, et par Sara dans le cas de Julian. Mais il n'était pas non plus de ces amis qui restent sans cesse un peu distant avec vous, comme si on leur avait enfoncé un balai dans ... enfin ... oui oui, c'est bien au même endroit que nous pensons tous les deux, bref, vous avez compris, c'est l'essentiel ! Oui, il y avait des gens qui tenaient absolument à entretenir une certaine distance avec vous, qui craignaient on ne savait trop quoi ... Karyn était parfaire consciente de sa chance, parce que Julian était un mâle très convoité, que la moindre de ses prouesses faisait les titres de tous les journaux ou presque, et que des gens comme lui se faisaient de plus en plus rares. Oui, elle lisait ces journaux, parce qu'il fallait bien rire, et aussi parce qu'en ce moment, elle avait besoin de se défouler quelque peu en utilisant autre chose qu'une bouteille d'alcool et des médicaments. Elle utilisait les ciseaux, pour varier un peu, et massacrait à grands coups de leur lame le papier journal. C'était un excellent moyen de se défouler d'ailleurs ! Et cela lui évitait de se rabattre sur les albums photos. Elle avait grandement eu envie ces derniers temps de se venger de son mal être sur tous les clichés de Nate, mais elle s'était abstenue, se souvenant toujours, même si parfois au dernier moment, qu'elle était enceinte, et que ses fils, parce qu'il s'agissait de jumeaux, des garçons, voudraient voir à quoi ressemblait leur père, dans l'hypothèse qu'ils ne vivraient pas avec lui. L'hypothèse prenait, minute après minute, seconde après seconde, de plus en plus de réalité, de plus en plus de consistance. Elle avait donc préféré ranger tous ces albums en sécurité, les avait hissés en haut de la penderie du couloir, au dernier étage, celui où on ne met jamais que les choses inutiles ou à garder hors de portée du regard. Il fallait prendre l'escabeau d'ailleurs pour être à la bonne hauteur, que l'on soit de la même taille que les demis frères de la jeune fille, qui frôlaient tous les 2 mètres, ou qu'on soit aussi grand que trois pommes mises les unes sur les autres. Il lui semblait bien, d'ailleurs, que le jeune homme, en l'occurence Julian -je m'assure que vous suivez, c'est tout !-, l'avait prise en « flagrant délit ». Elle était juchée sur cet escabeau, et lui était entré, sans frapper, parce qu'il faisait partie de ceux qui n'avait pas besoin de frapper avant d'entrer, à moins qu'elle ne l'ai pas entendu. Passons. Il était donc entré et l'avait surprise. Elle s'était empressée de descendre de son perchoir, sachant pertinement qu'il allait se mettre à s'inquiéter et à lui dire que ce n'était pas une bonne idée, et ça, elle n'y tenait pas réellement, autant éviter pareilles choses le plus possible, non ? Il était venu chercher de l'huile d'olive, officiellement ... Ouais, à d'autres !
Julian avait des yeux ... Ouah, l'exclu me direz vous, mais laissez moi finir ! Il avait des yeux qui ne cessaient d'intriguer la jeune femme, qui ne cessait alors jamais de les contempler, de plonger son regard dans celui du jeune homme, pas le moins du monde gênée par ce qu'elle faisait. Elle était sacrément éhontée, tout le monde savait ça, après tout, on n'avait pas l'adolescence qu'elle avait eu quand on craint la moindre brise de vent de reproches et de jugements ! Elle assumait, ouais, et il n'y avait aucun mal à regarder ainsi le regard de Julian. Elle y lisait sans cesse tout un tas de choses, trop de choses même, tant de choses que, parfois, elle avait juste envie de bondir devant lui, d'écarter les yeux et de placer ses mains devant lui, pour lui indiquer de ralentir là, parce que, là, « stop, pas si vite ! », elle ne suivait plus et avait lâché, parce que là, « stop, elle ne suivait plus ! ». Et avec sa curosité éternelle et son envie de toujours savoir le maximum de choses, pour confronter les poids de vue et avoir toujours un train d'avance, elle voulait tout suivre, elle se devait de tout suivre. Ses yeux reflétaient toujours milles facette de la personnalité du jeune homme, mais Karyn en était sûre, même si elle décidait de passer le restant de sa vie à les observer, jamais elle ne cernerait totalement le jeune homme. C'était un être complexe, fait de milles contradictions, sûrement empli, tout comme elle, d'un milliard de paradoxe, mais c'était ce qui faisait son charme, ce qui faisait que Karyn était toujours autant charmée par lui. Avouez qu'un Julian Spinelli, ça vous change de tout, ça vous apporte de l'exotisme et du changement ! Il avait le physique d'un pur mannequin, mais lui, au moins, il avait de la conversation et on ne s'ennuyait jamais à mourir à ses côtés. Il savait parler de tout un tas de choses, sauf de lui même, hey hey, c'était justement la seule chose dont savaient parler tous ces mannequins pour des pubs pour le rasage, l'après rasage ou les voitures, ça tombait plutôt bien, nan ?! Parfois, les gens lui demandaient comment elle faisait pour être amie avant autant de canons sans qu'il n'y ai jamais crépage de chignon entre les jeunes héritières belles à tomber et elle, sans qu'elle ne se jette au coup de tous ses beaux gosses d'amis, sans que leurs moments ensembles ne finissent en un immense pugilat ou en une orgie sans nom, encore plus déchaînée et infernale que celles menées sous la Rome Antique. Elle haussait alors simplement les épaules, et disait que c'était ainsi, que cela ne lui venait pas à l'esprit. D'un certain côté, elle était habituée à tous ces mannequins et bombes atomiques qui l'entouraient, après tout, elle finissait par en être un peu blasée, totalement même, d'où l'importance de savoir surtout s'entourer de personnes qui ne se prenaient pas la tête et cherchaient sans cesse à être elles même, qu'importent les critiques, qu'importent les remarques ! Une sorte de « I live my life and I fuck you ! ». Elle était justement tout entière à sa contemplation lorsque Julian évoqua son rôle futur de nounou. Pour toute première réaction, Karyn pencha légèrement la tête, comme pouvait le faire son petit chiot, Polska, lorsqu'elle était petite, comme elle faisait toujours lorsque, plus jeune, elle ne comprenait pas quelque chose. Oui, étrangement, elle voyait bien Julian avec un tablier de cuisine autour de la taille, un récipient coincé sous le bras gauche, une cuillère en bois dans la main, à remuer la pâte pour le gâteau au chocolat qu'il préparait, tout en surveillant les jumeaux qui étaient dans leur parc, alors qu'il avait du chocolat sur le bout du nez et de la farine sur les joues. Oui, elle le voyait aussi bien avec du feutre partout sur le visage, avec ce sourire tellement lui vissé sur les lèvres, alors que les jumeaux, un peu plus grands que dans l'image précédente formée par son imagination débordante, s'appliqueraient à dessiner de jolis dessins sur de grandes feuilles blanches, voire même sur les factures du jeune homme, voire même sur les fringues de Julian et sur Julian lui même, ce qui expliquait sans doute alors le bariolage de couleur sur la peau du jeune homme ! Mais elle le voyait surtout dans son bureau au Sénat, à mâter le derche de tous ces vieux croulants, leur montrer que le service gériatrie, c'est à l'hosto, pas ici, et que la relève était en marche. Soudainement, une étrange image lui sauta aux yeux, un Julian ouvrant son cartable en cuir, duquel il extrayait ses dossiers pour la prochaine session parlementaire, tout en en sortant aussi une couche sale ... Beurk, et « quoi ?!!! » Elle grimaça, ce qui allait sûrement intrigué Julian, après tout, il n'était pas dans sa tête et elle était quand même allée chercher loin !
