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| Their Is Always A Time To Save Things ... They Hope ... {PV Nate | |
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Auteur | Message |
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| Sujet: Their Is Always A Time To Save Things ... They Hope ... {PV Nate Ven 28 Aoû - 21:21 | |
| Si l'on manque sa chance, Le grand voyage de la vie S'échoue sur le sable ...William Shakespeare Combien de jours exactement s’étaient écoulés ? Combien de fois la Lune avait elle succédé au Soleil dans le ciel ? Combien de fois le facteur était il venu déposer le courrier dans les boîtes aux lettres ? Combien de fois le Frutta avait il ouvert et fermé ses portes ? Combien de fois les oiseaux avaient ils battus des ailes ? Combien de cigarettes le concierge avait il écrasé du pied devant l’entrée de la Résidence ? Le compte était il si compliqué à faire ? Pas vraiment … Encore fallait il vouloir compter, encore fallait il encore s’intéresser à toutes ces choses qui faisaient le quotidien. Le fait était que, chaque jour, c’était la même chose. Il fallait se lever, marcher du mieux que l’on pouvait jusqu’à la cuisine, en évitant de croiser son reflet dans le moindre miroir venu pour ne pas avoir à constater les dégâts de la nuit précédente, se saisir d’un mug ou d’un bol, en haut, sur la deuxième étagère du vaisselier, le poser sur le plan de travail, prendre la cafetière et verser le café qui y était contenu dans le récipient choisi, il fallait même éventuellement se mettre en tâche d’en refaire. Il fallait ensuite ouvrir le frigo en rassemblant quelque peu ses forces, en sortir de quoi grignoter plus que manger. La suite … Un petit déjeuner sur le pouce, plus par manque d’envie que par manque de temps. Rester en pyjama toute la journée n’était pas la meilleure chose à faire. Les gens avaient la sale manie de passer à tout va en ce moment, comme pour s’assurer que vous êtes encore en vie, que tout va bien, que vous n’avez besoin de rien. Et puis, vous ne teniez absolument pas à affronter le regard plein de pitié et d’amitié de votre colocataire qui était aussi accessoirement – ou pas d’ailleurs – votre meilleure amie. Vous vous mettiez alors à contre cœur à sortir quelque chose de décent à mettre, puis vous deviez revenir dans la salle de bain, pour prendre une bonne douche et mettre quelque peu d’ordre dans vos cheveux, un peu de noir sur vos yeux aussi, ne serait ce que parce qu’ainsi, vous pensez qu’on verra moins vos cernes … Mouais … Pas très efficace, mais la force de persuasion de votre propre esprit a une importance, nan ? Le reste de la journée variait en fonction des jours, mais le constat était toujours le même : ce n’était plus comme avant, et ce ne serait jamais plus comme avant. Les jours filaient à toute vitesse sur le calendrier, mais vous les viviez vous tellement lentement que dans votre cœur, vous pensiez n’avoir bientôt plus rien à envier aux arbres centenaires poussant ça et là à Rome. Vous vous couchiez le soir à pas d’heure, à moins que vous n’en soyez déjà rendue à demain … Le temps n’avait plus aucune signification pour vous, mais son emprise restait bel et bien là, étrangement d’ailleurs.
Karyn releva la tête, et passa une main sur ses yeux. Quelle heure pouvait- il bien être exactement ? 8 h du matin ? Ou bien 20 h, le soir ? Ses yeux étaient encore mi clos malgré toute la volonté qu’elle semblait mettre à les ouvrir. Elle se sentait toute engourdie, comme si son corps avait été soumis à tout un tas de tortures physiques, comme si vous veniez de courir le marathon de Rome sans même vous y être préparé auparavant. Elle avait bien sûr entendu dire avant même de l’être elle-même qu’être enceinte n’était pas tous les jours une partie de plaisir, mais jamais elle n’aurait pensé que cela puisse être à ce point là. Est-ce que les autres femmes enceintes avaient les mêmes fatigues, les mêmes maux physiques ? Pour être honnête, elle n’en connaissait pas dans son entourage, tout simplement parce que son cercle de connaissance n’était constitué que de jeunes personnes de son âge, et qu’à son âge, avoir un enfant, c’est loin d’être la grande priorité. Il y aurait bien eu une femme capable de lui répondre, mais, manque de chance pour elle, cette femme était morte et enterrée depuis plusieurs années. A cette simple pensée, Karyn n’eut qu’une envie, se rendormir aussitôt, mais Morphée ne semblait plus vouloir d’elle, plus pour le moment en tout cas … Elle n’était pas comme tout le monde, elle ne l’avait d’ailleurs jamais été, alors il était fort possible que son état de santé actuel soit lui aussi quelque peu particulier. Et son train de vie en ce moment ne devait sûrement rien arrangé … Nan, c’était une chose sûre ça, l’une des seules choses sûres pour elle ces derniers temps, elle ne s’aidait en rien en se réfugiant dans le moindre verre contenant de l’alcool qu’elle rencontrait, se forçant aussi à prendre ces gélules abjectes pourtant prescrites par son médecin qui lui mettaient la tête à l’envers une fois sur deux. Allez, assez dormie pour aujourd’hui marmotte ! Lorsque la jeune femme se redressa, le plaid qui lui couvrait quelque peu le ventre tomba à terre, et cessa de la réchauffer. Dormir sur un canapé n’était pas la meilleure des choses à faire, sauf lorsque, comme la jeune femme, on possède un canapé des plus confortables. Elle se redressa totalement, et cessa d’appuyer une partie de son corps contre l’un des deux accoudoirs. Elle étira ses bras, tout en jetant un discret coup d’œil sa montre. 19 h … Ok … Elle avait dormi plus longtemps que prévu. Janaly n’était plus là, sinon, Karyn aurait ouvert les yeux sur sa petite frimousse qui l’aurait fixée, inquiète. Elle devait être sortie avec Elias, et n’avait pas voulu la réveiller. C’était courtois de sa part. Il fallait dire que, dernièrement, Karyn accumulait les nuits blanches, parce qu’elle ne trouvait pas le sommeil, parce qu’elle se sentait malade, ou parce qu’elle rentrait bien tard et que le matin arrivait rapidement. Posant une main sur son ventre, elle se mit à le caresser, un sourire mélancolique sur les lèvres. Ces enfants, parce qu’elle attendait des jumeaux, ne faisant encore une fois rien à moitié, étaient ce à quoi elle se raccrochait, ce à quoi elle se devait de se raccrocher. Elle savait déjà qu’elle n’était pas la meilleure des futures femmes, ou alors, et bien personne n’avait dit aux femmes de ne pas boire et de ne pas consommer de substances à la limite de l’illicite durant leur grossesse ! A croire que Karyn n’avait rien compris à la vie ou qu’elle prenait un malin plaisir à tout faire à l’envers. Elle se leva finalement, se mettant debout sur ses jambes … pour finalement se rasseoir d’un coup, transpercée par une douleur violente au ventre, comme souvent ces derniers temps. Il n’y avait rien à faire selon elle, sauf attendre, ce qu’elle fit, en jetant un coup d’œil à la télé restée allumée. Elle ne savait même plus ce qu’elle regardait avant de s’endormir, ou alors, c’était Janaly qui s’était installée devant le poste. Il n’y avait rien de bien intéressant, mais elle s’y devait d’y jeter un coup d’œil, pour cesser de penser à sa douleur. 15 minutes plus tard, elle put enfin se relever, ne sachant pas si la douleur était disparue récemment ou il y avait un peu plus longtemps. Elle avait été captivée par le reportage à la télé, par un débat plutôt. Hommes et femmes s’affrontaient pour savoir lesquels appartenaient au véritable sexe fort et qui représentaient l’avenir. Se dirigeant vers la cuisine pour y piquer une part de pizza froide dans le frigo, elle jeta un coup d’œil à son reflet dans le miroir de l’entrée. Pitoyable, plus que l’ombre d’elle-même … Cela n’allait pas l’aider à paraître telle qu’elle le voulait pour ce qu’elle s’apprêtait à faire. Le débat lui avait donné des idées, ou plutôt avait réveillé en elle certaines choses. Et elle s’apprêtait à se lancer dans une bataille complexe et difficile à mener … Mais elle allait se montrer forte et méritante …
Elle était là, devant SA porte, et les souvenirs des minutes précédentes lui parvenaient déjà à travers un brouillard. Elle n’avait pas pensé à ce qu’elle lui dirait, ni même à ce qu’elle ferait, encore moins à la manière dont tout ceci allait se dérouler. Elle était juste là, devant sa porte, s’apprêtant à y frapper. Elle avait cependant le souvenir d’avoir hésité devant sa penderie afin de choisir la meilleure tenue à enfiler, celle de la journée étant froissée par sa petite sieste assez tardive. Elle avait finalement abandonné l’idée d’enfiler quelque chose allant cacher ses formes, après tout, il savait qu’elle était enceinte, il était même le principal concerné. A quoi bon alors tenter de cacher quoi que ce soit ? Elle avait enfilé une robe assez courte, et en dessous, un pantacourt en Jeans, choses qui composaient pour l’essentiel sa penderie. A proprement parler, elle aurait très bien pu enfiler sa robe sans la compléter par un bas, mais elle ne voulait pas se présenter trop peu vêtue devant lui. Elle passait déjà assez pour une trainée comme ça, merci … Ses cheveux avaient poussé, marque du temps sans nul doute. Elle les avait brossé, rapidement, ils ne s’étaient pas trop emmêlés durant son somm’, et les avait laissé tomber sur son dos, en retenant cependant sa mèche par des pinces discrètes. Un instant après, et son poing refermé vint frapper sa porte … Un instant après, et les dés étaient jetés … |
| | | | Sujet: Re: Their Is Always A Time To Save Things ... They Hope ... {PV Nate Dim 30 Aoû - 11:18 | |
| Toc...toc...toc.
« Bonjour Clara, je suis le docteur Lorisse, c'est moi qui vais t'opérer ». Devant le silence de la petite, Nate s'était approché d'elle et s'était assis sur le bord de son lit. Les parents de l'enfant, inquiets étaient restés dans l'encadrement de la porte et assistaient à la conversation. En sondant les grands yeux noirs de Clara, Nate décela immédiatement de la crainte et de la timidité. « Tu as peur ? » Sans oser ouvrir la bouche, l'enfant de six ans acquiesça d'un signe de tête. Nathanael sorti un stylo et un calepin de la poche de sa blouse et dessina une forme circulaire aplatie et deux cordons reliés à cette forme. « Tu n'as rien à craindre, ce que tu as ça s'appelle un Nissen et ce n'est pas grave. Tu vois cette espèce de pomme de terre ? Disons que c'est ton estomac et que le cordon en haut, c'est ton œsophage. Je vais installer en haut de ton estomac, juste avant ton œsophage, un tout petit tuyau qui continuera de raccorder les deux mais qui empêchera au liquide acide qui te permet de digérer de remonter le long de ton œsophage et de ta trachée, tu sais le tuyau dans ta gorge. Ca va permettre d'éviter de les abîmer comme en ce moment. C'est une opération longue mais facile, tu n'as pas à avoir peur ». Nate savait que les enfants comprenaient toujours tout facilement, et qu'ils savaient quant on leur mentait pour ne pas les effrayer. En général, ils n'aimaient pas qu'on ne leur dise pas ce qu'il se passait et qu'on les considère comme des poupées qui n'avaient pas besoin de comprendre ce qu'on allait faire à leur organisme. Alors il expliquait ce qu'il allait faire, tout en les rassurant le plus possible. En général entendre le chirurgien leur parler avec assurance et dédramatiser l'opération les rassuraient et leur permettait d'aborder l'intervention beaucoup plus sainement. « Je vais avoir mal ? ». Un fin sourire se dessina sur les lèvres de Nate tandis que ses yeux doux et bienveillants captèrent le regard de sa jolie interlocutrice. « Non tu ne sentira rien, on va t'endormir. Tu vas avoir sommeil et quand tu te réveillera, tout sera terminé,tu n'aura plus mal à la gorge, et ton œsophage et ta trachées seront protégés ». La petite sembla rassurée et, l'angoisse dissipée, elle se fendit d'un sourire à réchauffer le coeur le plus glacial. « Et je pourrai retourner jouer au loup glacé ? ». « Bien sûr que tu pourra retourner jouer, tout sera exactement comme avant ton opération, la douleur en moins. » Clara semblait réfléchir un instant, plissant les sourcils, fronçant son adorable petit nez. Puis, toute fière de sa trouvaille, elle attrapa le bras de l'interne, un sourire craquant aux lèvres. « Alors opère-moi tout de suite docteur Natel...Nathanatiel...Na... ». La petite désormais concentrée sur le badge indiquant « Docteur Nathanaël Lorisse » fronçait des sourcils pour essayer de déchiffrer le nom de l'interne avec son peu d'expérience en matière de lecture. Nathanaël éclata d'un rire franc et posa sa main sur la tête de l'enfant, celui qui avait dit un jour « les enfants sont merveilleux » n'avait pas tort. « Tu peux m'appeler Nate. Non je ne peux pas t'opérer tout suite, on doit faire quelques examens d'abord pour vérifier qu'il n'y a rien qui puisse empêcher l'opération et ensuite on s'attaquera aux choses sérieuses. En attendant, pas de repas ce soir, tu dois avoir l'estomac vide pour l'examen de demain. Essai de dormir un peu et détends toi, tout va bien se passer ». Il ôta sa main de la tête de la petite, se leva du lit, s'approcha de l'infirmière et s'adressa à elle à voix basse. « Prévoyez une fibroscopie pour demain matin, il faut qu'on surveille ses reflux gastriques et qu'on vérifie qu'elle n'a aucune lésion ou tumeur. Merci. » L'infirmière acquiesça, l'interne salua les parents d'un signe de tête et avant de quitter la pièce il s'adressa à la fois à l'enfant et aux parents. « Ne t'inquiètes pas Clara, bientôt tu jouera au loup glacé et tu vas tous les scotcher sur place. »
Toc..toc...toc
Nate ouvrit les yeux brusquement. Après 48 heures non stop à l'hôpital il était rentré chez lui, c'était douché, puis assis dans le fauteuil, il avait fermé les yeux juste quelques instants , juste pour souffler un peu. Il s'était assoupi en quelques secondes. Il avait à nouveau rêvé de Clara et comme à chaque fois, il nœud se formait dans son estomac; rien de médical cette fois, juste ce noeud qui vous donne l'impression que vous allez vomir tellement vous avez mal. Si le jour il faisait tout ce qu'il pouvait pour ne pas y penser, la nuit tout lui revenait en pleine figure. Il mit plusieurs secondes avant de comprendre que l'on venait de toquer à la porte et se massa les yeux pour tenter de se réveiller un peu. Il fini par se lever et, vêtu d'un jean d'un tee shirt noir et d'une chemise bleue ouverte, il ouvrit la porte. Il était épuisé, pourtant dès qu'il réalisa qu'il se trouvait en face de Karyn, toute trace de fatigue disparurent de son visage.
« Karyn... » Qu'est-ce que tu fais ici ? Je ne veux plus te voir, vas t'en ? Ce n'est pas le moment, je préférerais que tu repasses plus tard ? A cet instant, la surprise était telle qu'il ne savait pas quoi dire. « Entre, je t'en prie ». La voir sur son palier lui avait fait un choc, il ne s'attendait pas à la voir et depuis ce qu'il s'était passé avec Dante il ne savait pas si elle aurait le courage de l'affronter à nouveau. Il était partagé entre le soulagement de la voir faire un pas vers lui, la surprise de la voir ici, et la peur de ce qui risquait d'être dit ce soir. Il s'écarta et la fit entrer. Il referma la porte et l'invita à s'asseoir dans le salon. Il avait envie de lui dire de faire comme chez elle, mais ça aurait fait bizarre parce que cet endroit était un peu chez elle, même si dernièrement elle l'avait beaucoup moins fréquenté. Les photos du couple à l'époque où ils étaient encore d'heureux fiancés trônaient encore sur le buffet, signe que malgré tout il n'avait jamais réussit à se résoudre à la sortir de sa vie et à l'oublier. Son regard s'attardait d'ailleurs souvent sur l'une d'entre elles et en souriant, il se souvenait de cette fameuse robe que Karyn portait lors de gala de charité de l'hôpital et qu'il avait eu beaucoup de mal à enlever le soir même. C'était par contre Karyn qui conservait celle où figuraient les deux couples Nate/Karyn, Janaly/Ellias. Les deux filles se trouvaient dos à dos, enlaçant chacune leur prince charmant.
« Tu veux boire quelque chose ? », par là, il voulait bien sûr dire un jus de fruit, un sirop, un soda ou un verre d'eau. Si il avait su que Karyn buvait de l'alcool alors qu'elle était enceinte il aurait probablement piqué une colère mémorable. Tout comme si il avait su qu'un médecin lui prescrivais des médicaments qui la rendait complètement stone. Nate ne s'énervait pas facilement, sauf lorsque l'on touchait à son ex-fiancée ou que l'on mettait en danger la santé de son enfant. Il s'éclipsa quelques instants et revint avec la boisson que Karyn avait demandée, se ramenant un coca par la même occasion. Karyn ne devait pas boire d'alcool, il n'allait pas la narguer en buvant une bonne bière bien fraîche sous son nez. Il porta le verre de coca à ses lèvres et en avala une gorgée. Un silence de plomb s'installa entre les deux jeunes gens. Tout deux semblaient visiblement mal à l'aise, Karyn ne sachant peut être pas par quoi commencer, Nate n'osant pas lui demander ce qu'elle venait faire ici. Son calme contrastait d'une façon remarquable avec la colère et la rage qui s'étaient emparés de lui le soir où il avait retrouver Karyn dans les bras de Dante. Il avait prit du recul depuis, il avait eu le temps d'analyser, de réfléchir, de regretter aussi. Et il en avait conclu qu'après cette explosion, il avait tout intérêt à rester calme et ouvert pour que ce soit constructif. Néanmoins face à son ex fiancée, face à la force des sentiments mais aussi de la rancœur qu'il avait à son encontre, il était difficile de garder la tête froide. Karyn semblait stressée et épuisée, ses traits étaient tirés, des cernes se dessinaient sous ses yeux. Pourtant, elle gardait toute sa beauté. C'était incroyable à quel point elle était belle, à quel point elle était attirante, quel charme et quelle élégance se dégageaient d'elle alors que la fatigue marquait son visage. Il remarqua non sans une certaine satisfaction qu'elle portait une très jolie des robe, une de ses préférées. Quant au fait qu'elle était enceinte, certains hommes pouvaient trouver le petit ventre moins sexy. Pour lui qui savait que c'était son enfant qu'elle portait avec force et détermination malgré tout ce qu'elle avait pu endurer, ce petit ventre ne refroidissait en rien son attirance pour elle. Dur dur dans ces conditions de garder la tête froide, oui.
« Tu as l'air fatiguée. Tu travailles trop, tu devrais te reposer un peu. Tu es enceinte, tu ne peux pas travailler comme avant en portant un enfant ». Son enfant.
Il était calme, courtois mais il maintenait une certaines distance entre eux. Parler comme un médecin et non comme un fiancé lui permettait de contenir plus facilement ses émotions. Il ne lui avait pas pardonné, mais il l'aimait tellement qu'il avait peur de le faire à la moindre demande maintenant qu'il n'était plus « dans le feu de l'action ». En réalité, il avait tellement peur de ce qu'elle était venu lui dire qu'il faisait son possible pour retarder le moment fatidique tout en sachant parfaitement qu'il n'y couperai pas et que tôt ou tard, il faudrait entrer dans le vif du sujet. |
| | | | Sujet: Re: Their Is Always A Time To Save Things ... They Hope ... {PV Nate Dim 30 Aoû - 17:46 | |
| Il est des gens qui n'embrassent que des ombres Ceux-là n'ont que l'ombre du bonheur ...William Shakespeare Elle connaissait par coeur chaque parcelle de l'appartement, la position de chacun des meubles qui s'y trouvaient. Dans cet appartement, ils avaient bien dû faire l'amour dans toutes les pièces, et mettrent des dizaines de fois Sybille à la porte, histoire d'avoir le loisir de s'aimer sans se sentir gênés par sa présence, et sans la déranger elle, alors même qu'au même titre que Nate, la jeune femme était ici chez elle ! Après tout, elle payait pour moitié le loyer et toutes les charges ! Alors, les deux amoureux qu'ils étaient alors, passionnés et assoiffés du corps de l'autre, alternaient, allaient une fois sur deux chez Karyn, mais on ne choisit pas toujours le lieu de ses galipettes, parce que le désir peut être brutal et imprévu. De plus, ils étaient encore tous les deux jeunes, et n'étaient pas de ces couples qui plannifient à l'avance leurs ébats. Pas le genre à afficher sur la porte du frigo un calendrier format A3 sur lequel, ça et là, des petits coeurs seraient dessinés, indiquant que tel jour et tel jour, ils allaient s'ébattre ! Elle se sentait ici chez elle, était capable, ou presque, de cuisiner les yeux fermés dans la cuisine de Nate et Sybille, parce qu'elle savait où étaient rangés les ustensiles et comment étaient disposés sur les étagères du frigo et dans les placards les aliments qui allaient lui servir à préparer de bons petits plats. Bon, essentiellement, elle disait un grand merci à Sybille qui tenait en ordre les affaires parce que Nate était parfois trop claqué par son internat de médecine pour ranger comme il l'aurait pourtant fallu toutes les affaires ! Oui, pas besoin pour elle de fermer les yeux pour se souvenir de tant de choses qui s'étaient passées ici ...
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« Même pas en rêve Nathanael Lorisse ! A partir de maintenant, il est hors de question que vos mains se posent sur mon corps ! » Karyn d'un côté du salon, Nate de l'autre ... Elle le regardait avec un air sévère sur le visage et se sentait terriblement pousser des ailes de colère. « Comme si tu allais pouvoir résister à la tentation ! Allez, arrêtes de bouder ! J'ai rien fait pour mériter ça en plus ! » Il tentait de se rapprocher d'elle, mais elle ne cessait de faire le même mouvement que lui en sens inverse, tout en le menaçant du doigt et à deux doigts de lui envoyer à travers la figure les coussins posés sur les sièges et le canapé. « Déjà, tu te surestimes en pensant que je suis incapable de te résister, ensuite je boude pas, et troisièmement, oh que si tu mérites ça ! » Il avançait, et bien, elle reculait. Un pas de Nate vers la gauche, un pas de Karyn vers la droite. « Oh, allez ... J'ai juste dit que tu étais un peu tête en l'air ! » Karyn le désigna d'un doigt à la fois accusateur et vengeur. « Nan Monsieur, t'as dit que j'étais blonde ! » Face à elle, Nate ne retint pas un petit rire. « Parce que c'est pas vrai ? » Karyn, furieuse, se saisit d'un coussin et visa son fiancé. Le projectile volant l'atteignit en plein torse, et le jeune homme feignit d'avoir mal, en posant une main à l'endroit de l'impact. « Je te déteste ! Et je t'interdis de sous entendre quoi que ce soit sur la couleur de mes cheveux ! C'est pas ma faute ! Si t'es pas content, vas te plaindre au bureau de la génétique ! » Elle croisa les bras sur sa poitrine et prit une moue boudeuse. Une fois de plus, Nate et elle se disputaient, mais il s'agissait là plutôt d'une taquinerie entre tourteraux, car elle savait très bien qu'elle était loin de le détester. Mais elle comptait ne pas laisser passer ça. Nate devait être sanctionné, et elle se savait plus qu'en mesure de le faire. Visiblement, Nate était fou d'elle et, sans être un obsédé sexuel ou un lapin, il aimait plus que tout lui faire l'amour, du moins, c'est ce qu'elle en avait conclu de par la puissance de leurs ébats et de par les sourires radieux qu'il avait aux lèvres lorsqu'elle réouvrait les yeux après qu'ils aient fait plus que consommer leurs fiançailles. Elle avait bien eu une autre idée, mais l'avait abandonné bien vite, Nate lui ayant fait remarquer que le menacer de castration, c'était trop radical et qu'elle serait tout autant dans la mouise que lui lorsqu'elle reviendrait à des sentiments plus pacifiques. Elle pensait le tenir, mais il n'en était rien, car, comme toutes les autres disputes de ce genre, elle finirait pas perdre à son propre jeu, puisqu'au fond, c'était un jeu plus qu'une réelle sanction, la réelle question étant de savoir combien de temps elle mettrait avant de déposer les armes et de se jeter à son cou ! Il était réellement très fort pour lui tenir tête et inverser les rôles, c'était sans nul doute possible l'une des choses qu'elle adorait chez lui. Il était un compétiteur hors paire, et cela ne faisait que rendre encore plus passionnant leurs petits défis et leurs petits jeux. D'ailleurs, elle ne résista pas bien longtemps lorsqu'il s'approcha d'elle et la serra contre lui, en passant ses bras autour de sa taille, alors qu'elle s'entêtait à lui tenir le dos. Il fallait dire qu'il déposait dans son cou un déluge de baisers et qu'il murmurait à ses oreilles des choses que la décence et l'heure encore trop tôt nous empêchent de vous communiquer. Elle fit alors brusquement volte face et se laissa aller toute entière, ses lèvres se saisissant de celles du jeune homme, de celles de son fiancé ...
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La porte s'ouvrit devant elle, la tirant, à regret, de ses souvenirs. Il était là, devant elle, vêtu d'un jean, d'un T Shirt noir et d'une chemise bleue ouverte. Une chemise qui, si elle se souvenait bien et ne se trompait pas, était l'un de ses tous premiers cadeaux, une chemise qu'elle lui avait offert, un peu plus de 3 ans auparavant. Il était toujours beau comme un Dieu Grec, et elle ne pouvait s'empêcher de penser qu'il était bien plus séduisant que toutes les statues de Dieux Mythologiques que l'on voyait un peu partout, dans les musées, autour des canopées. Oui, pour elle, il n'y avait pas photo. Elle se mordit la lèvre inférieure, la coinçant entre ses deux machoires, légèrement, alors qu'elle cherchait à attraper discrètement son regard. Son but ? Voir dans ses yeux, regarder si elle n'y trouverait pas une quelconque lueur pouvant lui en dire plus sur les émotions présentes du jeune homme. La dernière fois, ce qu'elle y avait lu l'avait glacée d'effroi. Une froideur insoupçonnée, surtout provenant de sa part à lui, lui qui avait été bien des choses avec elle, sauf froid, puis une colère sans nom. Elle en avait été clouée sur place, sans plus savoir quoi dire, sans plus savoir quoi faire, elle qui était pourtant connue pour avoir toujours une réponse à l'esprit, elle qui ne pouvait jamais rester sans réagir, même si dans ces cas là, elle agissait parfois pour pas grand chose. Avec lui, rien n'avait jamais été pareil qu'avec les autres. Elle aurait pu mettre ça sur le compte de l'amour, mais elle avait aimé des hommes avant lui, elle avait déjà eu des petits amis, elle n'était pas arrivée vierge et intacte sentimentalement dans ses bras. Elle avait eu une vie avant lui, et elle ne voulait pas en avoir une après lui, parce que cela signifierait alors en d'autres termes qu'ils auront cessé de marcher ensemble sur le chemin de la vie. Mais elle n'y saisit que de l'étonnement et aussi du doute. Normal, après tout, qui se serait attendu à ce qu'elle frappe à sa porte, après tout ce qui s'était passé, aux vues des événements derniers et de la tête de mûle entêtée qu'elle était ? ... Pas même elle sans doute, car si on lui avait dit le matin même qu'elle serait là, devant lui, et qu'il la laisserait entrée chez lui sans lui claquer la porte au nez, elle vous aurait sans nul doute rit au nez, avant de vous dire d'arrêter de limiter en buvant et en vous shootant, que si elle ça ne la changeait pas en junkie zombïque, ce n'était pas forcément la même chose vous concernant ! Elle accepta son invitation à rentrer d'un léger signe de tête, esquissant un très léger sourire, parce qu'elle était tendue, parce qu'elle se savait sur le territoire de Nate, il restait ici chez lui, il pouvait à tout moment faire valoir ses droits. Alors qu'il refermait la porte derrière elle, il l'invita à aller s'asseoir dans le salon. Elle n'avait pas besoin qu'il lui en indique le chemin, déjà parce que l'appart' étant quand même plus petit qu'un palace et qu'on avait peu de chance de s'y perdre et qu'en suite, elle connaissait le chemin, pour y être allée des centaines de fois. Le petit sourire accroché sur ses lèvres grandit quelque peu, mélancoliquement, lorsqu'elle vit que la photo posée sur le buffet était restée en place, malgré tout. Ainsi, il restait de l'espoir pour leur couple ? Ainsi, Nate était réellement près à ce que tout s'arrange ? Elle n'en savait rien, espérait juste qu'il serait prêt à écouter ce qu'elle avait à lui dire.
Elle s'installa sur le canapé, à la place qu'elle occupait à chaque fois qu'elle venait. Elle se souvenait même de toutes les fois où elle avait gentiment demandé à Nate de se pousser un peu, histoire qu'elle puisse s'asseoir, et qu'il lui faisait remarqué qu'il y avait de la place de l'autre côté. Elle protestait, disait que là bas, c'était pas pareil, qu'elle, elle voulait s'asseoir là, et pas ailleurs. Lorsqu'il refusait de lui obéir, comme il l'aurait pourtant dû, non mais, elle décidait de s'asseoir sur ses genoux, et parfois, ne tardait pas à sentir les mains un peu trop baladeuses de Nate et elle le rabrouait gentiment, prétextant qu'il la déconcentrait alors qu'elle tentait de suivre ce qui passait à la télé, raison qui tombait parfois à l'eau, lorsque le programme n'était autre qu'une page de pub. Elle se souvenait avoir inaugurer le canapé avec lui et ... Tout un tas d'autres choses aussi peu catholiques ! Nate en était venu un jour à dire qu'il allait finir par écrire au marqueur noir indélébile le prénom de Karyn à cette place, histoire que tout le monde sache que cette place, c'était la sienne, et celle de personne d'autre. Elle releva la tête vers Nate lorsque celui ci lui proposa à boire. Inconsciamment, elle allait pour lui demander quelque chose de fort, habituée à cette question ces derniers temps, elle avait sans cesse cette même réponse. Quelque chose de fort ... Sauf qu'habituellement, la question n'était pas posée par son ex fiancé, qui se trouvait également être le géniteur des enfants qu'elle portait, et qui exerçait en tant qu'interne, mais par des barman, ou des serveurs ...
« Oh ... Euh ... Je veux bien ... Un jus d'orange, ou du multivitaminés, si tu as ... S'il te plait ... »
Alors qu'il s'éclipsait, pour aller chercher leurs boissons, elle fixa, quelque peu mal à l'aise et angoissée, le reste de la pièce. Rien n'avait changé, ou presque, et déjà elle s'en voulait d'avoir commencé à ranger certaines choses dans une caisse qu'elle avait fourré sous son lit, des lettres de Nate, des cadeaux qu'il lui avait fait, des photos d'eux ... Nan, elle n'avait pas pour ambition de tout jeter mais plutôt d'éloigner ça de ses yeux, parce que voir tous ces souvenirs lui faisait un mal de chien. Il y avait encore dans l'un des coins du salon cet arbre fleuri dans son pot, un arbre que Sybille et elle avaient imposé au jeune homme, parce que toutes deux voulaient apporter une touche féminine à l'appart'. Il y avait encore ce cadre au verre fendu accroché au mur, un cadre qui renfermait une photo prise par la jeune femme, une photo d'une falaise près de Naples, au coucher du soleil. C'était là qu'il allait la demander en fiançailles quelques minutes plus tard. Si le verre était brisé, c'était uniquement de la faute de Karyn. Elle l'avait décroché du mur un jour, pour elle ne savait plus trop quelle raison, et lorsqu'elle avait voulu le remettre en place, elle l'avait fait tombé. Par miracle, le verre était resté bloc, mais une lézarde l'avait quelque peu zébré. Mais déjà Nate revenait et Karyn cessa son exploration visuelle, comme une petite fille prise en faute de regarder ce qu'elle ne devrait pas. Il lui tendit un verre de multivitaminés et elle lui sourit en retour, lui murmurant un « merci » de sa voix légèrement enroué par la tension, tout en ne pouvant pas s'empêcher de se balancer quelque peu sur le canapé. Elle posa doucement le verre sur ses genoux, et cessa alors de se balancer, réalisant que si elle continuait, elle allait tout renverser par terre. Elle passa ses mains sur la surface en verre en les y faisant tourner, pour les refraichir, pour se déstresser. Elle ne savait pas exactement comme se lancer, après tout, ce n'était pas à Nate de parler en premier, c'était elle qui venait, elle qui venait dans le but de lui parler, et non l'inverse. Mais elle ne voulait pas ... Elle ne voulait pas lâcher les mots comme il venait, elle ne voulait pas fondre en larmes, elle dont les nerfs étaient sacrément à fleur de peau depuis qu'elle se savait enceinte. Un silence de plomb s'était installé, et Karyn s'en voulait d'être incapable de le briser. Nan, une fois de plus, il fallait que ce soit Nate qui se montre le plus fort, comme si appartenir au pseudo sexe fort ne suffisait pas ! Fatiguée ? ... Nan, elle était épuisée, mais elle refusait de l'admettre, surtout pas devant lui, surtout pas maintenant, il serait capable de lui dire d'aller se coucher et ce qu'elle avait voulu lui dire passerait à la trappe. Non, elle avait déjà bien assez mal aux tripes comme ça pour abandonner maintenant, aux portes des explications.
« J'ai jamais pensé que ce serait comme ça d'être enceinte. La fatigue, ça va encore, c'est surtout que j'ai l'impression de jamais pouvoir rien garder de solide dans le ventre ... Désolée, c'est écoeurant ce que je dis, tu dois juste finir de manger en plus ... Désolée ... »
Un enfant ? Nan, il y en avait deux, mais elle ne se sentait pas encore prête à le lui dire, pas tout de suite, elle préférait attendre un peu, voir comment tout ceci tournerait, voir si il allait le lui en laisser le temps. Chaque chose en son temps, n'est ce pas ? Elle porta son verre à ses lèvres et but une gorgée de multivitaminés. Une sensation sucrée envahit sa bouche, le flux froid parcouru son oesophage et elle ferma les yeux une fraction de seconde. Pas de doute, le liquide sortait de la brique qui sortait elle directement du frigo. Elle travaillait trop ... Oui, elle bossait encore au Frutta, mais son patron lui avait donné des horaires plus flexibles, moins tardifs aussi. Nate savait il qu'elle avait fini ses examens, qu'elle les avait eus, et qu'elle était maintenant officiellement diplômée en journalisme ?
« Nate ... Je ... T'imagines bien que je suis pas venue pour boire un jus multivitaminés ... Je ... On a des choses à se dire, tu crois pas ? » |
| | | | Sujet: Re: Their Is Always A Time To Save Things ... They Hope ... {PV Nate Lun 31 Aoû - 16:54 | |
| L'appartement de Nate n'avait pas changé d'un pouce depuis la dernière fois que Karyn y avait mit les pieds. Malgré la souffrance qu'il avait pu endurer, Nate n'avait jamais pu se résoudre à ranger ses affaires ou à enlever les photos d'eux ensemble. Pour lui, c'était comme si il enterrait définitivement l'espoir de se retrouver un jour et cela, il ne le supportait pas. De toutes façon, ces temps ci, Nate est tellement peu là qu'il n'avait pas le temps de refaire la déco de leur appartement à lui et Sybille. Il vivait à l'hôpital, pour ne plus penser il se plongeait à corps perdu dans le travail, enchaînant les gardes et les heures supplémentaires. Il ne le faisait pas pour l'argent, ce n'était pas son genre, mais le travail lui faisait oublier le désastre de sa vie amoureuse et c'était autant d'heures de gagnées à ne pas penser à Karyn et Dante dans le même lit. Mais il arrivait forcément un moment où il devait rentrer chez lui submergé par la fatigue. Ses collègues et supérieurs le priaient de bien vouloir quitter l'hôpital pour se reposer, à la fois pour lui, mais aussi pour la santé de ses patients. Après deux jours de boulot non stop, sa concentration déclinait dangereusement et il rentrait chez lui dormir un peu. On le laissait se reposer au maximum avant de le rappeler lorsque c'était nécessaire. Mais voilà, lorsqu'il se retrouvait dans ce canapé, qu'il restait seul avant de s'endormir, les souvenirs remontaient inévitablement à la surface. Ils jaillissaient de son esprit comme le champagne jaillissait de la bouteille après avoir été mit trop longtemps sous pression. Cela pouvait concerner Clara ou Karyn, mais dans les deux cas remuer tout ça lui faisait un mal de chien Parfois en revanche, il revoyait tout simplement certaines scènes très plaisantes dans telle ou telle pièce et il pouvait rester des minutes entières, assis sur le canapé, allongé sur le lit ou debout dans la douche, un sourire béa aux lèvres, l'air complètement idiot.
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« Karyn s'il te plaît mon ange, baisse le son de la chaîne hifi les voisins vont râler » . Assis dans le canapé, Nate venait de rentrer éreinté de l’hôpital. Il faudrait qu'il songe tôt ou tard à prendre des vacances, Karyn lui reprochait de plus en plus d'avoir si peu de temps à lui accorder et elle avait raison. La jeune femme dansait au milieu de l'appartement simplement vêtu d'un tee-shirt fin et d'une petite culotte, la musique à fond. Elle lui tira la langue et vint doucement danser devant lui en le narguant, puis tendit les bras vers lui. « Aller viens danser avec moi et je te promets que je baisserai le son après ». « Chérie je suis épuisé là, j'ai eu une dure journée, tu voudrais pas juste baisser le volume et... » . Le reste de ses paroles furent couvertes par la chaine hifi dont Karyn venait juste d'augmenter le volume avec un air de défi et son petit sourire narquois. Les bras toujours tendus vers lui, ses mains vinrent saisir les siennes pour le tirer et l'inciter à se mettre debout. « Aller juste une et après je baisse le son, promis » Nate décida de jouer le jeu et se leva tout en roulant des yeux. Même s'il affichait un air exaspéré pour la titiller, il avait toujours aimé sa façon de faire. Sa fraîcheur, son enthousiasme et son grain de folie lui plaisaient beaucoup et c'est en partie pour ça qu'il était tombé amoureux d'elle. Elle apportait du piquant et de l'originalité dans sa vie et elle lui donnait envie de sortir de son rôle d'homme sage et prudent pour faire des folies. « Bon d'accord mais juste une » . Il saisit sa partenaire par la taille et tout deux se lancèrent dans une danse endiablée sur fond de Gipsy King, vous savez le fameux « Bamboléo ». Nate n'était pas un pro de la danse, mais il se débrouillait plutôt bien. Il avait même prit des cours de salsa pour pouvoir danser avec Karyn qui elle, était vraiment douée et aimait particulièrement cette danse à la fois rythmée et sensuelle. Il avait également apprit le rock et le tango, le dernier plus pour avoir l'excuse de toucher un peu plus sensuellement Karyn que par véritable goût pour la danse. Il la faisait tournoyer et la ramenait contre lui habilement mais la beauté de leur danse était surtout dûe à la formidable prestation de Karyn qui savait se déhancher comme personne et était dotée d'une grâce incroyable. De temps en temps, en la ramenant contre lui, il se permettait de l'embrasser rapidement mais tendrement sur les lèvres avant de l'écarter à nouveau de lui. A la fin de la chanson, Nate se tourna vers Karyn, légèrement essoufflé à la suite de cette danse endiablée. « Aller j'ai fais ce que tu voulais, maintenant tu baisses le son s'il te plaît jolie môme » . Il aimait l'appeler ainsi, parce que quand elle se laissait aller ainsi à faire ce qui lui chantait, qu'elle faisait un sourire craquant pour l'inciter à faire ce qu'elle voulait, elle lui faisait un peu penser à une gamine têtue et rusée. Mais une gamine très sexy. « Tu veux la télécommande de la chaîne hifi ? Il va falloir venir la chercher ! ». « Karyn, tu avais promis... Très bien tu veux jouer ? On va jouer mais c'est toi qui va perdre » . Karyn n'aimait pas qu'il l'appelle « jolie môme » et Nate le savait parfaitement, ça lui faisait justement trop penser à une gamine capricieuse. C'était sa façon à elle de se venger. Nate aurait très bien pu couper le son sur la chaîne hifi directement. Mais il savait comment ce genre de jeu se terminait en général et il ne louperait ça pour rien au monde. Il se mit à lui courir après dans le salon mais il eu tôt fait de l'attraper, la ceinturant délicatement mais fermement. Il se baissa et la fit basculer sur son épaule, la portant comme un sac à patate. Karyn riait et criait, enfin elle criait plus par amusement que par véritable peur il s'entend. « Alors ma blonde, on fait moins la maligne maintenant ! » « Je t'ai déjà dis de pas m'appeler ma blonde » répondit Karyn en martelant de petits coups de poings légers le dos de Nate. Il l'allongea délicatement sur le sofa et vint la rejoindre, se plaçant au dessus d'elle et relevant les bras de la jeune femme au dessus de sa tête, la maintenant ainsi prisonnière, solidement maintenue par les poignets. « Tu es vraiment une peste mon coeur » « Et toi t'es un ours mal luné qui en plus utilise sa force pour réduire à néant les défenses d'une femme » . Il sourit, se pencha et l'embrassa avec sensualité et passion sur les lèvres avant de glisser doucement dans son cou pour le couvrir de baisers, laissant parfois le soin à la pointe de sa langue de redécouvrir cette peau exquise. « Mais je n'ai pas besoin de ma force pour détruire tes défenses, tu le sais ». Ce soir là, les voisins eurent droit à deux types de bruits pour le prix d'un...
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Priant Karyn d'entrer, il la fit s'asseoir sur le fameux canapé du sofa et lui proposa quelques choses à boire. Il s'éclipsa dans la cuisine et en ressorti avec une canette de coca et un grand verre de jus de fruit multivitaminé. En revenant au salon, il la surprit en train de scruter la pièce, il savait qu’elle essayait de voir ce qui avait changé depuis la dernière fois qu’elle était venue. Après tout n’est-ce pas un indice sur l’humeur de son propriétaire ? Si tout a changé, la personne veut tourner la page et passer à autre chose, si en revanche tout reste exactement pareil, c’est qu’elle garde espoir et qu’elle ne veut pas tirer un trait sur le passé. Il ne pouvait pas en vouloir à Karyn de chercher des indices sur son état d’esprit actuel, après tout, elle s’était jetée dans le gueule du loup et c’était de bonne guerre que de chercher à savoir à quelle sauce elle allait être mangée. Il s'installa dans le fauteuil en face d'elle, lui faisant remarquer au passage qu'elle avait l'air fatiguée et qu'elle devrait lever le pied sur le boulot et se ménager un peu plus. Après tout, elle n'en avait pas besoin de cet argent. Sans cesser toute activité et s'ennuyer dans son appartement elle pouvait tout de même se mettre à mi temps pour éviter d'avoir à finir tard le soir après avoir couru toute la journée pour servir des clients. D’autant plus que la grossesse n’était pas une partie de plaisir à l’entendre. Il est vrai que cette période où le bébé grandit à l’intérieur de soi est souvent idéalisée, on met en avant l’image du lien qui uni un enfant à sa mère dès sa conception, mais on en oublie les vomissements, les mal de dos, les étourdissements et parfois douleurs que cela inflige à la mère.
« Ne t’en fais pas, je viens de rentrer de l’hôpital, je n’ai pas encore mangé ».
A cet instant, il aurait voulu lui demander comment se passait sa grossesse et quel était le sexe de l’enfant. Après tout, c’était lui qui l’avait mise enceinte, c’était son bébé qui grandissait en elle. Il était légitime qu’il veuille savoir si tout se passait bien. Mais il se rendit compte qu’il valait mieux attendre ce qu’elle avait à lui dire pour cela, Karyn ne savait pas que Nate prenait régulièrement des nouvelles d’elle par l’intermédiaire de Janaly. Il avait fait jurer à la jeune femme de ne rien dire à sa meilleure amie parce que le fait qu’elle lui ai caché sa grossesse lui était resté en travers de la gorge. A quoi bon faire savoir à Karyn qu’il s’inquiétait pour elle et leur enfant si elle n’avait pas jugé important de le mettre au courant qu’il allait être papa ? Du coup, pour elle il était l’ex fiancé qui n’avait jamais cherché à savoir comment elle et son bébé allaient. Il valait mieux rester prudent et ne pas s’engager sur un terrain glissant. Et puis, Janaly ne savait pas que Karyn buvait de l’alcool et avalait des médicaments douteux prescris par un médecin. Si elle l’avait su, elle aurait probablement alerté Nate et il serait intervenu immédiatement. Mais voilà, Karyn n’était pas fière de boire alors qu’elle était enceinte et elle ne voulait pas inquiéter sa meilleure amie au sujet des médicaments. Alors Janaly se contentait de dire à Nate ce qu’elle savait, c’est à dire que Karyn avait des vomissements et des douleurs mais que dans l’ensemble ça allait. Ni l’un ni l’autre n’étaient à proprement parlé anormaux chez une femme enceinte. Nate était donc resté discret en espérant que la grossesse de Karyn continue de se dérouler de cette façon.
Le verre de coca à la main, il attendait nerveusement que Karyn reprenne la parole. Il passa sa main sur sa nuque, signe chez lui d’une certaine tension. Dans son boulot, Nate était constamment soumis au stress et à la pression et au fil du temps, il avait apprit à bien le gérer et à transformer ce stress en énergie. Lorsqu’il était affecté au service urgence et qu’il devait sauver une vie une quelques minutes, il parvenait à garder son sang froid, il transmettait des ordres aux infirmières avec calme et assurance et ça avait le don de calmer tout le monde autour de lui pour permettre à tout le monde d'agir en restant maitre de ses gestes et de ses émotions. Il savait gérer le stress pour sauver une vie, mais il avait du mal à le contenir face à son ex-fiancée. Oui mais voilà, aussi rude que ça puisse paraitre, le boulot c’était le boulot et il perdait des gens tous les jours sur la table d’opération, il avait réussit au fil du temps non pas à ne plus rien ressentir lorsque quelqu’un arrivé par urgence mourrait à l'hôpital mais à se remobiliser immédiatement et à s’endurcir. On ne pouvait pas durer dans ce métier si on restait trop fragile face à la mort et qu’on s’effondrait chaque fois qu’on perdait un patient. Comme tout le monde, ça avait été très dur au début, mais il avait fini par surmonter le choc de perdre un patient sur sa table. Seulement voilà, il n’était pas entraîné pour les choses de l’amour, pour la nervosité d’une explication qui risquait de déterminer leur avenir à lui et à la femme qu’il aimait et il ne savait pas comment gérer ce stress là. Il avait envie de tout sauf de rentrer dans le vif du sujet parce qu’il redoutait ce qui allait être dit. Peut être qu’il sortirait de cette explication plus de mal que de bien. Mais après tout, avaient-ils vraiment le choix ? Pouvaient-ils rester dans cette situation, sans se parler alors qu’ils allaient avoir un enfant ? Karyn avait bien fait de venir et il l’avait accueillit de façon à ce qu’elle ne s’enfuit pas après les efforts qu’elle avait fait pour venir toquer à sa porte. Mais maintenant qu’ils y étaient il ne pouvait s’empêcher de douter, de craindre que tout cela n’envenime les choses. Pour se donner du courage, il fini par se dire qu’ils étaient au fond du gouffre, qu’ils ne pouvaient pas tomber plus bas et que par conséquent, ils ne pouvaient que remonter. Sympa comme façon de voir les choses mais que voulez-vous, on se raccroche à ce qu’on peut pour ne pas se dégonfler.
