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 Don't believe a word I say [Sara & Julian PV]

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MessageSujet: Re: Don't believe a word I say [Sara & Julian PV]   Don't believe a word I say [Sara & Julian PV] - Page 2 EmptyMar 28 Avr - 22:52

    La patience est une vertu, une vertu que Julian avait la chance de posséder, sauf lorsqu'il était question de Sara Giolitti, avec elle Julian perdait toute patience. La passion le consumait et il avait du mal à « ronger son frein » très longtemps. Il lui passait tout, il ne pouvait lui résister bien longtemps, tout en elle l'appelait il avait parfois l'impression de ressembler à une adolescent en manque. Mais il ne pouvait pas se contrôler, il l'aimait et la passion était présente, il n'avait jamais aimer qui que se soit, ces sentiments qu'il éprouvait était tout neufs, aussi se laissait-il bien souvent tenter afin de combler ce besoin qu'il avait d'elle. Il ne savait si un jour il se « contrôlerait », si la passion laisserait place à un amour comme un autre. En un sens ils passaient beaucoup plus de temps à l'horizontal qu'à la verticale, pourtant ils ne passaient pas uniquement leur temps à faire l'amour. Bon certes ils passaient la plus part de leur nuit à s'occuper de la sorte mais leur relato n'était pas uniquement physique. Ils se confiaient peu l'un à l'autre mais Julian était quelqu'un de très secret, presque renfermer lorsqu'il s'agissait de parler de lui, de son passé, de sa famille, Sara ne lui parlait que peu d'elle, cependant les deux jeunes gens discutaient. De quoi ? De politique, de l'avenir, des pays qu'ils avaient visités, du lycée, de leur fac, parfois ils leurs arrivaient même de parler de la querelle qui opposait leur famille tâchant d'y trouver un sens. Et bien sur il avaient d'autres activités que le sexe, si si je vous assure ils ne faisaient pas uniquement l'amour jour et nuit. Aujourd'hui Julian avait souhaité que Sara apprenne à conduire la limousine, grossière erreur ! Mais non Julian n'était pas suicidaire, qu'allez vous imaginer ? Il ne savait tout simplement quel était l'ampleur du désastre ! Il aurait du s'en douter remarquer, à chaque fois qu'ils se donnaient rendez-vous elle insistait pour qu'il conduise. Au début de la « leçon » il était on ne peu plus calme et détendu, il venait de faire un copieux petit-déjeuner, il était frais et dispo bien qu'un bien fourbu par leur ébats de la veille. Malheureusement pour Sara le patient professeur perdit bien vite le contrôle de ses nerfs alors qu'elle fonçait vers un arbre sans le voir. Une fois le moteur couper Julian se détendit instantanément, voulant « s'excuser » de ses cris il la cajola puis rendit les armes pour un nouvel essai le lendemain lorsqu'elle menaça de poursuivre les leçons une fois à Rome au volant de son bébé, sa précieuse Aston Martin Vanquish.

    « Ok, ok, tu as gagnés va pour un nouvel essai demain, mais surtout garde tes mains loin du volant de mon Aston ! » Plaisanta t-il faussement menaçant en l'embrassant. Avant de quitter la limousine il lança charmeur. « Je crois qu'après autant d'émotions fortes j'ai bien méritée une douche, mais comme tu as menacés la vie de mon bébé, tu es privés du droit de m'y accompagner ! »

    [...]

    L'eau était brûlante mais Julian ne s'en souciait pas. Les mains posées contre la faïence glacée il laissait l'eau ruisseler le long de ses épaules, dégringoler le long de son dos, détendant progressivement ses musclées nouées. Il pensait. Dès que Sara quittait son champs de vision ses « problèmes » revenaient au galop, il pensait à sa famille, espérant que Thalie comprendrait, mais rien n'était certain, il appréhendait la réaction de sa cousine. Décidant de se secouer alors qu'à nouveau une vague de douleur le traversait alors qu'il pensait à son grand père, Julian entreprit à taton d'attraper un savon que Sara avait acheté le matin même. Il se frictionna vigoureusement et longuement, un peu comme si en se nettoyant ainsi il tentait d'ôter toutes traces que les paroles de son grand-père avaient laissées sur lui. Lorsque toute la mousse eut disparut de son corps il sortit de la douche, enveloppant une serviette propre autour de ses reins, passant une main dans ses cheveux mouillés il ôta les quelques mèches qui obstruaient sa vision, il aurait eut besoin d'un petit tour chez le coiffeur à leur retour. « Leur retour », ses mots l'angoissaient, il s'interrogeait que trouverait-il lorsqu'il reviendrait en ville ? Quelle serait la réaction de ses cousines ? D'Illena ? Giovanni se serait-il clamer ? Aurait-il à se battre pour Sara ? A affronter son père ? Il savait qu'il devrait faire ses preuves, et que peut être son couple n'y survivrait pas, mais il n'abandonnerait pas sans se battre pour elle. Alors qu'il allait ôter sa serviette il se rendit compte qu'il n'avait pas d'affaires de rechanges sous la main, il était monté se doucher sans penser à l'après ! Du Spinelli tout cracher, mais était-ce de sa faute si cette femme était diablement déconcentrante ?

    Bien qu'il avait « promit » qu'elle ne profiterait pas de sa douche pour le voir nu, il se résigna à se rendre dans la cuisine vêtu seulement de cette serviette autour des reins pour quémander des affaires « propres » à sa compagne. Mais voilà le spectacle qu'il surprit dans cette pièce lui ôta toute envie de s'habiller. Elle était « trognonne », c'était la première pensée qui lui venait à l'esprit avec de la farine qui maculait ses joues et le bout de son nez, sa seconde pensée était un peu moins chaste, le tablier qu'elle avait enfilé ceignait sa taille d'une façon très plaisante, collant le fin tissu de sa robe sur ses fesses, on ne pouvait alors que remarquer qu'elle ne portait rien en dessous, puis la voir pétrir à la main la pate de ce gâteau qu'elle avait l'air de faire simplement pour lui lui donna d'autre envie. Il ne pu alors résister à l'envie de l'embêter un peu en la distrayant de son gâteau. J'ai dis qu'ils ne faisaient pas tout le temps l'amour, pas qu'ils ne le faisaient pas souvent, tout est dans la nuance bonne gens !

    Il se glissa silencieusement dans son dos, posant ses mains sur ses hanches il les laissa doucement migrer sur le ventre de sa compagne en une sensuelle caresse qui ne laissait en rien ignorer ses envies du moment. Provocateur il laissa une de ses mains se perdre sur sa cuisse, il crocheta doucement de ses doigts le bords de sa robe et s'amusa à la remontée le long de sa peau. Mais d'une tape faussement sévère la jeune femme lui indiqua de cesser son petit jeu, un sourire espiègle et joueur se dessina sur les lèvres de l'italien, il aimait jouer. Elle accompagna son geste d'un « bas les pates » avant de marmonner en russe ce qui fit sourire le jeune homme, il n'avait pas dit son dernier mot, ce gâteau pouvait bien encore attendre un peu nan ? Ne disait-on pas dans la plus par des recettes qu'il fallait laissé la pâte reposée ? Respirée ? Bien décider à mettre sa touche personnelle dans ce gâteau il entreprit de donner à Sara une activité à laquelle s'occuper en laissant se reposer la préparation. Collant son torse contre son dos, ses mains semblèrent se multipliées sur son corps, caressant chaque parcelle de sa peau accesible, l'invitant à la débauche en sa compagnie. Cette fois ci il su qu'il n'était pas loin de la faire craquer lorsqu'elle gémit un « basta » bien plus faible que son « bas les pattes ». Décider pourtant à terminer ce qu'elle avait commencer Sara entreprit d'occuper le jeune homme, le repoussant en posant ses deux mains bien à plat sur son torse, lui collant un peu de pâte sur la peau pour le faire s'asseoir, elle lui colla ensuite un paquet de Dragibus devant lui afin qu'il les tris ! Elle voulait les noirs, les préférés de Julian, et lui demanda de l'imaginer à 74 ans, un sur poids flagrant et des cheveux blancs. Il aurait aimé lui obéir mais voilà qu'elle se penchait en avant pour enfourner son plat dans le four. Il se redressa l'image d'une Sara âgée et ridée lui apparut à l'esprit, pourtant cela ne l'affecta pas, pour lui elle était belle qu'importe son âge, c'était elle qu'il aimait pas uniquement sa plastique. Provocateur une nouvelle fois ses mains s'emparèrent de ses hanches il lâcha d'une voix rendu rauque par le désir.

    « A 74 ans tu porteras quelque chose sous ta robe ou tu serras aussi indécente qu'aujourd'hui ? »

    Une part de lui espérait qu'il serait encore là pour l'apprendre par lui même, car oui, il aurait aimé être encore aussi amoureux d'elle après près cinquante années passées à ses côtés. Tendrement, presque comme s'il pensait pouvoir la briser d'un baiser il déposa ses lèvres sur les siennes. Oui, il espérait être là dans cinquante ans, auprès d'elle.

    [...]

    Ok, ils passaient vraiment beaucoup de temps à faire l'amour, là c'était un fait, ils avaient beaux faire des tonnes et des tonnes de choses à côté, il n'en restait pas moins qu'ils passaient une majeure partie de leur journée à faire l'amour. Mais justement ! ILS étaient amoureux, cela expliquait tout, la passion dévorante, l'envie s'en cesse présente, ils étaient amoureux, ils étaient un couple « jeune », ils profitaient l'un de l'autre ! Rohhhh et puis zut pourquoi je me justifie ?! Julian aimait faire l'amour à Sara, c'est comme ça ! Rohhh non mais je vous en pose des questions moi ! Bref.... Julian reprenait doucement son souffle, Sara allongée sur lui, emmêler l'un dans l'autre sur le sol de la cuisine. Le décor dans lequel ils évoluaient était cocasse en effet, ils étaient entourés de farines, de bonbons et autres provisions faite ses deux derniers jours, allonger à même le sol de la pièce, essouffler et écheveler. Julian huma doucement l'odeur qui émanait de la peau de sa belle mais ce ne fut pas le parfum doux et sucré de sa compagne qui envahit ses narines mais l'odeur acre et désagréable du brûler.

    « Tu sens ? »

    Demanda t-il finalement à la belle demoiselle qui se reposait entre ses bras. Elle répondit avec humour qu'elle n'était plus en état de sentir quoi que se soit, il aurait sourit si il ne cherchait pas encore la source de cette odeur en humant l'air. Elle avait mal interpreter sa phrase et comment faire autrement après l'heure et demi qu'ils venaient de passer ? Soudainement elle sembla comprendre ce que voulait dire son compagnon par « tu sens ? » sautant sur ses deux pieds la belle italienne déversa une pluie d'injure alors qu'elle se précipitait vers le four. La situation était cocasse et Julian aurait éclatée de rire si sa belle n'avait pas poussée un petit cri de douleur, la voir gesticulée en jurant complètement nue avait de quoi faire rire. Cependant il se porta d'abord au secours de sa belle après qu'elle eut passée sa main brûlée sous l'eau, la prenant contre lui, il caressa doucement sa main sous l'eau glacée souhaitant apaisée sa brûlure en massant doucement sa paume endolorie. Elle avait l'air si triste que toute envie de rire s'envola subitement. Lorsqu'elle commença à plaider sa cause son fou rire revint subitement, il n'y était pour rien, mais imaginer qu'elle soit bonne en cuisine le faisait rire, il ne savait trop pourquoi. Il tentait de se montrer discret mais son abdomen se soulevait au rythme de son rire silencieux alertant la jeune femme. Elle s'éloigna de lui, vexer, ramassa sa robe qui trainait sur le sol et sortit aussi dignement que possible de la cuisine, enfin aussi dignement que pouvait le faire une femme complètement nue et les fesses couvertes de farine. Lorsqu'elle eut quitter l'enceinte de ses bras il laissa son fou rire éclaté devant la vue de sa compagne de dos, c'était plus fort que lui. Elle eut alors la phrase qui tue.

    «Puisque tu le prends comme ça ceinture jusqu'à demain ! »

    S'il s'était attendu à une sanction pour son comportement il n'avait pas imaginer celle-ci. Il sourit cependant et entreprit de nettoyer la cuisine après avoir trouver dans le salon de quoi se vêtir un peu plus correctement, elle avait dit jusqu'à demain, il avait bien tenu une semaine, alors qu'était une après midi et une soirée ? Rien du tout !


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MessageSujet: Re: Don't believe a word I say [Sara & Julian PV]   Don't believe a word I say [Sara & Julian PV] - Page 2 EmptyMar 28 Avr - 22:52

    [...]

    Il fumait assit sur le capot de la limousine, ses mains jouant à ouvrir et à refermer le clapet de son briquet en argent, elle était encore sous la douche, enfin c'était ce qu'il supposait, cela faisait à peine une demi heure qu'elle avait lancée son verdict que déjà il brûlait d'envie de la rejoindre, mais non, il ne craquerait pas. C'était le nouveau jeu de Sara, il s'y plierait. Il inhala un peu de sa Diane, l'air pensif. Il allait devoir éviter d'être trop près d'elle pour ne pas craquer le premier, il lui faudrait s'occuper. Passant une main dans ses cheveux il soupira, expirant la fumée qu'il avait inhalé. Fumer était une mauvaise manie qu'il avait prit au lycée, puis qui était devenu une addiction à l'IEP lorsqu'il avait voulut arrêter « des choses » moins licites. Il alluma la flamme du briquet en se demandant où était Livio en cet instant, car c'était son père qui lui avait offert cet objet qui ne le quittait pas, pour fêter son entrer dans la vie d'adulte, à ses vingt ans. Lorsque la cigarette se fut entièrement consumer il la jeta dans les graviers et l'écrasa de son talon. Ca ne pouvait pas être si dure que ça de « faire ceinture », jusqu'au lendemain non ?

