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 « I love you » were his last words, & then, he left me… [Julian]

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AuteurMessage
Sara T. Giolitti
Sara T. Giolitti
V.O.X P.O.P.U.L.I

AGE : 24 ans
MESSAGES : 1913
ARRIVÉE LE : 01/03/2009
EMPLOI : Pour l'instant je me consacre à ne rien faire. C'est bien aussi.
ADRESSE : 25 via s. maria sopra minerva - Parione, Palatin.
QUOTE :
« I love you » were his last words, & then, he left me… [Julian] 6439563

"cette fille, c'est un prédateur déguisé en caniche"

AVATAR : kristen stew
POINTS : 576

.
ARE U IN MY CELLPHONE:
STATUT: Marié(e)
DISPO POUR UN SUJET ?: pas pour l'instant.

« I love you » were his last words, & then, he left me… [Julian] Empty
MessageSujet: « I love you » were his last words, & then, he left me… [Julian]   « I love you » were his last words, & then, he left me… [Julian] EmptySam 1 Aoû - 2:09

But this is how the Story ends or have we just begun
To kiss away the difference; I know you hate this One
.
« I love you » were his last words, & then, he left me… [Julian] Kboad110
The violin make no sound; And I begin to feel the ground




.: ... But I never been this scared before :.



    « J'avais toujours su que cela se terminerait ainsi... Un Lion ne peut pas être mit en cage. Un animal éprit de liberté préféra ronger sa patte plutôt que de supporter le lien. Qu'avais-je espéré ? Me pensais-je assez forte ? Avais-je été aveuglée par ses sourires, ses soupirs, ses désirs ? Avais-je donc été si sotte ? J'avais toujours su que cela se terminerait ainsi, et pourtant...» Le front plaquée contre le bois glacé de la porte d'entrée, Sara s'abima les ongles en s'y agrippant de toutes ses forces. Le bois résista, mais le crissement fut presque aussi douloureux que le gémissement plaintif qui s'échappa de sa gorge alors qu'elle se laissait glisser jusqu'au sol. Son corps rencontra le parquet grinçant, mais en avait-elle seulement conscience ? Immergée dans les tréfonds de son esprit elle ignorait le monde extérieur, elle n'avait plus conscience que de sa propre douleur, et de cet immense vide en elle... Comment en était-elle arrivée là ?


.: ... We were close and then you run :.


