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 Big Girls Don't Cry, They Have Fun ! {PV Sara

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MessageSujet: Big Girls Don't Cry, They Have Fun ! {PV Sara   Big Girls Don't Cry, They Have Fun !  {PV Sara EmptyDim 9 Aoû - 1:49

Big Girls Don't Cry, They Have Fun !  {PV Sara Icneks2 Big Girls Don't Cry, They Have Fun !  {PV Sara Icnekb5
Ce doit être réconfortant pour un soldat
De savoir que des deux côtés,
Les atrocités sont les mêmes.
Personne n'est jamais seul.


Graham Greene


    La vie vaut le détour parfois, nan ? Comme lorsque vous assistez à un magnifique coucher de soleil sur l’une des plages de Naples, si alors vous mettiez de côté la vue sur les déchets jonchant cette même plage, canettes vides, bouteilles de verres brisées, et papiers gras en voulez vous en voilà. Comme lorsque vous viviez l’une de ces journées inoubliables, en marchant des heures et des heures dans tel ou tel endroit et que vous vous retrouviez devant le plus panorama qu’il ne vous soit alors donné jusque là de voir, et que vous venez de vivre cette expérience avec les personnes auxquelles vous teniez le plus, vos héros et héroïnes dans ce bas monde … Bas est justement le monde, mais la vie est encore plus horrible avec vous. Les bons moments, c’est génial, on s’en souvient toute sa vie, mais les mauvais moments sont encore plus tenaces, capables de vous faire souffrir un mal de chien pendant encore un sacré bout de temps. Y avait rien à faire ou presque. Autant vous ne pouviez jamais réellement être capable de compter le nombre exact de bons moments que vous aviez vécu, autant vous teniez toujours le compte exact de tous les mauvais moments que vous aviez passé … C’était ainsi, vous ne pouviez pas l’expliquer, c’était juste comme ça. L’un des nombreux mystères de la vie, qui, puisque vous ne pouvez pas trouver la raison de leur existence, que vous ne parveniez pas à trouver le pourquoi du comment, ne faisait que mettre encore plus à vif vos nerfs, et faisait tout sauf arranger vos problèmes. Un cercle vicieux, la vie ? … Pire que ça, un grand huit, des montagnes Russes. Vous ne cessiez jamais de monter et de descendre, sauf que, contrairement à l’attraction, vous aviez les yeux bandés, impossible donc pour vous de savoir quand exactement vous alliez tomber, jusqu’à quand exactement vous alliez continuer votre ascension.
    En ce moment, ce n’était pas la grande grande joie pour Karyn, et elle avait encore du mal à se convaincre qu’elle avait connu pire. Oui, c’était dur à imaginer et à concevoir, mais, peu en peu, quelque chose en elle lui disait qu’il était encore possible de toucher encore plus le fond, encore plus qu’elle ne l’avait déjà fait. Alors, ainsi, il pouvait y avoir pire expérience que le deuil ? … Le deuil d’un amour mort trop tôt, le deuil d’une relation à nouveau pleine de passion, le deuil d’une famille unie. Nate d’un côté, et elle d’un autre ? Etait ce réellement ainsi que cela devait se passer ? Les histoires d’amour finissent elles toutes trop tôt ou, encore une fois, c’était chez elle que ça déconnait ? … Elle ne voulait pas le savoir, elle ne cherchait pas à le savoir, persuadée qu’elle était que rien de bon ne pouvait en découler. Après tout, que pouvait elle tirer de bon d’une quelconque réponse à cette question qui n’en était même pas une, tant la réponse était évidente ? Elle ne pouvait que souffrir encore plus qu’elle ne le faisait déjà, elle ne pouvait qu’encore plus devenir une épave, une sorte de coquille vide sans rien à l’intérieur. Enfin, ça, ce n’était pas vrai, premièrement parce que si elle avait perdu Nate, il lui restait une flopée de proches et une poignée de personnes pour qui elle comptait réellement. Et puis, elle n’était pas vide, elle était enceinte, de jumeaux. Pour eux, elle se devait d’aller de l’avant, de vivre malgré tout. Pour eux, elle devait se lever le matin, prendre un petit déjeuner, aller bosser, rentrer, courir vers les toilettes, soit parce qu’elle avait une nouvelle fois une nausée, ou qu’elle avait une envie pressante. Elle tentait de sourire, malgré tout, parce que, bien évidemment, cela lui permettait de ne pas avoir à répondre à toutes les questions qu’on pouvait lui poser. Pourquoi avait elle la même tête, ou presque, que lors de l’enterrement de sa mère, pourquoi la lueur si intense dans ses yeux devenait elle soudainement bien pâle, pourquoi ses yeux étaient ils aussi rougis et gonflés, comme si elle venait de se faire un shoot ou qu’elle n’avait pas dormi pendant des jours ? Elle ne se sentait pas prête à répondre, d’abord, parce qu’elle n’avait elle-même pas toutes les réponses à cette histoire, Nate étant encore plus muet maintenant qu’ils étaient séparés qu’avant, quand ils étaient encore fiancés, ensuite, parce qu’elle savait qu’elle ne pourrait qu’envoyer bouler tous ces curieux. Cela ne les regardait pas, c’est vrai, mais elle se devait de garder son calme et de se contenir. Elle était tout de même Karyn Moretto, et en tant que telle, elle avait l’Osservatore sur le dos, sans cesse à épier ses mouvements, ses actes, ses paroles. Dur dur d’être riche, belle, célèbre et à avoir des amis tout autant riches, beaux et célèbres ! Elle s’étonnait d’ailleurs que l’Osservatore n’ai pas encore organisé un grand casting pour trouver la prochaine petite amie de Nate. Les prétendantes couraient sûrement au portillon, déjà lorsqu’ils étaient en couple, la jeune femme se devait parfois de calmer avec plus ou moins de tact, les ardeurs de certaines demoiselles. Alors, oui, Karyn tentait de reprendre la face, de se raisonner, de se dire qu’être aussi triste et détruite n’arrangerait rien, et allait finir par ruiner toutes ses chances de prouver à tous qu’il en fallait plus pour mettre définitivement à terre Karyn Moretto. Il lui arrivait de faire rire tous ceux qui se trouvaient en sa présence, lorsque, par exemple, en plein milieu d’une conversation des plus sérieuses, elle se mettait soudainement à crier
    « Frigooooooooooo !! », « J’ai faim !! », ou encore « Y a personne qui aurait un truc à manger sur lui ?! », très contextuel tout ça, dîtes moi !

    Justement, c’était un peu le désert du Sahara dans son frigo ! Elle mangeait pour trois, un peu normal, ils étaient trois, à toute heure de la journée, un peu tout ce qui lui tombait sous la main. Elle buvait aussi beaucoup, et malheureusement, pas toujours de l’orangeade pourtant gentiment et affectueusement préparée par Janaly. Elle renfonça sous son lit la boite en carton dans laquelle elle avait fourré en frac tout un tas de photos, plus ou moins vieille, et se leva. Une fois encore, elle hésitait entre courir aux toilettes, et foncer vers le frigo. Etrange, tout de même, cette envie simultanée de laisser cette nausée s’exprimer et remplir son estomac. Elle craqua pour la deuxième perspective, parce que celle-ci soulèverait moins de questions de la part de sa meilleure amie et coloc’ que la première possibilité. Elle se dirigea vers son frigo, pas au pas de course mais presque. Habillée à la va vite, elle portait tout de même une jupe en Jeans et un haut blanc, laissant clairement se dessiner sous le tissu son petit ventre arrondi. Elle ouvrit la porte du frigo, et fit la moue devant son contenu. Le désastre était tout de même assez imposant. Les courses hebdomadaires ne seraient faite que dans deux jours normalement, et il ne restait déjà plus de quoi faire un repas pour deux ! Elle se saisit tout de même du bol de sauce tomate, préparée par ses soins le midi pour accompagner des lasagnes. La sauce était encore assez épaisse, on pouvait même trouver quelques morceaux de fruit dedans. Certes, c’était pas réellement ce à quoi tous auraient pensé pour caler un faim, d’autant plus lorsque cette faim était celle d’une femme enceinte, mais Karyn n’avait jamais rien fait comme tout le monde, et ce n’était sûrement pas aujourd’hui qu’elle allait changer. Tirant le tiroir sur bille, elle en sortit une grande cuillère à soupe, au manche blanc. Revenant vers le salon, la cuillère dans la bouche et le récipient dans la main gauche, elle passa devant la porte d’entrée. Sous la porte, elle devina un morceau de papier blanc. Haussant un sourcil, elle décida de se pencher, pour voir de quoi il en retournait exactement. Cependant, elle gardait la cuillère enfoncée dans sa bouche, la tenant fermement entre ses deux lèvres, et tenant tout autant fermement le récipient de sauce.

    Elle tira sur ce qui était en réalité une feuille, et se retrouva avec une lettre dans les mains. Une lettre qui ne lui était pas adressée. Oui, elle ne lui était pas adressée, mais ce n’était sûrement pas cela qui allait stopper sa soif de curiosité, d’autant plus qu’elle connaissait super bien la réelle destinataire. Sara … Au fait, ça faisait combien de temps qu’elle n’avait pas pris de ses nouvelles ? Réellement trop, mais elle avait été tellement égoïste ces derniers temps, pensant qu’il ne pouvait pas y avoir pire que ses soucis perso’, et agissant comme si rien d’autre ne méritait son attention. Elle sourit, pas au point d’en lâcher la cuillère, nan, mais suffisamment pour que celle-ci glisse légèrement. La vieille voisine, encore elle, qui adressait une lettre de menace à l’héritière Giolitti, soit disant parce que cette dernière avait encore une fois manqué d’écraser l’un de ses chats. La vieille dame avait pensé menacé ainsi Sara sans que celle-ci ne se doute de la provenance de la menace, la lettre n’était pas signée, mais elle avait oublié plusieurs petites choses, comme, par exemple, qu’il fallait changer d’écriture lorsqu’on écrivait une lettre de menace et qu’ensuite, il n’y avait qu’elle dans tout l’immeuble pour être aussi procédurière. Elle menaçait Sara d’appeler la Société Protégeant les animaux. Qu’est ce qu’ils allaient faire, écraser Sara ?! Dans sa précipitation, la vieille voisine s’était trompée d’appart’, mais savait sans doute très bien qui vivait dans celui-ci. Karyn était sans nul doute sa seconde destinataire préférée ! La jeune femme se releva d’un bond, manqua de s’affaler par terre, parce que la tête lui tourna légèrement et qua’elle avait quelque peu perdue son équilibre, ce nouvel équilibre qu’elle devait trouver maintenant qu’elle prenait chaque jour plus de poids avec ses bébés grandissant dans son petit ventre, un petit ventre qui l’était d’ailleurs de moins en moins. En deux temps trois mouvements, elle se retrouva devant la porte de l’appart’ de Sara, et y sonna, espérant qu’elle serait là, espérant qu’elle lui ouvrirait, réalisant alors seulement maintenant qu’elle n’avait toujours pas accepté de lâcher ce qu’elle tenait et dans sa main et dans sa bouche. Tant pis, les deux jeunes héritières se connaissaient bien, et Sara avait l’habitude de ce genre de choses concernant Karyn !


    « Princhinpecha … Foufre ché moi … »

    Elle sourit et ôta de sa bouche la cuillère qui obstruait toute belle formation de lettre. Oui, c’était elle ! Elle devait bien être la seule à s’annoncer sans cesse ainsi chez les gens, en ne précisant même pas qui elle était. C’était elle, OK, mais elle qui ?!

    « Principessa … C’est Karyn ! » »
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Sara T. Giolitti
Sara T. Giolitti
V.O.X P.O.P.U.L.I

AGE : 24 ans
MESSAGES : 1913
ARRIVÉE LE : 01/03/2009
EMPLOI : Pour l'instant je me consacre à ne rien faire. C'est bien aussi.
ADRESSE : 25 via s. maria sopra minerva - Parione, Palatin.
QUOTE :
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"cette fille, c'est un prédateur déguisé en caniche"

AVATAR : kristen stew
POINTS : 576

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ARE U IN MY CELLPHONE:
STATUT: Marié(e)
DISPO POUR UN SUJET ?: pas pour l'instant.

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MessageSujet: Re: Big Girls Don't Cry, They Have Fun ! {PV Sara   Big Girls Don't Cry, They Have Fun !  {PV Sara EmptyDim 9 Aoû - 17:09


    Une journée de plus passée sous la couette, une journée de plus a tenter d'ignorer le temps qui passe, pire à tenter de vouloir le faire passer plus vite. Les rideaux tirés pour ignorer la course du soleil, le portable éteint pour éviter d'avoir des "nouvelles" du monde extérieur, Sara restait roulée en boule sous ses draps, habillée de la même façon depuis deux jours, ne prenant même plus la peine de se changer, de se coiffer, de se maquiller, parfois il fallait même qu'Angie l'enferme dans la salle de bain pour qu'elle daigne se laver. Elle ne vivait plus, elle ne faisait qu'attendre, attendre d'aller mieux, ou simplement attendre de s'enfoncer un peu plus dans cet abîme de douleur. A l'image de son propre corps recroquevillé sur lui-même, son esprit était focalisé sur ses plaies intérieures. Personne ne pouvait les percevoir à priori, mais il suffisait pourtant d'un simple coup d'oeil à la jeune héritière pour se rendre compte de l'étendue du désastre. Son regard vide n'exprimait plus aucune expression, si ce n'est la douleur et le manque de sommeil de part ces rougeurs qui ne la quittaient plus. Son corps d'ordinaire frêle l'était encore plus, puisqu'elle ne s'alimentait plus. Une boule de douleur avait prit place dans ses tripes, anihilant toute sensation de faim, toute sensation de soif, anihilant tout instinct de survie. A la voir ainsi, on était en droit de se dire qu'elle se laissait mourir, et on était pas si loin de la vérité. Elle avait perdu sa vie, son amour, son souffle, sa lumière, elle n'était plus rien, plus rien du tout. Aussi fort et improbable avait été leur amour, aussi déchirante et cruelle était était la séparation. Elle avait aimé comme jamais elle n'aurait imaginé pouvoir le faire, elle avait aimé comme elle pensait qu'il était impossible d'aimer, comme le monde entier pensait qu'il était impossible d'aimer. Elle avait offert son coeur, mais sa vie aussi à cet homme, elle n'avait vécu que pour lui et pour leur couple improbable, l'ancienne indépendante solitaire s'était transformée en chatte domestiquée pour lui, elle avait tout accepté, jusqu'à la vie à deux, jusqu'à la vie de couple, jusqu'à ce bracelet qui malgré tout ne quittait pas son poignet. C'était le dernier lien qu'elle avait avec lui. Un lien imaginaire puisque lui n'en avait que faire, mais pour elle, il était le gage de ce qu'elle avait vécu, quand parfois elle se disait qu'elle n'avait fait qu'imaginer cette idylle iréelle et poignante, il lui suffisait de jeter un oeil au bijou et ses breloques pour se convaincre que tout avait existé, tout avait eu lieu, cet amour qu'elle ressentait encore était réel, ce manque, cette souffrance, elle aussi. Comment survivre à la perte de son coeur ? Pourquoi personne ne l'avait achevé ? Pourquoi la laissait-on souffrir de la sorte ? Lorsqu'on voyait un animal si mal en point on avait la décence de l'abattre, alors pourquoi personne n'avait cette même pitié envers elle ? Pourquoi tout le monde lui répétait "Ca va passer!" ? Qu'est-ce qu'ils en savaient ? Qui pouvait mesurer l'étendue de sa douleur, quand personne n'avait su mesurer l'ampleur de leur amour ? Elle faisait déjà l'effort de survivre, alors qu'on la laisse tranquille, et qu'on ne lui sorte pas d'énormités pareilles. Non, ça n'allait pas passer, car lorsqu'on aime à ce point, cela ne passe pas, cela dure toute une vie, cela perdure même au-delà de sa propre mort, elle en avait la certitude.

    Une fois de plus elle était au fond de son lit, cherchant en vain le sommeil, attendant avec impatience cet état de quasi inconscience qui lui permettrait enfin de respirer. Elle souhaitait être hapée par le sommeil, par cette petite mort, et comme tout ce qu'elle souhaitait en ce moment, rien n'arrivait. Elle luttait avec sa conscience qui ne souhaitait pas la lâcher. Les pensées allaient et venaient, squattaient son esprit, lui ramenant des souvenirs passés, ou des souvenirs plus récents comme le fait d'avoir retrouvé Dario ivre mort dans un bar de la ville, comme cette pauvre Angie qui lui tenait lieu d'infirmière personnelle au lieu de profiter de son séjour romain. Mais ces pensées ne duraient jamais bien longtemps, et avec la fulgurance d'un missile, un souvenir avec Julian lui revenait en mémoire, et la douleur se réveillait, déchirant son coeur qu'elle pensait déjà mort. Une douleur tellement réelle qu'elle en devenait palpable. En tendant l'oreille on pouvait réellement entendre le déchirement, elle en était sûre. Comme d'ordinaire, Angie se trouvait dans le salon, devant la télé allumée qu'elle ne regardait pas vraiment. Régulièrement elle jetait des coups d'oeil rapide en direction du couloir, surveillant la "mourante", veillant sur elle, espérant qu'elle avait finalement sombré dans le sommeil après l'avoir entendu pleurer tout au long de la journée. Sara tentait de se montrer discrète, cherchant à jouer les dures, les fortes, mais la douleur était bien trop grande, elle ne pouvait jouer la comédie pour ça. Elle était épuisée, ne dormant que très peu, somnolant pour la plus part du temps, ne s'alimentant plus, une véritable source d'inquiétude pour Angie. Toutefois, elle la préférait dans cet état là, était de torpeur, d'anesthesie générale, plutôt que ses phases d'hystérie où rien ne pouvait la calmer avant de longues heures. C'est pour cette raison qu'elle avait vidé l'appartement de tout ce qui pourrait rappeller Julian à Sara. Non pas que cela lui permettait de ne plus y penser, mais au moins cela évitait la crise de larmes impressionnante qu'elle avait eu en tombant sur une de ses cravates oubliées dans la salle de bain, par exemple. C'est pour cette raison, que si Angie n'ouvrit pas la porte tout de suite lorsque l'on frappa à celle-ci, elle s'y précipita lorsqu'elle entendit le fameux "Principessa". S'il y avait bien une chose qui mettait Sara hors d'elle, c'était l'évocation de ce surnom qu'elle ne pouvait plus entendre sans devenir violente. Pourtant, on l'avait toujours surnommée ainsi. C'était Paolo, son père, le premier qui avait utilisé ce terme pour désigner sa fille, puis ce fut au tour de Dario de reprendre ce surnom agaçant. Mais celui qui lui avait donné toute sa signification restait Julian, et rien ne pourrait jamais plus empêcher l'esprit de Sara de faire le rapprochement immédiat entre lui et cette appellation.

    Angie se précipita sur la porte, qu'elle ouvrit à la volée sous le regard surprit de la blonde a la cuillière dans la main. Elle connaissait Karyn, mais seulement de vue pour l'avoir croisé a de nombreuses reprises. Toutefois elle n'ignorait rien de sa vie ni de ses relations avec Sara et Julian, elle avait suffisamment entendu parler d'elle. Avec rapidité et inquiétude, Angie plaqua sa main contre les lèvres de le blonde, puis se tourna de trois quart afin de guetter une éventuelle réaction en provenance de la chambre. Elle patienta près d'une minute, le coeur battant, pleine d'appréhension, avant de constater que Sara n'avait probablement pas entendue.
    - Tu es folle ? Tu sais ce qui est arrivé à Dario la dernière fois qu'il l'a appellé comme ça ? Bah il s'est mangé une gifle ! Et pas une petite, crois-moi ! Lâcha-t-elle à voix basse tout en retirant sa main des lèvres de la future maman.
    Angie l'étudia un instant, se demandant pourquoi elle semblait surprise, puis se décalla de l'encadrement de la porte afin de laisser Karyn entrer dans l'appartement. Posant un index sur ses propres lèvres, elle intima le silence à Karyn, avant de lui désigner le canapé. La jeune femme semblait de plus en plus surprise. Avait-elle l'impression de tomber dans un monde parallèle, ou bien ?
    - Faut pas parler trop fort... Chuchotta-t-elle. Je crois qu'elle s'est finalement endormie.
    La brune restait debout, comme sur le qui-vive, observant Karyn avec une pointe d'espoir. Elle n'en pouvait plus de rester enfermée ici, elle voulait sortir mais se refusait de laisser sa cousine seule. Sans surveillance, dieu seul savait ce qu'elle était capable de faire. Pourtant elle devait sortir, il le fallait pour une raison somme toute assez primaire, il fallait qu'elle fasse des courses. Le frigo était vide de toute alimentation équilibrée, et les placards ne contenait que des bouteilles d'alcool, héritage du passage de Julian dans cet appartement.Angie jeta un nouveau coup d'oeil à Karyn, hésitant à lui demander de prendre sa place l'espace d'une heure ou deux. De toutes manières, qui pouvait bien avoir envie de babysitter une jeune femme de 24 ans en pleine crise de rupture ? Il ne fallait pas qu'elle lui laisse le choix. Il fallait qu'elle le lui impose sinon elle allait finir par prendre ses jambes à son cou et prétendre qu'elle avait un milliard de choses à faire...
    - Bon, écoute ! Tu vas me rendre un service ! Annonça-t-elle en enfilant ses ballerines. Tu vas surveiller Sara le temps que j'aille faire quelques courses. J'en ai pas pour longtemps ! La jeune femme parlait tellement vite qu'elle ne laissait pas le loisir à Karyn d'en placer une. Elle s'empara de son sac, et fouilla dans celui de Sara pour récupérer un peu de liquide. Surtout, n'oublie pas, tu ne dois parler de J. sous aucun prétexte, ne surtout pas prononcer son nom, ni son prénom ! Ne pas la surnommer P. quand tu la verras, si tu la vois... Et surtout ! Surtout ! Ne la laisse pas se connecter sur le site de l'Osservatore ! Ce crétin est encore en première page, en charmante compagnie ! Elle venait d'ouvrir la porte, mais s'arrêta un instant, levant les yeux au ciel pour montrer son énervement face à si peu de savoir-vivre. Il lui dit qu'il l'aime, la demande quasi en mariage, pour finir par la quitter sans un mot, déjà ça frise la démence ! Mais en plus s'afficher de la sorte avec ses conquêtes alors que Sara sombre chaque jour un peu plus, ça, ça me dépasse ! Elle poussa un long soupire las, avant de disparaitre dans le couloir en refermant la porte d'entrée derrière elle, laissant Karyn seule dans la fosse aux lionnes depressives.

    Mais Sara ne dormait pas. Elle se recroquevillait chaque fois davantage sur elle-même, consciente des voix en provenance du salon, sans pour autant chercher à y prêter attention. Au contraire, elle souhaitait en faire abstraction, ne désirant que le silence afin de trouver le sommeil tant convoité. Rien n'y faisait. Le moindre bruit, le moindre coup de klaxon dans la rue, l'énervait, l'obligeait a s'éveiller complétement, et annulait ses longues minutes d'apaisement. Il lui fallait un truc, un truc fort qui lui permettrait d'assomer son cerveau. Les somnifères étaient sans effet sur elle, ils endormaient son corps mais pas son crâne. Il lui fallait quelque chose avec l'effet inverse, quelque chose qui endormirait son crâne, son corps étant déjà pour le moins épuisé. La seule solution qui lui vint à l'esprit fut un peu d'alcool. Un verre ou deux, tout au plus, histoire de réduire ses pensées au silence. Cette idée fugace l'écoeura, alors qu'elle repensait au fait que c'était l'alcool, justement, qui avait conduit indirectement à sa perte. C'était lui qui avait poussé Julian a la quitter, c'était lui qui lui avait ôter le coeur. Elle s'énerva un peu plus, se disant que si l'alcool lui avait ôter le coeur et le corps, il pouvait bien lui rendre le service de lui ôter le cerveau aussi, il lui devait bien ça ! D'un mouvement énergique elle se leva du lit, puis s'immobilisa un instant le temps que la tête cesse de lui tourner. Elle était tellement faible, un verre suffirait à la mettre K.O, elle en était certaine. Elle tira sur son tee-shirt qui avait fini par lui remonter sous la poitrine, puis avança jusqu'à la porte de sa chambre. Depuis le couloir elle entendait la télé en sourdine dans le salon. Pauvre Angie, elle lui faisait vivre un véritable enfer... Mais lorsque le salon fut enfin atteint, elle eut la surprise de constater que la tête qui dépassait du canapé, loin d'être brune, était blonde. Sans un mot, Sara l'observa. Amie ou ennemie ? Semblait questionner son regard. Puis elle tourna les talons et disparue dans la cuisine. Lorsqu'elle en revint, ce fut armée d'une bouteille de tequila et de deux shots. Elle posa le tout sur la table basse, avant de se laisser tomber dans l'énorme fauteuil en cuir auquel elle tenait temps.
    - Ne dis rien... J'ai pas envie d'en parler... Finit-elle par lâcher de sa voix rendue rauque à force de garder le silence, et de s'enfiler cigarette sur cigarette. Elle se pencha en avant afin d'ouvrir la bouteille, puis servit les deux verres. Angie a préféré se sauver de peur que l'état de loque sentimentale soit contagieux ? Demanda-t-elle en tendant un verre à Karyn. Etait-ce bienvenue dans son état ? Alcool et grossesse n'étaient pas vraiment compatible, non ? A nous ! Annonça-t-elle en levant son verre. Et à ces connasses de Cendrillon, Blanche-neige, Aurore et Belle qui nous ont lavé le cerveau avec leur utopie de Prince Charmant à la con ! Voilà, le thème de la soirée était donné. La messe est dite !
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MessageSujet: Re: Big Girls Don't Cry, They Have Fun ! {PV Sara   Big Girls Don't Cry, They Have Fun !  {PV Sara EmptyLun 10 Aoû - 1:59

Big Girls Don't Cry, They Have Fun !  {PV Sara Icneks2 Big Girls Don't Cry, They Have Fun !  {PV Sara Icnekb5
L'alcool, il y a deux versions.
Soit c'est un ennemi qui te veut du bien
Mais qui te fait du mal,
Soit c'est un ami qui te veut du mal,
Mais qui te fait du bien ...


Jacques Dutronc


    Son état était tout sauf enviable. Elle se trouvait dans une passe très complexe de sa vie, et en plus de devoir affronter les sautes d'humeur tout à fait logiques et consécutives à telle expérience, elle devait subir les aléas de tout ce qui pouvait survenir dans la vie d'une femme enceinte. Elle passait du rire aux larmes, des fous rires aux crises de colère, elle devait sans cesse avoir quelque chose à grignoter et des WC pas loin, elle se levait maintenant en plein milieu de la nuit, son ventre la faisant souffrir un mal de chien, sans qu'elle ne sache exactement si elle avait juste les crocs ou si elle s'apprétait à rendre tout ce qu'elle avait pu avaler au cours de la journée. Elle se mettait à avoir ses premières envies saugrenues, des envies qui vous font mourir de rire, mais qui, justement, font rire tout le monde sauf elle. C'est vrai quoi, qui se trouverait heureux d'en être arriver à quitter un gentil petit resto juste parce que le chef refusait de dire si oui ou non il avait bien utilisé des huiles d'olives de telle marque ? Qui se serait vanté d'avoir dévaliser le rayon fruit de l'épicerie la plus proche, comme si l'état de siège avait été déclaré et que tout ce qui était bon à manger en de telles conditions étaient des fruits ?! Elle se levait parfois pour rien, et posait une main sur son ventre, se mettait à leur parler, à eux deux, comme s'ils étaient capables de comprendre. Elle leur disait tout un tas de trucs, ne se souvenait même pas d'un quart à son réveil. Elle savait cependant qu'elle tentait de les rassurer, leur affirmant qu'ils n'étaient en rien responsables, que leur père était un homme formidable, et qu'en tant que tel, il se trouvait qu'il y avait parfois en lui des choses qui clochaient, personne ne pouvant être parfait. Le docteur lui affirmait qu'elle pourrait bientôt les sentir bouger, mais que les autres devraient attendre plusieurs semaines avant qu'ils puissent à leur tour sentir les premiers mouvements des bébés. Elle avait hâte, et redoutait aussi cela à la fois, de crainte de passer encore une fois pour une timbrée qui sent des choses que les autres ne pourraient pas encore sentir. Elle partait dans des discours enflammés pour un rien de plus en plus souvent, se sentant parfois à la limite de la paranoïa, comme si tout le monde cherchait soudainement à l'agresser et à la faire pleurer, pour voir comme c'était une Karyn Moretto en colère et noyée dans des larmes se versant à flots sur son magnifique visage aux traits angéliques.

    Tenant toujours sa cuillère à la main, Karyn se trouva surprise de se faire ouvrir la porte par Angela, mais le fut encore plus lorsque celle ci plaqua ses doigts sur sa bouche. Quoi, elle tenait donc tant que ça à l'empêcher de continuer son festin, si on pouvait parler de festin ?! Elle cherchait à empêcher toute trace potentielle de sauce couler ? Le fait que la cousine de Sara, puisqu'il s'agissait d'elle, croisée dans un couloir ou devant la Résidence, se tourne ainsi vers l'appart' et attende quelque chose qui ne vint finalement pas, bouche légèrement entrouverte, respiration saccadée, et poult palpable à travers ces doigts encore posés sur les lèvres de Karyn ne rassura pas, mais alors pas du tout la jeune héritière blonde et future maman. Quoi, il y avait une prise d'otages et si quelqu'un entendait Karyn, elle aussi allait finir adultnaper ?! Ou alors, une meute de chiens errants super dangereux venait d'être receuilli et Angela craignait qu'ils ne se jettent sur Karyn si ils captaient qu'elle était là, affamés et super intéressés par les formes naissances de la jeune femme ?! ... Ouais, elle délirait, énormément même, mais en ce moment, son cerveau ne cessait de fonctionner à toute allure, sans jamais s'arrêter, lui provoquant migraine sur migraine, quand elle n'avait pas déjà la tête en compote d'avoir trop pleurer. Elle remarquait aussi que, peu à peu, ses sens se trouvaient étrangement décuplés. Il ne se passa pas plus de 2 minutes et pourtant, la jeune femme se surprit à avoir pu analyser et analyser encore toute l'attitude, tous les gestes et tout ce qui faisait Angela à ce moment même, ayant même pu recouper les infos aux élucubrations que son esprit complètement timbré avait crée. Enfin, Angela sembla sortir de son état si étrange, mais ce ne fut que pour lui adresser des remontrances. Karyn le prit comme ça en tout cas, et sentit sa lèvre inférieure légèrement tremblée, chose qu'elle haïssait déjà avant même qu'il n'arrive quoi que ce soit d'autre. Nan, elle n'était pas folle, pas encore, de ce côté là, tout allait encore bien pour le moment, merci à Angela de s'en inquiéter. Elle se demanda un instant si elle n'avait pas encore pris trop de gélules aujourd'hui et que cela ne la détraquait qu'une fois de plus. Angela s'écarta, et Karyn put enfin rentrer, mais la suite la laissa toujours autant surprise. A présent, c'était Angela qui s'intimait à elle même le silence ! Heu, ils étaient à combien là dedans ?! Chez elle, ils étaient trois, merci, elle savait ça, mais chez Angela ... Elle nageait à contre courant, un truc comme ça ... Cherchant des yeux les éventuelles caméras posées pour la piéger, comme dans cette célèbre émission Américaine qu'elle regardait sur MTV, Punk'd, animée par Ashton Kutcher, elle n'en trouva aucune, et se décida à écouter la suite de ce qu'Angela avait à lui dire qu'à cet instant là, et à celui là seulement. Ce fut la raison pour laquelle elle ne saisit rien du départ de la Miss ...

    En deux temps trois mouvements, et encore, même pas, Angela était déjà sortie, après lui avoir laissé une foule de recommandation, comme si Sara n'était qu'une gosse, une gamine, et elle, une baby sitter. Non merci, elle avait beau être enceinte, jouer les gardes chiourmes, très peu pour elle ! Et elle était sans doute la dernière personne capable de remplir correctement un tel rôle, ça oui ! Sa vie était bien en merdier comme ça et elle avait fait de ces conneries dernièrement, pour qu'elle puisse pouvoir sur la ramener sur quoi que ce soit au sujet du raisonnable et des peines de coeur ... Elle s'installa sur le canapé, tournant et retournant un peu partout ses yeux, cherchant ensuite une position confortable à tenir, chose plus complexe que prévu, puisque Karyn tenait absolument à ce qu'aucun des jumeaux qu'elle attendait ne se trouve pénalisé de la vue autour d'eux par rapport à l'autre. Timbrée qu'on vous dit ! Ouais, bon bah, elle était réellement sympa et mignonne la Angela, mais Karyn allait finir par s'endormir si on la laissait ainsi, seule ! Ouais, d'accord, seule avec son bol de sauce tomate et sa cuillère, mais tout de même ! Elle se leva, alla dans la cuisine, se disant que personne ne pouvant lui en vouloir d'aller tenter un nouveau truc pour combler sa fringalle. La sauce tomate, ça va bien 5 minutes, après, ça gave ! Mais le frigo était à peine mieux achalandé que le sien ! Décidément, elle avait dû être maudite par le Dieu de la bouffe, pour lui avoir fait une crasse dans une vie antérieure, ou un truc comme ça ! Revenant dans le salon, elle alluma la télé, mais il n'y avait strictement rien, si ce n'était des émissions politiques où les invités étaient déjà dans les bras de Morphée pour la plupart d'entre eux, ou se tapaient déjà dessus, s'envoyant des verres d'eau à la figure, voire même des chaises ! Il y avait aussi des divertissements, et une fois de plus, il y avait une belle blonde sur le plateau. Si celle ci ne servait pas à faire tourner une jolie roue, elle était assise sur une chaise et répondait faux à des questions bêtes comme ses pieds ! Karyn se mettait déjà à protester seule, ou plutôt non, elle expliquait à ses bébés pourquoi leur maman était si fâchée ... Quelqu'un vous a déjà dit que Karyn Chiara Alessandra Moretto avait un grain, une casse en moins ?!

