L'ami du petit déjeuner : C'est moi ! [Thalie & Julian]

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L'ami du petit déjeuner : C'est moi ! [Thalie & Julian] Blakeoi5

« I'm hot
You're cold
You go around like you know
Who I am but you don't
You got me on my toes »

La blondinette venait de sortir de sa chambre, dans une magnifique glissade, traversant le long couloir, à l’étage de la demeure des Spinelli. Il devait être environ 9 heure, le soleil était déjà assez haut dans le ciel et surplombait Rome dans toute sa splendeur, réveillant doucement les citadins qui s’étaient octroyés une grasse matinée, et ce par ses doux rayons. Pour sa part, Calypso s’était levée d’elle-même, sans l’aide du moindre réveil, et pour tout avouer, elle était en pleine forme ! Il suffisait de l’observer deux minutes pour le constater. Les écouteurs de son i-pod fixés sur les oreilles, un grand et ravissant sourire sur ses fines lèvres rosées, et ce je ne sais quoi qui lui donnait tout son pep’s. Elle chantait, accentuant toutes les pauses musicales, feintant de les jouer elle-même. Un sacré numéro, qui en valait le détour ! Mais qu’importe, elle était à la maison, elle pouvait donc se permettre de se donner en spectacle. Et puis c’était une façon comme une autre de réveiller la petite famille. Certes, Papy Giovanni était sans aucun doute déjà debout, entrain de boire sa tasse de café, ou encore de thé au citron sur la terrasse… Mais il restait Thalie, sa sœur chérie d’amour ; et puis le plus amusant : Julian !

Ce qu’elle l’aimait son cousin… C’était vraiment indescriptible. Il était un peu comme son frère. Complices comme jamais, ils formaient avec Thalie un trio de choc. Enfin ça ne les empêchait pas de se taquiner en non stop ! Comme ce matin, où Calypso avait eu la magnifique idée de se stopper devant la porte de sa chambre, et d’entamer le refrain de Burnin’ Up.

« Come on ! I'm sleeping into the lava
And I'm trying' to keep from going under
Baby, you turn the temperature hotter
'Cause I'm burning up, burning up for you baby »

A cet instant précis, sa grande soeur sortie de sa propre chambre. Parfaite, comme à son habitude… Plongée dans… sa connerie, Caly ne la remarqua pas de suite. Ce n’est que lorsque cette dernière ouvrit la porte de la chambre de Julian, lui adressant un regard malicieux, qu’elle prit conscience de sa présence. Elle lui rendit, puis porta son attention sur son cher et si aimé cousin, qui sans doute agacé par tout ce raffut, avait plongé la tête dans l’oreiller. Mouahahahah ! Inutile de vous cacher qu’elle ne pu s’empêcher de se ruer sur le lit de Julian, et de sauter dessus comme une gamine de 5 ans, qui aurait une irrésistible envie d’embêter ses parents de bon matin

« Allez, debouuuut ! C’est l’heure ! »

Aucune réaction, hormis un grognement significatif. Ca, c’était bon signe ! Le sourire de la belle ne pu que s’élargir, alors qu’elle sautait de plus belle sur le lit. Enfin il ne fallait pas sous-estimer Julian et ses coups bas… Décalant légèrement sa jambe sur la droite, Caly retomba dessus, et glissa, perdant l’équilibre, et vint alors s’étaler au sol, dans un bruit fracassant. Elle se redressa, prenant appuis sur ses avants bras.

« C’est rien, tout va bien !

Elle lança un regard à Julian, qui la fixait avec ses yeux encore tout endormi, mais qui ne manquait pas de rire

Pour toi, ça va être différent par contre !

Et hop, voilà qu’elle se jetait de nouveau sur lui.

Thaliiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiie ! Viens m’aideeeeeeer !

Elle défia son cousin du regard, affichant un sourire quasiment diabolique.

Hey, tu fais moins le malin maintenant ! »

Il était là, devant elle, son regard brun perçant le sien, sa main s'approchant de sa fine taille. Le soleil avait baissé de façon significative, la nuit apportant avec elle cette brise fraiche. Pourtant, si elle frissonnait ce n'était pas en raison de la chute de température. La main de l'homme qui venait d'entrer en contact avec sa peau, en était la seule responsable... Plus loin un groupe de musiciens jouaient les grands classiques d'une romance à l'italienne, laissant les notes de musique venir bercer les deux amoureux. Enfin, elle, elle l'était amoureuse, c'est comme ça qu'elle ressentait les choses... Et lui, son visage s'approchant dangereusement d'elle, tendait a prouver qu'il était sous le charme... Plus que quelques centimètres et elle pourrait enfin sentir ses lèvres sur les siennes... Plus que quelques millimètres... On était arrivé au moment fatidique quand la musique changea d'un coup. Ca sortait d'où ? La blonde tourna la tête, et chercha d'où provenait cette musique Pop qui perturbait son instant idyllique... Dans son sommeil, elle murmura "Caly...", avant de se saisir de son oreiller à proximité pour se le coller sur le visage. Ses bras et ses longues jambes se mirent a taper frénétiquement sur son matelas alors que l'oreiller étouffait un cri de rage. C'était la troisième fois que Caly la sortait d'un beau rêve. Toujours au moment M, où le rêve devenait si interessant. Peut être qu'en fermant le yeux, elle pourrait le reprendre là où elle s'était arrêtée, non ? Pour cela il fallait désamorcer la bombe Calypso. Aussi, a regret, elle posa un pied sur le parquet de sa chambre qui grinça, malgré son poids plume.

La chambre de Caly se trouvait a l'extrémité du couloir, qu'elle devait traverser pour rejoindre l'escalier principal, menant tout droit à l'étage inférieur, adorablement surnommé "étage de la bouffe" ! Jusque là pas de problème, me direz-vous, sauf que la cadette de la famille avait prit pour habitude de traverser tout le couloir en chantant, histoire que tout le monde soit avertit que Princess Caly était de bonne humeur. C'était sympa de sa part, mais à 9h du matin, Thalie s'en fichait royalement ! La troisième guerre mondiale pouvait bien être déclarée, jusqu'à 10h30 elle n'était là pour personne, sauf ce beau brun qui hantait son sommeil. Rien qu'en y repensant elle afficha un grand sourire, tout en ouvrant la porte de sa chambre. Caly se trouvait immobile, devant la porte de Julian, chantant à tue-tête à son cousin qu'elle brûlait pour lui, parce qu'il avait fait monter la température. Freud serait content d'apprendre ça. Dans un sourire, Thalie se saisi de la poignée, et tourna en priant pour que Julian n'ait pas pris ses précautions. Miracle ! La porte était ouverte ! Elle la poussa du bout des doigts, et fit un signe de tête à sa soeur. Voilà, problème 1 résolu ! Si Caly allait s'occuper de Julian, au moins elle la laisserait tranquille encore un petit moment. Attention, elle adorait sa jeune soeur, pire que ça, elle était son rayon de soleil... Sauf que là, il était trop tôt pour le soleil...