« Je te vois bien tenir ce rôle tu sais mais ... Connaissant Nate, il faudra qu'on quitte le pays si vous ne voulez pas entendre nos ... ébats ! Han, j'en reviens pas ! On est assis sur cette caisse de bière, t'as l'air d'un boxer et moi, d'une pleureuse pro, et je te parle de ma vie sexuelle ! Mais comment j'en suis arrivée là ?! »
Elle posa un court instant ses mains sur son visage, entrouvrant cependant les doigts, comme pour voir la réaction de Julian au travers des petites fentes qu'elle venait de créer. Elle redescendit ensuite ses mains, les laissant reposer auprès d'elle, et secoua légèrement la tête. Cela faisait du bien de sourire un peu, mais bon sang ce que cela pouvait tirer ! Pire que si elle venait de faire des injections de collagène, bien qu'elle ne sache pas exactement ce qu'on pouvait ressentir, personnellement, elle n'en avait jamais fais ! Par la suite, elle se laissa aller tout contre lui, parce qu'elle était bien, parce qu'il était l'un des premiers à réellement prendre soin d'elle depuis sa pause avec Nate, depuis qu'ils n'étaient plus ensemble. A vrai dire, avant Dante, qui précédait de justesse Julian, il n'y avait jamais eu d'hommes à avoir physiquement posé les mains plus d'une minute sur elle, et ce depuis Nate. C'était une sensation étrange, parce qu'elle semblait en avoir perdu l'habitude. Mais cela devait être comme le vélo, une fois de nouveau en selle, on récupère facilement. Certes, là, elle n'avait aucune envie de se jeter au cou de Julian, de lui arracher ses vêtements et de lui dire d'une voix suave, sensuelle mais non moins décidé «Fais moi l'amour bon brun ! », mais elle savait que pour rien au monde elle n'échangerait sa place, surtout maintenant qu'elle sentait les mains de Julian se poser sur ses reins, qu'elle les sentait la masser doucement. Elle sentit une onde de plaisir l'envahir, comme lorsqu'elle était au creux des bras de ses demis frères et qu'elle avait 12 ans, connaissait ses premiers chagrins d'amour, et proclamait que « les garçons,c'est nul ! », que jamais elle ne se marira, jamais, qu'elle préfèrait rester seule à Naples à élever des poules plutôt que de se marier. Elle remua quelque peu, comme on peut le faire lorsque l'on est endormi et que l'on cherche à se blottir encore plus, contre l'être aimé, contre le traversin, bref, contre cette forme qui nous enveloppe et nous protège. Elle se laissait complètement allée, c'était plus soulageant que ces gélules qu'elle se devait de prendre plusieurs fois par jour, à des horaires fixes à respecter le plus possible, et cela avait le mérite de ne pas la rendre dingo, ainsi, elle n'était pas pétée ! Avait il fait ça toute sa vie ? On aurait dit en tout cas ! Note à elle même : « Appeller Julian la prochaine fois que mal quelque part. Réclamer massage. Ne pas hésiter à faire du chantage = résultat extra ».Il était tout attentionné, alors, franchement, Sara avait une chance de cocue ! Heu ... Peut être pas la bonne expression hein ! Il ne cessait d'avoir des paroles de bon sens, alors qu'il était raide mort. Elle espérait seulement que ce ne soit pas à la bière, ça fait tellement pas classe et pas glorieux d'être raide mort à la bière ! Bon, d'autres l'étaient au champagne ... |
| | | | Sujet: Re: "Tu devrais voir l'autre..." } Karyn Mer 22 Juil - 2:45 | |
| « Je suis alors réellement la Princesse en détresse à sauver hein ? Mon credo, ça doit être Help, I've Done It Again, ou un truc dans le genre ... »
Elle haussa les épaules, tout en restant collée à Julian. Maintenant qu'elle était là, elle comptait bien y rester le plus de temps possible ... Non mais ... Elle se mordit cependant violemment les lèvres lorsqu'elle vit le jeune homme s'éloigner un peu d'elle, oh, pas physiquement, nan, il la gardait toujours contre lui, mais mentalement. Qu'elle était cruche à parler de Giovanni alors même qu'il n'était pas encore enterré ! Note à elle même : « Se pendre à la barre de douche en rentrant ». Elle se logea alors encore plus contre lui, visiblement, cela était encore possible. Elle l'écoutait parler, alors que revenait dans sa bouche ce goût amer qui revenait se rappeller à ses bons souvenirs dès qu'on évoquait de près ou de loin les râgots, les potins et toutes ces histoires abracadabrantesques qui pouvaient courir sur eux, l'Elite Romaine dorée à l'or pure. Elle se moquait de savoir ce que l'on pouvait bien dire, penser et écrire d'elle dans la presse, mais dès qu'on touchait à l'un de ses proches, miaou, elle sortait les griffes, grr, elle montrait les crocs. Oui, c'était dur d'être eux, quoi qu'on en dise, quoi qu'on en pense. Ce n'était pas évident, jamais ... Elle, elle avait été exposée dès toute petite, même si ses parents avaient toujours veillé à les tenir loin de tout ça, ses demis frères et elle. Mais on échappe jamais à son destin, n'est ce pas ?! Quand tout ce que Rome compte de paparazzi est sur votre dos, vous n'avez aucune chance, mieux vaut se laisser faire, ne rien chercher à mettre en scène non plus, et au moins, vous pourrez peut être sortir de chez vous sans qu'une meute de chiens errants ne vous sautent dessus et ne vous étouffent, voire ne vous éblouisse tant et si bien avec leurs flash que vous traversez la rue sans regarder et que, paf, une Vespa vous écrabouille sous ses roues ! Quoi que, les clichés vaudraient de l'or ...
« Je vais pas te dire que tu as bien fais, parce qu'en venir aux mains, c'est jamais bon, jamais, surtout pour nous ... Mais ... T'avais raison quand même ! C'est vrai quoi, ils croient tout savoir de nous alors qu'en fait ... Franchement, je comprends pas pourquoi ça intéresse autant les gens de savoir de quelle couleur est mon soutien gorge aujourd'hui ou quelle est la marque de pâtes que j'achète ! Hey, j'ai deux bras, deux jambes, une tête, deux yeux et une bouche, comme tout le monde, ah, j'ai aussi un nez, comme tout le monde aussi, je vois pas ce que j'aurais de si extraordinaire que ça ! Tu sais quoi ? Cet aprèm, une femme m'a arrêtée dans la rue pour me demander ce que je comptais faire de ma bague de fiançailles si Nate me l'avait laissé ... Comme si elle voulait que je la lui donnes, ou un truc dans le genre ... Est ce que moi je viens lui demander si elle comptais sincèrement ... Je sais pas moi, étendre son linge dans cet ordre là ?! Non mais franchement ... Je peux bien te le dire à toi, ma bague est dans le tiroir de ma coiffeuse ... Si jamais Nate te la demande et qu'il n'a pas les couill ... Qu'il n'a pas le courage de le faire ...
Et si mon vieux, tu vas finir par aller quelque part ce soir, comptes pas sur moi pour te laisser ici ! J'ai un peu faim et froid tu sais ... Mais je ne veux pas de petits poids, c'est étrange, hein ?»
Elle tapota doucement sur son genou, en riant, sans sentir la douleur que lui faisaient ses muscles hypra tendus sous sa peau cette fois ci. Presque aussitôt, l'un des barman s'approcha d'elle, lui tendant alors un paquet de chips. Elle le soupçonnait d'écouter aux portes depuis tout à l'heure, cela se confirmait mais tant pis, pour des chips, elle était prête à fermer les yeux là dessus. Elle se libéra alors quelque peu des bras de Julian, juste pour tendre le bras, attraper le paquet de chips, remercier le barman d'un sourire discret, pas réellement sien, puis se repeletonna dans les bras de l'héritier Spinelli ... Elle avait plus chaud dans ses bras que si elle était distante physiquement de lui. Elle ouvrit le paquet, y plongea sa main et mangea quelques chips ...
