|  Sujet: 5° ~ Quand je disais que sans toi, je suis plus moi même ...  Ven 19 Juin - 20:18 | |
| « Nate, (faut que j'arrête de commencer mes lettres comme ça moi !)
Et voilà, une lettre de plus qui finira à la corbeille !!! Tant pis, je suis sûre qu'elle finira pas dans la benne à ordure, y aura toujours quelqu'un pour fouiller les poubelles, des fans en délire, ou bien de simples passants, juste pour alimenter la messagerie mail de ce c*§"#°£¤ d'Osservatore de l'Osservatore ! A moins que ce ne soit Janaly elle même qui ai décidé de jouer les bons samaritains ! Je crois qu'elle aime pas me voir souffrir, je crois aussi que vous continuez à bien vous entendre et qu'elle veut à tout prix nous réconcilier ... J'espère juste qu'elle n'est pas encore prête à tout, comme, par exemple, à faire les corbeilles juste pour récupérer toutes les lettres que je t'écris sans jamais les envoyer ... Alors, et bien, si tu lis cette lettre, désolée pour les ratures, mais je tiens pas aussi bien mon stylo quand je suis pas ultra sobre ...
Nan nan, je suis pas bourrée, pas encore, mais peut être que ça va pas tarder, la bouteille de Dom Perignon m'appelle là, elle fait même plus que m'appeler ! Bon, ok, elle est rangée dans le frigo, au frais, mais j'entends quand même sa petite voix qui me dit : « Allez, boire un petit coup, ça fait jamais de mal !! ». Je sais pas exactement ce que je voulais fêter en allant l’acheter, je sais plus rien en ce moment depuis que tu m’as lâchement abandonnée comme un con ! Mais bon, la bouteille est là, j’ai quand m’à me lever, à ouvrir la porte du frigo, à sortir le tire bouchon, à déboucher la bouteille, à prendre un verre et à me saouler jusqu’à ce que je tienne plus debout ou que Janaly débarque pour jouer les mamans ! Mais bon, au pire, je saute l’étape verre et je bois direct à la bouteille !!! Comme si j’avais toujours fait autrement !!! Mais pas de pot pour toi, Janaly, elle est pas là, Janaly, elle est avec Elias, tu sais, Elias, son petit ami … Tu sais ce que c’est un petit ami quand même ? Au cas où, je te rafraichis la mémoire ! Un petit ami, c’est l’homme qui veille sur vous, qui vous tient la main, bref, celui qui vous aime, et qui vous parle ! Ouais, un petit ami, ça partage ce qu’il ressent avec sa petite amie, ça vous fait pas de crises de jalousies stupides et ça vous dit qu’il vous aime !!! Alors, un fiancé, t’imagine même pas ce que ça doit faire et à quel point c’est censé aimer encore plus sa dulcinée !!!
Mais peut être que j’étais pas assez bien pour toi, peut être que tu me trouvais trop grosse, trop moche, trop chiante, et que tu osais pas me le dire … Ou peut être que c’est toi qu’a une case, parce que franchement, y a que toi pour croire qu’entre Lukas et moi, y a quoi que ce soit de plus que de l’amitié !!! Y a que toi qui te referme sur toi-même, qui reste dans ton monde alors que la fille que tu aimes attend que ça que tu viennes la voir pour lui parler … Tu me parlais presque plus, juste pour râler quand tu apprenais que j’avais vu Lukas dans la journée, et pour me dire que … Que j’aurais jamais dû prendre un jour de congé pour passer la soirée avec toi, parce que tu venais d’accepter une garde imprévue … T’avais raison, j’aurais jamais dû ! P*§"#°£¤ de b*§"#°£¤ de m*§"#°£¤, comment j’ai pu être aussi stupide aveugle gourde conne pour rester avec toi, c’est clair que tu m’aimais plus depuis longtemps !!!
T’es égoïste, tu le sais ça ?! Parce que tu disais sans cesse que tu souffrais de nos disputes, que t’en voulais plus, comme si moi, je ressentais que dalle, comme si c’était moi la responsable ! Cazzo Nate ! Une dispute, ça se fait pas tout seule, faut être deux !!! J’en crevais, tu sais ? Nan, tu sais pas, parce que tu t’enfermais dans ton monde, là haut, dans cette forteresse impénétrable, et tu m’accusais de pas te comprendre ! T’as raison, je te comprenais pas, je te comprenais plus … Mais j’essayais, tout le temps, sans cesse ! Mais comment voulais tu que je fasse, tu avais décidé de me fermer ton cœur à triple tour, je sais même pas à t’avais jeté la clef, et pourtant, on est pas à San Francisco, mais à Rome ! Comment voulais tu que je comprenne quoi que ce soit à tout ça !!! T’étais pire que tout avec moi !!! POURQUOI REFUSAIS - TU OBSTINÉMENT DE M'OUVRIR TON COEUR?