Elle referma consciencieusement sa porte de chambre, et se précipita sous ses draps... Lovée dans toute cette douceur, elle ferma les yeux, un immense sourire aux lèvres... "THALIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIE" ! Et m*rde ! Impossible de se concentrer, impossible de se rendormir avec tout ce rafus, et encore moins si on hurlait son prénom en prime... Elle n'avait plus le choix, elle ne pourrait pas éviter la tornade blonde ce matin... Le cheveux en vrac, une moue boudeuse aux lèvres, elle fit une nouvelle fois craquer la parquet de sa chambre, et rejoignit celle de Julian. Caly était débout sur le lit, surplombant un Julian planqué sous son oreiller. Elle savait comment tout cela allait se terminer, mais étrangement, elle se prit a rêver que peut être Caly l'épargnerait ce matin. Aussi, elle contourna les deux joueurs, et alla prendre la place vacante dans le grand lit. Une fois sous les draps elle tapota l'oreiller jusqu'à ce qu'il est la forme requise, puis disparu sous la couette dans un soupir fatigué.

- J'suis là ! J'suis là !

Enfin à moitié seulement, mais au moins elle faisait acte de présence. Caly allait-elle baisser les bras aussi facilement ? On a le droit de rêver ! Enfin rêve pas trop Blondie, car un sifflement perçant venait de se faire entendre... Non ! Elle avait pas osé quand même ? Ha non, c'est mesquin, ça, Caly ! Pour toute réaction, la Blonde émergea de sous les draps, et dans un regard desespéré, se redressa d'un coup.

- Nan !! Pas ça ! Caly !!!!

Mais sa soeur la regardait avec ce sourire de malice qui illuminait tout son visage, la faisant passer d'ange à démon. Des bruits de cavalcades se firent entendre dans l'escalier, puis se rapprochèrent à la vitesse de la lumière de la chambre. Et en moins de trente secondes une boule de poils venait se jeter sur le lit, prenant immédiatement la direction du visage de Thalie avec sa langue menaçante. Immobilisée par le chien qui bloquait les draps, la blonde ne put que se protèger le visage de ses mains, tout en suppliant sa soeur ou Julian, ou même Grand-père, de retirer ce chien de sur elle... Arf', sa vengeance allait être terrible !

La maison était autrefois si tranquille, si clame, si agréable. Julian pouvait y dormir à sa guise, savourant de longues et délicieuses grâces matinées, mais voilà ca s'était il y a quelques semaines, lorsqu'il était encore le seul des héritiers Spinelli à habiter encore dans la demeure familiale en Italie. Mais depuis le retour de ses cousines en Italie, tout avait changé, deux tornades blondes avaient élues domicile dans la même ailes du manoire que Julian, aussi avait t-il fait une croix sur les douces et tranquilles grâces matinées qui étaient autrefois siennes. Et dieu cela lui manquait terriblement. Il était heureux de les avoir à nouveau près de lui, de pouvoir à nouveau veiller sur elles, cependant il regrettait la quiétude du manoir ses sept derniers mois, bien qu'il eut constamment son grand père sur le dos lorsqu'ils se croisaient, il était libre de la plus part de ses mouvements, et vivaient de l'argent que son père continuait de lui envoyer, voltant de petits boulots en petits boulots, cherchant sa voie, ce qui l'intéressait vraiment. Sans succès, il assistait bien plus souvent à des soirées qu'à ses journées de boulots, mais il était jeune, il avait le temps pas vrai ? Et puis une année de congé sabbatique après trois ans à passer a travaillé comme un forcené pour obtenir son diplôme à science po, était bien méritée non ?

Enfin bref, passons... Il aimait la tranquillité de la maison, mais depuis l'arrivée des jeunes filles, cette tranquillité avait volée en éclat. Et elle lui manquait. Prenons par exemple ce matin, il devait être neuf heure, peut être huit, Julian était renté sur les coups de sept heures d'une soirée masquée en plein cœur de la ville, complètement lessiver par un excès d'alcool et par une « rencontre » (au sens biblique du terme, a comprendre partie de jambe en l'air) fortuite avec une ex petite amie très entreprenante, il s'était couchée, s'endormant à peine sa tête avait elle touchée l'oreiller avec la ferme intention de ne pas se réveiller avant que la petite aiguille est fait le tour du cadran. Mais c'était sans compter l'intervention de ses deux cousines. Les trilles de sa plus jeunes cousines lui étaient parvenues à travers les brumes de son sommeil, piaillements qui ne dérangèrent même pas son esprit. Il était si plongé dans son repos qu'une bombe aurait pu exploser sans le réveiller. Enfin c'était ce qu'il pensait. Ca s'était avant que Caly ne fasse irruption avec sa sœur dans sa chambre, Thalie encore endormie ne participa à l'attaque en règle que sa jeune sœur fit subir à son cousin, elle lui bondit littéralement dessus, le réveillant brusquement car elle lui coupa le souffle en s'écrasant contre sa poitrine.

Il ouvrit grand et brusquement les yeux, surpris et hébété, après tout elle ne l'avait pas réveillé ainsi depuis... Pff... Le collège peut être. Il ne lui fallut que quelques secondes pour reprendre pied dans la réalité et réagir, il ne dormait pas depuis assez longtemps pour être grogy ou mal réveillé, il était fatigué mais pas déconnecté. Il réagit au quart de tour alors il décala légèrement sa jambe sur la droite, lorsqu'elle réattérit après un énième saut elle fut déséquilibrer et glissa, s'étalant sur le sol dans un bruit fracassant, Julian sourit, sachant qu'elle n'avait rien, elle n'était pas tombée d'assez haut pour souffrir. D'ailleurs elle se relevait déjà l'air de dire « oh ! Comment t'es un sale tricheur ! ». Elle le menaça d'une vengeance douloureuse, appelant sa sœur en renfort. Mais cela ne suffit pas, à deux elles n'étaient pas assez forte pour gagner contre lui. Alors Elle appela en renfort son arme secret, son chien. Une énorme boule poils adorable. Que Julian aimait beaucoup, mais qui en cet instant bloquait les deux ainées de la famille Spinelli sous les draps, Thalie s'étant réfugié dans le lit de Julian en entendant la cavalcade du chien dans les escaliers.

« Oh ma BDP d'amour !!! »

S'exclama Julian alors que le chien léchait consciencieusement le visage de la sœur de sa maîtresse.