    Finalement, Sara arriva, et pendant un instant, Karyn se dit qu'il devait bien y avoir 5 ans qu'elles ne s'étaient pas vues, tant Sara n'était physiquement plus ... bah physiquement plus Sara ! En même temps, elle n'avait rien à dire là dessus, elle qui prenait chaque jour de nouvelles formes ! Elle tourna les talons et revint quelques minutes plus tard, armée d'une bouteille de téquila et deux verres, alors qu'à la télé, une des chaînes nationales passait un reportage sur l'internat de médecine à Rome. Ouais, génial ! ... Sara, d'une voix complètement différente de celle qui lui était coutumière, lui demanda de ne rien lui demander, lui affirmant qu'elle ne voulait pas en parler. Tant mieux, elle n'en avait pas du tout l'intention, mais d'abord, pourquoi était elle venue ? ... Etrange, mais elle ne s'en souvenait plus ! Sara lui tendit un verre, et Karyn le fixa, se demandant si oui ou non elle devait le boire. Après tout, elle était enceinte, mais elle se trouvait surtout complètement seule pour vivre ça, le père n'assumant même pas !


    « J'ai rien compris à ce que disait ta cousine, elle a agi comme si y avait James Bond en mission dans l'appart' et qu'il ne fallait pas le déranger ! »

    Elle leva alors son verre à la suite de Sara, et le vida d'un seul coup, habituée qu'elle était à ce genre de choses. Le goût était génial, à moins que cela ne soit encore un goût de son sens gustatif qui fichait le camp, comme tout chez elle et en elle en ce moment ! Elle en venait à ne plus pouvoir supporter le goût de l'huile d'olive, certaines marques étrangement mises àn part, elle adorait encore plus les pâtes et tout ce qui pouvait les accompagner. Ouais, Prince Charmant à la con ! Elle, elle pouvait quasiment réécrire les paroles de cette chanson chère à Blanche Neige ! Un jour, son Prince l'abandonnera, un jour, il la détruira, dans cette Citta Eterna, furieux, la lâchera, détruisant son bonheur et tout ce qui les auraient attendus ! El là, cela contedirait Grincheux, parce que cela serait tout, sauf grotesque, parce que, oups, bah ça, ça lui est arrivé !

    « Et à toutes ces histoires à la con comme quoi, être enceinte, c'est la chose la plus géniale au monde !
    Je peux ? »


    Ouais, tendre la main vers la bouteille, pour se reservir, c'était pas tellement raisonnable, mais sa raison avait foutu le camp, pire que l'Prince Charmant, avec tout un tas d'autres trucs aussi !

    « On est franchement belles à voir n'est ce pas ? … Avant, tu disais mon nom aux gens, de suite, ils me voyaient comme une fille qui s'éclate sans se soucier de rien, maintenant, ils me prenent tous pour une lobotomisée du cerveau ! Tu sais qu'il y en a qui sont même venus me demander jusqu'à combien de QI j'allais descendre ?! ... Cazzo, la vie est vraiment une belle trainée ! ... Et j'ai déjà tout mangé ! Cazzo !!! »

    Ouais, en plus de passer pour une alcoolo', même si Sara était une personne capable de bien des choses, sauf de la juger ainsi, elle allait passé pour un ventre sur pattes ! Mais c'est que ça creuse d'avoir un polichinel dans le tiroir, surtout quand il y en a deux et que vous vous réfugiez dans tout sauf dans votre histoire d'amour, parce que, justement, elle aussi avait foutu le camp ! A croire qu'ils avaient obtenu un prix de groupe tout ces trucs et que le cheval blan était extra large !
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Sara T. Giolitti
Sara T. Giolitti
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MessageSujet: Re: Big Girls Don't Cry, They Have Fun ! {PV Sara   Big Girls Don't Cry, They Have Fun !  {PV Sara EmptyLun 10 Aoû - 22:09


    La vie n'avait rien de sympathique avec Sara en ce moment, à dire vrai, vivre n'avait rien de réjouissant. Elle en était au point de se dire qu'elle aurait préféré ne pas vivre tout ça, ne jamais rencontrer Julian, ne jamais l'aimer, ne jamais connaitre son existance. Ainsi elle n'aurait pas vécu ce bonheur, ainsi elle n'aurait pas a en souffrir aujourd'hui. Sa vie d'avant, bien que malsaine et futile lui convenait avant tout ça. Elle aurait tant aimé pouvoir y retourner, pouvoir revivre cette nonchalance, coucher pour coucher sans se soucier du qu'en-dira-t-on, ni des sentiments, car il n'y avait pas de sentiments. Ses relations avec les hommes avaient été simples jusqu'ici, elle les utilisait. Elle ne se faisait pas d'illusion, ils l'utilisaient elle aussi, mais d'un commun accord. Elle recherchait cette adrénaline, cette toute puissance, ce bonheur fugace le temps d'un orgasme, puis elle les oubliait très vite, passant au suivant avec autant de facilité que s'il s'agissait d'une nouvelle cigarette. C'était ça, les hommes, elle les allumait, les fumait, puis les jetait plus loin. Cela avait quelque chose de réconfortant, elle était sûre de ne pas souffrir de la sorte. Elle se protégeait après avoir trop souffert d'une précédente relation. Oh, elle n'avait jamais été réellement fleur bleue, mais elle avait eu l'inconscience de croire en Stefano, de croire en son amour, et en sa fidélité. Depuis, elle avait juré qu'on ne l'y prendrait plus, ça faisait trop mal. Pourtant, après avoir croisé la route de Julian, après avoir été sienne une seule fois, elle dû se rendre à l'évidence. Jamais elle n'avait ressentit une telle décharge électrique dans son corps, jamais encore un homme avait été capable de lui faire oublier tout les autres.Il l'avait marqué au plus profond de son être. Elle l'avait cherché, parmi d'autres, sans jamais que cela ne soit suffisamment lui. Au début, elle ne savait rien de lui, mais tellement de choses à la fois. Elle se souvenait de son goût, de son odeur, de son touché, et aucun autre que lui n'avait été capable de lui faire ressentir ce que lui, lui avait offert. Alors, oui, oui elle y avait cru, elle avait cru en lui, en elle, en eux. Elle avait mit du temps, mais elle avait fini par faire confiance à nouveau. Elle ne lui avait pas offert son coeur, elle lui avait offert son âme, son être tout entier. Ils étaient devenu indisociables, incapables de se séparer plus d'une heure sans ressentir un manque, il ne formaient plus qu'une seule et même personne, un seul et même être, un couple. "Un couple", rien que ce mot elle n'y avait jamais cru. L'image du couple pour elle était quelque chose de planplan, quelque chose qui n'avait rien à voir avec sa vie, aux antipodes de sa vie. Pourtant les événements les avaient amené à vivre ensemble, à former ce couple que Sara avait toujours refusé d'être. Et le plus naturellement du monde, l'appartement féminin de Sara s'était transformé en domicile conjugal, un lieu qui n'avait rien de planplan ni de routinier. Ca avait été beau, bien, normal, comme si vivre avec lui, être avec lui, était ce pourquoi elle était née. En y repensant, c'était un peu restrictif et avilissant, résumer sa vie à un homme... à son homme... Maintenant il était partit, il avait rompu ses promesses, il avait craché sur leur amour, comme si elle n'avait qu'imaginer ces derniers mois, comme si elle avait été seule dans ce couple, seule dans cette utopie d'amour... Foutue merde !

    La redescente était douloureuse, et interminable. Elle tombait de tellement haut. Elle avait l'impression que jamais elle ne pourrait sortir de cet état de mort avancée. Une mort de tout son être excepté son cerveau qui continuait, incessant, de lui renvoyer les images de son bonheur fugace. Elle voulait une mort cerébrale, une mort où sa tête finirait par se taire, une mort où cette souffrance cesserait, où elle pourrait souffler enfin, ne serait-ce qu'un peu, un tout petit peu ! Elle n'en pouvait plus, elle était éxténuée, elle n'avait plus de force en elle, à part la force de son esprit qui continuait, avec sadisme de la maintenir en éveil. Il fallait quelque chose pour l'assomer, quelque chose de fort, de plus fort que ces foutus somnifères qui restaient sans effets sur elle. Après de longues minutes de lutte acharnée, elle acheva de se convaincre qu'une bonne dose d'alcool l'y aiderait probablement. Ce n'était peut être pas l'idée du siècle, mais au moins elle pourrait dormir quelques heures, juste quelques heures, rien que ça. Etait-ce trop demander ? Elle se leva, se traina jusqu'au salon, et se retrouva en face d'une blonde au ventre prohiminant. Karyn ? Depuis combien de temps ne l'avait-elle pas vu ? Depuis combien de temps n'avait-elle pas penser à autre chose qu'à sa propre douleur. Celle-ci était tellement forte, tellement omniprésente et insondable, qu'elle n'avait fait que se replier sur elle-même, oubliant le reste du monde, puisque le reste du monde l'avait oublié. Elle observa la future maman pendant quelques instants, cherchant à savoir dans quel clan elle était. Car oui, dans l'esprit torturé de Sara, il y avait deux clans, celui des hommes lâches et menteurs, et celui des femmes qui continuaient d'aimer ces hommes. Elle fini par trouver ridicule de suspecter son amie, et s'échappa vers la cuisine. Lorsqu'elle en revint, ce fut armée d'une bouteille de tequila et de deux petits verres. En se laissant tomber dans le fauteuil en cuir, elle annonça la couleur : Elle ne voulait pas qu'on lui demande comment elle allait, son physique repondait d'office à cette question. Elle ne voulait pas non plus qu'on lui parle de Julian, c'était bien trop douloureux. Et puis elle en avait marre d'entendre "Je comprends pas ce qui lui a pris. Vous aviez l'air tellement heureux ensemble..." Non ? Sans blague ? Si c'était pour lui sortir ce qu'elle savait déjà, pas la peine d'ouvrir la bouche, hein ! "J'ai rien compris à ce que disait ta cousine, elle a agit comme si y avait James Bond en mission dans l'appart et qu'il ne fallait pas le déranger !" James Bond...
    - Et non ! James Bond il a foutu le camps ! Et comme dans tout bon film, à présent, il saute de James Bond Girl en James Bond Girl ! Blonde ? Brune ? Rousse ? Personne ne sait de quoi demain sera fait ! Lâcha-t-elle avec désillusion, d'une voix trainante, tout en tendant un verre à Karyn.
    Contre toutes attentes, Karyn s'en saisit, et trinqua avec elle à toutes ces princesses à la con qui avaient bercé leur enfance en leur faisant croire que l'Homme est un prince charmant en sommeil. Tu parles, le Prince Charmant est un queutard en sommeil, oui ! Sara leva son verre, et avala d'un coup sec le liquide translucide. La tequila brûlant son gosier lui arracha une grimace. Elle crispa ses doigts contre le cuir du fauteuil et balança sa tête en arrière en serrant les dents. Quelle horreur ce truc !

    Cela devait faire un siècle qu'elle n'avait pas bu d'alcool... Non, elle buvait bien du vin, encore, mais en petite quantité. Et sa dernière cuite remontait à Naples, lorsque Julian avait dû la ramener sur son dos jusqu'à la bâtisse familiale, alors qu'elle avait un peu trop abusé de la grappa locale. Rien qu'à cette pensée, elle sentit son coeur chavirer de nouveau, et les sanglots se présenter aux bords de ses paupières. "Je peux ?"... Karyn souhaitait se resservir un verre. Sans un mot, Sara fit glisser le sien jusqu'à elle, il lui en fallait un autre, il fallait que Julian quitte sa tête et vite ! La blonde s'exécuta, et resservit les deux verres. Sara s'empara du sien, et se l'enfila sans demander son reste. C'était dégueulasse, mais au final, l'arrière goût était pas trop mal. Elle grimaçait toujours, tendait la main vers la bouteille pour se resservir encore, alors que Karyn parlait. Oh, mais elle écoutait, elle écoutait même tout ce qu'elle disait, hochant la tête avec sérieux, approuvant son indignation face au monde et à la vie qui était une trainée... "Et j'ai déjà tout mangé ! Cazzo !!!". Après s'être enfilé son troisième verre, Sara n'avait pas l'intention de laisser sa copine habitée par deux gremlins devoreurs de placenta, mourir de faim (faut pas chercher, elle a déjà trois verres dans le nez, et elle n'a rien avalé depuis au moins cinq ans xD). Elle entreprit alors de se lever, toujours en silence, enjambant l'accoudoir, partisane d'une moindre effort. Elle se fit un croche-patte à elle même, et se rattrapa au dossier du fauteuil de justesse. Oula, ça tourne vachement d'un coup. Elle sentait déjà l'alcool se répendre dans ses veines, s'infiltrer dans son cerveau. Elle était persuadée que si elle secouait la tête très fort, son cerveau allait flotter dans tout l'alcool ingéré, et venir frapper contre son crâne. Mais elle ne tenta pas l'expérience. Précautionneusement, elle se rendit dans la cuisine. Il y eu un bruit de vaisselle renversée, puis elle ressortie, en se cramponnant à l'encadrement de la porte, un paquet de Chips à la main... Elle l'avait planqué là du temps de ses fringales nocturnes, lorsque Julian ne se gênait pas pour la réveiller en pleine nuit afin de satisfaire une envie pressante de son corps. Elle ne disait jamais non, mais après elle avait faim, et Angie avait la fâcheuse manie de s'approprier tous les paquets de Chips. Arrivée au fauteuil, elle lança le paquet à Karyn, et se laissa tomber de tout son poids dans le fauteuil. Elle resservit les deux verres, parce qu'elle avait besoin d'une dose supplémentaire, parce que malgré son cerveau flottant, elle pensait encore à Julian. Rien que ce putain de paquet de Chips lui rappellait Julian.
    - Toi au moins, il t'a laissé un souvenir le tien... Annonça-t-elle d'une voix encore plus trainante, reprenant sa respiration entre chaque mot. T'as les gremlins... Alors que moi ? Moi j'ai quoi ? Dans un geste ample elle désigna l'ensemble du salon qui avait été dépouillé de toute trace de Julian... Ha non, c'est vrai ! La bouteille de Tequila c'est à lui ! Alors, là, je dis... Non je dis rien... Elle secoua la tête de gauche à droite... Non je dis pas, mais je lève mon verre ! Je lève mon verre à cet homme qui m'a brisé le coeur, qui m'a reduit en miette, qui me donne envie de me foutre en l'air, mais qui nous a si gentiment laissé une bouteille de tequila en contre-partie ! Ouaiiiiiiiiii ! Elle leva son verre, en renversant la moitié à côté, puis se mit à rire, un rire franc, un rire nerveux, un rire qui témoignant de sa lucidité face au ridicule de la situation... Il aurait mieux fait d'en laisser deux... Une ça suffira pas ! Annonça-t-elle, entre deux spasmes de rire, en soulevant la bouteille déjà plus qu'entamer... A ce train-là, dans 2 minutes elle serait vide.
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MessageSujet: Re: Big Girls Don't Cry, They Have Fun ! {PV Sara   Big Girls Don't Cry, They Have Fun !  {PV Sara EmptyMar 11 Aoû - 2:21

Big Girls Don't Cry, They Have Fun !  {PV Sara Icneks2 Big Girls Don't Cry, They Have Fun !  {PV Sara Icnekb5
Toute passion meurt,
Tout amour s'épuise,
Mais la pitié survit à tout.
Rien ne parvient à l'user.
La vie la nourrit sans cesse ...


Graham Greene



    Sara et elle, c'était toute une histoire, si complexe que les trois quart des souvenirs qu'elles avaient en commun se trouvaient être réellement embrouillés par l'alcool, enfin, surtout pour la Miss Moretto ! Il ne fallait pas croire tous ces racontards dans l'Osservatore, jamais elle n'avait cessé d'être elle même Karyn, jamais elle n'était devenue une nonne ou un truc dans le genre, jamais elle ne s'était enfoncée un balai dans l'arrière train dès qu'elle avait retrouvé un minimum de raison suite à la mort de sa mère ! Ce n'était pas parce qu'elle n'était plus ivre dans les fontaines publiques de la Capitale aussi souvent qu'avant, qu'elle ne se balladait plus sur les grands boulevards de Rome aussi fringuée qu'une naïade se dorant la pilule au soleil en maillot de bain une pièce, qu'elle n'écumait plus les boîtes branchées jusqu'à la fermeture et en sortait complètement torchée, qu'elle ne provoquait plus incident quasi diplomatique sur incident quasi diplomatique qu'elle avait soudainement disparu de la surface de cette fameuse planète Jeunesse Dorée ! En fait, elle avait juste décidé qu'elle n'avait pas à faire sans cesse partager tout le monde de ses moments de folie, ils l'avaient bien assez vue comme ça, circulez messieurs dames, y aura rien de plus à voir et à savoir d'elle tant qu'elle n'aura pas décidé de vous en montrer et de vous en dire plus ! Il y avait un super coin dans la Résidence, déjà quelque peu colonisé lorsqu'elle s'était installée ici, mais loin d'être ce qu'il allait devenir ! Ici, les meilleures fêtes de la ville eurent lieu, peut être pas, mais presque tout de même ! Tout ça pour dire qu'ici, elle n'avait jamais cessé d'être elle même et en tant qu'elle, en tant que Karyn Chiara Alessandra Moretto, pendant un temps future Madame Lorisse, elle avait une amitié toute particulière avec l'alcool, et ce quelles que soient les substances auquelles il était mélangé, quelle que soit la forme du contenant, quelles que soient les personnes qui l'entouraient au moment même où elle saisissait ce fameux contenant pour le porter à ses lèvres. Karyn était de ces jeunes femmes qui, même bourrées et aussi ivres qu'une équipe de foot nationale fêtant la victoire de la Coupe du Monde, restaient sans cesse tout aussi attirantes, classes, distinguées, bref, jamais vous ne veriez la demoiselle se mettre à ramper par terre à la recherche de cette foutue chaussure qu'elle tenait pourtant à la main, son maquillage des yeux ayant coulé et lui donnant un air de panda, et encore moins vous ne la veriez se mettre à vomir un peu partour, surtout partout, surtout là où il ne faut pas, surtout sur les gens ! Elle restait, semble-t-il, sans cesse maîtresse d'elle même, à quelques petites exceptions prêt. Karyn n'avait jamais réellement prêté attention à son physique, dans le sens où jamais elle n'en avait fait une priorité à entretenir dans sa vie. Elle n'en avait pas honte, l'assumait, enfin, à l'époque, aujourd'hui, bien sûr, il s'agissait là d'une toute autre histoire, mais ce n'est pas le sujet, pas encore du moins. Alors, il lui arrivait parfois de commencer à ôter un à un ses vêtements, parce que, décidément, il faisait trop chaud pour elle qui était de toute façon toujours réchauffée, que ce soit en hiver ou en été. Bien sûr, ce n'était pas la Banquise ni même le Sahara à Rome à chaque saison, mais elle était toujours moins couverte que les autres, parce qu'elle estimait qu'elle n'avait pas froid, et non pas parce qu'elle voulait sans cesse exposer son corps, qui n'avait rien à envier à celui des mannequins, sauf que elle, au moins, elle avait plus que la peau sur les os et ne ressemblait pas à un sac d'os ambulant. Et elle était loin d'être aussi ennuyeuse qu'un mur ! Bien sûr, telle attitude n'avait jamais réellement fait sauter Nate au plafond, parce que, tout de même, il estimait qu'il devait être le seul à avoir l'immense privilège de la voir nue, les autres n'avaient rien fait pour mériter qu'elle ne leur offre pareil spectacle ...

    Voir Sara dans un tel état faisait tout, sauf la faire sourire. En réalité, on aurait dit elle même, il y avait maintenant tout prêt de mois de ça, sauf que Sara était brune et elle blonde, sauf que Sara avait les yeux verts et elle bleus, sauf que c'était Sara qui s'était faite abandonné alors qu'elle était celle qui avait baissé les bras dans sa relation, sauf que chez Sara, l'énoncé avait été clair et la rupture annoncée comme définitive alors que chez elle, il n'avait jamais s'agit que d'une pause. Alors, d'accord, il y avait tout un tas de différence entre elles, mais le résultat était le même, aboutissement d'expériences communes. Toutes les deux se trouvaient être victimes de l'amour, toutes les deux sentaient peser sur elles le poid d'un monde qui semblait se moquer éperdument de la souffrance qu'elle pouvait ressentir, d'un monde qui les avait oubliées, zappées, mises dans un coin de sa tête, pour ne semble-t-il plus jamais revenir vers elles. Il vallait mieux en rire qu'en pleurer, dit on, mais c'est plus facile à dire qu'à faire. Vous batissez votre vie, et, soudainement, tout s'écroule autour de vous, sous vos pieds, et des tonnes et des tonnes de roches vous dégringolent dessus sans que vous n'ayez rien demandé, sans que jamais vous n'ayez cherché à obtenir cela. Elle n'était au courant de rien de ce qui s'était passé, passant ses journées hors de chez elle, parce qu'IL vivait au même étage qu'elle, parce qu'elle ne voulait jamais s'attarder ici où elle connaissait tout un tas de gens pour ne pas avoir à supporter leurs questionnements incessants, leurs apitoiements. Ok, elle était enceinte de 15 semaines et un jour exactement, Ok, son fiancé et elle avaient rompu et ne s'adressaient plus la parole, Ok, elle avait manqué de s'envoyer en l'air avec le père de l'un des nombreux amis que Nate et elle avaient en commun, et Ok, elle buvait plus que de raison, plus qu'il ne le faudrait, mais cela ne faisait pas pour autant d'elle une petite chose fragile, une petite chose qui se casse dès qu'on la touche, d'une poupée en porcelaine menaçant de se briser en milliards de morceaux au moindre coup de vent. Elle avait toujours été forte, elle avait toujours été indépendante, elle comptait bien ne pas sacrifier ces traits de caractères sur l'autel de je ne sais quel raisonnement ne pouvant pas tenir la route quel que soit le nom qu'il porte et les arguments qui l'appuie. Alors, évidemment, à bosser sans cesse, au Frutta ou dans l'une des boutiques de son père, maintenant que les cours et les exams étaient finis, en attendant les résultats de ces fameux exams justement qui lui diraient si oui ou non elle se trouvai être titulaire d'une licence de journalisme, cela ne permettait pas de se tenir au courant de tout ce qui faisait la vie de ceux qui semblait-il, continuaient à vivre autour d'elle. Bien sûr, elle était tout à fait consciente que le monde ne s'arrêtait jamais de tourner, quoi qu'il arrive, quoi qu'il se passe, chez qui que ce soit, pour qui que ce soit. Mais tout de même, elle s'en voulait de ne rien savoir au sujet de ce qui rendait Sara aussi pâle que la mort ... Elle s'en doutait, bien sûr, et cela devait sans aucun doute fait les gros titres de l'Osservatore s'il s'agissait bien de ce à quoi elle pensait, mais elle n'avait même plus l'envie de le lire, surtout qu'elle avait demandé à Janaly de jouer les censures Staliniennes en jetant direct à la corbeille tous les articles qui pouvaient concerner des gens qu'elle connaissait et dont elle était proche, de les lui cacher tout du moins. Alors, évidemment, il ne restait plus grand chose, bien évidemment ! Il n'y avait donc aucun risque qu'elle ne gaffe, comme elle le faisait si souvent, ni même qu'elle ne décide de ne plus parler que de ça à Sara !!! Ce fut donc Sara et elle seule qui vint confirmer les idées qui avaient germées dans son esprit.


    « Oh ... La connerie chez les hommes doit sûrement être un truc génétique, tu sais, fixé sur le chromosome Y ... »

    Sara poussa vers elle la bouteille et son verre, lui donnant donc le feu vert pour se reprendre un petit coup et lui en servir à elle aussi un autre par la même occasion. Karyn s'exécuta, sans presque regarder ce qu'elle faisait, parce qu'elle avait l'esprit un peu ailleurs pile à ce moment là. C'était un truc tout nouveau pour elle, cela ne durait qu'une fraction de seconde, et pfiou, ça disparaissait et tout redevenait comme avant. Mais elle ne versa pas une seule goutte à côté, parce que ce serait dommage de gâcher et de perdre une goutte d'enivrement, qu'elle était tout de même serveuse et qu'elle avait avant même ça de l'expérience personnelle. Elle avala ce second verre, sans plus de soucis que le précédent, alors que déjà, Sara se levait, et alors, Karyn réalisa qu'une nouvelle fois, elle parlait sans se rendre compte de ce qu'elle disait et de la portée que pouvaient avoir ses paroles. Elle se mordit doucement les lèvres, gênée de faire se déplacer Sara pour si peu, surtout que, dans le fond, son estomac n'était pas vide et qu'elle n'allait pas crever la dalle si dans la minute qui suivait elle ne se décidait pas à avaler quoi que ce soit ! Mais ce qui était fait était fait, et déjà, elle sentait les effluves d'alcool s'insinuer en elle. Sara revint avec un paquet de chips, et Karyn le saisit en plein vol, après que la jeune femme le lui ai envoyé. La dernière fois, c'était juste après l'histoire Kante (comprenez Karyn & Dante), et avant l'épisode enterrement de Giovanni, avec Julian. Elle se garda bien d'en faire la réflexion, pour ne pas enfoncer encore plus ce poignard semblant désespérement planté en plein coeur de Sara, jusqu'à la garde. Tiens, ils se mettaient à vendre ce genre de choses en double maintenant ?! Karyn avait exactement le même, planté lui aussi en plein coeur ! karyn ouvrit le paquet de ses doigts fins, sans devoir encore trop s'y reprendre à deux fois, mais cela devenait quand même limite limite. Elle y fourra sa main à l'intérieur et coinça entre deux de ces doigts une chips. Elle allait y aller doucement pour finir ce paquet, il fallait qu'il tienne tout de même, histoire qu'elle ne se mette à réclamer rien d'autre sans même réellement s'en rendre compte pour un petit bout de temps ! Elle haussa les sourcils lorsque Sara lui confia qu'elle la trouvait chanceuse. Ouais, Nate lui avait laissé un souvenir, et pas des moindres mêmes, mais de là à la dire chanceuse ... La jeune femme porta instinctivement la main à son ventre, comme pour le protéger, ou boucher les oreilles invisibles de ces petits bouts.

    « Chut, ne les appelles pas Gremlins, je suis pas sûre qu'ils aiment ça !!! Je sais même pas comment tu sais qu'il y en a deux, j'ai rien dit, sauf à ... Nan, oublies ... Mais chut quand même ! »

    Elle avait porté l'un de ses doigts à ses lèvres, faisant signe à Sara qu'il fallait réellement ne pas dire des trucs comme ça. Elle se mit à caresser dans le même temps son ventre, sentant la peau tendue et la forme arrondie. Elle était folle de son ventre, alors que parfois, elle voulait juste ne plus grossir ! Elle qui était déjà difficile à suivre et à saisir en temps normal, là, ça s'arrangeait réellement pas ! Elle trinqua avec Sara, à cent pour cent d'accord avec ses paroles, et rattrapa une partie du liquide qui s'était échappé du verre de Sara sans que cela ne soit volontaire, mais bon, c'était toujours ça de pris et de gagné !

    « Le mien a vachement bien fait son truc, parce que je suis obligée de rayer ... De rayer ... Han, blablabla !!! De rayer de ma liste de choses à faire absolument la possibilité de suicide. Je déteste faire du mal aux autres, et mes loupiots y sont pour rien !
    Je peux pas te donner de bouteilles, chez moi, Lily les planque toutes en ce moment ... Tss ... »


    Elle secoua dramatiquement la tête, tout en continuant de se resservir, ne comptant plus les verres déjà bus par chacune. En quoi cela importait il maintenant, hein, dîtes le lui ?!

    « Je dis qu'ils ne nous méritaient pas ! ... Et je dis que ce sont vraiments des encul ... Des méchants messieurs ... Désolée mes amours, Maman s'emporte ! »

    Encore une fois, la voilà qui parle toute seule à ces bébés ... Réellement, y avait il une possibilité pour qu'on puisse récupérer quoi que ce soit d'un tel cerveau ?!
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Sara T. Giolitti
Sara T. Giolitti
V.O.X P.O.P.U.L.I

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EMPLOI : Pour l'instant je me consacre à ne rien faire. C'est bien aussi.
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"cette fille, c'est un prédateur déguisé en caniche"

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MessageSujet: Re: Big Girls Don't Cry, They Have Fun ! {PV Sara   Big Girls Don't Cry, They Have Fun !  {PV Sara EmptyMar 11 Aoû - 4:28


    L'Osservatore... Le pire ennemi de Sara ! Il lui avait pourri la vie, la lui avait rendu impossible, dévoilant ses moindres secrets à la face du monde, la raillant, la moquant. Toute sa vie elle avait été soumise à cette pression médiatique, durant toute son enfance elle avait été étudiée, disséquée, scalpée, mais jamais cela n'avait eu autant d'importance que ces derniers temps. Elle avait été considérée comme une trainée ? Une fille facile qui levait la jambe sur commande ? Soit, elle s'en moquait. Oui elle levait la jambe, et le coude aussi, mais pas sur demande, uniquement quand elle le décidait. Que l'Osservatore titre qu'elle était une croqueuse d'hommes ne la dérangeait pas, au contraire, elle trouvait ça bien que les jeune fille puissent voir que les hommes n'avaient pas le monopole de la kékette ! Une femme aussi pouvait se conduire en goujat, une femme aussi pouvait vivre sa vie comme un Don Juan... Elles en avaient le droit, il fallait seulement faire changer les mentalités. D'ailleurs elle n'avait jamais attaqué le journal à scandales, jamais, elle n'en avait même jamais ressentit l'envie, sauf une fois, il y a près de 6 mois... Lorsque pour la première fois le journal révélait quelque chose qu'elle tenait à garder secret : Sa relation avec Julian. Mais un Spinelli et une Giolitti, c'était trop beau pour être vrai ! Bien trop beau ! Et depuis ce jour-là il ne les avait pas lâché. Il avait dû donner leurs noms à la Piscine qu'il avait fait creusé dans son jardin tellement il s'était fait du fric sur leur histoire. Il était entré dans leur vie, presque comme une troisième personne dans un couple. Omniprésent, omnipotant, décidant de tout, interprétant chaque geste, révélant à la face de Rome ce qu'il voyait dans cette histoire. C'était la seule chose précieuse qu'elle eu jamais possédée, elle aurait tellement souhaité la garder pour elle, la protéger de ce vautour, mais son objectif était partout, et il avait lancé tout Rome à leurs trousses. Maudit soit les portables dernière génération, capable de photographier, filmer et se connecter à internet en même temps. Leur vie était devenue un roman photo où chacun prenait plaisir à coller les paroles qui l'arrangeait... L'Osservatore avait précipité la chute de Sara, il les avait conduit au bord du gouffre et avait sussuré à l'oreille de Julian "Saute !"... Il avait sauté. Et non content d'avoir scellé la rupture de ce couple, il continuait, s'amusant à multiplier les photos de Julian, comme on collection les "Martine". "Julian à Esquilin en charmante compagnie", "Julian dans un bar de Trastevere avec une blonde", "Julian passablement émêché cherchant ses clés avec l'aide d'une brune", "Julian devant le Sénat, discutant avec 2m05 de jambes"... Elle ne savait pas ce qui était vrai, ce qui était faux, elle ne voulait pas le savoir. Tout ce qu'elle voyait c'est que ça faisait mal, très mal, et qu'elle souffrait plus que de raison. Angie lui avait interdit l'accès à internet, cachant le PC portable dans sa chambre, et débranchant le clavier du PC du bureau. Il restait bien l'Iphone à Sara, mais elle n'était pas maso, après une semaine à suivre les aventures palpitantes de Julian Spinelli, elle avait rendu les armes, elle voulait l'oublier, ou au moins faire semblant d'essayer...

    Car, avouons-le, l'oublier était chose impossible. Elle ne faisait que ça, tout au long de la journée, penser à lui, revivre des souvenirs encore vivaces d'un bonheur fugace, revoir la scène où il la laissa, seule, dans cet appartement qui lui sembla immense d'un seul coup, entendre ses mots, son "je te quitte, Sara" si dur, si cruel, et surtout, surtout, cette balade dans sa tête, cette mélodie qu'il avait composé pour elle et qu'il lui fredonnait chaque jour pour l'endormir, l'apaiser ou simplement lui dire qu'il l'aimait. Cette balade qui revenait, sans cesse, entêtante, envoûtante, et Ô combien douloureuse. Et ça ne s'arrêtait jamais ! JAMAIS ! C'était h-24 dans son crâne, comme si son esprit, son corps, son coeur était encore envahie de sa présence. Elle n'avait de repos que lorsqu'elle sombrait dans les limbes du sommeil, et encore, quand elle ne rêvait pas de lui. Il fallait qu'elle dorme, sinon sa tête allait exploser ! Il fallait que ça s'arrête sinon elle finirait par perdre la raison et se jeter par la fenêtre. Mais loin de l'endormir, l'alcool l'enivrait, lui ramenait tout en pleine face, comme ces putains de boomrang qu'on a beau lancer de toutes ses forces, avec rage, avec colère et dégoût, et qui reviennent, inlassablement, avec cette même forces, cette même rage, cette même colère. Plus l'alcool s'infiltrait dans son cerveau, et plus le pitoyable de sa situation s'imposait à elle. Qu'est-ce qu'il lui restait de Julian ? Rien, à part des souvenirs... Pourquoi Angie n'avait-elle pas été capable de vider sa tête en même temps que l'appartement ? Ha si, il lui restait la bouteille de Tequila. Lors de la séparation des biens il avait gardé son coeur, mais lui avait laissé la Tequila ! Très équilibré ! Fallait qu'elle change de notaire ! "Chut ! Ne les appelle pas Gremlins, je suis pas sûre qu'ils aiment ça !!!" Ha ouai ? Genre ils ont déjà vu le film ? Ils savent à quoi ça ressemble ? Tssss... Sara leva un sourcil... Ou peut être les deux, elle n'était plus très sûre à ce niveau là. "Je ne sais même pas comment tu sais qu'il y en a deux, j'ai rien dis, sauf à..." Julian ! Le soir où il s'était battu et qu'il était rentré avec la tronche de Mike Tyson. Même torché il lui confiait tout, lui disait tout, et il n'avait pu garder cette nouvelle pour lui. "Des jumeaux, Sara ! Tu te rends compte ? Ca veut dire qu'il y en a deux !!" lui avait-il annoncé tout excité... Ouai, super, il savait encore compter jusqu'à deux ! Yahouuu, champagne ! D'instinct, la brune s'empara de la bouteille et se resservit un verre. Est-ce que ça allait être comme ça à chaque fois qu'elle penserait à lui ? Nan parce que là, c'était une caisse de bouteilles qu'il lui faudrait. Une grimace plus tard, elle écoutait Karyn lui expliquer, entre deux bégayements, que Nate s'était arrangé pour la priver de l'option "suicide" en lui collant des mômes dans le bidon...
    - C'est un complot, chui sûre... Marmona Sara en portant son shot à ses lèvres.
    Oui, un complot, au moins ! Les hommes s'étaient passés le mot pour leur détruire le coeur et ensuite les empêcher de se suicider pour qu'elles souffrent pendant une durée de vie humaine.
    - Je regrette de pas être un chat, un chat ça vit pas aussi longtemps que nous... T'imagines ? Même en fumant 3 paquets par jour et en priant pour me choper un cancer, j'en ai encore pour au moins... Elle se mit à compter sur ses doigts, avant d'envoyer ses bras en l'air. Piuuuuf ! Super longtemps !
    Karyn parlait toujours, en vrai, elles parlaient toutes les deux en même temps, sans s'écouter l'une l'autre, tout en étant persuadée que l'autre le faisait.
    - Quoique ! Attends, un chat ça a 7 vies, non ? Roooh, alors c'est mieux un chien... C'est cool, ça, un chien... C'est fidèle un chien ! Comme moi ! Moi j'ai été super fidèle, j'ai pas trompé une seule fois J... Non faut pas dire son nom, ça porte malheur... Ouai, au moins ! Pas une seule fois j'ai été voir ailleurs ! Pas une ! On a dit qu'on était fidèle, bah j'ai été méga fidèle ! Over méga fidèle puissance mille ! Et lui, il fait quoi ? On devait aller à un diner, un diner important, parce que ça faisait... et merde ! Enfin bref, il était avec une autre, et puis... "Je te quitte Sara" annonça-t-elle avec une grosse voix, souhaitant certainement imiter celle de Julian. Tout comme Stefano ! A croire qu'ils vont tous dans une école, une école où on apprend comment briser le coeur d'une femme... Roooh, j'en ai marre ! Me faut à boire !