    - Tu ne veux pas aller te coucher ? Enfin, je veux dire dans ton lit...
    La voix de sa cousine lui parvenait comme un écho lointain, comme quelqu'un qui serait hors de la pièce. Pourtant elle n'était qu'à quelques centimètres, les bras croisés sous sa poitrine, elle observait Sara qui demeurait recroquevillée sur un vieux fauteuil en cuir depuis des heures. La brune releva un regard éteint vers elle, puis secoua lentement son visage. Non, elle n'irait pas se coucher. Non, elle ne pouvait pas rejoindre ses draps. Elle aurait aimé ! Ô oui, elle aurait aimé pouvoir fermer les yeux, s'endormir, plonger dans un sommeil lourd pendant lequel les heures auraient défilé de manière fulgurante. Mais même ça, elle n'en était plus capable. Elle n'arrivait plus à avoir ni faim, ni soif, ni sommeil. Biensûr son corps éprouvait toujours tout ces besoins, mais elle était tellement déconnectée de ses souffrances si terre à terre face à l'inquiétude qui la rongeait de toutes parts, qu'elle en parvenait à s'oublier complètement. Il était près de 2h du matin. Julian n'était toujours pas rentré. Ce n'était pas la première fois, au contraire, cela lui arrivait de plus en plus souvent. Il était bien rare de le surprendre passant une soirée avec les filles, ou même juste avec Sara, non, il sortait seul et rentrait tard, ou tôt dans la matinée. Après l'enterrement, la jeune femme avait imaginé que les choses s'arrangeraient un peu. Il semblait avoir prit conscience de certaines évidences, et pour la première fois depuis très longtemps il l'avait regardé vraiment. Elle ne le pensait pas sortit d'affaire, mais naïvement avait cru a une petite éclaircie, la lumière au bout du tunnel. Elle s'était trompée, et ce n'était qu'une gifle de plus pour son égo, pour son amour-propre, et pour son amour tout court. Il s'éloignait et elle ne pouvait rien faire pour le retenir. Elle avait tenté les cris, les larmes, le silence, la compréhension, la colère, tout ! Rien ne fonctionnait ! Et plus il sombrait, plus elle sombrait avec lui sans parvenir à s'accrocher a quoi que ce soit. Sa famille ? Son père avait été suffisamment clair ! Il voulait qu'elle choisisse entre Julian et sa famille. Elle avait choisi Julian, maintenant elle se devait d'en assumer les conséquences. De toutes manières le soutien de son père n'aurait rien changé. Elle ne supportait la présence et la pitié de personne ! Tout le monde l'avait bien compris ! Même Dario ne montrait plus le bout de son nez. Cela faisait plusieurs semaines qu'elle ne l'avait pas vu, et en toutes honnêtetés, c'était préférable. Lui qui n'avait eu de cesse de la mettre en garde contre le "coureur de jupons", elle n'aurait supporter qu'il l'accable encore plus. Seule restait Angie. La petite brune persistait a vouloir soutenir sa cousine, mais rien n'y faisait...
    - Bon... Bah... Moi j'y vais, hein... J'insiste pas, mais... Tu serais mieux dans ton lit.
    Cette fois, elle ne fit même pas l'effort de lever les yeux. Angie était fatiguée, elle avait patienté avec Sara jusqu'à ne plus tenir debout. Et puis honnêtement, à quoi servait-elle, là ? A part couver Sara du regard ? Rien... Elle regagna sa chambre lentement, espérant que sa cousine lui fasse un signe, mais rien ne vint, Sara était totalement léthargique. Cette dernière attendit d'entendre la porte de la chambre se refermer, avant de relever les yeux vers le salon à présent vide. La télé était allumée, mais on en avait coupé le son, sur la table basse un une assiette où un sandwich intact gisait, un verre d'eau, et juste à côté le téléphone portable qui était resté muet. Dans un mouvement lent, Sara délassa ses jambes, et étendit son buste en avant afin d'attraper l'objet de toutes ses souffrances. Pour la dixième fois de la soirée elle composa le numéro de Julian, et pour la dixième fois de la soirée elle tomba directement sur sa messagerie après seulement une tonalité... Il n'avait pas coupé son portable, il zappait ses appels. Lentement, elle reposa l'appareil sur la table, et se laissa aller le dos contre le cuir du fauteuil... Tout aussi lentement, ses jambes remontèrent contre elle, ses genoux venant meurtrirent sa poitrine, alors que, pour la dixième fois de la soirée, les larmes noyaient ses joues...

[...]

