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 Une belle "merda" [Thalie]

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MessageSujet: Une belle "merda" [Thalie]   Une belle "merda" [Thalie] EmptyMer 13 Mai - 5:49

    – Dante… cet enfant, c’est la plus belle chose qui nous arrive… Mais comment allons nous y arriver?
    Ils étaient jeunes, ils avaient peur, c’était normal. Même elle qui était toujours la plus confiante, celle qui avait le plus de caractère semblait bien perdue à la perspective d’être mère d’un petit garçon. Mais l’argent était également un sujet qui les tracassait énormément. L’italien embrassa la belle jeune femme et dit d’une voix basse et rassurante :
    « Je vais travailler encore plus, tu verras, tout ira très bien »
    Tout n’irait pas bien. Elle prit peur, lorsqu’elle accoucha, Dante accumulait les emplois, mais ce n’était pas suffisant pour elle. Il n’acceptait pas de demander de l’argent à sa famille et cela la rendait complètement folle. Mais il n’était pas là, il n’était pas avec elle lorsqu’elle eut si peur qu’elle songea à partir. Lorsqu’elle lui écrivit cette lettre. Il l’avait tellement lu, qu’il la connaissait par cœur.

    Les choses ne peuvent durer ainsi Dante. Je suis persuadée que tu seras un bon père, mais moi j’ai besoin d’argent, de certitudes et je ne veux pas de cette vie là. Je ne crois pas que Julian sera bien avec moi.
    Bonne chance.


    Comment abandonner son enfant et l’homme qu’elle était supposée aimer en seulement quelques mots? Elle avait ramassé ses affaires, prit l’argent et elle avait laissé le bébé à leur voisine. Voilà ce qu’elle avait fait. Il ne chercha jamais à la joindre. Dante, s’était retrouvé, avec un enfant qu’il adorait plus que tout au monde, mais qu’il n’avait encore pratiquement jamais tenu dans ses bras. Un enfant qui pleurait, qui avait peut-être faim, froid ou mal, il ne savait pas. Il ne savait rien du tout. Alors il avait probablement agit aussi lâchement qu’elle en apportant Julian chez son frère. Mais à ce moment là, il n’avait pas vu d’autres solutions.


    Il se réveilla en sursaut alors qu’il devait être 6h00 du matin. Ce n’était pas un cauchemar, la réalité n’était pas empirée. Il revoyait des choses, bien souvent il n’avait pas la moindre envie de se ressasser ce genre d’évènements. Il tourna la tête et remarqua qu’il n’était pas seul. Il ne se souvenait même pas de son nom à elle. Il était sortit, avait bu et voilà. Maintenant il avait surtout hâte d’être seul. Il se leva et entra sous la douche. Tous les jours il s’en voulait, il ne passait plus une minute sans qu’il ne songe à son fils et qu’il ne regrette. Mais il ne pouvait pas se dire que c’était une erreur. Il croyait toujours qu’il avait fait le meilleur choix pour Julian. Ce qu’il n’avait pas fait de bien, c’était qu’il avait tout gâché durant son enfance, qu’il aurait pu être près de lui et l’accompagner dans ses épreuves. Mais il ne l’avait pas fait et maintenant il n’en avait plus l’occasion. Lorsqu’il sortit de la douche la jeune femme s’adressa à lui.

    – Tu voudrais qu’on se revoit?
    « Non. »

    C’était sortit sans la moindre hésitation, si bien qu’elle sembla surtout choquée de cette réponse. Il était toujours très direct et ne prenait pas dans gants avec tout le monde. Il était souvent bien plus agréable avec ses proches, cette fille avec qui il venait de passer la nuit, il s’en fichait. Et puis, il savait surtout que si il était aussi sec, elle ne voudrait pas insister. Il ne voulait pas la mettre furieuse tout de même. La belle blonde se leva soudainement et entreprit de s’habiller rapidement. Lorsqu’elle passa près de lui, il l’attrapa délicatement par le bras et dit d’une voix basse :
    « Hey, j’ai passé une bonne nuit. »
    Il l’embrassa doucement, ce qui sembla l’apaiser. Il l’éternisa un peu et à la fin il eu même droit à un sourire…
    – Stupido… murmura-t-elle en un magnifique italien.
    Elle quitta la villa de l’homme. Laissant Dante seul avec ses idées. Il savait déjà ce qu’il voulait faire. Depuis des années maintenant qu’il avait prit l’habitude de non pas épier son fils, mais de savoir avec quel genre de personne il se tenait, de savoir un peu ce qu’il faisait. Histoire d’au moins servir à quelque chose. Si il arrivait un truc à Julian, Dante serait là, ou du moins, il saurait probablement où le trouver. Ce qui l’énervait surtout ses derniers temps c’était qu’il n’ai plus accès à la demeure des Spinelli. Et même qu’il ne savait même pas où il habitait. Il risquait de devoir attendre un bon moment avant de le croiser, mais après tout, Livio pouvait bien se passer de lui à l’hôtel aujourd’hui.
    Après la rencontre de l’autre jour, Dante savait qu’à un moment où un autre, il viendrait certainement rendre visite à sa voiture. Il ne se trompait pas. Il s’y rendit en fin de matinée. Il travailla dessus quelques instants puis repartit. Dante n’était plus bien loin. Mais surtout loin de se douter qu’il n’était pas le seul qui se prenait pour un détective aujourd’hui…
    Mais lui, il était un bien mauvais détective. Surtout lorsqu’il rencontra une jolie jeune femme qui semblait plutôt perdue. Il s’approcha d’elle, souriant, conquérant.

    « Je peux vous aider madem… »
    Il ne termina pas sa phrase. La jolie jeune femme était bien trop jeune, mais surtout elle portait le nom de Spinelli, ce qui n’était pas exactement acceptable, même pour lui de lui faire des avances.
    « Thalie! … Je … Je t’ai pris pour quelqu’un d’autre. »
    Il se sentit rougir soudainement. La fille de son frère. Il ne l’avait pas beaucoup côtoyé, mais il la connaissait quand même. Il ne l’avait pas bien vu, lorsqu’il était venu vers elle, elle s’était penchée, enfin bref… Il se mit soudainement à regarder autour de lui, et ragea légèrement lorsqu’il constata qu’il avait perdu Julian
    « Merda… » murmura-t-il, ennuyé.

    Dante reporta son attention vers Thalie, un peu gêné. En fait, il ne s’était jamais retrouvé en compagnie des filles de son frère, il se sentit un peu minable soudainement, après tout, il était son oncle et il ne s’était jamais intéressé à elle. Mais en connaissant un peu l’italien, il était simple de comprendre qu’il ne connaissait même pas son propre fils.
    Mais tout de même, c’était idiot, ce devait être quelqu’un de bien.
    « Tu as besoin de quelque chose? » demanda-t-il, ne sachant pas comment agir en sa compagnie. Surtout qu'il avait bien failli lui faire des avances, il espérait qu'elle n'avait rien remarqué.
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Thalie J. Spinelli
Thalie J. Spinelli

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MessageSujet: Re: Une belle "merda" [Thalie]   Une belle "merda" [Thalie] EmptyMer 13 Mai - 7:42


    - Qu'est-ce que tu viens de dire ? Répète un peu pour voir ?
    La jeune fille, les poings serrés se tenait en face d'un garçon. Il devait avoir son âge, une quinzaine d'années, mais faisait bien deux têtes de plus qu'elle, ce qui ne l'empêchait pas de le toiser avec colère. C'était un mois de mai des plus chauds dans la capitale française, et les pétales les arbres, en fleur, donnaient une teinte rosée aux pavés de la cours du lycée privé où avaient été inscrits les deux ainés Spinelli. Les rayons de soleil s'amusaient à donner un éclat doré aux boucles blondes de Thalie, cette touche angélique contrastant avec son air empreint d'une violence rarement égalée.
    - Répète !! Cria-t-elle, provoquant alors le silence de toute la foule d'étudiants qui profitait de leur pause au soleil.
    Le garçon lâcha un rire gras en contemplant la petite blonde aux cheveux si bien coiffés, à la manucure parfaite, et aux vêtements si bien lissés.
    - Regardez-moi cette poupée toute énervée ! Lança-t-il, sarcastique à la bande d'ado prépubères qui formait son fan-club. Tu veux que je répète ? Très bien ! Ouvre grand tes oreilles la ritale ! Il avança alors son visage vers celui de Thalie, son regard dédaigneux dans le sien, et de sa voix la plus mielleuse et agaçante répéta : On veut pas de lui ici ! On ne fait que le tolérer ! Pourquoi on voudrait de lui alors que même ses parents en veulent pas ? C'est qu'un orphelin ! Un or.phe.lin ! Capish ?
    Et en plus il lui parlait comme à une demeurée ! Il insultait Julian, et non content, en rajoutait une couche en la traitant comme une analphabète ! Cela faisait un peu plus de cinq ans qu'ils étaient en France maintenant, alors autant dire qu'elle parlait courament la langue. L'idiot blond agissait par jalousie, il n'avait pû supporter l'attention que sucitait Julian auprès de tous et surtout toutes. En quelques mois il lui avait volé la vedette, et sans rien faire de particulier... Ca, il ne le supportait pas ! Il avait toujours été médisant vis à vis des Spinelli, cette blonde et ce brun, trop beaux pour être vrai, et Thalie avait toujours laissé couler. Mais là il avait été trop loin ! Elle ne savait pas comment il avait appris toutes ces choses, mais il allait regretter ses paroles. Elle était italienne, il faudrait voir à ne pas l'oublier. La colère lui monta un peu plus aux joues, atteignant son summum, son regard se fit noir, et à mesure que le garçon riait, Thalie resserrait ses poings. Soudain il se tourna, fier de lui, voulant faire profiter de son rire à toute sa clique d'admirateurs qui riaient avec lui. Thalie en profita, son poing se serra un peu plus, ses ongles meurtrissant la chair de ses paumes, et son bras s'arma en arrière, avant de se propulser en avant avec une force qu'on aurait jamais soupçonné chez ce petit bout de femme. Sa main, façon marteau, atteignit la pommette et le nez du garçon, qui sous la surprise et l'impact recula de plusieurs pas avant de s'écraser au sol, déséquilibré, les deux mains plaquées sur son visage.
    - C'est pas un orphelin, c'est mon frère, fliglio di putana ! Mon frère !! Cracha-t-elle au visage du blondinet, avant de le noyer sous un flot d'insultes en italien.
    Elle allait y retourner, le frapper encore, lui faire payer ce qu'il avait osé dire, évacuer sa rage sur ce cretino, qui se tenait le nez en jetant de brefs coups d'oeil sur ses mains ensanglantées, mais on l'attrapa par la taille, l'empêchant d'avancer plus encore, alors que ses bras et ses jambes battaient encore l'air.
    "Calmo, Thaliwa, va' piano..." murmura-t-on doucement à son oreille... Julian... Comment pouvait-il être si calme ? Pas après ça, tout de même ! La blonde relâcha doucement la pression accumulée dans son corps, et accepta de suivre son cousin qui afficha un petit sourire en lui désignant la victime au sol. Le pauvre tentait de calmer l'hémoragie avec ses mains, tout en répétant frénétiquement "Elle m'a pêté le nez ! J'suis sûr, elle m'a pêté le nez !". Oui, en effet, elle lui avait cassé le nez, mais il l'avait cherché. Leçon 1 : Ne pas sousestimer la force d'une petite blonde, surtout quand elle s'appelle Spinelli. Leçon 2 : Ne pas s'attaquer à sa famille, surtout pas à son frère...

    [...]

    Elle était dans sa chambre, ou plus exactement à la fenêtre de sa chambre, et discrètement, surveillait les allées et venues de Julian autour de sa voiture. Quand elle était revenue à Rome, et qu'on lui avait attribué cette chambre, elle avait râlé ! Une chambre avec une vue directe sur l'entrepôt et le bordel de Julian ? Merci, mais non merci ! A présent, elle se félicitait de n'avoir pas insisté d'avantage pour récupérer celle de Julian qui avait une vue imprenable sur le parc. Oui, certes, le parc est magnifique en cette saison, mais est-ce que cela aurait aidé Thalie à surveiller son frangin ? Pas vraiment. D'un doigt elle entrebaillait le voilage de l'immense fenêtre, guettant un mouvement de Julian, indiquant qu'il s'apprêtait à partir. Elle aurait très bien pu aller le voir, et papoter avec lui jusqu'à ce qu'il lui dise qu'il partait ? Oui, pas faux, mais cela faisait trois fois déjà qu'elle lui rendait visite pour lui proposer une bière, un verre d'eau, et même des Tuc ! Et quelque chose lui disait qu'il allait finir pas suspecter une intention cachée chez elle. Surtout qu'elle était censée l'éviter depuis qu'elle avait malencontreusement rencontré un yorkshire sur sa route, puis fait la bise à un lampadaire, et tout ça avec la voiture de Julian... Oups... Voilà pourquoi elle gardait ses distances pour le surveiller, elle ne voulait pas qu'il soit tenté de se venger en démolissant sa belle Porshe en contrepartie.