    [...]

    Ok, c'était peut être un peu plus difficile que ce qu'il avait envisager. Il se tenait loin d'elle lisant un traité de Platon assit sur une chaise, se concentrant sur sa lecture en latin afin de ne pas couler des regards vers la sublime brunette qui lisait sur le canapé du salon. Ok, c'était difficile de lui résister mais jusqu'à présent il se maîtrisait, le latin avait cet effet là sur lui. Se mordillant la lèvre alors qu'il passait en revue son « dictionnaire » interne pour traduire un mot il caressa pensivement la page du doigt en ne trouvant pas dans son esprit la réponse à sa question. Il allait se lever et chercher un dictionnaire lorsque Sara l'interpela le faisant presque sursauter. Il redressa les yeux et demanda innocemment ce qu'il devait arrêter de faire, vraiment inconscient de ce qui la dérangeait chez lui, c'est alors qui nota son doigt s'enroulant autour d'une de ses mèches de cheveux, montant et redescendant au rythme de sa respiration. Des images beaucoup moins chastes s'imprimèrent devant les yeux du jeune homme alors qu'elle lui demandait d'arrêter de se mordiller la lèvre, il répliqua aussitôt en souriant presque amusé de la troubler rien que par ce geste.

    « Alors cesse de jouer avec cette mèche de cheveux entre tes doigts »

    Cette femme était le diable en personne, elle semblait avoir décidé de le torturer jusqu'à ce qu'il s'étrangle de désir. Elle s'allongeait sur le sofa, soulevant ses cheveux, cambrant son corps, mettant en valeur ses formes, tout ça avec une lenteur calculer et exagérée. Elle n'en avait pas finit avec lui, buvant un peu d'eau a meme la bouteille elle sembla mettre autant de lascivité de ce geste qu'il était possible d'avoir en buvant une simple gorgée d'eau. Julian sentit l'étau dans sa gorge se resserrer. Mais elle n'en avait pas encore finit, elle s'approcha de lui se pencha au dessus de la table, récupérant le paquet de Diane qu'il avait abandonné là puis faufilant sa main dans la poche de sa chemise du style « militaire », elle récupéra son briquet en argent puis s'éloigna après avoir effleurer sa main. L'air qui entrait par la porte fenêtre faisait s'agiter ses boucles brunes, lorsqu'elle glissa la cigarette entre ses dents Julian eut un mal incroyable à ne pas craquer. Aussi en français commença t-il à chanter doucement.

    « Je me voudrais brun, comme un gitan, me glisser entre tes doigts et puis me brûler, me consumer pour toi, n'être que fumée. Quand tu es dans ce monde où tes rêves t'entraînent je me voudrais blond comme un américain. Être doux et sage ou sucrée t'emmener sur mon nuage de fumée. L'amour c'est comme une cigarette, ca brûle et ça monte à la tête, quand on ne peut plus s'en passer tout ça s'envole en fumée. L'amour c'est comme une cigarette ca flambe comme une allumette ca pique les yeux ça fait pleurer Et ça s'envole en fumée. »

    Il s'était approché d'elle pour récupérer son paquet de cigarettes et son briquet, il glissa le fin cylindre entre ses lèvres protégeant la flamme du vent il alluma sa dose de nicotine en inspirant doucement. Il s'approcha d'elle jusqu'à la frôler et glissa à son oreille en ôtant sa Diane de ses lèvres.

    « Il faudrait savoir ce que tu veux Sara... » Il effleura de ses lèvres le lobe de son oreille, chatouilla la peau de son cou de sa bouche puis lâcha en se reculant et en s'éloignant sur la terasse. « Je ne suis pas encore ton jouet mon amour ! Si tu as besoin de quelque chose, tu sais où me trouver ! »

    Il n'allait pas craquer le premier. Qui pouvait résister à Sara ? Lui le pouvait.
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Sara T. Giolitti
Sara T. Giolitti
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MessageSujet: Re: Don't believe a word I say [Sara & Julian PV]   Don't believe a word I say [Sara & Julian PV] - Page 2 EmptyMer 29 Avr - 6:00


    Elle avait toujours vécu le sexe comme un exutoire, quelque chose lui permettant d'asseoir sa domination sur les hommes, prouvant sa supériorité, non pas à ces hommes qu'elle utilisait, mais à elle-même. C'était son moyen à elle, pensait-elle, de se guérir des blessures passées, de se prévenir des blessures à venir. Elle était la plus forte, plus forte que n'importe lequel de ces étalons qui pensait pouvoir l'attraper, ou ne serait-ce que la toucher. Elle était imperméable, insensible à leurs promesses, elle n'acceptait que ces quelques minutes d'extase où elle ne pensait plus à rien, où elle se laissait aller, sans jamais réellement s'abandonner. Elle ne faisait pas l'amour à ces hommes, car pour cela aurait-il fallu qu'elle les aime, non, elle faisait du sexe, jouant, séduisant, capturant, obtenant ce qu'elle souhaitait avant de les trouver sans intérêt, une fois la récompense obtenue. Après tout, quel intérêt trouver à un homme qui adorait la femme qui ne méritait pas de l'être ? Détruite de l'intérieur, elle comblait son manque d'affection dans des bras provisoires et temporaires, sans même réfléchir à la cadence et la fréquence de ses ébats. Tantôt nombreux, tantôt désertiques, elle n'avait jamais l'occasion de ressentir ce manque qui l'enveloppait à présent... Avec Julian tout était différent. Pour commencer, elle lui faisait l'amour, et découvrait une nouvelle facette de cet acte dont elle pensait tout connaitre. Cela n'avait rien de comparable avec tout ce qu'elle avait vécu jusque là. Certes, il était très doué, et en ça différait de beaucoup de ses amants d'un soir, mais au-delà de ça, il lui offrait ce qu'elle n'avait jamais osé demandé, ni même espérer : l'amour. Pas que le sien, car des hommes amoureux d'elle, avant lui, il y en avait eu, mais celui de Sara... Il l'avait rendu amoureuse, sans le savoir, non sans le vouloir mais presque. Comment y était-il parvenu ? Elle n'en avait aucune idée, il n'y avait pas eu de déclic, elle ne s'était pas réveillée un matin en se disant "oui, je l'aime", ça s'était fait tout naturellement. Il en avait sa proie, pour la première fois de sa vie, la marquant de façon indéniable, et pourtant invisible. Elle avait chercher en d'autres ce qu'elle avait trouvé en lui, en vain, avant de se rendre compte qu'elle ne pouvait le traiter comme tout les autres, il était juste unique à ses yeux, puis dans sa manière d'être, dans sa façon d'agir, de la combler sans qu'elle n'ait a en émettre le souhait, de répondre à ses attentes muettes, il l'avait touché en plein cœur. Il ne faisait pas d'efforts particuliers pour qu'elle l'aime, il agissait naturellement, il était naturellement apte à se faufiler dans ses failles, à les combler comme un baume apaisant, à les faire cicatriser d'un sourire, d'un baiser, d'un geste tendre. Ses insécurités il les jetait à la poubelle en un haussement de sourcils, ses craintes il les balayait dans un "je t'aime", son handicap des sentiments il le réduisait à néant en un plissement de paupières... Il avait fait taire la sauvage, lui avait tendu une belle laisse dorée, qu'elle avait accepté sans broncher, car sans cette laisse, sans lui au bout, sans cette main fermement agrippée à ce lien invisible, elle aurait été perdu... Il avait comblé un vide, débordant même au-delà des limites imposées par son cœur, empiétant sur la place attitrée de Dario, de Paolo, du Sénat, de Rome... Comment aurait-elle pu lui reprocher cette importance qu'il avait ? Impossible, ça aurait été comme réprimander un enfant qui vous regarde avec de grands yeux pétillant de cette fierté teintée de malice en vous tendant un album de coloriage, "j'ai même pas débordé !" alors que la page est intégralement recouverte de ces couleurs... Elle était cette page couverte, et il en était l'auteur. Comme dans un album de coloriage, il avait peint l'herbe en bleu, le soleil en vert, et son ciel en rose fluo. Plus rien n'avait de sens, la réalité, sa réalité s'en trouvait modifiée à jamais, et aussi étrange que cela puisse sembler, elle adorait ça ! Qu'on ne s'avise pas à redonner cette teinte grisatre à ce ciel... Le rose lui allait si bien... Alors oui, elle avait continuellement envie de lui. Non pas parce qu'elle n'avait rien d'autre à faire, ni à partager avec lui, juste parce que c'était le seul moyen qu'elle avait trouvé pour évacuer ce trop plein d'amour qui la submergeait bien souvent. Quand il n'y avait plus de mots assez fort, quand des larmes et des lames envahissaient son corps, quand elle avait envie de crier, hurler cet amour qui la bouffait littéralement de l'intérieur, quand ce besoin d'être sienne devenait vraiment trop fort, elle n'avait plus que ce moyen pour s'exprimer. Le sentir en elle, gémissant à l'unisson, alors qu'elle n'était plus qu'une partie de lui-même, une extension de son corps, elle se sentait vivante, et complète... Utile... Alors elle comprenait le sens de cette chienne de vie. Tout devenait limpide, toutes les expériences vécues, tous les obstacles qui avaient jalonné sa route jusqu'à lui, toutes les claques, tous les non-dits, tout ce manque d'amour, cette mère inexistante, ce père absent, cette vie de vagabonde... Tout... Quand le plaisir ultime s'emparait d'elle, l'obligeant a fermer les yeux sous la force des émotions et du ressentit, elle se surprenait à penser qu'elle était née pour le rencontrer... Il avait donné un sens à sa vie... Un sens interdit avec interdiction de stationner, mais Sara n'était pas du genre à respecter les règles...

    Elle n'aurait donc pas dû s'inquiéter du fait qu'un simple geste de sa part l'entraine à commettre pêcher de Luxure, et pourtant. Elle aurait voulu pouvoir se contrôler, et ne pas se laisser dominer par ses pulsions et instincts, profiter de lui d'une toute autre manière, profiter de sa compagnie sans avoir à se retrouver nue... Oui ils étaient jeunes, amoureux, pire que ça ils étaient fous l'un de l'autre, et oui il n'y avait rien d'anormal à leur besoin insatiable de l'un l'autre, mais Sara n'aimait pas perdre le contrôle, et si Julian avait retourné complètement sa vie, et que la pauvre italienne avait accepté le fait de ne plus rien maitriser, elle voulait pouvoir faire taire son corps, et le contrôler. C'était la dernière chose sur laquelle elle avait son mot à dire... Enfin c'est ce qu'elle pensait, avant de se retrouver dans ce divan, un gros ouvrage poussiéreux sur ses genoux repliés. C'était idiot ! Non seulement elle ne parvenait pas à contrôler quoique ce soit, mais en plus ils ne partageaient plus rien ! Elle était en tête à tête avec un livre qu'elle avait déjà lu par trois fois au cours de sa courte vie, et lui vivait un moment intime avec Platon... Raaah, elle était presque jalouse de cette page qui subissait les caresses de son amant, alors que sa peau à elle n'attendait que ses paumes chaudes. Vous avez déjà essayé de vous interdire de penser à quelque chose ? Vous pouvez être sûr de récolter l'effet inverse. Sara s'interdisait de céder à ses pulsions, et finissait par ne plus penser qu'à ça. Elle savait qu'elle ne pourrait résister très longtemps, dans l'incapacité de lutter. Elle voulait le toucher, sentir sa peau sous ses doigts, sa présence contre elle, et trouvait cette distance entre leur deux corps, stupides et cruelles. Elle aurait souhaité être dans ses bras, pas forcément pour finir à l'horizontal, mais juste parce qu'elle avait besoin de ce deuxième corps pour se sentir complète. Malgré tout, elle savait d'expérience que le fait de s'être imposé une abstinence jusqu'au lendemain les conduirait a ne pas se contenter d'un chaste câlin, juste par esprit de contradiction. Une chose était sûre, ils n'allaient pas attendre le lendemain, ni même les douze coups de minuit (sans mauvais jeu de mots !), mais elle ne cèderait pas la première ! Elle allait tout mettre en œuvre pour qu'il cède, lui... Pauses lascives, gestes sensuels, rien n'était trop pour le pousser dans ses derniers retranchements. Marylin Monroe à côté de Sara aurait eu l'air d'une amatrice face à une Giolitti déterminée... Pourtant cela ne semblait pas suffire à son italien. Se levant, elle alla jusqu'à le frôler sous le faux prétexte de récupérer le paquet de cigarettes. Elle voulait qu'il vienne à elle, alors qu'elle s'éloignait vers la porte fenêtre... La fraîcheur du léger courant d'air provenant de l'extérieur calma la chaleur de son être, la nicotine cavalant dans sa gorge, apaisa la tension de son corps, alors qu'au-delà du sofa lui parvenait la voix entêtante de Julian... Savait-il a quel point sa voix, élixir aphrodisiaque, hypnotisait la belle à chaque fois qu'il se mettait à fredonner même l'air le plus bateau ? Elle l'entendait approcher, la mélodie s'approchant avec lui... Elle ne connaissait pas cette chanson, l'italienne ayant bien du mal avec le répertoire de chansons françaises de son compagnon, mais son cerveau lui faisait la traduction instantanée des paroles, et elle ne pu retenir un sourire. Toutefois son front se plissa sur la dernière phrase... Pensait-il réellement que ça faisait obligatoirement pleurer ? Que ça partait en fumée ? Non, pas pour eux ! Eux ils étaient à part, rien ne pouvait leur arriver, pas vrai ? Enfin rien de pire que ce qui leur était déjà arrivé, évidemment...