« Déchaullée; mais chai trop faim ! Chai de chez fringales tu peux même pas imachiner ! »[ |
| | | | Sujet: Re: "Tu devrais voir l'autre..." } Karyn Jeu 23 Juil - 2:16 | |
| « J’ai une bonne tête il parait que tout le monde a envie de me confier ses activités sexuelle ou son manque d’activité aussi d’ailleurs, c’est dur d’être moi »
Il lui sourit doucement alors qu’elle cachait son visage entre ses mains comme une enfant prise en flagrant délit et qui faisait semblait de se sentir honteuse il aurait surement rit si son visage ne l’avait pas autant lancé. Il ressemblait trait pour trait à un boxer, dieu merci il avait suffisamment de fois cassé la tête à des hommes pour savoir que ce n’était rien, il s’était ouverte l’arcade probablement et sa mâchoire ainsi que son œil finiraient par désenfler après quelques jours et de nombreuses poches de glaces, ce n’était rien de bien méchant, son nez était intact, pas comme la fois où Thalie lui avait cassé le nez à coup de batte de baseball… Journée mémorable qui ne manquait pas de se rappeler à lui chaque matin lorsqu’il voyait dans la glace la légère bosse qu’il avait sur le nez et ce nez de travers justement, Sara lui avait demandé récemment ce qui lui était arrivée, il avait prétendu être nez ainsi, trop humiliante était la vérité (^^) aussi se contentait-il de mentir. Il n’avait jamais eut entre Karyn et Julian cette ambigüité qui caractérisait certaines amitiés homme/femme, bien sur au début il l’avait dragué, la première fois qu’il l’avait rencontré, mais en apprenant qu’elle était le soleil autour du quel gravitait la planète Nate, Julian avait bien vite cessé de voir Karyn sous un jour plus romantique pour devenir très rapidement son ami. Bien sur pareil comportement aurait pu pour un œil extérieur reflété la naissance d’une certaine passion, mais non, le cœur de l’un comme de l’autre était déjà hanté par la présence de l’amour pour un ou une autre. Alors oui ils étaient beaux, séduisants, décoincés et tendres, mais ce qu’il y avait entre eux était purement platonique, il agissait avec Karyn comme il l’avait fait avec Athalia ou Calypso, comme avec une petite sœur, comme avec sa meilleure amie. Les gens ne comprenaient pas que l’on pouvait être beau, jeune et riche et être ami avec quelqu’un sans qu’à chaque fois cela finisse au lit. Mais ca les gens ne le comprenait pas, c’était simple la jet set, la jeunesse dorée, appeler cela comme vous voulez, les faisait rêver et pour eux la vie des héritier se résumait à quatre petits points bien précis : sexe, amour, rock & Roll et drogue. Les lecteurs de la presse à Scandale les cloisonnait dans de minuscules étiquettes, pour eux ils étaient tous interchangeable, avaient tous le même comportement. Ces gens ne voyaient en eux qu’un objet de rêve, de fantasme, et non pas les êtres qu’ils étaient réellement, parce qu’après tout si on leur enlevait leur argent et leur voiture de luxe ils étaient des êtres humains comme les autres avec leur peine, leur faiblesses.
« Je ne dirais pas que ton crédo serait celui-ci, après tout plagier Sia aussi visiblement n’est pas dans les habitudes de la maison Moretto, j’aurais plutôt pensé à quelque chose dans le style de « tabernacle, suis dans le caca… Encore ! », Bon ok ca ressemble un peu mais bon je ne suis pas très originale avec plus d’alcool qu’il n’en faut dans le sang pour assommer un bébé baleine…. »
Il était bien là, cela faisait longtemps qu’il ne s’était pas sentit aussi calme, et c’était étrange parce qui n’aurait su expliquer pourquoi soudainement la colère, la rancœur, l’angoisse qui le rongeaient tour à tour s’étaient tues, bien sur il y avait de multiples raisons possibles à cela : l’alcool, la présence apaisante de la future maman, un nouveau but temporaire, ou simplement le temps, parce que ne dit-on pas qu’il apaise toutes les blessures ? Mais ce ne pouvait être le temps car lorsque Karyn prononça le prénom de son grand père sa douleur, son chagrin ainsi que sa culpabilité lui revinrent en pleine figure et il sembla s’éloigner de dizaine de milliers de kilomètres sans bouger de sa place, il était ailleurs noyé dans l’océan de ses souvenirs, de sa conscience. Elle se serra un peu plus contre lui et machinalement il réajusta ses bras pour la serrer plus fort, elle avait sentit sa tristesse et à sa façon lui témoignait son soutient, mais si un simple câlin aurait suffit à le soulager, Sara aurait depuis l’assassinat fait en sorte qu’il ne ressente plus aucune douleur ni tristesse. Il déposa un baiser sur le sommet de son crâne comme pour la rassurée, il avait encore suffisamment d’alcool dans le sang pour ne pas replonger dans une de ses crises de nœuds mentaux pendant lesquelles il s’infligeait mille souffrances en se remémorant pourquoi cet horrible drame c’était produit. Là encore il ne pouvait faire un pas sans que l’on lui rappelle ce qui avait bouleversé sa vie depuis près de trois semaines : journalistes, passants, collègues…. Tous voulaient savoir s’il avait commit se meurtre, qui il soupçonnait, tous voulaient savoir comment il vivait ce drame, comment il réagissait depuis la mort de Giovanni, si Sara et lui allaient enfin se fiancer…. Des vautours, tous des vautours, Julian avait été surexposé toute une partie de son enfance et de son adolescence, mais ce n’était que depuis son retour à Rome, adulte et plein de fougue qu’il connaissait la véritable pression médiatique car jusqu’à présent sa famille avait fait en sorte que tous les enfants Spinelli soient protégés. Mais à présent que Giovanni était mort la pression c’était faite encore plus forte. Karyn lui donna alors son avis sur le pourquoi du comment il en était arrivé à se retrouver avec une tronche de boxer assit sur une caisse de bière miteuse, elle avait raison pour eux ce n’était jamais bon d’en venir aux mains parce qu’ils étaient alors présentés comme « le ou la fille ou fils de riche trop gâté qui pétait les plombs pour des broutilles ». Elle eut alors la réaction que Julian attendait, elle lui accorda qu’il avait bien fait, que toute cette pression, cette curiosité autour d’eux était malsaine alors qu’ils étaient justes plus riche que la moyenne, alors qu’elle avait si bien commencé la belle blonde commença à partir en live, dérivant son l’endroit où elle gardait planqué sa bague de fiançailles, l’en informant au cas où Nate enverrait un jour Julian en mission récupération de bien familial.
« Ola ola ola, on se calme doucement ! » La tempéra t-il en tentant d’interrompre ce flot continu de paroles qui sortaient à un débit fou de la bouche de la séduisante héritière. « Zen… Respire, tu sais ce n’est pas bon pour les bébés autant d’agitation, même moi je le sais ! » Plaisanta t-il en effleurant son nez du bout d’un des doigts de pianiste. « Moi ca m’intéresse de savoir quelle est la couleur de ton soutien gorge, parce que je trouve qu’ils te vont à ravir et que si j’obtiens la colorie j’obtiens la marque et c’est bientôt l’anniversaire de Sara, donc je recherche une idée de cadeau… Ta marque de pates aussi, depuis que tu nous as fait goûter ta salade de pates melon, Moza, jambon de parme, et que tu m’as dis que les pates étaient le secret, je rêve de découvrir quelle marque tu utilises (*). Ensuite en ce qui concerne Nate pour les couilles tu es mieux placé que moi pour savoir s’il en a et au vu de ton petit ventre je suppose que le matériel est aux normes… Non ? Je plaisante mais retient ce que je vais te dire, si jamais Nate me demande de récupérer ta bague tu peux être sur de deux choses : petit un je ne le ferrais jamais sans te le dire, et petit deux il risque de voir les normes ne plus être bonne pour son attirail s’il ose me demander cela…. Satisfaite Princesse ? » Il lui sourit amusé et tapota le bout de son nez de son index. « Je l’aime mais pas au point d’épargner son intégrité physique s’il te fait du mal…. Pour ce qui en est de ma possible migration de cette caisse de bière à un autre lieu je me tâte en toute franchise, je flippe un peu de réintégré mes pénates…. La maitresse de maison risque de m’envoyer dormir sur le canapé au vu de mon état, et aussi parce que j’ai oublié de me rendre à notre rendez vous…. Si je résous tes problèmes de baisse de la chaleur corporelle et de faim, tu m’accorderas un peu de répits ou la solidarité féminine va triompher à nouveau ? »
Il ôta sa veste et la posa sur les épaules de la jeune femme alors qu’elle riait de sa propre blague, le charme de la miss Moretto opérant un barman lui tendit aussitôt un paquet de chips ce qui fit redoubler le sourire de Julian d’intensité, le mec se croyant au ciné faisait tout pour que le film se poursuive quitte à vider les réserves de chips du bar. Karyn ne quitta l’enceinte de ses bras que quelques secondes pour prendre le paquet de chips avant de blottit à nouveau contre lui tandis que Julian remerciait d’un clin d’œil de son œil valide l’homme pour sa solidarité masculine. Karyn disserta entre deux bouchées sur ses fringales de femmes enceintes faisant sourire le petit Spinelli.