    Karyn était entrain de se resservir un verre, tout en expliquant que Lily lui planquait ses bouteilles, enfin c'est ce que Sara entendait, mais elle n'écoutait pas. Elle tendit la main à son tour, vidant les dernière gouttes dans son verre, pendant que Karyn se rattrapait auprès des ses foetus après avoir été grossière. Sara l'observa un instant, puis leva les yeux au ciel...
    - Maman a le droit de s'emporter, parce que Maman et sa copine sont dans le caca ! Annonça-t-elle en désignant la bouteille vide au ventre de Karyn. Oui, Sara parlait aux bébés. Visiblement c'était une coutume locale, et la brune s'en serait voulu de ne pas respecter la tradition.
    La bouteille était vide, et ça c'était la fin du monde. Plus ça allait, et plus elle pensait à Julian, elle se mettait même a en parler, alors qu'elle se refusait d'en parler depuis la rupture. Pas une fois elle n'en avait parlé, refusant même cette faveur à Angie qui la suppliait de se confier dans le but d'exorciser sa douleur. Et voilà que l'alcool, censé l'assomer et l'empêcher de penser, la rendait bavarde. est-ce qu'elle se sentait plus légère ? Pas vraiment, elle se sentait un peu plus étourdie oui, et la bouche un peu pâteuse aussi. Elle avait envie de rire, sans raison, autre que le ridicule de sa situation. Elle s'était brouillée avec son père, engueulée avec Dario parce que tout deux lui disaient que Julian allait lui briser le coeur, et maintenant que c'était chose faite, elle se rendait compte qu'elle avait tout perdu, son amour, son père, son ami... Fiasco complet ! Magnifique strike, Sara ! Décidemment, il lui fallait un nouveau verre de toute urgence. Seul problème : les placards étaient vides... A moins que...
    - J'ai une idée ! Suis-moi ! Lança-t-elle à Karyn en se levant. Elle patienta une petite seconde, le temps que l'appart arrête de bouger, avant de progresser dans le salon... Fouillant dans son sac, elle récupéra son portefeuille qu'elle glissa dans la poche arrière de son jean, et ses clefs avant de récupérer la main de Karyn pour la tirer hors de l'appartement. Je connais un type... enfin non, je le connais pas vraiment, j'l'ai juste croisé... Tino ? Leo ? Nino ? Tacco ? Enfin bref, c'est un prénom en "o", comme la moitié des mecs dans c'te ville ! Il vit au 6ème, j'suis sûre qu'il va avoir une bouteille pour nous... Une fois dans l'ascenceur elle appuya sur le bouton. Sauf qu'au lieu d'appuyer à droite sur le 6, elle appuya à gauche sur le 0. La machine se mit en branle, descendant au lieu de monter, sans que les filles ne s'en rende compte. THEO ! Finit-elle par s'écrier après un long moment de reflexion, juste à l'instant où les portes de l'ascenceur s'ouvraient. "Théo", elle avait enfin retrouvé le prénom du type qu'elle avait croisé à plusieurs reprises. Mais si un sourire s'était dessiné sur ses lèvres au moment de la découverte du prénom, il s'effaça bien vite lorsqu'elle mit un pied hors de l'ascenseur... Il a vachement changé le 6ème étage... Lâcha-t-elle perplexe, alors que l'ascenseur s'était refermé et remontait sans elles, les laissant comme deux quiches dans le hall d'entrée de l'immeuble. Bravo Sara...
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MessageSujet: Re: Big Girls Don't Cry, They Have Fun ! {PV Sara   Big Girls Don't Cry, They Have Fun !  {PV Sara EmptyMer 12 Aoû - 0:31

Big Girls Don't Cry, They Have Fun !  {PV Sara Icneks2 Big Girls Don't Cry, They Have Fun !  {PV Sara Icnekb5
Regardez une femme enceinte
Vous croyez qu'elle traverse la rue
Ou qu'elle travaille
Ou même qu'elle vous parle.
C'est faux. Elle pense à son bébé ...


Anna Gavalda


    Quoi qu'elle fasse, Karyn ne pouvait pas échapper à celle qu'elle était, pas plus hier qu'aujourd'hui, encore moins aujourd'hui. L'une des raisons principales de ce constat était l'existence de l'Osservatore et sa présence plus qu'abusive dans le vie de tous, surtout dans la vie de toutes et tous ses pairs, issus de la jeunesse dorée Italienne, et ayant eu la chance d'avoir des chromosomes plus que recherchés de par leur immense potentiel ! Il était là, partout, s'insinuait comme de la chienlit entre les dalles d'un sol qui aurait été mal posé. Arrachez en un peu, et aussitôt, des tas d'autres pousses surgiront, comme revigorées par votre réaction, qui prouve alors que vous accordez de l'importance à telle chose, que vous ne l'ignorez pas, que vous en prenez cas, et surtout, surtout, que vous avez de bien sombres et douteux petits secrets à planquer, des secrets que vous tenez absolument à étouffer dans l'oeuf, avant même que quiconque ne les révèle. Il était impossible d'échapper à l'Osservatore, surtout parce qu'il était essentiellement basé sur l'appui de toutes ces sources anonymes, qui, semble-t-il, n'avaient rien d'autre à faire que de balancer sur tel ou tel héritier de la jeunesse dorée Italienne. C'est vrai, tout le monde a ses petits hobbies, ses passes temps, mais avouez que certains d'entre eux sont plus dérangeants et tordus que d'autres ! Il était impossible de faire un pas dehors sans que cela ne se sache, impossible de s'acheter un simple café au vendeur du coin sans que tout le monde ne cherche à savoir le nombre exact de sucre que vous y avez mis, si vous avez choisi d'y ajouter de la chantilly et si oui, quel est le pourcentage de graisse contenu dans celle ci ?! C'est fou, n'est ce pas ?! Karyn avait de l'entraînement avec ce genre de choses, puisque, tout comme Sara, cet attrait pour sa petite personne n'était pas nouveau, loin de là. Elles étaient toutes les deux issues de ce que l'on pourrait appelé une Classe Ancienne. Dès petites, elles avaient été mises sous le feux des flash de paparazzi, et ce même si c'était la dernière des volontés de leurs géniteurs. Karyn avait des connaissances sur ce genre de choses, sa mère l'ayant élevée de manière à ce qu'elle puisse toujours savoir qui s'adresse à elle et à qui elle même elle s'adresse. Elle savait que la famille de Sara, les Giolitti, avait occupé une place non négligeable dans les affaires du pays, qu'elle était réputée, qu'elle avait asseoit son autorité et sa réputation depuis longtemps déjà. De son côté, elle n'avait strictement à rougir de rien, car, même si sa branche Moretto n'avait jamais été aussi reconnue que celle des Giolitti, il fallait avouer qu'on pouvait remonter loin dans leur arbre généalogique en trouvant toujours un homme, ou une femme d'ailleurs, qui avait un temps soit peu marqué ou marquée son temps, un Moretto qui avait eu sa part de notoriété. Et ne parlons pas de son côté maternelle, les Crowzevski étant loins, très loins d'être en reste ! Elle n'avait jamais aimé les médias, pas plus que ça en tout cas, parce qu'ils avaient toujours su faire de sa vie un petit enfer terrestre. Elle devait cependant avouée que cette déferlante avait surtout pris son envolée suite à la mort de sa mère, comme quoi, les paparazzi sont tous des rapaces se jetant sur la première proie jetée au sol, sans jamais oublier leurs appareils photos !

    Elle ne pouvait pas plus chercher à échapper à son sort cloitrée entre les murs de son appart', parce que la présence de Nate était encore partout autour d'elle. Elle avait beau avoir placé dans une caisse tout ce qui pouvait appartenir au jeune homme et qu'il avait laissé là, mais elle ne pouvait pas s'empêcher de penser à lui, ne serait ce qu'en voyant tel ou tel meuble, tel ou tel objet. Ils avaient passé tellement de bons et de mauvais moments ici, qu'il aurait fallu lui faire un lavage total de cerveau pour qu'elle puisse se lever et se coucher sans jamais voir quoi que ce soit ici qui lui rappellerait son ex fiancé, ou alors, il aurait fallu qu'elle quitte son appartement, qu'elle déménage, qu'elle aille ailleurs. Mais pourquoi serait ce à elle de partir, après tout ? Elle était bien ici, elle n'était pas seule, vivant en colocation, et ici, c'était son chez elle. Elle n'avait jamais connu à Rome que cet appartement, situé au quatrième étage de la Résidence Zampino, en plein coeur du Testaccio, après avoir connu cette fabuleuse villa, située sur les hauteurs de la ville. Ici, c'était chez elle, oui, certainement. Elle disait bonjour à tous ses voisins, y compris à la vieille aux chats, si si, parce que, malgré tout, on se doit d'être polie dans la vie, et qu'un simple bonjour ne va pas vous arracher la langue ni même vous coller une plaque de boutons urticairants sur la langue ! Elle composait le code de l'interphone les yeux fermés, même lorsqu'elle était ivre, elle reconnaissait le pas de ses amis vivant au même étage, savait exactement à quelle heure, à quelque chose prêt, chacun rentrait, ne serait ce que du travail ou des cours. Mine de rien, oui, elle était devenue un peu de cette vieille gâgateuse, de cette commère, qui sait toujours tout sur tout et qui n'a rien d'autre à faire que d'espionner ceux qui vivent auprès d'elle. Elle dormait mal la nuit, parce qu'il lui fallait trouver une position confortable qui ne la gênerait pas pour s'assoupir et qui n'écraserait pas son ventre, mais aussi parce qu'elle cherchait souvent la main de Nate, ses bras, ses lèvres, son visage, la chaleur de sa peau et de ses baisers ... Elle se sentait tellement perdue au milieu de ce lit king size ... C'était sûrement pire, de son avis, que de se retrouver sur un radeau en pleine mer, parce que sur un radeau, on reste conscient qu'on est justement au milieu de rien, alors que elle, il lui arrivait de zapper complètement que depuis presque 4 mois déjà, Nate n'était plus là ... Elle avait également du mal avec l'ascenseur, parce que là aussi, ils avaient partagé des moments forts, des forts même ... Oui, pendant un temps, l'écriteau
    « Fuori Servizio » y était souvent accroché, et, on se demande bien pourquoi, mais les dernières personnes à y être entrées se trouvaient être Nate et Karyn et qu'on ne les en voyait en ressortir qu'après une grosse heure, heureux et le sourire aux lèvres comme s'ils venaient de ... Bah justement, une fois de plus, ils venaient encore de ... Mais ne vous plaignez pas, des fois, ils réquisissionnaient carrément le toit, alors ça va bien, que personne ne se plaigne ! Comme si, de toute façon, cela ne vous arrivait jamais de faire la même chose !

    Sara se lançait à son tour dans ses petites explications, et, sans avoir exactement pourquoi et comment, Karyn parvenait à suivre, même si c'était un brun décousu, qu'en plus Sara enchainait sans nul doute les idées aussi vite qu'elles ne lui venaient à l'esprit, et que cela n'avait pas de réel rapport avec ce qu'elle, elle disait. Oui, elle parvenait à suivre, mais pouvoir tout répéter, mot pour mot, du petit discours de Sara, là, c'était totalement une autre affaire ! L'alcool n'aidait de plus pas beaucoup, malheureusement pour elles, ou heureusement, parce que se rendre compte qu'on en arrive au point de faire et dire des trucs qui nous paraitraient totalement incensés en temps normal, ça doit pas non plus arranger les neurones ! Cependant, la seule chose qu'elle était parfaitement capable de répondre, c'était bel et bien qu'il leur fallait boire ! Ouais, géniale comme idée ! Quoi, elle est enceinte et c'est pas bien ?! Vous êtes pas sa mère, c'est pas possible, elle, elle est six pieds sous terre donc loin de pouvoir dire quoi que ce soit ! Vous n'être pas son père, impossibeul là aussi, parce qu'il était à l'étranger, Karyn nese souvenait déjà plus d'où exactement, le lieu changeant sans cesse. Vous n'étiez pas non plus ses demis frères parce que, dans ce cas là, vous ne seriez pas là en train d'observer Karyn se biturer mais chez Nate, pour lui refaire le portrait ! Bah alors, qu'est ce que vous avez à dire sur ce qu'elle faisait, hein ?! En quoi ça vous regarde ?! Même la police, elle a strictement rien à dire, na ! En parlant de trucs incensés, observez Sara, qui venait de vider dans son verre les denrièress gouttes de leur si précieuse Téquila et désignait cette même bouteille au ventre de Karyn, tout en lui parlant, au ventre, pas à Karyn, rooo, suivez un peu Cazzo !, comme s'il s'agissait d'une personne bel et bien de chaire et d'os, présente devant elle !


    « Oui, on est dans les emmerdes jusqu'au cou, surtout que t'as fini la bouteille ... On va quand même pas devoir se rabattre sur les produits d'entretien ?!!!
    Même si les gens ont l'air super ravis qu'on leur débouche leur évier d'un petit coup de produit fluo, mon estomac est pas super attiré par le truc lui !!! »


    Elle grimaça, comme si elle venait réellement tout juste de boire le sus nommé produit ménager d'entretien. Pendant quelques secondes, le temps que quelque chose ne semble cogiter sous le crâne de Sara, Karyn fixa la bouteille vide de Téquila, comme si en faisait ça, elle allait brusquement se remplir, comme par magie. Ouais, bah l'est bien gentil Schopenhauer, mais même avec toute la volonté du monde, la jeune blonde n'arrivait désespérément pas à re-remplir cette foutue bouteille ! Elle la narguait en plus celle là, bah ouais ! Soudain, Sara s'écria qu'elle avait une idée, tentant sans doute de se faire un remake de Archimède dans son bain, sauf que là, bah elle semblait plus se noyer dans l'alcool que dans la flotte ! Karyn saisit sans hésiter la main que lui tendait Sara, tout en se demandant où elle voulait en venir exactement. Là voilà qui se mettait à chercher désespérement le prénom d'un garçon, semblant juste se souvenir que la voyelle finale était un O. A ce train là, on était pas rendu quand on savait que la majorité des prénoms Méditerranéen était terminé par un O ou un A. Sara, Athalia, Calypso, Stella, Leandro, Kenzo, Noah, Loukas ... Ouais, elles pouvaient largement y passer la nuit ! Visiblement, le prénom, on s'en foutait pas mal, seule comptait la potentielle bouteille à la clef ! Toute excitée à l'idée qu'elle allait pouvoir se biturer en beauté sans que personne ne lui fasse la moindre remarque, et qu'en plus, elle allait partager ça avec une amie proche et chère à son coeur, surtout quand elles avaient toutes les deux un coup dans le nez, elle ne prit pas plus attention que Sara au bouton enclenché.

    « Y a pas intérêt à ce qu'il veuille pas partager, ou il aura affaire à moi ! Chui encore plus dangereuse maintenant, parce que personne oserait me faire du mal dans mon état ! Et je sais mordre ! »

    Elle était sûre de ce qu'elle avançait, c'était prouvé, parce que ni Dante ni Nate ne s'en étaient pris à elle lors de cet affrontement qui avait semble-t-il fait trembler plus que les seuls murs de l'appart' de la jeune femme ... Elles se retrouvèrent dans le hall, alors même que Sara se mettait à crier le nom du fameux jeune homme, comme si elle venait de trouver la réponse au théorème le plus complexe qui soit ou que ce fameux Théo ne soit devenu le futur prophète du XXI siècle ! Bah, elle le connaissait lui, il tentait sans cesse de lui faire du charme, et elle devait lui reconnaître qu'il était plus que loin d'en manquer ! Les portes venaient de s'ouvrir, et, ça alors, elle était plus que loin de reconnaître le sixième étage ! D'ailleurs, elle n'était pas la seule, la réflexion lâchée par Sar lui indiquait clairement que, pour elle aussi, y avait un truc qui clochait ! Elle reconnaissait la plante verte de l'entrée, ainsi que les boîtes aux lettres en métal nobles sur le côté ...

    « Ils ont réussi à déménager le hall au sixième sans que je m'aperçoive de rien ou quoi ?
    Sont pas sympas, 's'auraient pu prévenir quand même ! Cazzo !!! »


    Les gens qui entraient les regardaient, bien évidemment, parce qu'elles étaient connues ici, encore plus ici qu'ailleurs d'ailleurs, et parce qu'elles étaient clairement pas dans leur état normal. A cette heure ci, ceux qui rentraient terminaient leur longue journée de travail, alors que les jeunes gens comme elles s'apprétaient à sortir pour s'amuser et faire la fête. Et, clairement, Karyn était bien trop peu habillée pour sortir, à moins qu'une fois de plus, elle ne veuille faire chier son monde, juste parce qu'elle en avait marre de faire ci et de faire ça pour plaire à tous ! Elle était une grande fille, elle faisait ce qui lui chantait ... Et là ... Là, elle eut une idée, à son tour !

    « Viens ! »

    Elle entraîna Sara par le bras, dehors, et courut devant la Résidence. Un jeune homme était occupé à démarrer son moteur, et l'occasion était trop belle. Karyn était saoule, du moins, commençait à l'être, mais elle restait consciente que dans leur état, ni Sara ni elle n'étaient en mesure de prendre le volant sans s'exposer à de graves risques.

    « Ciao Stragnero !!! Tu nous emmènes quelque part ? Sérieux, on veut juste un taxi, et on te promet que demain, tu pourras montrer à tous tes potes une photo de toi et nous !!! Dis pas nan, tu passerais à côté de l'occasion de ta vie !! »

    Elle sourit à Sara, excitée comme une gamine de 5 ans s'apprétant à monter dans un manège à sensation pour la première fois de sa vie !

    « J'ai une super idée, et je suis géniale, je refuse que tu dises le contraire !!! »
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Sara T. Giolitti
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MessageSujet: Re: Big Girls Don't Cry, They Have Fun ! {PV Sara   Big Girls Don't Cry, They Have Fun !  {PV Sara EmptyMer 12 Aoû - 4:49


    Est-ce que boire est le remède à tout ? Non, absolument pas ! Demandez à Sara, elle vous dira que c'est même ce qui a détruit son couple ! Biensûr d'autres critères entraient en jeu, mais l'alcool en était le fil conducteur. Dès la mort de Giovanni, Julian avait commencé à boire, s'enfonçant chaque jour un peu plus. Le lendemain de sa mort, le petit déjeuné de l'héritier s'était composé de bourbon, elle le savait, elle avait reniflé le verre. Au début, il avait fait ça en cachette, cherchant à masquer son alcoolisme, cherchant à faire bonne figure avec des pastilles de menthe ou autre. Mais Sara n'était pas dupe, elle voyait bien, elle sentait bien. Son comportement changeait de jour en jour. Lui qui ne l'avait jamais quitté, qui n'avait pas passé une seule soirée sans elle depuis qu'ils étaient rentrés de Naples, sortait seul de plus en plus souvent. Et il ne pouvait pas lui mentir sur la destination de cette sortie nocturne, puisque dans les secondes qui suivaient, une photo paraissait dans l'Osservatore ! Mieux qu'un traceur GPS ce truc ! Elle savait en temps réel où il se trouvait, et dans quel état. Il rentrait de plus en plus tard, de plus en plus ivre, mais il rentrait... Chaque nuit il était auprès d'elle, son corps contre le sien, ses bras autour d'elle, ne trouvant le repos que de cette manière. Il ne s'en cachait pas, l'avouait lui-même, sans elle, il était incapable de dormir, incapable de fermer l'oeil sans la sentir contre lui... Jusqu'à ce jour-là, ou plutôt cette nuit là, où il n'eut pas besoin d'elle pour dormir, puisque, vraissemblablement il avait occupé sa nuit a autre chose que dormir... Et depuis, c'était elle qui était incapable de fermer l'oeil sans son corps contre le sien, c'était elle qui subissait des cernes aussi vastes que le grand Canyon qui squattaient sous ses yeux verts... Alors non, l'alcool n'était pas le remède à tout, et Sara en avait bien conscience... Mais cette fois, elle en avait besoin, pour faire taire ces voix dans sa tête, la voix des souvenirs qui lui rappellait, chaque fois un peu plus, à quel point elle était seule et vide. Un verre, puis deux, puis trois, puis quatre... Elle n'oubliait rien, elle revivait tout, mais au moins elle ne pleurait pas, elle en riait... Un rire nerveux, un rire jaune, mais un rire quand même. Elle trouvait un certain comique à sa situation, sa naïveté était risible, et le fait de se retrouver ici dans cet appartement qui avait reçu nombre de plainte pour tapage nocturne à cause d'ébats un peu trop bruyants, en compagnie de Karyn, la deuxième personne aux ébats les plus bruyants de l'immeuble, toutes deux dévastées par le chagrin, noyant leur peine dans une bouteille de Tequila même pas bonne, avait de quoi en faire rire plus d'un... En tout cas, cela faisait ricaner Sara.

    Car oui, elle ricanait, bêtement, entre deux divagations sur les chats et les chiens. Elle suivait le flot de ses pensées, qui lui semblaient très cohérentes, d'ailleurs elles l'étaient. Elle se disait depuis un moment que sa vie ne rimait a rien, et que la mort était préférable. Mais elle n'avait même pas le courage de penser au suicide, non elle souhaitait juste attendre la mort, après tout, qu'avait-elle de mieux à faire ? Alors la durée de vie d'un chien aurait été préférable pour elle, elle aurait attendu moins longtemps... Sauf que le chien lui fit penser à la fidélité... La fidélité que Julian et elle s'étaient promis à Naples. La fidélité que Julian n'avait pas respectée alors qu'elle était bien incapable de regarder un autre homme que lui, ils étaient tous fades, sans intérêt, ils n'étaient pas lui... Et cette infidélité lui fit repenser à son premier chagrin d'amour... Stefano, qui lui avait sortit la même phrase, avec la même intonation, avec le même timbre "Je te quitte, Sara"... Stefano... Comme ce chagrin-là lui semblait bien supportable maintenant qu'elle vivait l'enfer de celui-ci... Alors oui, il y avait une logique dans son propos, même si à voix haute, cela semblait décousu lorsqu'on ne connaissait pas vraiment l'histoire de Sara. Puis vint le drame ! Elle venait de constater qu'elles n'avaient plus une goute d'alcool ! Ca, ça allait pas être possible ! Il fallait agir de toute urgence, et non, le Canard WC n'était pas envisageable. En trente secondes, l'esprit de Sara scanna la liste des locataires de l'immeuble, des locataires suceptibles d'avoir de l'alcool chez eux, et de partager sans poser de questions... Nate ? Jamais de la vie ! Et puis quoi encore ? Loukas ? Non, il allait leur faire la moral, et elles avaient pas besoin de ça ! Dario ? Haha, la bonne blague ! Après le savon que Sara lui avait passé sur le fait de boire, et tout et tout, non, hors de question ! Aucun de ceux faisant partie de leur bande d'agités du bocal, ne leur offrirait l'hospitalité d'un goulot. Il fallait qu'elles aillent voir ailleurs, un autre, quelqu'un qui n'aurait aucun scrupule à les faire picoler... Et qui dit "peu de scrupules" dit le mec du 6ème, celui qui ne manquait jamais une occasion de lui dire tout le bien qu'il pensait d'elle et des italiennes en général. Sara n'était pas dupe, elle connaissait ce genre de mecs, elle avait été ce genre de mecs tout en étant une femme, ce qui est en soi très très fort ! Le mec du 6ème étage dont elle avait oublié le nom, qu'elle cherchait desespéremment pendant que l'ascenseur les conduisait à destination... ou presque. C'était quoi ce délire, là ? On aurait dit... "Ils ont réussi à déménager le hall au sixième sans que je m'aperçoive de rien ou quoi ?" Voilà ! On aurait dit le hall d'entrée !
    - Chais pas ! J'monte jamais au 6ème ! P't'être ça a toujours été comme ça, et on l'savait même pas ! Lâcha-t-elle doucement, presque en chuchotant, tout en promenant un regard perplexe autour d'elle. P'tain ! Regarde ! S'exclama-t-elle en désignant les boîtes aux lettres dans un mouvement brusque. Ils ont même leur boîtes aux lettres à l'étage, alors que nous on doit descendre tous les jours !! C'est dégueulasse ! Franchement, copine... franchement... Voir des injustices pareilles, ça... ça me fend le coeur ! Non, mais c'est qu'elle était à deux doigts de pleurer, là, sérieux !

    Mais Karyn ne l'écoutait plus, elle venait d'avoir une idée, et Sara aurait pu jurer qu'elle avait vu une ampoule s'allumer au dessus de sa tête comme dans les dessins animés. Elle l'attrapa par le bras, et la tira avec elle, tandis que les quelques personnes présentes dans le hall, se poussaient contre les murs pour laisser passer les deux furies. Karyn entrainait Sara vers une porte vitrée qui ressemblait à s'y méprendre à la porte d'entrée de l'immeuble ! Dingue comme ils avaient bien fait les choses ! La brune, pour sa part, criait "Théo !!" en non-stop, cherchant à faire sortir le jeune italien de son appartement, puisque Sara ne savait pas de quelle porte il s'agissait. Mais rapidement elle arrêta d'appeler, et ouvrit de grands yeux en se stoppant en plein milieu du trottoir... Car oui, il s'agissait d'un trottoir, et pas n'importe lequel, c'était celui de la résidence... Comment Karyn avait fait ce tour de magie ? Y a 30 secondes elles étaient au 6ème, et maintenant elles étaient dehors ? Sara pivota doucement sur elle-même pendant que Karyn parlait à quelqu'un... Elle ne se faisait pas de soucis, la copine devait encore parler à son ventre. Là y avait plus grave, comment elles avaient fait pour descendre si vite ? La brune fronçait le sourcils, commençant a comprendre que le 6ème qui ressemblait tellement au hall devait, en fait, être vraiment le hall...
    - Hum... Ok, j'préfère ça... Lâcha-t-elle doucement pour elle-même, contente de constater que le 6ème étage ne bénéficiait pas de boîtes aux lettres personnelles... Oui, c'était ça qui l'inquiètait le plus...
    Sara se retourna alors, s'interessant enfin à ce que faisait Karyn. Elle était penchée à la fenêtre d'une voiture, et négociait comme on négocie un taxi. Puis elle se tourna vers elle. "J'ai une super idée, et je suis génuale, je refuse que tu dises le contraire !!!". Sara avait beau être un peu à l'ouest, elle avait bien comprit ce que voulait Karyn, et c'était hors de question qu'elle monte dans cette voiture...
    - J'aime pas les hommes ! Annonça-t-elle en croisant les bras sous sa poitrine. Non, Karyn avait qu'à choisir une voiture conduite par une femme, et puis c'est tout ! Lui c'était pas possible, en plus il avait la même couleur d'yeux que Julian... mais en marron... Bon ok, il avait pas du tout la même couleur d'yeux, mais c'était un homme quand même, et... et on ne lui laissa pas le choix. Karyn l'attrapa par le bras, et la colla sur la banquette arrière du véhicule. Vu le poids plume de Sara, elle ne pouvait pas rivaliser avec la force d'une femme décuplée par les deux démons qui l'habitaient...
    - On va où, mesdemoiselle ? Demanda le représentant du sexe démoniaque.
    - A l'hopital ! Tu vois pas qu'elle perd les eaux, Ducon ? Répondit Sara avec virulence, le regard noir, et les mâchoires serrées. Elle garda la position, l'expression et le silence pendant quelques secondes, juste le temps de voir le mec baliser en fixant le ventre de Karyn, avant d'exploser de rire. Ca va, c'est une blague ! Roooh, comment il a pas d'humour !

    Son fou rire rapide fut aussi très court. L'alcool ne l'aidait pas vraiment à conserver cet état d'euphorie. Peut être n'avait-elle pas assez bu ? Peut-être lui en fallait-il encore plus ? Elle avait l'impression que ça s'évaporait de son sang, et que dans quelques minutes elle allait encore se laisser dominer par sa déchéante tristesse... Elle laissa Karyn prendre en main la suite des opérations. Elle, elle garda le silence, collant son front contre la vitre, observant les lumières de la ville défiler, se demandant si Julian était derrière l'une de ces fenêtres éclairées... Il lui fallait un autre verre, et vite !
    - J'veux mourir... Chuchota-t-elle entre ses dents, pour elle-même, pour Julian...
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MessageSujet: Re: Big Girls Don't Cry, They Have Fun ! {PV Sara   Big Girls Don't Cry, They Have Fun !  {PV Sara EmptyJeu 13 Aoû - 2:13

Big Girls Don't Cry, They Have Fun !  {PV Sara Icneks2 Big Girls Don't Cry, They Have Fun !  {PV Sara Icnekb5
Il est inutile de fuir ses faiblesses,
Il faut les affronter ou périr.
Quitte à les affronter,
Autant le faire tout de suite
Et aussi directement que possible.


Robert Louis Stevenson


    Les histoires complexes, elle savait toujours pas pourquoi, mais cela avait toujours été pour elle ! Une mère étrangère qui avait réussi le tour de force de se faire adorer par un peuple pourtant reconnu pour sa xénophobie et son chauvinisme poussés à l’extrême ? C’était la sienne ! Un père qui devait sans doute être l’Italien passant le moins de temps sur le territoire Italien, alors même qu’il restait encore et toujours de nationalité Italienne ? Pas besoin de chercher plus loin, il s’agissait là de son père ! Une jeune femme qui décide de mettre en pause son couple alors même qu’elle est enceinte de son fiancé mais ne le sait pas encore ? Une jeune femme qui boit alors même qu’elle atteint des enfants ? Une jeune femme qui projette et est à deux doigts de s’envoyer en l’air avec un homme ayant l’âge de son père, père d’un de ses plus proches amis d’ailleurs, et ce dans son appart’, situé à seulement quelques portes de celui de son fiancé ? Elle ! ll n’y avait qu’elle pour faire ça, tout comme il n’y avait qu’elle pour être capable de faire un certain nombre de choses insensées, toutes plus insensées les unes que les autres d’ailleurs ! C’était sûr, Karyn Chiara Alessandra Moretto était connue pour être cette belle héritière blonde qui, quoi qu’elle fasse, vous faisait toujours crever de l’envie d’avoir sa place, d’être elle ! Elle était connue pour ne jamais retenir ce qu’elle pensait, et elle était franche, loyale. C’était le genre de jeune héritière à s’habiller comme Madame Tout le Monde sans même en avoir honte alors même qu’elle savait plus que très bien qu’elle allait avoir sans cesse braquer sur elle des paires et des paires d’yeux, qui allaient toutes la scanner en détail, de la tête aux pieds, des pieds à la tête ! C’était le genre de demoiselle a bossé comme vous dans un bar, ou un resto, à servir à longueur de soirée des Mojito, des vodka, des whisky cola alors même qu’elle avait sur son compte en banque assez de fric pour pouvoir vivre 10 vies à fond la caisse, au moins ! Mais d’abord, c’était le genre de demoiselle a pouvoir se taper chacune nuit si elle le voulait l’un des plus beaux canons de Rome. Pendant longtemps, elle s’était d’ailleurs contenter d’un seul d’entre eux, et pas des moindres en plus, enfin, contenter … Disons plutôt que l’idée d’aller voir ailleurs, histoire de voir si les draps allaient être plus mouillés de plaisir dans le lit d’à côté ne lui avait jamais traversée l’esprit, pas même lorsque cela aurait été compréhensible, lorsque son fiancé et elle avaient autant de moments de complicité que le couple Soviéto-Américain durant la Guerre Froide ! Cet homme, c’était Nathanael Lorisse, et que personne ne se mette à se demander qui pouvait bien être ce mec, parce que, soyons sérieux, des mecs comme ça, ça ne tombe pas du ciel, ou alors, ça se saurait et tout le monde passerait le nez en l’air histoire d’être prêt à en recevoir un, au cas où … Toutes les filles, ou presque, amies de Karyn surtout mises à part pour des raisons de respect et d’éthique, de morale, bavaient sur le jeune homme, tout comme elles bavaient sur tous ces mecs que Karyn côtoyait tous les jours, tous ces mecs issus de la jeunesse dorée, ou même pas d’ailleurs !