    Le soleil tentait de lutter, refusant de se coucher, venant chauffer les épaules de l'italienne, rendant d'or les cheveux de son amant, caressant la peau de son bras qui se levait pour abriter la flamme du briquet alors qu'il allumait sa cigarette. Les prunelles de Sara ne le quittaient pas, le couvant du regard, touchant avec ses yeux ce que ses mains n'avaient pas le droit de caresser. Puis il se tourna vers elle, et elle tenta de reprendre un air nonchalant, tirant sur sa cigarette pour se donner une constance... Officiellement elle avait arrêté de fumer, mais officieusement elle avait juste réduit, s'octroyant ce petit plaisir dès que l'occasion s'en présentait, à savoir assez souvent. Partager une cigarette avec Julian était même devenu une sorte de rituel qu'elle ne manquerait pour rien au monde... Pourtant, là, il faisait cigarette à part, alors que Sara suivait des yeux le mouvement de ses lèvres, voulant elle aussi se transformer en cette petite chose cylindrique, ou en cette fumée qui avait l'avantage de sortir d'entre ses lèvres gourmandes, de remonter le long de sa peau hâlée, avant de disparaitre dans les airs... C'était quoi cette phrase nunuche déjà ? Ha oui "J'aimerais être une cigarette pour naître entre tes doigts, me consumer sur tes lèvres, et mourir à tes pieds.". Étrangement elle sonnait moins nunuche à présent qu'elle avait l'exemple de ce désir sous les yeux. Lorsqu'il s'approcha d'elle, elle cru un instant avoir remporter la manche, quand il se pencha a son oreille, elle en fut même intimement persuadée, et pourtant... "faudrait savoir ce que tu veux Sara...". Heu... Lui ? Bah vous voyez qu'elle savait ce qu'elle voulait. Sadique il alla même jusqu'à taquiner la peau de son cou, avant de se reculer tandis que Sara prenait appui contre le chambranle de la porte pour ne pas perdre l'équilibre... Qu'est-ce qu'il venait de prétendre ? Qu'il n'était pas son jouet ? Tssss... C'était elle qui était son joujou à lui, la preuve, elle perdait tout ses moyens dès qu'il s'approchait un peu trop. Il avançait sur la terrasse tout en l'informant que si elle avait besoin de quelque chose, elle savait où le trouver... Traduction ? "J'ai bien vu ton petit manège, je ne suis pas dupe, et c'est toi qui devra me supplier !"... Haaaaaa, elle avait des envies de meurtres !

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MessageSujet: Re: Don't believe a word I say [Sara & Julian PV]   Don't believe a word I say [Sara & Julian PV] - Page 2 EmptyMer 29 Avr - 6:03


    - Savoir ce que je veux ? Hummm... Laisse-moi réfléchir... Ses pas, lents, l'amenèrent sur la terrasse, à sa suite. J'ai toujours voulu un poney, mais étrangement papa n'a jamais satisfait cette exigence. A la place j'ai eu un poisson rouge, que j'ai appelé "Petit Poney", va savoir pourquoi ! Il a survécu trois jours avant de se suicider... Je ne plaisante pas, il s'est vraiment suicidé. Il a sauté de son bocal... Je crois que je n'ai jamais autant pleuré de ma vie qu'en découvrant son petit corps inanimé... C'est con un poiscaille dépressif ! Elle avait avancé jusqu'à lui, sans pour autant s'immiscer dans son espace vital, restant à bonne distance... Ensuite j'ai voulu changer de prénom... C'était à la grande époque du dessin animé "Princesse Sarah", je soupçonne même que ce soit de là que vous tirez tous cette fâcheuse habitude à me surnommer de la sorte... Alors pendant un mois je me suis fait appeler "Tosca", en pensant que mon deuxième prénom serait une bonne alternative. J'avais 10 ans, et j'étais ignorante de ce que signifiait ce prénom... Tirant sur sa cigarette qui diminuait à vue d'oeil, elle alla poser ses fesses sur le muret qui délimitait la terrasse du jardin. Puis j'ai voulu être violoniste, mais ma mère préférait la harpe, alors j'ai fait de la harpe... J'ai voulu être danseuse classique, mais mon père préférait le Sénat... J'ai voulu étudier la littérature, on m'a collé en Droit politique... J'ai voulu être anonyme, je suis née Giolitti... J'ai voulu être libre, on m'a enfermé dans une cage... J'ai voulu ne jamais aimer, et tu es arrivé... Son regard, jusqu'à présent tourné vers le jardin, se reposa sur lui, un regard tendre, aux antipodes de tout ces appels au viol qu'elle lui lançait depuis le début... Non pas qu'elle n'est plus envie de lui, bien au contraire, maintenant plus que jamais elle voulait être contre lui, car une fois de plus, ce trop-plein d'amour allait devoir s'évacuer d'une façon ou d'une autre... Tu vois ? J'ai voulu beaucoup de choses, parfois enfantines, loufoques ou puériles, parfois vitales, mais jamais je n'ai été exaucée. Y a un mois tu m'aurais posé cette question, je t'aurais répondu sans hésitation que mon vœu le plus cher était d'être banale, une fille banale, avec une vie banale et des parents normaux... Une vie que d'autres qualifieraient d'ennuyeuse, mais qui pour moi aurait eu un tout autre sens : Une cellule familiale... Un père présent, qui n'aurait pas hésité a m'aimer, et... une mère, tout simplement... Mais tout cela me semble bien loin maintenant... Elle n'avait pas souhaité ça, elle n'avait pas voulu se confier de la sorte, elle avait voulu faire preuve d'humour en répondant à une question qui n'en était pas une, mais de façon incontrôlable les mots et maux sortaient d'entre ses lèvres, alors qu'elle se relevait, et s'approchait doucement, ses pas le conduisant au plus près de lui. Était-ce le fait d'être ici, dans cette maison, dernier témoin de jours heureux qui la rendait si nostalgique et bavarde ? Elle qui ne parlait jamais d'elle... Aujourd'hui la réponse ne serait plus la même... Tu veux la connaitre ?... Pose-moi la question, Julian. Elle se faufila entre le faible espace aménagé entre le corps de son compagnon et le muret, cherchant à lui faire face alors qu'il lui posait la question qu'elle attendait... Qu'est-ce qu'elle voulait maintenant ? Un sourire délicat s'étendit sur ses lèvres devant son air sérieux... Il avait vraiment envie de savoir, comme s'il ne connaissait pas la réponse pourtant plus qu'évidente... Je voudrais revivre cette journée éternellement. commença-t-elle doucement, alors que sa main se posait machinalement sur son torse. Je voudrais qu'elle tourne en boucle, et me réveiller tous les matins contre toi, manquer nous tuer à chaque fois en me plantant contre un arbre en voiture, râter mon gâteau, et tous les suivants, te faire l'amour sans arrêt, et te mettre au défi de ne plus le faire avant le lendemain, tout en sachant qu'on ne tiendra pas, puisque ce lendemain n'existerait pas... Je voudrais que tu t'appelles Georges, et moi Tosca, des gens normaux et incroyablement chiants, qui font leur courses au marché, salut le charcutier par son prénom, s'invitent a boire la grappa avec un simple jardinier. Georges serait pianiste, et Tosca n'aurait que l'embarras du choix, danseuse, violoniste ou même écrivain... Et puis on aurait un poney aussi, et on l'appellerait "Nemo" ! Voilà ce que je veux... Sa main, câline, se glissait contre le tissu de sa chemise, ne cherchant pas a provoquer une quelconque réaction, tout en sachant qu'elle la provoquerait tout de même... Tournant le visage vers le soleil qui se cachait de plus en plus, elle soupira en constatant qu'ils étaient encore bien loin de minuit... Puis se tournant vers lui, elle lui fit signe de son index de s'approcher, ou plutôt de se pencher jusqu'à elle... Alors, une fois qu'il fut à sa hauteur, elle se faufila jusqu'à son oreille, et très doucement, sur le ton de celle qui confie un secret, elle murmura, Je crois qu'on est déjà demain quelque part dans le monde...

    Se reculant légèrement, un sourire sur les lèvres, alors qu'elle se les mordillait tout en lui laissant entrapercevoir cette étincelle dans son regard, sa main remonta le long de son torse, parcourant son cou par la suite, avant de s'échouer sur sa joue, et que son pouce vienne caresser délicatement ses lèvres, véritables invitations au voyage...

    - Et toi ? Tu veux quoi ? ajouta-t-elle doucement, alors que déjà ses lèvres se perdaient dans son cou, retrouvant cette senteur particulière, propre à cette peau qu'elle cherchait à tatouer de l'empreinte de sa bouche, de ses doigts, d'elle tout simplement...
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MessageSujet: Re: Don't believe a word I say [Sara & Julian PV]   Don't believe a word I say [Sara & Julian PV] - Page 2 EmptyMar 5 Mai - 21:23

    Julian n’était pas un être conventionnel, il était un Spinelli et comme son grand-père n’avait cessé de lui répéter tout au long de l’année écoulée, les Spinelli ne se pliaient pas aux règles, ils les faisaient. Aussi aller savoir ce que Julian voulait, il ne le savait pas lui-même. Il la voulait elle, ça s’était certain, c’était bien la seule chose qui tournait rond dans sa vie ces derniers temps. Il n’avait plus de famille, tout du moins les deux tiers de sa famille lui vouaient une rancœur folle, sa meilleure amie avait semblée dérouter par ses révélations, il ne savait pas si après ce qu’il venait de faire il ne venait pas de perdre sa place au Sénat…. Bref c’était le grand bordel au sein de la vie de Julian. Que voulait-il ? Que voulait-il vraiment ? Il la repoussa doucement afin qu’elle l’écoute plutôt que de l’empêcher de penser de façon cohérente alors qu’elle taquinait la peau de son cou de ses lèvres, il la souleva légèrement et l’assit sur la barrière de terrasse, jetant sa cigarette un peu plus loin après l’avoir éteinte il la fixa doucement dans les yeux, cherchant à se trouver au fond de ses yeux, car Sara lui avait dérober son cœur, son âme aussi. Il se serait damner pour elle, et n’était ce pas ce qu’il avait déjà fait ? Il avait besoin de son aide pour trouver ses mots, pour se retrouver, il avait besoin d’elle, un besoin viscéral qui l’empêchait de prendre la fuite alors que d’ordinaire de telles paroles prononcées par une femme l’aurait fait partir en courant, lui qui avait peur de s’attacher à qui ou à quoi que se soit n’avait pas peur d’être lier à Sara. C’était assez étrange quand on y pensait ainsi, mais lorsqu’on les voyait ensemble s’était comme une évidence, deux être sauvages et libres qui s’étaient rencontrés et ne se quittaient plus depuis. Il caressa doucement le bout du nez de la jeune femme du sien en un geste tendre et l’embrassa délicatement sur les lèvres. Il n’avait jamais été très doué lorsqu’il s’agissait de dévoiler ses sentiments, ses émotions, il était meilleur par les gestes que par la parole parfois, ce qui pour un futur sénateur était assez drôle quand on y pensait.

    « Tu veux savoir ce que je veux Princesse… Pas besoin de réfléchir des milles et des cents pour le savoir… Je te veux toi… J’ai l’impression d’avoir perdu tout ce à quoi je tenais, c’est assez étrange en fait, car les seuls moments durant lesquels j’en souffre sont ceux où tu n’es pas avec moi… Ta présence m’apaise, soigne cette douleur dans mon cœur… Tu es le meilleur anti douleur du marché… Tu es comme une drogue pour moi, une drogue dont je ne peux plus me passer… Lorsque j’avais cinq ou six ans, je me rappel plus vraiment, j’étais vraiment trop petit à l’époque, je me suis promis de ne jamais tomber amoureux… Tu sais pourquoi ? Parce que c’est l’amour qui avait fichu en l’air la vie de mon père, mon enfance… Je n’avais pas rompu cette promesse depuis. Et puis je t’ai rencontrée, toi, toi la seule fille que je n’étais pas censé approcher… La seule fille dont j’aurais pu tomber amoureux… Je ne suis pas quelqu’un de facile Sara, je ne suis pas le Prince Charmant, encore moins le petit ami que tu rêvais de présenter un jour à tes parents… Je ne suis surement pas celui que tu attendais… Mais je t’aime… Et je me fiche de ton nom, de ton passé, je t’aime pour ce que tu es, pour qui tu es… Je t’aime parce que tu sais danser le Tango, parce que lorsque tu souris tes yeux pétillent et une petite fossette apparait sur ta joue droite, parce que tu as l’air d’une gamine devant un sapin de Noël lorsque tu t’enflammes sur un sujet… Quand à revivre cette journée éternellement je pense sincèrement que tu te trompes…. Déjà parce qu’avec toutes les émotions que tu me donnes je risque de ne pas tenir une semaine à ce rythme là… » Plaisanta t-il avant de redevenir sérieux. « J’aimerais passer ma vie auprès de toi » Murmura t-il doucement en baissant les yeux vers le sol dallé. « Me réveiller dans ton lit tous les matins, rire et te faire louper la moindre chose que tu commenceras à préparer dans une cuisine, te faire l’amour sans arrêt chaque jours… Si on pouvait éviter de se tuer en voiture se serrait bien aussi… Je ne suis pas sur que mon cœur survivrait longtemps à une leçon de conduite chaque jour Princesse… » Il l’embrassa à nouveau doucement et lui sourit. « Je me fiche d’avoir une vie chiante ou palpitante au possible, je me fiche d’être pianiste ou bien Sénateur… Tout ce qui compte Sara c’est que je t’ai toi… Et s’il n’y a que ça pour te rendre heureuse mia Cara… Je t’offrais un Poney… »

    Il l’embrassa doucement alors que la jeune femme enroulait ses jambes autour de sa taille, il sourit et intensifia son baiser, passant ses mains dans les dos de sa compagne en une douce caresse. Il effleura ses côtes, glissant ses mains le long de son dos, glissant sous ses fesses, il la souleva avec douceur pour se diriger vers la maison.