« Tu me venges de tes méchantes maitresses !!! Aller attaque attaque !! »

S'amusa t-il a excité le chien en lui caressant le dos avec vigeur.

Il se tourna ensuite vers Caly qui se trouvait toujours au pied du lit.

« Et c'est moi le tricheur après, je t'attaques toujours en un contre un, et toi tu triches en envoyant ta BDP et ta sœur complètement HS ! Honte a toi Spinelli tu bafoue la devise de la famille !!! »

Lança t-il amusé.

Et oui, elle s’était vautrée par terre, et en beauté ! Mais tout ça c’était de la faute de son cousin ! Il avait volontairement décalé sa jambe sur la droite, par simple envie de vengeance. Mais il fallait bien la comprendre non ? Le voir dans ce lit, visiblement plongé dans un léger sommeil… Elle se devait de le sortir de ses rêveries et de le réveiller : correctement ! C’était comme qui dirait son rôle de petite cousine. Transmettre sa bonne humeur, partager cette délicieuse matinée ensoleillée. La musique de son i-pod n’ayant pas cessé de tourner, elle avait fait tout ça en rythme, passant des Burnin’ Up, à Supersistion… Tout un programme ! Enfin une fois au sol, elle prit soin de le couper, et de le laisser reposer sur la table de nuit de Julian. Avec tout cet exercice matinal, elle risquait de le casser ! Et ça, oh ça, c’était vraiment à éviter, si on ne voulait pas déclencher une catastrophe, bien plus impressionnante qu’un tsunami, ou encore une tornade… Sans musique Caly était perdue ! –Au moins.

Se redressant légèrement, après avoir affirmé que tout allait bien pour elle, la blondinette ne pu s’empêcher d’adresser un regard à son cousin, trahissant alors la moindre de ses pensées. Ca n’était pas très sympa, ni même loyal, de lui faire ce genre de coup bas ! Ok, elle l’avait réveillé… Et alors ?! Quand on sort, il faut assumer ensuite ! Et ici, on ne dort pas jusqu’à deux heure de l’après-midi, sinon Papy Giovanni est tout ronchon, et tout le monde en prend pour son grade ! Bref, il allait en payer le prix fort ! Pour cela elle appela sa sœur en renfort… Mais quelle fut sa déception de voir cette dernière non pas l’aider, mais se faufiler sous les draps. C’était quoi ce plan foireux ?! Elle avait besoin d’aide, pas d’une feignasse supplémentaire ! Ca elle en avait déjà une, qui répondait au doux prénom de Julian ! =P

Ok… Il fallait employé les grands moyens ! Ni une, ni deux, elle siffla un bon coup, et Pep’s, son super labrador, rappliqua sa jolie frimousse. Il se rua sur Thalie, et lui lécha le visage. Charmant ! Calypso ne pu s’empêcher de rire devant un tel spectacle. Sa sœur appelant au secours, et son cousin qui encourageait le chien ! D’ailleurs ce dernier –le cousin- venait de s’adresser à elle, avouant alors qu’elle le décevait. Affichant un grand et ravissant sourire elle se contenta de lui répondre :

« Moi aussi je t’aime Julian… »

Il aurait pu lui dire n’importe quoi, elle aurait répondu la même chose. Attention ! N’allez pas croire qu’elle ne l’écoutait pas… Non, non… Elle l’écoutait, mais ne le prenait pas au sérieux. Tout bonnement car il disait n’importe quoi ! Elle ne trichait pas voyons ! Tout en se relevant, elle siffla une nouvelle fois, et désigna le sol du doigts, tout en les claquant. Pep’s se stoppa et la regarda, pour finalement descendre du lit et libéré Thalie. Pour sa part, Caly s’avança vers son cousin adoré, et le poussa un peu, pour se faire une petite place à ses côtés. Elle s’allongea, gardant le bras de Julian derrière sa nuque, comme oreiller.

« Avoues que tu adores quand je viens te réveiller… Hein ? Tu sais qu’après, face à tes yeux encore tout endormis, je ne résiste pas à l’envie de me faire pardonner… T’as le droit à un bisou de bon matin, c’est cool, non ? »

Caly laissa échapper un léger rire cristallin, tout en regardant son cousin, pour finir par s’exécuter et lui offrir son bisou matinal. Elle aimait l’embêter, mais se faisait toujours pardonner après, en se montrant gentille et douce. Il savait bien que ça n’avait rien de méchant et qu’elle l’aimait plus que tout. N’entendant toujours pas Thalie râler, ce qui était franchement louche, et même très étrange, elle lâcha d’une voix mi sérieuse, mi amusée :

« Thalie ? T’es morte ? »

Oui, c’était radical avec elle… C’était Caly, quoi !

Comment osait-il ? Elle qui n'avait rien fait contre lui, à part peut être ouvrir la porte de sa chambre ? Mais elle avait des raisons pour ça ! Déjà parce qu'elle espérait pouvoir dormir un petit peu plus en refilant la soeurette au cousin, et ensuite parce qu'elle lui en voulait toujours pour la veille au soir... Oh oui, ce que le gentil cousin avait oublié de signaler, c'est que la fameuse soirée masquée où il se trouvait, elle y était aussi ! Elle avait accepté de l'accompagner, jugeant que ce serait une bonne occasion pour rencontrer du monde dans une Ville où elle ne connaissait plus que les Spinelli... Mais après avoir cassé un à un tous ses "coups", surgissant toujours au bon moment pour l'enlacer avec des airs de propriétaires qui décourageaient tous ses prétendants, il avait fuit avec une brune en robe bleue nuit... Elle ne savait pas ce qui était le plus humiliant ? Devoir lire la pitié et la gêne dans les yeux des filles qui les avaient vu s'enfuir, et qui noyaient Thalie sous un flot de "ça va aller ?" tous plus larmoyants les uns que les autres ? Ou devoir repousser les avances du seul téméraire qui avait accepté de la raccompagner, son crétin de cousin ayant prit sa voiture ? Alors oui, elle avait le droit à sa petite vengeance personnelle, mais elle avait aussi le droit a un tout petit peu plus de sommeil.

Sauf que Caly en avait décidé autrement, et qu'elle l'appella à la rescousse... Honnêtement, elle aurait pu choisir meilleure alliée pour sa bataille matinale, surement même que le grand-père aurait mis plus d'entrain qu'elle. Si la blonde avait accepté de se déplacer, elle n'en avait pas pour le moins decidé de choisir un camps... Alors elle se contenta de se glisser sous les draps, espérant pouvoir y finir sa nuit... Manque de chance, la petite soeur décida d'appeller son fauve personnel en renfort... Oui, c'était une petite boule de poil tout ce qu'il y a des plus mignon, sauf que quand celle-ci s'approche de vous, toute langue dehors, elle a des allures de prédateur affamé ! Elle avait beau supplier qu'on l'aide, au moins Julian, ce dernier se contenta d'encourager le chien a toujours plus de léchouilles. Le traitre ! Alors qu'elle s'était refusée a le brusquer ce matin, c'est ainsi qu'il la remerciait ? Ca allait se payer !