En face de lui, Karyn semblait au moins aussi nerveuse que lui, c’était elle qui avait la position la moins confortable. C’était elle qui était venu le voir, c’était elle qui avait quelque chose à lui dire. Elle fini par se lancer, insistant sur le fait qu’ils avaient des choses à se dire. Nate avait besoin de savoir pourquoi elle s’était jetée dans les bras d’un autre. C’était quelque chose qui le hantait depuis le fameux soir où il avait découvert Dante dans son lit. Pourquoi ? Pourquoi avait-elle fait ça ? Qu’est-ce qui lui était passé par la tête ? Il savait que dans cette histoire il n’était pas tout blanc, il avait été absent et elle avait dû supporter sa grossesse toute seule. Avait-elle eu besoin d’attention et de douceur et s’était-elle pour ça tourné vers un beau parleur qui lui disait ce qu’elle avait envie d’entendre ? Ce que Nate aurait dû lui dire ? Il avait eu le temps d’y réfléchir, de penser aux raisons qui avaient poussé Karyn dans les bras de Dante Spinelli, il avait eu le temps de comprendre qu’il en était en partie responsable. Mais cela restait une trahison et il avait du mal à passer dessus. Il aurait a s’excuser pour son absence et sa violente réaction, mais avant ça, il avait juste besoin de savoir pourquoi elle avait fait ça. Il resta silencieux un moment, Karyn attendant fébrilement sa réaction. Finalement il releva la tête et plongea ses yeux dans ceux de celle qui avait été sa fiancée. Le ton de sa voix restait neutre, laissant filtré le moins d’émotions possible. Il savait comment il fonctionnait quand quelque chose le touchait de trop près et qu’il laissait ses émotions prendre le dessus sur lui. C’était arrivé une fois sur le coup, maintenant à tête reposée et après avoir prit du recul, il comptait bien rester calme et dialoguer.
« Je veux juste savoir pourquoi Karyn, pourquoi tu t’es jetée dans ses bras ».
Dernière édition par Nathanael Lorisse le Lun 31 Aoû - 20:57, édité 1 fois |
| | | | Sujet: Re: Their Is Always A Time To Save Things ... They Hope ... {PV Nate Lun 31 Aoû - 20:56 | |
| Qui cache ses fautes est, A la fin, trahi par sa conscienc ... William Shakespeare Etre avec Nate, cela s'était imposé comme une évidence à l'esprit et aux yeux de la jeune femme. Elle se souvenait encore aujourd'hui de leur rencontre, et elle était bien persuadée qu'elle s'en souviendrait toute sa vie, même si celle ci décidait de la mener à ne plus marcher aux côtés du jeune homme. En revanche, elle ne se rappelait plus de ce qu'elle était censée faire avant de le voir. Non, décidément, impossible de se souvenir de ça. Il fallait croire qu'il avait fait plus que capturer son regard, il lui avait aussi ravi son coeur et sa raison. C'était donc là sans nul doute que se trouvait en partie la raison du mal être de Karyn depuis que Nate et elle n'étaient plus ensemble, depuis le début de ce break. Il avait gardé son coeur et sa raison avec lui, et elle devait vivre avec ça ... C'était comme si on lui avait pris les voiles de son voilier et les rames de son canoe, elle était censée se débrouiller et continuer à avancer sur l'océan de la vie sans rester à la traine derrière, sans ralentir tous ceux qui l'entouraient. Elle n'avait pas su quoi faire, pas su quoi dire lorsqu'il lui avait parlé, parce qu'elle était comme hypnotisée par ses yeux, par son regard ... Ses yeux ... Son regard ... Combien de fois s'y était elle perdue, combien de fois avait elle senti ce regard aimant se poser sur elle, alors même qu'elle était de profil ou de dos ? C'était comme une intuition, comme un sixième sens ce truc là ... Ouais, elle n'avait su que bredouiller et se comporter comme une idiote lorsqu'ils s'étaient percutés au coin de cette rue. Il avait sûrement d'ailleurs dû la prendre pour une demeurée, même s'il lui avait toujours prétendu le contraire à chaque fois qu'elle le lui avait demandé. N'empêches que si c'était à refaire, elle aurait fait les choses bien différement. Elle était tellement convaincue à l'époque que plus jamais elle ne le reverait qu'elle était restée sur le cul lorsqu'elle l'avait finalement revue. Elle avait cependant cette fois ci su se contenir quelque peu et garder ses esprits. Mais le mystère demeurait là, elle n'avait jamais su comme il avait réussi à la retrouver. Après tout, elle bondissait déjà à l'époque partout, comme un cabri, parce qu'il était impossible pour elle de rester plantée là sans rien faire, elle refusait de se laisser pousser des racines, alors, elle bougeait, sans cesse, se retrouvant toujours là où on ne l'attendait pas, se retrouvant toujours là où il fallait se trouver pour prouver à tous que la classe et le prestige, on les avait ! Elle ne se souvenait plus du nombre de jours qui s'étaient écoulés entre le moment où ils s'étaient rencontrés et le moment où ils avaient échangés le premier baiser d'une longue liste, mais cela avait été rapide, oui. Ouais, si c'était à refaire, sans nul doute, elle lui aurait sauté au cou dès leur rencontre et n'aurait accepté de lâcher ses lèvres qu'après avoir vu sa figure virer au rouge parce qu'il n'avait plus d'air. Peut être mais dans ce cas là, elle prenait le risque de le tuer en ne le lâchant pas assez tôt et celui de le faire fuir en courant pour toujours et à jamais ! C'était tout de même des risques à prendre, ça valait le coup, Nate et ses lèvres valaient le coup !
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« Et il s'appele comment ce jeune homme ? » Karyn manqua de s'étouffer avec le morceau de tiramisu qu'elle mangeait et croyez moi, il fallait le faire. « Qu ... Qu ... Quoi ?! ... Papa, qui te parle de garçon ?! » Elle entendit son père rire, et pour toute vengeance, plongea à nouveau sa cuillère en argent dans le dessert glacé, puis la porta à ses lèvres, s'en mettant un peu dessus au passage. « Je connais mon unique fille voyons ... Il y a un jeune homme dans l'histoire et tu en es folle amoureuse, ça s'entend dans le ton de ta voix ! » De frustration, Karyn planta sa cuillère dans le tiramisu et en envoya quelque peu sur la table. Cazzo, voilà que son père se mettait à lui parler d'amour, l'un des derniers sujets qu'elle avait envie d'évoquer avec lui. Elle ne lui répondit pas, laissant un silence entre eux. « Principessa ? ... Tu me boudes ? ... Voyons la mia cara ... Qu'est ce qui te chifonne ? » Ce qui la chifonnait ? Que son père, qui était pire qu'un courant d'air et ne posait le pied sur le sol Italien qu'une quinzaine de jours par an devine tellement de choses sur sa vie ... « T'as encore deviné ... » Elle jouait à présent avec le tiramisu et sa cuillère, tout en faisant naitre sur ses lèvres une moue boudeuse, et en fronçant le nez, comme à son habitude lorsqu'elle était boudeuse. On aurait dit une enfant, mais, chut, ne le lui en faîtes surtout pas la remarque, la jeune fille, elle en a pas l'air comme ça mais elle mord ! « T'as encore deviné alors que tu vis même pas avec moi, alors que t'es même pas là ... » Elle entendit dans le combiné du téléphone qu'elle tenait collé contre son oreille gauche le soupir de son père ... Elle aussi, elle le connaissait bien, et aurait pu parier à l'avance sur sa réaction ! Tel père telle fille, nan ? « Alors ... Tu n'as pas répondu à ma question ! Quel est son prénom ? » Après une courte, très courte hésitation, Karyn entreprit de lui répondre. De joie, elle laissa tomber sa cuillère dans son tiramisu, du moins, dans ce qu'il en restait, le dessert ayant pas mal fondu et ayant perdu de sa forme originelle de part les coups de cuillère qu'y avait porté la jeune femme. Un large sourire taquin et mutin s'afficha sur les lèvres de la jeune femme, qui, après avoir mordu délicatement sa lèvre inférieure, fronça à nouveau le nez et se lança dans un portait plus que flatteur de Nate à son père. Oui, elle n'était avec lui que depuis deux petits jours et déjà, sa joie et son bonheur s'en ressentaient ... Fabián allait adorer Nate. De toute façon, il n'allait pas trop avoir le choix, parce que Karyn se sentait tout à fait prête à le traiter en pestiféré et à le mettre au banc si jamais il décidait de ne pas porter l'élu du coeur de sa si belle, si gentille et si séduisante fille ! Karyn voyait son père plus souvent qu'on ne le croyait, car avoir un jet privé, ça aide beaucoup pour retrouver son papa chéri en moins de temps qu'il n'en faut à Nate pour sauver une vie sur la table d'opération, et pourtant, c'est un rapide et un mec efficace le Nate ! Ok, techniquement, le jet était celui de l'Empire Noteglia mais, petits malins, c'est qui la fifille au PDG de Noteglia ? De nombreuses conversations téléphoniques allaient suivre, et Fabián se tiendra toujours au courant de l'histoire entre Nate et sa fille, se félicitant de leurs fiançailles, se peinant de leur rupture. Jamais il n'oublierait le « Je l'aime à en crever Papa ... » de sa fille, plein de larmes et de chagrin, une phrase, un appel à l'aide qui déchira son coeur de père. Elle l'avait appelé Papa, elle qui l'appelait sans cesse par son prénom, parce que, de toute façon, Fabián trouvait que ça faisait beaucoup moins vieux jeu. Oui, rien que pour ce cri déchirant de sa fille, il aurait été tout à fait capable de débarquer en deux temps trois mouvements à Rome pour aller casser la figure de Nate, mais il ne le fit pas, parce qu'avant, il y avait eu tant de « Je l'aime à en crever Papa ... », plein de joie et de bonheur, plein d'éclats de rire et d'amour ...
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Elle avait mal au ventre, et comme il faut en plus. Bien sûr, elle aurait pu prétendre que tout ceci n'était que l'une des nombreuses nausées qu'elle avait en ce moment, l'une de ces nausées qu'on appele à tord matinales alors même qu'elles arrivent n'importe quand, à tout moment de la journée, sans même prévenir en plus, horribles jusqu'au bout, mais ce n'était pas le cas. Elle savait qu'elle se sentait mal uniquement parce que ce qui allait suivre s'annonçait complexe et éprouvant. Elle ne savait pas exactement si son médecin l'aurait autorisé à agir comme elle allait le faire si elle lui avait demandé des conseils, mais justement, elle ne lui avait rien demandé, et tant mieux, parce qu'elle faisait ce qu'elle voulait et qu'elle lui en voulait pas mal de l'obliger à prendre toutes ces gélules de merde qui la détraquaient complètement et qui, au lieu de soulager sa douleur, lui serrait l'estomac comme jamais, lui faisait exploser le thermomètre de par sa fièvre et la faisait perdre l'esprit comme si elle venait de se faire un rail de coke ... Elle se savait plus faible qu'à la normale, et franchement, elle s'en dégoûtait elle même. Elle détestait être traiter comme une pauvre petite chose fragile et délicate, tout simplement parce qu'elle était une femme forte. Il en fallait de la force pour provoquer un raz de marée de protestation et de réprobation en un seul coup d'un seul en arrivant plus qu'éméchée à un enterrement, à l'enterrement de sa propre mère, en lâchant devant tout le monde tout ce qu'elle avait sur le coeur, toutes les rancoeurs qu'elle portait en elle, tous les reproches qu'elle avait à faire à son père qui n'était pas en Italie lorsque sa femme s'était tuée dans un accident de voiture. Il en fallait aussi de la force pour demander à son fiancé un break, une pause dans leur couple, alors même qu'on en est folle amoureuse. Il en fallait du courage pour ne pas lui sauter au coup devant ses yeux tout triste, tout triste à cause de vous, pour ne pas lui sauter au cou et lui demander mille fois pardon, et lui demander d'oublier dans la seconde ce qu'elle venait de dire et de demander. Il en fallait du courage pour faire une dernière fois l'amour à cet homme sans même lui laisser voir qu'il s'agit là d'une ultime danse d'adieu. Ouais, peut être était ce aussi le comportement d'une garce, la limite était au final tellement fine ...
Pourquoi était elle venue ce soir le voir ? Après tout, tout ceci était parti sur un coup de tête, après avoir vu à la télévision ce débat sur le rôle et la place futurs de l’homme et de la femme dans le monde de demain. Mais cela n’avait jamais été que l’élément déclencheur. Il y avait plus derrière tout ça, et fort heureusement, car après tout, la télévision, ce n’est que du vent, nan ? Elle savait qu’elle était enceinte, ça, merci bien, elle le savait, les douleurs perpétuelles ou presque qu’elle avait lui suffisait largement pour ne pas oublier ce qui était à présent un pan entier de sa vie. Elle était enceinte, et ces bébés, ces fœtus étaient les futurs enfants de Nate, ces futurs fils. Pour eux, elle se devait de tenter d’arranger les choses. Peut être pas de recoller les morceaux de suite, nan, parce qu’il y avait tant de choses qui s’étaient passés que cela aurait été trop facile, trop facile et pas du tout logique que Nate et elle retombent dans les bras l’un de l’autre. Elle devait au moins dire à Nate ce qu’elle avait sur le cœur, lâcher tout avant que tout ne se combine et qu’elle ne devienne qu’une bombe à retardement. Pour le moment, elle n’avait que quelques petites sautes d’humeur, mais c’était bien connu, lorsqu’on est enceinte, on est beaucoup plus sujette à ce genre de choses.Et puis, peut être y avait il une chance que finalement tout s’arrange quelque peu entre son ex fiancé et elle, peut être que tout espoir restait permis, que tout espoir n’était pas vain. A cette pensée, elle sentit son cœur s’emballer quelque peu dans sa cage thoracique. Nate ne réagissait pas, pas de suite en tout cas, et cela angoissa la jeune femme. Qu’il parle, qu’il crie, qu’il hurle, mais, Cazzo, qu’il fasse quelque chose, quelque chose d’autre que de rester le regard rivé sur le sol, de ne même pas la regarder elle et de rester aussi muet que les murs qui faisaient son appartement ! Oui, elle était prête à ce qu’il la gifle, elle qui n’avait pourtant jamais été giflé de toute sa vie. Tout plutôt que le silence ? Visiblement oui … Finalement, après plusieurs minutes qui lui parurent une éternité, Nate releva les yeux et planta son regard dans le sien. Elle connaissait Nate plus que suffisamment pour savoir que le ton neutre qui prit Nate n’était pas là la preuve de l’envie du jeune homme de donner à tout ça un ton léger. Elle resta légèrement sous le choc de sa question. Voilà que, pour la deuxième fois, c’était lui qui prenait la parole ! Etait elle donc aussi irrécupérable que ça ? …
« Pourquoi je me suis jetée dans ses bras … J’étais … J’étais tellement perdue, je croyais que jamais plus je ne retrouverais mon chemin, mais je me trompais, parce qu’aujourd’hui, j’ai finis par me sentir encore plus perdue qu’avant ! … T’étais pas là alors que je rêvais que de ça … Tu ne te préoccupais même plus de moi, alors que je demandais que ça ! C’était comme si tout ce qui pouvait me concerner te passait complètement au dessus ! Que tu n’en ai plus rien à faire de moi, j’aurais compris, mais j’étais enceinte de toi ! Quand tu es venu me voir pour m’inviter à ce Bal, je me suis dit qu’enfin, qu’enfin, on allait redonner une chance à notre couple … J’étais tellement heureuse et puis … Et puis tu m’as abandonné à ce même Bal, me laissant derrière toi sans même te retourner ni me donner une chance de tout t’expliquer. T’es même pas revenu alors qu’un coup de feu venait d’être tirer et que je pouvais moi aussi y passer ! T’as pris aucune nouvelle de moi après ça, alors que tu savais … Tu savais que j’étais encore à cette réception lorsqu’on a tiré, tu savais que j’ai dû moi aussi sortir de ce Bal au risque de me faire écraser et bousculer par la foule en détresse ! Et t’es même pas venu, t’as pas téléphoné, t’as rien fait … Ce jour là, j’ai eu la sensation qu’on m’arrachait le cœur, c’était la pire douleur que j’ai jamais ressenti … Enfin nan, c’était la deuxième fois que j’ai connu cette douleur. La première fois, c’était quand j’ai compris que ma mère était morte … Tous les deux, vous m’avez abandonnée …
J’imagine que je voulais juste que tu réagisses, que tu dises quelque chose, que tu sentes que quelque chose menaçait notre histoire comme moi j’ai toujours senti quand l’orage grondait pour nous deux … Dante était là, et … Et il m’écoutait, je comptais pour lui, il me disait que j’étais belle, que j’étais pas une trainée … Mais jamais j’avais pensé que tu nous surprendrais et … J’ai pas voulu ça, tout sauf ça, ouais, tout sauf ça … »
Elle arrivait à bout, à bout de courses, à bout de nerfs, ou peut être pas finalement, car il semblait qu’elle était beaucoup plus forte qu’elle ne le pensait elle-même. Le fait était qu’elle serrait de plus en plus fort le verre entre ses doigts, qu’elle cherchait son courage à chaque pause, qu’elle sentait les larmes lui monter aux yeux, qu’elle les sentit en franchir le seuil et venir mourir une à une sur ses lèvres … Elle avait pourtant voulu ne pas pleurer, ne pas laisser ses larmes couler, même si elles n’étaient encore que peu nombreuses. Elle rassembla ses forces et releva les yeux vers Nate.
« Mais il ne s’est rien passé … »
Elle porta le verre à ses lèvres, et en but une nouvelle gorgée … Nate n’allait sûrement pas se lever et la serrer dans ses bras en lui souriant, parce que, clairement, elle venait plus ou moins de lui faire endosser toutes les responsabilités, elle venait de lui tailler un sacré costard … |
| | | | Sujet: Re: Their Is Always A Time To Save Things ... They Hope ... {PV Nate Mer 2 Sep - 10:35 | |
| Karyn et Nate en avaient étonnés plus d'un de par la force et la durée de leur relation. Ils étaient tout deux très différents, Nate était mystérieux, réfléchit et posé; Karyn était spontanée, un peu enfantine et rayonnante. Il était raisonnable et rationnel, elle était intuitive et parfois tête en l'air. Elle était son rayon de soleil, sa bouffée d'oxygène. Quant il rentrait le soir épuisé, elle venait le taquiner et lui lui disait de le laisser se reposer mais jamais il ne l'avait repoussé, en réalité il adorait qu'elle vienne le chatouiller quant il s'assoupissait dans le fauteuil ou qu'elle lui saute sur les genoux pour réclamer un câlin. Et elle savait qu'il aimait beaucoup ça même si il râlait pour l'enquiquiner à son tour. C'était une sorte de jeu entre eux. Ils avaient toujours eu cette chance d'être très complices, de se taquiner l'un l'autre pour finir par s'enlacer tendrement dans le plus sage des cas et par se lancer dans des câlins un peu plus approfondis la plupart du temps. Il avait apprit à se laisser aller avec elle, à oser quitte à se planter, le ridicule ne tuait pas et souvent on se sentait mieux après avoir fait une petite folie. Nate n'avait jamais été renfermé, il était ouvert, curieux, il avait de l'esprit et possédait un sens de l'humour très efficace. Mais il faut bien reconnaître qu'il manquait de confiance en lui et qu'il n'osait pas toujours se lancer. Il semblait confiant et assuré mais lorsqu'il fallait se lâcher vraiment, il avait du mal. A force de persévérance, Karyn lui avait prouvé qu'il était autant capable que les autres de faire de belles choses et qu'il devait oser, faire quelques folies parfois. Après tout il l'avait bien séduite elle, il fallait avoir un grain pour ça, non ? Nate avait éclaté de rire le jour où elle avait prononcé cette phrase. Une fois elle l'avait même poussé à se lancer sur scène pour un karaoké. Elle était venu sur scène avec lui pour l'encourager et lui avait tenu la main tout le long de la chanson. Si il ne s'était pas sentie à l'aise au début il avait rapidement prit ses marques avec elle qui rayonnait et éblouissait tout le monde. Il fallait bien qu'il se montre un minimum à la hauteur s'il ne voulait pas être transparent à ses côtés. Il avait finit par se prendre au jeu, poussant la chansonnette de toute sa voix et s'était aperçu qu'il ne chantait pas si mal. Il avait même une jolie voix de baryton. A la fin de la chanson, Karyn était venu lui déposer un fugace baiser sur les lèvres et lui avait dit au creux de l'oreille « tu vois que tu es capable. Tu as beaucoup de talents Nate, ne laisses pas ta peur du ridicule t'empêcher de faire ce que tu veux vraiment. Tu chantes très bien ». Il avait beaucoup apprit à ses côtés tout comme il soupçonnait qu'elle avait apprit de lui. Jamais avec aucune de ses anciennes conquêtes il n'avait partagé quelque chose d'aussi fort qu'avec Karyn. Bien sûr, Nate avait du charme, c'était un beau et séduisant jeune homme, un brillant interne promis à une grande carrière de chirurgien. Alors forcément, ça attirait les femmes. Karyn n'était pas la première femme dont il avait été amoureux mais la première qu'il ai aimé à ce point. Avant elle, jamais il n'aurait cru possible d'aimer à ce point. Toutes les histoires d'amour qu'il avait eu avant lui semblaient désormais bien fades à côté de la passion des baisers et des étreintes de Karyn, à côté de cette complicité qu'il y avait entre eux, à côté de ce feu dévorant et de la puissance des sentiments qui l'étreignaient à chaque fois qu'il posait les yeux sur elle. Non, tout ce qu'il avait connu avant n'était qu'une pâle et vulgaire imitation de ce qu'était l'amour authentique. Dès leur premier baiser, il avait senti que cette fois, ce n'était pas comme toutes les autres, que cette fois il aimait vraiment.
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« Ca vous fait mal ici ? » « un petit peu oui ». Les mains sur le cou de la jeune femme, Nate cherchait d’où provenait la douleur. Il glissa doucement dans sa nuque essayant de repérer une quelconque anomalie. L’air sérieux, il la contourna en réfléchissant. Karyn se trouvait dans une des pièces de l’hôpital dédiées aux consultations. Elle était arrivant en se plaignant d’avoir mal à la nuque et en demandant le docteur Lorisse s’il n’était pas trop occupé, sous prétexte qu’il avait son dossier médical. Nate était arrivé quelques minutes plus tard, surprit et inquiet de la voir ici. L’anxiété transparaissait sur son visage lorsqu’il l’a fit s’asseoir sur le siège médical du patient. Il avait alors glissé les mains dans son cou et sur sa nuque pour rechercher un quelconque problème mais il s’était vite aperçu qu’elle était en parfaite santé. Ses gestes étaient assurés mais il se sentait frémir des pieds jusqu’à la tête au contact de la peau de Karyn sous ses mains. A présent dans son dos, il glissa ses mains sur ses épaules en souriant tout en maintenant un sérieux feint dans le ton de sa voix « Vous n’avez rien de grave ne vous en faites pas. Vous êtes juste un peu tendue, je vais arranger ça, ça vous coûtera moins cher qu’une séance chez le kiné ». Il entama alors un doux mouvement de ses mains sur les épaules de la jolie blonde. Leur mauvaise foi à tout les deux était flagrante mais ils s’en amusaient. Elle était venue pour le voir, il la massait alors qu’elle n’avait aucun problème médical. « Ca va mieux ? » « Oui, beaucoup mieux, merci docteur ». Il la raccompagna jusqu’à l’accueil puis fit volte face vers la réceptionniste. « Anna j’ai fini mon service, je reviens demain, faites le savoir aux autres ». Se tournant vers Karyn, il reprit « Ca vous dit d’aller manger une glace ? » La jeune femme sembla étonnée, elle le dévisagea un instant avant de réagir. « Mais on a pas besoin de vous ici ? ». « L’effectif est quasi au complet aujourd’hui, je ne suis pas indispensable, et puis ils me doivent bien ça avec le nombre d’heures supplémentaires que je fais sans être payé » répondit-il en s’éloignant pour se changer aux vestiaires. Il en revint rapidement, habillé d’un jean et d’un polo. « Alors on y va ? » « On y va ». Ils quittèrent l’hôpital et commencèrent à discuter de tout et de rien comme le font les gens qui apprennent à se connaître. Cela faisait plusieurs fois qu’ils se voyaient depuis qu’ils s’étaient rencontrés il y avait quelques jours de cela. Mais ils sentaient déjà que le courant passait très bien entre eux, ils étaient complices, taquins et riaient beaucoup ensemble. Nate ne s’était jamais sentit aussi à l’aise avec une femme. Ils achetèrent une glace en cours de route, Nate se fit servir une boule citron en cornet et il insista pour payer celle de Karyn au chocolat. On est galant ou on ne l’est pas. Puis ils se dirigèrent vers le parc pour les déguster tranquillement à l’ombre d’un arbre. Nate était ébloui par la beauté, le charme, l’élégance et la douceur de la jeune femme. Elle avait tout pour elle, elle était intelligente, belle, généreuse, pleine d’humour et de joie de vivre. Et il ne connaissait encore que le dixième de ses qualités. Lorsqu’ils eurent terminé leur glace, un court silence les enveloppa, c’était le premier silence qu’ils affrontaient. Mais ce n’était pas un de ses silences lourds et pesant, c’était comme si la terre s’était arrêtée de tourner, le temps était suspendu, et qu’il ne restait qu’eux. « Vous avez de la… » Après une courte hésitation, le pouce de Nate vint délicatement se poser au coin des lèvres de Karyn, retirant doucement la glace qui s’y trouvait. Puis dans un mouvement très lent, ses lèvres virent à la rencontre des siennes. Elle ne le repoussa pas, bien au contraire, comme pour l’inciter à poursuivre et à approfondir son baiser, elle posa une main sur sa nuque. Les bras de Nate encerclèrent sa taille tandis que leurs langues s’apprivoisaient dans un ballet sensuel. Un puissant frisson remonta le long de sa colonne vertébrale tandis qu’un agréable fourmillement s’était installé au niveau de ses reins. Karyn était la reine du baiser, pas de doute. Les mains de Nate se pressaient sur la taille de la jeune femme la serrant d’avantage contre lui sans pour autant se montrer trop baladeuses. Si ça ne tenait qu’à lui et qu’il n’avait pas eu besoin de respirer, il n’aurait jamais quitté ses lèvres. Mais il dû à regret s’en détacher après un baiser prolongé. Il posa doucement son front contre celui de la jeune femme, profitant pleinement de cet instant magique, gardant au maximum le goût des lèvres de la jeune femme sur les sienne. Lorsqu’il rouvrit les yeux, enchanté par ce merveilleux baiser, il vit qu’elle souriait. Elle aussi semblait comblée, déstabilisée mais comblée. « Vous embrassez toutes les femmes que vous croisez qui ont de la glace sur le coin des lèvres ? » « Seulement celles qui ont de la glace au chocolat, j’adore ça ». Tout deux étaient rayonnants, ils se fichaient de tout à cet instant, tout ce qui comptait, c’était qu’ils savaient qu’ils avaient trouvés LA bonne personne. C’était leur premier baiser et leur première taquinerie de couple et ça allait continuer comme ça pendant trois ans.
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Jamais Nate n’avait pu oublier leur premier baiser, pas parce que c’était le plus beau qu’ils aient jamais eu, ils en avaient réalisés des bien plus passionnés, des bien plus tendres aussi. A force de se connaitre et d’apprivoiser le corps de l’autre, on se lâche un peu plus à la fois dans la passion et dans la tendresse suivant le moment. Il en gardait un souvenir particulier parce qu’il était le point de départ de trois années de bonheur. Même si Nate en voulait terriblement à Karyn de l’avoir fait souffrir ainsi, elle lui avait apporté bien plus de bonheur qu’il n’aurait jamais pu l’imaginé et pour cela, il ne pourrait jamais regretter. Il était prêt à revivre sans problèmes la souffrance de ces derniers moi pour pouvoir revivre les instants de bonheur qu’ils avaient vécus ensemble pendant trois ans. Et il espérait de tout cœur que Karyn garde elle aussi en mémoire ces moments magiques plus que les disputes régulières qui avaient jonché leur parcours. Quoi qu’en venant ici pour s’expliquer avec lui malgré ce qu’il s’était passé, elle lui prouvait qu’elle tenait à leur relation, à ce qu’ils avaient construit ensemble pendant trois ans. lui aussi avait été malheureux pendant des mois, mais jamais il ne s’était consolé dans les bras d’une autre. Pour lui, la souffrance n’était pas une excuse parce que lui l’avait vécu et qu’il ne l’avait jamais trahi pour autant. Elle se lança alors dans ses explications, à l’entendre, on aurait dit que tout était de sa faute, que c’était lui qui l’avait jetée dans les bras d’un autre. Il faut dire à sa décharge que Karyn ne savait pas qu’il se tenait au courant en appelant régulièrement Janaly et elle en tirait des conclusions logiques : Nate l’avait abandonnée, il n’en avait rien eu à faire d’elle. Les larmes de Karyn lui brisaient le cœur et il éprouva la furieuse envie de la serrer contre lui et de lui dire que tout irai bien à partir de maintenant. Il avait toujours eu ce reflexe de la protéger, de la consoler. Mais il lutta contre cette envie, il ne céderait pas face à ses pleurs alors qu’elle était en train de le blâmer pour tout. Sentant la colère bouillonner en lui et refusant de lui céder à nouveau, il se leva et se plaça devant la grande bais vitrée, dos à Karyn pour ne pas qu’elle voit l’expression de son visage. De la même manière, il glissa ses mains dans les poches pour éviter de serrer les poings de colère. Il la trouvait injuste. C’était facile de tout lui mettre sur le dos, de le faire passer pour le seul responsable de sa trahison. Il était désagréablement surprit, il pensait qu’elle serait venu pour s’expliquer et pourquoi pas pour s’excuser de certaines choses, pas pour l’accabler et le rendre responsable de tous leurs malheurs. Si c’était comme ça qu’elle comptait arranger les choses entre eux, elle s’y prenait de la pire des façons. Il avait la désagréable sensation d’être à nouveau au commissariat en face de Furlan qui l’interrogeait sur son comportement du bal. Cette fois en revanche, la colère ne le fit pas sortir de ses gonds et il la laissa terminer. Elle insista sur le fait qu’il ne s’était rien passé entre elle et Dante. Il resta silencieux un instant, attendant d’être parfaitement calme pour parler à nouveau, sans pour autant se retourner pour s’adresser à elle.
« Tu te rends compte de ce que tu dis ? A t’entendre, je suis le seul responsable de tout ce qui nous arrive. Je sais que j’ai ma part de tords dans cette histoire. Je n’ai pas été là pour toi quand tu en avais besoin. Mais il y a certaines choses que tu ne sais pas. Je ne suis pas retourné au bal parce que j’étais dans un taxi et je rentrais chez moi quand le coup de feu a été tiré. Je n’ai rien entendu sinon crois-moi je serai revenu, je ne t’aurais pas laissé là bas si je t’avais su en danger. J’ai apprit ce qu’il s’était passé seulement le lendemain dans les journaux et j’ai immédiatement appelé Janaly pour lui demander comment tu allais. Elle m’a dis que tu t’en étais sorti sans une égratignure. Par la suite, je l’ai appelée régulièrement pour prendre de tes nouvelles et je lui ai fais promettre de ne rien te dire à propos de mes appels. Pour moi, tu étais celle qui n’avait pas jugé important de me dire que j’allais être père, alors qu’est-ce que ça pouvais bien te faire que je m’inquiète pour toi ? Je ne comprends toujours pas pourquoi tu m’as caché ta grossesse, est-ce que tu pensais que j’allais être un mauvais père et qu’il valait mieux que tu élève notre enfant toute seule ? Expliques moi ce que faisait Dante Spinelli dans ton lit alors, parce qu’à ce qu’on dit de lui, il ne se contente pas de dormir avec une femme lorsqu’il partage sa couche ».
La colère pointait tout de même le bout de son nez à la fin de sa tirade, mais c’était une colère contenue et maîtrisée, rien à voir avec la perte de contrôle de l’autre soir. Il n’avait pas bougé et restait bien campé sur ses jambes, les mains dans les poches. Karyn avait désormais tous les éléments pour pouvoir se faire une opinion sur sa façon d’agir. Elle ne savait pas tout, non, mais elle savait l’essentiel. Les explications avec Karyn, il ne connaissait que trop et avait peur que tout ça se finisse mal. Alors il y allait doucement, il tentait de se maîtriser. Mais il fallait qu’elle arrête de lui mettre injustement tout sur le dos. Maintenant qu’elle en savait plus sur ce qu’il avait réellement fait, peut être comprendrait-elle mieux la façon dont il avait agit et que non, il ne se fichait pas d’elle, non il ne la voyait pas et ne l’avait jamais vu comme une trainée. Comment pouvait-il considérer comme une traînée une femme qu'il avait aimé pendant trois ans et qu'il aimait encore de tout son cœur. |
| | | | Sujet: Re: Their Is Always A Time To Save Things ... They Hope ... {PV Nate Mer 2 Sep - 19:09 | |
| L'Amour est un Seigneur puissant ... Il n'y est pas de souffrance égale à ses rigueurs Ni de joie comparable à ses faveurs ...William Shakespeare Karyn était le genre de jeune femme à ne jamais rester en place bien longtemps, ni même à à tout planifier à l'avance. Elle aimait les surprises, plus que beaucoup d'autres choses sans doute, elle aimait qu'on la suprenne, qu'on vienne boulverser les rares choses qu'elle avait planifié. Cela tenait sans nul doute en grande partie à son éducation. Ses parents étaient des Dieux à ses yeux lorsqu'elle était enfant, parce qu'ils symbolisaient tant de choses, et parce qu'il s'agissait après tout de ses parents. Ils n'étaient pas souvent réunis ensemble, et beaucoup de gens pensaient qu'ils finiraient un jour ou l'autre par vivre mariés sans ne plus réellement s'aimer, d'autres pensaient même carrément qu'ils finiraient par divorcer. Mais pour Fabián et Krystal, cela leur importait peu de savoir ce que les gens disaient et pensaient d'eux. Sa mère ... La Déesse de Karyn, réellement. Krystal était belle, magnifique, et son accent Italien faisait succomber même les plus durs coeurs de pierre qui auraient encore résister à son charme naturel. Jamais elle n'avait relégué sa fille dans l'ombre, jamais elle n'avait eu honte d'elle, jamais elle ne se sentait prendre des années dès que sa princesse était là. Après tout, elle l'avait eu jeune, oui, mais elle l'aimait de tout son coeur ... Très souvent, Karyn regrettait que Nate et elle ne se soient jamais rencontrés. Elle l'aurait tant voulu pourtant, parce qu'elle était sûre que le jeune homme aurait bien mieux compris le besoin qu'elle avait parfois de se sentir assurée des qualités qu'on lui prêtait. Krystal était tant, elle était parfaite, et elle les avait quitté bien trop tôt, alors même que sa fille était dans une période complexe de sa vie. Il lui avait fallu se construire, sans elle. Lorsqu'elle s'asseyait dans ce fauteuil d'osier, celui là, là, posé dans un coin de la pièce, jumeau de celui qu'elle avait chez elle dans sa chambre, et qu'elle plaçait ses genoux sous son menton, en regardant dans le vide, Nate savait parfaitement comment réagir, quoi dire. Il lui disait, comme ça, discrètement, qu'il la trouvait magnifique aujourd'hui et alors, comme redevenant une enfant, ses yeux se remettant en pétiller comme du soda, ses joues reprenaient leurs couleurs vives, ses lèvres s'étirant en un sourire mutin, Karyn s'élançait vers lui et lui sautait au cou, pour l'embrasser.
Karyn avait besoin de surprise dans sa vie, de piquant, de piment. Elle avait été élevé ainsi après tout, avec un père qui se posait sur le sol Italien sans prévenir, pour faire la surprise à ses fils et à sa fille, avec un père qui lui disait que, demain, ou alors même, dans la demie journée qui allait suivre, elle devait se rendre dans tel ou tel aéroport où elle avait une place réservée sur tel ou tel vol en première classe afin qu'elle puisse le rejoindre là où il se trouvait alors, et une mère qui avait toujours mille et une sorties à lui proposer, ces sorties allant du glacier du coin au Musée le plus prestigieux de Firenze, Karyn n'avait jamais manqué de surprise dans sa vie. Et, pour dire vrai, elle avait le défaut de s'ennuyer bien vite. Elle en faisait la preuve dans ses relations amoureuses, elle qui n'avait su trouver un petit ami qui la fasse rire et qui fasse palipter son coeur plus de 4 mois. Elle ne les lâchait pas comme de vieux habits qu'elle ne voudrait plus, sachant les respecter et les remercier d'avoir été les hommes de son coeur pour quelques temps, mais elle rompait avec eux, parce qu'elle savait que rien de bon ne pourrait arriver pour eux par la suite. C'était fini, ils étaient allés au bout, ils avait donné tout ce qu'ils avaient à donner à l'autre, c'était fini, il n'y avait plus rien à espérer. Avec Nate, jamais cela n'avait été pareil. Et le jeune homme avait su prouver qu'il n'y a pas besoin d'être sans cesse en quête d'idée, non ... Karyn se suffisait de peu finalement, une fleur achetée au fleuriste du coin, un petit ami qui prend son après midi et vient la chercher à la sortie de l'Université, un coup de fil pour lui dire à quel point il l'aimait, un post it collé dans ses feuilles de cours avec un gros soleil dessiné dessus ou une petit invitation à aller manger ensemble une pizza le soir même ... Nate avait toujours su la contenter, et c'était sans nul doute pour ça qu'elle restait convaincue qu'ils n'étaient pas fait pour cesser d'être ensemble. Ils avaient encore tant à se donner, tant à échanger. Alors, elle devait se battre, oui, se battre contre elle même en premier lieu. Et c'était tout, sauf facile. Elle avait juste voulu le rassurer, lui expliquer tout en détails, enfin, pas trop tout de même, sur ce qui s'était passé entre Dante et elle ce soir là, sur les raisons qui l'avait poussé à en arriver à choisir cette alternative là, et au lieu de ça, elle venait clairement de remettre une nouvelle fois sur la table ses rancoeurs et ses reproches. Elle l'avait attaqué, clairement, sans même s'en rendre compte avant qu'elle n'en soit arrivée à la moitié de son petit monologue. Et alors qu'elle avait compris que ce n'était pas en agissant ainsi que tout allait s'arranger, au lieu de se stopper afin d'aggraver les choses, au lieu de lui présenter ses excuses, elle avait continué. Elle était partie sur sa lancée, et, comme toujours, comme pour tout, il était impossible pour elle de s'arrêter. Combien de fois avait elle pesté contre Nate parce qu'il avait, selon elle, encore une fois acheter des lardons pour préparer des pâtes à la Carbonara et qu'il les avait tous utilisés pour faire autre chose, alors qu'elle se rendait compte en milieu de phrase qu'elle les avait elle même utilisés le midi même pour préparer une salade ? Elle ne s'arrêtait pas sur sa lancée, ça nan, ce qui, dans des cas aussi futils que celui sur les lardons, avait le mérite de faire sourire Nate et de laisser ensuite le soin à la jeune femme de marcher vers lui, mains enfoncées dans les poches arrières de son Jeans, une moue enfantine aux lèvres, et de s'excuser en posant ses lèvres sur celles de son fiancé et d'y murmurer ses excuses.
Cazzo ! Pourquoi ces fichues larmes s'entêtaient elles à lui monter aux yeux dès qu'elle mettait son âme et son coeur à nu ?! Elle était forte, elle voulait être forte ! Elle était cette fille, belle et indépendante, fière et capable de vivre sa vie sans un homme à ses cotés, nan ? Après tout, elle avait su le faire pendant 20 ans ... Mais il n'en était rien, et elle le savait. Tout indépendante et capable de gérer d'une belle manière sa vie qu'elle était, elle avait besoin de Nate à ses côtés, un besoin vital, tenace, un besoin qui lui faisait vriller les intestins et qui lui retournait l'estomac dès qu'il n'était pas satisfait. Elle avait besoin de lui, comme l'alcoolique a besoin de sa bouteille, comme le drogué a besoin de sa dose quotidienne. C'était d'ailleurs à cause de ce besoin viscéral qu'elle était bien souvent la première à s'élancer vers Nate après l'une de leur dispute. Il fallait aussi et surtout dire que c'était généralement elle qui était l'instigatrice de leur dispute, parce que c'était elle qui parlait trop vite, qui ne mesurait pas la portée de ses paroles et de ses actes, trop vive et tête en l'air qu'elle était. Il était donc normal que ce soit elle qui fasse le premier pas vers le jeune homme, nan ? Elle se relevait en pleine nuit, soit parce qu'elle était incapable de trouver le sommeil, l'absence de son homme à ses côtés dans le lit la hantant, soit parce qu'elle se réveillait d'un coup, et était victime d'une illumination. Elle courait et sortait alors de son appartement, sans se soucier plus longtemps de la façon dont elle était vêtue, en simple débardeur et boxer ou en nuisette, tambourinait à la porte du jeune homme, et attendait, pressée et zappant totalement qu'elle avait la clef de l'appart' de son fiancé. Si Sybille ouvrait, Karyn lui accordait à peine un sourire de remerciement, bien trop pressée de revoir son âme soeur, et courait jusqu'à la chambre de son homme avant de lui sauter dessus alors qu'il dormait, le couvrant de baisers et murumurant sans cesse qu'elle s'excusait, et cherchait de suite à faire que leurs corps n'en forment plus qu'un sous les draps. Si c'était Nate qui ouvrait, le résultat était presque le même, Karyn lui sautait au cou et passait ses jambes autour des hanches de Nate, dans une position koala. Mais les retrouvailles ne vinrent pas cette fois ci, car Nate ne vint pas essuyer ses larmes, il se leva même en lui tournant le dos, fixant le dehors par la baie vitrée. Elle baissa la tête, mordant violemment ses lèvres et ravalant ses larmes. Lui restait silencieux, une fois de plus ... Posant le verre qu'elle tenait à la main sur la table basse, pour éviter tout risque d'emportement et de blessure, elle qui avait encore un pansemant à la jambe après s'être coupé avec le verre d'une bouteille lors de sa dernière fameuse soirée karaoké. Et finalement, le silence aurait sans doute été moin douloureux à encaisser que les mots qui suivirent.
Ravalant sa rage, une rage montée d'un seul coup, Karyn tourna violemment la tête dans la direction opposée à Nate. Janaly ... Sa meilleure amie ... Elle l'avait donc trahie ?! Janaly, qui passait ses journées à la consoler et la soutenir, prétendument parce qu'elle l'aimait et que ça lui brisait le coeur de la voir dans un tel état d'abattement ? Janaly, avec qui elle avait couru encore et encore les garçons lorsqu'elles étaient plus jeunes ?! ... COMMENT AVAIT-ELLE PU ?! Une rage sourde gronda en elle, et déforma ses traits, raison pour laquelle elle préférait que Nate ne puisse pas voir son visage. Et puis, Nate était beaucoup plus médiateur qu'elle sur ce coup là, lui qui reconnait ses tords, ses tords certains. Karyn avait du mal à voir tout ça sous un autre jour, parce qu'il lui était tellement plus facile de se positionner en victime, c'était plus facile de souffrir que d'avouer qu'on avait des tords nous aussi ... Finalement, elle tourna son visage vers Nate, de nouveau, tout en se levant, doucement mais sûrement, les traits resserés par la colère. Elle s'approcha de lui, tout en serrant quelque peu les poings. Selon Nate, elle trahissait ses émotions lorsqu'elle marchait. Le jeune homme prétendait toujours savoir dans quel état elle était rien qu'à la regarder marcher. Cela avait toujours intriguée la jeune femme ... Elle voulait se maîtriser, mais c'était tellement dur ...
« Je t'arrêtes tout de suite Nathanael Lorisse ... Tu prétends savoir pourquoi je ne t'ai rien dit, hein, alors que tu n'en sais rien ?! Comment pourrais tu savoir, hein, ce que je pouvais ressentir à ce moment là, tu n'étais plus là ... J'ai fais un déni Nate, un DÉNI ! Tu sais ce que ça veut dire, n'est ce pas ? Le médecin m'a demandé s'il y avait eu une émotion forte dans ma vie dernièrement, quelque chose qui pourrait expliquer mon déni ... Tu crois que c'était facile pour moi de ... De ... De revenir vers toi et de te dire « Bon, mon amour, je sais que c'est pas le Super Plan Bonheur en ce moment, mais pas grave, hein, parce que j'attend un bébé, alors on va se remettre ensemble, d'accord mon sucre d'orge » Tu crois vraiment que c'était facile pour moi ?! J'ai ... J'ai JAMAIS fais ça parce que je te pensais incapable d'être père, parce que je sais que ... Tu croyais que je voulais le garder pour moi, hein ?! Tu m'connais donc aussi peu ?! Pendant que tu y es, dis aussi que j'ai fais ça pour pouvoir élever nos enfants toute seule et les dresser contre toi, je t'en prie, vas y ! Hein, vas y, dis que je suis juste restée avec toi jusqu'à tomber enceinte pour pouvoir mieux te plaquer et pour avoir de super petits soldats super forts qui seraient capables de me venger, dis le !!!
Ok, tu veux la vérité, hein ? Dante et moi on a été à deux doigts de passer à l'acte, mais vois tu, ça s'est pas fait et il m'a prouvé que finalement, il pouvait y avoir d'autres solutions ! Tu devrais le remercier parce qu'il m'a évité d'avoir des remords ! Mais toi, nan, tu m'écoutes pas, tu refuses de m'écouter, du coup, ta belle gueule d'ange se retrouve amoché, et mon coeur, il explose encore plus en morceaux, mais ça, tu t'en fous pas mal, hein ? »
Elle n'était qu'à quelques centimètres de Nate, et posa sa main sur son propre coeur. Elle avait fait quand même un sacré pas vers lui, nan ? Après tout, elle avait reconnu devoir son salut à Dante, prouvant par là même qu'elle avait elle aussi des tords. Mais elle se sentait furieuse malré tout. Elle n'avait même pas remarquer qu'elle venait de lâcher l'info au jeune homme : elle attendait des jumeaux ! Leurs corps, séparés de quelques centimètres, tout au plus.