Mais je t’aimais, nan, je t’aime encore tu sais !!! Et j’en crève et j’en crève de devoir être loin de toi, surtout parce que … Parce que je porte tes enfants quand même, et je pense que c’est pas rien ! Tu m’as tellement fait de mal, si tu savais ! J’étais comme … comme un voilier sur la mer, toi, tu créais sans cesse des vagues, tu soufflais le chaud et le froid sans cesse dans les voiles, comme si tu voulais que j’aille me fracasser contre un rocher ! Lorsque je passais toutes ces nuits blanches à pleurer, dans min lit qui me paraissait soudain vide, c’était toujours à cause de toi, mais je savais aussi que si tu franchissais la porte dans la seconde, je te sauterais au cou, et t’empêcherais te t’excuser en t’embrassant encore et encore !!! Ouais, je me perdais dans ce grand lit King Size que tu aimais tant, parce que je cherchais en vain ta main, que je cherchais tes bras, et que je trouvais juste la place que tu occupais d’habitude vide, vide et froide … Combien de fois je me suis précipitée dans l’ascenseur pour arriver jusqu’à ton étage, garder mon poing en suspend près du bois de ta porte puis repartir en larmes, parce qu’une fois de plus, j’ai pas voulu jouer à la fiancée collante et en pleine crise ? … J’ai arrêté de les compter, parce que le chiffre m’effrayait, et parce que ça me faisait plus de mal qu’autre chose …
Je … Tu me disais sans cesse qu’il fallait qu’on s’accroche, qu’on allait tenir le coup, mais à quoi voulais tu que je m’accroche ?! Je voulais que tu me dises que tu m’aimais, que tu me le montres, mais je te le demandais jamais, parce qu’on a normalement pas besoin de demander ces choses là … Je te repoussais pas Nate, même quand je voulais pas te parler, juste après une dispute ! Nan, je te repoussais pas, c’était juste que j’étais encore énervée et que je voulais pas te dire des choses que j’allais regretter après ! Je cherchais à m’accrocher de toutes mes forces même, mais JE POUVAIS PAS !!! Tu m’aidais pas à m’accrocher, alors, comment j’aurais pu faire, hein, dis le moi ?! S’accrocher si en face, la personne ne répond pas, ça sert à rien … C’était tellement dur pour moi les dernières semaines, quand tout partait réellement en sucette, quand on semblait tous les deux se préparer pour la Troisième Guerre Mondiale ! Je devais d’un côté gérer mes études, de l’autre mon boulot, et puis, je devais aussi gérer notre relation, je devais surtout gérer le fait que commençait à ne plus rien voir dans ton cœur pour moi qu’un vide, un néant de sentiment !!! T’avais rien fais de mal, tu avais juste … Tu avais juste changé … Enormément, trop pour moi … Mais je veux pas croire qu’on va finir nos vies au loin, parce qu’on sera devenu adulte chacun de notre côté …
J’ai pris ce stylo pour te balancer tes quatre vérités, pour que tu comprennes ma douleur et voilà que je me mets à pleurer, encore et encore … Et ça fait des trous dans le papier !!! Et faut réellement que j’arrête de prendre ces médicaments, parce que j’ai l’impression qu’ils me font plus de mal que de bien ! J’y connais pas grande chose à ça moi, mon infirmier personnel et à domicile, c’était toi ! Tu arrivais même à me faire croire que tu pouvais me guérir rien qu’en embrassant le bout de mon nez, quand je te disais avoir mal au ventre, ou avoir mal dans le cou, tu me couvrais de baisers, en prétendant qu’il y avait rien de mieux ! Et je te croyais, parce que c’était si doux … Mais les derniers temps, tu ne prenais plus cas de moi, tu cessais de venir passer la nuit à l’appart’, je ne venais plus dîner avec toi, ni même venir fouiller dans tes placards et ton armoire juste parce que ça t’amusais de me voir en quête d’une de tes potentielles maîtresses ! Tu savais très bien que c’était un jeu ! Je doutais pas de tes sentiments pour moi, au début en tout cas, parce que pour être franche, j’en suis arrivée à croire que tu voyais quelqu’un d’autre … Alors j’entrais dans ton appart’ quand t’étais pas là, avec la clef que tu m’avais laissée et que j’ai toujours d’ailleurs, et je regardais partout, même entre les magazines posés sur la table, comme si tu avais caché une fille dessous ! Tu es beau comme un Dieu, c’était normal que les filles te regardent dans la rue, alors, ça me paraissait aussi normal qu’une autre que moi ai flashé sur toi ! Et puis, je suis pas Miss Monde, alors, une autre que moi, plus belle, plus grande, plus svelte, plus blonde aurait très bien pu ravir ton cœur …
La tête me tourne, je vais tenter d’aller me coucher, si je retrouve le chemin du lit, si je tombe pas par terre de fatigue avant ou parce que j’aurais pas bien mis un pied devant l’autre … C’est les médicaments ou le fait que je me rende compte que je t’aimes encore à en crever malgré tout qui fait ça ?
Dites, y a un interne quelque part ? Y a une jeune fille qui a bobo au cœur, je crois qu’elle est amoureuse, c’est grave ? … »
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