Son salut vint de sa soeur, qui, en quelques gestes précis, intima au chien de regagner le sol... Bizarrement, elle semblait ne jamais autant avoir apprécié sa jeune soeur. Etrange comme les situations peuvent s'inverser rapidement ! Julian = Ennemi, Caly = Amie ! Elle écouta d'une oreille distraite l'échange entre sa soeur et son cousin, tout en tâchant de s'essuyer le visage avec un bout de drap...

- Soeur HS, soeur HS. Stupido !

n'avait-elle pu se retenir de murmurer tout en grimaçant, frottant sa joue avec frénésie.

C'était de sa faute si elle était HS. En cet instant précis, elle n'avait même pas la force de le detester. Elle eut juste les ressources nécessaires pour remonter la couette jusqu'au sommet de son crâne, ne laissant qu'une toison blonde dépasser des draps, et de fermer les yeux... Dormir... Dormir... Tenter d'ignorer le monde autour... Zen... Zen... Tenter d'ignorer les roucoulades de sa soeur. "Julian je t'aime" et autre "Bisou de bon matin" qu'elle avait tendance a répéter de façon muette, en grimaçant sous la couette. Traitres !!! Elle tenta de faire le vide autour d'elle, mais elle n'avait de cesse de ruminer sa vengeance, imaginant mille et une morts possible pour son cousin chéri.

"Thalie ? T'es morte ?"
Pas sûr qu'elle allait pouvoir s'endormir finalement. On pouvait même dire qu'elle était parfaitement réveillée à présent, trop remontée à cause de sa soirée de la veille, de son réveil forcé, et du lavage méticuleux de son visage par le bien nommé Pep's !

- Nan ! Je dors !

Le ton employé était le même que si elle avait dit "Je fais la gueule", et sa voix n'avait plus le timbre cassé de la personne endormie contrastant totalement avec ce qu'elle venait juste de dire. De mauvais poil, Thalie ? Ca n'allait pas durer ! Les entendant remuer de l'autre côté du lit, elle souriait déjà...

Julian était très protecteur avec ses cousines, et ce depuis toujours, déjà dans la cours de récrée il les préservaient du danger, empêchant Calypso de se faire piquer son goûter et Thalie de le partager avec un garçon en échange d'un « bisou », aussi loin que remontait ses souvenirs il avait toujours veiller sur ses « It Girl » personnel. Certain, ou plutôt une certaine Thalie, vous aurait affirmer qu'il était un peu trop protecteur. Mais il était ainsi, les seuls fois où il avait faillit à son rôle de grand frère les filles s'étaient retrouvés embraqués dans une embrouille monstre. Caly avait faillit se faire violer mais l'ignorait, Thalie avait faillit sortir avec un travesti sans le savoir... Bref les deux filles étaient incapable de prendre seule soins d'elles, aussi veillait-il pour elles. Cette nuit là Thalie était « sortit » avec lui, en fait Julian l'avait introduit dans une soirée masquée afin qu'elle fasse la connaissance d'un peu de monde en ville, après tout depuis leur arrivée les deux cousines n'avaient pas vraiment sympathiser avec des Romains. Caly étant trop jeune pour assisté a ce genre d'évènements d'après Papy Spinelli, Julian avait emmené la belle Thalie avec lui.

Bien sur il l'avait d'abords accompagné, présenter à quelques personnes, puis il l'avait laissé volé de ses propres ailes, allant saluer des connaissances. Mais s'arrangeant toujours pour être dans les parrages lorsqu'un homme s'approchait de trop près de sa superbe cousine. L'enlaçant par la taille, déposant un baiser sur son front ou dans son cou... Rien de bien méchant, geste qu'il faisait souvent sans aucune ambiguïté, mais qui prenait un sens nouveau aux yeux des invités de la soirée. Quand il était sur d'avoir décourager ses « gêneurs » il s'éloignait furtivement, retrouvant ses « amis mondains ». Bien sur lui ne s'était pas gêner pour flirter avec de belles inconnues masquées, et il n'avait malheureusement pas pu résister aux avances de l'une de ses anciennes conquêtes romaines, une très jolie brune, aux courbes pleines... Comment résister à une femme qui se frottait à vous de la sorte ? Il n'était qu'un homme... Aussi avait-il quitté la soirée en sa compagnie... Abandonnant sa cousine en s'assurant que tous le monde le voit partir avec une autre femme (histoire de griller toute concurrence, pas stupide le beau brun !). Il avait passé le reste de la nuit chez son ex... Et quelle nuit... Enfin bref je m'égare... Tout ça pour dire qu'il était encore rentré a pas d'heure après une longue nuit d'activité physique, il était crevé. Aussi espérait-il dormir jusqu'à ce que le jour tombe, et sortir à nouveau.

Bien sur c'était sans compter ses cousines adorées... Caly toujours aussi pleine de vie avait décidé que la grâce mat' n'était plus autorisé dans cette maison. Et elle avait entrainé sa sœur avide de vengeance avec elle. Mais s'était sans compter l'affection de Pep's pour Julian, le jeune homme l'avait encouragé a s'en prendre à Thalie qui avait espéré finir sa nuit dans le lit de son cousin.

« Tu m'aimes... Tu m'aimes... Mouais j'en doute là tu vois... Si tu m'aimais tu me laisserais me reposer, un homme ça a besoin de dormir tu sais... Bon je sais que tu en fréquentes pas trop ma chérie mais il me semble qu'au lycée en france on a cours d'éducation sexuelle nan ?? »

La taquina t-il. Elle lui fit un bisous pour se faire pardonner et il craqua lui souriant, cependant il n'avait pas dit son dernier mot.

Lorsque Caly demanda à sa sœur s'il était morte Julian se rendit alors compte que Thalie n'émettait plus un son.

« Tu crois qu'elle est morte étouffée ? J'ai lu un truc dans un magazine l'autre jour, comme quoi on pouvait s'étouffer de colère... De rancœur... Même quand la personne qui est l'objet de votre courroux agit dans votre intérêt... »

Lança t-il en se redressant sur les coudes pour contempler le bout du lit, où plus exactement l'endroit sous lequel se terrait sa cousine Bis.

« Caly... »

Appela t-il doucement.

