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 « Je vais bien, ne t'en fais pas » [Cath]

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MessageSujet: « Je vais bien, ne t'en fais pas » [Cath]   « Je vais bien, ne t'en fais pas » [Cath] EmptyMar 9 Juin - 1:18

Je vais bien, ne t'en fais pas


« Je vais bien, ne t'en fais pas » [Cath] 18 « Je vais bien, ne t'en fais pas » [Cath] Spn414-alt2
Feat Cath Metcalfe & Nathanael Lorisse


    On vous dit invariablement que même dans la détresse la plus grave, l'alcool n'est pas la solution. Pourtant, la brume qui se formait dans le cerveau de Nathanael lui faisait un bien fou, lui donnant l'illusion d'oublier ses problèmes. Il savait que tout ça lui reviendrai en pleine figure le lendemain matin, mais il avait besoin de quelques heures de répit. Il voulait simplement oublier quelques instants à quel point Karyn lui manquait, à quel point elle lui avait fait du mal en lui cachant sa grossesse. Bon sang c'était son enfant qu'elle portait ! Il était le premier qui devait être mis mettre au courant, il était le premier concerné ! Pourquoi n'avait-elle pas voulu le lui dire ? Ne lui faisait-elle pas confiance ? Le considérait-elle comme incapable d'élever un enfant ? Leur break ne l'autorisait pas pour autant à le laisser dans l'ignorance, surtout au sujet de quelque chose qui allait transformer littéralement sa vie ! Elle n'avait pas le droit de lui cacher quelque chose d'aussi important. Le fait qu'elle lui ai caché qu'il allait être père occultait encore totalement le fait qu'il allait justement devenir papa. Dans un autre contexte, il se serait réjouit, il aurait même été fou de joie d'avoir un enfant avec l'être qu'il chérissait le plus au monde. Mais pour le moment, il était trop déçu par Karyn, trop amer pour réaliser vraiment qu'il allait être papa. Il avait besoin de solitude tout autant qu'il s'en voulait terriblement d'être incapable de soutenir Julian, qu'il considérait comme son frère, alors que ce dernier traversait une période très difficile. Il savait que la mort de Giovanni avait beaucoup affecté son ami. il savait que Karyn avait besoin de lui plus que jamais pour espérer pouvoir élever leur enfant ensemble, comme une vraie famille. Mais depuis la soirée Black and White, il n'était plus bon à rien. L'homme solide et amical sur lequel on pouvait compter avait disparu au moment même où l'on avait le plus besoin de lui, et ça, il avait du mal à le digérer. Il se sentait terriblement impuissant, complètement inutile et lâche mais il n'avait plus la force de faire bonne figure et de jouer le rôle du consolateur alors que lui même avait besoin d'être soutenu. Il enfila son neuvième shooter de vodka pour chasser ces pensées, l'alcool lui brûla la gorge. Il ne buvait pas pour se faire plaisir, oh que non, mais pour se saouler, pour oublier. Et plus c'était rapide, mieux c'était.

    « Une autre s'il te plaît Luigi »

    « Tu devrais ralentir un peu mon vieux, sinon tu sera pas en état de rent... ».


    « Je suis assez grand pour me débrouiller tout seul et je sais ce dont j'ai besoin alors soit tu me ressert un shooter maintenant, soit je vais dans un autre bar où on ne se fera pas prier pour me servir. Dans tous les cas, je l'aurai mon verre. »

    Il n'était pas dans les habitudes de Nate d'employer un ton si froid et impérieux mais il était devenu très irritable et correspondait pour la première fois au cliché de l'italien au sang chaud. Luigi se résigna à remplir de nouveau son shooter sans poser de question. Nate était un habitué du bar, il y venait parfois avec Karyn. Mais jamais Luigi ne l'avait vu dans un tel état, même lorsque Karyn et lui s'étaient disputés ou encore lorsqu'elle lui avait imposé ce break. Le barman n'était plus tout jeune, ses cheveux devenaient grisonnants sous l'effet de la quarantaine. Mais il avait encore la carrure imposante de ses vingt ans et personne n'osait lui chercher des noises. Il tenait ce bar depuis une quinzaine d'années et il en avait vu des malheureux noyer leur tristesse dans l'alcool, aucun d'entre eux n'avait pourtant remédié à leurs problèmes ainsi. Malgré l'alcool qui embrumait son esprit, Nathanael songea que Luigi devait déjà être au courant de la grossesse de Karyn, puisque, comme beaucoup d'habitants de cette ville, il lisait régulièrement l'Osservatore. De toutes manières, qui n'était pas au courant que Karyn Moretto attendait un enfant ? Et le pire, c'était que Nate, le père de cet enfant, avait apprit la nouvelle en même temps que tout le monde.

    « Tu as de la visite je crois. Tâche d'être plus aimable avec la jolie jeune femme qui arrive que tu ne l'es avec moi ».Lança le barman avant de s'éloigner moins devant le regard noir de nate que pour servir un autre client. Il se tourna vers la nouvelle venue qui venait de prendre place à côté de lui. Cath Metcalfe, son amie. Son regard inquiet se fit inquisiteur lorsqu'elle le porta sur les shooters de vodka vidés alignés devant le jeune homme.

    « Qu'est-ce que tu fais ici Cath ? ». La question du jeune homme sonnait comme un reproche, il ne voulait pas qu'on le voit comme ça. Pas elle en tout cas, à ses yeux, il était un homme solide, souriant, drôle et sympathique. En ce moment il était taciturne, amer, triste et vulnérable. Il était tout ce qu'il détestait être, tout ce qu'il ne voulait pas montrer à ses amis.
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MessageSujet: Re: « Je vais bien, ne t'en fais pas » [Cath]   « Je vais bien, ne t'en fais pas » [Cath] EmptyMer 10 Juin - 21:25

    On m’avait répété à de maintes reprises que traîner dans les bars, seule, n’avait jamais rien voulu de bon à une fille telle que moi. Pourtant, j’avais comme tout le monde besoin de mes moments de solitude et je trouvais les bars comme de parfaits endroits pour s’y réfugier sans que personne empiète dans votre mal-être. Pour moi, les bars avaient une fonction principale : celle de soulager. Ainsi, de mon point de vue, la plupart des gens faisaient la même chose que moi. Un ou deux verres, puis chaque onde négative de notre corps s’envolait. L’alcool ramenait souvent un être à la raison, d’après moi. Tout le monde était donc trop occupé à régler ses propres problèmes pour venir faire la conversation à d’autres. C’était l’image que j’avais des bars, un peu comme celui vers lequel je marchais. Chaque bâtisse avait son petit chaleureux et confortable, mais sans les quelques groupes d’amis qui trompaient les apparences, chaque endroit semblait morbide. Pourtant, c’était une chose qui me mettait à l’aise. J’avais toujours eu des goûts peu communs comparé à la plupart des gens, et les bars étaient d’un certain réconfort, dont j’étais incapable d’exprimer la raison. Aujourd’hui, je n’étais pas de mauvaise humeur, et je n’avais pas eu de gros problèmes dernièrement. Ainsi, je n’avais aucune raison apparente de me rendre dans le petit bar près du campus où j’étudiais. Pourtant, je n’avais su résister à l’irrésistible envie de boire un verre. Peu importe du qu’en-dira-t-on, je n’avais pas envie de me préoccuper de cela maintenant.

    J’entrais dans le bar à grands pas, le bruit de mes talons claquant contre le carrelage sombre du bâtiment en fit retourner quelques uns. Une musique que je ne saurais distinguer passait en boucle en fond sonore, couverte par les bavardages bruyants de diverses personnes qui devaient avoir l’impression d’être chez elles. J’expirai un grand coup, avant de me diriger vers la raison de mes doutes.