    Elle était là, debout dans ce hall d’entrée qu’elle observait de long, en large et en travers, comme si elle recherchait les caméras pouvant bien être cachée pour une émission qui vous piégeait, ou comme si elle tentait de se la jouer à la Clark Kent, histoire de voir si ses yeux pouvaient réellement voir à travers les choses, agissant comme un scanner … Que cherchait elle réellement à faire au juste ? Bah, il ne fallait surtout pas le lui demander, parce qu’elle ne savait elle-même pas ce qu’elle cherchait au juste ! Tout ce qu’elle savait, c’est que l’alcool commençait à faire ses effets et qu’elle le sentait. La tête ne lui tournait pas encore, mais elle se sentait de plus en plus mal à l’aise dans ses habits, non pas parce qu’ils étaient de ceux qu’on enfile en général en pleine journée, sous la canicule, ou chez soi, loin des regards potentiellement pervers et salaces, mais bien parce qu’elle avait de plus en plus chaud ! Tiens, elle pensait pourtant que la climatisation était installée depuis longtemps dans la Résidence ?! Après tout, le proprio n’était autre que le père de Sara, Paolo, et l’homme était connu pour sa méticulosité ! Jamais il n’aurait acheté un immeuble en ruines, plus que délabré, jamais ! Et jamais il n’aurait laissé sa fille unique s’y installer si rien n’y était aux normes ! Alors, sérieux, ces bouffés de chaleur ne pouvaient provenir que de Karyn, et non pas d’un défaut de clim’, révisée toutes les semaines ! Sara lui tenait toujours le poignet, et même encore lorsqu’elle désigna dans ce mouvement brusque les boîtes aux lettres ! Réellement, Karyn pensait la même chose, c’était une réelle injustice ! C’était même pire que ça, parce que c’était … C’était trop méchant, na ! Pourquoi y en a qui z’auraient des avantages et pas elles, alors que, sérieux, elles étaient pas jolies, gentilles et pas fouteuses de merde, hein ?! Karyn fronça les sourcils et serra ses petits poings, comme elle le faisait lorsqu’elle était encore gamine et voulait obtenir de sa mère un petit truc que celle-ci lui refusait, ou lorsqu’elle voulait montrer à tous qu’elle était pas contente !


    « Ils ont dû coucher avec le proprio, pas possible autrement ! Hey, je croyais pourtant, à en entendre beaucoup jaser, y compris même hors d’ici, que les trainées de la Résidence, c’était nous ! Han, si j’aurais su … »

    Si elle avait su, elle aurait quoi ? Fermer sa gueule parce qu’elle venait de gaffer ?! Parler de quelque relation sexuelle de Paolo devant sa fille, même si celle-ci était pure invention, c’était réellement malin ou la dernière des conneries à faire ?! Karyn se rendit compte de sa boulette une fois qu’il fut trop tard, mais ne fixa pas Sara comme pour attendre qu’elle la punisse. Quoi, Sara la connaissait, nan ?! Elle allait tout de même pas décider de sa lapidation publique pour si peu, n’est ce pas ?! Elle se devait plutôt de penser à autre chose plutôt que de se demander à quelle sauce Sara allait elle potentiellement vouloir la manger, et l’idée du siècle lui vint à l’esprit ! S’il n’y avait plus d’alcool à portée de main ni chez l’une, ni chez l’autre, et que personne ne voulait ici jouer les proprios de débit de boisson, et bien elles allaient aller à la boisson ! Karyn entrainait Sara à sa suite, sachant bien que, de toute façon, celle-ci ne pourrait que la suivre, parce que, d’abord, elle ne lui laissait pas le choix, qu’elle avait quand même de la force, et qu’il lui restait l’option de secours la plus odieuse qui soit : son état. Quoi ?! Sara n’allait quand même pas la contrarier, alors que pourtant, tout le monde sait que la contrariété, c’est pas bon du tout pour une femme enceinte ! Ah, parce que l’alcool, c’est meilleur peut être ?! Hey ho, on t’a pas sonné toi, Ok ?! Elle haussa à nouveau un sourcil devant le mini refus de Sara, amusée, autant parce que la réaction était surprenante mais fun que parce qu’elle était un peu ivre et commençait à distribuer des sourires pour pub de dentifrice rendant vos dents plus blanches que blanches (comme si plus blanc que blanc, ça existait !), aussi appelés sourires made in Karyn Moretto !

    « Bah ça, ça peut toujours s’arranger Darling ! Tu peux virer m’embrasser si tu veux parce que tu as décidé que maintenant, ton truc, c’est les femmes, mais moi, perso, je le ferais pas ! Enfin si, parce que je dois quand même être une sacrée bombe pour que Nate soit resté tant de temps avec moi, mais quand même, nan ! Ce serait gâchée la marchandise, nan ? Bien que j’ai rien du tout contre les homo, les lesbiens, les bi, bref, appelles les comme tu veux ! Oui, les homosexuels sont mes amis ! »

    Quoi, y a des gens autour qui s'offusquent ?! Va Fan C**o ! Elle poussa Sara dans la voiture, sur la banquette arrière, sans de toute façon lui laisser plus de choix ! Le jeune homme, sourire aux lèvres parce que semblant plané au dessus du septième ciel, leur demanda avant même que Karyn ne claque la portière derrière elle et ne boucle sa ceinture où il devait les mener. Karyn allait pour répondre, mais Sara fut plus rapide, et surtout plus fun que tout ! Karyn se mordit violement la lèvre inférieure pour ne pas exploser de rire, le regard du jeune homme sur son ventre était tellement hilarant ! Mais elle le laissa s’échapper lorsque Sara coupa net l’élan de panique du jeune homme en rétablissant la vérité ! Karyn lui dit juste de les déposer là où il pensait que deux filles comme elles, qui veulent juste prouver à tous qu’elle ssont de grandes filles, majeures et vaccinés, pourraient s’amuser toute la nuit. Elle n’entendit pas sa réponse, déjà à se féliciter d’avoir glissé dans l’unique poche de sa jupe ce matin un beau gros billet de 200 €. Quoi, elle était allée à la banque, y a rien de mal à ça quand même ! Elle se tourna vers Sara, qui voulait déjà mourir semble-t-il.

    « Mais nan tu veux pas mourir ! D’abord, je te laisserais pas mourir, parce que j’ai pas envie d’avoir ton cadavre sur les bras, ensuite parce que j’ai besoin de toi histoire d’avoir quelqu’un avec qui partager cette soirée extra ! allez chauffeur, mets la musique !! »

    Ouais, bah franchement … Le jeune homme appuya sur le bouton PLAY de son autoradio CD, et aussitôt, la chanson de Umberto Tozzi emplit le véhicule. Ti Amo … Le jeune homme jeta un coup d’œil dans le rétro interne, et devant le hochement de tête négatif de Karyn, changea la station. Almost Lover, de Fine Frenzy … Encore mieux dîtes moi ! Le chauffeur, qui dit s’appeler Pierro, s’empressa de changer lui-même de station, devant la pâleur que prit une seconde le visage de Karyn … Sans même y penser, Karyn posa sa main sur celle de Sara, voulant ainsi l’assurer de sa présence, lui dire qu’elle serait là, et cherchant dans le même temps la protection de son amie, ses mots rassurants qui lui diraient que tout irait bien … Les enceintes crachaient à présent la jolie chanson I Kissed A Girl de Katy Perry ! Karyn laissa échapper un fou rire, un fou rire baigné de larmes, des larmes provoquées par la chanson précédente. Karyn qui rit et qui pleure ! Youpi, vive la soirée !!!
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Sara T. Giolitti
Sara T. Giolitti
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MessageSujet: Re: Big Girls Don't Cry, They Have Fun ! {PV Sara   Big Girls Don't Cry, They Have Fun !  {PV Sara EmptyVen 14 Aoû - 4:38


    Elle n'avait pas noté la référence à son père, pour la bonne et simple raison qu'elle ne s'était pas encore faite à l'idée que son père était le propriétaire de l'immeuble dans lequel elle vivait. Il avait fait ça dans son dos, comme la plupart des choses d'ailleurs. En revenant à Rome après ses études, il avait été hors de question pour elle de retourner vivre avec Papa-Môman. Comment retourner sous le giron parental après avoir vécu indépendemment d'eux pendant des années ? Elle avait décidé de s'offrir un appartement... "S'offrir" ? Bon, ok, c'était pôpa qui casquait, mais disons qu'il s'agissait d'une avance sur héritage. Sara n'était pas vraiment une fille très dépensière, aussi elle s'était mit un beau pactole de côté en plaçant son argent de poche depuis ses 7ans... Alors forcément, à 20 ans cela donne une coquette sommes. Cet appartement elle l'avait choisi elle-même, elle avait signé les papiers elle-même, et elle l'avait voulu le plus loin possible de Trastevere ! Le quartier de Testaccio était justement ce qui lui fallait. Jeune, dynamique, branchouille... Et surtout : Pas excessivement cher ! Lorsqu'elle était arrivé, il n'y avait que des familles ici, et une vieille... Puis l'immeuble s'était rapidement peuplé d'une bande de jeunes dépravés ! D'abord Karyn Moretto, puis Loukas... Des héritiés, des gens qui avaient les moyens... Puis des plus modestes, comme Nate. Maintenant elle savait comment un interne pouvait payer un tel loyer : Son père l'avait baissé ! Il était passé derrière elle, et quelques jours après son achat, lui avait racheté l'immeuble en entier, afin de s'assurer que sa petite princesse ne se retrouverait pas dans un taudis mal entretenu... Elle ne savait rien de tout cela jusqu'à la confrontation avec Furlan. C'était ce jour-là que le commissaire lui avait apprit la nouvelle. Paolo Giolitti propriétaire de Zampino ? Ca ne l'avait même pas étonné, juste déçue... Elle se croyait indépendante, ce n'était qu'une illusion. Elle n'avait même pas eu l'occasion d'aborder le sujet avec lui, depuis, alors forcément, ça lui était un peu sortit de la tête, et vu son état d'ébriété, elle était juste apte à hocher la tête, confirmant le fait que tout le 6ème étage devait coucher avec le propriétaire qu'elle imaginait vieux et ventripotant... Le contraire de son père, quoi ! De toutes manières, elle n'eut vraiment pas le temps de s'attarder sur le sujet, puisque Karyn l'entraina à l'extérieur, avant d'envisager de la faire entrer dans une voiture conduite par un homme. Non, mais même pas en rêve ! Hors de question qu'elle se retrouve si proche d'un membre de cette espèce ! C'est là que la blonde se décida à se lancer dans un discours sur l'homosexualité... Non, mais c'est cool, Karyn, toute la rue est ravie de savoir que tu n'as rien contre les homo, mais qu'est-ce que ça vient faire là, là ? Sara la contemplait sans comprendre, cherchant un lien avec ce qu'elle aurait pu dire au préalable, mais non, elle ne voyait pas. Elle avait juste dit qu'elle aimait pas les hommes, elle avait pas demandé un commentaire composé sur le Pacs et ses dérives... Toutefois, conciliante, Sara étendit le bras, et posa sa main sur l'épaule de son amie, la tapotant légèrement pour lui prouver son soutien... C'est pas facile de sortir du placard, et Sara était émue de voir que Karyn l'avait choisie elle pour son coming out...
    - Bravo ! Sois forte ! Glissa tête en hochant la tête devant tant de courage.
    Elle n'eut pas le temps d'en dire plus que Karyn attrapait cette main sur son épaule, et forçait Sara à entrer dans la voiture. Sara vola sur la banquette arrière, et eu juste le temps de se redresser convenablement avant que le conducteur ne leur demande où elles souhaitaient aller. Sara ne résista pas à une petite blagounette qui porta ses fruits...

    Mais l'euphorie fut de courte durée, car sitôt que Karyn demanda au conducteur de les emmener là où il pensait qu'elles pourraient s'amuser toute la nuit, il démarra en trombe, laissant Sara seule dans sa tête, le front collé contre la vitre, les yeux fixant toutes ces lueurs filantes... C'était la nuit que c'était le pire, la nuit tous les souvenirs revenaient, tous, sans exception. C'était lorsque le soleil se couchait qu'elle se sentait le plus mal. Alors il fallait lui occuper l'esprit, ne pas la laisser s'enfermer seule dans son crâne, dans ces vagues de souvenirs tous plus doux et douloureux les uns que les autres. Elle voulait mourir, mais visiblement Karyn n'était pas résolue à la laisser faire. Ca c'est pas cool ! C'est même hyper égoïste ! C'était son amie, elle aurait dû lui proposer son aide pour mettre fin à ses jours au lieu de lui dire que la soirée allait être extra ! Comment ça pouvait être extra ? C'était un adjectif qui ne faisait plus partie de son vocabulaire ! Si la soirée était "vivable" ce serait déjà un énorme pas en avant pour Sara... Sur ordre de sa majesté, le conducteur enclancha la radio, qui se mit à cracher chanson d'amour sur chanson d'amour...
    - Qu'on m'apporte une corde... Annonça Sara en se tapant le front contre la vitre.
    Pierro, car c'est ainsi qu'il disait s'appeller, même que Sara lui lança avec sa joie de vivre toute raffraichissante, que son prénom était à chier, s'empressa de changer de station, avant de finalement s'arrêter sur "I kissed a Girl" de Katy Perry. La main de Karyn était venue se poser sur la sienne, et immédiatement Sara posa son regard perplexe dessus, avant de relever le museau vers la blonde... Elle lui faisait des avances ou quoi ? Non, parce que les filles c'était pas son truc. Les mecs non plus en ce moment, c'est sûr, mais les filles non... Mais lorsqu'elle croisa le regard de son amie, et ce malgré les brumes de l'alcool, elle comprit qu'elle se plantait sur toute la ligne, qu'elle avait juste besoin d'une présence suite à cette cascades de chansons, suite à cette cascade d'émotion. Elle était dans le même état qu'elle, Sara était la plus apte à la comprendre, à savoir les idées noires qui pouvaient cavaler dans son crâne juste à l'écoute d'une simple chanson... Sa main se retourna afin de se trouver paume contre paume, et ses doigts se resserrèrent doucement sur les siens. Deux épaves sentimentales c'était tout de même plus fort qu'une seule. Si chacune d'elles parvenaient à maintenir l'autre à la surface, alors peut être qu'elles ne sombreraient pas... pas ce soir en tous cas. Sara pivota sur elle-même, et posa sa main libre sur la joue de Karyn, venant lui sècher ses larmes de son pouce. Elle avait beau être prise d'un fou-rire, la brune savait bien que l'euphorie n'était qu'une façade. Elles se connaissaient depuis tellement longtemps toutes les deux... Soudain, Sara se sentit observée, et tourna la tête si rapidement, qu'elle fut apte à surprendre le regard vicieux du chauffeur, dans le rétro !
    - Qu'est-ce tu r'gardes, toi ? Prends pas tes rêves pour des réalités, monsieur ! On va pas s'embrasser juste parce que la chanson elle dit ça ! Sinon j'te jure que j'mets Bohemian Raphsody, et que... S'emporta-t-elle avant de se mettre à chanter, couvrant le son de la radio : "Mamaaa, just killed a man ! Put a gun against his head ! Pulled my trigger, now he's dead !" Elle fusilla du regard depuis le retro, violente, sauvage, puis se laissa retomber le dos contre le cuir de la banquette.
    Non mais c'est vrai quoi, pourquoi faudrait-il faire comme dans toutes les chansons ?

    Etrangement, Pierro ne mit pas très longtemps à trouver le lieu idéal pour les filles. Il avait peur ou quoi ? Cinq minutes plus tard, les deux filles étaient sur le trottoir, observant la voiture qui s'éloignait en faisant crisser ses pneus...Sara tenta bien d'agiter ses bras en l'air pour lui dire de revenir, en hurlant qu'elle n'avait pas de gun, donc qu'elle pourrait pas pulled le trigger ! Mais il était déjà à plus de 500m, prenant un virage en angle droit à 90 km/h... Ha bah ouai, il avait vraiment dû flipper le gars...
    - Tu vois ? C'est l'histoire de ma vie, ça ! A peine je commence a me sentir bien avec quelqu'un, et baaaaam, il se barre à toute vitesse ! Dit-elle tristement en observant les phares arrières de la voiture. Je commençais même à me faire à son prénom... Elle ferma les yeux, et secoua la tête de désolation, avant de se retourner pour voir ce fameux endroit que Pierro jugeait "dément"... NAN MAIS IL SE FOUT DE MA GUEULE ? Lâcha-t-elle d'un coup en faisant sursauter les rares passants de la rue.
    Devant elle, sous ses yeux effarés, un bar à l'enseigne prometteuse "Paradisio", mais dont le panneau d'ardoise posé à l'extérieur promettait l'enfer. "Soirée Karaoké" annonçait une jolie écriture ronde à la craie, agrémenté du dessin d'une... Non ? C'était une... ? Sara s'avança, se courba en deux au point, presque, de coller son nez à la pancarte, puis tourna la tête dans un sens et dans l'autre, afin de s'assurer qu'il s'agissait bien de...
    - Un micro ! Lâcha-t-elle rassurée, en se redressant, tout en désignant du pouce, le dessin sur la pancarte derrière elle. C'est un micro ! Faudrait qu'ils prennent des cours de dessins, mais c'est un micro !
    Oui, bah ça va, on le saura ! Pas la peine d'insister autant, alors que Karyn n'avait probablement pas noté qu'il y avait une forte ressemblance avec... Hey ! Mais c'était quoi ce sourire niais qu'elle affichait la blonde ? Non ! Non ! NOOON ! Ne me dites pas qu'elle avait l'intention d'entrer là-dedans ? Ne me dites pas qu'elle se réjouissait à l'idée d'entrer dans cet enfer pour ouïe sensible ? Sara, la mine effrayée, secoua la tête de gauche à droite, rapidement, très rapidement, signifiant bien son effroi face à cette idée. Puis se furent ses mains qui se mirent à suivre le même mouvement, comme si cela pouvait donner plus de poids à sa négation.
    - De mon vivant, Karyn Moretto, je n'entrerais pas dans ce... haaaaaaaaaaaaaaa...
    Une nouvelle fois, on ne lui laissa pas vraiment le choix. La blonde à la force hulkesque, s'empara de cette main qu'elle agitait furieusement, et traversa les portes de l'établissement en entrainant Sara avec elle. A peine le seuil franchi, une musique d'un vieux classique italien, massacré par une pauvre brune, une blonde à la main, s'insinua dans les oreilles de Sara... Est-ce que quelqu'un pourrait venir lui crever les tympans une bonne fois pour toute, puisque de toutes manières c'est ce qui allait finir par arriver. Karyn, pour sa part, avait l'air enchantée, et les entrainait en direction d'une table libre. Elle souffrait pas des oreilles, elle ? Oh bah ça devait être parce que les internes en chirurgie c'étaient pas de grands mélomanes, alors forcément elle n'avait pas été bercée par les douces mélodies composées au piano ou à la guitare... Du coup, elle supportait bien le massacre de cette pauvre fille qui se prennait visiblement pour Laura Pausini en ouvrant tellement grand la bouche, qu'elle allait finir par avaler le micro... Sara se laissa choir sur une chaise libre, et claqua son front contre la table...
    - Qu'est-ce que je vous sers ? Ha bah c'était du rapide ici !
    - Une bouteille de quelque chose de très fort, genre destop canalisation, et des boules quiès ! Marmonna Sara contre la table. Beaucoup de boules quiès... Là, elle touchait le fond... Une rupture, un célibat forcé, une amie torchée, un bar glauque, et une tueuse de tympans... Une corde ! Vite !
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MessageSujet: Re: Big Girls Don't Cry, They Have Fun ! {PV Sara   Big Girls Don't Cry, They Have Fun !  {PV Sara EmptySam 15 Aoû - 0:29

Big Girls Don't Cry, They Have Fun !  {PV Sara Icneks2 Big Girls Don't Cry, They Have Fun !  {PV Sara Icnekb5
Bien des gens meurent
Sans avoir composé toute leur musique.
Trop souvent c'est parce qu'ils passent leur temps à préparer
Ce que sera leur vie au lieu de la vivre.
Et avant qu'ils s'en rendent compte
Le temps leur a filé entre les doigts.


Oliver Wendell Holmes


    Même si elle s'en défendait avec argne et acharnement, prouvant par là même une fois de plus, si c'était réellement nécessaire, qu'elle était obstinée et tenace dans ses choix et ses opinions, Karyn était et avait toujours été la fifille à son Papa. Bien sûr, cette relation était particulièrement vraie dans un sens. Elle était tout pour son père, parce qu'elle était son unique fille, et parce qu'elle avait toujours tant ressemblée à sa mère. Après la mort de Krystal, voir Karyn avait été dur pour Fabián, parce qu'il venait tout juste d'enterrer sa femme et qu'il devait la voir dans les traits de Karyn, sans cesse. Comment supporter ce regard bleu glacier qui se pose sur vous, se plonge dans vos yeux comme pour atteindre votre âme et lire en vous ? Comment rester insensible face à ses éclats de vie qui y brillent ? Comment ne pas se sentir enveloppé de chaleur ou de froideur, selon l'intensité et l'intention de ce regard si troublant ? Même en temps normal, lorsqu'on ne connaissait même pas la jeune fille et que c'était la première fois qu'on la voyait, le résultat était le même, la réponse était la même. On ne le pouvait simplement pas. Alors, pour Fabián, cette résistance était d'autant plus dure qu'elle s'accompagnait d'une foule de souvenirs, tous liés, ou presque, à Krystal. Le mimétisme était aussi là dans certaines moues, et alors ... Alors, plus qu'avant, cela avait donné envie à ce père de protéger sa fille, sans cesse, et ce même en étant à des milliers de kilomètres. L'amour ne connait aucune limite dit on ... Karyn avait été choyée, toujours, par ce père dont elle était le petit rayon de soleil, la bouffée de vie, les bulles du soda, euh, voilà quoi ... Fabián n'était pas là aussi souvent qu'il le voulait, mais il savait très bien se rattraper en passant un maximum de temps avec ses enfants, et donc aussi avec Karyn, dès qu'il était en Italie. Il s'accordait même la grande folie de parfois couper son portable ! C'est dire ! Mais après la mort de sa femme, après la mort de la jeune ado qu'était alors Karyn, tout avait changé, pour eux deux. Il était devenu encore plus protecteur, mais également plus ... Cool ... En réalité, il saisissait qu'elle devenait une adulte avant l'heure, qu'il fallait à tout prix qu'il agisse en conséquence, sans non plus jamais oublier qu'elle n'avait que 15 ans, qu'elle devait encore garder ses rêves, ses espoirs, qu'il devait faire en sorte de les faire renaître en elle s'ils s'avéraient à s'évanouir comme la fumée d'une bougie que l'on vient d'éteindr en soufflant dessus. Il l'avait laissé gérer sa vie, sans jamais jouer les Papa Poule, mais dès qu'elle voulait quelque chose, quoi que ce soit, il le lui donnait, pas sur un plateau d'argent, nan, parce qu'il savait toujours trouvé LE truc qui ferait que ce petit cadeau passerait comme une lettre à l'US Postal, pour qu'elle ne vienne pas se plaindre de lui, qu'elle ne s'énerve pas en lui rappellant qu'elle n'avait nulle envie d'être gâtée ! Il était ce père que l'on rêvait tous et toutes d'avoir, sachant nous protéger et parler avec nous comme si nous étions son égal. Il était compréhensif, loin d'être vieux jeu et l'un des premiers à emmerder son monde, c'est à dire la Haute Société. Car si Krystal respectait assez à la lettre toutes les conventions, en alliant un modernisme à toute épreuve, son époux, lui, n'avait jamais réellement pris cas de ça, restait tel qu'il était, et tant pis si celui qu'il était était un peu en dehors du chemin obligatoire ! Alors, si Karyn tenait bien de sa mère son physique et ses moues, son caractère, c'était du Fabián tout craché !

    Après ses années lycées achevées, elle avait intégré l'Université, et avait voulu un peu prendre son envol. Elle avait pris un appart', en avait changé, pour attérir finalement ici. Comment était elle arrivée ici, si loin du quartier où elle logeait avant ? Et bien, c'était simple, elle avait téléphoné à son frère Raffaele, qui, c'était connu, sans vivre à Rome, était au courant de tout ou presque ! Sur ce coup là, il avait juste échangé quelques mails avec son parrain, qui n'était autre que ... Paolo ! Et oui, le monde est p'tit qu'on vous dit ! Les deux hommes se voyaient peu, se parlant essentiellement par mail, et pour être honnête, si Raffaele avait eu l'occasion de diner plusieurs fois en compagnie de Sara, de Paolo et d'Olivia, quand celle ci n'avait pas décidé d'aller faire autre chose, Karyn, elle, n'avait même pas rencontré plus en profondeur la fameuse famille Giolitti. Au hasard d'une discussion, Raffaele avait parlé avec Paolo de la situation de sa jeune soeur, et alors, le politicien avait informé son filleul de ce fameux immeuble lui appartenant qui serait tout prompt à fournir un logement à la jeune femme ! Aussitôt dit, aussitôt fait !!!
    En parlant de rapidité d'exécution, la belle blonde assistait à une autre dans les formes ce soir ! A peine avait elle demandé à ce qu'on leur mette la musique, comme si le gentil garçon qui allait jouer le rôle de taxi pour elle ce soir avait des ordres à recevoir de qui que ce soit, lui qui faisait déjà tout àa bénévolement, ou presque, que les enceintes se mirent à cracher des décibels, encore et encore ... Ouais, et bien, le fameux Pierro avait la main un peu malchanceuse ce soir, ou alors, c'était un sale sadique et un timbré de la tête ! Ouais, c'était sûrement ça ! Les chansons qui jaillirent des enceintes, elles auraient pu s'en passer, franchement ! Entre un Rital qui s'époumone à crier qu'il l'aime sa chérie, et une demoiselle qui chante un amour perdu, elles étaient gâtées ! Karyn pouvait faire l'impasse sur la première chanson, ce n'était pas un réel soucis, avec le temps, les Italiens avaient appris à ne même plus l'entendre ou presque cette fameuse chanson, à force qu'elle soit encore, encore, encore et, pour changer un peu, encore diffusée, que ce soit sur la bande FM ou à la télévision, dans tel ou tel spot publicitaire, en clip musical ou en fond sonore pour telle ou telle émission ... Mais pour la seconde ... Et bien, sérieux, il fallait s'accrocher pour l'entendre, A Fine Frenzy n'étant pas réellement un groupe mondialement connu ! Bah, ça devait être l'heure Import US, ou un truc dans le genre ... Et là ... Là, cette chanson, elle semblait clairement avoir été écrite pour Nate et elle ... Déprimant ... Gros manque de pot en plus sur le coup, ils tombaient sur la presque fin ...
    « I cannot wake up in the morning, Without you on my mind. So you're gone and I'm haunted, and I bet you are just fine ... Did I make it that easy to walk right in and out of my life ? » Qu'est ce que vous voulez qu'on vous dise, quand la vie vous pourrit et joue sa chienne, elle le fait pas à moitié, nan nan nan !!!

    « Chui naze, hein ?! Trop trop nulle !!! Voilà que Katy me fait chialer comme une gosse ! Hey, c'est pourtant pas la mort d'embrasser une fille !
    Nan ... C'est juste que ... Rah, tu sais quoi, je devrais demander des droits d'auteur à Alison Sudol moi, cette chanson, c'est ma vie racontée !! »


    Lorsqu'elle sentit la paume de la main de Sara contre la sienne, lorsqu'elle sentit ses doigts s'enjoindrent aux siens, puis qu'elle sentit le pouce de sa main libre venir essuyer ses larmes, elle se sentit soudainement renaître, même si elle était consciente que tout ceci restait un peu artificiel, dans le sens où, la vraie renaissance, c'était auprès d'un autre et de lui seul qu'elle pouvait la trouver, et c'était vraiment, mais alors vraiment pas gagné !! Elle était trop absorbée par le visage de Sara tourné vers elle, par ses yeux se mêlant aux siens, qu'elle ne prit pas attention aux yeux de leur chauffeur, ce qui ne fut visiblement pas la même chose pour sa comparse ! Karyn éclata encore plus de rire, passant sans doute pour une dégénérée du bocal puissance 1000, au moins ! Bah, après tout, il parait que c'est bon pour la santé de rire, et puis, visiblement, si elle était dégénérée du bocal, alors Pierro était non seulement un sale sadique et un timbré de la tête, mais en plus c'était un affreux et vilain pervers ! La réplique de Sara la tua sur place, et elle se dit qu'il était heureux pour elle qu'elle ne soit pas sur le point d'accoucher et en pleine contraction, sinon, bébés seraient arrivés là et maintenant, dans cette voiture !!! De plus, maintenant, il y avait une belle cacophonie entre la voix de Katy, chantant que les filles, c'était magique et celle de Sara qui nous refaisait du Queen ! Karyn ne savait plus où donner de l'oreille ! C'est malin, ah bah bravo !!!
    Et déjà, elles se retrouvaient déposées manu militari devant un genre de truc, euh nan, devant un truc qui devait être une boîte, ou un club, mais un truc miteux, dans le genre où personne ne va jamais, ou alors, par hasard, parce qu'ils se sont fait jeter partout ailleurs ou parce qu'on les y a abandonné, comme elles questa notta !!!


    « Mais il est trop nul !!! Il a même pas pris sa photo !!!
    Bah si ta vie c'est ça, la mienne, elle y ressemble, sauf que moi, la personne qui m'abandonne s'arrange pour me faire un cadeau, de ceux qui peuvent être perçus comme empoisonnés ... Ma mère me ressemble comme deux gouttes, ou plutôt, je lui ressemble comme deux gouttes d'eau, du coup, tout le monde n'a pas que me parler d'elle pendant des plombes et des plombes, et Nate m'a mis deux polichinels dans l'tiroir !!! On va fonder un club, et en sera les Reines !!! »


    A son tour, elle jeta un coup d'oeil plus en détail sur les alentours, surtout sur la façade. Les lettres indiquaient le nom Paradisio, mais elle ne parvenait à lire entièrement le nom que parce qu'elle était juste sous l'enseigne lumineuse, sans ça, elle n'aurait pu que voir Radis, parfois Radis_o, quand le O acceptait de clignoter ... Comme Sara, un instant, Karyn crut voir dessiner ... Ce que vous pensez, oui oui !!! Sérieux, la personne avait pas dû faire les Beaux Arts, ou alors, c'était encore une fois de plus sa faute à elle, qui avait tendance à voir de tels symboles un peu partout ... Et à entendre un peu tout et n'importe quoi en rapport avec ce même fameux sujet. Quoi, vous voulez du ... ?!... Ah bon, du sel, j'avais compris autre chose ! Elle était réellement en manque ou quoi ?!! Sata tint visiblement à la rassurer, mais elle souriait déjà assez niaisement il fallait l'avouer ... Sara protesta, bien sûr, mais Karyn aurait réellement été très déçue s'il en avait été autrement. Une fois de plus, elle ne lui laissait pas le choix, pas moyen de tergiverser, elle avait décidé, on devait, pour une fois au moins, lui obéir !!!

    « Tss, fais pas ta prude, t'as un bel organe !!! Freddy pourrait être fier de toi, ta reprise de sa chanson déménageait !! Ce serait bête de cacher un si beau et grand talent au reste du monde !! »

    Elle la trainait à travers le bar comme si elle était une vieille habituée, alors que nan, pas du tout, elle savait même pas où elles étaient réellement, mais on s'en fiche, ils avaient de l'alcool, un micro et un prompteur, tout ce qu'il fallait à Sara et elle pour s'éclater et passer leurs nerfs sur autre chose que sur un pauvre type tel que Pierro ou sur les murs de leurs appart' ! Ses yeux repérèrent une table libre et elle se laissa tomber, enchantée, sur l'une des chaises libres, alors que le crâne de Sara, lui, tombait sur la table ... Un serveur leur demanda ce qu'elles désiraient et la réponse de Sara éclata Karyn ! Dîtes moi, c'est juste une impression ou elle se marre pour un rien notre blondinette ?! La chanteuse du dimance, juchée sur un tabouret de bar visiblement bien bancal, s'époumonait à présent sur Baby One More Time de Britney Spears ...

    « Ils vont tous tomber le cul de leur chaise quand ce sera à notre tour ! Franchement, je pense faire mieux qu'elle, en plus, elle est brune ! Euh, ça compte pas pour toi ça, hein !!!
    En plus ... On va tous leur montrer que nous, on a pas besoin de paroles !!! »


    Le serveur était reparti en haussant les épaules, se disant que, une fois de plus, il allait se coltiner deux crétines, ou deux potiches, un truc comme ça ! Il leur rapporta cependant deux grands verres de Vodka, et les yeux de Karyn en pétillèrent ! Une Vodka, et ça repart !!! Les autres clients en avaient visiblement assez de l'autre greluche puisqu'ils se mirent à la siffler, rejoints par Karyn elle même !!! Bah quoi !!! Les premières notes de Call Me se firent entendre et ... Prenant le bras de Sara d'une main et son verre de Vodka de l'autre, Karyn se précipita sur scène, chantant avant même d'avoir atteint l'estrade !!!
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Sara T. Giolitti
Sara T. Giolitti
V.O.X P.O.P.U.L.I

AGE : 24 ans
MESSAGES : 1913
ARRIVÉE LE : 01/03/2009
EMPLOI : Pour l'instant je me consacre à ne rien faire. C'est bien aussi.
ADRESSE : 25 via s. maria sopra minerva - Parione, Palatin.
QUOTE :
Big Girls Don't Cry, They Have Fun !  {PV Sara 6439563

"cette fille, c'est un prédateur déguisé en caniche"

AVATAR : kristen stew
POINTS : 576

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ARE U IN MY CELLPHONE:
STATUT: Marié(e)
DISPO POUR UN SUJET ?: pas pour l'instant.