    Du mouvement ! Enfin !! Il venait d'enfiler sa veste, et se recoiffait dans le rétroviseur de l'aston. C'était le moment, il ne fallait pas qu'elle perde une seconde. La blonde claqua la porte de sa chambre, et dévalla les escaliers tout en enfilant sa veste. Elle jeta un rapide coup d'oeil par la fenêtre juxtant la grande porte d'entrée, et quand elle vit Julian quitter l'enceinte de la grande cours, elle se précipita à sa suite. Il fallait qu'elle soit discrète, ce qui n'était pas évident pour elle, et surtout qu'elle ne se fasse pas repérer. Julian était passé à la demeure quelques jours plus tôt. Il avait dans l'idée de récupérer quelques affaires, sans savoir qu'elles avaient été mises en dépôt dans l'entrepôt déjà. Mais l'avantage c'est qu'il était tombé sur sa cousine, et qu'ils avaient pu avoir cette discussion qu'elle attendait depuis un moment. Elle ? Sa soeur, sa jumelle, limite sa siamoise ? Apprendre de la bouche du grand-père que Julian avait fauté avec une Giolitti ? Thalie l'avait eu mauvaise, et son amertume ne fit que grimper lorsqu'elle su que Caly était au courant depuis un moment. Plus d'un mois, il avait tenu plus d'un mois avant de lui annoncer la nouvelle. Il était amoureux, oui, mais de la mauvaise personne. Ce jour-là, Julian lui avait tout raconté, et si d'autres auraient surement pensé à l'affront qu'il faisait à la famille, Thalie ne pensa qu'au fardeau qu'il trainait seul depuis des mois. Elle avait ressentit de la peine, pour lui, mais aussi pour elle, simplement parce qu'il ne s'était pas confié avant, qu'il avait pensé qu'elle réagirait comme les autres, qu'elle hurlerait et lui claquerait la porte au nez. Maintenant elle comprenait mieux le froid qui règnait entre Julian et la petite dernière. Toutefois, ce jour-là, il avait gardé le secret sur une chose : Le lieu où il vivait. Qu'avait-il à craindre de Thalie ? Qu'elle le répète à Giovanni ? Non, elle ne le trahirait pas, et quand bien même, qu'est-ce que ça lui ferait au grand-père ? Elle avait besoin de savoir ! Non pas pour aller squatter avec lui, juste pour réussir à s'endormir le soir, sans s'imaginer Julian, tantôt dans un taudis, tantôt sous un pont, et parfois même elle l'imaginait dormir dans sa voiture. Il fallait qu'elle sâche, ainsi elle apaiserait ses craintes.

    Il avait tourné à gauche, à l'angle du bâtiment, et Thalie se tapissait dans l'ombre, surveillant ses moindres gestes. Il allait, l'allure nonchalante, au milieu de cette foule qui se pressait pour voir les somptueuses villas centenaires, voir cinq fois centenaires, de ce quartier romain. Soudain Julian se retourna, et immédiatement, Thalie se courba en deux, s'abritant derrière une boîte postale. Elle faisait un piètre détective, tout les promeneurs la regardaient avec perplexité à présent. Au moins, le Spinelli ne l'avait pas remarqué, lui, il continuait sa route. Il semblait savoir où il allait, ce qui n'était pas le cas de Thalie, qui releva les yeux, et furta un peu partout histoire de se repérer. Quand elle aperçu enfin, le panneau indiquant la "Via Caïus", et qu'elle voulu reporter son attention sur Julian, une voix à proximité la fit sursauter. Elle était tellement concentrée dans sa filature qu'elle en avait oublié les dragueurs italiens. "Je peux vous aider madem...". La jeune femme avait l'habitude, car non seulement les romains ont élevé la drague au rang de sport national, mais en plus, avec ses yeux bleus azur, et ses boucles blondes, Thalie ne laissait que très rarement le mâle indifférent. Elle releva un regard blasé vers l'importun, qu'elle allait se faire un plaisir d'envoyer promener, quand l'importun en question l'appella par son prénom. Dante ?! Sans un mot, elle le contempla avec surprise. Son oncle. Enfin pouvait-elle le considérer comme un oncle ? Par le sang oui, mais pas par les liens du coeur. Disons qu'elle ne le connaissait pas, et qu'en plus il faisait souffrir Julian, son palmarès n'était donc pas très reluisant. Elle le fixait toujours, se demandant ce qu'il faisait là, ici, à Rome, à deux pas de chez elle, quand l'homme lâcha un "merda" qui la força a sortir de sa torpeur. Instantanement elle se souvint de pourquoi elle était planquée dans l'ombre de cette boîte postale, et reporta son attention sur la rue devant elle. Julian venait de disparaitre à l'angle. Il fallait qu'elle le rattrape maintenant, mais pour ce faire elle aurait dû abandonné son oncle sur place, sans un mot. D'une l'éducation qu'elle avait reçu le lui interdisait, de deux elle se voyait mal partir en courant laissant croire au frère de son père qu'elle était soit très en colère contre lui, soit complètement folle, et de trois il lui parlait. "Tu as besoin de quelque chose ?"... Au choix ? Un nouveau fer à lisser, un GPS pour sa Porshe, une robe D&G qu'elle avait repéré dans un magazine hier, et une nouvelle brosse à dent... Oh, et puis l'ampoule du lustre de sa chambre avait besoin d'être changée aussi... Ca, c'est ce qu'elle aurait aimé lui répondre. Ce qu'elle ne fit pas.

    - Oui ! Annonça-t-elle un peu tendue. Jai besoin de savoir où est mon frè... elle se rappella très vite à qui elle parlait, et évita sa maladresse de justesse.... Julian !

    Après tout, il s'agissait du père de Julian. Elle le connaissait tellement peu, qu'elle ne pouvait prévoir ses réactions. Dire que c'était son frère revenait à sous-entendre que lui n'était pas son père. Mais elle n'avait plus de temps à perdre en bavardages, aussi elle attrapa rapidement son oncle par le poignet, et l'entraina avec elle alors qu'elle se précipitait dans la rue. Pour toutes explications il eut le droit à un "Suis-moi !", et quand ils furent à l'angle de la rue, à demi camouflé par le mur, Julian en ligne de mire, ouvrant à distance une BMW noire, elle ajouta un "T'es en voiture ? T'es garé loin ?". Conversation pour le moins étrange entre un oncle et sa nièce qui ne s'étaient pas vu depuis des mois, pourtant, le plus étrange dans l'histoire, c'est que Dante ne sembla pas surpris par l'attitude de Thalie, comme si, lui aussi il était là dans le même but qu'elle... Etait-ce possible ?
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MessageSujet: Re: Une belle "merda" [Thalie]   Une belle "merda" [Thalie] EmptyMer 13 Mai - 18:28

    Depuis sa plus tendre enfance, Dante était le don juan de la famille Spinelli. Et pourtant, qui avait une relation stable et toujours une femme dans son lit? Ce n’était pas lui en tout cas. Livio était parvenu à trouver la femme de ses rêves, il avait suivit les indications de leur père et il était devenu quelqu’un de bien. Dante de son côté accumulait les rencontres, les fêtes, et les idioties. Il faisait honte à la famille et cela ne datait pas d’hier. Gamin, il avait eu ses premières relations disons le, assez tôt, et par la suite il semblait changer de copine probablement plus souvent qu’il changeait de sous-vêtements. Il était un tombeur et il portait fièrement ce titre pour énerver encore plus son père. Dante avait eu ce côté un peu chieur qui déplaisait tant à Giovanni alors il s’en servait. Des histoires, il en avait des tonnes à raconter. La plupart de ses rencontres s’étaient terminées au lit, mais certaines d’entres elles, non. Lorsqu’il rencontre Thalie et qu’il tenta de l’aborder en don juan, cela lui remémora quelques fabuleuses histoires… Mais sincèrement, elles étaient toutes plus cochonnes les unes que les autres, ce n’était pas exactement le bon moment, surtout qu’il avait bien failli faire de la drague à sa nièce. Il n’imaginait pas la réaction de Livio si il avait été témoin de la scène. Évidement, Dante n’avait fait que se tromper, mais tout de même… C’était gênant, même pour lui.



    – Ma fille Dante! Tu ne touches pas à ma fille!!

    Dante se surprit à se demander si Livio oserait lever la main sur lui. Il n’était pas du genre à se servir de ses poings, mais si quelqu’un s’en prenait à sa famille, il ne se posait même pas la question, c’était un Spinelli. Si il avait hérité d’un peu plus de contenance il n’en restait pas moins un homme fier.

    « Je … je croyais que c’était quelqu’un d’autre Livio! Tu crois vraiment que j’aurais touché à Thalie? »

    Il s’imagina que ce serait à cet instant que le poing serait partit. Non, il n’avait absolument pas envi de toucher aux filles de son frère, aussi jolies soient elles, et puis, elles étaient trop jeunes pour lui. Il couchait rarement avec des femmes de son âge, mais lorsqu’elles faisaient la moitié de son âge c’était certainement la limite qui devait être établie non?
    Aller, il fallait revenir sur terre maintenant… L’italien avait beaucoup d’imagination et il avait tendance à s’imaginer toutes sortes de scénario. Un manque de confiance en soi, c’était précisément ce qui l’empêchait de dormir convenablement la nuit.




    Lorsqu’il lui avait demandé si elle avait besoin de quelque chose, c’était surtout parce qu’elle lui semblait perdue. Au départ il était venu parce qu’il avait cru avoir affaire à une femme en détresse, il lui serait venu en aide et hop c’était dans la poche, ou dans le lit… Bref. Elle lui répondit précipitamment que OUI, elle avait besoin de quelque chose. Il fit de gros yeux étonnés. Et bien, il avait visiblement bien fait de poser la question, puisqu’elle semblait si certaine qu’elle avait besoin de quelque chose.
    « Oui … alors qu’est-c… »
    Il ne termina pas sa phrase, mais elle non plus. Toutefois il comprit ce qu’elle allait dire et bien qu’il eu un pincement au cœur, il n’en fut pas choqué. Après tout, il était évident qu’il était davantage un frère qu’un cousin pour elle. Mais c’était tout de même difficile à supporter, puisque si il avait réellement été présent dans sa vie, dans celle de Thalie et de Calypso, elle n’aurait jamais dit à haute voix qu’il était son frère… Voilà. Elle corrigea rapidement en ajoutant Julian, mais le mal était fait, et puis, ce n’était pas un grand mal. Dante n’ajouta rien, il n’y avait rien à dire là-dessus. Il était bien plus en colère d’avoir perdu Julian de vu que de s’être fait dire indirectement qu’il n’était pas un bon père. Ça au moins, ce n’était pas une très grande surprise. Soudainement, elle l’attira par le bras, avec elle.
    « Qu’est-ce que tu! » s’exclama-t-il soudainement, étonné. Évidement, il ne s’attendait pas réellement à ce qu’elle l’apporte avec lui. Mais que voulait-t-elle?
    Noooon … Pas sérieusement n’est-ce pas? Dante ne s’attendait pas à ce que la situation devienne aussi compliquée.
    « Écoute Thalie… Je sais que tu ne me connais pas beaucoup… mais … ce n’est pas du tout une bonne idée! Tu … » Il ne termina pas sa phrase, comprenant finalement ce qu’elle avait fait, et dans quel intention elle l’avait attirée avec lui. Il s’était fait de fausses idées bien sure.
    Il s’applaudit mentalement, car vraiment, il était bien bas maintenant. L’ainé Spinelli remarqua finalement Julian, qui allait monter dans une voiture…

    « Merde! Qu’est-ce qu’il fait avec cette voiture? Il l’a piqué? La sienne a été démolie par… »
    Il marqua une pause, lui lança un regard et eu un nouveau petit sourire gêné.
    « Toi… » termina-t-il rapidement.
    La situation lui semblait empirer de plus en plus.
    Il sembla hésiter un moment lorsqu’elle lui demanda si il était en voiture.
    « Non … mais j’ai autre chose… Vient! »
    Ce fut son tour d’agripper la jeune femme par le poignet. Ils se mirent à courir rapidement. Julian mettait un peu de temps, il sembla s’intéresser à ce qui pouvait être une grafigne sur la voiture. Les hommes remarquaient ce genre de chose sur leur bagnole. Ils n’eurent qu’à tourner le coin de rue et ils étaient dans la cours de sa propre demeure. Il fonça vers un autre moyen de transport… La moto, c’était la seule qui n’était pas dans le garage et il avait les clés sur lui. Il remit le casque à Thalie et lui lança :
    « J’espère que c’est bien pour suivre Julian que tu m’as demandé ça, parce que j’en ai un peu assez d’être le gros con là » dit-t-il en souriant.

    Oui et bien disons qu’il passait assez pour l’imbécile heureux depuis leur rencontre… Il fit démarrer la moto et il attendit qu’elle monte pour retourner vers la BMW… Toutefois, Julian ne s’y trouvait plus. Il roula un peu dans l’espoir de le croiser de nouveau, sans succès. Il finit par s’arrêter, les deux Spinelli se trouvaient dans un parc, il gara sa moto et descendit, il aida Thalie à en faire de même. Bon, disons qu’ils auraient bien une autre occasion de suivre Julian, et que cette fois, ils avaient un peu foiré par sa faute.
    « Giovanni est devenu fou … » il marqua une pause et ajouta rapidement « Ho, désolé de parler ainsi de ton grand-père! … mais il a pété un plomb et il a décidé de virer tout le monde de sa maison … Ou bien… » il avait beaucoup d’imagination et bien des choses qui lui traversait l’esprit si bien qu’il ajouta rapidement, d’un air énervé : « Julian se drogue! C’est pour ça que tu le suivais … Oh non! »
    Mieux valait qu’elle lui explique si elle ne voulait pas d’une crise cardiaque sur les épaules… Il commençait à s’imaginer toutes sortes de scénarios moins intéressants les uns que les autres.