    « Il fait toujours nuit quelque part dans le monde… »

    [...]

    « Merde ! »

    Julian grogna fouillant et refouillant dans la poche de son pantalon à la recherche du petit carré argenté. Merde ! Il n’y avait qu’à lui qu’arrivait ce genre de chose. Bien décidé à ne pas renoncer il entreprit de parcourir, nu, la distance qui le séparait du salon à la vitesse grand V en espérant que Sara ne se rende compte de rien, après tout après avoir fait deux fois de suite l’amour il était toujours un peu lent à la détente. Il attrapa les deux pantalons qui lui appartenaient sur le sol et renversa le contenu de leur poche sur le plancher. Rien… MERDE ! Il remonta dans la salle de bain sur la pointe des pieds juste à temps pour entendre Sara l’appeler avec une de ses répliques qui tuent, il avait eut le malheur de lui confier que durant un temps il avait envisagé de tenter le concours d’inspecteur de police et depuis elle ne le lâchait plus.

    « Hey Baby ne laisse pas refroidir les menottes… »

    Et comme vous le devinez aisément ils n’avaient pas apportés de menottes, il ne s’agissait donc pas de menottes… Il sourit amusé mais perdit bien vite son sourire lorsqu’il pensa à ce qu’elle lui avait promit à mi voix s’il revenait vite…. Merde ! Bon, il ne pouvait pas rester dans la salle de bain indéfiniment, c’était le genre de truc qui arrivait non ? A quel homme ce n’était jamais arrivé ? Restait maintenant à expliquer la situation à Sara… Bon ! Courage que diable ! Julian ramassa le drap qui lui entourait les reins quelques minutes plus tôt et parcourut la faible distance qui le séparait de la chambre à coucher où la jeune femme et lui avaient élus domicile, d’un accord tacite l’inconfortable plancher du salon n’était plus leur lit à présent. Cependant à peine le seuil de la porte franchit Julian sembla oublier tout ce qui le préoccupait l’instant précédent. Elle avait déniché un vieux chapeau du style des années trente, allongée nue sur le lit, les jambes croisées elle faisait tourné le chapeau sur son pied. Julian déglutit difficilement. Il oublia aussitôt pourquoi il était censé dire à Sara qu’il leur faudrait bel et bien attendre le lendemain dans ce monde si… Il lui fit l’amour quelques minutes plus tard… Réalisant seulement ensuite qu’il n’avait pas mit de préservatif.

    […]

    Julian avait promit à Sara le petit déjeuner, après tout il lui avait fait louper son gâteau la veille, il lui devait bien cela, et avouons le il ne voulait pas risquer à nouveau que la maison prenne feu. Quoi ? Rho allé admettez le ! Sara était très douée en politique, mais pas en cuisine ! Il avait passé son boxer, bien que Sara ait spécifié qu’il devait réaliser son gâteau nu (les lubies de la demoiselle Giolitti étaient nombreuses), afin de cuisiner sans être gêné par sa virilité au repos. Il sifflotait un air en vogue il y a bien longtemps en France mais qui restait en vogue malgré les années tout en surveillant la cuisson de son gâteau. Le bruit de l’eau s’écoulant de la douche lui parvenait malgré ses « drilles » et il ne pouvait s’empêcher de s’imaginer avec elle sous l’eau brulante, un sourire espiègle effleura ses lèvres durant un instant avant qu’il ne réalise qu’il allait devoir abordé le sujet de la veille avec elle, en espérant qu’il avait fait le « bon choix ». Il imagina ce que dirait son grand-père s’il apprenait qu’à cause d’un seul et unique oubli il allait partager avec Paolo Giolitti plus qu’un poste au Sénat. Il déglutit difficilement en imaginant la scène, toutes pensées grivoises s’étant envolées brusquement. Le bruit de l’eau s’écoulant dans les canalisations cessa brusquement dans un gargouillis d’agonie, au même instant le four sonna la fin de la cuisson (et oui même Paolo Giolitti avait un minuteur intégré dans un four des années datant des années perpète lurette !), il sortit le plat après s’être munie d’un gant, il déposa le moelleux au chocolat (dieu merci les deux amoureux n’avaient pas jeter des carrés de chocolat lors de leur bataille de nourriture) sur le plan de travail et le démoula en le retournant dans une assiette. Deux mains fraiches se posèrent sur sa taille alors qu’il ôtait le moule et le déposait dans l’évier, il sourit et se retourna pour embrasser sa petite amie, ses cheveux mouillées cascadaient sur ses épaules, elle portait encore sa chemise et cela le fit sourire.

    « Je ne vois pas pourquoi tu portes des robes, cette chemise te va tellement mieux qu’a moi, je devrais enfiler ta robe tu ne crois pas ? Je serais peut être plus sexy avec ! » Plaisanta t-il. « File t’asseoir méchante fille, ton petit dej’ est presque prêt ! » Il la poussa vers la table en souriant.

    Alors qu’elle s’installait à table prenant soin de dévoiler les bas qu’elle portait en croisant lentement les jambes, Julian sourit mais ne se laissa pas distraire, il lui servit un thé (et oui elle avait du sang british, on ne pouvait pas être parfais) vert et pour lui un bol de café, alors qu’il déposait devant chacun d’eux une part de moelleux et que Sara s’empressait de goûter Julian lâcha.

    « Dit moi Princesse, tu prends la pilule ? »

    La phrase coupa net la jeune femme dans sa dégustation et elle s’étouffa de surprise alors qu’elle levait les yeux vers son compagnon qui semblait bel et bien très sérieux. Julian plongea son regard dans le sien et ajouta.

    « Un implant contraceptif ? Tu mets un patch ? » Continua t-il sur le même ton curieux et anxieux à la fois, les yeux brillants, vous constaterez que Julian si connaissait bien en matière de contraception, l’avantage d’avoir été entouré de filles toute son adolescence et d’avoir été élevé par un « père biologique » qui avait peur que son fils suive son chemin de l’enfant illégitime.
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Sara T. Giolitti
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"cette fille, c'est un prédateur déguisé en caniche"

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MessageSujet: Re: Don't believe a word I say [Sara & Julian PV]   Don't believe a word I say [Sara & Julian PV] - Page 2 EmptyJeu 7 Mai - 18:26


    Le soleil s'était levé depuis des heures, mais Sara peinait à sortir des brumes du sommeil. La nuit avait été courte, et elle se trouvait trop bien là, pour avoir ne serait-ce que l'idée d'en bouger. Si c'était ça la décadence, alors elle voulait bien signer pour au moins l'éternité. La tête reposée contre son torse, les draps repoussés offrant son dos à la caresse du soleil filtrant par la fenêtre, bercée par la respiration lente de son homme, elle refusait de quitter cette douce enclave protectrice. Elle le savait réveillé, ses doigts jouant dans ses boucles brunes qu'il avait savamment décoiffé de ses mains pendant une partie de la nuit, en était la preuve. Pourtant, elle n'était pas résolue à lui donner un signe de vie, alors les yeux clos, elle jouait le rôle de la Belle au bois dormant. Est-ce qu'il était dupe ? Pas vraiment ! Il commençait a vraiment trop bien la connaitre, et puis ce bras et cette jambe qui barrèrent son corps alors qu'il tentait de sortir du lit, n'étaient pas des plus subtils. Oui, elle était réveillée, et non, elle ne voulait pas qu'il parte maintenant. Il était midi ? Et alors, le temps n'avait pas de prise sur eux, pas ici en tous cas ! N'avaient-ils pas décidé, hier, à 18h, qu'il était minuit passé ? Alors aujourd'hui elle décidait que c'était l'aube, et que le soleil ne se levait qu'à peine. Bien qu'amusé, Julian ne céda pas à son caprice, et lorsqu'il lui parla de lui faire le petit-déjeuné, il eut son entière et complète attention. Vivre d'amour et d'eau fraîche, ça va bien cinq minutes, maintenant Sara avait faim ! Un sourire espiègle s'afficha sur ses lèvres alors qu'une idée lui venait à l'esprit. Elle souhaitait qu'il fasse la cuisine dans le plus simple appareil. "Une sorte de retour aux sources" lui avait-elle annoncé le plus innocemment du monde, tout en se dirigeant vers la salle de bain. La douche chaude avait un peu soulagé ses membres endoloris, mais elle sentait encore les courbatures dûes aux différentes séances de galipettes auxquelles ils s'adonnaient à haute dose. Une grimace lui échappa, alors qu'elle tentait d'enfiler la chemise masculine. Il allait lui falloir des vacances pour se remettre de ses vacances-là. Mais n'imaginez pas qu'elle comptait y mettre un terme, même temporairement, non, elle n'était jamais suffisamment rassasiée de lui, elle n'était jamais aussi bien que dans ces moments là, que lorsqu'elle sentait son amour de façon palpable. Et hier soir, il avait été plus que palpable, au point que rien que d'y songer, elle vit son visage dans le reflet du miroir s'empourprer, et offrir un sourire épanouie à ses lèvres. Elle n'avait qu'une hâte, voir s'il était capable d'aussi bien aujourd'hui... Après une bonne nuit de sommeil, cela devrait être un jeu d'enfant, non ?

    Dévallant les escaliers, en glissant sur la rampe, elle entendit cette voix qu'elle aimait tant, livrer les paroles d'une chanson où anglais et français se mêlaient pour former un ensemble de phrases qui intriguaient beaucoup Sara. Sur la pointe des pieds elle s'approcha, fronçant les sourcils en tentant de percer les secrets de cette mélodie, et de ses mots. Lorsqu'elle pensait pouvoir traduire l'anglais, il cloturait la rime sur du français, ou inversement, ce qui avait le don de titiller la brune qui voulait à tout prix en comprendre les règles. Mais quand elle le vit de dos, entrain de s'affairer sur le plan de travail, elle en oublia la mélodie, et focalisa son attention sur le fait qu'il n'était pas nu. Il allait devoir subir la vengeance et le châtiment de l'héritière, tout étant prétexte à l'entrainer au plus vite sous les draps. Elle glissa ses mains sur ses hanches, délicatement, tout en humant le parfum qui s'échappait du plan de travail qu'elle ne distinguait pas encore. Il ne lui en laissa même pas le temps, et se retourna alors que, sur la pointe des pieds, Sara, curieuse, tentait de distinguer la préparation. Il nota qu'une nouvelle fois elle portait sa chemise, et ajouta qu'il devrait peut être enfiler sa robe, pour sa part. Une grimace de désapprobation s'afficha sur les traits de la miss, tandis que ses mains parcouraient le dos de son amant, glissant innocemment jusqu'à sa chute de reins, n'ayant le temps que de s'infiltrer sous le tissu du boxer, avant qu'il ne la repousse en la traitant de vilaine fille. Il avait décidé de résister ? Très bien, le jeu n'en serait que plus attrayant... Sauf qu'il résistait drôlement bien ! Il n'avait même pas réagit alors qu'elle lui avait dévoilé ses bas, et se contentait de lui servir son petit déjeuner, bien trop sagement à son goût. Il alla falloir qu'elle fasse mieux, mais pas tout de suite, pour l'instant il y avait cette part de moelleux au chocolat, qu'il venait de déposer devant elle, qui lui faisait de l'oeil, et soudain la douleur lancinante de son estomac se réveilla. S'emparant à deux main de la gourmandise, elle s'empressa d'y gouter, notant au passage que Julian était décidemment meilleur cuistot qu'elle. Mais alors qu'elle se délectait, sincèrement, et qu'elle s'apprêtait a reprendre une bouchée, Julian, lâcha une petite phrase tout à fait malvenue dans ce genre de situation, à vrai dire malvenue dans n'importe quelle autre situation que celle d'une conversation entre Sara et son gynécologue. Il voulait savoir si elle prenait la pilule ? Levant le yeux vers lui, elle toussa pour essayer de faire passer le morceau de gâteau qui s'était bloqué dans sa gorge. Il était sérieux, là ? En tous cas il insistait, énumérant les différentes options qui s'offraient à une femme comme moyen de contraception. Elle ne savait pas ce qui était le plus surprenant, qu'il lui pose cette question, ou bien qu'il s'y connaisse aussi bien ?

    - En plus du concours d'inspecteur de Police, t'as tenté celui de gynécologue, aussi ? Lâcha-t-elle dans un rire. Tu comptais intégrer la Brigade de la Foufoune, mon ange ? Cette fois ce fut un éclat de rire qui s'échappa d'entre ses lèvres, résonnant dans le silence de plomb de la cuisine. Pourquoi ne riait-il pas ? Pourquoi continuait-il a la fixer de la sorte, avec ce masque de sérieux ? Heu... T'es sérieux, là ?