« Tant que tu ne me fais pas quitté le lit de Sara pour aller te chercher à trois heures du mat’ une pizza banane, anchois, chantilly et tomate je ne me moquerais pas de tes fringales, les chips sont plus faciles à trouver, mais ce n’est pas vraiment ce que devrait manger une femme enceinte, pas très bon pour ta santé tout ça…. Aller vient. »
La prenant par la main il la fit se lever, rajustant la veste sur ses épaules afin qu’elle n’ai pas froid. Il sortit de sa poche arrière de pantalon sa pince a billet et calcula mentalement le montant des dégâts, de sa consommation et du paquet de chips avant de laisser sur la caisse une bonne liasse de billet avant d’entrainer Karyn vers la sortie, mais malheureusement pour lui il avait du mal à se tenir debout et à ne pas heurté d’obstacles, il devait avoir une ou deux cotes fêlés et son œil enfler l’empêchait de voir d’un œil, autant dire que sa démarche bancale était autant du à l’alcool qu’a ses blessures.
« Oye seigneur elle va me tué… » Grogna t-il finalement alors que l’entrée du bar ne lui avait jamais semblé aussi loin. Merde s’il voyait à peine devant lui comment pourrait-il ne serait ce que voir quoi que se soit à l’enterrement de Giovanni dans un ou deux jours ? Mais comme le disait si bien Giovanni on apprend de ses erreurs, la prochaine fois qu’il enterrait quelqu’un il se souviendrait de ne pas se prendre pour un boxer professionnel l’avant-veille afin de ne pas se retrouver avec la tête d’un psychopathe le jour des obsèques.
« Euh Karyn…. Je crois que tu vas devoir prendre la suite des opérations » Finit-il par se résigner lorsqu’il se rendit compte qu’à l’aide d’un seul œil et avec l’alcool qui circulait dans ses veines il était incapable de choisir par quelle porte sortir parce qu’il en voyait deux de façon très flou alors qu’il savait qu’il n’y en avait qu’une seule à son arrivée. La jeune femme mangeait toujours chez chips et le bras de Julian encerclait toujours sa taille, elle servait de stabilisateur mais aussi de guide à présent, parce que sans elle il ne pourrait décemment pas rentrer chez lui, encore moins quitter ce bar puisqu’il était incapable de voir quelle était la vraie et la fausse porte. Il avait juré et marmotter un moment avant de se résigner à demander de l’aide, parce qu’il détestait admettre qu’il était parfois faible… Ah Karyn n’était pas sorti de l’auberge avec un imbécile pareil !
(*) recette cent pour cent vrai, qui ne marche qu'avec une marque de pate^^ Ma mère la prépare a merveille^^
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| | | | Sujet: Re: "Tu devrais voir l'autre..." } Karyn Ven 24 Juil - 16:08 | |
| Karyn n'avait pas réagi ainsi suite à ces propos sur sa vie sexuelle destinés à Julian parce qu'elle avait honte, non. Tout Rome s'accorderait facilement pour la ranger parmi les éhontés, parce que, comme toujours, tous voulaient sans cesse pouvoir classer les gens dans de petits cases, sur lesquelles ils collaient des étiquettes, comme si l'on pouvait aussi facilement classifier les gens, comme si nous avions tous un et un seul trait de caractère seulement. Karyn ne prêtait pas grande attention à ce que les gens pouvaient penser d'elle. Elle y allait sans cesse au feeling, se moquait bien de savoir si oui ou si non cela allait plaire, après tout, elle se devait de vivre pour elle, et pas pour les autres, non ? Elle lisait des tas de revues sur la mode, ces revues qui pullulent dans les kioskes, de celles que vous pliez pour les faire rentrer dans votre sac à main, de celles que vous emmenez partout avec vous parce que, mine de rien, ça vous fait de la lecture et que c'est moins encombrant que la Divine Comédie de Dante. Mais elle ne donnait jamais beaucoup de crédits à tous les conseils qui y étaient donnés. Les conseils beauté ? Merci bien, jusque là, personne n'était jamais venu se plaindre de son apparence. Des conseils mode ? Elle piochait dans ses tiroirs et une fois encore, personne n'était venu lui faire des réflexions. Des conseils cuisine ? Merci, mais avec Rosalia, la cuisinière qui travaillait pour sa famille depuis qu'elle était petite et qui, maintenant Karyn partit de la ville de Rome, suivait Fabian dans tous ses déplacements, parce qu'elle voulait absolument que l'homme d'affaires, qu'elle avait connu tout petit, mange comme il le fallait, équilibré et sain, Karyn avait été à excellente école, et puis, elle aimait bien faire des mix en mélangeant deux trois trucs qui trainaient dans le frigo et qu'il était temps de manger. Bref, elle lisait plus ces revues pour passer le temps qu'autre chose, et elles n'étaient jamais devenues ses gourous, jamais. Cela ne serait de toute façon pas prêt d'arriver, parce qu'elle tenait trop à son indépendance et à ses initiatives personnelles pour les laisser être sapper par des caractères écrits à l'encre noir sur des feuilles de papier glacé. Karyn, c'était le genre de jeune femme à sortir lde chez elle e matin sans se regarder dans une glace, ou presque pas, juste comme ça, en passant dans le couloir et en captant son reflet dans le miroir accroché au mur, près de la porte d'entrée. L'apparence avait si peu d'importance à ses yeux ... Il est vrai que c'est très facile de dire et de penser ça lorsque l'on s'appelle Karyn Moretto et qu'on a le potentiel génétique d'une fille comme Kristen Bell, mais tant pis, c'était sa vision des choses et de la vie à elle, à prendre ou à laisser !
Elle haussa un sourcil, tout en esquissant un léger sourire, qui vint illuminer son visage. Julian restait décidément toujours Julian, même avec assez d'alcool dans le sang pour enivrer tout une équipe de cheerleader, bien que tout le monde sache qu'elles ont toutes vite un coup dans le nez celles là ! Aucune résistance à l'alcool, elles étaient pitoyables ! Excellentes pour bouger leurs fesses sur de la musique électro avant l'entrée des joueurs sur le terrain, elles n'étaient pas des camarades de fêtes pouvant suivre Karyn, ça, non, sûrement pas ! Julian avait une excellente culture, et c'était toujours génial de parler avec lui, sans avoir sans cesse à expliquer vos plaisanteries, sans sans cesse avoir à expliquer plus en profondeur les choses parce que vous venez de faire référence à, par exemple, un acteur des années 50 ou à une réplique de films, à un talk shox Américain. Bref, il avait une sacrée culture, et c'était une chose nécessaire à posséder lorsque l'on fréquentait Karyn, parce qu'avec elle, cela fusait de tout côté sans cesse ! Sia ... Une chanteuse que la Miss adorait, littéralement. Elle devait avouer qu'elle n'avait même pas réfléchi une seconde, pas même une fraction de seconde, avant de sortir les premiers mots de sa chanson Breathe Me. En même temps, elle se la passait en boucle depuis quelques jours, parce qu'elle se sentait comme la jeune femme évoquée, perdant pied, ayant besoin d'une main salvatrice pour la tirer de là, pour la sortir de tous ces flots qui la recouvraient, pour la protéger de ces vagues qui menaçaient encore et toujours un peu plus de s'abattre sur elle et de l'assommer. Julian tenta, semblait-il, d'imiter l'accent Québécois, mais cela sonnait d'une façon assez étrange dans sa bouche, parce qu'il avait déjà un léger accent lorsqu'il parlait Français, alors, pour le Québécois ... Mais il avait le mérite de mieux imiter cet accent qu'elle. Oui, si elle parlait un Français impécable, en excellente polyglote qu'elle était, elle n'avait pas cette faculté avec toutes les langues. Hey, on peut pas être bon partout !