    C’était tout de même étrange de se retrouver avec elle, presque autant que lorsque Julian ne le repoussait pas en fait. Il se demandait un peu comment elle le percevait… Oh certainement comme un imbécile, puisque de toute façon, il se percevait lui-même ainsi. Il soupira et dit :
    « Tu as grandit Thalie … »
    En fait, c’était un compliment, il n’avait simplement pas la bonne méthode disons le bien. C’était lorsqu’il se retrouvait confronté à tout ce qu’il avait raté et qu’il ratait encore qu’il se sentait aussi misérable. Thalie était devenue une magnifique jeune femme, intelligente, qui devait avoir des rêves, des ambitions des passions, et lui il ne savait rien de tout cela. Même chose pour son propre fils en fait.
    Dante comptait attendre ici, Julian était passé par là, il déciderait certainement de repasser. Il ne savait pas si Thalie était aussi tenace ou bien qu’elle avait du temps à perdre mais si c’était le cas, ils devraient passer un moment ensemble… Pas que cela lui déplaisait, il avait simplement peut-être un peu peur d’elle… dans un sens où il n’avait pas envi d’être démoli…
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MessageSujet: Re: Une belle "merda" [Thalie]   Une belle "merda" [Thalie] EmptyJeu 14 Mai - 4:34


    Elle se félicitait mentalement d'avoir chaussé des ballerines, plutôt que ses éternels escarpins de 10 cm, c'était quand même drôlement plus pratique pour trainer son oncle, au pas de course, dans les rues de Rome. Quoique, au pire, elle aurait été capable de lui sauter sur le dos, et d'intimer un "HUE !" sonore tout en pointant du doigt le bout de la rue. Toutefois ce n'était pas l'idée du siècle lorsqu'on songeait à ce qui s'échaffaudait dans la tête du frère de son père. "Ecoute Thalie... Je sais que tu ne me connais pas beaucoup... mais...ce n'est pas du tout une bonne idée...". Nan, mais il s'imaginait quoi là ? Non ? Nooon ? Quand même pas ! Vraiment, Julian avait de qui tenir niveau "je ne pense que ça !" et "je pense qu'elles ne pensent qu'à ça !". La blonde se contenta de rouler des yeux empreintant une des expressions de Giovanni après que Thalie ou Caly eut sortit une bourde. C'était tout à fait ça, elle était l'adulte et Dante était l'enfant naïf. Son propre oncle, non mais vraiment, où est-ce qu'il allait chercher des idées pareilles ? Déjà il était trop vieux pour elle, ensuite il était de sa famille, et pour finir c'était le portrait de Julian en plus vieux... Elle aurait eut l'impression d'être dans le lit de son cousin dans vingt ans... Brrrr. Absolument et irrévocablement impensable ! C'était déjà la deuxième fois en cinq minutes qu'il faisait une bourde de ce type, aussi Thalie notamment mentalement dans un coin de son crâne, qu'il lui faudrait avoir une discussion sérieuse avec son tonton, afin de lui expliquer que non, il n'était pas irrestible au point que sa propre nièce se décide à lui sauter dessus. Mais pour l'instant, elle avait d'autres chats à fouetter, il lui fallait mettre la main sur Julian.

    Il était là, dans la rue qu'il surveillait, déverrouillant la centralisation d'une BMW noire. Ce n'était pas un des joujous de Julian, aussi Thalie pensa qu'il devait s'agir d'une des voitures de la Giolitti, pendant que Dante s'imaginait tout autre chose. "Qu'est-ce qu'il fait avec cette voiture ? Il l'a piqué ?". Non, mais sérieusement il sortait d'où lui ? Fallait qu'il arrête les films interdits aux moins de 12 ans à la télé, puisque, visiblement ça lui donnait une image déformée de la réalité qui l'entourait. Au ralentit, le visage de Thalie se tourna vers le sien, avec cette même expression dépitée sur ses traits, tandis qu'il poursuivait, lui expliquant que l'Aston de Julian avait été démollie par... Elle. Et oui, Tonton, bingo ! Son sourire gêné lui fit comprendre que cette information venait juste de lui revenir, mais cela n'expliquait pas comment il pouvait être au courant de ça. C'était arrivé hier, Stella n'avait pas pu vendre la mèche, pas si rapidement en tous cas. Encore une fois elle nota mentalement qu'il lui faudrait lui poser la question, puis repassa en mode espionne conscienceuse. Elle, elle ne parlait pas pour ne rien dire, encore moins pour s'imaginer une nièce nymphomane et un fils cleptomane, elle, elle posait les bonnes questions. Est-ce qu'il avait une voiture, et si oui, est-ce qu'il était garé loin.

    Il sembla réfléchir un instant, avant de lui balancer qu'il n'avait pas de voiture, mais autre chose, en la trainant par le poignet. Autre chose ?
    - Ma maman m'a apprit a toujours refuser de voir la "chose" des inconnus ! Lança-t-elle, malicieuse, tout en cavalant pour suivre le rythme imposé par Dante.
    Et bien quoi ? Il n'y avait pas que lui qui avait le monopole de l'esprit mal tourné. Et puis c'était une manière amusante de le dérider un peu. C'est qu'il semblait un peu nerveux avec elle. Surement était-ce dû au fait qu'il lui avait fait des "avances" par de deux fois. Certes la première fois était une erreur, et la deuxième il avait voulu s'opposer, mais elle se plaisait à croire qu'il s'agissait d'avances pour les deux fois. Il avançait vite, toutefois ils n'allèrent pas très loin, puisque le Spinelli s'immobilisa dans la cours d'une grande demeure... La sienne ? Thalie n'en savait rien, elle ne le connaissait pas assez. Pourtant à la manière dont il s'empara de la moto qui trônait à l'entrée, elle devina qu'il s'agissait de son bien. Aussi enfila-t-elle le casque qu'il lui tendait, tout en l'écoutant lui dire qu'il espérait que c'était bien pour suivre Julian qu'elle faisait tout ça. Non, il n'allait pas recommencer ?
    - Suivre Julian ? Mais quelle idée ! J'avais juste une furieuse envie d'un tour en moto, et je savais pas comment te le demander, alors j'ai monté toute cette mise-en-scène ! Avoue qu't'es bluffé ! Un sourire aux lèvres elle attacha la sangle du casque, avant de monter derrière son oncle, et d'ajouter, un peu plus fort afin de couvrir le bruit du moteur: ... Et puis, t'es pas un gros con, t'es juste un peu lourd !

    C'était dit avec le sourire, il n'allait donc pas se vexer. Quoique... Elle ne le connaissait pas, et lui non plus. Savait-il à quel point elle aimait à plaisanter de la sorte ? Ho et puis, s'il ne comprenait pas ce n'était pas très grave, après tout il était quoi pour elle, à part un visage qu'elle croisait périodiquement depuis son enfance, un ou deux fois par an ? Rien, alors le vexer ne devrait pas importer à la blonde, qui pourtant se surprenait à ne pas le souhaiter. Elle s'accrocha à sa taille, mais de manière franche, histoire qu'il ne remette pas à imaginer certaines choses, contrairement aux passants qui croisaient le drôle de "couple" filer sur le bolide lancé à vive allure. Sans le vouloir, ils venaient de répondre à un des clichés les plus courants de Rome : Un quadragénaire trimbalant une minette blonde sur son gros engin. Qui aurait imaginé qu'il s'agissait d'un homme et sa nièce, tentant de prendre en filature le rejeton du monsieur ? Malheureusement la filature tourna court, vu que Julian avait disparu. Ils roulèrent encore un peu avant de se rendre à l'évidence, ils l'avaient perdu. Dante immobilisa la moto dans un parc, et aida Thalie à en descendre. Cette dernière, continuait de jeter des coups d'oeil fréquents autour, dans l'espoir vain de voir la BMW repasser. C'était idiot ! Combien y avait-il de chances que Julian repasse par là ? Très peu. Elle imaginait qu'il avait dû rentrer vers son nouveau logement, quel qu'il soit, alors s'il venait à repasser sur cette route c'est qu'il se serait trompé de chemin ou qu'il aurait oublié quelque chose à l'entrepôt, autant dire que ce serait de l'ordre du miracle si tel était le cas.

    Thalie, résignée, lâcha un soupir sonore tout en se débarrassant du casque et en le rendant à son propriétaire. Elle aurait prendre sa voiture en sortant de la villa, au moins elle aurait pu le filer plus rapidement. Seulement elle avait préféré y aller à pied dans un soucis de discrétion, et pour cause, la Porshe rouge pétante passant rarement inaperçue. Elle était entrain de secouer ses ondulations blondes qui avait été passablement décoiffées par le casque quand son oncle s'écria que Giovanni était devenu fou, avant de se rattraper et de s'excuser. Thalie haussa les épaules, pas plus choquée que ça par l'affirmation de Dante, puis elle l'écouta s'embourber dans une avalanche de scénarios catastrophes. Tiens, ça aussi c'était de famille, alors !
    - Stop ! S'écria-t-elle en plus plaquant une main sur la bouche alors qu'il entamait la tirade "mon fils est un junkie, il vend son corps contre de la drogue"... Julian n'est ni cleptomane, ni cokainomane... Ca va pas la tête ? Tu débarques de quelle planète au juste ? Faut arrêter de te passer "Les experts : Miami" en boucle, ça commence à te monter au cerveau !
    Même si dans ses mots elle avait usé d'humour, son ton n'en était pas moins sévère. Quel type de père pouvait connaitre si peu son fils au point de l'imaginer voler une voiture en plein jour, pour ensuite aller se procurer sa dose de crack ? Julian n'était pas un saint, mais tout de même ! Elle ne tolèrait pas que l'on dise de pareilles horreurs sur lui, ni même qu'on les envisage une seule seconde.

    Elle le fixa un instant dans les yeux, cherchant à voir s'il avait saisit le message, et s'il comprenait qu'il s'était laissé emporter par son imagination fertile, et quand elle fut rassurée sur ce point, elle ôta lentement sa main des lèvres de son oncle, lui permettant ainsi de reprendre la parole. Ce qu'il fit, pour lui dire qu'elle avait grandit.
    - Pas depuis mes 17 ans, mais c'est gentil de t'en inquiéter. Lança-t-elle, l'oeil brillant d'insolence.
    Elle avait bien noté qu'il ne lui parlait pas de sa taille, mais plutot de sa mâturité, de ce qu'elle était devenue, mais elle n'avait pu retenir cette pique. C'était ainsi, elle n'arrivait pas à ne pas lui en vouloir. Elle avait choisi son camps, et ce dès ses premiers instants de vie, dès qu'elle avait dû tout partager avec ce cousin, que ce soit ses jouets, ou ses parents, parfois même ses vêtements -mais Julian lui avait fait promettre sur la tête de Gorgonzola, leur poisson rouge de ne jamais révéler à personne cette anecdote... Et Gorgonzola venait de fêter ses 14 ans de vie en bocal- alors elle ne pouvait s'empêcher de maudire cet homme qui lui avait fait tant de mal, cet homme au regard si triste pourtant... Plus elle l'observait et moins elle arrivait à lui imposer cette image d'homme froid, suffisant et sûr de lui qu'elle s'était efforcé de créer pendant des années. Il semblait si nerveux, anxieux, comme si elle l'effrayait, comme s'il craignait son jugement, comme s'il... culpabilisait ?!