    - Sara... Sara...
    Une voix... lointaine... On la secouait légèrement. Elle sentait une caresse sur son bras... On voulait la sortir de son amnésie partielle. Non ! Elle y était si bien, si tranquille, si apaisée... Non, elle ne voulait pas se rappeller... Elle ne savait pas de quoi elle ne souhaitait pas se souvenir, mais elle savait, au plus profond d'elle-même que c'était néfaste pour elle. Pourtant sans le vouloir, alors qu'elle se disait qu'il ne fallait pas que la mémoire lui revienne, la mémoire lui revint. Ses paupières s'ouvrirent brusquement, alors que dans un mouvement vif elle se redressait. Une douleur se fit sentir dans son dos, tandis qu'elle contemplait, hagarde, le décor inhabituel sous ses yeux. Le salon ? Elle avait donc fini par s'y endormir ? Mais combien de temps ? La pièce baignée de lumière l'informa sur l'heure avancée...
    - Julian ? Sa voix rauque et éteinte la surprit. Elle posa une main contre sa gorge, tout en balayant la pièce du regard.
    Pas de trace de Julian, mais peut être était-il dans la chambre ? L'aurait-il laissé dormir dans un fauteuil inconfortable si il l'y avait surprit en rentrant ? Elle tenta de se lever, s'aidant de ses mains pour venir à bout des courbatures de ses jambes. Son corps lui semblait comme... enkylosé... Une main se posa sur son épaule, lui empêchant tout mouvement supplémentaire.
    - Il n'est pas là, Sara... Il n'est pas encore rentré...
    La façon dont Angie appuya sur le mot "encore", comme si elle cherchait à ne pas inquiéter Sara eu l'effet inverse. D'un geste brusque, elle écarta la main de sa cousine, et fini par réussir à se mettre debout. Ses jambes la portèrent jusque dans la chambre, alors qu'un haut-le-coeur s'emparait d'elle. Le lit n'était pas défait, sur les draps résidait encore la robe qu'elle avait préparé la veille au soir en vue du diner auquel elle devait se rendre avec Julian.
    - Quelle heure est-il ? Hurla-t-elle depuis la chambre.
    - Presque 11h... J'ai pas voulu te réveiller plus tôt, tu dormais si...
    - 11h ? 11h ?! Non mais Angie, tu es totalement stupide ou juste inconsciente ? 11h, Angie !! Ca ne t'es pas venu à l'esprit qu'il avait pu lui arriver quelque chose ? On est plus dans ta bourgade reculée au fin fond de la toscane ! Ici c'est Rome ! Ici on tire sur des gens, et tu sais quoi ? On les tue ! Faut réfléchir de temps en temps, c'est pas Bisounours land, là !
    Hurler sur sa cousine n'était certainement pas la meilleure des attitudes à avoir, et surement qu'au fond d'elle-même elle avait conscience de l'injustice dont elle faisait preuve. Mais dans sa chaire, dans son sang, la tristesse avait été suppléée par l'inquiétude, l'angoisse... 11h, Julian n'avait jamais découché encore. Le plus tard qu'il avait fait devait tourner autour de 4h du matin. Jamais encore elle ne s'était réveillée sans lui. Pendant qu'elle hurlait, elle avait regagné le salon, dépassant sa cousine pour s'emparer du téléphone. Son premier réflexe fut de consulter via la 3G le site de potins de l'Osservatore. Si Julian avait fait une connerie, quelqu'un en ville aurait posté l'info dans la minute... Rien ! C'était comme si personne ne l'avait vu de la soirée... Et si... S'il lui était arrivé quelque chose ?Depuis le meurtre de Giovanni Spinelli, plus personne ne se sentait en sécurité dans Rome, encore moins un autre Spinelli... Et si...

[...]

    - Pourquoi cette question ? C'est moi qui devrait plutôt te la poser vu qu'il n'a pas mit les pieds ici depuis l'enterrement !
    La voix, même étouffée par le combiné téléphone, sifflait dans un mélange de dédain et d'angoisse.
    - Laisse tomber ! Finit-elle par répondre après un moment de silence.
    - Non, Sara ! Certainement pas ! Tu m'appelles pour me demander si j'ai vu Julian récemment, et quand tu as ta réponse tu comptes me raccrocher au nez sans un semblant d'explication ?
    Vers midi, après une nouvelle heure d'attente, Sara avait finit par surmonter sa fierté, et avait composé le numéro de la blonde Spinellienne. L'entente n'avait jamais été cordiale entre les deux jeunes femmes, les restes de décennies de haine entre Giolitti et Spinelli se faisaient encore sentir, mais Athalia était la moins hostile à Sara. Elle ne tenait plus, il fallait qu'elle sâche si Julian, de peur de subir une nouvelle scène, avait préféré trouver refuge à Trastevere. Malheureusement, Thalie se montra assez clair ! Elle n'avait pas vu son frère depuis au moins trois jours.
    - Il... Il n'est pas rentré de la nuit... Parvint-elle finalement à avouer avant que l'angoisse ne forme une boule dans sa gorge, bloquant sa respiration et sa voix.

