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| Do.. Ré... Mi .. [Sybille] | |
| Auteur | Message |
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| Sujet: Do.. Ré... Mi .. [Sybille] Lun 27 Juil - 19:08 | |
| Depuis que j'avais quitté Hollywood et les productions dans lesquelles j'aurais pu avoir un rôle, je n'avais plus monter sur les planches d'une quelconque salle de théâtre et je n'avais plus, non plus, été devant une caméra. J'avais été acteur un temps, et même si ça avait toujours été ma plus grande passion, j'en étais venu à convenir qu'être acteur dans la vie de tous les jours était déjà un boulot à plein temps, que je ne saurai faire convenablement avant d'avoir laisser tomber l'idée de jouer ailleurs la comédie. Il ne me restait aujourd'hui plus grand chose de l'art que j'avais tant aimé et je devais bien admettre qu'il y avait de ces fois où j'avais l'impression que la vie était dépourvue de tout intérêt, qu'elle manquait de saveur... Mon retour dans la ville que j'avais tant aimé étant plus jeune était largement plus fade que ce que j'aurais imaginé. Adolescent, j'avais eu beaucoup d'amis ici et j'avais inspiré - sans avoir recours à la force, bien sûr - respect à tous et chacun. J'avais eu une adolescence heureuse et aisée à Rome, mais mon retour était loin d'être aussi spectaculaire. Les amis que j'avais eu n'étaient plus et je me rendais compte que Savannah avait sans doute embelli tout ce que j'avais connu. Or, elle n'était plus à mes côtés et il me fallait encore persévérer si je voulais obtenir un semblant de pardon de sa part, encore plus si je souhaitais voir mon fils, le connaître... Matteo...
Néanmoins, il y avait une chose qui me rendait le moral chaque soir. Ironique, oui, mais il s'agissait du petit boulot que je m'étais sans grande difficulté trouvé à mon arrivée en ville. Je connaissais depuis fort longtemps le propriétaire du restaurant DOLCE VITA - il s'agissait d'un ami de mon père - et j'avais su qu'il recherchait un pianiste pour occuper les fins de soirée. Il y avait un grand piano à queue et je m'en souvenais pour y avoir déjà joué, plus jeune. J'avais tout de suite sauté sur l'occasion de me sentir de nouveau utile à quelque chose. La musique était sans nul doute ma deuxième plus grande passion, après le jeu. Si je n'avais pas fait un acteur de mes jeunes années, il allait sans dire que j'aurais probablement pu entreprendre une carrière musicale, mais il était maintenant trop tard pour me lancer. Enfin, tout de même, pianiste de soirée n'était pas trop mal et il me fallait payer le loyer. Bon d'accord, entre nous, je n'avais pas vraiment besoin de travailler pour cela, l'argent de mes précédents rôles me suffisant parfaitement, mais je devais m'occuper quelque part.
C'était jeudi, jour calme. Je ne jouais que deux heures. J'avais commencé à 19h00 et il était actuellement 20h50. J'entamais ma dernière pièce avant de retourner chez moi. J'étais curieusement fatigué ce soir et je n'étais pas spécialement déçu de ne pas jouer davantage. Une folie, peut-être, mais je m'étais décidé à jouer la très célèbre Sonata no. 14 de Beethoven, mieux connue sous le nom de "Moonlight Sonata". Folie, parce qu'il me manquait quelques pages de partition, mais je faisais confiance à mon par coeur.
Moonlight Sonata
Lorsque j'eus terminé la pièce, je ramassai mes affaires et me retournai, vaguement surpris des applaudissements auxquels j'avais droit de la part des occupants de la table située juste à côté de mon piano. La dame, sans doute âgée de plus de soixante ans, m'expliqua avec émotion qu'il s'agissait de ce qui avait été joué lors des funérailles de son mari deux ans plus tôt, et elle me remercia de lui avoir fait vivre de telles émotions. Un peu embarrasse, mais ravi, je lui souris avant de terminer de ramasser mes partitions. Il n'y avait pas beaucoup de clients au restaurant en ce moment et sincèrement, c'était les moments que je préférais. |
| | | | Sujet: Re: Do.. Ré... Mi .. [Sybille] Mar 28 Juil - 20:27 | |
| Il y a deux sortes d'amour : l'amour insatisfait, qui vous rend odieux, et l'amour satisfait, qui vous rend idiot. [Colette] Que peux bien faire Sybille Visconti dans un restaurant ?! C’était la question que se posait cette dernière alors qu’elle était assise à une table dans le fond de la salle principal du restaurant nommé « Dolce Vita ». Elle poussa un doux soupir en posant un coude sur sa table et de mettre son menton dans sa paume ouverte avant de regarder le pianiste qui jouait. Elle s’ennuyait ferme mais pourtant elle devait reconnaître qu’elle trouvait la musique qu’il jouait tout à fait magnifique. Elle se mordit la lèvre inférieure, perdue dans sa contemplation. Son visage lui disait quelque chose, elle en était sûre et certaine, pourtant il lui manquait quelque chose ! Il lui manquait ce prénom qu’elle cherchait depuis déjà dix minutes. Il lui manquait cette image qu’elle connaissait par cœur mais qui refusait de revenir alors qu’elle en avait terriblement besoin. Un serveur passa devant elle, lui cachant la vue du pianiste, tant pis, elle ne se souvenait pas du tout de lui et pourtant savait qu’elle le connaissait, ce sentiment si intime en elle lui criait qu’elle le connaissait, qu’ils avaient même été très proches, mais impossible de se souvenir. Elle se tourna vers le serveur le plus proche pour lui demander avec un sourire penaud : « Un autre Martini, s’il vous plait. ». Elle en était à sa deuxième boisson de la soirée, elle en avait marre d’attendre toute seule comme une idiote.
Tout ceci nous fait revenir à la question à un milliard de dollars ou d’euros –Vive l’Europe !-, pourquoi Sybille était-elle donc dans ce restaurant, qui plus est seule, à attendre comme une pauvre clocharde de l’amour à deux francs six sous ?! Pour répondre à cette question, il fallait remonter deux heures auparavant, dans la boite aux lettres de la belle brune. Il était environs dix huit heures lorsqu’elle avait ouvert la boite aux lettres, oui il était un peu tard mais elle était trop fainéante pour se bouger avec et son colocataire était en train de manger une super bonne pizza devant le foot et Sybille, elle adore le foot et la pizza. La belle brune s’était donc déplacée pour aller chercher le courrier, habillée comme une pauvre clocharde avec son pantalon trop large et son t-shirt avec écrit : « Tout est bon » devant et « dans le cochon ! » derrière. Décidément le boucher avait de supers t-shirt trop classe pour vous faire passer pour la femme célibataire de plus de trente ans, trop grosse et trop moche qui fume trop et picole un peu trop aussi. Merci le boucher ! Dans le courrier, il y avait une lettre où il y avait écrit : « Rendez-vous au restaurant Dolce Vita, 8h00, tu me manques… ». La belle brune avait trouvé cette attention vraiment belle et elle avait décidé d’y aller, pour voir qui était à l’origine de ce message si beau et si romantique, après tout, elle n’avait rien d’autre à faire ce soir et l’invitation sentait son parfum favoris. Elle s’était donc habillée assez bien, elle portait une robe noire allant jusqu’à ses genoux, ses cheveux étaient laissés tombés et bouclés d’une façon assez simple. Elle n’avait pas vraiment envie d’en faire trop non plus, parce qu’elle ne connaissait pas la personne qui l’avait invité et qu’elle n’avait en aucun cas envie de se trouver en face d’un fou bon pour l’asile psychiatrique…
Maintenant elle était assise à sa table depuis maintenant une demie heure, seule et elle commençait vraiment à penser que cette invitation était une mauvaise blague de Tino qui ne souhaitait qu’une chose, se moquer d’elle. Elle en avait réellement marre de lui, malgré le fait qu’elle en était amoureuse, elle ne supportait plus ses blagues à deux balles juste faites pour la faire rager contre lui et faire partir toute la tendresse et le contact entres leurs deux peaux… Les blagues de Tino étaient vraiment nulles parce qu’elle lui donnaient envie de pleurer, elle était là, toute seule, comme une idiote, tentant de savoir ce qu’elle faisait encore ici à se morfondre et à picoler du martini alors qu’elle aurait du se diriger vers la sortie en courant, gravement humiliée.
Le serveur revint avec son verre qu’il posa sur la table, la sortant de ses pensées moroses. Elle le regarda faire et le remercia alors qu’il lui lançait un sourire qui disait tout : « Ma pauvre, faut pas pleurer ! ». Elle l’aurait tué, vraiment ! Pour qui se prenait-il à faire comme si elle était une pauvre âme en peine, comme si elle s’était fait jetée par son mec et qu’il lui avait fait comprendre en ne venant pas à son petit rendez-vous. Non ! Elle n’était pas ce genre de fille ! Ce serveur était un gros nul et puis il allait se faire voir !
« Idiot… » Souffla-t-elle dans sa manche.
Oui, elle était remontée contre la gente masculine ce soir, il ne fallait pas la chercher. Elle reposa son regard sur le pianiste tout en buvant d’un trait son Martini avant de manger son olive. Il était plutôt mignon vus d’ici, vraiment mignon même ! Elle se mit une petite claque elle-même, elle devait se reprendre, les mecs s’étaient que des idiots, des cons et des goujats ! Elle allait finir sa vie toute seule ou lesbienne pour ne pas souffrir encore à cause d’un homme, c’était décidé ! Le pianiste arrêta de jouer et elle applaudit doucement, elle avait décidé de partir bientôt, avant elle devait savoir qui était ce fameux pianiste ! Elle s’approcha doucement, discrètement pour voir le visage du jeune homme qu’elle était sûre de connaître mais dont elle ne se souvenait pas du tout. Elle se mordit la lèvre inférieure lorsqu’elle vit la vieille dame lui parler de sa vie. Il s’était retourné, mais elle ne voyait toujours pas son visage. « Allez, bouge ! » pensa-t-elle avec la colère de l’impatience. Elle voulait savoir qui il était avant de partir. C’est alors qu’un serveur passa avec un autre Martini, elle l’attrapa au passage et porta le verre à ses lèvres histoire de patienter en attendant que cette vieille parle à ce jeune homme. Elle le bu en quelques gorgée, essayant de voir le visage du pianiste, pourtant elle ne voulait pas le laisser assez loin pour qu’elle puisse voir autre chose que ses cheveux. Lorsqu’elle se détourna enfin, le jeune homme était repartit s’occuper de ses partitions, Sybille en profita pour s’approcher de lui et poser une main sur son épaule, il se retourna et la belle brune ouvrit la bouche de surprise avant de laisser sa main s’ouvrir par inadvertance, lâchant son verre qui se brisa en milles morceaux contre le carrelage du restaurant. Elle n’en revenait tellement pas qu’elle n’esquissa aucun mouvement lorsqu’elle entendit le verre se briser contre le sol.