    Elle secoua la tête légérement, s'efforçant de faire disparaitre cette image trop triste, et de lui rendre les cornes, les dents pointues, et le tridents accessoires indispensables au diabolique Dante, père absent... Toutefois...
    - Toi aussi tu sembles avoir grandit...
    Son timbre se fit plus doux, moins accusateur, presque chaleureux... "presque" seulement. Lui aussi avait grandit, si vraiment elle avait bien interprèté cette culpabilité dans son regard. Pouvait-elle se tromper ? Et si elle s'était trompée durant toute sa vie ? Avait-elle été aveuglée par la souffrance de Julian au point de ne pas voir celle de Dante ? Non ! Elle devait se ressaisir ! C'était lui le méchant de l'histoire... Il fallait toujours un méchant.
    - Qu'est-ce que tu fais ici, Dante ? Ici à Rome, et ici dans ce parc avec moi. Elle s'avança un peu plus avant dans le parc, laissant derrière elle la moto, cherchant un endroit où se poser. Elle savait que Julian ne repasserait pas par ici, mais elle n'avait aucunement l'intention de rentrer à la maison. Une maison qui n'était plus réellement un foyer depuis que Julian l'avait quittée. Elle se laissa tomber sur un banc public désert, et releva les yeux vers son oncle qui s'approchait.
    - Faut que tu m'expliques... Comment sais-tu que Julian a été mis à la porte ? C'est Giovanni qui t'a dit ? Non, je ne le vois pas t'appeller pour ça, se serait débile... Elle se parlait plus pour elle-même que pour lui, comme si elle s'imaginait qu'il n'allait pas répondre à ses questions. C'est maman ? Maman t'a dit ? Elle s'inquiète beaucoup, elle a très bien pu se dire que toi tu serais le mieux placé pour aider Tête de Chips, vu la situation similaire que tu as vécu... Mais c'était idiot de sa part... Déjà qu'il a l'impression de vivre dans ton ombre, de refaire tes erreurs, et d'être voué à finir comme toi... Elle marqua une pause, se rendant compte qu'elle venait d'être insultante sans le vouloir... Enfin sans vouloir te vexer, hein... Mais disons que tu n'es pas un modèle de stabilité, alors que lui, c'est ce dont il aurait le plus besoin. Tu comprends ? Elle ramait un peu, là, tentant d'expliquer une situation pour le moins délicate sans le démolir totalement non plus. Bref, tout ça pour dire que de t'envoyer en renfort, c'est pas l'idée du siècle... Ou alors... Elle releva rapidement des yeux brillants d'excitation vers lui. T'es venu pour parler au grand-père, c'est ça ? Tu vas lui dire ses quatres vérités, et alors il comprendra le mal qu'il t'a fait, le mal qu'il est entrain de faire à Julian, vous vous tomberez dans les bras, on chantera tous ensemble "Hakuna Matata" en pleurant, et on vivra heureux pour la fin des temps, c'est ça ?
    Elle se mit à rire, un rire nerveux empreint de tristesse. Une tristesse qui la submergeait à chaque fois qu'elle constatait son impuissance face à cette situation, face à cette famille, sa famille, qui ayant tout pour être heureux, prenait un malin plaisir à s'autodétruire... Quel gâchis !
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MessageSujet: Re: Une belle "merda" [Thalie]   Une belle "merda" [Thalie] EmptySam 16 Mai - 6:16

    Il s’imaginait toutes sortes d’histoires. Oui, il avait toujours eu cette affreuse tendance à se construire des scénarios. Mais ça ce n’était que son côté immature qui prenait le contrôle de son esprit. Car il avait changé, oui sur bien des plans. Mais il y avait certaines choses qui ne changeaient pas elles. Dante aurait certainement besoin d’un peu d’aide pour devenir aussi bien qu’il le voudrait, aussi bien que tout le monde voudrait qu’il soit. Évidement, ce qui ne changerait jamais serait certainement ce côté don juan, surtout que la dernière personne à qui il s’était réellement attaché l’avait abandonné avec Julian. Il l’avait aimé. Sincèrement. La seule. Avant il n’avait eu que des amourettes dans histoire. Mais avec Aurélia, ce n’était pas la même chose. Toutefois il n’avait jamais cherché à la revoir. Malgré tout l’amour qu’il avait déjà eu pour elle, Dante ressentait tellement de colère qu’il avait l’impression qu’il pourrait s’en prendre à elle. Il avait bien des défauts, mais jamais celui d’être violent contre une femme. Toutefois il était persuadé qu’il pourrait lui toucher, se défouler, être en colère contre elle, alors qu’elle n’était pas la seule fautive évidement, mais elle l’avait trompée, lui et Julian. Il s’était calmé avec les années, mais il était difficile de rester stable dans la même ville que son fils, alors que ce dernier ne voulait pas le côtoyer. Oh, il comprenait parfaitement, il l’avait cherché, mais il préférait partir, plutôt que de rester et de lui faire du mal.

    Il n’était qu’un éternel adolescent, mais ce qu’il avait de plus?
    Du regret… Il avait raté sa vie, la seule chose qu’il avait fait de bien était un fils qu’il n’avait même pas eu le courage d’élever. Julian était devenu quelqu’un de remarquable. Toutefois ce n’était nullement sa réussite à lui, mais encore celle de son frère. Thalie était remarquable également, il l’avait vu quelques fois, mais c’était devenue une véritable femme… Oui puisqu’il avait bien failli en faire sa proie. Elle l’aurait rapidement repoussé et lui il se trouvait terriblement idiot, cela ne faisait que prouver à quel point il était un père et un oncle pitoyable. Silvio était toujours là pour lui, que lui donnait-t-il en échange? Absolument rien. Voilà pourquoi il était là, qu’il surveillait les actions de Julian en secret. Il ne voulait surtout pas qu’il l’apprenne, d’ailleurs il allait devoir en discuter avec elle. Si Julian venait à savoir que Dante le suivait, il aurait droit à quelques gros mots de son cru, il en était persuadé. Il continuerait toutefois, il avait prit cette habitude, et … c’était tout ce qu’il avait trouvé pour ce donner l’impression qu’il le connaissait un minimum… Évidement, toutefois, il ne le connaissait pas beaucoup, vraiment pas beaucoup pour avancer des choses qu’il n’était absolument pas.

    Thalie voulait le suivre plus rapidement, voilà pourquoi elle voulait ce moyen de transport. La voiture était rangée, il avait sa moto. Il avait cherché un moyen de passer son immaturité, et il trouvait qu’une moto était certainement la meilleure chose qu’il pouvait avoir. Ce que lui lança Thalie l’étonna. Il lui jeta un regard surpris mais n’ajouta rien. Que pouvait-t-il dire à cela? Il ne pouvait pas être choqué, il aurait bien était le premier à dire ce genre de truc. Mais lorsque c’est votre nièce qui vous balance une telle chose… Mais il se disait qu’elle avait le droit aussi, puisqu’il s’était imaginé partageant le même lit que cette jolie jeune blonde.
    Qui bien sûre, c’était avérée être sa nièce. Il s’était bien fourvoyé. Il ne serait jamais allé jusque là.

    « Mais une chose comme ça, ça vaut la peine » lança-t-il en prenant place sur la moto. Il parlait de la machine, pas d’autre chose, mais comme il était en présence d’une jeune femme à l’esprit mal tourné, il n’allait quand même pas se gêner pour faire un peu l’idiot. De toute façon, il était quasi incapable de retenir ce qu’il avait envi de dire.
    - Suivre Julian ? Mais quelle idée ! J'avais juste une furieuse envie d'un tour en moto, et je savais pas comment te le demander, alors j'ai monté toute cette mise-en-scène ! Avoue qu't'es bluffé !
    Il eu un sourire. Elle souriait alors qu’il ne s’empêcha pas de le faire également. Elle l’amusait, malgré le fait qu’il était mal à l’aise en sa compagnie. Il ne savait simplement pas comment se comporter. Elle était plus près de son fils qu’il ne l’avait jamais été, et Thalie, elle était bien placée pour savoir comment Julian avait pu se sentir durant toutes ses années. Ce qu’elle ajouta, le détendit un peu toutefois.
    « Merci, je prend ça comme un compliment. » dit-t-il simplement en faisant démarrer la moto. Il était sincère. Mais il était con, et ça, il le savait parfaitement. Au point où il en était rendu, rien ne pourrait le vexer. Du moins pas en parlant de sa connerie.

    Lorsqu’ils s’arrêtèrent au parc, après avoir perdu la trace de Julian, Dante ne comptait pas repartir immédiatement. Il voulait attendre et puis il n’avait pas envi de fuir. Il était en compagnie de Thalie, c’était sa nièce, et même si il était parfaitement conscient de ce qu’il risquait en restant avec elle, il ne voulait plus être ce qu’il avait toujours été. Mais il y parvenait bien mal. Être un père, ça ne s’apprenait pas comme cela, surtout pour un cas comme Dante. Il était si nerveux, qu’il recommença à se faire des histoires, il fallait avouer que tout semblait un peu louche, mais si il avait connu, ne serais-ce qu’un minimum Julian, jamais il n’aurait songé à ce genre de chose. Alors qu’il déblatérait toutes sortes d’histoires elle posa finalement sa main contre sa bouche, le faisant ainsi taire. Elle le fit revenir sur terre. Des paroles amusantes en un certain sens. Mais Dante était parfaitement conscient que ce n’était pas exactement pour le faire rire. Elle le secouait, et ce n’était pas une mauvaise chose. Personne ne l’avait fait, Silvio était trop doux, et Giovanni n’utilisait pas les bonnes méthodes. Elle lui laissa finalement la bouche. Il ne disait rien, mais il ne montrait nullement qu’il était en colère, ce n’était pas le cas. Il hocha simplement la tête. Il l’aurait certainement remercié en un sens, mais il n’avait pas acquiert la maturité nécessaire. Il dit simplement qu’il trouvait qu’elle avait grandit. Elle lui lança quelque chose qui lui soutira un mince sourire, mais qui ne pouvait pas lui en donner davantage. Il sentait que c’était quelque chose pour le piquer en quelque sorte. Il savait que cette discussion allait dégénérer, qu’elle avait tout à lui reprocher. Mais il y avait pire à affronter.
    Il y avait Julian.

    Toutefois elle ajouta quelque chose…
    - Toi aussi tu sembles avoir grandit...
    Il pencha la tête sur le côté. Comment pouvait-t-elle dire une telle chose? Parce qu’il était là? Parce que voilà quelques années il ne se serait jamais trouvé ici? Il ne savait pas. Il baissa les yeux, bien sûr qu’il culpabilisait. Il l’avait toujours fait. Mais c’était simplement maintenant qu’il s’était décidé à agir.
    « Je ne fais que sembler je crois… » dit-t-il d’une voix basse, un murmure, elle pouvait peut-être même ne pas l’avoir entendu. C’était surtout pour lui-même. Lui il n’avait pas du tout l’impression d’avancer. Il stagnait, il faisait toujours ses conneries et lorsque c’était trop difficile d’être ici, il partait. Il se sauvait.

    Il ne releva la tête que lorsqu’elle s’adressa à lui de nouveau, d’une voix plus forte. Il la fixa un moment. Pourquoi était-t-il ici.
    Sacrée bonne question. Il ne pouvait pas lui répondre que c’était pour Julian. C’était pour lui, mais Julian n’avait aucunement besoin de lui. Alors c’était pour lui-même. Mais c’était horriblement égoïste comme réponse. Elle alla s’asseoir, il ne répondait pas mais il la suivit lentement. Elle ajouta autre chose, elle se demandait pourquoi il savait que Julian avait été mit à la porte.
    « Non c’est t… » commença-t-il d’une voix toujours basse, il voulait dire que c’était sa mère, toutefois elle le devina toute seule. Stella avait toujours… cru en lui n’était certainement pas la bonne chose, ni lui faire confiance. Elle avait certainement toujours espéré qu’il ne devienne pas un père, c’était probablement impossible, mais qu’il devienne quelqu’un pour Julian, un ami peut-être? Quelqu’un sur qui il pourrait compter au moins. C’était le minimum.
    - Mais c'était idiot de sa part... Déjà qu'il a l'impression de vivre dans ton ombre, de refaire tes erreurs, et d'être voué à finir comme toi...
    « Je … j’ai… » commença-t-il d’une voix enrouée et les yeux rivés sur le banc. Il s’était attendu à ce que ce soit difficile. Elle avait raison. Entièrement, mais l’entendre de vive voix, c’était toujours un coup de plus dans la figure…
    Elle ajouta autre chose, mais lui il était perdu dans ses pensées. Oui, il ne savait jamais comment Stella pouvait lui faire confiance à ce point, à croire qu’il pourrait un jour réussir quelque chose. Dante lui-même ni croyait plus.

    -T'es venu pour parler au grand-père, c'est ça ? Tu vas lui dire ses quatres vérités, et alors il comprendra le mal qu'il t'a fait, le mal qu'il est entrain de faire à Julian, vous vous tomberez dans les bras, on chantera tous ensemble "Hakuna Matata" en pleurant, et on vivra heureux pour la fin des temps, c'est ça ?

    Il releva la tête, son ton triste lui fit quelque chose. Maladroit, il vint tout de même s’asseoir sur le banc, il passa son bras derrière son dos et tenta simplement d’être un peu… agréable, et Oncle? Comment est-ce qu’un oncle devait agir? Il retira son bras, ne voulant pas être déplacer et lui donner l’impression qu’il songeait à autre chose. Il était impulsif et maladroit, mais il n’avait rien du vieil oncle cochon. Il adorait Thalie, même si il n’était pas aussi près d’elle qu’il l’aurait voulu.
    « Je ne crois pas que Giovanni changera, crois moi. Mais ce n’est pas en se rebellant que Julian modifiera les choses… Et ça ne sert à rien d’être en colère contre le grand-père, encré dans ses vieilles traditions. »
    Il n’arrivait pas à croire qu’il avait dit une telle chose. Et pourtant, il détestait son père. Voilà comment il avait grandit.