[...]

    - Je ne pense pas que ce soit utile, je t'assure... Je...
    Il était près de 13h, à présent, et Sara ne sachant plus qui contacter, qui appeler à l'aide pour obtenir des informations sur l'endroit où se trouvait Julian, avait décidé d'appeler les hôpitaux. Cette peur qui la rongeait de l'intérieur obscurcissait son jugement. Évidemment qu'Angie avait raison ! Si Julian avait eu un quelconque accident, elle en aurait été la première informée, et ce, même si on lui avait volé ses papiers. Qui ignorait le visage de Julian Spinelli ? La moindre urgentiste aurait été capable de le reconnaitre. Et quand bien même on aurait pas prévenu Sara, sa famille, et donc Thalie en l'occurrence aurait été informée. Ce n'était pas le cas... Mais alors où ? C'était une question qu'elle ne souhaitait pas se poser de peur de voir la vérité en face... Elle avait trop peur des recoupements que son cerveau aurait pu faire pour expliquer le fait qu'il n'ait pas dormi ici... Non, il était mal en ce moment, mais pas au point de...
    Un bruit ! Un bruit de clefs qu'on tourne dans la serrure. Les deux jeunes femmes assises sur le canapé levèrent, dans un même mouvement, la tête, braquant leurs regards sur la porte. Sara, le téléphone toujours en main, sentit son coeur s'emballer et sa respiration se couper. Le bruit de clef dura un moment, une éternité, alors que la porte n'était même pas verrouillée... On tourna la poignée, et la porte pivota sur ses gonds...
    - ... Je... Je vais vous laisser !
    La phrase d'Angie s'acheva rapidement. Alors quoi ? Il ne s'était passé qu'une fraction de seconde ? Sara avait l'impression qu'il s'agissait d'heures, voir de jour. Dans son champs de vision, elle vit l'ombre de sa cousine se lever, récupérer son sac sur le fauteuil qui avait servit de lit à Sara cette nuit, puis se faufiler par la porte ouverte, qu'elle referma derrière elle. Elle la voyait sans la voir, car son regard, froid, glacial comme les pierres, ne quittait plus un Julian comme elle ne l'avait encore jamais vu. Elle n'avait même pas besoin de s'approcher pour constater qu'il puait l'alcool, l'air qu'il avait sur le visage, ses yeux fuyant, sa bouche tordue la renseignait suffisamment sur son état. Ses vêtements semblaient avoir été foulés du pied. Son col dégoulinait dans son cou, comme s'il avait été tiré, élargis. Son tee-shirt était même déchiré par endroit. Une nouvelle bagarre ? Non, il n'avait pas une seule plaie neuve, que les anciennes. Quelque chose se brisa en elle, et toute étincelle quitta ses pupilles. Sans un mot, elle reposa le téléphone et se leva. Sans un mot, elle lui tourna le dos. Sans mot, elle gagna la chambre d'un pas trainant. Sans un mot elle tenta de vaincre ses désillusions et ses larmes qui menaçaient de la submerger... Non, il ne méritait pas qu'elle pleure... Elle avait promis d'être forte, alors elle se montrerait forte... Aussi grande soit la blessure qu'il lui infligeait chaque jour, elle se battrait pour ne pas sombrer plus...
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MessageSujet: Re: « I love you » were his last words, & then, he left me… [Julian]   « I love you » were his last words, & then, he left me… [Julian] EmptyDim 2 Aoû - 22:27

« .: JE SUIS LAS DE JOUER UN ROLE QUI N'EST PAS LE MIEN .»