« Samuel… » Dit-elle d’une voix blanche...
En un instant une image revint en sa mémoire…
Flash Back « Sam’ ! Bordel qu’est-ce que tu fais ?! » « C’est bon ! J’arrive ! »
La belle brune poussa un soupir en se rongeant les ongles. Elle était allongée sur le lit de Samuel depuis dix minutes parce qu’il avait décidé de se changer avant d’aller à la fête d’une de leurs amies. Alors que Sybille était prête depuis une bonne heure, lui avait tout fait à la dernière minute ce qui rendait assez compliqué l’arrivée à l’heure pour les deux comparses. Sybille se leva et remit de l’ordre à ses cheveux, c’est alors que son ami sortit, elle se retourna et le découvrit torse nu, elle ne put s’empêcher de se mordre la lèvre inférieure avant de se reprendre en main en lui donnant un coup dans l’épaule et de lui dire avec amusement :
« Et après c’est moi la fille ?! » Fin du Flash Back « Sam… » Souffla-t-elle doucement… |
| | | | Sujet: Re: Do.. Ré... Mi .. [Sybille] Jeu 30 Juil - 6:10 | |
| Une main s'était posée sur mon épaule, me faisant un brin sursauter. Il fallait dire que j'étais bien concentrée à ne pas m'occuper de quoi que ce soit, à rester dans ma bulle. Après tout, cela faisait en quelque sorte partie de mon rôle, de mon travail ici. J'étais dans ce restaurant dans l'unique but de divertir - du moins de plaire à leurs oreilles - ceux qui se faisaient appeler clients. Une fois l'heure dépassée, une fois ma dernière note jouée, je prenais grands soins d'être le plus discret possible pour ne gêner personne. Ce n'était pas l'endroit pour se faire remarquer ou pour engager de longues conversations. Ce n'était pas même un endroit que j'appréciais particulièrement, un restaurant aussi chic et pompeux me faisait inévitablement penser à ce que j'avais connu à Hollywood, durant mes heures de gloire. Il y avait toujours une vague de souvenirs qui me montaient à la tête chaque fois que je mettais les pieds dans cet établissement. Je me souvenais également des quelques fois où j'étais venu dîner ici en compagnie de mon père de qui le propriétaire était un bon ami. Quand j'y pensais ainsi, je me rendais compte que j'avais toujours eu droit à certains traitements de faveur étant le fils d'un riche producteur, ensuite étant moi-même devenu acteur. Revenir au Dolce Vita en tant qu'employé avait donc quelque chose de fort ironique, mais être pianiste n'était pas tout à fait comparable à un autre travail du genre plongeur ou serveur, je m'en consolais ainsi. Mais bref, ce n'était pas dans ce lieu où j'étais maintenant tout à fait inconnu de tous sauf des habitués et du personnel que je m'attendais à ce qu'on pose une main ainsi sur mon épaule. Je m'étais retourné aussitôt, les sourcils froncés et bien pressé de connaître l'identité de mon nouvel interlocuteur ainsi que, bien sûr, la raison qui l'avait poussé à m'aborder.
La première chose qui me frappa fut bien entendu qu'il ne s'agissait pas d'un homme. D'ailleurs, j'ignorais ce qui m'avait initialement poussé à croire que ça en serait un, c'était une question de probabilité ; 50 - 50. Son visage me disait bien quelque chose, mais mon esprit ne semblait pas avoir fait le lien, comme si la communication entre mon inconscient et moi-même s'était rompue pour une quelconque raison, d'une quelconque façon. La jeune femme prononça mon nom. Le ton de sa voix avait quelque chose de encore plus inquiétant et surtout, qui me rendait drôlement confus. Je n'étais pas certain de saisir ce pourquoi elle me connaissait jusqu'à savoir mon prénom, mais encore moins d'aimer son ton de voix un peu éteint. Vaguement confus. Je restai donc immobile plus longtemps que je ne l'aurais voulu, paralysé par toute la surprise.
Puis, me revinrent en mémoire des souvenirs. Quelques flashbacks, quelques moments.. Ce visage était bien celui d'une personne que j'avais connue dans le passé, il y avait plusieurs années de cela. J'estimai que cela devait remonter à au moins cinq, six ou sept ans, avant mon départ de Rome, même bien avant. Je fus soudainement frappé de l'évidence, ne comprenant pas comment est-ce que j'avais pu même pendant un instant ne pas remarqué tout de suite. Il s'agissait de nulle autre que Sybille Visconti, une fille avec qui j'avais partagé une ... euh, grande amitié durant mon adolescence. Les choses s'étaient terminées plutôt rudement, sans que je ne me souvienne précisément comment le tout s'était passé, mais je savais en tout cas une chose. Notre amitié s'était brisé parce qu'il avait longtemps été "question" que nous passions à l'étape supérieure, mais ça n'en avait pas été ainsi puisque Savannah était entrée dans ma vie. Je ne regrettais bien sûr rien de tout cela, mais me retrouver face à Sybille après tout ce temps me laissait une étrange sensation qui n'était ni agréable, ni désagréable. Le mot qui se trouvait sans doute le mieux placé pour décrire mon sentiment était malaise. Je l'entendis murmurer à nouveau mon nom. Je repris alors d'un seul coup mes esprits, comme réintégrant mon corps sans prévenir.
Marmonnai-je à mon tour, visiblement confus. Je n'avais jamais spécialement été le genre de personne à me soucier de l'avis qu'avaient les gens de moi, encore moins lorsqu'il s'agissait de parfaits inconnus, mais nous nous trouvions tout de même en mon lieu de travail et le regard indiscret des quelques clients aux tables autour me laissait perplexe. Je pris une profonde inspiration avant de retrouver l'usage de la parole. J'avais noté que la brunette semblait sur le point de partir. Peut-être était-ce justement ce que nous devions faire, oui.
« Je... sortais. Toi aussi ?» Manière subtile de dire : Et si nous ... interrompions ces retrouvailles bien inattendues pour aller les poursuivre quelque part d'autre, dehors par exemple ! |
| | | | Sujet: Re: Do.. Ré... Mi .. [Sybille] Ven 31 Juil - 14:02 | |
| Il y a deux sortes d'amour : l'amour insatisfait, qui vous rend odieux, et l'amour satisfait, qui vous rend idiot. [Colette] Que pouvait-elle faire de plus ? Sybille n’allait pas se lever de sa chaise pour lui faire de grands signes comme une pauvre fille sortie de sa campagne en criant à tue-tête : « Hey le pianiste ! On se connaît ?! ». Non, décidément, ce n’était pas la meilleure chose à faire dans cette situation, et puis, elle voulait d’abord le voir de près avant de lui parler de quoi que ce soit. Poser une main sur son épaule était sans nul doute la meilleure chose à faire pour qu’il la remarque sans pour autant que tous le monde puisse les zieuter et se demander pourquoi une tarée était en train de crier à tue-tête dans un des restaurants les plus chics de Rome. Il fallait aussi dire la belle brune en avait un peu marre d’être prise pour une idiote pour la soirée alors il ne fallait pas la chercher, un seul regard de travers et elle allait s’énerver, partir comme une furie, c’était ça son côté impulsif, l’impulsivité made in Sybille Visconti ! En plus, elle était assez fatiguée par sa journée à être assise dans le canapé avec du pop-corn et devant un match foot avec Nate habillée comme une clocharde. Oui, on pouvait ne rien faire et être crevée comme si vous aviez couru un marathon ! Sybille ne savait pas comment elle faisait pour arriver à ce résultat mais c’était comme ça, elle était usée en n’ayant fait que regarder la télévision bien assise dans son gros canapé bien mœlleux. C’était le pied pour la brunette qui adorait ne rien faire.
