Il lui avait fallut cinq minutes pour entrer et sortir de chez Dante avec toute ses affaires en laissant la clés sous le vase. Quand il remettrait les pieds dans sa maison ce serait comme si elle n'y avait jamais été. Aucune trace d'elle ne subsisterait dans sa maison, ni dans son esprit. De toute évidence, elle était facile à oublié. Et puis il l'Avait fait une fois il pouvait bien le faire une autre fois sans trop de difficulté.

[...]

"Emy!" cria-t-elle suffisamment fort pour que son assistante l'entende. "Il me faut ce rapport de Paris tout de suite, compris?"

La jeune femme hocha la tête et sortie en vitesse de la cuisine où Sofia avait installé son bureau temporaire.

Une heure plus tard, elle avait le rapport en main et téléphonait à Paris pour avoir des explications. Les derniers jours l'avaient mises à vif et elle était loin d'être suffisamment patiente pour supporter les idioties d'un homme incapable de gérer une simple boite. Heureusement pour elle, ce genre de drame imprévue l'empêchait de penser à Dante et aux funérailles catastrophiques auxquelles elle avait assistés. du moins en partie. Elle avait téléphoné Olivia. Elles avaient pris l'apéritif ensemble et avait discuté. seulement un goût amer lui était resté de cette expérience. Une chose était sur elle était déterminé à ne plus jamais faire confiance à un homme.

[...]

Une semaine qu'elle était enfermée chez elle sans sortir. Les derniers détails étaient réglés et son sac était fait. Elle jeta un regard au billet qui trônait sur la table de cuisine et baissa les yeux sur son clavier. Elle s'apprêtait à déménager à Paris. Les déménageurs arriveraient demain pour tout mettre en boite et envoyer meuble etc à son adresse là-bas. Elle n'Avait plus rien à faire ici. Elle y était déjà restée bien trop longtemps. Sa boite de Rome était une machine bien huilée depuis longtemps, elle n'avait pas à être là pour tout surveiller. C'était Paris le problème. Ce l'avait toujours été. Elle aurait du congédié le gérant depuis des années. Un incompétent, mais elle lui donnait toujours une chance. Cette fois-ci il n'y aurait plus de troisième deuxième chance. Il était avertit qu'elle arrivait le lendemain matin à la première heure et dès qu'elle mettait les pieds sur sa propriété elle le voulait loin. Il était déjà chanceux qu'elle ne soit pas plus faché et ne mette pas les autorités au courant des manigances qu'elle avait découvert une semaine plutôt. Elle n'avait aucune pitié pour les voleurs. Encore moins pour les menteurs. Elle aurait voulu s'en frapper la tête contre un mur. Encore une fois, elle avait fait confiance à un homme s'était trouvé déçu et enragée. Dante... Ce n'était pas la première fois qu'une lignée de pensée sans rapport à l'italien finissait par avoir un rapport à lui. Elle avait déjeuné avec son père pour le mettre au courant de son retour à Paris des prochains jours et inévitablement le sujet avait dérivé sur la photo d'elle et Dante, mains dans la main, publié par l'obsservatore.

La porte d'entrée sonna et elle se leva pour aller répondre. Assumant que c'était son assistante qui lui ramenait les dossiers qu'elle avait demandée, elle ne prit pas la peine de regarder avait d'ouvrir.

"Va-t-en," murmura-t-elle simplement en le voyant devant sa porte.

De l'extérieur on pouvait voir une femme de sang froid avec une expression indéchiffrable, mais à l'intérieur elle bouillait. Et l'envie de lui foutre une claque la démangeait.