    Elle avait reposé sa part de gâteau dans l'assiette, et le fixait, à son tour, avec inquiètude.

    - La plupart du temps je ne pense pas la moitié des choses stupides que je dis, mais là oui, oui, je suis sérieux. Lui répondit-il sans se départir de son air un peu flippant.
    - Et ça te prend comme ça ? Ce matin en te levant, tu t'es dis "Mais au fait, quel type de contraceptif utilise Sara ? Voilà une question qu'elle est bonne ! Et après j'en profiterais pour lui demander sa marque de tampons, aussi, on sait jamais, ça peut être utile." ? Voilà qu'elle s'emportait, pas vraiment d'énervement, mais plus de surprise. Elle s'était levée, et marchait de long en large, tout en gesticulant des mains, comme toute bonne italienne qui se respecte. Soudain, elle se stoppa, une idée venant d'emerger dans son esprit. Alors elle se tourna vers Julian, les yeux grands ouverts, un sourire aux lèvres. Elle avait comprit, ou du moins pensait avoir compris la raison de toutes ces questions. En un instant elle se retrouva sur ses genoux, les bras autour de son cou, alors que d'une voix mielleuse, elle ajoutait : Oooooh, tu veux arrêter le préservatif, c'est ça ? Tu pouvais pas le dire plus simplement ? ses lèvres venant se perdre dans son cou, devant cette demande qui signifiait beaucoup.
    - Heu... Comment te dire ? Tu sais, mia cara, j'ai toujours considéré le préservatif comme le symbole de l'amour masqué... Et hier soir, j'ai décidé de tomber le masque...

    Sara cessa immédiatement ses baisers, prenant le temps d'analyser chacun de ses mots... "Tomber le masque" ? Si le masque représentait le préservatif, alors le verbe "tomber"... Elle redressa son visage lentement, et se positionna juste en face du sien.

    - Tu. as. fait. quoi ? Articula-t-elle lentement, le visage décomposé. Tu me fais une blague, c'est ça ? Tu plaisantes, là, j'espère ? N'écoutant pas un mot de ce que lui disait Julian qui tentait de se justifier avec des "accidents", "pas réfléchis", "me suis emporté", "pas voulu", elle se leva d'un bond, furieuse. Tu crois pas que c'est quelque chose qu'on décide à deux, ça ? Tu m'étonnes que j'ai trouvé ça incroyable, forcément, y avait plus de latex ! Oooh, non, ravale ton sourire ! C'est pas le moment de te vanter de tes performances ! Bon sang, tu te rends compte des risques ? Tu veux que je te dresse un listing de tous les amants que j'ai eu, histoire de te faire flipper un peu ? Pourquoi me fais-tu confiance comme ça ? Evidemment que j'ai pensé faire attention, mais regarde, hier je m'en suis même pas rendue compte ! Imagine que tu sois pas le premier à me faire le coup ? Et toi ? C'est la première fois que tu fais cette "erreur" ? Que tu te laisses "emporter" ? Et voilà, plus rien ne pouvait arrêter les scénarios catastrophes qui s'installaient dans son esprit. Et lui qui lui demandait son moyen de contraception ? Non, mais il ne se rendait pas compte qu'il y avait bien pire qu'un gremlins intra-muros ?

    Elle le savait sérieux, il s'était protègé à chaque fois, enfin jusqu'à hier soir, alors elle ne pouvait pas vraiment douter de lui. Après tout ne venait-il pas de la prévenir, justement ? Tentant de se rassurer comme elle le pouvait, elle quitta la cuisine, et ne réapparu que quelques minutes plus tard, calmée, et avec dans les bras, des vêtements propres qu'elle tendit à Julian. Elle avait enfilé un jean, et noué la chemise masculine au niveau de sa taille.

    - Mets ça... Lui demanda-t-elle calmement, et presque tendrement, contrastant avec ses éclats de voix précédents. Il s'exécuta, tout en l'interrogeant du regard. On descend au village... Lui répondit-elle tout en l'aidant à s'habiller plus vite. Je suis désolée, Amore, mais je serais plus tranquille quand on aura fait une prise de sang. Je te rappelle qu'on était pas vraiment des anges, hein. Et puis faut qu'on passe à la pharmacie aussi. Elle lui tendit sa main, afin qu'il la prenne, et qu'il la suive, mais il resta immobile, cherchant à savoir pourquoi ils devaient passer à la pharmacie. Quoi ? Me regarde pas comme ça, t'es pas le seul à ne pas être a l'abri d'un oubli... Tu crois quoi ? Que je vais au Sénat avec ma plaquette de pilules sur moi ? T'inquiètes pas, y a la pilule du lendemain... Dommage qu'il n'existe pas un préservatif du lendemain aussi...

    C'est vrai que ça serait utile. Le tirant par la main, elle l'entraina vers la sortie. Il allait falloir qu'ils aient une conversation sérieuse, aussi. Maintenant qu'elle avait gouté au Julian démasqué, elle n'était pas sûre de vouloir qu'il joue à Zorro de nouveau... Exclusivité et fidélité... Un accord tacite qu'ils avaient passé un soir, sur le toit d'une boite de nuit romaine, mais dont ils n'avaient jamais parlé réellement... Si un jour on lui avait dit qu'elle aurait une telle conversation, et avec un Spinelli qui plus est !

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MessageSujet: Re: Don't believe a word I say [Sara & Julian PV]   Don't believe a word I say [Sara & Julian PV] - Page 2 EmptyJeu 7 Mai - 18:27

[...]

    - Georges ? Je vous ressers ?

    L'accent chantant du vieil homme appuya sur chaque syllabe du prénom, comme s'il cherchait à le dire avec une pointe d'aristocratie dans la voix. Le vieux Manitta tenait au-dessus du verre tulipe de Julian, la bouteille d'eau de vie au liquide transparent. Mais Julian ne bougeait pas d'un pouce, son attention focalisée sur la grande horloge en bois, dont le balancier semblait l'hypnotiser. Sara lui pressa la cuisse où elle avait posé sa main, sans quitter le vieil homme des yeux, le gratifiant d'un sourire timide, alors qu'il se demandait pourquoi Georges ne répondait pas. Finalement, Julian comprit que l'on s'adressait à lui, refusa poliment, et Manitta, rassuré, se resservit un petit verre qu'il s'enfila cul-sec. Le jardinier les avait cueillis alors qu'ils remontaient du village et passait devant sa petite maison, aux abords de la bâtisse familiale. Ils n'avaient pas pu lui refuser ce verre de grappa cette fois-ci, et se retrouvaient donc, coincés, dans cette maison de poupée, avec un homme trop content de recevoir un peu de visite. Il ne cessait de tendre à Sara, une assiette pleine de morceaux tranchés de Panettone, qu'elle tentait de refuser tout aussi poliment. Pour tout avouer, le fait qu'il appelle Julian "georges" et lui parle lentement de façon à ce qu'il comprenne, ne mettait pas Sara très à l'aise. Pas plus que les regards complices qu'il lui glissait, depuis qu'il les avait surpris sur le sentier, très collés-serrés.

    - Vous allez au bal ce soir ? Le regard interdit que lui lança Sara, informa le vieil homme qu'elle n'avait aucune idée de ce dont il parlait. Voyons, Pucelina ! Ne me dis pas que tu as oublié ça ? Le bal annuel, sur la place du village ! Tu t'y rendais chaque année, toujours prête à huit heures piles, avec la régularité d'un métronome ! Je me souviens encore des tes petites chaussures vernies, et de tes longues tresses...

    Laissant le vieil homme sombrer dans l'énumération de ses souvenirs, Sara tourna un visage excité vers un Julian qui le semblait beaucoup moins. Allez... Juste une danse !

[...]

    - Excusez-moi, mais j'aimerais récupérer mon cavalier, si c'est possible ?

    Sara, se mordillant la lèvre pour ne pas rire, venait de poser une main sur l'épaule de Julian, et offrait un regard tendre à sa partenaire improbable. Voilà plus d'une heure qu'ils avaient fait leur entrée sur la place du village, et la jeune Giolitti n'avait pas encore eu l'occasion de danser avec son homme. Il faut dire, que si lors de ses précédentes excursions au village, elle était passée inaperçue, cette fois, elle avait été accueillit comme il se doit, le jardinier ayant eut toute une après-midi pour répendre la nouvelle, à savoir "la petite Sara et son français seront à la fête de ce soir". Et soudain, tout le monde se souvenait d'elle, de ses tresses, de ses genoux écorchés, de sa passion pour la danse et la bagarre, ce qui était assez contradictoire. A un moment, Georges décida d'aller leur chercher à boire, mais ne revint pas... Petit à petit, le cercle autour de Sara se reduisit, et alors elle eut tout le loisir d'observer Julian faire danser une octogénaire tout sourire. Malgré le comique de la situation, Sara ne pouvait s'empêcher de le couver d'un regard tendre, presque ému, ce qui n'échappa pas à Lucia, la boulangère du village.

    - C'est ton fidanzato, mia Sara ?
    - Non,
    Répondit-elle, sans le quitter des yeux, il est bien plus que ça...

    La boulangère avait alors passé une main, telle une caresse, dans les boucles brunes de Sara, avant d'aller tournoyer à son tour sous les guirelandes lumineuses qui égayaient la place. Tout semblait si simple, ici. Ils étaient tous heureux pour elle, se contentant de juger Julian sur le bonheur qu'il pouvait apporter à l'enfant du village. Pourquoi n'en était-il pas de même à Rome ? Elle se sentait tellement bien ici, qu'elle se laissa entrainer dans une valse accrobatique, avec Pietro, l'horloger, puis avec un autre, dont elle avait oublié le nom, mais dont le visage ridé lui disait vaguement quelque chose. Elle avait finalement rejoint les femmes qui papotaient énergiquement près des grillades, et accepta une assiette, qu'elle picora pendant que Julian dansait avec tout le troisième âge. Il en était à sa cinquième octogénaire, quand Sara se décida a intervenir. Nona Maria, ne se fit pas prier pour lui rendre son cavalier, même si on pu lire une petite pointe de déception sur ses traits, lorsqu'elle cèda la place à Sara, non sans murmurer un "comment rivaliser avec la jeunesse et la beauté ?" avant de tourner les talons, et d'apostropher Pietro pour qu'il la fasse valser à son tour.

    - Je t'abandonne cinq minutes, et je te retrouve dans les bras d'une autre ? Est-ce bien sérieux, Georges ? Plaisanta-t-elle en nouant ses bras autour de son cou. Dois-je te rappeller notre conversation de cet après-midi ? Se hissant sur la pointe des pieds, elle déposa un petit baiser furtif sur ses lèvres. Il y a eu Luisa. Nouveau baiser. Barbara. Encore un baiser. Anna. Encore. Cette femme dont je ne me souviens plus le nom, aussi... Comment s'appelle-t-elle ? Oh, pas grave, ça me reviendra. Nouveau baiser. Et maintenant Maria... Et un dernier pour la route. Dois-je me faire du soucis ?

    Un sourire espiègle étira lentement ses lèvres, alors qu'elle se détachait de lui, et qu'il la faisait tourner, et passer sous son bras, avant de la ramener contre lui. Une danse très simpliste aux vues de ce qu'ils étaient capable de faire en temps normal. Mais tout semblait si simple ici, que cela semblait même déteindre sur leurs façons de se mouvoir l'un contre l'autre... enfin, en public, biensûr... Et pourtant, cela n'empêchait pas tous les regards de se tourner vers eux. Des regards bienveillants, pour une fois. L'exact contraire de ce qu'ils pourraient vivre dans un bal romain... Un bal tel que celui qui allait être donné dans quelques jours dans la capitale... Avec tout ça, Sara en avait presque oublié ce petit détail. Oups...