    Julian Spinelli n’était plus le modèle du fils, petit fils, cousins que toutes femmes à Rome désiraient avoir dans sa famille. Non, en l’espace d’un mois il avait brusquement chuté dans les sondages du « mec le plus parfais de la planète ». Il y avait plusieurs raisons à cela, tout d’abords personne ne souhaitait voir son fils, cousins, petits-fils avec la tête d’un boxer qui se serait fait massacrer sur un ring, bien que les bleus et les contusions soient éphémères le visage amoché de Julian placardé à la une de tous les magasines People d’Italie ne faisait pas augmenté la côte de popularité de l’Italien auprès des mères de familles romaines. Il y avait aussi son comportement, l’esclandre provoqué au sein de la famille Spinelli suite à une des déclarations qu’il avait fait à sa cousine Calypso n’avait pas servit sa « carrière » de People. En ville on s’interrogeait, le gentil garçon venté par les communiqués de presses de Giovanni Spinelli, n’avait-il pas toujours été en fait un petit démon en culotte courte ? Et enfin s’ajoutait à ses prises de becs familiales et conjugales, un comportement auto destructeur qui inquiétait tout Rome. Julian Spinelli l’héritier, le gendre, le fils, le petit fils parfais, s’était soudainement transformé en un tout autre personnage depuis le décès de son grand père, a tel point que tous en ville se demandaient s’il n’avait pas jusque là caché son jeu attendant patiemment la mort du « vieux » pour se révélé tel qu’il était réellement. Julian Spinelli devenu sombre, bagarreur, dont on voyait de plus en plus souvent les photos de lui en charmante compagnie dans des bars s’afficher à la une de tous les magasines people avait brusquement remplacé le parfait modèle du Romain, a tel point que sa côte de popularité avait brusquement baissé. Mais où était donc passé le gentil garçon destiné a la politique dont l’image de marque était exemplaire : certes de nombreuses aventures lui étaient attribués autrefois, mais n’était ce pas ce dont on attendait d’un parfais modèle de l’italien ? Mais où était donc passé Julian Spinelli l’amoureux transit de Sara Giolitti qui avait été renié par sa famille Romaine ? Où était passé l’amoureux qui avait tout le soutient de l’Italie dans son combat pour faire accepter sa romance auprès de sa famille ? Où était passé le beau gosse en costard à 2000 euros qui pouvait tout aussi bien sortir avec des amis mannequins, héritiers tout comme avec des jeunes de son âge ou plus âgés venant de l’Esquilin ? Où était passé le playboy qui faisait rêver toutes les midinettes de la ville ? Où ? Et surtout avait-il réellement existé ou tout ceci n’avait-il été qu’une mascarade destinée à tromper tout le monde avant que le phénix s’envole et ne se dévoile des cendres du patriarche Spinelli assassiné très récemment ? Les questions concernant l’avenir, le réel visage de Julian Spinelli couraient sur toutes les bouches en ville, et pourtant, rien ne semblait atteindre les oreilles du jeune homme toujours accablé par sa douleur, son deuil et les douloureuses confessions qu’on lui avait ses derniers temps. Il ne vivait plus, se contentant de survivre, depuis la mort de Giovanni il avait l’impression de ne plus