« Ouais, trop ! Tu m'connais trop bien toi, tu sais que ça peut en devenir affolant ?! Non, je plaisante, évidemment ... Je sais au moin vers qui me tourner si je commence à oublier qui je suis ... Peut être aurais tu préféré que je cite Ronan Luce ... Comme la jeune femme dans sa chanson La Lettre, si Nate n'a pas le tact d'assumer ses ébats, je vais peut être en arriver à une réaction extrême ... »
Karyn dévorait tous les arts, tous ! Ciné, littérature, série, tout ... Sa soif était sans borne ! Savoir parler des tas de langues aidait beaucoup à accrocher avec la culturé étrangère, et elle pouvait partir quelques jours dans n'importe quel pays du monde, elle avait l'argent pour ça, l'argent et les connaissances sur la culture des pays. Il lui arrivait parfois de faire à saut à Paris, juste comme ça, parce qu'avant, Nate et elle aimaient bien y aller, juste parce qu'elle aimait bien ce pays qu'était la France, bien que comparé à la Pologne, l'Italie ou encore l'Irlande, où elle avait de la famille, un peu de sang Irlandais coulant dans ses veines de par la grand mère de son père, la France restait un pays plus bas dans son Top 5. Elle partit quelques peu en live lorsqu'elle se déchaîna contre tout ce système qui les classait sans nul cesse, contre tous ceux qui les harcelaient, et attendaient d'eux autant de choses qu'ils pouvaient le vouloir, qui voulaient les voir avoir la vie la plus normale, mais qui leur reprochaient dans le même temps de ne pas être assez rock à certains moments. Et visiblement, elle perdit Julian en chemin. Il fallait dire que lorsqu'elle pensait quelque chose, elle le disait, que les idées fusaient sans cesse dans sa tête, qu'elle ne voulait jamais réellement marquer de pause, comme si elle avait peur qu'on vienne lui dire que son temps de paroles était écoulé et qu'elle devait gentiment retourner dans ses pénates ! Elle avait sans cesse tant de choses à dire, et elle avait toujours eu ce sentiment que les gens ne voulaient pas l'entendre, ne cherchaient jamais qu'à sélectionner parmi ses propos ce qui leur plaisaient et qu'ils cherchaient sans cesse à la faire taire lorsque ce qu'elle disait ne les intéressaient pas. Avec Julian, c'était différent, parce qu'il n'était pas tout ces gens, il était simplement ... simplement lui, simplement Julian Spinelli, ce qui était énorme quand même ! Alors, elle sourit de plus bel lorsqu'elle l'entendit s'alarmer quelque peu, et lorsqu'elle sentit ses doigts effleurer le bout de son nez, comme le font les parents avec leurs petits bouts de chou. Ce sentiment, cette certitude que Julian n'était pas comme les autres fut renforcer lorsqu'il lui dit que tout ce qu'elle avait à dire l'intéressait, de la couleur de son soutif jusqu'à la marque de pâtes qu'elle achetait ! Puis il évoqua ce sujet plus sérieux sur lequel elle avait fini par dériver sans réellement s'en rendre compte, Nate. En même temps, c'était un sujet qui revenait sans cesse depuis qu'ils étaient séparés, un sujet grave et important. Mais en parler avec Julian ne revenait pas à sentir cette lourdre enclume peser encore plus sur ses épaules, au contraire, il évoquait les choses avec de la légèreté, sentant bien qu'il fallait soulager Karyn. Et puis ... Et puis il lui fit plus que plaisir, et elle sentit une vague de chaleur la réchauffer. En quelques mots, il venait de l'assurer de son soutien indéfectible, même contre Nate. Elle se mordilla alors la lèvre et lui sourit, de ce sourire tendre et craquant, qu'elle réservait uniquement à ses très proches, voire même uniquement aux siens.
« Plus que satisfaite Principe Julian ... Désolée, je me suis encore emballée mais ... C'est plus fort que moi, parce que ça occupe les trois quart de mon temps. Le matin, au réveil, viennent les nausées, et dans le reste de la journée aussi, comme quoi, nausée matinale, ça veut rien dire parce que ça arrive tout le temps, et encore, je me plains pas, ça commence à peine ... Le midi, parce que je me rappelles sans cesse de lui venant me chercher après mes cours, le soir parce que je n'ai plus à l'attendre après lui avoir préparé un délice à manger, la nuit, parce qu'il n'est plus là contre moi ... Reste l'aprèm, mais j'ai pas de chance, je sors toujours quand c'est l'heure des enfants sortant de l'école, ce qui me projette vers un futur pas terrible si on continue comme ça ... Heureusement que je t'ai toi ! Mais faut pas trop que tu me l'abîmes, il pourrait toujours servir et puis après, il voudra plus rien m'expliquer de son changement brusque d'attitude ... Han, vous êtes un réel Ange Gardien Julian Spinelli, un Ange Rock et Destroy, je dois l'avouer, mais j'adore, c'est pas planplan au moins ! »
Il lui confia être en plein doute quant à rentrer chez Sara. Ouais, c'était peut être pas une bonne idée, ou peut être que si. Elle savait ce que pouvait ressentir la Miss Giolitti, après tout, elle aussi voyait son homme changer, se renfermer, cesser de ... Cesser d'être lui même, d'être l'homme dont elle était tombée amoureuse. Karyn avait souffer de cette blessure avec Nate, elle savait que ça faisait un mal de chien ... Mais elle savait aussi qu'il n'y avait jamais rien eu de pire pour elle que de ne pas voir Nate rentrer, de rester toute la nuit à veiller près de la porte d'entrée, que ce soit dans son appart ou dans celui du jeune homme, veillant à côté d'une lampe, voyant Sybille, ou Janaly, cela dépendait de l'endroit où elle était, se lever au milieu de la nuit en lui disant d'aller se coucher, qu'il serait là demain, sans nul doute ... Elle était tiraillée entre deux envies : celle d'aider Julian et celle de soutenir Sara ... Il fallait choisir et Cazzo que c'était pas facile ... Le fait qu'il dépose sur ses épaules sa veste la fit craquer.
« ... Ok ... Ok, on est pas obligée de rentrer direct chez elle ... Tu peux dormir dans mon lit si tu veux, y a personne, je dors chez Lukas, donc ... T'y trouveras vraiment personne, Nate ne le fréquente plus maintenant ! Mais promets moi au moins d'être là lorsqu'elle se réveillera, oh, elle te crieras dessus, ouaip, mais elle se calmera si tu lui fais un grand sourire et lui jure la main sur le coeur que tu as eu une urgence parce que ... euh ... Parce que j'ai eu un gros soucis et que ... Bah, t'inventes n'importe quoi, je cautionnerais ! »
La suite s'enchaîna, ce barman lui apporta ce paquet de chips, et Julian estima qu'il l'échappait bel, parce qu'elle n'avait pas encore fait de lui son exauceur de fringales de femme enceinte attitré, et que c'était pas encore si horrible que ça. Ouais, les chips, c'était pas ce qu'il y avait de meilleur, surtout dans son état, mais ça avait le mérite de caler un peu ! Il l'aida à se lever en lui tenant la main, rajusta la veste, laissa un bon paquet de fric, largement de quoi retaper tout le fronton du bar, et ils avançèrent tous deux vers la sortit, alors qu'elle mangeait toujours ses chips. Les derniers clients se donnaient des coups de coude sur leur passage, chuchotaient, prenaient même des clichés avec leur portable, en pensant être discret derrière leur carafe de vin vide ... Demain, ou plutôt tout à l'heure, l'Osservatore allait se régaler ... Tous allaient se repaître de cette nouvelle rumeur, de ces rumeurs disant, en gros, qu'elle avait toujours été en couple avec lui, que Sara et Nate n'étaient que des couvertures, que c'était lui le père et qu'ils en venaient à se planquer dans l'arrière salle des bars pour se retrouver et vivre leur amour ... Julian ne marchait pas vraiment droit, mais elle avait un peu la tête ailleurs, cherchant déjà toutes les rumeurs qui allaient pouvoir courir à leur sujet ... Mais elle reprit ses esprits, alors que son paquet de chips était presque vide et que Julian jurait, avant de lui demander de l'aide.