« Tu penses à ce que je penses ? »

Demanda t-il doucement sur un ton de conspirateur. Soudainement les deux jeunes gens se jetèrent sur la jeune femme se glissèrent sous les draps et s'attaquèrent à elle à coup de chatouilles... Ah les joies de la collocation...

[Sorry, pas ultra long...]

Et bien non, les grâces mat’ n’étaient pas autorisées dans cette maison. Le simple fait de s’imaginer seule toute la matinée dans cette grande maison, en compagnie de Papy Giovanni –bien qu’elle l’adorait- était un vrai supplice. Caly faisait partie de ses gens qui ont besoin d’être entourée. Certes elle pouvait se retrouver seule, avoir ses petits moments d’intimité, et comme tout le monde en avait besoin. Sans ça elle aurait déjà perdu la boule depuis longtemps, soyez-en sûr ! Mais en règle générale, elle appréciait avoir de la compagnie, et celle de sa famille était extra. Derrière sa petite comédie, elle ne cherchait qu’à passer du temps avec ses proches, et j’entend par là son cousin et sa sœur. Un trio de choc qu’elle aimait tant… D’ailleurs elle venait de faire un déclaration minute à Julian, ne prêtant pas tellement attention à ce qu’il lui avait dit précédemment. Toute une technique ! Bon, pour le coup il n’en semblait pas convaincu, remettant sa parole en doute. Han ! Il osait ?! Et il argumentait ça avec des exemples… Oh. Elle tenta de le faire avant qu’il ne développe davantage les raisons de sa fatigue, mais… Trop tard ! Aussitôt elle grimaça, histoire de le taquiner.

Caly n’était pas une petite sainte hein ! Du haut de ses 20 ans, elle connaissait tout de même la vie, ou du moins un minimum, et sûrement un peu plus que la majorité des gens de son âge. Pourtant Julian semblait par moment la voir comme si elle avait toujours 8 ans ; ce qui avait le don de l’énerver. D’ailleurs elle ne se privait pas de lui rappeler que désormais elle « était grande », qu’elle avait depuis longtemps « mis de côté sa corde à sauter, ses petites jupettes et ses poupées » et qu’elle tentait de mener « une vie d’étudiante adulte et responsable ». En gros elle lui disait clairement qu’elle avait grandit, et qu’il devait bien ouvrir les yeux. Julian avait toujours été ainsi de toute façon : très protecteur. Non pas qu’elle allait s’en plaindre, car c’était une attention qui la touchait, et ça pouvait s’avérer être très pratique. Mais parfois il fallait lever le pied sur tout ça.

Elle lui offrit cependant son bisou, tout ça pour se faire pardonner. Caly ne se gêna pas pour se faire une petite place tout près de son cousin, n’appréciant pas tellement de rester par terre. Bah quoi ? Il faut dire ce qu’il en est ! Les bras de Julian son bien plus confortable que le sol ! Une fois installée, elle remarqua que Thalie ne disait plus rien. Sa question fut donc spontanée et naturelle : Thalie ? T’es morte ? On ne peut plus efficace ! Julian la suivit dans son petit délire, en émettant l’hypothèse qu’elle le soit vraiment, étouffer par sa rancœur. Caly ne pu se retenir de rire, et ce doucement, suivant alors le mouvement de son cousin qui venait de se relever. Il lui parlait doucement, lui lançant deviner ce qu’il s’apprêtait à faire. Et là, elle marchait à 200% !

« Je crois que… »

Elle ne termina pas sa phrase, et ni une, ni deux, ils se jetèrent sur Thalie la boudeuse, cachée sous les draps. Quelle idée aussi de faire une chose pareille ?! Elle donnait forcément envie que l’on s’attaque à elle, qu’on vienne l’embêter. Montrer aux autres ce qui vous ennuie et vous serez sûr que c’est par là qu’ils commenceront ! Voilà, elle avait tout gagné la petite Thalie ! Elle ne pourra s’en prendre qu’à elle à présent, c’était de sa faute ! (a’ Le mode chatouille était enclenché, libérant alors des éclats de rires. Il n’y en avait pas un pour rattraper les deux autres, mais qu’importe, c’était ça le plus drôle !

En cet instant elle ne parvennait pas à se souvenir pourquoi elle aimait à ce point les deux membres de sa famille... Pourquoi avait-elle à ce point éprouver le besoin de rejoindre Julian ? Et quelle idée d'emmener sa soeur avec elle ? Ils étaient tellement.... INSUPPORTABLES !! Si elle avait ne serait que pensé à l'idée qu'avait formulé sa mère, à savoir 'Prends un appartement, chérie. Un appartement pour toi toute seule ! Tu ne pourras pas continuer à faire ta vie en fonction de ton frère et ta soeur (oui, sa mère n'utilisait jamais le terme 'cousin' pour désigner Julian). Il faudrait que tu deviennes indépendante.', alors peut être qu'elle pourrait dormir paisiblement dans un lit douillet sans un réveil tonitruant made in Caly. Oh, et peut être même qu'un charmant garçon partagerait ce lit, si Julian n'était pas là pour se mettre sans arrêt en travers de sa route. Alors pourquoi ? Pourquoi tenait-elle tant à ces deux-là, au point de ne pas imaginer sa vie sans eux ? Pas moyen de mettre le doigt sur la raison qui l'avait poussé à revenir ici, le lieu même où ils avaient passé leur enfance, tandis qu'elle les entendait se chamailler à l'autre bout du lit.

Elle, elle venait de passer en mode hibernation. Roulée en boule sous les draps, tentant d'ignorer les différentes attaques qui la visait... Oui, elle était tellement de mauvais poil, qu'une simple conversation entre Caly et Julian représentait une attaque la visant... dans sa tête, biensûr ! pourtant , rapidement son silence intrigua les deux autres, et Caly, avec sa delicatesse habituelle, lui demanda si elle était morte... 'Je dors', voilà une réponse tout aussi courtoise, avec une pointe d'irritation dans la voix... Et voilà que Julian s'y mettait ! Parlant d'étouffement, de colère, de rancoeur... et le pire de tout fut 'dans votre intêret' !! En quoi abandonner sa cousine au sein d'un communauté qui n'était pas la sienne, après avoir prit soin d'écarter tout les rares proies interessantes, était dans son intéret ?... Elle enrageait, resserrant ses petits poings sur les draps, tout en s'apprêtant à lâcher son fameux courroux...

- JULIAN GIOVANNI SPINELLI !!! JE...