    Etait-ce bien Nate ? Le Nate que je connaissais ? Je ne le voyais que de dos, et pourtant cela me semblait comme la plus plausible des réponses. J’avais entendu parler de toute cette histoire avec Karyn, mais lorsque j’avais vainement tenté de le joindre, son téléphone avait été désespérément laissé éteint. J’aurais voulu qu’il m’en parle, qu’il se soulage, mais je me doutais qu’il devait être encore sous le choc. Ainsi, s’il ne voulait pas le faire, j’allais peut-être le pousser à me parler. Il fallait bien que tout ce qu’il avait en lui sorte un jour, autant que ce soit sur une personne de confiance. Je m’approchai encore un peu, puis mes doutes se confirmèrent. J’avais bien affaire à mon cousin et grand ami, Nate. Si nous ne nous connaissions pas depuis toujours, je me serais posée quelques questions, mais dans ce cas là, je connaissais déjà la réponse. Je m’approchai encore un peu, jusqu’à me trouver derrière lui. Mes mains étaient accrochées à mon sac à main noir, posé sur mon épaule gauche, et j’eus un regard entendu avec le serveur – très réputé sur le campus, il fallait le dire – afin qu’il nous laisse un peu d’intimité. Mais ce qui arriva, je ne m’y attendis pas. Mon sang se glaça, je ne m’étais pas attendue à un tel accueil. Je ne cessai de me rappeler que c’était parce qu’il était mal en point, mais ne perdit pas pour autant ma ténacité. Pourtant, même dans nos pires moments, jamais nus ne nous étions montrés aussi froids l’un envers l’autre. Il était de ma famille, et je le considérais comme l’un de mes meilleurs amis. Il était mon confident. Celui à qui je pouvais tout confier sans aucune gêne. Et il en était de même de son côté. Nous avions passés notre vie ensemble, il était normal et parfaitement censé que nous connaissions tout l’un de l’autre.


    « Eh bien, comme toujours, Nate, je suis là au moment où tu as le plus besoin d’une oreille attentive. » J’essayais de rester amicale, réconfortante, puis en profitai pour m’installer sur un tabouret proche de celui de mon ami. Je m’étais tournée de façon à pouvoir lui faire face, hélas il n’en fit pas de même et resta face au comptoir, les mains sur un verre à moitié vide.
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MessageSujet: Re: « Je vais bien, ne t'en fais pas » [Cath]   « Je vais bien, ne t'en fais pas » [Cath] EmptyJeu 11 Juin - 14:27

    Il avait naïvement cru que venir se saouler dans ce bar lui permettrait d'oublier ses problèmes, de parvenir à trouver une solution miracle comme ça, en évitant une confrontation avec Karyn. Mais il se leurrait complètement et quelqu'un allait bientôt lui en faire prendre conscience. A vrai dire, s'il ne parlait à personne, c'était qu'il avait honte de lui même, honte de sa lâcheté, honte de l'attitude qu'il avait eu en abandonnant Karyn seule à la soirée Black and White, honte de ne pas l'avoir rappelé ensuite pour prendre des nouvelles parce qu'il avait trop peur qu'elle ne l'envoie balader une fois de plus. Il faisait face à une situation paradoxale dans laquelle il en voulait à Karyn de lui avoir caché sa grossesse mais également au sein de laquelle il éprouvait un profond dégoût de lui-même. Il était totalement perdu entre deux sentiments opposés : le ressentiment envers une autre personne et la honte de soi-même.
    L'installation d'une jeune femme sur un tabouret à côté de lui vint le tirer de ses pensées. L'alcool faisant, il lui fallut un peu de temps pour réaliser qu'il s'agissait de Cath, son amie et cousine. Contrairement au clan des Giolitti ou des Spinelli, Nate n'avait pas toute sa famille ici, et Cath était un des rares membres de sa famille qu'il voyait régulièrement. Elle était une véritable bouffée d'oxygène, s'adaptant aux circonstances de façon remarquable. Elle savait instinctivement ce dont son cousin avait besoin, rire, se confier, être écouté. Souvent, elle devinait ce qu'il lui fallait bien avant lui-même. Et encore une fois, elle ne se trompait pas. Nate avait besoin de parler à quelqu'un, mais lui-même n'avait pas encore réalisé que ça lui ferait mille fois plus de bien que les neufs shooters de vodka qu'il venait d'avaler. Il se replia pourtant sur lui-même. Il n'avait pas envie de donner à cette personne si chère à son coeur l'image d'un homme triste et amer, il préférait tourner court à la discussion.

    « Je vais bien, ne t'en fais pas. Tu n'as aucune raison de t'inquiéter. »

    Mais c'était peine perdu, tout deux se connaissaient par cœur, ils avaient grandis ensemble. Cath devinerai parfaitement que si son ami se retrouvait ivre et seul dans un bar, niant sa douleur, le regard dans le vide, c'était qu'il allait tout sauf bien. Comme pour lui donner raison, pour lui crier sa détresse au delà des mots, il enfila cul sec son dixième shooter de vodka. Il ferma les yeux un instant, sa tête lui tournait, il devait déjà être bien saoul. Et Cath assistait à ça. Un nouveau sentiment de dégoût de lui-même s'empara de lui. Bien qu'il ne le lui jamais avoué, il avait toujours assimilé Cath à Alessia. Mais alors qu'il n'avait pas pu préserver sa grande sœur de la maladie qui l'avait tué, il avait le sentiment qu'il pouvait protéger Cath. Elle avait cinq ans de moins que lui, elle était une sorte de petite soeur et jamais il n'avait voulu qu'elle le voit ivre et misérable au comptoir d'un bar. Depuis la mort d'Alessia, sa vie était un combat de tous les jours contre l'impuissance, sa décision de devenir médecin ne fût pas prise par hasard, celle d'aider Julian alors qu'il aller retourner en cure de désintoxication non plus, tout comme celle de se comporter en ami protecteur envers Cath.
    Il restait cependant parfaitement immobile, le regard obstinément fixé sur le verre qu'il venait de terminer. Julian et Cath était ses amis les plus proches, ses confidents et à force de refuser à Cath de lui offrir son aide et de ne pas être là pour Julian, il allait finir par se les tourner tout les deux à dos, et ça, il ne le voulait pour rien au monde. Mais pouvait-il pour autant se permettre de paraître si faible, si vulnérable, si stupide aux yeux de ses amis. Il devinait ce qu'elle allait lui dire « ce n'est pas dans l'alcool que tu vas trouver la solution », « tu dois mettre les choses au clair une fois pour toutes avec Karyn ». Et le pire, c'est qu'elle aurait raison de lui dire ça, mais il refusait d'entendre ces mots parce qu'il aurait alors l'impression d'un gamin qui se fait réprimander. Il était adulte, et qui plus est Cath avait cinq ans de moins que lui ! Pur orgueil, je vous l'accorde, mais il ne voulait pas que sa jeune cousine lui dise ce qu'il devait faire ou non. Il ne voulait pas que l'image de l'homme solide et protecteur s'effrite au profit de celle d'un homme immature qui ne sait pas gérer ses problèmes tout seul.
    Alors il préférait rester froid et distant, faire croire que tout allait bien même si c'était peu crédible dans la situation dans laquelle il se trouvait. Que voulez-vous, un homme reste un homme, et il ne faut surtout pas essayer de toucher son orgueil. Mais Cath avait plus d'un tour dans son sac, elle connaissait parfaitement ses réactions, elle savait parfaitement ce qu'il fallait lui dire ou non dans telle ou telle situation. Elle était têtu, tout comme lui et le reste de la famille, Nate se doutait donc qu'elle n'en resterait pas là.
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MessageSujet: Re: « Je vais bien, ne t'en fais pas » [Cath]   « Je vais bien, ne t'en fais pas » [Cath] EmptyJeu 11 Juin - 22:32