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MessageSujet: Re: Big Girls Don't Cry, They Have Fun ! {PV Sara   Big Girls Don't Cry, They Have Fun !  {PV Sara EmptyDim 16 Aoû - 21:22


    L'inconvénient lors d'une séparation... enfin je devrais dire l'un des inconvénients, puisque malheureusement, il n'y en avait pas qu'un seul, sinon ce serait le paradis et beaucoup plus de gens s'aimeraient sans avoir a craindre une quelconque déchirure par la suite... bref, l'un des inconvénients était ce complot envers les femmes délaissées, comme si tout visait à leur rappeler leur histoire avortée. Un film à la télé, où comme de par hasard le héro s'appelait Julian, alors qu'avant ça, jamais de la vie elle n'avait vu un prénom pareil, la radio qui passait en boucle des chansons d'amour triste, comme il y a deux jours, lorsqu'en traversant le salon, la chaine musicale s'était mise à cracher du Lorraine Ellison, et que Sara s'était immobilisée devant l'écran, un coussin pressé contre son abdomen, gardant le silence un moment avant de se mettre à hurler en coeur avec sa pote Lolo : "No ! No ! I can't believe you leaving me ! Stay with me babyyyy ! Stay with me babyyyy ! STAAAAAAAAAAAAAY WITH ME BABYYYYYYYYYYYYYYY !! Please ! Please ! Stay with me ! Remember ! Please Remember !" Les larmes finissant pas lui dévaster le visage, alors que debout sur le canapé, elle se la jouait sirène hurlante, au point qu'Angie accouru vers elle en pensant qu'elle avait dû se faire mal... Non, je vous assure, c'est pas facile tous les jours la vie d'une femme délaissée ! Même les pub s'y mettaient ! Montrant des couples enlacés pour vanter les mérites d'une cafetière ! Ça voulait dire quoi, ça ? Que les célibataires ils ont pas le droit d'être accroc à la caféine ? "Célibataire", voilà un mot bien douloureux. Sara ne se sentait pas célibataire. Elle se sentait seule, désespérément seule, mais pas célibataire. Devenir célibataire c'était accepter sa condition, tirer un trait et aller de l'avant ? Alors non, elle n'acceptait pas, elle ne tirait pas de trait, et elle restait indéniablement amoureuse de ce crétin qui lui avait brisé le cœur ! Mais peut être était-ce sa faute à elle, après tout ? Peut être faisait-elle fuir les hommes ? Il y avait eu Stefano, puis Julian, et maintenant Pierro qui venait de les abandonner, Karyn et elle, sur le bord du trottoir. Bon, ok, elle y était peut être allée un peu fort en le menaçant de mort via Freddy Mercury, mais c'était de l'humour ! Il avait pas compris ? Pourtant même Karyn elle avait rigolé, alors bon... En même temps Karyn rigolait un peu beaucoup ce soir ! Elle avait prit de l'ecsta ou quoi ? Non, parce que si c'était le cas, Sara voulait en avoir aussi de manière a arrêter de broyer du noir, et de voir la vie en rose artificiel. Mais ça ne semblait pas être le cas, la blonde passant du rire aux larmes trop rapidement pour quelqu'un de stone. D'ailleurs, elle était entrain de lui expliquer que sa vie était aussi moche que la sienne, qu'elle aussi avait été abandonnée par son mec, et qu'en plus il lui avait collé deux polichinelles dans le tiroir. Après, elle embraya sur sa mère, sur le fait que les gens ne faisaient que lui parler d'elle à cause de la ressemblance physique. Sara ne voyait pas bien le rapport, mais soit... De toutes manières elle n'écoutait déjà plus, elle venait de s'indigner en découvrant le lieu devant lequel elles avaient été déposée. Un karaoké ? Nan mais il est pas malade ce Pierro ? Est-ce qu'elles avaient des têtes a aller pousser la chansonnette ?

    Ha bah, visiblement oui, puisque miss Moretto affichait un beau et large sourire, bien niais aussi, en contemplant la porte du bar. Des fois elle se demandait comment elles pouvaient être amie en étant si différente ! Elle était son exact contraire. Brune vs Blonde, enceinte vs maigrichonne, souriante vs tête de flamby ! Non, sérieusement, c'était le jour et la nuit ! Une version moderne de Laurel & Hardy ! Sara tenta de protester, mais elle n'eut même pas l'occasion de finir sa phrase que Karyn la trainait déjà de force à l'intérieur du lieu, en prétextant qu'elle avait un bel organe -à cette réplique, Sara ne pu s'empêcher de songer à Julian... Allez savoir pourquoi- et qu'il serait dommage de priver le monde de son si grand talent ! Tu parles Charles ! Il en avait rien a battre d'elle, le Monde, et quand bien même, elle n'avait pas envie de chanter ! Elle voulait juste se taper le front jusqu'à ce que mort s'en suive. D'ailleurs c'est ce qu'elle fit, contre la table ronde en bois, où venait de s'installer son amie. Elle n'avait même pas prêté attention au lieu, et ne releva pas le nez lorsqu'un serveur vint les accoster. Tout ce qu'elle voulait c'était à boire, quelque chose de très fort, et des boules quiès pour que le supplice de ses oreilles ne cesse ! Une nouvelle fois, Karyn se mit a rire, et Sara lui jeta un regard en biais sans décoller son front de la table. Mais bien vite son attention fut attirer par la pauvre cruche qui avait décidé de leur offrir un rappel sur "Baby one more time" ! Nooooooon, pitié !! Pas one more time !! Sara plaqua ses mains contre ses oreilles et ferma les paupières très fort.
    - Bittlejuice ! Bittlejuice ! Bittlejuice ! Murmurait-elle comme une prière.
    Elle avait ce "tic" depuis l'enfance, lorsque petite fille elle avait découvert ce dessin animé où il suffisait à la gamine de répéter trois fois le nom de son ami-zombie pour le voir rappliquer. Après ça, pendant des années, lorsqu'elle avait peur, qu'elle était angoissée ou autre, elle prononçait trois fois, elle aussi, le prénom "Bittlejuice" en espérant le voir apparaitre... Mais il ne venait jamais... Crétin ! Une fois de plus, il ne vint pas, à la place elle eut droit à la voix de Karyn lui annonçant qu'ils allaient tous tomber le cul de leur chaise lorsque ce serait leur tour. Sara se redressa immédiatement, contemplant Karyn avec stupeur.
    - Non ! Non, Karyn ! N'y pense même pas ! Hors de question que je me donne en spectacle ! Jamais, tu m'entends, jamais je ne monterais sur cette scène ! Alors là, ma cocotte, t'as intérêt a te lever de bonne heure pour me faire lever de ma chaise !
    Peut être parlait-elle trop vite, en tous cas, elle redressa les épaules, histoire d'en imposer un peu, se voulant autoritaire pour une fois. Mais Karyn ne l'écoutait déjà plus. Elle avait deux doigts entre les lèvres et sifflait allègrement la quiche qui descendait en baissant la tête, tentant de se faire le plus invisible possible. Ça marche pas cocotte. En même temps, le serveur leur apporta deux verres de vodka, ce qui eut le mérite de remettre un peu de baume au coeur de la brune... Alcool ! Enfin !

    Elle allait pouvoir sentir ce feu couler dans sa gorge, glisser dans ses veines, embrumer son cerveau et son esprit. Elle ne voulait plus de cette réalité, elle voulait ce monde étrange où le 6ème étage ressemblait au hall, et où les propriétaires d'immeuble étaient de gros vicelard avec le calbute en folie ! Mais à peine eut-elle le temps de tremper ses lèvres dans son verre, que Karyn la saisit par le bras pour la faire se lever ! Dans un reflexe digne d'un cougar au combat (cherchez pas !) Sara parvint à sauver le contenu de son verre, le levant très haut pour que le doux breuvage, à l'abri des soubresauts, reste bien à l'intérieur du contenant, et non sur la veste très année 80's d'un mec au bord de la scénette. Heeeeeey ! Mais il comptait regarder sous sa jupe ou quoi ? Sale pervers ! Ha non, elle avait pas de jupe... Ca va... En tous cas, Sara n'avait eut le temps de rien, même pas de protester. Elle avait été tirée par le bras, et trainée jusqu'à la scène, et la seule information qui arrivait jusqu'à son cerveau, c'était que Karyn devrait arrêter les hormones de croissance !


    Blondie ! On lui avait collé du Blondie ! Si Sara avait commencé par bouder, en se posant sur le tabouret de bar sur scène, laissant Karyn se déhancher le micro à la main en premier plan, alors qu'elle se contentait de ramasser de l'index une goutte de vodka glissant contre la paroi du verre, avant d'y tremper ses lèvres et de s'en enfiler une lampée, il fallait bien admettre, que petit à petit, la musique, le rythme, la fièvre du samedi soir (ouai, rien que ça !) commençait à s'emparer de son corps. Lentement elle commença a remuer du pied, tout en sirotant son verre, puis se furent ses boucles brunes qui se mirent a onduler en rythme tandis qu'elle restait en retrait, toujours silencieuse, son verre à portée de lèvres. Lorsque Karyn se tournait vers elle, elle se contentait de tirer la langue, levant son poing en l'air, auriculaire et index dressés ! Rock'n'Roll Bab' ! Son verre à présent vide, elle se pencha en avant, tendant son bras en direction d'un type, sur le côté, qui avait une belle bouteille de vodka devant lui. Sans rien demander, le garçon lui re-remplit son verre, et Sara reprit son petit balancement de tête sur son tabouret. Le spectacle devait être étrange à voir. On se serait dit à l'école des fans, Sara donnant l'impression de n'avoir rien a faire sur cette scène mis à part de picoler allègrement ! Mais ça faisait un bien fou ! Bientôt elle entreprit des mouvements de bras comme la choriste qu'elle n'était pas, juste avant que la chanson ne prenne fin. Bon, elles allaient peut être pouvoir rejoindre leur place, non ? C'est bon, Karyn ? On peut... Ha bah nan, la blonde se cramponnait toujours au micro, lançant un regard noir à la brunette qui voulait revenir à la charge, même après son précédent fiasco... La musique s'enchaina, et Sara redressa immédiatement la tête, lâchant son verre des lèvres afin de vérifier sur le prompteur qu'elle entendait bien ce qu'elle entendait ! Ouiiiiiii ! D'un bond elle s'éjecta du tabouret de bar, et arracha pratiquement le micro des mains de sa comparse... Chacun son tour !


    Le verre à la main, le micro contre les lèvres, les cheveux lui tombant sur le visage, elle laissa sa voix trainante et rauque envahir le bar. Toute la colère emmagasinée depuis des semaines passaient au travers des paroles qui venaient gifler un à un tous les mecs de l'assistance. Ils étaient tous des Julian en puissance. Les yeux clos, la tête baissée remuant en rythme, elle commençait doucement. Mais après le premier "I'm gonna walk all over you", elle redressa le visage, visant chacun des mâles de manière aguicheuse, un sourire en coin, se mouvant en rythme, les attirant par ses gestes, les fusillant de part ses paroles. Cette chanson c'était un véritable défouloir ! Fallait que Karyn essaye avec elle ! Dans ce but elle s'approcha de son amie, et plaça le micro entre elles deux. Se défouler avec sa pote ! Pourquoi elle n'y avait pas pensé avant ? C'était pourtant le remède numéro 1 en cas de rupture ! Élémentaire...
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MessageSujet: Re: Big Girls Don't Cry, They Have Fun ! {PV Sara   Big Girls Don't Cry, They Have Fun !  {PV Sara EmptyLun 17 Aoû - 17:43

Big Girls Don't Cry, They Have Fun !  {PV Sara Icneks2 Big Girls Don't Cry, They Have Fun !  {PV Sara Icnekb5
Au début, on croit mourir à chaque blessure.
On met un point d'honneur à souffrir tout son soûl.
Et puis on s'habitue à endurer n'importe quoi et à survivre à tout prix.

Virgine Despentes


    Karyn était tout de même un sacré phénomène. Jeune fille insaisissable, pétillante ... Elle ne laissait personne gérer sa vie à sa place, jamais, majoritairement parce qu'elle même n'en avait jamais su trop quoi faire. C'était ainsi, les portes lui avaient toujours été ouvertes, avant même qu'elle ne soit en âge de les passer. Elle savait que quoi qu'elle demande, cela lui serait accordé. C'était effrayant comme sensation, c'était loin de vous faire vous sentir invisible et tout puissant, en tout cas, pour elle. C'était comme affronter quelque chose de plus grand que vous, quelque chose qui allait vous absorber tout entier, et vous, vous n'aurez même pas la chance de vous défendre, d'enfiler votre armure, parce que vous n'en aurez pas besoin. Vous pouviez voir tout les autres galérer et ramer, encore et toujours, alors que vous, vous sembliez en permanence flotter au dessus du sol. Vous ne saviez même pas comment ni pourquoi tout cela marchait, pourquoi vous et pas un autre ... Vous ne pouviez même pas tomber, visiblement, pas tant qu'il y aurait quelqu'un pour vous rattraper ... Et le jour où, par malheur, cette personne ne serait pas là pour vous rattraper lorsque cette si belle étoile, douce, soyeuse, chaude et rassurante, se déchirerait, vous pouviez être sûr que vous n'alliez pas vous en sortir indemne. Vous chuteriez, vous écraseriez lourdement sur le sol, et personne ne vivant depuis toujours en bas ne vous tendra la main pour vous aider à vous relever. La vie est ainsi, dure, froide et implacable ... La vie ne l'avait pas épargné, mais elle n'était pas trop à plaindre, du moins, jusqu'à dernièrement, elle ne l'était pas.
    Tout le monde s'accordait pour dire que Karyn, elle faisait bien rire tout le monde, qu'elle était celle qu'on appelait dans les moments tristes parce qu'on était sûr qu'elle allait nous faire décoller du raz du sol, pour nous amener là où les douleurs et les tristesses n'auraient plus leur place, où elles n'auraient jamais eu leur place ... Alors, comment comprendre qu'elle pouvait être aussi cette jeune fille que n'enveloppait dans une fine couverture, s'asseillant sur les hauteurs de l'une de ses falaises près de Naples, et qui regardait le soleil se coucher sur l'eau comme les mourrants regardent leur dernier soleil s'assoupir. Le spectacle était alors dans ses yeux, quand le bleu de son iris semblait être empli de milles et une émotions au picomètre carré. Vous lui demandiez alors si elle allait bien, et elle, en tournant lentement son regard vers vous, et en faisant naître sur ses lèvres ce sourire si désabusé et poignant, haussait les épaules et vous disait simplement que, oui, tout allait bien pour elle, que tout était toujours allé bien pour elle. Karyn ... Karyn, c'était en réalité un petit oisillon fragile jeté hors du nid bien trop tôt, hors de ce nid qui avait toujours été tout sauf banal et habituel ... Elle était ce petit être fragile qui avait sans cesse besoin d'affection, mais qui faisait tout pour que cela ne se remarque jamais, qui refusait de demander cette attention dont elle avait cependant cruellement besoin, qui préférait s'effondrer loin des regards, chutée de toute sa hauteur et se noyer, seule, dans la rivière des larmes de son chagrin ...

    Où que se porte son regard en ce moment, tout lui semblait sans cesse être là pour lui rappeler qu'elle venait de se prendre une sacrée claque dans la gueule, si ce n'était LA claque dans sa gueule ! Elle n'avait rien fait pour, n'est ce pas ? Où est ce qu'elle avait merdé, dîtes le lui ! Elle avait tenu des semaines sans rien dire, en enfouissant à l'intérieur toute cette douleur, toutes ces questions. Elle avait tenu, pour Nate, pour elle, pour eux ... Parce qu'elle savait parfaitement qu'un conflit, c'était la dernière chose dont tous les deux avaient besoin. Elle avait pris sur elle, énormément, sans même savoir pourquoi, dans le fond. Tout ce qu'elle savait, c'est qu'elle avait à le faire, et elle suivait toujours ses instincts, même lorsque ceux ci la menaient sur la mauvaise route. Etait ce ce qui s'était passé ? ... Elle n'en savait rien, à vrai dire. Sans doute n'avait elle fait que retarder l'issue, sans doute avait elle eu besoin de leur laisser encore du temps, mais du temps pour quoi ? Au fond, sa souffrance n'avait fait que s'augmenter, que s'accumuler, devant l'absence de réaction de son fiancé, devant tous ces jours qui se suivaient et qui se ressemblaient si l'on allait au fond. Elle restait cette pauvre fille abandonnée sur cette route de rase campagne, sans personne pour la prendre et la mener vers des lendemains meilleurs, juste parce qu'elle avait refusé de monter dans toutes les voitures qui s'étaient arrêtées pour lui proposer d'être son taxi. Elle connaissait la majorité de leur chauffeur, ce n'était donc pas pour des questions de danger qu'elle avait refusée leur aide. Non, le seul qu'elle voulait, c'était Nate, mais jamais il n'était revenu, jamais il n'avait fait demi tour ...
    Dans la rue, les couples se bisouillaient sans cesse, à croire que s'ils acceptaient de se décoller l'un de l'autre, la Terre exploserait. Dans les magazines, sur papier glacé, on voyait des familles s'ébattre passionnément autour d'un barbecue, ou partir ensemble en vacances dans la toute nouvelle voiture de Papa, là où le petit dernier pourrait être installé confortablement dans son réhausseur et où les deux grands auraient la place de s'amuser, de dessiner de jolies princesses pour la demoiselle en posant sur la petite tablette ses crayons et sa feuille, de faire s'entrechoquer deux figurines de soldats dans l'air sans éborgner personne, et où Madame pourrait observer la route défilée autour d'elle, ses grosses lunettes de soleil en forme de mouche sur le nez, les cheveux dans le vent, et où Monsieur n'aurait même plus à taper toutes les trente secondes sur son GPS parce que, une fois de plus, celui ci aurait décidé de ne plus fontionner comme il le fallait pourtant ...

    Mais ce soir, elle avait décidé qu'elle en avait assez de se morfondre et de se vider peu à peu de toute son énergie vitale pour quelqu'un qui lui avait pourtant dit texto qu'elle ne valait pas la peine. Etrange venait d'un homme qui, un an avant, lui jurait de toujours l'aimer, en lui passant dans le même temps une bague de fiançailles au doigt ... Ouais, ça faisait un an, un an hier ... Nan, ce soir, puisque le destin, déguisé en Pierro, avait décidé de les lâcher, Sara et elle, devant ce Bar faisant soirée karaoké, elle allait en profiter, ou plutôt non, elles allaient en profiter, et Sara aussi, non mais, y a pas de raison ! OK, pour le moment, la jeune Giolitti semblait surtout vouloir de toutes ses forces n'avoir jamais mis les pieds ici, mais elle n'avait plus le choix, nan ? Elles étaient venues conduites par Pierro, qui s'était barré, et elles ne savaient même pas, ni l'une ni l'autre, où elles étaient exactement, alors, pas moyen de faire demi tour et de rentrer à la maison ! Karyn tourna un instant les yeux vers elle, et sourit de plus belle ... Bittlejuice ! Et pourquoi pas Peter Pan ?! C'est vrai quoi, lui, il existe pas plus que la Befana qui apportait les cadeaux aux petits Ritals ! Alors ! Nan, décidément personne ne viendrait sauver Sara, personne ! Et même si quelqu'un venait, Karyn s'accrocherait de toutes ses forces à son amie, histoire qu'elle ne la laisse pas seule ici, au milieu de nul part, enfin si, elles étaient bien quelque part, mais où, alors ça ... Elle se sentait du courage et de l'audace, ce soir, mais pas au point de rester seule ici, là où elle n'avait encore jamais mis les pieds, là où elle ne connaissait personne, habillée comme elle était, sans carte d'identité, juste avec un téléphone portable et un gros billet ...
    Sara ne semblait réellement pas décidée, crotte alors ! Une fois de plus, elle n'aurait pas le choix, c'était comme ça, na, et on discute pas ! Alors comme ça, elle refusait de monter l'accompagner quand viendrait leur tour ? C'était ce qu'on verait ! Ok, Karyn ne savait pas exactement comment elle s'y prendrait, mais elle réussirait, sa parole qu'elle réussirait !


    « J'aime pas qu'on mente, tu sais ! Tu viendras, quoi que tu dises, ne serait ce parce que t'as beau être tarée et aussi dégénérée que moi, jamais tu me laisseras y aller seule, avec tous ces poivrots et ces visselards autour de la scène ! »

    Hey hey ! Bah ouais ! Mais elle ne prêtait pas plus attention que ça à Sara à ce moment là, ne savait donc même pas si la jeune femme lui avait objecté quelque chose d'autre, bien trop occupée à siffler copieusement cette chanteuse du dimanche ! Elle avait presque réussi à briser le verre du verre de Karyn avec ses conneries ! Répandre de la vodka sur la table, avouez que cela aurait réellement été dommage, nan ?! Mais elle ne put donc que sauter sur l'occasion lorsque, honteuse et peur fière, la chanteuse sans nulle doute grande fan de Lara Fabian, quitta la scène, la laissant alors libre ! Elle n'avait pas prêté grande attention à tous ces hommes assis autour de la scène, mais était prête à jurer que l'un d'eux avait cherché à savoir si elle portait quelque chose sous sa jupe. Euh, elle était pas écossaise pourtant, et elle ne portait pas de kilt ! Elle attrapa le micro, accroché à un pied, et le décrocha, l'amenant vers elle comme un enfant arracherait sa glace des mains du glacier de peur que celui ci ne décide soudain de la lui réprendre pour une raison ou une autre. C'était le sien, et en même temps, chanter, elle adorait ça ! Il fallait voir le spectacle, réellement ! Karyn tenait toujours dans sa main son verre de Vodka et il était sûr que si elle continuait à serrer ainsi ses doigts autour, elle allait finir par briser le verre et renverser le liquide si précieux et cher à ses yeux, surtout en ce soir, sur le bois tout défoncé de ce qui faisait office de scène ! Les gens ne regardaient que dans leur direction, mais lorsqu'on savait qu'il n'y avait rien d'autre à voir dans ce bar, ce n'était pas réellement étonnant, mais ça, Karyn s'en moquait comme de savoir comment s'appelait la première vendeuse à qui elle avait filé entre les jambes lorsque, toute petite, sa mère l'emmenait faire les boutiques ! Elle en profitait à fond sans jamais se retenir, et parvenait même de temps en temps à boire un peu du contenu de son verre, se libérant alors de ses mouvements ! Se tournant alors vers Sara, histoire de lui prouver à quel point elles allaient pouvoir s'éclater ce soir, elle ne put que la voir lui tirer la langue ! Elle fronssa alors son petit nez, assez puérilement, tout en continuant de chanter, tendant de temps en temps le bras tenant son verre vers tel ou tel client, alors qu'elle en était rendue aux « Call Me » ! Ouais, bah elle allait en avoir des appels demain, mais pour ça, il fallait encore qu'elle accepte de donner son numéro, et pour l'avoir, ils pouvaient bien tous aller se faire brosser ! Les vedettes, c'est très sélectif sur ses contacts !!! Un regard sur la salle lui montra que la perdante de tout à l'heure voulait retenter sa chance, et ça, c'était tout simplement hors de question ! Elle prouva alors à tous que dans ses beaux yeux bleus, on ne lisait pas toujours de l'amour, ça nan ! La brunasse se rassit sur son siège, comme plaquée par un force invisible, et palit ! Hey ho, faut quand même laisser son coeur battre mademoiselle, sinon tu vas nous faire un arrêt cardiaque !

    Sara lui bondit dessus, et elle eut à peine le temps de lâcher les doigts du micro avant que sa comparse ne s'en empare. Ouais, elle aurait fait pareil si les rôles avaient été inversés, sauf que elle, elle aurait déjà eu le temps depuis longtemps de vider toutes les bouteilles de vodka du bar ! Elle fit alors cul sec et tendit son verre vers un trentenaire se tenant tout près, qui, sans qu'elle n'ai le besoin de l'en prier, la resservit. OK, lui, il avait dû faire de sacrés mélanges, le truc ayant une couleur bleu fluo, mais tant que ça se boit, ça se boit, pas vrai ?! Le goût était assez déconcertant, on aurait dit un bain de bouche mélangé à du sirop de chewing gum, si seulement çà existait, ainsi qu'à de la vanille, du rhum et de la vodka ! Bah, ça se buvait quand même hein, mais c'était quand même franchement dégueulasse une fois tout avalé !
    Elle fit une sacrée grimace, mais ne se gêna pas pour autant pour venir en redemander, se saisissant alors d'une autre bouteille posée juste à côté et la vida d'un seul coup d'un seul, ou presque ! C'était pourtant un karaoké, pas un concours de descente, mais on s'en fout !!! Lorsque Sara revint vers elle, super dans ce qu'elle faisait, Karyn tenait à la main la bouteille vide, mais il lui restait encore assez de force, oh que oui, pour se joindre à la Miss et s'éclater avec elle ! « Are you ready boots? Start walkin' ! »
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MessageSujet: Re: Big Girls Don't Cry, They Have Fun ! {PV Sara   Big Girls Don't Cry, They Have Fun !  {PV Sara EmptyLun 17 Aoû - 17:44

    Nan !! Déjà la fin de la chanson !! D'ailleurs, les clients protestérent de ce petit arrêt, et Karyn se mit même à jurer, pile dans le micro ! Bah, qui lui en voudrait, honnêtement ?! L'appareil, comme devinant que tout allait être pété s'il ne décidait pas de passer la prochaine chanson, se remit en marche ... Karyn en lâcha la bouteille, qui s'explosa sur le sol, un morceau de verre la coupant au passage sur la jambe, mais l'alcool produisait déjà son effet anesthésiant, et elle ne sentit rien, si ce n'est un petit quelque chose couler le long de sa peau ! Elle verrait ça plus tard, là, techniquement, elle ne voulait pas louper une seule note, ni même une seule parole ! Cette chanson, elle déménageait, et, honnêtement, Sara et elle étaient plus qu'assez bien foutu pour la chanter ! Ok, elles n'étaient pas ce genre de filles, pas aux dernières nouvelles en tout cas, mais tout le monde aime toujours faire un petit tour de l'autre côté de la barrière, même si ce ne sont que des paroles le plus souvent ...



    Certes, elle n'avait pas du tout le type Méditerranéen, au fond, avec ses cheveux blonds et ses yeux bleux, mais Cazzo qu'elle était plus qu'attirante et séductrice ! Tout est dans la démarche, l'attitude, et le regard aussi ! Elles allaient en rendre plus d'un complètement blueser ce soir de ne pas en avoir une comme elles à la maison ! Tant pis pour eux ! Et puis, de toute façon, l'amour, c'est plus ce que c'était, ça craint même carrément si vous vouliez son avis ! Bon, être à deux sur une telle chanson, c'était cragnos, le patron, ou le barman, bref, l'un des gars qui bossait ici le comprit bien, puisqu'il lui envoya un autre micro, qu'elle saisit au vol, comme quoi, ses réflexes s'étaient pas encore tous enivrés ! Elle se joignit alors à Sara, alors que toutes les deux jouaient plus que le jeu ! Brr !!! Super super flippant de voir à côté de quoi certains garçons font exprès de passer ! Et bien ... Tant pis pour eux, ça permet à d'autres de se rincer l'oeil visiblement ! Karyn posait sur tous un regard de braise, comme si elle voulait foutre le feu partout, et elle s'adossa au dos de Sara, juste pour s'amuser encore un peu ... Han, elles faisaient un duo magnifique et électrisant toutes les deux, y avait pas à dire !!!
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Sara T. Giolitti
Sara T. Giolitti
V.O.X P.O.P.U.L.I

AGE : 24 ans
MESSAGES : 1913
ARRIVÉE LE : 01/03/2009
EMPLOI : Pour l'instant je me consacre à ne rien faire. C'est bien aussi.
ADRESSE : 25 via s. maria sopra minerva - Parione, Palatin.
QUOTE :
Big Girls Don't Cry, They Have Fun !  {PV Sara 6439563

"cette fille, c'est un prédateur déguisé en caniche"

AVATAR : kristen stew
POINTS : 576

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ARE U IN MY CELLPHONE:
STATUT: Marié(e)
DISPO POUR UN SUJET ?: pas pour l'instant.

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MessageSujet: Re: Big Girls Don't Cry, They Have Fun ! {PV Sara   Big Girls Don't Cry, They Have Fun !  {PV Sara EmptyMar 18 Aoû - 5:51


    Un Karaoké ? Nan mais quelle idée ! Comme si Sara était le genre de nénette à se planter devant un micro pour chanter "I'll always love you" ! Ne me demandez pas pourquoi cette chanson, c'est simplement LA chanson qui revient le plus souvent ! LA chanson où une blondasse se prenant pour Mariah Carey s'éclate a faire des vibrato en pensant que c'est bouleversant, alors que le seul résultat est une grimace sur tous les visages alentours ! Sara n'aimait pas se donner en spectacle, Sara n'aimait pas que tous les regards soient posés sur elle. Elle aimait l'ombre, l'anonymat... Un comble pour une Giolitti qui avait été exposée toute sa vie durant ! Un comble pour une nana qui avait choisi de s'éprendre du plus convoité et médiatisé des Apollon romains ! Elle avait toujours tout fait à l'envers, elle avait toujours obtenu l'inverse de ce qu'elle désirait. Elle aurait voulu que son idylle avec le Spinelli reste secrète, elle s'était retrouvée étalée en une des tabloïds des mois durant ! Elle aurait voulu qu'on l'oublie et qu'on lui laisse vivre sa rupture tranquillement, et elle se retrouvait suivie depuis le bas de son immeuble par des paparazzi amateurs, photographiée en larmes suppliant Dario de ne pas la laisser, sur le bord d'un trottoir, agressée verbalement par une illustre inconnue qui lui crachait au visage qu'elle méritait cette rupture... Elle aurait voulu oublier, et se faire oublier ! Alors le plan Karaoké, c'était vraiment pas l'idée du siècle ! Oh, ce n'était pas la faute de Karyn, elle n'y était pour rien mis à part le fait d'avoir choisi Pierro comme chauffeur. Il était d'une susceptibilité ce type, une horreur ! Il avait vraiment pas d'humour, hein. Quoique, déposer deux héritières devant ce bar glauque pouvait être considéré comme une forme d'humour. Mais un humour pas super drôle, alors, un humour qui n'aurait fait rire que lui. Pourtant, la blonde semblait trouver cette idée charmante, comme si rentrer dans ce "truc" était aussi excitant que de se déboucher une bonne bouteille de Champ' ! Du Champomy alors, parce que sérieux... ils avaient pas fait le ménage depuis combien de temps ? Rien qu'en collant son front contre la table, Sara fut capable de dénombrer le chiffre exact de clients s'étant installé à cette place avant elle ! Il suffisait de compter le nombre de cercles déposé par les dessous de verres poisseux... Quoique... Les clients ne prenaient pas qu'un seul verre en général... Donc si on faisait une moyenne de 4 verres par clients, et qu'on divisait par ce chiffre celui obtenu a force de calculs de cercle, à savoir 74... ou 75 ? Le demi, là, il compte ? Cela nous donnait un total de... Raaaaah, mais non, c't'idiot de serveur venait de poser un verre devant elle, donc ça faisait 76 maintenant ! Fallait tout qu'elle recompte ! Sauf que non... Le parfum fort de la vodka s'insinua jusqu'à ses narines, et une petite lumière s'éclaira dans son cerveau torturé : Alcool !!! Un sifflement à proximité d'elle la fit sursauter ! Mazette ! Avec ses statistiques elle en avait oublié jusqu'à la présence de Karyn à ses côtés ! Pourtant il lui semblait qu'elles étaient en pleine conversation avant qu'elle ne se mette à compter les cercles sur la table... Mais elles disait quoi ? Un truc a propos d'aller chanter, visiblement, et du fait que Sara n'irait pas, mais que... Oh ! Ca lui revenait ! Et bizarrement ça lui revenait en même temps que la main de Karyn lui enserrant le haut du bras pour la trainer de force sur cette scène.

    Ha oui ! Voilà ! Elle se souvenait maintenant parfaitement de ce qu'avait dit Karyn ! C'était un truc du genre "Tu viendras, quoique tu en dises !" avec son regard par en-dessous, celui qui file les chocottes et qu'après, t'as plus qu'une envie, compter le nombre de cercles sur la table ! Voiiiiiilà ! C'était clair maintenant ! Et c'était pour cette raison que Sara, qui avait comprit qu'elle ne pourrait jamais lutter contre la force surhumaine d'une femme enceinte, trainait un tabouret de bar dans le fond de la scène pour s'y installer. Karyn avait peur des vicelards ? Bah Sara était là ! Voilà, comme ça, posée, son verre à la main, surveillant les hommes à la ronde, faisant bien attention à ce que personne ne touche sa blonde, ni même ne la reluque ! Et attention, c'était valable pour son verre de vodka aussi ! Que personne n'y touche sinon elle allait devenir violente ! Ce soir elle avait deux meilleures amies : Karyn et sa vodka ! Elle était sur scène mais ne chantait pas. Non, elle avait dit qu'elle ne chanterait pas, alors elle ne chanterait pas, c'est comme ça et puis c'est tout ! En attendant ça ne l'empêchait pas de remuer la tête en rythme et de faire le signe de ralliement des bikers dès que sa blonde se tournait vers elle ! Si c'est pas du soutient, ça, franchement ? Il faut dire que Blondie aidait bien, en soi, car ce rythme avait toujours plu à Sara, elle avait d'ailleurs bien du mal à résister en temps normal. Toutefois elle profitait du spectacle, Karyn se déchainant comme jamais sur la musique, et elle, s'enfilant verre sur verre. Les gentils messieurs la resservaient à chaque fois, alors pourquoi se priver, sincèrement ? L'alcool, qui plus est, faisait son petit effet magique sur Sara, la rendant moins ronchonne. Elle en venait même a apprécier le décor, trouvant que ce côté délabré avait une petite tendance grunge post hippie. L'enseigne Heinekein en néon au dessus du bar la fascinait. Elle clignotait en non stop, hypnotisant la brune qui cherchait à savoir si c'était fait exprès ou pas. Pour ce faire, elle comptait le nombre de secondes écoulées entre chaque clignotements. Si c'était régulier alors c'est que c'était fait exprès. Dans le cas contraire elle viendrait de bousiller une minute trente de sa vie à fixer un néon tout pourri. Remarquez, ça faisait deux semaines qu'elle bousillait son temps a fixer l'intérieur de sa couette, alors le néon c'était un progrès en soi ! Un premier pas vers la guérison... Elle en était à 32 secondes et 2 dixièmes lorsque l'incroyable se produisit ! NANCY SINATRA !! Nan, mais ça c'était pour elle ! Speciale dédicace à tout les loosers du nom de Julian ! C'est ce qu'elle aurait voulu hurler dans le micro, si elle n'avait pas eu à se battre avec Karyn ! Non mais oh ! Chacun son tour ok ? Ha bah visiblement, elle avait pas dû la reconnaitre tout de suite, la blonde, parce qu'après un deuxième examen de sa personne, elle lâcha le micro, et Sara pu enfin s'exprimer librement, expliquer que ses bottes, même si elle était en tong, étaient faites pour marcher, et que c'est ce qu'elle allait faire, marcher loin de lui !