    « Je ne sais pas pourquoi je suis ici. Je vais probablement repartir, lorsque je ne serai plus capable de rester. » dit-t-il simplement, la tête penchée en fixant ses mains. Ça, il ne savait pas pourquoi il l’avait dit. Il n’avait pas envi de s’attarder sur ce sujet là, il était là pour connaître mieux Julian, il n’avait pas pensé à Thalie, et l’idée de mieux la connaître également ne lui déplaisait absolument pas. Il s’en demandait peut-être trop par contre.
    « Julian ne devrait pas s’occuper de Giovanni. Mais il ne doit pas partir. Voilà l’erreur que j’ai fais. Si j’étais resté ici, je crois que les choses se seraient déroulées autrement. » Il le croyait. Être entouré de gens qui cherchaient son bien lui aurait ouvert les yeux. Voir son frère devenir quelqu’un… Il était fier, il n’aurait pas supporté. Dante ne savait pas si Julian avait dans l’idée de partir, mais lui il l’avait fait lorsqu’il avait rencontré une fille, qui ne plaisait pas du tout à Giovanni.

    « Je ne suis pas là pour lui faire répéter mes erreurs Thalie. Mais si quelqu’un me disais de partir … Je le ferais. Si Julian me le demandait, comme il l’a déjà fait, je repartirais. » dit-t-il d’un ton difficile. Visiblement il avait dû chercher profondément en lui pour dire cela. Il était fier, de la fierté mal placée certainement, mais il ne pourrait pas rester si vraiment l’on ne voulait pas de lui.
    Il savait une chose, c’était risqué de dire cela à Thalie, elle pourrait aussi bien lui demander de partir, lui dire qu’il n’était effectivement pas le bienvenu auprès de Julian, même en gardant ses distances comme il le faisait.

    « Ne dit pas à Julian… Ça… Que je l'ai suivis, » lui demanda-t-il en posant les yeux sur la jeune femme. Il ne voulait surtout pas qu’il le sache, il avait l’impression qu’il pourrait le perdre encore plus, si c’était possible.
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Thalie J. Spinelli
Thalie J. Spinelli

AGE : 24 ans
MESSAGES : 2249
ARRIVÉE LE : 17/03/2008
EMPLOI : Glandeuse professionnelle ! Tout un art ! Même s'il m'arrive de m'occuper d'instruire les autres, même contre leur volonté !
ADRESSE : Trastevere - Demeure Spinelli.
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AVATAR : Erin Heatherton
POINTS : 65

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STATUT: Libertin(e)
DISPO POUR UN SUJET ?: not yet

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MessageSujet: Re: Une belle "merda" [Thalie]   Une belle "merda" [Thalie] EmptyDim 17 Mai - 20:47

[Désolée, Double-Post, mais il fallait que je trouve un endroit où caser l'altercation entre Julian et Thalie. C'est sur toi que ça tombe ! lol ^^ Ne tiens compte que du deuxième post, du coup, même si le premier t'en apprend beaucoup sur Julian.]

    - T'étais où ?
    Calée dans l'embrasure de la porte, la jeune femme observait la pièce vide. Ce n'était pas la première fois qu'elle voyait la chambre dans cet état, mais chaque contemplation lui provoquait un incroyable pincement au coeur, et ce sentiment d'injustice qu'elle ne parvenait à réfréner, surtout alors que Julian se trouvait en son centre.
    - Où sont passées mes affaires ?
    - Essaye pas d'esquiver la question, Julian Spinelli ! Où étais tu ?
    - Thaliwa, bordel, il a foutu quoi des mes foutues affaires ?
    - J'vais te les faire bouffer tes affaires si tu réponds pas dans la seconde !
    - Essaye un peu pour voir !

    Cela faisait quatre jours qu'elle ne l'avait pas vu, quatre jours pendant lesquels elle avait essayé de le joindre en vain, tombant sans cesse sur la messagerie, quatre jour où elle avait manqué mourir d'inquiétude, et tout ce qu'il trouvait à lui répondre c'était "où son mes affaires ? La blonde s'approcha, le visage fermé, les bras croisés contre sa poitrine, et se colla devant lui, à quelques centimètres de son visage.
    - Ne me force pas à utiliser les doigts qui tuent !
    - Je vais le répéter lentement pour ton petit cerveau de blonde : Où. sont. passées. mes. affaires ?

    Nan, mais là il dépassait sérieusement les bornes des limites, et la colère retenue de Thalie grimpait en elle en menaçant de tout ravager sur son passage. Aussitôt, et avec une rapidité rarement égalée, elle souleva sa ballerine, qui s'abattit avec force sur le pied de son cousin. Et encore il avait de la chance qu'elle ne soit pas en escarpin aujourd'hui.
    - Continue à jouer au con, si tu veux... J'pensais que tu te souciais un tant soit peu de moi...
    Rapidement elle tourna les talons et se dirigea à grands pas vers la porte de la chambre.
    - Thaliwa ! Attends...
    En temps normal, peut être se serait-elle arrêtée pour écouter ce qu'il avait à lui dire, mais là les choses étaient bien différentes, et elle en avait gros sur la patate, aussi lorsqu'elle s'arrêta et se retourna vers lui, ce ne fut que pour laisser le geyser sortir d'elle.
    - Attendre ? Attendre quoi ? Tu crois que j'ai pas suffisamment attendu, déjà ? Tu crois pas que j'en ai ras le cul d'apprendre tout et son contraire que ce soit par le grand-père ou même par la Presse ? Un texto ! Un seul texto, plus que laconique, et après "démerde-toi avec ça, Thaliwa !"... Et bien tu sais quoi ? Vis ta vie, Julian Spinelli ! Thaliwa elle donne sa dem' !
    Elle en avait plus que marre, biensûr ses mots dépassaient quelque peu ses pensées, mais l'essentiel était là. Elle avait l'impression d'être la dernière à se soucier de lui, et même lui l'envoyait chier et la traitait sans aucune estime... Pourtant, alors qu'elle s'apprêtait à de nouveau regagner la sortie, il lui prouva qu'elle avait tort.
    - Excuse-moi, Thalie... C'est pas contre toi que je devrais être en colère. Je suis juste frustré... Tu as raison, je te dois une explication...

    [...]

    Elle revivait la scène comme si elle y était encore. Remarque, elle ne remontait pas à si longtemps que ça. Deux jours à peine. Lorsque Julian était venu récupérer quelques affaires, et qu'il avait eu le plaisir de trouver une chambre totalement vide. Comme il l'avait dit lui-même "Je m'étonne que Giovanni ne l'ait pas encore transformé en salle de sport". Il valait mieux en rire. Pourquoi repensait-elle à tout cela maintenant ? Surement parce que la présence de son oncle la perturbait. Accrochée à lui, à l'arrière de sa moto, elle s'embourbait dans ses pensées, cherchant à se dire qu'il n'y avait rien de grave à cette histoire, alors que la présence de Dante donnait au tout, une petite touche dramatique. Un peu comme l'arrivée du héro antipathique, solitaire et mal luné, mais néanmoins canon, qui déboule à la toute fin du film, en dernier recours, alors que la situation semble désespérée. Elle ne l'était pas, là, n'est-ce pas ? Après tout, ce n'était qu'une histoire de coeur, et ça ne peut pas être si grave que ça... Bon sang ! Mais que quelqu'un la rassure !!

    [...]

    Tout deux assis sur le matelas privé de drap, qui fut un jour celui de Julian, les deux jeunes gens se tenaient à un bout chacun, Thalie cherchant à montrer qu'elle était toujours en colère, et Julian ne souhaitant pas la brusquer... Ils avaient cette fameuse explication.
    - Je ne voulais pas que tu l'apprennes de cette façon, mais je ne savais pas comment te le dire.
    - C'est sûr que de l'apprendre par un grand-père en furie qui hurle au scandale et à la trahison, en répétant en boucle qu'il ne veut plus de toi ici, c'était la solution idéale ! T'es sûr que t'es fait pour la politique ? Niveau diplomatie tu m'as pas l'air au top niveau.

    - Il était pas non plus censé l'apprendre comme ça... Rien ne s'est passé comme je l'avais prévu. Je ne sais même pas ce que j'avais prévu... Je suis perdu...
    - T'es surtout SDF...
    Le coupa-t-elle.
    - J'ai l'impression de perdre peu à peu ma famille, et de ne rien pouvoir faire pour les récupérer que de quitter celle que j'aime... et je ne le peux pas...
    - Un SDF amoureux, en prime...
    Le coupa-t-elle une nouvelle fois.
    Cette fois-ci, toutefois, il lui décocha un regard agacé. Elle trouvait à plaisanter alors que lui pensait vivre un drame ?
    - C'est sérieux, Thalie. C'est pas un jeu, pas une nouvelle farce que je fais... Je ne supporte pas de vous perdre, mais je ne peux pas la perdre elle... Je n'ai pas choisi ça, c'est arrivé, c'est tout.
    Ok, il souhaitait parler sérieusement ? Elle n'attendait que cela depuis plusieurs jours, si ce n'est des mois, lorsqu'elle avait pour la première fois observé la guerre froide que se livrait Calypso et Julian, sans pour autant en comprendre les raisons.
    - Si le grand-père pense à une énième opposition a lui, c'est son problème, moi je sais que c'est pas ça. Tu couches avec qui tu veux, tu sors avec qui tu veux, j'en ai rien à secouer ! C'est une Giolitti ? Et alors ? Tant que tu me jures qu'elle ne se sert pas de toi, je pense être capable de l'encaisser... Le scoop dans l'histoire c'est pas "Julian Spinelli couche avec la Giolitti", le scoop à mes yeux c'est "Julian Spinelli amoureux"... T'es sérieux ?!
    - Mais qu'est-ce que vous avez tous à penser que je suis manipulé, qu'elle se sert de moi, que je vais me faire avoir ? Vous ne la connaissez pas !
    S'emporta-t-il alors. Vous ne savez d'elle que ce que Giovanni vous à dit ! Je ne vous permets pas de la juger ! Tu ne la connais pas, personne ne la connait comme moi je la connais... Je sais que c'est soudain, je sais que c'est inattendu, je sais que dans la famille personne ne l'acceptera, mais je l'aime, et crois-moi je n'ai jamais été aussi sérieux ! Je n'aurais jamais pris le risque de vous perdre tous pour une affaire de cul.
    Thalie l'observait avec stupéfaction. Pour que Julian s'énerve de la sorte alors qu'elle avait juste émit l'hypothèse qu'elle avait eu peur que sa Giolitti se serve de lui, c'est que ça devait être vraiment sérieux. Jamais elle ne l'avait vu comme ça, jamais autant sur la défensive concernant quelqu'un d'autre qu'un membre de sa famille... C'était surprenant... et déroutant.
    - Oula ! Va' piano, Raggazzo ! Pourquoi t'es sur la défensive comme ça ? Est-ce que j'ai dis quelque chose de mal sur ta dulcinée ? Je ne la connais pas, tu as raison, mais je connais un peu les femmes, et je sais, que parfois... Enfin bref, je pensais que tu me connaissais un peu mieux, et que tu ne m'imaginerais pas avec une réaction à la Giovanni. Ok, je suis un peu hystérique par moment, mais le reste du temps je vis au pays de Candy et de tous ses amis, alors franchement, ta kékette m'importe peu... Ton coeur, si...
    Elle espérait le faire au moins sourire avec sa référence à Candy, mais le visage et les traits de son cousin restaient irrémédiablemet fermés.
    - Je croyais connaitre Caly, et pourtant, regarde, je l'ai perdu... Je croyais connaitre Giovanni, je pensais que passé le choc de la découverte, il tirait un trait... Je suis son seul petit fils, son seul héritier, et pourtant je ne compte pas tant à ses yeux, vu qu'apparemment il m'a déjà rayé de sa vie. Je sais que tu m'aimes, que je suis ton frère, mais ça ne me garantissait pas ta réaction. J'ai plus couvé Caly que toi, et regarde le résultat. C'est comme si elle avait en face d'elle un étranger et non plus quelqu'un de sa famille. Je sais que tu te préoccupes de l'état de mon coeur, et que peu t'importe avec qui je suis que la seule chose qui compte c'est que je sois heureux, mais voilà, je pensais que tous les membres de ma famille voulait mon bonheur, et apparement je me suis trompé, vu qu'une fois que j'ai trouvé le bonheur tous me tourne le dos.
    - Toi aussi tu vivais au pays de Candy et de tous ses amis ? Julian ! Voyons ! C'est une Giolitti ! Tu t'attendais à quoi ? On est pas une famille normale ! On est les Spinelli ! Le bonheur ne coule pas dans nos veines ! On a été formaté pour être canons, riches, intelligents, mais malheureux ! Sinon ce serait trop simple ! Giovanni a renié ton père pour moins que ça ! Ils ne se parlent plus depuis des siècles, et toi tu croyais qu'en quatre jours il allait oublié ce que tu lui as fait ? Je sais que tu ne vois pas les choses comme ça, mais lui il est un peu old school... Têtu et borné, un peu beaucoup con sur les bords. Si tu tiens vraiment à cette fille, alors tu dois te battre, et si tu veux gagner cette bataille, il te faut des alliés... Sauf que c'est sûr, c'est pas en l'imposant à poil aux yeux de Caly, ni en attendant 2 mois pour que je l'apprenne par le grand-père, que tu vas te faire des copains, mon grand...
    Elle avait l'impression de découvrir toute la naïveté de son cousin, comme si à aucun moment il n'avait pu anticiper une telle réaction de la part de ses proches. Cela faisait des années qu'ils vivaient tous dans la haine des Giolitti, alors forcément... Et puis, Julian avait été le témoin, si ce n'est la victime de la bêtise du grand-père, vis-à-vis de son propre père. N'était-il pas le mieux placé pour envisager ce type de réaction ?
    - Qu'est-ce que tu voulais que je te dise ? J'ai imaginé des centaines de milliers de scénarios dans ma tête. Aucun ne convenait, et aucune n'était assez juste pour vous avouer ce que je vivais. Je pouvais pas vous la présenter, je pouvais pas vous en parler comme ça, ou en parler à Giovanni avant d'être sûr que ce soit sérieux. Ce n'est que quand Caly nous a surpris que j'ai compris que si je la perdais je ne m'en relèverais pas... Je sais que ce que j'ai fait n'est pas honnête, mais je voulais être sûr de mon coeur avant de faire quoi que ce soit. Et puis le mensonge est devenu plus facile que d'affronter la déception dans vos yeux...
    - Et tu comptes faire quoi maintenant ?
    Le coupa-t-elle afin qu'il cesse de se trouver des excuses au fait de s'être tut si longtemps vis-à-vis d'elle. Elle ne pardonnerait pas aussi facilement, elle lui en voulait, et lui en voudrait encore longtemps pour son silence. Mais pour l'instant il y avait plus important, et plus grave aussi. Elle devait mettre sa rancoeur de côté, afin de l'aider à surmonter ce qui allait suivre... Et qu'est-ce qui allait suivre au fait ?
    - Continuer à l'aimer, tout en tentant de recoller les morceaux...
    Vaste programme...
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Thalie J. Spinelli
Thalie J. Spinelli

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MessageSujet: Re: Une belle "merda" [Thalie]   Une belle "merda" [Thalie] EmptyDim 17 Mai - 20:50

    [...]