    Je m’étais assise, confortablement parce que je comptais rester un petit moment, puis m’étais finalement tournée face à lui. Et ce que j’avais eu pour toute réponse, c’était rien. Même pas une tête qui se tourne vers moi. Mais bon, je m’étais quelque peu attendue à cette situation. C’est d’ailleurs pourquoi je soupirai doucement d’agacement. Je pris appui sur le comptoir à l’aide de mon coude, puis penchai la tête afin de lui décrocher un sourire. Toujours rien. Soit. J’avais plus d’un tour dans mon sac. Je comprenais parfaitement que Nate pouvait avoir envie de rester seul, qu’il n’aimait pas que l’on puisse le voir dans un état déplorable. Car oui, c’était actuellement dans l’état qu’il était. Mais je ne voulais pas en rajouter à sa culpabilité, c’est pourquoi il fallait qu’il se sorte de son trou. Le plus tôt possible. Parce que je n’aimais pas voir un de mes meilleurs amis dans un tel état. Et même si je comprenais ses besoins de se la jouer solitaire, je pensais que cela en était assez. Tout le monde avait besoin d’un moment de solitude, mais il ne fallait pas non plus abusé. Ainsi, je semblais être arrivée à point. Il m’était parvenu que Nate semblait comme vide de toute émotion ces derniers jours, et je ne voulais pas qu’il se transforme comme ces hommes envahit par la colère, haineux et ivre, à se venger sur tout et n’importe quoi. Je ne fus pas surprise lorsque celui-ci réussit à me dire entre deux gorgées qu’il allait parfaitement bien, et que, par conséquent, il n’avait pas besoin de mon aide. Un faible sourire se peint sur mon visage malgré moi, car évidemment, l’heure n’était pas aux rires. Je repris alors ma position initiale, face au comptoir, puis m’appuyais avec mes avant-bras sur le comptoir. Je commandais au serveur un soda, que je commençais à siroter doucement à la paille.

    « Très bien, tu vas bien, j’ai compris. Dans ce cas-là, j’espère que ça ne te pose aucun problème si je reste là et papote avec toi, hein ? »

    Evidemment, que je savais qu’il n’allait pas bien. Je jouai alors la carte du bluff. Cela fonctionnait à tous les coups. C’est que je le connaissais bien, je savais qu’il finirait par craquer. Parce que j’étais une des seules personnes à savoir ce que lui voulait avant même que lui-même ne le sache. N’était-ce pas à cela que servaient les amis, après tout ? Et comme pour accompagner ses paroles, je le vis descendre un autre verre, en quelques secondes seulement. Je me doutais qu’il n’était plus à son deuxième ou troisième verre. Je soupirai une autre fois, avant de m’approcher doucement de mon cousin pour éloigner le verre à présent vide de ses mains. C’était sûrement ma manière bien à moi de lui faire la morale, parce que je me doutais qu’il n’était plus en état de l’entendre sans rechigner. Et puis de toute façon, même s’il avait été en état de l’entendre, je doute qu’il se serait laissé faire. Après tout, je le connaissais plutôt bien, et je savais qu’une morale n’était pas nécessaire en ce moment. Je pense qu’il se culpabilisait déjà assez comme ça.

    « Ecoute, on se connaît depuis longtemps, Nate. Tu ne sais pas me mentir. Pas à moi. Tu peux me dire que tu ne souhaites pas en parler, bien que je n’en sois pas si sûre, mais ne me dis pas que tout va bien, s’il te plaît. Parce que je le sais. Non, tout ne va pas bien, Nate. »

    Je me tournais légèrement comme précédemment, puis passais ma main à l’arrière de son crâne. C’était ma façon de le réconforter, de lui dire que j’étais là et je savais qu’il ne le prendrait pas mal.
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MessageSujet: Re: « Je vais bien, ne t'en fais pas » [Cath]   « Je vais bien, ne t'en fais pas » [Cath] EmptyVen 12 Juin - 23:42

    La tête lui tournait de plus en plus et il commençait à avoir chaud. L'alcool lui était monté d'un coup à la tête et il lui fallait se concentrer d'avantage pour être – ou du moins sembler – lucide. Il parlait également un peu plus fort qu'à l'ordinaire, sans pour autant paraître totalement bourré et hors de contrôle. Disons que l'alcool allait aider à lui délier la langue. Il ne pouvait s'empêcher de se dire que s'il n'était pas allé à la soirée Black and White, il aurait pu apprendre la grossesse de Karyn le lendemain dans les journaux. Depuis cette soirée, il n'avait pas rappelé une seule fois son ex-fiancée, et pourtant elle lui manquait tellement qu'il avait l'impression d'avoir une déchirure au sens propre dans la poitrine. Il essayait de tout dissimuler et à force de tout garder pour lui, il se vidait de toutes ces émotions. A force de ne plus vouloir souffrir, on en venait à ne plus rien éprouver, à n'être plus qu'une coquille vide. Mais plus il tentait de se protéger de la souffrance, plus son trou dans la poitrine augmentait en taille, si bien qu'il allait finir par exploser et ce jour là, il savait que ça allait faire mal. Toute sa douleur sortirait alors d'un coup, et ça ferait des dégâts... beaucoup de dégâts. Et il était tout proche de ce point de rupture, beaucoup plus proche qu'il ne l'imaginait. Il suffisait d'un événement contrariant pour qu'il explose. Il était terrorisé par ce qu'il était capable de faire sous l'emprise de la colère ou d'une douleur insupportable. Il était toujours si calme que gérer une violente crise de colère n'était pas dans ses habitudes. Il savait calmer les autres, les raisonner, leur parler, après tout, il n'était pas interne en médecine pour rien. C'était un homme bienveillant, mais comme chaque être humain, il avait ses faiblesses et il ne savait pas gérer tout seul ses propres crises de colère.
    Comme il l'avait deviné, son amie su exactement comment réagir face à son manque de loquacité. Elle n'eut qu'à le provoquer, à le pousser dans ses retranchements en s'imposant à lui comme de rien était. Puisque tout allait bien, il ne verrait pas de problème à ce qu'elle vienne lui faire un brin de causette. Maligne la petite ! Nate devait reconnaître qu'il pouvait être fière d'elle, sa cousine était futée. Elle ne faisait pas partie de cette classe de jeunes adultes préoccupés uniquement par leurs ongles manucurés et par le volume de leurs cheveux. Las, il croisa ses bras sur le comptoir et laissa sa tête retomber sur ses bras, s'affalant ainsi totalement. Il poussa un soupir, décidément il n'allait pas parvenir à s'en débarrasser comme ça, Cath savait qu'il n'allait pas bien et elle n'allait pas le lâcher tant qu'il ne se serait pas confié et qu'elle n'aurait pas pu au moins essayer de l'aider. Il choisit donc de ne pas répondre à sa provocation, son soupir et son affalement sur le comptoir lui laissait suffisamment entendre qu'il avait comprit qu'elle ne se laisserait pas berner. Devant son silence obstiné, la jeune femme décida de reprendre la parole. Comme à son habitude, elle fit tout dans la subtilité, choisissant bien ses mots, évitant ceux qui risquaient de heurter son cousin. Elle ne lui fit donc pas de leçon, elle savait qu'il avait déjà assez souffert comme ça, que le sermonner ne le ferait que culpabiliser d'avantage. Si seulement Nate n'avait pas conscience qu'il avait mal agit, tout serait plus simple, mais il savait qu'abandonner Karyn à la soirée Black and White après avoir apprit qu'elle était enceinte était une grossière erreur. Tout comme il savait qu'il était en train d'en commettre une autre en ne lui donnant aucune nouvelle de lui. Le fait est qu'il était encore aujourd'hui dans le même état qu'à la soirée Black and White : sonné, abasourdit, perdu et en colère. Et temps qu'il n'arrivait pas à surmonter tout ça, rien de bon ne ressortirait d'une explication avec Karyn, il finirait par se mettre en colère pour lui avoir caché sa grossesse, à son tour elle s'énerverait d'avoir osé l'abandonner ainsi sans donner de nouvelles à la soirée Black and White. Non, c'était sûr, si il allait la voir maintenant, ça ne ferait qu'empirer les choses.
    Il accepta donc d'avouer à sa cousine et amie que tout n'allait pas aussi bien qu'il voulait l'admettre. Tout allait de travers même. A quoi bon lutter de toutes manières ? Cath savait qu'il n'allait pas bien, s'obstiner à dire le contraire serait de la pure hypocrisie associée à une bonne dose de stupidité et reviendrait à démontrer bien peu de respect à son amie.

