CARLSONDilettaOfélia

Gipsy Love.
♛ FT. EMMA WATSON

PRÉSENTE-TOI MON GARS. mon nom c'est CARLSON et Diletta Ofélia c'est l'intitulé qu'on m'a collé à ma naissance à Milan. J'ai 22 ans et je suis célibataire. Qui je suis ? Je suis directrice d'hôtel, ce qui fait que mon banquier m'adule, mais ça va, je le vis bien. . T'ES A ROME DEPUIS LONGTEMPS ? Je suis à Rome depuis seulement neuf mois et ceci, complètement par hasard. Généralement, je ne reste pas trop longtemps dans la même ville et vous n'allez pas tarder à comprendre pourquoi. ET NIVEAU SEXE OPPOSÉ, COMMENT ÇA SE PASSE ? Je n'ai absolument aucun problème avec le sexe opposé à l'exception près que je refuse l'engagement. Je n'ai d'ailleurs pratiquement que des histoires d'un soir... Un quelconque petit ami, ne serait-ce que d'une semaine ne m'est tout simplement pas envisageable... ET LA FAMILLE, SISI BIEN OU QUOI ? Je dois avoir de la famille, quelque part à Milan mais je me suis fait la malle depuis tellement de temps que je doute qu'il se souvienne de mon existence. Pour eux, je suis certainement morte depuis près de cinq ou six ans... Il me semble que j'ai un père et une mère, ainsi qu'une sœur et quand je dis ça, je parle de ma vraie famille, pas de celle d'Ofélia. Mais ça aussi, vous n'allez pas tarder à le comprendre... ET TON RAPPORT AVEC LE FRIC ? Je n'ai absolument aucun problème avec l'argent et pour cause, je n'en manque jamais. De toute façon, il n'est jamais réellement à moi, alors pourquoi se tracasser...

YOU LIKE. I DON'T Plat préféré : tagliatelles au saumon fumé. Couleur Préférée : l'écru, beige. Livre Préféré : « 3 mètres au dessus du ciel », de Federico MOCCIA. Musique Préférée : la pop. Boisson Préférée : le limoncello. Parfum de Glace Préféré : café. Odeur Préférée : le patchouli. Endroit Préféré : le parc des Scipioni. Saison Préférée : l'été. Pays Préféré : l'Italie ! Other ? : les hommes.

Salut les gueux ! Mon prénom à moi c'est secret, et dory(phore) pour les intimes dont tu ne fais pas encore partie. J'ai atteins l'âge canonique de 20 sans me faire renverser par un bus, ni mordre par une grand-mère. Je suis ici parce que prd m'y a conduit, et si je compte vous pourrir l'existence à peu près 7/7 c'est parce qu'emmerder le monde, c'est une raison d'être. J'ai trouvé le super code qui est dignus est intrare parce que je suis trop fort. Et maintenant, on dit quoi ? (©iconlounge)

CITTA ETERNA.

C'EST MON HISTOIRE.

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Ce que les gens se demandent, lorsque j'en viens à les rencontrer est : comment une jeune femme de vingt ans à peine peut-elle devenir directrice d'hôtel ? On pense d'abord à mon lignage. En Italie, l'héritage est chose courante, il est culturel. On se dit alors que le propriétaire dudit hôtel est certainement mon père... Mais ce n'est pas la bonne réponse.
Pour tout vous dire, avant d'obtenir ce travail, il y a neuf mois en arrivant à Rome, j'étais directrice d'un grand restaurant napolitain, et avant ça, j'étais directrice d'une petite maison d'édition à Salermo et puis, encore avant ça, j'étais décoratrice d'intérieur à Palermo, Sicile... Je crois que j'avais également un autre métier, autre part mais je ne me souviens plus lequel ni où... Comment est-ce possible, me direz-vous ? C'est simple, l'intitulé exact de mon statut actuel serait davantage : voleuse d'identité. A Naples, j'étais Paula Cartolini, à Salermo : Flavia L. Giemiano et à Palermo... Je ne sais plus vraiment. Anita quelque chose, peut-être.
En réalité, la vraie Diletta Ofélia Carlson a 42 ans, est née à Pescara, est fille unique et célibataire. Son père est américain, avocat à New York et ne soucis plus d'elle depuis bien longtemps. Sa mère est décédée durant l'accident de voiture qui m'a mené à la rencontrer. Il y a neuf mois environ, je l'ai croisé aux urgences d'un hôpital de Rome où je cherchais refuge après avoir été découverte par le service d'usurpation d'identité de Naples (la vraie Paula était enfin revenue de son voyage d'un an aux États-Unis). Ofélia avait été percutée par un camion qui s'engageait un peu trop rapidement sur une voie rapide... Sa mère n'avait pas survécu à la collision et elle, Ofélia, avait sombré dans un profond coma après un violent coup à la tête. Le malheur des uns fait le bonheur des autres.