être lui-même mais qu’une pâle copie du Julian d’autre fois. Il avait dans l’idée à force de retourner la question dans son esprit, qu’en mourant Giovanni avait emporté dans son dernier souffle des morceaux de l’âme de son petit fils. C’était étrange de penser cela, cela semblait aussi complètement absurde mais pourtant, tous s’accordaient à dire que le point de départ de la descente aux enfers ou de la révélation, tout dépendait du point de vue, de Julian avait commencé lorsque Giovanni avait rendu son dernier souffle. Mais la question dont la réponse était toujours, malgré toutes les spéculations qui courraient en ville, un grand mystère était la suivante : « pourquoi un tel comportement alors que Julian n’avait pas encore intégré son poste de sénateur ? ». Mais oui mes bons amis pourquoi ? Le siège de son grand père ne lui était toujours pas été offert, oh bien sur pour le tout Rome cela ne faisait aucun doute pour eux, Julian prendrait la relève de Giovanni, mais son comportement intriguait. Julian sans doute n’ignorait pas que l’ensemble du Sénat pouvait s’opposer à sa nomination si sa « mise en place » nuirait à l’image de marque d’un Sénat déjà ébranlé par des rumeurs de corruptions, de favoritisme. Alors pourquoi agissait-il en enfant pourri jusqu'à la moelle qui se fichait de voir son image se ternir au fur et à mesure que les photos de lui dans des situations plus que compromettantes paraissaient dans la presse ? Pourquoi déconnait-il maintenant alors que son avenir pouvait être remit en question dès que le Sénat jugerait qu’il était allé trop loin ? Cela faisait-il partit d’une nouvelle technique de marketing ? Etait-ce un nouveau moyen de faire pleurer dans les chaumières ? Et que devenait sa relation avec Sara Giolitti alors que de plus en plus sur ses photos il était prit en compagnie de charmantes créatures, dont certaines appartenaient déjà à d’autres hommes ? Devait-on donc voir en sa relation avec la belle brune ce que Giovanni Spinelli et Calypso Spinelli y voyait ? C'est-à-dire qu’un énième moyen d’attirer l’attention de ses paires sur lui ? Car depuis la mort de Giovanni Spinelli on voyait de plus en plus rarement le couple ensemble eut qui semblait avant la mort du patriarche ne faire plus qu’un. A présent Julian s’affichait seul chaque soir dans un bar différent tandis que la demoiselle Giolitti, fille de l’ennemi politique et privé de Giovanni Spinelli, se cloitrait dans l’appartement qu’elle partageait avec son cher et tendre. Tous se demandaient d’ailleurs si ce surnom était toujours d’actualité. Car bien des rumeurs courraient sur le couple maudit en ce moment, certains parlaient déjà d’une rupture qui n’avait pas eut lieu, d’autre d’une nouvelle main d’œuvre médiatique du couple pour faire parler de lui. Mais seuls les deux intéressés savaient de quoi il en retournait, le tout Rome ne faisait que, comme pour tous le reste, supposé et faire des gorges chaudes avec toutes ses histoires, potins, ragots, médisances qui circulaient sur l’héritier et son couple. Mais qu’en était-il réellement ? Julian Spinelli lui-même l’ignorait, et cherchait à nouveau des réponses au fond d’un verre de Bourbon de grand artisan fermenteur.