« Ok Cap'tain ! Mais je suis moins alerte qu'avant, un rien me distrait ! Han, espérons qu'à deux, on est la réactivité d'un seul homme ! »
Elle poussa la porte, et aussitôt, elle sentit l'air de la rue lui frôler la peau, et le bruit des voitures l'assaillire, la ramenant à la réalité. Comme par hasard, le lampadaire avait un problème, tous les lampadaires de la rue d'ailleurs, et aucun n'était allumé !
« Great, on va devoir jouer à «Où est la Lamborghini de Lucky ? » ! T'es chanceux, espèce de veinard, j'ai emprunté sa caisse de sport à Lukas ! Tu vas avoir droit à un tour en tuture de sport et de luxe gratuit ! Parce que, pas moyen, si je suis encore plus détraquée qu'avant, je le suis pas encore au point de te laisser rentrer seul ! Tu t'es vu quand t'as bu ?! »
Il était tard, très tard, mais les Romains n'étaient pas tous couchés. Ils en croisèrent quelques uns, qui ne manquèrent pas de s'étonner du spectacle, lui, encerclant sa taille mais aussi beurré qu'un petit Lu, elle, s'agrippant à lui comme s'il était son Superman et tentant par tous les moyens de ne pas les faire tomber. Un groupe de jeunes Romains, de leur âge à peu près, les croisa, sur le trottoir, et visiblement, comprirent qu'ils n'étaient pas dans leur état normal tous les deux ...
« Ouah, t'en as de la chance Mec ! Une belle poule blonde pour toi tout seul !J'en veux une comme ça moi aussi ! Tu me la prêtes ?! » |
| | | | Sujet: Re: "Tu devrais voir l'autre..." } Karyn Mer 29 Juil - 1:50 | |
| « Olalalala on se calme tu sais que j’adore mon pays » Il parlait de la France einh pas de l’Italie, suivez un peu bon sang elle venait de parler de Renan Luce un français rohhhh… « Mais si tu t’avise de reproduire mot pour mot la chanson de mon petit Renan c’est claire que tu vas rencontrer l’impact 30 m plus bas, si tu trompes Nate c’est la fin des haricots là, je vais me retrouver avec deux dépressif sur les bras, et sérieux, je crois qu’a moi tout seul je suis déjà pas mal ! Si tu veux une réaction extrême je t’emmène faire du parachute, de la chute libre, je te paye même le droit de conduire mon Aston mais surtout surtout tu finis pas avec un autre qui adopte tes bébés, sauf si c’est moi einh, après avoir menacé de te jeter d’une falaise en France ! » Comme la jeune femme dans sa chanson La Lettre, si Nate n'a pas le tact d'assumer ses ébats, je vais peut être en arriver à une réaction extrême ... »
Julian ivre ? Que nenni voyons, il était en pleine possession de ses moyens voila pourquoi il débitait tant de sottises, pour être polie, à la minute ! Nan mais franchement disserté sur le pourquoi du comment de la chanson la Lettre de Renan Luce. Il fallait décidément qu’il arrête de boire, apparemment ses cellules grises, ses neurones et autres machins trucs chouettes permettant de penser, enfin bref tout ce beau monde, semblait entrain de souffrir d’une crise aigu de fuite de cerveau aux iles caïmans. Cette soirée entrait sans nul doute dans son TOP 5 des soirées les plus humiliantes de sa vie, mais surtout des plus drôles, avec qui avait-il eut l’occasion de se détendre en plaisantant sur les sujets sensibles et graves de son existence ses derniers temps ? Euh… Personne. Il n’y avait que Karyn, parce que Karyn était un être unique, irrésumable, inclassable, juste Karyn, et c’était amplement suffisant. Je disais donc le top 5 des soirées les plus humiliantes, sans nul doute se plaçait en number one la soirée passée aux urgences après que Thalie lui ait cassé le nez à coup de batte de base-ball, en seconde position la nuit où Livio l’avait surprit avec non pas deux blondes mais deux blondes et une brune, en fin de podium se trouvait également la soirée où il s’était pointé habillé en curé alors qu’au dernier moment le « bal costumé » avait été annulé au profit d’un bal tout cours, en quatrième place sans nul doute son premier souvenir de vestiaire de sport au lycée international à Paris où il était sortit du lot (de façon positive ^^) dans les douches, et maintenant en queue (sans mauvais jeux de mots) de peloton on trouvait cette soirée en compagnie de Karyn où il finissait ivre mort dans un bar à raconté tout ce qui lui passait par la tête à l’instant où il formulait une pensée.
En même temps il y avait pire que lui quand on y pensait sérieusement, Karyn n’avait pas but un verre, tout du moins pas en sa compagnie, la question était alors Lukas laissait-il boire une femme enceinte que Julian aille vu qu’il était chaud ce soir lui dire sa façon de penser en lui présentant son poing, et pourtant elle était en verve. Impossible de l’arrêter, elle parlait, parlait, parlait et dieu que cela pouvait faire du bien au jeune Spinelli. Non sérieux, je ne plaisante pas, il était heureux de se babillage Karynénein à près d’une heure du matin, si si, non ce n’était pas l’alcool qui lui avait fait pêté une durite, il était heureux de l’entendre ainsi parlé avec légèreté. Non mais sérieusement, il venait de perdre son grand père et tout ceux qui lui adressaient la parole, sauf Furlan bien entendu mais bon entre eux ça n’avait jamais été l’amour fou depuis que le flic l’avait chassé du lit de sa pucelle de fille, semblaient s’attendre à ce qu’ils fondent en larmes, attendaient même cela avec avidité aussi tout ses sujets de conversations en ce moment étaient assez « grave », « solennel » ou encore même « triste ». Aussi ce registre là le changeait de ce qu’il vivait jour après jour depuis que la presse avait relayé l’information du meurtre de son grand père le lendemain du 1er juin. Cette conversation légère lui faisait un bien fou tout comme l’emportement de Karyn, sa passion, ses joues rosées par l’excitation, la colère, l’enthousiasme, elle ferrait une maman hors norme, une maman étonnante et prodigieuse, il en était certain. Bien sur elle devait penser la même chose de lui, pas qu’il ferrait une super maman, non, lorsqu’il avait vérifié ce matin en se douchant ses bijoux de famille étaient encore là, non ce que j’essaye de dire c’était que Karyn devait aussi penser de lui qu’il était hors norme, unique, lui et personne d’autre. Oh bien sur on avait tenté de formater Julian, « l’entrainement » pour devenir sénateur aurait du avoir cet effet là sur lui, mais non, Julian réussissait par lui-même imposait son style et son mode de vie sans se plier aux règles, s’étaient les règles qui se pliaient à lui tout simplement. Les pensées fusaient dans l’esprit de Julian cependant il ne cessait de tenter de retrouver le contrôle de sa bouche avant que ne sortes pelle mêle ce qu’il était en train de penser, l’alcool levait les inhibitions, mais il savait tout de même qu’il y avait certaines pensées qui devaient restés intimes, Julian savait certaines choses que jamais Karyn ne devrait apprendre, jamais. Elle parlait soudainement trop, ce qui alarma Julian car plus il l’écoutait plus il ressentait le besoin de se livrer à elle, et il ne fallait surtout pas qu’il livre certaines choses, et puis à force de parler ainsi, de sujet aussi bateaux pour ensuite dérivés sur quelque chose de beaucoup plus sérieux qui alarma Julian bien qu’il fut saoul. Il devait la stoppé la rassurée, mais pour cela il fallait qu’elle lui laisse en placé une ! Rah ses italiennes ! Mais lorsqu’enfin il pu la rassurer, il ressentit le contre coups de son effort pour trouvé les mots justes, elle lui sourit, de ce sourire craquant qui la faisant ressemblé à une gamine de six ans, à une jeune femme de vingt quatre et en même temps à un petit bout de fille. Il lui sourit en retour et effleura son nez du bout de son doigt. Geste tendre qu’il avait eut tant de fois pour Calypso lorsqu’ils étaient plus jeunes et que LA dispute n’avait pas encore éclatée entre eux.