J'étais assise juste là, sur une chaise en plastique bleu, devant le comptoir de la réception. Je tendais l'oreille, observais chaque patient, médecin, infirmière avec attention et discrétion, peut-être un peu étrange mais j'avais prétendu m'être heurté la tête à un trottoir après avoir voulu éviter un chauffard ivre. J'avais alors entendu quelque chose comme "coma en salle 3, Ofélia Carlson, il semblerait qu'il soit profond"... Ça n'avait fait qu'un tour dans mon esprit et aussitôt pensé, aussitôt fait. Dans quelques minutes, j'allais devenir Ofélia Carlson.
J'avais demandé à une infirmière le chemin des toilettes et mettais alors dirigée vers l'endroit qu'elle m'indiquait avant de bifurquer brusquement vers un ascenseur qui venait de s'ouvrir sous mes yeux.
Je ne mis pas bien longtemps à trouver la salle où ils l'avaient temporairement installé. Troisième étage, il y avait tellement de gens en blouse blanche autour qu'il était impossible de la manquer. Ça n'avait pas été bien difficile non plus de trouver ses affaires (sac à main avec pièces d'identités, carte bleue, clé d'appartement et autres éléments essentiels). Elles avaient été nonchalamment balancé sur une chaise, dans le couloir. Parfois, tout s'imbrique avec perfection. Je m'emparais du tout : veste, rouge à lèvres, carte de visite, bijoux... L'inutile y compris. Cela paraitrait moins suspect lorsqu'on ne retrouverait pas les affaires. On se dirait qu'elles étaient encore dans la carcasse de la voiture ou bien qu'un proche les avaient emmené... L'idée d'un vol ne traverserait l'esprit de personne. Ou tout du moins, pas avant un certain temps.

Je ne pensais pas que la vraie Ofélia Carlson resterait dans le coma pendant tant de temps. Bientôt neuf mois, maintenant. Et je ne pensais pas non plus que sa vie deviendrait si rapidement la mienne. En allant à sa chambre d'hôtel, quelques semaines après son arrivée aux urgences, j'avais pu en apprendre davantage sur elle. Elle n'était alors à Rome que depuis quelques jours et ceci pour un rendez-vous avec le propriétaire d'un hôtel luxueux du centre ville. Elle avait des économies plutôt conséquentes, de bonnes expériences en hôtellerie et en restauration et surtout, ne connaissait absolument personne à Rome. Tout ceci était parfait pour moi. Avec un contact de Rome, je fis mettre à jour tous les papiers nécessaires à ma nouvelle identité... Je ne gênais donc pas pour recontacter ledit propriétaire, me confondant mille et une fois en excuses pour le rendez-vous raté, en expliquant les raisons avec une certaine réserve mais beaucoup de sincérité, afin de lui signifier que je comprenais son mécontentement mais que je ne pouvais expliquer clairement... Blah blah blah. Bref, je fis ce que je savais faire de mieux depuis mes six ans : baratiner. Et je fus donc embaucher en tant que D. Ofélia Carlson, 22 ans, née à Pescara, italienne, d'origines paternelles américaines, mère décédée, célibataire, sans enfants...
Une énième vie, ma nouvelle vie.

CITTA ETERNA.