    « Tu as raison, je ne vais pas bien. J'ai fais une grosse bêtise et je m'en veux, mais j'en veux aussi tellement à Karyn de m'avoir caché sa grossesse. Je t'apprend rien, tout le monde en parle, c'est l'évènement médiatique du moment, ça, et la mort de Giovanni Spinelli. Tiens, toi par exemple tu l'as appris quand qu'elle était enceinte ? En lisant l'Osservatore comme tout le monde ? Je l'ai appris la veille, moi, le père de cet enfant je l'ai appris quelques heures à peine avant tous les lecteurs de l'Osservatore ! Et encore, si je n'avais pas découvert les résultats des tests de grosses de l'hôpital dans son sac elle me l'aurait dit quand ? Quand son ventre serait devenu un peu trop gros pour faire croire à une simple prise de poids ? »

    L'alcool n'aidait en rien à apaiser sa colère, au contraire, il s'emportait. Il avait haussé la voix et la colère brillait dans ses yeux. Ses inhibitions étaient complètement levées après dix shooters de vodka. Parler de tout ça lui faisait ressentir à nouveau la douleur, mais ne plus rien ressentir est bien pire que la plus atroce des douleurs parce que ça remet en cause notre caractère humain. Alors oui, Nate souffrait, mais cette souffrance était en quelque sorte libératrice car elle lui rappelait qu'il était encore vivant, qu'il pouvait encore éprouver des émotions, et surtout, qu'il était encore fou amoureux de Karyn Moretto.
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MessageSujet: Re: « Je vais bien, ne t'en fais pas » [Cath]   « Je vais bien, ne t'en fais pas » [Cath] EmptyVen 19 Juin - 22:53

    Dans toute mon existence, j’avais rarement vu une personne dans un tel état. Plus rare encore, lorsqu’il s’agissait d’une personne qui m’était chère. C’était ainsi que j’avais pris place sur une chaise, afin de servir d’oreille attentive le temps d’une soirée. Nate pouvait compter sur moi, et il le savait, c’est pourquoi que j’étais absolument sûre qu’en lui jouant la carte du « je sais que tu va bien », il me dévoilerait tout. Bien sûre, il y avait une part de curiosité dans mes actions, et Nate devait bien le sentir, mais je m’inquiétais bien plus de la santé morale de mon ami et cousin que de satisfaire ma faim de ragots. Ainsi, quelques nouvelles bien attrayantes ne suffiraient pas en comparaison du bien être de cet être cher.


    Alors, je ne savais trop comment réagir. J’avais peur, en lui disant certaines choses sur ce que je pensais de la situation, qu’il ne s’énerve, et s’enfuit. Surtout que je ne le voyais pas rentrer seul dans cet état, ivre dans la rue. C’était à peine s’il pouvait se tenir droit devant le comptoir du bar sans s’écrouler ! Nate était plutôt une personne censée en tant normal, et je me doutai alors qu’il devait être dans un sal état pour agir de la sorte. Néanmoins, il ne semblait pas être le seul à blâmer. Sa fiancée, ou plutôt ex si l’on considérait les derniers évènements, avaient omis – accidentellement ou non – de lui faire part de quelques détails important sur cette affaire de grossesse. Je ne connaissais pas Karyn plus que ça, et pourtant, j’arrivai à rester neutre sur le sujet. Car oui, selon moi, bien que ce soit en partie la faute de l’amie de Nate, elle avait sûrement de bonnes raisons de ne pas lui en avoir parlé plus tôt. J’avais appris la nouvelle comme tout le monde, par l’intermédiaire de l’Osservatore, c’est pourquoi j’en fus doublement choquée de ne pas avoir appris une nouvelle aussi importante par mon cousin. Puis alors j’avais compris, et j’avais su : Nate n’était pas au courant. C’est pourquoi j’étais à peu près sûre de le trouver ici lorsque j’étais entrée dans ce bar universitaire. C’est que je le connaissais bien ! D’autant plus que j’étais tout aussi sûre des raisons qui le faisaient traîner dans un endroit pareil jusqu’à pas d’heures. Je m’étais donc sagement posée sur une de ces chaises et avait attendu que le magma atteigne le point culminant du volcan et en sorte comme une explosion. En ce moment même, Nate ressemblait certainement à un volcan : fulminant de l’intérieur, pouvant exploser à n’importe quel moment. Et pour lui faire retrouver sa joie de vivre habituelle et ses blagues d’un humour très spécial, il fallait que je le remette sur pieds. Ainsi, je m’étais confiée cette tâche. Non pas que je ne l’en croyais pas capable, j’étais juste d’un naturelle protectrice. Et lorsque le volcan explosa finalement, je sus que mes doutent étaient fondés et s’étaient révélés exacts.


    « Oh, je vois. Ca a dû être très dur pour toi. Je suis désolée. Mais je suis sûre que Karyn avait de bonnes raisons de ne pas te l’avoir dit. Tu sais, les femmes ont parfois des peurs complètement stupides et qui plus est, non fondées. Elle a peut-être simplement dû prendre peur en imaginant ta réaction et tous les scénarios possibles, tu comprends ? Mais toi, quelle a été ton erreur ? T’es-tu enfuit ? Tu as pris peur ? Ou tu étais simplement fou de rage ? Quoiqu’il en soit, tu savais que tu pouvais compter sur moi, pourquoi n’es-tu pas venu m’en parler ? Bien que je comprenne que tu devais avaler la nouvelle en restant un peu seul. Tu as essayé de lui parler ? »

    Je me voulais d’un ton rassurant et réconfortant, bien que je pensais assurément que cela ne servirait pas à grand-chose durant la quête que je m’étais attribuée. Suffisait alors de trouver les bons mots pour exprimer ma pensée, lui donner une voix à suivre, et alors les choses se feraient naturellement. Il fallait laisser du temps au temps, rien de tout ça ne s’arrangera si la nouvelle n’avait pas encore été digérée.
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MessageSujet: Re: « Je vais bien, ne t'en fais pas » [Cath]   « Je vais bien, ne t'en fais pas » [Cath] EmptySam 20 Juin - 17:50