« Ce n’est pas grave va, ca doit être les hormones ou quelque chose dans ce goût là… Tu sais t’as de la chance d’être enceinte ma belle, quand j’y pense les femmes ont de la chance de pouvoir être enceinte ! Attends me regarde pas comme ça laisse moi finir ! C’est l’excuse rêvé qu’il me faudrait afin que Sara ne m’engueule pas ! Mais arrête de rire je te jure ! On ne peut tenir rigueur de rien aux femmes enceintes, vous êtes trop trognonnes et en plus tout le monde sait que les hormones vous joue des tours alors on vous pardonne tout. Tu vas me dires avec ce que j’ai bu ce soir Sara m’aurait pas pardonné d’avoir mit en danger la santé de notre bébé, mais bon au moins elle aurait eut pitié. Là je crois que mon visage à côté sera moins sanglant… Remarque si je lui présente mon bon profil mon charme légendaire marchera peut être et plutôt que de me faire engueuler elle me sautera dessus pour ma violer… Ouais je sais c’est bon de rêver… Breffffff ! Je dérive, encore. Remarque aussi pour les nausées je n’aimerais pas être enceinte sérieux dieu doit vraiment être un mec, une femme vous imposerait pas tout ça, enfin sauf si elle était une échappé de prison, genre matonne en cuir hyper moulant avec fouet et tout le tintouin. Arrête de penser à Nate ! Je te l’ai dis je suis LA ! Et ce soir c’est sur moi que tu te concentres, va pas me dire que c’est dure toutes les romaines rêvent d’être assise avec moi sur une caisse de bière et de pouvoir jouer les infirmières en prenant soin de mon visage amochée, je le sais, mon grand père avait fait un sondage ! » Ok il déconnait à plein tube mais après les tristes paroles de Karyn il se devait de lui changer les idées, et puis ce soir la connerie semblait venir sans qu’il ne se force alors autant en profiter. « Oh j’abimerais que les parties qui ne te sont pas vitales, torse, jambes, bijoux de famille, bras, je laisserais le visage promis. Un ange ? Wahooou je crois que t’es la première a me voir sous cet angle ma belle, vraiment la première. Tu ne le savais pas depuis le temps ? Le mot planplan ca ne rime pas avec Spinelli… »
Après cela bien sur ajoutée à ses paroles précédente elle n’avait pu que se douter qu’il angoissait son retour chez lui, dans l’appartement qu’il partageait avec Sara mais aussi depuis peu avec Angie, et même Dario semblait être décidé à se taper l’incruste depuis l’arrivée de la petite cousine de sa belle. Et puis Julian n’était pas vraiment le modèle du petit ami idéale en ce moment : alcool, sortie très tard et retour avec le levé du soleil, ses vêtements empestaient la clope… Il ne donnait pas vraiment l’exemple, mais tous en ville semblaient être au courant du pourquoi de son état ou alors chacun y allait de sa petite théorie il n’aurait su le dire, enfin bref Julian tenait plus du pilier de bar que du potentiel futur sénateur ses derniers temps. Julian ne réalisa que lorsque Karyn rouvrit la bouche qu’il ressemblait à Nate en cet instant, même comportement, même peur de rentré chez lui… Who il avait mit Karyn face à un dilemme sans même s’en rendre compte, il avait mit les « pieds dans le plat » sur ce coup là. Pour la réconforter et parce qu’elle avait froid il l’enveloppa dans sa veste de smoking ce qui sembla la décidé à parler.
« Non je vais rentrer, une fois que j’aurais un brin dessaouler cependant, mieux vaut que l’on crie à présent, si je ne rentrais pas elle ne dormirait pas et je perturbe déjà assez ses pensées et sa vie comme cela sans avoir besoin d’en rajouter une couche… Par contre je ne peux pas lui mentir, elle ne me croirait pas d’ailleurs, elle est pire que l’Osservatore, a croire qu’elle m’a implanté une puce GPS, elle sait où je suis et ce que je fais, a moins que se soit l’odeur du bourbon qui ne la renseigne je ne sais pas ! »
Les choses s’enchainèrent ensuite pour le drôle de couple qu’ils formaient ce soir là. Brusquement entre deux grignotages de chips et un ou deux échanges de paroles Julian décida qu’il était temps pour eux de quitter le nid. Première difficulté, avancé avec un mec ivre mort n’était pas choses faciles, encore que celui-ci marchait a peu prêt droit, c’était plutôt niveau guidage qu’il y avait un réel souci. Il voyait double. Et oui gros soucis même, Karyn prit alors le relais lorsqu’enfin il demanda de l’aide, c’est avec humour qu’elle prit les commandes de leur équipée sauvage, ils prirent enfin la porte, enfin ils ne la prirent pas dans le sens littéral du mot ça aurait été trop encombrant, ils passèrent le seuilpour se retrouver… Dans le noir !
« Avoue que tu as orchestré tout ça pour me violer poulette ! » Plaisanta t-il avant qu’elle ne lui propose un nouveau jeu. « Attends … Toi … Toi tu es venu en Lamborghini ? Pt’ain il a vraiment confiance ton Lukas où alors il ne t’as jamais vu conduire Bichette ! Pauvre voiture ! J’aime bien ton nouveau jeu mais si on jouait plutôt à « file moi tes clés banane une Lamborghini se déverrouiller à 25m et quand ca marche les feux éclaires plus qu’un phare dans la nuit » ! Toi t'as besoin de cours intensif de voiture de sport avec Thalie je te le dis. »
Il avait beau être tard les romains ne semblaient pas décidés à aller se coucher, alors qu’enfin la blonde et le rouquin/châtain trouvaient enfin la superbe voiture de sport ils se firent alpaguer par une petite bande jeunes qui passaient dans le coin.
« Te l’as prêtés, t’as pas le niveau mec ! Essaye dans le bar à côté.» Lança t-il en aidant Karyn à s’installer dans sa voiture. « Tu devrais faire gaffe à ta copine, tombé enceinte c’est contagieux… Tout comme la connerie » murmura t-il à l’adresse de Karyn. Refermant la porte il fit tour de la Lamborghini pour s’installer côté passager et avant de fermer la portière il lança. « Aller bonne soirée les jeun’s, danser bien la tectonique. » Puis à Karyn « Roule ‘’ma poule’’ si tu tiens à ce que Lukas récupère sa voiture en état. »
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| | | | Sujet: Re: "Tu devrais voir l'autre..." } Karyn Lun 3 Aoû - 2:32 | |
| Les sensations fortes ? Ouep, elle connaissait la Miss Karyn Moretto ! Avec trois demis frères plus âgés qu'elle, merci bien, elle avait donné, et ce très tôt ! Aucun d'eux n'avait réellement voulu jouer les grands frères castrateurs avec elle, bien que dans son cas, y avait aucun risque de castration ! Ils l'avaient emmenée très tôt avec eux, dans toutes leurs petites virées, des virés complètement opposées à ce qu'une autre gosse de l'âge de Karyn connaissait, parce que elle, elle était normale ! Pas issue d'une famille de dingues ! Karyn avait obtenu son permis moto avant même d'avoir son permis voiture, elle avait même super bien gazé la Miss ! A sa scession, elle était la seule fille pour 15 garçons, et bien, croyez le ou non, mais elle les avait tous laissé sur le carreau et sur le cul, elle leur avait montré de quel bois se chauffait une fille, surtout lorsqu'elle était blonde, jeune, héritière d'un paquet de floose et qu'elle pouvait se faire autant de mec qu'elle le voulait ! Mais attention, elle n'en avait pas adopté le look motard pour autant, la petite moustache, le marcel trop serré taille 6 ans et le tatouage à moitié effacé, sans signification réelle, où des dizaines de prénoms de fille avaient été barrés les uns à la suite des autres et s'étendant sur les trois quarts de son bras au moins, elle avait toujours pensé que cela serait loin de lui aller. Avait elle tord ? Elle portait un casque, parce qu'on n'est jamais trop prudent, parce que, en Italie, c'est toujours « Moi d'abord et toi après » , et lorsqu'elle l'ôtait, pouf, la cascade blonde de ses cheveux venait s'étendre sur ses épaules et sur son dos, comme du miel s'étalant sur une tartine de pain frais. Elle portait des jupes, des bottes, bref, avait le look parfait de la jeune héritière Romaine allant faire quelques petites dépenses dans les magasins luxueux, chics et hors de prix situés dans la Rue descendant de la Place d'Espagne. Elle vivait sa vie à fond, à 100 à l'heure, parce qu'elle ne savait pas où était la pédale de frein sur cet engin là, parce qu'elle fermait les yeux, juste parce qu'elle sentait tous ses autres sens se développer encore plus. Elle s'en était déjà mangé des murs, elle en avait loupé des virages, mais étrangement, elle n'en avait jamais été réellement vaccinée. La vie était une traînée, pfiou, elle, elle remontait en selle dans la seconde qui suivait, du moins, elle essayait ! La moto n'était pas à elle, mais Raffaele, et elle dormait dans l'un des garages à Naples. Heureusement, elle prenait de temps en temps l'air lorsque Karyn descendait ...