Malgré le fait qu’ils soient dans un grand restaurant, qu’elle était sensée être une cliente et lui un employé et que les clients n’allaient pas voir les employés pour leur parler, Sybille était quand même venue. Elle se fichait bien de ce que pouvaient bien penser toute cette bande de vieux riches comme crésus, elle était jeune et elle était impulsive, elle était elle et elle voulait savoir qui était ce pianiste alors elle le saurait, se lever devant toute une bande de vieux. La belle brune, dés qu’elle avait le visage du bel inconnu, c’était rendu compte qu’elle savait qui il était. Oui, il avait fallut qu’elle voie son visage de près pour reconnaître ce fameux Samuel Jenkins qu’elle avait connu alors qu’ils étaient de bons amis dans leur enfance. Ce fameux Samuel pour qui elle avait plus ou moins le béguin, qu’elle trouvait gentil, adorable, mignon et tellement parfait. Enfin, ça s’était jusqu’au jour où il commença une relation avec cette fameuse Savannah, de là, tout s’est arrêté et Sybille se retrouvait sur le carreau, seule… Ca fait mal, très mal ! Elle ne s’en était jamais remise et, pour être honnête elle ne s’en remettrait sûrement jamais. Oui, elle avait été très blessée, touchée au plus profond d’elle parce qu’ils étaient inséparables, qu’elle était amoureuse et que l’un de ses premiers amours de jeunesse était partit sans dire au revoir…
Maintenant qu’elle le revoyait, qu’elle le retrouvait, qu’elle découvrait qu’il était là, devant elle et qu’il était… là, tout devenait plus compliqué pour elle. Il était là, d’accord, mais le pire était qu’il n’avait presque pas changé, il était le même Samuel à qui elle faisait des câlins, celui sur lequel elle montait sur le dos lorsqu’elle avait mal aux pieds, le Samuel avec lequel elle faisait de la balançoire, enfin bref, le Samuel qu’elle avait toujours connu. Il n’avait pas changé de visage, il était juste plus grand, beaucoup plus baraqué et beaucoup beau. Elle resta là, subjuguée par l’image de son meilleur ami d’enfance alors qu’elle aurait du lui sauter dans les bras, lui mettre une claque, se mettre une claque… Elle ne pouvait plus rien faire, elle était bloquée comme si un avait mis pause au film le temps de bien se rendre compte que les deux héros se connaissaient et qu’ils étaient mis surpris de se retrouver ici. Alors qu’elle reprenait ses esprits en prononçant une deuxième fois le surnom de son ex-meilleur ami voir plus si ça avait marché, elle tourna la tête un serveur qui était venu ramasser le verre qu’elle avait lâché sens réellement en faire exprès. Sa main s’était ouverte par inadvertance et badaboum, le verre avait glissé et s’était brisé contre le sol. Elle se baissa pour aider le serveur, oubliant quelque peu Samuel, le temps de reprendre contenance devant son arrivée subite dans sa vie. Elle ne s’attendait pas à ça, pas du tout ! Alors qu’elle ramassait la voix de Samuel se fit entendre et elle releva la tête pour pouvoir le regarder dans les yeux. Elle allait répondre : « Ouuuu ! Tu te souviens de moi, heureusement ! » Mais ce n’était pas très poli alors elle se contenta de se relever en hochant la tête. Elle avait beaucoup de rancœur et d’amertume envers lui, c’était vraiment dur à digérer, encore aujourd’hui. Elle suivit son regard, certaines personnes s’étaient retournées vers eux, surtout parce que Sybille avait fait tombé son verre dans le silence le plus total. Elle poussa une série de petits jurons hauts en couleurs et passa une main dans ses cheveux, en se mordant la lèvre inférieure, gênée. Elle n’aimait pas qu’on l’observe comme ça, surtout dans un restaurant chic avec toutes ces personnes influentes et toutes plus riches les unes que les autres, c’était intimidant, très intimidant. Elle observa Samuel lui disait qu’il sortait. Oui, elle aussi, mais elle ne voulait pas le faire avec lui, elle lui en voulait, elle était sensée lui en vouloir pour l’avoir laissée en plan ! Elle lui donna un coup de sac avant de lui dire d’une voix fluette, tremblante et quelque peu énervée :
« Je… Oh et puis pourquoi t’es ici d’abord ?! Hein ?! Pourquoi t’es là et pourquoi je te parle ?! C’est bon, je m’en vais, vaut mieux ! »
Et c’est ainsi qu’elle se détourna pour sortir sous les regards de certaines tables aux premières loges. Elle avait eut la honte de sa vie dés qu’elle avait ouvert la bouche parce que tous ce qu’elle disait était complètement idiot et dénué de sens. Elle espérait fortement que Samuel n’allait pas la suivre… Ou peut-être esperait-elle qu’il le fasse, elle ne savait plus ce qu’elle voulait par rapport à lui. Ne pouvait-elle pas seulement ne pas l’aimer ?! C’était sûrement impossible maintenant qu’elle était de retour dans sa vie et qu’il fallait qu’il y ait des explications… La belle brune ouvrit la porte en trombe et sortit dehors, tremblante. Il faisait froid en cette nuit noire. Elle en avait marre, elle avait faim et elle sentait les Martinis lui monter à la tête, décidément, ce n’était pas une bonne journée, vivement qu’elle rentre et se batte avec Nate pour la télécommande parce que seulement lui et la bande de tarés sauraient lui remonter le moral après toute cette horrible histoire. Une larme perla au creux de son oeil droit avant qu’elle se dise à elle-même, déconcertée par toute cette histoire…
« Mais pourquoi faut-il toujours que ça tombe sur Sybille Visconti ?! Mince alors ! J’ai rien demandé moi ! Pendant qu’on y est, pourquoi mes parents ? Pourquoi moi ?! Pourquoi le faire revenir lui ?! J’en ai marre… »
Elle passa une main tremblante dans ses cheveux avant de s’asseoir sur le trottoir devant elle, les larmes coulaient sur ses joues. Elle avait vraiment l’air d’une idiote comme ça mais elle ne pouvait pas prendre sa voiture maintenant… Les Martinis lui tournaient de plus en plus la tête, elle s'attendait à voir surgir Samuel d'un moment à l'autre, elle faisait vraiment pitié...
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| | | | Sujet: Re: Do.. Ré... Mi .. [Sybille] Mer 5 Aoû - 4:28 | |
| " Il est vraiment rare qu'on se quitte bien, car si on était bien, on ne se quitterait pas. " Telles étaient les paroles de Marcel Proulx, tirées d'un extrait de Albertine Disparue. Il indéniable de dire - parce que j'aurais mis ma main au feu que n'importe quelle personne ici présente comme n'importe où ailleurs l'aurait confirmé - que les gens qu'on aimait finissaient presque toujours par nous quitter d'une manière ou d'une autre, à un moment ou à un autre, pour une raison ou une autre. Pourtant, je me souvenais d'une fois, sans me rappeler de tous les détails des circonstances qui m'avait poussé à tenir ce genre de conversation, où mon père m'avait fait part de sa théorie personnelle sur le sujet. À l'époque, je devais avoir à peine douze ans, quelque chose dans le genre, et je me rendais aujourd'hui compte en y repensant bien que mon père était quelqu'un de fabuleusement... brillant. J'avais perdu un ami à cet âge là, je ne me souvenais plus trop de ce qui s'était véritablement passé, hormis que j'avais eu beaucoup de peine dans mon coeur de petit garçon. Mon père m'avait alors dit que les gens finissaient souvent par partir, certes, mais qu'il fallait simplement avoir confiance en l'avenir, car le destin - auquel je refusais bien obstinément de croire - faisait toujours en sorte de nous les ramener à un moment ou à un autre. Quand on était dû pour partager du chemin avec une personne, disait-il, cette personne revenait un jour, le temps s'en chargeait bien et il fallait lui faire confiance aveuglément. Quand on était jeune, on n'écoutait pas toujours ses parents avec beaucoup d'attention, mais la vérité était en fait qu'ils savaient bien ce qu'ils disaient et qu'ils ne tentaient que de nous transmettre un peu de leur expérience de vie, histoire de nous éviter quelques malheurs si possible. Être ici, maintenant, et croiser par un aussi grand hasard une partie de mon passée - revenue pour me hanter, peut-être, qui sait ? Moi qui avait suffisamment de problèmes ces derniers temps - me troublait profondément.
Tout se passa trop rapidement, ironiquement après que j'ai eu l'impression que le temps avait passé plus lentement que jamais, presque comme si il s'était arrêté. Je reçus un coup de sacoche et je fronçai les sourcils, perturbé. J'avais certes encore tous les regards des autres clients braqués sur moi, mais je ne m'en préoccupais plus une seule seconde. Il y avait des choses beaucoup plus importantes dans le moment, qui méritaient certainement plus que je m'y attarde. Je n'étais pas certain de vraiment comprendre pourquoi est-ce que j'avais eu droit à ce coup là et encore moins sur de l'avoir mérité. Sybille s'en alla, me laissant derrière elle sans m'accorder un seul regard de plus et encore moins d'explication, bien entendu. Je dus m'accorder quelques instants pour reprendre mes esprits et, maladroitement, je ramassai une bonne fois pour toute les affaires qui m'appartenaient autour du grand piano à queue. Je soupirai doucement et adressai un sourire poli - qui n'était pas tout à fait de bon coeur - à la vieille dame qui m'avait parlé de son mari plus tôt, celle-ci toujours occupée à m'observer dans les moindres détails surtout après la scène qui venait de se passer, et je m'en allai vers la sortie à la suite de la jeune femme. Je retrouvai Sybille assise au bord de la rue, en train de ruminer de mauvaises pensées et les larmes aux yeux. Pendant un instant, je me figeai, debout derrière elle, à l'abris de son regard. J'avais la nette impression qu'elle ne serait pas tout à fait heureuse de me voir revenir vers elle, mais je n'aurais pas pu faire autrement même si je l'avais voulu. Visiblement, elle n'allait pas bien et je me sentais.. responsable, c'était bien la moindre des choses en fait. Je n'allais pas pouvoir partir avant de m'être assuré qu'elle irait aussi bien que possible... Mais ça ne risquait pas d'être une partie de plaisir. Il me fallut d'ailleurs un bon moment avant de me décider à prendre la parole... et je n'avais pour ainsi dire par une très grande assurance.
« Sybille... S'il te plaît, ne repars pas cette fois au moins.» Un peu comme si je cherchais à m'assurer qu'elle allait rester là, je ne bougeai pas d'un poil durant quelques secondes supplémentaires. J'ignorais ce qu'elle aurait envie de faire ou de me dire, mais au moins, elle ne semblait pas sur le point de partir. D'une part, j'en étais rassuré et d'une autre, c'était bien l'inverse, car j'ignorais complètement ce que j'allais bien pouvoir lui dire pour qu'elle ne continue pas à pleurer ainsi. Pour dire la vérité, j'avais toujours été terrifié lorsque je me retrouvais devant quelqu'un qui pleurait. J'avais l'impression d'être complètement impuissant et je me sentais toujours affreusement coupable, que je le sois ou pas. Dans la présente situation, je ne savais pas trop quels étaient mes tords. Encore moins comment me rattraper.