    Comment est-ce que tout ça avait dégénéré en si peu de temps entre Karyn et lui ? Il n'y a pas si longtemps quand il passait chez elle le soir comme il le faisait souvent, vanné après une journée difficile et retrouvait Karyn en train de lui préparer de délicieuses lasagnes. Il la rejoignait dans la cuisine et lui demandait comment s'était passé sa journée avant de l'embrasser délicatement dans le cou comme il l'aimait tant. Ils passaient alors la soirée ensemble à se plaindre de leur boulot qui les empêchaient de le voir aussi souvent qu'ils le voulaient, à discuter de leurs amis communs : Julian (leur but était alors de compter le nombre de ces conquêtes, de Janaly qui découchait régulièrement pour voir Elias, donnant à Nate et Karyn le bonheur de se retrouver tous les deux seuls. Et puis après ça, ils faisaient l'amour, comme tout couple heureux d'être ensemble. Tout ça lui semblait si proche et si lointain à la fois. Aujourd'hui il se sentait bien seul, Karyn n'était plus là, Julian avait ses propres problèmes, Janaly passait beaucoup de temps avec Elias, ce qui était tout à fait normal. Il n'avait plus que Cath et Elena. Et pourtant, même elles il les tenait à distance. Sa morosité et sa mauvaise humeur actuelles étaient des fléaux qu'il ne voulait pas imposer à ses amis. Voilà pourquoi il se retrouvait de plus en plus souvent seul au bar, parfois ivre, parfois non. C'était sans compter sur le flair de sa cousine. Elle avait immédiatement sentit que ça n'allait pas et comme d'habitude, elle savait exactement comment s'y prendre avec lui pour le faire parler. Ce qu'elle lui répondit ne fût pas agréable à entendre, parce que c'était tout simplement la vérité. Karyn n'était pas la seule fautive dans l'histoire, si elle lui avait caché sa grossesse, c'était qu'elle avait une raison, elle ne l'aurait pas fait si elle avait eu le choix. Oui, entendre une vérité n'est jamais facile, mais si vos amis ne vous mettent pas en face de vos responsabilités alors que vous les fuyez, qui le fera ?
    Karyn ne lui avait pas parlé de sa grossesse parce qu'elle avait mis leur couple en pause. Et pourquoi avait-elle mit leur couple en pause ? Parce qu'à l'entendre, il aurait changé, il n'aurait plus la joie de vivre et le sourire qu'il avait autrefois, il ne lui disait plus qu'il l'aimait, il passait de moins en moins de temps avec elle. Pourquoi ce changement radical ? Seul Nate le savait, et il n'était pas encore prêt à en parler parce que c'était déjà trop dur à vivre. Parler de ce qi l'avait fait changer serait l'étape suivante, il fallait d'abord qu'il accepte ce qui lui arrivait.
    Cath lui rendait service en essayant de lui ouvrir les yeux, mais c'était difficile pour un homme ivre et dont le coeur est brisé de rester en place et d'accepter calmement les reproches.

    «  Encore une fois tu as mis dans le mil. Ton cousin est un crétin, que veux-tu, il a perdu la seule femme qu'il n'ai jamais aimé et tu sais pourquoi ? Parce que je me suis éloigné d'elle. Me demande pas pourquoi parce que même ivre mort ce serait trop dur d'en parler. Tu ne t'imagines même pas à quel point je l'aime mais ça... me cacher l'existence de mon enfant, c'est trop gros. J'ai pas été un bon fiancé, je l'ai laissé tomber et j'ai agit comme un con à la soirée black and White quand j'ai appris tout ça. Je l'ai tout simplement laissé en plan, je n'aurais jamais pu faire bonne figue, j'étais trop perturbé, j'étais complètement à l'ouest. Je n'ai aucune excuse, mon comportement était minable mais... elle n'avait pas le droit de me cacher sa grossesse. Est-ce qu'elle m'imagine comme un si mauvais père que ça ? »

    La simple idée qu'elle puisse le voir comme un père indigne le révoltait et le détruisait. Il éprouva soudainement le besoin d'enfiler un nouveau verre d'alcool pour oublier la douleur que venait de lui causer ces aveux. Il avait l'impression qu'on venait de mettre du sel sur une plaie ouverte. Cath n'y était pour rien, elle était là pour l'aider et ce passage était nécessaire à son rétablissement. Mais imaginer de Karyn ne veuille pas de lui comme père de son enfant était tellement difficile qu'il avait envie de hurler à pleins poumons. Au moins boire l'empêcherait de mettre cette envie en application.

    « Un autre s'il te plaît Luigi »

    Le barmaid jeta un coup d'oeil à Cath mais finit par resservir à Nate un nouveau verre de vodka.le jeune homme se saisit de son verre, et désormais complètement désinhibé il se mit à faire tout ce qui lui passait par la tête. Il leva son verre et s'écria dans la salle.

    « S'il vous plaît : Je réclame vôtre attention s'il vous plaît ! Qui ici s'est déjà fait larguer !  » De nombreuse mains se levèrent après quelques regards surprit. «  D'accord mais qui s'est fait larguer par sa copine avant de savoir qu'elle était enceinte de vous et qu'elle vous l'a caché pendant des mois ». Toutes les mains se baissèrent d'un coup. «  C'est bien ce que je pensais, y'a personne de plus malheureux que moi ici on dirait. Santé à vous tous et continuez d'être heureux ! » Sur ces mots, il avala un nouveau verre cul sec devant le regard réprobateur de Cath.


    [hj : Désolé, il part en sucette complet, il est complètement pété. Ma pauvre, je t'impose de ces trucs ^^ ]
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MessageSujet: Re: « Je vais bien, ne t'en fais pas » [Cath]   « Je vais bien, ne t'en fais pas » [Cath] EmptyJeu 2 Juil - 13:12

    Je ne savais trop comment réagir face à un tel désespoir. Je me considérais comme une bonne amie et je pensais avoir remonté le moral de plusieurs personnes, mais là, dans le cas de Nate, cela relevait presque d’une mission impossible. Soit ! Je n’arriverais peut-être pas à le requinquer, mais s’il pouvait déjà se libérer d’un poids en me racontant ses problèmes, c’était déjà un bon point vers la réussite. Je le comprenais sans le comprendre. Il était dans une situation particulièrement compliquée et surtout très difficile à vivre, une situation dans laquelle je n’avais jamais été. Cependant, j’arrivais à comprendre la colère de Nate envers sa compagne, et me doutais, que même pour le plus fort des hommes, aucun ne pourrait supporter un tel problème. Ainsi, je trouvais mon cousin bien courageux, et même s’il trouvait le moyen le plus désespérant pour tenter de s’en sortir, je savais que tous deux parviendraient à s’en sortir.

    Comme il le disait, Nate avait sûrement changé, mais certainement pas d’une mauvaise façon. Il était devenu plus adulte, plus responsable à mes yeux, et je songeais à tous les efforts qu’il avait dû faire pour en arriver jusque là. Nous avions beau nous taquiner à longueur de temps, malgré la mauvaise passade qu’il traversait, j’étais au fond très fière de lui. Mais le laisser déblatérer ainsi sur sa vie ; ça, je ne pouvais pas. S’il pensait alors vraiment ce qu’il disait, c’était qu’il avait vraiment une très mauvaise opinion de lui-même, et je n’avais jamais connu Nate avait un manque de confiance en lui certain. Pour ne pas continuer les reproches (car c’était sûrement la dernière chose dont il avait besoin), je mis ses paroles sur le compte de l’alcool. La colère, la haine et ou tristesse ne se règle pas dans les bouteilles, bien que la plupart du temps les gens s’y réfugient comme par automatisme, et donc je pouvais voir aisément que l’alcool ne lui ferait pas passer son chagrin. Mais à son réveil, demain matin, j’espérais qu’il aurait retrouvé un peu de dignité.