Elle se sentait bien avec lui, réellement ... Il n'était pas son frère, pas son cousin, pas un membre de sa famille, ou alors, on lui avait caché des trucs mais ... Avec lui, pas besoin de masque, s'il la faisait chier, elle le lui disait, point barre, si elle lui tapait sur le système, il le lui faisait remarquer, basta ! C'était aussi simple que ça, et pourtant, c'était toujours dur d'arriver à un tel résultat, toujours. On court tous plus ou moins après ce genre de relation, n'est ce pas ? Et quand on en a une comme ça, on ne la lâcherait pour rien au monde, et même le plus gentil petit mouton se met à sortir les griffes et à montrer les crocs pour défendre ce trésor durement gagné, parce qu'il ne faut pas croire, la vie ne nous donne rien, elle nous fait toujours passer tout un tas d'épreuves avant, et puis, après, elle nous fait payé les intérêts. Mais faut bien jouer le jeu, sinon, on ne vit pas, impossible ! Elle avait juste envie que ceci dure le plus longtemps possible, dans cette arrière salle, où, pour une fois et un court temps, ils étaient un peu plus seuls au monde que d'ordinaire, et pouvaient librement refaire leur monde.
« Tu serais un amour si tu acceptais d'épargner ses bijoux de famille aussi ... Ouep, t'es un ange, comme je te l'ai dis, destroy, rock n roll, avec des plumes noires, des ailes déplumées parce que tu viens de mettre une volée à quelqu'un et que toi aussi tu t'es pris des coups ! Spinelli ... Laisses moi réfléchir ... Bah, ça rime avec spaghetti, tortelinni, canelloni, surimi, riz ... Je pense qu'à la bouffe en ce moment, à la bouffe et à la bibine, la plus forte possible la bibine si possible en plus ! »
Elle hocha positivement la tête, satisfaite de la réponse de Julian. Il rentrait chez Sara. Des deux jeunes femmes, au moins, l'une d'entre elle serait un peu plus chanceuse et heureuse. Le coup de la puce, elle allait devoir en parler à Sara, parce que cela est toujours utile. En tout cas, ça aurait été cool d'avoir un truc de ce genre lorsqu'elle était encore avec Nate, parce qu'elle s'en était tapée des ascenseurs émotifs, elle en avait imaginé des choses, des choses qui l'avaient détruites à petit feu, parce que le pire résidait dans le fait qu'elle en était la seule productrice, parce que Nate ne disait plus rien, qu'il ne parlait pas, ne venant pas confirmer quoi que ce soit, ni même nier. Ouais, le pire, c'était ça, qu'il ai laissé son cerveau imaginative faire ce qu'il voulait, sans freiner, sans intervenir. Il l'avait laissé délirer sans rien faire, en regardant, et encore, il n'était même pas sûr qu'il ai apporté une quelconque attention à ce qui se passait en Karyn ... Il semblait ne plus rien avoir à en cirer d'elle maintenant, alors, de toute façon, il n'y avait aucun regret à avoir de la part de la jeune femme. Elle passa ses bras autour du cou de Julian, le serrant contre elle, ou plutôt, se serrant encore plus contre lui, déposant même un baiser affectueux sur la joue du jeune homme. C'était là sa façon à elle de lui faire comprendre qu'elle était soulagée, mais aussi heureuse, apaisée, du moins, un peu, et surtout, qu'elle le remerçiait d'avoir penché pour cette option.
Ils se retrouvaient à présent dehors, et dans le noir qui plus est ! Bon, ils étaient pas à Naples non plus où, de jours comme de nuit, il est dangereux de promener son derche, et ce même si on a strictement rien fait de mal et qu'on a pris part à aucune rixe. Les embrouilles vous entourent toujours et vous énervent à un tel point ... Cela fait réjaillir en vous des choses que vous vous voulez de tenir éloignées de vous parce qu'elles vous ont fait mal, vous feront toujours mal, quoi qu'il advienne ... Bref ... Ce qui est dit est dit, rideau. Elle tourna les yeux vers lui et lui tira la langue, devant ses insinuations douteuses, il n'y avait rien d'autres à faire ... Mais elle devait avouer que, bien que bourré, il restait encore plus brillant qu'elle. Le coup des phares, comment n'y avait elle pas pensé ?! Elle se serait bien claquée le front, mais nan, dommage, pouvait pas, parce qu'elle tenait fermement, du moins, de toute la force de mouche qu'elle avait, Julian contre elle et que pour se frapper le front, elle devait le lâcher un peu, et alors ... Bah ils allaient tomber tous les deux sur le bitume, lui parce qu'il devait avoir les jambes en coton, elle parce qu'elle allait être déséquilibrée ... Elle se mit cependant à marmoner ...
« Je conduis super bien je te signale ! Et puis oui, je suis pas vive cette nuit, mais tu l'as dit toi même, être enceinte, ça excuse tout ou presque ! N'empêches que je conduis bien ... Et si j'avais voulu te violer, crois moi que tu n'aurais rien vu venir et que, donc, t'aurais pas pu avoir cette réflexion ! Et je conduis bien ! Na ! »
Il y avait pire que les merdes de chiants crottant le macadame, il y avait les petites merdes, les gars qui se croyaient irresistibles et tout bonnement beau gosses ultimes du monde. Ceux qui craquaient pour les blondes péroxydées et super bien gaulées, mais avec rien dans le crâne, à leur image sur ce coup là alors. Ceux qui pensaient que la femme n'était qu'un énième animal, qu'elle était inférieure à l'homme, son esclave, juste là pour faire déco, faire tourner la maison et donner du plaisir qui devait se taire et sourire sans cesse. Ceux qui pensaient qu'aborder ainsi la jeune femme donnerait les résultats qu'ils espéraient. Et là, Julian la surprit, restant calme, répliquant avec tact, doigté et brillo, alors même qu'il était ivre, prenant même le temps de la faire s'installer et de s'installer à son tour, faisant donc deux trucs à la fois. Elle se touna vers lui une fois qu'il fut installé à son côté, et secoua la tête, un sourire mi amusé mi admiratif aux lèvres.
« Mais qu'avez vous fait du Julian Spinelli mettant une volée à la moindre enflure qui passe, celui qu'on m'a gentiment mais sûrement demandé de venir chercher ? ... T'es incorrogible Julian Spinelli, réellement ! Mais qu'est ce que je vais bien pouvoir faire de vous Mister Spinelli ?! »
Elle sourit, avant de grimacer ... Outch !!! Une crampe au ventre, une nausée qui venait ou une nouvelle douleur, parce qu'elle cessait de prendre les gélules prescrites par son doc ?! Elle posa vivement ses mains sur le volant, crispa les doigts en enfonça quelques peu ses ongles dans le cuir du volant, tentant de reprendre sa respiration, de cesser de penser à cette douleur, de se dire que tout irait bien, qu'ell ne devait pas aller à l'hosto, parce qu'elle risquait d'u croiser un certain jeune homme ... Cazzo, évitez les ennuis et ils vos sautent au cou ! |
| | | | Sujet: Re: "Tu devrais voir l'autre..." } Karyn | |
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| | | | "Tu devrais voir l'autre..." } Karyn | |
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