    Sara avait un joli filet de voix, une belle musicalité, et le sens du rythme ! Merci papa pour ces leçons de piano, de violon, de danse classique et de... harpe ! Nan, la harpe, on oublie tout compte fait ! Elle ne préférait pas que ça se sache ! Le premier qui lui parlait de harpe, elle l'étranglait avec une des cordes, comme ça c'était vite vu ! Toujours est-il que son enfance mélomanique lui avait au moins permis de ne pas se ridiculiser sur cette scène ! Au contraire, elle s'en sortait même plutôt bien si on tenait compte du fait qu'elle avait déjà un sacré paquet de verres dans le museau... Une bouteille de Téquila à deux, puis ici, elle en était à son troisième verre de vodka, elle aurait dû être allongée sur la scène, rampant jusqu'au micro pour y bégayer trois paroles et demi, alors que là, elle était debout, bien en équilibre sur ses frêles gambettes, ondulant du bassin et de la tête, tout en fusillant du regard chaque homme de l'assistance. Encore une fois, elle se souvint au dernier moment de la présence de Karyn. En fait, elle venait de se prendre une de ses mèches blondes dans la face, et pleurait d'un oeil en la regardant secouer la tête... Du coup, elle lui tendit le micro pour qu'elles chantent ensemble. "So Start Walking !!" répondit Sara en écho au cri du coeur de Karyn... Mais les deux miss se retrouvèrent bien démunie lorsque la bise fut venu... Non, lorsque les dernières notes retentirent alors qu'elles étaient encore chaudes comme la braise ! Et elle n'était pas les seules ! Tout les clients du bar avaient l'air de trouver le petit spectacle à leur goût ! S'ils avaient applaudis pendant un bon moment, voilà que des voix graves s'élevaient pour protester contre l'arrêt de l'appareil ! Aussitôt, les baffles résonnèrent de nouvelles notes, et l'écran se mit à crépiter avant de clignoter du nom de la nouvelle chanson... Le tango de Roxane ? Nan ? Jure ? Dis "Woula" ! Mais c'était la fête du slip ce soir ? Pourquoi elles avaient que des bonnes chansons, alors que l'autre elle s'était tapé Brit-Brit ? Les yeux de Sara s'écarquillèrent en même temps qu'un bruit de verre brisé se fit entendre ! Sans y prêter plus attention, la brune s'enfila cul-sec sa dernière rasade de vodka puis évita de justesse le second micro que venait d'envoyer le tenancier à Karyn. Nan mais il est pas malade, lui ? Il voulait que sur son avis de décès il y ait comme motif "mort percutée par un micro en pleine face" ? Elle lui lança un regard qui voulait dire que demain il allait se retrouver avec les deux pieds dans le ciment, puis elle se passa une main dans les cheveux avant de cracher ses paroles. Pas besoin de prompteur, les filles parlaient l'anglais couramment et connaissaient la chanson par coeur. Dos l'une contre l'autre, Sara se laissait glisser avec sensualité, fermant les yeux, oubliant le monde extérieur. Elle était Roxanne, elle arpentait la rue pour un peu d'argent, elle portait cette robe sugestive, et elle vendait son corps pour une nuit... Un jeu de rôle... Elle oublait Sara, elle était une autre, une femme qui n'avait pas peur de l'amour, car jamais elle n'aimait, une femme qui se jouait des hommes, une femme qui les utilisait pour satisfaire ses besoins personnels, sans se soucier du reste, une femme qu'elle avait été avant de rencontrer Julian, une femme qu'elle aurait aimé être encore, mais qu'elle ne serait plus jamais, sauf ce soir, sur cette scène, le temps d'une chanson, alors que son corps remontait contre celui de Karyn, sa main plaquée contre la peau de son amie, glissant avec suggestion juste pour le plaisir de voir cette lueur dans le regards des hommes autour. Puis sa main s'arrêta sur le poignet de la blonde, et d'un mouvement brusque, elle la fit se retourner face à elle, suffoquant les dernières paroles sur ce rythme intense... Et la musique cessa... Sara resta face à Karyn, haletante, le regard toujours habité par la Roxanne qu'elle avait tant voulu être... Un silence de plomb s'installa dans la salle, tous étaient pendu à leurs lèvres, attendant qu'elles les scellent dans un baiser inévitable...
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Sara T. Giolitti
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MessageSujet: Re: Big Girls Don't Cry, They Have Fun ! {PV Sara   Big Girls Don't Cry, They Have Fun !  {PV Sara EmptyMar 18 Aoû - 5:51

[Début du post sur la page précédente. Post méga long ! Sorry !]


    Aaaaaaah ! Sara sautilla sur place comme une gamine de dix piges, tapotant dans les mains de Karyn qui n'était pas en reste ! Alors là, plus rien ne pouvait les arrêter, elles étaient parties ! Cette chanson était pour elles ! En manque ? Oui, et pas qu'un peu ! Pourtant aucun de tout ces hommes qu'elles aguichaient depuis de longues minutes n'auraient leur faveurs ce soir ! Elles ne faisaient qu'expulser leur frustration en chanson, rien de plus ! De toutes manières, personne n'arriverait à la cheville de ce crétin de Spinelli, pensa-t-elle en se faisant resservir son verre avant de se l'enfiler à nouveau cul sec ! Zou, elle avait son carburant, elle pouvait faire démarrer le moteur ! Ondulant du bassin, promenant sa main libre le long de ses courbes, elle hurlait que "I looking for some hot stuff, baby this evening ! Some love tonight !". Minaudante, jouant les ingénues, une moue craquante, terriblement faussement innocente aux lèvres, elle se baissait, suppliant du regard quiconque étant en possession d'un peu de love pour elle ce soir... Ce n'était qu'un jeu, rien de plus. Elle se sentait toute puissante ! Elle avait tous les droits ! Les hommes n'étaient que des chatons ronronnant à leurs pieds... D'ailleurs elle fit signe à l'un d'entre eux de venir, de monter sur scène, de l'index... Il ne se fit pas prier. Sara l'attrapa par le poignet, et le fit venir se placer entre Karyn et elle. Les deux filles, ne se sentant plus de joie, ouvre un large bec et laisse tomber sa proie... Non, La Fontaine, sors de ma tête ! Merci ! Donc... Les filles ne se sentant plus de joie, se mirent à lui tourner autour, baladant leurs mains libres le long de son torse. Elles jouaient, s'amusaient, l'aguichaient juste pour le plaisir, venant tout contre son oreille pour lui souffler "I want some Hot Stuff !" puis se reculant avant que l'autre ne revienne à la charge "Don't want an other night on my own..." Sadiques ? Oui, surement ! Mais aussi inconscientes, puisque l'homme en question, ne se sentant pas du tout l'âme d'un cobaye, attendit les dernières paroles, alors que Sara tentait désespérément de retenir une larme en prononçant un terrible "I want your hot stuff" en songeant au hot stuff de qui vous savez, donc l'homme en question attendit ce moment fatidique pour étendre ses bras, et coller deux belles mains aux fesses à Karyn et Sara qui étaient à présent tournées vers la salle. Le pire c'est qu'il était tout fier de lui, un immense sourire aux lèvres l'air de dire "Ce soir j'avais me régaler les gars, une brune, une blonde, vanille et chocolat ! Sur la vie de Tata Jeannette, c'est le plus beau jour de ma vie !". Il y eut un petit moment de flottement durant lequel on aurait pu entendre un couple de mouches copuler, et durant lequel Sara resta, bouche légèrement entrouverte, et regard fixe, durant lequel l'entièreté du bar resta en suspens attendant la suite des événements pourtant très prévisible au regard de la tête qu'affichait les filles. Et puis le coup partit, comme ça, sans crier "gare" ! Son poing se referma, son coude amorça un mouvement arrière comme on arme une catapulte, et son bras s'éleva rapidement. Son poing fermé rencontra le nez du sus-dit cobaye, avec violence, dans le silence ambiant, pesant. Ça se passa comme au ralentit, avant que le rythme normal revienne. L'homme recula sous le choc, plaquant ses mains contre son nez, tandis que Sara secouait sa main en tout sens, jurant à voix haute, tentant de calmer la douleur en soufflant sur son poing. Vache ! Ça faisait mal ! Quand on collait un pain à quelqu'un, c'était pas ce quelqu'un qui était censé avoir mal ? Pourquoi les mecs continuaient à se battre si c'était aussi douloureux des deux côtés ? Vacherie !!


    Une nouvelle mélodie vint briser le silence, obligeant Sara a relever la tête en fronçant les sourcils. Elle devait le prendre comme un message ? En plissant les paupières elle distingua près du bar, le tenancier qui s'approchait... Il avait pas l'air de super humeur ! Il avait même l'air d'un cocker qui aurait été privé de son nonos... Ça ne lui disait rien qui vaille... Il allait s'en prendre au type, pas vrai ? C'était lui qui avait commencé en ayant un geste déplacé envers les filles. C'était limite du harcèlement sexuel ! Nan mais pourquoi il la regardait comme ça ? Il l'aimait pas ? Mais tout le monde aimait Sara Giolitti ! Sauf l'Osservatore... et Julian... et les Spinelli en règle générale... et Paolo, aussi... Sa mère non plus l'aimait pas trop... Haaan, mais personne ne l'aimait ? Elle avait envie de pleurer, là ! D'un coup, les larmes lui montaient, et sa lèvre inférieure se mit à trembler... En plus elle avait mal à la main... Tout était de la faute de cet idiot avec le nez en sang ! Prise d'une pulsion de colère, comme si tous ses malheurs résultaient de la seule existence de ce crétin, elle s'approcha de lui, et lui colla un grand coup de genou dans les roubignolles, avant de se jeter sur le micro, et de chanter au moment exact des bonnes paroles : "Fast as you can, Baby, run for yourself ! Oh bab' ! Fast as youuu can !". Alors, elle relâcha le micro, et se précipita vers Karyn, s'empara de son poignet et la traina à toute vitesse hors de la scène... Fallait qu'elles se tirent de là avant d'avoir des ennuis... Fast as they can...

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MessageSujet: Re: Big Girls Don't Cry, They Have Fun ! {PV Sara   Big Girls Don't Cry, They Have Fun !  {PV Sara EmptyMar 18 Aoû - 23:20

Big Girls Don't Cry, They Have Fun !  {PV Sara Icneks2 Big Girls Don't Cry, They Have Fun !  {PV Sara Icnekb5
Les femmes font les pires folies
Pour allumer une passion
Et prennent la fuite
Devant l'incendie.


Laure d'Abrantès



    Ce qu'elle s'amusait notre petite Princesse Blonde ! C'était tout à fait son genre de s'embarquer et d'embarquer son monde dans des trucs fous, elle le faisait d'ailleurs sans cesse ! Comme cette fois où, sur un coup de tête, elle avait acheté des avions sur internet le matin pour partir en fin d'après midi, le jour même, pour Vegas ! C'était le jour de son anniversaire, et elle avait décidé d'en profiter ! 21 ans, c'est pas tous les jours ! Et puis, ENFIN, elle était majeure dans tous les pays ! Elle avait trainé Janaly aec elle, la pauvre n'ayant de toute façon pas le choix ! Bah, de quoi elle se serait plainte la seconde Miss Blonde du 4ème étage ?! Dites le moi ! Karyn avait tout pris en charge ! En même temps, la Miss avait largement les moyens de se permettre telle folie ! Elle avait depuis longtemps reçu de jolis petits cadeaux de la part de son banquier, ou plutôt nan, de SES banquiers ! La demoiselle avait plus d'un compte. Et oui, comme le dit si bien Teresa, « Faut jamais mettre tous ses oeufs dans le même panier » ! T'as raison ma cocotte ! Bon, quand on sait que la madame en question vend des oeufs sur le marché ... Karyn, donc, avait plusieurs comptes, donc plusieurs cartes banquaires, et elle se servait plus souvent des Gold. Elles étaient plus discrètes, moins tape à l'oeil, et les gens ne se mettaient pas à lui poser toutes sortes de questions, le plus souvent indiscrètes et déplacées, parce que tout le monde sait que sinon, c'est pas bien drôle ! Mais tout de même ... Lorsque le boulanger du coin l'avait vu posé la dîte carte gold sur son comptoir, alors que la jeune femme venait régler l'achat d'un gâteau au chocolat et de plusieurs paquets de Cantuccini, alors qu'elle venait tout juste de s'installer dans le quartier, il avait roulé des yeux ronds ! Une carte comme ça, deuxième fois qu'il en voyait une dans toute sa vie, et il avait déjà 50 ans bien tassés ! La première fois, c'était avec l'autre demoiselle brune là ... Il paraissait qu'elles vivaient toutes les deux dans la même Résidence, au même étage ... Ah, mais si ! Vous voyez bien de qui il veut parler, nan ? Raa, mort au petit verre de Vino Rosso qu'il avait bu avant ! Il avait son nom sur le bout de la langue mais impossible de le faire sortir de sa bouche et de le retrouver ... Il ne connaissait qu'elle pourtant, parce qu'elle faisait déjà de nombreuses couvertures et que sa famille était archi connue ... Bref, ça lui revient pas, que voulez vous ! Le fait était qu'il avait été à deux doigts de placer la fameuse carte dans la lumière, histoire de voir si c'était une vraie. Mais heureusement, il s'était abstenu, parce que, d'une, ça n'aurait pas fait très commerçant, et de deux, parce qu'il avait réalisé qu'on ne pouvait pas voir au travers d'une carte, ça marchait qu'avec les billets ce truc là ! Karyn avait retenu la leçon, et avait téléphoné à Gianni, son banquier, pour qu'il lui fournisse une carte plus discrète, mais il lui avait répondu que c'était pas possible, que s'il acceptait de faire ça, il allait casser tous ses quotas de client fortunés et patati, et patata ! Elle avait pas été très jouasse, mais que pouvait elle y faire ?! Bien sûr, l'idée de claquer un max de blé rien que pour ne plus entrer dans les dit quotas lui avait effleurée l'esprit, mais elle n'en avait rien fait, parce qu'elle n'était pas de ces gosses de riches qui claquent sans compter juste pour le plaisir de claquer, nan. Ah, ce que le Testaccio, ça la changeait de son quartier d'avant ! Mais bon, c'était tout de même plus tranquille par ici. Ouais, elle utilisait en priorité l'une de ses cartes Gold, parce qu'elles étaient beaucoup plus discrète que sa quatrième carte ... Ah bon ? Y a encore plus voyant qu'une Gold alors ? Bah oui les cocos ! Cette fameuse carte, elle porte le doux nom de Centurion, mais si on vous dit ça, c'est comme si on vous parlait Russe, n'est ce pas ?! ... Ok ... Black Amex, ça vous va mieux ? Délivrée par American Express, elle était rare, très rare, tellement que les Romains qui la possédaient pouvaient se compter sur les doigts des deux mains, et encore, y avait trop de doigt ! Bah en fait ... Karyn se disait que seules Sara, Thalie, la petite soeur de cette dernière et puis aussi Julian sans doute ... Bref, que ceux eux pouvaient bien l'avoir ... Leurs parents aussi, peu être ... Nan, sûrement même ! Bon, cette petite page de pub' faite, revenons à nos chères Princesses ! Ce fameux jour, Karyn avait fêté plus que bien ses 21 ans, dans un casino, à Vegas, le lieu ultime de la fête ! Et ça lui avait pris le matin même comme une envie de se manger un grand tiramisu ! Et ce soir, elle avait été poussée par une pulsion semblable pour entrer dans ce bar ! Et une fois encore, comme pour Janaly, elle n'avait pas laissé d'autre choix à la pauvre et innocente victime (hum hum ...) qu'elle avait choisi que de la suivre !

    Et le jeu en vallait plus que la chandelle, n'est ce pas ? Elles déchiraient les deux demoiselles, n'est ce pas ? Elles étaient même tellement dans le karaoké qu'elles ne laissaient personne prendre leur relais et fusillaient du regard la moindre personne qui n'aurait ne serait ce qu'amorcer un simple et tout petit mouvement dans leur direction, un mouvement qui aurait laissé entendre qu'on tentait de leur ravir leurs micros. Non mais, y en a vraiment qui se croit tout permis, incroyable comment les gens, c'est plus ce que c'était avant ! Une attitude comme ça mériterait la pendaison par les doigts de pieds, au moins ! Interrompre de tels phénomènes, c'était comme se crever les yeux et se percer soit même les tympans, nan ? Le spectacle suintait la sensualité, et les oreilles étaient plus que ravies ! Elles étaient presque, j'ai bien dis presque, aussi bonnes que les interprètes originaux eux même ! Nan, sérieusement, ce serait un réel crime que de les couper dans leur délire, sérieusement ... Karyn se débrouillait aussi bien parce qu'elle avait un passif derrière elle. Sa mère était Krystal, une aristocrate Polonaise, et même si elle était moderne, et qu'elle n'était pas attachée aux traditions vieilles comme son arrière arrière grand mère au moins, elle avait tout de même mis un point d'honneur à inculquer à son unique fille certaines choses. Parmi ces choses, il y avait la danse, entre autre. Karyn avait très tôt appris à faire des entre chats, à étendre sa jambe sur la barre fixée au mur, à multiplier les sauts et les envolés, mais elle avait également reçu d'autres cours de danse autre que classique. Elle savait danser le modern jazz, le contemporain, un tas d'autres danses aussi, et aussi, et surtout ... Le tango !!! Il n'y avait aucun espagnol ni aucun argentin dans sa famille, enfin, pas à sa connaissance en tout cas, mais Krystal avait tenu à ce qu'on enseigne à sa fille l'art de cette danse. Une danse où chaque mouvement n'était qu'improvisé, une danse fluide et souple, qui respirait le naturel, l'enchaînement logique de chaque mouvement. Une danse qui inspirait tant de choses dans l'esprit des hommes, une danse où il n'était pas obligatoire que l'homme, justement, mène. C'était une danse au sol, chaque mouvement le frôlait, comme si jamais vos pieds ne quittaient le sol, comme si votre corps n'était qu'un immense océan en mouvements, traversé de vagues et d'ondulation. Le tango respirait la sensualité, la séduction. Karyn le dansait très bien, mais elle ne se lança pas dans une quelconque chorégraphie ce soir, ignorant si Sara était en mesure de la suivre, et surtout, elle était enceinte, et ne savait plus trop où en était son équilibre, surtout qu'elle avait pas mal tiré sur la bouteille ce soir ! Sa voix, elle, savait se faire grave, descendre dans les tons, pour devenir plus bestiale, plus animale, plus sensuelle, comme si elle sortait du fond de l'âme de la jeune femme. Elle avait aussi reçu des cours de chants plus jeunes, dispensés par son prof de solfège, qui faisait un peu tout en fait ! Piano, guitare, flûte traversière ... Mais ne vous leurrez pas, ça, ça n'avait jamais été le truc de Karyn. Elle était douée, très douée même, mais, mis à part le piano, elle n'en jouait jamais. Le piano ... Oui, cela lui arrivait de jouer, sur le piano resté à Naples, ou sur celui d'amis qui l'invitaient à jouer chez eux. Elle avait un jour eu l'idée de composer une musique, triste, et enivrante aussi, et avait éclaté en sanglots une fois qu'elle l'eut fini. Elle n'avait pas mis longtemps, à peine quelques heures, et à cette époque, sa mère venait juste de fermer ses yeux à jamais ... Depuis, elle fuyait et adorait le piano, surtout parce qu'elle ne pouvait pas s'empêcher d'entendre encore et encore toutes les mélodies qu'avait joué sa mère, véritable virtuose ... Elle voyait encore ses doigts fins effleurer les touches, s'attarder sur celle ci, sautiller sur celle là. Elle voyait encore sa mère, de dos, qui se retournait finalement pour la hisser sur ses genoux, et alors, elles jouaient ensemble. Krystal excellait en bien des choses, en violon, en piano, en danse ... Passer après elle avait été une dure épreuve, d'autant plus lorsqu'elle était décédée ...

    Le Tango de Roxanne ... Combien de fois avait elle écouté cette chanson ? Combien de fois avait elle mis à fond Police, combien de fois avait elle monté le niveau sonore de sa télé au maximum lorsqu'elle se regardait le DVD de Moulin Rouge, combien de fois ?! Beaucoup, oui, sûrement beaucoup, le plus amusant étant qu'à cause de ça, ou grâce à ça, tout dépendant de la conclusion que l'on voulait faire, elle avait reçu pas mal de plaintes pour nuisances sonores, et avait plusieurs fois vu débarqués chez elle des flics en uniforme, qui lui demandaient gentiment de baisser un peu le son, mais n'osaient pas trop la réprimander en voyant son si joli sourire et ses yeux bleus qui jouaient à fond les yeux de cocker ... « Bon, ça ira pour cette fois ... », « Tout le monde fait des petites erreurs, hein ?! On va pas vous mettre en prison pour ça ! », « Penser aux voisins la prochaine fois Mademoiselle Moretto ... » Han, comme elle les connaissait par coeur ces phrases ! Très gentils les gens de la police, dès que vous leur faisiez de grands et beaux sourires et que vous empruntiez l'une de ces moues tristes et rependantes dont vou aviez le secret ! Le Tango de Roxanne ... Parfois, pour s'amuser un peu après une dure journée, elle plaçait le CD de la BO de Moulin Rouge dans la grande chaîne de son salon, jetait bien loin ses chaussures, ôtait ses vêtements pour n'enfiler qu'un débardeur blanc et un boxer, et se mettait à danser au milieu du salon, en ayant pris cependant soin auparavant de pousser les objets risquant de se briser en cas de faux mouvements, voire même de les sortir de la pièce. On savait jamais, un accident est toujours vite arrivé, même si on est pro ! Oh, elle, elle ne l'était pas, mais elle avait quand même dépassé depuis longtemps le niveau « Je pètes tout sur mon passage, parce que je suis un éléphant ! ». Parfois, Nate la surprenait et passait ses bras autour de sa taille, pour l'attirer à lui, la faisait se retourner et l'embrassait comme au premier jour, puis il ... Bon, arrêtons nous là, la suite est très intime et ne regarde qu'eux ! Enfin, peut être regarde-t-elle aussi les voisins, parce que pour ce genre de choses aussi, Karyn recevait des plaintes pour nuisances sonores ! Roo, sont jamais contents les gens ! Parfois, elle dansait rien que pour lui, lorsqu'il était affalé dans un fauteuil, dans son salon à lui ou dans le sien à elle, mais l'issue restait la même ! Les conséquences aussi d'ailleurs !
    Sa peau et celle de Sara étaient à touche touche, elle sentait même la main de son amie descendre et remonter sur sa peau, ce qui lui tirait un grand sourire, mi sensuel mi provocateur ! Ouais, ça l'amusait bien de chauffer ainsi tout le monde ! Ouais, la séduction, c'est comme ça, c'est la règle mon chou ! Rien ne se passerait entre elles et eux après, rien ... Tout le monde regagnerait ses pénates, plus ou moins éméchés, plus ou moins remis de ses émotions, mais tout le monde finirait par trouver un endroit où s'affaler et où pioncer jusqu'au lendemain matin, ou jusqu'à plus tard, s'il se trouvait qu'on arrivait à demain avant même d'avoir quitté ce bar ! Soudain, la main de Sara se stoppa sur son poignet, et elle suivit le mouvement, faisant volte face, demi tour sur elle même, à 180 ° si vous préférez ... L'apothéose de la chanson, l'apothéose de leur danse ... Face à face, elles contre le reste du monde, elles et plus personne autour d'elles ... La musique se stoppa, alors que Karyn tenait toujours son micro, l'ayant tout de même légèrement abaissé de devant sa bouche. Elle était haletante, comme si elle venait de courir un marathon, mais elle se sentait si bien, si bien ... Ell ne parvenait pas tout à fait à reprendre son souffle mais tentait ... Ses yeux bleus étaient plongés dans les yeux verts de Sara, et elle souriait mutinement ... Ouais, elle savait ce que tous pensaient, ce que tous voulaient, mais elle savait surtout ce que tous n'auraient pas, jamais ! Ouais, son visage et celui de Sara n'étaient pas distants de plus d'un mètre l'un de l'autre, mais ce n'était sûrement pas une raison pour elles de se rouler un patin, là, devant tous ces gens, surtout qu'elles n'en avaient sûrement pas rencontré un seul avant ce soir !
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MessageSujet: Re: Big Girls Don't Cry, They Have Fun ! {PV Sara   Big Girls Don't Cry, They Have Fun !  {PV Sara EmptyMar 18 Aoû - 23:20

    Heureusement, la machine vint à leur secours, elles n'auraient pas à se faire dévorer plus longtemps du regard par tous ces clients ... En tout cas, les loups de Tex Avery qu'ils étaient tous à cet instant même en étaient pour leur compte, rien ne viendrait ce soir exaucer leurs désirs ! Hey, y a des pro pour ça, si si, on vous jure, y a qu'à aller les voir elles et non pas passer ses pulsions sur deux splendides déesses qui s'éclataient à chanter dans un karaoké, et qui n'avaient qu'une seule envie ce soir, s'éclater sans rien derrière, juste faire la fête, chanter passionnément comme si leur vie en dépendait, boire jusqu'à plus soif pour oublier ! Si Sara s'éclatait, Karyn n'était pas en reste, surtout qu'elle, elle était en jupe et que son haut n'était pas ce qu'l y avait de plus couvrant ! Elle était presque sûre que personne ne faisait attention à son petit ventre arrondi, tous étant bien trop occupés à reluquer sa poitrine, ses hanches et ses fesses ! Ouais, bande de viselards ! Karyn était très forte pour jouer les gentilles et innocentes jeunes filles, elle était même une Reine dans ce genre de choses ! Elle connaissait les trucs, elle les avait appris d'elle même ! En même temps, lorsqu'on a les cheveux aussi blonds que les blés comme elle les avait, on voit vite ce que pensent les gens de vous dès le premier regard, et franchement ... C'était une grosse source d'inspiration pour elle, pile poil ce qu'il lui fallait ! Elle s'approchait de tous et de personne à la fois, gardant une certaine distance entre eux et elle, comme par sécurité, un mec en manque, c'est vite arrivé, et un mec qui vous veut, coûte que coûte, c'est vite violent et hargneux quand ça a pas ce qu'il veut ! Elle passait derrière, devant Sara, échangeant avec elle des regards passionnés et furieux, comme deux copines qui s'arment pour la chasse et se disent mutuellement que, Cazzo, qu'elles sont excellentes ! Karyn fronssait son petit bout de nez, et, aussitôt, on oubliait qu'elle était plus petite que bon nombre d'hommes ici, et elle vous menait alors à la braguette, heu, à la baguette ! Lorsqu'elle se retourna, elle vit que Sara venait de hisser avec elles un client, et elle s'approcha d'eux, de sa démarche féline, chantant comme si, si elle n'avait pas son hot stuff ce soir, c'était la fin de sa vie ! D'un simple regard échangé avec Sara, elle sut de suite ce qui allait se passer pour l'heureux élu ... Ouais, sadiques mais aussi super connectées pour ce genre de trucs les demoiselles ! Tenant dans sa main son micro, elle se mit à poser la seconde sur le corps du client très ravi ! Elles ne lui laissaient même pas le temps de souffler, roo, le pauvre ... A peine Sara cessait d'elle de chanter à son oreille que Karyn prenait le relais et inversement ! Décidément, dur dur d'être ce client là ce soir ! Karyn nota mentalement dans sa tête de remercier plus tard Sara pour n'avoir pas choisi un vieux bedonnant. Nan, clairement, l'homme qu'elle avait choisi n'était pas trop mal, même s'il y avait largement mieux, Nate par exemple ... Ah bah nan alors, si elle se mettait à penser à lui, alors même qu'elle nous chantait qu'elle voulait absolument un hot stuff ce soir, ça allait pas le faire, pas du tout même ! Cazzo, même en étant pas là, même en lui ayant dit les pires mots qui soient, elle en restait encore désespérement accro et amoureuse ! Ils sont forts ces hommes tout de même ! Elle se reprit donc, même si on peut entendre clairement le gros soupir qu'elle avait poussé, comme si pour sortir, son souffle avait dû traverser des vallées et des contrées entières, affrontant les pires obstacles ... La chanson cessa et automatiquement, alors même que Sara et elle étaient tournées vers la salle, les mains du client choisi se posèrent sur son arrière train. Le silence se fit alors, pire que dans les films d'horreur quand les scénaristes ont eu la bonne idée de ne pas nous coller une musique se voulant flippante et angoissante alors que, nan, pas du tout, elle fout tout sauf les chocottes, alors même qu'un meurtre va se produire ... Encore un peu dans ses pensées tournées vers son ex fiancé, Karyn mit un peu plus de temps que Sara avant de réaliser qu'elle sentait définitivement bel et bien les mains du client sur ses fesses ! Hey ho, personne l'avait autorisé à faire ça à ce qu'elle sache ! En tout cas, elle allait exploser quiconque avait eu l'audace de donner pareille autorisation ! Nan mais, sans blague ! Et puis ... Ce fut comme le bruit d'une voiture rencontrant un mur ... Sara venait d'exploser le nez du prétentieux, et cela fit naître un sourire sadique, sans aucun remord en plus, sur les lèvres de la jeune femme, non pas parce que, vache de marde, Sara avait visiblement pas réfreiner son coup et que ça lui faisait mal, mais parce que l'audacieux avait eu ce qu'il méritait, ou peut être pas tout à fait ! Karyn s'approcha de lui et, à son tour, frappa le pseudo infortuné ! Une giffle, si violente que la tête de l'homme aurait pu faire un tour sur elle même si seulement elle n'était pas si solidement attachée à son cou ! Paf !!! Prend toi ça dans la face sale macaque !

    « Pervers !!! »

    Et déjà la musique reprenait ... Et ... Oups, ça allait peut être pas se goupiller pareil pour elles ! Mais Karyn n'en avait pas la moindre idée, bien trop occupée à ouvrir grand la bouche d'étonnement ! Elle était légèrement redescendue de son nuage et elle sentait à présent beaucoup mieux la longue coupure qui barrait 3 bons centimètres sur sa jambe ! Merde, y avait du sang partout et sa chaussure, à force d'être passée et repassée dans l'une des petites mares qui s'étaient formées, la collait sous le talon ! Génial ! Elle allait être bonne pour aller voir Loukas et lui demander de lui faire un pansement ! Ouais, le réveiller en pleine nuit pour lui demander telle faveur !!! Ouais, le laisser lui poser des tas de questions, l'entendre lui dire qu'elle aurait pu faire plus attention, surtout parce qu'elle était enceinte !!! Ouais, que tous ceux qui sont supra heureux de ça frappent dans leurs mains !!! Bah alors, vous attendez quoi ?!! Elle aperçut alors Sara revenir en furie vers le soit disant infortuné et le frapper là où se trouve la faibless de tout homme, en ne retenant une fois de plus pas son coup ! Bah, il allait en avoir pour son compte celui là, n'ayant pas assez de demain pour protéger son nez sanglant, sa joue en feu et sesbijoux de famille bien douloureux ! Sara se précipita vers le micro et la saisit ensuite par le poignet, pour l'amener loin de là ! Avant qu'elles ne soient sorties, Karyn rafla une dernière bouteille sur son passage ! Y a pas de raison après tout !!!



    Une fois rendues sur le parking, Karyn oscillait entre pousser un cri de joie, parce qu'il se trouvait qu'elle avait chopé une bouteille de deux litres, même pas ouverte, et donc pas entamée, un cri de colère parce qu'elle aurait voulu rester encore un peu, et un cri de douleur, parce que sa coupure la lançait et que le vent frais de la nuit ne faisait rien pour arranger les choses !!! Ah, et puis, la musique s'entendant d'ici, elle voulait aussi retourner là bas, mais les paroles étaient une fois de plus trop vraies ... Ouais, elle voulait qu'ils la veulent tous, mais ça allait chauffer s'ils les attrapaient !!

    « Rappelles moi de sortir plus souvent avec toi Miss !! »
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MessageSujet: Re: Big Girls Don't Cry, They Have Fun ! {PV Sara   Big Girls Don't Cry, They Have Fun !  {PV Sara EmptyMer 19 Aoû - 17:28

    Le regard plongé dans son rétroviseur depuis de très longues minutes, beaucoup trop longues pour lui, Julian Spinelli était assit sur son siège, moteur coupé, il avait même décidé de couper la radio, et pour cause, le jeune homme n’en pouvait plus d’entendre soient les innombrables musiques d’amour qui, visiblement en cette soirée semblaient affubler sur les ondes - à croire que toutes les radios s’étaient passées le mot - et les critiques des animateurs qui se faisaient un malin plaisir à parler de sa relation ô combien compliquée avec Sara T. Giolitti entre « Et oui mesdemoiselles, l’Apollon le plus demandé de Rome est de nouveau célibataire mais visiblement inconsolable! Regarder sa tête dans les magasines! Le pauvre il semblerait ne pas avoir dormi depuis de longues semaines! » Là dessus, ils n’avaient absolument pas tord, Julian ne dormait plus, inconsolable depuis sa rupture qu’il avait lui même décidé de provoquer pour je cite « le bien de Sara », il passait ses journées à ne rien faire, assit sur l’immense canapé de la maison de son grand-père malheureusement décédé sous ses yeux, le jeune homme avait constamment le regard dans le vide, ses pensées ailleurs que sur Terre, un verre rempli de vodka était toujours posée à ses côtés, parfois se vidant d’une traite parfois sans bien même qu’il y touche, mais toujours présent à ses côtés, comme par le passé, il ne pouvait plus se passer de son éternel verre, seul réconfort dans ses instants de peines, il noyait malheureusement son chagrin dans l’alcool, dernier échappatoire qu’il eut trouvé, au lieu d’aller parler de ses peines aux personnes présentes pour lui, le jeune homme avait préféré avoir comme confident une bouteille d’alcool. « Laquelle de vous mesdemoiselles réussira à le réconforter? Laquelle? » Aucunes! Il n’y en avait aucunes! Aucune mise à part Sara, la seule et l’unique Sara! Vous comprenez! Si elle ne ressemble pas trait pour trait, œil pour œil et dents pour dents - bah quoi? Ca marche aussi dans ce cas ce proverbe nan? - à Sara alors il n’en veut pas! Il n’y avait qu’elle qu’il voulait, qu’elle qui réussissait à le rendre véritablement heureux, bien qu’il eut fait le très mauvais choix en pensant à son bien sans lui en toucher deux mots, il se mangeait à présent les doigts, regrettant ses paroles, regrettant d’avoir pensé pour elle. Oh oui il en bavait, énormément même! Mais ainsi est l’amour, jamais complètement beau!