« Ça fait... si longtemps...» Murmurai-je, peut-être plus pour moi-même. En fait, je n'étais pas pleinement conscient du mal que j'avais pu faire à la jeune femme qui avait été ma meilleure amie au cours de notre adolescence. Bien sûr, je n'étais pas idiot au point d'ignorer que nous avions passé bien prêt d'être plus que des amis, mais je n'avais jamais vraiment eu la confirmation que Sybille avait réellement éprouvé de véritables sentiments amoureux à mon égard. Évidemment, je savais que nous nous étions perdus de vue après que je me sois mis en couple avec Savannah, mais j'ignorais qu'elle avait eu mal à ce point. Nous les hommes savions particulièrement être stupides quelques fois... |
| | | | Sujet: Re: Do.. Ré... Mi .. [Sybille] Ven 7 Aoû - 12:10 | |
| Il y a deux sortes d'amour : l'amour insatisfait, qui vous rend odieux, et l'amour satisfait, qui vous rend idiot. [Colette] Déboussolée, voilà ce qu’était Sybille à ce moment précis, déboussolée. Elle avait perdu le nord, son nord, qui traçait sa voie, qu’elle voyait à chaque instant de sa vie et qui s’était évaporé dés l’instant fatidique où elle avait découvert que ce pianiste était le fantôme de son passé. Elle lui en voulait parce qu’il n’avait pas du lire en elle ce qu’elle aurait voulu qu’il découvre par lui-même, elle lui en voulait parce qu’il s’était enfuit comme un voleur, la laissant seule et déboussolée. Voilà pourquoi alors qu’elle était sortie de ce restaurant, elle se sentait aussi mal, elle en connaissait raison maintenant, qui ne risquait pas franchement de lui plaire ! C’était parce qu’elle l’était, avant, il y a longtemps, déboussolée. Elle avait été déboussolée lorsqu’elle avait découvert avec effroi que Samuel s’était enfuit de sa vie, pour cette fille. Elle était perturbée parce que ce sentiment si bouleversant lui rappelait la douleur qu’elle avait ressentit dés lors qu’elle avait compris qu’elle n’aurait plus Samuel dans sa vie, auprès d’elle, comme meilleur ami, comme plus peut-être… En tout cas elle sentait cette boule au ventre parce qu’elle savait qu’elle n’avait en aucun cas enterré cette foutue histoire, loin de là, c’était un autre des fantômes de son passé, comme la mort de ses parents et sa sœur dans un accident de voiture… Elle n’en parlait pas, parce qu’elle souffrait plus que tous à l’idée simple de se revoir dans cet hôpital, seule, démunie. Elle n’avait plus rien, nada, niente ! Elle était seule sur cette foutue Terre, ce sentiment de n’être plus rien, perdue, à un milliard de kilomètre de la réalité, terrassée par la douleur. Elle avait vécu tant de crasse dans son enfance que voir revenir comme ça Samuel, se frayant maladroitement un chemin dans sa vie actuelle, bien rangée, ordonnée, pas parfaite, mais lui convenant très bien comme ça, la laissait sans voix, surprise, éberluée et… déboussolée. Maintenant elle ne lui en voulait plus pour être partit mais pour être revenu dans sa vie, pour être là, pour être vivant dans son monde à elle, dans le monde dans lequel elle s’était fait une place, durement gagnée. Elle n’avait plus besoin de lui pour s’affirmer. Elle n’était plus la petite Sybille qui a besoin de son meilleur ami pour aller vers les autres, la Sybille renfermée sur elle-même et timide. Non, elle n’était plus cette Sybille là, alors qu’il la laisse tranquille, parce que de toute façon, il allait repartir encore une fois en la laissant seule et sans défense, ne lui permettant pas, encore une fois, de lui demander de rester, de ne pas la laisser seule...
Ce coup de sacoche était made in Sybille. Oui, elle était tellement bouleversée, déboussolée, qu’elle n’avait trouvé que ce moyen idiot pour lui faire comprendre sans mots qu’elle lui en voulait et qu’il n’avait rien à faire ici. C’était des plus maladroits, je vous l’accorde, mais elle ne trouvait pas les mots pour expliquer ce qu’elle ressentait. Parce que… Parce que malgré elle, malgré tout ce qu’elle pourrait dire, elle regrettait vraiment ces instants passés avec Samuel, ce temps qu’ils avaient passés ensembles, ils étaient quand même tellement proches ! Oh et puis elle n’avait pas à s’expliquer ! La personne des deux qui avait le plus à s’expliquer, s’était bien Samuel ! Pas Sybille ! Ce n’était pas elle qui l’avait laissé tombé comme une vieille chaussette pour cette fille qu’elle sentait déjà idiote parce que maintenant, il ne devait plus être avec ! Quel gros idiot lui aussi ! Voilà que l’énervement refaisait surface alors que l’alcool lui tournait la tête, et alors qu’elle était assise à la clocharde sur le trottoir devant le restaurant. Elle pensait toutes ces choses et elle sentait malheureusement qu’elle allait quand même devoir faire face à celui qu’elle avait aimé, celui qu’elle avait adoré, celui qu’elle avait un temps considéré comme un frère. Elle fronça les sourcils à ces pensées… Frère ?! N’était-ce pas un peu excessif pour une gamine qui n’avait plus de famille à par sa chère et tendre grand-mère qui l’avait accueillie et éduquée dés lors qu’elle était sortie de cet hôpital ? Elle ne savait pas quoi penser de tous ça, elle savait seulement une chose : Samuel avait été pendant tous ce temps l’une des personnes les plus importantes dans sa vie et maintenant qu’il l’avait trahie, elle lui en voulait encore plus que ce qu’elle aurait due parce que… parce qu’elle n’en savait fichtre rien mais qu’elle voulait tout lui coller sur le dos parce que s’était tellement plus facile de lui en vouloir que de s’en vouloir à elle pour un crime qu’elle n’avait en aucun cas commis !
Elle l’avait donc frappé à l’aide de son sac, avait prononcé une phrase des plus idiotes et s’était enfuie comme une voleuse, perdue mais aussi gênée par les regards des clients du restaurant. Ce n’était pas un endroit pour parler du passer, ce n’était pas un endroit calme et silencieux, pas dans un restaurant chic où tout le monde pourrait écouter et bavasser sur eux, non merci ! Il avait son boulot ici, elle n’allait pas ternir sa réputation même si elle aurait très bien pu le faire parce qu’elle lui en voulait assez pour y songer rien qu’une microseconde. Elle était donc sortie parce qu’elle voulait partir au plus vite de cet endroit oppressant mais ne pouvait pas prendre sa voiture, elle avait la tête qui tournait, les idées pas franchement claires, ce n’était pas sûre de rentrer en voiture et ça l’énervait réellement de partir à pied, tant pis, elle attendrait Samuel pour lui demander avec gentillesse, et après une explication quelque peu houleuse, très houleuse même ! Elle en était sûre, il y aurait de la casse, mais Samuel était un garçon gentil et intelligent, elle n’avait pas de soucis à se faire quant à savoir si il aurait l’amabilité de la reconduire chez elle et le lendemain elle pourrait aller chercher sa voiture sans que Nate s’en aperçoive parce que sinon, ça barderait sec pour elle, sachant qu’il n’aimait déjà pas trop la voir rentrer complètement ivre morte à s’endormir sur le parquet dans l’entrée. Depuis quelques temps ça allait pas vraiment fort, Nate n’était pas dans son assiette et elle avait beau lui faire un chocolat chaud made in Sybille des plus délicieux, il n’allait pas mieux. Elle se demandait bien ce qu’elle pouvait faire pour lui, elle s’en voulait un peu de ne pas trouver de solution pour l’un de ses plus proches amis, il n’était pas heureux et elle ne savait que faire, c’était frustrant, et Karyn aussi dans tous ça. Ca devenait vraiment le bordel dans la résidence Zampino, entre Karyn et Nate il fallait toujours choisir un camp, le problème étant que Sybille adorait les deux et que les deux l’aimaient bien aussi, alors ça en devenait douloureux, la brunette ne savait que faire et elle s’absentait souvent pour essayer de faire le vide et de remettre tout en ordre…
Mais là on ne parlait pas de Nate, ni de Karyn. Là on parlait de Samuel et Sybille et s’en était que plus étrange, ils n’étaient pas sensés être aussi déchirés que les deux êtres cités précédemment, ils ne l’étaient pas. Elle entendit la porte du restaurant claquer alors qu’elle reniflait tendit que ses larmes coulaient contre ses joues, elle allait avoir les yeux rouges, pas grave, elle s’en fichait bien de ce que pouvait penser Samuel, elle lui en voulait, point barre ! Le silence se fut pesant et la boule dans son ventre se resserra, comme un horrible étau sur sa peine trop refoulée. Cette boule semblait être formée de peine, de remords et d’amertume. Elle ne semblait pas vouloir partir de là, saloperie ! La voix de Samuel se fit entendre et elle poussa un soupir excédé mais ne dit rien. Elle n’allait pas partir, elle ne pouvait pas ! Pourtant elle aurait tout fait pour, croyez-moi, elle aurait donné sa vie pour être une petite souris ou speedy gonzales et pouvoir partir en criant un truc stupide en espagnol ! Elle aurait l’air idiote, certes, mais au moins elle serait libre et pourrait partir comme une flèche loin de Samuel, loin de cette obligation qu’elle aurait bientôt de parler, d’expliquer tout. Elle resta donc immobile, rapprochant ses jambes de sa poitrine avant de poser sa tête sur ses genoux avant de fermer les yeux pour apaiser sa tempête intérieure. La voix de Samuel reprit dans un murmure. Elle sourit et ajouta avec douceur :
« Ouais, ça fait un bail… »
Elle se mordit la lèvre inférieure pour réprimer un sanglot douloureux. Non, décidément le Martini n’était pas son meilleur ami, elle avait un mal de crâne qui arrivait et elle en avait marre, elle voulait que ça finisse vite, très vite même. Elle se retourna doucement vers Samuel avant de lui dire :
« Restes pas planté comme ça, tous ce que tu fais c’est me stresser encore plus ! »
Elle avait dit ça parce qu’elle n’aimait pas le sentir dans son dos, à l’observer, c’était stressant et horriblement gênant, non, elle ne voulait pas de ça, non merci !