Elle n'eut même pas le temps de finir son hurlement -car oui, il s'agissait bien de ça- que déjà deux masses lui sautaient dessus... Une masse plus imposante qu'une autre, ce qui permit à Thalie, même dans l'obscurité incertaine du drap, de savoir où se trouvait sa soeur, et où se trouvait son cousin. Toutefois cela ne lui était pas d'une grande aide. Les doigts agiles qui se promenaient sur ses côtes et son ventre ne lui permettaient de réagir autrement que par des mouvements instinctifs de protections, et des rires incontrôlables. Elle se détestait ! Elle détestait de s'entendre rire plutot que de parvenir à lui mettre un coup bien placé ! Pas pour faire mal, juste pour se dégager !

Et pourtant, les coups elle les donnait ! Pas facile de se retenir de bouger dans tous les sens quand on vous chatouille sans ménagement. Elle ne parvenait qu'à bouger les bras, les jambes et à supplier entre deux hoquets de rire. Elle en avait même du mal à trouver un peu de force pour parvenir a récupérer une petite bolée d'oxygène... Ils allaient finir par la tuer, et elle ne parvenait même pas à cesser de rire ! Joyeuse fin ! C'est à ce moment-là que le coup, le fameux coup, partit sans qu'elle cherche vraiment à atteindre un but. Juste elle n'avait pas réussi a retenir ce bras, qui avait filé droit, et avec force, pour s'abattre sur Julian. Et vu le bruit de l'impact, il avait dû sentir son geste passer ! Immédiatement, Thalie glissa du lit, et se retrouva les fesses parterre, une partie des draps sur la tête. Oups ! Elle guetta le moindre mouvement, s'attendant à une nouvelle attaque, mais rien ne vint... Absolument rien ! Aucun mouvement ! Pas un bruit ! Commençant à sentir l'inquiètude prendre le dessus, elle retira d'un geste brusque le drap qu'il lui recouvrait le visage... En se redressant, elle vit Caly toujours sur le lit, et toujours sous le drap, cherchant une sortie probablement. Mais elle vit aussi son cousin, en travers du lit, immobile. L'avait-elle réellement assomé ? Ou bien était-ce encore une ruse visant a reprendre le dessus ?

- Ju... Julian ?

Il ne bougeait toujours pas, et Caly peinait à trouver la sortie... En d'autres circonstances, voir sa petite soeur s'enerver toute seule sous un drap l'aurait fait hurler de rire. Mais là, elle s'inquiètait trop pour Julian...

- Julian ! Je te préviens, si tu fais semblant, c'est pas drôle !

Elle gardait encore une distance de sécurité, n'osant pas vraiment approcher de peur qu'il se lève d'un coup et l'immobilise, comme il le faisait régulièrement. Mais elle ne parvenait pas à s'empêcher de penser "Et si ?"... Et s'il était vraiment dans les vappes ? N'y tenant plus, elle sauta sur le lit, et se pencha vers son cousin, toujours immobile...

- Julian ! Réveille-toi maintenant ! S'il te plait ! Allez ! S'il te plait !

Sa voix n'était plus teintée par la trouille de se faire surprendre, juste par la trouille de lui avoir fait mal, de l'avoir mis K.O sans même le vouloir ! Elle était limite chevrotante alors qu'elle le suppliait d'ouvrir les yeux... Sa soeur venait d'émerger de sous le drap ! Bravo, Caly ! Ca ne t'a prit que 2 minutes complètes ! Vive le sens de l'orientation, même dans un espace d'un mètre sur deux. pendant que sa cadette se penchait sur son cousin, Thalie se plaça a califourchon sur lui, le secouant en tout sens, avant de soupirer devant son impuissance...

- Faut intervenir, Caly ! Quand je te dis 'Top' tu lui souffles dans la bouche ! T'en fais pas, j'ai vu faire ça dans un film !

Aussitôt elle leva très haut ses bras au-dessus de sa tête blonde, unissant ses deux mains pour obtenir la forme d'un poing. Dans trentes secondes, s'il ne l'arrêtait pas, elle allait les abattre sur son thorax, comme elle l'avait vu faire dans une rediffusion de 'Grey's Anatomy'... Ok, ça n'avait rien à voir avec un mec dans les vappes, mais elle se souvenait plus très bien de quoi souffrait le type, elle se souvenait juste qu'il était revenu à lui rapidement... Attention, Julian ! 5... 4... 3... 2... 1...

Julian avait passé la quasi totalité de son enfance, de son adolescence et du début de sa vie d'adulte a veiller sur celles qu'il considérait comme ses petites soeurs, avec plus d'efficacité sur Caly il fallait l'admettre. Thalie avait échappé a sa surveillance de nombreuses fois, en même temps difficile de forcer une jeune femme de son âge a suivre les conseils d'un ainé indiscipliné, mais lorsqu'il s'agissait de Caly, l'ainée des deux soeurs et leur cousin avaient la même vision des choses. Protéger ses cousines, ses soeurs c'était un peu comme une seconde nature pour lui. Lorsqu'il était partit sans elles en Italie il avait eut une periode de désoeuvrement, plus personne a protéger, un peu comme si le centre de son univers avait basculé brusquement. Bien sur il s'était ressaisit, Illena l'avait aidé dans cette tâche, le retour dans sa vie de son meilleur ami également, il avait vite retrouver sa joie de vivre coutumière, son sourire en coin et ses airs de charmeurs. Lorsque les deux jeunes femmes avaient fait leur grand retour à Rome, Julian s'était a nouveau sentit complet, et bien sur avait reprit sa mission avec un peu de zèle, c'était ce que lui reprochait d'ailleurs Thalie pour l'instant, de lui avoir brisé chacun de ses possibles rencards au bal et de s'être enfui avec une autre la faisant passé pour la cocue de service. Du Julian tout caché, s'échapper avec une ravissante italienne mais s'assurant que sa cousine ne terminerait pas sa nuit dans d'autre lit que celui de la maison familiale des Spinelli. Il se rappelait clairement de cette nuit, d'ordinaire il ne retombait jamais dans le lit d'une conquête d'un soir, mais Sara avait su le convaincre, elle avait des "arguments" très convaincant quand elle s'y mettait.