« Dis le, allez, j'attend que ça ! Dis le, encore une fois, QUE J'EN VAUX PAS LA PEINE !!! »
Sans savoir pourquoi, alors qu'il ne répondait pas, elle voulait faire disparaître l'espace qui les séparait, et l'embrasser, comme pour s'y perdre. Déjà, tout à l'heure, elle avait pris l'une des mains de Nate, un faux sourire joyeux aux lèvres et l'avait posé sur son ventre, alors qu'elle l'appelait « mon sucre d'orge ». Que voulait elle ? Elle avait juste besoin de se taire, pour ne pas en dire plus, et c'était la seule solution qu'elle avait trouvé ... |
| | | | Sujet: Re: Their Is Always A Time To Save Things ... They Hope ... {PV Nate Jeu 3 Sep - 15:21 | |
| « Profiter de chaque instant », c’était le mot d’ordre chez les Lorisse. Profiter de chaque instant que la vie veut bien nous offrir, relativiser et prendre du recul sur nos petits problèmes. Les gens qu’on aime peuvent partir d’un jour à l’autre, nous pouvons quitter ce monde du jour au lendemain. Alors dès que l’on s’était disputé avec les gens qu’on aimait, il fallait se poser la question de savoir ce qui était réellement important : notre orgueil ou passer le maximum de temps avec les êtres chers à notre cœur ? C’était Alessia qui leur avait apprit cette leçon. Elle était partie trop vite, sa perte avait été un déchirement pour toute la famille. Nate avait à peine 17 ans à cette époque et la mort de sa sœur a changé sa vie. C’était elle qui lui avait permit de trouver sa vocation, c’était grâce à elle, suite à sa mort qu’il avait décidé de devenir médecin. Il voulait aider, ne plus se sentir impuissant, sauver des familles de la douleur engendrée par la perte d’un proche. Malgré sa maladie, malgré sa souffrance, malgré le fait qu’elle savait qu’elle allait mourir prochainement, Alessia avait toujours fait preuve de courage et sa joie de vivre n’en avait été que décuplée. Elle avait quitté l’école, elle s’était lancée dans le théâtre ce qu’elle avait toujours voulu faire, elle avait profité de chaque seconde qui lui restait à vivre. Nate n’avait pas été aussi fort, il faut dire aussi qu’il était très jeune à cette époque. Mais chaque fois qu’il se sentait déprimé, sa sœur venait le voir et l’emmenait au cinéma, à la fête foraine ou dans une soirée sympa. C’était sa façon à elle de lui dire que la vie est belle et qu’une fois qu’elle serait partie, il devrait continuer à profiter de ces instants. Elle ne lui parlait jamais de la maladie, elle continuait le traitement pour prolonger sa vie au maximum mais jamais elle ne parlait de ses visites à l’hôpital. Elle y allait seule, elle avait toujours voulu tenir sa famille éloignée de l’aspect le moins agréable de sa vie. La seule fois ou Nate l’avait vu à l’hôpital c’était les quelques jours avant sa mort, elle était restée alitée depuis trois jours, arrivant à peine à parler, les médecins étaient très pessimistes quant à sa survie. Nate avait énormément souffert de la voir comme ça, Allessia avait toujours dit qu’elle voulait qu’il garde d’elle un souvenir d’elle comme quelqu’un de joyeux et de fort. Il n’avait pas écouté, il avait tenu à la voir pour lui dire au revoir. Il ne regrettait pas cette décision parce qu’il avait pu lui faire ses adieux et parce que quoi qu’il arrive, Alessia n’était pas une femme faible et incapable de parler, elle était toujours restée dans son esprit cette personne admirable, joyeuse et folle amoureuse de la vie. Il aurait tellement voulu qu’elle ait connu Karyn. Il était persuadé que toute deux se seraient très bien entendues, elles étaient toute deux un peu fofolles, extraverties, blagueuses et gaffeuses. Elles auraient pu faire les quatre cent coups ensemble et elles auraient sûrement cherché à enquiquiner Nate parce qu’elles adoraient ça toute les deux. Le jeune homme avait peu parlé d’Alessia à sa fiancée, parce que ça restait une douleur trop intense. Mais il avait tenu à lui dire à quel point Alessia était une femme formidable, il lui avait conté comment elle s’était battu contre la maladie en profitant de la vie jusqu’au bout. Il lui avait parlé d’elle pour qu’Alessia puisse exister dans l’esprit de la personne qu’il aimait. Depuis la mort de sa sœur, Nate essayait d’appliquer au maximum sa philosophie, son art de vivre. Lorsqu’il se disputait avec Karyn, il la laissait mariner un moment pour qu’elle reconnaisse ses torts en bon italien qu’il était, après tout c’était elle qui déclenchait souvent les disputes. Mais dès qu’elle venait se faire pardonner, il oubliait tout. Il la serrait dans ses bras, l’embrassait avec passion et lui disait de se taire, qu’il ne voulait plus entendre parler de ça, qu’il l’aimait et qu’il n’y avait que ça qui comptait.
Il aurait aimé pouvoir appliquer les paroles de sa sœur à cet instant. Mais avait-elle inclus dans ses sages préceptes qu’il fallait pardonner quand personne que l’on aime qui nous trompe avec un autre ? Certainement pas, parce qu’Alessia avait vécu une fabuleuse histoire d’amour jusqu’à sa mort et que l’homme qu’elle aimait était resté à ses côtés jusqu’au bout. Nate allait souvent voir Lorenzo depuis la mort d’Alessia. Aujourd’hui il était marié et avait une petite fille de trois ans. La vie avait reprit son court et il était content que l’homme qui ai redonné le sourire à sa sœur les deux dernières années de sa vie vive heureux avec sa propre famille. C’était ce qu’Alessia aurait voulu pour lui. Malgré cela et malgré le fait qu’Alessia et lui n’aient jamais étés mariés ni même fiancés, Nate et Lorenzo continuaient de se considérer comme beaux frères et la petite Cassie l’appelait « tonton Nate ». Le jeune interne lui avait même présenté Karyn, après tout, Lorenzo était un homme vraiment très sympa et il faisait aussi partie de la famille quoi qu’on puisse en dire légalement. Karyn l’aimait beaucoup, de toute façon, qui n’aimait pas Lorenzo ? Quoi qu’il en soit, Alessia n’avait jamais été confrontée à la trahison de l’être qu’elle aimait, il était tout à fait légitime qu’il ne se sente pas coupable de ne pas pardonner si facilement à Karyn et de ne pas essuyer ses larmes. Oui, il n’aimait pas la voir dans cet état, ça lui brisait le cœur mais il ne pouvait pas sécher ses larmes, il ne pouvait pas lui dire que tout allait bien aller alors qu’il lui en voulait terriblement et qu’elle l’avait beaucoup fait souffrir.
Il aurait voulu en faire abstraction, mais il ne pu s’empêcher de remarquer à quel point Karyn était belle quant elle était en colère. Elle était très attirante, il se dégageait d’elle une force féline, une détermination à toute épreuve, une assurance qui l’impressionnait. Ses yeux bleus étaient brillants et magnifiques, on aurait dit qu’une mer se déchaînait au fond de ses prunelles. Il aurait dû n’éprouver que rage et colère à cet instant, mais il éprouvait également du désir et il s’en voulait de tout mélanger, de se laisser embrouiller par une envie sexuelle dans un moment pareil. Il s’était toujours estimé plus fort que sa nature d’homme mais au final il était comme tous les autres. Nate avait senti venir la colère de Karyn à sa façon de marcher et à son visage déterminé. Il lisait en elle comme dans un livre ouvert, normal après trois ans de vie commune. Il eu beau avouer qu’il avait des torts dans leur histoire, Karyn campa sur ses positions de victime. Nate en fût irrité, il faisait un pas vers elle et elle en retour elle ne faisait que l’accabler encore plus. Non mais elle venait vraiment pour envenimer les choses entre eux ou quoi ? Ca l’amusait de l’accabler de reproches ? En tous cas une chose était sûr, cette attitude ne ferait pas avancer le schmilblick, au contraire, ça ne ferait qu’accentuer la colère de Nate. Une nouvelle vague de colère le submergea lorsqu’elle lui avoua que c’était Dante qui avait eu des scrupules au moment de passer à l’acte. Sur le coup, emporté par cette nouvelle colère puissante et trop occupé à essayer de la contenir, il ne remarqua même pas que Karyn avait posé sa main sur son ventre arrondi ni qu’elle avait utilisé les mots « nos enfants ». La détermination de l’italien pour ne pas céder à ses émotions était sans failles, il n’éleva pas la voix, mais il ne pu empêcher la souffrance causée par cette aveux de la faire trembler.
« Alors comme ça toi tu étais prête à t’offrir à lui. Il n’aurait pas eu de scrupules tu aurais couché avec lui alors que tu es enceinte de moi et que tu dis m’aimer. Ca ne te posait aucun problème. »
Ses yeux brillaient de colère et d’incompréhension. Il contenait tout : le ton de sa voix, les mouvements de son corps, mais il ne pouvait contrôler l’émotion qui se reflétait au fond de ses prunelles. Elle ne fit qu’augmenter sa colère lorsqu’elle lui cria de lui redire qu’elle n’en valait pas la peine. Cette fois, il haussa le ton. Non mais pour qui se prenait-elle, elle n’aurait eu aucun scrupule à le tromper mais c’était lui le salaud ? Il lui avait dit quelque chose de dur à avaler mais elle allait offrir son corps à un autre et c’était lui le méchant de l’histoire ? Alors comme ça c’était lui qui l’avait jetée dans les bras de Dante, tout était de sa faute à lui, elle n’avait fait qu’essayer de le « faire réagir ».Bientôt elle allait lui sortir qu’elle l’avait fait pour sauver leur couple. Il avait la désagréable impression qu’elle le prenait pour le dernier des imbéciles. Si elle n’était pas capable de dire « pardonne moi pour ce que j’ai fais », lui allait se comporter d’une manière plus intelligente et s’excuser pour ce qu’il lui avait dit. Si elle se complaisait dans son rôle de victime, lui allait se comporter comme un adulte et assumer ses erreurs.
« Je suis désolé, d’accord ! Je suis désolé de t’avoir dis ça ! Mes mots ont dépassé ma pensée. Tu vaux la peine qu’on se batte pour toi. Je t’aime, tu comprends ça ? J’étais fou de rage. Comment est-ce que tu aurais réagi toi si tu m’avais retrouvé au lit avec une autre femme, hein ?! Tu aurais préféré que je ne me mette pas en colère et que je m’en aille comme si de rien n’était ? Je suis raide dingue de toi Karyn Moretto, c’est pour ça que j’ai perdu les pédales. Mais je n’en pensais pas un mot, c’est ça la vérité ! Je suis désolé aussi pour ton déni, je ne savais pas, j’aurais dû être auprès de toi…je…nos enfants ?!»
Il ne prit conscience qu’à cet instant que sa main était posée sur le ventre de Karyn et qu’elle avait utilisé un pluriel « nos enfants ». Allez savoir comment il avait réussit à se souvenir de ce qu’elle lui avait dit quelques minutes avant alors qu’il était parti complètement sur autre chose mais en tous cas, il l’avait fait. Sa colère avait disparu aussi vite qu’elle était venue. Les sourcils froncés, il essayait de comprendre ce qu’elle essayait de lui dire en sondant son regard. Avait-elle l’intention de faire d’autres enfants avec lui par la suite ? Est-ce que ça signifiait qu’ils avaient tout de même un avenir ensemble ? Ou alors…
Des jumeaux ? On va avoir des jumeaux ? »
Ou des jumelles, peu lui importait, ils allaient avoir non pas un mais deux beaux bébés. Il allait être papa de deux petits bouts de chou, lui et Karyn n’avaient jamais fais les choses à moitié. De deux, ils deviendraient quatre, ils allaient former une famille. Un large sourire éclaira le visage de Nate, il était fou de joie. De la colère, il était passé à l’euphorie, il se sentait sur un petit nuage, il était comme un gosse. Si tout deux n’avaient jamais partagé la bonne nouvelle, lui l’ayant abandonné au bal après avoir su qu’elle était enceinte, ils la partageaient maintenant. Oubliant tout ce qu’il avait pu se passer ces derniers mois, trop heureux pour se retenir plus longtemps, il passa ses bras autour de la taille de Karyn pour l’enlacer tendrement. Il fallait faire doucement quand même, ne pas la serrer trop fort, elle était enceinte. Il était tellement heureux à cet instant, tout contre Karyn avec la jolie perspective de fonder une famille qu’il avait mit le reste entre parenthèses. « Des jumeaux… on va avoir des jumeaux » ne cessait-il de murmurer.
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| | | | Sujet: Re: Their Is Always A Time To Save Things ... They Hope ... {PV Nate Ven 4 Sep - 3:13 | |
| Voilà l'amour vrai, il ne peut rien dire ... Sa sincérité se distingue par les actes Bien mieux que par les paroles ...William Shakespeare Un bébé … Karyn n’avait jamais vu dans l’hypothèse d’avoir un bébé le fait d’avoir à affronter un être ne sachant que s’époumoner de toutes ses forces au risque de s’exploser les poumons, et ce à toute heure du jour et de la nuit, surtout de la nuit. Elle n’avait jamais vu non plus dans un nourrisson un estomac sur patte qu’il fallait nourrir sans cesse. Elle n’avait pas plus vu en un nouveau né un être tyrannique qui réclamait qu’on s’occupe en permanence de lui. Elle ne voyait pas ça, nan, pas non plus le sale môme qui piquerait des colères, devenu plus grand, dès que l’un de ses caprices ne serait pas réalisé, elle ne voyait pas de petit diablotin coupant à grands coups de ciseaux les rideaux ou ses robes. Pour elle, un bébé, c’était un être fragile et à la merci de tout, un être qu’il fallait protéger, bercer, border, encore et encore, un petit être dont il fallait calmer les pleurs en le tenant tout contre soi, en lui disant que tout irait bien parce que maman et papa étaient là, et qu’ils l’aimaient de tout leur cœur. Un nourrisson, c’était une bouche avide de trouver sa poitrine, yeux à moitié fermé, une bouche qui tétait goulument, comme par peur de manquer, par peur qu’on ne l’arrache bien vite de ce sein nourricier. Un bébé, c’étaient deux petites mains qui cherchaient en permanence à se saisir de vos doigts, s’y accrochant de toutes ses forces par peur de vous perdre. Un bébé, c’était un petit bout de soi … Elle s’était toujours vu mère, toujours, c’était l’une des rares choses qu’elle avait décidé de rendre obligatoire dans sa vie. Si, finalement, elle pouvait se passer de mariage, jamais elle ne pourrait se passer de la joie de devenir mère. C’était dans ses plans, elle n’y pensait pas sans cesse, nan, c’était juste dans ses plans, dans un coin de sa tête, toujours. Sans doute avait elle une image trop idéalisée de ce que c’était que d’avoir un enfant, elle qui avait toujours été la petite dernière, le bébé à langer, elle qui n’avait pas eu de petite sœur, qui n’avait pas eu de petit frère, qui n’avait donc jamais vu ses parents border, donner le biberon et changer les couches. Il ne fallait pas dire qu’elle cherchait juste là à de nouveau jouer à la maman, cette fois ci avec autre chose qu’un poupon inanimé ! La jeune femme avait été élevée comme une petite fille, pas de doute là-dessus, mais il ne fallait pas oublier qu’elle avait trois demi frères, tous plus âgés qu’elle, des demi frères qui n’avaient jamais voulu que leur petite sœur soit comme toutes les autres filles. Alessandro, Enzo et Raffaele n’en démordaient pas, leur petite sœur, c’était quelque chose, et ce quelque chose devait rester unique, sans cesse ! Et Karyn ne s’était jamais plainte de ça, loin de là. Ses grands frères, à ses yeux, c’était des garçons géniaux, et ils l’étaient de toute façon ! Elle adorait qu’ils lui apprennent comment remettre gentiment et avec élégance un garçon en place, sans passer pour ça pour un garçon manqué ou un grosse brute.
Oui, elle aimait beaucoup les surprises, mais lorsqu’elle avait lu son nom sur cette lettre du service obstétrique de l’hôpital, elle avait eu un réel choc, comme si on venait de la gifler, et, croyez là, mais ça faisait méchamment mal ! Elle en avait eu le souffle coupé, alors que la tête lui tournait. Non, ce n’était pas possible, elle avait juste des douleurs au ventre, rien de plus, elle n’avait pas de retard dans ses règles, pas de nausées, pas de signes de faiblesses, à part ces douleurs au ventre mais rien qui ne pouvait clairement laisser penser qu’elle attendait un enfant ! Et pourtant, c’était bien son nom à elle, Karyn Chiara Alessandra Moretto qui était écrit noir sur blanc sur cette lettre, son nom à elle, et celui de personne d’autre. Elle avait alors dû se rendre à l’évidence, lorsque, aussitôt ou presque, elle avait pris les formes qu’elle aurait dû avoir à un tel stade de grossesse. Cela avait été rapide, très étrange aussi, comme si elle avait vu en accéléré son corps changé, comme sur l’une de ces cassettes que l’on regarde parfois en sciences nat’, sur l’éclosion d’une fleur. Et elle avait eu faim, d’un seul coup d’un seul, même si ça faisait cliché. Elle avait eu faim … Il était trop tard pour avorter, le délai étant passé, surtout en Italie, surtout ici, à Rome, à quelques rues seulement de chez ce bon vieux Benoit … Et il était de toute façon hors de question pour la jeune femme de penser à l’avortement. Elle voulait cet enfant, ou plutôt, ces enfants, oui, elle les attendait en réalité, depuis qu’elle était en âge de dire qu’un jour, elle aurait des enfants. Certes, elle n’avait que 23 ans, mais, Cazzo, qu’est ce que l’âge avait à voir affaire là dedans ?! Elle était indépendante, tout à fait capable de gérer ça, elle avait la tête sur les épaules ! Et puis, après tout, Krystal, sa propre mère, n’avait elle pas que 19 ans à peine lorsqu’elle lui avait donnée naissance ? Et Krystal n’était elle pas le genre de mère que l’on rêve toutes et tous d’avoir, aimante, attentionnée, belle et intelligente, une mère que toutes les autres mères enviaient du regard, une mère que tous les hommes regardaient avec des yeux tout plein d’envie ? Karyn se devait de garder la tête haute et d’assumer ça. Ce qui était fait était fait. Elle le devait, pour montrer à sa mère, où qu’elle soit, qu’elle avait réussi, qu’elle avait sur faire d’elle une future mère en puissance, en lui apprenant sans cesse à pouvoir gérer telle et telle chose, à voir la vie ainsi, et pas comme ça. Très tôt, Krystal avait tenu à ce que sa fille sache prendre des décisions par elle-même, qu’elle puisse être capable de réagir à la moindre chose, au moindre imprévu, pour ne jamais avoir à se retrouver au pied du mur, pieds et poings liés, dans l’impasse, parce qu’elle n’aurait pas l’esprit de trouver une solution, parce qu’elle aurait sans cesse besoin d’aide, que l’on décide pour elle. Karyn voulait réussir, parce qu’elle voulait rendre sa mère fière, elle voulait voir son père tout orgueilleux de l’avoir pour fille lui qui était connu pour être plus qu’un grand modeste. Elle voulait capter le regard de Nate dans l’entrebâillement de la porte, alors qu’elle serait en plein allaitement, le deviner tout fier d’avoir une femme comme elle à ses côtés, attendri par le spectacle qu’il aurait sous les yeux, jaloux, aussi, de ne pas pouvoir échanger sa place avec elle. Tant pis pour lui, il se contenterait de laisser leurs fils téter ses doigts ! Na, il n’avait qu’à naître femme après tout ! Même si elle n’avait pas la moindre idée de comment tout cela pourrait se passer après pour elle, son présent étant bien encombré de déjà bien des incertitudes et des questionnements, elle savait qu’elle allait le faire, parce que lorsqu’on s’appelle Karyn Moretto, on ne refuse jamais un challenge, parce que lorsqu’on attend un enfant de Nathanael Lorisse, on avait intérêt à assurer !
Elle avait manqué de se prendre les pieds dans l’un de ceux de la table basse tout à l’heure, et une fois de plus, cela aurait été une preuve de sa grande maladresse. Elle se souvenait de toutes ces fois où, alors qu’elle se réveillait dans son lit, elle bondissait en dehors des draps et se ruait sur le téléphone fixe du salon, pour le décrocher, oubliant alors totalement qu’elle était quasi nue, voire complètement nue. Nate, qui mettait de l’ordre dans le salon après que tous les deux y aient fait de sacrés ravages la soirée précédente, ou qui préparait galamment le petit déjeuner dans la cuisine afin de l’apporter au lit à sa belle et d’y manger avec elle, ne pouvait s’empêcher de sourire. Elle fronçait alors le nez, comme elle savait si bien le faire et lui aurait bien tiré la langue s’il ne lui avait pas fallu l’avoir bien sagement dans sa bouche pour pouvoir répondre à son interlocuteur à l’autre bout du fil et y mettre un terme le plus rapidement possible. Ensuite, elle arquait ses hanches, et posait chacune de ses mains sur l’une d’entre elle, avant de fixer son fiancé d’un regard de braise et de lui lancer un « Ciao Stragnero ! » des plus sensuels, envoutant et taquin. Elle se jetait ensuite à son cou et soupirait faussement en lui rappelant la chance qu’il avait d’avoir une fille comme elle entièrement dévouée à lui et lui seul. Oui, là, elle voulait à tout prix éviter de s’étaler à terre, parce qu’elle avait besoin du peu de dignité qu’elle tentait de conserver pour faire face à Nate. Et même si ramper devant lui aurait peut être pu lui permettre d’être encore plus convaincante dans l’esprit de Nate lorsqu’elle lui affirmait qu’entre Dante et elle, il ne s’était rien passé, elle préférait s’abstenir. Elle avait donc continué à marcher jusqu’à lui. Le regard de Nate la percuta de plein fouet, alors même que dans une sorte de brouillard au travers duquel elle ne voyait pas grand-chose, elle venait de lui avouer tant de chose. Elle ne se sentait plus maitresse d’elle-même, elle n’avait qu’une envie, que les mots sortent de sa bouche comme ils y venaient, tout simplement, afin que là haut, dans son esprit, ce soit un peu moins le bazar, afin qu’elle puisse y comprendre quelque chose. Elle lui avait avoué qu’elle était enceinte de jumeaux, information qu’elle tenait à lui donner mais qu’elle ne savait pas exactement comment lâcher. Elle s’était saisie de l’une des mains du jeune homme pour ensuite la poser sur son ventre arrondi, n’avait pas pris cas du frisson qui avait parcouru toute son échine au contact de la main du jeune homme sur son ventre ayant pris des formes. Elle avait surtout reconnu qu’elle ne devait le salut de sa dignité qu’à un autre, Dante, parce que si lui avait tout stoppé avant qu’ils ne passent tous les deux à l’acte, elle aurait visiblement été prête à aller jusqu’au bout, elle n’avait pas eu de remord, pas d’état d’âme non plus, alors que tout ceci était bien loin de lui ressembler. Elle était donc une trainée, une femme prête à donner son corps si facilement ? … Elle resta figée par les yeux de Nate, par ces yeux qui, depuis toujours, étaient sa faiblesse. Elle aurait tout donné pour s’y perdre, encore et encore. C’était d’ailleurs la raison pour laquelle, lors de leurs disputes, elle les fuyait sans cesse, pour ne pas y lire tant de choses, pour pouvoir continuer à parler sans être prise et paralysée par eux. C’était la raison pour laquelle Nate relevait son visage et faisait en sorte qu’elle le regarde dans les yeux au lieu de sans cesse regarder le sol, ou pire, de tourner le dos pour trouver quelque chose à broyer entre ses mains, quelque chose à briser pour évacuer sa fureur, pour laisser s’échapper son stress. Elle reprit finalement ses esprits, du moins, tenta.
« J’en avais envie, c’est ça que tu veux entendre ?! J’avais pas envie de lui, nan, j’avais juste envie d’aimer et de me sentir aimer, de me sentir posséder, de sentir à nouveau que j’étais belle et séduisante, que je plaisais à quelqu’un sans que cela ne reste que des paroles ! J’avais besoin qu’on me réconforte, j’avais besoin de … De … C’était comme une pulsion Nate, une pulsion que je ne pouvais plus contrôler, qui me rendait folle ! J’avais un peu bu, il était là, il ne demandait rien si ce n’était que de m’aider, de m’aider à te faire réagir, de m’aider à arrêter de douter de moi ! Mais … J’ai jamais voulu te faire souffrir, jamais ! Et je me sens tellement honteuse aujourd’hui ! Lorsqu’il a mis le hola, je me suis rendue compte que je venais d’éviter la plus grosse erreur de ma vie ! La plus grosse erreur de ma vie, juste avant celle qui a consisté à vouloir une pause pour nous deux ! »
Elle sentait son cœur se serrer dans sa poitrine, alors qu’elle avait du mal à respirer, à se calmer. Son cœur battait à tout rompre, c’était si douloureux ! Ce qui le fut aussi, c’était d’entendre Nate s’excuser. C’était là les mots qu’elle voulait entendre, mais elle ne s’attendait pas à les entendre, paradoxalement d’ailleurs. Nate lui confessait qu’il était dingue d’elle, qu’il regrettait pour ce qu’il avait dit, qu’il avait juste perdu les pédales. Il était désolé pour tout … Quoi, elle rêvait ? Elle allait se réveiller, c’était ça ? Comment elle aurait réagi elle ? Elle aurait sûrement fait mille fois pire que lui parce que, oui, c’était tout à fait possible. Nate était à elle, il restait à elle, hors de question qu’il en soit autrement d’ailleurs ! Elle réalisa en même temps que lui qu’elle avait placé la main du jeune homme sur son ventre, qu’elle venait de lui avouer pour les jumeaux. Elle ne savait pas quoi dire, devant le regard tellement complexe du jeune homme. Son premier réflexe fut de tenter de s’éloigner, mais il maintenait sa main sur son ventre. Elle ne savait pas quoi dire, pas quoi faire, ne savait que bredouiller, péniblement …
« Je … Tu ... Je voulais pas que … »
Que quoi ? Cette manie qu’elle avait de ne jamais réellement finir ses phrases ! Elle ne savait même pas ce qu’elle voulait, et son regard parlait pour elle. Elle avait peur qu’il la repousse une fois de plus, elle était perdue devant son regard, un regard plein de questions qui cherchait les réponses dans ses yeux à elle … Elle ne savait que se saisir de ses lèvres et les coincer entre ses deux mâchoires, avant de finalement les relâcher, doucement, tout en secouant légèrement la tête, une larme coulant sur sa joue. Une larme de joie, même si dans ses yeux, il y avait encore tant d’émotions contradictoires lisibles. Nate venait de sourire, un sourire comme avant, un sourire qui réchauffa Karyn, elle qui semblait avoir froid depuis si longtemps. Oui, ils allaient avoir des jumeaux, deux petits garçons … Nate passa ses bras autour de sa taille et l’enlaça. C’était une chose dont elle rêvait depuis si longtemps … Si longtemps … Elle sourit alors qu’il murmurait encore et encore qu’ils allaient avoir des jumeaux.
« … Oui … Oui, on va avoir des jumeaux, tu vas avoir deux fils ! »
Elle cherchait à enfouir son nez dans le T Shirt de Nate, ce qu’elle fit, et aussitôt, son parfum emplit son odorat, et une vague de sensation monta en elle, alors qu’elle sentait le souffle du jeune homme dans ses cheveux, et ses bras autour de sa taille, alors qu'elle ne retenait plus ses larmes de joie. Elle sentait un désir fou monté en elle, un désir inassouvi depuis près de 4 mois … Elle lâcha un petit râle, plus qu’audible, tout en fermant les yeux. Elle posa ses mains sur l’abdomen du jeune homme, tentant de se fondre en lui, tout en respirant encore et encore son odeur. Une odeur qui lui manquait. Soudain, relevant la tête, et se haussant sur la pointe des pieds, elle se saisit de ses lèvres, dans un baiser furieux, et passionné, cherchant juste à retrouver le goût de ses lèvres, cherchant juste à sentir à nouveau ce feu brûlé en elle …
« C’est toi que je veux … Nate … C’est toi que je veux, toi et toi seul … » |
| | | | Sujet: Re: Their Is Always A Time To Save Things ... They Hope ... {PV Nate Sam 5 Sep - 20:59 | |
| Alessia, Krystal... Nate et Karyn étaient deux êtres qui avaient perdu la personne la plus chère à leur cœur. Parfois, ils se disaient qu'ils s'étaient tout les deux trouvés pour guérir le coeur de l'autre, apaiser la souffrance qui les tenaillaient l'un et l'autre. Ils avaient eu tout deux la chance de connaître deux femmes extraordinaires qu'il les avaient quitté bien trop tôt. Alessia et Krystal étaient mortes la même année, Nate avait 17 ans, Karyn en avait 15. Ils ne se connaissaient pas à l'époque, ils ne l'avaient réalisé que plus tard, mais ils avaient vécu la même souffrance en même temps. Nate se souvenait avoir lu quelque chose à propos de Karyn à cette époque : une jeune héritière de 15 ans était ivre à l'enterrement de sa mère, la femme du richissime Fabian Moretto, lui même à la tête d'un véritable Empire dans l'hôtellerie. Il se souvint avoir jeté ce torchon de colère, alors comme ça on parlait de la mort Krystal Moretto parce qu'elle était riche et que sa fille se saoulait devant tout le monde mais celle d'Alessia Lorisse, tout le monde s'en fichait ! Il n'avait comprit que plus tard, lorsqu'il avait mûrit et prit du recul, que les Moretto se seraient volontiers passés de cette publicité, que ce journal appelé l'Osservatore n'était qu'un ramassis de bêtises et qu'il n'avait fait que rendre le deuil qu'étaient en train de faire les Moretto plus difficile. Cependant, même s'il avait lu ça avant de la rencontrer, Nate n'avait jamais séduit Karyn parce qu'elle était riche. Premièrement les actions de l'entreprise familiale en pleine expansion lui permettaient d'obtenir des dividendes élevés, ensuite Nate n'était pas du genre à accorder beaucoup de valeur à l'argent, pour preuve il avait préféré se lancer dans une carrière de médecin avec des revenus d'interne très corrects mais loin d'être mirobolants plutôt que de reprendre l'entreprise familiale dont l'activité florissante aurait pu lui rapporter gros. Nate était un homme de conviction, il était persuadé que la médecine avait encore des choses à apporter à l'être humain, qu'il serait plus utile s'il se mettait à son service en sauvant des vies ou en permettant à des gens de vivre mieux qu'en vendant des montres de luxe et en redistribuant les dividendes pour engraisser davantage des hommes déjà richissimes. Matteo, son frère ainé, avait reprit l'entreprise familiale et s'avérait être à la fois très bon gestionnaire et excellent manager. De ce fait, il faisait fructifier l'entreprise que son père avait lancé. Matteo s'éclatait dans ce qu'il faisait, il avait trouvé sa voie et c'était très bien. Les deux frères étaient très différents mais ils étaient tout deux très bons dans leur boulot et Tomaso Lorisse, leur père, ne pouvait qu'en être très fier. Non, il avait séduit Karyn parce qu'il la trouvait très belle et terriblement sexy (ben oui, faut bien quand même), parce qu'elle était pétillante, pleine de charme et d'humour, parce qu'elle était intelligente, qu'elle avait de l'esprit, qu'elle était généreuse et attentive aux autres et qu'en plus, ses gaffes et ses maladresses la rendait irrésistible. Un homme normalement constitué ne pouvait résister à Karyn Moretto, elle avait d'ailleurs eu pas mal d'ex avant de le rencontrer et les hommes la regardaient toujours avec insistance. Il fallait que Nate les fusille du regard pour qu'ils regardent ailleurs et pour les plus coriaces, il en venait à embrasser Karyn devant tout le monde, lui qui n'aimait pourtant pas les grandes démonstrations d'affection en public. Il en profiter ensuite pour narguer les hommes qui l'avaient regardé Karyn de façon un poeu trop insistante en les regardant l'air de dire « Tiens prend ça dans ta tronche, elle est à moi alors pas touche ». Karyn s'en amusait, lui glissant souvent à l'oreille « Tu es jaloux mon ange ? » ce à quoi Nate répondait un « Moi jaloux ? N'importe quoi, je ne suis pas jaloux... non pas du tout » dans lequel filtrait tout de même la mauvaise foi. Tout ça pour dire que Nate plus que quiconque, comprenait la douleur de Karyn. Il avait comprit, en apprenant à la connaître à quel point elle aimait sa mère et à quel point il avait eu tort de réagir comme il l'avait fait lorsqu'il avait vu la photo de Karyn un bouteille d'alcool à la main dans l'Osservatore. La douleur avait été tellemnt forte, tellement soudaine pour l'adolescente qu'elle était à l'époque n'avait pu que se réfugier dans l'alcool pour tenter sinon d'oublier, au moins de supporter cette souffrance. Jamais il ne lui avait dit qu'il avait vu cette photo et lu l'article sur elle quant il avait 17 ans et jamais ils n'avaient parlé de cet événement parce que ce n'était pas ce dont Karyn était la plus fière et c'était remuer beaucoup trop de souvenirs douloureux. Néanmoins, lorsque Karyn pensait à sa mère, Nate le voyait tout de suite. Les yeux de la jeunes femme étaient perdus dans le vide, parfois il la retrouvait prostrée sur le fauteuil en osier de son salon ou recroquevillée les genoux contre sa poitrine dans son grand lit king size. Dans ces moments là, il ne parlait pas, ne voulant pas troubler ce moment qu'elle dédiait à sa mère, ces instants dont elle avait besoin pour penser à elle. Il la rejoignait simplement dans le lit et l'enlaçait tendrement en déposant un tendre baiser sur ses cheveux. Lorsqu'il sentait que penser à elle lui faisait du mal par contre, il n'hésitait pas à la sortir de ses idées noires en lui faisant remarquer qu'elle était très belle aujourd'hui, ce qui était d'une débilité profonde puisqu'elle était belle tous les jours. Cela avait néanmoins le mérite de fonctionner puisqu'un sourire mutin et ravageur se dessinait alors sur les lèvres de la jeune femme et qu'elle se jetait à son cou pour l'embrasser. Depuis quelques yemps, Nate ne pouvait s'empêcher de penser que Krystal aurait fait une excellent grand mère et qu'Alessia aurait pris son rôle de tante très à coeur. Pas de doute, avec Krystal et Alessia leur(s) enfant(s) auraient été bien entourés et ne se seraient jamais ennuyés.
Lorsqu'on leur apprenait qu'elles attendaient des jumeaux, la plupart des femmes enceintes fondaient en larmes. Non pas qu'elles le percevaient comme une mauvaise nouvelle, c'était plutôt la peur qui créait cette réaction, la peur de l'accouchement, la peur de ne pas réussir à s'occuper de deux bébés en même temps. C'était cette peur de mal faire qui était pire que tout pour elle. Elles n'avaient eu aucun contrôle là dessus et elles se retrouvaient avec des jumeaux parce qu'elles avaient produit deux ovules ou que l'œuf c'était scindé en deux. Non elle n'avaient eu aucun contrôle là dessus et elles ne s'étaient pas préparées à ça. Si elles avaient déjà des enfants leur famille s'agrandissait plus que prévu, et si elles n'en avaient pas encore, elles étaient confrontées au fait de devoir s'occuper de deux enfants d'un coup sans avoir aucune expérience en tant que mère. Bien que s'intéressant de plus près à la chirurgie de cœur ou neuronale, Nate était curieux de tout et il avait passé quelques semaines au service pédiatrie de l'hôpital. C'est comme ça qu'il en avait apprit pas mal sur les nourrissons et l'amour qu'une mère pouvait éprouver pour son bébé. Depuis qu'il avait apprit qu'il allait être papa, Nate passait beaucoup plus de temps au service pédiatrie. Se renseigner et en apprendre au maximum sur les bébés et les réactions de leur mère était pour lui une façon de se rassurer, de se donner l'illusion de contrôler un minimum ce qui allait arriver alors qu'il était en fait complètement dépassé. Les jumeaux étaient souvent des prématurés de deux ou trois semaines dans le meilleur des cas, une grossesse de jumeaux n'arrivaient jamais à son terme, tout simplement parce qu'il n'y aurait pas assez de place dans le ventre de la mère pour deux bébés ayant atteint de stade maximum de leur croissance. Une grossesse de jumeaux était donc forcément plus risquée d'une grossesse « normale », la mère devait suffisamment s'alimenter pour qu'elle conserve des forces tout en permettant aux deux foetus de se développer normalement. Souvent la mère qui sortait d'une telle grossesse était épuisée et il lui fallait du temps pour s'en remettre, quant aux bébés, il fallait prier pour qu'ils ne « sortent » pas trop tôt sinon il risquaient de mourir quelques heures après la naissance. Les bébés prématurés étaient très fragiles et plus longtemps ils restaient dans le ventre de la mère, mieux c'était. Alors oui, Nate comprenait qu'une femme fonde en larme lorsqu'elle apprenait qu'elle était enceinte de jumeaux, il comprenait qu'un père s'affole et ai besoin de temps pour accepter cette nouvelle. Les deux parents aimaient leurs bébés comme les autres et c'est cet amour qui causait cette réaction. Ils avaient peur de mal faire, peur de ne pas être à la hauteur, peur de perdre les bébés et peur que la grossesse ou l'accouchement mettent en danger la vie de la maman. Même si tout se passait bien pour Nate et Karyn, ils seraient confrontés à des nuits difficiles passées à calmer les bébés, à des changement de couche très fréquents, à des biberons à préparer également très fréquents et même en pleine nuit. Quant l'un hurlerai, il pourrait réveiller l'autre ou quant l'un s'endormirait enfin après une longue berceuse, ce serait pile le moment ou l'autre se réveillerai pour réclamer son biberon. Non, cela promettait d'être difficile.
Les paroles de Karyn le touchèrent profondément, il la croyait désormais quant elle disait qu'elles et Dante n'avaient pas coucher ensemble. Mais savoir que le blocage ne venait pas d'elle mais de lui, qu'elle aurait sans remords offert son corps à un autre lui causait une souffrance atroce. Après tout ce qu'ils avaient partagés ensemble, après trois ans d'amour, des fiançailles, après tous ces moments tendres et passionnés, elle se révélait finalement capable de coucher avec un autre. Nate en était malade. Même si il voyait à ses yeux brillants de larmes et à sa voix tremblante qu'elle regrettait vraiment de s'être laissée allée dans les bras d'un autre, il savait qu'il n'arriverait pas à tourner la page comme ça. Et il ne savait pas si il pourrait un jour le lui pardonner. Il l'aimait de tout son cœur, ça c'est sûr, mais lui pardonner, c'était encore trop difficile. Il faudrait du temps pour ça et pour qu'il puisse avoir de nouveau confiance en elle. Elle avait souffert de son comportement, elle avait besoin d'amour, ça il pouvait le comprendre, mais jamais il ne l'aurait cru capable d'aller jusque là.
« Il va me falloir du temps, tu le sais. C'est quelque chose que je ne peux pas pardonner comme ça même si je sais que j'ai ma part de responsabilités là dedans. Ce que je veux dire, c'est que ça me fait beaucoup souffrir et que je ne sais plus si je peux avoir confiance en toi maintenant...»
Il tenait à reconnaître qu'il avait des torts lui aussi, mais c'était avant tout elle qui avait décidé de coucher avec un autre ce soir là, il ne l'avait pas fait pour elle. Il ne cherchait pas à compliquer les choses entre eux, d'ailleurs il lui parlait d'une voix calme et sincère, la douleur profondément encrée au fond de ses yeux. Mais il ne pouvait tout simplement pas faire comme si rien ne s'était passé, c'était au dessus de ses forces. Il ne pouvait pas oublier, il lui fallait du temps pour prendre du recul, il voulait qu'elle comprenne qu'il ne pouvait juste pas. Il ne voulait pas la mettre en colère, il lui expliquait juste ce qu'il ressentait et ce dont il avait besoin. Néanmoins, lorsqu'il apprit qu'ils allaient avoir des jumeaux, il mit tout le reste entre parenthèses pour profiter de cet instant. Pour la première fois depuis des mois il se sentait léger, son coeur n'étant plus comprimé dans un étau. Et il comptait bien profiter au maximum de cet instant. Il enlaça tendrement Karyn, fou de bonheur à l'idée qu'ils allaient avoir deux petiots, deux petits garçons. La douleur qu'elle lui avait infligée ne pouvait surpasser le fait qu'elle lui avait offert le plus beau cadeau qu'on puisse lui offrir : des enfants. A cet instant, il se fichait royalement des nuits qu'ils allaient passer à calmer les bébés, leur changer les couches et à leur donner le biberon. Il se fichait des journées qu'il allait passé à moitié endormi à essayer de récupérer de sa nuit alors qu'on allait lui apporter des blessés graves. Il se fichait de l'état de fatigue permanent dans lequel lui et Karyn allaient se trouver, tout ce qui comptait, c'était qu'ils allaient être parents. Sur l'instant, il oubliait tout, il oubliait qu'elle aurait pu le tromper avec Dante, il aurait le temps d'y repenser plus tard. L'enlaçant tendrement, il sentit le parfum délicieux de Karyn remonter jusqu'à ses narines. Il avait tellement attendu cette étreinte qu'elle en était devenue presque illusoire et qu'il se demandait s'il n'allait pas se réveiller dans son lit terriblement seul. Bon sang, elle lui avait tellement manqué ! Il se sentait tout chose en la sentant contre lui, une sensation qu'il connaissait bien mais qu'il n'avait pas ressenti depuis quatre mois. Son désir ne fit qu'augmenter lorsqu'elle se saisit de ses lèvres pour lui donner un baiser passionné. Enfin il retrouvait le goût de ses lèvres, son parfum, ses baisers passionnés et emprunts de désir qui lui faisaient tourner la tête. Nate comprit immédiatement que Karyn était en proie à la même sensation que lui.Il s'écarta doucement d'elle pour mieux la regarder, pour mieux profiter des paroles qu'elle lui murmura. Il écarta doucement une de ses mèches de cheveux qui était venu se placer devant le visage de la jeune femme et posa une main sur sa joue. Karyn était rayonnante, ses yeux bleus reflétaient une myriade d'émotions, elle était la beauté incarnée. Souriant de nouveau après ce moment passionné et avant celui qui s'annonçait l'être encore plus, Nate vint capturer à son tour ses lèvres dans un baiser langoureux qu'il prolongea au maximum. Sa langue titillait, caressait, jouait avec celle de sa partenaire. Une douce chaleur s'imiscea dans son corps ayant pour conséquence le paradoxe de le faire frissonner. A cet instant il ne pensait plus à rien, si ce n'est au corps de Karyn et à l'envie qu'il avait d'elle. Il la poussa doucement pour la faire reculer sans jamais quitter ses lèvres. Puis il la souleva après avoir de nouveau passé ses bras autour de sa taille et la fit s'asseoir sur la grande table du salon. Lui se cala debout, entre ses jambes, la ramenant contre lui. Ses lèvres glissèrent doucement jusqu'à son cou, y déposant de petits baisers rapides, s'enivrant de son parfum frais et fleurit. Ses baisers se firent plus longs, laissant la pointe de sa langue redécouvrir la peau tendre de cette zone, il savait qu'elle en était folle.
« Tu m'as manqué... » Murmura t-il avant de glisser doucement sa main sous sa robe pour la poser sur son ventre. Il n'arrivait pas encore tout à fait à s'habituer aux nouvelles formes de sa partenaire trouvant un ventre arrondi au lieu du plat qu'il avait l'habitude de toucher. Il sourit tout contre les lèvres de Karyn en pensant aux deux petits bébés qui grandissaient dans ce jolie ventre. Il s'écarta alors doucement d'elle, esquissant une moue sérieuse en posant les yeux sur le ventre de Karyn.
« Dites les garçons, il serait temps de faire un gros dodo. Vous voulez bien laisser papa et maman tranquilles un moment ? » |
| | | | Sujet: Re: Their Is Always A Time To Save Things ... They Hope ... {PV Nate Sam 5 Sep - 23:10 | |
| Une chute profonde mène souvent Vers le plus grand bonheur....William Shakespeare Karyn n'aimait pas particulièrement « rechuter » comme elle disait, se laisser de nouveau envahir par toute cette peine, par toute cette souffrance qu'elle avait ressenti à la mort de sa mère. Cela faisait tant d'années maintenant, et une éternité selon elle, car déjà, et elle s'en voulait au point parfois de s'en rendre malade, certains souvenirs qu'elle avait de sa défunte mère lui parvenait à travers une sorte de brouillard dense, comme si le souvenir était tiré des lymbes. Karyn s'en rendait malade, c'était mental, et rien d'autre. Et parfois, paradoxalement, parce qu'il en était ainsi de la vie, il lui semblait que c'était hier, qu'elles venaient juste de se quitter. Dans ces moments là, c'était comme si on lui broyait le coeur, cela la faisait souffrir, affreusement. Elle sentait encore le parfum de sa mère, avait encore le toucher de ses cheveux blonds sur le bout de ses doigts, voyait encore sa silhouette tanguée félinement lorsqu'elle marchait. C'était là, dans son coeur. Si Karyn avait fait son deuil ? Officiellement, oui, et elle aurait tellement voulu qu'il en soit ainsi, mais dans els faits, non. Et ce pour une bonne raison. Plus de 8 ans après, elle s'entêtait encore à penser que c'était injuste, qu'elle n'avait rien fait pour mériter ça, mais, après tout, qui mérite de mourir ? Personne ... Elle acceptait la mort de sa mère, oui, parce qu'elle l'avait vu mourir, parce qu'elle avait vu son cerceuil être mis en terre, mais elle n'acceptait toujours pas le fait que Krystal soit partie ainsi, sans même un en revoir, sans même lui sourire une dernière fois. C'était dur, très dur ... Elle s'en voulait aussi d'imposer pareil spectacle à Nate. Il était bien évident qu'il n'était jamais agréable pour le jeune homme de voir la femme qu'il aimait se forcer à vomir, encore et encore, parce que, une fois de plus, elle avait le besoin de se faire souffrir, parce qu'elle devait souffrir selon son avis à elle, puisque, une fois de plus, elle en voulait à sa mère, parce que, une fois de plus, elle l'oubliait peu à peu. Elle savait que le jeune homme avait lui aussi dû affronter la perte d'un être très cher à son coeur, sa propre soeur, Alessia. Elle n'avait jamais rencontré la jeune femme, morte avant même que la route de Karyn ne croise celle de Nate, mais elle croyait plus que volontiers Nate lorsque celui ci la lui vantait. Oui, celle qui, un jour, aurait pu devenir sa belle soeur était une jeune femme formidable. Karyn savait que Nate tenait en grande partie sa passion pour la médecine de sa soeur, elle savait aussi qu'elle aurait trouvé en cette dernière une alliée de poids face au jeune homme. Qui mieux qu'elle aurait pu lui raconter les petits secrets cachés de Nate, des secrets que le jeune homme aurait mille fois préféré ne jamais avoir à re rencontrer, des secrets qu'il aurait sûrement voulu voir rester secret. Oui, sans nul doute, Karyn aurait pu, grâce à Alessia, voir les photos cachées de Nate, celle sur laquelle, par exemple, Alessia aurait maquillé son plus jeune frère, celle où il a perdu ses deux incisives de la machoire inférieure. Bien sûr, il y avait le frère de Nate, avec qui elle s'entendait plus que bien, qui parfois même aimait faire rager Nate en décidant que ce serait lui qui s'installerait à côté de la jeune femme à table, reléguant son frère plus loin. Mais ce n'était pas pareil, n'est ce pas ? Karyn s'en voulait donc terriblement de penser encore et encore à sa mère, de s'en rendre si triste. Parce que Nate aussi avait souffert, et elle était égoïste de tant vouloir faire de la peine et de la souffrance des choses propres à elle, c'était comme si elle interdissait à Nate de les ressentir, parce qu'elles étaient exclusivement ses propriétés privées à elle. C'était donc la raison pour laquelle elle voulait tant l'embrasser, c'était là sa façon à elle de s'excuser, de penser à autre chose.