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| | | | Sujet: Re: Do.. Ré... Mi .. [Sybille] Mer 12 Aoû - 5:48 | |
| Sa voix sonnait faux. Il y avait un milliard de reproches m'étant tous adressés qui accompagnaient chacune de ses paroles et je ne parvenais pas à les comprendre comme il le fallait. J'ignorais si c'était moi qui n'était pas suffisamment clairvoyant ou si c'était elle qui n'exprimait pas bien ses émotions... En tout cas, je ne croyais pas me tromper en disant qu'elle en avait plus d'une et qu'elles n'étaient pas tout à fait positives... ni claires ! J'étais un homme, certes, et il m'arrivait bien souvent de ne pas comprendre les subtilités des femmes, mais je n'étais pas bête au point de m'arrêter simplement au fait que Sybille devait être ainsi pour une raison banale, celles que la majorité d'entre nous auraient qualifiées de " problèmes émotionnels féminins mensuels ". Avoir une telle réaction était à mon avis une preuve d'immaturité, d'abord parce qu'il s'agissait de préjugés d'une certaine façon et ensuite parce que c'était une manière bien propre aux hommes de se départir des tords qu'ils avaient probablement. Or, j'étais conscient que j'en avais sans doute au moins quelques-uns. Bien que ça aie été l'élément déclencheur du torrent de larmes qui se déversaient actuellement sur les joues de la brunette, je doutais très fortement que le problème soit au niveau du fait que j'étais le pianiste du restaurant pour la soirée. Je n'étais quand même pas si mauvais... Je savais que le sujet de cette ambiance gâchée, la raison du pourquoi les choses ne s'étaient pas déroulées comme d'agréables et surprenantes retrouvailles, n'avait rien à voir avec cette soirée, mais bien plus avec notre passé. Oh oui, il y avaient tant de choses qui pouvaient être la cause.
J'étais occupé à fouiller dans mes souvenirs, à réfléchir à tout cela avec un brin de nostalgie, trois tonnes de confusion et pas mal de désolation que la jeune femme me rappela à l'ordre en me disant qu'elle n'appréciait pas énormément le fait que je me tienne ainsi debout planté comme un piquet derrière elle. Je ne croyais pas vraiment mériter ce reproche là, mais je ne tentai pas une seconde d'argumenter contre elle. Je préférais de loin m'éviter des foudres supplémentaires et de toute façon, ma seule priorité était de prendre soin d'elle, qu'elle ne se sente pas trop mal. J'étais moi-même complètement déchiré de la voir dans un pareil état sur lequel je me sentais seulement impuissant. J'avais toujours haï l'impuissance, ce sentiment horrible qui nous rongeait lentement et douloureusement. Je vins alors m'asseoir à ses côtés sur le trottoir, prenant bien soin de conserver une distance raisonnable pour ne pas recevoir un autre coup de sacoche de si tôt, mais pas trop loin non plus, car j'étais là précisément pour tenter de changer quelque chose à la situation et il me fallait pour ça user de tout ce que j'avais. Je gardai le silence durant quelques instants, la tête baissé, à la recherche des bons mots pour l'aborder, pour apaiser la très visible colère qu'elle refoulait à l'intérieur d'elle seulement par politesse ou pour éviter de se blesser elle-même, je n'en savais que trop rien.
« Je me doute que je devrais probablement savoir pourquoi est-ce que tu sembles me haïr tellement... mais je dois avouer que ce n'est pas le cas. Il.. faudrait que tu m'éclaires un peu, Sy'.» J'avais prononcé ce dernier mot naturellement, sans vraiment me rendre compte sur le coup que c'était en réalité le surnom que je lui avais toujours donné lorsque nous étions plus jeune. Une fois que je m'en rendis compte, je me sentis quelque peu mal à l'aise, sachant que ce n'était peut-être pas le meilleur moment pour ce genre de chose, mais il était de toute façon trop tard pour retirer ce que j'avais dis. Mes paroles avaient été complètement et totalement sincères, bien que je sache très bien qu'elle n'allait sûrement pas être ravie de m'entendre dire que je ne savais pas pourquoi est-ce qu'elle s'était mise dans cet état seulement en me voyant par pur hasard au cours d'une de mes soirées de travail comme pianiste dans ce restaurant. Bien sûr, je savais qu'il m'aurait fallu, pour bien faire, l'avoir déjà deviné, mais je n'avais pas l'intention de lui faire croire à des choses qui étaient bien loin de la vérité. J'espérais seulement qu'elle ne se fâche pas et qu'elle veuille bien m'expliquer, car je tenais réellement à comprendre ce qui se passait. |
| | | | Sujet: Re: Do.. Ré... Mi .. [Sybille] Jeu 13 Aoû - 15:09 | |
| Il y a deux sortes d'amour : l'amour insatisfait, qui vous rend odieux, et l'amour satisfait, qui vous rend idiot. [Colette] Assise sur son trottoir, Samuel dans son dos, Sybille réfléchissait. Perdue dans les méandres de ses bons souvenirs, elle tentait vainement de trouver une raison valable pour expliquer sa réaction quelque peu spéciale qu’elle avait eue dans le restaurant. Malheureusement, elle avait beau tourner et retourner sa dans sa tête, elle n’y trouvait aucune explication, pire, elle s’en voulait d’avoir été aussi cavalière avec son bon ami d’enfance. L’impulsivité c’est pas toujours un bon trait de personnalité et pour Sybille, il s’était révélé être un faux ami qui l’avait fait passer pour une pauvre folle mal lunée. Elle commençait à s’en vouloir, après tout, Samuel avait fait son choix et ça s’était passé il y a tellement longtemps qu’elle pouvait bien passer l’éponge, pour une fois ! Ca n’allait tout de même pas la tuer de reconnaître qu’elle y était allée un peu fort en le tapant avec sa sacoche. Oui, elle y était allée trop forte et le reconnaître était quelque chose de déjà très bien, un bon début pour la jeune femme qui commençait petit à petit à réaliser à quel point elle avait pu être idiote et à quel point elle passait pour une gamine en crise d’adolescence. De toute façon, Samuel l’avait un peu laissée sur la route de l’adolescence, alors sa réaction, aussi infantile soit-elle, était seulement le résultat d’un trop plein d’émotions restée enfouies en elle trop longtemps, qui n’avaient pas sues mûrir pour devenir des émotions d’adultes qui sont plus contenues, plus sobres. Elle s’était arrêté au stade : « Je te déteste espèce d’idiot amoureux d’une pouffe idiote », c'est-à-dire au niveau gamine qui vient de se prendre une magnifique claque en pleine figure et qui ne peut pas s’en remettre sans passer sa douleur en le traitant de tous les noms. Avec le temps elle l’avait oublié, oubliant aussi sa haine et c’était très bien, il n’avait même pas daigné lui envoyer une carte ou l’appeler, ce n’était pas vraiment comme ça que se comportaient les amis et ça, Sybille ne pouvait pas le supporter. Il n’avait quand même pas été des plus galants avec elle, il l’avait fait souffrir, la laissant sans nouvelle. La brunette s’inquiétait tellement qu’elle en pleurait des fois le soir, se demandant ce qu’elle avait fait pour mériter ça et surtout ce qui pouvait bien se passer dans la vie de son meilleur ami pour qu’il soit comme ça, aussi mystérieux et aussi… méchant ! Elle lui en voulait, vraiment ! Mais pourtant elle devait aussi faire preuve de maturité, elle devait faire passer cette haine et recommencer quelque chose de nouveau, même si voir le visage de Samuel lui rappelait les sentiments qu’elle avait et qu’elle en souffrait encore, toujours, un peu, tout au fond d’elle.
Passer ses nerfs sur Samuel n’était pas la meilleure des réponses à ses troubles mais elle s’en fichait, il l’avait cherché après tout ! Se faire pardonner c’est jamais de tout repos, même pour les garçons mignons et pianistes ! Alors qu’elle venait de lui adresser la parole assez méchamment pour qu’il s’asseye et qu’il ne reste pas planté comme un idiot attendant le déluge, la jeune femme se rendit compte du trouble qui agitait aussi Samuel. Il n’y avait donc pas qu’elle qui se sentait mal par rapport au fait d’avoir retrouvé l’autre ? Tant mieux ! Ca faisait du bien de savoir qu’elle n’était pas la seule à être aussi mal allaise, aussi perdue et déboussolée. Ce malaise commun n’arrangeait pas franchement les choses alors que Sybille gardait ses yeux portés sur ses chaussures, ne voulant même pas le regarder de peur d’oublier qu’elle le détestait. Oui, elle savait pertinemment qu’avec son petit minois et son regard de chien battu, elle craquerait et elle devait rester forte, sinon tous cela ne servait à rien, elle lui en voulait vraiment et faire partir ça d’un seul regard, ce n’était pas du fair-play ! Il s’approcha d’elle, s’asseyant à côté d’elle, un peu loin à son goût, mais si elle décidait de s’énerver, la distance de sécurité entre eux lui évitait de se prendre un coup de sacoche dans l’épaule. Il avait bien choisi la distance et cela la fit sourire alors qu’elle relevait la tête pour regarder la voiture en face d’elle. Celle-ci tournait un peu, elle avait la sensation de planer, l’alcool n’arrangeait rien à son affaire, non, vraiment rien. Elle poussa un soupir et se laissa glisser vers l’arrière, s’allongeant sur le dos sur le trottoir froid. Elle voyait le ciel de là, magnifique fond bleu foncé tacheté de points lumineux. C’était beau, vraiment beau ! Elle tourna alors lentement la tête vers Samuel, l’observant alors qu’il tentait vainement de trouver les bons mots pour s’adresser à la belle hystérique qu’elle était. Vu sous cet angle, il avait l’air un gars torturé par ses songes et ça lui faisait mal de le voir comme ça, ça y est, elle était enfin attendrie par Samuel, il avait gagné. Elle ferma les yeux et expira lentement tendit qu’un douleur se diffusait dans son crâne, douleur qu’elle calmait grâce au froid du béton sur lequel elle était allongée. Elle était bien là, à part la tête qui tourne et le mal de tête. Le béton n’était pas trop froid, juste ce qu’il fallait même si il était quelque peu humide. Les mots de Samuel sortirent alors. Elle fronça les sourcils alors qu’il expliquait d’une façon très bizarre qu’il ne savait pas franchement pourquoi elle était dans cet état là. Bordel, elle avait décroché le pompon ! En plus il ne savait même pas pourquoi elle lui en voulait, génial ! Ca s’était franchement la meilleure ! La jeune femme leva les yeux vers le ciel sans nuage avec de dire d’une voix claire :
« C’est vraiment la meilleure ! Tu blagues hein ? Parce que franchement, là, je suis vraiment pas d’humeur à rigoler ! Tu veux savoir pourquoi je t’en veux ?! Je vais te rafraîchir la mémoire. On était tout les deux de supers bons amis pour qui tout roulait, j’avais envie de sortir avec toi et puis t’es partit… Et moi… Bah moi j’étais là à me demander ce que j’avais fait, pourquoi t’étais aussi bizarre avec moi ! Puis après, plus de nouvelles ! Ca fait pas plaisir Samuel ! J’étais amoureuse de toi et tu… t’as même pas essayé de regarder. »
La jeune femme tourna la tête vers Samuel alors qu’elle sentait un nouveau sanglot secouer sa poitrine. Pourquoi fallait-il qu’elle soit aussi touchée après tant d’années ? Elle ne l’aimait plus, elle avait cessé il y a bien longtemps de l’aimer, il avait sa vie et elle avait la sienne. Alors pourquoi avait-elle envie de pleurer ? Pourquoi était-elle aussi mal par rapport à tous ça ! Ca faisait tellement longtemps, elle aurait du lui pardonner, elle aurait du passer l’éponge mais le revoir… Le revoir avait changé tellement de choses qu’elle se sentait perdue, elle en avait marre d’être aussi sensible par rapport à cette histoire. Elle aurait voulu devenir invisible, ne plus être ici, être ailleurs, loin, très loin, pour ne plus faire face au fantôme de ses amours passés. Une question la turlupinait pourtant, il fallait qu’elle sache, c’était plus fort qu’elle. La jeune femme posa une main sur l’avant-bras de Samuel avant de lui demander avec beaucoup plus de douceur qu’auparavant :
« Hey… Dis-moi… Pourquoi t’as fais ça ? J’avais fait quelque chose de mal ? »
HJ :: Désolée, RP pourri, je me rattraperais la prochaine fois, promis !