    « Ne t’abaisse pas à ça… Tu as peut-être fait une bêtise, d’accord, mais qui n’en fait pas dans sa vie ? Elles sont plus ou moins grosses, mais elles sont toujours présentes. Ne t’en fais pas, tu sais. Ca finira par passer, parce que je sais que vous vous réconcilierez, et puis, un jour, en te levant, tu te rendras compte que tu ne seras plus en colère. Tout passe, et tout change dans la vie. Mais pour l’instant, je ne pense pas que l’alcool soit la meilleure solution. »

    J’étais étonnée de mes paroles, mais je doutais qu’elles aient été imprégnées dans le crâne de Nate. D’ailleurs, comme pour confirmer mes paroles, il commanda un nouveau verre. Le barman, qui me regardait comme pour attendre mon approbation, finit par subvenir à sa demande après que j’aie poussé un long soupir en haussant les épaules. Nate pouvait parfois être têtu, et cela ne servait à rien de le raisonner, il faisait toujours ce qui lui passait par la tête.

    D’ailleurs, le voilà qu’il leva son verre avant de le boire tout en s’écriant. Je portais ma main à ma bouche avec de grands yeux surpris, et compris que la partie n’était pas gagnée d’avance. Alors qu’il racontait tout et n’importe quoi dans un discours bancal, je me retournai par automatisme et posait un coude sur le comptoir avant de me cacher le visage.


    « Euuh, Nate… Je ne crois pas que ce soit bien nécessaire, tu sais… Tu es saoul, tu ne sais plus ce que tu fais ni ce que tu dis. Allez viens, je te ramène chez toi. »
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MessageSujet: Re: « Je vais bien, ne t'en fais pas » [Cath]   « Je vais bien, ne t'en fais pas » [Cath] EmptyMar 7 Juil - 21:03

    Un flot de paroles étaient sorties de la bouche de Nathanaël sans qu'il n'ai pu les retenir. Alors qu'il était secret et distant sur ses problèmes en temps normal, voilà qu'il déballait toute sa vie à un auditoire totalement inconnu au beau milieu d'un bar. Non, Nathanaël Lorisse n'était pas le même ce soir ? Était-ce bien parce que ça se soulageait ? Était-ce mal parce que l'alcool ne résoudrait pas ses problèmes ? Il n'en savait fichtrement rien et pour tout dire il n'en avait rien à faire. Tout ce qu'il voulait c'était oublier, chasser l'image de Karyn qui était constamment imprimé devant ses yeux. Elle lui manquait tellement qu'il en était malade, elle lui manquait tellement que l'homme quasi- sans vice qu'il était se trouvait à présent ivre mort à raconter ses problèmes dans un pub. Heureusement pour lui, Cath l'accompagnait, cette personne en qui il avait toute confiance et qui ne voulait que son bien. Dans son malheur, Nate avait une chance : celle d'être bien entouré. Elena, Julian, Cath, Ilena étaient autant de personnes qui étaient autour de lui et qui pouvaient l'aider en cas de coup dur. Mais voilà, lorsqu'il se retrouvait seul comme il l'était, il avait tendance à se laisser aller et aujourd'hui, il se noyait dans l'alcool pour oublier. Il avait toujours tout réussit, les études, la carrière, l'argent, les liens d'amitié et ses fiançailles avec celle qui était à ses yeux la plus belle, la plus douce, la plus généreuse et la plus intelligente des femmes. Et voilà que d'un coup, plus rien n'avait d'importance, sa carrière de futur brillant médecin lui semblait dérisoire, parce qu'il avait perdu ce qui comptait le plus pour lui. Il avaient mis tout deux tant d'énergie à s'aimer, se disputer, rompre, se rabibocher, rompre à nouveau que tout ça le faisait rire jaune maintenant qu'il pensait l'avoir perdu pour de bon. Il pensait que cette foi, ils ne se relèveraient pas et alors toutes les disputes passées, par exemple à cause de Lukas, lui semblaient pathétiques et puériles.

    Certainement morte de honte, Cath lui proposa de le ramener chez lui. Il est vrai que même Nate s'en rendait compte, il était dans un état pitoyable. Ca aurait certainement étonné moins de monde si c'était Karyn qu'on avait retrouvée ivre dans un bar, depuis la mort de sa mère et la période où elle a un peu forcé sur la bouteille, les paparazzi était à l'affût de la moindre rechute. Mais il n'était venu à l'esprit de personne que son ex fiancée, le jeune et prometteur interne Nathanaël Lorisse puisse lui aussi avoir ses moments de faiblesse, de stupidité et d'égarement. Il était vu comme le sage qui raisonnait Karyn lorsqu'il lui arrivait de faire des excès, le bon garçon discret que sa fiancée essayait de tenir à l'écart des chacals de journalistes avides d'en savoir plus sur l'homme qui partageait la vie de l'héritière des Moretto. A dire vrai, Nate commençait à en avoir assez de cette stupide étiquette de garçon lisse et droit, parfaitement respectable. A en croire certaines lignes dans la presse, il était un gars sans aucun caractère, choisit par Karyn parce que justement il restait discret et ne créait pas de problèmes. Quelque part, c'était vexant d'être vu comme une personne insipide alors que c'était le genre de personnes auxquels il ne voulait surtout pas ressembler. Cette beuverie était-elle aussi un moyen de dire de façon inconsciente que lui aussi existait et qu'il n'était pas un garçon indifférent et sans personnalité ? Peut être, mais il avait avant tout besoin d'alcool comme antalgique à la souffrance qu'il éprouvait de perdre Karyn.
    Sa cousine vint doucement le prendre par le bras pour l'inciter à quitter le bar. Nate ne protesta pas, les dernières bribes de conscience qu'il lui restait de ses propres actes lui dictaient qu'il n'y avait pas de quoi être fier et qu'il valait mieux s'en aller avant que ça ne dégénère. Mais en sortant, lui qui ne marchait déjà pas droit se prit les pied dans une chaise, perdit l'équilibre et se retint de justesse à une table. La chute n'avait pas été loin sur ce coup là. Il réalisa alors qu'il se trouvait dans un état d'ébriété plus avancé qu'il ne le croyait. Il n'était même plus capable de se tenir debout tout seul.

    « Pardon, excusez-moi, je suis vraiment désolé » s'excusa t-il auprès des gens qu'il avait faillit renverser. Il se redressa tant bien que mal, essayant à tout prix de garder le peu de dignité qu'il lui restait puis il attrapa à son tour le bras de sa cousine.

    « Ramène moi à la maison s'il te plaît  »
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MessageSujet: Re: « Je vais bien, ne t'en fais pas » [Cath]   « Je vais bien, ne t'en fais pas » [Cath] EmptyVen 31 Juil - 21:53