Karyn avait tellement peur, malgré ses airs de femme assez sûre d'elle pour être capable d'avancer dans la vie sans avoir sans cesse besoin de la présence d'un homme à ses côtés pour tout lui aider, même dans les tâches les plus aisées et simples. Oui, Karyn était morte de peur que quelque chose se passe mal durant sa grossesse. Après tout, elle était un peu lâchée en vol libre, sans sa mère pour lui donner des conseils, sans son fiancé pour la rassurer, lui qui, en plus d'être son fiancé et le père de ses futurs enfants, était aussi interne. Il en connaissait beaucoup plus qu'elle sur toutes les choses qui touchaient à la santé, tout comme elle en connaissait beaucoup plus que lui sur les écrivains Polonais, Russes, Américains ou encore Français. C’était normal après tout, il avait suivi des parcours différents. Elle était tout juste diplômée en Journalisme, lui était interne. C’était là deux univers différents, mais complémentaires aussi. Oui, il y avait des tas de différences entre eux, mais Karyn était de ces personnes qui pensent que deux êtres parfaitement semblables n’ont rien à faire ensemble, parce qu’ils n’auraient rien à apprendre à l’autre, et donc rien à partager, rien à offrir. Au contraire, selon elle, les différences enrichissent et permettent une plus large palette de sensation et d’émotions. Bien sûr, les points communs gardent de l’importance, la différence a ses limites, il ne fallait pas non plus tomber dans l’incompatibilité ! Ou alors, c’était scènes de ménages, disputes et ruptures à tout va ! C’était bien beau d’être diplômée de journalisme et de pouvoir déjà se lancer dans une brillante carrière, mais ce n’était pas réellement ce dont elle avait besoin en ce moment. Non, elle, ce qu’il lui fallait, c’était une personne travaillant dans la Santé capable de répondre à toutes ses questions, même les plus étranges, même les plus déstabilisantes sans jamais se fâcher, en prenant le temps de tout lui expliquer, d’apporter précisions et détails lorsqu’elle en aurait besoin, capable de tout lui répéter même si c’était au moins déjà la trentième fois qu’elle posait cette question dans la même journée. Karyn ne voulait pas n’importe quelle personne, non, elle, elle voulait Nate, Nate et c’était tout, même pas la peine de chercher à négocier. Même Loukas passait, du coup, à la trappe, et il fallait le faire ! Nate était son petit médecin personnel et combien de fois feintait elle d’être souffrante lorsqu’il rentrait le soir, juste pour qu’il s’occupe d’elle ? Combien de fois l’avait elle eu à ce petit jeu, à moins qu’il ne s’y laisse prendre volontairement ? En tout cas, il imitait très bien le fiancé qui est piégé sans s’en douter par la femme qu’il aime ! Oui, elle voulait que ce soit Nate qui l’aide et qui la soutienne, Nate qui avait parfois de drôles de méthode de soin lorsqu’il était occupé à soigner une énième souffrance imaginaire de sa belle, Nate qu’elle refusait très souvent de laisser quitté ses draps le matin, l’embrassant une dernière fois en lui disant d’aller sauver le monde tout en fronçant le nez parce qu’il aurait refusé d’avoir du retard en restant avec elle, bien au chaud … Karyn avait peur que tout se passe mal, car, déjà, les premiers signes étaient là. Elle devait prendre ces foutues gélules, et ce n’était pas une partie de plaisir, croyez la bien … Elle n’avait qu’une envie, toutes les jeter dans la cuvette des toilettes et tirer la chasse d’eau, les faire tomber dans l’évier et faire couler au moins un litre de flotte du robinet, pour qu’elles disparaissent toutes complètement ! Elle ne sentait pas encore ses bébés bouger, parce que ce n’était pas encore possible, mais elle savait que le jour finirait par venir, et elle le redoutait. Elle n’avait jamais beaucoup aimer se prendre des coups …
Elle comprenait très bien la position du jeune homme, qui se sentait blessé et trahi par ce qui avait manqué de se passer, mais elle le remerciait surtout du regard de ne pas la mettre à la porte, ou bien encore lui crier dessus. Oui, il souffrait, mais il était assez intelligent pour ne pas laisser éclater cette profonde souffrance dans ses paroles, dans sa voix et dans ses gestes. Non, il ne la frapperait pas, comme parfois c’est le cas dans certains films. Mais la vie n’était pas un film, n’est ce pas, ou alors, quelqu’un avait franchement merdé question storyboard de Karyn ! Elle haucha simplement la tête, tout en tentant de respirer, signe qu’elle comprenait le jeune homme, et aussi qu’elle le remerciait de le prendre ainsi, et pas plus violemment. Elle savait que le chemin serait long pour retrouver cette confiance qu’elle semblait avoir perdu, mais le jeu en valait la chandelle, et Nate, il fallait le mériter. Chaque jour, la jeune femme menait un combat contre le monde entier, contre toutes ces jeunes et jolies jeunes femmes qu’elle savait folles de son homme, attirées par lui pour une nuit de sexe torride simplement, ou pour toute la vie pour les plus romantiques. Si elle ne disait trop rien à ces dernières, elle était plus violente avec les autres. C’était d’ailleurs là l’une de ses craintes. Elle était enceinte, et en plus de s’inquiéter de savoir si oui ou non, elle allait réussir à être une bonne mère, si elle n’allait pas cafouiller à un moment ou à un autre, elle était morte de peur que Nate ne décide d’aller voir ailleurs, d’autant plus que, techniquement, ils n’étaient plus en couple et qu’il avait donc tout à fait le droit de refaire sa vie avec une autre sans qu’elle, elle ne puisse lui dire quoi que ce soit ! Soyons sérieux, elle allait encore prendre plus de formes, plus de kilos, et dans quelques temps, c’était sûr et certain dans son esprit, elle allait devenir tout sauf attirante, belle et désirable. Nate était jeune, en pleine santé, plus que bel homme, ce serait normal après tout qu’il souhaite ne pas perdre plus de temps à ses côtés, puisqu’elle serait tout sauf une fille qu’il aurait envie d’aimer, et même d’approcher … Elle avait besoin de faire taire toutes ces pensées qui tournaient dans sa tête, elle avait surtout besoin de se laisser porter par ce désir qui montait en elle, provoqué par tant de choses, par le contact de sa peau et de celle de Nate, par les effluves de son parfum qui venait titiller son odorat, par sa voix qui lui donnait des frissons, par le toucher de son souffle dans ses cheveux, par toute ces choses …Par la force qu’il mettait, malgré tout, dans son étreinte, par le chaleur que dégageait son corps. C’était plus qu’un appel à la tentation, Nate, c’était la tentation incarnée. Dio Moi, un péché cet homme, un péché ! Elle se saisit de ses lèvres, se moquant alors bien de savoir s’il allait la repousser ou non, alors même que si cela avait été le cas, elle aurait été morte de honte et n’aurait pas pu sortir de chez elle pendant des jours. C’est pour quoi elle le fixait avec une lueur d’appréhension après lui avoir avoué que c’était lui, lui et lui seul qu’elle voulait. Mais bien loin de la repousser violement, il la garda contre lui, il releva même l’une des mèches de cheveux qui entravait son visage, puis posa la main sur sa joue, en lui souriant. Lorsque ce furent les lèvres du jeune homme qui vinrent capturer les siennes, Karyn comprit qu’il était dans le même état d’esprit qu’elle. Deux jeunes gens, beaux et au mieux de leur forme, euh, surtout pour lui, mais bon, qui n’avaient pas assouvi leurs désirs depuis 4 mois, et qui se retrouvent tous les deux à s’embrasser, vous pensez réellement qu’ils s’arrêtent et se disent que c’est pas sérieux ?! Elle se laissa toute entière saisir par le désir qui envahissait son corps, elle sentit le jeune homme amorcer un mouvement et ne put que le suivre, par peur de rompre leur étreinte. Sa langue se liait et se déliait de celle de Nate, comme s’ils avaient fait ça toute leur vie, dans une sorte de danse qui sous entendait aussi une certaine redécouverte. A ce jeu là, il l’avait clairement toujours emporté sur elle. Il la connaissait, il savait ce qui la faisait craquer, il savait surtout à quel point l’emprise qu’il avait sur elle était sans limite. Sans même avoir anticipé quoi que ce soit, elle se sentit doucement hisser sur la grande table du salon. Elle pesta quelque peu en fronçant le nez, et en ouvrant les yeux, des yeux qu’elle avait fermé dès que Nate avait choisi de l’embrasser en retour, lorsqu’elle sentit les lèvres du jeune homme quitté les siennes. S’il n’avait pas cherché à la rapprocher de lui, elle, elle l’aurait fait, à n’en pas douter. Mais les baisers de Nate ne s’attardèrent pas longtemps sur les lèvres de la jeune femme, décidant de descendre peu à peu, explorant le trait de sa mâchoire délicate, puis son menton, et enfin, son coup. Il la connaissait bien, très bien même, tellement bien que lorsqu’il stoppa sa progression sur le cou de Karyn, il se mit à donner plus d’amplitude et de passion à ses baisers, allant même jusqu’à jouer de la pointe de sa langue sur l’épiderme de la jeune femme. La réaction de Karyn fut immédiate. Elle encercla comme elle put la taille de Nate de ses jambes, ferma encore plus fort ses yeux, rejeta légèrement la tête en arrière … Elle crispa ses doigts sur le bord de la table, comme pour confondre les deux entités.
« Naaaate … »
Elle ouvrit de nouveau les yeux aux mots du jeune homme. Elle lui avait ainsi manqué ? C’était tout ce qu’elle voulait entendre, enfin, cela faisait partie des choses qu’elle voulait entendre. Lorsqu’il passa une main sous sa robe, se mettant épouser quelque peu les nouvelles formes qu’elle avait prises, elle ne put que sourire, attendrie, avant de mordiller légèrement ses lèvres, et de frissonner. Le contact encore plus réalise de la main du jeune homme et de son ventre en était la cause, et les mots qu’il prononça à l’intention des deux enfants qu’elle portait en elle, de leurs deux futurs enfants à tous deux ne faisaient que rendre encore plus beau son sourire. Elle devait elle aussi jouer le jeu, il n’y avait pas de raison après tout ! Baissant son regard sur son ventre, ou plutôt sur la main de Nate, mais, Chuut, elle tenta de prendre elle aussi un air sérieux.
« Oui, il est temps de dormir mes anges … Papa (elle ne retint pas un frisson et un sourire mutin) et Maman ont beaucoup, beaucoup de choses à faire tous les deux, et vous les aideriez en vous tenant sages … »
De la paume de son pied, elle caressait doucement le bassin du jeune homme, et tentait sans cesse de raffermir la pression de ses jambes contre les hanches du jeune homme, avant lâcher le bord de la table et de passer ses mains sur la nuque du jeune homme, les doigts de l’une de ses mains fourrageant quelque peu les cheveux pourtant courts du jeune homme, alors qu’elle reprenait possession des lèvres de Nate. La seule chose qui l’empêcha de se coller encore un peu plus en lui fut la main du jeune posé sur son ventre. Elle appréciait tellement ce contact, et ne voulait surtout pas qu’il se brise, parce que c’était la première fois que son ventre était caressé par d’autres mains que les siennes. Elle était persuadée que ses fils ressentaient déjà pas mal de choses, il s’agissait là du premier vrai contact des mains de leur père avec le ventre qui les portait. Quittant ses cheveux, ses mains passèrent sous le T Shirt de Nate, épousant déjà ses abdos et caressant quelque peu sa peau.
« Interessant… » |
| | | | Sujet: Re: Their Is Always A Time To Save Things ... They Hope ... {PV Nate Dim 6 Sep - 21:55 | |
| S'il y avait une chose que Nate ne savait absolument pas gérer, c'était bien la douleur de Karyn lorsqu'elle venait à penser à sa mère. Huit ans après, la jeune femme ne s'était toujours pas remise de la mort de Krystal et elle essayait de se faire souffrir pour se punir d'oublier peu à peu le visage de sa mère. Il était entré une fois chez elle, la porte étant ouverte et l'avait vu essayer de se forcer à vomir. Il s'était alors précipité pour l'arrêter, lui disant que ça ne lui apporterait rien de bon, que sa mère n'aurait pas voulu ça pour elle. Mais dans ces moments là, Karyn ne voulait rien entendre et elle était parvenu à la limite. Nate s'était alors agenouillé près d'elle pour lui tenir les cheveux mais elle avait récupéré suffisamment de forces pour lui dire de sortir, qu'elle ne voulait pas qu'il la voit comme ça. Il avait insisté mais, devant le visage ruisselant de larmes de sa fiancée qui le suppliait de s'en aller, qui le suppliait de ne pas assister à cela, Nate avait fait demi tour et avait quitté l'appartement. Ils n'en avaient plus jamais reparlé, mais il se doutait que ce n'était ni la première, ni la dernière fois qu'elle le faisait. La réaction de Karyn, huit ans après la mort de Krystal l'inquiétait beaucoup, mais il n'osait pas remettre le sujet sur le tapis. Lorsqu'elle était d'humeur maussade il trouvait toujours que ce n'était pas le bon moment, et lorsqu'elle était guillerette et joyeuse il ne voulait pas gâcher l'instant en parlant de ça. De toute façon, la jeune femme pouvait changer d'humeur avec une rapidité déconcertante. Il l'emmenait parfois en balade puis au restaurant et elle était resplendissante, toute la soirée le sourire aux lèvres. A peine rentrés, elle pouvait se réfugier dans la chambre pour penser à sa mère. Mais il suffisait qu'il vienne la voir pour qu'elle retrouve instantanément le sourire et l'embrasse tendrement. Si bien qu'il ne savait pas toujours sur quel pied danser et qu'il se retrouvait souvent déconcerté.
Karyn l'avait toujours quelque peu tenu éloigné de sa famille. Si elle connaissait bien le père de Nate, son frère et sa mère, Nate n'avait rencontré qu'une fois un des demi-frères de Karyn, Raffaele qui ne s'attardait jamais longtemps au même endroit. Et en trois ans, il n'avait jamais rencontré son père. Il savait parfaitement que Fabiàn Moretto était très prit, constamment en voyage d'affaire et qu'il ne posait le pied sur le sol Italien que quelques jours par an. Mais il pensait que Karyn prendrait au moins une journée pour inviter son père diner chez elle, Nate aurait fait la cuisine si il le fallait, il ne se débrouillait pas trop mal. En trois ans de relation sérieuse avec des fiançailles en prime, il n'avait jamais rencontré son futur beau-père. Karyn avait-elle honte de lui ? Certainement pas car elle n'hésitait pas à s'afficher avec lui en public et son père devait déjà être tombé sur plusieurs photos d'eux dans l'Osservatore. Il ne comprenait pas bien les raisons qui poussaient Karyn à le maintenir éloigné de sa famille mais elle devait en avoir de bonnes. Peut être que voir Nate rencontrer son père lui rappelait qu'il ne rencontrerai jamais sa mère parce qu'elle n'était plus là. Peut être qu'elle avait besoin de compartimenter sa vie, de séparer sa vie amoureuse de sa vie familiale ? Quoi qu'il en soit, il se sentait un peu blessé de ne jamais avoir rencontré le père de sa compagne, mais il n'en faisait pas toute une histoire non plus, c'était elle qu'il épouserai, pas son père. En ce qui concernait sa famille par contre, Nate avait présenté Karyn a pas mal de monde et ils étaient tous unanimes : Karyn était une fille bien, Nate et elle étaient fait l'un pour l'autre. Mattéo, le frère de Nate adorait la jeune femme, d'ailleurs il l'appelait plus souvent « belle soeur » que « Karyn ». Tout deux s'amusaient à débattre de politique ou d'économie, Mattéo vantant le mérite du capitalisme, Karyn un peu plus réservée et plus sociale dans sa façon de penser du fait de ses diverses lectures, le contredisant sur certains points. La femme de Mattéo, Ester appréciait la force de caractère et l'indépendance de pensée de la jeune femme, tandis que la petite Aurélia l'admirait. Le premier jour ou la petite de trois ans l'avait vu, elle s'était précipité vers elle de sa marche peu assurée en disant « Wouhaa on dirait une princesse! ». Tomaso, le père de Nate adorait le caractère pétillant et l'esprit vif de la jeune femme. Il lui faisait même du charme, en tout bien tout honneur bien sûr, Tomaso Lorisse n'avait jamais été infidèle à sa femme et encore moins avec celle qu'il considérait comme sa belle fille. Mais c'était un homme qui avait beaucoup de charme et de charisme et qui aimait s'en servir, surtout avec une femme charmante comme Karyn. La jeune femme s'en amusait et entrait dans son jeu, elle éclatait d'un rire franc lorsque la femme de Tomaso, Maria rappelait gentiment son mari à l'ordre. Maria avait l'habitude de voir Tomaso faire du charme à des femmes bien plus jeunes que lui, mais jamais elle ne s'était sentie menacée, parce que son mari l'aimait profondément. Elle le laissait jouer de son charme puisqu'il n'était jamais très sérieux, c'était plus un jeu pour lui. Il n'empêche qu'elle aimait le remettre gentiment à sa place de temps en temps, ça lui faisait les pieds et la tête qu'il faisait après en valait le coup, un italien n'aime jamais être remit à sa place devant tout le monde par sa femme. Maria aimait également beaucoup Karyn et elle félicitait son fils d'avoir trouvé une femme aussi belle, aussi joyeuse et qui en plus en avait dans la tête. Elle proposait d'ailleurs souvent à Karyn une virée entre femmes, moment dans lesquels elle se plaisait à raconter à Karyn les éléments plus ou moins honteux de l'enfance de son fils cadet. Il se souvenait une fois les avoir surprises, sa mère montrant à sa fiancée des photos de lui à quatre ans tout nu. « Maman tu es vraiment obligée de lui montrer ces photos » « Voyons mon chéri tu vas pas me dire que ça va la choquer, elle t'as déjà vu tout nu, non ? » Dans ces moments là, Karyn affichait un sourire gênée, il n'était pas évident de parler de sexualité quant on faisait l'amour avec un des fils adoré de la Mama. Nate lui lança un regard désolé, ne sachant plus où se où se mettre lui non plus. « Oh maman s'il te plaît on va pas parler de ça tu es ma mère ! » « Je vois pas ce qu'il y a de gênant, c'est naturel tout ça. De toutes façon c'est très bien, ça fait partie de la vie d'un couple. Je suis pas pour ces bêtises de rester vierge avant le mariage, parce que du coup on sait jamais sur quoi on peut tomber, enfin moi j'ai eu un coup de chance avec ton père... » « J'entends rien, je n'entend plus rien du tout lalala lala lala ! » Nate sorti de la pièce en se bouchant les oreilles et en chantant à voix haute pour ne rien entendre de la suite. Karyn avait éclaté de rire et le soir même, juste avant de faire l'amour elle murmura doucement à son oreille « Y'a pas à dire, tu es vraiment mieux maintenant que quant tu étais petit ».
Oui, la famille de Nate était très soudée et correspondait au cliché typique de la famille Italienne. Ici en Italie, la famille était une véritable institution, et chez les Lorisse, on ne passait pas au travers de fréquentes réunion de famille. Mais à l'inverse de certaines familles dans lesquelles il y avait des tensions, ces rassemblements n'étaient pas considérés comme une corvée mais c'était un véritable plaisir de se retrouver. Quoi qu'il en soit tous les membres de la famille étaient ravis de voir Karyn et Nate arriver la main dans la main, toujours aussi amoureux l'un de l'autre. Ces derniers temps, tout avait été plus compliqué, Nate n'était pas allé à la dernière réunion de famille en date; pour tout le monde, Karyn faisait partie de la famille et le voir arriver seul en attristerait plus d'un. Il n'avait mit sa mère au courant de leur rupture que tardivement et elle, Tomaso et Mattéo lui avaient fait part de leur peine. « Une fille comme ça ça ne se trouve pas à tous les coins de rue. Tu as eu la chance de rencontrer une femme extraordinaire, ne la laisse pas filer frérot » lui avait dit Mattéo. Facile à dire quant on était pas à sa place, avait-il pensé.
Karyn ne chercha pas à se défendre lorsqu'il lui avoua qu'il allait avoir besoin de temps pour lui faire à nouveau confiance. Elle avait parfaitement comprit qu'il se sentait trahi, que son comportement lui avait fait beaucoup de mal. En acceptant dignement le fait qu'il ne retournerait pas avec elle avant quelques temps, elle leur permettait de ne pas risquer une nouvelle dispute et il lui en était reconnaissant. Tout deux étaient épuisés à force de se battre l'un contre l'autre, ils ne demandaient qu'à avoir un peu de répit, à pouvoir se parler normalement sans se hurler dessus. Ils en avaient assez de se faire du mal mutuellement alors qu'ils s'aimaient à la folie. Pour Nate, cela ne faisait plus de doute, Karyn était son âme sœur, il l'avait su quelques jours seulement après qu'ils se soient mis ensembles. Il avait tout de suite ressentit qu'avec elle, ce n'était pas comme avec les autres, tout était plus fort, plus tendre, plus passionnel. Et le temps n'avait en rien altéré leurs sentiments, leur passion et leur tendresse. Au contraire il n'avait fait que les renforcer, rendant leur relation plus réfléchie, encrée dans la durée. Aujourd'hui, il n'avait plus de comptes à lui rendre, certes, mais il n'éprouvait pas non plus le désir d'aller voir ailleurs. Leur relation avait été mouvementée, mais elle avait également été si forte, qu'il doutait qu'il puisse trouver mieux ailleurs et de toute façon il n'en avait pas envie. Il connaissait Karyn presque par cœur, ce qu'elle aimait, ce qu'elle détestait, ses petites manies, ses qualités et ses défauts. Il ne connaissait personne comme il l'a connaissait elle et il n'avait vraiment pas envie de tout recommencer avec une autre. Des femmes belles, sexy, intelligentes et bourrées de qualités il y en avait pas mal, Sybille était l'une des leurs, Sara également. Mais aucune n'était son âme sœur puisqu'il l'avait déjà trouvé, elle était là, devant lui. Alors peu lui importait qu'elle soit enceinte jusqu'aux yeux et qu'ils ne puissent plus faire l'amour dans quelques mois, il s'était déjà abstenu quatre mois, il tiendrait bien le coup entre le moment où il deviendrait difficile de faire l'amour et le moment où elle accoucherait. Pour l'instant il était tout à elle. Depuis l'instant où elle avait capturé ses lèvres dans un baiser passionné, Nate se sentait transporté ailleurs, là où plus rien d'autre qu'eux ne comptait. Ils étaient en dehors du temps, loin de tous les obstacles qui se trouvaient encore sur leur route. Ils avaient besoin d'un moment à eux, là où personne ne pourrait les juger de succomber à leur désir alors qu'ils n'étaient plus en couple. Une petite île, voilà où ils se trouvaient, un îlot où rien ni personne ne pouvait venir les déranger. N'y tenant plus, il vint à son tour récupérer ses lèvres dans un baiser fiévreux et sensuel, jouant avec sa langue. Karyn maîtrisait l'art du baiser d'une façon remarquable, il avait beau avoir eu pas mal de conquêtes avant de la rencontrer, jamais les baisers d'une femme n'avaient eu autant d'impact sur lui et sur son corps. Son corps, et bien il réclamait le sien, sa peau réclamait toujours plus de contact avec celle de Karyn. Il la souleva et la fit s'asseoir sur la table sans quitter ses lèvres. Karyn lui faisait l'effet d'une drogue, il en voulait toujours plus et il n'arrivait pas à se détacher d'elle. Ses lèvres finirent tout de même par quitter la douce chaleur des siennes pour se glisser sur sa mâchoire puis son cou où ses baisers se firent plus intenses, davantage emprunts de désir. Karyn ploya sous les tendres assauts de son amant, rejetant la tête en arrière dans un soupir de plaisir. Le visage enfoui dans le cou de la jeune femme, Nate ne pu retenir un sourire, il adorait lorsqu'elle murmurait son prénom en soupirant de contentement. Les jambes de la jeune femme crochetèrent sa taillent, le serrant le plus possible contre elle, resserrant peu à peu l'étreinte de ses cuisse contre le bassin du jeune homme. Il glissa ses mains sur son ventre, trouvant comme prétexte le fait de dire aux bébés de les laisser seuls tout les deux. Lorsqu'il entendit Karyn parler de « papa et maman » son cœur eu un raté. C'était tout nouveau pour lui, ils n'étaient plus seulement « Nate et Karyn » mais dorénavant ils étaient aussi « papa et maman ». Elle passa ses mains dans ses cheveux comme elle aimait le faire tandis qu'elle reprenait ses lèvres de la façon la plus sensuelle qui soit. Il la laissa glisser ses mains sous son tee-shirt, souriant à son mot. Ses mains caressèrent encore un instant le ventre de Karyn avant de les retirer pour ôter lui même sa chemise ouverte et la jeter négligemment sur le sol. Karyn parcourait toujours les contours de ses muscles de ses doigts fins, sous le tee-shirt du jeune homme. Au contact de ses mains sur son torse, Nate éprouva un frisson et ses abdominaux se contractèrent en réaction.
« Tu peux le retirer s'il te gêne » murmura t-il doucement à l'oreille de la jeune femme en parlant de son tee shirt.
Karyn se mordit doucement la lèvre inférieure, l'air mutin au possible avant de se saisir du bas du tee shirt de son amant pour le lui enlever, Nate levant les bras pour l'aider dans cette tâche. Le tee shirt vint bientôt rejoindre la chemise sur le sol. A peine torse nu, il eu tôt fait de la ramener tout contre lui, il ne pouvait pas supporter longtemps de ne plus avoir de contact physique avec elle. Sa main vint se poser sur la cuisse de Karyn, pestant intérieurement contre me maudit jean qu'elle avait décidé de mettre ce jour là, l'empêchant par la même occasion d'être en contact direct avec sa peau. Il se contenta néanmoins de caresser sagement la cuisse de la jeune femme à travers le jean. Ils avaient le temps, rien ne pressait, ils étaient seuls dans un appartement. Sybille était sorti pour un moment et ça faisaient quatre mois qu'ils n'avaient pas fais l'amour, tout deux voulaient que cela dure au maximum. Aucun d'entre eux n'étaient pressés de retourner à la réalité. Tandis qu'il caressait la cuisse de Karyn, ses lèvres quittèrent de nouveau les siennes pour venir à la rencontre de sa gorge, glissant inéluctablement plus bas. Elles vinrent finalement se perdre à la naissance de ses seins, avant le haut de sa robe. Il posa son autre main au creux de ses reins et y imposa une légère pression pour l'inciter à se cambrer contre lui, elle lui offrait ainsi toujours plus de peau à redécouvrir et à couvrir de baisers fiévreux. Son souffle chaud s'attardait dans son cou et sur la poitrine, titillant sa peau, faisant subtilement augmenter le désir de la jeune femme. Il se délectait de ses soupirs de plaisir et s'était mit en tête de lui en soutirer toujours plus. Elle était à lui et pour l'instant, il en profitait, prenant les rennes de leur échange passionné. Il était le prédateur, elle était la proie. Mais il la connaissait, il savait que tôt ou tard, elle allait le surprendre et inverser le rôle ne serait-ce que pour reprendre ses esprits. Il était hors de question pour elle de subir les assauts tendres et passionnés de son amant et d'y succomber sans l'emporter avec elle dans ce tourbillon de plaisir. Bientôt il deviendrait la proie, elle deviendrait le prédateur.
Dernière édition par Nathanael Lorisse le Lun 7 Sep - 0:07, édité 1 fois |
| | | | Sujet: Re: Their Is Always A Time To Save Things ... They Hope ... {PV Nate Dim 6 Sep - 23:49 | |
| Quand deux feux violents se rencontrent, Ils consument l'objet qui alimente leur furie ...William Shakespeare Karyn adorait la famille Lorisse, et la famille Lorisse l'adorait, le lui rendant bien. C'était une famille comme on aime en voir, mais comme on en voit finalement peu. Un père, une mère, mais aussi un mari et une épouse, deux amants qui, après toutes ces années passées l'un auprès de l'autre, s'aimaient encore comme au premier jour, sans pour autant ressembler à tous ses vieux couples où les deux partenaires finissent tant par se ressembler l'un l'autre qu'ils n'ont plus trop l'air de grand chose. Il y avait encore cette flamme entre eux, ce piquant, ce pétillant, comme s'ils avaient trouvé la recette, la solution miracle pour faire de chaque jour un nouveau jour de séduction et d'amour, d'amour profond. Le père de Nate, Tomaso, était un grand homme d'affaire puissant, on pouvait même dire qu'il était un sacré PDG, faisant courament de nombreuses unes de journaux spécialisés, et cela même en dehors des frontières nationales. Cela impliquait donc tout un tas de choses, comme des horaires à rallonges au siège social, si on pouvait réellement parler d'horaires puisqu'il était toujours prêt à aller bosser chaque jour et à chaque minute. Mais jamais cela n'avait tué son couple, jamais Maria, son épouse, n'avait fini par se retrouver seule dans la monotonie d'un couple qui aurait cessé de tenir la route. Tomaso savait toujours comment se retrouver toujours aussi proche de sa famille. Nate adorait son père et celui ci le lui rendait bien, il n'y avait qu'à regarder avec quelle force et quel amour Tomaso regardait son fils lorsque Karyn et lui arrivaient chez lui. Il était fier de lui, c'était certain, et Karyn n'avait pu qu'être sous le charme du père de son fiancé. Il était encore un très bel homme, et sans nul doute, Maria devait avoir fort à faire pour calmer les pulsions de certaines femmes, plus ou moins jeunes d'ailleurs, parce qu'il parait que les cheveux poivre et sel, vous savez, lorsqu'ils commencent légèrement à grisonner, c'est tout ce qu'il y a de plus sexy et de plus attirant ! Personnellement, oui, Karyn trouvait que cela donnait du charme et du charisme à un homme, mais elle avait Nate, et cela lui était plus que suffisant pour se mettre à regarder plus en détail les hommes avoisinants la cinquantaine et se demander sérieusement si oui ou non, cela lui ferait envie d'en glisser un dans son lit. Maria était elle aussi une personne formidable, et Karyn le pensait réellement, ne disait pas cela pour faire de la lèche à sa belle famille, pas du tout. Elle était assez franche et tout à fait capable de ne pas se laisser impressionner pour jouer franc jeu. Maria, c'était la mère qu'on rêve tous d'avoir, elle était différente de Krystal, c'était clair, mais elle restait formidable. La jeune femme n'avait jamaix cherché ni même voulu les comparer entre elles, il était clair qu'il s'agissait là de deux femmes complètement différentes, en premier lieu parce qu'elles n'avaient pas reçu la même éducation, en premier lieu parce que Maria était Italienne et Krystal Polonaise, et il y avait énormément de différence. Education d'un pays de l'Est et éducation d'un pays Méditerranéen ... Krystal restait du grand monde, mais jamais sa fille n'avait cherché à la placer sur un pied d'estale supérieur à Maria, jamais. Ce n'était pas son genre. Maria l'avait accueuilli à bras plus qu'ouverts, s'insurgant déjà contre Nate, parce que, à son avis, celui ci leur avait caché trop longtemps la jeune femme à sa famille et à elle. Elle lui avait demandé, en prenant un faux air outré, s'il comptait la garder encore sérieusement pour lui tout seul encore longtemps ! Karyn avait tout de suite été mise à l'aise, et elle adorait chacun des membres de la famille Lorisse. Ester lui avait elle aussi réservé un excellent acceuil et Karyn avait de suite sympathisé avec elle, elle qui était passée par le même chemin avant elle, avant de faire partie officiellement de cette si belle famille. Quant à la petite puce qu'était Aurélia, Karyn en était complètement accro ! Dès qu'elle la voyait, la petite courait vers elle, et cherchait sans cesse à toucher ses longs cheveux blonds, lui demandait si c'était vrai que c'était des rayons de soleil qui étaient tombés dessus. Les cheveux blonds, c'était encore plus rare dans un pays tel que l'Italie que dans d'autres pays Européens, et Karyn se prêtait au jeu sans jamais se plaindre, un grand sourire amusé aux lèvres.
Alors, si elle avait tant de mal que ça à présenter Nate à sa famille, c'était simplement parce qu'elle se disait qu'il risquait quelque peu de tomber de haut. Les Moretto, tout comme les Lorisse, étaient très liés entre eux mais cela n'avait jamais exactement fonctionné pareil. C'était une famille peu conventionnelle, en premier lieu parce qu'elle était recomposée, en second lieu parce que Karyn et son frère aîné avait presque une génération de différence, et ensuite, parce que pour choper un Moretto, il fallait se lever tôt, tous étant de réels courants d'airs ! Karyn ne voulait pas que Nate pense qu'il allait entrer dans une famille de doux dingues en l'épousant, et puis ... Ses frères ne vivaient pas en Italie, nan. Et d'ailleurs, Raffaele n'avait même pas de chez lui, c'était dire ! Tout comme leur père, il avait des tas de pieds à terre un peu partout, et ne cherchait même pas à se marier. Pour lui, tout ceci viendrait en temps voulu, alors, Karyn avait cessé de toujours savoir quel était le nom de la femme qui partageait sa vie, parce que celle ci changeait sans cesse, et que le temps qu'elle cesse de confondre son prénom avec celui de la précédente, son frère avait déjà changé de compagne ! Mais lorsqu'il avait débarqué sans prévenir en Italie, Karyn avait tenu à lui présenter Raffaele, et étrangement, celui ci n'avait pas montré les crocs, lui qui, pourtant, était capable de détester même le meilleur des hommes dès que celui ci se trouvait être en couple avec sa jeune demi soeur. Qu'est ce qui avait fait changer d'avis son frère ? Elle n'en avait pas la moindre idée, elle n'avait d'ailleurs jamais chercher à savoir, se réjouissant de cette bonne chose ! Quant à Fabiàn ... Ce n'était pas évident pour la jeune femme ... Il était le premier homme de sa vie après tout, et personne ne pourrait jamais lui ravir cette place, celle que Nate occupait était un peu une soeur jumelle, aussi importante et dure à obtenir. Mais le plus dur, outre le fait de réussir à choper ce réel courant d'air qu'était son père, c'était de laisser voir à Nate à quel point la mort de la seconde femme de Fabiàn avait laissé des traces en lui. Jamais il ne s'était remarié, jamais il ne s'était refiancé, et ce n'était pas faute d'avoir rencontré de superbes femmes, ce n'était pas faute qu'en plus d'être splendides, celles ci se trouvaient être cultivées et géniales, ce n'était pas faute de les avoir présenter à Karyn et que celle ci les ai adoré. Non, jamais son père ne pourrait se remarier. Et puis, c'était toujours dur pour lui de voir sa fille en chair et en os, parce qu'elle ressemblait tant à Krystal. Il ne voulait pas qu'on le voit flancher, il ne voulait pas qu'une autre personne que Karyn le voit flancher. Et puis, c'était dur pour Karyn de présenter son père à l'homme qu'elle aimait sans pouvoir lui présenter sa mère ... Jamais elle n'avait eu honte du jeune homme, jamais elle ne s'était privée de parler de lui à ses frères et à son père, mais jamais elle n'avait réussi à se pardonner à elle même de ne pas pouvoir présenter à Nate une famille comme on s'attend à en voir une, une famille qui se fait des repas de famille, qui se parle autrement que grâce aux e mails et aux téléphones ...
Elle avait tellement besoin de Nate, de ses bras, de ses lèvres, tellement besoin de sentir son souffle heurter son épiderme, de sentir ses mains se ballader sur son corps, de sentir dans le moindre de ses gestes, même les plus infimes, une pointe de possession. Oui, elle était à lui, et personne d'autre n'avait le droit de poser ses mains sur elle. C'était donc assez logique que le jeune homme se soit senti trahi et humilié lorsqu'il avait cru les surprendre, Dante et elle. Et même s'il n'y avait rien eu de plus qu'une étreinte protectrice entre eux, et quelques caresses, il fallait l'avouer, il était normal que le jeune homme ne soit pas réellement d'accord, qu'il ai du mal à pardonner à la jeune femme, qu'il ne souhaite pas se lancer aussitôt dans une nouvelle relation avec elle. Et pour être honnête, la jeune femme ne voulait pas plus que lui qu'ils se remettent en couple dans la foulée. Il y avait encore tant de choses qui résonnaient en elle, certaines blessures restaient encore à vifs, la douleur était encore trop fraîche. Il fallait laisser le temps au temps disait on ... Effectivement, ce n'était pas une mauvaise idée. Et puis, que Nate revienne du jour au lendemain dans sa vie, comme ça, après 4 mois de séparation, cela aurait été trop facile, cela n'aurait permis de ne régler aucun des conflits qui les avaient séparé. Oui, il y avait encore tout une montagne de non dit, de choses qui clochaient et à plus ou moins court terme, tout recommencerait à partir en vrille s'ils ne prenaient pas le temps de mettre les choses à plat, de dialoguer, afin d'éviter les non dit et les futurs accrochages en perspective. Mais il n'empêchait qu'elle avait envie de lui, tout ceci n'est pas réellement paradoxal, n'est ce pas ? Il était naturel qu'elle soit en manque de son corps, qu'elle regrette leurs étreintes passées, qu'elle ne se sente pas la force de résister à ce désir qui était monté en elle, alors même qu'elle était réfugiée au creux de ses bras, alors même que le parfum du jeune homme faisait renaître en elle tout un tas de sensations ... Elle avait passé 4 mois sans avoir aucune relation sexuelle, et de plus, elle était enceinte. Elle perdait peu à peu le contrôle sur ses émotions et ses réactions, elle qui se mettait parfois soudainement à pleurer parce que, par exemple, elle venait de laisser deux verres s'entrechoquer et qu'ils avaient manqué de se briser, elle qui commençait peu à peu à prendre la mouche pour un rien, qui engueulait le facteur lorsque celui ci avait ne serait ce que 5 minutes de retard, avant de s'excuser encore et encore pour toutes les insanités qu'elle avait pu lui balancer au visage alors que le pauvre homme devait faire avec les alléas de la circulation Romaine. Ce n'était pas qu'une simple pulsion, il s'agissait là d'un besoin quasi vital, et seul Nate pouvait l'assouvir. Elle avait juste besoin de cesser de penser à ce qui avait bien pu se passer entre eux, elle voulait juste qu'ils cessent pour quelque heures de parler, qu'ils laissent libre cours à leur envie, qu'ils répondent à cet appel qui criait presque à leurs oreilles. Elle le voulait lui, lui, son coeur et son âme, lui et son corps. Elle les voulait pour elle seule, elle les voulait tout entier. Elle voulait sentir le coeur du jeune homme battre sous sa main alors qu'elle aurait posé cette dernière sur le torse nu de Nate, elle voulait sentir ses lèvres courir sur sa peau, elle voulait sentir ce feu la parcourir, elle voulait juste se sentir fragile entre ses mains, pantin de ses désirs, elle voulait sentir ses ongles s'enfoncer quelque peu dans la peau de son ex fiancé, elle voulait l'embrasser, encore et encore, sentir qu'il n'y survivrait pas si elle partait et le quittait alors qu'il crevait de désir pour elle. Elle sentit les abdominaux du jeune homme se contracter sous ses doigts fins et agiles alors qu'elle ne cessait de les y faire courir sur le torse nu du jeune homme. Elle inclina légèrement la tête de côté, un sourire mutin aux lèvres, alors qu'elle se mordillait sa lèvre inférieure. Les mots que murmura Nate à son oreille la rendirent encore plus tendue comme la corde d'un arc, toute prête à sentir les mains du jeune homme aller et venir sur toute la surface de son corps. Elle n'hésita pas, et se saisit du T Shirt de Nate, alors que celui ci avait ôté de lui même sa chemise, quittant alors les formes arrondies du ventre de Karyn. Elle plaqua alors ses deux mains sur le torse du jeune homme, alors que celui ci venait de la ramener encore plus près de lui. Elle se saisit à nouveau de ses lèvres, avant d'explorer sa gorge et son cou, comme lui l'avait fait précédemment. Elle sentait sa main caresser sa cuisse, et perçut un léger froncement de sourcils de la part du jeune homme. A tous les coups, il aurait aimé qu'elle ne choisisse pas de mettre ce pantacourt avant de partir, surtout parce qu'il était assez inutile en fin de compte ...
« Tu peux le retirer s'il te gêne ... »
Elle lui sourit mutinement, reprenant les mêmes mots qu'il avait choisi d'employer quelques instants avant, puis se saisit de nouveau de ses lèvres. Nate ne les laissa pas s'y attarder trop longtemps, déjà avide de lui extirper de nouveau gémissements. Il allait être servi s'il jouait aussi bien ! Son rythme cardiaque s'affolait, alors qu'elle prenait de plus souvent sa respiration, et que sa poitrine se levait et s'abaissait de plus en plus vite, qu'elle respirait de plus en plus bruyamment, lâchant, de plus, de plus en plus souvent de petits râles, laissant échapper dans un soupir, encore et encore, le prénom du jeune homme. Sentant la deuxième main du jeune homme se poser au creux de ses reins, elle se cambra, attisée par le contact, et avide de l'exaucer ... Elle lui offrait encore et encore plus les parcelles dénudées de son corps, respirait de plus en plus bruyamment, encore une fois et commençant déjà à ne plus être en mesure de se mordre les lèvres pour retenir ses petits râles anarchiques. Ils venaient comme ils en avaient envie, elle perdait peu à peu le contrôle ... Elle n'en pouvait plus et, d'un grand coup de bassin, se colla encore plus à lui, ses jambes crochetant la taille de Nate, de fait qu'elle ne se tenait plus sur la table, et qu'il se devait de la maintenir lui même, au risque qu'elle ne tombe. La position koala, vous connaissez ?!
« Naaaate, j'imagine que ça t'amuse de ... De ... De me rendre ... fooolle ... Déshabilles moi ! »
Elle se jeta contre ses lèvres, comme les vagues venant se fracasser contre les falaises, alors qu'elle rafermissait encore la pression de ses jambes autour des hanches de Nate, alors que ses mains s'agrippaient à son dos, que ses ongles s'enfonçaient de plus en plus dans l'épiderme du jeune homme. Elle tenait à rester aussi solidement attachée à lui, mais espérait qu'il ne lui laisserait pas non plus faire tout le travail de soutien et de maintien ... |
| | | | Sujet: Re: Their Is Always A Time To Save Things ... They Hope ... {PV Nate Lun 7 Sep - 21:50 | |
| L’amour était souvent une conséquence de l’admiration. On admirait quelqu’un et ensuite on en tombait amoureux. Bien sûr on pouvait admirer quelqu’un sans l’aimer au sens de l’amour entre un homme et une femme, comme Nate admirait son père ou sa mère. Le jeune homme était tout de suite tombé en admiration devant Karyn et pas seulement pour ses nombreuses qualités mais aussi pour ses choix. Karyn aurait aisément pu vivre rentière, aux crochets de son père, comme le faisaient de nombreux enfants appartenant à la jeunesse dorée (les Spinelli pour ne pas les citer). Mais non, elle avait décidé de se lancer dans des études de journalisme tout en travaillant comme serveuse dans un club appelé le Frutta Proibita. Sa détermination farouche à garder son indépendance l’impressionnait. Bien sûr qu’elle se servait de l’argent de son père, elle n’allait tout de même pas s’en priver, son père travaillait d'arrachepied en partie pour qu’elle puisse avoir un niveau de vie relativement élevé. Mais elle tenait à mériter également un salaire, à travailler pour que tout ne lui tombe pas tout cuit dans la l’assiette. Bien sûr, l’amour de la jeune femme pour l’indépendance n'arrangeait pas toujours son fiancé, en partie lorsqu’elle clamait haut et fort qu’elle n’avait pas besoin d’un homme pour gérer sa vie. Il avait parfois l’impression d’être inutile, de ne rien avoir à lui apporter tant elle se débrouillait bien toute seule. Ce goût de l’indépendance était donc à double tranchants mais serait-il tombé amoureux d’elle si elle s’était révélée être une rentière qui passait ses journées en institut de beauté à se faire faire des massages ou à se faire manucurer les ongles ? Certainement pas, les choix de vie qu’elle faisait faisaient partie d’elle, il les acceptait qu’il les apprécie ou non. Mais ces choix n’étaient pas sans incidence sur leur vie de couple. Ils avaient tout deux des emplois du temps très chargés, on le devine aisément pour un interne et entre ses heures de cours à la fac, ses dissertations à rédiger chez elle et ses heures de travail au Frutta, Karyn avait également peu de temps pour elle. Et même s’ils habitaient à quelques mètres l’un de l’autre, ça n’avait pas été toujours facile pour les deux amoureux de concilier leurs emplois du temps afin de se trouver une plage libre pour passer un moment ensemble. Nate passait donc souvent la voir au Frutta pendant son service. Il commandait une boisson à la jeune femme comme si de rien n’était et lorsqu’elle faisait demi-tour pour informer le barman de sa commande il lui donnait une discrète et rapide petite tape sur les fesses. Karyn lui lançait un regard qu’elle voulait noir mais se révélait être pétillant et sa moue faussement outrée lui ôtait toute crédibilité quant à une éventuelle vexation. Elle revenait en lui apportant sa boisson et il l’observait un moment faire des allées et venues entre les tables avec grâce et agilité. Puis il l’appelait, faisant mine de vouloir payer mais il posait l’argent sur la table et l’entrainait discrètement derrière le club où il la collait contre le mur pour l’embrasser avec tendresse et passion. Sa main se posait dans sa nuque tandis que son bras venait élire domicile autour de sa taille. Elle riait en posant son index sur sa propre lèvre dans un « chuuut » craquant puis passait les bras autour de son cou pour capturer à son tour les lèvres de son amant. « Tu finis ton service quand ? » demandait Nate « Dans une heure » « Han encore une heure sans toi. Tu as intérêt de faire vite pour rentrer sinon je commence tout seul » « Ah non t’as pas intérêt sinon tu termineras aussi tout seul » « Bon, bon d’accord mais reviens vite, tu me manques » « Tu me manques aussi. Il faut que j’y retourne avant qu’on se pose des questions, je te promets de faire vite. Je t’aime ». Elle l’embrassait une dernière fois et retournait travailler. Ses collègues n’étaient pas dupes, ils savaient ce qu’ils se tramaient et ils étaient complices. Mais Karyn ne s’éclipsait jamais plus de cinq minutes, elle avait des remords à les laisser travailler avec une serveuse en moins. Jena, la cousine enquiquineuse qui travaillait également au Frutta, glissait parfois à l’oreille de Karyn pour la taquiner « dites, y’a des hôtels pour ça ». Mais personne ne lui disait rien, ses collègues la regardaient reprendre son poste un sourire complice aux lèvres et certains saluaient même discrètement Nate qui s’éloignait déjà. Il lui arrivait également de quitter un peu plus tôt l’hôpital pour aller chercher Karyn à la fac. Il l’attendait patiemment les mains dans les poches et lorsqu’elle sortait de cours, il avait le plaisir de la voir dire au revoir à ses amis pour se jeter à son cou et lui déposer un baiser fugace sur les lèvres. Entrelaçant ses doigts dans les siens, le jeune homme la conduisait jusqu’à la voiture pour l’emmener prendre un verre où tout simplement se balader dans le parc la main dans la main. Ces moments là étaient précieux pour leur couple et tout deux savaient les savourer à leur juste valeur. Tout deux n’étaient pas du genre à s’embrasser à pleine bouche en public. Ils n’avaient aucun complexe en privé mais les débordements d’affection en public, très peu pour eux. Ils se tenaient la main et Nate n’hésitait pas à poser son bras autour de ses épaules, Karyn posant le sien autour de la taille du jeune homme, ils leur arrivait de se faire un petit baiser sur les lèvres mais rien de plus. D’une part, ce n’était pas dans leur caractère, d’autre part l’Osservatore n’était jamais loin et voir une photo d’eux s’embrassant à pleine bouche dans ce journal, lu par tout Rome, ce n’était pas très plaisant. Ils n’hésitaient pas à montrer qu’ils étaient ensemble et heureux, mais fallait pas pousser non plus.