Danser, séduire... Sara était douée pour cela, elle avait déjà une longue pratique derrière elle à en croire l'expérience de leur première nuit ensemble. Son bassin collé contre le sien, dansant sensuellement contre lui, l'effleurant jouant avec ses lèvres sans l'embrasser, il se prêtait à ce petit jeu. Leur corps s'accordaient parfaitement, épousant la musique, une nuit, rien qu'une nuit avait-il penser pour la seconde fois en quelques semaines, Sara avait déjà sa nuit, mais il pouvait peut être faire une exception à la règle, elle lui plaisait. Lorsque le rythme changea Sara le prit par le col et l'embrassa sensuellement, mêlant sa langue à la sienne, lui faisant comprendre que la nuit ne faisait que commencer. Il répondit à son baiser avec la même ardeur. Alors Julian la prit par la main et l'entraîna avec lui vers la sortit en veillant à ce qu'ont les voient partir. Une nuit. Rien qu'une nuit. Un hotel anonyme mais excessivement cher comme toujours, une chambre impersonnel mais luxieuse. A peine la porte fut elle refermé qu'il prit à nouveau ses lèvres, la poussant vers le lit sans pour autant quitté ses lèvres, il avait but, trop surement. Elle passa ses mains le long de son torse pour déboutonner les boutons de sa chemise tant dis que sa robe rejoignait le sol, ses chaussures rejoignirent bien vite son tee shirt, la chemise de Julian tomba au sol, dévoilant un torse musclé et bien dessiné... Leur peaux l'une contre l'autre, la sueur, les caresses, les gémissements, et puis l'oublie apporté par une vague de plaisir plus intense que les autres. Du sexe, rien que du sexe. Lorsque Julian s'était réveillé au petit matin il s'était glissé hors du lit et s'était rhabillé en silence. Il avait payé à la reception et s'en était aller alors que le jour pointait le bout de son nez.

Oh ca ne pardonnait rien, il avait pourrit la soirée de Thalie mais à ses yeux aucuns hommes n'étaient assez bien pour ses cousines, il connaissait les italiens, il en était un, il ne souhaitait pas qu'un beau gosse brise le coeur de ses adorables compagnes pour une simple partie de jambe en l'air. Ce que Thalie ne semblait pas comprendre... Mais bon Julian ne leur demandait pas leur avis. Il agissait et c'était tout, il n'y avait pas a en parler... Seulement voila sa cousine avait la rancune tenace, elle boudait alors que Julian et Calywa se chamaillait en douceur à l'autre bout du lit. Alors Julian organisa une attaque en règle, mais dans l'action Thalie lui balança un violent coup à la tête qui le sonna plusieurs minutes, inanimé sur le lit, complètement dans les vapes, ajoutés à cela sa nuit mouvementée, l'alcool... Il comatait presque, les yeux clos. Les échos de voix de ses cousines lui parvenait dans un brouillard flou... Il se laissa basculer dans le noir.

... Et lâcha un puissant ronflement alors que Thalie levait les mains au dessus de sa poitrine. Il était repartit au pays des rêves grâce à l'aide de sa cousine.

[Pas envie de faire plus long ! Mouahahahahah]

Non mais Thalie était un vrai cas, bon sang ! On la chatouillait et elle vous décrochait un coup de pied monumental, qui pouvait vous mettre KO un ours, ou encore même Julian ! Pauvre chou ! Sur le coup, Caly ne pu s’empêcher de rire, pensant que son cher et si aimé cousin avait juste abusé de ses talents de comédien, pour faire semblant de tomber à la renverse… Pourtant elle ne voyait rien ! Bah non ! Elle était perdue dans les draps, cherchant la sortie, et ne se fiait qu’à la voix de son aînée. Mais quand elle prit réellement conscience qu’il ne répondait plus, et qu’il ne laissait même pas apparaître le moindre petit sourire aux coins de ses lèvres qui aurait pu le trahir, elle eut la frousse de sa vie. Mais qu’est-ce que Thalie avait encore fait ?! Cette dernière l’appelait, cherchait à ce qu’il ouvre les yeux et cesse cette petite comédie, qu’elle ne jugeait vraiment pas drôle… Mais pas du tout ! Sauf que… Ca n’en était pas une ! Julian restait immobile, et une fois sortie de dessous les draps, Caly laissait retomber sa mâchoire, ouvrant la bouche en « O », ne sachant pas quoi faire. Julian était étendu, les yeux fermés, et sa sœur semblait avoir la trouille. Oh punaise ! Dans ce genre de situation la belle blondinette perdait tous ses moyens, et pour le coup restait aussi figée que son cousin.

Tout s’enchaîna très vite, Thalie prétendant qu’il fallait agir, et ce très vite. Elle était passée à califourchon sur lui, ordonnant par la même occasion à sa sœur de s’approcher, pour lui insuffler un peu d’air, une fois qu’elle en aurait terminé… Non mais elle s’amusait à quoi ? Le Dr. Grey ça n’était pas elle, il fallait qu’elle se calme la tornade blonde comme les blés ! Caly la fixait, sans rien dire. Comme si elle allait coller ses lèvres à celles de son cousin ! La bonne blague ! Yeurk ! Elles n’étaient même pas sûres qu’il était entrain de les lâcher. Elle vit les mains de sa sœur se lever au-dessus de Julian, prête à s’abattre lourdement sur sa poitrine.

« T’es sûre de toi, là ? »

Quoi ? Il était préférable de douter, non ? Thalie n’avait même pas son diplôme de secouriste, ou alors elle avait tout oublié ! Et la position latérale de sécurité ? Et tous les petits gestes qui permettaient de voir si la personne était réellement en plein malaise cardiaque ? Non parce que tenter de relancer un cœur qui bat encore, provoque l’effet inverse. Elle pouvait le tuer mine de rien ! Certes Julian l’avait embêté, mais ça n’était pas une raison suffisante pour stopper son petit cœur ! Thalie ne l’écoutait pas vraiment, plongée dans son délire de médecin urgentiste. Heureusement pour le jeune Spinelli, il se mit à ronfler, confirmant le fait qu’il allait bien. Calypso lâche un profond soupir, rassurée. Il dormait, hallelujah !

« Hop, hop, hop, Docteur Thalie, on descend de là, on laisse le patient faire de beaux rêves, ok ? »

Elle attira sa sœur près d’elle, libérant Julian de la miss, et de ses poings menaçants. Flippante Thalie quand elle s’y met ! Piouuuuuf !

[Oh ! L'autre, elle se rebelle !^^]

Fallait pas la chercher, la Thalie ! Elle avait beau avec les poignets d'une fillette de 12 ans, elle n'en était pas moins forte ! Elle avait eu de l'entrainement pour ça ! Songez un peu ! Cela faisait 24 ans qu'elle se battait avec un garçon qui ne cessait de prendre en taille et en poids ! Alors forcément, elle avait des biceps, petits, mais costauds. Pendant longtemps le bras de fer avait été leur méthode de négociation, avant que Thalie ne comprenne qu'elle n'arriverait à rien comme ça, et qu'elle adopte le chifoumi pour les départager; beaucoup moins fatiguant. Les jambes aussi étaient fuselées et finement musclée. Ca c'était après avoir passé de longues heures à courir après cet idiot de Julian, qui lui avait dérobé son journal intime et s'amusait à le lire a voix haute en cavalant dans leur maison de banlieue parisienne. Alors si elle ne sentait pas sa force, à présent, il ne pouvait s'en prendre qu'à lui ! C'était bel et bien de sa faute s'il avait développé un mini-Hulk en la persécutant durant son enfance.Elle n'avait réussi a arrêter le mouvement, ni à prévenir le coup, et maintenant son cousin était étalé sur le matelas, immobile, les yeux clos...