    Le silence régnait dans sa voiture, nouveau petit bijou qu’il s’était offert après sa rupture ô combien médiatisée avec Sara, - Dieu il pourrait dire son prénom éternellement sans jamais s’en lasser Sara, Sara, Sara, Sara, Sa… bon ok j‘arrête - peut-être pensait-il qu’en se ruant sur sa carte Black puisque, contrairement à ses amis et bien qu’il n’use pas vraiment de son statut pour avoir ce qu’il désirait Julian avait choisi de mettre tous ses œufs dans le même panier! C’est donc avec l’aide de sa carte qu’il s’acheta cette voiture, certes elle n’était pas trop tape à l’œil mais, à en juger par la classe qu’elle dégageait par sa couleur noire, il y avait de quoi se dire qu’elle avait certainement dû coûter un prix exorbitant, du moins, pour des personnes de rangs moyens et bien évidemment qui ne représentait pas grand chose aux yeux des gens de classe plus… aisée!
    Fenêtre entrouverte, une fumée grisâtre se dégageait de l’habitacle, cigarette posée sur ses lèvres, se consommant à une vitesse folle, le jeune Spinelli devait certainement en être à sa septième depuis qu’il était planté ici devant ce bar à Karaoké qui malheureusement ne semblait pas libérer les deux femmes qui, précédemment y étaient entrées.
    Et bien quoi? Que croyez-vous? Pensiez vous sincèrement que Julian était dans sa voiture pour faire beau et attirer les regards et l‘objectifs des fouines de l‘Obersservatore? Non, absolument pas, il n’en était aucunement questions! Si Julian attendait ici avec une impatience folle c’était pour « suivre » Sara et Karyn, les deux demoiselles qu’il avait suivi depuis le début de leur folle virée. Bien qu’au départ son intention fut autre, en effet, si Julian était arrivé devant l’immeuble où vivaient les deux amies ce n’était pas pour les épier, non, il cherchait au départ du « réconfort » auprès de Karyn ou plutôt il cherchait à lui parler, depuis l’annonce de la trahison de son père avec celle-ci leurs rapports avaient grandement changé, aussi bien vis à vis de Dante à qui il refusait catégoriquement d’adresser la parole que vis à vis de Karyn à qui il avait reproché d’avoir trompé l’un de ses proches amis avant de finir par lui promettre de les « rabibocher » après tout, tout le monde fait des erreurs dans la vie, certes une erreur portant le nom de Dante c‘est grave mais il était relativement bien placé pour savoir qu‘il fallait se faire pardonner ses erreurs. C’est durant une longue journée à n’avoir absolument rien fait si ce n’est resté assez sur le canapé tel un zombie à la limite d’une dépression que Julian eut comme un semblant d’idée, bien que mélangée à une forte dose d’alcool dans le sang, il jugea bon pour lui et surtout pour le pauvre canapé qui commençait à prendre les formes de son derrière - tout comme le siège de la voiture en ce moment - de se lever, de bouger un peu et pourquoi pas d’aller voir les personnes qu’il aimait! Karyn en faisait partie, bien qu’elle eut une relation avec Dante - ce qu’il n’arriverait jamais à se tirer de la tête - il voulait mettre les choses au point, montrer à Karyn qu’il était toujours présent pour elle, bien que leurs rapports ne soient plus les mêmes, elle faisait partie de ses amies et il se devait de la comprendre, de connaître son geste et surtout pourrait-il lui dire ô combien Sara lui manquait, ô combien il en était fou amoureux et surtout ô combien il avait été le pire des salauds en l’abandonnant de la sorte!

    Ni une, ni deux, il se trouva bien vite devant l’immeuble dans lequel elles vivaient, ce même immeuble dans lequel il avait « vécut » avec son unique amour. Espérant ainsi la voir par la même occasion sans vraiment savoir ce qu‘il lui dirait si jamais il venait à réellement la voir, il n’eut même pas le temps de sortir de sa voiture que deux femmes sortirent de l’immeuble et, hasard ou non, il s’agissait bien des deux personnes à qui il pensait à cet instant! Karyn et Sara, telles deux ivres, elles titubaient dehors avant de monter dans un taxi. C’est alors que tout s’accéléra et qu’il se trouva ici, dans sa voiture à attendre impatiemment leurs sorties, en espérant ainsi qu’elles ne seraient avec personnes. Et de toute façon que ferait-il si jamais elles étaient en compagnie d’autres hommes? Sara n’était plus en couple par sa faute et il n’avait rien à dire sur le comportement de Karyn. Avait-il donc son mot à dire si jamais elles se retrouvaient avec des Romains ou étrangers? Absolument aucuns! Mise à part serrer les dents, se concentrer à ne pas éclater sur les pauvres hommes et lancer un regard froid à son « ancienne » muse il ne pouvait absolument rien faire!
    « Crétin! » Se dit-il à lui-même dans la voiture au même moment où ses mains venait se cogner violemment contre le volant.

    Impatient! Voilà ce qu’il était à cet instant! La fatigue lui arrivant même aux yeux, sa tête vacillait de haut en bas comme-ci dans les secondes qui suivaient, si jamais il ne bougeait pas il irait tout droit dans les bras de Morphée, le jeune homme ne put s’empêcher, il ne put attendre une seconde de plus! Ouvrant la portière de la voiture il en sortit en trombe! Celle-ci restée ouverte, il ne prit même pas la peine de regarder si elle y était en sécurité, en même temps, vu l’ambiance qu’il devait y avoir à l’intérieur de ce bar, personnes ne pouvaient être dehors à moins de faire comme Julian, espionner des femmes! Quel goujat quand il s’y met lui aussi! Ses pas se voulant de plus en plus rapide, il arriva en moins de temps qu’il ne le faut pour dire Supercalifragilisticexpialidocious! Une main bien vite arrivée sur la poignée, il prit soin de jeter la cigarette qu’il tenait entre son index et son pouce sur le bas chaussé - parce qu’en plus il est pollueur - avant de laisser un nouveau silence s’installer, son cœur s’emballant à une vitesse incommensurable, il prit une profonde inspiration. Allez, il ne devait rien y avoir de bien méchant, que risquait-il? De voir Sara et Karyn assises au bar à boire comme des folles? De voir le regard de tueuse que lui lancerai Sara qui donnait froid dans le dos? Ou pire, peut-être les deux demoiselles entrain de se faire draguer par des hommes? Peut-être étaient-ils entrain de les embrasser à cet instant? Tellement de questions lui tournaient en tête qu’il ne fallut pas longtemps à Julian pour lâcher la poignée, reculer de deux pas, tourner les talons et tel un lâche s’en retourner à sa voiture. Tête basse, il se maudissait intérieurement! Le choc de voir Sara en compagnie d’une autre personne lui faisait bien trop peur pour qu’il puisse l’affronter en ce moment, certes il lui avait clairement dit et fait comprendre qu’elle devrait refaire sa vie parce qu’il n’était pas un bon homme pour lui mais impossible de supporter cette idée qu’elle soit en compagnie d’un autre homme! Non, il l’interdisait, il refusait de se mettre cette idée en tête! Il n’y avait qu’une personne avec qui elle puisse être et ce n’était pas un autre homme! Mais qu’est ce que tu attends alors pour aller la voir? Crétinos!!!

    C’est en claquant la porte de la voiture après qu’il soit entré à l’intérieur qu’il alluma le contact, à ce même instant, telle un signe, la radio s’alluma, le bombardant de l’une de ses chansons qui visiblement ce soir avait élu domicile!
    « I still loving you! » « MERDE! » Hurla-t-il alors contre celle-ci avant d’essayer en vain de l’arrêter, tapant sur tout les boutons à cause de cette colère envers lui-même qui grandissait, il en oublia jusqu’au bouton éteindre de la radio. C’est alors que dans un énorme coup à l’aide de sa paume ouverte qu’il réussit enfin à éteindre celle-ci. Tel un soulagement dans son cœur, il s’apprêtait enfin à partir quand il entendit les voix reconnaissables de deux femmes. Comme quoi, s’impatienter à des fois de bons côtés!

    Mais que faisaient-elles? Elles étaient saoules en plus de ça? Fronçant ses sourcils de plus belle, il regarda de nouveau dans le rétroviseur espérant ainsi pouvoir savoir ce qu’il se tramait à quelques mètres de sa voiture
    .

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Sara T. Giolitti
Sara T. Giolitti
V.O.X P.O.P.U.L.I

AGE : 24 ans
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ARRIVÉE LE : 01/03/2009
EMPLOI : Pour l'instant je me consacre à ne rien faire. C'est bien aussi.
ADRESSE : 25 via s. maria sopra minerva - Parione, Palatin.
QUOTE :
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"cette fille, c'est un prédateur déguisé en caniche"

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DISPO POUR UN SUJET ?: pas pour l'instant.

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MessageSujet: Re: Big Girls Don't Cry, They Have Fun ! {PV Sara   Big Girls Don't Cry, They Have Fun !  {PV Sara EmptyJeu 20 Aoû - 7:18


    La musique adoucit les mœurs, il parait ? Foutaise ! Et mon popotin en bretzel aussi ? Si en effet, pendant un temps, les gros bikers du fond s'étaient bien mit a onduler de la tête en rythme, tout en se prenant par les épaules en une sublime harmonie, ça n'avait eu qu'un temps ! Le royaume des Bisounours avait cessé d'exister avec cette catin de Roxanne ! Ça avait fait un bien fou aux filles, mais cela avait transformé les hommes en loups, la langue pendante, les yeux hors de leurs orbites, s'attendant à une fin de spectacle torride. La chanson suivante les maintint au garde à vous, sifflant, moulinant du bras dans les airs pour les encourager, ils donnèrent à Sara l'envie de hurler "MERCI ROOOOOOME ! ON VOUS AIME !". Elle songeait même a un reconversion. Rock Star c'était mieux que sénatrice, non ? Elle pourrait porter des fut' en cuir moulants, des tops cachant à peine sa poitrine, et une crête ! Oh oui, une crête ! Elle aurait été mondialement connue et reconnue, elle aurait chanté sur toutes les plus grandes scènes du monde ! Elle aurait donné des interview où on lui aurait demandé "Qui vous a inspiré la chanson "You're a big bastard" ? C'est du vécu ?" et elle aurait répondu, en lissant sa crête, que oui, que c'était du vécu, alors le journaliste lui aurait dit que le "bastard" en question devait avoir du caca dans les yeux pour avoir fait une boulette pareille, et tous deux seraient partis dans un grand éclat de rire. Et le lendemain Julian aurait vu cette émission diffusée sur MTV, et il aurait pleuré comme un gros bébé en se disant qu'elle avait une crête sublime ! Oui, en cet instant, Sara se sentait l'âme d'une Rock Star en puissance ! Elle bougeait son corps, ondulait, fouettait le visage de l'heureux gagnant du concours "je monte sur scène" avec ses cheveux, mais ça c'était pas fait exprès. Karyn avait répondu présente à son appel de z'yeux, et la suivait dans son petit délire "on va voir s'il craque". Ces deux-là n'avaient pas besoin de se parler pour se comprendre, un simple regard, un simple mouvement, et elles étaient sur la même longueur d'onde, et entamaient en un clin d'oeil la torture de ce pauvre garçon. L'avantage d'être une vraie Rock Star, c'est qu'on a un service d'ordre, des molosses qui sont là pour dissuader quiconque d'avoir un geste déplacé envers les chanteuses. Et c'est justement à ce petit détail de différence, que Sara comprit que non, définitivement, elle n'était rien d'autre que Sara Tosca Giolitti, une pauvre fille qui venait de se faire plaquer, qui ne s'en remettait pas, et qui ne trouverait aucun réconfort dans cette main collée à son popotin. Y avait quand même des mecs qui étaient morts pour moins que ça ! Elle se rappelait notamment de Favio en primaire qui avait manqué perdre un oeil pour avoir eu le malheur de regarder sous sa jupe. D'ailleurs il devenait quoi Favio ? Ça faisait un baille qu'elle ne l'avait pas vu... NON ! Mais c'était pas le moment de penser à ça ! Il fallait punir l'intrus sur sa fesse ! C'est ce qu'elle fit, armant son bras avant de lui envoyer gentiment son poing dans le nez. Elle n'avait pas calculé sa force, ou bien elle était atteinte du même syndrome que Karyn ? Non, sinon ça voudrait dire qu'elle ait un polichinelle dans le tiroir, et ça c'était pas possible ! En tous cas elle prenait conscience de tout la douleur physique de s'infligeaient les hommes en se battant constamment. Elle en venait même à se demander qui avait le plus mal, le nez du type ou sa main à elle, dont la jointure était toute rouge. Voilà pourquoi si les femmes étaient à la tête du monde, il n'y aurait pas de guerre ! Parce que là, vous pouvez être sûr que plus jamais Sara ne mettrait un pain à qui que ce soit ! Jamais ! Ça faisait bien trop mal ! Par contre, elle ferait surement comme Karyn, une bonne gifle, tout aussi humiliant, et moins douloureux pour l'agresseur. Mais c'était toujours moins dégradant que le coup dans les cojones que la brune venait de lui infliger en plus de tout le reste...

    Maintenant il fallait qu'elle courent, et qu'elle courent vite ! Le patron qui selon toute logique aurait du s'en prendre au pervers en sang, arrivait droit sur elle, sans la moindre once de compassion dans son regard. Au contraire, le cocker avait fait place à un pit-bull enragé. Et il avait beau être seul, et elles deux, elles ne faisaient carrément pas le poids. Celui-là il avait été nourrit au maïs transgénique sans nulle doute ! C'était pas possible autrement ! Ses bras faisaient l'épaisseur des deux cuisses de Sara réunies, et peut être même qu'on pouvait ajouter une cuisse de Karyn ! S'emparant du poignet de la blonde, elle se jeta hors de la scène, puis slaloma entre les tables, avec comme unique objectif : La porte ! Désolée, les autographes ce sera pour une autre fois ! La sortie ne fut pas simple à atteindre. On se mettait souvent en travers de leur chemin, mais Sara avait de bons réflexes, et surtout la trouille de se faire choper par le gros monsieur aux bras façon sumo-tari ! Elle ne savait pas ce qu'il avait l'intention de leur faire subir s'il leur mettait la main dessus, mais la brune ne voulait pas le savoir. En un temps record les filles se retrouvèrent dehors, Sara recommençant a secouer sa main dans tout les sens en sautillant sur place, et Karyn flirtant avec une bouteille.
    - Donne-moi ça ! Ordonna Sara en arrachant la bouteille des mains de Karyn. Faut que j'm'anesthésie ! La bouteille coincée sous son bras, elle tentait d'arracher le bouchon avec ses dents. Ca vous semble étrange ? Je me permet donc de vous rappeler qu'elle n'avait plus qu'une seule main valide, l'autre se transformant peu à peu en Elefantman ! Putchain, che rêvche ! Ch'est quoi ches crétchins... Râla-t-elle, le bouchon coincé entre ses dents, avant de finalement parvenir à l'ouvrir, et le cracher parterre. Nan, mais c'est vrai quoi ! Y avait non assistance a fessier en danger, là ! T'es pas d'accord avec moi ? C'était de la légitime défense ! Tu sais quoi ? Un type ferait ça à écureuil roux, bah il aurait GreenPeace au cul ! Alors qu'on fait ça à mon cul, et c'est à peine si on nous jette des cailloux ! Non, mais attends, mon cul il est autant en voie d'extinction que cette connerie d'écureuil, j'suis désolée ! Même plus, parce que celui-là ... annonça-t-elle en claquant son derrière, tout en prenant une rasade d'alcool au goulot... Celui-là, y en a qu'un seul dans le mooooooooooonde entier ! File-moi ton portable ! Ordonna-t-elle en agitant les doigts en direction de sa blonde... File ton portable ! J'appelle GreenPeace !
    Elle était sérieuse, elle allait le faire. Si seulement Karyn avait eu son portable sur elle, ce qui n'était pas le cas puisqu'elle avait quitté l'appartement sans rien prendre, à part un peu de liquide et les clefs, Sara aurait certainement appelé la petite dame des renseignements afin de joindre GreenPeace pour qu'ils viennent venger son derrière. Mais alors qu'elle agitait ses petits doigts tout fins en direction de la poche de Karyn, la brunette remarqua cette tâche rouge sur sa cuisse. Première pensée : Elle accouche !!! Deuxième pensée : Non, pas possible, elle crie même pas. Sara observa plus attentivement la plaie, puis releva un regard interrogateur vers son amie. Elle s'était fait ça comment ?

    - Bouge pas ! Lui intima-t-elle tout en la poussant un peu. J'vais m'occuper de ça, je suis docteur. Elle venait de s'accroupir devant elle, la bouteille ouverte, posée au sol entre ses cuisses. Sentant le regard de sa complice posée sur elle, elle releva le nez. Bah oui je suis docteur ! Docteur en Droits, mais c'est exactement la même chose ! Pas vraiment, mais c'est pas grave ! Faut commencer par désinfecter la plaie ! T'inquiète pas, j'ai vu faire ça des millions de fois dans Urgences... Ou Scrubs... Je suis plus très sûre... Son index tapotant ses lèvres, elle réfléchissait à la série en question, avant de se dire que ça n'avait pas la moindre importance, que de toutes manières elle savait ce qu'elle faisait. Rapidement elle sortit de sa poche un mouchoir (l'avantage des dépressives), et l'imbiba d'alcool. Pas trop parce qu'il fallait pas gâcher quand même. Serre les dents, ça risque de faire un peu mal... M'enfin toujours moins que ton accouchement... Parce que là, crois-moi, ce jour-là tu vas douiller ! Sympa, très rassurant ! Doucement elle tapota la petite plaie de Karyn. Avec délicatesse elle ôta le sang séché, tout en pensant à Dario qui serait déjà dans les vappes devant un tel spectacle. Pour se donner du courage, elle s'avala une nouvelle rasade, avant de tendre la bouteille à Karyn pour une anesthésie générale. Elle repassa le mouchoir sur la plaie, tamponnant lentement tout en s'assurant que ça ne saignait plus. Tout en patientant, elle fixa la rue qu'elle apercevait entre les jambes de la blonde. Il n'y avait pas un chat. Juste une voiture garée un peu plus loin, à quelques mètres. Elle fronça les sourcils en se demandant ce qu'une caisse comme ça faisait dans ce quartier. Elle ne comptait pas y prêter plus attention, lorsqu'elle cru voir du mouvement à l'intérieur... Une ombre... Y avait quelqu'un dans cette voiture ? Écarte les cuisses, Karyn ! Murmura-t-elle à son amie qui s'exécuta machinalement. Si Sara avait été en état de penser, elle aurait probablement fait une réflexion, mais là elle avait d'autre chat à fouetter. Toujours accroupie, la tête entre les jambes écartées de son amie, elle scrutait l'intérieur de la berline noire.
    Rien ! Elle avait dû rêver, ce ne serait pas la première fois. Elle se releva doucement, tout en s'agrippant au mur pour s'aider, puis récupéra la bouteille des mains de Karyn pour s'en enfiler une lampée. Ça commençait à faire beaucoup, là, et elle n'était plus très sûre de savoir où elle habitait. Mais à quoi bon le savoir, puisqu'elle ne savait même pas où elle était ? Si seulement elle avait fait un peu plus attention à la route lorsqu'elles étaient dans la voiture de cet imbécile de Pierro, peut être qu'elle aurait réussi à s'orienter. A la place de quoi, elle se mit a tournoyer sur elle-même, bras tendu devant elle, et index dressé.
    - J'vais compter jusqu'à 1000 ! Annonça-t-elle fièrement tout en tournant de plus en plus vite... Ou 10 ! Parce que là, j'ai la gerbe !
    Elle compta finalement jusqu'à 2 avant de s'arrêter et d'ouvrir les yeux. Son index indiquait la rue perpendiculaire au bar. Voilà, c'était par là qu'elle irait ! Sens de l'orientation apprit chez les Scouts ! Foi de Giolitti !

    Elle s'empara du bras de Karyn, et l'entraina avec elle dans cette rue éclairée par intermittence. Heureusement, il s'agissait d'un grand axe, et non une de ses ruelles sombres, véritable coupe-gorge et invitation au viol, dont Rome regorgeait. La chance était de leur côté, vu leur niveau d'inconscience, et la tenue de Karyn. Sara était encore présentable avec son jean et son tee-shirt trop grand, mais la blonde, pour sa part, se trimballait en tenue de plage en plein milieu de la cité. Quelle heure pouvait-il être ? 23h ? Minuit ? Plus ? Moins ? Sara n'avait plus aucune notion du temps. A dire vrai, elle n'avait plus aucune notion de rien du tout ! Elle chantonnait, avançant tranquillement dans la rue, tout en faisant passer la bouteille des mains de Karyn aux siennes.
    - Tu sais ce qu'on devrait faire ? Demanda-t-elle soudainement, les yeux dans le vague, perdue dans ses pensées depuis un moment... Elle se stoppa, arrêtant Karyn par la même occasion, puisqu'elle la tenait par le bras... Les lèvres entrouvertes, elle fixait toujours le néant, sans un mot. Elle prit une profonde inspiration, s'apprêtant a parler, mais s'arrêta avant en fronçant les sourcils. Ha bah, j'ai oublié ! Superbe intervention signée Sara Giolitti, à vous les Studios !
    Elle haussa les épaules, puis recommença a marcher, tout en retrouvant le ronronnement familier d'un moteur. Quelques mètres plus loin, elle s'immobilisa de nouveau, persuadée que cette fois, elle se souvenait, mais non. Elle reprit sa route, entendant de nouveau le ronronnement du moteur. C'était Karyn qui faisait ce bruit ? Non, parce que sérieux, à chaque fois qu'elles marchaient elle l'entendait, et quand elles s'arrêtaient, elle l'entendait plus. Sara fit le test. Elle s'arrêta brusquement, puis redémarra. Elle pila, puis accéléra, et d'un coup s'immobilisa complètement, franchement agacée par ce son.
    - C'est toi qui fait ça ? Finit-elle par s'énerver en se tournant à demi vers Karyn.
    C'est alors qu'elle la vit, dans son champs de vision, à quelques mètres, la berline noire. La même que devant le bar. Sara avait beau avoir trop bu, elle savait que les probabilités qu'il s'agisse d'une autre étaient faibles. Sans y jeter un regard franc, elle lui tourna le dos, et récupéra le bras de la blonde, afin de reprendre leur marche comme si de rien était. Elle pressa le pas, tout en calculant ces fameuses probabilités. Si l'on considérait que seul 5% des ménages romains pouvaient se payer une voiture de ce type, et que Rome comptait 2 718 768 habitants, hors agglomération, qu'il fallait soustraire les enfants qui n'étaient pas en âge de conduire...
    679 692 personnes possédant une voiture, nombre auquel on ôte 95%, ça nous donnait 33 984 personnes étant apte à posséder un engin pareil. En sachant que 90% de ces voitures devaient se trouver à Trastevere... Hum... 3 400 berlines de ce type réparties dans les 1285 km² romains... Ce qui faisait 2.64591439 et des brouettes. Aïe ! Elle avait mal au crâne d'un coup ! Se plaquant sa main libre contre le front alors qu'elle entreprenait de réduire le chiffre en fonction de la couleur du véhicule et pourquoi pas de ses différentes option, elle décida qu'il était plus que temps de vérifier. Elle s'arrêta d'un coup en beuglant plus fort que nécessaire :
    - Mon lacet est défait !
    Et s'accroupit au sol tout en faisant mine de refaire le lacet imaginaire de sa tong. Discrètement, mais pas vraiment non plus, elle se tordit le cou afin de vérifier que la voiture les suivait toujours, mais qu'en plus elle s'était immobilisée tout comme elle. Bingo ! Elle s'accorda une petite seconde de réflexion, puis se redressa. Elle récupéra le bras de son amie, et la rapprocha d'elle, tout en reprenant très lentement leur route.
    - Ecoute... Lui murmura-t-elle tout bas. J'voudrais pas te faire flipper, mais j'crois qu'on est suivie... Discrètement, elle jeta un coup d'oeil rapide sur le véhicule. En plus, une voiture toute noire comme ça... Hum... A tout les coups c'est la CIA ! Oui, et Interpol, aussi ! Planque la bouteille !
    Et voilà, elle se saoulait un soir, et elle avait déjà tous les réflexes de l'alcoolique de base. Comme si le patron du bar allait leur envoyer la CIA pour récupérer une bouteille d'alcool. Fallait pas lui en vouloir, il y avait suffisamment d'alcool dans son sang pour alimenter un mariage polonais, peut être même deux, voir trois, elle n'avait rien mangé depuis la veille, et n'avait pas dormit depuis... elle ne le savait même plus. Tout ce qu'elle savait c'était que, ce soir, grâce à Karyn, elle ne pensait plus... Qu'importe l'endroit où elles se trouvaient, et l'heure... elle ne pensait plus...
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MessageSujet: Re: Big Girls Don't Cry, They Have Fun ! {PV Sara   Big Girls Don't Cry, They Have Fun !  {PV Sara EmptyJeu 20 Aoû - 19:12

Big Girls Don't Cry, They Have Fun !  {PV Sara Icneks2 Big Girls Don't Cry, They Have Fun !  {PV Sara Icnekb5
L’alcool tue lentement …
On s’en fout …
On n’ est pas pressé …


George Courteline


    Sortir de ce bar de seconde zone se révéla plus périlleux qu'elle ne l'aurait pensé d'abords. Mais après tout, elle n'était pas exactement en conditions optimales pour piquer un sprint entre tables de bar boiteuses et chaises laissées négligement dans les allées ... Elle était enceinte, elle avait un coup dans le nez, et elle était pas seule. Certes, techniquement, c'était Sara qui avait les commandes, l'empêchant sans nul doute de trop se taper dans les objets sur le passage de leur course effreinée, mais n'empêches qu'à deux, on avance moins vite qu'à tous seuls et qu'il faut sans cesse faire attention à l'autre. Elle ne saisissait pas encore exactement pourquoi elles devaient s'enfuir comme ça, si rapidement, parce qu'elle n'avait pas suivit toute l'affaire, mais n'étant pas la dernière des imbéciles - le premier qui dit que si, pan pan la tête ! - elle se doutait bien que cela avait avoir avec l'autre crétin ... Elle n'était donc pas super bien dans le coup, dans le sens où elle courait plutôt parce que Sara courait elle même que parce qu'elle était pleinement conscience de la cause de leur fuite, mais elle courait. Etre un boulet au pied de son amie ? Non merci, très peu pour elle ! Bah, ouais ... « Pourquoi tu cours ? » Cela aurait été vraiment stupide de poser la question ! Sara n'était pas tombée sur la tête, pas encore du moins, il y avait donc forcément une raison, et une bonne en plus, parce qu'aussi loin qu'elle connaissait Sara, Karyn savait que la Miss ne tournait pas les talons face au premier ennui arrivé, même si c'était de toute façon pas trop son genre de se ballader en talons, m'enfin, bon ... Non, Sara était comme elle, elle faisait face, du mieux qu'elle le pouvait, juste pour emmerder la vie qui avait décidé de lui coller entre les pattes des soucis. Non, Sara n'était pas le genre à s'enfuir sans demander son reste, au contraire. C'était même plutôt une façon de prouver que, brune ou blonde, bah les filles, ça compte pas pour des brunes ! C'est vrai quoi, on vit tous dans une société hypra supra machiste, malgré tout ce qui se dit et tout ce qu'on en dit ! Sérieusement, vous trouvez ça normal, vous, que les femmes soient encore moins payées que les hommes alors même qu'on était au XXIème siècle, et que l'Italie, comme bon nombre d'autres pays d'ailleurs, était censée être une monarchie ?! En y pensant, Karyn était presque au bord des larmes ! Elle savait de quoi elle parlait la Miss, elle qui, bien qu'héritière d'une fortune pas si anecdotique que ça, elle qui étudiait il y avait encore quelques jours sur les Bancs de l'Université, bossait en tant que Serveuse au Frutta Proibita, l'un des clubs les plus en vogues et les plus à la mode de la Capitale Romaine, voire même de toute l'Italie si l'on voyait le nombre de jeunes gens qui ne pouvaient pas s'empêcher d'aller y passer une soirée alors même qu'ils n'étaient que de passage à Rome, en visite. Ouais, elle bossait, et même dur. Elle se faisait pas mal de fric à vrai dire, mais c'était surtout grâce aux pourboires. Pour dire, 3/4 de ses revenues étaient dûs aux pourboires, charmant nan ?! Il y avait des serveurs au Frutta, et eux, ces chacals, en bougeant moins leurs petites fesses, ils gagnaient plus qu'elle qui ne faisait qu'aller et venir, courir et recourir ! Oui, eux, ils restaient pépéres près du bar, et c'était les collègues de Karyn et Karyn elle même qui se prenaient les mains aux fesses - ouais, carrément, ça arrive, ouais ! -, les remarques salaces du genre « C'est vraiment dommage qu'on vous fasse pas porter un uniforme où la culotte serait en option ! » Vous voyez le genre ... Bien sûr, il y avait un tas de vigiles et de videurs, et au moindre geste des serveuses, ils viraient à coups de pompes, du 45, dans le derrière les malotrus. N'empêche que ... N'empêches que le mal était fait !

    Serrant un peu plus fort la main de Sara, Karyn ravala ses larmes. Bon sang, voilà que l'alcool lui mettait les nerfs à fleur de peau, voilà qu'il la faisait virer dans le pathos ... Elle allait pas se reconvertir en tant que pleureuse professionelle tout de même, si ?! ... Les derniers jours, les dernières semaines avaient été horriblement dures et compliquées pour elle. Sa vie s'était arrêtée d'avancer, ou presque, mais pas le monde autour d'elle. A peine se remettait elle des évenements du Bal, à peine avait elle réussi à sortir la tête de chez elle qu'il lui fallait se concentrer sur ses études. Elle avait passé ses examens, mais ne se souvenait déjà plus de comment elle avait réussi à traîner son épave de corps jusqu'aux salles d'examens, comment elle avait réussi à passer ses épreuves, comment elle avait réussi à les réussir au point de recevoir les féliciatations du jury. Un moment, elle s'était demandée si oui ou non on avait eu pitié d'elle, de ses yeux gonflés, de la pâleur de son visage, ou alors de ses formes arrondies par sa grossesse ... On était en fin d'année scolaire, mais aussi tout près de l'été ... Les gens commençaient à être en vacances, à avoir moins de boulot. Le soleil se couchait plus tard, il faisait bon ... Les gens se mettaient donc à sortir en masse, entre amis, ou même seuls, mais ils sortaient, et immanquablement, ils se rendaient dans les Clubs et les Bars. Et, immanquablement, si cela apportait plus de chiffres d'affaires aux proprios de ce genre de lieux, cela donnait aussi plus de travail à ses employés. Karyn en faisait partie ... La vie s'acharnait sur elle, ou c'était juste un sale rêve. Ouais, elle allait pas tarder à se réveiller ... Ouais, elle allait ouvrir les yeux, ouvrir les yeux sur un monde qui voudrait enfin d'elle comme elle était depuis le tout tout début. Elle repousserait au loin le drap qui la couvre, et sourirait, parce que Nate lui aurait apporté le petit déjeuner au lit, parce qu'il viendrait s'amuser à embrasser son ventre arrondi. Elle protésterait un peu, lui dirait que c'est pas du jeu d'être aussi beau et attentionné, tout ça dans le même homme. Il lui répondrait qu'il fallait bien qu'il salue ces deux fils, bien que tous les deux soient encore en cocon ... Tous les deux se mettraient à plannifier leur journée, se promettraient d'aller faire les magasins, histoire de remplir la nurserie que Nate aurait crée dans son appart', puis le soir, ils iraient au restaurant et finiraient par manger une glace sur les hauteurs de la ville, avec le forum Romain illuminé à leurs pieds ... Oui, il fallait qu'elle se réveille ... Alors ... Alors, si elle dormait et que tout ça n'était qu'un mauvais rêve, comment se faisait il qu'elle sente à ce point la main de Sara dans la sienne, comment se faisait il que cette longue blessure sur le côté de sa jambe la lance à ce point ? ... Oh, elle avait besoin de boire, ouais, de boire pour oublier.

    Mais elle n'eut même pas le temps de l'ouvrir, que Sara la réquisissionnait déjà. Ah bah, elle en avait de la chance elle d'être elle ! C'était Sara, alors elle ne dit rien. Elle la voyait agiter sa main en tous sens, alors, elle ne dit rien. Mais attention ... Quiconque d'autre lui prend sa bouteille, ne serait ce que quelques instants, ne serait ce que par ce que c'est un emprunt, et elle montrerait à tous qu'on ne vole pas ainsi les honnêtes princesses et jeunes femmes ! On coupe bien les mains des voleurs dans certains pays, elle, elle était prête à castrer quiconque la volerait, ouais, absolument ! Oh, ce qu'elle en avait après la gente masculine en ce moment ! Y en avait décidément pas un pour rattraper l'autre ! OK, Loukas et Dario se démarquaient, et pas qu'un peu, mais elle était jamais allée vérifier si ... Voilà qu'elle se mettait à douter mentalement de l'appartenance sexuelle de ses amis, quelle horrible amie elle faisait !!! Et si le voleur se trouvait être une fille ? Techniquement, ouais, elle ne pouvait pas la castrer ... Bah, ça ne l'empêcherait pas de l'encastrer dans le mur le plus proche ... Ouais, excellente idée, comme ça, elle sera sûre que ces demoiselles ne chercheront pas à lui prendre Nate, comme ça, en finalement excellente copine qu'elle était, elle disuadrait toute nouvelle intéressée d'aller frictoter avec Julian. Julian, il était à Sara, et à personne d'autre, na ! Elle reporta son attention sur ce que lui disait Sara, parce que, clairement, même ses pensées déconnaient ! Ah bah v'là la catastrophe ! Elle était tout à fait d'accord avec le raisonnement de la Miss Giolitti, sans nul doute parce qu'elle était au moins autant cuitée qu'elle ! Tout à fait, elles allaient monté un front de protection des derches d'héritières, et si toutes les autres filles étaient assez sages, si elles acceptaient toutes de se tenir loin de leurs hommes, et bien elles élargiraient le front aux derches de toute personne de la gente féminine. Ouais, même les vieilles, ouais, même la vieille de leur Résidence. Sara agita les doigts vers elle, et par réflexe, Karyn mit la main à sa cuisse, sur sa jupe, là où, habituellement, elle rangeait son portable. Mais il n'y avait pas de poche à cet endroit ce soir, pas plus qu'il n'y avait de portable. Elle avait juste ses clefs, juste ses clefs et le gros billet de 200 €. Tiens, elles n'avaient pas payé tout ce qu'elles avaient consomé, le billet n'avait pas bougé de sa poche. Bah, ce serait pour l'autre con !!!