Avec l’arrivée des jumeaux, Nate et Karyn allaient devoir trouver d’avantage de temps libre pour s’occuper des enfants. Ils allaient devoir gérer à la fois le boulot, la vie de famille et la vie de couple. Ca s’annonçait compliqué, d’autant plus que leurs appartements respectifs étaient tous deux trop petits pour accueillir deux enfants de plus. Ils vivaient tout deux avec des colocataires, ils ne pourraient pas vivre aussi nombreux dans un appartement, sauf si ils séparaient les deux petits, l’un vivant chez Karyn, l’autre chez Nate et il en était hors de question. Même si ils changeaient régulièrement pour vivre chez l’un et chez l’autre et qu’ils habiteraient tout deux à quelques mètres de distance, ce serait très compliqué et ils de voulaient pas que leurs enfants ne vivent pas tout à fait dans la même maison. Ils allaient donc devoir acheter une maison et s’y installer tous les quatre, sinon, Karyn devrait acheter une maison avec un apport financier de Nate pour qu’elle puisse s’installer avec les deux petits, laissant Nate les voir régulièrement. C’est elle qui avait le compte en banque le plus fournit mais Nate insisterait pour payer une partie de la maison parce qu’elle était un cadeau des deux parents pour leurs enfants. Quoi qu’il en soit, il y avait tout de même de grandes chances pour qu’ils puissent se remettre ensemble et acheter cette maison. Tant que les petits seraient des bébés ils n’auraient pas trop de problèmes mais il ne faudrait pas non plus trop s’attarder pour ne pas gêner les voisins, deux bébés qui pouvaient hurler n’importe quand ce ne serait pas vivable très longtemps. Et puis il arriverait à moment où les petits apprendraient à marcher et voudraient crapahuter un peu partout, il leur fallait de l’espace avec si possible un grand jardin. Il faudrait aussi le temps de faire des travaux dans la nouvelle maison ou au moins d’installer des dispositifs pour la sécuriser afin que les petits ne se blessent pas. Quoi qu’il en soit, tout deux seraient bientôt confrontés à ce problème, ils pouvaient choisir une solution temporaire pour leur laisser un peu plus de temps, en s’installant dans une maison prêtée par la famille mais il faudrait tôt ou tard qu’ils s’installent dans leur chez eux et pour stabiliser les enfants et leur éviter moultes déménagements, le plus tôt serait le mieux.
A cet instant, les deux amants ne se posaient aucune question, ils vivaient simplement l’instant présent. Sans aucun complexe, ils s’étreignaient et s’embrassaient avec passion. Nate essayait de rendre son amante folle de désir. Il voulait à nouveau ressentir qu’il avait un certains pouvoir sur elle. Sans en faire son esclave sexuelle, il aimait qu’elle se laisse faire, qu’elle soit le pantin de ses désirs, réagissant de plus en plus aux baisers et aux caresses de son amant. Il la voulait totalement offerte à lui et c’est ce qu’elle était. Il voulait la posséder et elle lui laissait la possibilité de le faire. Mais tout ce qu’il faisait en prenant possession de son corps, c’était lui donner toujours plus de plaisir. La respiration anarchique de la jeune femme, ses gémissements de plus en plus audibles lui faisait dire qu’il avait en partie atteint son objectif. Mais la belle ne resta pas longtemps sans réaction, à son tour elle glissa ses lèvres dans le cou du jeune homme qui frissonna sous la chaleur torride de ses baisers. En un temps trois mouvements, il se retrouva torse nu, sa chemise et son tee shirt ayant rejoins le sol. Elle sourit lorsqu’elle le vit froncer les sourcils contre le pantacourt que portait la jeune femme, reprenant avec malice la même phrase que lui. Nate n’allait pas se faire prier mais n’y tenant plus, Karyn donna un coup de bassin pour se détacher de la table et rester contre lui et contre lui seul, arrachant un gémissement de plaisir à son partenaire qui avait très bien sentit son coup de bassin. Nate remarqua tout de même qu’elle était un peu plus lourde que quatre mois plus tôt, normal quand on avait deux bébés dans le ventre. Les ongles de la jeune femme s’enfonçaient dans la peau du jeune homme lui arrachant un sursaut de surprise.
« A vos ordres mademoiselle »
Il la conduisit doucement dans la chambre et la posa debout les pieds au sol. Sa main se glissa derrière sa nuque, écartant le rideau blond de ses cheveux pour capturer ses lèvres une nouvelle fois tandis que l’autre se posa sur la base de son cou pour glisser le long de sa poitrine et de son ventre jusqu’au bouton de son pantacourt. Il eu tôt fait de le défaire pour répondre à la demande de sa partenaire. Il le lui ôta non sans un certain empressement, le laissant tomber sur le sol une fois qu’il l’eu dans les mains et fit reculer la jeune femme contre le mur. Il posa sa main sur son genou et remonta le long de sa cuisse, emportant dans son mouvement l’étoffe de la robe de Karyn. Il avait à présent tout le loisir de caresser directement la peau de sa cuisse. Karyn avait bien du mal à se contrôler au vu des petits gémissements de plaisir qu’elle poussait et du souffle irrégulier que le jeune homme sentait dans son cou. L’expression de l’excitation de la jeune femme augmentait du même coup son désir à lui. Désirant faire durer le plaisir, Nate décida de les torturer un peu tout les deux et s’écarta rapidement de la jeune femme qui le regardait l’air interrogateur. C’était une déchirure pour lui de s’arracher à sa douce étreinte mais plus ce moment durait, plus tard ils devraient retourner à la réalité. Il s’allongea sur le lit, les bras croisés derrière la tête, lui jetant un regard de défi.
« Tu me sembles bien trop sensible ce soir, il vaut peut être mieux arrêter là où je vais finir par te faire perdre complètement la tête. »
Nate, souffler le chaud et le froid ? Jamais voyons. Il s’amusait beaucoup à la titiller, elle qui semblait très excitée. A vrai dire, Nate n’était pas mieux après quatre mois de stricte abstinence, mais il aimait tellement prendre le temps de lire le désir dans les yeux de son ex fiancée, ce désir encore inassouvi, qu’il trouvait que le jeu en valait la chandelle. La défiant du regard, il se recula pour se mettre au fond du lit, cala un oreiller dans son dos pour rester en position assise et croisa les bras sur la poitrine. Son attitude était plus une invitation à le rejoindre dans le lit en utilisant la provocation qu’une véritable tentative de la repousser pour préserver son intégrité mentale bien entendu. Mais Nate espérait bien que ça marche et que Karyn vienne lui faire doucement regretter ses paroles. |
| | | | Sujet: Re: Their Is Always A Time To Save Things ... They Hope ... {PV Nate Mar 8 Sep - 18:27 | |
| L'amour, c'est le soleil après la pluie ... La luxure, c'est l'orage après le soleil ...William Shakespeare Dans la vie, il y a des évidences, des choses logiques, des décisions qui semblent découler naturellement d'un processus discipliné et empli de naturel. Le fait de savoir que Nate était l'homme de sa vie faisait partie de ces évidences. La jeune femme avait à l'heure actuelle 23 ans, une foule d'ex petits amis dans sa vie, un physique pas des plus vilains et des tas d'hommes à ses pieds, du fils de bonne famille l'ayant rencontré dans une grande réception uppée au petit vendeur de journaux, en bas de la rue. Elle avait donc, à proprement parler, toute la vie devant elle pour choisir l'homme qui deviendrait l'homme de sa vie, sans craindre de finir vieille fille entourée d'une armada de chats, sans craindre de ne pas pouvoir rencontré de beaux partis. Alors, pourquoi l'évidence que Nate était l'homme de sa vie, le seul et l'unique, était elle venue à elle si tôt dans sa vie ? Elle avait à l'époque 20 ans, les cheveux plus longs, portait de grands anneaux, ceux de sa mère, aux oreilles, était libre comme l'air, enfin presque parce qu'elle avait un petit ami autre que lui à l'époque, et refusait obstinément de se rendre aux grandes soirées trop bon chic pour genre, estimant que d'y aller, ça revenait presque à mettre sa tête sur le billaud et à attendre que le bourreau nous étête à coups de haches ! Oui, elle était déjà jolie, indépendante et vive, et à ce niveau là, peu de choses avaient changé, même si elle avait pris du plomb dans la tête et avait acquis de la mâturité. Heureusement d'ailleurs, car rester une éternelle ado, c'était pas top ! Mais de toute façon, n'ayant jamais pu être une jeune femme comme toutes les autres, quoi qu'elle fasse, jamais Karyn n'avait réellement été une ado dans sa tête. Elle avait été en rebellion, oui, ça, c'était vrai, et plus d'une fois même, mais jamais elle n'avait fait de crises d'ado, tout simplement parce que sa mère le lui avait toujours défendu et que lorsqu'elle étai morte, la jeune fille était devenue adulte brusquement, sans y être préparé, et sans doute était ce mieux comme ça. Alors les gens avaient eu tord, tous, du moins, dans leur grande majorité. Lorsqu'elle avait fait un scandale lors des obséques de sa mère, les journaux, en particulier cette feuille de chou malordorante et sans nom qu'était l'Osservatore, avaient fait leurs gros titres sur ce qu'il considérait comme une crise d'ado de la demoiselle. Mais ce n'était pas le cas, pas du tout même, car Karyn avait plutôt réagi en adulte, sachant directement à qui adresser ses griefs, ne tapant pas sur tout le monde au hasard, ayant des raisons et des arguments pour appuyer ce qu'elle avait avancé. Certes, elle s'y était plutôt mal pris, certes, elle aurait dû y mettre les formes et elle ne l'avait pas fait, mais c'était là les erreurs du débutant, nan, et puis, qui, dans la vie, avance sans jamais faire de faux pas, sans jamais mettre à côté ? Oui, elle était différente de la femme qui se tenait maintenant devant Nate, qui l'embrassait et gémissait quelque peu sous la sensualité de ses baisers, mais si on mettait entre parenthèses ces quatre derniers mois écoulés, finalement, les changements étaient infimes. Seuls les proches de la jeune femme, s'entend ceux pour qui elle comptait réellement en tant qu'être humain et pas en tant que jeune héritière riche aux as et super sexy, pouvait être pleinement en mesure de mesurer ces changements, de les pointer du doigt, essentiellement parce qu'ils avaient connu la jeune femme qu'elle était avant, avant qu'elle ne rencontre Nate. Cela n'avait pas fait plus d'un tour dans sa tête, dès le premier regard, ou presque, elle avait su que son coeur était à jamais prisonnier entre les mains de ce jeune homme qu'elle venait tout juste de percuter.
Elle était tombée folle amoureuse de lui, de son visage à en damner plus d'un ange présent sur les fresques de Michelangelo, de ses yeux qui la captivaient à chaque fois qu'elle s'y plongeait, qui la saisissait sans qu'elle ne puisse s'en détacher, de ses lèvres qui épousaient sans cesse à la perfection les courbes de son être, ses lèvres qui semblaient en permanence l'inviter à s'en saisir et à la baiser encore et encore avec fougue et passion, de ses mains qui aimaient tant se ballader sur sa peau, qui enserrait son visage pour l'amener contre celui du jeune homme, de son corps qu'elle aimait caresser de ses mains à elle, de son torse sur lequel elle aimait tant poser sa tête et s'endormir, de ses bras qui semblaient en permance pouvoir la protéger de tout et du monde entier ... Mais elle aimait surtout l'homme qu'il était, en dedans, n'ayant jamais choisi d'aimer un homme pour sa plastique. Bien sûr, elle ne s'en cachera jamais, elle était bien contente que son homme soit aussi beau qu'un Dieu Grec, cela ne faisait que rendre la chose encore plus belle ! Elle aimait voir ses sourcils se hausser alors qu'il potassait ses bouquins de médecine dans le cadre de son internat, elle aimait voir sa bouche s'étirer en un sourire amusé lorsque, une fois de plus, elle avait fait tombé derrière un meuble les lettres apportées par le facteur le matin même, elle était folle de sa voix qui feignait de lui reprocher d'avoir, une fois n'est pas coutume, oublier de fermer la porte de chez elle le matin en partant, le faisant s'inquiéter pour elle d'un potentiel vol ou d'une hypothétique agression. Sa voix la transcendait, sans nul cesse, et elle était persuadée d'être capable de la reconnaître entre mille, même au milieu de la foule, même avec des oreilles bouchées par un gros rhume qui mettraient le monde en silence presque absolu. Elle sentait souvent son être frémir lorsque, après avoir entendu la porte d'entrée de son appartement s'ouvrir, elle entendait la voix de Nate lui annoncer qu'il était rentré. Elle sentait des frissons longer toute sa colonne vertébrale et souriait, plus qu'heureuse parce que, enfin, son homme était rentré. Elle était folle de son odeur, et parfois, il la suprenait à enfouir son nez dans l'une de ses chemises, alors qu'elle se pensait seule et pas observée, juste pour se la remémorer encore, comme si elle en avait besoin ! Parfois, elle se mettait à être en manque de lui, soudainement, comme ça, sans que rien n'ai laissé présager ça. Généralement, c'était parce qu'elle ne l'avait pas vu la veille au soir, parce qu'il était de garde ou qu'il était tout simplement rentré trop tard, et que, donc, elle ne s'était pas réveillée le matin même à ses côtés. Elle était alors capable de quitter l'amphi bondé de gens qui dormaient à moitié en assistant à un cours sur l'histoire des troubadours au Moyen Age, pouvant être considérés comme les premiers journalistes, dispensé par un enseignant chercheur qui devait, de l'avis même de Karyn, avait vu de ses propres yeux ces fameux troubadours, tant il semblait vieux et rabougri ! A peine avait il des toiles d'araignés dans les cheveux, bref ! Oui, elle partait comme ça, sans demander son reste, sachant très bien que demain, une foule de jeunes hommes se bousculerait au portillon pour lui passer la fin du cours photocopié, et en couleurs, avec schéma et tout, s'il vous plait. Elle fonçait directement à l'hôpital, et s'installait dans le couloir d'attente des Urgences, bondé encore plus que l'amphi lui, mais après tout, cela ne changeait pas de d'habitude. Elle demandait à voir le Docteur Lorisse, et effectuait le même petit manège que lorsqu'elle était venue pour la première fois à l'hôpital lui rendre visite alors lui alors qu'elle n'avait rien. Lorsqu'il la voyait assise dans ce couloir, il se devait de garder son sérieux et de n'alerter personne, histoire d'avoir un peu la paix pendant quelques minutes avec elle dans l'une des salles de consultations des urgences. Bien souvent, elle n'avait rien qu'un peu de courbatures dans le dos, à force de se pencher pour gratter du papier en cours ou pour attraper les verres et bouteilles rangés sous le comptoir au Frutta. D'autres fois, elle avait réellement quelque chose, quelque chose que soit elle n'avait pas jugé utile de lui dire, ou qu'elle avait minimisé, comme une coupure à la main, ou des douleurs dans les poignets. Elle n'agissait cependant pas sans cesse ainsi, parce qu'elle savait que de vrais patients, bien souffrant ceux là, attendaient son fiancé dans le couloir. Nan, mais c'était juste histoire de le voir, l'attente s'annonçant trop longue jusqu'au soir, histoire de capturer ses lèvres, de sentir ses mains lui masser le dos ou effleurer sa peau alors qu'il bandait une compresse avec du sparadra sur ses coupures.
Elle savait qu'à l'avenir, elle allait devoir changer des tas de choses dans sa vie, ne serait ce que dans les mois suivants, parce qu'elle allait devoir arrêter de travailler au Frutta, parce qu'elle était enceinte, même si elle espérait pouvoir y rester jusqu'au septième mois. Et ensuite ... Ensuite, elle allait devoir se mettre en pause maternité, parce qu'elle devrait s'occuper des deux petits bouts. Et il n'était pas dans ses ambitions de finir sa vie en tant que serveuse au Frutta Proibita, elle avait tout de même les capacités pour faire mieux. Elle venait d'obtenir sa licence de journalisme, les portes du monde de la presse lui ouvraient donc les bras. Mais elles attendraient un peu quand même, avoir un enfant, ce n'est pas rien, mais alors deux, surtout lorsqu'il s'agit de jumeaux et non pas d'enfants proches par l'âge, c'est encore moins une mince affaire ! Elle savait que, de toute façon, si elle ne freinait pas, Nate l'y obligerait, et il aurait tout à fait raison. Il était interne, mais surtout le père des jumeaux qu'elle attendait, il avait donc plus le droit que quiconque de mettre son grain de sel, et elle ne pourrait pas prétendre qu'il n'y connaissait rien ! Elle ne savait pas encore comment tout cela allait s'agencer, pour le moment, elle était entièrement à ce qu'elle faisait, c'est à dire profiter de Nate ... Elle était accrochée à lui, par peur qu'il la laisse finalement, qu'il se rende compte qu'ils ne devraient pas ? ... Plutôt parce qu'être physiquement aussi proche de son ex fiancé lui avait manqué. D'ailleurs, qu'est ce qu'elle pouvait abhorer ce terme, « ex fiancé » ... Elle l'aimait encore,comme une dingue et même plus, et « ex fiancé », ça faisait tellement passé, fini, achevé, sans espoir de réconciliation. Et puis, elle n'avait pas rendu sa bague à Nate, elle était encore en sa possession, rangée précieusement dans un tiroir de sa coiffeuse, dans sa chambre ... Visiblement, Nate était ravi de la décision de la jeune femme, alors que, d'un coup de bassin, elle avait décidé de se cramponner à lui et de passer ses jambes autour de ses hanches. Et, visiblement aussi, elle faisait montre d'une audace qui le prenait au dépourvu, puisqu'elle lut sur son visage une expression d'étonnement, accompagnée d'un léger sursaut de surprise. Mais il ne perdait pas le fil, et elle sourit à sa réplique. Ainsi, en plus d'être son interne attitré, il était ...
« Mon petit soldat ... »
Son petit soldat ? Interessant, très interressant décidément ! Il la mena dans la chambre et une fois qu'il la fit redescendre sur Terre, alors que dans sa tête, elle planait toujours un peu plus vers ce 7ème ciel qui s'annonçait déjà, elle croisa son regard, sentit l'une de ses mains glisser derrière sa nuque alors que l'autre descendait vers l'attache de son pantacourt, et dans le même temps, joignit ses lèvres à celles de Nate lorsque celles ci revinrent prendre leur possession. Elle sourit tout en l'embrassant, se débarrassant de ses chaussures sans même regarder ce qu'elle faisait de deux coups de talons alternés, laissant alors libre à son bas de tomber à terre, sans entrave aucune. Alors qu'il la plaquait légèrement contre le mur derrière elle, elle sentit ses mains remonter le long de sa cuisse, emportant dans le même mouvement l'étoffe de sa robe. Fermant les yeux, elle ne put réprimer ces soupirs de plaisir qui naissaient dans sa poitrine et mourraient dans les airs, effleurant le cou de Nate. Cela aurait pu en être gênant, mais elle n'avait même plus la notion de ce qui pouvait l'être ou pas, elle ne pouvait même plus respirer sans saccade, c'était dire ! Lorsqu'il quitta l'étreinte, Karyn avait toujours les yeux fermés et, inconsciament, elle fit un petit pas en avant, lèvres entrouvertes, comme pour revenir à la rencontre de celles de Nate, mais, n'embrassant que du vent, elle ouvrit les yeux, toute étonnée. Elle le regarda, mille questions dans le regard, alors que lui semblait prendre un malin petit plaisir à son jeu, s'allongeant sur le lit, la défiant quelque peu du regard en prétendant agir ainsi pour, en quelque sorte, son intégrité mentale ... Il eut même l'audace suprême, de s'installer encore plus confortablement, se calant contre l'oreiller, croisant les bras sur sa poitrine. Clairement, elle comprit qu'il ne la repoussait pas réellement, que ce n'était là qu'un jeu de sa part, rien de plus alarmant ... A oui, il voulait jouer ? Et bien, il allait voir ce qu'il allait voir !
Après avoir, pendant quelques instants, posées chacune de ses mains sur ses hanches et l'avoir fixé d'un regard le défiant, prenant une moue faussement choquée, elle s'approcha du lit sur lequel il était couché, une lueur de femme fatale dans le regard, la démarche allant avec, et releva d'une main le pan de sa robe, pourtant courte, dévoilant quelque peu sa cuisse. Montant sur le lit à son tour, puis passant une jambe de chaque côté de celles de Nate, elle appuya ses mains sur le lit, de façon à se trouver face à face avec Nate, le dominant physiquement en étant au dessus de lui, et en s'appliquant dans le même temps à ne pas toucher un seul centimètre de sa peau. Tiens, elle avait oublié son tatouage sur son poignet, elle ne s'en souvint qu'à l'instant, alors qu'elle vérifiait bien qu'aucune parcelle de son corps n'entrait en contact avec celui de Nate. Espérons qu'il ne le remarque pas, car, sérieusement, comment allait elle bien pouvoir lui expliquer qu'elle avait fait des folies en compagnie de Sara, hein ? Qu'elle était trop éméchée, alors même qu'elle était enceinte, pour pouvoir être en mesure de se souvenir de chaque instant de cette folle nuit ?
« Oh ... Je vois ... Tu tiens donc à ce que je garde toutes mes capacités mentales ? ...»
Elle approcha ses lèvres de celle de Nate, avant de s'écarter au dernier moment et de faire mine de se relever et de quitter sa position.
« Quel dommage ... J'ai déjà perdu la tête mon amour ... Et tu ne pourras même pas profiter de tout ce que je suis capable de faire lorsque je cesse de réfléchir à tout et que je me concentre sur, disons, une seule et même personne en particulier ... »
Elle le fixait, très fière d'elle, sachant pertinement qu'il ne pourrait pas en rester là, qu'il trouverait la chose à lui dire ... C'est pourquoi elle ne désamorça pas son mouvement de recul, bien qu'elle ne l'avait pas encore achevé, et que, au final, elle n'avait fait que se redresser quelque peu ... |
| | | | Sujet: Re: Their Is Always A Time To Save Things ... They Hope ... {PV Nate Mer 9 Sep - 18:25 | |
| La jalousie, voilà un sentiment qui était présent quotidiennement dans leur vie de couple. Nate était jaloux lorsque certains hommes se montraient un peu trop entreprenants envers Karyn. Il avait l’habitude que les hommes se retournent sur le passage de la jeune femme et il ne s’en formalisait pas plus que ça. Après tout, elle était éblouissante et il ne pouvait pas empêcher les autres de le remarquer. Au contraire, ça ne le rendait que plus fier d’être l’homme qu’une femme aussi extraordinairement belle et sexy ait choisit. Mais lorsque les hommes passaient à l’action en la draguant, Nate remettait illico presto les pendules à l’heure, rappelant au type que Karyn était déjà prise et qu’il était son petit ami/fiancé ou embrassant Karyn devant tout le monde alors qu’il n’avait pas pour habitude de le faire. La jeune femme sentait que dans ces moments là il ne fallait pas trop titiller son compagnon, il n’était pas du genre à faire un scandale mais elle savait qu’il n’aurait pas apprécié de la voir fricoter avec un autre même si c’était juste pour le taquiner. Parfois, elle s’amusait tout de même à voir jusqu’où il pouvait aller en se laissant draguer, mais dès qu’elle voyait qu’elle s’approchait un peu trop de la limite et que Nate se contenait pour ne pas intervenir, elle remerciait le jeune homme qui tentait de la séduire pour sa sollicitude mais lui avouait qu’elle avait déjà quelqu’un dans sa vie dont elle était très amoureuse. Nate aussi avait quelques prétendantes, la plupart se trouvaient d’ailleurs être des patientes de l’hôpital, qui à la fin de leur traitement demandaient au jeune interne s’il était célibataire et lui proposaient de prendre un café ensemble. Nate repoussait gentiment leurs propositions: il n’était pas libre et il était très amoureux. Certaines viraient au rouge, scotchant leur regard au sol, n’osant plus le regarder. Visiblement, ces femmes là n’avaient pas l’habitude de faire le premier pas et oser le faire leur avait coûté beaucoup d’efforts. Elles étaient mortes de hontes mais aussi craquantes. Pour ces femmes là et pour celles là seulement, il se levait et venait déposer un rapide baiser sur leur joue accompagné d’un « ne vous en faites pas, vous êtes une femme très séduisante et je ne doute pas que vous vous trouverez un homme très bien ». Nate et Karyn étaient parfois jaloux mais ils n’étaient pas les seuls. Si les célibataires étaient jaloux du compagnon de la personne convoitée, les couples jalousaient leur relation à la fois passionnelle, tendre et sincère. Nate et Karyn protégeaient leur vie privée le plus possible et leurs ruptures et réconciliations successives étaient gardées secrètes. Ce qui fait que lorsque les journaux titraient « L’héritière des Moretto et son interne ne sont plus ensemble, à vous de jouer gentils messieurs et jolies demoiselles ! », personne n’y croyait et tout le monde pensait qu’il s’agissait là d’une rumeur lancée par ces mêmes journaux pour faire vendre. Nate et Karyn jouissaient de l’image de couple parfait auquel tous les autres couples tentaient de ressembler enviant leur amour, leur complicité et leur romantisme (le dernier pour les filles en particulier). Mais voilà, depuis quatre mois qu’on ne les voyait plus ensemble dans les journaux ou dans la rue, les gens se posaient des questions. Tout le monde savait que Karyn était enceinte et elle ne pouvait plus cacher son petit ventre. Les gens se demandaient si Nathanael Lorisse, son fiancé, avait fuit devant la paternité ou si cet enfant n’était pas de lui et qu’il l’avait quitté à cause de ça. Surtout que depuis le numéro de juillet dans l’Osservatore, tous ceux qui le lisent savent pour la trahison de Karyn et la bagarre entre Nate et Dante Spinelli. Et on dit merci qui ? Merci la vieille aux chats ! Nate se faisait beaucoup plus draguer depuis la parution du numéro de juillet de l’Osservatore, certaines femmes n’hésitaient pas à l’accoster directement à l’hôpital ou dans un bar et il n’avait plus l’excuse de dire qu’il était en couple. Il était donc parfois plus sec, contraint de dire dans le meilleur des cas qu’il avait besoin de temps pour se remettre de sa rupture, sinon de signifier qu’il n’était pas intéressé quitte à se prendre des gifles lorsque son interlocutrice se montrait vraiment trop insistante et qu’il perdait patience. Il se doutait qu’il n’était pas le seul à subir ce regain de tentatives de séduction à son égard, Karyn devait en être au même point. Il n’avait qu’à espérer qu’elle ne cède pas et ce qu’il s’était passé avec Dante ne le mettait pas en confiance.
Avant de rencontrer Karyn, Nate était déjà pas mal courtisé. Il n’était pas vilain alors en plus s’il était un étudiant brillant en médecine, fils d’un riche industriel, ça permettait d’avoir un bel avenir devant soi sans trop se fatiguer. Avant Karyn, ses relations amoureuses passaient au second plan, ses études étaient sa priorité. Il était déterminé à devenir médecin, pour sa sœur et pour que son père soit fier de lui. Il avait d’ailleurs rompu avec sa dernière petite amie en date avant Karyn parce qu’elle exigeait trop de lui, lui demandant de la rejoindre n’importe quand n’importe où quand ça l’arrangeait. Quand Karyn avait besoin de voir Nate, elle venait le voir à l’hôpital et ne lui prenait pas plus de cinq ou dix minutes de son temps. Ils s’enfermaient dans une salle de consultation et ils profitaient de quelques instants de répit tout les deux mais jamais Karyn n’avait exigé de lui qu’il vienne la rejoindre à telle ou telle heure en délaissant complètement son boulot. Elle savait à quel point son travail comptait pour lui, elle savait que des gens gravement malades ou blessés avaient besoin de lui. Jamais elle n’avait été un obstacle dans son travail, au contraire lorsqu’il rentrait épuisé et découragé d’une garde, elle était là pour le remotiver et lui rappeler qu’il était fait pour être médecin. Lorsque c’était lui qui avait besoin de la voir il quittait le travail plus tôt, il voulait être médecin mais il n’était pas prêt à sacrifier sa vie de couple pour ça. Oui, depuis qu’il avait rencontré Karyn, ses priorités avaient changé, sans pour autant qu’il abandonne son projet de devenir médecin, ça n’aurait pas plu à Karyn de toute manière. Sa fiancée n’aurait jamais permit qu’il abandonne son rêve pour elle. Alors oui, il lui arrivait de lui faire la remarque qu’il travaillait trop, qu’elle le voyait trop peu, mais elle avait raison et pour préserver leur vie de couple, elle se devait parfois de le rappeler à l’ordre.
Mais ce qui définissait leur couple, ce n’était pas la jalousie, ni l’envie de leur ressembler que certain pouvaient ressentir. Non, ce qui définissait leur couple, c’était des petits gestes, des délicates attentions, des moments de complicité. Lui rentrant dans son appartement, la trouvant en train de préparer de dîner parce qu’elle savait qu’il allait rentrer tard et manger encore des cochonneries. Arrivant derrière elle, il passait ses bras autour de sa taille et venait lui déposer un tendre baiser sur la joue suivit d’un « tu m’as manqué ». Elle qui découvrait dans ses cours un petit post-it où il avait inscrit dessus « je t’aime » ou « je t’emmène au Dolce Vita ce soir, je passe te prendre à huit heures ». Lui et elle qui se lavaient les dents ensemble dans la salle de bains, se donnant de petits coups de coudes, lui l’envoyant parfois valser dans la baignoire sans le faire exprès, il se précipitait alors pour voir si elle s’était blessée. Entre temps, elle s’était saisit du tuyau de douche qui était raccordé à la baignoire et aspergeait Nate d’eau en riant. C’était par tous ces moments, c’était par tous ces petits gestes qu’ils avaient petit à petit construit une relation solide.
Leurs moments de jeu et de complicité se retrouvaient également au lit. Nate aimait la rendre folle pour ensuite se séparer d’elle et la voir à nouveau se jeter dans ses bras. Le problème, c’est que la demoiselle avait du répondant et qu’elle savait comment contrer ses attaques. Allongé dans le lit, les bras croisés sur la poitrine, Nate attendait que Karyn se jette à nouveau dans ses bras. Erreur fatale, en réalité c’était bientôt lui qui allait se jeter dans les siens. En effet, au lieu de se précipiter contre lui, la jeune femme décida de profiter de cette « pause » pour le rendre fou à son tour en remontant avec une lenteur calculée l’étoffe de sa robe sur sa cuisse. Elle s’approcha du lit de sa démarche féline et sensuelle tandis que ses yeux bleus habituellement angéliques pétillaient d’une lueur lubrique irrésistible. La femme fatale, elle incarnait à la perfection la femme fatale à laquelle aucun homme, même le plus sage et le plus vertueux ne peut résister. Lentement, très lentement, elle vint se mettre au dessus de lui, ses mains sur le lit plaçant ses jambes de part et d’autres des siennes sans jamais le toucher. Sa voix sensuelle ensorcellait son partenaire qui avait bien du mal à contenir ses pulsions animales. Elle s’avança alors dans un mouvement plus sexy et plus sensuel que jamais, telle une chatte, pour frôler les lèvres. Trop obnubilé par les mouvements de son corps, Nate ne remarqua pas le petit tatouage au creux de son poignet. Il avait plus intéressant à regarder, il observait les courbes de son corps se mouvoir d’une façon qui suggérait on ne peut plus clairement la luxure. Les mains du jeune homme se crispèrent sur le drap du lit pour s’empêcher de craquer, pour s’empêcher de la déshabiller tout de suite et de la faire sienne l’instant d’après. Il ferma les yeux, attendant qu’elle pose ses lèvres sur les siennes mais rien n’arriva. Il les rouvrit brusquement, sentant qu’elle s’éloignait de lui. Et pour l’empêcher de reculer d’avantage, il saisit son poignet. Il la fit pivoter d’un coup de hanche et elle retomba sur le lit, profitant de sa surprise, il se plaça au dessus d’elle, la dominant à son tour. Son corps touchait le sien sans pour autant peser de son poids sur elle, son poids reposant justement sur ses coudes que le je le jeune homme laissait sur le lit.
« Je crois que je me suis trompé, c’est toi qui va finir par me rendre complètement dingue mon cœur ».
La respiration du jeune homme était devenu anarchique, sa voix était devenu rauque de désir. Il eu à peine reprit le contrôle de la situation, ou plutôt perdu le contrôle de son corps suite au spectacle provoquant de la belle, que ses mains se perdirent à nouveau sur son corps, que ses lèvres se posèrent avec fièvre et passion sur les siennes, que sa langue vint chercher celle de la jeune femme. Ses mains vinrent se poser sur sa cuisse et dérivèrent sur le bas de sa robe qu’il remonta jusqu’à ôter complètement le vêtement du corps de sa partenaire, le laissant lui aussi retomber sur le sol et laissant Karyn en simples sous-vêtements. Il en désirait toujours plus, il voulait sentir le corps nu de la jeune femme contre le sien…ça lui avait tant manqué. Les lèvres du jeune homme glissèrent sur ses seins où il fit une observation d’une certaine importance.
« Mais… ils ont grossis ! »
Nate se fendit d’un sourire lubrique, oui la poitrine de Karyn avait gonflée en réaction à la grossesse et en prévision de l’allaitement futur. Et pour tout dire, ce n’était pas pour lui déplaire… |
| | | | Sujet: Re: Their Is Always A Time To Save Things ... They Hope ... {PV Nate Mer 9 Sep - 22:43 | |
| Si doux est l'amour que nous avons imploré, Plus doux est l'amour qui s'offre de lui-même ...William Shakespeare Si la presse s’était mis le doigt dans l’œil le jour où elle avait titré que le coup de colère de Karyn n’était qu’un caprice d’ado, une crise parmi tant d’autre, elle l’avait également fait quelques temps plus tard, au tout début de la relation entre Nate et Karyn. Tous les journaux du pays qui aimaient se faire de l’argent sur le dos des personnes quelque peu connues, en racontant tout et n’importe quoi parfois, très souvent en fait même, avaient vu en la relation entre les deux jeunes gens un nouveau buzz pouvant leur rapporter un max de fric tout en ne risquant pas trop leur tête … Oui, pour eux, c’était évident, tout beau et craquant qu’il était, Nathanael Lorisse ne pouvait pas être bien différents des autres jeunes hommes qui avaient, à un moment ou à un autre de son existence, partagées la vie amoureuse de la jeune femme. C’était évident voyons, elle allait vite s’ennuyer de lui, le quitter dans quelques semaines, quelques mois s’il était chanceux … Mais ils avaient tords, tous autant qu’ils étaient, et ce pour une bonne raison. Tous avaient écarté un énorme détail, quelque chose de tellement évident qu’ils en étaient passés à côté … Il arrive souvent de zapper quelque chose qui est pourtant pile sous notre nez, quelque chose que tous voient, sauf nous, complètement désaxé de l’évidence. Nate n’était pas un jeune homme comme les autres, et puis, la jeune femme n’avait rien à lui envier sur ce point. Tous deux étaient hors normes en fait, et encore aujourd’hui, ils se trouvaient des tas de points communs. Vous en connaissez beaucoup, vous, de jeunes héritiers qui pouvaient aisément vivre à un rythme d’enfer en claquant chaque jour ce qu’un couple modeste gagnent en 6 mois, et qui pouvaient le faire plusieurs vies durant si l’immortalité avait été faîte humaine, et qui préféraient pourtant ne pas trop abuser de cet argent qui était plus qu’opulent, qui préféraient travailler, étudier comme tous dans des établissements normaux sans jamais fréquenter les classes uppées où ils auraient pourtant plus que leur place ? Vous en connaissez beaucoup, vous, de jeunes héritiers qui ne sortaient pas sans cesse pour boire jusqu’à en avoir plus soif, tout ça pour se retrouver en première page de toutes les feuilles de chou que le pays pouvait compter, soit disant involontairement alors qu’il n’en était rien, des jeunes héritiers qui vivaient simplement leur vie, qui s’amusaient malgré tout sans tomber dans aucun excès ? Si Karyn avait été ce genre de gosse de riche pendant quelques mois, le temps qu’elle se remette dans le droit chemin, suite à la mort de sa mère, qu’elle avait plus que mal supporté, il n’en avait jamais été ainsi de Nate. D’ailleurs, il était étrange, aux yeux même de la jeune femme, que la famille Lorisse n’ait jamais réellement subi le battage hypra médiatique et la présence de centaines de paparazzi partout où elle allait, comme des mouches sur une tartine de confiture. C’est vrai, après tout, les Lorisse aussi étaient riches, beaux et leurs vies à eux aussi étaient passionnantes ! Alors, lorsque tous les deux s’étaient mis ensemble, les feuilles de chou, ironiquement, avaient chou blanc, s’étaient complètement méprises sur la réalité des faits, sur la durabilité de leur couple, sur la force de leur amour. Ce genre de presse n’avait pas plus voulu croire l’ex petit ami de Karyn, celui qu’elle avait quitté pour Nate, quelques jours seulement après avoir échangé son premier baiser avec ce dernier. Pourtant, le jeune homme avait été tout à fait franc et honnête, n’avait jamais voulu se venger de la jeune femme qui, techniquement parlant, avait pourtant embrassé un autre que lui alors qu’ils étaient encore ensemble, n’avait jamais voulu profiter en quoi que ce soit de son histoire avec elle pour gagner de l’argent ou tirer la couverture à lui. Après tout, il était tout de même lui aussi issu d’une riche famille, pas Italienne cette fois ci, ce qui faisait que la presse n’avait pas réellement fait attention à lui et n’avait pas fouillé dans son passé, ne le voyant que comme le énième boy friend de la demoiselle, lui qui était pourtant fils d’un riche mécène Américain qui restaurait les fresques de plusieurs villas Toscanes. Pour lui, cela ne faisait aucun doute, il n’avait jamais lu dans les yeux de Karyn autant de passion et de ferveur, il n’avait jamais vu ses yeux briller autant, alors elle devait sérieusement être accrochée et accro à Nate pour agir ainsi, sans même s’en rendre compte, en ne prenant pas totalement conscience qu’elle était beaucoup plus amoureuse qu’elle ne le pensait elle-même.
Nate était tant pour elle, et elle avait fait des choses complètement insensées et folles pour lui, rien que pour lui, parce qu’elle l’aimait, des choses qui, parfois, étaient extra mais qui, pourtant, ne lui étaient jamais venues à l’esprit avant de rentrer dans la vie du jeune homme et d’en faire partie intégrante. Ainsi, un Noël, elle s’était rendue dans un magasin de déguisements, et avait acheté une tenue complète de petite lutine. Lorsqu’elle avait annoncé à son petit ami, car à l’époque, ils n’étaient pas encore fiancés que, demain 24 Décembre, au lieu de rester chez elle à fêter Noël en compagnie de Janaly, Elias, Loukas et des tas d’autres amis, elle allait venir avec lui à l’hôpital, puisqu’il était de garde la nuit de Noël, dans le service pédiatrie. Il lui avait bien demandé ce qu’elle ambitionnait de faire, mais elle avait préféré lui adresser un regard pétillant, l’un de ceux dont elle avait le secret, et lui avait simplement répondu qu’il verrait bien … Il avait bien sûr été très surpris de la voir ressortir de la salle de garde, qu’elle lui avait demandé de surveiller, histoire que personne n’entre alors qu’elle était en petite tenue, vêtue telle une elfe du Père Noël, ou comme une lutine, à vous de voir quel terme vous convient le mieux. Elle avait éclaté de rire devant son visage plus que surpris, avant de se mordre les lèvres telle une gosse attendant de savoir si oui ou non, elle était jolie dans cette tenue. Il avait simplement réussi à lui bredouiller qu’elle était magnifique, ah, et aussi qu’il s’attendait à tout sauf à ça ! Elle avait glissé sa main dans la sienne et lui avait dit qu’ils allaient passer cette soirée ensemble, qu’ils allaient rendre le sourire à des enfants qui ne l’avaient plus forcément. Bien sûr, ils se gardèrent bien de s’embrasser ou de continuer à se tenir la main lorsqu’ils arrivèrent dans les premières chambres. Malgré les épreuves qu’ils traversaient, les enfants restaient des enfants, et tous les deux se voyaient mal leur expliquer pourquoi, soudainement , le très gentil et très beau et très fort super docteur qui les soignait embrassait et tenait la main à cette elfe du Père Noël, venue exprès pour eux, afin de leur apporter des tas de messages du Père Noël lui-même, ainsi que des bonbons et des petits présents, histoire de les faire patienter jusqu’au lendemain matin. Toute la soirée, elle avait pourtant surpris les regards amoureux de son petit ami, et lui avait sourit discrètement, des sourires qu’il avait à chaque fois reçu et apprécié. Ils eurent fort à faire avec un petit garçon qui refusa toute la nuit de fermer les yeux, voulant à tout prix voir le Père Noël passé le voir, puisque Karyn lui avait dit que lorsqu’il ouvrirait les yeux le lendemain matin, il serait passé, lui ayant apporté des tas de cadeaux. Finalement, elle ne réussit à l’endormir qu’en lui chantant des tas de chants de Noël, comme le faisait avec elle sa mère lorsqu’elle était plus jeune. Elle avait fini par s’endormir quelques minutes seulement dans l’un des sièges d’une des chambres, et Nate l’avait réveillé en lui embrassant doucement la joue. Le lendemain au matin, tous les enfants poussèrent des cris de joie devant tous les paquets arrivés pendant la nuit, présents de leurs parents venus les déposer discrètement dans l’une des salles inutilisées du service durant toute la semaine, présent aussi de la jeune femme qui, elle ne s’en cachait pas, avait vraiment pris son pied à faire les magasins tous les jours d’avant. Alors qu’ils étaient tous tout à leur joie, la jeune femme, elle, n’avait pas pu tenir encore longtemps, et avait fini par s’endormir comme une masse dans la salle de garde, sur une chaise, ce qui était loin d’être confortable. Cette fois ci, ce furent les lèvres de Nate qui la réveillèrent, se posant sur les siennes. Elle lui avait alors tendu la main, et ils étaient rentrés chez le jeune homme. Il lui avait dit qu’il était vraiment regrettable qu’elle se sente aussi fatiguée, il n’allait pas pouvoir lui offrir une petite récompense pour la remercier de ce qu’elle avait fait la veille et le matin même. Elle n’était pas restée en reste, et lui avait dit que, de toute façon, pour lui, elle avait toujours des forces. Il y a fort à se féliciter qu’aucun enfant n’ai pu voir ce qui se passa par la suite. Sérieusement, il aurait été encore plus dire de lui expliquer pourquoi le Docteur Lorisse se mettait à déshabiller et à rendre heureuse la jolie elfe venue à l’hôpital, comme lui seul semblait si bien être capable de le faire ! Elle avait récidivé à plusieurs reprises. A la venue du printemps, elle s’était vêtue en nymphe des bois, et avait expliqué aux enfants qu’il était très important, plus important que tout ou presque, de respecter la nature et de la protéger. Ils étaient d’excellents élèves à cet instant là, et certains étaient vraiment, vraiment très malins, en même temps que d’être peu chanceux. En effet, quelques uns étaient hospitalisés depuis assez longtemps pour avoir déjà vu la jeune femme à Noël. Elle avait alors dû leur expliquer qu’elle était la sœur jumelle de cette si jolie elfe qui les avait tant marqués … Les petites filles se mettaient à vouloir être nymphes plus tard alors que les petits garçons se promettaient de l’épouser quand ils seraient plus grands. Et, bien sûr, Nate les laissait volontiers y croire, surtout parce que certains d’entre eux n’auraient jamais la chance de grandir, parce que certains d’entre eux ne verraient même pas la fin du printemps et le début de l’été …
Karyn et Nate étaient complémentaires, mais n’avaient pas perdu pour autant ce qui les constituaient, n’étaient pas devenus d’autres pour épouser à la perfection l’être qu’était l’autre, celui pour qui leur cœur battait à tout rompre. Ils savaient parfaitement se suivre et se fuir, dans un jeu de séduction qui en faisait enrager plus d’un, comme si les deux jeunes gens étaient des aimants, ni + ni -, des aimants qui s’attiraient et se repoussaient sans cesse dans une attraction des moins communes, mais des plus enviables. Bien évidemment, le plus beau terrain de jeu qu’ils avaient trouvé pour mettre en application cette relation qui les caractérisait tant était le sexe. Si le sexe ne faisait pas tourner le monde de tous, il avait au moins le mérite de faire fonctionner leur couple. Sans se comporter comme des lapins, ou comme si, entre chaque nuit passée dans les bras l’un de l’autre mille ans s’étaient écoulés, on pouvait dire qu’ils avaient une vie sexuelle bien remplie, et loin d’être monotone. Alors, bien évidemment, lorsque, durant 4 mois, on n’avait rien de chez rien, l’envie grimpait à fond lorsqu’on se retrouvait. Karyn était au final chanceuse, enfin, enfin elle allait pouvoir goûter de nouveau au plaisir de la chaire. Si Nate était capable de la mener comme il voulait, au doigt et à la braguette, elle savait aussi à quel point elle pouvait avoir de l’emprise sur lui. Elle savait aussi qu’avec un homme tel que lui, il ne fallait jamais s’amuser à craquer des allumettes en ne pensant pas une seule seconde qu’on ne pourrait jamais allumer de feu. Nate, il ne fallait jamais le tenter deux fois, ça nan ! Elle sentit une légère pression sous ses jambes lorsqu’elle s’approcha sensuellement de Nate, comme si quelqu’un tirait quelque peu sur le drap, mais se dit qu’il ne devait bien s’agir que du jeune homme, que son petit jeu fonctionnait, qu’elle venait de piéger celui qui se pensait piégeur … Et en beauté, avec sensualité et charme qui plus est, ce qui ne faisait que donner plus de beauté et de vigueur à son tour de force, vous ne pensez pas ?! Ce fut avec un plaisir non dissimulé qu’elle le fit fermer les yeux, comme elle l’avait fait tout à l’heure, alors qu’elle se reculait quelque peu de lui, alors que lui n’attendait que ses lèvres se posant sur les siennes. Non seulement elle retournait le petit jeu de Nate contre lui, mais elle avait l’audace d’utiliser les mêmes armes que celles employées par le jeune homme quelques instants plus tôt. Les blondes … Il ne faut jamais les sous estimer, jamais, quelle grave erreur que c’est de le faire ! En revanche, il était toujours autant rapide à réagir, lui aussi car, à peine avait il ouvert les yeux, que déjà il se saisissait de l’un de ses poignets et la fit basculer d’un mouvement vif et rapide, sans néanmoins être peu précis, et là voilà qui était la piégée piégeuse piégée … Elle eut à peine le temps de pousser un cri non retenu de surprise non moins retenue, que Nate se trouvait au dessus d’elle, la dominant, alors même qu’elle réalisait à peine ce qui lui arrivait … Il ne lui laissa pas plus le temps de réaliser quoi que ce soit d’autre, ni même de lui répondre, que déjà ses lèvres, ainsi que ses mains, reprenaient possession de ce qu’elles avaient à peine quitté … La voix, rauque et encore plus attirante que d’habitude de Nate la fit frissonner, voilà qui promettait … Ce fut comme si les mains de Nate étaient partout, comme si elles prenaient possession de chaque parcelle de son être, alors que ses lèvres venaient se poser avec fièvre et envie sur les siennes, alors que leurs langues se retrouvaient, se mêlaient. Elle sourit tout en continuant à l’embrasser lorsqu’elle sentit peu à peu sa robe la quitter. Cazzo ! Il n’avait vraiment pas perdu la main ! Rejetant la tête en arrière, alors qu’elle posait les mains de chaque côté du crâne de Nate, lâchant un râle de plaisir, alors qu’il venait faire mourir ses lèvres sur sa poitrine, elle avait du mal à respirer, alors qu’elle n’entendait presque plus que le sang battre à ses tempes, comme si on y avait déplacé son cœur … La réaction de Nate la fit rire, et sa poitrine, justement, fut quelque peu secouée par un rire franc et jovial, par ce rire qu’elle ne connaissait plus vraiment depuis 4 mois.