L'avait-elle tué ? Avait-elle provoqué des dommages irrémédiables sur son cerveau ? Huuum, nan, ça c'était trop tard ! Mais peut être lui avait-elle pêté le nez ? Elle se rappellait la dernière fois que c'était arrivé. Un coup mal partit, et mal reçu, et Julian conduit aux Urgences par un Livio qui ne cessait d'accabler sa fille. "On ne peut pas vous laisser seul pendant une heure sans que l'un de vous finisse aux urgences ? Tu peux me dire ce que tu faisais dans la bibliothèque avec une batte de baseball, Athalia ?". Quand Livio l'appellait Athalia, c'était jamais bon signe, aussi se retint-elle de répondre "C'était le colonel Moutarde, dans la Cuisine, avec le Chandelier". Pas sûr que son père soit d'humeur à rire. Ce qu'elle faisait dans la bibliothèque avec une batte de baseball était très simple ! Ils jouaient tout simplement. Mais encore une fois elle avait mit trop de force, et la balle de tennis ( ils n'avaient trouvé rien d'autre ) avait attérit droit sur le nez de son cousin. Oups... "Le nez est cassé" avait dit le médecin "Il va devoir porter un bandage, mais la cavité sera deviée à vie, malheureusement... A moins d'une chirurgie réparatrice, mais je n'en vois pas l'utilité, ça lui fera un petit charme supplémentaire." Re-Oups... Depuis, Julian avait l'arrête du nez légèrement déviée sur la gauche, et Thalie ne pouvait plus tenir une batte de baseball sans que son père la regarde d'un oeil mauvais. Ce jour là, il avait vraiment cru qu'elle avait sortit la batte pour tabasser son cousin, et elle avait mit des mois, et plusieurs heures de consultations chez un psy, pour que son père cesse de la voir comme une délinquante juvénile ultra violente et avide de sang.

Si jamais elle lui avait pêté le nez une deuxième fois, Julian n'allait pas s'en remettre ! S'il y avait quelque chose auquel il tenait plus que sa voiture, c'était bien son visage de beau gosse. Mais en remontant sur le lit, elle constata que son nez n'avait rien, si ce n'est qu'il était toujours dévié, normal, quoi. Dans un premier temps, rassurée, elle commença a paniquer quand elle le vit toujours immobile malgré ses appels incessants. Elle l'avait tué ! A y est ! Livio allait pas s'en remettre ! Alors que Caly sortait enfin la tête de sous le draps, l'ainée se jeta sur Julian, le chevauchant et le secouant en tout sens. Rien n'y faisait, il ne réagissait pas ! Alors elle comprit qu'il fallait intervenir, faire quelque chose, cesser d'être impuissante de la sorte ! Appeller les secours ? Tsssss, c'est pour les trouillards, ça ! Thalie avait vu tous les épisodes d'Urgences, tout ceux de Docteur House, sans compter Grey Anatomy ! Alors elle s'y connaissait un chouilla quand même ! Limite elle aurait pu pratiquer une intervention a coeur ouvert... Enfin c'est ce qu'elle pensait. Elle informa sa soeur de la marche à suivre, et leva les yeux au ciel quand cette dernière la gratifia d'un "T'es sûre de toi, là ?". Nan, mais elle croyait parler à qui, là ? Docteur Quinn, femme-médecin ? Si le coeur du patient ne battait plus, il fallait le faire redémarrer, et vite ! Pas le temps d'attendre les secours, sinon il serait mort bien avant qu'il n'arrive. Et sans même vérifier qu'il ne battait vraiment plus, ce coeur, elle leva les deux poings en l'air, et s'apprêtait à les abattre sur ce torse quand... Julian lâcha un violent ronflement.

C'était une blague ? Les filles étaient mortes d'inquiètude, et lui pendant ce temps, il piquait un petit roupillon ? Vous savez quoi ? Elle était à deux doigts de le lui foutre, ce coup violent sur le torse, juste pour le punir, juste parce qu'elle était énervée contre lui à présent. Mais Caly s'interposa, et chopa les poignets de sa soeur, tout en l'attirant vers elle... "Hop, hop, hop, Docteur Thalie, on descend de là, on laisse le patient faire de beaux rêves, ok ?"... Nan, pas ok ! Pourquoi lui il pouvait dormir et pas elle ? Quand elle voulait se reposer on se mettait a la chatouiller comme pas permis, mais quand c'était lui on disait Amen ? Pfffff, injuste injustice !

- Ok...

Finit-elle par lâcher, résignée...

Elle avait faim de toutes manières, et une bonne odeur de café et de pain grillé montait du rez-de-chaussée. Thalie lâcha un profond soupire, et descendit du lit avant de regagner la porte... Mais avant d'avoir pu tourner la poignée, une idée emergea dans son crâne de piaf ! Un sourire apparu sur ses fines lèvres, tandis qu'elle se précipitait vers le bureau de son cousin. En fouillant dans un tiroir, elle trouva finalement ce qu'elle cherchait. Revenant sur ses pas, un feutre noir dans les mains, elle s'installa doucement, sans mouvements brusques sur le lit. La malice faisait friser sa prunelle, et un sourire mauvais s'accrochait au coin de ses lèvres. Elle décapuchonna son arme, et l'approcha du visage d'ange. C'est vrai qu'il avait l'air d'un ange quand il dormait... Dommage qu'il ne dorme pas tout le temps. Avec dextérité, elle lui dessina une fine moustache. Ravie, elle entreprit de lui offrir l'oeil au beurre noir qu'il aurait mérité en vrai. Quelques tâches de rousseur... Huuum, ce n'était pas suffisant ! Il manquait le principal. "Loser" inscrit en lettres capitales sur son front. Voilà, maintenant elle était satisfaite, maintenant elle pouvait aller manger un morceau sans ruminer sa future vengeance. Non, maintenant elle n'avait plus qu'à s'inquièter de celle que Julian ne tarderait pas à prendre sur elle. Note pour plus tard : Penser à fermer sa porte à clef avant de dormir.

Un sourire satisfait aux lèvres, elle s'empara du bras de sa soeur, et l'entraina à toutes allures dans les escaliers... L'appel du ventre.

Fin.

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L'ami du petit déjeuner : C'est moi ! [Thalie & Julian]

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