    - T'es venu pour parler au grand-père, c'est ça ? Tu vas lui dire ses quatres vérités, et alors il comprendra le mal qu'il t'a fait, le mal qu'il est entrain de faire à Julian, vous vous tomberez dans les bras, on chantera tous ensemble "Hakuna Matata" en pleurant, et on vivra heureux pour la fin des temps, c'est ça ?

    Elle se trouvait sur un banc public, à l'entrée d'un des grands parcs de Rome. Tout autour d'elle n'était que joie et bonheur familial. De jeunes mamans berçaient des nouveaux-nés dans leurs bras, devant des amies s'extasiant de la beauté du bébé. Des enfants, insouciants, couraient après un ballon en hurlant de rire. Des pères de famille, en costume de ville, sortant probablement tout juste du travail, lançaient des bambins dans les airs, tandis que d'autres leurs offraient une bonne glace italienne. Thalie faisait tâche dans le décor. Elle et sa famille vouée au malheur. A croire qu'ils ne sentaient bien qu'ainsi, quand tout allait mal. Fallait-il que le partriache détruise tout afin de se sentir vivant ? Prenait-il plaisir à tout briser afin de tout reconstruire par la suite ? Non... Son oncle, Dante, qui venait de la rejoindre sur le banc, et passait, maladroitement un bras dans le dos de sa nièce, en était la preuve vivante... Giovanni détruisait, mais il ne reconstruisait pas par la suite.

    Lorsque Dante retira son bras, elle se rendit compte qu'elle aurait souhaité qu'il le laisse. Il lui apportait un réconfort, une sorte de présence bienveillante et adulte, alors qu'elle se sentait une simple petite fille impuissante confrontée à des problèmes qui la dépassait. Et bien que maladroit et hésitant, son geste avait eu quelque chose de paternel... Dante avait beau faire un complexe d'infériorité vis à vis de Livio, ce dernier n'était pourtant pas un père modèle. A vrai dire, Thalie ne le connaissait pas beaucoup non plus. Certes, il était un père affectueux et à l'écoute, et elle avait reçu une éducation modèle, mais elle ne pouvait pas s'enorgueillir d'avoir eu un père très présent. Très prit par son travail, et souvent en déplacement à l'étranger, il n'avait pas été souvent là. Cela dit il n'avait jamais manqué un anniversaire ou un noël, mais lors des gros chagrins ou des périodes de doutes, Thalie n'avait pas eu la possibilité de venir pleurer dans ses bras, à moins de prendre rendez-vous. C'est pour cette raison que la relation était si forte avec ses frères et soeurs, ils s'étaient tous reposé les uns sur les autres. La petite dernière avait été ultra protégée et choyée par les deux grands, qui eux, pour leur part, avait instaurés une relation tellement fusionnelle que parfois, ils semblaient communiquer par télépathie, ce qui avait le don d'agacer Stella quand elle ne parvenait pas a percer tous leurs petits secrets. Elle aurait aimé parfois, avoir un bras dans son dos, un bras qui lui aurait dit "Je suis là, je vais te protèger des méchancetés des adultes"... Même si ce bras avait été maladroit, elle ne sous-estimait absolument pas l'intention de ce geste.

    "Je ne crois pas que Giovanni changera, crois-moi". Dante venait de prendre la parole, et Thalie lui jeta un petit regard en biais... Elle le croyait, elle savait qu'il avait raison. "Mais ce n'est pas en se rebellant que Julian fera changer les choses... Et ça ne sert à rien d'être en colère contre le grand-père encré dans ses vieilles traditions.". La blonde aurait souhaiter prendre la parole, lui expliquer ce qu'il semblait ne pas avoir compris, et elle entrouvrit même les lèvres pour ce faire, mais son oncle poursuivit, et Thalie le laissa parler... Il lui expliquait, à sa manière, à quel point il lui était difficile de rester... Elle lui aurait certainement hurlé dessus si elle n'avait pas vu dans son expression, dans sa position, celles d'un homme brisé. Il semblait tellement vulnérable, presque pénitent, alors qu'elle l'avait toujours imaginé comme Giovanni : Autoritaire, sûr de lui et distant. Là, penché en avant, fixant ses mains, le ton las et difficile, s'exprimant sur le fait que Julian ne devait pas partir, qu'il ne devait pas reproduire ses erreurs, que s'il était resté ici tout serait différent maintenant, Dante était troublant de sincérité, et... touchant.

    - Tu as raison. Si tu étais resté, tout serait différent. Tu aurais probablement épousé une femme que tu n'aurais jamais aimé, tu aurais détesté ton père pour la vie qu'il t'aurait obligé à mener, et tu aurais trouvé comme moyen de décompresser une succession de relations adultérines sans lendemain. Son regard tourné vers lui, elle le fixait de son regard indéchiffrable. Ha bah non, en fait, rien n'aurait été différent. Ajouta-t-elle en jouant la sotte. La seule différence aurait été que tu n'aurais jamais eu Julian. Et ça, ce n'était pas une erreur. Ou alors une sacré belle erreur, et dans ce cas, je me dois de te remercier pour celle-là. Une erreur qui lui avait offert un frère, elle ne pouvait que le remercier pour ça. Et puis, Julian ne partira pas... Ajouta-t-elle, presque pour elle-même, afin de s'en convaincre.

    Dante, lui, était repartit sur le sujet de la raison de sa présence ici. Il affirmait qu'il n'était pas là pour faire répéter ses erreurs à Julian. "Erreur" à croire qu'il n'avait que ce mot là à la bouche. Mais plus important, il revint sur la fois où Julian lui avait demandé de partir, et qu'il l'avait fait. Ce sujet semblait douloureux à évoquer pour son oncle, mais il n'inspirait que révolte à Thalie, qui se leva d'un bond, alors que Dante lui demandait de ne pas répéter à Julian qu'il l'avait suivi.


    - STUPIDO ! hurla-t-elle, provoquant un sursaut chez quelques passants. Sais-tu combien de fois j'ai hurler à mon père de partir ? De me laisser ? De ne plus revenir ? Combien de fois lui ai-je claqué la porte de ma chambre au visage en lui hurlant que j'aurais préféré qu'il ne soit pas mon père ? Combien de fois lui ai-je même balancé au visage que j'aurais aimé être ta fille à toi ! Oui, toi, Dante ! J'ai dis à mon père qu'au moins, avec un père comme ça, je n'aurais pas à supporter un couvre-feu ! Évidemment que c'est injuste, et terriblement cruel envers mon père, mais lorsqu'un enfant est en colère, il utilise souvent cette technique pour faire mal ! Quand la douleur de l'incompréhension est trop forte, on cherche un coupable sur qui rejeter tout ça ! Pour Julian c'était toi ! Il était bien plus facile de se dire que tout était de ta faute, plutôt que d'accepter le fait de n'avoir jamais été aimé, ni désiré par sa propre mère ! Mais quel âge as-tu bon sang ? Il t'as hurlé de partir, et tu n'as pas su voir son appel au secours ? Il est comme une bête aux aboies, un animal sauvage qui se recroqueville sur lui-même de peur de prendre des coups... Il faut le surprendre avec des caresses pour l'apprivoiser, et s'armer de patience... Deux choses dont tu sembles totalement incapable ! Tu avances dans la vie avec les yeux fermés, ou bien tu ne fais ça qu'avec ton fils ?

    Voilà, c'était sortit. Depuis le temps que cela trainait dans ses tripes, il fallait bien si attendre. Il avait suffit d'un tout petit déclencheur, un tout petit quelque chose de rien du tout, et le volcan blond en sommeil depuis trop longtemps, s'était réveillé. Elle avait parlé vite, et fort, gesticulant des mains de cette manière toute italienne, avant de se taire, reprenant sa respiration, et détournant le regard d'un Dante un peu trop en douleur à son goût. Elle avait déjà vécu cette scène dans son esprit. Elle avait imaginé des millions de fois ce qu'elle lui dirait, ce qu'elle lui hurlerait plutôt. Mais dans son imaginaire, Dante ne restait pas muet, ni sonné, il répondait du tac au tac avec une froideur et une distance qui lui aurait permis d'en remettre une couche. Ce qui n'était pas le cas en cet instant... Visiblement il n'avait pas l'intention de se défendre... Alors elle se calma, balayant l'animation du parc du regard, le temps de se remettre les idées en place. Quand elle reporta son attention sur son oncle, ce dernier était sur le point de se faire alpaguer par un vendeur de roses à la sauvette. "Une petite fleur pour vous faire pardonner auprès de votre dame ?" annonça se dernier tout en tendant une fleur défraichie à Dante.

    - C'est mon oncle, sombre idiot ! Aboya-t-elle sur le pauvre vendeur, qui se carapata sans demander son reste.

    Elle commençait a en avoir gros sur la patate de tout ces regards en biais, comme si le monde entier avait décidé que malgré son âge, Dante n'avait pas le physique d'un père, même si Thalie avait pourtant l'âge de sa fille. Calmée, elle retourna s'asseoir auprès de lui, soupirant afin d'évacuer les dernière effluves de colère, et passant et repassant sa main dans ses cheveux comme pour cacher le tremblement de ses doigts.


    - Je ne dirais rien à Julian... A deux conditions, cependant. lâcha-t-elle en se tournant vers lui. Premièrement tu ne lui dis pas que je le suivais aussi, ça va de soi ! Et deuxièmement... et cette fois c'est plus délicat... Tu m'aides à sauver mon monde...

    Sa famille, son frère, son monde... il y avait du travail, et elle avait besoin d'un peu d'aide. Et puis quelque chose lui disait que l'aider à sauver son monde, aiderait peut être Dante à se sauver lui-même... Doucement elle lui tendit sa main.

    - Marché conclu ?

    Il n'avait pas le choix. S'il n'acceptait pas se pacte, elle lui demanderait de partir. Et d'après ce qu'elle avait compris, il obéissait à chaque fois à cet ordre. Un léger sourire encourageant se dessina au coin de ses lèvres. La tempête était passée. Ce revirement pouvait surprendre beaucoup de gens, mais c'était Thalie. Tout le monde connaissait ses brusques changements d'émotions... Sauf peut être Dante, mais il apprendrait...
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MessageSujet: Re: Une belle "merda" [Thalie]   Une belle "merda" [Thalie] EmptyLun 18 Mai - 5:24

    Lui, il ne remarquait rien. Il était perdu dans ses pensées, totalement ailleurs que dans ce parc avec sa nièce. En quelques minutes il apprenait à la connaître comme jamais. Il savait qu’il avait une jeune femme bourrée de caractère près d’elle, et qu’il ferait mieux de mettre ses culottes si il ne voulait pas être bouffé tout rond. Le problème était que Dante était probablement le Spinelli ayant le plus de caractère. Mais lorsqu’il était question de son fils, il perdait toute assurance. Mais c’était normal en quelque sorte. Il y avait maintenant quelques années qu’il tentait de se rapprocher, que Stella lui venait en aide dans ce but. Si il était question de son père toutefois, Giovanni, bien qu’un jour il aurait apprécié obtenir son appuie, il avait depuis longtemps abandonné tout espoir et si ce dernier décidait de venir se plaindre de l’attitude de Julian, il n’hésiterait pas à le remettre à sa place. Il devait se dire que Julian devenait de plus en plus comme lui, il avait donc prit ses précautions et l’avait chassé de la maison. Quel imbécile. Il ne méritait qu’une seule et unique chose selon Dante. Un bon coup de poing sur la gueule. Peut-être que cela lui replacerait le cerveau en place! Enfin bref, il préférait l’éviter, ne plus lui adresser la parole, Giovanni en faisait de même de son côté. Le vieil homme l’avait renié depuis longtemps. Il n’avait pas deux fils, seulement un. Et cela convenait à tout le monde. Toutefois Julian était son unique héritier, peut-être devrait-t-il se calmer non?