« Oui … Que veux tu, il n’y a pas que des inconvénients au fait d’être enceinte … D’ailleurs, je trouve totalement injuste que vous ne puissiez pas aussi profiter des inconvénients vous les hommes, comme vous profitez des avantages … »
Elle répondit à son regard plus qu’explicite par un sourire non moins expressif, se mordant pleinement les lèvres, gardant les mains autour de son crâne, caressant ses jambes avec les siennes, les mêlant aux siennes, avant de s’emparer à nouveau de ses lèvres, tout en faisant à son tour courir ses mains sur le corps du jeune homme. Il n’y avait pas de raison, elle aussi avait le droit de détailler tactilement les avantages de son homme ! Vraiment, il n’y avait rien à redire à tout ça, à ses abdominaux plus que bien dessinés et durs sans l’être trop sous ses mains, à cette peau chaude et douce, une peau qui donnait des tas d’envie sauf celle de la quitter … Mais elle ne devait pas perdre la tête, du moins, tant qu’elle avait encore quelque peu le contrôle sur elle-même, elle se devait d’en profiter, sachant pertinemment que Nate ne lui laisserait pas le temps d’hésiter, qu’il allait reprendre son inspection dès qu’il en aurait l’occasion. C’était donc le moment ou jamais de le mettre à son tour presque nu … Ses mains descendirent le long de son torse, finirent par atteindre la ceinture de son pantalon. Elle tira, impatiente sur la boucle, lui murmurant à l’oreille, entre deux baisers, de l’aider, mais dans le même temps, elle voulait y arriver seule, comme une grande … Paradoxe, paradoxe … Elle sentit alors les lèvres de Nate se poser dans son cou, alors que sa langue revenait taquiner son épiderme, et elle crut bien mourir de plaisir, sachant pourtant que ce serait mille fois plus puissant plus tard … Elle lâcha un long gémissement, tout en réussissant à défaire le pantalon de Nate, le faisant glisser le long de ses jambes.
« Tu veux ma mort, n’est ce pas ? … Si je te dis que je me rends et que tu as gagné … »
Elle ne put achever sa phrase que déjà, Nate la fit de nouveau gémir ...
« Je me rends … » |
| | | | Sujet: Re: Their Is Always A Time To Save Things ... They Hope ... {PV Nate Ven 11 Sep - 12:36 | |
| L’anonymat, c’était quelque chose de bien plus précieux et de bien plus important que ce que l’on croyait. Lorsqu’il voyait que certaines petites jeunettes du show business inventaient volontairement des scandales les concernant simplement pour qu’on parle d’elles, Nate réagissait par une incompréhension la plus totale. Lui avait toujours eu la chance d’être protégé dans son enfance et son adolescence des paparazzis et de la presse à scandale. Tout d’abord parce que même s’ils étaient riches, les Lorisse n’avaient pas un aussi grand Empire que les Moretto. L’entreprise qui portait le nom de son père n’était connue qu’en Italie, elle n’était pas une firme internationale comme l’entreprise Noteglia et par conséquent, elle brassait beaucoup moins d’argent. Les enjeux n’étaient également pas aussi importants puisqu’il y avait moins d’actionnaires. Ensuite, le marché des montres de luxe était réservé à des personnes d’un certain niveau de revenu, toute la classe moyenne ou inférieure d’Italie ne connaissait pas cette entreprise. Mattéo était en train d’élargir le public cible en créant des montres de meilleure marché et des montres pour enfant mais cela était très délicat car l’entreprise Lorisse devait sa notoriété à la qualité de ses montres de luxe et à ses modèles haut de gammes. Elargir le public cible risquerait de faire perdre les clients des modèles haut de gamme très snob qui aimaient exhiber la montre d’une entreprise consacrée exclusivement aux montres de luxes de très bonne qualité. Il fallait faire attention à conserver l’image d’une société créant du luxe. Bref, l’entreprise Lorisse était florissante mais elle n’était pas connue à travers le monde comme celle du père de Karyn. Pour terminer, jamais il n’y avait eu de scandale au sein de la famille, Tomaso n’avait jamais trompé sa femme et Mattéo non plus. Mais ce qui les avait surtout protégé c’était Alessia, même les pires ordures fouineuses comme l’Osservatore n’osaient pas attaquer une famille dont l’un des membres était condamné à mourir dans les quelques années à venir. Aucun Italien n’aurait toléré qu’on s’en prenne à une famille frappée par un drame aussi terrible qu’une enfant atteinte de mucoviscidose. Traquer une famille comme celle là et écrire des articles dans un journal à scandale sur un de ses membres aurait signé la mort d’un journal comme l’Osservatore qui se serait tourné ses lecteurs à dos. Pour Karyn, ça avait été différent, l’entreprise Noteglia était mondialement connue, la Karyn était tout de même bien que plus riche que Nate, Krystal était une princesse polonaise qui fascinait les hommes et les femmes et sa mort était accidentelle, alors même qu’elle était en pleine santé. La nouvelle surprendrait sans aucun doute et elle ferait vendre. La réaction de Karyn n’avait pas arrangé les choses, les paparazzis et les journaux qui avaient acheté leurs photos s’étaient saisis de l’occasion en l’interprétant à leur manière sans demander leur reste.
Nate n’avait donc pas été habitué à être sous le feu des projecteurs. Lorsqu’il avait commencé sa relation avec Karyn, il avait été brutalement poussé dans la lumière. Les journaux avaient qualifié leur relation d’amourette, Karyn s’étant une fois de plus entiché d’un beau garçon qu’elle allait larguer quelques semaines plus tard. Nate avait beaucoup souffert de cette soudaine notoriété, il n’avait jamais été confronté à ça, par conséquent il ne savait absolument pas comment le gérer. Il avait également beaucoup souffert du fait que l’on considère leur amour comme une relation sans importance, presque uniquement pour le sexe. Nate n’était pas le nouveau petit ami de Karyn mais le mec avec qui elle s’envoyait en l’air. Il en avait été très affecté, bien qu’il lui ait dit à plusieurs reprises qu’il se fichait de ce qu’on pouvait bien dire sur eux, que ce qui comptait, c’était qu’il s’aiment. Oui, le plus important était que tout les deux savaient que leur amour était fort et sincère, mais cela n’empêchait pas le jeune homme de se sentir blessé qu’on le voit comme le jouet nouveau jouet sexuel de Karyn. Jamais il n’avait été fait mention d’Alessia bien entendu, mais les paparazzis avaient compris que le couple Karyn Moretto/Nathanael Lorisse était une mine d’or à exploiter le temps que durerait leur idylle. Karyn avait pourtant fait tout ce qu’elle pouvait pour protéger Nate et pour le maintenir dans un certain anonymat, allant jusqu’à lui proposer de ne pas se montrer ensemble en public. Mais Nate avait refusé, il refusait de vivre leur amour de façon clandestine, comme si c’était honteux de s’aimer. Non, il était plus que fier d’avoir Karyn comme petite amie, qu’importe qu’il perde son anonymat et qu’il soit critiqué dans les journaux, il ne les laisserait pas lui pourrir la vie en l’empêchant de tenir la main de sa petite amie en public. Peu à peu, tout le battage médiatique que l’on faisait autour d’eux s’était calmé, il était clair que cette histoire d’amour n’était pas comme les autres et que l’héritière des Moretto avait trouvé l’homme qui lui convenait, un homme qu’elle aimait vraiment et qui lui rendait cet amour avec autant de force. Leur histoire s’était inscrite dans la durée, les gens avaient pris conscience que leur amour était sincère et fort. Il n’y avait plus matière à scandale et on avait fini par se désintéresser d’eux, à leur plus grand bonheur. D’autant plus lorsqu’un nouveau couple fracassant était apparu à Rome : Julian Spinelli et Sara Giolitti. Les gens se passionnaient pour l’histoire amoureuse de ces Roméo et Juliette des temps modernes. Depuis désormais trois ans que Nate et Karyn étaient ensemble, personne n’était plus surpris de les voir main dans la main au détour d’une rue ou sur la terrasse d’un café, leur couple avait été accepté et même prit pour modèle d’abord par les adolescentes romantiques, puis par certains couples de jeunes adultes comme eux. Le seul moment où les journaux s’étaient remis à parler d’eux, c’était pour annoncer leurs fiançailles il y avait désormais un an de cela. Mais depuis la soirée au Bal Black and White, Nate avait été replongé de force dans la spirale infernale des journaux à scandale et de la presse people. Son départ du bal en plantant Karyn toute seule avait fait beaucoup de bruit. Il avait toujours été considéré comme un jeune homme raisonnable et réfléchi et son comportement avait surprit beaucoup de monde. Il est vrai que planter toute seule Karyn au bal n’avait pas été l’idée du siècle mais pour une fois, il s’était laissé submerger par ses émotions. Leur break qui était resté jusque là secret comme de nombreux avant lui était alors tombé dans l’espace public. Personne ne savait vraiment s’il s’agissait ou non d’une rupture définitive mais les célibataires de Rome étaient aux abois. Depuis, les paparazzis les épiaient constamment pour savoir ce qu’il en était de leur relation qui déchaînait de nouveau les passions. Enfin du nouveau chez le couple Lorisse/Moretto ! L’Osservatore était même allé jusqu’à publier un article sur ce qu’il s’était passé le soir ou Nate avait surprit Karyn au lit avec Dante Spinelli. Alors là forcément, les ventes s’étaient envolées et on ne parlait plus que du couple séparé en plus de Sara et Julian. Nate était un homme discret, il n’était pas le genre de personne à se faire remarquer, il aimait vivre tranquillement, comme il l’entendait sans se soucier du regard des autres. De même, il gardait ce qu’il ressentait pour lui, ce que Karyn avait raison de lui reprocher. Il n’hésitait pas à lui dire qu’il l’aimait, le problème résidait plutôt dans le fait qu’il n’aimait pas parler de ce qu’il ressentait ou des problèmes qu’il pouvait avoir. C’était une réaction à la fois altruiste et égoïste. Il ne voulait que les gens s’inquiètent pour lui ni les impliquer dans ses galères : altruisme ; et il voulait aussi se sortir de ses ennuis, ne plus y penser et se changer les idées avec les personne qu’il aimait : égoïsme. C’était d’ailleurs ce refus de faire part à Karyn de ce qui le tracassait, se renfermant sur lui-même qui avait obligé la jeune femme à leur imposer un break. Alors quant il voyait qu’on parlait de lui dans les journaux, qu’on l’ épiait et qu’on le traquait dans sa vie privée, Nate avait du mal à gérer d’autant plus que Karyn n’était plus là pour l’aider dans cette tâche elle qui était plus habituée que lui à cela.
Fort heureusement pour eux, aucun journaliste, aucun paparazzi ne pouvait accéder à la résidence dont l’accès était contrôlé par un code et aucune photo d’eux ne pouvait être publiée sur le moment qu’ils étaient en train de passer, bien au chaud dans leur petit nid. Ils étaient loin de tout ca, ils n’étaient que tout les deux, hors du temps et plus rien d’autre ne comptait, pas même ce qu’il s’était passé quelques jours plus tôt dans cette même résidence. Et malgré tout ce qui s’était passé entre eux, malgré ces quatre mois de séparation, malgré la réaction de Nate au bal Black and White, malgré la trahison de Karyn, tout deux n’avaient pas perdu leur complicité au lit. Ils avaient gardé la même emprise l’un sur l’autre. Après avoir surprit la femme qu’il aimait au lit avec Dante Spinelli, Nate avait douté de ses capacités à ce niveau là alors qu’il avait toujours considéré leur vie sexuelle comme très épanouie. L’avait-il si peu satisfaite pour qu’au bout de quelques mois elle aille se jeter sous les draps avec un autre ? L’avait-il ennuyé pour qu’elle décide d’aller voir si l’herbe était plus verte ailleurs ? Avait-il perdu de sa fougue et de sa tendresse ? Aujourd’hui il avait des réponses, non il n’avait rien perdu, son emprise sur elle était restée la même, elle gémissait et soupirait de plaisir comme avant. Et lui ne pouvait toujours pas lui résister lorsqu’elle s’était mise en tête de le rendre fou. Réalisant qu’il risquait d’écourter ce moment si il la laissait continuer, son désir devenant trop fort au risque de la faire sienne tout de suite, il la fit basculer sur le côté histoire de redevenir le dominant le temps de reprendre ses esprit. Mais il ne se contrôlait pas tout à fait assez bien après ces quatre mois sans avoir pu goûter à sa peau et ses mains fébriles vinrent se balader sur tout son corps. La robe de la jeune femme ne l’empêcha pas bien longtemps d’embrasser et de caresser sa peau et se retrouva rapidement sur le sol. Les lèvres du jeune homme quittèrent les siennes pour venir baiser sa poitrine ferme et légèrement plus volumineuse que quelques mois auparavant, ce que Nate ne pu s’empêcher de remarquer à voix haute, de cette voix à la fois pleine de malice et rauque de désir. L’éclat de rire de la jeune femme lui réchauffa le cœur d’une façon qu’il n’aurait jamais cru possible. Il aimait tellement entendre ce rire si communicatif et si caractéristique de sa belle, il lui avait manqué. Il avait toujours eu ce besoin dans leur vie de couple de la faire rire, signe le plus limpide qui soit qu’elle était heureuse. Il répondit à cet éclat de rire par un large sourire, contaminé par cette joie.
« Comment ça on profite que des avantages d’une femme enceinte ! Et le sale caractère, les caprices et les crises de larmes qui vont avec tu en fais quoi ? C’est très dur de supporter une femme enceinte figures toi ! »
Bon, d’accord, lui n’avait pas été présent et n’avait pas eu à supporter tout ça. Ce qu’il avait eu à supporter entre autre, c’était la honte de ne pas avoir été là pour elle à ce moment si délicat. Mais il était bien décidé à réparer cette erreur et à se montrer disponible pour elle à chaque fois qu’elle en aurait besoin. Ne plus être en couple ne signifiait pas l’abandonner, ces enfants étaient aussi sa responsabilité et il n’aurait jamais dû laisser la femme qu’il aimait se débrouiller toute seule. Karyn avait reposé ses mains sur son crâne et caressait doucement sa jambe avec la sienne, remontant dangereusement vers son entrejambe. En réaction à ce qu’il savait avoir du mal à contenir, ses lèvres glissèrent dans le cou de la jeune femme, titillant, caressant sa peau avec la pointe de sa langue. Ses baisers tracèrent un chemin brûlant sur la peau de sa partenaire tandis que les mains de Karyn se baladaient fiévreusement sur le torse du jeune homme. Elle défit alors la boucle de son pantalon après avoir laissé courir ses mains de ses pectoraux à son bas-ventre. Sentir les mains de la jeune femme tout près de Monsieur lui fit un effet du tonnerre et il dû faire un effort supplémentaire pour se contrôler tandis que ses muscles se contractaient en réaction. Elle eu tôt fait de faire son pantalon redescendre sur ses jambes et il l’aida tout de même à finir le travail en le retirant de ses chevilles, le laissant en simple boxer. Les mains de Nate remontèrent sur les épaules de la jeune femme pour faire glisser très doucement les bretelles de son soutient gorge sur ses bras, laissant ses épaules nues. Il ne toucha à rien d’autre, faisant durer au maximum cet instant, il se contenta de venir embrasser son épaule d’une façon très sensuelle. Cela suffit à déclencher chez elle une vague de plaisir, lui avouant alors à deux reprises qu’elle rendait les armes. Il n’eu qu’à lui murmurer doucement à l’oreille…
« Oh mais tu n’as pas besoin de te rendre, je crois qu’on va gagner tout les deux à ce jeu là... » |
| | | | Sujet: Re: Their Is Always A Time To Save Things ... They Hope ... {PV Nate Ven 11 Sep - 18:04 | |
| Doute que les étoiles soient feu, Doute que le soleil se meuve, Doute de la vérité même, Mais ne doute pas que je t'aime ...William Shakespeare Règles ... Limites ... Voilà deux mots, pas plus longs que d'autres, pas plus impressionnants que ça, qui, pourtant, parvenaient à faire lever les yeux de bon nombre de personne au ciel, qui réussissaient même à en faire soupirer quelques autres. On avait beau dire, on avait beau jurer, pester tout ce que l'on savait, il n'en restait pas moins que, tout agaçants et ennuyeux qu'ils soient, sans ses mots, la vie deviendrait un joli boxon ! Karyn, pas plus que d'autres, n'aimait pas particulièrement obéir aux règles, respecter les limites, mais elle le devait, comme tout le monde. Oui, même en étant l'une des personnalités que tous classeraient le plus volontiers dans la catégorie « réfractaires au système », l'une de celles aussi qui semblaient se jouer sans cesse de ces fameuses règles, de ces fameuses limites et vivait la vie qu'elle voulait, elle se devait tout de même d'obéir à la loi. La Loi ... Ce qu'elle pouvait être chiante celle là, mais si elle était là, c'était pour une bonne raison, n'est ce pas ? A moins que ce ne soit encore un sale coup de la vie. Ah bah, celle là, elle est bien toujours prête à nous faire vivre un Enfer, à glisser des douleurs dans nos existences lorsqu'il n'y a pas lieu d'en avoir, surtout, d'ailleurs, lorsqu'il n'y a pas lieu d'y en avoir. Mais Karyn y obéissait, parce qu'elle avait beau adorer ne rien faire comme tout le monde et se sentir libre d'aller et venir, d'agir comme elle l'entendait, elle tenait aussi, justement, à sa liberté chérie, une liberté qui n'aurait plus lieu d'être si elle se retrouvait derrière les barreaux pour tel ou tel crime, si elle se retrouvait enfermée entre les quatres murs humides et pas toujours droits d'une prison. Parfois, elle ne pouvait pas se retenir de s'emporter contre la loi, comme, par exemple, lorsque, une fois de plus, la Police voulait la verbaliser pour ne pas avoir payé son ticket de stationnement alors qu'elle venait juste de garer sa voiture sur un emplacement payant. Généralement, elle avait tendance à énormément s'emporter lorsque l'agent qui avait dans l'idée de lui dresser une contravention se trouvait être une femme. Karyn était une femme, elle n'avait donc rien d'une personne mysogine, mais elle trouvait simplement que parfois, certaines d'elles avaient tendance à abuser plus que légèrement avec elle, comme si elles tenaient absolument à profiter de leur position pour la danser, comme si elles cherchaient à se venger de quelque chose qu'elle aurait fait, de quelque chose qu'elle aurait dit, de celle qu'elle, elle était et que elles, elles n'étaient pas. Dans ces moments là, merci bien, elle avait Nate, qui la retenait, la tirait au loin, et lui intimait l'ordre de se calmer. Mais tout mignon et craquant qu'il était, le jeune homme ne parvenait pas toujours du premier coup à apaiser sa belle ou plutôt non, à l'obliger à faire ce qu'il voulait. Il fallait reconnaître que cela avait toujours été beaucoup plus simple sur ce point là au lit que partout ailleurs ! Il se saisissait alors du visage de Karyn, et fronçait les sourcils, prenait un air sérieux et mettant en place toutes ses facultés de persuasion, cessait un temps soit peu d'entrer dans le jeu de la jeune fille. Elle ne pouvait pas réellement résister, continuer à jouer sa tête de mûle, mais il arrivait que, parfois, lorsqu'elle était vraiment énervée et vindicative, elle puisse encore être en mesure de tenir tête à l'homme qu'elle aimait. Celui ci avait alors une arme imparable, qu'il savait en mesure de faire craquer Karyn, n'importe quand, n'importe où, pour n'importe quoi, y compris lorsque c'était elle qui avait raison, lorsqu'elle était celle des deux qui était dans son droit : son regard de cocker. Elle ne pouvait pas y résister, n'avait jamais pu. Et Nate le savait et Nate en abusait parfois, n'hésitait même parfois pas un seul instant à l'utiliser directement, sans passer par les étapes précédentes. Elle craquait, même si elle s'obstinait à regarder ses pieds, ou le ciel, bref, tout simplement ailleurs, parce que quoi qu'elle fasse, elle finissait toujours par devoir à un moment ou à un autre le regarder dans les yeux, comme si Nate agissait comme un aimant ... Elle jurait alors, très souvent, en Polonais d'ailleurs, histoire que personne ne se retourne dans la rue en la fusillant du regard ou en se demandant comment il était possible que de telles insanités sortent de la bouche d'une si jolie jeune femme. Non seulement Nate l'emportait, obtenait ce qu'il voulait, mais en plus, il gagnait un doux baiser sur les lèvres. Un de ceux qui ne font pas trop démonstration d'affection en publique, mais qui suffise au jeune homme pour comprendre qu'elle l'aime et qu'il vient de gagner la partie. Heureusement pour la jeune fille, bien souvent, l'agent de la force publique se trouve être un homme et alors là, c'est beaucoup plus simple pour elle, un petit sourire, des excuses pas forcément sincères et c'est dans la poche, elle n'avait pas de prune ! Oui, heureusement pour elle, parce qu'elle se détestait d'être aussi faible avec Nate, de ne pas pouvoir lui résister, jamais ... Au moins, elle évitait de devoir une nouvelle fois le reconnaître, elle évitait de laisser Nate gagner une fois de plus ...
Mais parfois, elle adorait la Loi, c'était étrange, nan ? Nan, peut être pas tant que ça finalement, puisqu'il arrivait bien sûr que la Loi soit de son côté et que cela l'arrange bien. Elle n'était pas le genre de femme à poursuivre sans cesse le premier venu pour un rien au tribunal, elle préférait la conciliation, ou alors, prouver à tous qu'il ne pouvait peut être pas y avoir pire que sa colère sur cette Terre, du moins, dans cette ville. Bien souvent, elle ne portait pas plainte contre tous ces paparazzi qui lui collaient en permanence au derrière, qui la shootaient pour un rien, alors qu'elle sortait d'un magazin de son père avec les derniers vêtements tests arrivés, alors qu'elle avait un gobelet de capuccino à la main, alors qu'elle faisait son jogging dans le parc, alors qu'elle se promenait simplement main dans la main avec Nate. Mais il arrivait qu'elle décide d'en trainer quelques un en justice. Le plus souvent, pour une simple et bonne raison : Nate. Elle n'aimait pas du tout l'idée que le jeune homme se retrouve poursuivi ou encore harcelé par des photographes qui n'aimaient rien d'autre que de se faire de l'argent avec des photos sans grand intérêt. Immanquablement, la presse à scandale trouvait toujours un titre accrocheur et raccoleur, tout ce qu'il y avait de plus faux et horrible en plus. Ils pouvaient tous vous faire croire que un tel avait des tendances homosexuelles avec le pizzaiolo parce qu'on l'a shooté en train de lui sourire, ou qu'un tel deal de la coke parce qu'il a été photographié mettant la main à la poche arrière de son Jeans. Les journaux pouvaient bien décider de dire ce qu'ils voulaient sur elle, cela lui était complètement égal, parce qu'elle était habituée, parce qu'elle savait bien que les gens n'en croiraient pour la plupart pas un mot, qu'ils achetaient ces feuilles de choux juste pour passer le temps, pour se divertir quelque peu après une dure journée de travail, pour ne pas penser au lendemain, quand ils allaient devoir se taper des heures de bouchons pour rentrer dans Rome. Mais qu'on s'attaque à son petit ami, devenu plus tard son fiancé ... C'était tout simplement inacceptable ! Vous vouliez voir la jeune femme en colère ? Shootez son fiancé et publiez n'importe quoi à votre Une en explication de la photo, quelque chose de délatoire et de malsain quand même, et vous la verez débarquer dans vos locaux pour casser votre appareil et vous insulter dans toutes les langues et tous les dialogues qu'elle connait ! Nate ... Nate, c'était Nate, Nate, pour elle, c'était sacré ! Vous avez compris, pas le droit d'y toucher, pas le droit de le shooter,et encore moins le droit de baver dessus !! Pshiit ! A la niche ! Elle avait sans cesse chercher à le protéger de tout cela lorsqu'ils étaient ensembles, elle n'avait jamais pu se résoudre à accepter que l'on s'en prenne à lui ... Bien sûr, l'attention s'était quelque peu apaisée au fur et à mesure des mois, le soufflet était retombé, mais ils avaient toujours fait au moins une fois par semaine la Une d'une feuille de chou. Vous savez, ils faisaient vendre, malgré tout, et c'était de l'argent facilement gagné et assuré que celui récupéré après un article sur eux. Nate avait passé des matins entiers à l'apaiser, alors que le nouveau magazine de tel ou tel journal à scandale titrait calomnieusement sur lui, se mettant même en retard pour aller travailler, histoire d'être sûr qu'elle n'irait pas directement dans les locaux de la rédaction dès qu'elle allait franchir la porte la menant hors de la Résidence. C'était comme ça, elle ne pouvait pas s'en empêcher, elle montrait les crocs ...
Elle savait que le jeune homme n'aimait pas se donner en spectacle en pleine rue, en publique, et elle était pareil, parce qu'elle savait qu'il n'y avait pas que les paparazzi à l'objectif trainant un peu partout. Les téléphones portables étant de plus en plus souvent équipés d'un appareil photo intégré, ça y allait les photos ! C'était la raison pour laquelle il y avait ce si fort contraste avec leur amour. Lorsqu'ils étaient tous les deux dans la rue, ils devaient se refreiner, s'embrasser bien gentiment mais pas plus, éviter de se sauter dessus. Lorsqu'ils étaient en privé, soit avec leurs proches amis, soit seulement tous les deux, c'était plus que bien différent. C'était comme s'ils devenaient d'autres personnes, alors que c'était juste le contraire. En privé, ils étaient eux même, au naturel. Mais malgré tout, ils passaient pour un couple bien amoureux, partageant une passion dévorante l'un pour l'autre. Comme quoi, l'amour, ce ne sont pas seulement des mots et des gestes, mais bel et bien aussi des regards, une aura qui se dégage ou non d'un couple. En privé, lorsqu'ils n'étaient plus que tous les deux l'un face à l'autre, l'un avec l'autre, c'était comme un feu d'artifice. Ils passaient leur temps, dès qu'ils le pouvaient ensemble. Sans forcément foncer sous la couette dès qu'ils se retrouvaient pour consommer le fruit de leur passion, ils étaient capables de rester l'un près de l'autre, sur le canapé, à regarder un vieux film loué à la télé, ou bien regarder la énième diffusion d'une série des années 80's, tellement rediffusées que Karyn avait fini par connaître tous les dialogues. Ou alors, à regarder la retransmission d'un match de foot. Le schéma restait en tout cas presque le même à chaque fois. Nate se calait dans le fond du canapé, dos coincé dans l'un des coins, bien à l'aise et Karyn se glissait tout contre lui, de sorte que son dos s'appuie contre le torse de Nate, de sorte à ce que, de temps en temps, elle sente les lèvres de son fiancé lui baiser le cou, la faisant sourire et se retourner pour l'embrasser délicatement sur les lèvres, de sorte à ce qu'il masse ses mains, de sorte à ce qu'elle caresse les siennes. Et lorsqu'il se trouvait qu'ils étaient allongés l'un contre l'autre, l'un sur l'autre ... Karyn haussa un sourcil lorsque Nate s'insurgea quelque peu contre ce qu'elle venait tout juste de dire. Cela en devenait presque désespérant, malgré tout ce qu'elle pouvait dire, malgré ses capacités à sans cesse rebondir et répliquer brillement, Karyn ne parvenait jamais vraiment à avoir le dernier mot avec lui, et elle devait s'incliner, encore une fois, devant sa logique ...
« Disons que je les avais oubliés ... Mais quand même ... Quand même, c'est pas toi qui a des nausées et qui te sens sans cesse comme la Princesse qui a besoin d'être aimée, secourue et protégée de tout et n'importe quoi ... Et puis, les avantages ne font pas tout oublier des inconvénients que tu endures ? Je veux dire ... La poitrine qui prend du volume, les envies incontrôlables et démesurées de sexe ... »
Elle haussa délibérement les sourcils, encore et encore, alors qu'un sourire généreux et séduisant vivait sur ses lèvres, des lèvres qu'elle mordillait, comme d'habitude, tout en haussant aussi légèrement les épaules ... Alors que ses mains descendaient le long du torse du jeune homme, elle sentait les lèvres, ainsi que la langue de Nate refaire sa peau leur. Elle avait la sensation d'être plongée entière dans un océan de lave et de magma, d'être dans un volcan tant les sensations allaient et venaient, par vague, alors qu'elle restait constament assaillie par la chaleur et la passion des caresses de son homme. Elle connaissait cette sensation, elle ne l'avait connu qu'avec lui, et elle se sentait pleinement sa prisonnière. Durant 4 mois, elle n'avait pas ressenti ça, durant quatre mois, il lui était arrivée, encore et encore, de rêver de défaire la boucle de la ceinture du pantalon de Nate, alors que le corps du jeune homme n'avait lui cessé de la hanter, la réveillant en pleine nuit. C'était de si beaux rêves bien souvent, et elle ne pouvait que pleurer en découvrant, justement, qu'il ne s'agissait que de rêves, aussi nombreux soient ils, aussi doux soient ils, et que la réalité était toute autre. Parfois, elle cauchemardait, peu souvent à son sujet, plus par rapport à Krystal, mais cela lui arrivait d'assister, en tant que témoin présent dans l'église, au mariage de Nate avec une autre, et elle ne pouvait rien faire, rien dire, sa langue était lourde, elle n'arrivait presque plus à respirer, alors que ses jambes refusaient obstinément de la faire se lever. Alors, elle se réveillait en sursaut, cherchait les bras de Nate pour s'y réfuigier, ses lèvres pour y faire mourir les siennes, mais le lit restait désespérément vide à ses côtés, vide et froid, glacial même ... Tout un contraste avec ce qu'elle ressentait maintenant, c'était le moins que l'on pouvait dire ! Alors qu'elle venait à bout du pantalon de Nate, les lèvres de ce dernier ne faisait qu'embrasser encore et encore ses épaules, et elle ne parvenait plus à se contenir, plus du tout, alors qu'elle gémissait, alors qu'elle serait ses orteils, alors que ses mains se rapatriaient en quatrième vitesse sur les épaules de Nate et qu'elle cherchait à confondre ses doigts avec la peau du dos du jeune homme, lâchant des râles, encore et encore, lâchant qu'elle rendait les armes, par deux fois, après avoir commencé un chantage auquel il avait fini par mettre fin prématurément en posant ses lèvres sur son épaule dénudée, inspirant brusquement une bouffée d'air, qui siffla légèrement en entrant dans sa bouche entrouverte, alors qu'elle sentait le souffle de son amant frôler son cou, alors qu'il murmurait à son oreille, doucement ... Non, elle n'avait pas besoin de se rendre, parce que lui comme elle savaient qu'elle avait toujours été moins forte que lui, qu'il avait eu raison de sa résistance dès que ses lèvres avaient commencé à l'embrasser.
Elle tenta de les faire basculer de côté, encore et encore, de façon à ce que ce soit à nouveau elle qui se trouve dominante, mais peine perdue, Nate était plus fort qu'elle et les vagues de désir qui parcouraient son corps annihillaient pratiquement toutes ses forces, ainsi que sa volonté. Elle lâcha le dos de Nate, et descendit ses mains de nouveau, le long de sa colonne vertébrale cette fois ci, en effectuant de petits ronds, de petites vagues, pour les laisser finalement s'échouer sur le fessier du jeune homme. Elle eut même l'audace de glisser quelque peu l'une de ses mains sous le tissu, soulevant légèrement l'élastique du sous vêtemebt du jeune homme. Il ne portait plus que cela, alors qu'elle n'était plus qu'en soutien gorge, à moitié ôté qui plus est, et en boxer légèrement féminin. Si elle avait su, elle aurait pioché dans son tiroir de sous vêtement et serait allée en chercher de plus adaptés à la situation, elle n'avait que l'embarras du choix après tout, car, parmi les filiales appartenant à l'Empire Moretto, l'une d'elle était spécialisée dans les vêtements de luxe, avec une branche lingerie féminine. Et son père lui envoyait toujours en triple ou presque tous les nouveaux produits. Mais elle était loin d'avoir prévu une telle situation. Si elle avait su ... Elle jouait toujours avec ses jambes, les faisant glisser le lon de celles de Nate, remontant, descendant, encore et encore. Elle aposa sa bouche contre l'une des tempes du jeune homme, et l'embrassa encore et encore, puis se laissa quelque peu glissée plus bas, de façon à pouvoir embrasser la peau de son cou, à pouvoir laisser libre cours à sa langue, à ses dents, pas trop fort quand même, avant de remonter et d'approcher ses lèvres près des oreilles de Nate. Elle mordilla quelque peu son lobe, avant de sussurer à son oreille.
« Et le prix de ta victoire te ... (elle laissa glisser un peu plus long la main qui avait fait une incursion sous le boxer de Nate) ... convient il ? ... Je t'aime ... » |
| | | | Sujet: Re: Their Is Always A Time To Save Things ... They Hope ... {PV Nate Sam 12 Sep - 20:27 | |
| Dans un couple, il faut savoir se réserver des moments à deux au quotidien, certes, mais aussi un peu plus occasionnellement en partant quelques jours en vacance ou en week end. Nate et Karyn pouvaient se permettre de se payer le luxe de partir en week end ou en vacances un peu plus souvent que les autres. Ils étaient tout deux les héritiers d'une riche famille et ils avaient peu de temps pour eux en tant normal. Alors pour se profiter vraiment, ils aimaient partir le week-end ou prendre quelques jours de congé. Si Karyn était parfois obligée de sécher la fac, elle trouvait tout le temps le moyen de rattraper les cours et Nate se doutait qu'elle faisait un peu de charme pour ça, aucun garçon normalement constitué ne pouvait rien lui refuser lorsqu'elle minaudait de cette façon. Oh, ils ne partaient pas bien loin, puisque tant qu'il était interne, Nate devait rester en Italie à disposition de l'hôpital au cas où. Une fois qu'il aurait atteint le rang de médecin il aurait droit à plus de privilèges et serait plus libre. Lorsque Nate et Karyn avaient besoin de partir en week end pour se retrouver seuls tout les deux au calme, ils partaient à la campagne, au bord du lac Bracciano à trente kilomètres de Rome, dans une maison prêtée par les parents de Nate. Ça avait l'avantage de ne pas être loin, évitant ainsi de passer des heures sur la route en gâchant la moitié du week end, et en plus c'était au calme. Il y avait une petite forêt qui leur permettait de faire des ballades en amoureux dans la nature. Ils pouvaient se baigner dans le lac, faire de la planche à voile et même louer un petit bateau lorsqu'ils en avaient envie. C'était un petit coin tranquille, isolé et romantique, l'endroit idéal pour se ressourcer et passer un week end en amoureux. Autre avantage de taille, les paparazzis ne les suivaient pas jusque là et ils pouvaient profiter pleinement des instants passés ensemble, même hors de la maison. C'était leur petit coin de paradis à eux, le lieu où ils pouvaient vraiment se reposer, se ressourcer et se profiter pleinement, là où leur intimité était préservée à tout instant. Lorsque l'un deux était très stressé ou a bout nerveusement, ils décidaient tout deux d'aller y passer le samedi et le dimanche, partant dès le vendredi soir quand ils étaient autorisés à prendre un week end complet et que le jeune homme n'avait pas de garde. Bref, il leur arrivait parfois de ne pas y aller pendant deux mois et d'y aller ensuite deux semaines d'affilée, leur emplois du temps à tout les deux changeant chaque semaine, il ne pouvaient pas se prévoir un week end à la campagne longtemps à l'avance. Nate avait passé de nombreux étés dans cette maison de campagne, son père étant obligé de rester à proximité du siège social de l'entreprise, ils ne pouvaient pas partir en vacance souvent ou du moins pas très loin. C'est là que le jeune homme alors tout petit garçon avait apprit à marcher, dans le chemin qui menait jusqu'à cette petite maison on ne peut plus chaleureuse. Non cette maison n'était pas un modèle de luxe, Tomaso et Maria l'avaient choisie parce que justement elle n'attirait pas trop l'attention et qu'ils n'avaient pas besoin d'une villa pour passer leurs vacances d'été. Elle était petite et confortable, un peu isolée, il y avait le chauffage et l'électricité mais elle n'était pas luxueuse comme pouvait l'être leur maison de Rome. Justement, ils avaient besoin d'un équilibre, de retrouver un train de vie modeste, tranquille et loin de toute agitation pendant leurs vacances, ils n'avaient pas besoin d'une nouvelle villa. Cette maison avait été choisie pour sa situation à cinq minutes de marche du lac, pour la forêt juste à côté et pour sa tranquillité. Nate avait toujours adoré cet endroit ou plein de souvenirs d'enfants remontaient à la surface, des journées de pêche avec son père et son frère, des batailles dans l'eau avec Mattéo et Alessia, des parties de cache cache endiablées, les expéditions d'exploration qu'ils menaient tous les trois, la construction d'une cabane que le temps et les intempéries n'avaient pourtant pas encore totalement détruit, un bon chocolat chaud et des tartines de pain frais le matin, son père sur la chaise à bascule en train de faire la sieste et sa mère, assise sur le canapé d'extérieur en osier qui lisait un livre tout en les surveillant du coin de l'oeil. Oui, cet endroit faisait partie de sa vie depuis tant d'années qu'il avait tenu à le montrer à la femme qui partageait sa vie. Karyn aussi était tombée immédiatement sous le charme de cet endroit paisible et c'était toujours un plaisir pour elle de venir faire un tour à la campagne avec son petit ami puis fiancé. Ils se coupaient alors du reste du monde pendant deux jours, ne pensaient qu'à eux, passaient tout leur temps ensemble et ça leur faisait un bien fou. Depuis qu'il y venait avec Karyn, le lieu de ses vacances d'enfance avait prit une dimension romantique pour lui. Il comprenait pourquoi ses parents tenaient tellement à cet endroit : ils avaient acheté la maison non seulement pour que les enfants puisent courir, nager et se défouler, mais aussi pour profiter d'un cadre splendide on ne peut plus romantique. Tomaso et Maria étaient ravis de leur prêter la maison et de voir qu'elle recevrait encore la visite de leur fils et de sa future famille quand eux ne seraient plus là. Ils savaient que Nate adorait ce lieu et qu'il en prendrait soin. Et Nate se réjouissait déjà, imaginant leurs futurs enfants courir dans la forêt et jouer dans le lac comme lui, son frère et sa soeur le faisaient. De temps en temps, Nate amenait Karyn un peu plus loin, histoire de voir un peu du pays avec la femme qu'il aimait et la faire rêver. Oh bien sûr il savait que ce qu'il faisait était bien ridicule par rapport aux voyages qu'elle pouvait faire en allant voir son père. Si lui l'amenait au lac de Côme pour un week end romantique, son père l'invitait à le rejoindre en France, en Espagne, en Autriche, en Russie, aux Etats-unis et bien entendu très souvent en Pologne. Rien à voir donc au niveau du dépaysement, mais jamais Karyn n'avait fait de comparaison. Elle comprenait parfaitement que lui ne pouvait pas l'emmener à l'étranger, pas par flemme ou par manque d'argent, mais par manque de temps. Nate se demandait parfois si au lieu de rester à l'hôpital avec des horaires de fous à devoir être constamment disponible, il ne postulerait pas dans une clinique lorsqu'il serait chirurgien. Il se fichait de gagner plus ou moins d'argent, mais il aurait plus de temps pour lui, avec :moins de clients et peu d'urgences à gérer. Néanmoins, cela était contraire à son éthique de la médecine, pour lui chacun avait droit à être soigné il il ne voulait pas seulement opérer des gens qui en avaient les moyens. Les cliniques choisissaient une clientèle alors que des patients et des malades, il y a avait dans toutes les couches sociales et eux aussi avaient besoin d'elle. Quoi qu'il en soit, si il voulait avoir le temps d'élever correctement ses enfants et de passer du temps avec eux il aurait peut être cette décision à prendre. Il avait tout de même réussit à prendre une semaine entière de vacances pour emmener Karyn à Venise pour leurs fiançailles et tout deux avaient été enchantés de ce voyage. Il avait également caressé l'espoir d'emmener la jeune femme à Paris, la ville la plus romantique du monde après leur mariage. Mais ce n'était plus vraiment à l'ordre du jour pour l'instant.
A vrai dire, ils n'étaient même pas sûr de se marier. Si la famille restait une institution en Italie, ce n'était pas pour autant que le mariage ne tombait pas en désuétude comme dans la plupart des pays européens. En France par exemple un enfant sur deux était né or mariage. En Italie, le mariage se maintenait mieux qu'ailleurs parce qu'il y avait pas mal de catholiques. La mère de Nate était croyante, pas son père. Nate avait été baptisé parce que sa mère y tenait mais lui était totalement athée, au grand dam de Maria. Pour lui qui n'était pas croyant, le mariage n'avait aucune importance, il n'y avait pas besoin de ça pour s'aimer. La seule raison qui le poussait à épouser Karyn était qu'elle puisse porter son nom et avoir le même que leurs futurs enfants s'ils en avaient. Ça n'avait rien à voir avec l'amour, c'était juste une question de conviction : le mariage était un acte religieux avant tout et Nate n'était pas croyant et pour que Karyn porte son nom, un mariage civil en mairie suffisait.. Il n'y aurait que si Karyn ou Maria insistaient qu'il accepterait de se marier dans une église mais il aurait le sentiment de n'être pas tout à fait à sa place, dans la maison d'un Dieu auquel il ne croyait pas. Nate avait beau être rêveur et romantique, il était parfaitement cartésien sur le plan spirituel, en ce qui concernait les éléments « surnaturels » comme la voyance par exemple. Pour être exact, il n'était pas tout à fait athée, il était agnostique. Il ne savait juste pas si Dieu existait ou non mais ce n'était pas pour autant qu'il était persuadé qu'il n'existait pas. En tant que médecin, Nate se basait beaucoup sur la science, et la science ne pouvait ni prouver que Dieu existe, ni qu'il n'existe pas, il restait donc dans le doute et tolérait parfaitement les deux opinions. Par contre, autant il pouvait comprendre quelqu'un qui avait la foi, c'était quelque chose d'encré dans les convictions de sa mère, c'était une chose en laquelle elle croyait en elle sans en avoir la preuve. Autant repousser toute existence de Dieu parce qu'on « savait » qu'il n'existait pas lui semblait bien définitif alors qu'au fond personne ne pouvait savoir. Sans pour autant croire en son existence, Nate n'affirmait pas qu'il n'existait aucun Dieu. Il avait du mal à s'imaginer le paradis, l'enfer et cette entité supérieure dont on ne connaissait ni sa véritable forme, ni son identité, mais il n'avait pas la conviction non plus que rien de tout ça n'existait. Tout ce qu'il savait, c'est que comme sa mère, Alessia était croyante et que sur son lit de mort, se dire qu'elle allait partir dans un monde meilleur lui avait donné la force de surmonter sa peur et de rester souriante jusqu'au bout. Nate n'avait rien contre la religion, et il était heureux que la foi ai aidé sa soeur.