    « Cazzo !!! Je l'ai laissé à l'appart' ! Han, j'me sens d'un coup toute nue ! »

    Elle tapa du pied, comme l'aurait fait une gamine de 5 ans, mais elle n'en avait strictement rien à battre de savoir à quoi elle ressemblait ... Rien à battre du tout ! En revanche, la coupure la relança quelque peu, et Sara fixait à présent son regard vers cette fameuse coupure. D'ailleurs, elle ne tarda pas à la fixer elle d'un regard interrogateur; Karyn haussa les épaules, ne prenant même pas la peine de répondre à la question muette, sous entendue ... Elle ne savait même pas comment c'était trop arrivé, tout à l'heure, la bouteille lui avait échappé. Paf, une seconde avant, elle était dans ses mains, paf, une seconde plus tard, elle était explosée sur le sol, et l'instant entre les deux secondes, elle lui erraflait la peau, aussi facile à comprendre et à dire que ça. Mais cela ne refroidit pas l'autre héritière, et la jolie brunette lui intima l'ordre de ne pas bouger. Bah euh, c'est à dire qu'il n'était pas réellement dans les intentions de Karyn de s'enfuir, elle savait même pas où elles étaient ! Quoi, Sara, Docteur ? Première nouvelle !!! Karyn la fixa à son tour d'un regard interrogateur, mais Sara eut vite fait de lui dire que, bah en fait, elle était doctor en autre chose. Et puis, si elle avait vu ça dans Urgences, ou dans quelle qu'autre série médicale que ce soit ... Alors qu'elle fasse ! Elle serra les dents, comme le lui avait dit Sara, et sentait déjà les larmes montées, pour de bon cette fois. Cela n'avait cependant rien à voir avec les gestes médicaux de la jeune héritière, nan ... C'était juste que ... Juste que, habituellement, c'était Nate qui s'occupait de ça, de son moindre petit bobo, et là ... Là, bah il était pas là, alors qu'elle avait besoin de lui. Elle sentait les larmes couler de ses yeux, et s'empressa de les effacer d'un mouvement de l'avant bras. Ouais, elle douillait déjà ... Mais elle devait se ressaisir, elle avait assez pleurer comme ça, n'est ce pas ? Cependant, elle avait écarté les jambes par réflexe, sans réellement réaliser ce qu'elle faisait. Sara le lui avait demandé, alors, elle l'avait fait, c'était aussi simple que ça, une nouvelle fois ...

    Elle laissa une nouvelle fois Sara prendre la direction des opérations, et biberonnait sa bouteille dès que Sara avait l'aimable obligeance de ne pas la lui reprendre des mains et de lui la rendre. Elle biberonnait la bouteille, littéralement. Et bien, prévenez de suite les Services Sociaux les amis, parce qu'il est fort possible qu'elle en arrive à confondre SES biberons et ceux qu'elle donnerait à ses fils lorsqu'ils seront nés et qu'elle aura cessé de les allaiter ! Sara se stoppa soudainement, et Karyn lui lança un regard intrigué, désireuse de savoir ce que sa jeune acolyte leur proposait de faire. Mais visiblement ... Visiblement, nan, ça venait pas ! Y a des jours comme ça faut croire ! Pour tout signe de compréhension, Karyn porta la bouteille à ses lèvres, et suivit Sara lorsque celle ci reprit sa marche. Mais devait y avoir un truc qui la chifonnait la Sara, parce qu'elle avançait comme si elle était pas bien huilée, s'arrêtant souvent, brusquement ... Karyn manqua même de la percuter, parce qu'elle regardait ailleurs ! Et visiblement, Sara n'était pas que mal huilée, elle devint soudain mal lunée !!


    « Fais quoi ?! Déjà, me cries pas dessus parce que je pleure pour un rien ... Ensuite ... On va finir par avoir un accident si t'avances et tu t'arrêtes sans cesse ! »
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MessageSujet: Re: Big Girls Don't Cry, They Have Fun ! {PV Sara   Big Girls Don't Cry, They Have Fun !  {PV Sara EmptyJeu 20 Aoû - 19:12

    Elles reprirent leur route, mais pas longtemps, car Sara prétendit devoir refaire son lacet. Euh, elle savait qu'elle portait des tongs ou ... Ou rien du tout, parce que Karyn en avait marre de réfléchir, tout ce qu'elle voulait c'était ... Bah elle savait même pas, alors ! Bah, si ça amusait Sara, qu'elle s'amuse, au moins, pendant ce temps là, elle lui piquait pas la bouteille. Mais lorsque Sara se releva, elle approcha Karyn d'elle, et finalement, la belle blonde s'adoucit. Oui, les hormones, encore et toujours ! Un coup elle vous veut en Enfer, un coup elle vous veut près d'elle, et rien que pour elle ! Cherchez pas à savoir, mais tâchez tout de même de suivre un peu, parce que ça l'énerve de trouver des gens à la traine ! Soudain, Karyn se prit pour cette héroïne des films noires des années 50, clairement, c'était des héros en majorités ces années là, mais qu'est ce qu'on en a à faire ! Ouais, ça prenait du piquant ce truc ... Réellement ...

    « Je vieux bien planqué la bouteille, mais, sérieux, tu veux que je la mettes où ?! Déjà, y a pas de place dans mes poches, ensuite, je veux bien croire que j'ai un bon petit décoletté, mais pas à ce point là ! Et p'is, t'as perdu le bouchon ! »

    Karyn s’était mise à murmurer, et ça l’éclatait follement ! Ouais, elle aussi avait entendu ce bruit derrière elle mais elle avait rien dit, soit parce qu’elle se disait que c’était juste dans sa tête, soit parce qu’elle décidait subitement que c’était la fête à mémé, et que les gens faisaient ce qu’ils voulaient, les suivre ou pas si c’était ce qu’ils voulaient ! Mais elle se retourna un peu, soit disant pour inspecter sa jambe. Tiens, elle devrait remercier Sara tout à l’heure ! Encore un truc qu’elle avait zappé de faire, crotte ! Ouais … La CIA, en Italie, sur les terres de Sisi ? Pas trop plausible, d’autant plus que c’était plus le pote de Sisi qu’était à la White House ! Et puis, le nouveau, Sisi’, il avait l’air de s’en méfier ! Il le trouvait bronzé ! Bref, la CIA, sûrement pas ! Et puis, elle avait regardé trop de films pour savoir qu’ils seraient plus discrets les gars de la CIA ! Surtout que la plaque était Italienne …

    « C’est pas la CIA ça … Je le sens …
    Et je sens aussi que ça pue, alors … Y a un pervers pour suivre les gens comme ça … L’Osservatore … »


    A ce nom, elle avait tourné les yeux vers Sara et la fixait avec un étrange sourire sur le visage, pareil à celui de Heath Ledger jouant dans le dernier Batman. Et ses yeux … Il pétillait d’une lueur diabolique ! Ouais, clairement, si quelqu’un avait besoin d’une Harvey pour le prochain Batman, bah elle était tout à fait capable d’être cette Harvey !
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MessageSujet: Re: Big Girls Don't Cry, They Have Fun ! {PV Sara   Big Girls Don't Cry, They Have Fun !  {PV Sara EmptySam 22 Aoû - 16:02


    Que faire ? Que dire ? Regarder ? Aller aider ? Toutes ses questions résonnaient dans la tête du jeune Spinelli lorsque les deux furies sortirent de ce karaoké bar et visiblement, à en juger par l’état physique dans lequel elles étaient – à sa voir titubant au lieu de marcher normalement – la dose d’alcool qu’elles avaient ingurgité devait être suffisamment grande pour que Julian passe presque pour un petit joueur à leurs côtés. Mais que voulez-vous ? Il y a parfois dans la vie des moments où le seul moyen d’oublier ses soucis était de se réfugier dans l’alcool, certes ce n’était absolument pas une bonne solution étant donné les ravages de celui-ci dans le corps des consommateurs, mais l’alcool était un moyen tellement facile pour s’envoler loin de ses soucis qu’il restait le numéro un des « traitements contre la douleur ».

    En tout cas, si il y avait bien une chose qu’on pouvait mettre en commun ce soir entre Julian et Sara c’était certainement l’alcool ! Tout les deux avaient visiblement bu pour oublier l’espace d’un instant ce cauchemar qui se dessinait devant leurs yeux. En somme ce n’était pas le meilleur des points communs mais cela semblait avoir réconforter le jeune homme dans son idée qu’elle était celle qu’il lui fallait, celle qu’il aimerait éternellement, c’était elle et personne d’autre ! Cette Giolitti et pas une autre, Sara, l’unique personne qui puisse faire battre son cœur comme il battait à cet instant, l’unique être dans sa vie à le rendre véritablement heureux, celle qui était là dans les moments difficiles, oh oui c’était elle et personne d’autre ! Alors pourquoi avait-il fait l’idiot à ce point ? Pourquoi lui avoir craché du venin comme il l’avait fait ? La peur de l’engagement ? Il n’en était pas question, la rendre plus heureuse ? A en juger par cette soirée, être heureuse ne signifiait pas être loin de Julian. Ah les mecs je vous jure ! C’est tous les mêmes ! Jamais content de ce qu’ils ont, ils pensent avoir toujours raison sur le pourquoi du comment ! Bah parfois ils ferraient mieux de regarder plus loin que le bout de leurs bananes, nez !

    Regardant ce « spectacle » avec attention, Julian hésita à plusieurs reprises de sortir de la voiture et surtout lorsqu’il vit de loin, le visage grimaçant de douleur de son amie Karyn. Lui venir en aide serait peut-être une bonne idée bien qu’il ne sache absolument pas de quoi il s’agissait étant donné la distance entre le rétroviseur et elles. Que se passait-il ? Fronçant ses sourcils il s’approcha de son rétroviseur, plissant les yeux comme pour « allonger » sa vue, le jeune homme n’arriva cependant pas à voir mais à en juger par la prise en charge de Sara, cela ne devait pas être des plus… graves. Du moins, tant qu’elle ne traînait pas sa jambe sur le sol tout allait bien, ce n’est pas ce qu’on dit ? Aucun sens du danger les garçons je vous jure ! Abandonnant son envie de sortir de la voiture au risque de voir une furie répondant au nom de Sara venir lui mettre les points sur les I de Spinelli, il resta assit, certes très mal positionné jusqu’à ce qu’elles se remettent à marcher ou du moins, si on pouvait appeler cela comme ça, en effet, les voir chavirer de gauche à droite n’était pas à proprement dit marcher mais au moins, le promu au Sénat était là pour les « protéger » en cas d’attaque de X ou Y personnes dans les rues de Rome !

    Allumant le moteur de sa voiture qui, malheureusement bien que silencieux se faisait entendre un tantinet, il se surpris à jouer les espions. Chose qu’il faisait étant petit avec son ami Léandro pour espionner sa cousine Thalie. Ah lala ! Que voulez-vous ? La jeunesse dorée de Rome était bien précoce à son âge et même si à présent Julian semble ne plus porter une grande attention à la couleur de la culotte de sa tendre cousine qu’il considère comme jumelle, il ne restait pas moins soucieux de son bien être. Parole de Spinelli, si il lui arrivait ne serait-ce qu’une égratignure, c’était les foudres d’un promu au Sénat que vous auriez au dessus de vos têtes !

    C’est enfin au bout de quelques mètres parcourus dans sa voiture qu’il se stoppa soudainement, comme les dizaine de fois qu’il y avait déjà eu depuis qu’elles s’étaient misent à déambuler dans la rue. Regardant les deux jeunes femmes avec attention, ce ne fut pas pour autant qu’il entendit leurs paroles, comprenez donc son interrogation lorsque la brunette répondant au doux de Sara, se baissa pour toucher le vide de sa tong. Arquant ses sourcils, il ne put s’empêcher d’afficher un énorme sourire sur ses lèvres, aussi bien moqueur qu’attendrit par cette scène, il n’y avait décidément qu’elle pour lui redonner goût à la vie ! Sara, si là tu comprends pas que Julian il est raide dingue de toi je te jure il va sauter d’une montgolfière sans ouvrir son parachute mais avant, il demandera à un avion de voler au dessus de la ville avec une banderole derrière affichée « Sara ! Te quiero ! » Belle déclaration n’est-ce pas ? Ouais, on oublie parfois le côté romantique – qu’il n’a pas – de Julian.

    Oh mince ! Voilà qu’elles se tournaient vers lui. Ses yeux s’écarquillant, Spinelli Junior tenta en vain de se baisser sur son siège de voiture. La place étant trop petite, il ne pouvait aller plus loin, sa tête au niveau de son volant, il plissait les yeux afin de mieux les voir tout en implorant Dieu ou une quelconque divinité de faire en sorte qu’elles ne le remarquent pas. Son cœur s’emballant, il allait même jusqu’à oublier que ses mains appuyées sur le volant pour le « camoufler » venaient à exercer une certaine pression dessus, du moins, il ne le remarqua que lorsqu’un bruit aigue se dégagea de l’habitacle de la voiture.

    Ca y est, il était mort, s’en était fini de lui et de sa vie ! Persuadé qu’elles avaient découvert qu’il s’agissait de Julian, le jeune homme essayait tout de même de sa cacher mais rien à faire, le siège bien trop étroit de cette voiture
    « Rappelles moi pourquoi je t’ai acheté ? » lui avait-il alors insulté dans le plus grands des murmures, Julian essayait de se faire petit, essayant surtout de cacher son visage, il ne sentait plus que les battements ô combien rapide de son cœur faire vibrer ses tympans. Impossible qu’elles passent devant cette gourde qu’il avait fait, oubliant ses mains sur le volant, c’est en désirant s’approcher un peu plus du pare brise tout en restant cacher à l’aide du volant qu’il avait déclenché son klaxon ! Lui qui jusqu’à présent avait « réussi » à se faire discret, phares éteints et une limite de dites « sécurité » entre lui et les filles, il avait à présent réduit à néant tous ses rêves de continuer à les suivre.

    Devrait-il les affronter ? Il n’en avait aucunement envie, pas à cet instant alors qu’elles étaient ivres et qu’il n’avait pas assez de nicotine dans le sang, non, pas encore ! Le plus loin serait le mieux.
    « Marches, Marches, Marches ! » Supplia-t-il de loin aux jeunes femmes tout en se maudissant intérieurement de n’être qu’un être complètement maladroit en matière de discrétion ! Les Spinelli je vous jure !
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Sara T. Giolitti
Sara T. Giolitti
V.O.X P.O.P.U.L.I

AGE : 24 ans
MESSAGES : 1913
ARRIVÉE LE : 01/03/2009
EMPLOI : Pour l'instant je me consacre à ne rien faire. C'est bien aussi.
ADRESSE : 25 via s. maria sopra minerva - Parione, Palatin.
QUOTE :
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"cette fille, c'est un prédateur déguisé en caniche"

AVATAR : kristen stew
POINTS : 576

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ARE U IN MY CELLPHONE:
STATUT: Marié(e)
DISPO POUR UN SUJET ?: pas pour l'instant.

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MessageSujet: Re: Big Girls Don't Cry, They Have Fun ! {PV Sara   Big Girls Don't Cry, They Have Fun !  {PV Sara EmptyDim 23 Aoû - 1:06


    "Absolument pas, Sara !"
    La voix de Dario venait de s'élever dans la pièce, tandis qu'il accrochait sur le mur, un cadre contenant un beau diplôme. Sara, en tailleur sur le canapé, lui donnait ses instructions pour qu'il soit droit. Cela faisait plus de dix minutes à présent, et Dario commençait à perdre patience. D'autant plus qu'il comptait faire entendre raison à Sara sur un sujet qui semblait lui tenir à coeur. Ils venaient à peine de quitter l'Université et d'emménager ensemble, à Rome. Toutefois, le jeune homme connaissait bien l'héritière, son mode de fonctionnement, et son caractère buté.
    "Absolument que si !"
    "Non, Sara ! Tu n'es pas un docteur !"
    "Jète un coup d'œil sur le diplôme ! Y a marqué quoi ?"
    Dario lâcha le cadre, qui pencha radicalement sur la droite. Imitant le mouvement de l'objet, il pencha la tête sur le côté en entamant sa lecture.
    "Doctorat de Droits."
    "En-dessous !"
    "Ministère de l'Éducation ?"
    "Au-dessus !"
    "Attribué à ?"
    "Tu le fais exprès, tête de quiche ?"
    Oui, visiblement, ça le faisait bien marrer, en tous cas. Elle, elle riait moins, commençant à trouver agaçante cette façon de tourner autour du pot pour ne pas avouer qu'il avait tort.
    "Ok ! Ok ! Attribué à Docteur Sara Tosca Giolitti... Heureuse ?"
    "Ah !"
    S'exclama-t-elle en le pointant du doigt.
    "Mais ça ne veut pas dire que tu peux soigner les gens ! Tu n'es pas un vrai docteur !"
    "Biensûr que si ! Je suis un vrai docteur ! C'est marqué sur le diplôme, signé par le Ministre, tu crois quoi ? Que le Ministre ne sait pas ce qu'il fait ?"
    Les bras croisés sous sa poitrine, elle fronçait le nez, montrant de cette manière pas très impressionnante, son agacement et sa colère sous-jacente. Mais comme on dit, il faut se méfier de l'eau qui dort.
    "Sara. Tu n'es pas un docteur qui soigne les gens, voyons ! Ouvre les yeux !"
    "Dario, comment appelle-t-on le bureau du médecin ?"
    "Un cabinet, pourquoi ?"
    "Et celui de l'avocat ?"

    Dario marqua une pause, venant de comprendre où elle voulait en venir. Las, il se laissa tomber dans le canapé à ses côtés, et dans un soupire de renoncement, il répondit :
    "Un cabinet..."

    [...]

    Alors oui, elle était docteur ! Et avec quelques verres dans le nez, elle était persuadée de pouvoir se charger d'une opération à coeur ouvert, alors c'était pas une petite égratignure qui allait lui faire peur. Et puis, en tant que casse-cou maladroite à l'extrême, elle avait apprit les gestes qui sauvent d'une infection par exemple. Armée d'un mouchoir, elle désinfecta la plaie. Heureusement qu'elles avaient de l'alcool, sinon Sara aurait été capable de rentrer dans le bar pour en réclamer, et pas sûr qu'elle soit accueillie avec collier de fleurs et danse de "bienvenue". Mais pour Karyn, elle l'aurait fait ! Pour lui éviter la gangrène, elle aurait risqué sa propre vie. Si c'est pas beau ça, franchement ! La rue était déserte, un peu trop d'ailleurs, mais Sara n'y prêtait pas vraiment attention, comme si l'alcool faisait s'envoler tout instinct de survie. En temps normal elle n'aurait pas trainé dans ce coin, et encore moins un soir comme celui-ci, avec sa meilleure pote en tenue légère. Ce n'était plus de l'inconscience, c'était limite un appel au viol. Quelle heure pouvait-il être ? Elle n'en avait aucune idée. Elle savait juste qu'il faisait nuit noire, et qu'elle serait mieux chez elle, avec une bonne bouteille qu'elle siroterait avec sa blonde jusqu'au coma éthylique. Ouai, c'était un bon plan ça ! C'était surement idiot et puéril, surtout après l'enfer que Julian lui avait fait vivre avec l'alcool, mais elle n'avait plus d'autre solution. Elle avait tout testé, les somnifères, les tisanes et autres infusions, les "destressants" petites gélules à base de plantes qui étaient censés la détendre, mais qui avaient l'effet inverse sur elle, la faisant pleurer encore plus fort. Elle avait même essayé de se cogner la tête contre le mur jusqu'à ce que mort s'ensuive, mais rien, elle était restée vivante et en plus de la douleur psychologique, elle avait dû subir la douleur physique sur son front. Pas cool. Ce soir, pour la première fois depuis longtemps, elle ne pensait plus. Bon, ce n'était pas tout a fait exact, elle pensait toujours, et toujours à lui, mais elle y pensait sans fondre en larmes, sans hurler en tapant dans le mur le plus proche. Elle y pensait en chanson, crachant sa rage dans des paroles, ou une philosophie de comptoir à base de "Les mecs ils sont tous nuls !". Wahoooou, très recherché ! En même temps, il ne fallait pas lui en demander plus, en cet instant. Rien que le fait de tenir debout était de l'ordre du miracle. Petit effet surnaturel qui lui laissait à penser qu'elle avait encore de la marge. Mais une personne déchirée à très peu conscience de l'être, c'est bien connu. Toutefois, il lui restait encore suffisamment de neurones pour savoir qu'elles seraient bien mieux chez elle. Mais pas assez pour réfléchir trente seconde à une vraie bonne méthode pour retrouver leur chemin. Elle laissa faire le hasard, se disant qu'elle devait avoir une bonne étoile, et que telle celle du Berger, elle lui indiquerait la bonne route. Une bonne étoile ? Ouai, bah il devait bien se planquer l'astre protecteur, parce que là, entre sa rupture, son engueulade avec Dario, le silence de son père, et son fracassage de nez masculin dans un bar glauque paumé dans Rome, c'était pas vraiment la fête du banana split ces derniers temps ! Pourtant, elle était confiante, et ce fut presque avec le sourire, qu'elle s'empressa d'entrainer Karyn dans cette rue sinistre.

    "Presque" seulement, car le sourire, elle l'avait perdu en même temps que Julian. Mais est-ce qu'elle l'avait possédé avant ? Elle avait l'indicible sensation de n'avoir été pleinement heureuse que lorsqu'elle était avec lui. Et pourtant, cette relation n'avait pas été de tout repos, et les épreuves a traverser pour imposer son couple lui avaient bien souvent semblé insurmontable. Pourtant elle avait été heureuse, et maintenant elle ne l'était plus... Plus du tout. Mais il ne fallait pas qu'elle y pense, pas ce soir en tous cas ! Ce soir c'était la soirée où elle arrêtait son cerveau, qu'elle le mettait au repos, et basta. Ce soir elle ne s'inquiétait de rien, pas même de ce bruit de moteur qui la poursuivait. Au début elle avait cru que c'était dans sa tête, comme le ronronnement de son cerveau en surchauffe. Peut être que c'était comme un ordinateur, à présent il ventilait pour se refroidir. Non ? Mais au final, elle commença à se rendre compte que le bruit s'arrêtait lorsqu'elle-même et Karyn s'arrêtaient. Elle mit 10 bonnes minutes à faire ce constat, car son esprit, fonctionnant au ralentit, avait quelque peu du mal à faire des rapprochements et des recoupements entre les différentes choses qui les entouraient. Finalement, elle s'arrêta, se tourna vers Karyn pour lui demander si c'était elle qui faisait ça. Après tout, elle était beaucoup plus ivre qu'elle (ouai, Sara bourrée n'est pas très objective), peut être se prenait-elle pour une voiture, qui sait ? Mais la jeune femme se mit a trembler de la lèvre inférieure, arguant que si elle lui criait dessus, elle allait se mettre à pleurer.
    - Mais ! Je te crie pas dessus ! J'te pose une question ! Parce que soit c'est toi qui fais ça, soit c'est dans ma tête, soit...
    Elle stoppa sa phrase en vol, repérant dans son champs de vision la dernière hypothèse... "Soit c'est une voiture alors que la rue est déserte !"... Voilà ce qu'elle avait eu l'intention de dire. Sauf que la rue n'était pas déserte, et que la berline repérée plus tôt, stationnait à quelques mètres d'elles, comme si elles n'avaient pas avancées, comme si elles se trouvaient sur un tapis roulant en sens inverse qui les forçait à faire du sur-place. Par mesure de précaution, la brune regarda autour d'elle, puis à ses pieds. Non, il n'y avait ni tapis roulant, ni même le bar. Elles avaient vraiment avancées, donc... Donc elles étaient suivies ? Avant de se mettre à caillasser la bagnole en poussant des hurlements, elle avait besoin d'une dernière vérification. Maintenant qu'elle avait repéré la voiture, il lui suffisait de surveiller si elle réapparaissait à leur prochaine escale. Elles avancèrent un peu, avant de s'arrêter brusquement, Sara prétendant refaire le lacet de sa tong. Ouai, ok, c'était pas très cohérent, mais qu'est-ce qu'elle avait d'autre comme option ? Une envie de faire pipi entre deux voitures ? Pas très glamour ! Pas très James Bond Girl surtout ! Car oui, elle se sentait l'âme d'une super espionne, super sexy ! L'alcool rend vraiment aveugle, parce qu'avec ses cheveux en vrac, ses vêtements trop grands et ses cernes de 15 kilomètres d'épaisseur, elle ne pouvait pas vraiment prétendre au titre de Miss Univers, ni même Miss Italie, ni même... c'était quoi le nom du quartier ? Bref, ni même Miss quartier dont elle connait pas le nom.

    Qu'importe, après une petite vérification pas vraiment des plus discrètes, elle constata que la voiture était toujours là. Il fallait qu'elle en informe son acolyte, et qu'elles avisent ensemble de la marche à suivre. Elle se redressa, ramena Karyn contre elle, et lui fit part de son avis : Elles étaient suivies par la CIA. Ils voulaient la bouteille. Fallait qu'elle la planque. Sauf que Karyn, dans un même murmure angoissant, lui expliqua qu'elle avait nul endroit où planquer la grosse bouteille. Sara sembla réfléchir un instant, le coeur battant. Non, elle pouvait pas l'abandonner comme ça, même si elle les ralentissait, même si elles avaient plus de chance de s'en sortir sans elle. Il fallait sauver le soldat Absolut-Bling Bling-Limited Edition. La vache ! Karyn avait pas volé de la gnognotte, là ! Et dire qu'elles buvaient ça comme du petit lait depuis tout à l'heure ! Vous l'aurez compris, Sara venait de récupérer la bouteille des mains de Karyn, et s'intéressait à son étiquette. Elle jeta un coup d'oeil autour d'elles, puis se baissa a nouveau, posant leur biberon géant entre deux voitures au stationnement. Elle s'apprêtait a démonter une plaque d'immatriculation histoire de planquer la bouteille derrière, lorsque Karyn l'interpella. Elle releva le nez vers elle, alors qu'elle affirmait qu'il ne s'agissait pas de la CIA. Elle le sentait, c'était pas ça. Sara se redressa, alors que Karyn lui annonçait que ça puait.
    - Heu... C'est pas moi ! Annonça-t-elle tout en regardant autour d'elle en reniflant.
    Bon, ça sentait pas la rose, mais ça puait pas vraiment non plus. Soudain Karyn lâcha un nom... LE nom... L'osservatore ! Merde ! Pourquoi elle n'y avait pas pensé elle-même ? C't'enflure de Bébert !! Ça pouvait être que lui ! Il était toujours là, à les suivre partout, à les photographier comme des bêtes de foire, à leur pourrir la vie, à les conduire droit à la rupture ! C'était tout de sa faute si elle vivait ainsi, dans la tristesse et l'agonie. Elle sentit la colère grimper en elle, ses poings se serrer de rage, comme plus tôt dans ce bar, lorsqu'elle avait sentit cette main se poser sur son derrière.
    - Oh, putain ! J'vais m'le faire ! Hurla-t-elle d'un seul coup en amorçant un mouvement rageur en direction de la voiture. Mais avant qu'elle n'ait pu avancer plus, un coup de klaxon la fit sursauter. Elle se stoppa net, se paralysa un instant, avant de tourner les talons, et d'aller se planquer dans les bras de Karyn. J'ai la trouille ! Murmura-t-elle à son oreille, tout en resserrant un peu plus son étreinte. Et si c'était pas l'Osservatore ? Et si c'était... Un pervers ? Un violeur ? Un tueur en série ? Elle sortie du cou de Karyn, et sans desserrer son étreinte, la contempla, comme si elles partageaient leurs pensées, leurs réflexions sans se dire un mot... Naaaaaan... Finit-elle par conclure, en écho avec sa blonde qui pensait comme elle. C'était forcément l'Osservatore ! Un violeur ou un tueur en série les aurait déjà attaqué depuis longtemps, il ne s'amuserait pas à les suivre pendant 3 plombes alors que la rue était déserte, et qu'il avait tout le loisir d'agir à sa guise.
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Sara T. Giolitti
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MessageSujet: Re: Big Girls Don't Cry, They Have Fun ! {PV Sara   Big Girls Don't Cry, They Have Fun !  {PV Sara EmptyDim 23 Aoû - 1:07


    Les deux filles se lâchèrent, et se tournèrent dans un même mouvement vers le véhicule. On ne distinguait personne à l'intérieur, mais il y avait forcément un chauffeur, c'était pas une voiture fantôme... à moins que ? Noooooon ! C'était pas K2000 ! Sara ressentit une nouvelle fois cette rage s'emparer d'elle. Ça n'allait donc jamais cesser ? Les vautours continueraient de se repaitre de sa déchéance, de sa lente agonie ? Elle allait le tuer, elle allait réellement le tuer, ainsi tout ses problèmes s'envoleraient et elle n'aurait plus besoin de se terrer dans l'ombre, et elle n'aurait plus à supporter toutes ces photos de Julian en galante compagnie. S'avançant dans la rue, pressant le pas jusqu'à la voiture, elle hurlait a présent.
    - Et bah ? Qu'est-ce que t'attends pour sortir ? T'as la trouille ? Tu préfères te planquer derrière ton télé-objectif ? Tu compenses ton manque de virilité comme ça ? Vas-y ! Prends-la ta photo ! Montre combien Sara Giolitti est plus bas que terre ! Vas-y, fais-toi plaisir ! J'en ai plus rien a foutre ! Tu veux que je pose avec la bouteille peut être ? Ça vaudra plus cher ? Ça fera vendre plus de torchons ? Vas-y, rentre chez toi ! Va profiter de tes mômes ! T'as certainement mieux à faire ! Laisse-nous à notre vie de misère, et dégage ! Elle s'était vraiment rapprocher, hurlant de toutes ses forces, expulsant toute sa rage. Ce qu'elle cherchait à faire ? Non seulement vider son sac, oui, mais aussi focaliser l'attention du paparazzi sur elle, et non sur Karyn. Elle, elle n'avait plus rien à perdre, elle n'avait déjà plus rien, mais sa blonde c'était autre chose, il y avait encore son père qui pouvait tomber sur un cliché, ou même l'assistance sociale. Comment réagirait la protection à l'enfance, si des photos de Karyn enceinte et titubante dans la rue, venaient à ressortir après la naissance des Grumeaux ? Non, définitivement, l'Osservatore devrait se contenter d'une seule héritère ivre et les larmes aux yeux. DÉGAGE !!! Elle était à présent devant la voiture, suffisamment proche pour qu'elle puisse donner un grand coup de poing sur le capot, provoquant un peu de taule froissée, et une nouvelle douleur dans son poing droit. Merde ! Ça faisait mal ! Elle était suffisamment proche pour se rendre compte que ce n'était pas l'Osservatore dans la voiture. Bien que Bébert tienne à son anonymat, elle savait qu'il avait la cinquantaine bien passée, un embonpoint sévère, et une calvitie. Ce qui n'était définitivement pas le cas du conducteur. Elle ne distinguait pas correctement les traits, elle voyait trouble, et juste la moitié d'un visage. Mais une impression furtive s'empara d'elle, et surprise, elle recula de plusieurs pas. Non ? Non ! Impossible ! C'était encore son esprit sadique qui s'éclatait à la faire souffrir un peu plus. Ça devenait vraiment de la torture mentale, c'était à la limite du supportable. Elle se plaqua les mains contre le crâne, comme si elle avait été prise d'une migraine fulgurante, puis tourna les talons, s'empressant de rejoindre Karyn.
    - On se barre ! Lui annonça-t-elle, en récupérant la bouteille au passage pour s'en enfiler une grosse rasade. La fuite ! La fuite loin de cette voiture et de cette impression monstrueusement douloureuse, et la fuite de son esprit au travers des brumes de l'alcool.
    Elle jeta un dernier regard vers le véhicule, puis entraina Karyn dans une course folle.

    Elle ne savait pas vraiment où elle allait, mais tout ce que son esprit lui dictait c'était de courir, alors elle le faisait. Elle tournait souvent aussi. Si la voiture avait décidé de les suivre, elle ne les retrouverait jamais. Une ruelle sur la gauche lui donna la dernière certitude de pas pouvoir être suivie. Une ruelle piétonne composée d'un large escalier qui descendait à pic. A moins de souhaiter détruire ses amortisseurs, la voiture ne passerait pas. Leurs pas résonnaient sur la pierre de chaque marche alors qu'elles descendaient à tout allure; brisant le silence pesant des vieux immeubles qui encadrait l'escalier. Un chat souffla sur leur passage, hissant les poils de son dos avant de s'enfuir en courant. Puis, finalement, elles aboutirent sur une petite place, une toute petite place, où la fontaine à elle seule, occupait les 75% de l'espace disponible... Sara s'y laissa choir, heurtant le rebord avec lassitude. Essoufflée, elle s'empara de la bouteille pour s'en avaler une nouvelle rasade.
    - On est où, là ? Demanda-t-elle finalement, et jetant un regard autour d'elle. Oui, il serait plus que temps de s'en soucier. Elle répéra vite une plaque indiquant le nom de la place, et un sourire ironique naquit au coin de ses lèvres... Ha bah, on est chez moi ! Santé ! Elle souleva la bouteille, avant de porter une nouvelle fois le goulot à ses lèvres. Sur la plaque, on pouvait lire : "Piazza Giovanni Giolitti"... Ironie du sort... Y avait moyen de se noyer dans une fontaine avec 10 cm d'eau ? Simple question...
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