    Il ne savait pas comment Julian avait vécu durant toutes ses années. Il voyait en Livio le père parfait. Il était pour Dante l’exemple de ce qu’il aurait dû être. Il ne se doutait pas que ses enfants lui reprochaient des choses, qu’il était souvent absent. Cela ne lui retirait aucunement du mérite, il devait être un très bon père. Mais chacun avait ses problèmes. C’était la même chose pour Dante. Il avait simplement fuit toute sa vie. Il avait eu peur de la stabilité de son frère, il avait eu peur de Julian, et il avait peur de Rome, il avait peur de rester ici et d’être rejeté. En gros, il était effrayé. Lui qui semblait si fort, il était tellement faible lorsqu’il était question de Julian, de Thalie et de Calypso. Parce qu’il les aimait tellement… Il ne le montrait pas. Mais il était fou d’eux, et il aurait tellement aimé être plus proche. Il n’avait pas fait les bons choix. Mais une chose était certaine, la seule et unique chose qu’il ne regrettait pas, c’était bien Julian. C’était un garçon formidable, qui avait parfaitement raison de ne pas avoir envi d’avoir un imbécile comme lui dans sa vie.

    Toutefois, la faute ne lui revenait pas entièrement. Giovanni avait décidé de remettre en jeu ses vieilles habitudes. Sa connerie qui le symbolisait tant. Il avait fait en sorte de perdre Dante, maintenant il faisait la même chose avec Julian. Il détruisait peu à peu le jeune homme, uniquement pour une histoire de femme. L’italien comprenait parfaitement que ce n’était pas n’importe quelle femme. Mais est-ce que cela valait réellement la peine de tout déchirer? D’empêcher tout le monde d’être heureux? Thalie semblait lui faire attention. Elle semblait surprise. Oui, voilà quelques années il avait défendu sa position. Il ne supportait pas d’être calé par un gamin. Mais ce gamin était plus intelligent que lui, il avait alors finit par comprendre. Mais ce n’était pas nécessairement une bonne chose, puisqu’il perdait de plus en plus confiance. Il ne croyait pas qu’il était capable d’être quelqu’un pour sa famille. La famille de Livio faisait partie de cette famille qu’il perdait toujours de plus en plus. Lorsque la jeune femme s’adressa de nouveau à lui, il hésita puis il redressa la tête, encrant son regard dans le sien. Il voulait absolument savoir à quoi elle pensait et pour cela il devait soutenir son regard, lire dans ses yeux. Même si c’était plus que difficile. Il fronça les sourcils en écoutant ce qu’elle disait. Il fallait tout de même qu’elle reste respectueuse, ce qu’elle n’était pas en ce moment. Il acceptait de se faire dire ses quatre vérités, mais il y avait une limite. Toutefois il comprit rapidement ce qu’elle voulait réellement dire. Elle lui reprochait en quelque sorte ce qu’il disait. Il regrettait ce qu’il avait fait, mais si il ne l’avait pas fait, il n’aurait jamais eu Julian.

    - La seule différence aurait été que tu n'aurais jamais eu Julian. Et ça, ce n'était pas une erreur. Ou alors une sacré belle erreur, et dans ce cas, je me dois de te remercier pour celle-là.

    Il se mit à sourire amèrement et dit rapidement :
    « C’est la seule erreur que je ne regrette pas Thalie… »
    Il n’avait pas à se justifier, mais il aurait bien voulu lui dire qu’il avait espéré de tout son cœur être un bon père. Qu’avant d’être abandonné par Aurélia il s’imaginait travailler, ce qu’il faisait. Mais il voulait le faire pour sa famille. Seul il n’aurait jamais pu se faire vivre en plus de s’occuper d’un enfant naissant. Alors il a eu peur, il est revenu et il a fuit ses responsabilités alors qu’il aurait très bien pu être simplement aidé par son frère et Stella qui auraient toujours été là pour lui. Il n’aurait pas pu compter sur Giovanni, mais au fond, qu’est-ce qu’il vient foutre dans toute cette histoire hein? Rien du tout. Il aurait du compter sur lui-même. Uniquement sur lui-même et sur son frère. Mais là, il s’était fié à Livio et à Stella, en pensant que ce serait certainement mieux pour Julian si il n’était plus vraiment dans le décor. Qu’il nuisait ou détruisait tout ce qu’il touchait. Et qu’au contraire, son frère réussissait tout, absolument n’importe quoi.

    Alors qu’il était perdu dans ses pensées, il sursauta lorsque Thalie se redressa subitement et le traita d’idiot. Il la fixait, complètement perdu, n’osant même pas être en colère. Il écoutait, simplement. Ce qu’elle lui disait le laissait sans voix. Ce qu’elle lui expliquait, personne ne lui avait jamais dit ce genre de chose. Et sincèrement, il n’avait même pas envi de lui dire de se calmer et d’être respectueuse. Car ce qu’elle lui apprenait, c’était certainement la plus belle chose qu’on ne lui avait jamais dit. Bien que c’était une leçon, leçon qu’il recevait d’une gamine, de sa propre nièce. Mais elle lui faisait comprendre certaines choses, et il en avait encore bien davantage à apprendre. Ça, il le prenait comme un cadeau, il buvait tout simplement ses paroles parce que c’était une véritable mine d’or. Toutefois, c’était un coup de plus à chaque parole. Qu’elle se soit mise à le tabasser soudainement n’aurait certainement pas fait plus mal…

    …Il faut le surprendre avec des caresses pour l'apprivoiser, et s'armer de patience... Deux choses dont tu sembles totalement incapable ! Tu avances dans la vie avec les yeux fermés, ou bien tu ne fais ça qu'avec ton fils ?

    Il avala difficilement, ne sachant que répondre. Il était comme ça, c’était évident. Il était maladroit, limite imbécile avec son rôle de père. Il ne savait pas comment faire, et soudainement il voulait prendre ses responsabilités. Enfin, il voulait le faire depuis fort longtemps, mais à chaque fois il avait l’impression de se tromper, il était repoussé, mais il venait de comprendre, enfin Thalie venait de lui faire comprendre qu’il baissait les bras trop rapidement, et qu’il n’avait pas à partir. Que ce n’était probablement pas ce que Julian espérait de lui. Mais comment savoir? Comment être parfaitement certain de ce que l’on attendait réellement de lui? Il était le père de Julian, certes, mais Livio était probablement davantage ce que l’on pouvait appeler un père pour lui. Alors quel rôle devait-t-il prendre? Celui d’un oncle? Celui d’un ami? Celui d’un confident? Il avait la tête baissée. Il n’était pas en colère évidement. Il ne s’imaginait pas se mettre à lui crier dessus alors qu’elle avait des choses à lui reprocher. Qu’avait-t-il à lui apprendre de toute façon?
    Voilà certainement son problème. Malgré la vie qu’il avait vécu, il avait fait toutes sortes de choses, avait beaucoup voyagé, effectué de nombreux boulots et était loin d’être sans histoires et sans expériences. Il avait des choses à apprendre. Peut-être pas comment être un bon père, mais bien d’autres choses.

    "Une petite fleur pour vous faire pardonner auprès de votre dame ?"

    En d’autres circonstances il aurait probablement rigolé et prit la rose pour Thalie. Mais là il ne fit que jeter un regard agacé au vendeur alors que la jeune femme se chargeait du reste. Vraiment, elle avait un sacré caractère.
    « Tu es bien certaines d’être la fille de Livio toi? » demanda-t-il d’une voix basse, histoire de détendre un peu l’atmosphère. Car pour ça, il était plutôt bon en fait. Meilleur que pour être sérieux surtout. Mais il était évident que Dante faisait plus jeune, autant physiquement que dans son caractère.
    Elle ajouta autre chose, plus calme cette fois. Elle disait qu’elle ne dirait rien à son fils, mais qu’il y avait deux conditions. Il la fixa, intrigué. Il s’y plierait. Il ne savait pas de quoi il s’agissait, mais il le ferait. La première fut de ne pas dire à Julian qu’elle le suivait. Il sourit et hocha simplement la tête. Évidement qu’il ne refusait pas ça. La deuxième étant de l’aider à sauver son monde…

    « Ton monde? » demanda-t-il d’une voix basse et perplexe.
    Il comprenait toutefois. Son monde incluant bien des choses. Il baissa la tête. Il ne savait pas pourquoi, mais il avait l’impression que son monde l’incluait également. Il releva finalement la tête et lui sera cette douce main tendue.
    « Évidement. »
    Il laissa un silence s’installer. Il n’en avait pas terminé avec elle. Tout ce qu’elle lui avait dit, tout ça, elle avait une maturité qu’il n’avait même pas encore acquiert à son âge. Il l’admirait beaucoup, s’en rendait-t-elle seulement compte?
    « Je sais que … tu n’as pas l’habitude de m’entendre dire des trucs bien. Mais… tu es remarquable. »
    Simple, direct, et il était sincère. Il se releva, lui tendit le casque et termina en disant :
    « Je te raccompagne? Ou bien tu sais déjà quoi faire pour sauver ton monde? »
    Il marqua une autre pause, prit une profonde inspiration et dit d’une voix basse :
    « Oh, Thalie… Je suis désolé … Pour tout le mal que j’ai causé. »
    La première fois qu’il s’excusait. Pourquoi à elle et pas à Julian? Il ne savait pas. Il était tout simplement incapable de prononcer des excuses. Alors pourquoi venait-t-il de le faire? Inexplicable. Tout simplement. Il s’approcha d’elle. Toujours aussi doucement, un peu maladroitement toutefois et il termina en disant :
    « Mais … Je … j’ai besoin d’aide… Pour l’aider lui. »
    Il n’y arriverait pas seul. Il en était incapable. Il avait besoin qu’on lui apprenne à lui parler, et surtout, qu’on lui apprenne à ne pas fuir…Car c’était tellement simple.
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AVATAR : Erin Heatherton
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MessageSujet: Re: Une belle "merda" [Thalie]   Une belle "merda" [Thalie] EmptyLun 18 Mai - 18:29


    Les apparences étaient bien souvent trompeuses. Il ne fallait jamais se fier à l'impression d'un premier regard, c'était quelque chose que Thalie avait appris très jeune. C'était le cas dans sa vie, pour de nombreuses choses. Ainsi, son père, exemple de fibre paternelle, n'était pas exactement le papa idéal. Oui, évidemment, il frôlait presque la perfection, mais il était très souvent absent, et parfois, même en étant présent, il se révélait ailleurs, bien trop concentré sur son travail. Thalie aurait souvent beaucoup donné pour avoir un paternel un peu plus fun. Le sien ne s'interessait pas aux voiture, ni même au sport, il n'avait d'yeux que pour sa famille, son travail, et sa femme. Ok, c'est certainement très bien, mais parfois sa propre fille avait envie de le secouer. Il était le cadet des deux frères, et force était de constater que son ainé faisait bien plus jeune que lui. Ce qui nous amène a une nouvelle impression trompeuse. Ici, dans ce parc, personne ne semblait vouloir comprendre ou même envisager que Dante puisse être père. Ils n'imaginaient pas que cette blonde à ses côtés puisse être sa fille, même en en ayant l'âge. Et là, il ne s'agissait pas de fibre paternelle, il s'agissait juste de ce qu'il dégageait et de ce que cela produisait sur la multitude de femmes à la ronde. A croire qu'il possédait une sorte de parfum qui les séduisait et les attirait jusqu'à lui. Elles semblaient toutes s'arrêter, s'immobiliser une micro-seconde en passant à proximité. Puis leurs regards croisaient la blondinette, et elles perdaient toutes leurs sourires niais pour se faire assassines dans leurs regards. C'était son oncle, alors elle ne le voyait pas de cette manière-là, mais même en toute objectivité, si elle pouvait comprendre que les femmes bloquent sur lui, elle ne comprenait pas que personne ne l'envisage comme un père ou un oncle. A croire que personne ne voyait la ressemblance flagrante. Ou peut être n'y avait-il de ressemblance que dans son imaginaire de blonde un peu naïve ?