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| | | | Sujet: Re: Do.. Ré... Mi .. [Sybille] Lun 17 Aoû - 5:56 | |
| J'avais le regard perdu dans le vide à la recherche de quoi que ce soit qui aurait pu m'occuper l'esprit au moins un peu. Le silence se faisait pesant, mais j'avais cette franche impression qu'il était essentiel au déroulement de la "conversation". Nous devions prendre le temps de nous faire face après toutes ses années et après tout, il était plus que naturel que les choses soient un peu difficiles. Je ne connaissais pas beaucoup de personnes pour qui il aurait été aisé de discuter après autant d'années sans le moindre contact, surtout à la manière dont s'était terminé les choses... c'est-à-dire d'une façon complètement étrange et incompréhensible. Je me savais responsable d'une partie de ce qui s'était passé, mais... Tout compte fait, les paroles de Sybille aidèrent quelque peu ma mémoire à s'éclaircir. Je la regardai doucement, l'air vaguement confus et désolé, alors qu'elle se donnait finalement le droit de laisser sortir le méchant. La sensation que j'avais était étrange, bien étrange. Je me sentais à la fois complètement stupide de ne jamais avoir compris ce qui s'était passé et voilà que tout m'apparaissait très simplement. C'était comme - non, C'ÉTAIT le cas - si j'avais eu sous les yeux l'explication logique, la clef du mystère, depuis tout ce temps sans jamais véritablement prendre conscience de ce qui s'était passé. Et dire qu'il était aussi facile de tout s'expliquer en l'espace de trente secondes, à peu près le temps qu'il avait fallu à Sybille pour cracher son venin...
Dis-je alors doucement d'un ton si calme qu'il m'en exaspéra moi-même. Je ne voulais surtout pas que Sybille aille s'imaginer que je n'accordais pas d'importance à ce qu'elle venait de me dire, car c'était de toute façon bien loin d'être la réalité. J'étais seulement fort troublé et j'ignorais ce que je devais lui dire ou encore ce que je devais faire. Ce n'était pas pour rien que j'avais longtemps voué ma vie au métier d'acteur et non, cela n'avait pas rien qu'à voir avec le fait que mon père était un metteur en scène très réputé et influent de Rome. J'avais un don certain pour la comédie et me glisser dans la peau d'un personnage m'avait toujours paru beaucoup plus facile que de vivre ma propre vie et d'être la personne que j'étais. Si bien, que quelques fois dans mon passé et encore aujourd'hui, j'avais simplement fui des situations qui m'avaient dépassé en faisant comme si elles n'existaient plus, espérant peut-être du coup qu'elles s'effaceraient d'elle-même, mais je m'étais rendu compte à chaque fois que ça ne marchait pas une miette et que ça faisait beaucoup plus de tord que de bien aux autres et à moi-même qui plus est. Il était bien vrai que dans ce cas-ci, la fin de son amitié avec Sybille, en admettant bien sûr qu'il y aille eu un quelconque moment pour marqué cette soi-disant fin, était bien obscure. Il semblait que cette partie de ma vie m'ait poussé à faire plus qu'une seule erreur et je me demandais bien comment est-ce que j'avais pu être aussi con. « Non, Sy', tu n'avais rien fait de mal, rien du tout. Je sais que c'est facile à dire avec toutes ces années passées, mais il n'y a que moi à qui il faut en vouloir et tu as bien raison de le faire d'ailleurs. J'ai fais bien des conneries à ce moment là, je suis vraiment désolé de t'avoir fait autant de peine, sincèrement. J'étais en amour et je ne voyais plus que ça. Je n'avais même pas conscience de ce que tu éprouvais.. Je te jure que c'est la vérité, aussi stupide que ça peut être. Je ne nie pas l'avoir été.» Le regard encré dans le sien, mais pourtant donnant l'air perdu quelque part ailleurs, je lui adressai un vague sourire nostalgique et véritablement navré. Je ne m'attendais pas à ce qu'elle comprenne et qu'elle me pardonne, je comprenais moi-même que j'avais pu faire suffisamment de dégât pour qu'elle n'ait plus jamais envie de m'adresser la parole de toute sa vie. Je savais très bien qu'à l'adolescence, les peines d'amour étaient à peu près ce qu'il y avait de plus douloureux au monde, bien que ce le soit à n'importe quel âge. |
| | | | Sujet: Re: Do.. Ré... Mi .. [Sybille] Dim 23 Aoû - 16:15 | |
| Il y a deux sortes d'amour : l'amour insatisfait, qui vous rend odieux, et l'amour satisfait, qui vous rend idiot. [Colette] La jolie brunette ne savait plus quoi penser de tous ce qui se passait avec Samuel. D’abord elle était là, elle l’avait retrouvé des années après avoir fait passé son chagrin au fond de son cœur, en ayant ainsi essayé de faire taire cette voix qui lui criait d’aller le chercher, de tenter de lui faire ouvrir les yeux et maintenant qu’elle avait enfin fait le vide, elle se retrouvait là, en face de lui, avec pour seul possibilité que d’affronter son ancien amour et de dévoiler ses anciens sentiments au grand jour. Elle n’aimait pas du tout ça, s’était comme si on lui enfonçait un couteau dans le ventre et qu’elle n’avait que pour seule et unique porte de sortie l’obligation de dire ce qu’elle ressentait, tous ce qu’elle ressentait. Elle éprouvait une grande lassitude par rapport à ça, après tout, ressortir les vieux souvenirs n’étaient pas toujours une bonne chose et surtout ressortir les anciens amours déchus était beaucoup plus douloureux qu’on pouvait bien le penser. Sybille se retrouvait en face de son passé, de la personne qui avait foulé le même chemin qu’elle et qui avait décidé de s’en aller sans dire au revoir. Elle sentait son cœur se serrer à nouveau, comme si elle faisait un de ces horribles bons dans le temps qui vous font revoir vos pires erreurs et vos moments les plus douloureux, ceux que pour quoi vous auriez tout donner pour qu’ils disparaissent à jamais et pour ne plus jamais les voir revenir un jour et voilà qu’aujourd’hui, elle devait ressentir encore une fois la peur, la douleur et cet horrible sentiment de trahison qu’elle aurait souhaité ne plus jamais voir revenir, au non, jamais ! Cette impression de refaire un bon dans le temps, de revenir à son passé et de revoir en direct la dernière fois où elle avait parlé avec Samuel… C’était comme si elle avait imprimé une image de son visage à l’époque et qu’elle la ressortait et la collait sur le visage présent du blondinet et qu’elle se rendait compte qu’il n’était plus le même, qu’il n’était plus le Samuel qu’elle avait connu et apprécié, qu’elle avait aimé ! C’était comme si il était une autre personne alors qu’il était seulement… plus mature et plus adulte ! Pourtant elle n’avait pas tellement changé, la douleur n’avait pas changée, seulement ses sentiments étaient allés dans une tombe dans son cœur où elle n’irait jamais les chercher.