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MessageSujet: Re: Don't believe a word I say [Sara & Julian PV]   Don't believe a word I say [Sara & Julian PV] - Page 2 EmptyVen 8 Mai - 10:04

    Il redoutait d’avoir cette conversation avec elle, pourquoi ? Parce qu’il ne savait comment elle réagirait face à ce qu’il avait fait. Bien sur il savait qu’aucun d’eux n’avait été très angélique ses dernières années, il savait aussi que même si lui se protégeait à chaque fois et effectuait des bilans sanguins réguliers, Sara avait pu être exposé à n’importe quelle maladie sexuellement transmissible même si elle avait eut un seul rapport non protéger. L’imaginer avec d’autres hommes le révulsait pourtant il savait que c’était une réalité avec laquelle il devait vivre, elle n’avait pas eut que lui dans sa vie, tout comme il n’avait pas eut qu’elle. Alors bien sur il s’inquiétait pour le Sida et autres maladies du même type, mais ce qui l’inquiétait plus que tout, c’était d’avoir engendrer un enfant. N’allez pas croire que Julian était un catholique pur et dur qui ne souhaitait pas d’un enfant hors mariage, loin de là, non ce qui l’inquiétait c’était l’idée d’être père. Pourtant à 25 ans la plus part des italiens étaient fiancés, voir mariés, et bientôt père de famille, mais Julian n’aspirait pas encore à cette vie bien rangée. Non pas qu’il n’aimât pas assez Sara pour envisager d’avoir un jour des enfants avec elle, non, ce qui l’inquiétait c’était l’idée même d’être père. Même s’il avait eut Livio comme « modèle », il ne pouvait faire comme si Dante n’était pas son père, il avait toujours et souffrirait surement encore longtemps du manque d’affection que son père lui avait « causé ». Il avait peur de commettre la même erreur que Dante, être père trop jeune, alors qu’il n’était pas prêt, il ne voulait pas «jeter » un petit être dans un monde qui n’était pas encore prêt à l’accueillir. C’était peut être stupide, mais c’était ainsi. Voila pourquoi il s’inquiétait plus de la contraception de Sara que de sa potentielle infection par une maladie quelconque, il n’avait jamais été amoureux au point d’en oublier toute prudence, s’était sa « première fois », et il s’inquiétait plus de gâcher la vie d’une micro cellule de quelques heures plutôt que la sienne ou celle de Sara. Au début elle le prit à la rigolade, le taquinant pour ne pas montrer son trouble, mais les plaisanteries de la jeune femme ne lui tirèrent aucun sourire, et cela confirma à sa belle qu’il ne plaisantait pas. Il chercha une répartit qui confirmerait qu’il était on ne peut plus sérieux sur ce sujet : « la plupart du temps je ne pense pas la moitié des choses stupides que je dis, mais là oui, oui, je suis sérieux. ». Il appuya sur le dernier mot sans quitter cet air un peu anxieux qu’il affichait alors que la jeune femme commençait à s’enflammer. Il s’était douté qu’avec le caractère de la jeune femme il aurait le droit à une pareille réaction. Il pensa que peut être il devrait lui acheté un élastique qu’elle porterait au poignet (un élastique signé d’un grand créateur bien sur ^^) et ferrait claqué contre sa peau lorsqu’elle manquerait de perdre le contrôle de ses nerfs, il avait lu quelque part que c’était une bonne méthode pour canaliser ses émotions. Même si son énervement était légitime, après tout il touchait à un point très sensible de sa vie privée, puis soudainement le calme revint dans la vaste cuisine. Elle tourna vers lui des yeux écarquillés l’air d’avoir saisit ce à quoi il pensait, si Julian s’était attendu à une réaction lorsqu’il lui annoncerait ce n’était pas à ce qu’elle se pelotonne contre lui et le couvre de baiser… Ce qui lui fit comprendre avant qu’elle ne traduise par des mots ses pensées qu’elle était dans le faux. Arrêter le préservatif… Il y avait pensé bien sur, mais pas pour tout de suite, avant il fallait toute une batterie de teste, une conversation sérieuse sur les « anciens partenaires à risque », sur « l’exclusivité et la fidélité » (des mots qui jusqu’à présent avaient été abstraits pour l’un comme pour l’autre), bref une démarche qui aurait demandé un peu de temps.

    « Heu... Comment te dire ? Tu sais, mia cara, j'ai toujours considéré le préservatif comme le symbole de l'amour masqué... Et hier soir, j'ai décidé de tomber le masque... »

    La phrase était tombée, un peu brutale, et peut être un brin insolente, une phrase à la Julian quoi, mais il s’était tellement attendu à tout sauf à ça, qu’il n’avait pas trouvé un autre moyen de le lui annoncer. Lorsque l’information « monta au cerveau », les baisers cessèrent immédiatement, elle redressa lentement son visage pour le coller à quelques centimètres à peine du sien. Et tout aussi lentement en détachant chaque syllabe elle articula les mots « tu as fait quoi ? » son visage se décomposant au fur et à mesure qu’elle prenait conscience qu’il ne plaisantait pas, qu’il était l’homme le plus sérieux du monde. Voila à quelle réaction il s’était attendu, aussitôt il tenta de se justifier.

    « C’était un accident Sara… J’ai voulu te prévenir, mais quand je t’ai vu sur le lit je n’ai pas réfléchis, tu étais trop parfaite Mia Cara, je me suis emporté, je n’ai pas voulu ça… Je ne le voulais pas, je t’ai vus et ça m’a fait perdre toutes notions de prudence et de self contrôle… »

    Mais ne l’écoutant pas elle se leva d’un bond furieuse, commençant seulement l’échauffement de sa voix, elle avait raison ils auraient du décider ça à deux, elle ajouta qu’elle venait de comprendre pourquoi c’était si incroyable la nuit dernière car il n’y avait pas eut de latex. A cette phrase Julian sentit bien malgré lui ses lèvres s’étirés en un petit sourire triomphant mais elle le rabroua. Ce qui intrigua le plus le jeune homme dans son petit laïus s’était que pas un instant elle ne pensa que cela aurait pu être lui qui aurait pu lui transmettre une quelconque maladie, comme s’il était trop « parfait » pour cela. Elle se remit en question prétextant que peut être il n’était pas le premier à lui faire le coup et la moindre pensée qu’un autre homme est pu être en elle si intimement lui fit bouillir le sang. Enfin seulement elle réalisa que peut être c’était lui qui lui avait hypothétiquement transmit quelque chose, car même s’il s’était toujours protéger, un accident pouvait toujours survenir. Elle quitta brusquement la cuisine et ne réapparut que quelques minutes plus tard, calmé, Julian durant un instant eut la folle idée qu’elle le mettait à la porte lorsqu’elle lui tendit ses vêtements, mais elle aussi était habillé. Aussi sans protester ni émettre le moindre son il s’habilla, l’interrogeant silencieusement des yeux. Elle voulait descendre au village, cela lui fit froncer les sourcils, il se détendit lorsqu’elle lui avoua qu’elle serait plus tranquille une fois faite une prise de sang, puis qu’elle devait aussi trouver une pharmacie ouverte. Il prit la main qu’elle lui tendait mais il resta immobile, l’empêchant d‘avancer, cherchant une réponse dans ses yeux à cette requête. Elle consentit à lui fournir un « mobile » elle avait besoin d’acheté une pilule du lendemain… Comme quoi il n’était pas le seul à avoir un comportement à risque, comme il l’avait dit on n’était pas à l’abri d’un accident. Que l’on s’appelle Spinelli ou Giolitti, on restait de simples mortels. Il serrait doucement sa main et l’attira à lui pour l’embrasser doucement alors qu’ils franchissaient le seuil de la demeure, un baiser qui demandait pardon et l’obtenait alors qu’elle se serrait contre lui. Il allait falloir qu’ils discutent s’était certain.

    […]

    « Spinelli… Julian Spinelli. S.P.I.N.E.2 L. I » épela t-il au médecin alors qu’elle inscrivait l’identité de son patient sur l’éprouvette. Lorsqu’elle lui demanda l’adresse à laquelle expédié les résultats il l’informa qu’il résidait chez la demoiselle qui l’accompagnait.

    Julian s’étonnait encore que le médecin n’avait pas réagit lorsqu’ils avaient dévoilés leur identité et le but de leur visite. Il fallait dire pour sa défense qu’il n’était pas habituer à ne pas être reconnu, à Rome son nom lui ouvrait toutes les portes, ici il était un anonyme parmi tant d’autre et étrangement cela ne lui pesait pas du tout, au contraire il aimait cela. Le trajet jusqu’au village s’était fait en silence, Julian serrant la main de Sara dans la sienne tout en fredonnant à voix basse comme elle aimait qu’il le fasse pour elle. Il ne savait comment aborder le sujet délicat de la fidélité et de l’exclusivité avec elle, après tout ils étaient l’un comme l’autre des épris de liberté, il avait peur que de lui demander de n’être « qu’avec lui, et qu’à lui », lui fasse peur. Le médecin lui posa quelques questions d’usages auxquels il répondit sans jeter un regard à Sara, préférant ne pas voir « ses réactions ».

    « Aviez vous déjà eut des rapports non protégés ? » Ce n’était que des questions de routines, Julian avait accepté d’y répondre en la présence de Sara, ce serait un bon moyen de lui prouver qu’il voulait tout partager avec elle, ne rien lui cacher.
    « Non jamais. Je n’ai pas vérifié à chaque fois, mais je n’ai jamais eut des problèmes avec un préservatif qui aurait ‘’fuit’’ ou ‘’craquer’’. Hier, c’était euh… ma ‘’première fois’’ non protéger.»
    « Combien de partenaires avez-vous eut ? »
    Elle eut un petit sourire d’excuse alors qu’elle notait la réaction de Sara.
    « Beaucoup trop… » Il n’aurait su dire combien, pas même un chiffre vague, il y avait eut trop de femmes, trop de visages, trop de corps pressées contre le sien, mais le seul qu’il gardait en mémoire était celui de Sara.
    « Une fréquence moyenne de vos rapports sexuels alors ? » Nouveau sourire d’excuse.
    « Une fois par jour… Voir une fois tout les deux jours…. » Il y avait eut beaucoup, beaucoup, beaucoup trop d’autres femmes avant Sara, cela eut l’air de surprendre moyennement le médecin, avec une gueule d’ange comme la sienne, on faisait succomber bien des femmes.
    « Aucun antécédent de MST ? » Autre sujet sensible dans les couples normaux.
    « Non aucune. » Totalement vrai, c’était d’ailleurs un vrai miracle au vut de la fréquence de ses ébats avec de parfaites inconnues.
    « Bien… A vous Mlle Giolitti… »

    Julian serra les dents, elle avait un passe, lui aussi, aucun des deux n’était très reluisant, mais il devait accepter son histoire comme elle acceptait la sienne, l’important c’était qu’ils avaient changés, ils étaient amoureux, et même s’ils s’étaient mit en danger la veille, cela ne changerait pas ce qu’ils éprouvaient.

    « Aviez vous déjà eut des rapports non protégés ? »

    […]

    Ils venaient de quitter le village depuis une bonne dizaine de minutes lorsqu’ils se glissèrent sous le couvert des arbres menant à la maison, la route n’était pas encore très longue mais au rythme où le couple avançait, chacun plongé dans ses pensées, ils en auraient encore pour un moment. Julian pensait à ce que Sara avait répondu au médecin tout en s’interrogeant sur leur avenir à tout les deux. Il avait envie d’être fixer en lui proposant de définir clairement leur relation comme exclusive et donc de leur impose à l’un comme l’autre la « fidélité ». Soudainement Sara s’immobilisa forçant Julian à s’arrêter à son tour, il se tourna lentement vers elle alors qu’elle commençait à bafouiller, hésitante.

    « Tu sais hier soir c’était… Je veux dire que… Enfin tu vois quoi ? Je n’avais jamais…. Disons que… Et puis toute à l’heure quand t’as demandé, et que j’ai cru que… Et comme on vient de faire le test… Je me disais que… Dis, t’as pas envie de m’aider à finir mes phrases par hasard au lieu de sourire bêtement ? »

    Car oui il souriait, doucement au fur et à mesure qu’elle avait hésité, bafouillé sur ses phrases, son sourire s’était élargit, oui, on pouvait en effet dire qu’il souriait bêtement. Il souriait comme un homme amoureux à qui on venait d’ôter un poids. Il s’approcha tout doucement d’elle, comblant l’espace qui les séparait en un battement de cœur et caressa doucement la joue de sa compagne de sa paume. Alors seulement lorsqu’il sentit la chaleur de sa peau contre la sienne il entreprit de répondre.

    « Tu sais hier soir c’était magique… Sensationnel… Délicieusement complet et doux. Je veux dire que jamais je ne m’étais sentit aussi bien que lorsque je n’ai fais qu’un avec toi sans aucune barrière quelle qu’elle soit, enfin tu vois quoi. Disons que je n’ai plus envie de revenir en arrière, de revenir au masque, que je n’ai plus envie de limité l’amour que j’ai pour toi à une petite coque en latex…. Et puis toute à l’heure quand je t’ai demandé et que tu as cru que je parlais d’arrêter de nous protéger ainsi j’ai été surpris et charmé que tu veuilles « prendre ce risque » avec moi, que tu veuilles te donner aussi intimement à moi. Et comme on vient de faire le test et que dans quelques jours on serra sure de ne « représenter » aucun danger pour l’autre. Je me disais que peut-être on pourrait se décider à officialiser notre relation, à la rendre exclusive, à s’engager à être fidèle à l’autre afin de ne plus avoir peur de ce que notre passé pourrait nous avoir laissé comme stigmates… Dis Sara tu n’as pas envie de me donner une réponse par hasard au lieu de sourire de façon aussi craquante ? »

    Mais le sourire qu’elle lui offrait était déjà la plus belle des réponses.

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MessageSujet: Re: Don't believe a word I say [Sara & Julian PV]   Don't believe a word I say [Sara & Julian PV] - Page 2 EmptyVen 8 Mai - 10:04


    […]

    « Pucelina ? George ? »

    Ca s’était ce qu’on appelait être prit en flagrant délit comme on l’aurait dit dans une de ses séries B que Julian regardait avec ses cousines lorsqu’ils étaient encore à Paris. Alors que le couple se fondait presque l’un dans l’autre la voix rugueuse et éraillé du vieux jardinier les avait fait tout les deux sursautés, faisant ainsi exploser leur petite bulle de bonheur et de tendresse. Cette fois le couple n’avait pu échapper à l’invitation du vieil homme, d’ailleurs aucun d’eux n’avait eut la force de refuser ce plaisir au vieil homme, après tout ce n’était qu’un verre non ?