Ce qui faisait beaucoup rire Nate dans tout ça, c'était que sa mère croyait avec force en l'existence de Dieu, par contre elle rejetait avec force les principes puritains comme ne pas faire l'amour avant le mariage. Elle avait sa propre idée de la religion et pour elle, le sexe était aussi quelque chose qui permettait de savoir si une personne était où non faite pour soi et qui devait être considérée comme normale à partir du moment où les deux personnes s'aimaient. En ce qui concernait Nate, il avait déjà acquis depuis longtemps la certitude que Karyn était la femme de sa vie, mais ça ne l'empêchait pas de vouloir aimer Karyn aussi à travers les plaisirs de la chaire, bien au contraire. Son corps réclamait toujours plus le sien. Un frisson lui parcouru la nuque lorsqu'il entendit sa partenaire prononcer les mots « envies incontrôlables et démesurées de sexe », dans sa bouche le mot « sexe » l'excitait, lui permettant sans même le toucher de le faire réagir. Il se contenta d'un petit gémissement approbateur pour lui répondre, n'étant capable de ne rien dire de plus. A la place de mots, ses lèvres formèrent des baisers qu'il déposa dans son cou et sur ses épaules, des baisers emprunts de désirs, de fièvre et de sensualité. Karyn se cambrait sous lui, cherchant le maximum de contact physique et lâchant des râles et des gémissements de désir. Il écarta les bretelles de soutien-gorge des épaules de la jeune femme pour pouvoir les embrasser sans gêne. Karyn, loin d'y être insensible lassait échapper l'expression de son désir librement, comme il l'aimait. Elle tenta bien de le renverser mais malgré leur douceur et leur tendresse, les bras de Nate restèrent fermement accrochés au lit, lui permettant de rester au dessus d'elle pour continuer à lui faire subir cette douce torture. Elle voulait se rendre sous l'assaut des baisers et des caresses de son partenaires. Nate sourit mais il la connaissait suffisamment bien pour savoir qu'elle n'en resterait pas là et qu'elle était décidé à inverser quelque peu la vapeur. Et ça ne manqua pas, Nate sentit les mains de Karyn descendre le long de son dos dans une douce caresse pour venir s'échouer sur ses fesses. Il retint de justesse un soupir d'aise. Il stoppa tout mouvement lorsqu'il sentit qu'elle glissait ses mains sous le tissu de son boxer, jouant avec l'élastique et les quelques centimètres de peau qui se trouvaient dessous. La jambe de la jeune femme s'amusait toujours à caresser la sienne dans un mouvement vertical. Sa respiration était désormais complètement saccadée, la chaleur du souffle de Nate venait s'écraser sur le cou de la jeune femme. Elle redressa la tête et plaça sa main derrière le crâne du jeune homme pour venir l'embrasser tendrement sur ta tempe, dans un contraste saisissant entre ce qu'il se passait au dessus et en dessous de la ceinture. Haut dessus c'était la douceur et la tendresse, au dessous , chaleur, lascivité et sensualité régnaient en maîtres. Les muscle du corps de Nate se contractaient au fur et à mesure qu'il sentait les lèvres de la jeune femme glisser sur son cou, titillant avec sa langue, mordillant avec ses dents la peau qui lui était offerte. Bon sang Karyn n'avait pas du tout perdu la main ! Les mots qu'elle murmura à son oreille après lui avoir mordillé le lobe le touchèrent droit au coeur. Il n'avait jamais douté de son amour pour lui, mais ça faisait tellement de bien de l'entendre dire qu'elle l'aimait, surtout après quatre mois sans avoir entendu ces mots. Son coeur battait à tout rompre dans sa poitrine, le sang battait dans ses tempes, il avait soudain l'impression d'être conscient de tout, de ressentir chaque centimètre carré de sa peau frémir au contact de celle de Karyn. Mais il n'eut pas le temps de savourer ces mots bien longtemps parce qu'elle avait redescendu sa main un peu plus bas dans son boxer. Cette fois-ci, Nate ne pu retenir un gémissement qu'il vint étouffer contre l'épaule de la jeune femme, ses doigts venant se perdre dans les cheveux de sa partenaire. Il tenta de recouvrer ses esprit, de formuler des mots dans sa tête pour lui répondre mais tout était subitement noyé dans une vague de désir incontrôlable. Il parvint finalement à articuler quelques mots en se forçant penser à autre chose qu'à ce qu'il se passait dans son boxer.
« Je t'aime aussi... tellement »
Il avait beau être en proie à une tornade de désir qui se déchaînait en lui, Nate savait qu'il restait lucide en prononçant ces mots. Il était fou amoureux de Karyn, elle était la femme de sa vie et il l'aimait comme il n'avait jamais aimé personne. Ça ne voulait pas dire qu'il oubliait ce qu'il s'était passé entre elle et Dante, ça ne voulait pas dire non plus qu'il lui pardonnait et qu'ils formeraient à nouveau un couple après cela. Mais voilà, il l'aimait et ça c'était une vérité contre laquelle il ne pouvait rien faire. Ils allaient faire l'amour avec leurs sentiments qui malgré ces quatre mois chaotiques, n'avaient pas changé le moins du monde. Terminant ce qu'il avait commencé, il passa ses mains dans son dos et dégrafa le soutien gorge de la jeune femme, laissant sa poitrine nue. Ses mains s'y attardèrent quelque peu avant de passer le relais à ses lèvres et à sa langue, embrassant, frôlant, suçant. Il laissa une de ses mains glisser le long du corps de la jeune femme pour venir caresser l'intérieur de ses cuisses chaudes. Il vint délicatement poser son front contre le sien, tentant d'essayer de calmer sa respiration, avant de laisser ses lèvres retrouver le cou de la jeune femme. Il lâcha quelques mots dans un souffle.
« Si tu savais comme j'ai envie de toi... » |
| | | | Sujet: Re: Their Is Always A Time To Save Things ... They Hope ... {PV Nate Dim 13 Sep - 14:37 | |
| Amour, donne-moi ta force, Et cette force me sauvera.William Shakespeare Des tas de choses changent en vous, changent chez vous, sans que vous vous en rendiez parfois compte, et ce dès que vous vous lancez dans une nouvelle aventure par exemple, dans un nouveau travail qui vous plait, dans des projets de déménagement dans un lieu plus grand que celui que vous occupiez jusqu’alors et mieux situé, dans une nouvelle relation amoureuse. Les gens avaient des yeux, et, pour une fois, c’était une bonne chose et non pas une mauvaise. Les gens vous connaissaient, plus ou moins, et certains étaient très à même de pouvoir vous juger, de pouvoir émettre des hypothèses, de pouvoir comprendre et saisir que vous veniez d’arriver à un réel tournant de votre vie. Alors, si vous pouviez nier à vous-même cette réalité, vous ne pouviez pas la leur nier à eux, au risque de les prendre pour des imbéciles, au risque de vous lancer dans des conversations sans grand intérêt puisque vous vous resteriez campé sur vos positions alors que eux ne cesseraient de chercher à vous ouvrir les yeux sur ce qui se passait réellement. Lorsque Karyn avait commencé à fréquenter Nate, tout le personnel travaillant pour sa famille à Rome et à Naples avait deviné que quelque chose de grandiose venait d’arriver dans la vie de la jeune femme. Certes, le personnel travaillant à Rome avait un avantage considérable sur celui de Naples, dans le sens où il voyait plus souvent la jeune fille et avait donc eu la preuve devant leurs yeux des étincelles qui brillaient dans ceux de Karyn, de son sourire vissé jusqu’au ciel ou presque, des couleurs vives montant à ses joues dès qu’elle en venait à parler ou alors juste à penser à Nate, mais celui de Naples n’était pas resté bien longtemps en reste. Cela avait été flagrant pour eux : si Karyn venait moins souvent qu’avant à Naples, c’était bien parce que quelque chose, ou plutôt quelqu’un dans ce cas là, la retenait à Rome, la faisait ne pas ressentir le besoin de prendre l’air. Auparavant, la jeune femme y descendait dès qu’elle avait le moment, presque tous les week end même, et même si elle était en couple avec quelqu’un. Ce n’était pas un soucis d’emmener ou pas l’homme qui partageait sa vie avec elle à Naples, mais … Parfois, il lui arrivait de rompre avant même que le jeune homme n’ai pu passer la moindre seconde à Naples avec elle, soit parce que leur relation était trop brève pour qu’elle ai eu le temps de l’y emmener, soit parce qu’elle ne se sentait pas encore prête à effectuer cette étape qui, ne nous leurrons pas, en était une et que la fin de leur relation venait les rattraper avant qu’elle n’ai décidé de franchir cette étape. Naples, pour elle, c’était tant … C’était tout d’abord son lieu de naissance. Certes, techniquement, elle n’était pas née dans cette grande villa sur les hauteurs de la ville, tout prêt du Vésuve et dominant la baie, mais il n’empêchait qu’elle avait quand même voulu y pointer le bout de son nez et qu’il en avait été moins une pour que cela soit le cas ! Non, elle était bien née à l’hôpital, mais il n’en demeurait pas moins qu’elle avait vu le jour à Naples. Ce n’était d’ailleurs pas réellement prévu pour se passer ainsi mais, que voulez vous, il semble qu’elle ai réellement été impatiente d’enfin faire la rencontre de ses parents, qu’elle n’ai pas pu résister plus longtemps à l’envie de se tenir serrée contre la peau de sa mère, ou encore même observée comme une petite merveille par son père, ou tout simplement au désir d’être bercée et passée de bras en bras par ses demi frères. Le couple était en week end dans la ville, pour se reposer, alors que Fabián avait quelques jours de pause en Italie, auprès de sa femme et de ses 3 fils. Naples était également pour la jeune femme le lieu de ses vacances, courtes ou pas d’ailleurs. Dès son plus jeune âge, ou presque, dès que Krystal pouvait avoir ses week end, elle emmenait toute la petite tribu en Naples. Parfois, elle s’y rendait seule avec sa fille, parce que ses beaux fils étaient à la garde de leur mère ou parce qu’ils avaient d’autres obligations ailleurs. Etrangement, Karyn s’y était toujours sentie bien, en sécurité, et ce même si on ne cessait jamais réellement d’entendre le bruit des sirènes de police résonner un peu partout dans la ville, connue pour concentrer pas mal de mafieux. Mais ses parents n’avaient pas été stupides. Non seulement la villa était bâtie sur les hauteurs de la ville, et donc en dehors des quartiers quelque peu pourris de l’intérieur par la criminalité et les batailles rangées, mais en plus, elle était surveillée par plusieurs agents de sécurité. Lorsqu’elle ouvrait ses volets le matin, la petite fille qu’elle était à l’époque avait une pleine vue sur la mer Tyrrhénienne, et elle avait longtemps cru que le ciel bleu n’était que le prolongement de cette étendue azur. Elle pouvait rester des heures à observer la mer, pouvait même le soir s’endormir devant le spectacle d’un soleil orangé à l’extrême tombant dans l’immensité de la mer. Elle cherchait alors à guetter la vapeur s’échappant de cette étendue paisible. Pour elle, c’était obligé, si le soleil était aussi orange, cela voulait forcément dire qu’il était brûlant, au moins autant que la plaque de cuisson que sa mère lui interdisait de toucher, et donc, s’il était brûlant, et bien, lorsqu’il tomberait dans Et la mer, cela ferait beaucoup de vapeur. Mais elle n’avait jamais pu assister à un pareil spectacle, à sa grande tristrsse. Lorsqu’elle y repensait maintenant, cela la faisait sourire. Elle avait de ces idées parfois, encore même aujourd’hui d’ailleurs ! Mais en revanche, elle ne se lassait toujours pas du spectacle panoramique offert par l’orientation de la villa. Si elle y allait moins, c’était parce qu’il y avait tout de même de la route, et qu’elle ne voulait pas perdre une seconde de son temps précieux avec Nate dans les embouteillages, ou coincée dans une voiture, aussi grande et confortable soit elle. Ensuite, la famille du jeune homme avait une maison près du Lac Bracciano, à à peine quelques 30 petits kilomètres de Rome. La jeune femme adorait cette maison, elle avait tout de suite voulu tout connaître de son histoire, de la grande et de la petite s’entend. Elle avait obligé son petit ami, en le regardant avec des yeux suppliants de petite fille et une moue tout aussi enfantine, à lui montrer où, exactement, il s’était pris ce fameux gadin en vélo, à l’emmener là où se trouvait son petit coin secret à lui tout seul, comme elle en avait un dans sa propriété Napolitaine. Et cette maison était de taille tout à fait normal, au moins, il n’y avait aucun risque de se perdre dans les couloirs ou de ne plus savoir où exactement on a posé telle ou telle chose.
Karyn avait sans cesse besoin de bouger, même lorsqu’elle était chez elle. Elle raffolait des voyages, et devait, sans nul doute, être l’une des Romaines à avoir le plus voyagé dans sa vie. Cela avait commencé tôt, et après tout, elle avait été bien aidée avec un père comme le sien. Si elle avait quelque peu réduit la fréquence de ses petites escapades sur toute la surface du globe, à cause de son travail, à cause de ses nouvelles responsabilités, pour, surtout, ne pas laisser Nate seul alors qu’elle prendrait du bon temps à Cancùn, à Vegas ou bien encore à Sydney, elle continuait encore à voyager. Il y avait toujours un Jet privé de l’Empire Noteglia posé sur le sol Italien, il était plus que très simple pour la jeune femme de l’utiliser. Il était, de toute façon, un peu fait pour ça ! Mais il n’en demeurait pas moins qu’elle se sentait mal de laisser Nate derrière elle, parce qu’il était interne, qu’il devait rester sur le sol Italien. C’était pas mal dans le genre, n’est ce pas ?! Lui avait sans cesse le sentiment de jouer petit bras avec elle en ne l’emmenant pas à des milliers de kilomètres et elle culpabilisait comme pas possible dès qu’elle s’éloignait de celui qu’elle aimait ! Elle avait sans cesse chercher à le pacifier avec lui-même sur ce point, lui disant qu’il ne pourrait jamais y avoir de plus belle destination que celle de se laisser porter par son amour pour lui, en l’embrassant, en le touchant, tout simplement, en sentant sa peau frémir au contact de ses mains, en sentant ses lèvres se poser sur son front, sur ses lèvres, en sentant son souffle la faire frissonner alors qu’il effleure sa peau. Il n’y avait jamais eu de plus beaux souvenirs de voyages que ceux dans lesquels était Nate. Venise et ses gondoles pour fêter leurs fiançailles, le Lac Bracciano la première fois qu’il l’y avait amené, un lac dans lequel elle avait soudainement décidé de leur faire prendre un bain de minuit tout habillé, Naples et sa main à lui plaquer fermement contre ses hanches à elle parce qu’ils venaient encore une fois d’entendre des coups de feu ou des sirènes de police résonner dans la baie … Bien sûr, cracher sur Hawaï, sur Santa Monica ou encore sur Wellington, c’était plus que très mal venu. Mais il n’en demeurait pas moins que le plus beau spectacle qui lui ai été donné de voir, la plus belle chose que ses yeux n’avaient jamais contemplé, c’était Nate, Nate tout près d’elle, Nate avec elle. Et, très honnêtement, elle pouvait se passer de tous les voyages au monde, peu importait leur destination, peu importait le prestige et la renommée que chaque lieu avait, tant qu’elle restait auprès de Nate, tant qu’elle sentait son amour l’entourer. Et avec les bébés qui s’annonçaient chaque jour un peu plus, il était de toute façon évident qu’elle voyagerait beaucoup moins dans les mois futurs, parce que l’avion, c’est pas extrêmement recommandé au bout d’un certain nombre de mois de grossesse et que faire voyager des petits bouts de chou, c’est gênant, parce que, surtout, elle tenait à rester en Italie avec sa petite famille plutôt que de courir à droite à gauche partout ailleurs. Et puis, honnêtement, quel était l’intérêt de se rendre à Barcelone, par exemple, et de rester enfermée toute la journée dans un hôtel, aussi luxueux et classieux soit il, qu’il soit de la firme Noteglia ou pas, parce qu’il fait trop chaud pour exposer les petits dehors, parce qu’ils dorment, parce que ce n’est pas simple de se promener dans les rues en flânant en touriste tout en poussant une poussette double ? Il y avait des tas de choses que lui réservait l’avenir sur lesquels Karyn ne pouvait pas être sûre à cent pour cent. Elle savait cependant que certaines choses fonctionneraient telles qu’elle, elle le voulait, et pas autrement. Ne pas sortir d’Italie s’il n’y avait aucun intérêt de le faire et si personne ne pouvait garder les bébés en son absence en était une. Ne pas forcer Nate à revenir avec elle, juste pour leurs fils en était une autre. Où cela allaient ils les mener ? Grande inconnue … Elle savait simplement qu’il restait un espoir à leur couple, parce que le jeune homme n’était toujours pas venu, après 4 mois, lui demander de lui rendre la bague de fiançailles qu’il lui avait offert, parce qu’il ne s’était pas affiché avec une autre, parce qu’il n’était pas venu lui ordonner de l’effacer à tout jamais de sa vie, d’oublier jusqu’à son nom et son numéro de téléphone, d’oublier jusqu’au lieu où il habitait. Remarquez, tout ceci aurait été bien impossible et compliqué pour la jeune femme, lorsque l’on savait que le jeune homme habitait dans la même Résidence qu’elle, au même étage, lorsqu’on savait qu’en plus, elle connaissait tous les numéros de téléphone où l’on pouvait le joindre par cœur, jusqu’aux numéros des différents services de l’hôpital … Et puis … Comment oublier Nate, lorsque tout ici le lui rappelait ? … Parfois, elle ne pouvait même plus regarder la télévision sans songer à lui, parce qu’il y avait toujours une foule de souvenirs qui lui revenaient à l’esprit. Elle avait parfois beaucoup de mal à regarder un film à l’eau de rose sans sentir les larmes lui monter aux yeux, non pas parce que c’est émouvant, mais simplement parce qu’elle ne sentait pas la main de Nate caresser amoureusement ses flancs, qu’elle ne l’entendait pas soupirer doucement tout en souriant devant le peu de scénario du film. Elle ne pouvait plus regarder le foot à la télé sans tourner la tête de côté pour guetter les signes de concentration extrême se dessinant sur le visage du jeune homme, sans ne trouver qu’une place vide près d’elle sur le canapé … Et puis, elle était enceinte, et sûrement pas de l’homme invisible ! Elle s’appelait Karyn, pas Marie, et aucun ange n’était venu l’informer qu’elle porterait l’enfant de Dieu, du moins, pas aux dernières nouvelles, ou alors, elle ne s’en rappelait franchement pas ! Karyn n’était pas croyante, tout simplement parce que ses parents étaient de deux religions différentes, et qu’aucun d’eux n’avait voulu lui imposer la sienne, tout simplement, aussi, parce que son père était certes baptisé mais pas pratiquant, parce que sa mère était juive mais pas plus pratiquante que ça. Karyn n’était pas baptisée religieusement, même si elle l’avait été civiquement. Elle savait qu’elle pouvait obtenir une dérogation pour se marier à l’église si Nate y tenait, mais elle savait que si tous les deux s’unissaient devant Dieu, ce serait plus pour faire plaisir à Maria qu’autre chose. Cela ne poserait aucun problème à la jeune femme, pour Maria, elle ferait tout. Mais elle pouvait tout aussi bien s’en passer sans ressentir de vide, sans sentir qu’il manquait quelque chose. Et si Nate le voulait, pour lui aussi, elle le ferait. Elle voulait toujours lui faire plaisir, le sentir heureux.
Presque piégée sous le corps du jeune homme, Karyn voulait une fois de plus faire son bonheur, sentir qu’il était heureux, mais il s’agissait là d’un plaisir bien différent, d’un plaisir moins terre à terre que ce qu’on pense bien trop souvent. Après tout, n’était ce pas le plaisir de la chaire qui vous menait au septième ciel, bien au-delà de la réalité physique ? Elle devait s’avouer vaincue sous ses bras, il n’y avait rien à faire, il refusait obstinément de la laisser prendre le dessus, il l’obligeait à subir cette douce torture qu’il lui était bien plus aisé à lui de mener puisqu’il avait l’ascendant. Mais c’était une torture consentie, qu’elle était bien volontiers prête à subir chaque jour, à chaque instant. Nate était un bourreau bien séduisant et tentant, qui faisait son travail minutieusement, et avec tant de talent … Elle avait de plus en plus de difficulté à respirer comme il l’aurait fallu, ce qui l’obligeait à prendre soudainement de grandes bouffés d’oxygène. Elle avait également toutes les peines du monde, ou presque, à ne pas perdre l’esprit, à ne pas se laisser totalement dominée par les vagues de plaisir qui la submergeaient. Elle devait rester maîtresse de son esprit, ne pas se laisser totalement dominée par les caresses de Nate, mais c’était bien difficile ! Mais elle y parvenait encore, bien heureusement, et sentait qu’elle ne se méprenait pas en pensant réussir dans ses petites entreprises. Elle lui avait avoué l’aimer, comme ça, sans rien préméditer. Les mots étaient venus d’eux même à son esprit, sans qu’elle n’aille les chercher à nul endroit, et c’était tout autant d’eux même qu’ils avaient décidé de franchir le seuil de ses lèvres, de venir s’échouer aux oreilles du jeune homme à qui ils étaient destinés. Et alors que, presque inconsciemment, elle laissait glisser sa main un peu plus en aval sous le dernier morceau de tissu couvrant la peau de Nate, elle assistait une fraction de seconde après à la réaction du jeune homme. La bouche de Nate lâcha un gémissement non retenu, signe que lui aussi commençait légèrement à perdre l’esprit, un gémissement que, par réflexe, il tenta d’étouffer contre la peau de son épaule, un gémissement qu’elle perçut, alors qu’elle sentait les doigts du jeune homme fourrager dans ses cheveux blonds. Et la réponse du jeune homme ne tarda pas à venir, une réponse qui la transperça de part en part. Il y avait si longtemps, si longtemps qu’elle n’avait pas entendu ces mots, cela faisait plus de 4 mois. Cela faisait si longtemps, si longtemps qu’elle les attendait …Elle resta quelques instants en arrêt, plongeant son regard dans le sien, pour l’assurer de sa reconnaissance, alors que lui était occupé à dégrafer son soutien gorge. Elle voulait ne pas quitter son regard, elle le voulait tellement, mais il lui rendait la tâche ardue … Comment vouliez vous vous concentrer lorsque … Elle cherchait, sans grand résultat, à se faire taire elle-même, se mordait anarchiquement les lèvres, tentait de faire taire ce désir qui montait en elle, mais c’était peine perdue. Dans sa tête, elle entendait sa propre voix hurler le prénom de Nate, encore et encore … Cela lui brisait presque le crâne, d’autant plus qu’elle sentait le sang battre encore plus dans ses tempes. C’était décidé, il voulait réellement la rendre folle, il voulait même sa mort ! Mais elle n’était pas au bout de ses émotions, loin de là. Elle sentit sa main glissée toujours plus vers le bas … Tous ses muscles se raidirent sous la caresse sensuelle, y compris sa jambe qui se stoppa net dans sa caresse à elle là où elle était rendue. Elle eut le souffle coupé un court instant, alors qu’elle plaça sa main libre derrière le crâne du jeune homme, se moquant bien de savoir si elle l’y plaquait trop fort ou pas … Il posa son front contre le sien, et elle le voyait chercher lui aussi à respirer, elle lisait aussi tant de choses dans ses yeux … Alors qu’il faisait de nouveau courir ses lèvres dans son cou, elle l’entendit lui murmurer avoir envie d’elle.
« Je sais … »
Non, elle n’était pas devenue soudainement sûre de tout, ni orgueilleuse, ou quoi que ce soit d’autre, elle avait simplement lu cette vérité dans ses yeux, elle l’avait traduite des mouvements de Nate, de son souffle court, elle le sentait aussi, sa jambe s’étant stoppée sous le boxer de Nate. Elle n’y tint pas, et, sortant sa main baladeuse du sous vêtement du jeune homme, elle se saisit du tissu et le descendit, comme elle s’était débarrassée précédemment du pantalon de son amant. Une fois fait, elle releva la tête de Nate, en y posant ses deux mains, pour pouvoir plonger de nouveau son regard dans le sien … Cherchant à mieux respirer, elle lâcha d’une voix essoufflée et troublée par le désir quelques mots qui, elle l’espérait, amènerait le jeune homme à l’exaucer.
« Nate … Fais moi l’amour … S’il te plait … » |
| | | | Sujet: Re: Their Is Always A Time To Save Things ... They Hope ... {PV Nate Mar 15 Sep - 17:24 | |
| Au bout de trois ans de vie de couple, Nate et Karyn avaient pris des habitudes mais ils ne s’étaient jamais installés dans une routine ennuyeuse. Ils avaient leurs petites manies comme Nate qui s’endormait parfois devant la télévision, la tête sur la cuisse de Karyn, la jeune femme lui caressant tendrement les cheveux. Elle avait l’habitude de le retenir au lit avant qu’il ne parte travailler au risque de le mettre en retard, mais il avait prit l’habitude de mettre son réveil un quart d’heure plus tôt pour leur permettre de faire un câlin dans le lit avant qu’il ne parte à l’hôpital. Oui, leur quotidien était empli de petites manies, d’habitudes qu’ils avaient prises au cours du temps. Mais se n’étaient pas pour autant qu’ils se lassaient et qu’ils accordaient moins d’attention à l’autre. Forcément au bout de trois ans il y avait une sorte de routine, c’était inévitable, l’excitation du début était retombée, leur relation s’était encrée dans la durée, ils n’étaient plus dans l’exaltation continuelle. Leur relation était plus posée, plus sérieuse, ce qui ne les empêchaient pas de faire des extras, de petites folies. Dans certaines périodes de travail intenses, les deux amoureux ne pouvaient pas passer autant de temps ensemble, dans les périodes d’examens de Karyn ou de Nate par exemple. Ces moments là étaient toujours délicat parce qu’il fallait gérer à la fois les révisions qui étaient un enjeu important pour leur vie professionnelle et la vie de couple qu’il ne fallait pas non plus totalement négliger. Dès lors, celui qui n’était pas en période d’examen s’occupait de l’autre de façon discrète, sans le déranger pour autant dans ses révisions : ils s’occupaient de la préparation du dîner, de la lessive, des tâches ménagères dans l’appartement de l’autre, glissaient de petits mots entre des cours et de temps en temps imposaient un massage pour détendre, un baiser pour encourager ou un câlin pour changer les idées. S’ils ne pouvaient beaucoup se voir, celui qui ne vivait pas une période stressante essayait au maximum de faciliter la vie et les révisions de l’autre. Ca semblait ne pas être grand-chose, mais débarrasser l’autre des préoccupations de la vie quotidienne lui permettait d’avancer plus vite dans ses révisions et avait sa part d’importance dans la réussite de ses examens. Alors oui, en trois ans des habitudes s’étaient installées, ils n’étaient plus dans l’excitation permanente de la nouveauté dans certaines périodes importantes il fallait se consacrer moins au couple et plus aux études mais ce n’était pas pour autant que leur amour avait perdu en intensité. Dès qu’ils le pouvaient ils partaient tout les deux en weekend end à Naples chez Karyn ou au lac Bracciano chez Nate. Ces moments à deux étaient très importants peur eux, pour qu’ils puissent se retrouver après une ou plusieurs(s) semaines chargées où ils ne pouvaient se voir que le soir entre minuit et six heures du matin. Et puis tout deux savaient mettre du piquant et un grain de folie dans leur couple : une journée dans un parc d’attraction, la location de jets ski à la plage ou au lac, une journée d’escalade en via ferata, la participation à un concours de basket mixte ou de volley sur la plage, un dîner dans un bon restaurant. Ce n’était pas de des choses exceptionnelles mais ça avait le mérite de les sortir de leur quotidien et de leur permettre de passer un bon moment ensemble. Tout deux étaient très différents, c’était Karyn qui avait le plus gros grain de folie alors que Nate à côté, passait pour le type sage et responsable. Sauf quant il était malade, Karyn s’occupait de lui comme au moment des examens, lui faisant à manger et s’occupant du ménage. Lui ne voulait pas rester allongé à se sentir inutile, il détestait ça, il insistait même pour qu’elle le laisse aller au boulot, prétextant que c’était rien et que ça allait vite passer. « Nathanael Lorisse, tu vas me faire le plaisir de te rallonger et de te reposer. Tu prends tes médicaments, tu te reposes et tu te tais. Je ne veux rien entendre, tu reste ici pour te soigner. Tu voudrais contaminer tes patients c’est ça ? La meilleure chose à faire pour toi et pour eux c’est que tu restes au fond de ton lit, c’est clair ? » lançait la jeune femme sur un ton autoritaire, posant ses mains sur la poitrine de Nate pour l’obliger à se rallonger. Nate grimaçait, marmonnant dans la barbe naissante qu’il n’avait pas le courage de raser lorsqu’il était malade. « J’ai dis est-ce que c’est clair ? » insistait Karyn « Oui, oui c’est clair… » elle s’éloignait alors l’air satisfait terminant par un « Ah les médecins je te jure, ce sont les pires malades ». Dans les moments ou Nate était malade, c’était elle la plus responsable, son compagnon ne supportant pas de rester cloué au lit à ne rien faire. A côté de ces moments de fermeté, Karyn était d’une douceur incroyable pour s’occuper de lui quant il était malade, elle lui apportait petit déjeuner, déjeuner et souper au lit, elle lui épongeait le front à l’aide d’un gant de toilette humide lorsqu’il avait de la fière et avait besoin de fraîcheur. L’avantage d’avoir un médecin avec soi, c’était que Nate et Karyn dépensaient très peu d’argent et de temps en matière de consultation chez un généraliste. Nate était habilité à rédiger des ordonnances, par conséquent quand il s’agissait d’une grippe, d’une gastroentérite ou d’une bronchite, en général les maladies les plus fréquentes, il n’avait qu’à les faire lui-même et les signer avant de les déposer en pharmacie. Pour le moment aucun des deux n’avait encore eu quelque chose de grave mais en cas de maladie plus sérieuse ils étaient tout deux d’accord pour consulter tout de même un autre médecin, ne serait-ce que pour confirmer le diagnostique de Nate qui restait tout de même un étudiant. Lorsque c’est Karyn qui était malade, Nate devenait son médecin particulier, prenant soin d’elle et lui demndant de se reposer, principe que lui-même avait du mal à respecter lorsque c’était lui qui était malade. Enfin, ils veillaient l’un sur l’autre, comme des anges gardiens, posant une main apaisante sur celui qui était alité. Mais le mieux c’était quand Karyn feignait d’être blessée en appelant son interne préféré « docteur Lorisse ». le jeune homme s’était fait avoir quelques fois au début, s’inquiétant vraiment pour elle mais il avait fini par comprendre que ce n’était pour elle qu’un jeu, un prétexte pour l’attirer au lit quant elle en avait envie. Nate avait comprit son petit manège depuis longtemps mais il était entré dans son jeu et faisait semblant de ne pas avoir saisit, il ne voulait pas gâcher le charme de ces moments là. Certains couples se séparaient au bout d’un an parce qu’ils se lassaient l’un de l’autre ou parce que la routine s’était installée. Au bout de trois ans, Nate et Karyn était toujours aussi amoureux, voir même plus, que les premiers jours de leur idylle. Ils n’en étaient pas non plus aux trente cinq ans de vie commune de Tomaso et Maria mais ils espéraient que leur couple suivrait le chemin de celle des parents de Nate.
Mais à cet instant, ni l’un ni l’autre n’étaient raisonnables, tout deux se laissaient porter par leurs sentiments et par leurs envies. Si Nate avait voulu être cohérent avec son intention de ne pas tout de suite se remettre en couple avec Karyn, il ne l’aurait pas laissé l’embrasser et il ne se serait pas laissé porter par l’attirance qu’il éprouvait pour elle. Mais voilà, aurait-il été pour autant honnête envers lui-même en se cachant de ses sentiments et en refusant d’accepter qu’il avait toujours envie d’elle ? Non, l’amour et le désir qu’il éprouvait à son égard étaient toujours là et il ne pouvait pas se battre contre ça. Refouler ce qu’il éprouvait ne l’aurait conduit à rien tout comme se remettre avec elle tout de suite n’aurait rien amené de bon. Mis à part le « problème » de la grossesse, ils n’avaient rien réglé et s’ils décidaient de se remettre en couple ce qui les avait séparé les rattraperaient forcément à un moment ou à un autre. Tout serait à refaire et avec les enfants qui seraient déjà nés ce serait encore plus compliqué. Il fallait qu’ils règlent leurs problèmes avant que les bébés ne viennent au monde pour leur garantir l’environnement le plus sain possible, sinon ils ne feraient que repousser le moment où il faudrait faire une mise au point et les jumeaux risqueraient d’en souffrir. Cette séparation que Nate espérait temporaire était nécessaire, et il était convaincu que Karyn le comprenait elle aussi, raison pour laquelle elle ne l’avait pas supplié de la reprendre. Allongé au dessus d’elle, en prenant bien soin de ne pas s’appuyer sur son corps, Nate prenait un malin plaisir à faire subir la plus douce et la plus plaisante des tortures à sa partenaire. Néanmoins Karyn n’était pas du genre à se laisser gagner par le plaisir sans en faire profiter à son partenaire et bientôt elle trouva elle aussi le moyen de faire gémir Nate de plaisir. La respiration du jeune homme était désormais anarchique et il avait toutes les peines du monde à se contrôler face aux caresses de son amante. A cet instant, tout ce qu’il voulait c’était la faire sienne, il désirait plus que tout se sentir en elle, pénétrer au plus profond de son intimité, se sentir au plus proche qu’on puisse être d’une personne. Il ne voulait partager un tel moment, une telle proximité qu’avec elle, parce qu’elle était la seule avec laquelle chaque fois qu’ils faisaient l’amour, il avait l’impression que leurs âmes s’unissaient, qu’ils atteignaient le paradis. Le septième ciel était atteint par un orgasme et ce septième ciel, c’était un bout de paradis. Il avait un besoin vital de son corps, il avait constamment soif de ses courbes parfaites et de la douceur de sa peau. C’était quelque chose de sain puisque le sexe avait toujours eu une place importante dans leur couple mais qu’il n’y avait pas que ça et heureusement. Oui ils faisaient beaucoup l’amour et étaient toujours très inventifs de ce côté-là, mais leurs sentiments l’un pour l’autre étaient puissants, leur complicité était indéniable, leurs petites attention, l’écoute, le dévouement et le soutien moral qu’ils s’offraient l’un à l’autre ne pouvaient être négligés. L’amour physique était le moyen de concrétiser leurs sentiments l’un pour l’autre. Ils prenaient du plaisir puisqu’ils s’aimaient, et vu la force de leurs sentiments et de leur plaisir, on peut comprendre qu’ils aient besoin de l’exprimer souvent. Le corps de Nate réclamait de façon de plus en plus visible celui de sa partenaire, sa respiration anarchique, ses caresses et ses baisers passionnés et la forme que prenait son boxer l’attestaient. Le corps de Karyn lui avait manqué, ses baisers et ses caresses encore plus. Bien sûr, le corps de la jeune femme s’était transformé avec sa grossesse, le ventre plat avait laissé place à un petit ventre arrondit, obligeant Nate à se soulever un peu plus que d’habitude pour ne pas peser sur elle, mais ça ne le dérangeait pas plus que ça. Il savait que son ventre allait grossir d’avantage, leur interdisant la possibilité de faire l’amour dans les dernières semaines de grossesse, il savait qu’elle serait forcément un peu moins attirante avec ce ventre qu’avec un abdomen parfaitement plat mais peu lui important, parce que ventre plat ou arrondit, ses sentiments pour elle resteraient les mêmes. Il n’était pas amoureux d’un corps, il était amoureux d’une personne, d’un Tout composé d’un caractère, de manies, de qualité, de défauts, d’un corps, d’une façon d’être et de penser. Et puis ce qu’elle portait dans son ventre, il l’aimait déjà, il était déjà gaga de ces bouts de chou. Comment ne pas aimer un corps qui portait la vie, un corps qui permettait de créer, de faire vivre, et de mettre au monde un petit bout de vous et de la personne que vous chérissez le plus au monde ? Et pour aimer ce corps, Nate l’aimait ça c’était sûr, tout son être était occupé à donner du plaisir et à le faire réagir. En réponse au plaisir et à l’excitation que les mains et les lèvres de Karyn lui procuraient, Nate lui avoua dans un murmure qu’il avait envie d’elle. Mais Karyn l’avait déjà comprit, il faut dire que la fougue et la sensualité de ses baisers et de ses caresse ne devait pas vraiment laisser place au doute. Les caresses qu’il lui prodiguait désormais dans cette zone si sensible semblaient avoir l’effet escompté sur la jeune femme puisqu’elle remonta sa main hors du boxer de son amant pour le faire glisser le long de ses jambes et l’en débarrasser complètement. Elle l’incita à relever la tête pour plonger les yeux dans les siens, il y vit alors tout le désir qui s’était emparé d’elle. Ce regard emprunt de désir et d’amour lui manquait tellement qu’il en fut tout retourné, les mots qu’elle prononça ensuite ne firent qu’intensifier encore davantage les battements de cœur de son amant. Karyn était comme lui, elle avait fait durer les préliminaires au maximum mais elle ne tenait plus face aux vagues de plaisir qui se succédaient dans tout son corps. En guise de réponse, Nate vint capturer les lèvres de la jeune femme dans un baiser fiévreux. Tandis que ses mains glissaient vers « l’origine du monde » pour lui ôter son boxer féminin d’un geste à la fois tendre et empressé. Il la serra alors doucement dans ses bras, tout contre lui, désir contre désir, pour les mener jusqu’à la limite que leur deux corps pouvaient supporter sans être fusionnés. Puis ses mains vinrent doucement se poser sur les siennes, entrelaçant leurs doigts avec une tendresse infinie. Il pénétra doucement en elle, entamant un mouvement de va et vient qu’il intensifia au fur et à mesure que la chaleur montait en lui, naissant dans son bas-ventre pour finir par remonter dans tout son corps. Il s’enivrait de son parfum tandis que son esprit divaguait de plus en plus, emporté dans un tourbillon de plaisir. Il ne leur fallut pas beaucoup de temps pour retrouver le rythme auquel ils étaient habitués. Le rythme de leur ébats montait crescendo tandis qu’il sentait la chaleur devenir de plus en plus insupportable, il brûlait littéralement de désir. Il cala la tête au creux du cou de la jeune femme tandis que des gémissements de plaisir s’échappaient de sa bouche. Il la sentit se serrer contre lui tandis que qu’une de ses mains venait s’enfouir dans ses cheveux. Elle suivait les mouvements de son corps et le rythme qu’il avait imposé, intensifiant la portée de chaque va et vient. A cet instant, il eu l’impression d’être là où il n’avait pas été depuis quatre mois : auprès d’elle. Mais il avait beau être en elle, il voulait toujours plus d’elle, de sa peau, de son odeur, de ses soupirs de plaisir. Il luttait contre cette vague ultime de plaisir qu’il sentait monter en lui, s’accrochant à elle pour ne pas sombrer tout seul dans ce tourbillon de plaisir, transpirant, frémissant, gémissant. Il ne voulait pas partir si vite, il ne voulait pas partir tout seul, il voulait l’emporter avec lui. Il la sentait elle aussi au bord de ce gouffre de plaisir. Il releva la tête et plongea ses yeux dans les siens, c’était son bonheur à lui, voir le plaisir de Karyn dans ses yeux, la voir partir au moment de l’orgasme. Il aimait la sentir frémissante dans ses bras, voir l’expression de son visage, la voir gémir de plaisir. Voir la femme qu’il aimait prendre du plaisir augmentait également le sien. Finalement, la tornade eut raison de sa résistance et elle emporta tout sur son passage. Les mains de Nate serrèrent plus fort celles de Karyn tandis que la vague de chaleur inondait tout son corps, qu’il se laissait totalement aller et qu’il rejoignait les étoiles en même temps que la femme qu’il aimait. Tous ses muscles étaient tendus sous l’effet du plaisir, par plusieurs fois le prénom de Karyn lui échappa dans un gémissement. Il vint étouffer un dernier gémissement de plaisir, plus puissant que tous les autres au creux de son cou.
Il lui fallut un moment pour reprendre ses esprits, pour réaliser qu’il venait d’atteindre le septième ciel. Il essayait de reprendre son souffle tandis que son corps moite de sueur et paradoxalement frissonnant restait cramponné à sa partenaire, ne souhaitant pas encore se détacher d’elle. Et dans un simple baiser, il vint unir ses lèvres à celles de Karyn. Il finit par se laisser retomber sur le lit après avoir soufflé de surprise et de satisfaction. Il lui fallait du temps pour se remettre de cette explosion de plaisir qu’il n’avait pas connu depuis quatre mois, il se sentait comblé. Puis, doucement sa main vint saisir celle de Karyn et il parvint à articuler un mot, un seul, mais oh combien important dans ces moments là.
« Merci »
Il n’avait pas besoin de dire plus pour que Karyn comprenne que cela avait été fantastique pour lui et que quoi qu'il puisse arriver, il ne regretterai rien. |
| | | | Sujet: Re: Their Is Always A Time To Save Things ... They Hope ... {PV Nate Mer 16 Sep - 17:04 | |
| Vois comme cette petite chandelle répand au loin sa lumière … Ainsi rayonne une bonne action dans un monde malveillant …William Shakespeare La vie était trop courte, ne nous laissant jamais le temps de faire tout ce que l’on désirait faire. Parfois, on s’organisait mal, on ne savait pas planifier quelque peu les choses, on s’y prenait mal et du coup, on perdait du temps, on perdait ce temps si précieux qui déjà fuyait entre nos doigts comme le sable dans le creux de votre main, lorsque vous laissez quelque peu de place entre deux phalanges de doigt différent. Parfois, tout simplement, on avait trop de choses à faire, trop de choses à faire en un temps trop limité. Karyn n’échappait pas à la règle, comme tout le monde, elle ne trouvait jamais le temps de tout faire des choses qu’elle voulait. Bien qu’elle déteste tout planifier à l’avance, parce qu’elle trouvait que cela tuait tout un tas de choses, comme le naturel, la spontanéité, la surprise et le bonheur de se laisser porter par l’inconnu, elle savait aussi que si elle n’organisait un temps soit peu pas les choses avant qu’elles ne viennent dans sa vie, jamais elle ne parviendrait à faire quoi que ce soit de productif. Mais elle était têtue, bornée. Elle avait envie d’être différente des autres. Elle se contentait alors juste de planifier les petites choses. Lorsqu’elle posait un pied au sol le matin, après s’être extraite des draps, d’avoir sorti la tête de sous l’oreiller, elle tentait d’organiser quelques petites choses dans sa tête, les petites choses à faire absolument aujourd’hui, tout en enfilant quelque chose s’il se trouvait qu’elle était peu couverte ou carrément nue, comme en plein été où, même toutes fenêtres ouvertes, elle crevait de chaud, ou comme lorsqu’elle venait de passer la nuit avec Nate, ce qui ne lui était tout de même pas arrivé depuis plus de 4 mois maintenant. Elle avançait vers la cuisine, tirait un bol du vaisselier, et écrivait déjà mentalement dans sa tête la liste des corvées à effectuer dans la journée. Mettre une machine à tourner parce qu’elle commençait à manquer de hauts, passer l’aspirateur parce qu’elle ne l’avait pas fait depuis 3 jours, vider le lave vaisselle une fois qu’elle aurait fini de prendre son petit déjeuner, histoire de remplir à nouveau les étagères du vaisselier, laver son mug et sa cuillère à la main histoire de pouvoir se resservir du café dans la matinée sans devoir chercher partout un récipient propre, sortir les poubelles et en profiter pour remonter avec le courrier du jour, faire le plein d’essence pour ne pas se retrouver en panne sèche au milieu d’un rond point hypra fréquenté de Rome, passer dire bonjour aux vendeuses travaillant dans le magasin de luxe appartenant à son père sur la Via , vous savez, les Champs Elysées Italiens. Elle devait aussi penser à aller acheter quelques petits trucs dont le frigo était dépourvu, et ne devait pas oublier d’aller travailler au Frutta vers 18 heures. Elle était licenciée de journalisme maintenant, elle n’avait donc plus à fréquenter les bancs de l’Université, mais elle avait encore son job de serveuse au Club. Et elle ne comptait pas le lâcher, pas maintenant, pas encore, pas tout de suite. C’était en quelque sorte sa bouée de secours, son moyen d’évacuer, de respirer, de penser à autre chose qu’à ces fœtus qui prenaient chaque jour un peu plus de place en elle et à son ex fiancé avec qui les choses n’étaient toujours pas arrangées, avec qui elle avait merdé en beauté dernièrement. Au Club, bien sûr, les gens prenaient de ses nouvelles, lui demandaient comment elle allait, pour quelle date était prévu l’accouchement … Il y avait les clients de passage, qui ne savaient rien ou pas grand-chose de sa situation personnelle mais qui lui posaient tout de même de question, attendris par sa grossesse et son entrain à travailler toujours avec classe et prestance, sans oublier avec allure et dynamisme. Il y avait surtout les habitués, qui savaient tant de choses sur elle, soit parce qu’elle en était venue à glisser quelques confidences par ci par là comme eux lui en faisaient sur leurs vies personnelles, soit parce qu’ils lisaient un temps soit peu les journaux, qu’ils vivaient à Rome comme elle, qu’ils savaient qu’avant, on la voyait souvent auprès de Nate, main dans la main, tous les deux aimantant tous les regards, partout où ils passaient et pour tout ce qu’ils faisaient. Ces mêmes habitués lui demandaient parfois de se poser quelques minutes, de prendre cette pause de 10 minutes chaque heure qu’elle avait le droit de prendre, son patron étant tout à fait pour. Elle était l’une des serveuses les plus anciennes ici, ce qui ne signifiait pas qu’elle faisait partie des plus âgées. Elle avait une clientèle fidèle, qui venait parfois uniquement pour qu’elle les serve alors que ces fidèles clients pouvaient tout à fait aller voir ailleurs. Elle bossait bien, et elle avait pas mal de charme, il fallait l’avouer. En un simple petit quart d’heure, elle arrivait parfois à abattre autant de boulot qu’une autre serveuse en une heure. Elle était rapide, efficace, et surtout très demandée. Alors son patron refusait de la voir leur faire un malaise ou de la voir défaillir sous prétexte qu’elle aurait refusé de mettre le pied sur le frein et de se reposer quelque peu. Elle avait besoin de travailler, parce qu’elle devait se concentrer sur ce qu’elle faisait au moment présent et non pas penser à ce que serait sa vie après, à ce qu’était sa vie à l’heure actuelle. Elle était presque droguée du travail, tout simplement parce qu’elle n’aimait pas rester trop longtemps sans rien faire. Sur ce point là, elle ressemblait beaucoup à Nate qui, comme elle, adorait travailler, se sentait mieux que personne en travaillant, en aidant les gens. Bien sûr, la différence était importante entre eux deux. Lui sauvait des vies, elle, elle servait des verres. Pour lui, c’était son boulot futur, pour elle, un simple job’ d’étudiante. Lui avait une logique, un processus de progression, il avait un but, elle, elle cherchait simplement à occuper son temps libre, à gagner de l’argent, à prouver à tous qu’être née dans des draps de soie ne faisait sûrement pas d’elle une incapable ne sachant rien faire d’autre de ses dix doigts que de taper le code de ses cartes de crédit lorsqu’on les lui demandait.