    Déjà debout, aux côtés du jeune homme, je tirais doucement sur le bras de mon cousin pour qu’il me rejoigne. Son état me fit doucement sourire. Cela ne me faisait pas rire, au contraire, j’étais certainement la dernière personne à vouloir se moquer de lui. En réalité, c’était plutôt un sourire attendri, compatissant qui étirait doucement mon visage. Je compatissais, évidemment. Nate était une personne chère à mon cœur, et le voir dans un tel état me mettais limite dans une détresse presque aussi grande que la sienne. Je n’avais pas eu l’occasion d’avoir affaire à un cas de ce genre, mais n’importe qui le connaissant comprendrait qu’il s’agissait d’une situation plutôt particulière, embarrassante et pour le moins singulière. Et attendrie, car mon cousin avait beau être dans un état d’ébriété avancé, il se rendait tout de même compte à quel point il avait merdé sur un point ou deux. Pour supporter tout ce cirque, il était l’homme le plus courageux que je connaissais. Oui, son courage me fascinait, et je me mis à penser que dans sa situation, jamais je n’aurais tenté ne serait-ce qu’un quart de ce qu’il avait pu faire pour essayer d’arranger les choses et de supporter le choc. D’accord, de loin il n’était pas l’exemple parfait de celui qui essayait de s’en sortir, mais je savais qu’au plus profond de lui il désirait rester à la surface et ne pas couler. Et s’il coulait, Dieu seul sait ce qui pourrait bien lui arriver cette fois-là… Cela ira certainement beaucoup plus loin que d’essayer de se détacher de toute cette pression en abusant un peu trop de la boisson… Je chassai rapidement mes idées sombres et relançais encore une fois l’invitation à sortir d’ici. Enfin, il se décida à venir me rejoindre. Cela restait de loin la meilleure décision qu’il ait prit de la soirée. Je jetais rapidement un coup d’œil aux alentours, et remarquai avec effroi que le petit bar universitaire du campus avait des allures bien plus sombres et ténébreuses que ce que je ne l’aurais cru, avec Nate dans un tel état au comptoir. Une fois debout, je le lâchais après être sûre qu’il resterait debout sans tituber, ce qui me rassurait légèrement. Une assurance qui ne dura que quelques secondes, puisqu’à peine avait-il fait un pas qu’il perdit l’équilibre et se retint de justesse à une table où les clients le regardaient avec dégout, curiosité ou inquiétude. Je ne perdis pas une seconde pour l’aider à se relever après être allée vers lui d’un geste vif, puis lui donnais deux petites tapes amicales sur le torse accompagnées d’un signe de tête histoire de dire : « Fais attention à rester debout où je ne suffirais pas pour te raccompagner jusqu’à chez toi ».

    « Ne t’inquiète pas, je prendrai soin de toi jusqu’à son retour… »

    Une promesse que je m’ordonnais d’accomplir. S’il avait perdu sa seule raison de vivre, j’allai être celle qui le maintiendrait en vie jusqu’à ce que celle qui l’aime refasse surface et que tout revienne dans l’ordre où les choses étaient supposées être. Je l’accompagnais jusqu’à dehors, et avait passé son bras autour de mon cou pour que cela soit plus facile. J’appelai un taxi, qui nous emmena jusqu’à chez Nate sans difficultés. Je le remerciai, le payai, puis cherchais avec difficultés dans la veste de mon cousin l’endroit où pouvait bien se trouver ses clés.

    « Nate… Nate ! » Je l’appelais doucement, puis un peu plus fort pour le sortir de son état semi-comateux. Je relevais sa tête à présent posée sur mon épaule, avant de reprendre d’un ton aussi bas que mon premier appel. « Où sont tes clés ? »

    Je crus un instant que nous ne parlions plus la même langue. Il me regarda, l’air interrogateur, comme s’il ne comprenait pas ce que je pouvais bien lui raconter. Je le fixais, l’air insistant, puis il me sembla qu’il finit par comprendre, puisqu’il se mit à fouiller chaque poche de ses vêtements pour trouver les clés et me les donner. J’ouvris, tentant de me dépêcher. La nuit ne semblait pas très chaude, et le pois de Nate se rattrapant à mon bras et à mon coup se faisait gênant, et me donnait une horrible crampe. Je posais d’un geste rapide les clés sur le petit meuble de l’entrée puis conduis immédiatement mon cousin sur le sofa le plus proche. Etant donné les circonstances, je me conduisis un peu comme si l’on m’avait donné la permission de faire comme chez moi, mais de toute façon, j’avais tellement passé de temps ici depuis ma naissance qu’il s’agissait un peu comme de mon second foyer. Je me dirigeais vers la cuisine, après avoir glissé un « Reste-là et ne bouge surtout pas d’ici ! » plutôt autoritaire à Nate, et préparais une tasse de café bien chaud, que je lui rapportais dans la seconde. Je lui souris doucement, alors que je lui donnais la tasse qu’il ne semblait pas avoir remarqué, puis sortit de mon sac un énorme comprimé que je lui donnais également – le sac d’une femme pouvait contenir mille et une choses que l’on n’avait pas vraiment besoin dans la vie quotidienne.

    « Bois ça, et tiens, prends ça également » c’est à ce moment que je lui donnais le comprimé « Vu l’énorme gueule de bois que tu vas avoir demain, je te conseille de l’avaler rapidement… »
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MessageSujet: Re: « Je vais bien, ne t'en fais pas » [Cath]   « Je vais bien, ne t'en fais pas » [Cath] EmptyDim 2 Aoû - 18:45

    Nathanaël n'était plus capable de penser à autre chose que de marcher droit dans les rues de Rome. A vrai dire, c'était ce qu'il cherchait sans oser se l'avouer : boire jusqu'à oublier ses problèmes, boire pour oublier un instant le visage de Karyn. C'était lâche oui, et le lendemain il paierait sa lâcheté d'une gueule de bois pas piquée des vers. Mais sur l'instant il avait l'impression que ce poids sur les épaules s'allégeait. Heureusement pour lui, il ne traînait pas seul ivre mort à cette heure tardive dans les rues de Rome. Sa cousine était resté avec lui et elle l'aidait à marcher, dans l'état où il était il aurait été incapable de rentrer chez lui tout seul. Elle faisait bien attention de passer par des quartiers fréquentés, il est vrai que si jamais ils étaient victimes d'une agression, Nate serait incapable de défendre sa cousine. L'immaturité de son comportement lui revint en plein visage, Cath devait supporter à elle seule une bonne partie de son poids pour l'aider à rentrer chez lui et en pleine nuit. Jamais il n'avait eu le sentiment d'être un boulet pour quelqu'un qu'il aimait. Pas qu'elle le lui faisait ressentir, au contraire, Cath faisait preuve d'une patience et d'une douceur remarquable. Elle le rassurait, l'encourageait, l'apaisait. Mais lui se sentait déjà minable avant même d'avoir décuvé. Il avait toujours fait en sorte que les siens soient fiers de lui, il travaillait bien à l'école, il savait se tenir en société puis il s'était lancé ans des études de médecines et entamait brillamment sa dernière année d'internat. La seul fois où il s'était opposé à son père, c'était lorsque celui-ci lui avait demandé de reprendre la très grosse entreprise familiale avec son frère. Mais voyant que son fils réussissait brillamment ses études de médecine et que celles-ci lui plaisait, Tommaso Lorisse ne lui en avait jamais tenu rigueur. Il aurait d'ailleurs été loin d'imaginer que son fils pourrait noyer sa tristesse dans l'alcool, lui qui était un brillant et raisonnable interne en chirurgie. Cath elle même n'aurait sans doute jamais imaginé que son cousin puisse se mettre dans un tel état, et lui il lui imposait tout ça. Il se détestait de lui faire voir ne Nate bituré et complètement incapable de se prendre en charge et de rentrer se mettre au lit tout seul. Après tout, Cath était sa jeune cousine, il aurait dû servir d'exemple, au lieu de ça c'était elle qui le ramassait parce qu'il était incapable de marcher tout seul. Enfin, quelque part heureusement qu'elle était là et qu'elle était qui elle était : serviable et attentionnée. Parce que sinon Nate était bon pour passer la nuit dehors. Et oui, avec sa fierté il n'aurait certainement pas appelé Karyn, hors de question qu'elle le voit comme ça, ni Julian, pour lui, Nate était un ami solide et sans excès qui l'avait aidé à sortir de sa dépendance et il ne voulait pas que cette image change. Il restait Sybille ou Elena mais il n'aurait pu se résoudre à ce montrer à ses amie sous cet aspect minable. Quant à Jena, il aurait voulu la protéger en lui évitant de voir la médiocrité de son cousin, de son sang, et puis elle avait déjà suffisamment de problèmes comme ça, inutile d'en rajouter.Non plutôt dormir dehors que de montrer cette facette détestable à quelqu'un. Enfin, quelqu'un lui avait tout de même envoyé un ange gardien, sa cousine.
    L'avantage de la famille c'était que les secrets y étaient bien gardés et il était persuadé que Cath garderait cet épisode pour elle.