    Oublier. Oublier. Il voulait juste oublier. Oublier cette pluie glacée qui l’avait trempée jusqu’à l’os avant qu’il n’échoue dans ce bar. Il voulait oublier ce qu’il avait vécu, vu, entendu. Oublier, rien qu’oublier. L’espace d’un instant. Pour la vie. Oublier. Il voulait oublier que tout redevienne comme avant. Et pour oublier tous les moyens étaient bons. Un verre puis deux. Une bouteille puis deux. Oublier. Il avait vécu une histoire telle celle de Roméo et Juliette avant de plonger en plein délire acide de Songe d’une Nuit d’été. Avait-il rêvé ? Allait-il se réveiller ? Allait-il retrouvé sa vie d’avant ? Etait ce un cauchemar ? Ou bien tout ceci n’était-il que la réalité ? Voila pourquoi il se noyait dans un verre, dans une ou tout un carton de bouteilles de bourbon, parce qu’il savait que tout ceci était réel, un rêve ne durait pas aussi longtemps, ce ne pouvait être que la réalité, mais boire l’aidait à croire que ce n’était pas le cas, boire lui permettait de croire qu’il pouvait encore être victime d’un cauchemar. Pourtant comme pour toute chose il finissait par revenir à la réalité, et le plus souvent se retour dans son « cauchemar » personnel s’accompagnait d’un terrible mal de crâne qu’il faisait disparaitre à l’aide de quelques aspirines et d’un grand verre de Gin tonic. Il s’était remit à boire, ce n’était un secret pour personne : Nate avait déjà saturé de messages qu’ils soient vocaux ou électroniques ses différentes boites de réception (portable, mail, PDA), Karyn qui l’avait repêché au milieu des cartons de bière le visage en sang dans l’arrière salle miteuse d’un bar du campus, Sara qui avait sentit qu’il ne buvait pas que de l’eau dans les verres de leur appartement, Ilena qui était passé le prendre pour l’amener chez le notaire afin de mettre en route le processus de succession parce qu’il était encore trop saoul pour conduire, jusqu'à son père qui l’avait croisé dans le bar tenu par sa « greluche du moment »… Et puis, les photographies qu’il ne prenait même plus la peine d’acheter qui paraissait dans la presse n’aidait en rien à garder le secret. Pourtant malgré tous les bruits qui courraient en ville il était toujours en « couple » avec Sara. Et c’était la raison pour laquelle il se trouvait dans ce bar alors que six heures du matin venait tout juste de sonner au cloché de l’Université. Pour la première fois depuis plus d’un mois il n’avait pas dormir chez lui. Pourtant bien qu’il passât chaque nuit à éclusé dans un bar quelques bouteilles de bourbon il rentrait toujours à « la maison », qu’importe par quelle moyenne il finissait toujours par s’endormir auprès de Sara transpirant l’alcool par chaque pores de sa peau, mais toujours il rentrait à la maison. Cette nuit était la première qu’il passait dehors, une bonne raison à cela, s’il était rentré dormir ce n’était pas chez lui qu’il avait passé la nuit, mais ça, ca s’était une autre histoire. Et étrangement comme si cette nuit passée loin d’elle lui avait soudainement ouvert le chemin vers une réponse, ce n’était pas un verre de bourbon qu’il éclusait en cet instant mais une tasse de café court hyper serré pour s’éclaircir les idées. Il savait qu’il devrait rentrer. Il le savait, cependant il lui fallait encore un peu de temps, encore un peu de rêve avant de se confesser. Il savait que Sara ne dormirait pas, elle avait saturée de messages sa boite de réception jusqu'à ce qu’il coupe son I Phone au alentour de trois heures du matin.