    Un verre s’était transformé, en deux puis trois, passé le quatrième verre d’eau de vie italienne Julian avait commencé à abandonner la partie, laissait le vieil homme boire alors qu’il se perdait dans ses pensées, se demandant pourquoi son grand père ne réagissait pas aussi simplement à l’annonce de sa relation avec Sara, se demandant pourquoi sa vie était si compliquée. La voix lente et teinté d’un accent prononcé du vieil homme le faisait plongé un peu plus profondément en lui, où bien était ce l’eau de vie ? Il n’aurait su le dire. Sara suivait la conversation pour deux alors que les yeux de Julian suivaient le balancement hypnotique de l’horloge alors que son esprit tournait et retournait la situation dans tous les sens possibles sans trouver de solution qui contenterait tout le monde. Mais aucune solution miracle ne lui venait à l’esprit. Sara le tira de ses rêveries en pressant doucement sa cuisse sous la table, la ramenant à la réalité d’une « caresse ». Il prit conscience que le vieil homme souhaitait le resservir et refusa poliment le verre, après tout l’alcool était à boire avec modération. Une devise que le jardinier ne semblait pas appliquer lors des grandes occasions comme sa « Pucelina » ayant rencontré un homme, il avala d’un trait son petit verre d’alcool, c’est qu’il avait une sacré descente le Papy ! Alors qu’il souriait à nouveau à la belle Sara le vieil homme lâcha une bride d’information qui éveilla l’intérêt de la jeune femme et qui chez Julian provoqua un regard qui semblait dire « oh non pas encore… ». Une danse, rien qu’une danse, il connaissait la chanson, la dernière fois ils avaient finit presque nus sur un toit venteux… Apparemment ce soir ce serait sur la grande (et unique) place du village ^^ !

    Julian avait toujours été un aventurier !

    […]

    Julian portait le même costume que le jour de leur arrivé, sauf que sa tenue avait subit un léger vent de fête, il avait troqué la veste de smoking contre un gilet de costume noir, sa chemise blanche était rentré dans son jean lui aussi noir, et le très fin nœud de sa cravate en soie laissait s’ouvrir un peu son col. Le mot d’ordre de sa tenue était « décontracté », et ce qui sur lui avait un charme fou donnait à un autre un air complètement négliger. Il était l’attraction de la soirée. L’enfant du village avait ramené son « fidanzato » il fallait bien évaluer si l’homme était apte à la rendre heureuse, apparemment le sourire de la jeune femme lorsqu’elle le regardait en avait convaincu plus d’un mais, les vieilles femmes du village savait qu’un « mariage heureux », ne se bâtissait pas sur des sourires, il fallait de l’endurance. Aussi depuis son arrivée Julian enchainait danse sur danse avec les plus charmantes mamies qui lui ait été donné de rencontrer. Que tout le monde l’appela George ne le dérangeait plus, il se contentait de sourire, de faire rire ses dames tout en les faisait tourbillonnés de long en large et en travers sur la place. Lorsqu’ils étaient arrivés Julian s’était proposé d’aller leur chercher à boire, Sara avait accepté aussitôt « accaparée » par ceux qui l’avait vu grandir, la disparition de son cavalier passa ainsi inaperçu jusqu'à ce que le nombre de personnes dans son cercle d’admirateurs ne diminue. Julian écoutait Maria lui raconter comment son mari lui laissait des petits mots de partout dans leur maison que si bien que même encore aujourd’hui malgré que son mari les eut quitté pour un monde meilleur il lui arrivait de retrouver des petits mots alors qu’elle rangeait la maison. Le sourire de Julian se fit tendre et il allait répondre à la vieille femme avec une pointe d’accent français (il jouait à fond son personnage) lorsqu’elle lui demanda si les jeunes d’aujourd’hui faisaient encore cela, quand la main de Sara se posa sur son épaule et que sa voix chanta à son oreille. Sa preux Chevalière était là, demandant s’il était possible qu’elle récupérât son cavalier. Nona Maria ne se fit pas prier, s’effaçant après que Julian eut baisé sa main non sans murmurer un « comment rivaliser avec la jeunesse et la beauté ? ». Julian pensa alors que même à soixante dix ans il désirait encore cette femme qui venait de se lover dans ses bras.

    Elle allait pied nues.Sara portait une robe toute simple en voile de coton blanc, une robe qui moulait le haut de son corps avec une perfection incroyable et laissait libre le reste de sa silhouette sous un voile vaporeux qui tourbillonnait autour de ses jambes. Sa cascade de boucles brunes laissée libre sur ses épaules lui donnait des airs de Muse, elle était divinement belle, d’une beauté unique et saisissante, une beauté à laquelle Julian avait bien du mal à se faire, jamais il ne se lasserait d’elle à la voir ainsi ce soir il ne pouvait que l’affirmer. Quand bien même elle serait ridé, avec des cheveux blanc et que sa peau serait parsemé par les stigmates du temps qui passe il savait qu’il l’aimerait encore.

    Alors qu’elle nouait ses bras fins et halés autour de son cou Julian glissa ses mains sur sa taille, caressant doucement sa peau en traçant des petits cercles dans le bas de son dos à l’aide de ses pouces, la sentant se détendre contre lui alors qu’elle le taquinait, citant les noms de ses trop nombreuses cavalières, parsemant chaque pose entre deux prénoms d’un baiser léger.

    « Cinq minutes qui deviennent une heure… » Plaisanta t-il en la soulevant glissant ses pieds sous les siens afin qu’elle n’eut plus à se mettre sur la pointe des pieds pour être à son niveau. Ils se mouvaient doucement, étroitement enlacés au rythme lent et calme de la musique. « Tu n’as aucun soucis à te faire Mia Cara… Dans chacun de leur visage, c’était un peu de toi que je cherchais, sans jamais y trouver la moindre ressemblance. Tu es unique pour moi Sara… Irremplaçable. »

    Il aurait aimé qu’à Rome tout soit aussi simple, ce bal lui rappelait avec une douloureuse intensité que bientôt ils devraient rentrés et affrontés la « fausse aux lions » lors du bal Black & White. Il n’était pas pressé de rentrer, ici tout semblait si simple, ils étaient ensemble et cela ne dérangeait personne, tous les regardait avec un air bienveillant, comme s’il en avait toujours été ainsi, elle et lui, lui et elle.

    « Je reviens sur ce que j’ai dis hier, j’aimerais pouvoir arrêter le temps mon amour… » Il caressa doucement ses lèvres des siennes. « J’aimerais pouvoir rentrer chez nous et y trouver la même acceptation qu’ici, le même calme… J’aimerais te présenter à ma famille, à mes amis, j’aimerais que Léandro me taquine au sujet de tes allures de princesse bien trop belle pour moi, qu’Ilena me dise que j’ai l’air heureux, que Thalie et Caly se moquent de moi lorsque tu surgirais à la table du petit dej’ l’air je viens d’arriver alors que tu aurais passés la nuit dans ma chambre…. Mais malgré tous mes rêves, je ne troquerais en rien cela contre toi… qu’importe notre nom, notre devoir, que tout ne soit pas comme je l’avais prévu… Je t’aime. »
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Sara T. Giolitti
Sara T. Giolitti
V.O.X P.O.P.U.L.I

AGE : 24 ans
MESSAGES : 1913
ARRIVÉE LE : 01/03/2009
EMPLOI : Pour l'instant je me consacre à ne rien faire. C'est bien aussi.
ADRESSE : 25 via s. maria sopra minerva - Parione, Palatin.
QUOTE :
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"cette fille, c'est un prédateur déguisé en caniche"

AVATAR : kristen stew
POINTS : 576

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ARE U IN MY CELLPHONE:
STATUT: Marié(e)
DISPO POUR UN SUJET ?: pas pour l'instant.

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MessageSujet: Re: Don't believe a word I say [Sara & Julian PV]   Don't believe a word I say [Sara & Julian PV] - Page 2 EmptySam 9 Mai - 14:08


    La chaise émettait un petit craquement chaque fois que Sara changeait de position. Et autant dire qu'elle craquait souvent, vu le nombre de petits mouvements que la brune effectuait afin de dissimuler son trouble. Elle passait rapidement une jambe par-dessus l'autre, puis la seconde suivante, inversait son jeu de jambes. Ses ongles pianotaient allegro sur l'accoudoir dans une mélodie désagréable et stressante, avant de se retrouver entre ses lèvres, pendant que la pointe de son pied tambourinait le sol en lino. Sara ? Stressée ? Si peu, voyons... Elle se retrouvait dans le cabinet du médecin, ses yeux oscillants entre les différentes affiches annonçant qu'une toux nocturne pouvait être de l'asthme caché, ou qu'un médecin pouvait vous aider à arrêter de fumer. La prise de sang était passée, alors ce n'était pas ça qui l'inquiétait tant. Elle écoutait Julian appeler son nom, et appréhendait les minutes à suivre. Pourquoi avait-il insisté pour qu'elle soit présente, alors que même le médecin avait notifié que c'était de l'ordre du "confidentiel". Il n'avait rien à lui caché ? Et si, elle, elle n'avait pas envie de savoir ? Lorsque la femme en blouse blanche fit cliquer son stylo bille, Sara sentit sa tension faire un bond : La torture allait commencer. Et un nouveau craquement de chaise, alors que pourtant, cela commençait doucement. Avait-il déjà eu des rapports non-protégés ? Elle savait déjà que non, enfin pas dans un passé proche en tous cas. Toutefois, elle fut tout de même flattée d'entendre qu'il s'agissait de sa première fois. Elle eut même un petit regard tendre à son égard. Arf', quel romantisme ! Bon, bah voilà, cela devait suffire, non ? Visiblement non, puisque madame le médecin enchaina avec le nombre de ses partenaires sexuels, et Sara lui administra un regard qui semblait dire "est-ce bien utile ?". Après tout, il venait de dire qu'il s'était toujours protégé, alors à quoi bon savoir si c'était avec dix ou... "beaucoup trop..." ?! La brune se fourra l'ongle de son pouce entre ses dents, et rongea son frein. La pointe de son pied bougeait toute seule, et de façon frénétique, alors que le médecin enchainait, voulant savoir la fréquence de ses ébats. Mais quel rapport avec leur affaire ? C'était un coup monté ? Elle avait été engagée par Dario pour lui prouver que c'était pas un type fiable ? "Une fois par jour" ?! Cette fois, elle manqua s'étouffer, et tenta de camoufler cela de une quinte de toux, détournant son regard vers la fenêtre donnant sur une place grouillante de monde. Une fois par jour, tout en sachant qu'il ne le faisait pas deux fois avec la même femme, et qu'il avait dû commencer à 15-16 ans... Nom de Dieu ! Voilà le genre d'informations qu'elle aurait préféré occulter. Elle n'avait pas besoin de savoir tout ça. Elle savait qu'il avait eu une vie avant elle, une vie bien remplie, mais c'était avant, alors, pourquoi s'encombrer de ce genre de détails ? Pourquoi mettre des chiffres là-dessus ? Elle aurait souhaité oublier le passé de Julian... "Bien... A vous mademoiselle Giolitti..." Et le sien aussi...

    - Avez vous déjà eu des rapports non protégés ? Avant hier, évidemment... La chaise grinça une nouvelle fois, alors que Sara murmurait quelque chose. Pardon ?
    - Pas depuis mon dernier test HIV.
    Répéta-t-elle plus fort. Ce qui était vrai, et faux en même temps. Si Sara pratiquait bien régulièrement des tests, elle s'était toujours protégé, et ce, depuis Stefano, le seul, en dehors de Julian, avec qui elle avait ôté la petite protection.
    - Le nombre de vos partenaires ?
    - Un...
    Deux paires d'yeux se focalisèrent sur elle, incrédules, avant qu'elle n'ajoute ... depuis mon dernier test HIV.
    La blouse blanche secoua la tête lentement... Ce n'était pas vraiment la question, Mademoiselle...
    - Je n'en ai aucune idée, alors autant passer directement à la fréquence, qui est entre une et quatre fois...
    son regard se tourna vers Julian alors qu'elle appuyait sur les derniers mots, par mois ! Il ne s'agissait là que d'une moyenne. Il est vrai qu'il lui arrivait de chasser plusieurs fois par semaine, mais elle avait connu de grandes périodes de creux. Alors oui, une fois par semaine, c'était une bonne moyenne. Un petit sourire s'afficha sur ses lèvres, comme une gamine venant de battre son copain au bras de fer, puis elle reporta son attention sur le médecin qui lui demandait pour les MST. Sara se contenta de secouer négativement la tête. Nop, jamais de MST, m'dame !

    Finalement, c'était pas si dur que ça ! Et puis, au moins, maintenant Julian savait tout, et pouvait se vanter d'être le seul à éveiller de la sorte son appétit sexuel.


[...]

    Étroitement lovée contre lui, ses bras nouée à son cou, tandis qu'il menait la danse, rythmant ses pas, elle l'observait sans rien dire. Il l'avait soulever, et comme une petite fille, elle dansait, ses pieds nus posés sur les siens. Jamais encore elle ne l'avait trouvé si beau, et pourtant elle n'aurait pas cru cela possible. Chaque jour il se révélait encore plus merveilleusement parfait que la veille. Elle observait cette nuance de vert qui oscillait en fonction des lumières dansant sur ses prunelles. D'une main, elle relâcha l'étreinte de son cou, afin de venir la glisser contre ses traits fins et irréguliers. Son index, semblant vouloir redessiner les grands axes de son visage, parcourait délicatement sa peau, se faufilant, dans une caresse de sa tempe jusqu'à son menton, sans perdre une miette de ce qu'il lui disait. Pour toute réponse, il ne pouvait que noter les expressions diverses et variée que Sara affichait. Quand il aborda le fait de l'acceptation qu'ils trouvaient ici, et qu'ils n'auraient jamais à Rome, son regard s'ombragea d'une pointe de tristesse. Elle songeait à tout cela, elle aussi, s'imaginait que cette parenthèse exquise, bien qu'elle l'ait toujours su éphémère, allait toucher à sa fin, et que rien de tout cela, rien de cette simplicité de vivre, de ce bonheur presque normal, ne serait d'actualité dans la capitale. Cela lui faisait l'effet d'une épée de Damoclès au-dessus de leurs têtes... Une épée tranchante et menaçante.