    Voilà un nouveau point d'apparence trompeuse. Lorsqu'on rencontrait Thalie pour la première fois, on voyait en elle une sotte, une gentille fille un peu excentrique sur les bords, ce qu'on lui pardonnait volontier. Les hommes avaient tendance à croire la jeune femme frivole, et pensait pouvoir la mettre dans leur lit en un temps record. Grossière erreur, car sous ses attitudes ingénues et ses airs de grande naïve, la jeune femme avait un cerveau, et pas des moindres. Elle se plaisait à jouer les parfaites idiotes pendant un moment, le temps de sonder son entourage, car, aussi étrange que cela puisse paraitre, les gens se montrent plus francs lorsqu'ils croient être en présence d'une blonde superficielle et limitée. Elle se moquait bien de ce que l'on pouvait penser d'elle, et en soi, ceci était déjà une marque d'intelligence. Toutefois il suffisait de discuter un peu avec elle pour voir la belle et lisse image s'envoler en éclat. Elle était cultivée, réfléchie, parlait plusieurs langues et possédait une quantité de diplôme attestant de sa pseudo "intelligence", mais rien de cela ne faisait sa fierté. Un bout de papier où le mot "Admis avec mention" n'était pas pour elle un signe d'intelligence. cela signifiait juste qu'elle avait réussi a apprendre par coeur le nom des différents philosophes grecs ou romains juste la veille de l'examen. Sa vraie force était très probablement sa capacité d'observation. Elle observait tout, tout le temps, et se surprenait souvent à voir ce qui semblait invisible aux yeux des autres. Comme cette douleur qu'elle avait su noter en son oncle, une douleur que seule sa mère était parvenue à voir avant elle. Toutefois, un autre fait majeur que personne ne soupçonnait de prime abord, était très certainement le caractère bien trempé de la blonde. Elle semblait si douce, si câline, si souriante, comment pouvait-on envisager de la surprendre tempêter contre quiconque ? Dante n'avait pas dû le soupçonner non plus. L'avait-il prit, lui aussi, pour une blonde superficielle ? Le stéréotype de l'héritière que seul un vêtement de marque ou une belle auto pouvait faire vibrer ?

    Quoi qu'il en soit, elle venait de lui prouver le contraire. Hors d'elle, elle s'était levée d'un bond afin de laisser sortir ce qu'elle maintenanit, couvait en elle depuis déjà trop longtemps. Jamais elle n'aurait pensé pouvoir vider son sac un jour. Biensûr elle avait imaginé la scène de nombreuses fois dans sa tête, mais il s'agissait plus d'un moyen de se détendre que de se préparer à faire une chose pareille. Elle ne voyait jamais son oncle, et encore moins seul à seule, alors comment aurait-elle pu envisager une telle possibilité ? Debout, devant lui, elle se surprenait elle-même. Elle ne parvenait pas à se retenir, il fallait qu'elle lui fasse ouvrir les yeux, qu'elle le bouscule, qu'il réagisse. Personne n'était fondamentalement mauvais ou insensible. Il n'y avait ni blanc, ni noir, simplement une succession de faits qui rendaient les gens gris
    . Elle avait toujours imaginé Dante en gris foncé, et lui découvrait cette teinte gris clair qu'elle n'aurait osé envisager. Elle était entrain de lui aboyer dessus, de lui hurler des vérités, certes, mais sans prendre aucun gants, sans enrouler le tout dans du papier-bulle, non elle les lui offrait brute de décoffrage, sans préambule, frôlant bien souvent le manque de respect flagrant. Pourtant il ne bougeait pas, il ne tentait même pas de la calmer, il semblait juste encaisser. Un peu comme Livio quand elle hurlait aussi sur lui. Son père avait la facheuse habitude d'appliquer le dicton "il faut que jeunesse se passe". Aussi quand la blonde piquait une crise, il laissait faire, restant impassible, avant de clore le débat par un "Tu es calmée, chérie ?", ce qui provoquait chez la blonde, un regain de colère. Ici, ce n'était pas le cas, Dante ne survolait pas les mots de Thalie. Au contraire, il semblait les boire, traiter l'information, puis encaisser le choc. Et plus elle avançait dans son discours, plus elle se sentait partagée entre colère et culpabilité. Qui était-elle pour occasionner une telle souffrance chez un homme ? Car la souffrance de Dante était palpable, elle était flagrante sur les traits de son visage et dans ses yeux. Elle se donnait l'impression de le passer à tabac. Rapidement la culpabilité se fit plus présente que la colère, et Thalie perdit en intensité et en hargne. Elle décida d'elle-même de se calmer, ne trouvant aucun intérêt a frapper un homme déjà à terre... Et elle déversa les dernière effluves de hargne sur un pauvre vendeur de roses qui avait eu le malheur de croiser sa route, et de penser, comme tout le monde, que Thalie n'était autre que la poule de son oncle... Un brin vexant, tout de même.

    Elle retourna s'asseoir à ses côtés, alors que Dante, dans un sourire, lui demandait si elle était sûre d'être le fille de son père.
    - C'est la question que beaucoup de monde se pose... A croire que le caractère de merde à sauté une génération.
    Elle tenta un faible sourire, tout ce dont elle était capable pour le moment. Oui, elle avait noté la référence à son caractère bien trempé, un caractère typiquement Spinellien, dont seul Livio n'avait pas hérité. Car il ne faut pas croire, Calypso, la petite dernière, n'avait rien à envier à sa grande soeur, et en ce qui concernait Julian... il n'avait plus rien à prouver de ce côté là... Dans la famille, seuls Livio et Stella semblaient être des modèles de calme, et bien souvent, Thalie avait du mal à imaginer son père, un gamin sous chaque bras, claquer la porte de la demeure familiale en disant "Fuck" à son père... Bon, il n'avait pas vraiment dit ça, mais c'était tout comme. Comment son père si doux, si calme, avait pu un jour s'opposer eu grand-père ? C'était un truc qui dépassait Thalie, qui, pourtant se souvenait bien des violentes disputes qui éclataient au rez-de-chaussé, pendant que Julian et elle s'occupaient de jouer avec Caly, histoire qu'elle ne soit pas le témoin de ces altercations.

    Bien que le calme soit revenu, et qu'elle se sente plus légère de lui avoir avouer tout ce qu'elle gardait sur le coeur depuis un certain nombre d'année, elle n'en avait pas terminé avec lui. Avant qu'elle ne pète son câble, il avait formulé une requête, il lui avait demandé de ne rien dire à Julian concernant la filature à laquelle il s'était adonné, et à présent c'était au tour de Thalie de formuler la sienne. Elle acceptait de ne rien dire à condition qu'il en fasse de même pour elle, et surtout qu'il accepte de l'aider dans sa mission "Il faut sauver le soldat Julian". "Ton monde ?" demanda-t-il un peu perplexe. Elle se contenta d'hocher la tête, sachant très bien qu'il savait de quoi elle parlait, ce qu'elle qualifiait être "son monde", et évidemment, elle l'incluait dans cet état de fait. Il était son oncle, il avait le même sang que son père, donc Thalie possèdait 50% de son sang, ce qui faisait plus que les 25% de sang qu'elle avait en commun avec le grand-père. Pourquoi se prenait-elle la tête à faire des pourcentage de sang ? Peut être pour se dire que ce n'était pas l'affection qui avait décidé son geste... Pourtant, c'était bien de l'affection qu'elle nourrissait à l'égard de son oncle. Quoi de plus normal, en même temps ? Rien n'est jamais normal avec les Spinelli. Comme ce "Evidemment." qu'il lâcha en s'emparant de la main qu'elle lui tendait. Non, ce n'était pas évident, rien n'était évident. Toutefois, le sourire qu'elle lui décocha valait tout les remerciements du monde.

    Il laissa un silence s'installer entre eux, chacun réfléchissant à ce qui venait d'être dit, et ce qui venait d'être décidé. Thalie avait l'esprit ailleurs, le regard posé sur un mime qui s'amusait à imiter les gens à leur insu. Le genre de truc insupportable qui donnait à la blonde l'envie d'aller lui crever ses ballons. D'ordinaire cette scène l'aurait surement fait sourire, mais là, elle n'était pas d'humeur, ou plutot si, elle était d'humeur, mais d'humeur à tout fracasser sur son passage.Soudain, la voix de son oncle brisa le silence. Hésitant, il la prévenait qu'elle n'avait pas l'habitude de l'entendre de dire de chose bien, mais qu'elle était... remarquable ?! Un sourire franc se profila sur les lèvres de la jeune femme, avant qu'un petit rire ne s'en échappe.
    - Je sais... Mais ne le répète à personne ! J'ai une réputation à tenir. plaisanta-t-elle.
    Elle ne se trouvait pas remarquable, loin de là, mais elle savait qu'elle était apte à surprendre les gens lorsqu'elle se révelait elle-même. Et oui, encore et toujours ces apparences trompeuses. Rapidement, Dante se leva, tout en lui tendant le casque. "Je te raccompagne ? Iu bien tu sais déjà quoi faire pour sauver ton monde ?"... Excellente question ! Elle ne savait pas quoi faire. Jusqu'à présent elle avait été seule, elle avait tenté d'être un tampon entre le grand-père et Julian. Maintenant elle avait un allié, un allié qui lui même était considéré comme un pariat aux yeux de son père. Il ne pourrait pas l'aider vis-à-vis de Giovanni, mais peut être pourrait-il faire quelque chose pour Julian ? Il fallait qu'elle y réfléchisse, qu'elle monte un plan de bataille, et qu'elle manipule quelques personnes... La manipulation, ça, ça la connaissait.

    Elle n'avait toujours pas répondu, elle restait immobile, sur place, les yeux dans le vague, ses doigts ouvrant et fermant, machinalement et frénétiquement, l'attache du casque. Toutefois, Dante la tira de ses rêveries quand il prononça son prénom. Immédiatement elle releva les yeux vers lui, et vit l'image d'un homme hésitant, tiraillé entre l'envie de parler et celle de se la fermer. "Je suis désolé... Pour tout le mal que je t'ai causé."... Venait-il de s'excuser ? Seigneur ! Thalie ne pensait pas ça possible. Peut être certaines personnes auraient trouvé cela un poil trop simple, un vague "je suis désolé" comparé à des années de souffrance, mais Thalie savait que son oncle avait dû se faire violence pour prononcer ces quelques mots, et avait une vague idée du travail qu'il avait dû faire sur lui-même pour accepter d'endosser la responsabilité de ses actes. Néanmoins elle ne disait mot, elle le laissait faire ce qu'il voulait faire, s'approcher, reculer, la danse des canards... quoique ce soit... Il choisit de s'approcher, et termina, presque exténué, comme si ces mots étaient lourd à dire "J'ai besoin d'aide... pour l'aider lui." Aussitôt, la blonde franchit les derniers centimètres qui la séparait de son oncle, et se lova contre lui. Elle passa rapidement ses bras autour de son buste, et l'emprisonna dans la prison que representait cette étreinte. C'était toujours ainsi avec elle. Elle était très câline à ses heures, et personne n'échappait à ce genre d'effusion, pas même les gros durs ou les handicapés des sentiments. Si elle en croyait son expérience, Dante était comme son fils, une bête aux abois. Aussi devait-elle le surprendre avec des caresses... et s'armer de patience... Elle avait réussi à apprivoiser le fils, il ne devrait pas y avoir de difficulté à en faire de même avec le père.
    - C'est moi qui vais avoir besoin de ton aide... J'ai du mal à l'admettre, mais je n'y arriverais pas seule... Murmura-t-elle contre lui, le ton las et triste, avant de se détacher de lui, de reculer de quelques pas, et de retrouver son sourire. Tu vois ? C'est comme ça que ça marche entre gens "normaux"... Un mot gentil égal un câlin. Avoue que c'est quand même plus agréable que des hurlements ou des coups ? Tu devrais essayer avec Julian, c'est lui qui mérite des excuses... Moi j'ai eu la belle vie, c'est lui qui a fait de moi ce que je suis...

    Elle le pensait. C'était grace à Julian qu'elle était la Thalie que Dante admirait. C'est parce qu'elle avait eut un grand-frère, un jumeau, qu'elle avait eut à se battre pour lui, et souvent à se battre avec lui, qu'elle était devenue cette femme forte qui semblait, malgré son jeune âge, posséder une expérience et une maturité assez troublante. Elle offrit un sourire à son oncle, tout en enfilant le casque de moto sur sa crinière dorée.
    - En toute sincérité, tonton... Elle appuya volontairement sur cette appelation inattendue, tout en fusillant du regard une bande de donzelles qui semblaient encore s'imaginer maintes et maintes choses.... si tu n'as rien à faire, je ne serais pas contre le fait que tu m'emmènes ailleurs que chez moi... L'ambiance est pas vraiment au top niveau, comme tu peux l'imaginer, et j'évite d'y passer trop de temps. Et vu que c'est toi qui a pourrie ma filature, il est de ton devoir de m'occuper jusqu'à ce que je daigne rentrer. Et puis il faut qu'on établisse un plan. On a plus beaucoup de temps, et j'avoue que je ne sais pas par où commencer. Tu n'es pas en position de force en ce qui concerne Giovanni, donc ça je m'en occupe. Par contre, peut être que tu peux faire quelque chose pour Caly... Et puis il y a la Giolitti... Thalie laissa échapper une grimace incontrôlée. J'ose espérer qu'elle a conscience du merdier dans lequel elle est entrain de le mettre... Et elle espérait surtout qu'elle méritait tout ce merdier là... Bien qu'aux yeux de Thalie, aucune femme ne méritait tant de la part de Julian, même pas celle qui avait eut le pouvoir de le rendre amoureux...

    La blonde chevaucha la moto, et se tourna vers son oncle.
    - Alors ? On va où ?
    Elle ne lui laissait même pas la possibilité de dire "non", elle l'obligeait à passer encore un peu de temps avec elle. Mais elle le faisait avec le sourire, et il était de notoriété publique que personne, et surtout pas un homme, ne pouvait résister au sourire d'Athalia Spinelli.
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