La vie était trop courte, et on ne pouvait jamais achever tout ce que l’on projetait de faire. Plus jeune, Karyn avait fait comme tout le monde, elle avait commencé à tirer des tas de plans sur la comète, à se dire que ceci, ce serait comme ça et par autrement et que cela, ce serait ainsi, sans autre possibilité de réalisation, sans aucune modification possible. Mais sa mère était décédée, sans qu’elle ne le prévoit nullement. Cela n’avait jamais fait partie de ses plans, jamais elle n’avait songé à cela, jamais. Elle n’était encore qu’une ado, qui se refusait de penser à la mort alors qu’elle, elle commençait tout juste à vivre et que tout cela, ça lui semblait loin, pas pour tout de suite, pour les autres mais pas pour elle. Mais sa mère était morte, et elle avait compris que quoi que l’on fasse, quelque soit la bonne volonté que l’on met à réaliser les choses et à les prévoir pour que tout fonctionne et aille bien pour nous, rien n’allait jamais bien. La vie savait se débrouiller mieux que personne pour glisser des billes sous vos pieds histoire que vous ne preniez pas garde et que vous marchiez dessus. La vie savait mieux que quiconque mettre du sable dans les rouages de votre vie, histoire que ça coince et que tout déraille pour vous sans que vous ne l’ayez jamais voulu. Elle avait alors décidé de ne jamais, jamais plus rien prévoir d’important à l’avance. Elle se disait qu’ainsi, elle évitait les regrets d’avoir voulu faire ceci et ne pas avoir pu, elle voulait éviter de se montrer faible et attaquable par la vie. Elle tenait à vivre sa vie sans rien trop prévoir à l’avance, de se laisser porter par le destin puisque, de toute façon, c’était toujours lui au final qui faisait de nos vies ce qu’il en entendait, ce qu’il voulait en faire. Il était inutile de se battre contre lui, c’était comme nager à contre courant, vous vous épuisiez pour rien au final et le résultat revenait parfois à ce que vous perdiez totalement pied et que vous en arriviez à couler sans plus avoir de force pour remonter la tête en surface. Bien sûr, Nate, ce n’était pas vraiment comme cela qu’il fonctionnait. Son ex fiancé aimait bien que certaines choses soient prévues à l’avance. Lorsqu’on fait partie d’un couple, on se doit de faire chacun de son côté des efforts, d’arrondir les angles, de faire des concessions, d’accepter de renoncer à certaines choses pour que tout fonctionne dans une meilleure harmonie. Mais le jeune homme avait dû quelque peu batailler sur certaines choses, parce qu’il se trouvait que celle qu’il avait choisi était quelque peu bornée et têtue. Mais le résultat était qu’elle en était venue à accepter de prévoir plus en amont des tas de choses, et il le fallait après tout, oui, maintenant, elle le reconnaissait, Nate avait raison d’avoir insisté et de ne pas avoir lâché pour qu’elle accède à sa demande. Ils étaient tous les deux très pris par leurs emplois du temps respectifs, surtout que la jeune fille se trouvait en avoir deux, celui de ses cours de Fac’, et celui de son job au Frutta. Si le jeune homme n’en avait qu’un, il n’avait pas le plus light. Etre interne, c’est être sans cesse prêt à enchaîner garde sur garde, à passer pas mal de ces journées dans les bâtiments de l’hopital, de rentrer tard le soir et de partir tôt le matin. Mais ils avaient sans cesse réussi à se trouver des petits moments, histoire de pouvoir passer du temps ensemble, histoire aussi de pouvoir se serrer l’un contre l’autre. Bien sûr, toute dingue de boulot qu’elle était, il arrivait à la jeune femme de se sentir vidée, épuisée, d’avoir juste envie de se barrer de cet amphi ou de jeter son badge du Frutta au loin, de rentrer chez elle, de se faire couler un bon bain chaud histoire de se détendre et de se lover dans les bras de son fiancé. Elle savait que la récompense viendrait, qu’elle ne réussirait peut être pas à faire tout ça mais qu’au moins, elle retrouverait son homme. Il lui suffisait de le voir en poussant la porte de chez elle ou de chez lui, il lui suffisait de l’entendre pour aussitôt sentir une sacrée part du poids qui pesait sur ses épaules s’envoler. Son petit plaisir ? Celui qu’elle refuserait toujours de vous avouer directement, d’avouer surtout à Nate ? Sentir les mains de son fiancé courir sur ses épaules, la masser, dénouer les nœuds qu’elle avait dans les épaules, sentit simplement ses mains la relaxer, alors qu’elle était assise sur le canapé. Parfois, elle avait quelque peu mal au dos, à force d’être penchée pour écrire, ou de se pencher sous le bar, et elle ne lui disait pas. Mais il n’était pas aveugle et il la surprenait à grimacer lorsqu’elle effectuait certains mouvements. Il l’attrapait alors par le bras au détour d’un couloir, ou il passait son bras autour de ses hanches pour la ramener vers lui, alors qu’elle tentait de fuir sa question parce qu’il venait tout juste de lui demander si tout allait bien, parce qu’elle savait que sa réponse, dire simplement que ça allait, qu’il n’avait pas à s’inquiéter pour elle, ne suffirait pas au jeune homme et qu’il devinerait qu’elle tentait juste de l’embrouiller. Il l’obligeait alors à s’asseoir sur le canapé et à ne pas bouger. Lorsqu’elle refusait, il en venait à être obligé de la soulever de terre et de la poser sur les coussins. Elle protestait, mais n’était jamais franchement convaincue elle-même de ses protestations. C’était juste pour la forme au final, histoire, une fois de plus, de ne pas s’avouer vaincue par son fiancé et par sa demande à lui. Il posait ses mains sur ses épaules, et les massait, encore et encore, jusqu’à ne plus sentir aucun stress, aucun nœud sous ses doigts. Il savait s’y prendre, expertement. Elle en venait à fermer les yeux et à se laisser faire, à se laisser simplement porter parce qu’il lui arrivait. Elle lâchait de temps en autre des petits soupirs ou des gémissements de bien être, doux et sucrés comme des bonbons. Elle savait, même si elle lui tournait le dos et qu’elle ne pouvait pas voir ses lèvres, que Nate souriait alors doucement, heureux de la sentir se relâcher et se détendre sous ses doigts, heureux de constater qu’il avait encore réussi à lui procurer du bienfait, à vaincre sa pseudo résistance.
La vie était trop courte … Simplement trop courte pour perdre du temps, pour faire des ronds de jambe dans l’eau et refuser de se laisser porter par l’instant présent aux motifs que ce n’était pas la meilleure chose à faire dans leur situation, que cela n’allait rien arranger entre eux, qu’elle devrait avoir honte d’en avoir tant envie … Sous les caresses de Nate, Karyn avait simplement perdu le peu de raison qu’il lui restait. Elle était à présent simplement incapable d’avoir des scrupules, des remords. Elle ne voulait que se sentir bien, sentir les mains de Nate courir sur son corps comme si elles étaient des milliers, sentir son souffle sur sa peau, sentir ses lèvres, sa langue, ses dents entrer en contact avec son épiderme. Elle voulait simplement fermer les yeux et se laisser porter, comme d’autres peuvent se laisser porter par la musique lorsqu’ils en écoutent. Fermer les yeux et cesser de se poser des questions, fermer les yeux et couper court avec la réalité, avec la vie quotidienne, avec les tracas, les soucis et les problèmes qui nous assaillent sans cesse un peu plus jour après jour. Fermer les yeux et se laisser faire … Ouvrir les yeux et ne pas être en reste, ouvrir les yeux et montrer à quel point on en a envie, à quel point on se sent pleinement envie de donner à son tour du plaisir, d’en procurer comme on nous en procure. A quel point on est submergé par la folie et la torture du plaisir, de l’extase … Karyn ressentait cette folie emplir son être, ce doux délire courir dans ses veines et parcourir sa moelle épinière. Elle sentait peu à peu son esprit s’envoler bien haut, et elle avait besoin d’emmener Nate avec elle. Il était le seul, le seul et l’unique … Il était le seul qu’elle voulait auprès d’elle, lui et personne d’autre. Elle ne pouvait plus tenir, avait besoin de frémir sous des caresses plus intimes et passionnées, bien que celles-ci étaient déjà paradisiaques. Elle ne se sentait plus capable de tenir plus longtemps, ou elle allait lui sauter au cou et le supplier encore et encore de lui faire l’amour. Elle le lui avait demandé, d’une voix qu’elle aurait voulu plus assurée, mais d’une voix troublée par le désir et l’envie, par la passion et l’impatiente aussi. La réponse de Nate l’enchanta, alors qu’il captura ses lèvres dans un baiser fiévreux, comme si demain n’allait pas exister, comme s’il voulait qu’elle le laisse la posséder. Elle l’avait débarrassé de son boxer, il la débarrassa du sien. Elle avait senti les mains de Nate courir le long de son corps, mais n’avait rien senti de son délestage de sous vêtement. Il avait été rapide et précis, n’avait pas tremblé, n’avait pas laissé son envie prendre trop le pas sur ses gestes. Les bras du jeune homme la rapprochèrent de lui, ils ne pouvaient guère être plus proches, ou du moins, ils ne le pouvaient pas sans être fusionnés l’un à l’autre. Elle laissa ses doigts s’entrelacer avec les siens, elle ne lâcha pas le jeune homme du regard, ne battait pas même des cils, voulait ne plus jamais quitter le vert des yeux de son fiancé. Voilà qu’elle oubliait déjà qu’aucun d’eux ne portait sa bague de fiançailles. Cela avait peu d’importance dans le moment présent, n’est ce pas ? Lorsqu’il la pénétra, elle ferma les yeux et se mordit la lèvre, alors qu’il y était allé en douceur. Déjà, il allait et venait en elle, et déjà, elle se sentait enivrer par ses gestes, par ce mouvement qui s’intensifiait peu à peu. Elle le fixait toujours, alors qu’elle avait de plus en plus de mal à respirer, que son souffle, déjà bien anarchique, n’avait plus rien de régulier. Il y avait dans leur ébat quelque chose de rare et de précieux. C’était comme s’ils ne formaient plus qu’un, comme si chacun d’eux n’était que le prolongement de l’autre. Ils se connaissaient par cœur, et pourtant … Pourtant, comme à chaque fois et cette fois ci peut être plus que les autres, c’était comme s’ils se découvraient, alors même que tous les deux se sentaient en parfaite harmonie, qu’ils savaient comment faire plaisir à l’autre, comment éprouver soit même du plaisir. Ils étaient avides l’un de l’autre, et à la fois très amoureux, alors, il y avait là un mélange détonnant de passion dévorante et de tendresse infinie. Nate cala sa tête au creux de son cou, alors qu’elle cherchait sans cesse à se serrer encore plus contre lui, alors qu’elle passait une main dans son cuir chevelu, cherchant à s’y accrocher. Elle épousait chaque mouvement de leurs corps unis, en voulait toujours plus. Elle avait la sensation de perdre de pied, d’être enlevée de terre, mais être emportée dans les bras d’un si bel assaillant, cela était aphrodisiaque, nan ? Elle ne parvenait plus à refreiner ses gémissements incontrôlés, alors qu’elle tentait désespérément à s’accrocher à quelque chose. Elle lâchait son prénom alors qu’elle expirait de plus en plus anarchiquement, elle cherchait à sans cesse faire encore partie de lui. Ses doigts descendirent dans le cou du jeune homme, alors qu’elle gémissait encore et encore, qu’elle se sentait au bord du gouffre. Elle serrait les dents, à s’en faire mal aux mâchoires, elle mordait ses lèvres, alors qu’elle tentait de retarder le plus longtemps le moment du frisson ultime et suprême. Elle avait tant envie de lui, encore et encore, qu’elle ne voulait que jamais ce moment ne cesse. Ses yeux croisèrent à nouveau ceux du jeune homme lorsqu’il releva la tête et elle ne pouvait plus se cacher de la passion qui la dévorait. Ses doigts revinrent se confondre avec ceux du jeune homme lorsque soudain, le tourbillon de la passion les emporta tous les deux en son sein. Elle avait la sensation de n’être plus qu’un volcan en feu, et elle ne retint pas les gémissements d’approbations qui s’échappèrent de ses lèvres, ne retint pas non plus le prénom de son amant …
Haletante, elle avait du mal à recouvrer ses esprits, du mal à redescendre sur terre. Elle refusait de le laisser partir, de le laisser la quitter, alors qu’elle lui rendit son baiser avec amour et tendresse. Lorsqu’il se laissa retomber sur le lit, elle refusa de laisser une quelconque distance les séparer. Elle se rapprocha de lui et vint poser sa tête sur son torse, suivie par ses mains. Elle reprenait tout juste son souffle lorsque Nate se saisit de l’une de ses mains, lorsqu’il la remercia. Lui souriant tendrement, elle vint à son tour apposer ses lèvres sur les siennes, tout en caressant l’une des joues du jeune homme du creux de sa main.
« Merci à toi … Merci mon amour … Tu crois qu’en battant à ce rythme, mon cœur va lâcher ? »
Elle prit l’une des mains de Nate et la posa sous son sein gauche, là où se trouvait son cœur. Elle sentait son sang battre encore ses tempes, elle sentait sa jugulaire battre encore dans son cou. Elle savait qu’il sentirait son cœur, elle le savait, elle avait surtout besoin de sentir encore une fois leurs peaux se toucher, elle avait besoin qu’il comprenne à quel point elle l’aimait, à quel point il n’y avait que lui, lui et personne d’autre, lui et lui seul à pouvoir faire s’emballer son cœur à une telle vitesse. Elle refusait de penser à la suite, voulait rester enlacée contre lui pour le restant de sa vie, savoir que plus jamais ils ne viendraient à être séparés, qu’il serait là pour elle.
« Tout à l’heure, quand je t’ai dis que je t’aimais … Je le pensais réellement … Je … Je voulais juste que tu le saches, c’est tout … Et, peu importe le temps que cela nous prendra avant d’être tous les deux prêt à lier à nouveau nos vies, je sais que tu me reviendras … Je saurais patienter, parce que c’est toi que je veux … »
Elle posa à nouveau la tête sur le torse de Nate et prit une longue bouffée d’air, s’emplissant les poumons de son odeur à lui, cette odeur qui lui fit tourner la tête, comme lorsqu’ils s’étaient vus pour la première fois. |
| | | | Sujet: Re: Their Is Always A Time To Save Things ... They Hope ... {PV Nate Jeu 17 Sep - 18:10 | |
| On dit parfois, « le travail, c’est la santé ». Ce dicton s’appliquait parfaitement à Nathanael, il travaillait pour devenir chirurgien, il travaillait pour sauver des vies, alors on pouvait difficilement trouver plus clair. Depuis la mort d’Alessia, Nate s’était trouvé une passion pour la médecine, ou plutôt pour le fait de permettre à des gens de continuer à vivre, de leur permettre de rester auprès des gens qu’ils aimaient. C’était ce qu’il y avait de plus important pour lui et il se félicitait de pouvoir exercer un métier qui lui plaisait et qu’il considérait comme primordial. Le jeune interne se fichait bien du prestige que pouvait conférer le métier de chirurgien, s’il n’avait pas pu être médecin, il aurait été secouriste, aide soignant ou infirmier. Tout ce qu’il voulait, c’était un métier où il se sentait utile, où il sentait qu’il pouvait maintenir des patients en vie. Il avait eu la chance et les capacités de pouvoir devenir chirurgien, il l’avait saisit tout naturellement. Avoir une influence sur la vie et la mort était une sacrée responsabilité et il fallait avoir les épaules pour la porter. Perdre un patient avait toujours été très difficile pour lui mais il avait apprit à se former une carapace pour tenir le coup et continuer à exercer en tant qu’interne pour avoir un jour la chance de devenir chirurgien. Il était devenu un très bon interne grâce à sa curiosité naturelle, à sa soif de connaissances, à sa rigueur, à son acharnement au travail, à sa passion pour ce métier mais aussi grâce aux enseignements que les titulaires lui avaient inculqué. Mais le travail, c’était aussi la santé pour Nate parce que ça lui permettait de se raccrocher à Alessia et d’espérer qu’elle soit fière de lui, ça lui permettait d’oublier ses problèmes personnels et c’est la raison pour laquelle dès qu’il avait un problème avec Karyn, ses amis ou sa famille, il se plongeait à corps perdu dans le travail, s’épuisant jusqu’à ses limites, jusqu’à ce qu’on le prie de bien vouloir rentrer chez lui se reposer. Mais voilà, lorsque tout allait de travers dans sa vie, lorsque Karyn n’était pas là pour l’accueillir le soir, il repensait à la personne qu’il avait perdue sur la table d’opération et qui hantait ses nuits. Il se réveillait alors au beau milieu de la nuit en sueur, les yeux écarquillés, il lui fallait quelques secondes pour réaliser qu’il avait fait un cauchemar et quelques secondes de plus pour s’apercevoir que Karyn n’était pas là pour le rassurer, lui dire que tout allait bien. De toute manière, elle l’avait quitté précisément parce qu’elle n’était pas au courant de cet épisode, qu’elle n’avait pas comprit son brusque changement d’attitude. Et au fond, qui pourrait l’en blâmer ? Après une garde éprouvante, pouvoir retrouver Karyn était un grand bonheur. Il avait parfois l’impression de mener deux vies différentes, une vie sombre, difficile et sanglante au travail lorsqu’il devait s’occuper des urgences avec de graves blessés et lorsqu’il apprenait qu’une femme de trente ans allait mourir d’un cancer ou qu’une adolescente de dix sept ans avait attrapé le sida. Son autre vie, celle qu’il partageait avec Karyn était douce, pleine de tendresse et de passion, emplie de moments de complicité. Nate avait besoin de compartimenter sa vie, que l’une et l’autre ne se mélangent jamais, il avait besoin de l’une pour se sentir utile, de l’autre parce qu’il avait besoin de se sentir vivant en se sentant aimé et en aimant après avoir côtoyé la mort toute la journée. Lorsqu’il était sur une opération, il oubliait tout le reste, il oubliait Karyn qui l’attendait à l’appartement, il oubliait les tendres instants avec sa fiancée qui l’attendaient, il devait rester concentré et ne penser à rien d’autre qu’à ce qu’il faisait à cet instant. Et quant sa vie personnel en prenait en coup, ça lui faisait un bien fou d’oublier. Lorsqu’il était avec Karyn, avec sa famille ou avec ses amis par contre, il oubliait le travail, il oubliait les horreurs qu’il avait vues pendant la semaine, et ça lui permettait de ne pas devenir fou. Alors oui, son travail était son remède pour oublier ses problèmes personnels, mais sa vie privée, sa vie amoureuse et ses amis étaient son remède pour oublier toutes les personnes décédés, les infirmités, les maladies auxquelles il était confronté tous les jours au travail. Il avait besoin de ces deux vies et il lui fallait trouver un équilibre parfois fragile entre les deux, au risque de pencher un peu trop d’un côté ou de l’autre de temps en temps. C’est en partie pour préserver cette compartimentation qu’il n’avait rien dit à Karyn au sujet de Clara, il savait pourtant que s’il voulait qu’ils se remettent ensemble un jour, il allait devoir le lui en parler. Après tout, elle avait souffert de son changement de comportement et il lui devait bien ça. Elle avait parfaitement le droit de savoir ce qui l’avait obligé à en arriver là et ce pourquoi elle avait tant souffert.
Tout ça était possible parce que Nate exerçait un boulot qu’il adorait d’une part, et parce qu’il avait une fiancée, une famille et des amis qui l’aimaient d’autre part. Nate avait beaucoup de chance d’être entouré par des personnes qui tenaient à lui, qui le soutenaient et qui lui permettaient de passer de bons moments. Beaucoup de gens ne connaissaient pas le bonheur d’aimer et d’être aimé par une femme extraordinaire, d’avoir une famille unie qui l’entourait d’amour et d’une protection douce et agréable, et des amis fidèles qui lui permettaient de se détendre quant il en avait besoin. Nate avait beaucoup de chance même si il avait perdu trop tôt une personne qu’il aimait. Si pour certain cela leur paraissaient normal, le jeune homme avait pleinement conscience que cette chance n’était pas donnée à tout le monde. Karyn par exemple avait comme lui perdu une personne de sa famille prématurément, mais son père était souvent absent et elle ne voyait que très peu ses demis frères. Nate avait la chance d’avoir des gens comme Karyn, Julian, Sybille, Jena, Cath, Janaly, Savanah, Sara, son père, sa mère, son frère et sa belle sœur avec lui. Peu de gens pouvaient se vanter d’avoir toute sa famille derrière soi et des amis dévoués. D’ailleurs, il avait beaucoup d’amis communs avec Karyn parce que tout deux savaient reconnaître les gens de valeurs. Karyn avait tout de suite adoré Sybille, lorsque Nate lui avait présenté sa colocataire et jamais sa fiancée n’avait été jalouse de Sybille parce qu’elle était bien trop douce, bien trop honnête pour tenter de lui piquer son petit ami. Et puis de toute façon la jeune femme n’était pas intéressée et avait déjà « plus ou moins » quelqu’un dans sa vie. Nate lui, avait tout de suite adoré Janaly, la meilleure amie et colocataire de sa petite amie. Il avait rencontré Ellias par la même occasion, un gars très bien lui aussi. Pour Julian, ça avait été différent parce que tout deux l’avaient connu séparément, indépendamment l’un de l’autre. C’était Nate qui l’avait connu en premier en le soignant lors de sa cure de désintoxication, depuis les deux italiens étaient devenus de très bons amis. Karyn l’avait connu au Frutta, il l’avait d’ailleurs un peu dragué mais avait immédiatement stoppé lorsqu’il avait apprit qu’elle était la petite amie de son meilleur ami. C’était Nate qui les avait réunis tout les trois, après une discussion avec Julian où le jeune italien à l’époque dragueur et collectionneur lui avait sorti « Elle est canon la serveuse au Frutta, tu sais, la petite blonde super bien roulée là…elle s’appelle Karyn, elle est charmante et elle a l’air drôlement sympa en plus ». Nate s’était amusé de la situation et les avait finalement réunis tous les trois chez lui, faisant les présentations officielles. Depuis, les trois amis se retrouvaient régulièrement. Et puis il s’était ajouté récemment la belle et séduisante Sara Giolitti, dont Julian était tombé éperdument amoureux, décidément, ce Julian n’arrêterait pas de surprendre son meilleur ami. Lui qui aimait la facilité et les relations d’un soir n’avait pas choisi la solution la plus évidente et se retrouvait amoureux de la seule femme qui lui était interdite de par la haine et la rancune de leurs deux famille. Mais Julian était tombé amoureux de Sara tout comme lui était tombé amoureux de Karyn. Il pouvait donc comprendre mieux que quiconque que l’amour nous tombe dessus sans qu’on ait quelque chose à en dire. Et puis, Nate était très heureux pour son ami, Julian avait trouvé quelqu’un qui le méritait vraiment, une jeune femme intelligente, belle et vive d’esprit. Karyn adorait Sara et la connaissait depuis un moment déjà, Nate avait apprit à la connaitre par l’intermédiaire de sa fiancée et par celle de Julian et il l’appréciait beaucoup. La vie de Nate et Karyn tournait à peu près autour des mêmes personnes et leurs amis personnels étaient devenus des amis du couple. Tout deux s’entendaient avec les mêmes personnes ce qui leur permettait de sortir ensemble avec Julian et Sara, avec Janaly et Ellias, avec Sybille et son petit ami du moment, quand leurs emplois du temps le leur permettaient. Et en général, ils passaient tous de très bons moments ensembles, les uns taquinant les autres, se lançant des vannes ou riant de ce qu’il était dit d’eux dans les journaux, se moquant de certains hommes politiques ou de l’actualité du moment. Oui, dans ces moments là, Nate ne pouvait que reconnaître qu’il avait beaucoup de chance.
De la chance, Nate en avait aussi beaucoup de pouvoir toucher, caresser, embrasser la peau douce et sucrée de Karyn Moretto, une femme diablement belle et sexy. Après avoir fait l’amour avec tendresse et passion comme seuls deux authentiques amoureux pouvaient le faire, Nate se sentait bien, il se sentait léger et serein. Il avait posé sa main sur celle de Karyn avant que celle-ci ne vienne se blottir contre lui, l’embrassant tendrement tout en caressant sa joue. Ils avaient toujours eu cette habitude de se toucher tendrement et délicatement après s’être consumés dans la passion pendant l’amour. C’était une façon à eux de se dire sans les mots et d’une façon un peu plus posée qu’ils s’aimaient et de se remercier pour ce moment de pure extase. Allongé sur le dos, la tête de Karyn reposant sur son torse, Nate posa son bras autour des épaules de la jeune femme pour la serrer un peu plus contre lui. Sans crier gare, elle vint saisir sa main libre et la posa sur son sein gauche afin qu’il puisse sentir les battements de son cœur. C’était dans ces moments là qu’on construisait un couple, lorsque l’on montrait à l’autre, par ses mots et par ses gestes qu’on l’aimait. Nate se redressa alors, laissant son bras autour de ses épaules et sa main sur son cœur, pour venir embrasser la jeune femme d’un baiser langoureux et tendre, profitant du goût de ses lèvres et du ballet de leurs langues qui ne cessaient de fêter leurs retrouvailles depuis qu’elle l’avait embrassé en premier.
« Le médecin qui est en moi sait que ton cœur ne lâchera pas, mais s’il le fait je te garanti que je serai aux premières loges pour te faire un massage cardiaque » lui répondit-il en souriant contre ses lèvres.
Il se rallongea sur le matelas, laissant à sa partenaire tout le loisir de reposer sa tête sur son torse. La main du jeune homme, celle qui entourait ses épaules vint se perdre dans les cheveux de Karyn pour les caresser tendrement tandis qu’elle lui avouait une nouvelle fois qu’elle l’aimait mais d’une façon plus calme et plus posée que pendant l’amour. Avait-elle besoin que Nate lui confirme à son tour qu’il l’aimait, avait-elle peur qu’il lui ait répondu que lui aussi l’aimait simplement pour la faire taire pendant qu’ils faisaient l’amour ? Non, parce que Karyn savait qu’il l’aimait, elle le savait parce qu’elle-même était convaincu qu’il reviendrait un jour ou l’autre, et elle ne se trompait pas. Elle avait simplement voulu lui assuré qu’elle ne lui avait pas dis qu’elle l’aimait sans le penser, comme ça pouvait arriver pendant l’amour quant le plaisir ou l’envie faisaient tourner la tête. La main de Nate redescendit sur haut du bras de la jeune femme, qu’il caressa un instant avant de laisser ses doigts vagabonder sur sa peau, dessinant des arabesques à cet endroit.
« Je sais, comme toi tu sais que j’étais sincère quand je t’ai dis que je t’aimais aussi. Notre séparation…ce n’est pas une question de sentiments, c’est juste qu’il me faut du temps pour accepter et pardonner ce que tu as faillit faire avec Dante. J’ai aussi des choses à te dire, des choses que j’aurais du dire il y a longtemps. Mais je reviendrai…oui quand j’aurais fais ce travail, je reviendrai parce que je t’aime et que je ne peux pas concevoir ma vie sans toi. En attendant, je serai là pour toi, je ne te laisserai plus tomber comme je l’ai fais. Et puis j’ai loupé déjà quatre mois de grossesse, je ne veux pas louper les cinq autres. Si tu as besoin de quoi que ce soit, je veux que tu saches que ma porte te sera toujours ouverte et que je serai là pour t’aider. »
Il lui était difficile de ne pas se laisser envoûter par l’odeur de ses cheveux mais il devait être honnête envers elle. Il déposa un tendre baiser sur son front pour entériner le fait que ses sentiments pour elle n’avaient pas changé depuis ces quatre mois. Il était clair que si il ne retournait pas avec elle, ce n’était pas parce qu’il doutait de ses sentiments pour elle, mais parce qu’il avait besoin de temps pour lui faire confiance à nouveau. Il ne pourrait jamais oublier ni fermer les yeux sur ce qu’il s’était passé et ce qui aurait pu se passer entre Dante et son ex-fiancée, mais il pouvait pardonner, passer du temps avec elle pour réapprendre à lui faire confiance, attendre que le temps guérisse de lui-même les blessures. Le silence s’installa entre eux pendant quelques minutes, chacun profitant au maximum des moments qui leur restait ensemble, de cette pause hors du temps qu’ils s’étaient octroyés avant de retourner à la réalité, avant de se séparer à nouveau. Nate n’avait pas le moins du monde envie de quitter Karyn, il ne voulait pas que cet instant se termine mais qu’il dure pour l’éternité. Etre dans les bras de Karyn lui procurait réconfort, tendresse et sécurité. Il aurait voulu que tout recommence comme avant, il aurait voulu oublier ces quatre derniers mois mais c’était impossible. Pour leur couple, ce break était nécessaire, il fallait leur laisser le temps de se pardonner et de se faire à nouveau confiance pour repartir sur de bonnes bases. Il ôta doucement son bras des épaules de Karyn et se mit sur la tranche, face à Karyn, qui en fit autant, scrutant son regard pour essayer de comprendre ce qu’il se passait dans sa tête. Nate glissa doucement ses mains dans son dos et traça du bout des doigts des arabesques dans le dos de la jeune femme, sans quitter son regard, redescendant jusqu’au creux de ses reins, endroit ou sa main se stoppa. Il soupira et se décida finalement à ouvrir la bouche.
« Reste avec moi cette nuit. On verra demain pour la suite mais reste encore avec moi…juste cette nuit...s’il te plaît. »
Il ne faisait rien d’autre que lui demander un sursis. Il ne voulait pas que ça se finisse comme ça, qu’ils fassent l’amour et ensuite se séparent pour retourner chacun dans leur coin, sans passer la nuit ensemble. Tant pis si Sybille la surprenait chez eux le lendemain matin et si elle pensait qu’ils avaient remit le couvercle, elle comprendrait qu’ils en avaient eu envie et besoin. Leur relation ne se limitait pas à du sexe et à une séparation, c’était ça des gens qui s’aimaient, il y avait l’avant mais aussi l’après. Jamais ils n’avaient fais l’amour sans ensuite passer la nuit ensemble, parce que dormir l’un contre l’autre faisait partie du plaisir de l’amour. Il ne voulait pas qu’ils se séparent comme des voleurs, comme si ce qu’ils avaient fais était mal. Ils s’aimaient voilà tout, et si les commérages finissaient par mettre au courant toute la résidence que Nathanael Lorisse et Karyn Moretto avaient de nouveau couché ensemble et bien qu’il en soit ainsi. Il n’allait tout de même pas avoir honte de faire l’amour avec la femme qu’il aimait ! |
| | | | Sujet: Re: Their Is Always A Time To Save Things ... They Hope ... {PV Nate Ven 18 Sep - 18:02 | |
| Quel est l'auteur au monde Qui vous enseignera la beauté Aussi bien qu'un regard de femme ?William Shakespeare La vie n'était qu'une immense autoroute, peuplée de multiples bretelles qui, si vous les preniez, vous menait ailleurs, tout en restant sur une voie rapide, tout en restant sur une immense quatre voies. Vous ne pouviez jamais sortir de cette grande autoroute, il vous était impossible de vous diriger vers une nationale, et encore moins une départementale. La vie était une autoroute sur laquelle vous vous deviez d'avancer sans jamais faire demi tour, tout simplement parce que rien ne vous en donnait la possibilité. Parfois, il arrivait que les gens roulent trop vite et se plantent. C'était là les morts brusques et inattendues, accidentelles, celles qui se trouvaient faucher avec une rapidité et une sauvagerie sans non. Parfois, les gens se plantaient volontairement, parfois, ils étaient fauchés comme ça, sans raison. Il y avait aussi toutes les autres avaries, avec les pièces usées et arrivant en fin de course, avec les disfonctionnements depuis le départ. Lorsque vous arriviez à un croisement, il vous fallait faire un choix. La vie était une vaste étendue de choix et chacun d'eux vous menait à un résultat différent. Il vous arrivait parfois de vous demander ce qui se serait passé pour vous si vous aviez choisi cette option plutôt que celle que vous aviez élu. Il vous arrivait de vous demander quelle personne vous seriez devenu ... Karyn était comme tout le monde, elle aussi connaissait des moments de doute, peut être même plus que vous, plus profondément. Elle avait la sensation que tout le monde voulait sans cesse décider pour elle des trajectoires qu'elle se devait de prendre et c'était justement pour ça qu'elle mettait tant de zèle à agir comme elle, elle l'entendait et non pas comme l'opinion générale le voulait. Elle avait de plus la chance, bien qu'il faille se demander s'il s'agissait réellement d'une chance, d'être née dans des draps de satin, d'avoir grandi dans l'une des plus grandes familles d'Italie. Alors, évidemment, elle n'avait jamais trouvé de portes qui lui étaient closes, ce qui n'était pas le cas pour toutes les jeunes femmes de son âge. Personne n'aurait pris le risque de se ruiner socialement en lui claquant une porte au nez, en refusant de la laisser agir comme ci alors que l'on voulait qu'elle fasse comme ça. Elle n'était pas le genre d'héritière à faire de votre vie un enfer sous prétexte qu'elle était fille d'un riche homme d'affaires et d'une aristocrate, mais elle savait quand même vous marcher sur les pieds s'il se trouvait que vous abusiez de sa clémence et de sa gentillesse. Elle n'était pas le genre de jeune femme à être là où on l'attendait non plus. Lorsqu'elle était encore enfant, sa mère disait parfois d'elle qu'elle était une sorte de cheval fougueux, de louve indépendante, de panthère des neiges gracile et rapide. Elle avait toujours détesté toutes ces barrières, toutes ces lianes qui cherchaient sans cesse à vous maintenir accroché à telle chose, qui vous empêchaient de vivre aussi librement que vous l'entendiez. Bien sûr, elle avait fait des efforts et des concessions parfois, il le faut bien, ne serait ce que pour prouver à tous que vous étiez conscient de l'existence des autres dans le monde et sur terre ... Elle s'était ainsi pliée au protocole de nombreuses fois, elle avait plié le genou et courbé la tête pour prouver à tous, lors des grandes réceptions, que toute libre et indépendante qu'elle était, insaisissable aussi, elle n'en demeurait pas moins excellemment bien éduquée ...
Qu'aurait été la vie de Karyn si elle avait été celle que l'on s'attendait à voir devenir plus tard alors même qu'elle n'était encore qu'un bébé dans les bras de sa mère venant juste d'accoucher ? Il y avait eu tant de croisements et de carrefours entre temps qu'il était impossible de savoir exactement quoi répondre à cette question. On pouvait cependant dresser des hypothèses. Imaginez un instant une autre Karyn, une jeune femme tout autant âgée de 23 ans que maintenant, mais au passé et aux choix bien différents, une Karyn qui aurait fréquenté les meilleures écoles de la ville, qui aurait eu pour petites camarades de classe de ses établissements privées des filles comme Paris Hilton (ouais, très mauvais exemple !), comme les filles des plus grands hommes d'affaires mondiaux car, ne nous le cachons pas, dans cette vie parallèle, autre, la jeune fille aurait vécu aux Etats Unis avec sa mère et ses demi frères, histoire d'enfoncer le côté jeune, riche, belle et mondialement connu au maximum ! Elle aurait défilé sur les plus grands podiums, comme sa mère avant elle, elle se serait illustrée en défendant de grandes et belles causes sur la scène internationale, elle se serait promenée au bras d'un grand héritier beau et puissant de ce monde à chacune de ses sorties, aurait même pu arriver avec l'un d'entre eux, passer la soirée avec un autre et partir avec encore un autre bel éphèbe ! Il ne faut pas se priver voyons, surtout lorsqu'on est elle ! A l'heure qu'il est, elle posséderait plusieurs grands appartements dans toutes les grande villes du monde, rentrerait tard le soir ou tôt le matin, à vous de voir, après avoir fait la fête toute la nuit avec des amis aussi friquées et glamour qu'elle. Elle s'étalerait de tout son long dans son lit super King size et s'endormirait comme une masse, encore habillée, toute maquillée et coiffée ! Elle se lèverait le matin vers 15 heures, plus tôt ce serait de la folie pure, marcherait pendant 5 minutes dans le long couloir de l'appart' dans lequel elle vivrait alors, histoire d'aller de sa chambre à sa salle de bain aussi grande qu'un pavillon modeste de banlieue, se plongerait dans un bon bain moussant qu'auraient préparé pour elles ses domestiques, sortirait habillée comme un sac, selon ses dires, avec des lunettes Dolce & Gabanna, un sac Louis Vuitton, une robe Yves St Laurens et des chaussures Louboutin. Elle déchainerait les foules et les paparazzis en flânant mine de rien dans les rues des plus grandes villes mondiales, serait toujours là où tout le monde crève d'être et serait même la toute nouvelle attraction phare de la CW en devenant actrice dans le tout dernier show ! Ouais, c'est sûr, elle aurait réellement la vie de star !
Mais tout ça, ce n'était pas elle ... Elle n'avait jamais voulu devenir cette personne, et elle n'échangerait la vie qu'elle avait eu contre rien au monde. Certes, elle n'aurait pas été contre changer deux trois petites choses, comme la mort tragique et trop rapide de sa mère, comme son break avec Nate, mais c'était ça aussi sa vie, se recevoir des murs en plein visage, ne pas savoir comment les esquiver parce qu'elle n'a pas encore compris comment faire, recevoir des croches pattes dans les jambes histoire qu'elle chute et soit quelque peu destituée de ce rang qui lui allait si bien, celle de l'héritière à la vie rêvée ou presque, qui était heureuse et bien dans sa peau. Parce qu'il ne fallait pas se leurrer, cette autre Karyn n'aurait jamais pu être aussi heureuse que elle, elle l'était, parce que cette vie parallèle reposait sur du vent, de l'éphémère, du néant. Un coup de vent et pfiou, tout s'effondre. Elle était bien comme elle était, même si parfois, elle se faisait horreur à elle même, mais pas parce que sa vie craignait, seulement parce qu'elle avait une nouvelle fois merdé .... Jamais elle n'échangerait sa place avec une autre ... Elle était si bien dans les bras, après que tous les deux se soient retrouvés physiquement à défaut d'autres retrouvailles, après qu'elle se soit à nouveau sentie vivre dans ses yeux et sous ses caresses. Elle savait que le chemin n'était pas tout à fait terminé avant que tous les deux ne puissent reprendre là où ils s'étaient arrêtés brusquement. Quoi que non, elle ne voulait pas vraiment reprendre là où ils s'étaient mis en pause, parce qu'alors, rien n'aurait été réglé, et ils repartiraient alors pour un tour, jusqu'à la prochaine rupture, jusqu'au prochain clash ... Et c'était loin d'être ce qu'elle voulait. Elle voulait juste qu'ils en arrivent à se donner une nouvelle chance, à remettre de l'ordre, à s'expliquer. Depuis 4 mois, elle ne s'était jamais sentie aussi belle et aussi aimée. Bien sûr, nombreux étaient ceux qui l'avaient rassurée en lui disant qu'elle était toujours aussi resplendissante, qu'ils avaient une chance incroyable de faire partie de son entourage ... Mais ils pouvaient tous bien dire ce qu'ils voulaient, la flatter encore et encore, pour elle, c'était ce que Nate lui disait et pensait d'elle qui importait, lui et rien d'autre. Elle s'était sentie sale et repoussante dans son regard lorsqu'il lui avait lâché qu'elle ne valait pas la peine qu'on se batte pour elle alors même qu'il venait de cogner plus que de raison Dante. Elle s'était sentie destructrice et sadique lorsqu'elle avait croisé son regard au Bal alors même qu'il venait de découvrir par hasard qu'elle était enceinte et qu'elle ne lui en avait jusque là rien dit. Elle avait senti son cœur se briser et son âme se détacher quelque peu d'elle lorsqu'elle lui avait demandé ce break, lorsqu'elle avait lui dans ses yeux à quel point il pouvait se sentir perdu et détruit, cassé ... Ce soir, elle avait lu dans ses yeux à quel point il l'aimait, à quel point il la désirait encore malgré les kilos qu'elle avait pris à cause de sa grossesse, malgré ses formes nouvelles et plus généreuses qu'avant. Ce soir, dans ses bras, elle s'était sentie revivre et renaître. Il avait balayé d'un seul coup toutes les peines et les douleurs qu'elle avait ressenti lorsque, durant 4 mois, elle s'était regardée dans un miroir. Lorsqu'il avait répondu à son baiser, qu'il ne l'avait pas repoussé, elle ... Dire qu'elle s'attendait à ce qu'elle en arrive à se blottir tout contre lui alors même qu'ils venaient de faire l'amour aurait été faux. Disons simplement qu'elle l'avait tant espéré ... Inconsciemment sans doute.
Elle sourit à ces mots alors qu'il l'embrassait avec tendresse et n'avait pu, quelques secondes auparavant, retenir ce petit bruit de surprise, mélange finalement mignon entre un cri et un léger gémissement. Lorsqu'elle avait pris sa main pour la placer sous son cœur, elle ne s'était pas attendue à ce qu'il l'embrasse aussi langoureusement mais maintenant qu'elle y pensait, cela avait du sens. Et elle n'allait sûrement pas se plaindre ! Après tout, tout un tas de jeunes femmes se damneraient pour être à sa place, et elle avait attendu ce moment si longtemps ... Nate et la médecine ... Il était impossible pour elle de les séparer dans son esprit, et puis, de toute façon, elle refusait de le faire. Avouez qu'avoir un interne dans son lit, ça aide, énormément même ! Elle avait sentit son cœur manquer un battement lorsqu'elle posa la main du jeune homme sous son cœur, à cause du contact de sa peau et de la sienne ... Prévisible, n'est ce pas ? ... Mais tellement bon et agréable ...
« Je pensais pourtant qu'il battait assez fort pour ça ... Je suis déçue ... Un peu ... Me tente pas mi amore, tu sais, je serais capable de faire un arrêt cardiaque juste pour tu me ramènes à la vie ... »
Lorsqu'il quitta ses lèvres, elle resta quelques secondes à le regarder, lui souriant toujours, avant de venir à nouveau se blottir contre lui lorsqu'il se rallongea sur le matelas. Elle avait besoin qu'il sache ce qu'il en était de ses sentiments, qu'il comprenne qu'elle ne lui avait pas dit l'aimer juste pour qu'il lui fasse l'amour. Elle voulait qu'il le sache parce que, après tout, c'était tout de même elle qui avait manqué de coucher avec un autre que lui alors même qu'elle prétendait l'aimer. Elle sentait les doigts de son homme remué dans ses cheveux, doucement, et ferma les yeux de plaisir, se remémorant plusieurs souvenirs qui étaient liés à ce geste tendre et aimant. Lorsqu'elle sentit ses doigts venir caresser doucement son bras, former des signes sans sens sans doute mais des signes tout de même, elle ne put s'empêcher de frémir et de se serrer encore plus contre Nate. Il en avait toujours été ainsi. Elle était une femme forte et décidée, mais dès que les lèvres et les doigts de Nate ne faisaient même que l'effleurer, elle perdait toute contenance et en était presque rendue à ramper devant lui. C'était une vérité gênante et parfois, Nate la remettait sur le tapis, la faisant alors rougir comme jamais, alors qu'elle s'en défendait avec vigueur mais qu'elle ne convainquait jamais son fiancé ! Les mots de Nate la firent cesser de se torturer avec toutes les nouvelles questions qui lui venaient déjà à l'esprit. Il était en même temps tellement simple de laisser la voix grave de Nate, celle qui la transcendait et la prenait au corps dès qu'elle l'entendait, la bercer, il était tellement simple de cesser de se faire des noeuds au cerveau et d'accepter la véracité des ces mots. Il était si bon de l'entendre la rassurer sur la force de ses sentiments, de l'entendre lui dire que lui aussi croyait en ce jour où, à nouveau, il serait ensemble. Il était si doux de l'entendre lui dire qu'il l'aimait, de l'entendre parler de leurs enfants, de l'entendre lui promettre qu'il ne la laisserait plus seule ... Elle en poussa un long gémissement de satisfaction, alors qu'elle déposait du bout des lèvres un baiser sur le torse du jeune homme, là où se trouvait son cœur, alors que lui lui avait baisé le front quelques secondes auparavant. Lorsqu'il ôta son bras qui enserrait ses épaules, Karyn sentit un frisson de peur la parcourir. Non, il n'allait tout de même pas partir ?! Elle ne voulait pas, nan, elle voulait qu'il reste, elle voulait encore se serrer dans ses bras, elle voulait que ... L'expression de peur panique qui illumina un instant ses yeux, son souffle qui s'était accéléré sous la crainte, son cœur qui repartait de plus belle de battements angoissés, tout ceci se calma, s'apaisa lorsqu'elle constata qu'il ne faisait que changer de position. Elle l'avait imité sans même s'en rendre compte, comme suivant encore et toujours le mouvement, comme le font deux aimants. Elle fixait son regard, refusait de le lâcher, alors qu'elle lâcha, de nouveau, un gémissement de plaisir au simple contact des doigts de Nate se poser dans son doigt, descendre sur sa peau en formant des arabesques jusqu'à atteindre le creux de ses reins. Toute sa personne se décontractait au simple contact des mains de Nate sur sa peau et elle restait pendue à ses lèvres, guettant ce qui allait suivre ce soupir ...
« Oh Nate ... (elle lâcha un long soupir soulagé) J'ai eu tellement peur de ce que tu allais me dire ! J'ai eu tellement peur que tu me dises que tout ceci, c'était très plaisant mais que tu voulais que je parte ... Je sais, c'est stupide, parce que tu ne me ferais jamais ça mais j'ai tendance à douter de tout en ce moment, surtout de moi même ... »
Elle se rapprocha de lui et fit courir tendrement ses lèvres sur le cou du jeune homme, puis sur le haut de son torse, cherchant encore et encore à se réapproprier toute la personne de son fiancé, de son ex, de ... De quoi d'ailleurs ? Elle refusait de se poser la question, elle refusait de gâcher ce moment en se replongeant dans la difficulté de la situation, alors qu'elle se sentait pleinement heureuse, ce qui ne lui était pas arrivé depuis 4 mois, 4 longs mois ! Elle fit remonter ses lèvres sur la peau de Nate, baisa la courbe de son cou, et fit s'échouer ses lèvres sur celles de Nate, y déposant un doux baiser. Elle écarta quelque peu son visage de celui de Nate, pour pouvoir le fixer dans les yeux, alors qu'elle posait ses deux mains sur l'abdomen du jeune homme et qu'elle les y laissait doucement glisser en multiples caresses.
« Où voudrais tu que j'aille mon amour ? ... Où voudrait tu que j'aille ... »
Elle baisa à nouveau les lèvres de Nate, attendit qu'il entrouvre la bouche afin que leurs langues se rejoignent, afin qu'elle puisse prolonger le baiser, et lui donner plus d'ampleur, plus de beauté, plus de profondeur ... Enfin, elle se saisit de l'une des mains du jeune homme et la posa sur son ventre arrondi, l'y maintenant sous l'une de ses mains à elle. Baissant le regard doucement vers son ventre, elle sourit doucement.
« Mes anges ... Papa est là ... Papa et là et Papa vous aime ... Il vous aime mes anges ... Et ... (elle eut du mal à avaler sa salive) Et Papa ne va plus jamais nous quitter, plus jamais ... »
Sa voix s'était légèrement cassée, par l'émotion, alors que deux larmes orphelines naquirent dans ses yeux et vinrent mourir sur ses joues. Elle releva les yeux vers Nate et lui sourit timidement, se mordant quelque peu les lèvres pour retenir le flot de larmes de bonheur qu'elle sentait montée dans ses yeux. Peu à peu, elle poussa le jeune homme, afin qu'il s'allonge à nouveau et se plaça légèrement de biais au dessus de lui. Posant sa tête sous le menton du jeune homme, elle fit courir ses doigts sur ses pectoraux, encore et encore, comme cherchant ses futurs mots, ce qu'elle était en train de faire. Finalement, elle se saisit de l'un des bras du jeune homme et le passa autour de sa taille, alors que du menton, elle caressait la peau de Nate.
« Sers moi fort contre toi ... Sers moi fort et fais que ce moment dur toujours ... S'il te plait ... Demain va venir bien trop vite alors, ne gâchons pas ce temps de répit qui nous est accordé ... Sers-moi fort ... » |
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