    « Un autre ? » Proposa la serveuse en laissant en suspension le pichet thermo au dessus de la tasse de son célèbre client. Elle le regardait par en dessous, tentant de masqué sur curiosité. Il lui sourit et acquiesça d’un hochement de tête. « Dure nuit ? » Questionna t-elle en notant son costume froissé, sa chemise déboutonnée au col et la cravate qu’il avait enfouit dans la poche de son costume à la place du traditionnel mouchoir.

    « Vous n’avez pas idée ! » Répondit-il alors qu’elle finissait de remplir sa tasse. « Pourriez-vous me remplir un de ses thermos que vous proposez en vitrine avec la même chose ? » Elle lui sourit avec gentillesse.

    « La nuit a vraiment été rude alors, vous avez une préférence Monsieur Spinelli ? Je suppose que celui avec des cœurs est à proscrire. » Plaisanta t-elle.

    « Julian…. » Il ne supportait pas qu’on l’appel Mr Spinelli, c’était ainsi que l’on appelait Dante, Livio mais aussi et surtout Giovanni, Julian ne se sentait pas le courage de rejoindre la liste de ces « grands hommes », enfin si on excluait Dante. « Celui en alu conviendra très bien, merci. Combien je vous dois ? »

    […]


    Qui aurait dit qu’il redouterait un jour de pousser cette porte ? Qu’il n’aurait pas envie de rentrer « chez eux » ? Qui aurait parié que Julian Spinelli aurait peur de ne pas être à la hauteur. Il doutait de lui-même, d’être capable de le faire, de lui dire. Il se savait incapable de lui faire du mal, mais pourtant par son attitude, son « état » actuel il la blessait déjà, cela faisait parti des dommages collatéraux qu’occasionnait une addiction à l’alcool ou bien à la drogue, on finissait toujours par faire du mal aux autres. Mais il savait que ce matin il lui ferrait plus mal que jamais. Il le savait, il savait ce qu’il avait à faire, il le savait mais n’arrivait pas à s’y résigner. Pourtant, c’était ce qu’il y avait à faire, la meilleure chose pour elle, pour lui, pour eux, pour tous ceux que leur histoire impliquait. Il le fallait. Il écrasa sa cigarette sur la marche menait au hall d’entrée de leur immeuble. Ce matin il avait fumé seul en éclusant son thermo de café, il jeta la « tasse » dans la poubelle près du cendrier et poussa la porte de l’immeuble après avoir présenté son badge à la serrure électronique. Ses jambes semblaient pesés des tonnes, tout comme son corps, était-il possible qu’en se nourrissant que de bières il se soit empâté ou bien était ce le poids de la culpabilité qui l’entrainait ainsi en arrière. Lorsqu’il arriva sur le palier il réajusta sa veste afin qu’elle ait l’air de ne pas être posé sur son corps de façon naturel, comme s’il s’était rhabillé en vitesse, il déboutonna quelques boutons supplémentaires et masqua l’odeur de café qu’embaumait son haleine a l’aide d’une rasade de bourbon qu’il garda longtemps dans sa bouche avant de la recraché dans la bouteille. Il chercha ses clés dans sa poche et les inséra dans la serrure, mais la porte d’entrée n’était pas verrouillée. Il savait qu’elle attendait. Il prit une longue inspiration décoiffa ses cheveux et se frotta les yeux afin de se donner un air hagard, ce qui n’était pas difficile au vu du peu de sommeil qu’il avait emmagasiné ses derniers temps. Il poussa la porte d’entrée et entra, refermant la porte derrière lui. Il traversa le couloir menant au salon tandis que les battements de son cœur s’accéléraient. L’instant de vérité était en train d’arriver à grand pas. Il devait le faire. C’était mieux ainsi. Pour tout le monde. Quelle heure était-il ? Midi ? Une heure ? Onze heures ? Il n’aurait su le dire, il avait perdu le décompte des heures, des minutes depuis des jours déjà. Il se devait de le faire n’est ce pas ? C’était ce qu’il y avait de mieux pour eux. Il n’avait plus bu une goutte depuis hier soir, vingt deux heures, on pouvait dire qu’il était « sobre » pourtant, son attitude, sa tenue, son odeur, tout était fait pour tromper Sara sur son état. Le tee-shirt déchiré, l’haleine, sa démarche, même jusqu'à l’expression de son visage. Angie passa près de lui sans rien dire, se contentant de le fusiller du regard, si elle avait su…. Intérieurement il poussa un soupire triste, mélancolique, combien de personnes allait-il blessé en agissant ainsi ? Beaucoup, les proches de Sara qui la verrait abattue, brisé par l’homme qu’elle aimait, sa propre meilleur amie qui ne supporterait pas de le voir ainsi, sans but, désabusé… Beaucoup de gens allaient souffrir de ce qu’il s’apprêtait à confesser. Mais celle qui comptait le plus, celle qui allait le plus souffrir, celle qu’il avait toujours désiré protéger du mal qu’il faisait à ceux qu’il aimait, dardait sur lui un regard froid, mort. Elle se leva, quittant la pièce lorsque la porte claqua derrière Angie allant se réfugier dans la chambre qui était la leur. Il aurait été si simple de la laisser s’en aller et de revenir en arrière, mais il ne le pouvait pas. Aussi après s’être débarrassé de sa veste il la suivit dans la chambre.

    « Sara… Il faut que l’on parle. » Pourquoi sa voix était elle si rauque ? Si éraillée ? Si emplit de culpabilité, de froideur aussi. Sa voix était trop sincère, trop authentique, mais il ne culpabilisait pas pour ce qu’il allait confesser, mais c’était mieux ainsi, elle croirait plus facilement ce qu’il allait lui avouer. « Sara s’il te plait…. Il… Je… Je m’en vais Sara, je rentre chez moi. C’est mieux ainsi, je ne t’apporte rien de bon… C’est ce qu’il y a de mieux pour toi…. Je te quitte Sara… »



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