Les paroles de Samuel n’arrangeaient strictement rien à son désarroi. Elle était complètement perdue, littéralement mais pourtant elle n’arrivait pas du tout à faire en sortes que tous cela s’arrange, elle était obligée de se sentir mal à chacune des fois où il ouvrait la bouche, comme si seulement entendre sa voix lui donnait des envies de suicide. Elle avait l’impression qu’elle perdait peu à peu le fil et qu’elle n’était pas vraiment en phase avec le moment, qu’elle n’avait pas du tout besoin de revoir Samuel à cet instant précis de sa vie. En plus, on pouvait dire que la soirée n’était pas super bonne, elle venait de se prendre le plus beau des lapins de toute sa vie, elle était perdue et déboussolée, mal alaise et impulsive. Elle enchaînait erreurs sur erreurs et pourtant Samuel n’en était pas la raison profonde. La raison était plus intime, elle était juste perdue depuis quelques temps, elle n’avait pas franchement besoin de s’ennuyer avec des histoires qu’elle avait enterré depuis pas mal de temps mais pourtant elle devait les affronter ce soir, vus qu’on avait décidé pour elle qu’elle allait avoir le droit à un entretient privé avec son ex-meilleur ami. Si elle savait seulement pourquoi on l’avait choisie elle, pourquoi pas une autre fille ? Pourquoi l’obligé à affronter son passé alors qu’elle avait déjà pas mal souffert et qu’elle ne s’en était même pas tout à fait remise ! Non, décidément ce n’était pas du tout pour plaire à la brunette qui ne pouvait rien faire face à la situation, seulement rester et voir ce qui allait se passer ensuite, seulement attendre et écouter, vu qu’ils allaient devoir tout les deux déballer tous ce qu’ils avaient sur le cœur, l’un expliquant ses erreurs et l’autre tentant vainement de devenir compréhensive et de faire table rase pour recommencer tout depuis le début. Recommencer tout depuis le début ? Etait-ce juste possible ? Sybille n’en savait pas vraiment grand-chose, après tout, ils avaient tous les deux passé l’éponge et s’étaient oubliés avec le temps, donc pourquoi pas recommencer tout à zéro et essayer que cette fois-ci, tous se passe mieux et qu’il n’y ait pas d’histoires et d’amitiés déchues ? La brunette ne savait pas trop, elle sentait qu’elle pourrait apprécier ce genre d’arrangement, tout simplement parce que, malgré tout ce qui s’était passé, Samuel était un garçon extraordinaire avec une gentillesse à toute épreuve mais en même temps elle n’arrivait pas à dire pourquoi mais… elle avait peur de se faire avoir une nouvelle fois par son meilleur ami. Elle avait comme qui dirait perdu sa confiance en lui alors qu’il l’avait quittée sans la prévenir, il ne fallait pas être devin pour comprendre qu’elle allait avoir besoin de beaucoup de temps pour lui faire a nouveau confiance. Lorsqu’elle entendit les dernières paroles de son ami, elle ferma doucement les yeux. Comme ça il était désolé ? Pourquoi trouvait-elle que ça ne suffisait pas du tout ? Pourquoi pensait-elle qu’il n’y avait pas assez qu’un « désolé » pour faire table rase ?! Peut-être parce que elle, elle n’aurait jamais dit seulement un désolé, parce que elle, elle aurait trouvé quelque chose à dire de plus rechercher. Elle aurait pu dire des choses beaucoup plus douces mais Samuel avait l’air tellement l’air perdu que la brunette ne pouvait que le comprendre et ne pas lui en vouloir. Elle ne pouvait même pas lui en vouloir, elle était là à le blâmer et lui mettre pleins de bâtons dans les roues alors qu’elle aurait du lui demander calmement des explications pour pouvoir comprendre ce qui s’était passé entre eux. La brunette haussa les sourcils avant d’observer Samuel et de lui dire, un demi-sourire aux lèvres, devenue un peu plus compréhensive en entendant sa phrase quelque peu timide mais déjà engageante :
« Moi aussi… J’imagines que t’avais tes raisons, t’aurais jamais fait ça sans avoir une raison valable, je te connaissais vraiment trop bien… »
Elle avait volontairement utilisé l’imparfait pour le verbe « connaître » parce qu’elle ne l’avait pas vu depuis tellement longtemps qu’aujourd’hui il était impossible de dire si il avait changé en bien comme en mal. Elle ne pouvait pas dire ouvertement le connaître alors qu’ils venaient juste de se retrouver après tellement d’années de séparation, alors elle utilisait l’imparfait sans pour autant avoir la prétention de dire qu’elle le connaissait par cœur et qu’elle aurait très bien pu prévoir ce qu’il lui avait fait, après tout, les gens avaient leurs pensées et leurs jardins secrets, même pour leurs meilleurs amis, alors si Samuel avait un gros secret à cette époque là et qu’il n’en avait pas parlé à la brunette, ça pouvait être une raison pour laquelle il l’avait complètement oubliée du jour au lendemain. Elle avait posé sa main sur son avant-bras comme elle le faisait toujours lorsqu’ils étaient encore au lycée. Elle avait gardé beaucoup de mimiques qu’elle avait avant : poser une main sur l’avant-bras, se mordre la lèvre inférieure, faire une petite grimace avec son nez dés qu’elle réfléchissait, c’était ainsi que se repéraient les gens pour la reconnaître et ça marchait pas mal, elle avait retrouvé son meilleur ami grâce à ces mimiques alors pourquoi pas Samuel. L’utilisation de son surnom la fit sourire et revenir en arrière, un bon qui ne la gêna pas du tout pour une fois, ce n’était pas à un moment triste qu’elle pensait en entendant ce surnom, mais plutôt à toutes les bêtises qu’ils avaient faits ensembles. Elle avait ce fameux sourire des plus mélancoliques qui témoignait de ses regrets par rapport à leur bout de chemin ensembles, c’était une certitude, ils auraient certainement pu changer pas mal de trucs, mais malheureusement ils ne pouvaient pas aujourd’hui, ils n’avaient que deux choix faces à eux : Tout oublier et reprendre à zéro, soit rester dans leur monde et ne même pas essayer de changer les choses. Elle haussa les épaules avant de dire d’une voix posée et presque… apaisée :
« Tu sais, je pense que c’était peut-être mieux comme ça… Imagines-toi en couple avec Sybille Visconti… après tout ce qu’on avait fait ! C’est juste une peine de gosse mais je t’en voulais parce que… malgré tout ce temps te revoir ça me tournait la tête et même si j’ai bu pas mal de martini Sam’ ! »
Elle croisa son regard et se mordit la lèvre inférieure, gênée par ce qu’elle venait de dire. Elle n’était plus amoureuse depuis pas mal de temps alors pourquoi sentait qu’elle était perdue par rapport à tous ça ? Elle sentait son cœur battre plus fort qu’à l’accoutumée, elle sentait les larmes s’arrêter peu à peu de couler le long de ses joues. Elle s’était apaisée alors qu’elle comprenait que tous cela n’était que du passé et qu’il faudrait bien tourner la page un jour et aujourd’hui était peut-être le bon ? Qui sait ?!
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| | | | Sujet: Re: Do.. Ré... Mi .. [Sybille] Jeu 10 Sep - 3:18 | |
| HJ : Excuse moi pour l'immense retard. D'ailleurs, j'essaierai du mieux que je le peux de ne plus éterniser les réponses à ce point. Au passage, je m'excuse à l'avance si jamais je répète certains propos des anciens posts, je ne me trouve pas le courage de tout relire depuis le début et ma mémoire n'est pas parfaite.
Certains disaient que le destin nous contrôlait depuis la première seconde de notre existence et que jamais, nous ne pouvions nous en départir pour mener la vie que nous souhaitions nous même, que tout était déjà écrit et prévu à l'avance. Je n'avais jamais été vraiment de ces gens là, mais quelque chose me disait de plus en plus au fil du temps que le destin existait peut-être véritablement d'une certaine façon. Par exemple, j'avais cette curieuse impression que les gens que nous perdions de vue revenaient par d'incroyables hasards et coïncidences dans notre vie si tel était le destin. Je n'étais pas tout à fait certain de vouloir appeler ça ainsi, mais disons plutôt que le temps faisait bien les choses. Bon, bien entendu, à nous regarder de l'extérieur, l'expression "faire bien les choses" ne semblait probablement pas convenir. J'étais moi-même toujours extrêmement mal à l'aise de me trouver ainsi face à elle sans trop savoir comment est-ce que je devais agir. La chose la plus logique et la plus naturelle me semblait être la sincérité, mais aussi étrange cela pouvait il être, c'était aussi une chose très difficile. Je ne cessais de me répéter à chaque instant qu'il me suffisait simplement de dire ce que je pensais au moment où je le pensais, mais je n'osais pas toujours le faire, de peur de faire des faux pas. C'était - aussi stupide était ce- la première fois que je me rendais compte de l'ampleur du mal que j'avais pu lui faire. Il aurait été un mensonge de dire que je n'y avais jamais penser, pas même une seule petite seconde, mais il fallait tout de même prendre en considération que quand on est jeune et en amour, on est aussi très égoïste... sans la moindre méchanceté ! C'était ainsi que j'avais été. Sybille finit par rompre de nouveau le silence en m'excusant par elle-même, affirmant avec une sincérité douteuse que j'avais sans doute eu mes raisons d'agir comme je l'avais fait. Je ne savais plus tellement quoi en penser pour tout dire. Je haussai les épaules.
« Oui et non. J'avais mes raisons parce qu'il y avait quelqu'un dans ma vie et que je ne réalisais pas vraiment que je te faisais autant de mal. J'étais complètement absorbé par ma relation amoureuse que je ne voyais plus rien en dehors de ça. Mais il reste qu'en réalité, j'ai été vraiment stupide de sacrifier ma meilleure amie... Je veux que tu saches, même si c'est sans doute bien inutile de dire cela après toutes ces années, que tu m'as manquée. » Je lui adressai un mince sourire. Je pensais vraiment ce que je disais, même si le ton quelque peu lyrique de l'affaire m'ennuyait un peu. Je n'aimais pas tellement dire de telles paroles et ce n'était pas du tout parce que je ne les considérait pas vrai. C'était seulement que j'avais l'impression que cela sonnait faux. J'avais si longtemps été acteur que les belles paroles me donnaient une impression de comédie malgré moi. C'était simplement ainsi et je faisais mon possible afin de gérer cela. Au moins, j'avais la faculté de formuler des phrases à peu près correctes et sensées. C'était un point pour moi, quelque chose qui m'avait souvent sauvé la face parce que des erreurs, j'en faisais par douzaine de milliers. Toutefois, je ne mentais jamais. Il me semblait que l'idée même de mentir était synonyme de problèmes encore pires que ceux qu'on tentait d'éviter en posant l'acte même de mentir. Lorsqu'elle parla à nouveau, je souris encore plus. Ce n'était sans doute pas l'objectif premier d'être amusant, mais il restait que le ton employé par Sybille me rappelait tellement de souvenirs... notre ancienne complicité. Au fond de moi, j'en ressentais encore les vestiges à être ainsi auprès d'elle, même si notre conversation n'était pas forcément ce qu'il y avait de plus réjouissant.