    Elle héla un taxi et tout les deux prirent place à bord. Le trajet se fit en silence, Nate la sentait lui jeter des coups d'œil en coin et la soupçonnait d'avoir peur qu'il ne retapisse les sièges du taxi. Fort heureusement, Nate était peu sujet aux vomissements, ou alors seulement lorsqu'il était ivre à se rouler par terre, ce qui n'était, dieu merci, pas le cas. Et de nouveau « dieu merci », la résidence était équipée d'un ascenseur. Il furent donc rapidement arrivés au quatrième étage. Comateux, Nate s'était quelque peu assoupi dans le taxi et se reposait maintenant sur l'épaule de sa pauvre cousine. Décidément, il lui en devait une, ça c'était sûr. Elle le tira de son demi-sommeil en lui demandant où il avait mis ses clés; elle dû s'y prendre à plusieurs reprises car le jeune homme n'écoutait pas.

    « Les clefs sont dans la poche de mhumuhmhum....zzzzzzzzz »
    « Nate ! Tes clés ! »
    « Hein ? Ah oui pardon, les clés. »
    Il se redressa et chercha à son tour ses clés, cherchant dans les poches de son jean et de sa veste, s'agaçant légèrement en ne les trouvant pas, bref encore une des nombreuses vertus de l'alcool; l'énervement monte plus vite.
    «  Ah bo*del c'est pas vrai, où elle sont passés ces satanées clés »

    Il finit par les trouver dans la poche intérieure de sa veste, et Cath les lui prit des mains pour enfoncer la clé de l'appartement dans la serrure, ce que Nate aurait été bien incapable de faire. Il n'avait plus qu'une hâte, rentrer dans l'appartement, il avait une trouille monstre que Karyn, Janaly, Julian ou Sara sortent à ce moment là pour découvrir un Nate défait et saoul. Fort heureusement, Sybille était sorti ce soir là avec Tino. Drôle de relation qu'ils avaient ces deux là, ils s'aiment mais refusent de s'engager et il lui arrivait d'apercevoir Sybille avec un autre homme. Enfin, il était très mal placé pour lui donner des conseils en matières d'amour, il espérait simplement qu'à ce jeu là, elle n'allait pas finir par se brûler les ailes. Cath lui conduisit jusqu'au sofa où elle pu enfin se soulager de son poids. Elle disparu dans la cuisine et en revint avec une tasse de café qu'elle déposa sous le net de son cousin pour l'inciter à sortir à nouveau de son demi-sommeil. Nate se redressa en position assisse et avala quelques gorgées de café brûlant, il était tellement imbibé qu'il n'en ressentit même pas la douleur. Puis sa cousine lui tendit un comprimé qu'il avala aussitôt, sa gueule de bois du lendemain serait mémorable alors autant l'atténuer le plus possible. Puis, se laissant à nouveau gagner par le sommeil, les bras de Morphée lui paraissant si accueillants faute d'avoir ceux de Karyn, il sombra à nouveau. Sa tête bascula sur le côté et ce fût sur l'épaule de sa cousine qu'il s'endormit.
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MessageSujet: Re: « Je vais bien, ne t'en fais pas » [Cath]   « Je vais bien, ne t'en fais pas » [Cath] EmptyLun 3 Aoû - 0:43

    Assise, sur le sofa, je le regardai en souriant légèrement prendre son café. Je fis une grimace lorsque je ne vis pas son visage se déformer d’une moue contrariée lorsque je vis mon cousin prendre la tasse brulante entre ses deux mains, et mon étonnement se renforça d’autant plus lorsque je le vis porter la tasse à ses lèvres pour le voir avaler deux ou trois grandes gorgées sans même afficher la moindre douleur. N’avait-il pas senti combien la tasse pouvait-elle être chaude ? J’avais préparé le café bien chaud, oui, car selon moi, c’était celui qui faisait le plus d’effet. C’est vrai, quand on y pensait, le café était un remède miracle. Il agissait contre la fatigue, le sommeil, contre l’alcool et qui sait peut-être bien aussi la drogue. Le café, étant une drogue en lui-même, était une solution miracle pour laquelle la plupart de la solution mondiale adoptait. La plupart de la population, certes, mais ce nombre restant très vague m’omettait de cette foule incalculable de personne capables d’avaler ne serait-ce qu’une gorgée de cet infect produit. Car pour moi, à vingt ans, on ne doit pas être sujette au café. Sinon, imaginez un peu le scénario à cinquante ! Non merci. Je n’avais jamais compris en quoi le café réussissait tant de miracles, tout comme je ne comprendrai sûrement jamais pourquoi autant de gens aimaient le café, chose que je ne saurai certainement jamais, puisque je n’avais jamais été confrontée à cela. Quoi qu’il en soit, mon visage se détendit lorsque je le vis avaler le comprimer que je lui avais donné. Cela n’arrangerai peut-être que de peu son état qui semblait prometteur le lendemain, mais c’était toujours ça de pris. J’aurai bien été tentée de faire une blague sur la façon dont il se réveillera le lendemain, mais je supposais que ce n’était peut-être pas le moment… Car oui, la gueule de bois – entre autres – avait toujours été un sujet de railleries entre nous, une folie que l’on se permettait pour nous mettre au défi le plus souvent, une folie que l’on se permettait lors des petites soirées que nous passions entre cousins.

    Après avoir terminé sa tasse que Nate reposa sur la table, il posa de nouveau sa tête sur mon épaule. Je le laissai faire, posant à mon tour ma tête contre la sienne le temps de quelques minutes. Je n’avais rien à dire de particulièrement intéressant, et je doutais que Nate ait une sorte d’illumination dans l’état semi-comateux dans lequel il s’était plongé. Le vide s’était installé en moi. Je ne pensais plus, j’étais tout simplement sereine comme jamais je ne l’avais été auparavant. Je m’autorisais à fermer les yeux rien que quelques instants, bien que je savais que mon cousin avait dû en faire autant depuis quelques secondes déjà, souhaitant déguster cet instant aussi longtemps que ce que l’on me permettait. Mes yeux s’éveillèrent en un même mouvement lorsque j’entendis un doux ronflement dans mon oreille, pour remarquer que Nate s’était admirablement bien endormi sur mon épaule. Je soupirai doucement – non pas de lassitude – puis décidai qu’il était temps pour moi de me retirer. Je calai doucement le corps de mon ami et cousin aussi délicatement que possible dans le sofa, avant de le recouvrir d’une couverture tout en essayant de ne pas le réveiller – bien que cela n’aurait pas été très facile vu son état. Je griffonnai quelques mots sur un bloc-notes au passage :

    « Nate,
    J’espère que tu prends conscience des derniers évènements, et qu’agir ainsi n’est pas la meilleure solution pour t’en sortir. N’oublie pas qu’il y a des gens sur lesquels tu peux compter. D’ailleurs, mais c’est une évidence, personne ne sera au courant de ce petit incident de parcours. Alors, n’oublie pas de m’appeler, mon petit roudoudou d’amour !
    Ta cousine préférée, Cath. »

    Je souris en relisant ces derniers mots, il est vrai qu’étant petite, j’avais toujours adoré le charrier en utilisant des surnoms complètements idiots et puérils. Etant donné que je ne savais pas quoi faire des clés, ni comment j’allai faire pour fermer derrière moi, je pensai que si Nate avait un tant soit peu de bon sens, il aurait l’intelligence de vérifier le verrou de la porte en se levant. J’éteignis touts les lumières derrière moi tout en me retournant une dernière fois, puis sortit de l’appartement pour m’engouffrer dans les rues sombres et froides de Rome.

    Fin du sujet
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