    Mais Julian ne la laissa pas sombrer dans ses idées noires, et ramena un sourire tendre sur ses lèvres quand il s'employa à lui dépeindre la vie idyllique qu'ils auraient été en droit d'avoir. La présenter à sa famille, elle aussi aurait aimé pouvoir en faire de même. Quoique, pour sa mère, elle se serait peut être abstenue de peur qu'elle tente de séduire Julian. Son sourire s'élargit lorsqu'il évoqua son meilleur ami qui n'aurait pas manqué de lui faire une réflexion totalement stupide. Elle ? Trop belle pour lui ? Leandro serait-il atteint de cécité avancée ? Son sourire se fana quelque peu lorsqu'il évoqua Ilena, mais elle tenta de ne pas le lui montrer. Elle était sa meilleure amie, il le lui avait suffisamment répété, maintenant il fallait juste qu'elle parvienne à contrôler cet afflux sanguin qui augmentait son rythme cardiaque à chaque fois qu'il évoquait le prénom de la florentine. C'était stupide mais pas encore tout à fait contrôlable. Puis il lui parla de petit déjeuner aux allures familiales où personne ne se serait offusqué de trouver une Giolitti partageant des croissants avec les Spinelli... Un merveilleux fantasme qui n'arriverait probablement jamais, sachant que même Julian n'était plus le bienvenu chez lui. Elle aurait eu envie de se réjouir du fait qu'il élise domicile chez elle, pourtant elle n'y parvenait, sachant que c'était de sa faute s'il était à la rue. Étrangement l'idée de partager son appartement avec lui ne l'effrayait pas, ne la rebutait pas. Elle qui, quelques mois plus tôt, criait sur tous les toits, que jamais elle ne tomberait amoureuse et ne s'enclaverait dans un couple, se retrouvait a envisager une cohabitation avec envie. Sauf qu'elle aurait voulu le lui proposer dans d'autres conditions. Là, elle se sentait comme forcée, comme si on lui ôtait le symbole de ce geste. Tout allait vite, si vite, peut être trop vite, mais elle n'avait pas peur... En cet instant elle n'avait plus peur de rien... Pas même de ce
    "Je t'aime" qu'elle venait de lui murmurer en réponse au sien. Trois petits mots qui la tétanisait depuis le début de leur relation, et qui n'avait fait que provoquer une réaction violente, chez lui, la seule et unique fois où ils avaient osé franchir ses lèvres... Cette fois ce serait différent.

    - Je sais que ça n'a rien à voir avec ce que tu aurais voulu pour moi, mais... J'avais prévu de ne jamais aimer, Julian, alors je pense que je ne m'attendais à rien de spécial. Je ne fais pas partie de ces filles qui ont rêvé pendant des années devant les robes blanches des magazines et qui s'imaginent avec une tripotée de têtes blondes avant leur 30 ans... Je m'en fous de ne pas recevoir la bénédiction de nos familles, je t'assure... Je ne veux pas que tu t'en fasses pour moi. Quelque soit ton programme, je signe... Et puis pour le reste... Il faudra bien qu'ils se fassent une raison, on ne pourra pas se cacher ici éternellement...
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Sara T. Giolitti
Sara T. Giolitti
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EMPLOI : Pour l'instant je me consacre à ne rien faire. C'est bien aussi.
ADRESSE : 25 via s. maria sopra minerva - Parione, Palatin.
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"cette fille, c'est un prédateur déguisé en caniche"

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DISPO POUR UN SUJET ?: pas pour l'instant.

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MessageSujet: Re: Don't believe a word I say [Sara & Julian PV]   Don't believe a word I say [Sara & Julian PV] - Page 2 EmptySam 9 Mai - 14:10

[...]

    Sa main se faufila contre la peau chaude de son torse, soulevant au passage, le tissu de sa chemise entrouverte. Ses doigts jouant malicieusement, tandis que ses lèvres, gourmandes venaient lui titiller l'oreille...
    - Sara... Sara...
    Jonchée sur son dos, elle resserra la pression de ses cuisses contre sa taille, sa main gagna du terrain, regrettant, toutefois, de ne pouvoir descendre plus bas que la courbe de ses abdos. "Julian... Julian..." répondit-elle en écho, mais en usant d'un ton totalement différent, son timbre chaud sifflant à son oreille, quand ses lèvres et sa langue se décidaient à la laisser tranquille.
    - Tu es saoule... lança-t-il comme si ce simple argument pouvait désamorcer la bombe nucléaire qu'il avait sur son dos.

    C'était bien mal connaitre Sara, et qui plus est l'effet de l'alcool sur Sara. Elle n'avait pas bu plus que de raison, mais les verres de Grappa de l'après-midi s'étaient avérés trompeurs. Il était très tard, la nuit était déjà bien avancée alors que Julian remontait la rue principale du village, celle qui menait à la demeure familiale des Giolitti, Sara sur son dos, et les escarpins de mademoiselle dans une main. Le bal n'avait pas rendu son dernier souffle, et pourtant, l'héritier avait décidé de battre en retraite quand il avait sentit Sara piquer du nez dans ses bras. Malheureusement son répit n'avait été que de courte durée puisque la jeune femme, à présent bien éveillée, semblait animée par la volonté de le torturer. Elle cherchait à l'attiser par tous les moyens, usant avec vices de ses points faibles, caressant, susurrant, minaudant... Comment résister ?

    - Non... S'exclama-t-elle soudainement, s'offusquant devant le fait qu'il puisse la penser ivre, elle qui se sentait tellement en forme !
    - Et le chevreuil sur la route ? Rétorqua-t-il tout en tentant de garder une voix stable et claire, malgré tout ce qu'elle lui faisait subir.
    - Quoi "le chevreuil" ? Glissa-t-elle, tout en poursuivant son expédition dans le creux de son cou. C'est vrai, pourquoi lui parlait-il du chevreuil ? Après tout n'avait-elle pas fait preuve d'un réflexe incroyable en repérant cet animal qui traversait la rue et que Julian avait manqué percuter ? Oui, oui, à pieds !
    - C'était un écureuil, Sara... Étonnant comme sa voix semblait... fatiguée ?!
    - Un gros... un très, très gros écureuil alors... Sa voix à elle, loin d'être fatiguée, donnait à chaque mot des intonations sulfureuses. Même un écureuil se découvrait un pouvoir érotique...

    Il allait lui falloir une sacrée dose de self-control pour lui résister... Et ils n'étaient même pas encore arrivés à la maison.


[...]

    - Et si on restait ici éternellement ?

    Si hier soir elle s'était montrée très raisonnable, annonçant qu'il leur serait impossible de vivre cachés, ici, pour l'éternité, aujourd'hui elle semblait avoir changé d'avis. "Souvent femme varie", ce proverbe n'avait jamais été aussi vrai que lorsqu'on l'appliquait à Sara. Il faut avouer qu'hier soir l'échéance lui semblait encore lointaine, alors qu'à présent, confrontée à un Julian rassemblant leurs affaires, tout devenait réel et incroyablement oppressant. Posant sa tasse de thé encore fumante sur le piano, elle s'approcha de lui, cette chemise, qu'elle ne quittait plus, caressant sa peau nue.

    - Après tout, qu'est-ce qui nous attend là bas ? demanda-t-elle en passant ses bras autour de sa taille, et en posant son menton contre son torse de manière a maintenir le visage relevé vers lui. Je veux dire, à part nos familles, nos amis, nos carrières et notre avenir ? Un sourire rieur étira ses lèvres avant qu'il ne s'efface dans un soupire. Dario va m'accueillir au lance-flamme... Et mon père ! J'ai même pas eu le courage de lui dire les choses en face, j'ai préféré les lui laisser deviner... Son ton était las, trainant, presque résigné. Tu crois qu'il a deviné ? ajouta-t-elle, plus vivement. Il est capable de fermer les yeux même devant l'évidence.

    La douce innocence des jours précédents s'évaporait à mesure que l'inéluctable "Rome" se rapprochait. Elle allait devoir affronter tout ce qu'elle avait décidé de fuir sur un coup de tête. Elle savait que c'était la meilleure solution. Après tout, se cacher de la sorte n'était-ce pas donner raison aux deux sénateurs qui refusaient qu'on les voit ensemble ? Leur couple n'avait rien d'illégitime, au contraire, leur amour était beau et vrai, alors pourquoi le cacher ? Pourquoi s'installer dans cette clandestinité ? Elle aurait voulu hurler à la face du monde qu'il était sien, et ne s'en laisserait pas compter par deux politiques vaniteux et rancuniers qui se livraient une guerre dont eux seuls connaissaient l'origine. Et puis, au-delà de ça, maintenant que tout le village était au courant de la présence de Sara et de son Georges, la nouvelle n'allait pas tarder à remonter jusqu'aux oreilles de son père. S'il était faible au point de fermer les yeux sur bien des choses, le fait de savoir un Spinelli dans sa maison risquait de le faire sortir de sa torpeur, et c'est armé d'un fusil de chasse qu'il serait descendu jusqu'à Naples, prétextant protéger la vertu de sa fille chérie, certainement...Il ne fallait pas qu'elle lui parle de tout ça, elle ne devait pas lui faire part de son stress. Tous deux étaient dans la même situation, partagé entre l'amour qu'ils se portaient mutuellement, et cette haine qui divisait leurs familles respectives. Elle n'avait pas le droit de se plaindre.

    - On peut pas partir de toutes manières ! T'as pas fini de m'apprendre à conduire la limousine, et je dois toujours te faire un gâteau ! Un rapide coup d'oeil à Julian l'informa qu'elle n'avait pas les bons arguments, là. Ouai... Va falloir que je trouve autre chose pour te retenir, c'est ça ?

    De son index elle lui fit signe de s'approcher, de se pencher jusqu'à elle afin d'être à hauteur de lèvres. Elle avait dans l'idée de lui offrir ou même voler un petit baiser très chaste, mais toutes les émotions emmagasinées en elle, que ce soient celles des derniers jours, ou bien cette appréhension qui venait de surgir, la poussèrent à ne pas s'en contenter. Ses bras resserrèrent leur étreinte de ce corps masculin, ses doigts s'écartèrent prenant possession de son dos, ses lèvres de prime abord câlines se firent gourmandes, puis à la limite de la voracité, et son corps se plaqua contre le sien, tentant de s'y fondre, de ne faire qu'un. Aussi surprenant que cela puisse paraître, il ne s'agissait pas d'un argument pour le retenir ici, juste d'un emportement. Après tout, l'aspirine que lui avait donné Julian au réveil commençait à faire effet, elle se sentait mieux, et ses mains sur son corps faisaient le reste. Mais soudainement, elle se détacha de lui, s'évada de son étreinte, et entreprit de gagner la porte d'entrée. L'expression de surprise qu'elle put lire sur les traits de Julian lorsqu'elle se retourna vers lui, lui tira un sourire.

    - Je reviens ! Je vais saboter le moteur de la limo, et après je suis toute à toi... annonça-t-elle fièrement dans un sourire.

    En une fraction de seconde, alors qu'elle s'apprêtait à poser sa main sur la poignée, elle sentit des bras lui barrer le ventre, et ses pieds quitter le sol. Alors elle se mit à rire, comme une enfant, son rire se mêlant au sien, et s'entendant jusque dans le vaste jardin... Fallait-il vraiment quitter cet endroit ?


[...]

    La voiture roulait vite sur l'autoroute quittant Naples. Finalement ils n'étaient pas partis aussitôt qu'ils l'avaient prévu à la base, et le soleil, très haut dans le ciel, allait entamer sa redescente. Sara chantonnait doucement sur le vieil air américain des années cinquante que délivrait une radio locale. Bougeant doucement son visage en rythme, elle croquait dans une pomme achetée sur le marché du village, avant qu'ils ne le quittent. La pression était redescendue, et Julian, une fois de plus était parvenue à la rassurer suffisamment pour qu'elle accepte de monter dans la voiture autrement que sous la menace. Tout allait bien, ils avaient déjà vécu pire, alors ils parviendraient à surmonter tout ce qui les attendaient sur place, n'est-ce pas ?

    - C'est toi qui a mangé ma banane ?

    Surprise voir interloquée, Sara tourna un regard intrigué vers Julian qui d'une main, fouillait dans le sac de provision, et de l'autre tenait le volant. Soudain il releva un regard sévère vers elle, et Sara dû se mordre la lèvre pour ne pas rire, bien que la fossette présente sur sa joue ne laisse aucun doute sur le sourire qu'elle tentait de retenir. Elle l'observa un instant, ses sourcils froncés, son air courroucé - c'est qu'il semblait y tenir à sa banane - avant de prendre son air le plus angélique pour lui répondre :

    - Absolument pas, amore... puis d'ajouter, l'oeil brillant, et un sourire coquin aux lèvres. ... mais ça peut s'arranger...

    Non, décidément, il leur faudrait bien plus que la perspective d'une douche froide à Rome pour les calmer... Qu'importe la ville, pourvu qu'ils aient... l'ivresse !
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