« Une peine reste une peine, qu'on ait 5 ans ou 97.... Écoute, peut-être que tu devrais me laisser te ramener chez toi, car tu vas attendre longtemps si tu appelles un taxi et, si tu as ta voiture, je ne te laisserai de toute façon pas la prendre.» Effectivement, elle devait avoir bu pas mal de Martini. Je me questionnais à savoir quelle était la raison de sa tristesse, car elle avait bu avant que l'on ne se croise, or, ce n'était pas moi le fautif. À moins, bien sûr, qu'elle ne m'ait aperçu avant qu'elle ne vienne m'aborder, mais j'en doutais, puisqu'elle avait véritablement eu l'air surprise en me reconnaissant après ma dernière pièce de piano. J'attendais donc sa réponse en sachant que, de toute façon, je ne lui laissais pas vraiment le choix dans son propre intérêt. Elle était plus calme qu'au début de notre échange, alors j'espérais qu'elle accepte sans histoire. |
| | | | Sujet: Re: Do.. Ré... Mi .. [Sybille] Dim 20 Sep - 18:49 | |
| Il y a deux sortes d'amour : l'amour insatisfait, qui vous rend odieux, et l'amour satisfait, qui vous rend idiot. [Colette] Saloperie de destin à la con ! Pourquoi fallait-il que cet idiot vienne à remettre des personnes disparues de notre vie sur notre chemin ? Pourquoi fallait-il qu’on vienne à regretter le passé ou alors à appréhender l’avenir à cause de lui ? Pourquoi fallait-il qu’il vienne à toucher Sybille Visconti ce soir ? Après tout elle n’avait rien demandé celle-là ! Elle voulait juste passer une soirée sympa dans un restaurant qu’elle n’avait pas franchement l’habitude de fréquenter mais pour ça on repassera, au moins elle aurait pu découvrir cette mystérieuse personne qui l’avait invitée. Malheureusement pour la jeune femme, c’en était autrement et elle s’était retrouvée à siroter des martinis toute seule, alone, Rémi quoi ! Elle avait eut cette folle impression d’avoir l’air d’une fille complètement à l’ouest, sortie de son monde et souhaitant dans la catégorie au-dessus sans savoir comment faire et qui utiliser. Pourtant elle ne voulait pas entrer dans un autre moule, elle voulait seulement venir à un rendez-vous reçu dans la journée. C’était tellement étrange, elle ne comprenait pas qui lui avait joué ce mauvais tour, pourquoi cette personne voulait la voir à ce restaurant au milieu des gens riches avec leur petit pianiste qu’ils n’écoutent même pas mais bouffer en rythme c’est presque orgasmique pour eux alors ils font chier les personnes normales avec un pianiste. Nan mais c’est vrai quoi ?! Tout le monde mangeait avec de la musique ? Non ! Et bien alors pourquoi les vieux pétés de tune voulaient-ils tous manger dans un magnifique restaurant dont les prix sont excessifs avec un jeune homme séduisant et bien habillé qu’on ne remarque pas, qu’on écoute pas mais qui donne un coté super chic à l’établissement alors vient y claquer toute sa tune mais on s’en fout, bah ouais, on a pleiiins de tune ! Comprendre les gens qui ont de l’argent n’était pas chose aisée et dés lors que Sybille avait passé cette porte, elle avait sentit tous ces regards de corbeaux sur sa petite personne. Elle n’était pas une habituée, elle n’était pas fortunée, elle n’était pas dans son monde et pourtant elle était là. Pourquoi avait-elle accordé assez d’attention à ce fichue invitation ? Pourquoi ne l’avait-elle pas jeté soigneusement à la poubelle sans qu’elle n’y prête attention. Non, il avait fallut qu’elle observe cette invitation et qu’elle sourie avec ce visage qui disait clairement qu’elle intéressée et intriguée et qu’elle allait s’y rendre malgré le fait qu’elle ne soit pas de ce monde, cela ressemblait à un conte de fée, c’était presque trop beau pour être vrai et ça l’était, malheureusement le doux rêve avait emporté Sybille avec lui et elle s’était retrouvée à poireauter comme une idiote en picolant comme un trou, en solitaire, le regard de ces vieilles biques sur-maquillées sur le dos. Elles ne pouvaient pas se regarder elle-même ? Avec leur tailleur moche mais coûtant plusieurs mois de salaire d’une salariée comme Sybille Visconti. Bande de vieilles biques connes et dépensières par-dessus le marché ! Et voilà qu’elle découvrait, en plus, que le pianiste qui jouait ce soir n’était pas un simple gars trouvé quelque part mais c’était bien Samuel Jenkins qui était son ex meilleur ami qui l’avait carrément zappé et qui avait fini par disparaître de la surface de la terre, comme enlevé par les extraterrestres ou pire encore ! En fin de compte, elle était soulagée de le retrouver, de se dire que les aliens en avaient enfin fini avec lui et qu’il pouvait revenir pour que tout redevienne aussi simple qu’avant mais ce n’était pas possible parce qu’il n’avait en aucun cas été enlevé par une entité super bizarre qu’est même pas réelle en plus ! Elle avait donc redécouvert son meilleur ami devenu un homme séduisant et… mature ? Bah en fait elle ne savait pas vraiment parce que, techniquement, elle ne lui avait toujours pas adressé la parole ! Et puis il fallait avouer que tout le monde devenait plus mature avec les années et Sam’ avait bien du grandir lui aussi parce que si il parlait toujours comme lorsqu’ils avaient quinze ans, ce n’était pas vraiment très encourageant…
Mature ? Adulte ? Le visage de Sam’ témoignait des années qui avaient passées d’une façon des plus éloquentes, ses grands yeux bleus témoignaient de ce qui s’était passé, comme dans les yeux de Sybille on pouvait voir qu’elle avait mûri, qu’elle n’était plus la petite fille qu’elle était avant et après tout, c’était bien mieux comme ça. Ils avaient chacun grandit et maintenant ils pouvaient tourner une bonne fois pour toute la page malgré le fait que ce soit horriblement déroutant. Elle était déroutée parce qu’elle ne réagissait plus comme une femme mais plus comme la gamine qu’elle était avant lorsqu’elle avait encore Samuel. Elle réagissait comme une idiote possessive et peut-être encore touchée par ce qui s’était passé avant. Elle était sincèrement amoureuse de Samuel et se dire qu’il était partit comme un voleur sans donner de raison ça la marquait encore parce qu’elle en avait souffert et s’était remise en question. Elle se demandait ce qu’elle avait mal fait et regrettait de n’avoir pas tenté sa chance avant. Elle aurait du lui dire qu’elle l’aimait et qu’elle ne voulait pas qu’il parte mais après tout elle ne l’avait pas fait, peut-être n’étaient-ils pas fait pour être ensembles et basta ! Maintenant elle avait tourné la page malgré elle et le retrouver n’était pas très évident parce qu’ils devaient reprendre là où ils s’étaient plus ou moins arrêtez. La jeune femme adressa un sourire franc à Samuel. Il l’avait sacrifiée, peut-être mais était-ce la seule chose à faire pour qu’il soit heureux lui aussi. Tout le monde avait une part d’égoïsme parce que sans lui le monde ne tournerait pas et puis penser à son bonheur personnel une fois dans sa vie n’était pas si mal. Savoir qu’elle lui avait manqué était par contre très plaisant pour elle. Bah quoi ? Cela voulait seulement dire qu’il ne l’avait pas oubliée. Elle posa une main sur son épaule, se rendant qu’il était beaucoup mieux foutu qu’il ne l’était avant, du calme Sybille, t’es casée ma vieille, respires ! Elle se mordit la lèvre inférieure avant de sourire bêtement avant de relever les yeux vers Samuel. Merde, grillée ! Elle enleva sa main avant de la passer dans ses cheveux avant de dire, amusée :
« Je pensais pas que t’avais… autant… changé. Faut que dire si mon copain était comme ça je le tromperais pas autant… Mais ça c’est une autre histoire et en plus je suis bourrée alors tu vas naturellement pas du tout croire ce que je te dis parce que le Martini c’est pas bien ! Oublies ce que j’ai dit, je suis vraiment conne quand je suis bourrée ! Encore heureux que tu m’aies pas connu pour ma première cuite… T’étais là ?! »
Elle devait vraiment se taire, vraiment ! Qu’est-ce qui lui avait pris de dire qu’elle avait un copain mais qu’en plus elle le trompait ! D’accord c’était vrai mais après Tino la cherchait vraiment et il n’avait la monnaie de sa pièce ! Et puis ça ne concernait en aucun cas Samuel, c’étaient ses histoires et elle n’allait pas lui en parler ! Et puis quoi encore ! Et maintenant elle lui demandait si il était présent lors de sa première cuite ! Magnifique ! C’était carrément le festival des absurdités ! Elle devait se reprendre et vite ! Sinon elle allait toucher le fond et ne plus vraiment pouvoir refaire surface. Elle tourna la tête vers Samuel lorsqu’il lui dit qu’une peine restait une peine. Peut-être… mais elle avait grandit et lui aussi, elle n’avait pas le droit de souffrir encore alors qu’elle avait un autre amour et qu’elle avait pris de la maturité ! C’était complètement contradictoire ! La jeune femme sourit, amusée par la situation. Alors comme ça Samuel se proposait de la ramener ! Wouah ! Que c’était mignon ! Elle déposa un baiser sur sa joue avant de se lever non sans mal pour lui dire :
« D’accord ! Mais à une seule condition : Que tu viennes entamer une bouteille… Ou alors de la glace, avec moi devant la télé ! Nate est pas là ce soir, il est… je sais plus où mais c’est pas important ça ! Ce qui est important c’est que je veux te faire visiter chez moi et t’obliger à t’asseoir dans mon canapé… C’est le meilleur des canapés de la terre Sam ! Faut que tu le voies ! Et de toute façon, si tu n’acceptes pas, je t’assomme, je pars en courant et je prends la voiture ! »
La jolie brune fit un magnifique sourire à Samuel tendit qu’elle s’étirait et regardait vers le restaurant, personne ne regardait par la fenêtre, tant mieux ! Qu’ils aillent se faire foutre ! Elle s’en fichait bien de ce que pouvait penser cette bande de vieux tout fripés ! Qu’ils aillent au diable ! Cazzo ! Sybille finit par reporter son attention sur son ancien et toujours meilleur ami avant de lui tenir une main pour qu’il la prenne et cèle leur accord. Visiter un appartement ce n’était pas et s’asseoir dans un canapé n’allait pas le tuer après tout ! |
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